Contribution à l`étude des parasitoses intestinales à l`institut de
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Contribution à l`étude des parasitoses intestinales à l`institut de
t\ UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE- DAKAR +++++++ FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D'ODONTo-STOMATOLOGIE +++++++ ANNEE200G CONTRIBUTION A L'ETUDE DES PARASITOSES INTESTINALES A L'INSTITUT DE PEDIATRIE SOCIALE DE PIKINE • GUEDIAWAYE THE5E POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR EN PHARMACIE (DIPLÔME D'ETAT) PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT Par A,....ina~a 1 NDIA YE Née le 18 Avril 1964 à Dakar (SENEGAL) MEMBRES DU JURY PRÉSIDENT: M. Doudou BA : Professeur MEMBRES: M. Mamadou SARR : Professeur M. Oumar FAYE : Maître de Conférences Agrégé M. Mamadou BADIANE : Maître de Conférences Agrégé M. Oumar FAYE : Maître de Conférences Agrégé DIRECTEUR DE THËSE : FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D'ODONTO - STOMATOLOGIE DECANAT & DIRECTION DOYEN M. DOUDOU THIAM PREMIER ASSESSEUR M. CHEIKH S. B. BOYE DEUXIEME ASSESSEUR M. MALICK SEMBENE CHEF DES SERVICES ADMINISTRATIFS M. AMADOU TIDIANE LY Dakar, le OS mai 2006 LISTE DU PERSONNEL ENSEIGNANT PAR GRADE ANNEE UNIVERSITAIRE 2004-2005 1. MEDECINE PROFESSEURS TITULAIRES M. José Marie M. Mamadou M. Mamadou M. Serigne Abdou M. Seydou Boubakar M Fallou M. Moussa Fafa M. Abdarahmane M. Baye Assane M. Lamine M. Amadou Gallo M. Bernard Marcel * M EL Hadj Malick MmeThérèse MOREIRA M. Boucar M. Raymond M. Souvasin M. Babacar Mme Sylvie SECK M. Oumar M. Lamine M. Momar *M. Serigne Maguèye M. Abdoul Almamy *M. Mamadou Mourtalla M. Abdoul M. Victorino M. Jean Charles M. Bassirou M. Ibrahima Pierre *M. Madoune Robert M. Mouhamadou M. Mouhamadou Mansour Mme Mbayang NIANG M. Papa Amadou *M. Mamadou *M. Youssoupha Mme Bineta KA M. Mohamadou Guélaye M. Niama DIOP M. Abibou M. Moustapha * Associé AFOUTOU BA BA BA BADIANE CISSE CISSE DIA DIAGNE DIAKHATE DIOP DIOP DIOP DIOP DIOUF DIOUF DIOUF FALL GASSAMA GAYE GUEYE GUEYE GUEYE HANE KA KANE MENDES MOREAU NDIAYE NDIAYE NDIAYE NDIAYE NDlAYE NDIAYE NDIAYE NDOYE SAKHO SALL SALL SALL SAMB SARR Histologie-Embryologie Pédiatrie Urologie Cardiologie Neurochirurgie Physiologie Bactériologie-Virologie Anatomie-Chirurgie Générale Urologie Hématologie Neurologie Maladies Infectieuses O-R-L Médecine Interne Néphrologie O.R.L Orthopédie-Traumatologie Chirurgie Générale Biophysique Parasitologie Physiologie Psychiatrie Urologie Pneumophtisiologie Médecine Interne Cardiologie Anatomie Pathologique Gynécologie-Obstétrique Dermatologie Neurologie Ophtalmologie Chirurgie Thoracique&Cardio-vasculaire Neurologie Physiologie Ophtalmologie Chirurgie Infantile Neurochirurgie Anesthésie-Réanimation Pédiatrie Biochimie Médicale Bactériologie-virologie Cardiologie M. Mamadou §MmeAwaMarie COLL M. Seydina Issa Laye M. Abdourahmane M. Housseyn Dembel M. Mamadou Lamine M. Moussa Lamine *M Pape Salif M. Ahmad Iyane Mme.Haby SIGNATE M. Mouharnadou Habib M. Cheickna M. Doudou *M. Cheikh Tidiane M. Meïssa M. Papa M. Alassane SARR SECK SEYE SOW SOW SOW SOW SOW SOW SY SY SYLLA THIAM TOURE TOURE TOURE WADE Pédiatrie Maladies Infectieuses Orthopédie-Traumatologie Maladies Infectieuses Pédiatrie Médecine Légale Anatomie-Chirurgie Générale Maladies Infectieuses Bactériologie-Virologie Pédiatrie Orthopédie-Traumatologie Urologie Hématologie Chirurgie Générale Biochimie Médicale Cancérologie Ophtalmologie. MAITRES DE CONFERENCES AGREGES M. Moussa M. Mohamed Diawo M. Boubacar M. Cheikh Ahmed Tidiane M. Jean Marie Mme Anta TAL *M Ibrahima *M. Massar M. Djibril *+M. Issakha *M. Mame Thierno M. Yémou M. El Hadj Ibrahima M. Ibrahima Bara M. Mamadou M. Saïd Norou M. Alassane Mme. Elisabeth M. Mamadou Lamine M. Saliou M. Ibrahima Mme. Marne Awa M. Oumar WOTO Mme Gisèle M. Assane *M. Mouhamadou *M. Claude M. Abdoulaye M. Issa M. Ousmane M. Alain Khassim M. Abdou M. El Hadji M. Abdoulaye + Disponibilité * Associé BADIANE BAH CAMARA CISSE DANGOU DIA DIAGNE DIAGNE DIALLO DIALLO DIENG DIENG DIOP DIOP DIOP DIOP DIOUF DIOUF DIOUF DIOUF FALL FAYE FA YE GAYE KANE MBENGUE MOREIRA NDIAYE NDIAYE NDIAYE NDOYE NIANG NIANG SAMB § Détachement Radiologie Gynécologie-Obstétrique Pédiatrie Gynécologie-Obstétrique Anatomie et Cytologie Patholog. Médecine Préventive Pédiatrie Neurologie Gynécologie Obstétrique Santé Publique Dermatologie Parasitologie Orthopédie-Traumatologie Cardiologie Anatomie Médecine Interne Gynécologie-Obstétrique Anesthésiologie-Réanimation Hépatologie / Gastro-Entérologie Pédiatrie Chirurgie Pédiatrique Maladies Infectieuses Parasitologie Anatomie Pathologique Dermatologie Hépathologie / Gastro-Entérologie Pédiatrie Anatomie Orthopédie Traumato O.R.L Pédiatrie Urologie CM / Néphrologie Radiologie Physiologie M. *M. M. M. EL Hassane SIDIBE Masserigne Omar Alé SOUMARE SYLLA THlAM Endocrinologie-Métabolisme Nutrition-Diabétologie Maladies Infectieuses Psychiatrie Neurologie MAITRES-ASSISTANTS Mme Aïssata LY M. EL Hadj Amadou Mme Mariama GUEYE M. Momar Codé Mme Ndèye Méry DIA M. Mamadou Diarrah M. El Hadj Souleymane Mme. Mariarna Safiétou KA M. André Vauvert M. Ahmadou M. Bay Karim M. Saïdou M. Maboury M. Alassane M. Madieng M. Saliou Mme. Sokhna BA Mme Fatou SENE Mme Awa Oumar TOURE Mme Marne Coumba GAYE M. Pape Aluned M. Oumar M. EL Hadj Fary M. Oumar *M. Abdoul Aziz M. Abdoulaye Interne + M. Ismaïla Mme Ndèye Maïmouna NDOUR M. Mamadou + M. Philipe Marc * M. Papa *M. Cheikh Tidiane M. Jean Marc Ndiaga Mme Marie DIOP M. Ndaraw * Associé + Disponibilité BA BA BA BA BADIANE BEYE CAMARA CISSE DANSOKHO DEM DIALLO DIALLO DIAO DIATTA DIENG DIOP DIOP DIOUF FALL FALL FALL FAYB KA KANE KASSE LEYE Radiologie Ophtalmologie Gynécologie-Obstétrique Neurochirurgie Maladies Infectieuses Anesthésie-Réanimation Orthopédie-Traumatologie Médecine Interne Orthopédie-Traumatologie Cancérologie O.R.L Rhumatologie Cardiologie Biochimie Médicale Chirurgie Générale Hématologie Radiologie Neurologie Hématologie Médecine Légale Urologie Histologie-Embryologie Clinique Médicale/Néphrologie Anesthésie-Réanimation Cancérologie Clinique Médicale / Médecine MBAYE MBAYE MBODJ MOREIRA NDIAYE NDOUR NDOYE NDOYE NDOYE Médecine du Travail Médecine Interne Biophysique Gynécologie Médecine Préventive Maladies Infectieuses Anatomie Anesthésie-Réanimation Neurochirurgie M. Oumar M. Gabriel Mme Suzanne Oumou M. Abdoulaye Mme Paule Aida NDOYE Mme Anne Aurore Mme Anna M. Doudou M. Ndéné Gaston M. Amadou Makhtar M. Gora M. Moussa Mme Hassanatou TOURE Mme Aïda M. Abdourahmane M. Mamadou Habib M. Silly Mme Aïssatou Magatte M. Issa Biophysique Chirurgie Infantile Dermatologie CM / Médecine Interne Ophtalmologie Chirurgie Générale Médecine Interne Psychiatrie Biochimie Médicale Psychiatrie Physiologie Maladies Infectieuses Biophysique Psychiatrie O.R.L Psychiatrie Stomatologie Ophtalmologie Médecine Préventive NDOYE NGOM NIANG POUYE ROTH SANKALE SARR SARR SARR SECK SECK SEYDI SOW SYLLA TALL THIAM TOURE WANE WONE ASSISTANTS M. Abdoulaye Mme Nafissatou Ndiaye Mme Maty Diagne M. Boubacar Samba M. Abdoulaye Séga Melle .Fatou BA BA CAMARA DANKOKO DIALLO DIALLO Physiologie Anatomie Pathologique Médecine Préventive Médecine Préventive Histologie-Embryologie Biochimie Médicale M. M. DIOP FAYE NDIAYE NDIAYE NDlAYE SARR SECK TOURE Bactériologie-Virologie Parasitologie Anatomie Parasitologie Médecine Légale Physiologie Médecine Préventive Médecine Préventive M. M. M. M. *M. M. Dialo Babacar Assane Jean Louis Abdourahim Mor Mamadou Moustapha Ibrahima Kamadore CHEFS DE CLINIQUE-ASSISTANTS DES SERVICES UNIVERSITAIRES DES HOPITAUX M. Idrissa M. Mamadou Lamine Mme Mame Salimata DIENE M. Mamadou M. Abdoulaye M. Daouda Mme Ndèye Ramatoulaye M. Oumar * M. Babacar M. Ansoumana * M. Mamadou Moustapha M. Papa Adama M. Charles Bertin Mme Marie Edouard Faye M. Pape Saloum M. Rudolph * Associé BA CISSE COLY COUME DANFA DIA DIAGNE DIARRA DIAO DIATTA DIENG DIENG DIEME DIEME DIOP DIOP & Détachement Psychiatrie Gynécologie-Obstétrique Neurochirurgie Médecine Interne Psychiatrie Médecine Interne 1 Pédiatrie Chirurgie Générale Urologie Pneumologie Cancérologie Chirurgie Thoracique & Cardio-vasc. Orthopédie-traumatologie Gynécologie-Obstétrique Chirurgie Générale Stomatologie *********** JE DEDIE CE 1rItJ\"~I~ * * * * * * . * * * * * « IN MEMORIUM » A MON PERE :ALIOUNE IBRA NGOUILLE Nl>IAYE « Vous avez semé la graine et vous êtes partis avant la récolte» notre joie aurait été très profonde, si le destin ne nous avait pas privé l'être que nous chérissons le plus et qui par ses sacrifices, prières et bénédictions, nous a tracé le chemin que nous avons SUIVI Aujourd'hui que nous réalisons l'un de vos désires, nous ne pouvons nous empêcher de regretter votre absence que nul ne pourrait supplier. Nous prions le Tout Puissant de vous accueillir dans son paradis. A MON FRERE AÎNE : THIERNO IBRAHIMA NDIAYE Vous qui avait toujours souhaité notre bonheur. Vous qui n'avezjamaîs cessé de nous remonter le moral. Vous qui avez tant financé nos études. Vraiment, nous aurions souhaité votre présence parmi nous en ce jour de joie. Que le Bon Dieu vous accueille dans son paradis. A MA SŒUR AÎNEE : Mme AMINATA DIACK NDIAYE Vous qui étiez pour nous plus q'une sœur: une mère, Que le Bon Dieu vous accueille dans son paradis A MON COUSIN: MOUSTAPHA KANE Vous avez été pour nous un frère estimable. Que le Bon Dieu vous accueille dans son Paradis A MON ONCLE : CAPITAINE LAMINE NDIA YE Merci pour tout le soutien gue vous avez apporté à notre chère mère. A MA CHERE MERE: ANNA YERIM NDIAYE Je vous dédie ce travail qui est le fruit de vos prières, de vos immenses efforts que vous avez déployé pour notre réussite. Femme brave, exemplaire, la réussite de vos enfants a toujours été votre principal souci. Aujourd'hui les mots nous manquent pour vous affirmer une fois notre infini gratitude, notre admiration et notre profond amour. Que le Bon Dieu vous accorde longue vie et santé de fer pour que vous puissiez savourer, le fruit de ce travail. A MA SŒUR MAME DIARRA ET SON MARI Votre soutien tout au long de mes études a été sans faille. Adorable famille, en ce jour solennel, Je voudrai renouveler mon affection indéfectible, à la famille exemplaire dont l'amour et l'attention ne m'ont jamais fait défaut. Je prie ALLAH le Tout Puissant pour qu'il vous accorde longue vie et bonheur. A NIES SŒURS: KHOUDIA, FATOUMATA CODOU, HABIBATOU, FAMA, AÏCHATOU et BASSINE l'ai toujours apprécié, l'estime que vous portez à mon égard; sachez qu'elle est réciproque. Votre soutien moral et votre patience m'ont toujours réconfortés. Prions au Tout Puissant, pour que nous puissions rester toujours unis dans la tendresse, solidaire dans la vie, dans l'islam et fidèle à l'éducation que nos chers parents ont pu nous inculquer. A MON FRERE : EL HADJI MALICK NDAIYE Tu es non seulement un frère, mais un conseiller tu es toujours disponible d'un grand cœur là où l'on a besoin de toi. Que Dieu t'aide dans ta carrière, afin que tu atteignes le but recherché Que Dieu te garde et nous garde toujours unis. A MES NEVEUX ET NIECES Ce travail vous servira d'exemple et vous apportera davantage la motivation et le courage aux études. Toute mon affection A MES AUTRES FRERES ET SŒURS A MES BELLES SŒURS A MES ONCLES ET TANTES MES PERES ET MES COUSINS ET COUSINES A MES AMIS: KHADISSATOU DIOP, AÏSSATOU A. DIOP ,FATOU NDIAYE. A TOUS LES DJOLOF-DJOLOFS A AMINATA DIAGNE, Remerciements: ~ A tout le personnel du laboratoire de parasito de la faculté de Médecine-Pharmacie-Odonto-stomalogie. ~ ~ A tout Je personnel du laboratoire de L'hôpital Albert ROYER A tout le personnel du laboratoire