Chypre - Louvre
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Dossier de presse Exposition du 28 octobre 2012 au 28 janvier 2013 Aile Richelieu, Espace Richelieu Chypre entre Byzance et l’Occident IVe – XVIe siècle Contact presse Coralie James Coralie.james@louvre.fr Tél. 01 40 20 54 44 Sommaire Communiqué de presse page 3 Préface par Henri Loyrette page 8 Panneaux didactiques page 9 Regard sur quelques œuvres page 13 Liste des œuvres exposées Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle page 17 Liste des œuvres exposées Présentation Camille Enlart page 30 Catalogue de l’exposition page 32 Visuels presse page 33 Partenaires et mécènes page 36 DÉPARTEMENT DES ANTIQUITÉS DE CHYPRE Chypre entre Byzance et el’Occident e Communiqué de presse Exposition Du 28 octobre 2012 au 28 janvier 2013 IV -XVI siècle Aile Richelieu, espace Richelieu Exposition organisée par le musée du Louvre et le Département des Antiquités de Chypre à l’occasion de la Présidence Chypriote du Conseil de l’Union européenne. En partenariat avec Tourisme de Chypre. l’Office du Cette exposition a bénéficié du soutien de Louis Vuitton et de The A.G Leventis Foundation Le musée du Louvre propose de découvrir la Chypre médiévale. Icones, enluminures, sculptures, fragments d’architecture, pièces d’orfèvrerie et de céramique, 150 objets retracent l’histoire artistique contrastée de l’île. Depuis le IVe siècle, premier siècle byzantin, qui voit triompher la nouvelle religion chrétienne dans tout l’Empire romain, jusqu’à la conquête de l’île par les Turcs en 1570, se développe dans Chypre un art qui témoigne de sa magnificence. Étape incontournable des routes commerciales vers le Proche-Orient et la Palestine, l’île, province de l’Empire romain d’Orient qui commence à devenir « byzantin », est une région prospère où s’élèvent d’immenses basiliques. Plusieurs fragments architecturaux et éléments de mobilier liturgique (chapiteaux de Paphos et de Limassol, plaque de chancel de Larnaca, fragments de «tables d’autel», lampes de bronze…), présentés dans l’exposition, évoquent les premières basiliques chrétiennes et leur aménagement. Quant aux décors monumentaux intransportables, un des médaillons de mosaïque de l’arc absidal de l’église de la Kanakaria de Lythrankomi représentant saint Matthieu (Musée byzantin de Nicosie), permet de rendre compte de leur appartenance aux plus belles expressions du premier art byzantin. La richesse de « Chypre » se mesure également à la splendeur du trésor dit de Lamboussa-Lapithos, retrouvé autour de 1900, aujourd’hui principalement partagé entre Nicosie, Londres et New York. Pour la première fois réunis à Paris, six plats d’argent de l’Histoire de David que se partagent le Musée archéologique de Nicosie et le Metropolitan Museum de New York viennent au Louvre, ainsi que la main votive de bronze du cabinet des Médailles et des cruches de bronze de même provenance. Enfoui lors de la conquête arabe de l’île au milieu du VIIe siècle, le trésor de Lamboussa-Lapithos offre en quelque sorte une magistrale conclusion à la première période chrétienne de Chypre. Commissaires de l’exposition pour le musée du Louvre : Jannic Durand, conservateur général, adjoint au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre et Dorota Giovannoni, documentaliste scientifique au département des Objets d’art du musée du Louvre. Saint Démétrios, fresque provenant de l’église de Saint-Antoine de Kellia. Chypre, Musée du monastère de Kykkos. © Kykkos, Musée du monastère. Anne-Laure Béatrix Direction de la communication Contact presse Coralie James Coralie.james@louvre.fr -Tél. 01 40 20 54 44 / Fax : 54 52 Chypre est dès lors soumise à un étrange partage entre Arabes et Byzantins, qui ménage aux deux rivaux un accès égal à ses ports. Un fragment de colonnette à inscription arabe, des lampes de terre cuite orientales arabes et quelques sceaux – puisque le corpus chypriote est l’un des plus riches de toute l’histoire byzantine – permettent de rendre compte des trois « siècles obscurs » de l’histoire de Chypre qui n’ont guère laissé d’autres sortes de vestiges. Toutefois un évangile du IXe siècle de la Bibliothèque nationale de France (grec 63) montrera que les liens de l’Église chypriote avec Constantinople demeurent vivaces et ininterrompus durant toute la période. Plat provenant du trésor de LamboussaLapithos, Combat de David et Goliath. Metropolitan Museum of Art © The Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA. L’île redevient byzantine au Xe siècle avec la reconquête de l’empereur Nicéphore Phocas. Elle offre jusqu’au XIIe siècle, les contours d’une province prospère, qui se couvre d’églises aux décors de fresques remarquables, et dont l’ermite saint Néophyte est la plus grande figure religieuse. L’impressionnant Saint Démétrios provenant de l’église de Saint-Antoine de Kellia, qui quitte pour la première fois le musée du monastère de Kykkos, permet de les évoquer concrètement. Liées à la peinture monumentale, les icônes posent aussi la question des liens avec l’art constantinopolitain contemporain et de la plus ou moins grande autonomie artistique de l’île. La Vierge Éléousa du peintre Théodore Apsevdis du Musée de l’Ermitage de saint Néophyte, de la fin du XIIe siècle, est ainsi très étroitement apparentée à la peinture de la capitale byzantine par son iconographie, le traitement subtil des drapés aux accents classiques, la finesse du visage et des mains. De son côté, le Christ conduit au Calvaire (Elkomenos) de l’évêché de Limassol provenant de Pelendri, vers 1200, se distingue des modèles constantinopolitains par un caractère narratif accentué, des personnages plus pondéraux, des couleurs plus contrastées qui témoignent d’une réelle autonomie, comme l’attestent également les célèbres programmes monumentaux insulaires du XIIe siècle : Saint-Nicolas-du-Toit, Asinou, Ermitage de saint Néophyte, Lagoudéra, Kato Lefkara. Vierge Éléousa. Icône, Tala, Ermitage de saint Néophyte © Tala. Ermitage de saint Néophyte. Cependant, avec les croisades, l’île devient au XIIe siècle un enjeu stratégique entre Orient et Occident pour le contrôle de la Terre Sainte. À l’issue de la troisième croisade, en 1191, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, parvient à s’emparer de l’île, avant de la céder aux chevaliers du Temple, puis au roi déchu de Jérusalem, Guy de Lusignan, issu d’une lignée aristocratique poitevine. Saint Louis lui-même, dans son rêve de reconquérir Jérusalem, vient séjourner dans l’île en 1248-1249. Plusieurs documents et manuscrits enluminés, aux côtés des monnaies des premiers Lusignan, illustreront concrètement dans l’exposition ces bouleversements politiques. Chypre occupe alors une place singulière dans l’épanouissement d’une peinture d’icônes dite « des croisades » ou maniera cypria, qui opèrent une synthèse originale entre traditions grecques et latines tout autour de la Méditerranée orientale. La magistrale icône de saint Nicolas – avec un couple de donateurs latins de la famille Ravendel – provenant de Saint-Nicolas-du-Toit (musée byzantin de Nicosie), aux caractères latin et byzantin intimement mêlés tant pour la technique que pour le style, en est sans doute la plus belle illustration. Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie. Icône, provenant de Saint-Nicolas-du-Toit. Nicosie, Musée byzantin © Nicosie, Archibishop Makarios III Foundation Cultural Centre. En 1291, avec la chute d’Acre et des dernières possessions de Terre Sainte, Chypre devient l’avant-poste de l’Occident chrétien pour tout espoir de reconquête. Au milieu du XIVe siècle, Pierre Ier de Lusignan, roi de Chypre et roi titulaire de Jérusalem, accepte même la couronne de Petite Arménie et rêve à son tour de croisade. Sous le règne des Lusignan, se développe aux XIIIe et XIVe siècles un art de cour essentiellement gothique avec les chantiers des grandes cathédrales de l’île (comme en témoigne le grand Christ de marbre du Lycée panchypriote de Nicosie qui figurera à l’exposition), mêlé à des apports byzantins, voire d’autres, issus des arts de l’islam. Toutefois, l’héritage byzantin orthodoxe subsiste profondément : c’est ce que montre une série d’icônes de dévotion aux accents vernaculaires, comme par exemple la copie de la Vierge Kykkotissa de Saint-Jean-Lampadistis, qui offrira aussi une occasion de s’interroger à nouveau sur l’origine d’un type iconographique emblématique. Quant à la céramique profane à décor courtois ou animalier, elle connaît un essor spectaculaire. Vierge à l’enfant Kykkotissa. Icône, XIVe siècle. Chypre, Musée du monastère de SaintJean Lampadistis à Kalopanayiotis © Evéché de Marfou. Néanmoins, depuis le XIIIe siècle et la chute de Constantinople aux mains de la quatrième croisade en 1204, la montée en puissance des Vénitiens en Méditerranée est inexorable. En 1467, Catherine Cornaro, fille de patriciens de Venise, épouse le roi Jacques II dont elle hérite en 1474 de la couronne de Chypre, qu’elle cède sous la contrainte en 1489 au Doge de Venise. L’île commence à s’ouvrir alors à l’art de la Renaissance, tandis que la peinture d’icônes hésite entre innovation à l’italienne et tradition orthodoxe. En 1571, avec la chute de Famagouste, Chypre tombe aux mains des Turcs, victime de la lutte implacable entre Turcs et Vénitiens. Présentation Camille Enlart (1862 - 1927), un français en Chypre Du 28 octobre au 28 janvier 2013 - Aile Richelieu, entresol, salle A à l’entrée de la crypte Girardon. Coupe aux amoureux. Paris, musée du Louvre © RMN (Musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi. Informations pratiques Lieu Salle Richelieu, espace Richelieu. Horaires Tous les jours de 9h à 17h45, sauf le mardi. Nocturnes, mercredi et vendredi jusqu’à 21h45 Tarifs Accès avec le billet d’entrée au musée : 11 €. Gratuit pour les moins de 18 ans, les moins de 26 ans résidents de l’U.E., les enseignants titulaires du pass éducation, les demandeurs d’emploi, les adhérents des cartes Louvre familles, Louvre jeunes, Louvre professionnels et Amis du Louvre, et le premier dimanche du mois. Renseignements Tél. 01 40 20 53 17 - www.louvre.fr Camille Enlart a pris une part importante à la redécouverte du patrimoine médiéval de Chypre. La salle d’actualité présente un éclairage particulier sur le rôle des Français à Chypre. Tout au long du XIXe siècle, de nombreux voyageurs français se sont succédé sur l’île et ont pris une part importante à la redécouverte de son patrimoine, notamment pour les oeuvres de l’époque médiévale, moment où Chypre avait entretenu des liens privilégiés avec la France. Mais c’est indiscutablement Camille Enlart (1862-1927) qui a joué le rôle essentiel. En quelques séjours, il réussit à parcourir d’innombrables sites et publie en 1899 une synthèse encore irremplaçable sur l’art du Moyen Âge et de la Renaissance en Chypre. De plus, il a donné puis légué à de nombreuses institutions françaises des oeuvres issues de ses recherches chypriotes ainsi que des relevés ou des photographies exécutés lors de ses missions. Commissaire : Pierre-Yves Le Pogam, conservateur en chef au département des Sculptures du musée du Louvre. Publications Catalogue de l’exposition Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVI e siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. 