Intolérance au gluten
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Intolérance au gluten
Chantal JACQUOT Thérapeute matherapeute.fr A l’attention des lectrices et des lecteurs, Le document qui suit, s’articule en trois parties et a été élaboré à partir de très nombreux articles issus des recherches menées sur les effets du gluten sur notre corps et sur notre psychisme. Les médecins, chercheurs, diététiciens, nutritionnistes et naturopathes qui ont fourni ces informations, bénéficient pour certains d’une solide et incontestée renommée. Ils apportent par leurs travaux des éclairages pertinents sur l’intolérance au gluten et plus particulièrement la Maladie Cœliaque. Loin d’être une information confidentielle, elle s’adresse au plus grand nombre car l’intolérance au gluten est en passe de devenir une véritable épidémie à l’échelon planétaire, les raisons sont très largement développées dans ce document. Effectivement prise isolement, une quantité infime de gluten dans un produit ne peut pas nuire à la santé pour une personne en bonne santé mais cumulée à d’autres dans une même assiette et repas après repas, cela devient plus problématique jusqu’à déclencher l’apparition de troubles, si éloignés en apparence du gluten, que bien souvent on traite le symptôme sans en traiter l’origine. Il en résulte une augmentation des pathologies, des frais médicaux sans pour autant obtenir des résultats durables car la maladie devient chronique. Il est dit que « nous sommes ce que nous mangeons », certes, dans la mesure où nous sommes correctement informés sur ce que nous mangeons et là réside toute la difficulté car les tromperies en matière alimentaire sont légions. Ces quelques pages n’ont d’autre ambition que d’apporter une information et des explications sur ce fléau qui va grandissant de manière très sournoise afin que chacun puisse mieux décider de ce qu’il choisira de porter à sa bouche. Une gastronomie sans gluten est possible, certains chefs le proposent déjà à leur table, à en faire pâlir d’envie bien des gourmets. Bonne découverte. 1 1 - La Maladie Cœliaque ou M.C : L’intolérance au gluten La maladie cœliaque Qu’est ce que le gluten ? Identifier le gluten dans les aliments Trouver les bonnes sources d’aliments Rééquilibrer l’apport en vitamines, fibres et probiotiques Les astuces Références Questionnaire de dépistage à l’intolérance au gluten page 14 L’intolérance au gluten Qu’est-ce que l’intolérance au gluten (maladie cœliaque)? Quels sont les symptômes? Qui sont les personnes à risque? Quels sont les facteurs de risque? Est-ce possible de prévenir ? Ce que nous appelons ici intolérance au gluten est plutôt scientifiquement appelé entéropathie au gluten, maladie cœliaque ou hypersensibilité permanente au gluten. C’est une maladie auto-immune permanente déclenchée par un facteur environnemental (le gluten) chez un individu prédisposé génétiquement. Cet état chronique est caractérisé par une réaction au gluten, une protéine contenue dans certaines céréales. Chez le malade cœliaque, lorsque la muqueuse de l’intestin grêle vient en contact avec le gluten, il se produit une réaction immunitaire anormale, les villosités intestinales, fondamentales pour l’assimilation des nutriments, se détruisent petit à petit par une inflammation chronique accompagnée souvent d’une insuffisance pancréatique et biliaire. Le gluten ingéré est alors considéré comme un agent toxique. Cette réaction nuit au rôle de barrière et d’absorption des parois internes de l’intestin grêle. Les nutriments non absorbés poursuivent alors leur trajet dans le tube digestif et sont éliminés par les selles. De part sa composante génétique, la maladie cœliaque peut être héréditaire ; 1 personne sur 5 aurait des prédispositions génétiques à cette maladie. Ainsi, si un membre de votre famille proche en souffre, vous avez 1 risque sur 10 d’en être victime. Symptômes et signes d’intolérance au gluten L’ensemble des symptômes et signes est répertorié page 33 du document. 2 Intolérance ou allergie? On désigne la maladie cœliaque par « intolérance au gluten » puisqu’il s’agit d’une réaction provoquée par l’ingestion de gluten qui détruit les villosités de la muqueuse intestinale. Le système immunitaire en vient donc à « attaquer » son propre organisme, ce qui va bien au-delà des critères de l’allergie. La maladie Cœliaque, une maladie silencieuse. Avec le temps, les dommages créés par l’inflammation chronique à la muqueuse intestinale font apparaître différents symptômes de la maladie. Outre les malaises digestifs, les personnes hypersensibles au gluten peuvent ressentir de la fatigue et des douleurs aux articulations, vivre des périodes de dépression et avoir des pertes de poids car il y a perte d’appétit. À long terme, si le diagnostic n’est pas fait, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître. Aussi, malgré une saine alimentation, ces personnes souffrent de malnutrition à cause de la malabsorption. Selon certaines études, il semble que le délai moyen pour le diagnostic soit aussi long que 10 ans à 12 ans. L’intolérance au gluten ne se guérit pas. Le seul traitement connu à ce jour pour corriger les symptômes est l’élimination totale du gluten de l'alimentation. C’est un régime auquel on doit se restreindre toute sa vie. Qui sont les Cœliaques ? Le cœliaque type vit plutôt en Europe, en Amérique du nord et aux États-Unis donc de type caucasien. La maladie existe mais reste quasi exceptionnelle en Chine, au Japon et en Afrique subsaharienne (quoique dans ce dernier cas, on ignore si elle n’est tout simplement pas très mal diagnostiquée). Il s’agit aussi plutôt d’une femme : 2/3 des intolérants sont de sexe féminin ! Qu’est-ce que le gluten? Le gluten ( en latin, glu signifie « colle, gomme ») est un terme générique pour désigner des protéines que l’on retrouve dans certaines céréales : seigle, avoine, blé, orge, triticale (hybride du seigle et du blé), kamut, épeautre. Le gluten se forme au pétrissage et donne du volume et de l’élasticité aux produits de boulangerie. C’est la raison pour laquelle le pain, les muffins, les brioches ont un côté moelleux. Pour compenser l’absence de gluten, il faut utiliser des ingrédients qui permettent aux produits de boulangeries et aux pâtisseries d’obtenir un volume et une structure stables : des œufs, des protéines laitières ou de soya, de la gomme de xanthane, de la gomme de guar, du carboxyméthylcellulose, etc. 3 Recommandations générales Éliminer le gluten de son alimentation. Compenser les pertes en nutriments encourues par la maladie ou par le régime sans gluten. S’assurer d’un apport adéquat en fibres alimentaires. Éliminer le gluten de son alimentation Le truc du « sabot » Pour mémoriser 5 des 7 céréales contenant du gluten, on retient le mot « sabot », qui correspond à la première lettre de leur nom : S : Seigle A : Avoine B : Blé O : Orge T : Triticale (hybride entre le blé et le seigle, cultivé en tant que plante fourragère) La seule solution connue pour bien vivre avec cette maladie est de retirer totalement le gluten de son alimentation. Le terme « gluten » est souvent utilisé pour désigner toutes les prolamines toxiques contenues dans les fractions protidiques du blé (gliadine), du seigle (sécaline), de l’orge (hordéine), du triticale (hybride du seigle et du blé) et de l’avoine (avénine). Ainsi, en éliminant le gluten, la paroi de l’intestin (les villosités cellules qui tapissent ce dernier) se reconstruit et peut de nouveau jouer son rôle de barrière et d’absorption. Ces villosités de l’intestin grêle représentent une surface équivalente à celle de quatre terrains de football. Leurs petits replis sont là pour permettre l’assimilation des nutriments. Malheureusement, un régime mal suivi - même si les quantités de gluten ingérées sont infimes - peut accroître le risque de cancer de l’œsophage, du côlon, de lymphome intestinal ainsi que le risque d’ostéoporose, d’anémie, d’infertilité féminine, incluant des fausses couches à répétition. Reconnaître la présence de gluten sur la liste d’ingrédients La première étape dans l’apprentissage de la diète sans gluten est de connaître l'appellation des aliments et des ingrédients qui en contiennent. Ale All Bran Amidon de blé Arôme de malt Avoine Bière Blé Blé durum Blé entier Boulgour Chapati Chapelure Farine blanche enrichie Farine de seigle Farine de gluten Farine d’orge Farine Graham Farine de kamut Farine d’épeautre Farina Flocons d’avoine Froment Germe de blé Gluten 4 Nouilles Orge Pâtes alimentaires Pipil Porter Poudre de lait malté Poudre de malt Seigle Seitan Semoule Sirop de malt Sirop de glucose Couscous Croûtons Épeautre Extrait de malt Extrait d’orge malté Extraits solubles de blé Extraits solubles de blé grillé Gruau Huile de germe de blé Kamut Lager Lait malté Liqueur de malt Malt Son d’avoine Son de blé Soupane Stout Triticale Vermicelle Vinaigre de malt Les ingrédients suivants peuvent contenir du gluten, ils doivent également être évités. Arômes naturels et artificiels* Protéines végétales Assaisonnements Protéines végétales Dextrine** hydrolysées (PVH) Épices Protéines végétales Harissa texturées Levure chimique (poudre à pâte) Sauce soya Malto-dextrine** Semoule Maltose Sirop de riz Miso Sirop inverti Pâte d’anchois Shoyo Protéines de plantes hydrolysées Son Sauce Worscestershire (vinaigre de malt) Tempeh Inclure également les cosmétiques (rouge à lèvres), certains médicaments dans leur enrobage, sans oublier la colle (des enveloppes et timbres) Dentifrices/Bains de bouche (la gamme Aquafresh et LAVERA: Pas de gluten) et les gommes à mâcher. Rouges à lèvres sans gluten Maybelline New York. L’arrivée de nouveaux produits également chez Sparitual, Lip smacker ou Marcelle par exemple. Rouges à lèvres Color Sensational Brillants à lèvres Color Sensational SuperStay 2 step 24 Hour Brillants à lèvres Shine Sensational *Il y aurait très peu d’arômes naturels et artificiels contenant du gluten. Cependant, l’arôme de malt peut entrer dans la composition de produits à base de chocolat ou de café. Avant de consommer ce type d’aliments, il est important de s’assurer que les arômes inscrits sur l’étiquette ne contiennent pas d’arôme de malt. **Les dextrines, parce qu’elles sont seulement partiellement hydrolysées, peuvent contenir des protéines résiduelles d’une céréale contaminée. Par contre, les malto-dextrines sont tellement transformées et purifiées que les meilleurs tests d’analyse ne détectent pas de façon significative du gluten, même si elles proviennent du blé. Médicaments: Sources éventuelles de gluten Aspartame Fructose Maltodextrins Aspartic Acid Gelatin Mannitol 5 Benzyl alcohol Glycerin Methyl Paraben Cellulose Glycerols Polysorbates Cetyl alcohol Glycols Polyvinyl alcohol Croscarmellose sodium Hypromellose Povidone Dextrans Iron oxide Pregelatinized starch Dextrates Kaolin Shellac Dextrins Lactilol Sodium lauryl sulfate Dextrose Lactose Sodium starch glycolate Stearates Sucrose Titanium dioxide Triacetin Silcon dioxide Liste de quelques médicaments d’utilisation courante contenant du Gluten: Amidon de blé, maltodextrine, aspartame. Dicynone cp Phenergan cp 25mg Doliprane 500mg Prednisone Richard Dolirhume Previscan cp Flagyl cp pellic 250/500 mg Pyostacine cp Gardenal 10/50/100 mg Sectral cp Largactil CP Spasfon cp pellic Paracetamol Sandoz Sulfarlem Perubore Inhalation Tardyferon Vogalene Aspégic Le cas de l’avoine Des études ont démontré qu’à court terme, la consommation de 50 g à 70 g d’avoine par jour chez les adultes n’induit pas de modifications de la muqueuse intestinale1. Cette quantité d’avoine correspond à de 125 ml à 175 ml ou de ½ tasse à ¾ tasse de flocons d’avoine secs. Toutefois, ces études ont été effectuées auprès d’un nombre restreint d’individus et avec de l’avoine purifiée, c’est-à-dire non contaminée. 