Rapport Annuel 2013 - Institut Pasteur de Dakar
Transcription
Rapport Annuel 2013 - Institut Pasteur de Dakar
Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Fondation Institut Pasteur de Dakar Rapport annuel 2013 36, avenue Pasteur BP 220 Dakar Sénégal www.pasteur.sn 1 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar S O M M A I R E INTRODUCTION Préambule Organigramme Le personnel de l’Institut au 31 décembre 2013 4 8 10 ACTIVITES DE RECHERCHE, D’EXPERTISE ET DE SANTE PUBLIQUE Unité des Arbovirus et Virus des Fièvres Hémorragiques Unité de Virologie Médicale Unité d’Immunologie Unité d’Immunogénétique Unité d’Epidémiologie Unité d’Entomologie Médicale Unité de Bactériologie Expérimentale Laboratoire d’Analyses Médicales Laboratoire de Sécurité Alimentaire et Hygiène de l’Environnement Centre Médical : service médical, CAR, CVI 16 26 37 48 58 71 84 94 99 103 UNITE DU VACCIN FIEVRE JAUNE 106 SERVICES COMMUNS Service Informatique Service Qualité Service Métrologie / Plateau Commun Technique 107 110 112 ENSEIGNEMENTS ET FORMATIONS 115 PUBLICATIONS ET COMMUNICATIONS 126 2 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Introduction 3 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Préambule Membre du réseau international des Instituts Pasteur, l’Institut Pasteur de Dakar (IPD) est depuis 2010 une fondation privée de droit sénégalais, à but non lucratif et reconnue d’utilité publique. Son objectif est de contribuer à la santé publique, en Afrique et en particulier au Sénégal, en menant des activités de recherche, d’enseignement, de formation, d’expertises médicales, épidémiologiques et biologiques et de production de vaccin amaril. Les missions de l’IPD s’articulent autour de cinq composantes : recherche, santé publique, services, production de vaccins et enseignement. Les principales thématiques des programmes de recherche concernent (i) les arbovirus et les virus des fièvres hémorragiques, (ii) le paludisme, (iii les infections respiratoires et diarrhéiques, (iv) les infections bactériennes avec notamment l’étude des mécanismes de résistance aux antibiotiques. Ces thématiques notamment celles relatives à des agents pathogènes ayant un cycle complexe faisant intervenir l’homme, un animal et un arthropode ne peuvent être abordées que grâce à la complémentarité des équipes pluridisciplinaires présentes au sein même de l’Institut Pasteur de Dakar (virologue, entomologiste, médecin, vétérinaire, immunologiste, épidémiologiste…) et à la qualité d’un plateau technique : laboratoire et insectarium de sécurité de niveau 3, animalerie… En 2013, les activités de recherche ont été valorisées par les scientifiques de l’IPD 39 publications (articles parus dans des revues scientifiques internationales référencées à comité de lecture ou chapitres de livres) dont 19 en tant que premier ou dernier auteur. Ce nombre est en augmentation sensible par rapport à 2012 (32 publications dont 19 en premier ou dernier auteur). Cette année a été marquée par la tenue du premier 1er Conseil Scientifique de l’IPD qui s’est réuni du 28 au 30 janvier 2013. L’objectif de ce Conseil était de faire un état des lieux des activités des différentes unités de recherche (l’existant, les projets et les axes possibles), et de l’organisation de la recherche à l’IPD. Le Conseil a désigné le Pr Roger SALAMON, Président, et le Pr Ogobara DOUMBO, Secrétaire du Conseil. Les 7 unités de recherche et le LABM ont été auditionnées à tour de rôle. Le Conseil scientifique a souligné des points saillants, parmi lesquels : (i) la moyenne d’âge élevée des chercheurs, (ii) la taille des différentes équipes jugée trop faible, (iii) l’insuffisance des lieux de rassemblement, (iv) certaines difficultés matérielles et en personnel, (v) une transversalité à améliorer. Le Conseil Scientifique a recommandé à la Direction (i) de promouvoir la vie scientifique et la transversalité en organisant des réunions scientifiques pluridisciplinaires plus nombreuses et la création de pôles thématiques, (ii) d’améliorer les plateformes techniques communes). 4 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Sous l’égide du Directeur Scientifique, le Dr Amadou SALL, 2013 a été le début d’une réflexion pour la mise en place d’un plan stratégique pour la recherche à l’Institut Pasteur de Dakar. L’élaboration de celui-ci s’appuie sur une approche participative et le plus consensuelle possible et une synergie avec les partenaires et priorités du Sénégal et de l’Afrique. Une consultation très large des personnels de l’IPD (chefs d’unités et personnel scientifique, techniciens supérieurs des unités de recherche, étudiants des unités de recherches) a débuté dès la fin 2012. L’élaboration de ce plan stratégique passe par un un certain nombre d’étapes : réalisation d’une analyse situationnelle et prospective, définitions des grandes orientations, actions et stratégies pour atteindre les objectifs. Le plan d’actions pour la mise en œuvre du plan stratégique devra intégrer une estimation financière et une mobilisation des ressources. Ces plans constitueront la feuille de route de l’Institut jusqu’en 2025. La méthode a consisté en des réunions de travail à l’IPD avec les institutions partenaires, pour leur présenter l’IPD, la réflexion sur le plan stratégique, discuter des axes potentiels de collaboration et définir le mécanisme de suivi. En interne, cinq groupes thématiques ont été constitués : paludisme, pathogènes émergents, infections respiratoires et diarrhéiques, résistance aux anti-infectieux et aux insecticides, essais cliniques et vaccinologie. Chaque groupe a travaillé sur la base de termes de références que sont : les programmes prioritaires, les plateformes technologiques et les infrastructures, les compétences et ressources humaines, les partenariats à renforcer ou à mettre en place, les projets structurants. Différents partenaires institutionnels, universités et institutions de recherche ont ainsi été associés à la réflexion : Centre de suivi écologique, l’Université Cheick Anta Diop de Dakar, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, l’Organisation Mondiale de la Santé à Dakar, le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, l’Université Gaston Berger de Saint-Louis. La réflexion en interne a permis d’analyser les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces pour la recherche à l’IPD. Le plan stratégique pour la recherche devra être soumis pour approbation en 2014 en Conseil de Fondation. Simultanément à leurs activités de recherche, les laboratoires sont engagés dans des activités de santé publique à travers les centres de référence qu’ils hébergent : centres nationaux de référence pour la grippe et les virus respiratoires, la rougeole, la poliomyélite et les virus entériques, les rotavirus, les entérobactéries, la rage et le centre collaborateur OMS pour les arbovirus et les fièvres hémorragiques virales. Parmi ces activités menées en 2013, citons : (i) le renforcement du réseau de surveillance sentinelle de la grippe animé en partenariat avec le Ministère de la santé et de l’action sociale (13 centres ouverts à la fin de l’année), (ii) la surveillance des poliovirus et entérovirus non polio chez les patients présentant une paralysie flasque aigue, (iii) la surveillance des arbovirus dans la faune culicidienne et de vertébrés sauvages, (iv) la confirmation virologique des cas de rage humains, v) l’évaluation de l’efficacité des aspersions intradomiciliaires dans différents districts sanitaires du Sénégal. Les équipes de l’IPD sont également intervenues lors des investigations des épidémies de Fièvre de la vallée du Rift au Sénégal en novembre 2013 mais également de l’épidémie de fièvre jaune (juillet 2013) et de dengue (décembre 2013) en Ethiopie. 5 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar L’IPD propose également des activités de services au bénéfice de la population à travers : le laboratoire d’analyses médicales, le laboratoire de sécurité alimentaire et d’hygiène de l’environnement qui est le seul laboratoire de ce type au Sénégal accrédité par le Comité français d’accréditation pour la microbiologie des aliments et dont l’accréditation a été renouvelée cette année, le centre de traitement antirabique et le centre de vaccinations internationales. L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin antiamaril. Il est le seul des quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur (France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique. L’année 2013 a été marquée par la reprisee de la production de vaccin fièvre jaune. Le projet de construction d’une nouvelle unité de production pour remplacer l’unité actuelle, mise en service depuis près de 30 ans, qui atteint aujourd’hui ses limites malgré une modernisation régulière et qui risque à terme de ne plus répondre aux exigences de l’OMS a mûri mais a été freiné par les difficultés budgétaires rencontrées par l’IPD. Le projet de nouvelle unité a débuté par le lancement de la sélection d’une assistance à la maîtrise d’ouvrage au cours du 4ème trimestre 2013. La pérennisation de cette activité de production vaccinale à l’IPD est en cohérence avec les activités d’expertise et de recherche menées dans le domaine du virus amaril. Elle est également une source de financement et, à ce titre, contribue très largement au soutien des activités de recherche de l’IPD. L’Institut Pasteur de Dakar participe à différents enseignements de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (faculté de médecine et de pharmacie, master en épidémiologie, master en entomologie, master d'immunologie des maladies infectieuses) et de l’Université Gaston Berger de Saint Louis, ainsi qu’à l’Institut Pasteur à Paris. En 2013, l’Institut a accueilli 90 étudiants et stagiaires sénégalais et étrangers jusqu’au niveau post doctorant ainsi que des stagiaires des universités françaises et étrangères. L’IP Dakar a organisé avec l’OMS l’atelier sur la différentiation intratypique des poliovirus organisée par l’OMS et l’IPD (23 - 27 septembre) et du 03 au14 décembre 2013, en partenariat avec l’Institut Pasteur (Dr Hevé Bourhy) un atelier international sur la surveillance et le contrôle de la rage. Enfin parmi les faits marquants de 2013, on peut noter : -‐ les visites de plusieurs autorités : o le 1er juillet : Mme Christina Fontes LIMA, Ministre santé de la République du Cap-Vert o le 10 octobre : Pr EL MDAGHRI, nouvelle Directrice de l’IP Maroc o le 24 octobre : Mr Monsieur José Maria Pereira NEVES, Premier ministre du Cap-Vert -‐ les éléments de visibilité et de reconnaissance de l’IPD : o le 23 avril : remise du « Jambar de la lutte contre le paludisme » lors d’une cérémonie organisée par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale, o le 28 mai : renouvellement par l’OMS du label « Centre Collaborateur OMS pour arbovirus et virus des Fièvres Hémorragiques » de l’Unité des Arbovirus et VFH, 6 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar o o o le 30 juin : signature d’un accord avec le laboratoire National de Santé Publique du Soudan, pour appuyer leurs activités sur les arbovirus et la grippe, le 16 octobre : admission de l’IPD en la personne du Dr SALL au Steering Committee du GOARN, du 22 au 24 octobre 2013 : lors de la 4ème réunion des ministres de la santé des pays islamiques à Jakarta (Indonésie), invitation de l’Administrateur Général pour présenter l’unité de production de vaccin de l’IPD. Dans un contexte budgétaire toujours difficile, l’Institut a réussi en 2013 à préserver l’essentiel et mener à bien ses missions prioritaires dans le domaine de la recherche et de la santé publique au profit des populations du Sénégal et de l’Afrique. En 2014, l’Institut Pasteur de Dakar devra s’attacher à : - renforcer ses activités de recherche sur ses thématiques traditionnelles (arboviroses et paludisme et pathologies respiratoires entériques…) - entretenir et améliorer ses plateaux techniques de recherche (LSB3, …), - maintenir opérationnel ses stations de recherches de terrain, - contractualiser les missions de l’IPD avec le Ministère de la santé et de l’action sociale et le Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche afin de pouvoir mobiliser des fonds nécessaires à ses missions. - augmenter sa capacité de production de vaccin contre la fièvre jaune, tout en continuant à améliorer les infrastructures de l’unité actuelle et continuer à mettre en œuvre le projet de nouvelle unité Pr André SPIEGEL Administrateur Général de l’Institut Pasteur de Dakar 7 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Organigramme de l’Institut Pasteur de Dakar 8 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Personnel de l’Institut Pasteur de Dakar La Direction générale de la Fondation Institut Pasteur de Dakar (IPD) est sous la responsabilité d’un Administrateur Général qui s’appuie sur une Direction scientifique (DS), une Direction Administrative et Financière (DAF), et une Direction des Ressources Humaines (DRH). La DRH est organisée autour d’un directeur des ressources humaines et de son assistante qui ont en charge l’administration et la gestion des ressources humaines : pilotage du recrutement, gestion des contrats de travail, gestion de la paie, planification et suivi de la formation, missions, planification et administration des congés, planification et suivi des visites médicales annuelles et d’embauche, gestion des stagiaires, suivi du contentieux social, relations avec les partenaires sociaux, etc. Pour mener toutes ces activités, la DRH a été renforcée par deux stagiaires au courant de l’année 2013. Effectif au 31.12.2013 PSRL EXPAT Techniciens Autres personnels CAT Infirmiers (1) (2) laboratoire de laboratoire Personnel administratif Autres Personnels Total support Direction 1 2 1 0 0 0 9 3 16 Unités de recherche 12 2 1 13 1 14 1 0 44 LAM (4) 0 1 2 15 6 5 9 0 38 LSHAE (5) 0 0 0 5 0 2 3 0 10 Centre medical 0 0 2 0 1 0 0 0 3 Unité vaccin FJ 0 1 4 10 0 5 0 0 20 Service support 0 0 5 1 0 0 6 7 19 Ferme de Mbao 0 0 0 0 0 0 TOTAL 13 6 15 44 8 26 1. Personnel scientifique de recrutement local 2. EXPAT : statut expatrié 3. CAT : Cadres administratifs et techniques 4. LAM Laboratoire d’analyses médicales 5. Laboratoire salubrité alimentaire, hygiène de l’environnement 1 29 5 15 6 156 9 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Etat nominatif du personnel au 31 décembre 2013 DIRECTION GENERALE Mr SPIEGEL André ADMINISTRATEUR GENERAL, Pr, MAEE Mme ABBEY Camille ASSISTANTE DE DIRECTION SERVICE MAINTENANCE Mr MENDY Luc Serge RESPONSABLE DU SERVICE Mr MBAYE Malick TECHNICIEN SUPERIEUR MAINTENANCE Mr NDIAYE Simon OUVRIER FRIGORISTE DIRECTION SCIENTIFIQUE Mr SALL Amadou Alpha DIRECTION ADMINISTRATIVE & FINANCIERE Mr VIREY Jean Pierre DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES Mr FALL Abdoulaye DRH Mme SECK Jeanine SECRETAIRE DAF, IPP Mr NDIAYE Pape Moussa CONTROLEUR DE GESTION Mme DIOUF GUEYE Khoudia COMPTABLE Mme DIAGNE Jeanne Aguida COMPTABLE Mme DIENG NDIAYE Fama COMPTABLE Mme POSATI AWADI Jocelyne SECRETAIRE Mme SOUMAH Amy Mr BODIAN Yancouba STANDARDISTE Mr BODIAN Assane VAGUEMESTRE BIBLIOTHEQUE Mr NDIAYE Mame Biram AGENT D'ADMINISTRATION SERVICE GENERAL Mr KANE Gabriel AGENT DE SERVICE SECRETAIRE Mr SANTIAGO Léonildo CAISSIER SERVICE APPROVISIONNEMENTS Mr SOW Alioune RESPONSABLE APPROVISIONNEMENT Mr CORREA Jean RESPONSABLE MAGASIN Mme TEXEIRA FORTEZ Christine LINGERE (mi-temps) Mr KONATE Mohamed Kaba MANŒUVRE SPECIALISE Mr DIALLO Alpha Bocar MANŒUVRE SPECIALISE ANIMALERIES DE MBAO Mr NIANG Alassane RESPONSABLE DU SERVICE Mr CAMARA Ndiaye AGENT D'ELEVAGE - CHEF D'EQUIPE Mr SOW Ibrahima AGENT D'ELEVAGE Mr DIALLO Seydou AGENT D'ELEVAGE Mr KA Abdoulaye AGENT D'ELEVAGE SERVICE TRANSIT Mr DIAGNE Malick Mr SALL Seydina Issa RESPONSABLE DU SERVICE Mme SEYE DIOUF Mame Coumba DECLARANT EN DOUANE Mr SONKO Alioune MANŒUVRE SPECIALISE SERVICE MEDICAL Mr DIALLO Mamadou Korka MEDECIN CHEF DU SERVICE CHAUFFEUR Mme THIAM DICKO Anta SERVICE ATELIERS & GARAGE Mr TALL Cheikh Amadou Tidiane RESPONSABLE DU SERVICE MEDECIN Mlle BADJI Fatou Binetou INFIRMIÈRE Mr DIOP Abdoulaye CHAUFFEUR Mr MBODJ Ndiaga MECANICIEN CHAUFFEUR 10 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar LABO. BIOLOGIE MEDICALE Mr BERCION Raymond RESPONSABLE DU SERVICE, Dr Med, MAE Mr SECK Abdoulaye PHARMACIEN BIOLOGISTE, CAT, Dr Ph Mme DOUALA DJEMBA MAHOU Chantal PHARMACIEN BIOLOGISTE, CAT, Dr Ph Mr CISSE Ousmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO., Major Mr DIENG Falilou TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NIATI Ivina Estelle RESPONSABLE QUALITE Mr SAMATEY Hassan Léopold TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme SANKARE Jocelyne Mme TALL GUISSE Awa SECRETAIRE Mme DJIGUEMDE B. Piyalo Yolande SECRETAIRE Mme MBODJ NDECKY Delphine SECRETAIRE Mr KONATE Samba AIDE DE LABORATOIRE Mr GNINGUE Djibril AGENT DE LABORATOIRE Mr BOLY Mamadou AGENT DE LABORATOIRE Mr DIALLO Mamadou Chérif MANŒUVRE SPECIALISE Mr DIENG Mamadou MANŒUVRE SPECIALISE TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme DIAGNE LOUM Fatou Kiné TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr MBAYE Alioune Badara TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme SENGHOR WILLIAM Anne Marie TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr BADIANE Diogoye TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr BISSILA Armel Vivien TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NDIAYE DIALLO Rouguiétou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO Mme DJIGUEUL MBAYE Rokhaya TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DRAME Khadim TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme THIAM Mame Fakha Yamilé TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme DIEYE MBAYE Fatimatou B.R. TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FALL MBODJ Ndèye Marième INFIRMIERE Mme SARR Geneviève INFIRMIERE (mi-temps) Mme BA SY Ndèye Marième INFIRMIERE (mi-temps) LABORATOIRE de SECURITE ALIMENTAIRE ET d’HYGIENE DE L’ENVIRONNEMENT Mme SOW GASSAMA Amy CHEF D’UNITE, Pr, PhD, Chargée de recherche Mme MBOW SARRE Maram RESPONSABLE TECHNIQUE Mme MANSALY GOMIS Colette RESPONSABLE QUALITE Mr GAYE Ibra Fall CHARGÉ CLIENTÈLE Mme DEME NDIAYE Mame Fatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr DEME Saïdou Nourou TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mlle DIEBATE Ndèye Mossane TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme SARR KA Ndèye Adama TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mlle BASSE Catherine Marie SECRETAIRE Mr DASYLVA Vincent AIDE DE LABORATOIRE Mr CABO Joseph Gabriel MANŒUVRE SPECIALISE Mme FALL GUEYE Bouya INFIRMIERE (mi-temps) Mme NDENE MANGA Stella Maris INFIRMIERE Mme SANE COLY Amy INFIRMIERE (mi-temps) Mr FALL El Hadji Malick CHARGE CLIENTELE Mme PINA Patricia SECRETAIRE - CHEF D'EQUIPE Mme LY DEME Astou SECRETAIRE Mme FAYE DIAM Henriette SECRETAIRE Mme AGNE YACINE Nadia SECRETAIRE UNITE VACCIN FIEVRE JAUNE Mme ROBINEAU Nathalie PHARMACIEN RESPONSABLE, FEI RESP CELLULE ASSURANCE QUALITÉ Mme DIA SY Marième RESP CELLULE ASSURANCE QUALITÉ LABO. DE PRODUCTION VACCIN FIEVRE JAUNE Mr NDIAYE Djibril RESPONSABLE DE PRODUCTION, CAT Mme NDIAYE SARR Adama TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. 11 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Mr SOUMARE Assane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr SECK El Hadji Oumar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr SYLLA Chérif Nehma TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr CISSE El Hadji Khadir TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mlle CAMARA Adama TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr SAMBOU Lamine Mr NDIAYE Maguèye TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr DIA Moussa TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr NDIAYE Oumar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme NDIAYE DANFAKHA Mama SECRETAIRE Mr FORTEZ Carlos AGENT TECHNIQUE DE LABO. Mr BADIANE Idrissa AIDE DE LABORATOIRE Mr DIONE Ndick AIDE DE LABORATOIRE Mr DIALLO Ibrahima AIDE DE LABORATOIRE Mr SENE Demba AGENT DE LABORATOIRE Mr NDIAYE Modou AIDE DE LABORATOIRE Mr DIA Amadou MANŒUVRE SPECIALISE Mr GUEYE Mbaye MANŒUVRE SPECIALISE LABO. DE CONTROLE DE QUALITE Mr DIATTA Antoine-Marie PHARMACIEN CONTROLEUR Mme DIALLO FALL Ramata TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme GADJI COUNDOUL Khadidiatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FAYE COULIBALY Nd. Nas. TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr FAYE Serge Isaac Amdy TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr DIA Mamadou MANŒUVRE SPECIALISE MANŒUVRE SPECIALISE UNITE DE VIROLOGIE MEDICALE Mme NIANG NDIAYE Mbayame CHARGEE DE RECHERCHE, PhD Mr NDIAYE Abdel Kader ASSISTANT DE RECHERCHE, Dr Med Mr DIA Ndongo ASSISTANT DE RECHERCHE Mme FALL DIOUF Aïchatou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr FALL Hamet TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr FAYE El Hadj Abdourahmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. CELLULE PROJET Mr SENE Lamine Mme GOUDIABY GUEYE Déborah INGENIEUR TRAVAUX TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mr SY Atab MANŒUVRE SPECIALISE UNITE DE BACTERIOLOGIE EXPERIMENTALE Mr KEITA Moussa MANŒUVRE SPECIALISE Mme SOW GASSAMA Amy CHEF D’UNITE, Pr, PhD, Chargée de recherche Mr WANE Abdoul Aziz TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr GUEYE Amadou Moctar AIDE DE LABORATOIRE UNITE D'ENTOMOLOGIE MEDICALE Mr DIALLO Mawlouth CHEF D’UNITE Mr BA Yamar CHARGE DE RECHERCHE UNITE DES ARBOVIRUS & VIRUS DES FIEVRES HEMORRAGIQUES Mr SALL Amadou Alpha CHEF D’UNITE, PhD, Chargé de recherche Mr FAYE Ousmane CHARGE DE RECHERCHE, PhD Mr FAYE Oumar STAGIAIRE DE RECHERCHE Mr DIA Ibrahima CHARGE DE RECHERCHE Mr THIAW Amadou AGENT TECHNIQUE DE LABO. Mr BODIAN Abdou Karim MANŒUVRE SPECIALISE MANGA Maodo Malick AGENT DE LABORATOIRE Mme SYLLA BA Rouguiétou TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme MONDO Mireille TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. 12 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar UNITE D'EPIDEMIOLOGIE Mr TALL Adama CHEF D’UNITE, Chargé de recherche, Dr Med, PhD (disponibilté au 01.07.13) Mr RICHARD Vincent CHEF D’UNITE pi (à compter du 01.07.13), Dr Med, HDR, MAEE Mme ESPIE Emmanuelle Epidémiologiste, Dr Vet, MAEE Mme DIENE SARR Fatoumata MEDECIN CONTRATS DE PROJET UNITE DE VIROLOGIE MEDICALE Mr KIORI Davy Evard TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr KEBE Ousmane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mme CAMARA Oumou QUALITICIENNE UNITE DES ARBOVIRUS & V.F.H. Mme FOFANA SOW Fatoumata Bintou Mr FAYE Joseph TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr BADIANE Abdoulaye INFIRMIER Mr DIAKHABY Gaoussou AIDE DE LABORATOIRE TECHNICIENNE SUPERIEURE QUALITE Melle BA Arame TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Melle MBAYE Khardiata TECHNICIENNE SUPERIEURE DE LABO. Mme FALL DRAME Gamou CHERCHEUR UNITE D'IMMUNOLOGIE Mme TOURE Aïssatou CHEF D’UNITE UNITE DES ARBOVIRUS & V.F.H. (Station de Kédougou) Mr SOW Abdourahmane MEDECIN Mr DIOUF Babacar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Mr SAMB El Hadji Oumar AIDE DE LABORATOIRE Mr DIOP Malick MANŒUVRE SPECIALISE Mr SADIO Bacary Djilokalisse TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. UNITE D'ENTOMOLOGIE MEDICALE Mr DIALLO Diawo CHERCHEUR Mr FALL Bidiel UNITE D’IMMUNOGENETIQUE Mr DIEYE Alioune CHAUFFEUR UNITE D’IMMUNOLOGIE CHEF D’UNITE Mr NIANG Makhtar Mr THIAM Alassane TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. CHERCHEUR UNITE DE BACTÉRIOLOGIE EXPÉRIMENTALE Mlle NIANG Aïssatou SERVICE INFORMATIQUE Mme NJIWA SARR Haby CHERCHEUR RESPONSABLE DU SERVICE, CAT Mr DIOUM Demba INGENIEUR INFORMATICIEN, CAT METROLOGIE Mr DIAKITE Mamadou RESPONSABLE DU SERVICE Mr FAYE Michel Matar TECHNICIEN SUPERIEUR DE LABO. Départs à la retraite au 31 décembre 2013 DIENG Falilou LABM MONDO Mireille Unité des Arbo. & VFH TALL Cheikh Tidjane ATELEIRS & GARAGE SOUMAH Amy DAF SERVICE QUALITE Mme DIOP Maimouna NDIAYE DANFAKHA Mama Unité des Arbo. & VFH RESPONSABLE DU SERVICE, CAT Mr GNING Babacar NDIAYE Mame Birame BIBLIOTHEQUE CADRE - ASSISTANT QUALITE, CAT SAMBOU Lamine Labo. Production Vaccin FJ NIANG Alassane FERME DE MBAO DIAGNE Malick SERVICE TRANSIT 13 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Arrivées 2013 NDIAYE Pape Moussa DAF ROBINEAU Nathalie UVFJ DIA SY Marième UVFJ SYLLA Chérif Nehma UVFJ CISSE El Hadji Khadir UVFJ CAMARA Adama UVFJ SENE Lamine UVFJ FAYE Serge Isaac Amdy LCQ NIANG Mame Libasse LABM DIEBATE Ndèye Molssane LSAHE SARR KA Adama LSAHE BADJI Fatou Binetou SERVICE MEDICAL 14 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Activités de recherche, d’expertise et de santé publique 15 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Personnel de l’unité Responsable scientifique : Amadou Alpha SALL, Chef de laboratoire, PhD Adjoint : Ousmane Faye, Chargé de recherche, PhD Autres personnels scientifiques : Oumar Faye, Assistant de recherche, PhD, Gamou Fall Dramé, Post doctorant, PhD, Abdourahmane Sow, MD Technicien(ne)s : Rouguietou Ba Sylla, Moussa Dia, Mireille Mondo, Maguèye Ndiaye, Oumar Ndiaye, Bakary Djilocalisse Sadio, Khardiata Mbaye, Arame Ba Etudiants : Martin Faye (Thèse), Fatim Bâ (Thèse), Henriette Diokh Secrétaire : Mama Ndiaye Animaliers : Carlos Fortez Manœuvres : Idrissa Badiane, Ibrahima Diallo, Mbaye Guèye, Modou Ndiaye. Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’entomologie médicale : Dr Mawlouth Diallo, Dr Yamar Ba, Dr Ibrahima Dia - Unité de virologie médicale : Dr Mbayame Niang, Dr Kader Ndiaye - Unité d’épidémiologie : Dr Vincent Richard, Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène – Sarr - Unité d’immunologie : Dr Aissatou Touré - Centre de vaccination anti-rabique : Dr Korka Diallo Au niveau national : - Université Cheikh Anta Diop de Dakar : Pr Mbacké Sembène - Université de Thiès : Pr Cheikh Saadibou Boye. - Institut Sénégalais de Recherches Agricoles : Moustapha Lô - IRD : Jean Marc Duplantier, Khalilou Ba, Laurent Grangeon - Ministère de la santé et de la prévention médicale : Dr Aboubakry Fall, Dr Oumar Ba, Dr Mamadou Ndiaye, Dr Youssoupha Ndiaye, Dr Cheikh Saadibouh Senghor, Dr Doudou Sène, Dr Ndao (Ninefecha), Mr Mansaly, Mr Faty - Ministère de l’élevage : Dr Baba Sall, Dr Mbargou Lo, Dr Ismaël Seck - Service de Santé des armées : Mr Tine, Mr Aziz Ndiaye - Hôpital de Fann Clinique des Maladie Infectieuses : Pr Bernard DIOP, Sylvie Diop, - Hopital Principal de Dakar : Pr Bakary Diatta, Dr Mansour Fall, Dr Khalifa Wade, Dr Khady Ba Fall - Hopital Aristide le Dantec : Pr Thérèse Moreira - Ecole Inter états de Science et Médecine Vétérinaire : Pr R. Alambedji, Dr Philippe Koné - Représentation nationale de l’OMS à Dakar : Dr M Coly Au niveau international : - Columbia University of New york: Pr Ian Lipkin, Pr Amit Kapoor - University of Sidney (Australia) : Dr E. C. Holmes - Université de Sao Paulo (Brésil) : Dr P. M. de A. Zanotto, CCM Freire - Centre National d’Hygiène, Nouakchott (Mauritanie) : Dr Hampaté Bâ - Institut Pasteur Paris: Dr Hervé Bourhy, Dr Laurent Dacheux - Institut Pasteur de Côte d’Ivoire : Dr Edgar Adjoua - Institut Pasteur de Bangui : Dr Emmanuel Nakouné 16 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar - Université de Gottingen : Dr Manfred Weidmann et Dr Frank Hufert Université de Galveston au Texas : Pr Scott Weaver, Dr Nikolas Vasilakis Université du nouveau Mexique : Pr Kathy Hanley John Hopkins University : Pr Derek Cummings Université de Vienne : Tim Skern Robert Koch Institute : Matthias Niedrig Réseau des laboratoires Fièvre Jaune de l’OMS, Région Africaine : Dr Annick Dosseh SOUTIEN FINANCIERS - Projets de recherche : Direction des affaires internationales, Union Européenne, GIZ, Institut Pasteur de Dakar Activités de santé publique : OMS AFRO et Genève (GOARN, VPD, TDR) Activités de formation : Direction des affaires internationales, Bourse de la direction des affaires internationales. Introduction L’unité des arbovirus et virus des fièvres hémorragiques (UAVFH) est un Centre Collaborateur OMS pour les arbovirus et virus de fièvres hémorragiques, Centre régional de référence pour le réseau OMS des laboratoires de diagnostic de la fièvre jaune et Centre d’expertise FAO pour la fièvre de la vallée du Rift. L’unité abrite aussi le centre national de référence sur la rage. En 2013, cette unité compte 23 membres incluant 6 cadres scientifiques nationaux (un chef de laboratoire, un chargé de recherche, un assistant de recherche, 1 médecin chargé des activités de terrain, 1 post-doctorant, une responsable de la qualité), 8 techniciens supérieurs, 1 étudiante en thèse, 2 étudiants en master, 5 agents techniques de laboratoire et 1 assistante administrative. En 2013, les priorités de l’unité ont porté sur i) le développement et le renforcement des missions de l’unité dans les domaines la recherche et les activités de santé publique – investigations d’épidémie de fièvre jaune et évaluation de risque de fièvre jaune- et ii) le renforcement de la démarche qualité au niveau de l’unité notamment pour les activités de diagnostic, de l’isolement et de l’identification des arbovirus mais aussi dans certains projets de recherche. Aussi, 2 master de biologie animale et un master de santé publique ont été soutenus sur les cinétiques de réplication des virus West Nile et Zika et sur l’enquête de couverture vaccinale du virus de la fièvre jaune respectivement. 1. Activités de recherche Les activités de recherche en 2013 peuvent être regroupés en 4 thématiques: développement et amélioration d’outils de diagnostic, l’évolution moléculaire des arbovirus, les interactions virusvecteurs et modélisation et évaluation des risques d’émergence, la découverte de pathogènes nouveaux. 1.1. Développement et amélioration d’outils de diagnostic 1.1.1. Développement de tests rapides de terrain pour le diagnostic, le contrôle et la gestion des épidémies de fièvre hémorragique virales (VHF-Diagnostics) Ce projet de recherche avait été financé par le programme FP6 – INCO de la commission européenne. Il s’agit d’une collaboration entre 3 laboratoires européens (Institut de virologie de l’Université de 17 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Gottingen en Allemagne, Institut Pasteur à Paris, Institut pour le contrôle des maladies infectieuses en Suède) et 4 laboratoires africains (IPD, Centre de surveillance pluri-pathologique de l’OMS à Ouagadougou, le Centre Charles Mérieux au Mali et l’Institut de Microbiologie à la faculté de médecine à l’Université de Conakry) et une PME allemande (Mikrogen) spécialisée dans les tests de diagnostic sur bandelettes. La co-coordination du projet est assurée par les Dr Manfred Weidmann de l’Université de Gottingen et Amadou Alpha Sall. Au sein de l’UAVFH, le Dr Amadou A Sall et Ousmane Faye (chargé de recherche) sont chargés de la mise œuvre technique. Objectifs : i) Développer des tests rapides destinés aux postes de santé comme outil de première ligne sous forme de bandelettes pour le diagnostic de 7 FHV (FJ, LAS, DEN, MAR, EBO, FVR, fièvre de Crimée- Congo) et ii) une plateforme mobile de RT-PCR en temps réel pour le diagnostic et la prise en charge des cas de FHV. Etat d’avancement : la plateforme mobile de RT-PCR en temps réel est opérationnelle et validée à Kédougou et utilisée au Cap vert, en Mauritanie et en Ouganda pour des épidémies de dengue, fièvre de la Vallée du Rift et fièvre jaune. Une évaluation multicentrique sur le terrain des bandelettes a été effectuée dans 5 pays d’Afrique (Burkina Faso, Guinée, Mali, République démocratique du Congo et Sénégal) sur 25 sites grâce à un financement de la coopération allemande GIZ. Au cours du 1er trimestre 2013, les différents sites de terrain au niveau des pays ont finalisé la validation du second prototype. Pour la RDC, une équipe de l’UAVFH composée des Dr Gamou Fall et Ousmane Faye s’est rendue à Kinshasa du 16 au 23 mars 2013 pour la formation du personnel à l’utilisation des LA et leur évaluation sur le terrain. L’étude multicentrique a révélé la nécessité d’optimiser la bandelette et la production d’un 3eme prototype compte tenu de la persistance de certaines réactions croisées notamment avec le virus Marbourg. Aussi le 8 Avril 2013, une journée d’information a été organisée et réunissait l’IPD, l’université de Göttingen, la GIZ, l’OMS, tous les ministères de la santé des différents pays où les tests ont été évalués pour faire connaître le test de diagnostic en question et favoriser son utilisation dans ces pays. Conclusion et perspectives : La négociation de la mise en œuvre d’un troisième prototype a commencé avec Mikrogen et du matériel pour la communication sur ces tests va être élaboré et diffusé auprès des pays concernés. 1.1.2. Développement d’un laboratoire mobile pour le déploiement au chevet des malades (point of care) lors d’épidémies de fièvres hémorragiques virales au Sénégal et en Afrique Ce projet financé par le coopération allemande (GIZ) est une collaboration entre les universités Göttingen, l’Institut Robert Koch en Allemagne et l’UAVFH. Objectif : L’objectif général est de mettre au point des méthodes de détection des FHV et d’amélioration de la logistique (collecte, conservation, manipulation et transport des prélèvements, sources d’énergie) pour le déploiement d’un laboratoire mobile de diagnostic des FHV au chevet du malade dans des conditions de ressources et d’infrastructures limitées. Les objectifs spécifiques sont de: i) tester le stockage et le transport sous forme lyophilisée des réactifs et des échantillons ii) créer des malles d’équipements pour le déploiement sur le terrain transportable par air ou terre vers le site des épidémies avec une autonomie de 3 semaines au moins iii) tester un générateur à alimentation solaire pour assurer l’indépendance énergétique des laboratoires mobiles. Méthodologie: Une malle contenant du matériel d’inactivation d’échantillons, d’extraction d’acide nucléique avec de billes magnétiques, un thermocycleur isothermal fonctionnant à 12 volts, une mini centrifugeuse, des réactifs/kits pour l’amplification du virus et transportable à température ambiante et un générateur à alimentation solaire a été constitué. Elle a ensuite été transportée dans un laboratoire de district équipé sommairement et en zone rurale sans électricité pour simuler un déploiement. Aussi, 18 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar des souches de virus de la dengue et de la fièvre jaune ont été utilisées pour tester la méthode de détection in situ. Résultats : L’évaluation de la stabilité des virus et réactifs a été réalisée au laboratoire à Dakar tandis que l’exercice de déploiement a été effectué au district sanitaire de Mbour (dans un centre de santé) et à la Pointe Sarène (en zone rural sans électricité) où les appareils ont été alimentés par le générateur combiné au panneau solaire. Les résultats obtenus sur le terrain ont été superposables à ceux du laboratoire. Conclusions et perspectives : Les expériences de validation de la stabilité des virus et réactifs, et de déploiement ont permis d’améliorer le prototype de laboratoire mobile déjà utilisé dans plusieurs épidémies. Cette mise à niveau pourra être utilisée lors d’un prochain épisode de déploiement en 2014. 1.2. Séquençage et évolution moléculaire des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques En 2013, les projets de cette thématique ont porté sur l’étude de la variabilité du virus West Nile, du virus Bunyamwera et la caractérisation moléculaire des Nairovirus. 1.2. 1. Evolution moléculaire du virus West Nile Ce projet EuroWest Nile financé par l’Union Européenne dans le cadre du FP7 est un consortium de 16 instituts européens et l’IPD. Il est coordonné au niveau de l’IPD par Dr Amadou Alpha Sall et Mme Gamou Fall Dramé, post-doctorant en est le responsable technique au niveau de l’UAVFH. Objectif: L’objectif est d’analyser la diversité des souches de WN en séquençant les génomes complets des souches des lignées 1, 2, 8, et Koutango. Méthodologie: Elle consiste à séquencer les régions codantes des protéines de l’enveloppe (E), de la polymérase NS5 et de la zone NS5/ 3’NC de souches des souches de WN de diverses régions du Sénégal et d’Afrique, d’hôtes et contextes épidémiologiques différents puis à partir de ces séquences préliminaires de séquencer les génomes complets de ces virus en générant des produits PCR chevauchants pour couvrir la totalité du génome. Résultats: En 2013, 25 génomes complets de lignées 1, 2 et Koutango et lignées 8 ont été séquencés et sont en cours d’analyse phylogénétique et phylodynamique. Conclusion et perspectives : L’analyse approfondie des séquences des souches du virus West Nile au Sénégal devraient nous permettre de mieux comprendre sa circulation au Sénégal et le rôle du parc ornithologique du Djoudj (Dakar Bango) - site d’entrée des oiseaux migrateurs en provenance d’Europe - sur les liens entre les souches africaines et européennes. 1.2.2. Caractérisation génétique des virus Ilesha et Ngari Ce travail a été mené en collaboration avec l’Université de Göttingen en Allemagne et concerne le séquençage des virus Ilesha et Ngari du serogroup Bunyamwera non encore caractérisée à ce jour. Objectif: Il est de déterminer les génomes complets des virus Ilesha et Ngari et de les comparer aux autres orthobunyavirus. Méthodologie: Les souches des virus Ilesha et Ngari isolées en 1972 et 1980 au CRORA à Dakar ont été cultivées et l’ARN extrait et caractérisé par séquençage à haut débit. Résultats: L’analyse des souches Ilesha et Ngari a montré qu’il est une espèce virale bien distincte des virus Batai, Bunyamwera et Ngari et confirment les études sérologiques. Conclusion: Les résultats obtenus ont fait l’objet d’une publication dans Virus Genes. 19 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.2.3. Caractérisation moléculaire des Nairovirus: Ce projet mené en collaboration avec le laboratoire de Virologie Médicale de l’Université de Göttingen en Allemagne. Le Dr Oumar Faye, assistant de recherche est responsable de la mise en oeuvre technique. Ce projet est une première étape d’un programme visant à identifier de nouveaux pathogènes et de caractériser les différents virus dans la collection du Centre Collaborateur OMS. Objectif: L’objectif est l’analyse des génomes complets des souches des nairovirus Bandia, Thiafora, Bakel et Crimée-Congo (VFHCC). Méthodologie: Des stocks viraux de nairovirus de 12 souches de Bandia, 9 souches de Crimée Congo, 1 souche de Bakel et 1 souche de Thiafora isolées de divers contexte épidémiologique, ont été préparés sur cellules Vero. L’ARN viral a été extrait puis un séquençage haut débit a été réalisé à l’aide de la technologie de Roche (454). Les séquences obtenues ont été ensuite assemblées avec les logiciels GS De Novo Assembler et Seqman Pro. L’alignement des séquences et l’analyse phylogénétique ont été réalisés avec les logiciels Clustalw et Neighbor-Joining. Résultats: L’analyse des séquences obtenues a permis de mettre en évidence : - un nouveau Rhabdovirus dans un des prélèvements. La caractérisation de cette souche chez le souriceau est en cours. - le génome complet d’une souche du virus Bandia et des séquences partielles de 6 autres. L’analyse des séquences de la polymérase a permis de quantifier l’homologie avec les virus Erve, Crimée Congo, Hazara, Nairobi Sheep Disease, Dugbe et Kupe. L’assemblage des séquences des autres souches de Bandia ainsi que celles de la souche de Thiafora est en cours. Conclusions et perspectives: La caractérisation moléculaire par séquençage haut débit montrent les limites des tests d’isolement et identification de virus actuellement utilisée. Elle invite à une réflexion sur l’évolution et l’intégration des méthodes moléculaires dans ces processus et la mise en œuvre d’un programme spécifique sur la découverte et la caractérisation des pathogènes émergents nouveaux. 1.3. Interaction des arbovirus avec leurs vecteurs En 2013, cette thématique a porté essentiellement sur les interactions des virus West Nile avec ses vecteurs ou cellules - hôtes. Ce projet fait l’objet d’un post-doctorat mené par Dr Gamou Fall Dramé au sein de l’unité des Arbovirus et Virus de Fièvres Hémorragiques, en collaboration avec l’unité d’entomologie médicale de l’Institut Pasteur de Dakar. Objectif: L’objectif principal est l’étude des interactions du VWN avec son vecteur sauvage (Culex neavei) et domestique (Culex quinquefasciatus) et l’impact de la diversité du virus à travers les différentes lignées et de la glycosylation de la protéine d’enveloppe. Méthodologie: Des stocks viraux été préparés en infectant des cellules AP61 (Aedes pseudoscutellaris, clone 61). Des moustiques Culex sauvages et domestiques ont été infectés avec les stocks viraux pour l’analyse des compétences vectorielles. Pour cela, des dissections de moustiques ont été effectuées à différents temps après infection, suivis de broyage et PCR pour voir l’infection des moustiques, la dissémination des virus, et leur transmission dans la salive. En parallèle, des cellules AP61 vont être infectées avec les surnageants issus des broyages, et la présence de virus va être confirmée par des tests d’immunofluorescence indirecte. Par ailleurs, des cellules de moustiques (AP61) et de mammifères (Vero) qui ont été infectés aves les lignées du VWN testés avec les moustiques pour analyser leur cinétique de réplication in vitro. 