rapporî annuet d`acî¡viîê, 2oo2 centre intercänton,\l d - CIC-info

Transcription

rapporî annuet d`acî¡viîê, 2oo2 centre intercänton,\l d - CIC-info
RAPPORÎ ANNUET D'ACΡVIÎÊ, 2OO2
CENTRE INTERCÄNTON,\L
D'INFORMÀTION SUR LES CROYANCES (CIC)
fl,
Centre intercantonal d'informâtion
sur les croyances et sur les activités
des groupements à caractère
religieux ou ésotérique
spirituel,
E CENTnE INTERCANTONAL D,INFORMATION SUR LES CROYANCES
T
Ln
suR LES acrrvrrÉs DES GRouIEMENTS À cnnncrÈnp nErrcIEUX,
SpInIruEL ou ÉsorÉRIeuE (crc)
e
pour mission d'informer le public,
les administrations et les pouvoirs publics sur les mouvements à caractère
religieux, spirituel ou ésotérique,les entreprises ou orgenismes qui leur sont liés.
Depuis son ouverture au public en mai 2oo2,les demandes adressées au
cIc,
émanant de particuliers, d'administrations ou d'associations, sont en constante
âugmentation, démontrant un réel besoin d'information dans ce domaine.
Eu égard au phénomène de globalisation,
à la
perte de certains repères
en matière spirituelle, à l'apparition de nouvelles croyances, au développement
de techniques particulières dans le domaine de la santé ou de la formation,
quatre cantons, Genève, Vaud, Valais et Tessin, ont pris I'initiative de créer le
Sa
mission s'inscrit dans le cadre de la recommandation
clc.
r4tz/ rygg
du Conseil de I'Europe qui préconise la nécessité d'une information objective
sur les nouveaux mouvements religieux spirituels ou ésotériques
dans le cadre du respect de la
liberté de conscience et de religion et invite
les Etats a créer des centres de cette nature.
à
Le Conseil fêdêral, dans sa réponse
la Commission de gestion du Conseil national en juin 20oo saluait
(tout particulièrement
les efforts consentis par ceux qui, sans idées préconçues
et sans méfiance, s'efforcent de faire des recherches et de fournir des informations>.
C'est précisément dans ce cadre que s'inscrit le mandat du cIC.
Genève le r5 avril 2oo3
F
B LLANGER
Nathalie Nanssr
Directrice
du
Fondation
SO,YI,YIA
IRE
lAPPOlf AfitilUtt D'ACltYllt 20l,2
r
Introduction
n
Mise en place du
5
ANNlXrr
15
Annexe I
5
Støtuß de la Fondatíon
crc
5
Annexe
rt
Conseil de Fondation
rY
Personnel ó
5
II
Exemples de úponsæ
a) Réponse sur le <Mouuement raëlien))
b) Réponse sur le <I-dnilmatk, Eilucation>
c) Réponse sur
ld techníque <Cotps-Míroir>
v
Principales activités 6
(Fondation BroJnan)
vr
Données statistiques
dans l'É,glke catholique romaine
vrr
Campagne d'information ¡o
d) Réponse sur løfonction de díacte
8
e) Réponse sur
fl
la <Fraternité Blanche Uníverselle>
Réponse concetnaltt les
utilßantlæ
écoles
priuées
méthodes pédagogíqua de la scíentologie
vrr Participâtion
à des colloques
universitaires internationaux ro
tx
Collaborations ro
x
Revue de prese rr
xr
Perspectives et
Annexe
III
Questionnaires ailressés par le ctc aux assocíations
rcIigíeuses, spírítuelles et ésotériques ile Suisse romanile
et duTæsin (deux exemples)
Annexe IV
prcjets rr
xl¡ Conclusion rz
corÍÞlt¡ aNilu!]t 2002 t2
Articles ile præse
Ì{,tlpr¡r¡r
ANNULTT-
r'A<;'t rvr rír zooz
5
RAPPORT ANNUEL D'ACTIVITE 2OO2
elles relèvent en Suisse de la compétence des cantons
et non de la Confédération, c'est donc sur I'initiative
des quatre cantons susmentionnés que le
r
crc
t êtê crêê. Son se¡vice est actuellement offert en priorité aux cantons de Genève,Vaud,Valais etTessin.
Introduction
Le Centre intercantonal d'information sur les
croyances répond à la nécessité actuelle en matière
Misc cn placc du ctc
d'information sur les questions religieuses,spirituelles
et ésotériques.
Le Dépârtement de justice, police et sécurité
Le crc est une fondation sans but lucratifau
des art.8o et suivants du Code civil suisse, créée
sens
et fìnancée par les cantons de Genève,Vaud,Valais
etTessin. La Fondation est soumise à la surveillance
des autorités cantonales (organe de surveillance
inter-
cantonal). Elle a son siège et son bureau à Genève.
Le crc a pour but, notamment dans un objectif
prévention et de tolérance, de réunir et de diffuser,
de m¿nière indépendante et neutre des informations
sur la nature, les doctrines et les activités des mouvements à carâctère religieux, spirituel ou ésotérique
et les entreprises ou organismes qui leur sont liés.
La nécessité de créer le crc a été reconnue par
les autorités de plusieurs cântons romands, en particulier Genève, à la suite de la publication de I'Audit
sur les dérives sectaires en rggT et de I'adoption
par I'Assemblée parlementaire du Conseil de I'Europe
de la Recommandation t4rz/99 sur les acrivités
illégales des sectes. En effet, I'Assemblée parlementaire
a estimé <primordial de disposer d'une information
fìable sur lesdits groupements, qui ne provienne exclude
sivement ni d'eux-mêmes, ni des associations
de défense des victimes et de la diffuser lârgement âu
grand public>. Elle invitait les Etats membres
à <créer ou à soutenir, si nécessaire, des centres narionaux ou régionaux d'information sur les groupes
à caractère religieux, ésotérique ou spirituel qui soient
indépendants des Etats. >
Le Conseil fédéral a également encouragé la
création d'une telle institution. Dans sa réponse* à la
Commission de gestion du Conseil national en
juin zooo, le Conseil fêd&al: <salu[ait] tout particulièrement les efforts consentis par ceux qui, sans
idées préconçues et sâns méfìance, s'efforcent
de faire des recherches et
fournir
des
informations.>
(o¡rs) du canton de Genève a mis à la disposition
du cIc, au mois de janvier zooz,ûn bureau provisoire,
ó, rue du xxxl décembre. Le 18 avril zooz,le crc
a déménagé dans des locaux défìnitiß, at z7 bd
Helvétique à Genève. Ces bureaux ont également
été proposés au ctc par le o¡ns.
A la fin du mois d'avril, les appareils de bureautique ainsi que le mobilier ont été installés.
lJne infrastructure informatique adaptée a été
aménagée Ie 7 mai 2oo2.Le site internet du crc est
en ligne depuis le 4 mai 2oo2 (www.cic-info.ch).
Le programme d'identité visuelle du crc (logocype,
papeterie d'entreprise) a été réalisé par la suite.
Durant les premiers mois d'activité, les questions
d'infrastructure ont été réglées.
L,e r:t<; cst
rr
ouvcrt :ìu public dc¡rtris le rlri-rlt¿ti z,ooz.
Conseil clc Fondation
Le Conseil de Fondation est composé des huit
membres suivants:
Pour le canton de Genève:
M.François BntraNcen, Président du Conseil
de Fondation,avocat et professeur à l'(Jniversité
de Genève.
M.Pierre Fnoronvnux, médecin et député
au Grand Conseil.
professeur honoraire
M.Eric Fucns,
à
I'Université de Genève.
Pour le canton deVaud:
M.Christophe Caraltn, philosophe, professeur
Etant donné que les quesrions religieuses et cultu-
au gymnase de Morges et à la Haute école
*
M.Roland Ca¡uprcrrn, professeur honoraire
à I'Univenité de Lausanne et ancien directeur
pédagogique de Lausanne.
Réponse du Conseil fédéral ¡u rapport de la coc-cN: <Scctcsr
ot fltoilnnßnts encloctrinanls en Sllissc - l¿ néccssiló tle I'action dc
I'Etat ot uers rnc politíqreJótlérale cn notière de <scctes¡,
de I'Observatoire des religions en Suisse.
CIN'l nl,
Pour le canton duValais:
M.Guy Lulsrnn, recteur du lycée-collège
de I'Abbaye de Saint-Maurice.
M-"Véronique ZutvtsrEItt, médecin adjoint
auprès des institutions psychiatriques duValais
romand.
Pour le canton duTessln:
) M-" Michela TnIscoNt,
historienne des religions.
lJn Bureau exécucif est chargê de la gestion
courânte de la Fondation. Il est noteûunent resPonsable de la gestion des collaborateurs. Le Bureau
est composé des personnalités suivantes:
r M.François BEllANçBn, Président.
> M.Roland Cer"rpIcnn, membre.
> M.Guy Lulsr¡n, membre.
Le Conseil de fondation du crc s'est réuni
le 14 décembre 2oor,le zr mars, le 14 juin
et le 20 novembre 2ooz.
t N il.:
no^N l'()N^t t)' f Nr()tìÀ,f AT t()N suR t-tìs (itì()YAN(;tis
prosélytisme), ou encore, des associations
de défense des familles etlou des victimes, marquées
par une forme de militantisme.
Le crc intègre, dans les réponses personnalisées
qu'il donne, divers points de vue. Ce procédé
permet de tendre à I'objectivité et de garantir la neutralité et I'indépendance de son travail, afìn que le
lecteur de la documentation puisse se forger sa prop¡e
opinion
(uoír annexes II).
L étude systématique des mouvements se fait,
en principe, sur la base des questions posées par
des
particuliers ou des milieux professionnels.
Etant donnó quc lc ctc esl ulìe strlrclllrc
nonvellc, n'ayant hérité d'¡ucture docurncrÌtatiorì
l'ótude cl'u r.r nrouvcruent nóccssitc plusieurs
c1ó'nlarcllcs; lrr recherchc clc clocunrelts, lcttr évaltration, nnc ótucle criticltrc dcs sourccs, leur tttise eu
fonnc et la ródaction dc r:rpports.
Le cIc
a
pris le parti de proposer un travail de
qualité.
En cflet, pour la prcnrièrc pér'iode clc sorr
il a choisi de constitucr dcs cìossit-t's
Personrrel
tv
lor.lctionrrcrucnc,
)
M''" Nathalie Nenrnr, philosophe et historienne
des religions, travaille
)
)
)
depuisjanvier zooz
à 75Yo,
en qualité de directrice.
Mm" Dorette Cnappurs a travaillé
en février 2oo2,à 8o%o,en qualité de collaboratrice scientifique.
M-" Brigitte KNonEr, a commencé ses âctivités
au crc le r"'juillet 2ooz à 8o%o,en qualité
de sociologue.
M-" Noura Tarar, étudiante à I'Université
de Genève, travaille au cIC depuis le rer juillet zooz
à zo%o,en qualité d'assistante scientifique.
Principalcs activités
La mission du cIc consiste à rechercher et à diffu-
nc docutrlcDtation dense,
lou n.lis, conterì¿rnt
u
précise et vérifìée,
qu'il pourra plr h suitc ¡cturliscr
ct rdâpter. Cettc cxigerrcc tlc clualité est, i son scns,
une gârrntie ì long tcrmc de son utilité et dc
sl
pérer-rrrité.
Ot11dttisntiort dcs dunattdes
Les demandes sont faites, la plupart du temps,
par téléphone. Il arrive également que des personnes
s'informer, se présentent au clc,
âvec ou sans rendez-vous.Des courriels parviennent
désireuses de
également au cIc.
Chaque demande est enregistrée dans un index,
avec les indicarions suivantes:
r Coordonnées de la personne.
> Objet de la demande.
r Motif de la demande.
ser, sur demande de particuliers, d'administrations,
> Utilisation
de médias ou d'institutions, de I'information sur des
mouvçments religieux, spirituels ou ésotériques
dans un souci d'objectivité et de rigueur scientifique.
Par son stetut, le cIC est à même de transmettre
des informations obj ectives, indépendantes,
que ce soit des mouvements eux-mêmes (dont les
renseignements peuvent être empreints d'un certain
>
de la réponse.
Connaissance actuelle du mouvement.
r
Inquiétudesexprimées.
> Date de la demande et délai de réponse.
La confìdentialité est gârantie aux personnes qui
saisissent le
cIc.
lì.¿rpPol|t
Ilcr I
t
t'
l)'^(:'f lv|l
^NNUr,r,
rt
I t
t: d'
it t
lõ
r
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t,t
Iio
t r
í,.
zooz
s
Une fois la queslion concernant un mouvement
religieux ou spirituel précisément circonscrite,
les responsables du crc entament une recherche de
renseignements.Afin de donner I'information
crc recueille et analyse
la documentation provenant de plusieurs sources:
> Des mouvements eux-mêmes þrochures,
ouvrages, sites internet, périodiques, entretiens).
r D'études scientifìques (enryclopédies, revues,
ouvrages thématiques, articles).
) Des centres de documentation spécialisés
(ccun-CaNaDA, cEsNUR, rNFoRM, rNFo-cuLT,
RELINFO, CLIMS, INFO-SEKTA, SDRE, INFOREL,
cronron, etc.).
> Des médias (agences de presse, presse généraliste,
émissions radiophoniques ou télévisuelles).
> Des pouvoirs publics : au torités judiciaires (tribunaux administratiß,Tribunal fédéral, etc.),
services de la santé publique, services des impôts,
services de I'enseignement, institutions universitaires, commissions fédérales, commissions parlementaires françaises et belges.
r D'associations de défense des familles etlou
des victimes (uNaort,Vigi-Sectes, rEcnI s).
la plus complète possible, le
7
Ainsi, les rapports produits par le ctc présentent
plusieurs points de vue différents, seul gage, à son
sens, d'une certaine objectivité. En outre, ce procédé
a pour but d'éviter une simplification excessive et
unilatérale qui pourrait conduire à une compréhension erronée de la problématique. En effet, le crc
travaille dans le respect de I'art. 15 de la Constitution
fêdérale qui garantit la liberté de conscience
et de croyance*.
Aussi, les rapports du crc compoÍtent généralement entre 5 et r5 pages.lJne documentation importante y est annexée (entre 3 et 24 annexes, suivant les
dossiers). Les clients, de ce fait, ont accès aux sources
de m¿nière exhaustive.
Le cIc est également amené à répondre par
télépnone. Des personnes se présentent au clc et souhaitent obtenir une documentation, sans mise en
forme particulière. C'est le cas, par exemple, des journalistes qui attendent du cIc une réponse rapide.
continucllcnre nt rn'is à jotrr, constitlrcront
un foncls dc docurrrent:rtiorr inédit cn Suissc.
Cìcs rrp¡'rorts,
7'rauail rlt prlucttfitttt ct da sottÍictt
Par la documentâtion
à
l?-ó d a r t i o t t dc s ra pp r.rt s
Le crc diffuse I'information sous forme
de rapports adressés penonnellement aux clients
(uoír annexes If . Ces rapports sont généralement
structurés en 4 parties:
> La première partie est consacrée à la façon dont
le mouvement se présente lui-même.
> La deuxième partie présente, à partir d'extraits
de textes provenant d'études historiques,
sociologiques, théologiques, une approche
scientifique du mouvement.
r La troisième partie propose des articles tirés
de la presse généraliste sur le sujet.
> La quatrième partie présente la position des
diffuse, le cIc répond
Il participe à un travail de ptévention:
Il donne des informations précises sur les doctrines
prônées, les activités et le type d'organisation des
mouvements religieux, spirituels ou ésotériques.
Il
renseigne sur les
prix
des stages proposés
par des organisations spirituelles et attire I'atten-
tion des personnes intéressées sur les formations
non reconnues des animateurs-thérapeutes.
Il informe des actes illicites commis par une
organisation.
Il
renseigne les personnes sur leurs droits face
aux dérives sectaires.
Il
contacte, si nécessaire et si le client le souhaite,
les services publics concernés (service de
associations de défense des victimes qui dénon-
cent les agissements des mouvements qu'elles
considèrent coÍune répréhensibles et ainsi que
celle des rapports parlementaires français
et belge sur la question. Sont également cités
les rapports suisses, en particulier ceux édités
par le Département fédéral de justice et police
qui traitent de la Scientologie, ainsi que le
rapport de la Comrnission de gesrion du Conseil
nâtional de rygg.
qu'il
plusieurs attentes.
lâ protection de lajeunesse, service de police).
*
D'après la Constitution fédérale, toute personnc a le droit de
choisir librement sa religion ainsi que de se forger ses convictions philosophiques et de Ies prcfesser individuellenìent ou en
communauté.
(ltN I nlt tN l t' t(i^N tot.¡^l lr'll.il,r)lrM^t toN stJn I tis clt()y^N(:¡s
8
Il contribue également à favoriser la tolérance et
vr
Données statistiques
le dialogue:
L' (uoltttitttt dcs dcntnn dcs
En cflct, r,lnc mcillcr¡r'c corrnaiss¿rnce clcs nrouvenlcrlts l'cligierlx nrinorit¿riles prú'vicnt la rlófi;urcc
clrr
Le nombre de demandes est en augmentation
constante.
public ct dósanrorcc les pr'ójugós.
Il offre un soutien psychologique:
Les responsables du cIc sont parfois confrontées
à des personnes qui leur confient leurs souffrances.
Pour répondre aux situations problématiques,
le crc a établi, en collaboration avec des professionnels
de la santé, une liste de praticiens, psychiatres
et psychologues, vers lesquels il peut diriger les personnes qui le souhaitent, le cas échéant, Le
'7///'
clc
ion fcv
mors
ovril moi juin juil ooûl sept
oct.
déc
n'est en effet pas compétent professionnellement en
mâtière de prise en charge psychologique.
L' ot
Cottstirtttíott d' ttttc dttuttttt:ttltliotr spécifiqttc
Pour réaliser ses tâches,le clc fournit également
un travail importânt en vue de la constitution
d'une documentation adéquate et la tient à jour:
> Il constitue une bibliothèque d'ouvreges de
référence, historiques, sociologiques, théologiques
igirtt
rlcs dtntattdt:s
5z%o des demandes
qui ont été
adressées en 2oo2
au crc proviennent de particuliers, Le reste des
demandes correspond à des besoins professionnels.
o) Originc der dcmondcs
etjuridiques.
"
> Il recense les articles de presse sur le sujet.
Il enregistre des émissions consacrées aux ques-
>
r
Porliculiers
Pro[essionncls
52%
tions religieuses, plus particulièrement celles
qui traitent des nouveaux mouvements religieux.
Il établit un fichier d'adresses des organisations
et des institutions à même de lui fournir les renseignements recherchés.
> Il constitue et organise une documentation
ll[' p d t t i t i o t
informatique par le biais de sites internet.
> Il recense et ordonne une documentation propre
à chaque mouvement religieux ou spirituel
Les demandes
(uoír annexes III).
> Il
recense les diverses législations cantonales.
r
se
d t's dc
t
n ott
dc s
p
rt>iì'ss i o t t r r cl
I
ts
d'origine professionnelle (a8þ
répartissent ainsi:
AontrNlstn¡^rroN
i 27yo des
demandes profes-
sionnelles proviennent d'administrations publiques.
Quelque s exemples (liste non exhaustive):
> L administration
a
sollicité le c¡c
fiscale du canton de Genève
à
plusieurs reprises pour
des demandes d'avis concernant des associations
cultuelles.
> Le Département de I'instruction publique
a saisi
le clc.
> Le crc a répondu
à des demandes
émanant
de la Police.
> Le clc
a été saisi par
deVaud.
leTuteur général de l'État
llrrt't,ont
^NNUl,t
9
Ir'n<: ttvl'tú :ooz
Tribunal d'arrondissement de Lausanne
a confiê une expertise judiciaire eu clc,
Des administrations communales s'adressent
aussi au cIC dans le cas de location de salles
à des mouvements religieux ou spirituels.
Le
ó0%
50%
40%
30ß
MÉoIas i27yo des requêtes professionnelles proviennent dejournalistes. Le c¡c a répondu, à plusieurs
reprises,à des questions dejournalistes de presse
écrite, de radio et d'agence de presse et leur a fourni
une documentation dans les plus breß délais.
Onc¡N¡sr,tps pRlvÉs | 34,5% des demandes
professionnelles ont été sollicitées par des entreprises
privées. Certaines ont saisi le crc pour avoir des
informations sur des mouvements qui souhaitaient
engager leurs services, d'autres pour être renseignées
sur des formations continues proposées aux employés
Le c¡c a aussi reçu des demandes provenant de
20'a
l0%
0%
Genève
fessin
Voud
t
t: t t ls r r/iqit'rrr o t s
lt i t í t t c I s
mouvements
chrétiens
et les mouvements
Les
thérapeutiques ont été les mouvements qui ont
sollicité le plus grand nombre de demandes.
> Les mouvements chrétiens'.25,4%o des demandes.
r Les mouvements thérâpeutiques: 25,4%
A4o t t t,t:
syndicats, de psychologues, de professionnels de la
t t
t
t
des demandes.
santé, d'avocats et d'âssocialions de parents d'élèves
>
Les mouvements
ou de thérapeutes.
r
Les mouvements ésotériques:9% des demandes.
>
Les mouvements soucoupistes: 5,3%
des demandes.
¡
Les mouvements issus de
MouvnÀ4nNrs RELTcIEUX : rr%
des demandes
professionnelles proviennent de mouvements
religieux. Ils
se
sont adressés au cIC pour obtenir
orientatxi
r4yo des demandes.
l'islam: r,8%
des demandes.
de la documentation, en général sciencifìque,
D'autres demandes ont porté sur des questions
juridiques, des statistiques, des adresses de profession-
les concernant.
bl origine des demondes
nels de la santé d'associations etc. Elles représentent
zt"/n des requêtes.
professionnelles
r
Admirrislrolion
r
Medios
¡
Orgonismes privés
30%
Mouvemenls religieux
20%
r5x
lo%
ll( p n
ttitio
r
t
dc s tlt'
t t
t,t t t
tlt's d' n p ròs I t s
û1 t t
to
t t
s
Plus de la moitié des demandes proviennent
du canton de Genève.
) Canton de Genève: 5z%
)
¡
Cânton deYaud:.24,5o/o
Canton duValais:8%
> Canton du Tèssin: r %
Le ctc a également répondu à des personnes
d'autres cantons (Ju, pn, Nn etc.) et d'autres
pays européens dans r4,5% des cas, dans un esprit
de service public.
0%
Chrólicns
Oricnloux
'Ihéropeuthiques
Soucoup¡slcs
Esolhériques
Musulmons
Aulrcs
Olvr nl tN r rirì(i^N lr¡r'.rÂt- ¡r'tNri()nM^tt()N stitr I t;s (ttì()Y^N(itls
to
vtt
M'"'
Narbel et Knobel ont pris part en mai zooz
un colloque organisé par I'Institut d'études des
religions et de la laïcité de l'(Jniversité libre de
Campagnc d'informatiolr
à
En vue de faire connaître la nature et l'étendue
de ses prestations au public, le crc a envoyê, durant les
Bruxelles, sur le thème: (Sectes et hérésies de I'antiquité à nosjours>.
M^"' Narbel et Knobel ont participé en
novembre zooz à un colloque sur le thème <Les
recompositions des protestantismes en Europe
latine>, organisé par le Centre de sociologie des
religions et d'études sociales de I'tlniversité Marc
deux dernières semaines d'août zooz,un courrier
d'information présentant les services proposés
à tous les Départements cantonaux de Genève,Vaud,
Valais etTessin, ainsi qu'aux services coûununaux
des grandes villes des cantons susmentionnés.
Ce courrier a également été adressé aux principaux médias, aux centres LAVI et à plusieurs
associations susceptibles d'être intéressées par ses
Bloch de Strasbourg.
compétences.
rx
LJn second courrier d'information a été adresse
à tous les députés des Grands Conseils des cantons
de Genève,Vaud,Valais et Tessin.
Cette information auprès des services publics
sera poursuivie, dès lors que les relais sont établis au
sein des départements. Le cIc a constaté un vrai
besoin d'information de la part de nombreux services
publics sur les mouvements à caractère religieux,
spirituel ou ésotérique.La création du cIc a suscité
des réactions très positives, car il offre un service
qui n'existait pas auparâvant. Les postes de Police des
cântons de Genève etVaud ont également reçu
de leur Département le courrier d'information
et renvoient les personnes désireuses de s'informer
vers le cIc.
vrr Participation
rn tc
rlra
tr o n
à des colloqucs utrivcrsitaires
aLlx
Dans le but d'assurer sa visibilité et d'asseoir sa
crédibilité, d'étendre ses contacts et de participer à des
échanges d'information, les responsables ont participé
à des colloques universitaires internationaux.
> Nathalie Natbel a participé en novembre 2oor
à un colloque sur le thème: <Les dynamiques
européennes de l'évangélisme> organisé par I'Observatoire des religions en Suisse et I'Université
de Lausanne.
) M^" Narbel a participé en ffnrs
zooz à un colloque organisé par le GSRL (Groupe de sociologie
des religions et de la laïcité) et I'rn¡sco (Institut
de recherche sur les sociétés contemporaines),
laboratoire dépendant du cr¡ns (Centre national
de la recherche scientifique) à Paris, sur le thème:
(Entre ruptures et filiations: le protestantisme
évangélique, un christianisme de conversion>.
Collaborations
Les collaborations nationales et internationales
sont indispensables pour mener à bien le travail
de recherche du crc. Le phénomène de mondialisation et I'explosion des offres en matière de spiritualité, sont autant de facteurs qui requièrent une prise
en charge étendue de la problémarique. En effet,
ce phénomène nouveau et d'accualité ne se traite plus
exclusivement à l'échelon local ou cantonal, mais
doit intégrer des dimensions nationales et internâtionales. De même, la complexité de la problématique
requiert I'intégration, dans les diverses collaborations,
d'institutions sociales, universitaires, associatives, etc.
Dans cette perspective, le c¡c constitue un réseau
d'organismes, d'institutions et de personnalités susceptibles de le soutenir dans ses recherches
de documentation, afin de favoriser l'échange et
le dialogue.
¡ Le crc et I'oRS (Observatoite des religions en
Suisse) ont convenu d'établir une convention
de collaboration, sur requête du Conseil d'Etat
vaudois.
r Le crc collabore avec le c.I.A.o.s.N. (Centre
d'information et d'avis sur
les organisations sec-
taires nuisibles) de Bruxelles, centre d'information
dépendant du Ministère de la justice belge.
> Le crc collabore
avec la
bibliothèque de la Faculté
de théologie de I'Université de Genève.
> Le cIc collabore avec les Aumôneries des Hautes
Ecoles (uNrr) du canton deVaud.
r Le crc collabore avec le cEDoFoR (Centre
de documentation et de formation religieuses)
à Genève.
> Le crc échange
des
oNc
à
à Genève.
des informations avec le bureau
I'Organisation des Nations Unies
llnpp<lrl.l
r
^NNrJrit.
tl
r>'rt<;'ttv¡ tú .:,oo:
Le crc collabore avec le DIHsR (Département
interfacultaire d'histoire et de sciences des
religions) notaûìment dans le cadre d'une expertise demandée par le Tribunal d'arrondissement
de Lausanne.
r
Le ctc collabore avec les éditions Labor & Fides
à Genève.
> Lç ctc échange des informations avec Info-Sekta
àZu¡ich.
> Le crc collabore avec la MIVILUDES (mission
interministérielle de vigilance et de lutte contrc
les dérives sectaires) à Paris.
Les collaborations, indispensables au fonctionne-
ment du clc, seront constamment poursuivies et étendues. IJn véritable tissu de correspondants, de
conseillers scientifiques dans le domaine religieux,
des sciences humaines, du droit, de la médecine, etc.
se
un inventaire de ces mouvements actiß en Suisse
romande et de I'actualiser en permânence.
> Le crc a élaboré un questionnaire qu'il a déjà
adressé à quelques mouvements, Ce questionnaire
traite de la doctrine, de la structure, du rapport
à I'Etat, à I'Histoire et à l¿ modernité. L'ensemble
de ces questionnaires constituerait une documentation originale provenant des mouvements
eux-mêmes (uoír annexes III).
> Le clc a le projet d'organiser un colloque sur les
mouvements religieux émergeants en Suisse.
IJorganisation de ce congrès pourrait se faire en
collaboration avec I'Observatoire des religions
en Suisse.
> Le crc et les éditions Labor & Fides travaillent
sur un projet commun: éditer périodiquement un
ouvrage traitant du rapport entre les Suisses et
le spirituel.
constitue peu à peu.
> Un projet d'ouvrage
Revue dc presse
x
> lz
(uoír annexes
IV)
Courrier, z5 janvier zoo2, <L:Et^t se donne
tion auprès de services administratiß qui
pourraient être particulièrement intéressés par
pour mission de tout dire sur les sectes.>
> ATS,6 juin zooz,<Centre intercantonal
d'information sur
>
>
consacré aux naissances
divines dans les grandes traditions religieuses est
en cours avec Labor & Fides.
> Le crc ve entreprendre une câmpagne d'informases
services (services sociaux, écoles, administrations
fiscales, etc.)
les croyances.r
) M-"
Neue Luzernet Zeitung, ró août 2oo2, (Beraterin
verhilft zu kritischer Sicht.>
Narbel va pârticiper, dans le cadre d'une collaboration internationale, au séminaire européen
Ttíbune de Genèue, z8 août zooz, <L'observatoire
des organismes publics en charges des questions
des sectes a déjà traité quarante dossiers.>
>
> I¿ Nouuellisfe,4 septembre 2oo2, (Sectes
primordial qui nécessite un développement Particulier, y compris la sécurité physique du matériel
ou croyances. LIn centre intercantonal informe
sur les nouveaux mouvements religieux,
les groupes ésotériques ou les mouvances
tualistes.
de <dérives sectaires> à Bruxelles, en avril zoo3.
Llaspect de la protection des données est un point
spiri-
et de ses accès.
>
> lt
Cazette de I'Etat deVaud (ournal de la foncrion
publique vaudoise), r8 septembre zooz,
<[Jne information neutre et objective sur les
groupements religieux. >
> Protestínfo, z7 septembre zooz, <Genève: ouverture du Centre d'information sur les croyances.>
> Repère socíal,octobre 2oo2, (Service grâtuit.D
Le graphique suivant montre que le nombre
de demandes est croissant durant le r"'trimestre 2oo3
30
25
20
15
xr
Perspcctivcs et projcts
A côté
t0
5
des Eglises établies et des associations
cultuelles reconnues, les domaines de la santé,
de la formation d'adultes et de I'humanitaire sont
propices à l'éclosion de mouvements spirituels.
