La planification et l`espacement idéal des grossesses

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La planification et l`espacement idéal des grossesses
Projet ESD
Le projet Expansion de la Prestation de Services (Extending Service Delivery ou ESD), financé par le
Bureau de santé globale de l’USAID, vise à répondre aux besoins non satisfaits de planification familiale
(PF) et à accroître l’utilisation des services de santé de la reproduction et de planification familiale
(SR/PF) au niveau communautaire, surtout parmi les populations peu desservies afin d’améliorer la santé
et le développement socio-économique. ESD encourage le partage et l’application des meilleures
pratiques, élargit l’accès aux services SR/PF à base communautaire et améliore les capacités de soutien
des services SR/PF. ESD travaille en étroite collaboration avec les missions USAID pour mettre au point
des stratégies adaptées qui satisfont aux besoins en matière de services SR/PF de pays spécifiques. Chef
de file pour cinq ans de l’Accord de coopération, ESD est géré par Pathfinder International en partenariat
avec IntraHealth International, Management Sciences for Health, and Meridian Group International, Inc.
Une assistance technique supplémentaire est fournie par Adventist Development and Relief Agency
International, the Georgetown University Institute for Reproductive Health, et Save the Children.
Pour de plus amples informations sur ESD, prière de contacter :
Director, Extending Service Delivery Project
1201 Connecticut Avenue, NW, Suite 700
Washington, D.C. 20036
Téléphone : (202) 775-1977
Fax: (202) 775-1988
ESDMail@ESDproj.org
Ce guide de référence pour l’entraîneur est la version mise à jour et révisée du Guide de référence pour le
formateur sur l’intervalle optimal d’espacement des naissances préparé par le Consortium CATALYST.
Le personnel du projet Expansion de la Prestation de Services a effectué la mise à jour et les révisions.
Contributeurs :
May Post
Natalie Elkan
Kamlesh Giri
Maija Kroeger
Cate Lane
Jennifer Mason
Graciela Salvador Dávila
Ilham Siddig
Cathy Solter
Caroline Tran
Kristen Stolka
This guide was made possible through support provided by the Office of Population and Reproductive
Health, Bureau for Global Health, U.S. Agency for International Development, under the terms of Award
No. GPO-A-00-05-00027-00. The opinions expressed herein are those of the author(s) and do not
necessarily reflect the views of the U.S. Agency for International Development.
Marques :
Toute marque et tout nom de produit représentent les marques déposées de leur société respective.
La Planification et l’Espacement Idéal des
Grossesses pour la Santé:
Guide de référence pour le formateur
Projet Expansion de la Prestation de Services (ESD)
Août 2008
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX ET DES DIAGRAMMES.................................................................. III
PRÉFACE ..................................................................................................................................... IV
REMERCIEMENTS...................................................................................................................... V
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS ...........................................................VII
1
INTRODUCTION ET VUE D’ENSEMBLE........................................................................... 1
PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ : RECHERCHE ET
RECOMMANDATIONS .........................................................................................................................................1
2 PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ
(PEIGS)..................................................................................................................................... 5
PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ.....................................5
L’ATTEINTE DES RÉSULTATS DE LA PEIGS...................................................................................................8
LA PLANIFICATION ET L’ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ COMMENT
PEUVENT-ILS CONTRIBUER À L’UTILISATION DE LA FP ? ........................................................................9
ÉLEMENTS DES INTERVENTIONS PEIGS ......................................................................................................10
LES BÉNÉFICES DE LA PEIGS ET LES RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS.............................12
L’INTÉGRATION DE L’ÉDUCATION ET DU CONSEIL SUR LA PEIGS DANS LES SERVICES
EXISTANTS...........................................................................................................................................................14
IMMUNISATIONS : UN POINT DE CONTACT IMPORTANT POUR LA PEIGS ..........................................18
3 EXAMEN DES MÉTHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE.................................... 25
4 COMPÉTENCES POUR LE CONSEIL SUR LA PLANIFICATION ET L’ESPACEMENT
IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ ET LA PLANIFICATION FAMILIALE 41
5 RESSOURCES POUR LA FORMATION SUR LA PEIGS ................................................. 55
OUTILS DE FORMATION DE LA PEIGS ................................................................................ 60
POLYCOPIÉS DE FORMATION ............................................................................................... 80
RÉFÉRENCES ........................................................................................................................... 134
ii
LISTE DES TABLEAUX ET DES DIAGRAMMES
Tableau 2.1 Bénéfices de la PEIGS
Tableau 2.2 Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
Tableau 3.1 Liste de vérification de la grossesse
Tableau 3.2 Tableau de comparaison de l’efficacité de la contraception
Tableau 3.3 Méthodes de planification familiale communes
Tableau 3.4 Rumeurs et mauvaise compréhension—faits et réalité sur la planification familiale
Tableau 4.1 Stratégies du conseil sur la planification familiale pour diverses clientes
Tableau 4.2 La PEIGS est-elle appropriée à moi?
Tableau 5.1 Vue d’ensemble du cours sur la PEIGS
Diagramme 2.1 L’espacement amélioré des grossesses réduit la mortalité infantile
Diagramme 2.2 L’espacement amélioré des grossesses est associé aux risques maternels réduits
Diagramme 2.3 Les jeunes filles de moins de 18 ans sont à risque élevé de morbidité et de mortalité
iii
PRÉFACE
Il est de plus en plus clair que la planification familiale (PF) aide à sauver la vie des femmes et des
enfants. La planification familiale :



empêche les grossesses inopportunes et non intentionnelles ;
réduit l’exposition des femmes aux risques pour la santé de l’accouchement et de l’avortement
dangereux ; et
réduit les risques associés aux grossesses prématurées, peu espacées, tardives ou de haute parité.
Tous les couples et les individus ont le droit de décidé de manière libre et responsable le nombre et
l’espacement de leurs enfants et d’accéder aux renseignements, à l’éducation et aux moyens qui facilitent
ces décisions.
L’accès facile aux renseignements sur la PF et à la prestation de services améliorée doit continuer à être
soutenu et intégré aux efforts de promouvoir les soins prénatals, d’encourager l’allaitement et d’accroître
l’utilisation d’autres services de santé. Dans les pays où l’avortement à risque est commun, l’accès aux
services de planification familiale est d’autant plus important que l’utilisation augmentée de la
contraception peut empêcher les grossesses susceptibles de mener à l’avortement dangereux. 1
Dans le cadre des efforts internationaux pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement
liés à la réduction de la mortalité enfantine et l’amélioration de la santé maternelle, et la réduction des
besoins non satisfaits de la contraception, le projet Expansion de la Prestations de Services (ESD), en
collaboration avec l’USAID et d’autres partenaires du secteur, est en train de répondre aux besoins en
matière de santé de la reproduction et de planification familiale (SR/PF) au niveau communautaire. L’une
des activités de projet principales s’adresse au renforcement de la capacité des agents de santé d’atteindre
les femmes, les hommes et les communautés à l’aide des renseignements, de l’éducation et du conseil sur
la santé et des bénéfices sociaux de la planification et de l’espacement idéal des grossesses pour la santé
(PEIGS) par le moyen des services de SR/PF.
Le projet Expansion de la Prestation de Services (ESD) a développé La planification et l’espacement
idéal des grossesses pour la santé : Guide de référence pour le formateur en tant que ressource pour
les formateurs visant d’établir une formation au bénéfice des prestataires de services de santé et des
agents de santé volontaires (ASV) qui ont déjà acquis un certain niveau de connaissance et de
compréhension de la SR/PF. Il ne s’agit pas d’un manuel de formation mais plutôt d’un guide de
référence que le formateur peut utiliser et adapter aux cas différents des participants au sein d’une
clinique ou dans la communauté. La formation PEIGS permettra aux prestataires de services de fournir
des renseignements et de l’éducation à jour et corrects sur les bénéfices pour la santé et sociaux de la
PEIGS dans le cadre du conseil sur la SR/PF et d’autres services de santé. Ces renseignements peuvent
aider les femmes à mieux utiliser la PF pour retarder, espacer ou limiter leurs grossesses, dans un contexte
de choix informé sur la contraception.
Les données disponibles démontrent des taux plus élevés de mortalité et de morbidité maternelles et/ou
infantiles et périnatales lorsqu’une grossesse a lieu moins de deux ans ou plus de cinq ans après la
naissance vivante. Les données témoignent d’un effet similaire lorsqu’une grossesse a lieu moins de six
mois après un avortement provoqué or spontané. Ces données ont été compilées et analysées par les
chercheurs suivants (subventionnés par l’USAID) : Agustin Conde-Agudelo, José Belizan, Shea Rutstein,
Julie DaVanzo et Bao-Ping Zhu, en plus des discussions en groupes ciblées commissionnées par le
1
ESD ne fournit ni ne promeut les services d’avortement.
iv
Consortium CATALYST 2 sur l’espacement des grossesses. En 2005 un comité de 30 experts techniques
ont mené des discussions sur les résultats, et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a publié les
recommandations de cette consultation technique dans un document intitulé L’espacement des naissances
: rapport d’une consultation technique de l’Organisation Mondiale de la Santé (2006). 3
A l’aide de ces renseignements ainsi que des publications produites par plusieurs agences coopératives de
l’USAID, y compris ACCESS-FP, JHPIEGO, Family Health International (FHI), et Pathfinder
International, ce Guide de référence facilitera l’intégration des conclusions et recommandations de la
recherche sur la PEIGS dans des programmes et services de santé, ce qui mènera à l’amélioration des
services de SR/PF.
REMERCIEMENTS
La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) est une intervention qui vise à
aider les femmes et les familles à prendre une décision informée sur le retard de la première grossesse et
l’espacement ou la limitation des grossesses suivantes afin d’atteindre les meilleurs résultats pour les
femmes, les enfants, les nouveaux-nés, les bébés et les enfants dans le contexte d’un choix libre et
informé sur la contraception. Cette intervention prend en compte les intentions de fécondité, le nombre
d’enfants désiré et le contexte social et culturel. ESD s’est engagé à rendre disponibles tous les produits et
services de SR/PF, y compris la compréhension de la fécondité et des méthodes permanentes et de longue
durée, à tous ceux qui désirent les utiliser lorsqu’ils en ont envie. ESD promeut activement la mise en
vigueur de la PEIGS au niveau politique et programmatique.
Le Guide de référence pour le formateur sur la planification et l’espacement idéal des grossesses pour la
santé a été développé à la base du travail effectué par le Consortium CATALYST. Suite à l’examen des
données effectué à la Consultation technique de l’OMS sur l’espacement des naissances, tenue en 2005,
ESD incorpore les nouvelles conclusions de la recherche ainsi que les recommandations des experts
techniques à l’OMS dans cette version mise à jour du guide. Ces recommandations ont été publiées en
2006 dans un rapport de l’OMS sur l’espacement des naissances. L’OMS est actuellement en train
d’examiner les recommandations de ces experts techniques et a demandé des analyses supplémentaires
pour répondre aux questions survenues lors de la consultation de 2005. Les recommandations de l’OMS
seront publiées lorsqu’elle aura terminé son examen. Ce guide comprend également des renseignements
nouveaux du document intitulé Planification familiale : manuel global pour les prestataires de services,
publié en 2007.
ESD tient également a reconnaître les apports d’ACCESS-FP, JHPIEGO, FHI, Pathfinder International et
ORC MACRO International à la préparation de ce guide.
Afin de développer ce guide, ESD s’est servi de manière significative des ressources suivantes :
World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR) and
Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for Communications Programs (CCP),
INFO Project. 2007. Family planning: A Global Handbook for Providers. Baltimore and Geneva:
CCP and WHO.
2 Le Consortium CATALYST (2000-2005) fut une activité de santé de la reproduction globale lancée en septembre 2000 par le Center for
Population, Health and Nutrition, Bureau for Global Programs of the U.S. Agency for International Development (USAID). Le Consortium fut un
partenariat de cinq organizations : l’Academy for Educational Development (AED), Centre for Development and Population Activities (CEDPA),
Meridian Group International, Inc., Pathfinder International et PROFAMILIA/Colombia.
3 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation.
WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe.
v
WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe.
2006. Policy brief on birth spacing: report from a World Health Organization technical consultation.
World Health Organization (WHO), Geneva.
DaVanzo Julie, et al. 2007. The effects of birth spacing on infant and child mortality, pregnancy
outcomes, and maternal morbidity and mortality in Matlab, Bangladesh. British Journal of Obstetrics
and Gynecology 114, 9 (Sept):1079-1087.
Agustin Conde-Agudelo, et al. 2006. Birth spacing and the risk of adverse perinatal outcomes: a
meta-analysis. The Journal of the American Medical Association 29 (19 April): 1809-1923.
Conde-Agudelo Agustin, A., J. Belizan and C. Lammers. 2005. Maternal-perinatal morbidity and
mortality associated with adolescent pregnancy in Latin America: cross-sectional study. American
Journal of Obstetrics and Gynecology, Vol. 192: 3429.
“The Facts: Adolescent Maternal Mortality” est utilisé avec l’accord d’Advocates for Youth
(www.advocatesforyouth.org).
D’autres ressources se trouvent dans la bibliographie complète, qui apparaît dan l’annexe X.
Finalement, ESD tient à remercier le Dr James D. Shelton, Senior Medical Scientist, Office of Population
and Reproductive Health, United States Agency for International Development (USAID), et notre
Cognizant Technical Officer, Dr Maureen Norton, et la Technical Advisor, Dr Rushna Ravji, de leur
soutien et de leurs conseils continus.
vi
LISTE DES ACRONYMES ET DES ABRÉVIATIONS
ARV/TAR
Antirétroviraux/Thérapie antirétrovirale
ASV
Agent de santé volontaire
BERCER
Bienvenue, Entretien, Renseignements, Choix, Explication, Retour
CCC
Communication pour le changement de comportement
COC
Contraceptif oral combiné
DCIU
Dispositif contraceptif intra-utérin
DMPA
Depot Medroxyprogesterone Acetate (Depo-Provera)
ESD
Extending Service Delivery
FHI
Family Health International
IST
Infection sexuellement transmissible
MAMA
Méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée
MIP
Maladie inflammatoire pelvienne
MLDP
Méthodes de longue durée et permanentes
MS
Ministère de la santé
OMS
Organisation Mondiale de la Santé
PCU
Pilule contraceptive d’urgence
PEIGS
Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé
PF
Planification familiale
PPU
Pilules de progestin unique ; « mini-pilules »
PTME
Prévention de la transmission de la mère à l’enfant
SME
Santé maternelle et enfantile
SPA
Soins postavortement
SR
Santé reproductive
TVP
Thrombose de veines profondes
VIH/SIDA
Virus de l’immuno-déficience humaine/Syndrome de l’immuno-déficience
acquise
USAID
l’Agence Américaine pour le Développement International (United States
Agency for International Development)
vii
Partie 1 :
Introduction et Vue d’Ensemble
De nombreuses études ont montré que des conséquences maternelles et
périnatales négatives sont associées aux grossesses prématurées,
tardives, peu espacées et de haute parité. L’utilisation améliorée de la
planification familiale pour assurer la planification et l’espacement idéal
des grossesses pour la santé peut améliorer de manière significative la
santé maternelle et infantile.
PEIGS : Guide de référence pour le formateur
1
INTRODUCTION ET VUE D’ENSEMBLE
Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé : recherche et recommandations
La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé constituent une intevention qui :
 aide les femmes et les familles à retarder, espacer ou limiter leurs grossesses ;
 aide à atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les nouveaux-nés, les bébés et les
enfants ;
 fonctionne dans le cadre du choix libre et informé de la contraception ; et
 prend en compte les intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré.
Depuis quelques années l’Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) soutient
une série d’études sur l’espacement des grossesses et les conséquences pour la santé. L’objectif de
recherche était d’évaluer, à partir de la meilleure preuve disponible, les effets de l’espacement des
grossesses sur la santé maternelle, des nouveaux-nés et enfantile. D’après l’examen qu’ils ont fait de la
preuve, les experts techniques ont fait deux recommandations 4 à l’OMS (voir ci-dessous) sur
l’espacement des grossesses suivant la naissance vivante ou un avortement spontané ou provoqué. Les
recommandations des experts techniques ont été publiées par l’OMS sous la forme d’un rapport 5 et d’une
note d’information en 2006. 6 (Note : La note d’information apparaît dans l’annexe de ce guide en tant que
polycopié no. 1.)
Recommandations de la consultation technique faites à l’OMS 7
Préambule
Au moment de prendre des décisions liées à la planification de la prochaine grossesse, les individus et les
couples devraient considérer les risques et bénéfices pour la santé ainsi que d’autres circonstances telles
que l’âge, la fécondité, les aspirations de fécondité, l’accès aux services de santé, le soutien pour l’élevage
des enfants, les circonstances sociales et économiques et les préférences personnelles.
Recommandation pour l’espacement des grossesses suivant la naissance vivante
Suite à la naissance vivante, l’intervalle recommandé avant de tenter la prochaine grossesse est d’au
moins 24 mois afin de réduire le risque des conséquences négatives maternelles, périnatales et infantiles.
Recommandation pour l’espacement des grossesses suivant une fausse couche ou un avortement
provoqué
Suite à une fausse couche ou un avortement provoqué, l’intervalle minimal recommandé avant de tenter la
prochaine grossesse est d’au moins six mois afin de réduire le risque des conséquences négatives
maternelles, périnatales et infantiles.
Source : Organisation Mondiale de la Santé, 2006 Report of a WHO Technical Consultation on Birth Spacing
Ces informations devraient être incorporées dans l’éducation sur la santé, le conseil et la prestation de
services pour les femmes souhaitant retarder, espacer ou limiter leurs grossesses, dans le contexte du
choix informé sur la contraception, en prenant compte des intentions de fécondité et du nombre d’enfants
désiré ainsi que du cadre social et culturel.
4 L’OMS examine les recommandations des experts techniques et a demandé des analyses supplémentaires afin de répondre aux questions
survenues lors de la consultation de 2005. L’OMS émettra ses recommandations après avoir terminé son examen.
5 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation.
WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe.
6 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy brief on Birth Spacing – Report from a World Health Organization Technical Consultation.
WHO Department of Reproductive Health and Research and Department of Making Pregnancy Safe.
7 Ibid.
1
Cette édition du Guide de référence pour le formateur sur la PEIGS se concentre uniquement sur la
preuve des conséquences pour la santé et sociales liées aux grossesses prématurées ou peu espacées. ESD
reconnaît que d’autres femmes (surtout celles de plus de 35 ans et celles de haute parité) doivent aussi
affronter des risques à la santé liés à la grossesse. USAID examine actuellement la preuve et compile des
données afin de mieux documenter le risque parmi ces deux populations. A la conclusion de l’examen et
du développement de messages appropriés USAID développera et disséminera des documents
supplémentaires de conseil et de référence ainsi que des outils de formation et d’autres ressources.
En attendant, les prestataires de services peuvent se servir de ce Guide de référence pour le formateur
pour remplir les besoins des femmes de plus de 35 ans et/ou de haute parité (par exemple, >5), puisque le
guide :


Couvre toutes les méthodes de planification familiale, y compris les méthodes de longue durée et
permanentes
Fournit des renseignements sur l’évaluation des intentions de fécondité et le nombre d’enfants
désiré relatives à toute cliente, y compris des femmes mûres et/ou de haute parité susceptibles de
s’intéresser aux méthodes de longue durée ou permanentes.
ESD espère que ce Guide de référence pour le formateur aidera les formateurs et les enseignants à
développer et à mettre en œuvre des activités de formation réussies afin d’assurer que les renseignements,
l’éducation et le conseil sur la PEIGS contribuent à l’utilisation augmentée des outils et modèles de
PEIGS automatiquement dans les cliniques et communautés, ce qui mènera à son tour à l’utilisation
augmentée de la planification familiale.
Note sur l’organisation de ce guide
Ce Guide de référence pour le formateur n’est pas un manuel. Il est plutôt formulé pour servir de guide
de référence et de ressource afin que les formateurs puissent l’utiliser pour incorporer les informations sur
la PEIGS dans des activités de formation actuelles ou planifiées faisant partie de l’éducation préalable,
pendant le service ou continue pour les prestataires de services de santé travaillant dans le domaine de la
santé maternelle et enfantile ; la santé reproductive et la planification familiale ; les programmes de santé
infantile et enfantile ; les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus ; la prévention, la prise en
charge et le traitement du VIH ; les programmes d’immunisation ; les programmes de prévention du
paludisme ; les services pour la jeunesse ; ou les services masculins, entre autres. Le guide peut aussi être
utile aux formateurs aux programmes désirant établir un soutien communautaire pour et l’acceptation du
retard de la première grossesse et de pratiques d’espacement des grossesses améliorées à travers
l’utilisation augmentée de la PF.
Afin de faciliter la capacité du formateur de développer des activités de formation, chaque partie du guide
couvre un thème clé. La partie 2 parle des bénéfices de la PEIGS, la partie 3 fournit des renseignements
actuels sur les méthodes de la PF adaptées à la PEIGS et la partie 4 contient des renseignements sur
l’amélioration du conseil sur la PF et la PEIGS. La partie 5 suggère une vue d’ensemble pour la formation
et des outils de formation. L’annexe fournit des informations d’arrière-plan supplémentaires, des
polycopiés et une bibliographie.
2
3
Partie 2 :
La planification et l’espacement idéal des grossesses
pour la santé
La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé
(PEIGS) constituent une intervention qui vise à aider les femmes et les
familles à prendre une décision informée sur le retard de la première
grossesse et l’espacement ou la limitation des grossesses suivantes afin
d’atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les enfants, les
nouveaux-nés, les bébés et les enfants dans le contexte d’un choix libre
et informé sur la contraception. Cette intervention prend en compte les
intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et le contexte social
et culturel.
PEIGS : Guide de référence pour le formateur
4
2
PLANIFICATION ET ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES
POUR LA SANTÉ (PEIGS)
Planification et espacement idéal des grossesses pour la santé
La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) constituent une intervention
qui :
 aide les femmes et les familles à retarder, espacer ou limiter leurs grossesses ;
 aide à atteindre les meilleurs résultats pour les femmes, les nouveaux-nés, les bébés et les
enfants ;
 fonctionne dans le cadre du choix libre et informé de la contraception ; et
 prend en compte les intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré.
Depuis quelques années l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) soutient
une série d’études sur l’espacement des grossesses et les conséquences pour la santé. L’objectif de
recherche était d’évaluer, à partir de la meilleure preuve disponible, les effets de l’espacement des
grossesses sur la santé maternelle, des nouveaux-nés et enfantile.
Les expériences dans le domaine de la recherche et des programmes sur le plan mondial indiquent que
l’utilisation de la planification familiale pour retarder la première grossesse au moins jusqu’à l’âge de 18
ans, séparer les grossesses suivantes d’au moins 24 mois après une naissance vivante et limiter les
naissances de haute parité 8 est associée à de nombreux bénéfices liés la santé et sociaux pour les femmes,
les hommes et leurs enfants, tel que démontré ci-dessous dans le tableau 2.1. (Note : Ce tableau apparaît
dans l’annexe en tant que polycopié no. 2.)
Tableau 2.1 Bénéfices de la planification et l’espacement pour les bébés et les mères 9
Pour les nouveaux-nés/bébés
Pour toutes les femmes
Pour les adolescentes
 Risque diminué de mort à la
naissance
 Il est 1,5 fois plus probable que les
bébés de mères adolescentes
meurent avant leur premier
anniversaire que les bébés de mères
plus âgées.
 Risque diminué de mort néonatale
 Risque diminué de mort
maternelle
 Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à
19 ans meurent durant la grossesse ou l’accouchement que
celles de plus de 20 ans ; il est cinq fois plus probable que
les filles de moins de 15 ans en meurent.
 Taux diminué d’avortement
provoqué
 Risque diminué de pré-éclampsie
 Au moins deux millions de jeunes filles subissent un
avortement dangereux chaque année.
 Il est plus probable que les adolescentes éprouvent des
complications liées à la grossesse et à l’accouchement telles
que la pré-éclampsie et la fistule.
 Il est plus probable que les mères adolescentes accouchent
tôt ou qu’elles accouchent d’un bébé de poids de naissance
bas.
 Les adolescentes non mariées qui accouchent peuvent être
forcées à se marier avec le père de leur enfant, à
abandonner leurs études, à devenir des mères célibataires
ou à subir un avortement dangereux, ce qui peut mener à de
nombreux problèmes sociaux ou de santé.
 Le retard de la grossesse prématurée peut sauver la vie.
 Risque diminué de naissance
prématurée
 Risque diminué de poids de
naissance bas
 Risque diminué de fausse couche
 Risque diminué de petite taille
selon le groupe d’âge
 Risque diminué d’anémie
 Bénéfices augmentés d’allaitement
étendu
 Permettent la pratique de deux ans
d’allaitement, ce qui est associé à
un risque réduit de cancer du sein
et ovarien
8 On est en train d’examiner les preuves des bénéfices de la limitation du nombre d’enfants.
9 DaVanzo, Julie, Lauren Hale, Abdur Razzaque, and Mizanur Rahman, “Effects of Interpregnancy Interval and Outcome of the Preceding
Pregnancy on Pregnancy Outcomes in Matlab, Bangladesh,” BJOG, 2007.
5
La majorité des femmes de bonne santé peuvent utiliser n’importe quelle méthode de contraception pour
pratiquer la PEIGS. Il appartient aux prestataires de services de santé d’informer, d’éduquer et de donner
le conseil aux femmes et aux couples sur les meilleures options qui leur sont disponibles. Cependant, il
est important de répéter que les femmes et les couples doivent comprendre qu’ils ont le choix libre
d’utiliser une méthode de la PF ou non et qu’ils ont le choix libre de la méthode qu’ils voudraient utiliser.
De surcroît, le conseil sur la PF et la PEIGS devrait considérer et répondre aux besoins particuliers d’une
femme, quelque soit son âge, son état civil, sa parité et son stade de vie.
Les diagrammes suivants (2.1, 2.2 et 2.3) résument les conclusions principales de la recherche sur la
PEIGS. Bien que l’espacement efficace des grossesses soit une importante conséquence positive de
l’utilisation des services de SR/PF, peu de pays ont établi des politique et lignes directrices qui
promeuvent l’espacement des grossesses pour la santé des mères et des enfants, malgré la preuve qui
indique que le taux important de besoins non satisfaits de la PF est lié au désir des femmes d’espacer leurs
grossesses. 10
La planification de la première grossesse est également importante. La recherche montre clairement que
les jeunes filles qui tombent enceintes avant l’âge de 18 ans – ainsi que leurs enfants – doivent affronter
de nombreuses conséquences négatives sociales et de santé. 11 La grossesse est la cause de mort principale
parmi les jeunes filles. Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent de
complications liées à la grossesse que celles de plus de 20 ans, tandis que les jeunes filles de moins de 15
ans ont une probabilité cinq fois plus grande d’en mourir. De même, il est plus probable que les bébés nés
à des adolescentes meurent que ceux qui sont nés à des mères de 20 à 39 ans. Le taux de mortalité
infantile est de 100 morts par 1.000 naissances parmi les mères de moins de 20 ans, comparé à 72 à 74
morts par 1.000 naissances parmi les mères âgées de 20 à 29 et de 30 à 39 ans. 12 Les taux de grossesse et
de naissance parmi les adolescentes sont influencés par le fait qu’il est moins probable que les jeunes
filles de 15 à 19 ans utilisent une méthode contraceptive moderne, comparées à des femmes de 20 à 24
ans. Cette utilisation moindre peut refléter un manque de conscience de la planification familiale parmi
les femmes qui se marient jeunes, des attentes sociales sur le premier accouchement et l’accès restreint
des adolescents aux services. La promotion de politiques et la mise en œuvre de programmes qui aident
les jeunes filles à retarder leur première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans peuvent soutenir de manière
significative le bien-être des jeunes femmes et de leur bébés. 13
(Note : Ces diagrammes apparaissent dans l’annexe en tant que polycopié no. 3.)
10
Jansen, 2005.
McCauley and Salter, 1995, Conde-Agudelo et al., 2005.
12
http://www.guttmacher.org/pubs/ib_2-02.html, accédé le 26.03.2008.
13
FNUAP.
11
6
Diagramme 2.1 L’Espacement des Grossesses Amélioré est Associé à un Taux de Mortalité
Infantile Réduit
Diagramme 2.2 L’Espacement des Grossesses Amélioré est Associé à un Taux de Mortalité
Maternelle Réduit
7
Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois réduit la prévalence de consquénces négatives maternelles,
périnatales, pour les nouveaux-nés et infantiles associées à des grossesses peu espacées. Les données de
pays en développement de l’Afrique, de l’Asie, de l’Amérique Latine et du Moyen Orient montrent une
baisse marquée dans le risque de mortalité des nouveaux-nés et infantile dans le contexte d’intervalles
augmentés de naissance-grossesse.
Diagramme 2.3 Les Jeunes Filles de Moins de 18 ans sont à Risque Augmenté de la Morbidité et de
la Mortalité*
Source: *Bien que le premier accouchement comporte toujours un risque élevé, cette analyse prend en comptre la
parité.
Il est deux fois plus probable que les adolescentes de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse et
l’accouchement que celles de plus de 20 ans et les jeunes filles de moins de 15 ans ont une probabilité
cinq fois plus grande d’en mourir. La grossesse est la cause de mort principale parmi les jeunes filles de
15 à 19 ans. 14
L’atteinte des résultats de la PEIGS
La PEIGS se consacre à aider les programmes et les services à réaliser trois résultats clés :
(1) L’espacement des grossesses d’au moins 24 mois suivant la naissance vivante ;
(2) L’espacement des grossesses d’au moins six mois suivant un avortement spontané ou provoqué ;
(3) La planification de la première grossesse à l’âge d’au moins 18 ans chez les adolescentes.
Afin d’aider les femmes et les couples à pratiquer la PEIGS de manière efficace, les prestataires de
services de santé devraient incorporer les jeux de messages suivants dans les renseignements, l’éducation
et le conseil qu’ils offrent aux clients. Les prestataires de services doivent toujours prendre en compte la
14 FNUAP (2004) State of the World Population, 2004; http://www.unfpa.org/swp/2004/english/ch9/page5.htm; accédé le 04.03.2008
8
nécessité de délivrer ces messages dans le contexte du choix informé de la contraception, des intentions
de fécondité et du nombre d’enfants désiré.
Messages sur la PEIGS
Pour les couples qui désirent
une grossesse après une
naissance vivante, les messages
sont :
Pour les couples qui décident
d’avoir un enfant après un
avortement provoqué ou
spontané, les messages sont :
Pour les adolescentes, les
messages sont:
Pour la santé de la mère et du
bébé, attendez au moins 24 mois
mais pas plus de cinq ans avant
d’essayer de retomber enceinte.
Pour la santé de la mère et du
bébé, attendez au moins six mois
avant d’essayer de retomber
enceinte.
Pour votre santé et celle de votre
bébé, attendez jusqu’à l’âge de
18 ans avant d’essayer de tomber
enceinte.
Pensez à utiliser une méthode de
planification familiale de votre
choix et de façon continue dans
l’entre-temps.
Pensez à utiliser une méthode de
Pensez à utiliser une méthode
planification familiale de votre de planification familiale de
choix et de façon continue
votre choix et de façon
dans l’entre-temps.
continue jusqu’à ce que vous
ayez 18 ans.
(Note : Ces messages apparaissent dans l’annexe en tant que polycopié no. 4.)
La planification et l’espacement idéal des grossesses pour la santé comment peuvent-ils
contribuer à l’utilisation de la FP ?
Les programmes de planification familiale ont fait énormément de progrès en aidant les femmes à éviter
les grossesses non intentionnelles. La majorité des programmes de planification familiale ont mis l’accent
sur la réduction de la fécondité des femmes. Cependant, la planification familiale peut faciliter de façon
significative la réalisation de résultats sains sur le plan de la fécondité et de la grossesse en aidant les
femmes et les couples à espacer leurs grossesses, ce qui contribue à la réduction de la morbidité et de la
mortalité maternelle et infantile. De même, la planification familiale peut aider les femmes à planifier le
nombre d’enfants qu’elles voudraient avoir. En mettant l’accent sur la fécondité saine, les femmes et les
familles peuvent prendre des décisions plus informées et augmenter le soutien général de la communauté
pour l’utilisation de la PF afin d’améliorer la planification et l’espacement des grossesses dans le but
d’atteindre des résultats de grossesses sains.
Les femmes et les couples désirent savoir le moment le plus sécurisant pour tomber enceintes. Le moment
de tomber enceinte (c’est-à-dire la planification et l’espacement des grossesses) est important pour la
santé maternelle et enfantile. La PEIGS est liée à la planification de la première grossesse et l’espacement
des grossesses ultérieures (suite à une naissance vivante, une fausse couche ou un avortement). Ces
résultats sont atteints grâce à l’utilisation de la méthode de PF préférée.
Néanmoins, les bénéfices potentiels de la PEIGS n’ont pas encore été pleinement réalisés au niveau de la
prestation de services cliniques et des programmes d’éducation sur la santé. Une évaluation des services
de planification familiale et de santé reproductive effectuée en 2004 a trouvé que la majorité des agents et
des gérants de santé n’étaient pas conscients de la preuve liant les résultats négatifs pour la santé
9
maternelle et enfantile aux grossesses peu espacées. 15 Les services de santé peuvent faire davantage pour
réduire les risques à la santé maternelle et enfantile à travers l’amélioration des informations, de
l’éducation, du conseil et de la prestation de services pour la PF, afin que ces services adressent mieux les
besoins des femmes et des couples.
De courts intervalles naissance-grossesse sont communs dans les pays où la grossesse prématurée est
commune et suivie de plusieurs autres naissances (voir le diagramme 2.3). C’est surtout le cas pour les
femmes de moins de 29 ans. Bon nombre de ces jeunes femmes ont un besoin de contraception non atteint
(à partir de 66% jusqu’à plus de 90 %) dans le but d’espacer leur prochaine grossesse. 16
La PEIGS et l’engagement de la communauté 17
Parfois les hommes, les chefs religieux et communautaires, ainsi que d’autres se
résistent à la FP mais sont engagés dans l’assurance de la santé et du bien-être de
leur famille. L’expérience d’ESD montre que lorsqu’on fournit des
renseignements et de l’éducation sur les bénéfices pour la santé de la PEIGS à
ces décideurs, ceux qui ont été sceptiques deviennent des défendeurs de la PEIGS
dans leur communauté.
Le projet TAHSEEN en Égypte mène des ateliers avec des chefs religieux
chrétiens et musulmans sur les bénéfices de la PEIGS pour les jeunes mariés, les
femmes et les enfants. Suite aux ateliers, les chefs religieux commencent à
incorporer ces renseignements dans leur travail auprès de leur communauté et de
leurs disciples. Les membres de la communauté (surtout les hommes) ont dit par
la suite qu’ils étaient rassurés par le soutien de leurs chefs religieux pour la
PEIGS et la PF, et que leur capacité de s’envisager un rôle en tant que protecteur
de la santé de leur famille s’était améliorée.
Élements des interventions PEIGS
Il existe beaucoup d’occasions d’évoquer la planification and l’espacement idéal des grossesses pour la
santé. Plusieurs interventions de santé sont particulièrement appropriées à l’inclusion des renseignements
sur la PEIGS. Ces programmes et services portent sur la survie des enfants, la prévention du paludisme, la
santé maternelle, néonatale et enfantile, le VIH/SIDA, la prévention de la transmission de la mère à
l’enfant (PTME) du VIH, les soins postavortement, la jeunesse, le dépistage du cancer du col de l’utérus,
et la santé sur le lieu de travail. Il existe probablement d’autres services dans votre communauté qui se
prêtent à l’inclusion des renseignements sur la PEIGS.
Afin d’assurer que les renseignements, l’éducation et le conseil sur la PEIGS soient largement disponibles
aux femmes, la PEIGS doit être mise en œuvre sous forme d’intervention compréhensive dans de
multiples sites et contextes. En ce qui concerne ce guide de formation, la première étape est de :

Former les prestataires de services des cliniques et les agents de santé volontaires à la PEIGS.
Cette formation aidera les prestataires de services à développer des compétences pour éduquer et
15 Jansen, W. and L. Cobb. 2004. USAID Birthspacing Programmatic Review: An Assessment of Country-Level Programs,
Communications and Training Materials. Population Technical Assistance Project, POPTECH publication No. 2003-154-024.
Washington, D.C.
16 www.measuredhs.com
17 Best Practices in Egypt: Mobilizing Religious Leaders, CATALYST Consortium, 2004.
10
donner des conseils à leurs clients sur la PF. La formation devrait comprendre les messages sur la
PEIGS et les bénéfices de la PEIGS pour la femme, la famille et la communauté. La formation pour
les prestataires de services de santé devraient comprendre des renseignements et le développement
des compétences sur la meilleure façon d’accéder aux intentions de fécondité et au nombre d’enfants
désire des femmes ainsi que la manière de lier ces renseignements au conseil sur la PF.
Dans la mesure du possible, la formation devrait se faire au bénéfice des chefs communautaires afin
de les aider à comprendre comment les services de PEIGS et de PF fournis par les prestataires de
services de santé peuvent bénéficier la communauté entière et comment les chefs communautaires
peuvent faciliter la promotion de la PEIGS.
Une fois que les prestataires de services ont été formés dans la provision de renseignements, d’éducation
et de conseils sur la PEIGS et la PF, ils devraient ensuite :
 Intégrer la PEIGS et la PF dans les renseignements, l’éducation et les conseils fournis aux femmes
durant les visites prénatales et postnatales, l’examen des bébés, la surveillance de la croissance
infantile, les immunisations, les soins postavortement, les services liés au paludisme et les services de
PTME et de conseil et de déspistage du VIH, entre autres. Les renseignements sur la PEIGS peuvent
aussi être disséminés dans le cadre de l’éducation et de la promotion sur la santé à base
communautaire, telles que les programmes de développement pour les jeunes, l’alphabétisme, les
micro-entreprises féminines, les programmes agriculturels, etc.
Les gérants de programme et les prestataires de services devraient également commencer à :
 Renforcer et établir des liens au niveau du centre de santé ainsi que de la commuauté et d’autres
services sociaux afin d’assurer la plus grande disponibilité et l’accès élargi aux services de PF. Il est
essentiel d’assurer que les femmes déjà éduquées et conseillées sur la PEIGS ont accès à une large
gamme de méthodes de PF, y compris des méthodes de longue durée et permanentes à travers la
provision directe d’une méthode ou le renvoi aux services de PF.
Finalement, pour assurer un soutien élargi et la perpétuité de la PEIGS, les prestataires de services et les
membres de la communauté devraient commencer à :

