En savoir plus (PDF | 4,5 Mo) - Pompes Funèbres Intercommunales

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SUPPLÉMENT PUBLI­RÉDACTIONNEL ­ CAHIER N°2 ­ NE PEUT ÊTRE VENDU SÉPARÉMENT
LE SUPPLEMENT
MERCREDI 21 MAI 2014
RHONE
LE SUPPLEMENT
PRÉSENTATION
Un service public de pompes
funèbres, quelle différence?
GÉRARD COLLOMB ET JEAN­PAUL BRET, MAIRES DE LYON ET DE VILLEURBANNE,
S’EXPRIMENT SUR LES SPÉCIFICITÉS D’UN SERVICE PUBLIC DE POMPES FUNÈBRES
Savoir
Création des PFI
de l’agglomération
lyonnaise
Dans un secteur devenu de
plus en plus mercantile, de
nombreux élus souhaitent
proposer à leurs administrés
une alternative publique au
momentdesobsèques.Seules
30 % des villes françaises
proposent un service
funéraire public. C’est le
choix que Lyon et
Villeurbanne ont fait,
respectivement dès 1906 et
1925, avant de former les
Pompes
funèbres
intercommunales de
l’agglomération lyonnaise en
2006, unique service
funéraire public de
l’agglomération.
EDITO
Gérard Collomb, sénateur­maire de Lyon
et président du Grand Lyon Thierry Vallier
Faire face à la perte d’un proche
est l’une des épreuves les plus
difficiles qu’il soit donné de
vivre. Pour tant, même s’il
touche à une dimension particulièrement intime, où la dignité humaine est centrale, le secteur funéraire est un domaine
très réglementé et très concurrentiel. « Il était donc essentiel
d’offrir à nos administrés une
alternative publique afin de leur
proposer un service de qualité,
accessible à tous, au juste prix,
loin de toute démarche mercantile et de ses dérives commerciales, explique Gérard Collomb,
sénateur-maire de Lyon. Etre à
l’écoute des habitants nous conduit naturellement à poursuivre
le travail engagé depuis 1906
par mes prédécesseurs, avec les
Pompes funèbres intercommunales (PFI) de l’agglomération
lyonnaise. »
«Le service public
trouve ici toute sa
dimension et nous
sommes fiers de le pré­
server et d’oeuvrer à
son amélioration. »
En associant en 2006, les compétences de la Ville de Lyon à
2
n
celles de Villeurbanne au sein
d’une structure intercommunale, la volonté était d’exprimer
une même exigence et privilégier avant toute chose les
valeurs d’intérêt général, de
bien commun, dans le profond
respect de la personne humaine.
L’importante modernisation en
cours du crématorium de Lyon,
situé au Nouveau Cimetière de
la Guillotière dans le 8e arrondissement, va dans ce sens (lire
article page 4). Il y a aussi les
travaux que les PFI ont engagés
au Centre funéraire de Villeurbanne, qui seront bientôt achevés. « Les PFI sont également
très investies dans la mise en
place de nouveaux services pour
mieux répondre à l’évolution
des modes de vie, souligne
Gérard Collomb. Je pense
notamment au dispositif de
retransmission de la cérémonie
pour les personnes qui ne peuvent pas se déplacer. »
«Vous le voyez, poursuit-il, le
secteur funéraire fait partie
intégrante de la vie de la cité et
de ses citoyens. Le ser vice
public trouve ici toute sa
dimension et nous sommes fiers
de le préserver et d’œuvrer à
son amélioration.»
LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014
Jean­Paul Bret, maire de Villeurbanne
Gilles Michallet / Villeurbanne
Pourquoi vous être engagé
dans un service de pompes
funèbres public ?
Jean-Paul Bret : Il existait à
Villeurbanne un service funéraire municipal depuis 1925. Il
a su s’adapter aux évolutions,
développer de nouveaux services et obtenir la confiance des
habitants. Si la loi de 1993 a
mis fin au monopole communal, pourquoi toutefois remettre en cause un service public
de qualité ?
« Le service public est
gage d’égalité dans
l’accès, grâce à un prix
fixé au plus juste, et de
qualité, grâce aux
investissements réali­
sés sur les équipe­
ments. »
Toutes les conditions étaient
réunies pour que les Pompes
funèbres intercommunales
poursuivent le travail accompli
par les Villes de Lyon et Villeurbanne. Je pense aussi que
c’est le rôle de la collectivité de
prendre en charge les défunts
avec une approche forcément
plus éthique que celle du secteur funéraire privé.
En quelques mots, qu’apporte un service public de
pompes funèbres à vos administrés ?
