Cabaret Terezin • Dossier de presse • 1

Transcription

Cabaret Terezin • Dossier de presse • 1
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 1
StayLa Multimédia
présente
Cabaret Terezin
Chansons et satires de Theresienstadt
Après Vienne et New York…
Cabaret Terezin arrive à Paris !
Paroles et poèmes
Les prisonniers de Terezin (1942-1944)
Ilse Weber, Léo Straus, Frida Rosental,
Karel Svenk, Walter Lindenbaum, Kopper…
Musiques
Sergeï Dreznin, Ilse Weber, Leo Straus, Karel Svenk, Walter Lindenbaum…
Adaptation des chansons
Boris Bergman
Adaptation des monologues d’Alexander Waechter
Josette Milgram
Avec
Sergeï Dreznin
Isabelle Georges
David Krüger
Olivier Ruidavet
Contact
Josette Milgram 06 86 86 36 06 • milgram@club.fr
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 2
Pourquoi monter
Cabaret Terezin
aujourd’hui ?
Pour que, longtemps, longtemps après,
ses poètes n’aient pas disparu…
Encore la Shoah ?
Oui, parce qu’aujourd’hui, plus que jamais,
le devoir de mémoire est une absolue nécessité.
Parce qu’il faut nommer l’indicible,
donner à voir l’immontrable,
mais autrement.
Pour endiguer l’horreur.
Redonner leur chair aux danseurs,
rendre leur voix aux chanteurs,
et leur espoir aux auteurs.
Cabaret Terezin est tout cela à la fois.
Une incroyable leçon de vie.
Un pied de nez à toutes les barbaries.
Un torrent d’énergie où la musique emporte tout,
pour une suprême résilience…
Avec l’humour, la vraie politesse face au désespoir.
Et l’arme ultime contre l’oubli.
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Le spectacle
Cabaret Terezin est un hommage d’une heure et quinze chansons à tous les prisonniers
du camp de Terezin et, au-delà, à toutes les victimes de l’holocauste.
Acteur et metteur en scène autrichien, Alexander Waechter, réalise un jour que la
pancarte “Terezin”, devant laquelle il passe si souvent en voiture, désigne en fait
l’abominable Theresienstadt.
Un nom qui résonne tragiquement dans ses souvenirs d’enfant.
On y a envoyé son grand-oncle, Raimund, parce que sa femme était juive.
Et aucun des deux n’en est revenu…
Il visite le camp et sa vie bascule.
Il se plonge dans cette histoire, inconnue de la plupart des Autrichiens, dont le rôle
ambivalent de victimes et de participants aux crimes nazis fut largement ignoré des
dizaines d’années après la guerre.
Cette découverte de Terezin lui donne enfin le courage d’ouvrir la valise qui attend
depuis tant d’années dans le grenier familial…
Sur une scène sombre et nue, les souvenirs d’Alexander prennent alors la forme de
personnages, un homme, une femme (peut-être son oncle et sa tante ?) et un pianiste
(spectateur muet mais ô combien parlant), qui l’entraînent dans l’époustouflante gaieté
d’un cabaret de cauchemar, racontant les peurs, les désirs et les rêves, mais aussi les
petites faiblesses humaines, où rires et larmes se mêlent : le fond reste (toujours)
musical…
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Autour du spectacle…
dans le hall ou le foyer
Des expositions inédites en France
La vie du ghetto racontée au travers des dessins des enfants de Terezin…
Le quotidien des artistes de Terezin (affiches, costumes, décors…)
Contacts en cours :
Musée juif de Prague : Dr Léo Pavlat et Michaela Hajkova
Terezin Mémorial : Dr Jan Munk et Dr Vojtech Blodig
Des projections de films rares
Les extraits (toujours sous censure) du film de propagande nazie
tourné par Kurt Gerron, Le Führer donne un village aux juifs ou, en VO,
Theresienstadt, Ein Dokumentarfilm aus dem jüdischen Siedlungsgebiet.
Transport au Paradis, un film de fiction tourné en 1962 par Zbynek Brynych.
Contacts en cours :
Archives du Film Tchèque (Narodni Filovy Archiv)
Vladimir Opela et Dr Eva Struskkova
Archives françaises du Film du CNC :
Boris Todorovitch et Éric Le Roy
La reconstitution de Café Terezin
Un violoniste et un pianiste accueillent les spectateurs
dans le plus émouvant des cafés “viennois”…
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L’histoire du spectacle
Comment Theresienstadt devint… Cabaret Terezin !
En octobre 1992, Alexander Waechter décide de raconter l’histoire de son grand-oncle
Raimund dans Chansons et Satires de Theresienstadt : un spectacle de cabaret,
hommage à tous les artistes de Terezin, composé de leurs poèmes et de leurs chansons.
Une production tragique, mordante et ironique pour trois interprètes, un homme une
femme et un pianiste.
Waechter écrit, dirige, raconte et chante.
Face à lui, Tania Golden, une jeune actrice et chanteuse viennoise très connue dont les
parents ont fui les pogroms de la deuxième guerre mondiale.
