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VENDREDI 11 JUILLET 2014 - LES ÉCO WEEK-END 19 WEEKEND CULTURE Le tour du monde en 114 jours… P. 20-21 PORTRAIT Nadia Kounda, actrice MESUT ÖZIL Dans les coulisses de l’histoire P. 22 PORTRAIT Fatima Ezzahra El Jaouhari, comédienne P. 23 TENDANCES & SHOPPING Anfa Place à l’heure du ramadan P. 25 P.24 LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 20 CULTURE BILLET Jihane Bougrine j.bougrine@leseco.ma Souad revient P our notre plus grand bonheur, la chanteuse algérienne qui allie folk, sonorités orientales et flamenco avec finesse, revient pour une tournée marocaine. Souad Massi a déjà donné un avant-goût de son spectacle autour de Cordoue et de l’histoire de l’Andalousie lors de la dernière édition de Mawazine. Grâce à l’Institut français au Maroc, elle récidive l’expérience en allant vers des villes qu’elle n’a pas encore ensorcelées. Elle commencera le 17 juillet avec El Jadida, avant de s’emparer de Kénitra, de Meknès, de Fès, de Tétouan, de Casablanca et d’Agadir. C'est une jolie tournée en perspective, que Souad Massi souhaitait faire il y a longtemps. Aujourd’hui, elle propose un projet autour du passé, de la mémoire et de la musique avec les Chœurs de Cordoue, accompagnée par son acolyte Éric Fernandez, guitariste de génie à la virtuosité rare, soliste de Chico et les Gypsies, qui a collaboré avec les plus grands du raï. C'est un voyage dans le temps et dans l’espace, sans même se déplacer, un bonheur pour les sens, une aubaine pour les oreilles. Souad Massi est magistrale, avec une parfaite maîtrise de la scène. Elle passe de la guitare au chant avec aisance, tout en laissant la liberté de s’exprimer à ses musiciens. Humble, elle ne joue pas à la diva et ne veut pas être au centre, car seul l’amour de la musique compte pour elle. Le tout est sublimé par la derbouka parfaite et la voix de Rabah Kalfa, l’accordéon d’Alexandre Léauthaud, les percussions de José Cortès et des moments de magie avec Sabrina Romero à la voix, au cajon et à la danse. La Tracy Chapman de l’Orient revient avec un projet musical solide et souhaite le présenter ● au Maroc. Nous voilà ravis… ● «Il s’agit d’un véritable enrichissement personnel, j’ai découvert un autre volet de la vie, de ma façon d’être et de réfléchir au jour le jour», souligne Fadoua Berrada. Le tour du monde en 114 jours… ● Et si on vous disait que la première femme arabo-musulmane à avoir fait le tour du monde est marocaine ? Celle qui a relevé le défi s’appelle Fadoua Berrada et a parcouru 5 continents en 4 mois. Coulisse d’un incroyable voyage… D’ aventures en aventures et de ports en ports, Fadoua Berrada a sillonné le monde à seulement 34 ans. Seule, en bateau, elle parcourt les océans et les continents et devient la première femme marocaine, arabe et musulmane à faire le tour du monde. «Le voyage a toujours été une priorité pour moi. J’aime découvrir d’autres cieux et de nouvelles perspectives», explique la jeune femme qui a mis en stand-by une vie «normale» et posée, pour vivre l’aventure de sa vie. Dotée d’un diplôme de l’ISCAE, rien ne prédisposait Fadoua Berrada a opter pour l’in- certain. Elle qui a une vie professionnelle toute tracée, revient sur les bancs de l’ISCAE, mais cette fois-ci pour y dispenser son 1er cours pour les étudiants du cycle supérieur (Masters). Sa La jeune femme a mis en stand-by sa carrière d’enseignante pour réaliser son rêve. carrière dans l’enseignement s’est ainsi développée en collaborant avec Mundiapolis, la FST de Settat et en mode consulting externe dans des domaines de compétences comme le Project Management et la communica- tion interne. Désirant autre chose, elle décide de créer en 2011 «Home Avenue», un concept store spécialisé en porcelaine, orfèvrerie et cristallerie de grandes marques au Morocco Mall. Assoiffée de créativité et d’indépendance, elle créera également sa propre ligne d’art de la table «by FB». Que ce soit pour créer de nouveaux designs ou s’enfermer dans son