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LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 19 WEEKEND CULTURE Le jazz fera vibrer Casa p.20-21 CULTURE Le henné refait son festival p.24 TENDANCES L’Inde s’invite au pied de l’Atlas Taia bouscule les tabous Abdellah Taia présente son premier film «L’armée du salut» au festival du film de Tanger. Portrait d’un homme qui parle, sans complexes, de son homosexualité. p.22-23 ● p.26 LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 20 Musique BILLET Jihane Bougrine j.bougrine@leseco.ma Yes he can ! C ela pourrait être le nouveau slogan de Barack sous les feux des projecteurs en ce moment et pas pour les bonnes raisons. Depuis quelques jours maintenant, la rumeur court que Barack entretiendrait une liaison cachée avec la diva de la pop et du rnb : Beyoncé! Info ou intox ? En tous les cas, les curieux et friands de scandales veulent bien y croire surtout après la love story du président français, François Hollande avec Julie Gayet. Alors, pourquoi une actrice et non une chanteuse ? Cette relation intimiste entre le couple présidentielle et la chanteuse ne date pas d’hier. Tout le monde se souvient de ce «At last» brillamment interprété par la diva sur lequel Michelle et Barack ont dansé un slow qui a rendu jaloux plus d’un couple qui se considérait amoureux ...Néanmoins cet amour présidentiel était trop parfait. Les histoires d'amour finissent mal, c'est bien connu ! Surtout quand ils habitent la Maison blanche … Toutefois, Michelle est connue pour son tempérament de feu et n’a rien à voir avec le calme glacial d'une certaine Hillary Clinton et c'est aller bien vite en besogne que de donner plus de crédibilité à des rumeurs puisque l'information a vite été démentie par les deux parties. Les internautes ont eu de quoi tweeter, partager, liker pendant 24h puisque tout partisan des réseaux sociaux a eu quelque chose à se mettre sous la dent avec à la clef un avis personnel sur la question : les outrés, les rêveurs, les optimistes, le club des verres à moitié vide, tout le monde a parlé mais Barack a nié …On veut bien le croire, pour le moment, le temps que la fête de l’amour passe … ● Joyeuse Saint Valentin ! ● L’Anglaise Joss Stone, la néo soul woman aux pieds nus, le Libanais Ibrahim Maalouf et l’icône du jazz-rock américaine, Patti Smith seront au rendez-vous. Le jazz fera vibrer Casa ● Du 29 mars au 3 avril, l’hippodrome de Casablanca Anfa se met à l’heure dujazz. De Joss Stone pour une ouverture un brin soul à Stacey Kent et Electro Deluxe en passant par l’originalité d’Ibrahim Maalouf, et le côté mi-rock mi-légende de Patti Smith, Jazzablanca est un festival incontournable et donne une belle image de la culture au Maroc. D es États-Unis au Royaume-Uni en passant par la France et le Liban, le Jazzablanca voyage à travers des artistes authentiques pour s’affirmer en tant que «Jazz & world music Festival». L’année dernière encore, ce festival avait fait rêver les férus de musique du monde et des sons jazzy avec des artistes comme Melody Gardot, Vaya Con Dios ou encore Dhafer Youssef. Une fois encore, le Jazzablanca tient ses promesses en proposant une programmation riche et variée en gardant cette ligne authentique qui le caractérise et ceci sur 5 jours entre le 29 mars et le 3 avril avec une ouverture pleine d’âme et de talent, ceux de Joss Stone. Le samedi 29 mars, l’Hippodrome de Casablanca Anfa accueillera avec classe la voix chaude de la diva soul-jazz, auteur des tubes «Super duper love» ou encore «Right to be wrong» avec déjà une belle carrière de 14 ans et plus de 11 millions d’albums vendus. La jeune prodige anglaise de la soul se révèlera très tôt. À 13 ans, elle participe à l'émission «Star For a Night Junior» de la BBC en reprenant «On the radio» de Donna Summer. Sa voix électrisante, un mélange de motown et de soul des années 60-70 lui permettent de décrocher son premier album. En septembre 2003, l'album «Soul Sessions» sort et obtient d'excellentes critiques dans le monde entier. En 2004, Joss Stone sort l'album «Mind, Body & Soul», où elle ne se contente plus de chanter, mais y écrit la majorité des titres. Pour ses 3e et 4e albums, «Introducing Joss Stone» et «Colour me free», elle collabore avec Raphael Saadiq, réputé pour son travail avec D'Angelo, The Roots et Macy Gray !Entre deux albums, elle tente une nouvelle expérience dans une série télévisée à succès «Les tudors» où elle joue le rôle d'Anne de Clèves. S’en suit une série d’albums et de nouvelles collaborations entre 2011 et 2012 avec entre autres l’album «Superheavy» avec Mick jagger, Damian Marley et Dave Stewart. Nature et totalement en accord avec elle-même, Joss Stone, a la particularité d'apparaître souvent pieds nus lors de ses représentations parce que «c'est le seul