Imagerie de l`urètre masculin
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Imagerie de l`urètre masculin
Imagerie de l’urètre masculin Clés d’interprétation A.HAMIANE HABCHI(1), P.PUECH(1), JC. FANTONI(2), J.BISERTE(2), L.LEMAITRE(1). (1)Service de radiologie -CHRU LILLE. France. (2)Service d’urologie-CHRU LILLE. France OBJECTIFS Connaître les différents segments anatomiques de l’urètre. Connaître les aspects normaux et les variations physiologiques de calibre de l’urètre. Éviter les erreurs techniques et les pièges d’interprétation. Connaître les différentes techniques d’exploration. Quelles sont les nouvelles perspectives? Comment interpréter une sténose de l’urètre antérieur. PLAN Anatomie de l’urètre masculin Radioanatomie Techniques d’exploration radiologiques Urètre Pathologique Sténose infectieuse. Sténose iatrogène et inflammatoire Sténose post-traumatique. Conclusion Cliquez sur cette icône en haut et à gauche des diapositives pour revenir ici… ANATOMIE DE L’URETHRE MASCULIN Les trois segments: Selon les éléments qui l’entourent, 3 segments constituent l’urètre masculin: Le segment prostatique intra pelvien à trajet vertical. Le segment membraneux qui traverse le diaphragme urogénital, se dirige en bas et vers l’avant, et est entouré d’un anneau de fibres musculaires striées (sphincter externe) Le segment bulbaire (spongieux), entouré des corps spongieux et qui se termine par le méat urétral. Urètre antérieur et postérieur: L’urètre postérieur va du col vésical au plan musculo-apnévrotique du périnée. Lui succède l’urètre antérieur qui s’étend jusqu’au méat. Urètre fixe et mobile: la portion mobile comprend l’urètre pénien (jusqu’à l’angle pénien) L’urètre fixe comprend l’urètre prostatique, membraneux et la portion périnéale du segment bulbaire. ANATOMIE DE L’URETHRE MASCULIN URETRE POSTERIEUR URETRE ANTERIEUR Source: PERLMUTER ANATOMIE DE L’URETRE MASCULIN Urètre prostatique. Urètre membraneux Urètre bulbaire •Périnéal (ab) •Pénien •Rétro-méatique (cd) Source: EMC J BISERTE URETRE FIXE ET MOBILE Urètre fixe Les moyens de fixité étant : la prostate, le diaphragme uro-génital et le ligament suspenseur de la verge. Urètre mobile Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… ANATOMIE RADIOLOGIQUE EN URETROGRAPHIE SUR L’OPACIFICATION RETROGRADE L’aspect de l’urètre n’est pas physiologique! L’urètre membraneux, traverse le diaphragme uro-génital qui contient les glandes de Cowper, et est enserré par les fibres du sphincter externe qui ne se relâchent que partiellement lors de l’opacification, le rendant ainsi résistant avec un aspect effilé. L’urètre antérieur du fait de la pression d’opacification continue et de la résistance du segment membraneux se trouve alors « élargi ». Le col vésical reste quant à lui fermé, laissant passer un fin filet de produit de contraste. L’urètre sain peut varier son calibre de 13 mm, un urètre non distendu en amont d’une sténose est un urètre fibrosé! SUR L’OPACIFICATION RETROGRADE L’aspect de l’urètre n’est pas physiologique! L’urètre membraneux parait étroit du fait de sa résistance, mais avec un effilement progressif. L’urètre prostatique reste effilé et ne se distend pas. Col vésical fermé. SUR LES CLICHES MICTIONNELS Variations de calibre physiologiques ! Le culs de sac bulbaire et la fossette rétro-méatique paraissent dilatés, ainsi que le segment prostatique qui est renflé et fusiforme. Le col vésical s’ouvre, avec formation du canal trigonal en fin de miction. Une lacune postérieure sur l’urètre prostatique, traduit la saillie du VERU MONTANUM. SUR LES CLICHES MICTIONNELS L’urètre antérieur présente 2 zones élargies La fossette naviculaire rétroméatique. Le cul de sac bulbaire. SUR LES CLICHES MICTIONNELS