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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014
19
WEEKEND
CULTURE
Le jazz fera vibrer Casa
p.20-21
CULTURE
Le henné refait son festival p.24
TENDANCES
L’Inde s’invite au pied
de l’Atlas
Taia bouscule
les tabous
Abdellah Taia présente son premier film
«L’armée du salut» au festival du film de Tanger.
Portrait d’un homme qui parle, sans complexes,
de son homosexualité.
p.22-23
●
p.26
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014
20
Musique
BILLET
Jihane Bougrine
j.bougrine@leseco.ma
Yes he can !
C
ela pourrait être le nouveau slogan de Barack
sous les feux des projecteurs en ce moment
et pas pour les bonnes raisons. Depuis quelques jours maintenant, la
rumeur court que Barack entretiendrait une liaison cachée avec la
diva de la pop et du rnb : Beyoncé!
Info ou intox ? En tous les cas, les
curieux et friands de scandales
veulent bien y croire surtout après
la love story du président français,
François Hollande avec Julie
Gayet. Alors, pourquoi une actrice
et non une chanteuse ? Cette relation intimiste entre le couple présidentielle et la chanteuse ne date
pas d’hier. Tout le monde se souvient de ce «At last» brillamment
interprété par la diva sur lequel Michelle et Barack ont dansé un slow
qui a rendu jaloux plus d’un couple
qui se considérait amoureux
...Néanmoins cet amour présidentiel était trop parfait. Les histoires
d'amour finissent mal, c'est bien
connu ! Surtout quand ils habitent
la Maison blanche … Toutefois, Michelle est connue pour son tempérament de feu et n’a rien à voir
avec le calme glacial d'une certaine Hillary Clinton et c'est aller
bien vite en besogne que de donner plus de crédibilité à des rumeurs puisque l'information a vite
été démentie par les deux parties.
Les internautes ont eu de quoi
tweeter, partager, liker pendant
24h puisque tout partisan des réseaux sociaux a eu quelque chose
à se mettre sous la dent avec à la
clef un avis personnel sur la question : les outrés, les rêveurs, les optimistes, le club des verres à moitié
vide, tout le monde a parlé mais
Barack a nié …On veut bien le
croire, pour le moment, le temps
que la fête de l’amour passe …
●
Joyeuse Saint Valentin !
● L’Anglaise Joss Stone, la néo soul woman aux pieds nus, le Libanais Ibrahim Maalouf et l’icône du jazz-rock américaine, Patti Smith seront au
rendez-vous.
Le jazz fera vibrer Casa
● Du 29 mars au 3 avril, l’hippodrome de Casablanca Anfa se met à l’heure
dujazz. De Joss Stone pour une ouverture un brin soul à Stacey Kent et Electro
Deluxe en passant par l’originalité d’Ibrahim Maalouf, et le côté mi-rock
mi-légende de Patti Smith, Jazzablanca est un festival incontournable et donne
une belle image de la culture au Maroc.
D
es
États-Unis
au
Royaume-Uni en passant par la France et le
Liban, le Jazzablanca
voyage à travers des artistes authentiques pour s’affirmer en tant
que «Jazz & world music Festival».
L’année dernière encore, ce festival
avait fait rêver les férus de musique
du monde et des sons jazzy avec
des artistes comme Melody Gardot, Vaya Con Dios ou encore Dhafer Youssef. Une fois encore, le Jazzablanca tient ses promesses en
proposant une programmation
riche et variée en gardant cette
ligne authentique qui le caractérise
et ceci sur 5 jours entre le 29 mars
et le 3 avril avec une ouverture
pleine d’âme et de talent, ceux de
Joss Stone. Le samedi 29 mars,
l’Hippodrome de Casablanca Anfa
accueillera avec classe la voix
chaude de la diva soul-jazz, auteur
des tubes «Super duper love» ou
encore «Right to be wrong» avec
déjà une belle carrière de 14 ans et
plus de 11 millions d’albums vendus. La jeune prodige anglaise de
la soul se révèlera très tôt. À 13 ans,
elle participe à l'émission «Star For
a Night Junior» de la BBC en reprenant «On the radio» de Donna
Summer. Sa voix électrisante, un
mélange de motown et de soul
des années 60-70 lui permettent
de décrocher son premier album.
En septembre 2003, l'album «Soul
Sessions» sort et obtient d'excellentes critiques dans le monde entier. En 2004, Joss Stone sort l'album «Mind, Body & Soul», où elle
ne se contente plus de chanter,
mais y écrit la majorité des titres.
Pour ses 3e et 4e albums, «Introducing Joss Stone» et «Colour me
free», elle collabore avec Raphael
Saadiq, réputé pour son travail
avec D'Angelo, The Roots et Macy
Gray !Entre deux albums, elle tente
une nouvelle expérience dans une
série télévisée à succès «Les tudors» où elle joue le rôle d'Anne de
Clèves. S’en suit une série d’albums
et de nouvelles collaborations
entre 2011 et 2012 avec entre autres l’album «Superheavy» avec
Mick jagger, Damian Marley et
Dave Stewart. Nature et totalement en accord avec elle-même,
Joss Stone, a la particularité d'apparaître souvent pieds nus lors de
ses représentations parce que
«c'est le seul moyen de ne pas trébucher sur scène». À ses côtés,
Stacey Kent investira la scène du
Jazzablanca le lendemain, dimanche 29 mars. Jeune américaine fraîchement débarquée en
Europe pour une maîtrise de littérature, la vie de Stacey Kent prend
une tournure inattendue et la propulse au rang des chanteuses de
Jazz les plus en vue de la planète.
