Page Perso Patrick LANUSSE
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Modélisation et Commande Linéaires des Systèmes Des principes à la commande PID Patrick LANUSSE lanusse@ipb.fr IPB 2012/2013 Cybernétique et Automatique •Platon utilisait kubernêtikê (Κυβερνητική) pour désigner le pilotage d’un navire (mot à l'origine de gouvernail, gouvernement, etc.). Transformé en Cybernétique par André-Marie Ampère en 1834, puis par Norbert Wiener 1947. •Automatique vient du mot Automata : mécanisme automatique permettant de réaliser des opérations susceptibles d'être exécutées par l'homme. •Actuellement (Nouveau Petit Robert) : « ensemble des disciplines scientifiques et des techniques utilisées pour la conception de la commande et du contrôle des processus » •L'automatique a donc notamment pour objet le développement "intelligent" de systèmes de commande automatiques, c'est-à-dire ne nécessitant plus d'intervention humaine une fois conçues. Al-Jaziri Automata, 1315 lanusse@ipb.fr 2 Automatique/Automatismes 2 types de systèmes sont définis : • les Systèmes à Evénements Discrets (SED) caractérisés par une évolution saccadée et rythmée par l'apparition d'événements subis • les systèmes à temps continus (dits systèmes continus). Même si la discipline mère est l’Automatique, on parle généralement : • d‘Automatismes pour la commande des SED • d’Automatique (ou contrôle-commande) pour celle des systèmes continus. lanusse@ipb.fr 3 Système à temps continu (ou discret) Un système est un transformateur de signal qui : •possède un comportement dynamique. système sorties •génère des sorties entrées •est sollicité par des entrées exogènes (extérieures au système) Les entrées peuvent êtres imposées (objectifs, commande) ou subies (entrées de perturbation). Un système peut transformer •des informations et opérer sur la base d'un algorithme logique •des énergies quand il est physique. Les systèmes sont causaux : l'effet ne peut précéder la cause. lanusse@ipb.fr 4 Exemple d'un système physique (thermique) Ensoleillement 75°F Température extérieure 12h Température intérieure 24h 12h Commande manuelle radiateurs 12h 24h 12h habitation Exemple d'un système logique (fonction sqrt) y ← y0 x1/2 ← y lanusse@ipb.fr │y2 – x│≤ ε y ← y + α (x - y2) 5 Association de systèmes S6 S3 S1 S5 S4 S2 S1 et S2 sont commandés par S3 et S4 en fonction de leurs états réciproques. Ils contribuent à l'évolution du système S5 qui à travers S6 permet de rétroagir sur S3. Tout processus de transformation de signaux/informations/énergies peut être modélisé en utilisant une approche dite "système". lanusse@ipb.fr 6 Système naturellement en contre-réaction Prenons le cas d’une population animale herbivore H qui exploite une zone fourragère F (d’ensoleillement S ) et proie d’une population carnivore C. Imaginons que par une baisse de S, F diminue avec une certaine dynamique (inertie). De même, par manque de nourriture, H va diminuer, puis C va diminuer. F va alors se reconstituer (partiellement, S ayant tout de même diminué), puis H (d’autant plus que C a diminuée) et enfin C. Soleil S + - F + - H Fourrage Herbivores Carnivores lanusse@ipb.fr + C Le fourrage régule les herbivores et réciproquement. 7 Loi de commande • génère un signal de commande qui permet de maîtriser l'évolution des sorties d'un système physique (ou pas) appelé aussi procédé 1 • processus d'origine logique 2 Loi de Commande • tient compte de la connaissance du procédé 5 • établie à partir de spécifications de performance 3 2 3 4 6 1 6 7 7 Procédé • établie à partir de contraintes 4 • tient compte des objectifs (consignes ou signaux de référence) 5 et éventuellement du contexte (milieu ambiant et évolution du procédé) 6 lanusse@ipb.fr 7 8 Du système à commander au système de commande en 3 étapes 1 Identification (modèle de comportement – mesures, données) ou Modélisation (modèle de connaissance – principes physiques, etc.) du comportement dynamique du procédé modèle(s) 2 Synthèse (ou design) d'une loi de commande en fonction du modèle(s) et du cahier des charges loi de commande mathématique 3 Implantation physique de la loi de commande sous forme mécanique, hydraulique, pneumatique, electronique analogique ou/et numérique, algorithmique dans un calculateur. lanusse@ipb.fr 9 Objectifs d'une loi de commande • Stabiliser l'état du procédé s'il est naturellement instable • Asservir l'évolution de la (ou des) sortie(s) du procédé aux variations de la (ou des) consigne(s) • Générer des performances conformes au cahier des charges • Atténuer l'influence du milieu ambiant (perturbations) • Assurer des performances indépendantes de l'état réel du procédé (variations, incertitude) lanusse@ipb.fr [θref(t),yref(t)] Loi de f(t) commande [θ(t),y(t)] 10 Agir sur un système … quand on est confiant : la commande dite "en boucle ouverte" En fonction de son comportement et de son environnement connu, appliquer à un système le signal de commande (l'entrée) nécessaire pour que sa sortie atteigne une valeur désirée. On parle aussi de •commande en chaîne directe ☺ •commande par précompensation ☺ •commande de type feed-forward (alimenter par l'avant) yref u Loi de Commande Procédé y yref u p y : signal de référence : signal de commande : signal de perturbation : signal de sortie p On considère ici que le système va réagir comme on l'imagine, c'est-à-dire obéir à un comportement nominal. lanusse@ipb.fr 11 Ouverture des portes du temple d'Olympie (Héron d'Alexandrie - env. 50 av. JC) Automatisme très ancien dont l'objectif était de créer une ambiance surnaturelle La chaleur du feu augmente le volume de l'air présent dans le socle du foyer qui communique avec la boule préalablement remplie à moitié d'eau. L'augmentation de pression pousse cette eau vers le bac qui va descendre. Grâce aux poulies, les portes s'ouvrent. Le contrepoids remonte. A l'extinction du feu, l'air du socle se refroidit. La pression diminuant, le contrepoids descend. Les portes se referment et l'eau retourne dans la sphère. ouverture désirée pression ouverture gestion du feu lanusse@ipb.fr cailloux, humidité, etc. 12 Les premières machines à vapeurs (de Héron au XVIIIe siècle) De nombreuses machines à vapeur ont été imaginées : • Héron et son éolipile (boule d'Eole) • Reprise au début du XVIIIe par les anglais (industrie) puis les français (systèmes d'élévation d'eau pour les jardins du roi …) • Papin (invention de la soupape de sécurité) • Cugnot et … (pour le transport) • Fin XVIIIe, généralisation en Europe des centrales de production d’énergie énergie mécanique désirée pression alimentation du feu énergie utilisée Gauthier et Anthony (10 ans) Chamrousse (2002) fuites,frottements,charge,etc. On note généralement une grosse influence du milieu ambiant sur la vitesse obtenue lanusse@ipb.fr 13 Linéarisation d’amplificateur (Harold S. Black – 1923, feedforward en sortie) Résultat obtenu dans le cadre de l’amélioration des premiers systèmes de télécommunication proposé par les laboratoires Bell. Un des principaux problèmes était la présence de phénomènes de distorsion générés par les amplificateurs audio. L’idée de Black a été de construire un signal correspondant au niveau de distorsion afin de le soustraire au signal amplifié. A Vout Vin = A1 + A2 1 − 1 G1 Vin A1 G1 : gain linéaire désiré 1/G1 + - ε + Vout Vout Vin = G1 quand A2 = G1 A2 Rq : Tous les éléments de compensation doivent être parfaitement définis lanusse@ipb.fr 14 (Ré)Agir sur un système : la commande en boucle fermée Permet de vérifier l’effet du signal de commande appliquée au procédé pour éventuellement en modifier la valeur. Consiste à appliquer à l'entrée d'un système une commande dont la valeur dépend de la comparaison des valeurs désirée et mesurée de la sortie à asservir. On parle aussi de commande par rétroaction (feedback en anglais) ou de commande par contre-réaction. Loi de Commande Procédé yref ymes u p yref : signal de référence u : signal de commande p : signal de perturbation ymes : signal de sortie mesurée + Rejet de l’effet des perturbations + Atténuation de l’effet d’une connaissance imparfaite du procédé + Stabilise la sortie d’un système instable - Nécessité d’un organe de mesure (capteur) Remarque : c'est par opposition que la commande