L`URINO-SCANNER
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L`URINO-SCANNER
L’URINO-SCANNER Une exploration complète de ll’arbre arbre urinaire sans produit de contraste iodé Mustapha YAKER Centre d'Imagerie Médicale d'Alger Tous mes remerciements, à Tarik TAOUCHE documentaliste du CIMA pour son efficacité, aux Docteurs A. BOUCHENE et S.E YOUCEF-KHODJA, urologues pour leur confiance , INTRODUCTION INTRODUCTION 1 L’utilisation du scanner est aujourd’hui largement acceptée en pathologie urologique Il a pu bénéficier, ces dernières années, de formidables avancées technologiques ainsi que d’une amélioration considérable des logiciels de post-traitement des images. Cependant, dans le cas particulier de l’imagerie des voies excrétrices, l’efficacité diagnostique pour le radiologiste, la réduction des risques et l’amélioration du confort pour les patients, n’ont pas connu ,en dépit de progrès substantiels, une évolution équivalente. L’uro-scanner, qui reproduit avec des moyens très sophistiqués, l’UIV avec néphrotomographie des années 70, en est un bon exemple. Inventé en 1929,le produit de contraste iodé, qui, en dépit de progrès indiscutables, présente toujours des risques reconnus, en est un autre. INTRODUCTION 2 Or, dans le cas particulier de l’appareil excréteur rénal, l’organisme dispose d’un produit naturel, inoffensif, disponible en permanence et gratuit : l’urine. Elément central de l’appareil excréteur, sa situation et sa franche hypodensité lui permettent de jouer un rôle de produit de contraste en « négatif ». Cette donnée et la structure canalaire de l’appareil excréteur nous ont conduit à détourner un logiciel l l de post-traitement destinéé à l’analyse l’ l des sténoses é artérielles é ll pour mettre au point une nouvelle méthode d’exploration des voies excrétrices urinaires que nous avons nommé Urino-scanner. Cette méthode a répondu, de manière positive dans la grande majorité des cas, aux préoccupations exprimées précédemment en permettant: - la suppression du produit iodé et ses risques, - la réduction de la dose d’irradiation nécessaire, - l’amélioration du confort des patients. - une approche diagnostique nouvelle de l’appareil excréteur urinaire en imagerie. Principe de l’urino-scanner 1 Les différences de densité ,au sein des structures urinaires et par rapport à leur environnement, avant tout graisseux, permettent d’identifier sur chaque coupe axiale, une image des cavités excrétrices sous l’aspect d’une « cocarde urinaire » constituée de l’extérieur vers l’intérieur par la graisse (densité graisseuse ), la paroi (densité tissulaire) et l’urine (densité hydrique ). Les calculs et calcifications (densité calcique ) sont bien reconnus Les structures vasculaires ( densité tissulaire supérieure à celle de la paroi ) sont bien visibles sous l’aspect de structures linéaires denses. Les organes abdominaux ou pelviens sont aisément identifiés. L’image montre une coupe du pyélon et de l’uretère avec les densités liquidienne, tissulaire et graisseuse. Principe de l’urino-scanner 2 Les cavités urinaires sont assimilées à un canal étendu des calices à la vessie contenant un produit de contraste, l’urine . L’application d’un logiciel d’analyse des sténoses artérielles permet de reconstruire ce canal en coupe longitudinale. Ce canall sertt ensuite C it d’ d’axe d de rotation t ti 3D 3D, selon l un mode radiaire, à la totalité de l’image de la cavité abdomino-pelvienne. On obtient alors, sans injection de produit de contraste iodé, une image de type anatomique, complète et continue des voies excrétrices urinaires. L’ image montre une coupe longitudinale de l’appareil excréteur des calices à la vessie avec le croisement de l’artère iliaque. BASES ORGANIQUES DE L’URINO-SCANNER Des éléments d’anatomie, d’histologie et de physiologie doivent être rappelés. Ils devraient permettre une bonne compréhension de la technique utilisée ainsi qu’une interprétation fine et pertinente des images obten es . obtenues BASES ORGANIQUES DE L’URINO-SCANNER Anatomie 1 Les calices, mineurs et majeurs, et le pyélon sont entourés de graisse non adhérente comme l’uretère dans la graisse rétro et sous-péritonéale . Elle favorise par contraste la visibilité spontanée des cavités urinaires. Il est entouré par une tunique conjonctive adhérente par sa face antérieure au péritoine pariétal. D’où l’extension possible à l’uretère des processus inflammatoires digestifs, en particulier à droite. Cette tunique entoure une sous-séreuse contenant les artères, les veines et les lymphatiques satellites. en trois réseaux