J-P B : Il est gage d’égalité et
de qualité. Égalité d’abord
dans l’accès au service public,
grâce notamment à un tarif
fixé au plus juste. Qualité
ensuite, grâce aux investissements réalisés par la collectivité
pour adapter les équipements
aux besoins des familles.
Vous parlez de prix juste.
Quel est-il ?
Le service public ne réalise pas
de bénéfices. Les tarifs sont
donc appliqués au plus bas.
Cette politique permet aussi de
réguler les prix localement et
de diminuer les risques de dérives commerciales constatées
dans d’autres villes.
A quels projets serez-vous
particulièrement attentif ?
J-P. B. : J’aurai plaisir à inaugurer prochainement le Centre
funéraire de Villeurbanne qui,
après un an et demi de travaux,
s’est métamorphosé. A travers
ce projet, le service funéraire
public fait la preuve qu’il sait
s’adapter à l’évolution des pratiques et des besoins tout en
offrant des équipements de
grande qualité.
DR
Tout métier, dans notre
secteur, est porteur de sens
car chacun intervient à une
période difficile dans la vie
d’autrui. Ce n’est certes pas
un métier comme les
a u t re s . Si b e a u c o u p d e
collaborateurs admettent
qu’ils y sont arrivés par
hasard, ils affirment rester
par motivation. Les
hommes et les femmes qui
travaillent aux Pompes
funèbres intercommunales
de l’agglomération
lyonnaise ont à cœur de
contribuer à l’apaisement
des familles en rendant
l’hommage souhaité à l’être
cher. Etre à la direction de
cet établissement est un
honneur qui rend à la fois
humble et ambitieux.
Humble de par l’essence
même de notre mission et
ambitieux parce que nous
mettons tout en œuvre et le
mieux possible pour la
satisfaction des familles.
Catherine Masson,
directrice générale
des Pompes funèbres
intercommunales de
l’agglomération lyonnaise
RHO
LE SUPPLEMENT
ÉQUIPEMENTS
Les PFI
en chiffres
Des structures adaptées
à l’accueil et au recueillement
LES PFI DE L’AGGLOMÉRATION LYONNAISE GÈRENT LES CENTRES FUNÉRAIRES DE LYON
ET DE VILLEURBANNE. CE DERNIER FAIT L’OBJET DE TRAVAUX DE RÉNOVATION
Près de 80 % des décès surviennent désormais dans des établissements de soins, tels que
les hôpitaux et cliniques,
contre 30 % à la fin des années
50. Les traditionnelles veillées
au domicile autour du défunt
sont ainsi devenues rares. La
dispersion des familles mais
aussi une certaine crainte à
l’égard de la mort sont autant
de raisons qui témoignent également de l’évolution de notre
société et du changement de
nos pratiques. Pour autant, les
familles ont besoin d’un espace
adéquat, pour se recueillir
auprès de la personne défunte
durant la période qui précède
les funérailles.
Les Pompes funèbres intercommunales de l’agglomération lyonnaise (PFI) gèrent et
assurent le fonctionnement des
chambres funéraires de Lyon
(177 avenue Berthelot dans le
7e arrondissement) et de Villeurbanne (15 rue du Cimetière) ; deux équipements fondamentaux mis en place sur
l’initiative publique, par les
anciens services funéraires
municipaux des deux communes.
Le centre funéraire
de Villeurbanne
repensé et rénové
Le centre funéraire de Villeurbanne, qui abrite le service
public des PFI ainsi que
l’unique chambre funéraire de
Villeurbanne, a pour ses 20 ans
fait l’objet d’une véritable
étude globale. Ce sont ainsi
près de 1000 m² qui sont restructurés, réaménagés et rééquipés. « Il est essentiel de
mettre à disposition des équipements répondant aux
normes réglementaires mais
tout autant indispensable, à ces
moments de la vie auxquels
nous sommes tous confrontés,
d’œuvrer pour améliorer le
niveau de confort des installations et rendre le cadre plus
serein et chaleureux. Nous
Centre funéraire de Villeurbanne,
situé 15 rue du Cimetière DR
avons également ce type de
préoccupation car notre métier
consiste à organiser et mettre
en œuvre les obsèques des
défunts mais aussi à accompagner ceux qui restent et qui
viennent de perdre un être
cher », souligne Laure Butin,
directrice générale adjointe des
PFI.
A savoir : les chambres funéraires de Lyon et de Villeurbanne,
gérées par les PFI, sont des établissements publics dont peut
disposer l’ensemble des opérateurs funéraires.