en chaîne directe est souvent appelée commande en boucle ouverte. lanusse@ipb.fr 15 La commande en boucle fermée : une copie de la nature Tout système naturel qui « fonctionne », c’est à dire qui est maintenu en équilibre est souvent un système en boucle fermée. Le corps humain est un système contreréactionné extrêmement sophistiqué. Il est si complexe que sa modélisation complète n’a jamais été réalisée. état idéal décisions état réel stimuli Toutes les fonctionnalités sont ici couplées : système hautement mulitvariable lanusse@ipb.fr état stimulus décision température chaleur transpiration imp. de satiété horloge alimentation taux de sucre alimentation insuline deg. de fatigue mouvement repos équilibre effort mouvement rempl. estomac alimentation digestion énergie dispo. effort alimentation … … … 16 La cybernétique Unis par leur intérêt commun pour les mécanismes de causalité circulaire, entre 1942 et 1953 un groupe interdisciplinaire de mathématiciens, logiciens, anthropologues, psychologues et économistes se donnent pour objectif d'édifier une science générale du fonctionnement de l'esprit. En 1948, Norbert Wiener définit la cybernétique comme une science qui étudie exclusivement les communications et leurs régulations dans les systèmes naturels et artificiels. Bien que très générale, la cybernétique va alors se focaliser sur l'humain, la copie du vivant (robotique) et la société. lanusse@ipb.fr 17 Régulateur de niveau d’eau Clepsydre de Ctésibios (IIIe av. J. C.) Dans un clepsydre (ancêtre de la montre), comment assurer une alimentation constante ? Solution : utiliser un réservoir secondaire pour l'alimentation. La hauteur d'eau est maintenue constante afin d'assurer débit de la fuite constant (fonction de la racine carré de la hauteur). •trop d’eau • pas assez d’eau lanusse@ipb.fr le flotteur vient obstruer l'alimentation le flotteur libère l'orifice d'alimentation 18 Régulateurs de niveau d’eau - améliorations - Fontaine à vin – Héron d'Alexandrie (Ie av. JC) Mesure de la hauteur et action d'ouverture/fermeture déportées lanusse@ipb.fr Abreuvoir – frères Banu Musa (Bagdad IXe ap. JC) Création d'un actionneur plus précis 19 Régulateur de niveau d’eau pour chaudière de machine à vapeur (Polzunov - 1765) •Dans une chaudière de générateur de vapeur : • trop d’eau • pas assez d’eau chauffe insuffisante et pas de vapeur trop de vapeur et risque de surchauffe Pour l'alimentation en air des fours sidérurgiques, Polzunov propose donc un système de régulation équipé d’un flotteur. vapeur eau hauteur désirée Loi de Commande ouverture clapet Procédé ∫ dt hauteur d’eau vapeur produite Rq. : Machine à vapeur introduite en Russie par John Desaguliers, inventeur du planétarium et fils d'un protestant rochelais exilé à la suite de la révocation de l'édit de Nantes … lanusse@ipb.fr 20 Régulateur à boule de Watt (fly-ball governor : Watt&Boulton - 1780) Après 10 ans de collaboration et de développement de machines à vapeur, James Watt (le créateur) et Boulton (l’industriel) proposent une machine équipée d’un système générant une vitesse de rotation régulée. Plus l’axe tourne vite, plus les boules s’écartent et abaissent la bague hh’. La tringlerie permet de réduire l’ouverture de la valve d’alimentation en vapeur. lanusse@ipb.fr 21 Régulateur à boule de Watt (2) Procédé vapeur fuites utilisable frottements vapeur ouverture admise valve vitesse de rotation écartement des boules vitesse force centrifuge désirée machiniste rapport de démultiplication Loi de Commande Pour de nombreuses applications, ce régulateur sera utilisé jusqu'au milieu du XXe siècle. lanusse@ipb.fr 22 Servo-moteur – Asservissement de gouvernail (Joseph Farcot - 1873) Considéré comme l'inventeur moderne des systèmes d'asservissement (avant on faisait essentiellement de la régulation), Farcot cherche à assister un pilote pour manœuvrer un gouvernail (retour à Platon !), les navires étant de taille de plus en plus importante. Travail similaire fait par J. McFarlane en Angleterre. • Le passage de L à L' déplace le tiroir T vers la gauche, puis la vapeur envoie le piston P vers la gauche qui fait passer G en G'. • Si le gouvernail va trop loin (G''), la tringlerie ramène le tiroir vers la droite et donc permet à G'' de converger vers G'. lanusse@ipb.fr 23 Bell Telephone Laboratories – 1927-1945 Harold Black (1927) redécouvre la rétroaction négative et l'utilise pour un amplificateur. A partir de 1932 Black et ses collègues formalisent le principe des systèmes bouclés. En 1934, Harry Nyquist propose l'analyse en stabilité par une approche fréquentielle. En 1945, Hendrik Bode vulgarise et étend les travaux de Nyquist. lanusse@ipb.fr 24 Oscillateur – Feedback positif Alors que la plupart des lois de commande sont de type feedback négatif, le feedback positif est utilisé pour synthétiser des oscillateurs. + Vin A G Vout K K>0 Le fait de réinjecter sur l’entrée d’un amplificateur un signal en phase avec son signal d'entrée, peut engendrer des oscillations divergentes (notamment pour des valeurs de K élevées). L’effet de la saturation de l’amplificateur génère alors une oscillation bien définie. Ce système est volontairement mis en régime instable. lanusse@ipb.fr 25 Boucle à verrouillage de phase (PLL : Phase-Locked Loop) Permet notamment de générer un signal dont la phase est un multiple de celle d’un signal de référence. comparateur de phase Oscillateur référence oscillateur contrôlé en tension sortie filtre VCO :N diviseur de fréquence L’objectif étant d’annuler l’écart de phase, la fréquence du signal de sortie converge vers N fois celle du signal d’entrée lanusse@ipb.fr 26 Système de défense anti-aérien On dispose d’un radar et d’un canon anti-aérien. Le radar détecte la position et la vitesse de l’avion. L'angle de tir calculé tient compte d’un angle d’avance fonction de la vitesse de l’avion, de sa distance au canon. point de rencontre estimé position vitesse avion angle de tir commande désiré tourelle angle canon Ce type de commande est appelé système de poursuite (tracking en anglais) lanusse@ipb.fr 27 Stabilisation de satellites de communication On souhaite qu’un satellite reste stabilisé sur une trajectoire naturelle (X, Y, Z). • Le satellite est soumis à des perturbations telles que vents solaires, pluie de micro-particules, … • Ce type de procédé est instable : une modification de l’altitude du satellite rompt l’égalité entre les forces d’attraction terrestre et centrifuge, le satellite a alors tendance à davantage s’écarter indéfiniment de sa trajectoire désirée. Le bilan des forces appliquées au satellite est modifiée grâce à des mini-propulseurs. trajectoire désirée action sur les propulseurs perturbations position mesurée Ce type de commande est appelé système de régulation lanusse@ipb.fr 28 Commande Automatique de Gain (AGC Automatic Gain Control ) Permet d’augmenter le gain d’un amplificateur pour maintenir constante la dynamique de son signal de sortie. On peut considérer ici que Vin joue le rôle du gain (variable) du procédé dynamique et G du signal de commande. admissible - Vin G K Vout + - estimation de le dynamique Utilisation en observation par satellite Suivant le type de sol observé, on ajuste le gain de l’ampli d’observation pour toujours utiliser la plus grande dynamique possible : eaux calmes gain élevée glaces gain faible lanusse@ipb.fr 29 Contrôle moteur (Diesel turbo-compressé) Commandes TP, EGR, VNT (ou WG) Sorties à réguler : HFM et BPS (pour couple et puissance), Lambda (pour pollution minimale) m Richesse = 14,7 lanusse@ipb.fr Fuel m Air 30 Contrôle Global Châssis : ESP-ABS-TCS ABS - Modulation du freinage pour éviter le blocage des roues et maintenir la directivité TCS (ou ASR) -Modulation de l'accélération pour éviter le patinage et maintenir la trajectoire lanusse@ipb.fr ESP - Micro freinage pour maintien dans la trajectoire demandée … et corriger un véhicule mal conçu. 