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SUPPLÉMENT PUBLIRÉDACTIONNEL CAHIER N°2 NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT LE SUPPLEMENT MERCREDI 21 MAI 2014 RHONE LE SUPPLEMENT PRÉSENTATION Un service public de pompes funèbres, quelle différence? GÉRARD COLLOMB ET JEANPAUL BRET, MAIRES DE LYON ET DE VILLEURBANNE, S’EXPRIMENT SUR LES SPÉCIFICITÉS D’UN SERVICE PUBLIC DE POMPES FUNÈBRES Savoir Création des PFI de l’agglomération lyonnaise Dans un secteur devenu de plus en plus mercantile, de nombreux élus souhaitent proposer à leurs administrés une alternative publique au momentdesobsèques.Seules 30 % des villes françaises proposent un service funéraire public. C’est le choix que Lyon et Villeurbanne ont fait, respectivement dès 1906 et 1925, avant de former les Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise en 2006, unique service funéraire public de l’agglomération. EDITO Gérard Collomb, sénateurmaire de Lyon et président du Grand Lyon Thierry Vallier Faire face à la perte d’un proche est l’une des épreuves les plus difficiles qu’il soit donné de vivre. Pour tant, même s’il touche à une dimension particulièrement intime, où la dignité humaine est centrale, le secteur funéraire est un domaine très réglementé et très concurrentiel. « Il était donc essentiel d’offrir à nos administrés une alternative publique afin de leur proposer un service de qualité, accessible à tous, au juste prix, loin de toute démarche mercantile et de ses dérives commerciales, explique Gérard Collomb, sénateur-maire de Lyon. Etre à l’écoute des habitants nous conduit naturellement à poursuivre le travail engagé depuis 1906 par mes prédécesseurs, avec les Pompes funèbres intercommunales (PFI) de l’agglomération lyonnaise. » «Le service public trouve ici toute sa dimension et nous sommes fiers de le pré server et d’oeuvrer à son amélioration. » En associant en 2006, les compétences de la Ville de Lyon à 2 n celles de Villeurbanne au sein d’une structure intercommunale, la volonté était d’exprimer une même exigence et privilégier avant toute chose les valeurs d’intérêt général, de bien commun, dans le profond respect de la personne humaine. L’importante modernisation en cours du crématorium de Lyon, situé au Nouveau Cimetière de la Guillotière dans le 8e arrondissement, va dans ce sens (lire article page 4). Il y a aussi les travaux que les PFI ont engagés au Centre funéraire de Villeurbanne, qui seront bientôt achevés. « Les PFI sont également très investies dans la mise en place de nouveaux services pour mieux répondre à l’évolution des modes de vie, souligne Gérard Collomb. Je pense notamment au dispositif de retransmission de la cérémonie pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. » «Vous le voyez, poursuit-il, le secteur funéraire fait partie intégrante de la vie de la cité et de ses citoyens. Le ser vice public trouve ici toute sa dimension et nous sommes fiers de le préserver et d’œuvrer à son amélioration.» LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014 JeanPaul Bret, maire de Villeurbanne Gilles Michallet / Villeurbanne Pourquoi vous être engagé dans un service de pompes funèbres public ? Jean-Paul Bret : Il existait à Villeurbanne un service funéraire municipal depuis 1925. Il a su s’adapter aux évolutions, développer de nouveaux services et obtenir la confiance des habitants. Si la loi de 1993 a mis fin au monopole communal, pourquoi toutefois remettre en cause un service public de qualité ? « Le service public est gage d’égalité dans l’accès, grâce à un prix fixé au plus juste, et de qualité, grâce aux investissements réali sés sur les équipe ments. » Toutes les conditions étaient réunies pour que les Pompes funèbres intercommunales poursuivent le travail accompli par les Villes de Lyon et Villeurbanne. Je pense aussi que c’est le rôle de la collectivité de prendre en charge les défunts avec une approche forcément plus éthique que celle du secteur funéraire privé. En quelques mots, qu’apporte un service public de pompes funèbres à vos administrés ? J-P B : Il est gage d’égalité et de qualité. Égalité d’abord dans l’accès au service public, grâce notamment à un tarif fixé au plus juste. Qualité