La revue numéro 28

Transcription

La revue numéro 28
ENCART • LE PERMIS DE CONDUIRE • COMMENT REMPLIR UN CONSTAT
nuMéRO 28
DécEMBRE 2008
actuaLIté
OPéRatIOnnELLE
La saison des inondations
Dossier • P4/5
Vie des centres • P10
Volontariat, un développement Nouvelles casernes
“sur mesure”
Brèves • P15
Les célébrations
du 11 Novembre
SOMMaIRE
3
4/5
LE MOt Du PRéSIDEnt
DOSSIER
• Volontariat, un développement “sur mesure”
6/7
actuaLIté OPéRatIOnnELLE
• La saison des inondations
• Manœuvre à Lempdes
• 1 000 m² de toiture en feu à La Bourboule
8/9
fORMatIOn
• L’ENSOSP et le SDIS 63 solidaires en 2008
• Formation initiale des SPP
• Programme des formations 2009
• Sous le signe du travail et de la convivialité
• Une semaine en Bosnie
• Guide prévention à destination des élus
10
vIE DES cEntRES
• Une caserne avenue de l’Avenir à Thiers
• Une nouvelle caserne à Marat
11
actuaLIté
• Assemblée générale des JSP
• Pompier : une vocation
• Tout mettre en œuvre pour devenir sapeur-pompier
12/13
RESSOuRcES huMaInES
• Résultat des élections professionnelles
• Mouvements de personnel
14
hSct
• Les formations HSCT : “Bien porter pour mieux se porter”
• L’arbre de Noël brille de mille feux
15
BRÈvES
ENCART
• LE PERMIS DE CONDUIRE
• COMMENT REMPLIR UN CONSTAT
Titre de la publication : Le sapeur-pompier du Puy-de-Dôme • Directeur de la publication : M. Jean-Yves Gouttebel • Responsable de la rédaction : le colonel Christian Le Boulaire
Rédaction : Service communication SDIS 63 - Comité de rédaction • Droits photos : couv. : A. Batisse, S. Hugon, P. Pillavoine - p. 3 : E. Landry - p. 4 : A. Batisse, E. Landry - p. 5 :
E. Landry, P. Pillavoine - p. 6 : S. Hugon, E. Landry - p. 7 : A. Batisse - p. 8 : P. Pillavoine, E. Landry - p. 9 : DR - p. 10 : A. Batisse, S. Hugon - p. 11 : D. Bonneton - p. 12 : E. Landry p. 14 : E. Landry, P. Pillavoine - p. 15 : P. Pillavoine, E. Landry - p. 16 : E. Landry
Service Départemental d’Incendie et de Secours du Puy-de-Dôme - BP 280 - 63008 Clermont-Ferrand Cedex 1
Contact : Service communication - Tél. 04 73 98 15 32 (12) - E-mail : comm@sdis63.fr
Dépôt légal à parution • Tirage : 6 200 ex. • ISSN : 1271-5239
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68, avenue de Verdun - 63190 Lezoux - Tél. 04 73 73 25 25 - Document imprimé sur papier recyclé PEFC avec des encres végétales.
2
Le mot du président
L
e mois de novembre a été marqué par
de nombreuses inondations dans notre
département. Si aucune victime n’est à
déplorer, il n’en reste pas moins que ces
aléas climatiques ont provoqué des dégâts
matériels et de véritables drames
humains.
Dans ces moments difficiles, les
populations, mais aussi les élus, ont pu
compter sur l’intervention et le soutien
des sapeurs-pompiers.
Chacun a pu apprécier,
au-delà de l’aide immédiate, leur courage, leur
dévouement et leur
efficacité.
Une organisation sans
faille, la parfaite
connaissance du terrain
et la disponibilité des
sapeurs-pompiers professionnels et volontaires
ont permis, sinon de
venir à bout des
éléments, en tout cas
de minimiser la
catastrophe.
Soyez-en remerciés au
nom du Conseil général,
mais aussi de tous les maires concernés :
nombreux sont ceux qui m’ont fait part,
de vive voix ou par courrier, de leur
gratitude.
Cet épisode a été la démonstration de la
réactivité des services du SDIS et de la
collaboration totale entre volontaires et
professionnels, indispensable au bon
fonctionnement des secours. Si besoin
était, on a pu mesurer combien la présence
de tous était importante. Qu’ils soient
volontaires ou professionnels, les sapeurspompiers ont une même mission : permettre
à chacun de nos concitoyens, où qu’il se
trouve dans notre département, de
bénéficier d’interventions rapides et
efficaces.
Cette égalité devant les secours n’est pas
toujours facile à maintenir en certains points
du territoire et, ici et là, nous manquons de
volontaires ; c’est pourquoi je tiens à ce que
soit poursuivie et développée la politique
de promotion du volontariat. Le renforcer
est l’un de nos objectifs majeurs des années
à venir et je m’y engage formellement. J’ai
la conviction qu’il s’agit non seulement
d’un devoir de solidarité mais qu’il est vital
pour nos territoires de permettre à toutes
et à tous de vivre leur engagement citoyen.
Vous découvrirez d’ailleurs au fil des pages
qui suivent, un point complet sur le
volontariat dans le Puy-de-Dôme.
En feuilletant l’album de l’année 2008, je
vois aussi pour le SDIS 63 de nombreuses
occasions de se réjouir : une série
d’inaugurations de nouvelles casernes,
Thiers, Marat et Les Ancizes, qui témoignent
concrètement des efforts de mutualisation
et de regroupement des moyens et des
personnels. Je constate
aussi que 2008 restera
l’année du référentiel
commun… Autant de
victoires à mettre au
crédit de la concertation
et de la volonté d’aller
de l’avant, avec
une préoccupation
commune : l’efficacité
et la solidarité territoriale.
Les sapeurs-pompiers,
si appréciés de nos
concitoyens, n’ont pas
de problème
d’image mais il me
paraît cependant
nécessaire de
communiquer davantage et mieux sur les
enjeux du volontariat, de faire connaître la
profession aux jeunes en recherche
d’orientation, de parler des missions moins
connues du grand public comme la
prévention par exemple… C’est pourquoi
vous découvrirez aussi dans ce numéro, la
nouvelle signature du SDIS 63. Elle sera
désormais présente sur l’ensemble de nos
documents.
Un mot enfin sur cette nouvelle identité.
J’y vois plusieurs symboles : une jeune
femme, un engagement citoyen et un
rappel d’une de nos grandes fiertés de
l’année 2008, avec cette Marseillaise
interprétée par les JSP du Puy-de-Dôme à
Paris le 14 Juillet. Quel étendard citoyen
pour notre département… Quelle belle
illustration de la devise républicaine à
laquelle il conviendrait d’ajouter, pour ce
qui concerne l’ensemble des sapeurspompiers volontaires et professionnels, la
solidarité !
Les nouvelles couleurs
du SDIS
Elle s’appelle Lorène Bonjean et va
porter les couleurs du SDIS 63.
