Cancer du sein et micro-environnement tumoral: rôle de la
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Cancer du sein et micro-environnement tumoral: rôle de la
Université Montpellier I – UFR Médecine Thèse présentée pour obtenir le grade de DOCTEUR DE L’UNIVERSITE MONTPELLIER I Discipline : Biochimie, Biologie Cellulaire et Moléculaire Ecole doctorale : Sciences Chimiques et Biologiques pour la Santé Cancer du sein et micro-environnement tumoral: rôle de la protéase cathepsine D adipocytaire et de son récepteur LRP1 Par Olivier MASSON Soutenue le 15 janvier 2009 JURY : Mme Martine BIARD-PIECHACZYK, Directeur de recherche, Montpellier Mr Frédéric BOST, Chargé de recherche, Nice Mr Gilles LALMANACH, Professeur, Tours Mme Emmanuelle LIAUDET-COOPMAN, Chargé de recherche, Montpellier Examinateur Rapporteur Rapporteur Directeur de thèse 1 Remerciements Je voudrais en premier lieu m’adresser aux membres du jury : Martine BiardPiechaczyk, Gilles Lalmanach et Frédéric Bost pour les remercier d’avoir accepté de lire et d’évaluer ce travail. Je tiens à remercier chaleureusement le Dr Emmanuelle Liaudet-Coopman pour m’avoir accueilli dans son laboratoire et sans qui ce travail n’aurait pu voir le jour. Merci pour ton encadrement, ton engouement, ta disponibilité, ta joie de vivre et ta gentillesse. Grâce à tes grandes qualités de scientifique et de pédagogue tu m’as amené à toujours plus de rigueur et de précision dans mon travail. Tu m’as formé, appris à mener à bien un projet. Tu m’as également offert la chance de partir 3 mois à Vancouver ; cette expérience fut très enrichissante tant sur le plan professionnel que personnel. Je te remercie enfin de m’avoir permis de travailler dans des conditions matérielles et humaines optimales. Bien-sûr, je remercie l’ensemble de l’équipe. Durant ces 3 années de thèse, j’ai eu la chance de travailler avec des personnes merveilleuses. Dès mon arrivée dans l’équipe, vous m’avez accueilli à bras ouvert et avez tout fait pour que cette thèse se passe dans les meilleures conditions. Christine, tu m’as beaucoup appris en ce qui concerne la culture cellulaire et la biochimie, mais je n’oublierai pas non plus ta gentillesse et tes talents de cuisinière (sacrée mousse au chocolat !) ainsi que nos discutions sur les expressions en patois (à bisto de nas)! Danielle, je te remercie pour tout ce que tu m’as appris dans le domaine de la biologie moléculaire, mais je garderai également en mémoire tes encouragements, tes conseils toujours plein de bons sens et nos discutions touchant à tous les sujets … Valérie, merci d’avoir toujours prêté une oreille attentive à mes questions, de t’être intéressée à mon travail et d’avoir agrémenté le tout d’une bonne dose d’humour. Mélanie, je n’oublierai pas ta gentillesse, ta spontanéité et ton dynamisme. Sophie, la « Top Top Woman », tu es arrivée depuis moins d’un an, pourtant j’ai l’impression de te connaître depuis le début de ma thèse. Une complicité s’est rapidement installée entre nous, et tu as su m’écouter dans les moments ou j’en avais le plus besoin. Merci pour tes conseils avisés (sur le plan professionnel mais aussi personnel), ta sympathie, ton amitié. Anne-Sophie, merci pour ta gentillesse et ta bonne humeur. J’ai beaucoup appris à vos côtés, je ne vous oublierai pas, j’ai passé 3 années merveilleuses, on ne peut pas rêver d’un meilleur environnement de travail, c’est la « dream team » ! Un grand merci à tous mes collaborateurs, pour m’avoir conseillé et fait partager leur connaissances sur les adipocytes et sans qui cette thèse ne serait pas ce qu’elle est, et tout particulièrement à Carine Chavey, Catherine Mueller et Philippe Valet. Merci aussi à tous mes collègues et amis du laboratoire qui se reconnaîtront ici. Je leur exprime ma profonde sympathie et leur souhaite beaucoup de bien. J’ai une pensée pour tous mes collègues et amis étudiants avec qui j’ai partagé de bons moments : Cycy, Iréna, Emilie, Marie, Stef, Didier, et le clan de la cantine, Hayat, Mayssa, Aurélie (Louloute), Elsa, Laurence, Vincent (la cantine c’est l’école de la vie!), ainsi que Max et Samir (même si vous en avez gros, je vous considèrerai toujours en tant que tel!). Je tiens également à remercier les personnes qui m’ont encadré durant mes stages de master et qui m’ont donné le goût de la recherche. Un grand merci au Dr Martine BiardPiechaczyk, pour m’avoir accueilli lors de mon Master2, ainsi qu’à toute l’équipe de la mort cellulaire, et tout particulièrement à Lucile qui m’a soutenu et poussé à faire cette thèse au moment où j’en avais le plus besoin et où je doutais le plus de moi. David, mon premier encadrant (tu m’as laissé te vouvoyer pendant 2 semaines mais je ne t’en tiens pas rigueur), tu occupes une place particulière car tu m’as permis de découvrir le monde de la recherche et si j’en suis là aujourd’hui, c’est aussi grâce à toi. J’ai également une pensée pour mes anciens collègues qui sont devenus par la suite des partenaires de jorki et enfin des amis qui me sont chers, Patrick et Stephan (mon Patou et mon Poussin). J’ai également une pensée pour tous ceux que j’ai rencontrés et qui m’ont suivi durant toutes ces années d’études. Je pense notamment à Ben, David, Georges, Arnaud, Olivier (le Maury, un sacré coureur de fond), Adri, Amandine, et au Sanders, une sacrée bande de copains! Merci pour tous ces bons moments et ces soirées d’anthologies !!!!! Enfin, je tiens à remercier ma famille (Maman, Papa, Mamie, Juju, Tatie) qui m’a soutenu sans relâche durant toutes ces années d’études dans les bons et les mauvais moments. Merci pour l’amour que vous me témoignez chaque jour, votre présence et pour m’avoir toujours encouragé dans mes choix. Merci à toute la petite famille, en espérant qu’elle s’agrandisse encore (Juju et Sophie...). Merci à vous tous pour m’avoir offert ces moments uniques qui nous rappellent qui on est et d’où l’on vient. 3 Résumé L’aspartyl protéase cathepsine D, surexprimée et hyper-sécrétée par les cellules épithéliales cancéreuses mammaires est un facteur de mauvais pronostic des cancers du sein et stimule la prolifération des cellules cancéreuses et la formation des métastases. Elle affecte également le micro-environnement tumoral en induisant la croissance invasive des fibroblastes. Les travaux de l’équipe ont montré que le LDL-receptor related protein 1, LRP1, est le récepteur fibroblastique de la cathepsine D. LRP1 est fortement exprimé par les adipocytes. Les études cliniques indiquent que l’obésité est un facteur de risque dans de nombreux cancers, dont le cancer du sein chez la femme ménopausée. Dans cette thèse, nous avons étudié le rôle de la cathepsine D et du LRP1 dans les adipocytes, type cellulaire prédominant du micro-environnement tumoral mammaire. Nos résultats indiquent une surexpression de la cathepsine D et du LRP1 dans le tissu adipeux humain et murin obèse. De plus, l’expression de la cathepsine D est augmentée pendant la différenciation adipocytaire. Finalement, l’extinction de l’expression de la cathepsine D et du LRP1 inhibe l’adipogenèse indiquant leurs rôles clefs dans ce processus. L’ensemble de ces résultats suggère que la cathepsine D et son récepteur LRP1 pourraient être des cibles thérapeutiques potentielles dans le traitement de l’obésité. Mots-clés Adipocytes, cancer du sein, cathepsine D, LRP1, micro-environnement tumoral, obésité. Laboratoire d’accueil INSERM U896 – cathepsines, autophagie et cancer Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier 208 rue des apothicaires 34298 Montpellier – France 4 Title Breast cancer and tumoral micro-environment : Role of the cathepsin-D protease and its LRP1 receptor in adipocytes. Summary The aspartyl protease cathepsin D, overexpressed and hyper-secreted by epithelial breast cancer cells is a poor prognosis factor in breast cancers and stimulates cancer cell growth and metastasis formation. It also affects the tumor microenvironment, inducing the fibroblasts invasive outgrowth. Our works have shown that the LDL receptor-related protein1, LRP1, is the fibroblastic receptor for cathepsin D. LRP1 is highly expressed in adipocytes. Clinical studies indicate that obesity is a risk factor in many cancers, including breast cancer in postmenopausal women. During this thesis, we studied the role of cathepsin D and LRP1 in adipocytes, which are the prominent cell type in the tumor microenvironment of breast cancers. Our results indicate that cathepsin D and LRP1 are overexpressed in human and mouse obese adipose tissue. Furthermore, the expression of cathepsin D is increased during adipocyte differentiation. Finally, the inhibition of the cathepsin D and LRP1 expression inhibits adipogenesis indicating their key role in this process. All these results suggest that cathepsin D and its receptor LRP1 could be potential therapeutic targets in the treatment of obesity. 5 PUBLICATIONS INCLUSES DANS LA THESE 1. Olivier Masson, Carine Chavey, Cédric Dray, Aline Meulle, Danielle Daviaud, Didier Quilliot, Catherine Muller, Philippe Valet, Emmanuelle Liaudet-Coopman: LRP1 receptor controls adipogenesis and is up-regulated in human and mouse obese adipose tissue. (PLoS One. 2009 Oct 12;4(10):e7422.) 2. Olivier Masson, Christine Prébois, Carine Chavey, Cédric Dray, Aline Meulle, Danielle Daviaud, Didier Quilliot, Catherine Muller, Philippe Valet, Emmanuelle Liaudet-Coopman: Cathepsin D, a key factor in breast cancer, controls adipogenesis and is up-regulated in obese adipose tissue. (soumis pour publication) 6 Cancer du sein et micro-environnement tumoral: rôle de la protéase cathepsine D adipocytaire et de son récepteur LRP1 7 TABLE DES MATIERES A. BUT DE LA THESE .......................................................................................................10 But de la thèse ............................................................................................................................. 11 B. INTRODUCTION ...........................................................................................................12 I. Le tissu adipeux ....................................................................................................................... 13 1) Généralités ........................................................................................................................................ 13 2) L’adipocyte ....................................................................................................................................... 15 a. Morphologie .................................................................................................................................. 15 b. La lipogenèse ................................................................................................................................ 16 c. La lipolyse..................................................................................................................................... 19 d. L’adipocyte : une cellule sécrétrice ................................................................................................ 22 3) L’adipogenèse ................................................................................................................................... 24 a. Les différentes étapes .................................................................................................................... 24 b. Les facteurs de transcription .......................................................................................................... 26 c. Rôle des protéases dans l’adipogenèse ........................................................................................... 28 4) Obésité, micro-environnement et cancer ............................................................................................. 30 a. Le micro-environnement ................................................................................................................ 30 b. Obésité et cancer ........................................................................................................................... 32 II. La cathepsine-D ..................................................................................................................... 34 1) Synthèse, maturation et adressage lysosomal de la cath-D .................................................................. 34 a. Régulation de la transcription de la cath-D ..................................................................................... 34 b. Structure et maturation protéolytique de la cath-D .......................................................................... 35 c. Adressage lysosomal ..................................................................................................................... 37 2) Fonctions de la cath-D ....................................................................................................................... 40 a. Dans la physiologie ....................................................................................................................... 40 b. Dans les pathologies ...................................................................................................................... 42 3) Rôle de la cath-D dans le cancer du sein ............................................................................................. 42 a. Expression dans les lignées de cancer du sein ................................................................................. 42 b. Facteur pronostic ........................................................................................................................... 43 c. Rôles et mécanismes d’action dans le cancer .................................................................................. 44 4) Substrats et partenaires ...................................................................................................................... 48 a. Les substrats et partenaires de la cath-D ......................................................................................... 48 b. Identification de nouveaux substrats de la cath-D ........................................................................... 48 III. Le récepteur LRP1 ............................................................................................................... 54 1) Organisation structurale ..................................................................................................................... 54 2) Trafic intra-cellulaire ......................................................................................................................... 56 3) Mécanismes d’action ......................................................................................................................... 56 a. La phosphorylation ........................................................................................................................ 56 b. Le RIP .......................................................................................................................................... 57 4) Fonctions........................................................................................................................................... 58 8 C. PRESENTATION DU TRAVAIL DE THESE ...............................................................61 I. Etude du rôle de la cathepsine D dans les adipocytes............................................................. 62 1) Introduction : ..................................................................................................................................... 62 2) Article 1: ........................................................................................................................................... 63 II. Etude du rôle du LRP1 dans les adipocytes .......................................................................... 64 1) Introduction : ..................................................................................................................................... 64 2) Article 2: ........................................................................................................................................... 66 D. CONCLUSION ET PERSPECTIVES ............................................................................67 CONCLUSION ........................................................................................................................... 68 PERSPECTIVES ........................................................................................................................ 70 E. REFERENCES ...............................................................................................................75 F. ANNEXE.........................................................................................................................98 Article 3: ............................................................................................................................................... 99 9 A. BUT DE LA THESE 10 But de la thèse La cathepsine-D (cath-D) est une aspartyl protéase lysosomale surexprimée et hypersécrétée par un grand nombre de carcinomes (sein, ovaire, prostate, endomètre, colon, squameux). C’est un marqueur de mauvais pronostic des cancers du sein associé à un risque augmenté de récidive. Nos travaux indiquent que la cath-D surexprimée par les cellules cancéreuses mammaires agit à différentes étapes de la progression tumorale métastatique. Elle stimule de façon autocrine la prolifération des cellules cancéreuses et la formation des métastases. De plus, elle joue un rôle déterminant dans le micro-environnement tumoral puisqu’elle agit de façon paracrine en stimulant la croissance invasive des fibroblastes. Des travaux récents réalisés dans le laboratoire ont montré que la cath-D interagit avec le domaine extracellulaire de la chaîne b du récepteur LRP1 (LDL receptor related protein1). De façon intéressante, LRP1 est fortement exprimé par les adipocytes, un des types cellulaires prédominant du micro-environnement tumoral dans le cancer du sein. De plus LRP1 est un récepteur d’endocytose appartenant à la famille des LDL-récepteurs. Cette interaction est responsable de l’effet mitogène de la cath-D sur la croissance invasive des fibroblastes. Des travaux récents indiquent des rôles fondamentaux des cystéines cathepsines dans la biologie de l’adipocyte. Par ailleurs, les enquêtes épidémiologiques révèlent que l’obésité est un facteur de mauvais pronostic dans de nombreux cancers dont le cancer du sein chez la femme ménopausée. De nombreuses études suggèrent que les adipocytes, via leur capacité à sécréter des facteurs de croissance, de nombreuses cytokines et/ou des composés de la matrice extracellulaire, favorisent la progression tumorale mammaire et pourraient jouer un rôle déterminant dans les étapes précoces de la carcinogénèse mammaire. Le but de ce travail de thèse a été d’étudier le rôle de la cath-D et de son récepteur LRP1 dans la biologie de l’adipocyte, avec un aspect orienté vers l’obésité vu le rôle clef de la cath-D dans le cancer et le lien entre obésité et cancer. 11 B. INTRODUCTION 12 I. Le tissu adipeux 1) Généralités Le tissu adipeux dérive embryologiquement des cellules souches mésenchymateuses. Ces cellules souches sont pluripotentes et possèdent la capacité de se différencier en adipocyte, en myocyte, en osteocyte, et en chondrocyte (Figure 1) (Markert et al., 2009; Park et al., 2008). MSC (Mesenchymal Stem Cell) White adipocyte precursor White adipocyte Brown adipocyte/muscle precursor Brown adipocyte Myocyte Osteoblast Osteocyte Chondroblast Chondrocyte Figure 1 : Origine du tissu adipeux (Adapté de Park et al., 2008) Les cellules souches mésenchymateuses sont pluripotentes et possèdent la capacité de se différencier en différents types cellulaires. Sous l’influence de différents facteurs de transcription (PPARγ, Myo D, Run X2, …), ces cellules se différencieront en adipocyte blanc ou brun, en myocyte, en ostéocyte, ou en chondrocyte. On distingue généralement 2 types de tissu adipeux qui diffèrent de par leur fonction et leur localisation (Figure 1). On retrouve ainsi : 1)-le tissu adipeux blanc, qui est un organe de réserve énergétique. Lorsque les apports énergétiques sont supérieurs aux dépenses de l’organisme, ce tissu permet le stockage de l’excès calorique sous forme de triglycérides (également appelés triacylglycérols) par le 13 processus de lipogenèse (Figure 2). A l’inverse, lorsque les apports caloriques sont insuffisants, l’organisme mobilise ces triglycérides libérant ainsi des acides gras, c’est la lipolyse. Ces derniers sont alors relargués dans la circulation pour être acheminés vers les tissus consommateurs en énergie (muscles, cœur) afin d’être oxydés dans les mitochondries via le processus de boxydation des acides gras. ESTERIFICATION Glycérol + 3 acides gras Triglycéride + 3 H2O Figure 2 : Schéma de la formation d’un triglycéride Durant la formation d’un triglycéride, les trois fonctions alcools portées par le glycérol s’estérifient avec la fonction acide de trois acides gras. Cette réaction conduit à la formation d’un triglycéride et à la libération de trois molécules d’H20. Le tissu adipeux blanc joue également un rôle majeur au niveau de l’organisme puisqu’il sécrète différents facteurs (hormones) impliqués dans de nombreux processus physiologiques comme la régulation de l’appétit, la réponse inflammatoire, l’angiogenèse (Lefterova and Lazar, 2009). Chez l’homme, il est essentiellement situé sous la peau (graisse sous-cutanée) et dans la cavité abdominale (graisse abdominale) et dans certains organes tels la prostate et le sein. 2)-le tissu adipeux brun, qui contrôle le processus de thermorégulation. Ce tissu contient moins de lipides que le tissu adipeux blanc. Cependant les adipocytes bruns sont riches en mitochondries qui possèdent un pigment respiratoire de couleur brune qui confère sa couleur au tissu. Ces dernières expriment la protéine UCP1 (Uncoupling protein1), un transporteur situé dans la membrane interne mitochondriale, qui leur permet de produire de la chaleur au lieu de fournir uniquement de l’énergie sous forme d’ATP 14 (Adenosine triphosphate). Cette protéine UCP1 permet l’entrée des protons dans la matrice mitochondriale et dissipe le gradient de protons généré par la chaîne respiratoire. L'énergie libérée par ce découplage entre la respiration cellulaire et la phosphorylation de l'ATP est dissipée sous forme de chaleur. Ce tissu est important chez le nouveau né car il permet de résister au choc thermique dû à la naissance. Chez l’adulte il est très faiblement présent et se situe autour de certains organes comme les reins, le cœur ou encore le creux de l’aisselle. 2) L’adipocyte a. Morphologie Les adipocytes du tissu adipeux blanc sont des cellules sphériques, d'un diamètre de 100 micromètres voire plus. On retrouve à l’intérieur de ces cellules une volumineuse vacuole lipidique unique composée de triglycérides (Schaefer et al., 1983), repoussant à la périphérie de la cellule le noyau, le cytoplasme ainsi que certains organites cellulaires (appareil de Golgi, réticulum endoplasmique granulaire, réticulum endoplasmique lisse, mitochondries) (Figure 3). Les adipocytes présentent une seule grande goutte lipidique et de ce fait le tissu adipeux blanc est aussi appelé uniloculaire à l’inverse du tissu adipeux brun qui est multiloculaire. Vacuole lipidique noyau mitochondrie Figure 3 : Schéma de microscopie électronique représentant un adipocyte blanc (D’après Histologie, les tissus, Poirier et al., Masson 2006) Les adipocytes blancs possèdent une volumineuse et unique vacuole lipidique qui occupe la majeure partie du cytoplasme, repoussant à la périphérie de ces cellules le noyau ainsi que les organites cellulaires. 15 Le tissu adipeux blanc est organisé en lobules délimités par des septa de tissu conjonctif lâche richement vascularisés et innervés. Dans chaque lobule, les adipocytes sont serrés les uns aux autres et ils présentent une forme polygonale (Figure 4). Figure 4 : Coupe histologique de tissu adipeux blanc Le tissu adipeux blanc est divisé en lobules par de fines cloisons de tissu conjonctif fibreux lâche. Ces lobules qui contiennent les adipocytes sont richement innervés et vascularisés. Dans le tissu adipeux blanc, les adipocytes, tassés les uns contre les autres, prennent une forme polyédrique. b. La lipogenèse La lipogenèse correspond à l’ensemble des voies métaboliques conduisant à la formation des triglycérides dans les adipocytes (Figure 7). En effet, les adipocytes accumulent l’essentiel des graisses sous forme de triglycérides (Arner, 2005; Barbaras et al., 1985). Ces triglycérides sont constitués de trois molécules d’acides gras reliées à un glycérol par des liaisons esters (Figure 2). Ils constituent une forme de mise en réserve hautement concentrée en énergie. En effet, lors de la lipolyse, le rendement de l’oxydation complète des acides gras est d’environ 9 kcal/g, par comparaison au 4 kcal/g environ des glucides et des protéines. Les acides gras proviennent majoritairement de la circulation via les apports alimentaires, et dans une faible proportion de la synthèse de novo des acides gras (Figure 5). 16 A B 1 2 4 3 Figure 5 : Schéma représentant la synthèse de novo des acides gras La synthèse des acides gras commence par la carboxylation de l’acétyl-CoA en malonyl-CoA grâce à l’acetyl coenzymeA carboxylase1. Cette réaction irréversible est l’étape qui engage la synthèse des acides gras. La chaîne des acides gras en croissance est allongée par addition séquentielle d’unités à 2 carbones. Chez les eucaryotes, un seul complexe multifonctionnel cytosolique catalyse toutes les réactions de synthèse de l’acide gras, c’est le complexe de l’acide gras synthase (fatty acid synthase FAS). L’acide gras est allongé par une séquence récurrente de 4 réaction : 1) Condensation ; 2) Réduction par le NADPH ; 3) Déshydratation ; 4) Réduction par le NADPH. Le deuxième cycle et les suivants permettent l’allongement de la chaîne par la condensation avec une nouvelle molécule de malonyl-CoA. Les réactions d’allongement sont terminées quand la chaîne est composée de seize carbones (palmitate). 17 Cette synthèse de novo a lieu dans les adipocytes et dans les hépatocytes, mais reste cependant à un niveau très faible (Large et al., 2004; Sjostrom, 1972). La contribution des adipocytes à la néosynthèse des acides gras est moins bien définie chez l’homme que chez la souris (Large et al., 2004). Cependant les enzymes clés dans la synthèse des acides gras, la fatty acid synthase et l’acetyl coenzyme A carboxylase 1 sont exprimés dans le tissu adipeux humain (Angel and Bray, 1979; Letexier et al., 2003; Shrago et al., 1971; Shrago et al., 1969). La principale source d’acides gras provient du plasma soit à partir des acides gras non estérifiés liés à l’albumine plasmatique, soit à partir d’acides gras estérifiés incorporés dans les lipoprotéines riches en triglycérides (principalement les chilomicrons et les VLDLs (Very Low Density Lipoproteins)) durant la période qui suit la prise alimentaire (Large et al., 2004) (Figure 7). Ces lipoprotéines riches en triglycérides vont interagir avec des récepteurs de la famille des LDLs, principalement le récepteur aux VLDLs qui est exprimé au niveau du tissu adipeux et qui lie les lipoprotéines riches en Apolipoprotéine E tels que les VLDL et les chylomicrons. Les acides gras sont relargués à partir des triglycérides présents dans ces lipoprotéines. C’est la lipoprotéine lipase qui hydrolyse ces triglycérides (Mead et al., 2002). Son expression ainsi que son activité sont augmentées après la prise alimentaire. Cette enzyme travaille de concert avec le récepteur aux VLDLs. Des études chez des souris déficientes en récepteur aux VLDLs présentent une masse graisseuse réduite, ainsi qu’une résistance à l’obésité, soulignant son rôle au niveau de la lipogenèse (Goudriaan et al., 2001). Le glycérol-3P (Glycérol-3Phosphate) qui s’estérifie avec les acides gras libres pour former les triglycérides provient soit de la glycérogenèse (à partir de substrat tel le pyruvate), soit du glucose après la première étape de la glycolyse (Reshef et al., 2003). Le glucose rentre dans les adipocytes grâce aux transporteurs de glucose situés au niveau de la membrane plasmique, Glut1 et Glut4 (Figure 7). La principale hormone régulant la lipogenèse est l’insuline. Elle permet d’augmenter l’entrée de glucose dans l’adipocyte par le recrutement de transporteur de glucose (Glut4) au niveau de la membrane plasmique (Bryant et al., 2002; Saltiel and Kahn, 2001). Elle inhibe également la lipolyse en stimulant la phosphodiesterase 3B (PDE3B) responsable de l’hydrolyse de l’AMPc (Adenosine MonoPhosphate cyclique) (Fukao et al., 2004; Langin, 2006b). L’insuline peut également inhiber la lipolyse en activant la protéine phosphatase-1 (PP1), qui déphosphoryle la lipase hormono-sensible (HSL Hormone-Sensitive Lipase), une protéine qui joue un rôle clé dans la lipolyse, la rendant ainsi inactive (voir chapitre sur la lipolyse). 18 c. La lipolyse La lipolyse est le processus inverse de la lipogenèse. Elle a lieu principalement lors des périodes de jeûne. Elle est régulée par les hormones telles les catécholamines et le glucagon (Large and Arner, 1998) (Figure 7). En période de jeûne, ce sont principalement les catécholamines qui sont responsables de la stimulation de la lipolyse (Langin, 2006a). Ces hormones atteignent les adipocytes via la circulation comme l’adrenaline (epinephrine) ou via l’innervation sympathique comme la noradrénaline (norepinephrine). Leur effet lipolytique est médié par les récepteurs β adrénergiques. Ces récepteurs sont couplés aux protéines G et leur activation par les catécholamines engendre une augmentation de l’activité adenylate cyclase. Cette stimulation de l’adenylate cyclase entraine une augmentation de la concentration d’AMPc intracellulaire, conduisant à l’activation de la PKA (Protéine Kinase A) dépendant de l’AMPc. La PKA phosphoryle alors la périlipine, une protéine associée à la gouttelette lipidique essentielle pour la régulation de la lipolyse, ainsi que la lipase hormonosensible (HSL) qui se retrouve également activée et hydrolyse les triglycérides. Les triglycérides sont alors hydrolysés en acides gras et glycérol (Bjorntorp and Ostman, 1971) puis ces derniers sont relargués dans la circulation et transportés vers d’autres tissus, principalement vers le foie pour le glycérol et vers les muscles et le cœur pour les acides gras (Frayn et al., 2003) où ils seront dégradés dans les mitochondries via le processus de β oxydation des acides gras afin de fournir de l’énergie sous forme d’ATP (Figure 6). En conclusion, une fine régulation de la lipogenèse et de la lipolyse est déterminante pour la maintenance de l’homéostasie énergétique. 