Christophe Jaquet

Transcription

Christophe Jaquet
The National Institute
Rue de Genève 52 -1004 Lausanne
079 307 31 74 christophejaquet@gmail.com
DOSSIER DE PRESSE
Christophe Jaquet
(janvier 2015)
Transmission
page
Créé en 2014 à l’Arsenic, Lausanne
et au Théâtre de l’Usine, Genève
3
Tournée : TLH, Sierre JTSC
Love & Happiness
Christophe Jaquet / Phil Hayes (2014 / 2015)
coproduit par la Gessnerallee, Zürich
l’Arsenic, Lausanne et la
Kaserne Basel
5
Tournée : PACT Zollverein, Essen - …
Stéréo
Créé en 2011 au CCS, Paris
7
Tournée : Festival far°, Nyon, Suisse – Festival des cultures et des
musiques divergentes Impetus, Lausanne, Performancepreis Schweiz
2013, Performance heute ! Kaserne, Basel
In your face (et autres spectacles)
Créé en 2010 au Festival Far°, Nyon, Suisse
Tournée : Arsenic, Théâtre 2.21 – Lausanne
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FICHE BIOGRAPHIQUE SUR FRANCE CULTURE
Christophe Jaquet
Christophe Jaquet est né en 1964 à Lausanne.
Chanteur, il est membre du collectif Velma avec lequel il a monté de nombreux spectacles. Il a également créé
plusieurs performances et a travaillé comme interprète pour Elodie Pong, Nicole Seiler, et Gary Stevens
notamment.
Créations et mises en scènes
• (((STEREO))) (2011) avec Francis Baudevin : CCS Paris 8-10 juin 2011, far° Nyon août 2011
• In your face (2010) : festival far° Nyon, Arsenic – 2.21 Lausanne, …
• Pastiche (2010) mise en scène au Stadttheater Bern avec Christian Garcia
• Ritual – Entertainment – Pathos (2009) : Kaserne, Bâle
• Requiem (2007) spectacle avec le groupe Velma : Arsenic – Gessneralle, Zürich - Vooruit, Ghent - …
• Nouvelles perspectives en management institutionnel (2006) conférence – performance : Centre Fries, Fribourg
• Comprendre VSS (2005) conférence – performance : Galerie Abstract, Lausanne
• Velma Superstar (2004) spectacle avec le groupe Velma : Arsenic - Forum Freies Theater, Düsseldorf…
• Vaincre sa peur face à lʼoeuvre (2004) conférence – performance : Festival du Belluard, Fribourg - Forum
dʼarchitecture, Lausanne
• Rondo (2002) spectacle avec le groupe Velma : La Bâtie – Arsenic - 4 days in motion festival, Prague...
• Cyclique2 (2000) spectacle avec Velma : Arsenic - Théâtre de lʼUsine, Genève • Applique (1999) Festival Startop, Lausanne – Ballhaus Naunynstr., Berlin - Kunstencentrum Belgie, Hasselt - Torino chiama! festival, Infinto
Ltd., Turin
• Cyclique (1999) spectacle avec Velma : Festival Les Urbaines, Lausanne
Interprétation
• Amauros (2011) : chorégraphie de Nicole Seiler • Un auteur a quelque chose à dire (oct. 2010) dʼAntoinette
Rychner : Grü (Genève)
• CONTEMPORARY (2010) : film de Elodie Pong (70 min.), première: 46.Solothurner Filmtage
• Playback (2010) : chorégraphie de Nicole Seiler
• After the empire (2008) : film de Elodie Pong (1er prix festival Cadrages09)
• And (2002) : spectacle de Gary Steven (UK)
Dramaturgie
• Hic (création 2012) de YoungSoon Cho
• Amauros (création 2011) de Nicole Seiler
• Romanesco de YoungSoon Cho (2010)
• Playback de Nicole Seiler (2010)
• Champignons de YoungSoon Cho (2009)
Programmation
• Festival des Urbaines (Lausanne) 2008-2011
Création de musique originale pour spectacles
• Pour lʼensemble de musique classique contemporaine CH.AU, écriture de partitions (2008, avec Stéphane
Vecchione) Théâtre de lʼOriental, Vevey, Gare du Nord, Bâle
• Pour la Cie. Fabienne Berger, Natal (avec Velma, 2000), Opéra de Lausanne - Tanzhaus NRW, Düsseldorf –
Treffpunkt, Stuttgart – Théâtre St-Gervais, …
• Pour la Robert Pacitti Company, Finale (avec Velma, 2001) Oval House, London - Arnolfini, Bristol - Colchester
Arts Centre, …
Plusieurs albums et de multiples concerts et tournées en Europe et aux Etats-Unis (1997-2010) avec le groupe
Velma
http://www.franceculture.fr/personne-christophe-jaquet.html
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TRANSMISSION
Créé en 2014 à L’Arsenic, Lausanne et au Théâtre de
l’Usine à Genève
Tribune de Genève | Sam
setscènes
28
Tribune de Genève | Samedi-dimanche 15-16 février 2014
Artsetscènes
Critique
Critique
Un big bang pour le futur
L’
humanité deviendrait de
plus en plus bête. Gerald R.