ensuite, grâce aux investissements réalisés par la collectivité pour adapter les équipements aux besoins des familles. Vous parlez de prix juste. Quel est-il ? Le service public ne réalise pas de bénéfices. Les tarifs sont donc appliqués au plus bas. Cette politique permet aussi de réguler les prix localement et de diminuer les risques de dérives commerciales constatées dans d’autres villes. A quels projets serez-vous particulièrement attentif ? J-P. B. : J’aurai plaisir à inaugurer prochainement le Centre funéraire de Villeurbanne qui, après un an et demi de travaux, s’est métamorphosé. A travers ce projet, le service funéraire public fait la preuve qu’il sait s’adapter à l’évolution des pratiques et des besoins tout en offrant des équipements de grande qualité. DR Tout métier, dans notre secteur, est porteur de sens car chacun intervient à une période difficile dans la vie d’autrui. Ce n’est certes pas un métier comme les a u t re s . Si b e a u c o u p d e collaborateurs admettent qu’ils y sont arrivés par hasard, ils affirment rester par motivation. Les hommes et les femmes qui travaillent aux Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise ont à cœur de contribuer à l’apaisement des familles en rendant l’hommage souhaité à l’être cher. Etre à la direction de cet établissement est un honneur qui rend à la fois humble et ambitieux. Humble de par l’essence même de notre mission et ambitieux parce que nous mettons tout en œuvre et le mieux possible pour la satisfaction des familles. Catherine Masson, directrice générale des Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise RHO LE SUPPLEMENT ÉQUIPEMENTS Les PFI en chiffres Des structures adaptées à l’accueil et au recueillement LES PFI DE L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE GÈRENT LES CENTRES FUNÉRAIRES DE LYON ET DE VILLEURBANNE. CE DERNIER FAIT L’OBJET DE TRAVAUX DE RÉNOVATION Près de 80 % des décès surviennent désormais dans des établissements de soins, tels que les hôpitaux et cliniques, contre 30 % à la fin des années 50. Les traditionnelles veillées au domicile autour du défunt sont ainsi devenues rares. La dispersion des familles mais aussi une certaine crainte à l’égard de la mort sont autant de raisons qui témoignent également de l’évolution de notre société et du changement de nos pratiques. Pour autant, les familles ont besoin d’un espace adéquat, pour se recueillir auprès de la personne défunte durant la période qui précède les funérailles. Les Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise (PFI) gèrent et assurent le fonctionnement des chambres funéraires de Lyon (177 avenue Berthelot dans le 7e arrondissement) et de Villeurbanne (15 rue du Cimetière) ; deux équipements fondamentaux mis en place sur l’initiative publique, par les anciens services funéraires municipaux des deux communes. Le centre funéraire de Villeurbanne repensé et rénové Le centre funéraire de Villeurbanne, qui abrite le service public des PFI ainsi que l’unique chambre funéraire de Villeurbanne, a pour ses 20 ans fait l’objet d’une véritable étude globale. Ce sont ainsi près de 1000 m² qui sont restructurés, réaménagés et rééquipés. « Il est essentiel de mettre à disposition des équipements répondant aux normes réglementaires mais tout autant indispensable, à ces moments de la vie auxquels nous sommes tous confrontés, d’œuvrer pour améliorer le niveau de confort des installations et rendre le cadre plus serein et chaleureux. Nous Centre funéraire de Villeurbanne, situé 15 rue du Cimetière DR avons également ce type de préoccupation car notre métier consiste à organiser et mettre en œuvre les obsèques des défunts mais aussi à accompagner ceux qui restent et qui viennent de perdre un être cher », souligne Laure Butin, directrice générale adjointe des PFI. A savoir : les chambres funéraires de Lyon et de Villeurbanne, gérées par les PFI, sont des établissements publics dont peut disposer l’ensemble des opérateurs funéraires. Unique établissement public de pompes f u n è b r e s s u r l’agglomération lyonnaise 108 ans d’expérience (création du service funéraire municipal de Lyon en 1906) 6 agences 76 collaborateurs 9 véhicules de cérémonie 4 salles de cérémonie 3,2 