Association pour la Promotion de l`Alsace en Roumanie

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Association pour la Promotion de l`Alsace en Roumanie
Association pour la Promotion de l’Alsace en Roumanie
Revue de presse alsacienne semaines 15-16 /2015
Sommaire :
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Viticulture - Réchauffement climatique / Le riesling n’est pas menacé,
Rouffach - Le Domaine Muré teste un autre cépage rouge / La syrah à l’essai en Alsace,
Rosheim - 4 millions d’euros investis dans la découpe laser de tôle / LAP mise très gros,
Histoire - Guy Haasser Luzian, les tourments de l’Alsace par un disparu,
Télévision M6 - L'Alsacien Xavier Koenig remporte la finale de Top Chef,
Politique - Très grande région / Trouver un équilibre,
Bas-Rhin - Une application citoyenne à Schiltigheim,
Strasbourg - Luxembourg, invité du marché de noël,
Réforme territoriale - La nouvelle région / Voyage au cœur de l’Alca,
Dorlisheim - Agriculture feu vert pour les asperges,
Tourisme culturel - Voyages en Bulgarie / Partir en terres thraces,
Strasbourg - Nouvelles salles au musée de l’Œuvre Notre-Dame / Trésor graphique,
Forum de l’économie alsacienne - Jeudi 23 avril à Strasbourg / Les PME face à la
cybercriminalité,
Mothern - Insolite Un vautour sur le toit,
Drusenheim - Cinq mois après la reprise Caddie sur de nouveaux rails,
Europe - Pierre Loeb, auteur des rapports pour sauver le siège de Strasbourg Siège du
Parlement: «maintenant ou jamais»
Strasbourg - Le Buchmesser, le pilier pour mesurer la bedaine des bourgeois, sera rénové,
70e anniversaire de la libération des camps de concentration - Cérémonie à Strasbourg / Des
noms par milliers,
Strasbourg - Restauration Cédric Moulot rachète le Crocodile,
L’histoire - Roumanie / Lettres aux trois sœurs.
Viticulture - Réchauffement climatique / Le riesling n’est pas menacé
Le vignoble alsacien doit-il redouter le réchauffement climatique ? Les chercheurs sont unanimes : il
n’y a pas péril en la demeure. Le riesling, cépage emblématique de l’Alsace, a encore de belles années
devant lui, et pourrait même gagner du terrain.
Pas de panique. « En Grèce ou au Maghreb, la vigne est cultivée dans des conditions bien pires qu’ici.
La hausse des températures ne menace pas le vignoble alsacien dans les 30 prochaines années. Mais
cela ne veut pas dire qu’il ne devra pas évoluer », dit Eric Duchêne, ingénieur de recherche au centre
INRA de Colmar.
Les vignobles septentrionaux gagnants
Mais pourra-t-on encore cultiver la vigne en Alsace dans 50 ans ? Jocelyne Perard, climatologue
spécialiste de la viticulture, répondait en 2013 que le réchauffement climatique, dévastateur au sud,
était plutôt positif pour les vignobles septentrionaux. « Il favorise, expliquait-elle, une croissance des
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rendements, une maturité plus aisée de certains cépages avec une augmentation des taux de sucre et
d’alcool. »
« Jusqu’à présent, l’Alsace n’en a tiré que des bénéfices », confirme Eric Duchêne. « Ses raisins sont
mûrs de plus en plus tôt, et la maturité est plus stable d’une année sur l’autre. En 1970, à la date du 16
septembre, le riesling était à 6-7° d’alcool potentiel. En 2014, il était à 10°. Les dates de véraison,
moment où les baies deviennent translucides, devraient continuer à remonter vers le milieu de l’été. »
Résultat : la hausse des températures à date constante se cumule avec une maturité plus précoce. Ce
que le chercheur de l’INRA appelle « la double peine ».
En 30 ans, un gain de 15 jours pour la récolte
Cela signifie une accumulation plus rapide des sucres et une accélération de la perte d’acidité. « Une
des solutions consistera à rentrer le riesling plus tôt, mais avec une inconnue portant sur son potentiel
aromatique. »
Le réchauffement est déjà une réalité au niveau de l’avancement des dates de récolte. En 30 ans,
l’Alsace a gagné une quinzaine de jours sur l’ouverture des vendanges.
« Entre 1950 et 1980, les années où les vendanges démarraient en septembre se comptaient sur les
doigts de la main. Depuis la décennie 1980-1990, les millésimes qu’on commence à rentrer en octobre
sont rares », indique Jean-Louis Vézien, directeur du Conseil interprofessionnel des vins d’Alsace
(CIVA).
Dans cette situation, « avant d’abandonner nos cépages, regardons les moyens de les adapter à la
situation, en choisissant de mettre les bons cépages aux bons endroits », dit-il. « L’auxerrois, par
exemple, étant beaucoup plus précoce, il serait logique d’en planter moins que du pinot blanc. » La
modification des plans d’encépagement devra prendre en compte le réchauffement.
Planter dans des secteurs plus froids
Tous les cépages ne sont pas logés à la même enseigne face au problème. Le riesling apparaît le moins
menacé par le dérèglement climatique. Et pour cause, c’est le cépage le plus tardif. « On le récolte en
moyenne 15 jours à trois semaines après les autres. On a tendance à le planter dans les secteurs les plus
favorables : dans des sols légers d’arène granitique, exposés plein sud, bénéficiant d’un bon
ensoleillement », détaille Jean-Louis Vézien.
« Avec la montée du mercure, il pourra toujours coloniser des terrains plus lourds, moins bien exposés.
L’Alsace, du fait de son relief, a des possibilités d’explorer de nouveaux terrains, tels que des fonds de
vallées jugés aujourd’hui trop froids, ou des coteaux nord. Ce qui n’est pas le cas du Bordelais ou du
Languedoc, plus plats », abonde Eric Duchêne. Le riesling, qui occupe aujourd’hui 22 % de la surface
du vignoble, aurait même vocation à gagner des arpents, selon le directeur du CIVA.
Au niveau du risque de déséquilibre entre sucre et acidité, « il est moins exposé que le gewurztraminer
car il a moins d’alcool à la base, il est plus riche en acide tartrique, moins sensible à la hausse du
thermomètre. Il résistera mieux ».
Les craintes les plus fortes concernent le pinot gris, proche de la lourdeur. « En tant que
consommateur, le sucre résiduel m’inquiète plus que l’alcool », glisse Eric Duchêne.
L’Alsace est armée pour faire face au dérèglement climatique. Jean-Louis Vézien évoque le choix
d’autres méthodes culturales : taille plus tardive, enherbement et gestion des surfaces foliaires de la
grappe pour maintenir l’acidité.
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Et il y a tout le travail mené sur l’adoption d’un nouveau matériel végétal, avec des essais de cépages
aujourd’hui cultivés dans le sud, la diversité clonale pour sélectionner des spécimens plus tardifs ou
plus acides. « Si ça ne suffit pas, on peut procéder à de la création variétale en faisant des croisements
entre cépages. Sans compter l’assemblage, qui donne de la souplesse », égrène le chercheur de
l’INRA.
La question de l’introduction de nouveaux cépages ne se posera pas avant 30 ans estime Jean-Louis
Vézien. « Mais 30 ans, c’est demain » ! 09/04/2015.