moyen de ne pas trébucher sur scène». À ses côtés, Stacey Kent investira la scène du Jazzablanca le lendemain, dimanche 29 mars. Jeune américaine fraîchement débarquée en Europe pour une maîtrise de littérature, la vie de Stacey Kent prend une tournure inattendue et la propulse au rang des chanteuses de Jazz les plus en vue de la planète. Son premier album, «Close Your Eyes», sort en 1997. Cinq autres suivront, ainsi que des participations aux albums de Tomlinson dont «The Lyric» (2005), qui a remporté le prix de l'album de l'année aux BBC Jazz Awards 2006. Elle-même a remporté le prix du meilleure vocaliste aux British Jazz Award (2001) et BBC Jazz Award (2002). En septembre 2013, Stacey Kent revient avec un album hommage à la musique brésilienne, «The LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 21 Musique ● Le groupe Electro Deluxe propose du jazz-funk hybride, nourri de jungle et de hip-hop. Le tout projeté dans une quatrième dimension électronique. Changing Lights», où elle revisite notamment ses chansons favorites de bossa nova. S'il est un thème qui traverse la musique de Stacey, c'est l'amour. Stacey est elle-même une romantique avouée, et les chansons qu'elle chante sont des histoires intemporelles qui touchent toutes les générations. Stacey Kent aura enchanté les plus grandes salles de concert du monde entier, du Chiang Kai shek Concert Hall de Taipei (Chine) au Carnegie Hall (New york) en passant par le célèbre Olympia à Paris en novembre dernier. De Paris au Liban, il fera escale à Casablanca le lundi 31 mars. Ibrahim Maalouf a décidé d’instaurer le dialogue entre l’Orient et l’Occident de la meilleure manière qui soit : grâce à la musique. Ibrahim Maalouf naît dans une famille d'intellectuels et d'artistes : fils du trompettiste Nassim Maalouf et de la pianiste Nada Maalouf, neveu de l'écrivain Amin Maalouf, petit-fils de Rushdi Maalouf, journaliste, poète et musicologue. Ibrahim Maalouf est le seul trompettiste au monde à jouer de la musique arabe avec la «trompette à quarts de tons», inventée par son père dans les années 1960. Ibrahim est également lauréat de grands concours de trompette classique au monde. En juillet 2010, il reçoit la «Victoire de la révélation instrumentale de l'année» (prix Frank Ténot) aux «Victoires du Jazz», à Juan-les-Pins. Il reçoit également le titre de «Jeune artiste œuvrant pour le dialogue interculturel entre les mondes arabe et occidental» par la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, lors d’une cérémonie organisée le 13 avril 2011 au siège de l’Unesco. En 2013, il est à nouveau récompensé aux «Victoires du Jazz», dans la catégorie «Artiste ou formation de l'année». Il compose en 2013 la majorité des titres de l’album «Funambule» de Grand corps malade et signe la BO du biopic consacré à «Yves Saint Laurent». Sa musique et sa façon de jouer de la trompette sont fortement inspirées de sa culture d'origine libanaise, mais l'instrumentation autour de lui (basse, guitare électrique, batterie, percussions arabes et vibraphone) et les musiciens avec qui il se produit lui permettent de donner une couleur plus actuelle un peu rock, un peu électro et un peu jazz-funk. Aujourd’hui, c’est avec «Illusions» qu’Ibrahim Maalouf voyage à travers le monde, accompagné du groupe avec lequel il a enregistré ce 5e album, composé pour la scène, et qu’il compte conquérir l’Hippodrome de Casa-Anfa le 31 mars. Il ne fera que préparer le terrain pour l’icône tant attendue, et ce ne sera pas un poisson d’avril : Patti Smith sera l’invitée du Jazzablanca le mercredi 2 avril après avoir ensorcelée la scène du Festival des musiques sacrées de Fès l'an dernier. En quatre décennies et plus de 10 albums, Patti Smith est intronisée au «Rock & Roll Hall of ●●● Une fois encore, le Jazzablanca tient ses promesses en proposant une programmation riche et variée en gardant cette ligne authentique qui le caractérise. Fame» en 2007. Bercée dans son enfance par le jazz, la musique noire et les disques des Rolling Stones, de Bob Dylan, Jimi Hendrix et autres, Patti Smith se découvre tout d'abord un goût et un talent pour l'écriture et la poésie. C'est en lisant Rimbaud, Camus ou William S.Burroughs qu'elle décide de quitter son New Jersey où elle a été élevée par une mère serveuse et chanteuse de jazz, et un père ouvrier. Elle tente sa chance dans les hauts lieux de la scène artistique new-yorkaise underground. S’en suit en 1973, son premier album, «Hey Joe /Piss Factory». Elle publie parallèlement son premier recueil de poésies, crée une pièce de théâtre et collabore à diverses revues musicales (Creem, Rolling Stone). Ses concerts sont autant d'occasions de sensibiliser : chants, «spoken words» (textes récités), incantations mystiques, vidéos et exhortations apportent à ses performances