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4ème trimestre 2012 | N°71
Les 10 commandements anticancer
p. 6
Vers une interdiction de fumer dans les cafés
p. 14
Synergies pour un projet de recherche
p. 17
Krebs und Attraktivität
p. 22
Nos bénévoles en hôpitaux
p. 24
www.cancer.lu
LA FONDATION CANCER
Notre conseil d’administration
Présidente d’Honneur : S.A.R. la Grande-Duchesse Maria Teresa
Président : Dr Carlo Bock
Vice-Présidents : Dr Danielle Hansen-Koenig et Dr Jean-Claude Schneider
Editorial
Le cancer :
un défi à relever
Trésorier : Dr Guy Scheifer
Membres : Maître Tom Loesch et Dr Fernand Ries
Notre équipe
Directrice : Marie-Paule Prost-Heinisch
Collaborateurs : Claudia Gaebel, Jennifer Heuschling, Jérémy Klein,
Maike Nestriepke, Ingrid Plum, Nathalie Rauh, Barbara Strehler,
Lucienne Thommes, Nadine Wagener, Nathalie Wampach
et Nathalie Wohlfart.
A force d’informer, on oublie parfois de rappeler
l’essentiel, en l'occurrence que la prévention et la
recherche sont les armes les plus efficaces dans la lutte
contre le cancer.
Voilà pourquoi, il nous a semblé opportun de rappeler
quels sont les comportements et habitudes de vie qui
peuvent prévenir de nombreux cancers tout en sachant
qu’il n’y a pas de garantie absolue ; malheureusement,
nous connaissons tous des personnes atteintes de cancer
qui ont vécu sainement. Néanmoins, on peut mettre
un maximum de chances de son côté en suivant les
recommandations que vous pourrez (re)découvrir dans ce
numéro.
Le tabagisme étant responsable d’un cancer sur 3, la
prévention du tabagisme joue un rôle important dans
la lutte contre le cancer. Notre rôle est non seulement
d’informer pour changer les comportements, mais aussi
d’inciter les décideurs à prendre les bonnes décisions.
Vous en saurez plus dans ce numéro sur l’actuel projet de
loi concernant l’interdiction de fumer dans les cafés.
Nos coordonnées
209, route d’Arlon • L-1150 Luxembourg
Tél. 45 30 331 • Fax 45 30 33 33
www.cancer.lu • fondation @ cancer.lu
Nous savons tous que les progrès de la médecine sont
dus à la recherche et que l’époque du chercheur isolé
est révolue. Aujourd’hui, il faut de nombreux acteurs et
synergies pour avancer. A l’aide d’un projet de recherche
que la Fondation Cancer a pu financer grâce à ses
donateurs, nous vous expliquons dans ce numéro les
différentes étapes et acteurs impliqués.
Heures d’ouverture : les jours ouvrables de 8h à 17h
Accès : en bus : ligne 22 (Stade Josy Barthel)
Parking réservé aux patients (derrière la maison)
Info Cancer 71
Quant aux personnes directement concernées par le
cancer, la Fondation Cancer veut les aider à mieux vivre
avec cette maladie. Car un malade moins dépressif, moins
fatigué, moins anxieux, supporte mieux le traitement et
a une meilleure qualité de vie. Pour cela, nous proposons
gratuitement de nombreux services. A (re)découvrir ici !
Rédacteur en Chef : Marie-Paule Prost-Heinisch
Nombre d’exemplaires : 90.000
Impression : Imprimerie St. Paul
Photos : istockphoto.com | photocase.com | shutterstock.com
Toutes les actions de la Fondation Cancer ne sont possibles que
grâce à la générosité des donateurs.
Chacun peut, si le cœur lui en dit, soutenir les initiatives de la
Fondation Cancer en faisant un don fiscalement déductible au :
CCPL IBAN LU92 1111 0002 8288 0000
La Fondation Cancer est membre fondateur
de l’asbl 'Don en Confiance Luxembourg'.
Marie-Paule PROST-HEINISCH
Directrice de la Fondation Cancer
www.cancer.lu
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Info Cancer 71 | 2012 | 1
RELAIS POUR LA VIE
Participer au 'Relais pour la Vie' ? Une expérience inoubliable
Voici mes impressions, en tant que
capitaine, de cet incroyable moment
de solidarité : avant d'accepter la
responsabilité de former cette équipe
de 40 participants, je ne pouvais pas
imaginer tout le bonheur que m'ont
procuré cet engagement et cette
expérience.
Michel Saudrais
Capitaine de l'équipe 'Allez les bleus'
Première participation au 'Relais pour
la Vie' en 2012
'Relais pour la Vie'
de la Fondation Cancer
Je ne fus pas le seul dans ce cas, car la
majorité des personnes formant cette
équipe, participaient pour la première
fois au 'Relais pour la Vie'.
Ils furent unanimes pour dire que cette
participation leur avait procuré une
joie immense et leur avait donné toute
la dimension de ce que pouvait être
un engagement, un esprit d'équipe :
Qualités nécessaires pour que ce relais se
déroule dans les meilleures conditions.
A voir cet immense élan de solidarité des
9.000 participants, dont à chaque instant
plus de 300 étaient sur la piste, ne peut
que nous interroger sur le sens de la vie
et de notre engagement quotidien pour
des causes qui en valent la peine. Dans
un monde où de plus en plus l'égoïsme
devient la norme, ce genre d'évènements
nous rappelle que les priorités humaines
et fondamentales sont loin de nos
préoccupations personnelles. C'est
l'enseignement que chacun de mes
équipiers a retiré de cet incroyable
évènement.
Ce fut pour tous les membres de notre
équipe une expérience excitante qui
réconforte dans notre besoin d'aider
les autres et montre que solidarité,
espoir, communication sont des mots
qui prennent tout leur sens. D'ailleurs,
unanimement, il a été décidé que nous
nous reverrons tous pour un pot de
l'amitié.
Je ne peux qu'inciter ceux qui n'ont
pas encore participé, qui ne sont jamais
venus à ce 'Relais pour la Vie', de sauter
le pas et de rejoindre, soit en tant que
spectateur, soit en tant qu'acteur, ce
formidable moment de communion et de
solidarité.
24 heures de solidarité
Samedi 16 et dimanche 17 mars 2013 à la Coque
La 8ème édition du 'Relais pour la Vie' aura lieu le week-end
du 16 et 17 mars 2013 à la Coque. 'Relais pour la Vie'
est une grande manifestation de solidarité envers les
patients atteints de cancer et est organisée chaque année
par la Fondation Cancer. Quelque 300 équipes de 20 à 40
personnes vont se relayer en marchant ou en courant. Des
milliers de visiteurs sont attendus durant ce week-end où
les patients seront les héros du jour.
2 | Info Cancer 71 | 2012
Vous trouverez de nombreuses
informations sur le site
www.relaispourlavie.lu
Equipier de nuit de plusieurs équipes
du 'Relais pour la Vie', j’ai pu apprécier
sans fard ni fioritures, à une heure où le
public est absent des gradins, l’ambiance
extraordinaire qui pouvait régner à
l’aube, quand tous les participants
de couleur, de culture, d’origine, de
sexe, de génération différents courent
ou marchent avec un seul objectif :
consacrer un peu de leur temps pour faire
vivre la chaîne de l’amitié dans la bonne
humeur, l’authenticité, la solidarité.
Il régnait en effet une atmosphère
indicible, quasi indescriptible, de celles
que l’on rencontre rarement, et qui nous
donne l’impression de participer à une
grande aventure, le sentiment d'être
utile et solidaire. Car c'est une cause qui,
de près ou de loin, nous concerne tous.
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Elle nous touche au plus profond dans la
mesure où le cancer a atteint des êtres
chers à chacun et qu'il nous guette tous,
prêt à faire de chacun sa cible si nous n’y
prenons garde.
Cette expérience unique montre que
nous sommes capables, et combien nous
sommes capables, de nous engager
pour une noble cause, de dépasser nos
différences et de nous mobiliser pour
l’essentiel.
« Solidarité... idée universelle » disait le
grand Hugo ! Merci à toute l’équipe de
la Fondation Cancer d’avoir rendu cela
possible !
Bruno Théret
Membre de 3 équipes
Participe pour la 5ème année
Info Cancer 71 | 2012 | 3
My mother died of cancer in 1993. In
truth, she started dying of cancer well
before then, in the late 1970s, while I
was a teenager and initially much too
interested in my own life to pay much
attention to hers. She was very ill for
about three years (repeatedly in and out
of hospital, losing her hair, losing her
memory, losing her dignity, dramatically
and visibly sick in a way that completely
dominated our family life), and died
suddenly one grey weekend in February
1993. I was living in Tanzania at the
time, in a house with no telephone, and
it took my sister almost 24 hours to get
a message to me through the Foreign
Office.
I was thinking about my mother while
I was running in 'Relais pour la Vie'.
I don’t think about her often. On her
birthday, of course. On my birthday.
When I pick up a book that I know she
enjoyed. But not often enough. I was
running the night shift – that’s what
happens if you’re team captain, you
get the hours no-one else wants. It was
actually rather peaceful. Sunday morning
was pandemonium in a cheerful, noisy,
excited way, hordes of people cheering
their friends on from the stands, but
Saturday night, with fewer teams (and
fewer spectators) was much less frenetic.
I ran from midnight to 1.00 am, and
again, in quarter-hour bursts, with my
three sons from 4.00 am to 7.00 am. The
atmosphere was friendly but focused.
The music reverberated but most of
the participants were moving along
quite quietly. There were a few highly
competitive alpha males trying to outrun each other, but most of the rest of us
proceeded at a relaxed pace. As I ran, I
carried my mother carefully in my head.
I remembered lots of small things from
my childhood. And I thought about the
impact her illness had (and still has) on
her family, including some – my younger
children and their cousins – she never
even met.
I don’t know what everyone else thought
about as they ran and jogged and walked
beside me. People they knew who had
died of cancer; those who were living
with it, or affected by it; those who had
survived it. Nobody runs in circles for
hours in the middle of the night unless
they are wanting to make a statement.