20 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Principaux résultats: Les infections expérimentales réalisées ont confirmé la compétence vectorielle des 2 espèces de moustiques testées pour la lignée 1. Cependant, une variabilité d’une souche à une autre au sein de la lignée 1 et la transmission de la lignée 8 par Culex neavei a été notée. L’étude in vitro a montré des profils comparables dans les cellules de moustiques (AP61) popur ces 2 dernières lignées tandis que dans les cellules de mammifères (Vero) la lignée 8 présente des taux de réplication significativement plus bas. Conclusion et perspectives: L’ensemble des résultats montre donc un impact de la diversité génétique sur le plan biologique avec un effet type cellulaire ou espèce de moustique dépendant. L’approfondissement des mécanismes impliqués dans ces processus sera examiné du point de vue de l’ARNi, l’évolution intra-hôte, le microbiome du moustique pour expliquer ces différences. 1.4. Modélisation et évaluation des risques d’émergence des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques En 2013, cette thématique est abordée au travers le projet sur l’impact de l’invasion du rat noir dans les populations humaines des régions de Kédougou et Tambacounda (acronyme : CHANCIRA). Ce projet de recherche financé par l’Agence Nationale de Recherche (ANR) est mené en collaboration avec l’UMR IRD-INSERM - U2 de Marseille, le CBGP, Montpellier (France), le PRODIG de Paris (France) et l’IPD. L’investigateur principal est le Dr Pascal Handshumacher et au niveau de l’IPD, c’est le Dr Mawlouth Diallo qui en est le coordonnateur. Au niveau de l’UAVFH, les Dr Ousmane Faye et Abdourahmane Sow sont chargés des activités relatives aux enquêtes séro-épidémiologiques et les isolements des virus à partir des rongeurs et arthropodes. Mr Moussa Moise Diagne, un étudiant en thèse est chargé des analyses des prélèvements. Objectif : Il s’agit de comprendre quel est l’impact de l’invasion des populations de rats noirs Rattus rattus - commensal de l’homme et se propageant le long de axes routiers en relation avec le transport des marchandises - sur la santé des populations des régions de Kédougou et Tambacounda et l’émergence d’anthropozoonoses. Méthodologie: A partir de Tambacounda au sud est du Sénégal, 2 axes routiers Tambacounda- Kidira et Tambacounda-Kédougou très fréquentés pour le transport de marchandises, ont été prospectés au niveau de plusieurs villages pour la présence du rat noir et l’exposition des populations humaines aux virus présents chez ce dernier. Ainsi, dans chaque village visité, les populations humaines ont été prélevées et les rongeurs et arthropodes en milieu domestique et péri-domestique ont été collectés pour rechercher les virus ou les marqueurs de leur circulation afin d’établir les cycles de transmission existants. Un total 960 rongeurs appartenant à 10 espèces ont été capturés au niveau de 21 localités et 2885 lots comprenant des organes et des sérums de rongeurs ont été constitués L’espèce Rattus rattus a été identifiée au niveau de 9 localités et représente 24% des captures. Par ailleurs, 877 lots monospécifiques de moustique ont été constitués et 995 prélèvements humains sanguins a été obtenu au niveau de deux axes : Tambacounda-kidira et Tambacounda-kédougou. Chez les rongeurs, les virus Gabek forest et Koutangou ont été isolés et de l’ARN des virus du genre Hantavirus et Alphavirus a été détecté par PCR chez le rat noir. Chez les moustiques testés, la lignée 1 du virus West Nile et le virus Ndumu ont été identifiés chez un pool d’Aedes vittatus. Chez la population humaine, une infection récente (IgM) du virus Zika et des marqueurs des infections anciennes (IgG) pour les virus Zika, West Nile, Dengue, YF, RVF et CCHF ont été mises en évidence. 21 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Les virus qui seront identifiés chez les rongeurs feront l’objet d’une recherche spécifique dans les populations qui ont été exposées à ces rongeurs et fera l’objet des activités en 2014. Une confirmation des sérologies positives et la poursuite du criblage des autres virus sont aussi à poursuivre. 1.5. Détection de virus inconnus responsables des encéphalites chez l’homme (DEVINE) Ce projet est financé dans le cadre des programmes transversaux de recherche (PTR). Il fait intervenir 6 équipes de l’IPP et 3 équipes du RIIP (Dakar Abidjan et Bangui).il est coordonné au niveau de l’IPD par le Dr Ousmane Faye. Problématique: Malgré l'utilisation des nouvelles technologies moléculaires pour le diagnostic des infections virales du système nerveux central, environ 30 à 70% des cas d'encéphalite restent inexpliqués. En Afrique, peu d'études systématiques pour la confirmation étiologique de cas d'encéphalites virales sont effectuées. Objectif: L'objectif de ce projet est d'identifier de nouveaux agents virologiques potentiellement impliqués dans les syndromes d'encéphalite en Afrique en utilisant des outils permettant de mettre en place un test de diagnostic, s'appuyant sur une gamme de virus pathogènes pour l'homme. Sites d’étude: Pour le Sénégal, le recrutement des patients a été réalisé dans les trois grands hôpitaux de Dakar : L’hôpital Fann, hôpital Aristide le Dantec et à l’hôpital principal de Dakar. Méthodologie: Ce projet comprend 4 parties que sont (1) Inclusion, la collecte des informations, (2) Collecte d'échantillons biologiques, et réalisation de tests préliminaires (3) Analyse par séquençage à haut débit des échantillons provenant de patients et (4) Analyse des résultats. Etat d’avancement: L’année 2013 est marquée par la fin des recrutements au niveau des structures de santé. Un total de 66 patients a été obtenu au niveau de 2 sites. Pour les tests de première ligne, les infections suivantes ont été identifiées chez les patients : le paludisme (12/66), les virus herpétiques (HSV1, CMV, EBV) (8/66), la grippe (3/66), les arbovirus (RVF et YF) (3/66) et une bactérie du genre Borrelia burgdorferi (1/66). A l’IPP, le virus Dézidougou (DEZV) a été détecté chez un patient à l’aide du séquençage à haut débit sur la moitie des échantillons. Perspectives: Les objectifs pour l’année 2014 sont (1) la valorisation des résultats obtenus et (2) la poursuite de l’analyse des séquençages à haut débit à Paris. Un projet similaire pour l’identification des causes d’encéphalite chez les enfants est en cours de discussion. 2. Activités de santé publique Les activités de santé publique et services concernent surveillance, de diagnostic, d’isolement et d’identification des virus, les investigations d’épidémies, l’évaluation du risque de fièvre jaune et le diagnostic de la rage. 2.1. Surveillance de la fièvre jaune dans le cadre du réseau OMS des laboratoires de fièvre jaune Objectifs : Depuis 2003, le bureau régional de l’OMS (AFRO) a mis en place un réseau de laboratoires FJ dont le but est d’appuyer la surveillance de cette maladie dans plusieurs pays d’Afrique. Dans ce réseau de 20 laboratoires, l’UAVFH joue le rôle de laboratoire régional de référence. Méthodologie : La surveillance de la FJ repose sur l’identification de cas suspects de FJ (i.e. ictère fébrile avec une fièvre évoluant depuis moins de 2 semaines) par les structures de santé des différents pays appartenant au réseau OMS. Pour chaque cas suspect, un prélèvement de sérum ou plasma est adressé au laboratoire national de référence OMS pour la recherche par ELISA d’anticorps IgM 22 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar dirigés contre le VFJ. Lorsque le résultat est positif ou douteux, le sérum est envoyé à l’UAVFH pour une confirmation du résultat et des investigations supplémentaires. Principaux résultats : En 2013, les faits marquants concernant la surveillance de la FJ sont les suivants : - 171 cas d’ictères fébriles provenant de l’Angola (31), Gambie (23), Libéria (12), Tchad (33), Niger (71) ont été adressés à l’UAVFH pour rechercher la présence d’IgM antiamarils pour les virus de la fièvre jaune, de la fièvre de la vallée du Rift, du West Nile, du Chikungunya et de la fièvre hémorragique de Crimée Congo. Au Sénégal pour la même demande, 206 sérums de patients provenant des différents districts ont permis d’identifier que 2 prélèvements provenant des districts sanitaires de Bakel et Touba ont été trouvés positif en IgM et pour lesquels l’investigation a indiqué qu’il s’agissait de cas sporadiques en lien avec la région de Kédougou où le niveau d’immunité des population contre la fièvre jaune est très élevé. - 170 sérums de cas présumés positifs de fièvre jaune ont été adressés à l’UAVFH pour confirmation ; ce qui a été possible pour 84 cas provenant de 16 pays que sont le Angola (2), Burkina (11), Cameroun (47), Centrafrique (3), Tchad (9), Cote d’ivoire (9), Congo (3), Gambie (3), Ghana (6), Guinée (3), Mali (4), Niger (5), Nigéria (13), RDC (15), Siérra léone (1), Togo (1) et Uganda (10). Conclusions et perspectives : En 2013, les performances dans le délai des rendus de résultats du laboratoire ont été améliorés passant de 74% à 83% entre 2012 et 2013. Aussi en 2013, une enquête sera mise en œuvre pour évaluer le niveau de satisfaction des clients de l’UAVFH pour le diagnostic. 2.2. Surveillance des arbovirus dans la faune culicidienne et de vertébrés sauvages Objectif : Ce programme a pour but i) de mettre en évidence la circulation des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques dans la faune culicidienne et chez les vertébrés sauvages ii) de comprendre les cycles naturels des principaux virus pathogènes et les mécanismes conduisant à leur émergence et amplification au Sénégal et dans des pays de la sous-région. Méthodologie : Au Sénégal, deux zones géographiques sont étudiées en priorité depuis plusieurs années et font l’objet d’un suivi longitudinal systématique la population culicidienne mais aussi de populations de vertébrés divers (rongeurs, petits ruminants, bétail et humains). Les zones ciblées sont i) la région de Kédougou dans le sud-est du Sénégal, choisie pour ces caractéristiques écologiques typique de zones de transition entre la forêt et la savane et très favorables à l’émergence des virus de la fièvre jaune, la dengue, Zika…ii) la région du Fleuve et le Ferlo qui sont propices à la circulation des virus de la Fièvre de la Vallée du Rift, West Nile ou Sanaar. Par ailleurs des souches peuvent être transmis au CRORA pour identifier ou confirmer l’identification de virus isolés. Principaux résultats : Les investigations virologiques à partir de lots de moustiques et tiques capturés dans les zones d’étude ont conduit à l’isolement de souches des virus de la fièvre de la vallée du Rift, West Nile et du nouveau virus appelé Barkedji . Perspectives : Au cours de l’année 2014, un projet d’amélioration de l’identification sera initié avec l’introduction des méthodes moléculaires de détection des virus à partir des moustiques, phlébotomes et rongeurs. 2. 3. Investigation de l’épidémie de fièvre de la vallée du Rift (FVR) au Sénégal Suite à la confirmation de plusieurs foyers d’animaux sauvages et domestiques de FVR dans plusieurs régions du Sénégal, la confirmation de 2 cas humains sévères dans 2 hôpitaux de Dakar entre Septembre et Novembre, une investigation a été effectué en décembre dans les régions d’origine des 23 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar cas humains (Mbour et Joal) ) pour i) investiguer l’entourage et les contacts des patients chez qui le VFVR a été confirmé ii) faire un inventaire des moustiques vecteurs de la FVR présents dans les différentes localités concernées iii) vérifier la circulation du virus chez les vecteurs dans les zones investiguées et iv) évaluer la seroprévalence de la FVR dans la population animale au niveau des zones où des cas confirmés ont été identifiés. La prévalence globale des anticorps récents (IgM) de la FVR dans les localités visitées était de 4.1% et les sujets de 16-30 ans et les bergers de notre échantillon étaient significativement plus exposés au virus de FVR. Une séroprévalence d’anticorps de type IgG de 75% a été retrouvée chez les animaux dont ceux qui avaient récemment avortés (87.5%) étaient significativement associés à la présence d’anticorps de type IgG (p=0.001). Sur le plan entomologique, aucune des espèces de moustiques collectées au cours de cette investigation n’est connu comme vecteur de la FVR dans la sous région. 2.4. Investigation de l’épidémie de fièvre jaune en Ethiopie A la demande de l’OMS et du ministère de la santé d’Ethiopie, une enquête multidisciplinaire (entomologie, épidémiologie et virologie) a été effectuée dans la région de South Omo en Ethiopie en juin 2013. Cette investigation a permis de montrer i) l’épidémie qui a débuté en décembre 2012 était toujours actif en juin 2013 ii) les zones les plus affectés étaient South Ari, Bena stamey, Geza, Aykamer, Shepi, Jinka town et Ayida, iii) Aedes africanus et Aedes bromeliae ont été les vecteurs majeurs de cette épidémie. Les recommandations qui ont été formulées ont permis d’orienter la vaccination dans les régions voisines de South Ari. 2.5. Evaluation du risque de la fièvre jaune en Zambie Au cours de l’année 2013, la Zambie a organisé une évaluation du risque de la fièvre jaune. J’ai coordonné le diagnostic virologique en Zambie et à Dakar. Au total 3640 échantillons ont été collectés dans les provinces Ouest et Nord-Ouest du pays. La présence des anticorps de type IgG et/ou IgM confirmé par séroneutralisation a été observée chez 6 individus dont 5 vivent au Nord Ouest. Cette situation a favorisée la mise en place de la surveillance de la fièvre jaune dans la région. 2.6. Activités du centre national de référence de la rage Le centre de référence rage a poursuivi ses activités pour l’année 2013 en matière de diagnostic de la rage chez les populations humaine et animale. Trois cas de rage humaine confirmés par les tests d’immunofluorescence directe et de RT-PCR ont été notés. Onze animaux infectés par le virus rabique ont été diagnostiqués. Le centre continue de travailler en étroite collaboration avec (1) le ministère de la santé pour la sensibilisation et la formation des agents de santé (2) le centre de vaccination de l’IPD pour l’amélioration de la prise en charge des personnes mordues par des animaux suspects. Le centre a co-organisé du 03 au 14 décembre 2013, un atelier sur la surveillance et le contrôle de la rage avec le soutien de l'Institut Pasteur de Paris, le Département de Biochimie de l'Université de Lausanne en Suisse, la Fondation HSeT (Health Sciences eTraining), l'Organisation Mondiale de la Santé et le consortium européen PREDEMICS. Cet atelier a réuni 31 stagiaires de 14 pays d’Afrique dont 5 membres du Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP). L’atelier a eu lieu à l'Ecole Inter Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire de Dakar et les activités de formation pratique se sont déroulées dans les laboratoires et le centre de traitement antirabique de l'IPD et à l'hôpital Fann de Dakar. Une enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques en matière de rage co-organisée par l'Unité d'épidémiologie de l'IPD, des enquêtes de population canine et des campagnes de vaccination de chien ont été réalisées dans la commune de Mbour. Cet important atelier a été financé par l’Union européenne, le RIIP et l'OMS. 24 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3. Assurance qualité au niveau de l’unité L’Unité des Arbovirus et Virus des Fièvres Hémorragiques est engagée dans la démarche qualité depuis 2007, par le choix du respect des exigences relatives à la norme ISO 9001. Trois processus ont été mis en place au sein de l’unité : le diagnostic, l’isolement/identification et la recherche. En 2013, en étroite collaboration avec le service « audit- qualité » de l’IPD et avec l’animation de Mme Fatoumata Sow Fofana, responsable qualité de l’UAVFH, les activités d’audit des différents processus se sont poursuivis et une réflexion a été initiée pour une certification à la norme ISO 9001 à l’horizon 2015. 4. Activités d’expertise ou de représentation En 2013, les personnels de l’UAVFH ont sollicités pour des activités d’expertises ou de représentation suivantes i) à la demande du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, la participation au groupe d’experts nationaux chargé de la réflexion sur la recherche et l’innovation dans la cadre de la concertation nationale sur la réforme de l’enseignement supérieur au Sénégal (AA Sall) ii) Evaluation du risque de fièvre jaune au Soudan (Janvier 2013) (AA Sall) iii) Investigation épidémique de fièvre jaune en Ethiopie (Juin 2013) (AA Sall) iv) Consultant pour l’évaluation des laboratoires en ouganda, en tanzanie et au Kenya (Aout 2013) (AA Sall) v) Consultant pour l’évaluation du risque de fièvre jaune en Zambie (Ousmane Faye) vi) représentation de l’Institut Pasteur de Dakar au comité de pilotage de l’alliance mondiale pour l’alerte et la réponse aux épidémies coordonné par l’OMS (GOARN). 5. Mobilisation de ressources financières Au cours de l’année 2013, l’UAVFH a eu à mobiliser des ressources, seule ou avec l’équipe de l’entomologie médicale, auprès de l’OMS (divers Technical services agreements), de l’Institut Pasteur à Paris (ACIP), de l’Union Européenne (ERANet) et la GIZ. 25 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité de virologie médicale Personnel scientifique de l’Unité Chef d’Unité pi : Dr Amadou A. SALL, chef de laboratoire, PhD Adjoints : Responsable adjoint : Mbayame Ndiaye NIANG, chargée de recherche, Pharm D, PhD. Responsable adjoint : Abdou K Ndiaye, Assistant de recherche, MD Collaborateur scientifique : Ndongo DIA, Assistant de recherche, PhD. Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses : Dr Adama Tall, Dr Fatoumata Diène Sarr, Dr Vincent Richard - Unité des arbovirus et des virus responsables de fièvres hémorragiques : Dr Amadou Sall, Dr Ousmane Faye - Laboratoire d’analyses médicales : Dr Abdoulaye Seck, Dr Raymond Bercion - Laboratoires de bactériologie expérimentale : Dr Amy Gassama Sow Nationales - Ministère de la Santé et de l’Action Sociale : Dr Mamadou Ndiaye, Dr Ibrahima Oumar Ba Université Cheikh Anta DIOP (Dakar) Université Gaston Berger (St Louis) Ecole Inter Etats de Médecine Vétérinaire : Dr Philippe Koné Office National de l’Assainissement du Sénégal (ONAS) Institut Santé et Développement : Pr Anta Tall Dia Représentation Nationale OMS à Dakar : Dr Malang Coly Internationales - Genève, Organisation Mondiale de la Santé (OMS) : Dr Wenquing, Dr Ousmane DIOP - France, Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) : Dr Victoir Kathleen, Dr Herault JM, Dr Njoum R, Dr Kadio H. - USA, Program for Appropriate Technology in Health (PATH), USA : Victor Chris - Londres, Royaume Uni, CCOMS Grippe : Dr Mc Cauley J, Dr Rod, - France, Caen, Laboratoire de virologie, Dr Asrid Vabret, - France, Dijon, CNR des virus entériques, Pr Pothier P, - National Institute for Communicable Diseases (NICD), Afrique du Sud - Centers for Diseases Control and Prevention (CDC-Atlanta) 26 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Introduction L’unité de virologie médicale (UVM) abrite 4 Centre nationaux de Références (CNR) et est organisé actuellement en 2 pôles d’activités : - le pôle virus entériques avec les CNR polio et rotavirus, - le pôle virus respiratoires avec les CNR grippe et CNR rougeole. Les activités de l’UVM reposent en grande partie sur la mise en œuvre des termes de références inhérents aux CNR. Il s’agit principalement : - d’activités diagnostiques chez les cas suspects de maladie - d’activités d’expertises et de formation du personnel de santé en vue d’un déroulement optimal des activités de surveillance épidémiologique, - d’activités de recherche visant à mieux comprendre la maladie et aider ainsi la prise de décisions dans le domaine de la santé publique. Le personnel de l’UVM est composé actuellement de 3 scientifiques, 2 agents de maitrise, 2 techniciens titulaires, 3 techniciens contractuels, 2 thésards et 3 manœuvres dont 2 titulaires. Il faut noter que suite à la vacance du poste de chef de l’UVM consécutive au départ du Dr Ousmane Diop titulaire du poste, l’UVM a été dirigé par des chefs de service intérimaires : Dr Mbayame Niang (Juin 2010 à Février 2013) et Dr Amadou Sall (depuis mars 2013). L’UVM dispose d’une importante collection de souches virales (polio, grippes) et d’une sérothèque d’IgM et d’IgG anti virus de la rougeole et de la rubéole. Les faits marquants en 2013 : - l’extension du réseau de surveillance de la grippe aux autres régions du pays en collaboration avec l’Unité d’épidémiologique des maladies infectieuses et le ministère de la santé, - le démarrage du projet pilote sur : Etude contrôlée par placebo, randomisée, en double insu sur l'efficacité clinique du vaccin antigrippal vivant atténué (LAIV) trivalent chez des enfants au Sénégal. 1. Activités de recherche 1.1.Évaluation de l'efficacité d'un vaccin grippal trivalent saisonnier chez les enfants sénégalais Ce projet d’essai Clinique d’efficacité vaccinale initié depuis 2009 a été clôturé en mai 2013. C’est un projet financé par le CDC, sponsorisé par le PATH et exécuté par l’Institut de Recherche et développement (IRD) pour la partie épidémiologie et l’Institut Pasteur de Dakar pour la partie laboratoire. Problématique, objectifs et méthodologie (cf. Rapport précédent 2012) Niveau d’avancement Le projet s’est terminé en mai 2013. L’analyse des résultats préliminaires montre que parmi les 11 626 enfants admissibles à la vaccination de l'étude, 5840 provenaient des villages VTI (village ou le vaccin trivalent était administré) et 5786 des villages VPI (villages vaccinés avec le vaccin polio injectable). A partir du 26 mai 2009, 3929 et 3851 enfants vivant respectivement dans les villages VTI et VPI ont 27 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar été enrôlés. Les taux médians de participation des villages étaient 73 % (TIV) et 74 % (VPI). Au cours de la première année de surveillance (mi- Juillet 2009 - Juin 2010) 1 465 cas confirmés en laboratoire de grippe saisonnière ont été identifiés. Un total de 1445 (99 %) de ces cas était A/H3N2, et presque tous ont été observés de Juillet à Novembre 2009 (environ 28 % des cas d’infections respiratoires aigus fébriles détectés pendant cette période). La caractérisation antigénique d'un sous-ensemble d'échantillons a montré avec une forte probabilité que tous étaient des A/Perth/16/2009 la souche (H3N2) dérivé de celui inclus dans TIV disponible. Vingt cas de grippe B ont été détectés en 2010. Chez les enfants éligibles participant à la vaccination, 812 cas de A/H3 ont été détectés, chez les enfants éligibles non vaccinés 238 cas ont été dépistés, et dans le reste de la population 395 cas de grippe ont été détectées. Le taux d'attaque moyen chez les enfants éligibles participant à la vaccination dans les villages VTI était de 8 %, tandis que dans les villages VPI il était de 13%. Conclusion et perspectives L’analyse complète des résultats est en cours. Les données de cet essai sur l'efficacité du vaccin grippal trivalent sont parmi les premiers du genre à être produite sur le continent africain chez les enfants de milieux à faible ressource et seront particulièrement utiles pour les autorités en charge de la santé publique au Sénégal et en Afrique de l’Ouest. 1.2.Etude contrôlée par placebo, randomisée, en double insu sur l'efficacité clinique du vaccin antigrippal vivant atténué (LAIV) trivalent chez des enfants au Sénégal Objectif principal : Estimer l'efficacité du LAIV en termes de réduction des taux d'infection par le virus de la grippe symptomatique et confirmée en laboratoire chez les enfants recevant le LAIV par rapport aux enfants recevant un placebo. Méthodologie : Cette étude est un essai individuel randomisé, en double insu et contrôlé par placebo portant sur l'efficacité clinique avec deux groupes, LAIV et placebo. Pour apporter un bénéfice potentiel à la majeure partie des participants, cet essai a été randomisé selon un rapport de 2:1 entre le LAIV et le placebo. Sont vaccinés les enfants âgés de 2 à 5 ans de la région de Niakhar pour lesquels un consentement a été obtenu et répondant aux critères d'inclusion. Le recrutement est stratifié par âge afin de garantir dans la mesure du possible un équilibre entre les tranches d'âge. La définition de cas correspond aux syndromes grippaux (SG), avec les symptômes suivants : - apparition soudaine de fièvre >37,5 °C (axillaire) OU apparition soudaine de fébrilité (fièvre subjective déterminée par l'enfant ou le soignant) - toux ou maux de gorge Niveau d’avancement : L’étude pilote mai 2013 à avril 2014 est en cours de finalisation. Au total, 2464 prélèvements ont été reçus et traités au niveau du CNR. Les résultats du typage et sous typages par RT-PCR montrent que le type B était prédominant (11,5%) suivis de H1N1 pandémique (4%) et H3N2 (1,5%). L’analyse des données est en cours. 1.3. Caractérisation moléculaire des souches de rougeole ayant circulé au Sénégal entre 2009 et 2012. L’objectif de ce travail initié depuis l’année dernière est d’étudier l’épidémiologie moléculaire de la rougeole au cours des dernières années (2009-2012). Ce travail fait en ce moment l’objet d’une valorisation dans laquelle les résultats de la surveillance de la rougeole depuis 2004 seront analysés. L’analyse phylogénique des séquences obtenues montre la présence du génotype B3 au Sénégal (B3.1 et B3.2). 28 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.4. Caractérisation moléculaire des rhinovirus et entérovirus respiratoires au Sénégal entre 2012 et 2013. L’objectif de ce travail est de voir les taux de détection des Picornaviridae à tropisme respiratoire (rhinovirus et entérovirus) entre 2012 et 2013, leur profil de circulation annuel et enfin faire une caractérisation moléculaire des souches en circulation. Les résultats montrent que sur les 2515 échantillons passés en diagnostic avec la technique RT-PCR en temps réel 462 (18%) sont positifs pour les rhinovirus, et 417 (17%) pour les entérovirus. 167 cas (7%) ont été diagnostiqués en co-détection rhinovirus/entérovirus. Par comparaison aux autres virus détectés (dans la même étude de surveillance des autres virus respiratoires), les rhinovirus et les entérovirus respiratoires représentent les 3e et 4e groupes de virus prédominants derrières les adénovirus respiratoires (23.6%) et les virus grippaux (22.6%). Les Picornaviridae respiratoires (rhinovirus et entérovirus respiratoires) représentent la première étiologie virale des syndromes grippaux dans la présente étude. Les rhinovirus sont identifiés majoritairement chez les enfants âgés de 0 à 5 ans avec un taux de détection de 72% (par rapport au total de positifs en rhinovirus). Les Picornaviridae respiratoires montrent un profil de circulation sur fond endémique au Sénégal avec des pics épidémiques dont l’intensité semble être liée aux pluies (humidité, eau de ruissellement). L’identification du groupe des entérovirus par séroneutralisation (après isolement par culture cellulaire) a montré la présence exclusive de coxsackievirus de type B dans les prélèvements respiratoires. La caractérisation moléculaire des rhinovirus a montré la présence des 3 sous-groupes (A, B et C) au Sénégal (arbre phylogénique ci-dessous). 29 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar En perspective de ce travail, des outils moléculaires (RT-PCR classique et séquençage d’une région de 1500 pb dans la région P1) seront mis à contribution pour une caractérisation moléculaire plus fine des entérovirus respiratoires au Sénégal. 1.5. Circulations de poliovirus vaccinaux dans l’environnement L’objectif principal de ce projet est la mise en place d’une méthode d’étude des eaux de surface et des eaux usées (prélèvement, transport, concentration) au laboratoire et son application pour l’étude de la circulation des poliovirus et entérovirus non polio dans l’environnement. 293 échantillons d’eaux usées à différent niveau de traitement ont été prélevés sur la période d’étude. Le taux d’isolement viral est de 83,7% (244/293) correspondant à 101 poliovirus tous vaccinaux (34,4%) et 124 entérovirus non poliomyélitique (42,3%). Les entérovirus de type C (HEV-C) correspondent à 26,53% de l’ensemble des entérovirus non polio suivi des Entérovirus du groupe A (HEV-A) correspondant à 22,4% de l’ensemble, des HEV-B (12,24%) et des HEV-D (6,12%). Nous nous intéressons aux liens entre la qualité physico chimique, les données climatiques et la survie des entérovirus dans l’environnement ainsi qu’à leur diversité génétique et à l’émergence de nouveau entérovirus. 30 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.6. Détection de nouveaux virus impliqués dans les encéphalites chez l’homme en Afrique Centrale et de l’Ouest (PTR) L’objectif de ce projet est l’identification de nouveaux agents viraux potentiellement responsables d’encéphalite aiguë chez l’homme en Côte d’Ivoire, en République Centrafricaine et au Sénégal, par l’utilisation de nouvelles technologies permettant une analyse à la fois globale, à haut débit et permettant un large spectre de détection (séquençage à haut débit et puces à ADN de reséquençage à haute densité). 66 patients ont été inclus sur 2 sites d’étude. La recherche de Plasmodium falciparum était positive chez 12 patients (18%) La bactériologie du LCR a permis de détecter Borrelia Burgdorferi chez un patient Diagnostic virologique : - La recherche des entérovirus, des virus rabiques, rougeoleux étaient négatifs pour l’ensemble des échantillons recueillis. - Deux virus grippaux ont été identifiés chez 2 patients (Myxovirus Influenzae A et B) - Le cytomégalovirus a été détecté dans 3 LCR, le HSV1 chez un patient et l’Epstein Barr Virus dans 4 LCR - Un patient était positif en IgM pour la fièvre jaune (confirmé par les tests de neutralisation sur plaque) - Un patient était positif en IgM pour la Fièvre de la Vallée du Rift - Le virus Dézidougou (DEZV) a été détecté dans un prélèvement après séquençage à haut débit (NGS: Next Generation Sequencing). 2. Activités de santé publique Elles concernent les activités de surveillance, de diagnostic, d’identification des virus et d’expertise. 2.1. CNR grippe et autres virus respiratoires La grippe est un problème majeur de santé publique par la morbidité et la surmortalité importante observées au cours des épidémies et pandémies. La pandémie A(H1N1) de 2009 a montré l’extrême nécessité de disposer d’un système de surveillance performant dans la détection des premiers cas. En 2013. L’IPD a continué à bénéficier du programme d’appui du Department of Health and Human Service (DHHS) des USA qui a pour objectifs de : - Renforcer le plan national de préparation et de réponse à une pandémie grippale en relation avec les engagements du RSI ; - Renforcer le réseau de surveillance de la grippe des syndromes grippaux (ILI) en y intégrant la surveillance des cas sévères (SARI) ; - Renforcer les capacités humaines dans les domaines de la surveillance et du RSI. C’est ainsi qu’en 2012, le Centre national de référence en collaboration avec l’unité d’épidémiologie et la direction de la prévention médicale au ministère de la santé à procéder à une révision du programme national de surveillance sentinelle et au renforcement du réseau. 31 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Surveillance virologique Les virus grippaux En 2013, 1519 prélèvements provenant du réseau de surveillance sentinelle ont été reçus et traités au CNR grippe et autres virus respiratoires. L’analyse de la provenance des échantillons montre que la majeure partie provenait de Dielmo/Ndiop, (33%) et de Dakar (30%). Le traitement des échantillons par RT_PCR en temps réel en utilisant le kit CDC pour la détection des virus grippaux a montré 462 cas de syndrome grippaux positifs en grippe. La répartition de ces positifs a montré que 23% sont du type B, 7% du type A/H1N1p. Un seul cas positif en H3N2 a été détecté. La majeure partie (69,5%%) des prélèvements étaient négatives. Les résultats de la surveillance sentinelle et syndromique sont représentés sur le graphique ci-dessous. Les syndromes fébriles représentent 24% des motifs de consultations. Parmi ces syndromes fébriles les syndromes grippaux constituaient les 28%. L’isolement cellulaire a été effectué sur 64 prélèvements positifs en type B et 46 souches ont été isolés et envoyés au Medical Research Center à Londres pour caractérisation antigénique et génétique. Les résultats de la caractérisation génétique ont montré que les deux lignées Yamagata et Victoria ont circulés au Sénégal en 2013 avec une prédominance de la lignée Victoria. L’analyse phylogénétique du gène NA des souches de la lignée Victoria montrent que sur les 6 souches analysées les 5 se retrouvent dans le même cluster (clade 3) à la différence de la souche B/Dakar19/2013 qui s’est retrouvée dans le clade 1A. Ce fait est inhabituel et des analyses plus poussées sont en cours Les résultats des tests antiviraux montrent que les souches étaient toutes sensibles à l’oseltamivir et à la zanamivir. Autres virus à tropisme respiratoire La recherche de virus respiratoires autres que grippaux a été effectuée sur l’ensemble des 1519 prélèvements collectés en 2013 par RT-PCR temps réel en utilisant le kit RV 16 (seegene). Les virus détectés sont par ordre d’importance, les rhinovirus (26%), les entérovirus respiratoires (24%), les adénovirus (23%), les VRS (12%), les parainfluenza (7%), les bocavirus (4%), les métapneumovirus humain et les coronavirus (2%). En plus de cette grande diversité, une circulation tout au long de l’année a été remarquée. Il faut noter qu’en 2012 les adénovirus étaient les plus détectés (20%) suivis des rhinovirus (16%). 32 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Une circulation plus accentuée de ces virus grippaux a été notée pendant le deuxième semestre de l’année 2013, surtout pendant la saison des pluies ce qui a été déjà noté avec les virus grippaux. Plusieurs cas de co-détections ont été notés (65%). Surveillance épidémiologique (cf. rapport unité d’épidémiologie des maladies infectieuses) Démarche qualité Le CNR participe deux fois par an aux tests de qualité organisés par l’OMS. Un score de 100 a été à chaque fois obtenu. L’analyse des critères de performance du CNR concernant surtout le processus diagnostic a montré que des améliorations devraient être apportées dans l’acheminement des prélèvements car la majeure partie des prélèvements provenant de l’intérieur du pays sont arrivés au laboratoire au delà des 3 jours. Conclusion et perspectives Le réseau de surveillance de la grippe a été renforcé. Une surveillance intégrée avec d’autres maladies fébriles a été mise en place en collaboration avec l’unité d’épidémiologie des maladies infectieuses. Nous allons continuer le renforcement de ce réseau de surveillance surtout avec la surveillance des cas sévères au niveau des hôpitaux. Il faut noter que des difficultés sont rencontrées concernant l’ouverture et le maintien des sites hospitaliers Nous allons aussi développer le plateau technique par l’introduction de nouvelles techniques de diagnostic par la surveillance de la résistance aux antiviraux pour un meilleur positionnement du CNR au niveau national et international et aussi pour une meilleure complétude et promptitude des activités. Nous prévoyons aussi de développer des projets de recherche pour répondre à la question de l’impact des virus dans les infections respiratoires. 2.2. CNR Rougeole Missions Les missions du CNR rougeole sont : (1) Confirmer les cas suspect de rougeole et de rubéole, par la sérologie. (ELISA) en utilisation des kits fournis par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), (II) Partager les résultats avec le ministère de la santé et l’OMS. Il faut noter que le nombre de cas de rougeole rapportés par le CNR ne représente qu’une proportion du nombre de suspicions cliniques de rougeole déclarées par les médecins. Néanmoins, ils illustrent parfaitement l’évolution de la rougeole au Sénégal. Activités de l’année 2013 En 2013, 527 prélèvements sanguins ont été reçus et traités au CNR (338 en 2013) soit une augmentation de 189 cas suspects de rougeole. La répartition géographique des cas suspects montre que 52% provenaient des régions de Dakar, Thiès, Fatick et Matam (cf. figure ci-dessous). 33 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Distribution du nombre de cas suspects de rougeole par région (2013) L’état sérologique des 527 cas suspects a été confirmé par tests ELISA. Parmi eux, 14 (2,7%) étaient positifs en IgM anti-rougeole et 33 en IgM anti-rubéole (6,3%). %). Démarche qualité Le CNR reçoit des visites d’accréditation de l’OMS tous les deux ans. Il participe aussi aux tests de contrôle de qualité externe du réseau des laboratoires rougeole et envoie tous les trimestres au laboratoire régional à Abidjan 10% des sérums testés. Un score de 100% a été obtenu à chaque fois. Au niveau interne le CNR rougeole comme les autres CNR est sous démarche qualité. L’analyse des indicateurs de performance a montré que : - 99% des résultats rougeole ont été envoyés dans les 7 jours suivant l’arrivée des échantillons au laboratoire (cible : au moins 80%) - 99.2% des prélèvements ont été reçus dans de bonnes conditions. (cible : au moins 80%) - 50% des échantillons ont été renvoyés au labo dans les 3 jours suivant la collecte de l’échantillon montrant ainsi la mauvaise performance du terrain (cible : au moins 80%). Conclusion et perspectives Le renforcement du plateau technique par la capacité de mettre en œuvre les tests moléculaires de même que la mise en place d’un réseau de surveillance de la rubéole congénitale en collaboration avec le MSAS et l’hôpital Albert Royer restent toujours d’actualité. 2.3. Centre inter-pays de référence OMS pour la poliomyélite (CIPR) Le CIRP de l’Institut Pasteur de Dakar sert de référence pour 7 pays de l’Afrique de l’Ouest : Sénégal (SEN), Gambie (GAM), Mauritanie (MAU), Guinée (GUI), Guinée Bissau (GUB), Cap-Vert (CAV) et Niger (NIG). Les taches du CNR sont : - l’isolement et l’identification des poliovirus et entérovirus non polio sur des échantillons de selles recueillies chez des patients présentant une paralysie flasque aigue (PFA) ; - la différentiation intratypique des souches isolées par RT-PCR et par méthode immunoenzymatique (ELISA). - le séquençage des souches par envoi à un laboratoire régional de référence. - la caractérisation des entérovirus non polio. 34 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Le CNRP a reçu pour l’année 2013, 1841 échantillons correspondant à 928 cas de PFA. On note une légère hausse par rapport à 2013 où le laboratoire avait reçu 1637 échantillons correspondant à 821 cas de PFA. Résultats de la culture cellulaire Nombre % Poliovirus suspects 207 11,2 Entérovirus non Polio (ENP) 192 10,4 Poliovirus suspects + ENP 4 0,2 Négatifs 1438 78,1 Total 1841 Tableau 1 : Résultats de l’isolement viral Le Niger a envoyé 36,7% des échantillons, suivi par le Sénégal (24,7%) et la Guinée (24,2%) (figure1). Aucun poliovirus sauvage n’a été identifié en 2013 au laboratoire. 239 poliovirus vaccinaux (dont 128 sous forme de mélange bivalent et 7 sous forme de mélange trivalent) ont été caractérisés par différentiation intratypique. Fig.1 : Distribution des échantillons reçus par pays en 2013 Les indicateurs de performance du laboratoire ont été maintenus à de bons niveaux : - 99,9% des résultats du laboratoire ont été envoyés aux responsables du programme élargi de vaccination dans les 14 jours ayant suivi la notification (cible=80%). - Pour la différentiation intratypique des souches de poliovirus, 100% des résultats ont été notifiés dans les 7 jours suivant la réception des isolats (cible=80%). - Les plateaux d’isolement et de différenciation intratypique ont eu un score de 100% aux tests d’habilitation (proficiency test) soumis par l’OMS. - Le CIPR suite à l’audit d’accréditation du mois de mai2013 a obtenu un score sur site de 97% et son accréditation a été renouvelée. 35 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3. Conclusion et Perspectives L’UVM joue aussi un rôle très important au niveau de la sous région en servant de laboratoires à plusieurs pays de la sous région. Nos perspectives à court et moyen terme restent les mêmes que celles de 2012, à savoir : - continuer à maintenir les critères de performance des CNR - continuer à asseoir la démarche qualité au niveau de l’unité - continuer l’extension des sites de surveillances de la grippe à l’intérieur du pays - mettre en place un réseau de surveillance des IRA en collaboration avec des cliniciens - travailler en collaboration avec le ministère de la santé et l’OMS pour l'intégration de cette surveillance au domaine plus général de la surveillance et notamment à celui du RSI - travailler en collaboration avec l’unité d’UEMI pour créer une plate forme d'échange entre les différents acteurs du réseau de surveillance sentinelle. - élargir le plateau technique à d’autres virus d’intérêt médical comme les HPV - étudier la saisonnalité des virus respiratoires autres que grippaux (VRS, Rhinovirus, Adénovirus, hMPV). 36 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’immunologie Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Aissatou TOURE, Chargée de Recherche, Dr Pharm. Scientifiques : Ronald PERRAUT, Dr Pharm, PhD Makhtar NIANG, PhD, Annick Mansourou, PhD (vacataire) Marie Louise VARELA DOS REIS, PhD (contrat projet) Etudiants : Fodé Diop (doctorant), Oumy Niass (doctorant), Mohammadou Makhtar Diop (master 2). Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’Epidémiologie : Dr Tall A., Dr Diène Sarr F., Dr Espié E, Dr Richard V. - Unité d’Entomologie : Dr Diallo M., Dr Dia I. - Unité d’Immunogénétique : Pr Dièye A., Dr Mbengue B., Dr Diop G. - Unité d’Arbovirologie : Dr Sall A.A., Dr Faye O., Dr Faye O, Dr Loucoubar C., Dr Sow A. Au niveau national - IRD : Dr Trape JF, Dr Sokhna C., Dr Diagne N. - Laboratoire Bactériovirologie, HALD: Pr Mboup S.