Édition Janvier 2015

Transcription

Édition Janvier 2015
www.
.qc.ca
Édition janvier 2015
Le marin qui plantait des arbres
Conférence du 7 janvier 2015 par Sylvain Fortier (détails en page 3)
Démystifiez le mal de mer
avec Jacques Bégin (pages 10 et 11)
Mot du président
Chers membres,
Rédaction et administration
CONAM
C.P. 335, succ. Jean-Talon
Montréal (Québec) H1S 2Z3
www.conam.qc.ca
Comme toujours vous avez été nombreux à encourager les auteurs lors de notre
soirée de décembre, soirée très courue en raison du Salon du livre et, bien sûr, en
raison de la présence de notre superbe conférencière Mylène Paquette. Elle en a
d’ailleurs profité pour distribuer son livre tout frais sorti des presses et dédicacer
chacun des exemplaires vendus.
Éditeur
Pierre Charbonneau
Conception graphique et mise en page
Marc-André Tessier
ma_tessier@hotmail.com
Révision des textes
Céline Blais
Impression
Imprimerie R. M. Hébert
Photos
Pierre Charbonneau
Sylvain Fortier
Nicole Limoges
Collaboration
Bernard Fortin
Manon Brisson
Pierre Charbonneau
Alexandrine de Sanspied
Jacques Bégin
Michel Brassard, et Monique Reeves
Source : Québec Yachting
Conseil d’administration
Bernard Fortin, président
Benoit Pronovost, vice-président
Dominique Legault, trésorière
Manon Brisson, secrétaire
Pierre Charbonneau, administrateur
Benoit Grand’Maison, administrateur
Emery Laroche, administrateur
Luc Payette, administrateur
Christian Verville, administrateur
Lors de cette soirée, membres et non-membres ont ovationné très longuement notre conférencière.
Tous se tenaient debout et applaudissaient à tout rompre. Ceci m’a rappelé l’ovation que les Montréalais
avaient offerte à Maurice Richard au Centre Bell, il y a quelques années. De mémoire, c’est la première
fois que j’assiste à une telle manifestation de la part des membres de la CONAM et des visiteurs présents.
Je tiens à souligner l’excellent travail de nos bénévoles ainsi que des membres du C.A., car sans eux
nos soirées ne pourraient être d’aussi bonne qualité.
À la mi-saison, nous voyons poindre le Salon du bateau et des sports nautiques qui se tiendra du 5 au 8
février prochain, toujours à la Place Bonaventure. Nous avons toujours besoin de bénévoles pour notre
kiosque afin de promouvoir la CONAM. Venez rencontrer Émery Laroche qui est responsable de ce
salon afin de participer au rayonnement de notre association à cette occasion.
Loin d’être terminé, notre calendrier des conférences se poursuit avec d’autres sujets et conférenciers
qui sauront vous plaire. C’est un rendez-vous.
Pour finir, j’aimerais, en mon nom personnel et au nom de tous les membres du Conseil d’administration,
vous souhaiter une bonne et heureuse année, de la santé et aussi du bon vent où que vous soyez…
Bonne année!
Bernard Fortin
Président
president@conam.qc.ca
Pour toute information ou pour
communiquer ou corriger vos coordonnées :
radeauteur@conam.qc.ca
Dépôt légal :
Bibliothèque et
Archives nationales du Québec 2010
Bibliothèque et Archives du Canada 2010
ISSN 1920-9614 (Imprimé)
ISSN 1920-9622 (En ligne)
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SOMMAIRE
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Mot du président.................................................................................................................... 2
Conférence : Le marin qui plantait des arbres.................................................................... 3
Retour sur la conférence de décembre • Au fil des nouvelles......................................... 4
Alexandrine monte à bord!................................................................................................... 5
Québec Yachting – Pourquoi pas un pied-en-mer?.......................................................... 6-7
Séminaire pratique radioamateur........................................................................................ 8
Vers les Bahamas ― Du lac Champlain jusqu’à Reed Point.............................................. 9
Le mal de mer : prévenir et soigner? ................................................................................... 10-11
Petites annonces ................................................................................................................... 12
Partenaires corporatifs........................................................................................................... 13-14
Conférence
Le marin qui plantait des arbres
Conférencier : Sylvain Fortier
O
n nous présente le monde
sous des images tristes,
la guerre, la compétition, les
désastres environnementaux.
Mais quand est-il en réalité de
l’Homme sur la planète? Par suite
de questionnements sociaux
incessants, j’avais besoin de voir
le monde autrement, arrêter de
courir et prendre contact avec
l’humanité.
essais et erreurs. Les péripéties se suivent les unes après les
autres. Je prends confiance en mes capacités au fil de l’eau qui
s’écoule sous ma coque précaire. Toujours assoiffé de vérité, je
me demande bien quel est le but de l’humain sur terre! Au gré du
vent et des rencontres interculturelles à travers le monde, j’obtiens
des réponses tranquillement.
Notre responsabilité est de participer activement à la pérennité de
la vie sur terre. L’homme est un être bienveillant.