Surprise par notre photographe, lors
de sa formation de JSP, elle devient la
signature du SDIS 63 et illustrera
bon nombre de nos documents de
communication.
Afin d’unifier l’image et le message du
SDIS 63 vers l’extérieur, mais aussi en
interne, le service communication a
entamé un travail de réflexion, de mise
à l’image et de création. Première
étape : les pochettes à rabat, les
dossiers et communiqués de presse, les
jaquettes de CD de formation seront
bientôt imprimés. Les plaquettes
d’information suivront au fur et à mesure
des besoins. Les photos illustrant ces
nouveaux documents ont été réalisées
par Éric Simonet et Alain Batisse.
Des changements ont également eu lieu
au service communication, avec la
création d’une véritable direction et
l’arrivée de Lucile Lasveaux en tant que
directrice de la communication et des
relations extérieures. Sur le terrain, c’est
un service plus important et plus efficace
mais surtout la mise en place d’outils
et de procédures qui devraient nous
permettre de parler tous d’une même
voix et de centraliser les informations
avec des outils normalisés : invitations,
communiqués de presse, dossiers de
presse et tous documents émanant du
SDIS 63.
n
Lucile Lasveaux, directrice de la communication
et des relations extérieures du SDIS 63.
Diplômée de l’Institut d’études politiques de Lyon,
spécialiste de la communication publique.
Dernier poste occupé : responsable des partenariats
et des relations presse au Sytral (Syndicat mixte
des transports de l’agglomération lyonnaise).
Poste 1532
E-mail : l_lasveaux@sdis63.fr
Je vous souhaite de très belles fêtes de
fin d’année.
n
Jean-Yves Gouttebel,
président du Conseil d’Administration
du SDIS 63, président du Conseil général
du Puy-de-Dôme
3
DOSSIER
Volontariat, un développement “sur mesure”
Connu, reconnu, le volontariat est l’une des pierres angulaires de l’organisation des secours en France.
Avec ses 4 300 sapeurs-pompiers volontaires (SPV), le Puy-de-Dôme en est un exemple vivant.
Oui mais… si les hommes et les femmes de bonne volonté sont légion – et c’est rassurant –, les contraintes
professionnelles, l’évolution démographique et des styles de vie exigent aujourd’hui une politique
de développement “sur mesure”.
L’
adjudant-chef Delphine Jouberton est
la “Madame volontariat du SDIS”, très
impliquée dans sa mission de promotion,
sous l’autorité du lieutenant-colonel Gaag,
elle connaît bien toutes les problématiques
du volontariat et de la communication sur
ce sujet. Elle a à cœur de le développer,
avec des outils et une argumentation bien
rodée : “Nous devons désormais recruter
de manière ciblée. Nous avons de
nouveaux besoins et de nouvelles
exigences, qui sont aussi des exigences
nationales, mais je pense pouvoir dire que
le SDIS 63 a, depuis plusieurs années,
La promotion du volontariat à la Foire de Cournon.
anticipé en communiquant davantage
et en par ticulier en direction des
employeurs.”
Parce que c’est ici que se trouve le potentiel
et que ce potentiel a besoin d’être
disponible en cas d’alerte et aussi pour se
former. D’où l’idée des conventions, d’où
Le paradoxe du volontariat
une communication ciblée.”
Le Puy-de-Dôme compte plus de 4 300
SPV, et pourtant l’un des discours les plus Un des mots clefs de cette politique, c’est
entendus concerne le manque chronique bien entendu l’information : “Une
information ciblée en
de volontaires. En effet, si
utilisant les réseaux propres
l’idée du volontariat séduit Le volontariat
aux entreprises et aux
et que nombre de nos
en
chiffres
décideurs, ce qui a été fait
concitoyens sont prêts à
• 4 300 SPV au corps
avec les divers organismes
donner du temps et de
départemental
consulaires par exemple.”
l’énergie à une si belle
• Moyenne d’âge : 34 ans
mission, le SDIS 63 manque
L’autre challenge est de
de volontaires “disponibles”. • Environ 12 % de femmes “fidéliser les volontaires”
D’où l’idée de ne pas s’en
afin de rentabiliser leur
tenir à une politique de développement formation et de constituer des groupes
quantitatif du volontariat : “Aujourd’hui, stables.
nous pourrions recruter beaucoup plus de
Des accords
volontaires mais pas forcément là où nous
gagnant-gagnant
le souhaitons, pas forcément quand nous
Enfin, le volontariat est un atout pour une
le désirons.”
entreprise. Outre l’image citoyenne, elle
Recruter mais surtout fidéliser
y gagne sur le terrain : présence de
“Nous devons travailler en partenariat secouristes, savoir-faire en termes de
avec les entreprises”, c’est le credo de prévention, “c’est aussi très rassurant”.
Delphine Jouberton qui a su patiemment Alors facile pour une entreprise de
tisser un réseau, faire des entrepreneurs s’engager à libérer ses SPV ? ”Oui, à
des partenaires et être pédagogue : condition de faire du sur-mesure, de
“Le volontariat, c’est aussi un atout pour les respecter et comprendre les contraintes
entreprises. Pourquoi les entreprises ? de chacun.”
n
DOSSIER
Lieutenant-colonel Gaag :
“Nous avons besoin de diversité”
Le volontariat, c’est une vieille histoire
en France ?
Le volontariat, c’est effectivement la base
historique de la lutte contre l’incendie, c’est
la nécessité pour les populations urbaines
de combattre, de faire front contre le péril
urbain majeur de la France des siècles
passés : le feu ! Il faut se souvenir, et les
exemples ne manquent pas, qu’avec
l’utilisation massive du bois dans la
construction, un incendie non maîtrisé
pouvait réduire en cendres tout un quartier,
toute une ville…
Lorsque les corps de sapeurs-pompiers ont
succédé à la Garde nationale, toutes les
couches de la société étaient représentées :
ouvriers, bourgeois, artisans, avocats…
C’était une source d’enrichissement et de
mélange culturel.
Cette diversité n’est plus du tout la même
aujourd’hui, nous avons très peu de
cadres dans nos effectifs de volontaires.
En d’autres termes, toutes les strates de la
population ne sont pas représentées hormis
au sein du service de santé et secours
médical, en raison des professions
spécifiques : médecins, pharmaciens,
vétérinaires et infirmiers… Cela s’explique
sans doute par le manque de disponibilité
des cadres civils, les modes de vie…
Par ailleurs, les sociétés sont de nos jours
plus individualistes.
Quelle est la problématique du volontariat
dans le Puy-de-Dôme ?
Premier constat : nous ne manquons pas
de volontaires. Cette mission continue
d’attirer beaucoup de jeunes hommes et
de jeunes femmes. Nous avons un fort
potentiel et beaucoup de centres.
Il convient de généraliser les astreintes et
le déclenchement des bips afin d’alléger
les contraintes des personnels. En effet, le
travail par équipe permet aux personnels
qui ne sont pas d’astreinte d’être
complètement disponibles pour des tâches
personnelles.