Son premier album, «Close Your
Eyes», sort en 1997. Cinq autres suivront, ainsi que des participations
aux albums de Tomlinson dont
«The Lyric» (2005), qui a remporté
le prix de l'album de l'année aux
BBC Jazz Awards 2006. Elle-même
a remporté le prix du meilleure vocaliste aux British Jazz Award
(2001) et BBC Jazz Award (2002).
En septembre 2013, Stacey Kent
revient avec un album hommage
à la musique brésilienne, «The
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Musique
● Le groupe Electro Deluxe propose du jazz-funk hybride, nourri de jungle et de hip-hop. Le tout projeté dans une quatrième dimension électronique.
Changing Lights», où elle revisite
notamment ses chansons favorites de bossa nova. S'il est un
thème qui traverse la musique de
Stacey, c'est l'amour. Stacey est
elle-même une romantique
avouée, et les chansons qu'elle
chante sont des histoires intemporelles qui touchent toutes les générations. Stacey Kent aura enchanté
les plus grandes salles de concert
du monde entier, du Chiang Kai
shek Concert Hall de Taipei (Chine)
au Carnegie Hall (New york) en
passant par le célèbre Olympia à
Paris en novembre dernier. De Paris
au Liban, il fera escale à Casablanca le lundi 31 mars. Ibrahim
Maalouf a décidé d’instaurer le dialogue entre l’Orient et l’Occident
de la meilleure manière qui soit :
grâce à la musique. Ibrahim Maalouf naît dans une famille d'intellectuels et d'artistes : fils du trompettiste Nassim Maalouf et de la
pianiste Nada Maalouf, neveu de
l'écrivain Amin Maalouf, petit-fils de
Rushdi Maalouf, journaliste, poète
et musicologue. Ibrahim Maalouf
est le seul trompettiste au monde
à jouer de la musique arabe avec la
«trompette à quarts de tons», inventée par son père dans les années 1960. Ibrahim est également
lauréat de grands concours de
trompette classique au monde. En
juillet 2010, il reçoit la «Victoire de la
révélation instrumentale de l'année» (prix Frank Ténot) aux «Victoires du Jazz», à Juan-les-Pins. Il reçoit également le titre de «Jeune
artiste œuvrant pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe
et occidental» par la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova,
lors d’une cérémonie organisée le
13 avril 2011 au siège de l’Unesco.
En 2013, il est à nouveau récompensé aux «Victoires du Jazz», dans
la catégorie «Artiste ou formation
de l'année». Il compose en 2013 la
majorité des titres de l’album «Funambule» de Grand corps malade
et signe la BO du biopic consacré
à «Yves Saint Laurent». Sa musique
et sa façon de jouer de la trompette sont fortement inspirées de
sa culture d'origine libanaise, mais
l'instrumentation autour de lui
(basse, guitare électrique, batterie,
percussions arabes et vibraphone)
et les musiciens avec qui il se produit lui permettent de donner une
couleur plus actuelle un peu rock,
un peu électro et un peu jazz-funk.
Aujourd’hui, c’est avec «Illusions»
qu’Ibrahim Maalouf voyage à travers le monde, accompagné du
groupe avec lequel il a enregistré
ce 5e album, composé pour la
scène, et qu’il compte conquérir
l’Hippodrome de Casa-Anfa le 31
mars. Il ne fera que préparer le terrain pour l’icône tant attendue, et
ce ne sera pas un poisson d’avril :
Patti Smith sera l’invitée du Jazzablanca le mercredi 2 avril après
avoir ensorcelée la scène du Festival des musiques sacrées de Fès
l'an dernier. En quatre décennies et
plus de 10 albums, Patti Smith est
intronisée au «Rock & Roll Hall of
●●●
Une fois
encore, le
Jazzablanca
tient ses
promesses en
proposant une
programmation riche
et variée
en gardant
cette ligne
authentique
qui le
caractérise.
