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PROGRAMME EUROPÉEN INTERREG IVA FRANCE (MANCHE) – ANGLETERRE PROJET “ VALUE OF WORKING WETLANDS ” __________________ RAPPORT D’ETUDE : AXE DE TRAVAIL 3.2 EVALUATION TRANSFRONTALIERE DES CONDITIONS ACTUELLES PROGRAMME EUROPÉEN INTERREG IVA FRANCE (MANCHE) – ANGLETERRE PROJET “ VALUE OF WORKING WETLANDS ” __________________ RAPPORT D’ETUDE : AXE DE TRAVAIL 3.2 EVALUATION TRANSFRONTALIERE DES CONDITIONS ACTUELLES Coordinateur : Benjamin BOTTNER, Institution d’Aménagement de la Vilaine Remerciements : Gabriel Beduneau, Benjamin Blondel, Valentin Bors, Richard Bradford, Sylvain Diquelou, Yann Dufour, Stephen Dury, Emanuel du Tertre, Mark Elliot, Nicolas Fillol, David Leach, John Leece, Alain Lefevre, Servane Lemauviel-Lavenant, Adam Lockyear, Maryse Magniez, Catherine Mowat, Daniel Platel, Archer Richard, Kerry Smith, Stephen Verscheure, Abi Vickery, Jean-Baptiste Wetton, et toutes les autres personnes ayant contribuées au projet WOW. Ce document doit être référencé comme suit : BOTTNER B., 2015. – Rapport d’étude : Axe de travail 3.2, Evaluation transfrontalière des conditions actuelles. – Programme Européen Interreg IVa France (Manche)-Angleterre, Projet Value of WOrking Wetlands – INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE, 156 p. 2 Table des matières Abréviations ......................................................................................................................... 4 Quelles sont les attentes du programme WOW pour l’action 3.2 ?...................................... 5 Quel est l’objectif de l’action 3.2 du plan de travail ? ........................................................ 5 Quelles sont les attentes en termes de mise en œuvre ? ................................................ 6 Quels sont les livrables attendus pour cette action du plan de travail ? ........................... 6 Description de l’atelier de travail de l’action 3.2 ............................................................... 7 1. Analyse des méthodes d’évaluation des conditions actuelles : .................................... 8 Les indicateurs utilisés lors du programme WOW ............................................................ 8 1.1. Les méthodes d’étude des conditions du milieu ..................................................... 9 1.1.1. SOL ................................................................................................................ 10 1.1.2. PLUVIOMETRIE ............................................................................................ 10 1.1.3. NIVEAUX D’EAU ............................................................................................ 11 1.1.4. STRUCTURE DU PAYSAGE ......................................................................... 11 1.2. Les méthodes d’étude des pratiques de gestion................................................... 12 1.2.1. ETAT DES LIEUX ET EVALUATION DES PRATIQUES AGRICOLES ......... 12 1.2.2. EVALUATION ECONOMIQUE DES EXPLOITATIONS ................................. 12 1.2.3. EVOLUTION DE L’AGRICULTURE ............................................................... 13 1.3. Les méthodes d’étude des indicateurs « Végétation » ......................................... 13 1.3.1. IDENTIFICATION DES HABITATS ET DE LEURS ETATS DE CONSERVATION ....................................................................................................... 13 1.3.2. VALEUR ECOLOGIQUE FLORISTIQUE DE PRAIRIES HUMIDES .............. 14 1.3.3. CARACTERISATION DE L’HYDROMORPHIE PAR LA VEGETATION ........ 14 1.4. Les méthodes d’étude des indicateurs « Agronomie » ......................................... 14 1.4.1. VALEUR AGRONOMIQUE DU FOURRAGE DES PRAIRIES HUMIDES ..... 15 1.4.2. VALEUR AGRONOMIQUE PAR PESEE DES ANIMAUX ............................. 15 1.5. Les méthodes d’étude des indicateurs « Oiseaux » ............................................. 16 1.5.1. METHODES DE COMPTAGE GENERALISTE ............................................. 16 1.5.2. METHODES DE COMPTAGE SPECIFIQUE ................................................. 16 1.5.3. RELATION ESPECE/HABITAT PAR ZONE D’ETUDE .................................. 17 1.6. Les méthodes d’étude des indicateurs « Insectes » ............................................. 17 1.6.1. ETUDE DU DAMIER DE LA SUCCISE .......................................................... 18 1.6.2. ETUDE DES CARABES DES PRAIRIES HUMIDES ..................................... 18 1.6.3. ETUDE SUR DE GROUPEMENTS LIES AUX MILIEUX AQUATIQUES ....... 18 1.7. Les méthodes d’étude d’ « autres indicateurs » ................................................... 19 1.7.1. ETUDE DE LA REPRODUCTION DU BROCHET ......................................... 19 1.7.2. ETUDE DES AMPHIBIENS............................................................................ 20 1.7.3. ETUDE DES CHIROPTERES ........................................................................ 20 1.8. Synthèse des méthodes d’études des différents indicateurs : quels enseignements ? ............................................................................................................ 21 2. Fiche de synthèse des actions engagées – classement par famille d’indicateur ........ 24 2.1. Les fiches de synthèse « CONDITIONS DU MILIEU » ......................................... 25 2.2. Les fiches de synthèse « PRATIQUES DE GESTION »....................................... 46 2.3. Les fiches de synthèse « VEGETATION » ........................................................... 64 2.4. Les fiches de synthèse « AGRONOMIE » ............................................................ 86 2.5. Les fiches de synthèse « OISEAUX » ................................................................ 104 2.6. Les fiches de synthèse « INSECTES » .............................................................. 134 2.7. Les fiches de synthèse « AUTRES » .................................................................. 148 3 Abréviations LES PARTENAIRES : CA 80 : Chambre d’Agriculture de la Somme DWT : Devon Wildlife Trust FWAG SW : Farming and Wetlands Advisory Group South West IAV : Institution d’Aménagement de la Vilaine PNRMCB : Parc Naturel Régional des Marais du Cotentin et du Bessin RSPB : Royal Society for Protection of Birds SCC : Somerset County Council SMBS-GLP : Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard SWT : Somerset Wildlife Trust UCBN : Université de Caen Basse Normandie AUTRES ABREVIATIONS UTILISEES : BBS : Breeding Bird Survey FEDER : Fond Européen de Developpement Economique et Régional IBGN : Indice Biologique Global Normalisé MAE : Mesure Agro-Environnementale PAC : Politique Agricole Commune STOC : Suivi Temporel des Oiseaux Communs WOW : value of WOrking Wetlands (Programme INTERREG IVA) Note de Rédaction Ce rapport ne comporte pas d’éléments de présentation et de caractérisation des différents territoires d’étude car cela est largement abordé dans le rapport de l’axe de travail 3.1 du Programme WOW portant sur l’analyse des conditions historique : BORS V., 2015. – Rapport d’étude : Workpackage 3.1, Evaluation transfrontalière des changements historiques récents – Programme INTERREG IV A France(manche)Angleterre, Projet Value of WOrking Wetlands - SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME – GRAND LITTORAL PICARD, 92 pages + annexes 4 Quelles sont les attentes du programme WOW pour l’action 3.2 ? Les demandes du programme sont celles citées en annexe 1(c) (Plan de travail et livrables) de la convention d’octroi de la subvention FEDER pour le programme n°4211 WOW L’atelier de travail 3.2 fait partie de la phase de travail visant à l’« évaluation de l’état actuel de gestion des zones humides ». ZONES HUMIDES : Les zones humides sont communément des milieux où l’eau est fortement présente et conditionne le développement des différentes espèces végétales et animales. On peut citer notamment ces 2 définitions : RAMSAR : « des étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou temporaires, où l’eau est stagnante ou courante, douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues d’eau marine dont la profondeur à marée basse n’excède pas six mètres». « areas of marsh, fen, peatland or water, whether natural or artificial, permanent or temporary, with water that is static or flowing, fresh, brackish or salt, including areas of marine water the depth of which at low tide does not exceed six metres ». Code de l’environnement France : « terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d'eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l'année». Quel est l’objectif de l’action 3.2 du plan de travail ? Il est mentionné dans le document officiel du programme WOW qu’il s’agit de l’ « Evaluation transfrontalière des conditions actuelles ». - EVALUATION : il s’agit de mesurer, décrire, suivre, comparer, analyser… - TRANSFRONTALIER : cet adjectif signifie de part et d’autre de la frontière. Ainsi on se situe bien sur une étude portant sur les deux pays que sont la France et l’Angleterre. On peut également associer à cette terminologie les frontières internes, impliquant un travail au sein des différents territoires concernés de chaque pays. Aussi, il s’agit effectivement d’une implication des différents partenaires identifiés par le programme. - CONDITIONS : On parle ici des conditions de milieux, mais aussi des conditions de gestion par l’homme de ces zones humides. - ACTUEL : On peut comprendre par actuel, un état récent. Or il est souvent difficile de décrire l’état des milieux naturels sur un instant T car de nombreux facteurs 5 externes rentrent en jeu. Aussi, il est communément admis de travailler sur des moyennes interannuelles afin de lisser les années « particulières ». Le terme « actuel » peut donc se comprendre comme un état récent moyen mesuré sur plusieurs périodes. Quelles sont les attentes en termes de mise en œuvre ? L’action est décrite dans la convention sous cette forme : « Les partenaires développeront et mettront en œuvre une méthodologie commune pour évaluer des exemples de bonnes et de mauvaises pratiques en matière de gestion durable des zones humides. Ils appliqueront cette méthodologie afin d’évaluer l’état actuel de gestion des zones humides dans la région. » Choix de mise en œuvre de l’action 3.2 : Selon les partenaires et les secteurs d’études, les objectifs de gestion et de fonctionnement des zones humides ne sont pas les mêmes. Aussi, les méthodes et indicateurs choisis ne peuvent en aucun cas être tous identiques sous peine de ne pas être en adéquation avec les caractéristiques spécifiques et les enjeux des sites d’étude. Il faut rappeler qu’un indicateur n’a de sens que s’il est utilisé dans un contexte et un objectif précis ! De plus, les spécificités et possibilités organisationnelles inhérentes à chaque pays sont un frein supplémentaire à l’uniformisation des méthodes de suivi, notamment concernant les protocoles de suivis déjà établis et standardisés dans chacun des pays. Il est également nécessaire de faire très attention aux conclusions que l’on peut tirer des informations résultant de ce programme. En effet, l’interprétation de résultats issus d’une ou deux années d’étude peut être délicate car non représentative d’une situation « moyenne ». On peut citer notamment les conditions hydrologiques très particulières de l’hiver 20132014, que ce soit en France ou en Angleterre, avec des périodes et des niveaux d’inondation bien plus importants qu’en année hydrologique moyenne. Ces conditions ont eu des incidences non négligeables sur les indicateurs mesurés. Compte tenu de ces éléments les partenaires ont pris le parti de : - Identifier les indicateurs et moyens que chaque partenaire met en œuvre sur son territoire. Identifier un minimum d’indicateurs communs pour permettre une comparaison transfrontalière et trans-partenaire. Comparer les différentes méthodes et indicateurs utilisés pour identifier celles et ceux qui semblent les plus pertinents aux regards des résultats obtenus. Quels sont les livrables attendus pour cette action du plan de travail ? - 1 atelier de travail 1 rapport sur les caractéristiques du marais 2 présentations dans des réseaux nationaux et européens 6 Description de l’atelier de travail de l’action 3.2 Il s’est déroulé le 09 octobre 2014 à Bude (UK). Il a permis de mettre en avant les indicateurs mis en place par les différents partenaires (Tableau 1) et de trouver les dénominateurs communs par famille d’indicateurs. Il a également permis de s’accorder sur la rédaction du rapport. En plus de cet atelier formalisé, de nombreux échanges entre partenaires ont été nécessaires, soit lors des comités de pilotage, soit par des échanges d’informations et de données par mail. Les éléments importants de réflexion lors de l’atelier de travail sont : - A partir des exemples, des sites d’étude du programme WOW, identification des méthodes les plus appropriées pour décrire les marais et leur fonctionnement, comparaison et critiques. - Comment collecte-t-on les données ? Il ne s’agit pas de l’analyse des données (ou seulement partiellement pour permettre de savoir si les méthodes sont opérationnelles et fournissent les données attendues). Il faut expliquer les méthodologies et les comparer. - A quoi répond l’indicateur mesuré ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Avantages : méthode historique, permet de comparer avec des données anciennes. Difficultés : temps passé ? Dépendance de la météo ? Est-ce qu’il répond bien aux objectifs (en analysant grossièrement les résultats) ? - Un élément d’analyse pourrait porter sur le ratio espèces spécifiques / espèces généralistes en termes de milieu. 7 1. Analyse des méthodes d’évaluation des conditions actuelles : Les indicateurs utilisés lors du programme WOW 3 principaux facteurs interfèrent pour caractériser les particularités d’une zone humide (cela est valable aussi pour tout autre type de milieu). La Figure 1 permet de comprendre l’emboitement de ces facteurs. Il s’agit de : - facteurs abiotiques, - facteurs biotiques, - facteurs humains liés aux pratiques. Figure 1 : Les facteurs qui définissent les caractéristiques d'une zone humide Parmi l’ensemble des indicateurs utilisés, on peut séparer : les indicateurs à caractère « explicatif », liés aux conditions environnementales indépendantes des actions actuelles de l’homme (pluviométrie, température, caractéristiques du sol, niveaux d’eau, paysage…) les indicateurs de « gestion », liés aux pratiques et aux activités humaines. Ils permettent de définir les modalités de gestion effective. les indicateurs « biologiques », liés aux habitats et aux espèces présents. Ils doivent permettre de définir la qualité biologique des zones humides. Ainsi, l’analyse concomitante des indicateurs de « gestion » et des indicateurs « biologiques » devrait permettre de définir si les pratiques sont favorables à une gestion durable et écologique des territoires étudiés. 8 Cependant, il est indispensable de prendre également en compte les paramètres environnementaux qui influent sur les paramètres biologiques. Par exemple, un hiver froid et sec et un hiver pluvieux et doux n’auront pas les mêmes conséquences sur la survie de certaines espèces ou sur la répartition d’espèces migratrices. Aussi, il peut être délicat de définir si ce sont les modalités de gestion ou les paramètres environnementaux qui priment sur tel ou tel indicateur « biologique », d’autant plus si l’étude ne prend pas en compte plusieurs années de suivi. CATEGORIE CONDITIONS DU MILIEU PRATIQUES DE GESTION VEGETATION AGRONOMIE OISEAUX INSECTES AUTRES PARTENAIRES PARTENAIRES NOMBRE DE Français Anglais PARTENAIRE SOL IAV FWAG SW 2 PLUVIOMETRIE RSPB 1 IAV 5 NIVEAU D'EAU SMBS-GLP RSPB 4 PNRMCB STRUCTURE DU PAYSAGE SMBS-GLP 1 IAV RSPB CARACTERISATION DES PRATIQUES SMBS-GLP FWAG-SW 6 AGRICOLES 7 PNRMCB SWT EVOLUTION DE L'AGRICULTURE CA80 1 EVALUATION SOCIO-ECONOMIQUE CA80 1 IAV DWT HABITAT ET ETAT DE CONSERVATION SMBS-GLP 5 FWAG-SW 5 PNRMCB VALEUR ECOLOGIQUE FLORISTIQUE SMBS-GLP 1 CARACTERISATION DE L'HYDROMORPHIE SMBS-GLP 1 IAV VALEUR AGRONOMIQUE DU FOURRAGE UCBN FWAG SW 4 5 SMBS-GLP PESEE DES ANIMAUX CA80 1 IAV COMPTAGE GENERALISTE SMBS-GLP 3 PNRMCB SMBS-GLP 7 COMPTAGE SPECIFIQUE 2 PNRMCB RSPB RELATION ESPECE/HABITAT PAR ZONE SMBS-GLP FWAG-SW 6 D'ETUDE PNRMCB SWT & DWT DAMIER DE LA SUCCISE PNRMCB DWT 2 3 CARABES PNRMCB 1 ODONATES ET INVERTEBRES AQUATIQUES SMBS-GLP 1 AMPHIBIENS SMBS-GLP 1 REPRODUCTION DU BROCHET IAV 1 5 SWT CHAUVE-SOURIS FWAG SW 3 RSPB INDICATEUR Tableau 1 : liste des indicateurs étudiés et partenaires associés 1.1. Les méthodes d’étude des conditions du milieu Dans le cadre du programme WOW, les conditions environnementales sont mesurées à travers différents indicateurs : le sol, la pluviométrie, les niveaux d’eau et le paysage. 9 1.1.1. SOL 2 organismes (IAV et FWAG SW) ont pratiqué des analyses de sols. Les méthodes employées Dans les deux cas, les méthodes de prélèvements permettent de moyenner les observations en multipliant s’affranchir de spécificité locale en Les méthodes consistent à analyser physiquement (granulométrie) et chimiquement (constituants chimiques du sol) des prélèvements par des méthodes standardisées de laboratoire. Cela permet une comparaison objective des différents prélèvements, mais reste onéreux (coût variable selon le nombre de paramètres pris en compte). Une analyse complémentaire est réalisée sur une des études (FWAG SW). Cela consiste à étudier le sol à vue et au toucher pour apporter des éléments sur la structure et la consistance, ainsi que sur les processus biochimiques en action dans le sol. Une liste détaillée de paramètres à prendre en compte est alors donnée. Critiques des méthodes utilisées Le prélèvement des échantillons est gourmand en temps. Cependant les analyse de sols ne sont pas récurrentes car la composition et la structure du sol en milieu naturel évolue sur du long terme ; aussi une campagne d’analyse est suffisante initialement. Le choix d’analyses standardisées permet la comparaison aisée des données. On ne mesure généralement que la partie superficielle qui est contributive au développement des végétaux. Des facies pédologiques peuvent être réalisés en complément pour connaitre la structure profonde du sol. Intérêts Ce genre d’analyse permet une caractérisation qui peut expliquer certaines composantes biologiques (végétation par exemple) et hydraulique (perméabilité), le sol étant la base de développement des organismes vivants. 1.1.2. PLUVIOMETRIE Etude des méthodes utilisées par l’Agence de l’Environnement anglaise dont les données sont utilisées par les partenaires anglais du programme. Les méthodes employées Les méthodes sont des méthodes traditionnelles de mesure de la pluviométrie par des pluviomètres installés sur différents bassins, ainsi que des débitmètres installés sur les différentes rivières. L’humidité du sol est mesurée selon une procédure standardisée afin d’évaluer le déficit mensuel par rapport à la moyenne historique Critiques des méthodes utilisées Ce sont des méthodes standardisées mais qui nécessitent un investissement initial pour mettre en place les outils de mesure. Des coûts de fonctionnement sont aussi nécessaires. Intérêts Ces données permettent d’obtenir les tendances saisonnières concernant l’hydrologie et ainsi situer les caractéristiques hydrologiques de la période par rapport aux moyennes historiques. La saturation du sol en eau permet de prédire le risque d’inondation en fonction des prévisions de pluviométrie. 10 1.1.3. NIVEAUX D’EAU L’importance de ce facteur justifie que 4 partenaires aient engagés des suivis. Les méthodes employées 3 partenaires français (IAV, PNRMCB et SMBS-GLP) ont mis en place une étude similaire de suivi des niveaux d’eau. Ainsi, sur chacun de leur secteurs d’étude, et à 3 dates identiques (15 février, 15 mars et 15 avril) les partenaires ont relevé les hauteurs d’eau et la distribution sur les parcelles. Ces données peuvent être prises sur le terrain ou calculées à partir de la topographie et des côtes d’eau connues. La RSPB et le SWT utilisent des données de niveaux d’eau collectées automatiquement par télémétrie sur un ensemble de point du réseau hydraulique du marais. De plus, l’Agence de l’environnement anglaise et l’IDB (Internal Drainage Board) apportent des informations sur l’étendue des inondations à partir d’images satellites et calcule le volume d’eau correspondant grâce à leur Modèle Numérique de Terrain (MNT). Critiques des méthodes utilisées Si pour les partenaires français, une partie des données récoltées est commune, il existe cependant des biais liés à la méthode de collecte (terrain ou interprétation à partir de données). Si les méthodes d’interprétation semblent plus objectives car exonérées des effets observateurs, certaines données ne peuvent être recueillies que sur le terrain (végétation au-dessus de l’eau). La mise en place d’outil de mesure automatique des niveaux d’eau nécessite un investissement initial, mais apporte des informations importantes sur la compréhension du système. L’acquisition d’image satellite ne peut se faire qu’à large échelle et reste pour le moment encore trop peu utilisée en raison du cout d’achat et des compétences requises pour leur traitement. Ces mesures permettent d’approcher les niveaux d’eau mais pas d’avoir une vision de l’humidité (saturation en eau) du sol au cours de l’année, facteur pourtant pertinent pour la végétation et la gestion des prairies humides. Intérêts Sur les prairies humides, l’intensité, la fréquence et la période de submersion sont des facteurs importants conditionnant les capacités d’accueil du milieu pour les espèces végétales et animales. La connaissance de ces paramètres apparait indispensable à la compréhension générale de l’écosystème zone humide, en parallèle des modalités de gestion. 1.1.4. STRUCTURE DU PAYSAGE Seul le SMBS-GLP a effectué une étude spécifique. Les méthodes employées Il s’agit de cartographier finement les éléments paysagers structurants (haies, bosquets, fossés, mares, chemins…) sur le terrain puis de les digitaliser. Critiques des méthodes utilisées Bien que le travail fournisse un état des lieux à instant donné, il est avant tout destiné à être utilisé dans le suivi de l’évolution du territoire. Les limites de cartographie sur le terrain sont liés à l’accessibilité et donc à l’interprétation de certains éléments paysagers. L’utilisation d’image aérienne à haute résolution permettrait de préparer le terrain et de 11 cartographier au préalable un certain nombre d’entités qui n’auraient plus qu’à être précisée sur le terrain. Intérêts Les éléments de paysage sont de bons indicateurs de la diversité des habitats et de leur connectivité. Cela n’est cependant pas propre aux prairies humides. 1.2. Les méthodes d’étude des pratiques de gestion L’agriculture est la principale activité économique et de gestion sur les prairies humides, aussi c’est elle qui est étudiée par 7 partenaires. 1.2.1. ETAT DES LIEUX ET EVALUATION DES PRATIQUES AGRICOLES Les méthodes employées On note une différence notable entre les partenaires anglais et français dans la mise en œuvre de l’étude des pratiques de gestion : si les anglais s’organisent pour identifier les pratiques effectives et les problèmes de gestion par des observations sur le terrain, les partenaires français fonctionnent par enquête auprès du monde agricole ou par l’utilisation de données agricoles chiffrées liées à la PAC et au MAE. Les informations ainsi obtenues n’ont pas le même degré de précision et d’utilisation finale. Critiques des méthodes utilisées Le système d’enquête demande un investissement important en temps (prises de rendezvous et entretiens), mais permet de s’assurer de la bonne identification des parcelles. Les questions doivent être courtes et claires pour éviter les biais et interprétations. L’utilisation de données PAC « anonymes » nécessite un travail important pour identifier les exploitants. Elle fournit des données générales, mais ne permet pas de descendre en dessous du niveau de l’ilot PAC, c’est-à-dire au niveau parcellaire. Il est également délicat d’appréhender la variabilité interannuelle des pratiques. Le passage sur le terrain pratiqué par les partenaires anglais bénéficie d’une méthode commune, rapide et ne demandant pas de connaissances techniques spécifiques. Cependant elle est soumise aux possibilités d’accès et à la visibilité (hauteur de végétation) et n’est pour le moment pas digitalisé sous SIG pour une comparaison interannuelle. Intérêts L’observation locale des pratiques permet d’identifier les problèmes dans un objectif de résolution rapide par une sensibilisation des propriétaires-exploitants ; la vision générale des pratiques sur un territoire large permet quant à elle d’avoir une vision globale et d’orienter les politiques agricoles et les aides pour une gestion adaptée de ces zones sensibles. Ce suivi est à mettre en parallèle des paramètres écologiques recueillis pour voir le lien entre gestion et biodiversité. 1.2.2. EVALUATION ECONOMIQUE DES EXPLOITATIONS Les méthodes employées Utilisation d’un outil spécifique aux chambres d’agriculture (créé par la CA62) de saisie et de traitement des données économiques des exploitations. Une enquête est réalisée en parallèle. 12 Critiques des méthodes utilisées L’outil est complet mais nécessite de reprendre toutes les factures des exploitations étudiées, ce qui est gourmand en temps Intérêts Permet de comparer finement les exploitations d’un point de vue économique. Les points forts et faibles des filières sont mis en avant et cela permet d’orienter ensuite les exploitations en difficulté. 1.2.3. EVOLUTION DE L’AGRICULTURE Les méthodes employées Il s’agit de comparer les données PAC et MAE à différentes dates pour identifier les évolutions en terme de surfaces et de pratiques générales. Critiques des méthodes utilisées La confidentialité des données PAC reste le frein le plus important. De plus, ne sont étudiables que les données déclarées à la PAC. Intérêts Le suivi de l’évolution agricole permet de mieux comprendre les changements de gestion et ainsi les relier aux données environnementales connues. Les constats peuvent également permettre d’orienter les politiques agricoles futures (aides spécifiques zones humides…). 1.3. Les méthodes d’étude des indicateurs « Végétation » 5 partenaires ont participé à l’étude d’indicateur « végétation » 1.3.1. IDENTIFICATION CONSERVATION DES HABITATS ET DE LEURS ETATS DE Les méthodes employées Les partenaires français utilisent communément la typologie phytosociologique pour identifier les habitats floristiques. Cette méthode demande la réalisation de relevés floristiques précis. Les relevés sont ensuite triés selon les groupements de végétaux similaires et associés à un habitat floristique selon une nomenclature et une codification précise et standardisé. Une cartographie des habitats est alors réalisée sous SIG. Lors des relevés, les espèces rares ou menacées, ainsi que les espèces invasives, sont toujours identifiées et localisées. De même, l’état de conservation des habitats est évalué via l’étude de différents facteurs de dégradation. La méthode utilisée par le FWAG SW s’apparente à la méthode française car elle se base sur des relevés de végétation qui sont ensuite liés à une nomenclature d’habitat (British Plant Communities Vol 3). L’état de conservation n’est alors pas évalué. Au contraire, le DWT évalue l’état de conservation d’un habitat spécifique bien connu (prairie à Molinie) à travers une fiche standard identifiant notamment les conditions de gestion. Critiques des méthodes utilisées 13 Les méthodes utilisées demandent des compétences importantes en botaniques et ne peuvent être réalisées par des novices. Cependant elles ont le mérite d’être standardisées et reproductibles, permettant ainsi une comparaison intersites et temporelles. Intérêts Les habitats floristiques sont le reflet des pressions imposées par les conditions environnementales et les pratiques de gestion. C’est souvent à travers l’état de conservation d’habitats de référence que sont jugées les pratiques de gestion en faveur de la biodiversité. 1.3.2. VALEUR ECOLOGIQUE FLORISTIQUE DE PRAIRIES HUMIDES Les méthodes employées Le SMBS-GLP a testé une méthode d’évaluation de la Valeur Ecologique Floristique (VEF) à partir de relevés floristiques selon la méthode de Braun-Blanquet. Chaque espèce végétale se voit attribuer une note selon qu’elle soit rare ou menacée. Le calcul de l’indice de diversité de Shannon est également pris en compte. Critiques des méthodes utilisées Cette méthode nécessite des compétences en botaniques et un temps de prospection important. La VEF ne prend pas en compte l’habitat mais uniquement les espèces. Une adaptation pourrait être proposée. Intérêts Le lien entre la valeur écologique et la valeur agronomique et les compromis entre ces deux dimensions sont à identifier pour adopter des pratiques de gestion agricoles optimales. 1.3.3. CARACTERISATION DE L’HYDROMORPHIE PAR LA VEGETATION Les méthodes employées Le SMBS-GLP a procédé en 3 phases : 1. sur un échantillon de 200 parcelles, observation de critères floristiques et pédologiques 2. Elaboration d’une typologie sur la base des observations initiales et réalisation d’une clé simplifiée des espèces floristiques indicatrices des prairies humides sur le territoire. 3. Caractérisation rapide à l’aide de la clé simplifiée de l’ensemble des milieux prairiaux et cartographie. Critiques des méthodes utilisées La période d’inventaire est cruciale pour la mise en œuvre de la méthode. Plusieurs passages, à des périodes différentes, peuvent s’avérer utile pour s’assurer du résultat. Intérêts Disposer d’un outil simple pour caractériser rapidement les milieux prairiaux, sans passer par une observation fine des cortèges végétaux. Eviter le recours systématique à la pédologie. 1.4. Les méthodes d’étude des indicateurs « Agronomie » 5 partenaires ont participé aux études agronomiques, dont un partenaire anglais. 14 1.4.1. VALEUR AGRONOMIQUE DU FOURRAGE DES PRAIRIES HUMIDES Les méthodes employées L’IAV, l’UCBN, le SMBS-GLP et la CA80 ont réalisé des prélèvements de fourrage (mélange d’espèces représentatif de la parcelle étudiée) et d’espèces (prélèvement spécifique) avec des protocoles très proches. Les analyses de laboratoires sont identiques (teneur en cellulose, matières azotées, digestibilité, PDIE et PDIN, UF et UE…) et standardisées, permettant ainsi de comparer les résultats. Le FWAG SW a également procédé à un ensemble d’analyse d’échantillons prélevés en vert sur des parcelles d’étude. Une partie des paramètres analysés est identique et permet une comparaison des données. Le SMBS-GLP a également testé une méthode d’estimation de la Valeur Fourragère (VF) en s’appuyant sur une base de données gratuite (eFLORAsys) qui attribue aux espèces un indice de valeur fourragère. Critiques des méthodes utilisées Les méthodes classiques de prélèvements d’échantillon et d’analyse en laboratoire sont bien rodées et permettent d’avoir des données comparables. Les données des prairies humides peuvent être comparées aux données connues sur les prairies permanentes mésophiles et sur certaines espèces de culture (Ray-Grass, trèfle…). Cependant cela nécessite de faire appel à un laboratoire d’analyse spécialisé et le coût d’analyse n’est pas négligeable. L’estimation de la Valeur fourragère par le SMBS-GLP reste théorique et nécessiterait d’être appuyé par des mesures de fourrage classiques afin de valider cette méthode. Intérêts Il existe très peu d’études de la valeur agronomique des prairies humides en comparaison aux prairies permanente hautes et aux cultures. L’intérêt est donc de bénéficier de nouveaux lots de données qui pourront servir à mieux prédire la valeur agronomique des prairies humides en fonction des espèces présentes. La gestion agricole des parcelles en zones humides n’a d’intérêt pour l’exploitant que s’il peut en retirer une valorisation minimale. Pouvoir mesurer la valeur fourragère des prairies humides pourrait aider les exploitants à trouver les modes de gestion adaptés aux contraintes tout en en retirant le meilleur bénéfice. 1.4.2. VALEUR AGRONOMIQUE PAR PESEE DES ANIMAUX Les méthodes employées La CA80 utilise un outil « cahier de pâturage » qui permet de renseigner le plan de pâturage et de le relier à la pesée des animaux avant et après pâture. Critiques des méthodes utilisées Il est difficile d’estimer et soustraire la complémentation au pâturage. Intérêts Pouvoir apporter des réponses aux exploitants quant aux types d’animaux à mettre au pâturage et évaluer leur vitesse de croissance. Ces données peuvent aider au choix de fonctionnement et d’organisation de l’exploitation. 