yakuzas exposé
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yakuzas exposé
Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 Les Yakuzas Si le mot «mafia» désignait à la base une organisation italienne soumise à des règles et qui cherchait à s'immiscer dans la société civile et les institutions. Force est de constater aujourd'hui que le terme s'est popularisé, et que de tels systèmes se retrouve un peu partout dans le monde. Dans cette organisation une hiérarchie précise est établie. Effectivement, on retrouve à sa tête un parrain qui dirige plusieurs hommes de main (qui à leur tour peuvent en diriger d'autres...). Ainsi s'établit un vaste réseau qui est souvent comparé à une famille en raison de la dévotion portée par les membres envers leur chef. A la base, la mafia offrait une «protection» moyennant finance à tous ceux qui le désiraient, mais leurs activités illégales se sont très rapidement étendues. Au Japon notamment, la mafia locale (les Yakuzas) serait même la première structure de crime organisé mondiale, avec plus de 84'000 membres, repartis en 2500 gangs. Cette organisation s'étend d'Hokkaido à Okinawa, voire même à l'étranger, et agit dans toutes les sphères de la société. Acteurs prédominants de la situation économique et politique de leur pays, les Yakuzas ont dans une certaine mesure façonnés le visage actuel du Japon. Grâce à la corruption des états publiques, ces criminels se sont rapidement bâtis une réputation qui leur permet d'amasser quotidiennement des sommes colossales. Mais qu'est ce qui leur permet de gagner autant d'argent, et comment leur système s'organise? Pour répondre à ces interrogations, nous allons dans un premier temps nous intéresser aux origines de cette organisation, puis nous verrons qu'elle sont leurs sources de revenus et la teneur de leurs activités, et enfin nous terminerons en analysant leurs rites et leur structure. Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 1) Origines: Le mot «Yakuza» est tiré d'une combinaison du jeu de cartes japonais appelé Oicho-Kabu. Le terme est composé de trois syllabes désignant des chiffres: ya (8), ku (9) et za (3). Additionnés, on obtient 20, ce qui représente la pire main possible au Oicho-Kabu. Les Yakuzas sont donc des «perdants» qui seraient à l'origine des exclus de la société. Toutefois, les débuts de l'organisation mafieuse japonaise sont flous et controversés. Certains affirme en effet qu'elle aurait vu le jour au XV siècle, avec l’apparition d'associations de Rônins (samouraïs sans maître), qui sillonnaient le Japon et qui commettaient divers crimes sur leur passage. D'autres estiment qu'ils descendent des Kabukis-mono, apparus au XVIIème siècle. Le mot kabuki signifie excentrique, extravagant. L'idée d'une vie en marge de la société "honnête" était donc déjà présente. Les Kabukis-mono étaient les soldats d'élite des Shoguns, de grands chefs militaires qui dirigeaient le Japon durant l'ère Tokugawa (1600-1868). A la chute des Shoguns, lors de la Pax Tokugawa qui voit le retour progressif de l'empereur, tous les Kabukis-mono (on estimait leur nombre à environ 500'000 personnes) se retrouvent sans travail. De nombreux membres deviennent alors des bandits, et pillent tout l'archipel en terrorisant les populations. On a toujours prêté une mauvaise réputation aux Kabukis-mono, y compris avant qu'ils ne deviennent bandits. Ces soldats étaient accusés d'arrogance, voire de cruauté. Ils auraient en effet eu l'habitude de massacrer des civils pour le plaisir, et de pratiquer le Tsujigiri, pratique consistant à tester l'efficacité d'un nouveau katana sur les passants. Ces pratiques leur ont valu leurs noms, car Kabuki mono signifie tout simplement "fous". Les Yakuzas d'aujourd'hui refusent généralement qu'on les assimile aux Kabukis-mono, en raison de leur très mauvaise réputation: ils préfèrent se désigner eux-mêmes comme descendants des MachiYokko ("défenseurs des villes") qui luttaient justement contre eux (mais n'en étaient pas moins aussi des bandits). Ces Machi-Yokko comportaient deux classes distinctes, à savoir: les Bakuto et les Tekiya. Les Bakuto se rattacheront aux jeux de hasard (qui deviendront l'une des ressources les plus lucratives des yakuzas) et les marchands ambulants, ou Tekiya, qui constitueront le noyau dur de ces regroupements. Leur