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S N°1637 Sahel Dimanche du 10 avril 2015 — Prix : 250 francs Editorial N A l a i c é p 4 OFFICE NATIONAL D’EDITION ET DE PRESSE Place du Petit Marché Tél : 20 73 34 86/87 Télécopieur : 20 73 30 90 BP : 13 182 Niamey -Niger 26ème ANNÉE Le Président de la République face à la presse nationale A l’heure de la Renaissance culturelle u cours de sa conférence de presse-bilan qu’il a animée à l’occasion du quatrième anniversaire de son investiture, le Président de la République a soulevé une question tout aussi intéressante que saillante : celle de savoir ‘’quelle est la plus belle invention de l’Homme ?’’. Pour lui, il n’y a aucun doute, ‘’la plus belle invention de l’Homme, c’est l’Etat’’. Et quand l’Etat a des problèmes, effectivement cela se répercute sur les individus. Le Président de la République voulait rappeler aux uns et aux autres le sens de l’Etat, le sens et le respect du bien public. En ce moment où la Renaissance bat son plein, où le Niger est cité en exemple dans plusieurs domaines porteurs, le sens élevé de l’Etat doit être une préoccupation constante chez tous. C’est dire que notre Etat a besoin d’être repensé, d’être remodelé. Bref, nous devons entrer de plainpied dans la Renaissance culturelle, si nous voulons être aux premiers wagons des Etats émergents. Aujourd’hui, plus qu’hier, nous devons adopter des réflexes et comportements nouveaux qui soient propices à l’émergence de notre pays ; forger et cultiver une autre conscience qui laisse une large place aux vertus du travail bien fait, à la ponctualité, au sérieux dans le traitement des dossiers, à l’efficacité au travail, et à la bonne manière de servir. Toutes ces choses doivent nécessairement se traduire, à court terme, par une prise en mains, par tous et par chacun, de son propre destin, et par la seule vertu de l’ardeur au travail. La Renaissance ou révolution culturelle à laquelle nous invite le Président de la République doit être le vecteur de notre développement. Or, dans les bureaux, la politique politicienne prime sur tout. Les absences injustifiées, les retards intempestifs, les mauvaises manières de servir, la nonchalance dans les traitements des dossiers, entre autres, sont autant de gangrènes qui continuent encore de freiner la bonne marche, donc l’efficacité de l’administration. Et c’est d’ailleurs pourquoi, en dépit de la pertinence des politiques de développement actuellement en cours dans notre pays, la machine avance lourdement. En effet, a fustigé dans un de ses messages à la Nation, le Président de la République, ‘’si des progrès notables ont été enregistrés avec la vitalité démocratique de notre pays, sur le plan culturel, par contre, celui-ci s’enfonce dans une situation d’arriération prononcée comme l’illustrent le recul de l’éthique du travail, notamment dans la Fonction Publique, le développement d’une mentalité d’assisté, notre rapport avec le temps, notre comportement par rapport aux biens publics’’. C’est par le travail que les sociétés occidentales se sont développées, ce n’est que par le travail que notre pays atteindra les objectifs de son Programme de Renaissance. Le ‘’sens de l'État’’ consiste donc à servir l’Etat au nom de l’intérêt général, à veiller à apporter sa part de contribution dans l’efficacité du service public, c’est en un mot donner le meilleur de soi au travail. C’est cette mentalité là qui a permis aux grandes nations de prendre leur envol sur le plan du développement. Et c’est à de cette même mentalité que nous invite le Président Issoufou à travers la Renaissance culturelle. Peut-être que l’organisation d’un forum national sur ce thème nous y aiderait davantage. Ainsi, pourrions-nous monter des dossiers bancables (comme ce n’est pas toujours le cas) et consommer les fonds alloués par les partenaires aux fins de la relance du développement (comme on n’a pas toujours su le faire au Niger) Plus que jamais, il s’impose à tous la nécessité de changer nos comportements pour les mettre en adéquation avec les objectifs de développement dans un monde en perpétuel mouvement. Il s’agit de se conformer à la marche du monde en adoptant un comportement, une Mahamadou Adamou mentalité, une façon de travailler, mahamadou.yaks@yahoo.fr favorables au développement. l Elh Zakari A. Gado ONEP A Zoom sur les 4 ans d’actions du Programme de Renaissance P 17-21 Nombre d’enseignants intégrés ou en cours d’intégration au niveau du secteur de l’Education Enseignement primaire 6.130 enseignants ont été intégrés à la Fonction Publique, 20.100 nouveaux enseignants contractuels recrutés et le processus du recrutement de 4.220 enseignants contractuels à la Fonction Publique est en cours. Enseignements secondaires 2.303 enseignants contractuels ont été intégrés à la fonction publique et 2.133 autres en cours de recrutement, soit un total de 4.436 enseignants du secondaire intégrés ou en cours d’intégration ; 7.895 enseignants contractuels et 989 Appelés du Service Civique National (ASCN) ont été recrutés ; 732 auxiliaires sont en cours de recrutement.. Enseignement supérieur Pour assurer un encadrement de qualité, 144 enseignants chercheurs, 21 enseignants technologues et 66 personnels administratifs et techniques ont été recrutés. Enseignements Professionnels et Techniques Le personnel enseignant a également été renforcé avec l'intégration à la fonction publique de 970 enseignants et formateurs et le recrutement de 1.396 nouveaux enseignants contractuels pour l’expansion du système. NB : Ces chiffres démontrent clairement que les effectifs de 6 130 enseignants annoncés à la Une du spécial paru le 8 avril 2015 ne concernent que le seul secteur de l’Enseignement Primaire. 2 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance Centrale 100 MW de Gorou Banda opérationnelle en décembre 2015 e développement des infrastructures constitue un axe majeur du Programme de Renaissance du Niger de Son Excellence El hadj Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat. Dans le domaine de l’énergie qui constitue un secteur stratégique pour le développement économique et social, il est prévu de réaliser plusieurs projets, tant pour assurer et garantir durablement l’approvisionnement en énergie électrique du pays que pour accroître l’accès des Nigériens à l’énergie à travers l’électrification. Ainsi les ressources nécessaires ont été mobilisées d’une part, pour la mise en œuvre de grands projets, à l’image de la Centrale thermique diesel 100 MW de Gorou Banda, de la Centrale hydroélectrique de Kandadji de 130 MW, de la Centrale à charbon de Salkadamna de 600 MW, l’extension de la Centrale à charbon de Tchirozérine et la construction des lignes de liaison pour le transport de l’énergie électrique (Salkadamna-Niamey, SorazZinder, Maradi-Malbaza, Soraz-Tanout) et, d’autre part pour l’accélération de l’accès à l’énergie électrique à travers le renforcement et l’extension des réseaux électriques de distribution ainsi que l’électrification de 500 localités rurales. l DR L Vue de cuves de combustible sur le chantier de la centrale 100 MW de Gorou Banda Cet important projet, qui vise la sécurisation de l’approvisionnement électrique de NIAMEY et des localités environnantes de la Zone du Fleuve, bénéficie d’une attention particulière des Autorités. Lors de la visite du 31 mars 2015 de Son Excellence Monsieur BrigiRafini, Premier Ministre sur le chantier, le niveau d’avancement a été jugé satisfaisant. La livraison de la centrale est prévue à la fin du mois de novembre 2015. Vue du chantier de la centrale 100 MW de Gorou Banda l DR A l’issue du processus d’appel d’offres international ouvert, ces travaux sont confiés à l’entreprise chinoise SYNOHYDRO, ceux des lignes et postes d’évacuation de l’énergie vers les centres de consommation sont confiés à l’entreprise chinoiseTBEA. La maîtrise d’œuvre est assurée par l’Agence d’Exécution du Projet (AEP) assistée par le bureau d’ingénieurs-conseils allemand FICHTNER. L’usine de la centrale comprend quatre (04) groupes électrogènes équipés de moteurs du constructeur allemand MAN DIESEL, de puissance unitaire 20 MW. L’acheminement sur le site des équipements fait appel à de moyens colossaux au regard de la charge exceptionnelle des moteurs (272 tonnes). A date, deux (02) de ces groupes sont déjà sur le site, les autres sont en cours d’acheminement entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Niamey. Les travaux de construction de la ligne d’évacuation Haute Tension, dont le démarrage a été affecté par le déguerpissement des populations riveraines (HT), sont en cours. l DR S’agissant de la Centrale thermique diesel 100 MW de Gorou Banda, les travaux constituent la première phase de ce projet, consistant à l’installation de 80 MW, ont été lancés officiellement le 04 avril 2013 par Son Excellence El hadj Issoufou Mahamadou, Président de la République. Aujourd’hui, le taux d’exécution est à hauteur de 60%. Visite du Premier Ministre, S.E. Monsieur Brigi Raffini sur le chantier de la Centrale 100 MW de Gorou Banda N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 3 l Elh Zakari A. Gado ONEP A la Présidence de la République Le Chef de l’Etat reçoit le P.D.G du groupe GFCL e Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou, a reçu hier en audience le président directeur général de GFCL, groupe basé aux Emirats Arabes Unis et spécialisé dans le financement des infrastructures émirati. L’homme d’affaires était accompagné par le Consul général du Niger à Dubaï, M. Khalifa Sinad. A sa sortie d’audience, M. Arun Pantchariya a indiqué que la rencontre avec le Président de la République a porté sur les investissements que son groupe compte faire au Niger dans beaucoup de domaines. ‘’Il y a un grand nombre de projets qui ont besoin d’investisseurs, que l’on doit amener de partout pour les exécuter. Nous avons aussi échangé sur les projets qui viennent d’être signés à la réunion de l’UEMOA, pour voir ce qu’il en est, afin de les exécuter. L’audience est essentiellement axée sur l’investissement, comment investir dans les différents projets au Niger, et appuyer les différentes initiatives en cours’’, a expliqué le PDG de GFCL. ‘’Le Président de la République SEM. Issoufou Mahamadou était très motivé, en ce qui concerne les questions touchant le développement du Niger, a souligné M. Arun Pantchariya. ‘’Pour cela, nous voulons aider le Président de la République à avoir les financements pour ces projets avec des sociétés internationales’’, a-t-il conclu. Souley Moutari L Le Chef de l’Etat avec le P.D.G du groupe GFCL l Kader Amadou ONEP Diner de presse du Premier ministre, Chef de gouvernement SEM Brigi Rafini présente le bilan des 4 ans de l’action gouvernementale Le Premier ministre, Chef de Gouvernement, SE Brigi Rafini, a offert hier soir un diner d’échange dans les jardins du Musée National Boubou Hama de Niamey. Les membres du Gouvernement, les membres du Corps Diplomatique, les représentants des institutions internationales, et la presse nationale ont pris part à ce dîner d’échanges. A cette occasion, SE Brigi Rafini a présenté la synthèse des actions réalisées par son Gouvernement dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renaissance initié par Président de la République, SEM. Issoufou Mahamadou. Après l’exposé fait par le Premier ministre, la parole a été donnée aux invités, notamment les membres du Corps Diplomatique, les représentants des institutions internationales, les représentants des organisations de la société civile, et les journalistes, qui ont donné leurs appréciations sur l’action du Gouvernement, sur les acquis et sur les défis du Niger. (Nous y reviendrons). Le Premier ministre Brigi Rafini Infrastructures routières Le désenclavement interne du pays avance à pas de géant algré la vaste étendue de son territoire (1.267.000 km2), le Niger dispose d’un réseau routier qui est loin d’assurer le désenclavement interne du pays (2.021 km de routes bitumées et 468 km de routes en terre). Conscient de cet état de fait, le Chef de l’Etat s’est donné comme objectifs de préserver le patrimoine routier existant à travers des travaux de réhabilitation, mais aussi de construire de nouvelles routes. Dans le même ordre idée, le Président Issoufou a fait de la réalisation du chemin de fer plus qu’une priorité. Après quatre années de mise en œuvre du Programme de la Renaissance dans le domaine des infrastructures routières, le bilan parle de lui-même. En effet, près d’une quinzaine de projets de nouvelles routes bitumées ont été réalisés. Selon les statistiques du Ministère de l’Equipement, 687,25 km de routes bitumées ont été réalisés dont 414,5 km déjà terminés et 272,75 km en cours. Ce linéaire inclut aussi bien les routes nouvelles que les réhabilitations. Pour les nouvelles routes déjà terminées sont Niamey-Namaro-Farié (tranche ferme : 67km) ; Niamey-Ouallam ; Tibiri-Dakoro (115km) ; Niamey-Namaro-Farié (tranche conditionnelle 7km en 2x2 voies dans le 5ème arrondissement de Niamey) ; les voies d’accès au 2ème pont (2,8km en 2x2 voies) ; l’aménagement en terre moderne de la route Madaoua-Bouza-Tahaoua (170 km) ; Say-Tapoa (92 km) ; Moujia-IllélaBadaguichir (36,4km) ; Awilikiss-Tajaé (13km en terre) ; et les voiries d’Illéla (14 km). D’autres chantiers de nouvelles routes bitumées sont en cours d’exécution. Il s’agit des l Archives ONEP M s’agit entre autres des tronçons Zinder-Magaria-Frontière du Nigeria (116km + 5km de voirie à Magaria) ; Goudoumaria-Djajiri (39km), Arlit-Assamaka-Frontière algérienne (225km) ; Madaoua-Bouza-Tamaské (140km), Tahoua-Arlit (634km) ; les bretelles d’Ingall (48km) ; et Tchirozérine (12km), etc. Des études sont déjà terminées pour l’aménagement et le bitumage d’autres routes. Dans l’esprit du Programme de la Renaissance, le désenclavement interne doit aussi et surtout concerner les zones rurales. C’est dans cette optique qu’un accent a été aussi mis sur la réalisation des routes rurales. Ainsi, au cours de ces quatre dernières années, quelque 762,147km de nouvelles routes rurales ont été construits, dont 90,1km dans la région de Dosso ; 127,049 km dans celle de Maradi ; 199,743 km dans la région de Tahoua ; 317,955 km dans celle de Tillabéry ; et 27,3 km dans la région de Zinder. A cela, il faut ajouter la réhabilitation de 30,25km dans la région de Maradi. Des études sont terminées pour la réalisation de 1.300 km tandis 595 autres km sont en études. Aussi, les travaux d’entretien du réseau routier sont terminés sur 223,56 km et sont en cours sur 318,65 km. C’est dans ce cadre que l’ouvrage de la Telwa à Agadez a été entièrement repris. D’après les chiffres du Ministère de l’Equipement, c’est au total près de 58 milliards de francs CFA qui ont été injectés entre 2011 et 2014 dans l’entretien du réseau. Le ministre de l’Equipement en visite sur le chantier de construction d’une route tronçons Filingué-Abala-Sanam (125 km, lot 1 de Filingué-Tahoua), Diffa-NguigmiFrontière du Tchad (185 km + 15 km d’aménagement des voiries de Mainé Soroa, Diffa et Nguigmi) ; Maradi-Madarounfa-Frontière du Nigeria (96km en bitume et 10 km de routes en terre) ; Arlit-Assamaka-Frontière Algérie (225 km) ; Balléyara-Loga (40km) ; MadaouaBouza-Tamaské (140 km). D’autres routes transfrontalières sont en cours de réalisation sur financement de l’Etat fédéré de Sokoto pour relier les régions de Maradi et de Tahoua au Nigeria. Il s’agit des tronçons Tsululu-Kuya (15,5 km), Ruwawuri-Mani (5,5 km) et WauruKadadi-Rafinduma-Galmi (17 km). Pour l’essentiel, la fin des travaux de ces projets est prévue au courant de cette année 2015. Au titre du volet réhabilitation, plusieurs tronçons ont été réhabilités ou sont en cours de l’être. Il s’agit principalement des tronçons Tsernaoua-Madaoua (71 km et la bretelle Malbaza 6km) ; Madaoua-Guidan Roumdji (101km) ; Bella II-Gaya (73,5km) ; Zinder Magaria-Fontrière du Nigeria (113km et 5 km de voiries à Magaria) ; Zinder-Guidimouni (65,8 km) ; Guidimouni Mussari (16 km) ; Goudoumaria-Djajiri (39km). En outre, les études sont en cours pour la réhabilitation des tronçons Balleyara-Filingué (82km) et Agadez-Abalama (105km). Par ailleurs, la construction de 1.223,40 km de routes est en instance de démarrage. Il N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 Siradji Sanda 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 4 Education Au total 14.117 classes construites et plus de 15.000 enseignants recrutés dans l’ensemble du secteur ’L'éducation est pour l'enfance ce qu'est l'eau pour une plante’’, disait La Rochefoucauld, grand penseur français du 17ème siècle dans son ‘’Livre des pensées et maximes’’. Plus, ajoute-til, ‘’L'éducation est une assurance pour la vie, et un passeport pour l'éternité’’. Ajoutons dans son sillage, comme d’autres éminentes personnalités, que l’éducation est la base de tout développement, et sans éducation, tout projet de développement est voué à l’échec. Le président de la République l’a dit dans son message d’investiture, le Premier ministre l’a réitéré dans sa Déclaration de Politique Générale, ‘’il faut promouvoir notre système éducatif, caractérisé par de faibles rendements internes et externes et une disparité profonde entre zones urbaines et zones rurales, et entre garçons et filles’’, afin de répondre aux multiples défis qui se posent à notre pays en termes de développement. C’est pour concrétiser cette profession de foi que le Gouvernement de la 7ème République s’est fixé comme objectif majeur une scolarisation tous azimuts, de qualité et pour tous, à travers plusieurs axes stratégiques. Pour donner corps à cette idée, des réalisations colossales ont été faites dans tous les domaines, du primaire au supérieur, en passant par le secondaire et la formation professionnelle et technique. Il s’agit, sous la 7ème République, de rendre l’école obligatoire et gratuite jusqu’à l’âge de 16 ans ; de dépolitiser de la gestion de l’école par la réintroduction du mérite; de Place du Petit Marché B.P : 13182 Niamey Niger Tél 20 73 34 86 /87 Télécopieur : 20 73 30 90 Courriel : onep@intnet.ne contact@lesahel.org Site web : www.lesahel.ne Directeur de Publication Mahamadou Adamou Directeur Directeur de la Rédaction Assane Soumana 20 73 99 86 Réd en chef Tchirgni Maïmouna Issa Madougou Réd en chef/Adj Réd en chef adjt Technique 20 73 99 87 Oumarou Moussa Inoussa Oumarou Secrétaire de Rédaction Wata N. Fassouma Moustapha Directeur commercial Morou Hamadou 20 73 22 43 Chef Service Communiqué et Pub. Alassane Assilila Direction Administrative et financière (DAF) Directeur: M. Ibrahim Garba Mahamane. 20 73 99 85 Chef service Recouvrement: Mme Ado Haoua Hachimou Composition : ONEP Tirage ONEP 5000 exemplaires La ministre en charge de l’enseignement primaire sur le chantier de construction de l’ENI construire au moins 3000 classes en matériaux définitifs par an; recruter 2.500 enseignants à la Fonction publique par an ; porter la proportion des bacheliers pour une même génération d’âge à 10% ; porter la part des effectifs de l’enseignement professionnel et technique de 8% à 25% de ceux de l’enseignement de base en 2015 ; soutenir la recherche fondamentale et la recherche appliquée et les adapter aux besoins de l’économie ; former les encadreurs pédagogiques ; doter les écoles en matériels didactiques de qualité et en quantité suffisante ; adopter des mesures incitatives pour accélérer l’éducation de la jeune fille et réduire les disparités entre filles et garçons et entre milieu rural et milieu urbain ; promouvoir les langues nationales ; réhabiliter les écoles normales et étendre leur capacité d’accueil et leur dotation en moyens supplémentaires ; créer de nouveaux collèges ruraux. Les résultats ci-dessous, qui ressortent du bilan des 4 ans d’actions de la 7ème République, sont probants. Voyons plutôt. Enseignement primaire Ainsi, en termes de résultats, au niveau de l’Enseignement Primaire, Alphabétisation, Promotion des Langues Nationales et de l’Education civique, 2.193 écoles primaires, 2.076 établissements du préscolaire et 4 écoles normales ont été créés durant ces quatre dernières années. En matière d’infrastructures scolaires, 6.665 classes ont été construites en matériaux définitifs, 3.683 autres classes sont en cours de construction au niveau du primaire, soit un cumul de 10.348 classes. Dans le même cadre, les dossiers d’appels d’offre pour la construction de 4.271 salles de classes du programme 2015, dont 3.000 sur fonds propres de l’Etat et 1.271 sur financement des Partenaires Techniques et financiers, viennent d’être lancés. A noter aussi la construction de 3.658 blocs latrines au cours des 4 années. Ces infrastructures ont concerné toutes les régions du pays. Concernant les équipements, manuels et fournitures scolaires, ils ont coûté 20 milliards 930 millions 916 mille 704 francs CFA, et chaque élève a été doté d’un kit minimum acceptable. Une convention, a été signée avec la Fondation Orange, pour la confection et la mise à disposition de 1.800 tablettes aux élèves pour l’introduction de technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement à la base. Au plan des ressources humaines, il a été intégré à la Fonction Publique 6.130 enseignants contractuels, tandis que 4.220 autres sont en cours de recrutement, soit un total de 10.350 enseignants. En outre, 20.100 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés et répartis au niveau de toutes les régions. Notons que dans le cadre du renforcement des capacités des ressources humaines, dans le domaine de la formation initiale, 14.364 nouveaux enseignants ont été formés dans les Ecoles Normales d’Instituteurs ; 270 instituteurs d’alphabétisation ont formés à l’Institut de Formation d’Alphabétisation et de l’Education Non Formelle (IFAENF) et 12.463 enseignants contractuels sans formation initiale ont bénéficié d’une formation de 30 l Archives ONEP Office National d’Edition et de Presse l Archives ONEP « onduleurs, 35 photocopieurs, 4 groupes électrogènes 66 KVA et 18 risographes ont été acquis. Enseignement secondaire Dans le domaine de l’enseignement secondaire, 453 nouveaux Collèges d’Enseignement Général (dont 263 collèges ruraux et 53 franco arabes) et 15 lycées publics (dont 1 franco arabe) ont été créés. De plus, 62 collèges ont été transformés en Complexes d’Enseignement Secondaire (CES) dont 15 franco-arabes. Il faut également noter la création de 62 cantines dans les collèges ruraux pour améliorer la fréquentation et le maintien des élèves du secondaire. A cela, s’ajoute l’autorisation de création de 195 établissements privés (dont 131 Complexes Scolaires Privés (CSP)) et l’ouverture de 168 autres. Au plan des infrastructures, 1.961 classes, 265 blocs de latrines, 22 bibliothèques, 7 laboratoires, 20 blocs administratifs et 17 murs de clôture ont été construits, tandis que 1.810 classes, 266 blocs de latrines, 18 blocs administratifs, 14 bibliothèques, 6 laboratoires et 12 mûrs de clôture sont en cours de réalisation dans toutes les régions du pays. A cela, il faut ajouter l’ouverture du collège bilingue garçons de Niamey de 600 places et doté de toutes les infrastructures. Celui des filles est en cours de construction à Zinder. Au niveau des équipements scolaires, 40.116 tablesbancs ont été confectionnés, 56.985 tables-bancs sont en cours de confection et 9.300 réparés. S’agissant des fournitures scolaires, on note l’acquisition de 7.995.500 cahiers, 3.795.010 unités de fournitures scolaires pour élèves, 512.903 unités de matériels collectifs pour établissements, 43.800 manuels élèves des disciplines littéraires et scientifiques du secondaire, 72.000 ma- La ministre en charge de l’enseignement secondaire lors d’une visite à 45 jours. Pour améliorer la qualité de l’encadrement pédagogique, les directions centrales et régionales ainsi que les structures d’encadrement ont été dotées en moyens logistiques et informatiques. Ainsi, 15 véhicules Berline, 63 véhicules 4x4, 5 minibus, 190 motos cross DT 125, 380 micro-ordinateurs de bureaux, 45 micro-ordinateurs, 267 imprimantes (réseau, locale, couleur), 25 scanners, 25 vidéo projecteurs, 403 nuels d’arabe et 1.760 manuels de 6ème pour le collège bilingue de Niamey. Ce qui a permis de doter tous les élèves du secondaire d’un kit de fournitures. 