6 L’avoine que l’on trouve sur le marché est presque toujours contaminée - ou, en d’autres mots, mise en contact avec d’autres céréales - soit dans les champs de culture ou durant sa transformation. C’est la raison pour laquelle Santé Canada et les associations de personnes atteintes de maladie cœliaque, en Amérique du Nord comme en Europe, sont réticentes à en permettre la consommation. De plus, on ne connaît pas encore l’effet à long terme de la consommation d’avoine, particulièrement chez les jeunes enfants. Il existe toutefois quelques producteurs d’avoine purifiée au Canada et aux États-Unis (Château Cream Hill Estates à Montréal, Gifts of Nature dans le Montana, Gluten free oats dans le Wyoming, et Farm Pure Foods en Saskatchewan). Une personne atteinte de maladie cœliaque qui désirerait essayer l’avoine doit le faire sous surveillance médicale, en avertissant aussi la nutritionniste et doit avoir été diagnostiquée depuis au moins 8 mois. Ce patient devra accepter une biopsie duodénale avant l’introduction de l’avoine et après une période de 6 à 12 mois pour vérifier sa tolérance. Connaître les aliments de base qui remplacent les céréales avec gluten Voici les meilleurs substituts aux céréales contenant du gluten. Aliments de base sans gluten Riz Maïs Pomme de terre Tapioca Arrow-root Soya Pois chiches Sarrasin Quinoa Amarante Millet Sorgho Teff Ingrédients dérivés Farine de riz, son de riz Farine de maïs, semoule de maïs, amidon de maïs, germe de maïs, son de maïs Farine de pomme de terre, fécule de pomme de terre Farine de tapioca, amidon ou fécule de tapioca Fécule d'arrow-root Farine de soya, protéines de soya, flocons de soya, noix de soya Farine de pois chiches Farine de sarrasin, gruau de sarrasin, flocon de sarrasin, sarrasin soufflé Farine de quinoa, flocon de quinoa Farine d’amarante, amarante entière Farine de millet, flocons de millet, millet entier Farine de sorgho Farine de teff, teff entier Il faut éviter de consommer les céréales ci-dessus si elles ne sont pas certifiées sans gluten, car même si elles ne contiennent pas de gluten à l’état pur, elles peuvent avoir été contaminées par des céréales contenant du gluten soit lors de la culture, du transport, de l’entreposage, de la mouture ou de la manutention. On retrouve sur le marché des céréales, pâtes, muffins, pâtisseries faits avec l’une ou l’autre de ces céréales sans gluten. Il est préférable de toujours vérifier l’étiquette puisqu’ils peuvent contenir des farines avec gluten. 7 Le millet et le sorgho, aussi? Le millet et le sorgho ne contiennent pas de gluten. Mais ces céréales ne peuvent pas être recommandées aux gens atteints de la maladie cœliaque en raison du risque élevé de contamination croisée – avec d’autres céréales contenant du gluten – au cours de leur production et de leur mise en marché. Au Québec, on peut maintenant retrouver les farines et les grains certifiés sans gluten de ces céréales dans des endroits spécialisés pour les allergies alimentaires. Soustraire les aliments sources de gluten et les remplacer adéquatement Ce tableau n’est pas exhaustif. Si vous souffrez d’allergie au gluten, vous devez vous procurer une liste plus complète auprès d'organismes compétents et rencontrer une nutritionniste formée dans ce domaine. À privilégier À éviter absolument Pain sous toutes formes (tranché, bagel, pita, hotCertifiés sans gluten : riz, maïs, soya, dog, hamburger, kaiser, tortillas, sous-marin, etc.) sarrasin, quinoa, pomme de terre, pois chiches : aliments entiers, leurs farines et leurs fécules Pâtes alimentaires sous toutes formes (spaghetti, macaroni, nouilles pour soupe, etc.) Pain sans gluten sous toutes formes (en tranches, bagel, pita, hot-dog, hamburger, Céréales à déjeuner à base de céréales contenant kaiser, tortillas, sous-marin, etc.) du gluten Pâtes alimentaires de riz ou de maïs ou de Céréales pour bébé à base de céréales contenant pomme de terre ou de quinoa du gluten Pomme de terre Gruau Maïs en grains, en épi, soufflé Couscous, boulgour Vermicelle de riz Biscottes, craquelins Craquelins et galette de riz sans gluten Biscuits secs Biscottes sans gluten Gaufres et crêpes Gaufres et crêpes sans gluten Germe de blé, son de blé, son d’épeautre Chapelure sans gluten Tous les fruits frais, en conserve, congelés, séchés, en jus Chapelure, croûtons Figues et autres fruits enrobés de sucre à glacer Sorbets* 8 Tous les légumes crus ou cuits Soupes aux légumes sans pâtes alimentaires avec gluten et dont le bouillon est sans gluten Salade avec vinaigrette sans gluten Lait, yogourt sans amidon de blé et sans céréales, crème sure, crème, fromage, crème glacée*, lait glacé*, fromage à la crème*, fromage fondu*, poudre de lait, lait évaporé Viandes, volailles, poissons avec marinades sans gluten ou panure sans gluten Viandes, volailles, poissons frais ou congelés ou en conserve* Oignons frits et autres légumes panés, pommes de terre frites commerciales*, salade César, légumes en sauce, crème de légumes, soupe aux légumes avec pâtes alimentaires Attention aux soupes aux légumes du commerce dont le bouillon peut contenir du gluten Yogourt avec amidon*, lait malté, lait au chocolat*, sauce béchamel, fondue parmesan, trempette avec fromage*Quelques fromages bleus, roquefort Imitations de viande, viandes, volailles, poissons marinés ou avec panure (chapelure), croquettes Pains et pâtés de viande, de volaille ou de poisson Ragoût Surimi (substitut de crabe et goberge) Jambon*, bacon* (les arômes et épices peuvent causer des problèmes.) Œuf frit, poché, cuit dur, en omelette, œuf bénédictine avec sauce hollandaise faite maison, sans gluten Légumineuses en conserve nature, légumineuses cuites maison, noix et graines non assaisonnées et non rôties, fèves au lard* Tous les desserts faits de farines sans gluten (farine de riz, de pomme de terre, de maïs, de tapioca, d’arrow-root, etc.) Desserts au lait épaissi avec fécule sans gluten Sauce sans gluten Bouillon sans gluten ou bouillon maison fait de carcasses d’animaux Vin, gin, bourbon Bières sans gluten Cretons, saucisse Œuf bénédictine, quiche, soufflé Noix, graines et arachides au tamari ou rôties à sec ou assaisonnées ou grillées ou sucrées Tous les desserts faits de farine blanche ou blanche non blanchie ou enrichie ou de blé entier ou de kamut ou d’épeautre ou d’avoine ou d’orge ou de seigle : gâteau, beigne, cornet, galette, muffin, biscuit, danoise, tarte, pâtisserie, etc. Sauce à base de farine : Sauce brune, barbecue, béchamel Bouillons du commerce à base de protéines végétales hydrolysées (PVH)*, soupe à l’orge Bière, certaines boissons importées, cafés aromatisés, boissons gazeuses à l’orange*, café de céréales, boissons de soya et céréales Café 100 % pur, thé, thé glacé, boisson de Alcools fabriqués à partir de céréales : whisky, scotch, vodka (La distillation pourrait éliminer le riz*, boisson de soya*, boisson gluten, mais cela reste sujet de controverse.) d’amande* Certaines épices mélangées (cari, chili, paprika, Sauce Bragg, sauce tamari Cayenne), poivre blanc Vinaigre balsamique, vinaigre de cidre de Sauce soya, soja, moutarde Savora pomme, vinaigre blanc, vinaigre de vin. Épices pures, certifiées sans gluten Vinaigre de malt 9 Toutes les huiles sauf l’huile de germe de Huile de germe de blé blé et les huiles mélangées*. Beurre, margarine, mayonnaise*, sauce à salade* Bretzel, bâtonnets de sésame, croustilles assaisonnées, herbe de blé, sucre à glacer (si Sucre blanc, cassonade, miel, sirop amidon de source inconnu), chocolat*, gomme à d’érable, confiture, caramel, levure mâcher* (vérifier auprès des compagnies), chimique (vérifier la sorte d’amidon) bonbons*, guimauve*, pâte d’amande*, Calisson. *Ces aliments peuvent contenir du gluten, ou pas. S’ils sont dans la colonne de droite, c’est que le plus souvent ils contiennent du gluten. C’est le contraire s’ils sont dans la colonne de gauche. Compenser les pertes en nutriments La mauvaise absorption des nutriments provoquée par l’allergie au gluten peut induire des carences en fer, en folates, en calcium, en zinc, en vitamines liposolubles (A, D, E et K), en vitamines du complexe B et en fibres2-3. Chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque, le suivi d’un régime exempt de gluten entraîne, la plupart du temps, une diminution de la consommation de pains et de céréales. De plus, comme certaines farines et fécules sans gluten sont moins nutritives ou peu enrichies en vitamines et minéraux, comparativement aux produits céréaliers réguliers, on peut observer chez les gens cœliaques une diminution de l’apport alimentaire en thiamine (vitamine B1), en folates (vitamine B9), en fer et en fibres. Aussi, la présence fréquente, mais transitoire d’intolérance au lactose peut induire des carences d’apport en calcium et en vitamine D. Si la carence est trop importante, le médecin prescrira un supplément. À noter que la personne qui désire prendre un supplément de vitamines et de minéraux doit s’assurer que son enrobage ne contient pas de gluten (type maltodextrine par exemple). Chez les personnes atteintes de la maladie cœliaque, les suppléments de vitamines et de minéraux ne sont pas bien absorbés si la diète n’est pas suivie rigoureusement. Voici quelques sources de nutriments qui pourraient faire défaut : Nutriments Bonnes sources sans gluten Folate (vitamine B9) Thiamine (vitamine B1) Vitamine A Vitamine C Vitamine D *Œufs, foie, épinards, asperges, choux, salade verte, légumes frais à feuilles vertes, petits pois frais, oléagineux (pois chiche, châtaignes, noix, maïs, amandes) fruits rouge, banane, avocat. *Longe de porc, bœuf, foie et reins des mammifères, noix du Brésil, haricots noirs, jambon maigre, son de riz *Huile et de foie de morue et de flétan, thon, l’ortie, œufs, tomates, poivrons, carottes, patates douces, citrouilles, épinard, feuilles vertes des navets, pissenlits, betterave, fruit melon cantaloup, mangue, pêches jaunes, abricots. *Persil, l’ortie (7foir + que l’orange), les baie rouges, kiwi, ananas, petits pois, choux, oranges, cardons, poivrons, tomates, pommes de terre, melon, pamplemousse, banane, amandes. *L’apport en vitamine D se fait exclusivement par la biosynthèse cutanée sous l’effet des rayons solaires (ultraviolets). 