BÉRURIER NOIR MêME PAS MORT
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BÉRURIER NOIR MêME PAS MORT
UNE PUBLICATION DU COLLECTIF Daily Rock 8 No MARS 2007 MENSUEL GRATUIT TOUTE L’ACTUALITÉ BRÛLANTE DU ROCK EN ROMANDIE Edito BÉRURIER NOIR même pas mort ! Rockeuses, Rockeurs, Dans un mensuel hexagonal traitant de la chose rock, les lecteurs se demandent régulièrement ce que ‘rocker’ peut bien vouloir dire en 2007. Et ce n’est pas nouveau, ils se posaient la même question l’année passée, celle d’avant, et puis celle d’avant aussi. Et si je pensais franchement avoir tout lu dans ces colonnes, l’autre jour, en me baladant sur la toile, je suis tombé sur cette question qui m’a fait bien me marrer : le Père Noël est-il un rocker ? En fait, je ne me suis pas marré longtemps, parce que c’était peut-être la seule chose à laquelle on n’avait probablement jamais pensé. Pourquoi vouloir toujours affubler ce brave rocker de tous les maux, de toutes les dérives, de tous les excès et d’un blouson noir ? En fait un rocker ça peut être n’importe qui, mon voisin, mon chien et surtout le Père Noël, avec son air jovial et son ventre rebondi. Et je vous entends déjà ricaner vous aussi. Pourtant… Si notre gaillard est bien né grâce au génie commercial d’une marque de boisson gazeuse, il est surtout né la même année que la première guitare électrique (la Frying Pan ou poêle à frire, du Californien Rickenbacker) et que le fantasque Ike Turner. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais c’est à vingt ans que les choses ont pris une tournure inattendue. Le cœur empli d’humanité, la hotte chargée de bonheur, à peine avait-il eu le temps de s’embarquer pour une première livraison de cadeaux, dans laquelle figurait évidemment en bonne place ‘Rocket 88’, le premier titre de rock enregistré par son copain Ike, qu’il fut pendu et brûlé à Dijon, pour hérésie, par les autorités ecclésiastiques. Miraculeusement sauvé, ne restait au bonhomme qu’à opter pour la seule attitude encore digne d’une société qui ne voulait pas de lui, l’indépendance et la liberté. Et depuis ce jour, au fond des contrées blanches, avec personne pour lui casser les bonbons avec la Star Ac’, il est vachement tranquille, l’ami Santa Claus. Alors, oui, ça me plaît bien d’imaginer que dans sa cabane cossue, avec sa fille Marie-Noël lui préparant une tisane chaude, pendant que les lutins fabriquent la montagne de cadeaux destinée à nos chères têtes blondes, la stéréo crache du Stooges. Et peut-être même que ces jours le Père Noël a enfourché ses rennes pour venir à Crans-Montana serrer la patte à l’Iguane. Yves Peyrollaz yves.peyrollaz@daily-rock.com Sommaire Previews Deftones, Within Temptation, Pain of Salvation, Cassius, Rhesus, Underschool Element, Fauve, Gwar, Superbus, Marcel et son Orchestre, Opak, Jeko... Porte-drapeau d’une jeunesse insoumise, les Bérus ont mis sur orbite la scène dite alternative dans les années 80. Des caves de squats aux plateaux-télés, ces activistes acharnés ont laissé une trace indélébile dans l’histoire du rock protestataire. Après une résurrection ovationnée, le groupe a décidé de se saborder à nouveau, nous laissant comme testament un superbe live et un nouvel album studio baptisé ‘Invisible’. Loran et Masto sont sortis de leur retraite le temps de nous en dire un peu plus. Viva Béru ! Hormis les textures synthétiques apportées par Junior Cony à l’arrière plan de vos nouvelles compositions, ‘Invisible’ est musicalement très proche de ce que vous produisiez il y a une vingtaine d’années. Quelle ligne directrice vous étiez-vous fixé en matière de son en entrant en studio ? Masto : Les choses se sont faites spontanément sans un long questionnement sur un concept ou un son. C’est vrai que l’album ressemble à une suite naturelle de ‘Souvent fauché toujours marteau !’ malgré les quelques années d’abstinence… Loran : Je trouve ça logique finalement que ‘Invisible’ soit la suite de ‘Souvent fauché toujours marteau !’ Non ? Plus j’écoute cette production, plus je trouve que certains titres comme ‘La Pluie’ ou ‘Quelque part’ sonnent d’une manière assez proche de ce que Molodoï aurait pu jouer. Comment s’est déroulé le processus de composition de cette nouvelle production cent pour cent bérurière ? Masto : Dans un flux et un flot qui est inscrit en nous, c’est normal que ce qu’on fasse nous ressemble. Tu aurais pu aussi y entendre Tromatism ou Lucrate Milk. La composition des morceaux s’est faite très rapidement, entre une et quatre minutes pour la musique… Loran : Je ne pense pas que Molodoï aurait chanté le côté noir et rouge de ‘Quelque part’ et ‘La pluie’ me fait plus penser à des ambiances comme les jouait Tromatism. Comment abordez-vous l’exercice de promotion et comment avez-vous procédé pour finaliser ce projet alors que vous aviez à nouveau jeté l’éponge ? Masto : On n’a pas du tout jeté l’éponge ; on est à fond dans mille activités avec notre label ou dans l’éducation ou sur scène dans des formations spontanées. La promotion on n’en fait pas ; on répond si on a envie à des interviews qui nous paraissent intéressantes. Loran : En fait, les Béru, en tous les cas Masto et moi, n’avons jamais été autant actifs dans différentes choses que depuis la déformation. Puisque nous en sommes aux enregistrements, le label de François devait sortir l’album de Loran et Kick dont les bandes existent bien quelque part. Comme pas mal de vos compositions sont sorties après la première cessation d’activité du groupe Bérurier Noir, qu’est-ce qui pourrait vous pousser à sortir un jour ce Ze6 ? Masto : Un grand respect pour Kick. Avec Loran on joue très souvent ‘Nomade’ dans des petits concerts clandos. On a un département ‘Archive de la zone mondiale’ sur FZM où est déjà sorti KnCrik et Lucrate Milk. Loran : J’adore jouer ‘Nomade’. Big respect pour mister Kick’n’ze6. Ce morceau on l’a joué longtemps avec Tromatism et on le joue d’ailleurs encore maintenant, comme le disait Masto, avec ‘Amputé’, mais aussi avec mon nouveau groupe de punk-noz, Les Ramoneurs De Ménhirs. Sinon les bandes enregistrées par Ze6 dans un studio de Berlin, je ne sais absolument pas où elles sont. Comme le groupe a explosé dans ce studio, tout le monde est parti en faisant la gueule et finalement les bandes ont été laissées sur place, abandonnées. Ça fait maintenant dix-sept ans… Sur la partie visuelle de ‘L’opéra des loups’, vous avez inclus des extraits de votre concert de soutien MONKEY3 Nouvel album “39 Laps” déjà dans les bacs ! Interviews Dossiers Chroniques Fu Manchu, Rotting Christ, Zuul FX, Machine Head, Dark Sanctuary, Prejudice Gva, The Good The Bad and the Queen, Nadj, Arno, Neal Morse, Trail of Dead, Nox, Blackfield, Berserk for Tea Time, John Cale, Nick Cave, Disbelief... HOUSTON SWING ENGINE “Entre Hommes” enfin disponible le 30 mars ! En au R conce rt o (Lau mandi s 7 av anne) e ril 20 07 Bérurier Noir, Within Temptation, Fis(ch)er, Therion, Manu, Grand Bastard Deluxe, Djizoes, Dorian Gray, Elis Bikini Test, Willy Lugeon, Gentlemen Sessions, Non Stop Music à la CNT dont la qualité technique n’est pas aussi bonne que le reste du DVD. Etait-ce essentiel pour vous d’y faire figurer aussi le côté militant de votre entité ? Masto : Oui, nous sommes militants. Maintenant, ce mot appartient à une grande famille de vocabulaire dégénéré, et on pourrait débattre longuement sur ce qu’est la politique et l’engagement. J’ai une vision très quotidienne de tout ça et j’essaye de balayer devant ma porte plutôt que de m’aveugler avec des discours. Loran : En intégrant les images du concert surprise en soutien a la CNT, on a voulu montrer que les Béru c’est ça aussi, des concerts à l’arrache pour des idées. Les Bérus jouent aussi bien devant cinquante mille personnes avec plus de cent kilos de son, que devant deux cents personnes avec un son, comment dire, très garage. Tantôt comme des rois, tantôt comme des rats. suite à la page 4 rt En conced ie au Roman ) (Lausanne 7 0 23 mars 20 Hard&Heavy – 4/5 – « toujours complètement instrumental et excellent » Hard-Rock Magazine – 9/10 – « 39 Laps est à l’image de cette reprise, sublime ! » Rock Hard – 7.5/10 – « Xub, Driver et Jack sont des petits chefs - d’œuvres » Quand la hargne du hardcore rencontre l’esprit du rock’n’roll ! Houston Swing Engine frappe plus fort et plus juste que jamais avec son troisième album Publicités Previews de concerts Deftones Volkshaus, Zurich 3 avril 2007 Les Voix de Fêtes Genève - Annemasse - Carouge du 14 au 25 mars 2007 Les Californiens de Deftones, qui ont lancé aux côtés de Korn le néo-metal au début des années 90, sont considérés comme le groupe le plus crédible de cette scène, et ils ont surtout su le rester jusqu’à aujourd’hui. Ils se sont forgé une réputation grâce à leur son intense et émotif, mais aussi grâce au chant mélancolique de Chino Moreno, teinté d’une rage qui semble être puisée au plus profond de son être. C’était avec ‘White Pony’ qu’ils étaient arrivés au sommet de leur art, en se démarquant clairement de cette scène qui s’essoufflait un peu. Leur dernier album, ‘Saturday Night Wrist’, a été produit par Bob Erzin, connu pour son travail sur ‘The Wall’ des Pink Floyd. Le résultat a été très bien reçu par les fans. Deftones a en effet réussi à réaliser un album encore une fois sincère, mais plus mélodique et moins lourd que le précédent. Ils seront de retour en Suisse dans une salle à taille humaine. On se réjouit de les revoir, après leur passage au Montreux Jazz l’été dernier. Ce fut un très bon concert bien que, dans la première partie, autant le groupe que le public était mou. Je me disais que c’était peut-être à cause des kilos en trop de Chino et de ses camarades, sûrement dus au trop plein d’hamburgers et de bière. En effet, le chanteur est aussi connu pour ses prestations scéniques dans des états plutôt chaotiques, notamment en raison d’un excédant d’alcool dans le sang, jusqu’à se casser la voix. La seconde partie était juste monumentale ! Ils ont joué presque tout ‘Adrenaline’ pour finir en apothéose sur ‘7 Words’. Je ne saurais que vous conseiller un petit saut à Zurich pour un concert qui s’annonce grandiose. ❚ [RT] Oyez Oyez mélomanes de tous bords, du 14 au 25 mars les Voix de Fêtes s’empareront du Casino Théatre, du Kiosque au Jardin Anglais, du Chat Noir, de l’Usine PTR, de la salle des fêtes de Thônex et du Château Rouge à Annemasse. Début le 14 avec slam ta planète au Kiosque et au Chat Noir. Le 15, chansons à texte avec BabeX, Renan Luce, Emylie Loizeau et Sand. Le 16 on annonce Gilles Vignault Bertrand avec D, Grand Huit, Alain Leprest, l’Ensemble Vide Dobacaracol, Eddy la Gooyatsch, Anis et Mosquito et une Soirée Rock Suisse à l’Usine. Le samedi 17 fait un clin d’œil à Bobby Lapointe avec un après-midi découvertes et le soir au Chat Noir une soirée Fiesta à la française. Le 18 au Kiosque ce sera la fête à Sarclo et le 20, soirée belge au Casino Théatre. Mercredi 21 un spectacle pour enfants, Mademoiselle K, Abd al Malik et Blessing Brekbeat & MC’S. Le 22, Nadj, les Etats de Micronésie, Marc Aymon, Eric Toulis, David Solinas et Loïc Antoine. Vendredi 23, Vincent Delerm, Zedrus, Les Vendeurs d’Enclumes, Claire-Lise, Claire Diterzi, Lili, Valérie Leulliot et Only French. Et on arrive gaiement au samedi 24 avec un dîner spectacle Palais Mascotte au Kiosque dès 20h et ailleurs Damien Robitaille, l’Orchestre Anonyme, la Crevette d’Acier, Coup d’Marron, et Katel. Fin des réjouissances le 25 avec Benoît Doremus au Chat Noir à 21h00. Pour plus de détails consultez le programme sur internet et faites votre choix. A ne manquer sous aucun prétexte, Abd Al Malik pour ses textes, Nadj pour sa pêche d’enfer (à découvrir absolument !), et la soirée Rock Suisse de l’Usine parce qu’on aime l’endroit. ❚ [RC] Les temps ont changé et la technologie a évolué mais c’est aussi le moment pour un retour aux sources et plus exactement le retour de l’icône du punk français Metal Urbain qui fait un passage rapide par nos contrées trente ans après, pour s’arrêter dans la salle mythique de la Chaux-De-Fonds, le Bikini Test. Avec plus d’une vingtaine de dates à travers la France, la Belgique, l’Irlande, la Hongrie, l’Allemagne, le groupe mythique des années septante, les mêmes qui ont connu un succès fou au festival South by Southwest à Austin au Texas (Etats-Unis) ou encore au club de San Francisco appelé le Hemlock, revient sur la scène suisse pour nous exploser, en bien, nos oreilles toujours assoiffées de ces groupes qui flirtent avec les limites du punk et qui dévoilent à leurs publics avec une grande satisfaction tout un esprit rock and roll, peut-être un peu oublié mais par pour autant perdu depuis longtemps ! ‘Lady Coca Cola’, ‘Paris maquis’ ou encore ‘Hystérie Connective’ sont quelques-uns des morceaux qui les ont fait connaître et nul doute que les fans aprécieront leurs nouveaux morceaux qui font partie de leur tout dernier album ‘J’irai chier dans ton vomi’. Avec toujours ces paroles énervées en français, s’il vous plaît ! Et avec un synthé toujours aussi hurlant, Metal Urbain refait parler de lui avec une tournée 2007 qui s’annonce très rock and roll. A ne pas oublier aussi le 3 mars en première partie, le groupe punk suisse Serial Loser, groupe formé en 2001 qui s’est déjà fait remarquer lors du Tremplin VNV Rock Altitude Festival qui avait eu lieu au Bikini Test les 13 et 14 avril 2006. ❚ [CM] www.deftones.com www.voixdefete.com www.bikinitest.ch Within Temptation X-tra, Zurich 4 avril 2007 Festival Médecins du Monde Case à Chocs, Neuchâtel 16 et 17 mars 2007 Metal Urbain Bikini Test, La Chaux-De-Fonds 16 mars 2007 Inhumanus Festival CERM, Martigny 31 mars et 1er avril 2007 Actualité chargée pour le groupe de metal symphonique des Pays-Bas en ce début d’année. Après avoir cartonné à travers toute l’Europe il y a deux ans grâce à ‘The Rising Force’, Sharon Del Adel et ses garçons reviennent tourner chez nous à l’occasion de la sortie attendue de ‘The Heart Of Everything’. La pochette annonce le meilleur, bien qu’après quelques écoutes, aucune révolution de château ne semble avoir ébranlé