19 A B Figure 6 : Schéma de la β oxydation des acides gras Les acides gras sont dégradés par oxydation au niveau du carbone β (β oxydation). (A) La première étape est l’activation des acides gras par liaison avec le Coenzyme A. L’activation est effectuée dans la membrane mitochondriale externe, la dégradation (oxydation) dans la matrice mitochondriale. (B)Un acyl-CoA saturé est dégradé par une séquence récurrente de 4 réactions: 1) Oxydation par le FAD; 2) Hydratation; 3) Oxydation par le NAD+; 4) Thiolyse par le CoA. 20 glycolysis PDE3B PP1 Figure 7 : Lipogenèse et lipolyse (Adapté de Vazquez-Vela et al. 2008) Ce schéma représente les différentes voies conduisant à la lipogenèse et à la lipolyse dans les adipocytes. L’excès de glucose est oxydé par la glycolyse en acetyl-CoA dans l’adipocyte, puis converti en acide gras pour être estérifié dans le réticulum endoplasmique en triglycéride (TG). Ces triglycérides sont ensuite dirigés dans la gouttelette lipidique. Les acides gras captés à partir des lipoprotéines sont également estérifiés en TG et stockés dans la gouttelette lipidique. En condition de jeûne, la lipolyse est activée par des récepteurs couplés aux protéines G, ce qui entraîne une augmentation du taux d’AMPc, conduisant à l’activation de la Protéine Kinase A (PKA). Cette PKA phosphoryle la périlipine située dans la membrane de la gouttelette lipidique, et également l’Hormone Sensitive Lipase (HSL), permettant son activation et son transfert à l’intérieur de la gouttelette lipidique où elle hydrolysera les diglycérides (DG) (produits par l’adipocyte triglyceride lipase (ATGL)) en monoglycérides (MG). Ces MG seront hydrolysés en acide gras et glycérol à l’extérieur de la gouttelette lipidique avant d’être relargués dans la circulation et acheminés vers les tissus consommateurs en énergie comme le foie, les muscles, le cœur. 21 d. L’adipocyte : une cellule sécrétrice Les adipocytes ont longtemps été considérés comme des cellules de réserve énergétique relativement inertes. Cependant, les adipocytes sécrètent de multiples facteurs appelés adipokines. Parmi ces adipokines, on retrouve des hormones, des cytokines, et d’autres protéines ayant des fonctions biologiques spécifiques (Ahima, 2006; Vazquez-Vela et al., 2008) (voir tableau1). Tableau 1 : Facteurs produits par le tissu adipeux blanc (D’après Ahima RS, 2006) Parmi les adipokines les mieux caractérisées, nous retrouvons la leptine, l’adiponectine, l’angiotensinogène. Certaines de ces protéines ont des effets bénéfiques (leptine et adiponectine) ou délétères (angiotensinogène) pour l’organisme. La première adipokine à avoir été caractérisée est la leptine par l’équipe de Friedman et al. en 1994 (Zhang et al., 1994). Cette protéine principalement sécrétée par les adipocytes, agit au niveau de l’hypothalamus et module le poids corporel, la prise alimentaire, ainsi que le 22 stockage des graisses (Wozniak et al., 2009). La fonction de la leptine a été déterminée par des études sur des souris obèses ayant des dommages au niveau de l’hypothalamus. Ces travaux ont permis de montrer que la leptine contrôle la croissance du tissu adipeux via son action au niveau du système nerveux central (Maffei et al., 1995). De plus, l’administration locale de leptine au niveau des régions hypothalamiques réduit la prise alimentaire et le poids corporel chez les animaux (Campfield et al., 1995; Vazquez-Vela et al., 2008). Cependant, les hauts niveaux de leptine retrouvés chez les patients obèses n’affectent pas la suppression de l’appétit à cause de la résistance de l’hormone dûe à une absence de signalisation du récepteur à la leptine ou un défaut de transport de la leptine au niveau de la barrière hématoencéphalique (Flier, 2004). En plus de son rôle majeur dans le métabolisme, elle joue un rôle dans d’autres processus physiologiques comme l’immunité, ou la fertilité (Huang and Li, 2000). Une autre adipokine bien caractérisée est l’adiponectine. C’est une protéine de 30 kDa sécrétée par le tissu adipeux qui a été identifiée en 1995 (Scherer et al., 1995). Son expression et celle de ses récepteurs sont fortement diminuées chez la souris obèse, et son taux plasmatique est inversement corrélé à la résistance à l’insuline et au syndrôme métabolique (Yatagai et al., 2003). L’adiponectine augmente la sensibilité à l’insuline, diminue l’influx d’acides gras non estérifiés, et augmente l’oxydation des acides gras par le foie et les muscles. De nombreuses études ont également souligné son rôle protecteur dans l’athérosclérose (Antoniades et al., 2009; Han et al., 2009b; Kim et al., 2008). Les adipocytes du tissu adipeux blanc représentent une source extra-hépatique majeure d’angiotensinogène (AGT) (Ailhaud, 2006). L’hypertension est connue comme étant une complication fréquente liée à l’obésité. Bien que les mécanismes par lesquels l’excès de graisse entraîne cette hypertension soient mal connus, l’augmentation de la production d’AGT pourrait contribuer à l’élévation de la pression artérielle chez les patients obèses. De plus, des études menées chez des souris déficientes en AGT ont montré que sa ré-expression dans le tissu adipeux induit la présence d’AGT dans le sang et la restauration d’une pression sanguine normale (Massiera et al., 2001). 23 3) L’adipogenèse a. Les différentes étapes L’adipogenèse correspond à la formation d’un adipocyte mature à partir d’une cellule précurseur, l’adipoblaste (Vazquez-Vela et al., 2008) (Figure 8). Tout d’abord, les adipoblastes, qui présentent un morphotype fibroblastique, prolifèrent jusqu’à atteindre un stade de confluence marqué par un arrêt de la multiplication cellulaire (Avram et al., 2007; Reichert and Eick, 1999). Cette interruption de croissance est nécessaire pour l’engagement vers la différenciation adipocytaire des cellules qui deviennent alors des préadipocytes. Les cellules sont alors engagées (commises) dans le processus de différenciation qui peut être divisé en évènements précoces et tardifs (Figure 8). Parmi les évènements précoces, une phase d’expansion clonale, qui se caractérise par plusieurs mitoses successives fait suite à cette phase d’arrêt. Ce retour dans le cycle cellulaire est indispensable puisque des inhibiteurs du cycle cellulaire (Tang et al., 2003) ou des inhibiteurs de la synthèse de l’ADN bloquent le processus adipogenique (Richon et al., 1997). On assiste également lors de cette phase précoce à des remodelages de la matrice extracellulaire (Gregoire et al., 1998; Kubo et al., 2000), ainsi que du cytosquelette ce qui se traduit par une diminution importante de l’expression d’actine, tubuline, vimentine, entraînant le changement morphologique de la cellule (Smas and Sul, 1995; Spiegelman and Farmer, 1982). Lors de cette phase, on observe également l’expression de marqueurs précoces, tel que PPARγ (peroxisome proliferator-activated receptor gamma). Durant la phase terminale de la différenciation, l’expression des enzymes impliquées dans le métabolisme du glucose et des lipides augmente très fortement (de 10 à 100 fois) (Avram et al., 2007; Gregoire et al., 1998). De plus, les cellules acquièrent la sensibilité à l’insuline (avec une augmentation des transporteurs du glucose et du nombre des récepteurs à l’insuline) et accumulent des triglycérides. Les cellules différenciées expriment aussi des marqueurs spécifiques du tissu adipeux tel que la protéine aP2 (qui est un transporteur des acides gras), ou la périlipine. Enfin, les adipocytes produisent et sécrètent de nombreuses protéines qui leur sont spécifiques comme la leptine, l’angiotensinogène, l’adipsine, conférant à ce tissus sa fonction endocrine (Avram et al., 2007) (Figure 8). 24 Type cellulaire Etape Cellule souche mésenchymateuse Détermination Adipoblaste Remodelage de la MEC et du cytosquelette Arrêt de croissance Préadipocyte C/EBPβ, -δ Précoce Expansion clonale PPARγ C/EBPα Gènes adipocytaires Différenciation Enzymes lipogéniques Tardif Enzymes lipolytiques Facteurs sécrétés Adipocyte mature Figure 8 : Schéma représentant les différentes étapes de l’adipogenèse Les cellules souches mésenchymateuses, sous l’influence de certains facteurs s’engagent dans le processus adipogénique et deveniennent des adipoblastes. Ces cellules vont proliférer jusqu’à atteindre un état de confluence, marqué par un arrêt de croissance cellulaire. Les cellules vont alors devenir des préadipocytes. Cette étape est suivie d’une expansion clonale qui se traduit par plusieurs mitoses successives. Au cours du processus adipogenique, les cellules vont également changer de morphologie grâce à une réorganisation des protéines du cytosquelette ainsi que de la matrice extracellulaire. Enfin les cellules entrent dans le processus de différenciation terminal et expriment les enzymes nécessaires à la lipogenèse et à la lipolyse et acquièrent la capacité à synthétiser et sécréter les adipokines. 25 b. Les facteurs de transcription La différenciation des préadipocytes en adipocytes est régulée par différents facteurs de transcription qui vont engendrer l’expression coordonnée de centaines de protéines qui permettront l’engagement et le maintien du phénotype terminal des adipocytes (Farmer, 2006) (Figure 8). Cette reprogrammation génétique complexe est contrôlée par des hormones, des cytokines, des nutriments, des molécules de signalisation qui vont changer le niveau d’expression ou l’activité de facteurs de transcription qui en retour réguleront le processus de différenciation des adipocytes. Parmi les principaux facteurs de transcription régulant l’adipogenèse, on retrouve notamment PPARγ (peroxisome proliferator-activated receptor gamma), et des membres de la famille des C/EBPs (CCAAT/enhancer-binding proteins) (Figure 9). PPARγ appartient à la superfamille des récepteurs hormonaux nucléaires ; il est exprimé dans de nombreux tissus et joue un rôle majeur dans la différenciation adipocytaire. Il existe 2 isoformes de PPARγ (PPARγ1, PPARγ2,). PPARγ1 est exprimé dans de nombreux types cellulaires à des niveaux assez faibles, alors que PPARγ2 est principalement exprimé dans les adipocytes à des taux élevés (Feve, 2005). PPARγ s’hétérodimérise avec le récepteur RXR (Retinoid X Receptor) et lie l’ADN au niveau de séquences consensus composées d’une seule répétition de l’hexamère AGGTCA séparée par un nucléotide. Cette séquence consensus est appelée élément de réponse à PPARγ (PPARγ reponsive element). Récemment, les bases moléculaires de la liaison de l’hétérodimère à cette séquence consensus ont été élucidées grâce à des études cristallographiques (Chandra et al., 2008). Bien que la nature précise des ligands endogènes de PPARγ ne soit pas encore bien établie, il a été décrit que certains acides gras ainsi que leurs métabolites, telle la prostaglandine D2 qui dérive du métabolisme de l’acide arachidonique (Forman et al., 1995; Kliewer et al., 1995) sont capables d’activer PPARγ (Tsai and Maeda, 2005). La plupart des gènes cibles de PPARγ sont impliqués dans le métabolisme des lipides et du glucose. De façon intéressante, des études ont démontré que l’expression de PPARγ est nécessaire et suffisante au déclenchement du processus adipogénique. En effet, l’expression ectopique de PPARγ dans les fibroblastes (Tontonoz et al., 1994; Tontonoz et al., 1995) ou les myoblastes (Hu et al., 1995) induit l’adipogenèse. L’importance de PPARγ dans le développement du tissu adipeux a également été démontrée grâce aux modèles murins. L’absence de cette protéine chez la souris s’avère létal au stade embryonnaire. Cependant, une délétion de PPARγ au niveau du tissu adipeux inhibe le développement du tissu adipeux ainsi qu’un stockage ectopique des graisses au niveau du foie (hépatostéatose) (Jones et al., 2005). Il a 26 également été décrit dans des modèles de souris déficientes en PPARγ2 que PPARγ1 peut compenser cette absence et permettre le développement du tissu adipeux bien que l’adipogenèse ex-vivo de MEFs ou de pré-adipocytes déficients en PPARγ2 soit fortement diminuée (Medina-Gomez et al., 2005; Zhang et al., 2004b). Enfin, PPARγ est également nécessaire à la survie des adipocytes matures puisque son extinction conduit à la mort cellulaire (Imai et al., 2004). A l’heure actuelle, aucun facteur pouvant permettre l’adipogenèse en absence de PPARγ n’a été décrit soulignant son rôle capital dans ce processus (Lefterova et al., 2008). L’autre grande famille des facteurs de transcription impliqués dans l’adipogenèse est la famille des C/EBPs, avec notamment C/EBPα, β, δ. C/EBPβ et δ sont les premiers à être exprimés au cours de l’adipogenèse et induisent en retour l’expression de PPARγ et de C/EBPα (Figure 9). C/EBPResponse Element PPARγ Response Element C/EBPResponse Element PPARγ Response Element Figure 9 : Modèle de l’action transcriptionelle des facteurs de transcription PPARγ et C/EBP (Adapté de Lefterova et al., 2009) Durant les étapes précoces de l’adipogenèse, C/EBPβ et δ activent l’expression de PPARγ, C/EBPα et d’autres gènes adipogéniques en se fixant sur leur élément de réponse (C/EBP Response Element). Les gènes caractéristiques des adipocytes matures sont quant à eux régulés par PPARγ (après son hétérodimérisation avec RXR) et par C/EBP-α. La surexpression des facteurs C/EBPβ et δ dans les préadipocytes augmente la différenciation adipocytaire. Par contre, des MEFs déficientes en C/EBPβ, ou C/EBPδ présentent un niveau de différenciation diminué par rapport aux souris sauvages (Feve, 2005). Ils sont aussi responsables de l’arrêt du cycle cellulaire via la surexpression de p21 (un inhibiteur des CDKs (Cyclin Dependant Kinase) générant une diminution de la phosphorylation de la protéine du rétinoblastome (protéine Rb). Cette hypo-phosphorylation de la protéine Rb stimule l’arrêt du cycle cellulaire. 27 L’expression de C/EBPα est quant à elle plus tardive et survient après l’expression de PPARγ (Figure 9). C/EBPα est fortement exprimé dans les adipocytes matures où il joue un rôle crucial dans la prise de glucose dépendant de l’insuline (Wu et al., 1999). Il a été décrit que des MEFs déficientes en C/EBPα sont incapables de se différencier en adipocyte, mais que ce défaut est compensé en sur-exprimant PPARγ2 (Wu et al., 1999). En revanche, la surexpression de C/EBPα dans des MEFs déficientes en PPARγ ne permet pas de rétablir le processus adipogénique (Rosen et al., 2002). L’ensemble de ces travaux montre que PPARγ2 est le régulateur clé de l’adipogenèse et que C/EBPα permet de maintenir le taux élevé de PPARγ2. En conclusion, il est important de souligner que PPARγ et les C/EBPs sont les facteurs de transcription essentiels à la différenciation adipocytaire et qu’ils agissent de concert afin de générer l’adipocyte mature (Feve, 2005). Le mécanisme moléculaire précis par lequel ils coopèrent reste encore à être élucidé (Lefterova and Lazar, 2009). c. Rôle des protéases dans l’adipogenèse Des travaux réalisés au cours des 10 dernières années montrent l’implication de certaines protéases dans le processus adipogénique. Leur action se ferait en grande partie via le remodelage de la matrice extra-cellulaire (MEC). En effet, au cours de la différenciation adipocytaire, on observe un profond changement des composés de la MEC, et ce remodelage est indispensable à la suite du processus adipogénique. L’expression de certains composés comme la fibronectine, l’intégrine β, le collagène de type I et III est régulée négativement alors que d’autres sont surexprimés comme le collagène de type IV ou l’entactine (nidogène) (Lilla et al., 2002; Smas and Sul, 1995). On sait aujourd’hui que ces composants jouent un rôle crucial dans ce processus puisque lorsque des préadipocytes sont cultivés sur une matrice de fibronectine, ils sont incapables de se différencier, suggérant que la fibronectine pourrait réguler l’expression de certains gènes ou de certaines enzymes lipogéniques (Spiegelman and Ginty, 1983). Elle pourrait également interférer avec les protéines du cytosquelette empêchant les changements morphologiques nécessaires à l’expression de nouveaux gènes. Il a été décrit que les MMPs et plus particulièrement les MMP2 et 9 sont impliquées dans le processus de différenciation adipocytaire. En effet, lorsque les préadipocytes sont traités à l’aide d’inhibiteurs des MMPs ou d’anticorps neutralisants anti-MMP2 et 9, on observe une forte diminution de la différenciation adipocytaire (Bouloumie et al., 2001; Chavey et al., 2003; Croissandeau et al., 2002). Ceci se traduit par une absence d’induction de marqueurs de la différenciation adipocytaire (PPARγ et adipsine), une baisse de l’accumulation des 28 triglycérides dans les cellules, ainsi qu’une absence de dégradation du réseau de fibronectine (Croissandeau et al., 2002). De plus, des cultures primaires de préadipocytes humains traitées par un inhibiteur des MMP-2 et MMP-9 (Batimastat) présentent une très forte diminution de la différenciation adipocytaire (Bourlier et al., 2005). Il a également été décrit que des souris traitées par du galardin, un inhibiteur à large spectre des MMPs, et soumises à un régime hyper-lipidique, présentent des dépôts graisseux gonadiques et sous-cutanés significativement diminués par rapport au groupe non traité (Lijnen et al., 2002). Il semblerait que la croissance et le développement du tissu adipeux soient limités par la formation d’une matrice de collagène entourant les cellules, suggérant un rôle fonctionnel pour les MMPs dans le développement du tissu adipeux. Plus récemment, des travaux sur les cystéines cathepsines K (cath-K) (Funicello et al., 2007; Han et al., 2009a; Xiao et al., 2006; Yang et al., 2008), L (cath-L) (Yang et al., 2007) et S (cath-S) (Taleb et al., 2006) mettent en exergue leur implication dans l’adipogenèse. L’utilisation d’inhibiteurs spécifiques de ces protéases suggère également que leur action se ferait via le remodelage de la matrice extracellulaire, plus précisément via la dégradation du réseau de fibronectine (Taleb et al., 2006; Yang et al., 2008; Yang et al., 2007). Les travaux plus récents de Han et al. suggèrent que la cath-K pourrait aussi réguler la différenciation des adipocytes en dégradant le collagène de type I (Han et al., 2009a). De plus, des études in vivo utilisant des souris déficientes en cath-L ou en cath-K ont montré que ces souris deviennent partiellement résistantes à l’obésité induite par un régime hyperlipidique en comparaison avec le groupe de souris sauvages, soulignant le rôle potentiel de ces protéases dans le contrôle de l’accumulation du tissu adipeux (Funicello et al., 2007; Yang et al., 2007). Pour finir, la cath-S a récemment été identifiée comme étant un nouveau bio-marqueur sécrété par le tissu adipeux (Taleb et al., 2006). L’expression de son ARN messager dans le tissu adipeux sous-cutané ainsi que ses taux circulants sont positivement corrélés avec l’indice de masse corporel (IMC), faisant de cette protéine un nouveau marqueur potentiel de l’obésité. De façon paradoxale, il a été décrit que la MMP11 (stromélysine3) est puissant régulateur négatif de l’adipogenèse (Andarawewa et al., 2005). Ces travaux réalisés dans le cadre d’une étude sur le cancer du sein, suggèrent que les cellules cancéreuses induisent la sécrétion de stromélysine3 par les adipocytes situés au niveau du front invasif des tumeurs, ce qui en retour entraînerait une « dédifférenciation » de ces adipocytes, aboutissant à l’accumulation d’une population de fibroblastes péri-tumoraux particuliers. De façon intéressante, les souris déficientes en stromélysine3 présentent un poids corporel plus élevé ainsi qu’un excès de tissu 29 adipeux. Les analyses histologiques ont révélé que le diamètre des adipocytes des souris déficientes en stromélysine3 est plus grand que celui des souris sauvages, indiquant une hypertrophie de ces adipocytes. On retrouve également une augmentation de l’expression de l’ARN messager de marqueurs adipogéniques tel que PPARγ ou la protéine aP2 au niveau du tissu adipeux des souris déficientes en stromélysine3. L’ensemble de ces travaux souligne le rôle primordial des protéases dans le processus adipogenique, via le contrôle de la composition et/ou de l’organisation de la MEC. Cependant, cet effet pourrait également être induit par la libération et l’activation de facteurs de croissance emprisonnés dans la MEC, ou par la dégradation d’inhibiteurs de croissance. 4) Obésité, micro-environnement et cancer a. Le micro-environnement Les cellules épithéliales évoluent dans un contexte tissulaire dynamique, appelé microenvironnement, contenant des cellules stromales (fibroblastes, macrophages, lymphocytes, adipocytes et cellules endothéliales) entourées de matrice extra-cellulaire (Mueller and Fusenig, 2004) (Figure 10). De nombreux travaux ont souligné l’importance du stroma dans la progression tumorale. Les premiers travaux ont permis d’établir le rôle majeur de la néo-angiogenèse tumorale dans la progression et la dissémination des tumeurs (Folkman and Kalluri, 2004). En effet, l’angiogénèse joue un rôle important dans la progression du cancer car les tumeurs solides, au delà d’une certaine taille (1 à 2 mm de diamètre) ne peuvent plus grandir ni s’étendre car elles ne sont pas vascularisées (Folkman, 2003). Les cellules au centre de la tumeur solide ont besoin d’oxygène (O2) et de nutriments mais également doivent pouvoir se débarrasser des déchets métaboliques. D’autres composants du stroma ont été identifiés comme des acteurs importants de la progression tumorale comme les myo-fibroblastes ou les macrophages (Mueller and Fusenig, 2004). Leur implication dans la progression tumorale dépend principalement de leur capacité à sécréter des facteurs de croissance, des composants de la matrice extra-cellulaire permettant l’augmentation de la migration des cellules tumorales ainsi que des sérines protéases et des métallo-protéases permettant la dégradation et le remodelage de la matrice extra-cellulaire (De Wever et al., 2004; Mueller and Fusenig, 2004; Sato et al., 2004; Sieuwerts et al., 1998). 30 Cependant, le rôle de ce micro-environnement tumoral ne semble pas limité à un soutien à la progression tumorale dans le cadre d’une tumeur établie mais pourrait activement participer aux étapes précoces du processus de carcinogenèse (Bissell and Labarge, 2005; Elenbaas and Weinberg, 2001; Tlsty, 2001; Wiseman and Werb, 2002). Les premiers travaux montrent que des myofibroblastes obtenus à partir de tumeurs prostatiques stimulent la transformation tumorale des cellules épithéliales (Olumi et al., 1999). Parmi les cellules qui constituent le stroma tumoral, les adipocytes sont probablement celles donc le rôle a été le moins bien caractérisé malgré le fait qu’ils représentent un des types cellulaires prédominant du micro-environnement de certaines tumeurs comme le cancer du sein (Wiseman and Werb, 2002). Des études récentes suggèrent que les adipocytes favoriseraient la progression tumorale mammaire (Iyengar et al., 2003) et pourraient jouer un rôle dans les étapes précoces de la carcinogenèse mammaire (Iyengar et al., 2005). Ces résultats pourraient s’expliquer par la capacité des adipocytes à sécréter de nombreux facteurs incluant des facteurs de croissance, de nombreuses cytokines ou adipokines, des protéases ainsi que certains composés de la matrice extra-cellulaire comme le collagène VI (Iyengar et al., 2005; Rajala and Scherer, 2003). 31 adipocyte Figure 10 : Schéma représentant les différents types cellulaires qui composent le microenvironnement tumoral (D’après (Mohamed and Sloane, 2006)). b. Obésité et cancer Le tissu adipeux n’est pas seulement un organe de réserve. En effet, il intervient dans divers processus physiologiques (métabolisme du glucose, appétit, réponse inflammatoire, angiogenèse, pression sanguine, fonction reproductive) via la sécrétion de nombreuses adipokines. La dérégulation de la sécrétion de ces molécules, constatée en cas d’obésité, pourrait être responsable de certaines pathologies. En effet, l’obésité, qui se caractérise par une hypertrophie et une hyperplasie des adipocytes, est fréquemment associée à certaines pathologies comme le diabète de type 2, l’hypertension, l’athérosclérose (Bluher, 2009). De plus, l’obésité et les désordres métaboliques qui en découlent sont associés à un risque accru de développer certains types de cancer comme le cancer du colon, de la vésicule biliaire, du rein, du pancréas, ainsi que le cancer du sein chez la femme ménopausée (Asseryanis et al., 2004; Reeves et al., 2007; Renehan et al., 2008; Rose et al., 2004; van Kruijsdijk et al., 2009). 32 De récentes enquêtes épidémiologiques appuient le fait que l’obésité est un facteur de risque pour ces cancers (Pan and DesMeules, 2009; Renehan et al., 2008). Ces dernières années, de nombreux travaux ont été réalisés afin de comprendre le rôle des adipocytes dans la progression tumorale. Il a été décrit que des milieux conditionnés issus de culture d’adipocytes sont capables de stimuler la croissance des cellules cancéreuses mammaires MCF7 et également d’induire des programmes transcriptionnels anti-apoptotiques (Iyengar et al., 2003). Très récemment, il a été rapporté que le milieu conditionné d’adipocytes stimule la migration et la capacité invasive des cellules de cancer du sein MDAMB-231 via la production de la chimiokine CCL20 (Kim et al., 2009). D’autre part, des expériences de coculture dans des matrices de collagène entre des adipocytes et des cellules de cancer du sein (Manabe et al., 2003) ou de cancer de colon (Amemori et al., 2007) ont montré que les adipocytes favorisent la prolifération de ces cellules cancéreuses. Les mécanismes par lesquels l’obésité participe au processus carcinogénique sont encore mal connus. Cependant, de nombreuses études indiquent la participation de certaines adipokines dans ce processus. Ainsi la leptine, dont le taux plasmatique est augmenté chez les patients obèses (Munzberg and Myers, 2005), stimule (Vona-Davis and Rose, 2007) la croissance des cellules de cancer du sein, de l’œsophage, de la prostate, mais inhibe la croissance des cellules de cancer du pancréas (Housa et al., 2006; Somasundar et al., 2003). Son effet antiapoptotique a également été décrit dans les cellules de cancer de colon et de prostate (van Kruijsdijk et al., 2009). A l’inverse, l’adiponectine, dont le taux plasmatique est inversement corrélé avec l’indice de masse corporelle (IMC), a un effet anti-mitogène (Vona-Davis and Rose, 2007) en diminuant la prolifération cellulaire et en augmentant l’apoptose (Dieudonne et al., 2006). Dans le cadre du cancer du sein, il a été suggéré qu’une autre adipokine, l’aromatase, serait impliquée dans le processus carcinogénique. Cette enzyme catalyse la biosynthèse des œstrogènes à partir des androgènes. La biosynthèse des œstrogènes diffère entre la femme pré-ménopausée et la femme ménopausée (Cleary and Grossmann, 2009). Avant la ménopause, la principale source d’œstrogènes provient des ovaires. Par contre, chez la femme ménopausée, cette biosynthèse se fait à partir de tissus périphériques tel le tissu adipeux. Les enquêtes épidémiologiques ont souligné qu’un taux élevé d’œstrogène plasmatique augmente le risque de développer un cancer du sein chez la femme ménopausée (Kaaks et al., 2005; Kendall et al., 2007; Missmer et al., 2004). Chez la femme ménopausée et obèse, le tissu adipeux représente la principale source d’œstrogène, c’est pourquoi l’aromatase serait un bon candidat pour comprendre la relation entre l’obésité et le risque de développer un cancer du sein chez la femme ménopausée. 33 II. La cathepsine-D 1) Synthèse, maturation et adressage lysosomal de la cath-D a. Régulation de la transcription de la cath-D La cathepsine-D (cath-D) est une aspartyl-endopeptidase lysosomale ubiquitaire active à pH acide. Le gène de la cath-D contient 9 exons et est localisé sur le bras court du 11ème chromosome, en 11p15 (Augereau et al., 1988; Redecker et al., 1991). La transcription de ce gène conduit à la formation d’un ARNm de 1988 bases (Minarowska et al., 2008). Il a été décrit que le promoteur de la cath-D est un promoteur mixte (Cavailles et al., 1993; Zaidi et al., 2008). En effet comme de nombreux gènes eucaryotes régulés (appelés regulated genes), il comporte une boite TATA (TATA box) (séquence riche en adénine et thymine), qui permet la liaison au facteur de transcription IID (Transcription Factor II-D TFII-D) et l’initiation de la transcription. Cette région promotrice contient également de multiples boites GC (GC box) (séquence riche en guanine et cytosine), comme de nombreux gènes de ménage (appelés house-keeping genes), tels les gènes codants pour les enzymes lysosomales. Ces GC box sont des sites putatifs de liaison à certains facteurs de transcription comme Sp1. Il a été décrit que la transcription de la cath-D est initiée à partir de cinq sites principaux d’initiation de la transcription (transcription starting site TSS). L’expression ubiquitaire de cath-D, chez l’homme, est indépendante de la TATA box (TATA-independent) et débute sur l’un des TSS (TSS-II à -V) en amont de la TATA box et est probablement contrôlée par les GC box et le facteur Sp1 comme pour de nombreux gènes de ménage (Cavailles et al., 1993; Zaidi et al., 2008). Par contre, dans les lignées cellulaires de cancer du sein MCF7 qui expriment le récepteur aux œstrogènes (RE), il a été décrit un élément de réponse aux œstrogènes (ERE) au niveau du promoteur (fragment situé de -365 à -122) de la cath-D (Augereau et al., 1994; Cavailles et al., 1991). L’induction de la cath-D par les oestrogènes est réalisée par l’interaction du RE sur son ERE. Ceci demande également l’action d’autres éléments situés en amont et en aval de cet ERE (Augereau et al., 1994). Dans ce cas la transcription dépend de la TATA box (TATA dependent) et débute 28 paires de bases en aval de la TATA box (TSS-I) (Figure 11). 