10 Vitamine E Vitamine K Zinc Cuivre Potassium Sélénium Calcium Fer Magnésium *Amandes, graines de tournesol et noisettes natures, huile de tournesol, beurre, margarine au tournesol, huile de colza, avocat. *L’apport alimentaire est secondaire par rapport à la biosynthèse réalisée par la flore intestinale ; tous les légumes à feuillage vert foncé en contiennent. *Huitres cuites, agneau, bœuf (viandes rouges), œufs, noix. *Gibier, crustacés, fruits de mer, noix, agneau, veau, cacao en poudre, haricots secs *Abricots et pruneaux séchés, l’ortie, pomme de terre en robe des champs, banane, épinards, melon. *Langouste, noix du Brésil, palourdes, crabe, huitres cuites. *Graines de sésame, algues (20 fois + que le lait maternel), persil, l’ortie (7fois + que l’orange) sardines et anchois avec leurs arrêtes, tofu, lait de chèvre, sirop d’érable, brocoli, feuilles verts de crucifères (chou frisé, de Bruxelles, chinois), jaune d’œuf, escargots, cresson, amandes, cerfeuil, noisettes, figues fraîches, pistaches, pissenlit, radis noir, graines de tournesol, épinards, noix, sole, limande, moules, crevettes, huîtres. *Palourdes, bœuf, huîtres, l’ortie, pommes de terre en robe des champs, graines de soja et de courge. *Cacao en poudre, banane, bigorneau cuit, noix de cajou, blette, algues, amande, bulot cuit, noix, noisette, pourpier, crevette cuite, moule cuite, figue sèche. S’assurer d’un apport adéquat en fibres alimentaires Une personne qui suit la diète sans gluten peut manquer de fibres alimentaires puisque la plupart des produits céréaliers doivent être exclus. Voici comment augmenter sa quantité de fibres : Privilégier les fruits frais aux jus de fruits, car ils contiennent plus de fibres. Choisir des pains sans gluten à base de farine de légumineuses (haricots, pois), de soya, d’amarante, de sarrasin, de riz brun ou avec des graines de lin moulues. Préférer les pâtes alimentaires de riz brun ou de quinoa aux pâtes de pomme de terre ou de maïs. En collation, manger des noix, des graines et des fruits séchés non contaminés. Intégrer les légumineuses au menu (haricots, lentilles, pois, etc.). Ajouter du son de riz ou de maïs, des graines de lin moulues ou des graines de chia (salba), dans les céréales du matin. Un peu de psyllium ajouté au jus du matin peut contribuer à augmenter l’apport en fibres. Si on consomme du psyllium, on doit augmenter notre apport en eau. L’intolérance au lactose peut accompagner l’allergie au gluten, surtout lorsque la personne souffre de symptômes gastro-intestinaux très aigus. Une évaluation avec une nutritionniste vous permettra d’évaluer votre niveau d’intolérance. Cette dernière vous guidera dans vos choix alimentaires plutôt que de retirer de votre alimentation tous les produits laitiers. Ne pas oublier les probiotiques Définition d’un probiotique : Voici la définition officielle d’un probiotique, selon International Life Science Institute (USA) Un probiotique est un micro-organisme vivant, bactérie ou levure, qui, consommé en 11 quantité suffisante, exerce des effets positifs sur la santé de l’individu, au-delà des effets nutritionnels traditionnels. L’origine de la prise de poids peut provenir d’un problème de la flore intestinale. Mais ce n’est pas une fatalité. Concernant la perte de poids : Les probiotiques, ces bactéries bénéfiques qui favorisent la diversification et l'équilibre de la flore intestinale, faciliteraient la perte de poids. A condition aussi de continuer à surveiller son alimentation. En 2010, des chercheurs japonais, ont noté que des sujets consommant des probiotiques avaient une réduction de la graisse abdominale et de leur tour de taille. Bon à savoir : Dans 80% des cas, une prise de poids suit l'arrêt de la cigarette - même chez ceux qui surveillent leur alimentation. La cause ? La flore intestinale. Des chercheurs suisses ont prouvé que celle-ci se modifie après l'arrêt du tabac, avec une prolifération de bactéries que l'on retrouve en excès chez les obèses. Quiz : Où en êtes-vous avec les probiotiques ? http://www.lesprobiotiques.info/quiz/les-probiotiques/4-questions/ Quels sont les bienfaits des probiotiques ? Les probiotiques sont principalement utilisés pour : Améliorer la digestion et les troubles digestifs : maux de ventre, ballonnement, mauvaise haleine, diarrhée, constipation, digestion difficile, transit intestinal lent, intestin irritable… Régénérer la flore intestinale pour qu’elle soit saine Renforcer les défenses naturelles Synthétiser certaines vitamines (vitamines B12 ou K) Freiner l’invasion de bactéries pathogènes ou de virus Éliminer de façon douce et naturelle les toxines Améliorer la digestibilité du lactose Aider à perdre du poids Prévenir les allergies alimentaires Les probiotiques sont aussi vivement conseillés pendant et après la prise d’antibiotiques, car ces derniers détruisent la flore intestinale et les bonnes bactéries. Le laboratoire SAN (www.sanjm.eu) Propose des probiotiques garantis et certifiés sans : additif, colorant, conservateur, amidon, lactose et gluten. De bons trucs Si vous souffrez d’entéropathie au gluten (maladie cœliaque), il vous est fortement recommandé de joindre une association ou une fondation à but non lucratif afin d’être constamment à jour sur les aliments et ingrédients à éviter et sur leurs solutions de rechange. 12 La plupart de ces organismes offrent aussi des recettes sans gluten ainsi que des listes de restaurateurs et d’épiceries où l’on peut retrouver des aliments sans gluten. Procurez-vous des livres de recettes sans gluten pour faciliter votre régime. Réservez un espace dans le réfrigérateur et dans le garde-manger uniquement pour vos produits sans gluten. Procurez-vous un grille-pain que vous seul utiliserez, car même des traces de gluten peuvent être nuisibles. Gardez les produits sans gluten au congélateur afin qu’ils se conservent mieux. Ajoutez des protéines dans certaines recettes pour donner plus de consistance aux produits. Les œufs, le lait évaporé et la poudre de lait écrémé sont d’excellentes sources de protéines. Pour imiter l’effet du gluten, ajoutez 1 c. à thé à 2 c. à thé (5 ml à 10 ml) de gomme de xanthane ou de guar dans les recettes de gâteaux. Pour donner plus de volume à vos préparations de pain, utilisez au moins 2 c. à thé (30 ml) de levure chimique (poudre à pâte) par tasse de farine (sans gluten). Aussi, évitez de compacter la farine. Ayez soin de la tamiser 1 ou 2 fois. Si vous craignez la présence de gluten dans un produit alimentaire, n’hésitez pas à contacter le fabricant. Puisque plusieurs épices et fines herbes du commerce peuvent être contaminées, cultivez-les vous-même et faites-les sécher (dans un sac de papier brun). Évitez surtout de les acheter en vrac. Les préparations nutritives en liquide sans lactose et sans gluten peuvent, pour un temps limité, aider à combler les besoins nutritifs quotidiens tout en permettant au tube digestif de récupérer en douceur. Sur le net : sansallergene.com propose l’ensemble des produits S.G. Bibliographie Manuel d’information. La maladie cœliaque, la dermatite herpétiforme et le régime sans gluten. Fondation québécoise de la maladie cœliaque. Québec, 2000. Fondation québécoise de la maladie cœliaque. [Consulté le 21 août 2006]. www.fqmc.org L’association canadienne de la maladie cœliaque. [Consulté le 23 août 2006]. www.celiac.ca Manuel de nutrition clinique en ligne. Régime sans gluten. [Consulté le 14 juin 2011]. www.opdq.org Gluten Intolérance Group (GIG). [Consulté le 25 août 2006]. www.gluten.net 1. Santé Canada. La maladie cœliaque et l'innocuité de l'avoine. Position de Santé Canada sur l'introduction de l'avoine à l'alimentation des personnes ayant reçu un diagnostic de maladie cœliaque. 2007 (Consulté le 15 juin 2011) 2. Thompson T, et al. Gluten-free diet survey: are Americans with coeliac disease consuming recommended amounts of fibre, iron, calcium and grain foods? J Hum Nutr Diet, 2005. 18(3): p. 163-9. 2. Kupper C, Dietary guidelines and implementation for celiac disease. Gastroenterology, 2005. 128(4 Suppl 1): p. S121-7. 3. Case Shelley, dietitian, Gluten-Free Diet; a Comprehensive resource Guide. Case Nutrition Consulting Inc., Regina, Saskatchewan, 2010, 368 pages. 4. Ratner, Amy, Dr. Fasano on the future of celiac disease; what he thinks about the biopsy, a pill, the economy, an increase in CD…Gluten Free Living, 2010, no 4; p. 40-42 et 48 et 54. 5. Ghosh Subrata MD, FRCPC, Advances in our understanding of the pathogenesis of celiac disease, Can j Gastroenterology, vol 25, no 4, april 2011, p. 186 13 Êtes-vous intolérant ou sensible au gluten ? Ce questionnaire va vous permettre de faire une première évaluation de votre état de santé. Questions Oui Êtes-vous souvent ballonné(e) par des gaz? Avez-vous des problèmes de transit, diarrhée, constipation ? Avez-vous tendance à somnoler après les repas ? Êtes-vous fatigué en permanence ? Avez-vous des maux de ventre (colite douloureuse)? Avez-vous des crises de tétanie ? Avez-vous des douleurs articulaires ? Souffrez-vous d’un manque de confiance en vous ? Avez-vous les cheveux et le teint ternes ? Avez-vous une mauvaise circulation dans les jambes ? Êtes-vous déprimé(e) ? Avez-vous des troubles de la mémoire ? Avez-vous des troubles du sommeil ? Avez-vous des troubles du comportement (tendance à l’isolement, sensation de ne pas être dans la réalité) ? Avez-vous des problèmes d’irritabilité, de colère, de violence ? Avez-vous des problèmes de peau (eczéma, psoriasis, acné ou autres) ? Avez-vous des problèmes osseux (ostéoporose, arthrose) ? Êtes-vous anémié(e) ? Manquez-vous de fer ? Êtes-vous carencé(e) en vitamine B9 (Folates) ? Manquez-vous de magnésium ? Êtes-vous frileux ou frileuse ? Êtes-vous spasmophiles ? Avez-vous des problèmes hormonaux ? Avez-vous des bouffées de chaleur ? Avez-vous des problèmes gynécologiques ? (pour les femmes) Avez-vous fait des fausses couches ? 14 Non Questions (suite) Oui Non Avez-vous des problèmes de thyroïde ? Avez-vous des saignements anormaux ? Avez-vous des problèmes de foie ? Avez-vous des problèmes de vésicule biliaire ? Avez-vous une maladie auto-immune (polyarthrite, sclérose en plaque ou autre) ? Avez-vous des sciatiques? Êtes-vous émotif ou émotives ? Souffrez-vous de sinusite ? Souffrez-vous de maux de tête, de céphalée ? Avez-vous des difficultés à maintenir votre poids de forme? Souffrez-vous de troubles alimentaires (anorexie, boulimie) ? Souffrez-vous de problèmes d’allergie respiratoire, d’asthme? Êtes-vous maladroit(e) ? Avez-vous vécu comme un choc psychologique, d’importants changements dans votre vie (deuil, divorce, déménagement, perte d’emploi, accouchement, mariage) ? Avez-vous souvent des ecchymoses très marquées? POUR LES ENFANTS Votre enfant est-il hyperactif ? Votre enfant est-il autiste ? A-t-il du mal à se concentrer à l’école ? A-t-il des difficultés pour apprendre ses leçons ? Votre enfant est-il dyslexique ? Votre enfant souffre-t-il d’une dyspraxie ? Réponses : (1 oui = 1 point). La Maladie Cœliaque se caractérise et s’exprime au travers d’une grande diversité de symptômes, en apparence sans point commun entre eux, ce qui en augmente la difficulté pour la détecter. Bien sûr, elle n’est pas la seule origine de ces symptômes mais y participe pour beaucoup. ● De 2 à 6 points, vous êtes probablement sensible au gluten. ● Au-delà de 6 points, on peut davantage parler d’intolérance au gluten. ● Au-delà de 12 points, il est conseillé de faire les tests de dépistage, car sans le savoir, vous avez une forte probabilité d’être atteint de la Maladie Cœliaque. 