Fame» en 2007. Bercée dans son
enfance par le jazz, la musique
noire et les disques des Rolling
Stones, de Bob Dylan, Jimi Hendrix
et autres, Patti Smith se découvre
tout d'abord un goût et un talent
pour l'écriture et la poésie. C'est en
lisant Rimbaud, Camus ou William
S.Burroughs qu'elle décide de quitter son New Jersey où elle a été élevée par une mère serveuse et
chanteuse de jazz, et un père ouvrier. Elle tente sa chance dans les
hauts lieux de la scène artistique
new-yorkaise underground. S’en
suit en 1973, son premier album,
«Hey Joe /Piss Factory». Elle publie
parallèlement son premier recueil
de poésies, crée une pièce de
théâtre et collabore à diverses revues musicales (Creem, Rolling
Stone). Ses concerts sont autant
d'occasions de sensibiliser : chants,
«spoken words» (textes récités), incantations mystiques, vidéos et
exhortations apportent à ses performances une dimension unique
et intense. C’est ainsi que le public
ne se sentira pas rassasié par ces
4 jours d’émotion puisque l’atterrissage se fera en beauté et en
groove avec le dernier rendezvous musical du jeudi 3 avril, celui
d’«Electro Deluxe». «Electro Deluxe» n'a rien à voir avec un groupe
de musique electro. Il s'agit de 18
musiciens unis sous des influences soul, jazz, hip hop et funk
pour produire une musique originale et vivante. Une rythmique implacable et une section cuivres
puissante au service d'un chanteur américain à l'énergie communicative. Après 3 albums studio et
un double album live, le groupe
créé en 2001 a distillé son groove
incomparable sur les scènes de
France et de très nombreux pays
étrangers.Véritable voyage à travers les influences multiples et variées du groupe, les concerts
d'«Electro Deluxe» sont une expérience unique à base d'énergie, de
générosité. «Electro Deluxe» est né
en novembre 2001 de la rencontre
des Grenoblois Gaël Cadoux et
Thomas Faure, deux musiciens
fondus de jazz et de funk exilés à
Paris. Sur leur chemin, ils trouvent
deux autres passionnés, Jeremie
Coke et Arnaud Renaville. Progressivement, l'utilisation de machines
s'installe dans les interstices de
cette mixture de bon goût pour
créer un electro-jazz raffiné. Un
programme des plus croustillants,
à découvrir à partir du 29 mars à
l’occasion de la neuvième édition
du Jazzablanca. Un festival qui ne
manquera pas d’être ponctué par
les rendez-vous du Jazz Club avec
des groupes de jazz et des jam
sessions, par des concerts de
groupes marocains, tous les soirs,
à la place des Nations Unis et le
tout inauguré par une parade à la
Corniche, le premier jour des festivités le samedi 29 mars. Parce que
Casablanca sait accueillir le jazz et
les musiques du monde, le Jazzablanca promet de bien «jazzer»
●
cette année...
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Portrait
Abdellah Taia bouscule les tabous
● C’est l’une des figures emblématiques de la littérature maghrébine. Il parle avec son cœur et n'oublie pas d’où il vient,
ni qui il est. Après avoir remporté le Prix Flore en 2010 avec son roman «Le jour du roi», celui qui ne cesse de faire
polémique en parlant de sexualité, de son homosexualité, présente son premier film, «L’armée du salut», au Festival
national du film de Tanger. Rencontre avec un écrivain qu’il faut toujours prendre au mot…
C’
est aujourd’hui que
l’écrivain et cinéaste Abdellah
Taia doit défendre
son film. Un film sur une vérité
qui fâche, sur un tabou de la société marocaine : l’homosexualité. Celui qui a été l’un des premiers à affirmer publiquement
son orientation sexuelle continue ce qu’il appelle son «combat», à juste titre, pour tenter de
changer les mentalités. Il commence par le Maroc, avec un
festival nationale du film,
puisqu’il était primordial pour lui
de mettre en image ce qui
existe vraiment et qui est caché,
voire occulté. «C’est moi qui ai
pris l’initiative de contacter le
centre national du film du Maroc
en novembre, parce que je savais que le Festival national du
film de Tanger commençait en
février. Ils m’ont demandé d’envoyer une copie du film. Cela
s’est passé de la manière la plus
naturelle possible, j’ai envoyé
mon lien internet, et ils m’ont appelé pour me dire qu’il a été accepté en compétition officielle
du festival. Je ne vais pas dire
que c’est un bonheur, ce serait
un doux euphémisme. C’est
pour moi une vérité qui devait
sortir, c’est un film qui vient du
Maroc, qui traduit la réalité du
Maroc et il était pour moi nécessaire que ce film soit projeté au
Maroc, et vu par des Marocains», confie Abdellah Taia qui
dresse le portrait d’Abdellah, un
jeune de 15 ans, né au sein d’une
famille nombreuse, qui découvre sa sexualité dans une société qui la réprouve. «C’est un
film où l’homosexualité est centrale, il n’y a aucune ambigüité.
Cependant, c’est un film qui n’exclut pas l’homosexualité, il la met
au cœur de la société, de la famille. Elle existe et elle est visible
par tout le monde. Je parle d’une
identité et non d’une pratique
sexuelle…», continue l’artiste.
●●●
«Je sais que
beaucoup
de gens
seront choqués
et ne vont pas
aimer le film,
mais je refuse
de partir
de l'idée que
les Marocains
ne sauront pas
saisir l’image
et la réalité
de mon film».
● «Ce qui a fait que je me sois réconcilié plus ou moins avec moi-même, c’est la littérature
française et ce rapport que j’entretenais avec elle», affirme l’écrivain.
