DP exposition Barbier_final - Musée Jacquemart

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Dossier de Presse
Arts d’Afrique et d’Océanie
Chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller
19 mars – 24 août 2008
Une exposition
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Arts d’Afrique et d’Océanie
Chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller
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ARTS D’AFRIQUE ET D’OCEANIE
CHEFS-D’ŒUVRE DE LA COLLECTION
BARBIER-MUELLER
Sommaire
Communiqué de presse
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Trois générations de collectionneurs
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Par Jean Paul Barbier-Mueller
Introduction
Page 7
Par Nicolas Sainte Fare Garnot, Conservateur du Musée Jacquemart-André
Exposition
Présentation et parcours
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Focus sur 4 œuvres majeures de l’exposition
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Commissariat Jean-Paul Barbier Mueller
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Catalogue et Scénographie
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Bibliographie
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Mécène
.
Partenaires
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Musée Jacquemart-André
Présentation et historique
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Informations et renseignements
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Visuels disponibles pour la presse
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Copyrights
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Chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller
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Une exposition
COMMUNIQUE DE PRESSE
La plus belle collection privée d'arts africain et océanien au monde, la collection BarbierMueller, célèbre ses cent ans dans le cadre prestigieux du Musée Jacquemart-André. A cette
occasion, ses chefs-d’œuvre les plus rares sont rassemblés à titre exceptionnel, le temps d’un
grand événement.
LES CHEFS-D’OEUVRE DES ARTS AFRICAIN ET OCEANIEN
Il s’agit d’un intense moment d’émotion et de découverte de l’art des cultures non occidentales,
à travers des œuvres uniques, éblouissantes de beauté et de force, caractérisées par une extrême
richesse d’origines ethniques, d’époques, d’usages, de styles, de formes et d’inspirations. L’exposition
présente un remarquable éventail de visages et de corps sculptés (statues, masques,
pendentifs, coiffes, cimiers, sceptres…), aux expressions variées et énigmatiques, aux dimensions
parfois imposantes. Les pièces exposées, tel le « sceptre au cavalier » du Nigeria daté du XIIème siècle,
n’ont, pour la plupart, aucun équivalent référencé dans le monde.
Ces chefs-d’œuvre témoignent de la virtuosité créatrice et de la maîtrise technique des
populations d’Afrique et d’Océanie. Ils célèbrent également le parcours éclairé de trois
générations de collectionneurs.
LES CENT ANS DE LA COLLECTION : TROIS GENERATIONS DE PASSIONNES
« Ce qu’il y avait de plus remarquable chez Josef Mueller, était cette intuition extrême qui lui a permis
de déchiffrer les intentions de l’invention plastique de cultures lointaines, pour en reconnaître
l’originalité. »
Monique Barbier-Mueller, fille de Josef Mueller
Constituée par trois générations de passionnés, cette collection familiale unique voit le jour en
1907, lorsque Josef Mueller, âgé de 20 ans, achète au peintre Cuno Amiet La Jeune Fille à la
capucine. Très vite, la collection de Josef Mueller s’étoffe et se diversifie. Son attrait pour les arts
africains et océaniens l’incite à acquérir, au début des années vingt, des pièces considérées
aujourd’hui comme des chefs-d’œuvre. Sa fille Monique et son gendre Jean Paul BarbierMueller héritent de cette passion pour les arts non occidentaux et ouvrent successivement le musée
Barbier-Mueller de Genève en 1977 puis celui de Barcelone en 1997. Leurs fils représentent
aujourd’hui la troisième génération de collectionneurs pour laquelle les Arts d’Afrique, d’Océanie et
d’Asie constituent un aspect essentiel des collections familiales.
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UN RASSEMBLEMENT INEDIT
Les œuvres majeures et les pièces inédites de la collection Barbier-Mueller ne se sont
jusqu’alors jamais côtoyées au sein d’une exposition célébrant tant leur beauté que leur
histoire. A l’occasion de cet anniversaire familial et après le succès de l’exposition L’Homme et ses
masques au Musée Jacquemart-André, Jean Paul Barbier-Mueller accepte de rassembler, pour la
première fois, tous ses chefs-d’œuvre, le temps d’un grand événement.
L’exposition est l’occasion de découvrir des pièces qui, par leur beauté et leur sens, s’éclairent
mutuellement et offrent au visiteur, néophyte ou passionné, l’occasion d’un voyage unique au cœur
des arts d’Afrique et d’Océanie, organisé en grandes sections géographiques.
UNE COLLECTION PRIVEE POUR UN AUTRE REGARD
Tout au long de la première moitié du XXème siècle, les œuvres d’Afrique et d’Océanie ont mis du
temps à se faire admettre dans le cercle très fermé des Arts. Les collectionneurs privés, les
anthropologues, les passionnés, tous ceux qui ont voulu protéger ce patrimoine des destructions
entraînées par le temps et les conflits, ont favorisé une étude approfondie de ces objets utilitaires
ou rituels, devenus œuvres d’art à part entière.
Depuis la création de son musée à Genève, il y a trente ans, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours
associé le désir de l’esthète happé par la beauté de l’objet, à la rigueur du collectionneur érudit.
Par ce long travail d’analyse de l’histoire de chacune des pièces de la collection familiale, il s’attache à
transmettre leur pleine signification.
Du 19 mars au 24 août 2008, le Musée Jacquemart-André crée un évènement unique en
révélant au public les pièces les plus exceptionnelles de la plus grande collection privée d’art
premier au monde, la collection Barbier-Mueller.