attitude n'est pas vraiment exemplaire, ils se réunissent alors entre eux afin de protéger leurs propres intérêts. Aujourd'hui encore, on utilise les termes Bakuto et Tekiya pour définir les membres de la mafia, tandis que d'autres catégories sont apparues. Cependant, c'est vraisemblablement au XVIII siècle que naissent vraiment les Yakuzas, membres de bandes organisées sous la houlette d'un chef. D'abord localisées dans les grands centres urbains comme Osaka ou Edo (l'ancien nom de la ville de Tokyo), elles se répandent ensuite dans tout l'archipel. Le Japon rentre à partir de 1868 dans l'ère Meiji, qui est également connue sous le nom «d'ère moderne». L'archipel est alors dans une intense période de changements technologiques, politiques et sociaux. Les Yakuzas s'adaptent très bien à ces bouleversements, et en profitent pour étendre leur pouvoir sur toute la société. Leurs idéaux, très conservateurs et nationalistes, les poussent à se rapprocher du monde politique et à en obtenir des avantages. Leur activité s’accroît nettement dans une foule de domaines, dès lors qu'ils sont couverts par le gouvernement. Quand le Japon envahit la Mandchourie chinoise, les Yakuzas, forts de leurs liens tissés avec le monde politique, en profitent pour organiser un trafic très lucratif de matériaux. Cet épisode leur permet de gagner des fortunes colossales. Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 Les mafieux japonais profitent ensuite de la Seconde Guerre Mondiale et du chaos généralisé pour renforcer leurs trafics (drogue, sexe, armes), y compris avec l'occupant. Cette période de grande instabilité leur permet également de s'approprier une multitude de territoires. A partir des années 60, les voyous japonais s'affichent comme jamais. Jusqu'à l'éclatement de la bulle économique (1985 à 1990) et de leurs rêves. Les yakuzas se font mécènes, fréquemment les vedettes, colonisent les restaurants, les boîtes de nuit ultra chics et les golfs pour milliardaires. L'opinion publique est choquée de découvrir l'emprise des criminels sur le pays. Les yakuzas ne sont plus considérés comme un mal nécessaire, qui contribue à la sécurité des rues en contrôlant la délinquance sauvage. la mafia nippone n'est plus une spécificité culturelle. Cette longue tolérance du pouvoir vis-à-vis du crime organisé a engendré des paradoxes étonnant pour un État de droit. Parmi les centaines de titres de la presse spécialisée de l'archipel, plusieurs publications sont consacrées uniquement à la pègre nationale. Des magazines qui s'adressent aux voyous. En complément de cette presse pour gangsters s'ajoutent tout un éventail de cassette vidéo de cérémonie Yakuzas. Autre paradoxe, les Yakuzas ont des carte de visite. Malgré plusieurs tentatives du gouvernement, la possession de ces carte est toujours légal, mais pas leur utilisations à des fins de pressions criminelles. De même, il existe tout un attirail de gadgets: blousons, coussins, éventails, tableau, drapeaux, plaque d'immatriculation, calendriers qui portent bien le symbole des factions. La mafia nippone s'est en quelque sorte peu à peu installée dans la culture populaire japonaise et dans la mentalité des habitants aux fils des ans. En 1963, le nombre de Yakuzas atteint son apogée avec un chiffre estimé de 184 000 personnes, réparties dans 126 gangs. Le milieu du crime organisé compte alors plus d'effectifs que l'armée japonaise. Le nombre élevé de Yakuzas favorise les guerres entre gangs, voulant chacun conserver son territoire. Cette situation durera jusqu'au début des années 1990, où des mesures sont enfin prises par le gouvernement: la plus célèbre est la loi «Antigang» du 1er mars 1992. Vient ensuite une loi antiblanchiment en 1993. Ces mesures coercitives entraînent une forte baisse du nombre de Yakuzas, sans pour autant anéantir le crime organisé nippon. Aujourd'hui, on estime que les Yakuzas comptent 41'000 adhérents aux Japon, sans compter les filières établies aux États-Unis, au Mexique et en Australie. En tout, si l’on compte les multiples ramifications, on arriverait à environ 84'000 membres actifs. 