l’édifice Within Tempation, mais seul le live permettra de vérifier cette première constatation. On retrouvera donc un groupe épique qui se fait plaisir à créer de nouvelles pièces maîtresses de sa déjà longue collection de classiques et il est à parier que de nombreux titres seront écartés de la set-list pour faire place aux nouveaux. Nul doute que le premier single ‘What Have You Done’ (en duo avec Keith Caputo, chanteur de Life Of Agony) fera le bonheur des fans à Zurich, tout comme le puissant ‘The Howling’ (déjà utilisé en vidéo pour la promo d’un jeu vidéo) et ‘Final Destination’, annoncé comme le troisième single. Arrivant en territoire conquis depuis belle lurette (la Suisse allemande étant très réceptive), Within Temptation devrait jouer à Zurich comme à la maison, tous les yeux rivés sur la belle Sharon, tandis que le groupe autour d’elle se démènera sans compter pour capter un dixième de l’attention du public. Il n’est en effet pas toujours facile de partager la scène avec une telle déesse, d’autant que sa voix, plus maîtrisée qu’auparavant, est bien à la hauteur de sa sublime beauté, comme le prouvent certaines parties vocales surprenantes de l’album. A vérifier bientôt de visu. ❚ [FS] Il s’agira de financer la formation du personnel d’un hôpital situé sur la route menant à l’Everest. Cette neuvième édition se déroulera sur deux jours, proposant un programme varié laissant une large place aux artistes suisses. Le festival débutera le vendredi avec les Zougois de Redeem, dont le rock puissant et énergique sait aussi se faire mélodique ; puis suivra Rhésus, un trio grenoblois qui pratique un rock ébouriffant salué unanimement par la critique. C’est avec la pop sensuelle de Polar que se terminera cette première soirée ; cet artiste irlandais délivrera les titres de son dernier album, ‘Jour blanc’, dont la majorité des textes ont été écrits par Miossec. Le samedi, les Morphologues, duo bernois, diffuseront leurs mélodies trip-hop, tandis que Riké, chanteur de Sinsemilia, présentera son nouvel album ‘Vivons’ pour la première fois en Suisse romande. Ce sont les Suisses de Melatonin qui cloront ce festival humanitaire avec leur rock alternatif français influencé par Smashing Pumpkins, Noir Désir ou encore Pink Floyd. Pas de doute, ce festival Médecins du Monde promet de nous faire passer un bon week-end tout en contribuant à une noble cause. ❚ [KM] www.withintemptation.com www.festivalmdm.ch C’était un pari un peu fou : mettre sur pied un festival de rock dans le but de faire connaître Médecins du Monde Suisse et reverser intégralement la recette à l’association humanitaire. Par ailleurs, l’idée était de travailler avec des bénévoles et de ne pas offrir de cachet aux artistes présents. Utopique ? Certainement. Mais cela a marché et le festival attire les foules. Cette année, les bénéfices seront reversés à la mission népalaise. Attention, attention ! Petits et grands, gros et gras, bleu et vert,… approchez ! La manifestation que je vais vous présenter n’est rien de moins qu’un ‘trois en un’, trois événements en un seul ! Eh oui, ce premier week-end d’avril, on ne risque pas de s’ennuyer à Martigny. L’Inhumanus Festival c’est donc un festival de metal, un salon du rock et un tremplin rock pour groupes suisses ! Rien que ça ! J’entre dans les détails… Voilà en exclusivité intergalactique, le premier salon du rock et des musiques alternatives organisé sur notre sol helvétique ! Cette foire du rock se tiendra le dimanche 1er avril en parallèle de l’Inhumanus festival. On y trouvera essentiellement des stands, tenus par des stylistes underground, des artistes, des médias spécialisés, des professionnels de la musique, etc. Les vraies festivités commencent, elles, déjà le samedi à 13 heures avec le concert des hispano-suisses Cardiac, qui seront suivis de Mesmerised, de Dawnless, de Bloodlost, de Censored, et de plein d’autres groupes de metal qui vaillent tous la peine d’être vus et entendus. Même si la scène sera essentiellement helvétique, le groupe belge Mystica, les Allemands de Contradiction et les Brésiliens de Eminence seront aussi de la partie. Que du bon, donc pour ce festival ! Mais ce n’est pas tout : collaborant avec le LL-Metal festival organisé en Belgique, l’Inhumanus se transforme aussi en tremplin rock pour les groupes de metal suisse. En effet, un concours sera organisé et le vainqueur se verra offrir la chance de jouer au festival belge le 11 août 2007. C’est une occasion à saisir ! Donc rendez-vous à Martigny ! ❚ [TB] www.inhumanus.ch Previews de concerts Publicités Pain Of Salvation Z7, Pratteln 1er mars 2007 Rhesus Le Royal, Tavannes 10 mars 2007 Jaeko Britannia Pub, Genève 17 mars 2007 Fort d’une nouvelle tuerie conceptuelle, Pain Of Salvation compte bien venir nous en défricher une bonne partie en live. Quand on connaît le sens de l’humour et le caractère théâtral du Sieur Gildenlöw, on ne peut que se réjouir de voir les Suédois distiller leur musique sur scène. Avec un ‘Scarsick’ plus agressif et plus cynique que jamais, on peut s’attendre à quelques facéties et autre déguisement bien sentis. Un réel plaisir de jouer et de communiquer fait de leurs prestations un grand moment et surtout nous rappelle à quel point ils maîtrisent leur sujet tant au niveau technique qu’au niveau de l’interprétation. Une prestation qui justifie amplement les heures de route qui nous mènent au Z7. ❚ [JM] Petite page de publicité. Depuis qu’ils se sont fait remarquer par le CQFD des Inrocks, Aurélien, Simon et Laura se mettent avant chaque concert un peu de Invea (je n’ai pas le droit de mettre le nom de la marque, alors je mets un anagramme, vous comprendrez) sur leur joli visage tout rose. Alors, pour un visage doux comme de la soie, fais comme Rhesus, mets une pointe de Invea avant chaque concert. Bref, trêve de plaisanteries, tout ça pour dire que les Grenoblois de Rhesus, qui ont gagné le concours de ‘Ceux qu’il faut découvrir’ organisé par le célèbre magazine les Inrockuptibles et qui ont participé à une publicité pour une fameuse marque de cosmétique dont on ne citera pas le nom, seront en concert le 10 mars 2007 dans la salle Le Royal à Tavannes. ❚ [TB] Marc’O et Mister Toscanini, les deux membres fondateurs de Jaeko, ont une longue histoire derrière eux. Il y a quinze ans, ils avaient fondé le groupe de rock Wild Spark, mais après quelques années, chacun était parti de son côté. Marc’O poursuit dans le metal avec le groupe Ilkhah tandis que Mister Toscanini s’oriente rock-funk avec le groupe Pump. C’est en 2004 qu’ils se retrouvent et décident de fonder Jaeko, avec l’aide de CJ Snawdon pour l’écriture et MA Pile à la basse. Combinant leurs expériences respectives, ils se lancent dans un pop-rock efficace mêlant mélodies douces et riffs endiablés très dans l’air du temps. La voix est belle et maîtrisée et le tout se laisse écouter avec un certain plaisir. Venez découvrir ce talentueux trio en live, il gagne à être connu ! ❚ [KM] www.painofsalvation.com www.rhesus-web.com www.mx3.ch/artist/jaeko Cassius Fri-son, Fribourg 1er mars 2007 Underschool Element Espace Noir, Saint-Imier 10 mars 2007 Fauve Le Romandie, Lausanne 22 mars 2007 C’est entre autres avec Daft Punk, St-Germain ou Phoenix que les deux protagonistes de Cassius imposèrent avec succès la ‘French Touch’ au monde entier pendant les 90’s. Ils reviennent sur le devant de la scène avec un troisième album, ‘15 Again’. Teinté de house et d’électro, cet album est très dancefloor, mais, pour notre plus grand plaisir, certains titres comme le single ‘Toop Toop’ se frottent au funk et au rock, ou d’autres au jazz et à la soul. Ils n’ont bien sûr pas hésité à faire appel à des guest stars, M ou le super-producteur Pharell Williams, qui pousse la chansonnette sur un titre. Le concert au Fri-son s’annonce chaud, car ils ont eu la bonne idée de lâcher les consoles et autres machines pour recruter cinq musiciens et ainsi donner une autre dimension à leur live ! ❚ [RT] C’est dans les profondeurs du Jura et plus particulièrement dans les lieux qui ont abrité les débuts de l’anarchisme contemporain, du communisme libertaire et de l’artisanat de la montre, que nos quatre Lutins d’Underschool Element, à la peau très verte et à l’apparence vertigineuse, ont décidé d’investir pour un concert unique. Ce concert, qui se profile comme la présentation de leur nouvel album, complètera un travail qui avait commencé avec la sortie de leur DVD live fin 2006, ‘Energhumains’. C’est donc un début 2007 aux couleurs des lutins qui commence avec la sortie de cet album tant espéré. On l’attend et je le sais, il sera aussi juteux que les précédents travaux. Alors à vos drapeaux rouge et noir, à vos oreilles et direction l’Espace Noir. ❚ [BC] Le maillot jaune des artistes romands fait une halte au Romandie dans sa préparation au ‘Tour des Festivals de l’Eté’. Bien que genevois d’origine, Fauve sera bel et bien le fameux régional de l’étape. Après s’être échappé des gruppettos qu’il avait formés, il fait une belle course en solitaire, et tente de passer les cols du terrain accident du paysage musical. Tel un baroudeur, il finira par porter aussi le maillot à pois du meilleur grimpeur. Salué comme on le sait au pays de Lance, Fauve mérite encore d’être présenté et connu du peloton helvètique. Et rien de mieux pour cela que voir l’athlète à l’exercice. Avec sa petite reine, il ne sera pas le seul en danseuse et le seul contrôle anti-dopage qui risque de faire mal sera peut-être celui de la maréchaussée sur le chemin du retour ! ❚ [GF] www.cassius.fm www.underschool-element.com www.leromandie.ch Insanity Part 1 La Case à Chocs, Neuchâtel 3 mars 2007 Marcel et son Orchestre Usine à Gaz, Nyon 10 mars 2007 Qui dit nouvelle année dit aussi nouvelle équipe pour la Case à Chocs de Neuchâtel. C’est ainsi que voit le jour encore un nouveau projet à la sauce hardcore, frenchore et speedcore avec le premier volet d’une série de soirées qui débutera le 3 mars prochain. Pour cette première édition, Insanity Part 1 accueillera sur scène rien de moins que cinq têtes d’affiche européennes avec NegativeA, Hamunaptra, Unexist, The Sickest Squad ou encore DJ Japan. Les artistes nationaux les plus en vue du moment auront aussi leur place dans la soirée. Vous pourrez entendre et voir par exemple Mayhem, Giuly, DMS, Beatcrusher ou encore Homboy. Ouverture des portes à 21h pour une soirée qui s’annonce très explosive dans un lieu prêt à accueillir plus de 800 personnes ! ❚ [CM] www.la-case-a-chocs.ch C’est en 1989 que ce collectif fantaisiste, qui a vu le jour quelques années plus tôt à Boulogne sur Mer, se fait remarquer en remportant la demi-finale du Printemps de Bourges. Les Marcel se sont produits avec un succès croissant aux quatre coins de l’Hexagone et à l’étranger. Entre le rock, le punk et le ska avec un goût prononcé pour les déguisements farfelus, les Marcel sont les dignes descendants d’Au Bonheur des Dames, rockers grimmés qui en firent pâmer plus d’un dans les années 70. Leurs textes engagés ou dans la dérision sont toujours portés par un style musical très au point avec une section cuivre qui assure. Fans de longue date ou curieux, rendez-vous est pris le 10 mars à l’Usine à gaz. Un peu de soleil en cette saison ça ne se refuse pas. ❚ [RC] The Cooper Temple Clause Fri-son, Fribourg 6 mars 2007 Abart Club, Zurich 7 mars 2007 the 69 eyes en concer t au z7 de pratteln le 27.03.07 Thônex On The Rock’s Salle des fêtes, Thônex 23 et 24 mars 2007 Du 23 au 24 mars, la salle des fêtes de Thônex accueillera le Thônex On The Rock’s Festival. Surpris ??? Pas pour le moment, peut-être, mais jetez donc un coup d’œil à la belle programmation très… helvétique. De quoi bien mettre en valeur la scène locale. Les festivités commenceront le vendredi avec ‘la créature aux longs cheveux noirs’ (c’est eux qui le disent sur leur site), j’ai nommé Mingmen, le Jamaïcain rock’n’roll des alpages Bernie Constantin, ainsi que la Mère Royaume (prosternez-vous) à savoir MotherKingdom. Pour la soirée de samedi, le rendez-vous est donné avec les Water Lily et les Tafta qui viennent de sortir un tout nouvel album. Un troisième nom ??? Pour le moment cela reste encore secret mais sûrement plus pour longtemps. Tout est dit ? Oui tout est dit. ❚ [TB] www.marceletsonorchestre.com Superbus Docks, Lausanne 11 mars 2007 Opak SAS, Delémont 31 mars 2007 Formé en 1999, le groupe a emprunté son nom improbable à un homme politique anglais du 19ème siècle. On y trouve Ben Gautrey (chant), Tom Bellamy (guitare, synthé, basse), Dan Fisher (basse, guitare), Kieran Mahon (claviers) et Jon Harper (batterie). C’est en 2000 que sort un premier album chez RCA Records. ‘Make This Your Own’ est déjà leur troisième opus, sorti en janvier 2007. Il nous livre un mélange électro-rock post hardcore, entre progressif et électro. La rumeur dit qu’ils sont poursuivis par une horde de groupies en délire, vous aurez bientôt deux occasions d’aller le vérifier par vous-même. The Cooper Temple Clause viendra nous en mettre plein la vue le 6 mars à Fri-son et le 7 à l’Abart music club, ne les manquez pas ! ❚ [RC] Superbus est un groupe particulier, et c’est le moins qu’on puisse dire. La voix inimitable de Jenn accompagnée des musiciens donne un mélange explosif ! Ecoutez les paroles… Explicites, me direzvous. Eh bien non, écoutez pop’n’gum sans penser à du chewing-gum, vous comprendrez très vite de quoi je parle. Superbus c’est une bulle. Vous savez, le petit monde imaginaire dans lequel vous entrez quand vous vous laissez emporter. Superbus c’est une dose de bons musiciens, 4g de bonne humeur, 2g de provocation, 5g de maîtrise et un demi-litre de folie ! C’est bien mieux qu’un pot de Nutella mangé avec les doigts, c’est dire ! Quand on y a goûté, on ne peut plus s’en passer. Ils seront à Lausanne juste pour nous faire passer une excellente soirée. En plus aux Docks, c’est pas la classe ça ? ❚ [CF] Opak, c’est une des plus belles merveilles que la Suisse ait produit en matière de musique électronique. Grands bidouilleurs de sons, ils ne sont que deux pour réaliser le