Faites ceci en mémoire de moi

Transcription

Faites ceci en mémoire de moi
Dans le cadre de la ”MiSE À JOUR” de notre patrimoine culturel, historique et religieux,
présentation des versets de Lectures de la bible que l’Église propose traditionnellement en ce dimanche de l'année liturgique B .
Synthèse des CLEFS Bibliques
Historique résumé de la formule
PHASE 1 !
À lʼorigine :
Le constat répété du peu d’attention trop souvent accordé à la parole liturgique a fini par provoquer chez ce paroissien lambda l’envie d’imprimer et de partager avec ses voisins de banc à l’église les explications qu’il trouvait dans
son missel du dimanche, cadeau d’un ami imprimeur et prêtre. Une dizaine de lignes d’explications-commentaires
du Père REBRÉ éclairaient pour lui le sens des quelques versets bibliques retenus par l’Église pour l’office dominical,
en les remettant dans leur contexte d’autrefois. Apparemment, ce simple geste de partage a suffi aussi à éveiller ou à
stimuler l’intérêt de plusieurs pratiquants réguliers pour ces lectures liturgiques habituellement négligées.
C’était en 2004, l’expérience avait reçu un accueil favorable et se poursuit encore, depuis plus de dix ans maintenant, évoluant curieusement à coups d’anecdotes, les chemins du Seigneur étant réputés insondables
L. J.
Synthèse des CLEFS Bibliques
Historique résumé de la formule… (suite)
PHASE 2 !
LA DIFFUSION PAR DÉPLIANTS
La première diffusion de ces « CLEFS Bibliques » en 2004, pourtant limitée à dix modestes dépliants A4 imprimés à
la hâte, a été appréciée des fidèles de l’église paroissiale, si bien qu’à leur demande le tirage a dû être vite poussé à
plusieurs dizaines d’exemplaires les dimanches suivants, à la grande surprise d’Antoine, notre curé de l’époque, vite
alerté.
Les fêtes de Noël et du premier de l’an, avec les échanges de vœux traditionnels, ont fourni l’occasion à l’initiateur de
cette expérience d’offrir à des voisins et connaissances curieux d’anecdotes bibliques une sorte d’abonnement hebdomadaire par le moyen notamment du dépôt des dépliants dans leurs boîtes aux lettres. Ainsi s’annonçaient déjà
d’une façon naturelle les temps nouveaux de la sortie en masse de la Parole hors des sanctuaires habituels de la
paroisse ou du diocèse et l’envol de ces versets d’Écritures saintes vers d’autres horizons
Dans les semaines et mois suivants, en effet, le même service a été proposé avec un certain succès à divers résidents de la rue puis à l’ensemble du quartier, au fur et à mesure des contacts entre voisins.
En cours d’année 2005, d’autres quartiers ont pu être «alimentés» à leur tour, une petite dizaine de bénévoles laïcs
convaincus se dévouant pour assurer chaque semaine le portage des dépliants à domicile.
( à suivre )
N°567 -AZ-
(11e année) -
d i m a n c h e d e s R A M E A U X Année B
29 mars 2015
« FAITES CECI EN MÉMOIRE DE MOI »
!
dit Jésus
Q U O I ? … REVIVRE LE MOMENT CHALEUREUX D’UN REPAS ENTRE AMIS ?
-NON,
«Prenez, et mangez-en tous …»
(Jésus instituant lʼEucharistie)
L’ E U C H A R I S T I E , C ’ E S T B I E N P L U S
QUE CELA !
(* )
( * ) — La présentation du titre de ce jour est inspirée des méditations de notre contributeur Michel ANDRÉ, diacre, (VOIR
P 11 )
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A)
Section
Isaïe
Il nous arrive parfois d'envier la chance qu'auraient eue les premiers disciples de Jésus.
La foi n'avait-elle pas, pour eux, la force de l'évidence ?
Nullement. Les évangiles nous les montrent dans leur humanité, avec leurs incertitudes
et leurs faiblesses. À côté de courts moments d'illumination, ils ont connu des périodes difficiles et des passages à vide.
L'entrée messianique de Jésus à Jérusalem, telle que la rapporte l'évangile de Marc, nous livre la raison profonde de
ce chassé-croisé d'ombre et de lumière. C'est que le Fils de Dieu a — volontairement — épousé la condition de serviteur.
Sa qualité maîtresse n'était pas la toute-puissance, mais l'amour qui fait exister l'autre par l'effacement de soi.
A. REBRÉ
1
Livre d'Isaïe 50, 4-7
Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à
mon tour réconforter celui qui n'en peut plus.
La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui
qui se laisse instruire. Moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. J'ai présenté mon
dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. je n’ai pas protégé
mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ;
C'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur
comme pierre: je sais que je ne serai pas cfondu
Alors que tout un peuple est devenu sourd aux appels de Dieu, quelques-uns sont restés en éveil pour
entrer chaque matin en conversation avec lui.
Qu'il est éprouvant de ramer toujours à contrecourant, d'essuyer les sarcasmes et les rebuffades des
gens sérieux et installés qui ont troqué leur liberté
contre la bonne situation qu'ils se sont faite en exil à
Babylone
Commentaires 2012 de l’équipe de R. BERTHIER )
Quelle force de caractère Dieu ne réclame-t-il pas de
ses prophètes d'aujourd'hui, pour faire front et rester
impassibles devant la débandade générale !