15 1.5. Les méthodes d’étude des indicateurs « Oiseaux » 7 partenaires ont mis en place des études liées à des indicateurs « oiseaux ». Les oiseaux inféodés aux zones humides reflètent par leur présence le bon état de ces milieux. 1.5.1. METHODES DE COMPTAGE GENERALISTE Mises en œuvre par l’IAV, le PNRMCB et le SMBS-GLP Les méthodes employées La méthode IPA (Indice Ponctuelle d’Abondance), standardisée en France, est utilisée pour l’étude des passereaux nicheurs. Elle consiste à noter toutes les espèces vues ou entendues à partir d’un point fixe durant une durée donnée. Le temps d’écoute varie entre 5 et 10 min. 2 passages à des périodes différentes (avant mi-mai et après mi-mai) sont nécessaires. Une méthode similaire est utilisée pour les oiseaux hivernants. Sur des postes d’observation définis et conservés d’une année à l’autre, tous les oiseaux au sol et en vol sont comptabilisés par espèce. La durée d’observation est variable, selon le nombre total d’oiseau en stationnement. La période s’étale d’Octobre à Mars pour le SMBS-GLP, et Janvier à Mars pour l’IAV qui se concentre sur le suivi des oiseaux d’eau. Une observation mensuelle est réalisée en général. Critiques des méthodes utilisées La méthode IPA est une méthode classique utilisée depuis de nombreuses années et permettant ainsi une comparaison interannuelle des résultats. Cette méthode n’a de sens que si elle est reproduite plusieurs années de suite pour lisser les effets annuels. Elle permet également une comparaison avec d’autres sites nationaux (programme STOC) voir européen (programme BBS anglais). La méthode de comptage des oiseaux hivernants est une méthode classique également. Le biais de comptage est essentiellement lié aux conditions météorologiques, les oiseaux étant très mobiles, selon les conditions de milieux de la journée. Cette méthode est peu gourmande en temps (1 fois par mois) et pourrait être améliorée avec un passage tous les 15 jours. Intérêts Les passereaux nicheurs sont de bons indicateurs de la conservation des milieux (diversité d’habitats, ressource alimentaire…). Les oiseaux hivernants permettent d’évaluer les capacités d’accueil et l’attrait des sites étudiés. Les oiseaux d’eau, très sensibles aux hauteurs d’eau et à leur variation, donne une image de la qualité de gestion des niveaux d’eau sur les zones humides. 1.5.2. METHODES DE COMPTAGE SPECIFIQUE Mises en œuvre par le PNRMCB et le SMBS-GLP. Les méthodes employées Afin de suivre des espèces ou groupes d’espèces – souvent patrimoniales, rares ou menacées – des méthodes de suivi et de recherche des zones de reproduction (colonies, nids, couples) sont appliquées. Les observations et comptages se déroulent le plus 16 souvent sur des sites connus ou favorables pour les espèces cibles. Les périodes de prospections dépendent du comportement des espèces. La technique de la repasse est fréquemment utilisée pour localiser et comptabiliser des espèces discrètes (Chevêche d’Athéna, Butor étoilé). Cette technique consiste à détecter les individus chanteurs avec la possibilité de diffuser le chant de l’espèce pour stimuler leur activité vocale. Critiques des méthodes utilisées Ces suivis sont chronophages et leur exhaustivité dépend de la pression d’observation effective. Pour certaines espèces grégaires (Ardéidés par exemple), les comptages sont facilités ; pour d’autres espèces (Vanneau huppé, Courlis cendré), il s’agit d’extrapoler les données de sites de référence. La technique de la repasse est une technique bien rodée qui donne de bons résultats. Intérêts Le suivi d’espèces cibles permet d’apporter des indications sur la qualité des habitats dont elles sont dépendantes. Le suivi interannuel permet d’avoir une bonne évaluation des populations et des tendances d’évolution. 1.5.3. RELATION ESPECE/HABITAT PAR ZONE D’ETUDE Mises en œuvre par le PNRMCB, le SMBS-GLP, le DWT, la RSPB, le FWAG SW et le SWT. Les méthodes employées Il s’agit de suivre des zones d’études spécifiques, connues pour être attractives pour les espèces ciblées (Courlis cendré, Vanneau huppé, Barge, Bécassine des marais) pour être inféodées aux praires humides. Le comportement des oiseaux (alimentation, reproduction, repos…) est mis en relation avec les caractéristiques du site (Type d’occupation du sol, structure de la végétation, pourcentage et hauteur d’eau libre, modalités de gestion…). La période de prospection se situe entre le 15 mars et le 15 juin. Des passages répétés (toutes les semaines, tous les 15 jours ou 1 fois par mois selon les sites) permettent de compter les individus et noter leur comportement. Les caractéristiques du site sont soit notées au passage sur le terrain (mesure sur la végétation, niveau d’eau), soit le résultat d’enquête auprès des exploitants (pour les modalités de gestion). Critiques des méthodes utilisées Les méthodes employées n’offrent de bons résultats que si elles sont reproduites plusieurs années afin de moyenner les résultats pour s’affranchir des effets annuels. Elles sont spécifiques aux Selon les objectifs de suivi fixés initialement, les méthodes doivent être adaptées. Aussi il est difficile de proposer une méthodologie unique commune. Intérêts Les espèces ciblées sont de bons indicateurs de l’état des prairies humides car elles sont inféodées à ces milieux. Le suivi des populations et la compréhension de leur comportement doivent permettre d’améliorer la gestion de ces espaces en augmentant l’attractivité des sites. 1.6. Les méthodes d’étude des indicateurs « Insectes » Mise en œuvre par le PNRMCB, le SMBS-GLP et le DWT. 17 1.6.1. ETUDE DU DAMIER DE LA SUCCISE Le PNRMCB et le DWT ont procédé à un suivi de cette espèce. Les méthodes employées Les adultes sont comptabilisés durant la période de fin mai à début juin, de préférence par une météorologie favorable. La précision est faible et souvent réservé à la prospection de nouvelles parcelles pour le PNRMCB. A partir de la fin juillet, les observations des toiles communautaires peuvent avoir lieu. Le PNRMCB procède également à un piquetage des toiles afin de mettre en place des exclos permettant de préserver de la fauche les secteurs de plus grande densité. Critiques des méthodes utilisées Le suivi est chronophage, mais le comptage des adultes et des toiles semble être la seule solution aujourd’hui. Cette espèce passe régulièrement par des cycles d’expansion et de régression dépendant fortement des conditions météorologiques. Il est donc important d’avoir un suivi sur le long terme pour s’affranchir des conditions climatiques annuelles qui peuvent se répercuter sur les années suivantes. Intérêts Le damier de la succise est un papillon emblématique des prairies humides. En effet, pour son cycle de développement, il est inféodé à une plante que l’on retrouve dans ces prairies, la Succise (Succisa pratensis). Le suivi de cette espèce protégée reflète donc la bonne santé des prairies à succise. 1.6.2. ETUDE DES CARABES DES PRAIRIES HUMIDES Seul le PNRMCB a mis en place un suivi. Les méthodes employées Il s’agit de poser et relever des pièges d’interception au sol (piège Barber), répartis sur 5 sites ateliers. Les individus sont ensuite identifiés lors des relevés, et au besoin au bureau. Critiques des méthodes utilisées La méthode mise en œuvre en 2013 a dû être adaptée en 2014 pour augmenter la pression de piégeage. Intérêts Les carabes sont des espèces peu étudiées de manière générale et encore moins en prairie humide car ils passent souvent inaperçus. Cette étude peut apporter quelques éléments concernant l’intérêt de leur prise en compte comme indicateur. 1.6.3. ETUDE SUR DE GROUPEMENTS LIES AUX MILIEUX AQUATIQUES Seul le SMBS-GLP a mis en place un suivi sur les odonates et les invertébrés aquatiques. Les méthodes employées Les odonates sont comptabilisés et identifiés lors de 2 à 3 périodes d’inventaires afin de prendre en compte les traits phénologiques des espèces. L’identification se fait à vue (jumelle ou capture) pour les adulte et par prélèvement des exuvies également. Un degré 18 d’autochtonie est déterminé selon le comportement observé (ponte, tandem, exuvie…). Sont explorées les prairies et les bordures de milieux aquatiques. Pour les macro-invertébrés aquatiques, les prélèvements se font avec la méthodologie IBGN qui est standardisée en France. Des secteurs en eau sont étudiés (réseau hydraulique, mares). Critiques des méthodes utilisées Concernant les odonates, il est important de réaliser les inventaires en condition météorologique idéale et d’étaler les périodes d’observation le plus possible afin de limiter les biais. L’inventaire à vue des adultes couplée à la recherche des exuvies semble une méthode pertinente. Le recul sur l’utilisation de la méthode IBGN en milieu stagnant est trop faible pour apporter une critique objective. En revanche la méthodologie est tout de même chronophage avec les prélèvements sur le terrain et l’identification en salle. Intérêts Bien que les odonates soient plus sensibles à la qualité des milieux aquatiques, les prairies humides peuvent se révéler importantes pour leur cycle de vie (zone de chasse notamment). Les invertébrés aquatiques sont de bons indicateurs de la qualité des milieux aquatiques ; ils peuvent se révéler intéressants pour évaluer les pratiques agricoles (fertilisation, phytosanitaires) et la qualité des interventions d’entretien sur les éléments hydrauliques. 1.7. Les méthodes d’étude d’ « autres indicateurs » 1.7.1. ETUDE DE LA REPRODUCTION DU BROCHET Etude réalisée par l’IAV Les méthodes employées Il s’agit de savoir si la reproduction du brochet est effective et mesurer la production. Pour cela, deux méthodes ont été employées. Une utilise des engins de pêche posés à l’exutoire des fossés collecteurs. Ces derniers sont relevés tous les deux jours et les poissons comptabilisés par espèces. Les brochetons sont mesurés. La période propice s’étale du 15 avril au 15 mai. L’autre méthode consiste en une pêche électrique au « Martin pêcheur » en fin du mois d’avril. Des tronçons de fossés sont pêchés et les brochetons comptés et mesurés. Le temps de pêche est noté pour définir des densités selon l’effort de pêche. Critiques des méthodes utilisées La méthode de pêche aux engins est chronophage et apporte des informations difficilement analysables en l’état. Elle n’est pas jugé opérationnelle en tant que telle. La méthode de pêche électrique est une méthode standardisée qui permet la comparaison intra et inter-sites, tout en minimisant le temps consacrée (1 journée de terrain). Intérêts Le brochet est considéré comme une espèce parapluie ce qui signifie que si les conditions pour assurer son cycle de vie sont réunies, elles le sont aussi pour les autres espèces inféodées aux zones humides. La gestion des niveaux d’eau (période, durée et intensité de la submersion) est un point crucial qui peut être évalué au travers de cet indicateur. 19 1.7.2. ETUDE DES AMPHIBIENS Etude réalisée par le SMBS-GLP. Les méthodes employées Il s’agit de réaliser des passages nocturnes (entre 20h et 2h) sur les sites à inventorier (13 secteurs de référence). La période de prospection s’étale de mi-mars à mi-avril. L’identification se fait à vue avec une lampe torche, par capture temporaire, par écoute des chants et par identification des larves et pontes. Une estimation des effectifs est donnée lorsque cela est possible. Critiques des méthodes utilisées 3ème année consécutive d’utilisation de cette méthode qui semble bien adaptée. La pression de prospection est jugée bonne, mais pourrait être améliorée par un deuxième passage. La période de prospection est courte (1 mois) et ne permet pas toujours de réaliser l’inventaire dans des conditions météorologique favorables. Intérêts Les amphibiens sont de bons indicateurs de la qualité des milieux aquatiques et de leur gestion. Les prairies humides, proches des zones en eau, sont des habitats indispensables au bon déroulement du cycle biologique des amphibiens. 1.7.3. ETUDE DES CHIROPTERES La RSPB, le FWAG-SW et le SWT ont participé à l’étude. Les méthodes employées Des parcours sont identifiés sur différents secteurs et étudié au même moment par des goupes de personnes différents. Tout au long des parcours, 6 arrêts de 5 min et 6 tronçons de marche de 10min sont écoutés et enregistrés avec des détecteurs à ultrason. Les enregistrements sont ensuite analysés avec un logiciel spécifique. Critiques des méthodes utilisées Les résultats montrent seulement les individus enregistrés mais ne peuvent pas indiquer l’absence d’espèces particulières. Certaines espèces ont pu être oubliées. Les plus grosses espèces peuvent avoir été sous enregistrées car elles arrivent plus tard sur les zones d’alimentation. L’étude porte uniquement sur une nuit d’une année, ce qui limite les possibilités de conclusion. Intérêts Cette méthode nécessite des volontaires qui sont alors sensibilisés à l’intérêt des praires humides pour les chauves-souris. 20 1.8. Synthèse des méthodes d’études des différents indicateurs : quels enseignements ? A la lecture des l’ensemble des méthodologies et indicateurs utilisés, des principes généraux peuvent être mis en avant. Ainsi, pour comprendre l’impact des modalités de gestion sur la qualité écologiques des zones humides, il est indispensable de prendre en compte à la fois (cf. Figure 1, p.8) : - Des éléments d’état physique, reflétant les conditions du milieu (souvent des indicateurs abiotiques tels que la qualité du sol et de l’eau, le niveau d’eau, la température, la météorologie…) ; - Des éléments concernant les pratiques de gestion (description et mesure des pratiques et de leur changement) ; - Des indicateurs écologiques (identification et étude). pertinents au regard des objectifs fixés Mais il ne s’agit pas d’étudier tout et n’importe quoi. En effet, afin de mettre en œuvre des études pertinentes, il est nécessaire de se poser les bonnes questions : - Qu’est ce que je veux mesurer ? et dans quel but ? - Existe-t-il une espèce « parapluie » ou « repère » (espèce dont les besoins écologiques incluent ceux de nombreuses autres espèces ; en la protégeant, on étend la protection à toutes les espèces qui partagent son habitat) qui puisse être étudiée ? - Quels moyens financiers, humains (quantité, qualité et temps disponible) et matériels peut-on mobiliser ? - Quelle est la durée du suivi ? Quelles sont les dates ou périodes d’étude ? - Dans quel contexte se situe-t-on (stable, changement effectif ou à venir…) ? - Quels sont les éléments abiotiques et biotiques qui sont susceptibles d’influencer ma cible d’étude ? Comment je les prends en compte ? - Existe-t-il des protocoles de suivi déjà établis ? De plus, une bonne méthode de suivi doit pouvoir rassembler un maximum d’éléments de la liste ci-après : - Répondre précisément aux questions posées quant au suivi des objectifs fixés. - Être si possible une méthode standardisée ou à défaut bien cadrée par un protocole clair et reproductible. - Être la plus simple possible pour éviter les biais observateurs. - Ne pas être chronophage et ne pas nécessiter un nombre important d’intervenant. 21 Si chacun des suivis mis en place avait sa raison d’être dans le cadre du programme WOW, il n’empèche que certains des suivis semblent plus pertinents. Pour évaluer la qualité écologique des prairies des zones humides, On peut citer : Pour les conditions de milieu : - Le suivi des niveaux d’eau (hauteur et surface), qu’il soit précis avec des instruments de mesure en continu ou plus simple avec des relevés ponctuels à certains moments clés du régime hydrologique. - La caractérisation du sol superficiel, siège du développement du compartiment végétation. Pour les pratiques de gestion : - La déterminaition des modalités de gestion agricole des sites, par des enquêtes, l’analyse de données agricoles territorialisées ou des observations de terrain. - Le suivi de la gestion des niveaux d’eau lorsqu’elle existe. - La qualification de la valeur fourragère des prairies humides et donc de leur intérêt agricole. Une qualité fourragère minimale apparait indispensable pour assurer la continuité de l’entretien des prairies humides par le monde agricole, tout en conservant une qualité écologique des milieux (espèces végétales constituant le fourrage). Des méthodes d’analyse de fourrage existent et sont calquées sur celles utilisées pour les cultures, mais il y a encore trop peu de retour sur la qualité fourragère des prairies humides. Les résultats acquis pendant le programme WOW constituent donc une base de travail plus qu’interressante. Il n’existe pas encore de méthodes simples d’évaluation de la qualité fourragère en prairies humides ! Ce suivi se situe à l’interface entre « pratiques de gestion » et « indicateur biologique ». Pour les indicateurs biologiques de la qualité écologique des prairies humides : - La description fine et formalisée des habitats floristiques et des communautés végétales associées sur des secteurs représentatifs qui sont suivis dans le temps (le retour de suivi n’étant pas annuel en raison de l’évolution lente de ce compartiment biologique). Le recours à des méthodes standardisées permet une comparaison intra et intersites. Certains critères particuliers (répartition, densité, hauteur de certaines espèces) peuvent être étudiés indépendamment ou en complément. La flore est d’autant plus interressante à prendre en compte qu’elle peut être également un facteur explicatif (habitat) des indicateurs « espèces animales ». - L’étude des oiseaux, soit générale, soit par espèce, selon les caractéristiques du site d’étude et les objectifs souhaités. Des méthodes d’observation et de comptage existent (IPA en France, suivi dévelloppé à partir des methodes BTO et RSPB en Angleterre). Les périodes de suivi sont également bien connues. Certaines espèces sont à étudier préférentiellement car elles peuvent être considérées comme espèces repères en raison de leur dépendance à la qualité écologique des milieux d’accueil. On peut citer le vanneau huppé (Vanellus vanellus), le courlis cendré (Numenius arquata), la bécassine (Gallinago gallinago) pour les périodes de 22 reproduction, et les anatidés tels que la sarcelle d’hiver (Anas crecca), le canard pilet (Anas acuta) ou le canard souchet (Anas clypeata) pour l’accueil en période hivernale et migratoire. - L’étude de certains insectes tel que le Damier de la succise (Euphydryas aurinia) peut s’avérée interressante car ce sont des espèces inféodées à des habitats particuliers à protéger - D’autres espèces présentes dans nos praires humides peuvent bénéficier d’un suivi car elles correspondent à des espèces « parapluie » ou « repères » qui permettent de qualifier la qualité écologique du milieu. On peut citer notamment, l’ensemble des amphibiens, le brochet (Esox lucius) ou encore la loutre (Lutra lutra). 23 2. Fiche de synthèse des actions engagées – classement par famille d’indicateur Parmi l’ensemble des fiches de synthèse présentées ci-après, certaines des actions décrites n’ont pas été réalisées dans le cadre du programme WOW (8 sur 43 soit 18%). Elles ont été ajoutée car elles ont été jugées intéressantes en termes de retour d’expérience et complémentaires aux actions menées dans le cadre du programme. Sommaire des fiches de synthèse : 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 Les fiches de synthèse « CONDITIONS DU MILIEU » …………………………..p.25 Les fiches de synthèse « PRATIQUES DE GESTION »…………………………...p.46 Les fiches de synthèse « VEGETATION »……………….……………………..….p.64 Les fiches de synthèse « AGRONOMIE »…………………………………………...p.86 Les fiches de synthèse « OISEAUX »………………………………………………p.104 Les fiches de synthèse « INSECTES »…………………………………………….p.134 Les fiches de synthèse « AUTRES »……………………………………………….p.148 24 2.1. Les fiches de synthèse « CONDITIONS DU MILIEU » 25 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ANALYSE DE SOL DE PRAIRIES DES MARAIS DE VILAINE ETUDE 2013 MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE et LABORATOIRE CAPINOV EUROPE 50% AELB 30% IAV 20% OBJET D’ETUDE CONDITION DU MILIEU : Sols OBJECTIFS Qualifier les sols de 19 parcelles dans les marais du Trévelo (56) et de l’Isac (44) au travers d’analyses granulométrique et chimique. METHODES UTILISEES Méthode de prélèvement Sur chaque parcelle, un point représentatif (en lien avec la topographie et la végétation en place) est identifié pour le prélèvement. Un relevé GPS est pris pour localiser précisément ce point. Autour de ce point et sur un rayon de 10 à 20 m environ, 10 prélèvements sont pratiqués. - Les prélèvements de sols se font sur 15 à 20 cm de profondeur, en enlevant les 5 premiers cm. L’ensemble des prélèvements est mélangé dans un seau, puis 500g sont mis en sachet plastique fermé. Chaque prélèvement est alors identifié (n° de la parcelle) et envoyé en laboratoire d’analyse. Paramètres et méthodes d’analyse 26 RESULTATS OBTENUS Le pH se situe entre 4 et 6, avec un pH légèrement plus acide sur les marais de l’Isac (<5). Les analyses granulométrique et de la matière organique (Figure 1) montrent une différence entre les parcelles des marais du Trévelo et celles des marais de l’Isac. En effet, les parcelles sur le Trévelo présentent une quantité de MO (Matière Organique) supérieure (30% contre 10% sur l’Isac) avec des sols tourbeux ou para-tourbeux ; à l’inverse, les parcelles sur l’Isac montrent des teneurs en argile très élevées (60% en moyenne) liées à la présence de gley d’origine marine. Figure 1 : Analyse granulométrique des échantillons de sols - 2013. Les parcelles sur les marais du Trévelo présentent des teneurs en Azote supérieures. Il en est de même pour ce qui est du Phosphore (très faibles valeurs sur l’Isac) et de la CEC (Capacité d’Echange Cationique). Figure 2 : Valeurs de l’Azote total des échantillons de sols - 2013. Enfin l’analyse des microéléments (Mn, Zn, Cu, B) révèle une forte concentration en Manganèse sur l’Isac et en moyenne également plus de Zinc et de Cuivre que sur les parcelles du Trévelo (Figure 3). 27 Figure 3 : Analyse des microéléments des échantillons de sols - 2013. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) La méthode de prélèvement est une méthode classique qui permet de juger la partie du sol qui est la plus contributive au développement des végétaux prairiaux. Les paramètres analysés sont des paramètres courant pour caractériser les sols. Pas de rapport spécifique. Simple mise en forme des résultats reçus. 28 re / al ? PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 SOIL ASSESSMENTS FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT FWAG SouthWest, Natural England (NE) FWAG SouthWest, Natural England (NE) Europe 50% OBJET D’ETUDEOBJECTIFS METHODES UTILISEES - Partners 50% ENVIRONMENTAL CONDITIONS : Soil Assessment of the current soil condition on the Somerset Levels. It is based on the assessment of soil condition across six Sites of Special Scientific Interest (SSSI) within the SLM, to include Soil Associations typical of the wider SLM area. Soil condition will be compared between soil type, location (either the River Brue or River Parrett catchment) and land management. This will help determine if widespread soil compaction occurs and, if so, the suitability of potential soil mitigation options within a SSSI. The analyses include: - Physical – soil structure and consistency (firmness of individual soil peds), texture, porosity and rooting plus in-field observations such as ponded/standing water, rush and large sedge/grass cover (species indicating waterlogging) - Biological – earthworm counts - Chemical – nutrient status and pH, since acidity in soil reduces bacterial and earthworm activity as well as nutrient uptake Soils in the River Parrett catchment were flooded for longer and deeper than those in the River Brue. Field observation of both river alluvium soils (higher in clay and/or silt) and peat based soils in both river catchments will provide data about physical, biological and chemical characteristics. Ideally, aim to dig 1 soil pit every 10 hectares (for example, on Curry & Hay this would equate to 47 pits). A soil sample for chemical analysis could be taken from every fourth pit. Method of measurement For each soil pit : - Mark out a square hole 50cm wide. - Dig out soil from one half of the square to about 20cm depth – the remaining soil is the section of topsoil for examination, so do not trample on this half and do not smear the face with the spade. What are the different parameters : SSSI Name: Sample point Roots Worms Pores Fissures Stoniness 3 Texture peaty / alluvial ? Bad smell/ surface debris Roots Worms Pores Fissures Stoniness Structure Packing density Surveyors: Structure Packing density 2 Soil depth & colour ( any mottling?) Surveyor … 1 Date of survey: Bad smell/ surface debris Land use Date of survey: Any compaction / capping ? Signs of waterlogging ? Other eg proximity to Parrett Soil sample results 29 Any c cappi - - - - - - - Topsoil depth. Colour : topsoil rich in organic matter will be dark / Rusty, grey mottled soils indicate poor drainage and previous waterlogging. Note number and colour of any soil mottles. Texture : rub some moist soil between finger and thumb (gritty, and breaks up when moulded into a ball = sand / smooth and silky = silt / sticky, will polish and holds a ball shape = clay / soil contain more than 20% organic matter (OM) (25% OM for soils with >50% clay content) = Peaty soil. High OM is normally associated with a darker colour, a smoother feel, better aggregation in sandy soils, and weaker clods and fine tilth in clays). Smell : if water lies trapped in the soil for any length of time, the airless condition prevents breakdown of organic matter and manures. Note any foul-smelling dead layer of debris. Roots : note depth of rooting and abundance Earthworms : note abundance and colour. There should be 10-15 earthworms in the block removed. - Soil structure : Lever out a spadeful of soil from the undisturbed half to examine soil structure, cracks and pores (Good = well formed porous blocks with rounded edges, easily broken between the fingers when moist. Vertical fissures lead roots downwards / Poor = much harder, sharper blocks which are more difficult to break apart. Horizontal fissures restrict growth soil). Look for spaces (either fissures between soil structural units, or pores within the units). Abundant pores and fissures = good structure; few pores and fissures = poor structure Tease the soil apart along its lines of natural weakness, to break the soil into structural units (soil particles together into one single mass = massive / soil particles are without aggregation = structureless / soil units (peds) clearly evident = strongly developed, less so = weakly developed / shape of peds – granular / blocky / platy) Packing density : apply pressure to a 3cm cube of soil using an extended forefinger and thumb (gentle force = friable / fails under pressure much less than the maximum that can be applied = firm / maximum pressure needed to distort = very firm) Compaction : check if the spade meets any resistance. Look to see how far roots and moisture extend down the profile and for any obvious change in soil structure. Any surface capping? Signs of waterlogging : Note any standing water / poaching, wheel ruts, reddish tinge to grass leaves indicating stress, rushes-marsh thistle-Yorkshire fog, rills or small channels (unlikely on flat land), scorch marks from urine patches where urine could not drain away. Timescales Assess soil pits after the haying season, to allow for nutrient offtake from hay removal, and give up-to-date soil nutrient status determined through lab analysis of soil samples. September 2014. RESULTATS OBTENUS Characteristics of the five SSSIs Field walkover of five SSSIs in the Parrett catchment - North Moor, Curry and Hay Moors, Southlake Moor, West Moor and King’s Sedgemoor - plus Tealham and Tadham Moors in the Brue catchment. These Moors include soil Associations typical of the rest of the SLM, namely: - Midelney (thin clayey river alluvium over peat) – North Moor, Tealham & Tadham, Southlake, West Moor. - Fladbury 1 (deep clayey alluvial soils) – Curry & Hay, West Moor. - Altcar 1 (deep peat soils from fen peat) – King’s Sedgemoor, North Moor, Tealham & Tadham. - Turbary Moor (raised bog peat soils) – Tealham & Tadham. Within each SSSI, there is little topographical variation and each soil association extends across several fields. If time permits (the ditch network means access is difficult between fields) a grid based sampling approach could objectively collect data. Any differences in soil condition could then be assessed against different soil type, location, land ownership and 30 land management (to account for agri-environment scheme requirements and associated water levels). APPRECIATION DES METHODES This study used established industry methods to carry out the work. This improved consistency between surveyors. The Natural England survey carried out assessments based on a 300m grid across both moors and included 300 sample sites. This required a significant amount of staff resource and could not be easily repeated. However the objective of the study was to carry out an intensive study to establish a baseline dataset and is unlikely to be repeated at this scale again. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Lockyear, A. et al, (2014) An assessment of the agricultural value of grasslands on the Somerset Levels. 50p Iles, G. (2014) Soil survey of North Moor and Curry Moor. 20p 31 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CONDITION MONITORING FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT OBJET D’ETUDE- Environment Agency Environment Agency 100% Environment Agency Partners ENVIRONMENTAL CONDITION : Rainfall To record rainfall in each catchment and to compare this with historic data. To track changes in soil moisture deficit on a regional basis. To record mean river flows on key rivers in the region. OBJECTIFS - METHODES UTILISEES - Rain gauges are operated by Environment Agency staff and by volunteers in many locations in each catchment. The Environment Agency collates the data on rainfall on a monthly basis and compares this with the historical baseline. Soil moisture deficit is assessed using standard procedures in the same locations in a region each month and this is collated by the Environment Agency to produce the monthly statistics, which are then compared with the historical baseline. Flow gauges on key rivers in the region are operated by Environment Agency. The Environment Agency collates the mean month flows with the historical baseline. The flow gauges can be viewed here: http://apps.environment-agency.gov.uk/river-and-sea-levels/120716.aspx The monthly rainfall data is used to compare the current situation against the historic baseline. Examples of these data are given below. RESULTATS OBTENUS 32 The soil moisture deficit data is used to compare the current situation against the historic baseline, but can be used to assess the risk of flooding in any place. 33 APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) The monthly rainfall data compared with the historic baseline is useful in assessing seasonal trends in local weather conditions. The soil moisture deficit data is useful for checking ground conditions in each season and for assessing the risk of flooding downstream when the upper catchments are saturated. The data is collated in a monthly report which the Environment Agency shares with other parties (eg. RSPB). Further information is available from RSPB (richard.bradford@rspb.org.uk). 34 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 Mesure des niveaux d'eau hivernaux de sites ateliers MAITRE D’OUVRAGE & PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD PARC NATUREL REGIONAL DES MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE SMBS-GLP EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP PNRMCB PNRMCB : 100% IAV EUROPE 50% IAV 50% OBJET D’ETUDE CONDITION DU MILIEUX : Niveau d’eau OBJECTIFS Suivre et évaluer les niveaux d’eau dans les prairies à la sortie de l’hiver. METHODES UTILISEES Suivi réalisé par 3 partenaires français (Syndicat Mixte Baie de Somme, PNR Marais du Cotentin et du Bessin et Institution d’Aménagement de la Vilaine), autour des 15 février, 15 mars et 15 avril 2014 sur un ensemble de parcelles d’étude. 