de l'Institut de Pédiatrie Sociale de Pikine-Guédiaye A nos Mlaitres et .Juges A NOTRE MAÎTRE ET PRESIDENT DE JURY MONSIEUR LE PROFESSEUR DAOUDA B Vous nous faites un grand plaisir en acceptant de juger notre travail, malgré vos multiples tâches. Nous avions été séduites par votre pédagogie, votre grande connaissance en chimie analytique et vos qualités humaines, votre modestie, votre disponibilité constante en dépit de nombreuses sollicitations qui vous sont adressées. Nous vous témoignons notre reconnaissance, notre gratitude et notre respect. A NOTRE MAÎTRE ET DIRECTEUR DE THESE MONSIEUR LE PROFESSSEUR OUMAR FAYE. Votre disponibilité constante, votre rigueur scientifique, votre amour du travail bien fait, ajoutés à vos innombrables qualités humaines, en particulier votre simplicité, votre gentillesse et votre humilité nous ont séduit tout au long de ce travail. Pennettez nous après ce modeste témoignage, de vous exprimer, nos sincères remerciements et notre profonde gratitude. A NOTRE MAÎTRE ET JUGE MONSIEUR LE PROFESSEUR MAMADOU BADIANE Votre disponibilité et votre courtoisie, en dehors de vos qualité et compétences professionnelles sont COlUmes de tous. Nous gardons de vous l'image de L'enseignant toujours soucieux d'inculquer à l'étudiant le sens de la vie et du travail bienfait. Veuillez trouvez, ici, l'expression de nos remerciements les plus sincères et notre profonde reconnaissance. A NOTRE MAÎTRE ET JUGE MONSIEUR LE PROFESSEUR MAMADOU SARR Vous avez spontanément et avec beaucoup de courtoisie accepté de siéger Parmi nos juges. Plus qu'un honneur c'est une joie pour nous de pouvoir profiter de vos compétences. Nous vous prions, d'accepter nos vifs remerciements et notre profonde gratitude. TABLE DES MATIERES INTRODUCTION Pages 1II ~ 411 ••• 7 PREMIERE PARTIE: Rappel parasitologique 1 - CLASSIFICATION DES PARASITES 1 - 1. Classification des protozoaires intestinaux 9 1 - 2. Classification des métazoaires intestinaux......................... 11 11- LES PROTOZOAIRES INTESTINAUX II - 1 L'Amibiase 13 l1li II - 11111.- Définition .............•. 41 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • II - 1.2.- Epidémiologie II - 1.3 13 Signes cliniques "' 16 II - 1.4.- Diagnostic II - 1.5.- Traitement :11 11 • • • • • • • , . II - 2. La Giardiase ou Lambliase 17 II - 2.1.- Définition tllI • • • • • • ,. 17 III • • • • • • • • • • • • • • • • • 111.11 • • • 17 l1li II - 2.2.- Epidémiologie III • • • • • • • I1111 • • • • • • • ~ II ~ 2.3.- Signes cliniques 19 111 II - 2.5 . - Traitement 19 111 Il t Ill.............. .. 19 Il - 3. La Trichomonase intestinale II - 3.1.- Définition 19 111 1: Il - 3.2." Epidémiologie 11 111.l1li l1li • • • • • • • • • • • 111 • • • Il II - 3.3.- Signes cliniques II - 3.4.- Diagnostic 16 17 .11 II .. 2.4.- Diagnostic ••. 13 l1li 19 20 20 C • • • • III • • • • • • • • • • • • • • • • • • 'I1 • • • • • • • • • I16 21 II - 3 . 5,1I- Traitement " II 4.. La Balantidiose 11 II - 4.1.- Définition " 21 41 ' ,.-. 21 '11 .. -. Signes cliniques II - 4.4.... Diagnostic 21 21 11 II 4 . 2." Epidémiologie •.•.... II .. 4.3 11: • • • 11II 22 If" Il - 4.5.- Traitement " 22 , 22 III - LES METAZOAIRES INTESTINAUX III - 1.- Les Némathelminthes (vers ronds) 23 III - 1.1. Ascaridiose .•.................................. III - 1 ..1_1.- Définition 23 11 • • • • • • • • • 11' ,1I" ..•....•...........•.•••..•.. 23 III - 1.1.2.- Epidémiologie 1 •••••••••••••• 1(1I III - 1.1.3.- Signes cliniques III - 1.1.4.- Diagnostic 26 26 11 III - 1.1.5.- Traitement , III • 1.2 Anguillulose 1: • • • • • • • • • • • • " • • • • • 11 27 III - 1.2.2..- Epidémiologie /1 • • • ,. • • • • • • • • • • ,. • • • • III - 1.2.3.- Signes cliniques 27 29 30 11 16 III .. 1.2.5.- Traitement f1 • • • • • • • • ~ • • • • • • • I1 • • • • • • • • • • • • III - 1.3. Ankylostomiase III - 1.3.1.- Définition 26 27 11 III - 1.2.1.- Définition III - 1.2.4.- Diagnostic .. 23 30 30 II • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • III - 1.3.2.- Epidémiologie III - 1.3.3.- Signes cliniques 11 • • • • • • • • _ 30 .a. " •• 31 32 2 111- 1.3,.4.- Diagnostic l1li 33 " III - 1.3.5.- traitement 33 III - 1.4. Oxyurose " III • 1.4.1." Défin ition ..•...•..•..•..... ~ 33 IIII 33 JI III - 1.4.2.- Epidémiologie 33 III - 1.4.3.- Signes cliniques 34 III - 1.4.4.- Diagnostic 35 11l1li 111- 1.4.5.- Traitement 35 III - 1.5. Trichocéphalose 35 III - 1.. 5.1.- Définition 35 . 1()IJI~ . III - 1 •5•2•- E1>1'd'~1t11() ~ •• 35 III - 1.5.3.- Signes cliniques 38 III - 1.5.4.- Diagnostic 38 III - 1.5.5.- Traitement Il • • • • • • • • • • • ,, • • • • • • • • • • • • • 38 III - 2 1 Les Plathelminthes (vers plats) 39 111.- 2.1. Shistozomiase intestinale 39 III - 2.1.1.- Définition 39 , 111- 2.1.2.- Epidémiologie u III 39 III - 2.1.3.- Signes cliniques 40 III - 2.1.4.- Diagnostic •........ " 41 III - 2.1 ..5.. - Traitement ~ III - 2.2. Téniasis à Hymenolepis nana III - 2.2.1 . - Définition " II • • • t ••••••• III:. 41 4J ~ 41 III - 2.2.2.- Epidémiologie 41 III - 2.2.3.- Signes cliniques 43 3 III 2.2.4.- Diagnostic ~ ~3 ,." III'" 2.2..5.- Traitement 11:11'. 43 111.- 2. 3. Teaniasis à Taenia saginata 43 III - 2.3.. 1.- Définition 43 III... 2.3.2.- Epidém iologie " Il • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • III - 2.3.3.- Signes cliniques 45 III - 2.3,,4." Diagnostic 11 " III - 2.3..5.- Traitement 45 4S III - 2. 4. Teaniasis à Taenia solium III - 2.4.1.- Définition 44 .46 " ".. l1li • • • • • • • 11 46 III - 2.4.2."" Epidémiologie 46 III - 2.4.3.- Signes cliniques 46 III - 2.4.4.- Diagnostic 46 III _ 2.4.5.- Traitement " 46 IV - PROPHYLAXIE DES PARASITOSES INTESTINALES IV - 1. - lutte contre le réservoir des parasites 47 IV - 2.- lutte contre les hôtes intermédiaires 47 IV - 3.- Protection de l'homme sain 47 DEUXIEME PARTIE: Travail personnel 1 - CADRE DE l'ETUDE 1 - 1.- Situation et superficie 50 1 - 2.- Infrastructures sanitaires 50 4 1~ 3.~ Climat - Sol- Végétation 1 - 441- Population 51 " 51 e economl"q ues 1 ~.5 Act 'IVI"t's' . 52 1 - 6.- Présentation de l'Institut de Pédiatrie Sociale ..... " .. 52 II - MATERIEL ET METHODES II - 1.- Conditions de prélèvement 54 II - 55 2.~ Examen parasitologique des selles II - 2. 1.- examen macroscopique 55 II - 2. 55 2.~ examen microscopique II - 2.3.- examen après enrichissement: méthode de RITCHIE II - 3.- Analyse 55 tt S6 III-RESULTATS III - 1 - Données descriptives de l'échantillon 57 III -1.1.- Répartition temporelle des patients 57 III -1.2.- Répartition des patients en fonction du sexe 57 III - 1.3.- Répartition des patients en fonction de l'âge 58 III - 1.4.- Répartition des patients en fonction de la • c:1-1111"lI~ ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• S9 III - 1.5.- Répartition des patients en fonction du niveau socio- économique 59 III - 2. - Données parasitologiques 60 III - 2. 1.- Indice d'infestation global 60 III - 2.2- variations temporelles de l'indice d'infestation ....... 60 5 III - 2.3- Variations de ('indice d'infestation selon le sexe ..... 61 III - 2.4- Variations de l'indice d'infestation selon l'âge 61 III - 2.5- Variations de l'indice d'infestation selon la <:lilli~\J4! ••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••••• 62 III ~ 2.6- Variations de l'indice d'infestation selon le niveau socio-économique III - 2.7- Espèces parasitaires rencontrées IV - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS V - CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS TROISIEME PARTIE; Bibliographie 62 63 65 -70 71-72 74 -78 6 INTRODUCTION Très largement répandues à travers le monde, les parasitoses intestinales constituent un réel problème de santé publique, Affections graves, car souvent associées entre elles ou avec une autre maladie parasitaire telle que le paludisme. Réel problème de santé publique surtout en Afrique où la promiscuité, le manque d'eau potable et d'installations sanitaires se font sentir. Au Sénégal, les parasitoses intestinales sont responsables d'une mortalité et d'une morbidité importante au sein de la population infantile. Nous avons jugé important de mener une étude sur la population de Guédiawaye, car cette ville, située dans la banlieue dakaroise, présente des facteurs favorables au développement de ces parasitoses. Notre étude concerne les enfants âgés de 0 à 15 ans qui viennent en consultation dans l'Institut de Pédiatrie Sociale de Pikine-Guédiawaye « I.P.S », L'objectif est de détenniner la prévalence des parasitoses intestinalesdans cette localité. Les résultats obtenus pennettent de [annuler des recommandations pour contre carrer la transmission et l'extension de ces dernières. Nous adopterons le plan de travail suivant: première partie : rappel parasitologie. Deuxième partie : travail personnel - cadre de l'étude - Matériel et méthodes - Résultats - Commentaires et discussions - Conclusions générales et recommandations - Troisième partie: Bibliographie 7 Première partie Rappel parasitologique 8 CHAPITRE 1 - CLASSIFICATION DES PARASITES 1-1- CLASSIFICATION DES PROTOZOAIRES INTESTINAUX :> Phylum Sarcomasligophora Sous phylum sarcodina Super-classe des rhizopodes Classe: Lobosea Ordre: Amoebida Sous ordre: Tubilina Famille: Entamoebidae Genre : Entamoeba Espèces: - Entamoeba coli - Entamoeba histolytica Sous Phylum Mastigophora Classe: Phytomastigophorea (autotrophes) Classe: Zoomastigophorea (hétérotrophes) a. Ordre : Diplomonadida Famille: Hexamitidae Genre: Giardia Espéce : Giardia lamblia b. Ordre: Trichomonadida Famille: Trichomonadidae Sous famille: Trichomonadinae Genre : Trichomonas Espèce: Trichomonas intestinalis 9 » Phylum Apicomplexa Classe : Sporozoea Sous-classe: Coccidia Super ordre: Eucoccidia Sous ordre: Eimeri;na Famille; Eimeriidae Genre: fsospora Espèce: + Isospora belli + Isospora hominis > Phylum CiLiophora Classe : Kinetofragminophorea Sous-classe: Vestibuliferia Ordre: Trichostomadida Sous ordre: Trichosmalina Famille: Bafantidae Genre: Balantidiwn Espèce: Balantidium coli 10 1-2- CLASSIFICATION DES METAZOAIRES INTESTINAUX )- Phylum Nematoda (VERS RONDS) Classe : Secernentea a- Ordre: Ascaridae == Famille: Ascarididae Genre : Ascaris Espèce: Ascaris lumbricoides == Famille: Oxyuridae Genre: Enterobius Espèce: Enterobius vermicularis b- Ordre: Rhabditida Famille: Strongyloididae Genre: Strongyloides Espèce: Strongyloides stercoralis (Anguillules) c- Ordre Strongylida Super famille: Ankylostomatoïdae Famille: Ankylostomatidae • Genre: Ankylostoma Espèce: Ankylostoma duodenale • Genre: Necator Espèce : Necator americanus Classe: Adenophorea Ordre: Trichocephalida == Famille: Trichiuridae Genre: Trichuris Espèce: Trichuris trichiura (Trichocéphale) Il == Fami Ile: Trichinellidae Genre: Trichinella Espèce: Trichinella spiralis (Trichines) > Phylum Plathelminthes (VERS PLATS) Classe: Diginea (Trématodes) Ordre: Strigeatoides Genre: Schislosoma Espèce: Schistosoma mansoni Classe: Cestoda Ordre: Cyclophy llidae :; Famille: Hymenolepididae Genre: Hymenolepis Espèce : Hymenolepis nana == Famille: Taeniidae Genre: Taenia Espèces: * Taenia saginata * Taenia solium 12 CHAPITRE II - LES PROTOZOAIRES INTESTINAUX II. 1- L'AMIBIASE [9-12-15-361 Il. 1-1 Définition: C'est une parasitose de l'homme due à un protozoaire Entamoeba histolytica, hôte habituel du colon, mais qui peut atteindre d'autres organes et notamment le foie. On a deux (2) types d'amibiases: • Amibiase infestation Le sujet héberge Entamoeba histolytica sans manifestations cliniques, il est donc porteur sain. • Amibiase maladie; Le sujet héberge Entamoeba histolytica avec des manifestations cliniques. 