31 Comparaison FeedBack/FeedForward FeedBack FeedForward + stabilise un système instable + rejette des perturbations mal connues + rejette l’effet des incertitudes - nécessite un capteur - peut déstabiliser un système stable - nécessite une commande temps réel + ne nécessite pas de capteur + commande calculable hors-ligne - le système et les perturbations doivent être parfaitement connues - ne peut pas stabiliser un système instable yref u y p lanusse@ipb.fr yref u y p 32 Commande par FeedBack & FeedForward feedforward consigne procédé yref + y’ref filtre de consigne - + u ymes régulateur feedback feedforward perturbations p Structure de commande qui possède tous les avantages d’une commande feedback, plus la possibilité d’anticiper sur la réponse à la commande et sur l’effet des perturbations (quand elles sont mesurables). lanusse@ipb.fr 33 Modélisation des systèmes Un procédé ne peut se commander correctement que s'il a fait au préalable l'objet d'une modélisation. Le niveau de modélisation doit être en adéquation avec le niveau des performances désirées. Un modèle, qui permet de relier l'évolutions de toutes les sorties à celles de toutes les entrées, peut être obtenu : •par modélisation mathématique (modèle de connaissance) système d'équations différentielles •par identification des comportements statiques et dynamiques (modèle de comportement) - réponses temporelles paramètres d'un modèle prédéfini - réponses fréquentielles Toutes ces possibilités aboutissent souvent à la définition de fonctions de transfert. lanusse@ipb.fr 34 Fonction de transfert (définition) Une fonction de transfert (ou transfert) est la caractérisation de la fonction entrée/sortie (aux variations) d'un système par un modèle linéaire. Chaque fonction de transfert n'est relative qu'à une entrée et une sortie ; toutes les autres entrées doivent être considérées nulle. e(t) système s(t) Appelons h(t) la réponse impulsionelle du système. Toute sortie s(t) du modèle qui est la conséquence d'une entrée e(t) est donnée par le produit de convolution de e(t) par h(t) : t s(t ) = h(t )* e(t ) = ∫ h(τ )e(t − τ )dτ 0 L'utilisation de la transformée de Laplace permet d'écrire que : S ( p ) = H ( p )E ( p ) Attention : Cette écriture n'est possible que si e(t) peut être indépendante du système et si s(t) est indépendante du système suivant. lanusse@ipb.fr 35 Fonction de transfert (exemples) C R1 R3 e1 R2 s1 S ( p) R2 H1 ( p) = 1 = E1 ( p ) R1 + R 2 lanusse@ipb.fr e2 A.O. idéal s2 Zc S 2 ( p) 1 =− H 2 ( p) = E2 ( p) R3 Cp 36 Opération sur les transferts •Transferts en cascade E(p) H1(p) S1(p) H2(p) S(p) E2(p) H ( p) = •Transferts en parallèle H1(p) S1(p) E(p) + H2(p) lanusse@ipb.fr S ( p) = H 1 ( p )H 2 ( p ) E( p) S(p) H ( p) = S ( p) = H1 ( p) + H 2 ( p) E( p) S2(p) 37 Opération sur les transferts (suite) •Transferts en réaction E(p) E'(p) + S(p) H1(p) - H ( p) = H2(p) H1 ( p) S ( p) = E ( p ) 1+ H 1 ( p )H 2 ( p ) D'un point de vue entrée sortie, équivalent à E(p) S(p) H1(p)H2(p) -1 H2 (p) + - Le signal E' a disparu. lanusse@ipb.fr 38 Opération sur les transferts (exercice) •Systèmes multi-boucles E(p) S'(p) H1(p) + + H2(p) H3(p) S(p) - S ( p ) = H 3 ( p )S ' ( p ) H 1 ( p )H 2 ( p ) S ' ( p) = E ( p ) 1 + H 1 ( p )H 2 ( p ) + H 2 ( p )H 3 ( p ) H ( p) = lanusse@ipb.fr H 1 ( p )H 2 ( p )H 3 ( p ) S ( p) = E ( p ) 1 + H 1 ( p )H 2 ( p ) + H 2 ( p )H 3 ( p ) 39 Opération sur les transferts (exemple) C R1 A.O. idéal R3 e1 e2 R2 s 1 H ( p) = A.O. idéal s2 Zc S 2 ( p) = H 1 ( p )H 2 ( p ) E1 ( p ) Remarque : Le produit des fonctions de transfert n'est rendu possible que par la présence du montage suiveur qui a pour objet de découpler les 2 parties du système. Sans ce montage suiveur (d'impédance d'entrée élevée et d'impédance de sortie faible), les fonctions de transfert H1 et H2 n‘auraient plus de sens. lanusse@ipb.fr 40 Transformation de Laplace (Pierre-Simon de Laplace 1750-1820) Utilisée pour simplifier la détermination de régime transitoires de systèmes modélisés aux variations par des équations différentielles. S'est avérée le fondement théorique de la méthodologie proposée par Oliver Heaviside (1850-1925). Utilisation de la variable opérationnelle p (en France, s ailleurs). • Définition ∞ − pt L { f (t )} = F ( p ) = ∫ e 0 f (t )dt avec p = σ + jω • Application à la fonction échelon (de Heaviside) 1 − pt ∞ e 1 avec σ > 0 { ( ) } ( ) L = = − = u t U p 0 p 0 p t=0 lanusse@ipb.fr 41 Transformation de Laplace (propriétés) • Linéarité L {af (t )} = aF ( p ) • Superposition L { f 1 (t ) + f 2 (t )} = F1 ( p ) + F2 ( p ) •Décalage temp. L { f (t − a )u (t − a )} = e − ap F ( p ) •Décalage opér. L e at f (t ) = F ( p − a ) •Dérivation temp. •Dérivation opér. •Intégration temp. •Intégration opér. lanusse@ipb.fr { } ( ) d L f (t ) = pF ( p ) − f 0 + dt d L {tf (t )} = − F ( p) dp ( ) F( p ) ∫ f 0+ dt L {∫ f (t )dt } = + p p f (t ) ∞ L = ∫ F ( p )dp t p 42 Transformation de Laplace (exemples) • Impulsion de Dirac 1/ε L {δ (t )} = δ ( p ) = lim 1 ε →0 ε 0 − e − pt p ε 0 − e − pε + 1 = lim = 1 avec σ > 0 pε ε →0 t=0 t=ε • Fonction sinus e jω 0t − e -jω 0t L {sin (ω 0 t )} = L 2j lanusse@ipb.fr 1 1 ω0 1 = − = ω ω 2 j − j + j p p p 2 + ω 02 0 0 43 Transformation de Laplace (application) d y (t )+ y (t )= u (t ) avec y (0 )= 3 dt 3 pY ( p )− 3+Y ( p )= Y ( p )= ( 1 p 1+ 3 p 1 2 =+ + p( p +1) p p +1 ) y (t )= 1+ 2e −t u (t ) 2.5 2 1.5 1 0 lanusse@ipb.fr 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 44 Transformation de Laplace inverse Y ( p )= Y ( p )= ω n2 p 2 + 2ςω n p +ω n2 α β + = ( p − p1 ) ( p − p2 ) ω n2 ( p − p1 )( p − p2 ) avec α = − β = avec pi = −ςω n ± j 1−ς 2ω n pour ς <1 Im − jςω n p1 2 1−ς 2 1−ς 2ω n Re −ςω n y (t )= − jςω n 2 1−ς 2 (e p1t y (t )= lanusse@ipb.fr ςω n ) e −ςωnt sin 1−ς 2ω n t u (t ) 1−ς 2 − 1−ς 2ω n p2 − e p2t u (t ) − jςω n −ςωnt j 1−ς 2ωnt - j 1−ς 2ωnt e u (t ) y (t )= e −e 2 1−ς 2 0 0.7 0.6 0.5 0.4 0.3 0.2 0.1 0 -0.1 -0.2 0 Impulse Response ς = 0,4 ω n =1 rad/s 5 10 Time (sec) 15 45 Mise en équation et fonction de transfert Fk(t) = -k[xm(t) - x0] F(t) masse m o Fb(t) = -bxm(t) xm x0 x 1. Utiliser le principe fondamental de la dynamique pour établir l'équation différentielle régissant xm(t) 2. En considérant la variation x(t) = xm(t) – x0, donner la fonction de transfert X(p)/F(p) lanusse@ipb.fr 46 Théorèmes des valeurs initiale et finale ( ) • Valeur initiale d'un signal s 0 + = lim pS ( p ) • Valeur finale d'un signal lim s (t ) = lim pS ( p ) t →∞ p →∞ p →0 Remarque : ces théorèmes ne s'appliquent que si les limites existent … 1 + 3p Y( p ) = p( p + 1) ( ) y0 + 1+ 3 p =3 = lim p p( p + 1) p →∞ 1+ 3p =1 lim y (t ) = lim p p( p + 1) p →0 t →∞ lanusse@ipb.fr 47 Réponse fréquentielle Traduit le comportement harmonique (en régime sinusoïdal établi) d'un système. Peut être obtenue en remplaçant la variable opérationnelle p de H(p) par jω où ω est la pulsation ω = 2πf = 2π/T . (rad/s) (Hz) (s) La réponse fréquentielle H(jω) est caractérisée par un module et un argument H(jω) = ρ(ω)e jΦ(ω) ou par une partie réelle et une partie imaginaire H(jω) = Re{H(jω) } + j Im{H(jω) } lanusse@ipb.fr 48 Représentations de la réponse fréquentielle ρ(ω)dB ρ(ω)dB ω 1 décade 0dB logω Φ(ω) 0° -90° -180° -90° 0dB 0° Φ(ω) Diagramme de Nichols Im{H(jω)} logω j Re{H(jω)} -180° -1 Diagramme de Bode Echelle des pulsations souvent logarithmique Module souvent en décibel (20log10ρ(ω)) Argument souvent en degré lanusse@ipb.fr ω Diagramme de Nyquist 49 Mesure de la réponse fréquentielle p(t) 4 T e(t) système s(t) 3 ∆t e(t) 2 ∆e 1 0 ∆s s(t) -1 -2 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 En ω = 2π/T (régime sinusoïdal établi), H(jω) caractérisée par ρ(ω) = ∆s/∆e et φ(ω) = 2π∆t/Τ remarque : ∆t souvent négatif … mais pas toujours lanusse@ipb.fr 50 Relation fréquentiel - temporel Compte tenu des théorèmes des valeurs initiale et finale, la réponse fréquentielle H(jω) nous informe sur l'effet du système H aux temps courts et aux temps longs. Le "gain" de H aux temps courts est donné par lim H ( jω ) ω →∞ Le "gain" de H aux temps longs est donné par lim H ( jω ) ω →0 Le niveau de ρ(ω) en haute fréquence indique ainsi la valeur de l'amplification instantanée de H. Le niveau de ρ(ω) en basse fréquence indique la valeur de l'amplification de H en régime permanent : gain statique. lanusse@ipb.fr 51 Relation fréquentiel – temporel (application) Indiquer l'effet aux temps courts et aux temps longs des systèmes définis par : H1 ( p ) = 25 5+ p H 2 ( p) = 10 p 1+ 2 p 3(5 + p ) H 3 ( p) = p(1 + 2 p ) H 4 ( p) = lanusse@ipb.fr 10(5 + p )(1 + p ) (1 + 2 