15 2 - L’intolérance au gluten: le paradigme d’une épidémie. SOSGluten.ca 08 septembre 2007 – Cet article rédigé en 2002, fruit d'un travail de recherches appréciables, nous fait découvrir l'ampleur des dommages causés par le gluten sur le corps humain et nous sensibilise à l'urgence d'une prise de conscience collective face à l'épidémie de maladies engendrées par le gluten. "Mon estomac m’incommode sérieusement. Qu’est-ce que je peux faire"? "Elle est tellement dépressive et fatiguée depuis peu". "Je n’ai jamais eu de problèmes avec les allergies auparavant, pourquoi maintenant"? Les médecins traitent actuellement ces maladies séparément en donnant par exemple du Tagamet pour les problèmes d’estomac, du Prozac pour la dépression ou des médicaments spécifiques aux allergies pour les allergies. Mais il se peut que toutes ces complaintes, entendues chaque jour dans les cabinets de médecins à la grandeur du pays, aient un point en commun. En effet, toutes ces complaintes qui semblent en apparence non-reliées ont peut-être un point en commun, une association sous-estimée : l’intolérance à la nourriture. Les médecins ne sont tout simplement pas informés du rôle que jouent les antigènes principalement présents dans la nourriture dans la contribution de ces états maladifs, à l’exception des allergies. En fait, des chercheurs ont trouvé que les problèmes de santé reliés à l’ingestion de "gluten", une protéine présente dans le blé, l’orge, le seigle et l’avoine, sont devenus épidémiques. La maladie cœliaque (MC), une maladie auto-immune considérée comme étant le plus courant des désordres causés par le gluten, passe souvent inaperçue lors de l’établissement du diagnostic. Les patients cœliaques souffrent souvent de symptômes comme des douleurs à l’estomac, des dépressions et des allergies. Plusieurs autres maladies autoimmunes sont aussi associées à l’intolérance au gluten comme le diabète de type 1, les maladies auto-immunes de la glande thyroïde, l’arthrite rhumatoïde et bien d’autres. L’intolérance au gluten est maintenant associée à l’autisme et aux désordres du déficit d’attention. Le type d’intolérance au gluten associé à ces maladies est considéré provenir de l’incapacité du corps à fractionner les protéines de gluten et de caséine plutôt que d’une réponse immunitaire, comme dans la MC. Les chercheurs ont commencé à voir un lien entre le gluten et d’autres désordres, qui semblent partager des caractéristiques communes c'est-à-dire des anormalités biochimiques, neurologiques et immunologiques. Ces "Syndromes à Chevauchement" sont des désordres tels le Syndrome de la Guerre du Golfe, le Syndrome de Fatigue Chronique, la Fibromyalgie et autres. De même, certains désordres psychologiques tel la dépression et le trouble panique aussi bien que des maladies de la peau comme le psoriasis, les dermatites herpétiformes, les aphtes, eczéma, urticaire ou asthme sont suspectés avoir une composante associée au gluten. 16 Le blé Selon le Dr. Loren Cordain, expert renommé en nutrition paléolithique, les humains paléolithiques étaient des chasseurs cueilleurs et se nourrissaient surtout de fruits, de légumes et de viande (gibier) maigre. La culture de grains de céréales a débuté dans la vallée du Tigre et de l’Euphrate il y environ 10,000 ans et s’est répandue vers le nord de l’Europe il y a environ 5,000 ans". Parce que la quantité estimée de modifications génétiques effectuées au niveau du génome humain pendant cette période (5,000 à 10,000 ans) est négligeable, (si l’on songe que l’homme est sur terre depuis 6 ou 7 millions d’années) le bagage génétique de l’humain moderne est demeuré essentiellement le même que celui de l’humain de la période pré-agraire. Conséquemment, le génome humain est idéalement plus adapté aux aliments disponibles pour les humains de la période pré-agraire, à savoir des viandes maigres, fruits sauvages et légumes. En fait, la quantité de grains de céréales consommés a augmenté soudainement au cours des 200 dernières années avec la révolution industrielle et encore davantage récemment, avec la révolution technologique. Avec une croissance accentuée au cours des 50 dernières années, ces changements ont malheureusement engendré toutes sortes de procédés alimentaires et toute une gamme d’aliments manufacturés. Nous avons aussi manœuvré, à travers une sélection génétique, afin d’augmenter significativement le niveau de gluten dans le blé. Aujourd’hui, le gluten représente 50% des protéines contenues dans le blé, une caractéristique qui aide à fabriquer le pain et les pâtisseries et qui adapte bien les grains à la culture et à la récolte. Historique Les problèmes avec l’ingestion de gluten furent pour la première fois notés au IIème siècle avant J-C, un médecin grec, ARETAEUS le Cappadocien, décrivit le désordre "maladie cœliaque", comme une condition de diarrhée chronique constituée de nourriture non digérée, se produisant sur une période étendue et ayant un effet débilitant dans tout le corps. Il avait alors utilisé le terme « koeliakos », littéralement qui appartient aux intestins. En 1887, un médecin anglais, Samuel GEE, nota que des personnes de tout âge étaient affectées par cette maladie et reconnut que le traitement principal était une diète sans gluten. Mais il faut attendre 1940, qu’un pédiatre hollandais, Willen K. DICKE fasse la démonstration claire de la toxicité du gluten. Durant les périodes de restrictions de la deuxième guerre mondiale, il avait observé que l’état de santé des patients cœliaques s’était amélioré. Mais à la fin de la guerre les restrictions cessant les symptômes réapparurent. Ce n’est qu’en 1950, après avoir mené des études d’observation sur des enfants cœliaques, qu’il apporta la preuve de la maladie. Jusque dans les années 90, elle est encore méconnue et considérée comme rare. En 2001, à Lille, une étude sur un échantillon de 1163 personnes, laissait penser que la proportion d’intolérants en France serait de 258 pour 100 000, et donc concernerait entre 150 000 et 250 000 cœliaques. Dont seulement 10% à 20% sont diagnostiqués. 17 Intolérance au gluten et symptômes La MC est considérée comme étant une maladie digestive de malabsorption, qui est auto-immune dans sa nature. À la consommation d’aliments contenant du gluten, le système immunitaire répond en produisant des anticorps, qui s’attaquent et déduisent les villosités de la paroi intestinale de l’intestin grêle et conduisent à une atrophie villositaire. Les symptômes de la MC sont dus aux dommages faits par le système immunitaire à l’intestin grêle. Les symptômes de la MC varient d’une personne à l’autre et rendent celle-ci difficile à diagnostiquer. Les symptômes peuvent être des maux récurrents à l’abdomen, de la constipation et/ou de la diarrhée chronique, une perte de poids, de l’anémie, de la fatigue, des fourmillements/engourdissements dans les jambes. D’autres peuvent souffrir de troubles psychologiques comme d’irritabilité ou de dépression; 50-60% des cœliaques non-traités sont asymptomatiques! La MC est souvent confondue ou passe couramment inaperçue avec des désordres tels : anémie, syndrome du colon irritable, stress psychologique, diarrhée, diabète, colon spastique, ulcères, gastroentérite virale, syndrome de fatigue chronique, allergies, infection par des parasites, maladies de la vésicule biliaire, maladies de la glande thyroïde, colite et intolérance au lactose. Le Dr. Vijay Kumar, chercheur de pointe dans la MC, rapporte que la majorité des cœliaques ont consulté un ou plusieurs médecins à plus de 5 reprises avant d’obtenir le bon diagnostic et qu’il s’est souvent écoulé une période de 5 à 10 ans entre l’apparition du premier symptôme et le diagnostic de la MC. Une partie du problème vient du fait que les médecins se sont fait dire à l’université qu’une personne sur 5,000 a la MC. La réalité est plutôt une personne sur 150 et cela pourrait être pire. Un rapport récent dans le "Journal of American Médical Association" indique que la prévalence de MC chez 1200 enfants et adolescents testés est de 1 sur 57 et 1 sur 33 respectivement. Le seul traitement disponible pour traiter la MC est de retirer toutes formes de gluten de l’alimentation. Il y a des sources cachées de gluten dans la nourriture, par exemple : malt, fécule de céréales non-spécifiée, protéines végétales hydrolysées, protéines de plantes, protéines végétales texturées, vinaigres de grains, sauce soya, sirop de riz brun, dextrine, fécule modifiée, mono et di-glycérides, saveurs naturelles et artificielles, alcools de grain, liants et agents remplisseurs dans les vitamines et médicaments. Beaucoup de personnes assument qu’un produit "sans blé" est un produit sans gluten, ce qui n’est pas le cas. Par exemple, le kamut et le spelt qui ne sont pas du blé, renferment du gluten sans oublier le seigle, l’orge et l’avoine. La contamination croisée est un autre problème. Quelquefois les restaurants utilisent le même matériel de cuisine pour préparer les repas avec gluten et sans gluten, ce qui engendre une contamination du repas sans gluten. Un autre exemple est la culture de céréales sans gluten faite dans les mêmes champs où sont cultivées les céréales avec gluten ou encore les céréales sans gluten qui transitent par les mêmes équipements, la même usine de transformation. C’est ainsi que se produit la contamination croisée. Si ces sources de contaminations ne sont pas éliminées, l’intestin ne peut guérir et le patient ne connaîtra pas les bénéfices d’une diète sans gluten. 18 Autisme La recherche, auprès d’enfants présentant des désordres appartenant au spectre de l’autisme, montre que plusieurs souffrent de certains dommages intestinaux bien qu’un très petit pourcentage d’entre eux teste positif pour la MC. Il apparait que "certaines personnes ont une intolérance à ces protéines mais ne semblent pas démontrer de réponse immunitaire comme celle identifiée dans la sensibilité au gluten par les méthodes de dépistage courantes". Des résultats positifs furent vus avec des enfants autistes suivant une diète sans gluten et sans caséine très stricte. Une étude de 2 ans en simple aveugle, révéla que la condition des enfants autistes s’améliore en suivant une diète sans gluten et sans caséine mais régresse si la diète est interrompue. L’amélioration des symptômes inclut la communication parlée, la sociabilité, l’humeur et le sommeil, aussi bien que d’autres symptômes. L’intolérance au gluten, dans l’autisme, est reliée croit-on à la digestion incomplète, au fractionnement incomplet des protéines. Normalement, les protéines sont digérées par les enzymes dans l’intestin et sont fractionnées dans de longues chaînes d’acides aminés. Avec cette mauvaise digestion, de courtes chaînes de ces acides aminés, nommés peptides, se développent en quantités excessives et pénètrent dans la circulation sanguine. Les peptides issus des protéines comme le gluten et la caséine, appelés "exorphines", sont biologiquement actifs. Ils interfèrent avec les récepteurs dans le cerveau et ont les mêmes effets que les opiacés comme l’héroïne et la morphine et sont aussi dommageables. Il y a 16 séquences opioïdes dans une molécule de gluten. En fait, les peptides peuvent être 30 fois plus puissants que la morphine. Les effets des opioïdes sur le corps sont nombreux. "Les peptides opioïdes sont les molécules clés de signalisation entre l’endocrine, le système immunitaire, les tissus nerveux du cerveau et le complexe pinéale, ce dernier étant particulièrement associé avec les rythmes circadiens. Toute altération anormale dans la quantité de ces peptides aura un effet nocif sur tous ces systèmes. Certains des autres effets sur le corps sont une diminution de sécrétion d’acide gastrique, des niveaux réduits de glutathion, dépression du système immunitaire et modulation des niveaux de cholécystokine. Tous ces effets contribuent à l’inhibition du cerveau normal, du fonctionnement corporel et de la croissance. Trouble de Déficit de l’Attention/Hyperactivité (TDAH) Une part croissante de la recherche implique aussi les peptides comme facteur dans le TDAH. Une étude sur des enfants diagnostiqués avec un TDAH a montré qu’ils avaient des complexes de peptides dans leur urine, qui semblent reliés à leur hyperactivité. L’hypostimulation, dans certaines régions du cerveau, a été reconnue depuis longtemps comme étant une caractéristique du TDAH. La possibilité qu’il y ait un effet narcotique provenant des peptides opioïdes est très consistante avec une telle activité réduite, avec des incapacités d’apprentissage, et selon l’observation DSM IV qui décrit que les enfants "apparaissent souvent comme si leur esprit était ailleurs ou comme s’ils n’écoutaient pas ou n‘entendaient pas ce que l’on vient juste de dire (Criterion Alc) ". 