Rouffach - Le Domaine Muré teste un autre cépage rouge / La syrah à l’essai en Alsace
L’introduction de nouveaux cépages en Alsace pourrait sur le long terme constituer une réponse au
réchauffement climatique. À Rouffach, terre de rouge, le domaine Muré s’est lancé dans un essai de
syrah.
« À la différence du blanc, le rouge ne supporte pas la pourriture, qu’elle soit grise (botrytis) ou noble.
Le raisin n’est pas pressé tout de suite, mais fait l’objet d’une longue macération en cuve », explique
René Muré. Sur un pinot noir, le phénomène de botrytisation est dévastateur et irrévocable.
Le viticulteur de Rouffach a pris conscience très tôt des effets du dérèglement climatique sur la vigne.
« Avec la hausse des températures, la maturation devient plus précoce, donc la présence de pourriture
aussi, avec le risque de faire des dégâts. » La situation n’est pas sans conséquence pour une
exploitation qui réalise 20 % de sa production en pinot noir, soit 20 000 cols en moyenne par an.
Le constat a conduit le vigneron de Rouffach à tester un autre cépage rouge. L’abolition par Bruxelles
des règlements locaux n’autorisant que les 7 cépages prévus par l’AOC Alsace lui a donné l’occasion
de s’engouffrer dans la brèche en 2009.
Le Domaine Muré a jeté son dévolu sur la syrah. Il a planté six ares de ce cépage de la vallée du Rhône
(Hermitage Côte Rôtie) au lieu-dit Vorbourg, dans ce terroir marno-calcaire au sol ocre et caillouteux
propice aux grands rouges. De quoi produire une barrique de 228 litres. « La syrah est un cépage
rustique qui supporte mieux la sécheresse et les vents que le merlot ou le cabernet sauvignon, qui ont
besoin d’une certaine humidité », justifie René Muré.
Pour cette expérimentation, il a commencé par la vigne, sans expérience œnologique. « On s’est rendu
compte, en mesurant l’acidité et les sucres, qu’on atteignait les mêmes valeurs que le pinot noir avec
une maturité plus tardive de 4 semaines. »
« Un vin délicieux avec des tanins fondus et pas agressifs »
La première récolte en 2013 a été très modeste : 50 litres environ. Mais elle a donné « un vin délicieux
avec des tanins fondus et pas agressifs. Un vin légèrement poivré avec des arômes de fruits rouges et
d’épices », décrit le vigneron, séduit.
Pour la deuxième vendange, il a eu moins de chance. La drosophile suzukii s’est attaquée aux baies
noires de la syrah en fin de campagne, et la récolte est restée sur pied.
Avec cette expérimentation à petite échelle, une « initiative privée », le domaine se situe dans « une
démarche intellectuelle, agronomique et œnologique ».
La syrah en Alsace, ce n’est pas pour demain ! « Pour implanter durablement un nouveau cépage, il
faut au moins une génération (20 à 30 ans) », prévient René Muré, pour qui « la pire des choses serait
de baisser les bras face au réchauffement climatique ».09/04/2015.
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Rosheim - 4 millions d’euros investis dans la découpe laser de tôle / LAP mise très gros
Laser Alsace Production met en service à Rosheim une nouvelle capacité de production de découpe
laser largement automatisée.
Alors que l’investissement industriel est toujours réputé faible voire atone, on ne peut que saluer
l’effort de Laser Alsace Production (LAP).
Cette société spécialisée dans la découpe laser à façon et la sous-traitance, que dirige Jacques
Kammerer à Rosheim, vient en effet de mettre en service de nouvelles capacités et une extension de
son site pour un montant de 4 millions d’euros. Soit l’équivalent du chiffre d’affaires annuel de cette
petite structure de trente collaborateurs, très spécialisée et qui a toujours mis un point d’honneur à être
en avance sur la concurrence et sur les attentes de ses donneurs d’ordres.
« Il n’existe pas actuellement de machine de ce niveau dans le Grand est, et vraisemblablement dans
l’ensemble de la France », commente l’industriel.
De quoi s’agit-il ? En fait, un ensemble productif comprenant trois lasers automatisés associés à un
magasin automatique de 450 emplacements pouvant accueillir jusqu’à 1 300 tonnes de matière.
Cinq emplois créés par la nouvelle installation
Parmi les deux nouvelles machines, un laser CO 2 de 6 kW de puissance pouvant tailler l’acier et
l’inox jusqu’à 25 mm d’épaisseur, l’aluminium jusqu’à 15 mm dans des tôles de 2 x 4 m. La seconde
machine est un laser fibre de 5 kW pour tôles fines avec très grande productivité, mais aussi capable de
tailler de l’inox et de l’alu jusqu’à 25 mm, et même du cuivre ou du laiton jusqu’à 5 mm. Le troisième
laser, une machine de 5 kW existante, a été intégré au dispositif et entièrement automatisée. Le nouvel
équipement, dont le magasin automatique s’étire sur 55 m, a nécessité la création d’une extension de 1
750 m². L’ensemble a été soutenu par la Région Alsace à hauteur de 50 000 euros. Cinq personnes
seront embauchées pour faire tourner l’ensemble.
« Nous avons décidé de ce programme il y a deux ans. Nos machines devenaient obsolètes et les
constructeurs font preuve de plus en plus d’ingéniosité. Nous avons aujourd’hui ce qu’il y a de plus
moderne et nous pourrons sortir des pièces moins chères en gagnant en délais de livraison », explique
Jacques Kammerer, qui présentera les nouvelles installations lors d’une inauguration officielle le 26
juin.
La demande justifie-t-elle pareil effort ? « Je suis confiant dans notre capacité à accroître nos parts de
marché. Nos gains de productivité nous permettront de proposer des prix jusqu’à 15 % inférieurs dans
certains cas, étant entendu que le coût matière représente déjà 40 % », explique le patron de LAP.
Jacques Kammerer reste prudent sur la conjoncture française en général : « Je ne me hasarde pas làdessus. Nous élargissons notre domaine d’activité. Tous nos clients qui exportent beaucoup marchent
très bien, les autres, c’est plus difficile ».09/04/2015.
Histoire - Guy Haasser Luzian, les tourments de l’Alsace par un disparu
Au plus près de l’Histoire, Guy Haasser livre un récit teinté de quotidien et de réalisme sur les années
tourmentées que l’Alsace a vécues entre 1870 et 1944. Comme un portrait de famille élargi à toute une
région.
Il est touchant, Luzian. Lorsqu’il parle de la cour de l’école communale de Bischheim et de l’ancêtre
de Metzeral fasciné par le mouvement perpétuel. Quand il fait le spahi à Blida. Chaque fois qu’il
raconte avec tendresse l’atelier du père, Mano, qui dans l’entre-deux-guerres n’a plus guère de
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manomètres à réparer. Mais voilà, Mano ne parle qu’allemand et a servi dans les Uhlans de la garde
impériale. Son père parle le français et est resté bonapartiste républicain. On est en Alsace.
Là où pousse la nostalgie dans les jardins ouvriers, où la philosophie balance entre rébellion et
fatalisme, où les frontières sont buissonnières.