The statement we were making – an
important one – was of solidarity with
those whose lives had been affected
by cancer. The opening ceremony (with
testimonials from survivors) was very
moving; the VIP walk was energising;
the candle-lighting on the Sunday
afternoon very poignant. But for me,
whether cheering my team on, handing
out bracelets and cold water, checking
arrivals or joining the VIP walk, the most
significant moments were not those
shared with the rest of the participants,
but those shared, in my head, with my
mother.
'Life-Boxes'
Appel
Son Excellence
Madame Alice Walpole
Ambassadeur du Royaume-Uni
Capitaine de l'équipe 'British Embassy'
Première participation au 'Relais pour
la Vie' en 2012
Aufruf
La Fondation Cancer montre chaque année l'exposition 'LifeBoxes' lors du 'Relais pour la Vie'. Voilà pourquoi, elle fait de
nouveau appel à des ex-patients pour renouveler et compléter
cette exposition.
Die Fondation Cancer zeigt jedes Jahr die Ausstellung 'Life-Boxes'
im Rahmen des 'Relais pour la Vie'. Und in jedem Jahr lädt sie
erneut Ex-Patienten ein, die Ausstellung mit neuen Boxen zu
bereichern und zu vervollständigen.
De quoi s’agit-il ? Une 'Life-Box' est une belle boîte réalisée
par un ex-patient qui contient un objet symbolique et/ou une
histoire pour encourager les patients atteints de cancer. Chaque
ex-patient va, à sa manière, faire part de ce qui l’a aidé pendant
sa maladie, ce qui lui a permis de tenir pendant cette période
difficile et ce qui lui a redonné goût à la vie après le traitement.
On définira comme ex-patient, toute personne ayant eu un
cancer, que ce soit il y a longtemps ou il y a peu de temps, qui
estime avoir surmonté cette épreuve et qui a repris une « vie
normale ».
Um was handelt es sich? Eine 'Life-Box' ist eine (von einem
Ex-Patienten angefertigte) schöne Kiste, die einen symbolischen
Gegenstand und/oder eine persönliche Geschichte enthält,
um Krebsbetroffenen Mut zu schenken. Dabei beschreibt jeder
Ex-Patient auf seine individuelle Art, was ihm während seiner
schwierigen Zeit geholfen hat und wie er nach der Behandlung
den Geschmack am Leben wieder gefunden hat.
Ein Ex-Patient ist eine Person, die an Krebs erkrankt war (sei es vor
längerer Zeit oder erst vor kurzem), die die Krankheit überwunden
hat und wieder ein „normales Leben“ führt.
Les modalités pour participer à cette action sont disponibles
auprès de la Fondation Cancer. Après acceptation des modalités,
les boîtes doivent parvenir à la Fondation pour au plus tard le
15 février 2013. Les anciennes et nouvelles Life-Boxes seront
exposées le week-end du 16 et 17 mars 2013 lors du 'Relais pour
la Vie' à la Coque au Kirchberg.
Die Modalitäten zur Herstellung einer solchen 'Life-Box' sind bei
der Fondation Cancer erhältlich. Die Boxen sollen dann spätestens
am 15. Februar 2013 bei der Fondation Cancer abgegeben
werden. Sowohl die bereits vorhandenen als auch die neuen 'LifeBoxes' werden am Wochenende des 16./17. März 2013 im Rahmen
des 'Relais pour la Vie' in der Coque auf dem Kirchberg gezeigt.
Tous les ex-patients intéressés sont priés de contacter la
Fondation Cancer pour recevoir les informations nécessaires
(modalités et formulaire).
Alle interessierten Ex-Patienten sind gebeten, die Fondation
Cancer zu kontaktieren, um die notwendigen Informationen zu
erhalten (Modalitäten und Formulare).
Fondation Cancer • Tél. 45 30 331 • patients@cancer.lu
Fondation Cancer • Tel. 45 30 331 • patients@cancer.lu
Die 'Life-Boxes' Ausstellung hat mir sehr geholfen, denn in der Zeit, in der es mir schlecht ging,
habe ich immer nach einem Lichtblick gesucht, nach einem Betroffenen, der es geschafft hat.
Diesen Aspekt finde ich sehr wichtig, denn viele Menschen sagen sich vielleicht im ersten Moment:
„Diagnose Krebs… nun ist es aus und vorbei.“ Die 'Life-Boxes' jedoch haben mir Mut gemacht. Ich
habe mir gesagt, das schaffe ich auch.
Aussage einer Patientin
4 | Info Cancer 71 | 2012
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Info Cancer 71 | 2012 | 5
les 10 commandements anticancer
Prévention :
les 10 commandements
anticancer
Brigitte Perrin
Ligue contre le Cancer (France)
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En France, seuls 15 % des cancers sont d'origine génétique.
Respecter quelques principes de vie simples permettrait de diminuer
considérablement le risque de développer, un jour, un cancer.
Au programme : surveiller son alimentation et son poids,
abandonner le tabac, ou encore éviter les produits cancérigènes
cachés dans notre environnement professionnel ou domestique…
Découvrez les 10 boucliers anticancer !
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De fumer, tu arrêteras
(ou mieux, tu ne
commenceras pas)
De boire, tu éviteras
A moins de vivre sur une île déserte, vous ne pouvez
plus ignorer que le tabac est mauvais pour la santé.
Première cause évitable de mortalité en France, le
tabagisme est responsable de près de 73 000 morts
par an, dont 40 000 par cancer. Le tabagisme, actif
ou passif, est donc le premier risque à éradiquer.
L'alcool, particulièrement lorsqu'il est associé
au tabac, majore le risque de développement de
nombreux cancers (langue, gorge, œsophage,
pharynx, pancréas, estomac, foie, et même sein).
En France, 7 à 10 % des cancers seraient associés à la
consommation d'alcool.
Risque : cancers du poumon, de la bouche, du larynx,
de l'œsophage, de l'utérus, des reins et de la vessie font
partie des risques encourus. En cause, les goudrons,
l’uréthane, le chlorure de vinyle et le benzopyrène,
des substances hautement cancérigènes. Les risques
augmentent en fonction principalement de la durée du
tabagisme et du nombre de cigarettes grillées.
Risque : l'alcool est cancérigène, y compris à faible dose.
Quel que soit le type de boissons (vin, bière, spiritueux), il
existe un risque, qui augmente avec la quantité d'alcool
consommé. Deux mécanismes distincts : le contact direct
de l’alcool avec certains tissus, qui fragilise les cellules,
et la transformation de l’éthanol en acétaldéhyde, une
substance cancérigène. Mauvaise nouvelle pour les
fumeurs : le tabac augmente les risques.
Recommandation : bonne nouvelle ! Après 5 ans
d'arrêt total du tabac, le risque de cancer du poumon
est divisé par deux. Deuxième bonne nouvelle : selon
l’American Cancer Society, 5% seulement des fumeurs
réussissent à s’arrêter du premier coup. En moyenne, le
succès a lieu après 8 échecs. Donc plus on rate, plus on
a de chance de réussir la fois d’après. D’où le message
du ministère de la Santé de l’Etat de Washington :
« Continuez d’arrêter ! » A méditer…
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Recommandation : « Boire moins, c'est mieux ». Tel est
le message de l'OMS, qui remet en cause le discours tenu
jusque-là par les autorités sanitaires qui recommandaient
de ne pas dépasser deux verres par jour pour les femmes
et trois verres par jour pour les hommes. Avec un ou deux
verres par jour, le risque est statistiquement faible, mais
il n'est pas égal à zéro. Donc le moins possible est le
mieux.
Info Cancer 71 | 2012 | 7
les 10 commandements anticancer
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Sainement, tu t'alimenteras
Une activité physique,
tu pratiqueras
Du soleil, tu te protègeras
Des UV artificiels,
tu t’éloigneras
Manger, bouger ! Le programme national nutrition
santé (en France) divulgue des conseils avisés. Au fil
des décennies, nous avons considérablement réduit
notre activité physique. Nous devrions pourtant
nous méfier de la sédentarité : les personnes en
surpoids constituent une population à haut risque
(cancers du sein, utérus, rein, vessie, côlon, rectum
ou œsophage, etc.).
C’est vrai, le soleil est bon pour le moral et nous
permet de synthétiser la vitamine D, essentielle
au bon fonctionnement de l'organisme. Mais une
exposition prolongée est fortement déconseillée.
Chaque année, en France, environ 80.000 nouveaux
cas de cancer de la peau sont diagnostiqués et 1.300
personnes en meurent.
L’alimentation joue un rôle prépondérant dans
la prévention des cancers. L'influence de l'apport
calorique en graisses, notamment, semble de plus
en plus établie dans le développement des cancers
du sein, du côlon, de la prostate et de l'endomètre.
Petit tour de table des aliments à mettre ou ne pas
mettre dans son assiette.
Risque : aucun aliment n'est à proprement parlé
cancérigène, mais certains excès peuvent favoriser
le développement de cancers. Le sel, qui cause des
dommages sur la muqueuse gastrique. Les charcuteries
et la viande rouge, qui semblent augmenter le risque de
cancer du côlon et du rectum. Les viandes cuites à haute
température, notamment la cuisine au barbecue, qui
augmentent le risque de cancer de l'intestin. Certaines
graisses, en cause dans les cancers du poumon, du côlon,
du rectum, du sein et de la prostate. Et tous les produits
riches en sucres industriels ajoutés ou à faible teneur
en fibres, les produits transformés ou contenant des
graisses hydrogénées ou saturées.
Recommandation : exit les acides gras « trans », qui
abondent dans les pâtisseries industrielles de type
brioches, biscuits, pâtes à tarte, ainsi que les margarines.
Moins de charcuterie et de viande rouge, moins de sel et
de sucre. Mais toujours plus de fruits, de légumes et de
céréales.
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Risque : une des raisons expliquant le lien entre surpoids
et cancer est la relation entre l'excès de graisse et
l'équilibre hormonal de l'organisme. Les études révèlent
en effet que l'excès en graisse, notamment lorsqu'il
est stocké autour de la taille, encourage l'organisme à
produire des hormones dites de croissance. A des niveaux
élevés, elles sont liées à un risque de cancer important.