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TROIS GENERATIONS DE COLLECTIONNEURS
Par Jean Paul Barbier-Mueller
Il y a cette année 100 ans que Josef Mueller achetait une
première œuvre d’art, une peinture. Trois ans plus tard, en 1910, il
possédait déjà une petite collection : une demi-douzaine de
tableaux de Holder, un Cézanne, un Van Gogh… Il n’avait que 23
ans. Cette précocité rappelle celle de mon fils cadet, Thierry, lui
aussi féru d’art contemporain, qui hérita un peu d’argent de sa
grand-mère et acquit deux grandes toiles de Baselitz à vingt-et-un
ans.
On sait qu’en 1916, Mueller possédait déjà plusieurs têtes de
marbre antiques, mais on ignore quand il s’intéressa aux arts
africain, océanien, précolombien. Sans doute au début des
années 1920, puisqu’en 1922, il resta en extase devant une
divinité de pierre aux formes géométriques du Panama, que lui vendit Joseph Brummer, alors installé
au boulevard Raspail. Cette œuvre est aujourd’hui exposée au museu Barbier-Mueller d’art precolombi
de Barcelone…
J’ai connu Josef Mueller en 1952, quand je me fiançai à sa fille unique, Monique. Notre mariage eut
lieu en 1955. Depuis mon adolescence, je collectionnais les livres de poésie française du XVIème siècle
avec avidité, et dans ma chambre de collégien, puis d’étudiant, trois rayons supportaient une douzaine
de céramiques romaines, étrusques, ainsi que quelques modestes figurines de bronze… La découverte
de l’antre magique où Mueller avait accumulé plus de 1000 tableaux, et environ 3000 sculptures de
toutes origines, de toutes époques, changèrent ma vision de ce qui peut être réalisé par un homme
auquel le destin a refusé le don de créer lui-même une œuvre d’art.
Hélas ! Alors que ma femme et mon fils cadet avaient hérité de « l’œil » nécessaire à juger un peintre
inconnu, moi-même je ne me reconnus pas ce don. J’étais d’ailleurs plus attiré par la sculpture, et
particulièrement par les œuvres « primitives », dans lesquelles l’auteur ne subit aucune des tentations
guettant son confrère occidental : il crée en effet par nécessité (magique ou religieuse), sans le souci
de savoir que sa production va être exposée dans une galerie, jugée par des critiques, bien ou mal
vendue. Dans son entourage, on n’apprécie pas son œuvre en termes de qualité esthétique, même s’il
est certain que certains spectateurs (comme chez nous) ressentent cette dimension supplémentaire,
non indispensable pour la bonne exécution du rite.
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La plupart des sculpteurs « primitifs » sont des artisans. Soudain l’un d’eux est transporté par une
inspiration qui lui fait créer un chef-d’œuvre : un artiste est né. Il y a cinquante ans, bien rares étaient
les amateurs européens capables de faire la différence entre un masque réalisé par un simple
tâcheron, ou au contraire par un sculpteur de génie. Aujourd’hui encore, si certains marchands, si
certains collectionneurs savent distinguer dans l’obscurité, et l’en extraire, une œuvre exceptionnelle,
ils représentent une minorité de leurs corporations respectives… […]
Vue de la réserve à Soleure.
Josef Mueller y avait déposé un grand nombre d’objets d’Afrique et
d’Océanie le long de trois couloirs d’environ douze mètres.
Copyright : © Archives Barbier-Mueller
Copyright pour les œuvres : © Studio Ferrazzini Bouchet. Musée Barbier-Mueller
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INTRODUCTION
La présentation des cent principaux chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller au musée
Jacquemart-André correspond à une date anniversaire triple, celle du centenaire de la première
acquisition faite par Joseph Muller, celle du trentenaire de la création du musée Barbier-Mueller à
Genève par ses héritiers, enfin celle du troisième anniversaire de la rencontre entre Jean-Paul BarbierMueller et le Musée Jacquemart-André.
Ce « retour aux sources », chez un grand collectionneur, attaché à une famille profondément ancrée
dans la création artistique du XXème siècle, comme dans la découverte des arts primitifs, ne peut être
considéré comme fortuit. L’hôtel du boulevard Haussmann n’est-il pas une maison de collectionneur
avant d’être un musée, et ses fondateurs peuvent être gratifiés des mêmes qualités morales ou
intellectuelles que celles des différents membres de la famille Barbier-Mueller, indépendance,
persévérance et curiosité d’esprit.
Si l’on peut s’interroger légitimement sur la part de chacun dans la constitution de ces ensembles, on
trouve chez les André comme dans la famille Barbier-Mueller, cette même fidélité aux desseins
d’origine mais aussi l’originalité que chacun peut revendiquer dans cette magnifique entreprise. On sait
ainsi que Josef Mueller fut un grand amateur de l’avant-garde européenne et qu’à ce titre il découvrit
l’art africain. A la génération suivante, celle de Jean Paul Barbier-Mueller, ce furent plutôt les arts
océaniens qui eurent sa préférence. Il ne s’agit pas d’établir ici un bilan ou de proposer une hiérarchie
des valeurs. Au-delà du monde des érudits, la place de la collection Barbier-Mueller n’est plus à faire ;
elle s’impose d’elle-même comme l’un des ensembles les plus complets qui soient.
Dans notre pays de vieille tradition, l’habitude des commémorations ponctue d’ordinaire notre
calendrier. Cette manifestation ne s’en écarte pas, mais il est bon de rappeler qu’elle représente, et de
quelle façon, une aventure partagée par tous les membres d’une même famille, et qu’elle trouve son
objet dans l’exposition d’une synthèse et d’un florilège du meilleur de ce qu’ils ont rassemblé. Il y a trois
ans, l’exposition des masques était inspirée par une passion poétique. Celle qui va se découvrir
aujourd’hui y ajoute encore une portée messianique.
Nicolas Sainte Fare Garnot
Conservateur du musée Jacquemart-André.