De Duisburg à Cologne, de Cologne à l’île de Rügen
Né en 1909, Luzian raconte ces vies trimbalées entre les débâcles et les groupes folkloriques, entre les
racontars de bistrots de Geispolsheim-Gare – ou d’ailleurs – et l’effroi de la nazification. Tout est
parlant. Mais la façon dont le gardien de la paix Lucien, de retour dans Strasbourg occupée, va devenir
Luzian, avant d’être emporté dans le tourbillon de la rééducation en Allemagne, jusqu’à devoir porter
l’uniforme de la Wehrmacht, cette descente aux enfers militaires est un récit d’une force d’autant plus
grande que ses étapes sont racontées sur un ton presque débonnaire, par petites touches sans pathos
excessif.
De Duisburg à Cologne, de Francfort à l’île de Rügen, c’est un périple qui est raconté comme rarement
de l’intérieur, entre bombardements et scènes d’un quotidien qui demeure, dans une Allemagne
s’écroulant sur elle-même.
Le style est efficace, le rappel édifiant de ces Alsaciens restés durant ces conflits « les pieds dans la
glèbe, les racines fines et longues plongeant dans la nappe phréatique du Rhin ».
Luzian raconte et capte, mais c’est son fils, Guy Haasser, qui tient la plume pour lui, dans ce romanfiction biographique.
Un second volet est prévu, qui ira bien au-delà des souvenirs de Luzian, parti rejoindre en 1973 les
esprits de cette Alsace disparue.09/04/2015.
Luzian, l’Alsace dans la tourmente, 1870-1944. Par Guy Haasser. Vent d’Est, 25€.
Télévision M6 - L'Alsacien Xavier Koenig remporte la finale de Top Chef
Le benjamin de l'épreuve, Xavier Koenig, originaire de Kientzheim et Thann (Haut-Rhin), 20 ans cette
année, a remporté la finale de Top Chef, après un parcours brillant. Il s'est imposé devant son rival du
soir, Kevin D'Andrea, l'autre jeune finaliste, 23 ans, de Juan-Les-Pins.
Le jeune apprenti de l'Auberge Saint-Laurent de Sierentz, où il travaille depuis six mois, devait ce
lundi soir diriger une brigade chargée de préparer un repas pour 100 personnes, des bénévoles de la
Croix Rouge et quatre chefs étoilés.
Avec un goût du risque relevé par les quatre chefs qui participaient à la soirée, et qui dégustaient aussi
les deux menus, Xavier Koenig a choisi de servir un foie gras poelé avec un jus thaï et des légumes
croquants en entrée ; une noisette de chevreuil, des betteraves confites et une purée de chataîgnes en
plat principal, avant un dessert original à base d'avocat et de pamplemousse.
Son rival, Kevin D'Andrea, est parti sur un menu à l'énoncé plus classique, mais non moins sophistiqué
dans les saveurs : saumon confit et purée de betteraves en entrée ; côtes de veau rôties et cannelloni
végétariens en plat principal ; croquant de chocolat, glace aux pop-corns et caramel en dessert.
Si l'entrée de Xavier a nettement séduit les quatre chefs du concours, les deux autres plats ont été jugés
en-dessous de ceux de Kevin. Les quatre chefs ont attribué 26 points sur 40 à Kevin et 14 à Xavier.
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Les cent convives de la Croix Rouge avaient eu à distribuer 1000 points (10 par personnes). A l'arrivée
Xavier Koenig a remporté 62,23 % des suffrages et devient Top Chef 2015. Kevin D'Andréa a lui
remporté 37,77% des suffrages. Les bénévoles de la Croix Rouge ont donc fait un choix opposé à celui
des chefs étoilés. Ce n'est pas la première fois dans ce concours.
En remportant le concours, Xavier Koenig empoche 62.230 euros.13/04/2015.
Politique - Très grande région / Trouver un équilibre
Quinze maires ou présidents des principales villes de la future Région se sont réunis à Strasbourg.
Première rencontre qui a abouti à la constitution d’un « groupe de contact ». Objectif : éviter la foire
d’empoigne pour les rouages de la future région.
« Il faudrait, grosso modo, que les équilibres de répartition des fonctionnaires demeurent les mêmes
entre les villes » : Roland Ries, maire (PS) de Strasbourg, n’a pas été démenti quand il a ainsi
commenté la réunion. Mais le communiqué publié à son issue est encore plus mesuré : il n’évoque que
« la coopération mutuelle et les échanges de bonne pratique, dans un esprit de coopération constructive
».
« Lever les pièges »
La rencontre, il est vrai, était déjà un défi. « Il nous faut mieux nous connaître, commente Roland Ries,
et anticiper les discussions à venir ». Les tensions sont en effet perceptibles : Metz et Châlons-enChampagne, qui savent déjà qu’elles ne seront plus préfectures de région, espèrent des compensations.
« Le pôle métropolitain du Sillon lorrain a voté une motion demandant à être siège du conseil régional
», a rappelé Dominique Gros, maire (PS) de Metz. « Il faut lever les pièges et éviter les dérapages
comme ceux qu’on a entendus pendant le débat [parlementaire] ». « On défend chacun nos territoires,
nos villes, nos agglomérations », a indiqué Arnaud Robinet, maire (UMP) de Reims, invitant « à
transformer les claques en caresses »…
Deux prochaines réunions, à Châlons et Metz, devraient entrer dans le vif du sujet pour le groupe. Il
s’agit d’une part des négociations avec l’État – le préfet « préfigurateur » devant être connu dans
quelques jours – d’autre part des équilibres que se donnera le futur conseil régional lui-même après les
élections de décembre.
Étaient présents les grands élus de Châlons-en-Champagne, Chaumont, Colmar, Metz, Mulhouse,
Nancy, Reims, Troyes, et de leurs éventuelles intercommunalités.14/04/2015.
Bas-Rhin - Une application citoyenne à Schiltigheim
En matière de démocratie participative, Schiltigheim innove. Avec l’application gratuite TellMyCity,
les Schilikois peuvent désormais dégainer quand ça leur chante leurs smartphones pour signaler aux
services de la mairie d’éventuels dysfonctionnements, pour faire part de leurs suggestions voire pour
féliciter la mairie pour une heureuse initiative. Le tout illustré, si besoin, par une photo, et géolocalisé.
Les services répondront à chaque demande par e-mail. Certaines contributions pourront être consultées
par tous les utilisateurs, celles que la mairie aura préalablement filtrées. Le système devrait pouvoir
être également accessible par le biais du site de la ville de Schiltigheim et un simple formulaire
électronique. En France, 11 villes se sont pour le moment lancées dans l’aventure.
Aucune n’a encore sauté le pas en Alsace.
A Schiltigheim, la commune a signé un contrat d’un an avec la société Spallian. 14/04/2015.
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Strasbourg - Luxembourg, invité du marché de noël
Le Luxembourg sera le 22e pays invité d’honneur de la 445e édition de « Strasbourg, Capitale de Noël
». Ce mercredi, à 13h au Centre administratif, Alain Fontanel, 1er adjoint au maire de Strasbourg et
Michèle Eisenbarth, représentante permanente du Luxembourg au Conseil de l’Europe, ont présenté
les grandes lignes de l’événement qui débutera le 27 novembre prochain. « Il nous est apparu naturel
de faire ce choix, après Bruxelles l’année dernière » a déclaré Alain Fontanel, rappelant par la même
occasion « le tripode institutionnel » que sont Bruxelles, Strasbourg et Luxembourg dans l’Union
Européenne. Non sans humour, le président de l’office du tourisme Jean-Jacques Gsell a justifié
l’annonce précoce de ce choix parce qu’« à Strasbourg, Noël c’est tous les jours ».15/04/2015.