Faire du plaidoyer en faveur des politiques qui soutiennent la PEIGS en attirant l’attention des
ministères de la santé, décideurs politiques, bailleurs de fonds, agences techniques, prestataires de
services de santé, organisations non gouvernementales, gérants de programme et chefs
communautaires sur la preuve de la PEIGS et son rôle dans la réduction de la morbidité et de la
mortalité maternelles et infantiles. Il est important que les décideurs politiques et les prestataires de
services comprennent que les courts intervalles entre les grossesses mènent à un risque augmenté de
conséquences négatives, et que les efforts ciblés de promouvoir la PEIGS peuvent améliorer la santé
maternelle et infantile, et, en fin de compte, la santé de la communauté. 18
(Note : PEIGS 101 : Tout ce que vous voulez savoir sur la planification et l’espacement idéal des
grossesses est disponible en tant que polycopié no. 5 dans l’annexe. Cette note d’information technique a
été créée par ESD et peut servir d’outil pour l’éducation, la sensibilisation et le plaidoyer. La note
d’information fournit une vue d’ensemble de la PEIGS qui comprend l’arrière-plan, la justification, les
conclusions de la recherche et les recommandations pour l’intégration dans les programmes et activités
sur le terrain.)
18 Afin de faciliter les efforts de plaidoyer, ESD a développé 13 notes d’information sur le plaidoyer destinées aux
pays de basse utilisation de la PF, de hautes morbidité et mortalité maternelle, infantile et enfantile et de courts
intervalles entre les naissances. Ces notes sont disponibles à l’adresse web suivante : www.esdproj.org.
11
Les bénéfices de la PEIGS et les risques de ne pas pratiquer la PEIGS
Il est important que les prestataires de services, les clients et les membres et chefs de la communauté comprennent les bénéfices de la PEIGS. La
plus grande utilisation de la PF pour atteindre la PEIGS aboutit à de nombreux bénéfices de santé et sociaux pour la femme, l’homme, l’enfant et
la communauté. De même, il existe des risques potentiels lorsque les grossesses sont peu espacées. Le tableau 2.2 expose ces bénéfices et ces
risques. (Note : Le tableau 2.2 apparaît aussi dans l’annexe en tant que polycopié no. 6.)
Tableau 2.2 Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
BÉNÉFICES DE LA PEIGS
Pour le nouveau-né
 Plus grande probabilité d’être fort et sain.
 Peut être allaité plus longtemps, ce qui lui permet de jouir des bénéfices de
santé et de nutrition liés à l’allaitement.
 Le lien entre la mère et le bébé est renforcé par l’allaitement, ce qui facilite
le développement général du bébé.
 Une mère qui ne doit pas s’occuper d’un autre enfant de moins de trois ans
peut mieux subvenir aux besoins du nouveau-né.
RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS
 Risque élevé de mortalité néonatale et infantile.
 Plus grande possibilité d’un bébé prématuré ou de poids
de naissance bas, ou bien de la naissance d’un bébé chétif
pour son âge.
 Si l’allaitement s’arrête avant six mois, le nouveau-né ne
jouit pas des bénéfices de santé et de nutrition liés à
l’allaitement et le lien entre la mère et le bébé peut être
diminué, ce qui peut nuire au développement du bébé.
Pour la mère
 Risque diminué de complications associées aux grossesses peu espacées.
 Plus de temps pour s’occuper du bébé si elle ne doit pas affronter les défis
 Les femmes qui subissent des grossesses peu espacées sont :
d’une nouvelle grossesse.
o A risque élargi de faire une fausse couche
o A risque élargi d’éprouver une anémie de carence en
 Elle peut prolonger l’allaitement ; l’allaitement étendu est lié à un risque
fer
réduit du cancer du sein et ovarien.
o A risque élargi d’éprouver la pré-éclampsie
 Elle sera moins fatiguée et mieux nourrie afin de pouvoir mieux affronter la
o A risque élargi de subir un avortement provoqué.
prochaine grossesse.
 Plus de temps pour soi-même, ses enfants, son conjoint et pour participer aux
 Les femmes ayant des intervalles naissance-grossesse de cinq
activités éducatives, économiques et sociales.
ans ou plus ont une probabilité plus grande d’éprouver la pré Plus de temps pour se préparer à la prochaine grossesse sur le plan physique,
éclampsie.
émotif et financier.
12
Tableau 2.2 (suite) : Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
Pour l’homme
 Il est possible que l’homme éprouve un sens de satisfaction élargi dû à :
o La sauvegarde de la santé et du bien-être de sa conjointe et de ses
enfants ; et
o L’encouragement qu’il offre à sa conjointe de prendre de bonnes
décisions sur la PF et la PEIGS.
 Un temps élargi entre les naissances peut permettre à l’homme d’effectuer
la planification financière et émotive avant la naissance du prochain
enfant, si le couple compte en avoir un.
 Les coûts liés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux
coûts du dernier-né.
 Sa conjointe pourra passer plus de temps avec lui, ce qui peut contribuer à
de meilleures relations.
Pour la famille
 La famille peut consacrer plus de ressources à fournir la nourriture, les
vêtements, l’abri et l’éducation aux enfants.
 Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et
du fait d’élever un enfant, elle n’aura peut-être pas de temps ni
d’énergie pour son conjoint.
 Il est possible que l’homme éprouve du stress dû à des
grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes
relations dans son couple.
 Une nouvelle grossesse requiert de l’argent pour les soins
prénatals, une meilleure nutrition pour la mère, des économies
pour les coûts d’accouchement et les coûts associés aux
besoins d’un nouveau-né.
 La maladie ou le besoin de soins d’urgence sont plus probables
si une femme éprouve des grossesses peu espacées.
 Des coûts inattendus peuvent mener à des circonstances
financières difficiles.
Pour la communauté
 La PEIGS est associée à un risque réduit de mort et de maladie chez les
mères, nouveaux-nés, bébés et enfants, ce qui peut contribuer à la
réduction du stress économique sur une famille et améliorer la qualité de
vie d’une communauté.
 Il est possible que la PEIGS amoindrisse la pression économique, sociale
et écologique associée à des populations en croissance rapide.
 L’absence de la PEIGS peut aboutir à une qualité de vie
diminuée pour les membres de la communauté.
 La croissance économique peut se ralentir, ce qui empêche
l’amélioration sur le plan de l’éducation, de l’environnement et
de la sante.
13
L’intégration de l’éducation et du conseil sur la PEIGS dans les services existants
Il existe de nombreuses occasions pour introduire ou renforcer les messages sur la PEIGS dans
l’éducation et le conseil sur la santé. La PEIGS peut se discuter dans des sites de prestation de services
traditionnels, y compris les services de PF et SME, ainsi que dans les services de prévention, de prise en
charge et de traitement du VIH/SIDA, et les services ciblés sur les jeunes ou les hommes. Il existe aussi
bon nombre d’activités et de milieux à base communautaire où l’on peut discuter de la PEIGS. Ces
opportunités sont détaillées ci-dessous.
Les soins prénatals
Durant les visites de soins prénatals, il est probable qu’une femme soit plus ouverte aux renseignements
sur la façon dont elle peut s’assurer de la bonne santé de l’enfant qu’elle porte. On peut décrire les
bénéfices de la PEIGS à une femme enceinte en lui disant que :
 Elle devrait attendre au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant avant d’essayer
de tomber enceinte de nouveau (mais pas plus de cinq ans).
 Son enfant bénéficiera de son attention et de ses soins si elle ne tombe pas enceinte de nouveau
tout de suite.
 L’espacement de ses grossesses lui permettra d’être moins fatiguée et mieux nourrie afin de
pouvoir s’occuper du nouveau-né.
 Si elle tombe enceinte avant que son dernier-né atteigne l’âge de deux ans, la santé et le
développement de l’enfant peuvent en souffrir, surtout si elle doit sevrer l’enfant.
 Elle pourra mieux s’occuper de ses enfants si leurs naissances sont bien espacées.
 Si elle voudrait espacer sa prochaine grossesse ou a atteint le nombre d’enfants qu’elle veut avoir,
il existe plusieurs méthodes de planification familiale dont elle peut se servir, y compris des
méthodes de longue durée et permanentes.
Un problème particulier : le paludisme, la grossesse et la PEIGS 19
Le paludisme constitue la cause principale de complications liées à la grossesse, la mort à la
naissance et la naissance prématurée, particulièrement en Afrique subsaharienne. Cette maladie
pose un problème spécial pour la santé des femmes enceintes et des nouveaux-nés. Les
programmes de la SME et prénatals se concentrent de plus en plus sur les efforts de prévenir et
de traiter le paludisme parmi les femmes enceintes et les enfants à travers le traitement préventif
intermittent (TPI) et les moustiquaires traités d’insecticide (MTI). La planification et
l’espacement idéal des grossesses pour la santé (PEIGS) a été reconnue en tant qu’intervention
préventive de survie de l’enfant critique et essentielle, avec des bénéfices supplémentaires pour
la mère, la famille, l’homme, la communauté et la société. Il est important d’introduire,
d’intégrer, de renforcer et d’étendre l’accès aux renseignements, à l’éducation et au conseil sur la
PEIGS dans le cadre des services de santé maternelle et enfantile et d’assurer que les messages et
services sur la PEIGS et la PF soient incorporés dans les interventions sur la santé maternelle et
enfantile, y compris la prévention et le traitement du paludisme. Ceci est particulièrement
important lorsqu’une femme éprouve une fausse couche ou une mort infantile dues au paludisme,
afin qu’elle puisse améliorer la probabilité d’avoir une grossesse ultérieure saine grâce à
l’espacement des grossesses.
19 Dr Gloria Ekpo, BASICS Project, communication personnelle.
14
Soins postnatals
Une visite de soins postnatals ou l’examen d’un nouveau-né constituent un moment opportun pour fournir
des informations et le conseil sur la PEIGS, puisqu’il est probable que la mère sera prête à apprendre ce
qu’elle peut faire pour assurer la santé de son nouveau-né ainsi que la sienne. Il est important d’offrir le
conseil et les renseignements à toute femme recevant des soins postnatals pour assurer qu’elle comprenne
le fait qu’elle risque de tomber enceinte avant le retour de ses règles. Un agent de santé peut metttre
l’accent sur les bénéfices de la PEIGS en avisant la cliente que :










Si elle veut avoir un autre enfant, elle devrait attendre un moins deux ans après la naissance de
son dernier enfant avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau.
Si elle espace bien ses grossesses, il y aura une plus grande possibilité que son nouveau-né
jouisse d’une bonne santé et un risque diminué que son prochain bébé soit prématuré, de poids de
naissance bas, ou chétif pour son âge.
L’espacement des grossesses lui donnera plus de temps et d’énergie pour s’occuper de son
nouveau-né.
L’espacement des grossesses lui permettra d’allaiter exclusivement pendant six mois et de
continuer à allaiter pendant deux ans, tel que recommandé par l’OMS et l’UNICEF. 20 Si elle
tombait enceinte, elle devrait sevrer le bébé. L’allaitement exclusif pendant les six premiers mois
postnatals fournit une protection contraceptive qui s’appelle la méthode de l’allaitement maternel
et de l’aménorrhée (MAMA). La MAMA contribue de manière importante à la capacité d’une
mère qui vient d’accoucher de mieux espacer ses grossesses (voir l’encadré 2.3).
Expliquer que la probabilité de tomber enceinte pendant la période postnatale diffère selon l’état
de l’allaitement, l’intensité de l’allaitement et la duration postnatale.
Si l’un des trois critères de la MAMA ne s’applique pas, elle peut tomber enceinte même si ses
règles n’ont pas recommencé.
Elle sera plus forte, de meilleure santé et mieux nourrie, ce qui l’apprêtera à la prochaine
grossesse, si elle et son conjoint décident d’avoir un autre bébé.
Elle n’aura pas à affronter les exigences d’une nouvelle grossesse pendant qu’elle s’occupe
encore d’un nouveau-né.
Elle aura peut-être plus de temps à passer avec sa famille.
Si elle veut espacer sa prochaine grossesse ou a déjà atteint le nombre d’enfants qu’elle voudrait
avoir, il existe plusieurs méthodes de planification familiale dont elle peut se servir. 21 Une femme
qui ne veut pas tomber enceinte parqu’elle a atteint le nombre d’enfants désiré devrait être
encouragée à utiliser une méthode de contraception pour empêcher une grossesse non désirée.
Une femme ou un couple qui a atteint le nombre d’enfants désiré et qui s’intéresse à la limitation
peut s’intéresser à d’autres options de planification familiale, y compris les méthodes de longue
durée et permanentes (MLDP).
(Note : Une note d’information sur les MLDP se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 7.)
20
Organisation Mondiale de la Santé (OMS), “Infant and Young Child Nutrition: Global Strategy on Infant and
Young Child Feeding.” http://www.who.int/gb/ebwha/pdf_files/WHA55/ea5515.pdf (16.04.2002).
21
Les femmes qui viennent d’accoucher peuvent utiliser toutes les méthodes de contraception, bien que l’utilisation
de chaque méthode dépende de son état d’allaitement. L’agent de santé devrait aider la cliente à évaluer la méthode
contraceptive qui lui convienne le mieux et lui fournir des renseignements et le conseil sur la methode qu’elle
choisit. Les méthodes contraceptives sont détaillées dans la partie suivante du guide.
15
Opportunité particulière pour l’éducation sur la PEIGS chez les femmes qui viennent
d’accoucher : le conseil sur la méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée
La majorité des femmes sont encouragées à allaiter leurs enfants et la méthode de
l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode de PF appropriée aux
femmes qui viennent d’accoucher pendant les six premiers mois après l’accouchement.
Les trois conditions pour la bonne pratique de la MAMA afin d’empêcher la grossesse sont
les suivantes :
1. Les règles de la mère n’ont pas recommencé ; ET
2. Elle allaite son bébé fréquemment, jour et nuit ; ET
3. Le bébé a moins de six mois.
Les prestataires de services peuvent donner le conseil sur l’importance de l’allaitement et son
rôle dans l’espacement des grossesses pendant les services prénatals, postnatals, de soins
enfantiles, et/ou de planification familiale. Pour éviter une grossesse peu espacée, une femme
peut vouloir adopter une autre méthode de planification familiale plus appropriée à une mère
qui allaite, en plus de l’allaitement, dès qu’elle recommence à avoir des relations sexuelles.
En parlant de l’allaitement à une mère, les prestataires de services devraient souligner que la
PEIGS aident les femmes à continuer l’allaitement exclusif pendant au moins six mois et
jusqu’à deux ans en même temps qu’elles utilisent la méthode de planification familiale
préférée, afin d’assurer qu’elles ne tombent pas enceintes de nouveau peu de temps après
avoir accouché.
Les Soins Postavortement
Les prestataires de services devraient aviser une femme que la fécondité peut se rétablir entre 10 et 14
jours après un avortement provoqué ou spontané. Une femme recevant des soins postavortement doit
recevoir le conseil et des renseignements afin d’assurer la compréhension qu’elle peut tomber enceinte
encore avant la fin de ses règles.
Pendant le conseil postavortement le prestataire de services peut parler des bénéfices de la PEIGS des
façons suivantes :




Parler des intentions de fécondité avec la cliente.
Informer la cliente qu’elle devrait attendre au moins six mois après un avortement provoqué ou
spontané avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau (si elle désire tomber enceinte).
Si elle est impatiente de tomber enceinte de nouveau, l’attente de six mois aidera à assurer que sa
prochaine grossesse est saine. 22
Une femme qui ne veut pas attendre six mois et qui tombe enceinte de nouveau peut éprouver des
conséquences négatives et des complications telles que l’anémie, la rupture prématurée des
22 Organisation Mondiale de la Santé. 2006. Policy Brief on Birth Spacing – Report from a World Health
Organization Technical Consultation. WHO Department of Reproductive Health and Research and Department
of Making Pregnancy Safe.
16
23




Pour assurer qu’elle ne tombe pas enceinte de nouveau trop vite, elle devrait utiliser une méthode
contraceptive (voir l’encadré 2.4).
Si elle veut espacer sa prochaine grossesse au-delà de six mois, elle devrait utiliser une méthode
contraceptive.
Toute les méthodes de contraception sont appropriées à l’utilisation après un avortement
provoqué ou spontané.
Si elle ne désire pas tomber enceinte de nouveau parce qu’elle a déjà atteint le nombre d’enfants
désiré, elle devrait être encouragée à utiliser une méthode contraceptive pour éviter une grossesse
non désirée. Les femmes ayant atteint le nombre d’enfants désiré peuvent s’intéresser
particulièrement aux méthodes de longue durée et permanentes (MLDP).
La PF est Souvent Négligée par les Programmes de Soins Postavortement 24
« Le fait que les systèmes de santé ont manqué l’opportunité de réduire le taux des
avortements n’est nul part plus évident que chez les programmes de soins postavortement. La
croissance des services de soins postavortement a été lente, et puisque ces services ne sont
pas particulièrement difficiles à établir, ceci est difficile à comprendre dans le climat postCIPD. Cependant, ce qui ne s’explique guère est le fait que les soins postavortement ne
comprennent presque jamais le conseil et les services de planification familiale. C’est dans le
cadre des programmes de soins postavortement que les femmes ont le plus besoin de
renseignements et de services sur la planification familiale. Johnson et al. ont trouvé que
seulement deux pour cent des femmes ayant quitté un programme de postavortement qui
offre la planification familiale ont subi un nouvel avortement dans l’espace de deux ans. En
revanche, cinq pour cent des femmes participant à des programmes sans services de
planification familiale ont subi un nouvel avortement ».
-- Duff Gillespie
Les services de santé enfantile
Les examens de santé enfantile réguliers, les soins infantiles, la surveillance de la croissance et du
développement et/ou le traitement d’une maladie constituent des occasions pour discuter de
l’espacement ou de la limitation des grossesses avec des mères et des couples, en fonction de leurs
objectifs reproductifs et du nombre d’enfants désiré. Pendant ces visites un agent de santé peut parler
des bénéfices de la PEIGS pour la santé enfantile. Par exemple, l’agent de santé peut :



23
24
Dire à la mère d’attendre deux ans après la naissance de son dernier enfant avant d’essayer de
tomber enceinte de nouveau, si elle désire avoir un autre enfant.
Encourager la mère à adopter une méthode de PF (si elle ne l’a pas déjà fait) pour espacer sa
prochaine grossesse. Si elle a déjà atteint le nombre d’enfants qu’elle voudrait avoir, elle
pourrait s’intéresser à l’utilisation d’une méthode de longue durée ou permanente.
Renforcer les bénéfices pour la santé de l’enfant en disant que l’utilisation de la PF pour la
PEIGS donnera à la mère plus de temps pour allaiter et s’occuper du bébé, ce qui soutiendra
le bon développement de l’enfant.
Agustin Conde-Agudelo, et al. “Effect of the interpregnancy interval after an abortion on maternal and perinatal health in
Latin America.” International Journal of Obstetrics and Gynecology 89 (April 2005): S34-S40.
Source : Gillespie, Duff G. “Whatever happened to family planning and, for that matter, reproductive health?” International
Family Planning Perspectives, mars 2004.
17

Expliquer qu’il y a de nombreuses méthodes de planification familiale capables d’aider la
mère à espacer sa prochaine grossesse ou à éviter une grossesse non désirée.
Immunisations : un point de contact important pour la PEIGS 25
Le projet IMMUNIZATIONBasics considère que les services d’immunisation constituent une
opportunité importante pour la provision de renseignements, de services et de renvois liés à la
PEIGS et à la PF, surtout dans les régions où les taux d’immunisation sont hauts, selon une étude
menée au Togo en 1994. L’étude a conclu que la combinaison du Programme d’expansion de
services d’immunisation avec de simples messages destinés à la mère sur l’importance d’espacer
sa prochaine grossesse à travers l’utilisation de la PF a abouti à une croissance importante dans la
conscience des services de PF et de l’utilisation de ces services par les clients du programme. La
connaissance de la disponibilité de services de PF parmi les clients dans le groupe d’intervention
au Togo a augmenté de 40 pour cent à la base jusqu’à 58 pour cent. La différence entre le groupe
d’intervention et le groupe de contrôle a augmenté de 8 pour cent à la base jusqu’à 22 pour cent
après l’introduction de ces simples messages.
La croissance de la connaissance était également accompagnée d’une augmentation du nombre
d’acceptants de la PF (de contraceptifs oraux, d’injectables ou du DCIU). Pendant les neuf mois
préalables à l’intervention, le groupe d’intervention a reçu en moyenne 200 nouveaux acceptants
de la PF chaque mois, tandis que le groupe de contrôle en a reçu 144, avec une différence
moyenne entre les deux groupes de 56 clients. Pendant l’intervention le nombre moyen de
nouveaux acceptants par mois dans le groupe d’intervention a augmenté jusqu’à 307 (p<001),
alors que dans le groupe de contrôle la moyenne a augmenté jusqu’à 167, une croissance
insignificative. Dans l’ensemble, la différence entre le nombre moyen de nouveaux acceptants
des deux groupes a augmenté de 56 à 140 clients par mois.
Services de planification familiale
Les femmes assistent aux services de PF pour apprendre à retarder, espacer ou limiter les grossesses, et à
éviter une grossesse non désirée. Les visites de PF constituent un moment opportun pour discuter des
bénéfices de la PEIGS.
Le conseil sur la PF efficace prend en compte les intentions de grossesse et le nombre d’enfants désiré des
femmes et des couples, et comprend des renseignements sur la fécondité et la grossesse saines et sur les
bénéfices sociaux de l’espacement des grossesses.
En plus du conseil sur l’utilisation d’une méthode, les prestataires de services devraient décrire :



Les bénéfices de l’utilisation d’une méthode pour pratiquer la PEIGS
Les avantages de la PEIGS pour les femmes et leurs bébés
Les risques des grossesses peu espacées.
25 Rebecca Fields, IMMMUNIZATIONBasics (communication personnelle) et Studies in Family Planning,
mai/juin 1994.
18
Le conseil sur la PEIGS peut renforcer la capacité d’une femmes et d’un couple à prendre une décision
informée sur la PF pour l’espacement des naissances efficace qui assure les meilleures conséquences pour
la santé maternelle et infantile, ou bien pour éviter une grossesse non désirée si elle a déjà atteint le
nombre d’enfants désiré et ne s’intéresse pas à avoir plus d’enfants. Le conseil sur la PF pour la PEIGS
s’adresse plus en détail dans la partie 4.
Services VIH/SIDA
Les femmes assistent aux services de prévention, de prise en charge et de traitement du VIH/SIDA si elles
sont à risque et veulent prévenir la transmission du VIH :
 Pour améliorer les chances de la survie de l’enfant ;
 Pour donner des soins aux personnes vivant avec le VIH/SIDA ; et
 Pour adresser l’impact du VIH/SIDA sur elles-mêmes, leur famille et leur communauté.
Les services VIH/SIDA comprennent d’habitude le conseil et l’education, le conseil et le dépistage
volontaire (CDV), la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) et la thérapie
antirétrovirale (TAR). Le conseil sur la PEIGS et la PF peuvent facilement être intégrés dans ces
programmes et services. La recherche récente montre qu’au fur et à mesure que les femmes s’inscrivent
dans des programmes de TAR, la grossesse devient un souci préoccupant, ce qui suggère que les femmes
veulent espacer et limiter leurs grossesses. Les femmes séropositives peuvent utiliser en sécurité la
majorité des méthodes de PF, y compris la MAMA.
Le conseil sur la PF et la PEIGS chez une femme séropositive doit toujours inclure les éléments suivants :





Une évaluation des intentions de fécondité et du nombre d’enfants désiré d’une femme
séropositive.
L’informer que les programmes de PTME peuvent diminuer de façon dramatique le risque qu’une
mère transmette le VIH à son bébé pendant la grossesse et l’accouchement.
Lui rappeler que la grossesse constitue un lourd fardeau pour son corps et sa santé générale, donc
elle devrait faire attention à limiter ses grossesses et à les espacer de manière appropriée afin
qu’elle puisse s’en remettre entre les grossesses.
Lui conseiller qu’il est extrêmement important pour sa santé et celle de son bébé qu’elle assiste
aux soins prénatals.
Lui fournir des renseignements sur l’allaitement chez les femmes séropositives.
19
L’importance de la PF et la PEIGS pour les femmes séropositives 26
27 28 29
Une étude complétée en 2005 par des chercheurs des U.S. Centers for Disease Control (CDC) en Ouganda a
examiné l’impact total de la TAR sur les attitudes et comportements de plus de 700 femmes à qui on a offert la TAR
en Ouganda rural.
Les trouvailles furent inquiétantes : il a eu au moins 85 grossesses parmi ces femmes, dont 97% ne voulaient pas
avoir plus d’enfants, tandis que 99% ne voulaient pas avoir plus d’enfants à ce moment-là (un phénomène qui se
répétait parmi les femmes qui ne sont pas tombées enceintes). Le 79% de celles qui savaient disaient que leur
conjoint ne voulait plus avoir des enfants non plus.
Bon nombre des femmes ne s’attendaient pas à tomber enceintes puisqu’elles n’étaient pas fécondes pendant des
années avant d’initier la TAR. Bien que la TAR puisse réduire la probabilité de la transmission à l’enfant, il ne faut
pas sousestimer les graves problèmes qu’une grossesse non désirée peut poser à une femme séropositive. Même si
elle jouit d’une santé améliorée pour l’instant, ou peut-être pendant des années, l’avenir est encore incertain et à part
le fardeau supplémentaire que représente un nouvel enfant pour la famille, il n’y a pas de garantie que l’enfant ne
devienne pas malade ou orphelin pendant qu’il est encore très jeune.
En Afrique du Sud, où les services de planification familiale sont disponibles, il existe des grossesses non désirées
chez les femmes suivant une TAR (basée sur l’efavirenz). Le fait de tomber enceinte lorsqu’on suit un traitment basé
sur l’efavirenz est découragé parce que ce médicament peut causer des défets de naissance. L’unité périnatale de
recherche sur le VIH de la Wits University a établi des traitements basés sur l’efavirenz pour plus de 700 femmes
depuis août 2004. Cinquante-trois (8%) de ces femmes ont reçu un diagnose de grossesse pendant qu’elles
participaient au programme avec seulement dix naissances planifiées. Les femmes qui ont choisi de rester enceintes
ont initié un autre traitement.
Dans le cadre d’une enquête menée par Family Health International en Tanzanie, les chercheurs ont trouvé que le
tiers des patients suivant une TAR voulaient avoir des enfants dans l’avenir, mais très peu d’entre eux utilisaient la
contraception. FHI a recommandé la provision des services de planification familiale conjointement aux services des
cliniques de prise en charge et de traitement du VIH. Les patients préfèrent recevoir le conseil sur la PF et la
sexualité en même temps que la prise en charge et traitement du VIH, plutôt que d’être envoyés ailleurs. Au début
les conseillers ne connaissaient pas et ne se sentaient pas à l’aise quand on leur demandait de fournir ces services,
mais ils reçoivent actuellement une formation continue en PF et sexualité.
Programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus
Le cancer du col de l’utérus affecte presque 500.000 femmes chaque année, dont plus de 270.000 en
meurent. Les programmes de dépistage du cancer du col de l’utérus s’établissent de plus en plus dans des
hôpitaux et des cliniques, à l’aide de la technologie de coût bas et efficace pour le dépistage et le
traitement. L’Alliance pour la Prévention du Cancer du Col de l’Utérus recommande que les femmes de
30 à 40 ans soient dépistées pour le cancer du col de l’utérus afin que ce cancer soit dépisté et traité tôt.
C’est le moment opportun d’exposer ce groupe de femmes important aux informations et services sur la
PEIGS et la PF, surtout les femmes qui ont déjà atteint le nombre d’enfants désiré et qui ne s’intéressent
pas à avoir plus d’enfants.
26
27
28
29
Gray RH et al. Increased risk of incident HIV during pregnancy in Rakai, Uganda: a prospective study. Lancet
366(9492):1182-8, 2005.
Homsy et al. Determinants of pregnancy among women receiving HAART in rural Uganda; The 2006 HIV/AIDS
Implementers Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 98.
Mohohlo M et al. Pregnancy-related events in an antiretroviral treatment program. The 2006 HIV/AIDS Implementers
Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 113.
Mpangile G et al. Sexual and child-bearing needs of people on ART: The forgotten agenda. The 2006 HIV/AIDS
Implementers Meeting of the President’s Emergency Plan for AIDS Relief, Durban, South Africa, Abstract 116.
20
Services pour la jeunesse
La grossesse est la cause principale de mort parmi les jeunes femmes. Il est deux fois plus probable que
les adolescentes âgées de 15 à 19 meurent pendant la grossesse ou l’accouchement que celles qui ont plus
de 20 ans, et il est cinq fois plus probable que les filles de moins de 15 ans en meurent. 30 Bien que
l’utilisation de contraceptifs modernes ait augmenté en quelque mesure parmi les jeunes femmes
sexuellement actives, il existe une utilisation générale basse dans bon nombre de pays à cause d’obstacles
persistants à l’accès aux contraceptifs. En plus de la mort, les jeunes femmes courent un risque élevé de
blessure et de maladie en conséquence de l’avortement dangereux et des complications durant la
grossesse et l’accouchement.
Bien que de nombreux services ciblés sur la jeunesse se dirigent vers les adolescents célibataires, le fait
demeure que les adolescentes mariées courent un risque plus élevé de grossesse prématurée et des
grossesses ultérieures peu espacées. Les adolescentes ont souvent une capacité limitée pour discuter de la
contraception avec leur mari et sont négligées par les programmes de jeunesse ou de SME existants. Au
fur et à mesure que plus de programmes s’établissent pour remplir les besoins des adolescents, il est
important de considérer et d’adresser les jeunes femmes mariées et célibataires à travers l’accès amélioré
aux renseignements, à l’éducation et aux services de PF afin que les jeunes femmes puissent retarder leur
première grossesse au moins jusqu’à l’âge de 18 ans.
Les services ciblés sur la jeunesse sont censés promouvoir la santé (particulièrement la santé reproductive
et le comportement sécurisant) des jeunes à travers la promotion et l’éducation liées à la santé, le
développement de compétences, et l’accès aux services de santé de haute qualité pour la prévention et le
traitement de la grossesse, des IST et du VIH. La PEIGS peut être intégrée dans les services de santé,
d’éducation et sociaux ciblés sur la jeunesse qui fournissent aux jeunes des renseignements sur
l’importance de la planification et de l’espacement de leurs grossesses, surtout pour retarder la première
grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, à travers l’utilisation augmentée de l’abstinence et de la contraception.
Pendant les visites des adolescents, l’agent de santé peut :
 Poser des questions sur les intentions de fécondité.
 Expliquer et discuter du fait que le retard de la première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans peut
mener à une meilleure santé maternelle et infantile.
 Encourager les clients sexuellement actifs à adopter la méthode de PF qu’ils préfèrent afin
d’éviter la grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans. Renforcer les bénéfices du retard de la grossesse
pour la mère et l’enfant.
 Dans le cas des jeunes femmes qui ont déjà eu un enfant, discuter des bénéfices pour la mère et
l’enfant d’espacer les grossesses en indiquant que l’utilisation de la PF pour la PEIGS diminuera
le risque de problèmes durant la grossesse et lui donnera plus de temps à allaiter et s’occuper de
son bébé, ce qui soutiendra le bon développement de l’enfant.
 Expliquer qu’il existe de nombreuses méthodes de PF dont elle peut se servir pour éviter la
grossesse jusqu’à ce qu’elle soit prête ou pour mieux espacer sa prochaine grossesse.
(Note : Les faits : La mortalité maternelle adolescente apparaît dans l’annexe en tant que polycopié no.
9.)
30
Advocates for Youth, The Facts. “Adolescent maternal mortality: an overlooked crisis,” mai 2007.
21
Les services de santé masculins
Les services de santé masculins promeuvent la santé et le bien-être des hommes et des garçons à travers
des programmes qui réduisent leurs risques de santé et les aident à apprendre de nouvelles compétences
pour mener une vie plus saine. L’inclusion des informations sur la PEIGS aide les hommes à apprendre
comment la PEIGS bénéficie les hommes, les femmes et les enfants, et comment ils peuvent soutenir leur
conjointe en utilisant des préservatifs ou en l’aidant à adopter une méthode de PF pour la PEIGS.
La socialisation des hommes influence leurs attitudes, connaissances et comportements, ce qui a un
impact important sur leur propre santé ainsi que celle des femmes. Il existe un nombre croissant de
programmes ciblé sur l’homme qui ont été développés pour aider les hommes à acquérir des
renseignements et à développer de nouvelles competences pour adresser leur santé reproductive ainsi que
la santé de leur femme et d’autres conjointes. La PEIGS est un thème très pertinent à inclure dans de tels
programmes.
La PEIGS a de nombreux bénéfices pour l’homme, y compris les suivants :
 Sa conjointe aura peut-être plus de temps à passer avec lui, ce qui peut contribuer à de meilleures
relations.
 Les coûts associés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux coûts du dernier-né.
 Un espacement plus grand entre les naissances peut permettre à un homme de planifier au niveau
financier et émotif avant la naissance du prochain enfant, si le couple compte en avoir un.
 Les hommes peuvent éprouver un sens de satisfaction accru dû à la sauvegarde de la santé et du
bien-être de sa conjointe et ses enfants et au soutien de sa conjointe dans la prise de décisions
favorisant la bonne santé sur la PF et la PEIGS.
Les risques pour l’homme de ne pas pratiquer la PEIGS comprennent les suivants :


Le stress dû à des grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes relations dans son
couple.
Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et du fait d’élever un enfant, elle
n’aura peut-être pas de temps ni d’énergie pour son conjoint.
Le plaidoyer communautaire
La majorité des programmes de santé ont un volet de plaidoyer communautaire qui est normalement mis
en œuvre par les agents de santé volontaires (ASV). Les ASV apportent les soins de santé aux membres
de la communauté en rendant visite aux familles et en fournissant de l’éducation sur la santé sur bon
nombre de thèmes, y compris la PF et la SME. Ces activités de plaidoyer peuvent inclure l’éducation des
hommes, femmes et jeunes sur la PEIGS. Il est significatif que les ASV aient une plus grande capacité de
communiquer avec les décideurs de la famille, y compris le mari, la belle-mère ou d’autres membres de la
famille. Les ASV peuvent expliquer à ces membres influents de la famille comment la PEIGS peut
contribuer à l’assurance et même à l’amélioration de la santé de la mère, des enfants et de la famille.
22
23
Partie 3 :
Examen des méthodes de planification familiale
Pour pratiquer de manière efficace la planification et l’espacement idéal
des grossesses pour la santé, les hommes, femmes et jeunes ont besoin
d’accéder aux renseignements et aux services de planification familiale
de qualité.
PEIGS : Guide de référence pour le formateur
24
3
EXAMEN DES MÉTHODES DE PLANIFICATION FAMILIALE
Pour pratiquer de manière efficace la PEIGS, les hommes, femmes et jeunes doivent utiliser une méthode
de planification familiale. Cette partie du guide examine les méthodes de planification familiale et décrit
les méthodes les plus appropriées, selon les circonstances, y compris l’âge de la femme, ses antécédents
reproductifs, les intentions de fécondité, ses antécédents médicaux et les risques et bénéfices basés sur les
informations qui se trouvent dans La planification familiale : Un guide global pour les prestataires de
services (2007).
Les pilules et injectables de courte durée sont souvent les méthodes de PF les plus communes pour
l’espacement des grossesses. Les préservatifs sont aussi très communs et ont l’avantage supplémentaire
de la protection contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le VIH/SIDA. Les femmes
ayant atteint le nombre d’enfants désiré peuvent s’intéresser aux méthodes de longue durée et
permanentes, tels que les implants, le DCIU ou la stérilisation volontaire (masculine ou féminine). Le
choix de la méthode de PF dépend de la santé, des intentions de fécondité, de la préférence du conjoint et
du nombre d’enfants désiré, entre autres.
Tandis que toutes les méthodes de PF sont sécurisantes pour les femmes, il est important de dépister les
femmes pour assurer qu’elles ne sont pas enceintes et qu’elles peuvent utiliser la méthode choisie de
manière sécurisante et consistente, sans risque d’effets secondaires ou de problèmes. Les personnes ayant
une IST, le VIH, le SIDA et/ou suivant une TAR peuvent initier l’utilisation des méthodes contraceptives,
avec quelques restreintes. Il existe certains groupes de femmes qui ont des besoins particuliers de PF que
l’on doit considérer en termes d’éducation et du conseil. Ces groupes comprennent les femmes qui
viennent d’accoucher, celles ayant subi un avortement ou une fausse couche, celles de plus de 35 ans et
les adolescentes (mariées et célibataires).
Une femme ne doit pas avoir ses règles ni subir un test de grossesse pour obtenir la PF. On peut être
relativement sûr qu’une femme n’est pas enceinte en utilisant la liste de vérification de la grossesse
présentée dans le tableau 3.1.
Le tableau 3.2 montre l’efficacité des différentes méthodes contraceptives dans la prévention de la
grossesse. Les méthodes les plus efficaces apparaissent au début du diagramme. La colonne de droite
fournit des renseignements supplémentaires sur l’utilisation la plus efficace de chaque méthode.
Le tableau 3.3 présente des renseignements détaillés sur les bénéfices des méthodes et les personnes qui
peuvent et qui ne peuvent pas les utiliser.
Cette liste de vérification est une manière simple et économe d’exclure la grossesse chez une cliente afin
qu’elle puisse initier une méthode immédiatement sans devoir attendre une seconde visite. Cette liste de
vérification élimine le besoin chez les femmes d’avoir leurs règles ou de subir des tests de sang ou de
grossesse.
Pour utiliser la liste de vérification, poser les questions 1 à 6 à la cliente. Dès qu’elle répond « oui » à une
question, suivre les instructions y afférentes.
25
Table 3.1 Liste de vérification de la grossesse 31
NON
OUI
Avez-vous accouché d’un bébé il y a moins de six mois, ou bien
allaitez-vous exclusivement (ou presque exclusivement) et n’avezvous pas éprouvé un saignement mensuel depuis lors ?
Avez-vous évité les relations sexuelles depuis vos dernières règles
ou l’accouchement ?
Avez-vous accouché d’un bébé dans les 4 semaines passées ?
Vos dernières règles ont-elles commencé dans les 7 jours passés
(ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un
DCIU) ?
Avez-vous subi une fausse couche ou un avortement dans les 7
jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte
utiliser un DCIU) ?
Utilisez-vous une méthode contraceptive fiable de manière
consistente et correcte ?
Si la cliente a répondu « non » à toutes
les questions, la grossesse ne peut pas
être exclue. La cliente devrait attendre
ses prochaines règles ou subir test de
grossesse.
Si la cliente a répondu « oui » à au moins
une question et qu’elle ne montre ni de
signes ni de symptômes de la grossesse,
on peut lui donner la méthode qu’elle a
choisie.
31 Family Planning: A Global Handbook for Providers, World Health Organization Department of Reproductive
Health and Research (WHO/RHR), and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for
Communications Programs (CCP), INFO Project. (2007)
26
Tableau 3.2 Diagramme de comparaison de l’efficacité des methodes de planification familiale 32
(Note : Ce diagramme se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 11.)
32 World Health Organization Department of Reproductive Health and Research (WHO/RHR) and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center
for Communications Programs (CCP), INFO Project. 2007. Family planning: a global handbook for providers. Baltimore and Geneva: CCP and WHO.
27
Tableau 3.3 Méthodes communes de planification familiale
(Note : Ce diagramme se trouve dans l’annexe en tant que polycopié no. 12.)
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Méthodes de connaissance de
la fécondité
Les méthodes (de la moins
efficace à la plus efficace en
prédisant la période féconde)
comprennent les suivantes :



BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE





Méthode calendrier
Méthode de la muqueuse
du col de l’utérus
Méthode
symptothermale
Les relations sexuelles doivent
s’éviter pendant le stade du
cycle menstruel dans lequel la
conception es le plus probable.