(Coordonnateur projet Network of Excellence du réseau WANETAM), - Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie HALD : Pr Ndiaye D. - Institut Santé et Développement : Pr Tall Dia A. - Comité National d’Ethique de la Recherche en Santé, Ministère Santé et Action Sociale, Au niveau international - Institut Pasteur Paris : Dr Puijalon O., M. - Malaria Research and Training Center (MRTC), Mali : Pr Ogobara D., Dr Thera, Pr Djimde A. - Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme, Ouagadougou, Burkina : Dr Sodiomon S., Dr Nebié Ouedraogo I. - European Vaccine Initiative : Dr Leroy O. - Harvard School of Public Health : Pr D. Wirth, Pr S. Volkmann Introduction L’unité d’Immunologie a pour axe principal l’étude des déterminants du paludisme essentiellement basée sur la plate-forme Dielmo Ndiop où un suivi longitudinal mené depuis plus de 20 ans permet de disposer de données évolutives sur la transmission, l’épidémiologie du paludisme ainsi que de prélèvements biologiques permettant des études immunologiques, parasitologiques, génétiques… En 2013, les priorités de l’unité ont porté sur l’étude de différents aspects de l’outil « séroépidémiologie » comme outil d’évaluation de l’épidémiologie du paludisme, ceci aussi bien par 37 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar le biais de techniques classiques comme l’ELISA ou par le biais d’une technologie Multiplex qui a été mise en place en 2012 par Dr Ronald Perraut. Grâce à une collaboration avec l’Université Gaston Berger, une étudiante en thèse de Mathématiques Appliquées, a été recrutée après avoir fait son master dans l’unité, en vue d’étudier différents modèles mathématiques basés sur les évolutions des réponses immunes comme outil de prédiction de l’épidémiologie du paludisme et entres autres, de la transmission. Le test ADRB après son optimisation et sa standardisation est en cours d’évaluation comme outil prédictif en parallèle avec les tests sérologiques cités plus haut. Par ailleurs les études en vue de déterminer les données paludométriques, immunologiques, entomologiques dans l‘arrondissement de Toubacouta, (zone située autour des villages de Dielmo et Ndiop), ont été poursuivies et finalisées en Décembre 2013 La collaboration entre l’unité d’immunologie et celle d’arbovirologie, initiée dans le cadre d’un master en cotutelle s’est poursuivie dans le cadre d’un travail de thèse dont l’objectif est d’analyser l’épidémiologie du virus de la dengue dans la zone Dielmo-Ndiop en 1999, 2000 et 2001 et dans un deuxième temps, de rechercher les facteurs génétiques en cause dans les formes fébriles et graves. Cette collaboration se poursuit avec l’étude réalisée Dr Makhtar Niang visant à étudier la génétique et entre autres le polymorphisme des parasites responsables d’infection palustres dans le cadre des coïnfections dengue-paludisme versus paludisme isolé, ceci chez des patients vivant dans la région de Kédougou. Les travaux de rénovation des locaux et l’entretien d’un certain nombre d’équipements indispensables aux études en cours ont été à la source d’un fort ralentissement de certaines activités de recherche, du fait de l’indisponibilité des locaux en particulier pour la culture parasitaire. Cependant, cela nous a permis de disposer aujourd’hui d’espaces de travail (bureaux, salles de réunion…) plus adéquats et à la mise en place d’une nouvelle salle de culture parasitaire avec installation d’un mélangeur de gaz. Cette installation va permettre une amélioration du rendement des cultures parasitaires en vue de couvrir les besoins de production en extraits parasitaires, ou en formes parasitaires indispensables à différents projets en cours. 2. Activités de recherche 2.1. Préparation d’un site d’essai clinique. évaluation des données paludométriques, biologiques et immunologiques des enfants de moins de dix ans dans l’arrondissement de Toubacouta Coordonnateur IPD: Aissatou Touré Investigateurs : Toure A, Diop F, Tall A, Diène Sarr A, Espié E, Dia I, Niang EHA, Diallo M. Objectif principal : Déterminer les données paludométriques de la zone d’étude et établir les caractéristiques immunologiques des réponses antipaludiques et les caractéristiques de paramètres biologiques, ceci afin de disposer des données nécessaires en d’évaluer la possibilité que cette zone puisse abriter un site d’essai clinique vaccinal dans le cadre de l’infection palustre. Objectifs spécifiques : - Déterminer l’incidence de la morbidité du paludisme chez les enfants âgés de moins de 10 ans de la zone d’étude ; - Déterminer le niveau de transmission ainsi que les vecteurs responsables de la transmission ; - Déterminer les caractéristiques et le niveau de réponses immunes vis-à-vis de certains antigènes considérés comme marqueurs d’exposition ou associés à la protection ; 38 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar - Déterminer les caractéristiques de certains paramètres biologiques chez les enfants de moins de 10 ans de la zone d’étude - Caractériser les souches plasmodiales en circulation dans la zone d’étude. Méthodes : Constitution d’une cohorte de 1367 enfants, pour lesquels, ont été déterminés au cours d’une enquête transversale: différentes données paludométriques, les intervalles de référence pour certains paramètres biologiques, les réponses immunes vis-à-vis d’antigènes palustre. Un suivi et recueil des épisodes pathologiques survenus sur près de 2 ans a été mis en place avec la collaboration des deux postes de santé de la zone aux fins de déterminer l’incidence du paludisme. Des études entomologiques ont réalisées afin de déterminer les niveaux de transmission ainsi que les types de vecteurs présents. Des études des souches parasitaires circulantes sont en cours Résultats Résultats épidémiologiques : Le suivi clinique passif mis en place avec la collaboration des deux postes de santé de la zone, s’est poursuivi jusque fin Décembre 2013. Une enquête a permis de documenter l’usage de moustiquaires imprégnées. Les résultats obtenus au cours de ces deux années et demie de suivi ainsi que ceux du prélèvement transversal du début d’étude ont été analysés. Un article concernant les résultats obtenus a été soumis. Résultats entomologiques : Les résultats des études entomologiques ont fait l’objet d’une publication et montrent l’existence d’une transmission relativement variable (de 3,75 à 30 piqûres infectantes /personne/nuit) dans la zone en raisons de conditions micro-géographiques différentes. Résultats immunologiques : Un échantillon de 300 enfants représentatifs des 1367 enfants recrutés a fait l’objet d’études avec une comparaison selon les villages, selon l’âge réponses IgG contre des extraits bruts des souches de Plasmodium falciparum: Palo Alto (une souche de référence utilisée dans de nombreux laboratoires) et FPf15 (une souche adaptée dans notre laboratoire). Nous avons également étudié les réponses IgG dirigées contre des antigènes candidats vaccins MSP1, MSP3, AMA1 et GLURP. L’évolution de ces réponses à deux ans d’intervalles a également été étudiée. La variation géographique constatée par les études entomologiques, se retrouve dans les réponses immunologiques. Les résultats obtenus montrent que les enfants répondent différemment selon leur âge, selon l’antigène considéré et selon le village. Une analyse multivariée est en cours pour évaluer la relation entre ces réponses et la survenue d’accès cliniques. Un article est en préparation concernant ces résultats. 2.2. Détermination de marqueurs d’exposition, de transmission et/ou de corrélats de protection Responsable scientifique: Aissatou TOURE Investigateurs : Touré A, Diop F, Niang M, Niass O, Tall A, Richard V, Diop G. Objectif : Analyser les réponses immunologiques qui ont accompagnées les changements épidémiologiques ainsi que les changements de traitement au cours des dix dernières années. Ces interventions ont eu un impact important sur la morbidité. Il s’agit d’évaluer les réponses immunes vis-à-vis d’un certain nombre d’antigènes de différents stades parasitaires. Le but est de déterminer des marqueurs, d’exposition, de transmission et/ou de protection en se basant sur la sérothèque et les données cliniques recueillies depuis plus de 20 ans. 39 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Méthodes et résultats Différentes études ont été menées dont certaines en cours. Une première étude a porté sur la caractérisation des réponses immunes par une évaluation des réponses anticorps de type IgG (Immunoglobulines de type G), vis-à-vis d’antigènes de formes asexuées de Plasmodium falciparum (P. falciparum) ceci à dix ans d’intervalle (en 2000 et en 2010) et à Dielmo et à Ndiop. Les résultats obtenus ont montré baisse significative de la séroprévalence entre 2000 et 2010 ainsi qu’un changement de profil de la séroprévalence à Dielmo dont le profil se rapproche de celui de Ndiop. Il a éte montré également une diminution de l’intensité des réponses ainsi qu’une perte de l’immunité acquise en parallèle avec un retard à l’acquisition d’immunité. Ces résultats ont fait l’objet d’une publication. Une deuxième étude a été menée pour sur un groupe d’enfants aux fins d’évaluer l’impact de l’introduction des moustiquaires imprégnés d’insecticides (MII) sur la dynamique d’acquisition des anticorps contre des antigènes de P. falciparum. Ainsi, les réponses anticorps de type IgG vis-à-vis d’antigènes de formes asexuées de P. falciparum ont été déterminées chez 30 enfants qui ont été inclus dans la période allant de 1991 à 1998 et suivis pendant une quinzaine d’années à Dielmo (jusqu’en 2010-2013). Pour chaque enfant, les prélèvements à l’inclusion (0 à 1 an), 3 ans, 5 ans, 10 ans et 15 ans ont été utilisés pour évaluer l’évolution des réponses anticorps contre les antigènes de P. falciparum. Des extraits bruts de schizontes obtenus à partir de la souche 0703 isolée à Dielmo et adaptée à la culture au laboratoire ont été utilisés comme source d’antigènes. L’analyse des réponses anticorps IgG globales en fonction de l’âge et suivant les années a montré une augmentation progressive de la prévalence des répondeurs qui est passée de 13,33% à l’inclusion (0-1an) à 66,67% à l’âge de 15 ans lorsque la transmission est maintenue (jusqu’en 2008). Cependant, la période qui a suivi la mise en place des MII a été marquée par une réduction de la prévalence des répondeurs qui est passée de 46.67% en 2005-2008 à 13.33% en 2010-2013. L’analyse comparative de la prévalence des réponses anticorps chez les enfants âgés de 15 ans sur 2 périodes séparées (avant et après introduction des MII en 2008) révèle une réduction significative (p=0,009) de la prévalence des réponses anticorps (13,33%) au cours de la seconde période (2009-2013) comparée à la première période (1991-2008) (prévalence de 66,67%). La baisse drastique des réponses anticorps IgG contre P. falciparum observée pendant la période qui a suivi l’implémentation des MII pourrait être due à la réduction des contacts homme-moustiques vecteurs, un facteur déterminant dans l’acquisition d’anticorps anti-Plasmodium. Perspectives : Des analyses plus détaillées seront effectuées pour corréler les réponses anticorps IgG obtenus avec les accès palustres et la parasitémie. Il est aussi envisagé une étude comparative des réponses anticorps IG obtenues avec les antigènes somatiques (extraits bruts de schizontes) et les antigènes recombinants comme MSP-1, AMA-1 et GLURP plus couramment utilisés comme marqueurs sérologiques. Une troisième étude a consisté à évaluer pour l’ensemble de la population de Dielmo, les réponses immunes vis-à-vis tout d’abord d’un extrait brut de schizontes, ceci à différents intervalles et en particulier après la mise en œuvre de certaines interventions. Cette étude servira de support aux études visant à étudier (valider, infirmer, modifier) différents modèles prédictifs de l’épidémiologie palustre. 40 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 2.3. Mise en place d’une plate-forme d’analyse des biomarqueurs de l’infection palustre Responsable scientifique : Ronald Perraut Investigateurs : Varela DosReis ML, Touré A., Tall A, Richard V, Espié E, Mbengue B, Dièye A. Collaborations : - Hôpital Principal, Service de Réanimation, Pr B Diatta– Service Pathologie Infectieuse MC KB Fall - Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes [URMITE] IRD (ex ORSTOM), Dakar, Drs J.F. Trape, C. Sokhna. - Institut Pasteur, Paris: o Unité de d'Immunologie moléculaire du Parasite (Dr. O. Puijalon) [jusqu’en Mars 2013] o Laboratoire de Vaccinologie Parasitaire CNRS URA 2581 (Dr S. Longacre) [jusqu’en Juillet 2013] o Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite (Pr A Sherf, Dr S Mecheri) - Institut Pasteur de Madagascar (IPM) : Dr R Jambou, I Vigan-Womas - Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) : Dr A Offianan, Objectif Le projet vise à mettre à profit des études longitudinales de communautés déjà ciblées (projet Ndiop/Dielmo) pour étudier la dynamique des réponses au cours du temps et rechercher les biomarqueurs signant une réduction de l’immunité anti-plasmodium et du risque accru d'accès grave. L’objectif est de pouvoir analyser un nombre élargi de biomarqueurs de l’immunité des populations afin d’identifier les marqueurs associés à la phase précoce du regain de susceptibilité au paludisme clinique. L'identification de ces biomarqueurs est l'étape essentielle pour suivre les conséquences immunologiques des mesures de contrôle et proposer des moyens de protection individuelle mieux adaptés aux changements de l'épidémiologie du paludisme au Sénégal. De nouvelles technologies sont maintenant disponibles pour mesurer des réponses anticorps contre de nombreux antigènes en parallèle (système multiplex) en utilisant des petits volumes de sang. C'est ce type de technologie que nous avons mis en place à l'Institut Pasteur de Dakar. Méthodes Le projet repose sur la mise en place d’un nouveau système d’analyse ELISA Multiplex sur microsphères magnétiques avec la technologie Xmap system® de Millipore. L’appareil développé récemment, le MAGPIX®, est basé sur une capture magnétique des billes, éclairées par 2 systèmes LED d’identification et une caméra CCD pour mesurer la fluorescence. C’est un appareil compact, robuste, plus simple d’emploi et moins onéreux que ceux utilisant la technologie laser actuellement en place dans les divers laboratoires. En ce qui concerne le choix des antigènes cible, ils regroupent : (i) une batterie d'antigènes parasitaires des différents stades étudiés par les équipes de l'IP Paris et par des collaborateurs internationaux, y compris des candidats vaccins; (ii) des antigènes du moustique vecteur comme ceux de la salive (marqueur d’exposition). Les mises au point et la standardisation des techniques ont été la première étape, les réponses Ac contre diverses combinaisons d’Ag sont ensuite analysées par rapport aux données clinico-parasitologiques. L’objectif est de définir une combinaison optimale de biomarqueurs à la fois d’exposition et de susceptibilité potentiellement utilisable sur de larges cohortes d’individus à un coût raisonnable. 41 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Résultats Les premières mises au point de la technique ont débuté fin 2012 (IP Paris –ACIP 2012): quantité optimale d’Ag au couplage, analyses de spécificité, fiabilité, validation de la procédure, nombres de billes par test, matériel et réactifs Une deuxième série d’analyses et de validations a été menée sur l’appareil du Plateau Technique d’Immunologie à Paris sur les prélèvements transversaux de 217 villageois de Ndiop (2002) en comparant ELISA vs Multiplex avec un mix de 2 Ag recombinants (MSP1p19 et PF13). Cette analyse avancée a permis de montrer que les 2 techniques donnent des résultats analogues (corrélation >80%) aussi bien pour ce qui concerne le niveau des réponses Ac (et leur distribution en fonction de l’âge) que la prévalence de répondeurs, mais également de relation avec la morbidité. La procédure ainsi mise au point, a été transférée à l’IP Madagascar (formation sur place par I Vigan projet ACIP 2012) au début 2013. Le Magpix a été acquis dans le cadre du projet MEDALI. Le développement de cette technique dans le cadre de ce projet MEDALI a fait l’objet de la communication 2. L’appareil Magpix (financement Rotary) est arrivé à Dakar en juin 2013. Nous avons préparé et évalué un mix décaplex qui a permis de mesurer la variation du niveau des réponses Ac à Ndiop et Dielmo, sachant que les actions du programme national de lutte ont fait chuter considérablement la morbidité dans ces 2 villages. Nous avons analysé les réponses chez 800 villageois (200/village prélevés en juillet 2002 vs juillet 2013). Les analyses de ces 10000 données sont en cours. On montre déjà une chute considérable du niveau d’immunité générale (technique ELISA, chute de 40-46%), sous tendue par une baisse comparable des réponses contre et selon les différents biomarqueurs. Il est important de noter que les populations les plus jeunes sont devenues pratiquement non immunes mais répondent cependant contre certains biomarqueurs. Figure 1: Histogramme (+SE) des réponses IgG contre MSP1-p19 and PF13-DBL1α1 en valeurs d’OD et en OD ou MFI ratio par groupe d’âge. Les valeurs en OD (a) et OD et MFI ratios (b, c) des IgG contre PF13-DBL1α1 and to MSP1-p19 sont représentés en fonction de 4 groupes d’âge (<8, 8-14, 15-29 and >30 y – incolore, gris pâle, gris foncé et noir, respectivement). Les astérisques soulignent les différences significatives de réponses (P<0,05) 42 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Conclusion et Perspectives Nous avons centré nos analyses sur un panel d’une quinzaine d’Ag des divers stades parasitaire, il manque cependant d’autres Ag cibles, par exemple ceux des stades sexués pouvant contribuer à une signature de portage asymptomatique. Une stratégie commune (avec les acteurs RIIP) est à prévoir pour recentrer le choix des biomarqueurs les plus ‘utiles’ dans le cadre d’analyses immunoépidémiologique, notamment pour la détection des porteurs asymptomatiques. D’une manière générale, l’utilisation de protéines recombinantes est la meilleure alternative pour le choix des Ag comme cela a été constaté avec PfMSP1 (PfMSP4), PvMSP1 et PF13 très fortement reconnus et ont la conjugaison aux microsphères est reproductible. Cette même tendance est à vérifier avec l’Ag AMA1. Les peptides restent une alternative très utile, il est donc important de conjuguer et de synchroniser les efforts de l’ensemble du groupe paludisme RIIP pour une optimisation maximale de cette approche. Dans le moyen terme, la dernière partie de ce projet comprend une analyse longitudinale des individus de Dielmo sur les 5 dernières années afin de différencier les chutes respectives des Ac contre les diverses cibles envisagées. Les perspectives de développement sont très étendues, elles incluent d’autres développements méthodologiques (biomarqueur type Ag somatique purifié, mesures des classes et sous-classes Ig, tests sandwich [ex: antigénémie HRPII], banque contrôles d’Ac monospécifiques …). Les applications de la méthodologie multiplex sont très larges : - analyses prospectives – portage asymptomatique – signature immunologique de la transmission - contact parasitaire et vectoriel - analyse du background immunologique de sites d’essais cliniques et de l’impact - suivi de cohortes vaccinales: réponses contre les Ag vaccinant + mesure des réponses aux autres Ag dans le même prélèvement 43 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 2.4. Optimisation, standardisation et validation du test de chimioluminescence dépendante d’anticorps ». Responsable scientifique: Touré A, Investigateur : Mansourou A, Niang M, Niass O, Varela ML. Objectifs Ce projet, financé par EDCTP à hauteur de 196.000 Euros a pour but l’optimisation et la standardisation du test ADRB en vue de disposer d’un test fonctionnel spécifique, reproductible, et qui puisse corréler avec la protection contre l’infection à P. falciparum. Méthodes et résultats : Le test ADRB consiste à mettre en présence des mérozoïtes de Plasmodium falciparum, du sérum ou des anticorps purifiés provenant de personnes exposées ou non au paludisme et des cellules effectrices (monocytes/macrophages ou polynucléaires) et à mesurer la lumière émise (activité ADRB ou Antibody Dependant Respiratory Burst). Les essais d’optimisation ont permis d’optimiser les conditions de conservation et de quantification des mérozoïtes, de déterminer les quantités optimales d’utilisation des mérozoïtes et des cellules effectrices, le pH optimal de réalisation du test. Par ailleurs différentes méthodes d’analyse de l’ADRB ont été évaluées et un coefficient de variabilité satisfaisant a été trouvé. Les résultats de ces travaux ont été soumis à publication. A présent, ce test optimisé est en cours d’évaluation quant à sa capacité à évaluer des conditions épidémiologiques différentes qui auraient eu un impact sur la protection/l’exposition. Ainsi deux cohortes de Dielmo à deux périodes d’endémicité différentes (2000 et 2010) ont été testées afin de d’investiguer/confirmer l’intérêt de ce test comme outil d’évaluation du niveau de l’immunité antipalustre. Les analyses sont en cours. Les études sont en cours également pour trouver des cellules de lignées susceptibles de remplacer le polynucléaire dans le test. Ainsi la lignée PLB985, qui est une lignée myéloïde pouvant se différencier en cellules de type polynucléaire est en cours d’évaluation. 2.5. Immunobiologie du parasite et phénotypes parasitaires Coordonnateur : Touré Aissatou Investigateur : Makhtar Niang Collaborateurs : Bercion R, Sall AA, Ndiaye D, Ahouidi A. (Hopital Aristide Le Dantec ), Siby T. (Laboratoire Bio 24), Wirth D., Volkmann S., Harvard School of Public Health Problématique de la recherche Le profil épidémiologique du paludisme a considérablement évolué ces dernières années du fait des différentes stratégies de lutte mises en place par les programmes nationaux de lutte contre le paludisme telles que les changements de molécules de traitement, l’introduction de moustiquaires imprégnées entre autres. Ce changement du profil épidémiologique particulièrement marqué par une baisse de la transmission dans plusieurs zones endémiques aura comme conséquences (i) un risque accru d'accès grave; (ii) un risque étendu à toutes les strates d’âge de la population, notamment les jeunes et les adultes; (iii) la perte de l'apport de l'immunité à l’efficacité des traitements antipaludiques et à la prévention individuelle de la survenue d’accès graves et de la mortalité palustre. Parallèlement à la diminution de la transmission, la complexité des infections (COI) sera réduite pendant que la transmission diminue. En outre, on peut s’attendre à détecter des signatures moléculaires indépendantes en réponse aux changements épidémiologiques avec l'apparition de nouveaux clones parasitaires lorsque la transmission est extrêmement faible. 44 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Deux approches méthodologiques préalablement utilisées dans les études d’associations entre la COI et l’intensité de la transmission vont être utilisées : 1/ le génotypage des gènes msp1, msp2 et glurp ; 2/ la technologie du barcoding. Objectifs Le projet se propose d’évaluer la relation entre les changements des profils épidémiologiques du paludisme et les phénotypes parasitaires par la détermination de la complexité des infections et la cartographie génétique des souches circulantes dans différentes zones du Sénégal. Résultats Les protocoles pour la caractérisation des souches par le génotypage des gènes msp1 et msp2 sont déjà mis au point et validés. Une première caractérisation génétique de souches sauvages adaptées à la culture in vitro au laboratoire a été réalisée par la technique du barcoding (collaboration HALD). La caractérisation génétique des souches de P. falciparum recueillies à partir de 106 enfants à Toubacouta dans le cadre d’un projet EDCTP (Préparation d’un site d’essai clinique : Evaluation des données paludométriques, biologiques et immunologiques des enfants de moins de dix ans dans l’arrondissement de Toubacouta) est en cours de réalisation. Perspectives Pour la cartographie génétique des souches circulantes, le recueil des souches va se poursuivre avec les différents collaborateurs. Concernant la caractérisation de la dynamique des populations parasitaires et son impact sur l’immunité, l’inventaire des souches isolées à Dielmo et Ndiop sur une vingtaine d’années de suivis longitudinaux et transversaux est en cours. Ces souches seront génétiquement caractérisées par génotypage msp1, msp2 et glurp et si nécessaire par le barcoding (collaboration HALD). Les résultats obtenus seront analysés en relation avec les profils épidémiologiques mais aussi avec les résultats sérologiques déjà obtenus sur la dynamique des réponses immunes au cours du temps. 2.6. Etude des co-infections paludisme-arboviroses Coordonnateurs : Amadou Alpha Sall, Aïssatou Touré, Investigateurs : Makhtar Niang (Immunologie), Cheikh Loucoubar, Abdourahmane Sow (Arbovirologie) Problématique de la recherche : Ce projet s’inscrit dans le renforcement de la collaboration initiée il y a quelques années entre les unités d’immunologie et d’arbovirologie à travers un master en co-tutelle qui avait permis de montrer que certaines arboviroses étaient impliquées dans les pathologies à l’origine de fièvre à Dielmo et à Ndiop. Cette collaboration est étendue à travers ce projet visant à déterminer si des différences génétiques existent entre les souches plasmodiales présentes dans les coïnfections paludisme-arbovirose comparées à celles des infections palustres simples mais aussi de diagnostiquer la présence d’espèces plasmodiales autres que P. falciparum dans la zone de Kédougou. Objectifs : Les objectifs de ce présent travail sont de : - Faire un diagnostique rétrospectif par PCR de paludisme à partir de sérums d’individus infectés aux arbovirus - Investiguer la circulation d’espèces plasmodiales autres que P. falciparum - Déterminer si les souches présentes dans les co-infections paludisme-arboviroses sont génétiquement distinctes de celles des infections palustres uniques. Résultats préliminaires : Les protocoles pour l’extraction de l’ADN parasitaire à partir de sérums sont déjà validés. Il en est de même pour le diagnostic par PCR des infections palustres à P. falciparum et P. vivax. 45 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Les résultats préliminaires semblent indiquer une sous estimation de la prévalence de l’infection palustre à P. falciparum par les méthodes classiques de diagnostique (tests de diagnostique rapide et goutte épaisse). En effet, le diagnostique PCR a permis détecter de nouvelles infections palustres aussi bien sur des échantillons initialement déclarés négatifs au diagnostique palustre mais aussi sur des échantillons infectés aux arboviroses augmentant de ce fait le nombre de cas de co-infections paludisme- arboviroses. Perspectives : La présente étude va être poursuivie pour l’ensemble des 147 échantillons de cette première cohorte d’étude avec éventuellement une extension de l’étude sur d’autres cohortes déjà constituées au niveau de l’unité des arbovirus. Nous envisageons aussi des études prospectives sur les déterminants de l’infection palustre dans la zone de Kédougou et concerneraient la cartographie génétique des souches et espèces circulantes ainsi que les déterminants immunologiques (analyse de réponses anticorps, détermination de marqueurs d’exposition et/ou de protection à l’infection palustre). 3. Missions scientifiques, expertise, atelier et congrès Au niveau national Mme Aïssatou TOURE - membre du CNERS (Comité National d’Ethique pour la Recherche en Santé), participation régulière de Mme A. Touré aux sessions mensuelles du CNERS ainsi qu’à d’autres activités du CNERS. - Journée Scientifique sur le Paludisme organisée par le Programme Nationale de Lutte contre le Paludisme du Sénégal, 29 Janvier 2013. - EDCTP II, Dakar, 24-25 Juin 2013. - atelier de Révision/Réactualisation Du Plan Stratégique National à l’invitation du Programme National de Lutte contre le Paludisme, Thiès du 12 au 16 Aout 2013. - 3ème Réunions annuelles du Réseau Ouest africain pour la Tuberculose, le VIH et le Paludisme (WANETAM), Dakar 25-26 Octobre 2013 - atelier de révision et finalisation des priorités de recherche en santé au Sénégal (2013-2016), Mbour du 12 au 14 Décembre 2013. Au niveau international Mme Aïssatou TOURE - consultation régionale des experts sur le financement et la coordination de la recherche et développement comme membre de la délégation du Sénégal sur invitation du Ministre de la Santé du Sénégal. Brazzaville 14-15 Mai 2013. - 20ème session du Comité International de Bioéthique, 19-21 Juin 2013, Séoul, Corée - EDCTP stakeholder meeting on Ethics, 28 Novembre 2013, Bruxelles, Belgique - Comité scientifique EVI (European Vaccine Initiative) o Réunion comité scientifique: Heidelberg, Allemagne, 03 et 04 Décembre 2013 o Forum Scientifique EVI : Heidelberg, Allemagne, 04 Décembre 2013 - membre au groupe de travail du CIOMS (Conseil des Organisations Internationales des Sciences Médicales) pour la révision des Lignes directrices internationales d’éthique pour la recherche biomédicale impliquant des sujets humains. Réunions : Genève 11-12 Février 2013, Utrecht, Pays-Bas, 26-28 Juin 2013. 46 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 4. Financements obtenus - Projet EDCTP Network of Excellence : En cours 150.000 Euros (2010-2012) Extension Décembre 2014. - Projet EDCTP Senior Fellowship : 192.000 Euros (2011-2013). 5. Perspectives Des résultats intéressants ont été obtenus particulièrement dans le domaine de l’étude des réponses immunes en relation avec les changements de profil épidémiologique et un important travail est en train d’être mené pour la valorisation de ces travaux. Par ailleurs, pas moins de 4 projets de recherche ont été rédigés pour la mobilisation de ressources financières indispensables à la poursuite des activités. Il s’agira de développer les outils à l’étude (sérologie multiplex et ELISA, tests fonctionnels) et à les appliquer à des études diverses (analyses prospectives en vue de déterminer une signature immunologique de la transmission, suivi de cohortes vaccinales, ….). Par ailleurs, grâce à l’arrivée de M. Niang dans l’unité, l’axe sur la biologie du parasite a démarré et devrait se traduire dans l’immédiat par le développement des études portant sur le typage des souches, l’étude des polymorphismes parasitaires, l’étude sur la complexité des infections en relation avec l’épidémiologie. De plus, des thématiques liées au contexte de pré-élimination sont à l’étude sur un plus long terme. 47 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’immunogénétique Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : Alioune DIEYE, Chef de Laboratoire, PharmD, DSc, Professeur Titulaire de classe exceptionnelle en Immunologie Personnel scientifique : Babacar MBENGUE, Maître-Assistant en Immunologie, PharmD, PhD, FMPO, UCAD Gora DIOP, Maître-Assistant Génétique, Biologie moléculaire, PhD, FST, UCAD Rokhaya Ndiaye DIALLO, Maître-Assistant Génétique Humaine, PharmD, PhD, FMPO, UCAD Personnel technique : M. Alassane THIAM, Technicien supérieur Etudiants en thèse d’exercice et en Master d’Immunologie : Aissata BASSE NDIAYE, Malick BADIANE, Mountaga DIALLO, Oumar KA, Amavi Fafa Amavigan, Jean Pascal Demba DIOP, CHARIF Hamidou Saadati, KIFIA Mouzdalfat Ali Said, Biaicha Said ALI SAID, Hachim LIHOMA Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’Immunologie : Perraut R, Touré A - Unité d’Epidémiologie : Tall A, V Richard, E Espié Collaborations nationales - Hôpital Principal de Dakar : o Services de Réanimation : Pr Diatta B, Dr Niang B o Service Pathologie Infectieuse: Drs Fall Ba K et BA PS o Service Biologie Clinique : Dr Fall B - Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses et Tropicales Emergentes [URMITE] IRD, Dakar, Dr Sokhna C. - UCAD / Laboratoire de Parasitologie et de Mycologie (HALD) : Pr Daouda Ndiaye D ; - UCAD / Unité d’Immunologie (Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD) : Pr Dièye T N. - UCAD, / Laboratoire de Bactériologie et Virologie (HALD) : Dr Aouidi A Collaborations internationales - Institut Pasteur Paris : o Unité d'Immunologie Moléculaire du Parasite : Dr Vigan-Womas I, Puijalon O o Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite : Pr Sherf A, Dr Mecheri S - CNRS URA 2581 : Laboratoire de Vaccinologie Parasitaire: Dr Longacre S - Institut de Génétique et de Biologie moléculaire-CEPH (IGBM Paris) : Professeur Lathrop M - Centre National de Génotypage (CNG, Génopole Evry) : Dr Zelenika D - Institut Pasteur de Lille : Pr Philippe Froguel, Directeur de l'Equipex LIGAN-Médecine personnalisée, Institut Pasteur de Lille. 48 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Introduction L’Unité d’Immunogénétique a pour missions de : - développer des activités de recherche dans le domaine des maladies infectieuses en particulier l’étude des aspects immunogénétiques et immuno-pathologiques de l’interaction hôte-parasite dans le paludisme. - mener des activités enseignement et formation dans le cadre de partenariats avec des institutions de recherche et d’enseignement notamment avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et les autres universités du Sénégal. - mener des activités de santé publique et d’expertises dans le cadre des programmes nationaux de recherche pour la santé établis par le Ministère de la santé et de l’action sociale. Les activités ont réellement débuté au mois de novembre 2012. Ce qui a permis à l’Unité d’accueillir ses premiers étudiants en thèse d’exercice de pharmacie et en master Immunologie et infection. Ces derniers sont encadrés par le personnel enseignants-chercheurs de l’UCAD. Des résultats préliminaires issus de deux axes majeurs de l’Unité sont présentés dans ce rapport 2013. 1. Activités de recherche 1.1. Evaluation de la réponse inflammatoire et des réactions immuno-allergiques dans la physio-pathogenèse des manifestations cliniques du paludisme Principal Investigateur (PI) : Dr Babacar Mbengue PharmD, PhD, Maître-Assistant en Immunologie, FMPOS UCAD / Unité d’Immunogénétique (IPD). Institut Pasteur de Dakar : Unité d’Immunogénétique : Pr Alioune Dièye, Chef d’Unité Unité d’Immunologie : Dr Ronald Perraut Collaborations nationales et internationales concernant ce projet Co Investigateur Nord du projet : Dr Salah Mecheri, Chef de Laboratoire de l’Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite, Institut Pasteur, Paris. Hôpital Principal, Service de Réanimation : Pr Bacary Diatta, Chef du Service et Dr Birahim Niang adjoint au Chef de Service. Hôpital Principal : Service Pathologie Infectieuse : Dr Khady Ba FALL, Chef du Service ; Dr Pape Samba BA, Adjoint au Chef de Service. Hôpital Principal : Service Biologie Clinique : Dr Bécaye Fall, Chef de Service du laboratoire de biologie de l’Hôpital Principal de Dakar. Contexte, justification, problématique de la recherche et objectifs La composante allergique du paludisme et le rôle des IgE dans survenue des formes graves de paludisme chez l’homme sont mal documentés et les résultats controversés. Plusieurs constatations suggèrent que les IgE pourraient jouer un rôle néfaste. Des données récentes ont montré que les niveaux d'IgE sont significativement plus faibles chez les patients atteints de paludisme simple par rapport à ceux qui souffrent de paludisme grave. Cette étude vise à répondre à deux questions (i) identifier chez des sujets vivant en zone endémique l’existence et la fréquence relative des polynucléaires neutrophiles (PN) circulants exprimant le FcεRI et portant des IgE à leur surface ; (ii) établir si l’apparition de cette population de cellules est associée à la parasitémie et/ou à un degré de sévérité de la maladie. 49 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Approche méthodologique et expérimentale. Plusieurs groupes de patients sont recrutés à l’hôpital Principal de Dakar et les sujets témoins au LABM de l’IPD : (i) patients présentant des accès graves, (ii) patients atteints de paludisme simple (non compliqué), (iii) patients hospitalisés pour des infections autres que le paludisme, (iv) sujets témoins donneurs asymptomatiques afin de définir le niveau de base d’expression du récepteur FcεRI dans la population. Les polynucléaires neutrophiles (PNN) isolés sont analysés par marquage et lecture en cytométrie de flux. Résultats : Caractéristiques clinicobiologiques de la population d’étude Les données sont regroupées dans le tableau I. Tableau I : Caractéristiques épidémiologiques et clinicobiologiques des cas et des témoins à l’inclusion. Caractéristiques Effectifs (N) Sexe M/F Age moyen (ans) Hémoglobine (g/100ml) Hématocrite (%) Globules rouges (million/µl) Globules blancs (µl) Plaquettes (Giga/l) Basophiles (Giga/l) Neutrophiles (Giga/l) Eosinophiles (Giga/l) Lymphocytes (Giga/l) Monocytes (Giga/l) Parasitémie (P/µl) Accès palustres Simple 12 7/5 0,001 17 (5 - 33) 0,0008 Témoins Non infectés 18 12/6 31,06 (23 - 50) 13,1 (11,3 - 15,7) ns 14,20 (11,3 - 16,5) 0,032 38,77 (32,5 - 46,3) 0,05 42,08 (33,6 - 48,3) 3 ,23 (2,2 - 4,48) 0,04 4,59 (4,02 - 5,41) ns 5,03 (4,16 - 5,78) 10,29 (4,79 - 29,22) 0,04 6,74 (4,2 - 11,3) 0,001 5,58 (3,7 - 8,8) 93,35 (12 – 375) 0,07 (0 – 0,2) 0,008 ns 157,71 (80 -239) 0,08 (0,02 – 0,17) ns ns 260 (202 – 321) 0,05 (0 – 0,1) 9,09 (4,6 - 13,54) 0,08 4,58 (1,94 – 8,73) 0,03 2,54 (1.47 – 4.51) 0,02 (0,01 – 0,02) 0,04 0,15 (0,02 – 0,33) ns 0,31 (0.02 – 0.79) - ns 1,35 (0,62 – 1,88) ns 2,26 (1,51 – 3,8) ns 0,59 (0,07 – 1,1) 4812,62 (80 – 24652) ns 0,38 (0,09 – 0,89) Grave 22 16/5 38 ,09 (15 - 80) p* 10,94(6,7 - 15,9) ns 30,88 (19,2 - 43,7) 30814,08 (40 – 324000) ns p** ns - p* = Test de Mann-Whitney, comparaison formes graves versus accès simple et témoins p** = Test de Mann-Whitney, comparaison paludisme simple versus témoins ns = différence non significatif (P > 0,05) Pourcentages de PNN FcεRI+IgE+suivant la gravité et l’issue du paludisme La figure 1 (a) montre l’expression des FcεRI par les PNN, suivant les différentes populations d’étude. Le pourcentage de PNN exprimant ces récepteurs est significativement plus élevé dans le cas de formes graves du paludisme. Comme précédemment, nous avons identifié les PNN exprimant à leur surface des IgE. La tendance est la même pour les PNN fixant les IgE à leur surface comme le montre la figure 1 (b). 50 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Figure 1 : Variations des pourcentages de PNN–FcεRI+ (a) et de PNN–IgE+ (b) suivant la gravité du paludisme. Niveaux d’activation lymphocytaire T La variation des niveaux d’activation lymphocytaire T est évaluée selon la gravité (entre formes graves du paludisme et accès simple) et chez les individus non-infectés (figure 2). Figure 2 : Variations des niveaux d’activation suivant la gravité des accès palustres et chez les témoins 51 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Elle montre une différence significative entre les groupes comparés de l’expression du marqueur CD69 par les cellules CD3 (P < 0,01) (Figure 2a). Parmi les sous groupes de cellules T CD3, ce marqueur précoce de l’activation cellulaire (CD69) est surtout retrouvé à la surface des lymphocytes T CD4+ avec un pourcentage d’environ 5% chez les patients hospitalisés pour des formes graves de paludisme (Figure 2b) (P = 0,002). Pour les cellules TCD8+CD69+, leurs proportions ne varient pas significativement entre les trois groupes étudiés (Figure 2b) Concernant l’expression de HLA-DR, considéré comme un marqueur tardif de l’activation lymphocytaire T, les taux sont plus importants dans les formes graves de paludisme que chez les accès simples (P = 0,02) dont les cellules T expriment moins ce marqueur que celles des témoins (P = 0,04) (Figure 2a). Calendrier : Décembre 2012 – Novembre 2014 Financement : 45 050 USD ; Grant Clayton Dedonder 1.2. Analyse des biomarqueurs du risque de survenue de formes graves de paludisme Investigateurs principaux : Pr Alioune Dièye et Dr Babacar Mbengue, Institut Pasteur de Dakar et Université CA Diop de Dakar Collaborations nationales et internationales concernant ce projet Chercheurs IP Dakar : Dr R. Perraut (Unité d’Immunologie) Hôpital Principal, Service de Réanimation, Pr B Diatta – Service Pathologie Infectieuse MC KB Fall Institut Pasteur, Paris : - Unité de d'Immunologie Moléculaire du Parasite (Dr. O. Puijalon) - Lab. de Vaccinologie Parasitaire CNRS URA 2581 (Dr S. Longacre) - Unité de Biologie des Interactions Hôte-Parasite (Pr A Sherf, Dr S Mecheri) Contexte et justification, problématique de la recherche et objectifs Dans le cadre d’une approche analytique du paludisme hospitalier, il a été étudié un certain nombre d’antigènes cibles retrouvés à la surface du globule rouge parasité (GRp). L’implication des GRp dans l’immuno-pathogenèse des accès cliniques sévères à P falciparum a été largement rapportée dans la littérature particulièrement par les phénomènes de cytoadhérance et de rosetting. Ces derniers mécanismes seraient reliés aux protubérances ou knobs présents à la surface des GRp et renfermant plusieurs antigènes dont certains étudiés dans le cadre de ce travail. L’étude a pour objectif de fournir des données sur les déterminants immunologiques anti-GRp impliqués dans la pathogenèse des manifestations graves du paludisme. La question fondamentale posée est de savoir si dans le cadre du paludisme de réanimation confirmé, si la létalité pourrait être rapprochée d’une réponse IgG déficiente contre les protéines R23, GST-5, RESA, PfEB200 ou PF13 des GRp par P falciparum. Cette analyse est basée sur l’hypothèse que le recrutement de malades hospitalisés, malgré son hétérogénéité individuelle, est bien cadré et que tous les individus ont les mêmes chances de se rétablir du fait d’un suivi médico-clinique dans un service de réanimation de haute qualité. Une issue fatale peut-être considérée comme liée au malade et donc à son état immuno-parasitologique à l’entrée car tout a été mis en œuvre pour permettre un rétablissement du patient. 