34 Figure 11 : Schéma représentant la région promotrice de la cath-D (d’après Zaidi 2008) En condition basale, l’expression de la cath-D humaine est TATA-independent et débute sur l’un des TSS (transcription stating site) (TSS-II à –V) et est dirigée par les GC box et le facteur Sp1. Dans les cellules de cancer de sein stimulées par les oestrogènes, la transcription est TATA-dependent et débute à partir du TSS-I. La partie inférieure de la figure représente une comparaison schématique de la longueur des différents ARN messagers de la cath-D. En résumé, le promoteur de la cath-D présente une structure mixte ayant les caractéristiques à la fois des gènes de ménages (GC box) et des gènes régulés (TATA box). Le gène de la cath-D peut ainsi à la fois être exprimé constitutivement à partir de sites d’initiation de la transcription indépendants de la TATA box, et aussi être surexprimé dans certaines conditions physiologiques tel le développement ou le remodelage de certains tissus via une transcription dépendante de la TATA box. b. Structure et maturation protéolytique de la cath-D La cath-D est synthétisée dans le réticulum endoplasmique rugueux (RER) sous forme d’une pré-pro-enzyme de 412 acides aminés et va subir des glycosylations et de nombreux clivages protéolytiques au cours de son routage lysosomal. Après synthèse et protéolyse du peptide signal (20 acides aminés N-terminaux), la cath-D est sous la forme d’une pro-enzyme protéolytiquement inactive de 52 kDa. Sous l’action des cystéines-protéases (autres que les cath-B et -L) et non par auto-activation, elle est maturée en plusieurs formes intermédiaires 52-48 kDa, pour aboutir à une forme intermédiaire active simple chaîne de 48 kDa (LaurentMatha et al., 2006). Cet intermédiaire est ensuite clivé, par des cystéines-protéases telles que 35 les cath-B et –L, en une forme mature à deux chaînes de 34 kDa, en position C-terminale, et 14 kDa en position N-terminale (Laurent-Matha et al., 2006). Les deux chaînes s’associent de façon non covalente via des liaisons de types hydrophobes. La maturation des deux chaînes est complétée par des amino-peptidases et des carboxy-peptidases (Faust et al., 1985) (Figure 12). Figure 12 : Maturation intracellulaire de la cath-D (d’après Laurent-Matha et al.,2006) La cath-D est synthétisée dans le RER sous forme d’une pré-pro-enzyme de 412 acides aminés qui va subir plusieurs clivages protéolytiques lors de sa maturation. Ainsi, après la perte du peptide signal, la pro-cath-D est maturée en plusieurs formes intermédiaires 52-48 kDa, pour aboutir à une forme simple chaîne active de 48 kDa. Cet intermédiaire est ensuite clivé par des cystéines protéases, telles que les cath-B et –L, en une forme mature à deux chaînes de 14 kDa en position N-terminale, et de 34 kDa en position C-terminale. La maturation des deux chaînes est complétée par des amino- et carboxy-peptidases. De plus, il est décrit qu’à pH acide, in vitro, la procath-D sécrétée s’autoactive en pseudocath-D présentant une activité protéolytique. Elle présente un poids moléculaire apparent de 36 51 kDa, et possède 18 résidus (27-44) du pro-fragment résultant du clivage de ce pro-peptide entre la Leucine 26 et l’Isoleucine 27 (Capony et al., 1987; Richo and Conner, 1994). Cependant, cet intermédiaire de 51 kDa n’a pas encore été observé in vivo (Laurent-Matha et al., 2006; Richo and Conner, 1994). Le site catalytique de la cath-D contient deux acides aspartiques (33 et 231) situés dans une séquence bien conservée de type Asp-Thr-Gly et localisés respectivement sur les chaînes 14 et 34 kDa. D’après l’étude de la structure tridimensionnelle de la cath-D de 48 kDa par cristallisation, ces deux acides aspartiques situés au niveau du site catalytique se font face (Metcalf and Fusek, 1993; Metcalf and Fusek, 1995). A l’heure actuelle, aucun inhibiteur endogène de l’activité protéolytique de la cath-D n’a été encore mis en évidence dans les cellules mammifères. Cependant, une étude récente à révélé que la maspine, une protéine sécrétée inhibe la dégradation de la matrice extra-cellulaire par de la cath-D (Khalkhali-Ellis and Hendrix, 2007). Toutefois, le mécanisme précis de cette inhibition reste à être déterminé car aucun effet direct n’a été démontré. Le seul inhibiteur naturel des aspartyl-protéases, la pepstatine A, a été isolé à partir d’actinomycètes (Umezawa et al., 1970). Il est utilisé en routine pour étudier la fonction de la cath-D in vitro et pour sa purification par chromatographie d’affinité (Metcalf and Fusek, 1993). La cristallisation de la forme mature active (Baldwin et al., 1993) et de la forme inhibée par la pepstatine A de la cath-D humaine (Metcalf and Fusek, 1993) montre l’existence de similitudes entre la structure 3D de la cath-D et celle des autres aspartyl-protéases (la pepsine, la rénine et la protéase du virus HIV, par exemple). Ces enzymes adoptent une structure bilobulaire. A l’heure actuelle, il n’existe pas de structure 3D de la forme précurseur de la cath-D. c. Adressage lysosomal La maturation intracellulaire de la pro-cath-D se déroule lors de son routage vers les lysosomes et comprend plusieurs étapes conduisant à la synthèse d’une enzyme active (Erickson, 1989). Lors de son transit dans l’appareil de golgi, la pro-enzyme est glycosylée sur certains résidus asparagine par addition d’oligosaccharides de type oligomannosique. Elle est ensuite reconnue de façon concertée par deux enzymes qui assurent la formation du signal Mannose-6-Phosphate (M6P) (Baranski et al., 1992; Cantor et al., 1992) qui permettra la liaison ultérieure des hydrolases à des récepteurs du Mannose-6-Phosphate (RM6P) spécifiques dans le réseau trans-Golgien qui assurent son transport vers les lysosomes (Kornfeld, 1990) (Figure 13). 37 Il existe deux RM6P : le RM6P/IGFII, ou grand récepteur ou récepteur cation indépendant, a un poids moléculaire de 275 kDa. Le second de 46 kDa se nomme le petit récepteur, ou le récepteur cation dépendant. Ces récepteurs sont des glycoprotéines trans-membranaires comprenant une séquence signal, un domaine extra-cytoplasmique N-terminal, une région transmembranaire hydrophobe et un petit domaine cytoplasmique C-terminal. C’est le RM6P/IGFII qui réalise en majorité l’adressage lysosomal de la cath-D car son affinité pour la protéase est supérieure à celle du petit récepteur (Ludwig et al., 1994; Ludwig et al., 1993). En effet, des fibroblastes n’exprimant plus le récepteur RM6P/IGFII hypersécrètent la procath-D (Ludwig et al., 1994). Ce récepteur est aussi responsable de l’endocytose de la procath-D sécrétée (Stein et al., 1987) (Figure 13). Bien que les récepteurs du M6P soient les partenaires les mieux connus pour l’adressage lysosomal, il existe d’autres systèmes transportant les hydrolases aux lysosomes (Rijnboutt et al., 1991). En effet, plusieurs études ont décrit une association membranaire de la pro-cath-D et un transport lysosomal indépendant des RM6P (Diment et al., 1988; McIntyre and Erickson, 1991; McIntyre and Erickson, 1993). Dans la lignée cellulaire HepG2, il existe une association membranaire de la pro-cath-D indépendante des RM6P et une interaction avec la pro-saposine (Zhu and Conner, 1994). Dans le cancer du sein, la surexpression de la cath-D induit l’hypersécrétion de la pro-enzyme et un ralentissement de son routage intra-cellulaire, avec une accumulation des formes actives intracellulaires de la cath-D dans les endosomes et les lysosomes (Capony et al., 1989). L’endocytose de la pro-cath-D sécrétée dans les cellules cancéreuses mammaires se fait par la voie classique du RM6P/IGFII, mais également par un récepteur alternatif encore non identifié (Laurent-Matha et al., 1998; Vignon and Rochefort, 1992). Récemment, notre laboratoire a montré que l’internalisation de la pro-cath-D par les fibroblastes serait réalisée par interaction avec la sous unité β du LRP1 (LDL Receptor Related Protein 1) (manuscrit soumis pour publication). 38 Activation at acidic pH ? 51K Tumor micro-environment 52K 52K Secretion Endocytosis M6P receptors and unknown receptors RER Golgi 52K Endosomes Lysosomes 34+14K 48K 34+14K Nucleus Cytoplasm Figure 13 : Schéma de la localisation de la cath-D dans les cellules cancéreuses mammaires La cath-D, synthétisée sur le réticulum endoplasmique rugueux (RER), transite par le réseau trans-Golgi avant d’être adressée aux lysosomes via son interaction avec les récepteurs au mannose-6-phosphate (RM6P). Dans les cellules cancéreuses mammaires, la cath-D est surexprimée et s’accumule dans la cellule. Son routage lysosomal est ainsi perturbé, conduisant à l’hypersécrétion de la cath-D. Durant la mort cellulaire programmée de type I ou apoptose, la cath-D est relarguée dans le cytoplasme suite à la perméabilisation des lysosomes. 39 2) Fonctions de la cath-D a. Dans la physiologie La cath-D est une aspartyl protéase majeure des lysosomes et endosomes (Braulke et al., 1995). C’est une endo-protéinase clivant préférentiellement les liaisons peptidiques entre deux acides aminés hydrophobes (e.g. -Phe-Phe-, -Leu-Tyr-, -Tyr-Leu-, and –Phe-Tyr-) à pH acide (pH optimum 3,5 (Barrett, 1970)). Elle joue un rôle crucial dans le catabolisme intracellulaire des protéines dans les lysosomes. De nombreuses fonctions physiologiques de la cath-D ont été suggérées, basées sur sa capacité à cliver des protéines et des peptides (voir tableau 2). Ainsi il a été montré que la cath-D active des précurseurs de protéines biologiquement actives comme l’hormone parathyroide (Diment et al., 1989) ou la prolactine (Piwnica et al., 2006; Piwnica et al., 2004) dans les compartiments pré-lysosomaux dans des cellules spécialisées. Dans les cellules spécialisées, elle participe à la maturation des antigènes (Baechle et al., 2006; Barrera et al., 2001; Mohamadzadeh et al., 2004; Zaidi et al., 2007) et à la dégradation d’hormone comme l’insuline ou le glucagon (Authier et al., 2002; Authier et al., 1995). Dans la mort cellulaire programmée de type I, ou apoptose, le rôle de la cath-D est en cours d’étude et semble être complexe. En effet, la cath-D peut soit prévenir l’apoptose comme cela a été décrit en condition physiologique avec les expériences utilisant les souris déficientes en cath-D (Koike et al., 2003; Saftig et al., 1995), soit favoriser l’apoptose induite par des agents cytotoxiques (Deiss et al., 1996; Emert-Sedlak et al., 2005) ou chimiothérapeutiques (Beaujouin et al., 2006). Par ailleurs, la génération de souris déficientes en cath-D a permis de montrer que la cath-D n’est pas indispensable au développement embryonnaire, mais est nécessaire au maintien de l’homéostasie de certains tissus. Elle participe au renouvellement et au remodelage de certains épithéliums comme le thymus et l’intestin grêle. En effet, les souris déficientes en cath-D meurent quatre semaines (26 jours ±1) après leur naissance. On retrouve chez ces souris une nécrose intestinale massive, ainsi qu’une destruction importante des organes lymphoïdes entraînant une chute importante des lymphocytes B et T (Saftig et al., 1995). On retrouve également chez ces souris une atrophie rétinienne, qui fait que ces souris deviennent aveugles dans les derniers jours de leur vie (Steinfeld et al., 2006). 40 Tableau 2 : Tableau référençant les possibles fonctions et substrats biologiques de la cath-D (d’après Benes et al 2008) Le système nerveux central est également affecté, on note une neurodégénération dans le cerveau de ces souris. Dans les neurones de ces souris, on retrouve une accumulation dans les lysosomes d’un matériel autofluorescent, la lipofuscine céroide. Ce phénotype est retrouvé naturellement chez des animaux (mouton, bulldog américain) ayant une mutation du gène de la cath-D (Awano et al., 2006; Tyynela et al., 2000). Chez l’homme, la maladie de Batten (ou neuronal ceroid lipofuscinosis NCL) présente les mêmes caractéristiques. Des études ont montré que des patients atteints de cette pathologie présentent une mutation du gène de la cath-D (Kuronen et al., 2009; Siintola et al., 2006; Steinfeld et al., 2006). Des travaux récents suggèrent que la cath-D joue un rôle dans le transport intracellulaire du cholestérol et des sphingolipides ainsi que dans la régulation du flux lipidique contrôlé par la protéine ABCA-1 (ATP-binding cassette protein A1) (Haidar et al., 2006; Mutka et al., 2009). 41 b. Dans les pathologies En plus de ses fonctions physiologiques, de nombreuses études ont suggéré l’importance de la cath-D dans certains processus pathologiques. En effet, comme cela a été décrit dans le chapitre précédent, la cath-D participe à la maladie de Batten. Des mutations de la cath-D sont responsables des formes les plus sévères de NCLs (Kuronen et al., 2009; Siintola et al., 2006; Steinfeld et al., 2006). Dans la maladie d’Alzheimer, où son expression est augmentée (Cataldo et al., 1995; Haque et al., 2008), elle serait impliquée dans la maturation de APP (Amyloid Precursor Protein), apoE (apolipoprotein E) et de la protéine Tau, trois des facteurs importants de cette pathologie (Kenessey et al., 1997; Sadik et al., 1999; Zhou et al., 2006). De plus, une variation génétique de la cath-D constituerait un facteur de risque majeur pour le développement de cette maladie (Papassotiropoulos et al., 2002). Des études récentes suggèrent que la cath-D serait impliquée dans la maladie de Parkinson via sa capacité à cliver l’a synucléine (une protéine retrouvée sous forme d’agrégats dans les neurones de patients atteints de maladie de Parkinson) (Cullen et al., 2009; Qiao et al., 2008; Sevlever et al., 2008). Dernièrement, une étude a montré que l’expression de la cath-D est augmentée dans les cerveaux de patients atteints d’autisme. Les auteurs suggèrent que la cath-D jouerait un rôle dans le développement de la maladie en régulant le processus apoptotique (Sheikh et al., 2009). Chez les patientes atteintes de cardiomyopathie du post-partum, le taux de cath-D activée dans le sérum est élevé et serait impliqué dans le clivage de la prolactine en multiple fragments de 16 kDA anti-angiogéniques et pro-apoptotiques qui seraient responsables de la maladie (Hilfiker-Kleiner et al., 2007). Enfin, dans le cancer, la cath-D a été largement décrite comme étant une composante active du processus métastatique (voir revue (Benes et al., 2008; Liaudet-Coopman et al., 2006)). 3) Rôle de la cath-D dans le cancer du sein a. Expression dans les lignées de cancer du sein Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez la femme jeune et touche une femme sur dix. L’expression de la cath-D dans les lignées cancéreuses mammaires, est fortement augmentée en comparaison avec les cellules mammaires normales. 42 En effet, les cellules cancéreuses mammaires humaines produisent un taux d’ARNm codant pour la cath-D de 8 à 50 fois supérieur à celui produit par les cellules épithéliales mammaires normales et la concentration cytosolique totale de la cath-D (précurseur et enzyme mature) est 8 fois plus élevée (Capony et al., 1989). De plus, son expression dépend de la présence ou non de récepteurs aux œstrogènes (estrogen receptor RE). En effet, dans les lignées hormonosensibles de cancer du sein (RE+) telles les cellules MCF7 ou T47D, l’expression de la cath-D est stimulée par les œstrogènes et les facteurs de croissance (Cavailles et al., 1988). Par contre, dans les lignées hormono-indépendantes de cancer du sein (RE-) telles les cellules MDA-MB231 ou BT20, la cath-D est surexprimée de façon constitutive. De plus, la surexpression de la cath-D induit l’hypersécrétion de la forme pro-enzyme ainsi qu’une altération de son adressage lysosomal avec une accumulation des formes intracellulaires (Capony et al., 1989). De façon intéressante, l’expression du récepteur aux œstrogènes permet de traiter les patientes atteintes d’un cancer du sein avec un traitement hormonal. Environ 80% des patientes dont les tumeurs expriment le RE répondent à une thérapie anti-oestrogénique (Tamoxifène), alors que seulement 10% des patientes ayant des tumeurs RE négatives répondent favorablement au traitement. b. Facteur pronostic Sur le plan clinique, l'augmentation de la concentration de cath-D dans les cytosols de cancers du sein est associée à un mauvais pronostic avec un risque accru de dissémination métastatique (Fitzgibbons et al., 2000) et aide à prédire le risque de rechute le plus souvent indépendamment des autres paramètres cliniques et biologiques (pour revue : (Rochefort, 1996)). Une étude regroupant 2810 patients indique de façon irrévocable la valeur de mauvais pronostic de la cath-D quantifiée dans les cytosols de tumeurs primaires du sein dans tous les groupes de patientes de cancer du sein (Foekens et al., 1999). De plus, une méta-analyse regroupant 11 études avec un total de 2690 patientes confirme la valeur de mauvais pronostic de la cath-D dans le cancer du sein chez les patientes sans métastases ganglionnaires lymphatique (N-) (Ferrandina et al., 1997). Une étude pilote indique la valeur de mauvais pronostic de la cath-D dans les lésions précoces pT1, suggérant un rôle potentiel de la cath-D dans les étapes précoces de la progression tumorale (Nikolic-Vukosavljevic et al., 2005). 43 c. Rôles et mécanismes d’action dans le cancer De nombreuses études sur le cancer du sein ont montré que la cath-D stimule la prolifération des cellules cancéreuses in vitro et la progression métastatique in vivo. La cath-D a été décrite comme étant mitogène pour les cellules de cancer du sein ou de prostate (Fusek and Vetvicka, 1994; Vetvicka et al., 1994; Vetvicka et al., 1998). La pro-cathD, purifiée à partir des milieux de sécrétion de cellules cancéreuses mammaires MCF7 et MDA-MB-231, stimule leur prolifération (Vetvicka et al., 1999; Vignon et al., 1986). De plus, la cath-D humaine, surexprimée par transfection stable, augmente la prolifération cellulaire et le potentiel métastatique de cellules tumorales de rat 3Y1-Ad12 chez la souris athymique (Garcia et al., 1990; Liaudet et al., 1995; Liaudet et al., 1994). Il a été montré que, dans la lignée cancéreuse mammaire humaine métastatique MDA-MB-231, l’inhibition de l’expression endogène de la cath-D par des ARNs antisens (Glondu et al., 2002), des ribozymes (Vashishta et al., 2007) et des shRNA (Ohri et al., 2007), inhibe la prolifération cellulaire in vitro, la croissance tumorale et le potentiel métastatique chez la souris athymique in vivo. De façon intéressante, il a été rapporté que l’expression de NFkappaB2, qui joue un rôle important dans la tumorigenèse (Baldwin, 2001; Garg and Aggarwal, 2002; Takata et al., 2004), est diminuée dans ces cellules (Ohri et al., 2007). Plusieurs mécanismes ont été proposés pour expliquer l’effet mitogène de la cath-D : 1) la cath-D pourrait agir en tant que protéase. En effet, son activité catalytique intra-cellulaire pourrait être impliquée dans l’inactivation de la sécrétion d’inhibiteurs de croissance (Liaudet et al., 1995), telle la protéine heat shock cognate 70 (hsc70) (Nirde et al., 2009). Cette protéine appartient à la famille des hsp70, qui sont des protéines chaperone intracellulaires. De plus, son activité protéolytique extra-cellulaire pourrait intervenir dans l’activation de facteurs de croissance (Briozzo et al., 1991). On sait depuis longtemps que le pH extracellulaire des tumeurs est plus acide que celui des tissus normaux correspondants (Griffiths, 1991). Toutefois, l’activation extra-cellulaire de la pro-cath-D n’a jamais pu être démontrée, suggérant qu’elle pourrait agir par un autre mécanisme. 2) elle pourrait aussi agir par interaction avec d’autres protéines. En effet, notre laboratoire a montré qu’un mutant catalytiquement inactif de la cath-D stimule toujours la prolifération des cellules tumorales in vitro et in vivo, indiquant l’existence de mécanismes alternatifs indépendants de son activité protéolytique (Berchem et al., 2002; Glondu et al., 2001; Laurent-Matha et al., 2005). De plus, puisque la pro-cath-D sécrétée mime en partie l’action de la cath-D transfectée, il est envisageable que cette protéase agisse comme un ligand, en 44 interagissant avec un récepteur couplé à une voie de signalisation. Des études du laboratoire ont montré que l’action mitogène de la cath-D est indépendante des récepteurs RM6P (Glondu et al., 2001), suggérant l’existence d’un récepteur membranaire mitogène (Glondu et al., 2001; Vetvicka et al., 1999). Les travaux plus récents de l’équipe ont découvert un nouveau récepteur de la cath-D, LRP1 (LDL receptor-related protein1), responsable de son effet mitogène dans les fibroblastes (manuscrit soumis pour publication) (Figure 14). Des travaux sont en cours pour déterminer si le récepteur LRP1 est impliqué dans l’effet mitogène autocrine de la cath-D sur les cellules cancéreuses. Il est clair aujourd’hui qu’il existe des inter-connexions, entre cellules cancéreuses et stromales, responsables de la croissance invasive des tumeurs, dans lesquelles les protéases semblent être impliquées. La pro-cath-D sécrétée agit également au niveau du microenvironnement tumoral, en affectant les cellules stromales tels les fibroblastes, les cellules endothéliales (Figure 14) (Laurent-Matha et al., 2005). On sait que les tumeurs solides, au delà d’une certaine taille (1 à 2 mm3) ne peuvent plus grandir ni s’étendre car elles ne sont pas vascularisées. Les cellules au centre de la tumeur solide ont besoin d’oxygène (O2) et de nutriments mais également doivent pouvoir se débarrasser des déchets métaboliques. C’est pourquoi l’angiogenèse (formation de nouveaux vaisseaux) joue un rôle important dans la progression du cancer. Une étude clinique portant sur 102 carcinomes invasifs du sein a révélé une association statistiquement significative entre l’expression de cath-D et la densité vasculaire (Gonzalez-Vela et al., 1999). D’autres travaux ont montré que la cath-D stimule l’angiogenèse tumorale dans des xénogreffes de tumeurs dans des souris athymiques et que cet effet est indépendant de l’activité catalytique de la cathD (Berchem et al., 2002). Il est donc possible que son action passe par des voies de signalisations activées par la liaison de la cath-D à un récepteur de surface qui n’a pas encore été identifié (voir figure 15). L’angiogenèse étant contrôlée par un équilibre entre les facteurs pro- et anti –angiogéniques, la cath-D pourrait libérer et activer des facteurs de croissance ou bien dégrader des inhibiteurs de croissance présents dans la matrice extra-cellulaire. Dans ce sens, les travaux de Briozzo et al. ont montré que la cath-D facilite le relargage de facteurs pro-angiogéniques à partir de la matrice extra-cellulaire (Briozzo et al., 1991). Des travaux plus récents ont montré que la thrombine augmente l’expression et la sécrétion de la cath-D qui en retour induit l’angiogenèse (Hu et al., 2008). Cependant, de façon paradoxale, des études in vitro indiquent que la cath-D clive la prolactine en multiples fragments de 16kDa anti-angiogéniques (Hu et al., 2008; Piwnica et al., 2006; Piwnica et al., 2004). Il a également été rapporté que la pro-cath-D sécrétée par les cellules de 45 carcinome de prostate serait responsable de la génération d’angiostatine, un puissant inhibiteur de l’angiogenèse (Morikawa et al., 2000). A l’heure actuelle, le rôle de la cath-D dans l’angiogenèse demeure complexe et doit encore être élucidé car cette protéase semble présenter à la fois des fonctions pro- ou anti-angiogéniques suivant les modèles expérimentaux. Des études du laboratoire ont également montré que la cath-D sécrétée stimule de façon paracrine la croissance invasive des fibroblastes du stroma mammaire (Laurent-Matha et al., 2005). De plus, l’expression ectopique de la cath-D humaine dans des fibroblastes embryonnaires de souris (MEF) déficients en cath-D stimule la croissance tridimensionnelle dans le matrigel et est associée à une augmentation significative de la prolifération de ces fibroblastes, de la survie, de la motilité, et de la capacité invasive par activation de la voie des MAP kinases (Laurent-Matha et al., 2005). Tous ces effets sur les fibroblastes sont indépendants de l’activité protéolytique, puisque les MEFs exprimant la cath-D protéolytiquement inactive présentent les mêmes caractéristiques. De plus, les fibroblastes ont la capacité de capturer la pro-cath-D sécrétée par les cellules tumorales par un processus dépendant du RM6P (Heylen et al., 2002) ou indépendant du RM6P (Laurent-Matha et al., 2005). Les résultats du laboratoire ont montré que cet effet mitogène de la cath-D sur les fibroblastes est médié par le récepteur LRP1 (Figure 14) (manuscrit soumis pour publication). secreted pro-cath-D LRP1 fibroblast cancer cell + Invasive growth Figure 14 : Schéma représentant l’interaction de la cath-D et de son récepteur LRP1 La pro-cath-D hyper-sécrétée par les cellules épithéliales cancéreuses mammaires interagit avec le récepteur fibroblastique LRP1. L’interaction de la pro-cath-D sur son récepteur est responsable de l’effet mitogène observé sur les fibroblastes. 46 Figure 15 : Schéma hypothétique des rôles de la cath-D dans la progression du cancer (d’après Benes P., 2008) La pro-cath-D hyper-sécrétée par les cellules épithéliales cancéreuses mammaires stimule la prolifération des cellules cancéreuses de façon autocrine, en ce fixant à un récepteur de surface qui n’a pas encore été identifié. Cette interaction active la voie des MAPKinases qui va promouvoir l’expression de certains gènes dont certaines cytokines ou NFKB2 qui seront ensuite sécrétées. En retour ces protéines vont stimuler la croissance de la tumeur et l’invasion. Cette pro-cath-D va également agir de façon paracrine en stimulant la croissance invasive des fibroblastes. De plus, cette pro-cath-D sécrétée va favoriser l’angiogenèse en se liant sur un récepteur présent sur la membrane de ces cellules, et/ou en libérant et activant des facteurs angiogéniques (une fois que la pro-cath-D est activée dans des zones acides du milieu extra-cellulaire). 47 La cath-D joue donc un rôle important dans la progression du cancer, et affecte plusieurs types cellulaires du stroma tumoral (cellules endothéliales, fibroblastes). De façon surprenante, bien que les adipocytes représentent un des types cellulaires prédominant du microenvironnement tumoral dans le cancer du sein, et que de nombreuses études suggèrent l’implication de l’obésité dans le cancer, aucun travail concernant le rôle de la cath-D dans les adipocytes n’a encore été publié. Récemment, l’étude du sécrétome des adipocytes 3T3-L1 montre une sécrétion augmentée de cath-D en réponse à l’insuline (Zhou et al., 2009a). 4) Substrats et partenaires a. Les substrats et partenaires de la cath-D La cath-D est une aspartyl protéase qui dégrade les protéines à pH acide dans les lysosomes. De nombreux substrats de la cath-D ont été décrits in vitro (voir tableau 2) suggérant son implication dans divers processus physiologiques. Toutefois, ses substrats endogènes sont encore mal connus et restent à être identifiés. De plus, le rôle de la cath-D ne se limite pas à la protéolyse des protéines dans les lysosomes et les endosomes. La cath-D peut se lier à d’autres protéines. En effet de récentes études suggèrent que son effet mitogène dans le cancer pourrait être médié par une liaison à d’autres protéines, certains récepteurs membranaires non identifiés à ce jour (Fusek and Vetvicka, 2005). L’interaction avec les RM6P via les motifs M6P portée par la cath-D a été décrite lors de son adressage lysosomal (Ludwig et al., 1994) et de son endocytose (Stein et al., 1987). Différents travaux ont montré que la pro-cath-D interagit avec la pro-saposine dans les cellules HepG2 (Zhu and Conner, 1994), et dans les cellules de cancer du sein en extra- et intra-cellulaire (Laurent-Matha et al., 2002) et cette interaction stimulerait l’auto-activation de la pro-cath-D (Gopalakrishnan et al., 2004). Des travaux récents réalisés au laboratoire ont mis en exergue que l’interaction de la cath-D avec la sous unité β du LRP1 est responsable des effets engendrés par la cath-D sur les fibroblastes (manuscrit soumis pour publication). b. Identification de nouveaux substrats de la cath-D L’identification des substrats d’une protéase est essentielle pour la compréhension des voies protéolytiques qui vont permettre de réguler la fonction d’une cellule. Durant ma thèse, nous avons collaboré avec le laboratoire du Professeur Christopher Overall afin d’identifier les substrats naturels de la cath-D en utilisant une approche protéomique récemment 48 développée dans ce laboratoire et dénommé TAILS (Terminal Amine Isotopic Labeling of Substrates). Cette technique repose sur la comparaison des protéines présentes dans le milieu de culture (sécrétome) provenant de cellules exprimant ou non la protéase d’intérêt. En présence de la protéase, les protéines vont être coupées et générer une nouvelle extrêmité NH2 spécifique de ce clivage. La première étape consiste à récupérer les milieux de cultures où se trouvent les protéines sécrétées (ainsi que les peptides générés par le clivage des substrats par la protéase d’intérêt), puis à les marquer au niveau des extrêmités NH2 libres (extrêmité N-terminale et Lysine) à l’aide de marqueurs isotopiques de type iTRAQ (isobaric Tag for Relative and Absolute Quantitation) (un marqueur différent pour chaque condition) (voir Figure 16). PRG Figure 16 : Représentation schématique des réactifs iTRAQ Les réactifs iTRAQ sont dits isobariques car ils possèdent tous une masse moléculaire de 145 Da. Chaque réactif iTRAQ est constitué de trois parties : - un groupement reporteur qui diffère entre les quatre formes du réactif utilisé par sa masse (m=114, 115, 116 et 117 Da) - un groupement balance qui sert de contre poids afin que la masse globale du marqueur soit de 145 Da. Sa masse varie de 28 à 31 Da. - un groupement fonctionnel qui lie de façon covalente le réactif iTRAQ aux amines primaires libres du peptide (les lysines (K) qui portent un NH2 libre au niveau de leur chaîne latérale seront également marquées). 