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L’EXPOSITION
Présentation
Par Laurence Mattet,
Directrice du Musée Barbier-Mueller de Genève
Si « l’art nègre » a été découvert par quelques peintres et poètes au début du XXème siècle, force est de
reconnaître que seule la découverte d’œuvres inconnues, dans les décennies suivant la Seconde
Guerre mondiale, a permis d’en mesurer l’importance et de l’asseoir sur un piédestal de même hauteur
que celle où trônaient déjà les arts grec, romain, achéménide, égyptien, chinois, indien, sans parler des
arts occidentaux, du Haut Moyen-Âge aux modernes.
Donnons l’exemple de la terrible guerre de Biafra, menée par les islamistes nigérians contre le peuple
ibo chrétien et les groupes apparentés, qui détruisit des villages entiers, pillés par les soldats, et
provoqua l’apparition en masse sur le marché des antiquités de sculptures remarquables, vers 1967.
D’une manière à peine différente, la décolonisation, plaçant les dictateurs au pouvoir, dans des états
où coexistaient des populations en conflit, plongea le continent noir dans la confusion. Les coutumes
ancestrales furent abandonnées, et les instruments du culte traditionnel furent jetés au rebut ou
vendus, la notion « d’œuvre d’art » et de « patrimoine culturel » n’existant pas.
Les musées occidentaux qui ont recueilli ces vestiges ont fait de grands efforts pour tenter de
reconstituer leur histoire, leur fonction originelle. Les missions ont été multipliées pour recueillir les
informations que les anciens pouvaient transmettre. Le travail énorme qui a été accompli dans la
seconde moitié du XXème siècle par les anthropologues n’est pas encore mesuré à sa juste dimension.
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Parcours de l’exposition
Par Floriane Morin
Conservatrice du musée Barbier-Mueller de Genève
Célébrer le centenaire de la collection Barbier-Mueller au Musée Jacquemart-André est synonyme d’un
hommage aux arts d’Afrique et d’Océanie dont les mille facettes contrarient, en même temps qu’elles
inspirent, l’esthétique occidentale. Deux générations d’esthètes passionnés, un unique regard, telle est
la clef de la collection Barbier-Mueller. Au fil des salles d’exposition du Musée Jacquemart-André, ses
dignes représentants jalonnent ainsi, figés dans la pénombre, un parcours insolite.
SALLE 1
L’exposition s’ouvre sur deux premiers espaces dédiés à l’Afrique. S’y côtoient les créations
gabonaises, congolaises, maliennes et ivoiriennes choisies au sein de leurs familles respectives pour
illustrer de leur présence un sens aigu de l’esthétique, cher aux collectionneurs de la famille BarbierMueller.
Chacune des œuvres porte en elle la marque stylistique de son créateur, la trace de sa raison d’être
originelle. Sculptures de bois ou de métal, figures anthropomorphes, zoomorphes, toutes empreintes
d’un symbolisme énigmatique, entament ainsi un dialogue sous l’égide du bien nommé « cavalier
d’Ifè ». Trésor de délicatesse, ce sceptre de bronze nigérian représente un prince chevauchant
fièrement sa monture. Il illustre ainsi parfaitement la splendeur des arts d’Ifè, la cité mythique des
Yoruba. Cet objet unique, chargé de mystère, se fait, naturellement, l’ambassadeur de l’exposition
consacrée aux chefs-d’œuvre de la collection genevoise.
Le sceptre se trouve environné, au sein du premier espace d’exposition, d’œuvres gabonaises chères
à Josef Mueller, réunies pour la plupart avant la Seconde Guerre mondiale par le collectionneur. Cet
ensemble de premier ordre aux yeux du spécialiste Louis Perrois s’articule autour du culte des morts et
de leurs reliques, fondamental au sein de toutes les sociétés peuplant l’actuel Gabon. Figures de
reliquaires kota, statue reliquaire mbété ou gardienne de reliques fang donnent ainsi la réplique au
célèbre masque blanc kwélé.
Un second groupe d’exception est constitué de pièces dogon ou originaires du delta intérieur du Niger
au Mali. L’art de cette région vouée au fleuve majestueux est emblématique de l’invraisemblable
mélange des peuples sédentaires et nomades établis dans le delta. Les Dogons, hommes des falaises,
sont ainsi les auteurs de figures implorantes, telle la statuette ocrée de la collection qui tend, depuis
trois siècles, ses mains vers le ciel, une paume ouverte, l’autre fermée à jamais sur ses secrets.
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SALLE 2
La seconde salle d’exposition est, elle, presque exclusivement consacrée aux arts de la Côte d’Ivoire,
initialement collectés par Josef Mueller puis par son gendre, Jean Paul Barbier-Mueller. Ce dernier ne
se contenta pas de dénicher les pièces manquantes à la collection entamée. Subjugué par cette
incroyable concentration de création artistique, il mena lui-même de longues enquêtes de terrain puis
publia avec le concours des plus grands spécialistes une somme conséquente dédiée aux arts de cette
terre d’Afrique de l’Ouest. Bien plus qu’un pays aux frontières arbitraires, la Côte d’Ivoire est en effet un
monde en soi, riche d’une multitude de traditions artistiques, créations de populations bien
différenciées telles les Baulé, Sénufo, Guro, Atyé, Ebrié, etc. Le visiteur peut ainsi admirer la profusion
des styles, l’inventivité des sculpteurs en observant les masques féroces ou bienveillants, les
sculptures de bois sénufo muées en pilon ou trophée au sommet d’une canne, le visage empreint de
délicatesse d’une bobine de métier à tisser guro.
SALLE 3
Le visiteur ne fait qu’un pas pour parcourir le monde et découvrir au seuil de la salle d’exposition
voisine l’univers indonésien, peuplé d’îles fortes de leur individualité. Les pièces choisies pour figurer
l’art de cet immense archipel témoignent pleinement de cette extraordinaire diversité culturelle et
stylistique. Tour à tour figure d’oiseau, effigie d’ancêtre, portes sculptées ou sommet de canne, elles
invitent à contempler les mille arabesques de l’art iban, la sérénité de l’art nage, l’inquiétante magie de
l’art batak ou la cruauté de l’art toraja.