Jésus Christ montrera cette même trempe de caractère quand, abandonné par les foules, il montera à
Jérusalem subir sa passion pour sauver son peuple.
A. REBRÉ
LE SEMAINIER CHRÉTIEN
BP 15, 56120 GUÉGON
Le texte dans son contexte :
Le Second Isaïe dont on ne connaît que son oeuvre, est sans doute l'un des plus puissants penseurs de la
Bible : il apporta au peuple d'Israël un étonnant message d'amour et de tolérance envers les autres nations qu'il
associa à la foi d'Israël. Ce qui est visible dans ses écrits, c'est qu'il réfléchit profondément aux souffrances subies par son peuple. Il refuse de les interpréter comme on l'avait fait avant lui sur le plan de la stricte justice de
Dieu, qui corrigerait ainsi son peuple de son éternelle infidélité. En imposant la terrible épreuve de l'exil, Dieu devait avoir un autre but que le simple châtiment servant à rétribuer ou à corriger. Et le magnifique poème du Serviteur Souffrant, où un homme innommé donne sa vie pour ses frères, en acceptant ses souffrances sans proférer
un mot, est compris par les malheureux exilés comme s'appliquant à leur situation : comment en effet mieux
échapper à l’angoisse de l'exil qu'en démontrant la fécondité de la souffrance acceptée sans violence ?
Parole d'aujourd'hui
LE SEMAINIER CHRÉTIEN BP 15, 56120 GUÉGON
—CLÉ de lecture extraite du Semainier chrétien 2015,, sous la responsabilité de Marie LUCIEN, Docteur en Théologie Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88 www.edmc.fr
L a Parole me réveille chaque matin
La partie centrale du livre d'Isaïe évoque à plusieurs reprises (42, 1-4;49, 1-6;50,4-9;52, 13-53, 12) la figure plus
ou moins mystérieuse d'un serviteur (Israel ? Le petit reste des exilés ? Un prophète?) en qui le Seigneur se
complaît et sur qui il a mis son esprit. II l'a appelé dès les entrailles de sa mère pour ramener à lui les survivants
d'Israël, et être la lumière des nations. Ce troisième chant insiste tout particulièrement sur sa qualité de disciple.
Il n'est ni un franc-tireur ni un héros, mais quelqu'un qui veut apprendre, qui se laisse instruire. Il est tellement
possédé parla Parole de Dieu que c'est elle qui l'éveille chaque matin. C'est cette Parole puisée à la source qui
lui permettra de soutenir l'épuisé.
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je sais que je ne serai pas confondu
Une Parole qui va aussi se révéler d'une radicale exigence, sans que le Serviteur Souffrant ne se dérobe. Docilité révoltante, face à l'insoutenable maltraitance, absurdité inadmissible... si ce n'était cette indéfectible certitude
de l'amour de Dieu qui veut la Vie.
On pense bien sûr à Jésus dont la lettre aux Hébreux, dimanche dernier, nous disait qu'il avait appris l'obéissance par les souffrances de sa passion. Lui à qui on ne prend pas la vie, il la donne de lui-même (in 10,181,
mais qui ne dit rien (in 14,11), ne fait rien de lui-même : Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous
saurez que Je Suis et que je ne fais rien de moi-même, mais je dis ce que le Père m'a enseigné, et celui qui m'a
envoyé est avec moi; il ne m'a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui plait (in 8,28-29).
Par de multiples allusions (par ex. Mt 26, 67 27, 30), les récits de la Passion témoignent du rapprochement que
les chrétiens ont rapidement opéré entre Jésus et le Serviteur.
Le quatrième chant (Is 52,13-53,12) est lu lors de la célébration de la Passion le vendredi Saint.
.
Commentaires 2015 de La bible expliquée et du Fr J.Ch. THOMAS
Alliance nouvelle
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Pas de fidélité sans souffrance acceptée
Dans ce troisième chant, le serviteur se présente comme un disciple fidèle au Seigneur dont il ne cesse
d’écouter la Parole . Courageusement, il la met en pratique, quoi qu’il lui en coûte : il s’en remet totalement à
Dieu qui lui donne la force de tenir bon, malgré le mal subi.
Pour la première fois, apparaît l’idée que le porte-parole de Dieu accepte sa souffrance. Il sait qu’il n’est pas
coupable : il sait que Dieu est du côté de ceux qui le servent fidèlement.
Le serviteur s’adresse ensuite à tous les humains
— A ceux qui se veulent fidèles à Dieu, il demande de faire confiance à la lumière divine.
— A ceux qui refusent Dieu, il prédit qu’ils périront comme ils ont choisi de vivre.
— A tous est posée une question qui résonne jusqu’à nos jours :
qui, parmi vous, se fie au Seigneur et reconnaît son autorité ? Même ceux qui ne comprennent pas comment
Dieu agit peuvent choisir de lui faire confiance. Dieu sera leur lumière.
Commentaires..2015. de La bible expliquée et du Fr J.Ch. THOMAS
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!
Un pu de détente : SOURIONS ! #
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Pourquoi tout ceci est étrange ?
--Étrange, que 10 € te paraissent tellement énormes si tu les donnes à l’église, mais si peu, lorsque tu fais tes courses.