métissage parfait entre musique digitale et acoustique. On est sans cesse chaloupé entre mélodies fines et riffs noisy, entre accords jazzy et beats lourds, le tout soutenu par une intransigeante batterie. Deux albums en vol plané et quelques musiques de films réalisées par le duo vous situent le décor de ce qui sera le concert événement de cette soirée. Entre Godspeed You! Black Emperor et DJ Krush, Opak crée une musique autant pour les sens que pour la tête. Le groupe travaille actuellement sur des remixes d’autres artistes et il se produit en Europe, il fait une halte romande dont il faut indéniablement profiter. ❚ [AP] www.thecoopertempleclause.co.uk www.superbus.com.fr www.sasdelemont.ch es thecsontoceorg t au en stival caprices fe le 08.03.07 Publicités korn en co ncer t au hall enst a dioN zu rich 19.06.07 Interviews BERURIER NOIR (suite) François portait déjà sur scène des tee-shirts à l’effigie de combos skinhead à une époque où ce mouvement était considéré par la plupart des gens dans les régions francophones comme au pire partie intégrante de l’extrême droite et au mieux comme un milieu d’apolitiques. Comment expliquez-vous qu’il ait fallu si longtemps pour que les RASH, dont vous saluez les membres sur votre dernier live, prennent de l’essor dans les zones francophones ? Dès que des skinheads se sont proclamés avoir des idées d’extrême droite, il y a toujours eu au sein de cette même mouvance des réactions hostiles à l’infiltration de ces idées. Notamment dans les années 80 avec le mouvement redskin. Le rash est l’intégration des idées libertaires dans la mouvance redskin. Ce qui n’est pas plus mal, quelque part. A l’inverse de Trust, de retour cette année avec un live et des inédits, vous n’incitez pas vos fans à voter ou à prendre leurs cartes d’électeur. Pourquoi ne pas avoir profité de la sortie de ‘Invisible’ pour en faire un support explicite afin de barrer la route au FN que vous combattez depuis vos débuts ? Déjà les Bérus n’ont aucun fan au sens péjoratif du terme. Il y a des gens qui soutiennent notre démarche en achetant nos productions. Aussi bien des Bérus que des autres groupes de notre label FZM. Les Bérus ont toujours refusé de jouer pour un parti quel qu’il soit. Les Bérus jouent avant tout pour défendre certaines idées, pas des partis. Et puis pour qui voter ? Quel est le parti qui aurait le courage de fonder une nouvelle politique basée sur la décroissance et le respect de la planète et des civilisations tribales proches de notre mère la terre et de nos cousins les animaux ? Non, vraiment, pour moi tous ces partis sont plus dans des plans de carrière que dans le souci de défendre l’humanité. La meilleure arme contre le fascisme c’est l’intelligence humaine. Celle qui est ouverte sur les autres, celle qui respecte la vie dans ces différences extraordinaires. A la fin de votre premier testament ‘Viva Bertaga’, vous incitiez les gens à créer des groupes de rock. Quel regard portez-vous sur la scène punk-oï militante francophone qui semble ne s’être jamais aussi bien portée qu’à l’heure actuelle ? C’est vrai qu’en France, en Europe et dans le monde, la scène anarcho-punk est impressionnante. Il y a à gaver de groupes super intéressants aussi bien musicalement que dans leur démarche. D’ailleurs les prochaines productions de FZM seront : le nouvel album de J’Aurai-Voulu, célèbre groupe de street-punk de Colmar, l’album de Mon Dragon, excellent groupe crust-punk de Lyon et plein d’autres projets. DJIZOES: Après cinq ans de travail, de volonté et surtout de plaisir, Djizoes: a de quoi nous épater. Constitué de quatre jeunes musiciens, ce groupe de metal genevois tout à fait impressionnant sur scène n’a pas fini de faire parler de lui. Déjà en vente au Japon, leur premier album ‘In The Papers’ sera prochainement disponible en Suisse. Rendez-vous le 6 mars au Kab de l’Usine pour le vernissage, vous ne serez pas déçus ! Entretien avec le groupe au complet. Dites-moi, pour commencer, ça veut dire quoi Djizoes: ? Après avoir cherché de tous les côtés, ce nom nous est apparu et on s’est dit que ça pouvait être pas mal. C’est facile à retenir mais difficile à écrire… d’ailleurs on a vu Djizoes: écrit de toutes les façons imaginables et parfois même Jésus… Comment est né le groupe ? Le groupe était déjà formé mais il lui manquait une voix. On a auditionné pour un chanteur et on en a vu de toutes les couleurs ! Finalement, on a fait appel à Jérémy. Après l’avoir entendu chanter et avoir discuté avec lui, on l’a choisi. Il faut dire qu’à l’époque, il écoutait passablement de reggae alors quand il a entendu nos morceaux… Jérémy (chanteur) : Je me suis pris une bonne claque dans la gueule et ça m’a fait du bien ! Vous revenez d’une tournée au Japon. Mais n’y aviez-vous pas déjà donné des concerts ? Oui. La première fois c’était de décembre 2005 à janvier 2006. On a fait le tour du pays en deux mois, en métro avec nos instruments, nos bagages sur le dos… On changeait de ville quotidiennement. Heureusement, des amis nous ont aidés pour la traduction. En tout, on a fait 32 concerts en deux mois. En rentrant, on était vraiment fatigués ! C’était de la folie ! La deuxième fois, c’était beaucoup plus agréable : on avait un chauffeur et tout ! Cela nous a permis de nous concentrer plus sur ce qui était le plus important : notre musique et non les horaires de train (rires) ! Faudra-t-il attendre le cinquantième des Transmusicales pour avoir le plaisir de vous revoir ensemble sur scène ? Si on refait un concert ensemble ça ne sera certainement pas aux Transmusicales de Rennes, mais dans un endroit, comment dire… plus bérurier. ❚ [CH] www.beruriernoir.fr Gagne un exemplaire de la compilation ‘Folklore De La Zone Mondiale’ en écrivant à concours@daily-rock.com Comment avez-vous trouvé le public japonais ? Il est bien Djizoes: le public japonais (rires) ! C’est un bon public si tu fais un bon show mais qui s’adapte à tous styles de musique différents. Si tu fais quelque chose de bien, c’est bon. Ce qui est cool, c’est qu’on te laisse la chance de le prouver ! Il faut arriver à le convaincre et une fois que c’est fait, c’est génial. Ils sont à fond ! Il saute dans tous les sens ! On pensait que le fait d’être suisse ne jouerait pas particulièrement en notre faveur mais ce sont des gens très ouverts. Il fallait qu’on fasse nos preuves et je crois que ça a marché ! Ah oui, et les groupies sont sympathiques (rires) ! Après tous ces concerts et maintenant que vous êtes de retour en Suisse, ça ne vous manque pas la scène ? Enormément. C’est presque devenu une drogue ! Les premiers jours, on était contents de rentrer mais maintenant on s’ennuie ! On a l’impression de perdre notre temps ici, mais ça ne nous empêche pas de jouer, heureusement ! Et puis nous tenons tout de même à refaire des apparitions dans notre cher pays ! ❚ [SM] www.djizoes.com Tic, Trac, Rock... avec Louis Bertignac Par Yves Peyrollaz Avant de monter sur scène, que ne dois-tu jamais faire ? – Je n’en sais rien. Quoique, il y a un truc qui n’est pas terrible, c’est faire l’amour. Un objet incontournable à avoir en studio. – Un briquet, mes clopes, mais à part ça, il n’y a rien de religieux. Côté pratique, je n’aime pas avoir à chercher un médiator. Ton repas préféré d’avant concert. – En principe je ne mange pas, je n’aime pas digérer pendant un concert. Et après je n’ai pas faim pendant une heure ou deux parce qu’il y a encore de l’excitation. J’ai envie de faire plein de choses, d’aller parler aux gens, et ça me coupe l’appétit. Beaucoup plus tard tout est permis. Comment s’est passée ta première scène ? – J’étais allé au Club Med avec mes parents, et il y avait un karaoké où chacun se faisait accompagner par le groupe. J’avais décidé d’y aller seul avec ma guitare. J’ai joué du Neil Young, et j’avais la voix de Neil Young, tellement je tremblais. Jimmy Page, Pete Townshend, Keith Richards et ta maman sont dans la salle, là juste devant toi… – Faut avouer que ma maman vient me voir plus souvent qu’eux… Mais je pense que je serais content. Cela devrait m’exciter un peu plus. Une groupie t’attend, prête à tout, dans ta loge… – Avant j’attendais que ça, même si cela m’a toujours fait peur, tu te dis qu’il y a un truc bizarre dans sa tête. Ça m’arrive un peu moins aujourd’hui, peut-être parce que je suis vieux, que j’ai femme et enfant. On t’invite à participer à la Star Academy… – Je me suis déjà posé la question. Je regarderais ce que l’on me propose. Et je pourrais le faire si on me laisse venir avec mon power trio, si on me laisse faire ce que je fais d’habitude, jouer live. Tic Trac Rock Un objet indispensable sur scène. – Ma bouteille de Coca, avec du whisky. ❚ Ton truc pour éviter le trou de mémoire. – Rien. Quand il arrive, il arrive. Alors j’essaie de glisser dans la chanson quelque chose qui rime, dans le genre ‘et cette putain de phrase que j’ai oubliée…’. ❚ Pour quoi signerais-tu un pacte avec le diable ? – Oh, il y a deux trois trucs qui pourraient… (rires) Il y a des trucs que j’ai faits dans ma vie, comme la drogue, qui sont diaboliques. ❚ Publicités MAGICRAYS PLAYS TAKE ME HOME + PRESENTS THEIR NEW ALBUM / 2 SHOWS 23.03 SALZHAUS WINTERTHUR +MAGICR AY S D J A F T E R S H OW 24.03 LE ROMANDIE LAUSANNE +MAGICRAYS DJ AFTER SHOW 25.03 SCHÜÜR LUZERN FAVEZ PLAYS GENTLEMEN, START YOUR ENGINES + PRESENTS SOME NEW SONGS 21.04 L E R O M A N D I E L AU S A N N E +FAVE Z D J A F T E R S H OW 2 7 . 0 4 . SCHÜÜR LUZERN +FAVEZ DJ AFTER SHOW SCHÜÜR ON THE ROXXX 2 8 . 0 4 . S A L Z H A U S W I N T E RT H U R +FAVEZ D J A F T E R S H OW 2 9 . 0 4 . I S C B E R N +FAVEZ DJ AFTER SHOW F I N D O U T M O R E O N WWW.GENTLEMEN.CH Publicités Interviews DORIAN GRAY Tu as trouvé facilement quelqu’un pour le produire ? Non, j’ai fini par puiser dans mes économies. Heureusement, de nos jours on n’a plus besoin de gros moyens pour faire un album. Pourquoi avoir choisi le nom de Dorian Gray ? Lors de mes sorties nocturnes, des jeunes filles m’avaient abordé en me disant que je leur rappelais ce personnage d’Oscar Wilde. Un de mes amis m’a dit que si je devais choisir un nom de scène, il fallait que ce soit Dorian Gray. J’ai hésité, c’est une oeuvre très connue et elle a suscité énormément de réactions. Cela aurait pu paraître prétentieux de ma part, mais j’ai quand même fini par me décider. Esthétisme, mystère, et ambigüité sont trois mots qui représentent au mieux Dorian Gray et qui sont aussi en accord avec ma personnalité. $ Dorian Gray est un artiste genevois, chanteur et musicien, derrière lequel se cache un être mystérieux qui se veut volontier énigmatique. Sa créativité s’est révélée sur son premier album ‘Hurt By The Moon’ qu’il a écrit, produit et réalisé seul et que vous trouverez chez les bons disquaires de la place. La qualité de son travail n’a pas échappé aux spécialistes qui l’ont d’emblée repéré comme un espoir à suivre de près. Te considères-tu comme un dandy ? Pas complètement, je ne cherche pas à être le garant du héros d’Oscar Wilde. Mais j’aime beaucoup l’idée d’un certain mystère, il induit une athmosphère qui aide à créer un univers particulier. A l’heure de la technologie, le public recherche la sincérité et j’aimerais être dans cette catégorie d’artistes qui apportent de l’émotion et du mystère. Capitale de la mode, Milan semblerait aussi être celle du metal mélodique à la vue des Rhapsody Of Fire et autre Angra en bonne place chez les disquaires. C’est aussi ici que les Hollandais nous ont donné rendez-vous pour nous parler de ‘The Heart Of Everything’. Après quelques heures de marche dans la ville et une vision surréaliste du Dôme, Sharon et Robert nous accueillent d’excellente humeur dans les bureaux de Sony. Depuis ‘The Silent Force’, vous avez sorti un DVD, fait un bébé, reçu plein de récompenses, où avezvous trouvé le temps pour un nouvel album ? Sharon : (rire) Cela fait beaucoup, oui. Nous n’avons surtout pris aucune vacance. Nous n’avons même pas eu de temps pour nos amis, pour une vie normale ces cinq dernières années. Mais ça n’a pas d’importance, c’est ce que nous aimons faire. Nous avons planifié deux semaines de vacances cet hiver. Nous irons voir nos amis si nous les reconnaissons encore (rires). Quel est le dernier disque que tu as acheté ? Aucun, je suis fauché ! J’écoute peu pour être au plus près de ce que j’ai envie de dire. Ne rien écouter pendant près d’un an m’a permis de prendre de la distance et de me concentrer sur mon travail. Ces derniers temps je réécoute Genesis, sinon l’un des groupes qui m’ont influencé sur mon album c’est Sense Field. J’écoute aussi Erin William, la seule fille à naviguer dans cet univers à la ‘Radiohead’ qui d’habitude est plutôt masculin. Quelques mots pour nos lecteurs ? Tous mes vœux musicaux, j’espère qu’ils pourront continuer longtemps à lire le Daily Rock ! La première fois que je l’ai eu entre les mains, le format et la qualité du papier m’ont plu. Il m’a fait penser au journal ‘Le Monde’ que mon père lisait quand j’étais petit, ‘Le Monde du rock’, c’est plutôt classe ! ❚ [RC] www.doriangrayland.com Dans quel état d’esprit avez-vous bossé pour ‘The Heart Of Everything’ ? Nous n’avons pas eu de pression car nous n’avons pas eu le temps de réfléchir. On a continué d’écrire. On a enchaîné et je pense qu’à l’avenir on va faire pareil. On vient de finir d’écrire mais on est impatient de recommencer car c’est le centre de tout. En écoutant ‘THOE’, une fois je l’ai trouvé très heavy, une fois très pop ? Je n’arrive pas à avoir une opinion tranchée… Robert : Tu devrais l’écouter un peu plus (rires). Je pense qu’il est plus heavy, énergique. On s’est concentré sur le côté plus puissant, mais c’est vrai qu’on a toujours fait une musique très mélodique. C’est important pour nous aussi. On a essayé de bien séparer les parties avec l’orchestre et les guitares. Il est très organique et cohérent. Sharon : Il est très diversifié, c’est vrai. Il y a beaucoup de couleurs différentes au niveau vocal. Sharon, on est surpris par la richesse de ton registre. Sur ‘Silent Force’, j’ai pensé que j’aurais pu faire plus de choses