3e Trimestre 2003 - Dernières nouvelles

Transcription

3e Trimestre 2003 - Dernières nouvelles
RENTREE 2003
POUR LES ELEVES DE
L’ÉCOLE BARSAMIAN
N°19 - 3e trimestre - septembre 2003 - Prix 1,54
VOYAGE SUR LES
TERRES DE NOS
ANCETRES
BATIR L’ARMÉNIE
DU FUTUR
Magazine trimestriel du Conseil Communautaire Arménien de la Côte d’Azur
Sommaire n°19
Fête arménienne sur la plage du Majestic .......................................................... Page 4
Les nouvelles du Foyer Culturel ......................................................................... Page 5
La fête de fin d’année de l’Ecole Barsamian.................................................. Pages 6-7
Ecole Barsamian : La rentrée du mercredi ......................................................... Page 8
La rentrée des associations ................................................................................. Page 8
La rentrée des élèves de l’Ecole Barsamian * ..................................................... Page 9
Tachtahantes à St Raphaël ................................................................................ Page 9
Les sites Internet du Complexe-Ecole Barsamian et de PAREV ....................... Page 10
« Pampir », groupe de rock arménien * ...................................................... Pages 11-12
Nouvelle mission d’Aquassistance à Gumri....................................................... Page 13
Le club des étudiants francophones de Gumri ................................................ Page 14
Hovannès Igityan, nouveau directeur de l’EUCCA ....................................... Page 15
Cap à « l’Est »............................................................................................ Pages 16-17
Un voyage inoubliable ............................................................................. Pages 18-19
Le chat de Van ......................................................................................... Pages 19-20
Histoire(s) de famille(s) ............................................................................. Pages 21-22
Christian Estrosi, président par intérim du Conseil Général ............................ Page 22
Le point sur les subventions du Conseil Communautaire ................................ Page 22
Biographie de Ara Abramian ........................................................................... Page 23
A la rencontre de Michel Kitabdjian .......................................................... Pages 24-25
Bilan de la saison 2002-2003 de l’Union Sportive Arménienne ....................... Page 26
Dalilo : Chants d’ailleurs pour jeunes chanteurs .............................................. Page 27
Sarian roi chez Picasso ..................................................................................... Page 28
Les diplômés de l’année 2002-2003 .................................................................. Page 29
Le rôle des Arméniens en Egypte ..................................................................... Page 30
Ani, une cité en péril * ................................................................................................................................. Pages 31-32
Hommage à Jean Cazarian ................................................................................................................................ Page 32
Le mouvement national arménien (1914-1923) ......................................................................................... Pages 33-34
Histoire : Des criminels au service de l’Etat * ..................................................................................................... Page 35
La Transfiguration et « Vartavar » * .................................................................................................................. Page 36
Nouvelles communautaires et religieuses ......................................................................................................... Page 37
PA R E V C ô t e d ’ A z u r
Magazine d’Information et de Communication
du Conseil Communautaire Arménien de la Côte d’Azur
281, Bd de la Madeleine - 06000 Nice
Photos couverture :
G. D.-D. ; D.T. ; C.K.
Tél. : 04 97 07 06 13 - 06 14 40 71 09 / Fax : 04 92 15 05 84
site : www.parevcotedazur.com
email : parevcotedazur@wanadoo.fr
Directeur de la Publication : Gaspard Kayadjanian
Directeur de la Rédaction : Charles Kechkekian
Commission paritaire N°1104 G 78867
Imprimé sur les presses numériques de l’imprimerie «Pierotti»
408, Bd de la Madeleine - 06000 Nice
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
(*) Textes en arménien
- Page 2 -
EDITORIAL
NOUVEAU :
UNE RENTREE HAUTE
EN COULEURS
NOTRE SERVICE
DE TRANSPORT
L S
e retour de vacances signifie par trop souvent, le retour de la grisaille.
En cette période quelque peu morose, les membres du Comité de rédaction de votre magazine ont décidé de vous apporter un peu de gaieté.
Désormais PAREV Côte d’Azur sera entièrement composé de pages en couleurs. Certes, il ne s’agit là que d’une cette légère évolution ; cependant, elle
témoigne de l’intérêt profond que nous portons à nos lecteurs. C’est la raison
pour laquelle nous mettons tout en œuvre pour vous offrir, chaque trimestre,
le meilleur magazine possible. Dans le même ordre d’idée, vous pourrez trouver à la fin de chacun de nos articles en langue arménienne, un bref aperçu
en français de la teneur de ces derniers, dans la rubrique intitulée « Notre
résumé ».
Espérons que cette embellie « rédactionnelle » coïncidera avec celle que nous
attendons tous, pour la République d’Arménie. La rentrée y sera délicate, les
élections présidentielles en Azerbaïdjan à la fin de l’année pouvant bouleverser le fragile équilibre instauré depuis quelques années. Par ailleurs, les incessantes rumeurs d’ouverture de frontières avec le voisin turc sont perçues avec
plus ou moins d’enthousiasme ici et là. Toutefois, et c’est là la seule certitude
au milieu de tous ces doutes, les évènements s’accélèrent et les choses sont en
passe de changer. Gageons que ce soit de manière positive !
vous éprouvez des difficultés à vous déplacer
pour assister aux manifestations et autres cérémonies, communautaires ou
religieuses, qui se déroulent
au Complexe-Ecole Barsamian (281, Bd de la Madeleine) ou en l’église arménienne
Sainte-Marie de Nice, n’hésitez pas à contacter Mlle
Maguy Bosnakian au :
I
04 97 07 06 13
ou
06 14 40 71 09
Un service de transport, destiné à toutes celles et tous
ceux qui en ont besoin, va
prochainement être mis en
place afin d’offrir à tout un
chacun, la possibilité de participer à la vie de notre communauté. Charles KECHKEKIAN
CALENDRIER DES MANIFESTATIONS
DIMANCHE 5 OCTOBRE 2003 A 18H30 : Conférence de M.
Chahen Khatchatourian, Directeur du Musée Sarian de Yerevan, à l’U.G.A.B.-Nice
VENDREDI 10 OCTOBRE 2003 A 21H00 :
« Bouroumdouroum » : Pièce de théâtre (en français et en
arménien) de la troupe de Nareg Dourian au Complexe Barsamian
Renseignements et Réservations :
04 97 07 06 13 – 06 14 40 71 09
SAMEDI 11 OCTOBRE 2003 A PARTIR DE 12H00 : Fête de
Tarkmantchatz (Fête des Saints Traducteurs) organisée par le
Foyer Culturel après la cérémonie religieuse à la salle Ochagan
(une collation est prévue)
LUNDI 20 OCTOBRE 2003 A 21h00 :
Assemblée Générale Ordinaire et Extraordinaire de l’Association Cultuelle des Arméniens de Nice et de ses environs. Renseignements : 04 93 88 11 61 – 04 93 62 19 50 (a.-m.)
DIMANCHE 26 OCTOBRE 2003 :
Représentation de la Troupe de Danse d’enfants « Pountch et
Kissane » au Complexe Barsamian. Renseignements et Réservations : 04 97 07 06 13 – 06 14 40 71 09
14-15-16 NOVEMBRE 2003 : Phonéthon du Fonds Arménien
de France (cf. page 15)
SAMEDI 22 NOVEMBRE 2003 :
Concert des Maîtres de la Musique Arménienne au ComplexeEcole Barsamian
Renseignements : 04 97 07 06 13 - 06 14 40 71 09
DIMANCHE 23 NOVEMBRE 2003 DES 10H00 :
Kermesse de l’Union des Dames Arméniennes de Nice à la Maison du Séminaire (29, Bd Franck Pilatte)
VENDREDI 28 NOVEMBRE 2003 A 20H30 : Dîner du
Beaujolais nouveau organisé par l’U.G.A.B.-Nice
DIMANCHE 30 NOVEMBRE 2003 :
3e Foire du Livre au Complexe Barsamian en présence de nombreux auteurs (interventions, débats, dédicaces)
Renseignements : 04 97 07 06 13 - 06 14 40 71 09
DIMANCHE 7 DECEMBRE 2003 A 18H00 : Concert de l’Orchestre de Chambre de la Côte d’Azur (Violon/Direction : Alain
Babouchian) au Palais des Congrès de Nice Acropolis (salle
Athena) à l’occasion du 15e anniversaire du tremblement de
terre en Arménie et du 15e anniversaire du Complexe-Ecole
Barsamian. Entrée libre.
Renseignements : 04 97 07 06 13 - 06 14 40 71 09
DIMANCHE 14 DECEMBRE 2003 :
Fête de Noël de l’école Barsamian au Complexe-Ecole Barsamian. Renseignements : 04 93 44 44 03
Conseil Communautaire Arménien de la Côte d’Azur
Complexe-Ecole Barsamian - 281, bd de la Madeleine - 06000 Nice
Tél. : 04 97 07 06 13 - 06 14 40 71 09 / Fax : 04 92 15 05 84 / e-mail : ccarm@wanadoo.fr
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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UNION DES ARMENIENS DE CANNES ET DE SES ENVIRONS
FETE ARMENIENNE SUR LA PLAGE DU MAJESTIC
P
Dès les premiers hors d'œuvres servis (arméniens bien
sûr) Marten Yorgantz entra en piste pour donner le ton.
Interprétant des chansons du répertoire arménien, ces
dernières créerent une ambiance si particulière et festive,
qu’elle enthousiasma tous les participants qui exécutèrent
kotcharis et autres fameuses danses arméniennes. Une
invitée inattendue a fait son intrusion au cours de la soirée
: la canicule. Cette dernière n'a handicapé en rien l'ardeur
des danseuses et danseurs qui continuèrent à évoluer sur
la piste de danse. Vers minuit, une tombola dotée de nombreux prix de valeur, fût organisée au profit du Fonds
Arménien de France. C'est vers 2h du matin que tous les
La fête bat son plein à Cannes
Photo : G.K.
LUS de 250 convives avaient répondu présents,
samedi 9 août dernier, à l'invitation de l'Union des
Arméniens de Cannes à l'occasion de leur fête
annuelle. Comme les années précédentes, celle-ci s’est
déroulée sur la Plage de l’Hôtel Majestic et était animée
par Marten Yorgantz, le chanteur arménien de renommée
internationale. Après que le président Gaspard Kayadjanian et Madame Elise Ounanian eurent souhaiter la bienvenue à toute l'assistance, respectivement en Français et
en Arménien, la fête pouvait commencer. Les convives
présents ce soir-là venaient de tous les horizons : Argentine, Canada, Angleterre, Italie, Suisse, Belgique, sans
compter tous ceux de l'Hexagone, avec une forte concentration de convives de la région Rhône-Alpes en général,
et de Vienne en particulier.
convives durent se séparer, au grand regret des jeunes
danseurs qui ne voulaient pas abandonner la piste. Parmi les personnalités présentes signalons la présence de M. Henri
Leroy, Maire de Mandelieu la Napoule et Conseiller Général, les responsables d’associations arméniennes de Belgique, d’Argentine mais
aussi de Paris, Lyon, Marseille, Nice, Draguignan etc. Une apparition furtive et inattendue sur les coups de minuit, celle de JeanMarie Bigard avec ses amis arméniens.
YORGANTZ, LE CHANTEUR AUX MILLE CHANSONS
FETE SES 40 ANS DE CARRIERE
L
E 19 octobre prochain, Marten Yorgantz fêtera ses 40
ans de carrière* en compagnie de 40 artistes, comédiens, chanteurs, danseurs ainsi que de nouveaux
talents. Cheveux grisonnants, teint clair, regard azur, Yorgantz possède plus de mille chansons à son actif dans plus
de 10 langues. La trentaine de mélodies qu’il a interprété
pour les enfants et ses innombrables tubes ont fait danser
Photo : G.K.
VOICI DES ROSES BLANCHES...
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
L
4 juillet dernier, un généreux donateur a fleuri au
moyen d’un large
coussin de 150
roses blanches le
monument dédié
aux victimes du
génocide
des
Arméniens érigé
Square de Verdun
à Cannes. Ce geste,
hautement symbolique, est d’autant
plus remarquable
qu’il a été fait dans
l’anonymat. Merci
à vous, cher donateur ! E
- Page 4 -
plusieurs générations. Il s’est
produit dans
plusieurs pays,
notamment aux
Etats-Unis mais
aussi en Arménie, en Europe et en
Egypte.
Yorgantz a
chanté dans
le monde
entier, avec
des chansons modernes et traditionnelles à la fois. Il a fait
découvrir la langue et la danse arménienne « le kotchari » partout où il s’est produit. Yorgantz chante
l’amour, la danse et la jeunesse ; d’ailleurs comme il le
dit « c’est avec les chansons d’amour que tout passe
plus facilement et que l’on fait vibrer l’esprit et le cœur
des gens ». Avec 20 albums à son actif, il est incontestablement « Le » chanteur arménien le plus populaire
d’Europe, bref, un chanteur sur lequel le temps n’a pas
de prise... *19 OCTOBRE 2003 : COCKTAIL - SPECTACLE - SHOW
De 16h à 20h sur la Péniche « MAXIM’S »
à Paris au pied de la tour Eiffel
Renseignements et réservations : 01 48 78 46 09
VIE ASSOCIATIVE
LES NOUVELLES DU FOYER CULT UREL ARMENIEN DE NICE
MOIS DE LA CULTURE ARMENIENNE - DATES A RETENIR
Vendredi 10 octobre 2003 à 21h00 : Au Complexe Barsamian, représentation théâtrale en arménien, en français et...
avec les mains de « BOUROUM-DOUROUM », une pièce de Nareg Dourian. Venez nombreux rire avec nous !
Entrée : 10 euros
Samedi 11 octobre 2003 à partir de 12h00 : Enfants et parents sont conviés dans la salle Ochagan, afin de célèbrer la
Fête des Saints Traducteurs « TARKMANTCHATZ ». Une collation est prévue. Entrée libre
Vendredi 24 octobre 2003 à 21h00 : Dans la salle Ochagan, Soirée Culturelle avec poèmes et lectures de textes. Entrée libre.
NOS ACTIVITES
COURS DE DANSES TRADI-
COURS DE LANGUES
TIONNELLES ET POPULAIRES
(français-arménien)
ARMENIENNES
THEATRE
La troupe de théâtre du Foyer Cul-
pour jeunes et enfants, avec la trou-
Tous les jeudis de 19h30 à 21h00
turel vous annonce que les répéti-
pe NAÏRI (sous la direction de
dans la salle Ochagan sous la direc-
tions, sous la direction de Mmes
Maguy Bosnakian et Alexandre
tion de Mlle Hourdan et de Mmes
Anahit Tavtian et Hripsimé Bosna-
Ozararat). Répétitions : 1 fois par
Kassighian et Tanikyan
kian, ont lieu tous les vendredis dès
21h00 dans la salle Ochagan
semaine
STAGE DE THEATRE POUR
MUSIQUE
CINE-CLUB
(6 à 14 ans)
L’Orchestre Yerepouni ouvre ses
A partir du mois de novembre, le
Stage en arménien occidental orga-
portes à tous ceux qui souhaite-
Foyer organisera des projections de
nisé par Nareg Dourian du 19
raient intégrer le groupe. Répéti-
films arméniens (deux fois par
décembre au 24 déccembre 2003
tions : chaque mercredi dès 21h00
mois) dans la salle Ochagan.
ENFANTS ET ADOLESCENTS
Pour tous renseignements, contactez Mme Ayda TANIKYAN au 04 93 96 26 20
APPRENDRE EN S’AMUSANT
niveaux d’interactivités croissants qui
permettent aux élèves de manipuler
correctement la souris, cliquer, faire
glisser des objets, frapper sur les
touches du clavier (moyenne section),
l’apprentissage des formes, couleurs,
lettres, chiffres, se repérer dans l’espace, comprendre la notion du temps qui
passe et découvrir le monde vivant et
les objets (grande section), découverte
et construction des savoirs fondamentaux : bases de la lecture, calcul, créativité, éveil aux sciences (cycle II)
pour aboutir à la formalisation des
savoirs et entraînement aux savoirsfaire (cycle III).