Risque : les rayons UVB provoquent des mutations
au niveau des gènes des cellules. Quant aux UVA, ils
modifient les membranes cellulaires et les noyaux.
L’exposition répétée favorise ainsi les transformations
cancéreuses des cellules. Populations les plus touchées :
les enfants (l'exposition au soleil pendant l'enfance est
la principale cause de mélanome à l'âge adulte), et les
peaux claires.
Recommandation : une activité physique régulière
réduit le risque de surpoids et d'obésité et permet de
maintenir les hormones à un niveau adéquat. Minimum
syndical : une heure de marche par semaine. Plus
l’exercice est régulier, plus le bénéfice est important.
Objectif : 30 minutes de marche par jour, à un bon
rythme.
Recommandation : si vous tenez à prendre un bain
de soleil, n’oubliez pas d’appliquer de l’écran total
régulièrement, et évitez absolument le créneau 12h/16h.
Mais rien ne protège autant que les vêtements, chapeau
et lunettes de soleil inclus. Les enfants, eux, ont tout
bonnement intérêt à ne pas s’exposer du tout, surtout
en dessous de 3 ans.
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Non seulement les UV artificiels ne préparent pas
la peau au soleil, mais en plus ils provoquent des
mélanomes ! Les cabines de bronzage artificiel sont
tenues pour responsables de plusieurs dizaines
de décès par mélanomes chaque année. Le Centre
international de recherche sur le cancer (Circ) les a
ainsi classées comme « cancérigènes certains pour
l'homme ».
Risque : l'utilisation des UV artificiels « ne peut en aucun
cas se justifier », estime l'Institut national du cancer
(INCa), qui rappelle que les rayonnements ultraviolets
(solaires et artificiels) sont des cancérigènes avérés.
Recommandation : comme pour le tabac, la recommandation est sans appel : ne jamais commencer !
Le cas échéant, arrêtez ! Un seul mot d’ordre donc :
fuyez les cabines à UV !
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les 10 commandements anticancer
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Les substances cancérigènes,
tu fuiras
De te faire dépister,
tu n'oublieras pas
Des traitements hormonaux,
tu te méfieras
Les infections,
tu préviendras
L’impact de l’environnement sur la survenue de
cancers, pourtant difficile à évaluer et à étudier,
ne fait plus de doute. Certains agents, chimiques,
physiques ou biologiques sont classés comme
cancérigènes avérés.
Le dépistage reste une meilleure arme anticancer
efficace. C'est l'une des grandes avancées en
termes de traitement du cancer : plus il est dépisté
tôt, mieux il se soigne. Se faire dépister, c'est donc
mettre toutes les chances de son côté pour rester en
bonne santé.
Risque : amiante, houille, poussières de bois, benzène,
éthers de glycol, colle… certains éléments cancérigènes
polluent notre environnement professionnel et
domestique. Associés à un autre facteur de risque, ces
agents s’avèrent encore plus dangereux. C’est le cas par
exemple de l’association radon/tabac, qui multiplie par
trois le risque de cancer du poumon.
Recommandation : malgré les controverses à propos
de certains facteurs à risque, comme les téléphones
portables, autant jouer le principe de précaution !
Règle numéro 1: débusquez les produits cancérigènes
grâce à la liste du Circ (http://monographs.iarc.fr/ENG/
Classification/index.php, ou par mail à com@iarc.fr).
Pour le reste, à vous de juger, mais certains automatismes
sont faciles à adopter : éloigner les jeunes enfants des
téléphones portables, privilégier les produits d’entretien
sans solvant, demander une analyse du taux de radon
dans les habitations, etc.
10 | Info Cancer 71 | 2012
Risque : cancer de la cavité buccale : 70 % des cas
diagnostiqués à un stade avancé. Cancer du sein :
première cause de décès par cancer chez la femme.
Cancer du col de l'utérus : 1.000 décès par an (en
France). Cancer colorectal : deuxième cause de décès
par cancer. Détecter précocement ces cancers réduirait
considérablement la mortalité.
Recommandation : le dépistage, qu’il soit organisé
par les autorités de santé publique (cancer du sein) ou
individuel (cancer du col de l'utérus, cancer colorectal,
mélanome, etc.), est toujours simple à effectuer ! Une
mammographie à effectuer tous les deux ans à partir
de 50 ans. Une coloscopie à partir de 50 ans pour le
dépistage du cancer colorectal. Un frottis effectué par
un gynécologue dès les premiers rapports sexuels pour
vérifier le col de l'utérus. Un rendez-vous annuel chez le
dermatologue pour prévenir les mélanomes.
Selon plusieurs études, les traitements hormonaux
de la ménopause (THM/THS) à base d’œstrogènes
et progestatifs augmentent le risque de cancer du
sein. Pour l’Agence française de sécurité sanitaire
des produits de santé (Afssaps), le risque « est
formellement démontré pour une durée d’utilisation
supérieure à 5 ans ».
Risque : une étude épidémiologique sur le risque de
cancer du sein lié au THS, portant sur plus de 100.000
femmes volontaires, montre que les œstrogènes associés
aux progestatifs synthétiques augmentent de 40% le
risque de cancer.
Recommandation : choisissez bien votre traitement !
Aujourd’hui, la combinaison idéale d’hormones est un
œstrogène administré par voie cutanée (patch ou gel)
auquel on ajoute de la progestérone naturelle.
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Certains agents infectieux (virus, bactéries,
parasites) peuvent provoquer ou favoriser la
survenue d’un cancer. Plusieurs d’entre eux ont été
classés cancérigènes ou cancérigènes probables par
le Circ. La prévention doit donc être mise en avant,
notamment par la vaccination quand elle existe.
Risque : Helicobacter pylori, Papillomavirus Humains
(HPV), hépatites B ou C (VHB, VHC), VIH… les agents
infectieux seraient responsables de 8% des cancers.
Recommandation : à titre préventif, la vaccination,
lorsqu'elle est disponible, et le port du préservatif sont
les meilleurs moyens d'éviter l'apparition de l'infection
et donc d'un cancer associé. Si la contamination s'est
faite malgré la prévention primaire, antibiotiques,
antiviraux, antiparasitaires et chirurgie vont avoir un rôle
déterminant, constituant la seconde ligne de défense,
appelée prévention secondaire.
Info Cancer 71 | 2012 | 11
krebsprävention
Aktive Krebsprävention: Was kann ich tun?
Finger weg vom
Rauchen
1
Art des Getränks (Bier, Wein, Spirituosen).
Alkohol, insbesondere in Verbindung mit
Rauchen, erhöht das Risiko zahlreicher
Krebsarten (Zungenkrebs, Halskrebs,
Speiseröhrenkrebs, Rachenkrebs, Milzkrebs,
Magenkrebs, Leberkrebs und sogar
Brustkrebs).
Empfehlung: „Je weniger desto besser“,
so die Botschaft der WHO. Bei einem
oder zwei Gläsern am Tag ist das Risiko
statistisch gesehen gering, aber nicht gleich
null.
Risiko: Das Rauchen ist für ein
Drittel aller Krebsfälle verantwortlich.
Lungenkrebs, Mundkrebs, Kehlkopfkrebs,
Speiseröhrenkrebs, Gebärmutterhalskrebs,
Nierenkrebs und Blasenkrebs um nur einige
zu nennen. Schuld daran sind hochgradig
krebserregende Substanzen, die im
Tabakrauch enthalten sind: Teer, Urethan,
Vinylchlorid und Benzopyren etc. Nicht nur
wie viel Sie rauchen sondern besonders wie
lange Sie schon rauchen, hat einen Einfluss
auf Ihr Krebsrisiko.
Empfehlung: Die beste Krebsvorsorge
ist: Nicht Rauchen oder mit dem
Rauchen aufhören. Eine Empfehlung an
alle Raucher, die beim 1. Versuch, mit
dem Rauchen aufzuhören, scheitern:
„Hören Sie nicht auf, aufzuhören!“ Je
öfter Sie scheitern, desto größer sind
die Erfolgschancen beim nächsten Mal.
Denken Sie daran: Nach 5 Jahren totalem
Rauchstopp haben Sie Ihr Risiko, an
Lungenkrebs zu erkranken, halbiert.
Alkohol meiden
2
Sich gesund
ernähren
12 | Info Cancer 71 | 2012
Sich bewegen
4
3
Risiko: Die Ernährung spielt eine
maßgebliche Rolle in der Krebsprävention.
Kein Nahrungsmittel ist streng genommen
krebserregend, aber der übermäßige
Verzehr einiger Nahrungsmittel kann die
Entstehung von Krebs fördern:
Speisesalz verursacht Schäden an der
Magenschleimhaut.
Wurstwaren, rotes Fleisch und
besonders gegrilltes Fleisch erhöhen das
Darmkrebsrisiko.
Einige Fette sind verantwortlich
für Lungenkrebs, Dickdarmkrebs,
Enddarmkrebs, Brustkrebs und
Prostatakarzinome.
Alle industriell hergestellten
Nahrungsmittel, mit Zucker angereichert
oder arm an Ballaststoffen,
Fertigprodukte oder solche, die gehärtete
oder gesättigte Fette enthalten, stehen
im Verdacht, das Krebsrisiko zu erhöhen.
Risiko: Alkohol ist krebserregend, selbst
in kleinen Mengen. Das Risiko, an Krebs
zu erkranken, steigt mit der Menge des
konsumierten Alkohols, unabhängig der
Empfehlung: Achten Sie auf eine gesunde
Ernährung mit viel Obst, Gemüse und
Getreideprodukten. Hingegen sollen
Wurstwaren, rotes Fleisch, Salz und Zucker
in geringen Maßen verzehrt werden.
Trans-Fettsäuren, die in industriell
hergestellten Backwaren, wie Brioches,
Keksen, Teigböden, sowie in Margarine
enthalten sind, soll man meiden.
Zu viele Kalorien, insbesondere in Form
von Fett, scheinen die Entstehung von
Brustkrebs, Darmkrebs, Prostatakrebs
und Endometriumkarzinomen zu
beeinflussen.