52 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Approche méthodologique et expérimentale Patients : Ils ont été recrutés à l’Hôpital Principal de Dakar pendant les périodes de fortes incidences d’accès palustre, sur la base des critères de définition élaborés par l’OMS en 2000 et qui concernent les différentes formes cliniques du paludisme. Ce recrutement a reposé sur une étroite collaboration entre les chercheurs de l’IPD, les cliniciens et les laboratoires d’analyses médicales de cette structure hospitalière. Les prélèvements étudiés ont été réalisés entre les mois d’Août et d’Octobre en 2003, en 2004 et en 2005. De Novembre 2012 à Janvier 2013, de nouveaux échantillons ont été collectés. Sur l’ensemble des patients, seuls 251 patients ont été sélectionnés pour l’étude. Il s’agit de 110 individus consultant pour un accès palustre simple et de 141 patients hospitalisés pour un accès palustre grave. La sélection des patients a reposé sur les antécédents, l’historique de la maladie et sur la recherche des pathologies infectieuses associées au paludisme et pouvant interférer sur nos dosages effectués. Antigènes étudiés : - Extrait de mérozoïtes de P. falciparum et ses antigènes de surface (MSP1p19 et AMA1) - Protéines recombinantes associées à la surface du globule rouge parasité: R23, GST-5, PfEB200, RESA et PF13. Résultats : Caractéristiques de la population d’étude Le tableau II résume les données générales de la population d’étude qui est composée de 110 personnes souffrant d’un accès palustre simple et de 141 patients hospitalisés pour des formes graves de paludisme. Le sex-ratio est en faveur des hommes dans les différents groupes de patients. L’âge moyen est de 28, 7 ans pour les accès simples et de 33,5 pour les survivants des formes graves et 29,2 pour les décédés. Les délais d’admission c'est-à-dire le nombre de jour entre la première apparition des signes cliniques et la date d’hospitalisation ou de consultation, s’avère plus court dans les accès simples (3 jours). Dans le paludisme de réanimation, on note une moyenne de 5 jours. Toutefois, il est plus long chez les patients qui décèdent de formes graves (6 jours). Tableau II : Données générales de la population d’étude Formes graves Caractéristiques Survivants Décédés Total Effectifs (N) 103 38 141 Sexe M/F 68/35 20/18 88/53 Age moyen (ans) 33,5 (11 – 80) 29,2 (1 – 77) 30,4 (8 – 80) Délai admission / consulta (j) 4 (1 - 12) 6 (2 - 21) 5 (1 - 21) Traitement antérieur (%) 71,5 57,9 67,8 Accès simples 110 60/50 28,7 (1 – 77) 3 (2 - 10) 49,3 Analyse des réponses anticorps Evolution suivant la gravité dans les deux groupes de patients Le tableau III regroupe les incidences des réponses aux antigènes de mérozoïtes et AMA1 dont les présentant des ratios de DO sont ≥ 2. 53 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Tableau III : Incidences de répondeurs dans les différents groupes Formes graves Caractéristiques Survivants p* Décédés Global p* Accès simples IgM antimérozoïtes IgG anti-mérozoïtes IgG anti-MSP1p19 IgG anti-AMA1 ns ns <0,05 ns 36% 51% 46% 91% 37% 68% 89% 91% <0,05 ns ns ns 07% 57% 76% 89% 29% 65% 86% 90% Test de Mann-Whitney, ns = différence non significatif (P > 0,05) Les antigènes MSP1-p19 et AMA-1 sont fortement reconnus avec des incidences de réponses positives qui tournent au tour de 80%. Cependant, seule la variation des pourcentages de répondeurs en IgG anti-MSP1p19 est discriminante entre les patients souffrant de formes graves de paludisme (86%) et ceux présentant un accès palustre simple (46%) (Tableau II). Le tableau IV regroupe les incidences des réponses IgG aux antigènes du GRp dont les ratios de DO sont > 2. Tableau IV : Incidences de réponses IgG dans les différents groupes de patients Formes graves Caractéristiques Survivants p* Décédés Global p* IgG anti-R23 13% ns 11% 13% ns IgG antiPfEB200 73% < 0,05 52% 68% ns IgG anti-GST5 62% < 0,05 44% 58% < 0,05 IgG anti-RESA 21% ns 22% 21% ns IgG anti-PF13 59% < 0,05 45% 55% < 0,05 IgG anti-GST 13% < 0,05 3% 7% ns Accès simples 20% 69% 50% 24% 64% 3% p* = Test de comparaison de Mann Withney, ns = non significative. Seules les incidences des réponses IgG dirigées contre Pf13et l’Ag GST5 sont significativement différentes (p<0,05) entre les accès simples et les formes graves de paludisme. Comparaison des niveaux de réponses anticorps suivant la gravité Les niveaux de réponses en IgM et IgG dirigées contre les différents Ag de mérozoïtes sont comparés en fonction de la gravité du paludisme (figures 3a et 3b). En moyenne, les amplitudes de réponses en IgG anti-mérozoïtes sont plus élevées dans les formes graves que dans les accès simples (p = 0,003) (Figure 3a). 54 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Figure 3: Comparaison suivant la gravité des accès palustres des niveaux réponses en IgM et IgG antimérozoïtes: (a) ou en IgG anti-MSP1p19 et anti-AMA-1 (b) Concernant les taux d’IgG anti-MSP1p19, aucune variation importante n’est observée entre les deux types d’accès cliniques. Cependant une baisse significative est notée pour les taux d’IgG anti-AMA-1 chez les patients souffrant de formes graves comparés à ceux souffrant d’accès simple (p < 0,01). Les niveaux de réponses en IgG dirigées contre les différents antigènes du GRp testés sont comparés entre les groupes de patients (formes graves versus accès simples). (Figure 4). Aucune variation significative n’est observée entre les taux d’IgG anti-R23, anti-GST-5, anti-PfEB200 et anti-RESA pour les deux groupes de patients. Seule la réponse IgG antiPf 13 dirigées contre le candidat vaccin Pf13 a permis de déceler une baisse est significativement abaissée dans les formes graves de paludisme (p < 0,01). 55 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Figure 4 : Comparaison suivant la gravité des accès palustres des niveaux réponses en IgG antiantigènes de globules rouges parasités Calendrier : 2013-2014 Financement : Les antigènes testés ont été obtenus dans le cadre du financement Grant Rotary International. 56 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 2. Missions scientifiques, expertise, atelier et congrès Pr Alioune DIEYE - Réunion EDCTP General Assembly et Commission européenne, Bruxelles, Belgique, 1721.02. 2013 - COHRED Colloquium, Geneva, Switzerland, 26-27.03.2013 - Réunion EDCTP Scientific Advisory Committee (SAC) members, La Haye, Pays Bas, 1112.04.2013 - Réunion de l’Assemblée Générale du programme EDTCP, Bruxelles, Belgique, du 27 au 31.05.2013 - EDCTP Stakeholder Meeting on Negleted Infectious Diseases, La Haye, Pays Bas, les 2728.06.2013 - Congrès International de l’Union Internationale des sociétés d’Immunologie, Milan, 2227.08.2013 - Réunion de préparation EDCTP2 sur les réseaux d’excellence (CANTAM et WANETAM), Dakar, 24-25.06.2013 (Organisateur) - EDCTP Stakeholder Meeting on malaria, Vienna, Autriche, 19-20.09.2013 - Réunion EDCTP Scientific Advisory Committee (SAC) members, La Haye, Pays Bas,1011.10.2013 - High Level Meeting sur EDCTP2, Dakar, Sénégal, 21 Octobre 2013. (Participants: Ministres de la santé; Ministres Sciences et Technologie, la Recherche de 9 pays africains) - EDCTP Stakeholders meeting on Ethics and Regulatory affairs, Anvers, Belgium, 28-29.11. 2013 - Annual Meeting of EDCTP-WANETAM, Dakar, Sénégal, 16-17.12.2013 - Colloque International Droit, Sciences sociales, Santé Publique, Dakar 1-2 juillet 2013 (Modérateur) - 6ème Congrès de l’Association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens, Dakar 2-4.07.2013 (Conférencier) - Congrès International de l’Union Internationale des sociétés d’Immunologie, Milan, 2227.08.2013 - Réunion EDCTP sur les réseaux d’excellence (CANTAM et WANETAM), Dakar, 2324.06.2013 (Organisateur) - Journées scientifiques, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, UCAD les 1112.12. 2013 (Conférencier et Président de session). 3. Financements obtenus Budget : 45 050 USD Financement : Grant Clayton Dedonder Début Projet : Décembre 2012 ; durée : 2 ans 4. Perspectives L’année 2013 a été l’année de démarrage réel des activités de l’Unité d’Immunogénétique, activités basées sur des projets de recherche financés par des grants extérieurs. Le concours de personnel enseignants-chercheurs de l’UCAD, les étudiants en thèse d’exercice ou en masters et les collaborations établies ont été décisifs dans le déroulement de ses activités. La faiblesse des équipements de laboratoire demeure toujours préoccupante. 57 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Personnel scientifique de l’Unité Responsable scientifique : - Adama Tall, chargé de recherche, MD, MPH, PhD (jusqu’au 30 juin 2013) - Vincent Richard, MD, MPH, HDR (à partir du 1er juillet 2013) Collaborateurs scientifiques Emmanuelle Espié, Dr Vet, MPH, PhD Collaborateurs techniques statutaires Fatoumata Diene Sarr, Cadre Administratif et Technique, MD, MPH Joseph Faye, Technicien supérieur Abdoulaye Badiane, Infirmier Gaoussou Diakhaby, Aide laboratoire Collaborateurs techniques contractuels Marie-Louise Senghor, infirmière, monitrice d'étude clinique Alpha Oumar Diallo, biostatisticien, agent de recherche clinique Diamilatou Thiam, médecin, monitrice d'étude clinique Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar Virologie médicale (Niang B, Dia N, Ndaye K), Arbovirologie (Sall A, Faye O), Immunologie (Touré A, Perraut R), Centre medical (Daillo K), LAM (Bercion R), Entomologie (Dia I), Bactériologie expérimentale (Gassama A) Nationale Ministère de la santé et de l'action sociale (Ba IO) Internationale Madagascar, Institut Pasteur de Madagascar (Heraud JM, Randremanana R) Centrafrique, Institut Pasteur de Bangui (Nakouné E) Cameroun, Centre Pasteur du Cameroun (Njouom R), RIIP (Victoir K) 58 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Financements ACF IRD Autre I.Pasteur I.Pasteur Paris C. med, CTA X Arbov, Rgae Sokone (8 villages) Entomologie X Virologie Méd. X Bacterio Exp Immuno genet. Dielmo et Ndiop LAM Immuno Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Paludisme X X IPD, IRD, Rotary X EDCTP Rage Observance X X IPD Ecologie canine X X RIIP Inf Resp Virales Réseau 4S X PORHUMINF X Diagnostic fièvres Dielmo/Ndiop Mal. entériques X TYSAP X DHHS X RIIP DHHS X IVI Portage BLSE Porcs Perpectives X IPD CHARLI X X X X MALNUTRITION X X X X TOTAL X MAEE Introduction L'unité d'épidémiologie de l'Institut Pasteur de Dakar se caractérise par la grande diversité des programmes qu'elle développe soit en qualité d'unité leader soit en qualité de collaborateur d'autres unités. Elle offre à travers les programmes qu'elle mène aujourd'hui des plateformes (Dielmo et Ndiop, Réseau 4S, Elevage de porcs du quartier Bignona) sur lesquels les autres unités ont la possibilité de se positionner pour réaliser des activités de recherche. La transversalité qui a été développée ces dernières années place l'unité au cœur du dispositif de recherche de l'institut Pasteur de Dakar. Elle doit cependant poursuivre son évolution afin d'offrir des services de qualité qui permettront d'ouvrir des perspectives de financement dans le domaine des essais cliniques. 59 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1. Activités de recherche 1.1. Surveillance syndromique au Sénégal Investigateur principal: Richard Vincent Collaborateurs : Fatoumata Diene Sarr, Mbayame Niang, Ndongo Dia, Ibrahim Omar Ba (Ministère de la santé et de l'action sociale), Malang Coly (OMS pays). Financement : Ministère de la santé des USA (DHHS) Le renforcement des activités de surveillance de la grippe au Sénégal a conduit l'IPD à développer en partenariat avec le ministère de la santé depuis mars 2012, un réseau de surveillance basé sur le principe de la surveillance sentinelle visant non seulement les syndromes grippaux mais également élargi à d'autres syndromes en relation avec de possibles pathologies à potentiel épidémique. La caractéristique originale de ce système de surveillance repose sur l'envoi quotidien d'information par SMS, données qui sont entrées et analysées également chaque jour par les personnels de l'unité d'épidémiologie. Cette activité de surveillance se fait au bénéfice du Ministère de la santé et de l’action sociale mais permet aussi de montrer la nécessité dans les pays où les capacités diagnostiques sont limitées de mettre en oeuvre à moindre frais un système de surveillance pouvant s'approcher au mieux de la surveillance en temps reel et pouvant améliorer la réactivité vis-à-vis des risques épidémiques liés aux maladies transmissibles, Appuyé par un financement du Ministère de la santé américain (DHHS), ce réseau s’est appuyé sur la dynamique mise en place dans le cadre de la surveillance de la grippe depuis 1996. La surveillance sentinelle s’appuie sur des centres de santé de base, des définitions de cas bien codifiées, reprenant les recommandations de l'OMS en matière de surveillance. D’autres maladies ou syndromes pourraient être aisément inclus dans les pathologies surveillées, comme par exemple les cas de morsures pour essayer de documenter à l'échelon national le risqué lié aux morsures d'animaux. Ce réseau ne se substitue pas au système de surveillance de routine déjà en place, mais se présente comme un outil supplémentaire dont s’est doté le ministère pour identifier plus précocement le risque épidémique et y apporter une réponse plus rapide. 60 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Ce programme apporte aussi une information sur la part du paludisme dans la consultation febrile. Le programme national de lutte contre le paludisme a apporté son soutien avec la dotation pour 2014 d'un stock de test de diagnostic rapide afin de permettre la réalisation de tests systématiques pour chaque cas de fièvre. Ainsi, il sera possible d'avoir dans chacun des sites, un même indicateur reproductible autorisant les comparaisons entre sites. Il permettra aussi au PNLP d'avoir une source d'information supplémentaire pour valider les informations déjà collectées à son niveau. Ce réseau est opérationnel dans le cadre du réseau de surveillance de la grippe et des virus respiratoires avec possibilité d’effectuer des prélèvements à la demande en cas d'apparition de cas graves dans les régions du pays couvertes par le réseau. Il a permis en 2013 de mettre en exergue le rôle des virus, autres que grippaux, dans la symptomatologie respiratoire au Sénégal. (cf. publication : Influenza-like illnesses in Senegal : Not only focus on Influenza viruses. Dia N, Sarr FD, Thiam D, Faye Sarr T, Espié E, Ba IO, Coly M, Niang M, Richard V. Plos One 2014) 1.2. Paludisme 1.2.1. Plateformes de Dielmo et Ndiop Investigateur principal : Richard Vincent Collaborations : Aissatou Touré, Ronald Perraut, Jean-François Trape (IRD), Cheikh Sokhna (IRD) Financement : Institut Pasteur de Dakar, IRD, Rotary Les plateformes de Dielmo et Ndiop qui ont été mises en place respectivement en 1990 et 1993 ont pour objectif d'étudier l'histoire naturelle du paludisme. L'étude de cohorte dynamique menée sur ces deux villages, ayant à l'origine un niveau d'endémicité palustre différent, est basée sur un suivi quotidien des habitants et des événements pathologiques survenant chez ces populations, un suivi systématique d'indicateurs palustres (parasitologique, immunologique, entomologique). Durant toute l’année 2013, les cas de paludisme ont connu une légère augmentation comparée aux données des deux années précédentes, cependant l'incidence est loin de connaître les pics historiques du début du programme (près de 1200 cas annuels). La conséquence de l’utilisation massive de moyens de lutte contre le vecteur et du traitement systématique et précoce des accès palustres est une baisse générale du niveau de l’immunité acquise dans ces 2 villages. Les données immunologiques récentes et en cours d'exploitation montrent que le profil épidémiologique de Dielmo semble aujourd'hui se rapprocher de celui de Ndiop avec des réponses sérologiques identiques dans chacun des villages et dans chacune des classes d'âge considérées. 61 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Dans un contexte de pré-élimination, la plateforme de Dielmo et Ndiop devrait permettre de comprendre les raisons de la persistence d'accès palustre dans une partie de la population alors que les mesures de prévention et de prise en charge sont identiques chez tous les habitants de ces deux villages. Les sites de Dielmo et Ndiop participent également au réseau de surveillance sentinelle 4S et dans ce cadre bénéficient d'un renforcement de la surveillance avec des données journalières sur le paludisme mais aussi des syndromes en rapport avec des syndromes fébriles et/ ou diarrhéiques. 1.2.2. Détermination des paramètres paludométriques chez les enfants de l’arrondissement de Toubacouta, District de Sokone, Sénégal Investigateur principal: Aissatou Touré Collaborations: Adama Tall, Emmanuelle Espié, Joseph Faye, Fatoumata Diene Sarr, Ibrahima Dia Financement : EDTCP Les objectifs de ce projet sont de décrire les données paludométriques, immunologiques, et biologiques d'enfants de moins de dix ans vivant dans l'arrondissement de Toubacouta, en vue de déterminer la pertinence de mise en place d'un site d'essai clinique de vaccins antipaludiques dans cette zone. Un recensement a eu lieu du 17 août au 14 septembre 2010, 396 concessions ont été identifiées dans les 8 villages sélectionnés. Parmi ces 1443 enfants de moins de 10 ans recensés, 1367 enfants (94.7%) ont été finalement inclus dans l’étude. Sur les 1367 enfants inclus dans l’étude, 683 étaient des filles et 684, des garçons. L’âge médian était de 5 ans (extrêmes: 10 mois - 10 ans ; moyenne = 4.8 ans). La splénomégalie et l’hépatomégalie ont été observées respectivement chez 0,7% et 1,1% et 1,3% avaient de la fièvre (température axillaire ≥ 37,5°C) à l’examen initial d’inclusion. Un suivi clinique a été mené de novembre 2010 à octobre 2013, avec une surveillance passive des cas consultant dans les structures de santé parmi les enfants inclus. En cas d'allégation de fièvre ou de fièvre avérée, un test de diagnostic rapide de paludisme était alors réalisé et un traitement instauré par ACT en cas de positivité du test. Tableau 1: Distribution annuelle des causes de consultations au niveau des centres de santé Infections respiratoires Paludisme confirmé par TDR Diarrhées Autres diagnostics Syndromes fébriles isolés Diagnostic inconnu Total Année 1 n (%) 312 (42) 134 (18) 71 (10) 155 (21) 24 (3) 40 (6) 741 (100) Année 2 n (%) 147 (51) 30 (11) 24 (8) 54 (19) 10 (3) 21 (7) 287 (100) Année 3 n (%) 170 (39) 110 (26) 18 (4) 51 (12) 76 (17) 10 (2) 435 (100) En mars 2013, une étude transversale type CAP a été menée pour determiner le niveau d'information des familles sur le paludisme et le niveau d'utilisation des moustiquaires. 62 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Tableau 2 : Proportion de personnes possédant et utilisant des moustiquaires dans chacun des 8 villages de la région de Sokone en mars 2013. Utilisation Village Disponibilité la nuit précédente % % Aidara 88,2 58,8 Daga Ndoup 83,8 63,9 Keur Ndianko 88,6 68,6 Keur Saloly Bouya 98,0 84,3 Keur Samba Guéye 99,0 93,2 Nema Nding 83,3 79,6 Passy Ndinderling 85,7 50,0 Touba Nding 50,0 50,0 Total 89,9 75,0 Conclusion : Il a été montré une grande diversité des profils épidémiologiques dans la zone de Sokone au travers de l'étude de ces 8 villages proches les uns des autres. La nécessité d'avoir une cartographie détaillée des risques dans une même region permettrait de mieux orienter les stratégies et les moyens en fonction du risque. 1.3. Maladies entériques 1.3.1. Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoïde en Afrique (TYSAP) Investigateur Principal : Amy Gassama Collaborateurs : Adama Tall, Joseph Faye Financement : IVI (Fondation Bill and Melinda Gates) Le programme mené au Sénégal entre dans le cadre d'un programme multicentrique qui a pour objectif principal d'établir une surveillance de la fièvre typhoïde, paratyphoïde et des autres salmonelloses invasives non typhiques (SNT). Les objectifs spécifiques sont : i) obtenir des données d'incidence comparables de la fièvre typhoïde et des salmonelloses invasives non typhiques (SNT) en Afrique subsaharienne grâce à une surveillance standardisée dans plusieurs pays, ii) étudier les facteurs de risque de gravité de la fièvre typhoïde. En 2013, le programme a porté plus spécifiquement sur l’étude du portage asymptomatique qui vise à identifier des porteurs chroniques de salmonelles en examinant les selles de sujets adultes asymptomatiques ainsi que ceux de patients et de proches parents ayant eu un antécédent de salmonellose afin de comparer les proportions et d'évaluer les facteurs de transmission des salmonelles. Les espèces identifiées au cours de cette phase de l'étude ont été peu nombreuses: Salmonella Spp (n=15), Shigella flexneri (n=1), Escherichia Coli (n=1). 63 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Tableau 3: Répartition des cas porteurs de germes entériques en fonction du lieu Lieu Nombre de concessions Tysap + 11 Pikine ouest 53 Pikine Nord 37 Pikine Est 42 Guinaw Rail Nord 41 Guinaw Rail Sud 16 Djedah 64 Total 264 Sujets recencés 126 559 250 312 332 164 525 2268 Sujets inclus 95 381 195 262 257 124 419 1733 Positifs 1 4 4 3 0 0 5 17 Tableau 4 : Répartition des cas porteurs de germes entériques en fonction du sexe Sexe Nombre de sujets Salmonelle spp Shighella flexneri Escherichia Coli Féminin 1106 10 0 1 Masculin 627 5 1 0 Tableau 3 : Répartition des cas porteurs de germes entériques en fonction du groupe d'âge Classe d'âge Nombre de sujets Salmonelle spp Shighella flexneri Escherichia Coli [0-5[ 283 2 0 0 [5-10[ 255 4 1 0 [10-15[ 223 0 0 0 >=15 972 9 0 1 1.3.2. Portage d'entérobactéries productrices de BLSE Investigateur Principal : Richard Vincent Collaborateurs : Raymond Bercion, Abdoulaye Seck, Korka Diallo. Financement : Institut Pasteur de Dakar Plusieurs facteurs peuvent expliquer la prévalence élevée de la résistance bactérienne dans les pays à faibles ressources, parmi eux, l'usage incontrôlé des antibiotiques mais aussi les mauvaises conditions d'hygiène. La flore intestinale représente une source potentielle de germes multi résistants puisqu’elle est un site favorable pour le transfert des gènes résistants à partir des flores commensales vers les microorganismes virulents. L'augmentation de portage dans la communauté augmente la dissémination dans l’environnement des bacilles multirésistants et facilite ainsi la transmission interhumaine. Aussi, les études sur le portage de germes multirésistants en dehors des hôpitaux sont nécessaires pour connaître leur diffusion dans la communauté et les facteurs de risque associés et pour proposer des mesures de prévention afin de limiter leur introduction dans le milieu hospitalier. Les objectifs de l’étude sont d’estimer la fréquence du portage asymptomatique (intestinal) d’entérobactéries productrices de BLSE et d’étudier les facteurs de risque, notamment le niveau socioéconomique, et l’importance du risque fécal dans la transmission de ces bactéries. Les selles de l’ensemble des travailleurs de la ferme de Bignona ont été collectées au cours d'une visite médicale de travail en septembre 2013. Des données socio-économiques et un examen clinique ont été realisé pour chacun d'eux. 64 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Pour les porcs, un prélèvement du contenu du tube digestif a été collecté au moment de l’abattage d’octobre 2013 à janvier 2014 sur un échantillon représentatif, par tirage aléatoire. Chez les travailleurs de la ferme, le portage initial de EBLSE était de 9,5%, il a été de 38% chez les porcs Durant la période de suivi. L'étude se poursuit en 2014 avec un nouveau prélèvement transversal de selles chez les éléveurs en Mars 2014 pour évaluer des modifications de portage en lien avec la circulation des souches EBLSE chez les porcs. Ce travail qui a fait l'objet d'un stage de DESC en maladies infectieuses et tropicales fera l'objet d'une publication à soumettre au cours de l'année 2014. 1.4. Les infections respiratoires Avec près de 17 millions de victimes par an sur un total de 57 millions en rapport avec des maladies infectieuses, l’Afrique est de loin le continent qui paie le prix le plus important. Les infections respiratoires aigues sont l’une de deux principales causes de mortalité parmi les enfants de moins de 5 ans. Sur cette thématique les champs de recherche ont souvent concerné la tuberculose. Mais depuis ces dernières années, les virus respiratoires sont pris en compte avec le développement de programmes de surveillance et de recherche notamment avec la récente pandémie liée au virus A(H1N1). Si l’épidémiologie des virus grippaux est bien documentée dans les pays industrialisés, la grippe a longtemps été laissée pour compte dans les pays en voie de développement où toute fièvre était alors considérée comme paludisme. Le fardeau mondial de la grippe influenza A et B sur la morbidité, la mortalité et l’économie est considérable, avec une estimation de près de 1 million de décès annuels dans le monde entier survenant essentiellement aux âges extrêmes. La grippe influenza A classée en deux sous type AH3N2 et AH1N1 est généralement plus répandue et conduit à une plus grande mortalité chez les humains alors que la grippe influenza B est source d’une morbidité plus importante. Le risque pandémique du virus aviaire H5N1 et plus récemment du virus H1N1 pandémique ont fait resurgir le spectre de la grippe, souvent considérée par les populations comme une maladie courante. Le réseau 4S décrit précédemmenet prend en compte la dimension surveillance des infections par les virus grippaux mais il ne permet pas aujourd'hui de répondre à l'ensemble des questions qui se posent pour l'établissement de recommandations vis-à-vis de la vaccination. 1.4.1 Etudes des infections respiratoires d'origine virale à Dielmo et Ndiop Investigateur Principal : Richard Vincent Collaborateurs : Mbayame Niang, Ndongo Dia Financement : DHHS Deux études ont été menées en 2013, l’une s’appuyant sur les données et prélèvements réalisés sur les sites de Dielmo et Ndiop qui visent par des études sérologiques à étudier la diffusion des virus grippaux saisonniers et pandémiques au sein des populations et à mesurer la part des formes asymptomatiques, une autre s'intéresse sur ces mêmes sites à mesurer l'incidence de la grippe et les populations à risque d'infection par un virus grippal saisonnier. La surveillance clinique menée depuis dans les villages de Dielmo et Ndiop a été renforcée par une surveillance virologique systématique ciblant tous les cas de syndromes fébriles. Depuis 2012, l deux écouvillons naso-pharyngés et des échantillons de sang ont été prélevés chez chaque patient fébrile (température > = 38 °C). Un cas de syndrome grippal (SG) a été défini par un patient fébrile avec toux ou maux de gorge. Les écouvillons ont été testés pour la détection de 16 virus respiratoires en temps réel RT -PCR 65 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Du 1er Mars 2012 au 31 Mars 2013, un total de 2440 consultations médicales ont été effectuées et 567 cas de syndrome avec fièvre (23,2%) ont été déclarés: 302 (53,3%) à Dielmo, 265 (46,7%) à Ndiop . Les Syndromes de grippaux représentaient 33,7% en Dielmo et 17,2% en Ndiop de l'activité de prise en charge globale. Un total de 486 échantillons de prélèvements (85,7%) ont été recueillis parmi tous les patients fébriles. Parmi ces échantillons, 310 (63,8 %) étaient positifs: 178 mono-infection, 88 doubles infections et 44 infections avec plus de deux virus. Au total, 499 virus ont été identifiés : 114 adénovirus (22,8%), 91 entérovirus (18,2%), 90 rhinovirus (18,0%), 56 A ( H3N2) (11,2%) pour le virus, 49 virus influenza B (9,8%), 32 virus respiratoire syncytial (6,4%) (28 de type A et 4 de type B), 20 métapneumovirus (4,0%), 20 coronavirus (4,0%) (14 OC43, 3NL63, 3 229E), 18 bocaviruses (3,6%), 9 virus humain d'influenza (1,8%) (2 HPIV -1 et 7 HPIV-4) . Parmi les cas de fièvre, 329 étaient des syndromes grippaux (SG) (58,0 %): 183 à Dielmo (60,6%) et 146 à Ndiop (55,1%). Parmi ces patients, 284 (86,3 %) ont été prélevés et 209 (73,6%) étaient positifs pour au moins un virus respiratoire. Parmi les 238 patients fébriles et qui ne présentaient pas de syndrome grippal, 202 (84,9 %) ont été prélevés et 101 (50%) étaient positifs pour au moins un virus respiratoire. Le taux de positivité était statistiquement différente entre les patients avec un SG et les patients sans SG (OR = 2,7, IC 95%: [1,8-4,2 ] , p <0,001). Cependant, 32,5% des échantillons positifs provenaient des patients fébriles sans SG. Parmi les tous échantillons positifs en grippe A et B, les échantillons positifs sans - SG représentaient respectivement 17,8% et 22,5%. La proportion de virus détectés était statistiquement différente entre les patients avec un SG et sans SG pour la grippe A (respectivement 16,2% et 4,9% , OR = 3,7 , IC 95%: [ 1.8 à 8.5 ] , p <0,001) et Influenza B ( respectivement 13,4 % et 5,4% , OR = 2,7 , IC 95%: [ 1.3 à 5.9 ] , p < 0,01), mais pas pour d'autres virus. La circulation diversifiée des virus respiratoires est bien documentée. Toutefois, pour mesurer l’impact de ces virus, il faudrait étendre l'identification parmi les habitants sains par une étude sérologique. À cet égard, la cohorte est un outil intéressant pour documenter l'épidémiologie des infections virales respiratoires. Les données de ces deux études feront l'objet de publication au cours de l'année 2014. 1.4.2. Surveillance et risque de transmission des virus influenza dans la filière d'élevage des porcs à Dakar. Investigateur Principal : Richard Vincent Collaborateurs : Mbayame Niang, Ndongo Dia, Jean-Michel Heraud (IP Madagascar), Soatiana Rajatonirina (IP Madagascar), Emmanuel Nakouné (IP Bangui). Financement : ACIP, RIIP. Cette étude s’intéresse à mettre en place et à valider un outil de surveillance dans la filière d’élevage des porcs à Dakar. Elle est basée sur les principes de la thématique « one health ». La surveillance animale est couplée à une surveillance humaine deux fois par semaine. Le projet vise à améliorer la connaissance sur l’histoire naturelle des virus grippaux, et plus particulièrement sur la transmission entre le porc et l’homme, les risques de diffusion de virus grippaux émergents ou non entre les deux espèces et les risques de réassortiments. Les résultats attendus sont du domaine de la santé publique et de la recherche. Ils serviront (i) à valider des stratégies de surveillance des élevages de porcs pour un meilleur contrôle de l’émergence de virus grippaux, (ii) à mesurer le niveau de risque d’infection chez les professionnels exposés aux porcs en vue de recommander une stratégie de prévention par la 66 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar vaccination, (iii) à identifier précocement des virus grippaux animaux adaptés à l’homme pour alerter les autorités publiques afin de mettre en place des mesures barrières, (iv) à identifier les déterminants de la transmission d’espèce à espèce. L'étude est en cours et sera terminée en Septembre 2014. 1.5. Rage 1.5.1. Ecologie Canine / Connaissance, Attitude, Pratique sur la rage à Mbour Investigateur principal : Emmanuelle Espié Collaborateurs : Ousmane Faye, Korka Diallo, Vincent Richard, Amadou Sall, Hervé Bourhy (IP Paris) Financement : RIPP et partenaires de l'atelier de formation à la lute contre la rage Pour répondre à un des objectifs pédagogiques de l'atelier sur la lutte contre la rage qui s'est tenu à Dakar en décembre 2013, il a été mis en place une activité de terrain avec une enquête transversale dans les différents quartiers de la ville de Mbour. Cette étude avait pour objectif (i) d'évaluer les connaissances attitudes et pratiques de populations vis-à vis de la rage (ii) d'estimer la population canine de la ville de Mbour (iii) de connaitre les habitudes des propriétaires de chiens en rapport avec la vaccination antirabique de leurs animaux. Au total 1527 foyers ont été inclus dans l'étude, dont 87 (6%) étaient des propriétaires de chiens. Des antécédents de morsures ont été retrouvés dans 88 foyers (6%). Cinquante cinq pour cent des sujets interrogés savaient que la rage pouvait être transmise par une morsure et 48% connaissaient l'existence du traitement post exposition de la rage. En cas de morsure 91% des sujets interrogés iraient demander un avis médical. Bien que 42% des chiens de propriétaires étaient dits vaccinés mais seul 9% avaient un certificat de vaccination disponible et vérifié au cours de l'étude. Au cours de l'étude, 236 chiens ont pu être recensés, 119 chiens de propriétaire et 117 chiens errants. La ration chien/humain était de 1 pour 64 habitants, et le ratio chien/foyer de 1 chien pour 6,5 foyers. Cette étude a montré l'importance des chiens errants dans la ville de Mbour et la faible connaissance des populations vis-à-vis du risque en lien avec la rage. Cette étude nécessiterait d'être menée dans d'autres sites du Sénégal afin de mieux documenter le risque dû aux morsures de chiens. Elle permet aussi d'évaluer la cible d'une vaccination qui ciblerait les chiens et révèle la nécessité de s'intéresser aux chiens de propriétaires et également aux chiens errants dans le cadre d'une stratégie de vaccination canine. 67 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.5.2 Etude des facteurs de non observance de la prophylaxie post exposition au centre de traitement antirabique de l'IPD Investigateur principal : Emmanuelle Espié Collaborateurs : Ousmane Faye, Korka Diallo Financement : Institut Pasteur de Dakar Au Sénégal, la prophylaxie antirabique post-exposition administrée au Centre de traitement antirabique de l’Institut Pasteur de Dakar correspond à un protocole de 4 doses au total: deux doses à J0, une dose à J7 et une dose à J21. Or en 2011, le Centre de traitement antirabique de l’Institut Pasteur de Dakar a reçu 875 cas humains d’exposition à la rage, mais n'a seulement administré que 2803 doses sur les 3500 attendus, si le protocole complet avait été respecté. Ces chiffres laissent donc supposer qu’un certain nombre de patients n’a pas reçu le traitement complet et donc une prise en charge correcte et efficace. L’objectif principal de l’étude est d'étudier les facteurs en lien avec la non-observance de la prophylaxie post-exposition suite à une morsure au centre de traitement antirabique de l'IPD en décrivant les conditions de mise en œuvre et de suivi d’une prophylaxie antirabique post-exposition chez les personnes qui ont été mordues et de ce fait potentiellement exposées au virus de la rage. Cette étude se déroule au Centre antirabique de l’Institut Pasteur de Dakar, et permet de décrire les conditions de mise en œuvre et de suivi d’une prophylaxie antirabique post-exposition chez des personnes qui ont été mordues par un animal potentiellement infecté. De mars 2013 à novembre 2013, sur les 839 patients vus en consultation suite à une morsure 750 ont été inclus dans l'étude (89%). Tableau 1 : Répartition des traitements PPE suivis par les patients Traitements suivis n PPE (4 doses) 389 PPE (J0 et J7) 82 Incomlet (J0 et J7) 87 J0 seul 139 Pas de traitement 53 % 52 11 12 19 6 Figure 1: Distribution des niveaux d'observance de la PPE en fonction des mois de mars à novembre 2013. 100% 80% 60% Pas de PPE 40% J0 seul 20% J0 & J7 incomplet 0% J0 & J7 PPE PPE(4inj) 68 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Cette étude vient en appui aux activités de surveillance épidémiologique de la rage chez l’homme au Sénégal et ses résultats devraient permettre d'appuyer le plaidoyer pour une prise en charge des cas car l'accessibilité financière semble être le principal frein à une bonne observance de la prophylaxie post exposition. 2. Activités d’enseignement et de formation L'unité d'épidémiologie développe également des activités de formation en termes de gestion et d’analyse de données. Sous le code d’unité de recherche 172 «Epidémiologie des maladies infectieuses », l’UEMI est membre de l’Ecole Doctorale « Sciences de la vie et de l’Environnement » de l’UCAD de Dakar. L’UEMI participe à l’enseignement de l’épidémiologie et des biostatistiques dans plusieurs masters à l’UCAD de Dakar, à l’UGB de Saint-Louis mais également en collaboration avec l’Agence de Médecine Préventive, dans la sous région à l’Institut Régional de Santé Publique de OMS à Ouidah (Bénin). L'atelier de formation qui a été mené en Mai 2012 pour les scientifiques du réseau des Instituts Pasteur sur un financement de la division internationale des Instituts Pasteur a donné suite à un enseignement sous forme de visioconférence principalement avec l'Institut Pasteur de Madagascar sur l'année 2013. Cette formation se focalise sur l’utilisation d’éléments des bases théoriques en statistique à partir d’un logiciel libre. Nous avons retenu de travailler avec le logiciel R qui est un logiciel gratuit utilisable et accessible donc à tous, répondant ainsi aux besoins et aux ressources financières des pays en développement. 3. Financements obtenus Formation à l'utilisation du logiciel R – RIIP – 20.000€ - Année 2014 Organisateur : Vincent Richard Réseau de surveillance des infections respiratoires – DHHS – 98.000€ - Années 2011-2014 Principal investigateur : Vincent Richard Projet CHARLI : infection sdu jeunes enfants – Fondation TOTAL – 200.000€ - Années 2014-2015 Principal investigateur : Vincent Richard 4. Perspectives Thématique : Surveillance syndromique Investigateur principal: Richard Vincent Collaborateurs: Fatoumata Diene Sarr, Mbayame Niang, Ndongo Dia, Ibrahim Omar Ba (Ministère de la santé et de l'action sociale), Malang Coly (OMS pays). Financement : Department of Health and Human Services (USA). 95 000€ Le programme de Réseau de Surveillance Sentinelle Syndromique au Sénégal va se poursuivre en 2014 et verra l’ouverture de nouveaux centres pour élargir la couverture géographique dans des zones où les risques de diffusion de phénomènes épidémiques auraient des conséquences importantes sur les populations et l’économie du pays. Le système va également renforcer les indicateurs sur le paludisme afin d'enrichir l'information épidémiologique au profit du programme national de lutte contre le paludisme. 69 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Thématique portant sur l'antibiorésistance – Projet CHARLI Investigateur Principal : Richard Vincent Collaborateurs : Raymond Bercion, Amy Gassama, Pr Sarr (IPS), Dr Diallo (IPS) Financement : Fondation Total - 400.000€ sur 2 ans Alors que la résistance aux antibiotiques augmente le risque de mortalité associée à de nombreuses infections bactériennes, et se présente de ce fait comme un déterminant majeur pour la prise en charge des infections, le nombre d'études portant sur les profils de résistance des bactéries à l’origine d’infections chez les jeunes enfants dans les pays en développement reste limité et ne permet pas d'orienter les politiques de santé sur ce domaine de santé prioritaire. Les objectifs du projet CHARLi sont (i) d'estimer l’incidence des infections bactériennes résistantes aux antibiotiques : infection néonatale (<28 jours de vie), infections du nourrisson et de l’enfant (28jours à <2ans) (ii) de décrire les profils de résistance des pathogènes responsables de ces infections, (iii) d'identifier les facteurs de risque d'acquisition des bactéries multirésistantes chez les nouveau-nés et les jeunes enfants. Il s’agit d’une étude de cohorte dynamique, incluant des nouveaux nés à la naissance avec un suivi jusqu’à l’âge de 12 mois. L'étude sera menée sur deux sites, l'un urbain et l'autre rural, et dans chacun des sites il sera nécessaire d'inclure 300 naissances vivantes. L'identification des naissances se fera en amont de l’accouchement lors du suivi de grossesse des femmes enceintes, phase de pré-inclusion pour cette étude. Thématique portant sur la Malnutrition Investigateur Principal : Richard Vincent Collaborateurs : Raymond Bercion, Amy Gassama, Pr Sarr (IPS), Dr Diallo (IPS), Yann Dutertre (ACF) Financement : MAEE (Fonds de Solidarité Prioritaire) – 300.000€ sur deux ans Pour mieux comprendre les facteurs d’évolution de la malnutrition aiguë modérée, ce projet à pour objectif, grâce à la multidisciplinarité des partenaires réunis, de poser des questions claires sur les liens avec l’écologie microbienne du tube digestif et la malnutrition. Il proposera au travers d’un essai clinique d’améliorer la prise en charge en validant de nouvelles stratégies incluant la modification de la flore intestinale, par l’ajout de probiotiques à la prise en charge habituelle. L’intérêt de ce projet est de créer une plateforme de recherche-action incluant des institutions très différentes comme ACF, le GRET, le réseau des instituts Pasteur et les acteurs de santé nationaux pour formaliser un groupe de travail qui poursuivra ses travaux au-delà de ce projet en s’appuyant sur les résultats obtenus pour rechercher des financements auprès d’autres bailleurs de fonds. A moyen terme la plateforme du Sénégal conduira à developper des questions sur l’impact neuropsychologique de l’alimentation, qui intéresse aussi les pays industrialisés, et qui va permettre d’établir des ponts entre les équipes du nord et du sud et développer des interactions pour poser des questions communes, dépassant largement les seuls projets sur la malnutrition au Sud. 70 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’entomologie médicale Personnel scientifique de l’Unité Responsable : Dr Mawlouth Diallo, Chef de laboratoire, PhD Scientifique : Dr Yamar Ba, Chargé de recherche, PhD Scientifique : Dr Ibrahima Dia, Chargé de recherche, PhD Scientifique : Dr Diawo Diallo, Post-doctorant, PhD Personnels (techniques) de l’Unité Agent Technique : Mr Amadou Thiaw Agent de laboratoire 1ère Classe : Mr Abdou Karim Bodian Agent de laboratoire Adjoint et manœuvre spécialisé : Mr Maodo Malick Manga Collaborateurs : Diawo DIALLO, Cheikh TALLA, Cheikh Tidjane DIAGNE, Badara SAMB, El Hadji Amadou NIANG, El Hadji NDIAYE, El Hadji Malick NGOM, Alioune GAYE, Faty Amadou SY, Libasse SALL. Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité des arbovirus et virus de fièvres hémorragiques : Dr Sall AA ; Dr Faye O, Dr Faye O, Dr Drame GF. - Unité d’Immunologie : Dr Touré A Nationales - Laboratoire d’Écologie Vectorielle et Parasitaire, Département de Biologie Animale. Université de Cheikh Anta Diop de Dakar (LEVP-UCAD) : Dr Konaté L, Pr Faye O. - Centre de Suivi Ecologique (CSE) : Dr Ndione JA, Dr Faye A, Mr Ba T. - Laboratoire Physique de l’Atmosphère et de l’Océan – Siméon Fongang (LPAO-SF-UCAD) : Pr Gaye T, Dr Dème A, Dr Kébé CMF - UFR Sciences Appliquées et Technologie, Université Gaston Berger de Saint Louis (UGB) : Pr Diop A. - Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP), Institut de Recherche pour le Développement (IRD) : Dr Granjon L, Mr Ba K - Service de Lutte Anti Parasitaire (SLAP) : Dr Sy N. - Progamme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) : Dr Ba M, Dr Cisse M, Dr Ba-Fall F - Ministère de l’élevage, Direction des Services Vétérinaires (DSV) : Dr Sall B, Dr Ndiaye Y. Internationales Italie - Institut Pasteur à Paris : Dr Failloux AB, Dr Choumet V - Centre de Gestion et de Biologie des Populations (CBGP), Institut de Recherche pour le Développement (IRD), Montpellier Italie : Dr Duplantier JM, - IRD- Université Strasbourg : Dr Handschumacher P 71 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar USA - Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), Service Applications et Valorisation : Dr Lafaye M, Dr Vignolles C Association Reflets : Mme Gauthier H Météo-Italie : Dr Tourre Y Institute for Human Infections and Immunity, Center for Biodefense and Emerging Infectious Diseases, and Department of Pathology, University of Texas, Medical Branch of Galveston (UTMB): Pr Weaver SC, Dr Chen R, Dr Guerbois M - University of Texas, El Paso, Texas: Dr Watts D. - USA New Mexico State University, Las Cruces, New Mexico: Dr Hanley K, Dr Buenemann M, Benefit B. - Department of Epidemiology, Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health, Baltimore : Dr Althouse B, Dr Cummings D. - CDC, Fort Collins : Dr Stepler E. - CDC Atlanta : Dotson E, Grande Bretagne - Imperial College, Londres : Pr Andrea Crisanti - University of Liverpool : Dr Morse A, Dr Caminade C - Université de Glasgow : Dr Kohl A OMS, Suisse, Genève - Dr Sergio Y, Dr Perea W. Uruguay - Institut Pasteur de Montevideo : Batthyany C, Duran R Italie - Institut Supérieur de la santé de Rome : Dr Roberto Romi - Institut Pasteur-Fondation Cenci-Bolognetti : Dr Scagnolari Carolina Introduction L’unité d’entomologie médicale (UEM) partage ses activités entre recherche, activités d’expertise, activités d’enseignement et d’appui technique. Les deux «pôles» qui la composent développent des activités : i) de recherche sur les vecteurs des maladies d’intérêt médical et vétérinaire au Sénégal et en Afrique notamment sur la transmission vectorielle du paludisme et l’écologie des vecteurs d’arbovirus principalement les virus de la fièvre jaune, de la dengue 2, de la fièvre de la vallée du Rift et autres arbovirus ayant un intérêt médico-vétérinaire réel ou potentiel. ii) de service et de santé publique en appuyant les autorités sanitaires du Sénégal et des pays de la sous-région, en partenariat avec les organismes internationaux, dans l’investigation et le contrôle des épidémies iii) et de formation par l’organisation ou la participation à des enseignements, l’accueil d’étudiants ou de stagiaires. En 2013, le personnel de l’unité était composé de : 3 scientifiques, un agent technique de laboratoire, 2 manœuvres en charge respectivement de l’animalerie et de l’entretien des locaux, 7 doctorants, 1 post-doctorant et 2 masters. 72 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1. Activités de recherche 1.1. Écologie des arbovirus transmis par les moustiques 1.1.1. « Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries » : cas de la Fièvre de la Vallée du Rift (FVR) Investigateur Principal : Dr Mawlouth Diallo Collaborations : Talla C, Ndiaye E, Ba Y, Dia I (UEM-IPD), Morse A, Caminade C (University of Liverpool), Ndione JA (Centre de Suivi Ecologique), Kebe CMF (Ecole Supérieure Polytechnique), Deme A (Ecole Supérieure Polytechnique), Gaye AT (Ecole Supérieure Polytechnique). Ce travail s’inscrit dans le volet santé-environnement des thématiques de l’UEM pour une meilleure connaissance de l’impact des changements climatiques sur les maladies à transmission vectorielle. Son objectif principal est de mettre en place des méthodes ou modèles permettant de quantifier les impacts du climat sur la santé dans les pays en voie de développement. Il porte au Sénégal sur deux maladies majeures à transmission vectorielle à savoir le paludisme et la fièvre de la vallée du Rift (FVR). Pour la FVR, même si des approches de modélisation prometteuses ont été proposées en Afrique de l'Est (où des systèmes de prédiction des épidémies sont disponibles 5 mois à l’avance), leur application à l'Afrique de l'Ouest reste à ce jour peu satisfaisant, car les données disponibles sont rares et la dynamique d'émergence semble être différente. Par ailleurs, les rares modèles développés en Afrique de l’Ouest sont exclusivement limités à l’analyse de la pluviométrie et n’intègrent pas la dimension spatiale. En utilisant des données provenant de 80 sites appartenant à différents types écologiques (mares temporaires, sols nus, savane arbustive, savane arborée, steppes et villages) et des paramètres climatiques (température, humidité, pluviométrie), un modèle bayésien spatio-temporel a été développé pour une prédiction dans le temps et dans l’espace des zones à risque. L’année 2013 a essentiellement été mise à contribution pour la finalisation des activités de laboratoire, l’analyse et l’interprétation des données obtenues. Plus précisément, l’impact des facteurs climatiques et environnementaux sur la probabilité d’apparition de hot spots de densités d’Aedes vexans et de Culex poicilipes, les deux principaux vecteurs de FVR en Afrique de l’Ouest a été étudié. Des modèles linéaires généralisés mixtes ont été utilisés tenant en compte l’autocorrélation spatiale afin de pallier le défaut de seuil pour les zones de fortes densités de moustiques identifiées par ces modèles. La détection des hot spots a été faite grâce à la statistique de Getis-ord Gi* (d). Pour Culex poicilipes la diminution de la température minimale favoriseraient l’occurrence de hot spotsalors que pour Aedes vexans, l’occurrence de ces hot spots est corrélée négativement avec l’humidité relative, la température maximale et la température minimale. Pour les deux vecteurs, la proximité aux points d’eau augmenterait le risque de se situer dans une zone de hot spots. Ces résultats peuvent constituer un outil supplémentaire dans l’élaboration et l’amélioration d’un système de surveillance et de contrôle. Ils peuvent aussi aider à réduire le contact entre hôtes et les principaux vecteurs de la FVR. 73 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.1.2. CHANgements environnementaux, CIrculation de biens et de personnes : de l’invasion de réservoirs à l’apparition d’anthropozoonoses. Le cas du RAt noir dans l’espace sénégalomalien (CHANCIRA). Investigateur Principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Faye O, Faye O, Sall AA (UAVFH-IPD), Ba Y, Gaye A (UEM-IPD) Handschumacher P, UMR 912 SESSTIM INSERM - IRD - U2, Faculté de géographie UdS, Duplantier JM, Granjon L, CBGP, UMR SE4S, (IRD, CNRS, INRA, Université Strasbourg) de l’IRD ; PRODIG (Unité mixte CNRS, IRD) L’objectif global de ce projet vise à comprendre comment les modifications qui affectent les pays de la bande soudano-sahélienne interagissent pour créer des conditions propices à la diffusion du rat noir (Rattus rattus), réservoir redouté d’anthropozoonoses car proche de l’homme, et au passage des pathogènes à l’homme dans des conditions spécifiques de transmission. Le projet s’appuie sur une approche temporelle, spatiale, dynamique et systémique ainsi que sur plusieurs disciplines (géographie de la santé, des transports, aménagement, climatologie, rodontologie, entomologie médicale, virologie). L’IPD intervient spécifiquement sur les deux derniers volets (entomologie médicale et virologie). L’objectif spécifique du volet entomologie est de rechercher dans les zones anciennement colonisées ainsi que celles d’extension récentes du rat noir, les vecteurs potentiels des arbovirus et leur implication dans la transmission entre rat noir et l’homme. Ce projet a été mis en place en 2012 avec la sélection des sites d’études et la collecte de vecteurs (moustiques et phlébotomes) dans 7 villages de la région de Tambacounda, 2 villages de la région de Kédougou et les 6 quartiers de la ville de Kédougou. En 2013, l’échantillonnage des vecteurs a été reconduit sur ces mêmes sites. Il a en plus été étendu à 9 villages dont 2 sur l’axe TambacoundaKidira, 3 sur l’axe Tambacounda-Kédougou (zone jouxtant le parc), et 4 sur l’axe TambacoundaKolda. Dans chaque site, au moins dix concessions ont été prospectées suivant toujours un transect incluant les concessions situées à la périphérie, en milieu intermédiaire et central. L’échantillonnage des vecteurs a été fait à l’aide de pièges lumineux de type CDC avec CO2, de captures sur homme et de papiers huilés pour le cas des phlébotomes. Pour l’étude sélective des moustiques et phlébotomes, un piège à appât rat a été mis au point et testé. Au total, 10795 moustiques appartenant 58 espèces (dont 65 gorgés), 4645 phlébotomes et 73 ceratopogonides ont été collectés et constitués en 2903 lots monospécifiques. La prédominance et l’agressivité des vecteurs a varié selon le site. L’étude de la dynamique des vecteurs a révélé un relais entre les phlébotomes plus abondants en début de saison et les moustiques en fin de saison. Parmi les espèces de phlébotomes présentant un intérêt dans la transmission des pathogènes humains dans l’aire de répartition du rat noir, Sergentomyia dubia et S. schwetzi ont été les espèces les plus abondantes. L’identification des repas de sang a révélé l’association des moustiques (Culex. quinquefasciatus, Aedes minutes, et Anopheles rufipes) ainsi que des phlébotomes (Sergentomyia dubia et S. schwetzi) avec plusieurs hôtes dont l’homme, le rat, le poulet et le bœuf. Ainsi, le passage des pathogènes du rat aux populations humaines pourrait se faire facilement à travers les vecteurs si ces derniers sont infectés. Les tests virologiques réalisés sur une partie des échantillons collectés ont permis l’isolement d’une souche du virus West Nile associée au virus Ndumu. 74 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.1.3. Vector competence of European and African mosquitoes to Rift Valley fever virus « RiftVectors» Investigateur principal : Dr Mawlouth DIALLO Collaborations : Ba Y, Ndiaye E, Diallo D (UEM-IPD) ; Sall AA, Faye O, Drame GF (UAVFHIPD) ; Failloux AB, Laboratoire Arbovirus et Insectes Vecteurs, Institut Pasteur à Paris Université, Kohl A, Edinburgh, Scotland UK, Department of Zoology University of Oxford, UK. Les objectifs de ce projet sont i) de réaliser une étude comparative de la compétence vectorielle de moustiques cosmopolites comme Ae. vexans et Cx. pipiens d’origine africaine et européenne vis-à-vis du virus de la fièvre de la vallée du Rift (VFVR), ii) d’identifier les facteurs immunitaires qui influencent la capacité des vecteurs à s’infecter et à transmettre (réponse immune (RNAi) et iii) d’étudier le rôle des bactéries symbiotiques modulant la réplication du virus de la FVR chez les moustiques. Nous avions spécifiquement comme tâche spécifique de tester la compétence vectorielle des moustiques ouest africains (Ae. vexans, Cx. quinquefasciatus, Cx. poicilipes entre autres), d’évaluer leur potentiel rôle de réservoir de la FVR et d’étudier l'impact des facteurs environnementaux sur le processus de maintien et d’émergence du virus. Ae. vexans et Cx. poilicipes ont été choisis pour avoir régulièrement été trouvé infectés par la FVR en Afrique de l'Ouest. Leur abondance, et interaction étroite avec les hôtes vertébrés ainsi que le caractère cosmopolite (chez Ae. vexans), soulignent le rôle important que ces espèces pourraient jouer dans la transmission de la FVR. Concernant Cx. quinquefasciatus sa proximité avec Cx. pipiens pipiens (responsables de flambées de FVR en Égypte et dans la péninsule arabique), sa large répartition géographique dans la région tropicale, son abondance et sa présence toute l'année en font un bon candidat à la transmission de la FVR en milieu urbain. Concernant les virus, 3 souches du virus FVR d’origine humaine, animale et de moustiques et appartenant du point de vue phylogéntique aux lignées Ouest et Est africaine ont été utilisées. Les moustiques femelles ont été infectés artificiellement puis admis à saliver dans des tubes capillaires contenant du milieu de culture après 5, 10, 15 et 20 jours d’incubation extrinsèque. Le virus a été recherché sur les pattes/ailes, les et salive des moustiques RTPCR à temps réelle. Les taux d’infection, de dissémination et de transmission ont été calculés et comparés entre les espèces, temps d’incubation et souches de virus utilisés. Au total 420 Ae. vexans, 563 Cx. quinquefasciatus et 380 Cx. poicilipes ont été testés pour leur capacité à s’infecter, disséminer et transmettre 3 souches du virus de la FVR après des temps d’incubation de 5, 10, 15, 20 jours. Les résultats ont révélé que l’ensemble de ces espèces s’infectent et disséminent toutes les souches de virus mais que seule la lignée d’Afrique de l’Est est transmise. Même si toutes les espèces sont sensibles aux différentes souches virales, les Culex sont moins sensibles à l'infection au virus FVR comparé aux Aedes. La souche "animale" a été moins infectieuse que les souches d’origine humaine ou d’arthropode. Seule la souche humaine (lignée Afrique de l’est) a été transmise. Les variations observées ne semblent pas dues aux titres viraux puis qu’aucune corrélation significative n'a été observée entre les titres viraux et les taux d’infection obtenus. Par conséquent la variabilité génétique (à prouver) des souches virales pourrait expliquer ces différences de taux d’infection de dissémination et surtout de transmission. Ces résultats montrent ainsi la capacité de ces espèces de moustiques à s’infecter disséminer mais également à transmettre le virus de la FVR. L’étude de la transmission verticale chez les Aedes et de l’impact de l'infection sur la longévité de Cx. quinquefasciatus est en cours. Chez Cx. poicilipes, l’étude de l’impact de l'infection sur la longévité sera réalisée au cours de la prochaine saison des pluies. 75 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.1.4. Étude pilote sur le rôle de la salive de moustique dans la transmission du virus de la Fièvre de la Vallée du Rift (ACIP-Salive) Investigateur Principal : Dr Amadou A SALL Collaborations : Diallo M, Ba Y, Ndiaye E, (UEM-IPD) ; Faye O, Drame FG, Faye O (UAVFHIPD); Valerie Choumet, Unité Interactions moléculaires Flavivirus-Hôtes, Institut Pasteur à Paris, Batthyany C, Duran R, Institut Pasteur de Montevideo, Uruguay. L’objectif global de ce projet est d’analyser le rôle de la salive des moustiques vecteurs connus du virus de la FVR au Sénégal dans la modulation de la transmission aux vertébrés. Cet objectif s’appuie sur les résultats obtenus indiquant des propriétés immunomodulateurs de la salive d’Ae. aegypti et d’Ae. vexans. Notre tâche spécifique est de fournir les extraits de glandes salivaires de moustiques infectés et non infectés pour l’estimation de la modulation des protéines salivaires des moustiques en présence du virus de la FVR. Des extraits de 300 glandes salivaires d’Ae. vexans et 100 glandes salivaires d’An. gambiae (témoin) non infectés ont été obtenus et fournis aux équipes de l’IPP et de l’IP Montvidéo. De même des extraits de 200 glandes salivaires non infectées et de 100 glandes salivaires de moustiques infectées d’Ae. vexans ont été préparés et remis à l’équipe de l’UAVFH de l’IPD. En 2013, plusieurs missions de terrain ont également été effectuées pour la collecte de Cx. poicilipes. Pour cette espèce, des extraits de 300 glandes salivaires ont été recueillis pour le compte de l’IPD, l’IP Montvideo et l’IPP. L’infection et la dissection de 754 femelles de Cx. poicilipes ont permis de collecter respectivement dans du PBS 1x, et un tampon spécifique, 78 et 50 extraits de glandes salivaires de spécimens infectés de l’espèce. 1.1.5. Epidémiologie des virus USUTU et WN : aspects moléculaires et caractérisation des systèmes immunitaires Principal Investigateur à l’IPD : Dr Diawo Diallo (UEM) Partenaire à l’IPD : Diallo D, Diallo M, Dia I, Ba Y (UEM) et Sall AA (UAVFH) Collaborations : Scagnolari C, Caputo B (Institut Pasteur- Fondation Cenci-Bolognetti) et Ceianu C. (Institut Cantacuzène) Les virus Usutu (VUSU) et West Nile (VWN) (Flaviviridae : Flavivirus) sont des arbovirus transmis principalement dans un cycle impliquant les oiseaux et des moustiques du genre Culex. Le VUSU a été isolé de plusieurs espèces de moustiques et oiseaux en Afrique et plus récemment dans plusieurs pays Européens. Le virus n’a été détecté que très rarement chez l’homme aussi bien en Afrique qu’en Europe. Contrairement au VUSU, le VWN présente un spectre d’hôtes plus large. En effet, il infecte en plus des oiseaux, d’autres mammifères. L’homme est beaucoup plus touché par ce virus qui a été responsable de plusieurs flambées dans le monde. Malgré le risque que pose ces virus pour la faune et la santé publique en Afrique et en Europe, de nombreuses inconnues persistent quand aux vecteurs (composition spécifique, distribution spatiale, taux d’infection, etc.), aux spectres d’hôtes, aux cycles de transmission et á l’épidémiologie. Au Sénégal, les données disponibles sur les vecteurs du VWN et USUTU proviennent d’isolements occasionnels dans le cadre de projets portant sur l’investigation d’autres arbovirus comme la FVR, mais à ce jour, peu de données existent concernant l’écologie de ces vecteurs. L’objectif principal de ce projet est d’étudier la transmission vectorielle des VUSU et VWN. Spécifiquement, nous avons évalué l’efficacité des différentes méthodes de collecte des vecteurs et collecté des moustiques pour des tentatives d’isolement virologique mais également des femelles gorgées pour investiguer le comportement trophique des vecteurs. 76 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Les études ont été menées à Kédougou, Barkedji, Djoudj situés respectivement au sud-est, au centre et au nord-ouest du Sénégal de septembre à décembre 2013. Les collectes ont été effectuées á l'aide de pièges lumineux de type CDC+CO2, de 2 pièges á appât poulet et 2 pièges á appât pigeon. Pour chaque nuit de collecte, 2 pièges CDC+CO2, 1 piège á appât poulet et 1 piège á appât pigeon ont été placés au bord de mares temporaires simultanément dans la canopée et au niveau du sol. Des spécimens de moustiques gorgés ont été collectés par les pièges décrits ci-dessus, et à l’aide d’un aspirateur électrique de type back au niveau des lieux de repos naturel à l'intérieur et à l'extérieur des habitations. Au total, 14553 spécimens (1065 lots), constitués de 93,9% de femelles, appartenant à 38 espèces ont été collectés. Mansonia uniformis était l'espèce la plus abondante (n = 6177 ; 45,3 %), suivis par Culex poicilipes (n = 2 692 ; 19,7 %), Culex tritaeniorhynchus (n = 1096 ; 8.0 %), Culex neavei (n = 900 ; 6,6 %), Culex perfuscus (n = 752 ; 5,5 %), Culex antennatus (n = 719 ; 5,3%) et Mansonia africana (n = 280 ; 2,0 %). L'abondance relative et la densité de ces vecteurs a varié selon le type de piège et le site de collecte considéré. Les tentatives d’isolement virologique sont en cours. À Djoudj, nous avons collecté 300 femelles gorgées, appartenant á 9 espèces et 4 genres (Anopheles, Culex, Mansonia et Uranotaenia). Culex tritaeniorhynchus était l'espèce la plus abondante (n = 134 ; 44,7%), suivis par Culex poicilipes (n = 70 ; 23,3%), Mansonia uniformis (n = 50 ; 16,7%), Mansonia africana (n = 23 ; 7,7%) et Culex antennatus (n = 10; 3,3%). À Kédougou, 110 femelles gorgées ont été recueillies comprenant 13 espèces appartenant à 6 genres (Aedes, Anopheles, Culex, Mansonia, Mimomyia et Uranotaenia). Mansonia uniformis était l'espèce la plus abondante (n = 51 ; 46,4 %), suivis par Cx. antennatus (n = 15 ; 13,6%) et Cx. poicilipes (n = 13 ; 11,8 %). L’identification moléculaire des repas de sang est en cours. 1.1.6. Titre du projet : European West Nile collaborative research project Principal Investigateur à l’IPD : Amadou Alpha Sall (UAVFH) Partenaires à l’IPD : Faye O, Drame G, Sall AA (UAVFH-IPD), Diallo M, Ba Y (UEM-IPD) L’UEM intervient dans ce projet dans le WP5 «vecteurs-host-transmission» dont l’objectif principal est d'améliorer les connaissances sur le cycle naturel du virus WN, la biologie des vecteurs et des hôtes, et d'obtenir des données utiles pour le contrôle biologique. Plus spécifiquement l’UEM a comme tâche : i) de décrire les sites choisis pour l’échantillonnage (localisation, paysage, l'humidité, la température, la densité / abondance des oiseaux), ii) et d’étudier la bio- écologie et les préférences trophiques de chacune des espèces autochtones dans les sites sélectionnés. En 2013, les activités de ce projet ont été menées en synergie avec celles de l’ACIP sus mentionné sur «l’épidémiologie des virus USUTU et WN » avec lequel il partage le site du parc national du Djoudj (site de nidification des oiseaux migrateurs en provenance de l’Europe). 1.2. Transmission vectorielle du paludisme 1.2.1. « Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries » : cas du paludisme Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Ngom M, Ba Y, Talla C, Diallo M, (UEM-IPD), Morse A. (University of Liverpool), Ndione J. A. (Centre de Suivi Ecologique), Kebe C. M. F. (Ecole Supérieure Polytechnique), Deme A. (Ecole Supérieure Polytechnique), Gaye A. T. (Ecole Supérieure Polytechnique). Ce travail débuté depuis 2010, s’est achevé au cours de l’année 2013. Les principales activités conduites concernaient une poursuite des échantillonnages de terrain (dans six villages appartenant à 4 77 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar types d’occupation des sols dans la zone sylvopastorale du Ferlo) et des analyses au laboratoire (tests de sensibilité aux insecticides et étude de la dynamique des pontes au cours d’un cycle gonotrophique) et une analyse des résultats produits. Pour rappel, l’objectif général de ce projet était d’étudier en zone sahélienne du Sénégal, les impacts des conditions météorologiques et du climat sur les maladies à transmission vectorielle en particulier le paludisme. Les résultats obtenus avaient permis de mettre en évidence que même situés dans une aire de répartition restreinte à de courtes distances, de fortes variations non supposées pouvaient exister entre villages situés dans différents types d’occupation de sol. Les résultats obtenus montrent que les femelles commencent leur activité de ponte deux jours après un repas sanguin et pondent tous les deux jours soit quatre et six jours post-gorgement. Aucune activité de ponte n’est ensuite observée. Le nombre moyen d’œufs pondus diminuent de façon graduelle entre le second jour, le quatrième jour et sixième jour après le repas sanguin. Cependant, le nombre moyen d’œufs pondus a été similaire entre les 4e et 6e jour après le repas sanguin mais a été significativement différent par rapport au 6e jour. Les tests de sensibilité aux insecticides ont été réalisés sur des femelles âgées entre 2-5 jours provenant de stades aquatiques collectés dans la zone selon le protocole standard de l’OMS. Parmi les 5 insecticides testés, une résistance au DDT et aux pyréthrinoïdes (deltaméthrine et lambdacyhalothrine) a été observée. Cependant, les populations ont été sensibles au Bendiocarb et au Fénitrothion. Les tests moléculaires sont en cours pour rechercher le gène kdr responsable de la résistance aux pyréthrinoïdes. Ces résultats montrent ainsi que contrairement à ce qui est habituellement avancé, plusieurs pontes sont possibles au cours d’un même cycle gonotrophique. Cette stratégie permet ainsi aux femelles de préserver leurs descendances contre d’éventuels prédateurs. Ces observations méritent cependant d’être confirmées et approfondies, ce qui permettrait de revoir et réviser les modèles épidémiologiques basés sur un cycle avec une seule ponte. Des expériences supplémentaires sont en cours pour étudier la disponibilité des gîtes et surtout la durée d’éclosion des œufs et le développement des stades larvaires en fonction de la température. Compte tenu du rôle vectoriel prouvé dans la zone d’étude, les résistances observées peuvent compromettre les opérations de contrôle dans la zone (utilisation de moustiquaires imprégnées de pyréthrinoïdes) mais également les objectifs de pré-élimination. Cependant, la sensibilité complète aux carbamates (bendiocarb) et organophosphates (Fenitrothion) peut être une bonne alternative pour la gestion de la résistance observée aux pyréthrinoïdes notamment dans le cadre d’aspersions intradomiciliaires. 1.2.2. Titre du projet : Research Capacity for the Implementation of genetic control of mosquitoes Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Crisanti A. (Imperial College, Londres), Diallo M, Niang E (UEM-IPD) Ce projet débuté depuis 2010 s’est poursuivi au cours de l’année 2013. Pour rappel, les résultats obtenus au cours des années précédentes confirmaient les résultats obtenus dans d’autres contextes africains avec un isolement reproductif partiel entre les formes moléculaires M et S d’An. gambiae. Cependant, l’excès d’hétérozygotes observé dans certains sites, suggérait que dans l’extrême limite ouest de distribution de ces formes, il existe quelques sites où la différenciation génétique est minimale. Les formes M et S pouvaient ainsi être confondues respectivement aux nouvelles espèces récemment décrites à savoir An. coluzzii et An. gambiae. C’est ainsi qu’au cours de l’année 2013, nous avons conduit une étude de biologie comparative de ces espèces dans 4 villages de sympatrie situés au sud-est du Sénégal. Les résultats obtenus mettent en 78 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar évidence une prédominance d’An. gambiae dans 3 des 4 sites. Par ailleurs, An. gambiae présente des densités plus élevées par rapport à An. coluzzii et est significativement plus représenté dans les collectes sur sujets humains que dans celles au repos dans les habitations humaines (OR=1,85, IC 95%=1,29-2,64, p=0,003). Cependant les taux de parturité, d’infection et d’anthropophilie ont été similaires entre les deux espèces (OR=0,95, IC 95%=0,60-1,50, p=0,42 ; OR=0,79, IC 95%=0,351,76, p=0,28 ; OR=0,53, IC 95%=0,13-2,14, p=0,19 respectivement). Les deux espèces ont été impliquées dans la transmission, An. gambiae assurant 83% de la transmission du fait de ses fortes densités observées. Du fait de l’implication des deux espèces dans la transmission, nous avons poursuivi ce travail par des études de sensibilité aux insecticides communément utilisés mais également la prévalence du gène kdr responsable de la résistance croisée au DDT et aux pyréthrinoïdes. Les résultats montrent une résistance au DDT et aux pyréthrinoides (deltaméthrine, perméthrine et lambdacyhalothrine) mais une susceptibilité complète aux carbamates (bendiocarb) et aux organophosphates (malathion). Les fréquences du gène kdr chez les deux espèces ont été estimées à 22,6% et 31,5% respectivement chez An. coluzzii et An. gambiae (p=0,07). Ces résultats montrent ainsi une meilleure implication d’An. gambiae dans la transmission. Cependant, si les populations d’An. coluzzii parvenaient à trouver des conditions optimales permettant de produire de fortes densités agressives, elle pourrait compliquer la situation du paludisme dans la zone. Bien qu’ayant montré une sensibilité/résistance comparable ainsi qu’un statut similaire par rapport au gène Kdr pour les deux espèces récemment décrites, les résultats de cette étude sont d’une importance capitale pour les programmes de lutte actuels et futurs. En effet, ils suggèrent un monitoring plus poussé de la sensibilité des vecteurs vis-à-vis des pyréthrinoïdes, De plus, cette étude aura permis de disposer d’une alternative quant à une éventuelle gestion de la résistance aux pyréthrinoides par l’utilisation d’insecticides de la classe des organochlorés et/ou carbamates ayant des mécanismes d’action différente et vis-à-vis desquels la majorité des populations des trois espèces ont présenté une bonne sensibilité. 1.2.3. Titre du projet : Détermination des paramètres paludométriques et des caractéristiques immunologiques et biologiques chez les enfants de l’arrondissement de Toubacouta, District de Sokone, Sénégal Investigateur principal : Dr Aissatou Toure Collaborations : Tall A. (Unité d’épidémiologie), Touré A. (Unité d’immunologie) Ce travail a été initié en 2010 en prélude à la préparation et la caractérisation de sites d’essais cliniques dans le cadre du partenariat EDCTP (European & Developing Countries Clinical Trials Partnership). L’objectif du volet entomologie était de fournir des données sur le niveau et la saisonnalité de la transmission du paludisme, lesquels peuvent influencer le calendrier des essais. En 2011, une étude longitudinale de la transmission avait été effectuée dans trois villages (parmi les 11 villages sélectionnés pour les essais) et avait montré des variations de niveau de transmission liées à des différences micro-géographiques entre les villages étudiés. Ces résultats avaient également montré que l’essentiel de la transmission se faisait en septembre. C’est ainsi qu’un échantillonnage exhaustif a été effectué en septembre 2012 en utilisant la méthode de collecte au repos dans les habitations humaines afin d’étudier les variations spatiales des niveaux de la transmission dans l’ensemble des 11 villages retenus dans la zone. Les résultats obtenus dans ces 11 villages montrent que parmi les trois espèces (An. funestus, An. arabiensis et An. coluzzii) présentes dans la zone, An. arabiensis et An. coluzzii ont été les espèces 79 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar dominantes respectivement dans 9 et 2 des 11 villages. Une variabilité spatiale des préférences trophiques a été observée avec des proportions de repas pris sur homme relativement plus élevées dans la partie nord-ouest de la zone d’étude caractérisée par des activités agricoles en comparaison à la partie sud-est (activités principalement dominées par l’élevage) où les proportions de repas pris sur bœuf et cheval ont été plus élevées. Les taux d’anthropophilie estimés ont été significativement différents entre les 11 villages. Les taux d’agressivité estimés variaient entre 0,82 et 1,70 piqûres par homme par nuit. Bien que relativement comparables entre certains villages, ils ont été très faibles dans d’autres. La transmission n’a été perceptible que dans deux villages avec respectivement 1,08 et 2,22 piqûres infectées par homme par nuit. Cette étude a ainsi permis de démontrer l’effectivité de la transmission mais également ses faibles niveaux dans les villages où elle s’effectue. Pour une meilleure estimation, il serait nécessaire de conduire une étude longitudinale en utilisant la méthode de capture sur sujet humain afin de disposer d’échantillons appropriés pour mieux évaluer l’agressivité des anophèles mais aussi estimer les niveaux la transmission. Ceci permettrait de disposer de données précises pouvant guider la mise en place des essais cliniques prévus dans cette zone. 2. Activités de santé publique 2.1. Évaluation entomologique des aspersions intradomiciliaires dans les districts sanitaires de Richard Toll, Nioro du Rip, Vélingara, Koumpentoum, Malem Hodar, Guinguinéo, Kaffrine et Kolda Investigateur principal : Dr Ibrahima DIA Collaborations : Pr Faye O., Dr Konaté L. (UCAD), Dr Ba M. (PNLP), Dr Dotson E. (CDC Atlanta) Comme au cours des années précédentes, l’UEM a été impliquée dans le President’s Malaria Initiative (PMI) dont bénéficie le Sénégal pour inclure les aspersions intradomiciliaires d’insecticides (AID) dans la gamme des outils de lutte contre le paludisme. Trois districts sanitaires avaient été retenus pour la phase pilote qui a débuté depuis 2007 (Richard Toll, Nioro et Vélingara). Du fait des résultats satisfaisants obtenus notamment à Richard Toll et Nioro, trois nouveaux districts avaient été inclus à partir de 2010 (Malem Hodar, Koumpentoum et Guinguinéo) puis deux nouveaux districts en 2012 (Kolda et Kaffrine). Au cours de l’année 2013, les activités conduites concernaient l’identification des espèces et formes moléculaires du complexe An. gambiae ainsi que la recherche du gène kdr dans le district de Vélingara où les résultats obtenus des opérations de contrôle n’étaient pas satisfaisants. Des activités de terrain ont été également conduites (entre octobre et novembre 2013) dans les districts nord du Sénégal dans le cadre de l’étude de l’efficacité résiduelle des moustiquaires imprégnées à longue durée d’action (MILDA). Les districts sélectionnés étaient : Matam, Bakel, Podor, Linguère, Ranérou. Les résultats obtenus montrent dans le district de Vélingara une prédominance d’An. arabiensis dans les trois villages sélectionnés quelque soit le mois après traitement avec des fréquences plus élevées vers la fin du suivi. An. coluzzii a été prédominant dans les premiers mois après traitement (1e et 2e mois) alors que An. gambiae était plus fréquent durant les trois mois suivant. Ainsi, à l’image de ce qui a été observé dans d’autres contextes africains An. arabiensis semble être ainsi adapté aux traitements insecticides. Les résultats de terrain ont montré une prédominance d’An. gambiae quelque soit le district considéré. An. pharoensis a présenté une distribution focalisée puisqu’il n’a été collecté que dans les districts situés le long du fleuve Sénégal (Matam, Bakel, Podor et Kanel) contrairement aux districts du centre où seul An. gambiae a été collecté. Les densités agressives les plus élevées ont été observées dans les 80 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar districts situés dans l’extrême ouest (Bakel et Kanel) et les plus faibles dans les districts du centre (Linguère et Ranérou). Ainsi, malgré la présence des moustiquaires imprégnées, il existe encore une exposition résiduelle des populations aux piqûres des vecteurs. Cette exposition est cependant hétérogène entre les différents sites. Une étude longitudinale pourrait ainsi permettre de mieux cerner ces variations et évaluer de façon plus précise la transmission pour mieux orienter les opérations et les stratégies de contrôle dans cette zone. 2.2. Investigation d’une épidémie de fièvre jaune en Ethiopie, juillet 2013. Depuis la première épidémie de 1960, aucune autre flambée n’a été signalée en Ethiopie. Mais en décembre 2012, l’Ethiopie a fait face à une épidémie de FJ qui a affecté plusieurs localités de la zone de South Ari. Suite à la déclaration de l’épidémie, le ministére de la santé d’Ethiopie, en collaboration avec l’OMS et l’IPD a initié une investigation entomologique pour évaluer le risque épidémique dans les zones affectées et proposer des actions de contrôle appropriées. Les investigations entomologiques ont été faites dans 7 localiés où des cas de Fièvre jaune ont été notifiés (Arkisha, Tenadan, Ay Kamer, Geza, Key Afer et Salamago). L’habitation de chaque cas et son voisinage ont été prospectés : le nombre d’unités d’habitations et les gîtes larvaires sont répertoriés, les culicidés immatures récoltés. Ces renseignements permettent le calcul des indices de risque connus comme l’Indice Maisons, l’Indice de Breteau et l’Indice Récipients. Les moustiques adultes ont été échantillonnés par aspiration de la faune au repos à l’intérieur et à l’extérieur des habitations mais aussi dans la végétation de l’environnement péri domestique. Des pulvérisations d’insecticides ont été effectuées pour la collecte des moustiques au repos à l’intérieur des habitations. Les échantillons provenant de chaque collecte ont été mis en lot de 1 à 25 individus qui ont été broyés puis testés par PCR en temps réel et sur culture cellulaire en vue de rechercher le virus de la FJ. Au total, 87 habitations et 67 récipients de stockage d’eau ont été examinés. Les gîtes artificiels, constitués essentiellement de jéricanes en plastique servant d’eau de boisson pour les populations, étaient généralement à l’extérieur et exempts de larves de moustiques. Les gîtes naturels constitués pour l’essentiel par les plantes engainantes (Faux bananiers et taros) ont été les principaux gîtes trouvés positifs en larves de moustiques. Les indices stégomiens ont été supérieurs au seuil de risque à Key Afer, à Ay Kamer et à Arkkisha. Aedes aegypti, Ae bromeliae et Ae africanus ont été les trois vecteurs collectés à l’état adulte. 2.3. Investigation d’une épidémie de Dengue en Ethiopie, décembre 2013 À la suite de la confirmation de cas de dengue en Ethiopie, à Dire Dawa en Août-Septembre 2013, les autorités du pays avaient sollicité une assistance internationale. C’est ainsi que l’UEM a été sollicitée par l’OMS pour conduire et coordonner une mission d’investigation entomologique avec les objectifs d’identifier les vecteurs, d’estimer leur densité et les indices de risques épidémiques et formuler des recommandations sur les meilleures approches stratégiques de contrôle anti- vectoriel. Compte tenu du grand nombre de cas enregistrés (> 9000), l'investigation entomologique a été limitée aux communautés où des cas confirmés en laboratoire avec des tests (IgM ou PCR) ont été enregistrés notamment les Kebeles 9, 8, 2, 3. Les résultats obtenus ont montré, malgré une saison sèche bien installée, des indices de Bretau [19.327] et récipient [8.1-25.2] largement au-dessus du seuil de risque épidémique indiquant une transmission continue. Ae. aegypti a été l’unique vecteur de la dengue parmi les espèces de moustiques répertoriées. Ces résultats ont guidé les recommandations faites aux autorités sur les approches de contrôle les plus adaptées. 81 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 2.4. Investigation de deux épidémies de Fièvre de la vallée du Rift au Sénégal en novembre 2013 A la suite de la mise en évidence de 2 cas confirmés de fièvre de la vallée du rift (FVR) diagnostiqués en Novembre 2013 dans les départements de Mbour et Joal, nous avons mené une investigation entomo-épidémiologique du 26 au 27 Décembre 2013 dans ces localités. Les résultats ont confirmé la circulation du VFVR dans ces deux départements. La prévalence globale des anticorps récents (IgM) de la FVR était de 4.08% (8/196) chez l’homme et des anticorps de type IgG de 75% chez les animaux. Aucune des espèces de moustiques collectées au cours de cette investigation n’est connue comme vecteur de la FVR dans la sous région. Toutefois, Culex quinquefasciatus qui est un vecteur compétent de la FVR a été très abondant dans la zone de Mbour et pourrait y être un bon vecteur. 3. Missions scientifiques, ateliers et congrès Dr Mawlouth Diallo - réunion annuelle du projet CHANCIRA qui eu lieu à Paris le 18 Février 2013. - réunion annuelle du projet RiftVectors qui eu lieu à Rome le 19 Mars 2013. - réunion de bilan du projet QweCI qui a eu lieu à Barcelone 16 au 17 mai 2013 (Ibrahima Dia et Mr Cheikh Talla). Dr Ibrahima Dia - atelier de standardisation des SOPs pour le suivi entomologique des aspersions intradomiciliaires d’insecticides organisé par le PNLP au Département de Biologie Animale de l’UCAD du 10 au 12 avril 2013. - atelier d’évaluation de la campagne des aspersions intradomiciliaires d’insecticides 2012 au PNLP, le 02 avril 2013. - réunion de préparation de EDCTP II les 24 et 25 juin 2013, Dakar, Sénégal. 4. Financements des projets en cours en 2013 - - - - «Quantifying Weather and Climate Impacts on Health in Developing Countries (QWeCi)». PI Dr Mawlouth Diallo. Financement : UE FP7 Call ENV.2009.1.2.1.2. (Juillet 2010 – Août 2013) Montant pour l’UEM-IPD : 285 550 euros. «Impact des facteurs environnementaux sur la transmission vectorielle du paludisme au Sénégal». PI : Dr Ibrahima Dia. Financement : Fond d’Impulsion de la Recherche, Ministère de la Santé du Sénégal (FIRST). (2009 – 2012 ; montant pour l’UEM- IPD : 20.000.000 F CFA) Research Capacity for the Implementation of genetic control of mosquitoes (INFRAVEC). PI : Dr Ibrahima Dia. UE-FP7, Financement : UE- FP7- Call FP7-INFRASTRUCTURES2008-10. Montant pour l’UEM- IPD 100 450 euros. OMS / USAID : President Malaria Initiative. PI : Dr Ibrahima Dia. Financement : USAID/OMS, Montant annuel pour l’UEM- IPD : 30 000 dollars (debut 2007 - fin non précisé). 