Peut s’employer
pour éviter ou
atteindre la
grossesse
Pas de risques à la
santé liés à la
méthode
Pas d’effets
secondaires
systémiques
Économe
Toujours disponible








Dépend de la volonté du couple
de suivre les instructions
Formation intensive nécessaire
pour correcte utilisation de la
méthode
Nécessite un formateur instruit
pour expliquer l’utilisation
Nécessite un enregistrement
quotidien
Les infections vaginales
compliquent l’interprétation de
la muqueuse
Thermomètre basal nécessaire à
quelques méthodes
Ne protège pas contre les IST et
le VIH
Les femmes qui viennent
d’avoir leurs règles ou qui
allaitent devraient retarder
l’utilisation des méthodes
calendrier jusqu’à avoir eu trois
cycles menstruel et que les
cycles réguliers aient
recommencé
Les femmes ayant subi un
avortement ou une fausse
couche devraient retarder
l’utilisation jusqu’au
commencement de leurs
prochaines règles






Les femmes de tout âge
reproductif
Les femmes de
n’importe quelle parité
Les couples qui ont des
raisons religieuses ou
philosophiques pour ne
pas utiliser d’autres
méthodes
Les femmes incapables
d’utiliser d’autres
méthodes
Les couples qui veulent
s’abstenir des relations
sexuelles ou utiliser les
préservatifs pendant plus
d’une semaine de chaque
cycle
Les couples qui ont la
volonté et la motivation
d’observer, d’enregistrer
et d’interpréter les signes
chaque jour
Les femmes ayant le
VIH, le SIDA et/ou
suivant une TAR
peuvent utiliser les
méthodes de
connaissance de la
fécondité
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les couples qui ne
veulent pas s’abstenir
des relations sexuelles
ou qui utilisent les
préservatifs pendant
plus d’une semaine de
chaque cycle
 Les couples qui ne
veulent pas observer,
enregistrer et
interpréter les signes
de fécondité chaque
jour
 Les femmes dans des
situations où la
négociation du
moment des relations
sexuelles n’est pas
possible.
28
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Méthode des jours fixes
(MJF/collier du cycle)
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE




Le collier du cycle contient des
perles de couleurs différentes
qui représentent tous les jours
du cycle menstruel.
Cette méthode aide une femme
à reconnaître la période
pendant laquelle elle peut
tomber enceinte si elle a des
relations sexuelles non
protégées.
Pareils aux autres
méthode de PF
Facile à enseigner et
à utiliser





Requiert l’abstinence ou la
protection de barrière durant la
période féconde
Requiert une activité
quotidienne de la part de la
femme (mouvement des perles)
Ne protège pas contre les IST et
le VIH
Les femmes qui viennent
d’avoir leurs règles ou dont les
cycles sont devenus plus
fréquents ou se sont arrêtés
peuvent avoir des problèmes à
utiliser la méthode
calendrier/MJF pour identifier
la période féconde
Les femmes qui viennent
d’accoucher ou qui allaitent
devraient retarder l’utilisation
de la méthode calendrier/MJF
jusqu’à avoir eu trois cycles
menstruels et que les cycles
réguliers aient recommencé
Les femmes ayant subi un
avortement ou une fausse
couche devraient retarder
l’utilisation jusqu’au
commencement de leurs
prochaines règles

Les femmes dont les
cycles menstruels durent
de 26 à 32 jours
Les femmes ayant le
VIH, le SIDA et/ou
suivant une TAR
peuvent utiliser la MJF
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes dont les
cycles menstruels sont
irréguliers (moins de
26 ou plus de 32
jours)
 Les femmes
incapables de
surveiller les jours du
cycle à l’aide des
perles du collier
29
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE
Préservatifs



Les préservatifs sont des
méthodes de barrière qui
empêchent le sperme de s’unir à
l’œuf
Il existe des préservatifs
masculins et féminins

Les préservatifs masculins sont
faits en latex et se placent sur le
pénis dur

Les préservatifs féminins sont
généralement faits en plastique
et se placent à l’intérieur du
vagin

Les préservatifs masculins et
féminins fonctionnent à l’aide
d’une barrière qui empêche le
sperme d’entrer dans le vagin







Préviennent les IST, y
compris le VIH/SIDA,
ainsi que la grossesse,
s’ils sont utilisés
correctement pendant les
relations sexuelles
(double protection)
Pas d’effet sur la
production du lait
maternel
Protègent contre
l’infection de l’utérus
Pas d’effets secondaires
hormonaux
On peut cesser de les
utiliser à n’importe quel
moment
Pas d’entretien quotidien
Faciles à stocker, peu de
planification requise
Les hommes de tout âge
peuvent s’en servir
On peut les utiliser sans
consulter un prestataire
de services
Permettent à l’homme de
prendre de la
responsbilité pour
prévenir la grossesse et
la maladie
Les préservatifs
masculins sont largement
disponibles








Les préservatifs en latex
peuvent provoquer la
démangeaison chez les
personnes qui sont allergiques
au latex
L’efficacité en tant que
contraceptifs dépend de la
volonté de suivre les
instructions
La coopération d’un homme est
nécessaire
Il existe des personnes qui
associent les préservatifs à
l’activité sexuelle immorale
Cela peut gêner les gens
d’acheter, de demander à leur
partenaire d’utiliser, de mettre,
d’enlever ou de jeter les
préservatifs
Doivent être facilement
disponibles avant d’initier les
relations sexuelles
Ne doivent pas se réutiliser et
devraient être jetés après chaque
relation sexuelle
Il existe des hommes et des
femmes qui pensent que les
préservatifs limitent le plaisir
sexuel
Les préservatifs féminins ne
sont pas toujours facilement
disponibles
Les hommes et les
femmes de tout âge sont
de bons candidats pour
l’utilisation des
préservatifs
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA
MÉTHODE
 Ceux qui sont
allergiques au latex
30
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Méthode d’allaitement
maternel et de l’aménorrhée
(MAMA)
BÉNÉFICES
LIMITATIONS


Efficacité immédiate
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas d’effets secondaires
systémiques
Aucun stock requis
Aucun coût
Bénéficie le bébé au niveau
de la nutrition
Renforce les liens entre la
mère et le bébé

Peut aider à éviter la
grossesse après le viol, les
relations sexuelles non
protégées ou l’échec d’une
méthode contraceptive
Le processus de se procurer
la PCU peut aider une
femme à initier une autre
méthode contraceptive
efficace


Cette méthode profite de la
stérilité temporaire qui se
produit juste après
l’accouchement. Si une femme
allaite exclusivement (ou
presque exclusivement) la
stérilité peut durer jusqu’à six
mois, si ses règles ne
recommencent pas.








Efficace (1 à 2 grossesses parmi
100 femmes durant les six
premiers mois d’usage)
(Prière de voir la fin de cette
partie pour des informations
plus amples sur la MAMA.)
Pilule contraceptive
d’urgence
Fonctionne possiblement en
empêchant l’ovulation, en
épaississant la muqueuse du col
de l’utérus et en affectant le
transport du sperme ou de
l’oeuf




On doit suivre des instructions sur
l’allaitement
Peut être difficile à pratiquer dû aux
circonstances sociales
Efficace uniquement jusqu’au
recommencement des règles ou
pendant six mois
Ne protège pas contre les IST et le
VIH
Les femmes séropositives et/ou
suivant une TAR peuvent utiliser la
MAMA mais il est possible qu’elles
puissent transmettre le VIH à leur
bébé à travers l’allaitement. Les
femmes séropositives devraient
employer l’alimentation de
remplacement SEULEMENT si cela
est acceptable, faisable, abordable,
viable et sécurisant. Si l’alimentation
de remplacement ne remplit pas ces
cinq conditions, l’allaitement
exclusif pendant les six premiers
mois est le moyen le plus sécurisant
d’alimenter et est compatible avec la
MAMA.
Doit se prendre dans les 72 heures
suivant les relations sexuelles non
protégées
Ne protège pas contre les IST et le
VIH
Disponibilité peut être limitée à
cause d’un préjugé ou la mauvaise
compréhension du fonctionnement
de la méthode ou la nécessité d’une
prescription d’un médecin
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes qui
allaitent
exclusivement (ou
presque
exclusivement)
dont les règles
n’ont pas
recommencé et
qui ont accouché
depuis moins de
six mois
 Les femmes
séropositives
utilisant la
MAMA devraient
être encouragées à
utiliser des
préservatifs aussi.

Toute femme
ayant eu des
relations sexuelles
non protégées
pour quelque
raison que ce soit
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE





Les femmes qui n’allaitent
pas exclusivement (ou
presque exclusivement)
Les femmes qui ont
accouché et dont les règles
ont recommencé
Les femmes qui ont
accouché depuis plus de six
mois
Pas de contre-indications
contre la PCU.
Les femmes ayant de fortes
contre-indications contre
l’œstrogène devraient
utiliser des PCU à
progestatifs seuls.
31
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Contraceptifs oraux
(contraceptifs oraux combinés
ou COC)



Les COC contiennent les
hormones œstrogène et
progestérone, qui suppriment
l’ovulation.










Très efficaces, réversibles,
faciles à utiliser
Efficaces pendant le
premier cycle
Sécurisants pour la
majorité de femmes
Régulent le cycle menstruel
Réduisent la circulation
menstruelle (ce qui peut
aider les femmes
anémiques).
Diminuent le risque du
cancer ovarien et du col de
l’utérus, le cancer du sein
bénin et l’acné.
Ne posent pas de problème
pour les relations sexuelles
Peuvent s’employer une
fois que le bébé a six mois,
si la femme décide de ne
pas continuer à allaiter le
bébé
Examen pelvien non requis
avant l’utilisation
Peuvent être fournis par le
personnel formé mais non
médical
Peuvent aider les femmes
qui éprouvent des règles
douloureuses



Doivent se prendre tous les jours.
Dépendent d’un stock régulier et
fiable.
Peuvent causer des effets
secondaires chez quelques femmes,
tels que la nausée, les maux de têtes,
le saignement perçant ou la prise de
poids.
Ne protègent pas contre les IST et le
VIH.
Risque du développement de
maladie cardiovasculaire chez les
femmes qui ont plus de 35 ans et qui
fument.
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes et les
couples qui
veulent une
méthode efficace
et réversible
 Les femmes
anémiques dû au
saignement
menstruel profond
 Les femmes dont
les règles sont
irrégulières
 Les femmes ayant
des antécédents
de famille du
cancer ovarien
 Les femmes
séropositives
 Les femmes
suivant une TAR
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE






Les femmes qui ont
accouché depuis moins de
3 semaines
Les femmes qui allaitent et
qui ont accouché depuis
moins de 6 mois
Les femmes ayant une
hypertension modérée
jusqu’à sévère
Les diabétiques (avancées
ou de longue date) avec des
problèmes vasculaires ou
du système nerveux
central, des reins ou de
vision
Les femmes qui fument
plus de 15 cigarettes par
jour
Les femmes ayant les
conditions suivantes :
 Thrombose de veines
profondes
 Cardiopathie
 Maladies
thrombogéniques
 Maladie du foie ou
tumeurs
 Migraines récurrentes
avec symptômes
neurologiques focaux
 Saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Cancer du sein
 Prennent actuellement
des médicaments anticonvulsivants à cause
de l’épilepsie
32
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Injectable à progestatifs seuls


L’acétate de
médroxyprogestérone (DMPA)
contient l’hormone
progestérone, qui supprime
l’ovulation.


Le DMPA se prend par
injection toutes les 12 semaines.
La méthode dispose d’une
période de grâce d’efficacité de
4 semaines avant ou après le
rendez-vous de la prochaine
injection.






Très efficaces et facilement
réversibles
Peu d’effets secondaires
Ne posent pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas de pilule à prendre tous
les jours
Pas d’effet sur la
production du lait maternel
Peut diminuer le risque du
cancer ovarien
Peut aider dans la
prévention de l’anémie due
à une carence en fer et
réduire les convulsions
épileptiques chez quelques
femmes.
Examen pelvien non requis
avant l’utilisation
Rapidement efficace (<24
heures)




Peut produire des effets secondaires
mineurs tels que le saignement léger
ou modéré, l’aménorrhie ou la prise
de poids
Retarde le retour à la fécondité (6 à 9
mois pour la moitié des utilisatrices
après cessation de l’usage).
Injection nécessaire tous les trois
mois.
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
Provoque des changements au
niveau de la régularité des règles
pendant la première année.
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes qui
allaitent et qui ont
accouché depuis
plus de 6
semaines
 Les femmes de
tout âge et de
toute parité, y
compris les
adolescentes
 Les femmes qui
ont subi un
avortement ou
une fausse couche
 Les femmes qui
ont une tension
artérielle
<180/110 m Hg,
des problème de
caillot du sang,ou
de drépanocytose
 Les fumeuses de
n’importe quel
âge
 Les femmes ont
accouché mais qui
n’allaitent pas
 Les femmes
séropositives
 Les femmes
suivant une TAR
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les femmes qui :
 Sont enceintes
 Allaitent et ont accouché
depuis moins de 6
semaines
 Ont une tension artérielle
élevée (>160/100 m Hg)
 Ont le diabète et une
maladie vasculaire
 Ont ou ont eu une
cardiopathie ischémique
 Ont un saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Ont ou ont eu un cancer du
sein
 Ont une maladie du foie
 Courent de multiples
risques d’une cardiopathie
artérielle (par exemple,
l’âge avancé, le fait de
fumer, le diabète et la
tension artérielle élevée)
 Ont la thrombose à veines
profondes, une cardiopathie
ou maladie vasculaire ou
une attaque d’apoplexie
33
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Dispositif contraceptif intrautérin (DCIU)
BÉNÉFICES
LIMITATIONS



Les DCIU au cuivre (TCu380A) ralentissent le
mouvement du sperme
Cette méthode est très efficace
et de longue durée.







Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas d’effets secondaires
hormonaux avec les DCIU
en cuivre
Immédiatement réversible
et aucun retard du retour à
la fécondité
Ne pose pas de problème à
l’allaitement
Pas d’interactions avec les
médicaments
Aide dans la prévention des
grossesses ectopiques
(mais ne les préviennent
pas toutes)
Méthode de longue durée
Après la première visite de
suivi, une femmes doit
retourner à la clinique
seulement en cas de
problème
Pas de stock à acheter




Possibilité de :
o Règles plus longues et plus
lourdes
o Saignement modéré ou léger
entre les cycles menstruels
o Plus de crampes et de douleur
pendant les règles
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
Peut augmenter le risque de
l’inflammation pelvienne et la
stérilité chez les femmes à risque des
IST
Un prestataire de services de santé
formé doit insérer et enlever le
DCIU
Peut être expulsé spontanément
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
Les femmes qui :
 Viennent de subir
un avortement ou
une fausse couche
(s’il n’y a pas
d’infection)
 allaitent
 Ont le cancer du
sein bénin
 Ont ou ont eu le
cancer du sein
 Ont des maux de
tête
 Une une tension
artérielle élevée
(>140/90 mm hg)
 Ont une
cardiopathie
 Ont le diabète
 Ont une maladie
du foie ou de la
vésicule biliaire
 Ont l’épilepsie
 Ont la tuberculose
non pelvienne
 Ont le VIH et/ou
le SIDA et qui
jouissent d’une
bonne santé
clinique
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les femmes qui ont les
conditions suivantes :
 Inflammation pelvienne,
gonorrhée ou chlamydia
actuelle
 Risque élevé de gonorrhée
ou de chlamydia
 Le SIDA et une mauvaise
santé clinique
 Infection postavortement
immédiate
 Grossesse
 Tuberculose pelvienne
 Cavité de l’utérus déformée
 Saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Cancer génital (en attente
de traitement)
 Infection puépérale
 Accouchement de 48
heures à moins de 4
semaines
 Maladie trophoblastique
maligne
34
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Stérilisation féminine
BÉNÉFICES
LIMITATIONS


Stérilisation permanente
volontaire pour la femme.
Agit parce que les trompes de
Fallope sont obturées ou
coupées pour empêcher les
ovules de s’unir aux
spermatozoïdes.


Très efficace (taux de
grossesse de moins de 1%
pendant la première année
d’usage).
Cette méthode est
permanente et difficilement
réversible Il faut obtenir le
consentement écrit de la
femme qui subit l’opération.




Chirurgie simple effectuée
sous anesthésie locale.
Opération permanente
Pas besoin de se rappeler
une dose, de s’acheter un
stock ni d’effectuer une
visite à la clinique
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Ne pose pas de problème à
la production du lait
maternel
Pas d’effets secondaires à
long terme ni de risques à
la santé connus
Peut se faire à n’importe
quel moment du cycle
menstruel si on est
relativement sûr que la
femme n’est pas enceinte




Complications chirugicales rares
comprennent :
o L’infection
o Le saignement au site de
l’incision
o Infection ou saignement
intérieurs
o Dommage organique
Nécessite un prestataire de
services formé
Doit se considérer permanente
Ne protège pas contre les IST ou
le VIH
Gêne ou douleur de courte durée
suivant l’opération
QUI PEUT UTILISER
LA MÉTHODE
 N’importe quelle
femme, mais
probablement pas
appropriée aux
jeunes femmes
 Les femmes qui
viennent
d’accoucher (de 2
jours à 6 semaines)
 Les femmes qui
allaitent
 Les femmes qui ont
le VIH ou le SIDA
peuvent subir la
stérilisation
féminine si les
précautions
universelles sont
suivies.
QUI NE DOIT PAS UTILISER
LA MÉTHODE
Les femmes qui ont les conditions
suivantes devraient retarder la
stérilisation féminine jusqu’à la
résolution du problème :
 Maladie thrombogénique
connue
 Cardiopathie ischémique
connue
 Immobilisation prolongée ou
chirurgie des jambes
 Saignement vaginal anormal
inexpliqué
 Cancer génital
 Inflammation pelvienne
actuelle ou pendant les 3
mois passés
 Hépatite virale active
 Anémie de carence de fer
avec hémoglobe de moins de
7 g/dl
 Bronchite ou pneumonie
aiguë
 Pré-éclampsie ou éclampsie
grave
 Rupture prolongée des
membranes
 Hémorrhagie, infection ou
fièvre durant ou juste après
l’accouchement
 Rupture ou perforation de
l’utérus
 Une femme vivant avec le
VIH/SIDA qui n’est pas de
bonne santé clinique ne doit
pas subir la stérilisation.
35
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Vasectomie
Stérilisation permanente
volontaire pour l’homme.
Bloque les canaux déférents et
empêche les spermatozoïdes de
se mêler au sperme.
Cette méthode est permanente
et difficilement réversible
Il faut obtenir le consentement
écrit de l’homme qui subit
l’opération.
BÉNÉFICES
LIMITATIONS











Opération permanente
Pas besoin de se rappeler
des instructions, sauf
d’utiliser les préservatifs
pendant les trois premiers
mois
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Chirurgie simple effectuée
sous anesthésie locale.
Pas d’effets secondaires à
long terme connus
Pas besoin d’effectuer une
visite à la clinique ni de
s’acheter un stock, sauf les
préservatifs pendant les
trois premiers mois
Plus facile à effectuer que
la stérilisation féminine
Pas de changement dans le
fonctionnement sexuel
Pas d’effet sur la
production hormonale



Doit se considérer permanente
D’efficacité retardée (il faut au
moins 3 mois ou plus de 20
éjaculations avant que l’opération
devienne efficace)
Un prestataire de services de santé
formé doit effectuer une petite
opération
La chirurgie de renversement est
difficile, coûteuse et pas
disponible dans la majorité des
régions
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
QUI PEUT UTILISER
LA MÉTHODE
 Les hommes de tout
âge reproductif
(d’habitude < 50
ans). Probablement
pas appropriée aux
jeunes hommes.
 Les hommes dont la
femme a des
problèmes d’âge, de
parité ou de santé
qui pourraient
constituer un risque
grave si elle tombe
enceinte
 Les hommes vivant
avec le VIH, le
SIDA ou qui suit
une TAR peuvent
subir une
vasectomie en
sécurite s’ils suivent
les précautions
universelles
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les hommes qui ont les
conditions suivantes devraient
retarder la vasectomie jusqu’à
la résolution du problème :
 IST actuelle
 Inflammation des
membranes du scrotum
 Infection génitale aiguë
 Infection systémique aiguë
 Cardiopathie syptomatique,
maladie thrombogénique
ou le diabète
 Le SIDA et une mauvaise
santé clinique
Les conditions suivantes
requièrent un prestataire de
services avec une large
expérience et des compétences
pour effectuer une vasectomie :
 Chirurgie du scrotum
préalable
 Testicules non descendus et
fécondité prouvée
 Hernie inguinale
 Varicocèle de grande taille
36
La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) de la planification familiale
La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode contraceptive moderne,
temporaire et basée sur la stérilité naturelle résultant de certains modes d’allaitement. 33 La MAMA est
efficace jusqu’à six mois après l’accouchement si la mère aillaite exclusivement (ou presque
exclusivement), ce qui est recommandé en tant que l’option la plus saine de nutrition des nouveaux-nés
jusqu’à six mois. L’allaitement exclusif veut dire que le bébé ni reçoit pas d’autre liquide ni de nourriture
que le lait maternel, alors que l’allaitement presque exclusif veut dire que le bébé reçoit des vitamines, de
l’eau, du jus ou d’autres substances nutritives en plus du lait maternel, mais que plus des trois quarts de
toute séance d’alimentation consistent du lait maternel.
Les trois conditions de la pratique réussie de la MAMA pour empêcher la grossesse sont :
1. Les règles de la mère n’ont pas recommencé ; ET
2. Le bébé est allaité exclusivement et fréquemment, jour et nuit ; ET
3. Le bébé a moins de six mois.
La MAMA est efficace en tant que méthode contraceptive temporaire pendant six mois seulement. Si
une femme veut espacer sa prochaine grossesse d’au moins deux ans, elle devra adopter une autre
méthode de PF si l’une des trois conditions n’est pas remplie ou elle ne veut plus dépendre de la MAMA
pour la planification familiale. D’autre méthodes appropriées aux femmes qui allaitent comprennent les
contraceptifs oraux ou injectables à progestatifs seuls, les implants ou le DCIU. Toutes ces méthodes
peuvent être initiées six semaines après l’accouchement. Les femmes qui allaitent ne devraient pas utiliser
les contraceptifs oraux combinés (COC) ni les contraceptifs injectables combinés, car ces méthodes
diminuent la production du lait maternel.
Note sur les femmes vivant avec le VIH/SIDA et l’allaitement :
Les femmes vivant avec le VIH/SIDA et/ou suivant une TAR peuvent se servir de la MAMA, mais il y a
un risque qu’elles transmettent le VIH à leur bébé à travers l’allaitement. L’OMS recommande
l’allaitement exclusif aux femmes séropositives pendant les six premiers mois de la vie du nouveau-né, à
moins que l’alimentation de remplacement soit acceptable, faisable, abordable, viable et sécurisante. 34
Si l’alimentation de remplacement ne remplit pas toutes ces cinq conditions, l’allaitement exclusif
pendant les six premier mois est le moyen le plus sécurisant d’alimenter le bébé et est compatible avec la
MAMA.
(Note : De plus amples informations sur la MAMA se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no.
8.)
Aborder les rumeurs communes sur les méthodes de planification familiale
Il existe bon nombre de rumeurs et de mythes sur la planification familiale. Les rumeurs sur la
planification familialen sont communes à cause de soucis sur :

La capacité d’avoir des enfants, d’avoir une grossesse saine, et d’assurer que les naissances sont
espacées de manière sécurisantes pour la santé de la mère et de l’enfant est importante aux
personnes, mais ces choses sont souvent mal expliquées ;
33 The Lactational Amenorrhea Method (LAM): A Postpartum Contraceptive Choice for Women Who Breastfeed, ACCESS-FP (mise à jour en
2008).
34 WHO Technical Consultation on Behalf of the UNFPA/UNICEF/WHO/UNAIDS Inter-Agency Task Team on Mother-to-Child Transmission
of HIV. New data on the prevention of mother-to-child transmission of HIV and their policy implications. October 2000.


Il se peut que personne ne soit disponible pour clarifier et corriger la mauvaise compréhension sur
la PF ; et
Les raisons politiques, religieuses et culturelles peuvent amener les gens à répandre des rumeurs
sur la FP.
En tant que prestataire de services qui promeuvent l’utilisation de la PF pour la PEIGS, vous pouvez aider
à éduquer les clients et corriger la mauvaise compréhension. Lorsqu’une cliente esprime un souci sur une
méthode de PF basé sur des rumeurs qu’elle a entendues, il faut toujours écouter poliment et ne pas rire à
ces soucis. Il faut plutôt lui fournir des renseignements corrects, en utilisant les suggestions suivantes :





Essayer de déterminer pourqui cette rumeur est si répandue. Par exemple, est-elle associée aux
effets secondaires ou à certaines formes de la contraception ? Combattre les rumeurs en donnant
des renseignements corrects aux clients et en clarifiant d’autres questions qu’ils peuvent avoir sur
la méthode.
Utiliser des faits scientifiques sur les méthodes de PF et expliquer clairement ces faits à l’aide de
démonstrations, de modèles ou d’autres supports visuels.
Il faut dire la vérité et ne jamais rejeter les effets secondaires ou les problèmes qui pourraient être
liés à une méthode.
Rassurer une cliente qui a des problèmes et l’aider à obtenir des soins médicaux, si nécessaire.
Démontrer que la santé de la cliente vous intéresse et que vous voulez bien l’aider à surmonter
ses soucis et/ou sa peur.
Le tableau 3.4 contient quelques mauvaises compréhensions et rumeurs et suggère des réponses
appropriées.
Tableau 3.4 Rumeurs et mauvaises compréhensions—faits et réalité de la planification familiale
RUMEURS ET MAUVAISES
COMPRÉHENSIONS

Il vaut mieux avoir des enfants
peu espacés pendant qu’on est
jeune, car c’est la période pendant
laquelle le corps d’une femme est
le plus fort.

Il est plus commode de compléter
la famille et puis d’utiliser une
méthode de contraception
permanente.

Si un préservatif glisse durant les
relations sexuelles, il pourrait se
perdre à l’intérieur du corps de la
femme.

Une femme ne doit prendre la
pilule que quand elle a des
relations sexuelles avec son mari.

La pilule vous rend faible.

La pilule peut provoquer des
abnormalités ou des difformités
chez un bébé.

Une femme qui prend la pilule a
de plus grandes chances d’avoir
des jumeaux ou des triplés.

La pilule cause la stérilité.

Il est plus difficile pour une
femme de tomber enceinte une
fois qu’elle arrête de prendre la
FAITS ET RÉALITÉ



Les grossesses peu espacées ne sont pas saines chez les femmes de n’importe
quel âge.
Un temps suffisant entre les grossesses aidera une femme à jouir d’énergie et
d’une bonne santé pour la prochaine grossesse et d’avoir du temps pour s’occuper
du dernier-né.
Il est plus important que la famille jouisse d’une mère et des enfants de bonne
santé, ce qui n’est pas possible si les naissances ne sont ni bien planifiées ni
espacées.

Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il est impossible qu’il se
perde dans le corps de la femme.


Une femme doit prendre la pilule chaque jour pour ne pas tomber enceinte.
Parfois une femme peut se sentir faible. Si elle prend la pilule, elle risque
d’associer sa faiblesse à la pilule. Mais la pilule ne rend pas une femme faible.
Pour déterminer la cause de la faiblesse, il faut consulter un prestataire de
services de santé.
La recherche a trouvé que la pilule peut protéger une femme contre quelques
formes du cancer, y compris le cancer ovarien, du col de l’utérus et du sein.
Il n’existe pas de preuve médicale que la pilule provoque des abnormalités ou des
difformités chez un bébé.
La pilule n’a pas d’effet sur les naissances multiples.
La recherche a trouvé que la pilule ne cause pas la stérilité ni ne diminue la
probabilité qu’une femme tombe enceinte une fois qu’elle arrête de la prendre.




38

















pilule.
La pilule contraceptive d’urgence
(PCU) cause l’avortement.


La PCU ne cause pas l’avortement.
La PCU ne terminera pas une grossesse établie, mais elle préviendra la grossesse
en interrompant l’ovulation ou l’implantation.
Une femme qui subit la
stérilisation permanente perd son
désir d’avoir des relations
sexuelles.
Une femme qui subit la
stérilisation devient malade et ne
peut plus travailler.
Une femme qui subit la
stérilisation doit aller à l’hôpital.
Un homme qui subit la vasectomie
perd son désir sexuel.
Un homme qui subit la vasectomie
devient physiquement faible.
Un homme qui subit la vasectomie
ne produira plus de semence.
Une femme qui utilise les
injectables (DMPA) ne pourra
jamais tomber enceinte.
Les injectables causent le cancer.
Une femme qui utilise les
injectables ne produira pas assez
de lait maternel.
L’utilisation des injectables
interrompt les règles, ce qui nuit à
la santé d’une femme.
Les injectables provoquent des
abnormalités ou des difformités
chez un bébé.
Les injectables causent un
saignement anormal, ce qui peut
provoquer l’anémie.

La stérilisation n’a pas d’effet physiologique sur la femme. Son désir sexuel
devrait demeurer le même qu’avant.
Une femme qui a subi la stérilisation peut reprendre ses activités normales une
fois que sa gêne postchirurgique a cessé. L’opération n’a pas d’effet sur sa
capacité de travailler et ne la rend ni faible ni malade.
La stérilisation féminine ne requiert pas l’hospitalisation. Il s’agit d’une courte
opération et la femme peut rentrer chez elle après avoir reposé quelque temps à
l’hôpital (environ deux heures).
Une femme qui utilise un DCIU
ne peut pas faire des travaux
lourds.
Le DCIU peut voyager dans
l’intérieur du corps jusqu’au cœur
ou au cerveau d’une femme.
Si une femme qui utilise un DCIU
tombe enceinte, le DCIU se
gravera dans le front du bébé.
Le DCIU pourrit dans l’utérus.



