Risiko: Bewegungsmangel gepaart mit
falscher Ernährung sind oft Gründe für
Übergewicht. Übergewichtige Menschen
sind eine Bevölkerungsgruppe mit hohem
Krebsrisiko (Brustkrebs, Gebärmutterkrebs,
Nierenkrebs, Blasenkrebs, Darmkrebs,
Speiseröhrenkrebs oder Rektumkarzinom,
etc...). Studien zeigen, dass überschüssiges
Fett, vor allem wenn es um die Taille
gespeichert ist, den Körper anregt,
sogenannte Wachstumshormone zu
produzieren. In hoher Konzentration sind
diese mit einem erheblichen Krebsrisiko
verbunden.
Empfehlung: Regelmäßige körperliche
Aktivität reduziert das Risiko von
Übergewicht und Fettleibigkeit. Je regelmäßiger die Übung, desto höher der
Vorteil. Ziel: 30 Minuten pro Tag. Absolutes
Minimum: 1 Stunde Fußmarsch pro Woche.
ich vor der Sonne
S
schützen
Besonders Kinder (Sonnenbestrahlung
während der Kindheit ist die Hauptursache
für Melanome im Erwachsenenalter) und
Personen mit heller Haut sind gefährdet.
5
Empfehlung: Wenn Sie sich unbedingt
sonnen wollen, vergessen Sie nicht, sich
regelmäßig einzucremen und sonnen
Sie sich nicht zwischen 12 und 16 Uhr.
Schützen Sie sich mit Kleidung, Hut und
Sonnenbrille. Kinder sollten der Sonne nicht
ausgesetzt werden, dies gilt insbesondere
für Kleinkinder unter 3 Jahren.
Keine künstliche
UV- Strahlung
6
Risiko: Künstliche UV-Strahlen bereiten
die Haut nicht auf die Sonne vor! Sie
verursachen Melanome! UV-Strahlungen
(natürliche und künstliche) sind
nachweislich krebserregend.
Empfehlung: Weg von UV-Kabinen!
Fangen Sie nie mit Solarienbesuchen an
oder hören Sie damit auf - Ihrer Gesundheit
zuliebe!
Sich von krebserregenden Stoffen fernhalten
7
Risiko: Von längerer Sonnenbestrahlung
wird dringend abgeraten: UVB-Strahlen
verursachen Mutationen in den
Genen der Zellen und UVA verändern
Zellmembranen und Zellkerne.
Regelmäßige Sonnenbestrahlung fördert
die Verwandlung der Zellen zu Krebszellen.
Risiko: Einige Substanzen, chemischer,
physikalischer oder biologischer Art, sind
nachweislich krebserregend: Asbest,
Steinkohle, Holzstaub, Benzol, Glykoether,
einige Klebstoffe und viele andere
Substanzen belasten unsere Umwelt.
Verbunden mit anderen Risikofaktoren wird
die Gefahr dieser Substanzen erhöht, wie
beispielsweise die Kombination von Radon
und Tabak, die das Lungenkrebs-Risiko
verdreifacht.
Empfehlung: Der Zusammenhang
zwischen Umwelteinflüssen und dem
Auftreten von Krebs ist schwierig zu
beurteilen und zu untersuchen. Dass es
einen Zusammenhang gibt, wird nicht
mehr bezweifelt. Meiden Sie deshalb den
Kontakt mit krebserregenden Substanzen.
Im Falle von Kontroversen bei bestimmten
Risikofaktoren, wie z.B. Mobiltelefonen, soll
man das Vorsorgeprinzip gelten lassen.
Früherkennungsuntersuchungen
durchführen
Hormontherapie
kritisch betrachten
9
Risiko: Eine Hormonersatztherapie in den
Wechseljahren (HET) mit Östrogen und
Gestagen erhöht das Brustkrebsrisiko.
Eine epidemiologische Studie bei mehr als
100.000 freiwilligen Frauen über das Risiko
von HET zeigt, dass die Behandlung mit
Östrogen und synthetischen Gestagenen
das Risiko, an Brustkrebs zu erkranken, um
40% steigert.
Empfehlung: Besprechen Sie Sinn und
Notwendigkeit einer Hormonersatztherapie
mit ihrem Frauenarzt. Heutzutage gilt
eine Kombination aus Östrogen (Pflaster
oder Gel) und natürlichem Progesteron als
ideale Hormontherapie.
8
Sich vor Infektionen
schützen.
Risiko: Mundhöhlenkrebs, Hautkrebs,
Brustkrebs, Gebärmutterhalskrebs und
Darmkrebs beispielsweise gehören zu den
Krebsarten, deren Anzahl der Todesfälle
durch Früherkennung erheblich reduziert
werden könnte.
Empfehlung: Je früher ein Tumor erkannt
und behandelt wird, desto besser sind die
Heilungs- und Überlebenschancen.
Nutzen Sie die bestehenden
Früherkennungsuntersuchungen.
Nehmen Sie am nationalen „Programme
Mammographie“ teil.
Lassen Sie eine Darmspiegelung ab 50
Jahren durchführen, um so Darmkrebs
vorzubeugen.
Ein Abstrich, durch einen
Gynäkologen vorgenommen, kann
Gebärmutterhalskrebs früh erkennen.
www.cancer.lu
Gehen Sie einmal im Jahr zum Hautarzt,
um dem Hautkrebs vorzubeugen.
10
Risiko: Bakterien und Viren, wie Helibacter
pylori, Human Papillomavirus (HPV),
Hepatitis-B- und C-Virus sowie HIV sind für
8% der Krebserkrankungen verantwortlich.
Empfehlung: Impfungen, falls
vorhanden, und Kondome gelten als
beste Vorbeugungsmaßnahmen, das
Auftreten von Infektionen und den damit
verbundenen Krebs zu verhindern.
Info Cancer 71 | 2012 | 13
tabagisme
Actuellement, nous assistons à un remake du débat
« passionnel » de 2006 concernant l’interdiction de fumer ;
cette fois, il ne s’agit plus de l’interdiction de fumer dans les
restaurants, mais dans les cafés. Même débat, mêmes acteurs !
Et pourtant, l’expérience a montré qu’aujourd’hui, pratiquement
plus personne ne se plaint de manger sans fumée dans les
restaurants, bien au contraire.
Pour s’y retrouver (en tant que simple citoyen), voici un petit
résumé de la problématique.
Pourquoi interdire de fumer
dans les cafés et discothèques ?
Il s'agit d'abord de sauver des vies : celles des personnes
qui travaillent dans un milieu enfumé et celles des jeunes qui
vont se laisser entraîner à fumer !
Plus explicitement, il s'agit de :
• protéger les employés du secteur Horesca du tabagisme
passif : c’est le secteur d’emploi où l'exposition à la fumée
est la plus grande. Que les employés soient fumeurs ou
non-fumeurs, ils augmentent significativement leurs
risques en étant exposés à la fumée.
Vers une interdiction
de fumer dans les cafés
Un projet de loi trop timide et trop consensuel
Marie-Paule Prost-Heinisch
Directrice de la Fondation Cancer
Depuis plus de 6 ans, la Fondation Cancer plaide inlassablement pour une
amélioration de la loi antitabac de 2006 avec des règles simples et claires
pour l’interdiction totale de fumer dans les cafés et discothèques, sans
exceptions.
La Fondation Cancer a donné des raisons plus que plausibles plaidant en
faveur d’une telle législation. Malheureusement, malgré tous les efforts
du Ministre de la Santé, l’actuel projet de loi ne répond pas aux exigences
de santé publique, mais est un compromis pour contenter certains
responsables politiques et une très petite minorité de la population.
6 années de débat pour arriver à une loi d’interdiction de fumer dans les
cafés remplaçant les restrictions temporelles par des restrictions spatiales !
14 | Info Cancer 71 | 2012
• prévenir le tabagisme chez les jeunes en leur évitant
la tentation de fumer dans les endroits où ils s'amusent.
L'interdiction de fumer existe déjà dans les établissements
scolaires et sportifs. Le but est de débanaliser le fait de
fumer, leur montrer que fumer n’est pas la norme, et cela
aussi dans les endroits où ils sortent.
67% de la population est POUR l'interdiction de fumer dans
les cafés (enquête TNS ILRES, Politmonitor RTL- Wort, mai
2012). Chez les jeunes, le pourcentage monte même à 70%!
Une remarque importante : seule une enquête représentative
de la population (comme celle de TNS- ILRES) permet de tirer
des conclusions. Les autres enquêtes, non représentatives de
la population, ne reflètent pas la réalité !
Les responsables politiques ont pris des engagements
dans ce sens en 2005, 2009 et 2011 (voir Info Cancer 68).
Malheureusement, on constate que, pour certains
responsables politiques, il ne s'agit plus de santé publique,
mais de lutte de pouvoir ou de tentatives de semer la discorde
au sein de l'actuel gouvernement. Et quelques politiciens
manquent de courage politique et se laissent entraîner.
67 %
de la population est pour l'interdiction
de fumer dans les cafés
www.cancer.lu
Que répondre aux arguments de
l'HORESCA ?
Selon l’Horesca, suite à l'interdiction de fumer dans les cafés,
ces derniers vont faire faillite, le chiffre d’affaire va baisser, des
employés vont se retrouver au chômage. Nous répondons ceci :
Cette argumentation a été déjà donnée en 2006 lors
de l'interdiction de fumer dans les restaurants : à notre
connaissance, aucune faillite n’a été déclarée ayant pour
cause la loi antitabac.
C’est un peu facile de mettre une baisse du chiffre d’affaires
sur le dos d'une politique antitabac. En effet, outre la crise
économique de 2008, il faut dire que les habitudes de
consommation changent dans la société : on boit moins
d’alcool (sécurité routière oblige !), on boit moins de bières
et on consomme plus d’alcool chez soi à la maison. Le Centre
International de Recherche sur le Cancer a passé à la loupe
plus de 165 études sur l’impact économique de politiques
antitabac dans le secteur Horeca. Conclusion : pas d’impact
négatif, et même parfois un impact positif ! Récemment, le
« Deutsches Krebsforschungszentrum » a publié une étude
sur l’impact économique de l’interdiction de fumer dans
les cafés en Bavière : le chiffre d’affaires dans les cafés est
meilleur avec l'interdiction totale de fumer (juillet 20102011) qu’avec l’interdiction partielle (juillet 2009-2010).