une dimension unique et intense. C’est ainsi que le public ne se sentira pas rassasié par ces 4 jours d’émotion puisque l’atterrissage se fera en beauté et en groove avec le dernier rendezvous musical du jeudi 3 avril, celui d’«Electro Deluxe». «Electro Deluxe» n'a rien à voir avec un groupe de musique electro. Il s'agit de 18 musiciens unis sous des influences soul, jazz, hip hop et funk pour produire une musique originale et vivante. Une rythmique implacable et une section cuivres puissante au service d'un chanteur américain à l'énergie communicative. Après 3 albums studio et un double album live, le groupe créé en 2001 a distillé son groove incomparable sur les scènes de France et de très nombreux pays étrangers.Véritable voyage à travers les influences multiples et variées du groupe, les concerts d'«Electro Deluxe» sont une expérience unique à base d'énergie, de générosité. «Electro Deluxe» est né en novembre 2001 de la rencontre des Grenoblois Gaël Cadoux et Thomas Faure, deux musiciens fondus de jazz et de funk exilés à Paris. Sur leur chemin, ils trouvent deux autres passionnés, Jeremie Coke et Arnaud Renaville. Progressivement, l'utilisation de machines s'installe dans les interstices de cette mixture de bon goût pour créer un electro-jazz raffiné. Un programme des plus croustillants, à découvrir à partir du 29 mars à l’occasion de la neuvième édition du Jazzablanca. Un festival qui ne manquera pas d’être ponctué par les rendez-vous du Jazz Club avec des groupes de jazz et des jam sessions, par des concerts de groupes marocains, tous les soirs, à la place des Nations Unis et le tout inauguré par une parade à la Corniche, le premier jour des festivités le samedi 29 mars. Parce que Casablanca sait accueillir le jazz et les musiques du monde, le Jazzablanca promet de bien «jazzer» ● cette année... LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 22 Portrait Abdellah Taia bouscule les tabous ● C’est l’une des figures emblématiques de la littérature maghrébine. Il parle avec son cœur et n'oublie pas d’où il vient, ni qui il est. Après avoir remporté le Prix Flore en 2010 avec son roman «Le jour du roi», celui qui ne cesse de faire polémique en parlant de sexualité, de son homosexualité, présente son premier film, «L’armée du salut», au Festival national du film de Tanger. Rencontre avec un écrivain qu’il faut toujours prendre au mot… C’ est aujourd’hui que l’écrivain et cinéaste Abdellah Taia doit défendre son film. Un film sur une vérité qui fâche, sur un tabou de la société marocaine : l’homosexualité. Celui qui a été l’un des premiers à affirmer publiquement son orientation sexuelle continue ce qu’il appelle son «combat», à juste titre, pour tenter de changer les mentalités. Il commence par le Maroc, avec un festival nationale du film, puisqu’il était primordial pour lui de mettre en image ce qui existe vraiment et qui est caché, voire occulté. «C’est moi qui ai pris l’initiative de contacter le centre national du film du Maroc en novembre, parce que je savais que le Festival national du film de Tanger commençait en février. Ils m’ont demandé d’envoyer une copie du film. Cela s’est passé de la manière la plus naturelle possible, j’ai envoyé mon lien internet, et ils m’ont appelé pour me dire qu’il a été accepté en compétition officielle du festival. Je ne vais pas dire que c’est un bonheur, ce serait un doux euphémisme. C’est pour moi une vérité qui devait sortir, c’est un film qui vient du Maroc, qui traduit la réalité du Maroc et il était pour moi nécessaire que ce film soit projeté au Maroc, et vu par des Marocains», confie Abdellah Taia qui dresse le portrait d’Abdellah, un jeune de 15 ans, né au sein d’une famille nombreuse, qui découvre sa sexualité dans une société qui la réprouve. «C’est un film où l’homosexualité est centrale, il n’y a aucune ambigüité. Cependant, c’est un film qui n’exclut pas l’homosexualité, il la met au cœur de la société, de la famille. Elle existe et elle est visible par tout le monde. Je parle d’une identité et non d’une pratique sexuelle…», continue l’artiste. ●●● «Je sais que beaucoup de gens seront choqués et ne vont pas aimer le film, mais je refuse de partir de l'idée que les Marocains ne sauront pas saisir l’image et la réalité de mon film». ● «Ce qui a fait que je me sois réconcilié plus ou moins avec moi-même, c’est la littérature française et ce rapport que j’entretenais avec elle», affirme l’écrivain. «Toute action me ramène à la réalité, surtout lorsque je souhaite affirmer une vérité à l’encontre de l’avis général. Pour la plupart des gens, tout va bien dans le meilleur des mondes et «koulchi hani». L’homosexualité est considérée comme un crime et un délit, et l’on me ramène à cette négation de l’identité, une négation qui prouve que cette réalité existe