superposés et anastomosés. Des ectasies veineuses favorisent les hématuries. BASES ORGANIQUES DE L’URINO-SCANNER Anatomie 2 L’uretère, vertical dans sa portion lombaire descend, de dehors en dedans, sur le muscle psoas, croise les veines gonadiques généralement en L3, possible syndrome de la veine gonadique chevauche les vaisseaux iliaques par une courbure antérieure compression extrinsèque , pénètre ensuite dans le p p pelvis q qu’il traverse p par un trajet courbe et s’abouche dans la vessie en longeant rectum, vésicules séminales ou col utérin lésion iatrogène, engainement dans les cancers Il présente trois rétrécissements: jonction pyélourétérale, croisements vasculaires iliaques et méat urétéral (sièges fréquents des calculs ). Il se situe toujours en arrière des anses grêles. (important pour son repérage axial.) BASES ORGANIQUES DE L’URINO-SCANNER Histologie La couche séreuse recouvre une sous-séreuse fibroélastique . Elle entoure les deux couches musculaires, longitudinale externe et circulaire interne. La couche muqueuse ou urothélium est plissée longitudinalement ; cela lui permet de se distendre pour s’adapter au volume du bolus urinaire ( aspect en étoile au repos ) Il existe, au niveau des calices mineurs et de la jonction pyélo-urétérale, des cellules dites «pacemaker» qui commandent les contractions rythmées des muscles des cavités excrétrices . Ci-contre, une vue en coupe de l’uretère. BASES ORGANIQUES DE L’URINO-SCANNER Physiologie En fonctionnement habituel En situation d’hyperdiurèse Les cellules pacemakers calicielles déclenchent de manière autonome des contractions musculaires se déplaçant en ondes péristaltiques jusqu’au pyélon faisant progresser l’urine jusqu’à la jonction Le débit de l’urine s’accroit ; les cellules pacemakers vont adapter le péristaltisme en augmentant la force, le nombre et le rythme des ondes qui tendent à se rejoindre puis à se confondre. Les cellules pacemakers de la jonction déclenchent des ondes péristaltiques urétérales faisant progresser l’urine jusqu’à la vessie sous forme de bolus successifs avec des systoles de propulsion et des diastoles de remplissage. Ceci explique l’alternance de segments rétrécis et dilatés de l’uretère normal à l’UIV. A partir d’un certain débit (7mml/mn environ ), la pression à l’intérieur des bolus d’urine devient supérieure à celle des contractions empêchant les parois de se collaber. l’urine progresse que sous l’effet de la pression hydrostatique L’uretère reste distendu Une onde calico-pyélique sur trois est synchronisée avec une onde urétérale pour une évacuation régulière de l’urine (toutes les 20 secondes ). Un asynchronisme entre les deux systèmes de contraction pourrait être à l’origine de certains syndromes de la jonction pyélo-urétérale. Ce processus d’hyper-débit, appelé « Wash-out » est utilisé pour la mise en évidence ou l’accentuation des syndromes de la jonction pyélo-urétérale. Tous les patients ne réagissent pas de la même manière et des contractions peuvent persister. TECHNIQUE Q de L’URINO-SCANNER TECHNIQUE Préparation du patient 1 A jeun, au mieux, pour éviter la distension des anses grêles qui, venant au contact du péritoine pariétal, pourraient masquer l’uretère. Vidange vésicale (afin de maitriser le timing de l’examen ). Injection IV lente de 20 mg de furosémide. Dès distension franche de la vessie, après 15 à 30mn, le scanner peut être réalisé. Aucune préparation en cas d’urgence . Réalisation de l’examen 2 En s’assurant d’une apnée parfaite*, une hélice abdomino-pelvienne est réalisée . 120 KV, mAs automatique, coupes: 1.25mm, pitch: 1.2, collimation: 16x 1.25 . durée totale : 2mn environ 300-400 images sont obtenues. L’analyse des images se fait sur une console de post-traitement disposant d’un logiciel d’analyse des sténoses vasculaires. *l’apnée évite les chevauchements de coupes préjudiciables à la reconstruction. POST-TRAITEMENT Post-traitement Technique 1 On ouvre le logiciel d’analyse des sténoses artérielles VesselQ Xpress ( AdW 4.4 ). Le 1erpoint est mis au-dessus du pole supérieur du rein à l’aide de la flèche de la souris. ce qui ouvre l’option « démarrer pont » que l’on active. La pression sur le bouton gauche de la souris crée une icone permettant de positionner chaque point au centre de la coupe de la cavité urinaire. On fait alors défiler les coupes, p , une à une,, sans lâcher du regard g l’image g de la cavité. Un point est posé dans le premier calice visible (hypodensité hydrique), puis toutes les 3 coupes au niveau lombaire et toutes les 2 coupes jusqu’au méat urétéral. Un point