A
IDER l’enfant à faire ses premiers pas… vers l’ordinateur.
L’école Barsamian reconduit
cette année l’heureuse expérience
d’atelier informatique mis en place à
la rentrée 2000. Reconnu d’intérêt
pédagogique, l’outil informatique
apparaît comme un outil d’accompagnement complémentaire aux activités de classe favorisant l’acquisition
des compétences et des notions du
programme de chaque cycle.
Que ce soit en dispositif de remédiation ou en découverte, l’interactivité
permet de renouveler les façons d’apprendre en créant un environnement
convivial pour favoriser l’apprentissage, quelque soit le niveau des élèves.
Les activités sont proposés avec des
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
A VOS CLICS !
Herminé HOURDAN
Enseignante en Cycle II
- Page 5 -
ECOLE BARSAMIAN
LES ELEVES DE L’ECOLE BARSAMIAN FETENT
LA FIN DE L’ANNEE SCOLAIRE
S
AMEDI 28 juin
dernier, les
élèves
de
l’Ecole Barsamian
ont offert aux nombreux spectateurs
présents, un grand
spectacle de fin d’année.
Enchaînant avec rigueur,
talent et beaucoup d’enthousiasme chants, déclamations et autres saynètes, ces derniers sont parvenus à tenir en haleine toute l’assistance pendant plus
de deux heures
trente. Honorés par
la présence de Mlle
Suzanne Barsamian, fille de M.
Toros et de Mme
Lucy Barsamian,
nos élèves ont su
donner à cette
occasion, le meilleur d’eux-mêmes.
Une nouveauté
pour cette année, le
spectacle était présenté par les anciens élèves de l’école. Répondant
présents à l’appel de
leurs enseignantes,
ils ont accepté avec
joie de s’impliquer
dans cette manifestation.
ci-dessus : Les petites
danseuses de CE1 ont
émerveillé toute l’assistance
ci-contre
:
représentation de « La
sorcière du placard à
balais » par les élèves du
C’est par la traditionnelle cérémonie de remise des
diplômes, qui récompense la fin du cycle
d’études à l’Ecole Barsamian, que l’aprèsmidi a débuté. Cette année, ce sont Mlles
Laura Russo et Salomé Soulava qui ont été
ci-dessus : un extrait de l’Opéra de la Lune
Photos : C.K.
ci-contre : Les instruments traditionnels arméniens étaient eux-aussi de la fête
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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distinguées et saluées comme il se doit.
Ensuite, les élèves des Cycles I (petite et
moyenne section de maternelle), II et
III ont exécuté danses arméniennes,
représentations en français et en arménien (Le réveil de la nature ; La sorcière
du placard à balais ; La citadine et la paysanne ; L’Opéra de la lune ; Le mariage)
ainsi qu’un désopilant numéro en
anglais sur le thème de Laurel et Hardy.
Pendant ce temps là dans les coulisses...
ci-dessous : Mme Badem en compagnie des anciens élèves de l’école
Vives les mariés !
Conseil d’Administration, corps enseignant, parents d’élèves ainsi que
toutes celles et ceux qui font le succès
de cette école. Pour clore cette
journée riche en émotions, toute l’assistance était conviée à se réunir
autour d’un succulent barbecue organisé à l’extérieur par les parents
d’élèves, et animé par notre
incontournable DJ Marc Topalian.
Heureux et rassasiés, ce n’est que
(beaucoup) plus tard dans la nuit que
tous les participants regagnèrent leurs domiciles.
Les applaudissements, nombreux et fournis durant toute
la représentation, ont résonnés encore plus fort lors du
final qui a réuni sur scène, petits et grands, anciens élèves,
C.K.
NOS ELEVES ONT DES CŒURS DE LIONS
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
Photos : C.K.
L
A fête de fin d’année était à peine achevée,
que les élèves de l’Ecole Barsamian étaient
déjà remontés sur scène en ce lundi 30
juin 2003. Cette fois-ci, c’était en l’honneur du
Lions Club Nice-Victoire et de l’association
Soroptimist International, que nos petits artistes
se sont produits. En présence des membres du
Lions Club, les élèves de l’école ont fait des merveilles. Et pour cause, les liens tissés entre ces
associations et notre établissement sont très
forts. Ainsi, les élèves ne manquent jamais de
participer aux concours organisés par le Lions
Club dans le cadre des « Actions pour la Jeunesse ». Cette année, l’école à été particulièrement
gâtée puisqu’en plus des traditionnels lots qui lui
ont été offerts, une élève a pu passer quelques
jours à Disneyland-Paris. Par ailleurs, grâce à
Soroptimist International, trois autres élèves ont
pu passer 10 jours de vacances à la montagne.
Mme Hilda Badem, Directrice de notre école,
remercie chaleureusement ces deux associations pour leurs actions. Représentation spéciale pour les membres du Lions Club Nice-Victoire
- Page 7 -
ECOLE BARSAMIAN
LA RENTREE DU MERCREDI
ci-contre : Les cours d’anglais sont assurés par
Mme Christine Kartun-Soticek
ci-dessous : Une nouveauté supplémentaire
pour cette année avec les cours d’initiation à
l’italien
Photos : C.K.
C
hose peu commune, les élèves de l’Ecole Barsamian ont fait, en ce mercredi 10 septembre
2003, leur seconde rentrée des classes. Au programme cette année, des cours optionnels de soutien
en français, des cours d’anglais, d’arts visuels, d’arménien, d’informatique et d’Education Civique.
Devant le succès de ces activités les années précédentes, le
Conseil d’Administration de l’école et la Direction ont
décidé d’ajouter à cette liste, des cours d’initiation à la
langue italienne. Ces derniers seront assurés par Mme Licia
Dono-Jamgotchian dont le fils Michaël a fréquenté pendant
de nombreuses années, l’Ecole Barsamian.
C.K.
Mme Hripsimé Bosnakian
et sa classe d’arts visuels
LA RENTREE DES ASSOCIATIONS
M
10 septembre dernier, alors que d’autres
suivaient paisiblement la retransmission du match
Slovénie-France, les responsables de nos associations azuréennes ont répondu présents à l’invitation du
Conseil Communautaire Arménien de la Côte d’Azur, et se
sont réunis au Complexe Barsamian pour effectuer leur
rentrée. Après s’être mutuellement salués, les convives
écoutèrent le mot de bienvenue président du Conseil Communautaire, Gaspard Kayadjanian, qui les invita par la
suite, à faire honneur
au cocktail qui venait d’être dressé
pour eux. Un verre à
la main, ces derniers
évoquèrent leurs
projets pour l’année
2003-2004 avant
d’être appelés à se
rassembler autour de
la table de réunion.
Bref, la rentrée fut
studieuse ce soir-là !
ERCREDI
ci-dessus : Tous les responsables de
nos associations étaient présents pour
cette rentrée
ci-contre : Après le réconfort... l’effort ! Une réunion de travail attendait les convives après le cocktail
de rentrée.
C.K.
Photos : C.K.
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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NOUVELLES LOCALES
RENTREE 2003-2004 A L’ECOLE BARSAMIAN - SF9GTYUK
retrouver leurs camarades même si, et c’est bien normal, les derniers arrivants ont versé une petite larme
à l'entame de cette nouvelle année scolaire. Qu’importe, elle séchera bien vite à l’Ecole Barsamian !
Texte en arménien provisoirement non reproductible
L
1er septembre dernier, en présence du Conseil
d’Administration, des enseignantes et bien sûr, des
élèves, la rentrée à l’Ecole Barsamian s’est effectuée
dans la bonne humeur. Ces derniers étaient joyeux de
UNDI
TACHTAHANTES AU HOME ARMENIEN A ST RAPHAEL
nienne de qualité. Peu
après, Arsène et Alexandre, talentueux musiciens, donnèrent le ton
en interprétant plusieurs
airs arméniens tous plus
entraînants les uns que
les autres.
U
NE fois encore,
l’Association
Arménienne
d’Aide Sociale a rassemblé le 15 août dernier au
Home Arménien de St
Raphaël, une foule de
compatriotes venus de
tous les horizons. Le
programme avait commencé à 10h30 par une
mes s e c é l é b r é e p a r
Monseigneur Daron
Géréjian en présence du
Père Boyer et chantée
par la chorale arménienne dirigée par M.
Khatchig Yilmazian.
Photo : G.A.
Par la suite, c’est le
célèbre Marten Yorgantz
accompagné de son orchestre, qui entra en piste
à la grande joie des danseurs. Malgré la canicule,
ces derniers ne ménagèrent pas leurs efforts pour
danser Kotcharis et
autres danses. M. EdouA l’heure du repas, un
ard Vartanian, responQue la fête commence avec Marten Yorgantz !
buffet fastueux était mis
sable de l’A.A.A.S. prit la
à la disposition des participants avec des spécialités armé- parole pour relater les actions de son association. Puis, ce
fut au tour de M. Alain Touhavian, président nouvellement élu de la même association, de s’exprimer. Une tombola fut alors proposée au public. qui remporta un vif
BIENVENUE AU PERE
succès.
VATCHE HAIRAPETIAN
L
es fidèles de l’église arménienne Sainte-Marie de
Nice, souhaitent la bienvenue au Père Vatché
HAIRAPETIAN, ainsi qu’une pleine réussite
dans sa nouvelle mission au sein de notre communauté. A noter la présence de Messieurs Govciyan, Yedirkardachian, Hovivian (le dessinateur Hoviv), Schemavonian
ainsi que d’autres responsables communautaires arméniens. RECHERCHE
Toute information relative à M. Kourkene Yazidjian,
né en 1889. Ce dernier aurait vécu au 20, Avenue
Cap de Croix, à Nice.
Texte en arménien provisoirement non reproductible
contact : parevcotedazur@wanadoo.fr
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 9 -
INTERNET
LES SITES DU COMPLEXE-ECOLE BARSAMIAN
ET DE PAREV SONT EN LIGNE
D
EPUIS cet été, deux nouveaux sites
internet ont vu le jour : d'une part, le
site de PAREV Côte d’Azur, le magazine du Conseil Communautaire Arménien et,
d'autre part, le site du Complexe-Ecole Barsamian.
Concernant le premier, le site est en ligne à
l'adresse suivante : www.parevcotedazur.com
Mis à jour régulièrement, Il présente l'actualité de la communauté arménienne de la Côte
Egalement développé, le site du Complexe-Ecole
Barsamian offre une foule d'informations sur les
activités de l'Ecole Barsamian, les trois cycles d'apprentissage, les différents cours, les élèves et leurs
travaux ainsi que les services qui y sont proposés.
Ce site se trouve à l'adresse suivante :
www.ecolebarsamian.com
Faciles à utiliser et consultables de tous les points
du globe, nous espérons que ces deux outils de
communication, d'information et d'échange
remportent un franc succès.
En perpétuel changement, ces deux sites n'attendent que vos suggestions, idées ou conseils.
N'hésitez pas à nous écrire !
ecole.barsamian@wanadoo.fr
parevcotedazur@wanadoo.fr
Jean GRIZNIC
Responsable informatique
d'Azur, le calendrier des manifestations ainsi que
des informations pratiques utiles à tous. En outre,
il offre une page de liens permettant de découvrir
la richesse et la diversité des sites arméniens présents sur le Net. Enfin, il permet de contacter notre
rédaction pour demander des renseignements, des
informations ou échanger des points de vue.
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 10 -
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 11 -
Texte en arménien provisoirement non reproductible
NOTRE RESUME
« Pampir » est le groupe phare
du rock arménien. Originaires
de Gumri, les membres du groupe s’inspirent du folklore et des
chants populaires arméniens.
Indubitablement moderne, le
groupe a lancé un nouveau
style musical où le rock se mêle
avec bonheur aux chants religieux. Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 12 -
NOUVELLES D’ARMENIE
MISSION AQUASSISTANCE A GUMRI DU 8 AU 22 MAI 2003
A
notre arrivée, nous avons rencontré le nouveau Directeur
de la société CHIRAK, (exARPI) M. Hovhannes ASOYAN.
Cette nomination est une très bonne
décision pour tous car ce dernier est
convaincu de l’efficacité du projet
préconisé par AQUASSISTANCE et
nous a aidé de façon très active
depuis 2 ans. Le quartier ANI (25.000
habitants) est maintenant mieux alimenté qu'en octobre 2002. Les habitants commencent à limiter le gaspillage d'eau dans les immeubles.
15.000 habitants ont de l’eau 24
heures sur 24 et les autres ont de l'eau
au moins 12 heures par jour (au lieu
de 2 heures avant). Cela fait plaisir de
voir l'après-midi des femmes étendre
leur linge sur les fils accrochés par des
poulies entre les immeubles, et ceci
même au 4e étage. Elles ont enfin de
l'eau en permanence. Il y a 2 ans,
notre chauffeur nous disait : « II n'y a
pas d'eau ici... Regardez les femmes
qui sortent de l'immeuble avec des
seaux, pour aller chercher de l'eau
dans les points bas du quartier
ANI... ».
Des enquêtes ont été réalisées dans
les appartements par Jacques BERENGUER et Dominique DUQUENNE, pour aider la population à
localiser et à éliminer les pertes d'eau
dans les appartements. Il a été décidé
de mettre deux « enquêteurs », à
temps plein pendant un an, pour
continuer ce travail. L’un des ces
deux postes sera financé par moitié
par SPFA et AQUASSISTANCE,
l'autre le sera par CHIRAK. SPFA et
AQUASSISTANCE ont également
décidé de financer la pose de 600
compteurs d'immeubles. Une fois
ce travail effectué, nous avons
bon espoir que
tout le quartier
ANI ait de l'eau
24 heures sur 24
dans 6 à 12 mois.
Dominique DUQUENNE a formé 2 nouveaux
agents de CHIRAK à l'utilisation de l'appareil
de détection des
fuites et à l’appareil de localisation des conduites.
Jacques BERENGUER et Dominique
DUQUENNE ont réalisé avec Norik
(de la Société CHIRAK) la vérification annuelle du pilote de commande
du réducteur de pression de 300 mm,
installé en Mai 2002 pour l'alimentation du quartier ANI. Nous avons
vérifié le bon fonctionnement des
deux chloromètres, apportés en
octobre 2002 et installés dans les
réservoirs de Marmachène et de
Maissian. Deux autres chloromètres
seront donc apportés, comme prévu,
lors de notre prochain voyage, pour
Hovouni et Vard Bar. L'Agence de
l'Eau Seine Normandie a subven-
Réunion dans le cadre de la
« Commission Compteurs »
tionné plusieurs projets dans la ville
de Gumri, à la demande de SPFA et
ARPI.
AQUASSISTANCE continuera d’apporter son aide et ses connaissances à
l’Arménie. D’ailleurs, la prochaine
mission devrait se dérouler courant
septembre ou octobre 2003.
Dominique CHENILLE
ECONOMIE
L’INDUSTRIE DU DIAMANT
EN ARMENIE
LE 3 e FORUM ECONOMIQUE
DIASPORA-ARMENIE
SE TIENDRA EN SEPTEMBRE
P
l’année 2003, l’Arménie s’est engagée à
importer près de 400.000 carats de diamants bruts
russes, à destination de ses entreprises de transformation et de découpe. Jusqu’à ce jour, les entreprises
arméniennes n’achetaient alors tout au plus, que 50.000
carats de diamants à la Russie.
En marge de cette nouvelle, le porte-parole du ministère
arménien du développement économique et commercial, a révélé que le fournisseur russe de l’Arménie - la
compagnie d'ALROSA - avait augmenté le prix de vente
de sa matière première. Toutefois, l’Arménie achètera
quand même tous ses diamants auprès de ce même partenaire en 2003.
Chaque année, les entreprises arméniennes taillent pour
plus d'un million de carats de diamants. Par conséquent,
l’achat de diamants russes couvrira 40 % de la demande
arménienne cette année. OUR
(source : RIA Novosti - Gamlet Matevosyan - août 15)
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 13 -
L
forum économique Diaspora-Arménie qui se
déroulera à Yerevan du 22 au 24 septembre 2003,
rassemblera des entrepreneurs arméniens venus
d'Arménie et de Diaspora. Au cours de cette réunion, les
participants réfléchiront sur les actions à mener en vue
d'améliorer le climat des investissements en Arménie.