­ Unique établissement
public de pompes
f u n è b r e s
s u r
l’agglomération
lyonnaise
­ 108 ans d’expérience
(création du service
funéraire municipal de
Lyon en 1906)
­ 6 agences
­ 76 collaborateurs
­ 9 véhicules
de cérémonie
­ 4 salles de cérémonie
­ 3,2 millions d’euros
investis dans les travaux
du crématorium de Lyon
­ 1 617 crémations au
crématorium de Lyon en
2013
­ Près de 2000 familles
ont confié l’organisation
des obsèques de leur
défunt aux PFI de
l’agglomération
lyonnaise en 2013
­ 96% des personnes
interrogées
sont
satisfaites du service
r e n d u
e t
recommanderaient les
PFI de l’agglomération
lyonnaise (Source
:
résultats enquête de
satisfaction 2012)
PRATIQUE
Les démarches en cas de décès
1 – Faire constater le décès
par un médecin
Contacter un médecin qui établira le certificat de décès
lequel sera nécessaire pour
l’ordonnancement des funérailles. La loi française ordonne
que l’inhumation ou la crémation ait lieu 24 heures au
moins et 6 jours (jours fériés et
week-end non compris) au
plus tard après le décès.
2 - Contacter le service de
pompes funèbres de votre
choix
Selon les cas, le service de
pompes funèbres prendra en
charge le transfert du défunt,
les formalités administratives
ainsi que l’organisation des
obsèques.
3 - Déclarer le décès en
mairie
La déclaration de décès doit
être faite en mairie (par vousmême ou l’entreprise de
pompes funèbres mandatée par
vos soins) dans les 24 heures
suivant le décès, sur présentation du livret de famille et/ou
d’une pièce d’identité ainsi que
du certificat médical de décès.
RHO
4- Dans l’attente des obsèques
- le défunt peut être transféré
au domicile ou au sein d’une
c h a m b re f u n é r a i re ( 1 ) . L e
transport du corps doit être
réalisé dans un délai de 48h,
par un véhicule spécialement
aménagé et agrée.
- Informer du décès en établissant des avis de décès ainsi que
des faire-part de décès.
5 - Organiser les obsèques
Préparer la cérémonie (religieuse ou civile) avec un célébrant
religieux ou laïque et organiser
la crémation ou l’inhumation
dans un cimetière de la commune du lieu de décès, de la
commune du domicile du
défunt ou de sa famille ou
encore dans celui de toute
commune où se trouve une
concession familiale.
(1) Etablissement conçu pour
accueillir les défunts, leurs
familles et leurs proches, dans
l’attente des obsèques. Les PFI
de l’agglomération lyonnaise
gèrent les deux seules chambres funéraires de Lyon et de
Villeurbanne.
MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES
n
3
LE SUPPLEMENT
LE SUPPLEMENT
Le crématorium de Lyon, édifice centenaire, fait peau neuve
Une modernisation au service
de l’accueil des familles
Une préoccupation environnementale
de longue date
GRÂCE AUX TRAVAUX ENGAGÉS, LE CRÉMATORIUM PROPOSERA
DE NOUVEAUX ESPACES ET DE NOUVEAUX SERVICES
LE CRÉMATORIUM DE LYON DEVANCE ET VA AU­DELÀ
DES EXIGENCES DE L’ARRÊTÉ MINISTÉRIEL DE 2010
« Le vrai tombeau des morts est
le cœur des vivants ». La célèbre citation de Jean Cocteau
qui orne un mur de l’une des
salles de cérémonie du crématorium de Lyon pourrait incarner à elle seule la beauté solennelle des lieux. Aujourd’hui
centenaire, il accueille près de
1 700 crémations par an.
Depuis avril 2013, des travaux
de modernisation et de restructuration ont été engagés sur le
site. Sans attendre l’application
d e l’ a r rê t é m i n i s t é r i e l d u
28 janvier 2010, fixée à février
2018, les Pompes funèbres
intercommunales, qui en assurent la gestion, ont, en effet,
choisi de l’équiper dès à pré-
Pa r - d e l à l e s e x i g e n c e s d e
l’arrêté du 28 janvier 2010
visant entre autres la réduction
des polluants dans les fumées comme le mercure présent
dans les amalgames dentaires et rejetés dans l’atmosphère par
les crématoriums, les Pompes
funèbres intercommunales,
gestionnaires du crématorium
de Lyon depuis 2006, ont été
particulièrement attentives aux
questions environnementales,
tout en gérant les contraintes
architecturales d’un édifice bâti
en 1911 qui n’avait donc pas
prévu d’intégrer de telles évolutions.
sent d’une ligne de traitement
et de filtration des fumées ainsi
que de nouveaux appareils de
crémation. Ainsi et pour préserver au mieux l’aspect esthétique du site, les équipements
installés au sous-sol ont nécessité la construction d’un hall
sous-terrain d’environ 300 m²
d’où seul émerge un pavillon
d’accueil du public situé sur le
parvis. Ce projet d’envergure a
été l’occasion pour les PFI de
profiter des travaux inhérents
pour engager une réflexion
d’ensemble sur la rénovation
du crématorium.