Réforme territoriale - La nouvelle région / Voyage au cœur de l’Alca
La commune meusienne de Void-Vacon est l’épicentre de la nouvelle région. Clin d’œil de la
géographie, il se situe à l’angle des rues de Strasbourg et Jeanne-d’Arc.
Pour la symbolique, difficile de faire mieux. Les modes de calcul des ordinateurs de l’IGN (l’Institut
national de l’information géographique et forestière) sont absolument formels : l’épicentre de la toute
nouvelle région Alsace-Lorraine-Champagne Ardenne est pratiquement situé à l’angle des rues…
Jeanne-d’Arc et Strasbourg, au carrefour du centre de Void-Vacon, petite commune meusienne au
bord de la RN4, à moins d’une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Nancy.
Le Fardier de Cugnot
L’information ne bouleversera pas la face du monde mais elle ne manque toutefois pas d’interpeller au
cœur de cette commune du sud-meusien, jusqu’alors connue pour avoir, autrefois, vu naître sur son sol
l’ancêtre du premier véhicule à vapeur : le « Fardier de Cugnot », du nom de son inventeur Joseph
Cugnot.
Une réplique métallique de l’invention domine le rond-point à l’entrée de la commune, en venant de
Nancy, que traversent les poids lourds qui viennent de Commercy, à moins de dix kilomètres.
Sylvie Rochon, maire de Void-Vacon (1 705 habitants), à mi-chemin entre Nancy et Bar-le-Duc, avait
lu l’information dans L’Est Républicain : « Aujourd’hui, savoir que l’IGN la confirme ne peut que
nous être profitable. Peut-être pourra-t-on communiquer davantage sur un plan touristique ».
Être au cœur de la nouvelle région, « c’est quelque part réconfortant, poursuit-elle. Car Strasbourg sera
susceptible de tenir davantage compte de nous, ce n’est déjà pas facile d’être entendu quand on est une
toute petite commune ».
Un peu plus loin, Patricia Bouan prépare les tables pour la clientèle du midi dans la salle rénovée du
coquet café « Les colonnes », racheté deux ans plus tôt. Une clientèle de proximité, quelques concerts
parfois avec des groupes, et des menus proposés aux salariés des environs le midi.
« Il y avait déjà quelques sujets de notoriété à Void-Vacon, avec Clair de Lorraine, et les produits du
terroir », dit la patronne des lieux. « Si nous sommes aujourd’hui au cœur de l’Alca, c’est toujours bon
à prendre ».16/04/2015.
Dorlisheim - Agriculture feu vert pour les asperges
Après deux années difficiles, les producteurs d’asperges d’Alsace comptent sur la campagne 2015 pour
se refaire. Son coup d’envoi a été donné à Dorlisheim.
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La récolte vient de commencer, timidement. Jusqu’à présent, explique Philippe Sigrist, conseiller
technique à la chambre d’agriculture d’Alsace, « les nuits étaient encore trop fraîches pour que les
asperges poussent de façon optimale ». Et l’épisode venteux de fin mars, qui a découvert de
nombreuses aspergeraies, n’a pas arrangé les choses.
Les températures nettement plus douces de ces derniers jours ont donné aux turions l’impulsion qui
leur manquait. Désormais, a constaté hier Jean-Charles Jost, le président de l’Association pour la
promotion de l’asperge d’Alsace, en ouvrant la saison 2015 à la ferme Maurer de Dorlisheim, la
campagne s’annonce « plutôt favorable ».
Pour les 37 exploitants conventionnels et bio membres de l’association, qui réalisent à eux seuls la
moitié de la production régionale d’asperges (l’Alsace compte au total 225 producteurs qui cultivent
environ 2000 tonnes par an), ce serait un soulagement après une récolte 2013 catastrophique en raison
d’un printemps froid et humide puis une campagne 2014 amputée de moitié à cause d’un hiver trop
clément et d’un mois de mai trop frais.
« Nous espérons avoir du volume et un prix correct », a-t-il souligné, à l’intention des grossistes et des
acheteurs de la grande distribution – membres de l’interprofession des fruits et légumes d’Alsace.
La bonne nouvelle, a relevé Denis Digel, président de la section fruits et légumes de la FRSEA
d’Alsace, c’est qu’avec l’introduction d’un salaire minimum en Allemagne « on ne verra plus des
asperges livrées en Alsace à 1,20 ou 1,50 euro le kilo ».
La mauvaise, c’est que la récolte a commencé aussi dans le sud de la France, a nuancé M. Jost. « Nos
productions risquent donc de se télescoper ».
Cahier des charges exigeant
Dans ces conditions, a-t-il insisté auprès des distributeurs, « je voudrais vous demander de privilégier
l’asperge d’Alsace sur vos étalages et de la vendre à un prix correct ». Ce ne serait, a-t-il insisté, que
justice pour « cette production sous cahier des charges privé, certifiée par Certipaq » qui repose
notamment sur une forte réduction des intrants et des normes sévères en matière de triage.
L’association pour la promotion de l’asperge d’Alsace s’est d’ailleurs dotée d’un nouveau site internet
pour expliquer ses exigences qualitatives. Pour l’occasion, elle s’est même offert le luxe de devenir le
premier organisme professionnel à utiliser l’extension «.alsace ». Logique pour un légume qui,
affirment ses promoteurs, « fait partie du patrimoine agricole et gastronomique » de la
région.16/04/2015.www.asperges.alsace
Tourisme culturel - Voyages en Bulgarie / Partir en terres thraces
À l’occasion de l’exposition « Épopée des rois thraces » qui s’est ouverte à Paris, au musée du Louvre,
Iztok Horizons et Antoni Voyages annoncent le départ de périples inédits à la rencontre des plus
anciennes civilisations d’Europe en terres bulgares.
Une seule rencontre entre ces deux femmes au parcours si différent a suffi pour inspirer le départ d’une
belle aventure européenne. Estelle Antoni est alsacienne, directrice de la société Antoni Voyages à
Haguenau qui fut créé déjà à la fin de la Première Guerre mondiale comme entreprise de transport
public.
À la tête de la société nouvellement créée à Strasbourg Iztok Horizons, Marina Stancheva est une
Bulgare, venue en France dès l’âge de 13 ans. Visage des publicités d’Airbus à la fin des années 90, le
charme de cette femme n’a d’égal que son dévouement professionnel. Diplômée de la faculté de Droit
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à Strasbourg, partant d’une riche expérience dans le domaine du tourisme (FRAM), Mme Stancheva
est aussi une férue des arts et de l’histoire.
Sa vocation – faire connaître les trésors inconnus de son pays en France- est le moteur de son
incroyable don de communication. Elle ne pouvait espérer une meilleure occasion pour annoncer ses
produits de voyages culturels à partir de Strasbourg que l’ouverture de l’exposition « L’Épopée des
rois Thraces » au Louvre le 15 avril.
Une grande manifestation bulgare
L’exposition, qui raconte pour la première fois l’histoire des Thraces grâce à la figure légendaire du roi
Seuthès III, « sera certainement une des plus grandes manifestations culturelles bulgares à l’étranger
depuis l’Exposition universelle à Paris en 1900 », affirme l’ambassadeur de France à Sofia, Xavier
Lapeyre de Cabanes. Dans un entretien à cette occasion, Jean-François Jarrige, secrétaire général de la
Commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères et européennes insiste que « l’Europe
orientale et en particulier la Bulgarie constituent une région d’une richesse archéologique
exceptionnelle pour l’ensemble de l’histoire de l’Europe. » « C’est un pays dont les sites contribuent
tout particulièrement à l’étude de la néolithisation de l’Europe, notamment dans la région de Varna au
Ve millénaire avant notre ère, explique-t-il.