Par ailleurs, les conférenciers tenteront d'améliorer le
niveau des relations commerciales et économiques entre
la Diaspora et l’Arménie.
E
Comme lors des deux dernières éditions qui se sont
tenues en 1999 et 2002, l’objectif principal de ce forum
est de favoriser la prospérité économique de l’Arménie.
Pour plus d’informations sur le Forum, son ordre du jour
et sur l’économie arménienne vous pouvez visiter le
site :
www.businessdiaspora.org.
NOUVELLES D’ARMENIE
LE CLUB DES ETUDIANTS FRANCOPHONES (CLEF)
E
1996, alors que l'Arménie
était en proie à de graves pénuries, quelques étudiants courageux ont créé le club francophone de
Gumri au sein de Solidarité Protestante France-Arménie (SPFA) une
association à buts humanitaires et
culturels. Courageux, ils l’étaient car
ils ont trouvé la force de surmontertoutes les difficultés présentes à
Gumri, ville martyre qui n'en finit pas
de se remettre des plaies tragiques
infligées par le tremblement de terre
de 1988.
N
Ces jeunes étudiants se sont réunis,
au nom de la langue française, et se
sont créé leur petit monde francophone. C’est en s’inspirant du club de
Yerevan, où se trouve le bureau principal de la SPFA, que le club de
Gumri a vu le jour. Au tout début, il
n’y avait que quelques membres. Ils
se réunissaient régulièrement pour
parler français, organiser des discussions et des soirées culturelles. Ces
rencontres représentaient de merveilleuses occasions de communiquer
en français, et se faire de nouveaux
amis. Avec le temps, une véritable
équipe s’est formée ; élargissant son
champ d'activités elle s’est lancée
dans de nouveaux projets qui vont
plus loin que le seul développement
de la langue française en Arménie.
Chaque année les étudiants bénévoles prennent part aux différentes
actions humanitaires réalisées par la
SPFA, travaillent dans les colonies de
vacances en tant que moniteurs et
participent aux voyages touristiques
de la SPFA, ce qui leur permet de se
perfectionner en français ; les jeunes
francophones accompagnent souvent
en qualité d'interprètes, les Français
venus dans le cadre de
diverses missions.
Depuis plus d’un an,
des membres du club
visitent
chaque
semaine, des enfants
handicapés à l’orphelinat et essayent de
leur apporter un peu
plus de chaleur
humaine provenant
« de ce monde extérieur » qui leur reste
malheureusement, inconnu et inaccessible.
A l’image de leur ville qui se reconstruit depuis 1988, les
membres du club ambitionnent d’apporter un souffle
nouveau aux jeunes de Gumri
Nous cherchons à collaborer avec ceux qui
poursuivent les mêmes buts que
nous. Nous avons déjà des relations
directes avec l’équivalent français de
notre club, « Phil'Arménie », qui est
la branche étudiante de la SPFA à
Paris. Cette dernière est ouverte à
tous les jeunes intéressés par l'Arménie et souhaitant participer à des projets humanitaires et culturels. Grâce à
de nombreux dons, le club possède
désormais une belle bibliothèque
francophone. En outre, celle-ci dispose de tout l’équipement technique
nécessaire (satellite et Internet) afin
d’ouvrir aux jeunes, de nouveaux
horizons.
Dans son souci de promouvoir la
langue, la culture française et de multiplier les pôles francophones en
Arménie, la SPFA a proposé dès l'été
1998 aux principales universités et
écoles françaises de Yerevan et de
Gumri , un vaste programme audiovisuel de perfectionnement en langue
française élaboré par l'Agence de la
Francophonie. Dans cette Arménie
en pleine reconstruction, ce programme ne manque pas d’intérêt, non seulement parce qu'il permet un contact
direct et vivant avec la réalité francophone d'aujourd'hui, mais aussi parce
qu'il constitue une porte ouverte sur
le monde occidental. Actuellement, il
existe quatre clubs francophones en
Arménie et un en Artsakh. D’ailleurs,
tous les cinq collaborent activement
dans la réalisation des projets communs aux cinq villes.
Pour résumer et pour conclure, le
club offre de nombreuses possibilités
à tous ces jeunes qui cherchent à
s’instruire, à agir et à faire du bien
autour d’eux ; bref, à tous ceux qui
veulent construire l’Arménie de
demain.
Ellada LORETSIAN
Présidente du CLEF - Gumri
PHONETHON 2003 DU FONDS ARMENIEN DE FRANCE
L
E Phonéthon 2003 organisé par le Fonds Arménien de France, aura lieu cette année du jeudi
matin 13 novembre, au dimanche soir 16 novembre 2003. L’édition 2003 sera comme
l’année précédente, destinée à financer la construction de la Route Dorsale du Karabagh,
ouvrage dont dépend directement la poursuite du développement socio-économique observé actuellement dans la région. 5 centres d’appels repartis sur toute la France à Paris, Lyon, Marseille,
Montpellier et Nice seront à la base de cette opération. La réussite du Phonéthon dépend
avant tout, de la mobilisation des 600 bénévoles qui auront pour tâche de contacter par téléphone plus de 30 000 familles et 5 500 entreprises. La salle informatique de l’Ecole Barsamian
à Nice, sera mise à notre disposition une fois encore par la Direction de l’établissement. Nous
invitons d’ores et déjà tous les volontaires qui souhaitent participer à cette opération à s’inscrire auprès de notre
responsable local. Pour ce faire, contactez Monsieur Gaspard KAYADJANIAN au 06 13 40 73 98 en indiquant
les jours et les horaires qui vous conviennent. Dès le 1er octobre, vous pourrez d’ores et déjà faire vos promesses
de dons en appelant le 0810 854 854 (N° Azur - prix d’un appel local)
FONDS ARMENIEN DE FRANCE - NICE-CÔTE D’AZUR
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 14 -
NOUVELLES D’ARMENIE
HOVANNES IGITYAN, NOUVEAU DIRECTEUR DE LA CHAMBRE
DE COMMERCE DE L’UNION EUROPEENNE EN ARMENIE
L’EUCCA est avant tout l’union des
entreprises européennes en Arménie,
affirme son Directeur Exécutif M.
Hovhannes Igityan. Actuellement la
Chambre comprend 18 membres
représentants respectivement des
entreprises françaises, allemandes,
grecques, italiennes, anglaises, hollandaises, autrichiennes (voire argentines) ainsi que des entreprises mixtes.
Parmi les membres il y a beaucoup
d’entreprises françaises comme Pernod-Ricard, Grant Thornton Amyot,
Castel, Alcatel qui participent au développement économique du pays, et la
Chambre a son rôle à jouer pour développer d’avantage le cadre légal des
affaires. 11 entreprises sont en cours
d’adhésion et EUCCA est en négociation avec 13 entreprises candidates à
l’adhésion. Actuellement le Board
(Conseil des d’Administration) est
constitué de Yoannis Krallis, Antonio
Montalto, Armand Pinarbaci et Jonathan Stark. Le Conseil se réunit une
fois par mois.
Depuis avril 2003, M. Hovhannes Igityan assume les fonctions de Directeur
Exécutif de la Chambre. Il y a apporté
sa riche expérience, précisément grâce
à son rôle de principal négociateur
pour l’accession de l’Arménie à l’OMC
et au Conseil de l’Europe, son expérience des relations avec l’Union
Européenne et sa réputation en tant
qu’ancien Président de la Commission
des Affaires Internationales de l’Assemblée Nationale arménienne. Le
personnel local se constitue d’un Office Manager et d’une personne s’occuParev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
pant de la logistique.
L’EUCCA emploie
également des stagiaires et des experts
européens. Actuellement un stagiaire
grec s’occupe de l’élaboration de rapports commandés
par la Commission
Européenne. Une
experte allemande,
Mlle Judith Peltz
s’occupe d’un projet
de développement
du tourisme en
Arménie et de la
fondation d’une
école du tourisme en Arménie.
Photo : G.D.-D.
L
A Chambre de Commerce de
l’Union Européenne en Arménie
ou « European Union Chamber
of Commerce in Armenia » (EUCCA)
a été inaugurée le 7 février 2003, à Erévan en présence des Ambassadeurs des
pays européens, des représentants de
l’Union Européenne, des entreprises
européennes exerçant en Arménie et
du Ministre du Commerce et du
Développement Economique ainsi que
du Conseiller Economique du Président Kotcharian. Elle a été fondée à
l’initiative
des
compagnies
européennes avec le soutien des
ambassades européennes et de la Commission Européenne. Les fondateurs
de la Chambre espèrent qu’elle donnera un nouveau souffle à l’Accord de
Partenariat et de Coopération entre
l’Union Européenne et l’Arménie dans
le développement du commerce et des
relations économiques.
Mlle Judith Peltz, chargée du développement du
tourisme en Arménie avec M. Hovannes Igityan
La Chambre de Commerce est appelée
à représenter et à défendre les intérêts
de ses membres car les entreprises occidentales sont confrontées très souvent
à une réalité différente due à une mentalité héritée de la bureaucratie soviétique. Ces obstacles sont difficiles à
gérer au quotidien, alors que les entreprises purement locales sont habituées
et gèrent ces problèmes plus facilement. Malgré son adhésion à l’OMC et
la politique déclarée de s’intégrer progressivement dans la famille européenne, l’Arménie a encore beaucoup à
faire pour normaliser le climat des
affaires et harmoniser sa législation à
celle de l’Union Européenne. D’après
le Directeur Exécutif, M. Igityan, les
entreprises ressentent très fortement le
besoin de standardisation des lois, spécialement celles relatives à la
bureaucratie et au système des taxes.
L’EUCCA travaille en étroite relation
avec le Ministère du Commerce arménien, le Ministère des Finances et le
Département des Taxes pour résoudre
directement et plus efficacement les
problèmes qu’affrontent les entreprises
européennes. Une des activités de la
Chambre est d’enregistrer les plaintes
et les propositions de ses membres et de
les présenter au Gouvernement arménien et à l’Union Européenne. La
Chambre cherche également à aider
les compagnies européennes qui souhaitent établir des contacts et faire des
affaires en Arménie. Les entreprises
arméniennes peuvent s’adresser à
l’EUCCA pour les questions d’exportation vers l’Union Européenne, pour
développer leurs technologies de production, pour mettre leurs produits
aux standards européens.
- Page 15 -
Pour réaliser les objectifs mentionnés
ci-dessus, l’EUCCA travaille en collaboration avec les attachés commerciaux des Ambassades des pays
européens représentés en Arménie.
Elle travaille également pour l’établissement de contacts directs avec les
chambres de commerce des pays
européens, ce qui lui permet d’établir
son réseau. Afin de résoudre les problèmes quotidiens des entreprises
européennes, la Chambre propose un
service de médiation entre le Gouvernement arménien et ses membres, le
but étant de pouvoir régler les différends avant recours devant les tribunaux. Actuellement, l’EUCCA travaille avec le Ministère du Commerce
afin d’assurer l’harmonisation des lois
aux standards européens, processus
dont bénéficieront les entreprises
européennes présentes en Arménie et
les entreprises arméniennes, ce qui
rendra plus attractif le climat des investissements en Arménie. A la fin du
mois de septembre, se tiendra le
« Diaspora Business Forum » au cours
duquel l’EUCCA offrira son aide aux
hommes d’affaires Arméniens de la
Diaspora désireux de trouver des partenaires en Arménie.
Une chose est rassurante : pour devenir membre de l’EUCCA, l’entreprise doit avoir une bonne réputation
et respecter scrupuleusement la loi.
Pour plus d’information vous pouvez
visiter le site Internet de l’EUCCA :
www.eucca.am.
Gohar DANIELIAN-DUBOST
Correspondante de PAREV
en Arménie
EVENEMENT
CAP A « L’EST »
Voyage sur les terres de nos ancêtres
D
12 au 19 juin dernier, c’est
un périple exceptionnel que
nous avons effectué en Turquie, dans l’Est Anatolien. C’est Samson Ozararat, l’organisateur de ce
voyage, qui nous a convié avec
Dikran Timourdjian, Kirkor Ajderhanyan, le Pr Charles Aboulker, Pierre
Fiori et Patrick Mottard à fouler cette
terre qui fut celle de mes ancêtres.
Arrivés à Istanbul, cinq amis d’Arménie, Sévak Avakian, Zaven Harutyunyan, Hovannès Igityan, Lévig Katchatryan et Sébastien Dubost sont
venus se greffer à notre groupe. Dès le
lendemain, nous prenions l’avion
pour Ankara où d'autres amis
devaient nous rejoindre. A l'aéroport,
nous rencontrons notre guide ethnologue qui nous accompagnera sur
place ainsi que Hrant Dink, le DirecU
maisons nous
amène à penser
qu’elles devaient
appartenir aux
Arméniens.
La cité d’Ani sous haute surveillance
Emus, nous reprenons la route ;
notre prochaine
étape, c’est Ani la
ville mythique
aux mille et une
églises. Ani étant
une zone militaire, c'est un commandant qui
nous reçoit et
c’est un mini-bus
de l'Armée qui
nous emmène
sur les différents sites. Les inscriptions la route pour Dogubayazid. Sur la
en arménien sont de route, il est frappant de rencontrer
partout, gravées dans tous les 50 kms, des colonnes de 40 à
la pierre. Devant la 60 tanks flambants neufs ainsi que de
cathédrale d’Ani, un nombreuses casernes. Mais ce n’est
panneau écrit en pas tout car très régulièrement, nous
anglais et en turc, étions contrôlés par des « genmentionne les noms darmes » puis par la sécurité militaire.
des rois qui l’ont bâti Lorsque l’on demandait le pourquoi
tout en prenant bien d’un tel déploiement militaire, on
soin de ne pas men- nous répondait que le PKK en était la
tionner qu’ils étaient cause ! Arrivés à destination, nous
Arméniens. Tout au nous retrouvons aux pieds du splendilong de notre voya- de Mont Ararat. Cette vision de la
ge, nous avons été « face cachée » de la montagne était
confrontés à un mur tout simplement bouleversante.
de silence concernant les Arméniens. Après une nuit d’hôtel, nous quittons
Ainsi, concernant les notre montagne sacrée et partons
Les ruelles de Kars
inscriptions armé- pour Van via Bitlis, que nous atteiniennes, les dépliants gnons après quelques dizaines de kms.
nous affirmaient Bitlis est la ville natale du grand-père
teur du journal arménien d’Istanbul qu’il s’agissait de russe voire de géor- de Samson Ozararat ; avant 1915, l’ar« Agos ». S’étoffant progressivement, gien. Quoi de plus normal puisque rière grand-père de ce dernier était le
notre groupe devait finalement se selon l’histoire officielle turque, les propriétaire des abattoirs de la ville.
composer de 27 personnes pour ce Arméniens n’ont jamais vécu sur ces Nous étions à peine arrivés dans la
terres ! Ainsi
voyage.
les dépliants
Notre première étape fut Kars, une évoquent les
ville proche de la frontière avec Hittites, les
1
l'Arménie. Pour l’anecdote, nous Ourartéens ,
les
Seldjouavons découvert sur place, un « Hôtel
Karabag ». Après avoir déjeuné dans kides, les Otun restaurant et visité la ville, nous tomans mais
les
recherchons l’église arménienne ; pas
après plusieurs demandes, on nous Armé-niens.
indique l'endroit. L’Eglise, typiquebrève
ment arménienne, est désormais La
transformée en mosquée et il a fallu se visite d’Ani
déchausser pour y rentrer ! Quelle (3/4 d’heutristesse ! Mais nous n'étions pas au re) était à
bout de nos surprises. La ville est assez peine termisérable, la population est kurde en minée que
majorité. Dans les rues de Kars, l’ar- nous preAutrefois fièrement dressées, ces khatchkars sont désormais laissés
à l’abandon sur l’île d’Aghtamar
chitecture particulière de certaines nions déjà
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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La fameuse église Sainte Croix sur l’île d’Aghtamar
cité, que Samson est parti immédiatement à la recherche de son passé.