finalement. J’y suis allé au combat et à l’écriture…». L’écriture est pour lui un exutoire dont il a besoin pour faire ressurgir des non-dits, des préjugés, des «hachouma». Abdellah Taia est né en 1973 dans une famille nombreuse et pauvre, perdu dans les traditions et le manque de communication, à l’image de la société marocaine. Il étudie à l’école publique et la littérature arabe est la seule option. Son rêve caché: faire du cinéma et intégrer la prestigieuse École nationale supérieure des métiers de l'image et du son de Paris. Cependant, il ne s’agit que d’un rêve au vu des moyens restreints de la famille. «Naïvement, j’ai écrit à cette école et ils m’ont répondu en me disant que, pour passer le concours, il fallait avoir le DEUG. Je me suis dit qu’il fallait que je commence par maîtriser la langue française. C’est pour cela que j’ai choisi la littérature française à l’Université Mohamed 5 de Rabat, vu les moyens très limités. C’est là que l’écriture est arrivée. Je sentais que j’avais besoin de dominer cette langue». Dominer, c’est ce qu’il a fait, son perfectionnisme lui a valu la reconnaissance de ses pairs. Le travail a payé, la passion a gagné et Abdellah Taia se retrouve major de sa promotion 5 années de suite, ce qui lui vaut une bourse pour Genève; une consécration pour ce jeune homme parti de rien. «J’avais une telle rage par rapport à la langue française, qui est perçue comme chic et bourgeoise au Maroc. C’est la vision que j’avais, pauvre, puisque j’avais accepté cette étiquette que l’on avait apposée sur moi. J’étais pauvre et j’agissais en tant que tel. Cette analyse, je la fais maintenant puisqu’il était impossible pour moi d’en être conscient à 17 ans. Cependant, j’avais cette intuition que j'allais réussir à m'approprier «leur français», à en faire quelque chose qui me ressemble. J’ai commencé à tenir un journal intime, pas de façon intellectuelle mais de façon naïve, où je mettais en bloc tout ce que je ressentais, ce que je voulais exprimer. Je faisais comme si j’étais, mais je n’étais pas. Je pense que c’est cette action de se donner une légitimité par rapport au monde, à la famille, au pouvoir, à la langue, à la domination, à l’homosexualité que je niais socialement en reconnaissant profondément que je l’étais qui m’a poussé à mettre sur papier mes rêves, et c’est de là que sont sortis mes ouvrages. Je ne peux pas dire que c’est une volonté d’écrire, une passion. C’était plus un besoin. Quelque chose s’est emparé de moi et a fait son chemin. Ce qui s’était dé- LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 claré comme un but «officiel», c’était le cinéma». Et le cinéma s’est manifesté de façon tout à fait naturelle, comme si l’écriture en était le prélude. Déjà, Abdellah Taia avoue que la littérature française l’a sauvé et lui a permis de réaliser un rêve, celui de partir, de voir d’autres horizons, de construire une image qu’il pourra finalement assumer. Partir loin, quitter son chez-soi pour être enfin soi- même … «Comment assumer son homosexualité au Maroc? Connaissez-vous quelqu’un qui l’assume ouvertement ici ? La question est orienrtée vers ma personne bien sûr, mais pour être complètement juste, il faudrait poser la question aux Marocains, au pouvoir, à la société marocaine. L’individu ne peut pas être le seul à se voir poser la question. Ce qui a fait que je me sois réconcilié plus ou moins avec moi-même, c’est la littérature française et ce rapport que j’entretenais avec elle. Il y a cette réalité de l’effort qui m’a toujours poursuivi, cela incorporé à beaucoup de chance bien sûr». Une chance que l’artiste met au profit de son parrcours et de sa vie. Il se sent réconcilié avec sa ville, ses rues, des lieux «clichés» qui lui ont toujours été présentés comme tels mais dont il perçoit la beauté aujourd’hui, une beauté en adéquation avec son identité. «Personne ne me disait tout cela avec une valeur esthétique et humaine réelles. Je n’entendais que des clichés. L’homosexualité comme identité, contrairement à ce que pense la société marocaine, ne peut pas être en dehors de toute cette réalité. Je devais faire un travail sur moi-même pour me réconcilier avec mon monde, mes réalités afin d’assumer pleinement qui j’étais». Et pour dire qui il est, quelle manière plus subtile que de faire passer le message par les mots ou encore par l’image? Poussé par un producteur, il décide après un long temps de réflexion d'adapter son roman «L’armée du salut» en film. «J’ai d’abord refusé, je ne voulais pas revenir sur une histoire que j’avais déjà écrite. Ensuite je me suis rendu compte que j’avais le 23 Portrait rocain change parce qu'ouvert et tolérant de nature. «Les mentalités changent. Le Maroc des années 1970-1980 n’est pas le même que le Maroc d’aujourd’hui, il a beaucoup évolué. Ce