En Belgique et aux Pays-Bas, les opposants à une telle
réglementation ont avancé des chiffres très pessimistes
et fantaisistes qui ont eu pour conséquence d'effrayer les
responsables politiques et de retarder la loi ! Entretemps, en
Belgique, des chiffres objectifs publiés par l'Institut national
des statistiques, ont montré que :
• la fermeture des cafés n'avait rien à voir avec une
interdiction de fumer dans les cafés, mais plutôt avec une
chute de consommation de bière.
• peu de cafés avaient fermé par rapport aux autres
années, contrairement à la catastrophe annoncée
par les associations de défense des cafetiers et des
indépendants ! (cf. article « La fin du tabac n'a pas tué les
cafés » dans « Le Soir » du 13 mai 2012 à voir sur notre
site www.info-tabac.lu).
Nombreuses sont les personnes qui aimeraient fréquenter
un café, mais qui n'y vont pas à cause de la fumée de tabac.
Il suffit de penser aux familles, aux femmes enceintes, etc.
Il existe réellement un nouveau marché à ne pas négliger !
Car n’oublions pas qu'une grande majorité de la population
ne fume pas (78% d'après l'enquête TNS ILRES- Fondation
Cancer, 2011).
Si les décideurs tiennent compte de tout ce qui précède,
la Fondation Cancer se demande s'il existe encore des
arguments valables, dans l'intérêt des citoyens, pour
empêcher ou affaiblir une loi d’interdiction totale
de fumer dans les cafés !
Info Cancer 71 | 2012 | 15
Et le nouveau projet de loi ?
Après de nombreuses discussions animées au sein même
des partis politiques, puis entre les 2 partis de la coalition,
le gouvernement a choisi de s’orienter vers une solution de
consensus. Cette approche timide présente de nombreuses
exceptions qui seront difficilement applicables et contrôlables.
Le projet de loi a été déposé le 31 octobre et comporte de
nombreuses exceptions (voir ci-dessous).
On passerait donc d’une loi (datant de 2006) avec des plages
horaires d’interdiction de fumer à une loi avec des restrictions
spatiales pour fumer ? Et en dehors de toute considération de
santé publique, n’y a-t-il pas une discrimination «commerciale »
envers certains cafés ?
Que de complications, que de temps et d’énergie perdus
pour satisfaire quelques responsables politiques et une très
petite minorité de la population ! Et tout cela pour arriver dans
quelques années à une simple interdiction totale de fumer !
Car une chose est claire : seule une interdiction totale de fumer
amènera des résultats positifs pour la santé de la population.
Appel aux décideurs
impliqués dans
le processus législatif
La Fondation Cancer place tous ses espoirs
dans les responsables politiques agissant
dans l’intérêt de la population pour qu’une loi
simple et claire, avec une interdiction totale de
fumer dans les cafés, sans exceptions, entre
en vigueur au Luxembourg, comme c’est le
cas dans de nombreux pays aujourd’hui.
La Fondation Cancer tient à rappeler que les Sociétés
Luxembourgeoises de Cardiologie, Neurologie, Oncologie
et Pneumologie partagent son avis (conférence de
presse, 5 mars 2012).
Le nouveau projet de loi et l’interdiction
de fumer dans les restaurants, cafés et hôtels
Synergies pour un projet de recherche
Agir ensemble
contre le cancer du côlon
Une interdiction totale de fumer dans les cafés, restaurants et locaux à usage collectif des hôtels.
Exceptions :
a. Possibilité d’installer un fumoir dans les cafés,
restaurants et locaux à usage collectif des hôtels aux
conditions suivantes :
Surface du fumoir <30% de la superficie totale du local
Pas de prestation de service (pas de repas, pas de
boisson servis)
Interdit aux moins de 16 ans
Espace clos
Pas de zone de transit
Avec extracteur de fumée spécifique
b. Possibilité de fumer dans certains cafés aux
conditions suivantes :
Surface destinée à l’exploitation <60 m2
(accès public, sauf WC)
Pas de personnel (en date du 31 octobre 2012),
même occasionnellement
Pas de possibilité d’installer un fumoir
Interdit aux moins de 18 ans
Après autorisation du Ministre de la Santé
Période transitoire de 3 ans
Après autorisation du Ministre de la Santé
Plus d'infos sur notre site www.info-tabac.lu
16 | Info Cancer 71 | 2012
Lorsque Serge Haan et Jos Even reçurent le soutien
financier de la Fondation Cancer pour un projet
de recherche sur le cancer du côlon en 2009, ils ne
savaient pas que ceci ne serait qu’un premier pas
vers un projet de beaucoup plus grande envergure
dans la lutte contre cette maladie.
Les deux chercheurs luxembourgeois s’intéressent
tout particulièrement aux mécanismes moléculaires
responsables du développement des maladies,
et notamment du cancer. Grâce au soutien de
la Fondation Cancer, ils ont su déterminer des
paramètres préliminaires qui ont mené à leur
projet de recherche actuel, qui vise à améliorer
la détection et le traitement du cancer du côlon.
Ce projet nécessite une palette d’échantillons
biologiques humains de la plus haute qualité, qui
www.cancer.lu
jusqu’à présent n’existait pas au Luxembourg. La
collecte de ces échantillons, qui est effectuée par
IBBL, l’Integrated BioBank of Luxembourg, est
actuellement en cours grâce à des patients qui
acceptent de faire don d’une partie de leur tissu
prélevé lors d’une intervention chirurgicale.
Serge Haan & Jos Even
Info Cancer 71 | 2012 | 17
recherche
Les acteurs du projet de recherche sur le cancer du côlon
1. Les chercheurs développent une idée pour un projet de
recherche et reçoivent un soutien financier de la part de la
Fondation Cancer.
3. Les chercheurs et IBBL font une demande de projet conjointe
auprès du Comité National d’Ethique de Recherche (CNER),
qui évalue et approuve les aspect éthiques liés à la protection
des participants.
2. Les chercheurs rentrent en contact avec IBBL.
4. IBBL planifie et organise la collecte des échantillons.
Comité d'éthique
CNER
1
« Le but de ce projet de recherche est
d’identifier des molécules qui pourraient
servir d’indicateur dans la détection ou
le traitement du cancer du côlon, ou qui
pourraient représenter des nouvelles
3
IBBL
Chercheurs
Au niveau moléculaire, le cancer est
une maladie très complexe. A ce jour,
il existe environ 200 types de cancers
ayant des caractéristiques souvent très
différentes et il est parfois difficile de
faire la distinction entre les causes et les
conséquences de la maladie. À travers le
monde, un grand nombre de chercheurs
travaille sur des projets de recherche le
plus souvent centrés sur un aspect bien
spécifique d’un certain type de cancer.
Mais afin d’avancer vraiment dans nos
connaissances, un projet de recherche
doit rassembler des gens motivés
avec des compétences diverses et
complémentaires. Tel est le cas du projet
initié en 2009 par le Prof. Serge Haan et
le Dr. Jos Even, regroupant différentes
institutions luxembourgeoises au sein
d’une collaboration.
2
8
Infirmier/ère
clinique
4
Université de Luxembourg
Laboratoire National de
la Santé
6
CIEC
CRP-Santé
5
Patient
Chirurgiens
Pathologiste IBBL
7
Hôpitaux
5. Le Centre d’Investigation et d’Epidémiologie Clinique (CIEC)
informe les patients et récupère le consentement et les
données médicales de ceux qui décident de participer.
6. Le pathologiste IBBL organise la collecte d’échantillons avec
le chirurgien.
18 | Info Cancer 71 | 2012
Faciliter le travail
des chercheurs
Depuis 2009, le Luxembourg dispose
d’une infrastructure qui soutient tout
particulièrement ce genre de recherche.
C’est notamment le rôle d’IBBL
(Integrated BioBank of Luxembourg),
une biobanque indépendante à but non
lucratif dont la mission est de soutenir les
projets de recherche visant à améliorer la
santé de la population luxembourgeoise.
La biobanque a pour responsabilité
de coordonner toutes les étapes de
collecte et de stockage d’échantillons
biologiques humains (sang, tissus,
selles, etc.) et de données médicales
nécessaires aux chercheurs pour mener
leurs études. Les échantillons biologiques
humains sont prélevés sur des patients
ou des volontaires ayant donné leur
consentement. Située à proximité du
Centre Hospitalier de Luxembourg, IBBL
emploie une trentaine de personnes
hautement qualifiées qui se consacre
également à la conduite de certaines
analyses biologiques complexes et elle
met à disposition des chercheurs des
technologies de pointe. La centralisation
de ces services de collecte, stockage
et d’analyse au sein de la biobanque
permet non seulement aux chercheurs
d’obtenir le type d’échantillon et les
données dont ils ont besoin, mais
garantit également que ces échantillons
soient de la plus haute qualité.
Dr. Jos Even, ancien chef de division
au Laboratoire National de la Santé,
témoigne : « Pour notre étude, nous
avions besoin d’une petite quantité de
tissu du côlon prélevé lors d’une biopsie
ou d’une intervention chirurgicale
visant à supprimer la tumeur. La qualité
de l’échantillon est très importante,
particulièrement dans une étude de ce
type où l’on veut détecter des différences
moléculaires parfois minimes, par
exemple entre deux échantillons de tissus
cancéreux et sain provenant d’un même
donneur atteint d’un cancer. Si la qualité
des échantillons n’est pas suffisante,
les différences mesurées entre les
deux échantillons peuvent simplement
affecter la validité des résultats obtenus
lors de l’étude. »
Integrated BioBank of
Luxembourg
8
cibles thérapeutiques », explique Serge
Haan, Professeur à l’Université du
Luxembourg. Il continue : « Le projet
initiateur financé par la Fondation
Cancer a déjà donné des résultats
intéressants provenant d’analyses
utilisant certains modèles de laboratoire
ainsi que la bio-informatique. Nous
vérifions actuellement ces résultats
avec des échantillons de tissus humains
de très haute qualité collectés par la
biobanque IBBL. Ces derniers nous ont
même permis d’aller encore plus loin
dans nos recherches et d’étendre notre
projet sur le cancer du côlon. »
Population
luxembourgeoise
7. Le patient vient à l’hôpital pour une biopsie ou intervention
chirurgicale.