75.000 manuels de mathématiques ont été acquis et seront bientôt mis à la disposition des établissements ainsi que du matériel de laboratoire pour 20 établissements. L’effectif du personnel enseignant est rehaussé avec l’intégration à la Fonction Publique de 2.303 enseignants, le recru- N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance l Archives ONEP liorer les conditions d’études et de recherche. Ainsi au niveau de l’Université Abdou Moumouni de Niamey tout comme dans les autres universités, des infrastructures sont en construction. Il s’agit notamment des salles de cours, des amphithéâtres, des salles informatiques, des dortoirs, des blocs administratifs et des bureaux. Par ailleurs, dans le cadre du partenariat public-privé, un contrat de construction de 4 cités universitaires de 1.200 places chacune et de 4 amphithéâtres de 1.000 places chacun a été signé avec la société ECW et son partenaire financier NATHIVA. Ce projet couvrant les universités de Maradi, Niamey, Zinder et Tahoua a un coût estimé à environ 25 milliards de FCFA. L’enseignement privé est également soutenu avec l’octroi de 9 autorisations d’ouverture d’établissement et 18 autorisations d’ouverture de nouvelles filières. Le personnel enseignant et administratif a été renforcé par le recrutement de 144 enseignants chercheurs, de 21 enseignants technologues et 66 agents administratifs et techniques. Il y a lieu de noter que 94 Le ministre en charge de l’enseignement professionnel réceptionnant du matériel universités est passé de 22.958 en 20102011 à 27.047 en 2011-2012. En fin 2013, il était de 32.211. A la rentrée académique 2014/2015, l’effectif est de 52.001 étudiants. Le nombre d’étudiants boursiers est passé de 7.061 en 2010-2011 à 16.292 étudiants en 2014-2015, pour une enveloppe de 9,4 milliards de F CFA. En plus, l’Etat a accordé des aides sociales à 28.726 étudiants pour un montant de 4.056.780.000 FCFA. Enfin, 15 établissements privés d’enseignement professionnel et technique du supérieur ont été autorisés à exercer. Enseignement et formation professionnels et techniques Face à l’ampleur du problème du chômage des jeunes, le Gouvernement s’est engagé à développer des programmes de formation et d’insertion professionnelle des jeunes. Ainsi, les capacités d’accueil des établissements de l’Enseignement et de la Formation Professionnels et Techniques (EFPT) ont été renforcées avec la création de 6 lycées professionnels (faisant passer leur nombre de 2 à 8) et 5 inspections pédagogiques. En plus, le Gouvernement a créé 181 Centres de Formation aux Métiers (CFM) communément appelés Centre de Formation en Développement Communautaire (CFDC), faisant passer le nombre à 200 parmi les- portants d’élèves issus de la suppression du CFEPD, 78 CET ont été créés et ouverts dans 63 chefs-lieux de départements et 15 arrondissements communaux permettant d’absorber un effectif de 9.423 apprenants en 2014. La création de ces 78 CET fait passer le nombre d’établissements de type formel de 19 en 2013 à 97 en 2014. En termes d’infrastructures, 228 salles de cours, 109 ateliers, 168 hangars pour les CET, 187 latrines, 12 blocs administratifs, 85 bureaux, 6 directions régionales, 92 magasins, 2 Inspections pédagogiques, 97 cases pour gardiens, 2 laboratoires (CFPT de Zinder et Tahoua) ont été construits. A cela, s’ajoute la construction en cours de 171 salles de cours, 125 ateliers, 142 latrines, 16 blocs administratifs, 55 bureaux, 55 magasins, 2 directions régionales, 2 Inspections pédagogiques et 69 cases pour gardiens. Dans le même cadre, une convention en Partenariat Public-Privé a été signée avec DEA PI QUADRO pour la mise en œuvre d’un projet de construction des 78 CET d’un coût estimé à 24 milliards 233 millions 412 mille 432 FCFA. Les établissements ont été dotés en manuels scolaires pour 168 millions 637 mille 581 FCFA et en fournitures et matériels pédagogiques pour 728 millions 505 mille 154 FCFA. Les équipements d’atelier sont en cours d’acquisition pour un montant de 1 milliard 955 quels 177 sont opérationnels. A cela, s’ajoute la création de 4 nouveaux CFPT (à Zinder, Filingué, Konni et Tanout) faisant passer ainsi leur nombre de 11 à 15 ; la création d’un complexe scolaire technique privé Kalalo à Niamey et d’un centre de formation professionnelle ‘’Germes Etincelantes Taloua’’ à Douméga (Doutchi). En vue de prendre en charge les flux im- millions de FCFA. Du point de vue du personnel enseignant et d’encadrement, 970 enseignants et formateurs sont intégrés à la Fonction Publique et 1.396 nouveaux enseignants contractuels ont été recrutés. En matière de logistique, le sous-secteur a acquis 30 véhicules 4x4, 27 motos cross, 229 matériels informatiques. Tchirgni Maïmouna l Archives ONEP tement de 7.895 enseignants contractuels et 989 Appelés du Service Civique, tandis qu’un recrutement à la Fonction publique de 2.133 contractuels et de 732 auxiliaires est en cours. Pour le renforcement des capacités de ce personnel, des formations initiales et continues ont été organisées au profit des enseignants et encadreurs pédagogiques. Ainsi, en matière de formation initiale, 385 professeurs de CEG ont été formés et déjà intégrés à la Fonction Publique, 1.485 enseignants contractuels et ASCN sans formation initiale ont reçu une formation avant emploi, et 1.023 bacheliers et 93 étudiants titulaires d’une licence sont en cours de formation dans diverses disciplines. Plusieurs actions de formation et de recyclage des encadreurs du secondaire ont été menées. Les directions régionales et départementales, ainsi que les inspections ont été dotées de 54 véhicules 4x4. D’importantes actions ont été menées dans le cadre du maintien des jeunes filles au secondaire. Il s’agit notamment de l’élaboration de la politique nationale de la scolarisation et de la formation de la jeune fille ; l’adoption d’une loi por- Le ministre en charge de l’enseignement supérieur en visite sur un chantier tant protection de la jeune fille en cours de scolarisation ; la révision du système d’attribution des bourses avec critères discriminants en leur faveur ; leur dotation de kits et de bourses, et l’initiation des primes pour les tuteurs des filles. Toutes ces réalisations et actions ont permis de passer d’un taux brut de scolarisation primaire de 72,9% en 2010, à 83,7% en 2014, et à un taux d'achèvement primaire de 49,3% à 69% sur la même période. Enfin, le cadre de concertation pour l’enseignement secondaire tient régulièrement ses assises au cours desquelles il a été émis la proposition de réintroduire l’histoire-géographie dans les séries scientifiques au BAC, et la dictée au BEPC à partir de la rentrée scolaire 20152016. Enseignement supérieur Dans le domaine de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique, le Gouvernement, en tenant compte du rôle primordial que joue l’enseignement supérieur dans le développement économique, social et culturel d’un pays, a créé 4 nouvelles universités publiques dans les régions d’Agadez, Dosso, Diffa et Tillabéry, couvrant ainsi, les 8 régions du pays en Universités. Au niveau des anciennes universités (Niamey, Maradi, Zinder et Tahoua), plusieurs infrastructures ont été construites ou réhabilitées en vue d’accroître leurs capacités d’accueil et d’amé- enseignants vacataires sont reconduits chaque année par l’EMIG. En matière de dotations des universités en moyens logistiques et roulants, 17 bus pour le transport des étudiants, 5 mini-bus pour les sorties pédagogiques et 5 véhicules 4x4 ont été remis aux 4 universités. Dans le domaine de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Technologique, un Centre National de la Recherche Scientifique et Technologique (CNRST) a été créé, et 112 projets de recherche ont été financés. Le nombre d’étudiants dans les 5 N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 6 COMMUNIQUE DE PRESSE DU MINISTRE DE L’ENERGIE ET DU PETROLE es 2 et 3 Avril 2015, s’est tenue à Abidjan en Côte d’Ivoire, une Session Extraordinaire du Conseil des Ministres de l’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA). L A l’issue de cette réunion, il a été procédé à la nomination des responsables dirigeants de ladite association. Ainsi, sur proposition du Conseil des Experts de l’APPA, le Conseil des Ministres a décidé de la nomination de notre compatriote MAHAMAN LAOUAN GAYA, ancien Ministre, ancien Secrétaire Général du Ministère de l’Energie et du Pétrole au poste de Secrétaire Exécutif de l’Association des Producteurs de Pétrole Africains (APPA). Le Gouvernement de la République du Niger se félicite de cette nomination, fruit de l’engagement personnel REPUBLIQUE DU NIGER MINISTERE DE L’EQUIPEMENT DIRECTION GENERALE DES ROUTES RURALES DIRECTION DES ETUDES TECHNIQUES du Président de la République, Son Excellence El hadji Issoufou Mahamadou, en faveur de la promotion de nos compatriotes dans les Organisations Internationales et de la politique de promotion initiée par le Gouvernement à cet effet. Le Gouvernement de la République du Niger souhaite plein succès à Monsieur MAHAMAN LAOUAN GAYA dans l’accomplissement de ses nouvelles responsabilités et réitère sa disponibilité à accompagner l’APPA dans le cadre de la mise en œuvre effective de son mandat. Le Ministre de l’Energie et du Pétrole, Monsieur Foumakoye Gado saisit cette occasion pour remercier très chaleureusement ses collègues africains en charge des hydrocarbures pour la confiance placée en notre compatriote pour occuper ce poste extrêmement sensible et important dans le développement économique et social des pays membres de l’APPA en particulier et du continent africain en général. FOUMAKOYE GADO AVIS DE MANIFESTATION D’INTERET Objet : Manifestation d’intérêt pour la présélection des consultants chargés de réalisation de la prestation d’Etudes Techniques et d’Etudes d’Impact Environnemental et Social avec production de Dossier d’Appel d’Offres (DAO) des travaux de construction ou de réhabilitation de 750 km des routes rurales dans les régions de : Agadez ; Diffa ; Dosso ; Maradi ; Niamey ; Tahoua ; Tillabéry et Zinder. Dans le cadre des prestations d’Etudes d’exécution et d’Impact Environnemental des routes rurales dans les régions de : Agadez ; Diffa ; Dosso ; Maradi ; Niamey ; Tahoua ; Tillabéry et Zinder, financées par la République du Niger sur le Budget d’Investissement (BI), le présent avis de manifestation d’intérêt fait suite à la publication du plan prévisionnel de passation des marchés publics publié dans le Sahel Dimanche N°1627 du vendredi 30 janvier 2015, a pour objet de présélectionner les candidats et s’adresse à tous les ressortissants des pays membres de l’UEMOA ou des pays et/ou institutions prêteurs ou octroyant le financement. N° 2015/015/DGRR/DMP‐DSP des conditions semblables, disponibilité de personnel compétent, etc.). Les consultants peuvent s’associer pour renforcer leurs compétences respectives. Tout candidat intéressé par le présent avis, peut acquérir gratuitement un jeu complet du dossier de candidature auprès de la Direction des Marchés Publics et des Délégations de Service Public (DMP-DSP) du Ministère de l’Equipement du 08 avril 2015 au 29 avril 2015 ou le télécharger sur le Site Web du Ministère de l’Equipement ; www.equipement.gouv.ne Les lettres de manifestation d’intérêt rédigées en français et accompagnées des documents indiqués au dossier de présélection doivent être déposées à l’adresse de la Direction des Marchés Publics et des Délégations de Service Public (DMP-DSP) du Ministère de l’Equipement, BP 403 Niamey (Niger) au plus tard le 29 avril 2015 à 10 heures. Pour être admis à concourir les candidats (y compris tous les membres d’un groupement de cabinets et tous les sous-traitants) ne doivent pas être associés aux marchés de travaux, fournitures et services qui résulteraient des prestations objet du présent avis de manifestation d’intérêt. L’ouverture des plis aura lieu le même jour à 11 heures dans la salle de réunion de la Direction Générale des Routes Rurales en présence des soumissionnaires qui le désirent. Des renseignements complémentaires pourront être obtenus auprès de la Direction des Etudes Techniques de la Direction Générale des Routes Rurales BP 403 Niamey. Le Ministre de l’Equipement invite les candidats admissibles à manifester leur intérêt à fournir les services (brochures, références concernant l’exécution de prestations analogues, expérience dans Le Ministre de l’Equipement IBRAHIM NOMAO N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 7 Secteur des Mines et de l’industrie au Niger Le ministre en charge des Mines lors de la signature de l’Accord de Partenariat Stratégique e secteur minier et industriel peut servir de levier au Niger afin d’amorcer une transformation structurelle du développement économie du pays. Après 4 années de mise en œuvre du Programme de la Renaissance du Niger les deux secteurs ont connu une révolution sur la base du développement de plusieurs stratégies. Dans le domaine minier, les principaux objectifs portent sur la diversification de la production, l’intensification de la recherche et l’amélioration de l’environnement institutionnel en vue de promouvoir l’investissement privé. Plusieurs actions ont porté sur la diversification de la recherche minière. Ainsi, 579 demandes ont été enregistrées et analysées. Il s’agit de 188 dossiers de demande de permis de recherche analysés, 52 conventions minières approuvées et signées, 57 arrêtés d’octroi de permis de recherche minières signés, 13 arrêtés d’octroi de permis de recherche, 54 permis de recherche minière renouvelés, 25 autorisations d’exploitation artisanale, 48 autorisations d’ouverture et d’exploitation de carrière, 107 agréments à la commercialisation, 33 renouvellement d’agrément à la commercialisation de l’or et de 2 demandes d’autorisation et de prospection. En plus, 13 permis de recherche ont été transférés et 40 permis de recherche retournés au domaine public. Il faut souligner que dans le souci de diversification dans ce secteur, la fin des contrats entre AREVA et les sociétés SOMAIR et COMINAK a engendré de nouvelles discussions sur la révision des conventions minières au cours desquelles un accord dit Accord de Partenariat Stratégique (APS) a été signé en mai 2014. Ces nouvelles conventions généreront des recettes additionnelles de l’ordre de 20 milliards par an et d’importants acquis ont été enregistrés à la suite de ces négociations. Il s’agit de la nigérisation des postes de Directeur Général de SOMAIR et COMINAK, la définition d’une formule de prix conventionné prenant en compte 50% prix spot et 50% prix long terme, l’engagement d’appuyer la reprise de la Route Tahoua-Arlit à hauteur de 90 millions d’euros, la construction à hauteur de 10 millions d’euros d’un siège pour les sociétés minières et la mise en L œuvre du projet d’aménagement de la vallée de l’Irhazer. Au cours des 4 dernières années, selon le Ministère des Mines et du Développement Industriel, les productions d’uranium ont donné 16 848 tonnes, 943 456 tonnes du charbon et 5 357 kilogrammes d’or. Ces ressources minières ont apporté au budget national un montant de 73,5 milliards dont 70,9 milliards de F CFA de redevances minières, 2,1 milliards de F CFA de redevances superficiaires et 398,7 millions de F CFA de droits fixes miniers et diverses taxes. Il faut cependant prendre en compte, la couverture en cartographie géographique et prospection minière du Damagaram Monio (22.000 km2) et du sud Maradi (1.300 km2), la couverture en géophysique aéroportée de 73.757,60 km2 dans le bassin de IIullimenden et la prospection de 92 sites de matériaux de construction et minéraux industriels au tour des grands centres urbains de Niamey, Maradi et Zinder. Par ailleurs, le projet de la construction de la cimenterie de Kao ainsi que les travaux de construction de la Nouvelle Cimenterie du Niger (NCN Diamond SA) à Malbaza se poursuivent normalement. Ainsi, dans le cadre du projet de cimenterie de Keita, la Société Borkir International Company limited de Dan Gotey a obtenu 2 autorisations d’ouverture et d’exploitation de carrières permanentes de calcaire et de gypse à Garadaoua dans la commune de Keita. Le montant des investissements prévus est de 400 millions de dollars US, dont 350 millions pour le complexe industriel de la Cimenterie et 50 millions pour la construction d’une (1) centrale thermique à charbon de 100 MW. Dans ce projet, 3.000 emplois permanents et plus de 6.000 emplois temporaires seront créés. La production annuelle est de 1.500.000 tonnes de ciment. Au niveau du secteur du développement industriel, l’objectif est de sauvegarder toutes les unités industrielles existantes et de créer les conditions de l’émergence de nouvelles unités en veillant entre autres ; à donner la priorité aux industries de transformation des produits agro-pastoraux ; favoriser les industries pharmaceutiques et de matériaux de construction ; favoriser l’implantation d’unités dans les différentes régions du pays, selon leurs avantages comparatifs, en vue de contribuer à leur développement et mettre en place des financements appropriés en faveur des jeunes de manière à en faire de véritables capitaines d’industrie. Pour la promotion du développement industriel, de multiples actions ont été menées sur plusieurs plans. Sur le plan institutionnel, une Agence Nationale de Promotion de l’Innovation et de la Propriété Industrielle (AN2PI) a été créée. Ainsi, le Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de l’Industrie du Niger (BRMN) est érigé en EPA et un projet de politique nationale qualité a été élaboré. De même, un Centre d’Appui à la Technologie et à l’Innovation (CATI) a été créé à l’Université Abdou Moumouni de Niamey avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI) et un centre de documentation de la propriété intellectuelle d’un coût de 260 millions de FCFA a été construit. Au plan réglementaire, le code des investissements a été révisé et promulgué, et un avant projet de la politique nationale de la qualité et des procédures de la certification de la conformité aux normes a été élaboré. A cela s’ajoutent la signature d’un contrat de sous-traitance entre l’AVCN et les Sociétés Intertek (Angleterre) et SGS (Suisse) pour l’inspection et la vérification de conformité aux normes des produits importés au Niger, l’accompagnement de 6 entreprises industrielles par le Bureau de Restructuration et de Mise à Niveau de l’Industrie du Niger (BRMN). En matière de projets et programmes de développement, un programme-pays avec l’ONUDI d’un coût total de 8,283 milliards de FCFA dont le document a été signé entre l’Etat du Niger et l’ONUDI a été lancé en juin 2014. Un protocole l DR l DR Un apport de 73,5 milliards FCFA au budget national Des miniers en pleine activité d’accord et un contrat de partenariat avec la Société China Road and Bridge Corporation pour la construction de la cimenterie de Kao d’une capacité d’un million de tonnes par an ont été signés. De plus, un protocole d’accord et de contrat a été signé pour la construction d’un complexe sucrier de raffinage de 100.000 tonnes par an dans la région de Dosso. Il faut enfin noter qu’un projet de Promotion de la Qualité et des Normes Industrielles au Niger d’un coût de 1,19 milliard de FCFA a été élaboré. Seini Seydou Zakaria N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 8 REPUBLIQUE DU NIGER Présidence de la République Haut-commissariat à l'Aménagement de la Vallée du Niger PROGRAMME « KANDADJI » DE REGENERATION DES ECOSYSTEMES ET DE MISE EN VALEUR DE LA VALLEE DU NIGER (P_KRESMIN) Avis d'Appel d'Offres National N°04/2015/HCAVN/P_KRESMIN Relatif à la fourniture des Equipements pour Unités de Cultures attelées (DCA), Bovines. N°05/2015/HCAVN/P_KRESMIN Relatif à la fourniture des intrants agricoles pour cultures irriguées 1200 ha du Programme Kandadji 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de passation de marchés publié dans le Sahel du 06 mars 2015. 1. Le présent Avis d’Appel d’Offres fait suite à l’avis général de passation de marchés publié dans le Sahel du 06 mars 2015. 2. Le Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter une offre sous pli cacheté pour la fourniture des équipements pour unités de cultures attelées (250 charrues, 250 charrettes, 250 paires « animaux » de trait et 200 lots d’outils aratoires) pour le PROGRAMME KANDADJI, à FAMALE (Tillabéri) en un lot unique. 2. Le Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger invite les candidats remplissant les conditions requises à présenter une offre sous pli cacheté pour la fourniture des intrants agricoles : Engrais (NPK et Urée) et produits phytosanitaires (fongicide, insecticide, herbicide) pour cultures irriguées 1200 ha du Programme Kandadji, à FAMALE (Tillabéri), en un lot unique. 3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes en règle vis-à-vis de l’Administration (voir détails dans instructions aux soumissionnaires) pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension. 3. La participation à la concurrence est ouverte à toutes les personnes physiques ou morales ou groupements desdites personnes en règle vis- à-vis de l’Administration (voir détails dans instructions aux soumissionnaires) pour autant qu’elles ne soient pas sous le coup d’interdiction ou de suspension. 4.Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Division Marchés Publics du Haut-commissariat à I’Aménagement de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 /Fax : (227) 20 73 21 85 Niamey - Niger ou à l’UEP du P_KRESMIN dans les locaux de l’ONAHA à Tillabéri BP : 206 Tel : (227) 20 7110 97 Email : uepkandadji@yahoo.fr entre 9 heures et 16 heures. 5.Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès du HCAVN et moyennant paiement d’un montant non remboursable de cinquante mille (50.000) francs CFA, à verser dans le compte n° 0601374 0006/73 à la BOA Niger ou de sa contre- valeur dans une monnaie convertible. 4.Les candidats intéressés peuvent obtenir un complément d’information et consulter gratuitement le Dossier d’Appel d’Offres auprès de la Division Marchés Publics du Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 /Fax : (227) 20 73 21 85 Niamey - Niger ou à l’UEP du P_KRESMIN dans les locaux de VON AH A à Tillabéri BP : 206 Tel : (227) 20 7110 97 Email : uepkandadji@ahoo.fr entre 9 heures et 16 heures. 5.Tout candidat éligible, intéressé par le présent avis, doit acheter un jeu complet du Dossier d’Appel d’Offres, auprès du HCAVN et moyennant paiement d’un montant non remboursable de cinquante mille (50.000) francs CFA, à verser dans le compte n° 0601374 0006/73 à la BOA Niger ou de sa contre- valeur dans une monnaie convertible. 