SALLE 4
Afin d’admirer le couple de statues de pierre toba batak (Sumatra) d’une rareté exceptionnelle, le
visiteur se recueille dans le petit sanctuaire aménagé pour recevoir ces deux monuments monolithes
dont la majesté suscitent le silence. Le raja chevauche un destrier fantastique, un singa reconnaissable
à son épaisse langue enroulée, tandis que son épouse se tient accroupie, ses mains enserrant ses
genoux, le visage figé dans une expression de noble sévérité.
SALLE 5
Isolés dans leur propre alcôve les « objets-force » des Kongo congolais provoquent, par leur brutalité,
un violent contraste avec l’austère dignité des statues de pierre indonésiennes.
Cet étrange couple meurtri par les clous et autres objets contendants plantés dans le bois, se compose
d’un petit homme menaçant et d’un chien bicéphale. Ces dangereuses créatures, anthropomorphes ou
zoomorphes, sont en définitive l’enveloppe matérielle d’une entité spirituelle, manipulée par un sorcier
pour agir sur les hommes, les protéger par exemple de la malveillance des esprits maléfiques.
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SALLE 6
Les deux derniers espaces de l’exposition sont eux consacrés au monde océanien, des grandes îles de
Mélanésie aux archipels de Polynésie. La Nouvelle-Guinée, l’Île Noire aux mille langages, est ainsi
mise à l’honneur par la présence de chefs-d’œuvre historiques collectés pour la plupart au cours du
dix-neuvième siècle. Certains missionnaires, explorateurs et administrateurs coloniaux ont documenté
ces œuvres rapportées de Nouvelle-Guinée, leur prodiguant une mémoire, un semblant d’identité à la
suite de leur expatriation vers l’Europe. Une sombre puissance émane de ces sculptures à caractère
hautement symbolique. Qu’ils se déclinent en crochet suspendu à la charpente de la maison des
hommes, en faîtage planté au sommet de sa toiture, en masque initiatique ou en tambour cérémoniel,
ces objets sacrés sont, par leur fonction, leur forme et les motifs qui ornent leur surface, intimement liés
à l’univers des ancêtres, aux temps mythiques de la création du monde des hommes. Chacune de ces
œuvres témoigne par sa silhouette, ses arabesques, sa polychromie ou encore l’invraisemblable
diversité des matériaux naturels qui la composent, des prouesses d’inventivité et du génie des artistes
de Nouvelle-Guinée.
Combles de douceur et de volupté, les œuvres de Micronésie et Polynésie présentées au sein du
même espace atténuent quelque peu la tension provoquée par les regards furieux des figures d’esprits
tutélaires mélanésiens. La fameuse statuette nue de Nukuoro dialogue, par ses proportions idéales,
avec la coupe des Fidji aux allures masculines. La pagaie de danse de Rapa Nui offre au regard du
visiteur la pureté de ses lignes, son abstraction naissante.
SALLE 7
Il ne reste qu’à franchir le seuil de la dernière salle d’exposition pour s’imprégner de cette polychromie
rouge, blanche et noire qui caractérise les objets rituels de Nouvelle-Irlande et de Nouvelle-Bretagne,
deux îles formant, avec la Nouvelle-Guinée, l’archipel Bismarck. Un même vent de folie souffle sur l’art
de ces îles dont les masques sourient avec cruauté tandis que les crânes aux visages de terre nous
scrutent de leurs yeux de coquillages. Arborant de magnifiques coloris malgré le poids des siècles, les
masques
et
sculptures
malagan
de
Nouvelle-Irlande
dissimulent
leurs
énigmes
derrière
l’invraisemblable imbrication des motifs sculptés et peints qui les composent. Poissons, oiseaux,
serpents, cochons sauvages et visages humains ainsi enchevêtrés évoquent métaphoriquement les
mythes ancestraux célébrés lors des grandes cérémonies de deuil pour lesquelles les objets rituels
sont chaque fois recréés.
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FOCUS SUR 4 ŒUVRES MAJEURES DE L’EXPOSITION
Sceptre "au cavalier". Nigeria, Ifé, XII-XIIIème siècle. Hauteur 61,5 cm
ème
Ce sceptre au cavalier d’une beauté prodigieuse date du XII
ème
ou du XIII
siècle. Il constitue pour Jean-Paul Barbier-Mueller le chef d’œuvre absolu de sa
collection. « Tout collectionneur, écrit-il, rêve de posséder un jour une œuvre
absolument hors du commun, dont l’existante même ne pouvait être supposée,
joignant une intense beauté à la rareté, et qui au surplus témoigne de la grandeur
d’une civilisation dont l’humanité peut s’enorgueillir ».
Masque. Gabon. Kwélé. XIXème siècle. Hauteur 25,4 cm
Le graphisme très particulier des masques kwélé beete (pebood) se caractérise
par un visage qui prend toujours la forme d’un cœur, placé au centre d’une
composition qui, elle, peut varier. Ce spécimen est un exemple très pur de cette
approche. Cette œuvre célèbre a appartenu au poète roumain Tristan Tzara,
essayiste et membre fondateur du dadaïsme.
Coupe Anthropomorphe. Iles Fidji. XIXème siècle. Hauteur 25,9 cm
Cette coupe aux lignes épurées présente la curieuse silhouette d’un personnage
humain à l’incroyable carrure. Il existe au monde moins de 10 coupes
comparables à celle-ci. Originaire des Iles Fidji, ce plat était utilisé pour boire le
kava, un stimulant aux propriétés médicales qui servait de libation en l’honneur
des dieux.
Figure au foie dévoré par un poisson. Nouvelle-Irlande XIXème siècle.
Hauteur 162,5 cm.