Crabtree, un biologiste
américain, soutient cette théorie
en arguant que l’intelligence n’est
plus un facteur de sélection dans
l’évolution de notre espèce.
Si Transmission ne fait aucune
mention directe de la réactionnaire doctrine sur laquelle elle
repose, elle prend soin néanmoins
de prévenir le spectateur par un
surtitrage préliminaire. Ceci n’est
pas un spectacle, lui annonce-t-on,
mais une «capsule temporelle
scénique» lancée vers les
générations du futur.
Un alibi en or. Le prétexte pour le
créateur Christophe Jaquet, ainsi
que ses coïnterprètes Laetitia
Dosch, Anne Delahaye, Renée van
Trier et Philippe Wicht – tous
impayables d’ironie pince-sans-rire
– de déployer une proposition
artistique qui ne ressemble à rien,
entre danse contemporaine, délire
plastique et parodie télévisuelle.
Au nom du décervelage des
destinataires visés, tous les excès
dans l’absurdité, l’obscénité ou
l’angoisse sont permis.
Parmi ses sources d’inspiration, le
Un big bang pour le futur
L’
humanité deviendrait de
plus en plus bête. Gerald R.
Crabtree, un biologiste
américain, soutient cette théorie
en arguant que l’intelligence n’est
plus un facteur de sélection dans
l’évolution de notre espèce.
Si Transmission ne fait aucune
mention directe de la réactionnaire doctrine sur laquelle elle
repose, elle prend soin néanmoins
de prévenir le spectateur par un
surtitrage préliminaire. Ceci n’est
pas un spectacle, lui annonce-t-on,
mais une «capsule temporelle
scénique» lancée vers les
générations du futur.
Un alibi en or. Le prétexte pour le
créateur Christophe Jaquet, ainsi
que ses coïnterprètes Laetitia
Dosch, Anne Delahaye, Renée van
Trier et Philippe Wicht – tous
impayables d’ironie pince-sans-rire
– de déployer une proposition
artistique qui ne ressemble à rien,
entre danse contemporaine, délire
plastique et parodie télévisuelle.
Au nom du décervelage des
destinataires visés, tous les excès
dans l’absurdité, l’obscénité ou
l’angoisse sont permis.
Parmi ses sources d’inspiration, le
Contrôle qualité
«Transmission», un héritage
adressé à l’avenir. D. THEBERT
metteur en scène cite le chorégraphe Thomas Hauert, le peintre
Jérôme Bosch ou le photographe
Maciej Dakowicz. On pourrait y
ajouter le Michael Haneke de
Funny Games pour la violence
contenue qui culmine en fin de
parcours. Ce qui est sûr, c’est que
le contemporain curieux de
l’aventure, s’il peut passer avec
perplexité du rire à l’effroi, jamais
n’y entrevoit la moindre particule
de bêtise. Katia Berger
«Transmission» Théâtre de
l’Usine, jusqu’au 23 fév,
022 328 08 18,
www.theatredelusine.ch
«Transmission», un héritage
adressé à l’avenir. D. THEBERT
metteur en scène cite le chorégraphe Thomas Hauert, le peintre
Jérôme Bosch ou le photographe
Maciej Dakowicz. On pourrait y
ajouter le Michael Haneke de
Funny Games pour la violence
contenue qui culmine en fin de
parcours. Ce qui est sûr, c’est que
le contemporain curieux de
l’aventure, s’il peut passer avec
perplexité du rire à l’effroi, jamais
n’y entrevoit la moindre particule
de bêtise. Katia Berger
«Transmission» Théâtre de
l’Usine, jusqu’au 23 fév,
022 328 08 18,
www.theatredelusine.ch
!