est posé dans la vessie et le dernier en arrière de la symphyse pubienne. On clique sur « fin pont » puis sur « suivant » ou sur « visualiser le tracé», selon le modèle de station utilisé . Post-traitement Technique 2 Aspects de l’uretère en coupe Mise en place des points L’uretère en coupe apparait comme: -un cercle avec contenu hydrique, -un canal avec contenu hydrique, -un étoile avec contenu hydrique, -une étoile sans contenu hydrique, -une opacité linéaire sans contenu hydrique, -un point, -ou ne donne aucune image Double -cliquer sur l’image pour lancer la vidéo. La vidéo montre la mise en place des points sur les coupes étagées de l’appareil urinaire. Post-traitement Technique 3 La commande « suivant » fait apparaître : dans l’incrustation centrale de l’écran droit, la reconstruction en coupe longitudinale des cavités pyélo-calicielles, de l’uretère et de la vessie ; dans l’incrustation inféro externe de l’é l’écran droit, d it une coupe courbe b d de lla cavité ité abdomino-pelvienne centrée par l’axe des voies urinaires reconstruites en totalité. On fait tourner l’image autour de cet axe, en positionnant la flèche de la souris sur « angle », et on déplace la souris latéralement, click gauche enfoncé. Post-traitement Technique 4 L’urino-scanner obtient une image en coupe longitudinale de 0.7mm, complète et continue, des cavités pyélo-calicielles, de l’uretère ainsi que de la vessie. La rotation sur 360° permet d’analyser leur paroi, leur contenu et leur environnement . Cliquez sur l’image pour lancer la vidéo La vidéo en rotation permet, dans le cas présenté, de préciser la position des calculs dans les calices RESULTATS Ce travail est le résultat de l’exploration de 2000 patients entre mars 2008 et juin 2010 sur un scanner Lightspeed 16 (GE Healthcare ) et une station AdW. 4.4 ( GE Healthcare ) Résultats Ces résultats sont divisés en deux groupes , urologie et néphrologie , et présentés en monographie illustrant les principales étiologies rencontrées en pathologie des voies excrétrices. Un des apports majeurs de cette technique résidant dans son caractère dynamique, la présentation en mode vidéo a été privilégiée . Cependant en raison du volume des fichiers, Cependant, fichiers ces vidéos ont du être limitées à 5 secondes. secondes La pathologie vésicale, bien que pouvant être analysée par l’urino-scanner selon la même démarche, a été délibérément exclue afin de ne pas surcharger la présentation . . RESULTATS EN UROLOGIE Résultats en urologie L’imagerie a pour but de : retrouver le(s) siège(s) d’un obstacle ou d’une lésion, évoquer ou mieux affirmer sa nature, évaluer son retentissement d’amont, apprécier l’état de l’uretère en aval, rechercher des pathologies associées. Pour des raisons didactiques, ces éléments seront précisés sur chacun des dossiers . L’image montre le croisement de l’uretère par l’artère iliaque et la présence d’un calcul caliciel supérieur. RESULTATS en UROLOGIE - Lithiase : en urgence, en dehors de l’urgence, les calculs coralliformes, - Tumeurs : pyélo-calicielle, urétérale lombaire, bas-uretère -Syndromes de la jonction pyélo-urétérale : abouchement haut de l’uretère, abouchement bas de l’uretère, artère polaire inférieure, dyskinésie - Malformation urinaires : reins en fer à cheval, duplication urétérale, urétérocèle, méga uretère méga-uretère - Inflammations : urétérite - Infections : tuberculose - Atteintes par contiguité : cancer du col utérin, Crohn, fibrose rétro-péritonéale, - Lésions post-opératoires -Compressions extrinsèques : anse grêle, artère iliaque, veine ovarienne gauche -Lésions vasculaires : varices pyéliques et urétérales LITHIASE Lithiase Elle peut être retrouvée en urgence (furosémide contre-indiqué), en routine ou fortuitement. L’urino-scanner montre le siège du calcul et évalue son degré d’obstruction La reconstruction longitudinale distingue le calcul des calcifications athéromateuses (croisement vasculaire ) ou autres (gg.calcifiés, calcif. paroi, phlébolithes pelviens )). les coupes axiales permettent la mesure de taille et de densité des calculs et montrent les signes de stase urinaire, péri-urétéraux et péri-rénaux . (une taille < 5mm est prédictive de migration vésicale spontanée). L’image montre un calcul de 7mm, obstructif au niveau du méat avec important retentissement d’amont. LITHIASE calcul obstructif sous-pyélique Patient 30ans Examen en urgence : colique néphrétique. La vidéo retrouve un calcul obstructif souspyélique associé à une densification de la graisse péri-urétérale. Pas de retentissement d’amont apparent: aspect