CALENDRIER 2014-2015
À travers mon tour du monde en voilier, je traverse toutes les mers
en faisant des escales aux endroits propices. Et j’y plante des
Selon moi, le meilleur moyen était de passer par la mer. Il m’en a arbres, devenant ainsi des semences d’espoirs pour un monde
fallu des années avant de réaliser mon rêve, traverser l’océan en meilleur. C’est à nous d’être le changement que nous désirons.
voilier… Parti de rien, j’ai appris dans les livres et par
Date
Évènement
Conférencier
Titre de la conférence
Prochaine soirée CONAM
Janvier
Déploiement
d'une ancre
parachute
Sylvain Fortier
Le marin
qui plantait des arbres
Veuillez prévoir de l’argent comptant pour
l’accès aux soupers et aux conférences
Février
Salon
du bateau
Guy Lavoie et
Claire Roberge
ALASKA du Nord au Sud
Bateau : Balthazar
LE MERCREDI 7 JANVIER 2015
ADRESSE DES SOIRÉES
Buffet Rizz, 6630, rue Jarry Est, Montréal
Soyez prudent,
gardez vos
distances
Johanne Guilbault
et Luc Poulin
Avril
―
David Falardeau et
Nathalie Gauthier
Sueno - Demi-tour
du monde monde
en famille
Mai
―
Gilles-Philippe
Delorme
Le Nord-Ouest
des Caraïbes
Mars
Construire son rêve
Bateau : Léane 1
Métro Langelier, autobus 33 nord
HORAIRE
17 h 30 17 h 45
19 h 00
19 h 30 20 h 00 Ouverture des portes
Début du souper et des filières
Mot du président et annonces
Capsule technique
Conférence
Accès à la conférence
(gratuit pour les membres)
16 $
Partagez vos expériences de navigation
autour d’un excellent repas :
• Salade grecque
• Brochette de poulet
• Riz et macédoine de légumes
• Croustade de pommes
• Café ou thé
Prix du repas :
(taxes et service inclus)
17 $
• STATIONNEMENT GRATUIT •
3
Espace membres
Retour sur la
conférence
par Manon Brisson, administratrice CONAM
3 décembre 2014
Mylène Paquette : Un coup de rame à la fois
Poésie et calme
L’histoire d’amour entre notre conférencière et la
Conam ne se dément pas! Mylène est comme notre
petite sœur, celle portée par de grands rêves qu’on
ne peut suivre, mais qu’on encourage et supporte.
Dès le début de sa conférence, Mylène nous remercie
chaleureusement de l’écho trouvé dans le cœur des
membres de la Conam, face à son proje­­t naissant à
l’époque.
Puisque nous sommes en famille et entre intimes (voilà,
le ton est donné!) quelques confidences et anecdotes
nous sont dévoilées en exclusivité.
Au-delà de l’exploit sportif, Mylène nous a partagé
son imaginaire. Les entretiens avec ses démons, ses
conversations avec les animaux marins ou aériens.
Elle nous a expliqué comment un changement d’attitude
lui a permis de trouver la force de poursuivre sa route,
car son pire ennemi c’est elle-même! Après plusieurs
jours en mer, cette bête qu’elle côtoie chaque jour a
été la source de sa plus grande frayeur.
Un jour, elle plonge sous l’eau et elle se lie avec un
sympathique poisson qui l’accompagnera un long
moment. Elle nous fait ressentir cette complicité qui
s’est installée. Sur le pont, elle parle à son (à ses!)
ami(s) Velcro, elle s’amuse à déjouer les démons qui
la guettent. Elle nous avoue son attachement à son
bateau Hermel : tout s’incarne autour d’elle!
Cette femme nous étonne par sa franchise et sa
candeur. Elle se livre avec authenticité et humilité. Sur
scène, on la sent heureuse de partager ses expériences
vécues, assistée de sa précieuse équipe au sol.
La conférence s’est terminée par une longue ovation
debout, chargée par l’émotion laissée par les dernières
images de retrouvailles avec son père à Lorient. Nous
partagions la même émotion : le retour de notre protégée, courageuse et tellement grandie!
Au fil des nouvelles
Pierre Charbonneau, rédacteur en chef
radeauteur@conam.qc.ca
Une nouvelle année 2015
Nous commençons l’année avec un conférencier écologiste : « Le marin qui
plantait des arbres », Sylvain Fortier. Ceci est comme un message pour nous
tous qui aimons naviguer sur des étendues d’eau pure exemptes de déchets,
habitées de poissons en grand nombre, bordées par une nature verte. Nous
sommes des adeptes de la voile. Nous nous voyons très verts! Mais cette
réalité n’est vraie que si chacun prend des précautions lors du remplissage
de ses réservoirs, ou de la vidange des réservoirs d’eau noire ou grise. Au
printemps, il faudra aussi prévenir la perte de l’antigel sur le sol ou pire
dans le lac ou le fleuve! La CONAM devrait porter le flambeau vert auprès
des navigateurs de la région de Montréal et du lac Champlain. En tant que
membre de la CONAM, auriez-vous des propositions pour guider les actions
de notre groupe? Écrivez-nous!
Le Salon du bateau
Notre président, Bernard Fortin, nous informe que le Salon du bateau aura
lieu du 5 au 8 février prochains. La CONAM y tiendra un kiosque. N’hésitez
pas à vous arrêter pour donner aux bénévoles présents vos suggestions et
vos encouragements. Savez-vous qu’il nous faut une vingtaine de bénévoles
pour assurer la bonne tenue de ce kiosque; alors, si vous avez un trois heures
à offrir, écrivez au webmestre de notre site Web pour offrir vos services, ou
plus simple encore, en janvier, approchez l’un des membres du CA pour lui
communiquer votre disponibilité; Émery Laroche est responsable de la grille
horaire du salon nautique.
Le recrutement (nouveaux membres et bénévoles)
Le 3 décembre dernier, nous avons eu une superbe conférence avec Mylène
Paquette; votre CA de la CONAM a réussi à réserver les services de cette
prestigieuse navigatrice et tous les membres et invités présents ont été forte­
ment impressionnés par les anecdotes de Mylène; allez voir sur notre page
Facebook « CONAM », il y a là un petit clip vidéo où vous pourrez entendre et
voir la salle ovationner Mylène! Par contre, l’analyse des participants montre
que seulement la moitié de nos membres constituaient l’assemblée de ce
mercredi de décembre! Je sais que nous avons tous nos obligations, mais
je m’interroge sur cette participation réduite de nos membres! Je ne suis
pas un grand fan des enquêtes, surtout avec le peu de répondants que cela
soulève (normalement moins de 20 %), mais, pensez-vous que votre conseil
de direction devrait procéder à une enquête pour recueillir vos désirs, vos
attentes et vos critiques? Je dois avouer que les directeurs de la CONAM
m’impressionnent par leurs efforts à recruter des conférenciers année après
année. Le défi est de taille, mais le « membership » n’augmente pas vraiment
et cela me laisse songeur.