2) Secteurs d’activités et influence: Les Yakuzas sont évidemment dans la totale illégalité, et n'exercent quasiment que dans des domaines strictement illégaux (sauf quelques exceptions, notamment dans le domaine financier et sportif). Les Yakuzas n'hésitent pas à se montrer, notamment lors de fêtes populaires : leur discrétion est relative, et ne s'applique que si la loi peut faire quelque chose contre eux. Mais généralement, l'absence de preuves et les ruses déployées par les mafieux font que les arrestations ou attaques en justice n'aboutissent que rarement. A l'instar des mafias italiennes, une part importante des revenus engrangés par les Yakuzas proviennent des dîmes, impôts de tradition féodale prélevés sur les commerçants. Le marché est simple : en échange de la protection et de la bienveillance des mafieux japonais, les entreprises versent tous les mois une certaine somme d'argent. Les mafieux vont jusqu'à acheter quelques actions des entreprises visées afin de pouvoir siéger au conseil d'administration et y exercer leur Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 influence et leur contrôle. On estime que plus de la moitié des entreprises japonaises sont victimes de ce racket (dont 80% des grandes entreprises), sans réelle possibilité de recours à la police, car les représailles sont terribles. Les Yakuzas se sont également spécialisés dans le chantage, consistant à obtenir des choses de quelqu'un en menaçant de dévoiler des informations compromettantes le concernant. Dans le même domaine, ils se servent beaucoup de l'intimidation afin de décourager des acheteurs dans l'immobilier, par exemple. Les paris et jeux d'argent, activité très lucrative au Japon, sont aussi quasiment entièrement contrôlés par les Yakuzas. C'est un de leurs domaines traditionnels, remontant au XVIIème siècle. Le Pachinko, croisement entre les flippers et les machines à sous, est très populaire. Sous la domination des mafieux, ce jeu d'argent se situe au troisième rang de l'économie des loisirs, derrière les restaurants et le tourisme. Un quart des Japonais y joueraient de manière régulière. Ils tirent cependant l'essentiel de leurs revenus du trafic de drogue, notamment d'amphétamines (la plupart sont importés depuis l'Asie du Sud-Est ou de la Corée). La législation, très sévère au Japon (la détention de quelques grammes de cannabis seulement expose à de la prison ferme) ne semble pas diminuer de façon notable l'intensité du trafic. Les Yakuzas ont également la main-mise sur la prostitution et l'industrie du sexe de manière générale (il y a beaucoup de réglementations au Japon dans ce domaine). Ils étaient déjà spécialisés dans ce domaine pendant la Seconde Guerre Mondiale (ce sont eux qui fournissaient les femmes de réconfort). Les femmes sont généralement issues des pays du sud-est de l'ex-URSS. La mafia nippone dirige aussi l'immigration clandestine et Le trafic d'armes leur est également très rentable. L'interdiction formelle de possession d'armes à feu, permet de se faire de grands bénéfices sur l'achat-revente au marché noir, car une arme acheté à un faible coût dans un pays du Sud-Est de l'Asie peut être revendu beaucoup plus cher au Japon, où les demandes sont assez nombreuses. Répartition des revenus issus des activités illégales exercées par les Yakuzas en pourcentage (1982) Dans des domaines moins évidents et plus singulières, les mafieux sont mêlés dans l'immigration clandestine, le sport (notamment les combats de sumos, parfois truqués), le prêt d'argent (des Yamkins prêtent des sommes d'argents à des taux outrageusement élevés), mais aussi et surtout dans Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 la spéculation immobilière et boursière (on accuse d'ailleurs la mafia d'être en grande partie responsable du krach boursier suivi de la crise économique des années 1990). Comme nous pouvons le voir, le pouvoir des Yakuzas ne semble pas connaître de limites, et leur organisation parait diriger le pays d'une main de fer en agissant dans l'ombre. Si le montant total des revenus que les Yakuzas engrangent chaque année est difficile à apprécier, le consensus s'accorde à qualifier la mafia japonaise de "plus riche du monde". En 2003, une estimation donnait le chiffre d’affaires annuel des mafieux japonais à 34 milliards d’euros. D'ailleurs, l'influence des Yakuzas est telle, qu'elle s'étend à présent à l'international, notamment en Asie du Sud-Est, en Amérique et au Mexique. Ces pays leurs servent de plaques tournantes pour blanchir de l'argent, recruter des prostitués, importer de la drogue et des armes. Parfois, ils sont même plus que des satellites, car les Yakuzas y contrôlent l’intégralité des activités criminelles locales. 