Figure saisissante aux symboles mystérieux, cette grande statue malagan
présente un personnage au foie dévoré par un poisson. D’une très grande
beauté, cette œuvre fascine par ses coloris variés et la multitude de ses détails.
De manière exceptionnelle, le personnage est représenté entièrement, alors que
d’autres figures éviscérées connues se terminent au niveau du foie
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COMMISSARIAT DE L’EXPOSITION
Le commissariat de l’exposition est assuré par M. Jean Paul Barbier-Mueller, président-fondateur des
musées Barbier-Mueller, et par M. Nicolas Sainte-Fare Garnot, conservateur du Musée JacquemartAndré.
Biographie de M. Jean Paul Barbier-Mueller
Né à Genève en 1930, Jean Paul Barbier-Mueller a subi l’influence d’un père que tout passionnait : la
poésie, la philosophie, la musique (une de ses œuvres fut créée à Seattle, USA, en 1985), ou la
science (il obtint son doctorat en biologie à l’âge de 47 ans).
Après des études de droit à Genève et à Londres, Jean Paul Barbier-Mueller s’inscrit au Barreau. Il se
retrouve assez rapidement au service d’une grande banque, puis directeur, à 28 ans, d’une société
financière. En 1960, il crée sa propre entreprise, la Société Privée de Gérance, spécialisée dans la
gestion du parc locatif immobilier d’investisseurs institutionnels et la construction d’immeubles à
caractère social.
Collectionneur à la suite de son beau-père Josef Mueller, il s’oriente vers les arts « non occidentaux ».
Avec sa femme Monique, il crée en 1977 le musée Barbier-Mueller, qui organisera plus de 75
expositions, la plupart accompagnées de catalogues importants, présentant les différentes sections de
la collection familiale, avec la collaboration des plus grands musées d’Europe, d’Amérique et d’Asie. Il
conduit lui-même ou finance des recherches à Sumatra, en Côte d’Ivoire et en Guinée. En mai 1997, le
museu Barbier-Mueller d’art precolombin ouvre ses portes à Barcelone. Cette institution résulte d'une
réponse enthousiaste de la Municipalité à la proposition de prêter à long terme environ 500 œuvres
d'art de l'Amérique préhispanique qui sont exposées au palais Nadal, restauré à cet effet.
Il complète aussi la collection d’un ensemble d’éditions anciennes de poètes de la Renaissance,
commencé en 1947, et en publie peu à peu le catalogue. En 1997, sa femme et lui ont créé, en faveur
de l’Université de Genève, la fondation Barbier-Mueller pour l’étude de la poésie italienne de la
Renaissance. Cette Fondation a reçu une dotation et s’est vu remettre 200 volumes des XVème et
XVIème siècles, d’une valeur culturelle considérable. De nouvelles acquisitions ont augmenté
considérablement ce fonds, riche de 500 volumes environ en 2007.
Jean Paul Barbier-Mueller est, en France, commandeur de l’Ordre de la Légion d’Honneur,
commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres. Par ailleurs, il est Grand Officier de l’Ordre royal du
Mérite espagnol d’Isabelle la Catholique, officier de l'Ordre du Mérite Ivoirien et commendatore
dell’Ordine al Merito della Repubblica Italiana.
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CATALOGUE
Le catalogue de l’exposition est un magnifique ouvrage d’art, broché, de 372 pages. Il présente les
œuvres les plus remarquables de la collection illustrées par plus de 150 photographies en pleine page,
accompagnées de notices détaillées. 46 spécialistes, archéologues, anthropologues ont pris part à la
rédaction de cet ouvrage de référence.
Edité par Hazan, le catalogue sera mis en vente à la librairie-boutique du Musée Jacquemart-André au
prix de 39 euros.
SCENOGRAPHIE
La scénographie de l’exposition a été réalisée par Jana Ansermet, Directrice des expositions des
Musées Barbier-Mueller.
Cette réalisation originale et contemporaine permet une mise en valeur optimale des œuvres dans un
décor aux lignes épurées et aux couleurs évocatrices.
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BIBLIOGRAPHIE
BARBIER Jean Paul, Rêves de collection, septe millénaires de sculptures inédites, Genève, Editions
Barbier-Mueller et Somogy, 2003, 193 p..
BARBIER Jean Paul, En Pays Toba, les lambeaux de la tradition, Genève, Editions Barbier-Mueller,
1982, 238 p.
WAITE Deborah, Art des îles Salomon, Genève, Editions Barbier-Mueller, 1983, 152 p.
Art ancestral du Gabon, texte de Louis Perrois, Paris, Editions Nathan, 1985
Art des Indonésiens archaïques, Genève, Editions Barbier-Mueller, 1981, 150 p.
Arts de l’Afrique Noire, présenté par Werner Schmalenbach, Paris, Editions Nathan, 1988, 320 p.
Arts de la Côte d’Ivoire, ouvrage collectif, tome 1, Genève, Editions Barbier-Mueller, 1992, 422 p.
Arts de la Côte d’Ivoire, ouvrage collectif, tome 2, Genève, Editions Barbier-Mueller, 1992, 232 p.
Arts des mers du Sud, ouvrage collectif sous la direction de Douglas Newton, Paris, Editions Adam
Biro, 1997, 368 p.
Arts rituels d’Océanie, Nouvelle Irlande, textes et catalogue de Michael Gunn, Lausanne, Editions
Skira, 1997, 161 p.
L’autre visage. Masques africains, textes et catalogue de Iris Hahner-herzog, Marcia kecskesi et Laszlo
Vajda, Paris, Editions Adam Biro, 1997, 287 p.
Masques d’Océanie, textes de Christian Kaufmann, Genève, Editions Barbier-Mueller, 1984, 16 p.