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Extrait de la critique de Pierre Lepori dans les Matinales d’Espace 2 du 21 février
2014, RSR
… beaucoup de musique et peu de paroles - une série ahurissante de gestes et d’actes
livrés par cinq interprètes à la fois clowns, danseurs, pantins qui ne cessent de se travestir,
de se dérégler. On reconnaît quelques références à la peinture, à la photo (Bosch,
Baudelaire, Cindy Sherman, …), quelques gestes dansés de Laban à Cunningham et les
masques d’un carnaval qui aurait tourné au cauchemar, le tout baigné dans une esthétique
punk qui peut rappeler la démarche de Marco Berrettini ou d’Oskar Gomez Mata mais en
plus trash, en plus déluré. C’est une sorte de danse macabre post-atomique, de bouillon
d’humanité en dégénérescence d’où sortent parfois des figures soi-disant mythiques de notre
temps : Mandela, Einstein, Catherine Deneuve mais dans un total délabrement comme dans
un bal de zombies. C’est noir, parfois drôle, parfois brutal, très puissant scéniquement et
musicalement. Disons qu’on reçoit carrément cette capsule en pleine figure…
http://www.rts.ch/audio/espace-2/programmes/matinales/5591774-notre-belle-betise-en-scene-a-l-usine-de-geneve-21-022014.html
Extrait de Zone critique théâtre sur Espace 2, dimanche 13 avril 2014
Thierry Sartoretti : La pièce m’a rappelé pour ma part certains travaux de Philippe Quesne où
on est entre l’art contemporain, le théâtre et la danse, je me tourne vers vous Pierre Lepori,
grand habitué du Festival d’Avignon où ce genre de proposition abonde, avez-vous goûté
cette transmission ?
Pierre Lepori : … Je trouve vraiment que la proposition est philosophiquement très
intéressante et très pertinente. Bien sûr, sur scène on assiste à une explosion, bien
référencée en effet : Cindy Sherman, même Baudelaire, même des tableaux des années 30
etc. refaits et dénaturés. C’est une sorte de fichier corrompu de notre ordinateur qu’on
essayerait de lire dans le futur et je trouve ça très cohérent. En fait j’ai été très très convaincu
par ce spectacle…
http://www.rts.ch/audio/espace-2/programmes/zone-critique/5732028-zone-critique-theatre-13-04-2014.html
Le Temps, mardi 8 avril 2014, p. 26
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LOVE & HAPPINESS
Christophe Jaquet / Phil Hayes (2014 / 2015)
coproduit par la Gessnerallee, Zürich
l’Arsenic, Lausanne et la
Kaserne Basel
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27. November
P.S.!!
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ŪąÍ· ÍąĥÍŤ ĥ~§ÿ ºÍĝ ~ĥºÍŤĥ· )ÍŪ§ÿą§ÿźÍĥ
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Ɗĥº ĥƊĥ· º~ ºąÍŪÍ ĝąź ŪÍąĥÍĝ ~ĥºĄ9ĭĕĄ
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STEREO
Créé en 2011 au CCS, Paris
EXTRAITS DE PRESSE
[…] Wie unterschiedlich die Künstler mit der Aufmerksamkeit des Publikums umgehen,
zeigte […] « Stereo » von Christophe Jaquet mit Jérémie und Guillaume Conne setzte auf
Subtilität und stellte Unterschiede im fast Identischen dar. Zwei DJ’s, zwei Turntables, zwei
Lautsprecher und die Frage was wäre, wenn wir unsere Ohren unabhängig voreinander
einsetzen können ? […]
Anja Wernicke, Basler Zeitung, 30. September 2013
[…] avec Stéréo, Christophe Jaquet (par ailleurs chanteur et membre du collectif lausannois
Velma) met en place un dispositif au minimalisme très suggestif : deux DJ’s, dont les platines
et les bacs à disques semblent parfaitement identiques, effectuent les mêmes gestes (ou
presque) et diffusent les mêmes sons (ou presque). D’ailleurs, on pourrait dire qu’ici le
bonheur est dans le presque, dans cet écart dialectique, si cher à Deleuze, entre différence
et répétition – le trouble, visuel et intellectuel, suscité par Stéréo étant amplifié par le fait que
les deux interprètes (deux frères : Jérémie et Guillaume Conne) se ressemblent beaucoup…
Jérôme Provençal, Mouvement, Paris, 22/06/2011
[…] Opérant dans un registre plus proche de l’installation/performance, Christophe Jacquet
explore avec Stéréo un canal (ou deux canaux) plus étroit(s) mais génère cependant un objet
scénique stimulant, basé sur un protocole dont la lenteur méthodique, teintée à la fois
d’ironie et de zen (le zen n’est-il pas une forme supérieure de l’ironie ?), exerce une
fascination certaine – fascination qui s’accroît si l’on voue une passion immodérée au disque
vinyle, considéré aussi bien comme contenant (la pochette) que comme contenu (la « galette
»). Le dispositif mis en place par Jacquet donne en effet à voir (et entendre) deux vrais-faux
DJ’s, se ressemblant énormément (les deux interprètes sont frères), effectuant des actions et
produisant des sons quasiment identiques – d’où s’en suivent de savoureux décalages de la
perception… Déjà vu à Paris durant Extra Ball, Stéréo est présenté au far° dans une version
plus longue d’une vingtaine de minutes…
Jérôme Provençal, Mouvement, Paris, 16/08/2011
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Mouvement, no. 63, avril-juin 2012, Cahier spécial ʺ″La scène suisse dans tous
ses éclatsʺ″, pp. 36-37
La musique,
en avant !