6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat 6. En cas d’envoi par la poste ou tout autre mode de courrier, les frais y afférents sont à la charge de l’acheteur et la personne responsable du marché ne peut être responsable de la non réception du dossier par le candidat 7. Les offres présentées en un original et quatre (4) copies, conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission d’un montant au moins égal à quatre millions (4.000.000) de francs CFA devront parvenir ou être remises au Secrétariat (Bureau du SG)du Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 /Fax: (227) 20 73 21 85 Niamey - Niger à l’adresse indiquée ci-dessus au plus tard le jeudi 7 mai 2015 à 9 heures. 7. Les offres présentées en un original et quatre (4) copies, conformément aux Instructions aux Soumissionnaires, et accompagnées d’une garantie de soumission d’un montant au moins égal à Six millions (6.000.000) de francs CFA devront parvenir ou être remises au Secrétariat (Bureau du SG) du Haut-commissariat à l’Aménagement de la Vallée du Niger, Quartier RYAD Route Niamey Niyala Alimentation LE SAHEL BP : 206 Tel : (227) 20 73 23 13 Fax : (227) 20 73 21 85 Niamey- Niger a l’adresse indiquée ci-dessus au plus tard le Jeudi 7 mai 2015 à 10 heures. 8. L’ouverture des plis aura lieu à la date et l’heure précisées aux DPAO (le 7 mai 2015 à 10 heures dans la salle de réunion du HCAVN) en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. 8. L’ouverture des plis aura lieu à la date et l’heure précisées aux DPAO (le 7 mai 2015 à 11 heures dans la salle de réunion du HCAVN) en présence des représentants des soumissionnaires qui souhaitent y assister. Les offres reçues après le délai fixé seront rejetées. 9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de 120 jours (tel que spécifié aux DPAO), à compter de la date de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres. LE HAUT COMMISSAIRE Amadou HAROUNA 9. Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pour un délai de 120 jours (tel que spécifié aux PAO), à compter de la date de remise des offres. Par décision motivée, l’Administration se réserve le droit de ne donner aucune suite à tout ou partie du présent Appel d’Offres. LE HAUT COMMISSAIRE Amadou HAROUNA N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 9 Signature de Convention entre le Niger et le Benin a mobilisation des ressources est une des actions importantes entreprises en matière de gouvernance économique depuis 2011 dans notre pays. C’est en effet aussitôt après l’investiture du Président de la République (le 7 Avril 2011) et l’installation du gouvernement, que plusieurs chantiers, programmes et projets, conformément à la vision du Président de la République, ont été engagés. La mobilisation des ressources devient dès lors une des priorités. Elle concerne les ressources internes et externes. Pour véritablement enregistrer des résultats concrets dans ces deux secteurs vitaux de l’économie nigérienne, le gouvernement s’est fixé des objectifs et a mené des actions très importantes, selon le programme de gouvernance économique. En ce qui concerne les ressources internes, selon le document sur le bilan de mise en œuvre du Programme de Renaissance, deux principaux objectifs sont visés : élargir la base taxable afin d’accroitre les ressources mobilisables ; et porter la pression fiscale de 14% en 2010, à 20% du PIB sur la période du mandat. En matière de mobilisation des ressources internes, 3.325,15 milliards de F CFA ont été mobilisés grâce notamment aux services financiers de notre pays. C’est ainsi que, la Direction Générale des Impôts (DGI) a mobilisé 2 036,74 milliards de FCFA, soit 61,25% du montant total mobilisé ; la DGD (Direction Générale des Douanes) a mobilisé 958,19 milliards de FCFA, soit 28,82% ; la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Public (DGTCP), relativement aux recettes non fiscales, a réussi à mobiliser 125,92 milliards de FCFA (3,79%) ; la DGTCP (Bons et obligations du trésor) a mobilisé 204,30 milliards de FCFA, soit 6,14%. Pour atteindre les objectifs qu’il s’est fixés dans le cadre de la mobilisation des ressources internes, le gouvernement a mené plusieurs actions. Ainsi, le personnel des régies financières a bénéficié de plusieurs sessions de renforcement de capacités dont 100 agents de douanes formés à l’utilisation du Sydonya++ et des informaticiens en outils de modélisation UML. La Direction Générale des Douanes a été dotée d’un serveur unique et d’une application d’enregistrement L des opérations qui permettent de centraliser les recettes mensuelles des bureaux de douanes et la mise en place du mécanisme d’interfaçage du Système Informatisé de Gestion des Exonérations et des Régimes Economiques (SIGERE). Un nouveau Code Général des Impôts (CGI) a été adopté par l’Assemblée Nationale. Une étude portant sur les déterminants des recettes fiscales et non fiscales et une autre portant sur la perception de l’image de la DGI par les contribuables ont été réalisées. La charte des contribuables a été élaborée et adoptée. La Brigade Mixte DGD-DGI a été redynamisée. Les capacités de l’administration centrale, des régies financières et des organes de contrôle ont été renforcées. Par rapport à la mobilisation des ressources externes, cinq objectifs sont visés : consolider les rapports avec les Partenaires Techniques et Financiers traditionnels bilatéraux comme multilatéraux pour qu’ils accroissent leur soutien au Niger ; diversifier les partenaires au développement, en particulier les pays émergents ; renforcer la coopération régionale et sous régionale ; encourager toutes les initiatives favorables à la mobilisation des financements innovants. Aussi, du 11 avril 2011 au 13 février 2015, le montant des financements mobilisés au titre des conventions signées avec les partenaires au développement s’élève à 3.251,512 milliards de FCFA. Ces ressources sont constituées des prêts concessionnels conformes au programme économique et financier signé avec les institutions de Bretton Woods à hauteur de 51,84% et des dons à hauteur de 48,16%. La répartition des ressources extérieures mobilisées par secteur donne 194 187 246 975 FCFA pour l’agriculture, soit 5,97% ; 296 209 515 400FCFA en appui budgétaire, soit 9,11% et 174 995 100 FCFA pour l’artisanat avec un pourcentage de 0,01%. Dans le domaine du commerce, 6 559 570 000 FCFA ont été mobilisés ; dans celui d la communication, 50 052 015 561 FCFA et l’éducation, 108 684 633 830 FCFA. Aussi, 2 408 575 000 FCFA ont été mobilisés dans le domaine de l’élevage ; 133 843 350 570 FCFA dans celui de l’énergie ; 2 635 000 000 FCFA dans le domaine de l’environnement ; 205 993 970 012 FCFA en matière de gouvernance ; 169 452 465 309 FCFA ont été mobilisé dans le secteur de l’hydraulique ; 304 315 910 432 FCFA dans celui des infrastructures de transport. Relativement au secteur des mines, il y a été mobilisé, 175 950 580 FCFA ; 1 506 089 423 000 FCFA dans le multisectoriel ; 6 785 090 700 FCFA dans celui de la résilience ; 48 473 011 000 FCFA dans le domaine de la santé et 215 471 926 274 FCFA dans le domaine de la sécurité alimentaire. Malgré ces chiffres, le gouvernement multiplie les stratégies pour mobiliser davantage de ressources extérieures. Cela en entreprenant beaucoup d’autres actions, notamment la formulation des Cadres Stratégiques de Partenariat et de Coopération pour le Niger avec certains partenaires bilatéraux, l’élaboration de programmes pluriannuels d’appuis budgétaires avec la Banque Mondiale (BM), la Banque Africaine de Développement (BAD) et l’Union Européenne (UE). Aussi, dans le cadre de la transparence dans la gestion des finances publiques, l’Initiative pour la Transparence des Industries Extractives (ITIE) a élaboré les rapports sur la réconciliation des revenus et des paiements déclarés au titre des années 2010, 2011 et 2012, conformément aux recommandations de l’ITIE internationale. Selon les rapports de l’ITIE publiés en 2012, 2013, 2014, les paiements réconciliés du secteur extractif ont contribué au budget national pour 53 milliards de FCFA en 2010, 55 milliards FCFA en 2011 et 173 milliards de FCFA en 2012, soit un total de 281 milliards de FCFA. En produisant, publiant et disséminant les rapports pays, le Niger a initié un débat public responsable sur les industries extractives. Le débat est nourri par le renforcement des capacités de tous les acteurs concernés et la communication. Ces deux composantes s’effectuent maintenant au plus près des communautés. Elles réunissent de nombreux acteurs de différents horizons pour laisser s’exprimer la diversité des idées et des opinions. Enfin, les réformes entreprises dans différents sec- l Elh Zakari A. Gado ONEP l Elh Zakari A. Gado ONEP Mobilisation des ressources internes et externes 3.325,15 milliards de F CFA mobilisés en ressources internes et 3.251,512 milliards de FCFA en ressources externes Signature de convention entre le Niger et les Emirats Arabes Unies teurs ont permis l’admission du Niger au Programme Compact du MCC en 2012 et reconduit en 2013. Ce qui a permis l’obtention du financement du NECS (Niger Education and Community Stabilization Program). En somme, en matière de mobilisation de ressources internes et externes, d’importants résultats ont été enregistrés dans notre pays. Les efforts se poursuivent pour faire plus. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 Idé Fatouma 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 10 RÉGION D’AGADEZ l DR Intensification de l’activité agricole dans le massif de l’Aïr Oumarou Moussa et Abdoulaye Harouna Envoyés spéciaux ’agriculture occupe une grande partie des populations de la région d’Agadez. Essentiellement irriguée, cette activité constitue un des maillons essentiels de l’économie régionale. A travers l’Initiative 3N, le Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, a démontré que la région d’Agadez n’offre pas que la fascination et la promesse d’un désert total où l’homme se fond dans l’absolu. Au pied des collines ocre, roses, rouges vifs, et bleus azur, le désert de pierres a disparu pour devenir incontestablement le plus grand centre d’activités agricoles du pays. Dans les koris qui s’étirent vers les horizons lointains, l’Initiative 3N a pris forme dans le Sahara et les réalités sont palpables. Le site de Boghol, situé à 25 km d’Agadez, est d’un contraste frappant avec le paysage qui l’entoure. Un désert de pierres, de massifs montagneux au pied desquels la nature déroule allégrement toute sa splendeur et sa beauté: la verdure a aussi droit de cité, avec de vastes étendues de plantations maraichères. On y accède par camions dit ‘’marocains’’ où hommes et bêtes voyagent comme dans une fable, et aussi en voiture particulière. Au désert de pierres, succède la et pour être plus pratique, il nous invite aussitôt à une ballade dans ses exploitations. Aussitôt dit, aussitôt fait, nous voilà dans les jardins de Elhadj Bawa. Ce sont des exploitations ne dépassant guère un hectare chacune, mais dont la richesse du contenu est exceptionnelle : de la pomme de terre, de l’oignon, de la tomate, dans certains cas, du blé, de l’ail, du maïs, de la salade, et bien d’autres épices encore dans d’autres. Ce sol de l’Aïr est une véritable mine qui laisse sortir de ses entrailles des richesses insoupçonnées pourvu que l’on veuille bien le mettre en valeur. Moussa Mohamed sait que l’argent appelle l’argent. Et il sait mettre la main à la poche. C’est la mirifique somme de 100 millions de FCFA qu’il injecte annuellement dans ses exploitations de Boghol. A la question de savoir si la production annuelle de ses exploitations arrive à compenser un tel investissement, il répond : ‘’Je vous donne un petit exemple ; si vous récoltez 20 tonnes de pommes de terre par exploitation, que vous vendez au minimum à 5 millions de FCFA, et qu’au même moment vous avez investi 2 millions de FCFA dans l’exploitation, combien avezvous gagné comme bénéfices?’’. La réponse à cette interrogation se passe de tout commentaire. Et on comprend très vite les raisons de l’engouement des populations des communes rurales de l’Aïr pour le maraîchage. Ce sont de centaines de travailleurs qui tirent annuellement leurs ressources des exploitations de Moussa Mohamed. Marié et père d’un enfant, Ahmed, la trentaine bien entamée, travaille depuis 7 ans dans deux exploitations de Moussa Mohamed. ‘’C’est ici que je gagne quotidiennement les moyens d’entretenir ma famille. Nous cultivons beaucoup de denrées alimentaires dans nos exploitations. Et je suis bien content de notre réussite’’, nous confie-t-il fièrement. Rabilou, un jeune maraîcher, comme ses deux autres camarades de travail, avoue être venu de Tessaoua pour apprendre le jardinage à Boghol. ‘’depuis trois mois que je suis là, je pense avoir suffisamment appris les techniques du maraîchage. Et j’ai bien l’intention de faire ce même travail, une fois de retour chez moi’’, ajoute-t-il. En termes d’opportunités, la région d’Agadez compte plus de 276 sites de cultures irriguées répartis dans les 15 communes de la région, avec plus de 13 000 exploitants, indique le directeur régional de l’Agriculture, M. Moussa Oumarou. Les cultures se pratiquent sur l’ensemble des zones de l’Aïr, plus précisément les communes de Tchirozérine, Dabaga, Tabelot, Timia, Iférouane et, dans une moindre mesure, les commune de Gougaram, Dannet (Arlit) et dans l’Irhazer, dans la commune d’Ingall. Le potentiel en superficies est estimé provisoirement à 2 millions 070 mille 400 hectares de terres irrigables avec comme l DR L revenir, surtout lorsqu’il se donne le plaisir de flâner un temps dans les palmeraies luxuriantes d’où s’échappe une multitude d’odeurs caractéristiques des espèces arbustives qui s’épanouissent. Un territoire d’ombre et de fraicheur. Les poètes peuvent en ces endroits là trouver des sources d’inspiration. Boghol est loin d’être une vallée inhospitalière. Elle est paisible, attachante et attrayante. Trop longtemps tombés en désuétude par manque d’eau la décennie passée, les jardins sont aujourd’hui redevenus florissants grâce à l’Initiative 3N qui a permis la mise en valeur de terres irrigables. Dans le cadre de l’initiative 3N, l’Etat a apporté des appuis multiformes aux producteurs. Les principales cultures pratiquées sont l’oignon, la pomme de terre, la tomate, le blé, le maïs, les épices, les agrumes etc. L’évolution des superficies emblavées et des productions obtenues atteste de la progression des activités de maraîchage. En grande conversation avec ses amis sous un hangar situé au centre de sa concession, Moussa Mohamed alias Elhadj Bawa, est un homme heureux. Il a en effet bâti sa fortune au pied des massifs montagneux de l’Aïr où il est propriétaire de cen- Les épices fleurissent dans les jardins au pied du massif de l’Aïr De la pomme de terre dans les exploitations de Boghol douceur des kori qui longent les plaines et où quelque part, la vie nomade se passe au gré du temps qui passe imperturbablement. Un territoire d’ombre et de fraicheur, une vie de nomade-sédentaire qui coule comme les eaux de la source thermale de Taffadeck située à quelques encablures plus loin. Des sommets abruptes qui annoncent l’entrée de ce havre de paix où l’on jouit d’une vue plongeante sur les maisons construites en briques artisanales, dont les parois de terre ocre méritent qu’on s’y attarde. Le visiteur qui prend contact la première fois avec ce bled est tenté d’y taines d’exploitations maraichères aussi bien à Boghol qu’à Tabelot. Pour cet homme à la quarantaine bien sonnée, le maraichage n’a pas de secret. Il y est né, a grandi, et y a fait fortune. Le véhicule 4x4 rutilant, soigneusement stationné à l’entrée de sa maison, en dit long sur la santé financière du maître de céans. Dès que vous parlez de maraîchage à Elhadj Bawa, il laisse entrevoir un large sourire que cache mal le pan de son turban noir. Cela veut dire que c’est un sujet qui le passionne et pour lequel il a toujours du temps à consacrer. Il commença à répondre à de petites questions que nous lui lancions à la volée, source d’eau une nappe facilement utilisable dont la profondeur varie de 0 à 30 mètres, et dont la majeur partie se trouve dans la plaine de l'Irhazer, selon l’Etude du Potentiel en terres irrigables au Niger. Des superficies irrigables en augmentation Depuis 2011, on assiste à une augmentation progressive des superficies mises en valeur dans le cadre des cultures irriguées, avec plus de 7000 ha régulièrement exploités en 2014. Compte-tenu de la maitrise des techniques de production par les producteurs, les rendements des principales cultures pratiquées sont aujourd’hui très satisfaisants. Ils vont de 40 à 45 tonnes à l’hectare, respectivement pour l’oignon et la pomme de terre, selon le directeur régional de l’Agriculture, M. Moussa Oumarou. Pendant les 4 années de la mise en œuvre du Programme de Renaissance du Niger, l’Etat et ses partenaires ont apporté d’importants appuis à la région d’Agadez dans le cadre du développement des productions agricoles: des motopompes ont été fournies (30) ; des Banques céréalières ont été construites (21) ; des Boutiques d'intrants agricoles ont été créées(17) ; des maisons de paysans ont installées (15) ; des semences pour cultures pluviales et pour cultures irriguées ont été fournies. Il en est de même des engrais (3020,75 tonnes), des pesticides (9557 litres) ; des fongicides (2187 sachets). En outre, 206 appareils de traitements ont été mis en place ; 3036 brigadiers et guides ont été formés ; 5292 kits matériels aratoires ont été fournis, de même que 25 charrettes asines, et 150 houes à traction asines (HATA). Trois fermes agricoles modernes ont également été créées, ainsi que 10 champs écoles paysans. En matière de logistique, 15 tracteurs ont été fournis, 3 véhicules ont été acquis pour les services départementaux de l’agriculture (DDA), ainsi que 25 motos pour les autres services, et 15 pour les agents d’appui et d’encadrement technique. Agadez passe pour être une des régions du Niger où les actions matérialisant le Programme de la Renaissance prennent forme sur le terrain et se concrétisent en des réalités palpables au regard de l’implication pleine et entière des populations de l’Aïr, du Tamesna, du Tadress, de l’Irhrazer, et du Kawar. L’engouement que suscite le Programme auprès des populations, dans le cadre de sa mise en œuvre en fait le socle sur lequel est en train de se bâtir le Niger de la Renaissance. Loin de la faim et de la soif, avec de l’eau à profusion pour les cultures irriguées, l’élevage, la préservation de l’écosystème sur tout l’espace géographique de cette région, qui couvre 52% de la superficie de l’ensemble du territoire national. Une terre d’avenir, pour un Niger d’aujourd’hui et de demain. Au vu des importantes actions qui sont en N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance train d’être réalisées dans la région d’Agadez, la mise en œuvre de l’Initiative 3N est une réalité à la dimension et à la hauteur des espoirs des autorités nigériennes pour le bien-être des paysans, des éleveurs, et aussi des citadins. ‘’Les différentes réalisations dans la région d’Agadez ont été rendues possibles grâce aux ressources importantes injectées à la fois par le gouvernement et les différents acteurs de mise en œuvre de la stratégie’’, indique M. Mounkaïla Zakari, assistant technique à la coordination régionale de l’Initiative 3N d’Agadez. Les principaux partenaires du développement du secteur agricole de la région d’Agadez sont l’Etat, la FAO, le Projet Irhazer-Tamesna, le PromAP, Africare, HED Tamet. Tout comme l’Etat, la FAO apporte un appui considérable en intrants agricoles, notamment des semences. Trois aménagements hydro agricoles ou fermes agricoles modernes (Agharous, Tiguirwit et Ingigrane) ont été réalisés par le Projet Irhazer pour plus de 140ha, ce qui ouvre la porte aux importants aménagements prévus dans la vallée de l’Irhazer. Au titre de l’année 2014, les chiffres d’affaires enregistrés dans le cadre de la commercialisation des produits agricoles de la région d’Agadez dépassent les 30 milliards de francs CFA. On note une nette amélioration du circuit de commercialisation des produits agricoles à travers les comptoirs de la FRUCA et de l’UCMT sous l’égide des mêmes organisations des producteurs. En 2013, les producteurs ont réalisé un chiffre d’affaires de 25 milliards de FCFA contre 22 milliards en 2012. Grâce à la compétitivité de l’or violet de l’Aïr, la tendance à l’exportation vise les marchés des pays comme le Ghana, le Bénin, la Côte d’Ivoire etc. Par rapport à la plus-value à l’exportation, ce sont des revenus importants qu’engrangent les producteurs chaque année. Pour couvrir les volets irrigation et mobilisation des eaux, plusieurs autres réalisations ont été effectuées. Il s’agit notamment des seuils d’épandage, des seuils radiés, de l’aména- 11 gement des mares, des puits et forages maraichers, des réseaux californiens, des périmètres irrigués, des digues de protection des terres agricoles, des pistes de desserte des zones agricoles, des magasins de stockage, etc. Au titre de l’année 2015, l’Etat et ses partenaires comptent, dans le cadre du renforcement des capacités, recruter les diplômés des secteurs agricoles en vue d’assurer un encadrement de proximité beaucoup plus performant. Ils comptent également renforcer les capacités des producteurs à travers la formation des paysans et des encadreurs, et leur équipement ; organiser les paysans et les structures coopératives. Pour les appuis en intrants agricoles, l’accent sera mis sur la dotation des producteurs en semences de qualité et à temps, en petits matériels ainsi que sur la défense des cultures. Dans le cadre de l’irrigation et de la mobilisation des eaux, il s’agira, selon M. Moussa Oumarou, de réaliser et de réhabiliter des barrages et des seuils ; d’aménager et de la réhabiliter des périmètres irrigués, d’aménager des mares, de réaliser des puits et des forages maraîchers, ainsi que des pistes de desserte, etc. Cependant, des contraintes ont été relevées par la Direction Régionale de l’Agriculture. Il s’agit de l’enclavement des zones de production, du mauvais état des routes, de la faible mobilisation des ressources en eau, de l’insuffisance, voire du manque, des moyens de conservation et de transformation des produits agricoles, de l’existence du secteur informel de commercialisation. Malgré ces quelques difficultés relevées, les perspectives du développement agricole sont porteuses d’espoir dans la région d’Agadez, grâce à la volonté politique des gouvernants du Niger et l’engagement de tous les acteurs. Cependant, la maitrise de l’eau demeure un impératif, surtout pour la promotion de nouveaux aménagements hydro agricoles modernes. Génie rural et élevage ans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renaissance, le Ministère de l’Agriculture, à travers la Direction Régionale du Génie Rural, a pour mission de promouvoir le développement de l’Agriculture conformément aux orientations du Gouvernement à travers à la mise en œuvre de l’I3N ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. Aussi, le Ministère est responsable de la mise en œuvre du Programme d’Investissement Prioritaire N°1 (PIP1) ‘’Accroissement des productions sous irrigation’’, et le Programme d’Investissement Prioritaire N°2 (PIP2), ‘’Accroissement des productions sous