La page Facebook
Si vous avez visité le site Web de la CONAM récemment (http://www.conam.
qc.ca/), vous avez certainement vu un petit pouce (hyperlien vers notre page
Facebook) dans le coin en haut à droite : cliquez sur le lien pour voir des
retours sur nos conférences ou des liens d’intérêts pour nous amateurs de
navigation à la voile. Vous pourrez aussi partager vos photos et vos liens
qui présentent un intérêt pour les autres membres de la CONAM. Je suis
régulièrement quelques groupes et je suis surpris d’y trouver des nouvelles
des gens comme nous tous les jours! J’espère vous voir contribuer sous peu
à cette page Facebook qui a été créée pour vous.
Je vous souhaite aussi une belle année 2015, et le plus vite possible, le retour
du printemps et de la mise à l’eau de votre voilier.
4
Alexandrine monte à bord
Par Alexandrine de Sanspied
À la recherche
de la douche cachée.
Gaspé (Qc), Anse-à-Beaufils (Qc), Havre-Aubert (IDLM), Cap-auxMeules (IDLM.), Dingwall (Cap Breton), Port-aux-Basques (TN),
Saint-Pierre et Miquelon (Fr), Grand-Bruit (TN), La Poile (TN), Portaux-Basques (TN), Millerand (IDLM.), Gaspé (Qc). 18 jours, 940 Mn,
6 équipiers ( 5 vrais et moi), 1 capitaine.
C
’était l’été 1998. L’année d’avant, Ulysse était parti en
croisière pour deux semaines.
« Ah, non merci. Pas prête encore
à vivre dans une commune flottante.
Au revoir, Ulysse. »
Ulysse de retour, j’apprends qu’ils ont fait des escales,
rencontré, visité des gens intéressants, mangé au resto
et surtout pris leur douche. Et j’ai manqué çà? Quand est
arrivé l’été 98, les prétendants de Pénélope ayant été chassés par son fils, celle-ci décida de suivre Ulysse en mer.
Je ne pourrai vous raconter mon premier voyage en une
seule chronique. Je ne connais pas la concision en écriture. Heureusement pour vous que la croisière n’a duré
que 18 jours. Je vous propose d’aborder ce récit sous
différents thèmes. Non pas ceux auxquels vous, habitués
de voile, pensez. Le premier étant : « À la recherche de
la douche cachée ».
Partons. Je ne suis pas obsessive, mais j’ai quelques
obsessions. L’une d’entre elles, je vous épargnerai les
autres, est la douche du soir. Non, non je ne me sens pas
sale et patati et patata. Non, j’aime ça. Point. Cela fait partie
de mon processus d’endormissement. Les insomniaques
me comprendront!
Je dois avouer que je ne savais pas moi, qu’il y a une
différence entre un quai public et une marina. Ne riez pas.
Ce ne fut pas drôle du tout. Partis de Gaspé, quelques
heures de navigation, probablement pour voir si je voulais
rester, c’est L’Anse-à-Beaufils. Pas de marina, à l’épaule
avec un bateau de pêche qui n’a pas eu de traitement
antirouille et pas juste cette année. Pas de douche, c’est
sûr. Pas trop grave, c’est le premier soir. Mais nous avons
une traversée de plus de vingt heures devant nous le lendemain. J'écris dans mon journal personnel (pas un journal
de bord) : « Dans quelle galère me suis-je embarquée? »
C’était bien la première fois que j’utilisais cette expression
en me croyant si près de la réalité.
Allons plus vite que 6 nœuds, sautons des escales et
nous voilà arrivés à Port aux Basques la première fois.
Zut! Encore un quai public! Devant, le garage municipal.
5
Ils nous ont ouvert leur garage municipal avec accès aux
toilettes, laveuse, sécheuse et des douches. La joie!
Grand-Bruit. À voir absolument, mais ce sera une autre
chronique. Arrivés avant le traversier du matin. Besoin
d’une douche. Chers Terreneuviens! Ils nous ont loués
pour presque rien, une maison tout compris, la douche
aussi, femme bien sûr. Le bonheur! En retournant au
bateau, toute heureuse et propre, glissée sur un rocher
dans l’eau salée. Pas encore une douche? Aurais-je oublié
de vous dire que lors de ce premier voyage, dans mon
inexpérience, l’important pour moi n’était pas le vent?
J’ai omis Dingwall avant Port aux Basques. Dingwall, à
oublier pour tout. Je vous en parlerai quand je voudrai
pleurer un bon coup et vous entraîner avec moi. De retour
à Port aux Basques, samedi 17 heures, le garage municipal
fermé et il n’ouvre pas. Pourquoi ne pas partir puisqu’on
ne peut pas prendre de douche?
Tiens donc, le vent commence à m’intéresser? Non on ne
peut pas, vent contraire, crachin, froid. Deux jours. Assez
pour découvrir la sorte de bateau fait pour moi. Mais
assez aussi pour visiter les installations qui reçoivent les
voyageurs du traversier. Assez pour dénicher quoi? Un
peu gênée de vous dire que prendre une douche avec du
savon vert et s’éponger avec du papier brun, presque
trop de plaisir en même temps.
Je termine et je vous laisse aller prendre une bonne
douche après ma plus belle histoire. Millerand (IDLM.).
Arrivés au petit matin encore. Paraît que c’est comme ça
que l’on fait des traversées. Enfin. Nous accostons. Bien
sûr, à un quai public. Fatiguée, vannée, ras-le-bol. Et cette
question qui revient comme une déferlante : pourquoi
« faire » de la voile? Surtout que nous avons « fait » du
moteur. Beaucoup de pêcheurs s’offrent à nous conduire
au camping. Pour entendre rendus là :
- Non les douches c’est pour les campeurs.