--Étrange, qu’une heure pour servir Dieu soit si longue mais que 60 minutes de papotage et lèche vitrine passent si vite.
--Étrange, combien c’est long de rester quelques heures à l’église, mais combien ces mêmes heures sont courtes, si tu
regardes une vidéo ou un film…
--Étrange, quand rien ne nous vient à l’esprit pour prier, alors que nous avons tellement de choses à raconter à nos amis.
--Étrange, combien les prolongations d’un match de foot sont passionnantes, mais combien de fois nous regardons
l’heure si le culte est plus long que prévu.
--Étrange, combien c’est dur de lire un chapitre de la Bible , mais combien c’est facile d’avaler 100 pages du dernier Bestseller.
--Étrange, la peine que se donnent les gens pour être dans les premiers rangs pour assister à un concert ou à une pièce
de théâtre, et dans les places les plus retirées à l’église.
--Étrange, que nous ayons besoin d’être prévenus 2 ou 3 semaines en avance pour faire entrer dans notre emploi du
temps un événement préparé par l’église, mais que pour d’autres événements nous puissions en un clin d’œil changer
tous nos plans.
--Étrange, combien il est difficile pour les gens d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile, mais combien c’est facile
d’ébruiter les derniers potins et commérages.
--Étrange, à quel point nous croyons le journal mais combien nous remettons en questions ce que dit la Bible.
--Étrange, la vitesse à laquelle les blagues d’Internet se transmettent, mais lorsque nous commençons à envoyer des
informations qui témoignent de l’existence de Dieu, les gens réfléchissent à deux fois s’ils doivent les transmettre.
--Étrange, n’est-ce pas ? Ris-tu ? Réfléchis-tu ? Alors, Annonce la Bonne Nouvelle et rends Gloire à Dieu, car Il est bon !
!
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Section
B)
PSAUME 21
PSAUME 21
Voir la lumière au bout du tunnel
(Ps 22)
Drame de libération, à six étapes : lamentation, supplication, attestation du salut, reconnaissance, sérénité face à l’avenir, témoignage public.
Devenu moins que rien (22.2-11) Un individu exprime son terrible désarroi : son entourage le rejette, et il a
l’impression que son Dieu en fait autant. Il ne comprend pas. Comment cela se fait-il ? Celui qui autrefois a
sauvé Israël opprimé en Égypte n’intervient pas pour le sauver, lui, de sa mer des Roseaux intérieure ? Tout
allait si bien auparavant ! Un grand nombre de personnes – laissées pour compte, victimes de l’indifférence
générale– pourront se reconnaître sous les traits du psalmiste ! C’est avec les premières paroles de ce
psaume que Jésus, sur la croix, a exprimé sa douleur (Matt 27.46 ;Marc 15.34).
Un appel au secours (22.12-22a)
Un cri introduit et termine cette deuxième section du psaume: que le Dieu apparemment lointain et muet se
fasse proche! Entre les deux mentions du cri d’appel, la plainte continue. La description se précise. Le mal se
déchaîne, figuré par des animaux sournois et agressifs (taureaux de combat, lions en chasse, chiens sauvages). Il produit des effets physiques (affaissement du tonus musculaire, déshydratation, perte de poids et
d’appétit) et psychologiques (découragement, sentiment d’être attaché).Devançant la mort, l’entourage s’approprie déjà en pensée les vêtements du malheureux. Le portrait correspond à un bon nombre de situations
humaines : maladie, dépression, peur d’être dépossédé, approche de la mort…
Message reçu ! (22.22b-32)
La dernière section du psaume l’atteste, le drame a connu un heureux dénouement. Le Seigneur a répondu.
Et le psalmiste le remercie de l’avoir exaucé. Le rite de reconnaissance implique la communauté: il consiste
en un repas ouvert aux pauvres et aux humbles (v. 26-27, 30).
Belle occasion de publier la faveur obtenue (v. 23-25, 31-32), de proclamer la tendresse de Dieu pour les misérables (v. 25) et sa royauté sur la terre entière (v. 29).
La libération d’un pauvre, quel qu’il soit, concerne la communauté de foi tout entière, non seulement actuelle
(v. 23-24, 26), mais future (v. 31-32).
Elle concerne même les familles de toutes les nations, c’est-à-dire l’humanité dans son ensemble (v. 28).
En ce sens, par le souffle qui l’inspire, le psaume nous met sur la piste d’une spiritualité de solidarité à
l’échelle de la planète
GLOIRE de DIEU
"GLOIRE à DIEU“ !
Gloire soit rendue à Dieu !
"Fais-nous comprendre que nos jours sont comptés. Alors nous acquerrons un cœur sage"
"Ceux qui sèment dans les larmes moissonnent en chantant! " "Je ne perds pas de vue le Seigneur"
"Je t'ai avoué ma faute, je ne t'ai pas caché mes torts"
"Et toi, tu m'as déchargé de ma faute" "Je remercie le Seigneur qui me conseille"
"Tu me fais savoir quel chemin mène à la vie" "Seigneur, tu es la chance de ma vie".
"Seigneur de l'Univers, heureux celui qui a confiance en Toi" "Tout mon être crie sa joie au Dieu Vivant"
"Le Seigneur est mon Berger"
Toi dont l’amour n’a pas de fin, n’abandonne pas maintenant ceux que tu as créés de tes propres mains.