L’urètre antérieur présente 2 zones élargies La fossette naviculaire rétroméatique. Le cul de sac bulbaire. L’urètre membraneux et prostatique s’ouvrent tout en restant plus étroits que les autres segments. Col vésical ouvert. Ligament suspenseur de la verge SUR LES CLICHES MICTIONNELS L’urètre antérieur présente 2 zones élargies La fossette naviculaire rétroméatique. Le cul de sac bulbaire. L’urètre membraneux et prostatique s’ouvrent tout en restant plus étroits que les autres segments. Col vésical ouvert. SUR LES CLICHES MICTIONNELS Le col vésical s’ouvre en entonnoir jusqu’à verticalisation du trigone en fin de miction où se forme le canal trigonal. SUR LES CLICHES MICTIONNELS L’urètre prostatique présente une encoche postérieure : la Saillie du VERU MONTANUM SUR LES CLICHES MICTIONNELS Glande et canal de COWPER. Le canal et les glandes de Cowper ne s’opacifient pas à l’état normal, ni par voie rétrograde, ni par voie mictionnelle. Le canal de Cowper se jette dans et sous l’urètre bulbaire, drainant des glandes contenues dans le diaphragme uro-génital de part et d’autre l’urètre membraneux. ANATOMIE RADIOLOGIQUE A L’IRM L’urètre n’est pas toujours spontanément visible. Une sténose est mise en évidence au mieux par opacification rétrograde (sérum ou gel) Le bulbe spongieux présente un signal spontanément élevé en T2, et se rehausse nettement à l’injection de Gadolinium (spongiosographie) T2 SAGITTAL T2 AXIAL T2 CORONAL EG T2 col vésical urètre bulbe spongieux T2 SAGITTAL T2 AXIAL T2 CORONAL EG T2 ECHOGRAPHIE Lumière urétrale (après instillation rétrograde de sérum physiologique) Corps spongieux. Le ballonnet de la sonde Foley gonflé à 2 cc dans la fossette naviculaire. Voie pénienne Coupe longitudinale Sonde haute fréquence 7-10Mhz ECHOGRAPHIE Lumière urétrale (après instillation rétrograde de sérum physiologique) Corps spongieux. Voie périnéale Coupe longitudinale Sonde endocavitaire placée sur le périnée. Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… TECHNIQUES D’EXPLORATION URETROGRAPHIE RETROGRADE IRM ECHOGRAPHIE URETROGRAPHIE INDICATIONS: - Méthode de choix pour l ’étude de l’urètre antérieur. - Urétrographie mictionnelle descendante ( phase terminale de l’UIV) non contributive du fait d’une insuffisance rénale ou d’une miction insuffisante. -En complément d’une étude mictionnelle si l’urètre antérieur ne s’est pas bien rempli (sténose) - Seule méthode possible si la miction est impossible (traumatisme de l’urètre postérieur) TECHNIQUE: PHASE D’OPACIFICATION RETRGRADE - vidange vésicale complète. - Conditions d’asepsie, avec désinfection de la verge. - Placer une sonde de FOLEY dans l’urètre juxta-méatique (fossette naviculaire), avec un ballonnet gonflé à 1,5ml . - Le gel lubrifiant et l’anesthésie facilitent la pose de la sonde, mais risquent d’altérer l’étancheïté , et de mobiliser le ballonnet. - Injection de produit de contraste (350 mg/ml) manuellement ou à l’aide d’un dispositif de perfusion. - La pression d’injection doit être contrôlée, douce et continue, afin d’éviter une effraction urétrale et la contraction du sphincter externe. RESULTAT LA PHASE MICTIONNELLE - Doit compléter la phase précédente. - Sondage vésical avec ballonnet gonflé au maximum de sa capacité. - Réplétion vésicale complète par le PDC (vessie remplie et opaque) - La miction doit être franche continue et prolongée jusqu’à la fin; elle ne s’obtient qu’au prix d’une bonne réplétion et de beaucoup de patience! RESULTAT LES CLICHES: technique et centrage IRM INDICATIONS : - Visualise la fibrose et les tissus péri-urétraux. - Bilan d’extension local des tumeurs de l’urètre. - Visualisation de la paroi urétrale. - Diagnostic et visualisation des diverticules urétraux. TECHNIQUE : PLAN DE COUPE : Sagittal (repérage en T2) ETUDE MORPHOLOGIQUE T2: T2 Echo de gradient coupe BTFE (40 coupes rapides) pendant le remplissage de l’urètre par voie rétrograde à pression douce: o SAGITTAL o CORONAL perpendiculaire à la sténose o AXIAL dans l’axe de la sténose Séquence de diffusion (DWIBS) sans carte ADC, avec reconstruction sagittale. ETUDE DYNAMIQUE: Séquences dynamiques T1 EG en FAT SAT (THRIVE) 10 séries successives +/- reconstruction 3D. Spongiososographie La position de la verge? à en ventral (sans opacification) pour l’étude de la verge et des lésions distales de l’urètre à en dorsal (avec opacification) Pour l ’étude de la sténose. Faut-il toujours opacifier? Pas nécessairement! La cible première n’étant pas la sténose mais l’environnement péri-urétral! Avec opacification opacification Sans Sans remplissage Avec remplissage ECHOGRAPHIE Voie périnéale: Portion fixe de l’urètre bulbaire. Urètre postérieur Voie pénienne Urètre pénien ECHOGRAPHIE Urètre antérieur: sonde linéaire 7-12MHZ à la face dorsale de la verge. Urètre postérieur et urètre antérieur fixe (périnéal): voie périnéale. On peut s’aider d’une instillation de sérum par une sonde de Foley, pour une meilleure visualisation de la sténose. La phase per mictionnelle renseigne sur le calibre de l’urètre , l’ouverture du col vésical et la morphologie urétrale (mais reste toujours délicate) Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… URETRE PATHOLOGIQUE Pathologie post-infectieuse Mr C.Hector Abcès de la bourse gauche. Antécédents d’orchidectomie gauche. Reflux prostatique massif larges collections des lobes prostatiques droit et gauche. Mr B.Salah, infections urinaires à répétition. Dysurie évoluant depuis plusieurs années. Sténose monoliforme de l’urèthre antérieur et bulbaire. Opacification rétrograde impossible, et miction très faible Dilatation de l’urètre prostatique en amont de cette sténose. Opacification des glandes de Cowper Mr C.Michel, 54 ans. Faiblesse du jet urinaire depuis un mois, avec pollakiurie. Sténose de l ’urètre bulbaire serrée et régulière d’allure post-infectieuse. Opacification des glandes de Cowper. IRM….. Sténose de la partie moyenne de l’urètre bulbaire, étendue sur 21mm. Bonne concordance entre IRM ET UCRM Mr T.Tristan, 31 ans. Infections urinaires à répétitions. Sténose serrée de l’urètre périnéal proximal. IRM. . . . Sténose non visualisée (pas de remplissage rétrograde) fibrose ou d’épaississement périurétral Mr L.Xavier, 48 ans. Infections urinaires récidivantes. Dysurie persistante. Images d’addition, longeant l’urètre pénien, et correspondant aux glandes para-urétrales de LITTRÉ LITTRITE Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… STENOSES INFLAMMATOIRES ET IATROGENES Mr C.Georges 68 ans. Antécédents d’adénocarcinome prostatique traité par radiothérapie. STENOSE POST-RADIQUE DE L’URETHRE PROSTATIQUE. Mr B.Mohamed 83ans. Antécédents de papillomatose vésicale. Sténoses urétrales itératives traitées par dilatation et urétrotomies. Urétroplastie par abord périnéal. Sténose de l’urètre bulbaire en aval de l’urétroplastie. Dilatation en amont de la sténose et remplissage de la loge d’adénomectomie. L’urètre bulbaire reste perméable. Opacification des déférents et des vésicules séminales. Mr F. David 33ans. Hypertonie urétrale sphinctérienne. Multiples urétrotomies, et autodilatations. Sténose urétrale récurrente. Indication d’une Urétroplastie par lambeau libre. Sténose serrée et de l’urètre bulbaire. IRM. . . . Sténose serrée en diaphragme de la partie proximale de l’urètre bulbaire. Mr D.François, 62ans. antécédents d’un cancer du rectum opéré. Fistule urétro-périnéale. Sténose de l’urètre prostatique et sousprostatique. Mr C.laurent, 40 