Messages de pierre, texte et catalogue de Jean-Paul Barbier, Ian C. Glover, Janet Hoskins, Alain Viaro
et Arlette Ziegler, Lausanne, Editions Skira, 1998, 211 p.
Ombres de la Nouvelle-Guinée, Arts de la grande ïle d’Océanie dans les collections Barbier-Mueller,
textes de Philippe Peltier, Dirk Smidt, Anna-Karina Hermkens, Ludovic Coupaye, Christian Kaufmann,
Pieter Ter Keurs, Harry Beran, Joshua A. bell, Anita Herle, Ingrid Heermann, Don Niles, Genève,
Editions Barbier-Mueller et Somogy, 2006, 470 p.
Sculptures. Chefs d’œuvre du musée Barbier-Mueller, textes de Douglas Newton, Jean-Paul Barbier et
Hermione Waterfield, Paris, Edition Imprimerie Nationale, 1995, 356 p.
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Arts d’Afrique et d’Océanie
Chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller
19 mars – 24 août 2008
Une exposition
Articles
ABRAMOVIC Norman C., Art du détroit de Torres dans les collections de Barbier-Mueller », in Arts et
Cultures, n°3
BARBIER-MUELLER Monique, « Trois regards sur un chef-d’œuvre africain : Rencontre », in Arts et
Cultures, n°5
BERLINER David, « Un callé ne meurt pas », in Arts et Cultures, n°3
BERLINER David, Les Mbédé aujourd’hui, in Arts et Cultures, n°5
BERLINER David, « Tambours féminins baga », in Arts et Cultures, n°2007
BOUTTIAUX Anne-Marie, « Gu, belle et turbulente. Un masque des Guro (Côte d’Ivoire) », in Arts et
Cultures, n°2005
CASTELLI Enrico, « Sculpture funéraire des Zaramo de Tanzanie », in Arts et Cultures, n°2
GRUNNE (de) Bernard, « Mali : vers une définition du style soninké », in Arts et Cultures, n°2
HOOPER Steven, « Manches de chasse-mouches des Iles Australes », in Arts et Cultures, n°2
JORDAN PEREZ Manuel A., « Chikweke : masque calao des Tschokwé », in Arts et Cultures, n°5
MORIN Floriane, « Les royaumes d’Ifé et de Bénin », in Arts et Cultures, n°2006
NEICH Roger, « Boîtes à trésor wakahuia et papahou chez les Maoris », in Arts et Cultures, n°3
ORLIAC Catherine et Michel, « Dans l’intimité d’un moai miro, statuette de l’île de Pâques », in in Arts
et Cultures, n°2006
PERROIS Louis, « Le soufflet de forge au Gabon, objet technique, objet rituel, objet d’art », in Arts et
Cultures, n°3
PERROIS Louis, « L’ancêtre mbédé du « maître d’Abolo ». Un chef d’œuvre de l’art africain dans son
contexte : histoire, style, société », in Arts et Cultures, n°5
SELLATO Bernard, « Symboles de haut rang en bas-relief : portes et panneaux de Bornéo », in Arts et
Cultures, n°2
SMIDT Dirk, « Korwar : images omnipotentes des morts en Nouvelle-Guinée », in Arts et Cultures, n°4
WATERFIELD Hermione, « Le Lieutenant général Augustus Henry Lane Fox Pitt-Rivers », in Arts et
Cultures, n°3
WILLET Frank, « L’art royal d’Ifé, Nigéria – le hasard fait bien les choses, découverte », in Arts et
Cultures, n°2006
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Chefs-d’œuvre de la collection Barbier-Mueller
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Une exposition
MECENE DE L’EXPOSITION
Certains partenariats sont d’une telle évidence qu’il paraît surprenant qu’ils ne se soient pas
concrétisés plus tôt. Il aura pourtant fallu attendre une rencontre pour qu’immédiatement Vacheron
Constantin et le Musée Barbier-Mueller trouvent l’occasion de mêler leurs destins avec une
collection de garde-temps transcendée par l’art primitif.
Sans doute cette collaboration n’aurait-elle pas pu voir le jour sans les valeurs communes que nous
partageons avec Jean-Paul Barbier Mueller. Sa collection exceptionnelle d’art primitif, exposée depuis
trois décennies à Genève et depuis 10 ans à Barcelone, et aujourd’hui au musée Jacquemart-André,
témoigne d’un attachement important aux diversités culturelles et d’un esprit pionnier particulièrement
cher à notre maison horlogère.
La collection Vacheron Constantin Métiers d’Art « Les Masques », qui s’étire jusqu’en 2009 à
raison de quatre modèles par an limités à 25 exemplaires chacun, témoigne une nouvelle fois de
notre attachement à la culture, au voyage et à la découverte.
La culture parce que Vacheron Constantin est une entreprise à vocation artistique par ses créations.
Le voyage, également, car il fait aussi partie des gênes de notre maison. Ceux qui connaissent
l’histoire de notre manufacture savent combien ses fondateurs, et en particulier François Constantin,
aimaient parcourir le monde pour faire rayonner leur savoir-faire horloger.
Quant à la découverte, elle fait partie de notre philosophie. Sans une perpétuelle remise en question,
qu’elle soit technique, esthétique ou culturelle, Vacheron Constantin n’aurait certainement pas la
satisfaction d’afficher un passé riche de plus de 250 ans d’expertise horlogère cumulée.
Née d’une réflexion sur l’ici et l’ailleurs, sur le passé et le présent, le futur et l’éternel recommencement,
la collection Métiers d’Art « Les Masques » rend un vibrant hommage à l’humain. A travers elle
s’exprime tout le respect que nous portons au geste de l’artisan et plus particulièrement au travail
remarquable réalisé par ceux de Vacheron Constantin.