Ensemble, proclamons la grandeur
- de ses pensées
- de ses actions
- de sa bienfaisance
- de son AMOUR
Petites phrases à savourer et à répéter dans la paix.#
#
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Section
C)
Lettre de saint Paul aux Philippiens 2, 6-11
Lettre aux
PHiliPPIENS
Le Christ Jésus, lui qui était dans la condition de Dieu, n'a pas jugé bon de
revendiquer son droit d'être traité à égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de ser- viteur. Devenu semblable aux
hommes et reconnu comme un homme à son comportement, il s'est abaissé
lui-même en devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.
C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms,
afin qu'au Nom de Jésus, aux cieux, sur terre et dans l'abîme, tout être vivant tombe à genoux, et que
toute langue proclame : «Jésus Christ est le Seigneur », pour la gloire de Dieu le Père.
Quelques rivalités à l'intérieur de la communauté de
Philippes, l'esprit de parti, le sentiment de supé- riorité de quelques-uns, la poursuite par d'autres de leurs
intérêts personnels, inquiètent l'apôtre.
Un autre aurait donné des conseils de bon sens et
de modération. Paul invite plutôt à contempler l'attitude de Jésus Christ qui n'a été guidé que par
l'amour des hommes: il s'est abaissé jusqu'à eux,
Commentaires de l’équipe de R. BERTHIER
a tout partagé de leur vie, jusqu'à leur pauvre mort
humaine - et quelle mort !
Il ne lui serait pas venu à l'idée de se montrer supérieur, lui qui s'est fait le serviteur de tous.
C'est pourtant lui que Dieu a déclaré le plus grand, le
Seigneur du monde que tous aujourd'hui sont appelés à adorer.! !
!
!
A. REBRÉ
LE SEMAINIER CHRÉTIEN
BP 15, 56120 GUÉGON
Il se dé-
pouilla lui-même
Car «le Verbe s'est fait chair».
Quand Dieu accepte d'assumer, en Jésus, une nature humaine (corps et âme), il s'abaisse, dit saint Paul, il
descend, dit le Credo. Il prend la condition de serviteur. De fait, il se met au service de son entourage : les
malades, les enfants, les femmes, les notables, les banquiers, les étrangers, les «moins que rien».
Et il va jusqu'à s'agenouiller devant ses disciples pour leur laver les pieds et pour leur servir d'exemple. Mais
son milieu a refusé globalement de croire en lui. Et il a été dépouillé de de ses vêtements, dépouillé de sa
gloire de Fils.
Dieu l'a élevé au-dessus de tout.
li a refusé de faire usage de sa toute puissance (les légions d'ange), jusqu'au moment où Jésus est passé par
la mort, Il fallait que le Christ nous donne la preuve du plus grand amour. Mais alors, le Père le prit entre ses
mains (-“En tes mains, Père, je remets ma vie ») et Jésus devint le premier-né des ressuscités, celui que l'humanité reconnaît aujourd'hui et surtout reconnaîtra demain comme le Seigneur.
\ Et ce prochain dimanche de Pentecôte, des foules vont célébrer son Nom et chanter leur joie d'être «parmi
les siens»: Alleluia.
LE SEMAINIER CHRÉTIEN BP 15, 56120 GUÉGO
—CLÉ de lecture extraite du Semainier chrétien 2015,, sous la responsabilité de Marie LUCIEN, Docteur en
Théologie Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88
www.edmc.fr
Ce que dit l'Apôtre
On s'étonne souvent qu'en comparaison des évangiles, Paul parle très peu de la vie de Jesus. On oublie qu'il
ne l'a pas connu en Palestine, mais seulement transfiguré près de Damas en Syrie, un certain temps après la
Résurrection.
Dans cette lettre, Paul cite tout de même son comportement en exemple aux Philippiens Il n'a pas jugé bon de
revendiquer son droit d'être traité à regal de Dieu... C'est pourquoi Dieu l'a élevé au-dessus de tout.
L'Apôtre met en évidence le choix délibéré du Christ de s'abaisser lui-même, d'abord en devenant semblable
aux hommes, et en allant jusqu'à mourir I Et Paul insiste : Pas de n'importe quelle mort, mais la plus cruelle et
la plus infamante sur une croix! C'est pour cela, dit-il, que Dieu l'a suprêmement glorifié, en lui donnant le titre
divin de Seigneur qu'emploient les premiers chrétiens.
Quelle Parole pour nous
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Aujourd'hui on met volontiers ce témoignage bien connu en rapport avec le péché initial, présenté dans la Genèse comme la tentation d'être comme des dieux! Et pour cela de braver l'interdit: Vous n'y toucherez pas! Au
risque de la désillusion et de l'exclusion...
À l'inverse, Paul souligne que c'est en devenant obéissant jusqu'à mourir, que le Christ est entré définitivement dans l'intimité de Dieu. C'est le chemin de l'humble fidélité, opposée à l'orgueilleuse prétention.
Commentaires 2012 - La bible expliquée et du Fr J-Ch. THOMAS <http://www.thomasjch.fr/deuxiemedim.html>
De la condition divine à la condition humaine, de la condition humaine à la situation de serviteur volontaire , et
de ce statut de serviteur, choisi par communion avec les plus humbles, jusqu'au courage de ne pas refuser
l'avilissement suprême, le traitement réservé à l'esclave le plus méprisé...