Retour à la case bateau. Ulysse, Pénélope et un vaillant
guerrier repartent tous les trois à pied vers un petit resto.
Les autres se couchent.
- Pouvez-vous nous trouver un taxi pour Havre-Aubert? Cet ancien chauffeur de taxi, ancien pêcheur nous a conduit
chez lui, où nous avons pris vous savez quoi? Il nous a
ensuite conduits à Havre-Aubert pour manger, nous a fait
visiter les Îles comme un Madelinot et nous a ramenés
au bateau, repus, propres et fatigués. Ha! La plaisance!
Béni soit cet homme qui s’ennuyait.
La
retraite à voile
Par Michel Brassard, avec la collaboration de Monique Reeves
Source : Magazine Québec Yachting • Texte intégral disponible sur :
www.quebecyachting.ca/achat-en-ligne-publications/Vol. 37 No 5 Automne 2014
Pourquoi pas un pied-en-mer?
Pas vraiment décidé à prendre la mer à votre retraite? À vivre sur un bateau? Va pour une courte période,
mais... Alors, si on examinait la possibilité d'un pied-en-mer? Pied-en-mer par opposition à pied-à-terre. Vous
avez probablement un jour échafaudé des projets afin d'éviter les inconvénients et l'inconfort de nos longs
hivers. (Pas besoin de trop insister, il semble que l'hiver dernier soit toujours « frais » dans la mémoire collective.)
Un appartement dans un État du sud du pays voisin est
souvent la solution élue pour remédier à ces embêtements
saisonniers. Si vous êtes un mordu de golf ou un fanatique
de la raquette, l'endroit est bien choisi. Il y aura des jours
frais, pas froids : pour le golf rien de mieux! Mais si vous
êtes amateur de plages et de sports nautiques, vous ne
serez pas toujours comblé. Le climat subtropical peut
varier de doux et agréable pour devenir frais, pluvieux,
donc inconfortable à la plage. Avec un pied-à-terre, on est
lié presque par contrat au climat de l'endroit. Par contre,
un pied-en-mer (disons-le clairement, un bateau) vous
permet de déplacer votre gîte et donc votre séjour là où
il fait bon jouer dans la mer et s’étendre au soleil. Vous
pourriez même décider de quitter le continent pour aller
mouiller là où on mouille sa chemise tous les jours, là où
la fraîcheur de la nuit s'arrête à 22 °C et la chaleur du
jour à 30 °C. Là où l'alizé souffle constamment, au grand
bonheur des voileux. Avec un pied-en-mer s'ouvre un
choix envoûtant de destinations.
Proches de la côte américaine, les Bahamas offrent d'innombrables plages de sable blanc. Le climat n'y est pas
vraiment tropical, mais le thermomètre baisse moins bas
que sur le continent. Même phénomène aux îles Turquoises.
Les Grandes Antilles sont sous le tropique du Cancer, mais
assez près du continent nord-américain pour recevoir des
fronts froids qui amènent pluie et vents frais. Aux Antilles, il
faut se rendre au sud de 17 degrés nord, soit depuis Nevis
St Kitts, Antigua ou la Guadeloupe, vers le sud jusqu'à
Grenade, pour éviter totalement ces masses d'air venant
du continent. L'Amérique centrale offre aussi des plages
tropicales intéressantes. L'Amérique du Sud? La côte
est trop fréquentée de pirates et les risques d'agression
à terre sont aussi trop élevés pour être recommandée
comme destination bonheur.
Côté pratique, comment ça marche? Au départ, admettons
tout de suite que l'espace et pour certains donc, le confort
d'un bateau, n'égale pas celui d'un appartement. Un second
choix assez difficile : le bateau doit-il être à la marina ou
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peut-il être mouillé à un corps-mort ou à une ancre?
Au ponton d'une marina :
•Les voisins sont quelquefois assez près pour
nuire à notre vie privée;
•Branché 110 V ou 220 V, on a peu de
restrictions énergétiques;
•Et on peut climatiser sans trop de bruit et sans
odeurs d'échappement;
•L'eau douce est disponible sans trop de restrictions;
•On peut aller à terre quand bon nous semble
et sans annexe.
Au mouillage :
•On a le choix de mouiller assez loin des autres
pour assurer notre vie privée;
•Il faut limiter la consommation électrique à ce que
produisent panneaux solaires et éoliennes ou faire
tourner le moteur ou un groupe électrogène;
•Pour climatiser, il faut impérativement un groupe
électrogène;
•Il faut refaire le plein des réservoirs d'eau douce soit
en déplaçant le bateau au quai de service, soit en
transportant l'eau avec l'annexe;
•On doit planifier d'aller à terre et revenir ensemble
et on doit sécuriser l'annexe une fois sur place.
En arrivant à ce pied-en-mer, embarquer à la marina est
de loin préférable. Il est facile de trouver tous les services
et d'approvisionner. Certaines marinas sont très agréables
avec un choix de bons restos et de jolies boutiques. Le
décor qui les entoure peut être paisible, mais rarement
trouverons-nous une jolie plage à notre goût juste à côté.
Il faudra se rendre par transport terrestre ou déplacer le
bateau. À tout le moins pour de courtes périodes, on vivra
au mouillage. Il en existe d’excellents, mais pas à toutes
les îles, très protégés des vents où le fond est de bonne
tenue et offrant un superbe panorama.
Le prix d'une place au ponton dépend habituellement de
la longueur du bateau. Ces tarifs au pied varient selon
le pays et la marina. Contrairement à ce qu'on pourrait
croire, ce ne sont pas nécessairement les marinas les
mieux équipées, les mieux protégées et celles qui offrent le
plus qui sont les plus chères. Par exemple la plus grande
marina de la Caraïbe, le Port de Plaisance du Marin, à la
Martinique, est des plus complètes et des moins chères.