atelier pour exprimer sur la toile ses sentiments les plus intimes, un point commun lie l’ensemble de ses créations, c’est l’envie de partager et de communiquer avec l’autre et cette envie, elle décide de l’assouvir en 2014 lorsqu’elle fait le choix d’aller à la rencontre du monde. «Je suis partie seule et être seule favorise une commu- LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 21 CULTURE ● Son périple a été l’occasion de rencontrer d’autres cultures et surtout d’autres femmes extraordinaires. nion beaucoup plus forte avec l’âme des lieux qu’on traverse. On a beaucoup moins de difficultés à aller vers les gens, mais les gens viennent aussi plus naturellement vers vous. Donc il y a un sens du partage et de l'échange que l'on développe». Fedoua l’exploratrice C’est ainsi que sur un coup de tête ou presque, Fedoua Berrada se plonge dans ses recherches et se rend compte que nulle femme marocaine n’a réalisé le tour du monde seule. «Des femmes l’ont fait autrement comme Leila Ghandi que j’admire beaucoup, mais je voulais vraiment réaliser une prouesse dans ma vie et devenir la première femme marocaine à le faire». Pour des raisons de logistique, le voyage se fait en bateau à partir du port de Miami en Floride. «Faire le tour de la planète terre en transversal à partir d'un point de départ pour y revenir après 4 mois», enchaîner avec le Costa Rica, le Panama, l’Équateur, le Pérou, le Chili, la Polynésie, la Nouvelle Calédonie, l’Australie, la Nouvelle Guinée, les Philippines, la Chine, la Thaïlande, les Seychelles, l’Île Maurice et l’Île de la Réunion, l’Afrique du Sud, la Na- mibie, le Cap Vert et les Caraïbes du 3 janvier au 29 avril. Un voyage qui a nécessité une grande préparation, en plus de gérer sa vie active, elle a dû faire face aux méandres des demandes de visa que tout marocain doit subir. «J’ai demandé 13 visas, avec tous les dossiers à préparer et les démarches à réaliser. J’ai même dû me déplacer en Égypte pour le visa australien et j’ai également du récupérer le visa de Singapour depuis Sidney». Des «galères» vite balayées par une expérience riche en émotions et intense. «Il s’agit d’un véritable enrichissement personnel, j’ai découvert un par le voyage. Elle transformera ainsi ce moment en un tronçon de vie. Le mode de vie du voyage devient le mode de vie quotidien étalé sur le temps», se livre Fadoua Berrada qui semble découvrir une nouvelle définition du bonheur et qui insiste sur le fait qu’elle a décidé de tenter cette expérience maintenant pour une bonne raison : «J’avais vraiment envie de bouleverser l’équation qui dit que l’être humain doit attendre d’avoir de l’argent et du temps pour partir autant. La moyenne d’âge des gens qui voyageaient avec moi était de 73 ans. J’étais le vilain petit canard. Je n’étais pas supposé être là». Le temps, l’argent, les valeurs de la vie mais pas seulement, Fadoua Berrada a défié la nature et s’est dépassée physiquement. Entre volcans, jardins botaniques, montagnes, elle a aussi vu les merveilles du monde et en a escaladé certaines. «Vaciller entre les cultures, les langues, les terres, jongler entre des villages à l'état primitif, des îles de quelques centaines d'habitants vivant de pêche et de coco avant un retour à la civilisation Son voyage est raconté dans un livre qui s’intitule «Survivre au temps». autre volet de la vie et de ma façon d’être et de réfléchir au jour le jour. J’ai su prendre les choses différemment, avoir un sentiment de gratitude permanent pour positiver plus et prolonger l'excitation provoquée ●●● «J’ai dû demander 13 visas». en passant par les plus grandes capitales économiques du monde». Tout lâcher et pourquoi pas, c’est ce qu’a décidé de faire cette jeune femme en s’offrant une piqure d’adrénaline et en prolongeant le plaisir du voyage au-delà de la période réglementée. Pour le faire durer encore et encore, elle a voulu immortaliser les moments forts de cette aventure par des toiles, des photos inédites et un livre qu’elle intitule : «Survivre au temps». «Écrire pour marteler des idées et marquer un passage. Il est nécessaire de laisser des traces qu'on espère partager avec les autres. On a tous une histoire à raconter. Plus ou moins excitante et mouvementée. On se voit intemporel, immortel à travers ce que nous écrivons. Dans mon cas, l'envie d'écrire s'est imposée. Elle m'a effleuré l'esprit qui se trouvait submergé par un flux de pensées, il fallait donc chercher un terrain d'écriture pour déverser, s'alléger et reconstruire d'autres histoires. «Survivre au temps» est un livre de courts chapitres attisant la curiosité du lecteur tout en conservant son degré de concentration, lesquels sont distincts et ont comme ligne directrice le «temps». ● LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 22 PORTRAIT NADIA KOUNDA Actrice La rêveuse passionnée ● Elle a cette grâce naturelle à l’écran que les anciennes avaient. Nadia Kounda est une révélation marocaine découverte dans la nouvelle série ramadanesque qui fait du bruit, les «Mille et une nuits». Il y fait revivre Shéhérazade, reine entre la vie et la mort, la sienne suspendue à un conte. Décryptage d’une actrice espiègle qui berce par sa voix et ses mots, et qui perce à l’écran… S ous ses airs de princesse Jasmine, Nadia Kounda aurait pu être prisonnière de son château, piégée dans une vie qu’elle n’aurait pas choisie. Cependant, elle est allée au bout de ses rêves. Actrice dans l’âme, elle a toujours su qu’elle voulait jouer la comédie, devant la caméra. Née à Casablanca où elle a vécu jusqu’à ses 21 ans, elle a eu une scolarité sans histoire entre l’école Yassamine, l’école ORT et le CEGEP de Matane (Canada), pour obtenir son DEC en Sciences de la nature, avant de s’inscrire à l’Institut polytechnique de Casablanca. Entre si j’avais fais le bon choix». Le bon choix se dessine petit à petit quand elle se voit offrir la possibilité de tourner sous la direction de Narjiss Nejjar, dans «L’Amante du Rif» en 2010. «Narjiss Nejjar m’avait castée pour Cool center, série ramadanesque dans laquelle j’avais d'ailleurs découvert Younes Bouab (Shahrayar). Je n’ai pas décroché le rôle dans Cool center, mais lorsqu’elle m’a rappelée pour son long métrage, elle était convaincu que j'étais Aya». L'actrice décide d’aller vivre à Montréal après cette expérience, mais elle n'oublie pas pour autant le Maroc. Ce dernier ne l'oublie pas non plus: le réalisateur Anouar Moatassim entend parler d’elle. «J’étais destinée à un autre projet ramadanesque. J’ai croisé des amis du milieu dans un restaurant et ce sont eux qui ont dit au réalisateur Anouar Moatassim que j’étais à Casablanca. Le lendemain, Anouar me contacte, il me présente le projet. Le feeling est passé direct. Il m’a proposé le rôle sans passer d’essai. En rentrant chez moi, j’étais sûre que c’était le personnage de Shéhérazade que j’allais incarner». Un rôle qui lui colle au cœur mais peut-être pas à la peau: «Je ne suis pas grande de taille ni très fine, mes cheveux ne sont pas lisses et ma dentition n’est pas parfaite. C’est Shéhérazade qui Elle a endossée le rôle de Shéhérazade comme une seconde peau. deux cours, elle participe à un court métrage, «Tentations», de Mohcine Nadifi, avant d’enchaîner avec Mohamed Nesrate pour 2 séries télévisées puis un téléfilm avec Rachid Haman. «J’en rêve depuis mon enfance. Je me suis longtemps demandé si je devais abandonner la sécurité pour le rêve. Mais étant une aventurière, j’ai choisi de prendre ce risque, bien sûr. Il y a eu des moments durant lesquels je me demandais ●●● Généreuse et aimante, elle parvient à relever le défi d’un rôle lourd à porter qui aurait pu la desservir. n’avait d’autre choix que d’être dans ma peau», révèle, le sourire aux lèvres, l’actrice. «Interpréter n’est jamais facile, mais c’est un personnage riche et généreux, elle m’a inspiré une manière de parler, de marcher et de m’exprimer. C’était comme par magie, dès que je sortais des loges je ne me voyais plus, je voyais Shéhérazade. Avec l’aide des