11.1-2. Epidémiologie Morphologie: On a deux (2) espèces, Entamoeba histolytica et Entamoeba coli ~ Entamoeba histolytica, se présente sous deux (2) fonnes : • La forme végétative avec 2 types .:= Entamoeba histolytica histolytica Cette forme est hématophage et pathogène. On la retrouve dans la paroi du gros intestin, elle mesure 30 à 40 microns de diamètre, et se déplace grâce à des pseudopodes. Le cytoplasme est finement granuleux et contient des globules rouges plus ou moins digérés. Le noyau, après coloration est de 4 à 7 microns de diamètre, tapissé en ses extrémités d'une couche chromatine. Le caryosome est subcentral. Voir figure 1 13 == Entamoeba histolytica minuta Rencontré chez les malades atteints d'amibiase chronique, non hématophage, il mesure 12 à 14 microns de diamètre. C'est l'agent d'infestation. Voir figure 2 Figure 2 • La Forme kystique : Elle est la fonne de résistance et de dissémination dans le milieu extérieur. Elle est mobile et arrondie, à paroi épaisse et réfringente. Elle mesure 12 à 1411. Le kyste jeune possède 1 seul noyau, alors que le kyste mÛT compte 4 noyaux. >- Entamoeba coli Elle est souvent associée à l'amibiase dysentérique. Cette amibe se trouve sous deux (2) fomtes : - La forme végétative mesure 20 à 4011 de diamètre. Le cytoplasme est granuleux contenant des vacuoles. Le noyau est visible et mesure 5 à 7 microns de diamètre. 14 La forme kystique mesure 15 à 30llde diamètre; il est à noter que la présence de cette amibe est plus élevée chez les sujets sains que chez les sujets présentant des troubles digestifs. Voir figure 3 Figure 3 Biologie Entamoeba histolyca se multiplie dans la paroi du colon. Son cycle évolutif se déroule en deux temps: un cycle non pathogène et un cycle pathogène. Cycle non pathogène: Lorsque les kystes mûrs d? Entamoeba histolytica sont ingérés par un individ~ ils vont arriver dans l'estomac où la coque est lysée sous l'action des sucs gastriques entraînant la libération d'une amibe à 4 noyaux. Cette amibe à 4 noyaux va diviser 1 fois ses noyaux et son cytoplasme et entraîne la formation de 8 amoebules. Ces 8 amoebules vont donner des formes minuta. Ces formes minuta se divisent par scissiparité, vont s'arrondir et donner des formes pré-kystiques. Ces formes pré-kystiques s'entourent d'une coque et vont se diviser pour donner des kystes à 4 noyaux qui vont être éliminés passivement avec les selles 6 à 8 jours après la contamination. Cycle pathogène L'amibe histolytica acquiert des enzymes lui conférant le pouvoir de nécroser les tissus. Elle va lyser les muqueuses intestinales pénétrant dans la sousmuqueuse. IS Elle sly multiplie activement et y détermine une lésion caractéristique: des abcès en «boutons de chemise» qui sont plus étendus en profondeur qu'en surface. La muqueuse qui tapisse l'abcès est à contours nécrosés et on a une ulcération. Les ulcérations se surinfectent rapidement et lèsent les vaisseaux: on a une hémorragie et une accélération du péristaltisme intestinal ct' où l'émission de selles sanguinolentes. Modes de contamination de l'amibiase Elle se fait par ingestion de kyste d'Entamoeba, répandus par les déjections d'un porteur sain. La transmission interhumaine est parfois directe dans les collectivités à 1lhygiène rudimentaire. Elle est le plus souvent indirecte par consommation d'eau souillée, de légumes mal cuits, de fruits ou de salades mal lavés sur lesquels sont déposés des kystes vivants. 11- 1.3 Signes Cliniques de l'amibiase Il existe 2 fonnes : • L'amibiase intestinale aiguë est li ée à 1a présence dans la paroi du colon de formes histolyca. Elles creusent des abcès. Clest la dysenterie amibienne. Elle est marquée par des douleurs abdominales, des ténesmes rectaux et une diarrhée constante. Les selles sont glairo-sanguinolantes et très nombreuses. • L'amibiase intestinale subaiguë peut passer souvent inaperçue. Les signes cliniques sont variés. On peut noter une alternance de diarrhée, constipation et de douleurs abdominales. 1I-l.4 Diagnostic de l'amibiase * Diagnostic direct: On recherche les parasites à l'état frai s dans les glaires sanglantes des sel] es Equides ou pâteuses. La présence de trophozoïtes avec des globules fouges dans le cytoplasme confinne une amibiase aiguë. 16 S'il Y a absence de globules rouges, on peut identifier l'amibe en étudiant sa mobilité, sa taille après coloration au M.l.F. (Merthiolate, Iode, Formol). Les kystes sont retrouvés dans les selles molles. * Diagnostic indirect • La numération de la formule sanguine (N.F.S) : on a une anémie • L'examen sérologique dans J'amibiase tissulaire tels que: 1'immunotluorescence indirect le test de précipitation II-l.S Traitement de l'amibiase Amoebicides tissulaires ou dlffusibles. Métronidazole : FLAGYL ® Amoebicides de contact Hydroxy quinoléine non iodé: INTETRIX® Gélules ou Granulés II - 2. GIARDIASE OU LAMBLIASE (1-5-12-21-28-46) 11-2.1 Définition: C'est une maladie cosmopolite décrite par Lamb en 1859. Elle est souvent bien tolérée, voir asymptomatique. L'agent pathogène est Giardia lamblia 11-2.2 EpidémioJogie Morphologie: Giardia lamblia se présente sous 2 formes: * La forme végétative ou trophozorte : Son aspect est pirifonne. Elle mesure 10 à 20~ de long sur 6 à IO,u de large. L'extrémité antérieure arrondie, la postérieure est pointue. Elle possède 4 paires de flagelles soit deux paires antéro- latérales, une paire ventrale et une paire postérieure. L'axostyle partage le corps en deux moitiés symétriques. Cette forme contient 2 noyaux bien visibles. Voir figure 4 17 Figure 4 * Laforme kystique: Elle mesure 10 à 12 microns de long sur 7 à ] 0 microns de large, de forme ovoïde quand elle est âgée. La coque est lisse et peu épaisse, le cytoplasme est peu abondant, contenant 2 à 4 noyaux séparé par des restants flagellaires en forme de « S ». Voir figure 5 Kylle de GÎQTdÎ4 inlnlbtDlu Figure 5 Biologie: Giardia lamblia vit dans le duodénum et le jéjunum où il se nourrit du contenu intestinal par pinocytose. Les kystes, sous forme de résistance et de dissémillation du parasite sont les agents infestants. Lorsque l'homme ingère le kyste de Giardia lamblia, la coque se dissout et il y a libération de trophozoïtes qui se multiplient par scissiparité. Dans certaines circonstances mal élucidées, les trophozortes donnent des kystes qui sont éliminés dans les selles. 18 Modes de transmission Elle se fait par voie orale de façon directe ou indirecte. - directe: par l'intermédiaire des mains sales indirecte: par l'intennédiaire de l'eau ou d'aliments souillés par des matières fécales. II-2.3 Signes cliniques La lambliase est assez bien tolérée. La plupart des porteurs sont asymptomatiques, elle s'exprime cliniquement par: la diarrhée: symptôme le plus fréquent 5 à 10 selles par jours. Les selles sont jaunes, mousseuses et non sanguinolentes. Complication: le syndrome de mal absorption chez l'enfant. 11-2.4. Diagnostic L'examen coprologique est en règle suffisant. L'examen à frais des selles liquides permet de reconnaître les trophozoïtes mobiles. On peut aussi rechercher le parasite dans le liquide du tubage duodénal. Mais aussi, la recherche de kystes qui sont visibles à l'état frais dans les selles. 11-2.5 Traitement Métronîdazole = FLAGYL ® II - 3 TRICHOMONASE INTESTINALE [ 5-15-191 II - 3.1- Définition C'est une parasitose intestinale due à la présence dans le gros intestin d'un flagellé appelé Trichomonas intestinalis. Elle est caractérisée par une diarrhée dysentéri fonne. 19 11-3.2 Epidémiologie Morphologie Trichomonas intestinalis n'est connu que par sa forme végétative; il est piriforme de 10 à 15~ de long sur 7 à lO~ de large. Le flageUe récurrent est relié au corps par une membrane ondulante qui continue au-delà de la partie tenninale formant le flagelle postérieur. TI a 5 flagelles antérieurs ~ son corps est traversé par un organe de soutien appelé axostyle. Voir figure 6 Figure 6 : Trichomonas intestinalis Biologie TI vit dans la lumière colique, il est très mobile et se multiplie par division binaire. Celle-ci est accélérée en milieu très alcalin. Il ne s'enkyste jamais. Mode de transmission L'homme s'infeste par ingestion de formes végétatives, soit de façon directe par les mains sales soit de façon indirecte par l'intermédiaire de l'eau de boisson, des aliments souillés par les selles des porteurs de Trichomonas intestinalis. 11-3.3 Simes cliniques En cas d'infestation massIve, le Trichomonas intestinalis peut être responsable de diarrhée dysentérique et des états colitiques tenaces. 20 11-3-4 Diagnostic Il est coprologique. L'examen des selles fraîchement émises permet de mettre en évidence des trophozoïtes qui tournent sur eux- même. 11-3.5 Traitement Tinidazole : FASIGYNE Rl Métronidazole : FLAGYC 11-4 BALANTIDIOSE [13,21,34] 11-4.1 Définition C'est une anthropozoonose rare, due à Balantidium coli qui parasite le porc et occasionnellement un autre animal ou l'homme. La balantidiose est cosmopolite. 11-4.2 Epidémiologie Morphologie Balantidium coli se présente sous 2 formes: Forme végétative: masse ovoïde, munie de cils vibratiles. Elle mesure 50 à 300~. Elle comporte deux vacuoles contractiles, deux noyaux: un macronucléus et un micronucléus. A la partie antérieure se trouve une dépression appelée péristome, où se trouve la bouche au fond appelée cytostome. C'est le plus grand protozoaire parasite de l'homme. - Forme kystique: Les kystes sont ovoïdes et mesurent 50 à 60}J de diamètre. Elle est entourée d'une coque épaisse très réfringente. Le cytoplasme est granuleux contient un micronucléus, un macronucléus, des vacuoles digestives et une vacuole contractile dans les kystes anciens. Les kystes nouvellement formés renferment chacun une fonne végétative mobile à l' intérieur de 1a coque. 21 Biologie Balantidium coli, sous forme végétative vit dans la lumière du colon en milieu neutre ou alcalin, où il n'a aucune activité pathogène. A l'occasion de certains troubles intestinaux, il pénètre les glandes de la muqueuse intestinale et la sous muqueuse où il se multiptie, provoque ainsi une nécrose de ces tissus. Lorsque les conditions du milieu sont défavorables, ils s'enkystent et les kystes seront éliminés avec les selles dans le milieu extérieur Modes de transmission. La contamination se fait par ingestion de kystes éliminés par les porcs infestés, par consommati on d'al iments soui liés par 1es défécations de porcs ou par l'eau de boisson contaminée. II - 4.3 - Signes cliniques Les formes asymptomatiques sont les plus fréquentes. La maladie sur un terrain peut entraîner: un syndrome dysentérique par émission de selles glairosanguinolentes, mucupurulentes. Mais aussi une colite gui peut être confondue avec une amibiase colique. Il - 4.4 - Diagnostic Il est coprologique ; il repose sur la mise en évidence de fonnes végétatives ou des kystes dans les selles. Il - 4.5 - Traitement Oxytétracycline : TERRAMICYNE ® Paromomycine : HUMA TIN'$) 22 CHAPITRE 111- LES METAZOAIRES INTESTINAUX III -1.- LES NEMATHELMINTHES III - 1.1.- ASCARIDIOSE [5, 12,21,40,41' III - 1. 1.1 - Définition Parasitose fréquente, cosmopolite due à la présence et au développement dans l'organisme humain d'un ver rond: Ascaris lumbricoïdes 111- 1. 1.2. - Epidémiologie Morphologie: Ascaris lumbricordes est un ver ron~ blanc rosé, recouvert d'une épaisse cuticule. Le mâle mesure 15 à 17 cm de long, il se reconnaît par son extrémité postérieure recourbée en crosse. La femelle est plus grande, elle peut atteindre 20 à 25 cm de long. Les œufs sont bruns foncés, présentant une coque épaisse mamelonnée. Ces œufs ne sont pas embryOIll1és à la ponte. Voir figure 7 - Œuf lëcoodé d'Aiëaris /umoricoldQ (sans.coqÜC externe) Figure 7 Biologie Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle en se nourrissant du contenu intestinal et de là, peuvent migrer vers d'autres organes. Après accouplement et fécondation, les femelles pondent des œufs non embryonnés qui, éliminés avec les selles, se retrouvent dans la nahrre. Si les conditions du milieu extérieur sont favorables, la segmentation se produit et l'embryon se forme. 