24 x 30 cm. 400 pages, 250 illustrations, prix : 42 euros. À l’auditorium Présentation de l’exposition Le lundi 29 octobre à 12h30 « Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle » par Jannic Durand, conservateur général, adjoint au directeur du département des Objets d’art du musée du Louvre. Saint Mammès chevauchant le lion. Icône, Paphos, Musée byzantin © Paphos, Musée byzantin. Colloque Le mercredi 21 novembre de 10h à 19h Chypre byzantine En liaison avec l’exposition « Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe - XVIe siècle » Sous la direction scientifique de Jannic Durand, musée du Louvre et de Gilles Grivaud, université de Rouen. Entrée libre En liaison avec l’exposition « Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe - XVIe siècle » qui retrace l’histoire artistique contrastée de Chypre, tour à tour byzantine, franque puis vénitienne, l’auditorium du Louvre propose une journée sur Chypre proprement byzantine (IVe - XIIe siècle). Cette manifestation s’inscrira en prologue au colloque international « France de Chypre (1192-1474) » organisé par l’université de Rouen (du 22 au 24 janvier 2013) et qui portera sur la question de l’identité franque à Chypre, entre la fin du XIIe siècle et le début du XVIe siècle. Christ conduit au Calvaire. Icône, Pelendri, chapelle-musée de la Vierge Katholiki. Evêché de Limassol © Evêché de Limassol. La journée du Louvre invite les participants à réfléchir sur des aspects religieux, sociaux, matériels et artistiques nouveaux, à la lumière des recherches actuelles et de découvertes archéologiques récentes. 10 h 00 Ouverture 10 h 10 La basilique chrétienne en Chypre à la lumière des fouilles par Fryni Hadjichristophi, Département des Antiquités de Chypre. 10 h 50 Les saints évêques de Chypre par Bernard Flusin, université de Paris IV-Sorbonne. Plat en argent provenant du trésor de LamboussaLapithos, Le mariage de David, Chypre, Nicosie, Musée archéologique. © Département des Antiquités de Chypre, Nicosie. 11 h 30 Traditions constantinopolitaines et spécificités locales dans la peinture byzantine de Chypre (XIe-XIIe siècle) par Catherine Jolivet-Lévy, École pratique des Hautes Études, Paris, et Andréas Nicolaïdès, université de Provence, Aix-en-Provence. 12 h 10 Architectures de pèlerinage en Chypre par Tassos Papacostas, Centre for Hellenic Studies, King's College, Londres. 12 h 50 Débat 15 h 00 À propos d’un saint Démétrios, l’église Saint-Antoine (Agios Antonios) à Kellia et son décor peint par Stelios Perdikis, musée d’art byzantin, monastère de Kykkos. 15 h 40 Les manuscrits grecs chypriotes de la Bibliothèque nationale de France par Christian Förstel, BNF, Paris. 16 h 20 Les monastères orthodoxes durant la domination latine : art, mécénat et échanges culturels par Annemarie Weyl Carr, Southern Methodist University Dallas. 17 h 00 Les Grecs dans le royaume franc (1192-1474) par Gilles Grivaud, université de Rouen. 17 h 40 Chypre au prisme d’un reliquaire par Jannic Durand, musée du Louvre, Paris. 18 h 20 Débat Épitaphe de Jean Pétaloudès, 1558. Chypre, Limassol, Musée médiéval. © Département des Antiquités de Chypre, Nicosie. Préface du catalogue Par Henri Loyrette, Président-directeur du musée du Louvre Le musée du Louvre se réjouit de pouvoir présenter aujourd’hui une exposition consacrée à l’art de Chypre depuis le IVe siècle, premier siècle byzantin, jusqu’au XVIe siècle, le grand siècle vénitien de l’Europe de la Renaissance. Cette exposition, organisée dans le cadre de la Présidence chypriote du Conseil de l’Union européenne, a été construite conjointement par le musée du Louvre et le Département des Antiquités de Chypre, et s’inscrit à l’évidence dans la continuité d’une collaboration déjà ancienne et fructueuse entre les deux institutions, que je tiens à rappeler et à saluer. Cependant cette nouvelle coopération concerne non plus l’Antiquité, si riche, mais, pour la première fois, une période tout aussi exaltante et contrastée où l’histoire artistique de Chypre s’inscrit tout entière, durant plus de mille ans, entre Byzance et l’Occident. Elle répond ainsi à la vocation universelle du musée du Louvre, appelé, cette fois, à faire découvrir au public un nouveau visage de la richesse et de la diversité du patrimoine de Chypre. Il sera sans aucun doute également émouvant pour le visiteur français de voir que, sur un même sol, se côtoient sans heurt des chefs-d’oeuvre de l’art byzantin et ceux d’un art gothique d’origine française, aussi bien que ceux des arts chrétiens d’Orient et de la Renaissance vénitienne, sans cesse fertilisés d’apports réciproques. Que tous ceux qui, en Chypre comme à Paris, ont contribué à mener à bien ce beau projet en soient vivement remerciés, puisqu’ils nous invitent à voir la rencontre unique et combien passionnante de l’art de Byzance et de l’Occident. Henri Loyrette Ce texte est extrait de la publication Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. Le parcours de l’exposition Textes des panneaux didactiques de l’exposition CHYPRE ENTRE BYZANCE ET L’OCCIDENT, IVe - XVIe siècle Chypre, troisième île de la Méditerranée par sa superficie après la Sicile et la Sardaigne, est la plus grande de toute la Méditerranée orientale. Elle s’étend à proximité des côtes de l’Asie Mineure, de la Syrie et du Liban, et à moins de 400 km des côtes de l’Égypte. Grâce à cette situation géographique privilégiée, Chypre a toujours été inscrite au cœur des échanges entre l’Orient et le monde grec, mais aussi entre l’Orient et l’Occident. Dès l’Antiquité, les richesses naturelles de l’île, en particulier le bois et le cuivre (en grec : « kypros ») qui lui a donné son nom, mais aussi sa position stratégique sur les routes commerciales vers le Proche-Orient et la Palestine, ont assuré sa prospérité et en ont fait un exceptionnel carrefour des civilisations. Depuis le IVe siècle, qui voit triompher la religion chrétienne dans tout l’Empire romain, jusqu’à la conquête de l’île par les Turcs en 1570, Chypre a été tour à tour byzantine, franque puis vénitienne et, durant plus de mille ans, s’est singularisée par une histoire artistique contrastée, à la rencontre de Byzance, de l’Occident et de l’Orient chrétien. Les premiers siècles byzantins (IVe - VIIe siècle) Au IVe siècle, l’Empire romain, qui devient tout entier chrétien, se divise en deux empires distincts, définitivement séparés à la mort de Théodose, en 395. Chypre est une riche province de l’Empire romain d’Orient qui commence à devenir « byzantin », une étape incontournable de l’annone romaine des blés égyptiens maintenant détournés sur Constantinople, sa capitale. L’île est d’abord administrativement rattachée à Antioche mais en 536, sous Justinien, elle est directement placée sous l’autorité de Constantinople. Chypre est très tôt christianisée. Les Actes des Apôtres rapportent la mission de Barnabé en Chypre, dont les reliques sont retrouvées non loin de Salamine (Constantia) à la fin du Ve siècle. Saint Lazare, le ressuscité, aurait achevé sa vie sur l’île, et ses restes, conservés à Larnaca, seront translatés à Constantinople à la fin du IXe siècle. Sainte Hélène, de retour de Jérusalem, aurait fait halte en Chypre où elle aurait déposé des fragments de la Vraie Croix. Les évêques de Chypre participent aux conciles de Nicée (325), d’Éphèse (431) et de Chalcédoine (451) et obtiennent l’autonomie de l’Église de Chypre dès la fin du Ve siècle. Entre le IVe et le VIe siècle, s’élèvent une centaine de basiliques dont les fouilles archéologiques ont révélé la richesse : les marbres, notamment de Proconnèse, sont employés pour les colonnes, les chapiteaux, les architraves et pour le mobilier liturgique, ambons, chancels ou reliquaires. Des mosaïques ornent souvent les murs et les absides : le Saint Matthieu provenant de l’église de la Kanakaria à Lythrankomi appartient aux plus belles expressions du premier art byzantin. Entre Byzance et l’Islam (milieu du VIIe siècle - fin du Xe siècle) Sous le règne d’Héraclius (610-641), Chypre devient un élément clef du dispositif de défense de l’Empire byzantin contre les Perses puis contre les Arabes qui envahissent la Syrie, la Palestine et l’Égypte et dévastent Chypre dès les années 649-650. Enfouis lors de la conquête arabe de l’île, deux trésors d’argenterie ont été coup sur coup découverts sur le même site à Lamboussa-Lapithos, près de Kyrénia, en 1899 et 1902, le « premier », acquis aussitôt par le British Museum, le « second » aujourd’hui principalement partagé entre Nicosie et New York. Les deux trésors constituent un témoignage éloquent sur la richesse des élites chypriotes au début du VIIe siècle. Les six plats d’argent de l’Histoire de David, qui portent tous des poinçons du règne d’Héraclius, illustrent la splendeur des dernières heures de la culture antique. Ils proviennent du « second » trésor, ainsi que des cruches de bronze, sans doute destinées à contenir un trésor monétaire et des bijoux, une main votive et quelques autres objets de bronze ici réunis. Les bouleversements introduits par les invasions arabes conduisent en Chypre à un étrange partage de l’île, dès 688, entre Arabes et Byzantins, ménageant aux deux rivaux un accès égal aux ports. Les trois siècles « obscurs » de l’histoire de Chypre, qui s’ouvrent alors, n’ont laissé que de maigres vestiges : quelques inscriptions, des lampes et des sceaux. Toutefois, les liens de l’Église chypriote avec Constantinople sont demeurés vivaces et ininterrompus durant toute cette période, comme l’assure à lui seul un Évangile du IXe siècle. Une nouvelle province byzantine (965-1191) Chypre, grâce à la reconquête de l’empereur Nicéphore Phocas, redevient byzantine en 965 pour plus de deux siècles. Une ère de renouveau s’instaure et, au-delà des particularismes, des liens étroits se sont rétablis entre Chypre, l’Empire et Constantinople. L’île offre désormais, jusqu’à la fin du XIIe siècle, les contours d’une province prospère, qui se couvre d’églises aux décors de fresques exceptionnels, en particulier dans le massif montagneux du Troodos. L’impressionnant Saint Démétrios provenant de l’église Saint-Antoine à Kellia permet ici d’évoquer cet âge d’or de la peinture byzantine. Chypre participe pleinement à l’économie générale de l’Empire, comme le montre notamment la circulation des céramiques importées des grands centres byzantins. Elle est aussi réputée pour sa soie, et les sources arabes concordent pour dire que les ports de l’île et sa capitale, Nicosie, sont des centres commerciaux où l’on trouve « toutes sortes de produits, des biens manufacturés et des marchandises ». Des flacons de verre au précieux décor émaillé ont été découverts à Paphos et à Nicosie. Le sulfate de cuivre, le « bleu de Chypre » des dictionnaires, est une ressource largement exportée, mais aussi sans doute travaillée sur place, pour la confection de petites icônes, d’objets liturgiques ou de croix. C’est également le cas de la stéatite, une pierre tendre relativement facile à travailler, abondante en Chypre et exploitée depuis l’Antiquité, comme l’attestent les traces d’un atelier du XIIe siècle récemment découvert en fouilles à Nicosie. Icônes et manuscrits Dès le début du XIIe siècle, une situation politique inédite intervient en Orient. En 1099, la première croisade a entraîné la fondation des États latins de Terre sainte. Chypre, depuis longtemps déjà sur la route des pèlerins d’Occident, se trouve aussi sur celle des croisés et une force centrifuge nouvelle tend désormais à l’inscrire davantage encore dans le Levant. Les icônes chypriotes posent alors la question de leurs liens avec l’art constantinopolitain et de la plus ou moins grande autonomie artistique de l’île. La Vierge Éléousa du peintre Théodore Apsevdis, auteur des fresques de l’Enkleistra de Saint-Néophyte près de Paphos en 1183, est étroitement apparentée à la peinture de la capitale byzantine sous les Comnène par le traitement subtil des carnations et des drapés aux accents classiques, même si le bandeau à la partie inférieure du cadre a pu être rapproché de motifs en usage en Terre sainte et au Sinaï. Le nimbe traité en relief du saint moine, de son côté, caractérise des icônes dites « des croisades ». Quant au Christ conduit au Calvaire (Elkomenos) de Pelendri, vers 1200, il se distingue par son caractère narratif et par des personnages plus pondéraux qui témoignent d’une réelle autonomie artistique. Le phénomène s’observe bien davantage dans la peinture des manuscrits, en particulier avec un groupe attribué à l’aire « palestino-chypriote ». Ce sont surtout des évangéliaires, des psautiers, des ménées ou ménologes qui ne se singularisent pas dans leur principe au sein des manuscrits byzantins, mais qui présentent un aspect provincial et dont l’attribution demeure disputée entre Chypre et les grands centres de Syrie et de Palestine. Saint Néophyte