Grâce aux indications des autochtones, il a retrouvé l’emplacement des
anciens abattoirs qui avaient été partiellement démolis, ainsi que de précieuses informations sur des membres
de sa famille. A l’image de Kars, la
ville est misérable. Les gens semblent
désœuvrés et vivent de petits boulots.
Apparemment, il n’y a pas d’industries à l’horizon.
Avant d’arriver à Van, nous pouvions
déjà admirer le lac du même nom. Ce
dernier, surplombé du Mont Sipan et
de sa crête enneigée, était véritablement majestueux. A 10 km de Van,
nous faisons escale dans un grand
hôtel tou-ristique. Après un dîner vite
expédié, nous effectuons une visite
sommaire de la ville, entassés à 20
dans un minibus conçu pour douze
personnes ! Le
lendemain, nous
sommes partis à
la découverte du
lac de Van et de
deux de ses îles.
L’ancre levée,
nous nous dirigeons vers notre
première destination, l’île de Çarpanak (Kduts en
arménien). Sur
place, une grande tristesse nous
a envahi. L’église
arménienne y est
en ruine et ses
murs
sont
« tagués ». Les
vandales n’ont
aucun respect
pour ces pierres
chargées d’histoire. A l’intérieur
de l’église, nous
Van. Dieu que le pays de nos ancêtres
est beau. Oui, les récits de mes parents
étaient bien vrais, leur pays est vraiment magique ! Le lendemain, nous
avons visité la forteresse qui surplombe Van et ses nombreux vestiges
ourartéens. Le surlendemain, après
avoir visité le musée local sans véritable intérêt, nous repartions déjà vers
Istanbul. Je n’ai qu’un seul regret : ne
pas avoir pu me rendre à Palou et à
Tcharsandjak, pays de mes parents, et
à Mouch, pays de ma tante, malheureusement trop éloignés de notre
itinéraire. Je rêvais pour-tant de voir
ces contrées qui représentaient à leurs
yeux, un véritable paradis perdu. La
mort dans l’âme, nous quittions cette
région où notre peuple vécu pendant
des millénaires avant d’être méthodiquement exterminés pendant le génocide de 1915.
Arrivés sur les rives du Bosphore, ce
sont trois jours de visites qui nous
attendaient. Ainsi, entre autres, nous
pouvons encore
voir quelques
fresques. L’émotion nous étreint
et avec elle, un
mélange d’amertume et un impérieux besoin de
recueillement.
Avec quelques
amis,
nous
récitâmes alors le
Hayr Mer (Notre
Père) les larmes
aux yeux.
Plus tard, nous
abordions enfin
l’île d’Aghtamar.
Entrevue avec le Patriarche d’Istanbul S.S. Mesrob Mutafian
L’église y est un
peu
mieux
conservée, des mesures de restaura- avons pu nous rendre au Patriarcat
tion ayant été entreprises (et Arménien d’Istanbul où nous avons
financées) par rencontré S.S. Mesrob Mutafian. Le
l’UNESCO. L’é- dernier jour, nous nous sommes renmotion était très dus à l’hôpital arménien Surp Pirgic
Sur le lac de Van, l’îlot de Kduts et son église
forte pendant la où nous avons conversé avec ses resvisite de la cha- ponsables. Riche en émotions, en soupelle. Sur place, venirs et en rencontres, ce voyage
où
nous nous a véritablement tous marqué et
chantâmes de bouleversé. Notre retour à Nice fut
nouveau
le alors des plus éprouvants, les uns et
Hayr Mer, les les autres devant s’efforcer de revenir
Turcs du groupe à la réalité du quotidien après avoir
participèrent
foulé cette terre qui était celle de nos
également à la pères.
prière. C’est
sous un soleil
Gaspard KAYADJANIAN
ardent que nous
Photos : Dikran Timourdjian
avons visité l’île,
et que nous 1 Les Ourartéens sont l’unes de composantes
nous sommes qui donnèrent naissance au peuple armébaignés dans les nien, à l’instar des Gaulois pour le peuple
eaux du lac de français
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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CARNET DE ROUTE
UN VOYAGE INOUBLIABLE
par Pierre FIORI
L
l’on m’a demandé d’écrire quelques mots pour
PAREV sur notre séjour en Turquie, j’ai été particulièrement touché. C’est en effet avec toujours beaucoup d’émotion que j’évoque ce voyage auquel j’ai eu le privilège de participer. De plus, si certains de mes amis le sont, je ne suis pas d’origine arménienne, et c’est donc en toute humilité que j’ai transmis
ces quelques lignes, extraites d’un carnet de voyage que j’ai consacré à ce séjour. Mais, avant toute chose, je voudrais remercier mes
amis, Gaspard KAYADJANIAN, Kirkor AJDERHANYAN, Samson OZARARAT et Dikran TIMOURDJIAN, pour m’avoir permis de partager, avec eux, ces moments inoubliables.
ORSQUE
Kars, première confrontation au génocide
Disposant d’une heure avant le départ, nous longeons la
rue principale en direction d’une ancienne église arménienne, située au pieds de la forteresse de Kars et qui, après
des années d’abandon, a aujourd’hui été transformée en
mosquée. C’est cela aussi le génocide ; le fait de faire disparaître toute présence arménienne, de nier, aujourd’hui
encore, jusque dans les moindres détails, une culture, une
tradition, une histoire. Je peux aujourd’hui m’en faire plus
qu’une image ; je suis, moi aussi, confronté à cette réalité,
qui se révèlera, par la suite, inimaginable. Beaucoup de
petites échoppes sont installées dans les anciennes maisons
arméniennes. Celles-ci sont facilement reconnaissables, car
ce sont les seules ornées de colonnades ou de décorations ;
mais plus aucune inscription, plus aucune date ne subsistent. (…)
Kars et son église devenue mosquée
Voir Ani et mourir
Notre bus repart. Nous nous dirigeons vers Ani, la capitale
historique de l’Arménie, escortés par un véhicule militaire.
Après avoir franchi plusieurs points de contrôle militaire,
perdus dans la steppe, nous nous retrouvons enfin face aux
vestiges de la ville d’Ani, dernier « check-point » avant la
frontière arménienne. Les murailles d’enceinte, toujours
droites, délimitent encore clairement ce que fut cette ville
qui a compté jusqu’à 100.000 habitants. Plusieurs églises et
cathédrales sont encore visibles et abritent des fresques
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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Devant les murailles d’Ani...
d’une grande beauté. Cet instant est particulièrement
émouvant, car, sous la surveillance constante des militaires
turcs, nous voyons revivre, sous nos yeux et grâce à notre
guide, la capitale historique de l’Arménie. Samson évoque
une chanson traditionnelle arménienne, chantée à
quelques centaines de mètres de là (nous sommes à moins
de 50 kms de Erevan) et qui dit « j’aimerais être un oiseau,
pour passer au dessus de cette colline, rejoindre Ani et y
mourir ». De l’autre côté des murailles, la ville est naturellement protégée par un canyon qui sépare aujourd’hui les
deux pays. Sur les flancs des falaises, on peut distinguer
des habitations troglodytiques. Notre guide nous indique
d’ailleurs que plusieurs églises ont été sculptées directement dans la roche. C’est un véritable privilège que de se
trouver là. Ce lieu n’est que rarement ouvert au public,
compte tenu de la proximité de la frontière, mais aussi pour
ce qu’il représente. (…)
Le Mont Ararat
… Après plusieurs heures de route, toujours ponctuées par
des points de contrôle militaire, le paysage change. Il
devient plus aride et comme «bosselé» ; puis il change
encore, pour devenir escarpé et rocailleux. Il s’agit, en fait,
des premiers signes du Mont Ararat, de ces coulées de lave
millénaires qui ont formé un paysage quasi lunaire. Puis,
derrière des nuages élevés, il apparaît soudain, imposant,
majestueux. Notre bus s’arrête à ses pieds, dans une grande
plaine. Photographies, embrassades. Presque comme des
enfants devant un spectacle de magie, face à quelque chose
qui nous dépasse, mais aussi, aujourd’hui, qui nous unit,
nous ramassons avec empressement des cailloux ronds et
noirs au bord de la route. Comme si nous voulions ramener
chez nous, déjà, ces témoins des émotions qui nous étreignent. Le soleil se couche et notre bus redémarre, mais
nous ne perdons pas des yeux le Mont Ararat, comme si
nous voulions le conserver dans nos têtes, à tout jamais.
(…)
Bitlis, à la recherche du passé
Quand la famille de Samson fut déportée, une petite fille (la
sœur de son grand-père) en bas âge fut soustraite aux militaires par un voisin. Mais les survivants n’eurent plus de
nouvelles et ne surent jamais ce qu’elle était devenue. Descendu du bus, à Bitlis, Samson raconta cette histoire au premier commerçant venu, qui lui dit s’en souvenir et lui indiqua le lieu de la maison familiale. Samson, accompagné de
L’Ararat vu du côté turc
Photos : D.T.
quelques amis, est alors parti essayer de la retrouver.
Accueilli sur place (les anciens abattoirs de la ville1) par un
voisin, Samson eut confirmation de cette histoire. Il apprit
même que cette petite fille, devenue femme (« elle était très
belle, vous savez » lui a-t-on dit) se maria et fonda une
famille. « C’est une bonne famille », poursuivit ce témoin
du passé, « ses enfants sont aujourd’hui installés à Istanbul,
mais ils n’oublient pas Bitlis, ils envoient chaque année de
l’argent pour les travaux de la mosquée ». Nos amis se sont
alors rendus au cimetière des abattoirs, mais aucune ins-
cription ne subsistait. C’est un retour au sources que nous
partageons tous à cet instant ; pas un apaisement, mais
plutôt une satisfaction de savoir, comme une trace
retrouvée, peut être le sentiment d’exister encore, malgré
tout. C’est en tout cas comme cela que je le perçois. Je crois
qu’à ce moment là, notre groupe s’est soudé de manière
définitive, Samson racontant sa découverte aux uns et aux
autres, en plusieurs langues et plusieurs fois de suite. J’imagine qu’un autre, à sa place à cet instant, n’aurait pu que
garder le silence. Lui, était devenu invulnérable. (…)
Sur le Lac de Van, l’îlot de Cerpanac
Ce qui est impressionnant sur Cerpanac ce sont d’abord les
mouettes, des milliers d’oiseaux et leurs cris. Le bateau
nous dépose sur une petite plage de gravier blanc. Nous
marchons en file indienne en direction de l’ancienne église
arménienne, aujourd’hui seule bâtisse encore debout, alors
que jusqu’à 300 personnes ont vécu dans ce lieu. Si, de loin,
l’église a conservé sa silhouette droite, dès que l’on y accède ce n’est même plus une ruine, c’est un saccage. Les murs
sont tagués, les pierres enlevés, le sol labouré. Ce lieu est
rendu encore plus fantomatique par le guano, les nids et les
oiseaux morts qui jonchent le sol, l’odeur est insupportable.
Alors que nous essayons de nous extraire de ce lieu, avec le
sentiment d’être confrontés à quelque chose d’insoutenable, Hrant, Levik et Hovig improvisent une prière suivie
d’un chant arménien. Le temps s’arrête, l’émotion étreint
chacun d’entre nous et, quasi immédiatement, chacun
quitte ce lieu, presque en vitesse et le groupe s’éparpille sur
l’îlot. Du haut de la colline qui surplombe l’église, je
cherche Hrant du regard, essayant de le reconnaître parmi
tous les autres. Je le distingue dans l’eau, en train de nager,
seul, comme s’il avait voulu se laver, ou plutôt comme s’il
avait voulu prolonger cet instant par un baptême. Je ne
perds de vue aucun de ses mou-vements. Il plonge plusieurs fois sous l’eau avant de regagner la rive. Je rejoins le
bateau en passant au milieu des nids, les mouettes volent au
dessus de ma tête en piqué. Je retrouve Hrant sur la plage
et l’embrasse. Juste quelques mots, un regard. Nous avons
vécu la même histoire. (…)
Une danse sur les rives du lac de Van
Deux musiciens, installés sous une tente face à nous, commencent à jouer de la musique traditionnelle. Plusieurs
membres de notre groupe demandent des chansons particulières. Comme emportés par la musique, Gaspard et Kirkor, vite rejoints par certains d’entre nous entament un
Kotchari. Je les ai vus plusieurs fois danser, lors de soirées
au complexe Barsamian de Nice, mais cette fois ce n’est
plus une simple danse. Gaspard frappe le pied du sol, soulevant le sable fin. J’ai la sensation qu’il reprend possession de
la terre de ses ancêtres. Son visage, tourné vers le ciel, est
comme illuminé ; sa main dans celle de Kirkor, ils enchaînent les pas en tournant sur eux mêmes. Les turcs, les
arméniens, un ami azéri dansent ensemble. Certains pleurent. C’est un moment merveilleux. Gaspard me dira,
quelques minutes plus tard, ne plus ressentir de fatigue. En
fait, il a même rajeuni. Son visage est radieux. (…) 1
Le grand-père de Samson était le directeur de ces abattoirs.
LE CHAT DE VAN
D
12 au 19 juin, j’ai eu le privilège de faire partie de la
délégation franco-arménienne qui a visité l’Est de la Turquie qui
fut en réalité, pendant des siècles, le
cœur de la grande Arménie. L’émotion ne pouvait qu’être au rendezvous d’un tel périple. Elle le fut !
Pour autant, elle a formidablement
nourri la réflexion du témoin Candide que j’étais. Et de la réflexion au
désir d’action, la pente est naturelle
pour qui milite pour un monde
meilleur.
U
L’EMOTION
Présente à KARS, la première fois
que je me trouve face à une petite
église arménienne en tout point semParev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
blable à celles qui m’avaient émues
dans « Calendar » le très beau film
d’Atom Egoyan.
Présente sur le site d’ANI quand,
sous escorte armée, nous découvrons au fond d’un canyon l’ARPA
ÇAYI qui fut jadis un trait d’union
entre les peuples d’Arménie, avant
de devenir une frontière infranchissable.
Présente à BITLIS, la ville sans
femme, où certains d’entre nous partirent à la recherche de leur mémoire familiale.
Présente dans cette petite chapelle
arménienne de l’île aux Oiseaux du
lac de VAN, quand des membres de
la délégation redonnent vie aux
murs envahis par la végétation et
profanés par des graffitis, le temps
d’une prière vibrante…
- Page 19 -
Patrick Mottard aux pieds de l’Ararat
LA REFLEXION
A l’heure de la demande d’intégration à l’Union Européenne, la
permanence de ce phénomène
est d’autant plus stupéfiante
qu’elle semble toucher des
couches très diversifiées de la
population. Côté vert, celui de
l’espoir, nous pouvons témoigner
que les Turcs de bonne volonté
existent. Nous les avons rencontrés. Malgré leur faiblesse numérique, malgré leur marginalité
idéologique, j’ai l’intuition qu’ils
finiront par l’emporter. Mais à quel
prix et dans combien de temps ? En
tout cas, j’ai la conviction que ce
sera plus long et plus difficile que je
ne le pensais avant le voyage.
Autre rayon vert, les acteurs écono-
Photos : D.T.
Stimulée par l’émotion, ma
réflexion fut rapidement à l’image
de l’extraordinaire regard du chat
de VAN, aperçu fugitivement sur
les rives du lac : un œil gris bleu,
un œil vert… Côté gris bleu, celui
de l’apparente immobilité des
choses, je suis surpris par l’ampleur de l’adhésion – au moins
formelle – de la société turque au
mensonge d’Etat négationniste
concernant le génocide arménien.
Kduts, « l’Ile aux Oiseaux » sur le lac de Van et son monastère tagué par des
vandales sans scrupules
KARS (fédérateur d’une association
entre villes turques, arméniennes et
géorgiennes) et les Arméniens
d’Arménie de notre délégation
étaient d’accord pour souhaiter l’ouverture la plus rapide possible des
frontières. Afin que les peuples de la
région puissent circuler,
travailler, commercer…
Ce pragmatisme libreéchangiste est peut-être
porteur d’espoir.