49 Une fois le marquage des peptides et protéines effectué, les deux conditions (avec et sans protéase) sont mélangées de façon équimolaire puis clivées par la trypsine. Cette digestion permet d’obtenir un mélange de peptides qui facilitera l’analyse en spectrométrie de masse et va générer de nouvelles extrêmités NH2 libres (Figure 17). Afin de sélectionner spécifiquement les sites de coupures générés par la protéase d’intérêt, une sélection négative par un polymère aldéhyde va être employée. Cette étape va permettre de simplifier l’échantillon et de récupérer uniquement les peptides marqués et protégés à leur extrêmité Nterminale. L’échantillon contenant les peptides marqués est ensuite fractionné par chromatographie liquide haute performance (HPLC), puis les différentes fractions sont analysées par spectrométrie de masse en tandem (MS/MS). Lors de l’analyse en spectrométrie de masse (MS), les peptides marqués seront donc détectés avec la masse intrinsèque du peptide plus 145 Da provenant du marqueur. Ce n’est que lors de l’étape de fragmentation du peptide (MS/MS) que la contribution de chaque peptide pourra être appréciée, ce qui se traduira par la libération d’ions reporteurs ayant des masses de 114, 115, 116, ou 117 Da, suivant le marquage utilisé. Enfin, l’analyse bioinformatique des peptides identifiés par spectrométrie de masse permettra de déterminer la proportion de peptides d’un milieu de culture à l’autre et d’identifier les protéines qui leur sont associées. En résumé, lorsqu’une protéine est clivée dans l’échantillon où la protéase est présente, ceci génère une nouvelle extrêmité NH2 qui réagit avec le marqueur. C’est ce peptide marqué dans une seule condition qui sera identifiée par la spectrométrie de masse. Cette technique permet donc d’identifier des substrats naturels qui devront être validés par des études biochimiques. En effet, la présence d’un peptide clivé dans le milieu de culture ou la protéase d’intérêt y a été ajoutée ou exprimée, peut être le résultat d’un effet indirect de cette protéase (via l’activation d’autre protéase par exemple). Cette technique peut être également utilisée pour l’identification de substrats membranaires (Butler et al., 2009). 50 Figure 17 : Schéma représentant la technique du TAILS Les milieux de culture sont collectés puis marqués avec les réactifs iTRAQ. Puis, les deux conditions sont mélangées et clivées par la trypsine, ce qui produit de nouvelles extrêmités Nter. Un polymère chimique est ajouté au mélange et va permettre de le simplifier en liant les extrêmités NH2 libres nouvellement générées. Les peptides marqués sont ensuite fractionnés par chromatographie liquide haute performance et analysés par spectrométrie de masse en tandem. Enfin, une analyse bioinformatique permet de traiter les résultats. 51 Afin de réaliser ce projet, nous avons utilisé deux modèles cellulaires développés au laboratoire (Figure 18) : 1- des fibroblastes embryonnaires de souris (MEF) immortalisés exprimant ou pas la cath-D humaine ou la cath-D humaine mutée au niveau du site catalytique et donc protéolytiquement inactive. Ces trois lignées cellulaires ont déjà été publiées (Laurent-Matha et al., 2005). 2- des cellules de cancer du sein (MDA-MB-231) transfectées de façon stable avec un shRNA ciblant le gène de la luciférase ou celui de la cath-D. Ces cellules de cancer du sein expriment ou pas la cath-D. L’utilisation de cette technique peut sembler ne pas être appropriée à l’étude des substrats endogènes de la cath-D car cette dernière a besoin d’un pH acide pour cliver ses substrats. Pourtant, il a été décrit l’existence de formes actives de la cath-D dans le milieu extracellulaire capables de cliver la prolactine du côté basal des acini de la glande mammaire (Castino et al., 2008). De plus, les travaux de Piwnica en 2006 suggèrent que la cath-D sécrétée cliverait la prolactine à l’extérieur de la cellule, mais que ce clivage nécessite une acidification locale qui passerait par des pompes à protons et des échangeurs de cations Na+/H+. Par ailleur, il est possible que le clivage de protéines par la cath-D se fasse à l’intérieur de la cellule et que les produits de dégradations soient relargués par exocytose. Une des hypothèses serait que la pro-cath-D sécrétée lie son substrat et que ce complexe soit internalisé. La vésicule d’endocytose devenant acide la cath-D cliverait son substrat et ses produits de dégradation seraient relargués dans le milieu extra-cellulaire. Nous avons donc appliqué cette technique à nos deux modèles cellulaires, les travaux sont en cours. 52 A B • cathD-/-MEFcath-D • cath-D-/-MEFD231Ncath-D • MDA-MB-231 shLuc shcath-D1 P2 P3 P6 P2 P3 P6 shcath-D2 P2 P3 P6 cath-D bactin cath-D D231Ncath-D Figure 18 : Expression de la cath-D dans différents modèles cellulaires A) Des fibroblastes embryonnaires de souris immortalisés (MEF) déficientes en cath-D ont été transfectés avec de la cath-D humaine ou de la cath-D humaine mutée au niveau de son site catalytique. Il existe une différence d’un 1 kDa au niveau de la masse moléculaire apparente de la cath-D mutée qui est due à une augmentation de la mobilité électrophorétique de la protéine mutée. B) Des cellules de cancer du sein, les MDA-MB-231, ont été transfectées à l’aide de shRNA ciblant le gène de la luciférase (shLuc) ou le gène de la cath-D (shcath-D1 et shcath-D2). Dans les cellules transfectées avec le shRNA ciblant le gène de la cath-D, l’expression de la cath-D est très fortement inhibée. 53 III. Le récepteur LRP1 1) Organisation structurale LRP1 (LDL receptor-related protein1) est un récepteur d’endocytose qui appartient à la famille des LDL-récepteurs qui compte sept membres (Figure 19). Chaque membre de cette famille est composé d’un domaine extra-cellulaire (composé de régions de liaison du ligand et de répétitions EGF), d’un domaine trans-membranaire, et d’une queue cytoplasmique contenant au moins un motif NPxY. Ce récepteur est capable de lier et internaliser une quarantaine de ligands différents et est impliqué dans divers processus biologiques dont le métabolisme des lipoprotéines, l’élimination de protéases, le développement embryonnaire, la fonction neuronale, l’entrée de toxines bactériennes et de virus à l’intérieur des cellules. Il se compose d’une chaîne α extra-cellulaire de 515 kDa, qui contient différents domaines de liaison aux ligands, et d’une chaîne β trans-membranaire de 85 kDa (pour revue (Boucher and Gotthardt, 2004; Lillis et al., 2008; Strickland and Ranganathan, 2003)). LRP1 a été localisé dans les râdeaux lipidiques en réponse au PDGF-BB et à l'insuline (Boucher et al., 2002; Wu and Gonias, 2005; Zhang et al., 2004a). On retrouve dans la partie extra-cellulaire de la chaîne β, des répétitions de type complément riches en cystéines (CR) (cysteine-rich complement-type repeats) qui sont généralement appelées répétitions de liaison au ligand (ligand-binding repeats) puisque la plupart des ligands se lient au niveau de ces répétitions. Concernant la chaîne α du récepteur LRP1, ces CRs sont localisées dans des régions précises appelées clusters (de I à IV), chacune contenant un nombre variable de CR. Les expériences de liaison de ligand indiquent que la plupart des ligands interagissent avec la chaîne α du récepteur au niveau des clusters II et IV (Neels et al., 1999; Willnow et al., 1994). On retrouve également dans cette partie extracellulaire des répétitions EGF et des domaines β-propeller. Tous les membres de cette famille contiennent une chaîne β qui comporte une région transmembranaire ainsi qu’un domaine cytoplasmique de longueur variable. Concernant la chaîne β du LRP1, son domaine cytoplasmique est constitué de 100 résidus d’acides aminés, et comprend 2 motifs di-leucines (LL) et 2 motifs NPxY phosphorylables par v-Src (Barnes et al., 2001) et en réponse au PDGFR-β (Boucher and Gotthardt, 2004; Boucher et al., 2002; Loukinova et al., 2002; Newton et al., 2005), et CTGF (connective tissue growth factor) (Yang et al., 2004). Cette région cytoplasmique peut également interagir avec des molécules adaptatrices telles Shc (van der Geer, 2002), disabled (Zhang et al., 2008), Fe65 (Kinoshita et 54 al., 2003) impliquées dans le trafic cellulaire et la signalisation cellulaire. Il a également été décrit que chaîne β du LRP1 pouvait subir une protéolyse intra-membranaire régulée (regulated intramembrane proteolysis) appelée RIP, qui aboutira à la libération d’un domaine intra-cellulaire (LRP1-ICD) qui, in vitro, a été impliqué dans la régulation de la transcription de certains gènes (Zurhove et al., 2008). Figure 19 : Organisation structurale des membres de la famille des LDL-récepteurs (D’après Lillis 2008) Chaque membre de la famille des LDL-récepteurs est composé d’un domaine extracellulaire (présentant des régions de liaison au ligand, et des répétitions EGF), d’un domaine transmembranaire, et d’une queue cytoplasmique contenant au moins un motif NPxY. 55 2) Trafic intra-cellulaire Comme le récepteur LRP1 reconnaît de nombreux ligands différents, son trafic vers la membrane plasmique est contrôlé afin de prévenir toute interaction précoce avec certains de ses ligands dans le réticulum endoplasmique. La protéine RAP (receptor associated protein), une protéine chaperone, interagit fortement avec LRP1 et empêche toute autre liaison prématurée du récepteur avec ses ligands. Cette protéine a été découverte comme étant copurifiée avec LRP1 par chromatographie d’affinité de ligand (Ashcom et al., 1990; Strickland et al., 1990). La protéine RAP interagit avec de multiples sites de LRP1 et l’escorte du réticulum endoplasmique jusqu’à l’appareil de Golgi. Cette interaction est régulée par le pH des différents compartiments cytoplasmiques. Dans le réticulum endoplasmique, l’interaction se fait à pH neutre (pH 7.2) et la dissociation a lieu à pH plus acide (pH<6.5) dans l’appareil de Golgi (Lillis et al., 2008). Ce changement de pH induirait une protonation de certains résidus histidines, nécessaire à la dissociation de ce complexe (Lee et al., 2006). L’importance de cette protéine dans la maturation et l’adressage du LRP1 à la membrane plasmique a été démontrée par la génération de souris déficientes en RAP. La quantité de LRP1 mature est fortement diminuée au niveau du foie et du cerveau de ces souris, deux organes où LRP1 est fortement exprimé et joue un rôle important en condition physiologique (Willnow et al., 1995) (voir chapitre suivant). 3) Mécanismes d’action a. La phosphorylation Plus récemment, il a été montré qu’outre sa fonction classique comme récepteur d’endocytose, la chaîne β du LRP1 participe à la transduction du signal de part sa phosphorylation sur résidus tyrosines sur ses motifs NPxY cytoplasmiques dans les fibroblastes transformés par vSrc (Barnes et al., 2001) ou en réponse au PDGF-BB (Boucher et al., 2002; Loukinova et al., 2002; Newton et al., 2005), au CTGF (Yang et al., 2004) et plus récemment au tPA (Hu et al., 2006). Le LRP1 phosphorylé sur tyrosines interagit alors avec la protéine adaptatrice Shc et active la voie des MAP kinases (Barnes et al., 2001; Hu et al., 2006; Yang et al., 2004). LRP1 interagit également avec d’autres protéines adaptatrices telles que Fe65, Dab, Jip1 et 2 (Strickland and Ranganathan, 2003). De plus LRP1 peut aussi agir comme co-répresseur de Frizzled-1 (Zilberberg et al., 2004). LRP1 participe également à la 56 transduction du signal par la phosphorylation des motifs NPxY cytoplasmiques sur résidus tyrosine dans les fibroblastes transformés par vSrc (Barnes et al., 2001), en réponse au PDGFBB (Boucher et al., 2002; Loukinova et al., 2002; Newton et al., 2005), au CTGF (Yang et al., 2004) et au tPA (Hu et al., 2006). b. Le RIP De façon intéressante, LRP1 est aussi détecté sous forme soluble dans la circulation, dû au clivage in vivo de son domaine extracellulaire (ecto-domain shedding) (Quinn et al., 1997). Le fragment produit comporte la chaîne alpha (sous-unité de 515 kDa) et un fragment de 55 kDa de la chaîne β, indiquant une protéolyse proche de la membrane plasmique (Quinn et al., 1999). Le clivage de l’ecto-domaine de la chaîne β du LRP1 est effectué par des protéases associées à la membrane plasmique tel des métalloprotéases (Quinn et al., 1999; Rozanov et al., 2004; Liu et al., 2009), ou la β sécrétase BACE 1 (von Arnim et al., 2005) (Figure 20). Le clivage de l’ecto-domaine des récepteurs est parfois suivi d’un clivage intracellulaire, par un mécanisme appelé RIP (Regulated intra-membrane proteolysis). Le premier clivage libère le domaine extracellulaire et produit une protéine membranaire comportant un domaine extracellulaire très court appelé CTF (Carboxy Terminal Fragment). Cette protéine devient alors substrat pour un clivage intra-membranaire généré par différentes enzymes incluant les γ-sécrétases. Ce clivage aboutit à la formation d’un fragment intracellulaire appelé LRP1βICD (LRP1β- intracellular domain). La fonction de LRP1β-ICD dans la signalisation est encore mal caractérisée mais implique certainement son association avec des protéines adaptatrices. Ainsi, LRP1β-ICD interagit avec la protéine adaptatrice Fe65 et l’histone acétyltransférase Tip60 au noyau (Kinoshita et al., 2003). Des travaux ont suggéré que l’interaction entre LRP1β et BACE1 aurait lieu dans une zone intracellulaire du LRP1β et également que le domaine cytoplasmique libéré du LRP1β activerait la transcription de gènes cibles (von Arnim et al., 2005). La fonction de LRP1-ICD comme répresseur transcriptionel du promoteur de l’interferon-γ ainsi que ses gènes cibles viennent d’être caractérisés (Zurhove et al., 2008). 57 1 LRP1β LRP1α Membrane associated proteases LRP1β-CTF 2 LRP1β-ICD γ-secretases transcription Figure 20 : Représentation schématique du RIP (Regulated intra-membrane proteolysis) Le mécanisme du RIP consiste en deux clivages successifs : le premier clivage est initié par une protéase et libère l’ecto-domaine du récepteur. La protéine membranaire restante, le LRP1β-CTF, devient substrat d’un 2ème clivage intra-membranaire réalisé par des γ-sécrétases. Le fragment intracellulaire libéré, appelé ICD (Intra-cellular domain), diffuse alors au noyau afin de réguler la transcription de gènes cibles. 4) Fonctions Le LRP1 reconnaît une quarantaine de ligands différents et est impliqué dans divers processus physiologiques (Tableau 3). La délétion du gène du LRP1 chez la souris s’avère létale au stade embryonnaire, soulignant un rôle déterminant mais encore mal caractérisé de ce récepteur dans le développement (Herz et al., 1992). LRP1 est fortement exprimé dans certains types cellulaires tels que les hépatocytes, les neurones, des cellules musculaires lisses, et les adipocytes. Des mutants tissus-spécifiques ont permis une meilleure compréhension des divers rôles de ce récepteur. Au niveau du foie, ce récepteur permet d’éliminer de la circulation sanguine de multiples molécules tels des cofacteurs impliqués dans la coagulation (Facteur VIII), des complexes enzyme-inhibiteur (complexe α2-Macroglobulin-protéase ou encore complexe Serpineprotéase), ainsi que des particules lipoprotéiques (chylomicron remnants) grâce à son interaction avec la protéine ApoE (Lillis et al., 2008). L’interaction du récepteur LRP1 avec ces molécules permet leur endocytose et leur dégradation intra-cellulaire. Au niveau du foie, il joue un rôle dans l’élimination des protéines plasmatiques. 58 Il a été démontré, par des études de délétion du gène du LRP1 dans les cellules musculaires lisses, que ce récepteur joue un rôle protecteur de l’athérosclérose en empêchant la voie de signalisation du PDGF (Boucher et al., 2003). Il permet le maintient de l’intégrité de la paroi vasculaire en supprimant l’activation du récepteur au PDGF (PDGFR) (Zhou et al., 2009b). Au niveau des neurones, LRP1 est abondamment exprimé, cependant sa fonction est encore mal caractérisée. Les souris déficientes en LRP1 dans les neurones développent des troubles moteurs et du comportement. Il semblerait que le LRP1 soit impliqué dans la transmission synaptique (May et al., 2004). L’expression de ce récepteur est également élevée dans les adipocytes. La stimulation du LRP1 par l’insuline, augmente l’assimilation des triglycérides et des esters de cholestérol à partir des lipoprotéines circulantes, en agissant de concert avec la lipoprotéine lipase (Beisiegel et al., 1996). Il a été récemment décrit que des souris déficientes en LRP1 au niveau du tissu adipeux, présentent de plus petites réserves lipidiques, un poids corporel plus faible, un retard dans l’élimination des lipides après la prise alimentaire (Hofmann et al., 2007) suggérant un rôle dans l’homéostasie des lipides. De plus LRP1 semble jouer un rôle dans les voies de signalisation conduisant à la synthèse des acides gras, et pourrait également réguler l’homéostasie du cholestérol via la voie de signalisation Wnt5a (Terrand et al., 2009). Son rôle dans l’invasion, la migration et la prolifération des cellules cancéreuses est en émergence. De façon intéressante, une étude décrit que le polymorphisme C766T dans le gène du LRP1 est associé à un risque augmenté de développer un cancer du sein (Benes et al., 2003). De plus, il est exprimé dans les fibroblastes sur le front invasif dans les carcinomes colorectaux (Obermeyer et al., 2007). Des études décrivent que LRP1 stimule la prolifération des cellules cancéreuses, la motilité et l’invasion (Dedieu et al., 2008; Li et al., 2003; Song et al., 2009). 59 Tableau 3 : Ligands connus du LRP1 (d’après Lillis et al., 2008) 60 C. PRESENTATION DU TRAVAIL DE THESE 61 I. Etude du rôle de la cathepsine D dans les adipocytes 1) Introduction : La cathepsine-D (cath-D) est une aspartyl protéase lysosomale qui est surexprimée et fortement sécrétée par les cellules épithéliales cancéreuses mammaires. C’est un facteur de mauvais pronostic dans le cancer du sein associé à un risque plus élevé de récidives. De plus, cette protéase stimule la croissance des cellules cancéreuses, la croissance invasive des fibroblastes et la formation des métastases. Les cellules cancéreuses interagissent de façon dynamique avec les cellules normales des différents types cellulaires présents dans le tissu de support environnant appelé microenvironnement tumoral. Le micro-environnement tumoral est composé de cellules stromales et de matrice extra-cellulaire. Les cellules stromales jouent un rôle important dans la progression du cancer, notamment via la sécrétion de certains facteurs tels des facteurs de croissance ou des protéases. Parmi les cellules présentes dans le micro-environnement tumoral, l’adipocyte est probablement celui qui a été le moins bien étudié alors qu’il représente un des types cellulaires prédominants du micro-environnement de certains cancers comme le cancer du sein. On sait aujourd’hui que l’adipocyte n’est pas uniquement une cellule de réserve énergétique, mais qu’il sécrète de nombreuses molécules, appelées adipokines, dont certaines hormones, des cytokines, des facteurs de croissance qui pourraient influencer le comportement des cellules tumorales. Ces dernières années, des études cliniques ont mis en évidence que l’obésité est un facteur de risque majeur ainsi qu’un facteur de mauvais pronostic pour de nombreux cancers, dont le cancer du sein chez la femme ménopausée. De façon intéressante, des travaux récents indiquent que les cystéines cathepsines modulent la biologie de l’adipocyte et jouent un rôle important dans l’obésité. A ce jour, le rôle de la cath-D adipocytaire demeure inexploré. Dans cette étude, nous avons quantifié le taux d’expression de la cath-D chez l’homme et la souris obèse. Nous avons également analysé l’expression de la cath-D au cours de la différenciation des adipocytes dans des modèles humain et murin. Finalement, afin de déterminer le rôle de cette protéase au cours de l’adipogenèse, nous avons inhibé de façon stable son expression dans les préadipocytes par l’utilisation de shRNA anti-cath-D et nous avons étudié les conséquences sur l’expression des marqueurs de la différenciation adipocytaire, PPARg, aP2 et HSL et sur l’accumulation des lipides pendant l’induction de l’adipogenèse. 62 2) Article 1: Cathepsin-D, a key protease in breast cancer, is up-regulated in obese tissue and controls adipogenesis 63 Cathepsin-D, a key protease in breast cancer, is up-regulated in obese adipose tissue and controls adipogenesis Olivier Masson1, Christine Prébois1, Aline Meulle2,3, Cédric Dray2,4, Danielle Daviaud2,4, Didier Quilliot5, Philippe Valet2,4, Catherine Muller3, Emmanuelle Liaudet-Coopman1 1 IRCM, Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, Montpellier, F-34298, France; INSERM, U896, Montpellier, F-34298, France; Université Montpellier1, Montpellier, F-34298, France; CRLC Val d’Aurelle Paul Lamarque, Montpellier, F34298, France. 2Université de Toulouse, UPS, Institut de Médecine Moléculaire de Rangueil, Equipe n°3, IFR31, Toulouse, France. 3Institute of Pharmacology and Structural Biology CNRS UMR 5089, Toulouse, France; Université de Toulouse, Toulouse, France. 4Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), U858, Toulouse, France. 5 Service de diabétologie, Maladies métaboliques et nutrition, CHU de Nancy, Hôpital J. d’Arc, 54201 Nancy Cedex, France. *Corresponding author: E Liaudet-Coopman, Inserm U896, IRCM Val d'AurellePaul Lamarque, 34298 Montpellier Cedex 5, France ; Tel (33) 467 61 24 23 ; FAX (33) 467 31 37 87 ; E-mail: e.liaudet@valdorel.fnclcc.fr Running title: Role of cathepsin D in obesity and adipogenesis Keywords: cathepsin D, adipocyte, obesity, adipogenesis, differentiation, cancer 1 ABSTRACT The aspartic protease cathepsin-D (cath-D) is overexpressed by human epithelial breast cancer cells and is closely correlated with poor prognosis in breast cancer. Adipocyte is one of the most prominent cell types in the tumor-microenvironment of breast cancers and clinical studies pointed out that obesity increases the incidence of breast cancer. Here, we provide the first evidence that cath-D expression is upregulated in adipose tissue of obese human as well as in adipocytes of obese C57BI6/J mouse model. Cath-D expression is also increased during human and mouse adipocyte differentiation. We demonstrate that cath-D silencing in NIH3T3F442A murine preadipocytes significantly inhibits the expression of PPARg, HSL and aP2 adipocyte differentiation markers after adipogenesis induction, and leads to lipid-depleted cells. This study highlights the key role of cath-D in the control of adipogenesis, and suggests that this protease may be a novel target in obesity. Since cath-D is implicated in breast cancer progression, we propose that cath-D may represent a molecular link between cancer and obesity. 2 Introduction Consumption of meals rich in fat and carbohydrates is a major causative factor of obesity, resulting in excessive white adipose tissue. An increase of adipose tissue mass results from combined hypertrophy of existing adipocytes (hypertrophic adipocytes) and adipogenic differentiation of precursor cells (adipocyte hyperplasia). A large amount of adipose tissues has been associated with poor prognosis for breast cancer in obese postmenauposal women (Calle & Kaaks, 2004). Recently, clinical studies pointed out that obesity is a major risk factor for cancer (Renehan et al., 2008; van Kruijsdijk et al., 2009; Wright et al., 2007). Tumor progression has been recently recognized as the product of an evolving cross talk between tumor cells and its surrounding supportive tissue, the tumor stroma (Mueller & Fusenig, 2004). Cancer cells interact dynamically with multiple normal cell types such as fibroblast, infiltrating immune cells, endothelial cells and adipocytes within the context of extra-cellular matrix (Mueller & Fusenig, 2004). Of all the cells present in the microenvironment, adipocyte is probably the least well studied despite the fact that it corresponds to one of the most prominent cell type in tissues such as breast and bone marrow (Wiseman & Werb, 2002). Until recently, adipocytes were mainly considered as an energy storage depot, but there is now clear evidence pointing to the fat tissue as an endocrine organ that produces hormones, growth factors, cytokines, proteases and other molecules, an heterogeneous group of molecules included under the term of adipokines (Rajala & Scherer, 2003). Accordingly, the adipocyte is therefore an excellent candidate to influence tumor behaviour through heterotypic signalling processes and may prove to be critical for tumor survival, growth, and metastasis. 3 The aspartic protease cathepsin D (cath-D), a marker of poor prognosis in breast cancer (Ferrandina et al., 1997; Foekens et al., 1999; Rochefort, 1992; Rodriguez et al., 2005; Westley & May, 1999), is overexpressed and secreted at high levels by human epithelial breast cancer cells (Capony et al., 1987; Capony et al., 1989; Liaudet-Coopman et al., 2006; Rochefort & Liaudet-Coopman, 1999; Westley & Rochefort, 1980). Cath-D stimulates cancer cell proliferation, fibroblast outgrowth, angiogenesis and metastasis (Berchem et al., 2002; Fusek & Vetvicka, 1994; Garcia et al., 1990; Glondu et al., 2001; Glondu et al., 2002; Hu et al., 2008; Laurent-Matha et al., 2005; Liaudet et al., 1995; Liaudet et al., 1994). Here, we investigated the expression of cath-D in obese adipocytes and its role in the control of adipogenesis. We show that cath-D expression is up-regulated in human and mouse obese adipose tissues as well as during adipogenesis. Moreover, we demonstrate that cath-D positively controls the adipogenic process. Results Cath-D transcription is up-regulated in human and mouse obese adipose tissues Because of the recently established relationship between obesity and cancer incidence (Renehan et al., 2008; van Kruijsdijk et al., 2009; Wright et al., 2007) and of the demonstrated role of cath-D in both cancer cells and stromal cells (LiaudetCoopman et al., 2006), we investigated cath-D expression in human and mouse adipose tissues. Cath-D mRNA expression was examined in human intra-abdominal visceral adipose tissue (VAT) from lean and obese human (Fig. 1A, panel a). Interestingly, cath-D mRNA was significantly increased in human obese visceral adipose tissue 4 (Fig. 1A, panel a). This differential expression of cath-D was also observed in subcutaneous adipose tissue (SAT) from lean and obese human (Fig. 1A, panel b). To assess whether this cath-D up-regulation was a general characteristic of obese adipocytes, we next analysed cath-D mRNA levels in adipocytes isolated from C57BI6/J mice either fed a HFD or ND (Fig. 1B). As attempted HFD-fed C57BI6/J mice exhibited a significant increase in body mass (47.6 ± 1.4 g) when compared to their control littermates (31.1 ± 1.2 g) (data not shown). Cath-D expression was significantly enhanced in adipocytes of HFD obese mice when compared to ND control mice (Fig. 1B). Altogether, our results indicate that cath-D expression is upregulated in human and mouse obese adipose tissues. Cath-D expression is increased during mouse and human adipocyte differentiation Since no report described cath-D expression in adipocyte cells, we analysed cathD expression in the well-established mouse adipocyte cell lines (NIH-3T3F442A and NIH-3T3L1), and compared it to that of mouse fibroblasts (NIH-3T3), human breast fibroblasts (HMF), and in epithelial breast cancer (MCF-7) cells. As shown in Figure 2, mouse cells expressed preponderantly the single intermediate cath-D chain of 48 kDa whereas human cells produced the mature cath-D double chain of 34 +14 kDa, as previously described (Felbor et al., 2002). As attempted, up-regulation of cath-D was observed in MCF7 breast cancer cells when compared to HMF fibroblasts. Interestingly, cath-D expression was increased in mature adipocytes in both NIH3T3F442A and NIH-3T3L1 cell lines (Fig. 2). Given that cath-D transcription is up-regulated in obese tissues and as obesity is characterized by the increase of intracellular lipid accumulation, a characteristic of 5 adipocyte differentiation which shows a significant correlation with adipocyte differentiation, we next investigated whether cath-D may play a role in adipogenesis. We first examined the regulation of cath-D expression during the course of differentiation of NIH-3T3F442A preadipocyte cell line, a valuable model of adipogenesis (Maquoi Neese et al., 2002) (Fig. 3). Interestingly, cath-D mRNA (Fig. 3A) and protein (Fig. 3B) expression was progressively up-regulated during adipogenesis. Secreted cath-D was only detected in fully-differentiated adipocytes from day 10 of differentiation (Fig. 3B). To validate our experimental conditions, we studied in parallel the expression of PPARg (Fig. 3A), HSL (Fig. 3B) and aP2 (Fig. 3A) adipocyte markers of differentiation. As expected, the level of these markers was progressively increased during acquisition of the adipocyte phenotype (Fig. 3A-B). In addition, the cytoskeletal β actin protein amount was diminished during adipocyte differentiation reflecting the change in cellular morphology (Fig. 3B), as described before (Spiegelman & Farmer, 1982). To further assess that insulin treatment was not specifically involved in the observed effect, we used fully-differentiated NIH3T3F442A adipocytes. As shown in Fig. 3C, the levels of cath-D protein remained unaffected. Although NIH-3T3F442A cells are a valuable experimental model, these preadipocytes have distinct attributes compared with human cells in primary culture beyond the obvious species differences. Therefore, we next examined the regulation of cath-D expression during adipogenesis in human preadipocytes purified from abdominal subcutaneous adipose tissue (Bour et al., 2007) (Fig. 4). These primary human cells were differentiated in an efficient manner since about 75 % of preadipocytes were converted to the adipocyte phenotype (Fig. 4A). As observed for mouse adipocyte, expression of cath-D protein was also increased in human 6 differentiated adipocyte (Fig. 4B). Taken together, these findings indicate that cath-D expression is up-regulated during mouse and human preadipocyte differentiation. Silencing of cath-D inhibits adipogenesis Since cath-D was up-regulated in obese tissue and as its expression was increased during the adipocytic process, we subsequently investigated whether preadipocyte requires cath-D expression in order to differentiate into mature adipocyte. Cath-D expression was stably silenced in NIH-F442A preadipocytes with cath-D shRNA1 and shRNA2 generating, respectively, the D10 and A4 clones (Fig. 5A). Control C34 and C37 clones were obtained using Luc shRNA stably transfected in NIH-F442A preadipocytes (Fig. 5A). To evaluate the consequences of cath-D silencing in adipocyte differentiation, we quantified the expression of PPARg, HSL and aP2 adipocyte differentiation markers in Luc and cath-D shRNA transfected NIH-3T3F442A clones at day 7 of differentiation (Fig. 5B). Cath-D silencing (Fig. 5B, panel a) significantly inhibited PPARg (Fig. 5B, panel b), HSL (Fig. 5B panel c) and aP2 (Fig. 5B, panel d) mRNA levels. These findings indicate that cath-D silencing inhibits adipogenic expression markers. Then, we analysed the cellular lipid levels in adipocytes silenced or not for cathD (Fig. 6). Indeed, the most obvious feature of adipocytes is the synthesis and storage of triglycerides in lipid droplets and therefore the gradual appearance and growth of lipid droplets are characteristic for adipocyte precursor cells undergoing adipogenic differentiation. The presence of these neutral lipids was detected by oil red O staining (Fig. 6A-B). As illustrated in Fig. 6A, oil red O staining after 7 days of differentiation revealed that extinction of cath-D expression in A4 and D10 clones 7 strongly decreased neutral lipid droplet formation and/or accumulation as compared to control C34 and C37 clones and to parental NIH-3T3F442A cells. Microscopic analysis at day 7 of differentiation illustrated that, as attempted, C34 and C37 clones accumulated numerous large lipid droplets and adopted a non adherent round morphology characteristic of mature NIH-3T3F442A adipocytes (Fig. 6B). By contrast, in A4 and D10 clones silenced for cath-D, the lipid droplet size and number were strongly reduced (Fig. 6B). Moreover, cells kept the morphological feature of adherent fibroblastic cells, suggesting that preadipocyte differentiation process did not occur in the absence of cath-D. Quantification of lipids afterwards demonstrated that silencing of cath-D in A4 and D10 clones significantly decreased lipid content levels at day 7 of differentiation as compared to C34 and C37 control clones (Fig. 6C). Together, these findings reveal that cath-D silencing in preadipocytes inhibits adipogenesis, leading to lipid-depleted cells. 