20% Plaine Maritime Picarde L’étude porte sur 81 parcelles (prairies permanentes) réparties sur le territoire au sein de 13 secteurs de références représentatifs de la Plaine Maritime Picarde, et du parcellaire de 3 éleveurs du territoire. Marais du Cotentin et du Bessin 15 parcelles réparties dans les 5 sites ateliers ont été suivies. Il s'agit des parcelles sur les lesquelles ont eu lieu les études agronomiques et des carabes. A l’échelle de la parcelle, les paramètres suivants ont été observés : - Recouvrement en pourcentage : Estimation par classe de 10 % (ex : 10-20% ; 2030% ; …) On considère qu’une prairie est recouverte d’eau (inondée) lorsqu’il y a présence d’une nappe d’eau libre ou affleurant. - Répartition du recouvrement : homogène, hétérogène, localisé - Hauteur d’eau moyenne : hauteur d’eau moyenne mesurée sur les zones en eau de la parcelle (en cm) - Hauteur d’eau maxi : hauteur d’eau maximum mesurée sur les zones en eau de la parcelle (cm) - Présence d’eau dans les fossés : Absence ou présence d’eau dans les fossés et rigoles localisés sur la parcelle. Les fossés collecteurs en bordure de prairie ne sont pas pris en compte. - Remarques : informations supplémentaires jugées intéressantes. Dans les Marais du Cotentin et du Bessin, certaines parcelles étaient inaccessibles sans moyen nautique au mois de février. Les hauteurs d'eau ont donc été estimés à partir de mesures faites sur des parcelles accessibles proches et d'un Modèle Numérique de terrain. Marais de Vilaine L’étude porte sur 20 parcelles situées sur 2 zones de marais (Isac et Trévelo) étudiées également en termes de pédologie, de floristique et d’agronomie. La méthode utilise le Modèle Numérique de Terrain disponible sur ces marais. Ce dernier est 35 produit à partir de données LIDAR apportant une résolution et une précision importantes. Pour le traitement des données, l’altimétrie a été redistribuée en classe de 5cm (ex : [2,002,05[). Aucune mesure de terrain n’a été réalisée. A l’échelle de la parcelle, et pour chaque date, les paramètres suivants ont été estimés : - Côte du niveau d’eau à 11h00 : Cette donnée est disponible à partir des mesures effectuées aux deux ouvrages de régulation des niveaux d’eau de ces marais. - Recouvrement en pourcentage : Calcul du pourcentage de recouvrement par l’eau à partir de la côte de niveau d’eau et des données altimétriques sur la parcelle. On considère qu’une prairie est recouverte d’eau (inondée) lorsqu’il y a présence d’une nappe d’eau libre ou affleurant. - Hauteur d’eau moyenne : hauteur d’eau moyenne calculée selon l’altimétrie moyenne de la section de parcelle ennoyée (en cm). - Répartition du recouvrement : localisé, localisé-fossé, dispersé. RESULTATS OBTENUS Plaine Maritime Picarde L’hydromorphie observable à travers les niveaux d’eau dans les prairies et les fossés est variable selon les parcelles étudiées. De manière générale, les niveaux d’eau sont les plus importants au mois de février et diminuent progressivement au cours de la saison (selon les conditions météorologiques). La moitié des parcelles ont présenté des secteurs recouverts par une nappe d’eau affleurante allant de moins de 10% à plus de 90% de la surface selon les terrains. Les hauteurs d’eau moyennes variaient de 0 à 10cm environ. Moins de 10 % des prairies présentaient encore des affleurements d’eau lors des mesures en avril. Concernant la présence d’eau dans les fossés, 81% étaient en eau en mars contre 22% en avril. Les mesures réalisées montrent bien le caractère inondable d’une majorité des prairies du territoire et un degré d’hydromorphie variable distinguant des prairies mésophiles, mésohygrophiles et hygrophiles se comportant différemment au ressuyage. Marais du Cotentin et du Bessin Aux mois de février et mars, l'ensemble des parcelles (à une exception près mais il s'agit d'une parcelle haute en limite du bocage) sont entièrement recouvertes d'eau. La décrue est ensuite relativement rapide puisque au mois d'avril 60% des parcelles suivies présentent moins de 10% de zones en eau. Toutes les parcelles durant le suivi conservent des fossés en eau. Enfin les hauteurs d'eau hivernales peuvent dépasser 1,1m sur certaines parcelles. En moyenne les hauteurs sont de 73cm en février, 35cm en mars et 5 cm en avril. 36 Evolution de la répartition du nombre de parcelles en fonction du degré de recouvrement en eau Marais de vilaine Sur les secteurs d’étude, la plupart des parcelles sont largement ennoyées en Février (15 sur 20 à plus de 75%), avec un ennoiement plus important sur l’Isac. La décrue est ensuite effective en Mars et Avril (respectivement 13 et 12 parcelles ont moins de 10% d’eau, mais différente entre les deux secteurs d’étude car sur le Trevelo, le niveau d’eau remonte en Avril de près de 15cm. Enfin les hauteurs d'eau en février sont en moyenne de 1,2m sur l’Isac, contre 25cm sur le Trévelo. Cela s’explique par les crues importantes sur la vallée de l’Isac en février. En mars et avril, les hauteurs d’eau moyennes varient entre 10 et 6 cm. 37 APPRECIATION DES METHODES L’appréciation des recouvrements en eau à l’échelle de la parcelle est difficile. Le biais peut être limité si les observations sont réalisées par la même personne. Pour poursuivre le suivi, il peut être intéressant de standardiser les mesures à travers des transects définis au préalable. Février, mars et avril restent généralement les mois les plus marquants en terme de variations des niveaux d’eau mais les caractéristiques hydrologiques sont corrélées aux épisodes météorologiques aléatoires pouvant entrainer des différences marquées selon les années. Les périodes de relevés peuvent donc être conservées, mais cela nécessite de réaliser les relevées sur plusieurs années afin d’atténuer les variations interannuelle dans les résultats. Ces mesures permettent d'approcher les niveaux d'eau hivernaux mais ne permettent pas d'avoir une vision globale de l'humidité des parcelles. Afin d'aller plus loin il serait nécessaire d'avoir recours à des piézomètres et/ou des échelles limnimétriques équipées d'enregistreurs automatiques. L’utilisation d’un Modèle Numérique de Terrain permet de s’exonérer du recueil de données sur le terrain, notamment à des périodes pour lesquelles l’accessibilité est délicate. Les calculs de surfaces sont plus précis et rigoureux en s’affranchissant de l’effet observateur. Cependant, certains paramètres ne peuvent être identifiés, comme la présence et la répartition de la végétation au-dessus de l’eau, éléments importants pour certaines espèces animales (limicoles notamment). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Aucune 38 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CONDITION MONITORING FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT OBJET D’ETUDEOBJECTIFS METHODES UTILISEES Somerset Drainage Boards Consortium, Parrett Drainage Board Parrett Drainage Board 100% Parrett Drainage Board Partners ENVIRONMENTAL CONDITIONS : water levels To provide information on current water levels in remote locations. To track changes in water levels over a period of time. To automatically trigger warnings if water levels go above or below certain levels. The remote telemetry data loggers have been installed in 30 locations by the Drainage Board in key locations in the floodplains of the Somerset Levels. The Drainage Board can log in to these remote recorders to check current water levels, and to review the past levels for up to 12 months. The remote recorders trigger alarms when the level exceeds or falls below a pre-set level (as marked by a red circle on the traces below). The data loggers can be viewed in a demonstration here: http://www.timeview2.net/ RESULTATS OBTENUS The data loggers show current water levels and can be used to trace water levels for up to 12 months previously. Examples of these traces are given below. 39 APPRECIATION DES METHODES The remote data loggers provide very useful current and recent information on water levels across the floodplains and for triggering alarms when set levels are exceeded. The telemetry proved very useful during the floods of 2012-13 and 2013-14 as many of the locations could not be reached on foot. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) There are no official reports produced with this data. However some further information is available from RSPB (richard.bradford@rspb.org.uk). 40 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CONDITION MONITORING FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT OBJET D’ETUDE- OBJECTIFS METHODES UTILISEES RESULTATS OBTENUS Environment Agency Environment Agency 100% Environment Agency Partners ENVIRONMENTAL CONDITIONS : FLOOD To map the extent of flood events. To assess the volume of floodwater stored during flood events. To check the extent of a flood event against historical records and assess if the published “maps of flood risk” need to be amended. The Environment Agency uses a timed satellite image to create a layer within their GIS. They can use their digital terrain model of the floodplains to assess the volumes of water stored at that time of the flood event. Examples of maps created with the data collected 41 APPRECIATION DES METHODES These maps of the extent of flooding are useful historic records of such events and will prove useful in years to come. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) There are no official reports produced with this data. However, some further information is available from RSPB (richard.bradford@rspb.org.uk). 42 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARTOGRAPHIE DU PAYSAGE A L’ECHELLE SUR 13 SECTEURS DE REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE : CONDITION DU MILIEU : Paysage OBJECTIFS : Cartographier les éléments structurant du paysage sur 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde METHODES UTILISEES : Cartographie fine des éléments structurants du paysage : les différents éléments sont cartographiés sur le terrain, sur des cartes papier avec support orthophotoplan. L’échelle des cartes est variable, mais elle doit être suffisamment grande pour localiser un élément ponctuel de la taille d’un buisson (ex : Aubépine), soit entre 1/5000 et 1/1000. La carte est ensuite digitalisée sur logiciel SIG. Les éléments de légendes cartographiés sont les suivants : RESULTATS OBTENUS : La digitalisation permet de produire des cartes précises des éléments structurant du paysage. Elle permet également pour l’analyse de calculer précisément les surfaces, les linéaires ou le nombre de ponctuels pour chaque élément de légendes. 43 Exemple de cartographie des éléments structurant du paysage après digitalisation sur logiciel SIG (Secteur de référence n°3 : Quend, Ferme le Colombier) Les résultats globaux à l’échelle des 13 secteurs (259 ha) sont les suivants : Ruisseaux : 4,99 Fossé toujours en eau: 31,54 Fossé temporairement en eau : 71,25 Mares de pâture : 108 Mares de chasse : 40 Arbustes isolés : 395 Arbres isolés : 327 Saules têtards isolés 119 Haie basse discontinue : 0.17 Haie basse continue : 2 Haie arbustive discontinue : 4,46 Haie arbustive continue : 7,49 Haie arborescente discontinue : 4,83 Haie arborescente continue : 9,89 Haie de saule têtards discontinue : 1,26 Haie de saule têtard continue : 3,04 Bois et bosquets : 20,77 Plantations : 9,91 ha km km km km km km km km km km km ha Les 13 secteurs de références choisis pour représenter la Plaine Maritime Picarde, sont des secteurs relativement bien préservés. Aussi, la diversité, la qualité et la quantité d’éléments paysagers présents sur ces secteurs sont importantes. Il existe de fortes disparités d’un secteur à l’autre, mais tous contribuent au maintien des paysages du territoire, ou à des spécificités plus locales (ex : secteur du Hâble d’Ault : entité paysagère de polder, sans haie). L’abondance des haies, des mares et des fossés sur la majorité des secteurs, en font des lieux riches en fonctionnalités écologiques. Bien que ce travail de cartographie fournisse un état des lieux précis à un instant donné, il est avant tout destiné à être utilisé dans le suivi de l’évolution du territoire. 44 APPRECIATION DES METHODES : Les prospections de terrain avec un support orthophoto des secteurs permettent d’avoir une bonne efficacité (rapport temps de prospection / précision). Les problèmes rencontrés concernent principalement, dans certains cas, les difficultés à distinguer les linéaires continus des linaires discontinus. Les difficultés d’accès (accès physiquement compliqué, ou interdiction) à certaines zones des secteurs, obligent par endroit à estimer la localisation et la nature des éléments à distance (souvent à l’aide de jumelles). Une amélioration pourrait-être de tout cartographier à l’aide d’un GPS, mais cela nécessiterait d’une part un temps de prospection beaucoup plus important (obligation de parcourir à pied tous les éléments du paysage) et d’autre part d’avoir un accès intégral (autorisation) à l’ensemble du secteur de référence, ce qui n’est pas le cas pour tous les secteurs. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN. Les éléments structurants du paysage sont de bons indicateurs de la diversité d’habitats et de structures du milieu (mosaïque). En revanche il n’est pas spécifique aux prairies humides. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BORS V., 2013, Evaluation de l’évolution des milieux prairiaux en Plaine Maritime Picarde Volets avifaune nicheuse, paysage et agriculture, Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard (Master 2 Pro EcoCaen, Université de Caen & Institut Supérieur de l’Environnement), 37p. BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014 - Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 45 2.2. Les fiches de synthèse « PRATIQUES DE GESTION » 46 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARACTERISATION DES EXPLOITATIONS ET DES PRATIQUES AGRICOLES SUR LES MARAIS DE VILAINE. MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LOIRE ATLANTIQUE EUROPE 50% AELB 30% IAV 20% OBJET D’ETUDE ETAT DES LIEUX AGRICOLE : caractérisation des exploitations et des pratiques OBJECTIFS Caractériser les exploitations agricoles travaillant sur la zone de marais Caractériser les pratiques agricoles sur la zone de marais METHODES UTILISEES L’étude et les cartes s’appuient sur : - données DRAAF des Pays de la Loire et de Bretagne (Registre Parcellaire Graphique (RPG) issu de la déclaration PAC des exploitants en 2011) - données des DDTM pour les MAE (2008-2012 pour la Bretagne / 2007-2011 pour les Pays de la Loire) - données issues de groupes de travail agricoles communaux (entre octobre et décembre 20103) pour désanonymer les données et connaitre les pratiques. - Ortho photos 2011. RESULTATS OBTENUS Exploitations Distance Surface Surface Part de la moyenne agricole agricole surface Nombre parcellesdans le Département totale des agricole d’exploitation siège périmètre exploitations dans le d’exploitation Natura 2000 (en ha) périmètre (en km) (en ha) 35 66 2,38 6 819 1 273 18 % 44 145 1,90 14 680 2 267 15 % 56 189 1,44 17 314 2 239 13 % TOTAL 400 1,76 38 813 5 779 15 % Les sièges d’exploitations sont situés à l’extérieur du périmètre Natura 2000. En moyenne, une exploitation en Ille et Vilaine compte 19 ha de marais, en Loire-Atlantique 16 ha et en Morbihan 12 ha. Pratiques agricoles dans la zone de marais Près de 90 % du territoire des marais de Vilaine est exploité en herbe. En Loire Atlantique, la part de la surface exploitée déclarée en herbe s’élève à 95 %, associée à une très faible part de cultures. En Ille et Vilaine, près d’1/4 de la surface agricole des exploitations est exploité en cultures (principalement du maïs). La fauche seule est le premier mode d’exploitation des prairies des marais de Vilaine (59%). Le pâturage est presque toujours associé à de la fauche. De manière générale, les quantités d’amendements sont faibles. Il y peu de fertilisation en Loire-Atlantique comparé aux autres départements. 47 Mesures Agro-Environnementales Nombres d’exploitation Département s contractantes 35 19 44 69 56 82 TOTAL 170 Taux d’exploitations contractantes 29 % 48 % 43 % 42 % Surface engagée en MAE (en ha) 338 1 358 1 237 2 933 Part de la surface du périmètre engagée en MAE 27 % 60 % 55 % 51 % (Source : DDTM 35, 44 et 56) La moitié des surfaces du périmètre Natura 2000 sont sous contrat MAET. Le plus fort taux de contractualisation MAET est retrouvé en Loire-Atlantique avec près de la moitié des exploitations qui possèdent au moins un contrat ; 60 % des surfaces déclarées à la PAC au sein du périmètre en Loire-Atlantique sont porteuses d’un contrat. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) En raison de la transmission de données PAC anonymes, il est nécessaire de travailler avec les exploitants pour rendre ces informations utilisables. Cela nécessite un temps important qui pourrait être nul si les données fournies n’étaient pas anonymes. Nous disposons d’une vue globale de l’utilisation des zones de marais, mais il n’est pas possible d’avoir des données plus détaillées que les îlots PAC, avec toutes les imprécisions quant à leurs utilisations agricoles (occupation du sol dominante par îlot PAC qui peut comporter plusieurs parcelles affectées à des usages différents). LANNUZEL A., 2013. – Caractérisation des exploitations et des pratiques agricoles sur les marais de Vilaine. Chambre d’Agriculture de Loire Atlantique, 19p. + annexes. 48 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 4.2 DIAGNOSTIC DES PRATIQUES AGRICOLES DES SITES ATELIERS DES MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB PNRMCB EUROPE 50% AESN 50% OBJET D’ETUDE ETAT DES LIEUX AGRICOLE : Caractérisation des pratiques OBJECTIFS Connaître les pratiques agricoles Réaliser une analyse croisée avec les données biologiques (WP 3.2) et de valeur fourragère METHODES UTILISEES Identification des exploitants sur la base des connaissances du PNR (principalement exploitants en MAE). Enquête de voisinage pour identifier des nouveaux exploitants. Entretiens individuels dirigés. RESULTATS OBTENUS Sur l'ensemble des îlots PAC, 80 exploitants ont été recensés. Le taux de réponse est de 88,75% ; 1,25% ont refusé l'enquête soit 1 exploitant et 10 % restent injoignables. 89% de la surface PAC est ainsi enquêtée. Sur l'ensemble du site d'étude, la fauche exclusive est majoritaire à 58,76% suivi par le pâturage à 20,10%. 9,70 % de la surface est pâturée après une première ou une deuxième fauche et 0,51% sont fauchés pendant la période de pâturage. Les dates de fauche sont équitablement réparties entre les différentes périodes à l'échelle de l'ensemble des sites recouvrant de fortes différences entre sites : par exemple, 68,5% des surfaces sont fauchées après le 15 juillet sur St-Hilaire contre 0% à Colombières. 49 Concernant le pâturage, seuls 2 ilots ont des chargements moyens annuels compris entre 1 et 2 UGB/ha. La majorité des ilots pâturés ont des chargements annuels inférieurs à 0,5 UGB/ha. Sur l'ensemble des sites ateliers la fertilisation est de manière générale très peu présente, seul 11,30% de la surface est fertilisée. Pour les îlots fertilisés, les doses appliquées dépassent rarement 30 unités d'azote seul quelques exploitants appliquent des doses supérieures pouvant aller jusqu'à 130-140 unités d'azote. Parmi les 11,30% de la surface fertilisé avec de l'azote environ 10 % subissent une fertilisation phospho-potassique soit 1,11% de la surface totale. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) La difficulté majeure dans cet exercice est d'arriver à identifier les exploitants. Nous n'avons en effet pas accès aux données nominatives du Registre Parcellaire Graphique (RPG) de la PAC. Cette phase d'identification peut donc être particulièrement laborieuse. L'autre difficulté réside dans la fiabilité des données recueillies. Il est en effet parfois difficile pour les exploitants de décrire leurs pratiques sur une parcelle donnée. Enfin, il est délicat d'appréhender la variabilité interannuelle des pratiques. J. BENOIST, T. BOULANGER, 2013, Diagnostic des pratiques agricoles des sites ateliers des Marais du Cotentin et du Bessin, PNRMCB,/INTERREG/AESN, 24 p. 50 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 RECENSEMENT DES PRATIQUES AGRICOLES SUR LES 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE : ETAT DES LIEUX AGRICOLE : Caractérisation des pratiques OBJECTIFS : Recueillir des éléments concernant la gestion agricole des prairies humides à mettre en relation avec les indicateurs de la qualité écologique des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. Identifier les pratiques impactant la qualité écologique des prairies humides. METHODES UTILISEES : Utilisation d’un questionnaire complété avec les exploitants agricoles lors de rendez-vous individuel. Lors des entretiens, la durée moyenne consacrée au questionnaire est inférieure à 10 minutes (souvent l’éleveur enquêté n’est concerné que par une seule parcelle). Les informations récoltées portent sur : - l’exploitation (SAU, élevage, polyculture, siège d’exploitation, cheptel, etc.) - le mode de gestion de la parcelle (fauche et/ou pâturage, date de fauche, rendement, type d’animaux, pression de pâturage, date de pâturage, type de pâturage, fauche des refus, gestion des haies, des fossés, etc.) - les intrants (fertilisation et produits phytosanitaires) - l’engagement dans des dispositifs agro-environnementaux Le questionnaire est fourni en annexe. RESULTATS OBTENUS : 28 exploitations agricoles sur 2 communes exploitent les prairies permanentes des 13 secteurs de références. Seulement 19 exploitations ont pu être enquêtées (refus de l’enquête, siège d’exploitation en dehors du territoire, contact impossible). Un document bilan décrit pour chaque prairie les pratiques associées et l’exploitation agricole en charge. Exemple de description de pratiques d’une parcelle : Environ 5,5 ha exploités par l’EARL du **** de Fort-Mahon (80). La parcelle est pâturée par 10 vaches allaitantes de race Charolaise depuis l’année 2013 (les années précédentes 17 vaches y étaient mises en pâture). Les animaux sont mis dans la pâture au 25 avril et retiré début novembre. La fauche des refus est effectuée avant le 14 juillet. Cette année 2013, l’abondance de l’herbe et des refus et la pression de pâturage plus faible, a permis à l’exploitant de valoriser la fauche des refus en produisant quelques ballots de foin. La parcelle est hersée une fois par an autour du 15 mars. La parcelle reçoit une fertilisation de 50/0/0 NPK. Les haies sont entretenues avec une taille tous les ans. Les fossés sont curés par l’exploitant tous les 2 ans. La parcelle fait l’objet de contractualisations MAET depuis 2010. Elle est engagée sur les mesures : - PI_NAT3_HE1 : Ajustement de la pression de pâturage (1 à 2 UGB/ha pendant la période de pâturage) et limitation de la fertilisation minérale et organique sur prairies (60/30/30) ; - PI_NAT3_FO1 : Entretien des fossés et rigoles de drainage. 51 L’exploitation EARL du **** est une exploitation de 132 ha en Polyculture élevage laitier et allaitant. Le cheptel est composé de 25 vaches laitières de race Prim’Holstein et de 60 vaches allaitantes de race Charolaise. Le quota laitier de l’exploitation est de 175 000 L. Le siège social est localisé à FortMahon (80). Principaux résultats de l’enquête : Surface 13 secteurs : Surface Prairie permanente : Taux de réponse : Nombre d’exploitation polyculture bovin allaitant : Nombre d’exploitation polyculture bovin laitier : Nombre d’exploitation polyculture bovin laitier/allaitant : Nombre d’exploitation polyculture/autre : Pression de pâturage moyenne annuelle : Pression de pâturage annuelle la plus forte : Pression de pâturage annuelle la plus faible : Pression de pâturage moyenne annuelle sur parcelles sans MAEt Pression de pâturage moyenne annuelle sur parcelles avec MAEt Etendu de la période de pâturage : Nombre de parcelle fertilisée : Surface de contrats agro-environnementaux : APPRECIATION DES METHODES : 259 ha 218 ha 19/30 10 6 6 6 0,87 UGB/ha/an 1.53 UGB/ha/an 0.31 UGB/ha/an 1,25 UGB/ha/an 0,56 UGB/ha/an Avril / Novembre 24 / 33 (connues) 68 ha L’enquête étant composée de questions simples et claires, la présence d’un biais sur une mauvaise interprétation de la question est pratiquement nulle. Le seul biais constaté sur l’analyse des pratiques agricoles est lié à l’absence de données lorsqu’un agriculteur n’a pu être enquêté. Ainsi il arrive que les moyennes chiffrées (principalement les pressions de pâturage), soient biaisées par le manque de données. Pour autant la part des agriculteurs non enquêtés par secteur de référence reste faible et il est donc peu probable que les résultats présentent des anomalies importantes. Une autre difficulté rencontrée concerne les niveaux de fertilisation. D’un éleveur à l’autre les précisions sur la quantité de fertilisants diffèrent. Bien souvent, soit l’éleveur connait sa fertilisation, soit il ne s’en rappelle plus, et n’est pas en mesure de consulter (pendant l’entretien) un cahier de pâturage (ou autre document) afin de fournir l’information. Pour cela, nous avons simplement retenus le critère absence/présence de fertilisation. Toutes les enquêtes ont été complétées en rendez-vous individuel, sur les exploitations agricoles, afin de vérifier au préalable la bonne identification de la parcelle concernée. Les enquêtes pourraient être réalisées par téléphone dans la mesure où la parcelle concernée est bien identifiée par les deux interlocuteurs. En revanche le travail demande un investissement important (prise de rendez-vous notamment). L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT. Etant donné que les prairies humides s’insèrent quasi exclusivement en contexte agricole, il semble primordial de suivre la gestion de ces prairies, donc les pratiques agricoles. Un suivi annuel est intéressant, car il permettra systématiquement de comparer les pratiques (maintien ou changement) aux résultats des autres indicateurs (suivi de la biodiversité). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BORS V., 2013, Evaluation de l’évolution des milieux prairiaux en Plaine Maritime Picarde Volets avifaune nicheuse, paysage et agriculture, Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard (Master 2 Pro EcoCaen, Université de Caen & Institut Supérieur de l’Environnement), 37p. 52 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CONDITION MONITORING FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT RSPB, FWAG SW, SWT RSPB, FWAG SW, SWT Europe 50% OBJET D’ETUDEOBJECTIFS METHODES UTILISEES - Partners 50% STATE OF AGRICULTURE : Characterisation of practices - Habitat evaluation (condition surveys) of key sites (RWLAs/SSSIs) - Assessment of advisory work Condition Surveys were done in autumn 2013, spring 2014 and again in late summer 2014, towards the end of the project, to assess impact of advisory work. The Somerset WOW Project partners agreed a methodology with Natural England (NE) at the start of the project. Farm Liaison Officers (FLOs) would visit key sites in the Somerset Levels and Moors (SL&Ms) in autumn, winter, spring and summer, and report findings using annotated maps to the NE officers responsible for the key sites. Sites were monitored by walking the area, using the access tracks across each site, and recording observations about the fields and ditches on a large scale site-visit map. Sites were visited in different seasons and monitored for the key features of the site and the season. The key features were already established by NE, and written in to the field owners’ management agreement (Higher Level Stewardship, HLS). Annotated maps were submitted to the NE officer for each site monitored. On the first maps the fields with the highest number of problems and issues were marked with a star. On recent maps a colour code was used to summarise the observations: fields coloured in red had the most problems/ issues of under-management to address; fields coloured in orange/ amber still had some problems, but fewer issues to address; fields coloured in green were well-managed and in favourable condition. Following each season of condition monitoring, follow-up advisory work was done by WOW officers (in consultation with NE) with the aim of providing information, improving the knowledge of farmers, through events, meetings and newsletters, to try to increase the amount of favourably managed land in the key sites. The surveys were carried out in summer and autumn with varying attributes recorded. These are described in the attached document. The methodology for assessing habitat conditions has been developed locally to meet specific needs and has not been scientifically validated. Its purpose is to provide a rapid assessment of conditions to direct immediate follow up actions with individual landowners. Other more robust methodologies are used by Government agencies to carry out long term monitoring. In summer and autumn the key elements which were monitored were: sward height and management by cutting and/or grazing ; infestations of soft rush (Juncus effusus) ; ditch condition. See next page for list of short-hand symbols used in Brue Valley site monitoring. In winter and spring the key elements which were monitored were: field wetness / areas of surface water ; sward height and structure ; infestations of soft rush (Juncus effusus) ; ditch condition and water level ; wetland birds – waterfowl and waders. See next page for list of 53 short-hand symbols used in Brue Valley site monitoring. WOW Project Condition Monitoring 2014 Brue Valley Sites Short-hand Codes for Fieldwork and Mapping (Summer and Autumn) Note: key elements are: sward height and management; rush infestations; ditch condition D DE HD DD Xxxxx TM BP Ditch management required (late succession/ choked with vegetation) Ditch empty (low water level with mud exposed) High ditch water level (blocked culvert?) Ditch recently done (cleaned/ weeded out/ dredged) Droves in very poor state (eg. trees and scrub blocking access) Trees need management (includes fallen trees) Brash piles/ cut scrub not cleared A R30% RR50% RG RE NWW WW GM Abandoned field (no management this year) Rush infestation (% cover) Rank rush (over 30 cm, or not cut this year, and % cover) Rank grassland (over 30cm, or uncut this year) Rank edges (over 30cm, uncut this year) Needs weed wiping Weed wiped (this year) Gutters need maintenance HC BF HG NC NT T TNB EF CT30% HWD MR Hay cut Bales in field Hay gone (cleared) Needs cutting (not cut this year) Needs topping after grazing Topped off Toppings need baling (too much material to mulch down) Electric fencing in use Creeping thistle infestation and % cover Hemlock water dropwort on ditch edges Marsh ragwort infestation (more than 1 plant/m2) OK 5cm 10cm 15cm 20cm 25cm U Field in favourable condition; short sward (well managed/ well grazed this year) well grazed short sward (height of grazed sward) well grazed short sward short sward (not grazed enough) sward under-grazed sward under-grazed uniform sward (all grass) NG 0C 15C 50S Field needs grazing to reduce height of grass Recent cattle grazing 15 cattle grazing 50 sheep grazing 54 WOW Project Condition Monitoring 2014 Brue Valley Sites Short-hand Codes for Fieldwork and Mapping (Winter and Spring) SS W D DE HD DD Xxxxx TM A R30% RR50% RG NWW WW NG GM P OG BF EF TR Note: key elements are: surface water; grazed sward; and rush infestations Surface splash (+ shade area of surface water on map) Severe waterlogging Ditch management required Ditch empty (low water level with mud exposed) High ditch water level (blocked culvert?) Ditch recently done (weeded out/ dredged) Droves in very poor state Trees need management (includes fallen trees) Abandoned field (no management last year) Rush infestation (% cover) Rank rush (over 30 cm, or not cut last year, and % cover) Rank grassland (over 30cm, or uncut last year) Needs weed wiping Weed wiped (last year) Needs gutters Gutters need maintenance Badly poached Overgrazed Bales in field Electric fencing in use Severe tractor ruts OK 5cm 10cm 15cm 20cm 25cm U Field in favourable condition; short sward (well managed/ well grazed last year) well grazed short sward (height of grazed sward) well grazed short sward short sward (not grazed enough at end of season) sward under-grazed sward under-grazed uniform sward (all grass) 15C 50S 5H 15 cattle grazing 50 sheep grazing 5 horse grazing SOME KEY BIRD SPECIES TO RECORD L. Lapwing SN Snipe T. Teal WN Wigeon MS mute swan MA mallard GA gadwall SV Shoveler TU Tufted duck ET little egret CA CO H. PT CG MH WA KF PO HG Cormorant Coot Grey heron Pintail Canada goose Moorhen Water rail Kingfisher Pochard Great white egret 55 RESULTATS OBTENUS Following each condition survey, a summary map was shared with local Natural England advisers, which they then used to set priorities and guide landowner advice. An example of results from site monitoring visits is below. Conclusions are drawn on a moor by moor basis after each survey, between partners and Government agencies, and are used to direct work activities and landowner advice. This has proved to be a valuable approach, and the partners involved are looking at ways of continuing this with further funding. 