Le tarif est toujours selon la longueur du bateau et si
c'est un cata, on majore. Pour un voilier de 40 pieds au
Marin, le coût sur la base d'une période de six mois sera
d'environ 450 € par mois.
Dans l'immense baie du Cul-de-sac-du-Marin, le mouillage
sur ancre est gratuit. Le tarif des corps-morts est très
variable et il est recommandable d'obtenir une vérification
par un plongeur expert. Il est trop fréquent de voir dériver
un bateau encore amarré à son corps-mort.
Il y a aussi des considérations de permis de séjour. Est-il
possible de laisser son bateau dans un même endroit
plusieurs mois? Les lois varient énormément d'un pays à
l'autre. Des séjours d’un à trois mois sont souvent permis
et le bateau remisé sans équipage est accepté habituellement plus d'un an. C'est aux îles françaises (Martinique,
Guadeloupe, Saint-Barthélemy et Saint-Martin) qu'on nous
accueille le plus chaleureusement. On peut y demeurer
sur son bateau dix-huit mois d'affilée. Le bateau et son
équipage devront ensuite quitter le territoire pour plus
d'une journée. Aux Bahamas, les Canadiens peuvent
demeurer huit mois d'affilée en demandant une extension.
Aux États-Unis, ils peuvent demeurer six mois, tout en
pouvant aussi demander une extension.
Pour ce qui est du bateau, puisqu'on projette simplement
de vivre à bord et non de naviguer de longues distances,
ce sera l'espace à bord qui influencera notre choix. Un
7
catamaran offrira alors bien des avantages. Plus d'espace
de cockpit et moins de roulis. Il sera plus cher à louer ou
à acheter. Une marina comme remisage sera aussi passablement plus chère; mais si on choisit la vie au mouillage,
il aura plus d'avantages. Avec suffisamment de panneaux
solaires, on n'aura pas à se soucier de recharger les batteries et cela est assez facilement réalisable aujourd’hui.
Vaut-il mieux avoir son propre bateau que l'on déplace ou
fait déplacer au besoin, ou est-il préférable de louer pour
la saison? On commence à voir des offres de location
à quai ou au mouillage à des prix adaptés à ce genre
d'activité. Mais on parle de semaines et non de saison, et
surtout pas de haute saison, soit celle qui correspond à
notre saison glaciale. Il faudra, je le crains, se résoudre à
acheter un bateau, du moins si on considère de s'évader
au paradis tropical afin d'éviter la prochaine saison de
neige et verglas.
Heureusement, on trouve un grand choix d'embarcations
d'occasion sous le soleil accueillant des tropiques. Il est
possible de dénicher un voilier de plus de 40 pieds à moins
de 1 000 $/pied pour servir de pied-en-mer. J'espère vous
avoir apporté une autre voie de solution aux rigueurs
hivernales québécoises.
Bon pied-en-mer! N'oubliez pas la crème solaire!
SÉMINAIRE PRATIQUE RADIOAMATEUR
INFORMATIONS GÉNÉRALES • www.conam.qc.ca
ENDROIT : 1910 boul. Édouard, St-Hubert (Québec) (Local des Scouts)
COÛT : Le coût de chacun des séminaires est de 95 $ pour les participants
et les ex-participants de la CONAM et du Réseau du Capitaine ainsi que
pour les membres de la CONAM.
Les non-membres doivent ajouter 15 $ à ce montant et ceci inclut
la documentation, la formation ainsi que les lunchs (brunch) et les
pauses-café.
RÉSERVEZ TÔT en me faisant parvenir un courriel à l’adresse ci-dessous
LES PLACES SONT LIMITÉES.
Personne-ressource : Nycole Gaudreault
Adresse courriel : nycolegaudreault@sympatico.ca
Téléphone : 450-646-1309
PRATIQUE SUR APPAREIL HF DIMANCHE 29 mars 2015 ― De 9 h à 16 h
ll s’agit d’un séminaire pratique sur le fonctionnement et la manipulation de
l’appareil radioamateur HF de type IC 706 MKIIG ou Yaesu 857-D seulement.
Tous ceux qui ont leurs appareils pourront en apprendre le fonctionnement,
enregistrer les mémoires nécessaires et se familiariser avec les diverses
fonctions de l’appareil.
Nous travaillerons sur 20 mètres, 40 mètres, 80 mètres et la VHF 2 mètres.
Selon la qualité de la propagation, nous communiquerons avec certains
radio­amateurs qui naviguent dans les mers du sud ou ailleurs sur la planète
et qui partageront avec nous leurs expériences.
SÉMINAIRE WINLINK
DIMANCHE 19 avril 2015 ― De 9 h à 16 h
Le séminaire comprendra la configuration de votre ordinateur, le téléchargement et l’installation du logiciel Air Mail, l’exposé et but du logiciel.
L’opération du logiciel et la préparation des courriels, le téléchargement des
« gribfiles »de météo et autres fonctions avancées du logiciel.
Nous ferons également reconnaître vos lettres d’appels sur le système Winlink
afin que vous puissiez commencer vos pratiques via Internet Access.
Un CD pour références futures sera remis à chaque participant.
SÉMINAIRE INSTALLATION ET FABRICATION D’ANTENNES
DIMANCHE 26 avril 2015 ― De 9 h à 16 h
•
Les alimentations coaxiales
•
Différents modèles d’antennes et leur installation
•
Fabrication d’un dipôle d’urgence
•
Soudure de PL-259 et tests de vérification avec multimètre
•
Exercices pratiques
•
Plan d’installation de l’équipement à bord d’un bateau
Une liste de certains items vous sera transmise par courriel pour la fabrication
du dipôle et la soudure des connecteurs.