«Toute action me ramène à la
réalité, surtout lorsque je souhaite affirmer une vérité à l’encontre de l’avis général. Pour la
plupart des gens, tout va bien
dans le meilleur des mondes et
«koulchi hani». L’homosexualité
est considérée comme un crime
et un délit, et l’on me ramène à
cette négation de l’identité, une
négation qui prouve que cette
réalité existe finalement. J’y suis
allé au combat et à l’écriture…».
L’écriture est pour lui un exutoire
dont il a besoin pour faire ressurgir des non-dits, des préjugés, des «hachouma». Abdellah
Taia est né en 1973 dans une famille nombreuse et pauvre,
perdu dans les traditions et le
manque de communication, à
l’image de la société marocaine.
Il étudie à l’école publique et la
littérature arabe est la seule option. Son rêve caché: faire du cinéma et intégrer la prestigieuse
École nationale supérieure des
métiers de l'image et du son de
Paris. Cependant, il ne s’agit que
d’un rêve au vu des moyens restreints de la famille. «Naïvement,
j’ai écrit à cette école et ils m’ont
répondu en me disant que, pour
passer le concours, il fallait avoir
le DEUG. Je me suis dit qu’il fallait que je commence par maîtriser la langue française. C’est
pour cela que j’ai choisi la littérature française à l’Université Mohamed 5 de Rabat, vu les
moyens très limités. C’est là que
l’écriture est arrivée. Je sentais
que j’avais besoin de dominer
cette langue». Dominer, c’est ce
qu’il a fait, son perfectionnisme
lui a valu la reconnaissance de
ses pairs. Le travail a payé, la passion a gagné et Abdellah Taia se
retrouve major de sa promotion
5 années de suite, ce qui lui vaut
une bourse pour Genève; une
consécration pour ce jeune
homme parti de rien. «J’avais une
telle rage par rapport à la langue
française, qui est perçue comme
chic et bourgeoise au Maroc.
C’est la vision que j’avais, pauvre,
puisque j’avais accepté cette étiquette que l’on avait apposée sur
moi. J’étais pauvre et j’agissais en
tant que tel. Cette analyse, je la
fais maintenant puisqu’il était impossible pour moi d’en être
conscient à 17 ans. Cependant,
j’avais cette intuition que j'allais
réussir à m'approprier «leur français», à en faire quelque chose
qui me ressemble. J’ai commencé à tenir un journal intime,
pas de façon intellectuelle mais
de façon naïve, où je mettais en
bloc tout ce que je ressentais, ce
que je voulais exprimer. Je faisais
comme si j’étais, mais je n’étais
pas. Je pense que c’est cette action de se donner une légitimité
par rapport au monde, à la famille, au pouvoir, à la langue, à la
domination, à l’homosexualité
que je niais socialement en reconnaissant profondément que
je l’étais qui m’a poussé à mettre
sur papier mes rêves, et c’est de
là que sont sortis mes ouvrages.
Je ne peux pas dire que c’est une
volonté d’écrire, une passion.
C’était plus un besoin. Quelque
chose s’est emparé de moi et a
fait son chemin. Ce qui s’était dé-
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014
claré comme un but «officiel»,
c’était le cinéma». Et le cinéma
s’est manifesté de façon tout à
fait naturelle, comme si l’écriture
en était le prélude. Déjà, Abdellah Taia avoue que la littérature
française l’a sauvé et lui a permis
de réaliser un rêve, celui de partir, de voir d’autres horizons, de
construire une image qu’il
pourra finalement assumer. Partir loin, quitter son chez-soi pour
être enfin soi- même … «Comment assumer son homosexualité au Maroc? Connaissez-vous
quelqu’un qui l’assume ouvertement ici ? La question est orienrtée vers ma personne bien sûr,
mais pour être complètement
juste, il faudrait poser la question
aux Marocains, au pouvoir, à la
société marocaine. L’individu ne
peut pas être le seul à se voir
poser la question. Ce qui a fait
que je me sois réconcilié plus ou
moins avec moi-même, c’est la
littérature française et ce rapport
que j’entretenais avec elle. Il y a
cette réalité de l’effort qui m’a
toujours poursuivi, cela incorporé à beaucoup de chance
bien sûr». Une chance que l’artiste met au profit de son parrcours et de sa vie. Il se sent réconcilié avec sa ville, ses rues,
des lieux «clichés» qui lui ont
toujours été présentés comme
tels mais dont il perçoit la beauté
aujourd’hui, une beauté en adéquation avec son identité. «Personne ne me disait tout cela
avec une valeur esthétique et humaine réelles. Je n’entendais que
des clichés. L’homosexualité
comme identité, contrairement à
ce que pense la société marocaine, ne peut pas être en dehors de toute cette réalité. Je devais faire un travail sur
moi-même pour me réconcilier
avec mon monde, mes réalités
afin d’assumer pleinement qui
j’étais». Et pour dire qui il est,
quelle manière plus subtile que
de faire passer le message par
les mots ou encore par l’image?