« Le bâtiment va quitter sa
fonction unique de crémation
pour proposer un véritable
Adrien Collin,
responsable du crématorium de Lyon DR
accompagnement des familles,
explique Adrien Collin, responsable du crématorium de
Lyon. Il s’agissait d’optimiser
les locaux existants et de redonner de l’espace aux familles : en
mettant en place une circulation plus fluide au sein du bâtiment, en permettant son accès
aux personnes à mobilité réduite, en créant une 3 e salle de
cérémonie - aujourd’hui, contrairement à quelques années
en arrière, chaque crémation
s’accompagne d’une cérémonie. Nous proposerons aussi
des services personnalisés grâce
à la mise en place de supports
audiovisuels (projection de
photos, diaporamas) et même
la possibilité d’organiser une
collation avec un service traiteur sur place », précise-t-il.
Autant d’attentions pour aider
les familles à vivre au mieux ce
moment douloureux. ll est également prévu une salle de
visualisation de l’introduction
du cercueil dans l’appareil de
crémation. « Les proches qui le
souhaitent auront ainsi la possibilité d’y assister derrière une
vitre ou par l’intermédiaire
d’un écran », poursuit Adrien
Collin.
L’enjeu consiste ici à moderniser le lieu tout en tenant
compte des contraintes architecturales de cet édifice remarquable empreint d’humanité.
Coupe transversale du projet de modernisation
du crématorium de Lyon avec,
à gauche, le nouveau pavillon d’accueil au
public comprenant la salle de remise des urnes
ainsi qu’ une salle de visualisation indirecte
de l’introduction du cercueil dans l’appareil
de crémation. Tandis qu’au sous­sol, il accueille
les nouvelles installations techniques
d’une superficie de 300m².
ALEP Architectes
Une nouvelle salle de cérémonie d’une capacité
de 49 personnes au crématorium de Lyon DR
Le 12 avril 2013, Gérard Collomb, maire
de Lyon, Jean-Paul Bret, maire de
Villeurbanne, Christian Coulon, maire
du 8e arrondissement de Lyon, et Alain
Girod, Président des Pompes funèbres
intercommunales (photo ci-dessous),
procédaient à la pose de la première
p i e r re d e s n o u ve l l e s i n s t a l l a t i o n s
Le choix de la crémation ne cesse de croître
en France, représentant aujourd’hui 31%
des obsèques célébrées. Les facteurs qui
poussent de plus en plus de Français à y
recourir sont nombreux. Toutefois, il aura
fallu attendre le début des années 1990
pour que l’augmentation devienne
significative. Selon le Crédoc (Centre de
4
n
LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014
recherche pour l’étude et l’observation des
conditions de vie), en France, la part de la
crémation est passée, en une génération, de
1 % à 30 %. A Lyon, c’est une personne sur
deux qui choisit cette pratique funéraire.
Par ailleurs, de nombreuses communes, et
notamment les villes de Lyon et
Villeurbanne, se sont dotées d’espaces
cinéraires adaptés à cette évolution aux
répercussions réglementaires et sociétales.
De g. à d. : Alain Girod, Christian Coulon,
Gérard Collomb et Jean-Paul Bret le 12 avril 2013
/ Le Progrès
« cette préoccupation environnementale n’est pas nouvelle
aux PFI. Nous n’avons, par
exemple, aucun cercueil en
bois exotique. Nos cercueils
sont tous assemblés avec des
colles biodégradables, vernis et
teintés à l’eau. Tous les bois
utilisés sont issus de forêts
gérées durablement et nous
proposons des urnes biodégradables et même immersibles.
Nous sommes résolument
engagés sur une voie respectueuse de l’environnement ».
«Résolument engagés
sur une voie
respectueuse
de l’environnement»
Les élus ont posé la première
pierre du chantier en avril 2013
La crémation sollicitée
par plus de 51% des Lyonnais
seuils de rejets imposés par la
loi et de diminuer également, à
terme, de 40% sa consommation de gaz et de 32% celle
d’électricité. Des chiffres qui
témoignent bien de l’engagement des PFI en faveur de
l’environnement. « Il était
impossible de concevoir un tel
projet sans veiller à optimiser
notre empreinte écologique »,
explique Thierr y Chaffal,
directeur technique des
Pompes funèbres intercommunales, avant d’ajouter que
techniques qui s’inscrivent dans le cadre
du programme de modernisation du
crématorium de Lyon qui s’achèvera au
printemps 2015. Cette cérémonie a été
l’occasion de témoigner de l’engagement
des PFI et des collectivités pour
améliorer sans cesse le confort des
infrastructures publiques. Ce projet
s’articule autour de 3 axes : l’installation
d’un nouveau dispositif de filtration des
fumées, la restructuration des espaces
dédiés aux familles, avec notamment la
création d’un espace de convivialité
incluant un espace traiteur, et enfin la
mise en valeur du site (rafraîchissement
de la façade + mise en lumière).