« Il est aussi bien connu pour sa si riche période thrace et pour ses rapports avec le monde
hellénistique. On comprendra donc l’intérêt de notre commission des fouilles pour un pays qui permet
de travailler sur les racines même de l’Europe ».
Des civilisations inconnues
Antoni Voyages et Iztok Horizons proposent pour la première fois en France des voyages de
découverte de ces sites naturels et archéologiques d’exception, en compagnie d’archéologues français
et bulgares, mais aussi d’artistes (écrivains, musiciens, peintres) et d’autres personnalités de talent.
« Aujourd’hui, des historiens du monde entier ont les yeux rivés sur les terres thraces et ne cessent de
répéter qu’à chaque pioche en Bulgarie jaillissent des civilisations inconnues, plus anciennes que celle
de Mésopotamie », nous confie Marina Stancheva.
« Des cultures préhistoriques (la grotte Kozarnika), des sites exceptionnels de la Haute Antiquité, un
grand nombre d’églises paléochrétiennes avec des fresques uniques…
Ce sont autant de ponts culturels que les Alsaciens aimeront traverser pour découvrir une terre de
beauté naturelle exceptionnelle abritant les mystères des débuts de la civilisation européenne.
»16/04/2015.
ww.iztok-horizons.eu ; marina.stantcheva@iztok-horizons.eu ; siege@antoni-voyages.com, tel : 03 88
05 47 47
Strasbourg - Nouvelles salles au musée de l’Œuvre Notre-Dame / Trésor graphique
Ses collections du Moyen Âge comptent parmi les plus belles de France : d’ici l’automne, soutenu par
les Amis de la cathédrale, le musée de l’Œuvre Notre-Dame bénéficiera de nouvelles salles dévolues à
de précieux dessins d’architecture.
Il est immense. Pas moins de quatre mètres de haut, pour une largeur de 86 centimètres. Sa verticalité
au graphisme vertigineux englobe la totalité du massif occidental de la cathédrale. À la description
purement architecturale de ce qui était un projet, conçu autour de 1360/1370, pour le beffroi et la
galerie des apôtres, située au-dessus de la rose, s’ajoute la représentation de la statuaire. « Ce qui est
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très rare dans le dessin d’architecture médiévale, de même que les rehauts de couleurs utilisés ici »,
observe Cécile Dupeux, conservatrice en chef du musée de l’Œuvre Notre-Dame, qui considère ce
parchemin comme « un véritable trésor du Moyen Âge ».
Il n’est d’ailleurs pas le seul du fonds de dessins d’architecture liés au chantier de la cathédrale que
possède la Fondation de l’Œuvre Notre-Dame, et que conserve le musée strasbourgeois.
Concilier préservation du fonds et intérêt légitime du public
« Il s’agit d’une trentaine de pièces, qui vont du XIIIe au XVIe siècles et que l’on peut considérer
comme l’un des plus beaux ensembles en France, où ils sont très rares, notamment en comparaison de
ceux que l’on peut trouver dans l’aire germanique », poursuit Cécile Dupeux.
Jusqu’en 1989, en un temps où les règles de conservation et d’exposition à la lumière des œuvres
graphiques étaient moins exigeantes, les visiteurs du musée de l’Œuvre Notre-Dame pouvaient en
découvrir une partie exposée en salles. Depuis, à l’initiative de Roland Recht, alors directeur des
Musées de Strasbourg, le principe de la préservation de ce fonds a prévalu. Placé dans les réserves, il
n’était consultable que pour quelques rares chercheurs ou étudiants. « Ce qui était dommage, compte
tenu de ce qu’ils racontent du chantier de la cathédrale. D’ailleurs, je suis régulièrement interpellée à
ce sujet par des visiteurs », convient encore Cécile Dupeux.
À l’automne, l’institution sera désormais en mesure de concilier l’intégrité de ces précieux dessins et le
légitime intérêt du public. En effet, à la faveur de travaux de toiture réalisés par la Fondation de
l’Œuvre Notre-Dame, propriétaire du bâtiment, deux salles s’ajouteront au parcours. L’une, à caractère
documentaire, permettra de découvrir ce fonds graphique via un dispositif numérique interactif.
L’autre, véritable Saint des Saints, sera consacré à l’exposition de trois ou quatre dessins visibles trois
heures par semaine, condition nécessaire pour en assurer la préservation – c’est au prestigieux
Laboratoire des musées de France qu’a été confiée la mission d’établir la durée acceptable
d’exposition à la lumière. « Nous assurerons une rotation tous les six mois afin d’éviter que les mêmes
dessins soient exposés », précise Cécile Dupeux.
D’un coût global de 414 000 €, cette opération muséographique bénéficie du mécénat des Amis de la
cathédrale pour un montant de 100 000 €. Une convention entérinant cet engagement de l’association a
été signée, hier soir, par son président Marc Schurr et le maire de Strasbourg, Roland Ries. Ces
nouvelles salles devraient ouvrir en octobre prochain. L’amateur d’art gothique pourra toujours
patienter en se rabattant sur la remarquable publication consacrée aux dessins de la cathédrale,
coéditée par le musée et la fondation de l’Œuvre Notre-Dame.16/04/2015.
Forum de l’économie alsacienne - Jeudi 23 avril à Strasbourg / Les PME face à la
cybercriminalité
Les technologies numériques sont sans doute le plus extraordinaire levier de développement
économique jamais inventé par l’homme. Elles ont aussi créé pour les entreprises qui ne peuvent s’en
passer de nouveaux risques, parfois très élevés et pas toujours parfaitement identifiés.
Le fil d’actualité délivre pratiquement tous les jours des affaires trahissant l’importance de ces risques,
la dernière, plutôt spectaculaire, étant la mise en rideau de la chaîne TV 5. Mais la cybercriminalité ne
se limite pas à des « coups » hypermédiatisés. Elle est insidieuse, multiforme et très certainement
croissante. Elle peut être difficile à bien cerner et la complexité du sujet peut décourager la vigilance
qui est de mise. Les experts rappellent que 58 % des victimes de la cybercriminalité sont des
entreprises, même si les États ou les personnes physiques n’y échappent pas non plus.
Croiser les points de vue d’universitaires et d’hommes d’entreprise
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Justement, « La cybersécurité, un enjeu pour les PME ? », c’est le thème qu’ont choisi les
organisateurs du Forum de l’économie alsacienne, douzième édition de cette rencontre qui a pour
objectif de faire se croiser les points de vue des praticiens de l’économie et des enseignants et
chercheurs en gestion actifs au sein de l’université de Strasbourg. La principale cheville ouvrière en est
l’association EM Strasbourg Partenaires, que préside Pierre Jachez. Avec de nombreux soutiens, celui
de l’université et de l’EM Strasbourg Business School, la CCI Alsace, l’Adira, le Medef et les
Dernières Nouvelles d’Alsace, compagnon de route du Forum depuis sa création par Jean Weber.