acteurs que j'avais en face de moi, jouer n’était plus réfléchi mais vécu». C’est ainsi que Nadia Kounda vit intensément l’histoire des 1.001 nuits, et cela se voit. Généreuse, douce et aimante, elle parvient à relever le défi d’un rôle lourd à porter et qui aurait pu la desservir. Bien au contraire, elle est juste et lui donne un côté profondément humain et vrai. Toujours juste, le rôle semble presque facile à camper, elle le fait avec aisance et naturel. Celle qui parvient à déjouer le mal en faisant le bien donne des leçons à ceux qui veu- lent bien les écouter et prouver qu’à chaque problème sa solution, ou plutôt un conte qui l’illustre et le résout. «Être sous la direction d’Anouar Moatassim est un pur plaisir, il a su me mettre à l’aise et en confiance dès les premiers jours de tournage. La liberté qu’il m’offrait et qu’il contrôlait à la fois m'a permis d’aller jusqu’au bout de ma recherche et de mon interprétation. C’est un plateau sur lequel j’ai vu des yeux briller lorsqu’on jouait des scènes émotionnelles. Nous avions des admirateurs et spectateurs sur le plateau de tournage. Cela voulait tout dire. Toute l’équipe a cru fort et jusqu’à la fin en les Milles et une nuit, malgré le stress et le rythme accéléré». Un rythme effréné qui donne naissance à une actrice qui fera sûrement parler d’elle et qui devrait avoir une longue et belle carrière, ainsi qu'un conte des 1.001 nuits… C’est, du reste, tout le mal que l’on lui souhaite. ● LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 23 PORTRAIT FATIMA EZZAHRA EL JAOUHARI Actrice L’actrice qui a décroché la lune… ● Elle incarne une méchante. Elle y met du cœur et tout son talent et réussit à séduire le public dans le rôle de Kamar, femme du frère du roi, qui rêve d’être reine. Alors qu’elle ne pensait même pas devenir actrice un jour, Fatima Ezzahra El Jaouhari se met dans la peau d’un personnage pensé pour elle, dans les 1001 nuits. U ne actrice malgré elle, dont le charme a opéré et dont le talent ne pouvait pas rester caché. Telle est l’histoire de Fatima Ezzahra El Jaouhari, qui a fait de son «exutoire un gagne-pain». Après un bac scientifique, des études de psychologie et de communication information, elle fait 6 ans de théâtre universitaire en parallèle, des cours qui prendront vite le dessus puisqu’ils deviennent vitaux pour la future actrice. Née à Casablanca, Fatima Ezzahra El Jaouhari prend son envol à Grenoble où sa vraie vie commence, sans qu’elle ne le sache encore. «On m'aurait dit que je deviendrais actrice il y a 6 ans, j'aurais ri aux éclats. Pour moi, c'était un passe-temps et surtout un moyen de me rapprocher de la caméra, à laquelle je voue un amour absolu. Je voulais réaliser. Je le veux toujours. Pour moi, la vie est un apprentissage. On doit se donner les moyens de faire ce qu'on veut réellement. Même si l'univers est contre et que la voie la plus naturelle est impossible, il ne faut pas hésiter à emprunter les chemins semés d'embûches», confie celle qui n’hésite pas à aller derrière les caméras après ses séquences pour en apprendre davantage. Après avoir campé le rôle d'Amina, dans «Quand ils dorment», premier court-métrage multi-primé de Myriam Touzani, elle fait une rencontre décisive avec Anouar Moatassim, qui voit en elle Loubna de son film «A l'aube, un 19 février». Ce sera là le début de l’histoire d’amour derrière la caméra d’un réalisateur et de son actrice, puisque Moatassim pense tout de suite à Fatima Ezzahra dans un nouveau projet qui lui tient à cœur: les 1001 nuits. Il décèle en elle un pouvoir dramaturgique que même la jeune actrice ne soupçonne pas et lui offre un rôle en or, un rêve pour une comédienne : incarner un personnage profond, compliqu, qui permet de montrer une palette d’émotions large. «C'est difficile de jouer un rôle qui est écrit spécialement pour soi. Anouar a créé Kamar pour moi. Il a vu en moi cette capacité à interpréter un caractère aussi lourd et négatif. Ce n'est pas facile d'incarner ce genre de rôle et