Nous avons cependant un problème :
nous manquons de volontaires disponibles
à certaines heures de la semaine et de la
journée et en certains endroits précis du
territoire. C’est aussi une conséquence de
l’évolution des modes de vie, de
l’organisation du travail…
Existe-t-il un volontaire idéal ?
Le volontaire idéal aurait une trentaine
d’années, fixé dans sa commune et il
pourrait se rendre disponible en journée
pour intervenir, et également pour les
formations. Et puis, l’idéal serait aussi de
trouver des volontaires qui s’engagent sur
la durée. À cet égard, la mère de famille
trentenaire dispose de ces atouts pour
faciliter le fonctionnement d’un centre.
Un atout pour l’entreprise
L’entreprise Échalier est signataire d’une convention avec le SDIS 63, pour la mise
à disposition d’un certain nombre de sapeurs-pompiers volontaires en cas de besoin
et ce, durant les heures de travail. Loin d’être un handicap, c’est pour le chef
d’entreprise Bernard Échalier, un atout certain.
Comment avez-vous fait cette
démarche ?
J’ai tout d’abord constaté qu’il y avait dans
mon personnel un nombre non négligeable
de sapeurs-pompiers volontaires : 10 %
de l’effectif environ. Et sur un plan
personnel, je suis sensible à cette démarche
d’entraide, de solidarité, de secours
L’entreprise Échalier, théâtre de nombreuses manœuvres.
à autrui… Alors je me suis dit qu’il
fallait que ces hommes et ces femmes
puissent continuer.
Vous étiez donc sensibilisé à cette
question ?
Disons qu’Échalier est aussi un peu
partenaire du SDIS : nous accueillons
souvent des manœuvres. Et puis, tout chef
Lieutenant-colonel Gaag.
Alors comment recruter ?
Il faut avant tout abandonner les petites
“querelles de clocher”, accepter d’être
volontaire à quelques kilomètres de chez
soi. Il faut aussi sans doute communiquer
davantage, de manière plus ciblée et plus
pédagogique. Et communiquer encore
et toujours en direction des entreprises,
mais aussi des collectivités, pour qu’elles
puissent trouver les solutions pour libérer
les SPV en cas de besoin. Ces solutions
existent et c’est l’objet des conventions que
nous mettons en place. Le monde agricole
doit également être visé, nous y travaillons.
Notre arme doit aussi être la communication
ou plus encore l’information. C’est vrai
pour le volontariat mais aussi pour
l’ensemble de la profession : faire
connaître les différents métiers, les modes
de recrutement, etc.
n
d’entreprise devrait y être sensible,
l’accident du travail n’arrive pas qu’aux
autres… Et en cas de problème, on mesure
bien à quel point les sapeurs-pompiers
volontaires sont précieux. J’ajouterai
d’autre part que quand je vois SPV sur un
CV, c’est pour moi un plus.
Que prévoit la convention que vous avez
signée ?
Tout simplement de pouvoir mettre à
disposition deux ou trois sapeurs-pompiers
volontaires en cas d’alerte. Le formaliser
par une convention permet de mieux
s’organiser, de mieux le faire comprendre
au sein de l’entreprise.
C’est donc plutôt un atout pour vous
et votre entreprise ?
Si on est bien organisé oui, incontes­
tablement. Les collègues des SPV le
comprennent fort bien et cela ne pose aucun
problème. C’est aussi plutôt rassurant
d’avoir dans ses effectifs des “spécialistes”
n
du secours et de la sécurité. actuaLIté
O P é R at I O n n E L L E
La saison des inondations
Les départements de la région Auvergne ont été confrontés,
lors du week-end de la Toussaint, à de violentes intempéries
sous forme de pluies diluviennes. Ce phénomène a mobilisé
de nombreux moyens du CDSP 63, durant plus de cinq jours.
S
i les deux premiers jours ont touché les
rivages de la Dore et les secteurs
d’Ambert et de Marsac-en-Livradois, la
crue de l’Allier a, par la suite, concerné les
zones de Brassac-les-Mines, Jumeaux, PuyGuillaume et Courpière, entre autres.
La nécessité d’anticiper
Le CODIS 63 a été l’un des premiers
témoins de cette crue. En effet, recevant de
nombreux appels relatifs à la montée des
eaux et à l’inondation de bâtiments, les
effectifs du CODIS ont été renforcés par un
chef de salle supplémentaire et un chef
de colonne. Ces mesures ont permis de
répondre aux besoins d’organisation et de
prise de décision, essentiels lors de ce type
d’événement.
À la demande du préfet, le Centre
opérationnel départemental (COD) a été
activé dès le dimanche 2 novembre à
17 h 30. Compte tenu de l’ampleur du
phénomène et de son étendue, le COD a
permis d’anticiper, de préparer la montée
en puissance du dispositif et de collaborer
avec l’ensemble des services concernés
par cette crue.
D’importants moyens
mis en œuvre
Confrontés à la montée des eaux, les
agents du CDSP 63 ont réalisé des actions
de mise en sécurité, de sauvetage ou de
protection des biens. La décrue amorcée,
les opérations de pompage et d’épuisement
ont débuté progressivement.
La connaissance du terrain par les sapeurspompiers locaux, forts de l’expérience
des précédentes crues, a été un élément
déterminant dans les choix opérationnels.
L’anticipation et la composition de groupes
d’intervention (inondation et épuisement)
furent un facteur appréciable et essentiel
au bon déroulement des opérations.
Manœuvre à Lempdes
Le 27 septembre, les centres de secours de Cournon-d’Auvergne
et de Lempdes sont déclenchés pour un feu au foyer-logement
pour personnes âgées Les Nymphéas, à Lempdes.
À
l’arrivée des premiers secours, le feu
se situe au premier étage au sein d’un
local faisant office de salon de coiffure.
La fumée a envahi l’ensemble de l’aile
Jean-Yves Gouttebel et Gérard Betenfeld sur le terrain.
6
nord sur les trois niveaux. Les secours
procèdent à une reconnaissance puis
à l’évacuation et à la mise en sécurité
des résidents vers une zone sécurisée
située au niveau du réfectoire. Deux
résidents manquent à l’appel, ils seront
rapidement localisés. Le chef de groupe
de Cournon-d’Auvergne, premier COS,
va mettre en place la sectorisation
suivante :
- un secteur incendie, ayant pour mission
de trouver le sinistre et éviter les
propagations horizontales et verticales ;
- un secteur secours à personne, devant
comptabiliser les résidents évacués et
prendre en charge les victimes.
Les principaux impacts
sur les infrastructures départementales ont
été les suivantes :
• voies ferrées : trafic interrompu entre
Thiers et Montboissier.
• axes routiers : coupure des routes
RD 34 : Brassac-les-Mines • CD 433 :
Saint-Priest-Bramefant • CD 43 : Limons
• CD 63 : Puy-Guillaume • CD 223 :
Maringues • RD 1: Cournon-d’Auvergne
• RD 252 et RD 69 : Marsac-en-Livradois.