/
Jérôme Provençal
Suite au surgissement du précurseur
Christoph Marthaler, la Suisse a vu déferler
une nouvelle vague de créateurs assignant
à la musique une fonction essentielle dans
des spectacles résolument transversaux.
une plate-forme internationale de médiation culturelle axée en
particulier sur la musique et les problématiques de globalisation et
numérisation. Editant diverses publications (magazine en ligne, livres,
CD, documentaires…), Norient organise par ailleurs des événements
tels que le Norient Music Film Festival et Sonic Traces, ce dernier projet
se concrétisant sous la forme évolutive de performances
kaléidoscopiques, au cours desquelles scientifiques et artistes
juxtaposent textes, sons, musiques, images et autres données en direct.
Faisant suite à Soundscapes From The Edges (2006-2008) et Sonic Traces :
From The Arab World (2009-2012), Sonic Traces : From Switzerland aspire
à donner une traduction scénique la plus complète possible de l'identité
sonore de la Suisse contemporaine. La performance a été présentée en
avant-première en octobre 2011 durant le Salon du livre de Francfort (2).
Parmi les musiciens s'étant déjà impliqués dans le projet, outre Ruedi
Häusermann, se trouve notamment Jonas Kocher, électron majeur de la
sphère des musiques improvisées (cf. page 38), qui n'hésite pas à déplier
son accordéon sur la scène du théâtre musical le plus expérimental.
Rock en scène
Au tournant du siècle a surgi sur le proscenium suisse un groupe de
rock lausannois qui, non content de sortir d'excellents disques, allait
donner l'impulsion d'une nouvelle dynamique scénique, dans laquelle la
musique est inscrite au cœur même du processus dramaturgique :
Velma. Christian Garcia, l'un des trois membres du groupe, se souvient :
« A la sortie de notre deuxième album (Cyclique, 1999), nous avons été
invités par le festival Les Urbaines. A l'époque, nos concerts avaient déjà une
vraie dimension scénique (avec des projections et une part de jeu). Vu que
Qu'aujourd'hui la musique ne soit pas (ou plus) cantonnée au rôle de
faire-valoir dans le domaine des arts de la scène, cela saute aux yeux et
aux oreilles, et avec plus de netteté encore lorsqu'on s'attache à dresser
un état des lieux de la création en Suisse. Inutile de beaucoup
s'approcher pour voir se détacher, surplombant les cimes helvètes, la
figure emblématique de Christoph Marthaler. Après avoir travaillé en
tant que musicien de théâtre dans les années 1970, Marthaler s'est lancé
dans la mise en scène au début des années 1980 et s'est affirmé peu à
peu comme l'une des personnalités les plus singulières et novatrices de
la scène européenne grâce à de splendides spectacles musicaux, plus ou
moins fortement teintés d'absurdité, ne pouvant se ranger dans aucune
catégorie bien définie. Récipiendaire l'an dernier du prestigieux Anneau
Reinhart, il est désormais officiellement prophète en son pays et, de
l'autre côté des Alpes, apparaît comme une référence non pas écrasante
– car son théâtre musical est tout de légèreté et d'alacrité – mais bien
plutôt éclairante, tant il est vrai qu'il a ouvert des perspectives scéniques
littéralement inouïes. Dans cette brèche s'est notamment engouffré un
autre Suisse Allemand, Ruedi Häusermann, lequel a d'ailleurs
régulièrement collaboré avec Marthaler. Actif dans le milieu du jazz
depuis les années 1980, notamment au sein du trio The Immervollesäle,
il a basculé vers le théâtre à partir de 1990 et ses créations hybrides,
peu visibles en France, réjouissent le public autant que la critique dans
l'espace germanophone (1).
Traces de sons
Ruedi Häusermann a récemment pris part à Sonic Traces : From
Switzerland, projet s'inscrivant dans le cadre des actions menées par
Norient, association créée en 2002 par Thomas Burkhalter afin, tirant
parti des nouvelles possibilités offertes par Internet, de mettre en place
scène suisse / 36
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« Nous voulions
tordre les codes
de représentation. »
Les Urbaines a pour ligne directrice le mélange des genres, nous avons eu
envie de tendre plus encore dans la direction du spectacle vivant. Or, il
s'avère que ce spectacle/concert a suscité un accueil enthousiaste. Thierry
Spicher nous a ensuite proposé de venir travailler en résidence à l'Arsenic,
aux côtés d'une compagnie de danse (Gilles Jobin) et d'une compagnie de
théâtre (Denis Maillefer). Nous voulions tordre les codes de représentation
en vigueur aussi bien au théâtre que dans le rock. »
Aux mots de Christian Garcia font écho ceux de Stéphane Vecchione,
l'un de ses deux partenaires de jeu : « Nous savions parfaitement ce que
nous ne voulions pas faire, mais nous ne savions jamais exactement ce que
nous voulions faire. Alors nous cherchions comme des fous dans tous les
sens. C'était assez dur mais j'avais, un peu naïvement, l'impression de
défendre quelque chose de vraiment particulier. En tout cas, il y avait une
remise en question perpétuelle, ce n'était jamais figé. » Après dix ans
d'expérimentations collectives, et un (superbe) dernier spectacle au titre
adéquat (Requiem), le trio a décidé de mettre un terme (au moins
provisoire…) à l'aventure Velma, de façon à permettre à chacun de se
consacrer entièrement à des projets personnels. Le troisième larron,
Christophe Jaquet, apporte à ce sujet la précision suivante : « Avec
Stéréo de Christophe
Jaquet. Photo : Arya Dil.