Sergeï Dreznin, pianiste et compositeur juif russe, vivant à l’époque à Vienne, en est le
directeur artistique. Il compose, avec Gerhard Bronner, le légendaire compositeur et
interprète, patriarche du cabaret viennois, plusieurs chansons inspirées du style de
chacun des artistes originaux – complétant ainsi chansons et poèmes écrits dans les
baraques de Terezin…
Un soir de 1993, Gerhard Bronner, de retour de Vienne, apporte à Tom Neile, un
adaptateur new-yorkais, un épais paquet de feuilles :
“C’est un spectacle qui se joue en ce moment en Autriche, dans des salles où les
spectateurs s’entassent même debout. Je veux le faire adapter pour le public américain !”
L’adaptation est bouclée en deux mois – suivie par une série de représentations à New
York.
En 2007, Maury Yeston présente à la chanteuse Isabelle Georges, Sergeï Dreznin qui,
entre-temps, s’est installé à Paris.
Celui-ci recherche un adaptateur français pour sa comédie musicale Catherine la
Grande. Isabelle lui fait rencontrer Boris Bergman. Mais c’est quand Sergeï évoque un
autre projet qui lui tient à cœur, monter Chansons et satires de Theresienstadt... à Paris,
que le déclic se fait !
Boris Bergman adapte les premières chansons, Sergeï les joue au piano, Isabelle les
chante.
Ils les font écouter à Josette Milgram, auteur et créatrice du festival CinéJazz, dont
Isabelle a clôturé, au côté de René Urtreger, la première édition. Elle devient la
productrice de Cabaret Terezin et l’adaptatrice des textes d’Alexander Waechter.
Le cœur de l'équipe est constitué.
Reste à trouver deux autres interprètes et une première occasion. Un coup de
téléphone à Stéphane Ly Cuong : “Nous cherchons un garçon avec un fort potentiel
comique...” et Olivier Ruidavet fait l’unanimité.
Josette et Sergeï entendent par ailleurs une interprétation formidable de Au suivant
par un certain David Krüger. La troupe est au complet !
C'est alors que Jacky Azencott et Cathy Sabroux, proposent de présenter Cabaret
Terezin dans le cadre du festival DIVA les 18 et 19 mai 2008.
Une présentation privée est également donnée, le 26 juin 2008, en présence de diverses
personnalités et futurs partenaires…
À suivre…
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Paroles…
Titres originaux en allemand,
adaptations Boris Bergman
Une valise raconte (Ilse Weber)
Ein koffer spricht
Bienvenue (Leo Straus)
Kommt doch der, wo ich jetz bin
La comptine de Terezin (Ilse Weber)
Theresienstädter Kinderreim
Lettre à mon enfant (Ilse Weber)
Brief an mein Kind
La marche de Terezin (Karl Svenk)
Theresienstädter Marsch
Terezin : questions et réponses (Leo Straus)
Theresienstädter Fragen
Monsieur Joyeux et Monsieur Tout (auteur inconnu)
Herr Frölich, Herr Schön
(Auf wiedersehn Herr Frölich)
Le fond reste musical (Walter Lindenbaum)
Und die Musi spielt dazu
Le petit café (Walter Lindenbaum)
Das kleine Café
Quelques fantômes cherchent encore (Kopper)
Sie suchen einander
Ce bon vieux Cabaret (Frida Rosental)
Kabaret
… et musiques
Sergeï Dreznin et les compositeurs de Terezin
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Poètes et compositeurs
Léo Straus
Né à Vienne en 1897, il est le fils du roi de l’opérette, Oscar Straus, qui devint un
compositeur célèbre à Hollywood.
À Vienne, avant la guerre, il était auteur et chef d’orchestre du Kammerspiele théâtre.
En octobre 1942, sa femme Mira et lui sont envoyés à Theresienstadt, où son cabaret
littéraire Straus-Brettl est extrêmement populaire.
Ils sont déportés à Auschwitz le 12 octobre 1944 et gazés.
Sa dernière carte postale du camp dans laquelle il remerciait un ami pour un colis a été
envoyée un jour après son départ.
Ilse Weber
Née en 1903 à Vitkovice, près d’Ostrava, Ilse Weber commence à écrire des poèmes, des
contes de fées et des pièces dès son plus jeune âge.
Elle écrira trois livres pour enfants dédiés à ses deux fils.
Après l’occupation d’Ostrava, les nazis envoient la famille à Prague.
Son fils aîné, Hanus, émigre, d’abord en Angleterre, puis en Suède où il vit actuellement.
Ilse Weber est déportée à Terezin en février 1942 avec son mari et son fils cadet,
Thomas. Elle y travaille comme infirmière et écrit ses impressions sur la vie du camp
dans de nombreux poèmes qui devinrent très populaires parmi les détenus.
Le 6 octobre 1944, Ilse se porte volontaire pour faire partie, avec son fils, du convoi qui
doit déporter son mari à Auschwitz.
Ilse et Thomas y seront gazés… mais son mari survécut.
C’est lui qui, après la guerre, fit publier ses poèmes, encore inédits en France.
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Kurt Gerron
Berlinois d’origine, Gerron rencontre la gloire
en jouant face à Marlène Dietrich le directeur
du cabaret dans L’ange Bleu et grâce à son
interprétation originale dans la première mondiale
de l’Opéra de quatre sous.