• Défense incendie : 24 communes
ne pouvant être couvertes pour la défense
incendie par le réseau habituel.
un pêcheur sauvé des eaux
La mise en œuvre combinée des plongeurs
et des sauveteurs en eau vive (SAV),
associés au vecteur aérien DRAGON 63,
a permis le sauvetage d’un pêcheur sur
la commune de Mirefleurs. La mise en
sécurité de nombreuses personnes piégées
par la montée des eaux dans leur véhicule
ou dans les habitations isolées par les
eaux (dont un paraplégique sur la
commune de Saint-Gervais-sur-Meymont)
a aussi été effectuée.
Par ailleurs, il faut signaler l’arrachement
de trois conduites servant à l’alimentation
en eau potable d’environ 6 000 foyers.
Ces canalisations, situées dans le lit de
l’Allier, ont été emportées par la crue. À ce
titre, trois unités de production d’eau
potable de l’UIISC (Brignoles et Nogent)
ont établi un dispositif de traitement de
l’eau afin de répondre à une carence sur
le secteur de Saint-Rémy-de-Chargnat, près
d’Issoire.
n
MOYEnS EnGaGéS
• FPTL et VSAB de Lempdes
• Chef de groupe, FPTSR et EPAS
de Cournon-d’Auvergne
• Officier de garde du groupement Centre
Cet exercice a permis de répondre à
plusieurs objectifs :
- tester les procédures incendie mises en
place par le chef d’établissement pour le
personnel du foyer-logement ;
- évaluer les réactions immédiates et la
montée en puissance des secours des
sapeurs-pompiers.
On notait la présence sur les lieux de
Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil
d’Administration du SDIS 63, président
du Conseil général du Puy-de-Dôme, de
Gérard Betenfeld, maire et conseiller
général de Lempdes, du lieutenant-colonel
Mickaël Besseyre, chef du groupement
territorial Centre.
n
actuaLIté
O P é R at I O n n E L L E
1 000 m² de toiture en feu à La Bourboule
Vers minuit et quart le vendredi 17 octobre, le CTA-CODIS reçoit plusieurs appels pour feu de toiture
dans un hôtel en rénovation situé 70, avenue Foch à La Bourboule. Le départ “normal”
du centre de secours de La Bourboule est sonné : FPT, EPSA, VSAV
et chef de groupe.
L
es sapeurs-pompiers rejoignant leur
centre après un appel général passent
à proximité du bâtiment dont la toiture est
totalement embrasée, ce qui leur permet
de visualiser une première fois la situation.
De là, le premier chef d’agrès demande
une anticipation des moyens.
À son arrivée, le chef d’agrès du FPT
effectue une rapide reconnaissance et
identifie un risque important de propagation
à l’annexe de l’hôtel, située dans la cour
intérieure et au bâtiment mitoyen. Le chef
de chantier, présent sur les lieux, donne les
premières informations sur les cheminements
et sur l’état de la structure du bâtiment.
un risque de propagation
À 12 h 28, le chef d’agrès lance le
message suivant : “Sommes en présence
d’un feu de combles généralisé à l’ensemble
d’un bâtiment R + 5 en rénovation d’une
surface d’environ 1 000 m². Risque
important de propagation aux bâtiments
mitoyens. Deux LDV1000 en cours
d’établissement dont une sur l’EPSA.
Je demande sur place deux FPT, une EPA,
une RCAM et le chef de colonne.
Poursuivons les reconnaissances.”
À minuit et demi, le chef de groupe
d’astreinte, le lieutenant Pasquier, se
présente. Compte tenu de l’embrasement
de la totalité de la toiture, de la propagation
au 4e étage et de la structure fragilisée par
l’incendie ainsi que par les travaux de
démolition, aucun personnel n’est engagé
à l’intérieur. Une reconnaissance est
effectuée dans le bâtiment mitoyen et une
LDV500 est établie par une fenêtre de
toit afin de supprimer tout risque de
propagation.
Le chef de colonne, le capitaine Asselin,
et le chef de site, le lieutenant-colonel
Bernard, mettent en place un dispositif
qui permettra d’éviter toute propagation
au bâtiment mitoyen et à l’annexe de
l’hôtel (seulement une dizaine de mètres
carrés de toiture a été endommagée).
Il s’agit aussi d’éviter l’atteinte du 3e étage.
Cinq LDV1000 dont deux sur EPA et
deux LDV500 seront en action au plus
fort du feu.
Les derniers moyens rejoignent leur CS
vers midi le lendemain, les rondes de
surveillance se termineront le samedi
à 8 h.
n
MOYEnS EnGaGéS
• CS La Bourboule : FPTLHR, FPT,
EPSA32, VSAV, Vpro
• CS Le Mont-Dore : FPTLHR,
chef de groupe
• CS Tauves : CCR, VSAB
• CS Chamalières : EPAS 32
• CSP Issoire : RCAM
• CI Veyre-Monton : logistique
• SDIS : chef de colonne Sud-Est,
chef de site, VLSSSM
éléments favorables
• Anticipation des renforts
par le premier chef d’agrès
et par le CODIS.
• Bâtiment en travaux, donc absence
de victime.
• Vent nul.
• Réseau hydraulique très fiable.
• Bonne réaction des premiers
intervenants afin de limiter
la propagation.
éléments défavorables
• Enchevêtrement des bâtiments
(construits vers 1890) entraînant des
difficultés pour éviter la propagation
et le dégât des eaux.
• Absence d’escalier dans l’annexe
de l’hôtel suite aux travaux de
démolition et donc un seul accès.
Éviter les risques
de propagation.
7
F O R M AT I O N
Formation initiale des SPP
L’ENSOSP et le SDIS 63
solidaires en 2008
Au cours de l’année 2008, de nombreuses actions ont été menées
conjointement par l’ENSOSP (École nationale supérieure
des officiers de sapeurs-pompiers) et le SDIS 63.
P
lusieurs officiers du SDIS 63 se sont
engagés activement dans le
fonctionnement de l’ENSOSP en tant que
formateurs dans des disciplines diverses
comme la gestion opérationnelle de
commandement, la communication, le
droit. D’autres ont fait acte de candidature
pour être intervenants à l’école et vont
venir renforcer l’équipe déjà en place,
après une période d’adaptation, pour
répondre aux besoins grandissants de
l’ENSOSP.
L’année 2008 a donc été riche en
formation.
Prérequis lieutenant SPV
Du 3 au 8 novembre, 36 sous-officiers
originaires des départements de Savoie,
Cantal, Haute-Savoie, Haute-Loire, Loire,
Drôme, Ain et Puy-de-Dôme ont suivi
les modules de prérequis indispensables
à leur formation de lieutenant de sapeurpompier volontaire à l’ENSOSP.
Formation major SPP
Durant trois jours du 12 au 14 novembre,
le SDIS 63 a accueilli douze officiers
majors de sapeurs-pompiers professionnels.