Velma, nous avons découvert qu'il était possible de mettre en scène des
spectacles qui, à la manière de symphonies, sont construits avec méthode et
pourtant restent abstraits. Je continue à créer des spectacles abstraits ou des
performances mais sans recourir à la musique de manière systématique ou
évidente. A vrai dire, je cherche désormais à concevoir des objets artistiques
sans plus me demander si cela relève de telle ou telle discipline. » De fait, In
Your Face (2010) ou Stéréo (2011), pour prendre comme exemples ses
deux créations les plus récentes, s'avèrent de purs prototypes,
irréductibles à quelque discipline que ce soit – et si musique il y a, elle
n'est en rien conventionnelle ou consensuelle.
Génération hors normes
Dans le sillage ou dans le voisinage immédiat de Velma est apparue
toute une nouvelle génération d'artistes œuvrant dans un no man's land
continûment fluctuant entre théâtre, performance, musique et
installation plastique. Côté alémanique, se démarquent en particulier le
duo Minimetal (formé en 1994 par Nik Emch et Laurent Goei), à la fois
conceptuel et primal, qui livre des prestations souvent abrasives (voir
par exemple le fulgurant Kill Them All), et Thom Luz, qui, en dehors de
son activité de chanteur/guitariste du groupe de rock indépendant My
heart belongs to Cecilia Winter, met en scène des pièces composites
dans la structuration desquelles la musique joue un rôle déterminant
(voir par exemple le récent Tag der hellen Zukunft). Côté italien, ressort
avant tout la silhouette de Massimo Furlan qui semble n'avoir peur de
rien, et surtout pas de relever d'improbables défis scéniques (qu'il
s'agisse de performances en solo ou de créations collectives), deux des
plus musicaux étant You Can Speak, You Are an Animal (spectacle élaboré
avec Claire de Ribaupierre et scandé par des chansons de Killing Joke,
Furlan, grimé, incarnant Jaz Coleman, le chanteur du groupe anglais) et
1973 (show haut en couleurs, inspiré par le Concours de l'Eurovision
qui fit les délices télévisuels du petit Massimo). Enfin, côté romand, deux
musiciens, évoluant quelque part entre folk-rock anglo-saxon et chanson
francophone, ont noué de longue date des liens très étroits avec
le spectacle vivant : d'une part, Stéphane Blok qui a notamment
collaboré avec le metteur en scène Fabrice Gorgerat (au sein de la
compagnie Jours tranquilles), et d'autre part, Eric Linder, qui revendique
comme une nécessité intérieure le fait d'être à la fois musicien (auteur,
sous le pseudo Polar, de plusieurs albums, il compose aussi beaucoup
pour la scène ou le cinéma) et programmateur (il a travaillé pendant
dix ans pour le festival La Bâtie avant de monter Antigel avec Claude
Ratzé). « Avec le festival Antigel, explique Eric Linder, Claude Ratzé, qui
s'occupe de la programmation danse, et moi, désirons avant tout favoriser
des rencontres, des croisements entre des gens n'ayant encore jamais
eu l'occasion de travailler ensemble. » Toujours plus de rencontres
inédites, de croisements insolites : voilà qui laisse présager du meilleur
pour l'avenir.
/
Journaliste indépendant, Jérôme Provençal travaille en particulier avec Mouvement, dont
il coordonne la rubrique Musique.
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Sa prochaine création, Vielzahl leiser Pfiffe, est présentée
au Schauspielhaus de Zurich, à partir du 20 avril.
D'autres représentations sont prévues à partir d'avril,
en Suisse et en Italie.