Paul relit ainsi la vérité de l'Incarnation et le refus de beaucoup face à ce parcours renversant toutes les conven- tions ou désirs habituels des humains. L'évangéliste Jean se contente de dire: "Il est venu chez les siens
et les siens ne l'ont pas reçu": il a été récusé.
Mais Paul contemple du même regard la Gloire de Celui qui fut crucifié. - Acceptant d'être abaissé Il a été
exalté par Dieu. - N'ayant pas crispé les mains sur ce à quoi il aurait eu droit, il a été comblé par Dieu. - Méconnu et rejeté il est maintenant reconnu et choisi par des foules. - Traité de blasphémateur, il porte éternellement désormais le Nom même de Dieu
Fr J-Ch.THOMAS
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L’abaissement et la gloire (2.6-11)
La source de l’humilité se trouve dans le Christ. Un exemple littéralement renversant : passer de la condition divine à la plus basse condition humaine, celle de l’esclave, d’un condamné à mort (És 53).
Un tel abaissement volontaire est incompréhensible. Mais c’est le chemin de l’amour : il conduit, aux yeux
de Dieu, à l’honneur le plus grand.
Alors tous les êtres vivants adoreront le Christ et rendront gloire à Dieu.
lorsqu’ils proclament :
Jésus est le Seigneur !
Les chrétiens le font déjà
Paul nous emporte ici dans sa vision du Christ et son double rapport à la Gloire et à l'humiliation, à l'abaissement et à l'exaltation.
De la condition divine à la condition humaine, de la condition humaine à la situation de serviteur volontaire ,
et de ce statut de serviteur, choisi par communion avec les plus humbles, jusqu'au courage de ne pas refuser l'avilissement suprême, le traitement réservé à l'esclave le plus méprisé.
Paul refait ainsi le lien de la vérité de l'Incarnation et du refus de beaucoup face à ce parcours renversant
toutes les conventions ou désirs habituels des humains. L'évangéliste Jean se contente de dire: "Il et venu
chez les siens et les siens ne l'ont pas reçu": il a été récusé.
Mais Paul contemple du même regard la Gloire de Celui qui fut crucifié. Acceptant d'être abaissé Il a été
exalté par Dieu.
N'ayant pas crispé les mains sur ce à quoi il aurait eu droit, il a été comblé par Dieu.
Méconnu et rejeté il est maintenant reconnu et choisi par des foules.
Traité de blasphémateur il porte éternellement désormais le Nom même de Dieu
JE SUIS
YAHVE
L'ETERNEL
LE SEIGNEUR
***
Laissons-nous habiter par la puissance de ce regard de Paul.
Les extrêmes se rencontrent.
Quelle lumière et quelle leçon pour nous quand nous nous estimons injustement traités...
Et encore ceci : Les choix de Dieu ne sont pas nos choix.
Jésus renverse tout notre système de valeurs. Non par amour de l'humiliation et de ce qui est avili, déprécié, insignifiant. Mais par amour de la Vérité, de l'Authenticité.
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Souvent, les apparences cachent les vraies grandeurs, le véritable Amour.
Jésus, le Christ, a donc pris le risque énorme de renoncer aux apparences que nous croyons être celles de
Dieu.
Il a choisi de ne pas briller, mais il "fait la Une" depuis deux mille ans. Il a choisi de se faire notre Serviteur
mais des multitudes le reconnaissent comme leur Roi, leur Maître, leur Guide, leur Seigneur.
Il a été déshonoré, humilié, rejeté par de hautes autorités religieuses mais Dieu l'exalte éternellement en lui
donnant son propre Nom: JE SUIS, JE SUIS et JE SERAI, YHWH, ce Nom propre de l'Unique vrai Dieu
que les traducteurs appellent "LE SEIGNEUR".
***
Nous, disciples du Christ, quelle que soit notre responsabilité ecclésiale, faisons-nous les mêmes choix que
Jésus le Christ ? Avons-nous définitivement renoncé aux apparences, aux vêtements de richesse, aux titres
d'honneur ? Ou sommes-nous tombés dans les pièges du monde: en renforçant nos apparences soit pour
motif d'efficacité et d'influence, soit par mauvaise habitude héritée d'une certaine époque, soit par ce que
nous y prenons plaisir ?
En fait, le monde n'est pas si stupide. Il sait voir les vraies valeurs sous de pauvres apparences - et se méfier des personnalités intérieurement vides même lorsqu'elles sont magnifiquement habillées.
!
!
D)
L’Évangile
Section
Extraits de la Passion selon saint Marc 15,16-37
[...] Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui ôtèrent le manteau rouge, et lui
remirent ses vêtements. ils l'emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter la croix, un passant, Simon de Cyrène, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus à l'endroit appelé Golgotha, c'est-à-dire Lieu du Crâne ou Calvaire.
Ils lui offraient du vin aromatisé de myrrhe mais il n'en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses
vêtements, en tirant au sort la part de chacun. Il était neuf heures lorsqu'on le crucifia. [,..]
Quand arriva l'heure de midi, it y eut des ténèbres sur toute la terre, jusque vers trois heures; à trois heures, Jésus cria d'une voix forte : «Elol, Eloi, lama sabactani ? » ce qui veut dire « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » [...]