Formation pratique de chef de groupe
menée en commun par les SDIS 43,15
et 63 dans le cadre des écoles chargées
de mission conventionnées par l’ENSOSP.
Ces officiers ont été confrontés à des
mises en situation de sinistres à risques
par ticuliers (risques chimiques ou
radiologiques, matières dangereuses,
victimes nombreuses…). Le 14 novembre,
a eu lieu notamment une simulation
de plan nombreuses victimes à SaintOurs-les-Roches aux établissements
Échalier.
Les sapeurs-pompiers ont organisé une
manœuvre secours routier, avec une
dizaine de fausses victimes afin de tester
la réactivité et la coordination des moyens
de secours (installation d’un poste médical
avancé (PMA) et d’un PC).
Formation adjudant SPV
et SPP chef de groupe
Douze sous-officiers, volontaires et
professionnels, ont suivi pendant quatre
semaines une formation d’adjudant
chef de groupe. Originaires du Var,
de la Drôme et du Puy-de-Dôme, du
24 novembre au 19 décembre, ces
personnels ont été formés à l’emploi et aux
activités de chef de groupe. Formation
basée majoritairement sur de la mise en
situation pratique de terrain, elle s’est
déroulée à tour de rôle sur les quatre
groupements territoriaux Centre, Est, Sud
n
et Nord.
Dans le cadre de la formation initiale,
les sapeurs-pompiers professionnels
nouvellement recrutés au sein du SDIS 63
ont vécu une expérience nouvelle et
inoubliable. Ils ont été accueillis du 15 au
19 décembre sur le plateau technique
de l’ENSOSP à Aix-en-Provence. Cette
structure moderne de dernière génération
permet des mises en situation proches de
la réalité sur feux réels, accidents de toute
nature… et ce, en toute sécurité. Les
stagiaires ont été engagés comme
équipages dans les engins et ont
manœuvré sous les ordres de chefs d’agrès
et chefs de groupe également en formation
n
à l’ENSOSP.
Programme
des formations 2009
Le programme 2009 propose environ
24 500 journées/stagiaires. Les actions
de formation doivent impulser et
développer toujours davantage une
culture de terrain et de sécurité.
L’effort développé les années précédentes
pour les sapeurs-pompiers volontaires est
maintenu et va être renforcé pour apporter
une réponse qualitative et quantitative
suffisante, notamment pour l’avancement
au grade de caporal et de sergent.
Le service formation œuvre en permanence
à son objectif majeur qui consiste à
développer un dispositif de formation
efficient, novateur et adapté aux besoins.
Il est animé par une volonté forte de
positionner ses actions comme terreau
d’une culture opérationnelle commune.
Enfin, le service remercie particulièrement
tous ceux qui travaillent au sein du SDIS 63
pour que la formation soit d’une grande
qualité tout en restant à l’écoute du terrain
n
et des personnels. f orm at io n
Sous le signe du travail et de la convivialité
L’assemblée générale de l’Association départementale des moniteurs sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme
(ADMSSP 63) s’est tenue le samedi 25 octobre à la salle des fêtes de Celles-sur-Durolle. Elle a réuni
environ une trentaine de moniteurs tous groupements confondus.
O
uver te par le président Marc
Cucchieri, cette 24 e assemblée
générale a débuté par les remerciements
d’usage, saluant notamment la présence
des représentants de la municipalité de
Celles-sur-Durolle ainsi que le commandant
Crouseaud, représentant le colonel
Le Boulaire, DDSIS et les moniteurs de
premiers secours.
Avant d’exposer les rapports financiers et
moraux de l’association, Marc Cucchieri
a tenu à féliciter les deux récentes lauréates
du monitorat.
La matinée a, en outre, été consacrée aux
travaux de l’association : formation des
équipiers secouristes et formateurs des JSP,
formation du secourisme grand public.
D’autres points ont été abordés, en
particulier, la création d’un site Internet
pour l’association et plus généralement la
nécessité d’informer et de communiquer.
Entre autres par le biais d’articles dans la
revue La Feuille de chou.
Une semaine en Bosnie
Dans le cadre de la coopération
internationale et à la demande
de l’ambassade de Bosnie,
les capitaines Delbos et Deniau
se sont rendus dans la région
de Bihace pour une mission
d’évaluation et de formation
de chefs de groupe.
Les participants à l'assemblée générale.
Avant de conclure cette matinée de travail,
le président a tenu à évoquer également
les difficultés vécues par les moniteurs
dans leurs activités de formation, proposant
par exemple l’ouverture d’un véritable
dialogue de fond. La réactivation d’une
commission départementale du secourisme
pourrait être un moyen d’agir sur le terrain.
Parce que la vie associative est aussi un
lieu d’échange et de convivialité, la
matinée a été ponctuée par un cassecroûte auvergnat, permettant de continuer
d’échanger de manière informelle et s’est
poursuivie par la visite des établissements
Chazeau, une coutellerie familiale. n
Dans un pays où les blessures de la guerre
ne sont pas encore cicatrisées, les
moyens et le matériel, on s’en doute, sont
encore limités d’autant que l’organisation
doit se mettre en place entre des gens
qui, hier encore, étaient ennemis.
C’est dans ce climat un peu tendu
que les capitaines Delbos et Deniau
ont dû travailler du 6 au 11 octobre,
sur les techniques de base en matière
d’incendie, seul domaine d’intervention
des pompiers bosniaques.
Une expérience enrichissante selon
le capitaine Delbos : “Nous avions
quelques handicaps au départ. La barrière
de la langue d’abord et quelques tensions
entre les participants. Nous avons fait
très peu de formation théorique et
privilégié le terrain. Obligés de travailler
ensemble, nos pompiers bosniaques ont
fini par se parler et faire naître une
cohésion. Les moyens sont modestes et
parfois un peu archaïques mais c’était une
belle expérience.”
n
Guide prévention à destination des élus
Créées en février 1941, les commissions de sécurité ont pour mission d’éclairer les
autorités administratives (maire ou préfet) chargées de vérifier que les règles de
sécurité sont correctement appliquées dans les établissements recevant du public
(ERP) et les immeubles de grande hauteur (IGH).
Suite à la prise de nouvelles fonctions
d’élus locaux, aux différentes interrogations
concernant la réglementation relative aux
ERP et au rôle des maires en la matière,
un guide pratique sur la sécurité contre
l’incendie dans les ERP a été réalisé.
Ce guide créé par le Groupement de
services prévention des risques du SDIS 63,
est en consultation libre sur le site Internet
de la préfecture du Puy-de-Dôme.
www.auvergne.pref.gouv.fr
Accès : Protection civile/Établissement
recevant du public/Sécurité incendie et accessibilité/Guide prévention à destination des élus
VIE DES
C E NT R E S
Une caserne avenue de l’Avenir à Thiers
49 sapeurs-pompiers volontaires, 24 professionnels et 14 véhicules à loger, Thiers avait besoin
d’une nouvelle caserne. C’est chose faite depuis le mois d’octobre !