surtout dans ce genre de cas de figure. Quand un auteur crée un caractère spécialement pour l'acteur, c'est un grand honneur. Pour moi, c'est une lourde responsabilité aussi. Non seulement il fallait que je m'accapare le rôle entièrement, mais je devais me surpasser pour surprendre mon réalisateur». Elle a réussi le pari avec brio. Kamar est un des personnages centraux de la série et une des figures les plus marquantes. Elle touche tout en étant détestable, elle réussit même à décrocher des sourires alors que les situations ●●● «J'ai fait de mon exutoire mon gagne-pain». feraient presque pleurer. Dans le personnage de Kamar, cette deuxième femme du palais qui rêve d’être la première, Fatima Ezzahra El Jaouhari est charismatique et pleine de charme. Elle joue sur la sensualité pour faire passer son venin et le tout est parfaitement interprété par la jeune actrice. «Kamar est égocentrique, narcissique, mystérieuse, intelligente, sournoise, arriviste, manipulatrice, avide de pouvoir, fine stratège et altière. Vous avez compris, elle est la méchante, mais pas seulement. Elle est une femme, belle, pulpeuse, coquette, féminine, sophistiquée et elle en joue. Il m'a fallu prendre tout ceci et le mixer avec mon jeu, à savoir beaucoup de retenue et de pudeur, pas d'excès, ni de surjeu. La vérité c'est un process qui m'est venu naturellement, sa manière de parler et de bouger, ou l'art de parler en vers avec un accent fassi peu prononcé m'ont paru logiques est plus qu'importants pour compléter ma Kamar. Je me rappellerai toujours de la première fois où j'allais la jouer, à la fin de la séquence, j'avais l'équipe tech- nique en face qui observait un long silence (c'était mon premier public d'ailleurs), et les yeux d'Anouar Moatassim brillaient. C'est à ce moment là que j'ai su qu'elle était bel et bien là et qu'elle était crédible». C’est le mot. Fatima Ezzahra El Jaouhari est criante de crédibilité même. «Mis a part le changement de costumes, de coiffures et de maquillage, il fallait surtout suivre et respecter la continuité de son personnage et son évolution. Sans l’aide de notre script Fatiha Allam et de notre scénariste Meriam Drissi qui ont été pour moi d'une grande aide sur ce sujet, je n’aurai pas pu y arriver», confie avec humilité celle qui vient de finir un court métrage français dont elle interprète le premier rôle «La révélation du cochon», réalisé par Rachid Benzine, qu'elle a tourné à Paris après une année bien chargée de projets où la série a grandement contribué. «Le facteur humain de l'équipe des 1001nuits est notre plus grande force. Il est plus que motivant, il est fédérateur!» Une chose est sûre, ce talent prêt à décrocher la lune, est à suivre, non loin des étoiles… ● LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 24 INTERVIEW MESUT ÖZIL Milieu de terrain allemand Dans les coulisses de l’histoire... ● Après l’écrasante victoire de l’Allemagne face au Brésil , le milieu de terrain allemand Mesut Özil revient sur ce moment historique. D’autant plus qu’ il a définitivement conquis le public après une belle déclaration sur les réseaux sociaux en fin de match : «Vous avez un beau pays, un peuple magnifique et des joueurs extraordinaires ! Ne laissez pas le match d’hier détruire votre fierté». Rencontre avec Mesut Özil, livrée en exclusivité aux ÉCO en direct du Brésil par Adidas, sponsor officiel du joueur. Les ÉCO : Vous avez passé une saison en Angleterre après des clubs en Allemagne et en Espagne. Quelle est la ligue qui vous a attiré le plus ? Mesut Özil : La Premier League est probablement la ligue la plus difficile au monde car toutes les équipes sont fortes. Chaque équipe peut battre l’autre et cela est très attrayant pour moi. J’ai beaucoup aimé cette ligue et j’adore l’équipe d’Arsenal qui a un entraîneur fantastique. C’est lui qui m’a persuadé de venir à Arsenal, il est très impressionnant en tant qu’entraîneur. J’ai été bien accueilli par les fans. L’atmosphère était très étonnante en Angleterre, je l’ai