millions d’euros investis dans les travaux du crématorium de Lyon 1 617 crémations au crématorium de Lyon en 2013 Près de 2000 familles ont confié l’organisation des obsèques de leur défunt aux PFI de l’agglomération lyonnaise en 2013 96% des personnes interrogées sont satisfaites du service r e n d u e t recommanderaient les PFI de l’agglomération lyonnaise (Source : résultats enquête de satisfaction 2012) PRATIQUE Les démarches en cas de décès 1 – Faire constater le décès par un médecin Contacter un médecin qui établira le certificat de décès lequel sera nécessaire pour l’ordonnancement des funérailles. La loi française ordonne que l’inhumation ou la crémation ait lieu 24 heures au moins et 6 jours (jours fériés et week-end non compris) au plus tard après le décès. 2 - Contacter le service de pompes funèbres de votre choix Selon les cas, le service de pompes funèbres prendra en charge le transfert du défunt, les formalités administratives ainsi que l’organisation des obsèques. 3 - Déclarer le décès en mairie La déclaration de décès doit être faite en mairie (par vousmême ou l’entreprise de pompes funèbres mandatée par vos soins) dans les 24 heures suivant le décès, sur présentation du livret de famille et/ou d’une pièce d’identité ainsi que du certificat médical de décès. RHO 4- Dans l’attente des obsèques - le défunt peut être transféré au domicile ou au sein d’une c h a m b re f u n é r a i re ( 1 ) . L e transport du corps doit être réalisé dans un délai de 48h, par un véhicule spécialement aménagé et agrée. - Informer du décès en établissant des avis de décès ainsi que des faire-part de décès. 5 - Organiser les obsèques Préparer la cérémonie (religieuse ou civile) avec un célébrant religieux ou laïque et organiser la crémation ou l’inhumation dans un cimetière de la commune du lieu de décès, de la commune du domicile du défunt ou de sa famille ou encore dans celui de toute commune où se trouve une concession familiale. (1) Etablissement conçu pour accueillir les défunts, leurs familles et leurs proches, dans l’attente des obsèques. Les PFI de l’agglomération lyonnaise gèrent les deux seules chambres funéraires de Lyon et de Villeurbanne. MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES n 3 LE SUPPLEMENT LE SUPPLEMENT Le crématorium de Lyon, édifice centenaire, fait peau neuve Une modernisation au service de l’accueil des familles Une préoccupation environnementale de longue date GRÂCE AUX TRAVAUX ENGAGÉS, LE CRÉMATORIUM PROPOSERA DE NOUVEAUX ESPACES ET DE NOUVEAUX SERVICES LE CRÉMATORIUM DE LYON DEVANCE ET VA AUDELÀ DES EXIGENCES DE L’ARRÊTÉ MINISTÉRIEL DE 2010 « Le vrai tombeau des morts est le cœur des vivants ». La célèbre citation de Jean Cocteau qui orne un mur de l’une des salles de cérémonie du crématorium de Lyon pourrait incarner à elle seule la beauté solennelle des lieux. Aujourd’hui centenaire, il accueille près de 1 700 crémations par an. Depuis avril 2013, des travaux de modernisation et de restructuration ont été engagés sur le site. Sans attendre l’application d e l’ a r rê t é m i n i s t é r i e l d u 28 janvier 2010, fixée à février 2018, les Pompes funèbres intercommunales, qui en assurent la gestion, ont, en effet, choisi de l’équiper dès à pré- Pa r - d e l à l e s e x i g e n c e s d e l’arrêté du 28 janvier 2010 visant entre autres la réduction des polluants dans les fumées comme le mercure présent dans les amalgames dentaires et rejetés dans l’atmosphère par les crématoriums, les Pompes funèbres intercommunales, gestionnaires du crématorium de Lyon depuis 2006, ont été particulièrement attentives aux questions environnementales, tout en gérant les contraintes architecturales d’un édifice bâti en 1911 qui n’avait donc pas prévu d’intégrer de telles évolutions. sent d’une ligne de traitement et de filtration des fumées ainsi que de nouveaux appareils de crémation. Ainsi et pour préserver au mieux l’aspect esthétique du site, les équipements installés au sous-sol ont nécessité la construction d’un hall sous-terrain d’environ 300 m² d’où seul émerge un pavillon d’accueil du public situé sur le parvis. Ce projet d’envergure a été l’occasion pour les PFI de profiter des travaux inhérents pour engager une