Poussé par un producteur, il décide après un long temps de réflexion d'adapter son roman
«L’armée du salut» en film. «J’ai
d’abord refusé, je ne voulais pas
revenir sur une histoire que
j’avais déjà écrite. Ensuite je me
suis rendu compte que j’avais le
23
Portrait
rocain change parce qu'ouvert
et tolérant de nature.
«Les mentalités changent. Le
Maroc des années 1970-1980
n’est pas le même que le Maroc
d’aujourd’hui, il a beaucoup évolué. Ce qui ne change pas en revanche, c’est la voix officielle,
celle des traditions et des valeurs qu’on voudrait nous imposer. Mais le Marocain change, il
évolue! Ce qui manque, ce sont
des gens qui veulent suivre les
changements et faire évoluer
les lois. Il y a 12 ans, on parlait
d’homosexualité dans les journaux arabophones comme pratique non naturelle en portant
Le Maroc change à
grande vitesse mais
pas les mentalités
qui restent figées
dans le passé.
pouvoir de réécrire, de bâtir une
autre histoire en partant de ce
film, pour ne pas l’adapter fidèlement. Je me suis souvenu du
rapport au temps et de l’image
de ce dernier que j’avais juste
avant de quitter le Maroc. Ce
rapport-là est revenu avec des
idées de comment placer les caméras, comment diriger les acteurs ... une fois que j’ai eu ce déclic-là, j’ai commencé à travailler
sur le film», raconte l’apprenti
réalisateur qui a trouvé beaucoup de difficultés à financer
son projet. Les investisseurs ne
se sont pas disputés le script
jugé trop «trash», trop «osé»,
même pédophile. «C’est archifaux. C’est une conception identitaire et sexuelle évidemment, il
ne faut pas avoir peur des mots.
Une conception identitaire dans
un Maroc où les Marocains
s’étouffent les uns les autres, et
s’empêchent de vivre les uns les
autres». En attendant, Abdellah
Taia s’apprête à «balancer» cette
réalité au visage des Marocains,
à Tanger, ce vendredi soir. Un
challenge qui ne fait pas peur au
réalisateur, persuadé que le Ma-
un jugement de prime abord,
juste en la citant. Aujourd’hui, il y
a un mot qui a été inventé pour
la désigner, sans la juger, juste
pour la qualifier et la définir sans
la condamner». Condamner,
c’est ce qui risque de se passer
ce soir, dans les salles de cinéma de Tanger, après la
séance du film d’Abdellah Taia.
Cependant, le réalisateur reste
optimiste puisqu’il s’agit d’un
film
totalement
assumé,
comme cela a d'ailleurs toujours été le cas pour ses travaux
antérieurs. «Je sais que beaucoup seront choqués et ne vont
pas aimer le film, mais je refuse
de partir de l'idée que les Marocains ne sauront pas saisir
l’image et la réalité de mon film.
J’y vais pour le défendre et l’expliquer. Je présente une œuvre
avec mon point de vue et ma vision des choses, sur une certaine réalité marocaine. C’est un
cinéma personnel. Je souhaite
que les Marocains soient sensibles à la représentation de la
réalité marocaine dans ce film».
Réponse ce soir à 21h à la Cinémathèque du cinéma Rif de
Tanger et au cinéma Paris, dans
le cadre du Festival national du
●
film de Tanger.
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014
24
Culture
Eclats de rire avec
Hanane Fadili
LECTURE
● Hanane Fadili sera en tournée au Maroc du 19 mars au 6 avril pour présenter
son nouveau spectacle, «Hanane show». Sept dates sont programmées
à Casablanca, Rabat et Fès, une première pour un artiste marocain …
nouveau one-woman-show qui ne manquera pas de
réjouir le public amateur de l’humour très particulier,
très personnel de Hanane Fadili. «Je m’inspire de ce
que vivent les gens. Je leur rappelle leur boulanger, leur
coiffeuse, leur gardien». En effet, c’est dans la vie de
tous les jours qu’elle puise son inspiration. Qu’elle soit
gardienne de voitures, vendeuse, cuisinière, chanteuse ou mannequin, son humour fait mouche à tous
les coups. Hanane Fadili fait sa première apparition à la
télévision à l’âge de 8 ans dans l’émission TV3 du défunt Hamid Benchrif. Elle y imite la comédienne Khadija Assad. Plus tard, elle rejoint la troupe de Tayeb Seddiki pour interpréter un rôle dans la pièce «Nous
anane Fadili, l’une des humoristes les plus sommes faits pour nous entendre», avant de décroappréciées du public marocain, revient sur cher un contrat avec 2M. À peine âgée de 17 ans, elle
scène avec un spectacle inédit intitulé «Ha- est sélectionnée pour animer une émission hebdomanane Show». Pour la tournée exclusive de daire, «Foukaha». Par la suite, la jeune humoriste quitte
présentation de cette nouvelle œuvre, pas moins de la chaîne pour monter son propre spectacle, «Télé Hasept dates sont prévues à Casablanca, Rabat et Fès. nane», qui compile 22 personnages pour une durée
L’artiste sera au Mégarama de Casabanca les 19 et 20 d’une heure et quart. Dans chaque ville où elle donne
mars et les 5 et 6 avril 2014. Le spectacle de Rabat aura une représentation, elle laisse les salles hilares. Depuis,
lieu au Théâtre Mohammed V le 4 avril, et la représen- Hanane enchaîne les one-woman-shows, pleins d’hu●
tation de Fès se déroulera le 29 mars au Mégarama. Un mour et d’imagination.