Pour parler de cybersécurité, les organisateurs du forum ont fait appel à l’enseignante-chercheur Daria
Plotnika qui présentera un état des lieux. Puis le sujet sera débattu par quatre acteurs et experts, Pierre
Fedou, directeur développement sécurité chez IBM France, Jacques Braun, PDG des piscines Waterair,
le colonel de gendarmerie Alain Sevilla, directeur du Centre européen de recherches et d’analyse des
cybermenaces à Strasbourg, et Me Alexandre Nappey, avocat spécialiste en sécurité informatique au
cabinet Fidal.
Enfin le grand témoin sera le chercheur Nicolas Arpagian, directeur à l’Institut national des hautes
études de la sécurité et de la justice, maître de conférence à l’École nationale supérieure de la police,
qui délivrera un éclairage certainement exceptionnel.16/04/2015.
Jeudi 23 avril à 18 h, 12e Forum de l’économie alsacienne, « La cybersécurité, un enjeu pour les PME
? » EM Strasbourg, 61 avenue de la Forêt-Noire à Strasbourg. Inscription en ligne obligatoire :
http://goo.gl/forms/4WWAUMcLNR
Mothern - Insolite Un vautour sur le toit
Les habitants de Mothern ont fait la connaissance d’un hôte un peu
particulier : un vautour de Rüppel. Le rapace est apparu sur le toit d’une
maison de la rue des Peupliers mercredi soir et était encore présent hier
matin. Lorsqu’ils sont sauvages, ces animaux vivent en principe au sud du
Sahara. Mais celui-ci vient du zoo d’Amnéville, d’où il s’est échappé il y a
quelques jours, lors d’une séance d’entraînement. « Il a sans doute profité
du beau temps et des courants d’air chauds pour voyager. Puis il s’est
reposé sur ce toit », indique Eric Brunissen, de la Ligue de protection des
oiseaux. Un fauconnier du zoo d’Amnéville a été dépêché sur place pour
tenter de récupérer le vautour.17/04/2015.
Drusenheim - Cinq mois après la reprise Caddie sur de nouveaux rails
Cinq mois après avoir été repris par Stéphane Dedieu à la barre du tribunal de commerce, Caddie rebaptisé Les Ateliers Réunis- est sorti de la zone de turbulences. Le fabricant de chariots libre-service
va faire l’objet d’une lourde réorganisation et d’importants investissements pour gagner en
productivité et retrouver le chemin de la croissance.
les cabanes de étaient posées au milieu de la cour ont disparu, les arbres qui masquaient le site
industriel ont été rasés et des drapeaux ont été hissés sur le toit des ateliers, juste à côté de la
monumentale enseigne Caddie, récupérée sur les anciens bâtiments de Schiltigheim.
Cinq mois après avoir quitté le giron du groupe Altia, l’unité de production de Drusenheim n’a pas
seulement retrouvé un aspect un peu plus engageant. Elle affiche désormais fièrement son identité.
Pour Stéphane Dedieu, qui a repris l’entreprise à la barre du tribunal de commerce en octobre dernier
lire ci-dessous], ces quelques aménagements d’ordre cosmétique s’imposaient. « Il était important de
montrer que la maison était reprise, dans tous les sens du terme », explique-t-il.
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Gros travail de remise en état
Le véritable chantier est évidemment ailleurs. « Lorsque nous sommes arrivés le 1er novembre, nous
avons trouvé une société très mal en point », raconte le nouvel actionnaire. « Il n’y avait plus de stock
et tout l’outillage avait disparu, emporté sans doute par des salariés licenciés. » La reprise de
l’entreprise s’est en effet accompagnée de 250 suppressions d’emplois.
« Il n’y avait même plus de papier dans les photocopieurs, plus d’essence dans les voitures » et plus
aucune société de nettoyage n’était de toute évidence passée depuis des mois, se souvient Pascal
Portefaix, l’expert-comptable qui assiste M. Dedieu. Pire, « les relations avec les fournisseurs étaient
très dégradées car les précédents actionnaires ne payaient pas », déplore le PDG.
La nouvelle équipe a donc dû commencer par faire « un très gros travail de remise en état, notamment
chez Caddie Revêtement Industriel (l’unité de zingage d’Oberhausbergen) où les bains n’étaient plus
bons », explique M. Dedieu.
Rétrospectivement, observe-t-il, les exigences du tribunal de commerce de Paris, qui avait contraint les
repreneurs à déposer 1,7 million d’euros sur un compte, au titre de garantie financière, se sont avérées
utiles.
« Nous avons pu remplacer les machines qui manquaient, changer tout le système informatique qui
n’était plus à jour » et acheter les matières premières indispensables pour redémarrer la production.
En fait, note Marc Friedrich, directeur général adjoint, « nous avons consacré les trois premiers mois à
reconstruire une relation de confiance avec les fournisseurs et les clients ».
« Notre chance est que les gens nous connaissaient », estime Stéphane Dedieu, qui a en effet effectué
une grande partie de sa carrière aux Ateliers Réunis. Il y a exercé les fonctions de directeur export puis
de PDG de 2009 à 2012. « Plusieurs fournisseurs alsaciens sont revenus en nous disant qu’ils voulaient
nous donner un coup de main ».
Mais pour lui, « ce qui a fait la force de la reprise, c’est le personnel. Nous avons trouvé des salariés de
qualité, motivés ». Évidemment moins nombreux puisque les actionnaires n’ont repris que 105
personnes à Drusenheim et 23 à Oberhausbergen (sur un total de 380), ce qui a entraîné une «
réorganisation du travail ».
22 personnes réembauchées
Depuis, précise le dirigeant, « nous avons déjà réembauché 22 personnes et fait appel à une dizaine
d’intérimaires, des anciens en priorité » grâce à un carnet de commandes plus garni que prévu. La
nouvelle société, qui tablait sur une recette de 3,2 millions d’euros, a déjà vendu pour 4,7 millions
d’euros de chariots.
« Les clients, qui ne voulaient pas se retrouver avec un seul fabricant [Wanzl pour ne pas le nommer,
NDLR] nous ont accueillis à bras ouverts, affirme M. Dedieu. Nous avons re-signé avec Carrefour,
Intermarché, Système U, Casino et Aldi en Allemagne et nous avons eu une énorme commande de 20
000 chariots pour l’Arabie Saoudite ».
Résultat : les repreneurs, qui visaient un chiffre d’affaires de 17 millions d’euros en 2015, sont
désormais certains de dépasser cet objectif. Stéphane Dedieu table aujourd’hui sur « un budget de 18
millions d’euros ». Mieux : « Nous avons la chance de pouvoir sélectionner nos clients ». En clair, de
refuser les commandes qui ne génèrent pas suffisamment de marge.
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Améliorer la productivité
Pour les Ateliers Réunis, le vrai défi est là : « Nous devons nous mettre dans les conditions pour
réaliser des bénéfices », indique Pascal Portefaix. Concrètement, cela signifie que « nous devons
réorganiser l’usine pour améliorer sa productivité ».
Pour commencer, « nous avons décidé de nous concentrer sur notre cœur de métier : l’équipement de
magasins et la logistique de la grande distribution », explique Stéphane Dedieu. « Les autres
départements ont été mis en sommeil, sauf les chariots d’aéroport que nous allons redémarrer ».