p ) 52 Système du premier ordre (rep. indicielle) e(t) τ s(t) H d s(t ) + s(t ) = H 0 e(t ) aux variations dt réponse indicielle 1 détermination de Η0 (gain statique) 0.9 s(∞ ) − s(0 ) H0 = e(∞ ) − e(0) 0.7 détermination de τ (constante de temps) ∆s(t)/H0 0.8 s (τ ) = s(0) + 0.63(s (∞ ) − s (0)) 63% 0.6 0.5 d s(∞ ) − s (0 ) s(0 ) = dt τ 0.4 0.3 0.2 0.1 0 0 1 2 3 4 t/τ 5 6 7 8 9 10 s(t ) = s(∞ ) − (s(∞ ) − s(0 ))e−t τ lanusse@ipb.fr 53 Système du premier ordre (rep. fréquentielle) E(p) H0 S( p ) H( p ) = = E( p ) 1 + τp détermination de Η0 ρ(ω)/ H0(dB) 0 H(p) S(p) H0 H ( jω ) = avec ω0 = 1 τ 1 + jω ω0 Diagrammes de Bode -3dB détermination de ω0 (pulsation de transition) -5 -10 H 0 = ρ (0) •à partir de l’intersection des asymptotes -15 -20 0 ρ (ω 0 )dB = H 0 dB − 3dB Φ(ω)(deg) -20 -40 Φ (ω 0 ) = −45° -45° -60 -80 -100 -1 10 lanusse@ipb.fr 10 0 ω/ω0 10 1 54 Système du second ordre (rep. indicielle) e(t) s(t) H 2 d s(t ) + 2ςω d s(t ) + ω 2s(t ) = H ω 2e(t ) aux variations n dt n 0 n dt 2 H0 = s(∞ ) − s(0 ) e(∞ ) − e(0) détermination de ζ •à partir du taux de décroissance des oscillations •à partir du premier dépassement réduit 1.8 ζ=0.1 1.6 1.4 détermination de ωn (fréquence propre non amortie) 1.2 ∆s(t)/H0 détermination de Η0 réponse indicielle 1 •à partir de la période propre amortie Τp des oscillations ζ=1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 2 4 6 s(t ) = s(∞ ) − ( s(∞ ) − s(0 )) lanusse@ipb.fr 8 10 tωn 12 14 16 18 20 2 1 e−ςω nt sin 1 − ς 2ω t + arctg 1 − ς n ς 2 1−ς 55 Système du second ordre (rep. indicielle) 100 1.8 D1 1.6 90 ∆s(t)/H0 80 D2 1.4 D3 1.2 70 60 1 Tp 0.8 50 Tp 40 0.6 30 0.4 20 0.2 10 0 D1en % = f(ζ) 0 0 t (en s) 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 D ς = 1 Ln i 2π Di +1 ω p = 2π = 1 - ς 2ω n Tp - D1 D1réduit = =e s(∞ ) − s(0 ) lanusse@ipb.fr ςπ 1-ς 2 Remarque : pour ζ <0, les oscillations ont tendance à croître (Di+1 est supérieur à Di), le système est donc instable. 56 Système du second ordre (rep. fréquentielle) E(p) H( p ) = S( p ) = E( p ) H ( jω ) = H0 2ς p p 2 1+ + 2 ωn S(p) H(p) ωn H0 2 2ςω ω 1− 2 + j ωn ωn Diagrammes de Bode H 0 = ρ (0) détermination de ζ •à partir du facteur de résonance 0 détermination de ωn (pulsation de transition) ζ=1 -20 •à partir de la pulsation de résonance ωr ou de l’intersection des asymptotes -40 ζ=0.1 -50 -90° ζ=1 Φ(ω n ) = −90° -100 -150 -200 -1 10 lanusse@ipb.fr ζ=0.1 -60 0 Φ(ω)(deg) détermination de Η0 ρ(ω)/ H0(dB) 20 10 0 ω/ωn 10 1 57 Système du second ordre (rep. fréquentielle) Q en dB = f(ζ) 30 5 Q 0 25 -5 20 -10 -15 15 -20 10 -25 -30 5 -35 -40 ωr 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 ω (rad/s) ω r = 1 - 2ς 2ω n Q= lanusse@ipb.fr max ρ(ω ) ω ρ( 0 ) = Remarque : le phénomène de résonance n’existe que pour ζ < 2 2 . 1 2ς 1 - ς 2 58 Réponse fréquentielle (application n°1) H (p) = 1000(1 + p ) (10 + p )2 ω << 1 ? . 10 1+ j Pulsation (rad/s) ω 101 + j 1 H ( jω ) = ω 1 + j 10 2 = 20dB ∠. = 0 ω . 1 ω 1 + j 10 2 . dB = 0dB dB = 0dB ∠. = 0 . dB ∠. = 0 . dB = 20dB 10 << ω = 20dB ∠. = 0 ∠. = 0 1 H ( jω) lanusse@ipb.fr dB 1 << ω << 10 . dB = 20 logω → +20dB/dec ∠. = + π 2 . dB = 0dB ∠. = 0 . dB : +20dB/dec ∠. = + π 2 . dB = 20dB ∠. = 0 . dB = 20 logω → +20dB/dec ∠. = + π 2 . dB = 40 − 40 logω → −40dB/dec ∠. = -π . dB : −20dB/dec ∠. = − π 2 59 Réponse fréquentielle (application n°1) H ( p) = 1000(1 + p ) (10 + p )2 Gain (dB) 40 30 20 10 Phase (deg) 0 90 45 0 -45 -90 -2 10 lanusse@ipb.fr 10 -1 10 0 10 1 Pulsation (rad/s) 10 2 10 3 60 Réponse fréquentielle (application n°2) H ( p) = 100 (1 + 0.1 p )(1 + p/ 2 )( 1 − 0.005 p) p (1 + p/ 100)(1 + 0.001 p )2 100 90 Gain (dB) 80 70 60 50 40 30 20 90 60 Phase (deg) 30 0 -30 -60 -90 -120 -150 -180 -210 -240 -270 -300 10-2 lanusse@ipb.fr 10-1 100 101 102 Pulsation (rad/s) 103 104 105 61 Réponse fréquentielle (application n°3) H1 ( p ) = |H(jω)|dB 10 1 et H 2 ( p ) = 2 p p |H(jω)|dB 40dB 40dB 20dB 0dB arg{H(jω)} 20dB 0dB logω -20dB -180° -90° 0° -20dB -40dB -40dB Diagramme de Nichols arg{H(jω)} 0° -90° Im{H(jω)} j logω -1 -180° Diagramme de Bode lanusse@ipb.fr Re{H(jω)} Diagramme de Nyquist 62 Stabilité des systèmes E(p) H(p) S(p) H ( p) = N ( p) D( p ) Condition de stabilité Un système est stable si son régime libre (e(t) = 0) est amorti. La condition nécessaire est suffisante de stabilité est que les racines de l'équation caractéristique D(p) = 0 soient à partie réelle négative. Ces racines (qui rendent H(p) infini) sont appelées pôles du système. 8 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 -0.2 -0.4 -0.6 -0.8 -1 6 4 2 0 -2 -1 -0.8-0.6-0.4-0.2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 -4 -6 0 2 4 lanusse@ipb.fr 6 8 10 12 14 16 18 20 p1,2 = -0,1± j p1,2 = 0,1± j 63 Critère algébrique de stabilité Critère de Routh-Hurwitz E(p) H(p) S(p) H ( p) = N ( p) D( p ) Permet de vérifier si tous les pôles d'un système sont à partie réelle négative. Ecrivons D(p) sous la forme D(p) = a0pn + a1pn-1 + ... + an-1p + an •si un des coefficients ai est nul, le système est instable •si tous les coefficients ai ne sont pas de même signe, le système est instable •construisons le tableau a0, a2, ..., a2i, ... a1, a3, ..., a2i+1, ... b1, b3, ..., b2i+1, ... avec b1=(a1a2-a0a3)/a1, b3=(a1a4-a0a5)/a1, ... c1, c3, ..., c2i+1, ... avec c1=(b1a3-a1b3)/b1, c3=(b1a5-a1b5)/b1, ... ... etc le système comporte autant de pôles à partie réelle positive que la première colonne comporte de changements de signe. lanusse@ipb.fr 64 Stabilité des systèmes bouclés E1(p) + S2(p) H1(p) H2(p) H( p ) = S1(p) + E2(p) S1( p ) H1( p ) = E1( p ) 1 + H1( p )H 2( p ) Les pôles de H(p) sont les solutions de l'équation caractéristique 1+H1(p)H2(p) = 0, ou de H1(p)H2(p) = -1. Les pôles de H(p) résultent donc de la comparaison du transfert H1(p)H2(p) à -1. A travers le terme 1+ H1(p)H2(p), le transfert H1(p)H2(p) apparaît dans toutes les fonctions de transfert relative à ce système bouclé. Il est appelé transfert en boucle ouverte. lanusse@ipb.fr 65 Transfert en boucle ouverte Après avoir ouvert la boucle en un point et y avoir injecté un signal, le transfert en boucle ouverte β(p) est obtenu grâce à l'observation du signal qui y revient. E1(p) = 0 + S2(p) H1(p) S1(p) β ( p) = − + H2(p) S1 ( p ) = H 1 ( p )H 2 ( p ) E2 ( p) E2(p) Si le système bouclé ne peut être ouvert, il suffit de comparer le signal en aval du point d'injection au signal qui revient. E1(p) = 0 + S2(p) H1(p) β ( p) = − H2(p) lanusse@ipb.fr S1(p) + E2(p) S1 ( p ) = H 1 ( p )H 2 ( p ) E3 ( p ) E3(p) 66 Critère graphique Critère de Nyquist (application du théorème de Cauchy) - β(p) Imβ(jω) Permet de conclure sur la stabilité du système bouclé à partir de l’étude de son transfert en boucle ouverte. Enoncé : Un système est stable en boucle fermée si sa réponse fréquentielle en boucle ouverte, parcourue de ω →−∞ à ω →+∞, effectue autour du point -1 dans le sens trigonométrique, un nombre de tour égal au nombre de pôles à partie réelle strictement positive que possède la boucle ouverte. Signalons que β(-jω) est le symétrique de β(jω) avec ω∈ [0,−∞[ . lanusse@ipb.fr ω ω ω →-∞ 0 ω →+∞ -1 ω = 0+ ω = 0Reβ(jω) ω ω -1 entouré 4 fois boucle fermée stable si boucle ouverte avec 4 pôles à partie réelle strictement positive 67 Critère de Nyquist - Exemple - β(p) Prenons β ( p ) = − K avec K et τ positifs. 1 − τp Le pôle p 0 = 1 τ de β(p) est à partie réelle strictement positive. Traçons le lieu de Nyquist de β(jω) pour différentes valeurs de K. Imβ(jω) ω -1 ω = 0ω = 0+ ω ω →-∞ ω = 00 ω →+∞ Reβ(jω) ω = 0+ -1 ω K<1 aucun tour Imβ(jω) ω →-∞ 0 ω →+∞ Reβ(jω) ω K>1 1 tour La condition de stabilité en boucle fermée est K > 1. lanusse@ipb.fr 68 Critère graphique Critère du revers - β(p) Imβ(jω) Version simplifiée du critère de Nyquist Enoncé : Un système, dont la boucle ouverte ne comporte pas de pôles à partie réelle strictement positive, est stable en boucle fermée si son lieu de Nyquist en boucle ouverte, parcouru de ω =0 à ω →+∞, laisse le point -1 sur sa gauche. Remarque : un lieu de Nyquist passant exactement sur le point –1 génère un système oscillant. Le point -1 est appelé point critique. lanusse@ipb.fr ω →+∞ -1 0 ω = 0+ Reβ(jω) ω ω Seule la boucle ouverte qui génère la plus petit des deux lieux correspond à un système stable en boucle fermée 69 Critère du revers et diagramme de Nichols (Nathaniel B. Nichols - MIT - 1947) - β(p) β ( jω ) dB Le lieux de Nichols en boucle ouverte, parcouru de ω =0 à ω →+∞, doit laisser le point (-180°,0dB) sur sa droite pour que le système soit stable en boucle fermée. lanusse@ipb.fr ω ω 0dB argβ(jω) -180° 0° 70 Marges de stabilité - β(p) La stabilité en boucle fermée se jugeant sur la distance entre le lieu de Nyquist en boucle ouverte et le point –1, on est amené à mesurer des marges de stabilité : Imβ(jω) •marge de phase •marge de gain •marge de retard •marge de module ω →+∞ -1 Elles correspondent aux plus petites quantités dont il serait nécessaire de modifier la boucle ouverte pour déstabiliser le système en boucle fermée. Grandes marges de stabilité lanusse@ipb.fr 0 ω = 0+ Reβ(jω) ω grand degré de stabilité du système bouclé. 