23 Dans les conditions optimales (température 28° à 30°C, sol humide et ombragé), la maturation se fait en 30 à 40 jours. L'éclosion des œufs au niveau de l'intestin grêle, libère les larves qui vont migrer dans l'organisme. Ces larves traversent la paroi intestinale, arrivent au foie, y séjournent 3 à 4 jours, elles atteignent le cœur droit par la veine sus-hépatique et grâce à la petite circulation, parviennent aux poumons où elles muent. Vers le 10e jour, les larves franchissent les alvéoles, remontent l'arbre aérien jusqu'au carrefour aérodigesti f et retombent dans l'œsophage pour arriver au grêle et après une dernière mue, elles deviennent adultes. Après 2 à 3 mois, les œufs pondus peuvent se retrouver dans les selles. Voir figure 8 24 I~' ASC:.:.~~~~~~~~ CY_CLE---.;;;;;;;;;E_V_O....;.,L_UT_IF_D:.' I -------- Par déglutition elles tombent dans le tube digestif et deviennent matures dans ' l'intestin l'intestin grêle Les fécondées pondent des oeufs éliminés avec les selles Ces larves traversent les alvéoles et remontent les bronches et la trachée Ces œufs s'embryonn~tet sont infestants L'homm; ou l'animal s'infeste en avalant les œufs embryonnés avec les al; n,e,l'\ts if =mâ1e ~ =femelle Ces œufs arrivés au niveau de L'intestin sont dissouts et --~ libèrent les larves qui perforent l'intestin et gagnent le foie puis souillés 1- les poumons Figure 8 25 Modes de contamination L 'homme se contamine en ingérant ces œufs devenus infestants avec l'eau de boisson, ou les aliments crus souillés, ou par l'intermédiaire des mains sales 111- 1.1 3 - Signes cliniques: L'ascaridiose est souvent asymptomatique, malS parfois on peut aVOir des manifestations cliniques variables selon le stade évolutif des vers. * Syndrome de Leoffler avec toux sèches, dyspnée et aboutissant au rejet de crachats, ceci lors du passage des larves dans les poumons. * Des troubles digestifs, à type de vomissements, diarrhée ou constipation, douleurs abominables et des troubles allergiques à type de prurit et d'urticaire ceci à la phase de localisation intestinale. * des complications chinlrgicales en rapport avec la taille, le poids et la capacité de migration de ces vers, ces complications sont à type d'invagination, d'occlusion intestinale de pancréatite, appendicite, péritonite. III-1. 1.4. Diagn ostic Le diagnostic peut reposer sur la découverte à J'œil nu du ver adulte dans les selles ou les vomissement. Il peut reposer sur la découverte à l'examen microscopique dans les selles, des œufs d'ascaris. 111-1. 1.5 - Traitement Mebendazole : VERMüX® Albendazole : ZENTEL@ Flubendazole : FLUVERMAL ® 26 III -1.2.- ANGUILLULOSE 14 ,5,21,371 III -1.2.1 -Définition Parasitose due à la présence dans le tube digestif de l'homme, d'un ver rond: Stronglyloides stercoralis. Souvent bénigne, elle peut dans certaines circonstances se transformer en une infection généralisée au pronostic sévère. III - 1.2.2 Epidémiologie Morpbologie : Strongyloides sfercoralis est caractérisé par l'existence de générations de parasites pouvant entraîner des générations libres. Dans le genre strongyloîdes, la génération parasite est représentée exclusivement par des femelles parthénogénétiques. - la femelle parthénogénétique: Elle mesure 2 mm sur 40 ~, le corps est en forme de cône et se termine par une pointe mousse. Le tégument est finement strié et la bouche a 2 petites lèvres ayant accès à un œsophage cylindrique. C'est l'œsophage strongyloïde. Cet œsophage occupe le 1/4 de la longueur du corps qui se tennine par l'intestin. - Adulte libre Il comporte des mâles et des femelles qui se développent dans le milieu extérieur. L'extrémité antérieure est allongée, l'extrémité postérieure est piriforme. Il possède un œsophage de type rhabditoïde. Le mâle mesure 0,7 mm de long sur 50 ~. La queue est recourbée en crochet et présente 2 spicules recourbés. La femelle mesure 1 mm sur 60 ~ de large. Elle présente une queue étirée; dans l'utérus on a des œufs ellipsoïdes de 60 Il sur 45 ~. Voir figure 9 27 - • Larve de stronvloüJu slercoraJü Figure 9 Biologie La femelle parasite vit enfouie dans la muqueuse duodénale. Le cycle est très complexe et présente diverses voies évolutives possible. Les femelles pondent des œufs qui se développent sur place et donnent naissance à des larves rhabditoïdes émises dans les selles. Ces larves mesmes 25 J.1. Suivant les conditions du milieu extérieur, elles peuvent avoir plusieurs cycles: - Un cycle long appelé cycle indirect ou sexué .- Ceci quand la température est supérieure à 20° et le degré hydrométrique assez élevé. Dans ces conditions, les larves subissent une mue et se transforment en adulte libre dans le milieu extérieur. Ces adultes sont des mâles et des femelles qui vont s'accoupler après fécondation, les femelles pondent des œufs qui donnent des larves rhabditoïdes de deuxième génération et se sont ces larves qui se transforment en larve strongyloïdes infestantes. L'intérêt de ce cycle est la multiplication des anguillules dans le sol. - Un cycle court ou cycle direct ou asexué .Ceci quand la température est inférieure à 20° et l'humidité insuffisante. Dans ces conditions, les larves rhabditoïdes se transforment en larves strongyloïdes infestantes. Cette transformation se fait en 3 à 5 jours. Cette strongyloïde mesure 500 J.1 de long sur 20 J.1 de large et présente une extrémité postérieure bifurquée. Sa durée de vie ne dépasse pas 18 jours pendant lesquels la larve ne s'alimente pas. 28 Un cycle interne: Ce cycle se fait par transformation directe des larves rhabditoïdes en larves strongyloïdes infestantes, mais ceci sans passage dans le milieu extérieur. Ce cycle se réalise dans le tube digestif ou au niveau de la marge anale. C'est ce cycle gui explique la tenacité et la durée de ces parasitoses. L'homme se contamine par voie transcutanée, en marchant sur terrain contenant les larves d'anguillules. Contamination possible en se baignant dans les mares, les marigots, les rivières et les piscines. Les larves migrent par voie sanguine vers le cœur droit) l'artère pulmonaire, les capillaires pulmonaires> subissent une traversée des alvéoles pulmonaires, arrivent au niveau du carrefour aérodigestif. A ce niveau, ils passent dans l'œsophage. Les larves deviennent adultes au niveau du duodénum en 10 à 15 jours. La strongyloïdose est une affection cosmopolite, elle est souvent associée à l'ankylostomose dans les régions tropicales. Modes de contamination La contamination se fait par pénétration active des larves à travers la peau intacte (marche dans la boue, bain dans les rivières contaminées.) Mais elle peut aussi se faire par ingestion d'eau ou de crudités souillées par les selles parasites. 111-1.2.3 Signes cliniques Classiquement, l'anguillule évolue en 3 phases: Une phase d'invasion marquée par les manifestations cutanées a titre d'érythèmes, prurit qui sont dus à la pénétration des larves. On a des manifestations pulmonaires sous fonne de crises asthmatiformes qui sont dues au passage des larves dans les poumons. 29 - Une phase de latence qui correspond à la maturation des parasites dans l'intestin. - Une phase d'état qui correspond à la fréquence des adultes, de leurs œufs et leurs larves dans la muqueuse duodénale. Cette phase peut être peu marquée. Parfois, elle peut se manifester sous fonne de duodénite marquée par des douleurs de type ulcéreux, des troubles du transit avec alternance de diarrhée et constipation. On peut avoir des manifestations allergiques. Il existe des fonnes graves, quelque fois mortelles. Ces formes s'appellent anguil1uloses malignes et aiguës. lIl-I.2.4 Diagnostic Repose sur la mise en évidence dans les selles des larves rhabditoïdes à l'examen direct ou après enrichissement. III-I.2.S Traitement Albendazole : VERZOL®, ZENTEL® Mebendazole : VERMOX® III-1.3 ANKYLOSTOMIASE 15, 12, 15,38) 111-1.3.1 Définition C'est une parasitose due à la présence dans le tube digestif d'un nématode hématophage : Ankylostome L'ankylostome est représenté par 2 espèces: * Ankylostoma duodenale * Necalor americanus C'est une parasitose grave, car elle donne une anémie. 30 111-1.3.2 Epidémiologie Morphologie Petits vers cylindriques, de couleur blanc rosé. La femelle mesure 10 à 18 mm et le mâle 8 à Il mm. Leur extrémité antérieure est légèrement amincie et recourbée vers la face dorsale. Elle présente une capsule buccale année de deux paires de crochets recourbés en hameçon pour Ankylostoma duodenale et deux lames tranchantes pour Necator americanus. L'extrémité postérieure obtuse chez la femelle, s'élargit chez le mâle pour former une bourse copulatrice dont l'aspect varie dans les deux espèces. Les femelles fécondées des ankylostomes pondent des œufs non embryonnés. Voir figure 10 Figure 10 Biologie: Les ankylostomes vivent dans la partie initiale de l'intestin grêle: Ankylostoma duodenale dans le duodénum; Necator americanus dans le jejunum. Elles se fixent sur la muqueuse intestinale par leur capsule buccale, la « broutent », la saignent en s'aidant de sécrétions anticoagulantes. Dans la lumière intestinale, les femelles fécondées pondent des œufs Don embryonnés qui sont éliminés dans les selles. Quand les condition$ du milieu extérieur sont favorables, ces œufs poursuivent leur segmentation et au bout de 24 31 heures, éclosent pour libérer une larve rhabditoïde qui mue pour donner une larve strongyloïde qui va muer à son tour pour devenir une larve strongyloïde enkystée, mobile, résistante infestante. Modes de transmission La contamination se fait par voie transcutanée. Les larves strongyloïdes infestantes traversent la peau, arrivent au cœur pour atteindre les poumons au 3e jour, remontent les bronches et parviennent au carrefour aérodigestif au 4 e jour. Elle passent dans l' œsophage, l'estomac et alTi vent au duodenum où elles muent pour devenir adultes, les premiers œufs apparaissent vers le 4ü c jour. La transmission la plus fréquente est celle par voie transcutanée. La contamination par voie orale existe mais elle est rare. rn- 1.3.3 - Signes cliniques: Les signes cliniques varient en fonction du stade de migration des larves dans l'organisme. - Phase de pénétration cutanée: on a un érythème, des papules et un prurit qui disparaissent en quelques jours, mais le grattage peut laisser des lésions. - Phase de passage des larves au niveau du carrefour aérodigestif et des voies digestives supérieures: on a une laryngite, une angine et dysphagie. - Phase d'état: c'est la seule qui se manifeste parfois et c'est celle aussi qu'on observe dans les zones d'endémicité. On a des douleurs abdominales accompagnées de diarrhées traduisant une duodénite qui nlapparaît que vers la 3e ou 4 e semaine. On a des signes sanguins telle qulune anémie ferriprive qui fait toute la gravité de "ankylostorniase. 32 III -1. 3.4 Diagnostic Il repose sur l'examen coprologique, qui permet de mettre en évidence les œufs des ankylostomes. Ce sont de gros œufs de 60 sur40 ~ duodenale et des œufs de 70 sur 40 ~ à et segmentés en 4 cellules chez Ankylostoma 8 blastomères chez Necator americanus. Toutefois, il convient de noter que ces caractéristiques peuvent varier et que si l'examen des selles est tardif, les œufs peuvent éclore, libérant des larves susceptibles d'être confondues à celles d'anguillule. III - 1. 