8 Discussion Our results demonstrate that cath-D expression is up-regulated in human obese tissue. This up-regulation of cath-D expression in the VAT and SAT of overweight/obese patients is in consensus with our results in obese mice. Obesity is characterized by the increase of intracellular lipid accumulation which shows a significant correlation with adipocyte differentiation. Terminally differentiated adipocytes cannot divide. Hence, alterations in the number of fat cells within the body must be accomplished by the differentiation of preadipocytes, which act as a renewable source of adipocytes. Our data point out that cath-D expression increased gradually along with the differentiation of NIH-3T3F442A cells into mature adipocytes. The comparable increase between mRNA and protein levels observed in NIH-3T3F442A cells suggests that the overall increase in cath-D expression following differentiation may be primarily due to an increase in transcription with little or no post-transcriptional regulation. Interestingly, our findings further revealed that fully-differentiated NIH3T3F442A adipocytes secrete pro-cath-D, suggesting its potential new function as an adipokine. A recent study analysing the secretome of adipocytes reported that cathD is a secretory protein induced by insulin (Zhou et al., 2009). Similar up-regulation of cath-D was observed during adipocyte conversion of primary culture of preadipocytes isolated from human sub-cutaneous adipose tissue. Most functional studies on adipocyte differentiation and function have been performed in the murine adipogenic NIH-3T3L1 and NIH-F442A cell lines and in genetically modified mice. However, there are fundamental differences in the lipoprotein metabolism of mouse and human (Prawitt et al., 2008). Therefore, it is important to investigate the regulation cath-D expression in human adipocytes as presented in this report. Our report highlights that 9 cath-D silencing by shRNAs in NIH-3T3F442A preadipocytes leads to lipid-depleted cells and to a significant reduction of the expression of PPARg, HSL and aP2 adipocyte markers of differentiation, indicating that cath-D acts as a key positive regulator of adipogenesis. Given that cath-D protein is required for adipocyte differentiation and as it is abundantly expressed in fully-differentiated adipocytes, we propose that cath-D may participate in the onset of obesity. Interestingly, murine cath-D deficiency led to accumulation of cholesteryl esters in the brain, suggesting a key role of cath-D in lipid metabolism (Mutka et al., 2009). Experimental studies revealed that adipocytes support breast growth (Iyengar et al., 2005; Iyengar & Scherer, 2003; Manabe et al., 2003). A supportive role of adipocytes for breast growth has been demonstrated both in vivo and ex vivo (Iyengar et al., 2005; Iyengar & Scherer, 2003; Manabe et al., 2003). Different proteases, described to promote cancer and metastasis, have been shown to affect the biology of the adipocyte. The metalloproteinases (Bouloumie et al., 2001; Maquoi et al., 2002) and the cysteine cathepsins -K, -S and –L (Taleb et al., 2006; Xiao et al., 2006; Yang et al., 2007) stimulate adipogenesis and are up-regulated in obesity. By contrast, Stromelysin 3 inhibits adipogenesis and induces de-differentiation of adipocyte, generating a population of fibroblast-like cells supporting the desmoplastic reaction and progression (Andarawewa et al., 2005). The role of cath-D up-regulated in mature adipocyte regarding cancer remains unknown. Preliminary experiments indicate that breast cancer cells secrete soluble factors that decrease cath-D expression in adipocytes (data not shown), leading possibly to adipocyte dedifferentiation conversion, as described for Stromelysin 3 (Andarawewa et al., 2005). In the near future, it will be important to investigate cath-D expression in biopsies 10 from normal and peri-al breast adipocytes to assess its possible role in the adipocyte/cancer cells interface. In conclusion, our findings highlight that cath-D plays a crucial role in the control of adipogenesis. Moreover, our results indicate that cath-D is up-regulated in human and mouse obese tissues. We propose that cath-D targeting in obesity may lead to a decrease of hypertrophic adipocytes and of adipocyte hyperplasia. Since cath-D is implicated in breast cancer progression, it may represent a molecular link between cancer and obesity. Indeed, cath-D secreted by fully-differentiated adipocytes in large amounts in obesity, may stimulate proliferation of breast cancer epithelial cells and stromal fibroblasts, participating in the homeostasis of progression and metastasis. 11 Materials and Methods Ethics Statement All subjects gave their informed written consent to participate to the study, and investigations were performed in accordance with the declaration of Helsinki as revised in 2000 (http://www.wma.net/e/policy/b3.htm). Cells and cell culture Cell lines were cultured in DMEM (Invitrogen) supplemented with 10% fetal calf serum (FCS). Differentiation was induced by incubating 3T3-F442A confluent cells in differentiation medium (DMEM supplemented with 10% FCS and 50 nM insulin) as described (Prawitt et al., 2008). Differentiation was induced by incubating 3T3-L1 confluent cells in differentiation medium (DMEM supplemented with 10% FCS and 10µg/ml insulin, 250 µM isobutylmethylxanthine, 1 µM rosiglitazone, 1 µM dexamethasone). RNA extraction and analysis Total RNA was extracted using the Reasy minikit (QIAGEN Sciences, Maryland) according to the manufacturer's instructions. Reverse transcription of total RNA was performed at 37°C using Moloney murine leukemia virus reverse transcriptase enzyme (Invitrogen, Carlsbad, CA) and random hexanucleotide primers (Promega, Madison, WI). Quantitative PCR was carried out by real-time PCR using a LightCycler and the DNA double-strand-specific SYBR green I dye for detection (Roche, Basel, Switzerland). Results were normalized to RS9 levels. Sequences of primers are: 12 mouse RS9 (sens 5’CGGCCCGGGAGCTGTTGACG3’, reverse 5’CTGCTTGCGGACCCTAATGTGACG3’), mouse aP2 (sens 5’AACACCGAGATTTCCTTCAA3’, reverse 5’AGTCACGCCTTTCATAACACA3’), mouse cath-D (sens 5’TTCGTCCTCCTTCGCGATT3’; reverse 5’TCCGTCATAGTCCGACGGATA3’) mouse HSL (sens 5’CTGAAGGCTCTGAGTTGGTCAA3’, reverse 5’GGCTTACTGGGCACAGATACCT3’), mouse PPARγ (sens 5’ AGGCCGAGAAGGAGAAGCTGTTG3’, reverse 5’TGGCCACCTCTTTGCTCTGCTC3’), human cath-D (5’TTGCTGTTTTGTTCTGTGGTTTTC’, reverse 5’CAGACAGGCAGGCAGCATT3’). Stable transfection of shRNAs in NIH-3T3F442A cells NIH-3T3F442A cells were transfected with 1 µg of shLuc, anti-cath-D shRNA1 or shRNA2 expression vectors (Invivogen) using Nucleofector Technology (Amaxa biosystems) according to the manufacturer’s instructions and 40 clones resistant to Blasticidin (4 µg/ml) were isolated. Clone D10 transfected with anti-cath-D shRNA1 and clone A4 transfected with anti-cath-D shRNA2 were the best clones selected for cath-D silencing. sh1 5’GGTTCCATGTAAGTCTGACCATCAAGAGTGGTCAGACTTACATGGACCC3’ sh2 5’GACCAGTCAAAGGCAAGAGGTTCAAGAGACCTCTTGCCTTTGACTGGTC3’ Oil Red O staining 13 NIH-3T3F442A adipocytes were washed with phosphate-buffered saline (pH 7.4) and then fixed with Antigenfix (Diapath, Italy). Cells were stained with Oil Red O dye (saturated Oil Red O dye in six parts of isopropanol and four parts of water), an indicator of cell lipid content, and then exhaustively rinsed with water. Spectrophotometric quantification of the stain was performed by dissolving the stained oil droplets in the cell in isopropanol and measuring absorbance at 540 nm. Human samples Human adipose tissue was collected according to the guidelines of the Ethical Committee of Toulouse-Rangueil and Nancy J. d’Arc Hospitals and received full ethical approval from the Ethical Committee of Toulouse-Rangueil and Nancy J. d'Arc Hospitals. All subjects gave their informed written consent to participate to the study. Human abdominal visceral (VAT) adipose tissue and human subcutaneous adipose tissue (SAT) samples were obtained from 9 patients healthy volunteers (42.7 +/- 4.5 yr old, BMI: 23.1 +/- 3.3 kg/m2) undergoing abdominal lipectomy for plastic surgery. No clinical data from these patients were available. Human VAT adipose tissue samples were obtained from 27 morbidly (grade III) obese subjects (44.5+/-1.8 yr old, BMI: 47.6 +/- 1.3 kg/m2) before a bariatric surgery. All subjects were drug-free and besides obesity they did not suffer of any disease. Tissue samples were immediately frozen in liquid nitrogen and stored at -80°C. Total RNAs of isolated adipocytes were extracted and cath-D expression analysed by RTPCR. For in vitro differentiation, human preadipocytes were isolated from human subcutaneous adipose tissue obtained from patients undergoing abdominal lipectomy at the plastic surgery department of Rangueil Hospital (Toulouse, France) under the 14 agreement of local ethic committee. All subjects gave their informed written consent to participate to the study. Adipose tissue pieces were immediately used for collagenase digestion as previously described (Bour et al., 2007). The digestate was centrifuged to separate adipocytes from the stroma-vascular fraction, containing preadipocytes (pellet). Cells isolated from the SVF fraction were induced to differentiate into adipocytes as previously described (Gesta et al., 2003). Briefly, confluent cells (day 0) were induced to differentiate in DMEM/Ham’s F12 (1:1) medium containing 0.01 mg/ml transferrin, 100 nM cortisol, 0.2 nM triiodothyronine, and 20 nM insulin. To trigger differentiation, 25 nM dexamethasone, 500 mM IBMX and 2 mM rosiglitazone were present from day 0 to day 4. Intracellular accumulation of lipid droplets became clearly evident at day 10 (Bour et al., 2007). Mice Mice were handled in accordance with the principles and guidelines established by the National Institute of Medical Research (INSERM). C57Bl6/J female mice were obtained from Charles River laboratory (l’Arbresle, France). Mice were housed conventionally in a constant temperature (20-22°C) and humidity (50–60%) animal room and with a 12 h light–dark cycle. All mice had free access to food and water throughout the experiment. C57Bl6/J mice were assigned to normal-fat diet (ND) or high-fat diet (HFD) (SAFE, France). Energy contents of the specific diets were (% kcals): 20% protein, 70% carbohydrate, and 10% fat for ND; 20% protein, 35% carbohydrate, and 45% fat for HFD. The main source of fat in HFD was lard (20 g/100g of food). C57Bl6/J (10 week old) mice were fed a ND or HFD for 20 weeks. All mice were sacrificed at 30 weeks of age. 15 Isolation of adipocytes from mouse adipose tissue Mouse intra-abdominal adipose tissues were dissected immediately after sacrifice, minced in 5 ml of Dulbecco’s modified Eagle’s medium (DMEM; Life Technologies, Inc., Invitrogen, Paisley, UK) supplemented with 1 mg/ml collagenase (SIGMA) and 1% BSA for 30 min at 37°C under shaking. Digestion was followed by filtration through a 150 µm screen, and the floating adipocytes were separated from the medium containing the stroma-vascular fraction (SVF). Adipocytes were washed twice in DMEM and further processed for RNA extraction using the RNeasy mini kit (Qiagen, Germany). Immunoblots Cells were lysed in lysis buffer (50 mM HEPES pH 7.5, 150 mM NaCl, 10% glycerol, 1 % Triton X100, 1.5 mM MgCl2, 1 mM EGTA, 100 mM NaF, 10 mM NaPPI, 500 µm Na-Vanadate, 1 mM PMSF, 10µM Aprotinine, and a protease inhibitor cocktail). After gentle shaking for 20 min at 4°C, cell extracts were obtained by centrifugation in a microfuge at 13,000 rpm for 15 min at 4°C. Equal amounts of protein (100 μg) from cell extracts, quantitated by the Bradford assay, were separated on a 7% gel by SDSPAGE. Proteins were electro-transferred to PVDF membrane and incubated with 1 µg/ml anti-mouse cath-D (Santa Cruz Biotechnology), 1 μg/ml anti-α tubulin (Lab Vision Corporation), 1 µg/ml anti-b actin (Sigma), 1 µg/ml ERK2 (Santa Cruz Biotechnology), or 0.4 µg/ml anti-HSL (Santa Cruz Biotechnology). Proteins were visualized with horseradish peroxidase-conjugated sheep anti-mouse immunoglobulin (ECL Amersham) or horseradish peroxidase-conjugated rabbit antigoat immunoglobulin (ECL Amersham) followed by the Renaissance chemiluminescence system (Perkin Life Sciences). 16 Statistical analysis. Results are expressed as means ± SEM. Statistical differences between two groups were evaluated using Student’s t tests. The level of significance was set at P < 0.05. ACKNOWLEDGEMENTS This work was supported by the ‘Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale’, the University of Montpellier I, the Canceropole Grand Sud-Ouest and the Institut National du Cancer (INCA grants PL2006_035). CONFLICT OF INTEREST The authors declare no conflict of interest. REFERENCES Andarawewa KL, Motrescu ER, Chenard MP, Gansmuller A, Stoll I, Tomasetto C and Rio MC. (2005). Cancer Res, 65, 10862-71. Berchem G, Glondu M, Gleizes M, Brouillet JP, Vignon F, Garcia M and LiaudetCoopman E. (2002). 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Cath-D expression is up-regulated in human and mouse obese adipose tissues (A) Cath-D expression in adipose tissue from lean and obese human. Cath-D mRNA level was quantified in human intra-abdominal visceral adipose tissue samples (VAT) (panel a) and in human subcutaneous adipose tissue samples (SAT) (panel b) obtained from 27 morbide grade III obese patients (44.5+/-1.8 year old, BMI: 47.6 +/- 1.3 kg/m2) before a bariatric surgery and from 9 control patients undergoing abdominal lipectomy for plastic surgery (42.7 +/- 4.5 year old, BMI: 23.1 +/- 3.3 kg/m2). Results are means +/SEM, *P<0.01 when compared with controls (normal VAT or normal SAT). (B) Cath-D expression in adipocytes from obese mouse. Cath-D mRNA level was quantified in adipocytes isolated from intra-abdominal adipose tissues from 30-week-old overweight C57Bl6/J mice fed in high-fat diet (HFD) and from C57Bl6/J control mice fed in normal diet (ND). Results are means +/- SEM from 5 mice for ND group and 4 mice for HFD group. *P<0.005 when compared with ND controls. Co D7 MCF-7 D7 HMF Co 3T3-L1 NIH-3T3 3T3-F442A 52K 48K cath-D 34K - a-tubulin Figure 2 Figure 2. Cath-D expression in pre-adipocytes, adipocytes, fibroblasts and breast epithelial cancer cells Cath-D expression was analysed by immunoblotting in confluent preadipocytes (Co) and adipocytes differentiated for 7 days (D7) in NIH-3T3F442A and NIH-3T3-L1 cell lines, in NIH-3T3 mouse fibroblasts, HMF human breast fibroblasts, and MCF-7 human epithelial breast cancer cells . a-tubulin served as a loading control. A cath-D mRNA (ratio RS9) 8 cath-D * 6 * * * 4 2 0 PPARg mRNA (ratio RS9) 25 PPARg 20 15 10 5 0 aP2 aP2 mRNA (ratio RS9) 100 80 60 40 20 0 Ex Co D1 D2 D3 D7 D10 D14 D17 days relative to confluence B Ex Co D1 D2 D3 D7 D10 D14 cellular cath-D secreted cath-D HSL b actin ERK2 C 8h Insulin - 24h + - 48h + cath-D ERK2 Figure 3 - + D17 Figure 3. Cath-D expression increases during adipogenesis of NIH-3T3F442A preadipocytes (A) Cath-D mRNA expression during adipogenesis. RNA expression of cath-D, PPARg and aP2 were analysed in exponentially growing NIH-3T3F442A preadipocytes (Ex), in NIH-3T3F442A grown to confluence (Co) and after the indicated time of culture in adipogenic differentiation medium by real-time quantitative RT-PCR. Mean ± SD of 4 independent experiments is shown. P<0.05 when compared to confluent adipocytes (Co). (B) Cath-D expression during adipogenesis. Protein expression of cath-D HSL, bactin and ERK2 were analysed by immunoblotting in exponentially growing NIH3T3F442A preadipocytes (Ex), in NIH-3T3F442A grown to confluence (Co), and after the indicated time following induction of the differentiation process. Pro-cath-D secreted for 24h was analyzed during differentiation. ERK2 was used as a loading control. Similar results were observed in two independent experiments. (C) Cath-D regulation by insulin in adipocytes. NIH-3T3F442A adipocytes differentiated for 10 days were grown for 8h, 24h and 48h in adipogenic differentiation medium. Cath-D protein expression was analysed by immunoblotting and ERK2 served as loading control. A a D0 D3 D7 D7 D14 D14 D0 cath-D cath-D NS NS HSL b Exp 1 400 cath-D protein (% D0) B D3 D0 Exp2 300 200 100 0 D0 D7 Figure 4 D14 D3 D7 D14 Figure 4. Expression of cath-D during adipogenesis in human (A) Micrographs of human adipocytes. Human preadipocytes isolated from subcutaneous adipose tissue digested with collagenase and separated from the stromal vascular fraction were grown for 0, 3, 7 and 14 days in the presence of the adipogenic medium as illustrated in the micrographs. A representative experiment is shown. (B) Cath-D protein expression during adipogenesis. Protein expression of cath-D and HSL was analysed by immunoblotting after the indicated time following induction of the differentiation process (panel a). Two independent experiments (panel a, left and right panels) are presented. NS, non specific band showing sample loading. Quantification of cath-D expression in non-differentiated adipocytes at day 0 (D0) and in differentiated adipocytes at days 7 and 14 (D7, D14) is shown in panel b. Exp; experiment. shLuc A F442A C34 shcath-D C37 A4 D10 cath-D α tubulin B a 140 b cath-D PPARg mRNA (% F442A cells) cath-D mRNA (% F442A cells) B 120 100 80 60 * 40 * 20 0 400 300 200 100 * * 0 F442A C34 C37 A4 F442A D10 c C34 C37 A4 D10 * * A4 D10 d HSL 250 ap2 mRNA (% F442A cells) HSL mRNA (% F442A cells) PPARg 300 200 100 * * aP2 200 150 100 50 0 0 F442A C34 C37 A4 D10 Figure 5 F442A C34 C37 Figure 5. Silencing of cath-D inhibits expression of adipocyte differentiation markers. (A) Silencing of cath-D by shRNAs. NIH-3T3F442A preadipocytes were stably transfected with Luc shRNA (C34 and C37 clones), cath-D shRNA1 (D10 clone) and cath-D shRNA2 (A4 clone). Cath-D protein expression was monitored by immunoblotting in C34, C37, A4, D10 clones and in parental F442A cells. a tubulin was used as a loading control. A representative experiment out of 3 is shown. (B) mRNA expression of cath-D, PPARg, HSL and aP2 in cath-D-silenced preadipocytes. RNA expression of cath-D, PPARg, HSL and aP2 was analysed in Luc shRNA clones (C34 and C37) or cath-D shRNA clones (A4 and D10) after 7 day in the adipogenic differentiation medium. Mean ± SD of 3 independent experiments is shown. *P< 0.005 when compared with C37 clone. A F442-A C34 C37 A4 D10 F442-A C34 C37 A4 D10 B C lipid content (% F442-A cells) 200 150 100 * * 50 0 F442A C34 C37 Figure 6 A4 D10 Figure 6. Cath-D expression is required for adipogenesis. (A) Staining of neutral lipids. Plates of parental NIH-3T3F442A cells, Luc shRNA (C34 and C37) and cath-D shRNA (A4 and D10) clones are presented at day 7 of differentiation. The extent of cellular lipid accumulation was revealed by oil Red O staining. A representative experiment out of 3 is shown. (B) Micrographs. Micrographs of parental NIH-3T3F442A cells, Luc shRNA (C34 and C37) and cath-D shRNA (A4 and D10) clones were performed at 7 of differentiation. A representative experiment out of 3 is shown. (C) Quantification of neutral lipids. Lipid content was quantified at day 7 of differentiation in parental NIH-3T3F442A cells, Luc shRNA (C34 and C37) and cathD shRNA (A4 and D10) clones. Mean ± SD of triplicate of is shown. *P< 0.025 when compared with C37 clone. A representative experiment out of 2 is shown. II. Etude du rôle du LRP1 dans les adipocytes 1) Introduction : L’obésité qui se caractérise par l’augmentation de la taille (hypertrophie) et du nombre (hyperplasie) des adipocytes est fréquemment associée à certaines pathologies comme le diabète de type 2, des troubles cardio-vasculaires, l’hypertension et certains cancers. Le nombre des adipocytes d’un organisme est déterminé par un processus finement régulé de différenciation de cellules précurseur. Ce processus est régulé par différents facteurs de transcription, qui vont engendrer l’expression coordonnée de centaines de protéines qui permettront l’engagement et le maintien du phénotype terminal des adipocytes. Parmi eux, PPARγ (peroxisome proliferator-activated receptor gamma) joue un rôle capital, car les souris déficientes en PPARγ au niveau des adipocytes présentent un tissu adipeux très peu développé. PPARγ induit l’expression de gènes lipogéniques tel aP2 (fatty acid binding protein), ou de gènes lipolytiques tel la lipase hormono-sensibles. De façon très intéressante, ce récepteur nucléaire up-régule également la transcription du gène du LRP1 (LDL receptorrelated protein1), récemment identifié par l’équipe comme étant un nouveau récepteur de la cath-D (publication soumise). LRP1 est un récepteur d’endocytose composé d’une sous-unité α et d’une sous-unité β. Ce récepteur reconnaît une quarantaine de ligands différents, et est impliqué dans divers processus physiologique. LRP1 est fortement exprimé dans les hépatocytes, les neurones, et les cellules musculaires lisses. Il participe à l’élimination de nombreux complexes protéiques dans le foie, est impliqué dans la transmission synaptique et joue un rôle protecteur de l’athérosclérose. L’expression de LRP1 est particulièrement élevée dans les adipocytes où il participerait à l’homéostasie des lipides. Ce récepteur interagit avec la protéine ApoE présente dans les lipoprotéines circulantes et permet l’assimilation des triglycérides et des esters de cholestérol en agissant de concert avec la lipoprotéine lipase. Une étude récente montre que les souris déficientes en LRP1 dans les adipocytes matures présentent un poids corporel plus faible, des réserves lipidiques réduites, ainsi que élimination des lipides après la prise alimentaire. De plus, il a été suggéré que ce récepteur serait impliqué dans les voies de signalisation conduisant à la synthèse des acides gras et qu’il régulerait également l’homéostasie du cholestérol. Cependant, la fonction de LRP1 dans la biologie du pré-adipocyte demeure encore inconnue. De plus, l’expression de LRP1 chez l’individu obèse n’a pas été rapportée. Dans cette étude, nous avons quantifié le taux d’expression du LRP1 chez l’homme et la souris obèse. Nous avons également analysé l’expression du LRP1 au cours de la différenciation des adipocytes dans des modèles humain et murin. De plus, afin de 64 déterminer le rôle de ce récepteur au cours de l’adipogenèse, nous avons inhibé de façon stable son expression dans les pré-adipocytes par l’utilisation de siRNA anti-LRP1 et nous avons étudié les conséquences sur l’expression des marqueurs de la différenciation adipocytaire, PPARg, aP2 et HSL et sur l’accumulation des lipides pendant l’induction de l’adipogenèse. Finalement, l’expression du LRP1 a été inhibée dans l’adipocyte mature et les conséquences sur l’accumulation a été étudiée. 65 2) Article 2: LRP1 receptor controls adipogenesis and is up-regulated in human and mouse obese adipose tissue 66 LRP1 Receptor Controls Adipogenesis and Is UpRegulated In Human and Mouse Obese Adipose Tissue Olivier Masson1, Carine Chavey1, Cédric Dray2,3, Aline Meulle3,4, Danielle Daviaud2,3, Didier Quilliot5, Catherine Muller4, Philippe Valet2,3, Emmanuelle Liaudet-Coopman1* 1 IRCM, Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, INSERM, U896, Université Montpellier1, CRLC Val d’Aurelle Paul Lamarque, Montpellier, France, 2 Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), U858, Toulouse, France, 3 Université de Toulouse, UPS, Institut de Médecine Moléculaire de Rangueil, Equipe nu3, IFR31, Toulouse, France, 4 Institute of Pharmacology and Structural Biology CNRS UMR 5089, Université de Toulouse, Toulouse, France, 5 Service de diabétologie, Maladies métaboliques et nutrition, CHU de Nancy, Hôpital J. d’Arc, Nancy France Abstract The cell surface low-density lipoprotein receptor-related protein 1, LRP1, plays a major role in lipid metabolism. The question that remains open concerns the function of LRP1 in adipogenesis. Here, we show that LRP1 is highly expressed in murine preadipocytes as well as in primary culture of human adipocytes. Moreover, LRP1 remains abundantly synthesised during mouse and human adipocyte differentiation. We demonstrate that LRP1 silencing in 3T3F442A murine preadipocytes significantly inhibits the expression of PPARc, HSL and aP2 adipocyte differentiation markers after adipogenesis induction, and leads to lipid-depleted cells. We further show that the absence of lipids in LRP1-silenced preadipocytes is not caused by lipolysis induction. In addition, we provide the first evidences that LRP1 is significantly up-regulated in obese C57BI6/J mouse adipocytes and obese human adipose tissues. Interestingly, silencing of LRP1 in fully-differentiated adipocytes also reduces cellular lipid level and is associated with an increase of basal lipolysis. However, the ability of mature adipocytes to induce lipolysis is independent of LRP1 expression. Altogether, our findings highlight the dual role of LRP1 in the control of adipogenesis and lipid homeostasis, and suggest that LRP1 may be an important therapeutic target in obesity. Citation: Masson O, Chavey C, Dray C, Meulle A, Daviaud D, et al. (2009) LRP1 Receptor Controls Adipogenesis and Is Up-Regulated In Human and Mouse Obese Adipose Tissue. PLoS ONE 4(10): e7422. doi:10.1371/journal.pone.0007422 Editor: Yihai Cao, Karolinska Institutet, Sweden Received March 9, 2009; Accepted September 22, 2009; Published October 12, 2009 Copyright: ß 2009 Masson et al. This is an open-access article distributed under the terms of the Creative Commons Attribution License, which permits unrestricted use, distribution, and reproduction in any medium, provided the original author and source are credited. Funding: Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale’, the University of Montpellier I, the Canceropole Grand Sud-Ouest and the Institut National du Cancer (INCA grants PL2006_035). The funders had no role in study design, data collection and analysis, decision to publish, or preparation of the manuscript. Competing Interests: The authors have declared that no competing interests exist. * E-mail: e.liaudet@valdorel.fnclcc.fr triglycerides and cholesteryl esters from remnant lipoproteins in postprandial adipocytes in a synergistic action with lipoprotein lipase [10]. Adipose-specific LRP1-knockout mice generated by crossing LRP1flox/flox mice with aP2-Cre transgenic mice recently revealed its prominent role in lipid assimilation affecting energy metabolism and diet-induced obesity in mature adipocytes [12]. Even through the fundamental function of LRP1 in lipid homeostasis was recently revealed in mouse model [12], its role in adipogenesis remains to be elucidated. Here, we report that LRP1 expression is necessary for adipocyte differentiation. Silencing of LRP1 in preadipocytes by the use of siRNAs significantly inhibits the expression of PPARc, HSL and aP2 adipocyte differentiation markers, and leads to lipid-depleted cells inept to induce lipolysis. Moreover, we corroborated the key function of LRP1 in maintaining the lipid levels in mature adipocytes. Until now, the implication of LRP1 in obesity has not been reported yet in human. Our study highlights, for the first time, that LRP1 expression is up-regulated in obese human tissue, and suggests that this receptor may be an interesting therapeutic target in obesity. Introduction Consumption of meals rich in fat and carbohydrates is a major causative factor of obesity, resulting in excessive white adipose tissue. Adipose tissue serves