concave des fonds caliciels et graisse adjacente bien visibles. Ceci traduit un phénomène de sidération rénale (montée brutale de la pression intracavitaire bloquant la filtration glomérulaire). L’uretère est collabé, vide d’urine. LITHIASE calculs urétéraux étagés Patiente 41 ans Examen en urgence: lombalgies aigues . La vidéo montre les calculs étagés . L’obstruction est due au petit calcul. Dilatation modérée des cavités avec calcul coralliforme caliciel inférieur. L’ L’uretère è en avall est collabé. ll bé Présence d’un phlébolithe pelvien juxta-urétéral. LITHIASE calcul obstructif croisement vasculaire 1 Patient 68ans Douleurs lombaires aigues Dilatations des cavités à l’échographie L’uretère subit souvent une compression au niveau du croisement vasculaire pouvant entrainer une dilatation d’amont . Sur l’image en coupe axiale on retrouve des calcifications au sein desquelles un éventuel calcul est difficile à individualiser LITHIASE calcul obstructif au croisement vasculaire Même patient La vidéo différencie le calcul urétéral obstructif siégeant au dessus du croisement vasculaire, des calcifications athéromateuses. 2 LITHIASE calcul obstructif au croisement Patient 39 ans Douleurs lombalgies vagues. Dilatation des cavités à l’échographie. La vidéo montre un calcul à l’origine d’une urétéro-hydronéphrose majeure avec calices en boule contenant de petits tit calculs. l l Il est bloqué au niveau du croisement vasculaire iliaque. L’uretère en aval est très fin et régulier LITHIASE calcul coralliforme et calculs urétéraux Patient 48 ans Douleurs lombaires La vidéo retrouve un calcul coralliforme est associé à 5 calculs urétéraux . Le calcul distal est à l’origine de l’obstruction des voies excrétrices; La paroi urétérale épaissie et la graisse adjacente densifiée, traduisent une urétérite inflammatoire associée. L’uretère pelvien en aval est vide d’urine. LITHIASE calcul coralliforme en VRT La reconstruction en rendu volumique permet, grâce au 3D de préciser les caractères du calcul coralliforme : ses dimensions et son aspect lisse ou irrégulier. TUMEURS Tumeurs Les tumeurs urothéliales se manifestent le plus souvent par des hématuries ou sont découvertes fortuitement. Elles prennent l’aspect de proliférations nodulaires ou de plaques à large base d’implantation. Elles se traduisent généralement par une hyperdensité yp spontanée p supérieure p à celle de la paroi car hypervascularisées. Souvent pluri-focales avec atteinte vésicale et urétérale uni ou bilatérale. Elles sont parfois calcifiées. L’effet de sommation longitudinal en accentuant les différences de densité entre urine, processus tissulaire, paroi et graisse permet de préciser les caractères de ce processus. La rotation de l’image en 3D autour de l’axe des cavités permet d’analyser l’implantation du processus sur la paroi et d’évaluer son extension longitudinale, circonférentielle et pariétale . L’infiltration pariétale s’évalue en associant les coupes longitudinales et axiales . TUMEURS Patient 66 ans Hématurie La vidéo montre une formation hyperdense pyélique étendue à la totalité du groupe caliciel inférieur et au début du calice majeur supérieur entrainant une dilatation d’amont . L’uretère apparait indemne . Tumeur urothéliale TUMEURS Patiente 53 ans dilatation des cavités rénales à l’écho. La vidéo montre, au niveau de l’uretère lombaire bas, un épaississement pariétal circonférentiel hyperdense étendu sur 30mm et une dilatation d’amont importante p . L’uretère en aval est fin et régulier. Tumeur infiltrante TUMEURS Patient 73 ans Hématurie. La vidéo montre au niveau du basuretère une formation hyperdense distendant l’uretère . Elle précise ses limites et l’absence d’épaississement de la paroi vésicale. Important retentissement d’amont avec dilatation. SYNDROMES DE LA JONCTION PYELO-URETERALE PYELO URETERALE Les syndromes de la jonction pyélo-urétérale Ils se manifestent cliniquement par des douleurs lombaires ou une colique néphrétique ou sont découverts fortuitement par l’échographie. Ils traduisent la difficulté, plus ou moins marquée, pour l’urine à transiter du pyélon vers l’uretère et peuvent être : - intrinsèque: .fonctionnelles par altérations de la musculature de la jonction et/ou, pour certains , des cellules pacemakers pyélo-calicielles, .anatomiques par anomalies d’abouchement de l’uretère sur le pyélon, .organiques en rapport avec un polype ou un repli muqueux, - extrinsèque: .anatomiques en rapport avec la présence d’une artère rénale polaire inférieure; SYNDROME DE LA JONCTION Abouchement haut de l’uretère au pyélon