71 Marge de phase La marge de phase Mφ est la valeur minimale du déphasage caractérisant ∆ (déphaseur pur) qui déstabiliserait le système bouclé de boucle ouverte β : - ∆(p) ∆( jω )β ( jω ) = −1 avec arg∆( jω ) = − M Φ Elle se mesure donc à une pulsation ωu pour laquelle le gain de la boucle ouverte est unitaire : β ( jωu ) = 1 et est ici définie par : β(p) Imβ(jω) -1 0 Mφ ω →+∞ ω = 0+ Reβ(jω) ωu M Φ = 180° + arg β ( jω u ) ω lanusse@ipb.fr 72 Marge de gain La marge de gain MG est la valeur minimale du gain caractérisant ∆ (gain pur) qui déstabiliserait le système bouclé de boucle ouverte β : - ∆(p) ∆( jω )β ( jω ) = −1 avec ∆( jω ) = M G Elle se mesure donc à une pulsation ω-180° pour laquelle pour laquelle la phase de la boucle ouverte est de –180° : arg β ( jω-180° ) = −180° β(p) Imβ(jω) -1 0 MG ω-180° ω →+∞ ω = 0+ Reβ(jω) et est ici définie (en dB) par : M G = −20 log β ( jω-180° ) lanusse@ipb.fr ω 73 Marge de retard La marge de retard Mr est la valeur minimale du retard caractérisant ∆ (retard pur) qui déstabiliserait le système bouclé de boucle ouverte β : ∆( jω )β ( jω ) = −1 avec ∆( jω ) = e - ∆(p) − jM r ω Elle se mesure donc aux pulsations ωu pour laquelle le gain de la boucle ouverte est unitaire : Imβ(jω) β ( jωu ) = 1 et est ici définie par : 180° + arg β ( jωu ) M r = min ωu ωu La marge de retard Mr ne correspond pas obligatoirement à la marge de phase minimale. lanusse@ipb.fr β(p) -1 Mφ1 ωcg1 0 ω →+∞ ω = 0+ Reβ(jω) ωcg2 Mφ2 ω 74 Marge de module ∆(p) La marge de module Mm est la valeur minimale du module caractérisant ∆ qui déstabiliserait le système bouclé de boucle ouverte β : β(p) - ∆( jω ) + β ( jω ) = −1 avec ∆( jω ) = M m e jθ et - π ≤ θ ≤ π La marge de module Mm mesure la distance minimale que sépare le lieu de Nyquist en boucle ouverte, β(jω), du point -1 : M m = min 1 + β ( jω ) Imβ(jω) Mm 0 -1 ω →+∞ ω = 0+ Reβ(jω) ω ω lanusse@ipb.fr 75 Marges de phase et de gain et diagrammes de Bode - β(p) β ( jω ) dB ωu 0dB ω MG argβ(jω) 0° -180° lanusse@ipb.fr ω-180° ω Mφ 76 Marges de phase et de gain et diagrammes de Nichols - β(p) β ( jω ) dB ω 0dB argβ(jω) Mφ ωu -180° MG 0° ω-180° lanusse@ipb.fr 77 Mesure des marges de stabilité Application - β(p) p 1 + p + 0.25 p 2 ωu= rad/s Mφ = ° MG = dB ) Magnitude (dB) ( 1.25 50 0 -50 -100 -90 Phase (deg) β ( p) = Diagramme de Bode de β(jω) -135 -180 -225 Mr = lanusse@ipb.fr s -270 -2 10 -1 10 0 10 1 10 Frequency (rad/sec) 2 10 78 La boucle de commande Yref(p) + Ymes(p) ε(p) Py(p) Pu(p) U(p) K(p) Y(p) + P(p) + M(p) + - Yref : signal de référence ε : signal d’erreur U : signal de commande Pu : perturbation d’entrée Py : perturbation de sortie Y : sortie du procédé Bm(p) Bm : bruit de mesure Ymes : signal de mesure K(p) : transfert du régulateur P(p) : modèle du système physique M(p) : modèle de l'organe de mesure Le régulateur K(p) doit permettre d’asservir avec précision et rapidité le signal de sortie Y (en fait sa mesure Ymes) sur sa valeur de référence Yref, en rejetant l’effet des perturbations Pu et Py. lanusse@ipb.fr 79 Transferts en boucle fermée Yref(p) + ε(p) - Py(p) Pu(p) U(p) K(p) + Ymes(p) + G(p) modèle {système + capteur} + G(p) : modèle du procédé asservi Bm(p) Ymes( p ) Y ( p) U( p ) K ( p )G( p ) = − mes =− = Yref ( p ) Bm( p ) Pu( p ) 1 + K ( p )G( p ) Ymes( p ) ε( p ) ε( p ) ε( p ) 1 =− =− =− = Py( p ) Yref ( p ) Bm( p ) Py( p ) 1 + K( p )G( p ) Ymes( p ) ε( p ) G( p ) =− = Pu( p ) Pu( p ) 1 + K ( p )G( p ) U( p ) U( p ) U( p ) K( p ) =− =− = Yref ( p ) Bm( p ) Py( p ) 1 + K( p )G( p ) lanusse@ipb.fr 80 Atténuation de la sensibilité aux incertitudes Comparons de l'incertitude relative des transferts Y/Yref obtenus avec des commandes par pré-compensation et en boucle fermée. Y( p ) Par pré-compensation : Y ( p ) = F( p )G( p ) ref ∂{F( p )G( p )} ∂G( p ) = puisque le transfert F( p ) est parfaitement connu (imposé par le concepteur) F( p )G( p ) G( p ) Y ( p) K ( p )G( p ) En boucle fermée : Ymes( p ) = T ( p ) = 1 + K ( p )G( p ) ref Calculons la fonction de sensibilité S(p) définie par le rapport : S( p ) = ∂T ( p ) ∂G( p ) ∂T ( p ) ∂G( p ) T ( p ) G( p ) K ( p )G( p ) K( p ) 1 + K ( p )G( p ) T( p ) 1 + G( p )K ( p ) K( p ) 1 = = = G( p ) ∂G( p ) 1 + K ( p )G( p ) (1 + K ( p )G( p ))2 K( p ) 1 + K ( p )G( p ) ∂ Plus le produit K(p)G(p) est grand et plus la sensibilité de Ymes(p)/Yref(p) à l'incertitude portant sur G(p) est atténuée par une commande en boucle fermée. lanusse@ipb.fr 81 Etude qualitative de la fonction sensibilité S(p) On peut remarquer que la sensibilité S(p) est liée à la fonction de transfert T(p) S( p ) + T ( p ) = K ( p )G( p ) 1 + =1 1 + K ( p )G( p ) 1 + K( p )G( p ) La fonction de transfert T(p) est souvent appelée fonction sensibilité complémentaire. Dans le cadre de l'asservissement de Ymes sur Yref, la réponse fréquentielle T(jω) est généralement de type passe-bas. |T(jω)|dB 0dB logω |S(jω)|dB 0dB logω La diminution de la sensibilité S à donc lieu en basse fréquence quand T est de l'ordre de 1, c'est-à-dire quand le produit KG est grand devant 1. lanusse@ipb.fr 82 Allure de la fonction de sensibilité T 100 K 50 + β T 0 G ε(p) Yref(p) Py(p) Pu(p) K(p) Ymes(p) U(p) + G(p) + - ωu + -50 Bm(p) T( p ) = -100 -150 • ω << ωu • ω >> ωu KG = β >> 1 KG = β << 1 Ymes( p ) Y ( p) U( p ) K ( p )G( p ) = − mes =− = Yref ( p ) Bm( p ) Pu( p ) 1 + K ( p )G( p ) T≈1 T≈β Les variations du signal de référence et du bruit de mesure sont transmises en basse fréquence, et atténuées en haute fréquence par le facteur β. Le signal de commande s'oppose à la perturbation d'entrée en basse fréquence. lanusse@ipb.fr 83 Allure de la fonction de sensibilité S 100 K 50 1/β β 0 G ωu + Py(p) Pu(p) ε(p) Yref(p) K(p) Ymes(p) U(p) + G(p) + - S + -50 Bm(p) -100 S( p ) = -150 • ω << ωu • ω >> ωu KG = β >> 1 KG = β << 1 Ymes( p ) 1 = Py( p ) 1 + K ( p )G( p ) S ≈ 1/β S≈1 La boucle fermée permet de réduire l'effet en basse fréquence des variations d'une perturbation de sortie d'un facteur 1/β (gain de 1 en boucle ouverte). lanusse@ipb.fr 84 Allure de la fonction de sensibilité KS 100 1/G K 50 KS β 0 G ε(p) Yref(p) + Py(p) Pu(p) K(p) Ymes(p) U(p) + G(p) + - ωu + -50 Bm(p) -100 KS( p ) = -150 • ω << ωu • ω >> ωu • ω = ωu U( p ) U( p ) U( p ) K( p ) =− =− = Yref ( p ) Bm( p ) Py( p ) 1 + K( p )G( p ) KG = β >> 1 KS ≈ 1/G KG = β << 1 KS ≈ K KG = 1 1/G = K Les variation du signal de référence, du bruit de mesure et de la perturbation de sortie sont amplifiées en haute fréquence au niveau du signal de commande d'un le facteur K. lanusse@ipb.fr 85 Allure de la fonction de sensibilité GS 100 50 + β ωu 0 G -50 ε(p) Yref(p) K Py(p) Pu(p) K(p) Ymes(p) U(p) + G(p) + + 1/K Bm(p) GS -100 -150 • ω << ωu • ω >> ωu • ω = ωu GS( p ) = Ymes( p ) G( p ) = Pu( p ) 1 + K( p )G( p ) KG = β >> 1 GS ≈ 1/K KG = β << 1 GS ≈ G KG = 1 G = 1/K Compte tenu d'une perturbation d'entrée, la boucle fermée permet en basse fréquence de passer d'un gain G (commande en chaîne directe) à un gain 1/K. lanusse@ipb.fr 86 Performances d'une loi de commande Une loi de commande doit notamment permettre d'asservir la sortie mesurée du procédé avec : • précision (écart faible entre valeur désirée et valeur obtenue) • rapidité (phénomènes transitoires aussi courts que possible) • un bon degré de stabilité (phénomènes transitoires relativement bien amortis). lanusse@ipb.fr 87 Précision Quand le procédé est en régime établi (ou permanent), la précision de la loi de commande est estimée à travers l'écart (ou erreur) absolu ε∞ entre le signal de référence et la sortie mesurée. Plus l'écart est faible, plus la loi de commande est précise. 