as an energy reservoir and as an endocrine organ. An increase of adipose tissue mass results from combined hypertrophy of existing adipocytes (hypertrophic adipocytes) and adipogenic differentiation of precursor cells (hyperplasic adipocytes) [1]. Expression of the nuclear peroxisome proliferator-activated receptor c (PPARc) is known to be crucial for the initiation of adipocyte differentiation. Indeed, mice with a targeted adipocyte-specific deletion of the PPARc gene display a decreased adipose tissue mass [2]. Activation of PPARc induces the expression of lipogenic genes, such as adipocyte fatty acid binding protein (aP2), and of lipolytic genes, such as hormone-sensitive lipase (HSL) [3]. Interestingly, activated PPARc also stimulates the transcription of the low-density lipoprotein receptorrelated protein 1 (LRP1) in adipocytes [4]. LRP1 is a 600-kDa multifunctional endocytic receptor that binds and internalizes a broad range of biologically diverse ligands including proteins important in lipoprotein metabolism [5]. LRP1 mediates the endocytotic internalization of dietary lipids carried in postprandial chylomicron remnants into hepatocytes by binding to Apolipoprotein E (ApoE) [6,7], particle–bound lipoprotein lipase (LpL) [8] and hepatic lipase [9]. Interestingly, LRP1 is expressed in adipocytes [4,10,11] and insulin stimulation of LRP1 increases the endocytic uptake of PLoS ONE | www.plosone.org Results LRP1 is highly expressed in adipocytes during adipogenesis in mouse and human In order to explore the function of adipocytic LRP1, we first investigated the level of LRP1 protein expression in preadipocytes 1 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity relative to fibroblasts and epithelial cancer cells. As illustrated in Figure 1A, LRP1 was abundantly expressed in preadipocytes (3T3F442A, 3T3-L1) and in fibroblasts (NIH-3T3, LRP1+/2MEFs, HMF), when compared to epithelial mammary immortalized (HMT3522S1) or cancer (MCF7, MDA-MB231) cells. As expected, no LRP1 expression was detected in LRP12/2MEF cells (Fig. 1A). To assess the role of LRP1 in preadipocytes, we next examined the regulation of its expression during the course of adipogenesis in the well-established murine 3T3F442A preadipocyte cell line, which has been validated as a valuable model of adipogenesis [13] (Fig. 1B–C). LRP1 mRNA (Fig. 1B) and LRP1b protein (Fig. 1C) were expressed at high levels along adipogenesis. Even through, a tendency of LRP1 up-regulation was observed, no statistical significance was reached (Fig. 1B–C). To validate our experimental conditions, we studied in parallel the expression of PPARc (Fig. 1B), HSL (Fig. 1C) and aP2 (Fig. 1B) adipocyte markers of differentiation. As attempted, the level of these markers was progressively increased during acquisition of the adipocyte phenotype (Fig. 1B– C). In addition, the cytoskeletal bactin protein amount was diminished during adipocyte differentiation reflecting the change in cellular morphology (Fig. 1C), as described before [14]. Although 3T3F442A cells are a valuable experimental model, these preadipocytes have distinct attributes compared with human cells in primary culture beyond the obvious species differences. Therefore, we also analysed LRP1 expression during adipogenesis in human preadipocytes purified from abdominal subcutaneous adipose tissue using a recent approach [15] (Fig. 2). These primary human cells were differentiated in an efficient manner since about 75% of preadipocytes were converted to the adipocyte phenotype (Fig. 2A) and as reflected by HSL induction (Fig. 2B). As observed for the mouse adipocyte, LRP1b protein remained abundantly expressed along human adipocyte differentiation (Fig. 2B). Taken together, these findings report the presence of high LRP1 levels during adipocyte differentiation in both mouse and human. Silencing of LRP1 expression inhibits adipogenesis To determine whether preadipocyte requires LRP1 to differentiate into mature adipocyte, LRP1 expression was silenced in 3T3F442A preadipocytes using 3 LRP1 siRNAs. As shown in Figure 3A, a robust LRP1b extinction was observed two days posttransfection with LRP1 siRNAs as compared to control Luc siRNA. Consequently, we induced adipogenesis in control (Luc siRNA) and LRP1-silenced 3T3F442A preadipocytes two days post-transfection (Fig. 3B). As shown in Fig. 3B, LRP1b protein expression was inhibited by the 3 LRP1 siRNAs as compared to Luc siRNA during differentiation. The most efficient siRNA, LRP1 siRNA1, inhibited LRP1b protein still after 7 days of differentiation (Fig. 3B). A gradual lost of efficiency was observed with LRP1 siRNA2 and siRNA3 at days 3, 5 and 7 days of differentiation (Fig. 3B). Similar LRP1 silencing was observed at the mRNA level (Fig. 4A, panel a; Fig. 4B, panel a), with a significant reduction of 74% and 50% for LRP1 siRNA1 after 3 and 7 days of differentiation. In order to evaluate the consequences of LRP1 silencing in adipocyte differentiation, we first quantified the expression of PPARc, HSL and aP2 adipocyte differentiation markers in Luc and LRP1 siRNA transfected 3T3F442A cells (Fig. 4). LRP1 siRNA1 silencing (Fig. 4A, panel a) significantly inhibited PPARc (Fig. 4A, panel b), HSL (Fig. 4A, panel c) and aP2 (Fig. 4A, panel d) mRNA levels at days 3 and 7 of differentiation. Extinction of LRP1 expression by LRP1 siRNA2 and siRNA3 (Fig. 4B, panel a) also reduced PPARc (Fig. 4B, panel b), HSL (Fig. 4B, panel c) and aP2 (Fig. 4B, panel d) mRNA levels at days 3 and 7 of differentiation but to a lesser extend as compared to LRP1 siRNA1. Hence, our results indicate that the gradual lost of LRP1 expression by LRP1 siRNAs PLoS ONE | www.plosone.org Figure 1. Expression of LRP1 in mouse adipocytes during adipogenesis. (A) LRP1b protein expression. Expression of LRP1b, and ERK2 were analysed by immunoblotting in preadipocytes (3T3F442A, 3T3-L1), fibroblasts (NIH-3T3, LRP12/2MEF, LRP1+/2MEF, HMF), and epithelial (HMT3522-S1, MCF7, MDA-MB-231) cells. COS cells transfected with LRP1b serve as a positive control for LRP1b expression. ERK2 was used as a loading control. (B) LRP1 mRNA expression during adipogenesis. RNA expression of LRP1, PPARc and aP2 were analysed in exponentially growing 3T3F442A preadipocytes (Ex), in 3T3F442A grown to confluence (Co) and after the indicated time of culture in adipogenic differentiation medium by real-time quantitative RT-PCR. Mean 6 SD of 5 independent experiments quantified in duplicate is shown. LRP1 mRNA expression was not statistically different during adipogenesis. (C) LRP1b protein expression during adipogenesis. Protein expression of LRP1b, HSL, bactin and ERK2 were analysed by immunoblotting in exponentially growing 3T3F442A preadipocytes (Ex) and after the indicated time following induction of the differentiation process. ERK2 was used as loading control. Similar results were observed in 3 independent experiments. LRP1b protein expression was not statistically different during adipogenesis. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g001 (Fig. 4B, panel a) led to a concomitant decrease of adipocyte differentiation marker expression (Fig. 4B, panels b-d). Altogether, these findings highlight that LRP1 tightly controls adipogenic expression markers in a dose-dependent manner. 2 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Figure 2. Expression of LRP1 during adipogenesis in human. (A) Micrographs of human adipocytes. Human preadipocytes isolated from subcutaneous adipose tissue digested with collagenase and separated from the stromal vascular fraction were grown for 0, 3, 7 and 14 days in the presence of the adipogenic medium as illustrated in the micrographs. A representative experiment is shown. (B) LRP1b protein expression during adipogenesis. Protein expression of LRP1b and HSL was analysed by immunoblotting after the indicated time following induction of the differentiation process. NS, non specific band showing sample loading. Two independent experiments (left and right panels) are presented. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g002 We finally studied the effects of silencing LRP1 in preadipocyte on lipolysis. Indeed, only mature adipocytes possess the complete apparatus for lipolysis. Our results indicating a significant decrease of HSL expression in LRP1 silenced cells (Fig. 4), we, therefore, advocate that lipolysis should be absent in LRP1-silenced preadipocytes. An alternative could be that LRP1 silenced cells have an increased lipolysis, leading to lipid depleted cells. However, our results revealed that glycerol release over 18 h was significantly reduced in LRP1 silenced cells, indicating inhibition of basal lipolysis (Fig. 6A). Moreover, glycerol and NEFA released in the media after isoproterenol treatment were also significantly decreased in LRP1 silenced cells, evidencing inhibition of induced-lipolysis. Therefore, extinction of LRP1 in preadipocytes abolishes expression of adipocyte differentiation markers and leads to lipid-depleted cells inept to induce lipolysis. Then, we analysed the cellular lipid levels in adipocytes silenced or not for LRP1 (Fig. 5). Indeed, the most obvious feature of adipocytes is the synthesis and storage of triglycerides in lipid droplets and therefore the gradual appearance and growth of lipid droplets are characteristic for adipocyte precursor cells undergoing adipogenic differentiation. The presence of these neutral lipids was detected by oil red O staining (Fig. 5A–B). As illustrated in Fig. 5A, oil red O staining after 7 days of differentiation revealed that extinction of LRP1 expression by siRNA1 strongly decreased neutral lipid droplet formation and/or accumulation. Microscopic analysis at day 3 and 7 of differentiation illustrated that, as attempted, Luc siRNA-transfected 3T3F442A cells accumulated numerous large lipid droplets and adopted a non adherent round morphology characteristic of mature adipocytes (Fig. 5B, panels a and c). By contrast, in 3T3F442A cells silenced with LRP1 siRNA1, the lipid droplet size and number were strongly reduced (Fig. 5B, panels b and d). Moreover, cells kept the morphological feature of adherent fibroblastic cells, suggesting that preadipocyte differentiation process did not occur in the absence of LRP1. Quantification of lipids afterwards demonstrated that silencing of LRP1 with LRP1 siRNA1 significantly decreased lipid content levels by 7 fold at day 7 of differentiation (Fig. 5C, panel a). LRP1 siRNA2 and siRNA3 also lowered the lipid content but to a lesser extend as compared to LRP1 siRNA1 (Fig. 5C, panel a). Similar results were obtained by quantifying triglycerides (Fig. 5C, panel b). These results reveal that LRP1 silencing in preadipocytes inhibits adipogenesis, leading to lipid-depleted cells. PLoS ONE | www.plosone.org LRP1 expression is up-regulated in human and mouse obese adipose tissues Obesity is characterized by the increase of intracellular lipid accumulation which shows a significant correlation with adipocyte differentiation. LRP1 mRNA expression was investigated in human intra-abdominal visceral adipose tissue (VAT) from lean (42.764.5 year old, BMI: 23.163.3 kg/m2) and obese (44.561.8 year old, BMI: 47.661.3 kg/m2) human (Fig. 7). Interestingly, LRP1 mRNA was significantly increased in human obese adipose tissue (Fig. 7A). To assess whether this LRP1 up-regulation was a general characteristic of obese adipocytes, we then analysed LRP1 mRNA 3 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Figure 3. Inhibition of LRP1 expression by silencing during adipocyte differentiation. (A) Silencing of LRP1 by siRNAs. 3T3F442A preadipocytes were transiently transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNAs. LRP1b protein expression was monitored by immunoblotting 2 days posttransfection. a tubulin was used as a loading control. A representative experiment out of 3 is shown. (B) Time-course of LRP1b protein expression after Luc siRNA or LRP1 siRNAs transfection during adipogenesis. 3T3F442A preadipocytes were transiently transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNAs. Two-days post-transfection, LRP1b protein expression was monitored by immunoblotting 0, 3, 5 or 7 days after differentiation induction. ERK2 was used as a loading control. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g003 expression in adipocytes isolated from C57BI6/J mice either fed a HFD or ND (Fig. 7B). As attempted HFD-fed C57BI6/J mice exhibited a significant increase in body mass (47.661.4 g) when compared to their control littermates (31.161.2 g) (data not shown). LRP1 expression was significantly enhanced in adipocytes of HFD obese mice when compared to ND control mice (Fig. 7B). Altogether, our results indicate that LRP1 expression is upregulated in human and mouse obese adipose tissues. panel a) and fully-differentiated adipocytes were transiently transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNA1 (Fig. 8A, panel b). Oil red O staining revealed that, after 7 days of culture, the lipid droplet size and number were decreased in LRP1 siRNA1 transfected adipocytes (Fig. 8B–C). Quantification of lipids at days 2 and 7 of culture revealed that, in Luc siRNA transfected adipocytes, the level of cellular lipid remained unchanged whereas, in LRP1 siRNA1 transfected cells, the amount of lipid was significantly diminished by 27.8% (Fig. 8D). Interestingly, basal lipolysis was significantly stimulated in LRP1 siRNA1 transfected adipocytes (Fig. 9, panel a). We postulate that, since cells could not internalized triglycerides in the absence of LRP1 as previously shown [12], they were metabolizing their intracellular lipid stock. However, induced lipolysis was not different in LRP1 and Luc siRNA transfected cells (Fig. 9, panel b). Altogether, these findings highlight, for the first time, the crucial role of LRP1 in controlling adipogenesis and maintaining the lipid content in fully-differen- Silencing of LRP1 expression inhibits the cellular lipid content of fully-differentiated adipocytes Since we observed that LRP1 expression was up-regulated in obese adipose tissues, we finally investigated whether extinction of LRP1 expression in fully-differentiated adipocytes could diminish their lipid content (Fig. 8), as recently suggested in adipose-specific LRP12/2 mouse model [12]. 3T3F442A preadipocytes were cultured for 10 days in adipogenic differentiation medium (Fig. 8A, PLoS ONE | www.plosone.org 4 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Figure 4. Silencing of LRP1 inhibits expression of adipocyte differentiation markers in a LRP1 dose-dependent manner. (A) mRNA expression of LRP1, PPARc, HSL and aP2 in LRP1 siRNA1-silenced preadipocytes. RNA expression of LRP1, PPARc, HSL and aP2 was analysed in 3T3F442A preadipocytes transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNA1. RNA was quantified by RT-PCR in 3T3F442A cells after 3 and 7 days in adipogenic differentiation medium. Mean 6 SD of 4 independent experiments is shown. *P,0.025 when compared with Luc siRNA transfected cells. (B) Inhibition of PPARc, HSL and aP2 mRNA expression in LRP1-silenced preadipocytes in a LRP1 dose-dependent manner. RNA levels of LRP1, PPARc, HSL and aP2 in 3T3F442A preadipocytes transfected with Luc siRNA or the 3 LRP1 siRNA1-3 were performed as described in panel A. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g004 tiated adipocytes, and suggest that LRP1 may be an important therapeutic target in obesity. preadipocytes and embryonic fibroblasts [16,17]. Since LRP1 is expressed at high levels in preadipocytes, it therefore can be involved in the early steps of adipocyte differentiation. Indeed, our report demonstrate that LRP1 silencing by siRNAs in 3T3F442A preadipocytes significantly inhibits the expression of PPARc, HSL and aP2 adipocyte markers of differentiation and leads to lipiddepleted cells, indicating that LRP1 is a key regulator of the Discussion Here, we show that LRP1 is highly expressed in 3T3F442A murine preadipocyte cell line, as previously described for 3T3L1 PLoS ONE | www.plosone.org 5 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Figure 6. Silencing of LRP1 in pre-adipocytes inhibits lipolysis. (A) Basal lipolysis. Glycerol release in the medium after 18 h was quantified in 3T3F442A transfected with Luc or LRP1 siRNA1 after 7 days of differentiation. Results were normalised with mg of DNA. Data are presented as mean 6 SD of one experiment performed in quadruplicate. P,0.025 when compared with Luc siRNA transfected cells. (B) Induced lipolysis. Glycerol and non esterified fatty acid (NAFA) releases were quantified after 7 days of differentiation in 3T3F442A cells transfected with Luc or LRP1 siRNA1 and treated with increasing concentrations of isoproterenol. Results were normalised per mg of DNA. Mean 6 SD of an experiment performed in quadruplicate is presented. P,0.025 when compared with Luc siRNA transfected cells. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g006 Figure 5. LRP1 expression is required for adipogenesis. (A) Staining of neutral lipids. Plates of 3T3F442A transfected with Luc siRNA (panel a) or LRP1 siRNA1 (panel b) at day 7 are presented. Twodays post Luc or LRP1 siRNA transfection, confluent 3T3F442A cells were grown in the presence of the adipogenic differentiation medium. After 7 days of differentiation, the extent of cellular lipid accumulation was revealed by oil Red O staining. A representative experiment out of 3 is shown. (B) Micrographs of 3T3F442A preadipocytes. Cells were transfected with Luc siRNA (panels a and c) or LRP1 siRNA1 (panels b and d) and micrographs were performed after 3 (panels a and b) and 7 (panels c and d) days of differentiation. A representative experiment out of 3 is shown. (C) Quantification of neutral lipids and triglycerides. In panel a, lipid content was quantified at 3, 5 and 7 days of differentiation in 3T3F442A transfected with Luc or LRP1 siRNAs. Mean 6 SD of 3 independent experiments is shown. *P,0.0025 when compared with Luc siRNA transfected cells. In panel b, triglycerides were quantified at day 5 and 7 of differentiation in 3T3F442A transfected with Luc or LRP1 siRNAs. Results were normalised per mg of DNA. Data are presented as mean 6 SD of an experiment performed in triplicate. *P,0.0025 when compared with Luc siRNA transfected cells. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g005 PLoS ONE | www.plosone.org adipogenic process. Our experiments using 3 LRP1 siRNAs show that LRP1 extinction abrogates adipocyte differentiation in a LRP1 dose-dependent manner. Our results also pinpoint that extinction of LRP1 expression in pre-adipocytes prevents their lipolytic response both at a basal level and after isoproterenol induction. Therefore the inhibition of lipid accumulation and triglyceride levels observed in LRP1-silenced preadipocytes is not the consequence of a stimulation of lipolysis, indicating a direct effect of LRP1 on the control of the adipogenic process. PPARc is known to be crucial for the initiation of adipocyte differention [2]. Interestingly, PPARc has been described to induce LRP1 transcription [4] and our results indicate that LRP1 silencing inhibits PPARc expression. This suggests the existence of a regulatory loop between these two factors. Our findings reveal that LRP1 silencing inhibits the expression of PPARc by 80% at day 3 of differentiation, indicating an early effect of LRP1 at the commencement of adipogenesis. It is therefore important to determine how LRP1 lost down-regulates PPARc expression. A recent study demonstrates that LRP1 controls gene transcription via Regulated Intramembrane Proteolysis through the cytoplasmic 6 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Figure 7. LRP1 expression is up-regulated in human and mouse obese adipose tissues. (A) LRP1 expression in adipose tissue from lean and obese human. LRP1 mRNA level was quantified in human intra-abdominal visceral adipose tissue samples (VAT) obtained from 27 morbide grade III obese patients (44.5+/21.8 year old, BMI: 47.6 +/2 1.3 kg/m2) before a bariatric surgery and from 10 control patients undergoing abdominal lipectomy for plastic surgery (42.7 +/2 4.5 year old, BMI: 23.1 +/2 3.3 kg/m2). Results are mean values +/2 SEM, *P,0.01 when compared with controls (normal VAT). (B) LRP1 expression in adipocytes from obese mouse. LRP1 mRNA level was quantified in adipocytes isolated from intra-abdominal adipose tissues from 30-week-old overweight C57Bl6/J mice fed in high-fat diet (HFD) and from C57Bl6/J control mice fed in normal diet (ND). Results are mean value +/2 SEM from 5 mice for ND group and 4 mice for HFD group. *P,0.05 when compared with ND controls. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g007 Figure 8. LRP1 silencing in fully-differentiated adipocytes leads to lipid-depleted cells. (A) Silencing of LRP1 in fully-differentiated adipocyte. 3T3F442A pre-adipocytes were maintained for 10 days in adipogenic differentiation medium (panel a) and were transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNA1. LRP1b protein expression was monitored by immunoblotting 2 days post-transfection (panel b). ERK2 was used as a loading control. (B) Staining of neutral lipids. Plates of differentiated 3T3F442A transfected with Luc siRNA (panel a) or LRP1 siRNA1 (panel b) are shown. After siRNA transfection, 3T3F442A mature adipocytes were grown in DMEM + 10% FCS. The extent of cellular lipid accumulation was determined at day 2 and 7 of culture by oil Red O staining. A representative experiment out of 3 is shown. (C) Micrographs of 3T3F442A adipocytes. Micrographs of differentiated adipocytes transfected with Luc siRNA (panel a) or LRP1 siRNA1 (panel b) were performed 7 days post-transfection. A representative experiment out of 3 is shown. (D) Quantification of lipid content. Lipid content was quantified at days 2 and 7 post-tranfection of differentiated adipocytes transfected with Luc or LRP1 siRNA1. Mean 6 SD of 3 independent experiments is shown. *P,0.005 when compared with Luc siRNA transfected cells. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g008 release of LRP1 intracellular domain, LRP1-ICD [18]. Studies in the future will investigate whether LRP1-ICD regulates PPARc expression in preadipocytes. Our results also indicate, for the first time, that LRP1 expression is up-regulated in human obese tissue. This up-regulation of LRP1 expression in the VAT of overweight/obese patients is in consensus with our results in obese mice. Obesity is characterized by the increase of intracellular lipid accumulation which shows a significant correlation with adipocyte differentiation. Terminally differentiated adipocytes cannot divide. Hence, alterations in the number of fat cells within the body must be accomplished by the differentiation of preadipocytes, which act as a renewable source of adipocytes. Interestingly, our in vitro study in 3T3F442A cells indicates that LRP1 expression is required for adipocyte differentiation and since LRP1 is abundantly expressed in adipocytes, we propose that LRP1 may participate in the onset PLoS ONE | www.plosone.org of obesity. The crucial role of LRP1 in obesity is also supported by a recent study showing that adipocyte LRP12/2 mice have an overall decrease in fat mass and are protected from high-fat dietinduced obesity [12]. Our experiments further show that silencing 7 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Some insight into LRP1 function in mature adipocyte was obtained by generating mice with adipocyte-specific inactivation of the LRP1 gene [12]. Adipocyte LRP1 knockout mice displayed delayed postprandial lipid clearance, smaller fat stores, and lipiddepleted adipocytes which resulted in reduced body weight due to overall decrease in fat mass. This work highlights the importance of adipocyte LRP1 in postprandial triglyceride metabolism, where LRP1 in collaboration with LpL mediates both the endocytic and lipolytic processes responsible for triglyceride catabolism [23,28,29]. Our results are in accordance with this study and indicate that extinction of LRP1 expression in mature adipocytes leads to increased basal lipolysis. In addition, we show that the capacity of mature adipocytes to induce lipolysis in response to isoproterenol is not modified by LRP1 silencing. This suggests that LRP1 does not directly control lipolysis. We propose that inhibition of LRP1 expression stimulates basal lipolysis in order to compensate the lack of lipid intake in the absence of LRP1. Recently, it was shown that LRP1 is also required for lipolysis and the control of intracellular cholesterol storage and fatty acid synthesis via the Wnt5a signaling pathway in LRP12/2MEF cells [30]. In conclusion, our findings highlight that LRP1 plays a crucial role in the control of adipogenesis and lipid homeostasis in mature adipocytes. Moreover, our results indicate that LRP1 is upregulated in human obese tissues and mouse adipocytes. Therefore, we propose that LRP1 targeting in obesity may lead to a reduction of hypertrophic and hyperplasic adipocytes. Materials and Methods Ethics Statement All subjects gave their informed written consent to participate to the study, and investigations were performed in accordance with the declaration of Helsinki as revised in 2000 (http://www.wma. net/e/policy/b3.htm). Figure 9. Analysis of lipolysis in fully-differentiated adipocytes silenced for LRP1. Adipocytes differentiated for 10 days were transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNA1. Two days post-transfection, glycerol release over 18 h (panel a) and glycerol and NEFA release after isoproterenol stimulation (panel b) were quantified. Results were normalised per mg of DNA. Mean 6 SD of an experiment in quadruplicate is shown. P,0.025. doi:10.1371/journal.pone.0007422.g009 Cells and cell culture Cell lines were cultured in DMEM (Invitrogen) supplemented with 10% fetal calf serum (FCS). Differentiation was induced by incubating 3T3F442A confluent cells in differentiation medium (DMEM supplemented with 10% FCS and 50 nM insulin) as described previously for up to 7 days [31]. After 7 days of differentiation, cells were maintained in DMEM with 10% FCS. of LRP1 in fully-differentiated adipocytes significantly reduces cellular lipid content, suggesting that LRP1 may be an important therapeutic target in obesity. Most functional studies on adipocyte differentiation and function have been performed in the murine adipogenic 3T3L1 cell line and in genetically modified mice. However, there are fundamental differences in the lipoprotein metabolism of mouse and human [19]. Therefore, it is important to investigate the LRP1 expression in human adipocytes as presented in this report. Results from the literature have suggested that LRP1 is a likely contributor to adipogenesis, adipocyte homeostasis and obesity given its high expression in adipocytes [4,10,11], that it binds ApoE [7,8], LpL [20,21] and hepatic lipase [9], and that it collaborates with heparin sulfate proteoglycans to mediate the internalization of ApoE and LpL [22,23]. The dietary lipids are carried in chylomicron remnants (CR) which are taken up into the liver mainly via LRP1. LRP1 interacts with CR via ApoE [6,7] and LpL in vitro and in vivo [8,24]. Interestingly, ApoE has been reported to be crucial for the accumulation of triglycerides in mouse adipocytes [25] and also appears to have an important function in adipocyte differentiation [26] and obesity [27]. Altogether, these observations strongly suggest that a deregulation of LRP1 expression may have important consequences in adipocytes and obesity. PLoS ONE | www.plosone.org Human samples Human adipose tissue was collected according to the guidelines of the Ethical Committee of Toulouse-Rangueil and Nancy J. d’Arc Hospitals and received full ethical approval from the Ethical Committee of Toulouse-Rangueil and Nancy J. d’Arc Hospitals. All subjects gave their informed written consent to participate to the study. Human abdominal visceral (VAT) adipose tissue samples were obtained from 10 patients healthy volunteers (42.7 +/2 4.5 yr old, BMI: 23.1 +/2 3.3 kg/m2) undergoing abdominal lipectomy for plastic surgery. No clinical data from these patients were available. Human abdominal visceral adipose tissue samples were obtained from 27 morbidly (grade III) obese subjects (44.5+/21.8 yr old, BMI: 47.6 +/2 1.3 kg/m2) before a bariatric surgery. All subjects were drug-free and besides obesity they did not suffer of any disease. Tissue samples were immediately frozen in liquid nitrogen and stored at 280uC. Total RNAs of isolated adipocytes were extracted and LRP1 expression analysed by RT-PCR. For in vitro differentiation, human preadipocytes were isolated from human subcutaneous adipose tissue obtained from patients undergoing abdominal lipectomy at 8 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity the plastic surgery department of Rangueil Hospital (Toulouse, France) under the agreement of local ethic committee. All subjects gave their informed written consent to participate to the study. Adipose tissue pieces were immediately used for collagenase digestion as previously described [15]. The digestate was centrifuged to separate adipocytes from the stroma-vascular fraction, containing preadipocytes (pellet). Cells isolated from the SVF fraction were induced to differentiate into adipocytes as previously described [31]. Briefly, confluent cells (day 0) were induced to differentiate in DMEM/Ham’s F12 (1:1) medium containing 0.01 mg/ml transferrin, 100 nM cortisol, 0.2 nM triiodothyronine, and 20 nM insulin. To trigger differentiation, 25 nM dexamethasone, 500 mM IBMX and 2 mM rosiglitazone were present from day 0 to day 4. Intracellular accumulation of lipid droplets became clearly evident at day 10 [15]. RNA extraction and analysis Total RNA was extracted using the RNeasy minikit (QIAGEN Sciences, Maryland) according to the manufacturer’s instructions. Reverse transcription of total RNA was performed at 37uC using Moloney murine leukemia virus reverse transcriptase enzyme (Invitrogen, Carlsbad, CA) and random hexanucleotide primers (Promega, Madison, WI). Quantitative PCR was carried out by real-time PCR using a LightCycler and the DNA double-strandspecific SYBR green I dye for detection (Roche, Basel, Switzerland). Results were normalized to RS9 levels. Sequences of primers are: mouse RS9 (sens 59CGGCCCGGGAGCTGTTGACG39, reverse 59CTGCTTGCGGACCCTAATGTGACG39), mouse aP2 (sens 59AACACCGAGATTTCCTTCAA39, reverse 59AGTCACGCCTTTCATAACACA39), mouse LRP1 (sens 59GACCAGGTGTTGGACACAGATG39, reverse 59AGTCGTTGTCTCCGTCACACTTC39), mouse HSL (sens 59CTGAAGGCTCTGAGTTGGTCAA39, reverse 59GGCTTACTGGGCACAGATACCT39), mouse PPARc (sens 59 AGGCCGAGAAGGAGAAGCTGTTG39, reverse 59TGGCCACCTCTTTGCTCTGCTC39), human LRP1 (sens 59TAGACCGGCCCCCTGTGCTGTTGA39, reverse 59GGTCTGCCGCGTGCTCGTAGGTGT39). Mice Mice were handled in accordance with the principles and guidelines established by the National Institute of Medical Research (INSERM). C57Bl6/J female mice were obtained from Charles River laboratory (l’Arbresle, France). Mice were housed conventionally in a constant temperature (20–22uC) and humidity (50–60%) animal room and with a 12 h light–dark cycle. All mice had free access to food and water throughout the experiment. C57Bl6/J mice were assigned to normal-fat diet (ND) or high-fat diet (HFD) (SAFE, France). Energy contents of the specific diets were (% kcals): 20% protein, 70% carbohydrate, and 10% fat for ND; 20% protein, 35% carbohydrate, and 45% fat for HFD. The main source of fat in HFD was lard (20 g/100 g of food). C57Bl6/ J (10 week old) mice were fed a ND or HFD for 20 weeks. All mice were sacrificed at 30 weeks of age. siRNAs and 3T3F442A transfection Mouse intra-abdominal adipose tissues were dissected immediately after sacrifice, minced in 5 ml of Dulbecco’s modified Eagle’s medium (DMEM; Life Technologies, Inc., Invitrogen, Paisley, UK) supplemented with 1 mg/ml collagenase (SIGMA) and 1% BSA for 30 min at 37uC under shaking. Digestion was followed by filtration through a 150 mm screen, and the floating adipocytes were separated from the medium containing the stroma-vascular fraction (SVF). Adipocytes were washed twice in DMEM and further processed for RNA extraction using the RNeasy mini kit (Qiagen, Germany). Silencing of LRP1 gene expression in adipocytes was achieved by the use of siRNAs. Duplexes of 21-nucleotide mouse LRP1 siRNA1 (target sequence AAGCATCTCAGTAGACTATCA) [32], mouse LRP1 siRNA2 (target sequence AACTTCTTAAACTCATAGCTT) (Dharmacon), mouse LRP1 siRNA3 (target sequence AAGCAGTTTGCCTGCAGAGAC) or firefly luciferase (Luc) siRNA (target sequence AACGTACGCGGAATACTTCGA) were synthesized by MWG Biotech S.A. (France). 