82 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar - - - - «CHANgements environnementaux, CIrculation de biens et de personnes : de l’invasion de réservoirs à l’apparition d’anthropozoonoses. Le cas du RAt noir dans l’espace sénégalomalien (CHANCIRA)». PI : Dr Mawlouth Diallo. Collaborations : UAVFH –IPD, Unités mixtes CBGP, UMR SE4S, (IRD, CNRS, INRA, Université Strasbourg) de l’IRD ; PRODIG (Unité mixte CNRS, IRD) et l’UAVHF-IPD. Financement : ANR (2011 –2014 ; montant pour l’IPD (UEM&UAVFH) : 96 300 euros). «Vector competence of European mosquitoes to Rift Valley fever virus». Collaboration : UAVFH –IPD, Université d’Edinburgh, Scotland UK, Department of Zoology University of Oxford, UK Istituto Zooprofilattico Sperimentale delle Regioni Lazio e Toscana (IZSRLT), Roma, Italian National Agency for New Technologies, Energy and Sustainable Economic Development (ENEA) Italy, Institut Pasteur à Paris. Financement : UE - Emida-EraNet (2012 – 2015 ; montant pour l’IPD (UEM&UAVFH) : 126 000 euros). Exploring the role of mosquito’s saliva in the transmission of Rift Valley fever (ACIP-Salive) Collaboration : UAVFH & UEM, Institut Pasteur de Dakar ; Unité Interactions moléculaires Flavivirus-Hôtes, Institut Pasteur à Paris, Institut Pasteur de Montevideo, Uruguay. Financement : ACIP (2012 - 2013 ; montant pour l’IPD (UEM-UAVFH) : 16000 euros pour l’année 2013). Epidémiologie des virus USUTU et WN : aspects moléculaires et caractérisation des systèmes immunitaires. Collaboration : Carolina Scagnolari & B. Caputo (Institut Pasteur-Fondation Cenci-Bolognetti) et C. Ceianu (Institut Cantacuzène). Coordination dans l’unité: Dr Diawo Diallo. Financement ACIP (2013-2015) montant pour l’UEM : 15840 euros/an. 83 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité de bactériologie expérimentale Personnel scientifique de l’unité Responsable scientifique : Amy GASSAMA SOW, chargée de recherche, PharmD, PhD, MCA Microbiologiste : Dr Aissatou Ahmet Niang Technicien : Abdoul Aziz wane Aide Laboratoire : Amadou Moctar Guèye Collaborations et partenariats Institut Pasteur de Dakar - Unité d’Epidémiologie: Dr Tall A., Dr Espié E. - Laboratoire d’Analyses et de Biologie Médicale (LABM) : Dr R. Bercion, Dr A. Seck - Laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement Niveau National - Centre de Santé Baye Talla Diop de Pikine : Dr Marème Dia Ndiaye - Centres de Santé Sicap Mbao, Gaspard Camara, Roi Baudoin, Dispensaire St Martin Niveau International - Corée du Sud, Institut International du Vaccin (IVI), Dr Marks, F. - Suisse, Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Dr Aidara Kane, A. - France, Unité de Recherche sur les Maladies Infectieuses Tropicales Emergentes (URMITE), Pr Raoult - France, unité de recherche“Biologie cellulaire et moléculaire des micro-organismes” (EA3175), Pr Marie Cécile Ploy - Afrique du Sud, National Institut for Communicable Diseases, NICD, Dr Anthony Smith Introduction Les activités de l’Unité de Bactériologie Expérimentale se sont poursuivies autour d’axes de recherche centrés sur la lutte contre les maladies transmissibles par les aliments et infections entériques. Le Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoide / Typhoid Fever Surveillance in Africa Program (PSFTA/TSAP) démarré en 2011 s’est achevé en Avril 2013.Le projet AGISAR (WHO Advisory Group on Integrated Surveillance of Antimicrobial Resistance (WHO/AGISAR), axé sur la surveillance intégrée et l’antibiorésistance des salmonelles d’origine humaine, animal et alimentaire s’est poursuivi et consolidé en 2013. La caractérisation moléculaire des souches de salmonelles isolées se poursuivra en 2014. L’étude des porteurs chroniques de Salmonelles en Afrique/Carriers of Invasive Salmonella in Africa Survey (EPCSA/CISAS) dans la zone de recrutement du PSFTA (District de Pikine) financé par l’Institut International du Vaccin (IVI) a pu démarrer en Janvier 2013. La PSFTA ainsi que le EPCSA sont conjointement menés avec l’équipe d’Epidémiologie des maladies Infectieuses de l’Institut Pasteur de Dakar. Ces deux programmes sont associés à l'Enquête d'Utilisation des Structures de Santé/Health-Care Utilization Survey (EUSS/HCUS) afin d'ajuster le dénominateur dans les calculs d'incidence de cas d’infections à Salmonella spp. 84 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar L’équipe que je dirige est constituée d’un chercheur, d’un technicien de laboratoire ainsi que d’un aide de laboratoire. Grâce aux financements obtenus, nous avons pu recruter un Microbiologiste pour le PSFTA et EPCSA. L’équipe est renforcée par trois étudiants en thèse et quatre Master II. En janvier 2013, le ministère français des Affaires étrangères (MAE) a développé un « Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique (PARRAF), dont la gestion et la coordination sont assurées par l’Agence Inter-établissements de Recherche pour le Développement (AIRD). L’enjeu de ce programme est, d’une part, de favoriser l’émergence de réseaux de recherche autour de projets fédératifs et régionaux et, d’autre part, de renforcer les capacités de recherche des pays africains les moins développés. Suite à l’appel à projets 2013, sept projets de réseaux ont été retenus, dont le réseau d’excellence pour la recherche sur les maladies entériques à potentiel épidémique (REMENTA) dans cinq pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Guinée Conakry, Mali, Niger, Sénégal), proposé par l’Institut Pasteur de Dakar. La coordination du REMENTA est assurée par un comité de coordination constituée de trois équipes de l’IPD (Bactériologie Expérimentale, Epidémiologie des Maladies Infectieuses et Virologie médicale). L’unité de Bactériologie Expérimentale participe à EQAS (External Quality Assurance System), un programme d'assurance qualité externe lancé par le programme OMS Global Salm-Surv pour aider à renforcer les capacités des laboratoires participants au sérotypage et à l'étude de la résistance aux antibiotiques. L’unité est également certifié par le NICD (National Institut for Communicable Diseases, Afrique du Sud) pour l’Electrophorèse en Champ Pulsé des salmonelles et reçoit tous les ans des tests de contrôle qualité. L’unité ne dispose que de deux personnes pour l’encadrement des étudiants (Pr Amy Gassama Sow et Mr Abdout Aziz Wane au plan technique à cela s’ajoute les activités de service du Pr A. Gassama Sow au niveau du Laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement qui ne consacre finalement que 45% de son temps à la recherche. Il s’avère donc nécessaire de renforcer l’effectif de l’Unité. 1. Activités de recherche 1.1. Etude du microbiote digestif sénégalais : Détection et caractérisation des pathogènes entériques Ce projet a fait l’objet d’une thèse (PhD), préparée en alternance entre l’URMITE du Pr Didier Raoult et l’Unité de Bactériologie Expérimentale. La première partie du travail a porté sur les étiologies des diarrhées à Dakar et a permis la publication d’un article à BMCinfectious diseases (Sambe-Ba Bissoume, Espié Emmanuelle, Faye Mamadou Elimane, Timbiné Lassina Gadi, Sembene Mbacké, Gassama-Sow Amy. 2013. Community-acquired diarrhea among children and adults in urban setting in Senegal: clinical, epidemiological and microbiological aspects BMC Infectious Diseases 2013; 13:580-7) Population d’étude L’étude a porté sur 301 prélèvements de selles diarrhéiques et 210 selles non diarrhéiques obtenus d’enfants et d’adultes consultants dans 7 centres de santé à Dakar entre 2009 et 2010. Les analyses descriptives ont été faites sur les 223 patients diarrhéique : il s’agit de la sous population de patients venus en consultations externes ou hospitalisés (<48h) et qui n’avaient pas pris d’antibiotique ou d’antiparasitaire avant l’inclusion. Notre échantillonnage était majoritairement composée d’enfants (112/223) avaient moins de 5 ans. 85 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Pathogènes entériques isolés Dans 19,3% (43/223) des cas, aucun agent pathogène n’a été identifié. Un total de 257 agents pathogènes entériques potentiels ont été isolés à partir des 180 autres échantillons de selles : 115 (44,7%) étaient des parasites, 87 (33,8%) étaient des bactéries et 54 (21%) étaient des virus. Ces derniers étaient majoritairement isolés chez les enfants de moins de 5 ans avec une prédominance nette du rotavirus (voir tableau ci-dessous). Shigella spp et E. coli pathogènes sont les bactéries les plus souvent isolées (32,2 %, 28 /87); les bactéries pathogènes non répertoriés Citrobacter freundii, Klebsiella spp, Morganella morganii, Aeromonas spp, Providencia rettgeri, et Enterobacter cloacae ont également été trouvés (20,7%, 18 /87). Vingt-deux (78,6 %) des 28 souches de Shigella spp appartenaient à l’espèce flexneri. Vingt -et-un (75%) de 28 souches de E. coli pathogènes étaient EPEC et EAggEC; ETEC et VTEC ont également été trouvés. 12 souches de Salmonella enterica appartenant aux sérotypes suivants ont été isolées : Enteritidis (n = 3), Typhimurium (2), Typhi (2), Hillingdon (1), Poona (1), Putten (1), Nima (1), et Somone (1). Ascaris lumbricoides (38/115, 31,4 %) a été le parasite le plus souvent identifié, et le rotavirus (50,0 %, 27 /54) le virus entérique le plus fréquent. Des co-infections étaient également retrouvées dans 32 échantillons : ces co-infections parasites bactéries (n = 8), des parasites -virus (n = 3), bactéries - virus (n = 5), mais aussi deux virus différents (n = 14), et les deux bactéries différentes (n = 2). Les agents pathogènes le plus souvent impliqués dans la co-infection étaient E. coli pathogènes pour les bactéries, Trichomonas intestinalis pour les parasites et Rotavirus pour les virus. Chez un patient de 22 ans, une co-infection EAggEC - Giardia Lambia -Calicivirus a été retrouvée. Etude du microbiote digestif Cette partie du travail a été réalisée à l’URMITE de Marseille par Bissoum Samb Ba, thésarde dans l’unité. Les prélévements de selles étudiées dans la première partie du projet ont fait l'objet de travaux à Marseille dans le but de connaître la composition du microbiote digestif du type sénégalais. Cette recherche a été réalisée par la méthode de spectrométrie de masse appelée MALDI-TOF (Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation- Time Of Flight). C’est une technique nouvelle, rapide et fiable et permettant une bonne identification bactérienne. Les selles ont été diluées de 10-1 à 10-10 et inoculées sur des milieux gélosés et soumis à des conditions de température variées. Chaque gélose était observée après 48h ou 7 jours après l'ensemencement. Toute colonie bien isolée était prélevée et déposée sur deux spots de la cible Microflex MALDI-TOF (Bruker Daltonik, Wissembourg, France) et recouverte de 2 ml de solution de matrice (solution saturée d'acide α-cyano-4-hydroxycinnamique dans 50% d'acétonitrile et d'acide trifluoroacétique 2,5%). La préparation était séchée à l'air libre et à température ambiante pendant 5 minutes. Pour les colonies de bactéries anaérobies, un bouillon au thioglycolate était utilisé. Le spectromètre de masse MALDI-TOF analyse le contenu protéique de la colonie bactérienne sous forme de spectres. Le logiciel Biotyper compare le profil protéique de la colonie obtenu avec les profils de bactéries déjà constitués dans une base de données (base de Bruker et celle de l'hôpital Timone régulièrement mise à jour à partir des résultats du diagnostic clinique. Il prend en compte un maximum de 100 pics et de masse comprise entre 3000 et 15000 Da (Daltons). Le résultat apparaît sur l'écran sous un nom de bactérie. Un score >1,9 indique une bonne identification du genre et de l'espèce. Un score >1,7 indique une identification du genre seulement et un score inférieur à 1,7 montre qu'il n'y a aucune identification bactérienne. Après deux tentatives de dépôt, s'il n'y a pas d'identification par MALDI-TOF, les colonies sont analysées par séquençage en ciblant l'ARN 16S. 86 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Globalement, le nombre d'espèces de bactéries dans les selles était significativement plus fréquent chez les patients sans diarrhée que ceux avec (P = 0,0003) (fig2) Patients avec diarrhée Prevalenc e (%) Patients sans diarrhée Prevalenc e (%) 64 .2 84 .9 6 3 83 .2 3 7 53 .5 Clostridium bifermentans 32 .7 53 .5 Clostridium perfringens 7. 4 16 .2 Clostridium orbiscindens 5 16 .2 6. 2 13 .5 Clostridium symbosium Enterococcus casseliflavus Escherichi a coli Enterococcus faecium Bacillus pumilus 11 .7 3. 8 Bacillus licheniformis 6. 2 Staphylococcus aureus 6. 2 1. 6 1 Staphyloc epider occus midis 4. 9 Staphylococcus haemolyticus 3 6. 2 13 .5 Finegoldia magna 2. 5 2. 5 11 .3 Lysinibacillus fusiformis Bacillus mojavensis 2. 5 3. 7 10 .8 Collinsella aerofaciens Bacillus breve 2. 5 Streptococcus anginosus 2. 5 Propionibcateriu m acnes 2. 5 0. 5 2. 5 1. 2 1. 2 10 .3 8. 7 5. 9 2. 7 Bacteroides uniformis Eggerthella lenta Bacteroides vulgatus Kurthia gibsonii Eubacterium limosum Figure 2 : Diversité des bactéries chez les patients diarrhéiques/ non diarrhéiques Deux nouvelles espèces bactériennes ont été identifiés au Sénégal : Bacillus casamancensis (N°Genbank AF519462.1) et Clostridium dakarense (N °Genbank KC517358) Cela confirme le fort potentiel de culturomic permettant d'observer de nouvelles espèces bactériennes associées à l'homme. 1,2% des isolats non identifiés par MALDI-TOF. Bissoume Samb-Ba, Catherine Mazenot, Amy Gassama Sow, Grégory Dubourg, Hervé Richet, Perrine Hugon, JeanChristophe Lagier, Didier Raoult, Florence Fenollar. 2013. MALDI-TOF identification of human gut microbiome of people with and without diarrhea Senegal, Plos One (accepté). Antibiorésistance des bactéries isolées Un total de 18 souches de Salmonella enterica sérotypes [Enteritidis ( n = 6), Typhimurium ( n = 3), Typhi ( n = 2) , Hillingdon ( n = 1), au Chili ( n = 1), Miami ( n = 1), Poona ( n = 1), Somone ( n = 1), Putten ( n = 1) et Nima ( n = 1) ] et 30 Shigella spp . [ Shigella flexneri ( n = 24), Shigella sonnei ( n = 4), Shigella dysenteriae A2 ( n = 1) et Shigella boydii ( n = 1) ] isolées de 2009 à 2012 ont été étudiées. L’étude de la sensibilité aux antimicrobiens a révélé que quatre souches de S. Enteritidis et une souche de S. Hillingdon (27,7% ; 5 /18) étaient résistantes à l'acide nalidixique (CMI > 256 mg / ml). Une souche de S. Enteritidis résistante à l'acide nalidixique (2 % ; 1/48) était également résistante aux bêtalactamines. Parmi les 30 souches de Shigella, seulement 1 souche de S. flexneri (2% ; 1/30), 87 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar isolée chez un enfant d'un ans, a montré une multirésistance à l'acide nalidixique (CMI> 256 mg / ml) et aux bêtalactamines (CMI > 32 mg / ml). Toutes les souches résistantes à l’acide nalidixique ont montré une sensibilité réduite à la ciprofloxacine (0,94 < CMI< 1,9 mg / ml). Les gènes qnr censés être portés par intégrons et le gène qep codant pour une pompe d'efflux n’ont pas été dans cette étude. Le gène aac (6’)-Ib était présent chez la souche de S. flexneri résistante à l'acide nalidixique et cette souche était également résistante aux bêtalactamines. Les résultats de séquençage ont montré qu'aucun des communes mutations associées à la résistance aux fluoroquinolones dans les QRDRs des gènes gyrB, parE et parC n’ont été détectées dans les isolats. Cependant, la souche de S. flexneri résistante à l'acide nalidixique possédait une mutation dans gyrA à la position 87 (substitution Asp87/Thr). B Sambe-Ba, A Seck, LG Timbine, AA Wane, A Gassama-Sow. Emergence of quinolone resistance in Salmonella and Shigella strains isolated from diarrhoea in Senegal.J Global Antimicrob Resist 2013; 1:231-232 1.2. Programme de Surveillance de la Fièvre Typhoide en Afrique (PSFTA) Contexte Les infections mortelles dues à S. Typhi sont souvent attribuées à tort au paludisme à cause de la non disponibilité en routine du diagnostic bactériologique. Par conséquent, à la suite de manifestations cliniques non spécifiques de la FT, le diagnostic définitif repose sur l'isolement de S. Typhi du sang, faisant de l’hémoculture la méthode de diagnostic de référence.Les principaux objectifs de cette étude sont d’obtenir des données d'incidence comparables de la fièvre typhoïde et des salmonelloses invasives non typhiques (SNT) en Afrique sub-saharienne grâce à une surveillance standardisée dans plusieurs pays et d’étudier les facteurs de risque de gravité de la fièvre typhoïde. Tous les patients fébriles, ou ayant eu des antécédents de fièvre dans les 72 heures précédentes, indépendamment de l'âge, hospitalisés au Centre de Santé (CS) Baye Talla Diop de Pikine ont été inclus. A partir d’Avril 2012, quatre postes de santé (PS) appartenant au district de Pikine ont été inclus dans l’étude en raison d’une faiblesse du recrutement au CS de Pikine : il s’agit des PS de Degoo, Sant Yalla, Pikine Guinaw rail, Institut de Pédiatrie Sociale. Afin d'ajuster le dénominateur dans les calculs d'incidence de cas d’infections à Salmonella spp l'Enquête d'Utilisation des Structures de Santé (EUSS) a été incluse dans le PSFTA. Il s’agit de déterminer la fréquence d'utilisation des centres de santé et poste de santé concernés par l'étude en fonction des résidents qui ne fréquentent pas ces structures de santé. Pour obtenir des données ajustées de chacune des structures de santé participant à l'étude sur l'incidence, des informations fiables concernant la description de la population du secteur cu CS ou PS sont nécessaires. Le secteur de chaque structure de santé est la zone géographiquement définie d'où sont originaires les patients consultant dans cette structure ; il peut être défini en consultant les archives du CS ou PS. Les données de recensement de la population peuvent aussi être utilisées pour obtenir la classification par tranches d'âge des habitants de cette zone. Dans le but d'estimer la taille de la population consultant dans la structure de santé du PSFTA, l’EUSS utilise la procédure d'échantillonnage par grappes pour choisir les ménages à interviewer. Le nombre d’unités d'échantillonnage du secteur et la taille de la population dans chaque unité est nécessaire pour calculer le nombre de questionnaires à déployer. Dans chaque ménage de la zone de recrutement, le chef désigne la personne à interviewer après l'obtention du consentement éclairé. Les données recueillies du questionnaire de l’EUSS caractérisent le statut socio-économique du ménage.Ce projet est réalisé de façon conjointe avec l’Unité d’Epidémiologie. 88 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Résultats Pathogènes isolés En Avril 2013, nous avons recruté 1713 patients ; Le paludisme reste l’étiologie dominante des fièvres avec une prévalence de 34,3 (588/1713). 44 bactéries ont été isolées soit un pourcentage de 2,57%. Parmi les bactéries retrouvées, on note une prédominance des salmonelles (8 souches de S. Typhi, 3 souches de S.Paratyphi et une souche de S. Enteritidis), suivi de E. coli (11 souches ), 3 souches de S. aureus, 2 souches de N. meningitidis Y/W135, 7 souches de streptocoques (2 S. pneumoniae, 1 Strepocoque groupe G, 1 Strepocoque groupe D et 3 streptocoques spp), 1 souche de Burkolderia cepacia, 1 souche de Pantoea agglomerans, 2 souches de Raoultella terrigina, 2 souches de Enterobacter cloacae, une souche de K. pneumoniae,1 souche d’Haemophilus actinomycetocomitans et une souche de Proteus mirabilis.Cette étude a permis l’isolement de la première souche de Neisseria meningitidis Y/W135 au Sénégal. Analyses préliminaires de l'Enquête d'Utilisation des Structures de Santé (EUSS) Les analyses préliminaires de l’EUSS ont révélé que dans l'ensemble, les établissements de soins de recrutement sont le premier choix pour 33% de la population enquêtée dans le district sanitaire de Pikine. Les résultats montrent que pour le site de Dakar, les populations de la zone de recrutement ne se font pas soigner uniquement aux CS et PS du district sanitaire de Pikine. Ces résultats peuvent aider à identifier les établissements de soins qui sont plus adéquats pour la surveillance des maladies fébriles ainsi que les obstacles à l'accès aux établissements sanitaires. La faiblesse de la fréquentation de ces structures sanitaires pourrait être liée aux caractéristiques spécifiques au site tels que la densité de population, la disponibilité et l'accès aux établissements de soins, l'existence ou l'absence de mécanismes financiers pour couvrir les frais médicaux et les facteurs culturels et éducatifs. Une connaissance approfondie de l’EUSS est cruciale pour permettre aux autorités de santé publique d’améliorer les systèmes de santé existants. 1.3. CISAS/ EPCSA : Etude des porteurs chroniques de salmonelles en Afrique Cette étude vise à identifier les porteurs de salmonelles en examinant les selles d’adultes asymptomatiques ainsi que les patients ayant précédemment eu des antécédents de FT et leurs proches parents afin de comparer et d'évaluer les facteurs de transmission importants pour la persistance des espèces de Salmonella dans trois les pays africains où se déroule le PSFTA. Les participants à l'étude seront choisis selon deux voies distinctes : 1. Étude communautaire des ménages participant à l’EUSS et 2. Surveillance hospitalière des cas de salmonelloses dans le cadre du PSFTA. Concernant l'étude communautaire, les porteurs sont identifiés par une analyse des échantillons de selles des adultes interrogés issus des ménages participant à l’EUSS. Pour ce qui est de la surveillance hospitalière, les ménages comportant des cas confirmés de salmonelloses, identifiés dans le cadre du PSFTA feront l'objet d'une visite de dépistage par l'analyse d'échantillons de selles des membres adultes. Les porteurs de salmonelles seront traités ou non avec des antibiotiques en fonction de l'évaluation du médecin et des recommandations des autorités sanitaires locales. La collecte d'échantillons de selles chez les porteurs identifiés sera poursuivie en vue d'une analyse de l'intermittence de l’excrétion bactérienne. Pour les deux voies, les souches seront soumis à un test de sensibilité aux antibiotiques et une analyse génétique. En raison du retard de mise en place du projet, nous n’avons pu réaliser que l’étude communautaire. 89 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Résultats En décembre 2013, 1378 échantillons de selles provenant de 207 concessions ont été analysés. 14 souches de salmonelles ont été identifiées, soit un portage de 1% ; parmi elles, 3/14 soit 21,4% des souches résistaient aux quinolones. L'identification d'une population de porteuse de Salmonella spp. dans une région endémique apporte la preuve que la prévention de la transmission devrait passer par la sensibilisation et l'application de mesures d'assainissement des populations à risque. 1.4. AGISAR/GFN : Surveillance intégrée et antibiorésistance des souches de salmonelles isolées des aliments, animaux et humains. Les objectifs principaux de cette étude sont de : - Développer et pré-tester un système de surveillance intégré et efficace pour les pathogènes d'origine alimentaire à Dakar - Recueillir dans une période déterminée des souches de salmonelles d’origine humaine, alimentaire et animale. - Etudier la sensibilité aux antibiotiques des souches de salmonelles isolées des trois secteurs. - Créer une banque d'isolats pour la caractérisation moléculaire et l’étude des mécanismes moléculaires de la résistance aux antibiotiques. Résultats préliminaires Secteur animal (Elevages) 20 fermes avicoles (14 à Sangalkam et 6 à Keur Massar) ont été sélectionnées sur la base du type de production, de l’effectif des élevages, de la fréquence de production et du consentement des propriétaires. Ainsi, les fermes choisies devraient produire régulièrement des poulets de chair et avoir un effectif minimum de 200 sujets par bâtiment. 268 échantillons ont été collectés, durant la période d’étude (juin 2013 à juillet 2013). Chaque échantillon correspondait à 5 pools de fientes prélevées dans un bâtiment. Les analyses microbiologiques ont été faites suivant la norme ISO 6579 : 2002/Amd.1 : 2007. Des salmonelles ont été retrouvées au moins une fois, dans 14 élevages sur les 20 (70% des élevages). Au total, 84 souches de salmonelles ont été isolées. Mais seules 76 souches ont été sérotypées du fait de la non-disponibilité des sérums. 16 sérovars différents ont été identifiés parmi lesquels les plus prévalents ont été Salmonella Brancaster (22%), Salmonella Urbana (20%), Salmonella Kentucky (16%), et Salmonella Sandiego (10%). (Figure 1). S. Typhimurium qui est un pathogène majeur en santé publique dans les pays développés, a été isolé dans 2 élevages, mais ne présente pas de danger particulier car étant résistante à un seul antibiotique. 90 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3% 4% 3% 4% 8% Sérovar s Brancaster 22% 2% 8% 20% 10% 16% Urbana Kentucky Sandiego Offa Typhimurium Give Virchow Kaapstad Chester Autres Figure 1 : Distribution des sérovars dans les différentes fermes Profils de résistance aux antibiotiques et sérovars Les souches de S. Kentucky sont toutes multirésistantes. Dix d’entre elles sont résistantes à plus de 10 antibiotiques, avec une souche présentant une résistance à 14 antibiotiques. 14 souches de S. Brancaster, 3 de S. Urbana, 8 de S. Sandiego, 2 de S. Offa, de S. Chester et de S. Give, une de S. Typhimurium, de S. Kaapstad, de S. Rissen ont présenté une résistance multiple (entre 2 et 5 antibiotiques) (Tableau VII). Toutes les souches résistent à l’érythromycine, un antibiotique largement utilisé en antibioprophylaxie dans les élevages de poulets. Secteur alimentaire 300 échantillons ont été prélevés de Juillet 2012 à Juillet 2013 dans 8 marchés à Dakar. Chaque échantillon correspondait à 10-20 poulets. Les analyses microbiologiques ont été faites suivant la norme ISO 6579. 53,3% des échantillons (soit 160/300) étaient contaminés par Salmonella. 305 souches de salmonelles ont été isolées. 38 souches ont été sérotypées, le reste est en cours. Le sérotype Kentucky a été retrouvé chez 12 souches sérotypées, 7 Senftenberg, 3 Give, 2 Hadar, 2 Ouakam, 1 Brancaster, 1 Rissen, 1Johanesburg, 1 Corvalis, 1 Yeerongpilly, 1 Abony, 1 Benfica. 62,5% (40 sur 64) des souches étaient résistantes à l’acide nalidixique. Secteur humain 35 souches de salmonelles ont été isolées chez des patients diarrhéiques prélevés de Juillet 2012 à Juin 2013. Les sérotypes retrouvés étaient très diversifiés. 2 souches sur le 35 étaient résistantes à l’acide nalidixique. 1.5. PARRAF/REMENTA : Programme d’Appui à la Recherche en Réseau en Afrique : Réseau Ouest Africain pour la Recherche sur les maladies entériques à potentiel épidémique Afin de contribuer sensiblement aux efforts de prévention et de lutte contre les maladies entériques en Afrique de l’Ouest, l’Institut Pasteur de Dakar propose de développer et coordonner un réseau d’excellence pour la recherche sur les maladies entériques à potentiel épidémique dans 5 pays d’Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Guinée Conakry, Mali, Niger, Sénégal), en partenariat avec des équipes de recherche françaises. Dans un premier temps, le réseau se focalisera sur les bactéries suivantes (Vibrio, Salmonella, Shigella et E. coli entéropathogènes), les rotavirus et norovirus. 91 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar La finalité de ce réseau ouest africain pour la recherche sur les maladies entériques à potentiel épidémique est de renforcer les capacités des pays en termes de recherche en épidémiologie et en microbiologie (biologie moléculaire améliorée sur les isolats bactériens et viraux d’origine clinique, alimentaire et environnementale), conformément aux priorités nationales, aux relations pré-établies, et aux infrastructures de santé publique et de recherche déjà existantes dans les pays. Les objectifs spécifiques sont les suivants : - de développer un réseau de haute qualité basé sur la mise en œuvre et l’harmonisation de protocoles, en s’appuyant sur les méthodes, procédures et outils pour le diagnostic des maladies entériques existants déjà dans les équipes partenaires ; - de mettre en place des sites sentinelles de surveillance des maladies entériques en milieu urbain pour estimer la charge de morbidité de la maladie dans les différents pays ; - de renforcer durablement les capacités et le transfert de connaissances dans les domaines suivants : bactériologie, virologie et épidémiologie des maladies entériques ; - d’apporter une expertise collective dans l’apparition de nouvelles souches, en particulier les souches bactériennes multi-résistantes ; - de développer une plateforme de communications, permettant les échanges entre équipes partenaires, la diffusion d’informations et de publications sur les maladies entériques, etc. Activités envisagées De façon globale, le renforcement des capacités et la mobilisation des ressources humaines et matérielles passent, d’une part, par la formation de personnes dédiées et compétentes, et d’autre part, par la mise en place et la maintenance de plateaux techniques adaptés. C’est dans ce contexte que le projet envisage la mise en œuvre de quatre activités complémentaires : Ces activités majeures durant les deux années du projet PARRAF incluent une réunion de lancement (8-9 octobre 2013), un atelier de formation de 10 jours en épidémiologie, en bactériologie ou virologie (avril 2014), la création d’un site web, la mobilité des jeunes chercheurs, et une réunion scientifique de fin de projet (2015). Le réunion de lancement du réseau a permis la participation d’une vingtaine de personnalités incluant les autorités sanitaires du Sénégal (Conseiller technique n°1 du Ministère de la Santé), l’OOAS, la Direction de laboratoires, l’ambassade de France au Sénégal, le secrétariat exécutif du PARRAF, PATH, et deux participants de chaque pays inclus dans le réseau. Valorisation des souches du Centre National Sénégalais des Entérobactéries : Etude de la sensibilité aux antibiotiques et supports génétiques de la résistance des souches de Shigella flexneri isolées à Dakar de 2001 à 2010. Cent quatre vingt dix (190) souches de Shigella flexneri provenant du Centre National Sénégalais des Entérobactéries sis à l’Institut Pasteur de Dakar isolées entre 2001 et 2010 ont été étudiées. L’étude de la sensibilité des souches aux antibiotiques a été réalisée par antibiogramme. La détection et caractérisation des intégrons et gènes de résistance a été faite par amplification génique en utilisant des amorces spécifiques et séquençage. 92 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré des taux de résistance élevés vis-à-vis des cyclines : 95%, du cotrimoxazole : 60%, de l’ampicilline : 55%. Dix neuf souches résistaient aux céphalosporines (10 %). Deux souches étaient résistantes aux quinolones et une souche résistait à l’imipénème. L’étude du support génétique de ces résistances a permis de détecter les gènes tetB, dfr, cat, bla-tem, blaoxa, blashv, CTX-M, kpc, gyrA, gyrB, parC et parE. Les intégrons de classe 1 étaient majoritaires suivis des intégrons de classe 2. Les cassettes oxa 30, aadA1/aadA2 dfrA1, dfrA7 ont été retrouvés sur les intégrons de classe 1. Les intégrons de classe 2 présentaient trois types d’organisation de cassettes. Aucun intégron de classe 3 n’a été détecté. L’étude de la sensibilité aux antibiotiques a montré qu’en plus des résistances classiques observées chez les souches de S. flexneri, des résistances vis-à-vis des céphalosporines de 3éme génération et des fluoroquinolones émergent. Ces molécules doivent être utilisées avec prudence dans le traitement des shigelloses. Samb- Ba B., Seck A, Wane A.A., Fall-Niang NK., Gassama-Sow A. Sensibilité aux antibiotiques et supports génétiques de la résistance des souches de Shigella flexneri isolées à Dakar de 2001 à 2010. Bull. Soc. Pathol. Exot. (2013) 106:89-94. 2. Missions scientifiques, ateliers, congrès Pr Amy Gassama-Sow - Technical meeting of African Codex Experts on Food Hygiene, Nairobi, 23-25 September 2013, sponsor : AU-IBAR 45th session CCFH, Hanoi, Vietnam, 11-15 November 2013, sponsor, AU/IBAR Organisation de l’atelier de lancement du REMENTA (8-9 Octobre 2013) 3. Conclusions et perspectives Les activités de l’Unité de Bactériologie expérimentale augmentent de façon régulière grâce aux projets, les publications suivent également, même si les effectifs en terme de chercheurs reste insuffisant (1/2 chercheur). Il est donc nécessaire d’augmenter le nombre de chercheurs de l’unité afin de maintenir le niveau de production scientifique de l’unité. La thématique de notre unité porte sur les bactéries entéropathogènes et les programmes que nous avons mis en place et ceux qui le seront auront pour objectif la mise en place d’un réseau de surveillance intégrée de l’antibiorésitance chez les bactéries zoonotiques. Cet objectif visé a été à l’origine de la mise en place du Réseau Ouest Africain de Recherche sur les maladies entériques à potentiel épidémique en 2013 (REMENTA). Il est donc important de redynamiser le centre National Sénégalais des Salmonelles et Shigelles pour qu’il puisse se positionner en leader dans le domaine des maladies entériques et de pouvoir répondre aux sollicitations des pays de la sous-région. 93 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Laboratoire d’analyses médicales Personnel Responsable : Raymond Bercion (Médecin Biologiste) Adjoints : Abdoulaye Seck (Pharmacien Biologiste), Chantal Mahou épouse Djemba-Douala (Pharmacienne Biologiste) Responsable qualité : Estelle Niati Major Technique : Ousmane Cissé Chargé de clientèle : Malick Fall Chef d’équipe secrétariat : Patricia Pina Chef d’équipe infirmières : Marième Fall Collaborations Institut Pasteur de Dakar - Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses - Unité de Bactériologie Expérimentale Nationales - Hôpital Le Dantec - Hôpital d’Enfants Albert Royer - Hôpital Principal de Dakar - Centre Hospitalier de l’Ordre de Malte - Université Cheikh Anta Diop Internationales - Institut Pasteur de Paris, France - France, Centre National de Référence des Staphylocoques, F. Laurent - Université de Limoges - Instituts du RIIP Introduction Laboratoire polyvalent, le LABM de l’IPD accueille environ 300 patients par jour. Sa mission première est de satisfaire aux demandes d’analyses de biologie médicale prescrites par des cliniciens des secteurs privé et public. Pour remplir cette mission, le laboratoire dispose d’une équipe de 37 personnes dont 3 biologistes, 7 secrétaires, 6 infirmières, 13 techniciens supérieurs, 5 agents de laboratoires auxquels s’ajoutent un chargé de clientèle, une référente qualité et un major technique. Le LABM est doté d’un parc d’automates de dernière génération en biochimie et sérologie, ainsi qu’en hématologie. A cela, s’ajoute son expertise dans le diagnostic et la surveillance de nombreuses pathologies, notamment infectieuses. Le LABM développe actuellement une importante démarche de qualité dans l’objectif d’obtenir une accréditation COFRAC selon la norme ISO 15 189 en fin d’année 2014 ou au début de 2015. Par ailleurs le laboratoire a développé une activité de recherche et de santé publique axée sur les infections bactériennes et virales et notamment sur la résistance aux antibiotiques. 94 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1. Activités de recherche Une seule étude a pu être mise en œuvre au LABM en 2013 : Etude du portage digestif des Entérobactéries productrices de bétalactamase à spectre étendu (EBLSE) en milieu communautaire, dans la filière d’élevage de porcs à Dakar. Ce travail financé sur fonds propres de l’IPD a permis l’inclusion de plus de 100 éleveurs et de 100 porcs au niveau de la ferme de Bignona dans la banlieue de Dakar à partir d’octobre 2013. Les inclusions, le recueil des données et la partie technique au laboratoire ont été réalisés en collaboration entre l’unité d’épidémiologie et le LABM. Ce travail constitue le sujet de mémoire de DESC en pathologie infectieuse et tropicale d’une stagiaire de l’université de Strasbourg qui a obtenu une bourse de la fondation Ledoux pour réaliser ce projet. Les résultats préliminaires montrent un taux de portage d’EBLSE de 9,4% (10/106) chez les éleveurs et de 31.4% (32/102) chez les animaux. La caractérisation moléculaire des BLSE est en cours de même que l’analyse des facteurs de risques de portage d’EBLSE chez les personnels et les animaux. Ces premiers résultats feront l’objet d’une communication aux JNI de Bordeaux en juin 2014 (accepté). 2. Activités de santé publique Le laboratoire apporte son expertise dans le domaine de l'identification des entérobactéries, particulièrement le sérotypage et la réalisation de l'antibiogramme des souches de Salmonelles, de Shigelles, et d’E. coli entéropathogènes qui lui sont adressées par les différents laboratoires de microbiologie du territoire national et de la sous-région. Le LABM participe également à la surveillance de la résistance aux antibiotiques des bactéries isolées dans le cadre du réseau national des laboratoires. Dans ce domaine des collaborations existent avec le réseau national des laboratoires, l’Université (UCAD), les hôpitaux de Dakar. Cet important travail de surveillance de la résistance aux antibiotiques justifie la nécessaire modernisation de nos équipements dans ce domaine. Il est en effet primordial de pouvoir financer le remplacement du système de lecture interprétation de l’antibiogramme OSIRIS actuellement hors service de façon à pouvoir participer aux importants projets sur lesquels nous nous sommes engagés pour 2014 (projet ChARLI, ACIP Klebsiella pneumoniae). 3. Activités de service 3.1. L’activité en quelques chiffres En 2013, l’activité d’analyses médicales évaluée en nombre de dossiers clients était de 77 309 soit en augmentation de 1,3 % par rapport en 2012. L’activité en lettre clé B est de 12,2 millions dont 16% sont sous traitées auprès des laboratoires BIOMNIS et CERBA. 3.2. La démarche qualité Cette importante activité ne peut se concevoir en dehors de la mise en œuvre concomitante d’une démarche de qualité au laboratoire. Ainsi le LABM s’est fixé comme objectif majeur l’obtention de l’accréditation COFRAC selon la norme ISO 15189 en fin 2014 avec comme portée d’accréditation le secteur de la biochimie. Depuis 2011, le LABM a mené des actions permettant de clôturer certains écarts constatés lors de l’audit à blanc du TUNAC (Tunisian Accreditation Council) dans le cadre de la politique d’accompagnement des laboratoires de la sous-région à l’accréditation de l’UEMOA. 95 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar En février 2013, l’ensemble des personnels du laboratoire a reçu une formation d’une semaine sur la norme 15 189 version 2012. Plusieurs audits et évaluation ont également été menés : 2 audits internes (gestion de stock, matériels et réactifs) un audit externe (réseau des laboratoires du Sénégal), un audit de suivi TUNAC, et le bilan a été présenté au cours d’une revue de direction. L’ensemble du processus gestion des stocks a été revisité (remise en état et sécurisation des magasins, généralisation des fiches de stocks, audits…). Le processus évaluation externe de la qualité a également été optimisé. Nous avons participé à plus d’une centaine de contrôles externes de la qualité en 2013 (PROBIOQUAL, CTCB, ANSM, Biologie Prospective). Le taux de réponse est > à 85% en nette amélioration par rapport à 2012. De même 72% des paramètres testés ont obtenu des scores ≥7.5/10. Afin de dynamiser le secteur aide médicale à la procréation et de nous positionner comme un laboratoire de référence dans le domaine, nous avons modernisé notre prestation en spermiologie : passage de 2 à 4 box de prélèvements, modernisation des infrastructures, de la qualité de l’accueil et de l’accompagnement mais aussi formation d’un biologiste référent au CECOS de Strasbourg, mise en place d’un contrôle de qualité. En 2014 l’équipement sera complété par un analyseur de sperme humain. 3.3. Profil de résistance aux antibiotiques des pathogènes bactériens 3.3.1. Entérobactéries Les taux de résistances aux antibiotiques des souches d’Entérobactéries isolées au LABM en 2013 (méthode de diffusion en milieu solide) sont présentés dans le tableau 1. Souches n AMX AMC TIC CF FOX CTX CAZ IMP NA CIP SXT GE FOS E. coli* 471 85,7 60 84 44,1 10,4 30,1 30,5 0,6 62,6 56,6 82,1 35 1,6 K. pneumoniae 127 - 70 - 66,9 15,7 51,1 51,9 3,1 66,9 67,7 88,1 51,9 15,7 E. cloacae 34 - - 61,7 - - 52,9 50 11,7 52,9 52,9 70,5 44,1 20,5 Salmonella sp 68 2,9 1,4 2,9 0 0 0 0 14,7 14,7 39,7 5,8 1,4 0 AMX : amoxicilline, AMC : amoxicilline + acide clavulanique, TIC : ticarcilline, CF : céfalotine, FOX : céfoxitine, CTX : céfotaxime, CAZ : ceftazidime, IMP: imipénème, NA : acide nalidixique, NOR : norfloxacine, CIP : ciprofloxacine, SXT : cotrimoxazole, GE : gentamicine, FOS : fosfomycine. * : souches isolées d’infection urinaire Tableau 1 : % de résistances (R+I) des entérobactéries isolées en 2013 au LABM Les 68 souches de salmonelles ont été isolées par coproculture. Les sérotypes les plus fréquement identifiés étaient : S. Kentucky (n=10), S. Istanbul (n=4), S. Schwarzengrund (n=3). Six (6) souches de Shigella flexneri ont été isolées en 2013 dont deux étaient résistantes aux amino et ureidopéncillines et trois au cotrimoxazole. Pour l’année 2013, 192 souches d’entérobactéries productrices de BLSE ont été isolées réparties comme suit : E. coli (n=112), K. pneumoniae (n=64), E. cloacae (n=13), et une souche pour P. mirabilis, M. morganii et C. koserii. 