Inaugurée le 18 octobre en présence
d’Éric Boucourt, sous-préfet de Thiers,
de Jean-Claude Daurat, 1er vice-président
du CA SDIS 63, de Thierry Déglon, maire
de Thiers et d’Annie Chevaldonné,
conseillère générale du canton de
Thiers, la caserne flambant neuve avait
fière allure sous le soleil d’automne.
Situé en un lieu plus accessible et plus
adapté aux manœuvres des engins, le
bâtiment a été construit sur un terrain mis
à disposition par la municipalité qui
a aussi participé au financement du
terrassement, en raison de la configuration
particulière des lieux.
Un réfectoire, une salle de sport et des
chambres complètent les équipements
fonctionnels, constituant une surface utile
de 2 129 m2.
Cette caserne réunit le groupement
territorial Est (GTE), la compagnie de Thiers
et le centre de secours principal.
Ce qui représente une activité opérationnelle
de 1 380 interventions en 2007 et de plus
de 1 500 en 2008.
n
La visite des locaux.
Une nouvelle caserne à Marat
La nouvelle caserne de Marat a été inaugurée le 14 novembre en présence de nombreuses personnalités,
notamment Jean-Claude Daurat, 1er vice-président du SDIS et Didier Doré, sous-préfet d’Ambert.
Décidé par délibération du Conseil
d’Administration du SDIS en juin 2004,
le regroupement des corps de sapeurspompiers de Marat et Vertolaye s’est
concrétisé par la création d’un centre
d’intervention commun : la caserne de
Marat.
Située à l’intersection des trois routes
menant respectivement à Marat, Vertolaye
et Saint-Pierre-la-Bourlhonne, la nouvelle
caserne a été construite sur un terrain mis
à disposition par la commune de Marat.
Cette dernière a également pris en
charge les travaux de terrassement
Jean-Claude Daurat, Christian Viallis, Didier Doré, Yves Fournet-Fayard, colonel Le Boulaire.
10
nécessaires à la réalisation d’un parcours
sportif.
Cet équipement de secours s’inscrit dans
une forte volonté de rationalisation et de
mutualisation des moyens. Le tout, dans un
souci de plus grande efficacité et de
meilleure organisation des secours dans
une zone au climat et au relief difficiles et
où le Schéma départemental d’analyse et
de couverture des risques (SDACR) impose,
en raison de la présence de l’usine Aventis,
une structure efficace.
Bien adapté aux exigences toujours
croissantes des missions exercées par les
sapeurs-pompiers, ce nouveau bâtiment
va leur permettre de les remplir dans de
bonnes conditions matérielles.
La caserne de Marat accueillera vingt
sapeurs-pompiers volontaires placés sous
le commandement de l’adjudant-chef Vidal
et du caporal-chef Coste. Elle possède
également une section de vingt-quatre
n
jeunes sapeurs-pompiers.
a c t u a li t é
Assemblée
générale des JSP
L’assemblée générale
de l’Association départementale
des jeunes sapeurs-pompiers
(ADJSP) du Puy-de-Dôme s’est
tenue le 11 octobre à La Bourboule.
Accueillis par le capitaine Michel
Viallefont, président de l’ADJSP, les JSP ont
été très chaleureusement félicités et
encouragés pour leur engagement par
Bruno Charlot, directeur de cabinet du
préfet, Jean-Yves Gouttebel, président du
CA SDIS, Jean-Marc Boyer, conseiller
général de La Bourboule et Jean Falgoux,
maire de La Bourboule.
À l’issue des travaux traditionnels de
l’assemblée générale (rapport moral,
rapport financier et votes), le nouveau
bureau a élu président le capitaine Daniel
Caille. Les JSP ont ensuite défilé dans les
rues de La Bourboule. Après les dépôts
de gerbes au monument aux morts, les
diplômes (brevet) et médailles ont été remis
aux récipiendaires 2008. La prochaine
assemblée aura lieu en 2009 à Puyn
Guillaume.
Pompier : une vocation
Tout petit déjà… Le refrain est connu
et les camions rouges n’ont pas fini
de faire rêver les enfants… Mais
quid de cette passion à l’adolescence ?
Pour Benoît Savajol, la question
ne s’est pas posée, il est entré
chez les JSP de Coudes.
À quel âge avez-vous intégré les JSP ?
Dès que j’ai pu, c’est-à-dire à 13 ans.
J’ai obtenu mon brevet à La Bourboule
cette année, donc on peut dire que j’ai
effectué un temps complet !
Et maintenant ?
J’ai deux ambitions, deux rêves encore
à réaliser : devenir d’abord sapeurpompier volontaire puis passer le
concours pour devenir professionnel ;
j’ai toujours eu ça dans la tête, j’ai
toujours voulu être sapeur-pompier.
C’est une tradition familiale ?
Pas directement mais ma cousine,
qui est un peu plus âgée que moi,
est SPV et a sans doute contribué à
cette vocation. En tout cas, quand je la
voyais avec son uniforme, ça a sans
doute renforcé ma volonté…
Tout mettre en œuvre pour
devenir sapeur-pompier Et pourtant, il n’y en a pas un seul dans
mon entourage proche.
16 ans et un projet dont rien ne le fera
démordre, Jeoffrey Chassagne bâtit
sa vie et ses études en fonction
de son but : devenir sapeur-pompier
et intégrer la BSPP de Paris.
Quand vous n’êtes pas JSP, vous suivez
des études, lesquelles ?
Je suis à l’école du BTP d’Égletons pour
passer, j’espère, un bac pro. Je souhaite
devenir conducteur d’engin.
Depuis quand êtes-vous JSP ?
Je suis JSP depuis quatre ans et sapeurpompier dans ma tête depuis… toujours !
Pour travailler dans le BTP ?
Non, dans l’espoir de devenir pompier
de Paris. C’est une spécialité recherchée,
Car maintenant, ce n’est plus un rêve,
c’est une vocation : je souhaite aider les
autres, me rendre utile et aussi être dans
cette vie très active… avec des bouffées
d’adrénaline !
Trois ans de JSP… Pour un adolescent,
c’est sans doute beaucoup de contraintes
et de discipline, non ?
Oui, tous les samedis à l’entraînement,
les manœuvres, etc., ce n’est pas facile.
Il faut aussi de la discipline mais
ça ne me dérange pas… C’est cons­tructif
et tellement utile pour ma future
n
formation.
je me suis renseigné et je veux mettre toutes
les chances de mon côté. C’est aussi pour
cela que je fais beaucoup de sport, que je
travaille ma condition physique.
L’aspect militaire, ce n’est pas un peu rude
pour un adolescent ?
Au contraire, j’aime l’action, mais aussi la
discipline. Qui va avec… si l’on veut être
efficace. Et puis il ne faut pas voir que
cet aspect : c’est aussi le groupe, la
solidarité…
n
11
RESSOURCES
HU M A I N E S
Résultat des élections professionnelles
Les élections professionnelles ont eu lieu au mois de novembre au SDIS 63.