Il part en Hollande où il est capturé et emprisonné puis
envoyé à Theresienstad en février 1944. Là, il fonde le
cabaret Carrousel (Karussell), qui jouit rapidement d’une
excellente réputation
et où se joue un spectacle de grande qualité.
Quand les nazis décident de faire un film
de propagande sur Terezin pour faire taire la rumeur
selon laquelle il y a des camps d’extermination
en Europe de l’Est, ils donnent l’ordre à Gerron
de le diriger. Deux semaines après le tournage
du film, les participants sont déportés à Auschwitz.
Kurt Gerron y est gazé dès son arrivée en octobre 1944.
Manfred Greifenhagen
Avant la guerre, il avait une fabrique de cravates à Berlin.
Une fois à Terezin il est en charge avec Kurt Gerron du cabaret allemand le plus
populaire, Carrousel. Il écrit le script du film de propagande nazie, dirigé par Gerron.
Il mourra aussi à Auschwitz en octobre 1944.
Karel Svenk
Né à Prague en 1907, Karel Svenk est un pionnier du théâtre d’avant-garde dans sa ville
natale. Il travaille des années au théâtre connu sous le nom de Club amateur des talents
perdus. Il est envoyé à Terezin avec le premier groupe de prisonniers en novembre 1941.
Lui et Raphael Schaechter commencent leurs activités culturelles dans le ghetto et
Svenk fonde le Cabaret Svenk.
Il est déporté à Auschwitz puis à Meusewitz le 28 septembre 1944. Il meurt
d’épuisement en avril 1945.
Eugen Schlesinger
On sait juste qu’un certain Eugen Schlesinger au camp, journaliste, écrivain et poète, né
en 1874 à Vienne et mort à Auschwitz en 1944.
Otto Skutecky
Né en 1907, il crée la musique du Cabaret de Leo Straus à Terezin et y meurt en 1944.
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Hans Hoffer
Né à Prague en 1907, il est le fils d’un célèbre comique. Il travaille à Vienne jusqu’à ce
que l’Autriche soit annexée par les nazis en 1938, puis à Prague dans le Cabaret juif
jusqu’en 1941. En 1942, il est envoyé à Terezin où il fonde la revue Hofer, du cabaret en
allemand. Il dirige également plusieurs productions à l’intérieur du camp et assiste
Gerron sur le film de propagande. Déporté à Auschwitz en 1944, il survit.
Après 1945, il travaille à Prague et en 1960, devient membre du théâtre de Rostock, dans
ce qui constituait à l’époque l’Allemagne de l’Est où il meurt en 1988.
Walter Lindenbaum
Né à Vienne en décembre 1907. Il écrit des spectacles de cabaret célèbres, quelques-uns
avec Jura Soyer et est membre du club des écrivains socialistes.
Il est envoyé à Terezin en avril 1943 avec sa femme et sa fille.
Il meurt le 20 février 1945 à Buchenwald.
Martin Roman
Né en 1906, le pianiste de jazz Martin Roman quitte l’Allemagne pour la Hollande en
1933 après l’arrivé d’Hitler au pouvoir.
Dès l’occupation de la Hollande, il est emprisonné puis envoyé à Terezin en février 1944
par le même convoi que Kurt Gerron.
Martin Roman travaille avec Gerron au cabaret Carrousel et dirige le groupe de jazz les
Ghettos swingers que l’on voit dans le film de Gerron.
Il survit à l’holocauste et émigre aux Etats-Unis, à Las Vegas, après la guerre.
C’est lui qui crée les arrangements musicaux de la version allemande d’Un violon sur les
toits. Il est décédé en 1992.
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La voix des critiques
À Vienne…
Accompagnés au piano par Sergeï Dreznin, Alexander Waechter et sa partenaire Tania
Golden nous montrent les habitants de Theresienstadt. Un spectacle à couper le
souffle !
Austria's daily "Kurier"
Ce spectacle est parfait, il n’y a rien à changer ! Ni l’interprétation artistique qui est
intense et impressionnante, ni le sujet et la façon dont il est traité. Les gens sont debout
dans un théâtre plein à craquer !
Vienna daily "Wiener Zeitung"
Si vous cherchez la joie et n’avez pas peur de la tristesse… Courez voir ce spectacle !
Vienna daily "Die Presse"
•Gags et chocs – est-ce que ça fonctionne? Oui, allez vous en rendre compte au
Prinzregententheater... Applaudissements et larmes: quelques anciens dans le public
sont submergés de souvenirs... Une revue macabre qui mêle danse et mort.
AZ München
On sent le public retenir sa respiration quand Tania Golden chante Children's songs sur
la musique de Sergei Dreznin.
Berliner Tageszeitung
…à New-York…
Fairly effective... even powerful.
The New York Times
C’est un spectacle impressionnant. Ce qui en sort c’est l’optimisme, l’espoir, la fierté et
de sens le l’humour. Courez-y !
The Boca Raton News, Florida
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… et à Paris !
Mag musical 6
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Les interprètes
de Cabaret Terezin
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Sergeï Dreznin
pianiste, compositeur et directeur musical
Sergeï Dreznin est né à Moscou, il est pianiste concertiste et compositeur.