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EXTRAIT DE L’INTERVIEW DE CHRISTOPHE JAQUET PAR AUDE LAVIGNE,
FRANCE CULTURE, 1ER JUIN 2011
Aude Lavigne : "[…] Dans Stéréo, vous utilisez les outils de diffusion de la musique,
c’est-à-dire la stéréo. Au début : deux DJs ; tout semble normal dans cette écoute
stéréophonique. Mais, d’un seul coup, l’espace d’écoute va prendre une dimension
physique. "
Christophe Jaquet : "On a bien deux DJs mais ce qu’il y a d’un peu surprenant, mis
à part le fait qu’ils soient deux, c’est qu’ils ne disposent chacun que d’une seule
platine – en général ils en ont deux. Et sur cette platine se trouve un disque vinyle qui
a été pressé en deux exemplaires pour l’occasion, c’est le même pour chacun. Le DJ
de gauche n’est diffusé qu’à gauche et celui de droite n’est diffusé qu’à droite. Les
deux disques sont synchronisés. Tout va bien. On entend… un disque avec ses deux
pistes stéréo. Et puis, petit à petit, on va jouer sur les déphasages. Cette
désynchronisation crée des effets physiques comme le battement par exemple. Si
vous jouez sur le pitch d’une platine, vous allez légèrement changer la note d’une
piste. Le mélange de ces deux notes très proches va créer des effets de modulation
d’amplitude. C’est ce qu’on appelle le battement. On va essayer ce type de choses,
détourner le dispositif stéréo tel qu’on le connaît (mis au point à l’origine pour créer
une illusion - ce qui n’est pas très intéressant, on va dire) et puis essayer d’en faire
autre chose… "
Aude Lavigne : "… Quand la musique prend corps en quelque sorte et prend
l’espace et que l’écoute devient suggestive grâce à votre détournement. "
http://www.franceculture.fr/emission-la-vignette-la-vignette-christophe-jaquet-201106-01.html
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IN YOUR FACE
Créé en 2010 au Festival Far°, Nyon, Suisse
EXTRAITS DE PRESSE
[…] Dans In your face, Christophe Jaquet, leader du groupe Velma, proposera […]
un travail sur la voix dans un genre mêlant théâtre, musique et… autodérision. Trois
voix, trois micros pour trois performances simultanées interrogeant notre capacité à
agir ensemble…
Laurence Loewer, Le Courrier, Genève, vendredi 9 septembre 2011
″L’artiste lausannois, voix du groupe Velma, propose un spectacle […] entièrement
chanté qui traite de la radicalité, du purisme de certains artistes d’art visuel. Plus
qu’une critique, c’est le constat respectueux d’un décorum auquel trois chanteurs
tenteront d’accéder. Une manière ludique et fraîche d’aborder un propos pointu.″
Véronique Ferrero-Delacoste, 24 heures, Lausanne, lundi 9 août 2010
″[…] une réconciliation universelle qui rétablit le lien rompu entre les artistes et le
public. C’est effectivement ainsi que se termine cette expérience, le public fredonnant
une mélodie avec les artistes : chanter de concert, avec une seule et même voix. ″
Raphaëlle Renken, La Côte, Nyon, vendredi 13 août 2010
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Lundi 9 août 2010
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Vendredi 13 août 2010
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MISES EN SCÈNES PASSÉES
REQUIEM
Theater heute, Februar 2008
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Neue Zürcher Zeitung
17. Dezember 2007
Eine Totenmesse im Tonstudio
Ueli Bernays
Velmas "Requiem" im Theaterhaus Gessnerallee
Das Ende ist trostlos. Man möchte sich nun strecken; man würde auch gerne nochmals klatschen.
Aber ähnlich wie nach dem Konzert in der Kirche ist Applaus nicht statthaft. Nicht mehr statthaft, muss
man sagen. Denn zehn Minuten zuvor schien das Stück schon einmal ausklingen zu wollen:
Zur hellen, tröstlichen "Communio" vereinten sich die Akteure am vorderen Bühnenrand, um sich von
uns, dem Publikum im Theaterhaus Gessnerallee, feiern zu lassen. Obwohl unsere unsicheren Hände
bloss ein dürftiges Prasseln verursachten, intonierten sie als vermeintliche Zugabe
einen versöhnlichen Song und trällerten in Jesus-People-Naivität gegen jene Nekrophilie an, die sie
durch ihr vorheriges Tun selber verantworteten.