19 Syndromes à Chevauchement Malcolm Hooper de l’université de Sunderland a trouvé dans l’urine de patients souffrant d’autisme, du syndrome de fatigue chronique/encéphalomyélite myalgique, de TDAH et du syndrome de la guerre du golfe, de hauts niveaux d’un métabolite nommé Indolylacoylglycine (IAG). L’IAG est dérivé d’un métabolisme anormal du tryptophane et est un métabolite de l’acide indol-3-ylacrylique (IacrA). C’est une indication d’un mauvais fonctionnement du système digestif, qui à son tour conduit au développement d’opioïdes provenant du gluten et de la caséine. Le syndrome de la guerre du golfe (SGG) a aussi été associé au syndrome de fatigue chronique (SFC) et au syndrome de fibromyalgie (SFM) parce qu’ils partagent des symptômes et des anormalités biochimiques communs. Les symptômes sont souvent : fatigue, douleur aux articulations, maux de tête, problèmes cognitifs/troubles de mémoire, sommeil agité, dépression/anxiété, problèmes de peau, dérangements intestinaux, problèmes au niveau des yeux, allergies/sensibilité chimique, arythmie cardiaque etc. Ils tendent aussi à partager des anormalités chimiques comme : déficits en vitamines/minéraux, débalancements des acides gras, débalancements/déficits des acides aminés, mauvais fonctionnement du foie, irrégularités du système immunitaire, débalancements hormonaux, intoxication aux métaux lourds, dysbiose intestinale, prolifération de champignons, prolifération parasitaire et bactérienne. La recherche a finalement relié ces syndromes entre eux et les a nommé "Syndromes à Chevauchement". Les autres désordres considérés être associés aux "Syndromes à Chevauchement" sont la sensibilité chimique multiple, le syndrome de la douleur myofasciale et le syndrome du colon irritable". Il est évident qu’un nombre de désordres chroniques inconnus semblent partager un ensemble commun de marqueurs biochimiques…. Ces caractéristiques partagées font partie des mécanismes communs de pathologies associées à une quantité de syndromes à chevauchement". L’Institut de Recherches de Syndromes Neuro-Immunitaires (Neuro Immune Dysfunction Syndrome (NIDS) Research Institute) étudie présentement l’association entre des désordres tels l’autisme, les désordres de déficit d’attention, l’Alzheimer, la sclérose latérale amyotrophique, le syndrome de fatigue chronique, la sclérose en plaques et autres maladies en lien avec le système immunitaire. Ils suggèrent que le lien inclue aussi les anormalités fonctionnelles du cerveau et des anormalités variées du système immunitaire incluant des changements au niveau des cellules-T. Les chercheurs ont finalement noté une association entre l’amélioration de la santé de ces patients et l’adhésion à une diète sans gluten (SG). Reichelt et Shattock recommandèrent une diète SG aux patients souffrant du SGG pour diminuer l’effet des opioïdes sur le corps. Il n’existe pas d’étude formelle mais c’est notre impression très nette que ces individus qui ont expérimenté cette voie, ont constaté des progrès impressionnants entre autre au niveau de l’allocution, du contrôle de l’agressivité et du fonctionnement intestinal". Le Dr. Paul Cheney, un chercheur de renommée sur le SFC, recommande des modifications à la diète, incluant la restriction du gluten pour la SFC et le SFM. Une étude récente de Skowera et al. montre une haute prévalence des marqueurs sérologiques associés à la MC chez les patients atteints du SFC. 20 Autres problèmes reliés au gluten Ron Hoggan, Ed. D., a étudié l’intolérance au gluten intensivement et a écrit plusieurs articles sur le sujet. Il suggère que la dépression est un autre résultat de l’intolérance au gluten. La théorie derrière cette supposition est similaire à la théorie "opioïde" dans l’autisme. Les exorphines, semblables à la morphine et dérivées du fractionnement incomplet des céréales et des produits laitiers, altèrent l’humeur en diminuant les niveaux de sérotonine, de dopamine et de norépinéphrine. La sérotonine est un neuromédiateur essentiel dans la dépression. "La sérotonine est un important neurotransmetteur qui est requis dans l’amorce du sommeil, dans la régulation de l’humeur, et qui est impliqué dans la consommation et le besoin irrésistible d'hydrates de carbone ainsi que pour beaucoup d’autres fonctions". Il suggère qu’il ne serait pas surpris si la perméabilité intestinale altérée et les déficits enzymatiques digestifs retrouvés chez les cœliaques ne seraient pas présents également chez les personnes souffrant de dépression. On suspecte aussi le trouble panique d’être engendré par les mêmes exorphines dérivant du gluten. C’est bien connu que le désordre de la peau appelé Dermatite Herpétiforme est relié à la MC. Une étude effectuée sur des patients atteints de psoriasis a aussi révélé que ceux qui avaient des tests positifs d’anticorps anti-endomysium IgA (EmA) démontraient une amélioration marquée de leur condition en suivant une diète SG. (30) Le lien avec le Gluten "D’une certaine façon, ceux qui consomment des protéines laitières et du gluten se placent eux même dans une situation à risque d’avoir le cerveau embrouillé puisque la barrière sanguine au niveau du cerveau ne semble pas empêcher ces peptides d’atteindre le système central nerveux". En fait, plusieurs cliniciens croient que personne n’est en mesure de digérer cette protéine nommée "gliadine" retrouvé dans le gluten. Dans une tentative pour fractionner la gliadine, notre corps lui attache une enzyme qui actuellement stimule une réaction immunitaire, causant la MC chez un grand nombre de personnes. Plus souvent, ce processus cause une MC sous-clinique conduisant a une variété de maladies chroniques incluant une diminution de la fonction pancréatique, une diminution de la sécrétion d’insuline et d’enzymes digestives, des problèmes de régulation du sucre comme l’hyper ou hypoglycémie, différents désordres digestifs et une multitude de problèmes de santé. Le Gluten et les Maladies Auto-immunes Récemment, un niveau élevé d’une protéine humaine nommée "Zonulin" fut retrouvé chez des cœliaques. Le Zonulin est connu pour provoquer une hyperperméabilité au niveau de la paroi intestinale, souvent appelée Syndrome de l’Intestin Poreux (Leaky Gut Syndrome). Le Syndrome de l’Intestin Poreux (SIP) permet aux toxines métaboliques et microbiennes de l’intestin grêle de se retrouver dans la circulation sanguine. Le Zonulin et le SIP apparaissent être des facteurs de contribution dans la MC aussi bien que dans d’autres maladie autoimmunes. Curieusement, les niveaux de Zonulin diminuent avec une diète SG. Selon le Dr. Cordain, il existe des données solides suggérant que les antigènes "étrangers", qui pénètrent dans la circulation sanguine par la présence d’un SIP, puissent être impliqués dans les maladies auto-immunes. À travers un processus nommé en anglais 21 "molecular mimicry", ces antigènes étrangers contiendraient certaines séquences d’acides aminés possédant la même structure que plusieurs séquences d’acides aminés des tissus de notre corps. Le système immunitaire reconnaîtrait ces grosses particules comme étant des substances étrangères et fabriquerait des anticorps contre elles, engendrant ainsi une réaction auto-immune contre les tissus similaires dans le corps. Ce processus est d’ailleurs impliqué dans l’arthrite rhumatoïde et le lait de vache. La réaction inflammatoire auto-immune survient dans les articulations parce que les acides aminés présents dans le collagène humain sont identiques aux acides aminés de la protéine bovine et albumine du lait de vache. De la même manière, une observation clinique révèle que des patients souffrant d’arthrite rhumatoïde et ayant ingérer du blé constatent dans les heures suivantes une augmentation de l’inflammation et de la douleur au niveau des articulations. Les chercheurs suggèrent que l’un des mécanismes impliqués est une paroi intestinale perméable aux protéines antigéniques ou aux fragments de peptides, dérivés du gluten nondigéré. Ceux qui souffrent d’arthrite inflammatoire et de maladie de Crohn démontrent une inflammation de la paroi intestinale qui résulte en une perméabilité intestinale accrue. L’incidence de MC dans une variété de désordres auto-immuns est de 10% à 30% plus élevée en comparaison avec la population en générale. Plusieurs maladie auto-immunes sont associées à la MC comme le diabète de type 1, l’arthrite rhumatoïde, le syndrome de Sjogren, les maladies auto-immunes de la glande thyroïde et possiblement la maladie d’Addison, la maladie de Crohn, la sclérose en plaque, le purpura thrombocytopénique et d’autres. Les chercheurs ont trouvé dernièrement que les anticorps liés au diabète et aux maladies auto-immunes de la thyroïde disparaissent après que les patients adhèrent à une diète SG. "Ces résultats contredisent de précédentes études qui soumettaient que la présence d’anticorps spécifiques à certains organes étaient dues à une seconde maladie auto-immune". Ils suggèrent qu’une diète SG amorcée tôt puisse prévenir l’apparition des autres maladies auto-immunes accompagnant fréquemment la MC. En fait il a été démontré que l’incidence de prévalence d’un autre désordre auto-immun associé à la MC est proportionnelle à la durée d’exposition au gluten; plus longtemps un cœliaque a été exposé au gluten, plus grande est la prévalence. Funda et al, démontrèrent que la diète SG a à la fois retardé et, pour une large part, prévenu l’apparition du diabète chez des souris NOD qui n’ont jamais été exposées au gluten. Le Dr. Edward Hoffenberg suggère : "donc, le gluten aurait la capacité de perturber le système immunitaire, même en dehors de l’intestin, pour causer d’autres maladies que nous n’appelons pas maladie cœliaque, mais qui seraient des maladies découlant du gluten". Gènes ou Céréales ? (quelles sont les régions les plus touchées dans le monde ?) Il est intéressant de noter que, bien que la MC soit liée à une prédisposition génétique spécifique, les cas de MC sont principalement observés dans les régions du globe où la diète alimentaire est basée sur le blé et rarement observés en Chine et au Japon où le riz est la culture principale. "La distribution mondiale de cœliaques est apparemment liée à la consommation d’aliments contenant des céréales" et certains pays sont plus touchés que d’autres. En Irlande, par exemple, la prévalence de la maladie est la plus élevée au monde. 