gauche Patient 45ans Douleurs lombaires favorisées par l’hyperdiurèse. La vidéo montre une dilatation modérée des cavités calicielles. L’urino-scanner montre que l’uretère s’abouche à la partie supérieure du pyélon. L’uretère ,très fin témoignant d’un niveau élevé de dyskinésie. La superposition de la veine spermatique le masque partiellement. SYNDROME DE LA JONCTION Abouchement bas de l’uretère au pyélon Patient 28ans Douleurs lombaires droites La vidéo montre une dilatation importante des cavités pyélo-calicielles. L’uretère s’abouche au niveau de la partie inférieure du pyélon mais garde un calibre normal traduisant une dyskinésie modérée. SYNDROME DE LA JONCTION Artère polaire inférieure Patient 35 ans Dilatation asymptomatique des cavités rénales. La vidéo met en évidence une artère polaire inférieure droite comprimant la jonction. La dilatation des cavités se fait essentiellement au dépens du groupe caliciel supérieur. L’uretère est fin et régulier. SYNDROME DE LA JONCTION Artère polaire inférieure Même patient Examen avec injection de produit de contraste reconstruit en urino-scanner confirmant la présence d’une artère polaire inférieure comprimant la jonction. SYNDROME DE LA JONCTION Anomalie de la jonction Patiente 67 ans Colique néphrétique gauche. La vidéo montre une jonction très serrée avec hydronéphrose majeure ayant détruit le parenchyme rénal L’uretère filiforme est vide d’urine. MALFORMATIONS URINAIRES Malformations urinaires Elles n’ont pas de manifestations cliniques autres que celles des pathologies qui s’y greffent. Les principales malformations urinaires sont représentées par : l reins les i en ffer à cheval, h l les anomalies de situation des reins (pelvien), les différentes variétés d’anomalies urétérales :bifidité, duplication les anomalies d’abouchement de l’uretère dans la vessie : méga-uretère , urétérocèle , Malformations urinaires Reins en fer à cheval Patient 32ans douleurs lombaires et fièvre. L’urino-scanner est réalisé sur les cavités gauches . La vidéo montre les deux reins orientés en bas et en dedans liés par leurs pôles inférieurs. Volumineux calcul pyélique gauche probablement obstructif par intermittences à l’origine d’une pyélourétérite. L’uretère en aval est d’aspect normal. Malformations urinaires Duplication urétérale totale (1) Patiente 26 ans Douleurs lombaires avec accès fébriles. La vidéo montre un groupe caliciel supérieur indépendant et un uretère très dilatés. Ce dernier se termine par une urétérocèle avec abouchement ectopique (bas). On identifie le second système excréteur. Malformations urinaires Duplication urétérale totale 2 Même patiente L’urino-scanner est centré sur le deuxième système excréteur. La vidéo montre le deuxième uretère : d’aspect normal, il draine des cavités calicielles non dilatées. Malformations urinaires Méga-uretère Patiente 25 ans Dilatation des cavités rénales asymptomatique (échographie) La vidéo permet de bien identifier une radicelle longue g et très fine à l’origine g d’une dilatation urétéro-pyélo-calicielle majeure. VARICES URINAIRES Varices pyéliques et urétérales Varices pyéliques et calicielles Patient 38 ans hématurie récidivantes La vidéo visualise des ectasies veineuses au niveau de la lèvre inférieure du sinus se prolongeant sur la paroi du calice majeur inférieur sous l’aspect d’images denses serpigineuses Elles constituent une étiologie peu connue d’hématurie. Varices pyéliques et urétérales Varices urétérales Patient 40ans Hématuries récidivantes inexpliquées. La vidéo montre l’ectasie des veines urétérales supérieures. supérieures L’uretère est d’aspect normal. Patient embolisé avec succès. INFLAMMATION • INFLAMMATION Urétérite Patient 32 ans Douleurs lombaires . Les images d’urino-scanner permettent d’analyser la paroi urétérale et pyélique. Elle apparait épaisse, irrégulière ne laissant persister qu’un fin pertuis pour le passage de l’urine. Densification marquée de la graisse Le calcul coralliforme en est probablement la cause. L’uretère en aval d’aspect normal . Images de reconstruction d’urino-scanner TUBERCULOSE Atteintes infectieuses Tuberculose Patient 37ans contexte tuberculeux. La vidéo montre des sténoses urétérales étagées : pyélique avec hydronéphrose majeure , urétérale haute, pelvienne avec dilatation de l’uretère dont le contenu apparait dense. ATTEINTES PAR CONTIGUITE Atteintes par contiguité Cancer du col utérin Patiente 35 ans Néoplasie du col L’image d’urino-scanner montre une interruption du bas-uretère au niveau d’une tumeur du col utérin. Dilatation urétéro-pyélocalicielle. utérus