H
Le henné refait son festival
● Le Festival du henné de Foum Zguid s’apprête à faire revivre la tradition,
la culture et le bien-être le temps d'une deuxième édition, qui aura lieu
du 25 au 27 février dans la province de Tata.
L
a ville de Foum Zguid, dans
la province de Tata, s’apprête à vivre un évènement
inédit, et ce sur les plans du
patrimoine, de la culture, du
charme, du bien-être et du mystique. Le Festival du henné de
Foum Zguid en est à sa deuxième
édition; une deuxième édition d’un
événement local à rayonnement
national et international. Il témoigne de la volonté de ses promoteurs de faire de l’arbre mythique du henné un pilier du
développement durable, de la préservation de l’environnement et de
la promotion culturelle marocaine
avec toutes ses composantes, particulièrement arabe et amazighe.
Cette importante rencontre, qui
aura lieu du 25 au 27 février, est organisée par l’Association Bab Al
Khadir et la coopérative Al Hillal, en
partenariat avec l’Association
«Sopra i ponti» (Italie). Elle a pour
thématique «L’arbre du henné,
composante du développement
durable des oasis et transmetteur
du patrimoine culturel national».
«La thématique que nous avons
choisie répond aux objectifs que
nous souhaitons atteindre à travers
cette rencontre», précise Ali Mach,
directeur du festival. Ainsi, le Festival du henné de Foum Zguid se
veut être une rencontre qui vise la
valorisation de l’arbre millénaire du
henné dans le but d’en faire un vecteur du développement territorial
des oasis et un outil de promotion
économique et socioculturelle. En
effet, cette édition constitue une
nouvelle occasion de promouvoir
cet arbre qui peut drainer un important revenu économique aux
populations, favoriser le tourisme
et faire de Foum Zguid un haut lieu
touristique. Et Ali Mach d’ajouter :
«mettre l’accent sur la culture amazigh et le développement durable,
le respect de l’environnement au
sein des oasis et le rôle de la
femme dans le développement
socio-économique constituent
des objectifs majeurs de cette rencontre». À l’instar d’autres produits
comme l’huile d’argan et l'huile de
cactus, l’arbre du henné peut servir
à de nombreux usages médicaux
●
et cosmétiques.
Le XXe siècle
à la une
L'idée de cet ouvrage
est de raconter les
grands événements
mondiaux du XXe siècle par le biais des illustrations, avec les unes des plus grands
quotidiens et revues français. Ce n'est pas
uniquement un livre d'images mais également une confrontation des différentes
unes de presse sur un même événement.
Il est passionnant de regarder comment,
selon leur positionnement politique, les
journaux nous ont fait percevoir les faits
marquants du XXe siècle. Qu'il s'agisse de
l'affaire Dreyfus, de l'assassinat de John
Kennedy ou de la guerre d'Algérie, les regards ne sont pas les mêmes. Chaque
une est commentée afin que le lecteur
puisse, en quelques phrases, se repositionner dans le contexte de l'époque. Un
livre passionnant et divertissant qui peut
se lire en famille.
Christian de Villeneuve,
Serge Laget, Vincent Laudet,
Éditions Hugo, 460 DH
Palestine (Bande dessinée)
En décembre 1991 et
janvier 1992, pour avoir
un autre point de vue
que celui véhiculé par
les médias américains,
Joe Sacco part en Palestine, dans la bande
de Gaza et en Cisjordanie. De ses rencontres
dans les camps de réfugiés et les territoires
occupés, il tirera un livre majeur qui marquera la naissance du journalisme en
bande dessinée. Palestine offre un bouleversant témoignage humain et un document de première importance. Quinze ans
après sa première parution, l’œuvre de
Sacco n'a pas perdu une once de sa pertinence. Cette édition intégrale présentera
la préface originale d’Edward Said, un texte
de Sacco sur ses méthodes de travail et
l’évolution actuelle du conflit.
Joe Sacco, Éditions Rackham, 340 DH
LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014
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Cinéma
Tarzan à l’allemande…
● Ce Tarzan marque une grande avancée dans l'histoire du cinéma allemand.