3) Lois, rites et organisation: Les Yakuzas se définissent eux-mêmes comme des «exclus de la société». La plupart sont effectivement d'origine très modeste, et la misère les a certainement poussés à basculer dans le milieu du crime. Quand un homme décide de rejoindre la mafia, il prend un engagement sur toute une vie. Plus qu'une organisation criminelle, il rejoint une famille, un clan extrêmement soudé. L'héritage féodal a également donné lieu à une foule de traditions, de codes et de rites à respecter. Pour faire partie des Yakuzas, il suffit de prouver son attachement aux traditions et à la famille. Contrairement à d'autres mafias, bien plus fermées (comme la Cosa Nostra, où l'admission est réservée aux catholiques siciliens de père et de mère), la nationalité, le milieu social ou la religion importent peu. Tous les aspirants-Yakuzas passent par une cérémonie d'intronisation, très codifiée et solennelle. Elle se nomme le Sakazuki. Ce rituel n'a lieu qu'après un apprentissage de 6 mois, où le postulant doit faire ses preuves. Durant l'intronisation, tous les participants sont vêtus de kimonos. Le silence doit être total. Tout se passe dans une salle traditionnelle japonaise, meublée d'un autel shintoïste et d'une table basse garnie de cadeaux. Le chef de clan et le futur membre sont agenouillés l'un à côté de l'autre, en face des autres membres du clan. Ils préparent ensuite du saké mélangé à du sel et des arêtes de poisson. Ils versent tous deux le liquide dans des coupes. Ils boivent une gorgée, et échangent leurs coupes : cela symbolise les liens du sang. Le nouveau membre doit garder sa coupe, qui symbolise son appartenance au groupe. S'il la rend à son chef, cela signifie qu'il le quitte. Une fois cet acte accompli, le chef du clan rappelle les principes élémentaires des Yakuzas dans un discours. En voici les principaux points : 1. Tu n'offenseras pas les bons citoyens. 2. Tu ne prendras pas la femme du voisin. 3. Tu ne voleras pas l'organisation. 4. Tu ne te drogueras pas (A noter que le tabac et l'alcool sont tolérés...). 5. Tu accepteras de mourir pour le père ou de faire de la prison pour lui. 6. Tu ne devras parler du groupe à quiconque. 7. En prison tu ne diras rien. Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 8. Il n'est pas permis de tuer un katagari (personne ne faisant pas partie de la pègre). Il est à noter que le dernier point n'est pas forcément toujours respecté, les Yakuzas ayant notamment assassiné le maire de Nagasaki en 2007. Le nouveau venu fait ensuite ses premiers pas dans le monde mafieux, sous la protection de ses supérieurs. Il devra en outre se conformer au code de l'honneur Yakuza, qui se résume à trois règles fondamentales, à savoir: -jingi: le respect, la bienséance et l'obéissance envers ses supérieurs. C'est une notion omniprésente de la société japonaise, personne ne peut désobéir à son Sensei (supérieur), lui résister ou se montrer familier envers lui. -giri: le sens du devoir et des obligations. Toute dette et service doit être remboursé, que ce soit en argent, ou via divers services. le Yakuza doit donc toujours payer ses dettes, mais en contrepartie, il n'oublie jamais de réclamer son dû. -ninjo: C'est l'obligation de se montrer chaleureux et aimable avec les gens, et de réparer toute forme d'injustice à leur égard s'ils sont protégés par la famille mafieuse concernée. Toutefois, comme on peut le constater, cet aspect des traditions a été quelque peu laissé de côté.. En cas d'infraction au code de l'honneur ou de désobéissance aux règles élémentaires, il est d'usage de se couper le petit doigt et l'offrir à son chef. Le marché des prothèses est ainsi très développé au Japon, car les Yakuzas qui veulent quitter l'organisation et retourner à une vie normale sont contraints de gommer leurs signes d'ancienne appartenance à la mafia. En cas de faute grave, le membre peut être exclu temporairement ou définitivement du groupe. Enfin, si la disgrâce est extrême, certains Yakuzas ont recours au Seppuku, suicide rituel par éventration (hara kiri). Il existe de nos jours, dans la mafia nippone, 23 «familles» (ou clans) reparties