96 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3.3.2. Bacilles à Gram négatif non fermentaires Les taux de résistance aux antibiotiques de Pseudomonas aeruginosa et de d’A. baumannii isolés en 2013 au LABM (méthode de diffusion en milieu solide) sont présentés dans le tableau 2 Souche n PIP TZP TIC TCC AZT CAZ FEP IMP RA CIP AN GE Ps. aeruginosa 101 24,7 22,7 48,5 46,5 49,5 13,8 25,7 6,9 99 36,6 0,9 39,6 A.baumanniii 21 71,4 61,9 61,9 61,9 100 100 85,7 28,5 47,6 66,6 23,8 52,3 PIP : pipéracilline, TZP : pipéracilline + tazobactam, TIC : ticarcilline, TCC : ticarcilline + ac. clavulanique, AZT : aztréonam, CAZ : ceftazidime, FEP : céfépime, IMP: imipénème, RA : rifampicine, PEF : pefloxacine, CIP : ciprofloxacine, AN : amikacine, GE : gentamicine. Tableau 3 : % de résistance (R+I) des souches de P.aeruginosa et A.baumanii isolées en 2013 3.3.3. Staphylococcus aureus Les taux de résistance aux antibiotiques de S. aureus (méthode de diffusion en milieu solide) observés en 2013 sont rapportés dans le tableau 3. Les souches résistantes à la méthicilline (SARM) représentaient 7,8 % des isolats. Souche n P FOX CIP GE PST CLI LIN LZL FOS VAN TET S. aureus 115 86 7,8 7,8 4,3 0 1,7 1,7 0 1,7 0 42,5 P : pénicilline, FOX : cefoxitine, CIP : ciprofloxacine, GE : gentamycine, ERY : érythromycine, PST : pristinamycine, CLI : clindamycine, LIN : lincomycine, LZL: linezolide, FOS : fosfomycine, FUC : fucidine, RIF : rifamycine, VAN : vancomycine, TET : tétracycline. Tableau 3 : % de résistances aux antibiotiques(R+I) des souches de S.aureus isolées en 2013 3.3.4. Mycobactéries 698 prélèvements ont été examinés en 2013 provenant de 494 patients. Quatre vingt sept % étaient d’origine pulmonaire (n=607) dont 594 expectorations. 67 Souches de Mycobactéries ont été isolées : - M. tuberculosis (n=53) - M. africanum (n=7) - Mycobactéries atypiques (n=7) L’antibiogramme a été effectué par la méthode des proportions sur 3 souches de M. tuberculosis, toutes sensibles aux quatre antituberculeux de première ligne. 4. Perspectives Malgré les efforts entrepris pour une bonne prise en charge des patients, le LABM a atteint sa capacité limite d’accueil notamment dans la tranche horaire 7H30-11H30. L’ouverture de centre(s) de prélèvements en périphérie ou d’une annexe à l’Institut destinée à augmenter les capacités d’accueil sont une solution à envisager, tout comme l’extension de l’activité prélèvements à domicile. La mise en place de la politique d’assurance qualité entreprise depuis quelques années doit se poursuivre en 2014 pour aboutir à l’accréditation du laboratoire selon la norme ISO 15189. Cette accréditation est fondamentale pour l’Institut dans un marché de la biologie médicale de plus en plus concurrentiel. L’appropriation de cette démarche de qualité par l’ensemble des personnels du LABM, la politique volontariste dans le domaine et le soutien du service qualité et de la direction de l’Institut Pasteur sont des éléments qui nous permettent d’être optimistes dans la réalisation de cet objectif. 97 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Les thématiques de santé publique et de recherche du laboratoire doivent être déclinées en fonction des besoins nationaux et centrées sur les infections bactériennes et virales. Ces travaux font appel à une approche multidisciplinaire associant études cliniques, études de génétique des populations bactériennes, de la pathogénie et des résistances aux antibiotiques. La thématique résistance aux antibiotiques qui sera développée au travers de projets comme le suivi des infections bactériennes de l’enfant (projet ChARLI) l’analyse des populations clonales de Klebsiella pneumoniae et l’étude de la diffusion communautaire des EBLSE, demeure un sujet prioritaire pour la recherche au LABM. Le renforcement en 2014 de l’équipe des biologistes et la modernisation de nos équipements seront des éléments clés dans la réalisation de nos objectifs de développement d’activité et de participation aux projets de recherche. 98 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Laboratoire de sécurité alimentaire et hygiène de l’environnement Personnel Responsable du laboratoire : Pr Amy Gassama Sow Secrétariat : Catherine Basse Chargé Clientèle : Ibra Fall Gaye Responsable Technique : Maram Sarre Mbow Responsable Qualité : Colette Gomis-Mansaly Techniciens de laboratoire : Mame Fatou Dème, Saidou Nourou Dème, Ndèye Mossane Diébaté, Adama Sarr Ka Aides laboratoire : Vincent Dasylva, (préleveur et préparateur de milieux de culture), Amadou Makhtar Guèye (Suppléant préparateur de milieux de culture) Gilbert Mendy (préleveur-prestataire) Manœuvre spécialisé: Joseph Cabo Collaborations Institut Pasteur de Dakar - Unité de production du vaccin contre la fièvre jaune - Laboratoire d’analyses médicales - Unité de Bactériologie Expérimentale Nationales - Ministère du Commerce, Laboratoire du Commerce Intérieur - Direction de l’Elevage, Dr Coumba Kébé Guèye - Direction des Industries de Transformation des produits de la Pêche (DITP), Mr Diène Faye - Association Sénégalaise de Normalisation, Mme Mame Sine Mbodj-Ndiaye - Ecole InterEtats des Sciences et Médecines Vétérinaires, Laboratoire de Microbiologie, Immunologie et Pathologie Infectieuse, Pr Rianatou Alambédji Agréments - Laboratoire officiel des autorités compétentes du Sénégal pour les analyses microbiologiques des produits de la pêche destinés à l’exportation International - Global Foodborne Network (GFN / WHO) - Programme EDES/UE (formations au système de sécurité alimentaire dans les pays ACP) 99 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Introduction En 2013, le volume d’analyses effectuées par le laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement (LSAHE) est de 17951 soit une augmentation de 11,5% par rapport à 2012. Cette augmentation de l’activité s’est traduite par une progression du chiffre d’affaires de 30%, dépassant largement les prévisions (10%). La microbiologie reste l’activité dominante du LSAHE (88%). Quatre (04) audits ont été réalisés [1audit de diagnostic, concernant la microbiologie de l’eau, 02 audits internes (un complet et un suivi), une évaluation de renouvellement pour l’accréditation en microbiologie des aliments par le COFRAC]. A l’issue de l’audit de réévaluation COFRAC, le LSAHE a obtenu le renouvellement de l’accréditation pour 5 ans. Ce renouvellement de l’accréditation selon selon la norme ISO 17025 démontre que le LSAHE donne confiance tant au point de vue technique que qualité dans sa capacité à réaliser de façon fiable les analyses de sa portée d’accréditation. Dans l’amélioration continue du système, une évaluation des risques pour les méthodes d’analyses qualitative et quantitative en microbiologie des aliments a été initiée en 2013.Deux revues de direction ont été réalisées réalisées dans la même année. Le LSAHE collabore avec l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et participe à l’encadrement des étudiants inscrits en Master de contrôle de Aliments et des médicaments de la FMPOS, ainsi que les étudiants inscrits en Industries Agro-alimentaires à l’ESP et de l’Institution Sainte Jeannne D’Arc Post Bac en Licence Professionnelle Qualité, Sécurité Environnementale et Alimentaire. Le LSAHE accueille des stagiaires des pays de la sous-région (Burkina Faso et Mauritanie) dans le cadre de renforcement des capacités des techniciens des laboratoires de la sous-région. En ce qui concerne les activités de recherche, le projet WHO/AGISAR/GFN sur la surveillance intégrée et l’antibiorésistance des salmonelles d’origine humaine, animal et alimentaire financé par l’OMS se sont poursuivies en 2013. 1. Activités de service 1.1. Analyses Le bilan technique est basé sur l’activité de routine du laboratoire. En 2013, le LSAHE a traité 36474 dossiers contre 5721 en 2012. L’activité en microbiologie (88%) reste l’activité principale du LSAHE. La figure ci-dessous montre une augmentation considérable de l’activité microbiologique de l’eau (54%), suivi de la microbiologie des aliments (17%), de l’environnement (10%), la chimie des eaux (8,5%), puis la chimie des aliments (0,7%). 100 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 9,8% 0,7% Microbiologie des Aliments 8,5% 9,9% Microbiologie des Eaux 53,9% 17,3% Environnement Chimie des Eaux Chimie des Aliments 1.2. Essais interlaboratoires Une des exigences de l’accréditation (§5.9 de la norme ISO/CEI 17025) est que le laboratoire qui a cette reconnaissance doit être à même de pouvoir apporter la preuve de la qualité des prestations analytiques réalisées et ceci par sa participation à des essais d’aptitude organisés par des organismes de comparaison inter-laboratoires (OCIL). Le LSAHE est abonné à 04 contrôles qualité : RAEMA, LGC et BIPEA (aliments), AGLAE, BIPEA (eaux). Le laboratoire a enregistré un nombre de 105 EILS satisfaisants sur 124 soit un pourcentage de 84,67%. 2. Activités commerciales Les objectifs fixés pour l’année 2013 ont été les suivantes: - la fidélisation des clients, - l’augmentation du porte feuille clientèle - l’augmentation du chiffre d’affaires de 10%. A cet effet les 6 contrats suspendus ont été renouvelés et 13 nouveaux contrats ont été négociés pour l’année 2013 soit un total de 38 contrats en janvier 2014. Dans une perspective de croissance, le LSAHE a ciblé le marché de la sous région qui peut augmenter notre chiffre d’affaires pour l’année 2014. Par rapport à 2012, le chiffre d’affaires a augmenté de 30%, le LSAHE a dépassé les objectifs qui lui ont été assignés (10% pour 2013). Le cumul des chiffres d’affaires 2011, 2012 et 2013 montre une nette progression. 2.1. Point qualité La norme NF EN ISO/CEI 17025 est un outil destiné à assurer : - L’adéquation du service proposé par le laboratoire aux besoins des clients et des prescripteurs, - La pérennité du système, - La fiabilité des résultats produits Le laboratoire s’est fixé des indicateurs de performance dans les catégories suivantes : - Satisfaction des clients - Relation clientèle - Qualité des prestations - Délai de rendus des résultats - Coût des prestations 101 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Selon les pourcentages enregistrés, le laboratoire assure une bonne qualité au niveau des offres de service et de la relation clientèle. Cependant il doit améliorer les délais de rendu résultat et les coûts qui affichent respectivement 60,7% et 41.7%. L’exploitation de l’enquête a permis d’identifier les besoins des clients à savoir : - Identification de 02 nouveaux contrats - 07 réclamations clients - Nécessité d’accréditation de l’eau (demande du client) - Accès à l’information (renseignements sur les prestations). 2.2. Amélioration continue Les actions réalisées dans le plan d’amélioration continue définit par le laboratoire sont les suivants. - 11 non conformités au total ont été relevés en routine pour l’année 2013. - Une évaluation des risques pour les méthodes d’analyses qualitative et quantitative en microbiologie des aliments. - 02 revues de direction réalisées - Quatre (04) audits ont été réalisés au niveau du laboratoire : o 1audit de diagnostic concernant la microbiologie de l’eau o 02 audits internes (un complet et un suivi) o une évaluation de renouvellement pour l’accréditation en microbiologie des aliments par le COFRAC. 3. Activités de recherche En collaboration avec l’Unité de Bactériologie Expérimentale, le projet WHO/AGISAR. Les activités ont démarré en juillet 2012 et se sont poursuivies jusqu’en juin 2013. Cette étude porte sur la surveillance intégrée et antibiorésistance des souches de Salmonelles isolées des aliments, animaux et humains. L’objectif de cette étude est de développer et de pré-tester un système de surveillance intégré et efficace pour les pathogènes d'origine alimentaire (salmonelles) à Dakar. Pour le LSAHE, il s’est agit de rechercher Salmonella chez les poulets, vendus en étalage dans huit marchés polyvalents de Dakar (Castors, Tilène, Parcelles Assainies, Colobane, Fass, Grand Yoff, Grand Dakar, Sandaga). Etat d’avancement Les résultats préliminaires de l’étude ont montré que 53% des poulets commercialisés dans les marchés de Dakar étaient contaminés par les salmonelles (160/300). En Juin 2013, sur 300 échantillons de poulets, 305 souches de salmonelles ont été isolées. L’antibiogramme et le sérotypage sont en cours. 4. Conclusion Les activités du laboratoire doivent être développées afin maintenir l’équilibre financier de ce service. Il s’agira notamment de : - renforcer l’équipement de l’Unité de chimie. - collaborer avec les acteurs du secteur de la restauration scolaire et universitaire - renforcement de la collaboration institutionnelle : demande d’agrément / convention au niveau des institutions (Ministères, Directions) - préparer l’accréditation de la microbiologie de l’eau. 102 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Centre médical Service médical, Centre antirabique Centre international de vaccinations Personnel du service Responsable : Dr Mamadou Korka Diallo Collaboration technique : Dr N.A.Thiam Dicko Infirmière : Mlle Fatou Bintou Badji Introduction Le centre médical regropue différents activités : - le service médical chargé de la prise en charge médical du personnel de l’Institut Pasteur de Dakar et de leu famille - la médecinde du travail - le centre antirabique - le centre de vaccination internationale 1. Activités du service médical Il fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au vendredi conformément aux horaires en vigueur à l’Institut Pasteur de Dakar. Le suivi médical du personnel et des ayants droit obéit à une procédure rédigée par le service médical, vérifiée par les différents intervenants dont le service qualité et validée par la Direction de l’Institut. 1.1. Bilan des activités de médecine générale en 2013 Consultations médicales du personnel Consultations famille de personnel Consultations de médecine du travail Personnels adressés en consultation spécialisée Jan Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec Total 83 67 87 73 72 71 94 83 106 97 80 130 1 043 89 77 83 80 80 83 78 76 97 114 71 99 1 027 5 8 8 21 15 26 34 16 11 21 8 13 186 20 5 9 9 4 9 8 3 6 5 9 7 94 Tableau 1 : Bilan des activités de médecine générale et de médecine du travail en 2013 103 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.2. Bilan des activités de médecine du travail en 2013 - Participation aux réunions du CHS 7 visites de poste de travail 11 visites d’embauche 92 visites d’aptitude stagiaires 15 enquêtes d’accidents de travail 186 visites annuelles systématiques. 2. Activités du Centre Antirabique Il fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au samedi conformément aux horaires en vigueur à l’Institut Pasteur. En 2013, 1197 patients (1090 en 2012) ont été reçus en consultation dont 87% en post exposition soit une moyenne 86 consultants par mois. Fig 1: Evolution mensuelle du nombre de patients en fonction du type de prophylaxie En 2013, 3663 doses de vaccins antirabiques et 56 flacons d’immunoglobuline ont été injectés contre 3028 en 2012. L’évolution du nombre de personnes prise en charge de 2010 à 2013 est présentée ci-dessous. Nb de consultants Nb de doses de vaccins injectées 2010 933 2900 2011 875 2803 2012 1099 3028 2013 1197 3663 104 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3. Activités du centre de vaccinations internationales Il fonctionne tous les jours ouvrables du lundi au jeudi de 14H à 16H, vendredi de 15H à 17H et samedi de 09H à 11H. Les vaccins pratiqués sont : BCG, fièvre jaune, hépatite B, méningite et typhoïde. Par ailleurs des tests d’intradermo-réaction à la tuberculine y sont effectués tous les mercredis en même temps que le BCG. Vaccins Fièvre jaune Hépatite B BCG Fièvre typhoïde Méningite IDR Janv 339 67 86 21 37 313 Fev 330 95 90 30 38 374 Mars 371 94 94 29 52 448 Avr 310 96 88 35 38 421 Mai 331 101 74 72 60 439 Juin 413 93 69 95 79 634 Juil 689 118 88 79 199 501 Aout 484 128 0 18 88 0 sept 369 134 0 0 98 0 Oct 351 126 47 0 56 230 Nov 506 103 101 57 214 274 déc 430 99 70 95 64 220 Total 4 923 1 254 807 531 1 023 3 854 Tableau 2 : bilan des activités de vaccinations en 2013 A noter une rupture d’approvisionnement en vaccin BCD (aout à septembre) et en tuberculine du fait d’un problème d’approvisionnement auprès du fournisseur. 105 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité du vaccin fièvre jaune Laboratoire de production (LP) Laboratoire de contrôle qualité (LCQ) Assurance qualité Personnel de l’Unité Direction et Pharmacien Responsable : Dr Nathalie Robineau Responsable Production : Djibril Ndiaye Chef d’équipe : Adama Sarr Ndiaye Techniciens supérieurs : Assane Soumaré, El Hadji Oumar Seck Techniciens supérieurs arrivés en 2013 : Adama Camara, Kader Cissé, Cherif Sylla Agents de laboratoire : Lamine Sambou, Ndick Dione, Demba Sene Manœuvre : Amadou Dia Responsable LCQ : Dr Antoine Marie Diatta Techniciens supérieurs : Ramata Fall Diallo, Nassanssou Faye Coulibaly, Khadidiatou Coundoul Gadji Technicien recruté en 2013 : Serge Isaac Amdy Faye Manœuvre : Mamadou Dia Stagiaires : Jeannot Francis Maiga Bassène Responsable AQ-UVFJ : Mme Marième Dia Responsable projet : Lamine Sene L’Institut a, depuis 1937, une mission originale de production de vaccin antiamaril. Il est le seul des quatre producteurs de vaccins antiamarils dans le monde pré-qualifiés par l’OMS : Sanofi-Pasteur (France), Bio Manguinhos (Brésil), l'Institut Chumakov (Russie), à être situé en Afrique. L’année 2013 a été marquée en février par l’autorisation l’OMS autorisant l’IPD à reprendre la distribution des vaccins. Cette décision a été prise suite à l’audit de suivi de l’OMS mené du 11 au 14 Septembre 2012. Le projet de construction d’une nouvelle unité de production pour remplacer l’unité actuelle, mise en service depuis près de 30 ans, qui atteint aujourd’hui ses limites malgré une modernisation régulière et qui risque à terme de ne plus répondre aux exigences de l’OMS a débuté par le lancement de l’appel d’offres pour la sélection d’une assitance à la maîtrise d’ouvrage au cours du dernier trimestre. Les activités de l’unité du vaccin fièvre jaune font l’ojet d’un rapport spécifique. 106 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Service informatique Personnel Responsable Adjoint Technicien : : : Mme Haby Sarr Njiwa M. Demba Dioum M. Mamadou Moustapha Thiaw Introduction La mission principale du Service informatique est d'assurer la disponibilité, la sécurité et l’évolution du système d’information et des moyens de télécommunications pour l’ensemble des unités et services de l’Institut Pasteur de Dakar. Le Service s'occupe plus particulièrement des activités suivantes: - l'étude, la conduite et la réalisation de projets liés à l'informatique. - l'acquisition des biens et services informatiques. - l'exploitation des infrastructures qui comprend : o la définition et la maintenance des configurations hardware et software. o la disponibilité et la sécurité du réseau et des installations. o la sauvegarde, la restauration et l'archivage des données o la gestion des équipements. - la formation et l'assistance aux utilisateurs. Pour assurer ces tâches, le Service Informatique compte 3 collaborateurs : le chef du service, un administrateur systèmes et réseaux (adjoint au chef de service) et un technicien helpdesk. L’année 2013 a été marquée par l'amélioration notable de la bande passante réseau grâce à l'installation de la fibre optique entre le Service Informatique et les différents bâtiments et par l'organisation de séances de formations sur les outils mis en place par le service. 1. Activités principales Les activités principales du service informatique tournent autour de l’administration des systèmes et réseaux, la gestion du parc informatique, le développement de logiciels et d’applications spécifiques, le support aux utilisateurs et la mise sous assurance qualité des services offerts aux clients. 1.1. Administration des systèmes Les activités d’administration des systèmes ont essentiellement été : - Gestion et mises à jour automatique des services nécessaires au fonctionnement du réseau (contrôleurs de domaine, DNS, Serveur Antivirus, Serveur d’impression, Serveur de mise à jour des clients Windows, Serveurs de fichiers et partage de données communes) sous Windows 2008 Server. - Gestion et mises à jour automatique du serveur d’antivirus réseau avec Kaspersky (migration vers la version 10 du logiciel au mis de juillet 2013) pour les serveurs sous Windows 2008 Server et pour toutes les machines de l’Institut pour une meilleure détection des virus informatiques et leur élimination. 107 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Gestion et mises et à jour du serveur sous Linux CentOS 5 et des services nécessaires au fonctionnement de la messagerie électronique, du service web, du filtre anti-spam, du serveur DNS et du filtre des connexions internet. - Gestion et mise à jour de VMware Virtual Center pour l’administration de l’infrastructure des machines virtuelles. - Gestion et mise et à jour du serveur sous Linux CentOS 6 et des services nécessaires au fonctionnement d’un serveur d’applications, du serveur WEB intranet et d’outils d’administration réseaux. - Etude pour la mise en place d'un centre de données (Datacenter) et la virtualisation des ressources (serveurs, stockage et machines clientes). L'avantage de la mise en place d'un centre de données est : o la consolidation des serveurs (réduction du nombre de serveurs physiques avec la possibilité de faire fonctionner plusieurs OS sur le même serveur physique) et leur regroupement au niveau du Service Informatique o la réduction des coûts induits (maintenance, électricité, climatisation) o la portabilité des machines Virtuelles (possibilité de les déplacer d’une machine physique vers une autre) o la facilité de déploiement de nouveaux serveurs sans investissement supplémentaire o le renforcement de la sécurité des données avec leur centralisation sur les serveurs o la Sauvegarde plus facile des données qui seront centralisées. 1.2. Administration des réseaux Les principales activités d’administration du réseau local ont été : - La gestion et le suivi des commutateurs CISCO du réseau local et des interconnexions interbâtiments et du paramétrage pour les VLAN. - La gestion et suivi de la ligne LS dédiée au trafic des serveurs et de la ligne ADSL 2 Mo dédiée au trafic Internet sur le routeur CISCO - La gestion et suivi du matériel CISCO ASA 5550 pour la DMZ et pour la sécurité des serveurs et du réseau. - La gestion des tunnels VPN entre CODAT et l’IPD pour la télémaintenance du LABM par CODAT, entre IRD et l’IPD pour l’unification des bases de données de DIELMO. Par ailleurs, une avancée majeure a eu lieu avec le projet de remplacement des liaisons inter-bâtiments en fibre optique qui a été déployé au mois de novembre. La migration s'est faite de façon transparente pour les utilisateurs. Il n'y a eu aucune interruption du service et les mesures faites après installation de la fibre ont donné des résultats satisfaisants. Le transfert d'un fichier d'une taille de 30 Mo entre une machine du SI et le serveur de la comptabilité par exemple nécessitait une durée de 4mns, alors que ce transfert après installation de la fibre se fait maintenant en 35s. L'accès au WIFI a été simplifié avec le développement d'un script de configuration automatique des paramètres du serveur proxy. De plus la procédure de configuration manuelle du proxy a été éditée sous forme de brochure et mise à disposition au niveau des salles de réunion. 108 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 1.3. Gestion du parc informatique Le parc informatique a aussi connu une amélioration. En effet, 32 nouvelles machines ont été installées. Ce qui a permis le remplacement d'une bonne partie des machines obsolètes. Tous les matériels informatiques disponibles sur le campus ont été inventoriés et intégrés à la base de données de gestion du matériel informatique (disponible sous GLPI) et au fichier de gestion des immobilisations. Les licences de produits Microsoft utilisés dans le campus ont également faits l'objet d'un audit interne afin de procéder à la régularisation des licences manquantes. 1.4. Développement de logiciels et mise en place d’applications spécifiques Le Service Informatique a aussi adapté le logiciel GLPI pour la gestion du matériel scientifique et des demandes d'intervention adressées au Servie Maintenance. Nous avons également installé Google Analytics, un outil d'analyse d'audience, sur le site Web afin de disposer de différentes statistiques, notamment le nombre de visites enregistrées sur le site sur une période déterminée, leur origine géographique, etc. Un rapport est émis régulièrement et diffusé à tous les utilisateurs. 1.5. Support aux utilisateurs Le support aux utilisateurs reste une part d'activité importante au niveau du Service Informatique. 221 demandes d'interventions ont été enregistrées via la procédure normale de gestion du helpdesk, mais les interventions sont beaucoup plus importantes que ce chiffre du fait du non respect de la procédure par les utilisateurs. 1.6. Poursuite de la mise sous assurance qualité du Service Informatique L'écart relevé en 2011 et portant sur la gestion du helpdesk a été clôturé. Deux autres écarts ont été révélés par l'audit 2013 : "absence de processus d'intégration, d'habilitation et d'évaluation du personnel nouveau" et "défaut d'application de la procédure de gestion des fournisseurs et sous traitants". Les actions correctives sont en cours. 2. Perspectives L'année 2013 a été globalement satisfaisante pour le Service Informatique. Des projets importants ont pu être financés et réalisés (mise en place de la fibre optique, rajeunissement du parc d'ordinateurs). Cependant, d'autres financements seront nécessaires pour mettre à niveau le système informatique : Mise en place du Datacenter, acquisition de Sharepoint ou d'un logiciel équivalent pour mettre en place des outils de travail collaboratif, mise en place de la Gestion Electronique de Documents, sans oublier la formation du personnel informatique. Il n’en demeure pas moins que le Service Informatique doit rester en veille et à l’écoute de ses clients internes pour la mise en place de services conformes à leurs besoins métiers et une amélioration continue de ses services. 109 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Service Qualité Personnel du service Responsable : Mme Maïmouna Diop Responsable Adjoint : M. Babacar Gning Introduction Avec l’arrivée en 2013 d’une qualiticienne uniquement dédiée à l’Unité de Vaccin Fièvre Jaune, le service qualité a recentré ses activités sur l’ensemble des services et plus particulièrement sur les unités de recherche, où un important travail de sensibilisation à la qualité a été réalisé. 1. Activités de service Au niveau général, le service : - pilote et coordonne le système qualité niveau général, - participe aux activités de coordination (réunions, séance de travail), - vérifie l’ensemble de la documentation qualité des différents services, - planifie et coordonne le programme d’audits internes dont 20 audits réalisés en 2013 sur 24 programmés - participe à la réalisation des audits en tant qu’auditeurs internes - planifie et coordonne les revues de Direction, dont 11 réalisés sur 11 programmés - coordonne et participe au traitement des fiches de non-conformité impliquant plusieurs services (14 dossiers traités en 2013) - participe aux activités du CHS 1.2. Au niveau de l’Unité de vaccin fièvre jaune (UVFJ) - accompagnement, sensibilisation de la nouvelle responsable qualité de l’UVFJ dans son processus d’intégration et d’habilitation - suppléance de la Responsable Qualité de l’UVFJ par le Responsable Adjoint du Service Qualité de l’UVFJ pendant 15 jours en Août –Septembre 2013 et à partir du 16 décembre 2013 pour une durée de 03 mois 2. Missions scientifiques, ateliers et congrès - Participation aux réunions de l’Association Sénégalaise de Normalisation en tant que membre du comité technique de Normalisation dans la qualité pour le domaine de la santé. Participation à l’évaluation de neuf laboratoires au Sénégal selon la grille SLIPTA de l’OMS, dans le cadre de la collaboration avec la Direction des Laboratoires : L’Hôpital Principal de Dakar les 13 et 14 Mai 2013 Le Laboratoire Rochaya Niang le 22 Mai 2013 Le Centre de Diagnostic et de Recherche en Médecine Moléculaire (CDRMM) les 22 et 23 Mai 2013 Le Laboratoire Médical Abass NDAO les 04 et 05 Juillet 2013 110 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Le Laboratoire du Centre de Santé de Mbao les 10 et 11 Juillet 2013 Le Laboratoire du Centre de Santé de Pikine les 24 et 25 Juillet 2013 Le Laboratoire du Centre de Santé de Bambey le 26 Novembre 2013 Le Laboratoire du Centre de Santé de Mbacké le 27 Novembre 2013 Le Laboratoire du Centre de Santé de Darou Khoudoss le 28 Novembre 2013 3. Perspectives L’année 2013 a été marquée par la sensibilisation et l’accompagnement des unités de recherche et du Service médical dans la démarche qualité, l’encadrement des nouveaux auditeurs internes et l’accompagnement de la responsable qualité dédiée à l’Unité du vaccin fièvre jaune. En 2014 il s’agira de développer davantage la démarche qualité dans toutes les unités de recherche et les services supports, de finaliser le processus d’habilitation des auditeurs internes et de développer avec le Comité Hygiène Sécurité et les services concernés la prise en compte des problématiques qualité, hygiène, santé-sécurité et environnement dans les différentes activités. 111 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Service de métrologie / plateau technique commun Personnel du service Responsable : M. Mamadou DIAKITE Technicien supérieur : M. Michel Matar FAYE Introduction La mission principale du service de métrologie est de mettre sous contrôle métrologique tout l’appareillage critique des différentes unités et laboratoires de l’institut Pasteur pour les grandeurs : température, humidité, masse, volume, comptage particulaire et vitesse. L’accomplissement de cette mission, s’est articulé autour de faits marquants pour l’année 2013 : - une augmentation du nombre des interventions dans les différents services - un recrutement en personnel supplémentaire - l’achat de nouvelles sondes thermométriques - l’accompagnement du Laboratoire de sécurité alimentaire et d’hygiène de l’environnement pour son audit de renouvellement COFRAC. 1. Service de métrologie Les interventions réalisées par le service métrologie En 2013, on remarque une augmentation des demandes d’interventions exprimées, du nombre d’interventions réalisées et une satisfaction de ses demandes. Cela est dû d’une part à l’acquisition des nouvelles sondes embarquées, du recrutement d’un technicien supérieur et l’amélioration du suivi du calendrier d’intervention. 2011 2012 2013 Nb d’interventions 276 326 407 L’évolution du nombre d’intervention par laboratoire est représentée à la figure 1. 21 11 19 5 16 17 15 5 3 EXTERNE UAVFH VIRO MED LSAHE PRODUCTION 2 ENTOMO 24 EPIDEMIO 25 BACT EXP 34 IMMUNOLOGIE 67 VACCINATION 2012 77 METROLOGIE 81 2013 IMMUNO-‐ GENETIQUE 78 117 LABM 111 LCQ 140 120 100 80 60 40 20 0 Figure 1 : Nombre d’interventions du service métrologie en fonction des laboratoires (2012 -2013). 112 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Les interventions métrologiques effectuées au courant de l’année 2013 sont réparties comme suit suivant le type d’appareil : Enceintes climatiques Thermomètres Pipettes Hottes Balances centrifugeuses ZAC Mano Masses Total nombre 143 86 81 41 8 8 12 24 4 407 % 35 21 20 10 2 2 3 6 1 100 L’activité principale du Service de Métrologie est la thermométrie avec 56% des interventions métrologiques suivi de la vérification des hottes et ZAC et manomètre 19% et 23% pour l’étalonnage des masses, balances et contrôle des pipettes. Management qualité Audits internes et externes récents Depuis l’audit d’Août 2012, aucun n’a été réalisé en 2013 pour des raisons d’effectif; et les écarts documentaires non clôturés sont en cours de résolution ; l’objectif fixé avant prochain audit en juin 2014. Satisfaction des clients Ce qui ressort des retours d’informations clients sont : le non respect du calendrier de vérification ; le non respect des délais de rendu des rapports ; les erreurs de transcription. Cependant l’enquête de satisfaction est à formaliser d’avantage. Evaluations effectuées par des organismes externes Il s’agit de l’audit de renouvellement de l’accréditation COFRAC du LSAHE qui s’est soldé par une réussite. 2. Plateau technique commun L’utilisation du matériel du PCT se fait de plus en plus rare et les principales activités sont : - la cryométrie avec le Facs calibur - le thermocycleur pour la RT-PCR. 113 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar 3. Perspectives Pour atteindre l’objectif premier du service de métrologie, qui est de mettre sous contrôle métrologique tout l’appareillage critique des différentes unités et laboratoires de l’IPD, les perspectives suivantes ont été dégagées : - renouveler le parc matériel du service qui est obsolète, - réaménager les aires de manipulation pour une meilleure maitrise des conditions ambiantes, - définir et suivre les indicateurs qualité de performance : o délai de rendu des rapports métrologiques o délai d’intervention o mise à jour de la documentation qualité - mettre à jour la documentation du système qualité du service pour satisfaire à l’exigence du référentiel, - répondre à toute demande de prestations externes payantes afin de créer de la ressource financière, - élaborer et transmettre la déclaration sur les équipements de métrologie pour la division de la métrologie nationale et établir la demande d’autorisation d’importation de matériel de mesure avec le système GAINDE, - réaliser une formation en métrologie des correspondants et de leurs suppléants, afin de renforcer les compétences des acteurs de la métrologie. 114 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Enseignements et formations 115 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Enseignements -‐ -‐ -‐ -‐ organisation un atelier sur la surveillance et le contrôle de la rage en Afrique du 3 au 13 décembre 2013 (Dr Sall, Dr Ousmane Faye) des cours sur la biosécurité à l’attention des responsables de laboratoires du Sénégal appartenant au Réseau national des laboratoires du Sénégal (Dr Sall) encadrement la formation à la rédaction de publications scientifiques organisé par l’African Society of Laboratory Medicine et le laboratoire de Virologie de l’Hopital Dantec (Dr Sall) participation à l’enseignement de la virologie et entomologie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’université de Thiès (Dr Sall). Accueil d’étudiants et de stagiaires Mr Moussa Moise Diagne, étudiant en thèse à l’université Cheikh Anta Diop dans le cadre du projet Chancira. Mlle Fatim Ba, étudiante en thèse à l’université Cheikh Anta Diop sur le sujet « Epidémiologie des arbovirus chez le populations de Dielmo/ Ndiop : cas de la dengue». Mr Martin Faye, étudiant en thèse à l’université Cheikh Anta Diop sur le sujet « les encéphalites au Sénégal ». Monsieur Abdel Gadir, technicien, stagiaire de l’institut National de santé publique de Khartoum (Soudan) sur le «Diagnostic des fièvres hémorragiques» 19-26 Juillet 2013. Formation continue du personnel de l’Unité Dr Oumar Faye a effectué un stage de formation au séquençage à haut débit système 454 GS-FLX (Roche) du 9 Avril au 8 Mai au laboratoire de virologie médicale de l’Université de Goettingen. Dr Gamou Fall a effectué un stage de formation à l’isolement et identification des virus à partir des moustiques du 15 au 31 Mai 2013 au laboratoire des arbovirus de l’Institut Carlos III de Madrid. Unité de virologie médicale Enseignements Dr Kader NDIAYE -‐ facilitateur au 13 ème atelier de génotypage des rotavirus à Pretoria (22-26 Juillet 2013) -‐ organisation et facilitation d’un atelier sur la différentiation intratypique des poliovirus par PCR en temps réel pour les laboratoires francophones du réseau OMS pour la poliomyélite. Organisé à la demande de l’OMS, cet atelier a regroupé du 23 au 27 Septembre 2013 à l’Institut Pasteur de Dakar (Virologie Médicale) des participants de 7 pays d’Afrique de l’Oues (Algérie, Cameroun, Centrafrique, Côte D'ivoire, Madagascar, RDC et Sénégal) avec comme objectif principal de contribuer au Programme d‘Eradication de la Polio en renforçant les capacités techniques du personnel des laboratoires polio des pays francophones de la région OMS-AFRO pour une détection rapide et appropriée des poliovirus sauvages et des virus dérivés du vaccin polio oral. 116 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Formation continue du personnel de l’Unité Dr Kader NDIAYE - réunion annuelle des Directeurs Nationaux du Programme élargie de vaccination de la région Ouest Africaine (OMS –Ouagadougou du 11 au 15 Mars 2013). - réunion annuelle des directeurs de laboratoire pour la poliomyélite (OMS-27-31 Mai 2013). - atelier régional sur le génotypage des rotavirus (Accra- 18-24 Aout 2013). Mme Aichatou DIOUF FALL - réunion annuelle des directeurs de laboratoire pour la poliomyélite (OMS-27-31 Mai 2013). Mme Débora GOUDIABY - Atelier de formation dans la Région africaine Sur le transport sécurisé des matières infectieuses. Brazzaville, Congo, 17- 18 octobre 2013. M. Hamet Fall - Workshop on measles and yellow fever laboratories in the African region, Harare, Zimbabwe 30th -31st may 2013 - Formation au laboratoire National de Santé du Luxembourg 22 Octobre au 20 Novembre 2013 Mr Davy KIORI - Cours international d’initiation à la biologie moléculaire et au diagnostic moléculaire. Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, 25 au 29 Novembre 2013. Unité d’immunologie Enseignements Mme Aïssatou Touré - Cours sur l'immunologie du paludisme (Institut Santé et Développement) : 8H - Cours sur l'éthique médicale et l’éthique de la recherche (Institut Santé et Développement) : 20H Accueil d’étudiants et de stagiaires Mme Oumy Niass, (encadrement A.Touré) : doctorante, Université Gaston Berger Saint Louis, Sénégal, Doctorat de Mathématiques Appliquées en co-tutelle. Sujet : Modélisation mathématique de l’acquisition de l’immunité et de l’impact des interventions dans le contexte du projet Dielmo-Ndiop Mr Fodé Diop (encadrement A.Touré): doctorant, Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Doctorat de Parasitologie. Sujet : Caractéristiques du paludisme dans des zones de transmission différentes du Sénégal : profil immunologique, parasitaire et clinique. Mr Mahamadou Makhtar Diop (encadrement M.Niang) : soutenance mémoire master 2 Formation continue du personnel de l’Unité M. Babacar Diouf et M. Fodé Diop : atelier de formation à la microscopie, 05 au 14 Septembre 2013, Centre de Recherche et de Formation sur le Paludisme (MRTC), Bamako, Mali. M. Makhtar Niang : grant writing workshop, 22-23 Novembre 2013. Medical Research Council, Gambia. Financement: EDCTP WANETAM M. Makhatar Niang : Workshop on ELISPOT and CYTOMETRY, 25-29 Novembre 2013. Banfora, Burkina Faso. Financement: EDCTP WANETAM 117 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’immunogénétique Enseignements Pr Dieye A - Immunologie fondamentale, 3ème Année Pharmacie (10 heures/an) - Immunologie appliquée, 4ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures/an) - Immunologie appliquée, 5ème Année Pharmacie Option : Biologie (5 heures/an) - UE Bioéthique et Ethique, DES Chirurgie (4 h/an) - Module transversal «Ethique» (5 h/an) : Ecole doctorale “Sciences de la vie, de la santé et de l’environnement, Université CA Diop de Dakar. - UE Bioéthique et Ethique du Master d’Immunologie et Infection (20 h/an) - UE Interactions Immunologie-Environnement, Master d’Immunologie et Infection (20 h/an). - UE Immunologie anti-infectieuse, Master d’Immunologie et Infection (10h/an). - UE Immunologie fondamentale, Master d’Immunologie et Infection (10 h/an). - DES de Dermatologie (Immunologie) Diop G. - Cours de Génétique du développement : Licence L2 Sciences de la Vie et de la Terre : SVTL2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. 80h/an. - Cours de Génétique cellulaire et moléculaire : Licence L3 Sciences de la Vie et de la Terre : SVT-L2BCGS, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. 80h/an. - Cours de Parasitologie moléculaire : Master 2 Biologie animale Option : Parasitologie. 