Mais Jésus, poussant un grand cri, expira Le rideau du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu'en bas.
Le centurion qui était là en face de Jésus, voyant comment il avait expiré, s'écria « Vraiment, cet homme
était le Fils de Dieu ! «
IL était neuf heures quand on le crucifia.
La semaine entre les Rameaux et Pâques (la Semaine
Sainte) est celle de nos interrogations fonda- mentales,
celle aussi qui éclaire nos vies.
Jésus, le Messie, l'Envoyé du Père, sa Parole vi- vante
condamné à mort, torturé, crucifié, agonisant !: Pourquoi
?
Jésus, par le sacrifice de sa vie, nous aurait sauvés du
«péché originel», un état d'inimitié avec Dieu qui
Commentaires de l’équipe de R. BERTHIER
serait celui de tout enfant des hommes, dès sa con- ception ?
Une idée fausse ! Celui qui ne croirait pas en lui
serait donc damné, hier, aujourd'hui, demain ? Seul
un petit nombre d'élus serait sauvé ? La vie de Jésus se- rait un échec qui aboutirait à l'accablement
des hu- mains ?.
Cette réponse, longtemps (trop) enseignée, ne correspondrait pas à ce que nous savons de l'amour du
LE SEMAINIER CHRÉTIEN
BP 15, 56120 GUÉGON
D'autres réponses s'approchent sans doute davantage du mystère d'amour divin :
+ Jésus a «accepté» librement de subir la mort, pour nous en délivrer. Car le Dieu Amour, dès la Création ne
voulait pas laisser l'homme dans la condition mortelle, dans la finitude. La résurrection manifeste que
l'amour du Père a choisi, par son Fils, en son Fils, une alliance avec l'humanité, pour que l'homme puisse
partager sa vie divine
( 567 ) page 7 sur 11
+
Jésus, le Messie, l'Envoyé du Père, sa Parole vivante, condamné à mort, torturé, crucifié, agonisant !:
Pourquoi ?
— Jésus, par le sacrifice de sa vie, nous aurait sauvés du «péché originel», un état d'inimitié avec Dieu qui
serait celui de tout enfant des hommes, dès sa conception ?
UNE IDÉE FAUSSE !
Celui qui ne croirait pas en lui serait donc damné, hier, aujourd'hui, demain ? Seul un petit nombre d'élus serait sauvé ? La vie de Jésus serait un échec qui aboutirait à l'accablement des humains?.
Cette réponse, longtemps (trop) enseignée, ne correspondrait pas à ce que nous savons de l'amour du
Père. Jésus, dans sa liberté d'homme, subit la condamnation des hommes, des hommes marqués par la
violence, le mépris, le goût de l'argent... Il assume ce monde de péché, et le retourne, pour que l'amour
l'emporte.
A jamais !
+ Jésus, par là qualité de sa vie, de son amour, oriente les hommes vers la lutte contre le mal et contre le malheur humain,
Par son Esprit, il rend notre âme immortelle, capable d'être avec lui, pour toujours à la mesure de notre amour.
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—CLÉ de lecture extraite du Semainier chrétien 2015,, sous la responsabilité de Marie LUCIEN, Docteur en
Théologie Éditions EDMC, Édition Diffusion Média Chrétien, F-56120 GUÉGON, tél 02 97 75 37 88
www.edmc.fr
.Dans un récit sobre mais prenant, Marc livre les derniers instants de la vie de Jésus. A l'heure même de la
mort du Fils, il montre le plan de Dieu en train de s'accomplir...
Les paroles de Jésus sur la croix
Les quatre évangiles ont conservé, chacun à leur manière, différentes paroles que jésus prononça
sur la croix, sept au total. Peut-être pouvons-nous les envisager dans leur globalité pour essayer de
comprendre celle que nous rapporte Marc.
La première parole de Jésus demande le pardon pour les bourreaux; la seconde est une promesse
faite à l'un des bandits d'être avec lui au paradis en ce jour même. Les deux sont rapportées par Luc,
conformément à sa théologie, qui insiste sur la miséricorde du christ Une autre parole, relatée par le
quatrième évangile, confie Marie à Jean. Les dernières, que l'on trouve chez Marc et Matthieu, sont
poignantes et sont transcrites en araméen Elo Elo lama sabachthani ? Elles peuvent se traduire ainsi
:
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi mʼas-tu abandonné ?
Ce cri de détresse suggère l'extrême humanité de Jésus qui, au moment de mourir, éprouve une angoisse totale, liée au sentiment d'abandon, angoisse que les théologiens ont appelée déréliction.
Pourtant, ce cri est le premier verset du psaume 22, qui décrit les humiliations et les souffrances d'un
homme rejeté, mais qui se termine aussi par une louange, parce que Dieu a répondu à son appel.
Enfin, les paroles que Jean et Luc mettent dans la bouche de Jésus à l'instant même où il rendit
l'âme, se rattachent au Jésus de l'histoire qui, toute sa vie, ne cessa de mettre sa confiance en Dieu:
Tout est accompli (Jn 19, 30) et: Père, entre tes mains je remets mon esprit (Lc 23, 46).
Puissions-nous, au crépuscule de nos jours, à l'instant de notre passage, mettre toute notre confiance en ce Dieu qui est tout Amour.,.