L’investissement pour les travaux de
modernisation et d’agrandissement du
c r é m a t o r i u m d e Ly o n s’ é l è v e à
3,2 millions d’euros. Les PFI de
l’ a gglomér a ti on l yonna is e s ont l e
principal financeur de l’opération pour
2,95 millions d’euros. La ville de Lyon
apporte 200 000 euros et la ville de
Villeurbanne contribue pour 50 000
euros.
RHO
Un projet de construction
plus que centenaire
Coupe transversale du crématorium de Lyon
/ Archives de Lyon – 1004 WP3
En 1890, Jean-Victor Augagneur, maire de
Lyon (et aussi médecin), lance une
commande pour la mise en place d’un
dispositif de crémation à Lyon.
RHO
Parce que le crématorium est
situé dans le 8e arrondissement,
autrement dit en zone urbaine
dense, les PFI ont fait le choix
d’être plus exigeants que les
dispositions législatives, allant
jusqu’à mettre en place un dispositif avec des taux d’émission
de 2 à 5 fois inférieurs aux
seuils maximums fixés.
L e c r é m a t o r i u m d e Ly o n
pourra ainsi s’enorgueillir,
outre le fait d’être équipé dans
les premiers (le 5e de France),
de se placer largement sous les
Le 15 avril 1892, la Société pour la
propagation de la crémation (Paris) félicite
le conseil municipal de Lyon pour son vote
en faveur de la construction d’un
monument crématoire au cimetière de la
Guillotière.
Le 24 janvier 1894, une pétition portant
« sur la nécessité d’édifier le plus
promptement possible un monument
crématoire, comme il en existe à Paris, en
Angleterre, en Suisse, en Suède, en
Norvège, en Australie, en Amérique et en
Italie » est adressée au Maire de Lyon.
Le 13 avril 1908, le principe de la
construction d’un monument crématoire
au nouveau cimetière de la Guillotière est (à
nouveau) voté à 38 voix sur 40 … Le coût
du monument s’élève à 292 000 francs-or,
soit près de 800 000 euros.
Construit en 1911 selon les plans de
l’architecte Etienne Curny, il est le 5e
crématorium de France après Paris, Rouen,
Reims et Marseille.
Le crématorium de Lyon sera mis en service
en 1913, sans inauguration officielle.
Thierry Chaffal, directeur technique des Pompes
funèbres intercommunales DR
Le crématorium
ouvre ses portes au public
Vé r i t a b l e p i è c e d u p a t r i m o i n e
architectural, le crématorium de Lyon est
classé à l’inventaire des bâtiments
remarquables du XXe siècle. 5e
crématorium à avoir été construit en
France (lire historique ci-contre), il est le
témoin de l’histoire et de l’évolution de
la crémation à Lyon. Bien qu’elle se soit
imposée depuis comme une pratique
courante, la crémation soulève encore des
interrogations en même temps qu’elle
suscite peurs, fantasmes et fausses
rumeurs : « Le corps est-il toujours dans
un cercueil lors de la crémation ? », « La
c ré m a t i o n e s t - e l l e p l u s o u m o i n s
coûteuse que l’inhumation ? », « Que
deviennent les cendres des défunts ? »,
« Une cérémonie religieuse est-elle
possible au crématorium de Lyon ? », …
Pour répondre à toutes ces questions et
mettre un terme à toutes les idées reçues,
les Pompes funèbres intercommunales
ouvrent exceptionnellement les portes du
crématorium de Lyon dans le cadre d’un
parcours commenté à l’occasion de la
Toussaint (1er novembre) et selon le
Le crématorium de Lyon est classé à l’inventaire
des bâtiments remarquables du XXe siècle
/ DR
p r o g r a m m e , l o r s d e s Jo u r n é e s d u
Patrimoine organisées en septembre.
Les personnes peuvent ainsi s’informer
sur les raisons et conditions de
l’évolution de la crémation, ainsi que sur
le processus et les technologies
employées.