La vasectomie n’a pas d’effet sur la physiologie reproductive d’un homme. Son
désir sexuel demeure.
La vasectomie ne rend pas l’homme physiquement faible. Il peut reprendre son
travail normal en 2 à 3 jours.
La semence se produira normalement ; seulement, il n’y aura pas de sperme dans
la semence.
Parfois il y a un retard de 6 à 9 mois après la dernière injection jusqu’au retour de
la fécondité normale d’une femme.
La recherche a prouvé que les injectables ne causent pas le cancer. Au contraire,
on a trouvé que les injectables protègent contre le cancer ovarien.
La recherche a trouvé que la quantité de lait maternel ne diminue pas lorsque les
femmes qui allaitent commencent à utiliser les injectables six semaines après
avoir accouché.
L’aménorrhie est un effet attendu de l’utilisation des injectables, car les femmes
qui s’en servent n’ovulent pas. Ce type d’aménorrhie n’est pas dangereux et peut
prévenir l’anémie.
Il n’y a pas de preuve que les injectables provoquent des abnormalités chez un
bébé. La recherche effectuée sur des bébés qui ont été exposés au DMPA dans
l’utérus a trouvé qu’il n’y avait aucune croissance de défets de naissance.
Pendant les 3 à 6 premiers mois de l’utilisation du DMPA, le saignement
irrégulier peut parvenir sous la forme de taches ou de saignement léger. Cela
cesse normalement après quelques mois d’utilisation continue et aboutit rarement
à l’anémie.
L’utilisation d’un DCIU ne devrait pas empêcher la femme de mener ses
activités normales.
Le DCIU ne peut pas passer de l’utérus aux autres organes.
Le DCIU, une fois inséré dans le corps, y reste jusqu’à ce qu’un prestataire de
services de santé formé l’enlève.
Il est très rare qu’un DCIU perce l’utérus, mais un agent de santé peut
l’indentifier et le DCIU peut être enlevé.
Si le DCIU s’expulse spontanément, il sort du vagin, qui est le seul passage à
l’utérus.
Si une femme portant un DCIU tombe enceinte, un prestataire de services de
santé devrait l’enlever immédiatement.
Si un DCIU n’est pas enlevé pendant la grossesse, il n’y a pas de preuve qu’il
endommage le bébé de quelque façon que ce soit. Il s’expulse normalement avec
le placenta ou le bébé à la naissance.
S’il n’y a pas de problème, le DCIU peut demeuer en place et servir de méthode
contraceptive efficace pendant 5 à 12 ans. 35 Le DCIU se compose de matériel qui
ne peut pas se décomposer dans le corps.
(Note : Ce tableau apparaît dans l’annexe en tant que polycopié no. 13.)
35 Le DCIU hormonal est efficace pendant cinq ans, alors que le DCIU au cuivre (TCu-380A) est efficace jusqu’à
12 ans.
39
Partie 4 :
Compétences pour le conseil sur
la planification et l’espacement idéal des grossesse
pour la santé et la planification familiale
Le conseil fournit aux clients les informations et opportunités
nécessaires au choix informé sur leur santé. Le choix informé est
la décision d’une cliente basée sur une compréhension juste sur
la gamme complète d’options et de conséquences possibles. Le
conseil permet aux agents de santé de donner des informations
justes et véridiques aux clients et de les aider à appliquer ces
informations à leur propre situation et à leurs besoins.
PEIGS : Guide de référence pour le formateur
4
COMPÉTENCES POUR LE CONSEIL SUR LA PLANIFICATION
ET L’ESPACEMENT IDÉAL DES GROSSESSES POUR LA SANTÉ
ET LA PLANIFICATION FAMILIALE
La communication et le conseil efficaces sont des éléments essentiels de la provision de services de PF
qui assurent l’adoption et l’utilisation continue de la PF. La bonne communication et le conseil de haute
qualité sur la PF informent les femmes et leur famille de l’importance de la PF pour atteindre la PEIGS.
La communication et le conseil efficaces permettent aux prestataires de services de fournir des
informations justes sur les méthodes de PF disponibles et de soutenir une cliente lorqu’elle prend une
décision sur l’utilisation ou non de la PF pour planifier, espacer et limiter ses grossesses de manière
efficace.
Communication interpersonnelle
Les prestataires de services passent beaucoup de temps à effectuer la communication interpersonnelle
avec les clients, leur famille, les membres de la communauté et les collègues. Les gens expriment la
communication verbalement par les mots et le ton de la voix et de façon non verbale par les actions,
l’expression et le «langage du corps » général. Les agents de santé doivent être conscients de la nécessité
d’utiliser les bon mots et le bon ton, ainsi qu’un langage du corps ouvert et amical pour communiquer
efficacement.
Bien que la majorité de la communication soit interpersonnelle, les agents de santé fournissent aussi des
informations et de l’éducation aux groupes, tels que les femmes en salles d’attente, au marché et dans des
réunions communautaires. Dans ces cadres les agents de santé doivent se servir des mêmes compétences
de communication interpersonnelle que celles dont ils se servent en parlant aux individus. La différence
principale est qu’ils ne fournissent pas des informations spécifiques à une cliente individuelle.
Pour communiquer efficacement, les prestataires de services de santé doivent :
 Écouter de près ce que les clients disent et la manière dont ils le disent ;
 Montrer de l’intérêt, de la sollicitude et de la gentillesse ;
 Parler sur un ton doux et bas ;
 Employer des mots que les clients comprennent ;
 Encourager les clients à poser des questions et à exprimer des soucis ;
 Poser une seule question à la fois et attendre la réponse avec intérêt ;
 Poser des questions qui encouragent les clients à exprimer leurs besoins ;
 Traiter chaque cliente en tant qu’individu
 Rester silencieux parfois pour laisser aux clients le temps de réfléchir, poser des questions et
parler ;
 De temps en temps, répéter ce qu’ils ont entendu afin d’assurance une bonne compréhension de
ce que les clients ont dit ;
 Rester assis ou debout de manière confortable et éviter des mouvements gênants ;
 Regarder directement les clients quand ils parlent.
Le conseil
Le conseil est l’échange réciproque d’informations et d’idées entre un conseiller et une cliente. Ce n’est
pas une séance dans laquelle les prestataires de services disent aux clientes ce qu’elles devraient faire ou
dans laquelle ils les dirigent vers un résultat spécifique. Il devrait être centré sur la cliente. Le conseil est
essentiel pour construire des relations prestataire de service-cliente satisfaisantes. Les prestataires de
41
services peuvent employer le conseil pour confirmer les soucis de la cliente, s’identifier à sa situation et
établir une communication qui contribue à la satisfaction générale de la cliente.
Le conseil devrait prendre en compte le contexte de la vie d’une femme. Le conseil aide les individus à
examiner des problèmes personnels et à planifier des actions. Si la cliente décide qu’elle s’intéresse à
l’espacement des grossesses et voudrait utiliser une méthod de PF pour assurer l’espacement adéquat, le
conseil aidera la cliente à choisir la méthode contraceptive appropriée et à apprendre son utilisation
correcte.
Le conseiller efficace considère les différents besoins d’une femme au cours de son cycle de vie
reproductive, ainsi que les nombreux facteurs qui affectent la prise de décisions sur la pratique de la
PEIGS et l’utilisation de la PF. La majorité des femmes peuvent utiliser n’importe quelle méthode de
contraception, mais les besoins contraceptifs d’une femme peuvent changer au fur et à mesure qu’elle
traverse les différents stades de sa vie reproductive, à cause de facteurs tels que ses intentions de
fécondité, le nombre d’enfants désiré et son état de santé. Les adolescentes, les femmes qui ont accouché,
celles qui ont subi un avortement, celles qui allaitent et celles de plus de 35 ans constituent des groupes
ayant des besoins contraceptifs et de conseil particuliers.
Par exemple, une adolescente de 16 ans peut envisager d’avoir quatre enfants (nombre d’enfants désiré)
sans avoir l’intention de tomber enceinte tout de suite (intentions de fécondité). Une jeune mariée peut
ressentir des émotions contradictoires sur le fait de tomber enceinte à cause de ses propres sentiments et la
pression de son mari et sa famille. Il se peut qu’elle craigne l’opposition à la planification familiale de son
mari ou de sa belle-mère et qu’elle soit incertaine du nombre d’enfants désiré. Une femme qui a accouché
voudrait peut-être avoir au moins deux enfants de plus, mais ne veut pas tomber enceinte tout de suite,
alors qu’une femme qui a fait une fausse couche voudrait peut-être tomber enceinte de nouveau le plus tôt
possible. Une femme de 30 ans a peut-être eu tous les enfants qu’elle voudrait avoir et ne veut pas tomber
enceinte de nouveau, alors qu’une femme péri-ménopausique de 45 ans est convaincue qu’elle ne peut pas
tomber enceinte. Toutes ces femmes ont des situations, intentions et besoins uniques qui doivent être
adressés par l’education et le conseil sur les options les plus saines et sécurisantes disponibles aux
femmes sur le plan de l’utilisation de la PEIGS et de la PF. L’encadré 4.1 fournit des stratégies du conseil
sur la planification familiale.
42
Qu’est-ce qui rend le conseil efficace ? 36
Un bon conseiller :
 Montre du respect envers les clientes, malgré l’âge, le situation de famille, l’appartenance
ethnique ou le statut socio-économique
 Maintient la confidentialité
 Personnalise le contenu du conseil en fonction de la situation de chaque cliente
De même, un bon conseiller de planification familiale :
 Soutient le choix informé de la cliente
 Fournit des renseignements techniques justes, complets et appropriés à la cliente, y compris
des renseignements sur la PEIGS
 Parle du côté négatif de la planification familiale (tel que les effets secondaires) ainsi que du
côté positif
 Discute des intentions familiales de la cliente, y compris la planification, l’espacement et la
limitation des grossesses, les relations sexuelles, les partenaires et le comportement à risque
pour les IST/VIH.
Une séance complète sur la planification familiale doit couvrir le suivant :
 Informations sur toutes les méthodes de PF
 Informations sur les effets secondaires et les complications
 Avantages et inconvénients d’une méthode du point de vue de la cliente
 Efficacité d’une méthode
 Utilisation correcte d’une méthode (une fois la méthode sélectionnée)
 Que faire si la méthode échoue ou n’est pas utilisée correctement
 La disponibilité de la contraception d’urgence
 La prévention des IST et du VIH
 Informations sur les visites de retour, le réapprovisionnement et les visites non planifiées si un
problème surgit
(Note : Ces informations se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no. 14.)
Alors que le conseil a lieu normalement entre un prestataire de services et une cliente, il peut parfois être
utile—voire critique—d’inclure le mari ou un autre décideur important dans le conseil. Le conseil du
couple qui adresse la PEIGS et la PF fournit aux hommes des informations importantes sur les bénéfices
pour la santé, sociaux et économiques de la PEIGS et la PF, et l’occasion de parler de la façon dont ils
peuvent agir pour protéger leur santé et celle de leur femme et de leurs enfants. Ainsi le bon conseil
fournit aux clients l’opportunité d’apprendre davantage sur la PEIGS et la PF, de décider s’ils veulent
pratiquer la PEIGS à travers la PF et de choisir et utiliser la méthode de PF qui leur convient le mieux à
un moment donné de leur vie.
Les clientes de la PF et leur situations sont uniques, et elles ont besoin de différents types d’aide à
différents stades de leur vie. Il n’y a pas de manuscrit saisi pour donner le conseil aux hommes et aux
36 Heerey, M. et al. Client-Provider Communication: Successful Approaches and Tools [CD-ROM]. Baltimore,
Maryland: Quality Associates and The Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health Center for
Communication Programs (2003). www.rho.org/html/fpp_keyissues.html
43
femmes sur la PEIGS. Mais il existe certains messages et tâches clés que les conseillers devraient prendre
en compte, tels que ceux présentés dans le tableau 4.1.
Tableau 4.1 Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes 37
Type de cliente
Cliente de retour sans
problèmes
Cliente de retour
avec problèmes






Nouvelle cliente avec
une méthode en tête




Nouvelle cliente sans
méthode en tête




Tâches du conseil habituelles
Fournir un stock supplémentaire ou suivi normal
Poser une question amicale pour savoir si la méthode fonctionne bien pour la cliente
Demander quelles sont ses intentions envers la grossesse ; lui rappeler les bénéfices de la PEIGS,
selon le besoin
Comprendre le problème et aider à le résoudre—s’il s’agit d’effets secondaires, de problèmes liés à
la méthode, d’un conjoint non coopératif, ou d’autres problèmes
L’aider à choisir une autre méthode, si elle le veut, afin qu’elle ne cesse pas d’utiliser la méthode
actuelle et ne coure pas le risque d’une grossesse non planifiée ou peu espacée
Lui rappeler l’importance de l’utilisation d’une méthode de son choix pour assurer la PEIGS
Confirmer que la cliente comprend bien la méthode
Soutenir le choix de la cliente, à base de votre évaluation de sa situation et si la cliente est candidate
sur le plan médical
Discuter de l’utilisation de la méthode et comment affronter des effets secondaires éventuels
Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la
grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment
la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines.
Discuter de la situation de la cliente, où elle se trouve dans son cycle reproductif, ses projets (tels
que les intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré) et ce qui lui est important au niveau de
la méthode
Aider la cliente à considérer des méthodes qui pourraient convenir à sa situation particulière.
L’aider à prendre une décision, si besoin est.
Soutenir le choix de la cliente, lui donner des instructions sur l’usage et parler de comment elle peut
affronter des effets secondaires éventuels
Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la
grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment
la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les grossesses saines.
(Note : Ces informations se trouvent dans l’annexe en tant que polycopié no. 15.)
Donner le conseil sur la PEIGS à l’aide de l’approche BERCER 38
La provision du conseil sur la PEIGS aide les femmes, leur famille et les communautés à comprendre
qu’une femme doit attendre jusqu’à ce que son cadet ait au moins deux ans avant de retomber enceinte. Si
la PEIGS se pratique à travers l’utilisation de la PF, les femmes et leurs enfants jouissent d’une meilleure
santé et courent moins de risques de conséquences négatives pour la santé. Le conseil sur la PEIGS
devrait fournir des renseignements à jour, corriger des rumeurs et la mauvaise compréhension et aider les
clients à comprendre l’utilisation correcte et consistente d’une méthode de PF afin de faciliter
l’espacement efficace des grossesses.
En donnant le conseil à une cliente, le prestataire de services devrait commencer par informer la cliente
des bénéfices de la PEIGS et comment utiliser la PF pour maximiser ces bénéfices. Ensuite, le prestataire
37 Family Planning: A Global Handbook for Providers, World Health Organization Department of Reproductive
Health and Research (WHO/RHR) and Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health/Center for
Communications Programs (CCP), INFO Project. (2007)
38 Guide de counseling BERCER. Population Reports Série J, Numéro 48. Décembre 1988. Johns Hopkins School
of Public Health/Center for Communication Programs, Baltimore, Maryland.
44
de services devrait voir s’il y a des obstacles qui pourraient empêcher la cliente d’utiliser la PF pour
pratiquer la PEIGS, ainsi que si son mari et sa famille soutiennent son désir d’espacer les naissances. Le
prestataire de services doit tenir compte du fait que la planification et l’espacement des grossesses
peuvent être dictés par les normes et pratiques traditionnelles, tout en continuant à fournir des
renseignements et le conseil justes.
L’approche BERCER au conseil sur la PEIGS permet au prestataire de services de mieux considérer les
éléments et la situation personnels de la cliente qui pourraient influencer sa capacité d’utiliser la PF pour
la PEIGS.
Principes et éléments du bon conseil
Le conseil sur la PF et la PEIGS peut se donner à l’aide de l’approche BERCER (Bienvenue, Entretien,
Renseignements, Choix, Explication, Retour)38 Le conseil, cependant, doit toujours être ciblé à la cliente.
Il ne faut pas forcément donner le conseil en suivant les étapes de BERCER à tous les clients dans le
même ordre. Par exemple, dans le cas de certains clients, le conseiller devra peut-être répéter une étape ou
plus. Le conseiller peut changer l’ordre des étapes de BERCER selon les besoins de la cliente, mais c’est
une bonne idée de suivre l’ordre établi de BERCER pour éviter de négliger des étapes importantes.
Les éléments de BERCER, que l’on a adaptés à la PEIGS, sont détaillés sur les pages suivantes.
45
BERCER POUR LA PEIGS
B
Établir de BONS RAPPORTS avec la cliente et lui donner votre attention entière.

Après avoir accueilli une cliente, lui donner votre attention entière.

Etre poli : l’accueillir, vous présenter et lui offrir une chaise.

Donner le conseil là où personne ne peut vous entendre.

Informer la cliente que vous ne communiquerez ce qu’elle dit à personne d’autre.

Si vous êtes dans une clinique, expliquer ce qui se passera pendant la visite. Décrire les examens physiologiques et les tests de laboratoires, s’il
y en aura.

Si vous donnez le conseil chez une cliente, assurer que la cliente a du temps et/ou un lieu privés pour participer au conseil.
46
E
Mener un ENTRETIEN avec la cliente pour savoir pourquoi est elle venue.
(Par exemple, s’intéresse-t-elle au retard, à l’espacement ou à la limitation de la grossesse ?)

Si la cliente est venue pour la première fois, obtenir ses antécédents, y compris :
 Son âge
 Sa situation de famille
 Ses antécédents médicaux
 Le nombre de grossesses qu’elle a eues et quand
 Le nombre de naissances et l’âge des enfants vivants
 Son utilisation de planification familiale pour retarder, espacer ou limiter les grossesses, actuellement et dans le passé

La sonder pour savoir ses intentions de fécondité à l’aide de l’Arbre d’intentions de fécondité approprié (voir le polycopié no. 17). Expliquer
que vous demandez ces informations pour aider la cliente à prendre une décision informée sur le retard, l’espacement et/ou la limitation de
grossesses futures et pour l’aider à identifier la méthode de planification familiale la plus appropriée.

Poser des questions brièves et simples. Regarder la cliente lorsque vous parlez.

Aider la cliente à parler de ses besoins, désirs, doutes, soucis ou questions sur la PEIGS, la PF et la grossesse.

Assurer que la cliente comprend ce que vous avez à dire. L’encourager à poser des questions.

Si la cliente n’est pas venue pour la première fois, lui demander si quelque chose a changé depuis sa dernière visite.
47
R
RENSEIGNER la cliente sur les bénéfices de la PEIGS et des méthodes de
PF disponibles pour remplir ses besoins spécifiques d’espacement ou de

Sonder la cliente selon le besoin pour savoir si elle s’intéresse plus à retomber enceinte ou à limiter les naissances.
 Pour une femme postaccouchement, expliquer pourquoi l’espacement des grossesses pendant au moins deux ans et pas plus de cinq
ans peut la bénéficier. L’informer du temps qu’une femme devrait attendre de son dernier accouchement jusqu’à la prochaine
grossesse, si elle veut tomber enceinte de nouveau.
 Pour une femme postavortement ou postaccouchement, expliquer que si elle veut retomber enceinte, elle devrait retarder la grossesse
d’au moins six mois.
 Pour une adolescente, expliquer qu’il est important d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte.

Expliquer les risques potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS.

Si la cliente s’intéresse à la PEIGS, discuter des méthodes disponibles de PF moderne basées sur la conscience de la fécondité afin qu’elle
puisse pratiquer la PEIGS, y compris la MAMA, selon les intentions de fécondité de la cliente. Informer la cliente des méthodes de PF
disponibles et où elle peut se les procurer, et demander s’il y a une méthode qui l’intéresse.

Demander à la cliente ce qu’elle sait déjà sur les méthodes qui l’intéressent. Corriger la mauvaise compréhension.

Donner une courte description de chaque méthode qui intéresse la cliente. Parler de :
 L’efficacité
 L’utilisation de la méthode
 Les avantages et inconvénients, y compris les renseignements sur le retour à la fécondité
 Des effets secondaires et complications éventuels

Utiliser des échantillons et d’autres supports audiovisuels, si disponibles.

Si la cliente ne s’intéresse pas à la PEIGS et veut tomber enceinte encore, donner le conseil sur l’importance des soins prénatals.

Si la cliente n’est pas sûre, la sonder pour savoir les raisons de ne pas espacer et en discuter davantage. Utiliser les informations du tableau 4
(ci-dessous), La PEIGS est-elle appropriée à moi ?
48
Tableau 4 : La PEIGS est-elle appropriée à moi ?
RAISONS COMMUNES ÉVOQUÉES PAR LES FEMMES POUR NE PAS PRATIQUER LA PEIGS ET DES RÉPONSES
POSSIBLES
Raisons de ne pas attendre que l’enfant le plus jeune
atteigne l’âge d’au moins 2 ans :
 Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés
pendant que le mère est jeune afin qu’elle ait
l’énergie nécessaire de les élever.
 Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés afin
qu’ils aient des compagnons de jeux d’à peu près
leur âge.
 Il est plus facile d’élever deux enfants d’âge proche
parce qu’ils peuvent partager les vêtements, les
jouets et le temps de la mère. En plus, cela crée des
économies.
 Il est plus commode de compléter la famille
rapidement et puis de choisir une méthode
permanente telle que la stérilisation.
 Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop
vieille pour avoir un autre enfant.
Raisons communes de ne pas pratiquer la PEIGS
 La religion ne permet pas à une femme d’utiliser la
PF.



Son mari ne veut pas discuter de la planification
familiale ni de l’espacement des grossesses et/ou il
pense que c’est la responsabilité de la femme plutôt
que celle de l’homme.
On peut douter de la virilité de l’homme si sa
femme ne tombe pas enceinte rapidement.
On peut douter de la fécondité de la femme l si elle
ne tombe pas enceinte rapidement.
Réponses possibles

Mêmes les mères jeunes peuvent être stressées et affaiblies par des grossesses peu espacées.

Les enfants peu espacés peuvent exiger plus d’attention de la part de la mère.

Chaque mère a besoin de retrouver son énergie et sa santé après avoir accouché afin de
s’apprêter à la prochaine grossesse saine.

La mère peut offrir au dernier-né toute l’attention dont il a besoin pour être de bonne santé,
bien nourri, et aimé. Si elle est épuisée par une nouvelle grossesse, il se peut qu’elle ne puisse
pas offrir assez d’attention au dernier-né.
 Il est mieux pour la famille entière d’avoir une mère et des enfants de bonne santé, ce qui
risque de ne pas se passer si les naissances sont peu espacées.
Réponses possibles
 Vous pouvez vous servir de méthodes basées sur la conscience de la fécondité et d’autre
méthodes naturelles pour planifier votre famille. Vous pouvez aussi pratiquer la MAMA en
allaitant.
 L’espacement des grossesses est une responsabilité partagée et il existe bon nombre de
bénéfices économiques, sociaux et émotifs d’espacer les enfants.


Un homme responsable sait que la santé de sa famille est importante, et prendra des mesures
pour assurer la santé de la famille en planifiant et en espaçant ses enfants.
Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son mari et de sa famille, eux
doivent aussi comprendre les risques de grossesses peu espacées pour la santé d’une femme
ainsi que pour ses enfants actuels et futurs.
49
Raisons pour ne pas attendre l’âge de 18 ans :
 Il est mieux d’avoir des enfants pendant que la mère est jeune afin
qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever.
Réponses possibles
 Les adolescentes mariées ont besoin de temps pour maturer sur le
plan physiologique et psychologique afin de se préparer à la
grossesse et l’accouchement. Le retard de la première naissance
jusqu’à ce qu’une femme ait atteint l’âge de 18 ans augmente la
probabilité d’avoir une grossesse et un enfant seins.
 Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de
 La famille peut être complétée rapidement et de manière sécurisante
choisir une méthode permanente telle que la stérilisation.
après l’âge de 18 ans, après quoi les méthodes permanentes et la
stérilisation sont possibles.
 Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir  On est encore très jeune à l’âge de 18 ans et une femme peut avoir
un enfant.
des enfants de bonne santé pendant des années après avoir atteint
cet âge.
 Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère,
 Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son
insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la
mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques
presser de tomber enceinte dès qu’elle se marie, même si elle est
de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants.
très jeune. La plupart du temps il est important de démontrer sa
fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin dès que possible.
Raisons de ne pas attendre après une fausse couche ou un
Réponses possibles
avortement :
 Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de
 Le fait d’attendre 6 mois n’empêche pas la capacité d’atteindre le
choisir une méthode permanente telle que la stérilisation.
nombre d’enfants désiré, après quoi les méthodes permanentes et la
stérilisation sont possibles.
 Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son
 Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère,
mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques
insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la
de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants.
presser de tomber enceinte dès que possible. La plupart du temps il
est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant
masculin.
50
C
Aider la cliente à CHOISIR la méthode la plus appropriée à sa situation actuelle, à
ses intentions de fécondité et au nombre d’enfants désiré.

Aider chaque cliente à associer ses besoins et préférences à une méthode de PF, surtout en ce qui concerne son désir de retarder, espacer ou
limiter sa prochaine grossesse.

Demander à la cliente s’il y a une méthode qu’elle voudrait utiliser. Certaines sauront ce qu’elles veulent alors que d’autres auront besoin
d’aide pour prendre une décision.

Demander à la cliente de décrire ses intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et ses projets d’avenir. Souligner les bénéfices de la
PEIGS et l’utilisation de la PF.

Demander à la cliente ce que veut son conjoint. Quelle méthode son conjoint voudrait-il utiliser ?

Demander à la cliente s’il y a quelque chose qu’elle n’a pas compris. Répéter et clarifier les informations selon le besoin.

Certaines méthodes ne sont pas sécurisantes pour certaines clientes. Lorsqu’une méthode n’est pas sécurisante, en informer la cliente et
expliquer clairement pourquoi. Ensuite aider la cliente à choisir une autre méthode.

Vérifier si la cliente a pris une décision claire. Demander spécifiquement « quelle méthode avez-vous décidé d’utiliser ? »
51
E
EXPLIQUER l’utilisation de la méthode.

Une fois que la cliente a choisi une méthode, lui donner des approvisionnements, selon le besoin.

Si la méthode ne peut être fournie immédiatement, dire à la cliente comment, quand et où elle sera fournie. Fournir une méthode
supplémentaire, telle que les préservatifs.

Certaines méthodes, telles que la stérilisation volontaire, exigent que la cliente signe un formulaire de consentement disant que la cliente veut
la méthode, a reçu des renseignements là-dessus et qu’elle a compris les renseignements (veuillez vous référer aux règlements sur la
stérilisation volontaire dans votre pays). Aider la cliente à comprendre le formulaire de consentement.

Demander à la cliente de répéter les instructions sur l’utilisation et/ou l’obtention de la méthode. Écouter de près pour vous assurer qu’elle
s’en souvient et qu’elle a compris.

Décrire à la cliente les effets secondaires éventuels et les signes de danger. Donner une explication claire à la cliente de ce qu’il faut faire s’ils
se produisent.

Demander à la cliente de répéter ces renseignements et les clarifier, selon le besoin.

Donner à la cliente de la documentation imprimée sur la méthode, si possible.

Dire à la cliente quand il faudra revenir pour une visite de suivi, selon le besoin (par exemple, pour le réapprovisionnement, un examen, etc.).

Rappeler à la cliente qu’elle devrait utiliser la méthode pendant au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant (pour les femmes
postaccouchement) ou au moins six mois après une fausse couche ou un avortement, ou bien jusqu’à ce qu’elle ait 18 ans.

Encourager la cliente à revenir dès qu’elle voudra ou si des effets secondaires ou signes de danger se produisent.
52
R
RETOURNER pour le suivi. Fixer la date à laquelle vous irez voir la cliente pour le
suivi OU la date de sa visite de retour à la clinique.

Pendant la visite de suivi, demander à la cliente si elle se sert encore de la méthode.

Si la réponse est « oui » lui demander si elle a eu des problèmes liés à la méthode.

Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, lui demander de les décrire individuellement.

Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, essayer de voir s’ils sont graves. Rassurer une cliente qui a éprouvé des effets secondaires bénins
qu’ils ne sont pas dangereux et qu’ils se résolvent souvent de soi au bout de quelques mois. Suggérer des façons de soulager les effets
secondaires. Si les effets secondaires sont graves, envoyer la cliente au traitement.

Demander comment la cliente se sert de la méthode pour vous assurer qu’elle s’en sert correctement.

Demander si la cliente a des questions.

Si une cliente veut changer de méthode, l’informer de la disponibilité des autres méthodes et l’aider à en choisir une autre. Ne pas oublier que
le changement de méthode n’est pas mauvais. Personne ne peut prendre une décision certaine sur une méthode sans l’avoir essayée. De même,
sa situation peut changer de sorte qu’une autre méthode serait préférable.

Si la cliente veut avoir un enfant, l’aider à cesser d’utiliser sa méthode. Expliquer le retard éventuel du retour à la fécondité. Lui rappeler
l’importance des soins prénatals et l’informer où elle peut aller pour accéder à ces soins, si besoin est. Souligner les bénéfices de la PEIG
53
Partie 5 :
Ressources pour la formation sur la PEIGS
Les programmes de formation bien conçus améliorent non
seulement les compétences des prestataires de services et des
gérants de planification familiale, mais aussi les connaissances,
la conformité et l’utilisation contraceptives des clients.
PEIGS : Guide de référence pour le formateur
54
5
RESSOURCES POUR LA FORMATION SUR LA PEIGS
Cette partie contient les recommandations d’ESD pour monter un atelier de quatre jours destiné aux
prestataires de services basés en clinique (tels que les infirmières, les sages-femmes, les agents cliniques,
etc.) désigné à renforcer les connaissances et compétences des participants en PEIGS, planification
familiale et le conseil. Les ressources comprennent un curriculum de formation détaillé (tableau 5.1), des
outils, des études de cas et jeux de rôles, et des polycopiés.
La mise en œuvre d’un atelier PEIGS
L’objectif de la formation sur la PEIGS est d’augmenter les connaissances et compétences des agents de
santé dans la provision des informations sur la PEIGS aux clients, en tant que partie des services et du
conseil sur la PF et la santé en général. ESD recommande que 20 à 25 heures de formation soient fournies
aux participants. Une formation idéale comprendrait un maximum de 25 participants. La formation peut
être mise en œuvre sous la forme d’une formation de quatre jours (recommandée). Cependant, le
formateur peut décider de la durée en fonction du niveau des connaissances et compétences des
participants et de la disponibilité de ressources pour utiliser les renseignements fournis afin de développer
une formation appropriée aux participants.
Afin de faciliter les efforts du formateur, ce guide contient les ressources et outils suivants :
 Une liste de vérification des compétences du conseil pour pratiquer le conseil sur la PEIGS et la
PF
 Des études de cas et jeux de rôles dont on peut se servir dans les séances
 Un questionnaire de pré-test et de post-test standardisé
 Des fiches d’évaluation
 Le gabarit pour un Certificat d’achèvement de formation sur la PEIGS
Objectifs d’apprentissage suggérés :
A l’achèvement de la formation les participants devraient pouvoir :

Expliquer la PEIGS

Comprendre les bénéfices et les risques de la PEIGS

Décrire les méthodes de PF disponibles pour faciliter la PEIGS

Renforcer les compétences de communication interpersonnelles sur la PEIGS
55
Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique
PREMIER JOUR
DÉLAI
OBJECTIFS/ACTIVITÉS
90 minutes 1.1 Activité :
Accueil et présentations
Résumé de la formation
Attentes des participants
Pré-test
90 minutes
90 minutes
90 minutes
30 minutes
1.2 PEIGS
Objectif :

Décrire le concept et les principes de la
PEIGS

Examiner l’EDS nationale ainsi que
d’autres données disponibles localement
sur l’espacement des grossesses, la
morbidité et la mortalité liées aux
grossesses peu espacées, etc.

Lister les 3 messages clés de la PEIGS et
les recommandations de la Note
d’information de l’OMS de 2006
1.3 PEIGS
Objectifs :

Identifier les avantages et inconvénients
de la PEIGS pour les femmes, enfants,
hommes et la communauté

Parler des bénéfices de la PEIGS pour
les adolescentes, femmes qui viennent
d’accoucher, et celles qui ont éprouvé
une fausse couche spontanée ou
provoquée

Identifier les opportunités pour intégrer
les informations, l’éducation et le conseil
sur la PEIGS
1.4 PEIGS
Objectifs :

Identifier des raisons communes de ne
pas pratiquer la PEIGS et suggérer des
réponses
Résumé des activités du jour
MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION
Accueil par des représentants officiels
Façon de briser la glace (présentations)
Examiner le plan de la formation et parler des objectifs d’apprentissage
Distribuer la documentation
Solliciter et noter les attentes des participants
Distribuer le pré-test et donner 30 minutes pour le compléter
Présentation et discussion Présenter les informations sur le concept et les
principes de la PEIGS et examiner les recommandations sur l’espacement de
la Note d’information de l’OMS de 2006. Inclure la recommandation
d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte.
Faciliter une discussion du groupe pour assurer que les participants
comprennent bien les principes et les termes utilisés pour expliquer la
PEIGS. Répondre aux questions.
RESSOURCES

Rétroprojecteur, écran

Tableau à feuilles et feutres

Transparences

Pré-test (outils de formation)
Travail en petits groupes Travaillant en petits groupes, demander aux
participants de discuter des avantages de pratiquer la PEIGS et des
inconvénients de ne pas pratiquer la PEIGS pour les trois groupes
bénéficiaires : femmes, enfants, hommes et communautés, et où l’on peut
intégrer la PEIGS. Les participants devraient présenter leurs conclusions au
groupe entier.







Tableau à feuilles et feutres
Partie 2 du Guide de référence
sur la PEIGS
Polycopié no. 1
D’autres informations
pertinentes (telles que les
données sur la morbidité et la
mortalité, etc.)
Tableau à feuilles et feutres
Partie 2 du Guide de référence
sur la PEIGS
Polycopiés no. 2, 3, 4 et 5
En plénière, discuter des bénéfices spécifiques de la PEIGS pour les
adolescentes, les femmes postaccouchement ou postavortement et la
faisabilité d’intégrer la PEIGS dans d’autres services.
Brainstorming et discussion : Demander aux participants de faire un
brainstorming sur les raisons pour lesquelles les femmes et les couples
pratiquent ou ne pratiquent pas la PEIGS. Demander aux participants de
suggérer des réponses aux raisons citées.
Travail en petit groupes Diviser les participants en trois groupes. Distribuer
un jeu de rôles sur la PEIGS à chaque groupe et lui demander de monter son
jeu de rôles pour le groupe entier puis de discuter des thèmes soulevés.
Résumer le contenu et répondre aux questions




Tableau à feuilles et feutres
Partie 2 du Guide de référence
sur la PEIGS
Un des jeux de rôles (outils de
formation) ou développer des
nouveaux
Polycopié no. 6
Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite)
DEUXIEME JOUR : Méthodes de planification familiale pour la PEIGS
DÉLAI
OBJECTIFS/ACTIVITÉS
MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION
30 minutes 2.1 Activité :
Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille
Examen de l’emploi du temps et réflections
Examiner l’emploi du temps avec les participants
Mener une activité de mise en train
RESSOURCES

Guide de référence pour le
formateur sur la PEIGS

Tableau à feuilles et feutres
60 minutes

60 minutes
90 minutes
90 minutes
2.2 Planification familiale
Objectif :

Présenter les lignes directrices et outils
nationaux sur la PF
2.3 Examen des méthodes de PF
Objectifs :

Discuter de l’importance d’éduquer les
prestataires de services sur la PF pour
adolescentes, femmes postaccouchement
et postavortement, celles de plus de 35
ans et séropositives
2.4 Examen des méthodes de PF
Objectifs :

Discuter de l’efficacité, des avantages et
des inconvénients des méthodes de PF
modernes

Identifier les rumeurs et mauvaises
compréhensions communes et suggérer
des réponses
2.5 Résumé des activités du jour
Objectif :

Présenter les connaissances actuelles sur
les méthodes de PF et leur application à
différentes situations
Présentation et discussion Utiliser les lignes directrices et outils
d’assurance de la qualité pertinents et disponibles localement pour discuter
de la provision de services de PF
Présentation et discussion Utiliser les parties pertinentes du Guide de
référence pour le formateur et d’autres ressources pour discuter de
l’importance de la PF pour adolescentes, femmes postaccouchement et
postavortement, et des groupes particuliers, tels que les femmes de plus de
35 ans et séropositives



Présentation et discussion Utiliser le Guide de référence pour discuter des
méthodes contraceptives, avec l’accent sur les plus disponibles. Puis faciliter
la discussion du groupe sur les rumeurs et mauvaises compréhensions
communes sur la PF. Laisser aux participants un délai adéquat pour clarifier
les connaissances. Provoquer une discussion animée et le développement de
réponses aux rumeurs et mauvaises compréhensions. Parler du potentiel de la
PEIGS de promouvoir l’accès élargi à et la plus grande acceptance de la PF.


Études de cas : Diviser les participants en petits groupes et désigner une
étude de cas sur l’utilisation de la PF à chaque groupe. Laisser aux groupes
15 à 20 minutes pour discuter de l’étude de cas et demander à chaque groupe
de faire une présentation de cinq minutes au groupe entier.




Lignes directrices et outils
d’assurance de la qualité (tels
que disponibles)
Tableau à feuilles et feutres
Tableau à feuilles et feutres
Partie 3 du Guide de référence
sur la PEIGS
Tableau à feuilles et feutres
Partie 3 du Guide de référence
sur la PEIGS
Polycopiés no. 7, 8, 9, 10, 11,
12 et 13
Tableau à feuilles et feutres
Partie 3 du Guide de référence
sur la PEIGS
Choisir des études de cas de
l’annexe ou en développer des
nouvelles
57
Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite)
TROISIEME JOUR : Communication et conseil pour la PEIGS
DÉLAI
OBJECTIFS/ACTIVITÉS
MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION
30 minutes 3.1 Activité :
Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille
Examen de l’emploi du temps et réflections
Examiner l’emploi du temps avec les participants
Mener une activité de mise en train
30 minutes
150
minutes
90 minutes
RESSOURCES

Guide de référence pour le
formateur sur la PEIGS

Tableau à feuilles et feutres
3.2 PEIGS
Objectif :

Discuter des opportunités d’intégrer les
informations, l’éducation et le conseil
sur la PEIGS
3.3 Communication et conseil
Objectifs :

Identifier des stratégies pour la
communication et le conseil efficace

Discuter des barrières à la
communication

Pratiquer l’utilisation des compétences
de communication et du conseil efficaces
3.4 Conseil sur la PEIGS
Objectif :

Améliorer les compétences du conseil
sur la PEIGS
Présentation et discussion Examiner de nouveau où l’on peut intégrer les
informations, l’éducation et le conseil sur la PEIGS. Laisser aux participants
un délai adéquat pour poser des questions et clarifier les mauvaises
compréhensions.

Tableau à feuilles et feutres
Présentation et discussion Présenter une vue d’ensemble de la
communication et du conseil
Travail en petits groupes Mener une activité avec les participants pour
pratiquer l’utilisation de communication verbale et non verbale sur le conseil
Discussion en groupe sur la communication, le conseil et leur importance
pour promouvoir la PEIGS et la PF


Tableau à feuilles et feutres
Partie 4 du Guide de référence
sur la PEIGS
Polycopiés no. 14 et 15
Présentation : Utiliser la documentation du Guide de référence et les
contributions des participants pour faire une présentation sur les méthodes et
compétences et l’approche BERCER


Résumé des activités du jour
Études de cas : Engager les participants dans un résumé et une discussion
sur les thèmes et activités couverts pendant la journée. Encourager les
participants à poser des questions et à clarifier la mauvaise compréhension.