qui ne change pas en revanche, c’est la voix officielle, celle des traditions et des valeurs qu’on voudrait nous imposer. Mais le Marocain change, il évolue! Ce qui manque, ce sont des gens qui veulent suivre les changements et faire évoluer les lois. Il y a 12 ans, on parlait d’homosexualité dans les journaux arabophones comme pratique non naturelle en portant Le Maroc change à grande vitesse mais pas les mentalités qui restent figées dans le passé. pouvoir de réécrire, de bâtir une autre histoire en partant de ce film, pour ne pas l’adapter fidèlement. Je me suis souvenu du rapport au temps et de l’image de ce dernier que j’avais juste avant de quitter le Maroc. Ce rapport-là est revenu avec des idées de comment placer les caméras, comment diriger les acteurs ... une fois que j’ai eu ce déclic-là, j’ai commencé à travailler sur le film», raconte l’apprenti réalisateur qui a trouvé beaucoup de difficultés à financer son projet. Les investisseurs ne se sont pas disputés le script jugé trop «trash», trop «osé», même pédophile. «C’est archifaux. C’est une conception identitaire et sexuelle évidemment, il ne faut pas avoir peur des mots. Une conception identitaire dans un Maroc où les Marocains s’étouffent les uns les autres, et s’empêchent de vivre les uns les autres». En attendant, Abdellah Taia s’apprête à «balancer» cette réalité au visage des Marocains, à Tanger, ce vendredi soir. Un challenge qui ne fait pas peur au réalisateur, persuadé que le Ma- un jugement de prime abord, juste en la citant. Aujourd’hui, il y a un mot qui a été inventé pour la désigner, sans la juger, juste pour la qualifier et la définir sans la condamner». Condamner, c’est ce qui risque de se passer ce soir, dans les salles de cinéma de Tanger, après la séance du film d’Abdellah Taia. Cependant, le réalisateur reste optimiste puisqu’il s’agit d’un film totalement assumé, comme cela a d'ailleurs toujours été le cas pour ses travaux antérieurs. «Je sais que beaucoup seront choqués et ne vont pas aimer le film, mais je refuse de partir de l'idée que les Marocains ne sauront pas saisir l’image et la réalité de mon film. J’y vais pour le défendre et l’expliquer. Je présente une œuvre avec mon point de vue et ma vision des choses, sur une certaine réalité marocaine. C’est un cinéma personnel. Je souhaite que les Marocains soient sensibles à la représentation de la réalité marocaine dans ce film». Réponse ce soir à 21h à la Cinémathèque du cinéma Rif de Tanger et au cinéma Paris, dans le cadre du Festival national du ● film de Tanger. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 24 Culture Eclats de rire avec Hanane Fadili LECTURE ● Hanane Fadili sera en tournée au Maroc du 19 mars au 6 avril pour présenter son nouveau spectacle, «Hanane show». Sept dates sont programmées à Casablanca, Rabat et Fès, une première pour un artiste marocain … nouveau one-woman-show qui ne manquera pas de réjouir le public amateur de l’humour très particulier, très personnel de Hanane Fadili. «Je m’inspire de ce que vivent les gens. Je leur rappelle leur boulanger, leur coiffeuse, leur gardien». En effet, c’est dans la vie de tous les jours qu’elle puise son inspiration. Qu’elle soit gardienne de voitures, vendeuse, cuisinière, chanteuse ou mannequin, son humour fait mouche à tous les coups. Hanane Fadili fait sa première apparition à la télévision à l’âge de 8 ans dans l’émission TV3 du défunt Hamid Benchrif. Elle y imite la comédienne Khadija Assad. Plus tard, elle rejoint la troupe de Tayeb Seddiki pour interpréter un rôle dans la pièce «Nous anane Fadili, l’une des humoristes les plus sommes faits pour nous entendre», avant de décroappréciées du public marocain, revient sur cher un contrat avec 2M. À peine âgée de 17 ans, elle scène avec un spectacle inédit intitulé «Ha- est sélectionnée pour animer une émission hebdomanane Show». Pour la tournée exclusive de daire, «Foukaha». Par la suite, la jeune humoriste quitte présentation de cette nouvelle œuvre, pas moins de la chaîne pour monter son propre spectacle, «Télé Hasept dates sont prévues à Casablanca, Rabat et Fès. nane», qui compile 22 personnages pour une durée L’artiste sera au Mégarama de Casabanca les 19 et 20 d’une heure et quart. Dans chaque ville où elle donne mars et les 5 et 6 avril 2014. Le spectacle de Rabat aura une représentation, elle laisse les salles hilares. Depuis, lieu au Théâtre Mohammed V le 4 avril, et la représen- Hanane enchaîne les one-woman-shows, pleins d’hu● tation de Fès se déroulera le 29 mars au Mégarama. Un mour et d’imagination. H Le henné refait son festival ● Le Festival du henné de Foum Zguid s’apprête à faire revivre la tradition, la culture et le bien-être le temps d'une deuxième édition, qui aura lieu du 25 au 27 février dans la province de Tata. L a ville