2 106 3T3F442A mature adipocytes were transiently transfected with 2 mg of siRNA using Nucleofector Technology (Amaxa biosystems) according to the manufacturer’s instructions using kit L (# VCA-1005) and were replated in 2 wells of 6-well plates. After 48 h of transfection, cells have recovered and were maintained in DEM 10% FCS for further analysis. Analysis of LDH release monitored at 48 h revealed no toxicity of transfecting mature adipocytes with LRP1 or Luc siRNAs (CytoTox96 Non-Radioactive Cytotoxicity Assay, Promega). For preadipocytes, 106 cells were transfected and were treated with insulin 48 h posttransfection. Immunoblots Oil Red O staining Cells were lysed in lysis buffer (50 mM HEPES pH 7.5, 150 mM NaCl, 10% glycerol, 1% Triton X100, 1.5 mM MgCl2, 1 mM EGTA, 100 mM NaF, 10 mM NaPPI, 500 mm NaVanadate, 1 mM PMSF, 10 mM Aprotinine, and a protease inhibitor cocktail). After gentle shaking for 20 min at 4uC, cell extracts were obtained by centrifugation in a microfuge at 13,000 rpm for 15 min at 4uC. Equal amounts of protein (100 mg) from cell extracts, quantitated by the Bradford assay, were separated on a 7% gel by SDS-PAGE. Proteins were electrotransferred to PVDF membrane and incubated with 1 mg/ml antia tubulin (NeoMarkers), 1 mg/ml anti-b2actin (Sigma), 1 mg/ml ERK2 (D-2, Santa Cruz Biotechnology), 11H4 anti-LRP1b hybridoma (1/10 dilution, ATCC) or 0.4 mg/ml anti-HSL (Santa Cruz). Proteins were then visualized with horseradish peroxidaseconjugated sheep anti-mouse immunoglobulin (ECL Amersham) or horseradish peroxidase-conjugated donkey anti-rabbit immunoglobulin (ECL Amersham) followed by the Renaissance chemiluminescence system (Perkin Life Sciences). 3T3F442A adipocytes were washed with phosphate-buffered saline (pH 7.4) and then fixed with Antigenfix (Diapath, Italy). Cells were stained with Oil Red O dye (saturated Oil Red O dye in six parts of isopropanol and four parts of water), an indicator of cell lipid content, and then exhaustively rinsed with water. Spectrophotometric quantification of lipids was performed by dissolving the stained oil droplets with isopropanol and measuring absorbance at 540 nm as previously described [33]. Isolation of adipocytes from mouse adipose tissue PLoS ONE | www.plosone.org Quantification of triglycerides Cells scraped in PBS were centrifugated for 5 min at 1200 rpm at 4uC. Cell pellet was dissolved in 40 ml isopropanol and centrifugated at 13 000 rpm for 5 min at 4uC. The supernatant was used to determine the triglyceride content using the Triglyceride FS kit (Diasys Diagnostic Systems, Germany) according to the manufacturer’s instructions. The pellet was used to quantify DNA concentration by a diaminobenzoic aci fluorescence assay [34]. 9 October 2009 | Volume 4 | Issue 10 | e7422 LRP1, Adipogenesis, Obesity Lipolysis Assay Statistical analysis Cells were incubated in DMEM without serum in the presence of 2% fatty acid-free bovine serum albumin (A7030, Sigma) overnight. Fresh medium containing isoproterenol was added for 90 min. Glycerol and NEFA contents in the medium were measured with free glycerol reagent (F6428 Sigma) and NEFA C kit (Wako Chemicals, Germany). Results are expressed as means 6 SEM. Statistical differences between two groups were evaluated using Student’s t tests. The level of significance was set at P,0.05. Author Contributions Conceived and designed the experiments: OM ELC. Performed the experiments: OM CD AM DD. Analyzed the data: OM CC CM PV ELC. Contributed reagents/materials/analysis tools: CC DQ CM PV. Wrote the paper: OM ELC. References 19. Prawitt J, Niemeier A, Kassem M, Beisiegel U, Heeren J (2008) Characterization of lipid metabolism in insulin-sensitive adipocytes differentiated from immortalized human mesenchymal stem cells. Exp Cell Res 314(4): 814–824. 20. Chappell DA, Fry GL, Waknitz MA, Iverius PH, Williams SE, et al. 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CONCLUSION ET PERSPECTIVES 67 CONCLUSION La cathepsine D (cath-D) est une aspartyl protéase lysosomale surexprimée et hypersécrétée par un grand nombre de carcinomes (sein, ovaire, foie, colon). C’est un marqueur reconnu de mauvais pronostic dans le cancer du sein associé a un risque plus élevé de rechute (Ferrandina et al., 1997; Foekens et al., 1999; Liaudet-Coopman et al., 2006). Cette protéase stimule la prolifération des cellules cancéreuses (Fusek and Vetvicka, 1994; Glondu et al., 2001; Vignon et al., 1986) et la formation des métastases (Garcia et al., 1990; Glondu et al., 2002). Elle stimule aussi la croissance invasive des fibroblastes et l'angiogenèse tumorale, indiquant son rôle clef dans le micro-environnement tumoral (Berchem et al., 2002; Garcia et al., 1990; Glondu et al., 2002; Laurent-Matha et al., 2005). Les travaux récents du laboratoire ont mis en évidence l’interaction de la cath-D avec le domaine extracellulaire de la chaîne β du récepteur LRP1 (LDL receptor-related protein1) et ont montré que cette liaison est responsable de la stimulation de la croissance des fibroblastes (manuscrit soumis pour publication). LRP1 est un récepteur d’endocytose reconnu par une quarantaine de ligands différents et impliqué dans divers processus physiologiques tels l’élimination du cholestérol par le foie, la transmission synaptique ou encore la protection contre l’athérosclérose (Lillis et al., 2008). Des études récentes indiquent que le récepteur LRP1 joue aussi un rôle biologique important chez l’adipocyte mature qui représente un des types cellulaire prédominant du micro-environnement du cancer du sein (Hofmann et al., 2007; Terrand et al., 2009). Les études épidémiologiques récentes indiquent que l’obésité est un facteur de risque de cancer ainsi qu’un facteur de mauvais pronostic dans de nombreux cancers dont le cancer du sein chez la femme ménopausée (Pan and DesMeules, 2009; Renehan et al., 2008). Les adipocytes sécrètent de nombreuses molécules appelées adipokines, ainsi que des constituants de la matrice extra-cellulaire. Ils participent à la progression tumorale mammaire en sécrétant différentes adipokines telles la leptine, le TNFα, des métalloprotéases (MMP2, MMP9). Ces dernières années, plusieurs études décrivent également que certaines protéases, connues pour favoriser la progression des cancers, affectent le comportement des adipocytes. Ainsi, les métalloprotéases MMP2 et MMP9 et les cystéines cathepsines K, S, L contrôlent le processus de différenciation adipocytaire (Bouloumie et al., 2001; Chavey et al., 2003; Croissandeau et al., 2002; Funicello et al., 2007; Pan and DesMeules, 2009; Renehan et al., 2008; Taleb et al., 2006; Xiao et al., 2006; Yang et al., 2007). A ce jour, la participation de la cath-D dans la biologie de l’adipocyte n’a pas encore été étudiée. 68 Principaux résultats de l’article 1 La première partie de ce travail de thèse a mis en exergue l’implication de la cath-D dans la biologie de l’adipocyte. Notre étude montre que l’expression de la cath-D est significativement augmentée au cours de l’adipogenèse dans des modèles murin (lignée préadipocytaire murine 3T3-F442A) et humain (pré-adipocyte sous-cutané). De plus, nous avons mis en évidence une sécrétion de pro-cath-D par les adipocytes murins matures, confirmant une étude protéomique indiquant que les adipocytes matures sécrètent la pro-cath-D en réponse à l’insuline (Zhou et al., 2009a). Pour étudier le rôle de la cath-D dans l’adipogenèse, nous avons généré des pré-adipocytes (3T3-F442A) déficients en cath-D en utilisant une stratégie shRNA anti-cath-D. Nos résultats indiquent que l’extinction de l’expression de la cath-D inhibe significativement l’expression des marqueurs de la différenciation adipocytaire, PPARγ (Peroxisome Proliferator-Activated Receptor gamma), HSL (Hormone Sensitive Lipase) et aP2 (Adipocyte lipid binding Protein2). De plus, les préadipocytes déficients en cath-D accumulent significativement moins de triglycérides indiquant que le processus d’adipogenèse est inhibé en l’absence de cath-D. Ces travaux sont les premiers à démontrer le rôle clef positif de la cath-D dans la différenciation du tissu adipeux et son implication possible dans l’obésité. Principaux résultats de l’article 2 Dans la deuxième partie de ce travail de thèse, nous avons étudié le rôle du LRP1, récepteur de la cath-D identifié récemment dans notre équipe, dans les pré-adipocytes et les adipocytes. Des études sur des souris déficientes en LRP1 au niveau des adipocytes ont montré que ce récepteur joue un rôle majeur dans l’homéostasie du tissu adipeux (Hofmann et al., 2007). En effet, ces souris présentent un poids corporel plus faible, des troubles de l’assimilation des lipides après la prise alimentaire ainsi qu’un tissu adipeux extrêmement réduit. De plus il a été décrit que ce récepteur interagit avec la protéine apoE présente au niveau des lipoprotéines et permet l’assimilation des lipides après la prise alimentaire. Une étude récente indique son implication dans le stockage du cholestérol, et également dans la synthèse des acides gras via la modulation de la voie Wnt (Terrand et al., 2009). Nos travaux montrent que les pré-adipocytes expriment des taux élevés de LRP1, comparativement aux cellules épithéliales mammaires. De plus l’expression de LRP1 demeure élevée au cours de la différenciation adipocytaire chez l’homme et la souris. De plus, nos résultats indiquent que l’expression du LRP1 est significativement augmentée dans le tissu adipeux chez l’homme et 69 la souris obèses. Enfin, l’inhibition de l’expression du LRP1 par la technique de l’ARN interférence, a mis en évidence le rôle majeur de ce récepteur dans l’adipogenèse. En absence de LRP1, les cellules ne se différencient plus, n’accumulent plus de triglycérides et n’expriment plus les marqueurs adipocytaires PPARγ, aP2 et HSL. Nos études suggèrent que cette absence d’accumulation de triglycérides n’est pas due à une augmentation de la lipolyse mais à l’inhibition de l’adipogenèse. Pour compléter notre étude, nous avons inhibé l’expression du LRP1 dans les adipocytes matures. En absence de LRP1, le contenu en triglycérides est significativement diminué et la lipolyse basale est augmentée. Sachant que LRP1 participe à l’incorporation d’acides gras précurseurs des triglycérides, il est possible que l’extinction de l’expression du LRP1 dans l’adipocyte mature induise une stimulation de la lipolyse des triglycérides pour le maintien énergétique de l’adipocyte. Ces derniers résultats confirment le rôle du LRP1 dans le maintien du contenu en triglycérides des adipocytes, comme suggéré par les études réalisées sur les souris avec invalidation de LRP1 dans les adipocytes matures (Hofmann et al., 2007; Terrand et al., 2009). PERSPECTIVES L’ensemble de ces travaux apporte de nouvelles informations quant à l’implication de la cath-D et de son récepteur LRP1 dans la différenciation adipocytaire et dans la biologie de l’adipocyte normal et obèse. Ces données suggèrent que ces deux protéines seraient des cibles potentiellement intéressantes dans le traitement de l’obésité. Cependant, des études complémentaires devront être réalisées afin de mieux comprendre leur fonction dans la biologie de l’adipocyte ainsi que dans le micro-environnement tumoral. I Rôle de la cath-D et du LRP1 dans la biologie de l’adipocyte Pour compléter ce travail, il serait intéressant de déterminer si l’effet de la cath-D sur le processus adipogénique est contrôlé par son activité protéolytique. Les travaux impliquant des protéases dans la différenciation des adipocytes indiquent une action extra-cellulaire via le remodelage et la dégradation de la matrice extra-cellulaire, mais également une action intracellulaire. Pour cela, des expériences de ré-expression de cath-D pourraient être réalisées dans les clones shRNA cath-D que nous avons générés dans la lignée adipocytaire F442A. Nous avons à notre disposition au laboratoire, des vecteurs codants pour la cath-D sauvage ou une forme 70 mutée dépourvue d’activité catalytique. La ré-expression de ces deux formes de la protéase dans nos clones permettrait de déterminer si les cellules sont à nouveau capables de se différencier, et si l’activité de la cath-D est nécessaire à la différenciation des adipocytes. L’ajout direct dans le milieu de culture de cath-D recombinante inactive (forme 52 kDa) ou active (forme 51 kDa) pourrait apporter des informations supplémentaires sur l’effet de la cath-D sécrétée dans la différenciation des adipocytes. Même si la cath-D nécessite un environnement acide pour cliver ses substrats, il est décrit que la cath-D sécrétée clive la prolactine à pH physiologique et ce clivage est dépendant des pompes à protons et des échangeurs de cations présents sur la membrane plasmique (Piwnica et al., 2006). Dans cette même étude, il a été rapporté que le proN peptide, qui correspond à la partie N-terminale du propeptide de la cath-D, lie le site actif de la cath-D à pH neutre ou légèrement acide (Fusek et al., 1991; Lee et al., 1998; Piwnica et al., 2006; Wittlin et al., 1999). Il en résulte une inhibition de l’activité catalytique de la cath-D. L’utilisation de pepstatine A et du proN peptide dans le milieu de culture des pré-adipocytes permettrait de déterminer si l’activité catalytique de la cath-D est nécessaire à l’adipogenèse. Enfin, le développement de souris knock-out pour la cath-D dans les adipocytes permettrait d’étudier le rôle de cette protéase dans le tissu adipeux in vivo. Une étude morphologique du tissu adipeux ainsi que des analyses portant sur l’homéostasie énergétique (assimilation des lipides, tolérance au glucose, …) de ces souris pourrait être réalisées. Concernant le LRP1, son mode d’action est complexe et peut passer par : 1- l’endocytose de certaines molécules, 2- l’activation des voies de signalisation par phosphorylation de résidus tyrosines présents sur sa queue cytoplasmique, 3- la protéolyse intra-membranaire régulée (RIP) qui génère un fragment intra-cellulaire qui ira au noyau pour réguler la transcription génique. Il sera important de déterminer le mécanisme d’action du LRP1 impliqué dans la différenciation des adipocytes en présence ou en absence de cath-D. II Rôle de la cath-D et du LRP1 adipocytaires dans le micro-environnement tumoral Les travaux accomplis durant cette thèse mettent en évidence le rôle de la cath-D et de son récepteur LRP1 dans les adipocytes et leur implication dans l’adipogenèse. Toutefois, il serait intéressant d’approfondir ces recherches en axant nos travaux futurs en cancérologie. Des études épidémiologiques indiquent que l’obésité est un facteur de risque pour de nombreux cancer. Cependant les mécanismes par lesquels l’obésité participe au processus 71 carcinogénique sont encore mal connus. Des études suggèrent la participation de certaines adipokines dans ce processus et les données de la littérature indiquent que la cath-D participe à la progression tumorale. Durant cette thèse, nous avons montré que l’expression de la cath-D est augmentée au cours de la différenciation des adipocytes et également que les adipocytes matures sécrètent la cathD, suggérant que la cath-D est une nouvelle adipokine. De plus, les individus obèses expriment d’avantage de cath-D et l’on sait aujourd’hui que l’obésité est un facteur de risque pour certains cancers. Il est possible que la cath-D sécrétée chez l’individu obèse participe à la progression de tumeurs. En effet il est connu que la cath-D est mitogène sur les cellules cancéreuses (Vignon et al., 1986). La cath-D sécrétée par les adipocytes en surnombre pourrait favoriser les étapes précoces de prolifération de petites tumeurs initiées nécessitant des facteurs de croissance pour leur survie. Tout d’abord, l’analyse du niveau d’expression de la cath-D et du LRP1 dans des adipocytes mammaires purifiés à partir de patientes atteintes de cancer du sein ou de réduction mammoplastique, permettrait de déterminer si l’expression de ces deux protéines est perturbée dans les adipocytes au cours de la pathologie. Par la suite, une analyse immunohistochimique de l’expression adipocytaire de la cath-D et du LRP1 dans des biopsies de cancer du sein et de réduction mammoplastique apporterait également des informations quant à la localisation de ces protéines en condition physiologique et pathologique. Par ailleurs, en plus d’un rôle de charpente du tissu cancéreux, les cellules stromales participent activement à la nutrition et à la progression tumorale. Les cellules cancéreuses et stromales interagissent et plusieurs protéases notamment sont impliquées dans cet échange. Dans ce sens, les travaux réalisés par l’équipe du Dr Marie-Christine Rio, révèlent que les cellules cancéreuses induisent la sécrétion de stromélysine 3 par les adipocytes, et qu’en retour cette stromélysine 3 entraîne la dé-différenciation des adipocytes, générant une population de fibroblastes péritumoraux particuliers (Andarawewa et al., 2005). Il serait donc intéressant de déterminer la régulation de l’expression de la cath-D et du LRP1 adipocytaires par les cellules épithéliales mammaires cancéreuses. Pour cela, il faudrait réaliser des expériences de co-culture entre des adipocytes cultivés seuls ou co-cultivés avec des lignées cancéreuses mammaires ou normales immortalisées. Enfin, le croisement de souris déficientes en cath-D ou LRP1 dans les adipocytes avec des souris transgéniques capables de développer « spontanément » des tumeurs de la glande 72 mammaire, permettrait de déterminer in vivo, le rôle de ces deux protéines dans l’initiation et la progression du cancer. 73 Ce travail de thèse a étudié, pour la première fois, le rôle de la cathepsine D dans les adipocytes. Nous avons montré que l’expression de la cathepsine D est augmentée au cours de la différenciation adipocytaire dans des modèles humain et murin. De plus, nos résultats indiquent que les adipocytes matures sécrètent la pro-cathepsine D. De façon intéressante, nos travaux révèlent que l’expression de la cathepsine D et du récepteur LRP1 sont nécessaires pour la différenciation adipocytaire. Par ailleurs, nos travaux indiquent que le LRP1 participe également au maintien du contenu en triglycérides des adipocytes différenciés. Enfin, nous avons montré que les taux d’expression de la cathepsine D et de son récepteur LRP1 sont augmentés chez l’homme et la souris obèse. L’ensemble de ces résultats suggère que la cathepsine D et le LRP1 seraient des cibles thérapeutiques potentielles dans le traitement de l’obésité. 74 E. REFERENCES 75 REFERENCES Ahima, R. S. (2006). Adipose tissue as an endocrine organ. Obesity (Silver Spring) 14 Suppl 5, 242S-249S. Ailhaud, G. (2006). Adipose tissue as a secretory organ: from adipogenesis to the metabolic syndrome. C R Biol 329, 570-577; discussion 653-575. Amemori, S., Ootani, A., Aoki, S., Fujise, T., Shimoda, R., Kakimoto, T., Shiraishi, R., Sakata, Y., Tsunada, S., Iwakiri, R., and Fujimoto, K. (2007). Adipocytes and preadipocytes promote the proliferation of colon cancer cells in vitro. Am J Physiol Gastrointest Liver Physiol 292, G923-929. Andarawewa, K. L., Motrescu, E. R., Chenard, M. P., Gansmuller, A., Stoll, I., Tomasetto, C., and Rio, M. C. (2005). 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Hollingsworth3, Hongyu Zhang4, Zemin Yao4, Bradley T Hyman5, Peter van der Geer6, Gary K Smith7, and Emmanuelle Liaudet-Coopman1*. 1 IRCM, Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, Montpellier, F-34298, France; INSERM, U896, Montpellier, F-34298, France; Université Montpellier1, Montpellier, F-34298, France; CRLC Val d’Aurelle Paul Lamarque, Montpellier, F34298, France. 2Centre de Recherche de Biochimie Macromoléculaire, CNRS UMR 5237, Université Montpellier 2, 34293 Montpellier Cedex 5, France. 3 Genetics Research, GlaxoSmithKline, Inc. Five Moore Drive, Research Triangle Park, North Carolina, 27709, USA. 4Department of Biochemistry, Microbiology and Immunology, University of Ottawa, Ottawa K1Y4W7, Canada. 5 Alzheimer Disease Research Laboratory, Massachusetts General Hospital, Harvard Medical School, Charlestown, Massachusetts 02129, USA. 6Department of Chemistry and Biochemistry, San Diego State University, 5500 Campanile Drive, MC 1030, San Diego, CA 92182-1030, USA. 7 Screening and Compound Profiling, GlaxoSmithKline, Inc. Five Moore Drive, Research Triangle Park, North Carolina, 27709, USA. *Corresponding author: E Liaudet-Coopman, Inserm U896, IRCM Val d'AurellePaul Lamarque, 34298 Montpellier Cedex 5, France ; Tel (33) 467 61 24 23 ; FAX (33) 467 31 37 87 ; E-mail: emmanuelle.liaudet-coopman@inserm.fr Running title: cath-D promotes LRP1-dependent fibroblast outgrowth Key words: cancer, fibroblast, cathepsin, LRP1, tumor micro-environment 1 ABSTRACT The aspartic protease cathepsin-D (cath-D) is highly secreted by breast cancer cells and triggers fibroblast outgrowth via a paracrine loop. Here, we demonstrate that the LDL receptor-related protein-1, LRP1, is the cath-D fibroblastic receptor. Cath-D binds to residues 349-394 of LRP1b and is therefore the first identified ligand of the extra-cellular domain of the b chain of LRP1. Interaction occurs at the cell surface and in vesicle-like structures. Cath-D is partially endocytosed by LRP1 in fibroblasts. Our results revealed that the ability of secreted cath-D to promote fibroblast outgrowth depends on LRP1 expression. These observations demonstrate that procath-D secreted by epithelial cancer cells promotes fibroblast outgrowth in a paracrine LRP1-dependent manner in the breast tumour micro-environment. 2 INTRODUCTION Lysosomal aspartic protease cathepsin-D (cath-D) is overexpressed and highly secreted by human epithelial breast cancer cells (1-4). Its overexpression in breast cancer is correlated with poor prognosis (5-7). Cath-D is synthesized as a 52-kDa, catalytically-inactive precursor. It is present in endosomes as an active 48-kDa, single-chain intermediate that is subsequently converted in the lysosomes into the fully active mature protease, composed of a 34-kDa heavy chain, and a 14-kDa light chain. The 52-kDa pro-cath-D hypersecreted by breast cancer cells into the extracellular environment is endocytosed by both cancer cells and fibroblasts (1, 8, 9). While cath-D endocytosis is mainly performed by the mannose-6-phosphate receptors (M6PR), the existence of alternative cath-D receptors has been postulated (10, 11). Cath-D affects both cancer cells and stromal cells in the tumor microenvironment by increasing cell proliferation, metastasis, angiogenesis and fibroblast outgrowth (1, 12-16). We previously observed that a mutated catalytically-inactive version of cath-D (D231N) remains mitogenic for tumor cells and fibroblasts (12, 14, 15), suggesting that cath-D acts as an extracellular messenger that interacts either directly or indirectly with an as-yet unidentified cell surface receptor. Here, we identify the fibroblast receptor that mediates the cath-D-induced paracrine fibroblast outgrowth, LDL receptor-related protein-1 (LRP1). LRP1 is composed of a 515-kDa extracellular a chain, and an 85-kDa b chain (17, 18). The b chain contains an extracellular domain, a trans-membrane region, and a cytoplasmic tail. The extracellular a chain contains binding-sites for many structurally unrelated ligands, including lipoprotein particles, proteases and protease-inhibitor complexes. At present, the ligands of the extracellular domain of the LRP1b chain are 3 still unknown. In this study, we report for the first time the interaction between cath-D and the extracellular domain of the b chain of LRP1. MATERIALS AND METHODS Materials. Human mammary fibroblasts (HMFs), kindly provided by J. Piette (IGM, Montpellier, France), were obtained from reduction mammoplasty tissues from a patient without cancer. cath-D-/- MEF-cath-D, cath-D-/- MEF-D231Ncath-D and cath-D transfected 3Y1-Ad12 cells were previously described (15). MEFs were purchased from ATCC. B-41 cells, LRP1-/- LRP1-/- MEF and LRP1+/- MEF cells stably transfected with the full-length human LRP1, were kindly provided by D. Strickland (University Maryland School of Medicine, Baltimore, USA). Cells were cultured in DMEM medium with 10% fetal calf serum (FCS, GibcoBRL). The 11H4 hybridoma directed against the C-terminal part of LRP1b chain was purchased at ATCC. Polyclonal antihuman LRP1b-chain antiserum was previously described (19). The anti-human cathD monoclonal antibody (BD Biosciences) used for immuno-blotting recognized 52-, 48- and 34-kDa forms of cath-D. The anti-human cath-D M1G8 monoclonal antibody used for immuno-precipitation and purification recognized 52-, 48- and 34-kDa forms of cath-D. The anti-human, cath-D monoclonal antibody M2E8, used for immunofluorescence, interacts only with 52-kDa pro-cath-D. Anti-b actin polyclonal antibody was purchased from Sigma. Plasmids. pcDNA3.1(+)Myc-tagged LRP1b chain, pcDNA3.1(-)cath-D and pcDNA3.1(-)D231Ncath-D expression plasmids have previously been described (12). The pcDNA3.1(+)LRP1b extracellular domain (1-476) expression plasmid was created by inserting the PCR-amplified cDNA encoding LRP1b (1-476) from 4 pcDNA3.1(+)Myc-tagged LRP1b into pcDNA3.1(+) previously digested by NheI and XbaI. pGEX-4T-1 LRP1b (307-479) was generated by inserting PCR-amplified cDNA encoding LRP1b (307-479) from pYESTrp2-LRP1b (307-479) identified by a twoyeast hybrid assay into pGEX-4T-1 previously digested by EcoRI. pGEX-2TK -34, -14 and -4 kDa cath-D domains were obtained by inserting PCR-amplified cDNA encoding cath-D fragments into pGEX-4T-1 previously digested by EcoRI. pSG5APP695 plasmid was kindly provided by B. De Strooper (Laboratory of Neuronal Cell Biology, University of Leuven, Belgium). Yeast two-hybrid assay. Human cath-D was fused with the LexA DNA-binding domain in the pMW101 vector. A cDNA library derived from normal breast tissue was cloned into the galactosidase-inducible pYESTrp2 vector (Invitrogen) containing a B42 activating domain. The yeast two-hybrid screen was performed as described previously (20). siRNA transfections and outgrowth assays. 30,000 HMF cells were transiently transfected with 10-µg human LRP1 or Luc siRNAs using Oligofectamine (Invitrogen). 50,000 cath-D-/- MEF-cath-D or cath-D-/- MEF-D231Ncath-D cells were transiently transfected with 2.5 µg mouse LRP1 or Luc siRNAs. For outgrowth assays, 50,000 cath-D-/- MEF-cath-D , cath-D-/- MEF-D231Ncath-D and HMF cells cells were re-suspended at 4°C in Matrigel (BD Biosciences) 24 or 48 h post-transfection with LRP or Luc siRNAs, and added to a pre-set layer of Matrigel (12). In co-culture outgrowth assays, 100,000 cells from mock- or cath-D-transfected 3Y1-Ad12 cell lines were plated and then covered with a layer of Matrigel, and then with a layer of Matrigel containing 50,000 HMFs 48h post-transfection with LRP or Luc siRNAs (15). 