Il est connu grâce à sa collaboration avec le violoniste Gidon Kremer et à ses
interprétations inhabituelles et originales de partitions classiques au piano et son
approche unique du théâtre musical (14 spectacles produits, de la comédie musicale au
cabaret en passant par Shakespeare). Il a donné plus de deux cents concerts dans l’année
précédant son installation à Vienne en 1987.
Une fois à Vienne, plusieurs de ses musiques de théâtre ont été jouées et il se produit au
festival de Salzbourg et un peu partout en Europe (Sarajevo, Berlin, Moscou…).
Médaillé du conservatoire Tchaïkovski de Moscou (comme compositeur) ainsi que de
l’Académie russe de la Musique (en tant que pianiste), il a reçu le prix d’honneur de
Piano en 1977 et le premier prix de compositeur en 1985.
Installé à New York entre 1998 et 2004, il n’a pas arrêté de tourner avec son récital
Litz/Stravinsky.
En mai 2002, il interprète son Circus Fantasy en duo avec le violoncelliste Borislav
Strulev pour Bill Clinton, Mikhaïl Gorbatchev, Bono (U2) et les 3 000 spectateurs au
Millénium Théâtre de Brooklyn.
Les spectateurs new-yorkais le connaissent, outre Cabaret Terezin -– Life and Cabaret
from Paradise Ghetto Theresienstadt au laboratoire théâtre de la 78ème rue
à Manhattan – , pour son For Whom the Bell Tolls, en mémoire du 11 septembre dont la
première mondiale eut lieu au Merkin Hall en mars 2002, Wien New York Retour.
Plusieurs de ses œuvres ont été jouées, comme Circus Fantasy au Lincoln Center, Dante
Concerto (d’après Liszt), Just As If, et Roses in December interprété par James Naughton
aux Scènes Urbaines.
Sa version de Polka d’Alfred Schnittke (interprétée par Gidon Kremer et Kremerata
Baltica) et son Cycle de chansons de Chostakovitch à partir de la poésie juive
(interprété par le violoniste Levon Ambarstumyan) eurent le privilège d’être interprétées
au Carnegie Hall.
En 2003 et 2004, il a composé la musique du film de Ari Taub, The Fallen (Letters From
the Dead).
Dès 2005, il s’installe à Paris, tout en continuant à mener une carrière dans son pays
natal : son autre projet d’envergure, Catherine la Grande, se donne à Moscou depuis mai
2008.
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Sergeï Dreznin.
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Isabelle Georges
Interprète
Sa passion pour la musique et le chant est une vocation née très tôt, famille de
chanteurs et de musiciens oblige ! Très vite, elle apprend la danse et le piano, tout en
témoignant d’une grande créativité pour réaliser ses propres spectacles, qu’elle met en
scène et joue avec ses amis. Grâce à son père, Isabelle découvre le jazz. Une révélation
majeure qu’elle décide d’enrichir avec l’apprentissage des claquettes, où son talent
confirmé la conduit au titre de vice championne, puis championne d’Europe, en 1991-92.
À 15 ans, elle se produit pour la première fois devant un vrai public, au Cabaret des
Champs-Élysées, dans un numéro de Chorus Line. Au lycée Racine, l’enseignement
artistique lui permet d’approfondir son amour du spectacle musical. C’est avec la
Compagnie Victor Cuno qu’elle part en tournée, en Allemagne, pour jouer sa première
comédie musicale, From Harlem to Broadway. Bachelière, elle écrit, met en scène et
interprète son propre spectacle, Givrons au goût de nos rêves, au théâtre Maurice Ravel.
Remarquée par Jérôme Savary, elle rejoint Chaillot pour Marilyn de Montreuil.
À 22 ans, autre tournant important avec un premier rôle dans une grande production,
Barnum, avant de faire ses premiers pas devant la caméra, dans Sa vie à elle et Arthur et
Théa. La route du succès se poursuit aux Bouffes Parisiens, au côté de Francis Perrin,
avec un rôle de jeune première, proposé par Michel Legrand et Didier Van Cauwelaert,
dans Le Passe Muraille, récompensé par trois Molière et resté plus d’un an à l’affiche.
Artiste complète, elle participe à plusieurs dessins animés (Chelm, Mumphie et Fern
Guly) et est choisie par Dreamworks pour un des principaux titres du Prince d’Égypte.
De 1999 à 2001, elle enchaîne les premiers rôles. Au théâtre Mogador, dans une version
modernisée de L’auberge du cheval blanc ; en Angleterre, dans Nymph Errant, une
comédie musicale de Cole Porter ; à Paris, à la Porte Saint-Martin dans Chantons sous la
pluie et à Chaillot, dans La Périchole ; en Belgique, à Lorw, dans Titanic. Elle y rencontre
Maury Yeston et Fredérik Steenbrink, avec lequel elle crée et joue Une étoile et Moi, en
hommage à Judy Garland, à l’espace Kiron.
En 2002, elle partage l’affiche avec Patrick Dupond, dans L’air de Paris.
En 2003-2004, vedette de Et si on chantait, à l’espace Cardin, puis au Daunou. En 2004,
elle tourne dans L’un et l’autre, réalisé par Audrey Schebat ; elle participe au disque Un
violon sur les toits de Paris ; elle crée Décembre, d’après l’œuvre de Maury Yeston, au
théâtre du Renard, un spectacle qu’elle reprend au Festival d’Avignon.
