Henri Alleg est parti

Transcription

Henri Alleg est parti
l IL EST DÉCÉDÉ MERCREDI À PARIS
La politique ? Un simple tremplin ! Sinon
comment expliquer l'hémorragie du HMS au
profit du TAJ ? En décidant d'intégrer
l'opposition, le parti de Mokri n'a plus de sous à
offrir à ces entrepreneurs douteux et carnassiers
qui émigrent massivement là où il y a des projets
à gogo, chez le samaritain Ghoul !
A Sonatrach et dans l'importation, sources de
devises, sur les routes et les chantiers, sources
de dinars à gogo, les nouveaux archimilliardaires ne lâchent rien ; leurs intérêts sont
soudés par des pratiques occultes nourries par
le favoritisme, le népotisme et le clientélisme.
Ce système de la corruption aurait-il pu
prospérer loin des centres de décision ?
L'homme qui traîne aujourd'hui sur un fauteuil
roulant a encore toute sa lucidité pour mesurer le
mal qui a été fait en son nom, derrière son dos !
Continuera-t-il à la tête de ce pouvoir gâteux et
incompétent qu'il continue d'incarner malgré lui
ou aura-t-il la lucidité, comme le conseillent
certains de ses proches — mais pas tous ! —, de
préparer dignement sa retraite pour laisser une
chance à ce pays de se débarrasser de la
nouvelle maffia des hauteurs !
maamarfarah20@yahoo.fr
«Trois mois n'ont pas suffi à soigner cette
“maladie sans séquelles” que nous annonçaient
hommes politiques et médecins ! Et vu l'état du
malade, on ne peut que féliciter les praticiens
français ! Ne vaut-il pas mieux passer aux herbes
du cheikh Banania et aux talismans du Taleb
Roqui 5 ?»
(Tata Aldjia)
S am e d i 2 0 J ui l l e t 2 0 1 3 - 11 R am ad han 1 4 3 4
Ville
Imsak
Alger
03 h 49
Constantine
03h 37
04h 09
Edition d’Alger - ISSN IIII - 0074
PAGE 4
Le Bonjour du «Soir»
La grande solitude
de l'homme au
fauteuil roulant
Photo : DR
Henri Alleg
est parti
Sam ed i 20 Ju il l et 2 01 3 - 1 1 Ramad han 1 43 4
Ville
Iftar
O ran
20 h 19
Alger
20 h 07
LES ALGÉRIENS ACHÈTENT
MOINS DE VOITURES
Oran
Constanti ne
VENTES EN BAISSE EN 2013
19 h 53
PAGE 3
Plus de 47 quintaux de kif traité ont été
saisis jeudi dernier par les éléments de
l’Armée nationale populaire.
L’opération menée par l’unité du secteur
opérationnel de Ouargla, 4e Région militaire,
en coordination avec les services des
Douanes algériennes, a également permis de
récupérer deux véhicules 4x4 type Station,
ainsi que l’arrestation de deux criminels
après une course-poursuite vers 19 heures,
sur l’axe Hassi Messaoud-Illizi, précise le
communiqué du ministère de la Défense
nationale.
Synthèse R. N.
LA RÉUNION EST PRÉVUE
POUR AUJOURD’HUI
À L’INITIATIVE DE LA FOREM
ÉDUCATION
Kassa Aïssi Baba Ahmed dit non Le «Mandela
convoque
à la réhabilitation Day» célébré
le BP du FLN des tricheurs au bac
PAGE 6
à Bentalha
PAGE 4
Photos : DR
PAGE 5
Photo : Samir Sid
47 quintaux de kif
traité saisis
à Ouargla
VEND. 19 - SAM. 20 JUILLET 2013 - 10-11 RAMADHAN 1434 - N° 6926 - PRIX 10 DA - FAX : RÉDACTION : 021 67 06 76 - PUBLICITÉ : 021 67 06 75 - TÉL : 021 67 06 51 - 021 67 06 58
En attendant l’émir
Si au niveau de l’Entreprise portuaire d’Alger (EPAL), le syndicat
d’entreprise a réussi à désamorcer la
crise en engageant des négociations
marathons avec l’employeur, les travailleurs de DP World, la filière gérée
par les Emiratis, brandissent toujours
la menace de la grève générale prévue la semaine prochaine. A l'origine
de cette radicalisation, le
refus de la direction de
DP World d’engager des
négociations tant que le
premier responsable de
l’entreprise appartenant à
la famille royale n’est pas
sur Alger.
Précisions de la SNTF
Suite à l’article paru dans la rubrique Periscoop de votre édition du 17 juillet 2013
sous le titre «La SNTF perd du terrain», la
SNTF tient à apporter la mise au point suivante :
L’opération de réhabilitation et modernisation
de 202 voitures voyageurs lancée par la SNTF
vise à une mise à niveau de l’ensemble de son
parc existant (datant de plus de 25 ans) par l’introduction de nouvelles technologies, offrant de
meilleures performances en termes de disponibilité, fiabilité et sécurité des personnes et des
biens transportés, une meilleure qualité de service et des conditions de voyage confortables.
Il est à rappeler que cette opération de réhabilitation et modernisation des voitures sera réalisée, à l’exception de certains équipements, par
les propres moyens de la SNTF, par le personnel des ateliers de maintenance ferroviaire de
Sidi-Bel-Abbès et Hussein-Dey.
Une première action similaire a déjà été réalisée, avec succès, sur quarante (40) voitures
(dont quatre voitures-restaurant) par les ateliers
de Sidi-Bel-Abbès, lesquelles sont en exploitation commerciale sur les relations Alger-Oran et
Alger-Constantine.
P
39,5 milliards de dinars
pour Tizi-Ouzou
Sous-exploitation
La vingtaine de laboratoires chargés du contrôle de
la qualité répartis à travers les différentes wilayas ne
reçoivent qu’entre 10 000 et 14 000 échantillons à
analyser alors que leurs capacités réelles peuvent
atteindre 40 000 échantillons par an. Une
sous-exploitation due essentiellement
au manque de ressources
humaines. Le déficit en contrôleurs n’a, en effet, toujours
pas été comblé.
Sans opinion
Pensez-vous que la
période de convalescence de Bouteflika
en Algérie va dépasser un mois ?
RÉSULTATS DU DERNIER SONDAGE
Oui : 87,04%
Non : 8,94%
Sans opinion : 4,03%
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - Page 2
A
Pensez-vous
que la vente de
véhicules
neufs
continuera à
baisser durant
les prochains
mois ?
NON
Soirperiscoop@yahoo.fr
bdelmalek Sellal a octroyé une enveloppe de 39,5
milliards de dinars pour la wilaya de TiziOuzou, à l’issue de sa visite, le 16 juillet
dernier. Ce montant, le plus important des
budgets supplémentaires dégagés par l’Etat à
chacune des visites du Premier ministre pour
chaque wilaya, s’explique par les énormes
retards qu’accuse Tizi-Ouzou, quasiment à
l’arrêt depuis les événements de 2001.
Un jour, un sondage
OUI
ERISCOOP
Les Algériens achètent moins de voitures
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
VENTES EN BAISSE EN 2013
S’il est vrai que l’on est loin
des +42% de l’exercice dernier,
l’évolution en cours reste toutefois limitée à quelques marques
automobiles et pas d’autres avec
des écarts parfois remarquables,
jusqu’à +160% pour Seat et -49%
pour Opel. Et pour la première
fois depuis plusieurs années, le
volume global mensuel de mai et
juin a été en baisse nette, respectivement -8,6% et -13,5% par
rapport à 2012.
C’est dire d’emblée que ces
résultats semblent dessiner les
contours du marché de l’automobile algérien de demain. Les
indices d’une maturation tant
souhaitée et qui supplantera à
terme les approximations et
l’amateurisme. Revenir à des
taux de progression sensés, c’est
sans doute l’expression d’attentes nouvelles d’une clientèle à
la recherche de la qualité de produits et de prestations en service
après-vente aux standards internationaux. Espérons que l’heure
de la professionnalisation que
nous avons tant louée est arrivée.
Les résultats de ce premier
semestre font émerger Peugeot
en tête du classement avec un
volume global de l’ordre de 48
617 ventes et un taux qui atteint
les +63%. Il est talonné de près
par son compatriote, Renault qui,
à travers ses performances au
cours des deux derniers mois,
réaffirme
sa détermination à
revenir au-devant de la scène. Il
totalise un chiffre global de 43
392 unités pour un recul de -4%
par rapport à l’année dernière. En
Renault Clio4, la préférée
des Algériens
La voiture la plus vendue au terme de ce premier semestre a
été de loin la nouvelle Renault Clio4 qui a cumulé plus de 16 910
exemplaires vendus avec une nette dominance de la motorisation
essence au détriment du diesel. La Clio4, lancée au cours de l’automne 2012, arbore un design moderne et innovant qui marque
une rupture radicale avec l’ancien style. Elle propose également un
habitacle accueillant et confortable et une dotation en équipements
de nouvelle génération à l’image de l’écran tactile qui trône au
beau milieu de la console centrale et offrant une fonctionnalité
variée, radio, Bluetooth, navigation, possibilité de connexion
externes, USB…
Dès son lancement en Algérie, elle a séduit la clientèle ainsi que
le club des journalistes automobile qui lui a décerné le titre tant
convoité de voiture de l’année 2013 en Algérie. Son prix de vente
à partir de 1 390 000 DA TTC reste compétitif dans le segment.
B. B.
Photo : Samir Sid
Comme attendu dès le début de l’année en cours, la tendance générale du marché de l’automobile en Algérie
semble marquer un recul de la croissance contrairement
aux années précédentes. Un ralentissement nuancé dès
lors que les résultats globaux au terme du premier
semestre sont toujours en courbe ascendante, soit 257
170 ventes et un taux de l’ordre de +13,6%.
L’heure de la professionnalisation est arrivée.
sance fulgurante et des nouveautés qui séduisent beaucoup.
C’est le cas notamment de Seat
avec +160% et 12 818 ventes,
Skoda +102% et 4 727 unités,
Audi +91% et 1 480 ventes,
Citroën +82% et 9 802 ventes,
Volkswagen +34% et 18 672
véhicules vendus. Une progression localisée qui résume la tendance générale du marché et les
choix réorientés du client vers
des véhicules modernes fiables
et labellisés. Certes, le prix continue à déterminer le gros des nouvelles acquisitions mais nous
constatons cependant une migration réfléchie vers des marques et
des modèles de moyen et haut de
troisième position, c’est l’autre
marque du groupe, Dacia, qui
confirme son avancée dans notre
pays avec 23 972 ventes et une
gamme renouvelée, modernisée
et un design autrement plus raffiné. La marque japonaise Toyota
se positionne à la 4e place en réalisant 19 867 ventes suivie du
coréen Hyundai qui voit ses
ventes, 19 078 unités, chuter de 19%.
Comme on le soulignait plus
haut et contrairement à un grand
nombre de constructeurs, des
marques ont affiché pour cette
première moitié de l’année, un
état de santé resplendissant avec
des volumes de vente en crois-
TOP 10 DU 1ER SEMESTRE 2013
1- PEUGEOT
2- RENAULT
3- DACIA
4- TOYOTA
5- HYUNDAI
6- VOLKSWAGEN
7- SEAT
8- CHEVROLET
9- CITROËN
10- KIA
48 617
43 392
23 972
19 867
19 124
18 672
13 564
9 231
9 802
8 633
+ 81%
+ 27%
+ 32%
+133%
- 11%
+ 43%
+175%
- 46%
+143%
+ 20%
3
gamme. C’est le cas notamment
des marques françaises et allemandes qui s’accaparent plus de
63% de parts du marché national.
Et la Clio 4 se démarque clairement comme la voiture la plus
vendue au cours de ce semestre.
Dans le détail, le véhicule particulier enregistre 216 290 ventes
pour un taux de l’ordre de +17%,
c’est presque 80% des ventes
globales du marché. Au même
moment, le véhicule utilitaire
marque un recul de -8% comparativement à l’année dernière
mais en l’absence hélas des
chiffres de vente des marques
chinoises bien présentes dans ce
marché notamment les utilitaires
légers.
Pour sa part, le segment B,
des petites berlines (Clio, 208,
301, Symbol, Polo, Ibiza, CElysée, Logan…) totalise 149
239 ventes, soit 70% des performances du véhicule particulier
avec une domination continue de
la marque Renault et ses infatigables Clio4, Symbol et Clio
Campus.
Du côté des utilitaires, c’est
encore l’increvable Toyota Hilux
qui joue le maître des lieux grâce
à une image de fiabilité et de
robustesse qui fait sa réputation
depuis des années. Il représente
à lui seul plus de la moitié des
ventes globales de Toyota en
Algérie.
Ceci étant, les résultats de ce
premier semestre sont les signes
annonciateurs d’une mutation
inévitable et nécessaire de la
stratégie des concessionnaires
en Algérie. L’agressivité commerciale doit être désormais de mise,
le client doit être choyé et bien
traité, les véhicules d’une qualité
meilleure et le service aprèsvente, un enjeu majeur dans leur
politique de développement dans
le pays.
B. Bellil
Benbada plaide pour la politique des prix réels
LUTTE CONTRE LA CONTREBANDE DES CARBURANTS
Mohamed Kebci - Alger (Le
Soir) - C’est ainsi qu’au moment
où le gouvernement a pris un
éventail de mesures à même de
contrecarrer les contrebandiers
dont la saisie de tous les moyens
de contrebande du carburant,
des biens des contrebandiers,
ainsi que d'autres mesures au
niveau des stations Naftal, un de
ses éléments «nage» à contrecourant de cette doctrine.
C’est ainsi que le ministre du
Commerce, donc directement
concerné par le dossier, estime
que la parade efficace à même
de venir à bout de ce phénomène est dans l’instauration des prix
réels de ces produits sensibles.
Dans un entretien accordé à
notre confrère arabophone
Echourrouk,
jeudi
dernier,
Mustapha Benbada a plaidé pour
l’alignement des prix des carburants aux seuils qui sont les leurs
au Maroc où ils ont subi deux
augmentations en une année.
«Une fois le carburant au même
prix au Maroc que chez nous, il
n’y aura plus de contrebande»,
a-t-il argumenté, non sans évoquer le coût politique d’une telle
mesure synonyme de suppression du soutien étatique à ce produit de première nécessité
comme c’est le cas pour le lait, le
pain et autres produits de base.
«Il est politiquement difficile de
Photo : Samir Sid
Combattre le phénomène de contrebande de carburants
qui «est désormais un problème tant sécuritaire qu'économique», comme l’a qualifié Daho Ould-Kablia dimanche
dernier quand il évaluait à près de 25% la production nationale de carburants «gaspillée et exportée», ne semble pas
prendre la même signification pour des membres de
l’équipe à Abdelmalek Sellal.
Benbada dénonce aussi
le gaspillage.
l’appliquer», reconnaîtra-t-il, faisant cas de tentative dans ce
sens de sa part.
«Nous avons à maintes fois
tenté de revoir à la hausse les
prix des carburants d’un dinar,
nous avons eu affaire à une très
forte résistance», a-t-il dit. Et
pourtant, en opiniâtre qu’il est,
Benbada a estimé que l’application des prix réels pour les produits sensibles est impérative.
«Je pense que la rareté de ce
produit localement ne réside pas
que dans la contrebande mais du
fait que le Maroc a procédé à
l’augmentation des tarifs de ses
carburants à deux reprises en
une année. Ce qui fait que la
marge bénéficiaire des contrebandiers a doublé avec l’augmentation du nombre de ces derniers», a soutenu le ministre pour
qui la contrebande s’est «démocratisée» avec pratiquement tout
le monde qui pratique ce
«métier».
Mais Benbada se veut prudent, lui qui plaide pour une
démarche graduelle avec, a-t-il
affirmé, «un discours de vérité
que doit tenir le pouvoir à l’endroit du citoyen» quant à «la
nécessité de faire face à la réali-
té des prix de consommation».
Car, pour lui, «il s’agit de
défendre la protection de l’économie nationale».
Et la contrebande n’est pas
«l’apanage» des carburants
puisque, a poursuivi le ministre
du Commerce, touchant les produits alimentaires. Ainsi, selon
Benbada, si la facture d’importation du pays s’élève à 28 milliards de dollars les six premiers
mois de l’année en cours, c’est
en grande partie en raison de la
contrebande mais aussi du gaspillage.
Et de citer les exemples du lait
et du blé qui représentent à eux
seuls 80% de cette facture d’importation. Deux produits qui font
l’objet d’autres usages ; pour le
lait, son utilisation dans les divers
produits dérivés du lait, fromages
et yaourts entre autres. Une facture qui constitue, selon lui, un
«danger».
M. K.
Actualité
Henri Alleg est parti
IL EST DÉCÉDÉ À PARIS
Par Hassane Zerrouky
Ce samedi 23 avril 2011 au cimetière du Père Lachaise, Henri Alleg
venait de prendre un sacré coup de
vieux. Une foule nombreuse d’amis,
pour la plupart d’anciens cadres et dirigeants du PAGS (Parti de l’avantgarde socialiste), d’anciens militants
anti-colnialistes sont venus rendre un
dernier hommage à Gilberte, son
épouse et sa compagne de lutte : elle
avait pris une part importante dans la
préparation de son évasion de la prison de Rennes en 1961. Nombreux
étaient ceux qui pressentaient ce jourlà qu’Henri Alleg n’allait pas tarder à
suivre sa femme. Moins d’un an et
demi après, le 9 juillet 2012, il est victime d’un AVC, trois mois après sa dernière apparition publique lors d’un
débat organisé par les Amis de
l’Humanité au cinéma Max Linder de
Paris sur le 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie. Un an après, le
17 juillet, il décédait. «On s’y attendait.
Il dormait depuis quatre jours. Hier
(mardi) il ne s’est pas réveillé. Il est
parti. Depuis son AVC, il y a eu des
hauts et des bas. Depuis quelque
temps, il ne lisait plus, ne regardait
plus la télé. Il est resté impressionnant
de courtoisie et de gentillesse quand
des amis le visitaient», témoigne son
fils André.
Henri Alleg, de son vrai nom Harry
Salem, est né à Londres dans une
famille juive aux racines russes et
polonaises ayant fui «les pogroms et la
misère qui faisaient rage à la fin du 19e
siècle et du début du 20e siècle dans
l’empire russe», écrit-il dans Mémoire
Algérienne. Et ce, avant que sa famille
ne décide de s’installer en France
dans les années 20 où Henri Alleg a
fait une bonne partie de sa scolarité.
Hasard de l’histoire, après avoir passé
le bac à Aix en 1939 – il avait 18 ans —
il embarque à Marseille à destination
d’Alger, «qui devait devenir ma ville»
(in Mémoire Algérienne) et où il ne
pensait pas s’y «installer définitivement». C’est ainsi qu’a basculé le destin de l’auteur de la Question dont une
grande partie de son histoire va se
confondre avec celui de l’Algérie. Et
quand il débarque à Alger, Henri Alleg,
qui avoue ne lire l’Humanité qu’occasionnellement – il n’était pas encore
communiste – c’est dans une entreprise de peinture située dans le faubourg
de Bab-el-Oued qu’il prend sa «première leçon de lutte de classes» quand
un ouvrier algérien lui intime de ne
transporter qu’un seul sac de peinture
à charger sur le camion. «Je prends un
sac, tu prends un sac, je pose un sac,
tu poses un sac, pas plus» lui disait-il !
La suite ? Alleg milite dans les rangs
du Parti communiste algérien (PCA).
Avant le débarquement des forces
américaines en 1942, Alger était alors
sous le joug pétainiste, avant de devenir la capitale de la «France libre».
C’est à cette époque qu’il fait ses premières armes de journaliste : il est
alors le rédacteur en chef de la Jeune
Algérie organe de «l’Union de la jeunesse démocratique algérienne» dont
fera partie l’adjudant Henri Maillot
tombé les armes à la main en 1956
dans la région de Chlef (ouest d’Alger),
et ce, avant d’aller travailler au syndicat des dockers d’Alger dirigé par
Mohamed Nefaa, dit «Hadj Moscou»,
l’homme qui a contraint sous la menace physique les gangsters marseillais
venus dicter leur loi aux dockers à quitter précipitamment Alger par le premier
bateau en partance vers Marseille. En
1943, il est employé par FranceAfrique qui devint après le déménagement de son siège à Paris, Francepresse, la future AFP ! C’est à travers
son travail de journaliste et de militant
communiste qu’Henri Alleg va décou-
L’hommage de Zoheir Bessa
Notre frère et camarade de combat Henri Alleg vient de
nous quitter. Il est décédé suite aux conséquences d’un
accident cérébral survenu l’an dernier.
Henri Alleg, de son vrai nom Harry Salem, a été ancien
directeur d'Alger Républicain avant son interdiction par les
autorités coloniales en 1955 et après l'indépendance jusqu'à sa suspension après le coup d'Etat du 19 juin 1965. Il
a été membre dirigeant du Parti communiste algérien puis
du PAGS.
Fuyant la répression anti-communiste déclenchée
après le coup d'Etat, il a dû rejoindre la France.
Authentique internationaliste, il a été pris d'un immense
sentiment de révolte contre l'oppression coloniale dès son
premier contact avec l'Algérie en 1939. Il a adhéré au Parti
communiste algérien réduit à l'action clandestine et pris fait
et cause pour la lutte pour l'indépendance de l'Algérie.