Le travail du crc permettrâ, à moyen terme, de dresser
0
ion
//,t,
02
fév
mors
oz
02
moi
oY|o?
02
iu¡n
iuil
02
02
æût
sspl.O2
o?
æt
nov
02
02
ion
d& 02
03
mor5 03
fev 03
-t
CrNrnu INTlRc,{NTONAL o'tulonmATroN suR LEs cttoyANcËs
t2
xil
Conclusion
CO'VIPTES ANNUEIS 2OO2'
Le monde change. Le phénomène de mondialisation, la perte de repères en matière religieuse,
le recul des Égüses historiques,l'apparition de nouvelles croyances, de nouvelles techniques spirtuelles,
la cohabitation enre confessions et la radicalisation
de certains mouvements religieux sont autant
de facteurs qui portent à penser que les besoins
d'information dans ce domaine sont grandissants.
Le crc a commencé ses activités en forgeant
instrument
pertinent et utile au public
un
et aux administrations. Il comble le manque d'informations objectives sur le domaine religieux, spirituel
et ésotérique, en constituant une documentation
inédite,rigoureuse et utile à tous les âcteurs
Bilan au 3r décembre zooz
Actif
2002
'122
Coisse
1239ø7
Bonque
t21t09
L¡qU¡¿¡ìéI
lmpôt onticipó ô rácupórer
Auìrøs crâonces ò coutl ¡êtme
93
93
Actifs tronsitoires
Comptøs de régulolíon
Aclíîr cl¡¿ulanlt
7 459
7459
t
3t 6ót
de la société.
I
Mobilier el instollotions
Motóriel informolique
I
m
100
3t ó40
39 740
mobilí sotío ns corpor elles
a9
torAt Dt t,AGfl?
Po
t7t40t
2l)02
¡sif
Cróonciers
1
Capltoux ôlrongcrt
2t r99
Råsultot¡ de l'exercice
*
749
23 150
Possi[s lronsitoiros
BánáÍícas ou bílon
| 16202
I 4ó202
Cøphevx prop¡..
t16202
TOIA] DU PASSII
I
Les comptcs présentés sont cxprimés en ftancs suisses
7t 40t
r3
Cott¡prns,{NNUELS 2oo2
Annexes aux comptes de l'exercice
clos le 3r décembre zooz
Compte de profits et pertes du premier
exercice du 3r janvier au 3r décembre zooz
2O02
tc, too
o¿t Piooutfa
L
moisl
381 t00
Dons el finoncemenls
fof
lìl
2002
Dettes découlant de contrûts dc leasing
non portés au bilan
(duróe lolole de 48 mois ò CHF 2lô.00 dès le 01.05.2002| 8ó40
lolal dct dcnot
16
26ó
couton¡s
ló0193
Sqloircs el chorgcr rocioles
419
Assu ro nces
Loysrs el frois de locoux
20 000
8079
Honoroire¡ iurldiques el complobles
Frois de voyoge et dåplocements
ô20t
70t I
Documentolion
Abonnemenl¡
2 658
[eoring et pholocopies
tournilure¡ de bureou
41il
Tólóphones, off¡onchissements
2il8
Frois gónóroux
3
B
Détdil des dons et jnancemenîs
Etol de Genòve DJPs ll rc lronche 2002f
Fondotion Hon¡ Wilsdorf
tolerie de lo Suisse romonde
Republico e slqìo del conlono Ticino
Etol du volqis
Etot de Genòve DJPS {2. tronch€ 2002)
Conlon de Voud se¡vice iust¡ca et inl6rleur
lotol dct dont ol frnoncomcnlt
O47
I 00
ó0 000
10000
I
3t, too
ó8ó
généroux
nel ovo nt o morl¡ s semênts
Amortillomants mobilier et motåriol
lnformollque
Amolti*êmenrt
ttrultAf Ntr Dt t,txtnctct
12230
12230
1/16202
Proposition du conseil de Fondation
relative à I'emploi du résultat au bilan
2002
Bónéjce disporúblc
Résultot de
l'exercice
bilon
Bônôßc¡ au
146202
l4ó2O2
Proposítion d'emploi
Altribut¡on ou copitol de dolotlon
Reporl ò complo nouveou
loJol commo cl-doetvt
50000
96202
la6202
*
t0000
00000*
40 000
0
pôts
000
ól100
383
Frols bqncoires
lm
8610
26ó
lnlá¡Al¡ boncolres
Lc DJPS a déduit cette 2c t¡anche 20000 Ê. pour Êais
de locaux soit reçu nct 80000 Ê.
t4
Cg¡¡rnt INTEncANToNnT o'tNron¡n/q.TIoN suR LEs cRoy^NcES
Vérification des comptes par I'organe de contrôle du Conseil de fondation du crc
,leri
Rapport de I'organe de contrôle au
Conseil de fondation du
Centro antercantonal d'lnfomatlon sur les
croyances et sur les activités des
groupements à caractère splrituel, rcllgieux
ou ésoûórique
Genève
Messieurs,
En notæ qualité d'organe de contrôle, nous avons vérifié la comp(abilité et les comptes annuels
(bilan, compte de résultat) du Cenlre intercantonal d'information sur les croyances et sur les
act¡vités des groupements à cerectère sp¡rituel, religieux ou ésotérique, du premier exercice
commençant le 31 janvier 2002 et errêtés au 31 décembre 2002.
La æsponsabilité de l'é{ablissement des comptes annuels incombe eu conseil de fondation alors
que nobe mission consiste à vérifier ces comptes et à émetfe une appréciation les concemânt.
Nous attestons que nous remplissons les exigences légales de qualification et d'indép€ndance.
effectuée.
réaliser
dans les comptes annuels puis
Notre révision a été
la profession en Su¡sse. Ces normes
fequièrent de planifier et
re telle que des anomalies significaäves
vec une assurance raisonnable. Nous
avons révisá les postes des comptes annuels et les indications foumies dans ceux-ci en
procédant â'des analyses et à dès examens par sondages. En ouhe, nous avons appécié la
manière dont ont été applþuées los règles relatives à la présentation des comptes, les décisions
significatives eh rnatière d'évaluetion ainsi que la présentation des comples annuels dans leur
ensemble. Nous estimons que notre rév¡s¡on constitue une base suff¡sante pour former notre
opinion.
Selon notre apprécíation, la comptabilité et les comptes annuels sont conformes à la loi suisse
et aux statuts.
Nous recommandons d'applouver les comptes annuels qul vous sont soumis.
Genève, le '18 mars 2003
VERIFID SA
'):>
C. BOCCARD
Annexes : Comptes annuels ( bilan, compte de ésultat)
Fiduciaire Verifid SA
Rue
t
¡F
Mffib.e
de la CHAMBRE
*t
FIDUCTÀiRÉ
OunAuon
du
Rhône
1
00
.
Case postale 3762
Tél : +41(0)22 318 62
.
I
21 1 Genève
62. Fax: +41(0)22 318 62
E-mail : verifid@verif id.ch
72
J
ANNEXES
ANNEXE I
STATUTS DE LA FONDATION
STATUTS
DE LA FONDATION
<< Centre intercantonal dtinformation sur les croyances
et sur les
activités des groupements à caractère spirituei, religieux ou
ésotérique
>>
(crc)
I.
Díspositions générales
Article
Nom, siège et durée
Sous la dénomination
<<
1
Centre intercantonal d'information sur les croyances
et sur les activités des groupements à caractère spirituel, religieux ou
ésotérique >>, il est constitué t¡ne fondation sans buf lucratif, au sens des
articles 80 et suivants du code civil Suisse (désignée ci-après par la
<<
Fondation
2
>>).
Le siège de la Fondation est à Genève
3
Sa
durée est indéterminée.
Article
But de Ia Fondation
2
La Fondation a pour but, notamment dans un objectif de prévention, de réunir
et de diffuser de manière irtdépendante et neutre des informations sur la
nature, les croyances et les activités des groupements à caractère religieux,
spirituel ou ésotérique, les entreprises ou organismes qui leurs sont hé{ ainsi
que sur les dérives sectaires.
2
Sont des dérives sectaires les actes illicites commis au nom ou sous le couvert
d'une croyance, quelle qu'elle soit.
il.
Organisation de Ia Fondation
Article
Organes de la
3
Les organes de la Fondation sont
:
Fondation
a)
b)
c)
Le Consei-l de fondation
Le Bureau exécutif;
Le Réviseur-
;
fir
Centre d'lnformat¡on
sur les croyances
1
Article
4
Le Conseil de fondation est l'organe suprême de la Fondation.
Il prend toutes les mesures propres pour atteindre le but de la Fondation. En
particulier, il est responsable de l'administration, de la direction, de la gestion
Conseil deJondation
et de l'information.
3
Il est composé de neuf membres, dont le Président, nommés par I'Autoritê
intercantonale de surveillance, en respectant la répartition suivante:
a)
b)
c)
d)
e)
Ð
g)
4
trois représentants choisis parmi les cantons participant au centre, en
principe dans les domaines de la justice et police, de la santé et de
l'instruction publique ;
un universitaire spécialiste des groupements à caractère religieux,
spirituel ou ésotérique ;
un juriste ;
un théologien ;
un sociologue des religions ;
un historien des religions ;
un médecin'
Les membres du conseil de fondation sont nommés porlr une période de
quatre ans et peuvent être réélus.
Les membres du conseil de fondation ne sont pas rémunérés par la Fondation
pour leur activité au sein du Conseil. Ils ont droit au remboursement des frais
engendrés par leur activité (notamment les frais de transport) sur la base de
justificatifs.
Article
5
Le Bureau exécutif est chargé de la gestion courante de la Fondation, Il
fonctionne comme secrétariat permanent de la Fondation et est notamment
Bureau exécut{
responsable de la gestion des collaborateurs.
2
Il est composé de trois membres au moins, choisis parmi ceux du conseil de
fondation, dont le Président. Ils sont nommés pour quatre ans par le Conseil
de fondation.
Article
Réviseur
6
Le Conseil de fondation nomme un réviseur externe indépendant chargé de
vérifier la comptabilité de la Fondation et de présenter chaque année au
conseil de fondation r¡n rapport de contrôle détaillé sur les comptes de
fi;
Centre d'lnformatlon
sur les croyances
2
l'exercice écoulé en proposant de I'approuver.
2
Le rapport du Réviseur est soumis chaque année à I'autorité de surveillance.
Article
Capital de
dotation
La Fondation est dotée à sa constitution d'un capital de CHF 50'000
Article
ßessources de
la
7
8
Les ressources de la Fondation sont
Fondation
b)
les subventions versées par les Cantons qui soutiennent son activité
les dons et legs ;
c)
toute autre ressource, publique ou privée.
a)
Article
;
9
L'exercice de la Fondation s'étend du 1* janvier au 31 décembre de chaque
année. Le premier exercice s'étend du jour de la création de la Fondation au
Exercice
31 décembre 2002.
Article
10
Les membres du Conseil de Fondation n'engagent pas leur responsabilité
personnelle pour les obligations de la Fondation qui sont garanties
Responsobilité
exclusivement par les actifs de la Fondation.
ill.
Fonctionnement de la Fondation
Article
11
La Fondation réunit des informations sur les groupements à caractère
religieux, ésotérique ou spirituel ainsi que sur les dérives sectaires
Recherche et
dffision de
l'ilformation
7
conformément à son but, les vérifie puis les diffuse au public et aux autorités
administratives.
Pour remplir sa fonction, la Fondation peut, notamment :
y'fl
a"nrr" d'lnlormât¡on
sur les croyahces
3
a)
contacter les différents groupements afin d'entend¡e leurs responsables,
d'obtenir leurs statuts ainsi que des explications sur leurs croyances et
leur fonctionnement
b)
;
effectuer des recherches sur le terrain, notamment en envoyant une
personne au sein des groupements ;
c)
recueillir les témoignages utiles
d)
requérir des informations auprès des autorités administratives ou
;
judiciaires.
e)
développer une base de données informatique permettant ì'accès rapide
à I'information et sa mise à jour, dans le respect de la Loi fédérale sur la
protection des données.
La Fondation organise un service destiné à répondre rapidement
demandes d'information émanant des particuliers, des entreprises
autorités.
ou
aux
des
Dans la mesure du possible, les informations sont diffusées dans les trois
langues nationales.
Article
La Fondation entend les groupements à caractère religieux, ésotérique ou
spirituel, ainsi que les associations de défense des victimes ou des familles.
Consuhotion
Article
Collaboration au
plan national
12
et
13
La Fondation peut échanger des informations avec d'autres organismes suisses
ou étrangers poursuivant des buts similaires au sien.
international
La Fondation collabore étroitement avec les
organismes universitaires
exerçant des activités de recherche ou de documentation sur les groupements
à caractère religieux, ésotérique ou spirituel.
La Fondation collabore avec les autorités cantonales en \rue d'assurer une
prévention efficace en matière de dérives sectaires.
La Fondation collabore avec les Centres LAVI d'aide aux victimes
d'assurer également une djffusion de l'information au plan local.
fir
Centre d'inlormâtion
sur les croyances
+
afin
IV.
Surveillance de Ia Fondation
Article
14
En plus de la surveillance ordinaire prévue par l'article 84 du Code civil, la
Swveillonce spéciale
Fondation est soumise à la surveillance spéciale de l'Autorité intercantonale de
surveillance.
L'Autorité intercantonale de surveillance est composée d'un conseiller d'Etat
par canton soutenant financièrement I'activité de la Fondation.
Article
La Fondation présente chaque année son budget, ses comptes et son rapport
de gestion à l'approbation de l'Autorité intercantonale de surveillance.
Budget, compte et
rappoft
15
de gestion
Les comptes sont accompagnés du rapport du réviseur
Y.
Dispositions finales
Article
Modfication
16
Les modifications des statuts sont soumises à l'approbation de I'autorité de
surveillance.
des
statuts
Article
17
La Fondation est dissoute dans les cas prévus par la loi ou par une décision
prise à la majorité des quatre cinquièmes des membres du Conseil de
Dissolution
Fondation.
Dans ce cas, les biens de la Fondation sont remis, sur proposition du Conseil
de Fondation, à une ou des institutions dont les buts sont similaires à ceux de
la Fondation, sous rêserve d'approbation par l'autorité de surveillance, mais
ils ne peuvent en aucun cas faire retour aux fondateurs, ni être utilisés en tout
ou en partie et de quelque manière que ce soit à leur profit.
3
En cas de dissolution de la Fondation, aucune mesure de liquidation ne peut
être prise sans l'accord de I'autorité de surveillance qui se prononce sur la
base d't¡n rapport motivé écrit.
y'fi
a"nrr" d'informatron
sur les croyances
i
I
5
Article
Condition suspensive
18
La constitution de la Fondation est subordonnée à une conùtion suspensive,
soit l'exonération totale des d¡oits d'enregistrement de son capital de áotation
et des impôts cantonaux et fédéraux, par le canton or\ se troru" son siège.
2
cette exonération dewa êt¡e accordée de manière définitive dans un délai de
quatre mois après la signature des présentes. L'inscription au registre du
commerce ne sera donc opérée qu'en cas de décision favorable du conseil
d'Etat du canton de son siège et de I'administration fiscale fédérale.
ffi
c.^rr.
d'tntormatton
sur tes croyancel
I
I
6
ANNEXES
ANNEXE II
EXEMPLES DE RÉPONSES
a) Réponse sur le <Mouuement raëlien>
fir
Centre intercantonal
d'inform ation
sur les croyances
et sur les activités
des groupemen ts
à caractère sp¡riruel,
religieux ou êsotéríque
Nathalie Narbel
directrice,
historienne des relígions
Br¡gitte Knobel
sociologue
ctc
27, boulevard Helvêtique
CH
lieu et date
-
1207 Genève
rêf
concerne
Votre demande au sujet du mouvement raêlien
Monsieur
A la suite de votre demande nous vous faisons paryenir le résultat actuel de nos recherches
concernant le mouvement raëlien.
Nous vous précisons que le Centre intercantonal d'i¡rformation sur les croyances ne prend aucun
parti. Il recherche I'information, la trie et vous la soumet afin que vous puissiez vous forger une
opinion fondée sur la question.
La
première partie
de notre rapport est consacrée à la façon dont le mouvement raëlien se pré-
sente lui-même.
La seconde partie contient des extraits de textes provenant de la littérature scientifique au sujet
de ce mouvement.
La troisième partie vous propose quelques articles de presse (généraliste) sur le sujet.
La quatrième partie vous présente la position des associations de défense des victimes, soit les
associations qui dênoncent les agissements des mouvements qu'elles considèrent comme répréhensibles.
Au préalable, nous vous présentons quelques données factuelles
Le mouvement raëlien a été fondé en 7976 par Claude Vorilhon, dit Rael (né en 1946).Il a remplacé le Mouvement d'Accueil des Extraterrestres Libérateurs de l'Humanité (MADECH) créé en
T +4t 227354750
F +4t 2284008s8
E info@cic-Ínfo.ch
I http://wwwcic-info.ch
France en 7974. Le mouvement raëlien est une organisation internationale, dirigée par Claude
Vorilhon et qui a son siège à Genève. Son adresse se résume à une case postale,r Elle est composée
de structures continentales et nationales. Le représentant européen (guide continental), adjoint de
Claude Vorilhon, est Gérard Jeandupeux, originaire des Breuleux (JU), actuellement domicilié en
Grand-Bretagne.2
Le siège du mouvement raëlien suisse se trouve à FuJIy, dans le canton du Valais. t Son ."rpo.r.uble (guide national) est Allan 'fschopp, domicilié à Miège en Valais.a
Le mouvement raillien international a récemment fondé deux sociétés :
- La société CLONAIDMC, créé en 1997 , dont Ie siège est à Las Vegas aux Etats-Unis.s
- L'association NOPEDO-Touche pas à mes enfants6, association de lutte contre la pédophilie,
créée en 2001.
Le mouvement raêlien a également ouvert en 1997, au Québec, le centre UFOLAND?, musée sur
Il se présente comme << Ie premier centre d'interprétation des phénomènes
ertraterrestres au monde. >> Le centre UFOLAND est actuellement fermé, mais le site internet est
toujours actif.
Ia philosophie raëlienne.8
I.
Le mouvement raëlien par lui-même
Dans ses nombreuses et diverses publications (ouvrages, tracts, brochures ou sites internete), le
mouvement raëlien se définlt lui-même comme << la plus grande organisation sur le sujet extratenestre. >> Il revendique plus de 55'000 membres'o répartis dans 84 puyr." Le site internet
d'information est traduit dans 17 langues.
Dans trn tract (annexe 2),le mouvement raëlien
rable au bouddhisme, mais aussi comme une
ditionnelles,
<<
<<
se
décrit comme une << religion athée >, compa>>, par opposition aux religions tra-
religion moderne
tronsmettont des valeurs pa{aitement adaptées au 2 1è'" siècle, acceptant le divorce, Ia
contraception, I'avortement, le mariage des prêtres et lesJemmes-prêtres.
Le tract présente les causes
qu'il défend: le clonage humain, les manipulations génétiques (OGM), la contraception, la liberté
absolue sur internet, la démocratie électronique, la nanotechnologie (robots permettant de sup-
primer le travail). Le mouvement
spiritualité et lo
science se rencontrent.
se
>>
définit également comme une
<<
nouvelle philosophie, où la
>>t2
I
C.P. 225,121 I Genève 8.
Cette information nous a été hansmise par M. Allan Tschopp, responsable du mouvement raëlien suisse, lors d'un
entretien téléphonique le l4janvier 2003.
Adresse : Mouvement Raëlien Suisse, case postale, 1926Ful|y. Té1. 027 146 30 20
'oTé1.:027
455 93 03 0u 0787966009.
2
-
ion du sigle français OVNI (objet volant non identifié).
ges/info,html
rt d'autres sites d'information dont voici les adresses :
htþ://www.rael.org/int/french/index.htm.
http:/A,vwlv.rael.org/inlpress_site/french/pageVauthor.html Extraits dans I'annexe l.
http://www.apostasie.org/french/index.html
r0
Le site raëlien http:/Âvww.rael.org/int/french/index.htnr indique que depuis janvie¡ 2003, le nombre d'adhérents
s'élève à 60'000, Selon le mouvement, cette augmentation de l0% s'explique par la couverture médiatique dont il a
bénéfìcié en annonçant le27 décembre2002lanaissance d'un enfant cloné.
rr
Alan Tschopp, responsable du mouvement raëlien suisse, évalue à un millier le nombre d'adhérents en Suisse.
Entretien cité dans Le Temps,le28.12.2002.
I 2
http://www.r'ael.org/int/french/index.htrn
fir
Centre d'lnformatioh
sur les croyances
2
CLaude Vorilhon,
d;t RaäI,fondateur du mouvement
L'ensemble de la documentation du mouvement accorde une grande importance à son fondateur
et dirigeant, Claude Vorilhon, dit RaëI. Elle le présente tour à tour comme le << chef spirituel du
Mouvement Raëlien International >>, comme un << yìsionn¿ ire exceptionnel>> , comme wt << Messie ,
comme <<le dernier des prophètes )>, comme <<jls deYahvé etJrère deJésus >>, comme le << messager de
I'infni >>, comme 7e << Pape du mouvemen¿ >) ou encore comme le << Guide des guides.
En ce qui concerne sa biographie, elle mentionne qu'il a été chanteur et journaliste sportif (courses automobiles) avant d'être <<bouleversé > à l'âge de 27 ans, par deux événements, cités comme
fondateurs du mouvement: en 1973, il aurait rencontré, dans les environs de Clermont Ferrand,
un extraterrestre, décrit comme le représentant des Elohim.l3 Cet extraterrestre lui aurait notamment expliqué que << toute vie sur terre, y compfis I'homme,fut créée scientlfiquement en laboratoire
>>
>>
grâce à une maîtrise parfaite de l'ingénierie génétique et de I'ADN par les Elohim. >>la L'extraterrestre lui
aurait aussi confié le projet des Elohim: << Nous sommes à l'origine de vos principales religions. Maintenant que vous êtes srSisamment avancés pour comprendre cela, nous souhaiterions établir un contact oficiel
rr't C. serait lors de cette rencontre que Claude Vorilhon aurait été baptisé ( RaëI > 16
Le second événement relaté est daté de 1975 : Claude Vorilhon aurait été emporté par une soucouPe volante chez les Elohim et aurait rencontré, lors de ce voyage, Bouddha, Moise,
Jésus,
Mahomet qui seraient << maintenus en vie grâce ou clonog".>>t7 Les Elohim lui auraient confié la mission d'annoncer à toute l'humanité leur existence et leur rôìe, de diffuser leur << message de paix et
deJrotemité >> et de << construire une ombassade pour eux, ombassade où ils pounont qfficiellement nous
ïencontrer ainsi que nos dffirents cheJs de
Bouvernemento>18 afin de pouvoir transmettre leurs connaissances scientifiques. Les raëliens souhaitent établfu cette ambassade à Jérusalem, conformément
aux vceux qu'auraient exprimés les Elohim. Dans un document récentle, Raël annonce que les
Elohim devraient probablement venir en 2035. Il estime qrl << environ 144'00020 peÍsonnes >>les accueilleront autour de l'ambassade (annexe 4).2'
o.vec vous.
Claude Vorilhon, dit Rael, est aussi I'auteur de plusieurs livres. Ils sont édités par la Fondation
raëlienne établle à Vaduz (Liechtenstein) et peuvent être commandés à partir du site internet.
Voici la liste de ses publications :
o
regroupe deux livres : Le Livre qui dit Ia
publié en
1975. Il est suivit par un << post-scriptum > rédigé en 1997.
Le messa7e donné par les extro-terre.çt¡¿s. Cet ouwage
vérité, publié en 1974 ainsi que
c
o
Les
exûa-terrestres mtont emmené sur leur planète,
Lo géniocratie, publiée en 1978.
Accueillir
les
ertra-tenestres, publié en 7979.
du ciel
u
<<
>>
et non pas < Dieu.
>>
Messager.>>
e Vo¡ilhon en 1997 (annexe 3). Cet article se trouve sur le
site internet du mouvement (http://www.rael.org/inlfrench/index.htm) et en conclusion de I'ouvrage de Claude Vorilhon Ze message donné par les extra-terrestres.
20
Le chiffre de 144'000 est mentionné dans le livre del'Apocalypse de Jean (7.4). Des mouvements chrétiens millénaristes, comme les Témoins de Jéhovah, ont repris ce chiffre pour désigner le nombre d'individus sauvés d'une fin du
monde qu'ils pensent imminente.
In htp://www. rael. org/i nlfrcnch/index. h tnr
''
fi;
Centre d'informatlon
sur les croyances
J
o
o
La méditation sensuelle, publié en 1980
Oui ou clonage humain, publié en 2001
Doctrine
La doctri¡e des raäliens se réclame des messages qui auraient été transmis à Claude Vorilhon par
les ext¡aterrestres (Elohim). Elle est largement développée dans le
par les ertra-teÍÍestres, considéré du reste par les raëliens comme
et dont nous vous soumettons quelques extraits (annexe 5).
<<
liwe intitulé
Le message donné
la nouvelle Bible
¿e I'Humanité>>
Les rai:liens revendiquent une spiritualité valorisant les apports de la science tout en s'appuyant
en grande partie sur la Bible. Pour eux, ce sont les Elohim qui sont les << Créateurs >> de la vie sur
terre. Ces << créateurs > ne sont cependant pas des Dieux, ni des êtres surnaturels mais des personnes doués de connaissances scientifiques supérieures aux humains grâce auxquelles ils sont à
même de sauver le monde.2' Les raëliens proposent également une nouvelle interprétation de la
Bible, inspirée par les technologies modernes. Ainsi,
à
titre d'exemple, Noé n'est pas présenté
dans une arche mais dans une fusée à trois étagesz3 et la résurrection du Christ est expliquée par
we
<<
technique de clonage avoncée exécutée
par
les Elohim.>>24
Les raëliens sont aussi persuadés de I'imminence d'une catastrophe qui détruira le monde et
sont convaincus qu'eux seuls en seront sauvés : << s¿u1s ceux qui reconnaissent les Elohin comme créateuÍs seÍont sauvés de
Ia desttuction >>tt C..,*-.i seront alors amenés sur une autre planète décrite
comme un paradis : << Ils jouiront avec les anciens sages d'une vie merveilleuses d'épanouissement et de
plaisir. Il sercnt servis par de magnfiques athlètes aux corps sculpturaux qui leur apporteront des nourritures rqffinées qu' ils dégustetont en compagnie deJemmes et d'hommes d' une beauté et d' un charme sans
reil et entièrement
soumis à
leur désir.
pa-
>>26
Les raëliens pensent également que leur spiritualité remplacera toutes les religions qui seront,
selon eux, amenées à disparaître prochainement. Ils leurs reprochent notamment d'avoir << trop
mis de sumaturel dans la v&ité rr", d" s'être malhonnêtement enrichies et de culpabiliser injuste-
ment les hom-e.tt
Lo méditation sensuelle
Selon le mouvement, les messages des extraterrestres apportent aussi
<<
une nouvelle vision de
I'uni-
pour éveiller notre potentiel ainsi que des valeurs pour révolutionner la société,
I'humanité
à
de changer Ia guerre en paix, Ie tavail en loisir, la pauvreté en auto-r¿alisation
fquil permettra
et ltargent en amouÍ, >> Critiquant sévèrement la société actuelle, les raëliens prônent << l'accomplisvers
qui
nous donne des clés
sement de
l'individu, tant au niveau individuel
que
socia| ¡t Ils défendent les valeurs tels que
<<
le respect
la nì,on violence, la paix mondiale et la démocro¿ie. >> Pour
augmenter notre potentiel et accéder à cette nouvelle vision du monde, le mouvement raëlien
propose des techniques de << méditation sensuelle > fondées sur I'entraînement des sens. Elles sont
présentées comme des méthodes permettant de <<supprimer les rocines de nos peurs (...) d'éveiller les
de soi, Ie respect de 1o vie, I'amour du prochain,
fir
Centre d'¡nformation
sur les croyances
4
innombrables circuits de notre ceÍveou qui se sont atrophiés ouJil d'années de mouvaise utilisotion.
philosophie raëlienne,
même.
<<
>>
Selon la
c'est en nous éveillant nous-mêmes dans la société que Ia société s'éveiLlera eIIe-
>>
Des stages d'éveil et des stages de guide2e ont été organisés en 2002 en Slovénie. Les prix affichés
pour le stage d'éveil du mois d'août pour une semaine sont de 150 euros (225.- CHF) pour un
membre et de 400 euros (600.- CHF) pour un non membre. L'hebergement n'est pas compris
clans ces
prix (annexe 6).
La doctrine politique
Le mouvement raëlien se sent également investi d't¡ne mission politique. Attaquant avec virulence
qu'il qualifie de << médiocraties >>, il défend la << géniocratie >>, modèle politigue basé
Ies démocraties
sur le coefficient intellectuel des individus. Pour les raäliens, seul
sé de génies élus selon une démocratie sélective
valable. Plus précisément
la
<<
s¿u,ls les gens
par
des
<<
un gouvemement mondial compo-
individus les plus intelligen* de not¡e planète
moyenne doivent être éligibles et seuls seul ceux dont le niveau d'intelligence à
10 % à Ia moyenne peuvent être électeurs.
>>
est
dont Ie niveau d'intelligence à l'état brut est supérieur de 50% à
l'étatbrut
est supé.rieur à
>>3o
Dans r¡n document récent trouvé sur le site du mouvement et daté du 30 awil 2002, Claude Vorilhon s'en prend plus particulièrement au gouvernement français et invite ses membres à voter
Jean-Marie Le Pen, candidat du Front national lors du 2è'" tour des élections présidentielles en
France (annexe 7).
La société
r
CIonaidMC
¡t
Les raëliens ont créé en 1997 à Las Vegas, la société de clonage
lier, française d'origine,
est présentée comme la présidente de
<<
<<
ClonaidMC >. Brigitte Boisse-
ClonaidMc
>>.