tellement appréciée. Les fans m’encouragent beaucoup. Sentez-vous de la pression à la veille de la finale de la Coupe du monde ? La pression ne me dérange pas. J’ai joué avec le Real Madrid où la pression était immense durant chaque match et cela est pareil dans la Premier League. Les fans ne peuvent pas nous mettre de pression. Nous savons que l’excellente performance de l’Allemagne était très tardive, mais nous sommes prêts à garder ce niveau pour le prochain match, ce sera immense pour nos supporters. Est-ce que vous vous projetiez à l'époque au Brésil ? Pas encore. Nous étions concentrés plutôt sur Arsenal. Le prochain match est toujours le plus important, mais nous sommes des amis et bien sûr il y a avait des discussions sur le Brésil. C’est une destination fascinante pour jouer au football. Quel sera votre sentiment si vous retournez en Angleterre avec la médaille de la Coupe du monde ? Ce sera un sentiment indescriptible. Pourtant je ne pense pas que les fans anglais l’apprécieront, c’est leur cauchemar. Les Allemands remportent une Coupe du monde ! Assez de personnes ont mentionné cela lorsque j’étais là, mais ils étaient très polis. Aussi je pense que les fans d’Arsenal seront heureux. Lorsque la France a remporté la coupe du monde, les fans d’Arsenal ont considéré cette victoire comme étant la «leur», parce qu’il y avait plusieurs joueurs français à Arsenal. Donc peut-être que ce sera pareil pour moi, Per et Lukas. Serge Gnabry joue également à Arsenal, qu’est-ce que vous pensez de sa future participation dans l’équipe allemande ? Oui, il est jeune et talentueux et ça ne surprend pas qu'il ait été choisi pour participer à cette coupe. Il peut gagner sa place et je pense qu’il gagnera une excellente notoriété dans les prochaines années. J’ai vu son talent et la façon avec laquelle il manipule le ballon. Il fera une bonne impression dans le monde du football allemand. Ça fait toujours plaisir de voir de jeunes talents. Le Brésil est connu pour attaquer. Vous avez su montrer que l’Allemagne aussi... Oui ! C’est marrant de vous entendre dire cela parce que pendant de nombreuses années l’Allemagne n’était pas considérée comme une nation qui jouait un joli football, cette image est associée au Brésil plutôt. Nous sommes associés à la rigueur mais pas à la beauté. Maintenant nous avons prouvé que nous pouvions être les deux, je pense. Quel regard portez-vous sur la Coupe du monde 2010 ? Cela a été une magnifique expérience. Magnifique pour moi et pour tellement de jeunes joueurs ●●● «Aujourd’hui, nous avons toutes les chances pour gagner». allemands. Nous avons beaucoup appris de cette expérience. Nous avons appris combien il faut être bon à ce niveau de compétition. Le jeu espagnol était difficile à contrer. Nous aurions sûrement pu les battre en d’autres circonstances mais ce jour là, ils étaient impressionnants et ils ont su comment arracher la victoire. Nous pouvons faire de tout cela une expérience dont on pourrait apprendre et la traduire en quelque chose de meilleur cette fois-ci. Cela ne sert à rien d’avoir un niveau suffisant pour les quarts de final et arriver en demi-finale avec seulement du potentiel. Aujourd’hui, nous avons toutes les chances de notre côté pour gagner. Vous avez près de 5 millions de followers. Les tenez-vous informé, surtout cet été ? Bien sûr. J’adore utiliser les réseaux sociaux pour remercier les fans après chaque match. Le football n’est rien sans les supporters et être capable de dire «merci» après un match est la moindre des choses. Beaucoup d’Allemands ont fait le déplacement jusqu’au Brésil pour nous encourager, c’est très important pour nous. Un tweet est le minimum que l’on puisse faire pour eux afin de leur rendre la pareille. ● LES ÉCO WEEK-END - VENDREDI 11 JUILLET 2014 25 TENDANCES & SHOPPING RENDEZ-VOUS Le cocon devient papillon... Anfa Place à l’heure du ramadan ● Le centre commercial «star» de Casablanca qui vient de fêter ses 1 an, annonce les soldes du mois de juillet. Entre mode