8. Les échantillons sont collectés par le pathologiste, et de suite
stockés et redistribués aux chercheurs.
www.cancer.lu
Info Cancer 71 | 2012 | 19
recherche
A la recherche de nouvelles cibles thérapeutiques
grâce aux donateurs de la Fondation Cancer
En 2009, la Fondation Cancer a accordé un support
financier au projet « Rôle des protéines régulatrices
de la famille SOCS dans la pathogenèse du carcinome
colorectal » développé par Serge Haan (Université du
Luxembourg) et Jos Even (Laboratoire National de Santé)
(voir Info Cancer Nr. 60).
Le but du projet est d’identifier de nouveaux facteurs qui
peuvent jouer un rôle dans le cancer du côlon. Plus tard,
un tel facteur pourrait servir de marqueur diagnostique,
aider à prévoir la réponse des patients aux différents
médicaments ou même se prêter comme nouvelle cible
thérapeutique.
Tout d’abord, il s’agit d’identifier des protéines qui
montrent un comportement différent dans des cellules
saines et des cellules cancéreuses. La famille de protéines
SOCS, sur laquelle l’étude du Prof. Haan et du Dr. Even
se focalise, sert à moduler les signaux de croissance des
cellules. Une défaillance de ces protéines pourrait donc
provoquer une croissance excessive des cellules et favoriser
le développement d’un cancer. Les résultats obtenus
jusqu’à présent suggèrent que deux membres de la famille
SOCS peuvent être affectés dans leur fonctionnement chez
les patients atteints d’un cancer du côlon.
Pour confirmer les résultats obtenus dans des lignées
de cellules modèles ou lors d’études bioinformatiques,
les chercheurs ont très souvent besoin d’échantillons
de patients. Ces échantillons précieux pour la recherche
doivent être bien caractérisés et d’une très grande qualité
pour pouvoir fournir le plus d’informations possibles.
Actuellement, le groupe autour de Serge Haan étudie les
échantillons de patients collectés par IBBL dans différents
hôpitaux luxembourgeois.
Le donneur, élémentclé dans la lutte
contre le cancer
Pour les deux chercheurs Serge Haan
et Jos Even, IBBL est un partenaire
important pour la réalisation de ces
projets de recherche, dont les résultats
pourraient permettre aux patients de
bénéficier de traitements plus efficaces
et mieux adaptés au profil unique de
chaque individu. Mais l’élément-clé
dans cette collaboration est le patient,
qui décide de faire don de ses tissus à
la recherche. En effet, après une biopsie
ou chirurgie pour enlever une tumeur,
seule une partie du tissu est utilisée pour
faire le diagnostic de la maladie. Les
échantillons pour le projet de recherche
sont prélevés sur le reste du matériel, qui
est habituellement détruit. C’est grâce
à la générosité des donneurs et à leur
volonté de contribuer à l’amélioration
des soins de santé que cette étude et
bien d’autres peuvent être réalisées.
Tout est fait pour que cette démarche
volontaire s’effectue de manière éclairée
et dans le respect des règlementations
éthiques et légales. IBBL dispose de
coordinateurs de projet qui assistent
les chercheurs dans leur soumission
de projets auprès du Comité National
d’Ethique de Recherche (CNER), qui a
pour rôle d’exercer un contrôle et de
valider ces derniers. IBBL a également
mis en place un système informatique
qui soumet chaque échantillon à
un processus de désidentification
au moment de la collecte par les
infirmières du Centre d’Investigation
d’Epidémiologie Clinique (CIEC),
permettant ainsi de garantir l’anonymat
des donneurs.
Que peuvent attendre les patients
de cette étude ? « La recherche sur le
cancer est complexe et demande de
la patience », indique Serge Haan, « il
s’agit d’identifier un maximum de pièces
d’un puzzle et ensuite de construire
le puzzle sans être en possession de
toutes les pièces ». Il ajoute que « les
donneurs peuvent tirer satisfaction
de leur participation en contribuant
potentiellement au meilleur traitement
des futurs patients atteints du cancer du
côlon ».
'Den Insider' 51
„Yes, You Can!“
Dr. Laurent Antunes, pathologiste et
responsable du département clinique
d’IBBL en charge de la collecte des
échantillons auprès des hôpitaux
luxembourgeois, indique : « Il existe
un certain nombre de facteurs qui
peuvent avoir un impact négatif sur la
qualité des échantillons, par exemple le
temps pendant le lequel le tissu reste
à température ambiante après son
ablation chirurgicale et la méthode
de conservation utilisée, qui peuvent
notamment influer sur la qualité de
certaines molécules. Au sein d’IBBL,
nous avons adopté des procédures
standardisées et collaborons étroitement
avec tous les hôpitaux afin de minimiser
ces variations et d’obtenir des
échantillons de très haute qualité. »
20 | Info Cancer 71 | 2012
„Wie steht es eigentlich um mein
Selbstvertrauen? Wie erreiche ich
meine Ziele? Bin ich konfliktfähig oder
konfliktscheu? Und was kann ich tun, um
Freunde zu gewinnen?“
Antworten auf solche Fragen erhalten
Jugendliche in der aktuellen Ausgabe
der Zeitschrift 'Den Insider' mit dem
Titel „Yes, you can!“ Passend zu diesem
Titel finden sich in dem Jugendmagazin
neben drei Selbst-Tests auch viele
Mut machende Tipps - etwa für mehr
Selbstvertrauen, für den Umgang bei
Streit oder für Situationen, in denen
man „Nein“ sagen möchte, auch wenn
Freunde großen Druck ausüben.
www.cancer.lu
Diese Zeitschrift der Fondation Cancer ist
auch für Erwachsene hilfreich, wissen sie
doch, dass Jugendliche, die sich in ihrer
Haut wohl fühlen, widerstandsfähiger
gegenüber Gruppendruck-Situationen
in Clique, Schule und Gesellschaft sind.
Jugendlichen, die sich ihrer Stärken
bewusst sind und die mit Konflikten
umgehen können fällt es nämlich
leichter, „Nein“ zu Zigaretten, „Nein“ zu
Alkohol, etc. zu sagen.
Die aktuelle Ausgabe 'Den Insider' Nr. 51
können Interessierte von www.cancer.lu
herunterladen oder kostenlos bei der
Fondation Cancer erhalten :
Tel. 45 30 331, fondation@cancer.lu
Info Cancer 71 | 2012 | 21
für krebspatienten
Wählen Sie sorgsam aus, mit wem
Sie sich vergleichen
Wer sich mit sehr schönen Menschen vergleicht, tut sich allgemein
nichts Gutes. Das Schönheitsideal des 21. Jahrhunderts ist für die
meisten Menschen nicht erreichbar. Und wenn Sie sich während
Ihrer Krebserkrankung mit dem Erscheinungsbild Ihrer „gesunden“,
sportlichen Freundinnen oder Freunde vergleichen, riskieren
Sie, dass Sie sich dadurch schlecht fühlen. Deshalb wählen Sie
sorgsam aus, welche Art der Vergleiche Sie für sich selbst zulassen.
Manchmal wirkt es sich auch positiv aus, sich mit den eigenen
Erscheinungsbildern im Laufe der Zeit zu vergleichen: Sehen Sie
nicht schon sehr viel besser, erholter und kräftiger aus als zum
Abschluss der Chemotherapie?
Achten Sie auf Ihre inneren
Selbstgespräche
Krebs: Wie Sie sich wieder
attraktiver fühlen können
Barbara STREHLER
Konzentrieren Sie sich auf Ihr
Gegenüber
Dipl. Psychologin, Fondation Cancer
Die Liste an möglichen Veränderungen des
Körperbildes im Zuge der Krebsbehandlung ist lang.
Manche Veränderungen sind nur vorübergehend,
andere von Dauer. Sie reichen vom Verlust von
Körperteilen, etwa bei einer Brustamputation, über
Gewichtszunahme durch die antihormonelle Therapie
zu Narben oder gar einem künstlichen Darmausgang.
Die möglichen „Nebenwirkungen“ der Behandlung sind
zahlreich, wenn auch oft der „Lohn“ einer Gesundung
oder zumindest Besserung oder Stabilisierung
des Gesundheitszustandes winkt. Wie können Sie,
wenn Sie selbst unter den Veränderungen Ihres
Erscheinungsbildes leiden, diese psychisch möglichst so
bewältigen, dass das Selbstbewusstsein stark bleibt?
Welche Anregungen gibt es, damit Sie sich „trotzdem“
oder „gerade deswegen“ attraktiv fühlen?
22 | Info Cancer 71 | 2012
Hüten Sie sich vor negativen Selbstgesprächen wie „Ich habe so
viele Kilos durch die antihormonelle Therapie zugenommen!“ oder
„Durch die Krankheit bin ich richtig auch äußerlich vorgealtert!“
oder „Nach der Brustamputation fühle ich mich nicht mehr wie
eine richtige Frau!“. Ersetzen Sie diese kritischen Urteile über sich
selbst, indem Sie sich auf die positiven Aspekte Ihres Selbstbildes
konzentrieren. Etwa: „Ich bin eine Frau, die auch dieses Problem
gut gemeistert hat!“ Konzentrieren Sie sich darauf, was Ihnen wohl
gesonnene Menschen an Ihnen schätzen und mögen, etwa, dass
Sie eine warmherzige, kluge oder freundliche Person sind, oder...
Solche Attribute erweisen sich auf Dauer als wesentlich wichtiger
für die Attraktivität, die Sie für andere Menschen haben, als die
physischen Aspekte Ihres Erscheinungsbildes.