2005 est une année décisive. Elle enregistre deux albums, l’un en France, Something to
live for, en compagnie du grand pianiste de jazz René Urtreger, et l’autre, aux États-Unis,
December Songs.
En 2006 et 2007, elle rencontre Gerald Garutti et joue dans Petit traité de manipulation
à l’usage des honnêtes gens (Vingtième théâtre) au côté de Jean-Claude Dreyfus.
Elle engage une série de représentations de Judy and Me, au Harrogate Theater, en
Angleterre, en tournée aux Pays-Bas et au festival d'Adélaïde en Australie.
Elle présente son nouveau spectacle, La French touch, au Festival d'Edinburgh et crée,
avec Richard Schmoucler, Du Shtetl à New York pour le festival d'Île-de-France (le CD
sort chez Naïve le 9 septembre).
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Isabelle Georges.
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David Krüger
Interprète
David est un artiste pluridisciplinaire.
Formé à la comédie au cours de Formation Professionnelle de l’Acteur (FPA), passionné
de comédie musicale, il apprend également le chant avec Pascal Patta, Roger Ferber et
Gérald Wagner, le modern jazz avec Millard Hurley et Patrick Niedo, les claquettes avec
Victor Cuno et la danse classique avec Wayne Byars.
Il fait ses premiers pas sur scène avec la pièce Nous on fait… de Michel Bonnet.
Peu de temps après, Bruno Druart fait appel à lui pour jouer dans J. Truchot a disparu et
Denis Daniel l'engage pour son Histoire du Théâtre.
Il est choisi pour la comédie musicale Mayflower de Guy Bontempelli qui se jouera au
Bataclan dans une mise en scène de Corinne Blue avec des chorégraphies de Rheda.
Au théâtre, on le retrouve interprétant Oberon dans Le songe d'une nuit d'été de
William Shakespeare, mis en scène par Stéphane Aucante, dans La secte d'Yves Reuzeau,
mis en scène par l'auteur, dans L'épée de Victor Hugo, mise en scène par Jean Carre. Mais
aussi dans Corrida, la pièce de Denis Baronnet mise en scène par Maylis Boye, dans
Cuisine et dépendances mise en scène par Telmo Herrera où il interprète le rôle de
Georges et dans Missing de Émilie-Constance Duclos où il joue le rôle de Christian Von
Orton dans une mise en scène de l’auteur.
Il participe à de nombreuses comédies musicales comme Providence de Sauvanne
Delanoë, War de Christophe Borie et Stéphane Metro, Musical Suspect de Caryn et
Florence Trinca ou Dracula de Cécile Rouzay et Estelle Bright de Sarah Tullamore.
.
Il lit des textes de Cocteau sur une Chorégraphie d’Adeline Reynaud dans le cadre de la
création Dans ses mots…
Au cinéma, il a tourné dans le long métrage Éden à l’Ouest de Costa-Gavras, et Secret
Défense de Philippe Haïm.
On peut le voir dans de nombreuses séries télévisées comme Police Racket, un Navarro
réalisé par Patrick Jamain, Counter Strike, une série américaine réalisée par Bruno
Gantillon, Le don d'Amélie, une Drôle d'histoire réalisée par Jean-Paul Sassi, Un si long
sommeil, une Drôle d'histoire réalisée par Dominique Juliani, L'ours vert, un Commissaire
Moulin réalisé par Yves Régnier, Radio Nostalgie, une publicité signée Gérard Krawczyk,
Œil pour œil dans la série Besoin de personne et Le Squale dans la série Meurtres avec
préméditation réalisée par Claude Boissol.
Il rejoint l'équipe de Cabaret Terezin en mai 2008.
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David Krüger.
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 19
Olivier Ruidavet
Interprète
Comédien, chanteur et danseur à ses heures, Olivier a commencé sa formation d'acteur
au Centre dramatique national de Campagnol auprès de Samuel Bonnafil, puis au Centre
dramatique national d'Orléans auprès de George Gagnère, Jean-Marc Eder et Laurent
Gutman, au Studio Classique sous la houlette de Christian Rist et au Studio Pygmalion
avec Patricia Sterlin et Pascal Luneau.
Il fréquente assidûment le studio des Variétés où il suit des stages animés par Claude
Michel Schoenberg, Lydie Callier, Pierre Philippon ou Haïm Isaacs, entre autres….
Il travaille sa voix au Conservatoire national de Toulon dans la classe de Gilbert Guiraud
et prend des cours particuliers avec Géraldine Ros, Jasmine Roy et Yaël Benzaquen ainsi
que des cours de danse avec Martine Harmel, Vincent Ansart, Myriam Ferrenbach, Nelly
Celerine…
Au théâtre, on le retrouve dans Histoires de La folie Ordinaire de Petr Zelenka à MC 93
Bobigny, Le banquet des dictateurs de Clément Koch, Les fausses confidences et Annibal
de Marivaux, Les eaux et forets de Duras dans une mise en scène de Pierre Vincent,
Caligula Scènes de Camus, création aux Amandiers de Nanterre dans une mise en scène
de Hauke Lanz, Les varans de Vaucluse de Jean Clamour mis en scène par Barbara Bray au
Théâtre du Guichet Montparnasse et en tournée, Frisette et Monsieur Labiche de
Labiche, Grand et petit de Botho Strauss mise en scène d’Isabelle Bury et Baratinages de
Paolo Palermo et Jean-François Sczespanek, mis en scène par Paolo Palermo
Il joue le rôle d'Hémon dans Antigone d'Anouilh mise en scène par Jeannine
Siraud.