22 La sclérose en plaques, une autre maladie auto-immune, a souvent été mise en corrélation avec la géographie des cœliaques. Alter et al, suggèrent qu’elle est peut-être davantage en corrélation avec la géographie de culture des céréales, avec une haute prévalence dans les régions où poussent le blé et le seigle et une prévalence moins haute dans les régions où poussent le maïs et le riz. En fait, il y certains rapports de rémission de sclérose en plaques par une diète SG. Diagnostic Pour exclure le gluten de la diète, la majorité des médecins basent leurs recommandations sur la positivité des tests pour diagnostiquer la MC. Les tests sérologiques sont utilisés pour prédire des dommages à la muqueuse intestinale. Ces tests sont des tests d’anticorps anti-gliadine, anti-endomysium, anti-transglutaminase IgA et/ou IgG. Bien que ces tests soient couramment utilisés comme outils de diagnostic, un résultat négatif pour n’importe lequel de ces tests n’élimine pas la possibilité de MC. Selon le Dr. Peter Green, gastroentérologue et directeur du GI Endoscopy Unit of Columbia-Presbyterian Medical Center à New York, "environ 30% des cœliaques ont des tests sérologiques négatifs au moment du diagnostic. En conséquence, l’absence de résultats positifs à ces tests n’élimine absolument pas la possibilité de MC". Aussi, lorsqu’une personne ayant une intolérance au gluten retire le gluten de sa diète, les anticorps disparaissent. Ceci est une situation qui peut être frustrante pour plusieurs ayant décidé eux-mêmes d’éliminer le gluten de leur diète. Cela prend au moins 14-35 jours de consommation de gluten pour retrouver la présence d’anticorps anti-gliadine IgA. Lorsqu’ils constatent une amélioration de leur condition avec la diète, ils choisissent soit de ne pas réintroduire le gluten, ou bien de le réintroduire mais n’en mangent pas suffisamment ou pas assez longtemps pour voir réapparaître les anticorps. Dans chacun de ces cas, ils ne peuvent recevoir de diagnostic formel de MC. Aussi, les autres maladies causées par le gluten n’ont aucune chance d’être formellement reliées au gluten, les anticorps ayant disparus. Pour la MC, la "norme en or" en médecine occidentale est la biopsie intestinale pour vérifier la présence d’une atrophie villositaire. Ce test, hautement invasif, a malheureusement montré également de faux résultats négatifs. "Les marqueurs endoscopiques eux-mêmes ont une sensibilité qui désappointe, même dans une population à risque pour la MC…"Dans un groupe de patients qui avaient des symptômes de MC et qui testaient positif pour les anticorps anti-endomysium, mais qui ne démontraient aucune anormalité au niveau de la biopsie, les anticorps et les symptômes disparurent en suivant une diète SG. Un test qui a prouvé sa sensibilité pour prédire la MC mais qui n’est pas utilisé très souvent est le challenge rectal de gluten. Troncone et al, étudièrent des enfants ayant la MC ainsi que leurs frères et sœurs en utilisant le challenge rectal. L’étude montre que le challenge rectal identifie 100% des enfants cœliaques, indépendamment du type de gènes. Un autre test qui peut être utile pour identifier l’intolérance au gluten est le test de peptides urinaire à la recherche de gliadorphine/caséomorphine du laboratoire Great Plains (The Great Plains Laboratory). Ce test mesure les peptides de protéines incomplètement fractionnés provenant du gluten et de la caséine. Il fut initialement développé par le Dr. William Shaw pour les enfants autistes. Le test urinaire de polypeptides du laboratoire AAL Reference Laboratories recherche la présence de peptide TAG, de casomorphine et de gladomorphine aussi bien que d’autres peptides. 23 Le laboratoire Great Smokies Laboratory offre un test de perméabilité intestinale, qui mesure directement l’habilité de deux molécules de sucre métabolisées, le mannitol et le lactulose, à pénétrer la muqueuse intestinale, démontrant une perméabilité accrue. Bien que cet article se concentre sur le gluten, les patients avec ces désordres variés pourraient bénéficier de l’élimination d’autres aliments qui pourraient être impliqués dans ces troubles de santé. Les aliments les plus souvent problématiques sont les produits laitiers, le soya, la levure et les œufs. En fait, toute inflammation intestinale, peu importe l’étiologie, peut causer une atrophie villositaire si elle est suffisamment sévère. Résultats d’intolérance au gluten non-diagnostiquée La découverte d’un problème relié au gluten est de la plus haute importance chez les enfants. Les enfants non-diagnostiqués ont un déficit de croissance et ne se développent pas normalement. Le développement du cerveau durant l’enfance peut être perturbé par la malabsorption ou la mauvaise digestion. Aussi, les opioïdes affectent en permanence la perméabilité de la barrière sang/cerveau et bloquent la croissance du cerveau durant l’adolescence. Bien que le gros de la recherche sur les cas non-diagnostiqués d’intolérance au gluten s’effectue sur la MC, les conséquences sont énormes pour toutes les formes d’intolérance au gluten à cause des risques très élevés de problèmes de santé comme l’ostéoporose, les lymphomes intestinaux, l’infertilité, les fausses couches, les troubles de croissance, problèmes cardiaques etc. Les conséquences d’une MC non-diagnostiquée incluent également une atrophie splénique et pancréatique, des désordres de la glande thyroïde, des désordres de la vésicule biliaire, des maladies rénales, des anormalités au niveau du foie, un mauvais fonctionnement de divers organes. Selon une étude du Dr. Giovanni Corrao, le taux de mortalité chez les cœliaques non-traités ou traités depuis peu (moins de trois ans) est le double comparativement à la population en général. Complications à long terme de la maladie cœliaque (D’autant plus fréquentes que le régime sans gluten n’est pas ou est mal suivi). • Jéjunite ulcéreuse • Troubles neurologiques divers • Cancers (tous types) - Lymphome digestif T - Adénocarcinome du grêle - Cancers ORL, œsophage Risque relatif : 2-3 Risque relatif : 30-40 Risque relatif : 83 Risque relatif : 23 Rémission Clinique: Amélioration des symptômes : 2 semaines Sérologique : 6-12 mois Histologique : 12-24 mois 24 Une épidémie Le Dr. Joseph Mercola affirme que l’intolérance au gluten est une condition courante affectant une proportion considérable de la population. "La recherche récente a placé la barre aussi haute qu’une personne sur trente-trois (1/33) mais mon expérience me dit que c’est beaucoup plus près d’une personne sur dix (1/10). " Ron Hoggan nomme cela le "Fléau du XXème siècle." La majorité des personnes souffrant de l’intolérance au gluten ignorent qu’ils en souffrent. En fait, le critère courant pour établir le diagnostic de maladie cœliaque et donc d’intolérance au gluten est le fait d’avoir une biopsie intestinale positive et ceci est très dommageable pour la population toute entière. Nos outils de diagnostic sont carrément inadéquats pour reconnaître tous les désordres causés par le gluten. Non seulement les cœliaques sont souvent mal diagnostiqués ou nondiagnostiqués mais il y a quantité de maladies aussi qui ne sont pas reconnues et qui ne sont pas diagnostiquées comme étant des maladies causées par le gluten et tout ceci à cause de techniques de diagnostic imprécises et inadéquates. L’influence des compagnies pharmaceutiques a aussi conduit plusieurs chercheurs loin de sujets d’étude pouvant porter sur l’alimentation et son influence directe sur la maladie. La majorité des fonds alloués à la recherche provient de l’industrie pharmaceutique qui est davantage intéressée par les profits que de nouveaux médicaments brevetés peuvent engendrer. Il en résulte malheureusement que plusieurs médecins et plusieurs patients demeurent dans le noir et ignorent tout simplement quoi faire pour améliorer leur santé. Jusqu’à ce qu’il y ait davantage de recherches et d’éducation auprès des médecins au sujet de l’impact énorme du gluten sur la santé, beaucoup de personnes demeureront malades. Pour ceux souffrant de maladies débilitantes ou mortelles causées par le gluten, ceci constitue une tragédie à laquelle il faut remédier. Les mentions à traquer sur les étiquettes. Le gluten peut se cacher derrière diverses appellations. Il faut être particulièrement attentif avant d’acheter des aliments préparés ou tout autre produit qui contiendrait les mentions suivantes : A éviter absolument Amidon modifié Amidon de blé ou de céréales interdites (ou non spécifié) Extrait de malt d’orge Epaississants Protéines végétales hydrolysées et texturées Blé Liant protéinique végétal Son d’avoine Son de blé Extrait de malt Matières amylacées Germe de blé Malt d’orge 25 Matières grasses allégées Orge Protéines végétales Malt d’orge Malt Sirop de blé Sirop de malt Vinaigre de malt d’orge Et pour les plus sensibles : Dextrine Dextrose de blé Maltodextrine Sirop de glucose de blé Références Cordain L. Cereal grains: humanity's double-edged sword. World Review of Nutrition and Dietetics 1999; 84: 19-73 Cordain L. The late role of grains and legumes in the human diet, and biochemical evidence of their evolutionary discordance. 1999. 