56 APPRECIATION DES METHODES The method has been developed as a tool for the rapid assessment of large areas of landscape and is for specific use in targeting advice and support for farmers and works well within the local situation. Local Natural England advisers and WOW project officers have developed the methodology as a valuable part of their communications between organisations. The methodology is good because it is quick and doesn’t require a high technical knowledge. The surveys are carried out from public rights of way and therefore it is not always possible to survey all of the fields within a survey area. It may also not always be possible to see accurately into every field due to the height of vegetation. The results are not recorded digitally because of the time resources that would be required to do so. It is not therefore possible to use the data easily to compare between years. The hand drawn maps are scanned as pdfs and stored so the data can be used in the future if resources become available. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) There are no official reports produced with this data. However information is available : FWAG SouthWest (john.leece@fwagsw.org.uk, adam.lockyear@fwagsw.org.uk) RSPB (richard.bradford@rspb.org.uk) SWT (cath.mowat@somersetwildlife.org) 57 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 MAINTIEN DE L’AGRICULTURE DANS LES ZONES HUMIDES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE : EVOLUTION DE L’AGRICULTURE DEPUIS 20 ANS ET EVALUATION DE L’IMPACT DES ACTIONS ET DES AIDES PUBLIQUES SUR LES ZONES HUMIDES MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA SOMME Chambre d’Agriculture de la Somme EUROPE 50% AEAP 30% CA de la Somme 20% OBJET D’ETUDE ETAT DES LIEUX AGRICOLE : Evolution de l’agriculture depuis 20 ans OBJECTIFS Définir l’évolution de l’agriculture sur les 20 dernières années METHODES UTILISEES Etude statistique qui s’appuie sur le Recensement Général Agricole (1988-2000-2010) - données Agreste et données DRAAF Picardie (SRISE) - données DDTM80 (2012) Réalisation Cartographique pour l’occupation du sol qui s’appuie sur : - Registre parcellaire Graphique issu de la déclaration PAC des exploitants en 2011 - Données cartographiques de la DRAAF issues du RPG 2010 et 2013 - Ortho photos 2011 - Cartographie de l’occupation des sols en Plaine Maritime Picarde 1999 réalisée par la Chambre d’Agriculture de la Somme pour le Syndicat intercommunal de développement Economique et d’Aménagement du Ponthieu-Marquenterre (Octobre 2000) RESULTATS OBTENUS La Plaine Maritime Picarde est un territoire d’élevage - 2 exploitants sur 3 sont éleveurs - 2/3 des élevages en élevage bovin 365 exploitations 223 éleveurs (61% des exploitations) 140 éleveurs En vaches allaitantes (Troupeau moyen : 35 VA) 220 exploitations dont siège en PMP dont 64% sont éleveurs (141 éleveurs) 145 exploitations hors PMP dont 56% éleveurs (82 éleveurs) 129 producteurs laitiers (Troupeau moyen: 50 VL) Selon le RGA, sur les 29 communes 58 1988 2000 2010 Nb exploitations 566 338 266 NB d’exploitation en moyenne par commune 19.5 11.7 9.17 SAU moyenne des exploitations 51 73 118 Surfaces agricoles 26208 ha 23904 ha 24102 ha Terres labourables 18964 ha 18259 ha 18239 ha STH 6994 ha 5374 ha 5160 ha Nb exploitations avec elevage 386 193 141* CHEPTEL bovin/ exploitation 46 70 90 - La taille des exploitations a été multipliée par 2 en 20 ans Le nombre d’exploitations a été divisé par 2 La surface agricole a régressé de 8% ¼ des surfaces toujours en herbe auraient disparu (1800 ha) La taille des troupeaux a doublé et le nombre d’exploitations en élevage a été divisé par 2. Les effectifs n’ont diminué que de 20%. Occupation du sol - le territoire de la Plaine Maritime Picarde couvre une surface d’environ 23 000 ha. - 17 000 ha sont consacrés à l’agriculture (selon RPG 2011). - 6 876 ha en prairies naturelles dont 4 000 ha auraient été déclarés à la PAC en 2013, selon les données de la DRAAF de Picardie (RPG 2013 et RGA 2010). Importance des surfaces fourragères En moyenne, dans l’assolement 1 ha sur 4 est en prairie sur une exploitation. 59 Les éléments statistiques et les cartes d’occupation des sols de la Plaine Maritime Picarde nous laissent penser que les surfaces en prairies naturelles ont assez peu évolué ces 10 dernières années. En effet, selon le RGA et le RPG : sur 7 000 ha de prairies permanentes déclarées à la PAC en 1999, seules 5 000 ha ont été déclarés à la PAC en 2011 et 4027 ha en 2013 (Sources RPG 2013 : DRAAF Picardie). Or, 6 876 ha de prairies naturelles ont été identifiés en 2013 selon les données de la DRAAF. Tout laisse à penser que plus de 2 000 ha de surfaces en prairies naturelles ne sont plus déclarées en surfaces agricoles (soit elles appartiennent aux collectivités, soit elles sont toujours exploitées par des agriculteurs mais non déclarées à la PAC, soit elles appartiennent à des non exploitants…) Conclusions Une diminution du nombre d’élevages dans les mêmes proportions que l’on a observé depuis 20 ans (baisse de 50%) conduirait soit à l’abandon de certaines prairies (non entretien) soit au retournement de prairies, soit au changement de destination de terres agricoles… La part non négligeable des prairies dans l’assolement (25%) risque de diminuer si l’on ne soutient pas l’élevage. APPRECIATION DES METHODES Nous avons rencontré un certain nombre de difficultés pour réaliser cette étude d’évolution de l’agriculture en Plaine Maritime Picarde : Données manquantes : cause de confidentialité des données du RGA Les données du RGA 2010 à la commune ne sont pas toujours communiquées pour des raisons de confidentialité, ce qui a posé problème dans l’analyse de l’évolution de l’agriculture sur les 20 dernières années. Nous avons sollicité le service statistique de la 60 DRAAF à ce sujet. Il nous a fourni quelques données mais pas l’ensemble de la demande. Fiabilité des données issues du RPG (Registre Parcellaire Graphique) Quelques difficultés rencontrées dans l’utilisation des données fournies par le RPG : - Ne figurent sur le RPG que les surfaces déclarées à la PAC - Le libellé des cultures dépend uniquement de ce que l’exploitant a déclaré (surface enherbée peut signifier soit fourrage annuel, gel annuel, gel fixe, prairies temporaires de plus de 5 ans, prairies temporaires de moins de 5 ans, prairies naturelles n’entrant pas dans une rotation, autre utilisation, autre culture admissible. - Dans le RPG anonyme fourni par le ministère, pour chaque ilot PAC déclaré correspondant à une seule culture, on ne tient pas compte des différentes parcelles culturales qui composent un ilot PAC (nous ne connaissons pas ce qui est retenu : estce le premier libellé de cultures déclarées, est-ce la plus grosse surface de l’îlot ?). - De ce fait, Il a fallu visualiser l’ensemble des îlots PAC déclarés pour distinguer les surfaces en prairies ou supposées en prairies de chacun des îlots (en découpant chaque îlot si nécessaire) en s’appuyant sur l’interprétation des orthophotoplans pris en 2011. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) MAGNIEZ M., 2014. – Maintien de l’Agriculture dans les zones humides de la Plaine Maritime Picarde : « Evolution de l’agriculture depuis 20 ans et évaluation de l’impact des actions et des aides publiques sur les zones humides ». Chambre d’Agriculture de la Somme, 25 p. 61 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARACTERISATION ET COMPARAISON DES DONNEES SOCIO-ECONOMIQUES DES EXPLOITATIONS DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT OBJET D’ETUDE CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA SOMME Chambre d’Agriculture de la Somme EUROPE 50% AEAP 30% CA de la Somme 20% ETAT DES LIEUX AGRICOLE : Aspects socio-économiques OBJECTIFS Evaluer les caractéristiques socio-économiques de différentes exploitations. Comparer les exploitations entre elles pour définir les leviers de développement. METHODES UTILISEES Utilisation de l’outil GTL (Gestion Technique et économique de l'atelier Laitier). Ce logiciel, créé par la Chambre d’Agriculture 62 sous le logiciel Excel, est utilisé depuis des années pour la comparaison économique des groupes d'éleveurs. La comparaison est réalisée jusqu'à la marge brute technique, en plus de nombreux critères techniques. Au préalable, une enquête est réalisé afin de mieux connaître les aspects sociétaux, les aspects technico-économiques, le travail, la sensibilité économique, la sensibilité environnementale, les pratiques agricoles et enfin leur ressenti. RESULTATS OBTENUS Résultats de l’étude lait (première année) PMP Produit laitier Produit viande Produit Total Coût de la SFP Fourrages grossiers Concentrés Frais divers Charges opérationnelles Marge brute lait 321 86 407 47 12 127 51 237 170 HORS PMP 328 45 373 35 8 84 40 167 206 ECART -7 +41 +34 +12 +4 +43 +11 +70 -36 -17,5% Montants exprimés en €/1000L - Campagne 2012-2013 Peu d’éleveurs sont spécialisés en lait, ils produisent de la viande pour valoriser les prairies. De grosses marges de progrès sont possibles notamment sur l’utilisation des concentrés. Les pertes d’animaux sont supérieures à la moyenne. Les frais vétérinaires sont supérieurs de 4 € / 1000 litres, soit 1 700 € / exploitation. 62 PMP NAISSEURS NAISSEURS ENGRAISSEURS Produits Charges Marge brute Produits Charges Marge brute 571 294 277 823 440 383 HORS PMP 713 360 353 842 430 412 ECART % -142 -66 -76 -19 +10 -29 -20% -18% -21.5% -2% +2% -7% Montants exprimés en €/UGB - Campagne 2012-2013 Résultats de l’étude viande (première année) Les éleveurs naisseurs se retrouvent plus au sud de la Baie de Somme, avec des prairies plus humides. Les éleveurs sont moins pointus techniquement et « supportent » la production de viande. Les naisseurs engraisseurs se retrouvent principalement au nord et disposent de prairies moins humides et de stocks fourragers plus importants. Ils sont généralement plus motivés. APPRECIATION DES METHODES Le GTL est un outil développé par les chambres d'agriculture. Il est assez complet et nécessite de reprendre toutes les factures de l'exploitation étudiée sur un an. Aussi il faut une bonne demi-journée de saisie par exploitation. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) En cours de rédaction. 63 2.3. Les fiches de synthèse « VEGETATION » 64 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARTOGRAPHIE ET DESCRIPTION FLORISTIQUE DE PARCELLES DE MARAIS. ANNEE 2013 ET 2014 MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE SYMBIOSE ENVIRONNEMENT EUROPE 50% AELB 30% IAV 20% OBJET D’ETUDE VEGETATION : Flore et habitats floristiques OBJECTIFS Cartographier et décrire finement l’état actuel des habitats floristiques. Déterminer les habitats les plus fréquemment rencontrés. METHODES UTILISEES Des parcelles d’études sont identifiées préalablement. Ainsi le travail, réalisé en 2013 et 2014, porte sur 10 parcelles dans les marais du Trévelo (56), 9 parcelles dans les marais de l’Isac (44) et 30 parcelles réparties sur les marais bordant l’axe Vilaine principalement. Parcours des parcelles pour noter la flore et la végétation et identifier les plantes présentes, notamment les espèces protégées et/ou remarquables. Si possible, 3 passages : fin mai début juin / début juillet / début septembre (vérifier la présence de plantes de fin de saison, tels les Bidens spp.) Des relevés phytosociologiques ont été effectués pour les différents types de végétation dans les parcelles clés. Les relevés sont réalisés suivant la méthode sigmatiste détaillée en un inventaire par strate sur des zones homogènes. Pour les parcelles de l’axe Vilaine, 33 transects de végétation sont également réalisés en complément du relevé des habitats. Sont notés les coefficients d’abondance-dominance : + : individus rares (ou très rares) et recouvrement très faible, 1 : individus assez abondants, mais recouvrement faible, 2 : individus très abondants, recouvrement au moins 1/20, 3 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/4 à 1/2, 4 : nombre d'individus quelconque, recouvrement 1/2 à 3/4, 5 : nombre d'individus quelconque, recouvrement plus de 3/4, et de sociabilité : 1 : individus isolés, 2 : en groupes, 3 : en troupes, 4 : en petites colonies, 5 : en peuplements denses. RESULTATS OBTENUS Habitats floristiques : 13 groupements de végétation ont été identifiés sur les parcelles du marais du Trévelo (y compris les haies, Saulaies et végétation aquatique des douves). 16 groupements de végétation ont été identifiés sur les parcelles du marais de l’Isac (y compris les haies, Saulaies et végétation aquatique des douves). 26 groupements de végétation ont été identifiés sur les parcelles de l’axe Vilaine (y compris les haies, Saulaies et végétation aquatique des douves). Une base de données SIG permet de cartographier finement (1/2000ème) les groupements de végétation identifiés (figure 1). 65 Figure 1 : exemple de carte des groupements de végétation recensés. 6,02 2,29 3,56 1,68 1,12 1,07 1,05 0,69 0,63 0,41 0,13 0,12 Surface en ha 18,79 % des surfaces etudiées 32,03 12,21 18,99 8,94 5,97 5,70 5,59 3,69 3,35 2,18 %0,70 des 0,65 surfaces 100,00 etudiées Roseliere basse a Scirpe des marais (dont facies a grande glycerie et baldingere) Phalaridaie / Phalaridaie a liseron Magnocarieaie à laiche vesiculeuse et Magnocarieaie a laiche aigue Roseliere à grande glycérie Gazon degrade des rives Roseliere basse à glycérie flottante Pature mesophile Saulaie Groupement a Bidens Haies Prairie humide a vulpin Roseliere a Jonc Herbier a Callitriche SURFACE ISAC 25,00 8,02 3,18 2,82 2,49 1,53 1,46 0,74 0,50 0,49 0,44 0,28 0,01 46,98 53,22 17,08 6,77 6,01 5,30 3,27 3,11 1,58 1,07 1,05 0,93 0,60 0,02 100,00 Prairie mésohygrophile (à Laîche divisée et Ray-gras / à Vulpin bulbeux et Jonc de gérard) 33,32 30,89 Prairie hygrophile (à Oenanthe / à Renoncule / à Séneçon / à Trêfle) 18,47 17,12 Prairie humide à vulpin des prés 16,75 15,53 Prairie humide peu diversifiée à Renoncule rampante, Jonc diffus 7,26 6,73 Roselière basse diversifiée 5,93 5,50 Phalaridaie 5,79 5,37 Roselière basse à Scirpe des marais 5,12 4,75 Prairie mésophile 2,43 2,26 Saulaie 2,30 2,13 Prairie marécageuse à Molinie bleue et Hydrocotyle 1,97 1,82 Haie 1,96 1,82 Magnocariçaie à laîche aigue et Magnocariçaie à laîche des rives 1,70 1,58 Prairie marécageuse à Cirse découpé 1,41 1,30 Roselière à grande glycérie 1,26 1,17 Roselière basse à Glycérie flottante 1,04 0,96 Roselière à Jonc 0,60 0,55 Eau libre, dont Eau libre colonisée par la Jussie 0,33 0,30 Talus rudéral 0,13 0,12 Mégaphorbiaie à Oenanthe safranée 0,09 0,08 107,85 100,00 MARAIS NOM DE l'ASSOCIATION Roseliere basse a Scirpe des marais Phalaridaie Prairie à jonc acutiflore & Prairies humides a Jonc diffus Prairie humide des depressions longuement inondables = Pelouses a Agrostide stolonifere et Fetuque faux roseau Roseliere basse a Glycerie flottante Roseliere a Jonc TREVELO Prairie mesophile Magnocarieaie a laiche vesiculeuse Roseliere a grande glycerie Herbiers a Fluteau nageant Saulaie MARAIS Haies NOM DE l'ASSOCIATION SURFACE TREVELO ISAC VILAINE SURFACE VILAINE Surface en ha Figure 2 : répartition des groupements végétaux sur les deux marais d’étude. 66 De manière générale, les roselières (tous types confondus) sont largement dominantes avec 47% et 63% d’occupation du sol pour le Trévelo et l’Isac respectivement (figure 2). Les phalaridaies représentent entre 12 et 17% sur le Trévelo et l’Isac. On notera aussi l’importance des praires à jonc sur les parcelles du marais du Trévelo (19%) et des Magnocaricaies pour les marais de l’isac (7%). Les parcelles de l’axe Vilaine diffèrent avec une majorité de prairies humides, prairies hygrophiles et mésohygrophiles (70%). La plus grande diversité des associations végétales sur l’axe Vilaine est liée à la répartition plus dispersée des parcelles. On notera la présence d’un total de 138 espèces sur les parcelles du marais du Trévelo et 123 espèces sur les parcelles du marais de l’Isac. Pour le Trévelo et l’Isac, le nombre moyen d’espèces par parcelle est de l’ordre de 40 espèces. Plantes patrimoniales : Trévelo : dans les douves, il y a une espèce protégée et d’intérêt communautaire : le Flûteau nageant (Luronium natans). 5 autres espèces sont inscrites dans les listes rouges régionales de Bretagne et du Massif armoricain : la Laîche fauve (Carex hostiana), le Comaret (Comarum palustris), l’Hottonie des marais (Hottonia palustris), la Flèche d’eau (Sagittaria sagittifolia) et le Persil des marais (Thysselinum palustre). A noter la présence du Piment royal (Myrica gale) proche d’une parcelle d’étude sur le Trévelo. Isac : une plante protégée en région des Pays de la Loire : la Cardamine à petites fleurs (Cardamine parviflora). 5 espèces des listes rouges de la Région Pays de la Loire et du Massif Armoricain : l’Alisma fausse renoncule (Baldellia ranunculoides), le Chiendent des chiens (Elymus caninus), le Persil des marais (Thysselinum palustre), l’Oseille maritime (Rumex maritimus) et la Berle à larges feuilles (Syum latifolium). Trois autres espèces sont déterminantes pour la région : le Scirpe à une écaille (Eleocharis uniglumis), le Scirpe flottant (Isolepis fluitans) et l’Osmonde royale (Osmundia regalis). Enfin trois espèces invasives sont présentes : la grande jussie (Ludwigia grandiflora) sur une grande partie des marais, le Bident à fruits noirs (Bidens frondosa) et le Myriophylle aquatique (Myriophyllum aquaticum) noté 1 fois seulement. Vilaine : 2 espèces protégées au niveau national sont trouvées, l’Alisma fausse renoncule (Baldellia ranunculoides) et la renoncule à feuilles d’ophioglosse (Ranunculus ophioglossifolius). Pour les espèces invasives, la Jussie (Ludwigia grandiflora) est trouvée ponctuellement, en eau libre et dans des dépressions prairiales. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Méthode phytosociologique couramment utilisée en France pour décrire la végétation et les habitats. Données très détaillées. Méthode nécessitant des connaissances en botanique et en analyse des cohortes de végétation. Des compétences spécifiques sont donc nécessaires et oblige à l’externalisation de l’étude. PERRINET M., 2013. – Cartographie et description floristique de prairies de marais. Programme européen WOW 2013. SYMBIOSE ENVIRONNEMENT, 109p. GUILLEMOT V., 2014. – Cartographie et Description floristique de prairies de marais. Programme européen WOW 2014. DERVENN, 109p. 67 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARTOGRAPHIE DE LA VEGETATION DE 5 SITES ATELIERS MAITRE D’OUVRAGE PNRMCB PRESTATAIRE Conservatoire Botanique National de Brest – antenne Basse-Normandie FINANCEMENT EUROPE 50% OBJET D’ETUDE VEGETATION : Habitats floristiques OBJECTIFS Cartographier finement l’état actuel des habitats floristiques de 5 sites ateliers METHODES UTILISEES Typologie phytosociologique Agence de l'Eau Seine-Normandie 50% La caractérisation des « communautés végétales » est obligatoirement basée sur des relevés phytosociologiques localisés par GPS. Les opérateurs doivent réaliser, dans la mesure du possible, au minimum 3 relevés par type de communauté identifié. Le nombre de relevés sera d’autant plus élevé que le type de communauté végétale est répandu dans le site, ceci afin d’améliorer la caractérisation du type et d’apprécier sa variabilité. Les noms des espèces végétales notées doivent respecter la nomenclature du référentiel taxonomique du Muséum disponible à l’adresse suivante : http://inpn.mnhn.fr/programme/referentiel-taxonomique-taxref Les niveaux de précision attendus sont explicités dans le tableau ci-dessous, chaque unité est caractérisée par son niveau de précision maximal, qu'il soit du niveau de l'association ou de l'alliance. Si le niveau de l'habitat élémentaire tel que décrit dans les cahiers d'habitats est plus précis que l'alliance alors ce niveau est à privilégier par rapport au niveau de l'alliance. En aucun cas, un polygone ne peut correspondre à plusieurs habitats génériques (sauf en cas de complexe d’habitats) Les correspondances avec les codes CORINE Biotopes (niveau de précision maximum), Natura 2000, Cahiers d'habitats et EUNIS (niveau de précision maximum) sont à établir pour chaque type d'habitat identifié. Niveaux de précision Typologie de référence et niveau de précision Habitats d’intérêt communautaire Classification Phytosociologique sigmatiste. Rang de l’association si possible ou à défaut rang de l'alliance avec si possible précision au rang de l'habitat élémentaire tel que décrit dans les Cahiers d’habitats s'il est plus précis. Autres habitats Classification Phytosociologique sigmatiste. Rang de l’association si possible ou à défaut rang de l'alliance. Le référentiel à utiliser est celui du Conservatoire Botanique National de Brest : DELASSUS L., MAGNANON S., COLASSE V., GLEMAREC E., GUITTON H., LAURENT E., THOMASSIN G., VALLET J., BIORET F., CATTEAU E., CLÉMENT B., DIQUELOU S., FELZINES J.-C., FOUCAULT B. (de), GAUBERVILLE C., GUILLEVIC Y., GAUDILLAT V., HAURY J., ROYER J.-M., GESLIN J., GORET M., HARDEGEN M., LACROIX P., REIMRINGER K., SELLIN V., WAYMEL J., 68 ZAMBETTAKIS C. - Classification physionomique et phytosociologique des végétations de Basse-Normandie, Bretagne et Pays de la Loire. Brest : Conservatoire botanique national de Brest, 260 p. (Cahiers scientifiques et techniques du CBN de Brest ; 1) Cartographie de terrain au 1/10 000ème La cartographie des habitats se base nécessairement sur des observations de terrain. L'ensemble des habitats doit être cartographié, qu'ils soient d'intérêt communautaire ou non. L’échelle minimale de terrain retenue pour la cartographie des habitats est le 1/10 000e. Sur le terrain, il n’est pas toujours possible d’individualiser les différentes unités de végétation. Il est possible d’avoir recours à la cartographie par unité composite. Le recours à ce type de cartographie doit cependant rester l’exception. Trois types de complexes d'habitats peuvent être distingués lors de la cartographie : - les « mosaïques spatiales » : végétations imbriquées n’ayant pas de lien dynamique, mais des liens topographiques induisant des variations édaphiques ; - les « mosaïques temporelles » : végétations imbriquées possédant des liens dynamiques ; - les « unités mixtes » : végétations imbriquées ne pouvant être rattachées facilement à l’une des deux unités précitées. Dans ce cas, il est demandé au chargé de la cartographie de préciser en quoi la distinction n'a pu être faite. Pour chaque complexe d'habitat, il est précisé la part relative des différentes unités de végétation (estimation en %). Pour la gestion de ces complexes d’habitats, on se réfère au document suivant : Cartographie des habitats naturels et espèces végétales appliquée aux sites terrestres du réseau Natura 2000, Guide Méthodologique, MNHN/Fédération des Conservatoires Botaniques Nationaux/MEDD, téléchargeable sur http://inpn.mnhn.fr Les facteurs de dégradation agissant sur les communautés végétales sont recensés lors de la phase de cartographie de terrain pour chaque polygone. 69 RESULTATS OBTENUS : 22 types de végétation ont été identifiés - 2 tourbeuses, - 3 para-tourbeuses, - 6 prairiales, - 4 mégaphorbiaies, - 4 amphibies, - 3 annuelles Exemple de représentation cartographique 70 Chaque végétation décrite fait l'objet d'une fiche 71 APPRECIATION DES La méthode phytosiologique permet de rattacher les communautés observées à une METHODES classification, le synsystème. Une interprétation écologique (conditions stationnelles (sol, hygrométrie, exposition, climat...) et dynamique de la végétation) peut alors être produite. Cette méthode requiert des compétences en botanique (identification des espèces à tous les stades végétatifs) et en phytosociologie (rattachement des observations au synsystème). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) C. JUHEL, 2014. – Etude des végétations des prairies des marais du Cotentin et du Bessin dans le cadre du programme INTERREG WOW, Typologie et cartographie des végétations. CBNB/PNR/INTERREG/AESN, 83 p. + annexes. 72 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARTOGRAPHIE ET ETAT DE CONSERVATION DES HABITATS SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE : VEGETATION : Habitats floristiques OBJECTIFS : Evaluer l’intérêt phytocoenotique de parcelles sur chacun des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. METHODES UTILISEES : Une liste des habitats naturels présents sur les 13 secteurs a été réalisée au cours du mois de juillet 2014. Les différentes parcelles de chaque secteur ont été prospectées de la façon la plus exhaustive possible. Chaque type d’habitat a été prospecté : les différents types de prairies potentielles, mais également les mares, fossés, etc. Un tableau de synthèse a ensuite été réalisé, afin de synthétiser l’ensemble des observations : - à l’échelle de l’ensemble des 13 secteurs, avec précision sur la fréquence d’observation des habitats ; - à l’échelle de chacun des 13 secteurs, avec précision de localisation des habitats les plus remarquables. Pour chaque parcelle de chaque secteur, les informations suivantes ont été synthétisées : - Liste du ou des habitats dominants - Liste des habitats secondaires => Description de la répartition des habitats sur la parcelle Exemple : Secteur N°1 - Parcelle 1 : Moitié nord : Habitat A, moitié sud : mosaïque d’habitats A et B, Fossés : Habitats C et D, mare et dépression : Habitats E, F, G. - Parcelle 2 : Habitat A -… Une analyse de l’intérêt patrimonial a également été réalisée, sur la base de l’Inventaire des végétations du Nord-Ouest de la France (CBNBl, 2014). RESULTATS OBTENUS : Sur l’ensemble des 13 secteurs étudiés, 65 syntaxons ont été recensés. Le patrimoine phytocoenotique répertorié est remarquable : - 10 syntaxons rares, 10 syntaxons très rares, 6 syntaxons exceptionnels en Picardie ; - 9 syntaxons vulnérables, 4 syntaxons en danger d’extinction, 4 syntaxons en danger critique d’extinction en Picardie. L’habitat dominant de chaque secteur est mentionné dans le tableau ci-après : 73 Numéro de secteur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Habitat dominant sur le secteur Hordeo secalini - Lolietum perennis Pulicario dysentericae - Juncetum inflexi Lolio perennis - Cynosuretum cristati Hordeo secalini - Lolietum perennis Hydrocotylo vulgaris - Juncetum subnodulosi Lolio perennis - Cynosuretum cristati Pulicario dysentericae - Juncetum inflexi Pulicario dysentericae - Juncetum inflexi Potentillion anserinae Pulicario dysentericae - Juncetum inflexi Hordeo secalini - Lolietum perennis Pulicario dysentericae - Juncetum inflexi Hordeo secalini - Lolietum perennis L’intérêt n’est pas uniquement lié aux zones prairiales, mais également liés aux habitats particuliers que constituent les mares et dépressions (d’eau douce à saumâtre), les secteurs tourbeux, ou encore les zones subhalophiles voire halophiles. Parmi les habitats prairiaux et de bas-marais les plus remarquables recensés : Junco obtusiflori - Schoenetum nigricantis, Groupement à Ranunculus repens et Juncus acutiflorus, Hydrocotylo vulgaris - Juncetum subnodulosi, Rhinantho grandiflori - Holcetum lanati Parmi les autres habitats les plus remarquables recensés : Glauco maritimae Puccinellietalia maritimae, Potametum trichoidis, Samolo valerandi - Littorelletum uniflorae, Ranunculetum baudotiiSur l’ensemble des 13 secteurs étudiés, 65 syntaxons ont été recensés. APPRECIATION DES METHODES : La technique utilisée permet d’appréhender, à l’échelle de chaque parcelle de chaque secteur, l’intérêt phytocoenotique global. Pour améliorer le diagnostic, un passage supplémentaire, plus tôt en saison, aurait éventuellement permis d’observer d’autres habitat ayant une phénologie plus précoce (végétation vernales ou de début de printemps), ainsi que d’affiner la détermination de certains taxons. L’intégration de la détermination des bryophytes et des charophytes aurait également permis d’affiner le diagnostic. Enfin, une cartographie des habitats aurait pu permettre d’évaluer plus facilement l’évolution des végétations lors d’un éventuel suivi lors des prochaines années. Cependant, cela aurait été nécessité beaucoup plus de temps. Pour réaliser un suivi des habitats à mettre en relation avec les pratiques agricoles, la mise en place de placettes fixes avec des relevés phytosociologique renouvelés chaque année, semble plus pertinent. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT. Cet inventaire permet de faire un état des lieux des habitats présent sur les secteurs, et permet d’avoir une idée de la valeur écologique des prairies. Il permet également de mettre en évidence l’éventuelle présence de perturbation (eutrophisation, piétinement, pollution) REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014 - Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 74 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 INVENTAIRE ET ETAT DE CONSERVATION DE LA FLORE PATRIMONIALE SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE : VEGETATION : Flore d’intérêt OBJECTIFS : Evaluer l’intérêt floristique des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. METHODES UTILISEES : Un diagnostic de la flore d’intérêt patrimonial des 13 secteurs a été réalisé au cours du mois de juillet 2014. Les espèces exotiques envahissantes ont également été recensées. - Seules les phanérogames ont été étudiées de façon détaillée. - Quelques taxons de bryophytes ont été recensés. - Les charophytes recensés n’ont pas été déterminées, mais leur présence a été notée. Les différentes parcelles de chaque secteur ont été prospectées de la façon la plus exhaustive possible. Chaque habitat a également été prospecté : les différents types de prairies potentielles, mais également les mares, fossés, etc. Un tableau de synthèse a ensuite été réalisé, afin de synthétiser l’ensemble des observations : - à l’échelle de l’ensemble des 13 secteurs (avec la fréquence d’observation des espèces) ; - à l’échelle de chacun des 13 secteurs (avec, pour les espèces les plus remarquables, la localisation sur le secteur). Une analyse de l’intérêt patrimonial a ainsi été réalisée, sur la base de l’Inventaire de la Flore Vasculaire de la Picardie (CBNBl, 2012). RESULTATS OBTENUS : Sur l’ensemble des 13 secteurs étudiés, 86 espèces d’intérêt patrimonial ont été recensées. Les secteurs de référence comportent de 2 à 31 espèces d’intérêt patrimonial (en moyenne environ 15 espèces). Le patrimoine floristique répertorié est remarquable : - 27 espèces rares, 19 espèces très rares, 12 espèces exceptionnelles en Picardie ; - 31 espèces quasi-menacées, 15 espèces vulnérables, 6 espèces en danger d’extinction en Picardie. Parmi les espèces les plus remarquables, on trouve : Apium repens, Blymus compressus, Halimione pedunculata, Myriophyllum alterniflorum, Ononis spinosa, Potamogeton gramineus, Pedicularis palustris ou encore Ranunculus baudotii. Une espèce de Limonium sp., inconnue du territoire d’agrément du CBNBl a également été découverte (en attente de détermination plus précise). L’intérêt n’est pas uniquement lié aux zones prairiales, mais également lié aux habitats particuliers que constituent les mares et dépressions (d’eau douce à saumâtre), les secteurs tourbeux, ou encore les zones subhalophiles voire halophiles. Cinq espèces exotiques envahissantes ont également été répertoriées : Azolla filiculoides, Elodea canadensis, Elodea nuttalii, Impatiens glandulifera, Spartina anglica. 