Pour plus de renseignements, appeler au
04 72 76 08 30
MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES
n
5
LE SUPPLEMENT
Savoir
Le secteur funéraire, qui
emploie plus de 19 000
personnes en France, est en
pleine mutation. Les
changements de société,
comme un mode de vie plus
citadin, des familles
dispersées
géographiquement, la baisse
du nombre d’obsèques
religieuses au profit des
cérémonies civiles, ou des
décès qui surviennent de
plus en plus en dehors du
domicile, sont autant
d’éléments qui ont
profondément modifié et
restructuré les missions et les
attentes envers le secteur
funéraire. Il regroupe ainsi
une grande diversité de
métiers, allant du conseil
aux familles en passant par le
portage, le fossoyage et la
prévoyance funéraire. Leur
point commun : un profond
respect pour le défunt et une
attention constante à
l’endroit des familles
endeuillées. « Nos métiers
sont indissociables de la
dignité humaine. Nous
devons aux familles
professionnalisme, qualité
d’écoute, prestations au
juste prix et loyauté »,
souligne Laure Butin,
directrice générale adjointe
des PFI.
ILS EXERCENT UN MÉTIER PAS COMME LES AUTRES
Pour une organisation irréprochable
des convois funéraires
JÉRÔME JAUZE EST RESPONSABLE
DES OPÉRATIONS FUNÉRAIRES AUX PFI.
IL EST À LA TÊTE DES ÉQUIPES
DE PORTEURS ET DES MAÎTRES
DE CÉRÉMONIE
Jérôme Jauze, responsable des opérations
funéraires DR
Le secteur funéraire exige une
o r g a n i s a t i o n a u s s i p ré c i s e
qu’irréprochable. C’est à Jérôme
Jauze et Maurice Mollicone
qu’il appartient d’organiser
quotidiennement, aux Pompes
funèbres intercommunales, les
convois funéraires. Ce qui signifie une coordination constante
entre les 16 porteurs et 4 maîtres de cérémonie et les autres
services, ainsi qu’une gestion et
un entretien attentif des véhicules de cérémonie (9 corbillards).
C’est aussi le garant du bon
déroulement des obsèques, le
jour en question. Dans le respect du temps imparti, il veille à
la ponctualité et au bon enchaînement des différentes étapes,
de la mise en bière du défunt à
son inhumation /crémation.
Cela nécessite une forte anticipation ainsi qu’une grande
capacité d’adaptation en fonction des aléas et impondérables
qui peuvent parfois survenir.
« Je suis très attaché à la notion
de service, de qualité. Quelle
que soit la situation, la confession des personnes, elles seront
servies avec la même attention,
dans la dignité et le respect qui
sont dus au défunt. Nos métiers
sont structurés avec une déontologie et une éthique forcément très fortes », témoigne
Jérôme Jauze.
Ce métier, il l’exerce depuis 18
mois, après avoir été militaire de
carrière dans le cadre d’opérations civilo-militaires : « J’aime
ce que je fais, même s’il est toujours difficile d’être confronté à
la peine des personnes que l’on
accompagne. J’ai en réalité le
sentiment de me rendre utile.
Notre mission implique d’être à
la fois discret et disponible. Il
faut faire preuve de délicatesse
et de responsabilité envers les
familles ».
«Un travail physique et mental
où l’erreur n’a pas sa place»
« Un métier gratifiant
au service des autres »
JEAN­LUC RUZ EST RESPONSABLE DU SERVICE
DE FOSSOYAGE. UN MÉTIER EXIGEANT, QUI S’EXERCE
DANS LE RESPECT DU DÉFUNT ET DE SA FAMILLE
MABEL GOUTTENOIRE EST CONSEILLER FUNÉRAIRE,
PREMIER INTERLOCUTEUR DES FAMILLES
ENDEUILLÉES POUR L’ORGANISATION DES OBSÈQUES
Co-responsable avec Jean-Claude
Vernay de l’organisation du service
de fossoyage qui compte douze fossoyeurs, Jean-Luc Ruz a intégré le
secteur du funéraire en 1977 puis l’a
quitté avant d’y revenir en 1989.
Contrairement aux idées reçues, le
métier de fossoyeur nécessite technicité, rigueur et psychologie.
Les conseillers funéraires
accueillent, informent et conseillent la famille endeuillée sur
l’organisation des obsèques et de la
cérémonie. Ils sont la pierre angulaire entre les différents intervenants participant aux funérailles
(paroisse, cimetière, service réglementaire de la commune, porteurs,
maître de cérémonie...).
De l’excellence
à chaque instant
Il consiste à inhumer, exhumer, parfois pour rapatrier le corps du défunt
sur sa terre natale ou dans une autre
concession, ou encore, dans le cas des
reprises administratives ordonnancées
par les communes, afin de libérer des
concessions abandonnées. En effet,
dans ce dernier cas, lorsque le contrat
de concession funéraire parvient à
son terme ou est abrogé par arrêté du
maire, l’emplacement retourne au
domaine public. Les défunts qui y
reposent sont alors exhumés par les
fossoyeurs puis portés à la crémation.