Frau M. ist 60 Jahre alt, an Darmkrebs erkrankt. Nach der
Chemotherapie blickt sie betrübt auf ihr Haar: „Es ist so
dünn geworden! Immer war ich so stolz auf meine schönen,
vollen Haare!“ Bei Frau B., 55 Jahre alt, wurde ein Brustkrebs
diagnostiziert und in ihrem Fall zur Amputation geraten: „Ich war
zwar nie mit meiner Brust zufrieden, aber sie herzugeben, das
kann ich mir nicht vorstellen!“ Herr P., Stomaträger, blickt traurig
auf seine lange Geschichte als Sportler zurück: „Ich war immer
gut durchtrainiert. Und das hat man mir auch angesehen.“
Frau B., 38 Jahre alt, Brustkrebs, leidet unter den Folgen ihrer
Langzeitbehandlung: „Jetzt wiege ich 6 kg mehr, schwitze
ständig und mag mich nicht mehr im Spiegel ansehen!“
Wenn Sie selbst mit kritischem Blick auf Ihren Körper nach
der Krebsbehandlung blicken, helfen vielleicht die folgenden
Anregungen:
Zu viel Selbstaufmerksamkeit gibt Ihrem Gesprächspartner das
Gefühl, dass Sie nicht an ihm interessiert sind. Ihre Gedanken
kreisen dann nur um sich selbst: Was denkt die andere Person
über meine Perücke? Wie wirke ich, sehe ich krank aus? Lenken
Sie Ihre Aufmerksamkeit stattdessen stärker auf Ihr Gegenüber,
indem Sie sich freundlich-zugewandt-interessiert zeigen. Mit
großer Wahrscheinlichkeit nimmt Ihr Gegenüber Ihre äußeren
„Mängel“ (so wie Sie diese wahrnehmen) eh nur kurz zur Kenntnis.
So kann es sein, dass Sie sich unablässig und sorgenvoll mit der
Frage beschäftigen, wie wohl Ihre dünneren Haare auf den
Gesprächspartner wirken, während dieser Ihnen etwas erzählen
möchte, was ihn begeistert hat.
Betrachten Sie Ihren Körper in
seinen Funktionen
Dem eigenen Körper und seinen Funktionen mit Dankbarkeit
begegnen ist hilfreicher, als ihn nur nach seinem Aussehen zu
ver- oder beurteilen. Wie viele Schritte haben Ihre Füße Sie schon
www.cancer.lu
getragen? Wie viele Tätigkeiten haben Sie schon mit Ihren Händen
ausgeübt? Wie gut konnten Sie sich bisher schon auf Ihren Kopf
verlassen? Wie viele leckere Speisen haben Ihre Zähne schon
zerkleinert? Der menschliche Körper ist kein Kunstobjekt, sondern
ein Instrument, das uns zu vielen Tätigkeiten befähigt. Manche
Krebspatienten entdecken im Rahmen einer psychoonkologischen
Betreuung erst, wie viele Funktionen Ihres Körpers unbeschadet
geblieben sind – trotz Operation und Behandlung. Das kann die
Gesamtbewertung des eigenen Körpers im positiven Sinne ändern.
Achten Sie auf Körpersprache und
Kleidung
Eine lebhafte Mimik und Gestik, wache, offene Augen, „gespitzte“
Ohren, eine aufrechte Körperhaltung, Ihrem Gegenüber zugewandt
signalisieren Interesse: Mit mir kann man reden! Auch durch Ihre
Kleidung können Sie dies signalisieren. Zu perfekte, teure Kleidung
kann Unnahbarkeit vermitteln. In den Augen anderer Menschen
werden Sie allein durch manche nonverbalen Signale attraktiver,
als es der perfekte Körper oder die teuerste Kleidung bewirken
können. Und dies erst recht, wenn man einen längeren Zeitraum
betrachtet. Das ist einfacher, wenn die innere Haltung dazu stimmt:
„Auch wenn mein Körper nun verletzt ist und ich darüber traurig bin,
akzeptiere (und liebe) ich mich so wie ich bin.“
Gönnen Sie sich eine
Komplimentdusche
Unser Urteil über unser Aussehen ist sehr stark davon bestimmt,
welche Rückmeldungen wir von anderen Menschen bekommen.
In einer Kultur, in der es eher üblich ist, dem Gegenüber kritische
Rückmeldungen zu geben und die positiven unter den Tisch fallen
zu lassen, kann es ein wichtiger Schritt sein, das Positive zu erfragen
(und dann auch dankend anzunehmen). Warum nicht einmal die
beste Freundin, den Partner, die Tochter bewusst fragen, was diese
Person an Ihnen besonders mag, schätzt, was ihr auch optisch
gefällt? Da fallen dann plötzlich die grünen Augen viel stärker ins
Gewicht als die derzeit durch die Chemotherapie dünn gewordenen
Haare.
Bis zur Annahme und im besten Fall Aussöhnung mit dem
unfreiwillig veränderten Körperbild kann es manchmal ein langer
und schwieriger Weg sein. Neben diesen einfachen Anregungen
kann eine psychoonkologische Begleitung dazu beitragen, Sie in
diesem Prozess zu unterstützen.
Dem eigenen Körper und seinen
Funktionen mit Dankbarkeit begegnen
ist hilfreicher, als ihn nur nach seinem
Aussehen zu be- oder verurteilen.
Info Cancer 71 | 2012 | 23
bénévolat
atténuée grâce à la présence des bénévoles de la Fondation
Cancer. Ils amènent avec eux un souffle de vie normale, de
détente, d’écoute et de chaleur humaine. Un sourire, un mot
ou un geste de confort font preuve d’attention, de respect, de
compassion et de solidarité. »
Le docteur Françoise Le Moine, également médecin spécialiste
en médecine interne, parle d’un véritable rayon de soleil. « Pour
nos patients, l’attente dans un couloir ou dans un fauteuil
peut être longue et triste. L’angoisse est toujours présente
au quotidien. L’engagement des bénévoles rend ce vécu plus
acceptable et permet aux patients ainsi qu’à leurs familles
de trouver une relation humaine apaisante et sécurisante »,
souligne-t-elle.
« Une entente complice »
Un soutien
indispensable
Une autre bénévole nous explique que les patients lui apportent
une leçon de vie, une vraie leçon de courage. Elle nous parle
d’une entente complice qui s’installe de ces petits gestes,
regards et des signes. Et surtout, elle nous parle des sourires qui
lui font chaud au cœur. « Chaque sourire est un petit bonheur.
C’est tellement précieux de pouvoir partager ces moments avec
eux, d’avoir leur confiance et parfois de pouvoir rentrer dans leur
intimité. C’est un réel bonheur de les revoir chaque semaine, un
rendez-vous que je ne voudrais pas manquer. »
Si le patient doit être hospitalisé, le bénévole peut lui rendre
visite pour partager un moment avec lui. D'ailleurs, l’unité
d’hospitalisation aimerait dans un avenir proche offrir à
ses patients, en complémentarité avec le service offert en
policlinique, les mêmes services de bénévolat dont profitent les
patients en chimiothérapie ambulatoire.
Myriam Come accentue à son tour l’affinité entre les bénévoles
et les patients. Comme ce sont toujours les mêmes bénévoles
aux mêmes heures, les patients s’habituent à eux dès le début
de leur traitement. « L’absence de l’un ou de l’autre bénévole
pour cause de congé par exemple, est tout de suite remarquée et
ressentie par les patients. On voit qu’ils jouent un rôle important,
voire indispensable pour eux », dit-elle.
Les bénévoles de la Fondation Cancer
au service chimiothérapie du CHEM
Les bénévoles insistent quant à eux sur l’importance de leur
mission. « Ma motivation de m’engager : je me sens utile. Les
patients me racontent toutes leurs difficultés de vie, ils ont
besoin d'évacuer leur stress. Les voir soulagés après notre
entretien m'encourage à continuer » , explique une bénévole.
Paulette Clement-Weicker,
bénévole de la Fondation Cancer
(CHEM) Depuis 10 ans, les bénévoles font partie du service de
chimiothérapie ambulatoire du Centre Hospitalier Emile Mayrisch.
Toujours à l’écoute des patients, ils leur apportent soutien et empathie.
Les bénévoles de la Fondation Cancer sont présents du lundi
au vendredi, matin et après-midi. Autonomes et flexibles, ils
ne sont pas de simples visiteurs, mais font partie intégrante du
service chimiothérapie du Centre Hospitalier Emile Mayrisch.
C’est surtout leur chaleur humaine qui est très appréciée des
patients et de leurs familles. Toujours à l’écoute, ils expriment
leur compassion par de petits gestes et leur présence permet aux
patients de penser à autre chose et de se ressourcer.
« Au cours des années, des liens très forts se sont établis entre
notre équipe et les bénévoles. Nous apprécions beaucoup leur
présence, leur assistance et leur engagement tellement précieux
pour nos patients », explique Myriam Come, responsable du
service Oncologie au CHEM. « C’est grâce à eux que nous
sommes en mesure d’offrir un meilleur confort et un meilleur
service à nos patients. Par exemple, les bénévoles leur offrent
des boissons, des glaces ou un morceau de gâteau, le tout
accompagné de petits gestes d’attention. » Installer des coussins
dans le fauteuil, accompagner le patient à la sortie de l’hôpital,
24 | Info Cancer 71 | 2012
lui acheter un journal - ces petits gestes aident le patient à se
sentir plus à l’aise.
Un sourire, un mot
et de la chaleur humaine
« Un rendez-vous à la policlinique oncologique est difficile
à vivre pour chaque patient. L’angoisse qu’engendre le
diagnostic de cancer ou le fait de devoir subir un traitement
par chimiothérapie peut déstabiliser profondément. Une telle
visite est toujours accompagnée de la peur d’être abandonné,
d’être à la merci des professionnels de santé ou même de
mourir », explique le docteur Bernard Thill, médecin spécialiste
en médecine interne au CHEM. Souvent, un regard, quelques
mots ou un sourire contribuent à rendre le séjour à la policlinique
oncologique plus agréable. « En effet, cette situation de stress
qui peut même être ressentie comme une menace, peut être
Recherche de nouveaux
bénévoles
Neue Ehrenamtliche
gesucht
Pour renforcer ses équipes de bénévoles dans les
divers hôpitaux, la Fondation Cancer a besoin de
nouveaux bénévoles. Le bénévolat consiste à tenir
compagnie aux personnes atteintes de cancer
pendant leur traitement, à être à l’écoute en cas de
besoin, à accompagner pour une promenade, voire
un examen médical ou à faire la lecture.