Selon les indica-
tions du site3r, elle serait docteur en chimie physique et biomoléculaire et porterait le titre
d'<< Evê,que roëIien. > L'objectif de < ClonaidMC >> est de mettre au monde le premier clone humain. Pour Claude Vorilhon, << Ie clonage permettra à l'humanité' d'atteindre la vie éternelle. >> ll
ajoute : << La vie éternelle, qui n'était promise por les religions du passé qu'après Ia mort et dans un m¡rthique
parodis, devient ainsi une réalité scientlfiqu".,r"
Le clonage reproductif est présenté, par les raiJliens, comme une aide pour les couples stériles, les
homosexuels ou les familles ayant perdu un parent. Le prix indiqué pour la fabrication d'un clone
est estimé à 200'000 US$ (environ 300'000.- CHF). Le site mentionne également que Claude
Vorilhon se propose de donner des conférences sur le clonage humain pour le prix de 1OO'000
USg (environ 150'000.- CHF).33 La société < ClonaidMC > arìnonce aussi I'ouverture prochaine
2e
Le site de l'organisation donne les précisions suivantes sur le stage de guides : << Le stage de guides est
exclusivement destiné à ceux qui ont reconnu les Elohim et désirent être actifs et aider Raël à accomplir
sa mission. Ce stage consiste en une semqine de cours plus approfondß, après le stage d'éveil. Plus vous
mettez en pratique les enseignements et appliquez les conseils des Elohim dans votre vie quotidienne, plus
vous brillerez de bonheur et dejoie el deviendrez des exemples vivants pour les autres, démontrant quel
merveilleux potentíel les êtres humains ont enterré au plus proþnd d'eux-mêmes et comment les enseignements des Elohim peuvent nous permettre de nous ëpanouir. Ainsi vous serez les phares de demaín
qui guideront I'humanité avec amour et conscience vers I'Age d'Or. >>
to
Op. cit., p. 265.
'' http://www.clonaid.com/ (annexe
32
8).
lbid.
33
Le site précise qu'une réduction de 90% est accordée aux étudiants.
fir
Centre d'informetlon
sur les croyances
5
d'un service de clonage d'animaux de compagnie. Un contact avec la société est possible directement à partir du site internet.
Le 27 décembre, Brigitte Boisselier a annoncé publiquement avoir mis au monde le premier enfant cloné. Jusqu'à ce jour, aucune preuve scientifique n'a été apportée. En Suisse, la constitution
fédérale interdit toute forme de clonage.3n
L'association Nopedo
Le mouvement raëlien a créé en 1997 I'association Nopedo pour protéger les enfants des risques
de pédophilie. Le site internet3s d¡esse notamment une liste de prêtres condamnés pour actes de
pédophilie. En avril 2001, à la suite d'une distribution de tracts en Suisse romande dénonçant les
dangers de l'Eglise catholique et invitant les parents à ne plus envoyer leurs enfants au catéchisme,
I'association Nopedo a été condamnée par le Procureur général du canton de Genève pour diffamation, calomnie et discrimination raciale. L'association a fait recours. Pou¡ l'heure, le Tribunal
n'a pas encore rendu de décision définitive.36
Organisation
Le mouvement se présente comme une association à but non lucratif.tt So., organisation est de
type hiérarchique, composée de 6 niveaux.3s
- Au sommet de I'organisation (niveau 6), le < Guide des guides >> en la personne de Claude
-
Vorilhon, dit Raël.
Au niveau 5, les < Guiàes-Evêques >> (le site indique qu'ils sont au nombre de 25 dans le
monde).
-
Au niveau national (niveau 4), se trouvent les << Guides-Prêtres>> (au nombre de 149 selon le
site). Outre des responsabilités techniques, ils sont autorisés à pratiquer le baptême.
-
Au niveau 3, il y a les assistants-guides. Ils gèrent l'ensemble de la communauté d'une
ville.
Au niveau 2, les animateurs de groupe. Ils dirigent des groupes d'environ 10 personnes et
-
s'occupent de la distribution des tracts.
-
Au niveau 1, il y a les aides animateurs. Ils secondent les animateurs de groupes.
La documentation du mouvement distingue encore deux catégories de membres:
- Les membres appartenant à la structure nationale, participant aux réunions et aux stages
d'éveiÌ.
-
Les membres
militants, engagés dans l'organisation internationale, correspondant
qui croient aux Elohin et qui souhaitent participer activement,
3a
À
<<
c¿ux
>>
Le site de l'administration fédérale http://www.adrnin.ch/cp/f/3ddb5bd5_l@fwsrvg.bfì.admin.ch.html présente Ia
remise par le conseil fédéral le 20.11.2002 (annexe 9).
lo
l5
36
3't
11)'
s demandés au siège suisse ne nous sont pas encore parvenu à cejour.
Nous vous les adresse¡ons dès que possible.
38
Information transmise par M.-Alian Tschopp, responsable du mouvement raëlien suisse lo¡s d'un enhetien téléphonique le l4janvier 2003.
fir
Centre d'informa!lon
sur les croyances
6
Adhésion
L'adhésion au mouvement peut se faire directement à partir du site du mouvement (annexe
12).3e Lemontant de la cotisation indiqué dans le site s'élève à 3% des revenus nets (impôts déduits) pour les membres des branches nationales (150.- CHF pour les étudiants et les chômeurs).
Ii est fixé à l0% des revenus nets (impôts déduits) pour les membres de l'organisation internationale (300.- CHF pour les étudiants et les chômeurs). Dans son ouvrage Le message donné, par les
extto.-tefiestre.s, Claude Vorilhon demande aussi aux membres de verser << uneJois par an un don au
Guide des guides, égal au moins au centième des revenus onnuels. nno Il ler invite également à léguer leur
héritage au mouvement, à l'exception de leur propriété familiale.a'
L'adhésion au mouvement suppose aussi un acte d'apostasie. Dans son site << Apostasie >>, le mouvement raélien, accusant I'Eglise catholique de ne pas avoir sanctionné ses prêtres coupables de
pédophilie et de pratiquer le baptême sans le consentement de la personne, invite chacun à << rcnier
cette religion de porade )> et à <( se;faire débaptiser. >>42 Le site propose un formulaire de demande de
débaptisation avec les instructions nécessaires. En Suisse, une campagne d'apostasie a été lancée
en juin 2002 par la distribution à tous les ménages de Suisse romande d'un tract signé par Allan
Tschopp, responsable du mouvement suisse (annexe 13).
Le baptême raëlien est réservé uniquement à ceux qui ont lu le livre Le message donné par les ertrateÍÍestres, quireconnaissent les Elohim comme les créateurs de I'humanité et qui ont fait acte
d'apostasie.a'Les séances de baptême ont lieu lors des grandes fêtes raëlienneì on, toulours à l5h,
en présence de Claude Vorilhon, dit RaëI. Selon le responsable du mouvement raêlien suisse, il y
aurait environ 15 baptêmes en Suisse par année.
Pratiques
Parmi les pratiques citées, le mouvement recommande à ses membres de consommer de I'alcool
avec modération, de ne pas fumer, et de s'abstenir de droguer.nt Ell. les invite également à méditer une fois p.ar jour avant le repas et de communiquer télépathiquement avec les Elohim en signe
de gratitude.46
Pour conclure cette partie nous vous soumettons la charte du mouvement intitulée Lo charte IJniverselle des Droits de I'Etre Humain (annexe 14) qui expose la philosophie du mouvement.
Sources
a
RaëI, Ie messa7e donné par les extra-terre.rúres, suivi par un
o
Documentations diverses du mouvement
o
htç: / /www .rael.org/
http: / /w'ww.nopedo. orgl
o
<<
Post-scriptum > rédigé en 1997
ble du mouvement raëlien suisse, lors d'un entretien le 14
janvier 2003.
oo
Le l" dimanche d'awil, le 6 août, le 7 octobre et le l3 décembre.
a5
46
Op. cit.,p.269-270.
Op. cit.,p.271-273.
fir
Centre d'info¡mât¡on
sur les croyances
7
a
II.
I-a
http: / / www. clonaid. com,/
littérature scientifique
Le mouvement raëlien appartient aux groupes < soucoupistes. >> Selon Jean-François MayeraT, ces
clerniers se sont développés à partir des années 1950 en réaction aux << menaces d'apocaiypse nucléaire engendrée par la guerre froide. )>48 L'auteur relève la présence de thèmes religieux classiques en dépit de I'importance accordée à la technologie: << Dans un ciel vidé de ses anges, d'autres
entités salvatrices, à savoir les extraterrestres avec leurs moyens techniques avancés, sont attendues pour sauver ceux parmi les hommes qui sont suffisamment évolués pour mériter d'être sauvés. De fait, à la lumière de la croyance aux soucoupes voÌantes, il y a toujours une tendance de
réinterpréter les thèmes religieux classiques, voire les thèmes millénaristes.
>>ae
Nathalie Luca et Frédéric Lenoirso, ont consacré un chapitre au mouvement raelien dans ìeur ouwage intitulé Sectes, mensonges et idéaux, éd. Bayard, 1998 (annexe 16). Pour ces auteurs, le mouvement raélien fait partie des mouvements << dont la vocation est de transformer le monde >>sl et
dont la << facette religieuse (...) est moins prononcée que leur facette poìitique. >> Pour Nathalie
Luca et Frédéric Lenoir, ces mouvements présentent des utopies << antidémocratiques > et << élitistes >> qui contiennent un << risque de dérive politique. >>tt lls concluent donc qu'il << serait (...) plus
juste de traiter ces mouvements comme on le fait de I'extrême droite plutôt qu'en tant que mouvement religieux. >>t'
Nous vous soumettons également des extraits de l'étude du sociologue Jean-Bruno Renard consacrée à la croyance aux extraterrestres en tant que nouvelle croyance religieuse (annexe 17).sa
L'auteur a recensé une cinquantaine de groupes soucoupistes dans le monde, créés à partir des
années 1950 et dont la plupart sont d'origine américaine. L'auteur relève un certain nombre de
caractéristiques communes, dont la fascination pour les nouveÌles technologies et la présence
d'une imagerie religieuse importante. Pour Jean-Bruno Renard, << tout se passe comme si la
croyance aux extraterrestres était une croyance de substitution à la foi religieuse traditionnelle.
(...) Les divinités célestes et leurs manifestations ont été remplacées par les extraterrestres et les
OVNL rrtt Porr cet auteur, les groupes soucoupistes, caractérisés par un << syncrétisme scientificoreligieux )s6, s'inscrivent dans le << courant judéo-chrétien du millénarisme >> tt , s'appuyant sur la
menace nucléaire, ils prédisent la fin du monde, < croient (...) qn'"n cas de catastrophe les OVNI
viendront les sauver >>t8 et annoncent qu'une ère de paix et de bonheur succèdera au temps des
a7
Jean-François Mayer est chargé de cours en sciences des religions à l'université de Fribourg (CH).
Mais que cherchent-ils > Interview de Jean-François Mayer, in < Sectes, pour en finir avec les clichés
des relígions, janvier 2001, No 260, pp. 25-27 (annexe l5)
"o <
oe
to
>>,
Actualitë
lbid.
Natalie Luca est chercheur au CNRS (Centre National de Recherche Scientifìque, Paris). Frédéric Lenoir est philoterdisciplinaire du fait retigieux (CNRS-EHESS, Paris).
8.
fll
a"nr,.d'information
sur les croyances
8
I
I
épreuves. Mais ils sont également proches de la mouvance Nouvel Âg"tt .t proposant notamment
des techniques de développement personnel. Jean-Bruno Renard observe également le fort prosélytisme inhérent à ces groupes et I'importance accordée au fondateur souvent considéré comme
un prophète.
Nous vous proposons encore l'article de Susan Palmer, professeur des sciences religieuses et spécialiste du mouvement raëlien (annexe 19).60 Cet article décrit de manière clai¡e et documentée
la doctrine, les pratiques et le profil des ratiliens. Elle cite notamment une enquête réalisée à
Montréal en 199i qui révèle une moyenne d'âge de 28 ans pour les femmes et de 33 ans pour les
hommes. Selon Susan Palmer, il semblerait que les adhérents soient davantage intéressés par la
doctrine et la communauté raëlienne que par le charisme de Claude Vorilhon.6r Elle ajoute également que la discipline ne semble pas << tellement respectée parmi les membres. >>62 L'auteur
qualifie encore les raëliens de < politiquement corrects >> dans la mesu¡e où ils dénoncent le racisme et le sexisme. A propos de la < géniocratie >>, très critiquée, en particulier par le gouvernement français, Susan Palmer indique qu'< aujourd'hui, dans le Mouvement raëlien, la géniocratie
non plus comme un projet politique à réaliser
est considérée et vécue comme une utopie (..,)
"t
par la victoire d'un parti raëlien aux électionr. ,rt' E., conclusion, Susan Palmer propose trois facteurs expliquant I'attrait de ce mouvement. En premier lieu, il peut séduire des catholiques désenchantés en affirmant des certitudes quant à nos origines et notre destin.6a Les promesses de vie
éternelle et de bonheur (par la spiritualisation de la science et la pratique de la méditation) seraient un second attrait.6s Enfin, la possibilité de vivre une sexualité libre est le troisième élément
attractif relevé par Susan Palmer,66
III.
Des articles de presse
Llannonce de la naissance du premier enfant cloné, le 27 décembre 2002, par le mouvement raälien, a donné lieu à de très nombreux articles dans toute la presse suisse et étrangère. Nous vous
proposons donc un article de Jean-François Mayer intitulé << Raël : un génie médiatique >> paru Ie 3
janvier 2003 dans La Liberté, quotidien fribourgeois (annexe 20). L'auteur, spécialiste des mouvements religieux, relève avant tout << la capacité du mouvement raëlien à utiìiser les médias et Ia
bonne volonté des médias à jouer le jeu.
Nous vous soumettons encore un article de Jean-Michel Dumay paru dans Le Monde le 28 décembre 2002, décrivant Ia position du mouvement raälien à propos du clonage (annexe 21).
>>
tn
Vous trouverez dans I'annexe 18 une fiche signalétique sur le Nouvel Âge élaboré par le Cenffe de Consultation
sur les Nouvelle Religions (Québec).
60
Susan Palmer, < Le Mouvement raëlien international et le rapport >, in Massimo Introvigne et J. Gordon Melton
flr
Centre d'informâtlon
sur les croyances
9
IV. La position de quelques associations de défense des victimes, soit les associations qui dénoncent les agissements des mouvements qu'elles considèrent comme
répréhensibles.
Le mouvement raälien a été répertorié en 1996 par le Rapport parlementaire français fait au nom
de la Commission d'enquête sur les sectes par MM. Alain Gest et Jacques Guyard.67 Les accusations faites à l'encontre du mouvement raälien portent sur le discours antisocial, I'exploitation
financière, les troubles de I'ord¡e public et les détournements des circuits économiques (annexe
22).
Ce rapport, et en particulier la liste de 172 mouvements qu'il contient, sont fortement critiqués
et nous n'en faisons mention qu'à titre indicatif. En effet, le fait pour un mouvement d'y être
mentionné ne signifie pas qu'il s'agit d'une secte, ni qu'il soit dangereux. De même le fait de ne
pas y figurer ne constitue pas non plus une appréciation quelconque.
Le mouvement raëlien est également cité dans le Rapport parlementaire français de 1999 fait par
MM. Jacques Guyard et Jean-Pierre Brard au nom de la Commission d'enquête sur la situation
financière, patrimoniale et fiscale des sectes, ainsi que sur les activités économiques et leurs relations avec les milieux économiques et financie..." Ce rapport classe le mouvement raëliens parmi
les 30 organisations religieuses les plus puissantes fìnancièrement. Nous vous proposons des ext-raits de ce rapport (annexe 23).
Enfin, il est mentionné en France dans le site de I'UNADFIGe (Union nationale des associations de
défense des familles et de l'individu¡to. Il apparaît également dans celui de Matthieu Cossu,
consultant pour l'UNADFI.TT Le site propose notamment des articles de presse et des témoignages.
ò
Pour conclure ce rapport, nous vous soumettons deux documents êmanant d'autorités suisses. Le
premier concerne une interpellation urgente déposêe au Grand conseil du canton de Genève en
1997 àL propos de la société << Clonaid >> et la réponse du M. Gérard Ramseyer, conseiller d'Etat
(annexe 24). Le second est un rapport établi en 1996 par la justice miÌitaire suisse proposant
d'appliquer la loi sur l'objection de conscience (art. 8 I ch. 2 CPM) pour les des objecteurs appartenant au mouvement raëlien (annexe 25).
En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour
toute question que susciterait la lecture de ce rapport ou pour toute information complêmentaire
Dans l'attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur, I'expression de nos sentiments ùstingués.
Brigitte Knobel
Annexes : mentionnées
67
site : ht
687.pdf
Site : ht
site : h
70
sectes, la prévention et I'aide aux victimes. Elle est reCette as
connue d'utilité publique, agréé,e par les Ministères de l'Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports,
membre associé de l'Union Nationale des Associations Familiales (LINAF).
7'
Site' http://wwrv. chez. com/tussier/sc iento.hhn
68
6e
fir
Centrc ¿'¡nformet¡on
sur les croyances
10
AÌ{NIËXE9
ANNEXE II
EXEMI)LES DE RÉPONSES
b) Lléponse sur lc <Landntarþ Educatiort>
T-
flr
Centre ¡ntercantonal
d'information
sur les croyances
et sur les activitês
des groupements
à caractère spirituel,
religieux ou ésotérique
Nathalie Narbel
directr¡ce,
historienne des relÍgions
Brigitte Knobel
soclologue
ctc
27, boulevard Helvétique
CH
lieu et date
-
1207 Genève
rê,1
concerne
Votre demande au sujet de Landmark Education
Madame,
A la suite de votre demande, nous avons le plaisir de vous faire parvenir nos recherches au sujet de
Landmark Eilucation ott Landmotk Forum.
Cette entreprise nta pas de succursales en Suisse. Néanmoins, une personne est chargée
d'organiser des soi¡ées d'information, en Suisse romande du moins : M. Denis Gaimard, ch. des
Pâquerettes 5, 1004 Lausanne, tél: 021 647 50 33 ; mobile: O78 712 2+ 29.
Le centre de formation le plus proche se trouve à Paris: Landmark Education International, 3,
rue Montyon 75009 Paris, tél : 0033 1 55 33 1212.
La première partie de notre rapport sera consacrée à la façon dont Landmark Education se présente lui-même.
La seconde partie contiendra des ext¡aits de textes provenant de la littérature scientifique au
sujet de ce dernier;
La troisième partie vous présentera la position des associations de défense des victimes, soit les
associations gui dénoncent les agissements des mouyements qu'elles considèrent comme répréhensibles, des extraits des rapports parlementaires français qui citent cette mét}ode et enfin le
témoignage d'une personne qui a suivi la formation proposée par Landmark.
T +4t 227354750
F +41228400858
E info@cic-info.ch
I http:/iwww.cic-info.ch
Landmark Education par lui-même
Landmark Education se présente comme un organisme de formation. Le quartier général de
l'organisation se trouve à San Fransico (USA). Il possède 60 bureaux dans près de 23 pays.r (annexe 1) Les personnes habitant la Suisse romande doivent se rendre à Paris pour suiwe les cours
proposés. En effet, il semble qu'il n'y ait plus de succursales en Suisse.2 Néanmoins, d'après la
documentation de Landmark Education, les cours : << se déroulent dans une salle de conJérence d'un
hôtel, ou dans nos propres locaux pour certoines grandes villes. >>3 (annexe 4) Des forums sont donc organisés dans des salles louées, n'appartenant pas à Landmark. Il est dès lors possible que ces cours
aient été proposés en Suisse.
Les cours proposé dans ce que Landamark appelle
<<Ie
curticulum de vie
>>
s'articulent de la façon
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1.
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au hosard, les percées deviennent quelque chose que vous avez Ie pouvoit de susciter et de réaliser.>>
Ce cou¡s est proposé sur trois jours de th00 à minuit, le quatrième jour étant destiné à
inviter de nouvelles personnes susceptibles de s'intéresser à cette formation. Le prix de
cette formation est de 380 €.n ,rL, Landmark Forum est Ie programme de base de tous les pro(.. .) til] est le programme principal ofert por Landmorþ
Brammes ffirt: par Landmark Education.
Education.
2,
(...)
et immédiatement pertinents.(.,.)
peuvent avoir accès à de nouvelles possibilités
Ces pro7rammes sont innovateurs, e-fficaces,
Grâce à leur participation à ce pro7ramme, les gens
d'action dans leur vie quotidienne. IIs peuvent ainsi accéder à des standards d'excellence plus éLevés,
et oussi penser et agir au-delà des limites existantes. >>5 (annexe 2)
<<Le Landmark Forum en action (...) traite des thèmes aussiJondamentaux que les controriétés, les
rclations aux autres, les responsabilités et f intégrité. >> Ce séminaire s'étend sur 10 sessions
d'environ 3 heures chacune. Le prix s'élève à 595 €.
3.
<<
Le Landmark Cours Avancé.
lll)
donne 1'occasion de créer un avenir qui a un impact surprenant sur
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>> Ce cours s'étend sur quatre jours, de
10h00 à minuit, plus soirée à laquelle les participants convient des invités. Il cofite égale-
vòtre envircnnement pour qu'i| s'accordelùnofte vision.
ment 595 €.
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apporte les outils pour créer un environnement qui invite et
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l'expression de soi est authentique et noturelle, non seulement vous vivez pleinement votre vie, mais
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qu'ils ressentent, ce qu'ils entendent dons I'expression de vous-même, ce n'est pos vous, c'est eux<<Expression
de soi et leadership.
Vous
accueille |'expression de vous-même,
et qui ceJaisant,
mêmes. ]ls s'entendent eux-mêmes comme leur propre ovenir, ils s'écoutent eux-mêmes comme une
possibilité, Apportu cette ouvertute oux outtes, c'est justement ce qu'ê,tre un leader veut dire- >> Ce
' htç : / /www.landmarkeducation. com /menu.jsp?top=25
2
Entretien téléphonique du 22 octobre 2002 avec un représentant de Landmark à Paris,
Documentation de Landmark Education << Le londmorþ Forum. IJne occasion exceptionnelle >>
+
Entretien téléphonique du 22 octobre 2OO2avec un représentant de Landmark à Paris.
3
s
http://www.landmarkeducation.frl
fir
Centre d'¡nformatlon
sur les croyances
2
cours se déroule pendant 3 mois, à raison d'un week-end par mois et de 3 ou 4 sessions
hebdomadaires en soirée.t
lrtttre*. 3) Il cotrte 125 €.
Le slogan du Landmark Forum est le suivant: <<Pas une réponse
qu'il fait aux futurs participants sont les suivantes
promesses
mais une ouverture.>>7 (annexe
:
<<
approJondissez vatte satisJaction dans les domaines les plusJondamentaux de votre
proJessionnelle, éduquer vos eqfan*,
fanille et vos omis. (...)
Vous êtes
4) Les
Vous développez votre eficacité et
vie: bâtir votre
réussite
juste, créer des relations profondes avec votÍe
faire
capables de laisser Ie possé, dans le passé, de vous aventuÍer au-delà des
des choix rcfléchis et
Iimites qu'ìmpose votre identité et d'entrer dans un avenir qui n'est pas seulement donné par ce qu'il a été,
mais qui vient de ce qui est possible. (...) [vous] accédez à une méthode qui vous permet de résoudre les uises
avec élégance, rupidité et oisance. (...) I/ous parvenez à augmenter considérablement votîe productivité oinsi
que
la qualité
de vos résuhats.
(...)
I/os
priorités et
vos valeurs deviennent
plus cloires ainsi gue votre capacité
d'ogir pour donner à votre vie le cours que vous souhaitez lui donner. En accédont aux racines du pouvoir qui
est le vôtre, et de ce qui vous inspire, vous découvrez non pas une téponse mais une ouveÍture vers une pensée et
un action uniques, authentiques, puissantes, décisives et créatrices. >>8 (annexe 4)
Dans la documentation citée ci-dessus, des statistiques confumeraient la satisfaction des participants. De même, sur le site internet francophone de Landmark, de nombreuses opinions, des avis
de personnes compétentes dans le domaine de la médecine, du droit ou des religions sont mis en
ligne afin de démontrer d'une part, que cette technique est excellente et d'aut¡e part, qu'il ne
s'agit aucunement d'une secte et qu'elle serait recommandable à toute persorìne désireuse de
s'améliorer. Tous ces avis sont t¡aduits de l'américain.e
Sources
o
o
site de Landmark Education International :
htç : / / wwrv. landmark- education. com /index. j sp
site francophone de Landmark Education :
htç : / / www. landmarkeducation. fr /
Documentation de Landamark Education Le Londmark Forum. (Jne
occasion exceptionnelle.
II. LA LITTERATURE SCIENTIFIQUE
Landamark (précédemment EST, Erhard Seminars Training) a été fondé par Jean-Paul Rosenberg
(né en 1935) qui changea de nom en 1960 et se fit appeler Werner Erhard, lorsqu'il quitte sa
femme et ses enfants pour s'installer à San Fransico, lesté de dettes. Il aurait fait I'expérience en
cette année d'une illumination et d'une transformation intérieure, dans la ligne du bouddhisme et
surtout de la psychologie dynamique de Maslow, Perls et Alan Watts. Il s'intéresse au développement de la personnalité, à la Dynamique mentale et à la Scientologie. Il travaille dans la vente
de voitures et d'encyclopédies'o (annexe 5). Werner Erhard n'a écrit que quelques articles et n'a
répondu qu'à quelques interviews. Il est donc assez difficile de cerner sa pensée" (annexe 6).
D'après I'article consacré à ce mouvement dans Nouvelles Ages...Nouvelles croyances, sous la direc-
6
Cur¡¡culum de
/ie, document de Landmark Education Corporation.
TDocumentationdelandmarkEducation
8
lb¡d.
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<Le.landmorþ.Foiun. lJneoccosionexceptionnelle,>
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Dictionnairc dx groupx rcÌigieux aujourd'hui, PUF, Paris I 996, pp. I 05 - I 07.
Nouvelles Aga...Nouvellæ crc)/onces, sous la direction du Centre d'information sur les nouvelles religions, Ed. Paulines, Montréal
Jean Vernette
,
1989, pp. 167-171.
fir
Centre d'¡nlormatlon
sur les croyances
3
tion du Centre d'information sur ìes nouvelles religions, Ed. Paulines, Montréal 1989,pp. 16717l, << la doctrine se résume à quelques expressions-clefs qui prennent d'ailleurs, chez les fervents
duforum, des allures de slogans
:
(...) Tenir parole c'est voir que c'est moi (.. ) g"i mène ma vie.
b) L'expérience. (...) Il faut se libérer de ces mots et des concepts vides et laisser surgir
a) Ia fidélité à la parole donnée.
I'expérience malgré la peur de l'inconnu qu'elle comporte.
c) L'être est. . . autocréateur. Lorsque je regarde le déroulement de ma vie, je peux voir les scénarios (...) répétitifs ou se fabriquent mon malheur et mes échecs. (...) Il est plus simple, plus rapide de les transcender, en découvrant que sous ma << machine >>, il y a l' << être >> : l'être n'existe
pas et, grâce à ceìa, il n'est pas une machine. Je le crée à chaque instant, si je suis responsable, et
si je veux vivre plutôt que survivre.
d) La transformation.
e) La contribution.
f) La satisfaction. (...) pour Erhard, il n'y a ni bien, ni mal ; vous n'êtes pas obligés de faire ce que
le forum vous conseille. Mais vous verrez qu'en agissant selon cette façon de voir, vous serez satisfait et votre vie sera satisfaisante, quelles que soient vos difficultés.
L'article conclut : << Par son organisation, il [EST] a les allures d'une religion (et le devient pour
certains fervents) mais n'en est pas .rrr.. ,rtt (annexe 6) Ainsi, d'après le même article, les participants doivent rendre des hommages à Werner, I'inventeur de la technique, après les cours. (annexe 6)
En 1986, Pierre Pelletier, théologien etpsychanalyste, a écritun article dans la re.vrre canadienne
Studies in Religion (annexe 7). Cet article, intitulé Est, une nouvelle religion 2 retrace I'histoire du
fondateur, les auteurs et les doctrines qui I'ont influencé, de Maxwell Max à Ron Hubbard. Il
décritégalementl'illumina¿ion ErhardcCeguiestest. Cequin'estpasn'estpas. (...)L"vien'a
pas de sens. Elle est, tout simplement. >> Puis, P. Pelletier nous apprend comment cette organisation a vu le jour. Il décrit et propose une analyse des séminaires auxquels il a lui-même participé.
(annexe 7)
Thomas Lardeur, journaliste indépendant, a publié Les sectes dans L'entreprise, Editions de
I'Organisation, Paris 1,999. Cet auteur consacre un chapitre à Landmark Education. Il y expose
I'histoire de cette organisation, décrit sa pratique et insiste sur le document que chaque futur
stagiaire de Landmark doit signer avant de s'engager, dégageant I'organisation de toute responsabilité en cas de dommage physique ou mental. Thomas Lardeur décrit également les tentatives de
Landmark visant
à
proposer ses services aux entreprises. (annexe B)
La Landmark Forum s'inscrit, à notre sens, dans un mouvement plus large, celui des techniques
psychologiques dites de développement personneì. En effet, de nombreuses techniques apparaissent sur le marchê, proposant aux personnes intéressées d'accroître leur potentiel, leurs facultés
psychiques et intellectuelles, de mieux communiquer, d'accroître leur créativité, d'être plus performantes et également de développer un aspect plus spirituel, d'entrer en relation avec leur moi
profond, etc. Comme le remarque Michel Lacroix, philosophe et maître de conférence à
l'Université d'Ewy dans Ie développement personnel, Paris, 2000, (<ce dualisme de la réussite et de
" lbid,pp.168-169
y'fí
c.nrr" d'inlormation ¡ 4
croyances
sur les
I
I'aspiration métaphysique, de I'efficacité professionnelle et de la vocation spirituelle, de la performance et de la transcendance est un trait qui frappe l'observateur.>>13
Michel Lacroix propose dans I'ouvrage cité plus haut un chapitre consacré aux rapports entre les
méthodes de développement personnel et les risques de dérives sectaires. (annexe 9) Le premier
aspect de ce risque réside dans le flou qui entouÌe la profession de << formateur en développement
personnel >>. En effet, cette appellation est libre et il n'y a aucune vérification officielle des compétences. Souvent, après avoir suivi un stage, on peut devenir formateur à son tour. Cette situa-
tion, écrit Michel Lacroix, ouwe la porte à de nombreux abus. De plus, d'après le philosophe, les
formateurs Peuvent prendre en charge des tâches inversement proportionnelles à leur degré de
qualification. Ils prétendent s'occuper de la vie personnelle, familiale, professionnelle, somãtique
et religieuse de leurs clients. Cette prise en charge globale peut être également aggravée par une
attitude autoritaire : << faites telle chose >), ou ( représentez vous telle image mentale >>, etc. Ainsi,
pour Michel Lacroix, << l'accompagnement respectueux ) peut laisser la place à la manipulation et
il paraît tentant de passer d'une relation d'aide à une relation d'influence, et d't¡ne relation
d'influence à une relation de domination. De plus, le philosophe voit encore entre les sectes et les
techniques de développement personnel une parenté de nature. Le discot¡¡s des r¡nes et des autres est semblable : << vous n'utilisez que 10% de vos capacités, alors que les capacités de votre
cerveau sont illimitées >>, tout en promettant une vie plus heureuse, un plein épanouissement de
leur être à tous les plans, etc. Selon Michel Lacroix, la transformation promise vise à modifìer la
grille de lecture du monde. Et le philosophe conclut sur les similitudes évidentes entre les méthodes utilisées par I'Eglise de scientologie et les techniques de développement personnel.