3. 5. - Traitement - Pamoate ou Embonate de pyrantel: COMBANTRl~ - Flubendazole: FLUVERMAL® III - 1. 4. - OXYUROSE ou ENTEROBIOSE [5 ,11 ,15] III - 1. 4.1 - Définition C'est une parasitose due à Enterobius vermicularis très répandue chez les enfants, favorisée par un manque d'hygiène et une promiscuité. III - 1. 4.2 - Epidémiologie Morphologie: Enterobius vermicularis est un petit vers rond blanc de 3 à 5 mm de long sur 200~ de large; la femelle pouvant atteindre 12 mm sur 0,5 mm. Dans les deux sexes, l'extrémité antérieure porte une bouche entourée de 3 lèvres rétractiles assurant une fixation solide à la muqueuse intestinale. Les œufs mesurent 50 à 60 Il de long sur 25 à 30 Il de diamètre, ils sont ovalaires, asymétriques avec une face plane et une face convexe. Ils sont entourés d1une coque lisse, transparente, réfringente et renfenne un embryon à la ponte. Voir figure Il 33 Figure Il Biologie Les vers adultes vivent dans l'intestin grêle puis migrent vers le cœcum et l'appendice où ils se nourrissent de matières organiques. Après l'accouplement, les mâles restent sur place alors que les femelles dans les conditions normales, ne pondent pas dans le tube digestif. Les femeHes fécondées vont pondre autour de l'orifice anal avant de mourir. Ces œufs sont embryonnés à la ponte et sont directement contaminants. Ingérés par un individu, les œufs libèrent dans l'estomac des larves qui arrivent dans l'intestin grêle, où après plusieurs mues, elles deviennent adultes. Mode de contamination La contamination se fait en portant à la bouche les mains souillées, où sont localisés les œufs, soit entre les doigt, soit au niveau des ongles. La contamination peut aussi se faire par auto-infestation par voie rétrograde. Les œufs éclosent au niveau de la marge de l'anus et les larves libérées vont migrer activement dans le cœcum par voie rectale. 111-1.4.3 Signe cliniques L'oxyurose se manifeste principalement par un prurit anal qui apparaît surtout la nuit au moment du coucher. Il est déterminé par la morsure de la femelle sur le point de pondre. Ce prurit peut se compliquer de lésions de grattage et être à l'origine de troubles de caractère de l'enfant à type d'irritabilité et de terreurs nocturnes. 34 On peut avoir des troubles digestifs non spécifiques à type d~anorexie, de diarrhées et de douleurs abdominales. On peur avoir des vulvo-vaginites surtout chez la petite fille. 111-1.4.4 Diagnostic Repose sur la découverte des oxyures femelles à la marge de l'anus ou à la surface des selles. Ces vers sont visibles à l'œil nu. Les œufs sont exceptionnellement retrouvés à l'examen coprologique et on a recours au scotch- test de Graham. III-1.4.5 Traitern en t Flubendazole : FLLNERMAL (g,. Albendazole : ZENTEL ® III-1.5 TRICHOCEPHALOSE [5, 15,21,24,41,43] HI-1.5.1 Définition C'est une parasitose intestinale due à un nématode Trichuris trichiura ... III-1.5.2 Epidémiologie Morphologie Le trichocéphale est un ver blanc rougeâtre présentant une partie antérieure très effilée. Le mâle mesure 3 à 4 cm de long, la femelle pouvant atteindre 5 cm de long. Le corps est divisé dans les deux sens, en deux portions distinctes. Une partie antérieure longue, filiforme et une partie renflée occupant le dernier tiers du ver. Les œufs très caractéristiques, sont bruns foncés, en forme de ballon de rugby de 30 microns de long sur 25 microns de larges, à coque épaisse, percée aux deux pôles d'un orifice que ferme un bouchon muqueux. Voir figure 12 35 Figure 12 Biologie. Le trichocéphale vit en prédilection dans le cœcum et l'appendice où grâce à son extrémité filifonne, il se nourrit de sang à partir des vaisseaux. Les femelles fécondées pondent des œufs embryonnés qui, éliminés avec les selles, vont subir une maturation dans le milieu extérieur en six semaines environ. Ingérés par 1'homme avec l'eau de boisson ou les aliments souillés de terre, ou alors par l'intermédiaire des mains sales. Ces œufs devenus infestants, libèrent une larve qui devient adulte dans le cœcum au bout d'un moisLa longévité du ver adulte est d'environ 5 ans. Voir figure 13 36 ~ EVOL1.JTŒ D11 TRlCB~EPIIME 1 - - - -_._- 1- ' - --- 1 mois après l'infestation Et 8 'accouplent. <JI Les1fécondées pondent des f œuls non embryonnés , , -_~~t 1 Ces larves deviennent adultes et migrent dans le gros intestin '1•. t Les œufs sont éliminés avec les selles dans le milieu extérieur. Us g' embryonnent et sont infostants ~ L'homme ou l'animal .. S'infeste en ingérant ces œufs avec l' eau ou les alimen~ souillés Dans le caecum il y a libération des larves 1 ~. ci"= ~ = Ces œufs passent dans r intestin et gagnent le caefcurn mâle femeUe Figure 13 37 Modes de transmission La transmission est orale, soit directement par les malOS sales, soit indirectement par l'intermédiaire des eaux de boisson, des légumes, des fruits souillés. 111-1.5.3 Signes cliniques La trichocéphalose est le plus souvent asymptomatique. Elle peut se manifester par: - une dysenterie aiguë ou chronique - une anémie ferriprive - un prolapsus rectal. Beaucoup plus rarement, on peut observer une rectite ou une recto-colite à tri chocéphalose. IIl-1.5.4 Diagnostic Repose sur la découverte dans les selles d'œufs ovalaires de 30 microns de long sur 22 à 25~ de large avec bouchons muqueux clairs aux extrémités. Les œufs ont la fonne d'un ballon de rugby. L'examen direct des selles est parfois faussement négatif et on a recours à des techniques d'enrichissement. 111-1.5.5- Traitement Mebendazole : VERMOX® Albendazole : ZENTEL ® 38 111-2 LES PLATHELMINTHES [5,32,41 J III-2.1 SCHISTOSOMlASE INTESTINALE III-2.I.I Définition C'est une affection parasitaire provoquée par Schistosoma mansoni. C'est une maladie endémique sévissant en zone tropicale et sub-tropicale. 10-2.1.2 Epidémiologie Morphologie Les vers adultes sont à sexe séparé. Le mâle mesure 1 à 2 cm de long sur l mm de large. Son corps est plat, il présente à sa face ventrale un canal gynécophore dans lequel est logée la femelle. Elle est piriforme et mesure 1,5 cm à 2 cm de long sur 0,1 à 0,2 mm de large. Elle devient de plus en plus large en allant vers l'arrière. Les œufs mesurent 150 J.l de large. Ils sont ovo"ides avec un pôle bien arrondi et un pôle conique. On note un éperon latéral. L'œuf est entouré d'une coque lisse très fine. Biologie Les vers adultes vivent couplés dans les vaisseaux sanguins, surtout dans la veine porte où se fait leur maturation. Le cycle évolutif se déroule chez deux (2) hôtes. - hôte définitif: homme ou animal - hôte intennédiaire : mollusque d'eau douce. le cycle chez l 'hôte définitif: Après accouplement dans la veine porte, les adultes migrent à contre courant vers les veines intestinales où ils vont pondre. Les œufs émis vont se retrouver en quelques jours dans l'intestin de 1'hôte où ils seront disséminés dans le milieu extérieur. Mais certains œufs au lieu de tomber dans l'intestin sont bloqués dans les tissus où ils seront considérés comme des corps étrangers toxiques. Ce sont ces œufs qui sont responsables des nombreuses complications. 39 Le cycle chez l 'hôte intermédiaire. Ce cycle se déroule dans l'eau douce qui est un milieu impératif pour la poursuite du développement de l' œu f. Celui-ci émis dans le milieu extérieur (eau douce) avec les selles, se gonfle puis se rompt en éliminant un embryon cilié appelé miracidium. Le miracidium poursuit son développement chez le mollusque qu'il doit pénétrer. Chez celui-ci, il se transforme en quelques jours en une masse cellulaire appelée sporocyste qui par bourgeonnement donne des sporocystes fils puis des fonnes larvaires appelées cercaires. A maturité les cercaires quittent par effraction les tubes sporocystiques puis le corps des mollusques. Ces cercaires pénètrent dans la peau de l'homme par leur portion antérieure. La portion postérieure reste en dehors des téguments. La première portion devient alors un schistosomule qui va passer dans le poumon par le torrent circulatoire. Il y séjowne en quelques jours, puis gagne le cœur gauche, puis le foie, où il devient adulte en vingt jours. Les œufs commencent à apparaître dans les excréta cinq à huit semaines plus tard. Modes de transmission La transmission se fait par voie transcutanée à travers la peau humide et semble plus rapide lors d'une exposition au soleil. III - 2. 1. 3- Signes clinig ues C'est une maladie intestinale souvent asymptomatique. On observe: - Un érythème cutané au point de pénétration - un prurit - une asthénie Une fièvre Des troubles digestifs prédominants avec des douleurs abdominales, constipation, diarrhées. 40 - Des complications sous formes d'hépatomégalie, d'insuffisance hépatique et d'hypertension portale. 111- 2. 1.4.- Diagnostic Le diagnostic repose essentiellement sur la mIse en évidence des œufs de Shistosoma mansoni dans les selles. III- 2.1.5 Traitement Praziquantel: BILTRICIDE® 11.1-2.2 TEANIASIS A Hymenolepis nana 111-2.2.1 Définition C'est une parasitose intestinale due à un cestode: Hymenolepis nana. L'enfant est en général plus touché. Taeniasis dont la transmission interhumaine est directe. Maladie cosmopolite, mais rare en zone tempérée. Elle touche surtout les enfants dans les zones du globe où le climat est chaud et humide. Cette cestodose sévit surtout dans les pays chauds et secs. 111-2.2.2 Epidémiologie Morphologie Mesure la à 50 cm de long sur 0,55 à 0,70 mm de large. Le scolex porte un rostre court et une couronne de 20à 30 crochets. Il a environ 200 anneaux qui ont des pores génitaux unilatéraux. L'utérus n'a pas d'orifice de ponte. Les œufs possèdent deux enveloppes: externe et interne. AI' intérieur de la membrane interne on a un embryon hexacanthe. Voir figure 14 41 Figure 14 Biologie Le cycle peut se réaliser de deux façons : Soit sans hôte intennédiaire alors l'homme est à la fois hôte intennédiaire et hôte définitif: soit avec hôte intermédiaire • Le cycle avec hôte intermédiaire L'hôte intennédiaire est un invertébré. L'œuf est avalé par cet hôte qui peut être: blatte, vers de farine, les fourmis, ou puces du rat etc. Un embryon hexacanthe est libéré par digestion de la coque. n passe dans la cavité générale où il se transforme en larve cysticercoïde. L'homme se contamine en ingérant accidentellement ces hôtes intermédiaires hébergeant des larves cysticercoïdes. Ces larves gagnent l'iléon où elles se fixent et deviennent adultes en 15 jours. • Le cycle sans hôte intennédiaire Lorsque l'homme avale un œuf d' Hymenolepsis nana, la coque est digérée par le suc gastrique. L'embryon libéré pénètre dans la paroi intestinale et s'y transfonne en larve cysticerco.'de. mûre en quelques jours environ. La villosité se rompt, la larve gagne l'iléon et se fixe sur la muqueuse par ses ventouses. Elle devient adulte, au bout de 15 jours, 42 Modes de contamination La transmission se fait par les mains sales, Jes aliments ou eaux de boisson souillés. Elle se fait rarement par un inveltébré : puce, ver de farine, fourmi. III- 2.2.3 Signes clinig ues Chez l'enfant, Jes symptômes se caractérisent par: Nausées, vomissements, crises hépatiques simulant des coliques hépatiques, épigastralgies, diarrhées, constipation, anorexie partielle ou totale. Troubles nerveux - Troubles cardio- vasculaires - Troubles respiratoires. Troubles cutanés allergiques 111-2.2.4 Diagnostic Il est coprologique et repose sur la découverte dans les selles, des œufs ovoïdes de 40 à 47 Il sur 30 à 35 Il, à coquille hyaline contenant un embryon à six crochets suspendus par des filaments aux deux pôles. In-2.2.5 Traitement Niclosamide : TREDEMINE® 111.2.3 T AENIASIS à Taenia saginata ou Taenia inerme III-2.3.1- Définition C'est une helminthiase cosmopolite due à un vers plat « solitaire» parasite de J'intestin grêle de l'homme: Taenia saginata 43 111-2.3.2 EpidémioJogie Morphologie Taenia saginata ou taenia du bœuf mesure 4 à 10 ID de long. Le solex a la taille d'une tête d'épingle et porte quatre ventouses. Il est dépourvu de crochets d'où le Dom de taenia inerme. Il possède 1000 à 2000 anneaux et on note l'absence du tube digestif. L'utérus très ramifié contient de nombreux œufs. Les pores génitaux sont irrégulièrement alternés. Les œufs sont ovalaires, arrondis, irréguliers, mesurant 50 à 60 Il de diamètre. On note 2 coques : - une coque externe qui contient des corpuscules réfringents une coque interne épaisse qui comprend des stries et un embryon hexacanthe. Voir figure ]5. Figure 15 Biologie Taenia inerme vit dans l'intestin grêle. Les anneaux mûrs sont éliminés spontanément ou avec les selles, se désagrègent au sol libérant d'innombrables œufs. Les œufs ingérés par le bœuf, vont libérer un embryon hexacanthe. 