5 siRNAs. Duplexes of 21-nucleotide human LRP1 siRNA1 (target sequence AAGCAGTTTGCCTGCAGAGAT, residues 666-684) (21), human LRP1 siRNA2 (target sequence AAGCTATGAGTTTAAGAAGTT) (Dharmacon), mouse LRP1 siRNA3 (target sequence AAGCAUCUCAGUAGACUAUCA) (22), mouse LRP1 siRNA4 (target sequence AAGCAGTTTGCCTGCAGAGAC) or firefly luciferase (Luc) siRNA (target sequence AACGTACGCGGAATACTTCGA) were synthesized by MWG Biotech S.A. (France) or Dharmacon. GST pull-down assays [35S]methionine-labeled pro-cath-D, LRP1β (1-476) or APP695 were obtained by transcription and translation using the TNTT7-coupled reticulocyte lysate system (Promega). GST, GST-LRP1b (307–479), GST-LRP1b shorter fragments, GST-cathD-52K, -34K, -14K and -4K fusion proteins were produced in Escherichia coli B strain BL21 using isopropyl-1-thio-b-D-galactopyranoside (1 mM) for 3 h at 37°C. GST fusion proteins were purified on glutathione-Sepharose beads (Amersham Biosciences). For pull-down assays, 20-µl bed volume of glutathione-Sepharose beads with immobilized GST fusion proteins were incubated overnight at 4°C with either [35S]methionine-labeled proteins in 500 µl PDB buffer (20 mM HEPES-KOH [pH 7.9], 10% glycerol, 100 mM KCl, 5 mM MgCl2, 0.2 mM EDTA, 1 mM DTT, 0.2 mM phenylmethylsulfonyl fluoride) containing 15 mg/ml BSA and 0.1% Tween 20. The beads were washed with 500 µl PDB buffer, and bound proteins were resolved by 15% SDS-PAGE, stained with Coomassie blue, and exposed to autoradiographic film. The refolding of GST proteins was performed using a multi-step dialysis protocol 6 (Protein refolding kit, Novagen) followed by disulfide bond formation using a redox system (cystein/cystin). Co-transfection, co-immunoprecipitation and co-purification. COS cells were transfected with 10 µg of pcDNA3-Myc-LRP1b and 10 µg of pcDNA3.1, pcDNA3.1cath-D, or pcDNA3.1-D231Ncath-D vectors. Transient transfections were carried out using Lipofectamine and Opti-MEM (Gibco-BRL). Two days post-transfection, cells were lysed in 50 mM Hepes [pH 7.5], 150 mM NaCl, 10% glycerol, 1% Triton X-100, 1.5 mM MgCl2 1 mM EGTA, 100 mM NaF, 10 mM sodium pyrophosphate, 500 µM sodium vanadate, 1 mM phenylmethylsulfonyl fluoride and a protease inhibitor cocktail (PLC lysis buffer). Lysates were incubated with 3 µg of anti-cath-D M1G8, or anti-IgG monoclonal antibodies, or 40 µl of the anti-LRP1b 11H4 hybridoma overnight at 4°C, and subsequently with 25 µl of 10% protein A- or G-Sepharose, for 2 h at 4°C on a shaker. Sepharose beads were washed 4 times with PLC buffer, boiled for 3 min in SDS sample buffer, and resolved by SDS-PAGE and immunoblotting. For cath-D purification, cells lysed in PLC buffer were passed over an anti-cath-D M1G8-coupled agarose column. The column was washed with 20 ml of phosphate buffer (0.5 M NaPO4, 150 mM NaCl, 0.01% Tween 80, 5 mM bglycerophosphate) containing protease inhibitors, and then eluted in different fractions with 20 mM lysine, pH 11. Immunoblotting. Cell extracts (100 µg) or conditioned media (80 µl) were submitted to SDS-PAGE and anti-LRP1b, anti-cath-D or anti-b-actin immuno-blotting. 7 Cath-D endocytosis. Human cath-D transfected 3Y1-Ad12 cells (12) were labeled with 175 µCi/ml [35S]Translabel (MP Biomedicals, Inc.) for 24 h in serum-, methionine- and cysteine-free DMEM medium, and the labeled conditioned culture medium containing secreted labeled-pro-cath-D was used for internalization. In parallel, 100,000 HMF cells were transiently transfected with 10 µg human LRP1 or Luc siRNAs using Oligofectamine (Invitrogen). Two days post-transfection, the expression of human LRP1 (100 µg cellular protein) was monitored by immunoblotting using the 11H4 hybridoma. For endocytosis experiments, siRNAtransfected HMFs were incubated for 18h in DMEM medium supplemented with the conditioned medium prepared from 3Y1-Ad12-cath-D cells corresponding to 3 x 106 cpm of total TCA-precipitable proteins, 10% FCS, 10 mM of methionine and 5 mM of cysteine in the absence or presence of 10 mM mannose-6-phosphate (M6P). Cell extracts were prepared in PLC buffer. Similar amounts of total protein were obtained in LRP1- and Luc siRNA-transfected HMFs, indicating that cell viability was not affected by LRP1 silencing. [35S]cath-D endocytosed into cells was immunoprecipitated with M1G8 anti-cath-D antibody, and analyzed by 15% SDSPAGE and autoradiography (23). LRP1-/- MEF-LRP1 cells (clone B-41) and LRP1-/- MEF cells were tested for cath-D endocytosis, as described above for HMF fibroblasts in the presence of 10 mM M6P. Immunogold. Cells were fixed with 3% paraformaldehyde and 0.1% glutaraldehyde in a phosphate buffer (pH 7.2) overnight at 4°C, and then cryoprotected. Ultra-thin sections (85 nm) were incubated in PBS with 0.1 % cold water fish gelatin, 1% BSA, and 0.05% Tween 20, and then with rabbit anti-LRP1b (1/20) and mouse anti-cath-D M2E8 (4 µg/ml), and subsequently with 15-nm goat anti-rabbit-gold and 6-nm goat 8 anti-mouse-gold (Aurion). Sections were observed using a Hitachi 7100 transmission electron microscope. RESULTS Identification of LRP1 as the cath-D receptor in fibroblasts Since cath-D hypersecreted by cancer cells is able to stimulate fibroblast outgrowth in a paracrine manner (15), we postulate that cath-D acts via a cell surface receptor. To identify potential cath-D receptors, we performed a yeast two-hybrid screen using LexA DNA-binding domain fused to cath-D as bait (Fig. 1A, panel a), and a cDNA library isolated from normal breast. The clone isolated in our screen was 100% identical to amino acids 307-479 of the extracellular domain of LRP1 b chain (Fig. 1A, panel b). To validate the cath-D/LRP1 interaction, we performed GST pull-down experiments by using GST-fusion proteins containing the 52-, 34-, 14- or 4-kDa cath-D fragments (Fig. 1B, panels a and c). The full-length extracellular LRP1b domain, LRP1b (1-476), was shown to bind to 52-, 34- and 14-kDa cath-D fragments (Fig. 1B, panels b and d). However, LRP1b (1-476) was shown to bind poorly to GST-RAP, a ligand of the LRP1a chain (Fig. 1B, panel f). Subsequently, a polypeptide containing amino acids 307-479 of the extracellular domain of the LRP1b chain, GST-LRP1b (307-479), was expressed as a GST fusion protein (Fig. 1C, panel a), and tested for its ability to bind pro-cath-D. Our results show that pro-cath-D bound to GST-LRP1b (307-479) (Fig. 1C, panel b). In contrast, APP, a ligand of the LRP1a chain, did not bind to GSTLRP1b (307-479) (Fig. 1C, panel d). The LRP1b (307-479) domain contains four juxtaposed complete EGF-like repeats (19-22) (Fig. 2A, panel a). In order to identify the LRP1 cath-D-binding domain, GST-fusion proteins containing various fragments 9 of LRP1b (307-479) were tested for their ability to bind to pro-cath-D (Fig. 2A, panel b). We identified the fragment of LRP1b (349-394) that contains the EGF-like repeat 20, as the shortest fragment able to bind cath-D (Fig. 2B, panels b and d). Because of the lack of disulfide linkage in E. coli, we verified that binding of pro-cath-D was comparable after GST-LRP1b refolding (Fig. 2B, panel f). Our results provide independent confirmation of the yeast two-hybrid screen, and reveal direct interaction between cath-D and residues 349-394 of the extracellular domain of the LRP1 b chain. To find out whether cath-D interacts with LRP1b chain in cellulo, LRP1b was expressed in COS cells in presence of wild-type cath-D or of a cath-D mutant devoid of proteolytic activity (D231Ncath-D). Our results show that both wild-type and D231N pro-cath-D precursor co-immunoprecipitated with the b chain of LRP1 either by performing the immunoprecipitation using anti-LRP1b antibody (Fig. 3A, panel a) or anti-cath-D antibody (Fig. 3A, panel b). D231N cath-D displayed greater electrophoretic mobility, corresponding to an apparent molecular mass shift of ~1 kDa (Fig. 3A, panel a), as previously reported (24). We, therefore, conclude that co-transfected cath-D and LRP1b interact in cells. To study endogenous interaction, we screened a variety of cell lines for LRP1 expression (Fig. 3B). It is known that cath-D is overexpressed and hypersecreted by breast cancer cells (2) but our survey revealed that breast cancer cells (MCF-7 and MDA-MB-231) express low levels of LRP1 (Fig. 3B). By contrast, LRP1 was highly expressed in all the fibroblastic cell lines tested (LRP1-/+MEF, cath-D-/- MEF-cath-D and CCL146 mouse fibroblasts, HMF human mammary fibroblasts and CCD45K skin fibroblasts) (Fig. 3B), as observed in cancer biopsies (25, 26) whereas fibroblasts do 10 not secrete detectable levels of pro-cath-D (data not shown) as previously reported (15). Since the cells that express high LRP1 levels and those that secrete pro-cath-D were distinct, we studied the interaction of cath-D with endogenous LRP1 using cath-D- /- MEF cells stably transfected with human wild-type or mutated D231N cath-D that had previously been shown to secrete pro-cath-D (15). Cath-D immuno-affinity purification revealed that LRP1b was co-eluted with both wild-type (Fig. 3C panel a) and D231N cath-D (Fig. Sup1). Our results show that endogenous LRP1 interacts with transfected cath-D. We next studied the paracrine interaction of endogenous LRP1 with cath-D. Interestingly, LRP1 was co-purified with cath-D in human mammary fibroblasts (HMFs) incubated with 15 nM cath-D (Fig. 3C, panel b). We conclude that cath-D interacts with intact LRP1 in fibroblasts. To investigate LRP1/cath-D subcellular co-localization, HMF cells incubated with 15 nM of pro-cath-D were analyzed by immunogold electron microscopy after double staining with a monoclonal antibody anti-pro-cath-D and a polyclonal antibody directed against the cytoplasmic tail of LRP1b (Fig. 4A, panels a-c). It has been reported that LRP1 is localized both at the cell surface and in early endosomes (27). Our data revealed that, in HMF fibroblasts, pro-cath-D and LRP1 b co-localized at the cell surface (Fig. 4A, panel a) and in vesicle-like structures proximal to the plasma membrane (Fig. 4A, panels b and c). These findings indicate that, in intact cells, procath-D and LRP1b co-localized at the cell surface and in vesicle-like structures. Given that we observed the co-localization of cath-D and LRP1 in vesicle-like structures proximal to the plasma membrane (Fig. 4A), and as LRP1 is an endocytic receptor, we hypothesized that pro-cath-D internalization may alternatively be mediated through its interaction with LRP1 (Fig. 4B). The endocytosis of secreted 11 pro-cath-D was analyzed in HMF fibroblasts in which endogenous LRP1 expression had or had not been silenced. As previously observed (23), labeled 52-kDa proenzyme was transformed into a 48-kDa intermediate, and a 34-kDa mature enzyme after binding and internalization into cells (Fig. 4B, panel a). Moreover, as expected, mannose-6-phosphate, that neutralizes the cath-D primary receptor (e.g. M6P receptors) (23), strongly reduced pro-cath-D internalization (Fig. 4B, panel a, compare lanes 1 and 3). Interestingly, in the presence of M6P, siRNA-mediated inhibition of LRP1 expression (Fig. 4B, panel b) led to a significant reduction in the uptake of pro-cath-D independent of the M6P receptors (Fig. 4B, panel a, compare lanes 3 and 4; panel c for quantification). These findings strongly suggest that LRP1 is a cath-D alternative endocytosis receptor. To support these results, additional experiments were performed using LRP1-/- MEF fibroblasts transfected or not with full- length LRP1. LRP1-dependent cath-D endocytosis was also observed in LRP1-/- fibroblasts transfected with LRP1 (MEF-B41) (Fig. 4C, panels a-b). Altogether, these findings indicate that pro-cath-D is partially endocytosed by LRP1 in fibroblasts. We, therefore, propose that LRP1 is an internalization pathway of pro-cath-D alternative to the M6P receptors. LRP1 is the receptor that mediates the cath-D-induced stimulation of fibroblast outgrowth We previously observed that pro-cath-D secreted by cancer cells mediates fibroblast outgrowth in a paracrine manner (15). As we identified LRP1 as the novel receptor for cath-D on fibroblasts, we further checked whether paracrine cath-D would induce fibroblast outgrowth via its interaction with LRP1. To find out whether cath-D requires LRP1 expression to trigger fibroblast outgrowth, we performed 3D culture assays 12 using cath-D-/- MEF transfected with human cath-D (cath-D-/-MEF-cath-D), cath-D-/- MEF transfected with proteolytically-inactive cath-D (cath-D-/-MEF-D231Ncath-D), and HMF cells, which express LRP1 (Fig. 5 and Fig. 6). Our findings demonstrate that LRP1 silencing in cath-D-/- MEF-cath-D cells using siRNA3 (Fig. 5A, panel e) and siRNA4 (Fig. Sup. 2, panel e) reduced their cath-Ddependent outgrowth (Fig. 5A, panels a and c; Fig. Sup. 2, panels a and c), compared to cells transfected with Luc siRNA (Fig. 5A, panels b and d; Fig. Sup. 2, panels b and d). Similar results were observed when LRP1 expression was inhibited in cath-D-/- MEF-D231Ncath-D cells, indicating a mechanism independent of cath-D proteolytic activity (Fig. 5B). These findings indicate that cath-D does indeed require LRP1 expression to promote fibroblast invasive outgrowth. To gain further insight into whether LRP1 mediates the paracrine action of secreted pro-cath-D on fibroblast outgrowth, we performed 3D co-culture assays of Luc- and LRP1-silenced HMF fibroblasts (Fig. 6, panel e) and control- or cath-Dsecreting 3Y1-Ad12 cancer cell lines (Fig. 6, panel f). The co-culture assay revealed that only pro-cath-D-secreting 3Y1-Ad12 cells stimulated the outgrowth of HMF fibroblasts (Fig. 6, panel b), in contrast to 3Y1-Ad12 control cells (Fig. 6, panel a). Our results further showed that silencing LRP1 expression in HMF fibroblasts using siRNA1 (Fig. 6, panel e) blocked their mitogenic response to secreted pro-cath-D (Fig. 6, panel d). Similar results were obtained with LRP1 siRNA2 (Fig. Sup. 3). In control experiments, we verified that the viability of HMF cells remained unaffected by LRP1-silencing (data not shown). These experiments demonstrate that the paracrine stimulation of cath-D-induced fibroblast outgrowth requires LRP1 expression. DISCUSSION 13 In this report, we identified LRP1 as the cath-D fibroblastic receptor. At present, no ligand of the extracellular domain of the LRP1b chain has been discovered. Our results demonstrate that in fibroblasts the pro-cath-D protease interacts with the extracellular domain of the b chain of LRP1 and establishe cath-D as the first discovered ligand of the extracellular LRP1 b chain. We identified the LRP1b (349394) fragment, that contains the EGF-like repeat 20, as the shortest fragment able to bind cath-D. A previous work excluded LRP1 as a cath-D receptor in cancer cells (28). These observations were, however, based on the use of the RAP chaperone protein (29) that competes with ligands that bind to the LRP1a chain. Consequently, our findings showing that cath-D binds to the LRP1b chain, explains why RAP did not compete with cath-D for binding to LRP1. LRP1 was originally identified as an endocytosis receptor that shuttles between the cell surface and early endosomes (27). Here, we showed that cath-D interacts with LRP1 at the cell surface, as well as in vesicle-like structures resembling endosomes. Our results also indicate that pro-cath-D is partially endocytosed by LRP1 in fibroblasts and show that LRP1 is a novel cath-D endocytic receptor alternative to the M6P receptor. Since pro-cath-D is secreted by cancer cells in the nanomolar range, LRP1-dependent endocytosis should result in the internalization of significant levels of pro-cath-D by fibroblasts. We previously observed that pro-cath-D secreted by cancer cells mediates fibroblast outgrowth in a paracrine manner (15). In this study, we reported that LRP1 is the fibroblast receptor responsive for the cath-D-induced outgrowth stimulation. A screen for cell types that express LRP1 and secrete cath-D revealed that fibroblasts express high LRP1 levels whereas breast cancer cells secrete pro-cath-D. Outgrowth assays using cath-D-transfected MEFs, silenced or not silenced for LRP1, and 3D 14 co-culture outgrowth assays with cancer cells, secreting or not cath-D, and HMFs, silenced or not silenced for LRP1, demonstrated that cath-D requires LRP1 expression to promote fibroblast invasive outgrowth. These findings support a model in which pro-cath-D hypersecreted by cancer cells stimulates the outgrowth of surrounding fibroblasts in a paracrine and LRP1-dependent manner. Other studies have reported the stimulatory role of LRP1 in cancer cell proliferation, motility and invasion (21, 30, 31). LRP1 may also be involved in the onset and progression of various human malignancies. Indeed, LRP1 is expressed by fibroblasts in breast cancer biopsies and at the invasive front in colon cancer biopsies (25, 26). In addition, the C766T LRP1 gene polymorphism is associated with an increased risk of breast cancer development (32). Although breast cancer cells express LRP1 at a much lower level than fibroblasts, several studies reported that hypoxia upregulates LRP1 expression in breast cancer cells (33-35). Therefore, it is possible that cathDenhanced breast cancer cell proliferation and/or migration may be also dependent on LRP1 expression. The mechanism by which LRP1 controls the cath-D-dependent stimulation of fibroblast outgrowth implies an action of cath-D independent of its catalytic activity. The serine protease tPA has also been shown to act as a cytokine via LRP1 (36). LRP1 is known to modulate signal transduction via cytoplasmic LRP1b tyrosine phosphorylation (36-40), and gene transcription by RIP (41-44). Future studies will investigate the mechanism by which cath-D promotes fibroblast outgrowth independently of its proteolytic activity. In conclusion, we report, for the first time, that cath-D interacts with the extracellular domain of LRP1 b chain and that it promotes an LRP1-dependent fibroblast outgrowth. 15 ACKNOWLEDGEMENTS We would like to thank Nadia Kerdjadj for secretarial assistance, Jean-Yves Cance for the photographs, and Chantal Cazevieille (Centre de Ressources en Imagerie Cellulaire, Montpellier) for the immunogold microscopy. We would also thank Stephan Jalaguier for helpful discussions regarding the GST pull-down experiments. This work was supported by the ‘Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale’, University of Montpellier I, ‘ANR Jeunes Chercheuses, Jeunes Chercheurs’ and the ‘Ligue Nationale contre le Cancer’, and the ‘Association pour la Recherche sur le Cancer’, which provided a fellowship for Mélanie Beaujouin. 16 REFERENCES 1. Vignon, F., Capony, F., Chambon, M., Freiss, G., Garcia, M., and Rochefort, H. 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Cath-D interacts with the b chain of LRP1 in vitro (A) Sequence of the LRP1b chain interacting with cath-D. Panel a shows a schematic representation of human cath-D. The locations of 4-kDa cath-D profragment, 14-kDa light and 34-kDa heavy mature chains are indicated. The intermediate 48-kDa form (not shown) corresponds to non-cleaved 14 + 34-kDa chains. Number 1 corresponds to the first amino acid of the mature cath-D. The position of the catalytic aspartic acid is shown. The sequence of the LRP1 b chain is shown in panel b. LRP1 is synthesized as a 4544-amino acid precursor that is cleaved into a a chain and a b chain. The sequence of the b chain is shown, and the amino acids are numbered starting at the first residue of the b chain. Residues 307-479, which form the cath-D binding site, are shown in bold. The trans-membrane sequence is underlined, and the two NPXY motifs are in italics. (B) Binding of the full-length extracellular domain of LRP1b to cath-D. The radiolabeled, full-length extracellular domain of LRP1b (1-476) was incubated with glutathione-Sepharose beads containing GST-cath-D/52K, GST-cath-D/34K, GSTcath-D/14K, GST-cath-D/4K, GST-RAP and GST. GST proteins were stained by Coomassie (panels a, c and e). Bound LRP1b (1-476) was detected by autoradiography (panels b, d and f). The input corresponds to the lysate used for the binding reaction. (C) Binding of pro-cath-D to LRP1b (307-479). Radio-labeled pro-cath-D was incubated with beads containing GST-LRP1b (307-479) or GST. GST proteins stained by Coomassie are shown in panels a and c. Bound pro-cath-D (panel b) was detected by autoradiography. APP was used a negative control (panel d). Beaujouin, Figure 2 203 a 1 b F0 239 252 16 288 17 18 348 349 307 F7 324 19 a 20 431 21 465 22 432 433 F6 F4 Coomassie 396 394 F5 383 382 F9 349 363 F10 349 356 372 F11 F12 382 364 363 357 F13 B 360 membrane A 479 F8 394 Autoradiography b 43K pro-cath-D 27K - c d 43K pro-cath-D 27K - refolding e refolding f pro-cath-D Figure 2. Cath-D binds to residues (349-394) of LRP1b in vitro (A) Schematic representation of LRP1b extracellular domain and GST-LRP1b fragments. In panel a, schematic representation and numbering of EGF-like repeats 16 to 22 located in the extracellular domain of LRP1b is illustrated. In panel b, shorter GST-LRP1b fragments (F4, F6-F8) were derived from GSTLRP1b (307-479) (F0). The F4 (349-394) GST-LRP1b fragment was then subdivided into shorter fragments (F5, F9-13). (B) Binding of pro-cath-D to GST-LRP1b fragments. Radio-labeled pro-cath-D was incubated with beads containing GST-LRP1b fragments or GST. GST proteins bound to beads were stained by Coomassie (panels a, c and e) and bound procath-D was detected by autoradiography (panels b, d and f). Beaujouin, Figure 3 A IP cath-D CE a IP LRP1b IP IgG - Ab pro-cath-D 52K 48K - 34K - - Ab WB cath-D b 85K - WB LRP1b fibroblasts breast cancer cells B a LRP1b bactin C a 52K 48K - cath-D-/-MEF-cath-D 3 4 5 6 7 (N° fractions) 8 9 10 b 52K 48K - cath-D 34K 34K - 85K LRP1b 85K - 2 3 HMF (N° fractions) 4 5 6 7 8 9 10 Figure 3. Cath-D interacts with LRP1b in cellulo (A) Co-transfected cath-D and LRP1b co-immunoprecipitate. COS cells were transiently co-transfected with LRP1b in the presence or the absence of cath-D or D231Ncath-D. Cath-D, LRP1b, and non-immune IgG (control) immunoprecipitations (IP) and cell extracts (CE) were analyzed by anti-cath-D (panel a) and anti-LRP1b (panel b) immunoblotting. Arrows show coimmunoprecipitated cath-D. (B) Expression of LRP1 in fibroblasts and breast cancer cells. Protein expression of LRP1b chain is shown in panel a. Whole cell extracts were subjected to SDSPAGE and immunoblotting with the anti-LRP1b hybridoma. LRP1b transfected COS lysate was used as a positive control, LRP1-deficient MEF cells as a negative control, and b actin as a loading control. (C) Co-purification of endogenous LRP1 with cath-D. Panel a shows the copurification of endogenous LRP1 with cath-D in cath-D-transfected MEFs. Eluted fractions were subjected to SDS-PAGE and immunoblotting with the anti-cath-D antibody (top panels) and anti-LRP1b hybridoma (bottom panels). Panel b shows the co-purification of endogenous LRP1 with cath-D in HMF cells treated with cath-D. HMF fibroblasts were incubated for 48h with conditioned medium containing 15 nM of pro-cath-D. HMF cell extracts were purified on an M1G8coupled column and analyzed by immunoblotting as described in panel a. Beaujouin, Figure 4 A a b c PM PM PM a siRNA - M6P + M6P c b siRNA siRNA1 Luc LRP1 Luc LRP1 Luc LRP1 1 2 3 4 52K 48K LRP1b bactin 34K cath-D uptake + M6P (% siLuc) B 100 80 60 ** ** 40 * 20 0 52K C + M6P a LRP1-/- LRP1-/- MEF MEF-B-41 52K 48K 34K 48K 34K cath-D forms b LRP1-/- LRP1-/- MEF MEF-B41 LRP1b Figure 5. Silencing LRP1 in cath-D and D231Ncath-D expressing MEFs inhibits invasive growth capacities (A) Silencing LRP1 in cath-D expressing MEFs inhibits outgrowth. cath-D-/-MEFcath-D cells transfected with LRP1 siRNA3 (panels a and c) or Luc siRNA (panels b and d) were embedded in Matrigel 24 h post-transfection. Phase contrast optical photomicrographs (panels a and b), and p-nitrotetrazolium violet stained cells (panels c and d) are shown after 4 days of culture. Data from one representative experiment out of 2 are shown. LRP1b expression was monitored 24h posttransfection of cath-D-/-MEF-cath-D cells with Luc siRNA or LRP1 siRNA3 (panel e). Bars, 75 µm. (B) Silencing LRP1 in D231Ncath-D expressing MEFs inhibits outgrowth. cath-D/-MEF-D231Ncath-D cells transfected with LRP1 siRNA3 (panels a and c) or Luc siRNA (panels b and d) were embedded in Matrigel 24 h post-transfection and analyzed as described in A. Beaujouin, Figure 5 cath-D-/-MEF-cath-D A LRP1 siRNA3 a Luc siRNA b e siRNA siRNA3 Luc LRP1 LRP1b bactin d c cath-D-/-MEF-D231Ncath-D B LRP1 siRNA3 a Luc siRNA b e LRP1b bactin c d siRNA siRNA3 Luc LRP1 Figure 1. Cath-D interacts with the b chain of LRP1 in vitro (A) Sequence of the LRP1b chain interacting with cath-D. Panel a shows a schematic representation of human cath-D. The locations of 4-kDa cath-D profragment, 14-kDa light and 34-kDa heavy mature chains are indicated. The intermediate 48-kDa form (not shown) corresponds to non-cleaved 14 + 34-kDa chains. Number 1 corresponds to the first amino acid of the mature cath-D. The position of the catalytic aspartic acid is shown. The sequence of the LRP1 b chain is shown in panel b. LRP1 is synthesized as a 4544-amino acid precursor that is cleaved into a a chain and a b chain. The sequence of the b chain is shown, and the amino acids are numbered starting at the first residue of the b chain. Residues 307-479, which form the cath-D binding site, are shown in bold. The trans-membrane sequence is underlined, and the two NPXY motifs are in italics. (B) Binding of the full-length extracellular domain of LRP1b to cath-D. The radiolabeled, full-length extracellular domain of LRP1b (1-476) was incubated with glutathione-Sepharose beads containing GST-cath-D/52K, GST-cath-D/34K, GSTcath-D/14K, GST-cath-D/4K, GST-RAP and GST. GST proteins were stained by Coomassie (panels a, c and e). Bound LRP1b (1-476) was detected by autoradiography (panels b, d and f). The input corresponds to the lysate used for the binding reaction. (C) Binding of pro-cath-D to LRP1b (307-479). Radio-labeled pro-cath-D was incubated with beads containing GST-LRP1b (307-479) or GST. GST proteins stained by Coomassie are shown in panels a and c. Bound pro-cath-D (panel b) was detected by autoradiography. APP was used a negative control (panel d). Beaujouin, Figure 6 C Luc siRNA HMF co-cultured on 3Y1Ad12/control 3Y1Ad12/cath-D a HMF e siRNA siRNA1 Luc LRP1 b LRP1b bactin LRP1 siRNA1 HMF co-cultured on 3Y1Ad12/cath-D 3Y1Ad12/control c f Luc siRNA HMF LRP1 siRNA1 HMF d - NS 52K pro-cath-D Figure 6. LRP1 is the receptor mediating the cath-D-induced paracrine stimulation of fibroblast outgrowth HMFs transfected with Luc siRNA (panels a, b) or LRP1 siRNA1 (panels c, d) were embedded 48 h post-transfection in the presence of a bottom layer of 3Y1-Ad12 cancer cell lines that did not secrete cath-D (control, panels a and c) or did secrete human cath-D (cath-D, panels b and d). Panels (a-d) correspond to phase contrast optical photomicrographs of HMFs after 3 days of co-culture. Data from one representative experiment out of 3 is shown. LRP1b expression was monitored 48h post-transfection and before the co-culture assays (panel e). Procath-D secretion was analyzed by immunoblotting after 3 days of co-culture of Luc siRNA (panel f, left panel) or LRP1 siRNA1 (panel f, right panel) transfected HMFs with 3Y1Ad12 control or cath-D-transfected cells. NS = non-specific contaminant protein. Bars, 75 µm. Beaujouin, Figure Sup.1 cath-D-/-MEF-D231Ncath-D 3 4 5 6 7 (N° fractions) 8 9 10 52K 48K - cath-D 34K - 85K - LRP1b Figure Sup. 1. Co-purification of endogenous LRP1 with D231Ncath-D Eluted fractions were subjected to SDS-PAGE and immunoblotting with the anti-cath-D antibody (top panels) and anti-LRP1b hybridoma (bottom panels). Beaujouin, Figure Sup. 2 cath-D-/-MEF-cath-D LRP1 siRNA4 Luc siRNA a b e siRNA siRNA4 Luc LRP1 LRP1b bactin c d Figure Sup. 2. Silencing LRP1 in cath-D expressing MEFs inhibits invasive growth cath-D-/-MEF-cath-D cells transfected with LRP1 siRNA4 (panels a and c) or Luc siRNA (panels b and d) were embedded in Matrigel 24 h posttransfection, and analyzed as described in the legend to Figure 6A. Beaujouin, Figure Sup. 3 Luc siRNA HMF co-cultured on 3Y1Ad12/control a 3Y1Ad12/cath-D b e HMF siRNA siRNA2 Luc LRP1 LRP1b bactin LRP1 siRNA2 HMF co-cultured on 3Y1Ad12/cath-D 3Y1Ad12/control c d f Luc siRNA HMF LRP1 siRNA2 HMF - NS 52K pro-cath-D Figure Sup. 3. LRP1 silencing in HMF fibroblasts prevents cath-D-induced outgrowth HMF fibroblasts transfected with Luc siRNA (panels a, b) or LRP1 siRNA2 (panels c, d) were embedded 48h post-transfection in the presence of a bottom layer of 3Y1-Ad12 cancer cell lines secreting either no cath-D (control, panels a and c) or human cath-D (cathD, panels b and d). Phase contrast optical photomicrographs of HMF fibroblasts after 3 days of co-culture are shown in panels a-d. HMF cells were transfected with Luc siRNA or LRP1 siRNA2 and LRP1b expression was monitored 48h post-transfection and before the co-culture assays (panel e). Pro-cath-D secretion was analyzed after 3 days of co-culture of Luc (panel f, left panel) or LRP1 (panel f, right panel) siRNA HMF fibroblasts with 3Y1Ad12/control or 3Y1Ad12/cath-D cells by immunoblotting. NS = non-specific contaminant protein. Bars, 75 µm. Résumé L’aspartyl protéase cathepsine D, surexprimée et hyper-sécrétée par les cellules épithéliales cancéreuses mammaires est un facteur de mauvais pronostic des cancers du sein et stimule la prolifération des cellules cancéreuses et la formation des métastases. Elle affecte également le micro-environnement tumoral en induisant la croissance invasive des fibroblastes. Les travaux de l’équipe ont montré que le LDL-receptor related protein 1, LRP1, est le récepteur fibroblastique de la cathepsine D. LRP1 est fortement exprimé par les adipocytes. Les études cliniques indiquent que l’obésité est un facteur de risque dans de nombreux cancers, dont le cancer du sein chez la femme ménopausée. Dans cette thèse, nous avons étudié le rôle de la cathepsine D et du LRP1 dans les adipocytes, type cellulaire prédominant du micro-environnement tumoral mammaire. Nos résultats indiquent une surexpression de la cathepsine D et du LRP1 dans le tissu adipeux humain et murin obèse. De plus, l’expression de la cathepsine D est augmentée pendant la différenciation adipocytaire. Finalement, l’extinction de l’expression de la cathepsine D et du LRP1 inhibe l’adipogenèse indiquant leurs rôles clefs dans ce processus. L’ensemble de ces résultats suggère que la cathepsine D et son récepteur LRP1 pourraient être des cibles thérapeutiques potentielles dans le traitement de l’obésité. Mots-clés Adipocytes, cancer du sein, cathepsine D, LRP1, micro-environnement tumoral, obésité. Laboratoire d’accueil INSERM U896 – cathepsines, autophagie et cancer Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier 208 rue des apothicaires 34298 Montpellier – France 100