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Dossier de Presse
Une exposition
Nous remercions chaleureusement Jean-Paul Barbier-Mueller pour la confiance qu’il nous a
témoignée. Ainsi que Michel Butor qui a offert sa contribution poétique à la confection de ces pièces
horlogères d’exception. Quand ses mots nous invitent à nous souvenir que le visage – ou le masque –
est le reflet des mouvements de l’âme, notre savoir-faire horloger leur offre encore une dimension
complémentaire. Ils sont ici l’expression du mouvement qui fait battre la montre. Toujours avec ce souci
constant « faire mieux, si possible, ce qui est toujours possible ».
Juan-Carlos Torres
Directeur Général de Vacheron Constantin
Collection Vacheron Constantin Métiers d’Art Les Masques – édition 2007
Alaska
Congo
Indonésie
Chine
A propos de Vacheron Constantin :
Fondée en 1755 à Genève, Vacheron Constantin est la plus ancienne manufacture horlogère au monde avec une activité
ininterrompue depuis plus de 250 ans. Fondateurs de l’esprit même de la Haute Horlogerie technique et précieuse, les
hommes et les femmes de Vacheron Constantin continuent aujourd’hui de concevoir, développer et produire des garde-temps
d’exception, fidèles aux trois fondamentaux de la marque : Technique maîtrisée, esthétique harmonieuse et inspirée, finition
extrême.
Vacheron Constantin - marque du Groupe Richemont - emploie plus de 500 personnes dans le monde dont la majeure partie
est basée dans la manufacture – chef-d’œuvre d’architecture inaugurée en 2004 - de Genève. La marque est présente dans
près de 80 pays à travers le monde, est distribuée dans 18 boutiques exclusives ainsi qu’un réseau de moins de 500 points de
vente soigneusement sélectionnés.
Service presse Vacheron Constantin France
Bettina Frénot
Tél 01 58 18 14 30
bettina.frenot@richemont.com
www.vacheron-constantin.com
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Une exposition
PARTENAIRES
Télévision
Radio
Presse
Afficheur
Distributeur
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Une exposition
LE MUSÉE JACQUEMART-ANDRÉ
Présentation
Le musée Jacquemart-André, demeure de collectionneurs de la fin du XIXème siècle, propose au grand
public dans un véritable « temple » de l’art, une fabuleuse collection de plus de 150 chefs-d’œuvre
dans un magnifique hôtel particulier parisien.
De nombreuses œuvres d’art portant les signatures les plus illustres de :
▪ l’art de la Renaissance italienne : Della Robbia, Bellini, Mantegna, Uccello, Boticelli …
▪ la peinture flamande : Rembrandt, Hals, Van Dyck, Ruysdaël …
▪ la peinture française du XVIIIe siècle : Boucher, Chardin, Fragonard, Vigée-Lebrun…
ainsi que des éléments de mobilier importants, significatifs du goût d’Édouard André et Nélie
Jacquemart pour les arts décoratifs, sont présentés au public dans le cadre d’origine du magnifique
hôtel particulier de la « plaine Monceau ».
Cet ensemble unique, tant par la qualité que par la diversité des œuvres qui le compose, bénéficie de
conditions d’accueil et de visites exceptionnelles qui le rendent accessible à tous.
Avec plus de 2 million de visiteurs depuis sa réouverture en mars 1996, le musée Jacquemart-André
est l’un des premiers musées de Paris.
L’hôtel André est très vite devenu l’hôtel Jacquemart-André, tant le rôle que Nélie Jacquemart put jouer
dans son évolution et son aménagement fut important. Cet hôtel et ses collections apparaissent
aujourd’hui comme le témoignage qu’a voulu laisser à la postérité ce couple fortuné et sans
descendance, qui a voué sa vie à l’art dans ce qu’il a de plus beau.
Légataire de ce bien, l’Institut de France s’emploie depuis lors à respecter les volontés de Nélie
Jacquemart et à faire connaître au plus grand nombre ses collections rassemblées avec passion.
Aujourd’hui, ce sont quinze salons magnifiques, des pièces de réceptions aux plus intimes, toujours
exceptionnellement décorés, que le visiteur du musée Jacquemart-André peut découvrir sur près de
1000 m2.
Les travaux de restauration et de mise en valeur entrepris en 1996, en vue de la réouverture au public,
ont eu pour objet de rendre aux lieux, dans la mesure du possible, leur atmosphère de demeure
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Une exposition
habitée, afin que chaque visiteur puisse s’imprégner de la chaleur d’un cadre vivant, sensible, plus que
didactique.
L’art, raison de vivre d’Édouard et Nélie André, a permis à ce couple de collectionneurs de rassembler,
en quelques décennies, près de 5 000 œuvres, dont beaucoup sont d’une qualité exceptionnelle.
Pour satisfaire leur souci d’éclectisme, souvent recherché, les époux André ont su, avec rigueur et
détermination, faire appel aux plus grands antiquaires et marchands, parcourir le monde à la recherche
de l’objet rare, dépenser des sommes considérables pour des œuvres de maîtres, sacrifier des pièces
de second ordre - et parfois même les renvoyer au vendeur - afin de respecter un choix d’excellence,
qui fait de l’hôtel Jacquemart-André un musée international de premier rang.
À l’image de la Frick Collection de New York, le musée Jacquemart-André allie la présentation d’une
exceptionnelle demeure de collectionneurs du XIXème siècle à des conditions d’accueil et de visite
adaptées aux attentes des visiteurs d’aujourd’hui.
Propriété de l’Institut de France, le musée Jacquemart-André est animé et géré par Culturespaces
depuis 1996.
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Une exposition
Informations pratiques
Musée Jacquemart-André
158, boulevard Haussmann - 75008 PARIS
Téléphone : + 33 (0) 1 45 62 11 59
Fax : + 33 (0) 1 45 62 16 36
www.musee-jacquemart-andre.com
Ouverture
Ouvert 365 jours par an de 10h à 18h.
Le salon de thé Jacquemart-André est ouvert de 11h45 à 17h30.