différentes et que je devrais être plus consciente de ça la prochaine fois. J’ai essayé de voir ce dont la chanson avait besoin. Une approche plus puissante ou plus fragile selon le morceau. Pourquoi Keith Caputo ? On l’a vu il y a quelques années au Dynamo et on a adoré sa voix et ‘Life Of Agony’ en général. On a écrit ce morceau (‘What have You Done’) et pensé qu’il manquait un truc. Ça devait être un duo ! On a pensé à deux personnes, mais l’une d’entre elle est morte (Kurt Cobain) et l’autre était Keith. On voulait une voix un peu rugueuse. On lui a proposé la chanson et il a aimé. Il a été très sympa, faisait du yoga avant de chanter. C’est sympa de voir les différentes techniques de travail de chacun. © Erwin Olaf On te compare à Muse, Radiohead, quels sont les groupes qui t’ont le plus influencé ? Pour moi le groupe ‘absolu’ c’est Genesis, qui comme par hasard se reforme cette année, c’est aussi Pink Floyd, Stevie Wonder, Kate Bush. En ce moment entre my space et la radio il y a trop d’infos, beaucoup de choses sont proposées, mais finalement il y en a peu qui me touchent. Que vas-tu faire en 2007 ? Tout d’abord défendre mon album, me produire sur scène et peut-être quelques projets avec des distributeurs et des tourneurs en France et en Allemagne. Comment t’es venue l’idée de faire cet album ? Dorian : Ce n’était pas une idée, je dirais que c’était une fatalité. J’écrivais déjà depuis lontemps, quand j’ai dû survivre à un tsunami sentimental. Après plusieurs expériences musicales décevantes, ‘Hurt By The Moon’ s’est imposé à moi. L’écriture semblait couler de mes doigts, tout a été bouclé en quatre mois. Au final le résultat était empreint de quelque chose de fort au niveau émotionnel. Peutêtre parce que j’ai moins réfléchi que d’habitude et que je me suis libéré de mes modèles. J’ai aussi moins cherché à plaire à tout prix et je crois que c’est ce qui rend cet album plus sincère. WITHIN TEMPTATION Dorian Gray est un personnage littéraire, est ce-que tu as un livre de chevet ? Non, je ne lis pas, j’ai grandi avec beaucoup de livres et j’ai dû développer une sorte d’allergie. Le monde de la littérature ne m’est pas étranger, mais je n’ai ni la patience ni la concentration pour lire. Parfois la complexité peut découler d’une certaine simplicité. Sharon, tu es de retour sur la pochette, que peux-tu me dire sur cette image ? Elle a été prise par un photographe hollandais célèbre, Erwin Olaf. On voulait une image qui rappelle une peinture. Comment tu te vois toimême, quelle est la vérité, être honnête avec toimême, la centre de tout, une nouvelle fois. © Wilberto Van Den Boogaard Les reprises que vous avez faites de Kate Bush et Tori Amos sont plutôt éloignées de votre style habituel. Vous aimez ce genre d’artistes pop ? Je les vois comme des artistes alternatives, pas vraiment comme de la pop. En fait, j’aime beaucoup de choses différentes comme Janis Joplin, mais ma voix ne lui ressemble pas, donc ça serait très dur de reprendre ses morceaux. En plus ces deux artistes sont très importantes pour moi, surtout Tori Amos que j’adore. Robert : On aime beaucoup de choses différentes. On ne pourrait pas écouter que du metal et des voix qui hurlent. Sharon, sur scène, tu ressembles à une princesse avec tes robes magnifiques et tu headbang comme si ta vie en dépendait. Sharon : (rires) Quel contraste ! Cela me vient naturellement. J’aime vraiment porter ces robes et le headbanging vient naturellement avec la musique. Par contre, je dois avouer que je vais freiner un peu car mon cou ne tient plus, ça devient dangereux. C’est dommage car j’adore ça. ❚ [JM] www.within-temptation.com Interviews ELIS Publicités FIS(CH)ER Grand Bastard Deluxe Fis(ch)er a sorti cette année son premier album et est actuellement en tournée dans toute la France. Le groupe s’arrête pour la première fois en Suisse, aux Docks. L’occasion rêvée de mieux faire connaissance. Beaucoup de groupes seraient sans doute découragés par l’événement. La mort de la chanteuse au moment même de la sortie de son nouvel album. Et pourtant, unis dans le malheur, Elis a décidé de continuer en mémoire de Sabine. Respect. Période difficile pour vous. Vous sortez un nouvel album et perdez simultanément votre chanteuse. Pete : La décision de sortir l’album après la mort de Sabine n’a pas été facile. Nous voulions continuer le groupe car la musique est notre vie. Les réactions sur notre site web ont été fantastiques, ce qui nous a confortés dans notre décision. Etait-ce important pour vous de continuer pour respecter également le travail accompli par Sabine ? Elle a écrit toutes les paroles et conçu toute l’histoire de ‘Griefshire’. Elle l’a interprété de la meilleure des façons. On l’a sorti à sa mémoire. Penses-tu que le futur sera influencé par cette épreuve ? J’ai déjà écrit quelques chansons et musicalement on va continuer dans la lignée de ‘Griefshire’. Une nouvelle chanteuse, ça veut dire de nouvelles paroles. C’est un nouveau chapitre dans l’histoire d’Elis. La nouvelle chanteuse a travaillé avec Dreams Of Sanity notamment. Comment et pourquoi l’avezvous choisie ? On a eu beaucoup de sollicitations de partout. Un point important était nos paroles en allemand. Sandra parle l’allemand et elle a une voix puissante. Les fans vont l’adorer. Sur ‘Griefshire’, on entend l’influence de Theatre Of Tragedy qui n’est pas forcément un désavantage, mais comment vous démarquez-vous de tous ces groupes ? Je pense que ‘Griefshire’ est assez différent des autres groupes. Je voulais écrire des morceaux plus durs pour accentuer le contraste entre la musique et la voix féminine. Pourquoi ce nom Fis(ch)er ? Myck (chanteur) : Au début, on avait un concert et pas encore de nom. On était chez le guitariste et il y avait beaucoup de canettes de bière Fischer… Que peut-on attendre dans le futur ? On va sortir un nouvel album, mais d’abord on va tourner autant que possible pour ‘Griefshire’. ❚ [JM] www.elis.li Le groupe vaudois composé de cinq jeunes musiciens commence fort. A peine créé en 2003, Grand Bastard Deluxe (GBD pour les intimes) enregistre quelques titres et commence directement à faire des concerts. En 2006, ils enregistrent leur premier album ‘Love, Stars and Broken Hearts’ qui est sorti à la fin de l’année, inauguré lors d’une folle soirée au D’Club à Lausanne. C’est un pop punk mélodieux, enjoué, endiablé qui déferle. Alex (guitare) et Marc (batterie) nous en parlent. © Nikki Räber Qu’est-ce que le ‘ch’ entre parenthèses ? J’ai cru que vous étiez suisses ! En fait, on l’écrivait en phonétique, et le ch se met entre parenthèses. Et du coup, c’est vrai qu’on nous a parfois demandé si on était Suisses ! Et je t’avoue que j’ai répondu oui ! (rires) Vous faites partie du collectif Coriace, comment ça se passe ? Il n’y a pas de concurrence entre les groupes ? Cela se passe super bien avec les autres groupes, Eths, Tripod, Babylon Circus. On fait des tournées ensemble. En France, soit tu es connu et tu fais partie d’une major et donc tu peux tourner, soit tu fais partie d’un collectif et c’est comme ça que tu peux avancer. Je ne peux pas concevoir qu’il y ait de la concurrence. On n’est pas célèbres, nous ! (rires). Comment est-ce que vous composez les morceaux ? C’est le guitariste (Tom) qui compose les riffs. On monte ensuite le morceau. J’essaie ensuite de trouver la mélodie, et on se concerte. Chacun participe, a son mot à dire. Une fois la mélodie trouvée, je compose les textes. Ensuite, on fignole ensemble. Comment s’est formé Grand Bastard Deluxe ? Alex : Je connais Marc qui avait monté GBD avec Julien (chanteur), son meilleur ami, et Romain (bassiste). J’ai d’abord essayé avec eux pour passer le temps, puis ça a croché. J’aime beaucoup la rigueur qu’il y a dans le travail du groupe. Greg (guitariste) nous a rejoints en 2004. D’où vient le nom de Grand Bastard Deluxe ? C’est un pote qui nous l’a suggéré. C’est une expression américaine pas vraiment traduisible, mais en gros, ça veut dire ‘la crème des imbéciles’. On trouvait l’idée sympa, et en plus, l’abréviation GBD sonne bien ! Pourquoi vous réclamez-vous de la Californie ? Beaucoup de groupes punk viennent de làbas comme Blink 182 par exemple. Le punk californien, c’est une sorte de référence. Cela transmet des images de plage, de soleil, une ambiance d’étudiants. Vous revendiquez de ne pas passer de message dans vos textes… On parle beaucoup d’amour, mais aussi d’alcoolisme, de plein de choses, mais on ne veut pas transmettre de message en particulier. On parle de ce qui se passe autour de nous, on s’en inspire. Comment s’est passée la production de votre album ? C’est une autoproduction. Mais nous avons obtenu le soutien de la ville de Lausanne et avons rejoint l’équipe de Keetch (habits), qui nous soutient. Marc : Cela nous laisse une liberté totale, ce qui est très important pour nous. C’est donc important pour vous de garder des paroles en allemand ? Ça fait partie d’Elis. Je ne saurais te dire pourquoi Sabine a commencé à écrire en allemand, mais nous le garderons. Un groupe venant du Liechtenstein ça ne court pas les rues. Est-ce que la scène metal est développée làbas ? Vous sentez-vous proches des groupes suisses ? La scène musicale liechtensteinoise est très grande, mais plutôt dans la pop ou les tribute bands. On a commencé en tant que groupe du Liechtenstein, mais je suis suisse, ainsi que le bassiste, et Sandra et l’autre guitariste sont autrichiens. J’espère qu’on aura un jour une aussi bonne relation avec les groupes suisses qu’avec les groupes européens. © Nikki Räber © Nikki Räber Vos textes sont profonds, variés. On est loin du sexe et des filles… Tom : Oui, on fait très attention à nos textes. On nous a souvent dit que la différence c’est nos textes. Au début, on pensait que c’était une faiblesse. On est assez pudiques. Mais au final, c’est plutôt devenu une force. On a aussi beaucoup travaillé avec le bassiste, Donat. Parlez-nous de la couverture de l’album. On voulait beaucoup de couleurs et quelque chose qui fasse marrer. On a mis une photo d’une poupée gonflable pour ne pas mettre la photo d’une copine ! Pis on trouvait marrant une femme d’affaires qui s’en fout que son gosse ait une poupée gonflable ! Ta voix est parfois mélodique, parfois agressive, c’est très varié, que fais-tu pour ta voix ? Myck : J’essaie de la préserver. Je fais attention. Mais en même temps, si ce n’est pas toujours au top, ça ne fait rien. Un concert, c’est rock and roll ! Que j’aie de la voix ou pas, je ferai le concert. © Nikki Räber A qui s’adresse votre chanson ‘Les liens du temps’ ? En fait, quand je l’ai écrite, c’était pour mon meilleur ami. Puis quand on a travaillé le texte avec Tom, on a voulu que ce soit ambigu. Tom : Pour moi, le morceau, c’est plutôt contre mon père. En fait, il y a au moins deux sens dans cette chanson. Tu peux la comprendre comme tu veux. Où peut-on pour acheter votre CD ? Tu peux le trouver sur le site www.laboutiquerock. com. ❚ [NR] www.coriace.com/fischer Vous avez directement fait un clip… Oui, c’était super de faire cette vidéo, on s’est bien marrés. On voulait un truc marrant, qui raconte une histoire, pas juste un groupe en train de jouer de la musique dans les rues. ❚ [NR] www.gbdeluxe.com En concert le 23 mars au carnaval de Bussigny, le 14 avril à Monthey et le 21 avril 2007 au Bex Rock Festival. Calendrier des clubs Ins_GoodNews_DeepPurple_DailyRock_65x130.qxp 17.0 EGD<G6BB: 1EVW%ZVMP ____________________________ La Chaux–de–fonds | www.bikinitest.Ch _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ 8DC8:GIH H8:C:9:8DJK:GI: mars 07 BXeVeXW\&)`Tef 9\`TaV[X)`Tef ____________________________ sa 03 | Ja Gern ! )0)2- 8,)4%77)2+)67 1%2()0097% +&', Live drawing & dj’s _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ve 09 | metaaaaaaaaaaaaal ! 7SRK[VMXMRK 4ST6SGOKVSSZ] rorCaL | gibberish | bersek for tea time | yog _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ve 16 | métal Urbain BXeVeXW\'&`Tef BXeVeXW\,`Tef (f) 7913', ()7-()6%8%', eLeCtro–punk _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ )PIGXVSJYRO 6SGO sa 17 | st–Patrick was a celtic PUnk ! BXeVeXW\'-`Tef ?XhW\'.`Tef 4%6%(%.> 6.', :%14-6-', .EMPLSYWI6SGO Cenk + guest | punk–roCk CeLtique _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ www.deep-purple.com Album actuel «Rapture Of The Deep» en vente Réservation au Ticketcorner par téléphone 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), au PostFinance Ticket, par téléphone 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). Sur Internet: www.ticketcorner.com, www.postfinance.ch/ticket ou chez les plus grandes poste de bureaux, Manor et CFF ainsi qu’à tous les autres points de vente Ticketcorner. La Carte de Post/Postcard permet de réserver ses billets en ligne. Info: www.goodnews.ch ou Info-Line 0900 57 30 30 (Frs. 1,49/min) Ins_GoodNews_BobDylan_DailyRock_65x130.qxp ve 23 | ecolades 8YVFS*SPO&EPOERMUYI funk, roCk & metaL _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ sa 24 | seyni & yéliba BXeVeXW\)Tie\_ 13&(/ -RHMI6SGO BXeVeXW\&&Tie\_ (f) reggae _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ ve 30 | Galaxie 500 (Ca) macZde carPate (f) sna–FU (f) roCk _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ sa 31 | missil (f) reverse enGineerinG (Ch) Feat. blU rUm 13 (us) breakbeat, abstraCt hip–hop ____________________________ (IWMKR7EFMRIHI.SRGOLIIVI vendredi 11 mai 2007, 20 h hallenstadion zurich BXeVeXW\'*Tie\_ *-.