Evolution de la réglementation, contraintes techniques et horaires, le
métier de fossoyeur est aussi essentiel
6
n
qu’exigeant. « C’est un travail physique et mental où l’erreur et l’imperfection n’ont pas leur place, même
lorsque nous avons à faire face à des
contraintes importantes, comme des
intempéries, un retard sur l’horaire
fixé parce qu’une cérémonie a été
plus longue que prévue, par exemple.
La proximité des monuments nous
laisse souvent un espace très réduit
qui impose vigilance, rigueur et précision pour ne pas endommager les
tombes voisines et par ailleurs assurer
notre sécurité. Par respect pour les
familles et le défunt, il faut de
l’excellence à chaque instant, avant,
pendant et après les obsèques », souligne Jean-Luc Ruz, avant d’enchaîner : « Il faut aussi du courage pour
exercer ce métier souvent sous-estimé, sinon dénigré. Bien qu’à l’écart,
car nous devons agir avec discrétion
pour préserver l’intimité de la
famille, nous sommes toujours face à
des personnes en souffrance. Non,
nous ne faisons pas que creuser. Nos
gestes ne sont pas banalisés. Au quotidien, nous sommes en prise à ce
qu’est servir l’être humain. S’occuper
des défunts est une vraie mission
d’humanité. »
LE PROGRES - MERCREDI 21 MAI 2014
à leur écoute. C’est aussi un métier
extrêmement gratifiant qui a du
sens car au service des autres ».
Une dose de psychologie
« Nous avons un véritable rôle de
conseil. Nous devons rassurer les
familles endeuillées, notamment
sur le coût des obsèques, un sujet
qui peut parfois être source
d’inquiétude. Etant un ser vice
public, nous pouvons ainsi les assurer du prix le plus juste puisque
nous n’avons pas de but lucratif,
précise Mabel Gouttenoire, conseiller funéraire à l’agence CroixRousse des Pompes funèbres intercommunales. Notre métier
nécessite de la psychologie car nous
sommes confrontés à des personnes
en souffrance. Nous devons nous
adapter à elles et être constamment
Mabel Gouttenoire,
conseiller funéraire
à l’agence Croix­Rousse DR
RHO
LE SUPPLEMENT
PRÉVOYANCE FUNÉRAIRE
Prévoir ses obsèques
de son vivant
SELON UN RÉCENT SONDAGE IPSOS, 42% DES FRANÇAIS ESTIMENT QUE LA PRISE EN CHARGE DES COÛTS
DES OBSÈQUES DOIT ÊTRE ASSURÉE PAR LE DÉFUNT LUI­MÊME. C’EST CE QUE PRÉVOIT NOTAMMENT
LE CONTRAT OBSÈQUES PFI.
Une vraie relation
de confiance
« Nous sommes des professionnels dont le métier est
d’organiser les obsèques. Il
nous revient d’informer mais
aussi d’accompagner la personne dans sa réflexion et surtout de la conseiller efficacement pour l’aider à
tes, les doutes mais aussi
souvent les rires ! Souvent
inquiètes ou mal à l’aise en
entrant, les personnes sortent
de l’agence rassurées, sans
doute parce qu’elles sont délivrées d’un sujet délicat avec
les inquiétudes qui y sont liées
e t s e re i n e s d’ a vo i r f a i t l e
nécessaire », analyse-t-elle.
Un financement
modulable
Nathalie Cartal, conseillère en prévoyance
obsèques aux PFI DR
déterminer le budget et
l’ordonnancement de ses propres obsèques, explique
Nathalie Cartal, conseillère
prévoyance obsèques aux PFI.
Il s’agit véritablement d’une
étude personnalisée. Les contrats packagés ne correspon-
dent pas à notre éthique»,
poursuit-elle. Une attention
qui fait encore la différence
avec les contrats proposés par
la bancassurance. « Il s’établit
une vraie relation de confiance durant ces échanges, ajoute-t-elle. Je partage les crain-
Un contrat obsèques peut être
financé de différentes manières. Par exemple, une personne née en 1950, ayant souscrit
un contrat dont le montant
des prestations revient à 2 800
euros, pourra, si elle ne choisit pas la cotisation unique,
privilégier les cotisations programmées sur 10 ans qu’elle
versera mensuellement
(45,07 €), par trimestre
(135,21 €) ou chaque semestre (270,42 €). Elle pourra
également opter pour des
cotisations viagères dont elle
s’acquittera au rythme qu’elle
souhaite (14,15 €/mois,
42,45 €/trismestre ou 84,90 €/
semestre )*.
*selon le barème Adagio
au 01/01/2014.
Etude personalisée gratuite.