30 minutes
Tableau à feuilles et feutres
Partie 4 du Guide de référence
sur la PEIGS
Jeux de rôles (outils de
formation)
Polycopié sur BERCER
58
Tableau 5.1 Plan du cours modèle pour les prestataires de services de santé basés en clinique (suite)
QUATRIEME JOUR : Développement de compétences et planification d’action sur la PEIGS
DÉLAI
OBJECTIFS/ACTIVITÉS
MÉTHODES D’APPRENTISSAGE/FORMATION
30 minutes 4.1 Activité :
Parler de ce qui a plu et ce qui n’a pas plu aux participants la veille
Examen de l’emploi du temps et réflections
Examiner l’emploi du temps avec les participants
Mener une activité de mise en train
90 minutes 4.2 PEIGS
Présenter la liste de vérification et l’examiner avec les participants
Objectif :
Jeu de rôles Diviser les participants en quatre groupes et distribuer les jeux

Comprendre comment l’approche
de rôles. Laisser aux participants le temps de développer des présentations
BERCER peut s’utiliser pour adresser la
sur la PEIGS, en utilisant les nouvelles informations et compétences qu’ils
PEIGS
ont apprises
RESSOURCES

Tableau à feuilles et feutres

Guide de référence sur la
PEIGS

Tableau à feuilles et feutres

Liste de vérification sur le
conseil (outils de formation)

Choisir des des jeux de rôles
de l’annexe ou en développer
des nouveaux
Faire les présentations. Les participants devraient se servir de la liste de
vérification sur le conseil pour évaluer chaque jeu de rôles afin d’assurer que
les domaines clés sont couverts
60 minutes
90 minutes
40 minutes
20 minutes
4.3 Résumé compréhensif et post-test
Objectif :
Adresser les questions, commentaires et
points pertinents avant le post-test
4.4 Activité : Préparer les plans d’action
4.5 Activité : Discuter des résultats du posttest avec les participants.
Évaluation du cours
Activité : Séance de clôture
Distribution de certificats
Commentaires des participants
Discussion en groupe
Discussion en groupe Répondre aux questions et commentaires.
Administrer le post-test


Tableau à feuilles et feutres
Post-test (outils de formation)

Réponses aux questions du
pré-test et du post-test des
outils de formation
Outils de formation
Travail individuel : Diviser les participants en groupes selon leurs régions
ou lieux de travail. Chaque groupe doit prépare un plan d’action à mettre en
œuvre lorsque les participants retourneront à leur lieu de travail. Le plan
d’action doit inclure : 1) Les activités qu’ils ont proposé de mener, 2) Le
délai pour la mise en œuvre et 3) Les responsables du plan d’action.
Présenter les plans d’action au groupe pour revue et commentaires.
Présenter les résultats cumulatifs du pré-test et du post-test aux participants
et répondre aux questions. Discuter des réponses avec les participants et
clarifier les doutes.

59
Outils de formation de la PEIGS
1.
2.
3.
4.
Liste de vérification pour la PEIGS et les compétences du conseil sur la PF
Études de cas et jeux de rôles
Pré-test et post-test
Fiche d’évaluation du cours
60
Outil de formation no. 1
Liste de vérification de la PEIGS et des compétences du conseil sur la PF
ACTIVITÉ
1.
Accueillir la cliente avec politesse et lui donner votre attention entière.
2.
Informer la cliente que vous ne direz rien aux autres de ce qu’elle dit pendant la discussion et
offrir le conseil sur la PEIGS et la PF.
3.
Demander à la cliente de vous parler de la santé de sa famille et adresser ses soucis avant de
procéder au conseil sur la PF.
4.
Demander à la cliente de vous parler de son bien-être et adresser ses soucis sur la santé avant de
procéder au conseil sur la PF.
5.
Obtenir des informations pertinentes sur la cliente (nom, âge, etc.) et ses antécédents de
grossesse/reproductifs, situation de famille, situation socio-économique, etc.
6.
Obtenir les antécédents médicaux de la cliente, s’ils sont pertinents.
7.
Demander à la cliente ce qu’elle sait sur la planification et l’espacement idéal des grossesses
pour la santé.
8.
Renseigner la cliente sur les bénéfices de la planification et l’espacement idéal des grossesses
pour la santé.
9.
Demander à la cliente quel est son nombre d’enfants désiré et quand elle voudrait tomber
enceinte (intentions de fécondité).
10. Demander à la cliente quelles sont les méthodes de PF qu’elle connaît et ce qu’elle sait sur ces
méthodes.
11. Renseigner la cliente sur les méthodes de PF disponibles, y compris les méthodes basées sur la
fécondité.
12. Décrire brièvement chaque méthode qui intéresse la cliente, décrire les effets secondaires
éventuels et informer la cliente de ce qu’elle doit faire si des effets secondaires surgissent.
13. Demander à la cliente quelles sont les méthodes qui l’intéressent et ce qu’elle sait sur ces
méthodes.
14. Corriger la mauvaise compréhension sur les méthodes.
15. Expliquer l’utilisation de la méthode. Demander à la cliente de répéter les instructions et vérifier
si elle a tout compris.
16. Vérifier que la cliente a pris une décision claire.
17. Donner des provisions à la cliente, si nécessaire.
Oui
Non
POUR LES CLIENTES POSTACCOUCHEMENT, avec des enfants de moins de 6 mois, poser les questions suivantes :
18.
19.
Informer la cliente du retour à la fécondité après une naissance à plein terme.
Informer la cliente que la fécondité des femmes qui n’allaitent pas peut revenir aussi tôt que 45
jours après l’accouchement.
20. Informer la cliente de la méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée et comment
l’utiliser pour espacer les grossesses.
21. Informer la cliente des méthodes de PF qui peuvent s’utiliser en sécurité pendant la période
postaccouchement.
22. Identifier les méthodes appropriées aux mères qui allaitent et à celles qui n’allaitent pas.
23. Renforcer l’importance de la PEIGS.
POUR LES CLIENTES POSTAVORTEMENT, poser les questions suivantes :
24. Informer la cliente que la fécondité peut revenir entre 10 et 14 jours après un avortement ou une
fausse couche.
25. Informer la cliente qu’elle devrait attendre au moins six mois avant d’essayer de tomber enceinte
de nouveau, si tel est son intention.
26. Informer la cliente des méthodes de PF qui peuvent s’utiliser en sécurité après un avortement ou
une fausse couche pour espacer ou limiter les grossesses.
AVISER LES CLIENTES ADOLESCENTES que :
27. Pour assurer les conséquences les plus saines à la mère et au bébé, les adolescentes doivent
61
attendre d’avoir au moins 18 ans avant de tomber enceintes.
AVISER LES CLIENTES SÉROPOSITIVES que :
28. L’utilisation des préservatifs prévient la grossesse et le VIH.
29. La PF aide à limiter la propagation du VIH en prévenant les grossesses non intentionnelles
parmi les séropositives, ce qui diminue la probabilité d’infection au VIH chez les enfants.
30. Les femmes suivant une TAR peuvent utiliser la majorité des méthodes contraceptives en
sécurité.
31. Les séropositives qui veulent avoir des enfants peuvent augmenter la probabilité d’avoir une
grossesse saine à travers l’utilisation améliorée de la PEIGS et de la PF.
32. Il est très important pour les séropositives qui veulent tomber enceintes d’accéder aux soins
prénatals.
33. Les séropositives courent le risque d’avoir un bébé prématuré et de poids de naissance bas.
L’espacement des grossesses est particulièrement important pour prévenir ces conséquences.
AVISER LES FEMMES DE PLUS DE 35 ANS que :
34. La grossesse après l’âge de 35 ans comporte des risques augmentés pour la mère et l’enfant.
35. Demander si elle a atteint le nombre d’enfants désiré. Si tel est le cas, utilise-t-elle une méthode
de contraception ?
36. Si elle ne veut plus avoir d’enfants, s’intéresse-t-elle à l’utilisation d’une méthode de longue
durée ou permanente ?
37. Les femmes demeurent fécondes jusqu’à la ménopause, ce qui se produit normalement à l’âge
de 45 à 55 ans. L’utilisation de la PF est recommandée jusqu’à un an après la cessation de la
ménopause.
62
Outils de formation no. 2 : études de cas et jeux de roles
Plusieurs des séances de la formation se servent d’études de cas et de jeux de rôles pour aider les
participants à mettre en pratique des nouvelles connaissances et compétences liées à l’éducation et au
conseil sur la PEIGS et la PF. Les suivants sont des études de cas et jeux de rôles que le formateur peut
utiliser et/ou adapter aux séances.
Chaque étude de cas comprend des suggestions pour le formateur de guider la discussion de l’étude de
cas.
63
Étude de cas no. 1
Situation :
Mariam a 17 ans. Elle vient de se marier avec un homme qui a dix ans de plus qu’elle. Elle veut
attendre un an avant de tomber enceinte.
Réponses possibles :
 Demander ce que sait Mariam sur la grossesse et le cycle menstruel, et expliquer
comment fonctionnent la fécondité et la conception.
 Expliquer les bénéfices pour la santé de retarder la première grossesse jusqu’à ce
qu’elle ait atteint l’âge de 18 ans ainsi que les risques associés à une grossesse
prématurée.
 Lui demander si son mari, sa famille ou sa communauté la presse de tomber enceinte
rapidement. Discuter de comment aborder une telle pression, si besoin est.
 Lui demander ce qu’elle sait sur la PF. Que pense son conjoint de la PF ? Sa foi
religieuse est-elle en conflit avec son désir d’utiliser la PF ? Sa foi soutient-elle
l’espacement des grossesses et l’allaitement ?
 Discuter de ses options contraceptives en fonction de la disponibilité locale, de ses
croyances et de l’attitude de son conjoint.
 Expliquer pleinement les bénéfices et limitations de la PF, l’utilisation correcte de
méthodes de PF et les services de suivi nécessaires.
64
Étude de cas no. 2
Situation :
Anna a 22 ans. Elle a une petite fille de six mois mais pense déjà à avoir un autre enfant, parce
qu’elle veut un garçon. Bien qu’elle se rende compte du risque des grossesses peu espacées, elle
ne veut pas attendre que sa fille ait deux ans avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau.
Réponses possibles :
 Déterminer pourquoi elle a tellement envie de tomber enceinte de nouveau.
 Clarifier pourquoi elle ne veut pas pratiquer la PEIGS.
 Expliquer pleinement les bénéfices et les risques à elle, à son bébé et à l’enfant
qu’elle veut avoir.
 L’aider à penser aux façons possibles d’affronter la pression de son conjoint et de sa
famille.
 Évaluer sa compréhension et son acceptance de la PF.
 Soutenir et encourager sa décision et lui donner les informations appropriées (sur la
contraception, les soins prénatals, etc.)
65
Étude de cas no. 3
Situation :
Esther a 16 ans et utilise des injectables. Elle n’est pas enceinte et ne veut pas tomber enceinte
jusqu’à ce qu’elle soit plus âgée, mais elle n’aime pas les injectables à cause de quelques-uns des
effets secondaires.
Réponses possibles :
 Évaluer son expérience des injectables.
 Corriger des erreurs d’utilisation et adresser les effets secondaires, selon le besoin.
 Déterminer si elle veut continuer à utiliser cette méthode, une fois qu’elle a acquis
des connaissances supplémentaires.
 Si elle ne veut pas continuer l’utilisation des injectables, discuter des autres options
contraceptives, y compris les bénéfices, les limitations, l’utilisation correcte et le
suivi.
 Évaluer le soutien de son conjoint pour la PF.
 Souligner qu’elle ne devrait pas essayer de tomber enceinte avant d’avoir atteint au
moins l’âge de 18 ans et qu’elle devrait continuer à utiliser une méthode de
contraception fiable.
 Expliquer les bénéfices de retarder la première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans.
66
Étude de cas no. 4
Rita a 18 ans. Elle est séropositive depuis la naissance. Elle suit une TAR et va bien, et elle se marie
bientôt. Elle a des soucis au sujet d’avoir des enfants.
Réponses possibles :
 Évaluer ses intentions de fécondité et le nombre d’enfants désiré et lui faire savoir
qu’elle peut avoir des enfants même si elle est séropositive.
 Lui dire que la grossesse est un lourd fardeau pour son corps à cause de sa
séropositivité. Ainsi, elle devrait espacer et LIMITER le nombre de grossesses. Sa
séropositivité signifie qu’elle est déjà à risque d’un poids de naissance bas ou d’une
naissance prématurée. L’espacement de ses grossesses l’aidera à diminuer le risque
de ces conséquences.
 Elle devrait laisser reposer son corps entre grossesses. Alors elle devrait ESPACER
les grossesses en utilisant une méthode de planification familiale appropriée.
 Il existe des médicaments et des méthodes d’accouchement qui diminuent le risque
de transmettre le VIH à ses enfants.
 Pendant la grossesse il est important qu’elle accède aux soins prénatals.
 Elle devrait discuter avec son conjoint des thèmes liés aux intentions de fécondité, au
nombre et à l’espacement des grossesses.
67
Jeu de rôles no. 1
Une femme de 22 ans a récemment subi une fausse couche alors qu’elle était enceinte de trois mois. Elle a
une enfant d’un an. Elle est venue consulter l’agent de santé avec sa belle-mère parce qu’elle se sent
faible mais voudrait tomber enceinte encore. Sa famille (y compris son mari et sa belle-mère) la presse
beaucoup de tomber enceinte de nouveau afin qu’elle puisse leur donner un fils.
Instructions aux participants
Trois participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé, l’autre
sera la cliente et la troisième sera la belle-mère. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait
prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du
groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits
groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la
séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la cliente et donnera le conseil sur la
PEIGS et la PF. L’agent de santé expliquera les bénéfices de la PEIGS et parlera des risques
potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS. Ensuite il fournira des informations sur différentes
méthodes contraceptives.
Cliente. La cliente sent de la pression de tomber enceinte encore afin qu’elle puisse avoir un fils.
Belle-mère. La belle-mère mentionne qu’elle a besoin d’un petit-fils pour perpétuer le nom de
famille.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ?
2. L’agent de santé a-t-il fourni des informations adéquates ?
3. A-t-il adressé les soucis de la cliente ?
4. Était-ce une bonne idée de faire participer la belle-mère ?
5. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ?
6. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
68
Jeu de rôles no. 2
Une femme de 25 ans a deux enfants, un fils et une fille, et utilise des injectables. Son dernier-né a sept
mois et elle ne veut pas avoir un autre enfant tout de suite. Elle n’a pas de problème avec sa méthode
contraceptive actuelle sauf qu’il lui est difficile de venir régulièrement pour l’injection.
Instructions aux participants
Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et
l’autre sera la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour
lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les
éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles.
Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la cliente et donnera le conseil sur la
PEIGS et la PF. Ensuite il fournira des informations sur différentes méthodes contraceptives.
Cliente. La cliente posera des questions et essayera de décider si elle veut pratiquer la PEIGS et
quelle méthode de PF elle voudrait utiliser.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ?
2. L’agent de santé a-t-il fourni des informations adéquates ?
3. A-t-il adressé les soucis de la cliente ?
4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ?
5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
69
Jeu de rôles no. 3
Un homme de 34 ans a quatre fils. Sa femme est en mauvaise santé depuis la naissance de leur dernier
enfant il y a un mois. Le médecin leur a conseillé de ne plus avoir d’enfants. Néanmoins, l’homme est
convaincu que les méthodes contraceptives causent le cancer.
Instructions aux participants
Trois participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé, et les
deux autres seront le mari et sa femmes (les clients). Chaque personne participant au jeu de rôles devrait
prendre quelques minutes pour lire les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du
groupe devraient aussi lire les éléments de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits
groupes suivant le jeu de rôles. Les observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la
séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation, offrira au couple des renseignements sur
les différentes méthodes contraceptives et les aidera à décider s’ils veulent utiliser une méthode.
Clients. Les clients poseront des questions sur la PF. Ils ont des soucis sur les effets secondaires.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli les clients de manière positive et rassurante ?
2. A-t-il adressé les besoins et soucis des clients ?
3. A-t-il fourni des informations adéquates ?
4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ?
5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
70
Jeu de rôles no. 4
Une femme de 16 ans est mariée avec un homme de 30 ans. Elle veut retarder sa première grossesse mais
elle est inquiète parce que sa belle-mère veut qu’elle tombe enceinte rapidement.
Instructions aux participants
Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et
l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire
les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments
de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les
observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation et expliquera les bénéfices de la PEIGS. Il
fournira à la cliente des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives pour l’aider à
retarder sa première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans.
Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS et la PF et comment elle peut convaincre sa
belle-mère de la nécessité de retarder sa première grossesse jusqu’à l’âge de 18 ans.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ?
2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ?
3. A-t-il fourni des informations adéquates ?
4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ?
5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
71
Jeu de rôles no. 5
Une femme de 28 ans a trois enfants : un fils et deux filles. Après la naissance du dernier enfant l’agente
de santé volontaire lui a conseillé de faire insérer un DCIU. Le dernier-né a un an, donc elle est venue
consulter l’agent de santé pour faire enlever son DCIU parce qu’elle veut avoir un autre fils.
Instructions aux participants
Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et
l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire
les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments
de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les
observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera la situation et expliquera les bénéfices de la PEIGS.
Ensuite il fournira à la cliente des renseignements sur les différentes méthodes contraceptives.
Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS et la PF et mentionne la pression qu’elle
reçoit de son mari et de sa famille. Elle a peur que si elle attend trop longtemps, elle aura des
problèmes à tomber enceinte.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et
rassurante ?
2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ?
3. A-t-il fourni des informations adéquates ?
4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués
clairement ?
5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
72
Jeu de rôles no. 6
Une femme de 25 ans a récemment appris qu’elle est séropositive alors qu’elle était enceinte de son
deuxième enfant. L’enfant a sept mois et semble être séronégatif. La femme suit une TAR et se sent bien.
Elle ne veut pas tomber enceinte de nouveau.
Instructions aux participants
Deux participants prendront un rôle ou bien on leur désignera un rôle. L’un sera un agent de santé et
l’autre la cliente. Chaque personne participant au jeu de rôles devrait prendre quelques minutes pour lire
les éléments de référence et pour se préparer. Les observateurs du groupe devraient aussi lire les éléments
de référence afin de pouvoir participer à la discussion en petits groupes suivant le jeu de rôles. Les
observateurs peuvent utiliser la liste de vérification pour évaluer la séance du conseil.
Rôles des participants :
Agent de sante. L’agent de santé évaluera les besoins de la femme et donnera le conseil sur la
PEIGS, le VIH et la PF. Ensuite il fournira à la cliente des renseignements sur les différentes
méthodes contraceptives.
Cliente. La cliente posera des questions sur la PEIGS, la PF et le VIH. Elle s’inquiète de ce que
les membres de la communauté peuvent penser si n’a pas un autre enfant.
Questions de discussion
1. L’agent de santé a-t-il accueilli la cliente de manière positive et rassurante ?
2. A-t-il adressé les besoins et soucis de la cliente ?
3. A-t-il fourni des informations adéquates ?
4. Les bénéfices de la PEIGS et de la PF les a-t-on communiqués clairement ?
5. L’agent de santé qu’aurait-il pu faire de plus ?
73
Outil de formation no. 3
Questionnaire de pré-test et de post-test
I.
La planification et l’espacement des grossesses pour la santé
1. Quel est le message clé de la PEIGS pour les femmes qui viennent d’accoucher ?
2. Quels sont trois bénéfices de pratiquer la PEIGS ?
3. Quels sont deux risques de ne pas pratiquer la PEIGS ?
4. Quelles sont les opportunités d’inclure l’éducation et des interventions sur la PEIGS ?
a. Visite postnatale
b. Visite prénatale
c. Visite de soins postavortement
d. Examen enfantile
e. Toutes les opportunités citées ci-dessus
II.
Examen des méthodes de planification familiale
5. Les femmes doivent avoir leurs règles pour pouvoir obtenir une méthode de PF
Vrai
Faux
6. Les contraceptifs injectables sont administrés tous les deux mois.
Vrai
Faux
7. Le DCIU ne pose pas de problèmes à l’allaitement.
Vrai
Faux
8. Les besoins contraceptifs d’une femme changent au cours de son cycle de vie.
Vrai
Faux
9. Les femmes qui allaitent ne peuvent pas utiliser la PF.
Vrai
Faux
10. La majorité des méthodes de PF sont sécurisantes pour les séropositives.
Vrai
Faux
11. L’accès élargi à la PF pour empêcher la grossesse prématurée peut réduire le taux de mortalité des
adolescentes sexuellement actives.
Vrai
Faux
74
12. La meilleure méthode de PF pour la plupart des clientes est :
a. Celle que le prestataire de services de santé considère appropriée à la cliente.
b. La méthode la plus efficace.
c. La méthode la plus commode au prestataire de services de santé.
d. Celle que la cliente choisit après avoir été informée de toutes les méthodes disponibles.
III.
Les compétences du conseil pour la PEIGS et la PF
13. Le conseil sur la PEIGS peut se donner pendant :
a. Les soins prénatals
b. Les soins postnatals
c. Un examen enfantile
d. Toutes les opportunités citées ci-dessus
14. Expliquer la signification de BERCER.
15. Le conseil sur la planification familiale est le même pour toutes les clientes.
Vrai
Faux
16. Le conseil sur la planification familiale a réussi lorsqu’une femme choisit une méthode de PF.
Vrai
Faux
17. Le conseil sur la PF doit inclure des informations sur la PEIGS.
Vrai
Faux
75
Réponses aux questions du pré-test et du post-test
I.
La planification et l’espacement des grossesses pour la santé
1. Quel est le message clé de la PEIGS pour les femmes qui viennent d’accoucher ?
Pour les couples qui décident d’avoir un autre enfant après une naissance vivante :
Pour protéger la santé de la mère et de l’enfant, attendre au moins 2 ans mais pas plus de 5 ans
avant d’essayer de tomber enceinte de nouveau. Utiliser la méthode de PF que vous préferez
durant ce temps.
2. Quels sont trois bénéfices de pratiquer la PEIGS ?
Risque diminué de mort
Taux diminué d’avortement provoqué
Risque diminué d’une pré-éclampsie
Risque diminué d’une fausse couche
Risque diminué d’anémie
Permet aux femmes de continuer à allaiter pendant deux ans
3. Quels sont deux risques de ne pas pratiquer la PEIGS ?
Risque augmenté de mort
Risque augmenté de naissance prématurée
Risque augmenté de poids de naissance bas
Risque augmenté que l’enfant soit chétif pour son âge
Probabilité moindre de continuer à allaiter pendant deux ans
4. Quelles sont les opportunités d’inclure l’éducation et des interventions sur la PEIGS ?
a. Visite postnatale
b. Visite prénatale
c. Visite de soins postavortement
d. Examen enfantile
e. Toutes les opportunités citées ci-dessus
La réponse correcte est E.
II.
Examen des méthodes de planification familiale
5. Les femmes doivent avoir leurs règles pour pouvoir obtenir une méthode de PF
Vrai
Faux
La réponse correcte est FAUX. Les femmes ne doivent pas avoir leurs règles ou avoir un résultat
d’examen de grossesse négatif. La liste de vérification de la grossesse peut exclure la grossesse.
6. Les contraceptifs injectables sont administrés tous les deux mois.
Vrai
Faux
La réponse correcte est FAUX. Les injectables sont administrés tous les trois mois.
76
7. Le DCIU ne pose pas de problèmes à l’allaitement.
Vrai
Faux
La réponse correcte est VRAI. Les femmes qui allaitent peuvent utiliser le DCIU en sécurité pour
prévenir la grossesse.
8. Les besoins contraceptifs d’une femme changent au cours de son cycle de vie.
Vrai
Faux
La réponse correcte est VRAI. Le cycle de vie reproductif dure pendant de nombreuses années et
les besoins des femmes peuvent changer selon l’âge, la situation de famille, l’état de la santé et
les normes sociales, entre autres.
9. Les femmes qui allaitent ne peuvent pas utiliser la PF.
Vrai
Faux
La réponse correcte est FAUX. Les femmes qui allaitent peuvent utiliser de nombreuses
méthodes de PF. Toutefois, il existe des méthodes qui ne sont pas appropriées aux femmes qui
allaitent parce qu’elle diminuent la production du lait maternel.
10. La majorité des méthodes de PF sont sécurisantes pour les séropositives.
Vrai
Faux
La réponse correcte est VRAI. La planification familiale est un moyen important d’aider les
séropositives à empêcher une grossesse non désirée.
11. L’accès élargi à la PF pour empêcher la grossesse prématurée peut réduire le taux de mortalité
des adolescentes sexuellement actives.
Vrai
Faux
La réponse correcte est VRAI. La grossesse est la cause de mort principale des adolescentes âgées
de 15 à 19 ans.
12. La meilleure méthode de PF pour la plupart des clientes est :
a.
b.
c.
d.
Celle que le prestataire de services de santé considère appropriée à la cliente.
La méthode la plus efficace.
La méthode la plus commode au prestataire de services de santé.
Celle que la cliente choisit après avoir été informée de toutes les méthodes disponibles.
La réponse correcte est D.
III.
Les compétences du conseil pour la PEIGS et la PF
13. Le conseil sur la PEIGS peut se donner pendant :
77
a.
b.
c.
d.
Les soins prénatals
Les soins postnatals
Un examen enfantile
Toutes les opportunités citées ci-dessus
La réponse correcte est D.
14. Expliquer la signification de BERCER.
Bienvenue, Entretien, Renseignements, Choix, Explication, Retour
15. Le conseil sur la planification familiale est le même pour toutes les clientes.
Vrai
Faux
La réponse correcte est FAUX. La bonne planification familiale est ciblée sur les besoins spécifiques
de chaque cliente.
16. Le conseil sur la planification familiale a réussi lorsqu’une femme choisit une méthode de PF.
Vrai
Faux
La réponse correcte est FAUX. Le conseil a réussi lorsqu’une cliente :
 A l’impression d’avoir reçu l’aide qu’elle cherchait
 Sait quoi faire
 Est confiante de pouvoir faire ce qu’elle doit faire
 Se sent respectée
 Revient selon le besoin
 Est satisfaite de sa méthode, et
 Utilise sa méthode efficacement
17. Le conseil sur la PF doit inclure des informations sur la PEIGS.
Vrai
Faux
La réponse correcte est VRAI. La PEIGS est un élément important de la provision des services de PF.
78
Outil de formation no. 4
Fiche d’évaluation du cours
(A remplir par les participants)
Veuillez donner votre opinion sur le cours à l’aide de l’échelle de classement suivante :
4 – Très satisfait
3 – Satisfait
2 – Pas satisfait
1 – Pas du tout satisfait
QUESTIONS
CLASSEMENT
1. En général, quel est votre niveau de satisfaction du cours ?
2. Etes-vous satisfait que le cours a atteint les objectifs mentionnés ?
3. Etes-vous satisfait de la capacité du formateur d’expliquer les thèmes, de clarifier
les doutes et de répondre aux besoins des participants ?
4. Quel est votre niveau de satisfaction de la durée du cours ?
5. Quel est votre niveau de satisfaction des ressources et supports de formation
utilisés ?
6. Donnez un exemple de la manière dont vous comptez mettre en pratique les connaissances et
compétences acquises de ce cours dans votre travail quotidien.
7. Quels sont les activités et éléments qui vous ont aidé le plus ?
8. Quels sont les activités et éléments qui vous ont aidé le moins ?
9. Quels sont les autres thèmes de santé reproductive que ce cours aurait dû couvrir ?
10. Avez-vous des suggestions ou recommandations pour des cours futurs ?
79
Polycopiés de formation
1. Note d’information de l’OMS
2. Bénéfices de la PEIGS
3. Diagrammes sur la PEIGS
4. Messages sur la PEIGS
5. PEIGS 101 : Tout ce que vous voulez savoir sur la planification et l’espacement idéal des grossesses
pour la santé
6. Bénéfices/risques de la PEIGS
7. Note d’information sur les méthodes de longue durée et permanentes (MLDP)
8. Note d’information sur la Méthode d’allaitement maternelle et de l’aménorrhée (MAMA)
9. Les faits : la mortalité maternelle adolescente
10. Liste de vérification de la grossesse
11. Tableau de comparaison de l’efficacité de la contraception
12. Tableau des méthodes de planification familiale communes
13. Rumeurs et mauvaise compréhension
14. Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ?
15. Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes
16. Conseil sur la PEIGS à l’aide de BERCER et la PEIGS est-elle appropriée pour moi ?
17. Arbres d’intentions de fécondité
18. Tuyaux pour les conseillers sur la planification familiale
80
Polycopié no. 1 : Note d’information de l’OMS
L’espacement des naissances : rapport d’une consultation technique de l’Organisation Mondiale de
la Santé 39
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organisations internationales recommandent que
les individus et les couples attendent au moins 2 à 3 ans entre les naissances pour réduire le risque de
conséquences maternelles et enfantiles négatives. Des études récentes soutenues par l’Agence des EtatsUnis pour le Développement International (USAID) suggèrent qu’un intervalle de 3 à 5 ans pourrait
réduire les risques encore davantage. Des gérants de programme chargés de la santé maternelle et
enfantile au niveau national et régional ont demandé à l’OMS de clarifier la signification des nouvelles
trouvailles soutenues par l’USAID pour les services de santé.
Afin d’examiner la preuve disponible, l’OMS, avec un soutien de l’USAID, a organisé une consultation
technique sur l’espacement des naissances du 13 au 15 juin 2005 à Genève, Suisse. Les participants
comprenaient 35 experts indépendants ainsi que du personnel du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
(UNICEF), de l’OMS et de l’USAID. Les objectifs spécifiques de la réunion étaient d’examiner la preuve
sur les rapports entre les différents intervalles d’espacement des naissances et les conséquences pour la
santé maternelle, infantile et enfantile, et de pouvoir fournir des conseils sur les intervalles d’espacement
des naissances recommandés.
Méthode d’examen et conclusions de la consultation
Avant la réunion l’USAID a demandé à l’OMS d’examiner six rapports non publiés et encore en ébauche
émanant d’études que l’Agence avait soutenues sur l’espacement des naissances. Ces rapports, en plus
d’un rapport supplémentaire (également non publié à l’époque), ont servi de documentation de référence
pour la consultation technique.
L’OMS a envoyé les six rapports en ébauche à un groupe d’experts sélectionnés et a reçu 30 réponses en
tout. Les commentaires ont été compilés et distribués à tous les participants de la réunion. Pendant la
réunion les auteurs des documents de référence ont présenté leurs conclusions et des discutants
sélectionnés ont présenté le jeu consolidé des commentaires ainsi que leurs propres observations.
L’ensemble des rapports en ébauche et des commentaires ont constituté la fondation des réflexions de la
consultation.
Les documents de référence 40 (voir la liste de la dernière page de cette note d’information) ont été basés
sur des études qui s’étaient servies d’une large gamme de modèles de recherche et de technique d’analyse
de données. Les participants ont noté la variété considérable de la longueur des intervalles analysés et de
la terminologie utilisée dans les rapports, ce qui rendait difficile la comparaison des résultats. Ainsi, il se
sont mis d’accord pour utiliser le terme « intervalle naissance-grossesse » en tant qu’expression standarde
pour faire leurs recommandations. Spécifiquement, ce terme se réfère à l’intervalle entre la date d’une
naissance vivante et le début de la prochaine grossesse.
Les participants ont discuté des points forts et des limitations des rapports, identifié les domaines qui
nécessitaient plus de travail et demandé aux auteurs de faire des analyses et recherches supplémentaires.
Les auteurs répondent actuellement aux questions et entreprennnent les analyses demandées. Ils doivent
39 Cette note d’information est basée sur le rapport de la consultation technique de l’OMS sur l’espacement des naissances
tenue à Genève, Suisse du 13 au 15 juin 2005. Ce rapport est accessible sur le site suivant : www.who.int/reproductivehealth/publications.
40 On a prévu que les auteurs révisent leurs rapports après la reunion en tenant compte des commentaires des participants de la
consultation technique.
81
réviser leurs rapports et les remettre à l’OMS pour un second examen, suite à quoi l’OMS publiera un
rapport supplémentaire.
Conclusions et recommandations
Le groupe a atteint différentes conclusions selon les conséquences pour la santé considérées, par exemple,
une conclusion sur l’espacement des naissances après une naissance vive, et une conclusion sur
l’espacement des naissances après un avortement. Les détails des discussions, le processus d’atteindre le
consensus final sur les recommandations et les avertissements nécessaires sont pleinement documentés
dans la version complète du rapport.
Les participants ont souligné que leurs recommandations (en lettres grasses ci-dessous) doivent être
considérées parallèlement au préambule suivant :
En choississant la planification de la prochaine grossesse, les individus et les couples doivent considérer
les risques et bénéfices pour la santé ainsi que d’autres circonstances telles que l’âge, la fécondité, les
intentions de fécondité, l’accès aux services de santé, le soutien pour l’élevage des enfants, les
circonstances sociales et économiques et les préférences personnelles.
Recommandation d’espacement après une naissance vivante
 Après une naissance vivante l’intervalle recommandé avant de tenter la prochaine grossesse est
d’au moins 24 mois afin de réduire le risque de conséquences maternelles, périnatales et
infantiles négatives. 41
Recommandation d’espacement après un avortement
 Après une fausse couche ou un avortement provoqué, l’intervalle minimal recommandé jusqu’à
la prochaine grossesse et d’au moins six mois afin de réduire le risque de conséquences
maternelles, périnatales et infantiles négatives.
Avertissement. La recommandation sur l’espacement après un avortement est basée sur un rapport
latinoaméricain qui examinait les archives médicales de 258.108 femmes (accouchant d’un seul enfant)
dont la grossesse préalable avant abouti à un avortement. Puisque c’était la seule étude de cette échelle,
on a considéré que c’était important de se servir de ses conclusions, mais en tenant compte de certaines
qualifications. L’étude considérait trois types d’avortements différents : l’avortement sécurisant,
l’avortement dangereux et la cessation de grossesse spontanée (fausse couche). La proportion de chacun
de ces trois types était inconnue. L’échantillon d’étude se prenait des hôpitaux publics seulement y la
majorité des données venait de seulement deux pays (Argentine et Uruguay). Ainsi, les résultats ne
s’appliquaient pas à la région entière de l’Amérique Latine ni aux autres régions ayant un contexte et des
conditions légaux et de services différents. On a recommandé la recherche supplémentaire pour clarifier
ces conditions.
Suggestions de recherche future
La consultation a fait les recommandations suivantes sur la recherche supplémentaire sur l’espacement
des naissances :
41 Certains participants pensaient qu’il était important de noter dans le rapport que dans le cas des intervalles
naissance-grossesse de cinq ans ou plus, la preuve existe d’un risque augmenté de pré-éclampie et d’autres
conséquences périnatales négatives, y compris la naissance prematurée, le poids de naissance bas et la naissance
d’un enfant chétif pour son âge.
82

Il faut développer des cadres théoriques qui puissent expliquer et analyser les rapports causaux
possibles entre les intervalles naissance-grossesse et les conséquences maternelles, périnatales et
infantiles, particulièrement la mortalité enfantile.

Il serait utile d’inclure des analyses des rapports entre l’espacement des naissances et la morbidité
maternelle dans les études en cours. Par exemple, l’examination des effets de courts intervalles
naissance-grossesses multiples serait utile, ainsi que les données plus détaillées sur les effets
d’intervalles très longs. Une analyse supplémentaire sur les rapports entre l’espacement des
naissances et la mortalité maternelle aiderait à confirmer ou à nier les conclusions existantes, bien
qu’on reconnaisse que cela n’est pas toujours faisable puisqu’il s’agirait d’un très grand nombre de
cas.

Le besoin existe d’examiner les rapports entre l’espacement des naissances et d’autres conséquences
que la mortalité—par exemple, les conséquences pour la nutrition maternelle et enfantile ou l’impact
sur le développement psychologique des enfants. De surcroît, il serait utile d’avoir des informations
sur les bénéfices et risques éventuels d’intervalles particuliers d’espacement des naissances.

Il faut plus d’études sur les effets des intervalles de grossesse postavortement dans différentes
régions. Il serait particulièrement utile de distinguer entre l’avortement provoqué et spontané et entre
l’avortement provoqué sécurisant et dangereux dans le contexte d’études futures.

Il faut des études longitudinales qui tiennent compte de plus de facteurs confondants potentiels afin
de : (i) clarifier les associations observées entre les intervalles naissance-grossesse et les
conséquences maternelles, infantiles et enfantiles ; (ii) estimer le niveau potentiel de biais dans
l’utilisation de différentes mesures d’intervalles (les intervalles entre les naissances comparés aux
intervalles entre les grossesses, par exemple) ; (iii) clarifier l’effet confondant potentiel de courts
intervalles suivant la mort d’un enfant, à cause de l’allaitement abrégé et parce que les parents
chercheront peut-être à remplacer l’enfant mort.