pluie’’. Eu égard à ces missions qui ont été assignées au Ministère de l’Agriculture, la Direction Régionale du Génie Rural d’Agadez œuvre à réhabiliter et mettre en valeur les aménagements hydro agricoles, à aménager de nouvelles terres, à promouvoir et à développer la petite irrigation, avec l’aménagement et la mise en valeur de petits périmètres communautaires d’exploitations familiales et d’exploitations destinées aux femmes. Il est prévu également la réalisation ou la réhabilitation d’ouvrages sur les 5 ans. Après quatre (4) ans de mise en œuvre du Programme de Renaissance, les superficies nouvelles aménagées ou réhabilitées en petite, moyenne et grande irrigations s’élèvent à 678 ha. L’ensemble de ces aménagements ont été mis en valeur grâce à la réalisation de 391 forages maraîchers et 1 278 puits maraichers. En plus, il a été mis en place 1 472 groupes motopompes de 2 à 5 CV pour appuyer les producteurs, et 192 038 mètres linéaires de réseau californien. D Selon le directeur régional du Génie rural, M. Ali Koraou, il a également été entrepris des travaux de confortation de certains sites maraîchers. Ces travaux effectués concernent la mise à disposition de groupes motopompes, des réalisations d’ouvrages de mobilisation des eaux (seuils d’infiltration), des réalisations d’ouvrages de protection des terres de cultures (digue de protection des berges) et des infrastructures rurales entrant dans le cadre de la conservation, la transformation et la commercialisation des produits agricoles (magasins, marché à bétails, fermes pastorales et pistes de desserte de zone de production). Dans le domaine de l’élevage, plusieurs réalisations ont également été concrétisées selon le Dr Lawali Gani, directeur régional de l’Elevage d’Agadez. Les activités réalisées en 2011 ont permis de mettre 150 tonnes d’aliments bétail et des kits ménages dans les départements d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et Tchirozérine1 ; 1 million 014 mille 900 têtes de bétail, toutes espèces confondues, ont été vaccinées pour un investissement de 200 millions de FCFA, sans oublier l’organisation de la Cure Salée de In’Gall. En 2012, les activités réalisées ont concerné la construction de 7 Banques pour aliments bétail à Aderbissinat, Amataltal, Tchirozérine, Iférouane, Danat et Bilma ; la mise en place de 6 broyeurs dans les localités d’Aderbissinat, Ingall, Arlit, et Iférouane ; la réhabilitation de 6 puits pastoraux pour un montant de 52 millions de FCFA à Aderbissinat (Tchinabro, Hambobila ), à Ingall ( Mchine et Alakat), à Tabelot (Ahanan, Nwajud Adingaza); la réalisation de 2 puits pastoraux d’un montant de 36 millions de FCFA ; la mise en place de 1 995,36 tonnes d’aliments bétail au niveau des départements d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et Tchirozérine ; d’un (1) parc de vaccination à Amataltal ; de 132 kits ménages, soit 528 têtes de caprins d’une valeur de 19 millions 731 mille 707 FCFA à Gougaram, Iférouane, Timia et dans la commune d’Agadez ; la réhabilitation d’un (1) bâtiment administratif au niveau de la commune Urbaine d’Agadez pour 35 millions de FCFA ; la vaccination de 987 539 têtes de bétail (160 millions de FCFA) au niveau des départements d’Aderbissinat, Arlit, Iférouane, Ingall et Tchirozérine. A cela s’ajoute un investissement de 125 millions de FCFA pour la Cure salée. En 2013, il y a eu autant d’investissements dans ce même secteur. En 2014, les activités ont permis de réaliser 6 puits l DR Des efforts substantiels pour consolider les acquis Un mini barrage dans l’Aïr pour accroître les surfaces irrigables pastoraux (35 millions de FCFA) à Aderbissinat (Inatane et Tilhichamite) ; à Tchirozérine (chizemalat) ; à Ingall (Ekawel, Ajeb et Soukoumourt). En matière d’aliments pour bétail, 2 559 tonnes ont été ventilées dans les départements d’Aderbissinat, Arlit, Bilma, Iférouane, Ingall et Tchirozérine. Des parcs de vaccination (5) ont été construits dans les zones de Ingall (Koudoukkoum, Agaya) ; de Aderbissinat (Galadima et Touboulaga) ; et de Tchirozérine (Aratan). Un appui a été apporté à la création de fermes modernes d’élevage pour 4 dossiers (75 millions de FCFA) dans les communes urbaines d’Agadez et de Tchirozérine. 2 720 kits ménages, soit 13 600 têtes de caprins ; 80 génisses ; 40 chamelles et 40 ânes pour 650 millions de FCFA ont été distribués dans les départements d’Aderbissinat, Arlit, Bilma, Iférouane, Ingall et Tchirozérine. Il y a également eu des séances de vaccination qui ont concerné 688 272 têtes de bétail (92 millions de FCFA) notamment à Arlit, Aderbissinat, Iférouane, Ingall, Tchirozérine et dans la commune urbaine d’Agadez. Des actions de déstockage ont porté sur 623 gros ruminants et 4 505 petits ruminants, soit un total de 5. 128 têtes pour 90 millions de FCFA dans les départements d’Aderbissinat, Ingall et Tchirozérine. En outre, on note la construction et l’équipement d’une centrale d’approvisionnement (50 millions de FCFA) dans le département d’Ingall ; l’insémination artificielle de 68 vaches au niveau de la commune urbaine d’Agadez, à Aderbissinat et Arlit sont également à mettre à l’actif de l’année 2014. Enfin 97 millions de FCFA ont été consacrés à la Cure salée. Pour ce qui est des perspectives, Dr Lawali Gani a relevé des points très importants. Il s’agit notamment de poursuivre et maintenir les vaccinations du cheptel contre les maladies PPR, PPCB et la pasteurellose cameline; rendre obligatoire les autres vaccinations, notamment contre les maladies pseudotelleriques (variole, charbon et maladies aviaires) ; lutter contre les fauves (chiens et chats errants, et chacals) ; généraliser les enquêtes d’épidémio-surveillance ; établir des cartes épidémiologiques de la région ; intensifier la culture fourragère (luzerne et sorgho) ; poursuivre la confection et la vulgarisation des blocs multi nutritionnels ; faire respecter la réglementation de la coupe et du ramassage abusif de la paille ; poursuivre la mise en place des intra zootechniques, et à prix modérés, à la disposition des éleveurs etc. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 Oumarou Moussa envoyé spécial 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 12 REPUBLIQUE DU NIGER MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS PROFESSIONNELS ET TECHNIQUES SECRETARIAT GENERAL PROJET DE DEVELOPPEMENT DES COMPETENCES POUR LA CROISSANCE (PRODEC) I. Contexte et justification Le Projet de Développement des Compétences pour la Croissance (PRODEC) financé par la Banque Mondiale a pour objectif de développement d’améliorer l’efficacité de la formation technique et professionnelle formelle, les programmes de développement des compétences et de formation à court terme dans les secteurs prioritaires. De façon spécifique, le projet vise: i) la création d’emplois dans les secteurs prioritaires (notamment les travaux de génie civil pilotés essentiellement par le secteur privé et les opérations liées aux grandes infrastructures, dont l’exécution dépend, à l’heure actuelle, de l’importation de maind’œuvre étrangère) ; ii) la création de stimulants afin d’amener le secteur privé à mettre en valeur des créneaux économiques pour lesquels le Niger dispose d’avantages comparatifs; iii) l’investissement dans l’éducation/formation afin d’assurer la disponibilité de compétences techniques qui constitue l’un des piliers de la stratégie du gouvernement en matière de développement et de diversification de l’économie. Le PRODEC est structuré en trois (3) composantes, à savoir : ▪ (i) Amélioration de l’efficacité de la formation formelle; ▪ (ii) Renforcement de programmes courts de développement des compétences et d’apprentissage; ▪ (iii) Renforcement des capacités institutionnelles et suivi et évaluation. La Composante 1 : Elle vise à améliorer la qualité et la pertinence des institutions de l’Enseignement Technique et de la Formation Professionnelle (ETFP) dans quatre principaux secteurs et à améliorer le passage des apprenants de l’éducation et de la formation formelle au marché du travail. Elle est structurée en deux (2) sous-composantes : • Sous composante 1.1:Approche axée sur la demande de la formation professionnelle formelle: Dans ce cadre, le projet va : i) apporter un appui aux organisations de formation formelle à l’effet de leur permettre d’être davantage axées sur les clients et réceptives aux besoins économiques changeants du pays dans quatre secteurs (travaux de génie civil et construction, transformation de la viande, cuir et hôtellerie) ; ii) appuyer la restructuration/extension des institutions existantes clés par secteur de manière à ce qu’elles deviennent des structures « de pointe ». Ainsi, trois (3) institutions de formation ont été ciblées car regroupant les 4 secteurs ci-haut cités. Il s’agit du Centre des Métiers du Cuir et d’Art du Niger à Niamey (Région de Niamey), du Lycée d’Hôtellerie et Tourisme d’Agadez (Région d’Agadez) et du Lycée Technologique de Dogon Doutchi (Région de Dosso). • Sous composante1.2: Amélioration du passage de l’école au monde du travail: Dans ce cadre, le projet appuiera l’orientation professionnelle et les stages pour les diplômés de l’enseignement technique secondaire et supérieur. La composante 2 : elle vise à : i) appuyer l’extension des programmes d’apprentissage dans les secteurs prioritaires, ii) promouvoir le développement des compétences à court terme ; iii) appuyer le développement des compétences des jeunes au Niger. Elle est structurée en trois (3) sous composantes : • Sous composante 2.1: Développement de l’apprentissage: cette sous-composante vise à étendre les programmes d’apprentissage dans les secteurs prioritaires sur la base des leçons tirées du programme pilote de la formation duale exécuté par le FAFPCA avec l’appui de l’Union Européenne. • Sous composante 2.2: Mise au point de programmes de formation de courte durée par la demande: l'objectif de cette sous-composante est de promouvoir le développement des compétences à court terme en mettant au point des programmes de formation sur demande. • Sous composante 2.3: Promotion de la formation en entrepreneuriat : Elle vise à appuyer le développement des compétences des jeunes au Niger à travers: i) la promotion de la formation en entrepreneuriat; ii) la mise au point et la mise en œuvre d’un programme d’entrepreneuriat et de modules connexes adaptés aux besoins des apprenants de l’enseignement secondaire et supérieur, des jeunes ayant différents niveaux d’instruction, des apprentis, des micro entrepreneurs et des petites activités génératrices de revenu en milieu rural (essentiellement les activités gérées par des femmes). La composante 3 : elle appuiera l’exécution du projet et financera les équipements, services et les ressources pour couvrir les coûts d’opération et de formation du personnel d’exécution et de gestion du Projet. Elle est mise en œuvre à travers un Comité de Pilotage (CP), une Unité de Coordination du Projet (UCP) et des agences d’exécution à savoir : i) le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA) ; ii) l’Agence Nationale pour la AVIS DE RECRUTEMENT Promotion de l’Emploi (ANPE) ; iii) la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat du Niger (CCIAN). Le projet est entré en vigueur le 28 octobre 2013 et sa tutelle technique est assurée par le Ministère des Enseignements Professionnels et Techniques (MEP/T). Sa mise en œuvre prévue pour une période de six (6) ans, implique plusieurs acteurs dont le MEP/T tant au niveau national qu’au niveau déconcentré, le Comité de Pilotage qui est l’organe d’orientation, l’Unité de Coordination directement placée sous la responsabilité du Secrétaire Général du MEP/T et trois (3) Agences d’Exécution : i) le Fonds d’Appui à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA) chargé d’exécuter les Sous composantes 2-1 et 2-2 à travers un accord subsidiaire et un compte désigné B; ii) l’Agence Nationale pour la Promotion de l’Emploi (ANPE), chargée d’exécuter la Sous composante 1-2 à travers une convention de financement avec le MEP/T via l’UCP ; iii) la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Artisanat du Niger (CCIAN), chargée d’exécuter la sous composante 2-3 à travers une convention de financement avec le MEP/T via l’UCP. Le Projet cible deux groupes de bénéficiaires: • les bénéficiaires directs à savoir : i) les jeunes en âge d’aller à l’école secondaire; ii) les diplômés de l’enseignement technique secondaire et supérieur; iii) les jeunes de 15 à 25 ans déscolarisés et au chômage dont le niveau d’instruction est très limité (éducation primaire inachevée ou incomplète); iv) les jeunes sans emploi âgés de 15 à 25 ans (avec au minimum un niveau d’instruction primaire); v) les diplômés ayant différents niveaux d’instruction ; • les bénéficiaires indirects : i) les institutions de formation dans les 4 domaines prioritaires; ii) les Agences d’exécution (FAFPCA, CCIAN, ANPE); iii) le MEP/T. Financé par la Banque mondiale (Don H 840 NE), le projet est prévu pour une durée de six (6) ans. Le Gouvernement se propose, à travers le FAFPCA, d’utiliser une partie de ce Don pour effectuer les paiements au titre du contrat de consultant pour huit (8) conseillers en formation et en apprentissage dans les domaines suivants : - Hôtellerie (boulangerie, pâtisserie, cuisine,…) (1 poste) ; - Mécanique ou maintenance Automobile (2 poste) ; - construction métallique (fabrication mécanique, soudure, forge, construction métallique) (1poste) ; - Bâtiment et métiers connexes (plomberie, génie civil, électricité bâtiment) (2 poste) ; - Génie énergétique (climatisation, froid commercial ou industriel) (1 poste) ; - Maintenance audiovisuelle et électronique (1 poste). II.Lien hiérarchique et tâches Sous l’autorité du Directeur Général du FAFPCA et sous la responsabilité directe du Chef d’Antenne régionale du FAFPCA, le Cadre est chargé principalement et non limitativement des tâches suivantes : 1- En apprentissage - prospecter en vue de rechercher des postes d’apprentissage et procéder à leur validation ; - procéder aux formalités de sélection et d’inscription des candidats à l’apprentissage ; - placer les jeunes sélectionnés en entreprise ; - assurer le suivi technique des apprentis ; - élaborer un planning de travail mensuel et le faire valider par le chef de projet ; - élaborer des rapports mensuels et trimestriels d’activités ; - assurer le suivi et l’évaluation des apprentis, - organiser la formation complémentaire des apprentis ; - participer à l’élaboration et à l’actualisation des programmes de formation ; - organiser les évaluations finales des apprentis (jury d’examen, convocations des apprentis, sujets d’examen et préparation des certificats de fin de formation). 2- En Formation à la demande - Identifier les secteurs prioritaires de l’économie ; - Négocier avec les partenaires les actions de formations ; - Identifier les opérateurs de formations ; - Sélectionner les bénéficiaires de formation ; - Suivre et évaluer les actions de formation. III. Qualifications Les candidats doivent posséder les qualifications, expériences et aptitudes suivantes : - être titulaire d’un diplôme de bac +2 ou d’un diplôme de niveau BTS avec un expérience professionnelle d’au moins 2 ans dans l’un des domaines suivants : hôtellerie, mécanique ou maintenance automobile,, mécanique générale et construction métallique bâtiment et métiers connexes (génie civil, plomberie etc..), génie énergétique (climatisation, froid commercial ou industriel); maintenanceaudiovisuelle et électronique. - avoir une bonne maîtrise de l’outil informatique, des logiciels bureautiques courants (Word, Excel, Powerpoint) et de l’internet; - avoir une bonne connaissance de la langue française et une aptitude à communiquer par écrit et oralement ; - être disposé à se déplacer fréquemment ; - être disposé à travailler à l’intérieur du pays ; - avoir une bonne aptitude à travailler en équipe et sous pression; - être organisé, rigoureux et capable de produire des résultats de qualité dans les délais impartis. IV. Lieu d’affectation : Les Cadres seront affectés à l’intérieur du pays, plus précisément au niveau des Antennes régionales du FAFPCA. V. Note importante Les Conseillers auront un statut de consultants en conformité avec les Directives « Sélection en emploi de consultants par les emprunteurs de la Banque Mondiale des crédits et dons de l’IDA Edition 2011 ». A cet effet, il est important de noter les dispositions de l’article 1.13 d sur l’utilisation des fonctionnaires : « Les représentants du gouvernement et les fonctionnaires du pays de l’Emprunteur peuvent être engagés sous réserve que cela ne soit pas incompatible avec le droit de la fonction publique ou d’autres lois et règlements ou politiques du pays de l’Emprunteur et (i) s’ils sont en congé sans solde, retraités ou ont démissionné, (ii) s’ils ne sont pas engagés par l’organisme pour lequel ils travaillent avant leur départ en congé sans solde, en retraite ou leur démission ; et (iii) si leur engagement ne donne pas lieu à un conflit d’intérêts ». Partant de ce principe, les fonctionnaires du MEP/T ne sont pas éligibles. 5-1 : Composition et lieu de dépôt du dossier de candidature : Les candidats intéressés devront soumettre un dossier de candidature en langue française, en quatre (4) exemplaires dont un (1) original et trois (3) copies comprenant : - une lettre de motivation adressée au Directeur Général du FAFPCA; - un curriculum vitae détaillé comportant des informations démontrant qu’il dispose des qualifications et expériences pertinentes pour le poste; - une copie du diplôme ; - une copie des certificats/attestations de travail. Les dossiers de candidature doivent être déposés, au plus tard le 22 avril 2015, à l’adresse mentionnée ci-dessous, sous pli fermé portant la mention suivante : « Candidature au poste de Conseiller en formation et en apprentissage (préciser le domaine) » : L’adresse de dépôt des dossiers de candidature est la suivante: FONDS D’APPUI A LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE ET A L’APPRENTISSAGE (FAFPCA) Rue kk37 KOIRA KANO à côté du CICR, BP: 12.745 - Niamey – Niger, Tél: 20.72.32.33/ Courriel: fafpca2007@yahoo.fr Tout dépôt de candidature devra être enregistré sur la fiche de réception disponible à cet effet au Secrétariat du FAFPCA. 5-2 : Le Ministre des Enseignements Professionnels et Techniques invite les candidats admissibles à manifester leur intérêt à fournir les services décrits ci-dessus. Les intéressés doivent fournir les informations indiquant qu’ils sont qualifiés pour exécuter les services (CV détaillé avec précision des expériences). 5-3 : Les consultants seront recrutés selon la méthode de Sélection de Consultants individuels en accord avec les procédures définies dans les Directives Sélection et Emploi de Consultants par les Emprunteurs de la Banque mondiale et janvier 2011. 5-4 : Les intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires tous les jours ouvrables au FAFPCA et aux heures suivantes : du lundi au jeudi de 8 h 30 à 17 h et le vendredi de 8 h 30 à 13 h. 5-5 : Durée du contrat : la durée du contrat est d’un an renouvelable en fonction des besoins d’exécution du Projet après les évaluations satisfaisantes des performances ; 5-6 : Procédure et méthode de sélection :La procédure de sélection comportera deux (2) phases : - une phase d’analyse des CV des candidats afin d’établir une liste restreinte des candidats les plus qualifiés pour chacun des postes (phase de présélection) ; - une phase d’interview des candidats présélectionnés sur la liste restreinte afin d’identifier le ou les candidats à retenir par poste. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 13 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 14 Entretien avec le Directeur général du FAFPCA sur la tenue à Niamey de la 8ème Assemblée générale du RAFPRO « En dehors des pays membres du réseau, d’autres participants invités et membres d’institutions internationales sont également attendus à ces assises de Niamey» déclare M. Abdou Djerma Lawal l DR M. Abdou Djerma Lawal Le Directeur général du FAFPCA, M. Abdou Djerma Lawal avec notre reporter Le Niger accueillera du 14 au 16 avril prochain à Niamey, la 8ème Assemblée Générale du Réseau Africain des Institutions et Fonds de la Formation Professionnelle (RAFPRO). Pouvezvous nous définir le RAFPRO et nous dire ses missions et ses objectifs ? Le RAFPRO est une organisation créée lors de l’Assemblée Générale Constitutive tenue à Cotonou au Bénin, en septembre 2006 et qui regroupe 12 Fonds et institutions de formation professionnelle dans 11 pays de l’Afrique de l’Ouest et centrale. Il a pour objectifs de favoriser un meilleur échange d’expériences et de bonnes p r a t i q u e s entre ses membres ; de servir de cadre de concertation périodique et de réflexion sur la c o n t r i b u tion des Institutions et Fonds de Formation Professionnelle à la conception et à la mise en œuvre de programmes de développement de compétences pour la compétitivité des entreprises, la création de l’emploi, l’insertion professionnelle et la lutte contre la pauvreté ; d’être un réseau de référence auprès des organisations internationales, des partenaires techniques et financiers et des organismes en charge de la formation professionnelle ; de contribuer à l’amélioration des modes et systèmes de gestion des Fonds et à la qualité de services ; de faire le plaidoyer auprès des Etats et des Institutions pour faciliter à ses membres, l’accomplissement de leur mission ; d’initier et conduire avec l’appui de partenaires techniques et financiers, des programmes d’études, de formation et d’insertion professionnelles ; d’œuvrer au renforcement des capacités du personnel des Institutions et Fonds membres du réseau ; de nouer des partenariats en vue des échanges avec des associations similaires et autres institutions visant les mêmes buts ; d’assurer la promotion du Réseau et susciter l’adhésion auprès d’organismes de financement de la formation professionnelle intéressés. Quels sont les pays qui sont attendus dans le cadre de l’organisation et de la tenue de cette Assemblée Générale à Niamey ? Onze (11) Pays membres du réseau sont attendus à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Centrafrique, le Congo Brazza, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Tchad, et le Togo. Il faut noter que pour des raisons d’agenda, le Fonds du Congo Brazza n’a pas pu envoyer de délégation à ces assises. En dehors des pays membres du réseau, d’autres participants invités et membres d’institutions internationales sont également attendus à ses assises, notamment l’Office de la Formation Professionnelle et de l’Emploi (OFPPT) du Maroc, le FAPFTP de Mauritanie, le BIT, la Coopération suisse, la commission de la CEDEAO. Le thème central de cette grande rencontre est « le financement de la formation professionnelle ». Pourquoi cette problématique se poset-elle avec acuité dans nos pays ? Le financement de la formation professionnelle, dans un passé encore récent de nos pays surtout sub-sahariens, ne figurait pas parmi les priorités de développement. Or, toutes les études menées dans ce secteur sont arrivées à la conclusion selon laquelle la formation professionnelle est la seule alternative pour la productivité, la compétitivité de nos entreprises et la croissance économique. C’est conscient de cet enjeu important que nos pays se sont inscrits dans une logique