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Commentaire.2012 ..de La bibleexpliquée et du«frère»J.Ch.Thomas
http://www.thomasjch.fr/sixiemedim.html
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Jésus trahi et abandonné
Dans la nuit, à cause des nombreux campements, impossible de trouver quelqu’un sans indication précise. Judas sert de guide à la cohorte et trahit son Maître par un geste d’affection.
Jésus, le non-violent Fidèle à sa mission, il renonce à prendre les armes. Sa seule défense, c’est sa parole, qu’il a proclamée en
plein jour. On a saisi « le berger » ; « les moutons» s’enfuient . Jusqu’au dernier, jusqu’à ce jeune homme
anonyme qui voulait le suivre, (selon une traduction possible).
Le véritable motif d’accusation (côté juif)
Désormais seul, Jésus n’a plus personne pour le défen-dre. Selon la Bible, nul ne peut être condamné sans
le témoignage d’au moins deux personnes (Deut 19.15). Or, les juges ne parviennent pas à trouver deux témoignages concordants. La réponse de Jésus ne laisse planer aucun doute sur sa conscience d’être le Messie, le Fils de l’homme, qui siégera à la droite de Dieu.
En déchirant son vêtement, le grand-prêtre manifeste sa profonde indignation devant ce qu’il considère
comme un propos qui insulte Dieu et qui mérite la mort. A cette condamnation, certains ajoutent outrages et
dérision.
Le faux motif de condamnation présenté à Pilate
L’évangile de Marc et celui de Jean, mentionnent une deuxième session du tribunal, très tôt le matin . Il décide
de livrer Jésus à l’autorité romaine qui seule avait le pouvoir d’exécuter un condamné. Pour convaincre Pilate
de condamner Jésus à mort, les autorités l’accusent de s’être déclaré « roi des Juifs ».Cette prétention était
suffisante,dans l’Empire romain, pour méri- ter la peine de mort.
Les reniements de Pierre
Pour sa part, Pierre se désolidarise complètement de Jésus. Il renie publi- quement celui qu’il avait reconnu
comme Messie (8.29). Pierre et Jésus venaient de la Galilée, région réputée fruste, et méprisée par les habitants du Sud. On reconnaissait aisément l’accent très caractéristique du Nord.
Les dernières paroles de Jésus
sont susceptibles d’une double interprétation. Certains spectateurs comprennent que Jésus invoque le prophète Élie, selon une prière juive pour accompagner les mourants. Selon l’évangéliste, Jésus cite le début du
Psaume 22, une prière qui donne un sens à sa mort.
Profession de foi...
(qui plus est, d’un païen ! )
L’officier romain Centurion, après avoir vu comment Jésus était mort, prononce la plus forte profession de foi
de l’évangile de Marc. C’est un païen qui apporte la réponse à la question qui a traversé tout l’évangile : le Fils
de Dieu est reconnu au moment où il meurt sur la croix.
Le rideau du Temple (v. 38) séparait la section la plus sacrée du reste du bâtiment et du monde. Ce rideau est
désormais déchiré : par la vie et la mort de Jésus, Dieu et son salut sont accessibles partout et pour tous.
Enterré à la hâte !
La mort de Jésus, anormalement rapide, s’explique par les mauvais traitements que Jésus a subis avant la
crucifixion (14.65 ; 15.16-20). Joseph (d’Arimathie) est un membre influent du Conseil qui a condamné Jésus,
mais il ne s’est pas associé à cette décision (Luc 23.50).
Il demande au gouverneur romain le corps de Jésus pour l’honorer d’une sépulture digne, et ceci avant
le début du sabbat.
Cet acte religieux d’un homme juste et bon est souligné par les quatre évangiles.
Fr J-Ch.THOMAS
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Commentaire.2015 ..de La bible expliquée et du «frère» J.Ch.Thomas
Roi, oui, mais si différent !
<http://www.thomasjch.fr/deuxiemedim.html>
(11.1-11)
L’arrivée triomphale d’un personnage important, après une conquête militaire par exemple, se déroulait dans la joie et
le faste.
Les chars et les armures brillaient, les foules lançaient des acclamations.
L’arrivée de Jésus, beaucoup plus modeste, est cependant bien préparée (v.2-7).
L’arrivée sur un petit âne pouvait être comprise comme un signe messianique (Zach 9.9).
Certains, dans la foule des pèlerins, ont d’ailleurs exprimé leur espoir en acclamant Jésus comme «celui qui vient au
nom du Seigneur » (v.9-10).
Si Jésus est un roi, il ne correspond pas au modèle habituel et son escorte n’a rien de conventionnel.
Comme les trois autres évangélistes, Marc relate cette entrée de Jésus dans la ville de Jérusalem.
Observons ses particularités :
Marc souligne la grandeur symbolique de l'événement. aSi on s'en tient aux dix chapitres précédents, Jésus n'a jamais mis les pieds à Jérusalem. Il ne connaît pas cette ville; il y est peu connu.
1. Jésus prend l'initiative. Il envoie deux disciples en avant de lui. Il demande qu'on lui amène un ânon ( l'animal
tellement plus petit que le cheval des triomphateurs, plus petit que l'âne ou l'ânesse, compagnons de la vie quotidienne des gens du peuple).
- Assis sur l'ânon, Jésus avance à la hauteur de la foule; il ne surplombe personne. C'est son choix : rien qui puisse
ressembler à un triomphe ou à un moment d'exaltation.