Doch welch vergeblicher Optimismus! Das "Requiem" nämlich lief noch gnadenlos auf einen finalen
"Hymnus" hinaus, der einem durch apokalyptischen Lärm jeden Anflug von Hoffnung von der Seele
fegte. Am Ende also Tod und Kälte. Dann aber geht doch Licht an über den Rängen. Und der Kopf
lässt sich wieder vernehmen im Gemüt: Ja, das Leben endet schrecklich traurig; nicht aber das
"Requiem" von Velma, das uns verhext hat durch seinen musikalischen Sog, seine Strenge und
seinen Witz. Das Lausanner Pop-Trio hat wiederholt seinen feinen Sinn für eine an musikalische
Formen angelehnte Theatralik bewiesen. In "Rondo" und später auch in "Velma Superstar" etwa ging
es Christian Garcia, Christophe Jacquet und Stéphane Vecchione darum, über die Struktur der
Strophe oder des Loops auf den Rhythmus von Ritualen zu verweisen, in denen
menschliche Individualität und Expressivität durch das Gesetz der Wiederholung pervertiert werden. In
"Requiem" scheint der künstlerische Prozess gleichsam in entgegengesetzter Richtung verlaufen zu
sein. Schon als Genre der Kirchenmusik steuert das Requiem den Gesang bei als
sekundäres Phänomen zum rituellen Geschehen der Totenmesse. Die drei Musiker von Velma nun
suchten zu den liturgischen Vorgaben und lateinischen Mantras des Requiems nicht nur eine eigene
Musik (zwischen Punk und Minimal), sie verlegten das Szenario überdies von der Kirche ins
Tonstudio. Das hat durchaus seine Logik: Das Tonstudio ist der Ort, wo Musiker ohne Publikum ihre
innigsten Klänge sozusagen apathischen Mikrofonen verfüttern. Wundervoll stillos ist die Landschaft
ockerfarbener, schallschluckender Teppiche und beiger Wände, in der alles der Aufnahmetechnik zu
dienen hat bzw. künftigen Tondokumenten und nichts dem gelebten Moment. In diesem Kontext
erweist sich Velmas Totenmesse als existenzialistisches Kammerspiel, das durch die kirchlichen
Vorgaben
hindurch immer wieder Ironie aufblitzen lässt.
Wenn der Bassist in die Saiten greift, ohne dass man ihn hört (weil er den verstärkten Sound seines
elektrischen Instruments nur über seinen Kopfhörer ertönen lässt), mutet sein engagiertes Spiel
absurd an. Grotesk wirkt auch der animalische Gesang des Sängers, weil die PunkInstrumentalbegleitung nicht zu vernehmen ist. Eine müde Tänzerin, die sich zuletzt noch ganz alleine
den vorgeschriebenen Gesten einer Choreografie unterwirft, wirkt ebenso verzweifelt wie jener
Techniker, der teilnahmslos und unmotiviert Trennwände herumträgt. Als Schauplatz hoffnungsloser
Entfremdung wirkt immer wieder auch der Kontrollraum, wo hinter dickem Glas das Handeln einer
kühlen Tontechnikerin undurchschaubaren Impulsen entspricht _ ihre Anweisungen, die
verzerrt undeutlich durch einen Lautsprecher dringen, erwecken zum Schluss den Eindruck
unverständlich maschineller Kommandos. Dafür aber, dass sich solche episodische Bilder zu einer
atmosphärisch überzeugenden Einheit fügen, sorgt Velma durch eine Musik, die dynamische Extreme
ausreizt: vom reduzierten Chorgesang bis zu Gitarren-Soundwalls la My Bloody Valentine.
Zürich, Theaterhaus Gessnerallee, 14. Dezember.
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24 Heures
6 Septembre 2007
« Velma garde l’envie de surprendre » par Corinne Jaquiéry
SPECTACLE MUSICAL
Requiem, en création à l'Arsenic.
Le collectif musical lausannois aime être là où on ne l’attend pas. Inspiré d’une liturgie mortuaire, son
nouveau spectacle promet d’être renversant.
Trio inspiré, le groupe Velma hante les imaginaires rock-électro, tendances surréalistes, depuis dix
ans. Formé de Christian Garcia, Christophe Jaquet et Stéphane Vecchione, il vient de réaliser son
grand œuvre en montant Velma Superstar , un concert événement avec quatuor à cordes, chœur de
quarante personnes reformé à chaque représentation et sosie d’Elvis. Avec son nouveau spectacle,
Requiem , Velma veut revenir à plus d’introspection. «Il y avait l’envie de faire quelque chose de plus
retenu, de plus intime et de plus recueilli», note avec une gravité de bon aloi le chanteur Christophe
Jaquet. Pour Stéphane Vecchione, batteur, il y a aussi le besoin de se remettre en question, comme
pour chaque nouvelle création du groupe. «C’est une sorte de challenge, qui nous permet de nous
confronter à nous-même.» Le mélodiste et guitariste du groupe, Christian Garcia, met lui en exergue
la volonté de se replonger complètement dans un univers musical. «Dans le précédent spectacle, la
forme visuelle était prépondérante. Avec Requiem , nous revenons à la musique». Estimant avoir
gagné une certaine crédibilité dans le milieu du théâtre grâce à Velma Superstar , le groupe espère la
retrouver auprès de fans désemparés par ses allers-retours stylistiques. «On vient du rock, et même si
on aime expérimenter différentes formes musicales, on espère toujours rester accessibles en concert.
C’est juste le processus de travail qui peut être un peu pointu», affirme le guitariste.