de réforme des systèmes d’enseignements techniques et professionnels qui ont conduit à la création de fonds de financement de formation professionnelle. Cependant, le problème garde toujours son acuité car ces fonds de financement de la formation professionnelle qui ont dans leur majorité pour principale source la taxe à la formation ou taxe d’apprentissage dans certains pays, ne disposent pas de l’entièreté de ces taxes et sont plutôt financés par des subventions accordées par l’Etat. C’est le cas du Niger, où le mécanisme de collecte de la taxe d’apprentissage ne permet pas au FAFPCA de disposer de l’entièreté de ces ressources. Le RAFPRO a, pour pallier ces problèmes, inscrit dans son plan d’action un programme de lobbying aux niveaux des décideurs des différents pays pour un reversement intégral de la taxe à la formation aux différents fonds afin d’améliorer et stabiliser leurs ressources et garantir des investissements efficients en matière de développement des compétences. Est-ce que vous pouvez nous rappeler les missions assignées au Fonds d’Appuis à la Formation Professionnelle Continue et à l’Apprentissage (FAFPCA) ? Le FAFPCA est un établissement public à caractère social créé par loi N°98- 12 du 1er juin 1998 portant orientation du système éducatif nigérien, modifié par la loi 2007 /24 du 03 Juillet 2007. C’est une institution sous la tutelle technique du Ministère en charge de la Formation Professionnelle. Le FAFPCA a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière de formation professionnelle en vue du développement socioéconomique du secteur privé par le financement des actions de formation continue et d’apprentissage. A cet effet, le FAFPCA a pour mission spécifique d’assurer le financement de la formation professionnelle continue, l’apprentissage au profit des salariés des entreprises, des artisans, des jeunes déscolarisés et non scolarisés, des groupements féminins et autres groupes vulnérables. Quels sont les résultats auxquels le FAFPCA est parvenu dans le cadre de l’exécution de sa mission ? Le FAFPCA constitue le pivot du dispositif de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage au Niger. Il est implanté dans tous les chefs-lieux de région à travers nos antennes régionales qui offrent un service de proximité aux usagers. Depuis sa création, le FAFPCA a contribué, de façon significative, à la création de l’emploi et la lutte contre le chômage des jeunes à traves la formation et le renforcement des capacités des milliers de salariés, d’artisans, de femmes issues de groupements féminins, de personnes en situation de handicap et autres groupes vulnérables. Grace aux résultats réalisés, le FAFPCA a gagné la confiance des partenaires techniques et financiers tels que la Banque Mondiale, la Coopération luxembourgeoise, que nous remercions au passage pour tout leur soutien au développement des compétences au Niger. Réalisée par Oumarou Moussa N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 15 RÉGION DE DIFFA l DR «Le programme Initiative 3 N à Diffa s’exécute conformément à l’esprit de sa mission et cela à la grande satisfaction des bénéficiaires», selon Elhadji Gambo Saley, Coordonnateur Régional de Diffa Réalisée par Mato Adamou Onep/Diffa construction d’une Centrale Communale d’Approvisionnement en Aliments pour bétail; la réalisation de 20 puits pastoraux et la réhabilitation de 5 puits pastoraux ; la construction de 16 parcs et couloirs de vaccination. Dans le domaine de l’élevage, on peut citer des actions comme l’installation de 3 fermes modernes d’élevage (dont une ferme avicole et 2 fermes d’élevage laitier) ; l’insémination de 35 vaches dans le cadre de l’amélioration des races locales ; l’organisation de campagnes de vaccination contre la Péri Pneumonie Contagieuse Bovine et la Peste des Petits Ruminants qui ont permis de vacciner 265.584 UBT ; le déstockage stratégique de quelque 642 bovins. Sur le plan de la préservation de l’Environnement, on note la réalisation de 2730 km de bandes par feux ; la récu- concerne l’Approvisionnement régulier des marchés ruraux et urbains en produits agricoles et agroalimentaires les réalisations sont très appréciables. Parmi les actions réalisées dans ce volet précis, on a la construction de 3 aires d’abattage ; la construction de 4 marchés à bétail ; la création et l’équipement d’un Centre de Transformation de la Viande en Kilichi, et la construction d’une unité de transformation d’oignon. En direction des producteurs ruraux, il y a eu la construction de 10 abris individuels de conservation d’oignon, ainsi que la construction de 2 magasins type RESEDA. Pour l’Axe stratégique 3 qui vise l’Amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes, la région de Diffa a tiré un meilleur profit. C’est ainsi que pour la prévention des crises alimentaires et catastrophes, une opération bandes pare-feu de 800 km a été réalisée par la CCA. Pour la prise en charge et gestion des crises alimentaires, il ya eu une opération de vente à prix modéré de 5 580 tonnes de céréales pour un montant de 725 400 000 FCFA. S’ajoutent à cette action, un appui à la gestion de 150 000 réfugiés (vivres et autres matériels ; un plan d’assistance pour une période de 3 mois du 15 décembre 2014 au 15 mars 2015 pour une enveloppe de 19 779 391 155 FCFA. Quant à la mise en œuvre de l’Axe stratégique 4, relativement à l’amélioration de l’Etat nutritionnel des Nigériens, elle s’est traduite par la mise en place d’intrants nutritionnels et médi- l DR Monsieur le Coordonnateur Régional, faites nous le bilan 2014 de votre programme Initiative 3N au niveau de la région de Diffa Au tire de l’année 2014, les activités réalisées dans le cadre de l’initiative 3N au niveau de la région de Diffa qui ont concerné les quatre (4) principaux axes stratégiques de l’initiative ont porté au niveau de l’Axe stratégique 1 sur le volet Accroissement et diversification des productions agro-sylvopastorales et halieutiques. D’importantes actions ont été réalisées au niveau de la région de Diffa. Ainsi, on notera l’aménagement de 76 sites maraîchers sur une superficie de 397,5 ha ; la réhabilitation/réalisation de 23 ouvrages de contrôle de mares ; la mise en place de plus de 7500 kits (kits forages, kits petits matériels agricoles, kits ménages petits Elh Gambo Saley Une gommeraie à Diffa ruminants …). S’ajoutent également d’autres actions dont celles relatives à la facilitation, aux producteurs de l’accès aux facteurs de production avec 387 tonnes de semences de cultures pluviales, 49 tonnes de semences de cultures irriguées, 1954 tonnes d’engrais, 232 appareils de traitement phytosanitaire, 10.400 litres de produits phytosanitaires, 2.024 sachets de fongicides et rodenticide. Toujours dans le volet accompagnement des producteurs, il y a la mise en place de 12 tracteurs à la disposition des communes (en raison d’un par commune) ; la construction de 45 banques aliments bétails dotées de plus de 2.506 tonnes d’aliments ; la pération de 1.292 ha de terres dégradées ; la fixation de 4.563 ha de dunes ; la lutte contre les plantes terrestres envahissantes sur 850 ha ; la production et la plantation de plus de 2.687.700 plants forestiers ; la dotation des directions régionales de l’agriculture et de l’élevage en 5 véhicules neufs et 13 motos neuves ; le renforcement du personnel d’encadrement avec l’affectation d’agents nouvellement recrutés à la fonction publique. Dans ce même volet, on notera l’évacuation de 35.000 tonnes de déchets solides municipaux, ainsi que l’évacuation de 150 tonnes de déchets plastiques. Au niveau de l’Axe stratégique 2 qui caments de traitement systématique ; l’appui en kit admission au CRENI + nourriture accompagnant ; l’appui en médicament pour le traitement systématique et pathologies associées ; l’organisation de 10 passages de dépistage de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois ; l’organisation de 4 passages de dépistage de masse des enfants malnutris. Il ya aussi la formation des prestataires sur l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant ; la formation de 40 agents de santé en Actions essentielles en nutrition ; la formation de 8 agents de santé sur le protocole révisé 2011 de PEC malnutrition Quel est l’impact de ces différentes activités réalisées sur la vie des populations de la région ? Avant de répondre à cette question, j’aimerai souligner que le programme Initiative 3 N à Diffa s’exécute conformément à l’esprit de sa mission et cela à la grande satisfaction des bénéficiaires. En termes d’impacts, les activités ci-dessus énumérées ont à n’en point douter contribué à l’amélioration des conditions de vie des populations bénéficiaires par l’accroissement et la diversification des productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques (augmentation des sources de revenus, création d’emploi). L’impact s’est également traduit par un approvisionnement efficace des marchés en produits agricoles et agro alimentaires ; par l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques, crises et catastrophes, ainsi que par l’amélioration de l’état nutritionnel notamment de milliers d’enfants. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 16 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 17 Conférence de presse du Président de la République à l’occasion du 4ème anniversaire de son investiture à la Magistrature suprême ‘’Je suis satisfait de la réalisation du Programme ; dans tous les secteurs, nous avons tenu nos promesses’’, déclare SEM. Issoufou Mahamadou A l’occasion de la commémoration du 4ème anniversaire de son investiture à la Magistrature Suprême du Niger, le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou, était face à la presse nationale et internationale, mardi soir sur le parvis du Palais de la Présidence, dans le cadre d’une conférence de presse. Durant plus de 2 heures d’horloge, le Président Issoufou Mahamadou s’est prêté aux questions des journalistes qui ont abordé le bilan des quatre années de mise en œuvre du Programme de Renaissance, et bien d’autres questions d’intérêt national. Les questions étaient sans tabou et le Président Issoufou Mahamadou, très à l’aise et précis dans ses éléments de réponses. Le déroulé de la conférence de presse s’articule autour des thèmes déclinés à travers les huit axes du programme de Renaissance du Président de la République, mais aussi sur des questions d’actualité. Lire ci-dessous l’intégralité des points évoqués à travers les questions des journalistes et des réponses données par le Président de la République. E trale du Niger dans cette zone qui s’entend de la Mauritanie au Soudan. A partir de ce constat, nous avons essayé d’évaluer les menaces auxquelles le Niger est exposé. Il s’agissait notamment de savoir comment protéger les Nigériens de ces menaces de terrorisme, de crimes organisés, qui étaient déjà à l’œuvre au Mali. Face à cette donnée géopolitique importante, nous avons défini l DR n introduction, le Chef de l’Etat s’est prononcé sur les multiples défis sécuritaires ayant pesé sur les quatre années de mise en œuvre du Programme de Renaissance Merci. J’ai toujours été un militant. Aussi, j’aborde cet anniversaire avec un esprit très combatif. Je voudrai à cette occasion rappeler qu’il y a 4 ans de cela, quand nous sommes arrivés aux affaires, nous savions que nous avons des objectifs contenus dans le Programme de la Renaissance. Ces objectifs ont été déclinés en 8 axes dont le 1er axe est l’Etat. Comment renforcer l’Etat? Comment mettre en place au Niger des institutions démocratiques fortes, comment mettre en place un Etat démocratique fort? Le 3ème axe, c’est de nourrir les Nigériens avec l’Initiative 3N. L’axe 4 porte sur les infrastructures routières ferroviaires, énergétiques, le secteur des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication, également dans le secteur des infrastructures urbaines. Le 5ème axe, c’est éduquer les Nigériens à tous les niveaux, du primaire au supérieur. Le 6ème axe est de promouvoir la santé. Le 7ème axe est de créer les conditions pour l’accès à l’eau et à l’assainissement au Niger, et enfin le 8ème axe, c’est la création d’emplois. Voilà les 8 axes qui sont contenus dans ce programme que j’ai présenté aux Nigériens, et sur la base duquel les Nigériens m’ont fait confiance. Aussi, depuis 4 ans, c’est devenu maintenant une tradition, chaque année je fais le bilan de ce qui a été fait ou de ce qui n’a pas été fait, mais je dirai surtout de ce qui a été fait. Parce que vous verrez, dans le développement que nous allons faire, que le Programme de la Renaissance est réalisé presque partout dans les différents secteurs à presque 100%, en tenant compte bien sûr des objectifs à la fin de la 4ème année, puisqu’il reste encore un an de mise en œuvre de ce programme. Sécurité intérieure et extérieure du pays Concernant le second axe qui est la sécurité, je dirais que s’il y a un point sur lequel nous avons beaucoup réfléchi avant d’arriver au pouvoir, c’est bien le secteur de la sécurité. Nous avons beaucoup anticipé sur les menaces auxquelles notre pays est exposé. Au moment où nous rédigions le Programme de Renaissance, nous avions une carte de la zone sahélo-saharienne. On dit que l’identité d’un pays est d’abord définie par sa position sur une carte. En regardant la carte d’Afrique et celle du Sahel, la zone sahélo-saharienne, la première chose qui frappe est la position cen- de la région d’Agadez. Nous avons aussi renforcé les capacités opérationnelles de nos Forces de Défense et de sécurités, cela par un recrutement massif pendant ces 4 derniers mandats. Les effectifs ont été formés et encadrés, en particulier dans la lutte contre le terrorisme. Ils ont également été équipés. En outre, nous avons acheté des avions de chasse pour assurer la sécurité des Nigériens. Cette dimension aérienne était extrêmement importante à développer pour la sécurité du pays. Nous avons aussi acheté un avion de renseignement très performant qui nous rend beaucoup de services dans la situation actuelle que vous connaissez. Nous avons aussi défini un certain nombre d’actions entreprises. La 1ère action qui relève de la sécurité quotidienne, c’est la mise en place des patrouilles rurales qui sillonnent quotidiennement le Niger. Nous mobilisons beaucoup de véhicules. J’ai fait le point avec le ministre de l’intérieur, c’est près de 800 véhicules qu’on fait circuler tous les jours à l’intérieur du pays pour sécuriser les Nigériens. Ce sont là les opérations quotidiennes de sécurité, que ça soit sécurité SEM. Issoufou Mahamadou répondant aux questions des journalistes une stratégie qui viendra instaurer le monopole de la violence de l’Etat. Deuxièmement, notre objectif est de renforcer les capacités des Forces de Défense et de Sécurité, et de renforcer les capacités de renseignements. Troisièmement, notre stratégie s’appuie sur la diplomatie afin de l’utiliser au service de la sécurité au Niger. Alors, si je prends ces différents points par rapport au monopole de la violence, nous nous sommes mobilisés pour empêcher qu’il y ait des armes de guerre à la disposition de quelque groupe que ce soit au Niger, en dehors de nos Forces de Défense et de Sécurité. Nous avons recensé tous les Nigériens qui détiennent des armes de manière illégale, et nous avons aussi procédé au déminage de certaines zones du Niger qui ont été le théâtre de conflits par le passé, en particulier le cas urbaine ou rurale. A côté, nous avons aussi ce qu’on appelle les grandes opérations ou opérations lourdes. Nous avons lancé quatre opérations lourdes. La première, c’est l’opération Mali Béro lancée pour endiguer les effets négatifs de la crise libyenne. Vous avez vu que la crise libyenne a eu des conséquences ailleurs qu’au Niger. La 2ème opération lourde a été lancée pour faire face aux conséquences de la situation au Mali. L’opération ‘’Koraye’’, bouclier en zarma, est installée dans le Nord Tillabéry pour empêcher toute infiltration des terroristes sur notre territoire. La 3ème opération concerne la région de Diffa. L’opération ‘’Inda’’, qui veut dire bouclier en kanouri, qui est dirigée pour protéger la région de Diffa contre Boko Haram. Et enfin, on a mis en place l’opération ‘’Maidounama’’ en collaboration avec les Tchadiens. C’est l’offensive que nos Forces ont menée en profondeur au Nigéria pour chasser Boko Haram des villes du Nigéria. L’opération a été lancée le 14 mars. Elle est pratiquement terminée avec un réel succès. Tous les objectifs ont été réalisés. Nous avons libéré les villes de Damassak, Doutchi, Dashagar et Mallam Fatori. Je vous affirme que nos soldats se sont battus comme des lions. D’ailleurs, les Tchadiens disent que les soldats nigériens sont des lions. Nous-mêmes, nous disons que les soldats Tchadiens sont des lions. Donc Boko Haram a à faire à deux armées de lions. C’est tout à fait normal qu’on ait écrasé Boko Haram. La gestion du volet de la sécurité n’atelle pas contrarié la mise en œuvre du Programme de Renaissance ? Ce matin, à l’occasion de l’inauguration de la Bluezone, je disais que nous avons connu deux chocs : un choc sécuritaire et un choc climatique. Sur les 4 ans, nous avons connu trois années de sécheresse. Malgré ces chocs, nous avons tenu la route. C’est vrai que plus de ressources ont été consacrées à la sécurité que prévu. On aurait pu investir ces ressources ailleurs. Mais vous verrez, quand on va passer à travers les différents axes cités, les réalisations faites dans les autres secteurs sont assez honorables. Mobilisation des ressources externes La mobilisation des ressources externes ne se limite pas à 26%. Nous avons prévu effectivement, pour financer le Programme de la Renaissance, 6200 milliards de francs sur 5 ans. 50% en ressources internes et 50% en ressources externes. Pour les ressources internes, nous étions, à la fin de l’année 2014, à 3300 milliards. Donc, on va dépasser largement à la fin de l’année 2015. Voici les prévisions que nous avons faites dans le cadre du Programme de la Renaissance en ce qui concerne les mobilisations des ressources internes. Pour les ressources externes, il ne faut pas confondre mobilisation et décaissement. Nous avons mobilisé 3200 milliards de ressources externes dont 1120 milliards FCFA, ce qui fait le gap. Notre objectif, c’est d’accélérer le pas pour pouvoir consolider davantage les ressources internes et externes qu’on met à notre disposition. Et c’est là quelque chose que je déplore, parce que tout à l’heure, j’ai parlé de l’Etat. C’est une question centrale et importante. C’est pour cela qu’on a mis à la tête de notre programme : l’Etat par la sécurité ! J’expliquerai pourquoi certains projets n’ont pas été présentés à temps pour pouvoir décaisser les financements qui sont mis à notre disposition par nos amis extérieurs. Néanmoins, nous pensons que nous allons totalement couvrir les 6200 milliards de francs CFA que nous avons prévus pour le financement du Programme de la Renaissance. N’envisagez-vous pas de rehausser l’enveloppe budgétaire de la défense ? D’ailleurs vous faites bien de revenir sur la sécurité puisqu’il y a des aspects que j’ai oubliés dans la réponse tout à l’heure. Un des aspects que j’ai oubliés porte sur la diplomatie. Nous avons eu une diplomatie forte, dynamique. Et c’est dommage d’ailleurs qu’au plan diplomatique, je n’aie pas toujours été écouté. Si on prend le cas de la crise libyenne, nous avons très tôt tiré la sonnette d’alarme. Nous avons dit attention, N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 il ne faut pas que la solution soit pire que le mal. Je le rappelle d’ailleurs, c’était mes propos quand j’étais au sommet du G8 à Deauville. J’avais dit que c’est bien de chercher à remplacer Kadhafi, mais il ne faut pas que l’après Kadhafi soit pire que le statut quo. Et j’avais indiqué qu’il y avait des risques que l’Etat se dissolve en Libye, que l’Etat se ‘’somalise’’. Il y avait des risques que le pouvoir tombe entre les mains d’intégristes, de terroristes. Aujourd’hui, on a les deux risques qui sont présents. En Libye, il n’y a pas d’Etat central, mais deux Etats, un Etat à Toubrouk et un Etat à Tripoli. Au milieu de tout cela, il y a des milices qui se font la guerre. Le Sud libyen est devenu un sanctuaire pour les terroristes. Notre diplomatie a attiré l’attention sur la situation en Libye, mais on ne nous a pas entendus. D’ailleurs sur le Mali, notre position a été très juste. Beaucoup de pays le reconnaissent aujourd’hui, et même contre Boko Haram, nous avons été parmi les premiers à proposer des solutions mais on ne nous a écouté que tardivement. Donc, on a eu une diplomatie forte. C’est pour cela je profite d’ailleurs pour rendre hommage au chef de notre diplomatie, M. Bazoum qui a apporté une contribution très importante. Il n’y a pas que la sécurité, il y a un autre aspect sur lequel on a beaucoup travaillé, c’est ce que les militaires appellent la trinité (PeupleEtat-Armée). C’est un mot d’un célèbre Général allemand Dietrich qui disait que ‘’chaque fois qu’il y a une guerre, il faut chercher à souder, à avoir cette trinité’’. Et nous avons bien cette trinité-là. Vous l’avez vu le 17 février, lors des manifestations de soutien à Niamey et dans les autres villes à l’intérieur du pays. Donc le peuple adhère à la lutte contre le terrorisme. C’est pour cela que nous faisions aussi beaucoup d’actions civilo-militaires, surtout dans les régions hautement exposées. Nous prévoyons un collectif budgétaire au mois d’avril probablement, on va encore affecter davantage de ressources à la sécurité. J’aimerais parler du renforcement des capacités des FDS et de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail compte tenu de ce qui se passe à l’Est du pays notamment à Diffa. Le tout sécuritaire et le tout répressif, une solution au problème sécuritaire du Niger? Je ne comprends pas votre question, le tout sécuritaire, le tout répressif. Je ne vois pas où se trouve la répression. Nous cherchons non pas à réprimer, mais à protéger la population, le peuple nigérien. On ne réprime personne. Notre pays est un pays démocratique. Nous avons un Etat démocratique. Personne ne peut contester aujourd’hui que nous sommes en train de réaliser les promesses contenues dans la Constitution qui définit les droits et les devoirs des citoyens. Mais seulement, je dis droits et devoirs. Ce qui fait la différence entre certaines conceptions de la démocratie ; nous sommes pour un Etat démocratique fort. Il n’y a pas d’Etat faible capable de faire progresser et développer un pays. Je ne suis pas partisan de la dictature mais je ne suis pas non plus partisan de l’anarchie. Moi, je pense qu’on peut dire que l’anarchie et la dictature sont à la démocratie ce que la lâcheté et la témérité sont au courage. Et pour être un démocrate, il faut être courageux. Vous savez, on dit que dans chaque être humain, il y a l’homme et la bête. C’est difficile d’être l’homme dans l’être humain parce que, ça demande beaucoup d’efforts pour dominer les passions pendant que la bête est soumise à ses pulsions. C’est ce qui s’est passé par exemple le 16 janvier passé, et c’est peut-être à cela que vous faites allusion quand vous parlez de répression. Mais, c’est la bête qui a agi. Des gens qui sont sorti pour tuer des Nigériens, saccager des biens, incendier des églises, ce n’est pas 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance acceptable. Il fallait que l’Etat prenne ses responsabilités, que l’Etat applique la loi, qu’il y ait un ordre qui soit respecté. Mais je ne comprends pas bien votre question. Bien que je n’aie pas compris, je vous ai donné une réponse. Niveau de la dette extérieure et cadre macro-économique Je crois qu’il n’y a pas beaucoup de réponses à apporter puisque la plupart des questions que vous posez sont fausses. D’abord depuis 4 ans, malgré l’échec auquel je faisais allusion, je pense que nous avons pu préserver la stabilité macro-économique du pays. Nous avons eu un taux de croissance qui est bon et qui tourne autour de 7% alors que le taux de croissance de 1990 à 2010 était autour de 3,4%. Pour les quatre ans, nous avons un taux de croissance économique qui tourne autour de 7%, c’est le premier indicateur. 