de Foum Zguid, dans la province de Tata, s’apprête à vivre un évènement inédit, et ce sur les plans du patrimoine, de la culture, du charme, du bien-être et du mystique. Le Festival du henné de Foum Zguid en est à sa deuxième édition; une deuxième édition d’un événement local à rayonnement national et international. Il témoigne de la volonté de ses promoteurs de faire de l’arbre mythique du henné un pilier du développement durable, de la préservation de l’environnement et de la promotion culturelle marocaine avec toutes ses composantes, particulièrement arabe et amazighe. Cette importante rencontre, qui aura lieu du 25 au 27 février, est organisée par l’Association Bab Al Khadir et la coopérative Al Hillal, en partenariat avec l’Association «Sopra i ponti» (Italie). Elle a pour thématique «L’arbre du henné, composante du développement durable des oasis et transmetteur du patrimoine culturel national». «La thématique que nous avons choisie répond aux objectifs que nous souhaitons atteindre à travers cette rencontre», précise Ali Mach, directeur du festival. Ainsi, le Festival du henné de Foum Zguid se veut être une rencontre qui vise la valorisation de l’arbre millénaire du henné dans le but d’en faire un vecteur du développement territorial des oasis et un outil de promotion économique et socioculturelle. En effet, cette édition constitue une nouvelle occasion de promouvoir cet arbre qui peut drainer un important revenu économique aux populations, favoriser le tourisme et faire de Foum Zguid un haut lieu touristique. Et Ali Mach d’ajouter : «mettre l’accent sur la culture amazigh et le développement durable, le respect de l’environnement au sein des oasis et le rôle de la femme dans le développement socio-économique constituent des objectifs majeurs de cette rencontre». À l’instar d’autres produits comme l’huile d’argan et l'huile de cactus, l’arbre du henné peut servir à de nombreux usages médicaux ● et cosmétiques. Le XXe siècle à la une L'idée de cet ouvrage est de raconter les grands événements mondiaux du XXe siècle par le biais des illustrations, avec les unes des plus grands quotidiens et revues français. Ce n'est pas uniquement un livre d'images mais également une confrontation des différentes unes de presse sur un même événement. Il est passionnant de regarder comment, selon leur positionnement politique, les journaux nous ont fait percevoir les faits marquants du XXe siècle. Qu'il s'agisse de l'affaire Dreyfus, de l'assassinat de John Kennedy ou de la guerre d'Algérie, les regards ne sont pas les mêmes. Chaque une est commentée afin que le lecteur puisse, en quelques phrases, se repositionner dans le contexte de l'époque. Un livre passionnant et divertissant qui peut se lire en famille. Christian de Villeneuve, Serge Laget, Vincent Laudet, Éditions Hugo, 460 DH Palestine (Bande dessinée) En décembre 1991 et janvier 1992, pour avoir un autre point de vue que celui véhiculé par les médias américains, Joe Sacco part en Palestine, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie. De ses rencontres dans les camps de réfugiés et les territoires occupés, il tirera un livre majeur qui marquera la naissance du journalisme en bande dessinée. Palestine offre un bouleversant témoignage humain et un document de première importance. Quinze ans après sa première parution, l’œuvre de Sacco n'a pas perdu une once de sa pertinence. Cette édition intégrale présentera la préface originale d’Edward Said, un texte de Sacco sur ses méthodes de travail et l’évolution actuelle du conflit. Joe Sacco, Éditions Rackham, 340 DH LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 25 Cinéma Tarzan à l’allemande… ● Ce Tarzan marque une grande avancée dans l'histoire du cinéma allemand. D'un point de vue technique, le film est la première production allemande à bénéficier du son Dolby Atmos, une technologie immersive qui optimise le son dans l'espace, grâce à la présence de plus de 164 haut-parleurs installés dans divers endroits de la salle de cinéma. Sortie le 19 février. la première fois depuis la mort de ses parents, il rencontre des humains, notamment Jane Porter, une jolie jeune fille qui accompagne son père, anthropologue, lors de son exploration. Lorsque Jane et son père repartent, c’est un déchirement pour Tarzan. Écartelé entre la part d’homme qui se réveille en lui et sa famille de la jungle, il choisit de vivre seul. Cinq ans plus tard, William Clayton, à la tête de Greystoke Energies depuis la mort de Greystoke, organise une nouvelle expédition pour retrouver la météorite. Jane l’accompagne… Jane et Tarzan se rapprochent, mais il va leur falloir affronter à la fois Clayton, un homme cupide u cœur d’une des régions les plus reculées prêt à tout pour obtenir ce qu’il veut, et les dangers de d’Afrique, John