Durant la guerre de Libération, il est activement recherché
par toutes les polices. Il est arrêté en juin 1957 par les
paras du sinistre Bigeard lors d'un traquenard qu'ils lui
avaient tendu au domicile de son camarade Maurice Audin,
dont le corps n'a jamais été retrouvé.
Henri Alleg est soumis à la torture comme tous les
patriotes et les combattants anti-colonialistes pris dans les
griffes de l'armée française. Il réussira à faire sortir de prison son retentissant témoignage La Question dans lequel
il fera connaître au monde entier les atrocités commises
par la soldatesque coloniale sur les patriotes.
Notre camarade Henri sera inhumé le 29 de ce mois,
Alger Républicain présente ses condoléances les plus
attristées à la famille, aux amis et aux camarades du
défunt.
Zoheir Bessa, Directeur d'Alger Républicain
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
vrir la réalité de l’Algérie coloniale «des
groupes d’hommes décharnés, en
haillons qui, fantômes blafards avançaient dans la nuit, vers les cités justement, dans l’espoir d’une improbable
embauche (…) A chaque hiver de famine, lorsque je voyageais à travers
l’Algérie, je retrouvais ces spectacles
épouvantables
(in
Mémoire
Algérienne). Et qu’avait déjà relaté en
1939 Albert Camus, alors journaliste à
Alger républicain dans une série de
reportages Misère de la Kabylie !
Journaliste à Liberté, «instructeur» du
PCA, Alleg parcourt l’Algérie d’un bout
à l’autre, avant d’entrer en 1950 à
Alger Républicain pour en devenir un
an plus tard le directeur jusqu’à son
interdiction par les autorités coloniales
en 1955 pour sa dénonciation de la torture et des atrocités commises par l’armée coloniale envers les populations
civiles et, surtout, pour son engagement en faveur de l’indépendance
algérienne. Après l’interdiction du journal et du PCA qui venait de créer ses
propres
groupes
armés,
les
Combattants de la libération (CDL),
Henri Alleg plonge dans la clandestinité et envoie des articles en France
pour l’Humanité. En juin 1957, en pleine bataille d’Alger, il est arrêté par les
paras du général Massu, séquestré
dans un immeuble en construction
d’El-Biar servant de siège au commandement de la 10e division des parachutistes et de centre de torture. Il y sera
affreusement torturé durant un mois.
C’est là qu’il croisera Maurice Audin
qui lui dira ces seuls et derniers mots :
«C’est dur Henri» !
Interné en France, Henri Alleg
s’évade en 1961. Un an plus tard, en
juin 1962, avec Abdelhamid Benzine et
Boualem Khalfa, il relance Alger
Républicain. Trois ans plus tard, suite
au coup d’Etat du 19 juin 1965, le journal est interdit. Alleg quitte l’Algérie. De
1966 jusqu’en 1972, il est l’un des dirigeants du PAGS (Parti de l’avantgarde socialiste) et journaliste à
l’Humanité à partir de 1966, et ce,
4
Photo : DR
Le Soir
d’Algérie
Henri Alleg.
avant de rejoindre le Parti communiste
français (PCF).
Outre La Question, Mémoire
Algérienne (ed.Stock 2005), Henri
Alleg est l’auteur de plusieurs livres
dont un monumental Guerre d’Algérie
(en quatre tomes aux Editions
Messidor), Prisonniers de guerre (éditions de Minuit)… A quoi s’ajoute une
activité inlassable pour faire connaître
la vérité sur la guerre coloniale et ses
atrocités dont l’«Appel des douze»
dont il est l’un des signataires demandant au président Chirac et au Premier
ministre Lionel Jospin de dénoncer la
pratique de la torture durant la guerre
d’Algérie.
Henri Alleg aura été de tous les
combats et les actes de solidarité
envers les peuples opprimés et les
luttes des travailleurs : en faveur des
journalistes, intellectuels et démocrates algériens assassinés par les
islamistes, pour la libération de la
Palestine, pour exiger la cessation de
la répression envers les journalistes
algériens en n’hésitant pas à prendre
la parole publiquement en avril 2006
devant l’ambassade d’Algérie à Paris.
H. Z.
DÉCÉDÉ JEUDI À PARIS
Sofiane Aït Iflis - Alger (Le Soir)
- L’institution militaire a été représentée par le ministre délégué à la
Défense nationale, Abdelmalek
Guenaïzia, et le chef d’état-major de
l’ANP, le général de corps d’armée
Ahmed Gaïd Salah. Il y avait aussi la
présence remarquée de l’ancien
ministre de la Défense, le général à la
retraite Khaled Nezzar, et l’ancien
conseiller à la sécurité à la présidence de la République, le général à la
retraite Mohamed Touati.
Saïd Bouteflika, le frère cadet et
néanmoins conseiller du chef de
l’Etat, qui a pour habitude de représenter
la
présidence
de
la
République en pareille circonstance,
était également présent en compagnie du directeur du protocole de la
présidence de la République,
Mokhtar Reguieg. Si de nombreux
ministres étaient arrivés tôt au cimetière, il n’en a pas été de même pour
le Premier ministre Abdelmalek Sellal
qui est arrivé, lui, à la fin de l’enterrement.
Parmi les anciens chefs de gou-
vernement, il est à signaler la présence de Mouloud Hamrouche, Belaïd
Abdeslam, Sid Ahmed Ghozali et
Ahmed Benbitour.
Sid Ahmed Ghozali a témoigné
que le défunt était de ces cadres qui
travaillaient dans l’ombre pour l’intérêt de la Nation. L’institution parlementaire a été représentée par les
présidents des deux Chambres du
Parlement, Abdelkader Bensalah et
Larbi Ould Khelifa. La classe politique ne s’est pas fortement signalée.
Hormis Bensalah, qui a aussi la
charge de secrétaire général par intérim du RND, aucun autre leader de
parti politique ne s’était rendu au
cimetière de Sidi M’hamed où l’on
aura noté la présence de l’ancien
président du RCD, Saïd Sadi.
Le défunt Ahmed Senhadji,
homme discret et rigoureux, a fait
Photo : Samir Sid
Le général-major Ahmed Senhadji inhumé hier à Sidi M’hamed
Décédé jeudi à Paris, des suites d’une maladie, l’ancien
secrétaire général du ministère de la Défense nationale (MDN),
le général major à la retraite Ahmed Senhadji a été inhumé hier
au cimetière de Sidi M’hamed, à Alger. Plusieurs membres du
gouvernement, des militaires de haut rang à la retraite et en
fonction, des personnalités politiques se sont mêlés à la foule
nombreuse pour rendre un dernier hommage au défunt.
Général-major Ahmed Senhadji.
carrière dans l’institution militaire
d’où il sort retraité en 2011 avec le
grade de général-major. L’ultime
À L’INITIATIVE DE LA FOREM
fonction qu’il a occupée était secrétaire général du ministère de la
Défense national (MDN). Il y a été
nommé en août 2000. Il est resté
dans cette fonction jusqu’en 2011,
année de son départ à la retraite.
Avant de prendre en charge le secrétariat général du MDN, Ahmed
Senhadji était attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Paris. Il y a été
nommé par le président Liamine
Zeroual en 1996.
Auparavant, il avait notamment
occupé le poste de directeur du génie
militaire, puis celui de directeur du
protocole sous la présidence de
Liamine Zeroual. Ses rares implications politiques datent aussi du temps
de Liamine Zeroual qui l’avait associé
à la commission du dialogue nationale.
S. A. I.
Le «Mandela Day» célébré à Bentalha
La
Forem
et
l’ambassade
d’Afrique du Sud à Alger ont rendu ce
jeudi, un hommage à Nelson Mandela
en organisant une journée spéciale
au centre pédopsychiatrique de
Bentalha à l’occasion de la Journée
internationale consacrée au leader.
F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La Fondation
nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem) a décidé de
commémorer la Journée internationale consacrée à
Nelson Mandela avec l’organisation d’une activité
spéciale au centre de Bentalha.
Ce jeudi, une activité spéciale régnait au niveau
du centre où plus d’une centaine de personnes s’activaient à nettoyer les lieux et à effectuer des travaux
d’entretien.
L’ambassadeur d’Afrique du Sud à Alger ainsi
que le personnel de l’ambassade se sont joints aux
membres de la Forem pour donner un visage nouveau au centre. Au niveau du jardin, dans les locaux
et les dépendances, chacun a fourni un maximum
d’efforts pour la réussite de la journée. Ils étaient
trente employés de l’ambassade et 150 bénévoles
de la Forem à s’affairer dans une ambiance bon
enfant en cette journée ramadanesque.
Le professeur Khiati, président de la Forem, a
rappelé à cette occasion que la Journée internationale Nelson Mandela a été recommandée par les
Nations Unies depuis l’année 2010. «Tous les ans,
le 18 juillet il y a des festivités pour rendre hommage au grand homme. Nous avons eu donc l’idée de
faire un travail de bénévolat pendant 67 minutes en
référence aux 67 années consacrées au militantisme par le leader», a déclaré le professeur Khiati,
pour qui le programme arrêté a été consacré à une
campagne de propreté du centre.
S’agissant de l’hommage rendu à Nelson
Mandela, le premier responsable de la Forem a précisé que les Algériens sont les plus habilités à organiser cette journée au vu du lien du leader avec la
révolution : «Par ailleurs et après l’indépendance,
l’Algérie et l’Afrique du Sud ont été partenaires,
nous restons donc solidaires avec le leader», souligne le professeur Khiati.
Le centre pédopsychiatrique de Bentalha,
région qui a vécu dans sa chair les attaques des
hordes terroristes dans les années 90, a été créé il
y a plus d’une dizaine d’années par la Forem en vue
notamment de prendre en charge les enfants et les
adolescents en difficultés.
Les recherches effectuées par les spécialistes
ont révélé d’ailleurs que la plupart des adolescents
de la région souffraient encore des séquelles psychologiques après le massacre perpétré dans la
localité il y a de cela 16 années.
Par ailleurs, la campagne Nelson Mandela a travers le monde est un appel aux communautés et
aux entreprises en vue de consacrer 67 minutes
lors de la journée du 18 juillet au service de la communauté.
F.-Z. B.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
5
Kassa Aïssi convoque le Bureau politique du FLN
LA RÉUNION EST PRÉVUE POUR AUJOURD’HUI
Saïdani, Tahar Khawa et l’ensemble des députés hommes d’affaires du groupe parlementaire du
FLN à l’Assemblée. «Leur plan est
le suivant : ils installent Amar
Saïdani à la tête du parti et ce dernier se charge de désigner
Belkhadem candidat du Front de
libération nationale en 2014.» Si
Affif estime que ce clan peut s’avérer particulièrement dangereux du
fait de la puissance de l’argent.
«Jeudi, Mohamed Djemaï s’est
déplacé à la wilaya d’Alger et au
ministère de l’Intérieur avec un
groupe de députés afin d’obtenir
l’appui de l’administration pour
convoquer une session du Comité
central. Encore une fois, ils ont
reçu une fin de non-recevoir»,
Kassa veut faire le constat sur les dossiers en cours.
note-t-il. L’autre clan, auquel
appartient Si Affif estime que le
FLN ne dispose pas de «candidat
maison» pour 2014 et qu’il sou-
tiendra une personnalité «d’envergure nationale». «Le prochain président de la République sait qu’il
devra compter avec le FLN. Nous
La crise persiste
RND
La crise qui secoue le RND n’est pas
prête de connaître son dénouement. Pour
preuve, la montée au créneau il y a
quelques jours des principaux animateurs
du mouvement de redressement atteste
plus que jamais du profond malaise qui
règne dans ce parti. Les Guidoum, Zitouni
et autres Belaib et Hafsi ont de nouveau
interpellé Abdelkader Bensalah.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - «Depuis
sa désignation à la tête du parti, Abdelkader
Bensalah n’a respecté aucun de ses engagements. Il est à noter le recul de celui-ci sur une
décision prise lors du dernier Conseil national,
ayant trait à l’interdiction faite aux membres de
la Commission nationale de préparation du
congrès de siéger au sein des commissions de
wilayas». Les animateurs du mouvement de
redressement maintiennent que l’enjeu reste
bien évidemment dans les conditions de préparation du prochain congrès du parti. Et pour
accentuer la pression sur Bensalah, les
membres du mouvement pour la sauvegarde
du RND ont décidé de se retirer de toutes les
structures du parti, y compris du bureau technique. Ce dernier, présidé par Bensalah, compte notamment parmi ses membres : Yahia
Guidoum, Tayeb Zitouni et Bekhti Belaib. Il y a
quelques jours, soit moins d’une semaine, les
animateurs du mouvement de redressement
ont adressé une lettre à Bensalah pour lui
demander de respecter ses engagements. «On
lui tend la main pour la dernière fois», précise
notre source. Et pourtant, le successeur
d’Ouyahia à la tête du RND avait implicitement
indiqué lors de sa dernière sortie médiatique
que la crise au sein du RND fait «désormais du
passé». Et en guise d’arguments, il affirme
«que l’élection des structures du parti au niveau
de l’Assemblée populaire nationale (APN) est la
preuve que le rassemblement a surmonté les
difficultés qui se dressaient devant lui». Mieux,
l’ancienne ministre déléguée chargée de la
Famille et de la Condition féminine et de surcroît la chargée de communication de cette formation politique, Nouara Djaâfar avait soutenu
pour sa part préférer regarder les choses d’un
œil positif, estimant que le 4e congrès prévu
avant la fin de l’année se déroulera dans «de
bonnes conditions et que le futur SG sera élu
avec la bénédiction de tous les membres du
conseil national».
Pour rappel, de profondes divergences sont
apparues entre le secrétaire général par intérim
et le chef de l’ex-mouvement de redressement
du RND au sujet de la participation des coordinateurs régionaux à la commission de préparation de ce congrès qui élira le successeur
d’Ahmed Ouyahia, démissionnaire, à la tête du
parti. M. Bensalah, selon des sources sûres,
avait décidé d’impliquer les mouhafadhs régionaux, malgré l’opposition de Guidoum à la préparation du congrès. Cette situation avait
d’ailleurs poussé à maintes reprises les deux
hommes forts du RND à des altercations verbales «Yahia Guidoum considère les coordinateurs régionaux comme étant des partisans
serons le premier à le soutenir,
aucun parti ne nous devancera.
Cette personnalité devra être
proche du FLN, elle sera progressiste et républicaine. Mais au sein
du parti, nous devons avant tout
nous débarrasser de la tendance
islamo-conservatrice.
Et pour cela, le FLN a besoin
de stabilité. Voilà pourquoi je soutiens
l’idée
de
consacrer
Abderrahmane Belayat en qualité
de secrétaire général par intérim
jusqu’à la tenue d’un congrès en
mars 2015», affirme Si Affif. Ce
dernier se montre particulièrement
insistant à propos d’une candidature FLN. «Je m’opposerai à un
éventuel soutien du parti à la candidature de Abdelaziz Belkhadem
ou de Ali Benflis. D’ailleurs, je
m’opposerai
également
à
Abderrahmane Belayat s’il se
range aux côtés de Benflis.»
T. H.
Photo : Samir Sid.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir) Le Front de libération nationale,
première force politique d’Algérie,
est géré par texto. C’est en effet
via un simple sms que les
membres du Bureau politique ont
été convoqués par Kassa Aïssi.
Une initiative personnelle dont
l’objectif est de dresser une évaluation de la situation du parti.
«J’ai demandé aux membres du
BP de nous réunir samedi. C’est
une rencontre informelle pour faire
le constat sur les différents dossiers en cours. C’est une réunion
d’évaluation», a expliqué, hier,
Kassa Aïssi. Selon lui, la tenue du
Bureau politique s’avère être compliquée du fait des emplois du
temps de ses membres. Mais
Kassa Aïssi avoue ne pas savoir si
les 13 autres membres participeront ou pas à cette réunion.
«Madani Bradaï s’est excusé car il
a eu un problème personnel. Pour
les autres, les confirmations sont
en cours. Je ne peux rien dire pour
ce qui est de Abderrahmane
Belayat. Mais il est certain que tout
le monde est concerné», souligne
le chargé de la communication du
parti.
Il serait, en effet, malvenu que
le coordinateur du parti ne se présente pas à une réunion du
Bureau politique. Même si, théoriquement, il est seul habilité à
convoquer les membres de cette
instance. Pour Abdelhamid Si Affif,
cette réunion est un «non-événement». «Il y a quelques jours, j’ai
reçu un sms de la part de Kassa
Aïssi disant en substance : je suis
disponible samedi pour tenir une
réunion du BP. Mais ce n’est pas
sérieux. Je n’y participerai pas.
D’ailleurs plusieurs membres ne
devraient pas y participer non plus.
C’est le cas du coordinateur qui
est actuellement absent», indiquet-il. Si Affif estime que cette initiative n’est qu’un nouveau coup de
force pour convoquer une session
du Comité central et installer un
nouveau secrétaire général. Selon
lui, deux grandes tendances se
livrent une véritable guerre en prévision des élections présidentielles. Le premier clan regroupe
Abdelaziz Belkhadem, Amar
Photo : DR
Le chargé de la communication du Front de libération
nationale a adressé une convocation aux membres du
Bureau politique afin de tenir, aujourd’hui, une réunion
«d’évaluation».
Bensalah n’a respecté aucun
de ses engagements.
d’Ouyahia, mais sa demande de les écarter de
la préparation du congrès a été rejetée par
Bensalah qui a tranché pour la participation de
ces coordinateurs», affirment nos sources. Et
d’ajouter : «Depuis sa désignation à la tête du
parti, Bensalah ne cesse de gagner du temps.
La preuve est qu’aucun coordinateur n’a été
arrêté, à l’exception de celui de Béjaïa qui a
démissionné». En somme, au sein du RND, la
crise est désormais entière.
A. B.
La relation d’ENI avec les autorités
algériennes nullement affectée
MALGRÉ LES PRÉSOMPTIONS DE CORRUPTION SUR LES RESPONSABLES DE SA FILIALE SAIPEM
Les jalons de coopération
posés par le fondateur d’ENI,
Enrico Mattei, avant l’indépendance même de l’Algérie,
résistent bien à l’usure des
suspicions de corruption qui
planent sur l’activité de sa filiale de génie civil Saipem.
Lyas Hallas - Alger (Le Soir) Paolo Scaroni, actuel patron du
groupe italien, a été reçu jeudi, à
Alger par Youcef Yousfi. Dans un
communiqué publié par le géant
énergétique européen sur son site
Internet, les deux responsables
ont discuté «des activités en
cours, de leur évolution et, également, des projets futurs du groupe
dans le pays». Yousfi et Scaroni
qui «partagent l’importance stratégique de la présence d’ENI en
Algérie» ont ainsi annoncé de prochaines activités de prospection
qui seront lancées dans l’Atlas
Tellien en partenariat avec
Sonatrach.
«Le PDG a souligné l’intérêt de
la compagnie à développer de
nouvelles activités d’exploration
offshore (en mer profonde et ultra
profonde) – pour lesquelles ENI a
de l’expérience et est un leader en
Méditerranée – ainsi que des
recherches on shore, dans l’Atlas
notamment à 100 km au sud
d’Alger où elle a déjà mené des
études durant les dernières
années. A cet égard, des techniciens de Sonatrach ont bénéficié
d’une formation», lit-on dans le
même communiqué.
Ce faisant, l’option d’exploiter le
gaz de schiste algérien est évoquée. «Paolo Scaroni et Youcef
Yousfi ont également abordé la
coopération
entre
ENI
et
Sonatrach dans de futurs projets
d’exploration et d’exploitation de
gaz de schiste. Les deux compagnies ont finalisé un mémorandum
d’entente dans ce domaine et vont
associer leurs efforts pour la production d’hydrocarbures non
conventionnels.», annonce-t-on.
Il convient de souligner qu’ENI
est le premier groupe étranger en
Algérie avec une production quotidienne de 80 000 barils d’équivalent pétrole. Il a des intérêts dans
24 licences d’exploration et de
développement qui sont actuellement en production ainsi que 8
autres permis d’exploration qui
sont au stade de développement.
Il faut néanmoins rappeler que
sa filiale Saipem est au cœur d’un
scandale de corruption impliquant
ses plus hauts responsables. Il fait
l’objet d’une enquête internationale menée par des juges italiens et
algériens. La filiale qui réalise le
gros de son chiffre d’affaires en
Algérie est soupçonnée de décrocher des marchés importants par
des moyens déloyaux. Elle aurait
versé près d’un milliard de dollars
pour obtenir des marchés de
constructions
d’infrastructures
pétro-gazières au sud, le gazoduc
Med-Gaz notamment.
La visite de Scaroni à Alger
aura en tout cas dissipé le doute
des Italiens, après la tempête
médiatique qui a terni son image
des suites des agissements des
responsables de Saipem. La relation d’ENI avec l’Etat algérien est
si forte qu’un scandale de corruption ne saurait l’ébranler.
L. H.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Baba Ahmed dit non à la réhabilitation
des tricheurs au bac
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
ÉDUCATION
Nawal
Imès
Alger
(Le Soir) - Après le flou provoqué
par les déclarations du Premier
ministre au sujet des candidats
au bac ayant triché, le ministre
de l’Education recadre le débat :
pas question que des candidats
sur lesquels pèsent des soupçons de triche puissent être
considérés comme bacheliers
après enquête. Certains d’entre
eux pourront néanmoins échapper à la sanction d’exclusion pouvant aller de 3 à 10 années.