Jamais vraiment d’accord, chaque personnalité du groupe étant bien affirmée, le trio fonctionne
parfaitement sur le mode choral. Christophe Jaquet s’intéressant plus volontiers à documenter un
projet, Christian Garcia à le mettre en musique, alors que Stéphane Vecchione privilégie la mise en
scène.
Résultat? Des spectacles d’apparence légère et teintés d’humour, mais bien plantés sur de solides
racines musicales et intellectuelles. A la base de leurs recherches, l’idée que tout ce qui constitue le
dispositif scénique peut être créé et agencé à la manière de notes sur une partition ou de sons à
l’intérieur d’un morceau. Velma donne ainsi à entendre des compositions où l’écriture musicale prend
le pas sur le sens et où l’expression gestuelle devient une ligne mélodique indispensable.
Passionné de structure, le groupe cherche l’architecture harmonique sous la mélodie. Pour son
nouveau spectacle, inspiré par l’évidente déclinaison offerte par la liturgie d’un requiem, Velma a
d’abord mis en place un laboratoire musical avec la contrainte de respecter les paroles en latin, avant
de songer à un dispositif scénique, Il évoquera la trace, la mémoire et la survie en relation avec l’idée
de mort induite par le titre Requiem. Dans un décor minimaliste et cubiste, le trio devient aussi
quintette au féminin et accueille Valérie Liengme et Arantxa Martinez. A quelques jours de la première,
tout reste ouvert. Et Stéphane Vecchione de conclure: «Pour nous, l’esprit rock c’est de garder, quelle
que soit la forme, l’envie de surprendre!»
Lausanne, Arsenic. Du 11 au 16 septembre, ma/je, 19 h, me/ve-sa, 20h30, di 18h. Entrée libre le 11
sept., réservation obligatoire. Billets 13 fr. 021 625 11 36.
© Crédit photo | Velma, avec de gauche à droite Christian Garcia, Stéphane Vecchione et Christophe
Jaquet. | Valdemar Verissimo
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23. Februar 2008 Samstag
Sinnliches "Requiem" im FFT
AUTOR: Von Melanie Suchy
LÄNGE: 353 Wörter
Von Melanie Suchy
"Strategien der Überschreitung" nennt das FFT eine neue Aufführungsreihe,
die "radikal andere, ästhetische Erfahrung ins Spiel" zu bringen versucht, ohne
Bekanntes bloß schick oder sentimental zu garnieren oder zu zerschnipseln.
Den Anfang machte die Schweizer Gruppe Velma mit "Requiem" und bewies,
dass eine zeitgenössische Bühnenperformance mit Musik tatsächlich
aufregend sein kann, intelligent und sinnlich. Ein Requiem hat die
Überschreitung natürlicherweise zum Inhalt, doch ob die fünf DarstellerMusiker im 70er-Jahre-Look den größten aller Übergänge, vom Leben zum
Tod, irgendwie begreiflich machen würden, bezweifelte man zunächst
angesichts des Musikstudio-Ambientes auf der Bühne.
Kabel, kleine Wände, elektronische Instrumente, ein Kastenzimmer mit
Fenster, darin eine Frau mit strenger Frisur und Brille. Als sitze man selbst
hinter Glas, ist lange Zeit wenig zu hören: das fast tonlose Zirpen von EGitarre-Saiten ohne Verstärkung und ein leiser Gesang endlos langer Vokale
eines weißhaarigen Mannes im Chorknaben-Hemd. Wie hundert Jahre Schlaf
wirkt die Szene, deren Rhythmus ganz allmählich von einem Schlagzeug
belebt wird. Versehen mit Titeln der Totenmesse auf Videoscreen, steigert
sich der Sound der Band langsam; nie schwelgt er in Melodien; minimalistisch
wiederholt er Sekundschritte und Akkorde und erzeugt hypnotisch
gleichmäßige Rhythmen. Der Zuschauer und -hörer fühlt die Distanz
schwinden und wird mitgezogen; die spärlichen Bühnenaktionen drängen sich
nie vor. Der lateinische Text, gesungen, geflüstert, in Silben zerstoßen, ist
kaum verständlich, als stamme er aus weiter Ferne. Ein Schrei wandelt sich
zum E-Gitarren-Ton, kurz vorm "Dies Irae", und leitet den Höhepunkt dieses
großartigen "Requiems" ein, das nun zum Brausen und Hämmern, zur
klanglichen Erschütterung wird. Sie schwillt ab, dann wieder auf, die
Wiederholung aller gehörten Sequenzen klingt an wie ein Rückblick. Stille am
Ende, Videobild: eine Kamera blickt auf Schatten am Boden und hebt langsam
ihr Auge zum Himmel.
Info Noch einmal heute im FFT Juta, 20 Uhr. Karten unter Telefon 876
78716.
UPDATE: 23. Februar 2008
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Jeudi 13 septembre 2007
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