-', )PIGXVSRMGE &0i/&0i/', 6SGO BXeVeXW\&-Tie\_ '3&%08', )PIGXVSTST 17.01. renseignements: rue César soulié 1 – 1260 nyon t 022 361 44 04, info@usineagaz.ch – www. usineagaz.ch prélocations points de vente FNAC CARREFOUR Segny (F) – DISQUES SERVICE Nyon www.starticket.ch – www.usineagaz.ch SA 10 mArS C7H9;B;JIEDEH9>;IJH; (F) ––––––––––––––––––––––– VE 30 mArS B;I'&7DI :;B7<ED:7J?ED9C7 <7KL;"@xHxC?;A?IB?D="FEB7H"9;BO7D;" M7J;HB?BBO (dj set) ––––––––––––––––––––––– SA 31 mArS dimanche 29 avril 2007, 20h hallenstadion zurich C?HE(F) ––––––––––––––––––––––– JE 12 AVril DIA (F) www.bobdylan.com | Album actuel «Modern Times» en vente mars – avril 07 avec le soutien de la ville de nyon, l’état de vaud, la loterie romande Réservation au Ticketcorner par téléphone 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), au PostFinance Ticket, par téléphone 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). Sur Internet: www.ticketcorner.com, www.postfinance.ch/ticket ou chez les plus grandes poste de bureaux, Manor et CFF ainsi qu’à tous les autres points de vente Ticketcorner. La Carte de Post/Postcard permet de réserver ses billets en ligne. Info: www.goodnews.ch ou Info-Line 0900 57 30 30 (Frs. 1,49/min) Ins_GoodNews_Genesis_DailyRock_65x130.qxp 17.01.2 ars 07 dès 19H00 di 23 m Vendretes de Thônex / Genève - Caisse et portes à 18H00 Salle des Fê Mingmen MotherKingdom Bernie Constantin 07 dès 19H00 i 24 mexars Samedtes de Thôn / Genève - Caisse et portes à 18H00 photographer: Stephanie Pistel Salle des Fê dimanche 17 juin 2007,19h stade de suisse berne Water Lily Dorian Gray Tafta Concert et enregistrement des groupes S.O.M (punk rock) et Stotregn (rock) Samedi 24 mars 07 dès 14h00 Centre de Loisirs et de Rencontres de Thônex www.bobdylan.com | Album actuel «Modern Times» en vente Album actuel «Platinum Collection» en vente www.genesis-music.com | by arrangement with Solo and Tony Smith Réservation au Ticketcorner par téléphone 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), au PostFinance Ticket, par téléphone 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). Sur Internet: www.ticketcorner.com, www.postfinance.ch/ticket ou chez les plus grandes poste de bureaux, Manor et CFF ainsi qu’à tous les autres points de vente Ticketcorner. La Carte de Post/Postcard permet de réserver ses billets en ligne. Info: www.goodnews.ch ou Info-Line 0900 57 30 30 (Frs. 1,49/min) Locations: Resaplus: www.resaplus.ch / Tél. 0900 552 333 Fnac: www.fnac.ch Mairie de Thônex: Tél. 022 869 39 02 Février 2007 Ins_GoodNews_korn_DailyRock_65x130.qxp 16.02.2 P r o g r a m m a t i o n 20 0 7 Jeudi 12 avril dès 20h30 Samedi 12 mai dès 21h30 Samedi 14 avril dès 21h30 Samedi 19 mai dès 21h30 concert avec BEHOLDER (Espagne) BLASTED (VS) (power-metal) concert avec THE FOUR HORSEMEN (ANTHARES (VD) reprend du METALLICA!) concert avec THE MOONSHINE PLAYBOYS (Belgique)(Country-cowboy-rock) concert avec PITCHERS (rock) Jeudi 19 avril dès 20h00 Samedi 25 novembre dès 21h30 Samedi 28 avril dès 21h30 Samedi 26 mai dès 21h30 Jeudi 3 mai dès 20h30 Sunset Bar Place de Rome 1920 Martigny www.sunset-bar.com concert avec STILL ANGRY (VS)(metal) MAKERA (VD)(hardcore-metal) concert avec MUSICBOX (VS) (reprises de tout genre) concert avec MUMAKIL (grind-core) CARDIAC (GE)(power-metal) mardi 19 juin 2007, 20h hallenstadion zurich concert avec UZUPIO (VS) (rock français) www.korn.com L’album «Live & Rare» est actuellement en vente. concert avec CHRIS BLACK (London)(rock) Réservation auprès de Ticketcorner par téléphone au 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), de PostFinance Ticket, par téléphone au 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). Sur Internet: www.ticketcorner.com, www.postfinance.ch/ticket ou auprès des plus grands bureaux de poste, Manor et CFF ainsi qu’à tous les autres points de vente Ticketcorner. La carte de la Poste/Postcard permet de réserver ses billets en ligne. Info: www.goodnews.ch ou Info-Line au 0900 57 30 30 (Frs. 1,49/min) Ins_GoodNews_MeatLoaf_DailyRock_65x130.qxp Nbst!3118; Mft!Dbwft!ev!Nbopjs-! Nbsujhoz 2fs!nbst;!Ebfefmvt-! Tupdljupxo 4!nbst;!Mfe!Bjscvt ...................... dibohf! Dbwft!.!Ibdjfoeb 28!nbst;!Lsztubm-! Nfqijtuptztufn dfuuf!tpjsf!b!mjfv!bvy!Dbwft! Nbsujhoz 35!nbst;!Tvnp-! H fu!'!Tmcfs!)Fm!B{sb*Hbcsjfm! dfuuf!tpjsf!b!mjfv!!mÖIbdjfoeb! Tjfssf ...................... xxx/dbwftevnbopjs/di0 )1=549#1BC &")*'+(, )G9D8?>5I5HD?G(1J?BED &B51CD.1>>IB??F5B <53DB?D538>? ,5>4B549#1BC **%&% <53DB? )1=549#1BC "#. &?CDB?3; C ,5>4B549#1BC +(%)4: !(( B577154E2 SPECIAL GUEST MARION RAVEN )1=549#1BC 9225B9C?9D BY ARRANGEMENT WITH SOLO AND 10TH ST ENTERTAINMENT lundi 25 juin 2007, 20 h st. jakobshalle bâle <1CD54,) 1B43?B5#5D1< )1=549#1BC %&!#* !*91 + @?CDB?3;5<53DB? www.meatloaf.net Album actuel «Bat Out Of Hell III – The Monster Is Loose» en vente #EC93<E2 5<5=?>D GGGC1C45<5=?>D38 Réservation au Ticketcorner par téléphone 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), au PostFinance Ticket, par téléphone 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). Sur Internet: www.ticketcorner.com, www.postfinance.ch/ticket ou chez les plus grandes poste de bureaux, Manor et CFF ainsi qu’à tous les autres points de vente Ticketcorner. La Carte de Post/Postcard permet de réserver ses billets en ligne. Info: www.goodnews.ch ou Info-Line 0900 57 30 30 (Frs. 1,49/min) Ins_GoodNews_StatusQuo_DailyRock_65x130.qxp FTW make love. drink tequila.. -BLUES'N'BOOGIE BE ROCK'N'ROLL!!! -ROCK'N'ROLL -ROCKABILLY -ROCK ''70'' www.jackcuir.com Le plus GRAND CHOIX à Genève Combi, Casques Vêtement en cuir, Vestes Gants, etc. 17. Ouverture 7/7 dès 17h30 -Concerts Rock-Blues tout les samedis dès 22h00. WTFdès 18h30. -Réstauration Tex-Mex 7/7 -Espace VIP et bar à shot. -Grand choix de bieres étrangères. -Billards, Fléchettes, Baby-foot, Flipper. samedi 18 août 2007, 20h hallenstadion zurich DVD actuel «Just Doin’t It» en vente www.statusquo.co.uk LE FLON-LAUSANNE 021 320 15 25 www.tacos-bar.ch info@tacos-bar.ch Réservation au Ticketcorner par téléphone 0900 800 800 (Frs. 1,19/min), au PostFinance Ticket, par téléphone 0900 800 810 (Frs. 1,19/min). 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Manu : Au départ j’ai travaillé pendant un an pour évacuer un peu mes peines. Dans un premier temps, je pensais sortir un album, j’avais assez de matière pour ça, c’était assez regroupé autour de l’acoustique. Mais je me suis vite rendue compte que ce que je voulais c’était monter une formule électrique et refaire un répertoire. Maintenant, après avoir passé un an toute seule, j’ai une grande envie de refaire de la scène. Sur l’affiche on te voit dans un cercle, en position fœtale, c’est une renaissance ? Tout à fait, c’est un nouveau départ. L’artiste qui a illustré l’affiche s’appelle Rusty (www. lostfish.free.fr), je suis fan. J’espère bien en faire ma pochette à moins qu’elle n’aie une autre idée lumineuse d’ici là. Explique-nous comment s’est passée cette rennaissance. Nikko tu le connaissais déjà, mais parle-nous de ta rencontre avec Ben et Nirox ? Nirox est un ami de longue date, il a évolué dans plusieurs groupes avec qui on a fait des tournées à l’époque. Ben, c’est un peu plus récent, je l’ai rencontré en 2004/2005, aussi sur la route. Quels sont vos projets ? On repart tranquillement, on a les deux dates en Suisse, et la tournée ce sera pour ce printemps. Je n’avais pas prévu un retour aussi rapide, mais il y a eu une opportunité avec les six ans du Silver. J’avais refusé leur l’invitation il y a un an, et avec Dolly on commençait souvent nos tournées par la Suisse. Un peu par hasard au début, et puis c’est devenu automatique parce que ça nous a toujours porté chance. L’Usine est un lieu symbolique pour moi, j’y ai fait des sessions, avec d’autres artistes pour le collectif des Forces Motrices, on a fait un album qui va sortir prochainement. C’est donc deux dates importantes. THERION Je vous ai découvert avec ‘Theli’ et en même temps un univers unique. Es-tu conscient d’avoir créé un truc ? Oui c’est clair. Depuis ‘Theli’, plusieurs groupes de la sorte ont émergé. Il y a cependant un autre groupe qui est à l’origine de ce mouvement, c’est The Gathering qui a créé cet engouement pour la musique avec voix féminine. Ensuite, plusieurs groupes ont contribué à ce son gothique comme Paradise Lost qui a pris une tournure plus mélodique, Tiamat, Moonspell. Tu t’es déjà produite en Suisse, le public est aussi froid qu’on le dit ? Ah bon (très étonnée) ?! Pas du tout, je ne trouve pas ! On a dû avoir beaucoup de chance, l’accueil était toujours très chaleureux ! Ton dernier coup de cœur ? Il y en a plein, mais je dirais que c’est Sparklehorse. ❚ [RC] wwmyspace.com/manusonic Je pensais plutôt au côté plus pop. Je suis un grand fan de plein de styles différents. J’écris ce que j’aime. Cette fois, je pense que tu peux entendre pas mal d’influences progressives des années septante. De retour avec un double album, ‘The Gothic Kabbalah’, Christopher Johnsson, le maître à penser de la formation suédoise, semble irrité. Et pourtant, à l’heure de s’exprimer sur son nouveau bébé, le musicien est intarissable. Un passionné de metal, de musique en général qui a pour seul but de proposer du bon son. Pari gagné puisqu’il est grandement à l’origine du succès du metal à voix féminines. Tu as sorti un double album en 2004 et rebelote en 2007… Correction, en 2004 c’était deux albums différents. Pendant les trois premiers mois, on les a vendus ensemble pour faire économiser de l’argent aux fans. On peut voir que tu as beaucoup d’influences diverses, mais c’est la première fois qu’on les entend si clairement. C’est un album plus orienté guitares, c’est peutêtre pour ça que tu dis ça car c’est plus proche de ton univers. Si tu écoutais du classique… On sait que tu es un fan de Maiden. Aimes-tu les derniers albums ? Oui assez, même s’ils sont assez loin derrière ceux des années 80. Et j’ai été très surpris en bien par le dernier. Nous avons la liberté de changer à tout moment. C’est la nature même du groupe. Chaque album sonne différemment. Nous ne sommes pas prisonniers d’un style. Si on veut mettre un Hammond au milieu du morceau, pas de problème. Si on veut mettre du yoddle, on le met. Un autre avantage pour nous est que nous n’avons pas de chanteur attitré. Mats et Snowy sont comme des couteaux suisses, ils ont plusieurs outils. On doit être un des seuls groupes sur terre à n’avoir pas de chanteur (sauf pour les groupes instrumentaux) Peut-on s’attendre à un nouveau projet avec un orchestre sur scène ? C’est une question d’argent. C’est prévu pour le 16 juin en Hongrie. Je veux la jouer plus orchestral cette fois. C’est un one day shot. Il faut que ça soit spécial ce jour-là et que les gens qui n’y sont pas regrettent de ne pas y être. ❚ [JM] www.megatherion.com Dossiers Publicités BIKINI TEST L’histoire commence en 1988. L’association KA, un collectif d’artistes, organise mensuellement des happenings et concerts alternatifs dans des lieux libres de la ville de la Chaux-de-Fonds. Les locaux sont souvent squattés et fermés à clé au nez de la police. En 1990, le Conseil communal, sentant qu’il n’arrêtera pas le mouvement, débloque un crédit de 900’000 francs pour la réfection de la bâtisse dite ‘les Anciens Moulins’. Il s’agit d’un endroit idéal, puisqu’il est situé à l’entrée de la ville dans une zone industrielle. Quinze mois de travaux sont nécessaires pour que le Bikini Test voie le jour. Jean-Pierre Vaufrey marquera le Bikini de son empreinte avec son fameux ‘Bar Extraordinaire’, bric-à-brac d’objets de récupération divers. La façade du bâtiment, véritable fresque géante mélangeant horreur, sexe, musique et humour, fait également partie de l’identité de ce haut lieu du rock. La Ville s’occupe d’équiper le rez-de-chaussée et les sanitaires publics. Le Bikini Test ouvre ses portes en mai 1992, avec notamment Vincent Steudler (ex-directeur de Couleur 3) et Alain Meyer aux commandes de la programmation. Des noms prestigieux viendront fouler les planches du club : White Zombie, The Buzzcocks, Noir Désir (Vernissage de ‘Tostaky’), Dee Dee Ramones, Calvin Russell, Keziah Jones, les VRP, Maceo Parker… Willy Lugeon Tu es musicien ou chanteur suisse ou d’ailleurs. Tu es seul ou en groupe. Tu joues du rock, du jazz, du hip hop, du reggae ou n’importe quel autre style de musique. Tu crois avoir suffisamment de talent pour que la terre entière te connaisse. Tu es vraiment, mais vraiment motivé et tu cherches comment faire pour que ton CD soit chez tous les bons disquaires de Suisse et d’Europe. Attention, je ne fais pas référence à tout ce troupeau de moutons formatés qui imaginent devenir des stars en se produisant, à la télévision, devant un parterre de personnalités dites suffisamment qualifiées et représentatives de l’univers de la musique. Ce ramassis de naïfs à qui l’on promet tant et qui, une fois sortis de cette espèce de pays des merveilles, se retrouvent confrontés à la dure réalité de leur éphémère carrière. Non, non, ceci s’adresse au bosseur de l’ombre. Willy Lugeon. Tu connais ? Non, je t’explique. Willy Lugeon, c’est une société de distribution à côté de Lausanne, à Froideville exactement. Elle existe depuis 1979. Son créateur, Willy Lugeon, avait travaillé chez une major et donc connaissait très bien le monde du disque avant de créer sa société. En 1997, à l’heure de la retraite, il passe le flambeau à sa fille, Nicole, et à Jean-François Bally. Depuis, nos deux compères s’évertuent à trouver des talents en devenir de quelque horizon Non contents d’avoir créé un rendez-vous immanquable pour amateurs de musiques actuelles, l’association KA crée en 1993 la Plage des Six Pompes, qui deviendra le festival de théâtre de rue actuel. (www.laplage.ch). Ne pouvant ouvrir durant le week-end de Pâques pour cause d’interdiction de danser, l’équipe de KA lance en 1996 ‘2300 Outerspace’, un festival de cinéma déjanté, aujourd’hui 2300 Plan 9, sous-titré ‘les étranges nuits du cinéma’ (www.2300plan9.com). Emaillée de quelques problèmes financiers, l’histoire du Bikini Test suit son cours jusqu’au 9 mars 1999, date à laquelle le club connaît la soirée la plus chaude de son existence : le rez-dechaussée prend feu et l’épaisse fumée corrompt tout le matériel technique et le Bar Extraordinaire. Extérieurement, la fresque et le toit ne sont heureusement pas touchés. Malgré un redémarrage dès le 9 mars 2000, et un ‘Burning Tour’ de soutien, l’association KA est contrainte de licencier ses deux permanents en 2002 pour ne compter que sur du bénévolat. C’est encore le cas aujourd’hui, même si un administrateur a été réengagé après trois ans de bénévolat total pour assurer les