Le ministre de l’Education met
ainsi un terme aux rumeurs les
plus folles et aux supputations
qui n’avaient pas tardé à faire
réagir le corps enseignant. Une
corporation qui, au terme de l’en-
quête diligentée par le département de Baba Ahmed, se retrouve également pointée du doigt.
La commission qui a finalisé
et rendu son rapport au ministre
de l’Education évoque la complicité de certains surveillants et
directeurs de centres d’examen.
Ces derniers ne sont pas à l’abri
de sanctions. Lesquelles ?
Le ministre de l’Education
n’hésite pas à évoquer l’éventualité de les exclure. Des déclarations qui n’ont pas laissé indifférents les concernés.
Le porte-parole du Cnapest
est formel : les procès-verbaux
émanant des centres d’examen
où la triche était généralisée indiquent que c’est l’administration
Photo : NewPress
Aucune possibilité pour les candidats ayant triché lors
des épreuves du baccalauréat d’être admis au terme de
l’enquête initiée par le ministère de l’Education. La commission d’enquête a non seulement retenu le principe d’alléger les sanctions mais n’écarte pas l’éventualité de sanctionner surveillants et chefs de centre. Une décision qui a
aussitôt fait réagir les concernés.
Baba Ahmed évoque l’éventualité de l’exclusion.
qui a poussé enseignants et
chefs de centre à ne pas quitter
les salles où les candidats tentaient de travailler en groupe.
Lors de l’épreuve de philosophie
plus particulièrement et au
moment où les candidats ont
commencé à rouspéter puis à tri-
Les prix plus cléments
MERCURIALE
La mercuriale connaît une tendance à la baisse. Hier, au début de la
deuxième semaine du mois de Ramadhan, les prix étaient plus au moins
abordables.
Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Les prévisions des spécialistes sont confirmées.
La température des prix des légumes
est beaucoup plus clémente en cette
deuxième semaine du mois de Ramadhan.
Le marché de Belouizdad affichait hier
matin, des prix en baisse au grand bonheur
de la ménagère qui peut s’approvisionner
sans se ruiner.
Ainsi la tomate, la courgette et la carotte, produits très prisés, qui se sont vendues
à 100 dinars le kilo les premiers jours du
mois de Ramadhan ont été cédées entre
60 et 80 dinars le kilo hier. La tomate a
même atteint les 30 dinars le kilo dans certains endroits. La pomme de terre également, cédée à 50 dinars le kilo, elle s’est
vendue à 35 dinars.
«Les légumes ont connu une baisse
d’une moyenne de 20 dinars le kilo chacun», a indiqué un commerçant. Le
consommateur, pour sa part est content
même si d’après une dame, «les prix pratiqués les premiers jours du mois de
Ramadhan ont déjà vidé les portefeuilles».
Zineb qui était en train de passer commande pour un kilo de tomate, de pomme de
terre et du poivron rebondit dans le même
sens.
«Les prix sont, certes, abordables mais
ils nous ont déjà coûté les yeux de la tête»
a-t-elle souligné. Les viandes blanches ne
sont pas en reste.
Le poulet, vendu jusqu’à 420 dinars le
kilo la semaine passée a été cédé à seulement 300 dinars. Les quantités de viandes
blanches déstockées semblent enfin influer
sur le prix. L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) qui a
donné ses prévisions quelques jours avant
le début du mois de Ramadhan a estimé la
hausse des prix à 30%. L’UGCAA qui
explique cette situation en raison d’une
consommation irrationnelle a indiqué également qu’en raison du retour à la normale
du mode de consommation des Algériens,
la mercuriale a connu cette semaine une
baisse de 50 % par rapport au premier jour
du mois de Ramadhan.
Une tendance qui va se poursuivre,
selon l’UGCAA puisque dit-elle, la demande a baissé. La preuve, estime M.
Boulenouar, porte-parole de cette organisation, que le mode de consommation
influe beaucoup sur les prix.
Selon ce dernier, depuis le début de ce
mois, plus de trois millions de quintaux de
légumes ont été mis sur les marchés de
gros. Soit, les Algériens ont consommé plus
de trois millions de quintaux de légumes en
dix jours. M. Boulenouar a également souligné que l’approvisionnement des marchés
de gros se fait quotidiennement.
La mercuriale, prévoit l’UGCAA, va
poursuivre sa tendance à la baisse en raison de la baisse de la demande qui va
s’orienter vers d’autres produits à l’approche des fêtes de l’Aïd.
S. A.
cher, les enseignants qui ont
refusé de cautionner cette situation ont reçu des instructions de
la part de l’administration leur
demandant de ne pas quitter leur
poste. Il était alors question de
tenter de contenir la colère des
élèves et éviter tout débordement puisque dans certains
centres d’examen, des candidats
ont tout simplement saccagé du
mobilier.
Comment accuser aujourd’hui
ces enseignants de complicité,
s’interroge le porte-parole du
Cnapest, pour qui évoquer des
sanctions à l’encontre des enseignants est malvenu.
En évoquant les sanctions qui
pourraient toucher les enseignants, le ministre de l’Education
ne dévoile pas le nombre de surveillants qui pourraient être
concernés. Ce qui est certain,
c’est que cette mesure ne laissera pas indifférents les concernés
qui montent déjà au créneau.
N. I.
Produit
Oignon
Carotte
Courgette
Navet
Laitue
Concombre
Tomate
Poivron
Piment
Haricot vert
Haricot rouge
Aubergine
Betterave
Citron
Pomme de terre
Chou-fleur
Frik
Bouquet h’chiche
Poulet
Viande de bœuf
Viande d’agneau
Escalope de poulet
Dioul
Pruneaux
Abricots séchés
Raisin sec
Pêches
Pastèque
Melon
prix au kilo
25 à 35 DA
60 à 80 DA
60 à 80 DA
80 DA
100 DA
60 DA
50 - 80 DA
100 DA
100 DA
100 DA
220 DA
80 DA
80 DA
250 DA
35 DA
150 DA
350 à 450 DA
20 DA
300 DA
1450 DA
1300 DA
850 DA
50 DA
380 à 450 DA
700 DA
600 DA
100 DA
35 à 40 DA
100 DA
AVIS DE DÉCÈS
Zahia, son épouse, née Bensalem, Mounir et Ghizlène, Ghalib et Mounia, ses enfants
Layna, Jalil Ahmed, Dalya, ses petits-enfants, les familles Senhadji, Bensalem, Ghrib,
Boudabbous, parents et alliés ainsi que tous les amis ont la douleur de faire part du décès
de leur cher et regretté
Hadj Ahmed SENHADJI
6
des suites d’une longue maladie dans sa 73e année.
L’enterrement a eu lieu le 19 juillet 2013 après Salat Edhour au cimetière de Sidi M’hamed.
Actualité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
Louh annonce de nouvelles mesures
En marge d’une tournée d’inspection ce jeudi à Alger, le
ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale,
Tayeb Louh, a annoncé de nouvelles mesures de facilitations quant à l’investissement et la micro-activité.
Mehdi Mehenni - Alger (Le
Soir) - Les procédures d’obtention d’agrément en faveur des initiateurs de projets d’investissement connaîtront un allègement,
avec la suppression des dispositions spécifiques, à savoir les
modalités d’octroi des avantages, selon le ministre du
Travail, de l’Emploi et de la
Sécurité sociale.
Tayeb Louh, qui s’est rendu
ce jeudi au niveau de quelques
annexes de proximité
des
agences de l'emploi et des
centres de paiement de la CNAS
de la wilaya d'Alger, a aussi fait
savoir, dans le cadre de l’encouragement de la micro-activité que
la prorogation des périodes
d'exonération au profit des microentreprises ANSEJ-CNAC en
matière d'IRG, IBS et TAP, à 6
ans dans les wilayas des HautsPlateaux et à 10 ans dans les
wilayas du Sud. Il en est de
même pour la taxe foncière dont
la période d’exonération a été
prorogée à 6 ans pour les HautsPlateaux et à 10 ans pour le Sud,
toujours au profit des microentreprises ANSEJ-CNAC.
Par ailleurs, le ministre a rappelé que l'article 87 bis du code
régissant les relations de travail
sera soumis à la prochaine tripartite pour amendement. Tayeb
Louh qui a expliqué que «le salai-
re minimum national garanti doit
comprendre le salaire de base,
les primes et l’ensemble des
indemnités, sauf celles versées
pour payer les dépenses assumées par le travailleur», a fortement appuyé la nécessité de cet
amendement pour que «l'article
87 bis soit conforme à la politique
des salaires en vigueur et avec la
réforme
de
la
Fonction
publique».
Enfin, et s’agissant du remboursement des frais des médicaments en Algérie, le ministre a
affirmé que son seuil a dépassé
celui fixé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). «Je
dirais même qu’il n’y a pas lieu
de faire la comparaison avec les
autres systèmes de sécurité
sociale dans les pays développés», a-t-il soutenu.
M. M.
SELON LE MINISTRE DU TOURISME
Photo : Samir Sid
INVESTISSEMENT ET MICRO-ACTIVITÉ
Louh veut encourager la micro-activité.
Plus de 70 % des hôtels sont déjà classés
ou en cours de classement
LE MINISTRE
DE L’AGRICULTURE
À BLIDA
Vers une
réduction
de la taxe fiscale
pour les grands
producteurs
de blé tendre
Près de
2 millions
de touristes
étrangers
attendus
en 2013
Près de deux millions de
touristes étrangers sont attendus en 2013 en Algérie.
C’est ce que prévoit le
ministre
du
Tourisme,
Mohamed Benmeradi, se
basant sur les entrées
d’étrangers enregistrées aux
frontières au cours du premier
trimestre de l’année.
Ainsi, 400 000 touristes
étrangers sont entrés sur le
territoire algérien durant les
trois premiers mois de 2013
contre 280 000 entrées
recensées au cours du premier trimestre 2012.
Si la tendance se poursuit,
l’Algérie devrait accueillir en
2013 quelque 1,5 million de
touristes étrangers, voire
plus, selon les prévisions
ministérielles.
C. B.
Toutefois, 30 % des infrastructures d’accueil ne sont
pas encore concernées par
cette opération, notamment les
petits hôtels. A ce propos, le
ministre du Tourisme a indiqué
que les hôtels et établissements d’accueil privés notamment fermés peuvent bénéficier
d’une réhabilitation, à l’instar de
ceux du secteur public. Ainsi,
ces infrastructures privées sont
éligibles au dispositif d’appui à
la mise à niveau par le biais de
l’Agence nationale de développement de la petite et moyenne
entreprise (ANDPME).
Selon M. Benmeradi, l’Etat
est disposé à accompagner ces
établissements privés notamment en termes de financement, un comité ayant été mis
en place pour faciliter les opérations bancaires.
Concernant le processus de
réhabilitation des centres touristiques, Mohamed Benmeradi
a indiqué que les études relatives sont finalisées au niveau
des 17 entreprises de gestion
touristique.
Ainsi, les travaux de réhabilitation et de réaménagement
devraient être entamés d’ici
trois à quatre mois, sans impli-
Photo : NewPress
Plus de 70% des infrastructures hôtelières du pays
sont déjà classées ou en cours de classement.
Chérif Bennaceur - Alger
(Le Soir) - C’est ce que le
ministre du Tourisme et de
l’Artisanat, hôte dans la soirée
ramadanesque de jeudi dernier
du complexe touristique de
Sidi-Fredj à Alger, a indiqué.
Ainsi, plus de 35% des hôtels
ont été classés et 35% autres
infrastructures sont en cours de
classement, à fin juin 2013,
observe Mohamed Benmeradi
qui précise que la plupart des
hôtels de 2 à 4 étoiles sont
concernés.
quer cependant la fermeture
des établissements qui «resteront ouverts», dira-t-il.
A ce propos, le ministre de
tutelle évoque le développement de la formule AppartHôtel, notamment au niveau de
certains établissements de Sidi
Fredj.
Un complexe touristique
bondé d’estivants et où
Mohamed Benmeradi s’est
enquis des mesures prises en
vue d’assurer les meilleures
conditions de détente et d’animation, en particulier durant la
soirée.
Outre les conditions «suffisantes et conséquentes» en
matière de sécurité et de préservation de la quiétude, le
ministre du Tourisme a ainsi
relevé une amélioration assez
sensible de la qualité de service.
C. B.
Le projet Emiral, opérationnel dès 2015
Le projet de complexe multifonctionnel,
lancé à Moretti-Sidi Fredj par la société algéroémiratie de promotion immobilière (Emiral),
devrait être opérationnel dès 2015. C’est ce
qu’a laissé entendre jeudi dernier le ministre du
Tourisme et de l’Artisanat, estimant que ce projet avance bien.
Certes, un projet qui a accusé un retard,
concédera Mohamed Benmeradi tout en imputant ledit retard à une reconfiguration stratégique opérée par cette société. L’occasion pour
le ministre du secteur de relever le dynamisme
que connaît la wilaya d’Alger en termes d’exten-
7
sion des capacités d’hébergement et réalisation
de projets hôteliers.
D’autre part, les Plans d’aménagement touristique (PAT), certes, ne sont pas tous finalisés
au niveau des Zones d’expansion touristique
(ZET), rappelle Mohamed Benmeradi.
Toutefois, les walis sont autorisés à attribuer
les assiettes foncières pour l’investissement
dès la présentation des «esquisses» des PAT,
en collaboration avec l’Agence nationale du
développement du tourisme (ANDT) qui se
chargera de l’aménagement.
C. B.
Lors de sa visite, jeudi dernier à
Blida, le ministre de l’Agriculture et
du Développement rural, Rachid
Benaïssa, a indiqué que son département envisage la possibilité de réduire à 20% la taxe fiscale pour les producteurs de blé tendre qui arrivent à
fournir 70 000 quintaux par hectare.
Cet allègement de l’impôt entre
dans le cadre de l’exhortation des
agriculteurs à la production de la farine, un produit de large consommation en Algérie, dont une grande
quantité est importée.
Si le ministre a reconnu que la
production du blé tendre connaît une
certaine amélioration, il a insisté toutefois sur l’opportunité d’en produire
davantage afin de satisfaire les
besoins du consommateur et, partant, réduire la facture d’importation.
Aussi, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de stockage
des produits de large consommation.
Pour le ministre, cet élan vise à
atteindre, dans l’immédiat, une capacité générale de stockage de
60 000 m3, laquelle pourra, dans
l’avenir, faire l’objet d’accroissement
et s’élever jusqu’à un million de m3.
Par ailleurs, Rachid Benaïssa a
émis le vœu de voir la plaine de la
Mitidja redevenir le terroir de la production des agrumes comme elle
l’était par le passé.
Avant de quitter Blida, le ministre
a eu à visiter une plantation de kiwi
appartenant à un exploitant privé.
Pour les besoins de développement
de la production de ce fruit en
Algérie, Rachid Benaïssa a enjoint
cet agriculteur à dispenser son savoir
à d’autres cultivateurs par le biais
d’une formation dans le domaine.
M. B.
Le Soir du Centre
Le Soir
d’Algérie
IL SÉVISSAIT ENTRE TIZI-OUZOU ET BÉJAÏA
Un gang spécialisé dans le vol
de véhicules arrêté
Tout est parti d’une enquête sur une agression et un vol de véhicule dont a été victime un
vieux transporteur de marchandises de Batna à
la frontière entre les wilayas de Tizi-Ouzou et
Béjaïa, le 7 juillet dernier.
Sur les lieux du début
des investigations, parmi
les indices et autres effets,
les enquêteurs de la gendarmerie ont retrouvé une
vieille copie d’un acte de
mariage d’un couple originaire de Mekla, dans la
wilaya de Tizi-Ouzou.
Deux jours après les
faits et le début des
recherches, les enquêteurs de la gendarmerie
d’Azazga ont procédé à
l’arrestation du couple, N.
Ahmed, âgé de 42 ans, et
A. Rachida, 41 ans. Selon
leurs aveux, il s’agit d’un
véritable réseau, avec des
complices aguerris et des
receleurs de divers horizons, de Sétif à Blida en
passant par Boumerdès.
Le couple, cerveau du
gang, recourait aux services de transporteurs hors
wilaya de Tizi-Ouzou où ils
se rendaient à chaque fois,
mais où n’arriveront jamais
leurs victimes.
En cours de route, en
effet, N. Ahmed et son
épouse
s’arrangeaient
pour glisser des somnifères et autres produits
soporifiques avant de
s’occuper de leur victime
qui, si d’aventure osait
résister, était brutalisée
puis allègrement délestée
de son véhicule, dans la
plupart des cas pas loin
du col de Chellata, sur la
route reliant Béjaïa à TiziOuzou.
L’identité des complices et des receleurs
établie, l’arrestation des
membres du gang devenait, dès lors, un jeu d’enfant pour les gendarmes
qui, en plus de divers
matériels et d’une somme
de près de 60 millions de
centimes, arriveront à
récupérer quatre des
douze véhicules volés et
revendus dans d’autres
wilayas du pays. Ils
étaient six à passer
devant
le
parquet
d’Azazga mercredi dernier, tard dans la soirée,
qui les a placés sous mandat de dépôt alors qu’une
sixième personne sera
citée à comparaître directement.
Tous sont accusés
d’association de malfaiteurs, tentative d’assassinat, vol qualifié, menace
avec arme blanche, blanchiment d’argent et usurpation d’identité.
M. Azedine
CHERCHELL
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
8
SÛRETÉ DE WILAYA D’ALGER
100 armes blanches
saisies et 40 personnes
interpellées
Les mesures de sécurité mises en place par la Sûreté
de wilaya d’Alger, en ce début du mois de Ramadhan,
n’ont pas tardé à donner les premiers résultats.
Les éléments de la Sûreté de la wilaya d’Alger ont
réussi, depuis le début du mois de Ramadhan, à interpeller une quarantaine de personnes, dont certaines font
l’objet de recherches par les services de sécurité, et la
saisie d’une centaine d’armes blanches.
La stratégie sécuritaire mise en place par les responsables de la Sûreté de wilaya d’Alger, et ce, «conformément aux orientations du premier responsable de la
Sûreté nationale» a permis aux services de police de
«récupérer une quantité importante de psychotropes et
des barrettes de résine de cannabis».
Les services de police ont, par ailleurs, réussi à
mettre «de l’ordre» dans les principaux quartiers populaires en procédant à l’élimination des points noirs où
certains marchés informels ont vu le jour en ce début du
mois de Ramadhan notamment dans les quartiers de
Bachdjarah, Belouizdad, El Madania, Bourouba et
Staouéli.
A. B.
Il utilisait des taxis clandestins pour le transport de la drogue
La cellule de communication de la police de Tipasa a rendu public un
communiqué annonçant le démantèlement d’un réseau de dealers qui
transportaient de la drogue en se relayant à l’aide de taxis clandestins.
Selon le communiqué, la semaine
passée, une opération coup-de-poing a
été engagée à l’extrémité Est de l’agglomération urbaine de Cherchell, aux environs de18 heures.
En effet, lors d’un barrage dressé par
les services de la police, le comportement douteux des occupants d’un véhicule de Type Kyu Kyu, avait attiré l’attention des policiers. Ce fut notamment la
nervosité du propriétaire du véhicule qui
a manifesté des signes qui ont trahi
l’autre occupant du véhicule, le dénommé S. A., 32 ans, célibataire, résidant à
Cherchell. Compte tenu du comportement et des réponses suspectes de S. A.,
les policiers ont procédé à un contrôle
physique. Une plaquette de 50 grammes
de kif traité a été découverte dans son
veston.
Le chauffeur de taxi clandestin, qui risquait d’être accusé de complicité, aurait
avoué qu’il avait l’habitude de louer son
véhicule au dénommé S. A., pour se
rendre dans la ville de Nador, pour qu’il
utilise un autre clandestin, vers une destination qu’il ignore.
Quant à S. A., il a avoué que cette
quantité de drogue découverte en sa
possession a été acquise auprès d’un
fournisseur anonyme de la ville de Nador
près de Tipasa, pour un montant de 6 000
dinars, en vue d’une consommation personnelle. Cela semblait invraisemblable
AÏN DEFLA
aux policiers qui ont décidé d’affiner leurs
investigations. Ainsi après vérification et
un interrogatoire poussé, le dénommé S.
A. finit par avouer qu’il découpait cette
drogue en morceaux de 100 et 200
dinars et qu’elle était destinée à sa
«clientèle».
Présenté au procureur de la
République de Cherchell, il fut écroué et
placé sous mandat de dépôt à la prison
de Sidi Ghilès, tandis que le chauffeur de
taxi clandestin a bénéficié d’une citation
à comparaître directe.
Larbi Houari
Ouverture d’un marché couvert à El Amra
Désormais, la ville d’El Amra, située à 15 km au nord-est de Aïn
Defla, vient de se doter d’un marché couvert à l’instar des autres
villes comme Rouina, Bourached et Aïn Defla.
Ces marchés sont tous du tion nombreuse de venir s’appromême type à savoir que chacun visionner en légumes et autres
d’eux offre 22 locaux et 18 box. Il produits, à des prix très abora été inauguré, mercredi dernier dables. La région d’El Amra, en
par une délégation officielle avec plus de sa vocation céréalière,
à sa tête le chef de l’exécutif de connaît une intense activité
la wilaya.
maraîchère.