2ème indicateur, c’est l’inflation. Notre objectif était de porter l’inflation autour de 3%. Nous avons une inflation moyenne de 1,2%. Et 3ème objectif, la dette. Vous savez le pla- Ceux-là, il faut leur faire la guerre. Et c’est pour cela que nous disons que dans un second temps, il faut une intervention internationale en Libye. Mais cette intervention doit se faire une fois qu’on aura réconcilié les Libyens, autrement, elle sera extrêmement difficile à mener. Le nouveau président nigérian, quel souffle apportera-t-il à la lutte contre Boko Haram? Laissons au Président Buhari le temps de prendre fonction. Mais je pense que l’arrivée de Buhari apportera un plus dans le combat que nous menons contre Boko Haram. Buhari est connu comme étant un homme intègre, comme quelqu’un qui a un comportement d’homme d’Etat. Je suis sûr que Buhari ne va pas rester les bras croisés sans prendre des mesures pour protéger son peuple et l’intégrité du territoire du Nigeria. Sur la diminution du coût de l’énergie et du pétrole… Effectivement vous avez raison de le dire, le Programme de Renaissance, pour créer centrale nucléaire. Et je travaille au niveau de la CEDEAO pour que les pays membres mutualisent les moyens pour aller vers le nucléaire. Ensuite, il y a le charbon et, c’est pour cela que nous avons prévu de mettre en exploitation le charbon de Salkadamna qui nous permettra d’avoir le kilowatt/heure autour de 50 FCFA. Donc, nous n’avons pas perdu de vue nos objectifs. Nous poursuivons nos objectifs et dans quelques mois, dans quelques années, vous allez voir les résultats. Ce que nous sommes en train de faire, c’est de parer au plus pressé. Comment faire pour éviter les coupures intempestives en particulier pour les consommateurs de Niamey et du reste du pays. C’est pour cela qu’on a décidé, comme mesure urgente, de mettre en place la centrale de Gorou Banda, qui sera, malheureusement, une réserve froide, une réserve qu’on ne mettra en service que lorsque nous sommes lâchés par le Nigeria. Parce que c’est une centrale au fuel et le fuel donne un kilowatt/heure trop élevé. Donc, on ne peut pas malheureusement aujourd’hui réduire de manière substantielle le coût de l’énergie. Quoique pour les couches les plus faibles, des efforts ont été faits ; je crois que c’était en 2012 ou 2013. Maintenant, vous faites allusion à l’essence. Il y a eu une réduction du prix du carburant. Quand on était arrivé au pouvoir, le carburant était à 700 FCFA le litre, aujourd’hui, ça coûte 540 FCFA. Peut-on dire qu’il n’y a pas eu une réduction là ? Sur les ressources de financement du Programme de la Renaissance… Regardez le taux d’exécution du budget avant 2010 et 2011. C’est encore plus catastrophique. Aujourd’hui le taux d’exécution de budget n’est pas de 50%, il est largement supérieur. Il tourne autour de 70%. Donc ce n’est pas 50%. Encore une fois de plus, vérifiez les chiffres. Je n’ai pas tous les chiffres en tête. Mais le plus important, c’est les réalisations. Posez-moi les questions sur les réalisations, vous allez voir les réalisations qui ont été faites au profit du peuple nigérien, que ce soit dans le domaine de l’école, de la santé, de l’hydraulique, des routes, de l’initiative 3N. On a promis de nourrir les Nigériens, que sécheresse ne sera plus synonyme de famine. On a atteint cet objectif. Bien qu’on ait connu, ces quatre dernières années, deux à trois années de sécheresse, les Nigériens n’ont pas souffert comme ils souffraient par le passé à tel point que nous avons réalisé l’OMD 1, celui de réduire de moitié le nombre de personnes qui souffrent de la faim. Nous avons réalisé cet objectif depuis 20122013. Augmentation de la masse salariale Bien. Je confirme les chiffres que vous avancez. Effectivement, en 2011, la masse salariale était de 95 milliards et en 2014 elle est de 221,6 milliards. Et cela c’est parce que le Gouvernement a fait beaucoup d’efforts conformément aux promesses que nous avons faites dans le Programme de Renaissance. Il y a eu aussi le poids des recrutements que nous avions eu à faire sur les quatre ans. C’est tout cela qui a abouti au gonflement de la masse salariale, mais il y a une dimension importante liée aux augmentations de salaires que nous avions opérées. Les fonctionnaires nigériens sont parmi les mieux payés de la sous-région. Maintenant, que les gens ne soient pas satisfaits et qu’ils posent des revendications, je dis que nous sommes un Gouvernement qui dialogue, qui discute avec tous les partenaires sociaux. Nous le faisons tous les jours et nous continuerons à le faire y compris avec ceux auxquels vous avez fait allusion. Quelle politique de redynamisation de l’Administration pour un service public plus efficace ? Effectivement vous avez raison, une de nos l DR 18 SEM. Issoufou Mahamadou fond de la dette autorisée par les institutions financières internationales est de 70% du PIB. Le Japon a un ratio de la dette de 200%, la Grèce a un ratio du PIB de la dette de 165%, les Etats-Unis, c’est dans l’ordre de 100%, la France aussi, c’est de 100%. Mais nous sommes à 27% alors que nous avons la marge, nous pouvons aller à 70%. Et dans cette dette que nous avons, il y a beaucoup d’éléments de dons, donc, il n’y a pas la catastrophe, il n’y a pas de feu dans la maison. C’est pour cela que je dis que vous êtes mal informés ; donc, voilà les bonnes informations et, il faut les mettre dans votre journal. A propos de l’appel lancé en vue d’une intervention internationale en Libye… Cela fait partie de la dimension diplomatique que nous avons développée dans le domaine de la sécurité et, c’est d’ailleurs ce qui nous a permis de tisser beaucoup d’alliances avec des pays de la sous-région et des pays voisins avec lesquels nous travaillons sur la sécurité. En ce qui concerne la Libye, on ne peut pas laisser le chaos se poursuivre. Il faut une solution. Parce que tant qu’il y aura le chaos en Libye, il y aura toujours une répercussion sur le Niger. C’est en cela que nous sommes très actifs afin que soit mise en place une solution définitive en Libye. Et nous avons une position qui est en deux étapes. La première étape, c’est de réconcilier les Libyens modérés. Par exemple, le gouvernement de Tobrouk, pour qu’il y ait un Etat unique. N’oubliez pas qu’il y a des terroristes en Libye. N’oubliez pas que l’Etat Islamique est présent en Libye, n’oubliez pas que les terroristes qui ont été chassés du Mali sont dans le Sud Libyen. des conditions de la compétitivité de notre économie, s’est donné pour objectif la réduction des coûts des deux facteurs. Et c’est par rapport à ces deux objectifs que nous avons des réponses. Nous sommes en train de faire la boucle ferroviaire. Nous avons lancé le projet le 7 avril 2014. Nous l’avons rappelé aujourd’hui à l’occasion de l’inauguration de la Blue zone de Niamey, ce tronçon va se terminer dans les prochains mois et les autres tronçons vont évoluer afin qu’on puisse avoir la boucle pour avoir accès à plusieurs ponts d’accès et à des conditions extrêmement avantageuses. Le train par définition, on le sait, coûte moins cher. Donc voilà une des solutions en ce qui concerne la réduction du coût du transport. Il faut prendre patience. Ça fait 80 ans qu’on attend, et maintenant nous, on a commencé, et on nous reproche de ne pas aller trop vite. Non, il faut attendre, il y a déjà plusieurs kilomètres de rail qui sont posés, et Incha Allah cette boucle sera fermée. Il s’agit d’une vision, vous savez quand on a étudié le Programme de la Renaissance sur le plan énergie, par ordre de coût, on a décidé de classer par ordre du moins cher au plus cher. Et dans le classement que nous avons fait, la source d’énergie la moins cher, c’est l’eau. C’est l’hydro-électricité. C’est pour cela que nous sommes en train de travailler sur Kandadji. Quand Kandadji sera terminé, on aura un kilowatt/heure entre 15 et 20 francs CFA. Aujourd’hui, le kilowatt/heure coûte entre 150 et 200 FCFA. Ensuite, la deuxième source d’énergie la moins chère, c’est le nucléaire. Malheureusement, nous n’avons pas les possibilités de mettre en place une N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance faiblesses, c’est l’administration. Tout cela parce que, comme dans beaucoup d’Etats africains, nous avons été victimes des conséquences des Programmes d’Ajustement Structurels (PAS) qui ont affaibli nos administrations. Pour le cas du Niger, on a fait partir beaucoup plus de fonctionnaires compétents que la normale. Il y a des fonctionnaires qu’on a mis en retraite anticipée après 30 ans de service, alors qu’ils ont à peine 50 ans ou 55 ans, et il n’y a pas d’efforts de formations qui puissent permettre de faire de recrutement. Il a même été interdit de faire de recrutements à la Fonction Publique, alors qu’on faisait partir les fonctionnaires sans les remplacer. Or, pour qu’il y ait une bonne administration, il faut que ceux qui partent soient relevés par les jeunes avec lesquels le recouvrement aurait été fait pour qu’on ne perde pas en compétences. Ce processus n’a pas eu lieu malheureusement dans notre pays. Le PAS a commencé dans les années 1988, et s’est poursuivi dans les années 1990. Donc, il y a eu ce phénomène là qui a eu cette conséquence là que nous continuons à assumer. Nous avions pris des dispositions pour y remédier. Et c’est pour cela nous faisons beaucoup de recrutements, en particulier des recrutements de jeunes diplômés. Nous avons lancé même un appel aux Nigériens de la diaspora pour qu’ils viennent mettre leurs compétences au service du Niger. Mais pour ça, c’est les commissions financières qu’il faut leur faire qui sont extrêmement difficiles. On a parlé de la question de décaissement des fonds que mettent à notre disposition les bailleurs. Nous avons beaucoup de ministères où parfois, il est difficile de concevoir des projets bancables au niveau des bailleurs de fonds. Nous avons une faiblesse donc de consommation de crédits, nous en avons fait un audit à partir duquel nous avons identifié tous les obstacles de cette faiblesse de consommation de crédits. Parmi ces obstacles, il y a cette faiblesse de capacités. Nous avons beaucoup de programmes de modernisation de l’administration. J’espère que dans les prochains mois, ces programmes et plans porteront leurs fruits. Vous savez je me suis posé un jour cette question : quelle est la plus belle invention de l’homme ? Je me suis dit que ce n’est pas l’électricité, ce n’est pas l’avion, ce n’est pas l’imprimerie, ce n’est pas le téléphone, ce n’est pas non plus la voiture. La plus belle invention de l’homme, c’est l’Etat ! Et quand l’Etat a des problèmes, effectivement ça se répercute sur les individus. Je me suis mis à comparer l’Etat à un homme. Si on compare l’Etat à un homme, il a une âme qui est le peuple, une tête qui est l’exécutif, un cœur qui est l’assemblée, et les FDS en sont la colonne vertébrale. Pour répondre à la question que vous posez, il y a les articulations. Les articulations, c’est toutes les institutions, tous les agents et tous les fonctionnaires de l’Etat. Si ces articulations sont faibles, c’est l’Etat qui a des problèmes. On cherche des solutions pour que ces articulations marchent afin que l’ensemble du corps puisse marcher. Le chemin de fer, un caprice mais un atout économique ? Dès que le chemin de fer sera terminé, quand vous allez prendre le train pour aller à Dosso, vous verrez que cela vous coûtera moins cher que le bus. Les gens verront l’incidence de chemin de fer sur les coûts des marchandises. C’est une question de temps, soyons patients. Les gens vont se rendre compte que le chemin de fer est une bonne affaire pour le Niger. C’est un projet structurant pour notre pays qui aura des incidences très positives sur le Niger. Crédibilité des institutions démocratiques républicaines et position scep- tique de l’opposition C’est à l’opposition qu’il faut poser la question. Moi je ne vais pas répondre à la place de l’opposition. Moi ce que je sais, c’est que depuis quatre ans, nous travaillons au renforcement des institutions démocratiques du pays, nous travaillons à la consolidation de la stabilité, de la démocratie au Niger. Nous avons eu beaucoup de réussite, même s’il y a toujours des insuffisances. Il y a des indicateurs, des indicateurs qui ne dépendent pas de nous, qui sont définis par des structures, des gens totalement neutres. Prenons un exemple qui prouve que nous sommes véritablement une démocratie: l’indice de la liberté de la presse. Vous le savez, vous les journalistes, que nous avons amélioré ces indices. Nous sommes le 5ème pays le plus libre d’Afrique. Ça c’est un indicateur très fort de bonne gouvernance politique. S’il y a la liberté, il y a la démocratie. La démocratie, c’est la liberté d’association. Savez-vous qu’il y a eu presque 1500 associations qui se créées en quatre ans au Niger ? Toutes les libertés sont respectées dans le pays. Je prends un autre exemple pour confirmer les efforts que nous faisons dans le domaine de la bonne gouvernance, c’est l’indice de perception de la corruption. Avant notre arrivée aux affaires, donc avant 2011, le Niger était classé 134ème ; aujourd’hui nous sommes 103ème. Nous avons donc gagné 31 rangs, je ne dis pas que tous les problèmes sont résolus, il y a beaucoup d’efforts à faire dans ce domaine. Je prends un autre exemple. Le conseil de droits de l’Homme des Nations Unies, au cours de la 17ème session, a reconnu le Niger comme un modèle dans le domaine de respect des droits humains. Si je prends l’exemple du département d’Etat américain ; nous sommes classés dans le tiers deux, c'est-à-dire que nous sommes placés en dehors de la zone rouge du point de vue du respect des droits des enfants, de la lutte contre les trafics des enfants et des êtres humains. Et enfin, si je prends le MCC, il y a 17 critères qui sont définis. C’est par rapport à ces critères qu’un pays est éligible ou pas. Nous, nous sommes élus à ce programme tout simplement parce que nous avons promu la bonne gouvernance politique et économique dans le pays. Tout ceci grâce à des institutions comme la HALCIA qui est mise en place pour lutter contre la corruption, comme le bureau de réclamation, d’information et de lutte contre le trafic d’influence. Nous avons mis également des structures contre la traite des personnes et les trafics humains. Le Niger progresse sur la voie de la démocratie et toutes les institutions fonctionnent bien, y compris la Cour constitutionnelle. Livre blanc de l’opposition sur la Cour Constitutionnelle Non je n’ai pas de commentaire à faire sur ce livre. Moi, je travaille, je me préoccupe à mettre en œuvre les promesses que j’ai faites aux Nigériens. De la récusation de la Cour Constitutionnelle par l’opposition Je ne vois même pas sur quelle base on peut récuser cette Cour Constitutionnelle. Cette Cour constitutionnelle est la cour la plus démocratique du monde. Vous savez comment la Cour Constitutionnelle est composée. Le Président de la République a un représentant, le Président de l’Assemblée Nationale a un représentant, et tous les cinq autres membres de la Cour Constitutionnelle sont élus soit par la société civile, soit par les magistrats. Ils ne sont pas nommés par le Président de la République, ni par quelqu’un de la majorité au pouvoir. Alors que si vous prenez toutes les autres cours constitutionnelles, les membres sont nommés. En France, si je ne me trompe, le Président de la République nomme trois membres, le président du Sénat trois membres, le président de l’Assemblée Nationale trois membres. Ici le Président de la République nomme un seul membre, le Président de l’Assemblée Nationale un seul membre, et tous les cinq autres membres sont élus. Il n’y a pas plus démocratique que la Cour constitutionnelle du Niger. Vous prenez d’autres exemples en Afrique, aux Etats Unis, vous verrez que les membres des cours constitutionnelles sont nommés, ils ne sont pas élus, alors qu’au Niger ils sont élus. Comment voulez-vous que moi je remplace un membre de la Cour Constitutionnelle élu par les avocats ? De quel droit ? La constitution ne me donne pas cette prérogative. Comment voulez-vous que je remplace un membre de la cour constitutionnelle élu par les magistrats ou bien par les enseignants chercheurs de l’université ou par la société civile ? Les textes sont clairs ; il faut respecter la constitution. On ne peut pas nous demander de violer la constitution. Du reste, moi je ne vois pas quel est le problème que pose la Cour Constitutionnelle. Lutte contre la corruption Nous avons des lois qui punissent la corruption. La corruption c’est un crime dans nos textes législatifs et toutes les actions que mène la HALCIA tombent entre les mains de la justice et elles sont jugées conformément aux lois. Le sort des recommandations issues de la Conférence des cadres de commandement sur la gouvernance locale Oui, nous avons effectivement fait cette rencontre des cadres de commandement à Maradi. Cette conférence s’est penchée sur la question de la gouvernance locale sur la question de la décentralisation etc. Des recommandations ont été faites, et ces recommandations ont été mises en œuvre pour renforcer les capacités de l’administration au niveau local, pour renforcer les capacités des communes et des régions. Beaucoup de problèmes qui ont été signalés d’ailleurs par les cadres à l’occasion de cette réunion importante ont été réglés. Les départements avaient beaucoup de problèmes pour fonctionner, ils étaient sous équipés. Et je crois que l’Etat central a fait beaucoup d’efforts pour équiper les cadres de commandement, pour qu’ils aient les moyens de se déplacer. Enfin, en ce qui concerne la décentralisation, nous avons décidé récemment de faire le transfert de compétences du niveau central vers les collectivités dans le domaine de la santé, dans le domaine de l’éducation, et dans d’autres domaines. L’Etat est-il présent sur l’ensemble du territoire ? L’Etat est présent partout au Niger ; et d’ailleurs comme vous le savez, nous avons pris une importante mesure, celle d’augmenter le nombre de départements. On a mis en place 27 nouveaux départements. Tous les postes administratifs ont été transformés en départements. Cela pour rapprocher l’administration des administrés. On les a équipés en moyens. Je pense que nous sommes dans la bonne direction. De la crédibilité des instituions de la République Les institutions qui sont mises en place dans le cadre de la 7ème République sont des institutions crédibles et fortes. Ce sont des institutions issues d’un vote populaire, le Président a été élu au suffrage universel ; les députés ont été élus au suffrage universel. Nous sommes un pouvoir légitime, un pouvoir mis en place par la majorité des nigériens. Il ya un an et demi, il ya eu cet épisode du gouvernement d’union nationale qui a créé des problèmes à certains partis politiques. Ce ne sont pas des problèmes qui sont voulus. Je n’ai pas souhaité cette situation dans laquelle se trouvent ces partis-là. J’ai une conviction. Cette conviction, je l’ai depuis 1999, soit 10 ans après la mise en place du processus démocratique de notre pays. J’ai vu l’instabilité qui a caractérisé cette période. Et je me suis dit que pour 19 éviter cette instabilité, il faut un temps de transition démocratique pour le Niger. Temps pendant lequel après une élection, le vainqueur doit rassembler pour travailler dans l’intérêt du pays. Vous reprenez mes interventions de 1999, vous allez retrouver ces positions. Vous reprenez toutes mes interventions depuis cette date, j’ai été constant, et je suis toujours sur cette conviction, que le Niger pendant un certain temps a besoin de rassemblement, a besoin d’unité ; parce que notre pays est fragile. Et cette unité doit se réaliser autour du Président de la République élu. Aujourd’hui, c’est moi. Demain, ça sera un autre. Et le conseil que je donnerai au prochain Président, ce sera toujours de veiller à rassembler les Nigériens. Donc moi, c’est ce que j’ai essayé de faire au mois d’août 2013. Au départ on a pu trouver un accord. Tous les partis politiques étaient d’accord. En cours de route, certains ont changé de position, ils ont changé la position de leur bureau politique. Leurs camarades ont dit qu’ils ne sont pas d’accord, le bureau politique a décidé, et à partir du moment où le bureau politique a décidé, eux ils rentrent dans le Gouvernement. Nous avons un Gouvernement qui est normalement constitué. Encore une fois, l’objectif, c’est de rassembler les Nigériens. Vous faites allusion à l’Assemblée Nationale ? A ce que je sache, il n’y a pas de problème à l’Assemblée Nationale. C’est une institution qui marche bien. Je ne comprends pas votre obsession sur la Cour Constitutionnelle. Je vous ai dit clairement qu’il n’y a pas de Cour constitutionnelle plus démocratique que celle qu’on a actuellement au Niger. Recul de la liberté de la presse au Niger Je veux vous répondre de manière brève. On régresse, ce n’est pas ma faute, c’est la faute des journalistes. Même Reporters Sans Frontières a dit la régression du Niger est liée au comportement des journalistes. Parce qu’être journaliste incarne une responsabilité, faire du journalisme avec responsabilité en respectant la déontologie de votre métier. En tout cas, ce qui a été retenu, c’est que le Niger a reculé par la faute des journalistes. L’objectif est toujours le même, mon objectif est impunité zéro. Je reconnais que c’est difficile, je reconnais que ce n’est pas facile, mais je n’abandonne pas ce chantier, je n’abandonne pas le combat, je vais le poursuive avec beaucoup de patience, avec beaucoup de méthode, avec beaucoup d’intelligence. Et je poursuivrai le combat parce que dans mon programme, vous voyez un des objectifs que je me suis fixé, c’était l’efficacité de la défense publique. D’abord, le monopole fiscale de l’Etat ; on sait un peu ce qui se passe au niveau de certaines régies financières, il y a beaucoup de perte de recettes par la faute de certains agents de l’Etat. Une fois que des recettes entrent dans les caisses de l’Etat pour les dépenses, on ne les dépense pas efficacement au service de la collectivité, au service du peuple nigérien. Donc, ces objectifs, je les poursuis toujours ; je reconnais que c’est extrêmement difficile, mais cela ne doit pas m’amener à baisser la garde. Je poursuivrai le combat avec beaucoup de détermination, avec beaucoup de méthode et d’intelligence. Qu’est-ce qui explique votre mutisme sur les questions qui divisent les Nigériens. Cela ne vous éloigne-t-il du Niger profond ? D’abord je ne vois pas les questions auxquelles vous faites allusion et qui ont divisé les Nigériens par rapport auxquelles je n’ai pas pris position. Ensuite, quant