40 20 ε∞ 15 30 yref 10 ε∞ ymes 5 ε∞ 35 ε∞ = yref − ymes 25 (en régime permanent) 15 yref 20 ymes 10 5 0 0 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 L'écart absolu est ici une erreur statique. Il peut être différent suivant le niveau des signaux exogènes lanusse@ipb.fr -5 0 5 10 15 20 25 30 35 Le signal de référence est ici une rampe. L'écart absolu est appelé erreur de traînage 88 Gain statique/erreur statique Lors de variations de type échelon du signal de référence, la précision peut aussi être analysée à travers le gain statique T0 défini par le rapport des variations de la sortie mesurée sur les variations du signal de référence. Plus le gain statique est proche de 1, plus la loi de commande est précise. 20 ∆yref 15 yref 10 ∆ymes ymes T0 = 5 ∆ymes ∆yref 0 -5 0 5 10 15 20 25 30 35 Un gain statique de 1 ne garanti généralement pas une erreur statique nulle. Lors d'essai indiciel, les mesures du gain statique et de l'erreur statique sont donc nécessaires pour estimer la précision de la loi de commande. lanusse@ipb.fr 89 Relation entre précision et gain de boucle Yref(p) + Py(p) Pu(p) ε(p) U(p) K(p) + Ymes(p) + G(p) - Bm(p) + G( p ) ( Yref ( p ) − Bm( p ) − Py( p )) − P ( p) 1 + β( p ) 1+ β( p) u p (Y ( p ) − Bm( p ) − Py( p ) − G( p )Pu( p )) ε∞ = lim p →0 1 + β ( p ) ref ε( p ) = 1 Si bm (t) = pu (t) = py (t) = 0 y ref0 • yref (t) = yref0 u(t) alors ε∞ = 1 + lim β( p ) p →0 T0 = ∆ymes β( p ) = lim = lim T ( p ) ∆yref p→0 1 + β ( p ) p→0 −n n ! p α • yref (t) = αtn u(t) alors ε ∞ = lim p →0 1 + β ( p ) lanusse@ipb.fr 90 Rapidité La rapidité de la loi de commande peut se mesurer dans le domaine temporel ou dans le domaine fréquentiel. Dans le domaine temporel, la rapidité se mesure notamment par : • le temps de montée et de réponse lors de la réponse à la consigne • les temps de réponses nécessaires au rejet des perturbations. Dans le domaine fréquentiel, la rapidité se mesure notamment par : • la bande passante vis-à-vis de la réponse à la consigne • les bandes de rejet vis-à-vis des perturbations. lanusse@ipb.fr 91 Rapidité Domaine temporel 20 18 t5%yref 16 14 100% 105% 12 90% 95% 10 tm 8 0% 6 10% 10 15 20 25 30 35 Lors de la réponse à la consigne, le temps de montée, tm, est défini comme le temps nécessaire pour que la sortie passe de 10% à 90% de sa variation permanente. Le temps de réponse à 5%, t5%yref, est défini comme le temps nécessaire pour que la sortie demeure comprise entre 95% et 105% de sa variation permanente. Le temps de rejet des perturbations n'est mesurable que quand le rejet est parfait. lanusse@ipb.fr 92 Rapidité Domaine fréquentiel |S(jω)|dB |T(jω)|dB logω 0dB -3dB logω 0dB ωc-3dB -6dB ωc-6dB ω'c-3dB ω'c-6dB -3dB -6dB La bande passante ou de rejet, à -6dB par exemple, est définie comme la plage fréquentielle [0, pulsation de coupure] telle que : T ( jω ) dB ≥ T (0 ) dB − 6dB pour ω ≤ ωc−6dB S( jω ) dB ≤ S(∞ ) dB − 6dB pour ω ≤ ω'c−6dB ωc-6dB est appelée pulsation de coupure à -6dB (division d'un facteur 2) lanusse@ipb.fr 93 Relation entre fréquences au gain unité en boucle ouverte et de coupure en boucle fermée |T(jω)|dB 0dB T ( jω ) = ωu β ( jω ) • ω << ωu 1 + β ( jω ) • ω >> ωu ωc-6dB logω -6dB β >> 1 β << 1 T≈1 T≈β C'est à partir de ωu que le transfert de boucle fermée T change de comportement. La fréquence de coupure en boucle fermée ωc est donc du même ordre de grandeur que la fréquence au gain unité en boucle ouverte ωu . lanusse@ipb.fr 94 Relation entre fréquences au gain unité en boucle ouverte et de coupure en boucle fermée Système du premier ordre Yref(p) + β0 1+ j ω ω0 β0 >> 1 ⇒ ωu >> ω0 β ( jω ) = β0ω0 =1 ωu ωu = β0ω0 β(p) Ymes(p) T ( jω ) = T ( jω ) = β ( jω ) 1 + β ( jω ) β0 β0 + 1 + j ω ω0 = T0 1+ j ω ωc T0 = β0 (β0 + 1) avec ωc = ω0( β0 + 1) β0 >> 1 ⇒ ωu ≈ ωc lanusse@ipb.fr 95 Relation entre fréquences au gain unité en boucle ouverte et de coupure en boucle fermée Système du deuxième ordre Yref(p) + β0 jω ω 2 − 1 + 2ς ωn ωn2 β0 >> 1 ⇒ ωu >> ωn β(p) Ymes(p) - β ( jω ) = β0ωn2 =1 2 ωu T ( jω ) = T ( jω ) = jω 2 ω − β0 + 1 + 2ς ωn ωn2 ωu = β0ωn β0 >> 1 ⇒ ωu ≈ ω'n lanusse@ipb.fr β0 β ( jω ) 1 + β ( jω ) = T0 jω ω 2 1 + 2ς' − ω'n ω'2n T0 = β0 ( β0 + 1) avec ς' = ς β0 + 1 ω'n = ωn β0 + 1 96 Notion de mode dominant Quand une de ses paires de pôles complexes s'avèrent être de module plus faible que tous les autres pôles et zéros, il est fréquent qu'un système en boucle fermé puisse être approximé par un système du second ordre. Ces pôles définissent le mode dominant du système. 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 0 2 4 6 8 10 50 module (dB) 1.2 5 4 3 2 1 0 -1 -2 -3 -4 -5 -10-9 -8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 0 -50 -100 0 -50 -100 -150 -200 -1 10 Frequency (rad/sec) arg (deg) 1.4 10 0 10 0.01p3 + 0.12p2 + 0.3p + 1 1 0.02p5 + 0.206p4 + 0.854p3 + 1.96p2 + 1.9p + 1 1.2p2 + 1.45p + 1 1 10 2 Les pôles du système du second ordre sont proches de ces pôles dominants. lanusse@ipb.fr 97 Temps de réponse minimum Amortissement optimal Considérons un système en boucle fermée approximé par son mode dominant du second ordre : T( p ) = Ymes( p ) ≈ Yref ( p ) t5%.ωn = f(ζ) 1+ T0 2ςp ωn + p2 ωn2 30 25 20 15 10 5 0 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 Du point de vue du temps de réponse, l'amortissement optimal est de 0,69. lanusse@ipb.fr 98 Degré de stabilité Premier dépassement réduit Si on considère un système en boucle fermée approximable par son mode dominant du second ordre, l'amortissement est lié au premier dépassement réduit. Le premier dépassement réduit est donc souvent utiliser pour quantifier le degré de stabilité de la commande. - D1réduit = D1 =e s(∞ ) − s(0 ) 100 ςπ 1-ς D1en % = f(ζ) 90 2 80 70 60 50 Du point de vue du temps de réponse, le premier dépassement optimal est de 5%. D1 = 20 à 30% est souvent toléré. lanusse@ipb.fr 40 30 20 10 5% 0 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 99 Degré de stabilité Facteur de résonance Si on considère un système en boucle fermée approximable par son mode dominant du second ordre, l'amortissement est lié au facteur de résonance. facteur de résonance est donc souvent utiliser pour quantifier le degré de stabilité de la commande. Q= max ρ(ω ) ω ρ( 0 ) Q en dB = f(ζ) 30 = 1 2ς 1 - ς 2 25 20 15 Du point de vue du temps de réponse, le facteur de résonance optimal est de 0,01dB. 10 5 0 Un amortissement d'environ 0,4 correspond lui à Q = 2 à 3dB. lanusse@ipb.fr 0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 100 Abaque de Nichols Abaque composé de courbes d'iso-amplitude et d'iso-argument. A partir de la réponse fréquentielle en boucle ouverte β(jω), permet de déterminer la réponse fréquentielle en boucle fermée Τ(jω), avec : T ( jω ) = β ( jω ) 1 + β ( jω ) 5 30 Q = 3dB 0 3dB 10 ωr 0 ωc -10 |T(jω)| (dB) |β(jω)| (dB) 20 -5 -10 -15 -20 -20 -1/2 10 -30 -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -120 -100 -80 ωr 100 ωc 10 1/2 Frequency (rad/sec) argβ(jω) (deg) Le facteur de résonance correspond à la plus petite courbe d'iso-amplitude tangentée par β(jω) lanusse@ipb.fr 101 Degré de stabilité Marge de phase La fonction de transfert en boucle fermée du second ordre Ymes( p ) = Yref ( p ) 1+ 1 2ςp ωn + 2 40 p ωn2 correspond notamment à la fonction de transfert en boucle ouverte β( p ) β( p ) = avec T ( p ) = 1 + β( p ) p p 2ς + ωn ωn 1 ζ = 0,69 correspond à une marge de phase Mφ = 65°. 