réflexion d’ensemble sur la rénovation du crématorium. « Le bâtiment va quitter sa fonction unique de crémation pour proposer un véritable Adrien Collin, responsable du crématorium de Lyon DR accompagnement des familles, explique Adrien Collin, responsable du crématorium de Lyon. Il s’agissait d’optimiser les locaux existants et de redonner de l’espace aux familles : en mettant en place une circulation plus fluide au sein du bâtiment, en permettant son accès aux personnes à mobilité réduite, en créant une 3 e salle de cérémonie - aujourd’hui, contrairement à quelques années en arrière, chaque crémation s’accompagne d’une cérémonie. Nous proposerons aussi des services personnalisés grâce à la mise en place de supports audiovisuels (projection de photos, diaporamas) et même la possibilité d’organiser une collation avec un service traiteur sur place », précise-t-il. Autant d’attentions pour aider les familles à vivre au mieux ce moment douloureux. ll est également prévu une salle de visualisation de l’introduction du cercueil dans l’appareil de crémation. « Les proches qui le souhaitent auront ainsi la possibilité d’y assister derrière une vitre ou par l’intermédiaire d’un écran », poursuit Adrien Collin. L’enjeu consiste ici à moderniser le lieu tout en tenant compte des contraintes architecturales de cet édifice remarquable empreint d’humanité. Coupe transversale du projet de modernisation du crématorium de Lyon avec, à gauche, le nouveau pavillon d’accueil au public comprenant la salle de remise des urnes ainsi qu’ une salle de visualisation indirecte de l’introduction du cercueil dans l’appareil de crémation. Tandis qu’au soussol, il accueille les nouvelles installations techniques d’une superficie de 300m². ALEP Architectes Une nouvelle salle de cérémonie d’une capacité de 49 personnes au crématorium de Lyon DR Le 12 avril 2013, Gérard Collomb, maire de Lyon, Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, Christian Coulon, maire du 8e arrondissement de Lyon, et Alain Girod, Président des Pompes funèbres intercommunales (photo ci-dessous), procédaient à la pose de la première p i e r re d e s n o u ve l l e s i n s t a l l a t i o n s Le choix de la crémation ne cesse de croître en France, représentant aujourd’hui 31% des obsèques célébrées. Les facteurs qui poussent de plus en plus de Français à y recourir sont nombreux. Toutefois, il aura fallu attendre le début des années 1990 pour que l’augmentation devienne significative. Selon le Crédoc (Centre de 4 n LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014 recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie), en France, la part de la crémation est passée, en une génération, de 1 % à 30 %. A Lyon, c’est une personne sur deux qui choisit cette pratique funéraire. Par ailleurs, de nombreuses communes, et notamment les villes de Lyon et Villeurbanne, se sont dotées d’espaces cinéraires adaptés à cette évolution aux répercussions réglementaires et sociétales. De g. à d. : Alain Girod, Christian Coulon, Gérard Collomb et Jean-Paul Bret le 12 avril 2013 / Le Progrès « cette préoccupation environnementale n’est pas nouvelle aux PFI. Nous n’avons, par exemple, aucun cercueil en bois exotique. Nos cercueils sont tous assemblés avec des colles biodégradables, vernis et teintés à l’eau. Tous les bois utilisés sont issus de forêts gérées durablement et nous proposons des urnes biodégradables et même immersibles. Nous sommes résolument engagés sur une voie respectueuse de l’environnement ». «Résolument engagés sur une voie respectueuse de l’environnement» Les élus ont posé la première pierre du chantier en avril 2013 La crémation sollicitée par plus de 51% des Lyonnais seuils de rejets imposés par la loi et de diminuer également, à terme, de 40% sa consommation de gaz et de 32% celle d’électricité. Des chiffres qui témoignent bien de l’engagement des PFI en faveur de l’environnement. « Il était impossible de concevoir un tel projet sans veiller à optimiser notre empreinte écologique », explique Thierr y Chaffal, directeur technique des Pompes funèbres intercommunales, avant d’ajouter que techniques qui s’inscrivent dans le cadre du programme de modernisation du crématorium