le Reclus Parmi les plus insignes figures de la sainteté chypriote du XIIe siècle, au cœur du monachisme séculaire de l’île, saint Néophyte le Reclus occupe une place véritablement singulière. Né en 1134 et mort presque nonagénaire, Néophyte, entre à peine âgé de dix-huit ans au monastère Saint-JeanChrysostome à Koutsovendis, au nord de l’île. Après avoir quelques années plus tard parcouru la Palestine, il retourne en Chypre. Son caractère bien trempé lui vaut alors quelques déboires avec les autorités et il est même un jour jeté en prison. Il finit par choisir de se retirer en ermite dans la solitude d’un escarpement rocheux au nord de Paphos, l’Enkleistra, où, dès 1159, il creuse de ses mains sa cellule et une petite église. Plusieurs moines se joignent bientôt à lui et, avec l’appui de l’évêque de Paphos, donnent naissance au monastère de Saint-Néophyte où le saint s’éteint après 1214. Le peintre Théodore Apsevdis, auteur des fresques de l’Enkleistra en 1183, est probablement l’un d’eux. Bien qu’ayant seulement appris à lire et à écrire à un âge avancé, saint Néophyte est néanmoins l’un des grands écrivains de son temps. Préoccupé de l’éducation des moines, il a rédigé ou mis par écrit plusieurs traités à leur intention. Il est aussi un témoin privilégié, mais éminemment partial, des événements de la fin du XIIe siècle : l’usurpation d’Isaac Doukas Comnène, la conquête de Chypre par Richard Cœur de Lion et l’installation des croisés. Ses écrits « anti-latins », qui dressent un tableau apocalyptique de la situation dans l’île, sont demeurés célèbres. Les débuts du royaume des Lusignan En 1191, au détour de la troisième croisade qui échoue à reprendre Jérusalem, Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, s’empare de Chypre. Il en chasse l’usurpateur Isaac Doukas Comnène, neveu de l’empereur Manuel Ier, qui avait fait sécession avec Constantinople en 1184. Confiée dès 1192 au roi déchu de Jérusalem, Guy de Lusignan, lui-même issu d’une lignée aristocratique poitevine, Chypre devient alors un des États latins d’Orient à part entière. Tandis qu’une Église latine s’établit dès 1196 sur l’île, son frère et successeur, Amaury Ier, obtient en 1197 de l’empereur du Saint-Empire romain germanique la couronne royale pour Chypre. Désormais, à partir du XIIIe siècle le royaume des Lusignan est intimement lié au sort des États latins du Levant. Saint Louis séjourne dans l’île en 1248-1249 à l’occasion de sa croisade contre l’Égypte, et Chypre devient l’ultime refuge des croisés lorsque Acre, le dernier bastion sur le continent, tombe en 1291. De nouvelles populations chrétiennes trouvent asile sur l’île, en particulier dans les milieux urbains, où se côtoient communautés grecques et franques, syriennes, melkites, arméniennes, maronites, coptes, nestoriennes et juives. En même temps, la monarchie franque implante dans l’île un régime féodal original qui dérive à la fois du modèle du royaume de Jérusalem et de l’héritage institutionnel byzantin ; pour asseoir son pouvoir, la dynastie des Lusignan s’efforce de ménager un équilibre entre Grecs et Francs, en particulier dans les affaires religieuses. L’âge d’or du royaume des Lusignan (seconde moitié du XIIIe siècle - première moitié du XIVe siècle) Le royaume des Lusignan connaît un âge d’or dans la seconde moitié du XIIIe siècle et la première moitié du XIVe. Les souverains soutiennent une ambitieuse politique de constructions, en particulier à Nicosie et à Famagouste où s’élèvent les deux cathédrales dédiées à sainte Sophie et à saint Nicolas. Ils entretiennent un art de cour brillant, d’expression surtout française, qui n’est pas pour autant insensible à l’héritage byzantin ni aux séductions des arts mamelouks. Les chroniqueurs grecs eux-mêmes reconnaîtront plus tard la sagesse des souverains Lusignan à conduire les affaires du « doux pays de Chypre ». Contacts et emprunts réciproques entre Grecs, Francs et chrétiens orientaux sont multiples, et les Francs n’hésitent pas à s’adresser aux peintres grecs pour des icônes. Chypre occupe alors une place singulière dans l’épanouissement d’une maniera cypria, qui opère une synthèse originale entre traditions grecque et latine. La magistrale icône de Saint Nicolas, avec son couple de donateurs francs, aux caractères latin et byzantin intimement mêlés tant pour la technique que pour le style, en offre sans doute la plus belle illustration. Au milieu du XIVe siècle, les rêves de croisade de Pierre Ier de Lusignan, roi de Chypre et roi titulaire de Jérusalem, qui accepte même la couronne de Petite Arménie, semblent prendre forme avec la prise d’Alexandrie, en 1365, dont le retentissement est considérable. Mais les rêves démesurés du roi s’achèvent avec son assassinat, qui marque le début d’une lente décadence dont les Vénitiens commencent à profiter. Le dernier siècle du royaume des Lusignan Dès le milieu du XIVe siècle, l’aide des Génois et des Vénitiens est devenue indispensable à la survie du royaume face aux Mamelouks d’Égypte. Elle va de pair avec la mainmise progressive de Venise sur l’économie de l’île, qui parvient à évincer ses concurrents, et les Cornaro, accumulant les fiefs, finissent par obtenir, en 1467, le mariage du roi Jacques II avec la jeune Catherine Cornaro, union qui prépare la prise de pouvoir directe de Venise. Durant le règne des Lusignan, les Grecs semblent a priori peu sensibles à l’art gothique importé par les Latins. L’héritage byzantin orthodoxe subsiste très profondément et s’observe, en particulier, sur les icônes, comme la Crucifixion de Korfi ou les nombreuses copies de la Vierge Kykkotissa, une icône miraculeuse préservée au monastère de Kykkos, ordinairement soustraite au regard sous ses ornements. Pourtant, l’icône funéraire de la Panagia Chrysaliniotissa de Nicosie, datée de 1356, avec son format en hauteur très inhabituel, s’inspire sans doute des dalles funéraires franques, et le sang qui coule en abondance des plaies du Christ ou le traitement naturaliste du bois de la croix de l’icône de Korfi trahissent un apport occidental sans réel précédent dans la tradition byzantine. De même, si la céramique profane connaît un essor spectaculaire dans les ateliers chypriotes du XIIIe au XVe siècle et s’adresse à une très large clientèle, s’y mélangent volontiers traditions et techniques héritées de Byzance et décors courtois ou héraldiques occidentaux. Chypre vénitienne (1489-1570) La mort de Jacques II, en 1473, puis celle de leur fils, en 1474, laisse la couronne de Chypre à Catherine Cornaro qui est contrainte d’abdiquer au profit de Venise en 1489. Après la prise de Rhodes en 1522 par les Ottomans en 1517, l’île devient le dernier bastion chrétien en Méditerranée orientale, un enjeu dans la lutte implacable entre les deux puissances maritimes rivales. Les Vénitiens se contentent surtout de constructions militaires, principalement à Famagouste et à Nicosie, où sont expérimentés les principes défensifs les plus modernes. L’île s’ouvre néanmoins à l’art de la Renaissance, y compris parfois pour les élites grecques. La peinture d’icônes, cependant, hésite entre innovations italiennes et traditions orthodoxes, au besoin ravivées par la peinture crétoise, comme le montre la Vierge Hodighitria de l’église Saint-Cassien, de 1529, avec ses donateurs et son église à campanile. En revanche, L’Entrée à Jérusalem provenant de la Panaghia Chrysaliniotissa, datée de 1546, demeure fidèle à l’héritage byzantin, comme le Saint Mamas (ou Mammès) du Musée byzantin de Paphos où les couleurs flamboyantes, toutefois, trahissent sans doute un apport des différentes communautés chrétiennes d’Orient qui cohabitent sur l’île. En 1570, l’île tombe aux mains des Turcs et Famagouste, la dernière place, cède en août de l’année suivante. Malgré la victoire de Lépante, en octobre, Venise doit abandonner Chypre. Au même moment, sont enfouis à Nicosie les hanaps d’argent du trésor de Nicosie, aujourd’hui partagés entre le musée Leventis et le British Museum, ultimes témoins de la splendeur des siècles révolus. Regard sur quelques oeuvres Saint Démétrios Fresque provenant de l’église de Saint-Antoine de Kellia, XIIIe siècle. H 2,22 m x L. 1,31 m. Musée du monastère de Kykkos, Chypre. © Kykkos, Museum of the Holy Monastery. L’église Saint-Antoine de Kellia, près de Larnaca, compte au nombre des plus anciennes églises médiévales de Chypre (...). Elle a conservé une partie de son décor peint, résultant de plusieurs campagnes qui s’échelonnent du Xe au XIIIe siècle. Les travaux de consolidation de l’édifice, conduits en plusieurs phases, et l’élimination de renforts intérieurs tardifs ont entraîné par endroits la dépose des fresques qui n’adhéraient plus aux couches de peinture sous-jacentes découvertes à cette occasion. Neuf fragments ont alors rejoint le musée de Kykkos, parmi lesquels le saint Démétrios, le mieux préservé. Il appartenait à l’origine au registre hagiographique occupant la partie inférieure des murs de la nef et les piliers qui supportent la coupole. Le saint militaire est représenté en pied, jeune et imberbe, un fin diadème de perles et de pierres précieuses posé sur les cheveux. Obéissant au type le plus habituel pour les saints militaires byzantins, il tient une lance d’une main et s’appuie, de l’autre, sur un bouclier ovale où figurait une croix entre un croissant de lune et une étoile, aujourd’hui effacés, motif qui apparaît, en particulier, vers 1160-1180, sur le bouclier de saint Georges des fresques du narthex de la Panagia Phorbiotissa d’Asinou. Ce même type d’emblèmes de convention meuble souvent aussi les boucliers des saints militaires du Péloponnèse et de Crète (...). Une grande arcade trilobée, soutenue par de minces colonnettes en trompe l’oeil dotées de petits chapiteaux à feuillages, abrite le saint, béni par le Christ. L’écoinçon de droite est occupé par un saint Jean Baptiste, tourné, suppliant vers le Christ, auquel faisait autrefois pendant la Vierge, dans la même attitude : ils formaient ensemble la figure traditionnelle de la Déisis, ou prière adressée au Christ par les deux intercesseurs privilégiés de l’humanité. (...) La cotte de mailles, rehaussée d’or, est soulignée au-dessous de la poitrine par une ceinture bleue, nouée avec recherche. La chlamyde, jetée sur les épaules, est retenue sur la poitrine par un petit bijou perlé. Le même motif perlé apparaît également sur les brassards, les manchettes et le galon placé à la taille. La tunique, pour sa part, se remarque par le détail méticuleux de son décor, qui se détache sur un fond bleu foncé.(…) Les proportions élancées du personnage, les mains et les pieds menus, les gestes à la fois mesurés et expressifs, la palette raffinée, caractérisée par des bleus intenses et un rose tendre qui jouent avec l’ocre et les rehauts lumineux, traduisent parfaitement les recherches d’élégance et le goût du détail propres à la peinture de l’époque des Comnènes dans la seconde moitié du XIIe siècle. Un même goût du détail s’observe sur plusieurs fresques chypriotes de cette période, en particulier aux Saints-Apôtres de Perachorio et à Lagoudéra, pour les peintures achevées en 1192 (...). Toutefois, le traitement linéaire et un relatif désintérêt pour le modelé pourraient trahir une date très légèrement postérieure. Ce texte est extrait de la publication Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. Chapitre : « La peinture monumentale byzantine en Chypre du Xe au XIIIe siècle » d’Andreas Niocolaïdès - texte d’O. Perdiki. Plat provenant du trésor de Lamboussa-Lapithos, Combat de David et Goliath. D.49,4 cm. Metropolitan Museum of Art © Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA. Le plus grand plat de la série s’organise en trois registres que sépare un tertre herbeux. À la partie supérieure, Goliath et David, ce dernier béni du ciel par la main de Dieu, se défient dans la vallée du Térébinthe, qui sépare les villes de Soko et Azéqa, ceintes de remparts ; entre eux, le Térébinthe, personnifié comme les fleuves dans l’Antiquité, appuyé sur une jarre, tient un roseau. En-dessous, le registre principal, le plus large, est occupé par le combat de David, muni de sa fronde, et de Goliath, en présence des armées de Saül et des Philistins, qui, à droite, semblent déjà saisis de crainte. En dessous, David, sa fronde et des pierres derrière lui, tranche la tête de Goliath. La mise en scène, les attitudes variées, accentuées par les différences d’échelle entre la partie centrale et les deux autres, les plans superposés dans la scène du combat, et l’abondance des lignes diagonales donnent à l’ensemble un caractère dynamique exceptionnel, en même temps qu’ils singularisent l’instant le plus dramatique. Neuf plats retraçant des épisodes de la vie de David, remarquablement bien conservés, ont été découverts en 1902 avec le « second » trésor de Lamboussa, l’ancienne Lapithos, et sont aujourd’hui partagés entre le Cyprus Museum de Nicosie, qui en a recueilli trois, et le Metropolitan Museum de New York. Cinq sont de nouveau réunis à Paris pour la première fois depuis le bref passage dans le commerce des antiquités parisien des six plats de l’histoire de David acquis en 1906 par John Pierpont Morgan. La série se compose d’un grand plat, qui pèse à lui seul près de six kilos, représentant le combat de David et Goliath, de quatre plats de taille moyenne, dont le poids approche tout de même pour chacun trois livres, et de quatre petits, pesant chacun un peu moins de une livre.