Les secret des champions japonais
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Les secret des champions japonais
T UlCTOIREDE ushid Reportag au Japon Les secrets | dès champio japonais | Rickson est de retour...contre Ogawa PRATIQUES Libérez-vous de guillotine : la prise la plus dangereuse du combat libre ,M04478-6-F:4,50€-RD INTERVIEW EXCLUSIVES •Bob Sapp •Voshida •Don Frye leBobcombat des ti t ans Sapp US Iflinotauro La lutte... pour améliorer le Karaté ! A l'époque où les arts martiaux japonais étaient encore enfouis dans les pratiques des samourais, les formes d'entraînement étaient empreintes de toute une philosophie particulière qui régissait de manière rigide le code des guerriers. Mais, depuis que !e Japon s'est ouvert à l'Occident, les choses ont changé. L'un des premiers maîtres qui fit évoluer les méthodes d'entraînement japonaises fut Mas Oyama. le fondateur du Karaté Kyokushinkai. Formé au Judo, à la Lutte et aux frappes réelles. Oyama fut le premier grand maître de Karaté a effectuer une tournée triomphale... aux Etats-Unis. Ce contact avec les grands vainqueurs du Japon (Capitulation de 1945) lui permit d'envisager pour son école une expansion jusque-là inconnue pour l'ensemble du Karaté japonais. Car si le Kyokushinkai est aujourd'hui le style le plus répandu à la surface du globe, c'est bien grâce aux méthodes d'entraînement mises au point par Oyama. Le maître avait très vite compris que la force d'un karatéka, et d'un pratiquant d'art martial en général, réside avant tout dans sa préparation physique; et cette préparation doit être tous azimuts. Pas question de se contenter d'effectuer des séries de coups de poings et de pieds, de faire "claquer le kimono" et de crier dans le vent. Les adeptes du Kyokushinkai, à l'image de leur maître, se mirent donc à courir dans les bois, sauter par dessus des rochers, s'immerger sous des cascades d'eau glacée, combattre dans la neige, afin de devenir plus endurants, plus résistants et plus complets. Ils utilisèrent, plus que quiconque, les sacs de frappes, les poids et haltères et les techniques de corps à corps. Alors que les autres styles de Karaté combattaient surtout à distance, Oyama voulait que ses ceintures noires connaissent aussi le Judo et les méthodes de grappling. C'est la raison pour laquelle il instaura, dès l'ouverture de son école, des sortes de combats de lutte amicaux qui complétaient les entraînements habituels (voir photos d'ouverture). Ces combats permettent aux adeptes du Kyokushinkai de se familiariser davantage encore avec les contacts physiques et de trouver des solutions face à un lutteur. Il faut préciser, à ce sujet, qu'Oyama a bâti la réputation de son style en remportant de nombreux combats contre des pratiquants d'autres styles, des boxeurs et des lutteurs. Pour les frappeurs que sont les karatékas, le fait de "lutter" permet aussi d'acquérir une condition physique supérieure et de développer une musculature plus compacte, très utile lors de rencaissement des chocs. Voilà qui explique l'énorme avance que les adeptes du Kyokushinkai possèdent sur la majorité des écoles de Karaté, et voilà pourquoi il devient si difficile, physiquement parlant, de remporter un championnat Kyokushinkai. Aujourd'hui, le successeur d'Oyama, Shokei Matsui, ne manque jamais d'organiser de grands stages au cours desquels les élèves passent en revue tous les exercices légués par Oyama. ...suite page 20 Incroyable mélange de tradition et de modernité dans ce dojo de Tokyo. Des diplômes de maîtrise accrochés aux murs, et des armes en bois ou en bambou sur un râtelier. Le combattant s'entraîne ici à tirer un élastique, pour renforcer ses jambes et sa stabilité. 16 Kombat Bushido N° 6 - Novembre Décembre 2002 Un grand écart à plus 180 degrés Kennosuké Sugihara est le fils du mt Masayasu Sugihara, le fondateur Byakuren Kenpô Karaté (un style dans lequel les compétitions se déroulent K.O.). Agé de 22 ans, Kennosuké vien remporter le championnat national Kyokushinkai (organisé par le groi.r _ Midori-ha, à distinguer du groupe de Shokei Matsui) dans la catégorie des ceintures de couleurs. Il travaille sa souplesse depuis son plus jeune âge, notamment en effectuant une séance de stretching tous les matins. C'est cette souplesse qui lui permet de faire la différence avec ses adversaires. Kennosuké possède de superbes coups de pieds qu'il place dans la tête de ses opposants. Entraînement de masse dans le Karaté Seidokaikan. A partir de 7 ans, les enfants sont formés aux mêmes techniques utilisées par les champions du Monde du Karaté au K.O. Maître Kuramoto 3000 frappes par jour ! Maître Nariharu Kuramoto a commencé par le Karaté Kendokai avant de passer au Karaté Shukikai, II a mis au point un double sac de frappe particulier, rempli de graines séchées, très dures. Le sac du haut est réservé aux mains et celui du bas est pour les pieds. Il recommande à ses élèves de frapper 3000 fois par jour des poings et 'des pieds. La frappe doit se faire sans force tout en pénétrant le sac. Le but est d'accroître l'épaisseur du poing ou du pied, mais sans déformation articulaire. Les cals apparaissent mais la main reste entièrement mobile. Maître Kuramoto est connu au Japon pour être un des rares maîtres qui pourrait tuer d'un seul coup de poing. -* ajimé Kazumi savoir se protéger Trop longtemps, les légendes les plus folles ont circulé sur tes méthodes d'entraînement des karatékas, en particuliers dans le style Kyokushinkai. Hajimé Kazumi, qui fut champion du Japon, champion du Monde des lourds et vice-champion du Monde ti catégories, est depuis longtemps converti méthodes modernes. Il utilise un matériel de musculation très élaboré pour entretnir son poids, qui est d'environ 105 kilos le jour de la compétition. Côté combat, le champion japonais n'hésite pas à se couvrir de toutes sortes de protections. Les protège-tibia, qui couvrent en partie le pied et le genou, permettent d'effectuer et d'encaisser sans dommage les nombreux lowkicks typiques de ce style. Les gants de petites tailles servent à protéger les mains, souven sollicitées lors des blocages. Toutes sesprécautio ont permis à Kazumi défaire une longue carriè et, comme le champion est resté très en forme, i a même annoncé son retour prochain à h compétition. Le but du jeu est simple : il faut faire éclater la pastèque avec un coup de pied, porté dans toutes les positions possibles. Cet exercice est en vigueur dans les styles Kyokushinkai et Seidokaikan.