Situé dans le quartier de Sidi
Ce marché d’El Amra, le 4e du
Merzoug, il permet à une popula- genre, fait partie d’un ensemble
de 14 marchés couverts qui sont
en train d’ouvrir les uns après les
autres, les 3 premiers ont été
inaugurés par les ministres,
Daho Ould Kablia pour l’Intérieur
et Mustapha Benbada pour le
Commerce.
Selon le premier responsable
de la wilaya, les 14 marchés
ouvriront au courant de ce mois
de Ramadhan sauf celui de la
ville d’El Attaf dont l’avancée des
travaux est à 50%, l’ouverture
étant prévue aux environs de la
mi-août.
On indique que l’ouverture de
ces marchés couverts a pour but
d’organiser l’activité commerciale
anarchique qui a gangréné l’espace public de nos villes et villages. Eu égard à l’ampleur du
phénomène du commerce informel, c’est un marché de ce type
dans chaque rue qu’il faudrait…
Communiqué
et encore !! On a l’impression
que celui qui ne sait rien faire de
ses mains s’improvise commerçant, d’autant plus que c’est un
marché lucratif sachant qus les
charges sont minimes, les taxes
inexistantes, et exempté de tout
contrôle, de toute sanction en
cas d’infraction, notamment celle
concernant la qualité des produits.
Karim O.
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Le Soir de l’Est
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
8
La pénétrante autoroutière Jijel-El Eulma confiée
à un groupement d'entreprises algéro-italien
JIJEL
Le wali de Jijel, Ali Bedrici, a
déclaré à la radio locale que le
gouvernement a donné son
accord, mercredi dernier, pour
confier la réalisation de cet
important projet à un groupement
d’entreprises algéro-italien parmi
lesquelles figurent les algériens
ENGOA et ETRHB et l’italien
Rizzani de Eccher.
Le suivi et le contrôle seront
assurés par un bureau d’études
français.Cette décision vient
après l’annonce faite par le
Premier ministre Abdelmalek
Sellal à Béjaïa au sujet du lancement prochain des travaux de la
pénétrante de Jijel-El Eulma.
ll faut rappeler que Amar
Ghoul, ministre des Travaux
publics, avait annoncé que cette
pénétrante allait être lancée au
courant du second semestre
2013.
Soulignons que ce méga-projet, une fois réalisé, va relier le
Photo : DR
La réalisation du projet de la pénétrante autoroutière
reliant la wilaya de Jijel à la ville d'El Eulma, le cheval de
bataille de l'ancien wali de Jijel, est passée à la vitesse
supérieure.
SOUK AHRAS
port de Djendjen aux HautsPlateaux. Lors de sa récente sortie pour le lancement des travaux
de protection de la digue ouest de
ce port, il y a quelques jours, le
wali Ali Bedrici a énuméré les
efforts consentis par l'Etat pour le
développement de ce port futuriste : «l'Etat a injecté plus de 30 milliards de dinars dans différentes
opérations dans ce port, dont le
rétrécissement de la passe, la
réalisation d'un terminal de containers, la protection de la digue
ouest. Le port de Djendjen est le
poumon économique de la wilaya
de Jijel et de l'est du pays.»
Bouhali Mohammed Cherif
Étude pour un nouveau plan de circulation de la ville
La ville de Souk Ahras, qui s’étend sur une superficie de
812 km2, étouffe depuis une décennie avec la circulation piétonne et automobile inadaptée. Réellement, le chef-lieu de la
wilaya de Souk Ahras souffre de plus en plus des désagréments occasionnés par les milliers d’automobilistes qui
empruntent les routes de ce centre urbain.
Les stationnements anarchiques, accentués par l’absence d’un véritable plan de circulation, rendent la situation de plus
en plus intenable à longueur de
journée et surtout aux heures de
pointe. En effet, plus on s’approche du centre-ville, plus le
tissu urbain et la contexture du
réseau de voirie apparaissent
inadéquats à supporter un trafic
motorisé considérable, alors que
la multiplicité des activités génère un grand nombre de déplacements et asphyxient pendant les
heures de pointe.
Conscients de cette problématique, la Direction des transports de la wilaya de Souk Ahras
en collaboration avec les collectivités locales et les parties pre-
GUELMA
nantes de cette démarche viennent de revoir leur carte et ont
confié à un bureau d’études spécialisé, la réalisation d’une étude
d’un nouveau plan de circulation
de la ville de Souk Ahras dont
l’objectif essentiel est de préserver le centre-ville à court terme
du goulot d’étranglement dû à la
circulation automobile. Pour ce
faire, la mise en œuvre technique
3 morts dans un tragique accident sur la RN 21
Jeudi, le voyage de trois personnes a
tourné à la catastrophe quand leur voiture est entrée en collision avec un
poids lourd, sur la RN 21, reliant
Guelma à Annaba.
Bilan du choc : trois morts sur le coup. Il
était environ 6h 30 du matin, quand l’accident
s’est produit à l'entrée de la commune de
Nechmaya, au lieu-dit Souaïda, la descente
de tous les dangers.
Le conducteur d’un camion-citerne a
perdu le contrôle du véhicule et est allé percuter violemment une Renault 19, dans
laquelle se trouvaient trois passagers. Le
choc a été si violent que tout l'avant du véhicule avait été écrasé par le poids lourd.
Rapidement arrivés sur place, les éléments de la Protection civile n’ont pu que
constater le décès des trois occupants de la
voiture, trois hommes âgés de 22, 24 et 62
ans. Les corps ont été transportés à la
morgue de l’hôpital Okbi de Guelma pour y
être authentifiés. Une enquête a été ouverte
par les services de sécurité pour déterminer
les causes exactes de cet énième accident
mortel sur la RN 21.
Noureddine Guergour
Saci Benhamla, une figure du nationalisme
algérien, nous a quittés
Saci Benhamla, nationaliste et moudjahid, fondateur de l’Association du 8 Mai1945 à Guelma, est décédé jeudi matin, à
l’âge de 87 ans à Alger des suites d’une
longue maladie, selon un membre de sa
famille.
Avec le décès de cette figure de proue du
nationalisme, l’Algérie a perdu un grand militant connu pour son franc-parler, ses ana-
lyses pertinentes sur les massacres du 8 Mai
1945 et ses prises de position politiques, qui
lui ont valu une longue détention dans les
cachots et les prisons érigés par les colonisateurs français, jusqu’à l’indépendance.
Ammi Saci a été inhumé le même jour,
après la prière d’El Assr, au cimetière de
Sidi Yahia (Hydra), à Alger.
N. G.
Communiqué
de gestion de la voirie et d’aménagements spécifiques a été préconisée afin de cerner les dysfonctionnements tant sur les
plans de la sécurité que de l’exploitation permettant une meilleure régulation du trafic routier au
niveau de la ville de Souk Ahras.
Barour Yacine
KHENCHELA
Mort suspecte
d'un bébé
«SOS»
Selon une source crédible,
un bébé, âgé d'un mois, résidant au centre «SOS» d'El
Hamma, 5 km du chef-lieu de
la wilaya, est arrivé sans vie à
l'hôpital Salhi-Belgacem de
Khenchela. Cette mort a suscité des interrogations sur ses
causes et les circonstances
dans lesquelles le bébé a été
transporté, sachant qu’il était
vivant avant d'être transporté à
l'hôpital.
Les services de police ont
ouvert une enquête, en attendant les résultats de l'autopsie.
Benzaïm A.
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Région Ouest
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
8
Ouverture d’un marché des fruits et légumes
AÏN SEFRA
Un nouveau marché couvert pour fruits et légumes
vient d’ouvrir ses portes en ce début du mois de
Ramadhan, à la grande satisfaction des citoyens et
de vendeurs.
Fini donc, le calvaire des
marchands des fruits et
légumes qui étalaient de façon
anarchique, et en l’absence de
conditions d’hygiène adéquates
leurs produits à la consommation sur les abords des voies,
sur les trottoirs, voire même sur
les espaces pollués. Fini aussi
le casse-tête du consommateur
qui, désormais, trouvera des
produits de qualité, frais,
propres et à l’abri dans un lieu
sain et salubre. Un tirage au sort
effectué par l’APC a désigné les
propriétaires de ce nouveau
marché, qui ont commencé leur
activité dès mardi passé à la
grande joie des Séfraouis.
Le marché couvert sera élargi à d’autres activités supplémentaires.
Notons que la région d’Aïn
Sefra, est une région agricole
où le marché des fruits et
légumes se tient deux fois par
semaine (vendredi et lundi) et
où tous les fellahs de la région
des ksour y prennent part pour
la vente de leurs produits. Par
ailleurs, durant cette première
décade du Ramadhan, la mercuriale est restée stable, surtout
pour les produits locaux.
Ainsi, on peut même avoir
une poignée de persil à 5,00
DA, la patate reste entre 30 et
35,00 DA/kg, la tomate varie
entre 50,00 et 60,00 DA/kg, les
poivrons à 100,00 DA/kg, les
oignons entre 10 et 20,00
DA/kg. Néanmoins, la viande
rouge et les fruits sont hors de
portée, mis à part la pomme
locale qui est cédée à partir de
100,00 DA/kg selon la qualité,
pour la viande d’agneau, elle est
à 1 200,00 DA/kg, le veau à
800,00 DA ; pour les dattes,
elles sont affichées jusqu’à
600,00 DA/kg ; le melon entre
80,00 et 100,00 DA/kg, et le
FORMATION PROFESSIONNELLE À AÏN-TÉMOUCHENT
melon d’eau (ou la pastèque)
entre 30,00 DA et 40,00 DA/kg.
Concernant le lait, le maître de
la meïda, il est disponible et une
variante qualité est proposée au
consommateur.
En plus de la fabrique locale,
plusieurs wilayas limitrophes,
Saïda, Tlemcen et Sidi BelAbbès, approvisionnent la ville
et la région.
B. Henine
Des campagnes de sensibilisation tous azimuts
Dans le but d'attirer le maximum de jeunes pour suivre une
formation professionnelle dans les établissements de la wilaya
de Aïn-Témouchent, la direction du CFPA Ayad-Benouda du
chef-lieu de wilaya a ouvert la période des inscriptions qui se
tiendront du 7 juillet au 13 septembre au profit des jeunes.
Les jeunes de la wilaya pourront
suivre une formation professionnelle ou
un apprentissage, selon le directeur du
centre. «Nous avons lancé une campagne de sensibilisation et d’information sur les plages afin de toucher un
grand nombre de jeunes», a déclaré
jeudi dernier M. Belhadj, directeur dudit
centre.
Des émissions radiodiffusées ont
été réalisées, des dépliants distribués,
des affiches collées sur les murs des
SIDI BEL-ABBÈS
Les voleurs
et «désosseurs» de
véhicules loués arrêtés
A la fin de la semaine dernière, la Sûreté de
la localité de Benbadis a traité une affaire de
vols de véhicules loués auprès d’agences en
arrêtant cinq personnes accusées de vol de
véhicules, d’abus de confiance, de recel et
d’écoulement de pièces détachées.
Suite à des informations parvenues à son
niveau, la police a procédé à la perquisition d’un
garage dans la localité de Benbadis où elle a
découvert un véhicule du genre Hyundai Accent
en pièces détachées. Exploitant la plaque d’immatriculation du véhicule, la police a mis en évidence que cette voiture avait été louée auprès
d’une agence de location dans une autre
wilaya, avant qu’elle n’atterrisse dans ce garage, pour être désossée et ses pièces revendues.
La police a récupéré un lot très important de
pièces détachées de véhicules volés en plus
des documents d’un véhicule de type Renault
Symbol qui s’est avéré, lui aussi, avoir été volé
d’une autre wilaya.
Les cinq accusés ont été déférés devant le
procureur de la République de Benbadis, sous
les chefs d’inculpation : association de malfaiteurs spécialisés dans le vol de véhicules et
écoulement de leurs pièces détachées. Le principal accusé a été écroué et les quatre autres
ont bénéficié d’une citation directe.
A. M.
établissements scolaires, les structures des jeunes, les mairies et autres
lieux publics.
Une caravane est programmée
pour sillonner les milieux ruraux dans
les 28 communes afin de sensibiliser
également les femmes rurales qui sont
dans le besoin pressant d’un outil de
travail.
En plus des 80 spécialités, deux
autres nouvelles seront intronisées
dans la liste des disciplines dispen-
sées, à savoir agent de transit en douane et agent de réception en hôtellerie.
Concernant les spécialités réservées à
la formation de la femme au foyer, il y
aura une reformulation des spécialités
selon la nouvelle nomenclature du
ministère de tutelle, notamment en
fetla, broderie, couture et pâtisserie et
le niveau d’instruction inférieur à la 4e
année moyenne est accepté.
D’autres spécialités en apprentissage seront ajoutées à la nomenclature :
RELIZANE
conducteur de grue, poseur de canalisation et installation du réseau de communication.
Selon la même source, les services
du centre Ayad-Benouda ont adressé
des convocations à tous les élèves du
secteur de l’éducation de la wilaya
d’Aïn-Témouchent exclus lors de la
dernière année scolaire en vue de les
orienter vers une formation professionnelle ou l’apprentissage.
S. B.
Une antenne administrative à Mehafid
La politique de rapprocher l'administration du citoyen, prônée au
début des années 1980, est relancée par l'ensemble des municipalités. Ainsi, des annexes administratives sont programmées dans de
nombreux villages.
La population de BelacelDans la commune de BelacelBouzegza a bien accueilli cette
Bouzegza, une antenne de ce
genre est inscrite pour le village de nouvelle.
Cette structure, en effet, lui renMehafid. Une commission, composée de plusieurs services, s'est dra un grand service et évitera aux
déplacée sur les lieux où le choix villageois les déplacements jusdu terrain a été fait. «Nous avons qu'à la mairie du chef-lieu commuappris qu'un échantillon a été pris nal.
Signalons qu’après la construcpour l'étude du sol», nous dira un
tion de cette annexe, les structures
membre du comité de village.
du genre seront de l’ordre de deux
dans cette commune.
Si ce projet, inscrit pour ce village, est un atout, les jeunes,
quant à eux, souhaitent la
construction d’établissements culturels et sportifs. «Le projet de l'aire de jeu est à la traîne depuis des
mois. Une entreprise a été choisie
pour achever les travaux mais
pour le moment, rien n'est encore
fait», nous dira un jeune du village
en ajoutant : «Même pour jouer au
football, il faut aller jusqu'à
TIARET
Belacel-Bouzegza et parfois
même jusqu'à Yellel».
La masse juvénile de Mehafid
lance un appel aux responsables
locaux pour inscrire, pour cette
localité, un foyer de jeunes.
Ce dernier urge dans ce village. Bien que des efforts soient
faits, ici et là, de nombreux villages
de la commune enregistrent toujours un manque en matière d'infrastructures sportives et culturelles.
A. Rahmane
Quand la confusion entre deux dépouilles suscite
des désagréments à Sougueur
La confusion entre deux dépouilles qui a eu
lieu jeudi matin au niveau de la morgue de l’hôpital Aït-Idir d’Alger a été mal digérée par la
famille Lakkari de Sougueur, dans la wilaya de
Tiaret.
Celle-ci ne s’est aperçu de l’erreur que
quelques moments avant l’enterrement suscitant ainsi de sérieux désagréments parmi l’entourage du défunt. En effet, après avoir récupéré le cercueil devant contenir Lakkari
Mohamed, 53 ans, dudit hôpital pour l’achemi-
ner au domicile mortuaire à Sougueur, la famille du défunt a eu la désagréable surprise de
découvrir que les services de la morgue se
sont trompés de corps.
C’est l’un des amis les plus proches du
regretté qui a donné l’alerte.
Entretemps, la gendarmerie, informée de la
bourde à partir d’Alger, est intervenue pour
faire le constat et établir les procédures y afférentes.
Il a fallu réacheminer de nouveau le
Communiqué
cadavre «étranger» dans la même journée
vers Alger pour pouvoir récupérer le «bon». Ce
dernier devait être inhumé le lendemain matin
au cimetière de la ville.
Reste à imaginer les tracasseries engendrées dans de telles circonstances d’autant
que cela s’est passé en plein carême.
A noter que l’acheminement du «cadavre
inconnu» s’est effectué à bord d’une ambulance privée contre une somme de 30 000 DA…!
Mourad B.
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Culture
Le Soir
d’Algérie
Le coup de bill’art du Soir
Complexes
culturels
Par Kader Bakou
Dans les années 1960-70, beaucoup
d’Algériens qui revenaient d’Europe,
après un court séjour, racontaient de tas
d’histoires sur leurs prétendues
conquêtes féminines et sur le succès
fou que rencontraient «les bruns» algériens auprès des femmes en France, en
Suède et dans d’autres pays européens.
Aujourd’hui personne, ou presque, ne
raconte ce genre d’histoires et même s’il
le fait personne ne va le croire.
Les pénuries d’eau ont sévi en Algérie jusqu’au jour où Salah Aougrout a
chanté Dja l’ma, une chanson écrite par
Abdelmadjid Meskoud. Quand l’eau ne
coulait qu’un jour sur trois dans nos
robinets, les gens autour de nous ne
parlaient que de douches et de bains
qu’ils prenaient matin et soir à la maison. Maintenant que l’eau coule 24h/24,
apparemment, personne (ou presque)
ne prend de douche ou de bain quotidien.
Au début des années 1990, les télévisions étrangères entrèrent en force
dans nos foyers et deviennent le sujet
de discussion préféré des Algériens
divisés entre «pro» et «anti» antennes
paraboliques. A cette époque, des gens,
devenus de mœurs nocturnes, passaient toute la nuit à suivre les chaînes
TV françaises et dormaient le jour. On ne
les voyait presque jamais extra-muros
occupés qu’ils étaient à se gaver
d’émissions TV occidentales.
Ces dernières années, la climatisation artificielle est devenue, à son tour,
le sujet préféré de discussion en Algérie
(ou du moins à Alger). Il y a même celui
qui n’est pas content quand il ne fait pas
chaud, car il ne peut pas parler de son
appartement climatisé, de sa bagnole
climatisée et de son bureau climatisé.
Comme pour les débuts de la parabole
en Algérie, il y a maintenant des Algériens qui se vantent de passer la journée
entière dans leur appartement climatisé,
car incapables de supporter la chaleur à
l’air libre. Comment faisaient-ils avant la
clim ?
Comportements maladifs ? C’est
souvent une question de personnalité et
d’estime de soi. Certains ne voient leur
propre valeur qu’à travers les
autres.C’est ce qui pourrait expliquer les
histoires sur l’Algérien séducteur des
femmes européennes (sa valeur est proportionnelle au nombre de femmes qu’il
drague). Souvent, c’est quand quelqu’un a été privé de quelque chose (ou
la découvre sur le tard) qu’il en abuse
(comme dans l’exemple des chaînes de
télévision étrangères) à défaut de fantasmer. La clim, c’est un autre problème.
Apparemment, aucun Algérien ne supporte la chaleur. Mais en réalité, la plupart de ceux qui se plaignent tout le
temps de la chaleur veulent tout simplement nous faire comprendre qu’ils sont
d’origine européenne. Complexe du
colonisé quand tu nous tiens encore !
K. B.
bakoukader@yahoo.fr
SALLE IBN-ZEYDOUN DE RIADH-ELFETH (EL-MADANIA, ALGER)
Du 19 au 26 juillet à 22h : 8e édition du
Festival culturel national de la chanson
chaâbie.
.
SALLE LE MAGHREB, EX-RÉGENT
(ORAN)
Samedi 20 juillet à 23H : Concerts de
l’Association Ennahda d'Oran et de
Hamidou. Entrée libre.
PORT DE PLAISANCE DE SIDIFREDJ (ALGER)
Jusqu'à la fin du mois de Ramadan :
Ahmed-Karim Labèche signera ses
livres sur les villes du Sahel algérois :
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
9
lesoirculture@lesoirdalgerie.com
Lutte des classes
OCCUPY DE NOAM CHOMSKY
La concentration des richesses entraîne forcément une concentration du pouvoir politique qui
se répercute dans la législation. Ce cercle vicieux génère de la colère, du ressentiment, des
frustrations ; il creuse la fracture sociale. D’où l’importance de tisser des liens de solidarité.
Dans cet ouvrage, traduit de l’anglais par Myriam Dennehy, Noam Chomsky parle d’Occupy,
un mouvement américain populaire né à l’automne 2011 à New York et auxquels des milliers
de personnes ont adhéré pour dénoncer les inégalités sociales qui divisent les Etats Unis.
héoricien du langage et
militant politique engagé,
Noam Chomsky est mondialement connu pour ses travaux
dans le champ de la linguistique
et son inlassable plaidoyer pour
la démocratie.
Dans cet ouvrage, traduit de
l’anglais par Myriam Dennehy, il
nous présente Occupy, un mouvement américain populaire né à
l’automne 2011 à New York et
auxquels des milliers de personnes ont adhéré pour dénoncer
les inégalités sociales qui divisent
l’Amérique depuis ces trois dernières décennies.
T
Grand coup de gueule contre
le système capitaliste par un
mouvement qui milite pour la justice, l’entraide, la démocratie et la
liberté : Occupy.
«… La concentration des
richesses entraîne forcément une
concentration du pouvoir politique
qui se répercute dans la législation. Ce cercle vicieux génère de
la colère, du ressentiment, des
frustrations ; il creuse la fracture
sociale. D’où l’importance de tisser des liens de solidarités.