de Lyon qui s’achèvera au printemps 2015. Cette cérémonie a été l’occasion de témoigner de l’engagement des PFI et des collectivités pour améliorer sans cesse le confort des infrastructures publiques. Ce projet s’articule autour de 3 axes : l’installation d’un nouveau dispositif de filtration des fumées, la restructuration des espaces dédiés aux familles, avec notamment la création d’un espace de convivialité incluant un espace traiteur, et enfin la mise en valeur du site (rafraîchissement de la façade + mise en lumière). L’investissement pour les travaux de modernisation et d’agrandissement du c r é m a t o r i u m d e Ly o n s’ é l è v e à 3,2 millions d’euros. Les PFI de l’ a gglomér a ti on l yonna is e s ont l e principal financeur de l’opération pour 2,95 millions d’euros. La ville de Lyon apporte 200 000 euros et la ville de Villeurbanne contribue pour 50 000 euros. RHO Un projet de construction plus que centenaire Coupe transversale du crématorium de Lyon / Archives de Lyon – 1004 WP3 En 1890, Jean-Victor Augagneur, maire de Lyon (et aussi médecin), lance une commande pour la mise en place d’un dispositif de crémation à Lyon. RHO Parce que le crématorium est situé dans le 8e arrondissement, autrement dit en zone urbaine dense, les PFI ont fait le choix d’être plus exigeants que les dispositions législatives, allant jusqu’à mettre en place un dispositif avec des taux d’émission de 2 à 5 fois inférieurs aux seuils maximums fixés. L e c r é m a t o r i u m d e Ly o n pourra ainsi s’enorgueillir, outre le fait d’être équipé dans les premiers (le 5e de France), de se placer largement sous les Le 15 avril 1892, la Société pour la propagation de la crémation (Paris) félicite le conseil municipal de Lyon pour son vote en faveur de la construction d’un monument crématoire au cimetière de la Guillotière. Le 24 janvier 1894, une pétition portant « sur la nécessité d’édifier le plus promptement possible un monument crématoire, comme il en existe à Paris, en Angleterre, en Suisse, en Suède, en Norvège, en Australie, en Amérique et en Italie » est adressée au Maire de Lyon. Le 13 avril 1908, le principe de la construction d’un monument crématoire au nouveau cimetière de la Guillotière est (à nouveau) voté à 38 voix sur 40 … Le coût du monument s’élève à 292 000 francs-or, soit près de 800 000 euros. Construit en 1911 selon les plans de l’architecte Etienne Curny, il est le 5e crématorium de France après Paris, Rouen, Reims et Marseille. Le crématorium de Lyon sera mis en service en 1913, sans inauguration officielle. Thierry Chaffal, directeur technique des Pompes funèbres intercommunales DR Le crématorium ouvre ses portes au public Vé r i t a b l e p i è c e d u p a t r i m o i n e architectural, le crématorium de Lyon est classé à l’inventaire des bâtiments remarquables du XXe siècle. 5e crématorium à avoir été construit en France (lire historique ci-contre), il est le témoin de l’histoire et de l’évolution de la crémation à Lyon. Bien qu’elle se soit imposée depuis comme une pratique courante, la crémation soulève encore des interrogations en même temps qu’elle suscite peurs, fantasmes et fausses rumeurs : « Le corps est-il toujours dans un cercueil lors de la crémation ? », « La c ré m a t i o n e s t - e l l e p l u s o u m o i n s coûteuse que l’inhumation ? », « Que deviennent les cendres des défunts ? », « Une cérémonie religieuse est-elle possible au crématorium de Lyon ? », … Pour répondre à toutes ces questions et mettre un terme à toutes les idées reçues, les Pompes funèbres intercommunales ouvrent exceptionnellement les portes du crématorium de Lyon dans le cadre d’un parcours commenté à l’occasion de la Toussaint (1er novembre) et selon le Le crématorium de Lyon est classé à l’inventaire des bâtiments remarquables du XXe siècle / DR p r o g r a m m e , l o r s d e s Jo u r n é e s d u Patrimoine organisées en septembre. Les personnes peuvent ainsi s’informer sur les raisons et conditions de l’évolution de la crémation, ainsi que sur le processus et les technologies employées. Pour plus de renseignements, appeler au 04 72 76 08 30 MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES n 5 LE SUPPLEMENT Savoir Le secteur