L’ACTION
Pour qui s’est engagé dans
la vie publique, la réflexion
n’a pas de sens si elle n’est
pas un moteur de l’action.
C’est ainsi que je suis persuadé qu’il faut multiplier
– à l’instar des pongistes
américains dans la Chine
de Mao des années 70 – les
délégations officieuses de
ce type.
Le chat de Van
miques et même politiques de la
région semblent souhaiter une normalisation rapide. Le maire turc de
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
Rencontrer des élus locaux
turcs, le MEDEF local, le
Patriarche arménien d’Istanbul, des représentants
de la presse arménienne de
Turquie n’est pas sans
intérêt pour faire évoluer
les mentalités, surtout
quand la délégation, composée de Français, arméniens ou non, et d’Arméniens d’Arménie est accompagnée,
pendant une partie du voyage, par
des intellectuels turcs libéraux. Sur le
- Page 20 -
fond, toute solution passe par un
accord entre les acteurs de la région.
Pour cela, il faudra bien trouver un
jour le Willy Brandt turc qui saura
s’agenouiller avec humilité devant
la douleur d’un peuple. Et/ou, pourquoi pas, le Frederik De Klerk turc
qui acceptera d’intégrer sans restriction les minorités dans la communauté nationale. A écouter certains
responsables, on a l’impression que
ce temps n’est pas si éloigné que
cela ; à regarder de près la vitalité du
mensonge d’Etat, on est parfois un
peu découragé. Il est évident que le
poids de la diaspora sur l’opinion
publique internationale est un atout
qui devrait définitivement renvoyer
le négationnisme aux poubelles de
l’Histoire.
Mais rien n’est gagné. Cet objectif
est pourtant vital. Européen
convaincu, je pense que l’Europe
politique et sociale que j’appelle de
mes vœux peut être la matrice
d’une gouvernance mondiale. Et je
suis intimement persuadé que le
Caucase est le premier trait d’union
entre cette Europe et la gouvernance mondiale.
Puisse le deuxième œil du chat de
VAN virer également au vert…
Patrick MOTTARD
Conseiller municipal de Nice
Conseiller général
des Alpes-Maritimes
MEMOIRE
HISTOIRE(S) DE FAMILLE(S)
par Jacqueline TOROSSIAN
M
ON père, Méguerdich Achdjian est né à Trébizonde
(dans l’Empire Ottoman) en
1893. Grand patriote, il rejoint la résistance faisant de lui l’unique rescapé
de toute sa famille pendant le génocide des Arméniens. Ayant servi dans
les armées alliées pendant la Grande
Guerre, il a été enrôlé dans le 4e régiment d’Infanterie et a participé aux
opérations militaires sur le front du
Caucase, dans le secteur d’Erzeroum
de 1914 à 1918. En 1919, il devient le
domestique personnel du capitaine
Poidebard au sein de la Mission Militaire Française du Caucase à Erévan.
En 1920, il gagnera clandestinement
Constantinople. Là, il rencontre et
épouse ma mère, également originaire
de la ville de Trébizonde et donnent
naissance à mon frère Agop en 1921.
ci-dessus : Le jeune Méguerdich
entouré par sa famille à
Trébizonde
ci-contre : Mon père, patriote
arménien
Pourtant, Méguerdich n’a
qu’un seul souhait :
rejoindre la France. C’est
sur le bateau à vapeur qui a conduit
ma famille jusqu’en France, que m’a
mère m’a donné le jour.
Heureusement, c’est à Paris (1 e r
arrondissement) que j’ai été inscrite.
Quant à mes prénoms (Jacqueline,
Françoise, Valentine) c’est aux capitaines du navire que je les dois.
A Trébizonde, mon père exerçait les
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
métiers de coiffeur et... de dentiste ! Il faut
savoir qu’en ce
temps-là, l’exercice de ces
deux professions
n’était
pas
incompatible.
Quoiqu’il en soit,
à son arrivée en
France, Méguerdich ouvre un
salon de coiffure
dans le 13e arrondissement à Paris
avant d’en ouvrir
un second, au
coin de la rue
Rivoli quelques
ci-dessus : Mon époux, Krikor Torossian, pose avec ses
années plus tard.
coéquipiers du club de football de l’U.G.A. d’Alfortville
Entre-temps, il
avait
fait une demande de natu- côte 26 ans durant.
ralisation française pour lui,
ma mère, mon frère et moi- Mon époux n’a pas eu une existence
même. Sa requête, qui se facile lui-aussi. Né en 1906 à Brousse,
trouvait être l’une des pre- il prend le chemin de l’exode avec sa
mières faite par un Armé- famille. Peu d’entre-eux survivront
nien, a rapidement été aux massacres perpétrés pendant le
acceptée... sauf pour ma génocide de 1915. Ayant gagné Istansœur ! En effet cette derniè- bul, sa mère le place avec son frère,
re, qui était née à Paris en dans un orphelinat afin qu’ils puissent
s’instruire. Arrivée à Marseille, cette
1925, n’en a pas eu besoin.
dernière entreprend des démarches
Dès 1939, pour retrouver ses fils et les
mon frère récupère... en 1924 ! En 1930, la
Agop, qui famille bâtit une grande maison de 12
n’était alors pièces dans laquelle ils hébergent
d’autres familles. Krikor et son frère
qu’apprenjouaient alors au football dans le club
ti-coiffeur
au-près de de l’U.G.A. d’Alfortville. Mon mari,
notre père, surnommé « le lion » était très doué et
rêvait de faire carrière.
s’engage
dans
l’armée a Malheureusement, un adversaire du
tout juste Racing Club de Paris, lui casse le
18 ans. Plus fémur au cours d’un match. Un intertard, il re- ne de l’hôpital Pitié Salpétrière de
joindra
Paris, fait l’erreur de lui poser un
l’armée de plâtre. Oublié dans une grande salle
De Lattre qui comprenait vingt patients, il pleude Tassigny re de douleur. Les médecins se voient
à Dakar et dans l’obligation de lui amputer la
ce, avant de jambe quelques jours plus tard. Mais
gagner l’Ita- Krikor à force de courage, apprend à
lie et finalement, la France. Après la vivre avec son handicap et se rééguerre, il exercera la profession de duque seul, aucune réparation financoiffeur à Mantes la Jolie puis à Mont- cière ne lui ayant été accordée. Il
pellier.
apprend alors la coiffure et dirige son
Pour ma part, j’ai débuté comme coif- propre salon avant de m’épouser en
feuse à l’âge de 14 ans et demi en 1952. Nous vécûmes heureux
créant, chez mon père, un salon pour ensemble jusqu’au 9 octobre 2002,
Dames. En 1952, j’ai épousé Krikor date de sa disparition.
Torossian et avons travaillé côte à Un dernier mot enfin sur la vie de ma
- Page 21 -
Maître Marmarian, grand avocat parisien et son épouse, elle-aussi originaire de Trébizonde, étaient devenus
des amis de la famille. Or cette dernière, qui avait fondé
une fabrique de poupée à Erévan des années auparavant, a rencontré une dame qui lui a demandé si elle
connaissait à Paris une certaine Annig Vartanian, ma
mère. Cette inconnue qui a abordé Mme Marmarian,
n’était autre que ma tante. Je vous laisse imaginer la
joie des retrouvailles des deux sœurs 50 ans après avoir
été séparées à Constantinople.; Le destin vous joue parfois de drôles de tours ! Photos : J.T.
mère. Après le génocide, elle s’est trouvée être avec sa
sœur, les seules rescapées de leur famille. Malheureusement, elles furent contraintes de se séparer. Cinquante longues années plus tard, un concours de circonstances extraordinaire les a fait se retrouver.
ci-contre : Mon mariage avec Krikor
CHANGEMENT A LA TETE
DU CONSEIL GENERAL DES ALPES-MARITIMES
R
écemment, nous avons appris la démission de Monsieur Charles Ginésy, le Président du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Durant de nombreuses années,
ce dernier nous a régulièrement apporté son soutien dans le cadre de nos acti-
vités.
Pour le remplacer, c’est son Vice-président, Monsieur Christian Estrosi qui assurera
l’intérim jusqu’aux prochaines élections. Rappelons pour mémoire, que Monsieur
Estrosi a joué un rôle non négligeable dans le processus de reconnaissance du génocide des Arméniens par l’Etat français, en sa qualité de député des Alpes-Maritimes.
L’ensemble des membres du Conseil Communautaire Arménien de la Côte d’Azur, lui
souhaitent une pleine réussite dans ses nouvelles fonctions à la tête de notre département. ANNEE 2003 : SUBVENTIONS ACCORDEES AU
CONSEIL COMMUNAUTAIRE ARMENIEN DE LA COTE D’AZUR
PAR LE CONSEIL GENERAL
DES ALPES-MARITIMES :
PAR LE CONSEIL REGIONAL PACA :
Conception magazine PAREV : 20 000 euros
Fête de l’Arménie : 30 000 euros
Fête de l’Arménie : 30 000 euros
Activités pour l’année 2003 : 15 000 euros
Soutien aux activités de l’association : 40 000 euros
Insertion magazine PAREV : 15 000 euros
Insertion magazine PAREV : 6 860,20 euros
SORTIE DVD
L
film ARAM de Robert
Kechichian est sorti en
DVD le 6 août dernier. A
noter, aux côtés de Simon
Abkarian (Une bête sur la
lune), la présence de Serge Avédikian et d’Isabelle Sadoyan
(Mayrig).
E
Un film à se procurer d’urgence
chez les bons distributeurs de la
région !
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 22 -
BIOGRAPHIE
ARA ARCHAVIROVITCH ABRAMIAN
Après avoir terminé des études d'économie à l'Institut de l'agriculture
d'Erévan, il est entré dans la vie active. Directeur adjoint de département
au ministère de l'industrie électronique de l'URSS en 1989, il devient,
en 1991, directeur général de la Compagnie Comeks, entreprise qui produit des équipements électroniques.
Depuis 1993, il préside la société
Concorde, une firme de production et
d'investissements travaillant dans le
bâtiment, l'industrie chimique, le
commerce de diamants, l'holographie
et l'industrie alimentaire. La société a
participé aux travaux de restauration
du Kremlin de Moscou et à la
construction de divers édifices
sociaux-culturels et d'habitation.
Sous la direction et avec la participation directe de M. Abramian, la
société a obtenu des brevets pour des
instruments médicaux destinés au
dépistage précoce et au traitement
d'affections cancéreuses et du SIDA,
ainsi que pour des produits biologiques destinés à l'alimentation des
malades.
L'Union des Arméniens de Russie,
fondée avec la participation d'Ara
Abramian en 2000, s’est fixée différents objectifs. Tout d’abord, consolider la communauté arménienne de
Russie dans l'esprit du renforcement
de la construction étatique russe ;
puis, aider au renforcement de la
paix, de l'amitié et de la concorde
entre les peuples ; par ailleurs, mobiliser le potentiel intellectuel, industriel
et financier de la diaspora arménienne au bénéfice de la Russie ; enfin,
promouvoir activement la langue
russe en Arménie. Le président de
l'Union accorde une grande importance aux questions de l’enseignement, du renforcement de la paix
inter-ethnique et inter-confessionnelle. Il se soucie tout particulièrement
de développer l’enseignement de la
langue maternelle là où vivent des
communautés d'Arméniens, de créer
des écoles arméniennes du dimanche.
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
Pour encourager l'apprentissage de la
langue russe, il apporte son concours,
financier et organisationnel, à
l'Olympiade internationale de russe.
Ara Abramian a fourni des ordinateurs pour l'Université russo-arménienne de Erevan et a créé un cabinet
linguistique pour l’enseignement de
l'arménien à l'Université de linguistique de Moscou. Il verse également
des bourses aux étudiants et doctorants, aide tout particulièrement les
écoles rurales d'Arménie et d'Artsakh
(Karabagh) en finançant les travaux
d'entretien, l'achat d'ordinateurs et de
manuels scolaires.
Photo :
RIA-NOVOSTI
A
Archavirovitch Abramian,
président de l'Union des
Arméniens de Russie, est né le
15 mai 1957, en Arménie, dans le village de Malichka, près d'Erévan. Ses
parents étaient tous deux médecins. Il
a quatre frères et une sœur. Ara
Abramian est marié à Natalia Vladislavovna. Le couple a deux filles,
Youlia et Anna, nées respectivement
en 1987 et 1998 et un fils Vladislav,
né en 1992.
RA
Ara Abramian apporte aussi une aide
financière conséquente aux programmes de l'Académie nationale
d'Arménie pour le développement de
la recherche fondamentale dans les
domaines des sciences de la vie et
exactes, de l'étude de la langue et de
la civilisation arménienne, de l'économie, du droit, etc. Il a également
sponsorisé le monument dédié au
grand humaniste et explorateur polaire Nansen, érigé à Moscou. Il contribue à la réalisation d'expositions de
tableaux de peintres russes et arméniens. Dans son village natal de Malichka en Arménie, Ara Abramian a
entièrement financé la construction
de l’église arménienne Sainte-Anne
et du musée consacré à l'amitié russoarménienne. Il a aussi apporté sa
contribution financière à l'aménagement de khatchkars arméniens à
Moscou et dans d'autres grandes
villes de Russie. En 2001, Ara Abramian et l'Union des Arméniens de
- Page 23 -
Russie qu'il préside ont organisé, en
Fédération de Russie, en Arménie et
au Haut Karabagh, une série de
manifestations culturelles à l'occasion du 1700e anniversaire de la proclamation du christianisme comme
religion officielle de l'Arménie.
Ara Abramian apporte son soutien
aux programmes sportifs pour les
jeunes. D'importants travaux de
remise en état de la base sportive de
ski alpin de Tsakhkadzor (Arménie)
sont actuellement en cours avec sa
participation. Il a fondé le club de
football « Ararat-Moscou » et contribue à la préparation d'une équipe
d'athlètes de la communauté arménienne de Russie pour les Jeux
panarméniens. Les actions caritatives
d'Ara Abramian sont très diverses.
Elles concernent l'aide aux victimes
de tremblements de terre et autres
catastrophes naturelles en Arménie
(un hôpital de 500 lits et une école
pour 1 200 élèves sont en construction à Spitak), la prise en charge des
soins pour les militaires, la livraison
d'aide humanitaire pour les soldats
des forces de la paix russes en Yougoslavie et pour les militaires russes en
Arménie, etc.
Pour ses mérites en tant que président de l'Union des Arméniens de
Russie et sa contribution au renforcement de la paix inter-ethnique, Ara
Abramian a été décoré de l'Ordre de
l'Amitié. Pour ses activités caritatives,
Abramian a reçu l'insigne « Pour la
défense des droits de l'homme ». Il a
également été décoré de la médaille
« Pour le renforcement de la
fraternité d'armes » du ministère
russe de la Défense, de l'insignemédaille « Pour services dévoués » de
l'association La Russie orthodoxe et
de la médaille « Gagarine ». Ara
Abramian est également chevalier de
l'Ordre de « Saint Constantin le
Grand ». L'UNESCO lui a remis un
Diplôme d'honneur pour sa participation à la reconstruction du Kremlin.
Il a aussi été distingué par l'église
Apostolique Arménienne qui lui a
remis sa plus haute distinction
« l'Ordre du Saint Illuminateur ». En
2001, pour sa contribution remarquable au renforcement de la société
civile en Russie, Ara Abramian a été
nommé « Homme de l'année » dans
le domaine politique, prix instauré
par l'Institut biographique russe.
RIA-NOVOSTI
Centre d’Information
SPORTS
A LA RENCONTRE DE MICHEL KITABDJIAN,
ARBITRE INTERNATIONAL DE FOOTBALL
P
AREV Côte d’Azur : Michel
Kitabdjian, votre entrée dans le
milieu du football, c’est à
l’Union Sportive Arménienne de
Nice que vous la devez. Vous étiez
alors joueur. A vos yeux, que représente ce club ?