Face à cette crise, Occupy est
la première grande réaction
populaire», écrit l’auteur qui sou-
Occupy de Noam Chomsky,
Media-Plus
Editions,
2013,
600 DA, 114 P.
Les jours d'avant de Karim Moussaoui
au Festival de Locarno
e film Les jours d'avant du réalisateur algérien Karim Moussaoui sera en compétition
au 66e Festival international du film de
Locarno, prévu du 7 au 17 août dans cette ville
du sud de la Suisse, a-t-on appris mercredi
auprès des producteurs du film.
Réalisé en 2013, cette troisième réalisation
de Karim Moussaoui concourt dans la catégorie internationale de la sélection «Pardi di
domani», réservée au courts et moyens
métrages de jeunes auteurs qui n'ont pas
jamais réalisé de longs métrages, aux côtés de
23 œuvres en provenance de vingt pays
L
tient ce mouvement (p 57). Noam
Chomsky a reçu, en 1988, le Prix
de Kyoto en sciences fondamentales. Il vit actuellement à Lexington dans le Massachussetts.
Il a notamment publié : L’An
501, la conquête continue (2007)
; De la nature humaine : justice
contre pouvoir (2007) ; Raison
contre pouvoir, le pari de Pascal
(2009) et Pour une éducation
humaniste (2010).
Sabrinal
CINÉMA
(Argentine, Singapour, Iran, Etats-Unis, Brésil,
etc.) Cette coproduction algéro-française de
47 minutes met en scène l'histoire de deux
adolescents, Yamina et Djaber (Souhila Mallem et Mehdi Ramdani) dans une cité algéroise
au début des années 1990.
Dans ce lieu «où les règles sociales restrictives sont érigées depuis longtemps, les deux
héros tentent de «concilier leurs aspirations
avec les lois implicites que leur impose la
société», lit-on dans la présentation du film. Né
en 1976, Karim Moussaoui est l'auteur de deux
autres courts métrages, Petit déjeuner en 2003
PLUSIEURS CONCERTS EN SOLO DURANT LE RAMADAN
Djaâfar Aït Menguellet
en tournée
e chanteur compositeur d’expression amazighe, Djaâfar Aït Menguellet, fils du grand
poète et chanteur Lounis Aït Menguellet, animera en soirée, aux mois de juillet et août, une
série de concerts à Alger et Tizi-Ouzou, gratifiant
ainsi son fidèle public, en ce mois de Ramadan,
d’un répertoire sans cesse renouvelé. Le premier
concert était prévu hier à la salle Ibn Khaldoun à
Alger. Un autre concert est par ailleurs programmé pour le 27 juillet à l’hôtel Hilton à Alger, a indiqué à l’APS son coordinateur artistique Farid
Ouahmed qui se trouve à Paris.
Après sa tournée dans la capitale, le chanteur se produira le 29 juillet à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou, et reviendra le 2 août à Alger pour animer un spectacle au
Centre commercial et des loisirs Ardis.
Chansons d’amour, problèmes du pays, ceux
de la jeunesse, difficultés de la vie, autant de
thèmes sur lesquels le chanteur reviendra, aidé
en cela par son père, le poète et interprète Lou-
L
et Ce qu'on doit faire en 2006. Membre fondateur de l'association culturelle de promotion du
cinéma Chrysalide, il a également travaillé
comme premier assistant sur le film Inland du
réalisateur algérien Tariq Téguia.
Créé en 1946, le Festival international du
film de Locarno fait partie des plus prestigieux
rendez-vous du cinéma mondial, à l'instar des
festivals de Cannes, de Berlin et de Venise. Le
jury de l'édition 2010 du festival avait distingué
le réalisateur algérien Yanis Koussim pour son
film Khoya (mon frère) qui avait obtenu le Prix
du jury jeunesse.
Chéraga, une banlieue d’Alger,
haouchs et villages du Sahel algérois ;
Dély Ibrahim, Douéra, Maâlma,
Souidania et nouvelle ville de Sidi
Abdellah et Monographies III ; BabaHassen, Draria, El-Achour, OuledFayet, Khraicia.
nis Aït Menguellet, auteur des textes qu’il interprète.
Mêlant à la fois folklore, style moderne et
classique, ce chanteur compositeur, né dans
milieu artistique, a découvert très tôt la magie de
la musique. Né en 1974 à Tizi-Ouzou, Djaâfar Aït
Menguellet a découvert la musique à 4 ans,
avant de composer ses premières partitions à
l’âge de 13 ans. Maîtrisant parfaitement le synthé
et la flûte, il montera sur scène en 1988 à Aïn-ElHammam en compagnie de son père Lounis.
En 2000, il sortira son premier album intitulé
Anargu (nous allons rêver). En 2004, il éditera un
second album, Essalhine (les bienfaiteurs) et en
juillet 2010, Tirga Laâqel.
Durant 25 ans de carrière, Djaâfar n’a raté
aucun spectacle de son père, que ce soit à Tizi
Ouzou, à Alger ou encore à Paris. Fin compositeur et arrangeur, Djaâfar maîtrise, aujourd’hui,
plus de dix instruments de musique, sans compter les percussions.
50e anniversaire de l’indépendance de
l’Algérie, le Musée public national d’art
moderne et contemporain d’Alger et
l’Institut culturel italien d’Alger
présentent l’exposition «Les
photographes de guerre», avec les
photographies Algérie 59 de Vittorugo
Contino.
COMITÉ DES FÊTES DE LA VILLE
DE BÉJAÏA
PALAIS DE LA CULTURE MOUFDISamedi 20 juillet à Béjaïa : 11e édition ZAKARIA (KOUBA, ALGER) :
du festival de la chanson amazighe.
Du 11 juillet au 4 août : Expositionvente d’objets d’artisanat d’art et de
MUSÉE NATIONAL D’ART MODERNE décoration. Horaires : 22h-01h du matin.
ET CONTEMPORAIN D’ALGER (25,
RUE LARBI-BEN-M’HIDI, ALGER)
ESPACE PLASTI (28, RUE DES
Jusqu’au 30 août : Dans le cadre du
FRÈRES KHELFI (EX-RUE
BURDEAU, ALGER-CENTRE)
Samedi 20 à 22h30 : Soirée hommage
à Réda Doumaz, animée par Karim
Amiti. Concert des frères Bouchakour.
THÉÂTRE DE PLEIN AIR CASIF DE
SIDI-FREDJ (EST D’ALGER)
Samedi 20 juillet à 22h : Concerts de
Naïma Fethi, Toufik Nadroumi, Fayçal
Staïfi, Boubaker Kheraz et Mohamed
Lamine.
THÉATRE DE VERDURE HASNICHEKROUNE (ORAN)
Dimanche 21 juillet : Soirée variée
avec Aïssaoua (Mostaganem), Goupe
Kasmia (Mostaganem), orchestre
VENTE-DÉDICACE
LA LIBRAIRIE INTERNATIONALE
AURASSI OMEGA,
SISE À L'HÔTEL EL AURASSI
(ALGER),
ORGANISE
UNE VENTE-DÉDICACE
AVEC
L'ÉCRIVAIN ET HOMME DES
MÉDIAS HAMID GRINE,
AUTOUR DE SON LIVRE PARU AUX
ÉDITIONS CASBAH :
SUR LES ALLÉES DE MA MÉMOIRE,
LE SAMEDI 20 JUILLET 2013
DE 22H À 00H55,
et ce, en présence d'un grand
nombre des hommes et des
femmes qui ont fait
l'objet de portrait.
Le public et la presse sont
cordialement invités.
Liberté, cheb Réda, cheb Bilal Seghir,
cheba Dalila, cheb Abbès, Anouar.
Animation : Kader et Haroudi.
LIBRAIRIE DU TIERS-MONDE
Samedi 20 juillet à partir de 22h : Le
docteur Abdelhamid Zaïdi et le docteur
Boussad Mahiout signeront leur
ouvrage Voyage au cœur des Aliments,
édité chez le Palais du Livre.
GALERIE D’ARTS AÏCHA-HADDAD
(84, RUE DIDOUCHE-MOURAD,
ALGER)
Jusqu’au 6 août : Exposition collective
de l’artisanat (céramique décoration sur
bois, sur verre, florale).
Le Soir
d’Algérie
Actualité
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
Mobilisation des islamistes,
mises en garde du pouvoir
ÉGYPTE
Des cortèges partis de dix-huit
mosquées du Caire à l'appel des
Frères musulmans ont convergé
dans l'après-midi vers deux sites
que les islamistes occupent depuis
près de trois semaines : la mosquée Rabaa al-Adawiya dans un
faubourg de la capitale, et les
abords de l'Université du Caire,
plus proche du centre-ville.
A Rabaa al-Adawiya, la foule
brandissait de pancartes sur lesquelles on pouvait lire «où est
passé mon vote ?», en référence
au scrutin qui avait porté M. Morsi
au pouvoir en juin 2012, première
élection présidentielle démocratique en Égypte.
«Je suis sûr que Morsi va revenir comme président, si Dieu le
veut. Le peuple aura le dernier
mot», affirmait Mohammed, un
manifestant de 45 ans.
Cette journée intitulée «briser le
coup d'Etat», allusion à la destitution de M. Morsi par l'armée le 3
juillet, «restera une date importante dans l'histoire du pays», prédisait Farid Ismaïl, un responsable
des Frères musulmans.
Une partie des manifestants
s'est dirigée vers le ministère de la
Défense et le quartier général de
la Garde républicaine, situés dans
les environs de la mosquée, mais
ont été empêchés d'y accéder par
des barrages de l'armée. Le 8
juillet une cinquantaine de personnes avaient été tuées devant le
siège de la Garde.
Des avions de chasse et des
hélicoptères militaires ont survolé
la ville dans l'après-midi.
Des manifestations islamistes
ont également eu lieu en province,
à al-Arich (nord Sinaï), Marsa
Matrouh (nord-ouest) Beni Sueif et
Minya (Moyenne Égypte), selon la
télévision publique.
Des rassemblements des
adversaires de M. Morsi sont également annoncés sur la place
Tahrir et près du palais présidentiel
dans la soirée, faisant craindre de
possibles heurts entre les deux
camps. La mobilisation des antiMorsi, dont l'objectif de chasser le
président a été atteint, a toutefois
été moins forte que celle des islamistes ces derniers jours.
«Quiconque a recours à la violence dans les manifestations de
vendredi mettra sa vie en danger»,
a averti de son côté l'armée dans
Photo : DR.
Des dizaines de milliers de partisans de Mohamed Morsi se
sont rassemblés hier en Égypte pour réclamer le retour du président islamiste déchu, après une mise en garde de l'armée affirmant qu'elle était prête à intervenir en cas de violences.
Malgré la mise en garde de l’armée, les partisans
de Morsi ne baissent pas les bras.
un communiqué diffusé dès jeudi,
qui précise que l'appel s'adresse
aux «divers groupes politiques».
Le président par intérim Adly
Mansour a prévenu quant à lui
jeudi à la télévision qu'il mènerait
«la bataille pour la sécurité jusqu'au bout» face à la volonté des
islamistes de continuer à mobiliser
dans la rue. Les violences depuis
le renversement de M. Morsi ont
fait plus d'une centaine de morts.
«Nous sommes à un moment
décisif de l'histoire de l'Égypte», a
ajouté M. Mansour, en accusant
«certains» de vouloir «entraîner
dans l'inconnu» le pays le plus
peuplé du monde arabe (84 millions d'habitants).
Le président par intérim, magistrat de profession, a été désigné
par l'armée après la destitution par
les militaires de M. Morsi, cible de
manifestations de grande ampleur
réclamant son départ.
Alors que M. Morsi est toujours
détenu par l'armée et qu'une
vague d'arrestations a eu lieu
10
parmi les membres des Frères
musulmans, la confrérie a refusé
toute négociation avec M.
Mansour et affirmé qu'elle poursuivrait ses rassemblements, pour
réclamer le retour de l'ancien président.
Outre ces manifestations à
risques, le pouvoir est confronté à
une nette détérioration de la sécurité dans la péninsule du Sinaï,
dans l'est du pays, où sont implantés des groupes islamistes radicaux. Les attaques contre la police
et l'armée mais aussi des civils se
sont multipliées depuis le 3 juillet
dans cette région, où l'armée a
renforcé sa présence.
Quatre policiers y ont été tués
en moins de 48 heures, selon des
sources médicales.
L'agence officielle Mena a indiqué jeudi que dix jihadistes avaient
été tués en deux jours lors d'une
opération de l'armée contre des
combattants islamistes du Sinaï.
La Haut-Commissaire de l'ONU
chargée des droits de l'homme,
Mme Navi Pillay, a pour sa part
demandé aux nouvelles autorités
égyptiennes des explications
concernant les arrestations après
le renversement de M. Morsi.
Mme Pillay a notamment demandé la liste des personnes arrêtées
et la base légale des arrestations,
notamment celle de M. Morsi.
Égypte : la consécration de la contradiction antagonique entre l’État moderne et l’islamisme politique !
CONTRIBUTION
Le retournement spectaculaire de la
situation en Égypte et la chute de l’islamisme politique marquent un tournant
majeur dans l’évolution et la marche
des peuples qui appartiennent à cette
sphère.
Les événements en cours, uniques dans
l’histoire de l’humanité, consacrent définitivement le caractère démocratique moderne
du soulèvement populaire contre le despotisme et la soumission. Ce qui se passe
actuellement en Égypte rappelle le souvenir
récent de l’affrontement imposé par l’islamisme à notre peuple et la défaite cinglante
de l’islamisme. Une défaite que nous avions
qualifiée d’historique parce qu’elle a permis
une rupture radicale en faveur du projet de
société et d’Etat moderne contre le projet de
société médiéval.
Ces événements, ainsi que ceux qui ont
eu lieu en Turquie et la situation que
connaissent des pays encore plus proches
de nous tels que la Libye et la Tunisie confirment l’exigence absolue de rupture avec l’islamisme politique qui a émergé à la faveur
de la crise de valeurs qui a secoué le monde
depuis la chute du mur de Berlin et la dérive
néolibérale du capitalisme. L’islamisme qui
s’est alors présenté comme la troisième
colonne entre le capitalisme décadent et
l’échec du «socialisme réel». Cette troisième voie qui prône «la régression féconde»,
le retour au passé et à la soumission des
peuples aux maîtres du moment ne peut pas
faire long feu pour deux raisons importantes
: d’une part, les peuples de la région ne sont
pas en marge de la dynamique contradictoire de la mondialisation marquée par la crise
financière et économique, l’inquiétude légitime des peuples du monde soulevée par les
problèmes d’environnement, mais aussi par
les formidables conquêtes de la Révolution
scientifique et technologique, et la montée
fulgurante des pays émergents. Cette dynamique accélérée ne manque pas d’aiguiser
la conscience universelle. Désormais, les
peuples de la région revendiquent la modernité et le progrès. La tendance de fond est
d’aller de l’avant, de conquérir leur place
dans un monde où les faibles n’ont pas de
place,
Le message est clair : pour sortir de l’instabilité et trouver des solutions aux problèmes de notre temps, il faut se placer
dans la perspective du changement démocratique moderne et opérer, même dans la
douleur, et forcément dans la douleur, les
mutations profondes dans le socle économique, politique culturel et institutionnel.
Les tergiversations et les politiques de
compromission obscures entre des projets
de société et d’Etat antagoniques inconciliables mènent inéluctablement à l’impasse.
Il est impossible de rassembler et de
«réconcilier» (pour rester dans le jargon du
pouvoir) tout un peuple autour de deux
visions irréconciliables du monde. Il est
nécessaire d’inscrire les mouvements formidables de contestation qui secouent la
région et le monde dans le contexte historique de la crise universelle, générée par les
injustices et la cupidité des nantis, et de
prendre acte du caractère fondamentalement démocratique de leurs revendications
sociales, économiques, culturelles et identitaires. Tous les efforts pour étouffer l’expression de cette volonté et imposer des solutions négociées dans les coulisses entre
des politiciens déconnectés du réel, avec en
toile de fond, nécessairement des intérêts
particuliers malsains, sont voués à l’échec et
ne feront qu’approfondir la crise.
Il s’agit d’une réponse cinglante aux
thèses occidentales qui frisent le racisme et
qui considèrent que les peuples de la région
seraient imperméables à la modernité, et
que l’islamisme politique serait un mal
nécessaire. Par ailleurs, l’attitude mitigée,
pour ne pas dire froide de l’Occident vis-àvis du mouvement populaire est significative
de son soutien intéressé à l’islamisme politique. Le retournement en Egypte est considéré comme un coup d’Etat militaire ! Fini le
temps où les Etats Unis plaçaient des
Pinochet à la tête des Etats qu’ils voulaient
soumettre avec la complicité de l’ensemble
de l’Occident ? Gageons que désormais le
tourisme en Egypte sera relancé, et que les
touristes du monde entier viendront pour
admirer non pas les pyramides mais cette
curiosité que constituent le courage et la
fougue du peuple égyptien contre la régression ! Les médias occidentaux ne tarissent
pas de commentaires : «La destitution de
Morsi a soulevé une vague de joie en Égypte et une vague d’indignation dans la communauté internationale !»
Cette communauté internationale bienpensante feint d’ignorer qu’on ne peut pas
réduire l’Etat moderne démocratique au processus électoral. Surtout lorsque ce processus peut aboutir à la remise en cause de la
nature moderne et démocratique de l’Etat.
Cette crise est en réalité la confirmation
magistrale du caractère antagonique de la
contradiction entre deux catégories radicalement différente : la modernité et l’islamisme.
L’Occident qui n’est pas embarrassé par le
despotisme des Etats du Golf, s’offusque du
retournement en Égypte en évitant de
reconnaître le contenu de cette contestation
populaire de l’islamisme !
La tournure que prennent les événements contrarie fortement les pays occidentaux parce qu’elle est en porte-à-faux avec
la stratégie dans laquelle ils voulaient enfermer toute la région. C’est sous leur pression
que la classe politique dans les pays arabes
a été formatée depuis sa naissance avec
une malformation congénitale, en dehors de
certains partis historiques, pour aboutir à
une seule conclusion : la coexistence pacifique est impossible entre des formations
structurées autour de préoccupations religieuses, ethniques, confessionnelles, identitaires.
Il s’agit d’une différenciation qui reproduit
les archaïsmes sur une base communautaire, qui voile les intérêts matériels, et mènera
inéluctablement vers l’éclatement des Etats.
Seule une refondation démocratique de la
classe politique sur la base des intérêts
socioéconomiques des couches et classes
sociales peut prémunir les Etats de la région
du démantèlement programmé.
La séparation entre le politique et le religieux est bel et bien au cœur des enjeux
d’avenir pour ces pays. Le pourrissement en
Syrie est une autre démonstration des luttes
acharnées qui sont menées pour asseoir
l’hégémonie des grandes puissances sur
une région et défendre leurs intérêts. Le rapport de force au sein de l’opposition syrienne est-il favorable à l’établissement d’un
Etat démocratique moderne ? Rien n’est
moins sûr. Pourtant, les pays occidentaux et
les potentats du Golfe la soutiennent sans
réserve…
Pour notre pays, qui a vécu des événements plus terribles encore, il est temps de
tirer les enseignements aussi bien de notre
propre expérience que de celles des autres
pays du Maghreb et du monde arabe. La
seule alternative salutaire est dans la séparation du politique et du religieux, et la
consécration de la citoyenneté. Un tel socle
constitutionnel posera l’exigence d’une
refondation démocratique des institutions de
l’Etat dont la classe politique.
Dr Ali Hocine
S oirmagazine Ramadan. Congé or not congé ?
Enquête-Témoignages
A n i m e´ p a r N a i¨ m a Y a c h i r
N u m e´ r o 78
soirmagazine@yahoo.fr
SAUTES
D’HUMEUR
L a c o l e`e`rr e
du cordonnier
Durant le mois du
Ramadan, le
tempérament de
l’Algérien est souvent
à l’ire, et l’on pointe
un doigt accusateur le
jeûne. Ali en est
l’exemple vivant.
............
Lire en page 12
C’EST MA VIE
Mohand Tahar,
la formidable
e´p
e´ p o p e´e
e´ e d Õ u n
moniteur
Les moniteurs des
écoles isolées
souffraient le plus de
ces aléas parce que
livrés à l’inconnu des
programmes et de la
gestion administrative
des écoles. La plupart
avaient aussi en
charge la direction
de leurs écoles
respectives et la
gestion de la cantine.
..............
Lire en page 13
VOYAGE
CULINAIRE
Sfirya, pour ne
pas oublier la
saveur dÕantan
Nous allons savourer
une recette simple et
très facile à préparer.
Il s’agit de la sfirya,
un tadjine de poulet
ou de viande accompagné de croquettes de
pain au fromage en
forme de jolies petites
pêches que l’on
déguste avec plaisir.
Lire en page 13
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
11
«Aimez-vous travailler durant le Ramadan ?» C’est la question que nous avons posée autour de nous.
Les avis sont partagés. Bon nombre de jeûneurs préfèrent se mettre au vert durant ce mois sacré parce qu’ils ont
tendance à se transformer en zombies sous l’effet du manque de nicotine et de caféine. D’autres, au contraire, ne
jurent que par le travail. Principal argument : «Mieux vaut s’occuper le ciboulot que de passer sa journée, les yeux
rivés sur sa montre en attendant l’heure de la rupture du jeûne.»