Atteintes par contiguité Fibrose rétro-péritonéale Patient 32 ans Douleurs lombaires. La vidéo montre une attraction et un engainement de l’uretère gauche par une p plaque q tissulaire hyperdense yp p préaortique. On identifie bien l’uretère au sein de la fibrose. Dilatation urétéro-pyélo-calicielle en amont. L’uretère en aval est fin et régulier Atteintes par contiguité Maladie de Crohn 1 Patient 25 ans douleurs lombaires sans symptomatologie digestive. La vidéo montre l’engainement de l’uretère pelvien droit dans un magma d’anses iléales à paroi épaissie . Une anse identique est visible en sus-vésical. Urétéro-hydronéphrose importante. Atteintes par contiguité Maladie de Crohn 2 Même patient Examen réalisé avec injection de produit de contraste dans le cadre du bilan de la maladie de Crohn évoquée par ll’urino-scanner. urino scanner. La vidéo confirme les lésions urétérales et iléales évoquées sur l’urino-scanner. Atteintes par contiguité Endométriose Patiente 29ans Contexte clinique d’endométriose. L’urino-scanner retrouve un rétrécissement court et serré de l’uretère pelvien . Urétéro-hydronéphrose majeure. L’uretère en aval est fin avec ectasie des veines urétérales. LESIONS POST-OPERATOIRES Lésions post-opératoires Lésion iatrogène de l’uretère posthystérectomie Patiente 37 ans Dilatation des cavités à l’échographie. LLa vidéo idé montre t une importante i t t dil dilatation t ti calicielle, pyélique et urétérale en amont d’une interruption complète de l’uretère au pelvien haut. Volumineuse lymphocèle en regard de l’interruption étendue jusqu’à la vessie. Lésions post-opératoires Compression urétérale après mise en place d’une prothèse vasculaire Patient 70ans Dilatation des cavités à l’échographie au décours de la mise en place d’une prothèse aorto-bifémorale. La vidéo montre une compression de l’uretère par la prothèse vasculaire entrainant une dilatation d’amont. L’uretère en aval est très grêle. La prothèse aorto-bifémorale, dense, est aisément identifiée. Lésions post-opératoires Sténose post - urétèrotomie Patiente 45 ans Dilatation des cavités à l’échographie. La vidéo montre un rétrécissement court, court serré et asymétrique de l’uretère pelvien au sein d’une graisse densifiée. Importante dilatation des cavités en amont. Noter l’anomalie d’abouchement du groupe caliciel inférieur dans le pyélon. L’uretère en aval est d’aspect normal. COMPRESSIONS EXTRINSEQUES Compression extrinsèque anse grêle et artère iliaque Patiente 41 ans Douleurs lombaires . Cavités rénales dilatées à l’échographie. La vidéo objective une compression extrinsèque franche de l’uretère lombaire bas par une anse grêle avec dilatation en amont. . Deuxième compression extrinsèque au niveau du croisement vasculaire avec discrète dilatation d’amont. L’artère iliaque est bien identifiée. L’uretère en aval est fin et régulier. Compressions extrinsèques Veine ovarienne gauche Patiente 42 ans, multipare Pesanteurs pelviennes La vidéo montre une dilatation de la veine ovarienne gauche comprimant l’uretère lombaire haut ; L’uretère en aval est dilaté sans obstacle . Le méat urétéral est bien analysé il parait béant, faisant suspecter un reflux vésico-urétéral associé. Évaluation du retentissement d’amont Au niveau urétéral, le retentissement est évalué sur le degré de dilatation de l’uretère et/ou d’allongement ( sinuosités +++) ; Il s’y associer une dilatation des lymphatiques périurétéraux donnant un aspect dense à la graisse ( souvent pris à tort pour un signe d’inflammation ) Au niveau pyélo-caliciel, la stase se traduit par une dilatation des cavités dont l’un l un des premiers signes est la disparition de la graisse adjacente. L’évaluation des fonds caliciels peut s’avérer difficile. L’ectasie des lymphatiques péri-rénaux (opacités linéaires densifiant la graisse )traduit l’ouverture de voies de dérivation des urines constitue aussi un bon signe de stase . Cette stase peut aboutir à des épanchements périurinaires en cas d’obstruction importante. La vidéo montre bien ces différents signes. RESULTATS EN NEPHROLOGIE L’urino-scanner visualisant les voies excrétrices, même vide, et indépendant de la fonction rénale; présente donc un certain intérêt en néphrologie. Il est généralement réalisé dans le bilan d’une IRA post-rénale en cas de colique néphrétique, de douleurs lombaires ou au décours d’une échographie ayant montré une dilatation des cavités pyélo-calicielles . Il peut avoir un intérêt dans le bilan d’une IRC en cas de suspicion d’obstacle sur les voies excrétrices. L’image montre des cavités excrétrices sur