Rendez-vous en agence ou à
domicile. Tél : 04 72 76 08 18
SOCIAL
La prise en charge
des personnes isolées
et/ou sans ressources
Parce que chacun a droit à des
funérailles dignes, la loi fait
obligation aux communes de
prendre en charge les frais
d’enterrement des personnes
sans ressources décédées sur
leur territoire.
Les communes de Lyon et
Villeurbanne ont ainsi confié
lapriseenchargefinancièreet
l’organisation des obsèques
des personnes sans ressources
et/ou isolées aux PFI, soit en
moyenne 60 personnes par
an.
Celles-ci sont alors inhumées
pour une durée de 5 ans au
sein du terrain général (ou, le
cas échéant, dans une
concession familiale ou
personnelle). Au terme de ce
délai, le cercueil sera exhumé
puis, sauf avis contraire
connu, porté à la crémation.
Les cendres seront ensuite
dispersées au jardin du
souvenir.
Soulignons l’intervention
constante des membres du
Collectif des Morts sans
Toi(t) qui accompagnent le
défunt jusqu’au lieu de
l’inhumation avec une
cérémonie pour lui rendre un
dernier hommage.
MUTAC, partenaire des PFI
ASSOCIÉES À MUTAC, LES PFI DE L’AGGLOMÉRATION
LYONNAISE PROPOSENT UN CONTRAT DE PRÉVOYANCE
OBSÈQUES OFFRANT DES GARANTIES SÉCURISANTES
ET ÉCONOMIQUEMENT SOUPLES.
Les PFI de l’agglomération
lyonnaise ont choisi de s’associer à MUTAC, seule mutuelle
spécialiste de la prévoyance
obsèques afin de proposer un
contrat de prévoyance obsèques offrant des garanties sécurisantes et économiquement
souples. MUTAC a ainsi été
créée en 1973 par des militants
crématistes pour offrir aux
membres des associations crématistes une couverture de
leurs frais d’obsèques et surtout
la garantie que la crémation
serait inscrite, conformément à
leur volonté, à l’ordonnancement des funérailles, parfois
contre l’assentiment des memRHO
bres de la famille. Rappelons
que l’évolution et par là même
l’acceptation de la crémation
(encore interdite dans certaines
religions) est très récente (lire
article « La crémation sollicitée
par plus de 51% des Lyonnais »
page 4).
Une fondation
contre l’isolement
des personnes âgées
Aujourd’hui et quel que soit le
mode d’obsèques choisi (la crémation ou l’inhumation), il est
ainsi possible de souscrire aux
garanties MUTAC.
« Nous avons délibérément
choisi de ne pas nous diversifier. La mutuelle est, en effet,
soucieuse de préserver son
ADN d’origine. Nous sommes
très attachés à nos valeurs
mutualistes : un mode de gouvernance aujourd’hui encore
organisé de manière démocratique, la non-lucrativité de nos
actions, la solidarité et la responsabilité », explique Bernard
Saguy, directeur général de
MUTAC. Pour illustrer son
p r o p o s , Mu t a c , p o u r s e s
40 ans, a créé une fondation
pour lutter contre l’isolement
des personnes âgées au travers
du lien intergénérationnel.
Bernard Saguy, directeur général de MUTAC Mutac
MERCREDI 21 MAI 2014 - LE PROGRES
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Contact Edition déléguée: Nathalie Degardin - Tel: 06 07 17 89 12 - nathalie.degardin@leprogres.fr
Le contrat obsèques mis en
place par les Pompes funèbres
intercommunales s’entend
comme un projet qui décrit
l’ensemble des volontés du
souscripteur. Il peut être
modifié à tout moment et par
ailleurs garantit le financement des prestations prévues,
le moment venu [ndlr : Ce
dont ne peuvent se prévaloir
la plupart des contrats proposés, la somme constituée pouvant être utilisée à la convenance des bénéficiaires]. Il
prévoit ainsi la cérémonie, le
lieu de la cérémonie, le choix
de la crémation ou de l’inhumation, la destination des
cendres en cas de crémation,
par exemple. Il permet également de préciser le modèle du
cercueil et/ou de l’urne et
tenir compte de frais annexes
tels que les frais de culte, marbrerie, annonces à paraître
dans la presse...
Le contrat obsèques PFI, mis en place en partenariat avec MUTAC,
est accessible à tous. N° ORIAS : 07 028 908
Une prévoyance décès et un financement sur mesure
Exemple : à partir de 14,15 € / mois*
pour un assuré de 53 ans et un capital de 2 800 €
Pour prévoir et organiser vos obsèques, en toute sérénité
faites appel à un professionnel dont c’est le métier
6 agences à Lyon et Villeurbanne
un n° d’appel unique : 04 72 76 08 18
* cotisation viagère selon barème Adagio au 01/01/2014