Finalement, le besoin existe de développer une base de preuve pour les interventions efficaces de
mettre en pratique les recommandations sur l’espacement des naissances.
83
Polycopié no. 1 : Rapports examinés à la reunion
Department of Making Pregnancy Safer
Department of Reproductive Health and Research
Papers reviewed at the meeting
Rutstein SO. Effects of preceding birth
intervals on neonatal, infant and under-
1. Conde-Agudelo A (draft, 2004). Effect of
five years mortality and nutritional status
in developing countries: evidence from
the Demographic and Health Surveys.
birth spacing on maternal and perinatal
health: a systematic review and metaanalysis. Report prepared for The Academy
for Educational Development and The
CATALYST Consortium.
An amended and abridged version of this
report (not reviewed by the WHO consultation) has now been published as follows:
Conde-Agudelo A, Rosas-Bermúdez A,
Kafury-Goeta AC. Birth spacing and risk of
adverse perinatal outcomes: a meta-analysis. JAMA, 2006, 295:1809–1823.
2. Conde-Agudelo A, Belizán, JM, Breman R,
Brockman SC, Rosas-Bermúdez A (draft,
2004). Effect of the interpregnancy interval
after an abortion on maternal and perinatal
health in Latin America.
This paper has now been published as
follows:
Conde-Agudelo A, Belizán, JM, Breman R,
Brockman SC, Rosas-Bermúdez A. Effect
of the interpregnancy interval after an
abortion on maternal and perinatal health
International Journal of Gynaecology and
Obstetrics, 2005, 89:S7–S24 (supplement).
6. Rutstein SO, Johnson K, Conde-Agudelo A
(draft, 2004). Systematic literature review
and meta-analysis of the relationship
between interpregnancy or interbirth intervals and infant and child mortality. Report
prepared for The CATALYST Consortium.
Supplementary paper
7. Zhu BP (draft, 2004). Effect of interpregnancy interval on birth outcomes: findings
from three recent US studies.
This paper has now been published as
follows:
Zhu BP. Effect of interpregnancy interval on
birth outcomes: findings from three recent
US studies. International Journal of Gynaecology and Obstetrics, 2005, 89:S25–S33
(supplement).
in Latin America. International Journal of
Gynaecology and Obstetrics, 2005, 89:
S34–S40 (supplement).
3. DaVanzo J, Razzaque A, Rahman M, Hale L,
Ahmed K, Khan MA, Mustafa AG, Gausia K
(draft, no date). The effects of birth spacing on infant and child mortality, pregnancy
outcomes and maternal morbidity and
mortality in Matlab, Bangladesh.
4. Dewey KG, Cohen RJ (draft, 2004). Birthspacing literature: maternal and child
nutrition outcomes. Report prepared for
The Academy for Educational Development
and The CATALYST Consortium.
5. Rutstein SO (draft, no date). Effects of
preceding birth intervals on neonatal,
infant and under-five years mortality and
nutritional status in developing countries:
evidence from the Demographic and Health
Surveys.
This paper has now been published as
follows:
For more information contact:
Iqbal Shah, Department of Reproductive
Health and Research
email: shahi@who.int
Annie Portela, Department of Making
Pregnancy Safer
email: portelaa@who.int
World Health Organization
Avenue Appia 20, CH-1211 Geneva 27,
Switzerland
Tel: +41 22 791 2111
Internet addresses:
www.who.int/reproductive-health
www.who.int/making_pregnancy_safer
© World Health Organization, 2006
84
Polycopié no. 2 : Bénéfices de la PEIGS
Bénéfices de la planification et l’espacement pour les bébés et les mères 42
Pour les nouveaux-nés/bébés
 Risque diminué de mort à la naissance
Il est 1,5 fois plus probable que les bébés
de mères adolescentes meurent avant
leur premier anniversaire que les bébés
de mères plus âgées.
Pour toutes les femmes
 Risque diminué de mort maternelle
 Risque diminué de mort néonatale
 Taux diminué d’avortement provoqué
 Risque diminué de naissance
prématurée
 Risque diminué de pré-éclampsie
 Risque diminué de poids de naissance
bas
 Risque diminué de fausse couche
 Risque diminué de petite taille selon
le groupe d’âge
 Risque diminué d’anémie
 Bénéfices augmentés d’allaitement
étendu
 Permettent la pratique de deux ans
d’allaitement, ce qui est associé à un
risque réduit de cancer du sein et
ovarien
Pour les adolescentes
 Il est deux fois plus probable que les
adolescentes de 15 à 19 ans meurent
durant la grossesse ou l’accouchement
que celles de plus de 20 ans ; il est
cinq fois plus probable que les filles de
moins de 15 ans en meurent.
 Au moins deux millions de jeunes
filles subissent un avortement
dangereux chaque année.
 Il est plus probable que les
adolescentes éprouvent des
complications liées à la grossesse et à
l’accouchement telles que la prééclampsie et la fistule.
 Il est plus probable que les mères
adolescentes accouchent tôt ou
qu’elles accouchent d’un bébé de
poids de naissance bas.
 Les adolescentes non mariées qui
accouchent peuvent être forcées à se
marier avec le père de leur enfant, à
abandonner leurs études, à devenir des
mères célibataires ou à subir un
avortement dangereux, ce qui peut
mener à de nombreux problèmes
sociaux ou de santé.
 Le retard de la grossesse prématurée
peut sauver la vie.
42
DaVanzo, Julie, Lauren Hale, Abdur Razzaque, and Mizanur Rahman, “Effects of Interpregnancy Interval and
Outcome of the Preceding Pregnancy on Pregnancy Outcomes in Matlab, Bangladesh,” BJOG, 2007.
85
Polycopié no. 3 : Diagrammes sur la PEIGS
L’espacement des grossesses amélioré est associé à un taux de mortalité infantile réduit

Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois est associé à des risques réduits de mortalité des
nouveaux-nés et infantile selon des données des pays en développement de l’Afrique, de l’Asie,
de l’Amérique Latine et du Moyen Orient.
L’espacement des grossesses amélioré est associé à un taux de mortalité maternelle réduit

Un intervalle naissance-grossesse de 24 mois est associé à des risques réduits de bon nombre de
conséquences négatives pour la santé maternelle, des nouveaux-nés et infantile.
86
Les jeunes filles de moins de 18 ans sont à risque augmenté de la morbidité et de la mortalité*
*Bien que le premier accouchement comporte toujours un risque élevé, cette analyse prend en comptre la parité.

Il est deux fois plus probable que les adolescentes âgées de 15 à 19 ans meurent durant la grossesse et
l’accouchement que celles de plus de 20 ans et les jeunes filles de moins de 15 ans ont une probabilité
cinq fois plus grande d’en mourir. La grossesse est la cause de mort principale parmi les jeunes filles
de 15 à 19 ans.
87
Polycopié no. 4 : Messages sur la PEIGS
Pour les couples qui désirent
une grossesse après une
naissance vivante, les messages
sont :
Pour les couples qui décident
d’avoir un enfant après un
avortement provoqué ou
spontané, les messages sont :
Pour les adolescentes, les
messages sont:
Pour la santé de la mère et du
bébé, attendez au moins 24 mois
mais pas plus de cinq ans avant
d’essayer de retomber enceinte.
Pour la santé de la mère et du
bébé, attendez au moins six mois
avant d’essayer de retomber
enceinte.
Pour votre santé et celle de votre
bébé, attendez jusqu’à l’âge de
18 ans avant d’essayer de tomber
enceinte.
Pensez à utiliser une méthode de
planification familiale de votre
choix et de façon continue dans
l’entre-temps.
Pensez à utiliser une méthode de
Pensez à utiliser une méthode
planification familiale de votre de planification familiale de
choix et de façon continue
votre choix et de façon
dans l’entre-temps.
continue jusqu’à ce que vous
ayez 18 ans.
88
Polycopié no. 5 : Note d’information PEIGS 101
PEIG 101: Tout ce que vous voulez savoir
sur la planification et l’espacement idéal des grossesses
La Planification et l’Espacement Idéal des Grossesses pour la Santé (PEIGS) est une intervention
destinée à aider les femmes et les familles à retarder ou à espacer leurs grossesses afin de réduire les
risques pour la santé maternelle, périnatale et infantile, dans le contexte d’un choix libre et informé.
Contexte
Au cours des dernières années, l’Agence Américaine
pour le Développement International (USAID) a
financé une série d’études sur l’espacement des
grossesses et son impact sur la santé. L’objectif de
ces recherches était d’évaluer les effets éventuels de
l’espacement entre les grossesses sur la santé
maternelle, néonatale et infantile. En juin 2005,
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a invité
un panel de 30 experts pour passer en revue les six
études financées par l’USAID. Sur la base de ce
travail, le panel d’experts a fait deux
recommandations∗ à l’OMS qui furent publiées dans
un rapport et une synthèse technique1:
• Après une naissance vivante, l’intervalle
minimum recommandé avant de planifier une
nouvelle grossesse est au moins de 24 mois afin
de réduire les risques pour la santé maternelle,
périnatale et infantile.
• Après une fausse couche ou un avortement
provoqué, l’intervalle minimum recommandé
avant une nouvelle grossesse est au moins de six
mois afin de réduire les risques pour la santé
maternelle et périnatale.
et les femmes en particulier préféreraient connaître
le moment idéal pour être enceinte et non pas
seulement pour accoucher. De ce point de vue, la
PEIGS diffère des approches antérieures
d’espacement de naissance qui se référaient
seulement à l’intervalle entre une naissance vivante
et le moment idéal pour accoucher. La PEIGS fait
aussi des recommandations quant à l’âge idéal pour
la première grossesse.
Ainsi, la PEIGS sous entend une compréhension
plus large du cycle reproductif, qui commence avec
l’âge idéal de l’adolescente au moment de sa
première grossesse mais aussi l’espacement des
grossesses ultérieures (après une naissance vivante,
un mort-né, une fausse couche ou un avortement
provoqué), saisissant ainsi tout intervalle lié à une
grossesse durant la vie reproductive d’une femme.
Qu’est-ce que la PEIGS ?
La Planification et l’Espacement Idéal des
Grossesses pour la santé (PEIGS) est une
intervention destinée à aider les femmes et les
familles à retarder ou à espacer leurs grossesses afin
de réduire les risques pour la santé maternelle,
périnatale et infantile dans le contexte d’un choix
libre et informé. Des études qualitatives conduites
par l’USAID au Pakistan, en Inde, en Bolivie et au
Pérou ont montré que les couples dans leur ensemble
∗
L'
OMS est en train de revoir les recommandations faites par le panel
d'
experts et a demandé que des analyses supplémentaires soient
effectuées pour résoudre les questions survenues durant la réunion de
2005. Les recommandations de l’OMS seront partagées une fois que
l'
analyse sera terminée.
1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036
Agent de santé volontaire lisant le Guide de Poche sur la
PEIGS dans le camp de réfugiés, Dadaab, au Kenya (Photo
Jennifer Mason)
tel 202.775.1977
fax 202.775.1988
www.esdproj.org
89
Pourquoi la PEIGS ? La Justification
•
Réduire les risques après une fausse couche
ou un avortement provoqué : Les femmes
concevant moins de six mois après une
fausse couche ou un avortement provoqué,
courent un plus grand risque (pour la santé
maternelle et périnatale) que celles
accouchant d’un enfant 18 à 23 mois après
un avortement.3
•
Réduire les risques pour les adolescentes:
Le rapport annuel sur la charge mondiale de
la maladie estime que 14 millions
d’adolescentes tombent enceintes chaque
année. Soixante pourcent d’adolescentes
mariées ont indiqué que leur première
grossesse était non planifiée ou non
souhaitée.4 Comparées aux femmes plus
âgées, les adolescentes courent deux fois
plus le risque de mourir suite aux
complications de grossesse et de
l’accouchement ; leurs bébés eux aussi font
face à un risque 50 % plus élevé de mourir
avant l’âge d’un an que les bébés nés des
femmes dans leur vingtaine.5
Des études multiples ont démontré l’impact négatif
sur la santé maternelle et périnatale des grossesses
trop rapprochées. Comme l’indique le Tableau 1 cidessous, les risques sont particulièrement élevés
pour les femmes qui deviennent enceintes trop tôt
après une grossesse antérieure, une fausse couche ou
un avortement provoqué.
Tableau 1. Risques après une grossesse survenue
après un court intervalle comparé à un groupe témoin
utilisé dans les études sélectionnées.
AUGMENTATION DU RISQUE LORSQUE LA GROSSESSE
SURVIENT 6 MOIS APRES UNE NAISSANCE VIVANTE
Résultats adverses
Avortement provoqué
Fausse couche
Mort du nouveau-né (<9 mois.)
Mort maternelle
Accouchement prématuré
Mort-né
Faible poids à la naissance
Augmentation
du risque
650%
230%
170%
150%
70%
60%
60%
AUGMENTATION DU RISQUE LORSQUE LA GROSSESSE
SURVIENT MOINS DE 6 MOIS APRES UN AVORTEMENT
PROVOQUE OU UNE FAUSSE COUCHE
Augmentation du risque
avec 1-2 mois d’intervalle
Faible poids à la
170%
naissance
Anémie
160%
maternelle
Accouchement
80%
prématuré
Avec 3-5 mois
d’intervalle
140%
120%
40%
Sources: Conde-Agudelo, et al, 2000, 2005, 2006; Da Vanzo, et
al, 2004; Razzaque, et al, 2005; Rutstein, 2005.
Les intervalles trop longs (>5 ans) sont aussi
associés à des conséquences néfastes sur la santé de
la mère et de l’enfant. Ainsi, à travers la promotion
de la planification et de l’espacement idéal des
grossesses, il est possible de réduire
significativement les risques pour les mères et les
enfants. La PEIGS permet de:
• Réduire les risques après une naissance vivante:
Un accouchement survenant moins de 18 mois
ou de plus de 59 mois après une naissance
vivante pose un plus grand risque pour la mère
et le bébé qu’un accouchement survenant entre
18 à 23 mois2.
1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036
Il existe encore des besoins considérables non
satisfaits en planification familiale pour
espacer les grossesses chez les groupes de filles
âgées de 15-19 ans et les femmes en post-partum
comme le montrent les données ci-dessous.
•
Groupe de femmes dans les cohortes de
jeunes : L’espacement est la raison
principale de demande en planification
familiale parmi les groupes de femmes âgées
de 15-19 ans. Parmi les femmes mariées
d’âge inférieur ou égal à 29 ans, qui
souhaitent utiliser la planification familiale,
la demande en PF pour espacer les
grossesses varie entre 66 % à plus de 90 %.6
Les données provenant des pays en
développement montrent aussi que les
jeunes femmes paucipares ont la demande et
le besoin les plus élevés pour l’espacement
de naissances. Généralement, entre 90% et
100% des demandes pour espacement dans
le groupe de femmes âgées de 15 à 24 ans
proviennent des femmes dont la parité est 2
ou moins.7
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fax 202.775.1988
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90
•
Femmes durant la période post-partum : Le
besoin non satisfait pour l’espacement parmi les
femmes durant la période post-partum est très
élevé. En effet, 95-98% des femmes en postpartum ne désirent pas un autre enfant dans les 2
ans suivant une naissance vivante - cependant,
seulement 40% utilisent la planification
familiale.8 C’est-à-dire, 60% de femmes en postpartum qui désirent espacer leurs grossesses ont
un besoin non satisfait en planification familiale.
La PEIGS est un aspect de la PF associé à une
fertilité saine dans la mesure où elle aide les
femmes et leurs familles à faire des choix informés
par rapport à l’espacement et à la planification de
leurs grossesses. La planification familiale (PF) a
fait de grands progrès en aidant les femmes à éviter
les grossesses non désirées. Jusqu’à ce jour, la PF
s’est focalisée davantage sur la baisse de la fertilité
que sur la fertilité saine. Les résultats de recherche
du panel technique de l’OMS démontrent le rôle de
la planification familiale dans la réalisation d’une
fertilité saine et d’un aboutissement sain des
grossesses.
La PEIGS est une porte d’entrée efficace pour
renforcer et redynamiser la PF dans les milieux
sensibles parce qu’elle vise le couple mère/enfant et
ainsi l’amélioration de la santé maternelle et celle
du bébé. La PEIGS permet de mettre l’accent sur la
PF comme une intervention préventive dans le cadre
d’une approche de promotion de la santé des mères,
des bébés, des familles et des communautés.
De la Recherche à la Pratique
Le projet «Expansion de la Prestation des Services»
(ESD), en partenariat avec l’USAID, mène
actuellement une activité qui consiste à mettre en
pratique les résultats de recherches.
De façon spécifique, ESD est en train d’élaborer une
approche pour ses programmes de PEIGS centrée
sur la réalisation de trois objectifs - (1) espacement
idéal des grossesses après une naissance vivante; (2)
espacement idéal des grossesses après un avortement
spontané ou provoqué ; et (3) planification idéale de
la 1ère grossesse chez les adolescentes, à retarder
jusqu’à l’âge de 18 ans pour une meilleure santé de
la mère et du bébé.
1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036
Les deux premiers objectifs de la PEIGS
s’appuient sur les deux recommandations du
panel d’experts de l’OMS. Le troisième objectif
a été ajouté par l’USAID pour aborder le
problème des grossesses survenues à un âge
précoce – un important facteur qui contribue
significativement à la mortalité maternelle et
infantile dans beaucoup de pays en
développement.
Vers la Réalisation des objectifs de la
PEIGS: Les Messages
Pour atteindre les objectifs de la PEIGS, trois
messages ont été élaborés- à discuter dans le
cadre d’un choix de planification familiale
informé, des objectifs individuels en santé de la
reproduction et l’intention par rapport à la
fertilité.
Pour les couples qui désirent une grossesse
après une naissance vivante, les messages sont :
• Pour la santé de la mère et du bébé,∗
attendez au moins 24 mois, mais pas plus de
cinq ans †avant d’envisager de devenir de
nouveau enceintes.
• Pensez à utiliser une méthode de
planification familiale de votre choix et de
façon continue dans l’entre-temps.
Pour les couples qui décident d’avoir un enfant
après un avortement provoqué ou spontané, les
messages sont :
• Pour la santé de la mère et du bébé,
attendez au moins six mois avant
d’envisager de devenir de nouveau
enceintes.
• Pensez à utiliser une méthode de
planification familiale de votre choix et de
façon continue dans l’entre-temps.
∗
Ce message englobe la santé périnatale, néonatale et infantile et
peut être adapté à plusieurs contextes – par exemple les
programmes post-partals devraient insister sur la santé périnatale,
néonatale et maternelle.
†
Certains experts qui ont participé à la consultation technique de
l’OMS en 2005 ont souligné qu’il était important de noter qu’en
cas d’intervalle de 5 ans ou plus entre les grossesses, il y a
augmentation de risques chez la femme, spécialement de la prééclampsie et chez le foetus, spécialement la prématurité, le faible
poids à la naissance et le retard de croissance (in utero).
tel 202.775.1977
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91
Pour les adolescentes, les messages sont:
• Pour votre santé et celle de votre bébé, veuillez
attendre jusqu’à l’âge de 18 ans avant
d’envisager de devenir enceinte.
• Pensez à utiliser une méthode de planification
familiale de votre choix et de façon continue
jusqu’à ce que vous ayez 18 ans.
Les Interventions
Les interventions-clé de la PEIGS comprennent :
• Plaidoyer auprès des décideurs politiques ;
• Education et counseling des femmes, des
familles et références aux services de PF; et
• Suivi et évaluation.
Plaidoyer.
Il existe une augmentation significative des risques
lorsque les grossesses sont trop rapprochées. Un
plaidoyer devrait donc être entrepris pour informer
les décideurs des résultats de recherche sur la PEIGS
et des recommendations faites en 2005 par la
Consultation technique de l’OMS. De même, il
faudra les informer des résultats d’enquêtes
démographiques et sanitaires concernant la charge
de maladie au niveau de chaque pays ; ainsi que du
rôle important de la PEIGS dans la lutte contre la
mortalité maternelle, néonatale et infantile par la
réduction des facteurs de risques. Des résumés de
plaidoyer spécifiques pour certains pays ont été
élaborés par ESD et sont disponibles sur le site web :
www.esdproj.org
L’éducation et le counseling des femmes, des
familles et le lien aux services de PF.
Des récentes recherches operationnelles indiquent
que l’éducation et le counseling des femmes et des
familles sont associés à l’augmentation des
connaissances et à l’utilisation des services de PF.9
Pour s’assurer que les femmes et les couples sont
informés, éduqués et ont bénéficié du counseling sur
la PEIGS, les programmes ont besoin d’utiliser
toutes les périodes propices. En plus de services de
PF, plusieurs autres prestations de services
représentent d’excellentes opportunités pour
l’éducation et le counseling sur la PEIGS : les
consultations prénatales, les consultations postpartum, les consultations de nourrissons, les séances
de surveillance de croissance des enfants, les séances
de vaccination, les services de soins après
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avortement, les séances de counseling sur les
infections sexuellement transmissibles (IST) et
le VIH notamment la prévention de la
transmission de la mère à l’enfant (PTME) et le
conseil et dépistage volontaire (CDV). Les
activités autres que celles de la santé telles que
celles qui engagent la jeunesse, ou qui touchent
à l’alphabétisation et à l’agriculture constituent
aussi des périodes propices au counseling sur la
PEIGS. Les leaders communautaires et religieux
peuvent aussi être formés et devenir des
champions de la PEIGS. Les connaissances des
prestataires de service devraient aussi être
améliorées de telle sorte que la PF ne joue pas
seulement un rôle dans la santé de la
reproduction, mais aussi dans la santé de la
mère, du nouveau-né et de l’enfant. Pour cette
fin, les matériels de la PEIGS sont disponibles
sur le site internet du Projet ESD,
www.esdproj.org, et peuvent être utilisés pour
renforcer les activités de formation, d’éducation
et de counseling sur la PEIGS.
Le lien aux services de PF est capital et
permettra d’atteindre les objectifs de la PEIGS.
Certaines femmes de même que les couples
peuvent préférer ne pas décider immédiatement
après l’éducation et le counselling. Les
programmes ont besoin d’avoir un mécanisme
en place pour s’assurer que ces femmes
reviennent pour les services de PF, qu’elles aient
accès à une gamme variée de méthodes
contraceptives, notamment les méthodes à
longue durée et les méthodes permanentes, ou
qu’elles soient référées aux services de PF
appropriés tel que la stérilisation volontaire dans
le cas où elles choisiraient de limiter leur
grossesse.
Les matériels de formation sur la PEIGS ainsi
que les curricula offrent des informationsϑ sur
toutes les méthodes disponibles pour
l’espacement et la limitation des naissances. Ils
aident aussi durant le counseling sur les
ϑ
Ceci inclut des informations et formations sur toutes les
méthodes de PF notamment les méthodes à long terme et les
méthodes permanentes ainsi que le counseling sur les intentions
par rapport à la fertilité et la référence aux services de santé
appropriés pour la stérilisation volontaire.
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92
intentions par rapport à la fertilité, de telle sorte que
les prestataires peuvent référer les femmes
notamment aux services de stérilisation volontaire si
elles expriment leur désir de limiter.
Suivi et évaluation. Une revue des programmes sur
l’espacement des naissances effectuée en 2004 a
demontré que la plupart des programmes de PF ou
de santé maternelle et infantile (SMI) n’utilisent pas,
pour mesurer leur succès, d’indicateurs sur les
intervalles accouchement-nouvelle grossesse. Dans
les prochaines années, le Projet ESD va donc
travailler avec le Réseau des Champions de la
PEIGS pour faire le suivi et évaluer les tendances et
connaissances sur la PEIGS, en utilisant une matrice
de suivi. ESD est aussi en train d’élaborer une liste
d’indicateurs communs de la PEIGS.
Conclusion
6
Jansen, W., Existing Demand for Birth Spacing in
Developing Countries: Perspectives from Household
Survey Data. International Journal of Obstetrics and
Gynecology, Vol. 89, Supplement 1, April 2005.
7
Jansen, W and L Cobb, USAID Birth Spacing
Programmatic Review: An Assessment of Country-Level
Programs, Communications and Training Materials.
POPTECH Publication No. 2003-154-024, 2004.
8
Ross and Winfrey, Contraceptive use, intention to use and
unmet need during the extended postpartum period,
International Family Planning Perspectives, Vol. 27, No.
1, March 2001.
9
Minia Village Household Survey; Communications for
Healthy Living, Egypt, 2000-2005; PRACHAR Project,
Pathfinder/India, 2001-2005; Results of the Household
Survey, TAHSEEN/Pathfinder, Egypt, 2003-2005;
Promoting Postpartum Contraception: Possible
Opportunities, Population Council, New Delhi 2007; Solo
et al. (1999), Kenya. Cited in Report of the PAC Technical
Advisory Panel, USAID, April 2007. Programs,
Communications and Training Materials. POPTECH
Publication No. 2003-154-024, 2004.
USAID travaille en partenariat avec l’OMS et
d’autres organisations pour intégrer la PEIGS dans
les programmes de santé et autres programmes hors
santé. Afin que les pays réduisent leur charge de
maladie et atteignent les Objectifs du Millénaire
pour le développement, incorporer des interventions
sur la PEIGS dans les stratégies et programmes de
ces pays devrait être considéré comme une priorité.
Préparé par May Post, Projet Expansion de la
Prestation des Services (ESD)
Basé sur la Stratégie ESD PEIGS, disponible sur le
site web : www.esdproj.org
Veuillez contacter esdmail@esdproj.org pour plus
d’information.
1
Report of a WHO Technical Consultation on Birth Spacing.
World Health Organization, 2006.
2
Conde-Agudelo A., et al., Birth Spacing and the Risk of
Adverse Perinatal Outcomes: A Meta Analysis. Journal of the
American Medical Association, 29, April 2006.
3
Conde-Agudelo A., et al., Effect of the interpregnancy interval
after an abortion on maternal and perinatal health in Latin
America. International Journal of Obstetrics and Gynecology,
Vol. 89, Supplement 1, April 2005.
4
Married Adolescents: No Place for Safety. WHO and UN
Population Fund: WHO, 2006.
5
Shane Barbara (1997), cited in State of the World’s Mothers
2006: Saving the Lives of Mothers and Newborns. Save the
Children, 2006.
1201 Connecticut Ave., NW, Suite 700, Washington, DC 20036
tel 202.775.1977
fax 202.775.1988
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93
Polycopié no. 6 : Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
BÉNÉFICES DE LA PEIGS
RISQUES DE NE PAS PRATIQUER LA PEIGS
Pour le nouveau-né
 Risque élevé de mortalité néonatale et infantile.
 Plus grande probabilité d’être fort et sain.
 Plus grande possibilité d’un bébé prématuré ou de poids
 Peut être allaité plus longtemps, ce qui lui permet de jouir des bénéfices de
de naissance bas, ou bien de la naissance d’un bébé chétif
santé et de nutrition liés à l’allaitement.
pour son âge.
 Le lien entre la mère et le bébé est renforcé par l’allaitement, ce qui facilite
le développement général du bébé.
 Si l’allaitement s’arrête avant six mois, le nouveau-né ne
jouit pas des bénéfices de santé et de nutrition liés à
 Une mère qui ne doit pas s’occuper d’un autre enfant de moins de trois ans
l’allaitement et le lien entre la mère et le bébé peut être
peut mieux subvenir aux besoins du nouveau-né.
diminué, ce qui peut nuire au développement du bébé.
Pour la mère
 Les femmes qui subissent des grossesses peu espacées sont :
 Risque diminué de complications associées aux grossesses peu espacées.
o A risque élargi de faire une fausse couche
 Plus de temps pour s’occuper du bébé si elle ne doit pas affronter les défis
o A risque élargi d’éprouver une anémie de carence en
d’une nouvelle grossesse.
fer
 Elle peut prolonger l’allaitement ; l’allaitement étendu est lié à un risque
o A risque élargi d’éprouver la pré-éclampsie
réduit du cancer du sein et ovarien.
o A risque élargi de subir un avortement provoqué.
 Elle sera moins fatiguée et mieux nourrie afin de pouvoir mieux affronter la
prochaine grossesse.
 Plus de temps pour soi-même, ses enfants, son conjoint et pour participer aux  Les femmes ayant des intervalles naissance-grossesse de cinq
ans ou plus ont une probabilité plus grande d’éprouver la préactivités éducatives, économiques et sociales.
éclampsie.
 Plus de temps pour se préparer à la prochaine grossesse sur le plan physique,
émotif et financier.
94
Bénéfices de la PEIGS par rapport aux risques de ne pas pratiquer la PEIGS
Pour l’homme
 Si la mère est trop fatiguée à cause d’une nouvelle grossesse et
 Il est possible que l’homme éprouve un sens de satisfaction élargi dû à :
du fait d’élever un enfant, elle n’aura peut-être pas de temps ni
o La sauvegarde de la santé et du bien-être de sa conjointe et de ses
d’énergie pour son conjoint.
enfants ; et
o L’encouragement qu’il offre à sa conjointe de prendre de bonnes
 Il est possible que l’homme éprouve du stress dû à des
décisions sur la PF et la PEIGS.
grossesses peu espacées, ce qui peut empêcher de bonnes
relations dans son couple.
 Un temps élargi entre les naissances peut permettre à l’homme d’effectuer
la planification financière et émotive avant la naissance du prochain
enfant, si le couple compte en avoir un.
 Les coûts liés à une nouvelle grossesse ne viendront pas s’ajouter aux
coûts du dernier-né.
 Sa conjointe pourra passer plus de temps avec lui, ce qui peut contribuer à
de meilleures relations.
Pour la famille
 La famille peut consacrer plus de ressources à fournir la nourriture, les
 Une nouvelle grossesse requiert de l’argent pour les soins
vêtements, l’abri et l’éducation aux enfants.
prénatals, une meilleure nutrition pour la mère, des économies
pour les coûts d’accouchement et les coûts associés aux
besoins d’un nouveau-né.
 La maladie ou le besoin de soins d’urgence sont plus probables
si une femme éprouve des grossesses peu espacées.
 Des coûts inattendus peuvent mener à des circonstances
financières difficiles.
Pour la communauté
 La PEIGS est associée à un risque réduit de mort et de maladie chez les
 L’absence de la PEIGS peut aboutir à une qualité de vie
mères, nouveaux-nés, bébés et enfants, ce qui peut contribuer à la
diminuée pour les membres de la communauté.
réduction du stress économique sur une famille et améliorer la qualité de
 La croissance économique peut se ralentir, ce qui empêche
vie d’une communauté.
l’amélioration sur le plan de l’éducation, de l’environnement et
 Il est possible que la PEIGS amoindrisse la pression économique, sociale
de la sante.
et écologique associée à des populations en croissance rapide.
95
Polycopié no. 7 : Méthodes de longue durée et permanentes
Les bénéfices des méthodes de longue durée et permanentes pour les individus
Les méthodes de longue durée et permanentes (MLDP) de contraception offrent une opportunité non
exploitée pour remplir les besoins d’une large gamme d’individus. Les MLDP offrent aux individus et
aux couples des bénéfices qui ne sont pas associés aux autres méthodes de planification familiale et la
provision de ces méthodes donne plus de choix aux femmes qui veulent espacer ou limiter leurs
grossesses. L’utilisation des MLDP peut aussi améliorer la santé et le bien-être de la famille entière de
plusieurs façons significatives.
Adresser des besoins variés
Les implants et les dispositifs contraceptifs intra-utérins (DCIU) offrent une efficacité et une réversibilité
de longue durée aux femmes et aux couples qui veulent retarder ou espacer leurs grossesses. Ces MLDP
réversibles sont efficaces pendant 3 à 12 ans, en fonction de la méthode choisie. Une fois l’un de ces deux
dispositifs enlevé, la fécondité revient presque immédiatement. Les implants et les DCIU sont également
des options pour les individus et couples qui ne veulent plus avoir des enfants. De même, la stérilisation
féminine et la vasectomie préviennent la grossesse efficacement pendant le cycle reproductif entier.
Au moins 15 pour cent de tous les couples du monde choisissent une méthode de planification familiale
qui inclut la participation active des hommes, telle que les préservatifs, le retrait, l’abtinence périodique
ou la vasectomie. La vasectomie constitue la seule méthode offrant aux hommes ayant atteint le
nombre d’enfants désiré une protection hautement efficace et permanente contre les grossesses non
intentionnelles. Cette opération est plus facile et plus sécurisante que la stérilisation féminine.
L’opération dure 15 minutes ou moins si un chirurgien formé l’effectue ; elle est presque sans douleur et
normalement peu compliquée.
Les MLDP réversibles sont des options sécurisantes et appropriées aux jeunes Africains
qui veulent retarder le mariage et le fait de devenir parents. Puisqu’ils ne requièrent pas
d’action de la part de l’utilisatrice, les implants et les DCIU sont presque toujours utilisés
correctement et n’échouent que rarement. Les adolescentes enceintes courent un risque
plus grand que les autres femmes d’hypertension provoquée par la grossesse, d’anémie et
d’accouchement prolongé ou bloqué. Ainsi, les jeunes qui choisissent les MLDP
réversibles se protègent aussi contre ces complications potentielles.
Les MLDP sont une
option pour les femmes
et couples séropositifs
qui veulent prévenir
des grossesses non
intentionnelles.
Les MLDP réversibles sont une alternative pour les femmes qui veulent cesser d’utiliser d’autres
méthodes de planification familiale mais qui veulent continuer à éviter la grossesse. Une femme qui cesse
d’utiliser des méthodes hormonales de courte durée à cause des effets secondaires liés à l’œstrogène peut
préférer un DCIU ou un implant. Une femme qui se sert d’une méthode de courte durée pourrait aussi
considérer l’utilisation d’une MLDP si elle ne peut pas aller facilement à la clinique pour le
réapprovisionnement, si l’utilisation correcte de sa méthode est problématique ou si elle veut prévenir la
grossesse pendant une période plus longue.
Puisqu’elles ne contiennent pas d’hormones ou puisqu’elles contiennent seulement les progestatifs, les
femmes qui allaitent peuvent utiliser les MLDP immédiatement ou peu de temps après l’accouchement
sans affecter la production du lait maternel. Une femme peut faire insérer un DCIU 48 heures après avoir
accouché. Elle peut aussi subir la stérilisation féminine une semaine après l’accouchement si est certaine
de ne plus vouloir avoir d’enfants. Les femmes qui allaitent peuvent aussi se faire poser un implant six
semaines après avoir accouché.
96
Les MLDP sont une option pour les femmes et couples séropositifs qui veulent prévenir des grossesses
non intentionnelles. Les femmes séropositives ou à haut risque du VIH peuvent utiliser les DCIU, les
implants et la stérilisation féminine. Tout homme, quel que soit son statut sérologique du VIH, peut se
servir d’une vasectomie.
Des bénéfices uniques
Les MLDP sont les méthodes les plus efficaces pour prévenir la grossesse. La majorité des méthodes
modernes de planification familiale sont très efficaces lorqu’on les utilise de manière correcte et
consistent chaque fois que l’on a des relations sexuelles. Typiquement, quand on oublie d’utiliser une
méthode ou l’utilise de façon incorrecte, les méthodes contraceptives sont moins efficaces. Pendant une
année d’utilisation typique, les MLDP sont de 3 à 60 fois plus efficaces que la plupart des méthodes
de courte durée (voir le tableau 1 ci-dessous).
Tableau 1
Taux de grossesses pendant un an d’utilisation typique
Méthode de planification familiale
Type de méthode
Contraceptifs oraux
Courte durée
Injectables
Courte durée
Dispositif contraceptif intra-utérin au cuivre
Longue durée
Stérilisation féminine
Permanente
Vasectomie
Permanente
Implants
Longue durée
Taux de grossesse (%)
8,0
3,0
0,8
0,5
0,15
0,05
Source : World Health Organization/Department of Reproductive Health and Research (WHO), Johns Hopkins
Bloomberg School of Public Health/Center for Communication Programs/INFO Project (CCP), Family Planning : A
Global Handbook for Providers. Baltimore, MD and Geneva : CCP and WHO, 2007.
Les MLDP sont commodes pour les utilisateurs. Les femmes qui utilisent les contraceptifs oraux doivent
se rappeler de prendra la pilule tous les jours. De même, les utilisatrices d’injectables doivent se faire
réinjecter tous les 1 à 3 mois, en fonction du type d’injectable dont elles se servent. Le
réapprovisionnement nécessite un voyage à la clinique et la planification de la visite à la clinique est
critique pour prévenir la grossesse. Les MLDP ne requièrent presque aucune attention de la part des
utilisateurs une fois qu’elles ont été initiées et leur efficacité ne dépend pas d’une action quotidienne ou
mensuelle.
Les MLDP peuvent être l’option la plus rentable pour les utilisateurs à long terme. Les contraceptifs
oraux et les injectables peuvent d’abord sembler moins coûteux mais les coûts cumulatifs liés aux visites
de retour et au réapprovisionnement peuvent être plus hauts qu’attendu. De l’autre côté, les MLDP ont un
coût d’initiation plus élevé, selon le type de clinique qui les fournit, mais sont d’habitude moins coûteux à
long terme.
Les MLDP peuvent être
l’option la plus rentable
pour les utilisateurs à
long terme.
Les utilisateurs des MLDP sont satisfaits. Au Kenya, plus de 85 pour cent des
femmes ayant choisi un DCIU et à peu près 97 pour cent des femmes ayant
choisi la stérilisation féminine confirment leur satisfaction de la méthode qu’elles
utilisent. Au Nigéria et au Zimbabwe, au moins 96 pour cent des femmes qui
utilisent un implant confirment qu’elles sont soit satisfaites soit très satisfaites de
la méthode qu’elles ont choisie
Peu de conditions médicales restreignent l’utilisation des MLDP. Aucune condition médicale devrait
restreindre l’éligibilité d’un individu de choisir la vasectomie ou la stérilisation féminine. Le cancer du
sein est l’une des quelques conditions qui rend une femme inéligible pour les implants. Certaines
conditions empêchent l’utilisation du DCIU. Par exemple, l’Organisation Mondiale de la Santé
97
recommande qu’une femme ayant la gonorrhée ou l’infection à chlamydia n’initie pas l’utilisation d’un
DCIU jusqu’à ce que l’infection ait été guérie. Cependant, semblable à d’autres MLDP, le DCIU est une
option sécurisante pour la majorité des femmes de bonne santé.
Les MLDP offrent des bénéfices de santé non liés à la contraception. Les implants et la stérilisation
féminine fournissent une protection contre le cancer ovarien, et l’utilisation d’un DCIU ou d’un implant
peut diminuer le risque d’un cancer de l’endomètre chez les femmes. L’utilisation d’un implant diminue
aussi le risque de l’anémie chez les femmes et réduit le saignement, la douleur et les crampes typiquement
associés à la menstruation.
Bénéfices pour la santé de la famille et le bien-être
L’utilisation des MLDP peut améliorer la santé maternelle et enfantile. La planification et l’espacement
idéal des naissances pour la santé réduisent le risque qu’une mère tombe malade ou meure à cause de
complications liées à la grossesse, l’avortement dangereux ou l’accouchement. Si les grossesses sont trop
peu espacées, les bébés peuvent naître prématurément et chétifs, ce qui augmente la probabilité qu’ils
meurent avant l’âge de cinq ans. Les femmes courent un risque élevé de développer une anémie, de la
rupture du sac d’eau qui entoure le bébé avant la naissance ou de mourir pendant l’accouchement.
L’espacement des grossesses permet aussi aux enfants de jouir des bénéfices significatifs de l’allaitement
pendant deux ans.
Une famille plus petite peut investir plus d’argent dans la santé, la nutrition et l’éducation de chacun des
enfants. Les femmes qui décident combien d’enfants elles voudraient avoir et combien elles voudraient
les espacer atteignent également un plus haut niveau d’autonomie. Elle peuvent profiter de plus
d’occasions pour travailler, accéder à l’éducation et participer à d’autres activités.
Lorsqu’un ou deux des parents sont séropositifs, les MLDP peuvent fournir une protection très efficace
contre la grossesse non désirée et ainsi la transmission du VIH de la mère à l’enfant.
98
Polycopié no. 8 : La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée
La méthode d’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) :
un choix contraceptif postaccouchement pour les femmes qui allaitent
Cette note d’information se destine aux prestataires de services de santé pour les encourager à offrir des
services de qualité de la MAMA au sein des programmes de santé maternelle et enfantile, reproductive ou
de planification familiale.
La méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée (MAMA) est une méthode moderne et
temporaire fondée sur la stérilisation naturelle résultant de certains modes d’allaitement.
Méthode veut dire technique de contraception moderne et temporaire (jusqu’à six mois après
l’accouchement)
Aménorrhée signifie absence de menstruation
Toutes les femmes postaccouchement qui remplissent les trois critères suivant peuvent se servir de la
MAMA :
1. Les règles n’ont pas recommencé ; ET
2. Le bébé est allaité entièrement 43 ou presque entièrement 44 , fréquemment, jour et nuit 45 ; ET
3. Le bébé a moins de six mois.
Puisque la MAMA est une méthode de contraception temporaire, un élément essentiel des services de
MAMA est l’introduction opportune et l’utilisation continue d’une autre méthode si l’un de ces critères
n’est plus satisfait ou une femme ne veut plus dépendre de la MAMA pour la planification familiale.
Éléments clés des services de MAMA
Les éléments programmatiques clés des services de MAMA de qualité pour les femmes
postaccouchement qui allaitent comprennent les suivants :
 Le conseil sur les critères de l’utilisation efficace de la MAMA,
 L’encouragement et le soutien pour allaiter exclusivement pendant six mois,
 L’éducation sur le retour à la fécondité,
 La discussion sur les objectifs reproductifs et intentions de fécondité pour espacer ou limiter les
grosseses,
 Le conseil sur les méthodes contraceptifs appropriés, et
 L’assistance à la transition de la MAMA à une autre méthode en fournissant ou en donnant des liens
aux services de planification familiale.
43 Une femme allaite exclusivement si elle allaite son enfant :
 exclusivement (le bébé ne reçoit pas d’eau, ni d’autre liquide ni de nourriture que le lait maternel) ; ou
 presque exclusivement (le bébé reçoit de temps en temps des vitamines, de l’eau, du jus ou d’autres
substances nutritives en plus du lait maternel).
44 Une femme allaite presque exclusivement si la majorité de ce que le bébé recoit est le lait maternel (sans
alimentation de remplacement).
45 Dans ce contexte, fréquemment veut dire à chaque moment que le bébé a faim, jour et nuit. Ce concept est
expliqué plus en détail dans l’encadré intitulé “Comportements d’allaitement optimaux” ci-dessous.
99
Le tableau suivant résume le contenu de chacun de ces éléments.
Élément
Description du contenu
Critères de la MAMA
 Les trois critères de l’utilisation de la MAMA et la signification de
chacun pour assurer la protection contraceptive
 Il faut satisfaire les trois critères.
Soutien pour l’allaitement
 Les comportements d’allaitement optimaux qui aident à maximiser
l’effet contraceptif de la MAMA (voir l’encadré ci-dessous)
 Quand il faut contacter un prestataire de services pour le soutien
ou la gestion des difficultés d’allaitement
Retour à la fécondité
 La probabilité de tomber enceinte pendant la période
postaccouchement change selon le statut et l’intensité de
l’allaitement, et le temps écoulé après l’accouchement.
 Si l’un des trois critères de l’utilisation de la MAMA n’est pas
satisfait, la grossesse peut se produire même sans le retour des
règles.
Objectifs
 Le désir de la femme ou du couple d’avoir plus d’enfants et
reproductifs/intentions de
d’espacer ou limiter les naissances
fécondité
Planification et espacement
 Les femmes/couples qui veulent un autre enfant devraient attendre
idéal des grossesses pour la
au moins deux ans après une naissance vivante avant d’essayer de
santé
retomber enceinte
Choix contraceptifs
 La gamme de méthodes contraceptives disponibles que les
femmes qui allaitent peuvent prendre en considération
 Lesquelles des méthodes sont appropriées, selon le moment de sa
vie reproductive et le besoin d’une femme de se protéger contre
les IST et la grossesse
 Fournir les méthodes contraceptives ou l’envoi, selon le besoin
Transition à une autre
 Les conditions qui indiquent le besoin d’utiliser ou de
méthode moderne
transitionner à une autre méthode contraceptive
Comportements d’allaitement optimaux
1. Pemettre au nouveau-né d’être allaité le plus tôt possible après la naissance et de rester avec la
mère pendant au moins plusieurs heures après l’accouchement.
2. Allaiter exclusivement pendant les six premiers mois : pas d’eau, ni d’autres liquides, ni d’autres
nourritifs.
3. Placer et attacher le bébé correctement au sein.
4. Allaiter fréquemment, à chaque fois que le bébé a faim, jour et nuit. (Une ligne directrice du
conseil pour les femmes utilisant la MAMA est que l’alimentation pendant le jour devrait se
passer à des intervalles de pas plus de quatre heures. Il devrait y avoir au moins une alimentation
nocturne à un intervalle de pas plus de six heures.)
5. Offrir l’autre sein une fois que le bébé a relâché le premier.
6. Continuer à allaiter même si la mêre ou l’enfant tombe malade.
7. Éviter l’utilisation de bouteilles, de sucettes ou d’autre mamelons artificiels.
8. La mère qui allaite devrait manger et boire plus que d’habitude.
9. La mère qui allaite aurait peut-être besoin d’un soutien familial ou social pour continuer
l’allaitement exclusif pendant six mois.
10. Après les six premiers mois, quand l’alimentation supplémentaire est introduite, allaiter avant
chaque alimentation supplémentaire pendant la première année.
11. Continuer à allaiter jusqu’à deux ans ou plus.
100
Le moment et la fréquence du conseil sur la MAMA : Bien que le conseil sur la MAMA pendant la
période prénatale est hautement désirable, la preuve existe que deux visites pendant la période postnatale
peuvent amener l’acceptance de et la complicité à la MAMA et qu’elles peuvent aider à assurer
l’efficacité de la méthode. L’expérience programmatique indique que la planification opportune de ces
deux visites est essentielle : l’une devrait se dérouler pendant la période postaccouchement immédiate et
l’autre au moment de la transition (c’est-à-dire, quand une femme ne satisfait plus les trois critères de la
MAMA ou quand elle veut transitionner à une autre méthode de planification familiale). Le but de la
première visite est de déterminer si l’allaitement est bien établi et suffisant pour que la MAMA soit
efficace. Le but de la seconde visite est de faciliter la transition à une autre méthode contraceptive
moderne, en aidant une femme à choisir une méthode appropriée à base de ses intentions de fécondité ; et
de discuter de l’importance de l’allaitement exclusif pendant six mois, de l’alimentation enfantile après
six mois et de continuer l’allaitement jusqu’à deux ans ou plus.
Transition de la MAMA à une autre méthode contraceptive moderne : La transition de la MAMA à une
autre méthode contraceptive moderne est un aspect critique de la programmation efficace de la MAMA.
Ceci aide à assurer que toute femme qui utilise la MAMA est capable d’atteindre ses objectifs
reproductifs pour espacer ou limiter les grossesses. La recherche récente a indiqué que la compréhension
d’une femme des critères de la MAMA peut faciliter la transition à d’autres méthodes modernes après six
mois. Il est également très important de conseiller à la femme de continuer l’allaitement de son bébé
lorsqu’elle change de méthode.
Adresser les limitations aperçues
Une justification commune de ne pas promouvoir la MAMA est qu’il s’agit d’une méthode temporaire et
que cela représente une opportunité manquée pour les femmes qui autrement auraient initié une autre
méthode dans les mois qui suivent l’accouchement. Néanmoins, 38% des femmes qui ont l’intention
d’utiliser la contraception dans les 12 mois qui suivent l’accouchement ne le font pas. De surcroît, une
étude effectuée en Jordanie a mesuré le taux de transition de la MAMA à une autre méthode moderne un
an après l’accouchement et indique que la MAMA attire de nouvelles utilisatrices au mélange de
méthodes modernes.
Un autre souci est que la MAMA a une efficacité diminuée si une mère et son bébé sont séparés pendant
une longue période. Une étude a mesuré l’efficacité de la MAMA parmi les femmes qui travaillent et qui
étaient séparées de leurs enfants pendant à peu près huit heures par jour, mais qui tiraient leur lait
maternel au moins toutes les quatre heures. Le taux de grossesse après six mois parmi les femmes
aménorrhiques qui tiraient leur lait maternel toutes les quatre heures et dont le bébé avait moins de six
mois étaient de 5,2%. Bien que ce taux soit moins favorable que l’utilisation de la MAMA typique ou
idéal (98% et 99,5%, respectivement), la comparaison est favorable avec le taux de grossesse de 25 à 30%
des femmes qui n’allaitaient pas et qui n’utilisaient pas d’autre méthode contraceptive pendant la même
période.
101
Justification pour l’inclusion de la MAMA dans les programmes de santé maternelle et enfantile, de
santé reproductive et de planification familiale
 L’efficacité de la MAMA a été prouvée dans des études cliniques au cours des deux dernières
décennies ; l’efficacité de la MAMA est de 99,5% pour l’utilisation idéale et de 98% pour l’utilisation
typique.
 Pour promouvoir le choix informé, le mélange de méthodes contraceptives devraient inclure la
MAMA. La MAMA est facile à utiliser et à accéder mais requiert le conseil efficace.
 La MAMA a des bénéfices pour la survie enfantile. Elle soutient l’allaitement exclusif pendant les six
premiers mois, ce qui fournit des substances nutritives et une protection immunologique au bébé ainsi
que de prévenir la grossesse pendant les premiers mois critiques après l’accouchement.
 La MAMA atteint la sous-population de femmes qui ne se sont servies de la contraception moderne.
La recherche indique que les utilisatrices de la MAMA dans ce groupe deviennent par la suite de
nouvelles acceptantes d’autres méthodes modernes.
 Dans les pays de haute fécondité et de basse prévalence contraceptive, l’inclusion de la MAMA dans
le mélange de méthodes peut servir de « point d’entrée » pour stimuler l’utilisation d’autres méthodes
modernes.
 Les visites d’immunisation enfantile fournissent une opportunité pour poser des questions sur les
critères de la MAMA et pour donner le conseil sur le besoin de transitionner à d’autres méthodes.