Présentation des résultats et rappel du rôle des différentes instances.
Qu’est-ce que la CAP ?
La Commission administrative paritaire
est consultée pour toute question
individuelle concernant la carrière des
agents (avancements d’échelon, de grade,
disponibilité, révision de notation…).
Elle est également compétente en matière
de discipline.
Qu’est-ce que le CTP ?
Le Comité technique paritaire, quant à
lui, est chargé de donner un avis sur les
questions collectives relatives à
l’organisation et au fonctionnement de la
collectivité. Il émet des avis sur les
programmes de modernisation des
méthodes et techniques de travail et leurs
incidences sur la situation du personnel.
Il examine les grandes orientations à définir
pour l’accomplissement des tâches.
Qu’est-ce que le CHS ?
Le CHS est le Comité d’hygiène et sécurité.
Il contribue à la protection de la santé et
de la sécurité des agents. Dans ce cadre,
il est consulté par l’autorité pour la
prévention de la santé et de la sécurité
des agents au travail.
Il a pour compétence d’observer et de
donner son avis sur les projets de la
direction relatifs à l’hygiène et à la sécurité
des agents (procédures, équipements,
analyses des risques, analyses des
12
accidents et maladies professionnelles
graves ou répétés…).
L’autorité territoriale reste libre de son choix
final, mais doit se justifier et informer le CTP.
Une formation spéciale est organisée pour
les membres du CHS.
Le mandat d’une durée de six ans est
renouvelable. Le mandat des représentants
de l’administration expire en même temps
que leur mandat électoral ou fonction ou
à la date du renouvellement total ou partiel
de l’organe délibérant de la collectivité.
Qui siège
dans les différentes instances ?
Le nombre de représentants de
l’administration et du personnel est calculé
selon l’effectif de chaque catégorie
d’agents. Les représentants de
l’administration ont été désignés lors du
CA du SDIS du 7 juillet 2008.
La collectivité peut procéder à tout moment
au remplacement de ses représentants
et ce, pour la suite du mandat à accomplir.
Le mandat des représentants du personnel
expire une semaine après la date des
élections organisées pour leur
n
renouvellement.
100
100
POURCENTAGES DE PARTICIPATION
90
90
89,87
80
70
60
80
70
63,75
63,93
67,31
60
60,74
50
50
40
40
30
30
20
20
10
10
0
ctp
chs
cap - spp cap - pat
catég C
catég C
cap - pat
catég B
0
RESSOURCES
HU M A I N E S
Élection des représentants du personnel à la CAP - SPP catégorie C Syndicats
Titulaires groupe 1
Suppléants
CGT
Caporal-chef Fabrice LANOIR
Caporal-chef Laurent FRANC
CFDT INTERCO
Caporal Ludovic SEGUIN
Caporal-chef Denis LONGCHAMBON
Titulaires groupe 2
Suppléants
SNSPP
Sergent-chef Franck GROS
Adjudant-chef Marc GRIMALDI
SNSPP
Sergent Laurent FAURE
Adjudant-chef Jean-Pierre SERRE
CGT
Sergent Franck RICHAUME
Sergent-chef Thierry GUILLAUME
Élection des représentants du personnel à la CAP - PAT catégorie C Syndicats
Titulaires groupe 1
Suppléants
CFDT INTERCO
Mme Valérie FAURE
Mme Florence RENAUT
CFDT INTERCO
Mme Karine GRALL
Mme Laurence SCALMANA
CFDT INTERCO
Mme Sylvie FAURE
M. Christian NUNES
Titulaire groupe 2
CFDT INTERCO
M. Philippe TROCHA
Suppléant
M Françoise GIVERNAUD
me
Élection des représentants du personnel à la CAP - PAT catégorie B Syndicats
CFDT INTERCO
Titulaire groupe 3
M. Xavier LETELLIER
Suppléant
Mme Anne-France BEGIN
Titulaire groupe 4
CFDT INTERCO
M. Dominique LE BIHAN
Suppléant
M. Julien CAFFY
Élection des représentants du personnel au CTP (SPP et PAT)
Syndicats
Titulaires :
Suppléants
SNSPP
Caporal-chef Olivier MICO
M. Hervé DOUSSET
SNSPP
Adjudant Michel BERRIER
Adjudant-chef Éric LECANTE
CFDT INTERCO
Sergent-chef Éric RENAUT
Adjudant-chef Loïc ALMEIDA
CFDT INTERCO
Mme Florence RENAUT
M. Philippe TROCHA
CGT
Caporal-chef Fabrice LANOIR
Sergent-chef Bruno VÉDRINE
Élection des représentants du personnel au CHS (SPP et PAT)
Syndicats
Titulaires
Suppléants
CGT
Sergent-chef Patrice LETHUAIRE Mme Élodie POCACHARD
CGT
Caporal-chef Fabrice LANOIR
Sergent-chef Bruno VÉDRINE
SNSPP
Adjudant-chef Marc GRIMALDI
M. Tony BARRAUD
SNSPP
Sergent-chef Anthony LIABEUF
Caporal-chef Gabriel PAGES
CFDT INTERCO
Sergent-chef Bruno FAYARD
Mme Florence RENAUT
Mouvements
de personnel
Départs en retraite
• Au 1er septembre 2008 :
Adc Jean-Claude Giangreco
• Au 1er octobre 2008 :
Mjr Dominique Pont
• Au 1er décembre 2008 :
Mjr Marcel Lebreton
Gisèle Subilau
Recrutements
octobre/novembre 2008 :
• Adc Dominique Sciandrone
recruté au GSPR en qualité
de préventionniste
• Lt Sébastien Bonnas
recruté au GSPR en qualité
de préventionniste
• Philippe Chaton
recruté au service téléassistance
en qualité d’adjoint technique
2e classe
• Christophe Bony
recruté au service téléassistance
en qualité d’adjoint technique
2e classe
• Karine Vevollet
recrutée au service téléassistance
en qualité d’adjoint technique
2e classe
• Lucile Lasveaux
recrutée au service communication
et relations extérieures en qualité
de directrice territoriale
• Annie Brioul
recrutée au service de santé
et secours médical en qualité
d’infirmière
FIA Sapeurs Julien Aucouturier,
Aurélien Bordet, Laurent Bostdecher,
Julien Castro, David Detriteaux,
Pierre Durand, Richard Fonteix,
Pierre-Alain Fournier,
Damien Grossmann,
David Hortelano,
Sébastien Laplace,
Romain Manuby, Benoît Nizier,
Guillaume Paris, Romain Potignon,
Arnaud Jacquemin
13
hsct
Les formations HSCT :
“Bien porter pour mieux se porter”
En sécurité du travail, il existe deux types de formations obligatoires
selon le Code du travail : les formations générales à la sécurité
et les formations spécifiques à la sécurité.