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De nombreux troubles neurologiques, aigus comme chroniques, sont liés à la sensibilité au gluten. Ci-dessous, une petite liste de certaines parmi les plus connus. Troubles neurologiques : Maux de tête, Migraine, Céphalée Syndrome du canal carpien Vertige/Ataxie Tinnitus Sclérose en plaques Syndrome des jambes sans repos Engourdissement et des picotement des mains et pieds (Neuropathie) Maladie de Parkinson Maladie de Lou Gehrig Algodystrophie Maladie d’Alzheimer Dépression Autisme Hyperactivité Trouble du déficit de l’attention Epilepsie Schizophrénie Psychose maniaco-dépressive 29 L’INTOLERANCE AU GLUTEN Qu'est-ce que le gluten ? Le gluten est un mélange de protéines combiné avec de l'amidon dans l'endosperme de la plupart des céréales. Il constitue environ 80 % des protéines contenues dans le blé. Le gluten est responsable de l'élasticité de la pâte malaxée ainsi que de la masticabilité des produits à base de céréales cuits au four. Il est important de savoir que le gluten se réfère aux protéines uniquement issues des céréales par conséquent, toutes les céréales contiennent du gluten. Le gluten se divise en deux groupes : les prolamines et les gluténines. Les protéines de la famille des prolamines sont à la source de la maladie cœliaque et de l’intolérance très pernicieuse. Le blé (alpha gliadine), le seigle (sécaline) et l’orge (hordénine) sont les plus toxiques, suivis du maïs (zénine). Pendant des millions d’années, les hommes ont consommé une nourriture naturelle, analogue à celle des animaux sauvages. Les enzymes et les mucines digestives étaient adaptées aux diverses substances ingérées L’alimentation moderne est riche en macromolécules nouvelles, pour lesquelles enzymes et mucines ne sont souvent plus du tout adaptées. Même pris en petite quantité ou exceptionnellement, un aliment contenant du gluten provoque de graves lésions de l’intestin. Actuellement, les industries agroalimentaires modifient de façon exagérée les céréales, qui sont devenues beaucoup plus inassimilables. Anciennement les blés contenait 7% de gluten, pour mieux répondre aux exigences de l’industrie agroalimentaire les blés actuels ont été génétiquement modifiés pour en contenir 21% ; cela permet d’obtenir plus d’élasticité dans la pâte et donc des pains plus moelleux, par conséquent, encore plus toxiques dans le corps qu’elles ne l’étaient déjà auparavant. Rôle du gluten dans notre alimentation Le gluten est une protéine présente dans les céréales. Le gluten influence les propriétés de cuisson de la farine. Le gluten absorbe l’eau qui est ajoutée à la farine et gonfle de façon à générer une pâte à pétrir. Pendant la cuisson, le gluten libère une partie de l’eau retenue et se lie à l’amidon contenu dans la farine, de façon à assurer la cohésion du pain. On peut considérer le gluten comme la colle de ces céréales. Il est responsable de la capacité agglutinante et liante des céréales et leur utilisation pour la fabrication des pâtes et de pains. Malheureusement le gluten est utilisé fréquemment en industrie alimentaire et peut se cacher dans une multitude de produits, sous des dénominations différentes. Le gluten, chez une personne non cœliaque, colle les villosités de l’intestin grêle et inhibe la sécrétion d’insuline (comme dans le grignotage), ses lectines bloquent l’utilisation 30 efficace des calories et leur transformation en énergie. Cela entraine donc une prise de poids du sujet. Tout ce passe comme si vous mettiez le mauvais carburant dans votre voiture : au lieu de lui permettre de rouler, vous bloquez le moteur. Le gluten se compose de deux sous-groupes que l’on distingue par leur solubilité ou non dans l’alcool : Les glutélines, non solubles et moins toxiques pour les intolérants et les prolamines solubles dans l’alcool, insolubles dans l’eau et toxiques. Plus haut est le pourcentage, plus important est le risque d’une réaction. CEREALES ET LEURS POURCENTAGES DE PROLAMINE BLE (froment) 69 % d’alpha gliadine EPEAUTRE 69 % d’alpha gliadine KAMUT 69 % d’alpha gliadine SEIGLE 30 à 50 % de sécaline ORGE 46 à 52 % de hordénine SORGHO 52 % de cafirine MILLET 40 % de panicine AVOINE 20 à 30 % d’avenine TEFF 12 % FONIO inférieur à 10 % Il n’y a pas de séquences de gliadine Aα très toxique, dans les céréales comme le maïs ou le riz. MAIS 55 % de zénine RIZ 5 % d’orzénine Les céréales qui lèvent très peu, ont un pourcentage de prolamine très bas. Le quinoa, l’amarante et le sarrasin sont des semences et non des céréales. Lorsque les protéines des céréales et du lait ne sont pas complètement dégradées, celles-ci franchissent la paroi intestinale et se retrouvent dans le système sanguin. Ces peptides alors transformés en « peptides opioïdes » vont se comporter dans l'organisme comme certains dérivés morphiniques et se fixer sur les récepteurs biochimiques spécifiques à ces substances. En occupant et en saturant les récepteurs, les peptides provenant du gluten et de la caséine mal métabolisés, vont alors entraîner des dérèglements du comportement et favoriser le développement de maladies dégénératives et du système nerveux central. Donc, s’en tenir strictement aux farines autorisées si l’on veut obtenir des résultats rapides et spectaculaires. Important ! Une molécule de gluten contient 16 molécules opioïdes. Certains individus ont la possibilité d'ingérer du gluten sans aucune conséquence pathologique (ils sont rares, de plus en plus rares). D'autres manifesteront certaines pathologies mais ne feront aucun lien avec les intolérances dérivant du lait et du gluten. Certains sujets susceptibles à ces deux substances développeront des pathologies, et leurs médecins plus informés feront le lien entre leurs intolérances et allergies liés à leurs pathologies, comme par exemple le gluten peut provoquer des lésions de la muqueuse jéjunale corrélée à tous les symptômes décrits plus haut (tableau du Pr. Reichelt). 31 Le gluten est reconnu depuis longtemps comme un allergène/antigène majeur. Une réaction d’intolérance sert de base au mécanisme de cette maladie. Le gluten déclenche en tant qu’antigène une réaction immunitaire qui, suite à un apport alimentaire quotidien, aboutit à une réaction inflammatoire chronique avec finalement une atteinte des tissus. Les lésions tissulaires progressent au cours du temps jusqu’à la destruction complète des villosités intestinales. (Ci-contre) Biopsies duodénales : (Image a) Biopsie de villosités saines. (Image b) Biopsie d'une maladie cœliaque montrant une atrophie villositaire et une prolifération de lymphocytes. La maladie est provoquée par la gliadine, se traduisant par une modification de la muqueuse (membrane de recouvrement) de l’intestin grêle, qui est envahie par des plasmocytes (variété de globules blancs). L’étendue de l’atteinte de l’intestin est variable, mais elle peut s’étendre jusqu’à l’iléon (segment terminal de l’intestin grêle). Elle entraîne une malabsorption (problèmes de passage des éléments nutritifs à travers la muqueuse de l’intestin vers le sang). Si l’on mange mal on va sélectionner certains types de bactéries, c’est-à-dire que suivant le milieu nutritif que l’on va donner à nos bactéries, on va plutôt favoriser les unes par rapport aux autres. On a une mauvaise assimilation : plus on mange moderne, plus on est carencé et on a des micro-villosités défectueuses, et donc on peut de moins en moins absorber et digérer correctement des produits qui sont plus ou moins bien dégradés de ce fait. On n’est plus en phase avec notre environnement. Cela aboutit à une détérioration de la muqueuse intestinale. On crée alors rapidement une hyper perméabilité intestinale. L’alimentation est un facteur environnemental qui excite le système immunitaire, ce qui fait que la réaction immunitaire s’auto-entretient. Si vous arrêtez d’exciter le système immunitaire, les choses se calment et petit à petit, il y a une régulation. On sait que l’alimentation peut modifier jusqu’à 60% l’expression des gènes. On ne va pas créer de nouveaux gènes, mais on peut accentuer très fortement la production de molécules bénéfiques ou au contraire nocives. Les aliments que nous mangeons vont directement, sous forme découpée, au niveau du génome. Ce sont des promoteurs du génome. Dans énormément de maladies graves et compliquées, pour lesquelles il n’y a pas de solution médicamenteuse, si l’on ferme la perméabilité intestinale, immanquablement on va forcément améliorer les choses. Le mercure augmente la perméabilité intestinale. Il n’est pas seulement toxique pour le cerveau mais aussi pour tous les organes et les tissus. Celui-ci a la particularité de se fixer aux enzymes et de bloquer l’action enzymatique dans le corps. En effet, en prenant la place des catalyseurs, les oligoéléments essentiels aux enzymes au niveau de la cellule, il se fixe à elles et les inhibe, entravant ainsi leur bon fonctionnement. 32 Symptômes et signes d’intolérance au gluten Effets sur la mémoire et l’apprentissage Problèmes d’écriture, problèmes scolaires Dyslexie, dyspraxie Manque de confiance en soi Diminution à la socialisation, dépression Migraine, Céphalée Maladies de peau, urticaire, eczéma, psoriasis, acné Petite taille Troubles du sommeil Fatigue Ecchymoses Perte d’appétit, anorexie, boulimie, troubles pondéraux, obésité Anémies (le niveau de fer redevient très vite normal lors de la suppression du gluten) Spasmophilie Troubles mentaux, dépression, autisme, hyperactivité, schizophrénie, T.O.C, automutilations, Tics, psychose maniaco-dépressive Problème cardiaque, hypertension, Modifications de la vie sexuelle, cystite Infertilité féminine, incluant des fausses couches à répétition Troubles menstruels tels qu'une aménorrhée primaire ou secondaire Problèmes ORL (sinusites, bronchites, rhinites, otites, asthme, allergies respiratoires) Troubles de la vision, dont strabisme et conjonctivites Diarrhée, Gaz intestinaux, Constipation, maux de ventre, colite, ralentissement des mouvements péristaltiques Cancer de l’œsophage, du côlon, lymphome intestinal Maladie de Crohn Ostéoporose, arthrose, arthrite, sciatique Régulation de la température corporelle, frilosité Les effets du gluten sur le cerveau La protéine pénètre le cerveau et y exerce ses effets pathogènes. Les peptides opioïdes franchissent d’autant plus aisément la barrière hémato-méningée qu’ils en augmentent la perméabilité et sont retrouvés dans le liquide céphalo-rachidien. Ils perturbent l’apprentissage, l’affectivité, la socialisation. Nourris au gluten, le rat perd ses facultés d’apprentissage, le chat adopte un comportement bizarre, les chatons, les chiots et les poussins ne pleurent pas lors du sevrage. Surtout ils perturbent la trophicité et l’organisation cérébrale dans les premières années de vie et à la puberté, périodes de maturation c.à.d. des migrations et positionnement des neurones et de la multiplication des cellules gliales dans les différentes couches tissulaires. Les peptides opioïdes dérivés du gluten ont un rôle étiopathogénique dans l’autisme. 33 L’association pathogénique gluten-autisme est née des travaux épidémiologiques du Dr. Dohan établissant une corrélation quantitative très forte entre l’incidence de la schizophrénie et la consommation de céréales. Le Pr. Reichelt élargissait cette recherche à l’autisme et établissait, imité par d’autres auteurs, la présence quasi constante et à des taux élevés, de peptides opioïdes dérivés du gluten dans les liquides biologiques d’enfants autistes. Pour affirmer la responsabilité d’une protéine alimentaire dans le développement d’une maladie, 3 conditions doivent être remplies : 1. La protéine alimentaire franchit intacte c.