La Librairie-boutique culturelle est ouverte selon les horaires du musée, y compris le dimanche
Le salon de thé et la boutique sont accessibles indépendamment du musée.
Tarifs 2008
Individuels
Plein tarif
Tarif réduit
Enfants (moins de 7 ans)
10 €
7,30 € (étudiants, invalides, demandeurs d'emploi)
gratuit
Offre Famille
1 enfant gratuit pour 3 personnes (adultes ou enfants) payantes d’une même famille
Groupes
Groupes adultes (à partir de 15 personnes)
7,30 € par personne
Conférencier pour les groupes
125 €
Groupes scolaires (à partir de 15 élèves)
4,70 € par élève
Les visites pour les groupes se font sur réservation (groupes@musee-jacquemart-andre.com)
Carte Privilège (disponible à partir de fin mars 2008)
Carte Privilège Solo (accès illimité et coupe-file pendant un an pour une personne)
Carte Privilège Duo (accès illimité et coupe-file pour le porteur et la personne de son choix pendant un an)
Carte Privilège Jeune (accès illimité et coupe-file pendant un an pour les moins de 25 ans)
28 €
52 €
20 €
Accès
Le musée se situe à 400 m de la place Charles de Gaulle-Étoile.
Parking Haussmann-Berri, au pied du musée, ouvert 24h/24.
Métro : Saint-Augustin, Miromesnil ou Saint-Philippe du Roule.
RER : Charles de Gaulle-Étoile.
Autobus : 22, 43, 52, 54, 28, 80, 83, 84, 93.
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Une exposition
VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE
Statue reliquaire
Masque dit de Tzara
Sceptre "au cavalier"
Statue aux bras levés
Figurine
Trophée du meilleur
cultivateur
Poulie de métier à tisser
Cimier
Masque double
Paire d'effigies
ancestrales
Statuette
Objet-Force"
Figure féminine
Masque
Portrait de l'épouse d'un
chef
Portrait d'un chef
Crochet
Faîtage
Coupe anthropomorphe
Pour chacune de ces œuvres, le
visuel en haute définition est
disponible auprès de l’agence
sur simple demande.
Bâton de danse
Masque
Figure au foie dévoré par
un poisson
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Dossier de Presse
Une exposition
Copyrights
TITRE
Dim
(cm)
Origine
Date
Matériaux
Page
Cat
© obligatoire
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
SALLE 1: AFRIQUE
Statue reliquaire
80
Gabon ou Rép.du Congo,
Mbété
XIXème s.
Bois, pigment, perles, coquillage,
fibres, cauris et métal
196
Masque dit de Tzara
25,4
Gabo, Kwélé
XIXème s.
Bois, pigment
193
Sceptre "au cavalier"
61,5
Nigeria, Ifé
XII-XIII
Alliage de cuivre, restes de terre
155
Bois, patine ocrée
77
Bois, corne
237
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Bois (un pied du tabouret a été
restauré)
117
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Statue aux bras levés
ème
s.
ème
76
Mali. Dogon
XV-XVIII
24
Rép. Dém. Du Congo,
région du Kasaï
occiedental. Lulua
XIX
Trophée du meilleur
cultuvateur
164
Côte d'Ivoire. Sénufo
XXème s.
Poulie de métier à
tisser
21
Côte d'Ivoire. Guro
XIX
Masque double « aux
jumeaux »
29
Côted’Ivoire
XIX
Cimier
71,5
Nigéria. Région de la
Cross-River. Ejagham
XIX-XXème s.
Paire d'effigies
ancestrales
53,5
et 56
Indonésie. Flores. Nage
XIX-XX
Statuette
40
Indonésie. Ile de Nias
Figurine
ème
s.
s.
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
SALLE 2: AFRIQUE
ème
s.
Bois
HC
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
ème
s.
Bois peint
140
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Bois recouvert de peau d'antilope 174
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Bois
271
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
XIX-XXème s.
Bois dur
256
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
SALLE 3: INDONESIE
ème
s.
SALLE 4: GRANDES STATUES
Portrait de l'épouse
d'un chef
92
Sumatra, Batak, groupe
Toba
XIXème s.
Pierre
261
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Portrait d'un chef
87
Sumatra, Batak, groupe
Toba
XIXème s.
Pierre
258
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
97
Rép. Dém. Du Congo.
Kongo
XVIII-XIX
Bois, clous, fer, tissu
220
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Figure féminine
40,2
Micronésie. Iles Caroline,
Nukuoro
XVIII-XIXème s.
Bois
380
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Masque
69
Papouasie-NouvelleGuinée, Détroit de Torres
XIXème s.
Bois polychrome, cheveux
303
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Crochet
70
Papouasie-NouvelleGuinée, Golfe de
Papouasie
XIX
Bois, pigments
296
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Faîtage
146
Papouasie-NouvelleGuinée, Bas Sepik Biwat
déb. XXème s.
Bois, traces de pigments,
coquillages, fibres végétales,
plumes de casoar
282
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Coupe
anthropomorphe
35,9
Iles Fidji, est de Viti Levu ?
déb XIX
Bois
355
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Bâton de danse
78,8
Polynésie. Ile de Pâques
XVIII- déb.
ème
s.
XIX
Bois de Sophora toromiro
378
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Masque
40
Archipel du NouveauMecklembourg. Iles Duke
of York
XIX
Bois, pigment naturel, fibres
végétales, tissu européen
314
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
Figure au foie dévoré
par un poisson
162,5
Nouvelle-Irlande
XIXème s.
Bois, pigments, fibres
326
Photo Ferrazzini Bouchet / Musée
Barbier-Mueller, Genève
SALLE 5: OBJETS FORCE
"Objet-Force"
ème
s.
SALLE 6: OCEANIE
ème
s.
ème
s.
SALLE 7: OCEANIE
ème
s.
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