Sources
a
Jean Vernette, Dictionnatue
des groupes
religieux d'aujourd'hui,
puF,
1996,
p. 105-107 (an-
nexe 5).
o
Nouvelles Ages...Nouvelles croyances, sous la direction du Centre d'information sur les nouvelles religions, Ed. Paulines, Montréal 1989, pp. IG7-l7l (annexe 6).
a
Pierre Pelletier, << Est, une nouvelle religion
15 (1986), pp. 3-15 (annexe 7).
o
Thomas Lardeur, Les sectes dans I'enteprise, Editions d'Organisation,
?
>>
in
SR/Studies
in
religion-Sciences religieuses,
pp, 196-207
(annexe
B).
a
o
Michel Lacroix, Le
(annexe 9).
développement personnel,
Flammarion, 2000, pp. 23-28, go
Michel Lacroix, La spiritualité totalitoirc, Ie New-Age et
les sectes,
à1
97 et 107
plon, 1995, pp. g5-gg (an-
nexe 10).
a
Hans Gasper et alii, Lexikon der Sekten, Sondergruppen und Weltanschauungen, Herder, Freiburg 2001, pp. 261-263 (annexe 11).
III. Associations
de défense des victimes et rapports parlementaires français.
Landmark Education a été répertorié en 1996 par le Rapport parlementaire français fait au nom
de la Commission d'enquête sur les sectes par MM. Alain Gest et
Jacques Guyard.ra Ce rapport,
et en particulier la liste de 173 mouvements qu'il contient, sont fortement critiqués et nous n'en
13
Op. cir : p. 8
'* htç,***.ossemblee-nationale.fr,/rap-enq/r2468,asp
fir
Centre d'info¡matlon
sur les croyances
5
titre indicatif. En effet, le fait pour un mouvement d'y être mentionné ne
signifie pas qu'il s'agit d'une secte, ni qu'il soit dangereux. De même le fait de ne pas y figurer ne
faisons mention qu'à
constitue pas non plus une appréciation quelconque.
Landmark Education est également mentionné dans le rapport parlementaire français de 1999, fait
au nom de la commission d'enquête sur la situation financière des sectes.'t Il y est notamment
décrit comment Landmark a proposé ses services à IBM-France. (annexe 12)
Landmark est cité en France dans ßu11es, le bulletin de t'UNADFI.T6 Dans le numéro 66, Bulles
mentionne que l'Inspection générale de l'Education nationale << estime que les personnels enseignants et les médecins scolaires sont particulièrement visés par les grands mouvements sectaires.
(...) L" rapport indique qu'un nombre important d'enseignants ont suivi récemment les cours de
Landmark-éducation. > (annexe 13)
Sur le site internet de MatÀieu Cossu, consultant pour I'UNADFI, de nombreuses pages sont
consacrées à Landmark,'t Les pratiques du cours de communication y sont décrites, ei lã, dorrrmages psychologiques que pourraient risquer les participants sont y sont exposés. (annexe 14) On
y trouve également un extrait de |'Encyclopéd¡e des cÍo)/ances du nouvel ag" qur traite de Landmark.
On y trouve une argumentation sur le fait que Landmark proposerait à l'individu, en tant que
créateur de sa propre vie, d'égaler Dieu ou même de devenir DiLu. (annexe 15)
Enfin, un site internet personnel retrace le parcours d'un participant au Landamrk Forumts (annexe 16)
Sur le site de Rick Ross, vous trouverez également une très grande quantité d'articles, de
témoignages
critiques,
etc,
concernant
Landmark.
http :,/,/ wrvw. rickross. com / groups / landmark. html
En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour
toute information complémentaire ainsi que pôur vous procu¡er les ouvrages et les rapports cités
dans leur exhaustivité.
Dans I'attente, nous vous prions d'agréer, Madame, I'expression de nos sentiments distingués.
Nathalie Narbel
Annexes : mentionnées
ls
htç' / /*w*.assemblee-nationale.frldossiers,/sectes/r
16
http,//www.unadfì org/. L'UNADFI (Union nationale
I
687.pdf
des åssociations de défense des familles et de I'tndividu) est une association spécialisée dans I'information sur les sectes, la prévention et I'aide aux victimes. Elle est reconnue d,utilité publique, agréée
par les Ministères de l'Education Nationale et de la Jeunesse et des Sports, membre associê de I'Union Nationaleìes Associations
Familiales (UNAF).
rr
http: / /membres. lycos.frltussier/ landmark. htm
't htç, / /***.veilleur.orgllandrnark/
ffi
c"nrr"
d rñformar¡on
sur les croyancès
I
I
b
ANNEXES
ANNEXE II
EXEMPLES DE RÉPONSES
Q Réponse sur la technique
(Fondation Brofnan)
<
Corps-Miroir
>
fi,
Centre intercantonal
d'information
sur les croyances
et sur les activités
des gro u pements
à caractère sp¡rituel,
religíeux ou ésotérique
Nathalìe Narbel
d
i
rectr
ic
e,
historienne des religions
Br¡gitte Knobel
sociologue
ctc
27, boulevard Helvétique
CH
lieu et date
-
1207 Genève
rêf
concerne
Votre demande au sujet de la Fondation Brofman
Madame
demande nous vous faisons parvenir le résultat actuel de nos recherches
concernant du système du Corps-Miroir proposé par la Brofman Foundation for t}e Advencement
of Healing.
A la suite de votre
La première partie de nobe rapport sera consacrée à Ia façon Ia fondation Brofman se présente
elle-même.
La seconde partie contiendra des extraits de textes proven.Ìnt de la littérature scientifique au
sujet de cette dernière et des techniques dites de développement personnel;
La troisième partie vous proposera quelques articles de presse généraliste sur le sujet;
La quatrième partie vous présentera la position des associations de défense des victimes, soit les
associations qui dénoncent les agissements des mouvements qu'elles considèrent comme répréhensibles ainsi que les rapports parlementaires français qui citent cette méthode.
croyances ne prend aucun parti. Il recherche
I'information, la trie et vous la soumet afin que vous puissiez vous forger une opinion fondée sur
la question.
Le Centre intercantonal d'information sur les
T +4t227354750
F +41228400858
E info@cic-info.ch
I http://www.cic-info-ch
Quelques données factuelles :
La Fondation Brofman (BroJnan FondationJor the Advancement oJHealing) a son siège à Lausanne,
place de la Riponne 3, chez Multifiduciaire Léman SA, depuis Ie 28.09.2000. Cette fondation
porte également le nom de World Institute of Technologies þr Healinø. Auparavant domiciliée en
Belgique, elle avait le statut d'une association sans but lucratif (asbl).
L'article 9 des statuts concerne le Conseil de Fondation Adjoint. Il y est mentionné : <<Le Conseil
de Fondation peut désigner un Conseil de Fondation Adjoint, qui exerce un rôle uniquement consultatf auprès
du Conseil de Fondation.
Les membres du Conseil de Fondation Adjoint doivent être instructeurs d'au moins
une des méthodes développées par Monsieur Martin Broþan. IIs sont nommés pour un an, Leur mandat est
renouvelable. Leur nombre estjxé par le Conseil de Fondation. >> (annexe 1). Dans le texte du site inter-
net de la Fondation Brofman, on trouve cette mention :
les insftucteurs cert{iés par Martin
,r' (urrrr.xe 4). Or, d'après des
entretiens que nous avons eu avec certains d'entre eux ainsi qu'avec le secrétaire de la fondation,
il semble que cela ne soit pas le ca..2
Les membres fondateurs sont : Martin Brofman, domicilié à Owing Mills (Maryland, USA), Annick Arniaud Brofman, domiciliée à Copenhague (Danemark) et Anna-Maria Frusciante, domiciliée à Vevey. Ces mêmes personnes forment également le Conseil de Fondation : M. Borfman a la
fonction de président, Mme Brofman de trésorière et enfin, Mme Fruisciante, remplacée par M.
<<
l"ous
BrcJnan sont memb¡es du Conseil de Fondation Adioint de la Fondotio.r.
Christophe Steiger de Vevey, de secrétaire.
Sources
o
o
o
:
Statuts de la Fondation Brofman (annexe 1)
Extrait du registre du commerce du canton de Vaud (annexe 2)
Règlement interne de la Fondation Brofman (annexe 3)
I La fondation Brofman par elle-même
le 13 septembre 2000, de :
en tant que concept, de populoriser, de promouvoir et de dlfuser
|'enseignement du t¡ovail et des philosophes développées par M. Marin Broþan, entÍe autt'es, le " Body Mirror Système"("Système du Corps-Miroir") et "A Vision Workshop"(t'Atelier de la Vue"), ainsi que développer
l'étude, la recherche et la prutique des technologies de guériso". [...] La Fondation ne poursuit pas de but
Le but actuel de la fondation Brofman est, d'après ses statuts élaborés
<<
de
Javoriser tout
lucratf. EIIe
est
processus de guérison
politiquement et conJessionnellement neutre.
>>3
(annexe 1 )
lire ; << Son óut [celui de la fondation] est de promouvoir
ainsi que des techniques particulières qu'il a développées. Ces méthodes
Sur le site internet de la fondation, on peut
la
cause de
la guérison
dans Ie monde,
sont Ie Système Corps-Mtuoir
(travail
avec les Chakras) et
l'Atelier
jer la vue.) Ces deux stages sont basés sw I'idée que leJait
aufait
de
la
vue (Utilisation du mental pour clari-
d'être en bonne santé et heureux estJorcément relié
Ia responsabilité pour votre vie et les choses qui s'y possent, et
d'être totalement vous-mê,m¿s. >> Ces techniques sont enseignées par M. Brofman, en stages intensifs
de 4 jours (en France, aux I-Isa, en ltalie, au Danemark, en Suisse, etc) et par ses instructeurs qui
eux, le donnent sur 2 jours.+ (annexes 4 et 5)
de penser par vous-même, de prendre
I
http: / /www.healer. ch/f-Fondation. html
Le règlement interne de la Fondation mentionne également en sont pont B, le Conseil de Fondation Adjoint. Il y est notamment
écrit : << Læ membres du Conseil de Fondotion Adjoint trovoillent bénévolenent. ils peuvent être mondotés par le Conseil ile Fondation pour une
tâche spéc$que -et déJroyés pour leursJrois- moyennont un mondot éuit par deux membru du Conseil de Fondotion ovec I'occo¡d du président. >>
I Stututs de la Brofman Fondation for the Advancement ofHealing
2
+
htç' / /www.healer. ch/ f-index.html
ffi
a.nrr" d'lnformation
sur tes c¡oyances
|
I
2
C'est à la suite d'une expérience personnelle que Martin Brofman dit avoir développé ces deux
techniques. En effet, atteint d'une tumeur cancéreuse, il aurait éprouvé une expérience de laquelle il tirera son enseignement. La clé de cette expérience, qui selon lui, lui a permis de guérir,
lui aurait été donné par un moine zer' i << Le cancer démarre dans ton mental, c'est là que tu dois te rendre pour t'en débarrassr..>>t 1a.rrr.*e 6) L'étape suivante a été, toujours d'après le récit que Martin
Brofamn fait de sa propre histoire, sa particþation à un stage de la méthode Silva.6 << En descendant
à un niveau de conscience plus sain et plus proJond, je pouvais utiliser mon esprit pow obtenir ce qui était bon
pour moi. J'ai décidé de devenir un champion de cette nouvelle technologie: descendre en ondes alpho, en
profonde relaxation, trois Jois par jour, pendant un quart d'heure, et visualiser ce que je désirais obtenir.
Après soixonte-dix ¡ours d'exercices, toute chose imaginée waie devint une v&ité (...) ,t (annexe 6) Une
fois guéri, il s'est aperçu également qu'il n'avait plus besoin de lunettes, que sa myopie aurait
totalement disparu. Martin Brofman développe alors : << un ,tstème logique, qui, tout comme un pÍogramme d'ordinateur, guide Ie patient à travers un changement de conscience dont Ie résuhat est d'amélioter
sa vue. Puis oprès avoir expérimenté avec succès ma méthode sur la vue pendant cinq ons, j'ai mis au point une
technologie similaire pour Ie corps tout entie¡ : "Ie système du corps-miroir".>>8 (annexe 6)
Le Système du Corps-Miroir
Un uedo est formulé sur le site de la Fondation Brofman
:
Nous cro/ons qu'en chacun de nous existe un potentiel pour utiliser ses outils (ceux du système) de manière eficace.
<<
Nous croyons que nous sommes tous guérissews.
Nous croyons aussi que quel que soit le symptôme existant, il
y
a quelqu'un quelque part qui d'une manière ou
d'une outre en a été guéri. Si quelqu'un d'autre I'aJait, le potentiel existe pour que n'importe qui d'entre
nous puissefaire de mê,me.
Nous croyons que tout peut être guéri.
>>e
Deplus, <<nousconsidéronsceprogrammecompatibleavectouteslesreligionsetlescroyancesphilosophiques.
Il ne requiert o,ucune initiation, ni I'adhésion à une quelconque organisation -seulement 1o volonté
d'apprendre à.utiliser un ensemble d'outils. C'est un peu comme apprendre la menuiserie ou la plombefie- en
plus simple.
>>ro
(annexe 7)
Ce système est défini comme une <( une méthode, un ensemble d'outils que tout le monde peut utiliser.
Ces outils pemettent d'explorer la rclation entre votre coÍps, voûe conscience, et votÍe vie et d'étudier les
attitudes intérieures qui ont montré gu'elLes encouta7ent Ie processus de guérison. Les techniques sont si simples
qu'elles ont été enseignées aux eryþnts. Ce système de guérison
est Ia synthèse entÍe 1o psychologie Occidentole
et les philosophies Orientales basées sur les chaþras ( . . .) L" Système du Corps-Miroir est basé sur I'idé.e que les
parties de votre corps gui ne;þnctionnent pas bien rejètent les parties de votre vie qui ne-fonctionnent pas
bien, et à propos desquels vous Íessentez des tensions dans votre conscience (...) L'utilisation de nos techniques
n'implique aucune manipulation physique. Seulement un léger toucher quand cela n'est
les sensibilités de Ia personne. >>rr (annexe 7)
pas en
conJlit avec les
philosophie ou
s
htç: / /perso.wanadoo. frlsidasante/temoigna/tembrof.htm
6
La máthode Silva est une technique de développement personnel. Le Centre intercantonal d'information sur les croyances
un
rnant. Pour l'obtenir, il suflìt d'appeler le ClC.
a
établi
t http:/
/
/
e
http://
E-hrtp:/
lilsiclasantc/tcmoìgna/tcnrbrolìirtm
filsidasantc,/tcnroigna/tenrbrol'.htm
/1'-Bivls.html. Le tãxte du site internet comporte de nombreuses fautes d'orthographe. Nous les avons
corrigées dans les citations.
ro
|
|
htç, / /',vnu*.hcalcr..chlf-BMS.html
http' / /www.healer. ch/f-BMS.html
lt
Centre d'lnformat¡on
sur les croyances
3
Le concept de guérison (healing, en anglais) est également défini : << Guérison est Ie nom que l'on donne
au processus dont I'intention est de Íamener Ia personne à I'expérience de la plénitude (totolité). Le résuhat
Jinal lorsqu'il
est
un
succès
porte le même nom. Vous pouvez
fairc
cela seul ou avec I'aide de quelgu'un
d'autre. Lorsque vous travaillez avec une auûe peßonne, Ie processus de guérison est vu comme une cocréation.(.. .) En tont que technologie, Ie Système du Corps-Miroir peutþurnir les outils, et par consé,quent
Ies moyens d'optimiser le processus, de moniète à ce qu'il y ait les meilleures chance de succès. La guérison
métaphysique a toujours été perçue comme quelque chose d'extraordinaire, et donc n'étant pas à Ia portée de
gens ordinaires. Nous cro)/ons qu'elle ne demande aucune hobileté spéciale au-delà de ce qui peut êtreJocile-
ment enseigné aux porticipants en 1'espace de quelques jours,. quelque soit leur âge ou leur niveau d'éducotion.
Ce système de
t¡ovail
avec I'énergie estJacile
à apprendre, etJacile à utiliser, et disponible pour tous ceux que
ça intéresse. Les concepts sont compatibles avec toutes les philosophies personnelles. Nous partogeons des outils
et des techniques avec vous, et vous les utilisez avec votÍe omouÍ.
La Gu&ison
est
une expression d' amour .
r2
>>
(annexe 7)
Convaincu que I'on peut guérir de tout, Martin Brofman, concernant la réaction de son mêdecin à
sa guérison dit ceci : << II m'a dit. . . : "Je me suis peut-ê,tre trompé" . Je lui ai alors parlé, de mon travail de
visualisation créatilce mais
il
ne m'a pas laissé terminer ma phrase,
il
est sofü de Ia pièce. La conception de lo
guérison de cet homme ne coftespondait pas ovec la technologie que j'avais développée. >>13 (annexe 6)
D'ailleurs dans cet ent¡etien qu'il accorde au magazine Psychologies, interrogé sur la possibilité
de tout guérir, Martin Brofman, répond << L'un de mes éLèves, séroposit{, s'est rendu compte qu'i| n'avait
jamais reçu d'amour. Il n'ovait pos conséquent, aucune raison de vivre. Sa séropositivité n'était qu'une manière de dire: je suis un êue vil, incapable de recevoir de l'amour, je n'ai plus qu'à me laisser mourir. [Jne
fois cet étot deJait ¿tabLi, il s'est ouvert, prêt à recevoir I'amour inconditionnel. (. . .) ses résuhots sanguins se
sont améliorés. >>'n Srr. ce sujet, il ajoute : <<Le sida, comme n'importe quel auûe étot de deséquilibrc peut
t
être guéri. Ce qu' il Jaut, c' est de I' amour. >>' (annexe 6 )
Martin Brofman professe donc que tout le monde peut guérir de tout et propose donc une formation à cette fin. Cet enseignement est, d'après Martin Brofman, donné : ( (.. .) oux médecins, aux
inj.rmières, thérapeutes, hommes d'ffiires,femmes auJoyer. (...) Certa;ns I'utilisent pour se comprendre
eux-mêmes et pout occéIérer le processus de gu&ison rn rL*. D'autres I'utilisent pour aider leur entourage, soit
p ersonnell ement, s o it proJessionnellement. >> (annexe 4)
Ainsi, après le stage de 2 jours (ou 4 jours en intensiÐ, la documentation de la Fondation Brofman
indique que les participants seront capables de
:
o Comprendre comment tous les symptômes commencent avec des tensions dans Ia conscience
o r Lire t le corps comme une carte de la conscience intérieure ;
o l Lirc t les symptômes pour comprendre leurs causes dans Ia conscience ;
o Comprendre comment tous les symptômes sont vus comme de 1'énergie bloquée ;
o Sentir I'énergie et la diriger ovec leurs mains ;
o Trcvailler avec Ia Lumière blanche comme éneryie de guérison ;
. Voir les centres d'énergie connlrs sous le nom de choþ.ras et travailler avec eux ;
o Travailler avec les t Formes-pensées , comme outils pour libérer les tensions ;
c Comprendrc Ia guérison métophysique comme une dynamique de co-uéotion ;
o Voir \es résultats et la mise en pratique de ces outils. >>16 (annexe 7)
'
r2
http: / /www.healer. chlf-BMS, htmì
'r htç, /,/perso.wanadoo.frlsidasante/temoigna/tembrof.htm
'* http / /p..to. wanadoo.lrlsidasante,/tem oigna / tembrof. htm
It http' ' /,/p..so.wanadoo. fr,/sidasante/
temoigna/tembrof, htm
'6 htç' / /**w. healer. chl f-BMS.html
fir
Centre d'information
sur les croyances
4
D'après Martin Brofman, les cours sont pratiqués de la façon suivante :
<<
Il
y a des séances indivi-
duelles ã'une heure ou deux et des ateliers de groupes, qui durent quatre jours. Les participants découvrent
qu'ils peuvent ressentir cette énergie et commencer à la dir;ger (...) Nous travaillons sur la notion d'amour
puis chacun "vide son sac "de
chacun apprend à guérir
ses
l'autre;
propres schémos malsains
(,..). E"fi", il s'agit d'instaurer Ia cocré,ation ;
(...) Nous sommes notre propte maître,
l'éLève deviendra ainsi un proJesseur
nous n' ovons besoin de personne. Le message, c' est de tÍouver le
Martin Brofman a écrit deux ouvrages
o
.
Dieu intérieur /
>>17
(annexe 6)
:
Voir de mieux en mieux : des outils concÍets pour amélioret votïe vue,l'Espace bleu, Paris, 1995
Toutpeutêtre guéri,Yivez Soleil, Genève 1999.
Sources
o
o
Site internet de la Fondation Brofman :http:/ /www.healer.chlf-index.html
Site internet présentant deux médiations enregistrées de M. Brofman
o
http : / /www.plurnebleue. chlpages / discs_pages/harmonisation. htm
Pages web présentant les Chakras :htq:/ /www.healer.chlf-Chakras,html (aru:rexe 8)
II La littérature scientifique
Le système Corps-Miroir s'inscrit, à notre sens, dans un mouvement plus large, celui des techniques psychologiques dites de développement personnel, techniques inspirées de l'idéologie newage' En effet, de nombreuses techniques apparaissent sur le marché, proposant aux personnes
intéressées d'accroître leur potentiel, et dans le cas qui nous intéresse, d'être capable de se guérir
soi-même et de guérir les autres.
Michel Lacroix, philosophe et maître de conférence à l'Université d'Ewy (France), dans un ouwage intitulê Le développement personnel, Flammarion Paris, 2000, se propose s'ouvrir un débat sur
les objectifs et les méthodes du développement personnel, dans une perspective critique.r8
Selon cet auteur, I'idéologie que ì'on retrouve dans la plupart des techniques de développement
personnel et qui décrit particulièrement bien le système dont nous parlons dispose d'une notion
principale : le potentiel : << Se développer, c'est actualiser le potentiel que l'on porte en soi, c'està-dire mobiliser ses ressor¡rces propres. (.,.) A cette notion de potentiel est associé le postulat
d'autosuffisance
mêmes. ,rt'
(...) En d'autres termes, le
secret de la réalisation de soi réside en nous-
Si I'on reprend d'ailleurs la tìréorie de Martin Brofman, tirée de sa propre expérience, on retrouve le même motif : la guérison vient de soi : << Nous sommes les uéateurs de tout ce qui anive dans
note vie.
>>20
(annexe 6)
Michel Lacroix poursuit sur la question du mental, qui, dans les techniques de développement
personnel est omniprésent : << (...) ,tt des axiomes du développement personnel est que le mental
influence les fonctions organiques. >>2r
Ainsi, ces systèmes sonnent le glas du sociologisme, nous ne somme plus déterminés par rien,
nous Pouvons tout, à condition de le vouloir et d'acquérir des techniques nécessaires à la réalisa't http, / /perso.wanadoo.frlsidasante/temoigna/tembrof,htm
t8
'e
l0
"
Op. cit.
p.9.
Mi"hel Lacroix (2000), p. 25
htç / /p"rso.wanadoo. frl sidasante / tem oigra/tembrof. htm
'
Michel Lacroix (2000), p. 27,
fir
Centre d'lnfo¡mation
sur les croyances
5
tion de nos voeux : < Le développement personnel érige en dogme la responsabilité individuelle
ilhmitée. Un de ses postulats, constamment formulé, énonce que nous sommes maîtres de notre
sort. Loin d'être déterminé par notre milieu, nous menons la vie que nous avons choisie, car nous
commandons à nos habitudes de pensée. Il en résu-lte que ceux qui connaissent l'échec, qui sombrent dans la dépression, (. ..) ne doivent s'en prendre qu'à eux-mê-"r. ,rt'
En ce qui concerne le rapport au corps, Michel Lacroix développe une argumentation tendant à
montrer que ces techniques font l'apologie de son appropriation
< Tout se Passe comme si le corps constituait un espace politique. Le domaine somatigue devient
le lieu d'une révolution émancipatrice, qui reproduit le schéma des révolutions politiques et qui
en reprend la terminologie, tout en l'intériorisant. Les djfférentes parties du corps apparaissent
comme des sujets soumis au joug d'un pouvoir central, Iequel doit être combattu avec ri$ueur, <<Laisse ton cou se décontracté>> dit-on aux patients, (...) ulaisse aller ta respiration>,
etc. : chacune de ces consignes est une revendication ad¡essée au moi central faisant figure de
monarque contraint d'abdiquer son pouvoir. (...) Alors, ce moi monarchique ne possédera plus
son corPs ; il le viwa ce qui est différent. Le processus d'émancipation parvient à son terme quant
on est capable de dire : "Je n'ai plus de corps ; je suis mon corp.". )> t'
:
Michel Lacroix mentionne également le risque de dérive sectaire qui peut survenir dans les milieux du développement personnel. Le premier aspect de ce risque réside dans le flou qui entoure
la profession de << formateur en développement personnel >>. En effet, cette appellation est libre et
il n'y a aucune vérification officielle des compétences. Souvent, après avoir suivi un stage, on peut
devenir formateur à son tour. Cette situation, écrit Michel Lacroix, ouvre la porte à de nombreux
abus. De plus, d'après le philosophe, les formateurs peuvent prendre en charge des tâches inversement proportionnelles à leur degré de qualification. Ils prétendent s'occuper de la vie personnelle, familiale, professionnelle, somatique et religieuse de leurs clients. Cette prise errcharge
globale peut être également aggravée par une attitude autoritaire : << faites telle chose >, ou <( représentez vous telle image mentale >), etc. Ainsi, pour Michel Lacroix, << l'accompagnement respectueux >> peut laisser la place à la manipulation et il paraît tentant de passer d'une relation
d'aide à une relation d'influence, et d'une relation d'influence à une relation de domination.2a
Dans un autre ouvrage, intitulé L'idé,ologie du New-Age, Flammarion Paris 1996, le philosophe décrit comment I'héritage culturel exclusivement occidental est rejeté par les adeptes du Nouvel
Age: << Les théoriciens, les formateurs, les thérapeutes du Nouvel Age ont la plupart du temps un
double profil, occidental et non occidental. Ce sont des Occidentaux qui ont ajouté à leur formation européenne (...) r:n enseignement recueilli auprès des maîtres spirituels, chamans, des guérisseu¡s rencontrés en Orient, en Afrique, etc. (,..) Le Nouvel Age se répand en Occident, mais
il est animé par des leaders dont le cæu¡ et la pensée regardent ailleurs. ( ...) Les références au
bouddhisme, au taoïsme, au tantrisme, etc. sont trop souvent figure de simple clichés (la réincarnation, le karma, le nirvana, les chakras...) si bien qu'on se trouve en présence d'un orientalisme
cosmétisé qui horrifie les authentiques orientalistes. Nous n'imaginons pas que le Nouvel Age est
en train de réaliser une << harmonieuse syntlièse entre l'Occident et l'Orient. >> On assiste en fait à
une pseudo-orientalisation de la culture occidentale. >>2s
t'Mi"hel Lacroix (2000), p. 41.
t' Mi.hel Lacroix (2000), p. 61.
t*
Mi.hel Lacroix (2000), pp. 94-95
tt Mi.h"l Lacroix (1996),
pp. 97-98
fir
Centre d'¡nlormetion
sur les croyances
6
loin, Michel Lacroix ajoute, au sujet du désir de puissance et de domination du mental et du
corps qui offriraient à l'individu à la fois la santé mais également un savoir quasiment aussi considérable que celui des scientifiques (le pouvoir de guérir sans être médecin):
<< Un autre sujet d'interrogation concerne le besoin de maîtise de la puissance. Les techniques
de
déprogrammation et de reprogrammation visent, on I'a vu, à arraisonner la vie intérieure. Leur
présupposé anthropologique est que, au fond, rien n'est (< donné >> à l'homme. Tout est transformable : nos jugements, nos valeurs, nos désirs, nos émotions, nos croyances se déconstruisent et
se reconstruisent à volonté. La vie mentale et affective est donc éminemment < gérable ,r. O.,
cette technicisation de la vie psychique, cette démiurgie de I'intériorité représentent une forme
Plus
insidieuse de totàlitarisme (.,.) Il y a dans le développement personnel un refus obstiné
d'admettre l'imprévisibilité de l'être humain. Son modèìe d'homme ne connaît ni le désarroi, ni
la fïnitude, comme s'il substituait à notre condition naturelle une << prothèse de vie >. Corrélativement' il fait l'économie de la culture (...) C" que les individus mettent d'ordinaire des années à
atteiridre, avec I'aide de la religion, de la littérature, de l'art, de la philosophie ou de la fréquentation de leurs semblables, on prétend I'obtenir instantanément, grâce à des techniquer. ,r"
Et le philosophe de conclure :
<< Il manque au Nouvel Age la modestie qui sied à la science. Son impatience
de tout savoir se
traduit Par r¡ne préférence pour la "méditation par le vide" aux dépens de la recherche scientifìque. Pour quelle raison dewait-on sacrifier une longue partie de sa vie à l'étude de la chimie, de la
phj'sique nucléaire, de la cosmologie, de la biologie, de l'écologie, puisque les révélations essentielles seront apportées au cours d'une seule médiation (...) Les adeptes du Nouvel Age ne voient
aucun inconvénient à court-ci¡cuiter la démarche scientifique. Ils se hâtent vers la vérité par la
voie commode du "ressenti". Ils se contentent de rêver la science, incapables qui sont de la
faire. >>"
Ouvrages et textes de références
o
o
¡
o
o
o
Michel Lacroix, La spiritualité totalitaire, Le New Age et les sectes, Plon, Paris, 1995.
Michel'Lacroix, L'idéologie du New Age,Dominos, Flammarion, paris, 1996.
Michel Lacroix, Le développement personnel, Dominos, Flammarion, Paris, 2000.
Jean Vernette, Les sectes, coll. Que sais-je, PUF, Paris, 1996.
Fiche signalétigue du Centre de consultation sur les Nouvelles Religions,
Québec, Canada, consacré au Nouvel Age. (annexe 9)
Rapport du Vatican : Conseil pontifical de la culture, Conseil pontifical pour le dialogue
interreligieux, Jésus porteur d'eau de vie. (Jne ilJlexion chrétienne sur le New Age, fêvrier 2003 :
htç://www.vatican.valroman-curia/pontifical-councils,/interelg/documents/rc_pc i
nterelldoc 20030203 new-ase
fr.html
ò----'---
-
III. Articles
de presse généraliste
Dans cette partie, nous vous proposons un article paru dans L'Express,le 22 féwier 2001, consacré
aux techniques de déveloPPement personnel (annexe 1O). Le point de vue est assez critique mais
ã Mich"l Lacroix (2000),
p. 100. Les études nécessaires pour devenir
Brofman s'acquiert en deux jours.