tâches indispensables. Un nombre variable de techniciens et programmateurs est rémunéré à la tâche, mais les barmen, cuisiniers et caissiers sont bénévoles. Le fonctionnement de KA, association à but non-lucratif, est par ailleurs financé par la Ville de la Chaux-de-Fonds, ainsi que par la Loterie romande et Funk Logic pour l’infrastructure. musical que ce soit. J’en veux pour preuve : Léane (pop), Pression (metal), Silver Dirt (rock), Valérie Lou (chanson française), Gianni Spano (pop/ rock italien), Dub Incorporation (reggae), Leeroy (rap), Café Bertrand (rock) pour ne citer qu’eux. Les exigences du marché sont telles, à l’heure actuelle, qu’il ne te suffira pas d’aller toquer à leur porte. Hormis le talent, ils seront très regardants sur la formation du groupe, sur sa motivation à s’engager davantage, à être plus professionnel. Nombre d’artistes imaginent qu’il faut d’abord sortir un disque et ensuite se faire connaître. Cette démarche est vouée à l’échec. Pour que le public te demande, il doit te connaître. Et pour être connu, il n’y a pas trente six solutions : la bonne vieille méthode des concerts. Un groupe qui en veut est un groupe qui va énormément tourner. Prends pour exemple de groupes comme Motörhead, Noir Désir ou encore La Mano Negra qui se sont forgé une solide réputation au travers de tournées interminables. Leur omniprésence a fait qu’ils ont été connus dans les quatre coins d’Europe, et pour certains, du monde malgré la barrière de la langue. Maintenant, il est tellement plus facile de sortir un CD qu’à l’époque du vinyle. Ça coûte moins cher d’une part. Et d’autre part, les techniques ont tellement évolué qu’il est très facile de tromper un public, de plus en plus exigeant, par des arrangements, des mixages et autres jolies productions. Mais, l’investissement ne doit pas s’arrêter là, il va falloir défendre ton projet, le promouvoir. Et puis ne pas se contenter Les associations musicales du coin ont également largement participé à l’effort en organisant régulièrement des coproductions avec KA sur des soirées à thème. Ces difficultés n’empêchent pas au Bikini Test d’avoir vu Lofofora se proclamer ‘groupe résident’, d’avoir vu la première d’Aston Villa en Suisse, ainsi que les passages réguliers des DJs de Ninja Tune, entre autres preuves de qualité qui font de ce club de derrière la montagne un des plus solides de Suisse romande. Le Bikini fêtera d’ailleurs ses quinze ans en 2007, une longévité rare dans le domaine des clubs de ce genre. On peut y voir des soirées DJ de toutes influences, du metal, spécialité d’un bon nombre de groupes locaux, du rock en tous genres, de l’electro ainsi que parfois de la chanson ou du cinéma. Les boissons notoirement bon marché, l’accueil soigné réservé aux musiciens, les prix d’entrée modérés et la programmation éclectique ont permis une publicité par bouche à oreille qui fait du Bikini Test une alternative très valable aux clubs de l’Arc lémanique ou des autres villes étudiantes. ❚ [MaG] www.bikinitest.ch de faire quatre-cinq concerts dans l’année et c’est tout. Il te faudra aussi envisager un plan de carrière sur plusieurs années, te fixer des objectifs plausibles et imaginer une solution qui te semble la plus adéquate pour y parvenir. Si tu réponds à tous ces critères, Willy Lugeon est la solution. Leur force étant l’expérience, la connaissance du marché du disque et la diversité, ils pourront te faire connaître aux médias. Ton CD sera distribué chez les disquaires où ils sont référencés (FNAC, City Disc, Media Markt, Cede. ch, etc…) et sur leur site. Ils pourront te mettre en relation avec des organisateurs de festivals, t’orienter vers des studios pour tes prochains albums, te soutenir et te conseiller pour tes futurs projets. Alors, tu crois faire partie de ceux qui en veulent vraiment ? L’heure est peut-être venue de passer un cap. En tout cas, tu ne pourras pas dire qu’il n’existe rien en Suisse romande. ❚ [TL] www.lugeon.ch Publicités Dossiers En route pour les Gentlemen Sessions Et qu’en pensent les musiciens? Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans une telle aventure ? Christian Wicky, Favez : C’est Fig, évidemment. Il transmet son enthousiasme et, en dix ans, on n’a jamais été déçu. Raphaël Enard, Magicrays : Le fait que l’on ne joue plus certaines de ces chansons depuis longtemps, et que d’autres n’avaient jamais été interprétées sur scène. A l’heure du téléchargement titre par titre via internet, on pourrait se demander si le concept de l’album veut encore dire quelque chose. Pour Fig, patron du label Gentlemen, c’est tellement une évidence qu’il a voulu proposer à des formations proches de sa structure d’interpréter, en entier, l’un de leurs albums sur scène. Les Gentlemen Sessions étaient nées. La première idée germe au mois d’octobre dernier, alors que les Honey For Petzi sont sur la scène du Bleu Lézard à Lausanne. Dans le public, Fig se sent transporté lorsque le combo s’attaque à des titres de l’album ‘Heal All Monsters’ sorti en 2001. ‘Je me suis dit que ce serait génial que ce groupe-là joue ‘ce’ disque, qui est leur meilleur, du début à la fin. Ce serait un peu comme si on appuyait sur ‘Play’ sur un lecteur CD.’ Sa réflexion va même plus loin. ‘Pour un groupe, se replonger ainsi dans le passé c’est un challenge parce qu’il y a des morceaux qu’ils n’ont jamais joués en live.’ Et s’ils sont capables de le faire, pourquoi pas d’autres. Fig pense à Sigurd, aux Magicrays, aux Favez. Contact après contact, le projet prend forme. En grandissant le concept révèle tout de même un obstacle : le temps. Pour arriver à un bon résultat il faut que les groupes s’investissent à fond, et n’avoir qu’un seul concert en perspective peut ne pas sembler rentable. La solution viendra en groupant trois à quatre dates sur un seul week-end (des clubs de Bern, Winterthur, Lucerne se greffant au projet initialement lausannois). Et le public, parce que c’est à lui que s’adresse un tel concept, allait-il vraiment y voir un quelconque intérêt ? Fig en est persuadé. ‘C’est l’occasion de sortir de l’ordinaire, d’offrir quelque chose d’autre que l’interprétation tout ce qu’il y a de plus classique d’un nouvel album qui vient de sortir. Cette manière d’aborder la scène s’adresse aux gens curieux. Et puis on n’est pas dans le monde de Madonna, le public qui suit ces groupes est composé de vrais fans et il a faim de musique, au point parfois même d’acheter une version vinyle de l’album.’ Avec un tel enthousiasme affiché, les clubs ne pouvaient qu’adhérer au projet. ‘Ils ont aimé qu’on leur vende un concept original. Et on peut même imaginer que l’idée soit reprise avec d’autres groupes, par d’autres clubs, d’autres labels.’ D’accord pour la suite, mais pourquoi dans l’immédiat se contenter d’une unique date en terre romande pour ces groupes issus de la Les pièges à éviter ? Christian : Se poser mille questions et se prendre à mort au sérieux. Mais finalement, c’est un peu le piège à éviter tout le temps en toutes circonstances, non ? Raphaël : A mon sens, il n’y en a pas vraiment. Ce que l’on souhaite éviter, c’est de jouer ces titres à l’identique comme on le faisait il y a six ans. Jouer son propre album c’est suivre la ligne ou liberté absolue ? Christian : Comme d’habitude dans le rock, la plus grande liberté vient des plus grandes contraintes, c’est ce qui fait la beauté de la chose. Raphaël : Un peu des deux... mais peut-être pas la liberté absolue, car il faut suivre la ligne en gardant les structures. La liberté vient des arrangements et de l’interprétation. ❚ région, alors qu’ils disposent de quatre dates en Suisse allemande ? Pour Fig c’est une simple histoire de bassin de population. ‘Il y a à peine un million de personnes ici, contre cinq en Suisse allemande, et comme ces groupes y marchent très bien, il fallait s’exporter.’ Ne restait qu’à lancer la machine, et c’est Sigurd qui a ouvert le bal en ce tout début d’année, avant que les Magicrays ne présentent ‘Take Me Home’ le 24 mars au Romandie et les Favez ‘Gentlemen Start Your Engines’ le 21 avril toujours au Romandie. ❚ [YP] www.gentlemen.ch NONSTOPMUSIC Nonstopmusic est un site de distribution ‘made in Switzerland’ que les passionnés de metal issus de nos contrées connaissent sûrement déjà. Derrière NSM se cache Stefan Jentsch, son fondateur. Stefan a toujours été branché par la musique, pas n’importe laquelle, lui son créno c’est le metal ! Le punk, le hardcore, le trash, tout mais pas n’importe quoi et pourvu que ça crache dans les tympans. Dans les années 80, Stefan joue avec Exxor, un des premiers groupes Crossover (mix de punk metal qui coise hardcore metal et trash metal) suisses. Exxor est fortement influencé par DRI, Slayer, Exodus mais aussi par de nombreux groupes de la scène punk de cette époque. Exxor se produit sur scène, aux côtés d’Excruciator, Bloodstar, Negation et bien d’autres. Après cinq ans d’existence, le groupe décide de se séparer. Chacun reprend sa route, celle de Stefan est jalonnée d’expériences musicales entre le punk et l’électro. Nous sommes dans les années 90, il continuera son petit bonhomme de chemin jusqu’en 2004. C’est cette année-là que Stefan aura l’idée de mettre à profit ses connaissances de la scène helvétique pour céer un petit site de distribution par internet. Très vite ça marche, les groupes parrainés par Stefan trouvent des possibilités de distribution sur le net, mais aussi dans des magasins à travers le pays. Le concept de Nonstopmusic est né, une compagnie de distribution qui fonctionne 24 heures sur 24 grâce à Internet et réussit rapidement à mettre en contact des formations locales avec des distributeurs suisses. Stefan Jentzch ne s’arrête pas là, il est décidé à faire de NSM un site incontournable pour les amateurs de metal. Non content d’avoir conquis son territoire en Helvétie, il se met en contact avec des labels étrangers, certains se montrent intéressés et acceptent de distribuer les produits de Stefan Jentzsch. Il travaille alors avec la plupart d’entre eux, et sa petite entreprise ne connait pas la crise. Deux ans plus tard, c’est un Stefan Jentzsch, débordé mais heureux qui me répond au téléphone. Neverland Salut Stéphane, juste par curiosité, de quel instrument jouais-tu avec Exxor ? De la guitare. J’ai vu sur le site NSM que l’on pouvait se procurer un CD d’Exxor, est-ce qu’il vous arrive encore de jouer ensemble ? Non, c’est un CD ancien, Exxor a définitivement posé les plaques. N’es-tu pas frustré de ne plus jouer avec un groupe tout en côtoyant des musiciens ? Même si voulais, je n’en aurais de toutes façons pas le temps ! Je joue parfois avec des copains et je ne me sens pas du tout frustré ! Maintenant que NSM fonctionne bien, est-ce que tu as des projets pour ce début d’année ? Disons qu’en ce moment je travaille à fond pour Nonstopmusic, j’y suis à 150% et je n’ai pas vraiment le temps pour avoir de nouveaux projets. Si j’étais un jeune groupe et que je voulais être distribué par NSM, que me conseillerais-tu de faire ? D’abord de trouver un label, parce que Nonstopmusic ne prend en charge que la partie distribution. Parfois nous avons un gros coup de cœur et nous signons le groupe directement, mais dans la plupart des cas on se contente de la distribution ce qui est déjà beaucoup de boulot ! Pour les curieux qui iraient faire un tour sur www.nonstopmusic.ch, je dirais que le site est bien présenté facile à utiliser mais en allemand. Pour les francophones, sachez que toutes les explications figurent aussi en français et qu’il est possible de traduire les pages grâce à n’importe quel moteur de recherche. Vous y trouverez les dernières publications NSM et aussi les pré-offres de disques à paraître bientôt, toujours dans une ligne metal, mais dans différents styles blackmetal, crossover, death-metal, gothic EBM, trash-metal, heavy and power metal. En plus des CD, NSM propose aussi des t-shirts et différents accessoires à insérer dans votre panoplie de parfait rocker ou dans vos achats pour un sapin de Noël qui brille de ses feux les plus métalliques. ❚ [RC] www.nonstopmusic.ch Eeriness Chroniques Médias Beauty Of Gemina Diary of a lost Monkey Music / Musikvertrieb Blackfield Blackfield II Snapper / Gordeon Fu Manchu We Must Obey Century Media / EMI Nostradameus Pathway AFM Records / Musikvertrieb Derrière ce groupe se cachent des personnalités de la scène wave suisse. La tête pensante Martin Sele et le batteur Mac Vincens faisaient partie des Nuuk inspirés par Cure et Simple Minds (en tout cas en ce qui concerne l’album ‘Cold Kissed Eyes’). Sele a maintenant le rôle de leader ce qui l’a mené à un changement au niveau musical. ‘Diary Of A Lost’ sonne plus comme Sister Of Mercy, Mission, Depeche Mode, David Bowie (dans sa période wave) et Christian Death. Comme avec Nuuk à l’époque, le tout se joue à un haut niveau technique et musical. Le groupe arrive à créer des morceaux fascinants et sombres qui donnent une atmosphère lourde. Pour preuves, le menaçant ‘Hunters’ et la ballade mélancolique ‘Forgiveness’. Ils seront en concert le 16 mars 2007 au Xtra de Zurich. ❚ [RP] En attendant le successeur de l’incroyable Deadwing de son groupe principal, Porcupine Tree, Steven Wilson s’offre une deuxième bouffée d’air frais avec son ami israélien Aviv Geffen. Laissant de côté ses desseins les plus agressifs, il met en avant un aspect plus mélancolique grâce à des morceaux dont l’atout premier est une mélodie flirtant avec les frontières du paradis. Un spleen envoûte ce ‘Blackfield’ deuxième du nom et les harmonies vocales souvent tapissées de piano donnent à ce disque une aura des plus raffinée. A l’écoute de ‘Epidemic’ ou encore ‘My Gift Of Silence’, on se laisse emporter et on succombe définitivement pour ‘The End Of The World’. Blackfield ou la rencontre de l’intelligence et la subtilité. Hypnotique ! ❚ [JM] La formation incontournable de la mouvance stoner est de retour trois ans après ‘Start The Machine’ dans une configuration identique, ce qui n’a pas toujours été le cas. Nous ayant habitué, par le passé, à des sorties assez inégales au niveau de