30 20 Open-Loop Gain (dB) T( p ) = 10 Mφ 0 -10 Mφ -20 Un amortissement d'environ 0,4 correspond à une marge de phase de l'ordre de 43°. Une marge de phase comprise entre 40 et 60° et généralement acceptée. lanusse@ipb.fr -30 -180-170-160-150-140-130-120-110-100 -90 Open-Loop Phase (deg) 102 Degré de stabilité 30 30 20 20 3dB 10 |β(jω)| (dB) |β(jω)| (dB) Marge de gain 0 -10 10 0 -10 -20 -20 -30 -30 -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -120 -100 -80 argβ(jω) (deg) 3dB -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -120 -100 -80 argβ(jω) (deg) Une marge de phase Mφ correcte ne correspond pas toujours à un facteur de résonance Q suffisant. La vérification de la marge de gain MG permet généralement de vérifier le degré de stabilité. Une marge de gain de 6 à 10 dB est généralement suffisante. lanusse@ipb.fr 103 Danger des marges de phase et de gain Des marges de phase et de gain satisfaisantes ne sont pas toujours suffisantes : cas de procédé comportant des modes peu amortis, des zéros à partie réelle positive, un retard, etc. 30 |β(jω)| (dB) 20 10 3dB 0 -10 -20 -30 -260 -240 -220 -200 -180 -160 -140 -120 -100 -80 argβ(jω) (deg) Dans le domaine fréquentiel, l'estimation la plus sûre du degré de stabilité d'un système bouclé stable se fera à travers son facteur de résonance. lanusse@ipb.fr 104 Commande en tout-ou-rien (T.O.R) Intuitivement, la loi de commande la plus simple consiste à appliquer le maximum de commande quand la sortie mesurée est plus petite que la consigne et le minimum sinon. ε(p) umax u ε U(p) umin Avantages : • temps de réponse minimums et bonne précision si amortissement suffisant • simplicité de mise en œuvre Inconvénients : • observation fréquente d'oscillations non amorties • dépense énergétique importante • variations brusques du signal de commande lanusse@ipb.fr 105 Commande T.O.R Application 0.75 Le procédé commandé modélisé par G( p ) = 1 + p + p2 (0.01p + 1) subit une perturbation sur son entrée. ( ) La commande TOR est définie par umax= 10 et umin= -10. yref y u pu 2.5 10 2 5 1.5 0 1 -5 0.5 -10 0 0 5 10 15 20 25 30 35 0 5 10 15 20 25 30 35 Le phénomène d'oscillation observé est appelé "pompage". lanusse@ipb.fr 106 Commande proportionnelle Une loi de commande plus évoluée consiste à générer une commande proportionnelle à la différence entre le signal de référence et la sortie mesurée. u ε(p) U(p) ε u=kε Le procédé précédent est commandé avec un gain k = 2 u pu yref y 3 3 2.5 2 2 1 1.5 0 1 -1 0.5 -2 0 0 5 10 15 20 25 30 35 -3 0 5 10 15 20 25 30 35 On observe ici un suivi de consigne et un rejet de perturbation imparfaits. lanusse@ipb.fr 107 Commande proportionnelle Modification des performances ε(p) Yref(p) + ε∞ = Pu(p) U(p) K(p) Ymes(p) + G(p) - yref0 − G(0 )pu0 , yref (t ) et pu(t ) étant en régime constant 1 + kG(0 ) T0 = ∆ymes kG(0 ) = ∆yref 1 + kG(0 ) Augmentons k pour faire tendre l'erreur statique ε∞ vers 0 et le gain statique T0 vers 1. k = 2 k = 10 k = 50 3 60 2.5 40 2 20 1.5 0 1 -20 0.5 -40 0 lanusse@ipb.fr 0 5 10 15 20 25 30 35 -60 0 5 10 15 20 25 30 35 108 Commande proportionnelle Dilemme stabilité/précision k = 2 k = 10 k = 50 3 60 2.5 40 2 20 1.5 0 1 -20 0.5 -40 0 0 5 10 15 20 25 30 35 -60 0 5 10 15 20 25 30 35 Quand k augmente : + l'erreur statique ε∞ tend vers 0 + le gain statique T0 tend vers 1 + le temps de montée tm diminue - le premier dépassement D1 augmente - l'amortissement ζ diminue - le temps de réponse t5% augmente - le niveau de commande augmente lanusse@ipb.fr Précision Degré de stabilité 109 Commande proportionnelle Augmentation du gain, diminution du degré de stabilité k = 2 k = 10 k = 50 module kG (dB) 50 0 -50 arg kG (deg) -100 0 -50 -100 -150 -200 -250 -1 10 Quand k augmente : Mφ 100 Mφ -180° Mφ 10 1 102 Frequency (rad/sec) + augmentation du gain statique de boucle ouverte β(0) = kG(0) + augmentation de la fréquence au gain unité ωu - diminution de la marge de phase Mφ lanusse@ipb.fr 110 Commande proportionnelle Analyse des fonctions de sensibilité T 50 S 20 Magnitude (dB) Magnitude (dB) 10 0 -50 0 -10 -20 -30 -100 -1 10 0 10 0 1 10 10 2 10 GS 0 -20 Magnitude (dB) 40 20 0 -20 -1 10 -40 -1 10 2 10 KS 60 Magnitude (dB) 1 10 -40 -60 -80 0 10 1 10 2 10 -100 -1 10 0 10 1 10 2 10 k = 2 k = 10 k = 50 Quand k augmente : • bande passante augmente mais facteur de résonance augmente • désensibilisation augmente mais marge de module diminue • sensibilité de l'entrée augmente • rejection plus importante et rapide lanusse@ipb.fr 111 Réglage d'une commande proportionnelle Application G( p ) = k Magnitude (dB) Modèle du procédé à asservir 10 1. 8 p p 2 p 1 + + 2 4 ωu Mφ MG Mr (rad/s) (°) (dB) (s) εs 50 20 1 (εs vis-à-vis d'un échelon sur pu) lanusse@ipb.fr Phase (deg) 0.1 100 80 60 40 20 0 -20 -40 -60 -80 -100 -90 -110 -130 -150 -170 -190 -210 -230 -250 -270 -2 10 Diagramme de Bode de G(jω) 10 -1 10 0 Frequency (rad/sec) 10 1 2 10 112 Dilemme stabilité/précision Amélioration de la précision sans dégradation du degré de stabilité L'amélioration de la précision résulte de l'augmentation du gain de boucle ouverte en basse fréquence. La dégradation du degré de stabilité provient de l'augmentation du gain de boucle au voisinage de la fréquence au gain unité. module KG (dB) Augmentons donc le gain en basse fréquence sans toucher aux fréquences moyennes. 50 0 -50 arg KG (deg) -100 0 K(p)= 2 K(p) -50 -100 -150 -200 -250 -1 10 -180° Mφ 100 10 1 102 Frequency (rad/sec) lanusse@ipb.fr 113 Dilemme stabilité/précision Amélioration du degré de stabilité sans dégradation de la précision L'amélioration du degré de stabilité peut être obtenu en augmentant localement la phase de la boucle ouverte au voisinage de la fréquence au gain unité. La précision ne sera pas dégradée si le gain en basse fréquence n'est pas modifié. module kG (dB) 50 0 -50 arg kG (deg) -100 0 K(p)= 50 K(p) -50 -100 -150 -200 -250 -1 10 Mφ Mφ 100 101 -180° 102 Frequency (rad/sec) lanusse@ipb.fr 114 Commande à action intégrale L'augmentation du gain de boucle ouverte en basse fréquence peut être obtenu 1 + p ωi avec un filtre du type : p ωi Son gain tend vers l'infini en basse fréquence, et tend vers 1 au delà de ωi. Le filtre est donc transparent au voisinage de la pulsation au gain unité en boucle ouverte ωu si ωi < ωu. K ( p ) = 2 KI( p ) = 2 yref y 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 1 + p 0.1 p 0.1 u pu 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 La précision parfaite n'est ici obtenue qu'après un temps relativement long. lanusse@ipb.fr 115 Commande à action intégrale Modification des performances Yref(p) = 0 + Ymes( p ) = ε(p) Pu(p) = pu0 /p U(p) K(p) + Ymes(p) G(p) - G( p )Pu( p ) P ( p) pu0 ≈ u = en basse fréquence 1 + KI( p )G( p ) KI( p ) K0(ωi + p ) ymes(t ) = pu0 −ωit e K0 Augmentons ωi pour accélérer le rejet de la perturbation. ωi = 0.1rad/s ωi = 0.2rad/s ωi = 0.5rad/s 2.5 2 1.5 1 0.5 0 lanusse@ipb.fr 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 116 Commande à action intégrale rapidité d'action/degré de stabilité ωi = 0.1rad/s ωi = 0.2rad/s ωi = 0.5rad/s 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 -0.5 -1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Quand ωi augmente (ou quand la constante de temps τi = 1/ωi diminue) : lanusse@ipb.fr + le temps de réponse à t5% diminue Précision plus "rapide" - l'amortissement ζ diminue Degré de stabilité 117 Commande à action intégrale Diminution de la constante de temps, diminution du degré de stabilité arg KG (deg) module KG (dB) K( p ) = 2 ωi = 0.1rad/s ωi = 0.2rad/s ωi = 0.5rad/s 40 20 2.5 0 2 -20 1.5 -40 0 1 -50 0.5 -100 0 -150 Mφ -200 -2 10 10 -1 10 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 -180° 0 10 1 Frequency (rad/sec) Quand ωi augmente : + augmentation du gain de boucle ouverte en basse fréquence - diminution de la marge de phase Mφ lanusse@ipb.fr 118 Régulateur à action intégrale ωi = ωu/10 ωi = ωu/5 ωi = ωu/2 ωi = ωu K0 ω module K/K0 (dB) KI( jω ) = 1 + p ωi p ωi ωi2 + ω 2 ωi KI( jωu ) / K0 arg KI( jωu ) ωu/10 ωu/5 ωu/2 ωu 1.01 1.12 1.41 1.02 40 30 20 10 0 0 arg KI( jω ) = −90° + arctan ω ωi arg K (deg) KI( p ) = K0 50 -20 -40 -60 -80 -100 -2 10 10 -1 ω/ωu 10 0 10 1 -5.7° -11.3° -26.6 -45° ωi est choisi le plus grand possible suivant la perte de phase tolérée. lanusse@ipb.fr 119 Régulateur à action intégrale Analyse des fonctions de sensibilité T 0 -10 -20 -30 0 -10 -20 -30 -40 -2 10 -1 0 10 10 -40 -2 10 1 10 KS -1 10 5 0 10 10 1 10 GS 0 Magnitude (dB) Magnitude (dB) S 10 Magnitude (dB) Magnitude (dB) 10 -10 -20 -30 -40 0 -2 10 -1 10 0 10 1 10 -50 -2 10 -1 10 0 10 1 10 ωi = 0.1rad/s ωi = 0.2rad/s ωi = 0.5rad/s Quand ωi augmente : • facteur de résonance augmente • désensibilisation augmente mais marge de module diminue • rejection plus importante et rapide lanusse@ipb.fr 120 Commande à action intégrale "expliquée avec les mains" ε(p) Yref(p) + Py(p) Pu(p) U(p) K(p) + Ymes(p) + G(p) + yref(t ) Bm(p) ymes(t) t u(t) ε(t) 1 lanusse@ipb.fr Phase 1 : commande proportionnelle Phase 2 : passage en commande à action intégrale Phase 3 : déblocage de ymes et stabilisation Le régulateur force de plus en plus tant que nécessaire ukT = u(k-1)T + αIεkT 2 3 t Si αI est trop grand, ukT risque être trop grand et générer des oscillations. 