" Mi.hel Lacroix (1996), p. 75.
médecin, infirmier sont longues. La technique de Martin
fir
Centre d'informat¡on
sur les croyances
7
il
a l'avantage d'exposer clairement les enjeux posés par ses nouvelles techniques ainsi
que leurs
dérives potentielles.
IV. Rapports parlementaires français et association de défense des familles et
I'individu. (France)
cle
Le système Corps-Miroir (ou World Institute of Technologies for Healing ou Fondation Brofman
ou Loisi¡ et santé) a été répertorié en 1996par le Rapport parlementairÀ français fait au nom de
la Commission d'enquête sur ìes
sectes par MM. Alain Gest et Jacques Guyard
(http:/ /www.assemblee-nationale.fr /rap-enq/12468.asp). Ce rapport, et en particuìier la liste
de 172 mouvements qu'il contient, ont été fortement critiqués et nous n'en faisons mention
qu'à
titre indicatif. En effet, le fait pour un mouvement d'y être mentionné ne signifie pas qu,il s,agit
d'une secte ni qu'il soit dangereux. De même le fait de ne pas y figurer ne cJnstitue pur.on
pì,r,
une appréciation quelconque.
Le Système Corps-Miroir est également citée dans le rapport de 1999 sur les finances des sectes
(cf. annexes.) htç://r,vwrv.asser¡blee-nationale.frldossiers/sectes/sommair.e.asp (annexe 1l).
La Fondation Brofman a répondu à ce qu'elle considère être une accusation
12).
"ibit."i..
(annexe
Enfin, la méthode Corps-Miroi¡ est citée en France dans le site de l'UNADFI (union nationale
associations de défense des familles et de
o
I'individu)
des
:
http: / / www.unadfi.org,/
ainsi que dans celui de Mathieu Cossu, consultant pour I,UNADFI :
o http : /,/membres. lycos. fr,/ tussier/ corps 1 htrn (annexe 1 3).
.
En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition
pour
toute information complémentaire ainsi que pour répondre à toute question que susciterait la
lecture de ce rapport.
Dans I'attente, nous vous prions d'agréer, Madame, I'expression de nos sentiments distingués.
Nathalie Narbel
Annexes: mentionnées
fir
Centre d'¡nformat¡on
sur les crolances
B
ANNEXES
ANNEXE II
EXEMPLES DE RÉPONSES
d) Réponse sur lafonetion de tliacre
dans I'Eglíse catholique romaine
fi,
Centre intercantonal
d'information
sur les croyances
et sur les activités
des groupements
à caractère spirituel,
religieux ou ésotérique
Nathalie Narbel
dlrectrice,
hístorienne des religions
Brigitte Knobel
sociologue
ctc
27, boulevard Helvétique
CH
l¡eu et date
-
1207 Genàve
rêÍ
concerne
La fonction de diacre dans I'Eglise catholique romaine
Monsieur
A la suite de votre demande, nous vous faisons parvenir les résultats de nos recherches au sujet de
la fonction de diacre dans I'Eglise catlolique romaine.
Le Centre romand des vocations, centre d'information et de documentation sur les différentes
vocations dans l'Éghse',
dans sa documentation (annexe 1), les deux types de diaconat qui
"*pos"
coexistent aujourd' hui dans l' Eglise catholiquê romaine,
1. Le diaconat en vue du sacerdoce, étape diaconale de six mois avant une ordination presbytérale. Tous les futurs prêtres doivent passer par cette étape.
2. Le diaconat permanent, rétabli en 1964 par le Concile Vatican II.
Historique
La fonction de diacre existe depuis les débuts du christianisme. Le diakonein est la caractéristique
essentielle du ministère des Apôtres, puisque ces derniers sont collaborateurs et serviteurs de
Dieu. Par la suite, le diaconat est devenu une aide aux Apôtres et à leurs successeurs. Effectif au
temps de l'Eglise ancienne, le diaconat est ent¡é en déclin au Moyen Age. Il a ensuite disparu
comme mi¡istère Permanent, ne subsistant que comme transition vers le presbytérat (prêtrise) ou
l'épiscopat. Restauré comme ministère permanent par le Concile Vatican II (1962-1965), il est
entré de façon différente dans la vie ecclésiale de chaque Eglise.
' 29, bd
de Grancy, 1006 Lausanne :
htç://www.vocations.chl
T + 4t 22735 47 50
F +41 228400858
E lnfo@cic-lnfo,ch
I http://www.cic-info.ch
Le diaconat est I'un des trois degré de I'ordre ecclésial (évêque, presbytre, diacre.) En tant que
degré de l'ordre, il donne la capacité d'exercer des tâches qui appartiennent au domaine liturgique (huit sur onze mentionnées). Elles apparaissent comme des tâches de suppléance ou de délégation. << Le diaconat est une réalitê sacramentelle, d'institution divine, qui fait des diacres, sacri
ministri, (...) q"i imprime en eux un << caractère indélébile n (...) et qui, en raison de leu¡ consécration et députation (...) les rend capables d'exercer in persona Christi Capitis, et dans le degré qui
leur correspond (...) les tâches d'enseigner, de sanctifier et de gouverner, c'est-à-dire les fonctions qui sont propres à ceux qui sont appelés à conduire le Peuple de Dieu. >>2 Auiourd'hui, le
diaconat s'est particulièrement développé dans les pays dans lesquels les Eglises doivent faire face
à une diminution considérable du nombre de prêtres, c'est-à-dire les pays occidentaux.3 Ainsi
<< des tâches qui pendant longtemps avaient été exercées par des prêtres en raison de leur grand
nombre, devraient maintenant être confiées à d'autres collaborateurs, les uns ordonnés (diacres),
les autres non ordonnés (agents laïcs de pastorale). En raison de ce contexte, le diaconat a été
alors souvent perçu comme vn ministère de supplé.ance presbytérole. ,rn L. diaconat s'identifie plus
particulièrement au << service de la charité. > < On tirera particulièrement profit du fait que la
plupart d'entre eux sont des hommes mariés, assurant leur propre subsistance, insérés dans le
miìieu du travail, apportant avec leur épouse une expérience de vie originale. >>s
La mission, orientée vers le souci des pauwes et des exclus, qu'on leur confiera est souvent située
dans les milieux professionnels et les engagements sociaux. Ainsi, les activités du diacre sont
d'ord¡e social ou administratjf, sans pour autant négliger les tâches d'ordres liturgiques ou
d'enseignement. Actuellement, on prévoit que leur nombre augmentera proportionnellement à la
diminution du nombre de prêtres. Le Concile Vatican II a réaffirmé l'unité du sacrement de
I'ordre, unité incluant l'épiscopat, le presbytérat et le diaconat. Selon les décisions de Paul VI, ce
ne sont que ces trois ministères ordonnés qui constituent I'état clérical.6 Après Vatican II, on enseigne que le diacre reçoit, par I'ordination, le caractère du sacrement de l'ord¡e, Le Concile
avait affìrmé que le diacre n'est pas ordonné pour le sacerdoce mais pour le ministère et doit accomplir sa mission à la façon d'un service auxiliaire.
En Suisse, après que le Concile Vatican II a rétabli le diaconat en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie, l'Assemblée synodale suisse recommanda, en 1975, à la Conférence des
évêques de l'introduire dans notre pays. Le 2l juillet 1976,Ì'institution du diaconat permanent
en Suisse fut approuvée par Ie pape Paul VL7
Aujourd'hui
Dans les < Directives pour I'acheminement au ministère diaconal ,rt 1arr.r.*. 2) publié par le Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, sont exposées les orientations de base de ce ministère :
<< Le diaconat est le signe ou sacrement du Ch¡ist Serviteur lui-même, qui n'est pas venu pour être
servi, mais pour servir. (. . . ) Par I'imposition des mains et le don du Saint-Esprit, les diacres sont
consacrés pour être à vie au service de I'Eglise et de sa mission dans le monde, en communion
étroite avec leu¡ êvêque et son presbyterium. La tradition distingue à l'intérieur du ministère
diaconal trois aspects d'ailleurs intimement liés entre er¡x :
2
< La
documentation catholique >, n"2284, janvier 2003, p.
t tbid.
p. 90.
r tbid.
8
l
p.90.
s
6
7
lbid, p. 9l
lbid.
.
p. to6.
Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg
novembre 1996, n"47, p. 2.
: < Directives pour l'acheminement
au ministère diaconal >,
tiré à part de
Evongile et
/y'ission,
8
lb¡d.
fir
Centre d'¡nformet¡oh
sur les croyances
2
o
Le service de la Parole, sous ses différentes formes : prédication, catéchèse, évangélisation des milieux or\ la Bonne Nouvelle est le plus difficilement entendue ;
o Service de la liturgie: ministère de la célébration, d'animation et de préparation aux sacrements (.. .) ;
o Le service de la charité, qui manifeste le lien entre la table du Corps du Christ et la table
de pauwes. >> Les services du diacre s'ad¡essent avant tout aux pauvres et aux gens en
marge de la communauté >> þynode).
Ces orientations fondamentales ne permettent cependant pas, d'après la pratique récente du diaconat permanent, de dessiner de façon précise le profil du diacre, ni d'établir un cahier de charges
qui soient également valables pour tous. On doit reconnaître I'existence de types diaconaux différents et complémentaires :
¡ Les uns sont engagés, souvent à plein temps, dans la pastorale ordinaire des communautés
ou des secteurs, en étroite collaboration avec les prêtres ;
¡ D'autres sont orientés vers les services caritatifs, sociaux ou administratifs de I'Eglise ;
¡ D'autres encore exercent leur diaconie en plein monde, en gardant leur profession civile,
avec un souci prioritaire d'évangélisation des plus pauvres et des plus lointains. >>e
Le même document fait état des critères de discernement nécessaires à la vocation diaconale :
d'une part, la vocation personnelle, éprouvée par le candidat comme un appel de l'Esprit à se
consacrer définitivement au service du Seigneur et, d'autre part à I'appel de l'Eglise par l'évêque,
appel fondé à la fois su¡ les besoins de la mission et I'aptitude du candidat à y répondre.
Plus loin, le documentro cité mentionne les étapes vers ce ministère :
a. La candidature. Le candidat se présente au responsable diocésain après avoir rencontré les
responsables de sa communauté ch¡étienne et son vicariat épiscopal. (...) Si le candidat
est admis, un groupe d'accompagnement est constitué.
b.
c.
Le temps du discernement. Le candidat admis rrit alors un temps de discernement sur
une période d'au moins une année, Au terme de cette période, le responsable diocésain
organise une consultation auprès des instances et des personnes suivantes : les communautés d'i¡rsertion ; les responsables locaux de l'Eglise ; I'employeur civil du candidat ou
son employeur ecclésial ; le groupe de discernement; le groupe d'accompagnement.
La formation. La formation comporte r une formation spirituelle, une formation biblique
et tìéologique, une formation pastorale et une formation en vue d'un service déterminé
(s'il y a lieu.) Cette période est de durée variable selon les cas. Le mode et le contenu de
la formation seront également divers selon l'âge, I'expérience et la formation antérieures
des candidats. Les épouses des diacres y sont invitées. Cette formation, d'environ 4 ansll,
est di.^spensée sous forme de rencontres mensuelles, le samedi, et quelques fois le weekend.12
d.
fln an avant la fin de sa formation mais au minimum deux ans après l'année
de discernement, le candidat adressera à l'évêque diocésain une demande écrite pour être
L'admission.
admis officiellement comme candidat à I'ordination diaconale. Son épouse donnera par
écrit son consentement. Après de nouvelles consultations, l'évêque prend la décision
d'admettre (l'admissio) le candidat. L'admissio aura lieu au cours d'une célébration publique présidée par l'évêque ou son déIégué.
e
tbid. , p.3.
to
tbid., pp. 5-7.
"
http' / /ww*. vocations. chl
Courrier de M. Noël Aebsicher du 9 lévrier 03 (annexe 3)
r2
fir
Centre d'inlormatlon
sur les croyances
3
lIn
an environ après I'odmissio, I'ordination se fait selon le
rite prêvu, avec engagement public
au
célibat pour les candidats non mariés.
Pour résumerl3
Dans les premières communautés chrétiennes, les diacres assuraient de nombreux services. A
partir des VII-VIII"-" siècles, le diaconat devint peu à peu une simple étape vers la prêtrise. En
1964,le Concile Vatican II décida de restaurer ìe diaconat permanent dans l'Eglise.
Les << diacres en vue du sacerdoce )) vivent une étape diaconale de six mois à un an avant leur ordination presbytérale ; devenus prêtres, ils n'en resteront pas moins diacres, c'est-à-dire serviteurs, toute leur vie.
Les << diacres permanents >> restent diacres. La plupart d'entre eux sont mariés, ont des enfants et
exercent une profession. Les diacres gardent leur activité professionnelÌe après leur ordination. Ils
ne sont donc pas employés contractuellement par l'institution Eglise sauf s'ils y travaillent déjà, ce
qui n'est pas fréquent.'a Par leur ordination, les diacres deviennent des clercs et appartiennent à
un diocèse. Le candidat au diaconat doit avoir 25 ans s'il est ordonné célibataire, et 35 ans s'il est
marié. Les hommes mariés doivent obtenir le consentement de leur épouse. Une fois ordonné, le
diacre ne peut se marier ou se remarier.
Le ministère des diacres est varié. Ceux qui exercent une profession sont appelés d'abord à témoigner de I'Evangile dans leur milieu familial et professionnel. Ils collaborent activement à la
catéchèse et à Ia vie paroissiale. Ils ne célèbrent pas la messe mais peuvent célébrer des baptêmes,
des mariages, assurer des funérailles et éventuellement présider des célébrations dominicales en
l'absence du prêtre.
Chaque année, plusieurs hommes sont ordonnés au diaconat permanent. Ils sont actuellement une
quarantaine en Suisse romande, dont deux à Genève.'t
Sources
o
o
¡
o
<< La documentation catholique >, no 228+, lgjanvier 2003.
Diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg : << Directives pour l'acheminement au ministère diaconal >>, tiré à part de Evangile et Mission, no47, novembre 1996 (annexe 2).
<< Le diaconat permanent >>, texte tiré du site du Centre romand des vocations :
htç : / / www. vocation. ch/ vocations,/ diacre. htm (annexe I ).
Courrier de M. Noêl Aebischer, diacre, du 9 février 2003 (annexe 3).
En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour
toute information complémentaire ainsi que pour répondre à toute question que susciterait la
lecture de ce rapport.
Dans l'attente, nous vous prions d'agréer, Monsieur, l'expression de nos sentiments distingués.
Nathalie Narbel
Annexes : mentionnées
¡3
r+
Ccs éléments sont tirés du site du Centre romand des vocations
Courrier de M. Noël Âebsicher du 9 février 03.
'5
Chiffr.s donnés par M. Noêl Aebischer, lors d'une conversation téléphonique le l2 lévrier 2003
http://www.vocations.chl
fó
Centre d'information
sur les croyances
4
ANNEXES
ANNEXE II
EXEMPLES DE RÉPONSES
e) Réponse sur Ia <Fraternitê Blanche Uníuerselle>
fll
Centre intercantonal
d'information
sur les croyances
et sur les activitês
des groupements
à caractère sp¡rituel,
religleux ou êsotérique
Nathalie Narbel
d
irectríce,
historienne des religions
Br¡gitte Knobel
sociologue
ctc
27, boulevard Helvêtique
CH
-
1207 Genève
lieu et date
Genève, le
concerne
Votre demande au sujet de la Fraternité Blanche Universelle
Madame,
A la suite de votre demande, nous avons le plaisir de vous faire part du résultat de nos recherches
au sujet de la Fraternité Blanche Universelle.
Notre raPPort sera divisé en trois parties : la première partie vous présentera la Fraternité
Blanche Universelle (FBU) par elle-même ; la deuxième partiel,ow pioporera des textes tirés
de la littérature scientifìque sur ce mouvement; la troisième partie ãorti..rdt" la position d.es
associations de défense de victimes et des rapports parlementaires français et belges.
tA
-
FRATERNITE BIANCHE UNIVERSELLE PAR EILE-MÊME
Le centre suisse de la FBU, le centre Vidélinata, siège social de l'association culturelle est situé
aux Monts-de-Corsiers. I
- La FBU suisse possède un site internet à l'adresse : http: / /www.videlinata.chlframe_1_f.html
- La FBU française en possède un autre : http: / /www.fbu.orgl
- En France, à Bonfin, la FBU possède un centre de rencontre, le centre de I'association mon-
diale : http: / /www.bonfin.orgl
' Ch. d" la Ceramone, La Baume 1808 Les Monts-de-Corsier. Té1. 021 92S 40 g0
T +4t 227354750
F +4t228400858
E info@cic-info.ch
I http://www.cic-info.ch
Les éditions Prosveta, situées également aux Monts-de-Corsier, s'occupent de diffuser la pensée
de omraam Mikhaël Aïvanhov, théoricien de la FBU : http: / /www.prosveta.ch,/
- Le portail international des éditions Prosveta se trouve à I'ad¡esse : http: / /ww'lv.prosveta.com.
Vous y trouverez des résumés des ouvrages diffusés par cette maison.
-
-
Vous trouverez également, à l'ad¡esse http://wlvw.aivanhov.ch/,
le site
suisse consacré
à
Omraam Mil<haël Aïvanhov.
D'après la documentation de la FBU, cette dernière aurait été fondée en 1900 par peter Deunov
en Bulgarie.' Par lu suite, Omraam Mikhaël Aivanhov (1900-1986), d'origine trrlgu." et installé
en France, poursuit le travail et donne des conférences en France. Peter Deunov et Omraam
Mikhaël Aïvanhov ont dispensé un enseignement oral. Les conférences de Omraam Mikhaël Aivanh ont été transcrites et forment un corpus de doctrine. L'æuvre de Omraam Mikhaël ATvanhov compte actuellement 32 ouvrages édités par les éditions prosveta.
L'implantation de la FBU en Suisse remonte à 1945,
La FBU se définit ainsi: << Fraternité signlfie que cet enseignement s'adresse à Ia commLtnauté d,es hommes
de toute Ia terre, dont la prédestination est de vivre ensemble comme les enfants d'un même père : Dieu. Blanche : ce tetme doit être compris symboliquement. I1
réJérence à la lumiùe blanche, symbole spirituel
Jait
excellence, qui est
par
la
synthèse de toutes les couleurs (ainsi que le révèle sa décomposition par le prisme), ci,ouleurs que Ia tradition mystique considère comme les man{estations des vertus de l'âme. Universelle : de
par sa
structure psychique, l'homme, créé à l'ìmage deDieu, est capable de s'élever et d'étendre so conscience jusqu'à
la conception universelle de la vie. Le nom t'Fraternité ßlanche [Jnìverse]le" représente donc, par lui-même,
un Programme' Son enseignement est essentiellement une psychologie et une pédagogie ; une analyse pré,cise
des dfférenæ mécanismes du psychisme humain oinsi que des méthodes et des exercices appropriés
pa.mettent à
chacun defaire un travail sw lui-même grâce auquel
JiIs
de
Dieu,
et
il
se sent
hobitont conscient de cette immense demeure
v&itablement devenirfrère de tous les hommes,
|'univers. >>3
qu'est
La FBU se défend d'être une Eglise et enjoint ses membres à poursuiwe leur engagement religieux dans la confession de leur choix.a
Des rencontres hebdomadaires et des congrès ont lieu dans les centres des associations.s
<< Ies
activit¿s des centresJraternels sont ouvertes et n'ont aucun caractèÍe communautaire, chacun poursuivant ses
activités proJessionnelles etJamiliales dans Ie monde [...] IJne journéeJraternelle peut se résumer ainsi : prières, méditations en commun, exercices de gymnastique, rcpas végétoriens pris en silence, chant choral, audition
de coryférences enregistrées de Omraam MikhaëI Aiïanhov. A quoi on peut ajouter la préporatìon cJ,es repas,
Ie jardinage, Ies activités artistiques. Au printemps et en été, par beau temps, les jourau Lever du soleil, moment privilégié pour la réJlexion, la méditation et Ia pilère. Et le d¡manche, la Fraternité se réunit sur une pelouse pour exécutu la Paneuythmie, une danse ha¡monique ìlont
Peter Deunov a composé, Ia musique et indiqué les mouvements, d'une grcnde simplicité
Aucun rite
I'entretien
des
locoux,
nées commencent
[...]
n'accompagne les rencontresJraternelles et aucun "gradett n'étab\¡t de hiérarchie dans
htqr, / / www .ridelinata.
I
http : / / www. videlinata.
r
'
ch
la
collectivité.
>>
/fram e-home. htm I
ch / fram e_hom e. htm I
!d"^.
s
D'après un entretien télêphonique ayec un responsable du centre Vidélinata, le 2 décembre 02, Ies rencontres ont lieu Ie diman-
che et le mercredi, soit aux Monts-de-Corsier ou alors chez des particuliers.
llt
Cehtre d'¡hformãrioh
sur les croyances
2
<<Avant de demander I'adhésion à cette association cuhurelle, il est indispensable d'avoir lu ouparavant pluûeurs ouvroges de Ia collection "lzvor" ou de la collection des "(Euvres complètes" qui sont distribuées por les
éditions Prosveta [.. .] Si Ie candidat se sent des afinités avec I'enseignement qu'il a découvert lors de lo lecdes ouvra[Jes, il peut alorsfaire une demande écrite ou secrétaùat de l'association nationa]e de so région.
Si sa demonde est acceptée, il sera autorisé à participe¡ aux réunions en tant qu'ouditeur durant une année
(demande renouvelable). Ce n'est qu'après avoir efectué cette période probatoire d'au moins un an en tant
qu'auditeur que le candidot pourro se décider à faire sa demande d'adhésion en tant que membre de
I'ossociation Fratemité ßlanche (Jniverselle. Por l'envoi d'une lettre de démission, les auditeurs et les membres
sont ]ibres de quitter l'association en tout temps [...] Inutile de demander à participer à des activités de
I'ossociation sons avoir lu plusieurs ouvraBes tels que décri* ci-dessus : I'entrée sera re;fusée. >>6
ture
L'enseignement de lo
{ratemité Blanche universelle oppofte des réponses aux diverse questions de I'existence,
en harmonie avec les grands principes universels. Citons quelques questionsfondamentales abordées : - lo notion de réincarnation et la loi du þarma qui s'y rattache, sans s'égorer dans Ia pratigue des lectures des vies
<<
-le rôIe de la mère pendant la gestation. - Le respect des lois de la nature et I'importance il'une
vie harmonieuse pour l'être humain dans les trois mondes de la pensée, du sentiment et des actes. C'est une
antérieures.
philosophie de Ia nature vivante qui a pour but de restaurer l'unité intérieure de I'homme. Elle veut réaliser Ia
synthèse de la science, de la religion et de I'art. L'Enseignement de la Fratemité Blanche lJniverselle ne
prêche
pas 1'abandon du monde et de Ia vie en société t...1 iI veut toucher le monde entier, entraîner le monde entier,
et on ne Peut Pas entuaîner le monde entier sur un chemin qui est seulement pour quelques-uns. Et puisque son
ses méthodes aussi sont dffirentes.
est souhaitable que tous puissent travailler,,Joniler une
II
but est dlff&ent
; mais en même temps, ilJaut qu'ils aient aussi uni discipline,
pour améIioret cette vieJomiliale et sociale. Combien sont encore au point où, s'iis se lancent
dans Io vie spirituelle, ils laissent péricliter leurs
ffiires, et s'ils s'occupent de leurs ffiires, c'est la vie spirituelle qui périclite ! Eh non, les deux, ilJautjoindre les deux. >>1
famille
et se man{ester comme des êtres sociaux
des méthodes
Sources
o
o
.
:
Sites
internet de I'association FBU mentionnées plus haut (annexes
lr2 et3)
Dépliant FBU (annexe 4 ).
Agenda mondiaì 2002 (annexe 5).
LA LITTERATURE SCIENTIFIQUE
La fiche signalétique du Centre de consultation sur les Nouvelles Religionss (CCNR) (annexe 6)
à Québec, réactualisée en 2000, reprend le chapitre consacré à la Fraìernité Blanche Universelle
dans Nouvel Age...Nouvelles cro)tances, Montréal 1989. On y apprend au sujet de Omraam Mikhaël
,( à l'âge de sept ans, l'Evangile de Jean I'ar¡rait bouleversé profondément. A seize
Aïvanhov qu'
ans, il aurait eu (...) une conscience aiguë de la distance qui sépare les régions célestes et le
monde d'ici-bas. A dix-sept ans, après avoi¡ connu la passion des liwes, il aurait pratiquement
cessé de lire. >> Cet à cet âge qu'il au¡ait rencontré Peter Deut¡rov. Aivanhov aurait créé in 1937
son Ecole Divine à Sèvres en France pour y diffuser l'enseignement de la FBU. Après quelc¡ues
aventures, il est de retour en France en 1959, il se voit assimilé à l'archange Michel u
d.
"hurgé
présider à I'avènement de la nouvelle race et de la religion universelle, il fixe le siège centÃl
du
6
http, /
/ww*.
videlinata.
ch / fram
e_home.html
t O-.ou- Mikhaël
Aìianhov htç://www.ßu,orgl
I http, / /**w.religion.
qc. cal
flr
Cêntre d'inlormat¡on
sur les croyances
3
mouvement à Bonfin près de Fréjus dans le midi de la France.e C'est surtout là qu'il fera plus de
sept mille conférences, qu'il pratiquera ses pouvoirs de guérisseur et qu'il s'exercera à
I'agrobiologie, jusqu'à sa mort. >>r0
Au sujet de la doctri¡e de la FBU, le CCNR écrit ceci : < LA FBU se présente comme étant en
lien avec la Fraternité invisible des "parfaits" ; les membres terrestres forment avec les êtres invisibles un égrégore (sic) pour I'avancement spirituel de l'humanité. A l'opposé, la Fraternité noire
désigne ceux qui s'opposent à la croissance spirituelle et ceux qui sont la source du mal dans le
monde. Les sources de I'enseignement actuel de la FBU sont -bien sûr- les écrits de Peter Deunov, le fondateur du groupe et, par le fait même I'héritage spirituels des Bogomilesrr, mouvement
dualiste fondé sur I'opposition en entre la lumière et les ténèbres né au X"siècle en Bulgarie. Tout
cela a été reconnu à maintes reprises par Aïvanhov qui, entre autres, faisait généralement le salut
bogomile (la paume ouverte). Une nuance importante a été apportée par lui : alors que les bogomiles croyaient que le monde était essentiellement l'æuvre de Satan et que la chair était I'æuwe
du démon, Aivanhov croyait que même dans les plans inférieurs on pouvait reconnaître l'æuvre
de I'Amour, un reflet ffrt-il faible de la Lumière parfaite. >>r2
Même si d'après la documentation de la FBU, cette dernière se référerait principalement à la Bibler3, le CCNR ajoute que d'après la biographe Agnès Lejbowicz, dont le livre est édité par Prosveta, < Aïvanhov ne "négligeait pas" de recouri¡ aux sciences ésotériques telles que I'astrologie, la
magie, I'alchimie et la Kabbale. Il se référait aussi à la Bible, aux Védas, aux Upanishads, au Liwe
des Morts tibétains, au Tao Te King, au Zend Avesta, auZohar et à plusieurs documents inédits
contenus dans les archives secrètes du Tibet, de I'Atlantide ou encore d'un pays au Centre de la
terre où vivent des initiés, pays nommé l'Agartha. >r'n ¡"un Vernette, auteur du Dictionnaire des
Broupes religieux aujourd'hui, Paris 1996 pour sa part conclut qu'il s'agit <<en fait d'une synthèse
d'éléments de la Tradition Parallèle empruntés à l'Orient, aux Bogomiles, au t-héosophisme et
aux sciences occultes.
>>lt
(annexe 8)
<< L'initié, parce qu'il est en contact avec la vie la
plus intense et la plus pure, peut relier les mondes de la science, de la religion et de l'art.
L'homme doit en effet reproduire en lui I'r¡nivers et manifester l'harmonie. Au terme, c'est la
réincarnation. La FBU veut "favoriser une nouvelle vie de santé, de paix, d'harmonie, de richesse,
de création", par "l'existence de liens de compréhension et d'amour entre les hommes. " Au
centre de I'enseignement, le culte du Soleiì. Le Ch¡ist cosmique est le soleil parce que précisément cet astre est cosmique. Différent du Jésus historique, il est le Principe universel de toutes les
religions. Les paroles de Jésus sont à entendre symboliquement. L'enseignement de la FBU apporte la religion r¡niverselle par delà tous les autres mouvements et religion : "La religion universelle est la religion solaire. " Elle fera advenir "le Royaume de Dieu et l'Age d'or" pour l'Ere du
Verseau. ,r't ¡""n Vernette, au sujet du fonctionnement de la FBU, écrit ceci : << Rencontres en
grouPes, en sessions et en ateliers. Recrutement par contacts personnels, conférences, expositions, livres. Financement par vente de livres, cassettes et par cotisations. Pratiques : La "Paneurythmie" qui consiste en une série de mouvements rythmés par le chant "destiné à harmoniser les
forces électromagnétiques dans le corps humain." Contemplation du soleil à son lever pour
Jean Vernette décrit ainsi la doctrine de la FBU :
t http: / /www.bonûn.orgl
ro
Fiche signalétique CCNR, p. 2.
ll Vous trouverez en annexe I'article de I'Encyclopédie Universalis consacré aux Bogomiles
(annexe 7 ).
t2
lbirl.
ll Annexe
4.
r+
Fiche signalétigue CCNR, p. 2,
ts
Op. cit. p.
ll9.
to
lbid.
p. l2o.
fi,
Centrê d'¡nlormetloh
sur les croyances
4
s'abreuver de son énergie et "commt¡niquer avec la Triade vivante. " Concentration sur les nourriture durant_les repas (végétariens) comme un "acte sacré de communion." Etude de la pensée
du Maître. >>17 (annexe 8)
Jean-François Mayer, dans son ouvrage Les nouvelles voies spirituelles. Enquête sut la religiosité parallèle
en Suisse, Lausanne, 1993 a rédigé un paragraphe sur la FBU (annexe 9). D'après I'historien, le
nombre des adhérents en Suisse est de 400 membres auquel il faut ajouter 200 auditeurs. Plus de
la moitié des adhérents seraient domiciliés dans le canton de Vaud. D'après le responsable de la
FBU que nous avons contacté, ce nombre serait encore d'actualité.'t Or, J. Gordon Melton auteur d'un ouwage de référence en matière de nouveaux mouvements religieux, Encyclope¿ia of
american religions, USA, 1999, recense, en 1998, 1500 membres en Suisse (annexe 10).