un peu partout dans le pays. Comme dans la mafia italienne, chaque famille possède un patriarche, appelé l'Oyabun. Le titre se transmet de père en fils ou à une personne en qui le l'Oyabun accorde une pleine confiance. Le plus proche conseiller de l'Oyabun est le Saiko-komon, c'est un poste administratif qui règle les questions judiciaires, économiques... Le Saiko-komon dirige ses propres secteurs. Il commande ses propres subordonnés, y compris des conseillers, comptables ou avocats. Juste en dessous se trouve le Waka-gashira, c'est le numéro deux du clan, il est sous les ordres directs du chef. Son «petit frère», le Shatei-gashira, est de même rang, mais inférieur en autorité. Il est un relais entre les rangs inférieurs et le numéro deux de la famille. Les rangs intermédiaires sont composés des Kyodai (les «grands frères»), et le bas de la hiérarchie par les Shatei («petits frères»). En dehors de la famille, le kumi-in (l'homme engagé) est un exécutant qui pourra peut-être intégrer le clan s'il s'en montre digne. organisation hiérarchique interne Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 En outre, dans la mafia nippone, il est coutume de se tatouer. En effet, le tatouage est probablement le plus grand signe distinctif des Yakuzas. Quasiment tous les membres des clans sont tatoués, la plupart du temps sur tout le corps. Le tatouage est effectué à la manière traditionnelle, douloureuse et irréversible. Un tatouage intégral peut parfois prendre des années. Chaque clan possède son propre tatouage : se faire tatouer le signe de son clan est un engagement définitif à ses côtés. Les Yakuzas n'ont par ailleurs pas peur de se montrer en public, notamment lors des fêtes populaires: le festival de Sanja Matsur, le plus populaire au Japon, voit chaque année les gangs mafieux défiler en exhibant leurs corps entièrement tatoués. En fait, les Yakuzas n'hésitent pas à se montrer, leur discrétion est relative, et ne s'applique que si la loi peut faire quelque chose contre eux. Mais généralement, l'absence de preuves et les ruses déployées par les mafieux font que les arrestations ou attaques en justice n'aboutissent que rarement. Ainsi, ils ne cachent pas leur présence dans certains quartiers, et vont jusqu'à effectuer des rondes sous le nez des policiers. Yakuzas s'affichant au festival de Sanja Matsur L'organisation des clans est très stricte, chacun devant accomplir un rôle différent. Même si arriver se développer dans une telle structure parait difficile, il existe cependant de nombreux moyens de monter dans la hiérarchie. Cela se fait généralement au mérite, à l'ancienneté, à la loyauté et à la réputation de la personne. Conclusion: En conclusion, comme nous l'avons vu, la mafia japonaise est très disciplinée et conservatrice. C'est sans doute cela qui lui a permis de maintenir le contrôle de sa structure durant de nombreuses années, et d'amasser des quantités phénoménales d'argents grâce à diverse activités illégales. Cependant, aujourd'hui, le renforcement de la loi antigang au Japon (2004) à conséquemment réduit l'influence des Yakuzas à travers le pays, les obligeant même maintenant à se cacher des autorités. De plus, les derniers recensements ont montré que les triades chinoises prennent de plus en plus d'ampleur dans le milieu mafieux japonais, allant jusqu'à égaler ces derniers dans certains secteurs. L'avenir des Yakuzas demeure donc incertain, mais même s'ils venaient à disparaître, cela ne marquerait pas la fin des activités et des organisations criminelles pour autant. Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian 04/03/13 Travail de recherche en Géographie: La Mafia Japonaise Loïc Vincent, Philippe Mourani, Tigran Grigorian Bibliographie: -http://www.bancpublic.be/article.php?id=5238 -http://mafioso.onlc.fr/index.php?page=3 -http://fr.wikipedia.org/wiki/Yakuza -http://firepc.free.fr/yakuzas/fichiers/domaines.htm -http://yakuzatpe.blogspot.ch/2009/02/tpe-yakuza.html -http://lexpansion.lexpress.fr/economie/la-mafia-japonaise-cherche-un-nouveau-businessmodel_261536.html -http://www.13emerueuniversal.fr/dossier/la-mafia-japonaise -http://fr.wikipedia.org/wiki/Mafia -Yakuza, la mafia japonaise; d'Alec Dubro et David Kaplan; éditions Philippe Picquier -Reportage sur les Yakuzas; diffusion: Arte, le 26 février 2013 à 20h50 04/03/13