aux visites en profondeur du Niger, je ne sais pas si vous vivez au Niger ou ailleurs. Moi, je suis tout le temps en profondeur du Niger. Je connais, comme vous le savez, avant d’arriver au pouvoir, la plupart des villages du Niger, je connais les problèmes. Et d’ail- N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 20 leurs, une fois il y avait un journaliste que j’ai entendu parler à la radio. Un jour, il est venu me voir et il m’a dit ‘’les hommes politiques du salon’’. Ce journaliste, j’ai fait une sortie du terrain avec lui sur Téra pendant six jours, du matin au soir, on était dans le village. Il a abandonné le terrain pour rentrer à Niamey. Non, moi, je suis un homme du terrain. Vous prenez la région de Tillabéri. J’ai visité tous les chefs-lieux des départements de Tillabéri. Vous prenez la région de Dosso, j’ai visité tous les chefs-lieux des départements de la région. Il y a des régions où je n’ai pas visité tous les chefs-lieux des départements : Maradi, Zinder, Agadez et Diffa. Mais la plupart des chefs-lieux des départements, je les ai visités. Je suis un homme de terrain, rassurez-vous. Non intervention du Chef de l’Etat suite au blocage survenu à l’Assemblée national... Mais, il y a la séparation des pouvoirs ! Vous voulez que je viole le principe de séparation des pouvoirs? Non ! Moi je ne me mêle pas des affaires de l’Assemblée nationale comme je ne me mêle pas des affaires de la justice. La Constitution est claire et elle consacre la séparation des pouvoirs entre l’Exécutif, le Législatif et le Judiciaire. Du concassage des partis politiques… Moi je suis totalement surpris que l’opposition parle de concassage des partis politiques, parce que pour qu’il ait concassage des partis politiques, il faut qu’il ait un concasseur. Moi je ne vois pas qui concasse les partis politiques. Ça arrive que des organisations se divisent. Et quand on se divise, il faut toujours regarder à l’intérieur, il ne faut pas regarder à l’extérieur. Les causes de division sont toujours internes et non externes. Voilà le commentaire que je peux faire par rapport à ça. Pourquoi ne réagissez-vous pas aux attaques de l’opposition contre vousmême et contre certaines Institutions de la République ? Moi, je ne vois pas pourquoi les gens veulent que je réagisse. Quels sont les problèmes que pose l’opposition? L’opposition, vous savez, a un statut. C’est la première fois, me semble-t-il, que l’opposition a un statut, que le chef de file de l’opposition a le rang de chef d’institution. Je suis ouvert au dialogue. Vous voyez que je reçois régulièrement le chef de file de l’opposition ; même demain, je suis prêt à le recevoir. Il n’y a pas de problème. C’est normal dans une démocratie que les uns s’opposent aux autres, c’est normal dans une démocratie que cette rivalité des partis que les gens peuvent avoir recourt à tous les arguments possibles. Tout cela, je le comprends et parce que je le comprends, parfois je n’interviens pas. L’initiative 3N a-t-il suscité l’adhésion des populations ? Avant de répondre directement à votre question, je voudrais faire un petit commentaire sur les investissements qui sont réalisés dans le cadre du Programme de Renaissance. Actuellement au Niger, nous avons un taux d’investissement de près de 39%. C’est sans précédent dans l’histoire du Niger. C’est certainement parce que nous avons investi que nous avons un PIB, une croissance de PIB qui est assez forte, au point où en dépit de taux démographique très élevé du Niger, nous avons une augmentation du PIB par habitant. Sur les 4 années, le PIB par habitant a augmenté de 4,5%, alors que sur les 20 dernières années, le PIB par habitant a diminué de 1%, c'est-à-dire que les Nigériens se sont appauvris sur les 20 dernières années, alors que depuis 4 ans, les Nigériens s’enrichissent par habitant. Maintenant, en ce qui concerne l’Initiative ‘’3N’’, c’est vraiment l’un des projets phares pour le Programme de Renaissance. J’avais promis que désormais au Niger sécheresse ne serait plus synonymes de famine. Je 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance veux vous raconter une anecdote, en 2001 c’était au mois d’août, j’avais beaucoup d’inquiétudes, j’avais beaucoup d’angoisse quant à l’évolution de la saison des pluies. Chaque fois je scrutais le ciel, je scrutais le mage ; va-t-il pleuvoir, ne va-t-il pas pleuvoir. Et puis un jour, je me suis libéré de ça. Mettons tout de suite en œuvre l’initiative ‘’3N’’ et après cela qu’on a mis en place ce programme d’urgence de manière anticipée, parce que c’est dès le mois d’août qu’on a pris la mesure. Déjà, cette première année nous a permis de constater que l’initiative ‘’3N’’, c’était ça la vie, c’était ça la réponse structurelle à ce problème structurel de sécheresse récurrente qui se transforme en famine dans notre pays. Vous voyez, pendant 4 ans, il y a des sécheresses, mais il n’y a pas eu des famines pourquoi ? Parce que nous avons beaucoup investi dans le soutien aux producteurs. Nous avons beaucoup investi pour mettre à la disposition des producteurs des intrants, des semences, des petits matériels agricoles, des pesticides, tout ce qu’il faut pour produire, déjà pour les cultures pluviales, mais ensuite nous avons décidé de ne pas arrêter l’agriculture à la fin de la saison des pluies, et nous avons décidé de promouvoir l’irrigation. Là aussi, nous avons mis à la disposition des producteurs tous les intrants nécessaires. Notre objectif, c’était de faire passer la production de 3 millions de tonnes à l’époque en 2010, à 5 millions de tonnes. Aujourd’hui, nous sommes à une production de 4,5 millions de tonnes. Cet accroissement de la production est essentiellement lié à la qualité de semences que le Gouvernement met à la disposition des producteurs. Ce sont des semences améliorées ; et à la qualité d’engrais mis à la disposition des paysans. Ça c’est pour les cultures pluviales, et pour les cultures irriguées, nous avons beaucoup mis l’accent sur la maîtrise de l’eau, les semences et les engrais. Ça c’est l’agriculture. Dans le domaine de l’élevage, nous avons pris les mêmes dispositions. Si vous comparez les chiffres des semences qu’on met à la disposition des agriculteurs depuis 4 ans, il y a des semences mises à la disposition des agriculteurs avant nous, je n’ai pas dit les chiffres, vous verrez la comparaison. Si vous prenez également l’exemple des aliments pour bétail entre ce que nous faisons et ce qui était fait, c’est le jour et la nuit, je ne donnerai pas des chiffres vous pouvez chercher les chiffres auprès des différents Ministères pour les années avant 2011 et après les années 2011. Cette révolution, parce que c’est une révolution, est une véritable réussite. Cette révolution qui est l’initiative ‘’3N’’ est une véritable réussite. Mon ambition n’est pas toujours très bien suivie par rapport à l’initiative ‘’3N’’. Mon ambition, c’est l’élargissement de la classe moyenne. Je veux que la classe moyenne soit forte en milieu rural. Tout simplement parce qu’aujourd’hui, on sait que la pauvreté est d’abord rurale. Il y a 3 pauvres sur 4 qui vivent en milieu rural. On sait que d’abord la pauvreté est féminine. On a 3 pauvres sur 5 qui sont des femmes. On a ciblé ces objectifs dans le cadre de l’Initiative 3N. C’est pour cela que nous faisons beaucoup d’efforts pour appuyer les femmes. Et notre objectif, c’est de faire accroître la classe moyenne en milieu rural. On ne va pas oublier les villes, mais comme la pauvreté est rurale, nous mettrons d’abord l’accent dans le secteur rural. Et c’est un des objectifs de l’Initiative 3N qui est une parfaite réussite. Pourquoi ne pas orienter l’Initiative 3N vers l’exploitation de toutes les potentialités qu’offre notre pays en termes de vallées et autres surfaces irrigables ? C’est ce qu’on est en train de faire ! Les vallées que vous citez, c’est des vallées que nous avons l’objectif de mettre en valeur. On a déjà beaucoup d’entre elles qui sont mises en valeur. Notre objectif, c’est que progressivement l’irrigation l’emporte sur les cultures pluviales. A terme, notre objectif, c’est qu’il y ait au moins 50% de notre production qui viennent des cultures irriguées, c’est seulement 50% de cultures pluviales. C’est cela qui va libérer les Nigériens de l’aléa climatique des sécheresses récurrentes. Votre question contient déjà la réponse. C’est exactement ce que nous sommes en train de faire. C’est ça notre objectif. Recouvrement entre l’Initiative 3N et les réponses d’urgence Pas du tout ! On a prévu tout ça. On a prévu qu’il y avait un recouvrement entre l’Initiative 3N et les réponses d’urgence qui sont apportées à l’occasion des sécheresses, des crises et des catastrophes. Il y aura un certain nombre d’années où ce volet d’urgence va être important, mais au fur et à mesure qu’on va avancer, c’est la réponse structurelle que constitue l’Initiative 3N qui va l’emporter. C’est pour cela que j’ai dit tout à l’heure, que les campagnes agricoles soient bonnes ou mauvaises, nous cherchons toujours à progresser dans le domaine de l’irrigation, pour que l’irrigation l’emporte sur les cultures pluviales. Et vous verrez, quand on arrivera à la situation où l’irrigation l’emporte sur les cultures pluviales, eh bien, les actions d’urgence, les actions humanitaires vont se réduire. Vous avez raison, on a des années de sécheresse ces quatre dernières années, on a beaucoup mobilisé des ressources pour venir en aide aux personnes vulnérables. Je crois que sur les 4 ans, environ 800 milliards ont été destinés au monde rural. C’est les ventes à prix modéré, ce sont les distributions gratuites, c’est le travail contre nourriture. Mais l’objectif, c’est de supprimer les interventions d’urgence. Réalisations dans le volet Hydraulique En ce qui concerne le secteur de l’eau, on a fait des promesses précises en ce qui concerne l’hydraulique rurale, l’hydraulique pastorale et en ce qui concerne l’hydraulique urbaine. Par rapport à l’hydraulique rurale, nous avons promis de réaliser 14.000 équivalents points d’eau avec précision. 2.000 équivalents points d’eau la première année, puisse qu’il faut commencer, et 3.000 équivalents points d’eau les années suivantes. A la fin 2014, nous sommes à 7.000 équivalents points d’eau. Actuellement, sont en cours de réalisation ou en cours d’être lancés près de 8.000 équivalents points d’eau, c’est-à-dire que nous tiendrons notre promesse de réaliser les 14.000 points d’eau. Nous allons dépasser notre promesse parce que compte tenu de ce qui est en cours d’être lancé, nous serons à 15.000 équivalents points d’eau. Je ne sais pas si je me trompe, le ministre de l’Hydraulique est là, il ne va pas me contredire. C’est à peu près 15.000 équivalents points d’eau qu’on va réaliser. Je voudrais vous dire que de 2000 à 2010, il a été réalisé 1.500 équivalents points d’eau en 10 ans. Et nous, en 5 ans, on va réaliser 15.000 équivalents points d’eau, ça fait 10 fois plus que ce qui a été réalisé en 10 ans. Je pense que c’est une bonne réponse qui va vous éclairer. Le problème d’eau à Zinder sera bientôt réglé, les travaux sont en cours. L’objectif, c’est de couvrir les besoins en eau de la ville de Zinder jusqu’en 2025-2030. Le projet est fortement avancé, mais déjà on a trouvé une solution intermédiaire en attendant la solution définitive, c’est qu’on approvisionne Zinder à partir de la SORAZ. Approvisionnement en eau de la ville de Téra La ville de Téra n’a pas été oubliée. Dans ce domaine, le Ministère a fait un programme très intelligent. Nous avons les zones du socle, c’est les zones du fleuve où on ne peut pas trouver des nappes avec des débits importants. Là, ce qu’on a prévu, c’est de faire des stations de traitement des eaux du fleuve pour envoyer l’eau jusqu’à Téra et de servir tous les villages. De la même façon qu’à Zinder par exemple qui est une ville bâtie sur le socle, on est obligé d’aller à plusieurs dizaines de kilomètres pour forer en nappe profonde afin d’alimenter Zinder en eau. C’est la même chose qu’on va faire pour les zones du fleuve. Partout où il y a des cours de surface, c’est la solution qu’on a trouvée, traiter les eaux des surfaces et alimenter les villages. Et maintenant, là où il y a des nappes en eau profonde, on fait des forages multi villages. C’est le cas dans la région de Tahoua, dans la région de Maradi ; c’est le cas dans toutes les régions où les nappes sont très profondes. Infrastructures routières En ce qui concerne les infrastructures routières, nous avons réalisé ou avons en cours de réalisation près d’un millier des kilomètres en termes de routes bitumées, plus précisément, je crois, 940 kilomètres réalisés ou en cours de réalisation. Nous avons prévu cette année de lancer d’autres chantiers. Il y a des chantiers pour lesquels les études sont terminées et il y a des chantiers pour lesquels les études sont en cours. Notre objectif, c’est de pouvoir lancer 1600 kilomètres de routes bitumées. Ce qui fera, si vous faites la somme, à peu près 2500 kilomètres de routes réalisées, soit en cours de réalisation. C’est ça notre objectif d’ici la fin du mandat. Nous avons également les routes rurales pour lesquelles des actions importantes ont été faites. Là nous avons prévu de faire, je crois, 2 500 kilomètres des routes rurales. Je n’ai pas des chiffres exacts du taux de réalisation, mais nous sommes également très avancés dans la réalisation. Et nous lions encore une fois ce problème relatif aux infrastructures à l’Initiative ‘’3N’’. Vous savez ce que nous sommes en train de faire, c’est de lier les centres de production aux marchés. Donc, il faut faire des routes, soit des pistes rurales, soit des routes bitumées, là où c’est nécessaire. Bientôt, nous avons un certain nombre des routes à lancer. Nous allons lancer la route Istanboullawa qui fait, je crois, 450 kilomètres. Nous avons également lancé un certain nombre de routes comme Tchadoua-Mayahi-Tessaoua, comme Hamdara-Wacha-Doungass, etc. Récemment, on a lancé la route Filingué-Loga, et bientôt on va lancer Balleyara-Filingué également. Je ne peux pas vous citer tous les projets qui sont en cours dans toutes les régions. Ça c’est pour vous donner quelques exemples. Routes à Niamey à travers le programme ‘’Niamey Nyala’’ Par rapport à ça nous tiendrons notre promesse. Nous continuons ce projet. Si on a décidé d’appeler ça ‘’Niamey Nyala’’, c’est parce que nous savions que Niamey n’a pas la physionomie d’une capitale digne de ce nom. C’est pourquoi il fallait faire des investissements importants dans les échangeurs. On a déjà fait l’échangeur Mali Béro, actuellement l’échangeur de la Place des Martyres est en cours. J’espère pouvoir l’inaugurer en Octobre, Incha Allah. Ensuite, nous allons lancer l’échangeur de l’Ecole Diori, qui portera d’ailleurs, le nom du 1er Président du Niger, ça sera l’Echangeur Diori Hamani, car il faut honorer le père de l’indépendance du Niger. Vous allez voir que ce quartier va être totalement transformé. Et pour ça, le financement est totalement acquis. Nous avons également le financement acquis en ce qui concerne les voiries de Niamey. Il y a quelques semaines, nous avons eu à lancer d’ailleurs le 1er tronçon des 22 km des voiries pour la ville de Niamey. Nous avons la corniche également que nous allons aménager de part et d’autre des deux (2) rives du fleuve. Je ne sais pas si N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance Du recours éventuel aux énergies solaires et éoliennes pour assurer l’indépendance énergétique Je vous ai dit quand nous avons rédigé le programme, nous avions passé en revue toutes les sources d’énergie, l’eau, le charbon, le fuel, le vent, le gaz, l’uranium. Pour le vent, il faut une certaine vitesse pour faire de l’énergie éolienne. On a toujours cette vitesse au Niger. Vous pouvez aller dans l’Aïr, là vous avez la bonne vitesse de vent supérieur à 5 mètres par seconde pour avoir de bonnes possibilités d’exploiter de l’énergie liée au vent. Maintenant, par rapport à l’énergie solaire, le Niger est le pays le plus ensoleillé au monde. Mais le problème de l’énergie solaire, c’est sa compétitivité. On ne peut pas perdurer un kilowatt/heure solaire à un coût par exemple inférieur, ou bien comparable, au coût dans les conditions techniques actuelles, comparable au coût du kilowatt/heure du Barrage de Kandadji ou du coût de kwh de la centrale thermique de Salkadamna. Mais ça viendra, la tendance de coût de l’énergie solaire est à la baisse. Quand l’énergie solaire sera compétitive, vous allez voir, le Niger va recourir à cette source d’énergie inépuisable. A quand la reconstruction du Petit marché ? On a prévu de construire beaucoup de marchés, parce qu’avec ‘’Niamey Nyala’’, on ne peut pas concentrer les marchés de Niamey en un seul endroit. Nous avons un programme de réalisations de marchés par commune. Et c’est dans ce schéma là que nous sommes en train de progresser. Pourquoi le train n’a pas sifflé à Dosso, le 18 décembre dernier ? Oui vous avez raison, on avait prévu que les 140 km entre Niamey et Dosso seraient terminés, que le rail serait posé, et que le train allait rouler. Mais le train a sifflé, parce que nous savons qu’une pose de rail a été faite entre Birni et Dosso. Vincent Bolloré est allé à Dosso par le train. Le train a sifflé, moi je n’étais pas allé mais lui, mais il a été par le train. On a tenu à moitié la promesse. Le train a effectivement sifflé. Entre la prévision et la réalisation, il peut y avoir de décalage. Dans le cas d’espèce, on a prévu quelque chose que nous n’avons pas pu réaliser à 100%. C’est rare d’ailleurs dans ce genre de projet très compliqué, techniquement complexe, de réaliser les choses exactement au jour, à l’heure, à la seconde où on l’a prévu. L’essentiel est que le projet continue. Vous avez entendu Bolloré ce matin dire que d’ici le mois de juillet, le tronçon Niamey-Dosso serait terminé. On ne va pas s’arrêter là, on ira jusqu’à Gaya pour le rail. On signe ce matin avec Bolloré un protocole pour la réalisation du tronçon du chemin de fer entre Niamey et la frontière du Burkina Faso. Notre ambition est de faire toute la boucle ferroviaire depuis Cotonou jusqu’à Abidjan ; ça fera 2.700 km, et quand ça sera réalisé, le Niger, par le train, aura accès à plusieurs ports de la sous-région. Qu’en est-il de la réalisation de la RTA ? Le projet de la RTA n’a pas été perdu de vue, nous avons actuellement même un appel d’offres qui est en cours pour commencer certains tronçons. On a eu de financement dans le cadre de négociation qu’on a eu avec AREVA. Nous avons eu un financement d’AREVA de 90 millions d’euros. On va commencer avec ça pour faire un certain nombre de tronçons et des contacts sont en cours également avec un certain nombre d’institutions financières pour pouvoir couvrir le reste du financement de l’ensemble de la RTA qui est un axe prioritaire pour le Niger. Ce n’est pas une route qu’il faut faire à bi couches comme disent les techniciens ; il faut faire ça en arabe pour qu’elles puissent durer longtemps. C’est un peu ça que nous sommes en train de faire sur le tronçon Béla-Gaya. Vous voyez l’épaisseur des bitumes qui sont très importantes et qui permettront de durer plus longtemps. Nous avons l’intention de reprendre la RTA, mais il faut que la reprise soit sérieuse pour que la route ne se dégrade pas trop facilement. Salkadamna Il n’y a pas de blocage pour Salkadamna. Mais vous savez, parfois quand on n’a pas l’habitude des projets industriels, on pense qu’il suffit de claquer les doigts pour que les choses commencent. Les projets industriels prennent toujours du temps, surtout des pro- du Barrage, mais aussi également c’est un Barrage à but multiple, il y a l’irrigation autour, etc. C’est un projet de 500 milliards et actuellement, je crois que l’Appel d’offres est en cours pour savoir quelle est la société qu’on va choisir pour exécuter le Barrage, et cette fois-ci on fera attention à ne pas se tromper et donner l’exécution des travaux à une société qui n’a pas les compétences. L’inspection d’Etat que nous avons diligentée se poursuit normalement. On attend les conclusions d’Etat. Volet Emplois Nous avons promis de créer chaque année 50.000 emplois durant les 5 ans de notre mandat, ce qui fait 250.000 emplois. Mais à l’état actuel, nous avons créé plus de 600.000 emplois permanents et temporaires, dont plus de 140.000 emplois permanents. Donc, je pense que là aussi nous avons tenu notre promesse. Le Programme de Renaissance du Niger, à travers toutes ses réalisations dans l’ensemble du pays, a permis de créer des milliers d’emplois. Par exemple, on ne tient pas compte des emplois créés à travers l’Initiative 3N qui a per- l DR vous avez remarqué récemment que beaucoup de Niaméens sortent au bord du fleuve pour se recréer. Nous allons faire des aménagements pour leur permettre de se recréer dans des bonnes conditions. Donc le programme Niamey Nyala va se poursuivre. Par rapport à la Route Niamey Nyala, je suis d’accord avec vous, les travaux ont été mal exécutés et on a des comptes à demander à l’entreprise qui a exécuté ces travaux. 21 SEM. Issoufou Mahamadou jets de cette ampleur. C’est près de 1,5 milliard de dollars qui va être investi dans ce projet de 600 Mgawatts. La dernière information que je peux vous livrer, c’est que le financement est totalement bouclé dans les prochaines semaines les travaux vont commencer. Barrage de Kandadji Pour le barrage de Kandadji, vous avez dit qu’il y a eu de péripéties qui étaient indépendantes de notre volonté. Le projet a commencé avant qu’on arrive aux affaires. Le projet a été confié à une entreprise russe qui a été défaillante, entreprise par rapport à laquelle on a été très patient. Mais il est resté deux ans sans rien faire, et on a résilié le contrat, on a repris tout le projet. Heureusement, on a repris tout le projet, parce que le projet a été sous-évalué ; il y a des aspects du projet qui n’ont pas été pris en compte. Par exemple, il n’a pas été pris en compte que la Route de Tillabéry Ayorou va être noyé, donc qu’il faut déplacer la route un peu plus au Nord pour relier Tillabéry à Ayorou, qu’il faut bitumer ce tronçon-là. Ça c’est pour vous donner un exemple d’élément dont il n’a pas été pris en compte au moment où le projet a démarré. Pour répondre à votre question, nous sommes maintenant suffisamment avancés en ce qui concerne le Barrage de Kandadji. Le déplacement des populations est en cours parce que c’est un facteur important dans l’organigramme de réalisation du Barrage ; le financement est bouclé. C’est 500 milliards qu’on va mettre dans le Barrage de Kandadji, non seulement pour la réalisation mis de mettre les producteurs au travail, au-delà des cultures pluviales, alors qu’avant ils se retrouvaient au chômage pendant toute la saison morte. Enseignement professionnel et technique En 2011, l’Enseignement professionnel et technique représentait 8% des effectifs du cycle de base ; on s’est fixé comme objectif de porter ce taux à 25% en 2016. A la date d’aujourd’hui, nous sommes à 21%. Secteur de la Santé Sur le plan de la gratuité des soins, nous avons fait beaucoup d’efforts en débloquant plus de 25 milliards sur des arriérés de 38 milliards de FCFA. Mieux, le cercle de la gratuité a été élargi aux personnes âgées. S’ajoutent également les efforts consentis par le Gouvernement dans le cadre du renforcement du plateau technique des centres de santé. D’autre part, on est en train d’accroître le nombre des centres de santé pour permettre aux populations d’accéder aux soins, ce qui fait que le taux de couverture sanitaire qui était de 38% en 2011 est aujourd’hui de 50%, et d’ici la fin 2015, compte tenu des chantiers qui sont en cours, en termes de création de centres de santé et de transformation des cases de santé en CSI, nous comptons porter ce taux à 65%. Secteur de l’Education Par rapport aux infrastructures scolaires, nous avons aujourd’hui plus de 14000 classes dont des classes achevées et d’autres en cours d’exécution. Ma promesse était de construire 2500 classes par an dans le Programme de renaissance, et c’est en cours de route que nous avons jugé utile de porter ce nombre à 3000 classes par an. Il faut rappeler qu’en 2000-2010, il a été construit 3000 classes. 