Olivier participe également à de nombreux spectacles musicaux dont Anges et démons
de Laurent Couson et Dorine Hollier, une création Maison de la Radio, Trianon Paris et
théâtre de Suresnes.
Les nouveaux romantiques de Stéphane Ly-cuong à l'Essaïon, Boulevard du Musical de
Oscar Sisto, Créatures d'Alexandre Bonstein, mis en scène par Agnès Boury au Théâtre de
la Renaissance Paris, Tralala de Jeanne Roth à l'Essaïon et en tournée et Un siècle de
music-hall à la Grande Comédie.
Olivier a eu le bonheur d'être dirigé par des réalisateurs tels que Stéphane Ly-Cuong,
Julien Doumenjou et Claude d'Anna.
Son espièglerie le conduit à tourner pour des publicités télévisées : Crédit Agricole, M A
E, Ikea, Vanish, Jean Stalaven, Nokia,Toyota, Robeco, Old el Paso...
sous les yeux des réalisateurs Sébastien Cirade, Anne-Marie Vandeputte Lawrence
Dunmore, César Waissie, François Farellaci, Damien Peyret, Sophie Boudre...
Sa voix de velours lui permet d'enregistrer pour Disney Studios les nouveaux
arrangements des chansons d’Alice au pays des merveilles.
Il rejoint le projet Cabaret Terezin en mai 2008.
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Olivier Ruidavet.
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Les adaptateurs
de Cabaret Terezin
Boris Bergman
adaptateur des chansons
Boris Bergman, avec trente-cinq ans de carrière à son actif, fait partie de ces oiseaux
rares que s’arrachent les interprètes de tous genres.
D’origine russe, né à Londres et arrivé en France à l’âge de quatorze ans, Boris Bergman a
toujours eu la vocation de l’écriture.
Il commence sa carrière en 1967, avec la chanson Nocturne, enregistrée par Eva. L’année
suivante, un directeur artistique lui commande un texte en anglais, Rain And Tears,
enregistré par les Aphrodite’s Child, groupe dont fait partie Demis Roussos. Par la suite,
on lui commande surtout des chansons en français : Nana Mouskouri, Juliette Gréco,
Herbert Léonard, Richard Anthony, Dalida, Michel Delpech, France Gall, Patrick Juvet,
Régine, Gérard Lenorman, Nicoletta, Catherine Lara, Nicole Croisille, Gérard Palaprat,
Marie Laforêt, Alice Dona, Eddy Mitchell, Diane Tell, Lio, Maxime Leforestier, Viktor
Lazlo, Jean-Pierre Kalfon, ou Joan Baez...
Boris Bergman signe également des chansons en anglais, notamment pour Sophia Loren.
En 1972, Boris Bergman écrit les paroles françaises de la chanson thème du film
Le Parrain. Cette chanson, intitulée Parle plus bas, est enregistrée par plusieurs
interprètes dont Dalida et Tino Rossi.
En 1976, il collabore à l’album Samouraï de Christophe.
En 1975, Boris Bergman rencontre Alain Bashung et lui écrit plusieurs textes.
Dès 1980, les chansons des deux complices de Gaby Oh ! Gaby et Vertige de l’amour
connaissent un énorme succès.
Paul Personne devient alors à son tour l’interprète fétiche de l’auteur.
Enfin, Boris Bergman est l’auteur des romans Un tatami pour Mona Lisa (1999),
Il a marché sur la queue du dragon (2001) et il vient de publier au Seuil, L’Infini,
tout le monde descend.
Il a également exercé ses talents d’acteur dans plusieurs films et téléfilms, dont Le
Cimetière des voitures d’Arrabal, en 1981, Jésus de Montréal de Denys Arcand, en 1990
ou dans le prochain film de Robert Guédiguian.
Il a signé, avec Paul Ives et Richard Leduc, une comédie musicale, La nuit du rat, adapté
et mis en scène le spectacle musical Décembre.
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Boris Bergman.
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Josette Milgram
monologues
Cabaret Terezin réunit toutes les passions de Josette Milgram.
Le cinéma et l’écriture, la comédie musicale et le jazz – au service d’une cause qu’elle
défend, aussi, à travers l’écriture d’un livre, Sauve qui rêve !, témoignage de sa tante par
alliance, Esther Majerowicz, arrêtée à Lyon par Klaus Barbie (elle a été témoin à son
procès) et rescapée d’Auschwitz.
Son père, Jo Milgram, grand professionnel du disque, célèbre notamment pour sa
collection de films de jazz, unique en Europe, a également à son actif une œuvre
majeure : la réédition d’un des trésors de la liturgie juive, Les Sept grands cantors, de
Gerson Sirota à Yossele Rosenblatt.