2) _ Et pourtant, Jésus parle de lui comme d'un personnage important: "le Seigneur en a besoin". Il accepte que
certains étendent leurs manteaux sur l'ânon ou sur le chemin : modeste mise en valeur improvisée avec les
moyens de la foule.
Jésus accepte qu'on le chante comme "celui qui vient au nom du Seigneur", comme le roi du "règne qui vient, celui de
David".
3) - .Marc termine cette journée par trois lignes étonnantes : "Jésus entra à Jérusalem, dans le Temple. Il parcourut
du regard toutes choses et, comme c'était déjà le soir, il sortit pour aller à Béthanie avec les Douze".
Que souligne Marc ?
— Que Jésus n'est pas entré dans la capitale à la façon d'un conquérant mais comme un homme du peuple.
— Que ce peuple l'accueille avec grand respect et reconnaît en lui un Juste, venant de la part du Seigneur.
— Un homme circonspect, observant tout de l'intérieur, attentif à l'invisible, aux pensées qui traversent les coeurs des
gens simples et celui des Autorités qui le redoutent et vont l'agresser sans tarder. dans cinq controverses (Mc 11, 27 à
12,44).
— Marc terminera ces débats en montrant l'admiration de Jésus devant la générosité de la veuve qui a mis dans le
trésor du temple "tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre".
*
En Jésus, Dieu se montre l'un de nous ; i
l cultive l'authenticité. Il ne se protège pas : il se met à notre disposition. Il s'offre, sans rien exiger en retour.
Telle est la grandeur de Dieu..
Quel contraste avec nos besoins de paraître !
!
!
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CONTRIBUTION de Michel ANDRÉ,.Diacre
DIMANCHE DES RAMEAUX B
(29 Mars 2015)
Alternance d’ombres et de lumières de la Passion du Christ…et de notre vie, elle aussi !
FIL CONDUCTEUR :
Cette alternance d’ombres et de lumières de la passion et de la résurrection du Christ, culmine dans ce
« triomphe » des rameaux et dans cette institution de l’eucharistie, relatés dans les textes de ce dimanche.
La convergence de ce faisceau d’événements vers le sacrifice salvateur du Christ n’a pu se faire et continuer encore aujourd’hui son rôle, que grâce à cette « mémoire » vivante, ce « mémorial », qu’est l’eucharistie !
PRINCIPAUX POINTS :
1) - Nous célébrons, avec les « rameaux » un jour de lumière, en nous associant à la foule enthousiaste
qui acclame Jésus. Va-t-il être enfin reconnu comme Messie Sauveur ? Hélas, nous connaissons la suite et
comment, de cette foule, le vendredi suivant, sortiront les cris « à mort, crucifie-le ! » ou le silence complice
de la peur ! N’allons pas leur « jeter la pierre » ! Comprenons bien que cette alternance équivoque, c’est bien
celle de notre propre vie, avec ses mouvements vers Dieu, l’Amour et ses reculs, ses volte-face et revirements
déplorables. La cause en est la « faiblesse » de notre mémoire. Avec quelle facilité nous « oublions » les
bienfaits de Dieu, ses grâces, son amour manifesté jusque dans cette « passion » de Jésus. Mais nous oublions aussi facilement notre vocation baptismale, conjugale, ou consacrée… !
2) -C’est pour cela que Jésus a institué cet autre moment de lumière au cours de sa passion, ce mémorial
qu'est l’eucharistie ! « Faites ceci en mémoire de moi » ! Faites quoi ? Revivez le moment chaleureux d’un
repas entre amis ? Non, l’eucharistie, c’est bien plus que cela : c’est, avant l’accomplissement du sacrifice
salvateur de l’humanité sur la croix (« tout est accompli ! »), l’offrande de sa passion, de sa mort, de sa résurrection que fait Jésus, en bloc (la lumière et les ténèbres !). A cette offrande d’amour de lui-même, Jésus
nous a demandé de nous associer, chacun et tous, lors de cet abaissement libre et volontaire du lavement
des pieds : « ce que j’ai fait pour vous, faites le vous aussi »! C’est cette participation libre à l’offrande de
Jésus (dont Paul nous a aussi montré l’importance dans la 2ème lecture) qui nous est demandée, avec insistance, lors de chaque eucharistie. C’est seulement cette union au Christ dans l’offrande qui nous permet
ensuite l’union à son propre corps dans la communion…, ne l’oublions pas !
3) - Faute de faire mémoire des bienfaits de Dieu lors de nos moments heureux de « lumière », nous risquons d’oublier les « rameaux » de notre vie conjugale et familiale. Nous vivons alors celle-ci comme une
« passion » douloureuse, voire une « agonie » et non comme une « résurrection ». Ceci parce que faute
d’avoir fait mémoire, les alternances d’ombre et de lumière de notre vie ne s’emboîtent plus harmonieusement comme le firent celles de la passion du Christ, mais sombrent dans l’incohérence et le désespoir ! Si,
au contraire, nous participons vraiment, dans l’amour, à cette offrande du christ et en faisons mémoire au
cours de l’eucharistie, notre vie sera unifiée dans l’amour et nous aurons part, dés maintenant, à la résurrection !
Michel ANDRE
Médecin et diacre du diocèse de Saint Denis, Ile de la Réunion
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