ans. Sténose prébulbaire serrée. Dilatation fusiforme de l’urètre antérieur d’aval à l’opacification rétrograde. Dilatation de l’urètre postérieur lors de la miction. Résidu post-mictionnel IRM. . . . Sténose urétrale récidivante. Discussion pour une nouvelle Urétroplastie (Bilan) Sténose unique du tiers proximal de l’urètre bulbaire , étendue sur 10mm de longueur. Mr D.GERRARD 62 ans ans. Antécédents de résection transurétrale de prostate . Sténose urétrale depuis, multiopérée par uréthrotomies. Sténose de l’urètre prostatique en dessous d’une large loge de résection trans-urétrale. Mr C.Frederic, 62 ans. Prostatectomie radicale en 2005. Radiothérapie adjuvante en 2006. Apparition d’une sténose. Sténose serrée de l’urètre bulbaire, au niveau de l’abouchement des canaux de Cowper. Mr C.Georges, 68 ans. Radiothérapie en 2007 pour adénocarcinome prostatique. Dysuries et inefficacité des alphabloquants. Rétrécissement étendu, grêle et irrégulier de l’urètre prostatique d’allure post-radique. Mr P.Frederic, 30 ans Opéré par voie endoscopique d’une urétérocèle obstructive droite. Dysurie suite à un sondage traumatique. Sténose courte (en diaphragme) de la portion fixe de l’urètre bulbaire (urètre périnéal) IRM…… Epaississement péri-urétral régulier. Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… STENOSES POSTTRAUMATIQUES Mr N.Mojtaba, 23 ans. Polytraumatisme, fracture du bassin. Rupture de l’urètre. Irrégularités de l’urètre membraneux sans décalage entre urètre sphinctérien et prostatique IRM….. Sténose en baïonnette de l’urètre membraneux Avec opacification rétrograde L.Aurélien, 23ans. Dysurie progressive. Antécédents de traumatisme. Sténose courte et serrée de l’urètre bulbaire. Mr D.Hubert, 73 ans Dysurie suite à un traumatisme pelvien. Sténose proximale de l’urètre bulbaire Opacification vasculaire Opacification vasculaire Complication essentiellement liée aux effractions urétrales par une pression d’injection trop forte. (opacification des vaisseaux périurétraux, plexus veineux périnéal et pelvien) Cette complication traumatique est favorisée par les urétrites, et les obstacles sténotiques ou par contraction du sphincter externe. Cliquez sur l’icône « retour » pour revenir au plan et continuer la présentation… CONCLUSION DEVANT UNE STENOSE ce que l’urologue veut savoir……. Mesurer la sténose (urétroplastie vs uréthrotomie) Préciser la topographie (urètre postérieur ou bulbaire, périnéal, pénien, ou rétroméatique) Détection de la fibrose: car ce n’est pas tant la longueur de la sténose, mais la fibrose autour qui délimite l’étendue de la pathologie à traiter (Uréthrotomie interne VS Résection-suture VS lambeau libre par muqueuse buccale) CONCLUSION Une bonne connaissance de l’anatomie et des différents segments de l’urètre, est primordiale pour le diagnostic topographique des sténoses. L’urétrographie est la référence pour la visualisation de la sténose. L’IRM est la méthode de choix pour la visualisation de la fibrose péri-urétrale bien souvent responsable des récidives. MERCI DE VOTRE ATTENTION Retour au début Canal de cowper! LES CLICHES La position du patient: -Décubitus meilleure stabilité du patient et de la verge. -Oblique postérieur de 30° afin de dérouler l’urètre et le projeter sur -Verge horizontalisée dans les parties molles (fesse et cuisse) un plan sagittal médian Centrage : 3 travers de doigts au dessus du pubis, bien couvrir l’urètre Un cliché pré mictionnel dans les conditions de la phase mictionnelle. Clichés lors de l’opacification rétrograde. Clichés mictionnels dés les premières secondes de la miction, et jusqu’à la fin (2 à 3 clichés) Clichés post mictionnels de face. Bien prendre le jet urinaire ! Opacification progressive des corps spongieux