et ramadan, le mall offre un espace où il fait bon de sortir en ce mois sacré. E n pleine corniche, non loin du Mégarama, un grand centre commercial que désormais tout le monde connaît surplombe la capitale économique. Un peu plus humain et chaleureux, Anfa Place mise sur la proximité avec des enseignes de mode adaptées à tous via 60 enseignes de shopping incluant vêtements, accessoires et décoration, une chaîne de restauration originale où 30 enseignes de restauration proposent une large offre, dont le ticket moyen va de 30 à 250/300 DH par personne, un supermarché Carrefour Market, une dizaine d’enseignes de service de proximité (pharmacie, banques, té- léphonie, ou encore agences de voyages pour ne citer que cellesci) et une offre de loisirs représentée par l’espace pour enfants Gymbo, un cinéma 7D, ainsi que des manèges et une patinoire, générant plus de 3.000 postes indirects, emploie aujourd’hui 400 personnes à temps plein. Depuis février 2013, le mall d’une superficie de près de 36.000 mètres carrés accueille plus de 90 marques nationales et internationales à l’instar de Marks & Spencer, Terranova, Us Polo, Go Sport, ou encore New Yorker. «Bien que nous ayons des marques prestigieuses telles que Salsa Jeans, Lacoste ou encore Marks & Spencers, nous sommes inscrits dans une réelle démarche de proximité et notre but premier est de venir avec une offre qui siéra à l’ensemble de la population. Quels que soient le budget, l’âge, ou encore le style de nos clients, notre but est de leur apporter le choix le plus large en termes de produits», confie Latifa Chioukh, directrice d’Anfaplace Shopping Center. Les soldes sont donc au rendez-vous tout le mois de juillet. Pour les footeux, des écrans géants en plein food court sont proposés ainsi qu’un service adapté aux horaires du ramadan où il est possible de manger jusqu’à 1h du matin. Un sacré mois à Anfa Place, en perspective... ● ●●● Depuis février 2013, le mall d’une superficie de 36.000 m2 accueille plus de 90 marques nationales et internationales. L’enseigne Cocon et Papillon, spécialisée dans le linge de maison, les trousseaux de bébé et le mobilier pour enfants et adolescents, a récemment ouvert sa première boutique à Fès, la 3e au Maroc. Ce show-room, situé sur le prestigieux boulevard Mohamed Benabdellah à Fès, rapprochera la marque de sa clientèle fassie en lui proposant une gamme élargie d’articles signés Cocon et Papillon. «La boutique de Fès, inaugurée en avril dernier, est la 2e franchise après celle de Rabat ouverte en février 2014. Ces ouvertures concrétisent la vision d’expansion de Cocon et Papillon, qui ambitionne d’ouvrir 10 franchises au Maroc à juin 2015. Nous visons également une ouverture à l’international à travers l’exportation de la marque», explique Zineb Mekouar, co-gérante de Cocon et Papillon. Forte d’un savoir-faire 100% marocain et d’une expérience de près de 20 ans, Coco et Papillon offre à ses clientes un large choix de pièces exclusives entièrement personnalisables, des meubles à la tapisserie en passant par les accessoires de chambre et le linge de maison. L’enseigne, pionnière dans son domaine d’activité, dispose désormais d’un réseau de 3 showrooms à Casablanca, Rabat et Fès, en attendant les ouvertures pré● vues avant la fin de l’année. Le sac de l’été FASHION Le mini sac Le sac seau Le sac polochon La tendance grunge a fait des ravages cet hiver. Du coup, pour l'été, on a envie de mettre un peu plus de structure dans nos tenues. Sans pour autant abandonner nos panoplies dégingandées, on mise simplement sur un petit sac... Avant d'être parée pour l’été, il est nécessaire de choisir LE sac qui nous accompagnera durant toutes les vacances! Il peut être en cuir façon zèbre, en agneau doublé, en veau velours bicolore, imprimé effet serpent, à franges ou en toile... Mis en valeur par sa taille, il se trouve sous diverses formes et matières: angles arrondis et cuir pour une tenue élégante, angles rectangulaires et toile pour un effet moins habillé.