Michel KITABDJIAN : L’U.S.A.,
c’est le club de mes origines et j’en
suis fier. Je suis également fier de
vous dire qu’avec mon père et mon
fils, trois générations de Kitabdjian s’y
sont succédées. De ces années au sein
du club, je garde d’excellents souvenirs ; à l’époque, nous n’étions ni
pauvres ni riches, il n’y avait que des
gens heureux mais nous ne le savions
pas que nous étions heureux. Sur le
plan sportif, notre équipe de football
pouvait rivaliser avec la Division
d’Honneur. En 1952, nous avons
d’ailleurs été sacrés Champions de la
Côte d’Azur. Cette équipe avait de la
classe et a formé quelques champions
comme Gaby Solakian qui a joué
chez les professionnels. Pour ma part,
j’étais un des moins bons, j’étais un
peu trop tendre !
P. : Pourquoi avez-vous décidé un
beau jour, de devenir arbitre ?
M. K. : Je n’ai jamais souhaité devenir
arbitre : ce sont les rencontres et le
hasard qui ont décidé pour moi. Tout
a commencé un jour où j’avais la
charge d’arbitrer une des équipes de
jeunes de l’U.S.A. Le manque d’arbitre nous imposait alors de jouer ce
rôle de temps à autre. Or après ce
match un certain Monsieur Coore-
vets, greffier au Tribunal de Nice qui
m’avait longuement observé pendant
la rencontre, m’a invité à passer les
examens officiels. Je me suis exécuté
et j’ai réussi. Progressivement, j’ai
gravi tous les échelons et suis devenu
arbitre international.
P. : Quel est votre plus beau souvenir
en tant qu’arbitre ?
M.K. : J’essaye de rendre beau tous
mes souvenirs ; mais bon, comme il
faut choisir, je n’en retiendrais que
quelques uns. Sur le plan technique,
c’était lors du match Leeds-Celtic de
Glasgow en demi-finale de Coupe
d’Europe des Clubs Champions.
J’avais laissé jouer les équipes à fond.
A la fin du match, les dirigeants de
Leeds m’ont félicité alors qu’ils
venaient de perdre le match. Le lendemain, j’ai eu droit à des articles élogieux dans la presse britannique :
c’est dire ! Sur le plan humain, j’en ai
plusieurs. Le premier c’était en 1968
lors de la Coupe du Monde à Mexico.
J’avais sympathisé avec un jeune
garçon qui suivait le bus des arbitres.
Ayant compris qu’il avait faim, je lui
donnais tous les jours des fruits et du
pain que je prenais à
mon hôtel. Les conditions étaient difficiles à cette époque
surtout quand on appartient à une famille de 15 personnes.
Et bien sachez qu’aujourd'hui, ce « petit »
m’écrit encore !
La grande équipe de l’U.S.A. de 1952 avec (de g. à d.) : Mampré Acolanian - Président, Michel Kitabdjian, Louis Bruni, Gaby Solakian, Jean
Tchalekian, Koko Minoyan, Keropé Krikorian et Henri Balian - Trésorier (debouts) ; André Mitat, Levon Tokatlian, Maurice Balabanian,
Arthur Kasparian, Gaby Aslanian et Paul Bourgo (assis).
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 24 -
Sur les hauteurs de la cité
arménienne de la Madeleine,
le jeune Michel pose avec
son ami Robert Cantzanakian
Il y a ensuite cet épisode en Roumanie ; après avoir officié lors d’un
match entre l’équipe nationale et la
Bulgarie, mon interprète m’a dit
qu’un homme souhaitait me parler.
MICHEL
KITABDJIAN
Né le 7 mai 1930 à Nice
Joueur à l’U.S.A. Nice de
1946 à 1953
Arbitre du District de la Côte
d’Azur en 1952, de la ligue
de Méditerranée en 1955, de
la Fédération Française de
Football en 1957.
International durant 19 saisons jusqu’en 1979.
Classé arbitre français n°1 de
1965 à 1976
A dirigé 1 500 rencontres en France (1ère, 2ème divisions et
Coupe de France)
1 finale de Coupe de France en 1965 (Rennes-Sedan)
A arbitré 233 rencontres à l’étranger dont 24 matchs
internations
Jeux Olympiques de 1968 à Mexico
Mini coupe du Monde en 1972 au Brésil
2 demi-finales de Coup d’Europe (1965 et 1971)
1 finale de Coupe d’Europe 1975
Vice-Président délégué du Comité directeur du district
Côte d’Azur
Président d’honneur du district Côte d’Azur en 2002
Membre de la Commission Centrale des Arbitres de la F.F.F.
Responsable national des jeunes arbitres Français
Délégué de l’U.E.F.A.
Insigne spécial de la F.I.F.A.
Médaille d’or du District, de la ligue, de la F.F.F., de la ligue
Nationale et de la Jeunesse et des Sports
Plaquette de la F.F.F.
source : U.S.A.
Sur la pelouse détrempée du stade Gerland à Lyon, Michel
Kitabdjian est entouré des capitaines Lyonnais et Stéphanois,
Raymond Domenech et Jean-Michel Larqué
Après m’avoir posé quelques questions, il s’est avéré que
cet homme n’était autre que le cousin de mon père, ces
derniers ayant été séparés après le génocide de 1915.
Permettez-moi enfin, d’évoquer un dernier souvenir que
j’ai ramené du stade de l’équipe d’Ararat en Arménie. J’étais alors délégué de l’UEFA. Le gardien du stade m’a
exprimé sa fierté de rencontrer un délégué d’origine arménienne. Auparavant, quand il jouait pour l’équipe grecque
du Panathinaïkos, il m’a dit avoir été arbitré par un arménien. Je lui ai alors appris que cet arbitre c’était moi. A
cette nouvelle, l’homme s’est jeté dans mes bras !
P. : Avez-vous déjà arbitré une équipe turque ?
M.K. : Plusieurs fois car à l’époque, l’échange d’arbitres
était fréquent. Je n’ai pas eu de problèmes particuliers lors
de mes déplacements même si j’ai trouvé quelque peu
regrettable l’attitude de la presse à mon égard. Après avoir
arbitré un match du championnat turc de première division, le journal sportif local m’a attribué une excellente
note pour ma prestation. Toutefois, il n’a pas mentionné
mon nom arménien ; ainsi, dans leur colonnes, j’étais
devenu Monsieur « Michel » : mon prénom avait remplacé mon patronyme !
P. : Est-il exact qu’indirectement, vous êtes à l’origine de
la séance des tirs aux buts ?
M.K. : C’est on ne peut plus vrai. Au cours d’un match de
Coupe du Monde à Marseille opposant la Tunisie au
Maroc, les équipes s’étaient neutralisées à l’issue des prolongations (2 à 2). Je les ai départagé à pile ou face car c’était la règle alors. N’acceptant pas leur élimination, les
Tunisiens ont injustement contesté mon tirage ! Toutefois, comprenant leur amertume, j’ai adressé une requête
à la FIFA afin que celle-ci trouve un autre moyen de désigner un vainqueur. L’instance mit alors au point les
fameux tirs aux buts.
P. : Le rôle d’arbitre est souvent difficile et ingrat. Dans les
moments difficiles, comment parveniez-vous à rester
serein ?
M.K. : C’est à ma famille et à mon épouse que je dois mon
équilibre. Mes parents m’ont inculqué des valeurs morales
et spirituelles très fortes ; d’ailleurs ma mère répétait toujours qu’il ne sert à rien d’être méchant sur terre. Quant à
ma femme, elle a toujours été à mes côtés, patiente et
réconfortante : je ne la remercierai jamais assez pour son
soutien. Sans eux, je n’aurais jamais eu la carrière qui a été
la mienne. DEMANDES D’EMPLOIS
Père de famille donne cours de mathématiques (tout
niveau jusqu’en faculté) ainsi que des cours de russe.
Tél. : 06 64 96 50 50
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soutien scolaire tous niveaux jusqu’en 3e + espagnol
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Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
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- Page 25 -
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UNION SPORTIVE ARMENIENNE DE NICE
BILAN DE LA SAISON 2002-2003
C
’EST un bilan positif que l’U.S.A. de Nice et ses 70 licenciés présentent pour l’exercice 2002-2003. En dépit de
fortunes diverses, les sportifs des cinq équipes de basket-ball du club ont fait honneur à leurs maillots. Commençons comme il se doit, par l’équipe féminine. Disputant leur premier championnat en Pré-Excellence Senior,
les filles ont connu un parcours délicat mais très méritant. Témoignant d’un esprit et d’un fair-play exemplaires, l’équipe entraînée par N. Balyozyan et dirigée par M. Garakoglu, a progressé régulièrement au cours de la saison. Après
les féminines, évoquons maintenant les équipes masculines. Les Minimes, entraînée par J. Surmenian et dirigée par S.
Canli, ont obtenu de très bons résultats en Honneur. Cette saison, ils évolueront dans la division supérieure à savoir,
en Excellence. Les Cadets, entraînés quand à eux par N. Sahakian et dirigé par E. Goguet, ont enregistré de bons résultats en Honneur et ce, malgré le départ de quelqu’uns de leurs co-équipiers pour les équipes Senior. Ces dernières sont
composées d’une équipe Reserve évoluant en Honneur, entraînée par N. Sahakian et dirigée par D. Milletli, et d’une
équipe Première qui a réalisé une superbe saison pour sa 1ère année en Excellence. Entrainée par T. Ruiz et dirigée par V. Kamber, celle-ci a terminée à la 2e
place de son championnat (à égalité de points avec le 1er). Cette année, l’U.S.A.
L’USA RECRUTE
a également participé à différentes compétitions annexes comme les Jeux Sportifs à Genève, le Tournoi Manouk à Paris, le Tournoi de St Martin-Vésubie ou
Pour la saison
le Tournoi de Villeuneuve-Loubet. Signalons enfin, que le club dispose de 2 ar2003-04 qui débitres départementaux (N. Sahakian et L. Parseriantz) et d’un arbitre régional (G.
butera fin sepMardirosyan). Armée de la sorte, le club peut regarder l’avenir avec confiance. tembre, l’U.S.A.
de Nice recrute
Dernière minute : Le samedi 6 septembre dernier, l’équipe première Senior
joueuses, joueurs
(masculine) s’est qualifiée
et
dirigeants.
e
pour le 2 tour de Coupe de
Photos : N.S.
France après leur victoire
78 à 76 sur l’équipe de
Sanary (qui évoluait en
Nationale 3 en 2002-2003).
Pour tout renseignements, contactez M. Vartkès
KAMBER au 04 93 888 007
ci-dessus : l’équipe des cadets et ses dirigeants
ci-contre : Les équipes de l’USA présentes
aux « 5e Jeux Sportifs des Communautés
Arméniennes d’Europe » à Genève
INSCRIVEZ VOUS SUR LES LISTES ELECTORALES ET VOTEZ
L
dynamisme d'une communauté ne se mesure pas seulement avec sa croissance numérique ou économique,
mais aussi avec sa participation à la vie de sa cité, de son département, de sa région et de son pays. Pour cela
rien de plus facile : VOTER.
E
Pour nos préoccupations quotidiennes et pour notre avenir nous devons voter. Ne nous enfermons pas dans un
système autonome, un microcosme, qui est le champ clos de nos soucis quotidiens. Les périodes électorales ne
doivent pas nous laisser indifférents. En tant que citoyen français, chaque membre de notre communauté devra
se sentir concerné par les prochaines échéances électorales.
Si nous ne votons pas, nous laissons les autres décider à notre place ! N'oublions pas que des générations
d'hommes et de femmes se sont battus pour avoir ce droit. Aussi le Conseil Communautaire vous demande avec
insistance d'aller voter aux prochaines élections
Vérifiez également si vos enfants âgés d'au moins 18 ans sont bien inscrits sur les listes électorales.
VOTEZ ! ET FAITES VOTER VOS AMIS !
Conseil Communautaire Arménien de la Côte d'Azur
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 26 -
CULTURE
DALILO : CHANTS D’AILLEURS POUR JEUNES CHANTEURS
P
AREV Côte d’Azur : Sorti le 15
avril dernier, le CD Dalilo est
une compilation de 8 chants
populaires et folkloriques arméniens.
Monsieur Sarkissian, pouvez-vous
nous présenter ce projet que vous
avez dirigé ?
sans arméniens dans leur vie quotidienne. Ces chants ont été recueillis
et archivés par des auteurs comme
Komitas. Sur ces mélodies, j’ai
procédé à des arrangements musicaux contemporains agrémentés
d’instruments traditionnels tels que le
doudouk, le zourna, le
dehol...
Haig Sarkissian en pleine répétition avec la chorale
d’enfants de l’école Tebrotzassère
Photo :
netarmenie.com
P. : Est-il été aisé de travailler avec des enfants ?
H.S. : Je suis professeur
de musique et de chorale depuis 10 ans à l’école
Tebrotzassère. Je sélectionne les enfants qui
participent à la chorale
pour la qualité du timbre
de leur voix et pour leur
oreille musicale. Les
enfants de la chorale
sont par conséquent,
très enthousiastes et
adorent chanter. Le
chant est aussi un
moyen d’apprentissage de la langue et
du travail de groupe par le plaisir
Haig SARKISSIAN : Dalilo est le 2e
CD de chants folkloriques arméniens
que j’ai réalisé avec la chorale d’enfants de l’école Tebrotzassère du
Raincy (93) ; cette chorale est composée d’environ 60 enfants âgés de 7
à 20 ans. Pour la composition du CD
« Dalilo », j’ai sélectionné des chants
tirés des archives du patrimoine folklorique arménien. Ce sont des chants
très anciens que chantaient les pay-
tion des textes.
P. : A l’heure de la « Star Academy »
et de « A la recherche de la nouvelle
star », Dalilo peut-il trouver une place
dans le cœur du public ?
H.S. : Quelqu’un de sensible à la
musique peut également apprécier la
douceur mélodique des chants populaires d’Arménie ou d’ailleurs, vecteurs d’histoire.
P. : Comment peut-on se procurer le
CD Dalilo ?
H.S. : Vous pouvez me contacter
directement au 06 87 83 84 88 ou
bien vous le procurer auprès du
secrétariat de l’école Barsamian au
04 93 44 44 03 (prix du CD : 15 euros
plus frais de port). P. : Pensez-vous que Dalilo puisse
également intéresser des non-arménophones ?
H.S. : Je pense que « Dalilo » peut
également intéresser des non-arménophones à cause de la beauté des
mélodies qui ont une force émotionnelle plus puissante que la significa-
FAITES VOS LEGS A LA FONDATION EDUCATIVE ET CULTURELLE
BARSAMIAN SOUS L’EGIDE DE LA FONDATION DE FRANCE
Notre Communauté s'est dotée depuis quelques années, grâce à la générosité de la famille Barsamian,
d'une fondation visant au financement de nos projets éducatifs et culturels, avec comme priorité le
développement de la langue, la préservation de notre culture et de nos traditions arméniennes. Cette
fondation qui permet l'épanouissement de notre jeune génération, gage de notre avenir, à été créée à
l'origine avec un capital de 4 000 000F (env. 609 800 ) qui aujourd'hui, grâce à la générosité de nombreux bienfaiteurs, s'élève à 4 630 000F (env 705 800 ).
Depuis sa création, la Fondation Barsamian a contribué à soutenir financièrement plus de 80 étudiants
au moyen de bourses scolaires. En 2002, grâce à un legs testamentaire de feue Madame Vartanouche
Der-Minassian de Cannes, le capital de la Fondation s'est trouvé doté d'une somme de 500 000F (env.
76 200 ) supplémentaires. Bien sûr, outre les dons de nos généreux bienfaiteurs, ce sont surtout les legs
qui lui assureront la pérennisation dans l'avenir. Tous les legs adressés à la Fondation Barsamian sous
l'égide de la Fondation de France, sont exonérés des droits de mutation, celle-ci étant déclarée d'utilité
publique. Par ailleurs, il est important de savoir que la capital de la Fondation étant intangible, ce sont
seulement les intérêts qui sont reversés, qui permettent le financement des différentes missions éducatives et culturelles.