(…) La quantité exceptionnelle d’argent investie dans l’ensemble, près de treize kilos au total, est donc, à tous égards, considérable. Plusieurs techniques de mise en forme et de décor ont été utilisées. Les plats ont d’abord été obtenus à la fonte, et les poinçons ont été apposés au revers sous le pied annulaire rapporté avant la finition qui en a endommagé plusieurs. Les fonds pourraient avoir été repris au martelage, et les reliefs ont été entièrement repris en ciselure avec l’aide très ponctuelle de la gravure, appliquées toutes deux avec une précision et une sûreté de main exceptionnelles. On remarque aussi l’usage abondant du pointillé qui dessine, parfois avec une extrême finesse, les ornements et les détails des vêtements et des accessoires, ourle les nimbes et esquisse avec habileté les quelques plantes et fleurs. Si les diverses techniques utilisées se rencontrent sur bien d’autres oeuvres d’orfèvrerie de la fin de l’Antiquité, elles s’y déploient cependant rarement avec une telle maîtrise. La série retrace les événements de la jeunesse de David tels qu’ils sont rapportés par la Bible (Samuel, XVI-XVII). Elle s’ouvre avec l’onction de David par Samuel (New York, non exposé), puis se poursuit par la confrontation de David et de son frère Eliab (New York, non exposé, identification cependant incertaine), la convocation chez Saül, la comparution de David à la cour de Saül, les combats probatoires de David contre un ours (Nicosie, non exposé) et contre un lion, l’armement de David (New York, non exposé), le combat de David et Goliath et, enfin, le mariage de David et Mikal. L’accent est intentionnellement mis sur le combat de David et Goliath, qui occupe le plus grand plat, ainsi que sur l’onction, la comparution devant Saül, l’armement de David et son mariage, représentés sur les plats de taille moyenne, les quatre petits étant réservés à des épisodes qu’on peut qualifier secondaires si l’on se place du point de vue d’une interprétation allégorique exaltant la royauté de David et son élection divine.(…) Dès 1936, André Grabar a replacé la série des plats de David dans le cadre du développement de l’art impérial à Constantinople, et dressé un premier parallèle entre l’histoire du héros biblique victorieux de Goliath et la propagande des empereurs de la fin du VIe siècle et du VIIe siècle dans leur lutte contre les Perses (...). À sa suite, Steven H. Wander a plus précisément mis en rapport l’iconographie et la date des oeuvres, assurée par leurs poinçons, avec la victoire d’Héraclius, en 627, contre les Perses, qui conduisit les armées byzantines jusqu’au coeur de leur État, à Ctésiphon, et permit de recouvrer Jérusalem et les provinces d’Orient : les chroniqueurs byzantins, tel le patriarche Nicéphore vers 800, rapporteront bientôt qu’Héraclius a défié, comme le héros de la Bible, le général des armées perses, et le bruit de la victoire de l’empereur, réputée s’être conclue sur un combat singulier, s’est propagé jusque dans la Gaule mérovingienne, où le chroniqueur Frédégaire le qualifie de « nouveau David ». (…) Ce texte est extrait de la publication Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. Chapitre : Le double trésor de Lamboussa-Lapithos par Jannic Durand - Texte de Jannic Durand. Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie. Icône, dernière décénie du XIIIe siècle. H 203 cm x L. 158 cm, provenant de Saint-Nicolas-du-Toit. Nicosie, Musée byzantin © Nicosie, Archibishop Makarios III Foundation Cultural Centre. Saint Nicolas est représenté debout au centre, en position rigoureusement frontale, sous un arc trilobé. Ce dernier rappelle celui qui abrite, autour de 1200, le saint Démétrios de la fresque de Kellia (...), mais aussi celui de la grande icône de la Vierge des Carmes, vers 1300, aujourd’hui au Musée byzantin de Nicosie et, dans une certaine mesure, celui de la pierre tombale du chevalier de Verny, mort en 1337. L’iconographie du saint obéit au type habituel, tel que le décrira plus tard encore la compilation du Guide de la peinture de Denys de Phourna : il est figuré sous les traits d’un évêque âgé, au front dégarni, à la barbe arrondie, vêtu des ornements épiscopaux. L’arc est orné d’un rinceau végétal obtenu en relief, enfermant un motif de fleurs de lys, d’inspiration héraldique. Le décor du nimbe et du livre a été obtenu selon la même technique du gesso travaillé en relief et doré, caractéristique des icônes chypriotes à partir du XIIIe siècle, de même que les croix de l’omophorion, les manchettes liturgiques (epimanikia) ou le pan visible du revers de la chasuble. Ces reliefs dorés répondent à la technique italienne de la pastiglia. Ils se sont développés en Chypre au XIIIe siècle, probablement comme substitut moins coûteux à des revêtements métalliques, en raison d’un appauvrissement des églises grecques consécutif à la conquête franque. Les drapés sont, de leur côté, rehaussés de fins traits d’or en chrysographie de tradition grecque. Dans les écoinçons de l’arc au-dessus du saint, apparaissent le Christ et la Vierge qui lui tendent l’Évangile et l’omophorion, selon un modèle iconographique fréquent, ici d’ailleurs exactement conçu comme sur la fresque de l’église de Saint-Nicolas du-Toit où l’icône était abritée jusqu’en 1967.(…) De chaque côté, installés sur le cadre qui s’élargit à dessein à droite et à gauche, quatorze tableautins présentent une série de dix-huit épisodes de la VIe vie et des miracles de saint Nicolas. Ils sont identifiés par des inscriptions grecques.(…) Enfin, agenouillés aux pieds de saint Nicolas, figurent les donateurs de l’icône : à gauche, un chevalier franc, son blason bien visible sur la cotte de mailles, accompagné de sa monture caparaçonnée rejetée sur le cadre, tandis que, à droite, prennent place sa femme et sa fille. L’armement du chevalier et la robe doublée de vair de la femme montrent qu’il s’agit d’un couple de donateurs latins, que les armes du chevalier ont permis d’identifier comme des membres de la famille de Ravendel. (…) L’icône de Saint-Nicolas-du-Toit et celle de la Vierge des Carmes se distinguent par leur technique particulière d’exécution : au revers, une série de traverses qui se croisent renforcent l’assemblage des planches de bois de pin, tandis qu’à la face, le panneau a reçu une double préparation de parchemin et de toile. Ces éléments les rapprochent d’œuvres occidentales. La peinture de la partie centrale, de son côté, relève d’une maniera cypria, caractérisée par une tendance au rendu linéaire, en particulier pour les cheveux et la barbe du saint, ainsi que par la schématisation et la rigidité des drapés. Le saint Nicolas présente de grandes similitudes avec les personnages des fresques de l’église de Moutoullas, datées de 1280, mais aussi avec ceux de plusieurs fresques d’Italie du Sud, notamment à Mottola, près de Tarente, et à Brindisi. Les scènes latérales obéissent aux mêmes critères stylistiques, et conservent la même tendance à la schématisation et au rendu linéaire. Elles sont toutefois modelées avec davantage de liberté, en raison des mouvements des acteurs dictés par la narration, mais aussi grâce à une palette plus vive.(…) Plusieurs scènes de la vie de saint Nicolas confirment l’hypothèse que le peintre, comme le commanditaire, connaissait probablement l’iconographie latine du saint. La dotation des trois jeunes filles pauvres est ici traitée selon le modèle iconographique occidental, ou encore la résurrection des trois jeunes clercs (« diacres »), un épisode qui n’est pas mentionné dans les versions grecques de la vie de saint Nicolas, reprend le modèle occidental de la résurrection des trois enfants du saloir. On remarquera, à cet égard, que la question des reliques de saint Nicolas qui divisait à cette époque Grecs et Latins, entre le pèlerinage byzantin de Myre, en Lycie, et la ville italienne de Bari où son corps avait fait l’objet d’une translation à la fin XIe siècle, est soigneusement évitée. Certes, le peintre consacre deux tableautins à deux scènes liées à la mort et à l’ensevelissement du saint, mais il se dispense de préciser où se trouve le tombeau du saint d’où s’échappe l’huile miraculeuse. En tout cas, l’icône, attribuable à un atelier chypriote des dernières années du XIIIe siècle, offre un des exemples les plus magistraux du milieu pluriculturel en Chypre, au temps de la domination latine. Ce texte est extrait de la publication Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. Chapitre : « Entre deux traditions : l’icône en Chypre à l’époque de la domination latine (1191–1571) » par Annemarie Weyl Carr - Texte de I. Eliades. Saint Mammès chevauchant le lion. Icône, première moitié du XVIe siècle. H. 105 cm x L. 61,5 cm. Paphos, Musée byzantin, Chypre © Paphos, musée byzantin. L’icône provient de l’église Saint-George d’Achéleia, un hameau situé à cinq kilomètres à l’est de Paphos. Saint Mamas, ou en français saint Mammès, est représenté chevauchant un gros lion rouge, à la crinière flamboyante. Tous les deux regardent le spectateur. Le saint, les cheveux agités par le vent, porte une tunique sombre, délicatement ornée d’un fin galon doré sur la poitrine, aux épaules, aux poignets et à la partie inférieure. Sur ses épaules, un manteau rouge flotte au vent, semé de joyaux de perles et de pierres précieuses. Ses chaussures sont brodées d’or et de perles. Il tient d’une main sa houlette de berger et serre contre lui un petit agneau. Saint Mamas, un berger de Cappadoce qui aurait été martyrisé à Césarée au IIIe siècle, est une figure très populaire de l’Orient chrétien, même si son culte est aussi largement attesté en Occident. Dès le IVe siècle, une basilique est élevée sur son tombeau à Césarée de Cappadoce, où Basile de Césarée prononce un panégyrique en son honneur, et où affluent de nombreux pèlerins, tandis que Grégoire de Nazianze évoque à son tour le saint dans une de ses homélies. De là, son culte se diffuse rapidement, en même temps que ses reliques, à Constantinople, en Grèce, en Crète, à Jérusalem, et se propage en Chypre où son corps serait arrivé miraculeusement après avoir navigué sur les flots dans une cuve de marbre, échouée près de Morphou. Il est un des saints les plus vénérés de Chypre où plus de quatre-vingts églises lui sont dédiées, dont celle de Morphou qui abrite un grand reliquaire. Sur l’icône, l’adjectif « Myroblite » de l’inscription fait allusion au myron miraculeux suintant de sa tombe. Le culte du saint s’est aussi propagé très tôt en Occident, en particulier en Italie et en France où la cathédrale Saint-Mammès de Langres, placée sous son vocable dès le VIIIe siècle, a rassemblé une partie de ses reliques. L’hagiographie