Jean-François Mayer ajoute que des réunions réguiières avaient lieu aux Monts-de-Corsier, Lausanne, Yverdon et également à Genève, Bienne, Zurich, Bâle, Neuchâtel et Sion. C'est toujours le
cas aujourd'hui, en y ajoutant Bâle et Montborget.re
Sources
.
o
o
Centre de consultation sur les Nouvelles Religions à Québec (http:/ /www.religion.qc.cal ) (annexe 6).
Marie-Madeleine Dav), <( Les Bogomiles >> dans Encyclopedia IJniversalis,200l (annexe
7).
Oswald Eggenberger, << tlniverselles Weisse Bruderschaft >> sur le site Relinfo.ch (an-
nexe 11).
o J. Gordon Melton, Encyclopedia
o
o
o
o
oJ american religions,
nexe 10).
James R. Lewis, The Encyclopedio
York, 1998 (annexe 12).
Gale, Detroit, London, 1999 (an-
oJ cuhs, sects, and new religions, Prometheus Books, New
Jean-François Mayer , Les nouvelles voies spirituelles. Enquête sur Ia religiosité parallèle en Suisse,
l'Age d'homme, Lausanne, 1993 (annexe 9).
Nouvelles âge...Nouvelles crolances, Ed. Paulines, Montréal, 1989.
Jean Vernette, Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui, PUF, Paris, 1996 (annexe 8 ).
RAPPORTS PARLEMENTAIRES ET ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES FAMILLES ET
DES INDIVIDUS (France)
La Fraternité Blanche Universelle avait été répertoriée en 1996 par le Rapport parlementaire
français fait au nom de la Commission d'enquête sur les sectes par MM. Alain Gest et Jacques
Guyard (http:/ /www.assemblee-nationale.fr /rap-enq/1246B.asp). Ce rapport, et en particulier
la liste de 173 mouvements qu'iì contient, ont été fortement critiqués et nous n'en faisons mention qu'à titre indicatif. En effet, le fait pour un mouvement d'y être mentionné ne signifìe pas
qu'il s'agit d'une secte ni qu'il soit dangereux. De même le fait de ne pas y figurer ne constitue
pas non plus une appréciation quelconque.
La FBU est également citée dans le rapport parlementaire français de 1999 sur les finances
sectes (http://wwrv.assemblee-nationale.fildossiers/sectes/sommaire.asp).
des
t'Ibid.
¡8
Entretien téléphonique avec un responsable du centre Vidélinata, le 2 décembre 02.
't Agerdu mondial de la FBU (annexe )
y'fl
centred'thformâtion
tur
les croyances
5
La FBU est aussi mentionnée à plusieurs reprises dans le rapport parlementaire belge, Enquête
parlementaire visant à é.Iaborer une politique en vue de lutter contre les pratiques iL\égales del sectes et le
danger gu'elles représentent pour lo société et pour les personnes, particulièrement les mineuß d'âge, de 1997
(http : / /users. skynet. be /wiri¡a,/r-sectes. htm).
Enfìn, la FBU est citée en France dans le site de I'UNADFI (union nationale des associations de
défense des familles et de l'individu), http://www.unadfi.orgl ainsi que dans celui de Mathieu
Cossu, consultant pour I'UNADFL,htgt/ /mernbres.lycos.fr,/tussier/sciento.htm. On y retrouve
un article de BULLES, organe de I'UNADFI, consacré à la FBU et paru en 2000. (annexe 13
)
votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour
ntai¡e ainsi que pour répondre à toute question que susciterait la
Dans l'attente, nous vous prions d'agréer, Madame, I'expression de nos sentiments distingués.
Nathalie Narbel
Annexes ¡ mentionnées
fir
Centre d'¡nformatlon
sur les croyances
6
ANNEXES
ANNEXE II
EXEMPLES DE RÉPONSES
f ) Réponse
concernant le écoles priuées
utilisant les méthodes pédagogiques de la scientologie
fir
Centre intercantonal
d'inform ati on
sur les croyances
et sur les activ¡tês
des groupements
à caractère sp¡rituel,
religieux ou ésotérique
Nathalie Narbel
directrice,
historienne des religíons
Brigitte Knobel
soclologue
crc
27, boulevard Helvétique
CH
lieu et date
-
1207 Genève
¡ê1.
Genève, le
concerne
Votre demande
Madame
A la suite de votre
demande nous vous faisons parvenir le résultat actuel de nos recherches
concernant les écoles privées utiìisant les mét}odes pédagogiques de la Scientologie ainsi que sur
les critères de dangerosité utilisés pour appréhender des mouvements de ce type.
La première partie de not¡e rapport vous présentera les bases légales et les jugements sur lesquels se sont appuyées les décisions des cantons sollicités poÌrr une demande d'ouverture d'école
privée utilisant les mét-hodes pédagogiques de L. Ron Hubbard, fondateur de I'Eglise de Scientologie.
La deuxième partie vous soumettra des articles scientifiques sur I'Eglise de Scientologie.
La troisième partie prêsentera les critères de dangerosité exposés dans les rapports parlementaires français et belges consacrés aux mouvements sectaires, et dans ceux de la Confédération traitant spécifiquement de l'Eglise de Scientologie.
La quatrième partie vous proposera les ad¡esses des associations qui dénoncent les agissements
des mouvements qu'elles considèrent comme répréhensibles,
T +4t277354750
F +4t228400858
E info@cic-info.ch
I http:i/www.cic-info-ch
I. DECISIONS DES CANTONS SOLLICITES
Les cantons de Vaud, Fribourg, Zurich, Lucerne et Argovie ont été sollicités pour des demandes
d'ouverture d'écoles privées, liées à l'Eglise de Scientologie. A notre connaissance, trois écoles
privées appliquent actuellement en Suisse les méthodes pédagogiques de L. Ron Hubbard : l'une à
Littau dans le canton de Lucerne et les deux autres à Zurich.
Le canton de Vaud
Le canton de Vaud a été confronté à deux situations, l'une scolaire, I'autre parascolaire, impliquant l'Eglise de Scientologie.
A)
Le bureau de l'enseignement privé du Département vaudois de la Formation et de la Jeunesser
(DFJ, anciennement DIP) a été sollicité en mai 1995 en vue d'une demande d'autorisation
d'ouvertu¡e d'une êcole privée utilisant les méthodes pédagogiques de L. Ron Hubbard, fondateur de l'Eglise de Scientologie. A la suite du refus du Département, le requérant a fait recours le
7 juillet 1995 au Tribunal administratif du canton de Vaud. En juillet 7997 , le Tribunal administratif a rendu un arrêt qui annulait la décision du DFJ et demandait à ce département un complément d'instruction. Le DDJ a réitéré son refus d'ouverture en décembre 7997. A notre connaissance, il n'y a pas eu d'autres recours.
Pour des raisons de confidentialité, le bureau de l'enseignement privé du DFJ n'est pas autorisé à
diffuser les décisions administratives. En revanche, le Tribunal administratif du canton de Vaud
nous a transmis I'arrêt du 25 juillet 1997 (annexe 1). Nous vous soumettons brièvement les arguments principaux du DFJ, ceux du requérant ainsi que la position du Tribunal concernant
l'autorisation d'ouverture d'une école privée pratiquant les méthodes de la Scientologie.
Les méthodes utilisées étaient en contradiction avec le but de tout enseignement qui est
d'apprendre à l'élève à former librement son jugement et sa personnalité . >>'
L'Eglise de Scientologie est une organisation religieuse insuffisamment digne de confiance pour
garantir une surveillance de l'Etat exigée par l'art. +, ù.. 2let. b de la loi sur l'enseignement
privé du 12 juin 1984 (annexe 2): Ies méthodes de recrutement à ì'encontre des nouveaux
membres sont (( particulièrement agressives et douteuses pour ensuite les manipuler et les placer dans un fort degré de dépendance. >>3
<<
Le requérant amentionné une violation du droit d'être entendu des art. 2 et73 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels du 16 décembre 1966, éma¡rant
du Haut-commissariat aux d¡oits de l'homme (annexe 4), ainsi que des art, 31 et 49 de
I'ancienne Constitutiona (annexe 5).
' Adr".r" : rue de la Barre 8, 1014 Lausanne. Personnes de contact : M, Jean-Paul Jubin, Secrétaire général du Département de ìa
Formation et de laJeunesse. Té1. : 021 316 30 30. Mme Monique Delvigne, bureau de I'enseignement privé. Té1. : 021 316 30
04, Mme Edwige Chaubert, commission consuìtativevaudoise del'enseignementprivé. Té1. :02 I 316 30 39.
! Arrêt du Tribunal administratif du canton de Vaud, p. 2.
t lbid.
p. 3.
tDtd. P. J.
y'/l
.""""
d'information
sur les croyances
|
I
2
Il invoque également une inégalité de traitement au vu des autorisations délivrées par le DFJ
à
5 écoles privées en 1995.s
Enfìn, il relève l'efficacité de la méthode : << Pour apprendre à lire, il fallait d'abord s'assurer
que l'enfant comprenne le sens de tous les mots, qu'il soit intéressé et qu'il comprenne les
motifs pour lesquels il se trouvait à l'école; I'enseignement était basé sur des fiches de
contrôle ; un certain nombre de points réalisés dans une certaine étape permettait de passer au
niveau supérieur ; la méthode était rigoureuse ce qui facilitait l'apprentissug". ,r'
Le requérant cite I'existence d'une école à Paris pratiquant cette méthode depuis1982.7
A la suite du recours déposé par le requérant, le Tribunal administratif a estimé que la décision
du DFJ devait être annulée car le requérant n'avait pas été entendu conformément à I'art, 4 de
la Constitution fédérale (art.29 de la nouvelle Constitution). Par ailleurs, le Tribunal administratif a relevé une instruction insuffisante de la part du DIP concernant les méthodes pédagogiques prônées par le recourant: < Le département n'a pas procédé à une instruction suffisante
de Ia cause. (...). L" Tribr¡nal n'est pas en mesure de se déterminer sur les garanties morales
et professionnelles requise par la loi.8 (...). L'autorité intimée est ainsi invitée à compléter
I'instruction de la cause de manière à déterminer si, et le cas échéant dans quelle mesure) un
enseignement fondé sur les méthodes pédagogiques de L. Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, ét¡t de nature à engendrer des répercussions négatives sur le développement des élèves, à cette fin, I'autorité intimée pourrait, par exemple, procéder à des visites d'écoles existantes fondées sur les mêmes principes. A cet égard, l'autorité intimée n'a pas examiné si le
programme scolai¡e présenté par le recourant satisfaisait à la notion d'instruction suffisante,
telle qu'elle découle de I'art. 27 al2 Cst.e
L'autorité intimée dewa déterminer, en outre, si I'ouverture d'une telle école soumettrait
dtéventuels parents et enfants non scientologues à un risque de recrutement et
d'endoctrinement avec les conséquences financières, parfois désastreuses, qui peuvent en résulter. (...) n convient encore de relever que le recourant n'a pas adopté une position claire
quant à son appartenance au mouvement scientologue; ainsi, dans I'hypothèse or\ l'H.-------serait autorisée, une mention claire (notamment dans la publicité) de l'appartenance de cette
êcole et de son directeur à la Scientologie devra faire I'objet d'une condition à I'octroi de
I'autorisation.
>>lo
B) Le service
de la protection de la jeunesse du canton de Vaud (SPJ) octroie des autorisations
d'exploitation à des garderies liées à des organisations religieuses, pour autant que les statuts de la
garderie le mentionnent et que les parents en soient informés. Cette politique n'est pas fondée sur
une base légale. Le SPJ a été confronté en 1989 à une demande d'autorisation d'exploitation
émanant de la garderie << La maison des enfants >> dirigée par une directrice membre de I'Eglise de
Scientologie.
Le
SPJ n'est cependant pas autorisé, pour des raisons de confidentialité, à transmettre les décisions administratives. Le service nous a néanmoins informé avoir refusé d'octroyer l'autorisation
t
lbid. p. 6.
lbid, p.7.
7
A notre connaissance, cette école a étê lermée.
I Art. 4, al. 2 let. B de la loi sur l'enseignement privé du l2 juin 1984 (annexe 3)
e
Art. 19 de la nouvelle Constitution fédêrale .
l0
Arrèt du Tribunal administratifdu canton de Vaud, p. 15.
6
lt,
Centre d'¡nformet¡on
sur les croyances
J
d'exploitation en 1989 en raison du fait que la directrice refusait de signaler son appartenance
religieuse, arguant qu'elle n'appliquait pas les méthodes pédagogiques développées par L. Ron
Hubbard." Elle a déposé un recours au Tribunal administratif du canton de Vaud ìe 10 juillet
1'989. Le recours a été annulé à la suite du départ de la directrice en août 1989. L'autorisation
d'exploitation a été octroyée à la nouvelle direction le 14 août 1989.
Documents annexés Þour le canton de Vaud
¡
Arrêt du Tribunal administratif du canton de Vaud du 25 juillet1997, GE 9510058 (annexe
o
.
:
l).
juin 1984 sur I'enseignement privé (annexe 2).
Règlement du 11juin 1986 d'application de la loi du 12 juin 1984 sur l'enseignement
Loi vaudoise du
12
privé (annexe 3).
.
Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux
1996 (annexe 4).
o
Constitution fédérale de la Confédération suisse du 18
et culturels du 16 décembre
awil 7999, art. 19,29,62 (r.-
nexe 5).
o
L'ordonnance fédérale réglant le placement d'enfants du 19. 10.1977 , art. 1, al.
13, al. 1 let. b (annexe 6).
o
Loi sur la protection de
la jeunesse Vaud du 9
novembre 1978, art.
1B
I
et art.
et 21 (annexe 6).
Le canton de Zurich
Le canton de Zurich a été confronté à deux institutions scolaires utilisant les méthodes pédagogiques développées par
L. Ron Hubbard.
A) L'école ZIEL, projet
l'associationZIEL.
Cette école s'est ouverte à Zu¡ich en 1987 et proposait un enseignement privé (nombre d'élèves
par classe inférieur à 6 enfants).'' Arr"rr.r. autorisation ne fut demandée..Le canton de Zurich
n'exigeait en effet aucune autorisation pour l'enseignement privé contrairement aux écoles privées (dont le nombre d'élèves par classe est supérieur à 5 enfants). Avec la modification de la loi
en 1998, l'association ZIEL a été tenue de demander une autorisation au canton. L'autorisation lui
a été accordée malgré les avis négatifs du Tribunal administratif et de celui du Tribunal fédéral.
Actuellement, l'école ZIEL compte environ 80 élèves de 4 à 16 ans. Les parents n'appartiennent
Pas tous à l'Eglise de Scientologie. Dirigée par Mme Lisbeth Ambühl, scientologue, elle est
néanmoins financièrement indépendante de I'Eglise de Scientologie. r3 L'ouverture et les activités
de cette école ont donné lieu à plusieurs procédures. Le dossier, très complexe, comporte de très
nombreuses pièces. Le Département zurichois de I'insbuction publique nous a transmis 3 docude
ments relatifs à ce dossierla
:
lr Ces informations nous ont été fournies
par Mme Nora Lambelet, Service de la protection de la Jeunesse. Té1. : 021 316 53 9l
l'Adte*.e:ZIELSchuìe,Badenerstrasse294,8004Zürich.Té1.01
2+2 lS20.Cetteécoleprivéepossèdeunsiteinterner:
http: / /u'rvrv.ZIELscbulc. ch (annexe 7)
13
Ces inlormations nous ont étê transmises par M. Jürg Stettler, attaché de presse de l'Eglise de Scientotogie suisse Freilagerstrasse 1 1, 804? Zürich. Tel. : 0l 400 I I 90.
l* P"rron.e de
contact : M. Steinegger, Bildungsdirektion des Kantons Zürich, Volksschulamt, Rechtsdienst, Walchestrasse 2 l,
8090 Zürich. Té1. : 043 259 22 63.
y'11
a"nrr"d'¡nrormar¡on
sur les croyances
4
(annexe 8).
Le Tribunal fédéral a donné tort au requérant (l'association ZIEL). Le manque
de
confìance dans les enseignants et la direction, membres de I'Eglise de Scientologie, a été
l'argument principal invoqué par le Tribunal fédéral. Selon le tribunal, I'agressivité utiìisée par les Scientologues dans leu¡s méthodes de vente et de publicité induit un sentiment
de méfiance à leur égard. Or le Tribunal fédéral estime qu'un rapport de confiance est
nécessaire pour assurer la surveillance des autorités publiques conformément à l'art. 62
(anciennement art. 27) de la Constitution fédérale. Le Tribunal fédéral n'entra pas en
matière sur la qualité de I'enseignement. Dans leur défense, les requérants ont évoqué
I'art. 13 du Pacte international relatif aux d¡oits économiques, sociaux et culturels du 16
décembre 1966 émanant du Haut-commissariat aux d¡oits de I'homme, en particulier la
liberté de commerce et d'activité, la liberté d'association, la liberté de conscience et de
croyance, la liberté de recourir à un établissement scolaire privé (annexe).rs
(annexe 9). Ce document du Conseil d'Etat relève que l'école ZIEL, dispensant un ensei-
gnement privé, n'était pas tenue de demander une autorisation à l'Etat avant
l'introduction de la modification, le 8 septembre 1998, de la loi sur les écoles privées.'6
Depuis l'application de la modification de loi, l'école ZIEL doit dorénavant être considérée comme un établissement privé et, dès lors, déposer une demande d'autorisation.
gement du Tribunal administratif qui confirme la réponse du Conseil d'Etat du 8 avril
1998.
B) La seconde situation concerne I'autorisation déliwée par le canton de Zurich àla Rothen Schule,
école privée utilisant les métliodes pédagogiques développées par L. Ron Hubbard.rT Cette école
n'est pas liée à I'association ZIEL. Actuellement, elle reçoit une vingtaine d'élèves de 6 à 12 ans
dont les parents sont tous des membres actifs de I'Eglise de Scientologie.rs
Le Département zurichois de l'instruction publique nous a transmis un document émanant du
Conseil d'Etat zurichois qui fait référence à ce dossier
:
2000 (annexe 11), Ce document du Conseil d'Etat zurichois indique notamment des
considérations d'ordre pédagogique concernant les deux écoles privées: il relève que
I'enseignement donné par l'école ZIEL, ouverte depuis 1987, est conforme au programme et qu'il se déroule dans des conditions bénéfiques pour les enfants. En ce qui
concerne la seconde école privée, il mentionne qu'il s'agit d'une école privée laïque, sans
aucune influence religieuse, ouverte à tous les enfants, et qu'elle n'exige pas des parents
ts
IJrteil dæ schweitzerischen Bund*gerich* von 27.
t' g 269-273
Juni 1997,p,9,
von dem Gæetz über das gæomte lÍnte¡richtswæen vom 23, Dezember /
volþsschule und die Vorschuls¡uJe von 31 . März I
859 (annexe ) et
$I
50-
154
von der Verordnung über
ilie
900 (annexe).
It Adresse actuelle Buckhauserstrasse
:
28, Zürich. Cette école devrait changer d'ad¡esse en mars 2003.
¡8
Ces informations nous ont êté transmises par téléphone par M. Jürg Stettler, attaché de presse de l'Eglise de Scientologie
fir
suisse,
Centre d'lnformet¡on
sur les croyances
5
une quelconque activité dans la Scientologie. Le document relève encore que les autorités
de surveillance de I'Etat n'ont constaté aucune tentative d'endoctrinement.
Documents annexés concernant le canton de Zurich
o
o
Brochure de présentation de I'Ecole ZIEL (arnexeT).
Urteil
des schweitzerischen Bundesgerichts
(ugement du Tribunal fédéral)
ùt 27 juin
1997
(annexe B).
¡
o
o
luszug aus dem Protoþ.oll
nexe 9).
des Regierungsrates des Kantons
Zürich, Sitzung vom 8. April 1998 (an-
Verwahungsgericht des Kontons Zürich von 26. August 1998 (annexe 10).
Der Auszug ous dem Protokoll des Regierungsrates des Kantons Zürich, Sitzung vom 6. September
2000 (annexe 11).
.
o
o
Gesetz über
I 899 (annexe 12).
I I59, S 269-273 (annexe 13).
die Volksschule und die VorschulstuJe vom 1 1. Juni
Gesetz über das Besamte Unterrichtswesen vom
23. Dezember
Vercrdnung über die volksschule und die VorschulstuJe vom
31. März 1900,5150-154 (annexe
t4).
Le canton d'Argovie
Les autorités cantonales d'Argovie ont octroyé provisoirement une autorisation en février 1989 à
l'association ZIEL (projet de Mme Lisbeth Ambühl) pour I'ouverture d'une école privée à Waltenschwil (école primaire de la 1è'" à la 5è-" année) utilisant les méthodes pédagogiqrr., d. L. Ron
Hubbard' A la suite de plusieurs recours déposés par la commune de Waltenschwil (avriì 1989) et
par l'association ZIEL (juin 1989), le Conseil d'Etat, le Tribunal administratif et le Tribunal fédéral ont donné raison à la commune de Waltenschwil. Cette école n'a jamais été ouverte.
Le canton d'Argovie nous a transmis trois documents concernant cette école privéele :
verbal relève notamment que les méthodes pédagogiques sont en opposition avec la loi
argovienne sur I' enseignement.
Tribunal administratif note les dangers d'endoctrinement et les méthodes commerciales
discutables de la Scientologie. Compte tenu de ces risques, l'école ZIELn'apparaît pas
suffisamment digne de confiance pour l'octroi d'une autorisation.
ment du Tribunal fédéral confirme le jugement du Tribunal administratif du 28. 10.1992.
D!¡cuments annexés pour le canton d'Arqovie
o
o
Das Protokoll des Regierungsrotes des Kantons Argau, 17.
Das verwahungsgericht
des
Kontons Argau, vom 2S.oktober 1992 (annexe 16).
'oP"rsonnedecontact;MmeAnne-MarieNyffeler,
5001 Aarau. Tê1. :062 835
07.1990 (annexe 1s)
DeportementBildung,Kulturundsport(BKS),sektionlJnteLricht,ObereVorsro<lt3,
2l I l.
fir
Centre d'lnformãt¡oh
sur les croyances
6
o
o
.
.
Das Urteil des Scheizerischen Bundesgerichts, vom 14. Dezember 1994 (annexe 17)
Schulgesetzvom 17. März 1981,5 58 (annexe 18).
ãie Verwaltungsrech*pflege vom 9. Juli 1968, S 26 (annexe 19).
VerÍassung des Kontons Aargau, $ 3 3 (annexe 20) .
Gesetz über
Le canton de Lucerne
Le canton de Lucerne a octroyé en 1998 une autorisation pour une école primaire privée à Littau
uti-lisant les méthodes pédagogiques développées par L. Ron Hubbard.20 Cette école privée est
fréquentée par environ 7 élèves dont les parents n'appartiennent pas tous à I'Eglise de Scientologie. Elle est dirigée par Sandra Planzer, membre de I'Eglise de Scientologie.2l Le 28 septembre
1999,le Conseil d'Etat a retiré I'autorisation. Le Tribunal administratif a confirmé ce jugement
en novembre 2002, L'école a reçu l'ordre de fermer à la fin de I'année scolaire 2002-2003. Elle a
cependant déposé un recours au Tribunal fédéral.
bre 2002 (annexe 2l¡.22 Cejugement relève I'agressivité des méthodes de vente ainsi que
le caractère antidémocratique de l'organisation et de la doctrine (spirituelle et politique)
de la Scientologie.
Documents annexés pour le canton de Lucerne
o
.
o
Das Verwaltungsgericht des Kantons Luzern vom 6, November 2002 (annexe 21).
die Volksschulbildun7 vom 22. März 1999, S 5, S 51-54 (annexe 22).
Verordnung Zum Gesetz über die Volksschulbildung vom 21 . Dezember 1999, Sl3 (annexe 23)
Gesetz über
Le canton de Fribourg
Le canton de Fribourg a refusé d'octroyer à la fin des années quatre-vingt une autorisation pour
un centre de rattrapage privê utilisant les méthodes pédagogiques de L, Ron Hubbard. Nous
n'avons pas encore reçu la documentation demandée. Nous vous la transmettrons dès que possible.
Documentation :
Pour conclure cette partie, nous vous signalons la brochure écrite par L. Ron Hubbard, << Education, alphabétisation & civi-lisation >>, 7996, qui exposent les méthodes pédagogiques de la Scientologie, ainsi que I'adresse du site des organisations éducatives scientologues (,4pplied Scholastics):
htp : / / www. applieclscholastics. orgl
20
2r
Ad.esse : Freie P¡imatschu/e, Sandra Planzer, Schulhaus Berg, 60 l4 Littau. Té1. O+l 252 OS l+
Ces informations nous ont étê transmises par téléphone poi lvt. lUtg Stettler, attaché de presse de l'Eglise de Scientologie suisse
ttP"r.onnedecontact:Dr.CharlesVincent,Bildungsdepartement,Banhofstrassels,6002Lucerne.f¿l.O+l
jugement du Tribunal administratif est disponible sur le site internet
http: / /www. lu. ch/rechtsprechung_detail_druck.htm?id= I I 30
2285212.Le
:
fi,
Centre d'inlormation
sur les croyances
7
ll. LA LTTTERATURE SCtENT|FtQUE
Il existe une importante littérature scientifique
consacrée à I'Eglise de Scientologie. Nous vous
une
bibliographie des ouvrages et articìes qui nous ont paru les plus pertinents.
proposons
a
J. Gordon Melton, L'Eglise de Scientologie, collection Religions et Mouvements, êd. Elledici, 2002 (annexe 24). L'auteur, diplômé d'histoire et de littérature religieuse, propose
une biographie de L. Ron Hubbard, fondateur de l'Eglise de Scientologie, suivie d'une
étude bien documentée et récente sur I'organisation de ce mouvement religieux.
a
Régis Dericquebourg,
<< La Scientologie >> in Croire et guérir, quatre religions de guérison, éà.
Dervi, 2001, pp.127-158 (annexe 25). Dans cet article, Régis Dericquebourg, sociolo-
gue, décrit la dimension thérapeutique de ce mouvement qui se fonde sur les valeurs dominantes des sociétés occidentales.
a
Bryan R. Wilson, < Scientology:
tarism,
Sects
A Secularised Religion >> in The Socio| Dimension oJ Second New Religious Movements in Contemporary Society, Clarendon press, Oxford,
1990, pp. 267-288 (annexe 26). L'auteur, professeur de sociologie à I'université
d'Oxford, développe la dimension religieuse la Scientologie.
a
Bryan R. wilson, << La scientologie et le rapport >>, in Massimo Introvigne, J. Gordon
Melton (dir.) Pour enfinir ovec les sectes, éd.. Cesnur-Di Giovani, pp. 277-287 (annexe 27).
Dans cet article, I'auteur porte un regard critique sur le rapport de la commission parlementaire sur les sectes, publié en 1996 en citant la Scientologie comme exemple.
Nathalie Luca et Frédéric Lenoir, Sectes, mensonges et idéaux, éd. Bayard, Paris, 1996, pp.
160-165 (annexe 28). Dans ce passage, les deux auteurs, ethnologue et philosophe, analysent la dimension politique de ce mouvement.
I¡I. RAPPORTS FRANçAIS, BELGE ET SUISSE. CRITERES DE DANGEROSITE
France
L'Eglise de Scientologie a été répertoriée comme ( secte >> en 1996 par le Rapport parlementaire
français fait au nom de la Commission d'enquête sur les sectes par MM. Alain Gest et Jacques
Guyard23 et abondamment citée dans ses pages.
Néanmoins, nous souhaitons attirer votre attention sur le fait que ce rapport, et en particulier la
liste de 172 mouvements qu'il contient, sont fortement critiqués.
L'Eglise de Scientologie, ayant à maintes reprises défrayé la chronique, fait l'objet de nombreuses
citations dans ce rapport eu égard à ses pratiques de prosélytisme, sa forte présence médiatique,
les plaintes déposées à son encontre, ou à I'encontre de certains de ses membres, par exemple.
Elle est fréquemment citée, à titre d'illustration par les auteurs du rapport.
Or, les critères de dangerosité utilisés par la Commission d'enquête sur les sectes pour ùstinguer
un mouvement sectaire d'un autre sont ceux des Renseignements généraux, soit de la police.
Aucun universitaire, spécialistes des mouvement religieux, n'a été entendu par la commission. Le
rapport lui-même mentionne le fait que chacun de ces critères est sujet à discussion. Remplir un
'3 Adress" du site :
htþ :www.assemblee-nationale.frlrap-enq/12468.asp
fir
Centre d'inlormãtion
sur les croyances
8
seul de ces critères est suffisant, selon la commission, pour que I'on considère le mouvement
comme une secte dangereuse. Il s'agit là d'une définition éthique de la << secte >> et non pas légale.
Ces critères de dangerosité sont les suivants :
o
o
o
o
o
o
o
o
¡
o
la déstabilisation mentale
;
le caractère exorbitant des exigences financières
;
la rupture induite avec l'environnement d'origine
les atteintes à I'intégrité physique
I'embrigadement des enfants
;
;
le discours plus ou moins antisocial
les troubles à I'ord¡e public
;
;
;
l'importance des démêlées judiciaires
;
l'éventuel détou¡nement des ci¡cuits économiques traditionnels ;
les tentatives d'infiltration des pouvoirs publics.