44 Cet embryon traverse la paroi de l'intestin et an-ive dans les tissus. Trois à quatre mois après, il devient une larve cysticerque. L' homme s' infecte en mangeant de la viande de bœuf saignante ou d'autre n1minants porteurs de cysticerques vivants. Dans l'intestin de l'homme, le cysticerque se fixe à la muqueuse grâce à ses ventouses et commence à bourgeonner des anneaux. Il devient adulte en 3 à 4 mOlS. Modes de transmission La contamination se fait à partir de larves cysticerques enkystées, par consommation de la viande de bœuf ladre crue ou insuffisamment cuite ou fumée, contenant des larves Cysticercus bavis. 111-2.3.3 Signes cliniques Le taeniasis à Taenia saginata est bien toléré, il se manifeste par: des troubles digestifs à type d'anorexie de diarrhées ou constipation de vertiges Les anneaux mûrs se détachent et sOlient dans le milieu extérieur en forçant le sphincter anal. 111-2.3.3 Diagnostic Peut être évident par la découverte des anneaux dans la literie. Examen des selles qui peut montrer des œufs de manière exceptionnelle. Le Scotch-test de Graham pennet de décoller les œufs adhérant à la marge anale et de les mettre en évidence. 111- 2.3.5 Traitement Praziquantel: BIL TRIC1DEQj;) 45 111-2.4 TAENlA8IS à Taenia solium ou Taenia armé 111-2.4.1 Définition Helminthiase qui existe chez les gens qui consomment le porc, surtout dans les pays où la consommation de porc est répandue. Elle est due à Taenia solium 111-2.4.2 Epidémiologie Morphologie C'est un ver de 3 à 8 mètres de long dont le scolex porte quatre ventouses arrondies, un rostre armé d'une double couronne de crochets. Les anneaux ont des pores génitaux régulièrement alternés, l'utérus a lm orifice de ponte. Biologie Le taenia armé vit dans l'intestin humain. Les anneaux mûrs éliminés passivement dans les selles et répandus au sol, sont avalés par l'hôte intennédiaire réceptif principalement le porc, le phacochère ou le sanglier. Les œufs libèrent leur embryon qui parvient aux tissus musculaires et devient une larve cysticerque (cysticercus cellulosea). L'homme en ingérant cette larve cysticerque est infesté et développe la maladie. Mode de contamination L 'homme est contaminé par ingestion de viande ladre insuffisamment cuite de porc. Le diagnostic et le traitement sont les mêmes que ceux de Taenia saginata. Les signes cliniques aussi sont les mêmes à l'exception que ici les anneaux ne forcent pas le sphincter anal, mais sortent de manière passive. 46 IV- PROPHYLAXIE DES PARASITOSES INTESTINALES. Les parasitoses intestinales sont des maladies liées au péril fécal. Le péril fécal est l'ensemble des risques, des dangers causés par les excréments, les urines et les ordures déposés sans précautions dans la nature. Par conséquent, la prophylaxie va reposer sur la mise en œuvre d'un ensemble de moyens tendant à l'éradication du péril fécal. Le péril fécal passe par une chaine mettant en jeu plusieurs éléments dont leur implication dans la propagation des maladies parasitaires ne fait plus l'objet de doute. Donc pour une prophylaxie efficace et durable, nous devons prendre des précautions en attaquant chacun des éléments suivants: rV-l Lutte contre le réservoir des parasites Dépister et traiter les sujets malades et les porteurs asymptomatiques découverts lors d'examens parasitologiques systématiques. JV-2 Lutte contre les hôtes intermédiaires ./ Dépistage des animaux: - Pour Balantidiose et Taeniasis à Taenia solium dépistage du porc et contrôle de la viande de porc. Pour Taeniasis à Taenia saginata: dépistage du bœuf et contrôle de la viande de bœuf. ./ Destruction des mollusques dangereux dans les eaux douces pour les schistosomiases. IV-3 Protection de l' homme sain Promotion de l'hygiène individuelle et conscientisation par l'éducation sanitaire: Protéger les aliments des mouches et de la poussière en les conservant dans un garde-manger. 47 Se laver toujours les mains avec du savon avant de manger. - Ne pas marcher pieds nus, ni se coucher par terre, ni être dans la poussière. Filtrer l' ea u de bo isson, 1a dési nfecter où 1a faire bouillir. Se couper les ongles régulièrement Eviter la contamination des sols par la construction de latrines, de fosses septiques loin des habitations et par l'interdiction de J'utilisation de l'engrais humain. Eviter la contamination de l'eau par un approvisionnement en eau potable soit par des circuits de distribution de stationnement de traitement, soit par la construction de puits. Eviter la contamination des aliments par lavage des fruits et légumes, lutter contre les mouches, contrôle sanitaire du circuit alimentaire. 48 Deuxième partie TRAVAIL PERSONNEL 49 CHAPITRE 1- CADRE DE L'ETUDE L'étude a pour cadre l'Institut de Pédiatrie Sociale .IPS' : antenne de PikineGuédiawaye, implanté dans le district de Guèdiawaye. 1-1 - Situation et superficie Le district de Guèdiawaye est limité: - au Nord par l'océan atlantique - au Sud et à l'Est par le distrÎct de Pikine - à l'Ouest par le district nord (Parcelles Assainies, pattes d'oies) et Je district centre (front de terre jusqu'au pont de Hann). La vi Ile de Guèdiawaye s'étend sur 3,90 Km du nord au sud et 7,5 Km ct' Est en Ouest, soit une superficie de 29,26 Km 2 1-2 - Les infrastructures sanitaires. Le district de Guèdiawaye compte les stmctures sanitaires suivantes: - L'institut de Pédiatrie Sociale - Le Centre de Santé Roi Bédouin - Le poste de Santé Médina Gounass - La Maternité Golf-Sud - Le Poste de Santé Golf-Sud - Le Poste de Santé fith-mith - Le Poste de Santé Nirnzath - Le Poste de Santé Ndiarème 50 - Le Poste Santé Wakhinane - Le Poste Santé Daroukbane - Le Poste de Santé Daroukhane 1-3.- Climat - Sol-Végétation La ville de Guèdiawaye est située dans [a zone des Niayes où le climat est de type subsaharien, frais et plus ou moins humide de Novembre à Juin, chaud et pluvieux de Juillet à Octobre (entre 350 et 550 mm de pluie) La nature du sol est de type marécageux. Il existe aussi des îlots de verdure où se pratique le maraîchage. De plus, certains quartiers tels que Bagdad et Médina Gounass, depuis une dizaine d'années font l'objet d'inondations à répétition, à chaque saison des pluies. Il y'a donc un véritable contexte favorable à l'implantation et au développement des parasites intestinales. 1-4.- La population La population de Guèdiawaye au demier recensement est estimée à 258.370 habitants. Les femmes constituent 51 % de la population, les hommes 490/0. Cette population est caractérisée par sa jeunesse avec 65% de moins de 25 ans. Du point de vue composition ethnique, on note une prédominance de wolofs avec 53%, suivi des toucouleurs qui représentent 380/0. Les autres ethnies sont également présentes avec 90/0.0n note 920/0 de musulmans et 8% d'adeptes d'autres religions. 51 1-5.- Activités économig ues L'activité économique dominante au niveau de la ville de Guèdiawaye est le commerce. Cependant plus de la moitié de \a population de la commune a un revenu faible. 1-6.- Présentation de l'Institut de Pédiatrie Sociale 'L'IPS' se situe à l'entrée de la ville de Guèdiawaye en face de l'Eglise notre dame de joie, sur le prolongement de la rue IOde Pikine. Le personnel de terrain de l' IPS comprend : - 3 médecins pédiatres dont un Professeur Médecin -Chef 1médecin stagiaire - 08 Sages -F emmes - 03 assistantes sociales - 04 infinnières - 02 techniciens de Laboratoire - 06 agents de service et filles de salles - 03 gardiens. Ce personnel de terrain est aidé dans ses tâches quotidiennes par 10 agents de santé communautaire (tous contractuels) 03 chauffeurs (dont 02 contractuels) 52 L'IPS comprend différents unités ou services dont: une salle de consultation des enfants malades une salle de vaccination une salle de réhabilitation nutritionnelle - une salle de consultation prénatale une salle de consultation post-natale un laboratoire une phannacie. 53 CHAP1TRE Il - Matériel et méthodes Les 342 patients qui ont subit l'examen parasitologique nous ont été envoyés par le personnel consultant de l'Institut. Chaque patient avait son bulletin d'analyse. Et sur ce dernier étaient notés les signes cliniques et l'examen demandé: KAOP !I- 1 - CONDITIONS DE PRELEVEMENTS Les prélèvements constituent une étape essentielle pour la qualité des résultats. Le recueil des selles se fait le matin au niveau du laboratoire dans un pot en plastique propre et sec à large ouverture. Parfois, le prélèvement à domicile est une nécessité, car la plupart des enfants font leur toilette avant de venir au laboratoire. Certaines précautions sont conseillées avant l'examen parasitologique des selles: y Demander de cesser l'absorption de certains médicaments tels que le charbon, le bismuth, le kaolin, l'huile de paraffine pendant plusieurs jours (6 à 8 jours) avant l'examen, les cristaux pouvant gêner J'observation microscopique. y Attendre que l'examen ait été pratiqué avant de commencer la thérapeutique. y Ne pas absorber de fruits à grains à pépins, 111 légumes, car ça peut entraîner des confusions et gêner la lecture. 54 II - 2 EXAMENS PARASITOLOGIQUES DES SELLES II-2 .- 1 - EXAMEN MACROSCOPIQUE Cet examen nous a permis de noter d'une part la couleur et la consistance des selles; d'autre part l'existence d'éventuels parasites tels que l'oxyure, l'ascaris, les anneaux de taenia. 11-2.-2. EXAMEN MICROSCOPIQUE Un échantillon de selles prélevé à l'aide d'une baguette, étalé entre lame et lamelle avec une goutte de soluté physiologique est examiné au mIcroscopIque. Lorsque les selles sont liquides ou glaireuses, la dilution n'est pas nécessaire. 11-2.3. EXAMEN APRES ENRICHISSEMENT Méthode de Ritchie C'est une méthode qui consiste à : y Mélanger un peu de selles dans un volume de 10ml de solution de fonnol dilué au 1/10e ; >- Mélanger jusqu'à l'obtention d'une solution homogène; y Filtrer à travers de la gaze; ,.. Ajouter un tiers du volume total en éther; y Boucher le tube et agiter jusqu'à obtention d'une émulsion homogène; y Centrifuger 7mn 55 On obtient quatre (4) couches: une couche éthérée chargée de graisse, une couche adhérente formée de débris lipophiles, une couche aqueuse constituée par le liquide de dilution et le culot contenant les parasites. );> Rejeter le surnageant (les 3 couches supérieures) en retournant le tube. ~ Récupérer le culot après passage du tube sur une rotatoire. );> Verser le culot sur une lame pOlte objet, poser la lamelle et regarder au microscope à l'objectif 10 puis à l'objectif 40 pour identifier les éléments présents. I1- 3 - ANALYSE L'analyse consiste à mettre en rapport les rés ultats avec l'âge, le mois, le sexe, le niveau socio-économique et la clinique. Pour le niveau socio-économique les patients ont été répaltis en trois catégories en se basant sur la profession des parents: - pour le niveau socio-économique élevé: les enfants dont les parents exercent les professions suivantes: hauts fonctionnaires, grands commerçants, grands transporteurs etc.... - pour le niveau socio-économique moyen: enfants dont les parents exercent les professions suivantes: petit fonctionnaire, artisans, menuisiers, mécaniciens etc.... - Pour le niveau socio-économique faible: enfants dont les parents sont chômeurs, petit commerçants, journaliers. 