leur qualité et de leur intensité, c’est avec beaucoup de réserves que je me suis penché sur cette dixième production à l’artwork fort peu engageant. Leurs onze nouvelles compositions sont envoyées en à peine plus d’une demi-heure et elles rivalisent avec ce que les Californiens ont sorti de mieux à mes yeux : ‘King Of The Road’ ainsi que ‘The Action Is Go’. La production assez brute met bien en valeur les plages tour à tour fuzzy ou plutôt lancinantes que le quatuor a mitonnées et le titre ‘Lesson’ est la quintessence de leur art. ❚ [CH] Cinquième album de Nostradameus. Dès le morceau d’intro (instrumental), on sent qu’il y a ce quelque chose qui fait toute la différence. Démarrage en force avec le superbe ‘Wall Of Anger’, un des deux morceaux-phare, l’autre étant ‘The Untouchables’ au rythme moins speedé. Tout l’album n’est que du bonheur : les envolées de guitares, les mélodies, les lyriques. La voix de Freddy est sûre et précise. ‘No Trace Of Madness’ est génial avec ses deux rythmes. Un seul slow, ‘Not Only Women Bleed’, piano-voix, calme en intro, puis qui monte, qui monte… et que l’on se repasse en boucle inlassablement. Influence Savatage, le groupe ouvre d’ailleurs pour la tournée de Jon Oliva. Un album indispensable, à se procurer au plus vite. Et la pochette est superbe ! ❚ [JB] www.thebeautyofgemina.ch www.blackfield.org www.fu-manchu.com www.nostradameus.com Clap Your Hands Say Yeah Some Loud Thunder TBA The Good, the Bad & the Queen The Good, the Bad & the Queen Parolophone / EMI Ce disque est une perle rare ! Il y a tout ce qu’il faut pour un album de metal original : de la puissance, un bon son, une bonne production, des nuances, de la patate, une couverture hors normes et un univers propre. Le son est très noir et les influences diverses. Il y a un arrière-goût à la Breach, Dillinger et Isis très agréable, et une touche émo qui fait rêver ainsi que des sonorités très noisecore. Quand ça bourrine il y a une dimension ‘garage’ très live et crédible. Les passages tranquilles en arpèges de Sam et la voix claire de Rémy apportent un plus qui nous fait entrer dans un monde très spontané ! Un disque donc très mature, très bien arrangé, dans un genre méconnu du grand public. A découvrir absolument en concert ! ❚ [RD] Bizarre n’est pas le bon mot, mais c’est le premier qui vient à l’esprit à l’écoute du deuxième Clap Your Hands Say Yeah. On peine à entrer dans cet univers pluvieux où les sons se mélangent (d’Amélie Poulain à Julien Lepers, en passant par R2D2) et où on est tenté de trouver plein d’influences avant de s’arrêter et de se dire que ça sert à rien et que ce qui fait peut-être la musique aujourd’hui, à défaut de pouvoir innover, c’est bien l’exploration et la réinterprétation d’un riche passé. Un passé qui n’est pas si loin que ça des fois. Car dès qu’on tente de faire ‘évoluer’ et/ ou ‘intellectualiser’ sa musique on est jamais loin de Radiohead. Cependant, l’album mérite d’être parcouru. Ce n’est pas la meilleure conclusion mais c’est la première qui vient à l’esprit. ❚ [GF] Un instant cet album aurait pu ressembler à un hommage rendu à l’œuvre poussiéreuse de Sergio Leone. Mais voilà, il n’y a ici ni truand, ni désert et pas plus de quête de magot. Et si Damon Albarn a bien quelque chose du blondin Clint Eastwood, s’il a, comme lui, un besoin viscéral de ses partenaires pour faire aboutir son projet, cette collaboration se révèle bien plus fraternelle, et surtout extrêmement créatrice. Avec la simplicité et l’élégance d’un Paul Simonon revenu à la basse après des années de peinture post-Clash, avec les tourbillons de percussions de Tony Allen (ex-Fela Kuti) et les arpèges sinueux de Simon Tong (ex-The Verve), cette œuvre racontant West-London, quartier multiculturel et coloré, se révèle une vraie mine d’or. ❚ [YP] ‘No Exit’ est un album très varié mais le ska reste le thème central. A la tête de ce groupe festif on retrouve Delphine à l’aise en anglais, en français et en espagnol. Le groupe a un point fort : l’ouverture d’esprit et le mélange d’influences : pop, jungle, jazzy, rock et fanfare qui donnent un goût mielleux et de la pêche à cet album généreux en ambiances. On retrouve aussi quelques clichés propres au ska et il y a parfois un léger manque d’originalité. Mais le but c’est de passer un bon moment et de pas se prendre la tête, rigoler, prendre du bon temps, bronzer un petit coup au soleil et chanter ‘Verano’ ou ‘Batman Is Not At Home!’. Skaramouche fait partie de ces groupes qui savent faire passer un état d’esprit positif à travers leur musique ! ❚ [RD] www.berserkforateatime.ch www.clapyourhandssayyeah.com www.thegoodthebadandthequeen.com www.skaramouche.ch Berserk For A Tea Time Ink... And Paper Saiko Skaramouche No exit Colibri Records Publicités Chroniques Médias Bloc Party A Weekend In The City V2 / TBA en concer t à l’usine de gen le 27.03.07 ève La nouvelle est tombée : le dernier Machine Head vient d’arriver. Tel un gamin surexcité à l’approche de Noël, je glisse le CD dans ma platine et là : la baffe, la tartine, la mandale dans le pif. Le départ est presque mélodieux : sorte de mise en bouche délicate pour appâter l’auditeur, tout en douceur et puis… ça part. Comme un missile que vous ne pourrez pas éviter. Rien que le premier morceau vous fait venir les larmes aux yeux tant tout est là : la violence, la puissance, la précision des riffs mélodieux, rapides et forts à la fois, le chant agressif et entêtant et le martèlement de la batterie à vous faire sauter partout, le tout interprété avec maestria. S’en suivent sept morceaux du même acabit pour une heure de pur bonheur. Pas le temps de souffler. ❚ [TL] Figure emblématique du black metal grec, Rotting Christ avait troqué, avec ‘Khronos’, son black metal pour une atmosphère plus dark incluant un esprit heavy. Cette foisci, c’est dans un univers plus epic black gothic qu’ils nous emmènent au travers de sordides histoires de leur pays. L’arrivée de Georges Bokos (ex Nightfall) en deuxième guitare apporte un volume musical comblé jusqu’ici par des chœurs qui maintenant font plus office de ponctuation. Afin d’accentuer l’esprit traditionnel, un Zournas (instrument traditionnel grec) est utilisé pour ‘Nemecic’, ce qui confère à ce morceau un esprit presque mystique. A noter que la première édition inclura un DVD avec un tournage de leur tournée 2005, l’enregistrement de ‘Theogonia’ et des clips. ❚ [TL] www.blocparty.com www.machinehead1.com www.rotting-christ.com hat en concer t au c le e noir de caroug 21.03.07 Ski-King Early One Morning – A Tribute To Johnny Cash Twilight / Non Stop Hasard du calendrier ? A lors que Spock’s Beard publiait fin 2006 un album éponyme d’assez bonne facture, Neal Morse, ancien leader de la formation, propose un cinquième effort solo, inspiré par les 95 thèses de Luther. (Rappelons que l’homme avait planté son groupe en 2002 après avoir été le témoin d’une obscure apparition mystique.) Une fois écarté l’embriglio mysticoreligieux servant de trame de fond aux quatre (très) longs morceaux qui constituent l’album, il ne reste plus grand-chose à se mettre sous l’oreille tant ‘Sola Scriptura’ semble compiler tous les clichés inhérents au genre progressif (alternance d’incessants et vains breaks lyriques et virtuoses, paroles sybillines et pochette atroce). Album auto-zappeur, ce nouvel opus fatigue donc plus qu’il ne fascine. ❚ [ThB] Le chanteur couvert de tatouages des gothiques de Beloved Enemy se paie le grand luxe de sortir un album intégralement composé de morceaux chantés par le regretté Homme en Noir. Chantés car il a puisé dix-sept morceaux dans la volumineuse discographie de Johnny Cash y compris dans les somptueux morceaux que le vieillard interprétait à la fin de sa carrière face à Rick Rubin, et dont certains sont déjà des reprises d’autres artistes à la sauce maison. Très fidèles aux originaux, ces covers de titres relativement connus d’un artiste que j’apprécie énormément sont une excellente manière d’aller à la rencontre du grand Johnny, mais ne dispensent en aucun cas de se plonger dans l’univers des fabuleux American Recordings que Cash a enregistrés avant de nous quitter. ❚ [CH] www.dark-sanctuary.com www.nealmorse.com www.ski-king.de Nox Ixaxaar Earache / Non Stop And You Will Know Us By the Trail of Dead So Divided Interscope / Universal L’Allemagne est un vivier d’excellents groupes de metal. La preuve avec Disbelief. Les voici de retour avec un septième album. Il est particulièrement difficile de coller une étiquette à leur style de musique. Tantôt très agressive, tantôt plus atmosphérique : Disbelief a réussi à créer son style, sorte de doom/metal, au travers de ses précédents opus avec, en plus, la voix de Jagger qui sévit tel le hurlement d’un animal blessé au fond d’une caverne. Style quelque peu mis à mal sur ce ‘Navigator’ à connotation plus commune à un death ‘commercial’. On arrive à retrouver l’ambiance oppressante qui caractérise la marque de fabrique de nos Allemands au fur et à mesure de l’écoute, mais sans grand éclat. Album, malgré tout, à découvrir. ❚ [TL] Les Hollandais de Nox sont des anciens membres de Centurian et Severe Torture. Quatre ans après la première démo du groupe, ils sortent un album liant une brutalité indescriptible à des riffs mélodiques, techniques et percutants. Premier album digne de ce nom, ‘Ixaxaar’ perpétue un héritage qui suit les traces de leurs respectifs groupes d’origine. Le titre fait référence à la porte qui mène à l’enfer dans la cosmologie sataniste et c’est dans cette direction que les thèmes sont traités. Nox est critiqué pour n’avoir rien inventé et même pour copier le style de groupes comme Morbid Angel ou Angel Corps. Mais, à mes yeux, ou plutôt à mes oreilles, les compositions sont époustouflantes et efficaces. La production est d’une qualité irréprochable et le son vous fait retrouver de bonnes sensations. ❚ [BC] Avec les Trail of Dead, c’est un peu comme avec le vin, les années apportent tanins et ampleur, tout en offrant encore l’ivresse. Et autant on avait aimé les attaques acides et le teint frais de ‘Source Tags & Codes’, premier album de l’ère Interscope en 2002, autant on s’était délecté trois ans plus tard du côté plus aéré de ‘Worlds Apart’, voilà qu’aujourd’hui on ne peut que s’abreuver avec délectation de ‘So Divided’, tant les compositions des Américains ont gagné en consistance. Arborant un ton épique grandiloquent, n’hésitant plus à mettre très en avant une voix qui a gagné en assurance, le rock du désormais quintet s’offre même de nouvelles couleurs bluesy. Et comme les guitares savent toujours rugir, on s’en sert très vite un grand verre. ❚ [YP] www.disbelief.de www.myspace.com/nox333 www.trailofdead.com Linus Of Hollywood Triangle Franklin Castle Recordings k Neal Morse Sola Sciptura InsideOut Music / SPV Dark Sanctuary est sans conteste le groupe de dark atmosphérique incontournable à l’heure actuelle. Leur musique se destine à un auditoire en mal de profonde mélancolie, de calme, de monotonie et de sombre douceur. C’est un subtile cocktail de nappes synthétiques, de piano, de guitares acoustiques et de chants féminins qui vous touchent jusqu’au plus profond de votre âme. Afin de briser un peu le rythme, quelques touches celtiques ont été apportées avec finesse, notamment sur ‘Vision meurtrie’ et ‘Femme d’un soldat mort’. Un conseil, pour vraiment s’imprégner de toute l’essence de ce nouvel opus triste et beau à la fois : éteignez les lumières, quelques bougies, et laissez-vous porter dans leur univers ténébreux et romantique. ❚ [TL] Disbelief Navigator Massacre / Musikvertrieb mademoiselle Rotting Christ Theogonia Season Of Mist L’une des révélations rock de 2005, Bloc Party a visiblement bien évolué depuis son premier album ‘Silent Alarm’. Avec ce second opus ‘A Weekend In The City’, les quatre musiciens britanniques s’éloignent du format rock traditionnel grâce à des rythmiques et des arrangements inhabituels. Les onze morceaux de cette galette sont en effet plus ambitieux, avec leurs changements d’atmosphères, leurs petites touches électro, et cet impeccable travail de production notamment au niveau des arrangements de voix. A l’image du premier single ‘The Prayer’, l’album est plus expérimental et moins évident que son prédécesseur, mais plus abouti. Toujours puissant et électrique, ce nouvel opus offre de beaux moments musicaux comme ‘Hunting For Witches’ ou le plus accessible ‘I Still Remember’. ❚ [CG] Dark Sanctuary Exaudi Vocem Meam Part II Non Stop Music eiffel Machine Head The Blackening Roadrunner / Musikvertrieb Prejudice GVA L’enfer c’est les autres… GPS Prod 666 Zuul Fx Live Free Or Die Equilibre Music Cinq ans ont passé depuis ‘Let Yourself Be Happy’, le dernier opus de Linus Of Hollywood. Mais l’Américain n’est pas resté inactif. Il a travaillé entre autres pour Paul Gilbert, Tim Burgess, Charlatans, Wisely ou encore OPM. Ce nouvel album serait-il la conclusion d’une trilogie ? Quoi qu’il en soit, c’est une belle collection de morceaux pop grandioses. On y retrouve des éléments qui n’étaient encore jamais apparus dans la musique du monsieur. ‘Starting Monday’ est un morceau fantastique de pop-country, tandis que ‘How I Do I Do It Everyday’ a des airs de folk, avec en prime un solo de saxo. Et ‘I’m Not So Great’ montre finalement le côté vaudeville de Linus. Dans son ensemble, ce troisième album est le plus varié et le plus complet de tous. Un chef d’oeuvre ! ❚ [RP] Nouvel effort des Genevois de Prejudice GVA, on attendait ça depuis longtemps mais le temps fait bien les choses car cet album est tout simplement génial. On commence d’entrée avec ‘No Cure’ qui nous plonge dans le vif du sujet. Mixe du hardcore avec des riffs rock’n’roll destructeurs et tu obtiens une sacrée attaque ; Place ensuite une voix criarde et voilà ! Facile, non ? Encore enregistré par Serge Morattel (décidément il va nous sortir tous les groupes de la région, mais au vu des derniers albums, c’est tant mieux pour nous), cet album est une référence pour la scène hardcore locale. En deux mots, un album bien ficelé, une très bonne