Les bénéfices d’utiliser la MAMA
A une efficacité contraceptive de plus de 98%
Est fournie et contrôlée par la femme
Peut s’initier immédiatement après l’accouchement
Encourage les utilisatrices à allaiter exclusivement pendant les six premiers mois après
l’accouchement
Empêche les intervalles naissance-grossesse de moins de six mois
Soutient et renforce les recommendations de l’alimentation des nouveaux-nés et infantile pour
l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois
Fournit des bénéfices à la santé maternelle :
 L’action du nourrisson pendant la période postaccouchement immédiate stimule les
contractions de l’utérus
 Moins de diminution du fer causée par l’absence des règles
 Lien mère-bébé est renforcé
Fournit des bénéfices à la santé infantile :
 Remplit la totalité des besoins nutritifs du bébé pendant les six premiers mois
 Renforce la croissance et le développement infantiles
 Améliorer le système immunitaire du bébé (moins de diarrhée et d’infections respiratoires
graves)
 Est une source de la vitamine A, des protéines, du fer, des minéraux et des acides gras
essentiels
Renforce les pratiques culturelles et religieuses établies
Non invasif et ne requiert pas d’examen gynécologique
N’a pas d’effets secondaires
Pour de plus amples informations sur la MAMA, voir le site web ACCESS-FP : www.accesstohealth.org
Le Programme ACCESS-FP est un programme global de cinq ans soutenu par l’USAID dont le but est de répondre au grand nombre de besoins
non remplis de la planification familiale parmi les femmes postaccouchement. Sous forme d’un « Associate Award » à travers le programme
ACCESS, ACCESS-FP est mis en œuvre par JHPIEGO en collaboration avec Save the Children, Constella/Futures, l’Academy for Educational
Development, l’American College of Nurse-Midwives et IMA World Health.
102
Polycopié no. 9 : La mortalité maternelle adolescente
Les Faits : La mortalité maternelle adolescente : une crise négligée
Les statistisques sur la mortalité maternelle soulignent le fait que les sociétés ne se sont pas occupées des
femmes, surtout les jeunes femmes dans les pays en développement. Jusqu’à 529.000 femmes meurent
chaque année à cause de complications de la grossesse et de l’accouchement.1 La grossesse est la cause
principale de mort parmi les adolescentes âgées de 15 à 19.2 La santé reproductive des adolescentes
dépend de facteurs biologiques, sociaux, culturels et économiques. Les programmes doivent fournir de
l’éducation, des services de planification familiale et des soins prénatals et postnatals afin de réduire la
morbidité et la mortalité parmi les jeunes femmes.
L’utilisation de la contraception et la grossesse parmi les adolescentes


L’utilisation de contraceptifs modernes a augmenté mais reste basse parmi les jeunes femmes
sexuellement actives dans de nombreux pays en développement.3 Par exemple, en Haïti 33 pour cent
des jeunes femmes célibataires et sexuellement actives et neuf pour cent de leurs pairs mariés
utilisaient une méthode moderne de contraception.4 Parmi les lycéennes sexuellement actives au
Nigeria, 47 pour cent utilisaient la méthode du rythme, 21 pour cent utilisaient les contraceptifs oraux
et six pour cent utilisaient les préservatifs.5
A peu près 90 pour cent des naissances adolescentes (12,8 millions) ont lieu chaque année dans les
pays en développement.6 En Afrique subsaharienne et l’Asie du sud 28 à 29 pour cent des femmes
accouchent avant l’âge de 18 ans.4
Les adolescentes et leurs bébés : à risque de blessures, de maladie et de mort





Il est deux fois plus probable que les adolescentes âgées de 15 à 19 ans meurent pendant la grossesse
ou l’accouchement que celles de plus de 20 ans ; il est cinq fois plus probable que les filles de moins
de 15 ans en meurent.2,6,7
Chaque année, au moins deux millions de jeunes femmes dans les pays en développement subissent
un avortement dangereux.7,8 L’avortement dangereux peut avoir des conséquences bouleversantes, y
compris la rupture du col de l’utérus, l’utérus percé, l’hémorrhagie, l’inflammation pelvienne
chronique, la stérilité et la mort.7,8
Au Nigeria, les complications liées à l’avortement sont la cause de 72 pour cent de toutes les morts
parmi les adolescentes de moins de 19 ans ; de surcroît, la moitié (50 pour cent) de la mortalité
maternelle est le résultat de l’avortement illégal parmi les adolescentes nigérianes.9
Les bébés nés aux adolescentes courent un risque aggrandi de mort. Il est plus probable que les bébés
nés aux adolescentes meurent avant leur premier anniversaire que les bébés nés aux mères plus
âgées.10
Les complications liées à l’accouchement causent presque 25 pour cent de la mortalité des nouveauxnés.11 La naissance prématurée et le poids de naissance bas sont d’autres causes de mort parmi les
bébés nés aux mères adolescentes.10
Pourquoi les jeune filles sont plus vulnérables que les femmes plus âgées


De nombreux facteurs biologiques, économiques, sociaux et culturels—tels que la pauvreté, la
malnutrition, l’appareil reproductif immaturé, le mariage enfantile et l’inégalité entre les femmes et
les hommes—peuvent compromettre la santé d’une adolescente enceinte.6
Le mariage enfantile est l’un des facteurs culturels qui compromettent les adolescentes. Les mariées
de moins de 18 ans se disent moins capables que les mariées plus âgées de discuter de l’utilisation des
103


Le mariage enfantile aggrandit le risque du VIH que courent les jeunes femmes. Les résultats d’une
étude faite au Kenya et en Zambie montrent que les mariées âgées de 16 à 19 ans ont une probabilité
augmentée de 75 pour cent d’être séropositives que les jeunes filles non mariées et sexuellement
actives du même âge.12
L’inégalité entre les femmes et les hommes augmente le risque que courent les jeunes filles comparé
au risque des garçons et influence bon nombre d’aspects de la vie des jeunes filles, y compris
l’opportunité réduite d’accéder à l’éducation, à l’emploi et au contrôle de leur propre santé
reproductive.13 Le manque d’éducation peut aussi influencer la santé en limitant les connaissances des
jeunes femmes sur la nutrition, l’espacement des naissances et la contraception.13
La planification familiale peut réduire la mortalité maternelle adolescente
La prise en charge de la santé reproductive, y compris les services de planification familiale, peut aider
les femmes—y compris les adolescentes—à prévenir les grossesses non intentionnelles, les complications
liées à la grossesse et l’accouchement, et l’avortement dangereux.



Dans le monde entier plus de 200 millions de femmes n’ont aucun accès à la contraception moderne
efficace.14 Dans les pays en développement le manque d’accès à la planification familiale cause
environ 76 millions de grossesses non intentionnelles chaque année.7
Les experts disent que l’utilisation des contraceptifs pourrait prévenir jusqu’à 35 pour cent de la
mortalité maternelle7 et que l’utilisation augmentée de la contraception mène à la diminution du taux
de mortalité infantile. Dans les pays où moins de 10 pour cent des femmes utilisent la contraception,
le taux de mortalité infantile est de 100 morts pour 1.000 naissances vivantes comparé à 52 pour
1.000 dans les pays ou plus de 30 pour cent des femmes utilisent la contraception.15
Dans le monde entier, des prestataires de services désapprobateurs découragent les jeunes de chercher
les soins de santé reproductive.13 Les services de planification familiale doivent être ouverts aux
jeunes afin d’encourager les jeunes femmes à accéder aux soins de santé reproductive.13
Programmes et initiatives



L’Organisation Mondiale de la Santé dit qu’il y a un besoin urgent de programmes qui adressent la
santé et la sécurité des adolescentes enceintes et qui enseignent à ces jeunes femmes les compétences
nécessaires à construire un avenir à réussite.6 L’Agence Internationale des États-Unis pour le
Développement (USAID) a identifié des facteurs critiques à l’amélioration de la santé maternelle
adolescente : encourager les jeunes femmes à utiliser les services de soins prénatals pour identifier et
traiter le paludisme, l’anémie et d’autres problèmes de santé ; fournir des soins obstétriques pour
assurer l’accouchement sécurisant aux jeunes femmes et à leurs bébés ; et des soins postnatals pour
identifier les problèmes de santé postaccouchement, fournir des soins aux nouveaux-nés et offrir la
contraception pour atteindre l’espacement des naissances.16
Un programme efficace et compréhensif a augmenté les connaissances de la contraception et de la
santé reproductive parmi les lycéennes chiliennes âgée de 12 à 17 ans. Le programme a diminué le
taux de grossesse parmi les lycéennes en fournissant des informations sur l’abstinence et la
contraception, en étant ouvert aux jeunes, en offrant l’envoi pour les soins de santé reproductive et en
encourageant le dialogue ouvert entre les parents, les enseignants, les prestataires de services de santé
et les jeunes.17
En Inde, l’organisation Reproductive Health of Young Adults in India (RHEYA) a ciblé ses efforts
sur l’éducation des jeunes sur le retard du mariage et de la grossesse et sur l’utilisation de la
104



contraception. Quinze pour cent des jeunes couples atteints par RHEYA ont utilisé la contraception
pour retarder la première grossesse par rapport à un pour cent des jeunes couples dans le groupe de
contrôle.18
Au Népal, l’Adolescent Girls Initiative for Reproductive Health a travaillé sur l’amélioration des
renseignements sur la santé reproductive et du dialogue et de l’accès aux services. Les données de
base indiquaient que 63 pour cent des filles âgées de 10 à 14 ans étaient conscientes des méthodes de
planification familiale comparé à 99 pour cent à la fin du projet.19
Des programmes au Burkina Faso ont offert des éducateurs pairs et des services de santé reproductive
à certains des centres Youth for Youth. En comparaison avec d’autres centres dont la majorité des
clients étaient masculins, ces centres ont enregistré que 77 pour cent des clients étaient des jeunes
femmes.13
Profamilia, une association de planification familiale colombienne, a incorporé l’accent sur les jeunes
dans ses services et a documenté une augmentation de 37 pour cent de visites des adolescents aux
cliniques.13
Écrit par Kathryn Graczyk
Advocates for Youth © mai 2007
105
Polycopié no. 10 : Liste de vérification de la grossesse
Liste de vérification de la grossesse
Cette liste de vérification est une manière simple et économe d’exclure la grossesse chez une cliente afin
qu’elle puisse initier une méthode immédiatement sans devoir attendre une seconde visite. Cette liste de
vérification élimine le besoin chez les femmes d’avoir leurs règles ou de subir des tests de sang ou de
grossesse.
Pour utiliser la liste de vérification, poser les questions 1 à 6 à la cliente. Dès qu’elle répond « oui » à une
question, suivre les instructions y afférentes.
NON
OUI
Avez-vous accouché d’un bébé il y a moins de six mois, ou bien
allaitez-vous exclusivement (ou presque exclusivement) et n’avezvous pas éprouvé un saignement mensuel depuis lors ?
Avez-vous évité les relations sexuelles depuis vos dernières règles
ou l’accouchement ?
Avez-vous accouché d’un bébé dans les 4 semaines passées ?
Vos dernières règles ont-elles commencé dans les 7 jours passés
(ou dans les 12 jours passés si la cliente compte utiliser un
DCIU) ?
Avez-vous subi une fausse couche ou un avortement dans les 7
jours passés (ou dans les 12 jours passés si la cliente compte
utiliser un DCIU) ?
Utilisez-vous une méthode contraceptive fiable de manière
consistente et correcte ?
Si la cliente a répondu « non » à toutes
les questions, la grossesse ne peut pas
être exclue. La cliente devrait attendre
ses prochaines règles ou subir test de
grossesse.
Si la cliente a répondu « oui » à au moins
une question et qu’elle ne montre ni de
signes ni de symptômes de la grossesse,
on peut lui donner la méthode qu’elle a
choisie.
106
Polycopié no. 11 : Diagramme de comparaison de l’efficacité des methodes de planification familiale
107
Polycopié no. 12 : Méthodes de plan
MÉTHODE
MÉCANISME
D’ACTION
Méthodes de
connaissance de la
fécondité
Les méthodes (de la
moins efficace à la
plus efficace en
prédisant la période
féconde) comprennent
les suivantes :



Méthode
calendrier
Méthode de la
muqueuse du col
de l’utérus
Méthode
symptothermale
Les relations sexuelles
doivent s’éviter
pendant le stade du
cycle menstruel dans
lequel la conception
es le plus probable.
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE
QUI NE DOIT PAS UTILISER
LA MÉTHODE









Peut
s’employer
pour éviter
ou atteindre
la grossesse
Pas de
risques à la
santé liés à la
méthode
Pas d’effets
secondaires
systémiques
Économe
Toujours
disponible








Dépend de la volonté du
couple de suivre les
instructions
Formation intensive
nécessaire pour correcte
utilisation de la méthode
Nécessite un formateur
instruit pour expliquer
l’utilisation
Nécessite un
enregistrement quotidien
Les infections vaginales
compliquent
l’interprétation de la
muqueuse
Thermomètre basal
nécessaire à quelques
méthodes
Ne protège pas contre les
IST et le VIH
Les femmes qui viennent
d’avoir leurs règles ou qui
allaitent devraient retarder
l’utilisation des méthodes
calendrier jusqu’à avoir eu
trois cycles menstruel et
que les cycles réguliers
aient recommencé
Les femmes ayant subi un
avortement ou une fausse
couche devraient retarder
l’utilisation jusqu’au
commencement de leurs
prochaines règles





Les femmes de tout âge reproductif
Les femmes de n’importe quelle
parité
Les couples qui ont des raisons
religieuses ou philosophiques pour
ne pas utiliser d’autres méthodes
Les femmes incapables d’utiliser
d’autres méthodes
Les couples qui veulent s’abstenir
des relations sexuelles ou utiliser les
préservatifs pendant plus d’une
semaine de chaque cycle
Les couples qui ont la volonté et la
motivation d’observer, d’enregistrer
et d’interpréter les signes chaque
jour
Les femmes ayant le VIH, le SIDA
et/ou suivant une TAR peuvent
utiliser les méthodes de
connaissance de la fécondité


Les couples qui ne veulent
pas s’abstenir des relations
sexuelles ou qui utilisent les
préservatifs pendant plus
d’une semaine de chaque
cycle
Les couples qui ne veulent
pas observer, enregistrer et
interpréter les signes de
fécondité chaque jour
Les femmes dans des
situations où la négociation
du moment des relations
sexuelles n’est pas possible.
108
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE
Méthode des jours fixes
(MJF/collier du cycle)




Le collier du cycle contient des
perles de couleurs différentes
qui représentent tous les jours
du cycle menstruel.
Cette méthode aide une femme
à reconnaître la période
pendant laquelle elle peut
tomber enceinte si elle a des
relations sexuelles non
protégées.
Pareils aux autres
méthode de PF
Facile à enseigner et
à utiliser





Requiert l’abstinence ou la
protection de barrière durant la
période féconde
Requiert une activité
quotidienne de la part de la
femme (mouvement des perles)
Ne protège pas contre les IST et
le VIH
Les femmes qui viennent
d’avoir leurs règles ou dont les
cycles sont devenus plus
fréquents ou se sont arrêtés
peuvent avoir des problèmes à
utiliser la méthode
calendrier/MJF pour identifier
la période féconde
Les femmes qui viennent
d’accoucher ou qui allaitent
devraient retarder l’utilisation
de la méthode calendrier/MJF
jusqu’à avoir eu trois cycles
menstruels et que les cycles
réguliers aient recommencé
Les femmes ayant subi un
avortement ou une fausse
couche devraient retarder
l’utilisation jusqu’au
commencement de leurs
prochaines règles

Les femmes dont les
cycles menstruels durent
de 26 à 32 jours
Les femmes ayant le
VIH, le SIDA et/ou
suivant une TAR
peuvent utiliser la MJF
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes dont les
cycles menstruels sont
irréguliers (moins de
26 ou plus de 32
jours)
 Les femmes
incapables de
surveiller les jours du
cycle à l’aide des
perles du collier
109
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
QUI PEUT UTILISER LA
MÉTHODE
Préservatifs



Les préservatifs sont des
méthodes de barrière qui
empêchent le sperme de s’unir à
l’œuf
Il existe des préservatifs
masculins et féminins

Les préservatifs masculins sont
faits en latex et se placent sur le
pénis dur

Les préservatifs féminins sont
généralement faits en plastique
et se placent à l’intérieur du
vagin

Les préservatifs masculins et
féminins fonctionnent à l’aide
d’une barrière qui empêche le
sperme d’entrer dans le vagin







Préviennent les IST, y
compris le VIH/SIDA,
ainsi que la grossesse,
s’ils sont utilisés
correctement pendant les
relations sexuelles
(double protection)
Pas d’effet sur la
production du lait
maternel
Protègent contre
l’infection de l’utérus
Pas d’effets secondaires
hormonaux
On peut cesser de les
utiliser à n’importe quel
moment
Pas d’entretien quotidien
Faciles à stocker, peu de
planification requise
Les hommes de tout âge
peuvent s’en servir
On peut les utiliser sans
consulter un prestataire
de services
Permettent à l’homme de
prendre de la
responsbilité pour
prévenir la grossesse et
la maladie
Les préservatifs
masculins sont largement
disponibles








Les préservatifs en latex
peuvent provoquer la
démangeaison chez les
personnes qui sont allergiques
au latex
L’efficacité en tant que
contraceptifs dépend de la
volonté de suivre les
instructions
La coopération d’un homme est
nécessaire
Il existe des personnes qui
associent les préservatifs à
l’activité sexuelle immorale
Cela peut gêner les gens
d’acheter, de demander à leur
partenaire d’utiliser, de mettre,
d’enlever ou de jeter les
préservatifs
Doivent être facilement
disponibles avant d’initier les
relations sexuelles
Ne doivent pas se réutiliser et
devraient être jetés après chaque
relation sexuelle
Il existe des hommes et des
femmes qui pensent que les
préservatifs limitent le plaisir
sexuel
Les préservatifs féminins ne
sont pas toujours facilement
disponibles
Les hommes et les
femmes de tout âge sont
de bons candidats pour
l’utilisation des
préservatifs
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA
MÉTHODE
 Ceux qui sont
allergiques au latex
110
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Méthode d’allaitement
maternel et de l’aménorrhée
(MAMA)


Efficacité immédiate
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas d’effets secondaires
systémiques
Aucun stock requis
Aucun coût
Bénéficie le bébé au niveau
de la nutrition
Renforce les liens entre la
mère et le bébé

Peut aider à éviter la
grossesse après le viol, les
relations sexuelles non
protégées ou l’échec d’une
méthode contraceptive
Le processus de se procurer
la PCU peut aider une
femme à initier une autre
méthode contraceptive
efficace


Cette méthode profite de la
stérilité temporaire qui se
produit juste après
l’accouchement. Si une femme
allaite exclusivement (ou
presque exclusivement) la
stérilité peut durer jusqu’à six
mois, si ses règles ne
recommencent pas.








Efficace (1 à 2 grossesses parmi
100 femmes durant les six
premiers mois d’usage)
(Prière de voir la fin de cette
partie pour des informations
plus amples sur la MAMA.)
Pilule contraceptive
d’urgence
Fonctionne possiblement en
empêchant l’ovulation, en
épaississant la muqueuse du col
de l’utérus et en affectant le
transport du sperme ou de
l’oeuf




On doit suivre des instructions sur
l’allaitement
Peut être difficile à pratiquer dû aux
circonstances sociales
Efficace uniquement jusqu’au
recommencement des règles ou
pendant six mois
Ne protège pas contre les IST et le
VIH
Les femmes séropositives et/ou
suivant une TAR peuvent utiliser la
MAMA mais il est possible qu’elles
puissent transmettre le VIH à leur
bébé à travers l’allaitement. Les
femmes séropositives devraient
employer l’alimentation de
remplacement SEULEMENT si cela
est acceptable, faisable, abordable,
viable et sécurisant. Si l’alimentation
de remplacement ne remplit pas ces
cinq conditions, l’allaitement
exclusif pendant les six premiers
mois est le moyen le plus sécurisant
d’alimenter et est compatible avec la
MAMA.
Doit se prendre dans les 72 heures
suivant les relations sexuelles non
protégées
Ne protège pas contre les IST et le
VIH
Disponibilité peut être limitée à
cause d’un préjugé ou la mauvaise
compréhension du fonctionnement
de la méthode ou la nécessité d’une
prescription d’un médecin
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes qui
allaitent
exclusivement (ou
presque
exclusivement)
dont les règles
n’ont pas
recommencé et
qui ont accouché
depuis moins de
six mois
 Les femmes
séropositives
utilisant la
MAMA devraient
être encouragées à
utiliser des
préservatifs aussi.

Toute femme
ayant eu des
relations sexuelles
non protégées
pour quelque
raison que ce soit
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE





Les femmes qui n’allaitent
pas exclusivement (ou
presque exclusivement)
Les femmes qui ont
accouché et dont les règles
ont recommencé
Les femmes qui ont
accouché depuis plus de six
mois
Pas de contre-indications
contre la PCU.
Les femmes ayant de fortes
contre-indications contre
l’œstrogène devraient
utiliser des PCU à
progestatifs seuls.
111
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Contraceptifs oraux
(contraceptifs oraux combinés
ou COC)



Les COC contiennent les
hormones œstrogène et
progestérone, qui suppriment
l’ovulation.










Très efficaces, réversibles,
faciles à utiliser
Efficaces pendant le
premier cycle
Sécurisants pour la
majorité de femmes
Régulent le cycle menstruel
Réduisent la circulation
menstruelle (ce qui peut
aider les femmes
anémiques).
Diminuent le risque du
cancer ovarien et du col de
l’utérus, le cancer du sein
bénin et l’acné.
Ne posent pas de problème
pour les relations sexuelles
Peuvent s’employer une
fois que le bébé a six mois,
si la femme décide de ne
pas continuer à allaiter le
bébé
Examen pelvien non requis
avant l’utilisation
Peuvent être fournis par le
personnel formé mais non
médical
Peuvent aider les femmes
qui éprouvent des règles
douloureuses



Doivent se prendre tous les jours.
Dépendent d’un stock régulier et
fiable.
Peuvent causer des effets
secondaires chez quelques femmes,
tels que la nausée, les maux de têtes,
le saignement perçant ou la prise de
poids.
Ne protègent pas contre les IST et le
VIH.
Risque du développement de
maladie cardiovasculaire chez les
femmes qui ont plus de 35 ans et qui
fument.
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes et les
couples qui
veulent une
méthode efficace
et réversible
 Les femmes
anémiques dû au
saignement
menstruel profond
 Les femmes dont
les règles sont
irrégulières
 Les femmes ayant
des antécédents
de famille du
cancer ovarien
 Les femmes
séropositives
 Les femmes
suivant une TAR
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE






Les femmes qui ont
accouché depuis moins de
3 semaines
Les femmes qui allaitent et
qui ont accouché depuis
moins de 6 mois
Les femmes ayant une
hypertension modérée
jusqu’à sévère
Les diabétiques (avancées
ou de longue date) avec des
problèmes vasculaires ou
du système nerveux
central, des reins ou de
vision
Les femmes qui fument
plus de 15 cigarettes par
jour
Les femmes ayant les
conditions suivantes :
 Thrombose de veines
profondes
 Cardiopathie
 Maladies
thrombogéniques
 Maladie du foie ou
tumeurs
 Migraines récurrentes
avec symptômes
neurologiques focaux
 Saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Cancer du sein
 Prennent actuellement
des médicaments anticonvulsivants à cause
de l’épilepsie
112
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Injectable à progestatifs seuls


L’acétate de
médroxyprogestérone (DMPA)
contient l’hormone
progestérone, qui supprime
l’ovulation.


Le DMPA se prend par
injection toutes les 12 semaines.
La méthode dispose d’une
période de grâce d’efficacité de
4 semaines avant ou après le
rendez-vous de la prochaine
injection.






Très efficaces et facilement
réversibles
Peu d’effets secondaires
Ne posent pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas de pilule à prendre tous
les jours
Pas d’effet sur la
production du lait maternel
Peut diminuer le risque du
cancer ovarien
Peut aider dans la
prévention de l’anémie due
à une carence en fer et
réduire les convulsions
épileptiques chez quelques
femmes.
Examen pelvien non requis
avant l’utilisation
Rapidement efficace (<24
heures)




Peut produire des effets secondaires
mineurs tels que le saignement léger
ou modéré, l’aménorrhie ou la prise
de poids
Retarde le retour à la fécondité (6 à 9
mois pour la moitié des utilisatrices
après cessation de l’usage).
Injection nécessaire tous les trois
mois.
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
Provoque des changements au
niveau de la régularité des règles
pendant la première année.
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
 Les femmes qui
allaitent et qui ont
accouché depuis
plus de 6
semaines
 Les femmes de
tout âge et de
toute parité, y
compris les
adolescentes
 Les femmes qui
ont subi un
avortement ou
une fausse couche
 Les femmes qui
ont une tension
artérielle
<180/110 m Hg,
des problème de
caillot du sang,ou
de drépanocytose
 Les fumeuses de
n’importe quel
âge
 Les femmes ont
accouché mais qui
n’allaitent pas
 Les femmes
séropositives
 Les femmes
suivant une TAR
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les femmes qui :
 Sont enceintes
 Allaitent et ont accouché
depuis moins de 6
semaines
 Ont une tension artérielle
élevée (>160/100 m Hg)
 Ont le diabète et une
maladie vasculaire
 Ont ou ont eu une
cardiopathie ischémique
 Ont un saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Ont ou ont eu un cancer du
sein
 Ont une maladie du foie
 Courent de multiples
risques d’une cardiopathie
artérielle (par exemple,
l’âge avancé, le fait de
fumer, le diabète et la
tension artérielle élevée)
 Ont la thrombose à veines
profondes, une cardiopathie
ou maladie vasculaire ou
une attaque d’apoplexie
113
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
BÉNÉFICES
LIMITATIONS
Dispositif contraceptif intrautérin (DCIU)



Les DCIU au cuivre (TCu380A) ralentissent le
mouvement du sperme
Cette méthode est très efficace
et de longue durée.







Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Pas d’effets secondaires
hormonaux avec les DCIU
en cuivre
Immédiatement réversible
et aucun retard du retour à
la fécondité
Ne pose pas de problème à
l’allaitement
Pas d’interactions avec les
médicaments
Aide dans la prévention des
grossesses ectopiques
(mais ne les préviennent
pas toutes)
Méthode de longue durée
Après la première visite de
suivi, une femmes doit
retourner à la clinique
seulement en cas de
problème
Pas de stock à acheter




Possibilité de :
o Règles plus longues et plus
lourdes
o Saignement modéré ou léger
entre les cycles menstruels
o Plus de crampes et de douleur
pendant les règles
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
Peut augmenter le risque de
l’inflammation pelvienne et la
stérilité chez les femmes à risque des
IST
Un prestataire de services de santé
formé doit insérer et enlever le
DCIU
Peut être expulsé spontanément
QUI PEUT
UTILISER LA
MÉTHODE
Les femmes qui :
 Viennent de subir
un avortement ou
une fausse couche
(s’il n’y a pas
d’infection)
 allaitent
 Ont le cancer du
sein bénin
 Ont ou ont eu le
cancer du sein
 Ont des maux de
tête
 Une une tension
artérielle élevée
(>140/90 mm hg)
 Ont une
cardiopathie
 Ont le diabète
 Ont une maladie
du foie ou de la
vésicule biliaire
 Ont l’épilepsie
 Ont la tuberculose
non pelvienne
 Ont le VIH et/ou
le SIDA et qui
jouissent d’une
bonne santé
clinique
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les femmes qui ont les
conditions suivantes :
 Inflammation pelvienne,
gonorrhée ou chlamydia
actuelle
 Risque élevé de gonorrhée
ou de chlamydia
 Le SIDA et une mauvaise
santé clinique
 Infection postavortement
immédiate
 Grossesse
 Tuberculose pelvienne
 Cavité de l’utérus déformée
 Saignement vaginal
anormal inexpliqué
 Cancer génital (en attente
de traitement)
 Infection puépérale
 Accouchement de 48
heures à moins de 4
semaines
 Maladie trophoblastique
maligne
114
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Stérilisation féminine
BÉNÉFICES
LIMITATIONS


Stérilisation permanente
volontaire pour la femme.
Agit parce que les trompes de
Fallope sont obturées ou
coupées pour empêcher les
ovules de s’unir aux
spermatozoïdes.


Très efficace (taux de
grossesse de moins de 1%
pendant la première année
d’usage).
Cette méthode est
permanente et difficilement
réversible Il faut obtenir le
consentement écrit de la
femme qui subit l’opération.




Chirurgie simple effectuée
sous anesthésie locale.
Opération permanente
Pas besoin de se rappeler
une dose, de s’acheter un
stock ni d’effectuer une
visite à la clinique
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Ne pose pas de problème à
la production du lait
maternel
Pas d’effets secondaires à
long terme ni de risques à
la santé connus
Peut se faire à n’importe
quel moment du cycle
menstruel si on est
relativement sûr que la
femme n’est pas enceinte




Complications chirugicales rares
comprennent :
o L’infection
o Le saignement au site de
l’incision
o Infection ou saignement
intérieurs
o Dommage organique
Nécessite un prestataire de
services formé
Doit se considérer permanente
Ne protège pas contre les IST ou
le VIH
Gêne ou douleur de courte durée
suivant l’opération
QUI PEUT UTILISER
LA MÉTHODE
 N’importe quelle
femme, mais
probablement pas
appropriée aux
jeunes femmes
 Les femmes qui
viennent
d’accoucher (de 2
jours à 6 semaines)
 Les femmes qui
allaitent
 Les femmes qui ont
le VIH ou le SIDA
peuvent subir la
stérilisation
féminine si les
précautions
universelles sont
suivies.
QUI NE DOIT PAS UTILISER
LA MÉTHODE
Les femmes qui ont les conditions
suivantes devraient retarder la
stérilisation féminine jusqu’à la
résolution du problème :
 Maladie thrombogénique
connue
 Cardiopathie ischémique
connue
 Immobilisation prolongée ou
chirurgie des jambes
 Saignement vaginal anormal
inexpliqué
 Cancer génital
 Inflammation pelvienne
actuelle ou pendant les 3
mois passés
 Hépatite virale active
 Anémie de carence de fer
avec hémoglobe de moins de
7 g/dl
 Bronchite ou pneumonie
aiguë
 Pré-éclampsie ou éclampsie
grave
 Rupture prolongée des
membranes
 Hémorrhagie, infection ou
fièvre durant ou juste après
l’accouchement
 Rupture ou perforation de
l’utérus
 Une femme vivant avec le
VIH/SIDA qui n’est pas de
bonne santé clinique ne doit
pas subir la stérilisation.
115
MÉTHODE
MÉCANISME D’ACTION
Vasectomie
Stérilisation permanente
volontaire pour l’homme.
Bloque les canaux déférents et
empêche les spermatozoïdes de
se mêler au sperme.
Cette méthode est permanente
et difficilement réversible
Il faut obtenir le consentement
écrit de l’homme qui subit
l’opération.
BÉNÉFICES
LIMITATIONS











Opération permanente
Pas besoin de se rappeler
des instructions, sauf
d’utiliser les préservatifs
pendant les trois premiers
mois
Ne pose pas de problème
pour les relations sexuelles
Chirurgie simple effectuée
sous anesthésie locale.
Pas d’effets secondaires à
long terme connus
Pas besoin d’effectuer une
visite à la clinique ni de
s’acheter un stock, sauf les
préservatifs pendant les
trois premiers mois
Plus facile à effectuer que
la stérilisation féminine
Pas de changement dans le
fonctionnement sexuel
Pas d’effet sur la
production hormonale



Doit se considérer permanente
D’efficacité retardée (il faut au
moins 3 mois ou plus de 20
éjaculations avant que l’opération
devienne efficace)
Un prestataire de services de santé
formé doit effectuer une petite
opération
La chirurgie de renversement est
difficile, coûteuse et pas
disponible dans la majorité des
régions
Ne protège pas contre les IST et le
VIH.
QUI PEUT UTILISER
LA MÉTHODE
 Les hommes de tout
âge reproductif
(d’habitude < 50
ans). Probablement
pas appropriée aux
jeunes hommes.
 Les hommes dont la
femme a des
problèmes d’âge, de
parité ou de santé
qui pourraient
constituer un risque
grave si elle tombe
enceinte
 Les hommes vivant
avec le VIH, le
SIDA ou qui suit
une TAR peuvent
subir une
vasectomie en
sécurite s’ils suivent
les précautions
universelles
QUI NE DOIT PAS
UTILISER LA MÉTHODE
Les hommes qui ont les
conditions suivantes devraient
retarder la vasectomie jusqu’à
la résolution du problème :
 IST actuelle
 Inflammation des
membranes du scrotum
 Infection génitale aiguë
 Infection systémique aiguë
 Cardiopathie syptomatique,
maladie thrombogénique
ou le diabète
 Le SIDA et une mauvaise
santé clinique
Les conditions suivantes
requièrent un prestataire de
services avec une large
expérience et des compétences
pour effectuer une vasectomie :
 Chirurgie du scrotum
préalable
 Testicules non descendus et
fécondité prouvée
 Hernie inguinale
 Varicocèle de grande taille
116
Polycopié no. 13 : Rumeurs et faits sur la planification familiale
Rumeurs et mauvaises compréhensions—faits et réalité de la planification familiale
RUMEURS ET MAUVAISES COMPRÉHENSIONS

Il vaut mieux avoir des enfants peu espacés pendant qu’on est jeune, car
c’est la période pendant laquelle le corps d’une femme est le plus fort.








Il est plus commode de compléter la famille et puis d’utiliser une méthode
de contraception permanente.
Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il pourrait se perdre à
l’intérieur du corps de la femme.
Une femme ne doit prendre la pilule que quand elle a des relations sexuelles
avec son mari.
La pilule vous rend faible.
La pilule peut provoquer des abnormalités ou des difformités chez un bébé.
Une femme qui prend la pilule a de plus grandes chances d’avoir des
jumeaux ou des triplés.
La pilule cause la stérilité.
Il est plus difficile pour une femme de tomber enceinte une fois qu’elle
arrête de prendre la pilule.

La pilule contraceptive d’urgence (PCU) cause l’avortement.


Une femme qui subit la stérilisation permanente perd son désir d’avoir des
relations sexuelles.
Une femme qui subit la stérilisation devient malade et ne peut plus
travailler.
Une femme qui subit la stérilisation doit aller à l’hôpital.



Un homme qui subit la vasectomie perd son désir sexuel.
Un homme qui subit la vasectomie devient physiquement faible.
Un homme qui subit la vasectomie ne produira plus de semence.

Une femme qui utilise les injectables (DMPA) ne pourra jamais tomber
enceinte.
Les injectables causent le cancer.


FAITS ET RÉALITÉ

Les grossesses peu espacées ne sont pas saines chez les femmes de n’importe quel âge.

Un temps suffisant entre les grossesses aidera une femme à jouir d’énergie et d’une bonne
santé pour la prochaine grossesse et d’avoir du temps pour s’occuper du dernier-né.

Il est plus important que la famille jouisse d’une mère et des enfants de bonne santé, ce
qui n’est pas possible si les naissances ne sont ni bien planifiées ni espacées.

Si un préservatif glisse durant les relations sexuelles, il est impossible qu’il se perde dans
le corps de la femme.

Une femme doit prendre la pilule chaque jour pour ne pas tomber enceinte.

Parfois une femme peut se sentir faible. Si elle prend la pilule, elle risque d’associer sa
faiblesse à la pilule. Mais la pilule ne rend pas une femme faible. Pour déterminer la cause
de la faiblesse, il faut consulter un prestataire de services de santé.

La recherche a trouvé que la pilule peut protéger une femme contre quelques formes du
cancer, y compris le cancer ovarien, du col de l’utérus et du sein.

Il n’existe pas de preuve médicale que la pilule provoque des abnormalités ou des
difformités chez un bébé.

La pilule n’a pas d’effet sur les naissances multiples.

La recherche a trouvé que la pilule ne cause pas la stérilité ni ne diminue la probabilité
qu’une femme tombe enceinte une fois qu’elle arrête de la prendre.

La PCU ne cause pas l’avortement.

La PCU ne terminera pas une grossesse établie, mais elle préviendra la grossesse en
interrompant l’ovulation ou l’implantation.

La stérilisation n’a pas d’effet physiologique sur la femme. Son désir sexuel devrait
demeurer le même qu’avant.

Une femme qui a subi la stérilisation peut reprendre ses activités normales une fois que sa
gêne postchirurgique a cessé. L’opération n’a pas d’effet sur sa capacité de travailler et ne
la rend ni faible ni malade.

La stérilisation féminine ne requiert pas l’hospitalisation. Il s’agit d’une courte opération
et la femme peut rentrer chez elle après avoir reposé quelque temps à l’hôpital (environ
deux heures).

La vasectomie n’a pas d’effet sur la physiologie reproductive d’un homme. Son désir
sexuel demeure.

La vasectomie ne rend pas l’homme physiquement faible. Il peut reprendre son travail
normal en 2 à 3 jours.

La semence se produira normalement ; seulement, il n’y aura pas de sperme dans la
semence.

Parfois il y a un retard de 6 à 9 mois après la dernière injection jusqu’au retour de la
fécondité normale d’une femme.

La recherche a prouvé que les injectables ne causent pas le cancer. Au contraire, on a
117




Une femme qui utilise les injectables ne produira pas assez de lait maternel.
L’utilisation des injectables interrompt les règles, ce qui nuit à la santé
d’une femme.
Les injectables provoquent des abnormalités ou des difformités chez un
bébé.
Les injectables causent un saignement anormal, ce qui peut provoquer
l’anémie.








Une femme qui utilise un DCIU ne peut pas faire des travaux lourds.
Le DCIU peut voyager dans l’intérieur du corps jusqu’au cœur ou au
cerveau d’une femme.
Si une femme qui utilise un DCIU tombe enceinte, le DCIU se gravera dans
le front du bébé.
Le DCIU pourrit dans l’utérus.








46
La recherche a trouvé que la quantité de lait maternel ne diminue pas lorsque les femmes
qui allaitent commencent à utiliser les injectables six semaines après avoir accouché.
L’aménorrhie est un effet attendu de l’utilisation des injectables, car les femmes qui s’en
servent n’ovulent pas. Ce type d’aménorrhie n’est pas dangereux et peut prévenir
l’anémie.
Il n’y a pas de preuve que les injectables provoquent des abnormalités chez un bébé. La
recherche effectuée sur des bébés qui ont été exposés au DMPA dans l’utérus a trouvé
qu’il n’y avait aucune croissance de défets de naissance.
Pendant les 3 à 6 premiers mois de l’utilisation du DMPA, le saignement irrégulier peut
parvenir sous la forme de taches ou de saignement léger. Cela cesse normalement après
quelques mois d’utilisation continue et aboutit rarement à l’anémie.
L’utilisation d’un DCIU ne devrait pas empêcher la femme de mener ses activités
normales.
Le DCIU ne peut pas passer de l’utérus aux autres organes.
Le DCIU, une fois inséré dans le corps, y reste jusqu’à ce qu’un prestataire de services de
santé formé l’enlève.
Il est très rare qu’un DCIU perce l’utérus, mais un agent de santé peut l’indentifier et le
DCIU peut être enlevé.
Si le DCIU s’expulse spontanément, il sort du vagin, qui est le seul passage à l’utérus.
Si une femme portant un DCIU tombe enceinte, un prestataire de services de santé devrait
l’enlever immédiatement.
Si un DCIU n’est pas enlevé pendant la grossesse, il n’y a pas de preuve qu’il endommage
le bébé de quelque façon que ce soit. Il s’expulse normalement avec le placenta ou le bébé
à la naissance.
S’il n’y a pas de problème, le DCIU peut demeuer en place et servir de méthode
contraceptive efficace pendant 5 à 12 ans. 46 Le DCIU se compose de matériel qui ne peut
pas se décomposer dans le corps.
Le DCIU hormonal est efficace pendant cinq ans, alors que le DCIU au cuivre (TCu-380A) est efficace jusqu’à 12 ans.
118
Polycopié no. 14 : Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ?
Qu’est-ce qui rend le conseil sur la planification familiale efficace ?
Un bon conseiller :
 Montre du respect envers les clientes, malgré l’âge, le situation de famille, l’appartenance ethnique ou le statut socio-économique
 Maintient la confidentialité
 Personnalise le contenu du conseil en fonction de la situation de chaque cliente
De même, un bon conseiller de planification familiale :
 Soutient le choix informé de la cliente
 Fournit des renseignements techniques justes, complets et appropriés à la cliente, y compris des renseignements sur la PEIGS
 Parle du côté négatif de la planification familiale (tel que les effets secondaires) ainsi que du côté positif
 Discute des intentions familiales de la cliente, y compris la planification, l’espacement et la limitation des grossesses, les relations
sexuelles, les partenaires et le comportement à risque pour les IST/VIH.
Une séance complète sur la planification familiale doit couvrir le suivant :
 Informations sur toutes les méthodes de PF
 Informations sur les effets secondaires et les complications
 Avantages et inconvénients d’une méthode du point de vue de la cliente
 Efficacité d’une méthode
 Utilisation correcte d’une méthode (une fois la méthode sélectionnée)
 Que faire si la méthode échoue ou n’est pas utilisée correctement
 La disponibilité de la contraception d’urgence
 La prévention des IST et du VIH
 Informations sur les visites de retour, le réapprovisionnement et les visites non planifiées si un problème surgit
Source : www.rho.org/html/fpp_keyissues.html
119
Polycopié no. 15 : Stratégies du conseil sur la planification familiale
Stratégies du conseil sur la planification familiale pour différentes clientes
Type de cliente
Cliente de retour sans problèmes
Cliente de retour avec problèmes






Tâches du conseil habituelles
Fournir un stock supplémentaire ou suivi normal
Poser une question amicale pour savoir si la méthode fonctionne bien pour la cliente
Demander quelles sont ses intentions envers la grossesse ; lui rappeler les bénéfices de la PEIGS, selon le besoin
Comprendre le problème et aider à le résoudre—s’il s’agit d’effets secondaires, de problèmes liés à la méthode, d’un conjoint
non coopératif, ou d’autres problèmes
L’aider à choisir une autre méthode, si elle le veut, afin qu’elle ne cesse pas d’utiliser la méthode actuelle et ne coure pas le
risque d’une grossesse non planifiée ou peu espacée
Lui rappeler l’importance de l’utilisation d’une méthode de son choix pour assurer la PEIGS
Nouvelle cliente avec une méthode en tête




Confirmer que la cliente comprend bien la méthode
Soutenir le choix de la cliente, à base de votre évaluation de sa situation et si la cliente est candidate sur le plan médical
Discuter de l’utilisation de la méthode et comment affronter des effets secondaires éventuels
Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18
ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les
grossesses saines.
Nouvelle cliente sans méthode en tête

Discuter de la situation de la cliente, où elle se trouve dans son cycle reproductif, ses projets (tels que les intentions de fécondité,
le nombre d’enfants désiré) et ce qui lui est important au niveau de la méthode
Aider la cliente à considérer des méthodes qui pourraient convenir à sa situation particulière. L’aider à prendre une décision, si
besoin est.
Soutenir le choix de la cliente, lui donner des instructions sur l’usage et parler de comment elle peut affronter des effets
secondaires éventuels
Discuter des bénéfices pour la santé de la PEIGS spécifiques à sa situation (par exemple, retarder la grossesse jusqu’à l’âge de 18
ans, l’espacement après l’accouchment ou un avortement) et comment la PF peut l’aider à entretenir sa santé et assurer les
grossesses saines.



120
Polycopié no. 16 : Donner le conseil sur la PEIGS à l’aide de l’approche BERCER et
La PEIGS est-elle appropriée à moi ?
Les éléments de BERCER, qui a été adapté à la PEIGS, sont présentés ci-dessous :
B
Établir de BONS RAPPORTS avec la cliente et lui donner votre attention entière.

Après avoir accueilli une cliente, lui donner votre attention entière.

Etre poli : l’accueillir, vous présenter et lui offrir une chaise.

Donner le conseil là où personne ne peut vous entendre.

Informer la cliente que vous ne communiquerez ce qu’elle dit à personne d’autre.

Si vous êtes dans une clinique, expliquer ce qui se passera pendant la visite. Décrire les examens physiologiques et les tests de laboratoires, s’il
y en aura.

Si vous donnez le conseil chez une cliente, assurer que la cliente a du temps et/ou un lieu privés pour participer au conseil.
121
E
Mener un ENTRETIEN avec la cliente pour savoir pourquoi est elle venue.
(Par exemple, s’intéresse-t-elle au retard, à l’espacement ou à la limitation de la grossesse ?)

Si la cliente est venue pour la première fois, obtenir ses antécédents, y compris :
 Son âge
 Sa situation de famille
 Ses antécédents médicaux
 Le nombre de grossesses qu’elle a eues et quand
 Le nombre de naissances et l’âge des enfants vivants
 Son utilisation de planification familiale pour retarder, espacer ou limiter les grossesses, actuellement et dans le passé

La sonder pour savoir ses intentions de fécondité à l’aide de l’Arbre d’intentions de fécondité approprié (voir le polycopié no. 17). Expliquer
que vous demandez ces informations pour aider la cliente à prendre une décision informée sur le retard, l’espacement et/ou la limitation de
grossesses futures et pour l’aider à identifier la méthode de planification familiale la plus appropriée.

Poser des questions brièves et simples. Regarder la cliente lorsque vous parlez.

Aider la cliente à parler de ses besoins, désirs, doutes, soucis ou questions sur la PEIGS, la PF et la grossesse.

Assurer que la cliente comprend ce que vous avez à dire. L’encourager à poser des questions.

Si la cliente n’est pas venue pour la première fois, lui demander si quelque chose a changé depuis sa dernière visite.
122
R
RENSEIGNER la cliente sur les bénéfices de la PEIGS et des méthodes de PF
disponibles pour remplir ses besoins spécifiques d’espacement ou de limitation.

Sonder la cliente selon le besoin pour savoir si elle s’intéresse plus à retomber enceinte ou à limiter les naissances.
 Pour une femme postaccouchement, expliquer pourquoi l’espacement des grossesses pendant au moins deux ans et pas plus de cinq
ans peut la bénéficier. L’informer du temps qu’une femme devrait attendre de son dernier accouchement jusqu’à la prochaine
grossesse, si elle veut tomber enceinte de nouveau.
 Pour une femme postavortement ou postaccouchement, expliquer que si elle veut retomber enceinte, elle devrait retarder la grossesse
d’au moins six mois.
 Pour une adolescente, expliquer qu’il est important d’attendre au moins jusqu’à l’âge de 18 ans avant de tomber enceinte.

Expliquer les risques potentiels de ne pas pratiquer la PEIGS.

Si la cliente s’intéresse à la PEIGS, discuter des méthodes disponibles de PF moderne basées sur la conscience de la fécondité afin qu’elle
puisse pratiquer la PEIGS, y compris la MAMA, selon les intentions de fécondité de la cliente. Informer la cliente des méthodes de PF
disponibles et où elle peut se les procurer, et demander s’il y a une méthode qui l’intéresse.

Demander à la cliente ce qu’elle sait déjà sur les méthodes qui l’intéressent. Corriger la mauvaise compréhension.

Donner une courte description de chaque méthode qui intéresse la cliente. Parler de :
 L’efficacité
 L’utilisation de la méthode
 Les avantages et inconvénients, y compris les renseignements sur le retour à la fécondité
 Des effets secondaires et complications éventuels

Utiliser des échantillons et d’autres supports audiovisuels, si disponibles.

Si la cliente ne s’intéresse pas à la PEIGS et veut tomber enceinte encore, donner le conseil sur l’importance des soins prénatals.

Si la cliente n’est pas sûre, la sonder pour savoir les raisons de ne pas espacer et en discuter davantage. Utiliser les informations du tableau 4
(ci-dessous), La PEIGS est-elle appropriée à moi ?
123
Tableau 4 : La PEIGS est-elle appropriée à moi ?
RAISONS COMMUNES ÉVOQUÉES PAR LES FEMMES POUR NE PAS PRATIQUER LA PEIGS ET DES RÉPONSES POSSIBLES
Raisons de ne pas attendre que l’enfant le plus jeune atteigne l’âge
Réponses possibles
d’au moins 2 ans :
 Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés pendant que le mère est  Mêmes les mères jeunes peuvent être stressées et affaiblies par des
jeune afin qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever.
grossesses peu espacées.
 Il est mieux d’avoir des enfants peu espacés afin qu’ils aient des
 Les enfants peu espacés peuvent exiger plus d’attention de la part
compagnons de jeux d’à peu près leur âge.
de la mère.
 Il est plus facile d’élever deux enfants d’âge proche parce qu’ils
 Chaque mère a besoin de retrouver son énergie et sa santé après
peuvent partager les vêtements, les jouets et le temps de la mère. En
avoir accouché afin de s’apprêter à la prochaine grossesse saine.
plus, cela crée des économies.
 Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de
 La mère peut offrir au dernier-né toute l’attention dont il a besoin
choisir une méthode permanente telle que la stérilisation.
pour être de bonne santé, bien nourri, et aimé. Si elle est épuisée par
une nouvelle grossesse, il se peut qu’elle ne puisse pas offrir assez
d’attention au dernier-né.
 Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir  Il est mieux pour la famille entière d’avoir une mère et des enfants
un autre enfant.
de bonne santé, ce qui risque de ne pas se passer si les naissances
sont peu espacées.
Raisons communes de ne pas pratiquer la PEIGS
Réponses possibles
 La religion ne permet pas à une femme d’utiliser la PF.
 Vous pouvez vous servir de méthodes basées sur la conscience de la
fécondité et d’autre méthodes naturelles pour planifier votre
famille. Vous pouvez aussi pratiquer la MAMA en allaitant.
 L’espacement des grossesses est une responsabilité partagée et il
 Son mari ne veut pas discuter de la planification familiale ni de
existe bon nombre de bénéfices économiques, sociaux et émotifs
l’espacement des grossesses et/ou il pense que c’est la
d’espacer les enfants.
responsabilité de la femme plutôt que celle de l’homme.
 On peut douter de la virilité de l’homme si sa femme ne tombe pas
 Un homme responsable sait que la santé de sa famille est
enceinte rapidement.
importante, et prendra des mesures pour assurer la santé de la
famille en planifiant et en espaçant ses enfants.
 On peut douter de la fécondité de la femme l si elle ne tombe pas
 Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son
enceinte rapidement.
mari et de sa famille, eux doivent aussi comprendre les risques de
grossesses peu espacées pour la santé d’une femme ainsi que pour
ses enfants actuels et futurs.
124
Raisons pour ne pas attendre l’âge de 18 ans :
 Il est mieux d’avoir des enfants pendant que la mère est jeune afin
qu’elle ait l’énergie nécessaire de les élever.
Réponses possibles
 Les adolescentes mariées ont besoin de temps pour maturer sur le
plan physiologique et psychologique afin de se préparer à la
grossesse et l’accouchement. Le retard de la première naissance
jusqu’à ce qu’une femme ait atteint l’âge de 18 ans augmente la
probabilité d’avoir une grossesse et un enfant seins.
 Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de
 La famille peut être complétée rapidement et de manière sécurisante
choisir une méthode permanente telle que la stérilisation.
après l’âge de 18 ans, après quoi les méthodes permanentes et la
stérilisation sont possibles.
 Si une femme attend trop longtemps, elle sera trop vieille pour avoir  On est encore très jeune à l’âge de 18 ans et une femme peut avoir
un enfant.
des enfants de bonne santé pendant des années après avoir atteint
cet âge.
 Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère,
 Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son
insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la
mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques
presser de tomber enceinte dès qu’elle se marie, même si elle est
de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants.
très jeune. La plupart du temps il est important de démontrer sa
fécondité et/ou d’avoir un enfant masculin dès que possible.
Raisons de ne pas attendre après une fausse couche ou un
Réponses possibles
avortement :
 Il est plus commode de compléter la famille rapidement et puis de
 Le fait d’attendre 6 mois n’empêche pas la capacité d’atteindre le
choisir une méthode permanente telle que la stérilisation.
nombre d’enfants désiré, après quoi les méthodes permanentes et la
stérilisation sont possibles.
 Bien qu’il soit important de reconnaître les soucis et attentes de son
 Des membres de la famille, tels que le mari ou la belle-mère,
mari et de sa famille, une femme doit aussi comprendre les risques
insistent pour qu’une femme ait un enfant. La famille peut la
de grossesses prématurées à sa santé et à celle de ses futurs enfants.
presser de tomber enceinte dès que possible. La plupart du temps il
est important de démontrer sa fécondité et/ou d’avoir un enfant
masculin.
125
C
Aider la cliente à CHOISIR la méthode la plus appropriée à sa situation actuelle, à
ses intentions de fécondité et au nombre d’enfants désiré.

Aider chaque cliente à associer ses besoins et préférences à une méthode de PF, surtout en ce qui concerne son désir de retarder, espacer ou
limiter sa prochaine grossesse.

Demander à la cliente s’il y a une méthode qu’elle voudrait utiliser. Certaines sauront ce qu’elles veulent alors que d’autres auront besoin
d’aide pour prendre une décision.

Demander à la cliente de décrire ses intentions de fécondité, le nombre d’enfants désiré et ses projets d’avenir. Souligner les bénéfices de la
PEIGS et l’utilisation de la PF.

Demander à la cliente ce que veut son conjoint. Quelle méthode son conjoint voudrait-il utiliser ?

Demander à la cliente s’il y a quelque chose qu’elle n’a pas compris. Répéter et clarifier les informations selon le besoin.

Certaines méthodes ne sont pas sécurisantes pour certaines clientes. Lorsqu’une méthode n’est pas sécurisante, en informer la cliente et
expliquer clairement pourquoi. Ensuite aider la cliente à choisir une autre méthode.

Vérifier si la cliente a pris une décision claire. Demander spécifiquement « quelle méthode avez-vous décidé d’utiliser ? »
126
E
EXPLIQUER l’utilisation de la méthode.

Une fois que la cliente a choisi une méthode, lui donner des approvisionnements, selon le besoin.

Si la méthode ne peut être fournie immédiatement, dire à la cliente comment, quand et où elle sera fournie. Fournir une méthode
supplémentaire, telle que les préservatifs.

Certaines méthodes, telles que la stérilisation volontaire, exigent que la cliente signe un formulaire de consentement disant que la cliente veut
la méthode, a reçu des renseignements là-dessus et qu’elle a compris les renseignements (veuillez vous référer aux règlements sur la
stérilisation volontaire dans votre pays). Aider la cliente à comprendre le formulaire de consentement.

Demander à la cliente de répéter les instructions sur l’utilisation et/ou l’obtention de la méthode. Écouter de près pour vous assurer qu’elle
s’en souvient et qu’elle a compris.

Décrire à la cliente les effets secondaires éventuels et les signes de danger. Donner une explication claire à la cliente de ce qu’il faut faire s’ils
se produisent.

Demander à la cliente de répéter ces renseignements et les clarifier, selon le besoin.

Donner à la cliente de la documentation imprimée sur la méthode, si possible.

Dire à la cliente quand il faudra revenir pour une visite de suivi, selon le besoin (par exemple, pour le réapprovisionnement, un examen, etc.).

Rappeler à la cliente qu’elle devrait utiliser la méthode pendant au moins deux ans après la naissance de son dernier enfant (pour les femmes
postaccouchement) ou au moins six mois après une fausse couche ou un avortement, ou bien jusqu’à ce qu’elle ait 18 ans.

Encourager la cliente à revenir dès qu’elle voudra ou si des effets secondaires ou signes de danger se produisent.
127
R
RETOURNER pour le suivi. Fixer la date à laquelle vous irez voir la cliente pour le
suivi OU la date de sa visite de retour à la clinique.

Pendant la visite de suivi, demander à la cliente si elle se sert encore de la méthode.

Si la réponse est « oui » lui demander si elle a eu des problèmes liés à la méthode.

Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, lui demander de les décrire individuellement.

Si la cliente a éprouvé des effets secondaires, essayer de voir s’ils sont graves. Rassurer une cliente qui a éprouvé des effets secondaires bénins
qu’ils ne sont pas dangereux et qu’ils se résolvent souvent de soi au bout de quelques mois. Suggérer des façons de soulager les effets
secondaires. Si les effets secondaires sont graves, envoyer la cliente au traitement.

Demander comment la cliente se sert de la méthode pour vous assurer qu’elle s’en sert correctement.

Demander si la cliente a des questions.

Si une cliente veut changer de méthode, l’informer de la disponibilité des autres méthodes et l’aider à en choisir une autre. Ne pas oublier que
le changement de méthode n’est pas mauvais. Personne ne peut prendre une décision certaine sur une méthode sans l’avoir essayée. De même,
sa situation peut changer de sorte qu’une autre méthode serait préférable.

Si la cliente veut avoir un enfant, l’aider à cesser d’utiliser sa méthode. Expliquer le retard éventuel du retour à la fécondité. Lui rappeler
l’importance des soins prénatals et l’informer où elle peut aller pour accéder à ces soins, si besoin est. Souligner les bénéfices de la PEIGS.
128
Polycopié no. 17 : Arbres d’intentions de fécondité
Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes de plus de 18 ans
COMMENCER
ICI
Demander:
Voulez-vous
avoir un bébé ?
NON
Fournir :
Conseil sur la
contraception pour
le choix informé
Ne sait pas
OUI
Demander : Avezvous eu un bébé
récemment ?
(postaccouchement)
NON
OUI
Utiliser l’arbre de
fécondité postaccouchement.
Discuter :
“La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?”
Demander :
Avez-vous moins de
18 ans ?
NON
OUI
Utiliser l’arbre
de fécondité
adolescente
Demander :
Avez-vous récemment
subi une fausse couche
ou un avortement ?
NON
OUI
Utiliser l’arbre
de fécondité
postavortement.
Demander :
Avez-vous des
enfants ?
NON
OUI
Demander : Votre
cadet a-t-il moins de
deux ans ?
OUI
Conseiller: Attendez jusqu’à ce que votre dernier né ait
au moins 2 ans avant d’essayer de tomber enceinte.
Discuter des “Bénéfices de l’espacement des
grossesses”. En attendant, utiliser la méthode
contraceptive que vous préférez.
Demander : Voulez-vous attendre ?
OUI
Fournir :
Conseil sur la
contraception pour le
choix informé
NON
Fournir le conseil
sur la grossesse, y compris
l’importance des soins
prénatals
Fournir le conseil sur
la grossesse, y compris
l’importance des soins
prénatals
NON
Fournir le conseil sur
la grossesse, y compris
l’importance des soins
prénatals
Ne sait pas
Discuter :
“La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?”
129
Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes postaccouchement
COMMENCER
ICI
NON
Fournir :
Conseil sur la contraception
pour le choix informé (mélange
de méthodes élargi, y compris
les méthodes de longue durée
et permanentes)
NON
Fournir : Conseil sur la
grossesse, y compris
l’importance des soins
prénatals et les risques des
grossesses peu espacées
Demander :
Pensez-vous à tomber
enceinte encore?
OUI
Conseiller : Attendez jusqu’à ce que
votre dernier né ait au moins 6 mois
avant d’essayer de tomber enceinte.
En attendant, utiliser la méthode
contraceptive que vous préférez.
Demander : Voulez-vous attendre ?
OUI
Fournir : Conseil sur la
contraception pour le choix informé
et discuter des bénéfices pour la
santé d’attendre au moins deux
ans entre la naissance du dernier
enfant et la prochaine grossesse
NE SAIT PAS
Discuter : “La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?” en
soulignant les bénéfices à la
santé d’attendre au moins 2 ans
entre la naissance du dernier
enfant et la prochaine grossesse
NE SAIT PAS
Discuter : “La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?” en soulignant
les bénéfices pour la santé
d’attendre au moins 2 ans entre la
naissance du dernier enfant et la
prochaine grossesse
130
Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les adolescentes
(moins de 18 ans et sexuellement actives)
COMMENCER
ICI
Demander :
Pensez-vous à avoir un
bébé ?
NON
Fournir :
Conseil sur la contraception pour le
choix informé (mélange de méthodes
élargi, y compris les méthodes de
longue durée et permanentes)
NON
Fournir : Conseil sur la
grossesse, y compris l’importance
des soins prénatals et les risques
des grossesses prématurées
OUI
Conseiller : Attendez que vous
ayez 18 ans avant d’essayer de
tomber enceinte. En attendant,
utiliser la méthode contraceptive
que vous préférez.
Demander : Voulez-vous
attendre ?
OUI
Fournir :
Conseil sur la contraception pour le
choix informé et discuter des
bénéfices pour la santé de
retarder la première grossesse.
Ne sait pas
Discuter : “La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?” en
soulignant les bénéfices pour
la santé de retarder la
première grossesse.
131
Arbre de questions sur les intentions de fécondité pour les femmes postavortement
COMMENCER
ICI
Demander :
Pensez-vous à tomber
enceinte encore?
NON
OUI
Demander :
Votre avortement ou votre
fausse couche s’est-il
produit il y a moins de six
mois ?
Fournir :
Conseil sur la contraception
pour le choix informé (mélange
de méthodes élargi, y compris
les méthodes de longue durée
et permanentes)
NON
Fournir : Conseil sur la
grossesse, y compris l’importance
des soins prénatals et les risques
des grossesses peu espacées
OUI
NON
Conseiller : Attendez au moins 6
mois avant d’essayer de tomber
enceinte. En attendant, utiliser la
méthode contraceptive que vous
préférez.
YES
Demander : Voulez-vous
attendre ?
Fournir : Conseil sur la
grossesse, y compris
l’importance des soins
prénatals et les risques des
grossesses peu espacées
OUI
Fournir :
Conseil sur la contraception pour le choix
informé et discuter des bénéfices pour la
santé d’attendre au moins 6 mois après
une fausse couche ou un avortement
avant d’essayer de retomber enceinte.
Ne sait pas
Discuter : “La PEIGS est-elle
appropriée à moi ?” en soulignant
les bénéfices pour la santé
d’attendre au moins 6 mois après
une fausse couche ou un
avortement avant d’essayer de
retomber enceinte.
132
Polycopié no. 18 : Tuyaux pour les conseillers sur la planification familiale
Tuyaux pour le conseil à réussite sur la
PF et la PEIGS
Le conseil a réussi lorsque la cliente :
 Montrer le respect et aider la cliente à se sentir à l’aise
 A l’impression d’avoir reçu l’aide qu’elle cherchait
 Encourager la cliente à discuter de ses besoins, exprimer
 Sait quoi faire
des soucis et poser des questions
 Est confiante de pouvoir faire ce qu’elle doit faire
 Laisser les besoins de la cliente diriger la discussion
 Se sent respectée
 Faire attention aux sujets pertinents, tels que le risque des
 Revient selon le besoin
IST et du VIH
 Écouter de près. Ceci vous aide à mieux répondre aux
 Est satisfaite de sa méthode, et
 Utilise sa méthode efficacement
besoins de la cliente
 Donner des renseignements clés seulement. Utiliser des
mots que la cliente comprend.
 Respecter et soutenir les décisions de la cliente
 Aborder les aspects positifs de la PF ainsi que les aspects
négatifs, tels que les effets secondaires
 Vérifier que la cliente vous a compris
 Inviter la cliente à revenir
133
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