Par Soraya Naïli
dans son entreprise tous les
matins. «Rester à la maison à
tourner en rond, à bayer aux corneilles et à surveiller les minutes
qui ne veulent pas passer, trop
pour moi. Le fait d’aller au
bureau jusqu’à 15h30 rythme
mes journées et me permet ainsi
d’éviter l’ennui mortel qui nous
guette avant la rupture du
jeûne.»
Mansour, 51 ans, cadre
Que le Ramadan coïncide
avec l’hiver, le printemps, l’été ou
l’automne, certains s’arrangent
toujours pour rédiger leur
demande de congé avant l’arrivée de ce mois sacré. Le prétexte est quasiment le même pour
tout le monde : nervosité, susceptibilité, voire dangerosité. «Je
n’ai pas envie de me retrouver
en tôle pour avoir étranglé quelqu’un», admet Mansour. «J’ai 51
ans et mes trois enfants ont
encore besoin de moi. Je suis un
grand fumeur, et par manque de
nicotine, je suis vraiment
à prendre avec des pincettes. Un mot de travers,
et voilà que je tape sur
tout ce qui bouge. Ainsi,
pour éviter la casse, j’ai
pris l’habitude de faire
relâche au boulot durant
ce mois.»
Kamel, 45 ans,
employé de
banque
Dans la famille «soupe au
lait» au tempérament volcanique,
qui s’embrase à la moindre
contrariété, j’appelle Kamel. Il a
45 ans, il est employé dans une
banque. Pour lui, Ramadan rime
avec congé, autrement, il faudrait
lui accrocher une pancarte
autour du cou : «Attention, chien
méchant !» Grrr ! «Sans ma
clope et mon café du matin, je
suis un véritable zombie», reconnaît-il. «Comme je travaille directement avec le public, je préfère
éviter le clash. Je me souviens
de l’année où j’ai bossé durant le
mois sacré, ça a failli tourner au
drame. Je n’ai pas pu éviter l’empoignade avec des clients cassepieds. Donc, par mesure de
sécurité, je préfère m’enfermer à
la maison toute la journée. C’est
ma pauvre épouse qui trinque !
C’est plus fort que moi, sous l’ef-
Hassan, 28 ans,
fonctionnaire
Les
inconditionnels
des
congés payés pendant le
Ramadan n’en démordent pas.
«Pour moi, hors de question de
me coltiner la mauvaise humeur
des collègues et les ordres de
mes chefs. Je suis d’une humeur
exécrable, coléreux, et mieux
vaut ne pas trop me chercher.
Voilà pourquoi je préfère mettre
une croix sur le bureau pendant
tout le mois !»
Kenza, 43 ans,
journaliste
fet du manque de
nicotine et de caféine, je suis ‘‘inchoufable’’ en diurne !»
Lamia, 29 ans, cadre
supérieur dans une
entreprise
Lamia préfère elle aussi se
mettre en mode off durant ce mois
sacré. «Le grignotage me
manque, les embouteillages
m’exaspèrent, la chaleur m’énerve et, franchement, je n’ai pas du
tout les idées claires pour bosser !
Sincèrement, pendant le
Ramadan, je préfère encore rester chez moi. Ainsi, je peux profiter de mes soirées et dormir jusqu’à midi.»
Louisa, 32 ans
Autre point de vue, autre son
de cloche. Durant le Ramadan, il
Le végétalien
ATTITUDES
Du haut de ses 1,70 m, Rachid
observe la ruée vers les boucheries.
Comme des affamés, nos quidams
scrutent, pèsent et soupèsent les
moutons dépecés, sanguinolents
accrochés à l’entrée.
Les yeux plus gros que le ventre et
la peur de mourir de faim, ce sont des
quartiers de viande, voire des carcasses entières qui sont acheminées
vers les malles de leurs voitures,
qu’on entasse, mêlées à d’autres produits alimentaires en tous genres.
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
Par Naïma Yachir
naiyach@yahoo.fr
Lyes, j’ai omis de le préciser, est végétalien. Cela fait près de deux ans qu’il
ne mange plus de viande ni ses dérivées. Une décision prise suite à ses
lectures philosophiques, ses convictions naturalistes, ses rapports avec
les animaux et tous les êtres vivants.
Un choix que ne partagent pas son
épouse et ses amis du reste.
- Je me demande comment tu peux
tenir pendant le mois de jeûne ?
Manger une chorba frik sans de bons
petits morceaux de viande, Une batata
«Pour moi, hors de
question de me coltiner la
mauvaise humeur des
collègues et les ordres de
mes chefs. Je suis d’une
humeur exécrable,
coléreux, et mieux vaut ne
pas trop me chercher. Voilà
pourquoi je préfère mettre
une croix sur le bureau
pendant tout le mois !»
y a ceux qui ne jurent que par le
travail. Louisa, 32 ans, ne supporte pas rester inactive toute
une journée. Alors, pour tuer le
temps, elle continue à pointer
k’bab sans des côtelettes bien charnues, un bon poulet rôti avec des
pommes de terre au four, des boureks
farcis de crevettes et un bon flan au
dessert. Rien qu’à en parler j’en bave,
lui lance son ami.
- Tu sais, on s’habitue à tout.
Manger simplement et se contenter de
peu : avoir la qanaâ de nos ancêtres.
Je ne supporte plus la vue de ces
cadavres et toutes ces atteintes au
monde animal.
Cette cruauté envers ces bêtes,
nos semblables. Pour moi c’est inhumain, immoral. Il faut voir se débattre,
souffrir et pleurer comme un bébé un
lapin qu’on égorge, pour ne plus avoir
envie d’avaler de la viande. Dieu
merci, je me porte bien, je déguste ma
D’autres, beaucoup moins
nombreux, coupent la poire en
deux. C’est le cas de Kenza : «Je
trouve que le temps est moins
pesant lorsqu’on travaille», ditelle. «Et puis, il faut bien garder
quelques journées pour s’offrir
des vacances, non ? J’ai donc
décidé de prendre 15 jours de
repos à partir de la dernière
semaine. Ça me permet de préparer mes gâteaux de l’Aïd tranquillement, puis partir une semaine en bord de mer.»
Pour conclure, découvrons ce
témoignage d’un atypique.
Aziz, 55 ans
«Discuter de la question du
travail pendant le Ramadan est
un faux débat ! De nos jours,
notamment en ces temps de
canicule, de cherté et d’agression
en tous genres, jeûner toute une
journée, c’est déjà un travail à
plein temps… N’est-ce-pas ?» n
chorba aux légumes et aux herbes,
mon ragoût de pommes de terre et
pois chiches, ma salade de tomates et
de laitue, ma pomme au dessert, et
pour finir, mon thé fumant accompagné d’un bon morceau de zlabia. C’est
mon deuxième Ramadan, et j’avoue
que je ne me plains pas, sauf que ça
fait du travail supplémentaire à ma
femme mais je me rattrape en lavant la
vaisselle.En fait, pour tout vous dire,
je ne peux plus cautionner ce massacre réservé aux animaux. Et puis je
ne veux pas polémiquer, chacun est
libre de vivre, de manger de penser
selon sa conscience et ses convictions. Je n’ai pas de leçons à donner
aux autres, même pas à ma fille, qui,
elle, est carnivore. n
S AUTES D ’ HUMEUR
La colère du cordonnier
soirmagazine@yahoo.fr
e tempérament nerveux de l’Algérien est
connu pour être assez excessif mais également pour oublier rapidement et pardonner. Seulement, durant le mois de Ramadan, la
colère disproportionnée, et tous pointent d’un doigt
accusateur le jeûne pour justifier leur réaction qui
vire souvent au ridicule. Depuis le début de ce mois
sacré, Ali, dit «el cordonnier», qui tient une petite
boutique dans un quartier populaire à Oran, ouvre
son commerce à partir de 11h, et a un rituel que les
habitants connaissent par cœur, celui de faire
briller sa vitrine. Une fois sa tâche accomplie, il
entame son travail. Ali n’est pas le seul à avoir son
rituel durant le mois de Ramadan, son voisin, Saïd,
propriétaire d’un magasin mitoyen aime rafraîchir
son entrée jusqu’au trottoir en procédant à un arrosage devant son magasin. Souvent, Ali lui reproche
cette habitude la jugeant salissante pour sa façade
éclaboussée, ce qui l’oblige souvent à nettoyer plus
d’une fois dans la journée. Samedi, quatrième jour
de Ramadan, vers 14h, la même scénario a eu lieu
entre les deux hommes, une dispute publique, sauf
que cette fois-ci, le ton est monté d’un cran, et Ali,
le cordonnier, fou furieux, en est arrivé aux mains.
L’empoignade dura quelques minutes, et l’on eu
du mal à séparer les belligérants. Mais Ali ne s’est
pas pour autant calmé. Il s’est mis en face du
magasin, pris des pierres et, avec une hargne
indescriptible, il jettera les projectiles sur la devanture en verre qui vola en éclats. Il était entré dans
une colère noire et personne n’a pu le calmer ou
l’arrêter, jusqu’à ce qu’il entende une voix émanant
de la foule sidérée, qui s’était amassée autour de
lui, répétant : «Espèce de fou, tu es en train de
caillasser ta façade pas la sienne !» La marée
humaine, agglutinée, assistait impuissante à ce
spectacle tragi-comique, prise d’un fou rire.
L’hilarité n’était pas du goût d’Ali qui, en se rendant compte de sa bêtise, hurlait et proférait des
insultes. Son voisin, lui, après avoir évité les jets de
pierre et constatant que sa vitre n’avait été qu’effleurée et fissurée quelque peu s’est mis à son tour
La chorba
brûle
alima est une inconditionnelle
des feuilletons arabes. Elle n’en
rate pas un surtout celui de 17h.
Pour ne pas être en retard, elle prend
ses devants et veille à ce que tout soit
prêt avant le rendez-vous. Ses boureks
S
sont confectionnés, ses salades fignolées, son deuxième plat cuit à point, sa
table dressée, il ne reste plus que le
frik à ajouter à sa soupe. Elle jette un
dernier coup d’œil sur ses marmites et
laisse mijoter sa chorba sur feu doux.
Photos : DR
L
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - Page 12
à rire. Une fois les esprits
calmés, les deux hommes se sont retrouvés
après le f’tour et ont convenu de partager les frais
des réparations. Quant à la raison ayant déclenché
cette dispute,
Elle s’allonge confortablement sur le
divan du salon en face de la télévision
et, les yeux rivés sur l’écran, suit, dans
un silence sidéral, les rebondissements
de sa série préférée. Comme hypnotisée, rien ne la fera bouger de son siège avant la fin du film. Mais ce jour-là,
Salima n’ayant pu rattraper ses heures
de sommeil après son insomnie s’est
assoupie. L’odeur du cramé lui chatouillera ses narines et la sortira brusquement de son somme. Elle se lève
en sursaut, se dirige vers la cuisine, la
pièce est en fumée et l’air irrespirable.
Elle éteint le feu, sort sa cocotte au balcon et ouvre toutes les fenêtres. Elle
regarde la pendule, il est 19h, son mari
va rentrer d’une minute à l’autre, elle
panique et ne sait plus quoi faire. «Mon
Dieu, je n’aurai jamais le temps de
refaire une autre.»
Elle entend la clé tourner dans la
serrure, c’est lui, Si-Ali. Il a les mains
chargées et, content, lui annonce la
Saïd a promis de s’y prendre autrement pour
rafraîchir l’entrée de son magasin. Ali, quant à lui, a
confié à son voisin avec une note d’humour : «Je te
promets que si tu recommences je viserai mieux !»
bonne nouvelle : «Je suis allé à Boufarik, je t’ai apportée ta zlabia.»
Elle a le visage livide. Il rentre dans
la cuisine et, avant même de se débarrasser des provisions, il renifle l’air.
«Ça sent le brûlé. Ne me dis pas que
c’est chez nous ?» Salima n’a plus de
voix. Il a tout compris. «Ne me dis pas
que c’est la chorba.»
Elle acquiesce. Il entre dans une
colère noire, jette tout parterre, la sermonne et sort en claquant la porte.
Salima est effondrée. Elle découvre
son mari. Elle ne l’a jamais vu dans cet
état. C’est le premier Ramadan qu’elle
passe seule avec son époux après
deux ans de mariage, et voilà que sa
Amel Bentolba
chorba part en fumée. Elle éclate en
sanglots et se sent nulle. Sid-Ali
revient. Il est muet comme une carpe.
Il s’installe à table. Le muezzin annonce la rupture du jeûne. Il prend son
verre de lait et une datte. Puis quitte la
salle à manger pour griller sa première
cigarette. Il retourne à sa place et
regarde Salima avec compassion : «Je
suis regrette, je n’aurai jamais dû me
comporter de la sorte. C’est stupide.
Je crois que c’est le manque de nicotine qui me rend nerveux.» Soulagée,
elle lui lancera avec un large sourire :
«Ça doit te donner à réfléchir : il est
peut-être temps d’arrêter de fumer.»
Naïma Yachir
Cette page est la vôtre. Elle vous accompagne tout le mois de Ramadan.
Si vous avez été témoin de scènes loufoques, merci de les partager avec nos lecteurs.
Soirmagazine
Ca’evsite
m
Les moniteurs des écoles
isolées souffraient le plus
de ces aléas car livrés à
l’inconnu des programmes
et de la gestion
administrative des écoles.
La plupart avaient
également en charge la
direction de leurs écoles et
la gestion de la cantine.
Mohand Tahar, la formidable
épopée d’un moniteur
Par Salem Hammoum
2e partie et fin
Il se rappelle, les larmes aux
yeux, comment ceux de sa génération, qui avaient alors pour la plupart le niveau de cours moyen et
avaient en charge les classes
d’examen, c'est-à-dire d’élèves
ayant le même niveau, étaient
contraints de refaire tout le cheminement de la leçon et de la résolution d’exercices et problèmes complexes pour les présenter le lendemain devant eux.
La solidarité entre enseignants
était alors de rigueur, se rappelle
Mohand Tahar. Les baraquements
de fortune qui servaient de salles de
classes, glaciales en hiver et de
hauts fourneaux en été, étaient
injoignables en hiver à cause de la
neige et des crues des rivières.
Beaucoup, comme lui, se rendaient
à leurs établissements respectifs à
pied, d’autres à dos de mulet ou,
pour les plus chanceux, en mobylette avec des crevaisons à répétition
sur les routes caillouteuses et ces
bougies qui n’arrêtaient pas de
noyer. Un enseignant motocycliste
se rappelle combien il redoutait ces
attaques de meutes de chiens qui le
mordaient aux jarrets durant ses
allers-retours par piste.
A l’époque, raconte Mohand
Tahar, ceux de sa génération
balayaient
eux-mêmes
leurs
classes, allumaient les poêles avec
du bois rapporté par les élèves. Ils
étaient directeurs d’école, gestionnaires de la cantine, agents d’entretien, écrivains publics et même
aide-soignants. Ce qu’il ne dira pas,
par modestie, c’est comment il a
réussi à gravir les échelons, lui qui
a été chargé de lancer le premier
collège de la région dont il assura la
direction et le poste de professeur
de français à son ouverture.
C’était en 1968, soit cinq ans
après son recrutement ! Ce qu’il ne
dira pas aussi, ce sont les sacrifices qu’il consentait pour acheter
livres et magazines comme Jeune
Afrique dont les piles d’exemplaires
servaient de papier emballage à
son épicier de père.
Cette promotion vertigineuse
étonna même ses supérieurs hiérarchiques et l’académie de TiziOuzou qui le nommeront par la
suite surveillant général du lycée
Chihani-Bachir d’Azazga. En 1972,
il est admis à l’Ecole normale de
Bouzaréah pour être affecté une
année après au CEM Ibn Khaldoun
de Bouira en qualité de professeur
d’enseignement moyen (PEM). Ce
qui était considéré comme une
ascension. Il y passera cinq belles
années sanctionnées par les éloges
de ses supérieurs, comme l’atteste
cette fulgurante appréciation du 3
avril 1977 signée par son inspecteur et dont se souvient encore ce
dévoué de l’éducation : «Le travail
de M. Aliane inspire confiance.
L’examen des différents documents
le prouve amplement. De l’aisance,
du savoir-faire et des résultats. Félicitations.» Mohand Tahar qui ne
manquait pas d’ambitions sera
nommé une année plus tard DEEM
stagiaire, c'est-à-dire Directeur stagiaire du collège de Aïn Bessem à
20 km de Bouira. Non sans appréhensions, le collège en question
étant précédé d’une réputation
d’établissement difficile à gérer
d’autant que son prédécesseur
venait d’être sanctionné pour
incompétence et reversé dans son
corps d’origine. Moult anecdotes
sur la façon dont gérait M. Aliane
son établissement lui vaudront la
confiance et la sympathie de ses
responsables
hiérarchiques,
comme cette histoire de fourgon
qu’on voulait affecter vers un autre
établissement plus huppé. De son
passage dans cette belle ville, il
retiendra l’hospitalité des gens, et
surtout cette belle amitié avec son
collègue Abdelhamid Bouzid, son
conseiller et confident. Comme il
n’oubliera pas son autre collègue
Mohand Arezki Dahmani, le responsable du 3e collège de Aïn Bessem
promu plus tard inspecteur général
d’administration. Modeste, M. Aliane met en avant la rigueur et la
compétence de ses deux collègues
qu’il dit mériter la reconnaissance
de la nation, omettant au passage
de dire que cette distinction honorifique mériterait d’être décernée à
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
elles étaient décernées à titre sélectif et au préjudice de ceux qui les
méritaient vraiment. Son départ de
Aïn Bessem à destination de Fréha
se fera de manière loufoque. Le
mouhafedh de l’époque, chargé
protocolairement d’assister à la
passation de consignes, demandera à l’assistance ébahie qui est le
partant et qui est le directeur rentrant, car, de par sa discrétion, M.
Aliane faisait plus parler son travail
que sa personne.
Anecdotique fut aussi cette
phrase de l’inspecteur général venu
le titulariser à Fréha en 1980, au
bout de 30 mn seulement d’inspection de son travail : «Cet établissement est trop petit pour vous.»
Quelque temps après, le directeur
de l’éducation le reçoit avec quatre
de ses collègues pour leur demander les motivations derrière leur
La solidarité entre enseignants était alors de rigueur, se
rappelle Mohand. Les baraquements de fortune qui ser vaient
de salles de classes, glaciales en hiver et hauts fourneaux en
été, étaient injoignables en hiver à cause de la neige et des
crues de rivières en furie qui coupent la route.
bon nombre d’enseignants de sa
génération au vu des services rendus à l’éducation nationale.
Mohand Tahar trouvera aberrant
aussi que notre pays ne dispensait
pas de palmes académiques. Ce
qui est faux, puisque ces distinctions existaient bel et bien mais
préférence pour la wilaya de TiziOuzou. Tous se sont versés en
éloges sur la wilaya présentée
comme le paradis de l’éducation,
sauf lui. Le DE l’apostropha et lui dit
: «Et vous, qu’avez-vous à dire ?»
Et à Mohand Tahar de répondre :
«Je ne suis pas en mesure de don-
13
Photos : DR
Le Soir
d’Algérie
ner mes impressions sur cette
wilaya que je connais depuis une
journée seulement !» Cette réaction
n’était pas du goût du DE qui gronda son fonctionnaire avant d’en
reconnaître la franchise et le francparler.En mai 2001, il part à la
retraite non sans regret estimant
qu’il pouvait encore être utile à
l’éducation nationale. Quelques
jours après, il fait une rencontre providentielle avec un inspecteur à la
retraite, M. Gasmi, qui administre
une école privée à Tizi-Ouzou. Il lui
demande alors s’il voudrait bien
intégrer l’équipe pédagogique de
l’établissement. Ce qui fut fait un
mois plus tard, et voilà de nouveau
notre sympathique enseignant
engagé dans une nouvelle aventure
éducative et humaine qui ne s’arrêtera que lorsqu’il n’en pouvait plus.
Aujourd’hui, il compte cinquante et
un ans de bons et loyaux services.
Avant de clôturer son fabuleux récit
et sa formidable épopée pédagogique, il ne manquera pas de parler
de ses anciens élèves. Reconnaissants, ils l’accostent pour lui dire
toute leur gratitude, parfois en des
termes émouvants, comme ce
témoignage d’un élève démuni qui
faisait l’école buissonnière parce
qu’il n’avait pas de cahiers ni stylos
: «Vous m’avez amené au bureau et
remis toutes les affaires nécessaires pour l’année scolaire. Et
depuis, je ne me suis plus absenté
et j’ai réussi grâce à vous ma scolarité.» Essuyant discrètement une
larme, l’inusable enseignant esquisse alors un sourire ineffable. Le
sourire des gens ayant la conscience tranquille. n
Voyage Sfirya, pour ne pas oublier la saveur d’antan
culinaire
Cette semaine, nous allons nous arrêter, lors de notre voyage culinaire
Amir est un jeune styliste
algérien qui vit à Dubaï
depuis peu. Comme chaque
année à cette période, il rend
visite à sa famille.
Mais cette fois, il ne pourra pas passer tout le mois de
Ramadan avec les siens, car
il doit commencer un nouveau travail. Il a décidé donc
de venir assister aux préparatifs de ce mois sacré et
passer au moins le premier
jour au bled parmi ses
proches autour de plats traditionnels.