production, un groupe qui, on l’espère, repartira bientôt en tournée pour notre plus grand bonheur et celui des autres. ❚ [LM] Après avoir réussi le tour de force de faire partie des groupes phares du metal français, Zuul Fx est de retour avec un deuxième opus. On notera un changement, et non des moindres, le départ de Blast dont la participation à la compo du premier album n’avait pas été négligeable. L’entrée en matière, ‘Here Is Pure Hatred’, est un peu brouillon. Sorte de brouhaha qui met en conflit la batterie, le chant et les riffs. Cette sensation se dissipe au fur et à mesure des morceaux avec une alternance plus fréquente que sur leur premier album entre voix claire et hurlée. Leur musique n’a rien perdu en agressivité et en puissance. On retrouve cependant sur nombre de ces nouvelles compos l’esprit du premier album ce qui rend l’écoute lassante. ❚ [TL] www.linusofhollywood.com www.prejudice-gva.com www.zuulfx.com Chroniques Médias Publicités Marra2.pdf 20.11.2006 09:50:48 Arno Jus de Box Delabel / EMI Est-ce la parution l’an dernier du très enlevé hommage au maître de céans ‘Putain, putain, une tribu pour Arno’ qui a aiguillonné le bonhomme ? Quoi qu’il en soit avec ses quatorze nouveaux titres l’Arno a mis les doigts dans la prise électrique et n’a pas voulu les en retirer avant que tout ne soit terminé. Une ouverture lente et caillouteuse (‘Help Me Mary’) donne le ton avec ses guitares hypnotiques. Passe ensuite une bizarrerie très métallique où il croise le fer avec le rappeur Faf la Rage (qu’il n’a jamais rencontré…), avant que ne déboule un refrain folk-rock-musette qui ne se décolle plus de votre cerveau (‘Miss Amérique’). Et pour aborder la deuxième partie du disque, Mister Hintjens a peut-être levé un peu le pied, mais a plongé ses mélodies dans un magma sombres et capiteux (‘Red Lipstick’). ❚ [YP] www.arno.be Grinderman Grinderman Mute / Musikvertrieb The Now People The Last Great 20th Century Love Affair Bird Song Recordings / Parasol Records Capitonnez les fenêtres et avertissez vos voisins, une attaque sonique va s’abattre sur votre salon. Entouré de trois de ses compères des Bad Seeds (Warren Ellis, Martyn Casey et Jim Scalvunos) Nick Cave débarque avec son nouveau projet, et il a de la munition à profusion. A grands coups de guitares 44 magnum, de basses à canon scié, de rythmiques aux TNT et de violons dumdum, l’Australien s’est lancé à la reconquête de terres qu’il n’avait plus parcourues depuis la disparition de The Birthday Party en 1983. Ici tout est sale, décharné, suinte la transpiration et l’ironie, et même si de temps à autre le pas se ralentit, on comprend très vite que les musiciens ont voulu aller le plus loin possible sans jamais se retourner. Et l’on a qu’un conseil à vous donner, ne les laissez pas filer ! ❚ [YP] Steven Stanley est talentueux à divers points de vue. D’un côté, il est le multiinstrumentiste de Los Angeles, qui est actif aussi comme producteur et ingénieur. D’un autre côté, il est aussi extrêmement doué comme graphiste. A trente-sept ans, Steven Stanley s’est aussi fait un nom comme le producteur, designer et éditeur de booklets de rééditions pour des artistes tels que Bergen White, The Cowsills, Merry-Go-Round, Paul Williams, Roger Nichols ou Curt Boettcher. Sur le deuxième CD de sa formation The Now People toutes ses compétences entrent en jeu. Sa passion pour la musique des années 60, mais aussi son sens aigu de l’élégance et du style. Avec cet album, Stanley veut créer quelque chose de durable. Et il y parvient. ❚ [RP] www.grinderman.com www.thenowpeople.com Cold War Kids Robbers & Cowards V2 / TBA Casino Barrière-Fribourg M and at the J CM MJ N Il se présente comme un bonbon acidulé, rose flashy, et si la première écoute laisse pantois, très vite on ne peut plus s’en passer. C’est que la demoiselle a des arguments, écouter ‘Là’ c’est comme recevoir un upercut en pleine face. A des kilomètres de ces chanteuses péroxydées présentées comme des rockeuses, Nadj c’est de l’énergie à l’état brut. C’est aussi beaucoup plus que ça, des compositions originales, une sensualité à fleur de peau, la poésie, la révolte, le rock, quoi ! Attention, si vous n’aimez pas les filles couillues, ne vous y aventurez pas, cette nana-là elle en a ! Elle a même une bombe atomique dans le ventre, moi je la crois. A déguster sans modération, en savourant aussi les titres où la voix sait se faire suave et caressante. A se procurer parce qu’il faut l’avoir absolument ! ❚ [RC] Après une démo très remarquée l’année dernière, Sulphur arrive sur le marché déjà quelque peu encombré du black/death. Les deux premiers morceaux de ce premier opus n’ont rien de bien surprenant, mais quand arrive ‘Two Thousand Years Of Plague’ vous voici plongé dans un univers sombre et dépressif. Le genre de tourmente que vous ne souhaitez pas à votre pire ennemi. Des riffs malsains s’enchaînent, le chant oscille entre black rugueux et death caverneux. L’ambiance oppressante au point de vous mettre les nerfs en pelotes vous tient jusqu’au bout de ce voyage de 37 minutes. La production est loin d’être dantesque mais contribue à la perfidie de leur musique. Sulphur est bien en marge de tout ce qui se fait dans ce genre de l’extrême. A découvrir. ❚ [TL] www.coldwarkids.com www.myspace.com/nadjnadj www.osmoseproductions.com John Cale John Cale Warner Music Vision Nick Cave & The Bad Seeds The Abattoir Blues Tour Mute Recordings / Musikvertrieb On se demandait où était passé le Family Values Tour, un des plus grands festivals itinérants des States. Créé en 1998 par Korn, cet énorme monstre a fait tourner Rammstein, Linkin Park, Orgy, Limp Bizkit ainsi que des rappeurs comme Ice Cube ou Method Man & Redman. Pour la cuvée 2006, qui s’est déroulée du 29 juillet au 22 septembre, il fallait compter sur Korn, Deftones, Stone Sour… Malheureusement comme les concerts avaient tous lieu aux Etats-Unis, le public européen se contentera du CD et du DVD. Le ‘Right Now’ de Korn détruit tout, Deftones sont majestueux comme d’habitude, Stone Sour et leur ‘Through Glass’ vous glacent le sang, et les Dir en grey doivent plus être vus qu’entendus (le chanteur met à sang son visage). Si vous hésitez entre la vidéo ou l’audio, prenez les deux. ❚ [TB] Ce documentaire vaut d’être vu principalement pour les deux raisons suivantes : riche en images d’archives, il permet de (re)voir sur scène le mythique Velvet et propose une interview et un portrait en filigrane du Lou, seul artiste connu capable de chanter sans desserrer la mâchoire. L’après-Velvet est évoqué dans la suite du film : les productions de Cale pour Nico, Patti Smith ou les Stooges, les albums solo pour Island, ainsi que le ‘Nico ballet’ écrit en hommage à la chanteuse disparue. Par souci d’honnêteté, le réalisateur a choisi de ne pas faire l’impasse sur les aspects les plus troubles de la personnalité du musicien : ses années de défonces aux drogues dures, sa propension à frapper ses musiciens lors de ses premières tournées ou l’incident du poulet égorgé vivant sur scène. ❚ [ThB] www.familyvalueslive.com www.john-cale.com Une basse qui grogne, un orgue qui feule, une rythmique lourde, et Nick Cave qui pose ses tripes sur scène. Avec un ‘Hiding All Away’ rauque, l’introduction de ce concert enregistré en 2004 à la Brixton Academy de Londres donne le ton. Sombre comme le costume du maître, sobre comme la mise en lumières, intense comme ce rock sans concession que livrent les Bad Seeds, la première galette de ce double DVD fait la part belle au répertoire du double dernier album de l’Australien. Et si après une heure et quart d’une densité folle vous n’êtes pas encore rassasiés, jetezvous sur le deuxième disque, sa cargaison de bonus et les sept titres issus de la tournée de ‘Nocturama’. Et si ça ne vous suffit pas, je ne peux plus rien pour vous. ❚ [YP] www.nickcaveandthebadseeds.com Abonnez-vous ! REÇOIS Daily Rock DIRECTEMENT CHEZ TOI ! Découpe et renvoie ce coupon à Helvetic’Arts / Daily Rock, CP54, 1211 Genève 28 Nom et Prénom : ................................................................... Adresse : .................................................................................... NPA / Lieu : . ............................................................................ Tél / Mobile : ............................................................................ E-mail : ....................................................................................... Date de naissance : ............................................................... 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Quatre garçons qui réussissent à mêler diverses influences qui plaisent à tout le monde (Bob Dylan, Radiohead ou Jeff Buckley). Ensuite vient le mélange du tout en s’arrangeant bien pour déstructurer les compositions, alambiquer les guitares, envoyer balader la voix, modifier sans cesse les tempos et s’arranger pour soutenir le tout par une basse ferme, véritable fil conducteur. En plus, ces enfants de la guerre froide s’invitent dans une mouvance que tous les fans des White Stripes, The Strokes, voire Franz Ferdinand apprécieront. Un concept donc, auquel on participera volontiers, tout en s’accordant sur le fait qu’il y a quand même beaucoup de tintouin pour ces jeunes gens. ❚ [AP] Taco's Bar - Lausanne CJ CMJ Nadj Là Warner Music Family Values Tour Tour 2006 Virgin presents at the C Blind Test... Swiss Made avec Joseph D’Anvers Backstage Montres ou chocolat, la Suisse résiste rarement aux clichés. Et si les artistes de passage chez nous en savaient un peu plus sur ce rock qui a fait résonner nos montagnes? DAILY ROCK 08 – MARS 2007 Quand on choisit de s’appeler D’Anvers parce que l’on habite Paris, que l’on est originaire de Nevers et que l’on partage sa vie avec une Zurichoise, c’est que l’on aime voyager. Quand l’on propose un premier album (‘Les choses en face’) tendre et boisé, qui sur scène se pare d’une énergie rock débordante, c’est la preuve d’une large culture musicale. Et quand Joseph D’Anvers cite les Young Gods comme référence incontournable dans son parcours musical, on se dit que l’on est tombé sur le candidat idéal pour ce blind test. ‘Smoke on the Water’, Deep Purple (‘Machine Head’). Raconte l’incendie du Casino de Montreux en décembre 1971. ‘Deep Purple ! (Rire) J’ai écouté ça comme tous les guitaristes de mon âge. Mais même si mes parents ont vu le groupe sur l’île de White, ils ne faisaient pas partie de mes influences rock. Je sais qu’ils ont écrit cette chanson au festival de Montreux, et qu’il y a une pagode qui a pris feu alors qu’ils étaient sur la berge…’ ‘Mirabelle Mirabeau’, Jean-Louis Murat (‘A Bird On A Poire’). Tout l’album de l’Auvergnat a été composé par son bassiste genevois Fred Gimenez. Dès que la voix arrive, Murat est lâché. ‘Voilà quelqu’un dont j’aime bien le songwriting, son côté détaché, mais je ne sais pas vraiment si j’aime ou pas le personnage… Côté Suisse, je sèche.’ ‘It’s a Long Road’, Supertramp (‘Supertramp’). Le groupe prend forme à Genève grâce au soutien du mécène Stanley August Miesgaes, qui habitait Versoix. ‘L’ambiance me dit quelque chose…’, mais après une minute Joseph donne sa langue au chat. Une fois le superclochard dévoilé, il avoue ne connaître que les grands standards, admettant qu’avec des parents fans du groupe, il a fait un rejet. Alors le rapport avec la Suisse, imaginez ! ‘Tel’, Alain Bashung (‘L’imprudence’). Titre composé par le duo électro nyonnais Mobile in Motion. L’entrée vaporeuse conduit d’abord Joseph sur la piste d’Air. ‘Mais non, Monsieur Bashung, j’adore ! C’est une de mes grosses influences, un maître à penser. Imagine, à quatre ans, je passais mes après-midi face au miroir avec une raquette et des lunettes noires, et je hurlais ‘Gaby’ en play-back…’ Je me demande si ce ne sont pas des Suisses qui ont produit cette chanson ? ‘Don’t Stop Me Now’, Queen (‘Jazz’). Premier album enregistré par le groupe à Montreux. ‘On dirait la voix de Polar. Ah non, Queen ! D’ailleurs là, il n’a plus du tout la voix de Polar (rires). Encore un truc que ma mère écoutait, et là aussi j’ai fait un rejet. Je ne connais pas assez le groupe pour voir ce qui le lie avec votre pays.’ ‘L’hymne à l’amour (moi l’nœud)’, Jacques Dutronc (‘Dutronc au Casino’). L’orchestration a été réalisée par Erdal Kizilcay, musicien installé depuis trente ans en Suisse. Très long silence. Joseph cherche du côté de Thiéfaine. ‘Ne me dis pas, ça m’énerve, je vois sa tête… Dutronc ! C’est quelqu’un que j’ai rencontré sur le dernier tournage que j’ai fait, une obscure comédie. Et c’est le premier à qui j’ai donné la maquette de mon album solo. Mais il ne m’a jamais donné de nouvelles. J’aime son côté rock, je m’en foutiste, dandy. Par contre, encore une fois je sèche sur la Suisse.’ ‘What I Like’, Gotthard (‘Human Zoo’). ‘Ah là je ne suis pas très fan de ce genre de musique, c’est vraiment trop FM… Quoi Gotthard ?’ Ne connaissant ni le col, ni le tunnel du même nom, inutile de vouloir lui faire trouver un lien avec la formation helvétique. ‘Horse to the Water’, George Harrison (sur ‘Small World Big Band’ de Jools Holland). Voix et guitare du dernier titre jamais enregistré par Harrison ont été mises en boîte dans la villa du musicien à Lugano. ‘Ce n’est pas un des premiers McCartney ? Lennon, non ?’ Par élimination la réponse est trouvée, normal pour un amoureux des Beatles. ‘La première fois que j’ai enregistré un titre en studio, pour une musique de film, c’était le jour de la mort de Georges. Du coup je lui ai donné son nom. Estce que sa femme n’était pas Suissesse ?’. ❚ [YP] Helvetic’Arts/Daily Rock, Case postale 54, 1211 Genève 28, +41 (22) 796 23 61, info@daily-rock.com, www.daily-rock.com, Compte postal : 17-737135-6 Impression : Atar Roto Presse S.A. Création/Mise en pages : services-concept.ch Directeur de Publication : David Margraf Rédactrice en Chef : Joelle Michaud (JM) Responsable Previews : Tristan Bossy (TB) Responsable Abo/Distro : Carlos Mühlig Correction : Katia Margraf Internet : Ashtom. 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