Menant en parallèle une carrière éclectique, entre presse et édition, Josette, qui
présente dans le monde entier les films de la Collection Jo Milgram avec la
Cinémathèque de la Danse, est la créatrice et la directrice artistique d’un festival au
concept inédit, Cinéjazz. Les deux premières éditions, en août 2006 et 2007, ont été
saluées comme des événements. D’autant qu’elle y a accueilli, en invités d’honneur de la
première édition, René Urtreger… et Isabelle Georges.
Une rencontre qui sonne comme une évidence. Et quand Isabelle lui parle de
l’incroyable projet de Cabaret Terezin, Josette, bouleversée, décide immédiatement de
se lancer dans la production. Elle travaille avec Sergeï Dreznin sur la question des droits
et sur le casting, signe un contrat avec Boris Bergman pour les chansons en cours
d’adaptation – et s’investit elle-même dans la transposition des monologues
d’Alexander Waechter.
Une mission qui la mène jusqu’à Prague et à Terezin, où elles se rendent avec Isabelle, en
juillet 2008, pour mieux s’imprégner de cette incroyable empathie avec “leurs” artistes.
Elles y rencontrent les grands gardiens de leur mémoire, du Musée juif au Mémorial de
Terezin et aux Archives nationales du film tchèque.
L’histoire de Cabaret Terezin ne fait que commencer…
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 24
Léo Pavlat, directeur du Musée Juif de Prague, reçoit Isabelle Georges et Josette Milgram.
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 25
Contacts Partenariats
en cours
France Culture
David Kessler, directeur
Caroline Cesbron, responsable des partenariats
Fondation pour la Mémoire de la Shoah
David Amar
Musée juif de Prague Dr Léo Pavlat
Michaela Hajkova
Terezin Mémorial
Dr Jan Munk
Dr Vojtech Blodig
Archives du Film Tchèque (Narodni Filmovy Archiv)
Vladimir Opela
Dr Eva Struskkova
Archives françaises du film du CNC
Boris Todorovitch
Béatrice de Pastre
Éric Le Roy
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 26
Chanson de bienvenue
Mon ami que je te dise
Si trop de péchés te pèsent
Entre falaise et maison grise
Viens donc ici où moi je suis !
Trop de soucis t’empoisonnent
L’eau du bain a pris la fuite
La voix du voisin résonne
Viens donc ici où moi je suis !
Tu lui dois bien quelques roubles
Au proprio impatient
Il attend que tu lui ouvres
Viens donc ici où moi je suis !
T’as pas de boulot tu déprimes
Paraît que tu tournes en rond
Chez nous tous nos frères se griment
Viens donc ici où moi je suis !
T’as pas le choix tu déménages
À la cloche de bois ami
Le proprio est en nage
Viens donc ici où moi je suis !
Tu supportes plus la fumée
Ce doit être la nicotine
Sur ce plan on peut t’aider
Les plans moi je les dessine.
Et pourquoi cacher ton étoile
Du regard de ta voisine ?
Que tu sois pauvre ou Tzarine
Viens donc ici où je suis
Bienvenue à Terezin
Dans ce paradis sur terre
On a chassé tout souci
Il n’en reste qu’un, pour mes frères
… comment ressort-on d’ici ?
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 27
Le contexte historique
1937. À Munich, berceau du nazisme, l’exposition "Entartete Kunst"
présente 650 pièces d’art moderne créées par des "Kulturbolschewiks",
des artistes majoritairement d’origine juive.
1938, "Entartete Musik" est à Düsseldorf.
Toutes les musiques innovantes, dites “dégénérées”, avec en tête le jazz et le cabaret
allemand, sont interdites !
Beaucoup d’artistes sont bannis et poussés à immigrer.
Une grande partie de ceux qui restent, essentiellement en Autriche et en
Tchécoslovaquie, seront déportés à Theresienstadt,
le ghetto pour «les personnalités de marque et les privilégiés».
Derrière cette façade, des conditions épouvantables.
Maladie et famine ont raison des plus faibles, avec l’angoisse, constamment présente,
d’être déportés vers les camps de la mort.
Les artistes continuent cependant exercer leur art, et tout particulièrement la musique,
la seule forme de résistance possible avec l’arme ultime – le rire.
Parce que si l’on sait que la musique classique y a largement droit de cité – quartets et
opéras ont été écrits et donnés à Terezin par Hans Krasa, Viktor Ulmann, Gideon Klein,
Pavel Haas et bien d’autres – on ignore l’incroyable production des auteurs tchèques,
allemands et autrichiens… qui y créèrent et y interprétèrent leur… Cabaret Terezin.
Theresienstadt est tout d’abord une forteresse construite par l’impératrice autrichienne
Marie-Thérèse pour consolider l’emprise des Habsbourg sur la Bohème.
Elle se révèle un vrai rempart de défense contre Napoléon.
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 28
En juin 1940, la Gestapo prend le contrôle de Terezin et installe une prison dans la
Kleine Festung (petite forteresse).
En novembre 1941, le site est transformé en ghetto muré, servant de façade à l'opération
d'extermination des juifs sous l'impulsion du chef des SS Reinhard Heidrich.
Pour le monde extérieur, Terezin est présenté par les nazis comme une colonie juive
modèle. Mais à l'intérieur, il s'agit rien moins que d'un camp de concentration.
Un grand nombre de juifs provenant de Tchécoslovaquie, environ 7 000, sont
notamment enfermés à Theresienstadt. Le site sert aussi de camp de transit pour les
juifs acheminés vers Auschwitz et les autres camps d’extermination.