C’est dans la grande maison, chez sa grand-mère,
que le premier f’tour est préparé en son honneur. Toute
la famille est conviée, car
c’est l’occasion pour tous de
se retrouver et de se souhaiter mutuellement un bon
Ramadan plein de santé et
de foi. Amir est très respectueux des traditions de son
pays et de sa famille, et tient
beaucoup aux réunions familiales qui lui font oublier son
éloignement. Il est présent à
chaque occasion et suit dans
le moindre détail les événe-
te
La recet
ments heureux qui se passent dans sa famille. Il n’en
rate aucun et c’est d’ailleurs
de cette manière qu’il arrive
à supporter la distance qui le
sépare des siens.Ce repas
du f’tour, c’est lui qui en a eu
l’idée. Il a préféré que toute
la famille se regroupe dans
Pour la sauce
500 g de poulet ou de viande d'agneau
1 bâton de cannelle, poivre et sel
1 bonne poignée de pois chiches trempée la veille
1 c. à soupe de smen ou beurre clarifié
1 oignon
1l d’eau
Pour les croquettes
- 250 g de pain rassis
- 150 g de fromage râpé
- 1 œuf
-
la grande maison plutôt que
d’être invité chez chacun de
ses oncles ou tantes.
Sa grand-mère étant le
pilier de la famille, il est donc
très sage de se retrouver
tous chez elle autour d’un
menu copieux et généreux,
tiré du terroir. n
1 paquet de levure chimique
Sel et poivre
1 pincée de cannelle
De l’eau de fleurs d’oranger
Persil haché (facultatif)
Huile de friture
Préparation
Dans une marmite, faire revenir le poulet coupé en
morceaux dans le smen avec l'oignon râpé. Saler et
poivrer.
Ajouter le bâton de cannelle et les pois chiches.
Mouiller avec de l'eau jusqu'à recouvrir la viande et
laisser cuire pendant 45 min environ.
Photos : DR
Par H. Belkadi
dans la ville des Roses, Blida, pour y découvrir un plat traditionnel de la région
très apprécié à Alger, particulièrement pendant le mois du Ramadan.
Pendant ce temps, tremper le pain rassis dans l'eau
de fleurs d’oranger pendant 10 min. Presser le pain
entre les mains pour lui ôter toute l'eau. Dans un
saladier mettre le pain mouillé, le fromage râpé,
l'œuf, le persil (facultatif), la cannelle et la levure chimique, saler et poivrer. Former de petites boules
puis les passer à la farine avant de les faire frire dans
un bain d’huile chaud. Dès leur sortie de l’huile de friture, les déposer sur du papier absorbant et réserver.
Lorsque la viande est cuite, la retirer dans un plat de
service et laisser réduire la sauce de moitié.
Dresser les croquettes autour de la viande et arroser
généreusement de sauce. Décorer de branches de
persil et de quartiers de citron. Servir aussitôt.
magfemme03@yahoo.fr
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE 14
Le
magazine de la femme
Tajine bounarine
Blanc de poulet, 1 poignée de pois chiches
trempés la veille, 4 œufs, 150 g de fromage
rouge, 1 feuille de laurier, 1 bouquet de
persil, poivre noir, sel
Coupez le blanc de poulet
en dés.. Faites-les frire et
égouttez.
Faites bouillir les pois
chiches dans de l’eau
salée, avec une feuille de
laurier.
Dans un saladier,
mélangez les morceaux
de poulet, les pois chiches
cuits, le poivre noir, le sel
et le persil haché
finement.
Versez le mélange dans
un plat allant au four,
préalablement beurré.
Versez dessus les œufs
battus avec la moitié du
fromage râpé.
Ensuite, saupoudrez de
fromage râpé restant et
laissez gratiner au four.
R O U LÉ S D E P O I V R O N R O U G E
AU THON ET AU FROMAGE
4 poivrons rouges, 200
g de fromage à l’ail,
150 g de thon au
naturel, 1 petit oignon,
1/2 bouquet de persil
plat, poivre du moulin
Préchauffez le four à
180°C (th. 6). Enfermez
chaque poivron dans
une feuille de papier
d'aluminium, puis
déposez-les sur une
plaque et enfournez-les
pour 20 min.
Pendant ce temps,
égouttez le thon sans
l’émietter. Pelez l’oignon
rouge et coupez-le en
fines lamelles. Séparez
les anneaux avec les
doigts. Ciselez
grossièrement le persil
plat. Sortez les poivrons
du four, puis mettez-les
dans un sac de type
«congélation». Laissez
refroidir 15 min. Sortez
les poivrons rouges du
sac plastique, puis de
leur feuille d’aluminium.
Pelez-les, puis
supprimez le pédoncule,
les graines et l’eau de
végétation. Coupez la
chair de chaque poivron
en deux.
Tartinez chaque portion
de poivron de fromage
puis garnissez de thon
et de rondelles d’oignon.
Parsemez de persil.
Refermez la languette
de préparation sur les
autres ingrédients,
maintenez en place
avec une pique en bois.
Réservez au frais
jusqu’au moment de
servir.
Bourak l'aâdjina
(chaussons frits)
300 g de farine, 1c. à c. de levure
boulangère instantanée, 4 ou 5 c. à s.
d'huile d'olive, une pincée de poivre
noir, sel
POUR LA FARCE : un œuf dur ou
brouillé, du fromage en portions, du
thon, des olives (vertes ou noires),
de l'huile pour frire
Ojja aux boulettes
Page animée par Hayet Ben
Préparer la pâte en
mélangeant la farine, la
levure, le poivre noir,
puis ajouter le sel et
l'huile d'olive.
Ramasser la pâte avec
de l'eau tiède et laisser
doubler de volume.
Préparer la farce en
mélangeant tous les
ingrédients découpés
en petits.
Ouvrir la pâte sur un
plan fariné, découper des rondelles,
les aplatir encore pour les affiner
encore.
Mettre un peu de farce, plier et bien
souder.
Frire les bouraks/les chaussons dans
de l'huile chaude non fumante.
100 g de piments doux
verts, 150 g de tomates,
4 œufs, 2 gousses d’ail,
1 cuillère à café de carvi,
25 g de concentré de
tomates, 5 cl d’huile
d’olive, sel, poivre
POUR LA FARCE DES
BOULETTES : 150 g de
viande de bœuf hachée,
1 oignon, 1 cuillère à
café de carvi, 25 g de
persil, 5 g de menthe
séchée, 1 cuillère à café
de harissa, sel, poivre
Dans
un
récipient,
préparez la farce des
boulettes en mettant, la
viande de bœuf hachée,
l’oignon ciselé, le persil
haché, le carvi, la menthe
séchée, la harissa, le sel et
le poivre puis mélangez
afin d’obtenir une farce.
Prenez un peu de farce
dans les mains et roulez-la
afin de confectionner de
petites boulettes. Dans un
faitout, faites revenir 5 cl
El
maadnousia
Photos : DR
Le Soir
d’huile d’olive puis mettre
le concentré de tomates.
Délayez et ajoutez les
gousses d’ail écrasées et
les tomates coupées en
petits dés, le sel et le
poivre, puis le carvi et
mélangez. Faites revenir
environ 5 minutes. Ajoutez
de l’eau chaude à la
préparation et continuer la
cuisson
environ
20
minutes.
Ajoutez
les
piments verts, épépinés et
coupés en petits dés et
laissez cuire environ 10
minutes. Puis incorporez
délicatement les boulettes
et poursuivez la cuisson
environ 7 minutes. Dans
un saladier, cassez les 4
œufs et disposez-les
délicatement
dans
la
préparation. Dès que les
blancs coagulent, dressez
l’ojja aux boulettes dans un
plat de service avec du
persil haché si désiré.
Oudinet el-kadi
250 g de viande
hachée, 5 ou 6 œufs,
1 gros bouquet de
persil, 1 oignon, sel,
poivre, cannelle, 1/2
cuillère de beurre,
fromage rapé
Dans une poêle, faire
revenir la viande et
l'oignon haché avec le
beurre, le sel, le poivre
et la cannelle sur feu
moyen, ensuite laisser
mijoter 10 minutes.
Verser dessus les œufs
battus salés en
omelette avec le persil
haché.
Mélanger le tout et
verser dans un plat
beurré allant au four.
Faire gratiner pendant
15 mn à 150°C.
Ensuite retirer le plat et
saupoudrer toute la
surface ou de fromage
rapée ou de chapelure
et de quelques
noisettes de beurre puis
laisser cuire pendant 10
à 15 mn.
3 mesures de farine, 3/4 mesure de
beurre ou margarine, 1/2 c. à c. de sel,
de l'eau pour ramasser la pâte, de
l'huile pour frire, du miel aromatisé
avec 1 c. à s. d'eau de fleur d'oranger,
grains de sésame
Vous pouvez utiliser le pétrin ou bien pétrir
à la main, c'est la même procédure
Mettre la farine et le sel en premier, ajouter
la moitié du beurre fondu pour avoir une
pâte sablée.
Arroser d'un peu d'eau pour ramasser la
pâte qui doit être ferme.
Arroser alors petit à petit du reste de
beurre fondu et tiède.
Filmer la pâte et laisser reposer 30
minutes.
Ouvrir la pâte sur 2 mm d'épaisseur et
découper des rondelles avec un emportepièce cannelé de préférence.
Bien pincer au milieu pour avoir un genre
de papillon. Terminer tout le travail avant
de les frire dans de l'huile chaude non
fumante.
Tremper directement dans du miel doux
pas chaud et parsemer au fur et à mesure
de grains de sésame.
Le Soir
d’Algérie
FOOTBALL
Sports
RENCONTRE WALI-APW ET INVESTISSEURS POUR AIDER
LES DEUX CLUBS D’ÉLITE DE BÉJAÏA
Cevital et le groupe
Ifri à l’index
Tenter de collecter des fonds et trouver des sponsors pour aider les deux formations phares de la vallée
de la Soummam évoluant en Ligue 1, la JSMB et le
MOB ainsi que le nouveau promu en deuxième division, l’USO Amizour, a été l’objet d’une rencontre
initiée, dans la soirée de mercredi dernier au niveau de
la salle de délibération de l’APW, par le wali de Béjaïa,
Ahmed-Hamou Touhami qui a regroupé des opérateurs économiques de la région en présence du président de l’APW, Bettache Mohamed, et des élus de
wilaya de différentes tendances politiques.
Cette initiative louable en
soi n’aura finalement pas eu
visiblement les résultats attendus par les organisateurs.
Moins de 12 millions de dinars
ont été collectés durant la rencontre qui n’aura, faut-il le
souligner enregistré la présence de seulement une vingtaine
d’opérateurs sur la centaine
d’investisseurs invitée par la
wali. Un rencontre au cours de
laquelle, faut-il le souligner, le
groupe Cevital et Ifri ont
essuyé les tirs croisés des
élus, du président de l’APW et
du wali de Béjaïa qui estiment
que ces grandes sociétés n’aident pas les clubs de Béjaïa
contrairement aux autres
wilayas. L’exemple d’Ifri qui
sponsorise les clubs des
autres wilayas a été ouvertement dénoncé par le P/APW,
Mohamed Bettache.
Le wali affirme de prime
abord, « Béjaïa est la deuxième wilaya avec Sétif après
Alger à avoir deux clubs d’élite. La puissance publique n’a
pas suffisamment les moyens
financiers pour venir en aide
MO BÉJAÏA
Défaite
face à
l’USC
Le MO Béjaïa, nouveau
promu en Ligue 1, s'est incliné face à l'US Chaouia
(Ligue 2) par 3-2 lors du
match amical qui a opposé
les deux équipes dans la
soirée de jeudi dernier à Aïn
Draham (Tunisie). Les deux
équipes se trouvent sur les
lieux depuis le début de
cette semaine dans le cadre
de leurs préparatifs pour le
prochain exercice 20122013. Trois autres rencontres amicales sont au
menu des Béjaouis au cours
de ce regroupement, face à
la formation de Metloui (qui
vient d'accéder en première
division tunisienne) demain
soir, le MC El-Eulma (Ligue
1) le 26 juillet, et le WA
Tlemcen (Ligue 2), trois
jours après, soit la veille de
la clôture de leur stage tunisien. Par ailleurs, le gardien
de but de la sélection algérienne militaire, Mourad
Berrefane, devait rejoindre
le MOB à Aïn Draham hier,
après avoir signé jeudi un
contrat de deux ans au profit
des «Crabes» en provenance du MC El-Eulma, a-t-on
appris auprès de la direction
de la formation des
«Hammadites».
aux clubs de notre wilaya
même s’ils constituent notre
fierté. Nous avons octroyé
une enveloppe de 1 ,5 milliard
de centimes à la JSMB et
nous nous sommes engagés à
l’achat d’un bus à hauteur de
2,1 milliards de centimes au
profit du MOB après son historique accession en Ligue 1», a
déclaré d’emblée le wali. Dans
une très longue plaidoirie, la
première autorité de la wilaya
a tenté de convaincre les
investisseurs présents à
mettre les mains à la poche
pour aider les trois clubs de
Béjaïa. Citant au passage certaines grandes entreprises de
la région à l’image de La
Belle, Cevital, l’EPB, Ifri et
Soummam, le wali a estimé
dans son intervention que ces
«grands groupes implantés
dans la wilaya se doivent
aussi d’aider ces équipes de
football qui contribuent aussi
à la stabilité de la région»,
indique-t-il en substance .
Le président de l’APW,
Bettache Mohamed, abonde
dans le même sens en plaidant pour un «cadre citoyen
de solidarité». Le premier responsable de l’institution élue
de la wilaya n’a pas manqué
dans son intervention de
décocher des flèches à l’endroit de Cevital et le groupe
Ifri.En parlant de Cevital, le
P/APW a ouvertement mis à
l’index le géant algérien de
l’agroalimentaire qui, selon lui,
«n’aide pas les clubs de
Béjaïa». «Rebrab s’est toujours tenu loin de Béjaïa, Il y a
un fossé entre lui et les clubs
de Béjaïa», regrette le P/APW
dans son intervention. Un
constat partagé aussi par le
wali de Béjaïa qui, en reprenant la parole après le P/APW
dira : « Cevital se doit d’être
un peu plus proche de Béjaïa,
tel est le sentiment des élus,
de l’administration et de la
population.» La P/APW a descendu en flammes le groupe
Ifri implanté à Ouzellaguen.
«Ifri pompe toute la nappe
phréatique d’Ighzer Amokrane
mais ne fait rien pour la région
mais en sponsorisant uniquement les clubs des autres
wilayas», déplore Mohamed
Bettache en parlant de ce
groupe. Des élus présents à la
réunion ont exprimé clairement de leur côté un sentiment d’injustice dans la prise
en charge financière des clubs
professionnels. L’exemple de
Sonatrach avec l’argent du
peuple qui ne bénéficie exclusivement pour des raisons
politiques qu’à certaines formations d’élite, a été dénoncé
par les élus à la rencontre. La
décision du Premier ministre,
Sellal, prise lors de sa visite à
Tizi-Ouzou, d’ordonner à
Cosider de financer la JSK n’a
pas manqué d’accentuer ce
sentiment d’injustice chez les
élus APW de cette région de
Basse Kabylie. Pour certains
intervenants, «le geste de
Sellal est «révélateur de la
politique de marginalisation
depuis très longtemps de la
wilaya de Béjaïa». «Le
Premier ministre aurait pu
aussi faire un geste pour aider
la région qui possède deux
clubs en Ligue 1 et un autre
en division 2», fait constater
amèrement un élu APW.
Dans leurs interventions,
des élus de l’APW du groupe
FFS n’y sont pas également
allés avec le dos de la cuillère
pour fustiger notamment
Cevital qui, selon eux aussi,
«n’aide pas les clubs de
Béjaïa». Un élu du FFS a
parlé d’une marche des supporters du MOB qui envisageraient purement et simplement, selon lui, de fermer
Cevital pour absence d’aide à
leur équipe fétiche.
Dans ses réponses, le wali
de Béjaïa a essayé de se
défendre en affichant la volonté de son administration «à
faire de son mieux pour aider
la JSMB, le MOB et l’USOA».
«On aurait aimé bien-sûr
voir aussi Sonatrach ou une
autre société prendre en charge nos clubs. Le Premier
ministre a instruit l’entreprise
Cosider pour la prise en charge de la JSK. Mais ce pouvoir de décision n’est pas
entre mes mains. Moi je fais
de mon mieux pour aider les
clubs de ma wilaya à travers
ce genre d’initiative avec les
hommes d’affaires et autres
investisseurs dans la région.
Aux députés de frapper sur la
table à Alger pour faire en
sorte d’arracher de gros sponsors à l’instar des autres
régions», s’est défendu le wali
avant de lancer dans un ton
ironique à un élu qui s’interroge sur les raisons de la noninvitation des députés à la
réunion ; «les députés aussi
peuvent mettre la main à la
poche pour aider ces clubs en
sacrifiant juste un mois de
salaire de 40 millions».
Prenant la parole Farid Zizi,
patron d’une grande société à
Béjaïa, la Nutagra, qui a été
chaleureusement remercié au
passage par le wali pour son
geste ayant permis au MOB
d’effectuer son stage d’intersaison du 14 au 30 de ce mois
en cours ne semblait pas trop
apprécier certaines interventions des élus. «Je n’attends
rien ni du MOB ni de la JSMB,
j’ai estimé que la meilleure
façon de rendre service en ce
moment au MOB et de faire
en sorte qu’ils se préparent
dans la sérénité. Maintenant, il
ne faut surtout pas croire que
les gens vont donner de l’argent sous la contrainte. En
parlant de Cevital, je veux
juste témoigner qu’il s’est toujours montré solidaire ; je sais
de quoi je parle pour avoir travaillé avec lui», a déclaré
Farid Zizi qui s’est engagé à
aider à hauteur de 200 millions de centimes la JSMB et
le MOB et 50 millions de centimes pour l’équipe d’Amizour.
Le représentant de Cevital,
le directeur de Kojek d’ElKseur, pour défendre son
groupe rappelle toutes les
actions de solidarité menées
par Cevital. «Cevital est une
entreprise citoyenne qui s’est
toujours rangée du côté des
citoyens. Nous avons à
chaque fois répondu présents
lors des événements sportifs à
l’image des festivités du 5Juillet dernier à El Kseur.
Rebrab fait de son mieux pour
apporter son aide à chaque
sollicitation», a-t-il déclaré en
substance pour défendre son
groupe.
A. Kersani
Le nouvel entraîneur du
CR Belouizdad, l'Argentin
Miguel Angel Gamondi, a
affirmé que l'objectif du
club pour la saison prochaine est d'«assurer le maintien», estimant que le
manque de moyens n'est pas
fait pour aider le club à
jouer les premiers rôles.
«En raison du manque de
moyens, nous sommes obligés
de viser le maintien comme
objectif majeur en vue de la
saison prochaine. Nous allons
tout de même essayer de bâtir
une équipe qui pratique un
beau jeu pour faire plaisir à nos
fans», a affirmé le coach du
Chabab lors d'un point de presse animé jeudi soir.
Côté préparatifs, le premier
responsable de la barre technique des Rouge et Blanc a
affirmé que la préparation
d'avant-saison aura lieu en
Algérie, refusant l'idée d'effectuer un stage à l'étranger.
«Notre préparation se déroulera ici en Algérie, et je vise à
disputer huit matchs amicaux»,
avant le coup d'envoi du championnat prévu le 24 août prochain. En ce qui concerne le
volet de recrutement, Gamondi
a souhaité l'engagement de
l'attaquant du MC El-Eulma,
Ramzi Bourekba, qui avait déjà
porté le maillot du CRB par le
passé. «Bourekba est un
joueur qui m'intéresse, j'espère
qu'il sera avec nous. Il y aura
également deux joueurs africains qui vont subir des tests
bientôt», a-t-il souligné.
CR BELOUIZDAD
Pour Gamondi «le maintien,
faute de moyens»
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
15
SON CONTRAT AVEC LE CLUB QATARI
DEVAIT EXPIRER EN JUIN 2014
Karim Ziani officiellement
libéré par El-Jeich
L'ex-international algérien, Karim Ziani, ne fera pas partie de
l'effectif de l'équipe d'Al-Jeich (D 1, Qatar) lors de la saison prochaine, après la résiliation de son contrat à l'amiable par la
direction du club. Ziani avait rejoint la formation qatarie lors de
l'été 2011 en provenance de Kayserispor (Turquie) où il a été
prêté pour six mois par le club allemand Wolfsburg. Il est resté,
ainsi, deux saisons à Al-Jeich pendant lesquelles il a réalisé de
belles prestations, selon les observateurs. D'ailleurs, le vice-président de la formation qatarie, Nacer Al Ali, n'a pas tari d'éloges
sur le joueur de 31 ans lors d'une conférence de presse qu'il a
tenue jeudi. La presse locale avait évoqué dernièrement une
possible libération du milieu de terrain algérien par le club d'AlJeich, mais les responsables de ce dernier se sont empressés
pour démentir l'information. La direction d'Al-Jeich a organisé
hier une cérémonie en l'honneur de l'ancien joueur de
l'Olympique Marseille (Ligue 1, France).