à.d. active la muqueuse digestive ; 2. La protéine atteint l’organe malade, ici le cerveau, et y exerce ses effets délétères ; 3. L’éviction de la protéine incriminée amène la guérison ou l’amélioration des troubles. Construction pathogénique Le déficit initial est digestif et enzymatique à l’image des déficits en osidases qui digèrent les sucres alimentaires. La muqueuse duodénale est déficitaire en peptidase et notamment la dipeptidase de type IV et digère incomplètement le gluten en peptides opioïdes, qui en s’accumulant essaiment dans le sang et exercent leurs effets pathogènes par leur activité sur les récepteurs opioïdes et/ou par leur inhibition des peptidases tissulaires très répandues et dont le rôle dans l’organisme est encore mal connu. Il est important de différencier ce mécanisme de celui de la maladie cœliaque, la plus emblématique quoique la moins fréquente et souvent la seule connue des pathologies issues d’une « intolérance au gluten ». Dans la maladie cœliaque, le gluten avec la complicité de l’HLA-DQ2 génère un anticorps fatal à la transglutaminase, enzyme de réparation tissulaire de la muqueuse digestive qui existe dans d’autres tissus (cerveau notamment). C’est la perte de cette faculté de réparation qui entraînera l’atrophie villeuse et le syndrome digestif. (Ci-contre, le peptide présent dans le gluten, la gliadine, qui est responsable de la Maladie Cœliaque). Les « cœliaques » ont de plus, soit par déficit enzymatique soit par effraction de la muqueuse, une hyperpeptidémie – hyperpeptidurie opioïde responsable d’un tableau neuropsychiatrique (troubles du sommeil, épilepsie, dépression etc.), dans 2/3 des cas. En effet, le peptide de la gliadine perturbe le fonctionnement de la sérotonine neuromédiateur indispensable à notre cerveau, ce manque de sérotonine induit les symptômes cités ci- dessus. La maladie cœliaque est une intolérance au gluten mais on sait que 30% des adultes sont intolérants au gluten. Le gluten et les atteintes neurologiques Sans graisse, riche en fibres, en magnésium et en vitamines B1 et B6, le pain pourrait être un parfait aliment santé, base idéale d’une alimentation saine et équilibrée. Mais… Nombreuses sont les personnes souffrant de diverses maladies et troubles dès lors qu’elles s’alimentent avec ce « mythique aliment » qu’est le pain. 34 Maladie cœliaque, maladie de Crohn, cancer des intestins, ajoutés aux pathologies psychiatriques et divers troubles du comportement tels l’autisme, l’hyperactivité, les troubles scolaires ou encore la schizophrénie… Bref tant de pathologies, troubles mentaux plus divers les uns que les autres dont le principal responsable incriminé est… le gluten du pain ! Et malheureusement, nos enfants sont en première ligne concernant les risques. Il n’est plus étonnant que la France qui consomme beaucoup de pain soit la première consommatrice d’antidépresseurs. Pourquoi assistons-nous, de nos jours, à une explosion fulgurante du nombre d’allergies, et principalement d’intolérances aux céréales ? En quoi le gluten de notre pain serait-il devenu nocif pour l’Homme moderne ? Quel rôle jouerait-il dans les troubles mentaux ? Agriculture… évolution et mutation L’agriculture de l’Homme occidental a délaissé depuis longtemps l’exploitation naturelle des cultures au profit de « l’intensif ». Suivant les régions du monde et durant des milliers d’années, les céréales ont été la base de notre nourriture. Le blé, l’orge, l’avoine, le seigle, le riz… autrefois sauvages, présentaient une très grande variabilité génétique mais ceux-ci furent très vite réduits par l’autopollinisation dans les champs puis par la sélection des espèces par l’Homme. En effet, dès l’époque romaine, les espèces cultivées présentaient de meilleures capacités à s’agglutiner pour la confection de la pâte à pain, qualité liée à la présence de gluten et furent donc privilégiées. C’est ainsi que les céréales mutantes (génétiquement modifiées) caractérisées par un rachis solide (le rachis désigne la fixation de la graine à l’épi) tendent à se multiplier dans les zones cultivées, au détriment des céréales ordinaires : le gluten a fait son apparition dans notre « pain quotidien » en plus fortes quantités. Bien que l’agriculture permit la sédentarisation de l’humanité, il y eut cependant un prix à payer : la genèse de nouvelles maladies liées au caractère toxique de l’intolérance au gluten, plus communément appelée la maladie cœliaque. Pourquoi y a-t-il de plus en plus de personnes allergiques et intolérantes aux céréales ? Pour comprendre la nocivité du gluten, son implication dans les troubles mentaux, il nous faut explorer les unités catalytiques de nos voies métaboliques essentielles : les systèmes enzymatiques. Je vous amène, donc, avec votre permission, au cœur du carrefour des disciplines biologiques et physicochimiques. Rassurez-vous, je vous épargnerai les mécanismes scientifiques trop complexes. Etes-vous prêt ? Allons-y ! 35 Généralisons : L’intolérance au gluten se résume à un dérèglement de notre système enzymatique. Les protéines des céréales ne sont, en effet, pas complètement digérées, il en va de notre santé. Même le plus succulent des pains naturels à base de farine de blé bio, pétri avec amour et garanti sans produits chimiques et sans conservateurs, constituerait un redoutable poison pour l’organisme intolérant ! Quels sont les principaux suspects pointés du doigt par bon nombre de chercheurs internationaux (Cf. les études du professeur américain Boyd E. Haley) ? Appelons à la barre les métaux toxiques et les virus… Les métaux lourds incriminés Parmi les hypothèses étiopathogéniques les plus fréquemment accréditées dans la littérature internationale scientifique, nous retrouvons les métaux lourds qui sont toxiques tels le plomb, le cadmium, l’aluminium et, enfin, l’ennemi numéro un le plus redoutable, le mercure ! Un cercle vicieux s’installe. Les métaux lourds concernés s’offrent en armes lourdes aux « cereals killers » et le massacre commence. Ils s’accumulent dans l’organisme, inhibent les enzymes qui devraient dégrader le gluten. L’empoisonnement chronique fait son œuvre. Les peptides du gluten franchissent la barrière intestinale, déjà abîmée par les métaux lourds et les virus, et passent dans le sang pour produire leurs méfaits en particulier sur le système nerveux. Ces métaux, nous les côtoyons au quotidien : amalgames dentaires (mercure, étain, argent), cigarettes (cadmium, mercure), vaccins en général (aluminium jouant le rôle de conservateur) et plus particulièrement le vaccin contre le ROR rubéole-oreillons-rougeole (mercure sous forme de thimérosal), ou encore pesticides en tout genre, additifs et conservateurs alimentaires, etc. (Cf. les études du Pr Boyd E. Haley, biochimiste et toxicologue américain, des épidémiologistes Jean-Jacques Melet et Marie Grosman et des Pr Maurice Rabache et André Picot du CNRS en France). Et gare aux effets indésirables ! En s’accumulant dans l’organisme, les métaux lourds ont une action inhibitrice sur une classe d’enzymes que l’on nomme les peptidases. Ces dernières sont notamment destinées à la dégradation complète d’un ensemble de protéines alimentaires provenant du gluten. Par exemple, le mercure inhibe la DPPIV, une enzyme censée détruire les glutamorphines au cours de la digestion. Quand l’intestin déraille… C’est un véritable empoisonnement chronique qui atteint la personne. Les protéines issues du pain, non complètement dégradées, franchissent en premier lieu la paroi intestinale, déjà altérée par le mercure et les virus, et se retrouvent ainsi dans le torrent du système sanguin. Ces peptides, alors transformés en « peptides opiacés », vont se comporter dans l’organisme exactement comme certains dérivés morphiniques et se fixer sur les récepteurs biochimiques spécifiques à ces substances. En occupant et en saturant les récepteurs, les peptides provenant du gluten, mal métabolisés, vont alors entraîner des dérèglements du comportement et favoriser le développement de maladies dégénératives du système nerveux central. 36 En effet, l’accumulation de ces opioïdes inhibe le développement de ce dernier, provoquant ainsi un dysfonctionnement progressif. Saviez-vous qu’une molécule de gluten contient jusqu’à 16 molécules de dérivés morphiniques ? Par ailleurs, si, et seulement si, ces sujets présentent des dérèglements du mécanisme enzymatique propre à la glia (ensemble des cellules nerveuses du cerveau), en quelque sorte une altération de la barrière hémato-encéphalique, alors ces glutamorphines peuvent, en second lieu, traverser cette membrane, entraînant une accumulation neuronale et par conséquent favoriser le développement de troubles mentaux et comportementaux. Virus des vaccins et microbactéries : Les virus des vaccins peuvent circuler dans le sang, se loger dans différentes zones cérébrales, causant ainsi, en association à l’action des glutamorphines, de légères encéphalites, des arrêts du langage, etc. Pire encore, les micro-organismes (champignons comme le Candida albicans) peuvent s’installer rapidement dans toutes les muqueuses et en particulier dans l’intestin. Véritables envahisseurs, ils contribuent à la formation d’une paroi empêchant l’absorption normale des aliments, des vitamines et… malheureusement du pain ! Les symptômes majeurs Le désordre biochimique auquel se retrouve confronté notre organisme lors d’une intoxication au gluten est à l’origine d’un éventail de désordres comportementaux souvent qualifiés, de façon erronée, de « psychosomatiques » ou « gastriques ». Quelques exemples : problèmes scolaires, dyspraxie, dyslexie, déficit d’attention et de comportement, hypo et hyperactivité, problèmes relationnels, violences, divers types autistiques (avec ou sans langage), troubles involontaires convulsifs (tic), troubles obsessionnels compulsifs (toc), automutilations, perturbation du sommeil, fatigue chronique, maladies de l’intestin (ballonnements, constipation, maladie cœliaque, maladie de Crohn, carcinomes de l’intestin…) schizophrénie, etc. La preuve biochimique Ces troubles « mentaux envahissants » causés par la dégradation partielle du gluten ont été mis en lumière par le professeur norvégien Karl REICHELT- Collège scientifique Stelior M.D., Ph.D., Docteur en neurochimie, Professeur et chercheur titulaire au Département de recherche pédiatrique à l'Hôpital pour Enfants d'Oslo. Médaillé du Roi en 2004, il est pionnier dans la recherche des peptides opioïdes dans les urines. C’est d’abord en 1981 en Norvège que le professeur Karl Reichelt découvre leurs présences dans les urines des schizophrènes et des autistes. Permettre aux enfants atteints d’autisme de sortir de l’ombre et du silence vers la lumière et la vie est l’un des combats menés par ce médecin norvégien. Puis, il a incriminé en 1986 la présence de peptides du gluten dans les urines de sujets hyperactifs, autistes, épileptiques et schizophrènes. Il apporta entre 1986 et 1991 de très fortes améliorations, voire des guérisons, suite à l’élimination du gluten et de la caséine du régime alimentaire de ces malades. Il a publié plus de 200 articles scientifiques et reçu le prix médical Snokloas pour ses recherches à l’Université d’Oslo. 37 Une solution, une analyse : la peptidurie Tous ces troubles obscurs peuvent être prévenus, notamment grâce à une simple analyse d’urine : la peptidurie. Celle-ci va mettre en évidence des toxiques, et en quelle quantité, qui perturbent l’activité électrique du cerveau. Grâce aux brillantes découvertes du professeur Karl REICHELT et à ses analyses de peptides urinaires, les patients peuvent, comme je l’ai fait pour mon fils, mettre en place un changement alimentaire individualisé exempté de gluten permettant ainsi de mettre fin à une longue litanie de symptômes et de se construire une nouvelle vie en pleine santé. Le gluten est un mélange de protéines combiné avec de l'amidon dans .... de chercheurs internationaux (Cf. les études du professeur américain Boyd E. Haley) ? ... du gluten ont été mis en lumière par le professeur norvégien Karl REICHELT – Les travaux du professeur Karl Reichelt ont été reconnus par l’Académie Nobel lors du séminaire « The Gut and the Brain – with focus on Autism Spectrum Disorder (ASD) » organisé à l’Institut Karolinska à Stockholm le 7 mai 2012. _______ Vincent van Gogh : Champ de blé avec cyprès /Métropolitan Muséum of Art « Savoir que les choses sont sans espoir et pourtant tout faire pour les changer ». Scott FITZGERALD 38
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