80h/an. Mbengue B. - Cour d’Immunologie 5ème année de pharmacie option Biologie FMPO/UCAD - Immunité anti cancéreuse (4h), Bases Immunologiques de la Vaccination (4h), Nutrition et Immunité (4h), Déficits Immunitaires primitifs (4h) - Cour d’Immunologie antiparasitaire Master Immunologie et Infection FMPO/UCAD (20h) - Maturation des lymphocytes (6h) Master d’Hématologie FMPO/UCAD Ndiaye Diallo R : - Enseignement de GENETIQUE en PCEM1 et PCEP1 (10H) - Enseignement de Biologie moléculaire en PCEM2 (12H) - Enseignement de Génie Génétique en PCEP4 (option Industrie) (10H) Accueil d’étudiants et stagiaires Ndiaye Basse Aissata : Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Analyse des réponses anticorps IgG anti-MSP1-19 et anti-AMA-1 dans le paludisme de recrutement hospitalier, du 05 Novembre 2012 au 28 Février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Badiane Malick : Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Analyse des réponses anticorps IgG dirigées contre des antigènes des globules rouges parasités dans le paludisme de recrutement hospitalier, du 05 Novembre 2012 au 28 Février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE 118 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Diallo Mountaga, Stage de Master de Biologie animale Option : Génétique des Populations. Département de Biologie animale, Faculté des Sciences et Techniques, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Analyse de distribution de génotypes de P. falciparum chez des patients atteints d’accès simple ou de formes graves du paludisme du 14 Janvier 2013 au 30 avril 2014. Directeur de mémoire: Pr A. Dieye, Co-directeur : Dr Gora DIOP Jean Pascal Demba Diop : Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Le codon 72 du gène p53 dans le cancer du sein familial au Sénégal, du 5 Novembre 2012 au 28 Février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Rokhaya NDIAYE Oumar Ka : Interne en Pharmacie et Préparation de thèse d’exercice de Doctorat en pharmacie, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Evaluation des réponses anticorps dirigées contre les schizontes de Plasmodium ƒalciparum dans le paludisme de recrutement hospitalier à Tambacounda (Sénégal), du 1er janvier 2013 au 31 mars 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Amavi Fafa Amavigan : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar Titre : Rôle des polynucléaires neutrophiles FcεRI+ dans la pathogénie du paludisme de réanimation, de Juin 2013 au 28 février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Charif Hamidou Saadati : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Evaluation des réponses anticorps anti-CSP de Plasmodium faciparum dans le paludisme urbain non aggravé Dakar (Sénégal), Juin 2013 au 28 février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Kifia Mouzdalfat Ali Said : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Etude des réponses IgG dirigées contre les antigènes du globule rouge parasité dans le paludisme simple en zone urbaine, de Juin 2013 au 28 février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Biaicha Said Ali Said : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Evaluation de l’activation lymphocytaire T dans le paludisme de recrutement hospitalier de juin 2013 au 28 février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE Hachim Lihoma : Préparation du Master d’Immunologie et Infection, Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, Université Cheikh Anta DIOP de Dakar. Titre : Evaluation de la réponse anticorps anti-LSA1-41 de Plasmodium ƒalciparum dans le paludisme urbain non aggravé à Dakar –Sénégal, de juin 2013 au 28 février 2014. Directeur de thèse : Prof. Alioune DIEYE ; Co-directeur : Dr Babacar MBENGUE 119 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Enseignements M. Vincent RICHARD, M. Adama TALL - Master 1 de bactériologie de l'Université Cheikh Anta Diop Dakar (Epidémiologie des maladies transmissibles, 10 heures de cours) - DEA Statistiques Appliquées, Université Gaston Berger Saint Louis (Initiation aux statistiques avec le logiciel R, 40 heures de cours) - Cours AMP – Bénin (1 semaine, 8 heures de cours et encadrement des travaux dirigés) - Participation à la formation scientifique des personnels et des stagiaires de l'Institut Pasteur avec six séances de formation portant sur les différents types de données, leur analyse descriptive et les tests de comparaisons à utiliser. Accueil d’étudiants et de stagiaires, encadrement de mémoire et thèses Fall Aissatou – Université Gaston Berger-Master 2 de statistiques appliquées – 1° septembre 2013 au 28 février 2014 - Facteurs de risque du paludisme à Dielmo et Ndiop sur la période 20082012. Mémoire soutenu le 13 mars 2014. Stage encadré par Vincent Richard Ndoye Mamadou – Université Gaston Berger-Master 2 de statistiques appliquées – 1° septembre 2013 au 28 février 2014 - Facteurs de non observance de la prophylaxie post exposition suite à une morsure au centre de traitement antirabique de Dakar. Mémoire soutenu le 13 mars 2014. Stage encadré par Emmanuelle Espié puis Vincent Richard. Unité d’entomologie médicale Enseignement Dr Mawlouth Diallo et Dr Ibrahima Dia ont participé aux enseignements du Master II d’entomologie agricole, vétérinaire et Médicale de l’école doctorale «Sciences de la vie et de la Santé de l’UCAD» Dr Ibrahima Dia a participé : - aux enseignements en entomologie médicale des agents sanitaires de l'Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (ENDSS). - au Cours National de Paludologie pour les cadres intermédiaires (2e et 3e session) organisé par l’lnstitut de Santé Et Développement (ISED) et le Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP) sur «l’identification des vecteurs du paludisme» les 6 février et le 1e mai 2013. Accueil d’étudiants et stagiaires Mr Talla Cheikh, doctorant en statistiques appliquées au vivant, Université Gaston Berger, Saint Louis sur le thème « analyse statistique et modélisation de la dynamique spatio-temporelle des moustiques du Sénégal». Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. Mr Gaye Alioune, Doctorant école doctorale «Sciences de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale. Les vecteurs potentiels de la dengue et des arbovirus associés au rat noir. Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. 120 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Mr Ndiaye El Hadji, Doctorant école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale. Thème : « Mécanismes de maintien et d’émergence du virus de la fièvre de la vallée du Rift », (UCAD). Encadrement : Dr Mawlouth Diallo. Mr Diagne Cheikh Tidiane, Doctorant école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» option Entomologie Médicale (UCAD). Mécanismes d’émergence du virus de la Chikungunya et Zika à Kédougou. Encadrement : Dr Mawlouth Diallo Mr Niang El Hadji Amadou, Doctorant école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD»: "Variabilité génétique des populations d’An. gambiae s.l. au Sénégal : implications dans le contrôle du paludisme". Encadrement : Dr Ibrahima DIA. Mr Ngom El Hadji Malick, Doctorant école doctorale «Science de la vie et de la Santé de l’UCAD» «Etude des déterminants climatiques et environnementaux sur la bio-écologie d’An. arabiensis et leur implication dans la transmission et le contrôle du paludisme en zone sahélienne du Sénégal». Encadrement : Dr Ibrahima DIA. Mr Samb Badara, étudiant en Thèse de Troisième Cycle de Biologie Animale de l’UCAD sur le sujet : «Génétique des néo-populations d’An. funestus de la vallée du fleuve Sénégal». Cette thèse a été reconvertie en nouvelle thèse depuis la mise en place du système LMD à l’UCAD, de juin 2010 à décembre 2013. Encadrement : Dr Ibrahima DIA. Cette thèse a été soutenue le 28 décembre 2013. Mlle Sy Faty Amadou, étudiante en Master II de biologie animale à l’UCAD sur le sujet «Evaluation spatiale de la transmission du paludisme dans une future zone d’essais cliniques » Encadrement : Dr Ibrahima DIA Mr Sall Libasse, étudiant en Master II de génétique des Populations à l’UCAD sur le sujet : Évaluation du rôle de Sergentomyia dubia et Sergentomyia schwetzi dans la transmission à l’homme des pathogènes liés au rat noir dans les zones de Kédougou, Tambacounda et Kolda (Sénégal). Encadrement : Dr Yamar BA Mr Diouf El Hadji, étudiant en thèse de doctorat en accueil au Laboratoire d’Ecologie Vectorielle et Parasitaire de l’UCAD sur «l’initiation aux techniques de laboratoire (ELISAs et PCR)». Participation à des Jurys de DEA, thèses et autres mémoires Mawlouth Diallo a participé en qualité de rapporteur au Jury de thèse de Mr Assane Gueye Fall le 18 avril 2013 à l’UCAD : «Ecologie des arbovirus au Sénégal : exemple de West Nile dans Delta du Fleuve Sénégal et le Ferlo». Ibrahima Dia a participé au Jury de thèse de Mr Badara Samb, soutenu le 28 décembre 2013 sur le sujet : «Génétique des néo-populations d’An. funestus de la vallée du fleuve Sénégal». 121 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité de bactériologie expérimentale Enseignement Amy Gassama-Sow - Enseignement en Bactériologie-Virologie dispensé aux DUT AB, Département Génie - Chimie et Biologie Appliquée, ESP, UCAD : 2-6h/semaine - Enseignement dispensé à la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie, UCAD : o Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée : Pathogénie microbienne (20h/ an) o DU Analyses des Risques et Management de la Qualité Sanitaire et Phytosanitaire : Risques microbiologiques (4h/ an) Accueil d’étudiants et stagiaires Thèses de Doctorat encadrées : ED-SEV: Option : Biologie et Pathologies Humaines Bissoum Samb Ba : Sujet : « Etiologies des diarrhées infectieuses à Dakar : Caractérisation des pathogènes entériques », soutenue le 04 Décembre 2013 Khote Fall Niang : Sujet : « Surveillance intégrée des maladies transmises par les aliments et l’antibiorésistance des bactéries zoonotiques à Dakar », soutenance prévue en 2014 Mr Lassina Gadi Timbiné : Sujet : Epidémiologie moléculaire de la résistance aux antibiotiques des bactéries entériques isolées en Afrique de l’Ouest », soutenance prévue en 2014 ED-SEV : Option : Productions et Biotechnologies animales Ignace Coly : Sujet : « Recherche des souches pathogènes du genre Vibrio dans les produits de la pêche et dans l’environnement au Sénégal », soutenance prévue en 2014 Formation continue du personnel de l’Unité Amy Gassama-Sow - Formation des Formateurs sur l’organisation et la méthodologie de l’évaluation des risques, organisation et exécution des contrôles officiels, Bruxelles, Belgique, 25 Fevrier-08 Mars 2013, Programme EDES (UE) - Formation sur l’introduction à la mise en place d’un dispositif administratif et scientifique d’évaluation des risques, Dakar, Sénégal, 28-30 Mars 2013, Programme EDES (UE) - Regional Training Course on establishment and Application of Microbiological criteria, Hanoi, Vietnam, 16 november 2013, FAO Regional Office for Asia and the Pacific, Observer Laboratoire d’analyses médicales Enseignement Dr A. Seck - Bactériologie- virologie 3ème et 4ème année de Pharmacie (25 heures) - Module Bactériologie-virologie du Master 1 d’immunologie (15 heures) - Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée (20 heures) - Travaux Pratiques de 3ème année de Pharmacie (48 heures) 122 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Accueil d’étudiants et de stagiaires Trente huits étudians et stagieires ont été accueillis au LAM en 2012. - Etudiants o Interne des Hôpitaux de Dakar : 2 o DES-BC : 3 o 4e et 5e année Pharmacie : 4 o Ecole Vétérinaire : 1 o Etrangers : 3 o Techniciens supérieurs : 21 - Infirmières : 4 Formation continue des personnels de l’IPD Abdoulaye Seck : formation « Outils moléculaires d’étude de la tuberculose », Institut Pasteur à Paris. Chantal Mahou : Formation en spermiologie par le CECOS et l’Université de Strasbourg. Biologistes et techniciens : formation pratique PCR temps réel pour la détermination des charges virales hépatite B par la Société All Diag, Strasbourg lors de l’installation du matériel dédié (biologistes et techniciens) Ensemble du personnel du LAM : formation à la norme ISO 15 189 assurée par le Dr Abdelhamid Gharbi du TUNAC Khadim Dramé : Maintenance des matériels (formation du RESOLAB). AB Mbaye : assurance qualité au laboratoire (formation du RESOLAB). K. Loum, O.Cissé, R.Diallo, M.Fall : Formation d’auditeur qualité sur site. Laboratoire salubrité, hygiène et environnement Formations suivies par le personnel du service qualité Mme Mbow. Atelier sur les métiers d’expert technique Mme Mbow et Mme Gomis - Formation sur la norme ISO 15189 - Exécution du contrôle officiel, financé par EDES (Mme Mbow, Colette Gomis) Seydou Dème - Incertitudes de mesures en microbiologie alimentaire, financé par EDES Mme Colette Gomis. DU analyses des risques et management de la qualité sanitaire et phytosanitaire. Ndèye Mossane Diébaté. Atelier international sur la sécurité sanitaire des aliments et l’innovation technologique, financé par l’entrepreneuriat et le secteur informel-Wallonie de Bruxelles. 123 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Service assurance-qualité Enseignement Babacar Gning - Participation en tant que formateur à l’atelier de formation sur la check-list SLIPTA organisé par la Direction des Laboratoires, à l’Université de Formation et de Recherche (UFR) de Thiès de janvier 2013 au 1er février 2013 - Participation en tant que facilitateur à l’atelier de formation au système de gestion de la qualité au laboratoire, organisé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Brazzaville, du 15 au 19 Avril 2013 - A l’Institut Pasteur de Dakar o Management de la qualité pour le personnel des unités de recherche (Immunologie, Immunogénétique, Entomologie et Epidémiologie) et du service médical & centre de vaccination internationale de mars à juillet 2013 ; o Système documentaire pour le personnel des unités de recherche (Immunologie, Immunogénétique, Entomologie et Epidémiologie) et du service médical & centre de vaccination internationale de mars à Juin 2013 ; o Système documentaire et les méthodes de résolution de problèmes le 21 Juin 2013 dans le cadre des activités de la Direction scientifique de l’IPD; o Exigences de la norme ISO 17025 v 2005 pour les nouveaux techniciens supérieurs du Laboratoire de Sécurité Alimentaire et d’Hygiène de l’Environnement (LSAHE) et des agents de laboratoire o Encadrements réalisés par le service qualité : nouveaux auditeurs internes (04 sur les 08 formés ont participé à deux audits internes en tant qu’auditeur en formation) Encadrement des nouveaux référents qualité des unités de recherche et du service médical. Formations suivies par le personnel du service qualité Babacar Gning et Maïmouna DIOP - Formation à la norme ISO 15189 version 2012 et à l’audit du système de management selon l’ISO 19011 version 2012, dispensé par le Dr. Gharbi Abdelhamid, au sein de l’IPD du 04 au 13 Février 2013 - Formation interne sur les fondements et les évolutions des BPF par l’IFIS (du 22 au 25 Octobre 2013) pour le compte de l’UVFJ - Formations sur les Bonnes Pratiques de Fabrication (BPF) réalisées par l’expert Mr Roland Guinet en janvier 2013 (du 21 au 25) et en décembre 2013 (du 02 au 06) pour le compte de l’UVFJ - Formation sur l’évaluation qualité des laboratoires de biologie médicale et l’outil SLIPTA (Stepwise Laboratory Improvement Process Towords Accréditation) organisée par la Direction des Laboratoires du Sénégal du 28 janvier au 1er Février 2013 à Thiès - Modules de formations des membres du CHS réalisées par le DRH dans le cadre du renforcement des capacités des membres Maïmouna DIOP - « Perfectionnement du responsable qualité » du 02 au 03 Avril 2013 à AFNOR – Paris 124 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Babacar Gning - Système de Management Intégré Qualité- Sécurité-Environnement (SMI QSE) à Démos en France du 27 au 31 Mai 2013 Service informatique Enseignement Deux sessions de formation sur l'utilisation des outils mis en place par le Service Informatique ont été organisées en 2013 : La première a eu lieu le 22 mai avec 17 participants, la seconde le 05 juin avec 19 participants. Accueil d’étudiants et stagiaires Grace Freddy Engobo, du 18 mars au 18 mai 2013, étudiant en 3ème année Licence Professionnelle à l'Institut Supérieur d'Informatique sur le sujet : Etude de la mise en place d'une solution de sauvegarde : backup Manager. Gaoussou Leyli Diallo, du 04 au 20 Juillet 2013, étudiant en 2ème année de DST en Télécommunication et Réseaux à l'Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar sur le sujet : Adaptation de GLPI pour la gestion du matériel scientifique de l'Institut Pasteur de Dakar et le suivi des demandes d'intervention adressées au Service Maintenance. Service de métrologie Enseignement Mamadou Diakité. Participation de l’encadrement à des séminaires comme animateur (module métrologie au DU de rétrovirologie du LBV de l’hôpital Aristide le Dantec). 125 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Publications et Communications Les noms des auteurs rattachés à l’Institut Pasteur de Dakar sont soulignés. Les publications et communications sont regroupées par laboratoires. Quand les auteurs d’une même publication appartiennent à différents laboratoires de l’IPD, celle-ci a été répertoriée (i) dans le laboratoire d’appartenance du premier auteur, (ii) si le premier auteur n’était pas rattaché à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance du dernier auteur, (iii), si ni le premier ni le deernier auteur n’appartenaient à l’IPD, dans le laboratoire d’appartenance de l’auteur ayant le meilleur rang. 126 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Unité des arbovirus et des virus des fièvres hémorragiques Publications Biological and phylogenetic characteristics of yellow fever virus lineages from West Africa. Stock NK, Laraway H, Faye O, Diallo M, Niedrig M, Sall AA. J Virol. 2013 Mar;87(5):2895-907. doi: 10.1128/JVI.01116-12. Epub 2012 Dec 26. Clarifying Bunyamwera virus riddles of the past. Dilcher M, Sall AA, Hufert FT, Weidmann M. Virus Genes. 2013 Aug;47(1):160-3. doi: 10.1007/s11262-013-0918-y. Epub 2013 May 18. PubMed PMID: 23686694. Comparative full length genome sequence analysis of Usutu virus isolates from Africa. Nikolay B, Dupressoir A, Firth C, Faye O, Boye CS, Diallo M, Sall AA. Virol J. 2013 Jul 1;10:217. doi: 10.1186/1743-422X-10-217. PubMed PMID: 23816256; PubMed Central PMCID: PMC3716710. Development of a Usutu virus specific real-time reverse transcription PCR assay based on sequenced strains from Africa and Europe. Nikolay B, Weidmann M, Dupressoir A, Faye O, Boye CS, Diallo M, Sall AA. J Virol Methods. 2013 Sep 12. pii: S0166-0934(13)00386-8. doi: 10.1016/j.jviromet.2013.08.039. [Epub ahead of print] Development of one-step quantitative reverse transcription PCR for the rapid detection of flaviviruses. Patel P, Landt O, Kaiser M, Faye O, Koppe T, Lass U, Sall AA, Niedrig M. Virol J. 2013 Feb 14;10:58. doi:10.1186/1743-422X-10-58. PubMed PMID: 23410000; PubMed Central PMCID: PMC3616844. Full-length genome sequence of Ntaya virus. Dilcher M, Sall AA, Hufert FT, Weidmann M. Virus Genes 2013 Feb;46(1):162-4. doi: 10.1007/s11262-012-0825-7. Epub 2012 Sep 21. Quantitative real-time PCR detection of Zika virus and evaluation with field-caught Mosquitoes. Faye O, Faye O, Diallo D, Diallo M, Weidmann M, Sall AA. Virol J. 2013 Oct 22;10(1):311. doi: 10.1186/1743-422X-10-311. Yellow Fever outbreak in Darfur, Sudan in October 2012; the initial outbreak investigation report. Soghaier MA, Hagar A, Abbas MA, Elmangory MM, Eltahir KM, Sall AA. J Infect Public Health. 2013 Oct;6(5):370-6. doi: 10.1016/j.jiph.2013.04.007. Epub 2013 Jun 25. PubMed PMID: 23999341. Communications orales Laboratoire mobile pour le diagnostic des fièvres hémorragiques virales en Afrique. Faye O, Pranav P, Faye O, Weidmann M, Niedrig M, Sall AA. 9ème Congrès International Francophone de la Société de Pathologie Exotique UCAD 2 Dakar, Sénégal – 12-14 novembre 2013 127 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Diversité génétique du virus West Nile et Compétence vectorielle des moustiques Culex au Sénégal. Fall G, Diallo M, Loucoubar C, Faye O, Sall AA. 9ème Congrès International Francophone de la Société de Pathologie Exotique UCAD 2 Dakar, Sénégal – 12-14 novembre 2013 Communications affichées Analyse de la réplication de souches recombinantes du virus Zika sur des cellules de vertébrés et d’invertébrés. Zein N, Faye O, Faye O, Sall AA. 9ème Congrès International Francophone de la Société de Pathologie Exotique UCAD 2 Dakar, Sénégal – 12-14 novembre 2013 Rapid point-of-care detection of seven hemorrhagic fever viruses using reverse transcription recombinase polymerase amplification assay - Time to react fast to outbreaks. El Wahed AA, Patel P, Heidenreich D, Faye O, Niedrig M, Sall AA, Hufert FT, Weidmann M 62 th Annual Meeting ASTMH, 13-17 Novembre 2013, Washington, USA. Poster primé. Structural comparison of the antigenic characteristics of Usutu virus and West Nile virus envelope protein. Nikolay B, Fall G, Boye CSB, Sall AA, Skern T. 62th Annual Meeting ASTMH, 13-17 Novembre 2013, Washington, USA. Unité de virologie médicale Publications A subregional analysis of epidemiologic and genetic characteristics of influenza A(H1N1)pdm09 in Africa: Senegal, Cape Verde, Mauritania, and Guinea, 2009–2010. Dia N, Niang Ndiaye M, de Lourdes Monteiro M, Koivogui L, Ould Bara M, and Diop OM. Am J Trop Med Hyg. 2013 May;88(5):946-53. doi: 10.4269/ajtmh.12-0401. Epub 2013 Mar 18. Spread of Influenza A(H1N1) oseltamivir-resistant viruses in Africa in 2008 confirmed by multiple introductions in Senegal. Dia N, Niang MN, Diadhiou SA, Goudiaby DG, Faye A, Kiori1 D, Bâ M, Michel R, Diop OM. BMC Infect Dis. 2013 Feb 27;13:106. doi: 10.1186/1471-2334-13-106. Communications orales Spatiotemporal circulation of influenza viruses in five African countries 2008-2009 : a collaborative study of the Institut Pasteur international Network Heraud JM, Njouom R, Rousset D, Kadjo H, Caro V, Niang Ndiaye M, Victoir K, Collard JM, Orelle A, Yekwa EL, Ekaza E, Razanajatovo NH, Adamou L, Biscornet L, Enouf V, Van der Werf S, Diop OM. 3rd Annual World Congress of Microbes-2013 (WCM+2013) Wuhan ,China Grand, 30 July -1 August 2013. Effectiveness of Seasonal Influenza Vaccination of Children Against H1N1 (2009) Influenza during the First Wave of the Pandemic in Senegal. Victor JC, Diallo A, Niang M, Ortiz JR, Diop D, Sugimoto J, Lewis K, Diarra B, Faye A, Lafond KE, Zangeneh S, Sokhna C, Diop O, Halloran ME, Neuzil KM, Widdowson MA Options for the Control of Influenza VIII September 6, 2013 Cape Town SA 128 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Effectiveness of seasonal influenza vaccination of children in tropical developing Africa : a cluster-randomized trial, Options for the Control of Influenza VIII September 6, 2013 Victor J, Diallo A, Niang M, Ortiz J, Diop D, Sugimoto J, Lewis K, DiarraB, Faye A, LaFond K, Zangenah S, Sokhna C, Diop O, Halloran M, Widdowson MA, Neuzil K Options for the Control of Influenza VIII September 9, 2013 Communications affichées Prevalence and diversity of viral respiratory infections in eldery in Senegal Dia N, Kiori D, Cisse K, Goudiaby D, Diop O, Niang MN Options for the Control of Influenza VIII September 9, 2013 Unité d’immunologie Publications Differential production in vitro of antigen specific IgG1, IgG3 and IgA: a study in Schistosoma haematobium chronically infected individuals. Béniguel L, Diallo TO, Remoué F, Williams DL, Cognasse F, Charrier-Mze N, N’Diaye AA, Perraut R, Capron M, Riveau G, Garraud O. Paras Immunol 2013 ;25(1),39-44. Malaria-specific antibody subclasses in immune individuals: a key source of information for vaccine design. Garraud O, Mahanty S, Perraut R. Trends in Immunology 2013;24(1):30-35. Small molecule Plasmodium FKPB35 inhibitor as a potential antimalaria agent Harikishore A, Niang M, Rajan S, Preiser PR, Yoon HS. Sci Rep. 2013;3:2501. doi: 10.1038/srep02501. Communications orales STEVOR-mediated rosetting properties in Plasmodium falciparum: implications for malaria pathogenesis. Niang M, Pelly S, Pin Yeo K, Amaladoss A, Preiser PR. 6th Multilateral Initiative for Malaria Conference, Durban, South Africa, 6 - 11 Octobre 2013. Communications affichées Malaria Immunological responses in children less than 10 years in Toubacouta district, Sokone, Senegal 2010. EDCTP/WANETAM/Clinical Sites Project. Diop F, Espié E, Niass O, Diouf B, Faye M, Diéne Sarr , Dia I, Sokhna C, Tall A, Toure A. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 Dramatic decrease of antibodies prevalence to Plasmodium falciparum crudes extracts between 2000 and 2010 in Dielmo and Ndiop, Senegal. Diop F, Richard V, Diouf B, Sokhna C, Diagne N, Trape JF, Faye MM, Tall A, Diop G, Toure A. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 Optimization of a sensitive chemiluminescence-based Antibody-Dependent Respiratory Burst (ADRB) assay as tool to evaluate anti-malarial immunity in endemic populations. Mansourou A, Joos C, Diouf B, Niass O, Tall A, Longacre S, Perraut R, Touré A.. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 129 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Assessment of the impact of malaria control programs in Madagascar using 15 serological markers simultaneously in a single MAGPIX® (Luminex) multiplex assay. Kesteman T, Ravaoarisoa E, Guillotte M, Perraut R, Mercereau-Puijalon O, Rogier C, Randrianarivelojosia M, Vigan-Womas i. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 Analysis in a Senegalese holoendemic setting of IgG response to MSP1-p19 and PF13-DBL1α1 domain of Plasmodium falciparum using a novel magnetic beads-based multiplex assay (MAGPIX®-Luminex). Perraut R, Richard V, Tall A, Trape JF, Guillotte M, Toure Balde A, Longacre S, Sokhna C, Mercereau-Puijalon O, Vigan-Womas i. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 Unité d’immunogénétique Communications orales Ethique de la prise en charge du cancer. Dieye A. 6ème Congrès de l’Association sénégalaise des gynécologues-obstétriciens, Dakar 2-4 juillet 2013. Antibodies to Plasmodium falciparum merozoite surface protein and neutrophil respiratory burst activity are associated with clinical outcome in severe urban malaria. Mbengue B, Ndiaye RD, Sylla Niang M , Diop G, Diouf B, Thiam A ,Toure A, Perraut R & Dieye A. 15th International Congress of Immunology August 22-27, 2013, Milan, Italy. La vaccination antipalustre. Mbengue B, Sylla-Niang M, Dieye TN, Dieye A . VIIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 11 -12 Décembre 2013. L’immunité antipalustre. Mbengue B, Ka O, Thiam A, Ndiaye-Diallo R, Diop G, Sylla-Niang M, Diop G, Dieye TN, Dieye A. VIIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 11 -12 Décembre 2013. Evaluation des réponses IgG anti-P. falciparum chez des patients vivant en milieu urbain : Formes graves versus accès simple. Mbengue B, Basse A, Badiane M, Niang B, Fall B, Ka O, Diatta B, Diop G , Ndiaye RD, Thiam A, Toure A, Longacre S, Perraut R et Dieye A . VIIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 11 -12 Décembre 2013.C 16. Analyse des réponses Ac dirigées contre les antigènes PF13, LSA-41et CSP de P. falciparum dans le paludisme urbain non aggravé dans la région de Dakar. Mbengue B, Bah AS, Charif S, Mouzdalifat K, Ali Said B, Fafa A, Ka O, Thiam A, Diop G , Ndiaye RD, Sylla-Niang M, Dieye TN, Perraut R et Dieye A. VIIIèmes Journées Scientifiques des Départements de Pharmacie, Dakar, 11 -12 Décembre 2013 130 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Communications affichées Analysis of antibody responses against multiple Plasmodium falciparum blood stage antigens and their relationship with clinical outcome in severe urban malaria of Dakar. Mbengue B, Basse A, Badiane M, Niang B, Diatta B, Toure A, Longacre S, Perraut R, Dieye A. VI Conférence du Multilateral Initiative for Malaria, Durban-South Africa, 6-11 Octobre 2013 Unité d’épidémiologie des maladies infectieuses Publications Assessment of vaccination coverage among travelers to areas where yellow fever is endemic (Senegal). Rapp C, Fall KB, Tall A, Michel R, Royon P, de Gentile L, Leroy JP, Caumes E, Bouchaud O. Med Sante Trop. 2013 May 1;23(2):236. Asthma and atopic dermatitis are associated with increased risk of clinical Plasmodium falciparum malaria. Herrant M, Loucoubar C, Bassène H, Gonçalves B, Boufkhed S, Diene Sarr F, Fontanet A, Tall A, Baril L, Mercereau-Puijalon O, Mécheri S, Sakuntabhai A, Paul R. BMJ Open. 2013 Jul 24;3(7) doi:pii: e002835. 10.1136/bmjopen-2013-002835. High number of previous Plasmodium falciparum clinical episodes increases risk of future episodes in a sub-group of individuals. Loucoubar C, Grange L, Paul R, Huret A, Tall A, Telle O, Roussilhon C, Faye J, Diene-Sarr F, Trape JF, Mercereau-Puijalon O, Sakuntabhai A, Bureau JF. PLoS One. 2013;8(2):e55666. Epub 2013 Feb 6. Looking for Tropheryma whipplei source and reservoir in rural senegal. Keita AK, Mediannikov O, Ratmanov P, Diatta G, Bassene H, Roucher C, Tall A, Sokhna C, Trape JF, Raoult D, Fenollar F. Am J Trop Med Hyg. 2013 Feb;88(2):339-43. doi: 10.4269/ajtmh.2012.12-0614. Multiplex Real-Time PCR Diagnostic of Relapsing Fevers in Africa Elbir H, Henry M, Diatta G, Mediannikov O, Sokhna C, Tall A, Socolovschi C, Cutler SJ, Campelo D, Barker SC, Raoult D, Drancourt M. PLoS Negl Trop Dis. 2013 January; 7(1): e2042. Plasmodium falciparum susceptibility to anti-malarial drugs in Dakar, Senegal, in 2010: an ex vivo and drug resistance molecular markers study. Fall B, Pascual A, Sarr FD, Wurtz N, Richard V, Baret E, Diémé Y, Briolant S, Bercion R, Wade B, Tall A, Pradines B. Malar J. 2013 Mar 20;12:107. doi: 10.1186/1475-2875-12-107. Point-of-Care Laboratory of Pathogen Diagnosis in Rural Senegal. Sokhna C, Mediannikov O, Fenollar F, Bassene H, Diatta G, Tall A, Trape JF, Drancourt M, Raoult D. PLoS Negl Trop Dis. 2013 Jan;7(1):e1999. doi: 10.1371/journal.pntd.0001999. Survey of Naegleria fowleri in geothermal recreational waters of Guadeloupe (French West Indies) Moussa M, De Jonckheere JF, Guerlotté J, Richard V, Bastaraud A, Romana M, Talarmin A. Plos One 2013;8(1): 54414. doi:10.1371. 131 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar The Correlation of Q fever and Coxiella burnetii DNA in household environments in rural Senegal Ratmanov P, Bassene H, Fenollar F, Tall A, Sokhna C, Raoult D, Mediannikov O. Vector Borne Zoonotic Dis.2013 Jan;13(1):70-2. doi: 10.1089/vbz.2012.1060. What can the 2009 influenza outbreak teach us about the risk of a severe pandemic ? The Madagascarexperience : a reply Richard V, Rajatonirina S Epid Infect (letter) 2013; doi:10.1017/S095026881200307X Communications orales Renforcement du réseau de surveillance sentinelle de la grippe au Sénégal. Thiam D, Niang M, Dia N, Diene Sarr F, Goudiaby D, Senghor ML, Kiori D, Faye T, Espié E, Ba IO, Richard V. Congrès de la société de pathologie exotique, Dakar, Sénégal, Novembre 2013 Communications affichées Enhancement of the influenza sentinel surveillance network in Senegal. Diene Sarr F, Niang M, Dia N, Thiam D, Goudiaby D, Senghor ML, Kiori D, Faye T, Espié E, Ba IO, Richard V Option for the control of Influenza VIII°, Capetown, Afrique du Sud, Septembre 2013 Thèses et mémoires Facteurs de risque du paludisme à Dielmo et Ndiop sur la période 2008-2012. Fall A Mémoire de Master 2 de statistiques appliquées, Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal Facteurs liés à la non-observance de la prophylaxie post exposition suite à une morsure au centre de traitement antirabique de Dakar entre avril et septembre 2013. Ndoye M Mémoire de Master 2 de statistiques appliquées – Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal. Unité d’entomologie médicale Publications Bloodfeeding patterns of sylvatic arbovirus vectors in southeastern Senegal. Diallo D, Chen R, Diagne CT, Ba Y, Dia I, Sall AA, Weaver SC, Diallo M. Trans R Soc Trop Med Hyg. 2013 Mar;107(3):200-3. doi: 10.1093/trstmh/trs095. Breakdown in the process of incipient speciation in Anopheles gambiae. Nwakanma DC, Neafsey DE, Jawara M, Adiamoh M, Lund E, Rodrigues A, Loua KM, Konate L, Sy N, Dia I, Awolola TS, Muskavitch MA, Conway DJ. Genetics. 2013 Apr;193(4):1221-31. doi: 10.1534/genetics.112.148718. Epub 2013 Jan 18. Entomological evaluation of the risk of urban outbreak of yellow fever in 2008 in Abidjan, Côte d'Ivoire. Kone AB, Konan YL, Coulibaly ZI, Fofana D, Guindo-Coulibaly N, Diallo M, Doannio JM, Ekra KD, Odehouri-Koudou P. Med Sante Trop. 2013 Jan-Mar;23(1):66-71. 132 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Malaria transmission pattern in an area selected for clinical trials in the sudanian area of senegal (west Africa). Niang el HA, Touré A, Ngom el HM, Konaté L, Faye O, Diallo M, Dia I. J Trop Med. 2013;2013:907375. doi: 10.1155/2013/907375. Epub 2013 Feb 5. Rift Valley fever dynamics in Senegal: a project for pro-active adaptation and improvement of livestock raising management. Lafaye M, Sall B, Ndiaye Y, Vignolles C, Tourre YM, Borchi FO, Soubeyroux JM, Diallo M, Dia I, Ba Y, Faye A, Ba T, Ka A, Ndione JA, Gauthier H, Lacaux JP. Geospat Health. 2013 Nov;8(1):279-88. Spatio-temporal analysis of host preferences and feeding patterns of malaria vectors in the sylvo-pastoral area of Senegal: impact of landscape classes. Ngom el HM, Ndione JA, Ba Y, Konaté L, Faye O, Diallo M, Dia I. Parasit Vectors. 2013 Nov 19;6(1):332. doi: 10.1186/1756-3305-6-332. Yellow fever outbreak in central part of Senegal 2002: epidemiological findings. Diallo M, Tall A, Dia I, Ba Y, Sarr D, Ly AB, Faye J, Badiane A, Diakhaby G, Faye PC, Michel R, Diatta B, Nabeth P, Marrama L & Sall AA Journal of Public Health and Epidemiology 2013, 5 (6), 243-256. Advances and perspectives in the study of the malaria mosquito Anopheles funestus. In "Anopheles mosquitoes - New insights into malaria vectors" Dia I, Guelbeogo M & Ayala D, edited by Sylvie Manguin. InTech Publisher, 2013, Chapter 7, 197-220. Communications orales Reproductive isolation among sympatric molecular forms of Anopheles gambiae from southeastern Senegal. Niang E.A., Konate L., Diallo M., Faye O. & Dia I., 2013 Travel awards. 6th International Congress of the Society for Vector Ecology (SOVE). La Quinta (Palm springs). California. September 2013, 22-28. First report of pyrethroid Resistance in an Anopheles funestus Population from Senegal. Samb B, Wondji C.S, Dia I, Konate L. & Faye O. 6th MIM Pan-African Malaria Conference, 2013. Durban, South Africa. The Barkedji pilot project : entomological findings on malaria vectors. Dia I., Ngom El. M., Ndione J.A., Ba Y. & Diallo M QWeCI project annual meeting, Barcelona, 2013, 16-17 may. Impact of IRS on entomological indicators and malaria prevalence in Senegal Konate L., Sy M.D., Dia I., Diagne M., Dorson E., Twing J. & Faye O AIRS Symposium, 6th MIM Pan-African Malaria Conference, 2013. Durban, South Africa. Rapports techniques Investigation d’une épidémie de fièvre jaune en Ethiopie, juillet 2013. Y Ba. Investigation de deux épidémies de Fièvre de la vallée du Rift au Sénégal en novembre 2013 Diallo D. 133 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Investigation d’une épidémie de Dengue en Ethiopie, décembre 2013 Diallo M. Unité de bactériologie expérimentale Publications Community-acquired diarrhea among children and adults in urban setting in Senegal: clinical, epidemiological and microbiological aspects Sambe-Ba B, Espié E, Faye ME, Timbiné LG, Sembene M, Gassama-Sow A. BMC Infect Dis. 2013 Dec 9;13:580. doi: 10.1186/1471-2334-13-580. Emergence of quinolone resistance in Salmonella and Shigella strains isolated from diarrhoea in Senegal. B Sambe-Ba, A Seck, LG Timbine, AA Wane, A Gassama-Sow. J Global Antimicrob Resist 2013; 1:231-232. Etiologies des diarrhées aiguës infantiles et antibiorésistance des bactéries enteropathogènes à Dakar. Fall-Niang NK, Sire JM , Samb B, Tall A, Breurec S, Ndour MM, Faye G, Garin B, GassamaSow A. Dakar Med. 2013;58 (1) : 1-10 Identification des risques et determination des points critiques dans une restauration collective universitaire à Dakar. Faye S, Sow D, Gassama Sow A. Dakar Med. 2013;58 (1) : 23-34 Non contiguous-finished genome sequence and description of Clostridium dakarense spp. nov. Lo CI, Mishra AK, Padhmanabhan R, Samb Ba B, Gassama-Sow B, Robert C, Couderc C, Faye N, Raoult D, Fournier PE, Fenollar F. Stand Genomic Sci 08/2013; 9: 14-27; DOI:10.4056/sigs.4097825. Sensibilité aux antibiotiques et supports génétiques de la résistance des souches de Shigella flexneri isolées à Dakar de 2001 à 2010. Samb-Ba B, Seck A, Wane A.A., Fall-Niang NK., Gassama-Sow A. Bull Soc Pathol Exot. 2013 May;106(2):89-94. doi: 10.1007/s13149-013-0283-z. Epub 2013 Mar 12. Sensibilité aux antibiotiques des souches de bactéries entéropathogènes isolées en Afrique de l’Ouest (Burkina Faso, Mali, Sénégal), Timbiné L. G., Wane A. A., Fall N. K., Abdou M., Barro N., Sangaré L., Bougoudogo F., Gassama Sow A. 2013. Dakar Med 2013; 58 (2) : 80-88. Vibrio cholerae and Vibrio parahaemolyticus detected in seafood products from Senegal Coly I, Sow AG, Seydi M, Martinez-Urtaza J. Foodborne Pathog Dis. 2013 Dec;10(12):1050-8. doi: 10.1089/fpd.2013.1523. Epub 2013 Oct 22. Thèses et mémoires Etiologies des diarrhées infectieuses à Dakar : Caractérisation des pathogènes entériques » Bissoum Samb Ba Thèse soutenue le 04 Décembre 2013 134 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Facteurs de virulence et sensibilité de souches de Escherichia coli isolées de selles diarrhéiques en situation pathogène au Sénégal. Mouhamadou Lamine Dia Mémoire soutenu le 11 Janvier 2013. Diplôme de Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée, (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Contrôle microbiologique environnementale du bloc opératoire orthopédique du Centre Hospitalier de l’Ordre de Malte au CHNU de Fann. Abdoulaye Diop Mémoire soutenu le 27 Mars 2013. Diplôme de Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée, (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Aspects moléculaires de la résistance aux antibiotiques des souches de Escherichia coli uropathogènes communautaires à Bamako. Koita Mayrama Sidibé Mémoire soutenu le 27 Avril 2013. Diplôme de Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée, (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Recherche et identification de Campylobacter à partir de selles d’enfants âgés de 0-10ans à Dakar. Ayan Ali Ragueh Mémoire soutenu le 26 Juillet 2013. Diplôme de Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée, (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Antibiorésistance des souches d’entérobactéries uropathogènes productrices de bêtalactamases à spectre étendu d’origine communautaire. Ndèye Adjaratou Mohamed Diop Mémoire soutenu le 26 Juillet 2013. Diplôme de Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée, (Université Cheikh Anta Diop de Dakar). Laboratoire d’analyses médicales Publications Community-acquired infectious diarrhoea in children under 5 years of age in Dakar, Senegal. Sire JM, Garin B, Chartier L, Fall NK, Tall A, Seck A, Weill FX, Breurec S, Vray M. Paediatr Int Child Health. 2013;33(3):139-44. Doi 10.1179/2046905512Y.0000000046 Hepatitis B virus exposure during childhood in Cameroon, Central African Republic and Senegal after the integration of HBV vaccine in the expanded program on immunization. Rey-Cuille MA, Njouom R, Bekondi C, Seck A, Gody C, Bata P, Garin B, Maylin S, Chartier L, Simon F, Vray M. Pediatr Infect Dis J 2013;32 (10):1110–1115. doi: 10.1097/INF.0b013e31829be401. HIV-1 genetic diversity and drug resistance among Senegalese patients in the public health system. Thiam M, Diop-Ndiaye H, Diouf AD, Vidal N, Ndiaye O, Ndiaye I, Ngom-Gueye NF, Diallo S, Diongue OD, Camara M, Seck A, Mboup S, Toure-Kane C. J Clin Microbiol 2013 ; 51(2):578-84. doi: 10.1128/JCM.02452-12. 135 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Impact of human migrations on diversity of Helicobacter pylori in Cambodia and New Caledonia. Breurec S, Raymond J,Thiberge JM, Hem S, Monchy D, Seck A, Dehoux P, Garin B, Dauga C. Helicobacter 2013;18(4):249-61. doi: 10.1111/hel.12037. In vitro susceptibility to quinine and microsatellite variations of the Plasmodium falciparum Na+/H+ exchanger transporter (Pfnhe-1) gene in 393 isolates from Dakar, Senegal. Pascual A, Fall B, Wurtz N, Fall M, Camara C, Nakoulima A, Baret E, Diatta B, Fall KB, Mbaye PS, Diémé Y, Bercion R, Bogreau H, Briolant S, Rogier C, Wade B, Pradines B. Malar J 2013; 12:189. doi:10.1186/1475-2875-12-189. Pfhrp2 and pfhrp3 polymorphisms in Plasmodium falciparum isolates from Dakar, Senegal: impact on rapid malaria diagnostic tests. Wurtz N, Fall B, Bui K, Pascual A, Fall M, Camara C, Diatta B, Fall KB, Mbaye PS, Diémé Y, Bercion R, Wade B, Briolant S, Pradines B. Malar J. 2013 Jan 24;12:34. doi: 10.1186/1475-2875-12-34. Primary antibiotic resistance and associated mechanisms in Helicobacter pylori isolates from Senegalese patients. Seck A, Burucoa C, Dia D, Mbengue M, Onambele M, Raymond J, Breurec S. Ann Clin Microbiol Antimicrob. 2013 Jan 8;12(1):3. Prevalence and characterization of extended-spectrum β-lactamase-producing clinical Salmonella enterica isolates in Dakar, Senegal, from 1999 to 2009. Harrois D, Breurec S, Seck A, Delauné A, Le Hello S, Pardos de la Gándara M, Sontag L, PerrierGros-Claude JD, Sire JM, Garin B, Weill FX. Clin Microbiol Infect. 2013 Jul 18. doi: 10.1111/1469-0691.12339. [Epub ahead of print]. Communications orales Surveillance de la résistance aux antibiotiques (SOAR) et autres études de surveillance aux antibiotiques au Sénégal. A Seck. Conférence Inspiration, 13 Juin, Abidjan (Côte d’Ivoire) Evaluation de l’efficacité vaccinale contre l’infection du Virus de l’Hépatite B chez les enfants âgés de 3 mois à 6 ans en milieu hospitalier à Dakar. Seck A, Diallo S, Mahou Ch, Boye A, Ba M, Ka S, Sow H D, Bercion R, Spiegel A, Boye CS. VIIIème Journée Scientifique des Départements de Pharmacie, 11 et 12 Décembre 2013. Hall Grand Amphi, FMPO, Dakar. Abstract n° C5. Communications affichées Profil de résistance des souches de SARM isolées au LABM de l’Institut Pasteur de Dakar entre 2008 - 2012. Seck A, Boye A, Mahou Ch, Diallo S, Bercion R, Boye CS, Spiegel A. VIIIème Journée Scientifique des Départements de Pharmacie, 11 et 12 Décembre Hall Grand Amphi, FMPO, Dakar. Poster n°15. 136 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés Rapport 2013, Institut Pasteur de Dakar Thèses et Mémoires soutenus en 2013 Essai de modélisation de l’identification des Mycoplasma urogénitaux Doctorat d’Etat en Pharmacie Diop-Thiam TF Contrôle Microbiologique Environnementale du Bloc opératoire du Centre Hospitalier Ordre de Malte de CHUN de Fann ». Diop A Mémoires Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée Caractérisation des souches d’entérobactéries productrices de BLSE chez des patients adultes atteints d’infection urinaire à Dakar Diop NAM Mémoires Master de Microbiologie Fondamentale et Appliquée 137 sur 137 Réseau International des Instituts Pasteur et Instituts Associés
Similar documents
PDF ??жатын
«santé de la mère et de l'enfant en milieu tropical»). Vous m'avez trouvé un sujet de DEA puis de Thèse et avez assuré mon encadrement scientifique avec patience, rigueur et sensibilité humaine. Gr...
More information