de saint Mamas dépeint le saint sous les traits d’un jeune berger, auteur de nombreux miracles, qui aurait notamment apprivoisé un lion avant d’être transpercé d’un coup de trident. L’iconographie le représente le plus souvent, comme ici, chevauchant un lion, tenant sa houlette et un agneau, détail qui rappelle ses vertus de protecteur des bergers. On trouve en Chypre une abondante série d’images de saint Mamas sur les icônes et sur les fresques des églises, surtout il est vrai à partir du règne des Lusignan et, plus encore, au XVIe siècle. C’est dans cette tradition que s’inscrit l’icône d’Achéleia, attribuable à la première moitié du XVIe siècle. Oeuvre de qualité d’un peintre post-byzantin, sa facture est encore proche de celle de la peinture de la fin de l’époque des Paléologues, comme le montrent la mise en page serrée, plusieurs éléments débordant sur le cadre, l’élégance de la composition, le sens du volume, un goût presque baroque pour la couleur et l’animation du vivant. La touche fine et les rehauts plus clairs hérités de la peinture byzantine confèrent aux formes une plasticité vigoureuse et une grâce surnaturelle et joyeuse. Elles vont de pair avec une grande fraîcheur, qui se veut même un peu naïve dans la description méticuleuse des griffes du lion ou des sertissures d’or retenant, sur les joyaux du manteau, les cabochons de pierre au milieu des fleurs de perles, toutes soigneusement ombrées. Ce sont autant de traits qui appartiennent en propre aux oeuvres du peintre Philippe Goul, auteur des fresques de l’église de la Sainte- Croix d’Agiasmati à Platanistassa (1494-1505) et de l’église Saint-Mamas de Louvaras (1495), et à son entourage, dans les dernières années du XVe et les premières décennies du XVIe siècle. Ce texte est extrait de la publication Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle, sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni. Coédition Somogy / musée du Louvre éditions. Chapitre : « Chypre vénitienne (1489–1571) : contrastes artistiques » par Marina Solomidou-Ieronymidou - Texte de G . Philotheou. Liste des œuvres exposées de Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècle Cat. 1 Abraham Ortelius, Theatrum orbis terrarum, Anvers, 1574 Giacomo Franco (attribué à), Cypri insulae nova descript[io] 1573 Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 2 Statuette d’impératrice Constantinople (?), fin du IVe - début du Ve siècle Marbre de Paros (?) Rapportée de Chypre par le comte Louis de Mas Latrie et donnée par lui en 1846 à la Bibliothèque nationale. Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 3 Trois fragments de rebord d’une table d’offrande Marbre e e IV -V siècle Provenance : Lamboussa-Lapithos, 1909 et avant 1906 A) Sacrifice d’Abraham Limassol, Musée médiéval Cat. 7 Plaque de chancel Constantinople (?), VIe siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Larnaca, musée du Château Cat. 8 Parapet d’ambon Constantinople (?), seconde moitié du VIe siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Peyia, fouilles de la basilique A, 1952-1955 Paphos, Musée régional Cat. 9 Mosaïque : saint Matthieu Première moitié du VIe siècle Provenance : arc absidal de l’église de la Panagia Kanakaria à Lythrankomi Nicosie, Musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III C) David et Goliath Paris, musée du Louvre Cat. 10 Couvercle de reliquaire Chypre, VIe siècle Marbre Provenance : fouilles de la basilique épiscopale d’Amathonte, 1996 Limassol, Musée médiéval Cat. 4 Chapiteau Constantinople, milieu du Ve siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Peyia, baptistère attenant à la basilique B Paphos, Musée régional Cat. 11 Reliquaire Méditerranée orientale, VIe siècle Bronze Provenance : Lamboussa-Lapithos, découvert en 1901 Limassol, Musée médiéval Cat. 5 Chapiteau Constantinople, milieu du Ve siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 12 Eulogie de saint Ménas Égypte, début du VIIe siècle Argile cuite Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval B) Daniel dans la fosse aux lions Limassol, Musée médiéval Cat. 6 Fragment de colonnette à chapiteau Constantinople, VIe siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Larnaca, musée du Château Cat. 13 Encensoir Chypre, VIe-VIIe siècle Bronze Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Nicosie, Cyprus Museum Cat. 14 Lampe en bronze et support Chypre (?), VIe-VIIe siècle Bronze Provenance : Amathonte, fouilles du secteur de l’agora, 1983 Limassol, Musée médiéval Cat. 15 Aiguière Méditerranée orientale (?), VIe siècle Bronze Provenance : Amathonte, fouilles du secteur de l’agora, 1983 Limassol, Musée médiéval Cat. 16 Poids : buste d’impératrice Chypre, VIe-VIIe siècle Bronze fourré de plomb Provenance : Chypre, lieu inconnu Limassol, Musée médiéval de découverte Cat. 17 Follis de l’empereur Héraclius Atelier monétaire de Chypre, frappé en 627/628 Bronze Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 18 Plat à décor de monogramme Constantinople (?), 602-610 Argent fondu (?), ciselé, gravé et niellé, en partie doré Provenance : Chypre, « second » trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 19 Cinq plats de l’histoire de David Constantinople, 613-629/630 Argent fondu, ciselé et gravé Provenance : « second » trésor de LamboussaLapithos, découvert en 1902 A) David est convoqué auprès de Saül par un messager Nicosie, Cyprus Museum B) David devant Saül New York, Metropolitan Museum C) David combattant le lion New York, Metropolitan Museum D) Combat de David et Goliath New York, Metropolitan Museum E) Mariage de David Nicosie, Cyprus Museum Cat. 20 Aiguière Chypre, VIe siècle (?) Alliage de cuivre martelé Provenance : Chypre, vraisemblablement « second » trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902 Limassol, Musée médiéval Cat. 21 Aiguière Chypre, VIe-VIIe siècle Alliage cuivreux martelé Provenance : Chypre, vraisemblablement « second » trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 22 Lampe Méditerranée orientale (?), Ve-VIesiècle Alliage cuivreux Provenance : Chypre, vraisemblablement « second » trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 23 Support de lampe Méditerranée orientale, VIe-VIIe siècle Alliage cuivreux Provenance : Chypre, vraisemblablement « second » trésor de Lamboussa-Lapithos, découvert en 1902 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 24 Main votive Méditerranée orientale, Constantinople (?), fin du e e VI ou début du VII siècle Bronze fondu Provenance : Chypre, « second » trésor de Lamboussa -Lapithos, découvert en 1902 Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 25 Fragment de colonnette portant une inscription arabe Fin du VIIe ou première moitié du VIIIe siècle Marbre Provenance : Kato Paphos Paphos, Musée régional Cat. 26 Lampe Mésopotamie (?), VIIe siècle Terre cuite Provenance : Amathonte, fouilles de l’ossuaire de la nécropole orientale, 1991 Limassol, Musée médiéval Cat. 27 Lampe Chypre (?), VIIe siècle Terre cuite Provenance : Amathonte, fouilles de la nécropole orientale, 1991 Limassol, Musée médiéval Cat. 28 Sceau de Jean, archevêque de Chypre Fin du VIIe - début du VIIIe siècle Plomb Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 29 Sceau de Michel, spatharocandidat impérial et archonte de Chypre Fin du IXe siècle Plomb Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 30 Sceau de Jean, silentiaire impérial commerciaire de Chypre Milieu du IXe siècle Plomb Paris, Bibliothèque nationale de France et Cat. 31 Évangéliaire Chypre, IXe-Xe siècle Acquis en Chypre en 1673 pour la bibliothèque de Colbert, acquise par la Bibliothèque du roi en 1732. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 63 Cat. 32 Saint Démétrios Fin du XIIe - début du XIIIe siècle Fresque Provenance : Chypre, Kellia, église Saint-Antoine Kykkos, musée du Monastère Cat. 33 Icône : Vierge Éléousa Chypre, fin du XIIe siècle Tempera sur bois Provenance : Chypre, monastère de Saint-Néophyte-le-Reclus Paphos, Tala, Trésor du monastère Saint-Néophyte-le-Reclus Cat. 34 Icône : Elkoménos Chypre, fin du XIIe - début du XIIIe siècle Tempera sur bois, feuilles d’argent Provenance : Chypre, Sainte-Croix Pelendri, chapelle-musée de la Vierge Katholiki de l’évêché de Limassol Cat. 35 Icône : saint moine ou ascète Chypre, XIIIe siècle Tempera sur bois Provenance : Chypre, Emba, église de la Vierge Chryséléoussa Paphos, Musée byzantin Cat. 36 Textes apocryphes et homélies concernant la Vierge Chypre (?), 1080 Parchemin Provenance : Chypre, monastère Saint-Théodose à Morphou Acquis en Chypre en 1673 pour la bibliothèque de Colbert, acquise par la Bibliothèque du roi en 1732. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 1215 Cat. 37 Nouveau Testament et Psautier Chypre (?), seconde moitié du XIIe siècle Parchemin Monastère géorgien de la Sainte-Croix près de Jérusalem, puis bibliothèque patriarcale de Jérusalem. Don Maurice Fenaille à la bibliothèque nationale en 1912. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms suppl. grec 1335 Cat. 38 Évangiles, ultérieurement adaptés à l’usage liturgique Chypre (?), fin du XIIe siècle Parchemin Provenance : Chypre, monastère de la Panagia tou Arakou de Lagoudéra Acquis en Chypre en 1673 pour la bibliothèque de Colbert, acquise par la Bibliothèque du roi en 1732. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 88 Cat. 39 Ménées de janvier Chypre (?), début du XIIIe siècle , Parchemin Fonds ancien de la Bibliothèque du roi. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 1561 Cat. 40 Saint Néophyte le Reclus, Catéchèses Chypre, Enkleistra de Saint-Néophyte avant 1214, avec annotations de la main de saint Néophyte Parchemin Provenance : Istanbul, Métochion du SaintSépulcre acquis par la Bibliothèque nationale en 1905. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms suppl. grec 1317 Cat. 41 Saint Néophyte le Reclus, Sur les malheurs de Chypre e XIV siècle Papier Provenance : Chypre Acquis pour la bibliothèque du cardinal Mazarin, entré à la Bibliothèque du roi en 1668 Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 1335 Cat. 42 Croix e e X -XI siècle Bronze Provenance : Nicosie, église arménienne Limassol, Musée médiéval Cat. 43 Croix de procession Chypre (?), XIe-XIIe siècle Lames d’argent à décor niellé sur âme de fer, traces de dorure Provenance : Chypre, Kouka, fouilles du monastère de la Sainte-Croix, 1957 Limassol, Musée médiéval Cat. 44 Croix de procession Chypre, Xe-XIIe siècle Fer et alliage de cuivre Provenance : Chypre, monastère de Kykkos Kykkos, musée du Monastère Cat. 45 Croix-reliquaire pectorale e e IX -X siècle Bronze fondu Provenance : Chypre, Prodromos (Troodos), église Saint-Jean-Baptiste Chypre, Prodromos, église Saint-Jean-Baptiste Cat. 46 Croix-reliquaire pectorale e XI siècle Bronze à décor gravé Provenance : Nicosie, trouvaille à l’occasion de travaux, 2002 Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 47 Croix-reliquaire (?) Chypre (?), Xe-XIe siècle Alliage de cuivre fondu Provenance : Chypre, Temvria, église SainteParascève Chypre, Evrychou, collections de l’évêché de Morphou Cat. 48 Croix-reliquaire (?) Chypre (?), Xe-XIe siècle Alliage de cuivre fondu Provenance : Chypre, Saint-Épiphane d’Oreini Nicosie, collections de l’évêché de Tamassos et Oreini Cat. 49 Icône : saint Grégoire le Thaumaturge Seconde moitié du Xe-XIe siècle Bronze fondu Provenance : Galata ou Kakopetria (district de Morphou) Limassol, Musée médiéval Cat. 50 Icône : Déisis e XII siècle Bronze fondu Provenance : Kyra (district de Morphou) Limassol, Musée médiéval Cat. 51 Éventail liturgique e e XII -XIII siècle Bronze Provenance : Karpaseia (district de Kyrenia), église de la Sainte-Croix Limassol, Musée médiéval Cat. 52 Croix et chaîne de suspension e e IX -XII siècle Bronze Provenance : Nicosie, trouvaille à l’occasion de travaux, 2002 Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 53 Croix-pendentif Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles de la colline SaintGeorges, 1999 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 