75 APPRECIATION DES METHODES : La technique utilisée permet d’appréhender l’intérêt floristique, à l’échelle de chaque parcelle de chaque secteur. Pour améliorer le diagnostic, un passage supplémentaire, plus tôt en saison, aurait éventuellement permis d’observer d’autres espèces ayant une phénologie plus précoce. L’intégration de la détermination des bryophytes et des charophytes aurait également permis d’affiner le diagnostic. Enfin, un pointage GPS systématique des espèces d’intérêt patrimonial, couplé à une estimation des effectifs, aurait pu permettre d’évaluer plus facilement l’évolution des peuplements lors d’un éventuel suivi lors des prochaines années. Cependant, cela aurait nécessité beaucoup plus de temps. Dans le cadre de cette étude, quelques espèces de grand intérêt patrimonial ont cependant été localisées sur SIG. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT. Cet indicateur n'est pas spécifique aux prairies humides, il permet d'assurer une veille patrimoniale des espèces présentes. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014 - Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 76 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 / SUMMARY FORM – WP 3.2 CONDITION ASSESSMENT OF COUNTY WILDLIFE SITES MAITRE D’OUVRAGE Devon Wildlife Trust (DWT) FINANCEMENT DWT (Working Wetlands project) DBRC (Devon Biodiversity Records Centre) EUROPE DWT DBRC OBJET D’ETUDE VEGETATION : habitat condition of key Culm County Wildlife Sites across the Culm NCA OBJECTIFS To assess whether County Wildlife Sites are in favourable condition To assess the percentage still in need of habitat restoration (or surveying) To enable advisory staff to target those not in favourable condition METHODES UTILISEES The method used is a standard monitoring form used by DBRC for all CWS monitoring, Working Wetlands staff also carry out a proportion of the monitoring. This is a standard method and is not experimental (see the form below). PRESTATAIRE SWW Bifa TRIP 77 78 RESULTATS OBTENUS Map of assessment conditions of County Wildlife Sites in Culms NCA Note that currently only 36% (277) of the total number (776) of CWS’s have been surveyed. So there is much work still to be done. However the results show that the Working Wetlands project have made good progress with only 21% of sites currently not in positive management. Although 53% are still not in optimum mangement, they are at least being managed and not on the critical list. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) The CWS Monitoring Form records all the necessary information and means that the records held for each site are of consistent format with easily accessible information. Some of the older forms were hand written and difficult to read, these days they are completed electronically. This information is not held in report format. To access the information contact the Devon Biodiversity Records Centre who hold all of the completed CWS Monitoring forms, or DWT’s Working Wetlands Project. 79 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 Valeurs fourragères et valeurs écologiques floristiques des prairies de la Plaine Maritime Picarde MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD INSTITUT POLYTECHNIQUE LASALLE - BEAUVAIS 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% FINANCEMENT : EUROPE OBJET D’ETUDE : VEGETATION : Valeur écologique et agronomique des prairies OBJECTIFS : Evaluer les valeurs fourragères et les valeurs écologiques (floristiques) des prairies. Etudier les relations entre les aspects agronomiques et écologiques. METHODES UTILISEES : L’étude porte sur 5 zones réparties sur le territoire. Elles représentent une superficie de 3727 hectares représentative de la diversité locale des prairies. La végétation des milieux prairiaux étudiés est analysée à travers des relevés de végétation selon la méthode de Braun-Blanquet. Pour chaque espèce végétale rencontrée, un coefficient d’abondance dominance de Van der Maarel et un indice de diversité de Shannon sont attribués. Les relevés ont été limités à 5 quadras par unité de végétation par parcelle. Ces quadras ont fait l’objet d’une localisation GPS. Pour chaque relevé, une valeur écologique floristique et une valeur fourragère ont été calculées. Valeur Ecologique Floristique (VEF) : Cette valeur a pu être établie grâce aux indices de rareté régionale et la cotation de menace UICN, du niveau de menace en Picardie d’une espèce selon l’ouvrage « Inventaire de la Flore vasculaire de Picardie : raretés, protections, menaces et statuts » de Hauguel & Toussaint (2012). Une note sur une base binaire est attribuée à chaque espèce présente dans un relevé de végétation. Si une espèce est rare (classes E, RR, R, AR) et/ou menacée (CR, EN, VU), la note de 1 lui est attribuée, sinon 0. La somme des notes des espèces permet d’établir la VEF d’une unité de végétation. Le calcul de l’Indice de diversité de Shannon est également pris en compte pour compléter la notion de biodiversité. Valeur Fourragère (VF) : - Utilisation des références de la base de données eFLORAsys : Le calcul de cette valeur s’est appuyé principalement sur la base de données gratuite eFLORAsys qui attribue à chaque espèce une valeur fourragère dont l’indicateur varie de 0 à 10. Cette base a pu être utilisée pour 156 espèces soit 81 % des espèces végétales rencontrées. Dans le cas ou l’identification n’a été possible qu’au genre ou à la famille, la valeur moyenne des VF des espèces du genre a été retenue ou la valeur maximale dans le cas d’une VF inférieure à 2. Les plantes dont la valeur fourragère n’était pas disponible sur cette base de données ont fait l’objet d’autres mesures : 10 feuilles mâtures ont été prélevées sur 5 individus par espèce. Les feuilles ont été mises en herbier pour être conservées afin d’en mesurer la moyenne du ratio SLA (Surface leaf area) exprimé en cm2 / g de matière sèche. La mesure de la surface foliaire a été réalisée à l’aide d’un planimètre L1I3100 Area meter Licor Lincoln, Nebraska USA. Les feuilles ont 80 ensuite été séchées à l’étuve à 60°C pendant 48h puis pesées. La corrélation entre les espèces monocotylédones et la SLA semblant significative, un modèle a pu être utilisé pour estimer une VF des plantes non disponibles. Les données récoltées concernant les relevés de végétation et les VF et VEF associées ont ensuite fait l’objet de traitements statistiques pour mettre en évidence les différences significatives entre les communautés végétales étudiées. RESULTATS OBTENUS : Une dizaine de communautés végétales a pu être distinguée au sein des zones d’études. Ces communautés présentent des valeurs écologiques floristiques (VEF) moyennes variant de 0,6 à 3. Les valeurs écologiques les plus fortes correspondent à des végétations de gazons amphibies avec la présence d’espèces d’intérêt patrimonial (Dactylorhiza praetermissa, Eleocharis uniglumis), les valeurs les plus faibles correspondent notamment aux prairies mésohygrophiles à forte productivité. La moitié des parcelles prospectées ont une valeur écologique faible à nulle et certaines parcelles se démarquent au contraire par des valeurs écologiques élevées. Les valeurs fourragères (VF) moyennes varient de 24,8 à 182. Les communautés mésohygrophiles à trèfle rampant et renoncule rampante présentent les valeurs les plus élevées notamment en raison de la dominance des graminées fourragères (Ray grass, Agrostide stolonifère et Dactyle aggloméré en particulier). Une hétérogénéité spatiale des valeurs fourragères et écologiques est observée sur le territoire et varie au sein de chaque parcelle et de chaque secteur. Des corrélations n’ont pas pu être mises en évidence entre les valeurs fourragères et écologiques des communautés prairiales. APPRECIATION DES METHODES : Les résultats obtenus présentent un biais important de par le cadre dans lequel l’étude a été effectuée. Les prospections ayant été réalisées en un passage par des étudiants non spécialistes en botanique, des erreurs majeures concernant les relevés de végétation et la détermination des espèces présentes ont été identifiées et nécessitent d’être soulignées. Aussi, ces erreurs induisent également des méprises concernant les valeurs calculées à partir des espèces des relevés. Au-delà des conditions de cette étude, ces protocoles de prospections à l’échelle du territoire et la réalisation d’un grand nombre de relevés de végétation nécessitent des connaissances et un temps non négligeables. Concernant les méthodes utilisées pour calculer la valeur fourragère, il s’agit d’une valeur théorique, ne prenant pas en compte les variations liées aux conditions du milieu et aux cycles phénologiques des espèces. Pour la mesure de la valeur écologique floristique, la notation est uniquement basé sur la présence d’espèces rares et/ou menacées et ne prend pas en compte cette valeur à l’échelle de l’habitat. Les niveaux de patrimonialité et de menaces des habitats phytosociologiques sont connus en région Picardie et pourraient être facilement intégrés au calcul de cette notion de valeur écologique. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT Le travail visant à évaluer d’une part la valeur agronomique (fourragère) et la valeur écologique (floristique) est essentiel à une bonne compréhension des enjeux agroécologiques sur ces milieux. Les liens et les compromis existants entre ces deux dimensions sont à identifier pour adapter des pratiques de gestion optimales. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BOUDOT F., CHASSOUANT C., CHEF F., DAYANI C., DELMER A., DETOT B., DURAND C., FROMY A., GOURTAY C., GRISON M., GUILLAUME M., LEFEBRE P., LEFORT V., LEROY C., LESENNE V., MANESSE T., MICHEL E., ORMANCEY C., ARMAND R., COMBAUD A., FAUCON MP. 2014. Quelles sont les relations entre valeurs écologique floristique et fourragère des prairies : le cas des prairies de la plaine maritime picarde. Projet pédagogique de mise en situation professionnelle. Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, 102p. 81 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CONTRIBUTION A LA CARACTERISATION DES PRAIRIES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE VEGETATION : Caractérisation des prairies selon l’hydromorphie OBJECTIFS Réactualiser les données concernant les milieux prairiaux de la Plaine Maritime Picarde. Identifier la part des prairies humides et leurs caractéristiques en termes de végétation et de physionomie. Distinguer les prairies selon un degré d’hydromorphie (mésophiles, mésohygrophiles et hygrophiles). Recueillir des connaissances pour la réalisation d’outils d’aide à la décision (typologie, clé simplifiée, cartographie). METHODES UTILISEES 1ère phase : Etude d’un échantillon de 200 parcelles réparties sur le territoire - Parcours des parcelles pour observer les critères combinés de végétation et de pédologie (traces d’hydromorphie). - Observation des espèces floristiques dominantes et/ou indicatrices dans les secteurs homogènes les plus représentatifs de la parcelle (topographie, végétation). - Réalisation de 2 sondages pédologiques à la tarière à main (Edelman) au minimum au sein des secteurs homogènes les plus représentatifs de la parcelle. Les prospections ont été réalisées entre avril et juillet. 2ème phase : Elaboration d’une typologie à l’aide de l’analyse d’éléments recueillis sur le terrain concernant la physionomie des prairies (végétation, sol) et le contexte (hydrographie, topographie) et de données bibliographiques concernant notamment les pratiques agricoles (enquêtes et cahiers de pâturage 2014) Réalisation d’une clé simplifiée et d’une liste d’espèces floristiques indicatrices des prairies humides pour une utilisation à l’échelle du territoire et accessible aux différents acteurs concernés. 3ème phase : Caractérisation rapide à l’aide de la clé simplifiée de l’ensemble des milieux prairiaux. Réalisation de sondages pédologiques en cas de doute. Le travail à l’échelle du territoire pourra être complété sur la base de photo-interprétations par analogie avec les prairies prospectées à proximité. Cartographie de l’ensemble des milieux prairiaux du territoire et traitement informatisé des données récoltées. RESULTATS OBTENUS La 1ère phase de l’étude a permis de confirmer la dominante humide des prairies du territoire pressentie. Pour l’échantillon de parcelles prospectées, ont pu être identifiés : - 36 % de prairies mésophiles (non hydromorphes) - 64 % de prairies humides (selon les critères de végétation et d’hydromorphie du 82 sol), dont : - 41 % de prairies mésohygrophiles, - 17 % de prairies hygrophiles, - 6% de prairies mésophiles (d’après la végétation) dont le sol présente tout de même des traces d’hydromorphie. mésophile / sol hydromorphe 6% mésophile 36% mesohygrophile 41% hygrophile 17% Prairies humides : 64 % Répartition des différents types de prairies au sein d'un échantillon de 200 parcelles réparties sur le territoire de la Plaine Maritime Picarde Pédologie : Les relevés pédologiques ont permis d’identifier des sols hydromorphes caractérisés par des horizons de type rédoxiques, réductiques ou histiques (tourbeux) dans les sols issus de la sédimentation et de la poldérisation à l’origine de la Plaine Maritime Picarde. Ces relevés pédologiques apportent une information complémentaire dans les cas de 83 cortèges floristiques fortement artificialisés par les pratiques agricoles ne traduisant pas les conditions humides du milieu. Flore et végétations prairiales : 3 grands types de végétations ont été relevés au sein de l’échantillon de prairies : - Prairies mésophiles du Lolio-perennis-Cynosuretum cristatus - Prairies mésohygrophiles de l’ Hordeo secalini-Lolietum perennis - Prairies mésohygrophiles à hygrophiles du Pulicario dysentericae – Juncetum inflexi Ces différentes végétations se retrouvent en contact ou en mosaïque en particulier en fonction de la topographie. Elles correspondent à des prairies pâturées mésotrophes à eutrophes. Les cortèges principaux présentent une richesse spécifique relativement faible (<10 en moyenne) et sont dominés par des espèces graminéennes (Lolium perenne, Holcus lanatus, Dactylis glomerata majoritairement) et des dicotylédones résistantes à la pression de pâturage (Trifolium repens, Ranunculus repens). Les cortèges sont également dominés par des espèces traduisant la tendance hydrophile de la végétation (Agrostis stolonifera, Festuca arundinacea, Juncus inflexus pour les plus abondantes). Des espèces moins abondantes peuvent également être citées pour le caractère indicateur de prairies humides (Cardamine pratense, Lychnis flos-cuculi par exemple). Outils : - Typologie des milieux prairiaux de la Plaine Maritime Picarde - Travail de collecte et de mise en relation des données agronomiques et écologiques des milieux prairiaux identifiés sur le territoire en cours - Clé simplifiée pour la caractérisation des prairies selon le degré d’hydromorphie : APPRECIATION DES METHODES Les disciplines utilisées (pédologie, botanique) requièrent un certain niveau d’expertise et un temps de prospection non négligeable. Des difficultés ont pu apparaître quand à l’observation des espèces végétales pour la définition des habitats, en particulier la phénologie des espèces et l’impact de la fauche et du pâturage peuvent rendre l’appréciation différente en début ou en fin de saison. La période d’inventaire de la végétation doit être la plus courte possible ou permettre de repasser à différents stades. La pédologie est un bon complément permettant de s’affranchir de la végétation en cas d’artificialisation par exemple pour déceler le caractère humide d’une parcelle. Ces cas correspondent cependant à des prairies humides peu ou pas fonctionnelles en tant qu’habitats humides, et tendent à s’assécher. L’utilisation d’une clé simplifiée permettra de caractériser plus rapidement le degré d’hydromorphie de la prairie sans passer par une observation fine des cortèges végétaux et d’un recours systématique à la pédologie. Des sondages pédologiques pourront tout de même être utilisés en cas de difficultés d’interprétation concernant l’hydromorphie de la parcelle (ambiguïté concernant environ 5 % des parcelles d’après l’échantillon prospecté). 84 Cette étude permettra de caractériser les prairies d’une cinquantaine d’élevages exploitant en PMP. Cet échantillon de parcelles a été choisi pour bénéficier des données concernant les pratiques (chargement, fertilisation et durée de pâturage) d’après les cahiers de pâturage. Les données économiques concernant notamment les marges brutes / UGB pourront également être mises en relation avec les caractéristiques de la STH exploitée pour illustrer la réflexion sur les difficultés techniques et financières liées à l’élevage en zones humides. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT. Cet indicateur fournit un état des lieux intéressant pour caractériser le réseau de prairies (avec des données quantitatives, qualitatives et spatiales), afin de localiser les enjeux de conservation. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) DEFFRENNE M., 2014. – Contribution à la caractérisation des prairies permanentes de la Plaine Maritime Picarde dans le cadre du programme « maintien de l’élevage en zones humides ». Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard, M2 EcoCaen, Université de Caen Basse-Normandie, 35 p. 85 2.4. Les fiches de synthèse « AGRONOMIE » 86 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 EVALUATION DE LA VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES DE MARAIS DE LA VILAINE. BILAN 2013. MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LOIRE ATLANTIQUE EUROPE 50% AELB 30% IAV 20% OBJET D’ETUDE VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES OBJECTIFS Evaluer la capacité fourragère et la valeur alimentaire de 19 parcelles dans les marais du Trévelo (56) et de l’Isac (44). METHODES UTILISEES Utilisation de la méthode CASDAR Prairies permanentes. Choix d’un transect sur lequel sont disposés les éléments de travail - des carrés de 50*50 cm sont tracés - à l’intérieur des carrés, relevé exhaustif des espèces présentes contributives au rendement, en qualifiant la biomasse. Pour ce faire, nous donnons une note de présence-abondance de l’espèce dans le carré (quadrat) - Ensuite, les carrés sont prélevés, puis les biomasses en vert pesées. Cette quantification nous permettra d’élaborer la composante du rendement en MS (matière sèche) - Un échantillon moyen de la biomasse composant le fourrage de la parcelle est ensuite prélevé (un échantillon pour la MS et un échantillon pour l’analyse fourragère). Deux séries de prélèvements pour analyses de la valeur agronomique des parcelles ont été réalisées : - Une première série en juin-juillet, au plus près des valeurs fourragères des parcelles entrant dans un cycle fauche : les parcelles du Trévelo, un peu plus précoces, ont été récoltées de mi-juin à fin juin. - Une deuxième série, sur les parcelles les plus tardives de l’Isac, a été récoltée en juillet. - Un agriculteur a préféré proposer du fourrage de début d’automne pour analyse. Cet échantillon donnera une valeur moyenne du fourrage de regain (fauche d’automne). Des parcelles, pâturées au moment du passage, ont été mises en défens (zone clôturée non 87 accessible aux pâturages). Ces exclos ont été prélevés lorsque la pousse de l’herbe justifiait le passage (courant été). Les différents paramètres analysés sont : Paramètres à analyser sur les prélèvements effectués Valeur nutritive Rendement Matière Composition chimique Digestibilité Interprétation RESULTATS OBTENUS Codification Dénomination MF MS MO ADF NDF CT MAT K* P* Ca* Na* Mg* MAD DMO DIV/C UFL UFV TDN PNIN PDIE PDIA Matière Fraiche Matière sèche Matière organique Acid Detergent Fiber Neutral detergent fiber Cendres Totales Matière Azotée Totale Potassium Phosphore Calcium Sodium Magnésium Matière Azotée Digestible Digestibilité de la Matière Organique Digestibilité In-Vitro par la Cellulase Unité Fourragère Lait Unité Fourragère Viande Digestibilité Totale des Nutriments Protéines Digestibles dans l'INtestin (Azote dégradable) Protéines Digestibles dans l'INtestin (Energie fermentescible) Protéines Digestibles dans l'INtestin (origine Alimentaire) Unité kg/m² % MF g/kg de MS % de MO % de MO g/kg de MS g/kg de MS % de MS % de MS % de MS % de MS % de MS g/kg de MS kg de MS % kg de MS kg de MS kg de MS kg de MS kg de MS kg de MS * par spéctrométrie infrarouge (avec conservation des données brutes) En raison des nombreux paramètres étudiés, seuls quelques-uns sont présentés ci-après. La DMO (Digestibilité de la Matière Organique) est plutôt faible (Figure 1), seules quelques parcelles sortent du lot et se rapprochent de la moyenne PP (Prairie Permanente) qui se situe autour de 65g/kg MS. Figure 1 : Analyse du paramètre DMO des échantillons parcellaires 2013. La MAT (Matière Azotée Totale) est le reflet de la valeur alimentaire. Dans l’ensemble les résultats sont faibles (Figure 2), la moyenne PP se situant à 115 g/kg de MS. On note tout de même que certaines parcelles présentent de bonnes valeurs telles les parcelles de regain (fin septembre). Au niveau spécifique, les données acquises montrent que la glycérie flottante, la Jussie et le vulpin genouillé ont des valeurs intéressantes, supérieures à 110 g/kg de MS. 88 Figure 2 : Analyse du paramètre MAT des échantillons parcellaires 2013. L’analyse des données MAT associées aux données NDF (constituant cellulosique des parois) nous informe sur l’importance des parois végétale dans le fourrage (Figure 3). La valeur moyenne PP du NDF est proche de 625g/kg de MS, or on remarque que la majorité des prélèvements ont des valeurs supérieures. Les échantillons possèdent de fortes teneurs en lignine, composé qui n’est pas digestible. Figure 3 : Analyse couplée des paramètres MAT et NDF des échantillons parcellaires 2013 . A l’échelle des espèces (Figure 4), on notera les valeurs correctes de la glycérie flottante (GLYFLU) et de la Jussie (LUDGRA), ainsi que la variabilité des valeurs des prélèvements d’agrostide stolonifère (AGRSTO) qui s’explique partiellement par des stades de développement différents. 89 Figure 4 : Analyse couplée des paramètres MAT et NDF des échantillons spécifiques 2013 . Pour résumer l’ensemble des données acquises, on a : - Une forte proportion de composés des parois végétales (fibres), qui se remarque au travers des paramètres CB, NDF et ADF. Développement végétatif avancé des plantes (épiaison à fin floraison) peut expliquer en partie ce constat car la teneur en lignine augmente avec l’âge des plantes. - Une faible dégradabilité par les enzymes digestives (DCEL). - Une faible valeur des UF (Unité fourragère) qui sont corrélées aux glucides et à leur digestibilité. 90 % Prélèvements ont une UFL (unité fourragère lait) < 0,7 UFL. Les UF décroissent avec l’augmentation du NDF. - Une composition botanique dominée par des graminées (> 60 %) et des diverses peu ou pas digestibles (éléocharis, scirpes, joncs, carex). Pas ou peu de légumineuses qui sont moins riches en hémicellulose et plus pourvues en protéines dégradables - En moyenne, une MAT faible (90 g/kg de MS – minimum 55 g) et un faible rapport PDIN/PDIE. Au regard des analyses, on peut donc dire que le fourrage extrait des parcelles est, en valeur alimentaire, assez faible. La digestibilité de la matière organique, les indices de dégradation des celluloses et hémicelluloses sont aussi faibles. L’ingestion du fourrage par les bovins est également faible par le niveau d’encombrement induit. Limites - Point 0 : les références sur les résultats obtenus par parcelle en 2013 n’ont pas ou peu de points de comparaison et ne sont peut-être pas représentatives d’une année moyenne : Climat / météorologie Niveau d’eau Pratiques de l’éleveur Perspectives - Etablir avec ce même protocole des références sur plusieurs années pour constituer une base de données et pouvoir ainsi comparer. - Ces références serviront de base de conseil pour la gestion optimisée des parcelles (production de biomasse et qualité de la valeur alimentaire). - Travailler sur les relations entre niveaux d’eau et valeurs alimentaires. APPRECIATION DES METHODES L’utilisation de la méthode CASDAR Prairie permanente permet de disposer d’une méthode de prélèvement déjà utilisée précédemment. Bien qu’elle ne soit pas parfaite en terme de recensement des espèces végétales des échantillons de fourrage, elle permet d’avoir une vision générale des espèces contributives. 90 Concernant les paramètres analysés, ils ont fait l’objet d’une attention particulière quant à leur choix, avec notamment un large recoupement avec les paramètres étudiés par l’UCBN. Cependant, contrairement à l’UCBN, nous n’avons pas étudié en détail les micronutriments. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) GAYET JL., 2013. – Evaluation de la valeur agronomique des prairies de marais de Vilaine. Bilan 2013. Chambre d’Agriculture de Loire Atlantique, 67p. + annexes. 91 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ETUDE DE LA VALEUR FOURRAGERE DES PRAIRIES DE MARAIS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT UNIVERSITE DE CAEN BASSE NORMANDIE (UCBN) UMR EVA EUROPE 50% UCBN 50% OBJET D’ETUDE VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES OBJECTIFS Analyser la valeur agronomique des prairies des marais du Cotentin et du Bessin. Déterminer les relations entre la qualité du fourrage et la composition floristique, le type de sol et le mode de gestion. METHODES UTILISEES L’étude est réalisée sur un ensemble de 14 parcelles réparties au sein de 5 marais atelier présentant des caractéristiques différentes que ce soit au niveau de la flore, du mode de gestion et du type de sol. Les prélèvements sont effectués selon une méthode dérivée de celle des anneaux de de Vries, adaptée à de petits exclos mis en place au sein de pâturages. Pour faciliter les comparaisons, la même méthode est utilisée en prairie fauchée. Au sein d’un carré de 100m² (exclos en pâture ou simple délimitation au sein d’une zone homogène représentative choisie le jour du premier prélèvement, puis géoréférencée, en prairie de fauche), 5 prélèvements sont effectués selon 3 demi-diagonales, soit 3 répétitions constitués de 5 prélèvements rassemblés. Les prélèvements sont effectués à l’aide d’un anneau de 100cm² à une hauteur de 5cm par rapport à la surface du sol. Les prélèvements sont effectués juste avant la fauche ou à 3 reprises au cours de la saison de pâturage (début juin, mi juillet, mi octobre 2014). Les estimateurs classiques de la valeur fourragère (teneurs en cellulose, matières azotées, matières minérales, digestibilité, PDIE, PDIN, UFL, UFB, UEL, UEB) ont été mesurés. RESULTATS OBTENUS La qualité des fourrages récoltés est bonne : les valeurs d’UFL calculées sont comprises entre 0,70 et 0,90 (Fig. 1), soit égales ou supérieures à celle d’un foin normand de qualité (foin ventilé récolté début juin dans une prairie mésophile normande) selon les références établies par l’INRA (Agrabriel et al., 2010). Fauche tardive Pâturage Fauche Figure 1 : Valeurs d’UFL des parcelles identifiées selon le mode gestion et le type de sol. Les valeurs d’UFL varient significativement d’un marais et d’une parcelle à l’autre (F=20.75, 92 p<0.01). Sur sol tourbeux, ce sont les parcelles pâturées de Crosville sur Douve qui possèdent les meilleurs UFL (Fig. 1). En revanche elles ne sont pas significativement différentes de la parcelle fauchée de Colombières. Les plus faibles valeurs observées concernent les prairies de fauche tardive de St Hilaire. Il est cependant difficile de mettre en évidence un effet du sol ou de la pratique. APPRECIATION DES METHODES La surface des anneaux s’est révélée être trop faible pour les relevés de début de printemps, voire dans certains cas d’automne : 100 g au minium de matière fraiche sont nécessaires pour effectuer dans de bonnes conditions les analyses, ce qui a demandé jusqu’à 15 prélèvements au lieu des 5 planifiés. Par ailleurs, l’estimation de la productivité des prairies par cette méthode a entrainé pour certaines parcelles une forte surestimation de celle-ci. L’utilisation d’anneaux plus grands (par exemple 250 cm2) permettra de limiter ces deux problèmes. Un fois rassemblés, cinq prélèvements ainsi effectués formeront un échantillon unitaire comme décrit précédemment. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Boulanger T. 2014. Etude de la valeur écologique et agronomique des prairies du marais du Cotentin et du Bessin. UMR EVA, Mémoire de Master Gestion Valorisation Agrienvironnementale EcoCaen, 39 p. Bibliographie : Agabriel J. 2010. Alimentation des bovins, ovins et caprins. Besoins des animaux - Valeurs des aliments. Tables INRA 2010. Quae, 312p. 93 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ETUDE DE LA VALEUR FOURRAGERE DE LA FLORE DES PRAIRIES DE MARAIS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT UNIVERSITE DE CAEN BASSE NORMANDIE UMR EVA EUROPE 50% UCBN 50% OBJET D’ETUDE VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES : ANALYSES SPECIFIQUES OBJECTIFS Analyser la valeur alimentaire des principales espèces des prairies du marais du Cotentin et du Bessin. Analyse complémentaire de la teneur en micronutriments de ces espèces. METHODES UTILISEES L’étude est réalisée sur un ensemble de 14 parcelles réparties au sein de 5 marais atelier présentant des caractéristiques différentes que ce soit au niveau de la flore, du mode de gestion et du type de sol. Au sein de chaque parcelle, les espèces sont prélevées individuellement au sein d’une surface d’environ 500 m2, jugée représentative. Pour les parcelles pâturées, en période de pâturage, les espèces dominantes sont prélevées au sein des exclos. Les prélèvements consistent en au moins 100 g de matière fraiche soit plusieurs dizaines voire centaines d’individus (ou de talles pour les Poacées et Cypéracées). Ceci nous permet d’établir une valeur moyenne fiable par espèce et par parcelle ou celle-ci est prélevée. Les estimateurs classiques de la valeur fourragère (teneurs en cellulose, matières azotées, matières minérales, digestibilité, PDIE, PDIN, UFL, UFB, UEL, UEB) sont mesurés, ainsi que les teneurs en micronutriments en ICPMS après broyage et minéralisation. RESULTATS OBTENUS En 2013, une collection de 59 espèces a été prélevée en juin soit 106 échantillons, certaines espèces dominantes de la matrice prairiale étant communes dans plusieurs prairies (Holcus lanatus) alors que d’autres moins fréquentes n’ont été trouvées que dans une seule (Hordeum secalinum). En 2014, l’accent a été mis uniquement sur les espèces dominantes de chaque parcelle pour envisager la variabilité inter-annuelle de valeur fourragère ; celles-ci ont été prélevées à deux reprises afin d’estimer la variabilité de qualité entre fauches précoces et tardives. Analyse des données 2013 Selon les valeurs d’UFL, aucune des espèces prélevées ne présente de valeur inférieure au seuil de basse qualité définie par les tables INRA (fig.1). Festuca pratensis est l’espèce qui présente l’UFL le plus bas avec une valeur de 0.6 UFL. De manière générale, les espèces qui présentent les taux de cellulose les plus faibles et des teneurs en matière azotée élevées ont les valeurs d’UFL les plus élevées. Il s’agit principalement des Fabacées et des dicotylédones non fixatrices d’azote. Certaines Cypéracées et Poacées ont des valeurs d’UFL supérieure à celle des dicotylédones et dépassent également le seuil de haute qualité (Eleocharis palustris, Phleum pratense). Les Joncacées, présentent des valeurs supérieures à 0.6 UFL, ce qui les place, tout comme pour les teneurs en matière azotée devant certaines Poacées (Deschampsia cespitosa, Festuca ovina, Cynosorus cristatus) et certaines dicotylédones. Juncus effusus, qui est souvent à l’origine des refus, présente tout de même des valeurs plus faibles que Juncus acutiflorus. 94 Poacées Cypéracées Joncacées Fabacées Autres Dicotylédones Figure 1 : Valeur des unités fourragères lait des espèces prélevées en 2013 Les teneurs en micronutriments ont été traitées statistiquement par une ACP afin de déterminer si ce critère permet de différencier des groupes d’espèces, et d’appréhender les nutriments les plus discriminants ainsi que les interactions entre nutriments. Les Poacées, Cypéracées, Joncacées, Fabacées et autres dicotylédones se différencient par leur composition en micronutriments (fig.2). Poacées Cypéracées Joncacées Fabacées Autres Dicotylédones Fig. 2 : Analyse en Composante Principale des micronutriments des espèces identifiées selon leur groupe fonctionnel Les espèces les plus riches en micronutriments appartiennent aux deux groupes de dicotylédones. Au sein des différents groupes, les teneurs en molybdène et plus secondairement, en bore, silicium, sélénium, manganèse discriminent les différentes espèces. Analyse des données 2014 Les UFL entre juin et juillet 2014 (fig.3), baissent plus ou moins fortement selon les espèces. Sur les 19 échantillons seulement 5 présentent une augmentation de leur valeur d’UFL qui varie entre 1 et 5% contre 1 à 13% (Cirsium dissectum, Agrostis stolonifera) pour les espèces dont l’UFL diminue. 