funéraire, qui emploie plus de 19 000 personnes en France, est en pleine mutation. Les changements de société, comme un mode de vie plus citadin, des familles dispersées géographiquement, la baisse du nombre d’obsèques religieuses au profit des cérémonies civiles, ou des décès qui surviennent de plus en plus en dehors du domicile, sont autant d’éléments qui ont profondément modifié et restructuré les missions et les attentes envers le secteur funéraire. Il regroupe ainsi une grande diversité de métiers, allant du conseil aux familles en passant par le portage, le fossoyage et la prévoyance funéraire. Leur point commun : un profond respect pour le défunt et une attention constante à l’endroit des familles endeuillées. « Nos métiers sont indissociables de la dignité humaine. Nous devons aux familles professionnalisme, qualité d’écoute, prestations au juste prix et loyauté », souligne Laure Butin, directrice générale adjointe des PFI. ILS EXERCENT UN MÉTIER PAS COMME LES AUTRES Pour une organisation irréprochable des convois funéraires JÉRÔME JAUZE EST RESPONSABLE DES OPÉRATIONS FUNÉRAIRES AUX PFI. IL EST À LA TÊTE DES ÉQUIPES DE PORTEURS ET DES MAÎTRES DE CÉRÉMONIE Jérôme Jauze, responsable des opérations funéraires DR Le secteur funéraire exige une o r g a n i s a t i o n a u s s i p ré c i s e qu’irréprochable. C’est à Jérôme Jauze et Maurice Mollicone qu’il appartient d’organiser quotidiennement, aux Pompes funèbres intercommunales, les convois funéraires. Ce qui signifie une coordination constante entre les 16 porteurs et 4 maîtres de cérémonie et les autres services, ainsi qu’une gestion et un entretien attentif des véhicules de cérémonie (9 corbillards). C’est aussi le garant du bon déroulement des obsèques, le jour en question. Dans le respect du temps imparti, il veille à la ponctualité et au bon enchaînement des différentes étapes, de la mise en bière du défunt à son inhumation /crémation. Cela nécessite une forte anticipation ainsi qu’une grande capacité d’adaptation en fonction des aléas et impondérables qui peuvent parfois survenir. « Je suis très attaché à la notion de service, de qualité. Quelle que soit la situation, la confession des personnes, elles seront servies avec la même attention, dans la dignité et le respect qui sont dus au défunt. Nos métiers sont structurés avec une déontologie et une éthique forcément très fortes », témoigne Jérôme Jauze. Ce métier, il l’exerce depuis 18 mois, après avoir été militaire de carrière dans le cadre d’opérations civilo-militaires : « J’aime ce que je fais, même s’il est toujours difficile d’être confronté à la peine des personnes que l’on accompagne. J’ai en réalité le sentiment de me rendre utile. Notre mission implique d’être à la fois discret et disponible. Il faut faire preuve de délicatesse et de responsabilité envers les familles ». «Un travail physique et mental où l’erreur n’a pas sa place» « Un métier gratifiant au service des autres » JEANLUC RUZ EST RESPONSABLE DU SERVICE DE FOSSOYAGE. UN MÉTIER EXIGEANT, QUI S’EXERCE DANS LE RESPECT DU DÉFUNT ET DE SA FAMILLE MABEL GOUTTENOIRE EST CONSEILLER FUNÉRAIRE, PREMIER INTERLOCUTEUR DES FAMILLES ENDEUILLÉES POUR L’ORGANISATION DES OBSÈQUES Co-responsable avec Jean-Claude Vernay de l’organisation du service de fossoyage qui compte douze fossoyeurs, Jean-Luc Ruz a intégré le secteur du funéraire en 1977 puis l’a quitté avant d’y revenir en 1989. Contrairement aux idées reçues, le métier de fossoyeur nécessite technicité, rigueur et psychologie. Les conseillers funéraires accueillent, informent et conseillent la famille endeuillée sur l’organisation des obsèques et de la cérémonie. Ils sont la pierre angulaire entre les différents intervenants participant aux funérailles (paroisse, cimetière, service réglementaire de la commune, porteurs, maître de cérémonie...). De l’excellence à chaque instant Il consiste à inhumer, exhumer, parfois pour rapatrier le corps du défunt sur sa terre natale ou dans une autre concession, ou encore, dans le cas des reprises administratives ordonnancées par les communes, afin de libérer des concessions abandonnées. En effet, dans ce dernier cas, lorsque le contrat de concession funéraire parvient à son terme