Greystoke, ambitieux prési- la jungle… Tarzan va devoir faire appel à son instinct et dent de Greystoke Energies, a découvert à toutes ses ressources pour protéger sa maison, sa une étrange météorite qui semble être la famille gorille et la femme qu’il aime…Cela fait plus source d’une énergie colossale. En essayant de préle- d'un siècle que le héros de la jungle est né sous la ver un échantillon, il provoque un cataclysme auquel plume d'Edgar Rice Burroughs, qui écrira en tout plus seul son tout jeune fils, Tarzan, survivra, perdu au mi- de 30 romans sur le personnage de Tarzan. D’ailleurs lieu de la jungle. Recueilli par Kala, une femelle gorille, en tout, on recense près de 100 films qui ont eu pour ● Tarzan est devenu un jeune homme fort et agile. Pour sujet principal l'enfant de la jungle. A Retour vers le passé… ● Sous ses airs de «Gladiator», «Pompei» est l’occasion de découvrir le talent du jeune Kit Harington et de confirmer celui du héros de 24 heures chrono, Kiefer Sutherland. Sortie le 19 février. E n l’an 79, la ville de Pompéi vit sa période la plus faste à l’abri du mont Vésuve. Milo, esclave d’un puissant marchant, rêve du jour où il pourra racheter sa liberté et épouser la fille de son maître. Or celui-ci, criblé de dettes, a déjà promis sa fille à un sénateur romain en guise de remboursement… Manipulé puis trahi, Milo se retrouve à risquer sa vie comme gladiateur et va tout tenter pour retrouver sa bien-aimée. Au même moment, d’étranges fumées noires s’élèvent du Vésuve dans l’indifférence générale… Dans quelques heures, la ville va être le théâtre d’une des plus grandes catastrophes naturelles de tous les temps. Habitué à partager la tête d'affiche avec ses partenaires dans Game of Thrones où il incarne Jon Snow, Kit Harington signe ici son premier film dans lequel il a le rôle principal. C'est la seconde fois en moins de deux ans que CarrieAnne Moss et Kit Harington travaillent ensemble. Ils s'étaient auparavant retrouvés dans Silent Hill : Révélation 3D. Le scénariste Julian Fellowes, qui a contribué à l'écriture du film, a reçu l'Oscar du meilleur scénario original en 2002 pour Gosford Park, réalisé par Robert Altman. Il participe également à l'écriture des scénarios de la série à succès dont il est le créateur, Downton Abbey. Pour être le plus fidèle possible à l'évènement historique dépeint dans le film, la grande majorité des scènes ont été tournées dans de vrais décors. Le but a été d'éviter au maximum de tourner sur fond vert. La production a tourné pendant six jours à Pompéi, réalisant des prises de vues du Vésuve pour filmer le pied de la montagne. Elle a également filmé les corps encore présents sur le site et momifiés ● par la pluie de cendres. DANS LES SALLES The Ryan Initiative Durée : 1h47 min Genre : Action Avec : Chris Pine, Kiera Knightley, Kevin Costner, Lee Asquith-coe,... Ancien Marine, Jack Ryan est un brillant analyste financier. William Harper le recrute au sein de la CIA pour enquêter sur une organisation financière terroriste. Cachant la nature de cette première mission à sa fiancée, Jack Ryan part à Moscou pour rencontrer l'homme d'affaires qu'il soupçonne d'être à la tête du complot. Sur place, trahi et livré à lui-même, Ryan réalise qu'il ne peut plus faire confiance à personne. Pas même à ses proches. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. I, Frankenstein en 3D Durée : 1h34 min Genre : Horreur Avec : Aaron Eckhart, Bill Nighy, Yvonne Strahovski, Jai Courtney,... Adam, la créature de Frankestein, a survécu jusqu'à aujourd'hui grâce à une anomalie génétique survenue lors de sa création. Son chemin l'a mené jusqu'à une mégalopole gothique et crépusculaire où il se trouve pris dans une guerre séculaire sans merci entre deux clans d'immortels. Adam ne va pas tarder à être obligé de prendre parti et de s'engager dans un combat aux proportions épiques... Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Philomena Durée : 1h38 min Genre : Aventure Avec : Martin Freeman, Ian Mc Kellen, Andy Serkis, Richard Armitage, Aidan Turner,... Irlande, 1952 : Philomena Lee, adolescente tombée enceinte, est envoyée au couvent de Roscrea et son nouveau-né lui il est arraché des mains pour être adopté par des Américains. Philomena passera le reste de sa vie à essayer de le retrouver, en vain, puis rencontre Martin Sixsmith, un journaliste désabusé, aussi cynique qu'elle est naïve... Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. Robocop Durée : 1h50 min Genre : Action Avec : Joel Kinnaman, Gary Oldman, Samuel L. Jackson,... En 2029, Alex Murphy, mari et père aimant, est un flic honnête faisant de son mieux pour endiguer la vague de criminalité et de corruption qui envahit Detroit. À la suite d'une blessure mortelle, Alex est sauvé par OmniCorp et la science robotique. Il peut alors retourner patrouiller dans les rues de sa ville mais avec de nouvelles capacités, mais surtout de nouveaux problèmes auxquels aucun homme ordinaire n'a eu à faire face. Tous les jours 14h15, 17h, 19h45, 22h30. LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 14 FÉVRIER 2014 26 Tendances RENDEZ-VOUS Le Morocco Mall aux couleurs de l'amour L’Inde s’invite au pied de l’Atlas ● Le Taj Palace de Marrakech est un havre de paix au pied des montagnes de l’Atlas. À l'hôtel 5 étoiles, le rêve «bollywoodien» est à portée de mains. Belles découvertes et évasion garanties. S i l’envie vous prenait de vous évader dans un pays lointain, nul besoin de faire des heures d’avion et de supporter des jours de décalage horaire. La solution est bien plus simple et à portée de main. Encore une fois, elle réside à Marrakech, la ville où tout est possible, où les couleurs de l’Inde ont pris possession de l’ocre riche à la ville ! «Le Taj Palace Marrakech est une porte ouverte sur l'Inde. Sa spécificité est d’offrir à ses clients nationaux et internationaux «un voyage des sens» au pays des Maharadjas aux portes de l’Atlas. «Nous avons reçu et continuons à accueillir des clients qui nous sont fidèles et qui sont toujours aussi subjugués par la beauté et la magie du lieu. Par ailleurs, nous avons reçu à plusieurs reprises des personnalités publiques, en revanche, nous sommes évidemment tenus à la discrétion quant à leur identité», explique une responsable de l’établissement. Un endroit où le client est roi et où il est facile de s'imaginer dans un film bollywoodien tant le décor est bluffant. La «zénitude» y règne, et un ensemble de programmes de bien-être y est proposé, au grand bonheur de la clientèle. «La définition du luxe, en ce qui nous concerne, est notre engagement à placer le client au centre de nos préoccupations. Nous savons qu’il est primordial d’axer notre politique de développement sur le «software». Notre approche est plus centrée sur «l’expérience client» qui se décline de plusieurs manières. Au-delà d’un service ap- porté aux visiteurs, l’hôtel leur offrons une expérience unique qu’ils ne retrouvent nulle part ailleurs. Le Taj Palace est une esquisse qui a jailli du fin fond des terres de l’Atlas pour prendre forme et devenir réalité. Le luxe, c’est aussi oser aller plus loin, surprendre, créer l’inattendu». L’inattendu est un sentiment qui saisit souvent les visiteurs de l’endroit puisque, outre le fait que le Taj Palace impressionne, sa légende ne laisse pas de marbre non plus. «La légende raconte également que Priti Kadiri aurait glissé dans le dôme de l’hôtel, parmi les pierres incrustées, un des plus beaux diamants appartenant à sa famille en Inde». Les prix : à partir de 3.550 DH pour une chambre standard, et jusqu'à 50.000 DH pour la suite ● royale de 550 m² … ●●● Pour une nuitée, les prix commencent à partir de 3.550 DH pour une chambre standard, et jusqu'à 50.000 DH pour la suite royale de 550 m². Jusqu’au 16 février, le Morocco Mall sera paré de ses plus beaux atours et offrira aux amoureux un cadre enchanteur pour célébrer la Saint Valentin. Pour les faire bénéficier des meilleures offres, le Morocco Mall programme une variété d’animations originales (Jeux concours, tirages au sort, offres cadeaux), une véritable opération séduction pour faire de cette fête une belle déclaration d’amour à tous les visiteurs du Mall. Les amoureux pourront immortaliser le moment en posant dans un cadre romantique. Dans ce sens, un photocall spécial amoureux sera disposé sur la place centrale. La chance sourira aux amoureux, pour tout achat à partir de 300 DH, le Morocco Mall organise un jeu concours avec à la clé des séjours au Maroc et même à l’étranger, à savoir Venise, Marrakech, Agadir, Essaouira ou un dîner spécial Saint Valentin au Mazagan Beach Resort. Ce n’est pas tout, des cartes Aksal Liberty d’une valeur de 1.000 DH sont également en jeu. Les tirages au sort auront lieu tous les jours jusqu’au 14 février à partir de 19h00. Aussi, pour épater leurs Valentines ou Valentins, les clients Miraj auront la possibilité de faire livrer leurs cadeaux en ● toute originalité. Les couleurs de l’hiver FASHION Gris souris Le duo black and white L’éternel bordeaux Le total look gris souris va s’imposer comme une tendance phare de l'hiver 2013/2014. Les défilés à retenir pour la tendance look gris souris: Céline, Hermès, Rochas Il revient! C’est la combinaison parfaite de notre look hivernal! Il y en a pour tous les styles: sporty, chic, rayé, etc. Les défilés à retenir pour la tendance black and white: Viktor & Rolf, Barbara Bui, Chloé. En manteau, en pull ou en jupe, le bordeaux est bel et bien de retour dans notre garde-robe cet hiver! Les défilés à retenir pour la tendance bordeaux: Rochas, Carven, Victoria Beckham.