95 Figure 3 : Variation de l’UFL entre juin et juillet 2014 chez des espèces appartenant au groupe des Poacées, Cypéracées et Dicotylédones. APPRECIATION DES METHODES Echantillonnage des espèces très fastidieux. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Boulanger T. 2014. Etude de la valeur écologique et agronomique des prairies du marais du Cotentin et du Bessin. UMR EVA, Mémoire de Master Gestion Valorisation Agrienvironnementale EcoCaen, 39 p. 96 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ANALYSE FONCTIONNELLE DES COMMUNAUTES VEGETALES MISE EN RELATION AVEC LA VALEUR FOURRAGERE EN PRAIRIE DE MARAIS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT UNIVERSITE DE CAEN BASSE NORMANDIE (UCBN) UMR EVA EUROPE 50% UCBN 50% OBJET D’ETUDE VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES ET COMMUNAUTE FLORISTIQUE OBJECTIFS Déterminer les relations entre le fonctionnement de la communauté floristique et la qualité du fourrage. METHODES UTILISEES L’étude est réalisée en Basse Normandie sur un ensemble de 14 parcelles réparties au sein de 5 marais atelier présentant des caractéristiques différentes que ce soit au niveau de la flore, du mode de gestion ou du type de sol. L’analyse fonctionnelle et de la qualité fourragère est réalisée fin Juin – début Juillet, période de floraison de la majorité des espèces de prairies humides. Au sein d’un carré de 100m² (exclos en pâture ou simple délimitation en prairie de fauche), 4 carrés de 1m² sont délimités pour la réalisation de relevés de végétation (% de recouvrement de chaque espèce) et pour la mesure de traits fonctionnels. Pour avoir une approche représentative de la composition fonctionnelle des communautés, les espèces permettant d’atteindre 80% du recouvrement relatif sont utilisées dans l’analyse fonctionnelle (Garnier et al., 2004) : 2 à 6 espèces en fonction de la diversité des prairies. Les traits fonctionnels sont définis comme des caractéristiques morphologiques, physiologiques ou phénologiques qui ont un effet sur la croissance, la reproduction ou la survie d’un individu (Violle et al., 2007). 5 traits ont été mesurés : - la hauteur totale (H) et 4 traits foliaires mesurés sur le dernier limbe mature : - le SLA (Specific Leaf Area ; surface de limbe par unité de masse sèche), - le LDMC (Leaf Dry Matter Content ; contenu en matière sèche du limbe par rapport à la matière fraiche), - le LNC (Leaf Nitrogen Content, teneur en azote des limbes) - le LC/N (Ratio carbon/nitrogen ; ratio carbone/azote dans les limbes). 5 prélèvements ont été réalisés par quadrat et par espèce dominante. Pour les traits foliaires, les limbes prélevés sont enveloppés dans du papier absorbant humidifié puis déposés dans un sachet plastique hermétique. Ils sont ensuite conservés à 4°C jusqu’à la mesure des surfaces foliaires au planimètre (LICOR 3100C) et des masses fraîches (Cornelissen et al., 2003). Les échantillons sont ensuite séchés 48h à l’étuve à 60°C puis pesés à nouveau pour obtenir la masse sèche. Ils sont broyés puis micropesés et analysés à l’aide d’un analyseur élémentaire (EA 3000, EuroVector) couplé à un spectromètre de masse (IsoPrime, GV Instrument) pour obtenir la teneur massique en azote et en carbone. Pour obtenir une valeur de trait à l’échelle de la communauté, les traits des espèces dominantes sont pondérés par leur recouvrement relatif puis additionnés ( Community Weighted Mean (CWM)). Parallèlement, des prélèvements sont effectués selon 3 demi-diagonales, soit 3 répétitions constitués de 5 prélèvements (anneaux de De Vries de 100cm²) rassemblés. Les prélèvements sont effectués à l’aide d’un anneau de 100cm² à une hauteur de 5cm par rapport à la surface du sol. Les estimateurs classiques de la valeur fourragère (teneurs en cellulose, matières azotées, matières minérales, digestibilité, PDIE, PDIN, UFL, UFB, UEL, UEB) ont été mesurés. Les traits fonctionnels pondérés sont confrontés aux indices de qualité fourragère via des tests de corrélation de Pearson. 97 RESULTATS OBTENUS : Les traits fonctionnels sont des indicateurs des stratégies des espèces et donc du fonctionnement des communautés. Dans de nombreuses études les traits fonctionnels se sont révélés être de bons indicateurs de la production (Lavorel & Garnier 2002) et de la valeur fourragère en prairies mésophiles (Ansquer et al. 2009). Sur un sol fertile, les plantes ont une croissance rapide et produisent de grandes surfaces pour maximiser la photosynthèse et donc la croissance (grande hauteur, forts SLA et LNC et faibles LDMC et LC:N). Lorsque les ressources sont limitantes, les plantes produisent des feuilles aux limbes denses et épais et possèdent donc des tissus plus résistants mais une croissance plus lente et une moindre qualité fourragère (faible hauteur, SLA et LNC et fort LC:N et LDMC). Pour mettre en évidence d’éventuels liens en prairie humide, les Community Weighted Mean traits (CWM-traits) ont été confrontés à la productivité et aux caractéristiques fourragères correspondantes. Tableau 1 : Matrice de corrélation de Pearson entre les traits fonctionnels pondérés et les indices de qualité fourragère Il existe une corrélation positive entre la hauteur de végétation et la production de biomasse. Concernant la qualité, un seul trait s’avère pertinent. Il s’agit du SLA qui est positivement corrélé aux valeurs d’unités fourragères, et de digestibilité. A l’inverse le SLA est corrélé négativement aux unités d’encombrement UEB et UEL. Plusieurs éléments peuvent être avancés pour expliquer que des traits considérés comme de bons indicateurs de qualité fourragère en prairie mésophile ne le soient pas en prairie humide. Les prairies mésophiles sont largement dominées par des Poacées alors que les joncacées, cypéracées et dicotylédones sont bien représentées en prairies humides. Les relations entre traits et indices de qualité fourragère sont peutêtre moins pertinentes sur les espèces non poacées. D’autre part, le LDMC qui correspond à la teneur en matière sèche est indicateur de la densité des tissus. Plus une plante pousse rapidement et moins les tissus sont denses et riches en eau. Dans nos conditions édaphiques particulières, les quantités d’eau importantes induisent chez les végétaux une saturation des tissus en eau. Le contenu en matière sèche est alors biaisé par cet excès d’eau. Des tissus gorgés d’eau ne correspondent plus à des tissus produits rapidement chez les exploitatives mais sont liés à une adaptation aux sols hydromorphes. L’utilisation des traits pondérés comme indicateurs de la qualité fourragère semble plus difficile à appliquer aux prairies de marais dont la végétation est très diversifiée et qui se caractérise par des tissus souvent riches en eau. Cependant, un lien intéressant a été établi entre SLA et les indices fourragers. Le SLA étant un trait facile à mesurer, il pourrait constituer une piste intéressante pour évaluer rapidement et à moindre coût la valeur fourragère d’une prairie humide. APPRECIATION DES METHODES 98 REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Boulanger T. 2014. Etude de la valeur écologique et agronomique des prairies du marais du Cotentin et du Bessin. UMR EVA, Mémoire de Master Gestion Valorisation Agrienvironnementale EcoCaen, 39 p. Bibliographie : Ansquer, P., Duru, M., Theau, J. P., Cruz, P. (2009), Functional traits as indicators of fodder provision over a short time scale in species-rich grasslands, Annals of Botany, 103:117-126.Cornelissen, J. H. C., S. Lavorel, E. Garnier, S. Diaz, N. Buchmann, D. E. Gurvich, P. Reich, H. ter Steege, H. D. Morgan, M. G. A. van der Heijden, J. G. Pausas and H. Poorter. 2003. A handbook of protocols for standardised and easy measurement of plant functional traits worldwide. Australian Journal of Botany 51:335-380. Garnier, E., Cortez, J., Billès, G., Navas, M.L., Roumet, C., Debussche, M., Laurent, G., Blanchard, A., Aubry, D., Bellmann, A., Neill, C., Toussain, J. P. (2004), Plant functional markers capture ecosystems properties during secondary succession, Ecology 85: 2630–2637. Lavorel, S., Garnier, E. (2002), Predicting changes in community composition and ecosystem functioning from plant traits: revisiting the Holy Grail, Functional Ecology, 16:545-556. Violle, C., Navas, M.L., Vile D., Kazakou, E., Fortunel, C., Hummel, I., Garnier E. (2007), Let the concept of trait be functional!, Oikos 116: 882-892. 99 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 SWARD ASSESSMENTS IN SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT FWAG SouthWest FWAG SouthWest Europe 50% OBJET D’ETUDEOBJECTIFS METHODES UTILISEES - Partners 50% VEGETATION : Sward assessments To determine the ecological plant community and agricultural value of the grasslands on 23 sites on Curry Moor and North Moor. 23 sites are studied on Curry Moor and North Moor. Vegetation Prior to cutting, each field was surveyed to record the habitat and species composition of the site. The methodology followed is detailed within National Vegetation Classification : Users’ handbook (JNCC, 2006). Sites were assessed to identify representative sample sites within each field. Within each sample site 10 quadrats of 1mx1m were surveyed. This provided abundance data recorded as percentage cover for each species found within the quadrats. An average of these quadrats was then created. Using the NVC keys and surveyor experience the data from each site was characterized into the most representative NVC habitat codes as described in British Plant Communities : Volume 3 Grasslands and Montane Communities (Rodwell, 1992). This data was recorded on individual record sheets for each survey site. Forage value The forage value of the sward was assessed by obtaining a fresh grass sample from each site which was analysed by Sciantec Labs (http://www.sciantec.uk.com/) which are accredited by UKAS to ISO/IEC 17025. The parameters measured included: - dry matter - crude protein (CP) - digestibility value - metabolisable energy - neutral detergent fibre (NDF) - ash - oil-A - sugar - nitrate-nitrogen - buffering capacity. A representative sward sample was obtained by walking across each sample site and taking 10 sub samples which were bulked up and a representative sample was send for analysis the same day. The sub samples were obtained using a pair of garden shears and the sward was cut to a height of approximately 50mm, equivalent to the approximate cutting height of the Hay crop. Through consultation from the farmer each sample was taken the day before or as close as possible to the cutting date for each field. The Sciantec lab returned individual reports for each sample site which were compiled into a single dataset. 100 RESULTATS OBTENUS The data from each site has been complied into a single spreadsheet for comparison. Below are examples of the data which has been collected for each site. Vegetation 101 Forage value The study is not yet complete and we have therefore been unable to draw any conclusions from the current data. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) The study has been limited to studying only hay fields with a limited range of management practices. This makes it difficult to make conclusions relevant to all farmers on the levels. The intention is to expand this methodology to allow the assessment of a wider range of sites and situations. The methodology requires the surveyor to have a good botanical knowledge to carry out the survey. It is also too early in the study to be able to interpret the results and determine how suitable the methodology is, especially because they are results of one year. LOCKYEAR A. et al, 2014. – An assessment of the agricultural value of grasslands on the Somerset Levels. FWAG SW, 50p. Bibliography : - JNCC (2006) National Vegetation Classification: Users’ handbook - Rodwell, J.S. (1992) British Plant Communities: Volume 3 Grasslands and Montane Communities. - Environment Agency (2008) Think Soils 102 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ESTIMATION DE LA VALEUR FOURRAGERE PAR LA PESEE DES ANIMAUX MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT CHAMBRE D’AGRICULTURE DE LA SOMME Chambre d’Agriculture de la Somme EUROPE 50% AEAP 30% CA de la Somme 20% OBJET D’ETUDE VALEUR AGRONOMIQUE DES PRAIRIES OBJECTIFS Définir la quantité de viande produite et donc la croissance de génisses pâturant dans les prairies humides. Trouver un rapport entre valeur fourragère et croissance des animaux. METHODES UTILISEES L’outil « cahier de pâturage », créé sous Excel par Daniel PLATEL de la Chambre d'Agriculture de la Somme, est utilisé. Pour chaque exploitation enquêtée, le plan de pâturage est renseigné avec une mise en relation de la pesée des animaux dans ces pâtures. Extraction d’une feuille de calcul de l’outil créé Les génisses pâturant sur les prés de la PMP sont pesées avant la mise à l'herbe et au retour de pâture. RESULTATS OBTENUS Pour la première pesée, globalement les animaux ont des croissances pour des vêlages tardifs, c'est à dire plutôt 36 mois. Nous attendons la pesée d'automne pour notre 1ere estimation. APPRECIATION DES METHODES Difficulté pour estimer et soustraire la complémentation au pâturage. REFERENCE AUX RAPPORTS En cours de rédaction. 103 2.5. Les fiches de synthèse « OISEAUX » 104 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARACTERISATION DES EXPLOTATIONS ET DES PRATIQUES AGRICOLES SUR LES MARAIS DE VILAINE. MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE Bretagne Vivante - SEPNB REGION PAYS DE LA LOIRE 80% IAV 20% OBJET D’ETUDE OISEAUX : oiseaux d’eau hivernants OBJECTIFS Identifier les espèces présentes en hiver Evaluer les populations des espèces identifiées Analyser l’évolution interannuelle des populations METHODES UTILISEES L'ensemble de la zone est découpée en zones de comptages correspondant chacune à une unité paysagère dans laquelle les oiseaux sont assez faciles à compter simultanément depuis un point de vue à l'aide d'une longue-vue. Une ou deux sorties préalables au comptage sont très utiles pour localiser les principaux stationnements d'oiseaux d'eau. Deux journées différentes ont été nécessaires à la mi-février pour recenser d'une part les foulques et anatidés et d'autre part les limicoles des prairies humides (vanneaux huppés, pluviers dorés...). Seule une autre journée a été consacrée au comptage des anatidés et foulques à la mi-mars, car à cette période la majorité des limicoles a déjà quitté les marais. Les dates de passage sont : 19 janvier 2014, 17 février 2014, 24 février 2014 et 10 mars 2014. Lors du comptage, les effectifs de chaque espèce d'oiseaux d’eau ont été notés pour chaque zone de comptage. 105 les espèces sont regroupées en quatre types morphologiques : 1) plongeurs (canards plongeurs, foulques et grèbes) 2) canards de surface (canards de surface et cygnes), 3) grands échassiers (hérons, aigrettes, spatules, ibis, cigognes), 4) limicoles (vanneaux, pluviers, bécassines…) RESULTATS OBTENUS Anatidés et foulques Sarcelle d'hiver Canard colvert Canard chipeau Canard siffleur Canard souchet Canard pilet Tadorne de Belon Cygne tuberculé Cygne noir Total canards de surfaces et cygnes Fuligule morillon Fuligule milouinan Foulque macroule Grèbe huppé Total canards plongeurs et foulques Total anatidés et foulques 15-janv-12 19-févr-12 14-janv-13 18-févr-13 19-janv-14 17-févr-14 24-févr-14 10-mars-14 3 243 19 80 0 0 4 15 0 19 0 10 0 12 2 8 0 8 8 11 0 0 7 5 96 206 89 15 0 10 31 50 2 68 0 2 0 0 4 0 44 79 0 0 0 20 0 5 0 2 2 0 0 2 4 2 19 34 20 17 0 0 12 6 0 0 1 0 0 0 0 0 164 659 139 135 0 44 64 91 0 0 81 145 1 185 0 0 4 0 0 0 0 0 0 3 1 0 0 5 0 0 1 2 0 0 2 16 81 331 4 0 3 6 3 18 245 990 143 135 3 50 67 109 On remarquera que toutes les espèces de canards de surface hivernantes en Bretagne sont présentes, cela illustre la richesse des ressources trophiques qu'offrent ces prairies. Aucune des espèces observées n'atteint des effectifs d'importance nationale. Les effectifs totaux d'anatidés et foulques sont quasi nuls en janvier 2014 ce qui peut être attribué aux niveaux d’eau excessifs et très variables. Avec la décrue, les effectifs de canards de surface augmentent (février et mars 2014), mais restent nettement inférieurs à ceux de février 2012 et 2013. 106 Limicoles et grands échassiers Vanneau huppé Pluvier doré Chevalier culblanc Total limicoles Grande aigrette Héron cendré Aigrette garzette Ibis sacré Cigogne blanche Total grands échassiers 15-janv-12 19-févr-12 14-janv-13 18-févr-13 19-janv-14 17-févr-14 24-févr-14 10-mars-14 0 0 0 180 0 0 0 0 0 0 0 20 0 0 0 0 0 0 1 0 0 0 0 0 0 0 1 200 0 0 0 0 0 3 12 38 1 7 13 1 1 0 7 25 2 5 11 21 0 0 11 20 1 4 6 6 0 0 0 4 0 0 0 0 0 0 0 1 0 1 3 5 1 3 30 88 4 17 33 33 L’'absence de limicoles en février et mars 2014 indiquent que les niveaux d’eau étaient supérieurs à leurs exigences pendant toute la période. Pour les grands échassiers, les effectifs augmentent en février pour atteindre un maximum fin février et début mars. Contexte des marais de Vilaine Février 2014 On remarque une différence d’utilisation des différentes entités de marais selon les années, en lien avec les conditions météorologique et notamment les niveaux d’eau dont les caractéristiques fluctuent selon les années hydrologiques. En hiver sec (2012), le marais de l’Isac est une zone d’importance pour les oiseaux d’eau. En 2014, par contre, les oiseaux d’eau se dispersent sur l’ensemble du territoire et les étangs revêtent alors une importance capitale. À noter toutefois que si les effectifs globaux de 2014 sont plus faibles que les années précédentes, les stationnements de canards pilets n’en dépassent pas moins le seuil d'importance nationale (130 oiseaux) de façon régulière : 314 au Marioux / Fégréac le 17/02, 270 à l’étang de Tesdan / Avessac le 24/02, environ 200 à Gannedel / la Chapelle de Brain le 13/03. Mieux encore, pour le canard souchet, avec environ 400 oiseaux à Gannedel / la Chapelle de Brain le 13/03, c’est le seuil d’importance internationale qui est atteint. APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Cette année les inondations étendues et les fortes variations des niveaux d’eau ont obligé les oiseaux à une grande mobilité (adaptation aux changements rapides des possibilités du milieu). De ce fait, le repérage préalable des stationnements s’est avéré difficile et il est vraisemblable que des groupes d’oiseaux d’eau aient échappé aux comptages à l’échelle des marais de Redon. DAVID J. & GELINAUD G., 2014. – Suivi ornithologique des marais du vieil Isac (Bretagne – Pays de la Loire). Janvier, février et mars 2014. Bretagne Vivante, 13p. 107 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 INVENTAIRE DES POPULATION D’OISEAUX D’EAU HIVERNANT MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE : OISEAUX : Oiseaux d’eau hivernant OBJECTIFS : Evaluer l’attractivité des prairies humides pour les populations d’oiseaux d’eau hivernant. METHODES UTILISEES : Le suivi est réalisé dans le cadre d’une enquête ISNEA (Institut Scientifique Nord Est Atlantique), qui fonctionne principalement grâce à la contribution des fédérations départementales de chasse. Réalisation d’un comptage par mois, d’octobre à mars, autour du 15 de chaque mois à +/- 2 jour. Les comptages sont réalisés avec une paire de jumelle et une longue-vue depuis des postes d’observations fixes d’un mois sur l’autre. Les oiseaux au sol et en vol sont comptabilisés. On compte le nombre d’individus contacté par espèces. A chaque session sont renseignées les conditions d’observation : - Date - Heure de début et de fin du comptage - Secteur - Méteo - Température - Visibilité - Moyen de déplacement (Terrestre, Aérien, bateau) - Etat des surfaces en eau (Calme, agitée, gelée, en assec) - Etat des milieux hors plan d’eau (Enneigés, gelés, Inondés, humides, secs) Une liste d’espèces à suivre en particulier, est fournie par l’ISNEA. Cette liste comprend la majorité des espèces d’oiseaux observables en hiver sur le territoire Nord, Est, Atlantique en France. Quelques rapaces diurnes et nocturnes sont également inclus dans la liste. 108 RESULTATS OBTENUS : Canard colvert Sarcelle d'hiver Canard siffleur Canard chipeau Canard pilet Canard souchet Tadorne de Belon Sarcelle d'été Foulque macroule Galinule poule d'eau Cygne tuberculé Oie cendrée Héron cendré Butor étoilé Grande aigrette Cigogne blanche Courlis cendré Avocette élégante Pluvier doré Vanneaux huppé Bécassine des marais Barge à queue noire Goéland cendré Goeland argenté Goeland indéterminés Mouette rieuse Grand cormoran Busard des roseaux Epervier d'Europe Buse variable Faucon Crécerelle Faucon pèlerin Date des comptages 15/10/2013 15/11/2013 15/12/2013 15/01/2014 15/02/2014 15/03/2014 7 24 28 10 39 2 6 1 2 1 3 69 2 2 54 160 2 20 214 19 8 32 39 1 4 26 73 132 161 38 3 2 5 4 9 30 72 35 19 4 1 9 3 4 1 3 1 6 5 1 2 4 1 2 2 41 32 16 2 140 13 50 100 350 300 1 1300 141 1 7 37 77 8 20 200 50 21 400 38 7 45 1 1 2 2 1 2 2 1 1 1 2 1 1 1 Les résultats des comptages mettent en évidence une arrivé des oiseaux d’eau qui s’amorce au mois de décembre, pour un maximum d’effectifs en février et mars. APPRECIATION DES METHODES La méthode utilisée est classique. Les biais sur les comptages sont surtout liés aux conditions météo. Les dates de prospections étant imposées à plus ou moins 2 jour, il peut arriver d’être obligé de faire un comptage en condition météo défavorable. Entrainant alors des conditions d’observation mauvaises et une discrétion de certaines espèces accrues. Par ailleurs, l’intervalle de 1 mois peut se révéler un peu long. En hiver les oiseaux peuvent être très mobiles et à quelques jours près il est possible de louper des stationnements prolongés important. Un comptage tous les 15 jours permettrait de limiter ces variations tout en proposant une charge de travail raisonnable. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN à FORT. La présence d’oiseaux hivernant sur les prairies humides est un bon indicateur du fonctionnement écologique et biologique du milieu (inondabilité, ressource alimentaire…) REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Aucune 109 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 SUIVI DES POPULATIONS NICHEUSES DE PASSEREAUX ET ESPECES A LARGE REPARTITION DANS LE PNR DES MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB Groupe Ornithologique Normand EUROPE 50% AESN 50% OBJET D’ETUDE OISEAUX : PASSEREAUX NICHEURS OBJECTIFS Evaluation des populations nicheuses de passereaux et des espèces à large répartition METHODES UTILISEES Méthode des points d’écoute : - Echantillonnage de 130 points d'écoute. - En un point donné, une écoute de cinq minutes dans les trois heures qui suivent le lever du soleil permet de noter tous les contacts visuels ou sonores avec les oiseaux posés ou en vol. - Les points sont regroupés en deux séries temporelles en fonction de la période du relevé : entre le 1er avril et le 8 mai (série A) et entre le 8 mai et le 15 juin (série B). RESULTATS OBTENUS Résultats 2013 Les indices de la majorité des six espèces analysées ici sont particulièrement bas en 2013 : - pour le Pipit farlouse, c’est l’indice le plus faible depuis 1991, - pour l’Alouette des champs, le plus bas conjointement avec 2008, - 2013 est la quatrième plus mauvaise année pour la Bergeronnette flavéole et le Phragmite des joncs, - pour le Bruant des roseaux, on retrouve le niveau d’avant 1998. Il est clair que les conditions météorologiques défavorables du printemps (températures basses et pluviométrie importante conduisant à une submersion tardive) ont affecté l’établissement des nicheurs et/ou affecté leur activité vocale (le moyen de détection essentiel lors des points d’écoute). L'analyse des deux périodes de comptage autour du 15 mai montre clairement un déficit de chanteurs sur la première période qui a été compensé en partie ou pas selon les espèces en seconde partie de saison. Indice 2013 base 200 en 1992 Espèce Alouette champs des Commentaire 125 Déclin de l’ordre de 30% en 20 ans, légère reprise en 2012, mais retour au niveau de 2011 cette année 2013 Pipit farlouse 74 Déclin de l’ordre de 25% en 20 ans ; forte baisse de l'indice cette année 2013 Bergeronnette flavéole 157 Stable après la diminution des années 90 ; forte baisse de l'indice cette année 2013 110 Tarier des prés 248 En hausse depuis 1999, après la diminution des années 90 ; malgré la baisse de l'indice de cette année la tendance n'est pas démentie Bruant roseaux 485 Semblait être arrivé à un seuil ; forte baisse de l'indice cette année 2013 203 Doublement en 20 ans, mais depuis l'an dernier on observe une baisse spectaculaire de l'indice des Phragmite des joncs Résultats 2014 En cours d'analyse APPRECIATION DES METHODES Ce suivi permet d'établir des tendances d'évolution des populations et peuplements de passereaux et espèces à large répartition pour un investissement en temps relativement léger. Du fait de l'ancienneté de ce suivi, il a été décidé de ne pas faire évoluer son protocole quand le protocole national STOC a lui-même changé. Cette ancienneté ne nous permet pas aujourd'hui de faire évoluer la répartition des points par exemple. Un des intérêts majeurs de ce dispositif est de pouvoir comparer les tendances du site à celles d'autres sites (par exemple marais du Hode en Haute-Normandie) ou aux échelles nationales (programme STOC français, BBS anglais). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) G. DEBOUT, 2013. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, Résultats 2013 : Etude par la méthode des points d’écoute, Passereaux et espèces à large répartition. GONm/PNR/INTERREG/AESN, 34 p. G. DEBOUT, 2014. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, Résultats 2014 : Etude par la méthode des points d’écoute, Passereaux et espèces à large répartition. GONm/PNR/INTERREG/AESN, 32 p. 111 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 INVENTAIRE DES PASSEREAUX NICHEURS SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD AEAP 30% 50% SMBS-GLP 20% FINANCEMENT EUROPE OBJET D’ETUDE OISEAUX – PASSEREAUX NICHEURS OBJECTIFS Inventaire des passereaux nicheurs des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde METHODES UTILISEES Utilisation de la méthode d’Indice Ponctuelle d’Abondance (IPA). La méthode consiste à noter toutes les espèces vues et entendues à partir d’un point fixe (le point d’écoute) durant une durée donnée. Ici 2 points d’écoute ont été définis par secteur de référence. Pour chaque point, 2 passages ont été effectués (un avant le 15 mai et un après le 15 mai) pour contacter les nicheurs précoces et les nicheurs tardifs. Les points d’écoute sont espacés au minimum de 150 à 200m. Les écoutes durent 10 min et sont réalisées le matin avant 9h dans des conditions météorologiques favorables. Pour l’analyse des relevés on attribue la valeur 1 pour un couple et 0,5 (1/2 couple) pour un oiseau vu ou entendu (cris). On considère comme couple : les mâles chanteurs, les couples observés, les nids occupés, les groupes familiaux. RESULTATS OBTENUS Nombre de couples estimés Espèces Fauvette grisette Alouette des champs Troglodyte mignon Pinson des arbres Fauvette à tête noire Bruant jaune Pouillot véloce Pouillot fitis Merle noir Fauvette grisette Pie bavarde Coucou gris Mésange bleue Mésange charbonnière Pipit farlouse Gaie des chênes Corneille noire Tourterelle turque Pigeon ramier Hypolaïs ictérine Grive musicienne Point d'écoute 3A Point d'écoute 3B 03/05/2013 29/05/2013 03/05/2013 29/05/2013 8h56 7h52 9h18 8h11 1 (1) (1) 1 + (1) (1) 2 2 + (1) 1+(1) 3 3 1,5 1 1,5 + (1) 0,5 2 + (1) (1) 1,5 + (2) 1 1 1 + (1) 2 1 (1) 3,5 3,5 1 1 1 0,5 0,5 1 + (1) (1) (1) 2 1,5 0,5 (0,5) (0,5) (1) 1 1 + (1) 0,5 2 2 1 IPA final 1 1 2 3 1,5 2 1 2 3,5 1 0,5 1 2 1,5 0,5 1 2 2 1 Exemple de résultat final d’IPA, espèce par espèce (résultats du secteur de référence n°3 : Quend, Ferme le Colombier). 112 L’ensemble des résultats est reporté dans un unique tableau (annexe) permettant de faire apparaître : - les IPA par espèce pour chaque site, - les IPA totaux par espèce tous secteurs de référence confondus, - la richesse spécifique totale (représentative des milieux prairiaux de la PMP), - la richesse spécifique totale par secteur de référence. APPRECIATION DES METHODES : Initialement, ce travail a été réalisé dans le but de comparer ses résultats avec ceux d’une étude de 1994, réalisé sur les mêmes secteurs. Nous avons donc utilisé le protocole mis en œuvre lors de cette première étude. Le temps des écoutes, ici de 10min, est aujourd’hui recommandé à 20min afin d’améliorer la détectabilité d’autres espèces plus discrètes. Mis à part les biais liés aux observateurs (changement d’observateurs, expérience, compétence), la méthode des IPA est une méthode classique et efficace. En revanche, les variations interannuelles des passereaux nicheurs peuvent être importantes. Aussi il est conseillé de renouveler les inventaires plusieurs années de suite pour avoir une idée précise des cortèges d’espèces présents et notamment de leurs abondances. L’intérêt pour le suivi des prairies humides est jugé MOYEN. Les passereaux nicheurs sont de bons indicateurs de la conservation des milieux. Ils permettent de rendre compte des fonctionnements écologiques des milieux (diversité de structure et d’habitats, ressources alimentaires…). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BORS V., 2013. – Evaluation de l’évolution des milieux prairiaux en Plaine Maritime Picarde Volets avifaune nicheuse, paysage et agriculture. Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard (Master 2 Pro EcoCaen, Université de Caen & Institut Supérieur de l’Environnement), 37p. BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014. – Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 113 INVENTAIRE DES PASSEREAUX NICHEURS SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE ANNEXES 114 INVENTAIRE DES PASSEREAUX NICHEURS SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE ANNEXES 115 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 SUIVI DES POPULATIONS D’OISEAUX NICHEURS DANS LE PARC NATUREL REGIONAL DES MARAIS DU COTENTIN ET DU BESSIN - ESPECES D'INTERET PATRIMONIAL A REPARTITION LOCALISEE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB Groupe Ornithologique Normand EUROPE 50% AESN 50% OBJET D’ETUDE OISEAUX : Oiseaux nicheurs d’intérêt patrimonial OBJECTIFS Suivi des effectifs des oiseaux patrimoniaux nicheurs METHODES UTILISEES RESULTATS OBTENUS Les méthodes sont diffèrent selon les espèces : - Les Ardéidés sont comptés au nid sur les colonies connues. Une surveillance générale du territoire permet de repérer de nouvelles colonies. - Pour la cigogne blanche, les couples nicheurs sont recensés (sites de nidification déjà connus et surveillance générale du territoire). Le devenir de chaque nichée est contrôlé (nombre de jeunes à l'envol). Le baguage coloré mené de 1990 à 2012 permet un suivi à long terme des adultes et des jeunes. - Le butor étoilé, les marouettes et râle des genêts sont recherchés par la technique de la repasse du chant au magnétophone, par des soirées sans pluie, ni vent, sur les sites a priori occupés par l'espèce (en fonction des connaissances acquises les années précédentes). - Les busards sont recensés par observation des cantonnements des adultes et des parades. Le plus souvent, les données sont confirmées par la recherche des nids, qui permet en outre le baguage des poussins. - Les limicoles sont recensés en repérant les couples qui alarment. La localisation des territoires nécessite en général au moins deux visites sur chacun des sites. Un premier recensement général a eu lieu en 1981 et 1982, un second en 1996. - La bécassine des marais et la barge à queue noire sont appréhendées de façon probablement exhaustive chaque année alors que les autres limicoles sont répertoriés sur des sites témoins (environ 8 900ha). - Les autres espèces ne font pas l’objet d’une recherche systématique. Les données sont le produit des observations des membres et salariés du GONm. 2013 : - Grande aigrette : premières nidifications avec 8 nids sur la tourbière de Baupte. - Héron garde-bœufs : 12 nids dans la colonie historique. - Cigogne blanche : cette année la population du PNR augmente de 9%. - Busard des roseaux : 9 à 10 couples dont 80 % ont connu un échec. - Busard cendré : 2013 est une nouvelle année record en termes d'effectifs avec 7 couples nicheurs (moyenne de 3,6 sur la période 1991-2013). - Vanneau huppé : en 2013, on retrouve un effectif de l'ordre de 300 couples, la population étant donc stable voire à tendance positive. 