Die Fondation Cancer sucht Verstärkung für die
Teams der Ehrenamtlichen in den Krankenhäusern.
Es geht darum, krebsbetroffenen Patienten während
der Behandlung Gesellschaft zu leisten, ihnen bei
Bedarf zuzuhören, ihnen etwas vorzulesen oder sie
bei einem Spaziergang oder zu einem Arzttermin zu
begleiten.
Conditions : entre autres, il faut être prêt à
s'engager 1 demi-journée par semaine après avoir
suivi une formation.
Voraussetzungen: Unter anderem sollte man bereit
sein, sich einen halben Tag pro Woche Zeit zu
nehmen (nach einer entsprechenden Ausbildung).
Informations auprès de la Fondation Cancer
(Tél. 45 30 331 ou patients@cancer.lu)
Weitere Informationen bei der Fondation Cancer
(Tel. 45 30 331 oder patients@cancer.lu)
www.cancer.lu
Info Cancer 71 | 2012 | 25
Ateliers d'Art-Thérapie
Une collaboration Fondation Cancer - Fondation La Violette
Brauchen Sie Hilfe?
On peut vous aider ?
Elena Bienfait
Diplômée en Art-Thérapie
Die Angebote der Fondation
Cancer für Krebspatienten
Psychologische Unterstützung
Psychologische Beratung bei krankheitsbezogenen
Problemen (Ängste, Depression, Beziehungsprobleme,
Kommunikationsprobleme, etc.)
Spezifische Angebote für Kinder krebskranker Eltern
Gesprächsgruppen
Praktische Hilfen
Informationen zum Arbeitsrecht oder zur Rehabilitations-Kur
Kosmetiktipps (Perücke, Prothesen, etc.)
Finanzielle Hilfen
Unterstützung durch Ehrenamtliche im Krankenhaus
Informationen
Patientenbroschüren
Zeitschrift Info Cancer
Internet-Seite: www.cancer.lu
Elektronische Newsletter
Kurse und Workshops
Entspannungskurse und Kurse zum Umgang mit Stress
Les services pour patients
de la Fondation Cancer
Soutien psychologique
Consultations psychologiques pour aider à faire face aux
problèmes liés à la maladie
Soutien spécifique pour enfants d'un parent malade
Groupes de parole
Aides pratiques
Informations pratiques (droit du travail, remboursement, etc.)
Conseils esthétiques (perruque, prothèse, etc.)
Aides financières
Présences de bénévoles dans les services oncologiques
Informations
Brochures pour patients
Périodique Info Cancer
Site internet www.cancer.lu
Newsletter électronique
Cours, ateliers et activités
Cours de relaxation et de gestion de stress
Yoga-Kurs
Cours de yoga
Gymnastik-Kurs
Cours de gymnastique
Nordic Walking-Kurs
Nordic Walking
Kunsttherapie-Workshops
Ateliers d’Art-Thérapie
Alle unsere Angebote sind kostenlos. Ein Orientierungsgespräch kann Ihnen dabei helfen, Ihre Bedürfnisse besser
zu erkennen. Zögern Sie nicht, uns zu kontaktieren!
Fondation Cancer • Tel. 45 30331 • patients@cancer.lu
26 | Info Cancer 71 | 2012
Tous ces services sont gratuits. Une consultation
d’orientation peut vous aider à identifier vos besoins.
N’hésitez pas à nous contacter !
Fondation Cancer • Tél. 45 30331 • patients@cancer.lu
L’objectif de ces ateliers est de
créer un espace temps où l’on
ne parle plus de la maladie et
de rendre le pouvoir d’exister au
patient à travers une expression
artistique.
Qu’est-ce que
l’Art-Thérapie ?
Si on est confronté à une maladie
comme le cancer, la personne
concernée est fragilisée, pas seulement
physiquement mais aussi psychiquement.
L’Art-Thérapie est reconnue comme un
soin de support qui permet d’améliorer la
qualité de vie des malades.
L’Art-Thérapie peut agir de façon
positive sur les symptômes suivants :
anxiété, somnolence, douleur, fatigue,
difficultés respiratoires et manque
d’appétit.
C’est un soin qui fonctionne avec un outil
essentiellement non-verbal : la création
artistique. Les méthodes qui permettent
de se libérer, de s’exprimer et de
reconstruire la confiance en soi sont : la
peinture, le dessin, le travail avec l’argile
ou la pâte à modeler.
La proposition artistique pousse
le participant à faire appel à son
imaginaire, à solliciter ses ressources
psychiques ou physiques pour mieux
vivre sa maladie.
Une séance
dans l’atelier
En Art-Thérapie, la prise en charge peut
être individuelle ou en groupe.
Dans les locaux de la Fondation Cancer,
l’atelier d’Art-Thérapie a lieu en groupe
chaque semaine (même jour, même
heure) et se déroule en deux temps :
Le temps d’accueil :
Les participants arrivent dans
l’atelier et, après quelques mots
de bienvenue, chaque participant
choisit son thème et travaille sur ce
qu’il veut : reprendre une ancienne
réalisation pour la modifier ou partir
sur une nouvelle idée.
Si un participant a du mal à démarrer,
l’Art-Thérapeute lui propose des
pistes pour stimuler son imagination :
des explications sur une technique
artistique ou des jeux qui stimulent la
créativité.
Le temps de création :
Les participants s’installent à leur
place de travail avec le matériel
choisi. Le travail artistique se déroule
dans une ambiance d’intimité et
de confiance, personne ne juge
personne.
Pour terminer la phase de création,
les participants rangent leur matériel
qu’ils retrouveront à la séance
suivante.
Les participants sont invités à
s’exprimer sur leurs créations et leurs
vécus pendant la session.
www.cancer.lu
Faut-il être doué
artistiquement pour
participer à ces
ateliers ?
Non, absolument pas ! Le participant
sera étonné de ses ressources ! Son
œuvre n’est pas une fin en soi, mais
uniquement un moyen favorisant la
communication entre soi et autrui.
Chaque œuvre devient le support des
interprétations des plusieurs partenaires
en présence et contribue à son tour à
les transformer. Comme elle permet de
parler de soi sans dire « je », les blessures
du passé peuvent être abordées de
manière non intrusive.
A partir du 9 janvier 2013 : tous
les mercredis de 10h à 12h ou de
14h à 16h dans les locaux de la
Fondation Cancer.
La participation est gratuite
(prise en charge financière et
opérationnelle par la Fondation
La Violette sous l’égide de la
Fondation de Luxembourg, prise en
charge logistique et administrative
par la Fondation Cancer).
Plus d’infos et/ou inscription
auprès de la Fondation Cancer :
tél. 45 30 331 ou
patients@cancer.lu
Info Cancer 71 | 2012 | 27
CLUBS ET ENTREPRISES :
MERCI du soutien apporté
à la Fondation Cancer en 2012
Nombreux sont les entreprises
et les clubs qui ont soutenu
la Fondation Cancer en 2012.
En voici quelques exemples.
BNP PARIBAS SECURITIES SERVICES
Fréderic Perard, responsable de la
succursale luxembourgeoise de BNP
Paribas Securities Services a remis un
chèque de 8.576 € à Marie-Paule Prost.
Cette somme a été récoltée grâce à
différentes actions lors des Journées
Santé organisées par l'entreprise.
CLUB INNER WHEEL
Pour la 18e année consécutive, le service
club Inner Wheel Luxembourg - Esch-Alzette
soutient les actions de la Fondation
Cancer. En effet, Josette et André
Heinisch organisent chaque année un
thé-bridge avec l’aide de nombreux
membres du club. Cette fois, cet aprèsmidi a rapporté la coquette somme de
3.000 €. Marie-Paule Prost a vivement
remercié la présidente Josette Georges
et tous les membres du club pour leur
fidélité et leur engagement.
TRËPPELFRËNN BIWER
Im Frühjahr 2012 organisierten die
„Trëppelfrënn Biwer“ regelmässige
Wanderungen zugunsten der Fondation
Cancer. Zusätzlich wurden in diesem
Rahmen Massagen angeboten. Der Erlös
aus beiden Aktionen, 1.450 €, wurde
an Claudia Gaebel übergeben, die sich
herzlich bei den „Trëppelfrënn“ für die
grosszügige Spende bedankte.
MARCEL GROSBUSCH
L’entreprise Marcel Grosbusch avait
décidé de soutenir la Fondation Cancer
en remplaçant les cadeaux de fin
d’année 2011 par un don. C’est ainsi
qu’un chèque de 10.000 € a pu être
remis à Marie-Paule Prost, directrice de
la Fondation Cancer. Un geste généreux
qui permet à la Fondation Cancer de
continuer ses trois missions :
Info-Aide-Recherche.
Merci à tous nos donateurs
28 | Info Cancer 71 | 2012
la Fondation Cancer ?
L e ca n c e r n o u s
concerne tous
ENOVOS
En mars 2012, dans le cadre de la 7ème
édition du 'Relais pour la Vie', 4.315 km
ont été parcourus sur 12 vélos par les
participants et visiteurs. Les vélos utilisés
avaient été mis à disposition par le
Velocenter Goedert. La société Enovos
s’était engagée à sponsoriser 1 Euro par
kilomètre pédalé pour la lutte contre
le cancer. C’est ainsi qu’un chèque de
4.315 € a été remis cet été à Marie-Paule
Prost, directrice de la Fondation Cancer,
par Erny Huberty, responsable du service
marketing en présence de Danny Manso
(Enovos) et de Marithé Puziak (Velocenter Goedert). Merci pour leur générosité.
Pourquoi soutenir
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Quel progrès dans le traitement des
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seulement ! C’est surtout grâce à la
recherche que la
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patients se trouve améliorée. Et il faut
continuer dans
cette voie. Imaginez un monde où
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La Fondation Cancer veut continu
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prévention joue un rôle important
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nombre de cancers.
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en informant et en
encourageant les comportements
adéquats chez les
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Info Cancer 71 | 2012 | 29
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Tél. 45 30 331 www.cancer.lu