56 CAPITRE 111- RESULTATS Nous avons mené notre étude à l'Institut de Pédiatrie Sociale de PikineGuédiawaye. L'étude s'est déroulée du 24 mars au 1eT juin 2004. Durant cette période 342 patients ont été examinés. Parmi ces 342 patients, 186 sont porteurs d'un ou de plusieurs parasites. II]~ l.~- DONNEES DESCRIPTIVES DE L'ECHANTILLON 111-1.1. - Répartition temporelle des patients C'est au mois de mai où on a le maximum de patients: 187. Alors qu'au mois'de mars on a enregistré que 37 patients (voir tableau 1) Tableau 1 : distribution temporelle des patients EFFECTIF POURCENTAGE EXAMINE (%} MARS 37 10,81 AVRIL 118 34,50 MAI 187 54,67 342 100 MOIS TOTAL 111- 1. 2 - Répartition des patients en fonction du sexe Sur les 342 patients examinés, 172 sont de sexe masculin et 170 de sexe féminin. Les données sont représentées par la figure 16. 57 MASCULIN 49,71% • FEMININ 50,29% Figure 16 : Répartition des patients en fonction du sexe 111- L 3 - Répartition des patients en fonction de l'âge. Les sujets âgés de 0 à 2 ans et 2 à 4 ans sont les plus représentés avec respectivement un effectif de 134 et 123 patients Ces résultats sont illustrés par la figure 17. 120 100 .0 à2ans .2à4 .. 04à6 06 à 8 .. • 8 à 10 C10à12" .12 à 14" Cl14 à 15" Il 80 60 40 Il 0 Figure 17 : Répartition des patients en fonction de l'Age. 58 In- 1. 4 - Répartition des patients en fonction des signes cliniq ues Les pnnclpaux sIgnes cliniques notés dans les bulletins d'analyse des patients que j'ai reçu sont notifiés sur le tableau II. Tableau Il : Répartition des patients en fonction des signes cliniques EFFECTIF EXAMINE POURCENTAGE (%) Diarrhées 133 38,88 Douleurs abdominales 161 47,07 Gastro-entérite TOTAL 48 342 14,03 CLINIQUE 100 Les douleurs abdominales sont les plus représentées avec 47,07 0/0. 111-1.5 - Répartition des patients en fonction du niveau socioéconomique Le nîveau socio-économique a été détenniné en tenant compte de la profession des parents. C'est ainsi que trois (3) niveaux de vie ont été dégagés: - faible - Moyen - Elevé. On constate que 69,88 % de l'effectif total ont un nIveau SOC10- économique faible. (tableau III) 59 Tableau III : Répartition de l'échantillon en fonction du niveau sodo-économique NIVEAU DE VIE EFFECTIF EXAMINE POURCENTAGE (%) Faible 239 69,88 Moven 54 15,78 49 342 14.32 100 Elevé Total 111- 2 /- DONNEES PARASITOLOGIQUES 1II-2.I . Indice d'infestation global Sur les 342 patients qui ont été examinés, 186 étaient porteurs d'un ou de plusieurs parasites. Ainsi nous avons un indice d'infestation de 54,4% 111- 2.2. Variations temporelles de l'indice d'infestation L'indice d'infestation le plus élevé est retrouvé au mois de mai: 63,10 %, suivi du mois d'avril 48,30 %. (tableau IV) Tableau IV : Variations temporelles de l'indice d'infestation EFFECIIF NOMBRE DE SUJETS EXAMINE PARASITES INDICE D'INFF.STAnON Mars 37 11 29,700/0 Avril rvJai 118 187 57 48,300/0 63,100/0 MOIS 118 60 111- 2. 3.- Variations de l'indice d'infestation selon le sexe On a 57, 50 % d'infestation pour le sexe masculin et 51,20 % d'infestation pour le sexe féminin.(voir tableau V) Il n' y a pas de différence significative du parasitisme en fonction du sexe: Chi 2 = P = 0,23 1,40 Tableau V : Variations de l'indice d'infestation selon le sexe. SEXE EFFECTF EXAMNE fv1asaJlin 172 170 Féninin SWETS PARASITES EFFECTIF INDICE D'INFESTAll00 99 57,50%. 87 51,20%, III- 2. 4.- Variations de l'indice d'infestation selon l'âge L'indice d'infestation le plus élevé a été retrouvé chez les enfants âgés de 4 à 6 ans avec un taux de 86 % suivi des enfants âgés de 8 à 10 ans avec 75 %.(tableau VI) Tableau VI : Variations de l'indice d'infestation selon l'âge. AGE (ans) EFFECTIF EXAMINE EFFECTIF PARASITE INDICE D'INFESTATION Oà2 134 30 22%, 2à4 123 92 74%, 4à6 43 37 86% 6à 8 24 16 66%, 8 à 10 8 6 75% 10 à 12 12 à 14 4 4 2 2 50% 50% 14 à 15 2 1 50% 61 P = 10-5 pour la tranche d'âge 2 - 4 ans P = 0,1 pour 4 - 6 ans P = 0,06 pour 6 - 8 ans III- 2. 5. Variations de ['indice d'infestation selon les signes cliniques Les douleurs abdominales sont les plus représentées avec un pourcentage de 59 % suivi des diarrhées 51,90 % et de la gastro-entérite 45, 800/0. (tableau VII) Tableau VU : Variations de l'indice d'infestation selon la clinique. CLINIQUE EFFECTIF EXAMINE EFFECTIF PARASITE INDICE D'INFESTATlON Diarrbées 133 51,90% Douleurs abdominales 161 69 95 Gas tro-en térite 48 22 45,80% 59% P = 0,1 pour la gastrœntérite et p = 0,22 pour les douleurs abdominales. 111- 2.6 Varilltions de l'indice d'infestation selon le niveau socio- économique Le niveau socio-économique faible est le plus représenté avec un indice de 58,58 %. Le niveau élevé est le moins représenté, avec un indice de 42,85 %. (Tableau VIII) 62 Tableau VUI : Variations de l'indice d'infestation en fonction du niveau socio-économique SUJEIS PARASITES NIVEAU DE \1E EFFECIIF .EXAlVINE EFFEC1W INDfŒIJINFESTAlICN Faible 239 140 58,5~/o :tvbyrn 54 25 46,3CPiO Bevé 49 21 42,850/0 P = 0,7 pour le niveau de vie élevé et P = 0,1 pour le moyen. 111- 2. 7.- Espèces parasitaires rencontrées. - Ascaris lumbricoïdes : retrouvé chez 52 patients - Entamoeba coli: retrouvé chez 48 patients - Giardia lamblia : retrouvé chez 42 patients - Trichomonas intestinalis : retrouvé chez 1 patient - Trichuris trichiura (Trichocéphales) : retrouvé chez 57 patients - Strongyloïdes stercoralis (Anguillules): retrouvé chez 2 patients. Le parasite intestinal le plus souvent rencontré est Trichuris trichiura : 28,20 %, suivi d'Ascaris lumbricoïdes : 25,74 %. Nous avons rencontré deux (2) types de biparasitismes : • Ascaris lumbricoides-Trichuris trichiura : 13 cas • Giardia lamblia-Entamoeba coli: 03 cas 63 Tableau IX: Prévalence des espèces parasitaires EMBRANCHEMENT ESPECES Nombre Pou rcentage ( 0J0) de parasites PROTOZOAIRES METAZOAIRES PARASITES Entamoeba Coli 48 23,76% Giardia lamblia 42 20,80% Trichomonas in tes tin a lis 1 0,50% Ascaris lumbricoides 52 25,74% Trichuris trichiura 57 Strongyloïdes stercoralis 2 28,20% 1% TOTAL 202 100% 64 CHAPITRE IV - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS Cette étude à visée descriptive menée dans l'Institut de Pédiatrie Sociale: «IPS» avait pour objectif essentiel de détenniner le taux de prévalence des parasitoses intestinales dans cette localité. Cependant les méthodes que nous avons utilisées comportent des limites. C'est ainsi qu'au niveau de ce laboratoire, la méthode de Scotch-test ou test à la cellophane adhésive n'est pas utilisée. Raison pour la quelle on n'a pas trouvé des oeufs de taenia ni d'oxyures ni d' hymenolepis. Les méthodes utilisées nous ont pennis de ne visualiser que les kystes de protozoaires et les œufs d'helminthes. On voyait rarement les formes végétatives d'helminthes. Ceci constitue un facteur de sous estimation des taux que nous avons trouvés. Au tetme de notre étude, ,1 en ressort que parmi les 342 enfants examinés, 186 hébergeaient un ou plusieurs parasites, soit un taux de prévalence de 54,4%. Nous pouvons en déduire que plus de la moitié de l'échantillon est infestée. Dans la même ville de Guédiawaye, en 2001, SY M. [421 avait trouvé un taux de prévalence de 56,62%, taux sensiblement comparable au nôtre. Dans la même zone à Pikine, SALEM G. et collaborateurs [41] ont obtenu un indice d'infestation de 74% après avoir analysé les selles de 570 enfants âgés de 0 à 4 ans. A Yembeul, zone péri-urbaine, relativement proche de Guédiawaye, WANE A. T. {451 en 1998 avait trouvé un taux de prévalence de 48, 100/0 chez des enfants âgés de 0 à 5 ans. A Dakar ville, KANE A. [25] en 1993 trouvait dans une étude menée en milieu scolaire francophone et coranique des taux de prévalence respectifs de 67, 39% et 84,090/0 qui sont supérieurs au nôtre. Ainsi on peut dire que les taux de prévalence sont élevés dans toutes ces zones. Pour chaque localité, on a un taux de prévalence parasitaire qui dépend des conditions environnementales telles que l'urbanisation anarchique sans cesse grandissante, la promiscuité accrue, le déficit de \' hygiène collective et individuelle. De plus, on a un système d'assainissement quasi inexistant, des dépôts anarchiques d'ordures ménagères, une stagnation des eaux usées et eaux de pluie, avec comme conséquence une prolifération des mouches qui peuvent aussi jouer un rôle important dans la transmission des parasitoses intestinales. En zone rurale: à Khombole dans une étude menée au village de Réfane Bock MESTASSI A. [30] avait trouvait en 2000 un taux de prévalence de 51, 20/0 chez 244 sujets âgés de 0 à 15 ans. DIEDHIOU 1. [18] en 1999 avait trouvé dans les villages riverains de la basse vallée du Ferlo un indice d'infestation de 44, 520/0. 6S Dans le département de Linguère (région de Louga) NDOYE B. [31] en 1995 avait trouvé un taux de prévalence de 29, 3%. Alors les taux de prévalence trouvés en zones rurales sont aussi importants. Ailleurs en Afrique on note aussi une variation de l'indice d'infestation. C'est ainsi qu'au Maroc BENNANI H. (3) en 1993 avait noté un indice d'infestation de 27, 2% après examen de 357 échantillons de selles d'enfants âgés de 2 à 15 ans au CHU Ibn ROCH de Casablanca (étude rétrospective de 1991 ~ 1992). Au Niger, à Niamey, DEVELOUX et collaborateurs {17] ont noté un indice d'infestation de 620/0 chez des enfants âgés de 2 à 15 ans. En Côte d'Ivoire, PENALI {35] a enregistré un taux de prévalence de 62% chez des enfants âgés de 2 à 15 ans. Donc les parasitoses intestinales existent partout en Afrique avec des taux de prévalence non négligeables. Dans notre étude, les taux de distribution temporetle des patients les plus importants sont notés au mois de mai (63,1 %), suivi du mois d'avril (48,3%) et le taux le moins élevé est retrouvé au mois de mars (29,7%). On note une croissance du nombre de patients au fur et à mesure qu'on s'approche de l'hivernage. Parce que les maladies hivernales se multiplient, le nombre de consultations augmente. En ce qui concerne le sexe, on a trouvé un taux de prévalence de 57,5% chez les enfants de sexe masculin et 51 ,2 % chez les enfants de sexe féminin. En 2001 SV M. [42J avait trouvé dans la même localité un taux de prévalence de 60,36% pour les patients de sexe féminin et 54, 450/0 pour les patients de sexe masculin. LARECKH C. [26] au Maroc à Meknes, avait trouvé un taux de 19,700/0 pour les patients de sexe féminin et 17,43% pour les patients de sexe masculin. Alors, on peut dire que l'infestation paraît indifférente du sexe. Selon j'âge, le taux de prévalence est très élevé à toutes les tranches d'âge. Mais le taux de prévalence le plus élevé dans notre étude est retrouvé dans la tranche d'âge de 4 à 6 ans avec un taux de 86%, taux très élevé car à cette tranche d'âge, l'enfant n'est pas conscient de l'importance du respect des mesures d' hygiène ; suivi de 8 à 10 ans et de 2 à 4 ans avec respecti vement un taux de 75% et 74,8%. A partir de 10 ans, le taux de prévalence ne variant pas et est de 50%. Cependant il n' y a pas de différence significative du parasitisme en fonction de l'âge. SY M. en 2001 avait trouvé des taux de prévalence élevé dans toutes les tranches cl' âge dans cette même zone. MESTASSI avait retrouvé un taux élevé au niveau de toutes les tranches d'âge à Khombole. 