POUR TOUTE INFORMATION APPELEZ LE 04 93 44 44 03 OU LE 06 14 59 88 99.
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 27 -
CULTURE
SARIAN ROI CHEZ PICASSO
L
’ ÉVÉNEMENT estival marquant
cette année sur la Côte d’Azur est
assurément l’arrivée royale de
Martiros Sarian au Musée Picasso
d’Antibes1, en cette forteresse Grimaldi
dont les remparts plongent en Méditerranée qui ajoute son bleu éclatant aux
couleurs vives de Sarian.
sujets de ses
peintures quitter leurs toiles et
le soleil voler,
s’enfuir,
comme une
invitation au
grand voyage.
Photo : S.S.
Grâce à la fusion très performante de J.-L.
Andral, conservateur en chef
du musée Picasso et Chahen
Sophie et Ruzanna Sarian, les deux petites-filles de l’artiste
Khatchaturian,
entourent Shamiram Sevag et Guillaume Aral,
directeur du
nouveau directeur de la Galerie Ferrero
musée Sarian
d’Erevan, cette remarquable exposition faire son choix de tableaux en vue de
réunit environ 70 œuvres venues des cette exposition dont le vernissage en
musées d’Arménie, de Moscou, de St présence de Rosanne et Sophie, les
Petersbourg etc... Ce fût un travail de deux petites-filles du peintre, fût
longue haleine. Je me souviens de l’ap- honorée par l’Ambassadeur d’Arménie
préciation et de l’enthousiasme de J.-P. S.E. Edward Nalbandian, en présence
Andral quand je lui ai rapporté d’Armé- d’autorités locales devant une foule
nie l’an dernier, l’album Sarian afin d’y d’amateurs venus de toutes parts,
même de Los Angeles.
Cet événement tout à fait exceptionnel fût suivi d’un événement personnel qui m’a bouleversé. Mariné,
jeune reporter de télévision venue
spécialement d’Erevan pour filmer ce
vernissage fût tant surprise d’avoir
devant elle la fille de Roupen Sevag
que le choc émotionnel la fît éclater
en sanglots. J’ai dû la prendre dans
mes bras afin de calmer son trouble.
Constantinople, rue à midi
(1910)
Voilà réunis pour trois mois, Sarian
(1880-1972) et Picasso (1881-1973)
étant complètement contemporains,
vécu les mêmes années à un an près,
cette rencontre posthume aurait pu
être réelle lors du séjour de Sarian à
Paris (1921-1922). Ce sont-ils vus, ou
parlé ? Je n’ai trouvé aucun document
à ce sujet. « Au pays du soleil volant »
exposition nommée ainsi par JeanLouis Andral en rapport aux dernières
impressions de Sarian qui voyait des
« Cher papa, tu fais encore pleurer
les beaux yeux des femmes arméniennes, c’est incroyable. »
Shamiram SEVAG
Renseignements : 04 92 90 54 23
Musée Picasso,
Château Grimaldi - 06600 Antibes
1
Portrait de la mère de Martiros Sarian
(1904)
R E T R O U V E Z S U R R . C . F. / 9 6 . 8 F M
L A C U LT U R E - L A M U S I Q U E - L E S I N F O R M AT I O N S
DE LA COMMUNAUTE ARMENIENNE A LA RADIO
par Anouche, Raffi et Charles
Tous les mercredis de 12h03 à 12h30
Si vous possédez des enregistrements de musique arménienne,
contactez nos animateurs au 06 63 77 35 95 qui se feront
un plaisir de les passer à l’antenne. Par avance merci !
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 28 -
JEUNESSE
LES DIPLOMES DE L’ANNEE 2002-2003
Teni AJDERHANYAN :
BTS Tourisme
Vartan ARZOUMANIAN :
Licence d'Administration et de Gestion
des Entreprises Culturelles
Sylvia BARCERIAN :
1ère année - BTS Comptabilité
Maral ERSOY :
Diplôme de l'INT
Management en Finance
Réhane ERSOY :
Licence de MASS
(Mathématiques Appliquées
aux Sciences Sociales)
Aline EVREN :
Ani BASAR :
Licence en Sciences Politiques
Dr Arek BASAR :
Diplômé de la « Capacité de
Médecine de Catastrophe »
Ara BOGHOSSIAN :
Maîtrise de Sciences
Economiques et de Gestion,
option Monnaie et Finance
Dashyan Shaké DASHYAN :
DEUG (1ère année)
Economie Appliquée
Baccalauréat STT
Sako HABIBIAN :
MGE (Marketing et
Gestion des Entreprises)
IDRAC (Ecole Supérieure
de Commerce)
Anouch HOVSEPIAN :
Agrégation de Physique
option Génie électronique
Aurore KECHKEKIAN :
Marie-Rose KECHKEKIAN :
DEUG - Anglais
Sarine KHACHATRYAN :
Maîtrise en Français
(Langue Etrangère) à l’UNSA
Faculté des Lettres
Anouche MARDIROSYAN :
Licence en Sciences de l'Information
et de la Communication
Jérôme SURMENIAN :
2e année
études Dentaires
Christian VARTANIAN :
Doctorat es sciences
Serge YAZMACIYAN :
Baccalauréat STT
Ne sont mentionnés dans cette liste de
diplômés, que celles et ceux qui nous ont communiqué leurs résultats avant la date limite de
bouclage du magazine).
(
5e année
études de Médecine
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement non reproductible
NOTRE RESUME - Santé
Le Dr Elena Kehyayan de Milan, expose dans son article
une méthode de calcul du poids idéal pour les filles et les
garçons. Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 29 -
HISTOIRE
LE ROLE DES ARMENIENS EN EGYPTE (dernière partie)
L
A réforme judiciaire a provoqué,
entre la France et Nubar, ce que
j'appellerai des malentendus
plus sérieux et plus durables. Cette
réforme remettait en cause les
fameuses Capitulations, ce monument devenu sans doute impopulaire
mais dont on peut dire qu'il
avait représenté, à l'origine, au XVIe
siècle, une conquête prodigieuse de la
France conçue au service de l'influence française en Orient et longtemps source de satisfaction avant de
devenir une source d'abus inhérents à
l’âge de l'institution. Nubar a combattu ces abus, il n'a pas combattu la
France qui a cependant vu en lui un
adversaire. Pour ménager toutes les
parties, Nubar a institué les tribunaux
mixtes qui étaient composés pour
moitié d'Egyptiens et pour moitié d'étrangers, à savoir une solution de
compromis qui seule, à l’époque, était
acceptable de part et d'autre. Nubar
imposa le droit français et la langue
française aux tribunaux mixtes auxquels la France finit par se rallier sans
abandonner pour autant ses préventions contre un Nubar soupçonné
d'être, au surplus, un agent de l’Angleterre.
L'ouverture de la polémique NubarCromer ne manqua pas de faire prévaloir une version plus authentique
des faits et d'ouvrir les yeux de la
France, forcée d'admettre que Nubar
ne l’avait jamais traitée comme il traitait l’Angleterre. Melchior de Vogué
écrivit justement : « Nubar Pacha a
lutté contre les Anglais pour leur
arracher quelques bribes d'indépendance ; il a déployé pendant quelques
années des trésors d'imagination
pour sauver les débris de ses créations avortées. Puis, comme il n’était
pas de ces naïfs qui croyaient à une
occupation temporaire, il se retira
des affaires et quitta son pays ». Paris
fit avant cela, en direction de Nubar,
de discrètes avances qui malheureusement restèrent sans lendemain,
Nubar étant malade et partant. Mais
le mythe de sa prétendue hostilité
envers la France n'est pas totalement
détruit pour autant.
Encore un mot sur les tribunaux
mixtes, auxquels Nubar a peut-être
donné le meilleur de lui-même.
Alors que rien ne l'y obligeait, Nubar
aura été l'avocat d'une cause en
quête de défenseur depuis l’antiquité, je veux parler du sort du fellah, ce paysan égyptien taillable et
corvéable à merci. Nubar a non seuParev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
lement défendu cette
cause, mais il l’a défendue
avec succès. Il a mis son
talent d'homme d'Etat au
service de ses qualités de
philanthrope. Il a mené
une action proprement
humanitaire qui aura été
autant sinon plus remarquable que son action
politique. Avant d'en finir
avec Nubar, il nous faut
évoquer ses relations avec
les Arméniens, dont l'essentiel se situe autour du
Congrès de Berlin, réuni
en 1878 par Bismarck qui
invita Nubar à y assister.
Bismarck appréciait beaucoup Nubar. D’ailleurs il
l'appelait : « Le petit
Arménien rusé ». Pourtant
Nubar n'était petit ni par la
taille ni par l'esprit. Quant
à la ruse, où se logeait-elle ?
Dans le génie diplomatique de Nubar
ou plutôt dans celui de Bismarck qui
faisait ainsi, peut-être un retour sur
lui-même ?
Revenons au Congrès auquel Nubar
assista d'autant plus volontiers qu'il
avait été mis en disponibilité par le
Khédive Ismaïl avec lequel il s'était
disputé une fois de plus. Le Congrès
avait pour but, entre autres, d'amener
la Turquie à des réformes. Nubar en
profita pour préparer un projet destiné à l'Arménie. Mesuré et constructif ce projet, venant de Nubar, avait
des chances d'être accepté par la
Porte. Or les Arméniens de Constantinople, saisis d'un aveuglement suicidaire, ont rejeté le projet de Nubar et
imposé le leur, beaucoup plus radical,
qui fraya la voie à la tragédie que l'on
sait. Très affecté par tant d'incompréhension, Nubar put au moins partager sa peine avec deux autres Arméniens présents au Congrès. L'un était
le Prince Malcom, représentant de la
Perse, l'autre le Général comte LorisMélikov, membre de la délégation
russe et tout récent vainqueur de
Kars. Malcom, Ambassadeur à
Londres et à Rome, a été appelé le
régénérateur du monde persan. Anatole France lui a dédié un de ses livres
avec cette dédicace « A l'esprit prophétique du Prince Malcom Khan ».
Quant à Loris-Mélikov il s'est vu
confier par Alexandre II, en pleine
crise nihiliste, le Ministère de l'Intérieur avec des pleins pouvoirs baptisés par les Russes « Dictature du
Cœur ». C'est dire que la rencontre
- Page 30 -
L’Egypte, terre des pharaons et des fellahs
de ces trois hommes a fait des coulisses du Congrès de Berlin une
apogée de l'arménité.
Venons-en à celui qui aura été, à la
fois, le dernier Arménien membre du
gouvernement égyptien, et le plus
illustre Arménien catholique d'Egypte : Yakoub Artin Pacha, fils de l'ancien ministre Artin Bey Tchrakian,
qui pendant 22 ans - de 1884 à 1906 a exercé les fonctions de ministreadjoint puis de ministre de l'instruction publique, fonctions qui ont permis à leur titulaire de rénover profondément les conceptions et les
méthodes de renseignement du pays.
On a pu dire à Yakoub Artin Pacha :
« Si l'Egypte doit la justice à Nubar
Pacha, elle vous doit l'instruction ».
Sa démission en 1906 mit un terme
définitif au rôle gouvernemental des
Arméniens d'Egypte.
Je n'ai pas l'intention de conclure. J'ai
déjà, chemin faisant, procédé à
quelques déductions de circonstance,
qui me dispensent d'une conclusion
d'ensemble. Mon Maître André Siegfried disait qu'il ne sert à rien de
conclure. Si elle ne débouche pas sur
un horizon nouveau, une conclusion
n'est jamais qu'une redite. Le
moment est venu de refermer la porte
un instant entrouverte sur la nuit
d'un passé qui méritait un rayon de
lumière.
Pascal CARMONT
Ancien Consul Général de France
à Sao Paulo, Johannesburg, Alexandrie
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement
non reproductible
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 31 -
NOTRE RESUME
T. Takvorian, après avoir évoqué
la brillante histoire de la ville
d’Ani, dresse un bilan sur son état
de détérioration. Il appelle de ses
vœux l’UNESCO et l’Union Européenne à sauver ce bijou du patrimoine arménien et mondial . JEAN SARKIS CAZARIAN N’EST PLUS
C
’ E S T le
4 septembre
2003 que cet
homme d’exception nous
a quitté brutalement, terrassé par une
crise cardiaque. Il était
l’un
des
phares les
plus éminents
de la communauté arménienne de la Côte d’Azur. Né le 1er janvier
1931 à Marseille, il s’était installé à Nice
dès 1963, et avait fait toute sa carrière à la
Société Marseillaise de Crédit dont il avait
franchi tous les échelons, pour finir directeur de l’agence monégasque jusqu’en
1991, date de sa retraite. Très tôt il est
attiré par la vie associative, sportive et culturelle. Scout au Hay Ari de Marseille puis
capitaine de l’équipe de football US Ardziv, il sera ensuite président du Nor
Seround de Marseille dans les années 50,
membre de la FRA et fondateur de l’école
Hamaskaïne de Marseille.
Jean Cazarian était une véritable encyclopédie vivante, un homme de culture
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
doublé d’un homme de cœur, un humaniste et par dessus tout une mémoire, particulièrement bien sûr, s’agissant de l’histoire de l’Arménie. Il en aura nourri les
siens, sa propre famille comme ses
proches, dans une totale discrétion et une
humilité absolue. Mais il aura aussi transmis son savoir au C.D.C.A. (Comité de
Défense de la Cause Arménienne) dont il a
été vice-président auprès de notre regretté
Vahé Sirabian au début des années 80.
Outre son savoir, c’est la passion qui l’animait que nous n’oublierons jamais ; car
c’était un homme de conviction, aux idées
nobles et généreuses, respectueux de
l’autre, au caractère trempé, le costume
tou-jours impeccable, fidèle en amitié
comme à ses idéaux pro-Dachnak qu’il ne
cachait pas, défenseur inflexible des droits
de l’homme et gardien obstiné du Yerakouïn. Mais Jean Cazarian, malheureusement, ne verra pas son plus grand rêve se
réaliser : la reconnaissance du génocide
des Arméniens par la Turquie. C’était le
combat de sa vie, et sa toile restera, à
jamais, inachevée, lui qui aura été l’un des
instigateurs de la commémoration du 24
Avril à Nice.
Il laissera pour tous un grand vide autour
de lui, son épouse qu’il aimait tant, ses
enfants adorés Sonia et Mickaël, ses petits- Page 32 -
enfants chéris et ses amis encore incrédules. Il restera, pour toujours, une source
d’inspiration et un exemple pour tous ceux
d’entre nous qui n’acceptent pas ce monde
imparfait et sa cohorte de haines et d’injustices mais qui veulent donner un autre
visage de l’Humanité. C’était aussi le sens
de son engagement au sein du Rotary Club
de Nice. Au revoir ! Jeannot, mon ami,
mon frère, nous t’aimerons toujours, ta
voix forte et mélodieuse, ton rire tonitruant, tes conseils avisés, tes sélections
d’articles découpés aux ciseaux nous manquent déjà. Tu reposes, désormais, éternellement en pleine lumière, en toute sérénité
et en parfaite harmonie avec un univers
dont le mystère t’interpellait et dont tu
viens de lever un coin du voile.
A l’ensemble de sa famille, à la douce
Alice, à ses frères, à ses enfants et à leurs familles nous adressons nos condoléances les
plus attristées avec l’assurance de notre
fidèle affection et de notre profonde peine.
« Les Hommes passent, la Cause demeure.
D’autres se lèveront pour la perpétuer.
Et encore d’Autres pour la mener à son
terme ».
Armand SAMMELIAN
Président du Comité de Défense de la
Cause Arménienne - Section Côte d’Azur
HISTOIRE
LE MOUVEMENT NATIONAL ARMENIEN
(1914-1923)
L
« question arménienne », tard
venue dans la question d'Orient,
ne commence officiellement
qu'en 1878 des suites de la guerre
russo-turque de 1877-1878.
Demeurée jusque-là une affaire intérieure à l'Empire ottoman, elle entre,
avec l'article 16 du traité préliminaire
de San Stefano (3 mars 1878), dans
l'arène des questions internationales.