116 - Courlis cendré : entre 74 et 83 couples ont été recensés en 2013. La progression se poursuit donc et on dépasse même l’effectif record historique du début des années 80 ! Bécassine des marais : plusieurs chevrotements ont été notés sur 3 sites cette année sans que l'on puisse conclure à une reproduction. Ces suivis étant mis en place depuis 1991, on peut approcher une évolution historique des populations. Par exemple pour le vanneau huppé : 2014 : données non analysées à la date de rédaction APPRECIATION DES METHODES Ces suivis sont bien sûrs relativement chronophages. Pour un certain nombre d'espèces (ardéidés, cigogne blanche, butor étoilé, busards...), la pression d'observation et les effectifs relativement peu importants laissent à penser à une exhaustivité des recensements. Pour le vanneau huppé et le courlis cendré, les comptages sont faits sur des sites échantillons. Ces sites ont été choisis sur la base des 2 recensements complets de 1981-82 et 1995-96. Une extrapolation est ensuite réalisée. Les effectifs doivent donc être compris comme une estimation. Un autre recensement complet serait bienvenu afin de vérifier la calibration de cette estimation. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) CHARTIER A., 2013. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, Espèces d'intérêt patrimonial à répartition localisée, première partie ardéidés arboricoles, Cigogne blanche. GONm/PNR/INTERREG/AESN, 25 p. + annexes. CHARTIER A., 2014. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, résultats 2014, Espèces d'intérêt patrimonial à répartition localisée, première partie ardéidés arboricoles, Cigogne blanche. GONm/PNR/INTERREG/AESN, 29 p. + annexes. PURENNE R., 2013. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, Résultats 2013 : Espèces d'intérêt patrimonial à répartition localisée, seconde partie nicheurs rares des prairies, roselières et plans d'eau. GONm/PNR /INTERREG/AESN, 51p. PURENNE R., 2014. – Suivi des populations nicheuses dans le Parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin, Résultats 2014 : Espèces d'intérêt patrimonial à répartition localisée, seconde partie nicheurs rares des prairies, roselières et plans d'eau. GONm/PNR/INTERREG /AESN, 43p. 117 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 EVALUATION DE LA POPULATION NICHEUSE DE CHEVECHE D’ATHENA SUR LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE OISEAUX : Chevêche d’Athéna (Athene noctua) OBJECTIFS Evaluer l’état de la population nicheuse de Chevêche d’Athéna (Athene noctua) sur la Plaine Maritime Picarde METHODES UTILISEES Le protocole utilisé est un protocole classique d’inventaire de rapace nocturne utilisant la technique de la repasse. Ici la saisie des données est standardisée et alignée sur l’enquête régionale Chevêche d’Athéna. Les prospections ont été réalisées du début du mois d’avril au début du mois de mai. - Prospection des secteurs favorables idéalement de mars à avril du crépuscule à 1h00. Les conditions météorologiques doivent être favorables (vent faible ou nul, température douce à chaude, une pluie faible est tolérée par l’espèce pour chanter). - Les points de repasses sont éloignés au minimum de 500m. Un point de repasse commence par 5 min d’écoute pour détecter les chanteurs spontanés. Dans le cas contraire, le chant de l’espèce est diffusé (à l’aide d’un magnétophone) en trois séries respectivement d’une durée de 30s, 1mn, 1mn30s, entrecoupée à chaque fois de 1mn d’écoute. Lorsqu’une réponse est détectée, la diffusion du chant est interrompue pour limiter le dérangement. - A la fin des trois séries de repasse, une écoute de 5 mn peut-être faite pour les individus les plus timides ou tardifs dans leur réponse. Les points de repasse/écoute sont localisés sur carte ainsi que les individus chanteurs identifiés. RESULTATS OBTENUS Avec un effort de prospection important, les inventaires ont permis de dénombrer 50 individus chanteurs. Au regard de l’analyse des territoires potentiellement favorables, qui n’ont pas pu être prospectés en 2013 et compte tenu que l’inventaire a été réalisé avec un seul passage par point d’écoute (contre deux dans les protocoles classiques), l’effectif total est estimé à 70-80 chanteurs. 118 Carte de localisation des individus chanteurs de Chevêche d’Athéna en 2013 sur le territoire de la Plaine Maritime Picarde APPRECIATION DES METHODES La méthode de la repasse, pour l’évaluation de la population de Chevêche d’Athéna a déjà fait ses preuves ; elle est efficace. Sur le terrain on constate une bonne réponse à la repasse par la population locale. La qualité des prospections pourrait être augmentée avec un second passage pour confirmer la présence des individus contactés et en détecter de nouveaux, mais cela pose la question du dérangement et du stress provoqués par un second passage. Un autre élément serait d’évaluer la portée du magnétophone utilisé afin d’ajuster précisément l’éloignement des points de repasse et de couvrir plus efficacement les secteurs favorables. Enfin un élément mis en évidence dans la bibliographie concerne la mobilité des individus. Durant la période de mars à mai (la plus favorable pour la repasse), les individus serait très mobile notamment pour parcourir des distances de 400 à 800m d’un poste de chant à un 119 autre (recherche de cavité). Il est donc possible de contacter les mêmes individus sur deux points de repasses différents (double comptage). Cet élément n’est pas contrôlable en revanche il est important dans tenir compte lorsque l’on estime l’effectif global de la population du territoire. L’oiseau n’étant pas migrateur et plutôt fidèle aux sites occupés. Un suivi annuel n’est pas indispensable. Un passage tous les 2, 3, ou 5 ans, semble plus adapté pour évaluer les changements du milieu. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN. L’évaluation de la population de chevêche n’est pas un indicateur exclusivement utilisé pour les prairies humides. Il permet plutôt d’évaluer la qualité du bocage et du réseau d’arbres à cavités. En PMP, il reste donc un bon indicateur pour suivre la fonctionnalité du bocage humide à saules têtards, à la fois sur la quantité et la qualité des arbres à cavités, mais également sur la qualité du pâturage (la chevêche se concentre sur les prairies pâturées rases) et la disponibilité de la ressource alimentaire (micromammifères, invertébrés, amphibiens…). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BORS V., 2013, Evaluation de l’évolution des milieux prairiaux en Plaine Maritime Picarde Volets avifaune nicheuse, paysage et agriculture, Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard (Master 2 Pro EcoCaen, Université de Caen & Institut Supérieur de l’Environnement), 37p. 120 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARACTERISATION DU MILIEU DE REPRODUCTION DU COURLIS CENDRE ET ETUDE DE L'OCCUPATION DE L'ESPACE EN FONCTION DE LA STRUCTURE DE VEGETATION MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB Groupe Ornithologique Normand EUROPE 50% Agence de l'Eau Seine-Normandie 50% OBJET D’ETUDE OISEAUX : COURLIS CENDRE OBJECTIFS Caractériser l'habitat du Courlis cendré en saison de reproduction Caractériser l’occupation de l’espace par le Courlis cendré METHODES UTILISEES Suivi des coulis cendrés - Suivi de 2h des courlis cendrés sur deux sites ateliers, en début et en fin de journée, tous les 15 jours entre fin mars et début juillet. Une caractérisation de leur comportement (alimentation, surveillance, confort, défense, reproduction, vol, indéterminé) est réalisée. Caractérisation de la végétation - Sélection aléatoire de points de mesures de la végétation selon les deux modalités avec/sans courlis. o 15 points de présence du Courlis ont été sélectionnés sur chaque site atelier. o 30 points d'absence du courlis ont été sélectionnés par tirage aléatoire sur d'autres sites de marais à partir de la base de données des points STOC (1991-2013). - Pour chaque point un cercle de 100 m de rayon a été matérialisé, sous SIG. - Au sein de chaque cercle, un relevé est effectué par ensemble de végétation homogène. o Un bâton gradué tous les 10 cm est utilisé pour mesurer la hauteur de végétation dominante. o Un carré en damier de 25 cm de côté sert à mesurer la densité de végétation. Le damier constitué de 12 carrés transparents et 12 noirs, est apposé le long du bâton et fixé à l’aide d’un clou. Tous les 25cm, les carrés transparents recouverts de végétation sont dénombrés. o Enfin, le type de pratique agricole (fauche ou pâturage) des prairies exploitées au sein des cercles est également relevé. o Trois passages sont effectués sur chaque relevé : mi-avril, mi-mai et mi-juin. - Les relevés de végétation étant basé sur la présence du courlis de l’année précédente, certains relevés ont été effectués sur des parcelles où le courlis était présent en 2013 mais pas en 2014. Par conséquent ces relevés ont été exclus. Au total, 118 relevés de végétation ont été pris en compte, 44 relevés relatifs à la présence du courlis et 74 à l’absence. 121 RESULTATS OBTENUS Le Courlis cendré privilégie les prairies de fauche dont la végétation est basse et peu dense, et pousse relativement lentement au cours de la saison. Plus précisément, la hauteur de végétation à la mi-avril est d’environ 15 cm et la densité de 5/12 dans les 25 premiers cm audessus du sol et 0 dans les 25 suivants. Mi-mai, la hauteur de végétation est d’environ 25 cm et la densité de 7/12 dans les 25 premiers cm au-dessus du sol et 0 dans les 25 suivants. Pour finir, à la mi-juin la hauteur de végétation est d’environ 30 cm et la densité de 10/12 dans les 25 premiers cm au-dessus du sol et 2 dans les 25 suivants. Par ailleurs, les relevés de comportements ont montré que le courlis utilise en priorité l’espace proximal à son nid et qu’il passe une grande partie de son temps à se nourrir et à surveiller, à l’affût d’un danger potentiel. Pour finir, les comportements dits « passifs » semblent être plus fréquent en végétation rase et peu dense. APPRECIATION DES METHODES Une corrélation forte entre hauteur et densité de végétation a été détectée. Il n'est donc pas possible d'établir leur influence respective. Il est suggéré d'utiliser une méthode d'analyse photographique de la structure de la végétation pour pallier ce problème. La disponibilité des ressources alimentaires n'a pas été étudiée. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BERTHE A., 2014. – Caractérisation du milieu de reproduction du courlis cendré et étude de l'occupation de l'espace en fonction de la structure de végétation. GONm/PNR/INTERREG /AESN, 22 p. BERTHE A., DEBOUT G., 2014. – Le courlis cendré nicheur dans les Marais de Carentan : communautés associées d'oiseaux nicheurs et conséquences de l'arrêt de la chasse sur l'espèce. Analyse des résultats des recensements par la méthode des points STOC-EPS. GONm/PNR/INTERREG/AESN, 14 p. 122 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 EFFETS DES PRATIQUES AGRICOLES SUR LA REPRODUCTION DU VANNEAU HUPPE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE OISEAUX : Vanneau huppé (Vanellus vanellus) et pratiques agricoles OBJECTIFS - Evaluer l’état actuel des populations nicheuses de Vanneau huppé en Plaine Maritime Picarde (Quantité et localisation) - Mise en relation avec les pratiques agricoles. METHODES UTILISEES Zone d’étude 4 zones d’études de la Plaine Maritime Picarde : 1) Polder Baie d’Authie, 2) Champs neuf et marais du Crotoy, 3) Basse Vallée la Somme, 4) Hâble d’Ault. Le lien avec les pratiques agricole est étudié uniquement en Basse Vallée de la Somme. Reproduction du Vanneau huppé - En Basse vallée de la Somme, un passage par semaine entre le 15 mars et début juin. - Observation à la jumelle et à la longue-vue. - Localisation sur carte des individus observés et attribution d’un code EBCC (cf. tableau 1). - La semaine où le plus d’individus nicheurs probables et nicheurs certains sont observés permet de définir l’effectif estimé de la population. Sur les 3 autres zones d’études, la même méthodologie est utilisée mais seulement 2 passages sur la saison (1 en avril et 1 en mai). Tableau 1 : Liste des codes EBCC 123 Pratiques agricoles (uniquement en basse vallée de la Somme) Réalisation d’une enquête auprès des exploitations agricoles ayant des parcelles sur la zone d’étude avec récoltes des informations suivantes : - pression et dates de pâturage ; - type d’animaux ; - dates de fauche (refus de pâturage principalement) ; - fertilisation ; - MAET. Etat de la végétation au printemps (unique en basse vallée de la Somme) Avant le cantonnement des vanneaux différents paramètres sont relevés : - hauteur moyenne de la végétation : si accès à la parcelle 30 mesures tous les 20m sur un transect et moyenne des mesures, si pas d’accès à la parcelle, estimation visuelle au sein des classes suivantes : [0-5[, [5-10[, [10-15[, [15-20[, [20-30[, >30 ; - proportion de touffes hautes (essentiellement de Jonc) ; - recouvrement en eau. RESULTATS OBTENUS Etat de la population nicheuses de Vanneau huppé dans les 4 zones d’études Tableau 2 : résultats du comptage 2014 Sur la zone d’étude « Basse vallée de la Somme », l’analyse des relations entre reproduction du Vanneau huppé et pratiques agricoles a été faite au travers de cartes et d’analyses statistiques sous le logiciel R. Les modèles utilisés sont décris dans le rapport de stage « Etudes des relations entre reproduction du Vanneau huppé (Vannellus vannellus) et pratiques agricoles en plaine maritime picarde, Claire Cugnière, 2013 », disponible au SMBS. 124 Exemple de carte : Carte de répartition des couples de vanneaux huppés en basse vallée de la Somme associée au recouvrement en eau au mois de mars et au pâturage hivernal. De manière générale les résultats montrent que - La probabilité d’avoir un nid de Vanneau huppé dans une prairie augmente d’autant plus que le recouvrement en eau en mars est élevé, et qu’il y a un pâturage hivernal. - La diminution du pourcentage de touffe haute augmente la probabilité d’avoir un nid - La diminution de la hauteur de la végétation augmente la probabilité d’avoir un nid APPRECIATION DES METHODES En ce qui concerne le suivi de la reproduction du Vanneau huppé, les biais sont relativement minimisés du fait que les observations sont réalisées par le même observateur durant toute la saison et que la pression de prospection est forte (1 sortie par semaine, exclusivement sur cette espèce). La limite la plus évidente est liée à la discrétion de l’espèce, qui peut engendrer une sous-estimation des effectifs. En ce qui concerne la récolte des pratiques agricoles, les éléments demandés aux éleveurs sont classiques, il est donc peu probable de récolter des informations erronées. En ce qui concerne les mesures sur l’état de la végétation, les protocoles sont assez simples à mettre en œuvre et les approximations ou les erreurs sont très limitées. Seule l’estimation du recouvrement en eau peut présenter un résultat plus approximatif étant donné les grandes superficies à évaluer (cf. fiche niveau d’eau). Enfin, les éléments mesurés et en particulier l’état de la végétation et le nombre de couples nicheurs sont des éléments qui peuvent être soumis à de fortes variations interannuelles. Il pourrait donc être envisagé de renouveler ce travail sur plusieurs années consécutives afin d’atténuer ce phénomène. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé FORT. La nidification du Vanneau huppé reste un très bon indicateur pour le suivi de la qualité des prairies humides et des pratiques agricoles. L’espèce réagit rapidement aux modifications du milieu, liée à la modification des pratiques ou aux variations des niveaux d’eau hivernaux. Un suivi annuel est donc intéressant pour suivre l’impact des changements de pratiques et de la gestion des niveaux d’eau. Le travail peut facilement être étendu à d’autre espèces de limicoles et d’anatidés nicheurs prairiaux (Barge à que noire, Courlis cendrée, Sarcelle d’été, Canard souchet…) REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) CUGNIERE C., 2013. – Etudes des relations entre reproduction du Vanneaux huppé (Vanellus vanellus) et pratiques agricole en plaine maritime picarde. Syndicat Mixte Baie de Somme – Grand Littoral Picard (Ingénieur AgroparisTech mention ERM, spécialité EBE), 40p. BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014. – Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 125 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 BREEDING BIRD SURVEYS FOR THE SOMERSET LEVELS & MOORS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT RSPB, FWAG SW, SWT RSPB, FWAG SW, SWT Europe 50% OBJET D’ETUDE OBJECTIFS - METHODES UTILISEES - Partners 50% BIRDS - focusing on breeding waders : Lapwing (Vanellus vanellus), Snipe (Gallinago gallinago), Redshank (Tringa totanus) and Curlew (Numenius arquata). Long term assessment of species’ response to change in habitat and management. For many years there has been a regular, coordinated survey of the breeding waders across the SL&Ms. It is usually a coordinated effort of many volunteers in the area, and occasionally with funding for a detailed report of survey. The last major surveys were carried out in 2002 and 2009, with reports produced by RSPB. The methodology for the surveys was standardized some years ago. The Somerset partners in the WOW project have continued to use the same methodology for the breeding wader monitoring of SL&Ms and the same sites (same boundaries) have been covered as before such that current data is comparable with previous results. Breeding wader surveys were carried out in 2012, 2013 and 2014 to establish, together with historic data (2009), a baseline for key species. RSPB have coordinated the survey work. Surveyors for all key sites have been found. The majority of sites is in the Parrett catchment and has mainly been covered by RSPB staff and volunteers. The Brue Valley sites have mainly been covered by SWT and FWAG SW staff and volunteers. All field observations and site visit data have been submitted to RSPB who have produced a summary and spreadsheet of data. The Somerset Levels and Moors breeding wader survey method has been developed and adapted from BTO and RSPB monitoring methodologies, a full copy is inserted below. This methodology is well established and used throughout the UK. 126 127 RESULTATS OBTENUS Results are collected in the field on maps using codes. The example below is taken from the 2014 survey. The field records are also collated into spreadsheet records for comparison with previous surveys. A brief summary of results is below. Totals across all sites in 2014 Totals across all sites in 2013 Totals across all sites in 2012 Totals across all sites in 2009 Lapwing 108 103 107 86 Pairs Snipe Redshank 107 39 157 50 118 39 102 35 Curlew 43 41 46 41 Total 297 351 310 264 Somerset Levels and Moors : Summary of results of Surveys - Breeding waders in spring 2014 following the floods of winter 2013-14. Fewer pairs of breeding waders were recorded in 2014 compared with 2013 and 2012, but more than in 2009. Overall numbers of lapwing have remained very similar in the last 3 years, but there have been some local increases and decreases in numbers in each survey (eg at Greylake reserve). Numbers remain higher than in 2009. Overall snipe numbers have remained very similar since 2009, apart from a significant increase in 2013. Numbers this year are back to ‘average’. The main change has been at West Sedgemoor reserve where numbers increased dramatically in 2013, but fell back again in 2014. Overall redshank numbers have remained almost constant since 2009, apart from a 128 significant increase in 2013. Numbers this year are back to ‘average’. Overall curlew numbers have remained very similar since 2009, with most of the population at West Sedgemoor. They seem to have been largely unaffected by the flood events. The number of breeding waders recorded at Moorlinch rose significantly, from 10 and 11 pairs in 2012 and 2013 respectively, to 41 pairs in 2014. On the adjacent reserve at Greylake, the numbers of breeding waders at Greylake fell from 119 pairs in 2013 to 94 pairs in 2014. Moorlinch and Greylake combined had 87 pairs in 2012, 130 pairs in 2013 and 135 pairs in 2014. At West Sedgemoor, a total of 96 breeding waders were recorded, down from 138 in 2013. Most of this fall was due to fewer snipe being recorded – 53 pairs this year compared with a record of 96 in 2013. Did the big winter flood of 2013/14 affect these results? It is hard to assess if the big flood of winter 2013/14 had a positive or negative effect on the breeding waders in spring 2014 as many there are several other factors that also play a part in determining these populations each year. These factors include the height and nature of the sward in spring, the amount of splashy water around when the birds are ready to nest, predation and other types of disturbance. We think the floods probably provided more fields than usual which appeared to be suitable for breeding lapwing and redshank – with short swards, and with splashy conditions remaining in March and into April as the floods receded. While lapwing numbers were good in 2014, their distribution was largely comparable to that of the previous five years, suggesting that they did not breed in all the areas with suitable conditions. The exception to this were the lapwing on Moorlinch, which made good use of suitable conditions here while Greylake (next door) was still flooded in the early part of the breeding season. We think the slightly lower numbers of breeding snipe in 2014 may be down to the fields which they usually use lying wetter for longer following the floods. This late wetness could have made their ‘traditional’ breeding sites less attractive to snipe in the early part of their breeding season - which may have put them off trying to breed this year or breeding very late. These snipe will have remained in the Levels, but not displayed their usual signs of breeding (‘drumming’ and ‘chipping’) this spring. APPRECIATION DES METHODES The survey method is a well-established approach to surveying large areas for the presence of breeding birds. The technique has been used over many years which provides comparable datasets. The use of volunteers to conduct the surveys keeps the price low. There is a risk that it is not possible to get volunteers to help, however local volunteers have been found every year and once someone has started volunteering they often help for many years. There are more accurate and detailed methodologies but these are more expensive and time consuming. These methods have been described in other sheets. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BRADFORD R., 2014. – Flood 2014 impact on breeding waders. RSPB, 2p. MASTERS S., ARCHER R. & LEECE J., 2009. – Somerset Levels and Moors, Breeding Waders of Lowland Wet Grassland. RSPB, 69p. DAWES A. & LEECE J., 2002. – Somerset Levels and Moors, Breeding Waders of Lowland Wet Grassland. RSPB, 32p. 129 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 Summary form – WP 3.2 BREEDING WADER SURVEY - 2012 MAITRE D’OUVRAGE : PRESTATAIRE : FINANCEMENT : Devon Wildlife Trust Rob Macklin (contractor) DWT 100% OBJET D’ETUDE : BIRDS - focusing on breeding waders, particularly Snipe (Gallinago gallinago) and Curlew (Numenius arquata). OBJECTIFS : To ascertain which birds, primarily waders, are breeding on 8 key Culm grassland sites. The aim is to locate breeding territories where practical but also presence on site to indicate breeding. METHODES UTILISEES : The survey consists of three visits to each of the 8 sites during 3 periods (between March 15th to April 15th, April 16th to May 15th and May 16th to June 15th). The methods used are not scientifically validated, though it is a widely used method of gathering data for birds. Observations are made about the suitability of each site for breeding waders and management recommendations are made incorporating scrub control, grazing pressure and disturbance limitation. Species to be surveyed – Species of Conservation Concern Red List Skylark (Alauda arvensis) Tree Pipit (Anthus trivialis) Grasshopper Warbler (Locustella naevia) Yellowhammer (Emberiza citronella) RESULTATS OBTENUS : Amber List Snipe (Gallinago gallinago) Curlew (Numenius arquata) Reed Bunting (Emberiza schoeniclus) Green List Stonechat (Saxicola torquata) The result of this study is composed by : - synoptic (or summary) data - Tables, pictures/graphics, examples - Conclusions Bursdon Moor species reports: Snipe Gallinago gallinago - Possible breeding Mar.23rd four birds flushed from the site, three on the south and one on the east Apr.26th one flushed on north edge of south-west section but re-settled quickly indicating possible territorial behaviour May 31st No reports Curlew Numenius arquata - One pair confirmed breeding 130 Mar.23rd Apr.26th May 31st one calling bird on the eastern area of the moor one bird in “bubbling” song in the north-west corner of the moor two adults mobbing carrion crow over north-eastern section of the moor, indicating presence of young Skylark Alauda arvensis - 54 pairs Stonechat Saxicola torquata - 13 pairs Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 6 pairs Hen Harrier Circus cyaneus Mar.23rd male & female hunting over moor on Merlin Falco columbarius Mar.23rd male over moor Cuckoo Cuculus canorus Apr.26th Three calling males Wheatear Oenanthe oenanthe Apr.26th One male Roe Deer Capreolus capreolus May 31st male, two females & calf Other bird species recorded : Cormorant, Common Buzzard, Kestrel, Pheasant, Lesser Black-backed Gull, Herring Gull, Woodpigeon, Swallow, Meadow Pipit, Pied Wagtail, Wren, Dunnock, Robin, Blackbird, Common Whitethroat, Blackcap, Chiffchaff, Willow Warbler, Blue Tit, Magpie, Jackdaw, Carrion Crow, Raven, Chaffinch, Linnet, Bullfinch. Hollow Moor (Eastern Section) species reports: Snipe Gallinago gallinago - probable migrant only Mar.26th two birds flushed from the eastern end of the site May 2nd No reports th June 6 No reports Tree Pipit Anthus trivialis - 3 singing males Grasshopper Warbler Locustella naevia - 4 singing males Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 8 pairs Hobby Falco subbuteo May 2nd One Garden Warbler Sylvia borin May 2nd Two singing males June 6th Four singing males Common Crossbill Loxia curvirostra June 6th Flock of 12, moving westwards Wheatear Oenanthe oenanthe Apr.26th One male Roe Deer Capreolus capreolus May 31st male, two females & calf Other bird species: Common Buzzard, Kestrel, Lesser Black-backed Gull, Herring Gull, Woodpigeon, Swift, Great Spotted Woodpecker, Swallow, Meadow Pipit, Wren, Dunnock, Robin, Blackbird, Song Thrush, Mistle Thrush, Common Whitethroat, Blackcap, Chiffchaff, Willow Warbler, Blue Tit, Great Tit, Jay, Magpie, Jackdaw, Carrion Crow, Raven, Chaffinch, Linnet, Lesser Redpoll, Bullfinch. Whiteleigh Meadow species reports: No waders recorded Skylark Alauda arvensis - 3 pairs Stonechat Saxicola torquata - 1 pair Grasshopper Warbler Locustella naevia - 1 singing male 131 Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 2 pairs Other bird species: Mallard, Sparrowhawk, Common Buzzard, Common Pheasant, Woodpigeon, Green Woodpecker, Great Spotted Woodpecker, Swallow, Meadow Pipit, Wren, Robin, Blackbird, Song Thrush, Chiffchaff, Willow Warbler, Jay, Jackdaw, Carrion Crow, Chaffinch. Hatherleigh Moor species reports: Snipe Gallinago gallinago - probable migrant only Apr.3rd one bird flushed from potential breeding area just north-east of Basset’s Bridge May 1st No reports th June 6 No reports Curlew Numenius arquata - Presence confirmed Apr.3rd No reports May 1st No reports th June 6 One flew in calling from the east and landed on short turf on the western edge of the site amongst sheep. Several corvids in the immediate vicinity were not mobbed Skylark Alauda arvensis - 63 pairs Tree Pipit Anthus trivialis - 1 singing male Stonechat Saxicola torquata - 2 pairs Grasshopper Warbler Locustella naevia - 2 singing males Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 11 pairs Roe Deer Capreolus capreolus June 6th One female Southern Marsh Orchid Dactylorhiza praetermissa June 6th 120+ flower spikes Other bird species: Grey Heron, Common Buzzard, Kestrel, Common Pheasant, Herring Gull, Stock Dove, Woodpigeon, Cuckoo, Swallow, Meadow Pipit, Wren, Dunnock, Robin, Blackbird, Song Thrush, Mistle Thrush, Common Whitethroat, Blackcap, Chiffchaff, Willow Warbler, Blue Tit, Magpie, Jackdaw, Carrion Crow, Raven, Chaffinch, Lesser Redpoll, Bullfinch. Knowstone Outer Moor & Hares Down species reports: No waders recorded Skylark Alauda arvensis - 14 pairs Tree Pipit Anthus trivialis - 2 singing males Stonechat Saxicola torquata - 8 pairs Emberiza citronella - 2 pairs Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 6 pairs Wheatear Oenanthe oenanthe May 8th One male Lesser Redpoll Carduelis cabaret May 8th Three pairs th June 14 Three pairs Roe Deer Capreolus capreolus June 14th One female Red Deer Cervus elaphus Apr.11th 19 hinds May 8th 5 hinds Heath Spotted Orchid Dactylorhiza maculata June 14th Thousands of flower spikes Other bird species: 132 Canada Goose, Common Buzzard, Common Pheasant, Woodpigeon, Swallow, Meadow Pipit, Wren, Blackbird, Song Thrush, Blackcap, Chiffchaff, Willow Warbler, Blue Tit, Jay, Magpie, Carrion Crow, Raven, Chaffinch, Linnet, Bullfinch. Mouseberry Moor species reports: A relatively small but open site with a line of willow scrub running north-west to south west towards the western end. This site looks suitable for snipe but is surrounded by trees supporting breeding carrion crows making any successful breeding unlikely. Predated mallard eggs were found at this site on May 8th. Snipe Gallinago gallinago - probable migrant only Apr.11th one bird flushed from potential breeding area at western end of site th May 8 No reports June 14th No reports Tree Pipit Anthus trivialis – 2 singing males Roe Deer Capreolus capreolus Apr.11th One male Southern Marsh Orchid Dactylorhiza praetermissa June 6th 120+ flower spikes Other bird species: Common Pheasant, Woodpigeon, Swallow, Blackbird, Song Thrush, Chiffchaff, Willow Warbler, Blue Tit, Great Tit, Jay, Carrion Crow, Chaffinch, Linnet. Lower Lutworthy Moor species reports: Apr.11th – no wader records. No further visits undertaken. Other birds recorded: Common Pheasant, Woodpigeon, Wren, Robin, Blackbird, Song Thrush, Blackcap, Chiffchaff, Willow Warbler, Coal Tit, Great Tit, Goldcrest, Nuthatch, Bullfinch. Affeton Moor species reports: Snipe Gallinago gallinago - probable migrant only Apr.11th one flushed from the central section, south of the willow-lined brook Skylark Alauda arvensis - 6 pairs Tree Pipit Anthus trivialis - 1 singing male Reed Bunting Emberiza schoeniclus - 2 pairs Roe Deer Capreolus capreolus May 8th One female Other birds recorded: Common Buzzard, Common Pheasant, Meadow Pipit, Robin, Blackbird, Song Thrush, Garden Warbler, Chiffchaff, Willow Warbler, Great Tit, Carrion Crow. APPRECIATION DES METHODES Limitations of survey : it was completed for one year only, which does not allow for factors such as adverse weather conditions affecting the results that year. We need ideally to survey the same site, using the same methodology, for at least 4/5 years consecutively in order to obtain an accurate picture. The survey does not incorporate any local knowledge of the sites it relies purely on sightings found on those days, in that year only. It is not clear whether the sites were visited at the same time of day each time or whether the surveyor varied his route around the site each time. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) MARCKLIN R., 2012. – Working Wetlands Breeding Bird Survey. 