Lech Walesa - Conseil de l`Europe

Transcription

Lech Walesa - Conseil de l`Europe
Portes ouvertes au Conseil de l’Europe
18 septembre 2005
Les grandes voix au Conseil de l ,Europe
Lech
Walesa
1943
Syndicaliste et homme politique polonais, lauréat du Prix Nobel. Il commence sa
carrière politique par son activité de dirigeant du syndicat autonome Solidarnosc
(Solidarité), premier syndicat indépendant du bloc communiste. Dénonçant
ouvertement le régime totalitaire, Walesa devient un leader syndicaliste capable de
fédérer autour de lui des milliers de Polonais. En 1980, Lech Walesa fonde le syndicat
national Solidarité. En décembre 1981, le général Jaruzelski décrète la loi martiale.
Lech Walesa est arrêté avec 6000 autres syndicalistes et Solidarité est dissout.
Relâché en novembre 1982, il reçoit en 1983 le prix Nobel de la Paix. Sa popularité
lui permet de rencontrer Jean-Paul II lors de sa visite en 1983. Le Pape soutient
officiellement la cause ouvrière. Dirigeant du mouvement Solidarité, alors devenu un
mouvement clandestin, Walesa est constamment harcelé par les autorités
communistes. Suite à l'effondrement de l'économie polonaise, et face
à une nouvelle vague de grèves, le gouvernement polonais en
1989 se voit contraint d’ouvrir les négociations avec
l’opposition, connues sous le nom de «Table Ronde». Les
membres du syndicat, redevenu légal en 1989, gagnent les
premières élections partiellement libres en 1989 pour former
un gouvernement de coalition. Walesa refuse de devenir
Premier ministre laissant la place à Tadeusz Mazowiecki.
En 1990, il gagne les premières élections présidentielles contre
Mazowiecki et devient président. Il guide alors le pays vers ses
premières élections parlementaires libres et mène la Pologne
d'un système économique contrôlé par l'état à un système de
libre marché. Son style combatif lui attire la défaveur de
l'électorat. Il perd les élections présidentielles de 1995 au
profit de Aleksander Kwasniewski, à la tête de l'Alliance
de la Gauche Démocratique, vainqueur par une mince
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4 février 1992
...La Pologne s’est toujours trouvée en Europe, par sa culture
et par sa civilisation. A présent, après la révolution
pacifique, elle s’y est jointe politiquement. Son expérience
a entraîné les autres pays de la partie centrale et orientale
de notre continent. En parlant de façon imagée, on
pourrait dire que la Tchécoslovaquie, la Hongrie, l’Union
Soviétique et les autres pays ont traduit le scénario de la
voie polonaise vers la liberté. Ils l’ont adopté. Ils le réalisent
dans la mesure de leurs forces, de leurs possibilités et de
leurs aspirations. Dans les Etats de l’Europe orientale, la
liberté et la démocratie deviennent le quotidien, deviennent
une norme. (...)
J’estime que l’Europe occidentale doit - dans son propre
intérêt aussi - soutenir les pays de notre région. Vous devez
comprendre que votre ouverture à l’Europe de l’Est
contribuera à l’accroissement du potentiel économique de
notre continent, que la prospérité de nos pays renforcera la
démocratie nouvellement acquise. Pourquoi tant parler de ces
questions justement ici, sur le forum du Conseil de l’Europe ?
C’est parce que je me trouve au coeur de l’Europe
démocratique, parce que c’est justement ici que je peux
compter sur votre compréhension d’une vérité évidente ; la
démocratie sans prospérité aura une vie douteuse, difficile,
très difficile. Dans le cas contraire, les citoyens des pays
orientaux ne comprendront pas pourquoi ils ont lutté pour
elle. La démocratie n’est pas un but en soi. C’est un moyen
menant à une vie meilleure, plus sûre, plus abondante...
...Poland has always been in Europe. In terms of its culture
and civilization. Having accomplished its revolution by
peaceful means, she has joined Europe politically as well.
Through her own experience, she has attracted the other
countries of the central and eastern part of our continent.
Putting it in a more graphic way - Czechoslovakia,
Hungary, the Soviet Union and other countries have
translated the script of the Polish way to freedom. They
have turned it to their own use. And now they are carrying
it into effects as their strength, possibilities and aspirations
allow for it. Freedom and democracy have now become a
thing of everyday life in the states of eastern Europe. They
are now a standard over there. (...)
I think that western Europe should support the countries of
our region, also in its own interest. You have to realize that
your opening to eastern Europe will help this continent’s
economic potential to grow. Why have I taken this opportunity
to speak about it at greater length here, on the forum of
the Council of Europe ? It is because I am privileged to be
in the heart of democratic Europe, because it is just here
that I can hope for an understanding of the obvious truth:
it is that without prosperity democracy will have a precarious
life. A difficult one, too. Prosperity will strengthen the
newly won democracy. Otherwise, the citizens of the
Eastern states will start wondering why they have ever
fought for it. Democracy is not an aim in itself. It is a
means to a better, more secure and more prosperous life...
...Polen gehörte aufgrund seiner Kultur und seiner
Zivilisation immer zu Europa. Nach der friedlichen
Revolution gehört es nun auch politisch zu Europa. Seine
Erfahrung hat auch die anderen Länder aus Mittel- und
Osteuropa mitgerissen. Um ein Bild zu benutzen, würde ich
sagen, das Beispiel Polens hat die Tschechoslowakei,
Ungarn, die Sowjet Union und die anderen Länder in die
Freiheit geführt. Sie haben es übernommen. Sie setzen es
nach ihren Kräften, Möglichkeiten und Bestrebungen um.
In den Staaten Osteuropas sind die Freiheit und die
Demokratie an der Tagesordnung, sie sind die Norm
geworden (...)
Ich bin der Auffassung, dass Westeuropa, auch in seinem
eigenen Interesse, die Länder unserer Region unterstützen
sollte. Sie müssen verstehen, dass Ihre Öffnung nach
Osteuropa zum Wachstum des Wirtschaftspotentials unseres
Kontinentes beitragen wird, dass der Wohlstand unserer
Länder die neu erworbene Demokratie stärkt. Warum spreche
ich gerade hier im Europarat so viel davon? Der Grund dafür
ist, hier befinde ich mich im Herzen des demokratischen
Europas, hier kann ich auf Ihr Verständnis gegenüber der
tatsächlichen Wahrheit zählen, eine Demokratie ohne
Wohlstand wird schwer, sehr schwierig sein. Im Gegenteil,
die Bürger der Länder im Osten werden nicht verstehen,
warum sie dafür gekämpft haben. Die Demokratie ist kein
Ziel an sich. Sie ist ein Mittel, das zu einem besseren,
sichereren und erfüllteren Leben führt...
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