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Produits de haute technologie pour bateau
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Non toxique et Durable (10 ans)
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Vers les Bahamas • Du lac Champlain jusqu’à Reed Point
Par Pierre Charbonneau (reporter pour mes amis en voyage)
Je ne vous dirai pas qui est parti, mais je vous conterai leur
voyage, peu à peu, au fil de leurs messages. J’ai convenu
avec eux de vous faire partager un rêve que plusieurs de la
CONAM ont réalisé ou réaliseront un jour!
15 octobre
E
t oui, c'est reparti! Une autre aventure dans les Bahamas. Nous
sommes maintenant prêts à reprendre la route. Nous devrions
être à New York demain. La température a été
très agréable et tout s'est déroulé à merveille.
Voici un petit résumé de ce que nous avons effectué depuis
notre départ :
•
•
•
•
10 octobre : avons quitté la marina 11 et 12 octobre : avons traversé 12 écluses
14 octobre : remâtage et grand nettoyage
15 octobre : installation des voiles
20 octobre
Nous sommes arrivés à New York jeudi dernier et
y sommes restés jusqu'à dimanche, car on attendait une belle fenêtre météo pour prendre la mer.
Nous sommes partis dimanche à 13:00 en direction
de Norfolk, Virginie. La mer est très belle. Nous
naviguons à 3 milles des côtes. Si tout va comme
prévu, nous devrions arriver à Norfolk mardi matin.
Nous naviguons avec les bateaux l'Impulsion et
Gaffeur, des gens que nous avons rencontrés en
route et qui vont également aux Bahamas.
Quelle belle nuit! On se fait bercer tout doucement par les vagues.
Le ciel est tout étoilé, c'est magnifique. Le vent est calme, même
trop, je n'ose pas démarrer le moteur pour ne pas réveiller Yves,
mon capitaine. Eh oui, il se repose afin de mieux reprendre les
commandes...
Finalement, nous nous sommes arrêtés à Ocean City, DE, car les
vents ont tourné au sud et la mer était devenue très inconfortable,
des vagues de 5 à 6 pieds aux 4 secondes en provenance du sud,
alors qu'on se dirigeait sud, ce n'est pas une très bonne combinaison, ça tape pas mal.
21 octobre
Ocean City, DE. C'est ici
que nous avons passé la
nuit (endroit très charmant
et coloré). Nous prévoyons
reprendre notre route vers
Norfolk cet après-midi,
arrivée dans une vingtaine
d'heures.
9
23 octobre
Nous sommes partis de Ocean City mardi à 11:30 et sommes
arrivés à Portsmouth, VA, mercredi à 9:30. À notre départ, la mer
était magnifique, j'ai même préparé une salade et des pâtes pour
le souper. La température devrait changer mercredi en après-midi,
notre objectif était donc d'arriver au lever du jour. Durant la nuit,
le vent et les vagues ont commencé à monter puis à 3:30, bang,
l'orage a éclaté. La pluie rendant la visibilité nulle avec des éclairs
aux 5 secondes puis des vents de 35 nœuds (65 km/h), ça brassait.
Parfois la mer nous berce et à d'autres moments, elle nous brasse.
L'orage est survenu alors qu'on s'apprêtait à entrer dans le port de
Norfolk, ce n'était rien pour aider. La pluie, les vagues, le vent, la
noirceur, le trafic maritime, c'était assez stressant. Puis le bateau
qui nous accompagnait a eu un bris de moteur
et a dû entrer à voile. Tout un exploit. Mon
capitaine n'ayant pas dormi de la nuit, et moi
ayant dormi que quelques heures, nous avons
pris ça mollo hier. À notre arrivée, on a pris une
bonne douche puis on s'est reposés un peu.
En après-midi, nous sommes allés marcher,
car ça faisait 4 jours que nous n'avions pas
débarqué du bateau, puis à 19:00, on est allés
au lit. Pas besoin de vous dire qu'on n'a pas
eu à se faire bercer. On a passé une excellente nuit, puis aujourd'hui, congé, nous avons pris le traversier et
sommes allés à Norfolk visiter le musée naval. Nous reprendrons
notre route demain, en direction d’Elizabeth City. Pour s'y rendre,
nous devrons emprunter le Dismal Swamp Canal. Congé de la mer
pour quelque temps.
25 octobre
Nous avons passé la nuit à Great Bridge, juste après l'écluse et
avant le pont, nuit très tranquille.
Nous sommes présentement en direction de Beaufort, NC, et devrions
arriver lundi. Pour s'y rendre, on devait utiliser le Dismal Swamp
Canal, mais on a manqué l'entrée. On a donc décidé de continuer
par le Virginia Cut. L'une ou l'autre de ces voies navigables nous
amène à Beaufort. C'est beaucoup plus calme que nos journées
en mer. De plus, la température est très agréable. La température
prévue aujourd'hui est de 22 °C.
Il est fort probable
que nous n'ayons
pas accès à Internet
dans les prochains
jours. À+
Intracoastal, Caroline
du Nord, exactement
15 jours après notre
départ du lac Champlain. Nous sommes très satisfaits de la distance que nous avons parcourue jusqu'à présent. Et ça continue.
La température est tellement magnifique que nous avons décidé
de traverser le Albemarle Sound. On devrait arriver vers 17:30 à
Reeds Point, endroit où nous comptons passer la nuit.
Ainsi se termine la première section de ce voyage. La suite le mois
prochain!
― Pierre Charbonneau reporter pour mes amis en voyage!
Le mal de mer : prévenir et soigner?
Par Jacques Bégin • Chroniqueur - Le Phare Novembre 2014
L
e mal de mer : il fallait bien y venir un jour. Dans un
article du gCaptain, le capitaine John Konrad pose
la question suivante :
« Comment définissez-vous
la misère? »
et y répond en disant :
« Le mal de mer ».