D'un point de vue technique, le film est la première production allemande à
bénéficier du son Dolby Atmos, une technologie immersive qui optimise le son
dans l'espace, grâce à la présence de plus de 164 haut-parleurs installés dans
divers endroits de la salle de cinéma. Sortie le 19 février.
la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains, notamment Jane Porter, une jolie
jeune fille qui accompagne son père, anthropologue,
lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan. Écartelé
entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille
de la jungle, il choisit de vivre seul. Cinq ans plus tard,
William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur
falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide
u cœur d’une des régions les plus reculées prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de
d’Afrique, John Greystoke, ambitieux prési- la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et
dent de Greystoke Energies, a découvert à toutes ses ressources pour protéger sa maison, sa
une étrange météorite qui semble être la famille gorille et la femme qu’il aime…Cela fait plus
source d’une énergie colossale. En essayant de préle- d'un siècle que le héros de la jungle est né sous la
ver un échantillon, il provoque un cataclysme auquel plume d'Edgar Rice Burroughs, qui écrira en tout plus
seul son tout jeune fils, Tarzan, survivra, perdu au mi- de 30 romans sur le personnage de Tarzan. D’ailleurs
lieu de la jungle. Recueilli par Kala, une femelle gorille, en tout, on recense près de 100 films qui ont eu pour
●
Tarzan est devenu un jeune homme fort et agile. Pour sujet principal l'enfant de la jungle.
A
Retour vers le passé…
● Sous ses airs de «Gladiator», «Pompei» est l’occasion de découvrir le talent
du jeune Kit Harington et de confirmer celui du héros de 24 heures chrono,
Kiefer Sutherland. Sortie le 19 février.
E
n l’an 79, la ville de Pompéi
vit sa période la plus faste
à l’abri du mont Vésuve.
Milo, esclave d’un puissant
marchant, rêve du jour où il pourra
racheter sa liberté et épouser la fille
de son maître. Or celui-ci, criblé de
dettes, a déjà promis sa fille à un
sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi,
Milo se retrouve à risquer sa vie
comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée.
Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve
dans l’indifférence générale… Dans
quelques heures, la ville va être le
théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les
temps. Habitué à partager la tête
d'affiche avec ses partenaires dans
Game of Thrones où il incarne Jon
Snow, Kit Harington signe ici son
premier film dans lequel il a le rôle
principal. C'est la seconde fois en
moins de deux ans que CarrieAnne Moss et Kit Harington travaillent ensemble. Ils s'étaient auparavant retrouvés dans Silent
Hill : Révélation 3D. Le scénariste
Julian Fellowes, qui a contribué à
l'écriture du film, a reçu l'Oscar du
meilleur scénario original en 2002
pour Gosford Park, réalisé par Robert Altman. Il participe également
à l'écriture des scénarios de la série
à succès dont il est le créateur,
Downton Abbey. Pour être le plus
fidèle possible à l'évènement historique dépeint dans le film, la
grande majorité des scènes ont
été tournées dans de vrais décors. Le but a été d'éviter au maximum de tourner sur fond vert. La
production a tourné pendant six
jours à Pompéi, réalisant des
prises de vues du Vésuve pour filmer le pied de la montagne. Elle a
également filmé les corps encore
présents sur le site et momifiés
●
par la pluie de cendres.
DANS LES SALLES
The Ryan
Initiative
Durée : 1h47 min
Genre : Action
Avec : Chris Pine, Kiera
Knightley, Kevin Costner,
Lee Asquith-coe,...
Ancien Marine, Jack Ryan est
un brillant analyste financier.
William Harper le recrute au
sein de la CIA pour enquêter sur une organisation
financière terroriste. Cachant la nature de cette
première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à
Moscou pour rencontrer l'homme d'affaires qu'il
soupçonne d'être à la tête du complot. Sur place,
trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu'il ne peut plus
faire confiance à personne. Pas même à ses proches.
Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30.
I, Frankenstein
en 3D
Durée : 1h34 min
Genre : Horreur
Avec : Aaron Eckhart, Bill
Nighy, Yvonne Strahovski, Jai
Courtney,...
Adam,
la
créature
de
Frankestein, a survécu jusqu'à
aujourd'hui grâce à une
anomalie génétique survenue lors de sa création. Son
chemin l'a mené jusqu'à une mégalopole gothique et
crépusculaire où il se trouve pris dans une guerre
séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam
ne va pas tarder à être obligé de prendre parti et de
s'engager dans un combat aux proportions épiques...
Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30.
Philomena
Durée : 1h38 min
Genre : Aventure
Avec : Martin Freeman, Ian Mc
Kellen, Andy Serkis, Richard
Armitage, Aidan Turner,...
Irlande, 1952 : Philomena Lee,
adolescente tombée enceinte,
est envoyée au couvent de
Roscrea et son nouveau-né lui il
est arraché des mains pour être
adopté par des Américains. Philomena passera le reste
de sa vie à essayer de le retrouver, en vain, puis rencontre
Martin Sixsmith, un journaliste désabusé, aussi cynique
qu'elle est naïve...
Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30.
Robocop
Durée : 1h50 min
Genre : Action
Avec : Joel Kinnaman, Gary
Oldman, Samuel L. Jackson,...
En 2029, Alex Murphy, mari et
père aimant, est un flic
honnête faisant de son mieux
pour endiguer la vague de
criminalité et de corruption
qui envahit Detroit. À la suite
d'une blessure mortelle, Alex
est sauvé par OmniCorp et la science robotique. Il
peut alors retourner patrouiller dans les rues de sa
ville mais avec de nouvelles capacités, mais surtout
de nouveaux problèmes auxquels aucun homme
ordinaire n'a eu à faire face.
Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30.