E
n France, un accident avec arrêt sur
cinq est consécutif aux efforts de
soulèvement (chiffre Dexia Sofcap 2000
sur 10 000 collectivités). En effet, lorsqu’ils
ne sont pas réalisés dans de bonnes
conditions, ils peuvent être à l’origine de
lésions diverses et graves, de problèmes
chroniques et d’affections ostéoarticulaires
(lombalgie, lumbago, hernie…).
L’intérêt de cette formation est bien d’utiliser
les principes de prévention et d’économie
d’effort sur les gestes et postures afin de
préserver sa santé autant au travail que
chez soi.
L’un des premiers principes de prévention
est de favoriser la mécanisation de la
manutention (transpalette, chariot élévateur,
diable, chariot porteur…).
La formation générale
C’est une formation pratique appropriée
à la sécurité du travail au sein de
l’établissement en fonction de sa taille,
la nature des activités exercées et du
car actèr e des ris ques const atés .
Elle a pour objet d’instruire l’agent sur les
précautions à prendre pour assurer
sa propre sécurité. À cet effet, les
informations, enseignements et instructions
L’arbre de Noël brille de mille feux
L’arbre de Noël du Comité des œuvres sociales du SDIS 63 s’est déroulé le 29 novembre
au Sémaphore de Cébazat. Comme chaque année, les enfants sont venus nombreux
assister au spectacle et notamment à l’arrivée du Père Noël.
n
14
nécessaires lui sont donnés en ce qui
concerne :
- les conditions de circulation dans
l’établissement pour les véhicules et les
piétons, les instructions d’évacuation, les
issues de secours ainsi que les points de
rassemblement… ;
- les risques liés à l’exécution du travail :
les comportements et gestes à adopter
pour travailler en toute sécurité, le
fonctionnement des dispositifs de protection
et de secours… ;
- les dispositions à prendre en cas
d’accident sur les lieux de travail.
Les formations spécifiques
Elles ont pour objet de former les agents
aux postes de travail et aux risques
particuliers qu’ils peuvent présenter.
On retrouve par exemple la formation aux
gestes et postures.
En 2009, le SDIS 63 propose, pour la
première fois, cette formation à tous les
agents dont l’activité quotidienne comporte
des manutentions. À l’issue de cette
formation, ils seront capables de manipuler des charges en toute sécurité et
d’adopter les postures de travail adaptées
aux tâches à effectuer. Ils apprendront
l’anatomie du squelette humain avec
les différentes pathologies liées au port de
charges, le principe de sécurité physique
et d’économie d’effort ainsi que le principe
d’aménagement des postes de travail
dans le cadre de la prévention des
accidents au travail. Une partie pratique
permettra de mettre en application ces
principes. Les agents auront quelques mois
pour le faire sur leur poste de travail. Lors
d’une deuxième rencontre, un débat sous
forme de retour d’expérience permettra
n
d’analyser chaque situation. BRÈVES
Les célébrations
du 11 Novembre
Très remarqué lors des célébrations nationales du
14 Juillet (voir notre précédente édition), le chœur
des jeunes sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme a
interprété la Marseillaise lors des cérémonies
commémoratives du 11 Novembre à ClermontFerrand.
Accompagnés des enfants des écoles, les JSP se sont
produits après le dépôt de gerbe et en clôture de la
cérémonie au monument de la guerre 1914-1918,
place Salford à Clermont-Ferrand.
Si les Champs-Élysées étaient déjà loin, l’émotion n’en
était pas moins palpable sous un ciel bien menaçant.
Première cérémonie à se tenir en l’absence de tout
survivant – les derniers poilus sont décédés en 2008 –,
elle revêtait un sens particulier. La présence de jeunes
témoigne de cette volonté de ne pas oublier.
n
Les formations
DSA
Une formation DSA pour les
personnels administratifs et
techniques a été organisée
au SDIS 63 dans le courant
du mois de novembre. Elle a
réuni trente-quatre personnes
sur quatre demi-journées.
Foire de Clermont-Cournon
Beaucoup de visiteurs sur le stand du SDIS 63 pour le cru 2008
de la Foire de Cournon.
Outre les matériels exposés (tenue de feu et
haute visibilité, casques…), le thème de cette
année était “Un métier, un regard, une
passion”. Portraits de sapeurs-pompiers,
présentation des différents métiers,
renseignements sur la voie professionnelle
mais aussi sur le volontariat. Comme chaque
année, le stand a eu beaucoup de succès ;
en témoigne le livre d’or de ce millésime :
« Merci d’être là pour sauver des vies et
aider. Ma mamie était pompier et mon tonton
l’est. C’est trop bien ! » Florent 9 ans. n
Congrès de l’union
départementale
Le congrès de l’Union départementale
des sapeurs-pompiers du Puy-de-Dôme
(UDSP 63) s’est tenu le 14 septembre
à Viscomtat.
Organisé par les centres de Celles-surDurolle et Viscomtat, le congrès a réuni
plus de cent cinquante sapeurs-pompiers
volontaires et professionnels sous la
présidence du capitaine Daniel Jouanade,
président de l’UDSP 63.
Après les travaux d’usage, les participants
se sont dirigés au monument aux morts
de Viscomtat pour un dépôt de gerbes.
À l’occasion de cette manifestation,
l’adjudant-chef Joël Douris et l’adjudantchef Alain Teilhol ont été décorés de la
médaille de l’union.
Ensuite, les sapeurs-pompiers de la région
Auvergne se sont réunis le 18 octobre à
Orcines pour assister au congrès de
l’Union régionale des sapeurs-pompiers
d’Auvergne (URSP). Le colonel Richard
Vignon, président de la FNSPF, a honoré
les participants de sa présence.
n
Le Puy-de-Dôme, terre
d’accueil du Championnat
de trekking 2009
Forte du succès du 114e Congrès national
des sapeurs-pompiers, l’Union
départementale des sapeurs-pompiers du
Puy-de-Dôme organisera le Championnat
de France de trekking. Cette manifestation
sportive se déroulera les 3 et 4 juillet
prochains à Super-Besse dans le massif
n
du Sancy. Retrouvez prochainement
des informations sur le site Internet
du SDIS 63 (www.sdis63.fr)
15
© P. Cachon
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La Journée nationale de la
sécurité intérieure s’est tenue
le 18 octobre, place de
Jaude à Clermont-Ferrand,
en même temps que la
journée de clôture de la
Semaine de la sécurité
routière.
De nombreux stands
(police nationale,
gendarmerie
nationale, CroixRouge, protection
civile et bien entendu
SDIS 63) proposaient à un public
venu nombreux,
informations et
démonstrations.
Épaulés par les JSP,
les sapeurs-pompiers
ont présenté du
matériel (VSAV, échelle
aérienne, PMA…) et
effectué des démons­
trations : manœuvre de
JSP, désincarcération,
GRIMP en situation de secours
urbain et manœuvre d’édu­­­­
cation cynotechnique.
Lors de cette même journée, les
gardes-pompes étaient eux aux
Invalides pour une démonstration de
pompe à bras avec Michelle Alliot-Marie,
ministre de l’Intérieur, de l’Outre-mer et des
n
Collectivités territoriales.