Certains de ces critères relèvent du droit commun et d'aut¡es sont définis par la commission
d'enquête sur les sectes comme étant contraires à l'éthique et ne figurent pas dans les lois en vigueur en France. Ainsi, Massimo Introvigne, responsablq du CESNUR24, directeur avec J. Gordon Meltontt d'.tn orr*"ge" commun rédigé après la parution du rapport parlementaire, Pour en
avec les sectes. Le débat sur le rapport de Ia commission parlementaire2T , relëve que les associations
religieuses ne peuvent pas être autre chose que des associations licites ou des associations de malfaiteurs. Le fait pour une association religieuse d'être à la fois licite mais également I'objet de
désapprobation éthique de la part de l'Etat est, d'après M. Introvigne, absurde. << Cette définition
est absurde d'un point de vue logique, sociologique et scientifique ; d'ailleurs, même dans le rapport, elle n'est pas appliguée avec cohérence. Ce compromis est absurde parce qu'il n'existe aucun tertium genus entre les associations de malfaiteurs et les associations licites mais désapprouvées
par I'Etat ou << contraires à l'éthique >>. C'est I'un ou I'autre cas. Soit il est possible de définir de
manière précise quelles sont les activités illicites reprochées à une association, et l'on doit alors
être sûr qu'il s'agitbien d'activités illicites (,..). Soit au contraire, il n'estpas possible de définir
avec certitude ce qu'il y a d'illicite dans I'objet d'une association, et il faut alors la considérer
Jinir
comme étant une association licite, protégée par les principes généraux de la liberté
d'association : en dehors de cette alternative, il y a le danger de tomber dans les pires abus, >> Et
reprenant les critères utilisés par la commission d'enquête sur les sectes, le même auteur relève
l'aspect problématique de la plupart d'entre eux. Ainsi: << En ce qui concerne les "atteintes à
l'intégrité physique " (...) si un pasteur d'une communauté protestante se rend responsable d'un
viol, toute sa dénomination devient-elle une "secte", ou cette étiquette ne concerne-t-elle que sa
paroisse ou communautê locale ? Combien de pasteurs exactement doivent être accusés pour que
leur Eglise devienne une "secte"28 ? (...) Q"" signifie "l'importance des démêlées judiciaires" ?
Faut-il prendre en considération uniquement les causes pénales ou également les causes civiles ?
Uniquement les causes ou la partie a été défendresse, ou également celle ou elle est demanderesse ? Uniquement les causes qui sont perdues ou également celles qui sont gagnêes ? Que sont
2a
Centre d'études sur les nouvelles religions à Turin.
Directeur àe I' InstituteJor the Study oJ Americøn Aeligion, institut rattaché à l'Université dc Californie et par ailleurs auteur de
dictionnaires et encyclopédies de référence dont par exemple, Encyclopedio oJAmericon religions, Gale, Detroit et Londres, 1999.
2s
26
Op.
cit.,p,26,
27
Ed. Cesnur-Di Giovanni, Milan 1996.
28
Les questions qui se posent aujourd'hui au sein de l'Eglise catholique, en rapport avec des actes pédophiles de prêtres, montrent
bien
qu'il n'est
pas possible de condamner
I'institution dans son ensemble.
lfî
centre d rnformation
sur les croyances
|
I
9
les "tentatives d'infiltration des pouvoirs publics" ? Pourquoi la notion d' "embrigadement des
enfants" n'est-elle pas définie ? S'agit-il uniquement du fait de les avoir soustraits à leur scolarité
normale, ce qui constitue déjà un délit puni par Ia loi en vigueur ? Ou bien, comme certains passages du raPPort semblent vouloir le dire, veut-on mettre en question la liberté des parents de
transmettre à leurs enfants les idées et les valeurs religieuses auxquelles ils croient, lorsque ces
valeurs sont désapprouvées pas la majorité, par I'Etat ou par une commission parlementaire ? >>2e
Le concept de "déstabilisation mentale" fait aussi l'ob;et de critiques. Considéré comme un critère imprécis, son origine est à chercher dans les théories du "lavage de cerveau", mises en ceuvre
aux Etats-Unis dans les années soixante pour justifier le fait qu'une partie de la jeunesse aisée
abandonne les confessions traditionnelles pour se tourner vers des mouvements considérés
comme insolites.3o
La Commission d'enquête a utilisé non seulement des critères imprécis mais également une méthodologie partiale qui peut induire des appréciations arbitraires et discriminatoires de la part des
pouvoirs publics, comme I'a relevé Bryan R. Wilson dans son article << La Scientologie et le rapport>>3r. En effet, la commission chargée de l'élaboration du rapport a privilégié leloint de vue
des anciens adeptes, des associations de défense de victimes et a donc failli, d'une certaine façon, à
son devoir de neutralité. Ceci a été relevé par de nombreux sociologues et historiens des religions
qui n'ont d'ailleurs pas été auditionnés. Des institutions religieuses établies ont également contesté les résultats de I'enquête. L'Eglise catholique a reproché à cette commission son manque de
pluridisciplinarité. Mgr Jean Vernette32, responsable du groupe << Pastorale et sectes, et nouvelles
croyances > de la Conférence épiscopale française, avait posé, au sujet du rapport parlementaire,
des questions essentielles : << L'Etat (...) est-il habilité à choisir entre les bons et les mauvais groupes ? En vertu de quels critères de droit, hormis -répétons-le- le droit commun ? Et qui déterminera, en cas de conflit entre enfant et famille, la limite entre catéchèse et lavage de cerveau, entre
direction spirituelle et manipulation mentale ? >>33 La Fédération protestante de France a également émis des réserves sur cette Ìiste.
D'ailleurs, les autres pays se sont bien gardés de publier des listes. Il n'est pas utile, de I'avis de
nombreux scientifiques, avis que nous partageons, de démoniser ce type de mouvements en leur
attribuant des pouvoirs extraordinaires qu'ils n'ont pas. Plutôt que de mystifier davantage ces
mouvements, comme le fait le rapport de la commission parlementaire française, il convient
d'appréhender ce phénomène de façon rationnelle et sans êmotion.3a
L'Eglise de Scientologie est également citée dans le Rapport parlementaire français de 1999 fait
par MM. Jacques Guyard et Jean-Pierre Brard au nom de la Commission d'enquête sur la situation financière, patrimoniale et fìscale des sectes, ainsi que sur les activités économiques et leurs
relations avec les milieux économiques et financiers.3s
2e
L
Pou¡ en;fìnir ovec les
sectes,
op. cit.
i0
Sherrill Mulhern, in Pour enJinir avec 16 sectes, p. 99. S. Mulhern était, en I 996, directrice a-djointe du Laboratoire ethnologie
rumeurs, mythes du futur, sectes et etno-méthodologie à l'Université de paris VIl.
't32
des
Op. cit.
Jean Vernette est également l'auteur du Dictionnoire
Que-sais-je ? PUF, Paris, 1996.
des
groupø religieux oujourd'hui, PUF, Paris 1996 ainsi gue de Les Secra, coÌì.
3sJeanVernette,LeJoisonnenentdessectesaujourd'huienFranccetenEurope,inlD(éd.)
romoin, Cerf, Paris, 1986, pp. 63-65.
r+
Sherrill Mulhern, op. cir., p. 100.
ls
Site : htç:,/ /www.assemblee-nationale.
frldossiers/sectes/r
I
Lessectesetl'Eglßecotholique.LeDocument
68?.pdl
fir
Centre d'informat¡on
sur les croyances
10
Belgique
En Belgique, le rapport rédigé à la suite de l'enquête parlementaire visant à élaborer une politique
en vue de lutter contre les pratiques illégales des sectes et le danger qu'elles représentent pour la
société et pour les personnes, particulièrement les mineu¡s d'âge, publiée 1997, clrte également
l'Eglise de Scientologie. Les principales accusations portées à I'encontre de ce mouvement religieux sont : les escroqueries répétées, les opérations de fraudes fìscales, I'exercice illégale de la
médecine, les salaires dérisoi¡es versés par le mouvement, le prosélytisme. Néanmoins, le rapport
indique clairement que << cette énumération ne constitue donc ni une prise de position, ni un
jugement de valeur de la part de la commission. Ainsi le fait pour un mouvement d'y figurer,
même si c'est à l'initiative d'une instance officielle, ne signifie pas que pour la commission, il soit
une secte, et ofortiori qu'il soit dangereux.>>"
Suisse
Deux rapports ont été rédigés par I'Administration fédérale au sujet de I'Eglise de Scientologie.
L'un en 1998 et le second en 2000. Les deux rapports concluent que les activités de I'Eglise de
Scientologie ne justifient pas une surveillance particulière par les organes de protection de I'Etat.
1)
La Scientologie en Suisse, rapport préparé à l'intention de la commission consultative en
matière de protection de I'Etat, publié par le Département fédéral de justice et police,
juillet 199837 (annexe 29).
2>
La Scientologie et les
sectes en Suisse, rapport à l'intention du Département fédéral de justice
et police, publié par le Département fédéral de justice et police, décembre 200038 (an-
nexe 30).
Le rapport de décembre 2000 cite les indices de dangerosité suivants3e:
o
développement d'un langage peu voire pas du tout compréhensible pour les profanes, ce
en vue de renforcer I'exclusivité de l'appartenance au groupe ;
o
o
r
formulation de prétentions absolutistes fréquemment assorties d'une mentalité élitiste ;
incapacité des adeptes à faire face à la critique ;
illusion de vivre dans un unive¡s hostile, laquelle donne lieu parfois à des théories de
complot;
o
o
o
développement de l'idée que quitter cette terre apparaît comme la seule issue possible
suicide d'adeptes du mouvement ;
;
défection de membres appartenant aux sphères dirigeantes de la secte.
La Commission de gestion du Conseil National a ad¡essé au Conseil Fédéral, le 1"' juillet 1999, un
raPPort intitulé << Sectes ou mouvements endoct¡inants en Suisse. La nécessité de l'action de I'Etat
ou : vers une politique fédérale en matière de secte >>, l'enjoignant à élaborer une politique fédérale en la matière.
t6
p. 227 du rapport cité.
Ce rapport est également disponible sur le site internet de la confédération:
http; / / wrvw.bap.aclmin. ch/ f/archiv/ [¡erichte/weitere/,14100-00scient-f. htnr
r8
Ce rapport est également disponible sur le site de la confédêration : http:,//www.bap.admin.chlf/aktuell/berichte/4+2OO-l-
"
scient.
3e
pdf
La Scientologie et les
sectes
en
Suisse,
op. cit,,
p.
17.
ffi
a.nu" d'tnformatton
sur les croy¡nces
11
I
I
La réponse du Conseil Fédéral a été rendue septembre 2000. Dans le contexte qui nous intéresse,
le Conseil fédéral estime que la notiorr de secte est floue et qu'elle est diversement employée et
souvent de manière discriminatoire.ao Il rend les parlementaires attentifs au fait qu. < lu plupart
des nouveaux mouvements à caractère religieux ou des mouvements professant des opinions par-
ticulières ne doivent pas être désignês comme endocù:inants. > Il mentionne, néanmoins, trois
critères d'après lesquels l'Etat peut considérer un mouvement comme endoctrinant : lorsqu'il y a
danger pour l'intégrité physique, psychique ou pour la sécurité financière de ses membres.
De plus, le droit fédéral en vigueur autorise l'Etat à s'occuper de mouvements endoctrinants à
titre préventif lorsque
:
'
au sein ou en dehors du mouvement (ou du groupement religieux), des violences sont
exercées, si le mouvement en question peut être qualifié d'organisation extrémiste violente ou terroriste et qu'il constitue un danger pour la sécurité intérieure ;
o
le mouvement menace I'ordre constitutionnel par des moyens contraires au d¡oit et à la
démocratie
o
;
le mouvement menace la dignité humaine et la paix sociale par des activités racistes ou
antisémites
o le
;
mouvement viole systématiquement les intérêts pécuniaires
(criminalité organisée)
¡
de ses
membres
;
le mouvement est interdit à l'étranger pour avoir commis des infractions à la loi.
IV. LA POSTION DES ASSOCIATIONS DE DEFENSE DES VICTIMES QUI
DENONCENT LES AGISSEMENTS DES MOUVEMENTS QU'ELLES CONSTDERENT
COMME REPREHENSIBLES
L'Eglise de Scientologie est mentionnée à de nombreuses reprises, en France, dans le site de
I'UNADFI4T (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu¡ 42. Elle
apparaît également dans celui de Matthieu Cossu43, consultant pour I'UNADFL
Ces sites proposent notamment des articles de presse et des témoignages.
En espérant avoir répondu à votre demande, nous restons bien entendu à votre disposition pour
toute information complémentaire et nous ne manquerons pas de vous faire parvenir les documents attendus, lorsque nous les recevrons.
Dans l'attente, nous vous prions d'agréer, Madame, I'expression de nos sentiments distingués.
Brigitte Knobel
Nathalie Narbel
Annexes: mentionnées
Ð
Réponse du Conseil Fédérol ou rapport de
ta CIG-CN , p. 2.
*' Ad."r." du site : http://rvrvlv.unacllì.org/
J2
Cette association est spécialisée dans l'information sur les sectes, la prêvention et I'aide aux victimes, Elle est reconnue d'utilité
publique, agréée par les Ministères de l'Education Nationale et de laJeunesse et des Sports, membre associé de l'Union NationaÌe
des Associations Familiales (LINAF)
nl
Adresse du site : http; / /rvrvrv. chcz. com / tussicr/scìcnto.htm
lt
Centre d'informãtlon
sur les croyances
l2
ANNEXES
ANNEXE III
QUESTIONNAII\ES ADRESSÉS PAR LE CIC AUX ASSOCIATIONS
RELIGIEUSES, SPIRITUELLES ET ÉSOTÉRIQUES
DE SUISSE ROMANDE ET DU TESSIN (DEUX EXEMPLES)
fi,
Centre intercantonal
d'in forma tion
sur les croyances
et sur les activités
des groupements
à caractère spirituel,
reìigieux ou ésotérique
cIc
Questionnaire adressé par le CIC aux assemblées
2?, boulevard Helvétique
évangéliques de Suisse romande et du Tessin
CH
-
1207 Genève
DOCTRINE
Quelle est votre doctrine
?
Ê1..-.ro.r, de typer fondamentaliste ? De type classique? De type à orientation
sociale ? De type pentecôtiste ? Comment cela se manifeste-t-il ?
Comment considérez-vous la Bible, son statut : inerrance,, etc.
Êt.r-rro.r, évolutionniste ou créationniste
Attendez-vous le retour du Christ
?
?
?
Pensez-vous que nous avons, en tant qutêtre humain, une mission a remplir durant notre vie ?
Pensez-vous que notre vie est déterminée, croyez-vous awJatum
Comment définiriez-vous la liberté
Comment définissez-vous le mal
?
?
?
Selon vous, que se passera-t-il dans ltau-delà
Comment pratiquez-vous l'évangélisation
?
?
Comment vivez-vous votre foi au quotidien
?
PRATIQUES CULTUELLES
Quelles sont vos pratiques cultuelles
Comment pratiquez-vous le baptême
?
?
I Cette typologie est utilisée
chez Erich Geldbach, " Evangelikalismus : Versuch einer historischen Typologie ", dons R. Friedling
(êd.), Die Kirchen und ihre Konservotiven. " Troditionolismus " und " Evangelikalisnus " in tlen Kolfessionen, Göttingen, I 984.
Elle est rePrise chez Heinz Rüegger, Les Eglises évongéliques, un d(fi pour les Eflises multitu¿inistes, Fédération des Eglises protestantes
de Suisse, 1996.
T
+ 41 22 735 47 50
F
+ 41 22 840 08 58
E
i
I
http://www.cic-info.ch
nfo
@
ci c-in fo. ch
Pratiquez-vous la prophétie
?
Pratiquez-vous les guérisons miraculeuses
?
STRUCUTURE
Comme est structurée votre Eglise
?
Combien comptez-vous de membres dans votre communauté
?
Toutes les parties de la société (classes sociales, âges, etc.) y sont-elles représentées
?
Quelle est la place des femmes dans votre cornmunauté
Quelles activités proposez-vous à vos membres
Quel est votre catéchisme de base
?
?
?
Quelle formation et quel encadrement proposez-yous aux enfants et aux jeunes
plus particulièrement ?
Etes-vous engagés sur le plan social
?
Quelle valeur accordez-vous au couple
?
Quelle valeur accordez-vous à la famille
Y
a-t-il
?
des comportements que vous réprotrvez
?
Quelle est votre attitude à l'égard des personnes qui souhaitent quitter la communauté ?
Pratiquez-vous la dîme ? (si non, d'où tirez vous les moyens financiers nécessaires à votre fonctionnement).
Quelle formation ont suivi vos pasteurs
protestante en Suisse ; en France.
?
Relations avec les facultés de théologie
Votre communauté est-elle représentée dans dtautres cantons
Faites-vous partie d'une fédération, assemblée, association
?
dtautres pays
?
?
RELATIONS EXTERIEURES
Qu'est-ce qui vous différencie des autres Eglises
a) chrétiennes b) protestantes c) évangéliques ?
fff
."nu.d'inrormation
sur les
croyances
I
I
2
I
I
Quels sont vos rapports avec les Eglises protestantes officielles
?
Quelles relations entretenez-vous ayec les autres confessions : catholique ; orthodoxe; religions : islam, judaïlsme, religions orientales (par exemple avec le
bouddhisme, etc. ) ?
Quelle est votre attitude à l'égard des non-croyants
?
RAPPORT A L'HISTOIRE ET A LA MODERNITE
Quel rapport entretenez-vous avec l'histoire, en particulier I'histoire du christianisme mais aussi I'histoire de l'exégèse, etc. ?
Quels rapports entretenez-vous avec l'Etat
?
Quels rapports entretenez-vous en général avec a) le monde actuel b) les médias
c) la technologie d) les progrès scientifïques e) la médecine f) la mondialisation ?
Participez-vous
à la
vie publique
?
Avez-vous une couleur politique ou existe-t-il un parti qui représente vos idées
sur le plan politique ?
CONCLUSION
Comment définiriez-vous votre Eglise et votre communauté (en quelques phrases)
?
@ CIC. Le CIC
s'engage à n'apporter aucune correction, à l'exception de corrections orthographiques ou grammaticales, aux
réponses données. Le CIC se réserve Ie droit de diffuser tout ou partie des réponses données à ce questionnaire.
fir
Centre d'information
sur les croyances
3
fir
Centre intercantonal
d'information
sur les croyances
et sur les activ¡tés
des groupements
à caractère spirituel,
religieux ou ésotérique
Questionnaire ad¡essé par
le CIC aux représen-
ctc
tants du Falun Gong en Suisse romande
27, boulevard Helvétique
CH
-
1207 Genève
DOCTRINE
Quelle est votre doctrine
Qui en est le fondateur
Quels sont ses écrits
?
?
?
Quels sont les liens avec le bouddhisme et le taoïsme
?
Une révélation divine est-elle à ltorigine de son oeuvre
Annonce-t-il la fin des temps
?
?
Pensez-vous que notre vie est déterminée
Comment définiriez-vous la liberté
Comment définissez-vous le mal
?
?
?
Selon la doctrine du FLG, que se passera-t-il dans ltau-delà
Pratiquez-vous une forme de prosélytisme
?
?
Comment vivez-vous votre engagement spirituel au quotidien
?
PRATIQUES
Quelles sont vos pratiques de gymnastique
D'où viennent-elles
?
?
Avez-vous un manuel de base ?
T +4t 2l-7354750
F +4t228400858
E lnfo@clc-info.ch
I http:i /www.cic-info,ch
Comment pratiquez-vous cette gymnastique
quence ? Y a-t-il des degrés de connaissance ?
:
dans quel lieu ?
A quelle fré-
STRUCTURE
Combien de personnes, selon vos sources, pratiquent le FLG ? Dans le monde
En Chine ? Aux U.S.A ? En Suisse ?
?
Comment est structuré le FLG ?
Toutes les parties de la société y sont-elles représentées
Êtes-.ro.r, engagés sur le plan social
?
?
Y a-t-il des comportements que vous réprouvez
?
Quelle est votre attitude à ltégard de ceux qui quittent le FLG ?
Comment l'organisation est-elle financée
?
Quelle formation est donnée aux enseignants du FLG ?
Votre communauté est-elle représentée dans d'autres cantons
Faites-vous partie dtune fédération, assemblée, association
Qu'est-ce que la Société de recherche sur le Falun Dafa
?
?
?
Pourquoi ce mouvement dtorigine chinoise a-t-il du succès dans les pays occidentaux ?
RELATIONS EXTERIEURES
Pouvez-vous donner une description des événements qui ont conduit
tuation actuelle en Chine ?
à
votre si-
Quels rapports entretenez-vous avec les gouvernements dtautres pays
?
Avec les
ONG
?
Quels sont vos rapports avec les représentants du bouddhisme et des autres
grandes religions historiques, en particulier le christianisme?
fir
Centre d'lnformat¡on
sur les croyances
2
RAPPORT A L'HISTOIRE ET A LA MODERNITE
Quels rapports entretenez-vous en général avec a) le monde actuel b) tes médias
c) la technologie et les progrès scientifiques d) la médecine e) la mondialisation ?
Participez-Yous à la vie publique
?
Avez-vous une couleur politique ou existe-t-il un parti qui représente vos idées sur
le plan politique ?
CONCLUSION
Comment définiriez-vous le FLG en quelques mots
@ CIC. Le CIC
?
s'engage à n'apporter aucune correction, à l'exception de corrections orthographiques ou grammaticales, aux
réponses données. Le CIC se réserve le
droit de diffuser tout ou partie des rêponses données
à ce questionnaire.
fir
Centre d'lnlormatlon
sur les croyances
3
f
ANNEXES
,\NNEXE IV
ÂRTICLES DE PRESSE
GEI\EVE
1RIBUNE DE GENÈVE
MERCREDI 28 AO()T 2OO2
2ß
Lnobseruatoi re des sectes
a dé¡ã tra¡té quarante d 055Íers
Le Centre d'information sur les croyances
(CIC) prône neutralité et rigueur.
Genève éta¡t le plus gros pou-
VALÉRrEousY
L
Pou alrri di¡e l¡ma-
q¡lés. Au irmé¡o 27
du
boulmd
tiqud, le CIC (Centre
Helvé-
int€rmtG
nal d'i¡¡fomtion tr læ
mlmces et r l* activit& des
grcupements à @ctè¡e reli-
gieu4 spirituel ou &otédque) a
pris pææion ds mciens locau du Droit dæ paurc. Ce
sewice, créé prle cmton de Genève à I'initiative du Dépa¡tement de iuliæ et police et de la
séruité (DJPS) et constitüé en
Fondation, æt en fonction depuis la nrl-mai dmier,
rll
voyeu de fonds. Licenciée en
philosophie et en histo¡re d6
religíons, ay¿nt Lmwillé pou
l'Eflise réfomée, Nathalie Nrb€l l€ dit d'emblée: <Ici, now ne
pulons pæ de seclæ. Mais de
minorités religieue., Dms la
locau du ClC, on ne l¡ouve p6
pou I'instant de centre de documentation
-
w lq difiérentJ mou- æ-
vements
enlre 150 et 180
censés en Suise rcmude.
L6
gem téléphonent ou viennent
pose¡ des
questiotr
ru
tel ou tel
orgmisme; Bglisæ érogéliquæ,
développement
méthodes
de
æt
gmhritr, précisè Nathalie Narbel.
A 34 æ, la direct¡ice du CIC
penomel ou æctæ plu comuæ
I'audit réalisé en 1997 pu l'avocat Fruçois Bellmger uite au
d¡mq de l'Ord¡e du Temple
laire (OTS) en 1994. .Tout étâit
à fairer, remarque Nathalie Nabel qui kavaille à tempñ partiel
avec
sociologue, Brigitte
tftóbe¡. Y compris à ¡edéûni¡ sa
voøtior¡ cu I'intemet répond
souvent À ue demmde d'informations qui srest m peu tãrie.
Iæ budget du CIC? Deu cent
cinqumüe nille
Une
some répa¡liç ent¡e les cantons
du Valais,rde Vsud et du Tssin,
Depuis que le CIC fonctìome,
il a traité envircn 40 demmdes.
rll faut compiendre que notre
tramil ne comis(e pæ à dirc si
lelle ou telle entité
dmgerew ou non, Nol¡e infomation
se veut objective: læ gens ont le
d¡oit de croire ce qu'ils veulent
t¿nt que la loi n'at pas trans.
gr6sée. Nobe mission cons¡ste à
infomer
I'on a souvent peu
de ce que lion ne comaît Þæ.t
En cas de nécsité, ¡e CfC
ofiJntg,lc5 pemme ves di.fré-rents,,;eryics (æsistant rcci¡l
pris ls têle
¡
d'm buau né de
s-
we
frus,
tella
que la scientologie, etc.
Contre la dlaboüsation
at
w
centse [.¿{VI, éventuellement police) ou æociatioro de défense
de victims (ASDFI ou GPFI).
La méthodp de hamil du CIC 4ffs aucm parti prisr - est la
du
suivmte: æalyse
groupe-
menÇ recherche de litté¡ahue
scienlifque
et d'a¡licl* de
pruse, polnls de we
tiore de déferoe
.Now
dc
dc
æsæia-
victimç.
b'availlorc beauæup en
r6eau. Su le plu national et intemational Nou allom sßi à
la renconbe dc mouvementsþligieu qui peuvent s'ils le désirent, répondre à u qustionnai¡e relatif à
leu
st¡uch¡re et à
GénénlemenÇ ils
ces recherchæ effectuéæ, ls réponsæ
leu dætine.
rcnt d'accord.r Une fois
snt
ad¡qsés
demudem,
pü écli( au
Mourrements méffanG
On le voit" lhttitude du CIC æ
veut r8olwmt neube. Dépæsiomée. rAvec sn rapport ff
les sect6 de 1996 düs lequel on
trouvait u peu tout et n'importe
quoi, la France a eu jusqu'ici
ue
attitude relativement répr6-
Ccst
4ltc ¡ l¡
Des
pplets présnté5 sou5 l'ère Ramsey€r et ayart tE¡t
mlnoñt6s religlusæ, le CIC e5t{l le seul å avolr
aùootl?
-
Oul, mals c'est celul qul ne tient le plu5 à ceur.
['lnfomatfon est un outil 6*ntlel de prévent¡on etde lo.
lérance.
[€ c€ntre.oæspond.ll à vos attentes?
Sa structur€ r€lativemert légère, ll est
-Tout à
très bler conçu et aborde de manlèle oblectlve les questlons. Les rêponses qul so[t [aites sont sci€nt¡fiques.
Elles s'adr€ssent au publlc
hft
fordre du Temple ælalrc (cì en cous de céémon¡e dhccueil de nouveou
su les croyonces (CtC) o w le louL
sont devenu prudenb et mé6mts.¡ Ce qui ne vot pæ dire
qu'ils n'uistenl, plw. r
aínsi
nous
somg entre les deu Encore
ue fois, nous ne somes pæ là
pou chæer ls sæt*. Nous faisons de l'infomation,
diabe
listion de wrtains mouverients
ClC, 2 7, b d H e¡vétl que, 1 207 cenèw.
f¿L o22 735 47 50
FM o22 840 08 58
I¡
sont poüñaflt 16 ósoclations, telle I'ADR,
Oul, mals
Ge
qulfont
tEvilld'éc@te
le
dG
tme
sile ¡nternet:
Quatre quest¡ons à Me Be[[anger,
présídent du Conseitde fondation du ClC.
åu
l1¡ß&lo
nembres) que le Cenlre d'lnfomotlon
siver, ætime la directrice. A l'op-
des
vlctim6...
-
Effed¡veme0L Et ll faüt êlre reconnalssant pouftout
¡e tEvall qu'elles efffttuenL ,e reste persúadé qü'¡l est
essentlel de sépal€r lnfomallon €t alde ãux vlctimes.
L'ã(tlvité d€ ces assclatlons mérlte d'être soutenue.
L'aven¡r du CIC?
ll viva une pérlode test d€ kofs ans, puls noüs té.
-
cela sen le casl Nous verons alo6 s'll est opportun
d'¡ugmenter le budget êt de renforcer l'óqulpe,
Pppøs rcqe¡\I¡s por V.oy
http://M,.lc-ln[o.ch
Bénévoles, [e s associations
accueitlent touj ours les victimes
Lä m¡sslon du CIC ne conslste pas à être à l'écoute
des vlctlne5. D'abotd pressentl pouffalre ce travall dlfficíle, le Eenl.re LAVl n'a pas été fet€nu. Ce sontdonc les
associatlons de défense de v¡ct¡mes qul cont¡nuent, bé-
à assumef cette actlvil.é. (Nous (ontlhke ce tfavall même sl nour trouvons un peu
névolement,
nuons à
saumâtre que les autorltés attendent cela de nous qul
auwons bénévolemenL llous r€dons louloufs desfa.
mllles, lnqulètes parce que I'un des leuE appartlent å
tel ou tel nouvement à caG(tèle s€ctrlreD, expllqúe
Danlèle Muller, présldente de l'450R (Assoclatlon
su¡sse pour la défense des familles et de l'lndlvldu).
(Outre les lnformatlons que nou5 procufons, nous
ofüons un soutien psychologique. Souvent, ces personnes nous demåndent quet comportement adopter
face aux membres de leur fan¡lleÞ, poußult Madane
Muller En deuxans, le nombre d'appels à ['AsDR a dl.
minré d'envlron trente pourcent, Lrelpllcatlon? Uaccè5
fucllfté à l'lnfomatlor parle b¡als det'lnternet et le f¡lt
qu'aucün drame style 0TS ne se solt feprodult. (Nous
constatons aussl que les demandesde renselgnements
ne concernent plus les tEnds nouv€ments connus
mals plutôt les théraples New Age de même que ies
groupes chiétlensD, conclut la présldente d€ l.450ñ.
(tdy)
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ffiåååggss;*
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ËåååååäååååË
åË
Egulité des chqnces enlre femmes et hommes
T
I
e Conseil d'Etat a approuvé Ia créa-
tion d'un groupe de travail chargé
L-ld'élab'orer un plan d'action visant
à garantir l'égalité des chances entre
femmes et hommes dans I'administration
cantonale vaudoise. Un <Plan d'Action
pour l'Egalité>> sera ainsi présenté au
gouvernement en déccmbre 2002.
Le Bureau pour l'égalité entre femmes
et hommes (BEFH) a pris cette initiative
en se basant sur la loi du 12 novembre
2001 sur le personnel de I'Etat de Vaud,
qui prévoit que le Conseil d'Eøt <définit
)
Il s'est également
référé à I'application dans le canton de
Vaud de la loi fédérale sur l'égalité du 24
juin 1996, qui stipule que le Bureau de
l'égalité se doit de <réaliser toutes tâches
femmes et hommes>.
que le Conseil d'Etat pounait lui confier en
vue de promouvoir l'égalité>.
Une enquête au sein de I'administration,
menée en 1998, avait montré qu'une proportion importante des personnes interrogées
estimaient que les femmes font les frais
de pratiques discriminatoires, notamment
lors du processus d'engagement, dans
compétences requises. La maternité restait
cependant le principal facteur de discrimi-
nation.