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Tendances
RENDEZ-VOUS
Le Morocco Mall aux
couleurs de l'amour
L’Inde s’invite au pied
de l’Atlas
● Le Taj Palace de Marrakech est un havre de paix au pied des montagnes
de l’Atlas. À l'hôtel 5 étoiles, le rêve «bollywoodien» est à portée de mains.
Belles découvertes et évasion garanties.
S
i l’envie vous prenait de
vous évader dans un pays
lointain, nul besoin de faire
des heures d’avion et de
supporter des jours de décalage
horaire. La solution est bien plus
simple et à portée de main. Encore
une fois, elle réside à Marrakech, la
ville où tout est possible, où les
couleurs de l’Inde ont pris possession de l’ocre riche à la ville ! «Le Taj
Palace Marrakech est une porte
ouverte sur l'Inde. Sa spécificité est
d’offrir à ses clients nationaux et internationaux «un voyage des sens»
au pays des Maharadjas aux
portes de l’Atlas. «Nous avons reçu
et continuons à accueillir des
clients qui nous sont fidèles et qui
sont toujours aussi subjugués par la
beauté et la magie du lieu. Par ailleurs, nous avons reçu à plusieurs
reprises des personnalités publiques, en revanche, nous
sommes évidemment tenus à la
discrétion quant à leur identité», explique une responsable de l’établissement. Un endroit où le client est
roi et où il est facile de s'imaginer
dans un film bollywoodien tant le
décor est bluffant. La «zénitude» y
règne, et un ensemble de programmes de bien-être y est proposé, au grand bonheur de la
clientèle. «La définition du luxe, en
ce qui nous concerne, est notre engagement à placer le client au centre de nos préoccupations. Nous
savons qu’il est primordial d’axer
notre politique de développement
sur le «software». Notre approche
est plus centrée sur «l’expérience
client» qui se décline de plusieurs
manières. Au-delà d’un service ap-
porté aux visiteurs, l’hôtel leur offrons une expérience unique qu’ils
ne retrouvent nulle part ailleurs. Le
Taj Palace est une esquisse qui a
jailli du fin fond des terres de l’Atlas
pour prendre forme et devenir réalité. Le luxe, c’est aussi oser aller plus
loin, surprendre, créer l’inattendu».
L’inattendu est un sentiment qui
saisit souvent les visiteurs de l’endroit puisque, outre le fait que le Taj
Palace impressionne, sa légende
ne laisse pas de marbre non plus.
«La légende raconte également
que Priti Kadiri aurait glissé dans le
dôme de l’hôtel, parmi les pierres
incrustées, un des plus beaux diamants appartenant à sa famille en
Inde». Les prix : à partir de 3.550
DH pour une chambre standard, et
jusqu'à 50.000 DH pour la suite
●
royale de 550 m² …
●●●
Pour une
nuitée, les prix
commencent
à partir de
3.550 DH pour
une chambre
standard,
et jusqu'à
50.000 DH
pour la suite
royale de
550 m².
Jusqu’au 16 février, le Morocco
Mall sera paré de ses plus beaux
atours et offrira aux amoureux un
cadre enchanteur pour célébrer
la Saint Valentin. Pour les faire bénéficier des meilleures offres, le
Morocco Mall programme une
variété d’animations originales
(Jeux concours, tirages au sort,
offres cadeaux), une véritable
opération séduction
pour faire de cette
fête une belle déclaration d’amour à
tous les visiteurs
du Mall. Les amoureux pourront immortaliser le moment en posant
dans un cadre romantique. Dans
ce sens, un photocall spécial
amoureux sera disposé sur la
place centrale. La chance sourira
aux amoureux, pour tout achat à
partir de 300 DH, le Morocco
Mall organise un jeu concours
avec à la clé des séjours au
Maroc et même à l’étranger, à savoir Venise, Marrakech, Agadir,
Essaouira ou un dîner spécial
Saint Valentin au Mazagan Beach
Resort. Ce n’est pas tout, des
cartes Aksal Liberty d’une valeur
de 1.000 DH sont également en
jeu. Les tirages au sort auront lieu
tous les jours jusqu’au 14 février à
partir de 19h00. Aussi, pour épater leurs Valentines ou Valentins,
les clients Miraj auront la possibilité de faire livrer leurs cadeaux en
●
toute originalité.
Les couleurs de l’hiver
FASHION
Gris souris
Le duo black and white
L’éternel bordeaux
Le total look gris souris
va s’imposer comme
une tendance phare
de l'hiver 2013/2014.
Les défilés à retenir
pour la tendance look
gris souris: Céline, Hermès, Rochas
Il revient! C’est la combinaison parfaite de notre look
hivernal! Il y en a pour tous
les styles: sporty, chic, rayé,
etc. Les défilés à retenir
pour la tendance black and
white: Viktor & Rolf, Barbara
Bui, Chloé.
En manteau, en pull ou en
jupe, le bordeaux est bel et
bien de retour dans notre
garde-robe cet hiver! Les
défilés à retenir pour la
tendance bordeaux: Rochas, Carven, Victoria
Beckham.