ou est abrogé par arrêté du maire, l’emplacement retourne au domaine public. Les défunts qui y reposent sont alors exhumés par les fossoyeurs puis portés à la crémation. Evolution de la réglementation, contraintes techniques et horaires, le métier de fossoyeur est aussi essentiel 6 n qu’exigeant. « C’est un travail physique et mental où l’erreur et l’imperfection n’ont pas leur place, même lorsque nous avons à faire face à des contraintes importantes, comme des intempéries, un retard sur l’horaire fixé parce qu’une cérémonie a été plus longue que prévue, par exemple. La proximité des monuments nous laisse souvent un espace très réduit qui impose vigilance, rigueur et précision pour ne pas endommager les tombes voisines et par ailleurs assurer notre sécurité. Par respect pour les familles et le défunt, il faut de l’excellence à chaque instant, avant, pendant et après les obsèques », souligne Jean-Luc Ruz, avant d’enchaîner : « Il faut aussi du courage pour exercer ce métier souvent sous-estimé, sinon dénigré. Bien qu’à l’écart, car nous devons agir avec discrétion pour préserver l’intimité de la famille, nous sommes toujours face à des personnes en souffrance. Non, nous ne faisons pas que creuser. Nos gestes ne sont pas banalisés. Au quotidien, nous sommes en prise à ce qu’est servir l’être humain. S’occuper des défunts est une vraie mission d’humanité. » LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014 à leur écoute. C’est aussi un métier extrêmement gratifiant qui a du sens car au service des autres ». Une dose de psychologie « Nous avons un véritable rôle de conseil. Nous devons rassurer les familles endeuillées, notamment sur le coût des obsèques, un sujet qui peut parfois être source d’inquiétude. Etant un ser vice public, nous pouvons ainsi les assurer du prix le plus juste puisque nous n’avons pas de but lucratif, précise Mabel Gouttenoire, conseiller funéraire à l’agence CroixRousse des Pompes funèbres intercommunales. Notre métier nécessite de la psychologie car nous sommes confrontés à des personnes en souffrance. Nous devons nous adapter à elles et être constamment Mabel Gouttenoire, conseiller funéraire à l’agence CroixRousse DR RHO LE SUPPLEMENT PRÉVOYANCE FUNÉRAIRE Prévoir ses obsèques de son vivant SELON UN RÉCENT SONDAGE IPSOS, 42% DES FRANÇAIS ESTIMENT QUE LA PRISE EN CHARGE DES COÛTS DES OBSÈQUES DOIT ÊTRE ASSURÉE PAR LE DÉFUNT LUIMÊME. C’EST CE QUE PRÉVOIT NOTAMMENT LE CONTRAT OBSÈQUES PFI. Une vraie relation de confiance « Nous sommes des professionnels dont le métier est d’organiser les obsèques. Il nous revient d’informer mais aussi d’accompagner la personne dans sa réflexion et surtout de la conseiller efficacement pour l’aider à tes, les doutes mais aussi souvent les rires ! Souvent inquiètes ou mal à l’aise en entrant, les personnes sortent de l’agence rassurées, sans doute parce qu’elles sont délivrées d’un sujet délicat avec les inquiétudes qui y sont liées e t s e re i n e s d’ a vo i r f a i t l e nécessaire », analyse-t-elle. Un financement modulable Nathalie Cartal, conseillère en prévoyance obsèques aux PFI DR déterminer le budget et l’ordonnancement de ses propres obsèques, explique Nathalie Cartal, conseillère prévoyance obsèques aux PFI. Il s’agit véritablement d’une étude personnalisée. Les contrats packagés ne correspon- dent pas à notre éthique», poursuit-elle. Une attention qui fait encore la différence avec les contrats proposés par la bancassurance. « Il s’établit une vraie relation de confiance durant ces échanges, ajoute-t-elle. Je partage les crain- Un contrat obsèques peut être financé de différentes manières. Par exemple, une personne née en 1950, ayant souscrit un contrat dont le montant des prestations revient à 2 800 euros, pourra, si elle ne choisit pas la cotisation unique, privilégier les cotisations programmées sur 10 ans qu’elle versera mensuellement (45,07 €), par trimestre (135,21 €) ou chaque semestre (270,42 €). Elle pourra également opter pour des cotisations viagères dont elle s’acquittera au rythme qu’elle souhaite (14,15 €/mois, 42,45 €/trismestre ou 84,90 €/ semestre )*. *selon le barème Adagio au 01/01/2014. Etude personalisée gratuite. Rendez-vous en agence ou à