Les chariots destinés à l’hôtellerie, toujours produits en petites séries « ce qui nous obligeait à avoir
une logistique très lourde », ne seront donc plus produits à Drusenheim. À l’avenir, ils seront fabriqués
en Allemagne, à Eislingen, par Caddie Hotel GmbH, une société contrôlée à 66 % par Les Ateliers
Réunis (les 33 % restants appartenant à Bertoldi).
La production de chariots pour la distribution va elle aussi être repensée. Aujourd’hui, explique Marc
Friedrich, « nous avons une ligne dimensionnée pour produire de très grands volumes qui n’est plus du
tout adaptée au marché. Nous allons la restructurer pour la rendre beaucoup plus flexible ». Cette
modification « qui sera réalisée en interne par le bureau d’études de Caddie » au prix de 600 000 euros
d’investissement, devrait être terminée début 2016. Au même moment, une nouvelle unité de soudure
sera opérationnelle.
En attendant, l’entreprise va se mettre au lean manufacturing. « Nous allons réorganiser la ligne de
montagne, ce qui permettra de réaliser des gains de productivité et d’offrir des positions de travail plus
ergonomique aux salariés », annonce M. Friedrich. Ce chantier devrait démarrer dans les toutes
prochaines semaines.
« Nous ne perdons pas de vue le projet de rapatrier l’activité de Caddie RI à Drusenheim », précise M.
Dedieu, même si pour l’heure, ce n’est pas la priorité. L’entreprise veut d’abord mener à son terme la
réflexion entamée avec un institut de recherche sur une alternative au zingage.
Les salariés échaudés par les promesses d’investissement non tenues d’Altia peuvent cette fois être
rassurés : Les Ateliers Réunis ont les moyens de faire face à ces dépenses. « Nous avons placé une
partie des financements que nous avons reçus de BpiFrance (1 million d’euros), de la Caisse d’épargne
(700 000 euros) et de la Région Alsace (300 000 euros) pour réaliser ces engagements », assure le
PDG. Qui ne perd pas de vue la nécessité de développer de nouveaux produits.
Nouveaux modèles
« Nous travaillons par exemple sur un chariot hybride, design, très facile à manipuler, destiné aux
magasins de proximité » qui attirent une clientèle plutôt aisée. Les équipes de l’entreprise ont
également revu la conception du chariot plastique imaginé par le précédent actionnaire « qui était une
bonne stratégie mais n’était absolument pas industrialisable ». Enfin, les Ateliers Réunis ont relancé le
chariot conçu pour le transport de sacs cabas « avec un certain succès. Nous avons déjà des
commandes », se félicite Stéphane Dedieu.
Entre deux déplacements en Asie centrale et au Moyen-Orient, les nouvelles cibles de l’entreprise qui
continue à commercialiser ses chariots dans le monde entier, le dirigeant s’efforce de cultiver « le fort
attachement à la marque Caddie » et à « cette société familiale, alsacienne, très ancrée dans son
territoire ». Ce n’est pas pour rien qu’il a décidé de rebaptiser Caddie du nom historique de l’entreprise
créée en 1928 à Schiltigheim par Raymond Joseph. L’idée, concède-t-il, est de « recréer les Ateliers
Réunis tels qu’ils existaient ».17/04/2015.
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Europe - Pierre Loeb, auteur des rapports pour sauver le siège de Strasbourg Siège du
Parlement: «maintenant ou jamais»
Pour la défense de Strasbourg comme siège du Parlement européen, les cinq années à venir « sont un
tournant, et il est primordial de bien le négocier », estime Pierre Loeb, auteur de plusieurs rapports sur
la défense du siège et membre de la task force sur le sujet. Après, il sera trop tard. D’ailleurs, il
faudrait même aussi «réfléchir à un plan B».
Vous vous apprêtez à publier un troisième rapport sur la défense du siège du Parlement européen;
qu’est-ce qu’il conclut ?
— On fait un nouveau bilan de la situation, qui est mauvaise. Et nous diffusons un certain nombre de
vérités que nos amis défenseurs de Strasbourg n’osent plus dire publiquement ; des députés européens,
des fonctionnaires, qui ont toujours soutenu Strasbourg, nous expliquent qu’ils n’osent plus se mettre
en avant parce qu’ils estiment que c’est devenu problématique.
La période 2014-2019 (durée de la mandature en cours au Parlement) est un tournant, et il est
primordial de bien le négocier. La situation peut être favorable aujourd’hui, avec la présence de Martin
Schulz comme président du Parlement et de Jean-Claude Juncker à la Commission [l’Allemand et le
Luxembourgeois sont tous deux très attachés à Strasbourg,]. Il faut en profiter et investir. C’est
maintenant ou jamais, cette période est décisive.
— On en est arrivé à ce point ?
— Je le pense. J’entends de plus en plus de gens concernés par le dossier dire qu’ils ne se demandent
plus si le Parlement va quitter Strasbourg, mais quand. Et si on n’est pas prêts à investir assez pour se
donner une chance de le garder, il va vraiment falloir réfléchir à des alternatives. Ce qu’on craint, c’est
que la bombe explose. Or, on sait qu’on n’a pas de plan B, aucune alternative crédible, parce qu’en
coulisses on n’ose pas évoquer ce sujet. Il faut qu’on établisse une liste des alternatives crédibles.
Mais d’abord il faut éviter que cette bombe explose un jour.
— Vous avez vu la situation se dégrader à ce point ces dernières années ?
— Oui, on le constate depuis notre premier rapport sur le sujet, en 2012. Il faisait le point sur les
difficultés (coûts, accessibilité de Strasbourg, hébergement, conditions de travail…), et formulait 22
premières propositions. Sur l’accessibilité, les choses ont un peu évolué.
L’an dernier on a publié un deuxième rapport qui voulait surtout alerter sur l’évolution de la situation,
avec une forte augmentation des votes des eurodéputés contre Strasbourg et un lobby anti-Strasbourg
de plus en plus virulent.
Et puis il y a eu les élections européennes, qui ont donné lieu à un fort renouvellement du Parlement
[50 % de nouveaux eurodéputés,] , et en même temps à une perte d’influence de la France au sein de
l’institution avec les départs de personnalités comme Joseph Daul et Catherine Trautmann.
En septembre dernier, dans ce nouveau Parlement, le vote d’un amendement contre Strasbourg a
obtenu plus de 500 voix (sur 750), c’est la première fois que ça dépasse les 500. On est passé de 200 à
500 voix en trois ans et demi dans les votes sur le sujet. C’est devenu dramatique, on a maintenant plus
de 80 % du Parlement qui vote contre Strasbourg.
— Quelles sont les pistes ?
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— La direction de la task force a décidé de s’attacher les services d’un cabinet de lobbying
professionnel, qui est basé à Bruxelles. C’est très positif. Mais il faut le faire non pas pour se donner
bonne conscience mais pour que ce soit efficace, et avec 50 000 ou 60 000 euros de budget – ça reste à
confirmer – ça risque de ne servir à rien. Il faut faire venir de l’argent privé. Pour ça, on est en train de
monter une fondation, qui devrait naître en juin.17/04/2015.
Strasbourg - Le Buchmesser, le pilier pour mesurer la bedaine des bourgeois, sera rénové
La précédente restauration du Buchmesser, cette curiosité
architecturale qui fait la joie des touristes fut un désastre.
Elle sera reprise au mois de juin à l’initiative de la Ville et
via une opération de mécénat de la société Meazza. L’enduit
sera revu.