toute leur longueur vides d’urine et un petit rein d’IRC. . Insuffisance rénale aigue Obstruction aigue de l’uretère gauche révélatrice d’une obstruction chronique droite Calculs urétéraux obstructifs étagés avec hydronéphrose majeure ( image ) Calcul pelvien obstructif sans dilatation des cavités : sidération rénale (vidéo ) Insuffisance rénale aigue Un volumineux calcul pyélique droit obstrue par intermittence le pyélon révélant un rein droit détruit par un syndrome de la jonction pyélo-urétérale Rein droit détruit par syndrome de la jonction pyélo- Pyélo-urétérite gauche en rapport avec un calcul flottant urétérale ( image ) obstructif par intermittence (vidéo ) Insuffisance rénale aigue Atteinte de type inflammatoire des voies excrétrices gauches sans obstacle identifiable rein droit de taille réduite avec importante lipomatose sinusale et cavités vides Petit rein d’insuffisance rénale avec des cavités vides d’urine et un uretère filiforme ( image ) Aspect inflammatoire de la paroi des voies excrétrices (vidéo ) Irradiation L’irradiation moyenne des patients de notre série est de 11 mSev. en moyenne. APPORTS DE L’URINO-SCANNER Apports de l’urino-scanner Du point de vue du patient Il évite l’utilisation de produit de contraste. Les complications allergiques ou métaboliques chez les patients âgés et les diabétiques sont supprimées. Il est indépendant de la fonction rénale. Il réduit significativement l’irradiation. Une seule hélice abdomino-pelvienne. Il réduit les désagréments. L’examen est de courte durée, peu agressif. Les injections en bolus souvent évitées. Du point de vue du radiologiste 1 L’apprentissage de la technique est court. Le taux d’échec se réduit rapidement avec l’expérience qui permet d’identifier l’uretère en coupe, même très fin, de plus en plus aisément. Ce taux est actuellement inférieur à 5% dans notre pratique . Le temps de reconstruction pour les deux cotés varie entre 5mn et 20mn en fonction du degré de dilatation des voies excrétrices et de l’expérience. Apports de l’urino-scanner Du point de vue diagnostique Il montre la totalité des voies excrétrices sur une seule coupe fine. Il visualise l’uretère en aval d’un obstacle complet. Ceci permet d’affiner un diagnostic en délimitant une lésion ou en retrouvant des lésions étagées. Cette dernière donnée peut modifier une attitude thérapeutique Il permet l’analyse de la paroi des voies excrétrices Entre les densités de l’urine et de la graisse, les lésions pariétales sont bien analysées. La composante 3D radiaire dynamique facilite l’identification des structures adjacentes à l’arbre urinaire et les pathologies extra-urinaires retentissant sur celui-ci. Limites de l’urino-scanner Limites techniques Cette technique, sans injection de produit de contraste, dépend totalement pour être réalisée, de la présence de graisse péri-cavitaire, calicielle, pyélique et surtout urétérale. Elle n’est pas applicable à l’enfant et à l’adulte pauvre en graisse viscérale. Une distension hydrique y q importante p des anses grêles, g , venant au contact du péritoine pariétal postérieur peut aussi parfois occulter l’uretère (cf. anat.), d’où le jeun demandé (cf. préparation du patient ). Une stase stercorale importante peut aussi gêner l’identification de l’uretère au niveau du pelvis. La difficulté à obtenir une apnée satisfaisante constitue un obstacle important. Limites diagnostiques -Les fonds caliciels sont mal analysés en l’absence de graisse. -L’extension au parenchyme d’un processus tissulaire des cavités pyélo-calicielles est mal évaluée. -Les L phénomènes hé è dynamiques d i d de fl flux, reflux fl vésico-urétéral et retard de progression, ne peuvent évidemment pas être identifiés. - Les reconstructions chirurgicales postcystéctomie sont mal analysées. Place de l’urino-scanner dans l’exploration des voies excrétrices Place de l’urino-scanner dans l’exploration des voies excrétrices L’urino-scanner nous a paru comme suffisant et complet dans l’exploration : - des lithiases , - des syndromes de la jonction pyélo-urétérale , - des malformations urinaires , - des compressions extrinsèques, -des lésions postopératoires. Les processus tissulaires , même de petite taille , sont très bien identifiés grâce à leur hyperdensité . Ils sont souvent mieux délimités par l’urino-scanner qu’après l’injection de produit de contraste ; celle-ci tend à égaliser les contrastes entre processus tissulaire et la paroi sus et sous-jacente, brouillant les limites comme le montre le cas suivant. Le processus tissulaire est bien délimité sur l’urino-scanner (1 ) après injection, il semble s’étendre à la portion rétrécie de l’uretère en aval (2 ) Cela est dû au collapsus de l’uretère en aval associé à l’hyper vascularisation pariétale vidéo 1 vidéo 2 UROSCANNER Au temps néphrographique L’urino-scanner montrait une dilatation de l’uretère au niveau du croisement vasculaire avec une sténose au sein d’une densification de la graisse. Une hélice avec injection (90sec ) suivie par une reconstruction courbe selon le mode urino scanner a montré le caractère inflammatoire de la sténose . À noter, le volumineux diverticule caliciel supérieur qui absorbe une partie de la stase. UROSCANNER Au temps excrétoire Echec de reconstruction par l’urino-scanner ( image ) Injection IV de 40cc de contraste hélice au temps excrétoire (8mn) et reconstruction selon le mode urinoscanner :syndrome de jonction ( vidéo ) Uroscanner Temps excrétoire Patiente de 38 ans néoplasie du col utérin. L’ urino-scanner n’a pas satisfait le gynécologue peu familier de cette technique IInjection j i IV d de 40 40cc d de contraste Hélice au temps excrétoire à 8mn. Une reconstruction en urino-scanner montre le rétrécissement du bas-uretère au sein de la tumeur. La rotation confirme qu’il s’agit d’un engainement par la néoplasie et non d’une compression extrinsèque L’URINO-SCANNER en PRATIQUE CLINIQUE L’urino-scanner en pratique clinique 1 Deux ans de pratique de l’urino-scanner nous a conduit à envisager un algorithme décisionnel « idéal ». Il vise une limitation de l’usage du produit de contraste iodé, une réduction des doses d’irradiation et, en cas de nécessité diagnostique, un recours préférentiel aux techniques d’imagerie non irradiantes. Deux types de symptômes nécessitent une exploration au scanner : - les hématuries, - les douleurs lombaires à orientation urologique . Un troisième type regroupe les patients présentant une dilatation asymptomatique des cavités excrétrices. Les hématuries -avant 40 ans, après exclusion d’une origine néphrologique, on recherche : - une étiologie vasculaire, . les varices pyéliques ou urétérales, bien mises en évidence par l’urino-scanner . les malformations vasculaires rénales : anévrysme ou fistule artério-veineuse recherchées par écho-doppler. - un calcul peut être incriminé -après 40ans, l’étiologie recherchée est une tumeur L’urino-scanner, en cas de processus tissulaire, pourrait être complété par une IRM pour le bilan d’extension. L’urino-scanner en pratique clinique 2 Les douleurs lombaires à orientation urinaire Les dilatations isolées des cavités excrétrices Elles traduisent les pathologies entrainant une distension ou une irritation des cavités excrétrices (obstacle , inflammation , infection ) L’urino-scanner permet de poser un diagnostic positif dans de nombreux cas. L’urino-scanner met en évidence des causes non pathologiques à une dilatation des voies excrétrices telles : - la compression de l’uretère l uretère au niveau du croisement vasculaire iliaque, fréquente chez le sujet âgé, - une hypotonie des cavités, fréquente chez le sujet âgé, - la dilatation des uretères sur adénome prostatique, - des formes mineures de syndrome de la jonction pyélo-urétérale. En cas de doute, essentiellement devant des sténoses inexpliquées du bas-uretère, il pose l’indication d’une IRM à la recherche d’une pathologie pelvienne ou digestive . CONCLUSION CONCLUSION L’urino-scanner est une technique simple et rapide qui répond efficacement à une grande partie des problèmes que pose l’exploration des voies excrétrices urinaires, tant du point de vue des radiologistes que de celui des urologues. Elle présente l’immense avantage d’éviter, dans un très grand nombre de cas, l’utilisation d’un produit de contraste iodé et de réduire de manière significative l’irradiation des patients. Indépendante de la fonction rénale, elle offre aussi la possibilité d’une étude complète des voies excrétrices en néphrologie. En cas d’échec ou d’insuffisance de résultat, elle devient le premier temps d’un uroscanner à deux hélices. INFORMATION Un logiciel spécifique à l’urino-scanner est en fin d’élaboration . J’ai pu, par la pratique, développer certaines astuces pour optimiser le logiciel utilisé dans cette présentation afin de le rendre plus efficace et plus rapide rapide. Je me ferais un plaisir de les communiquer à tous ceux qui auront lu ce message. m.yaker@cima.dz BIBLIOGRAPHIE BIBLIOGRAPHIE 1 1. 2. 3. The ureters. Tuesday, August 12, 2008. Site internet : http://urologysurgery.blogspot.com/2008/08/ureters.html Urology surgery. 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