Un club français et Ittihad Djeddah le veulent
Aussitôt la cérémonie d’adieu terminée, des sources ont
évoqué les possibles destinations de l’ex-meneur de jeu des
Verts. En effet, outre El-Arabi (Qatar), l’ex-troyen a reçu des
offres d’un club français de Ligue 1 et d’une équipe saoudienne,
Ittihad Djeddah. Selon les mêmes sources, Ziani qui n’abandonne pas l’idée de rebondir et de retrouver surtout la sélection est
plutôt intéressé par un retour en Europe et le championnat de
France pourrait être à sa convenance. Dans cette perspective,
il se murmure que Ziani prenne la place de… Boudebouz à
Sochaux. Une piste très sérieuse sachant que le coach sochalien Eric Hély est toujours à la recherche d’un vrai leader pour
sa jeune équipe. Ziani qui avait déjà évolué à Sochaux (20062007) où il a disputé 44 matches (9 buts) avec lequel il a remporté la coupe de France contre l’O Marseille qu’il rejoindra la
saison d’après. Il est aussi possible de revoir Ziani du côté des
Merlus (Lorient FC) au sein desquels il a réussi ses meilleures
saisons (entre 2004 et 2006) avec 71 matches et 12 buts inscrits. Pour réaliser cet objectif, Karim Ziani doit revoir ses conditions salariales. A El-Jeich, l’Algérien touchait 2 millions d’euros
par an, lui qui avait un salaire de 300 000 euros quand il portait
les maillots de Marseille et de Wolfsburg. Des salaires que les
deux clubs précités (Sochaux et Lorient, ndlr) ne peuvent pas
satisfaire.
MC ALGER
Zeghdane (Sedan) réussit
ses essais et accompagne
l’équipe au Maroc
Le défenseur de l'équipe réserve de Sedan (Ligue
2/France) Toufik Zeghdane a réussi ses tests avec le MC
Alger et accompagne son équipe de football au Maroc où elle
a entamé hier, son premier stage d'intersaison. A la recherche
d'un latéral gauche pour remplacer le capitaine, Réda
Babouche, suspendu pour deux années, les dirigeants mouloudéens ont jeté leur dévolu sur Zeghdane, après plusieurs
tentatives non fructueuses pour engager un nouvel arrière
gauche. Le joueur de 22 ans a entamé ses essais depuis dix
jours, il a vite réussi à convaincre l'entraîneur suisse des Vert
et Rouge, Alain Geiger, qui n'a pas hésité à l'encenser après
sa prestation jugée «très bonne» lors du match amical face au
RC Kouba (victoire 4-1) disputé dimanche passé au stade
Benhaddad de Kouba.
RC ARBAÂ
Amani à Sétif pour
la libération d’El-Ogbi
Djamel Amani, le président du RC Arbaâ, nouveau promu en
Ligue 1 algérienne de football a officiellement sollicité les services du meneur de jeu de l'ES Sétif, El-Ogbi Benhaddouche
auprès de la direction de son club, a indiqué le président de la
section football de la formation sétifienne, Hassen Hamar.
«Amani s'est déplacé à Sétif pour demander la lettre de libération d'El-Ogbi. Pour le moment, on n'a rien décidé, car la balle
est dans le camp de l'entraîneur Velud, lui seul est habilité à
trancher sur le sort du joueur», a déclaré à l'APS, le responsable sétifien. Le coach français de l'Aigle noir avait décidé en
fin de saison précédente de mettre l'international militaire algérien sur la liste des libérés, mais les dirigeants sont intervenus
ces derniers jours pour lui demander de revoir sa décision. «On
a, certes, demandé à Velud de réfléchir encore sur le cas d'ElOgbi, mais le dernier mot lui revient. Pour le moment, on attend
toujours sa décision finale, et c'est ce que j'ai fait savoir
d'ailleurs à Amani», a ajouté Hamar, qui ne voit pas d'inconvénient à libérer l'ancien joueur du NA Hussein-Dey au profit du
RCA ou un autre club si l'ancien sélectionneur du Togo décide
de se passer de ses services. Intronisé à la tête du RCA il y a
trois semaines après la démission collective de l'ancienne équipe dirigeante, Amani a réussi à recruter plusieurs éléments en
un laps de temps très court, à l'image des ex-joueurs du MC
Alger, Hamza Zeddam et Mouaouia Meklouche. Il est également sur le point d'engager Farouk Belkaïd de l'ESS, en attendant de conclure avec un international comorien au nom de
Youssouf M'chagama, qui a rallié jeudi Alger.
Détente
Le Soir
d’Algérie
MOTS FLÉCHÉS
Son nom
---------------Son prénom
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
Par Tayeb Bouamar
Son
univers
Elle y
travailla
Zélé
---------------Reposer
---------------Sans le sou
Brûla Rome
---------------Liaison
Ile
---------------ExAssemblée
---------------Perdu
Infinitif
---------------Pholosophie
---------------Francium
ExSonelgaz
---------------Berné
---------------Titane
Saison
---------------Pronom
---------------Apporta
18
Pronom
---------------Grecque
---------------Fin de série
Intelligence
---------------Pronom
---------------Fruit
Son vrai
nom
Société
---------------Assassinat
---------------Demeure
Heurte
---------------Nerveux
Mesures
---------------Fer (inv)
---------------Aliment
Loto
---------------Germanium
---------------Flotte
Boxeur
algérien
---------------Révélé
Débute
---------------Pari
Un à
Londres
---------------Tournoi
Elle y est
née
Bâti
---------------Domptai
Attacha
---------------Chrome
Tribus
---------------Caresse
Plante
---------------Carton
Arbre
---------------Hutte
---------------Saine
Erbium
---------------Dent
Baryum
---------------Sommet
Foot à
Béjaïa
---------------Feuille
---------------Fleuve
Néon
---------------Elite
---------------Mois
Auxiliaire
---------------Iridium
Mélodie
---------------Article
---------------Drame
Têtue
---------------Cil
---------------Pronom
Baudet
---------------Palladium
Livide
---------------Siège
Fleuve
---------------Mise
ENUMÉRATION
Escalada
---------------Pareil
Son métier
L ET T R E S D E : Capitole
Ces colonnes abritent les noms de six œuvres
de Karel Kapek.
Une lettre ne peut être cochée qu’une seule fois.
Définition du mot restant =
«Roman de Taher Ouettar»
E
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A S U L O S B
R I Q U E D A
B A F A L S E
N
N
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I
R E S I T A L
T T E L E R I
A N D R E S L
1- LA PESTE BLANCHE
2- LA GUERRE DES SALA-
3- LE METEORE
V
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E
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R
D
I
N
A
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E
N
U
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R
O
E
T
E
M
4- UNE VIE ORDINAIRE
5- LETTRES ITALIENNES
6- LA FABRIQUE D’ABSOLU
MOT RESTANT = AS
MANDRES
Enlevées
---------------Sodium
C
A
P
I
T
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L
E
1
2
3
4
5
6
7
8
1- MONTAGNE
2- PRISON
3- DIVINITÉ
4- EMPEREUR
5- EMPEREUR
6- VILLE
9
10
7- PAYS
11
8- DIVINITÉ
12
S OLUTIONS …S OLUTIONS …S OLUTIONS …
MOTS FLÉCHÉS
GÉANTS
DARDIAF-ROUPIE-C
ECOUTA-GIVREE-BA
RODES-PM-ANT-LAS
ERES-FECULE-LAIC
GER-PAR-SE-VO-LA
LS-SICILE-NEUF-D
E-EU-ILE-HELVETE
-OVIDES-BAVURE-S
AMENES-SARA-E-NVA-TS-CANADA-LOI
INDE-FR-ARA-LE-R
O-U-DIA-NE-HIVER
NE-HEGIRE-FUTILE
S-CIMENT-MARREES
-RU-ENT-PERLER-P
RELENT-PO-CES-BO
OP-UA-CARTES-MON
DEUX-DATTES-VOUS
ETE-TERRER-VOILA
-E-ESSAIS-BAS-OB
V-EG-ITE-MU--ENI
IMPAIRS-PARENT-L
DAIRAS-MARINE-CI
ER-AR-MARINA-BIT
ERES-POSEES-COTE
SEL-POISSE-SUIE-N-PRISES-NOIREE
STABILISER-CREES
MOTS FLÉCHÉS
-BLANKERSKOEN-AN
FOIRE-VA-IR-AUNE
A-ET-FILET-PV-TE
NUE-CITES-RIMERNE-SAGES-NOIRE-L
Y-EE-E----USE-NA
-ATRES----CE-DON
AVARE-----E-DU-D
TOLE-LAINE-MONTA
HUE-GUIDE-PIPE-I
LE-PRIME-GELE-TS
E-CIA-E-CIRE-IRE
TOI-IN-TANT-ASOE-LONDRES-EUROPE
LETTRES DE
BIZERTE
BIZERTE
----DEBIZERTE----TUNISIE------CABIZERTE----SICILE-----------KAROUBA------PORT--------OLIVIER-------
MOTS FLÉCHÉS GÉANTS
Détente
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
19
Par Tayeb Bouamar
Abrutissement
---------------Exagère
Plane
---------------Comiques
---------------Lancées
Wilaya
---------------Sélénium
Voyelle
double
---------------Habitant
---------------Mesures
Dans le
train
---------------Personnel
---------------Amas
Exprime
---------------Appris
---------------Titre
Terre
---------------Caches
---------------Néon
Cité antique
---------------Dans la
livre
Limpide
---------------Libérai
---------------Riposte
Capitale
---------------Arsenic
---------------Voyelle
double
Capitale
---------------Clair
Stock (inv)
---------------Filet d’eau
---------------Réviser
Guette
---------------Fin de
séries
Aseptisés
---------------Nerveuses
---------------Démonstratif
Nickel
---------------Va à
Londres
---------------Possessif
Assaisonnai
Désir
---------------- ---------------Déclama
Espèce
Lac
---------------Pied de
vigne
---------------Mortelle
Alphabet
(inv)
---------------Argent
Préposition
---------------Sodium
Forme
d’avoir
---------------Cérium
Obus
---------------Trésors
---------------A payer
Calcium
---------------Institut
---------------Oiseau
Cycles
---------------Possessif
Pronom
---------------Filet d’eau
Détresse
---------------Conjonction
Favorisées
---------------Tries
Article
---------------Note (inv)
Batracien
---------------Repos
Démonstratif
---------------Placer
Mesure
---------------Sudiste
Fruit
---------------Ote la peau
Sorcier
---------------Plat
Arrêt
de travail
Note
---------------Avares
Indéfini
---------------Office
Star
Amputée
---------------Honorer
Exténué
---------------Avant la
matière
Négation
---------------Arbres
---------------Syndicat
Fluctue
---------------Cube
Allée en
justice
---------------Equité
Deviendrons
---------------Chanta
hawzidu
---------------Possessif
(inv)
Corps de
sécurité
---------------Fut apte
Compagnies
---------------Arrivais
Flatteur
---------------Pronom
Motif
---------------Gros titre
---------------Presse
Sied
---------------Lac
Iridium
---------------Disc-jockey
Terrains
---------------Trafics
Tiroir
---------------Richesse
Radium
---------------Conviendra
ExAssemblée
---------------Molle
Edition
---------------Prénom
Mis à jour
---------------Paria
Cravate
anglaise
---------------Espèce
animale
Négation
---------------Pareil
Colère
---------------Monsieur
Forme
d’avoir
---------------Expédition
Cérium
---------------Dans la
gelée
Fruit
---------------Dépôt
Déchiré
Editeur
---------------Ceinture
Rigoles
---------------Gaz
Roues
---------------Dinar
Peintre
espagnol
Possessif
---------------Comparatif
Monsieur
---------------Nord
marocain
Lithium
---------------Argent
Bravée
---------------Possessif
Pronom
---------------Divinité
---------------Fut apte
Rassembler
---------------Indéfini
Règle
---------------Champ
Queue
---------------Grotte
Empestai
---------------Pays
Radium
Privatif
---------------Viril
Condition
---------------Praséodyme
Baguette
---------------Canaris
Débit
---------------Pronom
Titre
---------------Personnel
Poisson
---------------Foot à
Constantine
Asséché
Enterre
---------------Fin de
verbe
Groggy
Publicité
Le Soir
d’Algérie
Vend. 19 - Sam. 20 juillet 2013 - PAGE
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d’un être cher ravi à l’affection des siens.
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Jedi tu es parti pour un
monde meilleur.
• papa Jedi, tu nous as légué
un incommensurable héritage en nous transmettant «un code de la vie».
• Papa Jedi, tu étais notre refuge à nous tes petits
et arrière-petits-enfants.
• Alors papa Jedi nous tous, voulons par de
simples mots, honorer ta mémoire et te dire que
nous t’aimons tant et tant. Allah yarahmek
inch’Allah et que Dieu Tout-Puissant Créateur
des mondes t’élise parmi les soixante dix mille
croyants qui rejoindront le Paradis sans avoir à
rendre compte car tu étais un juste.
• Papa Jedi, cet humble hommage t’est rendu
par ton arrière-petite-fille… Sa maman Sabrina,
Tati Katia et Tati Shanez.
ELISSA LA MIRACULÉE.
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ndiscutablement,
Bouteflika est gravement
atteint. De fait, donc, son
retour au pays accrédite
moins la thèse de sa guérison qu’une manœuvre dilatoire de plus, destinée à
entretenir le flou sur les véritables solutions qu’exige la
défaillance de l’institution
présidentielle et dont les
auteurs sont d’ailleurs identifiés par l’opinion. En effet,
dès l’instant où la communication officielle avait évoqué
la poursuite à «domicile» de
sa convalescence et sa
rééducation, il n’échappa à
personne que son rapatriement était avant tout politique. Nous avons là l’illustration d’un formalisme
dévoyé de la raison d’Etat et
au nom de laquelle se
déploient tous les vices politiques lesquels sont précisément à l’origine de l’enlisement de l’Algérie dans le
marasme.
En mal d’ingéniosité pour
sauver ce qui reste d’un régime autocratique crépusculaire, ils mettent en scène des
réunions de concertation
surréalistes entre les représentants des principales institutions de l’Etat (ANPParlement-Conseil constitutionnel et exécutif) sauf
qu’ils oublient d’imaginer un
communiqué relatif à ce qui
I
Comment «désenvoûter» les institutions
et les courants politiques ?
était supposé être l’ordre du
jour. Et c’est ainsi d’ailleurs
que les Algériens ont apprécié le conclave muet autour
du Président à son retour !
Un lamentable amateurisme
qui renseigne à la fois sur la
qualité du personnel du premier cercle et également sur
la férocité en bande dont il
est capable d’user pour
empêcher l’effondrement du
régime. Le constat a justement été fait au cœur de
cette crise institutionnelle
provoquée par la maladie du
chef de l’Etat. Durant 80
jours, pas une seule institution n’a pris sur elle le devoir
d’examiner le cas d’une
vacance majeure puis d’exiger
l’ouverture
d’une
réflexion qui aboutirait, au
moins, à un mémorandum.
Parmi ceux qui seraient mis
en accusation, il faudra citer
d’abord le Conseil constitutionnel lequel, au prétexte
d’une contrainte juridique
(l’auto-saisine), s’était interdit la moindre exégèse sur la
question. Ensuite, il n’est
pas injuste de pointer l’index
vers les deux Chambres du
Parlement qui ont verrouillé
le débat sur le sujet. Enfin,
l’ANP, qui préfère observer
en surplomb le champ politique en se prévalant d’une
excessive neutralité alors
que la nation se délite.
LE SOIR D’ALGÉRIE
RECRUTE
CORRECTEUR
Se présenter au siège du journal tous les jours à partir
de 13h sauf les jeudis.
Étonnamment, c’est au
moment où le Président est
épuisé par la maladie et sûrement ravagé par la lassitude
du pouvoir qu’il s’aperçoit
qu’il est indéboulonnable
dans l’immédiat. Et c’est de
cette certitude d’avoir investi
toute sa subtilité de manœuvrier pour parvenir à édifier
des institutions croupions
qu’il tire encore des dividendes de longévité. En effet
le «bouteflikisme» en tant
que système de prédation
politique est tout à fait bien
illustré dans la stratégie qui
lui a permis de violer la
Constitution le 12 novembre
2008 et à se faire réélire une
deuxième fois l’année suivante. Ni l’armée, ni le
Conseil constitutionnel et a
fortiori le Parlement n’ont fait
objection à son messianisme
sans limites. Globalement,
ils l’ont accompagné dans
tous ses choix et même
occulté les turpitudes de son
entourage. De la même
manière, les partis politiques
furent dans leur majorité
minés de l’intérieur et finirent, dans l’ensemble, par ne
rien représenter en termes
d’ancrage
social.
Pour
Bouteflika, la boucle fut bouclée en 2009. Maître incontesté du jeu politique, grâce à
un formatage par le biais de
l’épuration aussi bien au sein
de l’armée que dans les courants politiques dominants,
qui d’autre que la rue pouvait
perturber son sommeil ? Et
même celle-là fut circonvenue financièrement pour
éteindre
les
feux.
Effectivement, il avait acquis
la réputation de client généreux lorsqu’il s’agit de corrompre. C’est ainsi qu’il est
perçu dans les milieux politiques où les ambitieux sont
évidemment majoritaires et
les opportunistes bien plus
entreprenants que moraux.
Et c’est à partir du terreau de
la faune la moins regardante,
en termes d’éthique, qu’il
puisa le personnel destiné à
peupler les appareils d’Etats.
Celui qui de nos jours justement lui sert en tous lieux de
contre-feux face à ceux qui
désirent en finir avec cette
situation
de
non-Etat
puisque le chef de l’Etat est
invalide. Une curieuse milice
de «baltaguia» en costume
est en effet sur la brèche
chargée de terroriser les
courants politiques qui s’attaquent à ce tabou qu’est
l’immunité de Bouteflika.
Même
lorsque
les
«outrages» biologiques en
sont la cause.
Or, même s’il est admis
que pour Bouteflika le temps
est désormais compté, en
mois seulement, et que, par
ailleurs, l’on affirme que les
officines, dont on parle tant
sans rien connaître de leur
obédiences, privilégient la
temporisation afin de négocier sans soubresauts le
solde d’un pouvoir, il reste
tout de même à résoudre l’inconnue temporelle qui nous
sépare de sa succession. En
clair, que doit-il advenir de
l’Etat et de ses affaires entre
août 2013 et avril 2014 ? Qui
présidera le Conseil des
ministres lorsque, notamment, viendront à l’examen
Par Boubakeur Hamidechi
hamidechiboubakeur@yahoo.fr
des avant-projets de loi ? Qui
sera l’interlocuteur des chefs
d’Etat étrangers sur les
questions sensibles ? Qui
aura par exemple l’autorité
de trancher lorsque les candidats à la présidentielle
récuseraient les ministres de
souveraineté
en
place,
comme ce fut le cas en 1999
alors que Zeroual était un
président démissionnaire ?
Loin d’être des questions
d’intendance, ces cas de
figure posent évidemment la
nécessité d’une sorte de
délégation dont seul le
Conseil constitutionnel a les
pistes. Quel que soit donc le
sens à donner à ce retour,
voire les arrière-pensées qui
le sous-tendent, Bouteflika
est bel et bien appelé à quitter le palais à court terme,
dit-on. Mais comment et par
qui cela se fera et se décidera ? Nul ne peut répondre
avec certitude du scénario
futur.
B. H.
La ville de Detroit déclarée «en faillite»
ÉTATS-UNIS
Le gouverneur du Michigan
(nord), Rick Snyder, a déclaré hier
que la décision prise la veille de
déclarer Detroit en faillite était
«l'occasion de mettre fin à 60 ans
de déclin» et de revenir avec une
nouvelle ville, «plus forte et
meilleure».
Etendard de l'automobile triomphante
au début du XXe siècle, Detroit est devenue jeudi la plus grande ville américaine à
se déclarer en faillite, dernier acte en date
de la lente agonie de «Motor City».
Intervenant hier lors d'une conférence
de presse, le gouverneur Snyder a défendu cette décision et tenté d'apaiser les
inquiétudes des habitants de la ville.
«Nous voulons rassurer les citoyens de
Detroit : tout va continuer à fonctionner
normalement», a-t-il lancé.
«Le moment est venu de remettre
Detroit sur les rails», a-t-il ajouté.
«Réglons le problème de la dette.
Réglons le problème des services publics.
Aujourd'hui, nous avons l'occasion de
mettre fin à 60 ans de déclin. Nous allons
revenir avec une ville plus forte et meilleure», a-t-il insisté.
Façade de l'Amérique triomphante des
années 1950, cette grande ville industriel-
le du nord des Etats-Unis offre à présent
un paysage de désolation, avec ses gratte-ciels désertés dans le centre, ses
usines en ruine et ses maisons délaissées.
Sa dette accumulée est vertigineuse :
18,5 milliards de dollars. Acculée, la municipalité avait déjà prévenu le mois dernier
qu'elle serait obligée de faire défaut sur
une partie de cette somme.
En sautant le pas, Detroit devient ainsi
la plus grande ville du pays à se mettre en
faillite.
«Nous sommes arrivés à un point où
l'on ne peut plus continuer à repousser
éternellement le problème», a déclaré,
aux côtés du gouverneur, Kevyn Orr,
expert responsable de la gestion des
crises.
Ce dernier avait été mandaté par Rick
Snyder pour sortir de l'ornière.
«Remettons Detroit sur le bon chemin
pour qu'elle redevienne une belle et grande ville, c'est capital pour l'ensemble de
l'Etat du Michigan», a encore déclaré M.
Snyder.
Prochaine étape : un juge devra désormais dire si Detroit peut se placer sous la
protection de la loi sur les faillites qui lui
permet de renégocier sa dette.