Présidé par le BEFH, le groupe de travail
sera chargé de définir des mesures d'action
positive visant à augmenter la proportion
de femmes dans les secteurs et aux niveaux
hiérarchiques où elles sont sous-représentées. Il devra également proposer des
mesures afin d'améliorer la conciliation
entre les activités professionnelles et
familiales, notamment en collaboration
avec le groupe de travail <Aménagement du
temps de travail>r, présidé par le Service du
personnel de I'Etat de Vaud (SPEV).
les mesures propres à garantir l'égalité de
traitement et l'égalité des chances entre
la répartition des responsabilités ainsi
Une Ínformqtion neulre
Réorgunisotion uu DFJ: du SES 0u
et obiective sur les
groupements religieux
(1
outenu parles cantons deVaud, Genève,
l)Vahis
et Tessin, un nouveau service
à la population vient d'ouvrir ses portes
à Genève. Le Centre intercantonal d'information sur les croyances et sur les activités
des groupements à caractère sprirituel,
religieux ou ésotérique - CtC en abrégé
répond de manière indépendante et
neutre à toute question du public, des
-
administrations ou des médias concernant
les doctrines, activités ou organisations des
communautés ou groupements religieux,
spirituels ou ésotériques. Pour ce faire, le
CIC recueille des informations à diverses
sources et les soumet à des éhldes critiques
pour détern.riner leur degré de frabilité,
) d'objectivité
ou de neut¡alité. Le CIC collabore avec les universités, ad¡ninistrations
publiques et centres de même nature.
que sur le plan des exigences quant aux
In
réorganisatíon inteme du Département de laformation et de
voít trois ffices quitter le Secrétariat général pour
rejoindre I'ancien SES qui prendra dès lors Ie norn de Service de
I'enseignement spécialísé et de I'appui à laformation (SESAF).
Ia jeunèsse
le l eroctobre, la vaste palette des
abreviations étátiques s-'enrichira
une nouvelle fois. Place donc au
SESAR pour <<Service de I'enseignement
J\
I f
l-r,
ès
spécialisé et de l'appui à la formation>
dans l'organigramme du Département de
la formation et de la jeunesse (DFJ). Si
la première partie de cette appellation est
déjà bien connue et constitue I'un des six
services actuels du DFJ, la seconde mérite
certaines explications.
A I'origine de ce processus de réorganisation interne au DFJ se trouve une volonté
politique clairement exprimée au mois de
juin de recentrer les activités du Secrétariat
général sur des fonctions d'état-major. Dès
lors se posait la question du maintien en son
sein de trois offices et de deux bureaux
dont les activités ne relevaient pas direc-
tement de cette orientation. Sont ainsi
concernés: I'Office d'orientation scolaire
Chcrnter
dons lq chorc¡le du CHUV
Vous oimez chonler? Vous voulez posser
un moment ogréoble de détente? Alors
reioignez lo nouvelle chorole du CHUV
choque mercredi soir, de I Zh ò I th, ou
ch. de Mont-Poisible I B, ò Lousonne.
Pour plus de renseignements, n'hésitez
pos ò contocter le président B. Rochot ou
(heures de bureou).
O2l/314 ó3 lZ
SESAF
et professionnelle (OCOSP), t'Office
des bourses d'études et d'apprentissage
(OCBE), I'Office des écoles en santé
(ODES) et les bureaux de l'enseignement
privé et des constructions scolaires. Pour y
répondre, un groupe de lravailaété mis sur
pied pendant Ies mois d'été.
Le ôonstat fut rapidement établi que
les trois offices possèdent une identité de
mission. Cette dernière, a¡ticulée autour
de I'aide et de I'appui ofl'erts aux <apprenants>), trouve un écho logique auprès
du Service de l'enseignernent spécialisé
(SES) dirigé par
Jean-Jacques
Allisson,
qui
accueillera désormais ces trois
offices. Le SE-
SAF fonctionnera sous cette
dénomination et
dans sa nouvelle
composition dès
le ler octobre.
Les bureaux de
I'enseignement
privé et
leServke dirþó por leonJocquu
Allßon grondit et chonge de non.
des
constructions scolaires ont pour leur part
déjà intégré la Direction générale de I'enseignement obligatoire le ler septembre.
Cette réorganisation appelle d'autres
changements pour le SES devenu SESAF.
Dès le lerjanvier 2003, le service comportera égalernent un Ofûce de psychologie
scolaire (OPS). Issu de la démarche EtaCom
et de la cantonalisation des prestations psycho-pédagogiques scolaires (psychologie,
psychomotricité et logopédie), ce nouvel
offìce regroupera près de 450 personnes
actives au sein de l0 centres régionaux
et d'un oftice central. Parallèlement, le
processus de réorganisation des offices déplacés, en particLrlier l'OCOSP et I'OCBE,
se poursuivra sous la direction de JeanJacques Allisson.
Didier Erard
[o Goz¿'lie N" I 17
-
18 æptsrnbre
2002
;r
s
t-
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à
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t)s
Ii
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er
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é-
;à
us
se
pes
ies
tlo
le.
pudence de methe sur le même
plan les jeunæ femmes nigérianes,
Safiya et Amina, et les Palestiniens
et Tchétchènes. Après tout ces derniers ont fait le choix de I'usage de
la violence pow essayer d'a¡dver à
leun fins et il ne faut pas s'étonner
s'il leur est répondu de même façon. Amina et Safiya n'ont fait
qu'exercer leurs droits légitimes
sans faire de mal à qui que ce soit.
Tout au plus ont-elles été victimisées par des messieurs indélicats.
Monsieur Ha¡ri Ramadan nous
sert périodiquement des boniments
sur I'islam selon lui-même. Seraitce trop lui demander de nous expliquer pourquoi certains de ses cor-
réligiorunaires assassinent
des
chrétiens, tellement minoritaires,
en Indonésien et au Pakistan?
Edmond Charbonnaz
de
üs
de
nt
re-
ï
tn.
L'action
du Centre intercantonal
d'information
sur les croyances
Genève,29 août.
-
sur
les
générale, écrites et comportent
enhe deux et quinze pages. Elles
sont
accompagnées
d'une docu-
mentation annexée importante. (...)
Læ travail du CIC consiste à
chercher la documentation, à tier
l'information et à la diff.lser de façon accessible. Les diverses sources
que nous proposons, la pluralité des
Y^
c
points de vue, dewaient permettre
au lecteur de la réponse de se fonder sa propre opinion sur le sujet.
I
de lris>), nos
Nous considérons que c'est là
notre apport à la prévention. En effet elle passe à not¡e sens par une
meilleure connaissance du phénomène et le déveloþpement de I'es-
prit critique de chacun reste,
à
notre avis, une des seules préventions efficaces. Iæ CIC ne se substitue ni à la justice, ni à la police, ni
aux associations de défense de victimes. Il ofte un service d'information. A chacun ses compétences.
Depuis que le cenhe est opéra-
tionnel (mi-mai), il a haité plus
d'une quarantaine de demandes,
dont certaines on! exigé plusieurs
semaines de travail. Elles émanent
du public, des médias, des administations, des tribunaux. Cette pluralité monhe déjà I'utilité de ce service au public.
l[ n'est pas poss¡ble
croyances (CIC) informe les personnes qui le désirent sur les mouvements religieux. Les réponses
données par le CIC sont, en règle
berté de l'homme en est réduite à
approuver ce qui se passe>), et les
préjugés de basse altitude ((Le CIG
die.
Nathalle Narbel, dllect¡ice du CIC
Le Centre inter-
cantonal d'information
Læ CIC n'a en effet pas Ia prétention de porter des jugements de valeur sur les mouvements qu'il étu-
à un croyant sincère
de renier Dieu
25
Grand-Lancy,
septembre.L'étemel combat entre croyants et
non-croyants a repris de plus belle.
Avec comme généraux de campagne la bêtise, I'igrorance, l'impostu¡e intellechrelle et un total
urs totalement primaire qui exclut toute
tentative de rapprochement de pensée ou de compréhension de lã réflexion de Hani Ramadan.
De la part de nos tois croisés
comme de la part de chacun, le mi-
-
nimum d'honnêteté intellectuelle
aurait été de tenter de renter à [in-
amené Hani Ramadan à une
conclusion qui est éloþée de la
leur.
Messieu¡s, est-ce si difficile de
comprendre qu'il n'est pas possible
de demander à un croyant sincère
de renier Dieu, pas plus qu'il n'est
possible de demander à un athée de
croire en Lui? Et une fois ce poncif
digéré, on se doit par conhe de faire
I'effort ile se metEe à la place d'une
pensée opposée à la nôhe, sous prétexte de réparrd¡e une intolérance
c¡asse dont vous accusez sottement
Hani Ramadan d'avoir le monopole. f'ose émettre l'espoir que vous
êûe encore capable de comprendre
une réflexion sans êhe en accord
avec elle.
L'article de Hani Ramadan est
d'une grande intégité intellectuelle
manque d'empathie.
que je reNos trois croisés
chigne à appeler <intellectuels> tant
l'étymologie de ce mot semble leu¡
échapper (<qui cherche
comprendreo)
ont prouvé de la plus
belle des manières ce qu'est une imposture morale. En effet, I'ignorance
est cohérenl et même s'il n'appartient à personne de déduire un effet
d'une cause, cet article a le courage
d'ouvrir un vaste champ de réflexion sur le sens dê nos actes et sur
la place de Dieu dans notre société.
de la théologie musulmane (<la li-
Hichiom Dec¡ausaz
-
-
à
et son développement argumentaire
'À
lÊ.i ø'¡Pr Dú 6'¿;Ne'V.lr
Z7 - Zc, .(}iå , c/L
Social
Express
mais aussi à rompre un isolement souvent
septembre à plancher sur sa nouvelle mission:
la Terre en 1992) n'est pas considéré comme
constaté dans ce genre de situations.
l'accueil des adultes et desjeunes adultes. Né
une priorité politique, e$ime la Société
en 19i2, ce lieu d'animation est passé en
de protection de I'environnement (SPE).
Le
Couriq 5/06/2002
les projets de proximité
1999 du $atut de nCentre de loisirs' à
Résultat: la Suise ne compte que 83 projets
I'attention des enfants et adolescents à celui
dllenda 21 (6400 lancés à
Micheline Calmy-Rey (présidente du Conseil
de nMaison de quarlier,, de$inée à tout un
monde).
LlExpress,
d'Etat) et Piene-François Unger (chef du
chacun,
Rectificatif
Département de I'action sociale et de la
Trtbune
Non, le Liechtenstein n'a pas versé 10
santé) sont allés sur le tenain promouvoir le
miflions au Fonds global de lutte contre le
travail de proximité, Trois principes d'action
lancy
ont été retenus: les projets de proximité
D'ici au 15 mai 2004, le Palais de l'équilibre
dewont avoir des effets concrets sur la vie
d'Enpo.02 sera en principe, transféré de
notre article intitulé n De Barcelone à Berne,
quotidienne de la population, les partenaires
Neuchâtel au Grand-lancy, dans un des
réflexions sur la lutte mondiale contre le sida,
dewont agir sur la base des besoins des
quartiers genevois les plus sinistrés par
þo 40).
populations les plus défavorisées et la
l'urbanisme. Le Palais accueillera une
démarche participative est privi|ígiée. Lors du
médiathèque, une salle d'exposition et un
Une déclaration
sur |thonneur
Pas de drogue, ni d'alcool à l'armée. Dès le
premierjanvier 2003, tous les militaires
devront signer une déclaration atte$ant qu'íls
connaisent les instructions en vigueur,
débat qui a eu lieu aux Palettes, un quartier
café multilingue, Le projet a été voté au
(enevois, les participants ont exprÌmé leurs
Conseil municipal de Lancy par 17 oui contre
souhaits de renforcer la sécudté, d'instaurer
14 non et deux absentions. ll s'agit d'une idée
des structures d'intégration pour les jeuneq
chère aux conseillers d'Etat Micheline Calmy-
des espaces verts et un nparlement pour les
Rey
non-votanbn.
En cas
de résultaß positifs des contrôles urinaires,
les coupables seront punis. Plus de la moitié
des jeunm recrues ont déjà consommé du
cannabis. Selon les sondages, les amateurs
réguliers de cannabis représentent 2296 et
ceux d'ecstary ou de drogues de synthèse,
Tribune de Genève
29/08/02
Victime d'une certaine ineltie, Caritas Valais
risque de devoir mettre la clé sous la porte,
Ses responsables ne se sont pas préparés à la
dispatition de quelque 60% des rentrées dues
à la suppression de la gestion des réfugiés,
de cocaine seraient 1,2%.
['Ápress, 9/08/2002
l'année. Afin de survivre, Caritas s'efforce de
se profiler afin de prouver que son action est
complémentaire à celle des pouvoirs publics
Permanence
sur la violence
Dès
et mérite donc leur soutien,
le mois d'octobre, 0nex Santé à Genève
0uvre une permanence animée par une
psychologue sur le thème nViolence.., parlons
en'. 0uverte ault habitants d'0nex et environs,
www.csp.ch
Le Centre
social protestant aura son site
internet dès octobre. Pour accéder facilement
aux dernières nouvelles du
Evaux, rez-de-chaussée. Té1,
022
8i9
89 89;
couniel : onex.sante@onex.ch
Logements moins chers
intercantonal d'information sur les
caractère religieux, spirituel ou ésotérique
(ClC)
offre une information neutre et précise
sur les 150 à 180 mouvements religeux
recenstís en Suise romande. Créé par le
canton de Genève à I'initiative du
Département de justice et police et de la
sécurité (DJPS), le CIC dispose d'un budget de
n'enthousisasme pas la commune,
Fr 250000,- réparti enlre les cantons du
Valais, de Vaud, du Tesin et de Genève.
Moins de vols,
plus de violence
Té1.
022
i35
1207 Genève,
47 50. Fax: 022 84008 58.
www.cic-info.ch
lribune de Genève, 28/08/2002
Selon le rapport 2001 de l'0ffìce fédéral de la
police, le nombre de vols est resté stable,
mais la violence est en forte recrudescence et
le nombre d'infractions (sans les vols) n'a
jamais été ausi élevé. Les infractions à la loi
sur les stupéfiants ont doublé en dix ans, le
nombre de jepnes consommateurs de produits
de synthèse a fortement augmenté, de même
que les consommateurs de cannabis. Mais la
pays sûr.
Le Cowrier, 11/07/2002
confìdentiel sul toute forme de violence.
de 17h à 19h, 13 rue des
Le Centre
croyances et les activités des groupements à
La Tribune de Genève, 30/08/2002
Suise reste un
Le Counier,3/07/2002
adultes ou enfants, elle propose un entretien
Les mercredis
et Pierre-François Unge¡ mais qui
Service gratuit
ClC, Bd Helvétique,
Caritas Valais en danger
pourtant annoncée de longue date. Quelque
250 000 francs manquent pour boucler
plus de 5%, Les consommateurs d'héroTne ou
21/08/2002
FAMILLB
Un Palais à
100'000 francs. Cette eneur fi(urait dans
SOCIAL
travers le
de Genève, 29/08/2002
sida, la tuberculose et le paludisme, mais
Mea culpa.
suise
ßP, consulter
les
Electronique
et condamnations
Le Conseil fédéral a autorisé la poursuite de
heures d'ouverture des services ou les places
I'expérience de surveillance élecûonique des
de bénévoles vacantes, tapez: www.csp.ch. Un
détenus condamnés à des courtes peines. Six
site commun autt quatre Centres sociaux de
cantons sont en phase pilote depuis trois ans,
Suisse romande.
et plus de 700 condamnés ont expérimenté
ce type de liberté surveillée, Une évaluation
Ce
jour-là, tous ceux qui le désirbnt sont
invités à travers le monde à échanger sur la
manière d'apporter leur petite pieñe à la
Chaque année, le bureau promotionnel et
Et de deux!
décisive est prévue pour 2004,
culturel de la ville du Locle tient à disposition
[ln deuxième centre de médiation de quartier
La Liberté, 29/08/2002
de la population une liste d'appartements
va ouvrh ses portes à Genève. ll prendra ses
disponibles sur le territoire communal. Plus de
quartiers au Centre de Rencontre et de Loisirs,
Facultatif ou obligatoire?
200 logements qui sont en moyenne 50%
chemin de la Gradelle 41, 1224 Chêne-
ll0ffice fédéral de
moins chers qu'à Neuchâtel selon une
Bougeries, [inauguration aura lieu le 26
rendre obligatoire les plans sociaux en cas de
gérance de la ré$on.
octobre, lAssociation (enevoise pour la
A Genèvg un rassemblement comtnencera
licenciements collectifs, Un æuif pourrait être
vers
Pour avoir la liste, s'adresser au Bureau
médiation de quatier (ASMED-GE) offrait déjà
fìxé aux sociétés employant un minimum de
au Palais des Nations avec des participants
de différentes in$itutions de l'0NU, d'0NG
la
reshtance contre I'injustice et l'o':lusion,
En Suisse comme
ju$ice envisage de
ailleurs dans le monde, le
témoignage de familles vivant dans la
grande pauvreté sera au cæur de
l'événement,
lih
par un temps de cotnmétnorat¡on
promotionnel et culturel de la ville du Locle,
ltne permanence au Centre lntermed de la
100 employés, soit moins de
032 933 84 14 ou 032 933 84 59,
Jonction.
entreprises suises. Quand à lbbligation, elle
et
t&presq 7/08/2002
lntermed: rue du Village-Sttisse 3,
ne dewait s'appliquer que si les sociétés
de bou$es suivra ce moment. A Fribour(, la
Gogltre
Centre de médiation de Chêne-Eougeries:
le surendettennent
022 349 44 49.
1205 Genève. 022 321
Le Centre
ll
55.
social régional d'Oùe lance un
projet pilote de$iné à prévenir le surendet
ENVIRONNEMENT
196
des
d ATD,
Une marche silencieuse éclairée
disposent des moyens suffisants et sans
commémoration, avec une marche
devoir aucun de constituer des réserves
silencieuse proposée par les familles du
préalablement... Le projet de loi sera mis en
Mouvet'nent, aura lieu Place de I'llôtel de
consultation d'ici la fin de I'année.
Ville, Bâle et Zurich s'associeront également
L'Etpress,
22/08/2002
à cette journée.
wwi|-octlT.org
temenl Faute de moyens, les travailleurs
sociaux se proposent de collaborer avec une
Silence, on réfléchit
Manque de volonté
Contact pour Genève: lsabelle Penin
douzaine de bénévoles, Ces çarrainsu, après
léquipe d'animation de la Maison de quartier
Le programme dlgenda 21 (programme
Iét, 022 344 41 15
deux jours de fomation, seront à même
des Avanchets (GE) a réouvert ses portes le
d'action en faveur du développement durable
Pour Fribourg, té|,026 413 11
d'appuyer leur,,filletth sttr le plan des dettes,
ler octobre,
pasé
pour le 21ème siècle, adopté au sommet de
Elle a
le mois de
!
Repère social No
4t
-
66
octobre zooz
H. A.
lzt
Utstat se donne pour mission
de tout dire sun'les sectes
La I¡þeral¡sat¡on
frappe au bistrol
VALAIS . Voulez,-lous ouvrirun trlquet,
sans patente niformation? Ouvrq¿... Pmcht
une r\rísíon de loi,Ie Valais h'hite entre ten,
Iib érale et raideur réglementaire.
INTERVIEW .
Le cIC víent d'ouvrir à Genàte. ce centre s'estftxé pour but
d'<offrir une
sur l'ensemble des mouvemen{s religieux
cgnnLls et acffi
Rt nclntre avec François Bellanger,le présídent du Conseil defondation.
pale
en
¡Puiwait-on le chemin du can\ton de zoug, où n'imporre
,ayqui
peut ouvrir n'importe
Il illurtre son DroDos Da
singularitéspiquäntds.
Mais
Quant à l'obligation de
taxe ainsi de la
min
dr
quand et n'impone où un café- qu'il s'efforce de pron
restaurant ou un hôtel? On n'en la gauche, en prélèvan,
est pas encore à faire un modèle sur les boiisons ft
de cet exemple ultralibéral.
la comission extraparlementai- ¡er sur la carté des mrs
re qui tmvaille à Ia révision de la loi elle fait politiquement
sur l'hôtellerie, la restauration et personne ne mntrôle.
le comme¡ce des boissons alcoolìques (LHR) suit la flèche d'un UruepOtneÀPARtlr
davan- Iá commission veut
du ¡able, Une moitié de se
Elle souhaite même une lib
dogme de base: nDonnons
tage de souplesse aux acteun
marché, le cl¡ent feÌa le tri.,
r
l'Etat matlon qédible et des t
et tiqu6. Personne ne ver
vances annuelles venées à
par les efetien, restaurateurs
hôteliers atteignent environ raideur de crtains
deux millions de frans (60%
sont redistribués atrx commirnes,
3O% à la formation, et l0% à
fadministration cantonale); la
ca
mands.RichardMeyer
ve: (on veut tout
¿on
aura un règlement pou
caveau:ç un pour les I
un pour les giands, der
formation de base serait une des
rplus longues, des plus cxi- tionspourlesGoûtesâl
geantes et des moins adap!éesr avecou mns æufsn. irot
de Suisse, selon les te¡mes du
Entre ces deux ten(
président de la commission Ri- mmmission va prob
chard Meyer. Quant à
CIC
s'ißcrít ûmfie une nouvelle
darc la volonté dæ autorités romandæ à æ que de lels
KEYSTONE
PROPOS RECUEILLIS PAR
ISABEL.LB DUCRET
celle qui protège toutes
les
coyances quelles que so¡ent leur
A nous ensuite
d'expliquer l'organisation comme le fonctionnemen¡ des dilférents groupements et d'lnfomer,
le cas échéanl sur l'existence de
qualilicatlon.
llaunn
I moriser
lËm:l:
dérapages, de dérives sectaires.
mation. Par ailleurs, les membìs
du Conseil de tondation off¡ent
bénévolement leurs compétencs et leur temps. Je fegre tte
que nos moyens soient aussi limités. Je pense que les cantons
qui assurent le finanement du
CIC veulent d'abord
tester
l'expérience. J'espère qu'ils
objectifs. Cette Fondation sans
but luaarrÍ, dont le siège se trouve à cenève, a entamé sa lourde
tâdre début
l'ambitieux
chain
pou
dans sa mission de renseignement du public. Président du
Conseil de Fondatiorl avocat,
professeur
Genève,
à
l'Université
M. Franþis
de
Bellanger
onnaît son sujet sur Ie bout des
doigrs. ll faut dire qu'il le pratique depuis quelque temps déjà
puisqu'il a aussl été I'homme clé
de l'audit su¡ les dérives sectaires
publié à Genève en 1997.Ce npport avait été comandé à des
experts par le Département de
justice et police en réaclion aux
tragédies de l'Ordre du temple
solaire qui se sont produites en
1994 et 1995. Le CIC s'inscrit
comme une nouvelle étape dans
la volonté des autorités romandes à æ que de tels drames
ne se reproduisent plus.
Dans le nom du Centre, vous
évitez soigneusement le terme
de <rsecter. Est-ce à dessein?
Frilçols Bellanger: Oui, nous
prolongeons ainsi la ligne déjà
adoptée pour I'audit sur les dérives sectaires. LEtat se doit de
respécter
les libe¡tés
indivi-
du
rel
qu
ph
spilituel à une opposition (religions-sectesr me semble très réducteur Sans oublier que le mot
(sectetr est extrêmement péjoratif pour les médias et le public.
Nous serions tombés dans la discriminat¡on, ce que l'Etat ne peut
pas se perme[trÊ de fairc.
(Dès lors, la seule approche resPectueuse des libertés resle bicn
Justement, comment pourrezvous situer ces dérapages?
- Les dérives se traduisent le plus
souv€nt dans le fonctionnement
des groupements, fonctionnement que nous allons étudier. si
tous les trois mois, un membre se
faic condamer pour escroquerie
et si le mouvement ne réagi! pas
pour corriger le tir, alors nous le
dirons. Clairement. Mais attentionl Nous ne sommes ni un
centre de recherche universitaire
n¡ une association de combat.
Notre rôle est précis: nous allons
offrir une palette d'¡nfomatlons
au public sur l'ensemble
des
mouvements connus et actifs en
Suisse românde.
Q.u'est<e que voùs voulez
savoir sur les groupements?
- On €st justement en train d'étudier selon quels critères et
quelles priorités nous allons
procéder. C'est un peu prématuré de répondre pour I'instant.
Mais il est clair que nous souhaitons analys€r I'organisation du
mouvement, son but, son mode
de
fonctionnement et ses
croyances. Maintenânt, en re
fixant un délai d'eftectivité du
Centre au l. av¡il, les données
risquent d'être un peu sommaires au début. Surtout si l'on
part de I'hypothèse qu'il existe
près d'une centaine de groupements en Suisse romande. On
procédera par cercle concentriques au fur et à mesure et aussi selon les sollicitations du pu-
blic. Nos moyens sont plutôr
maigres, en e[[et-..
C'est-à-dire?
Nous disposons de deux personnes à 80% pour réaliser les
recherches, Ilune a une licence
en philosophie et cst histo¡iennc
des religions, l'autre maîtrise
cinq langues, a une formalion
littéraire et d'analyste de l'inlor-
-
se-
ront convalncus de son rôle avec
les premien résultats-
Concrètement, comment allezvous procéder?
-
Nos deux chercheurs vont ren-
contrer des représenhnts
des
groupements. En outre, ils vont
réunir tous les éqits de et sur
ces
mouvements. Ils vont également
intewiewer des ancieni
membres qui se déclarent v¡ctimes. Ensuite, Cest un gros travail d'analyse qu'ils temettront
au Conseil de fondation.
Linformation récoltée sera sns
doute très contradictoire selon
les sourées. Vous risquez de
vous retrouver avec la parole
de l'un contre celle de l'autre.
Comment gérerez-vous ce
problème?
- Le Conseil de fondation est
composé de neuf personnes
ayant chacune une compétence
à offrir, mmpétences d'ailleurs
inscrites dans les statuts'. Son
intégrité est hors de doute. Ces
neuf regards, ces neuf sens critiques, ces neuf bagages de
connaissance sont là justement
pour setrir d'instance ile cont¡ôle. Nous sommes tous conscients
de
la
responsabilité
airsi
en-
gagee.
Maintenant, en cas d'impossibilité de trancher, nous rendrons
probablement publiques
les
deux versions, même si elles sont
antagonistes.
Vous risquez de ne pas plaire
à tout le monde, Voíre même
de ne plaire à personnel
- On n'est pas là pour plaire à qui
que ce soitl Si des éléments attestent de la dangerosité d'un grou-
pe, alors nous le dirons. Nous
voulons informer de la manière
la plus objective possible.
Et puis... je suis juriste, vous sa-
vez c'est mon rôle d'identifier
ét de prévenii'les
panager la poire en deu
risqu.s
ne sont pas soumis à Ia loi.
Grand Conseil devrait
rNous sommes loì¡rds et cont- ¡loner début 2004.
pliquêsr, estime Rictard Meyerr ,
CIIARLES.P
d'accusations de calomnie ou de
diffamation.
N'avez-vous pas l'impression
que d'autres font déjà
partiellement ce tnvail de
documentation? Notåmment
des associations de défense
des victimes de sectes?
- Ils n'ont pas Ia même indépendane. Nous ne somes ni du
côté des accusateun ni de celui
des acosés. Complenez-moi
bien, le travail de es associations
est remarquable e! absolument
nécessire. Mais il est spécifique.
lEtat a le devoir, et
l'lnégalité,
elle sauterait aux yeux au vu savoif coment. Sof
d'un seul exemple: les tralteuß sera transmis .en jl
et les caveau¿ pounånt conor- Conseil d'Etat, qui ô
rents de cafés e! des restaurants, consultation. Si tòut v.
EN BREF
Vallée de Tourtemagne: le litige
est réglé
. Le Conseil d'Etat valaisan a tranché, hie¡ dans le
tenitorial qui oppose les deux communes haut-valaisanns
VALAlS
temagne et d'Oberems. ll a ainsi mis fin à une incertitude
<
c'est
d'ailleun une iecomandation
du Conseil de l'Europe de 1999,
de c¡éer des æntres d'informã-
tion indépendants des groupe-
come des associations
de défense des victimes.
ments
ExistÞtìl des mouvements interdits en Suisse?
- Non. Mâis le canton peut dis-
même que þl
nière date de
du Conseil d'
ou d'arbitragr
oseraient à lãr
ser un recours,
soudre une associa(ion (si c'est le
statut des groupements). Par
ailleúrs, la Confédération peut
interdile un mouvement s'il est
défini mmme extrémiste dange-
La répression se durcit
en terre vaucioise
reux €t s'il y a mise en danger de
la sécurité de l'Etat. I¿, l'aaion
dépend de Beme. A ma connaissance. le seul mouvement à avoir
été étudié est la siientologie. Aucune mesure paticulière n'a été
SANS-PAP| ERS . Expulsion.
pnse.
re cantonale du Parti
Comment ont réagi,
d'une part, les groupements
spirituels et, d'autre part,
Ies associations de défense
des victimes à la création
du Centre?
- Ils nous attendent au tournant
Qui?
-
Les
deux.
L'Echo magazine
'Le Con
de trois
cantons
te des groupements.
logien, un sociologue
istoriens des religions
A lke: Vos d¡oits face aux dérìves sectà¡res, pãr Franço¡s Bellangeç
MarcÍvlon.
tiní et Emmanuelle Pasquier Editions du
Tricorne,2001
<
f'est un kidnapping institu\t tionnel autorisél D Secrétaisocialiste,
Ada Marra crie son indignation
suite à la dernière en datc des
mauvaises nouvelles qui émeuvent les sans-papiers vaudois et
ceux qui les soutiennent. Père
d'une petite fille de deux ans née
en Su¡sse, Nixon, un Equalorien
d'une trenta¡ne d'années, a été
séquestré dès son arrestation,
mardi, à un ar¡êr de bus lausannois. Les démarches de son.avocat pour qu'll puisse au moins repasser chez lui voir sa famille et
emporter des affaires sont restées
valnes: l'homme a été transléré
hier à zurich en vue de son expulsion par avion. Il avait travaillé trois ans en Suisse, jusqu'à
ce qu'un accident de chantier ne
le contraigne, récemment, à interrompre son activité. Il ira panser ses plaies ailleurs.
f-ú co'ua*\,8
YL,
z\'
c.A.
uL
Cette nouvelle expulsj
vient dans un contexte (
sion accrue à l'encontre
papiem de la région lau
Mercredi, près d'une
d'entre
eu¿ dont
I
d'Equatoriens, rencont
presse
pour se plaindn
gnages poignmts à l'app
nouvelle vague d'anesl
de contrôles au faciès. t
tion qui a condült lë coll
dois à remetfte aux sil
des rcartes de légitima
gnés par divenes pen
(lire notie éditiou du 2i
et un vade-me¿ilm ¡app
persomes ontiôlées par
leurs trop rares droits.
tection bien maigre fact
temination dont
sem
preuve, en cette période
le, la police ct
son
onseiller d'Etat UDc Jea
Memoud.
HËlå;ååËËi¡ã
Ë;ï:aal þ*;eq
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SíEË3EH.r$9€,.^
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