Le Buchmesser est ce pilier de grès situé à l’angle de la rue
Mercière et du parvis, face à la cathédrale, et sur lequel
repose l’encorbellement d’une maison dont les parties les
plus anciennes remontent au XVe siècle. Le Buchmesser
date, lui, de 1567 et est classé monument historique.
Selon la tradition, les bourgeois de la ville membres du
conseil, le jour du Schwoertag, c’est-à-dire le jour de la
prestation de serment, faisaient le tour des corporations, avec
évidemment force ripailles. Après cette journée
particulièrement éprouvante, ils devaient passer par le «
mesureur de bedaine », et tenter de se glisser entre le mur et
le pilier, afin d’évaluer s’ils n’avaient pas trop forcé sur le
côté gastronomique de la fonction municipale.17/04/2015.
70e anniversaire de la libération des camps de concentration - Cérémonie à Strasbourg / Des
noms par milliers
Les noms de plus de 4 000 victimes alsaciennes de la Shoah ont été lus hier à Strasbourg, dans le cadre
de Yom HaShoah. Cette cérémonie a pris une dimension particulière à l’occasion du 70e anniversaire
de la libération des camps.
Des prénoms, des noms à n’en plus finir. Des centaines, des milliers, de tous âges. Des familles
entières, des nourrissons, des adultes dans la force de l’âge, des vieillards. Des numéros de convoi, des
noms de camps, des lieux d’exécution parfois. Pendant des heures.
Hier, des anonymes se sont succédé au micro, place Broglie à Strasbourg, pour lire la liste des plus de
quatre mille victimes alsaciennes de la Shoah, à l’initiative de l’Union juive libérale de Strasbourg et
du CRIF. Yom HaShoah est ce jour établi dans le calendrier hébraïque (27 nissan) pour commémorer
initialement la résistance du ghetto de Varsovie et qui fut étendu à la mémoire des victimes de la
Shoah. Mis en place d’abord en Israël, il a ensuite été repris par les communautés à travers le monde.
« En nommant les personnes, elles restent présentes »
En France, cela a débuté à Paris en 1991, puis à Lyon. À Strasbourg, cette cérémonie qui fait revivre le
temps d’un instant les victimes disparues a été lancé en 2006. Mais contrairement aux premières
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éditions qui rendaient hommage aux victimes roms, aux malades mentaux aussi, la cérémonie est
recadrée depuis 2013 sur les victimes juives. Même si le sort des Roms a été rapidement mentionné
hier et qu’une plantation d’arbres a eu lieu en marge de la cérémonie, en mémoire de toutes les
victimes de la barbarie nazie. Il a également été fait mention, dans les discours, du sort des 52 000
déportés du Struthof.
Soixante-dix ans après la libération des camps justement, la cérémonie de Yom HaShoah, à laquelle
assistaient une petite centaine de personnes, a pris une dimension particulière hier à Strasbourg.
Simone Polak, 86 ans, fut parmi les premières personnes à lire les noms. Originaire de Saverne, elle a
été déportée à l’âge de quinze ans. Drancy, Auschwitz, Theresienstadt. « En nommant les personnes,
elles restent présentes, explique celle qui témoignera dans quelques jours devant les jeunes de l’Epid
(Établissement public d’insertion de la Défense) de Strasbourg. Cette lecture de noms, ça doit parler. »
Ce sont d’ailleurs deux jeunes hommes de l’Epid qui ont ouvert la longue litanie qui a duré plusieurs
heures. Jonathan Busse, 23 ans, fut le premier. Pourquoi ? « Mon arrière-grand-mère est venue de
Pologne pour fuir les nazis. Je voulais être là pour honorer sa mémoire, et celle de tous ceux dont on a
lu les noms. »
« La Shoah a détruit le judaïsme européen et les derniers témoins directs disparaissent, explique Pierre
Haas, le président de l’Union juive libérale de Strasbourg. Si en France, la communauté a su se
reprendre notamment par l’arrivée des juifs séfarades, chassés des pays arabes, il n’en reste pas moins
que nous sommes devenus des gardiens des cimetières de la culture ashkénaze. »
Avec la disparition des derniers témoins, Yom HaShoah est appelé à évoluer. « La lecture des noms est
une vieille tradition, explique Stephen Berkowitz, rabbin de l’Union juive libérale de Strasbourg.
Aujourd’hui, il existe un rouleau de la Shoah, un livre de la Shoah, la haggadah de la Shoah. Ce sont
de nouvelles créations qui servent à ritualiser au sein des familles, car un jour, il n’y aura plus de
témoins. Ces cérémonies vont toujours continuer mais on évoque désormais quelque chose de plus
ritualisé dans les familles. »20/04/2015.
Strasbourg - Restauration Cédric Moulot rachète le Crocodile
Le restaurateur strasbourgeois Cédric Moulot va racheter le Crocodile, mis en vente par Philippe
Bohrer. Le compromis vient d’être signé. Cédric Moulot, 37 ans, déjà propriétaire notamment du 1741
(une étoile Michelin), quai des Bateliers à Strasbourg, ambitionne de renouer avec les grandes heures
de l’établissement de la rue de l’Outre.
La vente sera effective cet été. Le montant de la transaction n’est pas connu mais se situerait, selon nos
informations, autour du million d’euros. Cédric Moulot dit vouloir « ouvrir un nouveau chapitre » et «
redonner ses lettres de noblesse » au Crocodile, qui fut l’une des meilleures tables de France. Le chef
qui accompagnera Cédric Moulot n’est pas encore connu.
Le Crocodile, ancien trois étoiles, avait été racheté en 2009 à Monique et Emile Jung par Philippe
Bohrer qui a perdu la dernière étoile de l’établissement en début d’année. Cédric Moulot envisage un
important programme de travaux pour refaire l’intérieur du restaurant, salles et cuisine.20/04/2015.
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L’histoire - Roumanie / Lettres aux trois sœurs
Elles guettaient le facteur et sautaient de joie en
ouvrant leur courrier signé Emile Zola ou Mark
Twain : pendant des décennies, trois sœurs roumaines
d’origine juive ont constitué une inestimable
collection de lettres de grands noms de la littérature.
Antonie, Rovena et Emilia Schwarz étaient nées dans
la seconde moitié du XIXe siècle à Galati, port sur le
Danube, où la bibliothèque V.A. Urechia conserve
714 lettres que lui confia Emilia. La première date de
1891, la dernière de 1961.
Les sœurs, qui n’ont jamais eu d’enfant, ont voué leur
existence à l’éducation des jeunes filles. Elles
demandaient à leurs célèbres correspondants des conseils de lecture, des avis sur des questions
d’actualité… « Mon avis est que vous devrez lire mon œuvre quand vos parents ou votre mari vous le
permettront », écrivait en juin 1893 Emile Zola. Jules Verne regrettait le 3 janvier 1896 ne pouvoir
envoyer de photo. Même refus poli de Mark Twain qui envoyait « avec plaisir » son autographe.
Elles dénichaient sans doute les adresses dans des bottins. Les échanges liés à l’antisémitisme
occupent une place à part dans la correspondance, notamment pendant l’affaire Dreyfus quand Rovena
exhorte Emile Zola à exposer dans le journal L’Aurore le drame des Juifs de Galati, expulsés de leur
maison.
Toutes ces lettres sont consultables sur demande et sur place, à Galati.12/04/2015.
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