Wikipédia le décrit comme une forme du mal des transports
caractérisée par des nausées et parfois des vertiges. Ceux qui
l’on vécu en personne ou chez leur équipage savent qu’il peut
entraîner bien d’autres signes et symptômes comme : sensation
de froid, pâleur, transpiration excessive, bâillements, somnolence,
apathie et vomissements.
Le mal de mer est causé par des signaux contradictoires qui
sont envoyés au cerveau par l’oreille interne et par les yeux.
L’oreille interne perçoit un mouvement que les yeux ne voient
pas, ce qui occasionne de l’inconfort et des nausées peut-on
lire dans Croisière-voyage. Ce sont les oscillations lentes (0,2
Hz) qui dérangent le plus, soit dix fois qu’une fréquence d’une
vague à la seconde. De fait, lors d’une traversée transatlantique,
20 à 30 % des passagers seraient malades. Or, ce qui n’est pas
grave pour le plaisancier occasionnel est très invalidant pour
le marin professionnel : atteint de mal de mer chronique, il ne
peut plus travailler.
Mais est-ce vraiment une maladie? Pas vraiment et pour deux
raisons. D’abord, ce « mal des transports » peut se manifester
en l’absence de mouvement, comme dans des expériences de
réalité virtuelle et, deuxièmement, le mot mal signifie que c’est
une maladie. Pourtant il peut
apparaître chez des personnes en santé ne manifestant aucun
désordre fonctionnel selon (Benson 1999). Ce n’est donc pas
une « maladie » en soi, mais un état! Même les chevaux, les
vaches, les singes et les oiseaux en souffriraient... La NASA qui
y a consacré d’importants travaux parle même de « a completely
artificial disease ».
Bonne nouvelle toutefois! Ce mal touche seulement de 25 à 30
% des personnes et disparaît après 2 à 3 jours de patience... à
mesure que la personne s’amarine. Mais attention! Le capitaine
avisé ne prendra pas à la légère un mal de mer qui affecte un
membre d’équipage au-delà de 48 heures puisqu’il pourrait se
transformer en urgence médicale.
La prévention
Les marins expérimentés savent que plusieurs facteurs favorisent le mal de mer : on les appelle les 4-F (ou Règle des 4 F)
soit le froid, la faim, la frayeur et la fatigue. On peut lire à ce
sujet l’article : Le mal de mer, la loi des quatre F, dans Carnet
maritime. Connaissant ces facteurs, il est possible de prévenir
le mal de mer par des moyens très simples.
D’abord, couvrez-vous bien : combien de fois avez-vous vu un
membre d’équipage peu vêtu rentrer pour aller se vêtir et ressortir du bateau avec le visage de couleur verdâtre! Être bien
vêtu préviendra aussi l’insolation qui ne fait pas bon ménage
avec le mal de mer.
10
Mangez et buvez : les marins parlent d’avoir l’estomac lesté.
Il faut grignoter régulièrement, d’autant plus si vous travaillez
physiquement ou s’il fait froid. Prenez quelque chose à toutes
les deux à trois heures; au moins un morceau de pain, ou des
biscuits, des sucreries, une banane, etc. Mais évitez les mets
trop acides, trop sucrés ou trop lourds. Bien manger signifie aussi
bien s’hydrater : faim et soif fatiguent l’organisme.
Occupez votre esprit : cherchez-vous du travail sur le pont. Les
longs moments passés à ne rien faire laissent l’esprit divaguer
et parfois imaginer le pire, surtout si le temps est mauvais. Les
tempéraments anxieux sont sujets au mal de mer. La détresse
psychologique vous guette après 2-3 jours en mer alors qu’on
commence à se demander : « Mais qu’est-ce que je suis venu
faire ici? » Le mal de mer n’est alors pas bien loin. De même,
le mal de mer provoque lui-même un désordre psychologique,
une sorte de « viscosité mentale qui annihile la volonté », pour
reprendre les termes justes du Cours des Glénans. Évitez de
sombrer dans l’anxiété. Une fois malade, vous en serez réduit
au vieil adage « Au début, on a peur de mourir, à la fin, on a
peur de ne pas mourir ».
Enfin, combattez la fatigue : une veillée qui s’est prolongée avant
le départ, la difficulté de dormir en mer et les quarts de garde
fatiguent le corps et le prédisposent au mal de mer. Il existe
d’autres trucs non médicaux pour prévenir le mal de mer. L’article
du gCaptain rapporte une cinquantaine de trucs, la plupart non
pharmacologiques, dont celui-ci :
• Convainquez-vous – Croyez-le ou non, 99 % du mal de mer
viendrait de votre esprit. Alors, avant le départ, envisagez
votre glace et dites-vous trois fois avec conviction : « Je ne
serai pas malade! » Et soyez convaincant!
Voici encore d’autres trucs dont certains reviennent
fréquemment sur les autres sites Web.
• S’acclimater au bateau avant le départ.
• S’installer au centre du bateau où les mouvements sont
moins importants; évitez les montagnes russes!
• Éviter les endroits où règnent de fortes odeurs (aliments,
huile ou diésel, vapeurs d’échappement, saleté).
• Ne pas lire ni consulter un écran d’ordinateur, mais plutôt
fixer l’horizon.
• Demeurer sur le pont pour respirer de l’air frais (et regarder
l’horizon) ou ouvrir une fenêtre si possible.
• Pour les personnes expérimentées, prendre la barre ou
s’affairer aux manœuvres de pont.
• Se tenir loin des autres passagers qui ont le mal de mer.
• Porter des lunettes Boarding Ring. Ces lunettes possèdent
un canal rempli d’un liquide coloré autour des yeux. Avec
le mouvement du bateau, le liquide se déplace et l’œil perçoit inconsciemment ce mouvement. Votre vision est alors
coordonnée avec votre oreille interne. Consulter et acheter
sur le site The Boarding Ring (boardingring.com/ boutique/
index.php?action=home&lang=EN).