En 1945, le contrôle du camp est transféré par les Allemands à la Croix-Rouge. L'Armée
rouge pénètre à Theresienstadt, le 8 mai 1945.
Environ 144 000 juifs sont déportés à Theresienstadt.
Un quart d'entre eux, 33 000, meurent sur place, principalement à cause des conditions
de vie épouvantables (famine, stress, maladies, épidémies de typhus à la fin de la guerre),
et 88 000 à Auschwitz et dans les autres camps d'extermination.
Le dernier transport pour Auschwitz Birkenau est acheminé le 28 octobre 1944; cinq
mois après le débarquement, 18 000 prisonniers sont déportés vers l’Est et seulement
1574 survivent aux chambres à gaz.
Le 4 mai 1945, la Croix-Rouge internationale s’empare de Terezin et trois jours plus tard,
l’Armée rouge, libère les 25 301 survivants.
Bien qu’il n’ait pas été conçu comme un camp d’extermination, Terezin est, tout au long
de son existence, le théâtre d’un inexprimable chaos.
Les prisonniers sont entassés dans des caves étroites, des greniers, des granges et des
cours.
Le manque de nourriture et les conditions sanitaires catastrophiques sont propices au
typhus et à la dysenterie.
Et dans l’air flotte, plus forte que les miasmes, la terreur des transports vers les camps
de la mort.
En dépit des effroyables conditions de vie et de la menace constante de la déportation,
une vie culturelle de grande qualité s’organise à Terezin. D’éminents artistes juifs,
originaires principalement de Tchécoslovaquie, d’Autriche et d’Allemagne écrivent et
jouent des satires à propos des nazis et d’eux-mêmes.
Écrivains, professeurs, musiciens et acteurs donnent des conférences, des concerts et
des pièces de théâtre.
S’accrocher aux valeurs de la culture devint vital.
Le seul rempart contre l’innommable.
Quinze mille enfants passent par Terezin. Malgré les interdictions, ils sont scolarisés. Ils
dessinent, écrivent des poèmes et tentent de vivre une vie normale.
Près de 90% d’entre eux périssent dans les camps de la mort.
Les Nazis utilisent cet extraordinaire effort artistique pour alimenter leur machine de
propagande. Ils redistribuent les instruments de musique confisqués peu de temps
avant. Un orchestre et un groupe de jazz, les Ghetto Swingers, sont formés.
Les livres spoliés sont rassemblés dans une bibliothèque de prêt riche de 60 000
volumes.
Le talent disponible donne un niveau de sophistication remarquable aux concerts,
pièces de théâtre et opéras ou aux lectures et programmes pour enfants qu’organisent
les prisonniers pour s’occuper l’esprit et éviter de penser à leur sort tragique.
Malgré la pression nazie, l’expression artistique à l’intérieur du camp est bien supérieure
à ce qui se passe dans le monde dit «libre».
Adolf Eichmann fait partie des leaders nazis qui séjournent à Terezin.
Il occupe un siège au premier rang pour la représentation du Requiem de Verdi, dirigé
par Rafael Schaechter, un juif de Prague, l’un des premiers prisonniers à travailler sans
Cabaret Terezin • Dossier de presse • 29
relâche à des représentations telles que la Flûte enchantée de Mozart ou la Fiancée
vendue de Smetana.
Seule fausse note: la déportation des membres de sa chorale ou de son orchestre, par
vagues successives, oblige Schaechter à former inlassablement des remplaçants.
En octobre 1944 il est envoyé à Auschwitz dans l’un des derniers convois de Terezin.
Le film… et la fin
Parmi leurs actes les plus cyniques, les nazis immortalisent des scènes artistiques à
Terezin, dans un film destiné à tromper le monde entier.
Pour quelques heures, en juin 1944, quelques coups de pinceau de dernière minute et
quelques sourires forcés transforment Terezin en station balnéaire à la manière de
Karlsbad et Marienbad.
Les nazis promènent des inspecteurs de la Croix Rouge à l’intérieur des prétendues
installations, d’où la musique fuse à chaque coin de rue, pour entretenir l’illusion de juifs
insouciants vivant dans un centre de villégiature aux yeux de ceux qui façonnaient
l’opinion publique et la politique mondiale à l’époque.
C’est Kurt Gerron, que l’on oblige à diriger le film avant d’être envoyé lui-même à
Auschwitz ! Des fragments de son film survivent, témoin du génie et de la résistance de
ses compagnons détenus, et de la souffrance gravée sur leurs visages.
L’héritage
Après la guerre, un homme dépose une valise dans un musée de Prague. Celle-ci reste
longtemps fermée, jusqu’à ce qu’enfin, un conservateur un peu curieux se décide à
l’ouvrir et découvre des centaines de dessins d’enfants de Terezin qui sont parmi les
travaux les plus glaçants exposés au musée juif de Prague, donnant aux visiteurs une
idée précise de la vie dans le camp.
Depuis que Vaclav Havel et sa révolution de velours ont mis fin au communisme en
1989, des dizaines de milliers de personnes ont visité Terezin, où une Fondation pour la
mémoire rassemble toutes les pièces de cette incroyable histoire.
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