121 Commande à action dérivée L'augmentation de la marge de phase peut être obtenue avec un filtre du type : ω1 1 + p ω1 ω2 1 + p ω2 Ce filtre génère une avance de phase maximale à ω1ω2 . Le gain ω1 ω2 inférieur à 1 dégrade légèrement la précision mais rend le filtre transparent en gain à ω1ω2 . KD( p ) = 50 / 1.5 K ( p ) = 50 yref y 3 10 0 2.5 1+ p 4 1+ p 9 u pu 50 2 1.5 1 0 0.5 0 0 5 10 15 -50 0 5 10 15 Le premier dépassement a été diminué mais reste important. lanusse@ipb.fr 122 Commande à action dérivée Modification des performances 1 + ap ω Ecrivons le régulateur sous la forme KD( p ) = K0 1a 1 + p aω0 0 Augmentons a pour diminuer le premier dépassement. a = 1.5 a = 3 a = 6 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 0 5 10 15 350 300 250 200 150 100 50 0 -50 0 5 10 15 Quand a augmente : + le dépassement D1 diminue - l'erreur statique ε∞ augmente - le gain statique T0 diminue - le signal de commande augmente lanusse@ipb.fr Degré de stabilité Précision Sensibilité KS en HF 123 Commande à action dérivée augmentation de l'avance de phase, diminution des performances arg KG (deg) module KG (dB) a =1 a = 1.5 a = 3 a = 6 50 0 3 -50 2.5 -100 2 -150 0 1.5 1 -100 Mφ 0.5 -180° -200 -300 10 -1 0 1 10 10 10 Frequency (rad/sec) 2 10 0 0 5 10 15 3 Quand a augmente : + augmentation de la marge de phase Mφ - diminution du gain de boucle ouverte en basse fréquence - augmentation du gain de boucle ouverte en haute fréquence Il ne faut donc apporter que le minimum de phase nécessaire. lanusse@ipb.fr 124 Régulateur à action dérivée 1 + ap ω0 1 + p aω0 ω02 + a2ω KD( jω ) = K0 2 2 a ω0 + ω 2 2 arg KD( jω ) = arctan aω − arctan ω ω0 aω0 lim K D ( jω ) = K 0 / a ω →0 lim K D ( jω ) = K 0 ω =ω0 lim K D ( jω ) = K 0 a ω →∞ φm = arg K D ( jω0 ) = 2 arctan a − 90° arg K (deg) KD( p ) = K0 a module K/K0 (dB) a = 1.5 a = 3 a = 6 a = 12 30 20 10 0 -10 -20 -30 100 80 60 φm 40 20 0 -2 10 10 -1 a=1.5 10 0 ω/ωu a=3 10 1 a=6 10 2 a=12 arg KD( jω0 ) 22.6° 53.1° 71.1° 80.5° Au delà de 50°, l'avance de phase φm s'accompagne de diminution (1/a) et augmentation (a) importantes du gain en basse et haute fréquences. lanusse@ipb.fr 125 Régulateur à action dérivée Analyse des fonctions de sensibilité T 0 -20 -40 -60 -1 10 10 0 KS 10 1 10 0 -10 -20 -30 -1 10 2 10 0 GS 0 Magnitude (dB) Magnitude (dB) 60 S 10 Magnitude (dB) Magnitude (dB) 20 40 20 10 1 10 2 -20 -40 -60 -80 0 -1 10 10 0 10 1 10 2 -100 -1 10 10 0 10 1 10 2 Quand a augmente : a = 1.5 a = 3 a = 6 • facteur de résonance baisse mais gain statique diminue légèrement • marge de module augmente mais désensibilisation baisse • sensibilisation de l'entrée plus importante • rejection plus faible lanusse@ipb.fr 126 Commande à action dérivée "expliquée avec les mains" ε(p) Yref(p) + Py(p) Pu(p) U(p) K(p) + Ymes(p) + G(p) + yref(t) Bm(p) ymes(t) t Le régulateur tient compte de la dérivée de ε u(t) ε(t) ukT = αPεkT + αD(εkT - ε(k-1)T) 1 2 lanusse@ipb.fr Phase 1 : commande proportionnelle Phase 2 : ajout d'une action dérivée anticipation de u pour contrer l'inertie de G t Si αD est trop grand, ukT risque d'être trop sensible au bruit de mesure. 127 Réponse au « Dilemme Stabilité/Précision » : la commande de type PID (Proportionnelle, Intégrale, Dérivée) |K(jω)|dB K0dB ωi ω1 ω2 logω argK(jω) 90° 0° logω -90° K (p) = 1 + p ωi 1 + p ω1 K0 p ωi 1 + p ω2 KI lanusse@ipb.fr KP KD Une commande de type PID permet de conjuguer les avantages de chacune des actions prises séparément. A ces 3 actions, une action de filtrage peut être ajoutée pour assurer un gain décroissant du régulateur en haute fréquence. ω ∈ ]0 , ωi] : ω ∈[ωi , ω1] : ω ∈[ω1 , ω2] : ω ∈[ω2 , ωf] : ω ∈[ωf , ∞[ : effet intégrateur effet proportionnel effet dérivateur effet amplicateur effet filtre passe-bas Réponse au « Dilemme Stabilité/Précision » : la commande de type PID (Proportionnelle, Intégrale, Dérivée) Une commande de type PID permet de conjuguer les avantages de chacune des actions prises séparément. A ces 3 actions, une action de filtrage peut être ajoutée pour assurer un gain décroissant du régulateur en haute fréquence. |K(jω)|dB K ( p ) = K0 K0a2dB K0dB ωi ω1 ω2 ωf logω argK(jω) 90° 0° logω KP 1 + p ωi 1 + p ω1 1 p ωi 1 + p ω2 1 + p ωf KI ω ∈ ]0 , ωi] : ω ∈[ωi , ω1] : ω ∈[ω1 , ω2] : ω ∈[ω2 , ωf] : ω ∈[ωf , ∞[ : KD KF effet intégrateur effet proportionnel effet dérivateur effet amplicateur effet filtre passe-bas -90° lanusse@ipb.fr 129 Synthèse d'un régulateur PID(F) K( p ) = K0 1 + p ωi 1 + p ω1 1 p ωi 1 + p ω2 1 + p ωf KI KD KF En fonction des besoins du cahier des charges et de la fréquence au gain unité maximale atteignable (et notamment qui ne génère pas des niveaux de commande trop importants), on détermine successivement ωi, ωf, ω1et ω2, puis K0. Détermination de ωi ωi est aussi grande que la perte de phase que génère l'action intégrale est tolérable. Classiquement on prend : ωu/10 ≤ ωi ≤ ωu/2 Détermination de ωf ωf est aussi petite que la perte de phase que génère l'action de filtrage est tolérable. Classiquement on prend : ωu*2 ≤ ωf ≤ ωu*10 lanusse@ipb.fr 130 Synthèse d'un régulateur PID(F) K( p ) = K0 1 + p ωi 1 + p ω1 1 p ωi 1 + p ω2 1 + p ωf KI KD KF Détermination de ω1 et ω2 Ecrivons ω1 et ω2 sous la forme : ω1 = ωu/a et ω2 = ωu*a. L'avance de phase à apporter est : φm = arg KD(jωu) = -180° + Mφ - arg G(jωu) - arg KI(jωu) - arg KF(jωu) Le paramètre a qui règle l'avance de phase est alors a = tg φm + 90° 2 Détermination de K0 K0 assure finalement que le gain de la boucle ouverte est unitaire à ωu : K0 = G( jωu ) 1 KI( jωu ) KD( jωu ) KF( jωu ) ≈1 a ≈1 Le gain haute fréquence maximun de K(jω) est environ K0 a2. Il peut être diminué en diminuant ωu. lanusse@ipb.fr 131 Commande de type PID Application ( ) 0.75 1 + p + p2 (0.01p + 1) 0 0 -20 -50 -40 -100 -60 -150 -80 -200 -100 -1 10 10 0 10 1 10 2 -250 -1 10 Phase (deg) Magnitude (dB) Modèle du procédé asservi G( p ) = 10 0 10 1 10 2 Objectifs : • précision parfaite en présence de signaux de consigne et de perturbation d'entrée de type échelon • bruit de commande généré par bruit de mesure ±0.1 inférieur à ±2 (± 20 maxi /10) • amortissement d'environ 0.45 • amplification nulle des très hautes fréquences nécessité d'actions intégrale et de filtrage amplification HF maxi du régulateur de l'ordre de 20 marge de phase de 50° lanusse@ipb.fr 132 Commande de type PID Application (synthèse du régulateur) Sachant que l'action avance de phase augmentera le gain HF du régulateur, autorisons un gain de régulateur d'environs 10 à ωu : ωu de l'ordre de 3 rad/s (|G(j ωu)| ≈ -20dB) ωF = 15 rad/s (ωu*5) a = 3.06 (φm=53.8°) ω1 = 0.98 rad/s (ωu/a) ω2 = 9.18 rad/s (ωu*a) K0 = 3.73 (1/|G(j ωu)|*a) lanusse@ipb.fr 50 Phase (deg); Magnitude (dB) ωI = 0.6 rad/s (ωu/5) 40 30 20 10 50 0 -50 -100 -2 10 10 -1 0 10 10 1 2 10 Frequency (rad/sec) Le gain haute fréquence maxi de K(jω) est d'environ 20 (26dB). 133 Commande de type PID Application (fonctions de sensibilité) 50 0 T -50 -100 -150 -2 -1 0 1 2 3 10 10 10 10 10 10 30 25 20 KS 15 10 5 0 -5 -10 -2 -1 0 1 2 3 10 10 10 10 10 10 10 0 S -10 -20 -30 -40 -50 -2 -1 0 1 2 3 10 10 10 10 10 10 0 GS -50 -100 -150 -2 -1 0 1 2 3 10 10 10 10 10 10 • Gain de T de 1 en BF, bande passante de l'ordre de 6 rad/s et facteur de résonance de l'ordre de 2dB • Max de S de l'ordre de 4dB soit marge de module de l'ordre de 0.66 • Max de KS de l'ordre de 25 et gain nul en HF • Gain de GS nul en BF lanusse@ipb.fr 134 Commande de type PID Application (implantation) u pu yref y 2.5 20 2 15 10 1.5 5 1 0 0.5 0 0 -5 5 10 15 20 25 30 -10 0 5 10 15 20 25 30 L'erreur statique est nulle, le bruit de commande de l'ordre de ± 2 et les transitoires sont bien amortis. Une variation unitaire du signal de référence génère une variation de la commande de l'ordre de 20 (la valeur maxi de commande). Des variations supérieures de la sortie désirée doivent être filtrées avant d'être appliquées en signal de référence. lanusse@ipb.fr 135