• Rééduquer le cerveau. La NASA a fait beaucoup de recherche
sur les causes et le traitement du mal des transports. Elle
a mis au point un traitement appelé Autogenic Feedback
Training Exercise qui aide à exercer un contrôle volontaire
de leur réponse psychologique liée à des stress environnementaux. La technique utilise le biofeedback ainsi que
l’autorelaxation (autogenic therapy) développée dans les
années 1930 pour contrôler l’anxiété et les désordres liés
au stress. On peut aussi lire à ce sujet deux reportages sur
les travaux du docteur Loïs Bonne, chef du service ORL
de l’hôpital d’instruction des armées Clermont- Tonnerre
(Brest) qui a développé un traitement sur les mêmes bases
pour aider les marins et les membres de l’armée de l’air
aux prises avec le mal de mer.
La pharmacopée pour prévenir et possiblement
guérir le mal de mer
Le site des pharmacies Jean Coutu, tout comme ceux de
Pharmaprix et Familiprix, consacrés aux produits offerts sans
ordonnance contre le mal de mer.
D’entrée de jeu, on admet que l’efficacité de certains traitements
comme l’acupression (bracelets), les herbes médicinales et
l’homéopathie n’est pas encore pleinement démontrée et que
leurs effets bénéfiques seraient anecdotiques.
Il existe, en vente libre, trois médicaments dont on a prouvé
l’efficacité. Chacun a ses avantages et aussi ses effets secondaires possibles. À noter que ces médicaments occasionnent
de la somnolence; il faut alors éviter l’alcool et les activités
demandant de la vigilance.
La scopolamine (Transderm-V®). Administrée sous forme de
timbre cutané, elle est efficace à titre préventif, mais pas lorsque
les symptômes sont déjà présents. Placés derrière l’oreille, les
timbres donnent des effets durables lors de longs voyages ou de
croisières si on les applique de 6 à 12 heures avant le départ.
Ce produit s’adresse aux adultes seulement. Pris en trop grande
quantité, il peut causer des hallucinations.
Bien connu dans le milieu nautique, le dimenhydrinate (Gravol®,
etc.) prévient et soulage les nausées efficacement, même chez
les enfants à partir de deux ans, pourvu qu’on le prenne entre 30
minutes et une à deux heures avant le départ. Ses effets sont à
court terme (6 à 8 heures) et conviennent pour les voyages courts.
En somme, il n’y a pas de recette miracle contre le mal de mer
et personne n’en est vraiment à l’abri; en effet, la recherche
nous apprend que 100 % des passagers d’un radeau finiront
par être malades par gros temps et que 7 % des marins aguerris
vomiront au cours d’un voyage.
Alors, à vous de vous faire votre propre opinion maintenant.
Mais, comme toujours, la prévention a toujours sa place et donne
des excursions bien plus agréables, car, après tout, il faut que
ça demeure de la plaisance!
Autres références utiles
• Sur Meclisine : medicinenet.com/tips_to_prevent_motion_
sickness/views.htm
• Rééduquer le cerveau : topsante.com/medecine/santeet- voyage/mal-de-mer/prevenir/
mal-de-mer-la-nouvellemethode- pour-le-prevenir-10327
• Prévention : medicinenet.com/tips_to_prevent_motion_ sickness/views.htm ainsi que : http://www.doctissimo. fr/html/
sante/voyageurs/fiches_conseils/transports/ sa_5743_mal_
mer.htm
• L’information a été adaptée des formations sur la sécurité
des Escadrilles canadiennes de plaisance et de vérifications personnelles auprès des fournisseurs d’extincteurs en
Ontario.
• croisiere-voyage.ca/conseils-croisiere/mal-de-mer-croisiere
• (Benson 1999) dans gcaptain.com/seasickness-waystackle/.
• gcaptain.com/seasickness-ways-tackle/
• carnet-maritime.com/savoirs/
le-mal-de-mer-la-loi-desquatre- f.html
• voilesetvoiliers.com/equipements/
boarding-ring-deslunettes- anti-mal-de-mer/
La méclizine (Bonamine®) : consommée une fois par jour, elle
prévient et soulage efficacement les nausées associées au mal
des transports. Son action est rapide et durable chez les enfants
et les adultes. Enfin, le gingembre, un produit naturel, aurait une
efficacité intéressante contre le mal des transports sans pour
autant causer de somnolence. Les marins le mâchaient, mais
on peut se le procurer en comprimé ou en pastille.
• ntrs.nasa.gov/archive/nasa/casi.ntrs.nasa.
gov/19940028562.pdf
Le Carnet maritime donne une opinion différente quant aux
effets attendus de ces produits. « Des médicaments contre le
mal des transports comme Nautamine, Dramamine, Nausicalm,
etc., et autres sédatifs et antiémétiques, peuvent aider, mais ne
sont jamais suffisants. Au moins 80 % des victimes de mal de
mer en ont pris à titre préventif : c’est démontrer leur efficacité!
Pour ceux qui jureront devant Dieu que c’est efficace dans
leur cas, dites-vous que l’effet placebo est à l’origine de bien
des guérisons. L’essentiel, c’est d’y croire (...) Dès que vous
vomissez toutes les 20 minutes, l’absorption de médicaments
est tout à fait illusoire. »
• topsante.com/medecine/santeet-voyage/mal-de-mer/ prevenir/
mal-de-mer-la-nouvelle-methode-pour-leprevenir- 10327
11
• en.wikipedia.org/wiki/Autogenic_training
• allodocteurs.fr/actualite-sante-mal-des-transports-quandvoyager- devient-un-cauchemar-6780.asp?1=1
• jeancoutu.com/sante/conseils-sante/liste-des-themes/
maldes- transport/
• carnet-maritime.com/savoirs/
le-mal-de-mer-la-loi-desquatre- f.html
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