domicile. Tél : 04 72 76 08 18 SOCIAL La prise en charge des personnes isolées et/ou sans ressources Parce que chacun a droit à des funérailles dignes, la loi fait obligation aux communes de prendre en charge les frais d’enterrement des personnes sans ressources décédées sur leur territoire. Les communes de Lyon et Villeurbanne ont ainsi confié lapriseenchargefinancièreet l’organisation des obsèques des personnes sans ressources et/ou isolées aux PFI, soit en moyenne 60 personnes par an. Celles-ci sont alors inhumées pour une durée de 5 ans au sein du terrain général (ou, le cas échéant, dans une concession familiale ou personnelle). Au terme de ce délai, le cercueil sera exhumé puis, sauf avis contraire connu, porté à la crémation. Les cendres seront ensuite dispersées au jardin du souvenir. Soulignons l’intervention constante des membres du Collectif des Morts sans Toi(t) qui accompagnent le défunt jusqu’au lieu de l’inhumation avec une cérémonie pour lui rendre un dernier hommage. MUTAC, partenaire des PFI ASSOCIÉES À MUTAC, LES PFI DE L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE PROPOSENT UN CONTRAT DE PRÉVOYANCE OBSÈQUES OFFRANT DES GARANTIES SÉCURISANTES ET ÉCONOMIQUEMENT SOUPLES. Les PFI de l’agglomération lyonnaise ont choisi de s’associer à MUTAC, seule mutuelle spécialiste de la prévoyance obsèques afin de proposer un contrat de prévoyance obsèques offrant des garanties sécurisantes et économiquement souples. MUTAC a ainsi été créée en 1973 par des militants crématistes pour offrir aux membres des associations crématistes une couverture de leurs frais d’obsèques et surtout la garantie que la crémation serait inscrite, conformément à leur volonté, à l’ordonnancement des funérailles, parfois contre l’assentiment des memRHO bres de la famille. Rappelons que l’évolution et par là même l’acceptation de la crémation (encore interdite dans certaines religions) est très récente (lire article « La crémation sollicitée par plus de 51% des Lyonnais » page 4). Une fondation contre l’isolement des personnes âgées Aujourd’hui et quel que soit le mode d’obsèques choisi (la crémation ou l’inhumation), il est ainsi possible de souscrire aux garanties MUTAC. « Nous avons délibérément choisi de ne pas nous diversifier. La mutuelle est, en effet, soucieuse de préserver son ADN d’origine. Nous sommes très attachés à nos valeurs mutualistes : un mode de gouvernance aujourd’hui encore organisé de manière démocratique, la non-lucrativité de nos actions, la solidarité et la responsabilité », explique Bernard Saguy, directeur général de MUTAC. Pour illustrer son p r o p o s , Mu t a c , p o u r s e s 40 ans, a créé une fondation pour lutter contre l’isolement des personnes âgées au travers du lien intergénérationnel. Bernard Saguy, directeur général de MUTAC Mutac MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES n 7 Contact Edition déléguée: Nathalie Degardin - Tel: 06 07 17 89 12 - nathalie.degardin@leprogres.fr Le contrat obsèques mis en place par les Pompes funèbres intercommunales s’entend comme un projet qui décrit l’ensemble des volontés du souscripteur. Il peut être modifié à tout moment et par ailleurs garantit le financement des prestations prévues, le moment venu [ndlr : Ce dont ne peuvent se prévaloir la plupart des contrats proposés, la somme constituée pouvant être utilisée à la convenance des bénéficiaires]. Il prévoit ainsi la cérémonie, le lieu de la cérémonie, le choix de la crémation ou de l’inhumation, la destination des cendres en cas de crémation, par exemple. Il permet également de préciser le modèle du cercueil et/ou de l’urne et tenir compte de frais annexes tels que les frais de culte, marbrerie, annonces à paraître dans la presse... Le contrat obsèques PFI, mis en place en partenariat avec MUTAC, est accessible à tous. N° ORIAS : 07 028 908 Une prévoyance décès et un financement sur mesure Exemple : à partir de 14,15 € / mois* pour un assuré de 53 ans et un capital de 2 800 € Pour prévoir et organiser vos obsèques, en toute sérénité faites appel à un professionnel dont c’est le métier 6 agences à Lyon et Villeurbanne un n° d’appel unique : 04 72 76 08 18 * cotisation viagère selon barème Adagio au 01/01/2014