66 Ce taux de prévalence élevé noté chez tous les patients, quel que soit l'âge, indique le développement et la contamination rapide de ces parasites. Ceux-ci, sont favorisés par la promiscuité accrue et le manque d' hygiène collective et individuelle dans la ville de Guédiawaye mais aussi par la présence de conditions environnementales favorables au développement des kystes et des œufs de ces parasites. En ce qui concerne la symptomatologie, on constate que l'indice d' infestation est très élevé avec un taux de 51, 9% pour la diarrhée, 590/0 pour les douleurs abdominales et 45, 80/0 pour la gastro-entérite. Alors, on constate que quelle que soit la clinique, J'indice d'infestation est notable. Selon le niveau socio-économique des sujets, le taux de prévalence le plus élevé est obtenu chez la population à niveau sacio-économique faible avec un taux de prévalence de 58,58 0/0. Ce taux est comparable à celui trouvé par SY M. dans cette même zone pour la population à niveau socio-économique faible, c'est à dire 66,05%. Néanmoins, pour la population à niveau socio-économique moyen et à niveau socio-économique élevé, les taux sont respectivement 46,360/0 et 42,85% non négligeables. Et d'après les statistiques, la différence de parasitisme en fonction du niveau socio-économique n'est pas significative. Ce qui nous pennet de dire que la prévalence des parasitoses intestinales ne semble pas liée aux conditions socioéconomiques des populations mais aux conditions environnementales du milieu: Stagnation eau de pluie, assainissement inexistant, dépôts anarchique des ordures ménagères, hygiène déficitaire. Durant l'étude, 186 parasites ont été retrouvés avec 6 espèces différentes: • Trichuris trichiura : Trichocéphale C'est l'espèce la plus fréquemment rencontrée avec un taux de prévalence de 28,2%. Dans la même localité SY M. l42] avait trouvé en 2001 un taux de prévalence de 22,08%. En Côte d'Ivoire, lors d'études menées par MENAN et collaborateurs (29) chez les enfants de 4 à 15 ans il était ressorti que la trichocéphalose était la plus importante des helminthiases avec un taux de prévalence de 23,4 0/1}. Alors, on peut dire que le trichocéphale est une espèce très fréquente chez les enfants. Cette fréquence est due au fait que dans cette zone de Guédiawaye les conditions favorables au développement des œufs sont réunies. Et dans ces conditions les oeufs infestant peuvent attendre leurs hôtes pendant plusieurs années. L'espèce est souvent associée à l'Ascaris 67 • Ascaris lumbricoïdes : C'est l'espèce qui vient en deuxième position après le trichocéphale avec un taux de prévalence de 25,740/0. Elle est très représentée au niveau de cette zone. SY M. avait trouvé dans cette même zone en 2001 un taux de prévalence de 34,17% pour Ascaris lumbricoides. En 1993, lors d'une enquête menée à J'hôpital Albert Royer, TI-llAM B. 44 enregistrait un taux de prévalence de 32,79% . Cette fréquence d'Ascaris lumbricoides est due à la chaleur et à 1'humidité du milieu, favorable au développement de ses œufs d'une part et d'autre part due au fait qu'une seule femelle peut pondre jusqu' à 200000 œufs. Ce qui entraîne une grande dissémination des œufs dans le mi lieu extérieur. • Entamoeba coli e Occupe la 3 place dans notre étude avec un taux de prévalence de 23,760/0 ce qUI est non négligeable. Ceci s'explique par une dissémination des kystes, favorisée par les inondations causées par les eaux de pluie et le dépôt anarchique des ordures. Cette dernière s'accompagne souvent de développement des mouches dans cette zone. Dans certaines études antérieures, souvent en zone rurale, il est ressorti une prédominance des amibes. C'est ainsi que BARRO O. [2), en 2000, enregistrait une prévalence de 63,20% pour Entamoeba coli dans le département de NdioulTI. Dans cette même année, MESTASSI A. [30) avait trouvé dans le village de Réfane Bock de Khombole un taux de prévalence de 31,10/0. Cette forte prévalence d' Entamoeba coli, en milieu rural, serait due à une contamination fréquente de l'eau de boisson, du fait de la proximité des fosses d'aisance ou des latrines et des sources cl' alimentation en eau. • Giardia lamblia Chez les protozoaires, cette espèce vient après Entamoeba coli avec un taux de prévalence de 20,80 %. Dans cette même ville de Guédiawaye, SY M. [40] avait trouvait pour ce parasite en 2001 un taux de prévalence de 22, 5% taux qui est comparable au nôtre. En zone rurale, MESTASSI en 2000 avait trouvé une prédominance de cette espèce avec un taux de prévalence de 63, 6%, taux très important. Ailleurs au Niger (Niamey), DEVELOUX et collaborateurs avaient révélé une prédominance de Giardia lamblia avec un taux de prévalence de 35, 5% chez des enfants âgés de 2 à 4 ans. Nous remarquons qu'en zone rurale, Giardia lamblia prend la première place panni les parasites intestinaux. Toutefois il n'est pas prédominant en zone urbaine sauf à Niamey. 68 • Strongyloïdes stercoralis : Anguillule Son taux de prévalence est de 1% (2 cas sur 342 enfants). Un résultat comparable a été trouvé dans la même zone en 200lpar SY M. [42], qui avait trouvé un taux de 0,83 % (2 cas sur 240). TH (AM B. [44] en 1993, lors d'une étude menée à l' hôpital Albert Royer de Dakar, sur 610 enfants de provenance diverse avai t trouvé un taux de prévalence de 0,98%. D'après ces résultats on peut dire que le taux de prévalence de l'anguillulose est relativement faible en zone urbaine et périurbaine. Ce faible taux est dû au fait que dans les zones urbaines et périurbaines, l'humidité suffisante et le sol ombragé propice au développement des larves d'anguillules sont quasi inexistants. • Trichomonas intestinalis. Son taux de prévalence est de 0,50 0/0, très faible. SY M. [40] avait trouvé dans la même zone en 200 l, un taux de prévalence de 0,88%. A Yeumbeul, en 1998, WANE A T. [45J avait trouvé un taux plus bas. Ces faibles taux de prévalence enregistrés peuvent être dus au fait que les formes végétatives responsable de l'infestation sont très fragiles. Ce qui fait que les résultats obtenus après examen à l'état frais, peuvent être faussement négatifs, si un retard est observé dans la recherche. • Balantidium coli Aucun cas n'a été trouvé durant notre étude. Mais en 2001 SY M [42} avait trouvé dans la même zone 2 cas après avoir examiné 302 enfants ce qui correspond à un taux de prévalence de 0,830/0. Ce faible taux ou absence de cas peut être du au fait que Balantidiurn coli est un parasite accidentel de l'homme. Il est un parasite du porc, donc la balantidiose n'est observé que chez les populations consommant de la viande de porc. Or, dans cette ville de Guédiawaye, 920/0 de la population sont des musulmans, donc ne consomment pas la viande de porc. • Shistosoma mansoni Aucun cas n'a été trouvé durant notre étude. SY M. (42] en 2001 avait trouvé dans la même zone un seul cas sur 302 enfants examinés. Apres enquêtes, il s'est rendu compte que cet enfant avait séjourné auparavant dans la région du fleuve. On peut dire que Shistosoma mansoni ne se trouve pas dans cette zone. Les conditions favorables pour le développement de ce parasite n'existent pas: notamment l'eau douce stagnante dans laquelle peuvent se développer les mollusques, hôtes intermédiaires qui sont impératives pour le développement des œufs de ce parasite. 69 • Le polyparasitisme Deux types de biparasitismes ont été trouvés : - Association Ascaris lumbricoides- Trichuris trichiura : 13 cas - Association Giardia lamblia-Entamoeba coli: 3 cas On constate que la première association est la plus fréquente ceci coïncide avec les résultats trouvés dans une étude menée par SY M. en 2001 dans cette même ville. La fréquence est liée au fait que les conditions de température et d'humidité sont propices au développement des œufs de ces parasites d'une part et d'autre part les 2 parasites ont les mêmes modalités de transmission. 70 CHAPITRE V CONCLUSIONS GENERALES ET RECOMMANDATIONS Du 24 Mars au 1cr Juin 2004, nous avons effectué une étude sur les parasitoses intestinales au niveau de l'Institut de Pédiatrie Sociale de Pikine-Guédiawaye «IPS». L'objectif de cette étude était de déte1111iner les taux de prévalence de ces parasitoses dans cette localité. Ont été ciblés les enfants âgés de 0 à 15 ans venant en consultation au sein de cette structure. 342 enfants ont pu faire l'objet d'un examen des selles, examen direct sans coloration et examen après enrichissement par la méthode de Ritchie. Pa1111i eux, 186 présentaient une parasitose intestinale, ce qui correspond à une prévalence globale de 54,40/0 donc plus de la moitié des enfants est parasitée. Le taux de distribution en fonction du temps est très élevé au mois de mai avec un pourcentage de 63, 1%, et bas au mois de mars: 29,70%. L'infestation notée pour le sexe masculin semble plus élevée que celle notée pour le sexe féminin avec des taux respectifs de 57,50/0 et 51,2% • Cependant, l'infestation en fonction du sexe n'est pas significative. Les enfants âgés de 4 à 6 ans ont J'indice d'infestation le plus élevé. Ceci pourrait s' expliquer par le fait qu'à cet âge l'enfant est en contact permanent avec le sol du fait de ses activités récréatives. Les symptômes les plus fréquemment rencontrés sont les diarrhées, les douleurs abdominales et la gastroentérite avec respectivement comme taux de prévalence: 51,90% ; 59% ; 45,80% . Pour le nîveau socio-économique, le taux de prévalence le plus élevé a été observé chez les sujets à niveau socio-économique bas, soit 58,580/0 néanmoins, un indice notable a été noté chez les populations à niveau socio-économique moyen et élevé avec des taux respectifs de 46,300/0 et 42,85%. 71 L'étude a révélé 6 espèces parasitaires: Les protozoaires représentent 45,06% avec prédominance d' Entamaeba coli, et [es métazoaires 54,94% avec prédominance de Trichuris trichiura. ----,) Entamoeba coli : ----,) Giardia lamblia: ----,) Trichomonas intestinalis : ---+ Ascaris lumbricoïdes : ----,) Trichuris trichiura : ----,) Strongyloides stercoralis : 23,76% 20,800/0 0,50% 25,740/0 28,20% 10/0 Balantidiun coli n'a pas été retrouvé, parce que c'est un parasite accidentel de l'homme. Taenias, et Enterobius n'ont pas été mises en évidence. C'est aussi le cas des helminthes à transmission cutanée. 16 cas de biparasitismes ont été retrouvés: 13 cas d'association d'Ascaris lumhricoïdes - Trichuris trichiura 3 cas d'association de Giardia lamblia - Entamaeba coli Ainsi les recommandations qui s'imposent à l'issue de cette thèse sont les suivantes ---+ Dépister si possible, les sujets porteurs de parasites et les traiter. ---+ Faire une promotion de l'lB (Initiative de Bamako) pour faciliter l'accessibilité aux médicaments. -- Eviter la pollution du milieu par les excrétas: • En encourageant l'utilisation d'engrais chimique au détriment cl' engrais humains. • En mettant en place un réseau d'assainissement ou à défaut la mise en place de latrines et l'obligation de les utiliser. • En améliorant les conditions socio-économiques des populations en menant une lutte sans merci contre la pauvreté. -- Promouvoir l'hygiène individuelle et conscientiser par l'éducation sanitaire: • Lavage des mains avec du savon avant les repas • Se couper les ongles régulièrement • Lavage des fruits et des légumes avant la consommation • Bien protéger les aliments des mouches. 72 Troisième partie Bibliographie 73 1.- AUBRY, P. ; CHAPOY et GRASC Syndrome de mal absorption et Giardiase Méd., Afr. 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