L'Europe, habituée depuis des siècles
à ne voir dans les Arméniens qu'une
communauté religieuse ou un peuple
s'adonnant au commerce depuis
Constantinople jusqu'en Europe ou
aux Indes, découvre soudain rattachement de ce peuple pour sa patrie
séculaire. Les Arméniens, aussi, manifestaient des revendications similaires
à celles des peuples chrétiens des Balkans qui tentaient, eux, depuis près
d'un siècle, de secouer le joug
conquérant. L'ancienne Arménie
englobait un territoire de plus de 300
000 km 2 et s'étendait grosso modo
entre, au nord, le royaume ancien du
Pont et la Géorgie, au sud, les chaînes
du Taurus en Cilicie et le Kurdistan, à
l'est, la mer Caspienne et l'Azerbaïdjan, au sud-est la Perse et, à l'ouest, le
plateau de l'Anatolie centrale jusqu'à
Sivas. Ce territoire, partagé pendant
plus de trois siècles entre deux
empires islamiques, l'Empire Ottoman et la Perse, connaît, depuis 1828,
dans sa partie orientale, un troisième
possesseur, l'Empire des tsars.
A
En passant sous la dépendance de la
Russie, les Arméniens du Caucase
vont goûter à la sécurité pour leur vie
et leurs biens dont leurs compatriotes
de l'Empire ottoman restent privés
depuis des siècles. Car, en vérité, la
question des réformes arméniennes
existait bien avant le traité de San Stefano, mais avait été voilée sous la formule générale des « réformes à appliquer dans l'empire ottoman ». La
mauvaise volonté du gouvernement
ottoman, qui se résigne mal à respecter les engagements souscrits dans
l'article 61 du traité de Berlin et à
introduire les réformes nécessaires
dans les provinces habitées par les
Arméniens, pousse de jeunes intellectuels arméniens du Caucase, ou établis en Europe, à prendre exemple sur
les patriotes grecs ou bulgares. C'est
ainsi que naît, en 1887, le parti
clandestin « Hentchak » à Genève,
suivi de peu à Tiflis par le parti de la
Fédération révolutionnaire arménienne (1890), plus communément
connu sous le sigle FRA.
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
L'appel à la révolution des partis
arméniens installés à l'étranger trouve
un certain écho chez les Arméniens
de l'Empire ottoman et du Caucase.
Mais la riposte du sultan AbdulHamid n'en est que plus cruelle et les
massacres organisés par le gouvernement ottoman, dans les années 18941896, font, selon des sources autorisées,
au
moins
250000
victimes.Leurs tentatives n'aboutissant pas, les partis politiques arméniens acceptent la main fraternelle
tendue par les Jeunes Turcs. C'est
grâce à la participation de tous les
peuples de l'Empire, épris de justice et
de liberté (Albanais, Arméniens, Bul-
des Jeunes Turcs :
« ...D'après la Constitution, tous les
sujets turcs, aussi bien les musulmans
que les non-musulmans, sont égaux
devant la loi. Mais vous devez comprendre vous-mêmes que c'est impossible. C'est tout d'abord, la charia2 qui
s'y oppose, tout notre passé, les sentiments de centaines de mille de
croyants qui s'y opposent. Ensuite, et
c'est beaucoup plus important, les
chrétiens eux-mêmes s'y opposent,
car ils ne veulent à aucun prix être des
Ottomans. «...» De l'égalité, il ne peut
être question en Turquie que le jour
où l'ottomanisation de tous les éléments sera accomplie et ce travail sera
gares, Grecs, Juifs et Turcs) qu'en
1908 les Jeunes Turcs vont parvenir
au pouvoir et promulguer la Constitution ottomane inspirée de Midhat
pacha. Le rêve des Arméniens de voir
s'ouvrir une ère de tolérance et de
liberté s'écroule vite. Avant même
l'anniversaire de la révolution ottomane, au début d'avril 1909, plus de
20 000 Arméniens trouvent la mort,
victimes d'atrocités perpétrées avec la
connivence des autorités ottomanes.
Cet événement significatif annonce
que les Jeunes Turcs vont suivre la
même politique que leurs prédécesseurs à l'égard des peuples chrétiens
de l'Empire. D'ailleurs, au cours de
l'été 1910, dans un discours non
divulgué, prononcé à Salonique
devant un public choisi et restreint,
Talaat bey1 ne laisse aucun doute sur
le vrai visage des Jeunes Turcs. Talaat
expose, on ne peut mieux, la pensée
long et difficile. Nous y réussirons, il
n'y a pas de doute, mais en attendant,
il faut que nous tranquillisions nos
voisins ».
- Page 33 -
En 1910 et 1911, la guerre de Tripoli,
puis les guerres des Balkans, mettent
les Jeunes Turcs dans le plus grand
embarras. Eux qui accusaient AbdulHamid d'incompétence pour son
incapacité à résister aux empiétements de l'Occident, se trouvent en
peu de temps confrontés à de multiples problèmes. Alors qu'ils sont
acculés à céder de nouveaux territoires en Afrique ou dans les Balkans,
voilà que resurgit la question arménienne. Sur la proposition de Kévork
V, chef suprême de l'Église arménienne d'Etchmiadzine, Boghos Nubar
pacha, le fils de l'ancien ministre du
Khédive, Nubar pacha, prend l'initiative de réintroduire la question armé-
Photo : C.K.
Conférence de M. Arthur Beylerian au
Complexe-Ecole Barsamian de Nice le
24 mai dernier
nienne sur le tapis de la diplomatie
européenne. En dépit des intrigues de
la Sublime Porte pour semer la discorde et briser l'entente des grandes puissances garantes, par l'article LXI du
traité de Berlin, de l'introduction des
réformes dans les provinces habitées
par les Arméniens en Asie mineure,
Boghos Nubar pacha réussit à arracher l'accord du 8 février 1914. Le
texte est signé par le grand vizir Saïd
Halim pacha, au nom du gouvernement ottoman, et par Goulkevitch,
conseiller à l'ambassade de Russie à
Constantinople.
Par cet accord bilatéral, le gouvernement ottoman s'engage à nommer
deux inspecteurs généraux dans
l'Arménie turque, divisée désormais
en deux secteurs, maintenus sous la
souveraineté ottomane. Le secteur
nord comprendra les vilayets3 de Trébizonde, Sivas et Erzeroum, le secteur
sud ceux de Bitlis, Diarbékir, Kharpout et Van (cf. carte page précédente). La clause la plus importante de cet
accord prévoit que ces inspecteurs
généraux contrôleront, chacun dans
son ressort, l'administration de la justice, de la police et de la gendarmerie.
De plus, les inspecteurs généraux
auront le droit de proposer au gouvernement ottoman la nomination des
fonctionnaires supérieurs. Il est certain que, par la signature de cet
accord, l'autorité absolue sur une partie de son territoire échappait au gouvernement ottoman. Il fallut pourtant
plus de deux mois de négociations
avant de trouver deux hauts fonctionnaires européens jouissant de l'agrément de toutes les puissances intéressées, sans pour autant être désagréables à la Sublime Porte.
Mais les évènements se précipitent en
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
Europe. A peine les inspecteurs généraux des provinces arméniennes,
Westenenk, ancien résident des Indes
néerlandaises pour le secteur nord et
le colonel Hoff, de nationalité norvégienne, pour le secteur sud, sont-ils
arrivés à Constantinople, que l'assassinat du prince hériter d'Autriche-Hongrie, à Sarajevo, le 28 juin 1914,
déclenche l'affrontement entre la
Russie, la France et la Grande-Bretagne contre le bloc germanique.
L'empire ottoman a déjà choisi son
camp, mais les dirigeants Jeunes
Turcs vont prendre leur temps. Enver
pacha, ministre de la Guerre et chef
d'État-Major, décrète, dès le 3 août
1914, la mobilisation générale, mais
ce fervent admirateur du Kaiser n'en
renouvelle pas moins aux Alliés les
assurances les plus explicites quant à
la neutralité du gouvernement ottoman dans cette guerre européenne.
A l'instar des autres communautés
non musulmanes de l'Empire, les
Arméniens sont, eux aussi, appelés
sous les armes. Vers la fin de juillet
1914, alors que la FRA s'est réunie en
congrès à Erzeroum, en présence des
dirigeants du parti au Caucase et en
Iran, le Comité central de l'Union et
Progrès lui envoie deux émissaires : le
Dr Bahaeddin Chakir accompagné
d'Eumer Nadji, le propagandiste du
parti. Les deux Jeunes Turcs ont pour
mission d'obtenir le concours de la
FRA pour le cas où l'Empire ottoman
aurait à se battre contre la Russie.
L'Union et Progrès a en tête de provoquer, avec l'aide de la FRA, l'insurrection des Arméniens du Caucase
contre la Russie. La réponse de la FRA
n'est pas celle que l'on espère à
Constantinople. Dédaignant les promesses des Jeunes Turcs, les membres
de la FRA se déclarent pour la neutralité en cas de guerre contre la Russie
et suggèrent avant tout de ne pas s'immiscer dans un conflit qui ne pourra
être que désastreux pour l'Empire
ottoman.
C'est la première rupture officielle
entre la FRA et le Comité Union et
Progrès sur la politique extérieure de
l'Empire. Depuis le 2 août 1914, les
dirigeants Jeunes Turcs ont signé avec
l'Allemagne un accord secret, en
vertu duquel la Turquie s'engage à
entrer en guerre aux côtés de l'Allemagne contre l'Entente. Enver et
Talaat, responsables de l'accord secret
turco-allemand, croient venu le
moment de reconquérir tout le territoire perdu depuis deux siècles et de
rebâtir l'époque glorieuse des sultans.
Le premier coup porté à l'Occident
par la Sublime Porte est le rappel, à la
mi-août 1914, du colonel Hoff, ins- Page 34 -
pecteur général du secteur sud de
l'Arménie turque. A peine arrivé à
Van, Hoff est invité à retourner à
Constantinople, sous le prétexte de la
guerre européenne et de la mobilisation générale. Quant à Westenenk,
qui n'avait pas encore gagné Erzeroum, il reçoit du gouvernement ottoman l'ordre exprès de rentrer chez lui,
en raison des circonstances exceptionnelles. Ainsi, sous le prétexte qu'il
est obligé de reporter l'introduction
des réformes, le gouvernement ottoman enterre en réalité définitivement
les engagements qu'il avait solennellement reconnus, peu de mois auparavant.
Le deuxième coup important des dirigeants du Comité Union et Progrès
est l'abolition, à dater du 1er octobre
1914, des capitulations accordées aux
puissances occidentales des deux
camps, depuis des temps immémoriaux. Cette initiative hardie soulève
des protestations, non seulement de la
part des puissances de l'Entente, mais
aussi de l'Allemagne et de l'AutricheHongrie, les propres alliés de la Turquie. Ainsi que le soulignera Djemal
pacha, ministre de la Marine, dans ses
souvenirs posthumes « ...la Turquie
voulait tout d'abord être débarrassée
de ses engagements internationaux ».
Une fois l'Empire ottoman libéré de
toute entrave, Enver pacha pousse
plus loin encore ses projets. C'est lui le
fondateur de la fameuse, organisation
spéciale dite Techkilat-i Mahsoussé,
composée de brigands et de prisonniers de droit commun. Des milliers
de détenus sont relâchés et, après
avoir prêté serment, enrôlés dans des
bandes de volontaires dites tchétés,
d'environ dix à cinquante hommes.
Subventionnées par le ministère de la
Guerre, ces bandes spéciales s'engagent à pénétrer au Caucase, avant
même la déclaration de la guerre, afin
de provoquer des sabotages et l'insurrection de leurs coreligionnaires de
l'autre côté de la frontière. Les préparatifs de guerre quasiment terminés,
Enver pacha, à l'insu même de Djemal
pacha, ministre de la Marine, son ami
mais néanmoins rival de carrière,
transmet, le 29 octobre 1914, à la flotte ottomane l'ordre formel de bombarder les ports russes sur la mer Noire.
La guerre turco-russe éclate le 31
octobre 1914.
Arthur BEYLERIAN
Mehmed Talaat (1874-1921) est le chef de
file des Jeunes Turcs de 1908 à 1918
1
2
Loi canonique musulmane
3
Mot turc signifiant province
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement non reproductible
NOTRE RESUME
Cet article dresse une liste des responsables du génocide des Arméniens qui ont, par la suite,
occupés de hautes fonctions au
sein du nouvel Etat turc créé sur
le ruines de l’Empire Ottoman. Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 35 -
Texte en arménien provisoirement non reproductible
Texte en arménien provisoirement non reproductible
NOTRE RESUME
La Transfiguration et « Vartavar »
Il s’agit d’une grande cérémonie
religieuse et populaire arménienne, au cours de laquelle un seul et
même sacrement est délivré pour
deux fêtes. La 1ère, invite les fidèles
à renaître sur le plan spirituel ; la 2e
consiste en une purification physique par l’eau, symbole du déluge
et de l’histoire de Noé. Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 36 -
NOUVELLES COMMUNAUTAIRES ET RELIGIEUSES
ETAT CIVIL
NAISSANCES
M. et Mme Guillaume et Rebeca ARAL sont
heureux de vous annoncer la naissance de leur fils :
Jean-Jacques ARAL né à Nice, le 25 juin 2003
M. et Mme Hayk et Méliné KAYMAKCILAR
sont heureux de vous annoncer la naissance
de leur fille : Nora KAYMAKCILAR
née à Nice, le 19 février 2003
MARIAGES
M. Ayk GULBAHCE et Mlle Sandrine MARIE :
le 7 juin 2003
M. Xavier BARBERIS et Mlle Linda HAGOPIAN :
le 21 juin 2003
BAPTEMES
22 février 2003 :
12 avril 2003 :
12 avril 2003 :
20 avril 2003 :
20 avril 2003 :
17 mai 2003 :
17 mai 2003 :
18 mai 2003 :
28 juin 2003 :
9 août 2003 :
Vasken PRIBETICH
Jessika ASIK
Kevin ASIK
Benoît Karekin JARRIN
Cécile Méliné JARRIN
Anna DERTADIAN
Virgil DERTADIAN
Alexandre COULLET
Elise ALTOUNIAN
Théo PIRLIAN
9 août 2003 :
24 août 2003 :
7 septembre 2003 :
Emma MORINO
Gaby Noubar TOSCANO
Romain Apkar MONACA
DECES
- M. Charles JAMGOTCHIAN :
- Mme Alice VISCARDI
née PAPASIAN :
- M. Toros GOCER :
- M. Jean CONSTANIAN :
- Mme Marguerite GUDENIAN :
- M. Georges HOVNANIAN :
- Mme Nekdar MARKARIAN :
- M. Henri BERBERIAN :
- Mme Suzan ARSAKIAN :
- Mme Marie CAFEDJIAN
née DERMINASSIAN :
- M. Jean Sarkis CAZARIAN :
17 janvier 2003
14 février 2003
15 février 2003
7 mai 2003
10 mai 2003
23 mai 2003
2 juin 2003
3 juillet 2003
4 août 2003
8 août 2003
4 septembre 2003
TRADITIONNELLE CELEBRATION MARIALE DU MOIS D’AOUT
E
N ce dimanche 17 août 2003, les fidèles étaient venus nombreux en l’église apostolique arménienne Sainte-Marie de
Nice pour célébrer la fête dédiée à la Sainte Vierge. Comme
de coutume après l’office, la viande (le « Madagh ») et le raisin
étaient bénis avant d’être distribués à la foule. Cette année, aux
côtés de Mgr Narek Chakarian et du Père Calouste Tévian, nous
notions la présence du Père Vatché Haïrapetian. Précisions
enfin, que la messe était interprétée par la Chorale Sayat Nova. ci-dessus : Mgr Chakarian est entouré des Pères
Haïrapetian (à sa gauche) et Tévian (à sa droite)
pour la bénédiction de la viande et du raisin.
ci-contre : une foule nombreuse est venue assister à cette
célébration majeure du calendrier
(Photos : C.K.)
Parev Côte d’Azur - 3e trimestre 2003
- Page 37 -
L A B I B L I O T H È Q U E D E PA R E V. . .
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