54 Croix-pendentif Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles de la colline SaintGeorges, 1999 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 55 Croix-pendentif Chypre, XIIe siècle Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles du site de l’ancienne mairie (Palaion Demarcheion), 2004 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 56 Croix-pendentif en cours de taille Chypre, Nicosie, XIIe siècle Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles du site de l’ancienne mairie (Palaion Demarcheion), 2004 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 57 Moule d’orfèvre Chypre, seconde moitié du XIIe siècle Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles du site de l’ancienne mairie (Palaion Demarcheion), 2003 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 58 Croix-pendentif e e XI -XIII siècle Stéatite Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 59 Pendentif : saint Nicolas e XII siècle Stéatite Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 60 Pendentif : saint évêque e XII siècle Stéatite Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 61 Fragment d’icône : la Vierge et l’Enfant e XII siècle Stéatite Provenance : Nicosie, fouilles du site de l’ancienne mairie (Palaion Demarcheion), 2003 Nicosie, Cyprus Museum Cat. 62 Icône : Crucifixion e e XII -XIII siècle Stéatite Provenance : Tséri (district de Nicosie) Limassol, Musée médiéval Cat. 63 et 64 Deux camées de verre : saint Démétrios e e XII -XIII siècle Pâte de verre moulée Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 65 Flacon Début du XIIIe siècle Verre à décor peint et doré Provenance : Nicosie, fouilles de sauvetage, 1989 Limassol, Musée médiéval Cat. 66 Coupe Fin du XIIe siècle Importée d’un atelier de Byzance Céramique glaçurée à décor peint Provenance : Kato Paphos, basilique de la Chrysopolitissa Paphos, Musée régional Cat. 67 Coupe Fin du XIIe siècle Importée d’un atelier de Byzance Céramique glaçurée à décor incisé Provenance : Kato Paphos, ville basse, basilique de la Chrysopolitissa Limassol, Musée médiéval Cat. 68 Plat Fin du XIIe siècle - début du XIIIe siècle Importé d’un atelier de Byzance Céramique glaçurée à décor incisé Provenance : Limassol, quartier du Kastro Limassol, Musée médiéval Cat. 69 Fragment d’une céramique de table Fin du XIIe siècle - début du XIIIe siècle Importée d’un atelier byzantin Céramique glaçurée à décor champlevé Provenance : Chypre, lieu de découverte inconnu Limassol, Musée médiéval Cat. 70 Plat Début du XIIIe siècle Importée d’un atelier byzantin Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts peints Provenance : Kato Paphos, basilique de la Chrysopolitissa Paphos, Musée régional Cat. 71 Petite coupe Début du XIIIe siècle Importée d’un atelier byzantin Céramique glaçurée du type dit « de Zeuxippe » Provenance : Kato Paphos, fouilles du château de Saranda Kolonnes Paphos, Musée régional Cat. 72 Petite coupe Début du XIIIe siècle Importée d’un atelier byzantin Céramique glaçurée du type dit « de Zeuxippe » Provenance : Kato Paphos, fouilles du château de Saranda Kolonnes Paphos, Musée régional Cat. 73 Besant blanc de Guy de Lusignan roi de Jérusalem et seigneur de Chypre Chypre, 1192-1205 Or pâle Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 74 Besant d’or blanc d’Hugues Ier (1205-1218) Chypre, 1205-1218 Or Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 75 Besant d’or blanc d’Henri Ier (1218-1253) Chypre, 1218-1253 Or jaune pâle Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 76 Denier de billon argenté d’Henri Ier (12181254) Chypre, 1230-1253 Billon d’aspect argenté Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 77 Monnaie de cuivre d’Henri Ier (1218-1254) Chypre, 1218-1253 Cuivre Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 78 Guillaume de Tyr, Chronique d’Outremer Rome, 1295 Parchemin Collection d’Adrien-Maurice duc de Noailles, maréchal de France (1678-1766). Acquis par la Bibliothèque du Roi en 1740. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français 9082 Cat. 79 Matrice du sceau épiscopal d’un évêque de Bologne 1re moitié du XIIIe siècle Pierre calcaire Provenance : Paphos, colline de Fabrika, fouilles de 2008 Paphos, Musée régional Cat. 80 Chandelier Limoges, vers 1215-1220 Cuivre à l’origine doré et émail champlevé Provenance : Chypre. Nicosie, quartier de Palouriotissa (?) Limassol, Musée médiéval Cat. 81 Sébastien Mamerot, Passages faiz oultre mere par les François contre les Turcqs et autres Sarrazins et Mores oultre marins Fin du XVe siècle Parchemin Peintre : Jean Colombe Louis de Laval seigneur de Châtillon (mort en 1489) ; Diane de Poitiers ; Françoise de Brézé ; Charles-Henri, comte de Clermont-Tonnerre ; Daniel Dumonstier ; cardinal Mazarin. Entré à la Bibliothèque du roi en 1668. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français 5594 Cat. 82 Philippe de Novare, Les Quatre Âges de l’homme Fin du XIIIe siècle Parchemin Abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Entré à la Bibliothèque nationale en 1795-1796. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français 12581 Cat. 83 Besant d’or blanc à légende en français d’Henri II (1285-1324) Chypre, 1285-1324 Or Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 84 Gros d’argent lourd au lion d’Henri II (12851324) Chypre, avant 1306 Argent Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 85 Gros d’argent d’Hugues IV (1324-1359) Chypre, 1324-1359 Argent Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 86 Gros d’argent à cheval de Jacques II (14601473) Argent Chypre, 1460-1473 Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 87 Assises des royaumes de Jérusalem et de Chypre Acre, avant 1291 Parchemin Acre puis Chypre. Envoyé à Venise pour servir à la traduction italienne réclamée par le doge Andrea Gritti (1531). Venise, Biblioteca Nazionale Marciana, cod. str. App. 20 (= 265) Cat. 88 Traduction grecque des Assises de Jérusalem Chypre, 1469 Papier d’origine occidentale Provenance : Chypre Acquis en Chypre en 1673 pour la Bibliothèque de Colbert, acquise par la Bibliothèque du roi en 1732. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 1390 Cat. 89 Lois grecques de Chypre Chypre, vers 1300 Papier Provenance : Chypre Acquis pour la Bibliothèque du roi avant 1688. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 1391 Cat. 90 Bague-cachet de Guillaume de Flouri Italie (?), fin du XIIIe siècle Or, améthyste Provenance : aurait été trouvée à Tyr (Liban) Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge Cat. 91 Médaillon quadrilobé France, vers 1300 ou première moitié du XIVe siècle Cuivre, émail champlevé Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite dans l’enceinte de la ville en 2001 Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 92 Vervelle ou pendant de harnachement Chypre (?), XIVe siècle Alliage cuivreux Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite à l’intérieur de l’enceinte de la ville en 1993 Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 93 Vervelle ou pendant de harnachement e XIV siècle Alliage cuivreux Provenance : Nicosie, trouvaille fortuite à l’intérieur de l’enceinte de la ville en 1993 Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 94 Écusson armorié e XV siècle Cuivre et émail champlevé Provenance : Chypre. Lieu de découverte inconnu Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 95 Guillaume de Machaut, Poésies Paris-Reims, 1372-1377 Parchemin Louis de Gruuthuse, puis bibliothèque de Louis XII. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms français 1584 Cat. 96 Philippe de Mézières, Songe du viel pelerin Paris, fin du XIVe siècle Parchemin Bibliothèque des Célestins de Paris. Entré au e XVIII siècle dans la bibliothèque de M. de Paulmy (1722-1787). Paris, Bibliothèque de l’Arsenal, ms 2682 Cat. 97 Fragment dit « du suaire de Guy de Lusignan » Syrie ou Égypte, XIVe ou XVe siècle Double étoffe façonnée de soie Collection Claudius Côte à Lyon, puis David David-Weill. Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge Cat. 98 Bassin au nom d’Hugues de Lusignan et aux armes des Ibelin et de Jérusalem Syrie ou Égypte, vers 1324 Alliage cuivreux, traces d’incrustations d’argent, d’or et de pâte noire Ancienne collection Henri-René D’Allemagne. Paris, musée du Louvre Cat. 99 Plateau aux armes « Lusignan ancien » Syrie ou Égypte, vers 1330-1340 Alliage cuivreux, traces d’incrustations d’argent, d’or et de pâte noire Acquis en vente publique à Londres en 1999, grâce au mécénat de la fondation A. G. Leventis. Paris, musée du Louvre Cat. 100 Bassin à inscription hébraïque Égypte, XVe siècle (?) ou 1re moitié du XVIe siècle Alliage cuivreux, décor gravé Provenance : Chypre, cap Akamas ( ?), découverte fortuite en 2004 Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 101 Coupe à la sphinge Syrie côtière, dernier tiers du XIIIe siècle Céramique glaçurée à décor incisé sous glaçure transparente incolore et rehauts de glaçures colorés Provenance : Chypre, Limassol, découverte dans le quartier du Kastro Limassol, Musée médiéval Cat. 102 Cinq fragments de carreaux de revêtement Syrie, dernier tiers du XIIIe siècle Pâte siliceuse à décor peint sous glaçure alcaline transparente Provenance : Chypre, manoir de Potamia, fouilles de 2002-2003 Larnaca, musée du Château Cat. 103 Chapiteau de portail Chypre, première moitié du XIIIe siècle Pierre Provenance : Kato Paphos Paphos, Musée archéologique Cat. 106 Le Christ bénissant Chypre, fin du XIIIe- début du XIVe siècle Marbre de Proconnèse Provenance : Chypre, lieu d’origine inconnu Nicosie, musées du Lycée panchypriote Cat. 111 Écu au lion rampant Chypre, XIVe-XVe siècle Calcaire Provenance : Chypre, sans lieu précis Nicosie, Musée d’art populaire Cat. 112 Fragment de colonne à chapiteau Chypre, XVe-XVIe siècle Pierre calcaire Provenance : Nicosie Nicosie, Cyprus Museum Cat. 114 Fragment de dalle funéraire Chypre, XIIIe siècle ou vers 1300 (?) Marbre Provenance : Kato Paphos Paphos, Musée archéologique Cat. 116 Épitaphe de Pechion More (mort en 1312) Demi-colonne de marbre antique en remploi Provenance : Kato Paphos Kato Paphos, ruines de l’ancienne église des Franciscains Cat. 117 Dalle gravée du chevalier de Verny (mort en 1337) Pierre Provenance : Nicosie, Bedestan, sans origine précise Limassol, Musée médiéval Cat. 118 Fragment d’un monument funéraire : effigie d’un prince de la dynastie des Lusignan (?) Seconde moitié du XIVe siècle Marbre Provenance : Nicosie Don Camille Enlart, 1899 Paris, musée du Louvre Cat. 119 Bréviaire latin à l’usage du Saint-Sépulcre Chypre, abbaye de Bellapaïs (?), 1305-1310 Abbaye de Bellapaïs Saint-Wandrille, abbaye Saint-Wandrille Cat. 120 Centre de corporal (?) Chypre (?), fin du XIIIe siècle Soie brodée et fils métalliques d’argent doré et argent Ancienne collection de Mgr Louis de Bonald, archevêque de Lyon (1839-1870). Lyon, Trésor de la cathédrale Saint-Jean Cat. 121 Plaque de coffret Chypre, XIVe siècle Alliage d’étain et de plomb Inscription : IE : SUI : LESCRIN : [q]UI : SUI : VENU : DE [C]HIPRE : POUR : ESTRE : VENDU : BENET : SOIR : QUI : MACHETERA […] Ancienne collection Victor Gay (1820-1887). Don anonyme, 1909. Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge Cat. 122 Plaque de coffret Espagne, Chypre (?), XIVe siècle Alliage d’étain et de plomb Ancienne collection Victor Gay (1820-1887). Don anonyme, 1909. Paris, musée de Cluny – musée national du Moyen Âge Cat. 123 Coffret-reliquaire Chypre (?), XIVe siècle Bois (cyprès ?), alliage d’étain et de plomb Église de Saint-Pé-d’Ardet (Haute-Garonne) Saint-Bertrand-de-Comminges, trésor de la cathédrale Cat. 124 Icône de saint Nicolas Chypre, dernière décennie du XIIIe siècle Tempera et feuilles de métal sur bois, avec préparation sur parchemin, toile et gesso Provenance : Kakopetria, église Saint-Nicolas-du -Toit Nicosie, Musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III Cat. 125 Icône : saint Georges (?) Chypre, fin du XIIIe - début du XIVe siècle Tempera sur bois et gesso, toile Provenance : Chypre, Askas, église de la Sainte-Croix Évêché de Tamassos et Oreini, inv. ΤE 2262 Cat. 126 Icône funéraire : Christ, anges et donateurs Chypre, 1356 Tempera sur bois, feuilles d’or Provenance : Nicosie, église de la Panagia Chrysaliniotissa Nicosie, Musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III Cat. 127 Icône : Crucifixion Chypre, XIVe siècle Tempera sur bois, feuilles d’or Provenance : Chypre, ancienne église de la Vierge Chrysokorfitissa à Korfi Korfi, nouvelle église de la Vierge Chrysokorfitissa Cat. 128 Icône : Vierge de Kykkos (Kykkotissa) Chypre, XIVe siècle Tempera sur bois Provenance : Chypre, Kalopanayioti, monastère de Saint-Jean-Lampadistis Chypre, musée des Icônes du monastère de SaintJean-Lampadistis Cat. 129 Rebut de cuisson de céramiques Chypre, ateliers de Lapithos, XVe siècle Céramique glaçurée Provenance : Chypre, Lapithos Limassol, Musée médiéval Cat. 130 Coupe Chypre, ateliers de Paphos, XIIIe siècle Céramique glaçurée peinte à l’engobe Ancienne collection P. Néophytos. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 131 Plat Chypre, ateliers de Paphos, début du XIIIe siècle Céramique glaçurée de type à décor incisé sans rehauts Provenance : Chypre, Kato Paphos, Saranda Kolones Paphos, Musée régional Cat. 132 Coupe avec inscription : « THÉODORE » Chypre, ateliers de Paphos, début du XIIIe siècle Céramique glaçurée à décor incisé sans rehauts Acquise en 1968 par D. Piéridès. Larnaca, musée Piéridès Cat. 133 Coupe Chypre, ateliers de Paphos, début du XIIIe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts monochromes Acquise en 1968 par D. Piéridès. Larnaca, musée Piéridès Cat. 134 Plat Chypre, ateliers de Paphos, première moitié du XIIIe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts monochromes Provenance : Kato Paphos, fouilles de la basilique de la Chrysopolitissa Paphos, Musée régional Cat. 135 Coupe Chypre, ateliers de Paphos, XIIIe siècle Céramique glaçurée à décor incisée et rehauts bruns et verts Ancienne collection Gregoriades, Acquise par le musée en 2003. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 136 Coupe Chypre, ateliers de Paphos, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts bruns et verts Ancienne collection Gregoriades, Acquise par le musée en 2003. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 137 Coupe Chypre, ateliers de Paphos, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts verts et ocre Provenance : Chypre, fouilles de Salamine Entré au musée en 1897. Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Cat. 138 Cruche Chypre, ateliers de Paphos, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts verts et ocre Provenance : Chypre, Larnaca Acquise en 1903. Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Cat. 139 Petite coupe Chypre, Atelier d’Enkomi, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts verts et ocre Ancienne collection E. Segrédakis. Don N. Koutoulakis, 1955. Paris, musée national de la Céramique de Sèvres Cat. 140 Plat Chypre, atelier d’Enkomi, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts brun-jaune et verts Provenance : Chypre, château de Kantar (Karpas) Limassol, Musée médiéval Cat. 146 Coupe Chypre, ateliers de Lapithos, fin du XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts bruns et verts Ancienne collection Chr. Loizides. Acquise en 1982. Larnaca, Musée Piéridès Cat. 141 Coupe Chypre, ateliers de Nicosie, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts verts et ocre Provenance : Chypre, fouilles de Salamine Entré au musée en 1897. Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam Cat. 150 Coupe Chypre, ateliers de Lapithos, XVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts bruns et verts Ancienne collection Gregoriades. Acquise en 2003. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 142 Coupe Chypre, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts bruns et verts Ancienne collection Chr. Loizides. Acquise en 1982. Larnaca, Musée Piéridès Cat. 143 Coupe Chypre, XVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts bruns et verts Ancienne collection P. Néophytos. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 144 Coupe avec inscription proclamant la Résurrection Chypre, XIVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts brun-jaune et verts Provenance : Chypre, Limassol, fouilles de 1968 Limassol, Musée médiéval Cat. 145 Coupe Chypre, fin du XIVe ou XVe siècle Céramique glaçurée à décor incisée et rehauts bruns et verts Acquis en 1924. Larnaca, musée Piéridès Cat. 151 Coupe avec inscription : AMMOTA Chypre, ateliers de Lapithos, XVe siècle Céramique glaçurée à décor incisé sans rehauts Acquise en 1924. Larnaca, musée Piéridès Cat. 152 Coupe Chypre, ateliers de Lapithos, XVIe siècle Céramique glaçurée à décor incisé et rehauts verts Acquise par le musée en 1996. Nicosie, Musée municipal Leventis Cat. 153 Portrait de Catherine Cornaro Vers 1500 Gentile BELLINI (Venise, vers 1430-1434 Venise, 1507) Huile sur bois de peuplier János Lászlo Pyrker, patriarche de Venise (18201827). Don au musée national de Hongrie en 1836. Budapest, musée des Beaux-Arts Cat. 154 Ducat d’or de Venise Venise, 1565 Nicosie, musée municipal Léventis, inv. Β/1995/1222 Cat. 155 Florio Bustron, Historia overo commentarii di Cipro Vers 1568 Acquis par Colbert pour la Bibliothèque royale. Paris, Bibliothèque nationale de France, département des manuscrits, ital. 832 Cat. 156 Vue cavalière de Nicosie Italie (?), après 1615 Gravure en taille-douce Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 157 Vue cavalière de Famagouste [Italie (?), après 1615] Gravure en taille-douce Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 158 Maquette de Famagouste Identifiée par erreur comme Maina en Morée (Péloponnèse) Vers 1550-1555 Venise, Museo Storico Navale Cat. 159 Codex Magius Venise, 1572-1578 Entré à la Bibliothèque royale en 1784. Paris, Bibliothèque nationale de France Cat. 160 Le Siège de Nicosie par les Turcs en 1570 Venise (?), 1570 Gravure sur bois rehaussée de couleurs Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 161 Besant de cuivre Frappé durant le siège de Nicosie en 1570 Nicosie, Musée municipal Léventis Cat. 162 Fragment d’une céramique de table Italie du nord, vers 1480-1510 Céramique à glaçure plombifère et décor incisé Provenance : Chypre, fouilles du château de Saint -Hilarion Limassol, Musée médiéval Cat. 163 Fragment de coupe Italie du nord, vers 1480-1510 Céramique à glaçure plombifère et décor incisé Provenance : Chypre, Trimitonthe, Saint-Spyridon, 1934 Larnaca, musée du Kastro Cat. 164 Dalle funéraire de Jean Petaloudès Iaphounès Chypre, 1558 (?) Pierre Provenance : trouvée à Nicosie vers 1910 Limassol, Musée médiéval Cat. 165 Bréviaire syriaque pour les fêtes de l’hiver Nicosie, 1562-1564 Nicosie, église des Saints-Chrysopolite-et-Moïse. Entré à la Bibliothèque nationale en 1795. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms syriaque 158 Cat. 167 Hymnaire arménien Baberd (?) avant 1559 et Baberd, 1559 Acquis en Chypre en juin 1671. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms arménien 65 Cat. 168 Jean Climaque, L’Échelle du Paradis Nicosie, 1552 Chypre, monastère Saint-Sabas de Karon. Acquis en Chypre pour Colbert, entré à la Bibliothèque du roi en 1732. Paris, Bibliothèque nationale de France, ms grec 872 Cat. 169 Icône : Vierge Hodighitria avec anges et donateurs Chypre, 1529 Tempera sur bois Provenance : Nicosie, église Saint-Cassien Nicosie, Musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III Cat. 170 Icône : Entrée à Jérusalem Chypre, 1546 Tempera sur bois, feuille d’or Provenance : Nicosie, église de la Panagia Chrysaliniotissa Nicosie, Musée byzantin de la Fondation de l’archevêque Makarios III Cat. 171 Icône : saint Mamas Chypre, première moitié du XVIe siècle Provenance : Achéleia, église Saint-Georges Paphos, musée byzantin de l’Évêché Cat. 172 Icône : saint Jean Baptiste Chypre, XVIesiècle Provenance : Chypre, Mésana, église principale du monastère de Saint-Georges de Komana Paphos, musée byzantin de l’Évêché Cat. 173 Icône de la Nativité Chypre, début du XVIesiècle Provenance : Chypre, lieu d’origine inconnu Paphos, musée byzantin de l’Évêché Cat. 174 Plat supérieur de reliure (autrefois sur le manuscrit cat. 38) Chypre, fin du XIVe- début du XVIe siècle Cuivre, toile et soie sur ais de bois Provenance : Chypre, monastère de la Panagia tou Arakou de Lagoudéra Paris, Bibliothèque nationale de France, département des Manuscrits, ms grec 88 Cat. 175 Calice Chypre, 1506 Argent doré Provenance : Morphou (?), monastère Saint-Mamas puis église Saint-Sabas à Nicosie Nicosie, musée byzantin de la Fondation Makarios III Cat. 176 Trésor de Nicosie : hanaps, cuillers et fourchettes Probablement enfoui en 1570 Nicosie, entre 1470-1489 et 1516 Provenance : découverte fortuite en 1985 ou 1986 Nicosie, Musée municipal Léventis et Londres, British Museum Liste des œuvres exposées de la présentation Camille Enlart (1862 - 1927), un français en Chypre Cat. 104 Nicosie, cathédrale Sainte-Sophie, élévation septentrionale Dessin de Camille Enlart, 1896 Charenton-le-Pont, Médiathèque du patrimoine, Fonds Camille Enlart, dossier 80/117, inv. n° 51382 Cat. 105 Nicosie, cathédrale Sainte-Sophie, détail du portail méridional de la façade occidental Camille Enlart, 1896 Photographie Boulogne-sur-Mer, Bibliothèque municipale Cat. 107 Famagouste, église Sainte-Anne, coupe longitudinale Dessin de Camille Enlart, 1896 Charenton-le-Pont, Médiathèque du patrimoine, Fonds Camille Enlart, dossier 80/117, N° d’inv. 51381 Cat. 108 et 109 Cul-de-lampe et fragment de corniche provenant du monastère des cisterciens de Beaulieu à Nicosie Chypre, milieu ( ?) du XIVe siècle Pierre (restaurés par H. Susini, en 2012) Provenance : Nicosie, monastère des cisterciens de Beaulieu ; mission Camille Enlart, 1901, inventorié en 1902 au musée de Cluny. Paris, musée national du Moyen Âge et des thermes de Cluny, inv. 14136 (cat. 108) et Inv. 14137 (cat. 109) Cat. 110 Reliefs encastrés sur la façade de l’église Saint-Jean-l’Évangéliste de Bibi à Nicosie Camille Enlart, 1896 Photographie Boulogne-sur-Mer, Bibliothèque municipale « Les Annonciades », fonds Camille Enlart, inv. 361/14 Cat. 113 Relevés des fresques de la chapelle de Pyrga Camille Enlart, 1896 (originaux : vers 1420) A) Crucifixion, Descente de croix, Mise au tombeau et Saintes Femmes au tombeau Aquarelle sur papier B) Détail de la Crucifixion : couple de donateurs royaux Calque C) Résurrection de Lazare, Entrée du Christ à Jérusalem, Cène et Lavement des pieds Aquarelle sur papier D) Tête de la Vierge Aquarelle sur papier Charenton-le-Pont, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine, Fonds Camille Enlart, dossier 80/117. A : inv. n° 88-14 ; B : n° n° 51408 ; C : inv. n° 88-15 ; D : inv. n° 88-16. Cat. 115 Épitaphe de Jean de Cafran (+ 1304) Chypre, début du XIVe siècle Pierre calcaire Inscription : + ici gist : mesire : / johan : de cafran : qui t / respasa : de cest : siecle : l’an : de : m : ccc : iiii : qui : fu fid : / de mesire : heimeri : de c / afran : le seignor / de petres Écu armorié : « Barré de … et de … », avec des meubles difficiles à déterminer. Provenance : trouvé près de Limassol en 1865 et transporté en France en 1866. Paris, musée du Louvre, département des Sculptures, inv. RF 4494 Cat. 147 Coupe Chypre, atelier de Lapithos, fin XIVe- début du XVe siècle Pâte rouge et décor au sgraffito peint Provenance : sans doute Chypre. Ancienne collection de Camille Enlart (1862-1927). Legs de de Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer. Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.763 Cat. 148 Coupe Chypre, atelier de Lapithos, fin XIVe- début du XVe siècle Pâte rouge et décor au sgraffito peint Provenance : sans doute Chypre. Ancienne collection de Camille Enlart (1862-1927). Legs de Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer. Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.766 Cat. 149 Coupe Chypre, atelier de Lapithos, fin XIVe- début du XVe siècle Pâte rouge et décor au sgraffito peint Provenance : sans doute Chypre. Ancienne collection de Camille Enlart (1862-1927). Legs de de Camille Enlart au musée de la ville de Boulognesur-Mer. Boulogne-sur-Mer, Château-musée, inv. 10.774 bis Publications Coédition : musée du Louvre Editions / Actes Sud Pages : 400 Format : 22 x 230cm, Broché Illustrations: 250 EAN : 978-2-7572-0591-4 Distribution : UD Prix (TTC) : 42 euros Catalogue de l’exposi on Chypre entre Byzance et l’Occident IVe–XVIe siècle Sous la direction de Jannic Durand et Dorota Giovannoni assistés de Dimitra Mastoraki. Plus grande île de la Méditerranée orientale, Chypre fut tour à tour, du IVe au XVIe siècle, byzantine, franque et vénitienne. Riche de sa situation géographique stratégique, elle reçut aussi les apports de l’Orient des croisades et des chrétientés de Syrie et de Palestine. Chypre rassemble, de façon étonnante, en un même lieu, des vestiges éclatants du premier art chrétien, des églises, des fresques et des icônes où s’exprime la splendeur de l’art byzantin, des monuments et des œuvres gothiques qui ont transporté brillamment un art français sous des cieux inattendus, et des constructions vénitiennes où sont apparues les toutes premières innovations des ingénieurs de la Renaissance. Loin de procurer seulement les effets d’un heureux chatoiement, cette extraordinaire diversité qu’illustrent les œuvres aujourd’hui réunies au Louvre donne à Chypre, au contraire, une véritable identité, à la fois unique, plurielle et féconde, entre Orient et Occident. Auteurs : Élisabeth Antoine, Bernard Flusin, Claire Balandier, Christian Förstel, Ilaria Baldan, Véronique François, François, Baratte, Dorota Giovannoni, Isabelle Bardiès-Fronty, Gilles Grivaud, Michèle Bimbenet-Privat, Christodoulos Hadjichristodoulou, Joël Blanchard, Fryni Hadjichristophi, Marc Bompaire, Catherine Hofmann, Antoine Calvet, Frédéric Imbert, Jean-Claude Cheynet, Brunehilde Imhaus, Charalambos Chotzakoglou, Nolwenn Lécuyer, Charlotte Denoël, Pierre-Yves Le Pogam, Jannic Durand, Loukia Loizou-Hadjigavriel, Ioannis A. Eliades, Sophie Makariou, Élisabeth Malamut, Marielle Martiniani-Reber, Vincent Prigent, Catherine Metzger, Éleni Procopiou, Katerina Prodromou, Andréas Nicolaïdès, Doria Nicolaou, Ionna Rapti, Michalis Olympious, Jérôme Ruiz, Tassos Papacostas, Marina Solomidou-Eeronymidou, Demetra Papanikola-Bakirtzi, Marina Toumpouri-Alexopoulou, Maria G. Parani, Philippe Trélat, Maria Patsalosavvi, Jean-Bernard de Vaivre, Ourania Perdiki, Lucy Vallauri, Nicolas Petit, Annie Vernay-Nouri, George Philotheou, Yiannis Violaris, Despina Pilides, Annemarie Weyl Carr, Philippe Plagnieux, Élisabeth Yota, Amandine Postec, Eftychia Zachariou-Kaila. Visuels de l’exposition Chypre entre Byzance et l’Occident, IVe-XVIe siècles Du 28 octobre 2012 au 28 janvier 2013 Les visuels sont téléchargeables sur le site Louvre.fr / PRESSE / Pack média L’utilisation des visuels a été négociée par le musée du Louvre, ils peuvent être utilisés avant, pendant et jusqu’à la fin de l’exposition, et uniquement dans le cadre de la promotion de l’exposition. Merci de 2. Vierge Eleousa. Icône, Tala, fin du XIIe siècle, Ermitage de saint Néophyte © Tala. Monastère de Saint-Néophyte. 1. Saint Démétrios, fresque provenant de l’église de SaintAntoine de Kellia, fin du XIIe- début du XIIIe siècle. Chypre, Musée du monastère de Kykkos. © Kykkos, Museum of the Holy Monastery Direction de la communication Anne-Laure Beatrix Contact presse Coralie James 3. Christ conduit au Calvaire. Icône, Pelendri, chapelle-musée de la Vierge Katholiki. Evêché de Limassol © Evêché de Limassol 4. Vierge à l’enfant Kykkotissa. Icône, XIVe siècle. Chypre, Musée du monastère de Saint-Jean Lampadistis à Kalopanayiotis © Evêché de Morfou 5. Saint-Nicolas, avec scènes de sa vie. Icône, provenant de SaintNicolas-du-Toit. Nicosie, Musée byzantin © Nicosie, Archibishop Makarios III Foundation Cultural Centre. 2 6. Statuette d’impératrice, Paris, Bibliothèque nationale de France © Bibliothèque nationale de France 7. Épitaphe de Jean Pétaloudès, 1558. Chypre, Limassol, Musée médiéval. © Département des Antiquités de Chypre Pour le visuel n°8 : Reproduction négociée uniquement pour format 1/4 de page. Merci de prendre contact avec le MET pour un format supérieur 8. Plat provenant du trésor de LamboussaLapithos, Combat de David et Goliath. Metropolitan Museum of Art © Metropolitan Museum of Art, Dist. RMN-GP / image of the MMA. 3 9. Plat provenant du trésor de Lamboussa-Lapithos, Le mariage de David, 628-630. Chypre, Nicosie, Musée archéologique. © Département des Antiquités de Chypre 10. Coupe aux amoureux. Paris, musée du Louvre, département des Arts de l’Islam © RMN (Musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi 11. Saint Mammès chevauchant le lion. Icône, Paphos, Musée byzantin © Paphos, musée byzantin. 4 12. L’entrée du Christ à Jérusalem. Icône, provenant de l’église Panayia Chrysaliniotissa, Nicosie, Archibishop Makarios III Foundation Cultural Centre © Musée Byzantin de la Fondation de l’Archevêque Makarios III. Mécénat LOUIS VUITTON UNE LONGUE COLLABORATION AVEC LE MONDE DE L’ART Dans le cadre de son engagement en faveur des arts et de la création, Louis Vuitton est heureux de s’associer à nouveau avec le Musée du Louvre en qualité de mécène. Pour Yves Carcelle, Président de Louis Vuitton, « ce mécénat s’inscrit dans la tradition de l’art français et exprime une ouverture sur la création contemporaine. » Le luxe et l’art n’ont jamais été si étroitement liés qu’en cette aube du XXIe siècle. Toutes les grandes maisons de luxe se sont associées peu ou prou à l’art à travers le mécénat, la production d’œuvre ou la création de fondation. Ces actions favorisent la symbiose de l’art et du luxe, fondée sur leurs valeurs communes que sont l’engagement, la créativité, l’excellence et l’unicité. Ensemble, l’art et le luxe ont redéfini une vision, un art de vivre auquel aspirent des millions de personnes de par le monde. Louis Vuitton fait preuve de créativité et de diversité en matière d’associations avec le monde de l’art. En effet, sa collaboration avec les artistes remonte aux débuts de la Maison Louis Vuitton. Au cours de nombreuses décennies, Louis Vuitton a cultivé son goût de l’art, au sens large, en créant des malles et des accessoires de voyages pour les différents acteurs de l’art de son époque : compositeurs, chefs d’orchestres, vedettes du théâtre ou du grand écran. L’arrivée de Marc Jacobs en 1997 à la tête de la direction artistique a aussi bien donné une extraordinaire impulsion qu’une pertinence nouvelle à ces collaborations d’artistes. Initiatives emblématiques, les Espaces culturels Louis Vuitton, présents dans 5 pays, et les Art Talks, programme culturel de conversations intimes et exclusives avec des artistes de renommés, permettent a Louis Vuitton de cultiver sans cesse ses relations artistiques à travers le monde. Mécénat Fondation A. G. Leventis préface du catalogue de A . P . Le v e n t i s Président de la Fondation A. G. Leventis La Fondation A. G. Leventis salue avec une grande satisfaction toute particulière l’exposition « Chypre entre Byzance et l’Occident, ive–xvie siècle » présentée au musée du Louvre. Cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre de la Présidence chypriote du Conseil de l’Union européenne, vise à mettre en lumière et à faire connaître, dans l’un des plus prestigieux musées du monde, une période importante de l’histoire de l’île. Par le passé déjà, notre Fondation eut l’occasion, parmi ses diverses activités, de collaborer à plusieurs reprises avec le musée du Louvre, notamment pour les salles consacrées aux antiquités chypriotes. Nous avons également participé, il y a quelques années, à l’acquisition de l’une des oeuvres les plus représentatives de la Chypre médiévale, le grand bassin d’argent aux armes de Pierre Ier de Lusignan, souverain du royaume médiéval de Chypre. Nous sommes convaincus que des expositions comme celle qu’organise cette année le musée du Louvre avec la collaboration du Département des Antiquités de Chypre et de nombreux musées et fondations chypriotes ou européens, parmi lesquels le musée municipal Léventis de Nicosie, ainsi que de l’Église de Chypre, permettront aux visiteurs de prendre conscience de la position géographique déterminante de Chypre. De tels événements contribuent aussi à la consolidation des rapports et des liens existant entre Chypre et l’Europe, et à la prise de conscience que la rencontre des univers de la Grèce ancienne, de Byzance et de l’Orient a engendré en Chypre une Renaissance précoce, laquelle s’est affirmée avec encore plus de relief aux périodes de la francocratie et de la vénétocratie. Je tiens à féliciter les organisateurs de l’exposition, particulièrement le directeur du musée du Louvre, Henri Loyrette, le commissaire de l’exposition Jannic Durand, et son équipe, ainsi que le Département des Antiquités de Chypre, pour tous leurs efforts et leur travail considérable. Je suis heureux que l’histoire du « doux pays de Chypre » et ce voyage à travers la Chypre byzantine médiévale donnent l’occasion au public du musée du Louvre, aux chercheurs comme aux simples visiteurs, de connaître, de reconnaître et de comprendre le monde et la civilisation de notre patrie chypriote, avant-poste de l’Europe au Moyen-Orient. A . P . Le v e n t i s Chypre, 10 000 ans d’Histoire et de Civilisation L’héritage culturel d’un pays est le vivant témoignage de son peuple. Chypre, troisième plus grande île de Méditerranée, a construit son identité culturelle grâce aux multiples civilisations qui s’y sont installées et succédé. Les Grecs mycéniens, les Phéniciens, les Assyriens, les Francs, les Vénitiens, les Ottomans ou plus récemment les Britanniques ont laissé une empreinte historique de leur passage à Chypre. Une balade dans le temps qui s’étale sur près de 10 000 ans… En effet, à la croisée de trois continents, l’Europe, l’Asie et l’Afrique, l'île européenne la plus à l’est de la Méditerranée, est un véritable musée à ciel ouvert. On peut y admirer aussi bien des vestiges préhistoriques, que des temples grecs classiques, des villas et théâtres romains, des basiliques des premiers temps de la Chrétienté, des églises et monastères byzantins, des châteaux croisés, des cathédrales gothiques, des fortifications vénitiennes, des mosquées ou des bâtiments de style colonial britannique. L’île possède plusieurs sites classés au Patrimoine mondial de l’UNESCO. L’île d’Aphrodite doit son nom à la déesse grecque de l’amour, de la beauté et de la fertilité qui naquit de l’écume des flots au sud-ouest de l’île. Rayonnant toujours sur cette belle île, Aphrodite a inspiré un circuit dédié expliquant les représentations et sites originels liés à son culte. Par ailleurs, Chypre jouit d’un ensoleillement exceptionnel faisant de l’île une destination idéale à tout moment de l’année. Plages de sable fin aux eaux turquoise, montagnes parsemées de villages authentiques, ports pittoresques, villes modernes, nature contrastée entre terre et mer cohabitent harmonieusement offrant aux visiteurs des paysages aussi divers que splendides. A seulement 4 heures de vol de Paris, l’île propose par ailleurs des infrastructures de qualité et une large palette d’activités de plein air permettant de satisfaire tous les goûts et toutes les envies pour un séjour actif ou détente (golf, plongée, randonnée, etc). Mais ce qu’elle offre par-dessus tout, c’est un concentré d’art de vivre grâce à une gastronomie riche et parfumée et l’hospitalité légendaire de son peuple. Amphithéâtre de Kourion © F. Cappellari Village de Kalopanagiotis © A. Lorenzetto Fort de Kolossi © Cyprus Tourism Organisation Monastère de Kykkos © A. Lorenzetto Akamas - Pafos © St - Gerardi Nissi Beach Agia Napa © F. Cappellari Contact presse de l’Office du Tourisme de Chypre : Indigo Consulting - Géraldine CATHERINE - 01 40 28 10 00 - gc@indigofrance.com Office du Tourisme de Chypre - 15, rue de la Paix - 75002 Paris - 01.42.61.42.49 info@tourisme-chypre.fr - www.visitcyprus.com