133 2.6. Les fiches de synthèse « INSECTES » 134 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 SUIVI DES POPULATIONS DE DAMIER DE LA SUCCISE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB PNRMCB EUROPE 50% (FEADER) DREAL 50% (mission Natura 2000) OBJET D’ETUDE INSECTES : DAMIER DE LA SUCCISE OBJECTIFS Suivre l'évolution des populations du damier de la Succise. Mettre en œuvre des exclos pour la protection de noyaux de toiles communautaires. METHODES UTILISEES Comptage des adultes Visite des parcelles durant la période de vol probable (fin mai à mi-juin) pour un comptage des adultes volants et une cartographie schématique des zones de vol. Vu le faible degré de précision de ces comptages (forte variabilité liée aux conditions météorologiques notamment), cette recherche est réservée à la prospection de nouvelles parcelles et n'est pas utilisée en termes de suivi. Comptage des toiles communautaires Cette recherche est couplée à la mise en place d'exclos visant à préserver de la fauche les secteurs de plus grande densité de toiles. Les parcelles sont visitées peu avant la date de fauche des parcelles (généralement autour du 20 juillet). Plus la date est tardive, plus les toiles communautaires sont développées et faciles à repérer. Dans le cas d'une première recherche, la parcelle est prospectée prioritairement à proximité des zones de vol. Dans le cas d'un suivi annuel, les exclos de l'an passé servent de point de départ. Un minimum de 100 m autour du secteur de départ doit être visité. Les observateurs avancent le long d'une ligne virtuelle pour quadriller la zone à prospecter. Chaque ponte détectée est marquée avec un piquet coloré. Un minimum de deux personnes est souhaitable pour assurer une prospection efficace. Mise en place d'exclos Les exclos sont définis lorsque les toiles ont été repérées. Le tracé des exclos est un compromis entre les soucis : - d'englober le maximum de toiles, - de limiter la gêne de l'exploitant (perte de surface et accroissement des manœuvres). Il est préférable de ne pas replacer un exclos deux années de suite au même endroit, le développement de la végétation (molinie, saule) concurrençant la Succise. Le nombre de toiles incluses et la surface approximative des exclos sont relevés. La localisation schématique est également notée. 135 RESULTATS OBTENUS Printemps froids et pluvieux Evolution du nombre de toiles communautaires comptées sur les différents sites des marais du Cotentin et du Bessin APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Ce suivi est relativement chronophage : 12 jours-homme pour les 5 sites dont 9,5 jourshomme pour le seul site de l'Adriennerie. Toutefois c'est à notre sens le seul moyen d'obtenir une vision correcte de l'évolution des populations. Le comptage des adultes est en effet délicat du fait de la forte dépendance aux conditions météorologique et de l'étalement des émergences. Sur le site de l'Adriennerie, la participation du public est sollicitée ce qui en fait aussi un outil de sensibilisation au patrimoine naturel. Pas de rapport spécifique 136 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 Summary form – WP 3.2 MARSH FRITILLARY MONITORING ON CULM GRASSLAND SITES MAITRE D’OUVRAGE Devon Wildlife Trust FINANCEMENT Devon Wildlife Trust - Working Wetlands Project, DWT Nature Reserves staff and Devon biodiversity Records Centre. EUROPE 50% DWT 50% OBJET D’ETUDE INSECTS : Marsh Fritillary Butterfly OBJECTIFS To establish population trends on key Culm sites by annual monitoring of flying adults and larval web counts. To identify new populations of the species on new sites. METHODES UTILISEES The standard timed count methodology (as devised by Butterfly Conservation) has been used to record flying adults in late May/early June and larval web counts are carried out in September each year. The results are recorded using the following timed count recording form. PRESTATAIRE 137 RESULTATS OBTENUS Population trends within the Culm : It is impossible to give a definitive population trend for marsh fritillary across the Culm area. However, it is certain that the species has disappeared from many sites, where it was recorded in the early 1990s, although there have also been some new populations identified in recent years. A good example of the difficulties in determining trends is to look at one Devon Wildlife Trust reserve, which has been surveyed annually since 2005. Numbers fluctuate wildly between the years, and even on this site, not every year has had both flight and web surveys. Numbers of marsh fritillary butterflies at Volehouse DWT reserve between 2005 and 2013 Looking at years 2011 and 2013 could give contrasting results, depending on which survey is considered. Web numbers declined from 40 webs in 2011 down to 27 webs in 2013, hinting at a slight decline. However flying adults increased from 38 in 2011 to 244 in 2013, suggesting a massive increase. In 2004, Butterfly Conservation estimated there had been a 66% decline in the species since 1990. This figure would fit with anecdotal evidence from the Culm, and it is highly likely that the species has continued to decline since 2004. It appears that there has been a major contraction in the species, away from small isolated sites, and concentrated towards fewer bigger sites, mostly large SSSIs. Map of the location of Marsh fritillary butterfly Reasons for decline The reasons for the decline of marsh fritillary are not fully understood, but are likely to be the culmination of a number of factors. Each of these factors has put pressure on 138 marsh fritillary colonies. One single factor may not be enough to cause a site extinction, but when several are combined, particularly in consecutive years, the impact can be disastrous. Weak colonies with low numbers reduce the species’ ability to expand out from these areas in boom years. Factors affecting decline include: - Loss of habitat & habitat management - Isolation, Dispersal and Re-colonisation - Weather - Parasitism APPRECIATION DES METHODES Despite the tried and tested recording method there are multiple problems with trying to define trends in the Marsh Fritillary population, which include: - No sites have been consistently monitored every year since the early 1990s - Most sites have only been surveyed occasionally to determine if the species is still present - Flight surveys are very weather dependent. If the weather is cool, windy and cloudy on the day of the survey, then flying adult numbers will be much lower than if the survey happens on a hot, still day. - Some sites which have been monitored regularly may have had flight surveys one year and web surveys the following year. It is difficult to directly compare such surveys - The species goes through regular boom and bust cycles naturally - There is plenty of scope for surveyor error in the identification of the butterfly REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) Devon Wildlife Trust’s Working Wetlands Project holds a wealth of information on Marsh Fritillary butterflies, including data collated by the Devon Biodiversity Records Centre in 2014. DWT holds the Interreg report for Work package 3.1 entitled « Culm Grassland : an Assessment of Recent Historic Change » which has a very informative chapter on the Marsh Fritillary Butterfly. 139 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 ETUDE DES PEUPLEMENTS DE CARABIQUES DES PRAIRIES DE MARAIS MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT PNRMCB Association Claude Hettier de Boislambert EUROPE 50% Agence de l'Eau Seine-Normandie 50% OBJET D’ETUDE INSECTES : Carabes OBJECTIFS Caractériser les peuplements de Carabiques dans les prairies de marais Evaluer l’impact des pratiques agricoles sur les communautés de carabiques METHODES UTILISEES Pose de pièges d'interception au sol (piège Barber) dans des parcelles échantillons réparties dans les 5 sites ateliers. Les pièges sont disposés en cluster ie disposés en ligne et espacés de 10m les uns des autres. Les individus sont triés puis identifiés à l'aide d'une loupe binoculaire. 2013 2014 60 380 1 semaine/mois 2 semaines/mois 3 mois 4 mois 1680 jrs-piège 21280 jrs-piège 5 pièges/parcelle 10 pièges/parcelle Nombre de pièges Pression de piégeage Durée du piégeage Cluster de pièges RESULTATS OBTENUS Les résultats sont encore en cours d'analyse : 2013 2014 Nombre d’espèces 29 37 Nombre d’individus 547 4313 Deux espèces patrimoniales ont été détectées : - Blethisa multipunctata L., 1758 : espèce très hygrophile, rare dans la Manche, qui vit dans les marécages et dans les prairies submergées en hiver. - Amara (Zezea) concinna C. Zimmermann, 1832 : espèce trouvée sur les bordures d’étangs et les prairies ressuyées en bordure de cours d’eau. Elle n’était pas connue en BasseNormandie même si une mention, sans précision, signale sa capture. Les premières analyses du jeu de données ne font pas apparaître de différence significative entre les modalités étudiées : sols tourbeux/minéraux/mixtes et fauche/pâture. Ces résultats peuvent s’expliquer par l’influence de facteurs plus prégnants que les deux modalités étudiées (gestion agro-pastorale et type de sols) non pris en compte dans cette étude (hygrométrie, hauteur de végétation…) ou par une discrimination erronée pour le choix des sites. Mais il peut également y avoir un effet station lié à l’hétérogénéité des parcelles 140 piégées (zones de refus, touffes de joncs, de végétation rudérale, etc.). Ainsi, les facteurs déterminant la composition des communautés de carabiques pourraient se situer à des niveaux de détection inférieurs aux paramètres étudiés. APPRECIATION DES METHODES Délicat à ce stade. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) En cours de rédaction 141 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 INVENTAIRE DES POPULATIONS D’ODONATES SUR 13 SECTEURS DE REFERENCE DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE INSECTES : Odonates OBJECTIFS Etablir un état des lieux des populations d’odonates sur chacun des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. METHODES UTILISEES Afin de pouvoir observer les différents cortèges successifs d’odonates sur les 13 secteurs, 2 séries d’inventaires ont été réalisées (3 sur 2 secteurs): - 1ere entre le 14 mai et le 12 juin. - 2nde entre le 24 juin et le 17 juillet. - 3ème le 9 septembre 2014 (sur deux secteurs uniquement). Vienne s’ajouter quelques données ponctuelles récoltées lors d’autres visites sur les secteurs de référence. L’observation des Odonates est réalisée impérativement dans des conditions météorologiques favorables à l’activité des imagos. Idéalement, les inventaires sont réalisés entre 8h00 et 17h00 lorsque les conditions réunissent une température assez élevée (+ de 20°C), un vent faible ou nul et un ciel dégagé et ensoleillé. L’identification des individus adultes se fait soit par observation aux jumelles, soit par capture directe des individus. La capture des adultes est réalisée à vue à l’aide d’un filet à papillon. Après identification, les individus sont relâchés. Les exuvies présentes autour des mares ont été récoltées puis identifiées au laboratoire avec l’utilisation de loupes binoculaires. En fonction du comportement des odonates (pontes, tandem, présence de néonates…), un niveau d’autochtonie a été déterminé pour chacune des espèces identifiées sur le terrain. Ce paramètre permet ainsi de déterminer si l’espèce se reproduit sur le site et si cette dernière est présente en permanence ou seulement ponctuellement (voir figure 1). 142 Figure 2 : Tableau d'autochtonie des odonates RESULTATS OBTENUS Au total, les inventaires ont permis de contacter 29 espèces d’odonates, en deux passages. Parmi elles 9 sont d’intérêt patrimonial en Picardie, 4 sont quasi-menacée en France. On notera aussi pour la Picardie la présence de 2 espèces assez rare (Aeschna affinis et Ischnura pumilio, 1 espèces rare (Lestes Barbarus) et une espèce très rare (Sympetrum fonscolombii). Pour chaque secteur, nous avons dénombré le nombre d’espèces contactées, le nombre d’espèces patrimoniales et nous avons tenté d’estimer l’intérêt odonatologique du secteur. Secteur 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 Nb d'esp. passage 1 7 10 7 6 10 5 5 6 12 0 8 - Nb esp. passage 2 7 14 10 6 5 9 10 6 6 17 4 12 11 Nb esp. Passage 3 7 8 - NB esp. Total 9 18 13 9 13* 12* 11* 8* 11* 22* 4 20* 11 Nb esp. Patrim. 2 3 2 1 4 2 1 2 1 5 1 4 2 Intérêt du secteur Faible Moyen à fort Moyen Faible Moyen à fort Faible Faible à moyen Faible à moyen Faible à moyen Moyen à fort Faible Moyen à fort Faible *Certaines espèces ont été contactées en dehors du protocole Pour chaque secteur, le niveau d’autochtonie permet d’avoir une idée plus précise de la nature des populations d’odonates rencontrées. Date 17/07/2014 17/07/2014 17/07/2014 Site Le Marais de Colline Le Marais de Colline Le Marais de Colline Numéro série d’inventaire Espèces Niveau d’Autochtonie 2 Platycnemis pennipes Aucune preuve évidente 2 Ischnura elegans Probable 2 Coenagrion scitulum Possible 143 Le Marais de Coenagrion 2 Possible Colline pulchellum Le Marais de 17/07/2014 2 Coenagrion puella Probable Colline Le Marais de Enallagma 17/07/2014 2 Aucune preuve évidente Colline cyathigerum Le Marais de 17/07/2014 2 Anax imperator Possible Colline Le Marais de Crocothemis 17/07/2014 2 Possible Colline erythraea Le Marais de Sympetrum 17/07/2014 2 Aucune preuve évidente Colline sanguineum Le Marais de 17/07/2014 2 Ceriagrion tenellum Aucune preuve évidente Colline Le Marais de 17/07/2014 2 Erythromma viridulum Aucune preuve évidente Colline Le Marais de 17/07/2014 2 Libellula depressa Aucune preuve évidente Colline Le Marais de 17/07/2014 2 Sympetrum striolatum Aucune preuve évidente Colline Le Marais de Orthetrum 17/07/2014 2 Aucune preuve évidente Colline cancellatum Figure 3 : Exemple de résultat obtenu lors d'une session sur un des secteurs d'études 17/07/2014 APPRECIATION DES METHODES Le biais principal de cette méthode est lié aux conditions météorologiques, qui influent énormément sur les observations d’odonates adultes et d’exuvies. Cependant, les prospections ont été, autant que possible, réalisées au cours des journées les plus favorables (ensoleillement important sans précipitations depuis au moins 2 jours, vent faible à nul…). L’inventaire à vue des adultes, couplé à la recherche des exuvies, permet d’avoir une bonne estimation du peuplement spécifique d’un secteur. De plus, la réalisation des prospections en deux passages permet de couvrir une période plus large, permettant de contacter des espèces ayant des décalages phénologiques importants. Un troisième passage en fin de saison permettrait d’améliorer encore la probabilité de détection d’un maximum d’espèces. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN. La diversité spécifique des populations d’odonates est un bon indicateur pour évaluer le fonctionnement des hydrosystèmes. En revanche les milieux prairiaux représentent un intérêt moindre pour la reproduction des odonates, mais il peut être un élément fonctionnel important pour leur écologie. REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014. – Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 144 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 EVALUATION DES POPULATIONS DE MACRO-INVERTEBRES BENTHIQUES SUR 13 SECTEUR DE REFERENCE DE LA PLAINE MARITIME PICARDE. MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE INSECTES : Macro-invertébrés benthiques OBJECTIFS Etablir un état des lieux des populations de macro-Invertébrés benthiques et évaluer la qualité biologique des milieux aquatiques sur chacun des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. METHODES UTILISEES Méthodologie pour la réalisation des prélèvements Une épuisette de 20x20 cm à mailles fines (800 µm) a été utilisée pour les prélèvements réalisés dans la masse d’eau et dans les sédiments. La méthode consiste à ramener dans le filet, à la main si besoin, une partie du substrat, y compris fin (de petits cailloux à vase). Le filet a été vidé et rincé entre chaque prélèvement réalisé. Les prélèvements ont été réalisés sur une surface équivalente à celle de l’ouverture de l’épuisette utilisée. Au moins un prélèvement a été effectué pour chaque type d’habitat sur la zone définie (la plus représentative possible du secteur). Chaque point de prélèvement a été cartographié. Les différents types de substrats sont classés selon l’ordre de priorité d’échantillonnage suivant (IBG-DCE circulaire 2007/22) : - Bryophytes - Hydrophytes - Débris organiques grossiers (litières) - Chevelus racinaires, supports ligneux - Sédiments minéraux de grande taille (pierres et galets de 25 à 250 mm) - Blocs (>250 mm) inclus dans une matrice d’éléments de grande taille (25 à 250 mm) - Granulats grossiers (graviers de 2 à 25 mm) - Hélophytes - Vases (sédiments fins avec débris organiques fins) - Sables et limons (<2 mm) - Algues - Surface uniformes durs naturels et artificiels (roches, dalles, marnes...) Un premier traitement sur le terrain a été réalisé pour éliminer les éléments minéraux et organiques grossiers qui peuvent endommager les organismes durant le transport. Les éléments grossiers ont été soigneusement examinés et lavés au-dessus du filet de prélèvement. Les individus d’espèces de grande taille (écrevisses indigènes, bivalves de grande taille,…) ont été identifiés et comptés sur le terrain avant d’être remis à l’eau. Les échantillons sont conditionnés dans des pots. Afin de couvrir un grand nombre de niches écologiques pour la macro-faune benthique, idéalement, 8 échantillons ont été réalisés sur 8 substrats différents (au minimum 2 types de substrats différents ont été inventoriés). 145 Méthodologie en Laboratoire Au laboratoire, les échantillons sont rincés sur un tamis de maille de 500 µm de diamètre afin d’éliminer au maximum le substrat fin restant et les éléments grossiers (graviers, plantes, feuilles,….). Les individus ont été fixés à l’aide d’une solution hydro-alcoolique à 70% avant identification. Chacun des individus a été identifiés à la loupe binoculaire jusqu’au genre et jusqu’à l’espèce quand il était possible de le faire. Le tableau 1 présente la polluo-sensibilité de certain taxon (du plus sensible 9, au moins sensible 1). Ce critère permet de donner une idée de la qualité de l’eau. Ce tableau est basé sur la Norme AFNOR T90-350. À noter que ce dernier critère est normalement utilisé pour les milieux lothiques et n’est donné qu’à titre indicatif, il n’est pas une finalité en soit. Niveau de Polluo-sensibilité Taxons 9 Chloroperlidae Perlidae Perlodidae Taeniopterygidae 8 7 6 5 4 Capniidae Brachycentridae Odontocéridae Philopotamidae Leuctridae Glossosomatidae Beraeidae Goeridae Leptophlébiidae Nemouridae Lepidostomatidae Sericostomatidae Ephemeridae Hydroptilidae Heptageniidae Polymitarcidae Potamanthidae Leptoceridae Polycentropodidae Psychomyidae Rhyacophilidae Limnephilidae Ephemerellidae Hydropsychidae Aphelocheiridae Baetidae Caenidae Elmidae Gammaridae Mollusques 3 2 Tableau 1 : Tableau des taxons polluo-sensibles RESULTATS OBTENUS Chironomidae Asellidae Achètes Oligochètes 1 Au global, le travail a permis d’identifier 7542 individus. Les identifications ont permis de mettre en évidence (selon le niveau d’identification possible) 59 familles, 13 sousfamilles, 83 genres et l’identification formelle de 31 espèces. Le calcule des IBGN a permit d’attribuer une note sur 20 à chaque secteurs et de leur attribué un niveau de qualité. Sur 13 secteurs, 4 sont de bonne qualité, 6 de qualité moyenne et 3 de mauvaise qualité. Secteurs Notes /20 Qualité Biologique Mois de prospection 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 9 6 9 7 6 9 14 9 14 15 9 14 9 Moyenne Juillet Septembre Aout Septembre Septembre Septembre Juillet Juillet Juillet Juillet Aout Juillet Aout Mauvaise Moyenne Mauvaise Mauvaise Moyenne Bonne Moyenne Bonne Bonne Moyenne Bonne Moyenne 146 APPRECIATION DES METHODES Le recul sur l’utilisation de cette méthode (alignée sur des protocoles standardisés) est trop faible pour en apporter une critique objective. En revanche le temps disponible pour ce travail, n’a permis de réaliser qu’un prélèvement par secteur (1 prélèvement =une station avec 8 échantillons). Bien que les zones d’échantillon aient été choisies de manière à représenter au mieux le secteur de référence, le résultat ne représente que la qualité d’un endroit donné sur le secteur. Idéalement, la réalisation de plusieurs prélèvements à différents endroit du secteur permettrait d’avoir une idée plus fine de la qualité du secteur. L’inconvénient reste la difficulté de mise en œuvre (temps et matériel). Et une cible très orientée sur les éléments hydrauliques. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN Les macro-invertébrés benthiques restent de très bons indicateurs de la qualité du milieu aquatique. L’inventaire est intéressant pour évaluer la qualité du milieu agricole (fertilisation, pesticide). Ils restent également de bons indicateurs pour évaluer la qualité d’une intervention sur des éléments hydrauliques (mise en défens de mares, curages, restauration de berges, …) REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014. – Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 147 2.7. Les fiches de synthèse « AUTRES » 148 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 CARACTERISATION DES EXPLOTATIONS ET DES PRATIQUES AGRICOLES SUR LES MARAIS DE VILAINE. MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT INSTITUTION D’AMENAGEMENT DE LA VILAINE IAV et ONEMA 44 Temps de travail IAV et ONEMA 44 OBJET D’ETUDE POISSONS : Suivi de la reproduction du brochet sur les prairies inondables OBJECTIFS Confirmer la reproduction du brochet Evaluer la production d’alevin de brochet METHODES UTILISEES Sur les marais de l’Isac, deux méthodes de suivi de la reproduction du Brochet sont mises en place : - Pêche à la Bosselle sur des exutoires de fossés : durant la période du 15 avril au 15 mai 2014, des bosselles (piège passif du poisson) sont placés sur 4 exutoires de fossés afin de suivre la dévalaison des brochetons. Le relevé des engins de pêche se fait tous les 2 jours par des pêcheurs autorisés. Les brochetons sont comptabilisés et mesurés ; les autres espèces sont uniquement comptées. - Pêche électrique sur un panel de fossés en eau : le 25 avril 2014, une pêche électrique au « Martin pêcheur » est réalisée sur une ensemble de fossés en eau. Les brochetons attrapés sont comptés et mesurés. Le temps de pêche est mesuré afin de mesurer la densité selon l’effort de pêche. Les autres espèces sont comptabilisées également. 149 RESULTATS OBTENUS Pêche à la bosselle La pêche à la bosselle montre qu’il y a eu effectivement une reproduction des brochets et que des brochetons ont survécu. On constate qu’une bosselle est bien plus pêchante que les autres avec 44 brochetons, soit 90% des prises. Le pic de dévalaison des brochetons à eu lieu autour du 30 avril 2014, avec plus de 75% des effectifs capturé ce jour. Pêche électrique Sur les 9 secteurs de pêche électriques, un total de 37 brochetons a été capturé. Certains secteurs semblent plus propices aux brochetons car en lien avec le réseau primaire de fossés. Si l’on rapporte les catpure à l’effort de pêche (temps de pêche), on constate que 2 secteurs sortent du lot (B1/B2 et D3/D4), avec une densité de 0,5 à 0,6. En comparant avec une frayère gérée par la fédération de pêche (station TRESS_01), on se rend compte que les secteurs les plus productifs sont à un niveau acceptable en termes de production de brocheton, ce qui signifie que la gestion écologique de cette unité de marais est satisfaisante pour l’année 2014. 150 APPRECIATION DES METHODES REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) La méthode de pêche avec bosselle ne semble pas la plus intéressante si l’on rapporte l’effort consentis (nombre de jours de relevé) aux résultats obtenus. Cela est du à l’impossibilité de pêcher la totalité du flux d’eau sortant. La pêche électrique apparait plus intéressante, avec un effort concentré sur une journée et une méthodologie standardisée permettant des comparaisons intra et inter-sites. Fiches de résultats des pêches par station – En cours de finalisation Contacter Benjamin Bottner (benjamin.bottner@eptb-vilaine.fr) pour plus d’informations. 151 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 INVENTAIRE DES AMPHIBIENS SUR 13 SECTEURS REFERENCES DE LA PLAINE MARITIME PICARDE MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE FINANCEMENT SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD SYNDICAT MIXTE BAIE DE SOMME - GRAND LITTORAL PICARD EUROPE 50% AEAP 30% SMBS-GLP 20% OBJET D’ETUDE AMPHIBIENS OBJECTIFS Inventorier et évaluer l’état actuel des populations d’amphibiens sur chacun des 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde. METHODES UTILISEES - Un passage nocturne par secteur, réalisé essentiellement entre 20h et 2h du matin, dans des conditions météorologiques favorables (soirées douces et humides, idéalement avec une température supérieure à 10°C en début de soirée et absence de vent). La période de prospection s’étale de la mi-mars à la mi-avril (variable d’une année à l’autre). - Utilisation de lampes torches pour repérer et identifier les individus, capture temporaire des individus à l’épuisette pour confirmer l’identification de certaines espèces de tritons notamment. - L’écoute des chants pour l’identification des anoures a été effectuée dans chaque secteur avant d’effectuer l’identification à vue des individus. - Les pontes, les traces de pontes et les larves ont aussi été identifiées. - Les résultats des inventaires sont cartographiés sur logiciel SIG (acquisition des données sur carte papier ou sur GPS durant les prospections). - Lorsque cela est possible, une estimation des effectifs est donnée pour chaque espèce. RESULTATS OBTENUS 10 espèces d’amphibiens ont été observées sur l’ensemble des 13 secteurs. Les trois espèces les plus abondantes sont le triton ponctué (Lissotriton vulgaris), le crapaud commun (Bufo bufo), et la grenouille verte (Pelophylax sp.). Chacun des inventaires réalisés a été cartographié sur logiciel SIG. (Exemple Figure 1). Les espèces trouvées sur les 13 secteurs de référence sont les suivantes : -Urodèles : Triton alpestre (Ichtyosaura alpestris) Triton crêté (Triturus cristatus) Triton ponctué (Lissotriton vulgaris) -Anoures : Crapaud commun (Bufo bufo) Crapaud calamite (Bufo calamita) Rainette verte (Hyla arborea) Grenouille verte (Pelophylax sp.) Grenouille rousse (Rana temporaria) Grenouille agile (Rana dalmatina) Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus) 152 Figure 4 : Exemple de carte réalisée pour les inventaires amphibien : Secteur n°2 Nampons, Fresne, Le marais de Colline APPRECIATION DES METHODES Cette méthode est utilisée pour la 3ème année consécutive (initiation dans le cadre du suivi du réseau de mares des sites Natura 2000 de la PMP). Elle semble être bien adaptée pour établir l’état des populations de petits secteurs, ou de marais plus importants dans la mesure où l’ensemble des pièces d’eau (et fossés) est prospecté. L’utilisation des torches pour éclairer le fond des mares ou des fossés est indispensable. Globalement la pression de prospection est bonne à très bonne, et très similaire sur l’ensemble des sites. Par contre, les conditions météos peuvent induire quelques biais quant aux résultats d’un site à un autre. En effet la saison favorable étant courte et chargé (autres projets et autres missions), même lorsque les conditions ne sont pas très favorables (souvent température un peu basse) des prospections ont été faites. Idéalement, il faudrait prévoir 2 passages par secteur pour affiner les inventaires. La variation interannuelle nécessite un suivi à long terme avec un inventaire chaque année, pour renforcer l’intérêt de l’indicateur. De manière générale, les estimations de population qui sont faites à l’issue de ces inventaires sont toujours sous-estimées. L’intérêt pour l’évaluation de la qualité écologique des prairies humides est jugé MOYEN. La diversité spécifique des populations d’amphibiens semble un être un bon indicateur pour évaluer la qualité biologique des zones humides (diversité d’habitats, fonctionnalité, qualité de l’eau) notamment des annexes hydrauliques présentes dans les prairies. L’indicateur peut-également se révéler utile pour évaluer la qualité d’une intervention (restauration de mares, curage de fossés, mis en défens de points d’abreuvement…). REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) BLONDEL B., BORS V., DUFOUR Y., 2014. – Evolution des données agro-écologiques de 13 secteurs de référence de la Plaine Maritime Picarde (1994-2014). Syndicat Mixte Baie de Somme - Grand Littoral Picard, XXp. 153 PROGRAMME INTERREG IVA WOW : value of WOrking Wetlands FICHE DE SYNTHESE – WP 3.2 LANDSCAPE SCALE BAT SURVEY IN THE BRUE VALLEY MAITRE D’OUVRAGE PRESTATAIRE Somerset Bat Group Somerset Bat Group For the organisation of the survey) Europe 50% RSPB-FWAG SW-SWT 50% FINANCEMENT OBJET D’ETUDEOBJECTIFS - METHODES UTILISEES For the transects and the report Somerset Bat Group 100% BATS : assessment of the distribution of bats over a landscape in one night To gain an initial assessment of distribution of bats over the Brue valley flood plain, by using flight records. To give non-expert local people a chance to help do something positive and different for their local wildlife. The first of six surveys, to be repeated on consecutive years, to show possible changes from year to year and obtain more information on bats. This is a landscape survey collecting comparable data across part of the Somerset Levels in Somerset, England. 17 predetermined routes (see map) were walked simultaneously (on one evening) comprising a series of 6 walking sections and 6 stationary points. Each team of volunteers listened to bats using heterodyne, time expansion or frequency division bat detectors and listed what they heard in each section. At the same time one person in each group undertook a continuous recording on a wave recorder using a frequency division Batbox Duet Bat Detector. The recordings were assigned to separate tracks for each section and then analysed to count the number of bat passes in each section and, so far as possible, assign those passes to species. Each walk consisted of six stops of 5 minutes and six walked sections lasting an average of about 10 minutes. The stops were chosen strategically where there were potentially significant landscape features and the walks were mainly along established footpaths for the comfort and safety of the volunteers. All landowners along each transect were asked for permission to access their land, and risk assessments were carried out before hand. Sixty volunteers took part in the survey. Before starting the surveys, the volunteers met for a brief health and safety talk and then travelled to the beginning of each transect, ready to start shortly before sunset. Each group comprised four to six individuals with a mixture of bat experience from beginner to very experienced. The surveys took 1.5 hours. One volunteer per group then returned to a central point to hand-in the recordings and survey forms. Each transect’s recordings were analysed using BatSound software with BatScan software used to confirm some less obvious species identifications. The number of bat passes made by each species or group was counted to provide a measure of bat activity along each walk section and stop section. The report was written by two volunteer members of the Somerset Bat Group. 154 RESULTATS OBTENUS Example map for Common Pipistrelle Example of results from the transect 2 Burtle 155 Some highlights from the findings - APPRECIATION DES METHODES Fewer large bats found than expected (see below under assessment of methods) Soprano pipistrelle (Pipistrellus pygmaeus) was recorded more often (51.2% of passes) than Common Pipistrelle (Pipistrellus pipistrellus) (26.6% of passes) Greater and lesser horseshoe bats (Rhinolophus ferrumequinum and R. hipposideros) were found to fly quite far to feed, even though habitat near their known roost was suitable for them – maybe some were males forced out by lactating females? The results only show presence of bats identified from the recordings and can not indicate the absence of a particular species as the survey does not cover the entirety of each square kilometre, and, consequently, there is the possibility that species may have been missed. Larger bats may have been under-recorded if they arrived to feed after the surveying was finished – there are limited places for them to roost on the Somerset Levels and they may have had to travel quite far to feed there. Myosotis species were not differentiated in this survey – most were likely to be Daubenton’s bat (Myosotis daubentonii). The survey was carried out on just one evening in one year REFERENCE AU(X) RAPPORT(S) WELLS E., SHELLSWELL C., 2013. – Brue Valley 2013 Big Bat Survey. Somerset Bat Group. 156