3000 classes en 10 ans, c’est ce que nous, nous faisons chaque année. C’est dire qu’à la fin de ce mandat, nous aurions fait 15.000 classes dans le pays. Promesses tenues sur tous les plans ? Je suis satisfait de la réalisation du programme. Dans tous les secteurs, nous avons tenu nos promesses. Et c’est d’ailleurs un aspect assez positif d’avoir un programme, ce n’est pas toujours qu’on arrive au pouvoir avec un programme. Nous, nous sommes venus au pouvoir avec un programme très clair avec des objectifs quantifiables et évaluables, et c’est déjà un aspect extrêmement important. Nous ne sommes pas encore à la fin du programme, nous ferons, Incha Allah, un bilan définitif de ce programme le 7 Avril 2016. A la question de savoir s’il sera candidat à sa propre succession aux échéances électorales de 2016, le Chef de l’Etat a répondu en ces mots : ‘’Moi ce qui préoccupe aujourd’hui, c’est la mise en œuvre du Programme de renaissance du Niger. C’est une promesse que j’ai faite aux Nigériens et c’est ça qui me préoccupe. Par rapport à la question de la lutte contre le terrorisme, en rapport au feuilleton Charlie Hebdo Je suis indigné par des gens qui égorgent leurs propres parents, alors que l’Islam interdit le parricide. Vous savez, dans le Coran, il y a un verset qui dit qu’après la Kama Chahada qui consiste à reconnaitre qu’il n’y a qu’un Dieu unique, c’est Allah, le second devoir du musulman, c’est le respect des parents. Or, vous avez les gens de Boko Haram qui viennent égorger leurs parents, qui boivent du sang humain, alors que le Coran dit que tuer un seul homme, c’est tuer toute l’humanité. Donc, moi je défends ma religion et je refuse que des gens comme ça viennent la salir. La religion musulmane, c’est une religion de paix, et je serai toujours là face aux terroristes. Donc, il n’y a pas d’identification à des blasphémateurs de Charlie Hebdo, ma position, c’est celle-là : je suis contre le terrorisme que ça soit au Niger ou à Paris ! Vous avez vu les milliers de gens qui sont sortis dire non aux terroristes de Boko Haram le 17 février 2015. Hélas, je regrette de voir qu’il y a des gens dans ce pays qui, jusqu’ici, n’ont pas condamné Boko Haram. Là, il faut leur poser la question de savoir pourquoi les 16 et 17 janvier, ils sont sortis pour casser les églises? Ça, c’est contraire à l’Islam, cette religion de tolérance. J’ai toujours dit que les trois religions, à savoir l’Islam, la religion chrétienne et la religion juive, ont les mêmes racines, c’est Abraham, c’est Moïse. Donc, comme je le disais tantôt, en chaque être il y a l’homme et la bête, et les 16 et 17 Janvier derniers, ce n’est pas l’homme qui est sorti, c’est la bête. C’est la bête qui a tué, qui a brûlé, car c’est des gens qui ne sont pas capables de se dominer. Or, être un homme, c’est d’abord être capable dominer ses passions. Sur la question relative au renforcement de l’équipement de nos militaires engagés dans la lutte contre Boko Haram Nous avons un programme pour renforcer les capacités de nos forces. Nous avons déjà commencé par l’intervention aérienne, et nous allons le poursuivre avec les autres dimensions aussi pour augmenter les capacités opérationnelles de nos FDS. S’ajoutent également d’autres mesures pour renforcer le moral des troupes, sachant que la guerre, c’est l’affrontement des volontés, que cette volonté de se battre, ce moral-là, existe chez nos soldats. Script réalisé par la Rédaction N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 22 RÉGION DE DOSSO l DR Dosso/Initiative 3N Forte adhésion des populations au programme Mahamane Amadou /ONEP Dosso ’Initiative 3N est un programme ambitieux, une vision du Président de la République, SE. Issoufou Mahamadou, dans sa volonté de rompre avec le cycle infernal de la faim et de la malnutrition au Niger. Cette volonté est traduite par la création du Haut Commissariat à l’I3N, chargé de guider, d’animer et de suivre la mise en œuvre des activités concourant à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire et nutritionnelle au Niger. Pour s’attaquer aux causes profondes de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, tout en proposant des réponses appropriées aux situations d’urgence et de précarité économique auxquelles une frange importante de notre population est confrontée, le Gouvernement de la 7ème République, sous l’impulsion de Son Excellence, Issoufou Mahamadou, Président de la République, Chef de l’Etat, et la conduite éclairée du Premier Ministre, SE. Brigi Rafini, a adopté, le 18 avril 2012, le document cadre stratégique de l’Initiative 3N ‘‘les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’. L’I3N doit être perçue comme un refus d’accepter la fatalité des crises alimentaires, la conviction que le Niger peut nourrir ses fils au vu de ses importantes potentialités, et plus particulièrement, que ‘’désormais, sécheresse ne rime plus avec famine’’. En effet, la stratégie de l’Initiative 3N ‘’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’, a été adoptée par décret 2012-139/PRN du 18 avril 2012. L’Initiative 3N est une composante majeure du Programme de Renaissance du Niger dont il constitue l’axe 4, et s’inscrit parfaitement dans l’axe 3 du Plan de Développement Economique et Social (PDES). Son objectif global est de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus. De façon spécifique, il s’agit de renforcer les capacités nationales de productions alimentaires, d’approvisionnement et de résilience face aux crises alimentaires et aux catastrophes. En vue de son opérationnalisation, cette stratégie est traduite sous la forme d’un Plan d’Investissement 2012-2015 comprenant onze programmes prioritaires mis en œuvre L directement par les Ministères du Développement Rural (Agriculture, Elevage, Environnement, Hydraulique, Santé/Nutrition…). Tous ces programmes sont inter-reliés en vue de concourir à la satisfaction de la demande alimentaire et nutritionnelle sous toutes ses formes sur la base d’une production nationale boostée par des investissements conséquents sur les systèmes de production agropastoraux, les activités post-récolte et l’environnement économique et institutionnel. Leur mise en œuvre privilégie l’approche de kits, c'est-à-dire un ensemble de services intégrés et de proximité déployés pour appuyer les producteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les ménages vulnérables pour améliorer les performances de leurs activités ou réduire leur vulnérabilité vis-à-vis des crises et catastrophes naturelles ou anthropiques et de la malnutrition. Le coût global du Plan d’Investissement est de 1 000,815 milliards de FCFA pour la période 2012-2015. Les résultats de ce programme ambitieux, de la mise en œuvre de l’Initiative 3N étalée sur les années 2011, Diverses variétés de cultures dans une exploitation 2012, 2013, 2014 marquant l’accession au pouvoir du Président Issoufou Mahamadou, mis en œuvre par les différents Ministères, particulièrement dans les Régions à travers les Directions Techniques, comme l’Agriculture, l’Elevage, l’Environnement, la Santé/Nutrition, l’Hydraulique, etc., sont fortement concluants. Ces résultats saillants démontrent largement et nettement les efforts fortement consentis par le Gouvernement de la 7ème République et ses Partenaires au Développement, et témoignent parfaitement de l’engagement pris par le Président Issoufou Mahamadou : Dans la région de Dosso, l’Initiative 3N a été favorablement accueillie par les populations dans la mesure où l’on note beaucoup d’engouement et une mobilisation très forte de ces populations autour de l’action, a notamment indiqué le coordonnateur régional de l’Initiative 3N de Dosso, M. Amadou Attikou. A titre d’exemple, le programme irrigué est en train de suivre une très bonne évolution en ce sens que ce programme, qui a démarré en 2011 avec 445 sites, a atteint en 2012 plus de 55 sites et a évolué en 2013 avec 600 sites. L’équivalent céréalier qui était de 25.000 tonnes au départ, est monté à 35.000 tonnes puis 40.000 tonnes, et aujourd’hui on espère 50.000 tonnes. Que la saison d’hivernage soit bonne ou mauvaise, ces derniers temps, les populations s’adonnent à la pratique intensive des cultures irriguées. En ce qui concerne les cultures pluviales, les populations ont pris conscience que pour améliorer le rendement, il leur faut une utilisation plus accrue de semences améliorées et d’engrais. Un autre évènement qui prend de plus en plus de l’ampleur dans la région de Dosso est lié à la culture de riz hors aménagement dans les bas-fonds de Falmey et de Tibiri. Lors d’une mission de l’Initiative 3N avec le gouverneur de la région, il a été identifié des sites favorables à cette production de riz. Une requête a alors été introduite au niveau du Ministère de l’Agriculture qui a mis à la disposition des producteurs 20 tonnes de riz qui ont été placées. Karra Un site de référence pour le maraîchage arra, village situé à 7 kms de la commune de Birni N’Gaouré. Le visiteur qui débarque dans ce village où vivent 25.000 âmes au sein de 850 familles est tout de suite frappé par la beauté du paysage. C’est par une formule de reconnaissance à leurs ancêtres qui leur ont choisi ce site hospitalier, que le chef du village Zarmakoye Zabanga Mounkaïla nous accueille sur un de leurs sites maraîchers, un site d’une superficie de 15 ha exploitables, dont 3 ha exploités grâce à un financement de l’OCI au profit des braves populations de Karra. Tout est vert à Karra. Partout des lopins de terre clôturés sont visibles. A Karra, l’oisiveté et l’exode sont des termes inconnus des populations. Hommes, femmes et enfants travaillent à plein temps sur les périmètres que la nature leur a octroyés. D’entrée de jeu, le chef du village a salué l’aide que l’Etat leur apporte en matière d’engrais et toutes les réalisations de l’Initiative 3N dont elles ont bénéficié et qui, dira-t-il, leur a permis K d’améliorer leur conditions de vie. Le chef du village de Karra a remercié le président de la République, toujours à l’écoute des Nigériens. C’est sur une superficie de 45 ha exploités sur 600 ha exploitables dont dispose le village de Karra que les populations s’adonnent aux cultures maraîchères. L’on produit sur les différents périmètres toutes sortes de spéculations, notamment le riz, le blé, l’oignon, le sorgho, le choux, la salade le melon etc., auxquels s’ajoutent les arbres fruitiers. Les femmes de Karra sillonnent chaque jour les différents marchés de la région pour écouler leurs productions. La nappe dans les différents périmètres n’est pas profonde, mais parfois les puits tarissent, ce qui freine l’élan des producteurs. Comme autres difficultés, a indiqué le directeur départemental de l’Agriculture de Boboye, M. Hamidou Daouda, l’on note un retard dans l’acquisition des intrants, les attaques parasitaires, le problème de conservation de cer- tains produits comme l’oignon et la pomme de terre qui sont des produits périssables, en abondance dans les marchés, donc qui connaissent un problème d’écoulement. Pour remédier à cette situation, le directeur départemental de l’Agriculture de Boboye préconise l’utilisation des variétés précoces. La présidente du groupement féminin ‘’Kandégomni soudji ma zoumbou’’, Mme Mintou Garba souligne pour sa part l’aide que l’Etat leur a apportée dans le cadre de l’allègement de leurs tâches. Elles ont ainsi reçu des moulins, une case de santé, et une école. A côté de leurs maris auxquels elles apportent leurs contributions inestimables, les femmes de Karra s’activent à exploiter leurs propres parcelles. Aujourd’hui, dira la présidente du groupement, aucune femme de Karra ne se rend en ville, chez des parents, à la recherche de quoi subvenir à ses besoins, car elles ont sur place tout ce dont elles ont besoin. Le souhait de ces femmes maraîchères, c’est qu’on N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance de l’Etat le prolongement de notre route jusqu’à la commune rurale de Kankandi qui dispose d’un important marché, afin de faciliter aux producteurs l’écoulement de leurs produits’’, a dit le chef du village. Dans le cadre de l’Initiative 3N, les populations de Karra, 25.000 personnes, aussi l’ouverture de magasins où seront stockés les engrais pour la vente à prix modérés. ‘’Nous espérons que nos doléances parviendront au Président de la République, et que notre appel sera entendu’’, dira avec insistance le chef du village de Karra. Mahamane Amadou /ONEP Dosso l DR mette à leur disposition des engrais à prix modérés. Quant au chef du village, il ne tarit pas d’éloges et remerciements à l’endroit du Président de la République, SE Issoufou Mahamadou, pour les multiples réalisations dont leur village a bénéficié dans le cadre du Programme de la Renaissance et de l’Initiative 3N, toutes choses qui ont contribué à améliorer leurs conditions de vie. Cependant a souligné le chef du village de Karra, l’insuffisance d’intrants, la réalisation de forages pour drainer l’eau dans les différents périmètres pour l’arrosage des parcelles figurent parmi leurs doléances, ainsi que l’électrification du village qui, dira-t-il, est devenue une nécessité. ‘’Nous sollicitons également du Chef 23 Dans un site maraîcher L’expérience de l’Initiative 3 N dans la Commune rurale de Kargui – Bangou Quand la chèvre rousse de Maradi combat la pauvreté à Dosso es femmes de la Commune Rurale de Kargui-Bangou, dans le département de Dosso, cherchent encore leurs mots pour arrêter des formules de remerciements appropriées à transmettre aux autorités de la 7ème République, avec à leur tête le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM. Issoufou Mahamadou. Les raisons de cet enthousiasme, c’est qu’il y a de cela un (1) an, elles se sont réveillées un beau matin entourées d’un peuplement de chèvres rousses (des petits ruminants originaires de la région de Maradi) que la Direction Régionale de l’Elevage de Dosso, a bien voulu mettre à leur disposition. La présence de ces chèvres rousses dans cette localité a une histoire : leurs distributions aux femmes de cette Commune entre dans le cadre de l’Initiative 3N ’’Les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’, du Programme Renaissance du Niger initié par le Président de la République, dans son volet ‘’mise à la disposition des populations vulnérables du Niger profond, des kits ménages’’ sous-forme notamment de petits ruminants. C’est pourquoi les femmes de la Commune rurale de Kargui-Bangou ne tarissent l DR L Kits ménagers de chèvres rousses... travers les autorités de leurs communes, leurs besoins à la Direction Régionale de l’Elevage de Dosso. Demande étudiée et acceptée par les structures compétentes de l’Initiative 3N qui ont décidé de mettre à la disposition de la Mairie de Kargui-Bangou un kit ménage constitué de chèvres rousses. Dr Gambo Mahamadou, directeur départemental de l’Elevage Dosso explique que pour bénéficier d’un kit ménage, il faut que la femme soit membre d’un groupement féminin. La première dotation par femme est constituée de quatre (4) caprins dont trois (3) chèvres et un (1) bouc. Il y a un système de contrat que la bénéficiaire signe avec le groupement et la mairie. C’est un contrat de deux (2) ans, explique Dr Gambo, que la bénéficiaire signe. A la fin de deux années, la bénéficiaire va rembourser le même kit ménage de départ, c’est-à-dire 3 chèvres et un bouc à la maire. La commune va alors identifier d’autres femmes du village qui vont à leur tour bénéficier d’un kit ménage (3 chèvres et 1 bouc) et ainsi de suite… A Kargui-Bangou, deux présidentes de deux groupements féminins, Madame Dani Saidou de l DR pas d’éloges à l’endroit du Président de la République. L’histoire de ces femmes sédentaires, devenues un beau matin éleveurs, a commencé en 2014 suite à un déficit qui a beaucoup affecté les populations de la Commune, particulièrement les femmes. C’est ainsi qu’ayant eu écho des multiples efforts que déploie le Président Issoufou Mahamadou pour soulager les souffrances des femmes dans toutes les contrées du Niger, les femmes de Kargui-Bangou ont formulé, à ... distribués aux bénéficiaires Massou Bonsey et Madame Fati Hamidou de Zongo Fahamey, nous ont assuré que cette initiative opération chèvres Rousses de Maradi « est vraiment très favorable, très avantageuse aux femmes des villages. A titre indicatif, elles indiquent qu’en un (1) an, le cheptel de l’opération Kit ménage s’est presque déjà multiplié car il y a eu beaucoup de mises bas, c’est-à-dire des naissances… Les animaux sont bien portants disent-elles, bien suivis du fait de la présence d’un service vétérinaire dans la Commune. Elles souhaitent que l’Etat augmente les kits ménages car il y a encore beaucoup de femmes qui attendent d’en recevoir. Elles souhaitent aussi une disponibilité permanente des compléments aliment-bétail car les produits vendus par l’Etat leur reviennent beaucoup moins cher que ceux vendus par les commerçants sur les marchés. Dès qu’il y a rupture de stocks d’aliments bétail à la mairie, elles sont obligés d’acheter au double du prix de vente de l’Etat. A la question de savoir en quoi cette opération kit ménages animaux a changé la vie des bénéficiaires, les femmes de la commune rurale de Kargui-Bangou, sont intarissables : elles citent la multiplication rapide des têtes de bétail car la chèvre rousse peut mettre bas trois à quatre petits à la fois. La vente de ces animaux peut permettre aux femmes d’initier d’autres activités génératrices de revenus. En plus du lait qui peut être vendu et consommé par la famille, elles en tirent aussi de la fumure (engrais naturel) pour leurs champs et leurs jardins. En somme, l’initiative Kit ménage a soustrait beaucoup de femmes des affres de la pauvreté. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 Issaka Saidou 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 24 RÉGION DE MARADI Mahaman Bako, envoyé spécial uatre années après l’investiture du Président de la République SE. Issoufou Mahamadou, à la tête de l’Etat, le bilan de la mise en œuvre de l’Initiative 3N, les Nigériens Nourrissent les Nigériens, dans la Région de Maradi est jugé très satisfaisant. Le 1er axe de l’Initiative 3N concerne l’accroissement et la diversification des productions agricoles, avec un programme d’investissements prioritaires visant l’amélioration de la productivité des cultures et des revenus agricoles. Selon le directeur régional de l’Agriculture de Maradi, M. Abdel Ghousmane, le Gouvernement et les partenaires au développement, à travers les Projets de développement, ont fait des investissements énormes pour booster la production et, par conséquence, les revenus des producteurs. Ces investissements concernent la mise à disposition des semences de base et des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires), ainsi que la formation. Ainsi, le bilan cumulé fait ressortir 5173 tonnes de semences, toutes variétés confondues, soit une moyenne annuelle de 1200 tonnes mises à la disposition des producteurs. Pour les produits phytosanitaires, Maradi a reçu, sur quatre ans, environ 67.000 litres de produits. Toujours concernant la lutte contre les ennemis des cultures, notamment la mineuse d’épis, il a été alloué à la région 60 millions de francs CFA qui ont permis notamment l’achat de sacs de souchet, et de couvrir 3 millions 600 mille ha de cultures. Dans le domaine des cultures de rente qui permettent aux paysans d’accroître leurs revenus, beaucoup a été fait en termes de diversification des variétés à haute teneur nutritive comme la pomme de terre, ce qui a d’ailleurs permis de casser le système de monoculture. Pour ce qui est de l’aspect modernisation du système des cultures pluviales et filières, Maradi a reçu 65 tracteurs dont 45 ont été placés au niveau des communes. Bref, à l’issue de tous ces investissements au niveau du volet agricole de l’I3N, les impacts sont là, réels et palpables. L’axe 2 de l’Initiative 3N, qui concerne directement l’Agriculture, c’est l’approvisionnement des marchés ruraux et urbains. Aujourd’hui, affirme M. Ghousmane, ‘’tous les marchés ruraux de Maradi sont bourrés de produits agricoles, avec des prix abordables pour les consommateurs’’. Quant à l’axe 3 de l’Initiative 3N, à savoir l’amélioration de la résilience des populations face aux changements climatiques et aux crises alimentaires, l’Etat et ses partenaires au développement ont largement soutenu les efforts des populations de Maradi à travers la mise à leur disposition des semences, et des activités de cash for work et cash inconditionnels, ainsi que la distribution gratuite des vivres dans des situations d’urgence extrême. Ces investissements de soutien se retrouvent également au niveau nutritionnel à travers des actions de cash transfert, de distribution de petits ruminants dans les familles, la construction et l’approvisionnement des banques céréalières et des boutiques d’intrants. Q En terme chiffré, l’ensemble des actions de cash a généré des revenus de 13 milliards de francs CFA distribués dans les ménages afin de les soutenir contre les crises alimentaires. En un mot, la mise en œuvre de l’Initiative 3N a permis à la Région de parvenir à un bilan céréalier excédentaire, et en matière de cultures irriguées, d’enregistrer un équivalent céréalier de 160.000 tonnes, soit l’équivalent monétaire de 80 milliards de FCFA. Le constat est aussi que de 2011, date de mise en œuvre de l’I3N, à ce jour, la Région de Maradi n’a enregistré aucun mouvement inhabituel de populations pour cause d’insécurité alimentaire. En termes de mise en valeur des superficies à partir de 2011, la Région a mis en valeur 20.000 ha, soit 33% d’accroissement par rapport à la situation antérieure, ce qui représente 50% du potentiel irrigable de la Région de Maradi. Mais selon le directeur régional de l’Agriculture de Maradi, M. Abdel Ghousmane, l’agriculture continue à faire face à des facteurs limitant. Ces problèmes, c’est d’abord la pluviométrie pour ce qui est de la production pluviale, un facteur qu’on ne peut maitriser et qui a des conséquences sur la production agricole. En ce qui concerne la production irriguée, qui peut se faire sur 9 mois dans les vallées des goulbi, le grand problème demeure le bon vouloir de notre grand voisin, le Nigeria. En effet, la production irriguée se fait essentiellement sur les parcours des plus im- l DR Un bilan satisfaisant Semis sur parcelles irriguées à Safo Chadawa portants cours d’eau qui arrosent toute la bande sud de la région de Maradi, à savoir le Goulbin Kaba et le Goulbin Maradi. Malheureusement pour le Niger, ces deux cours d’eau coulent dans le sens NigeriaNiger, or avec la construction de plusieurs barrages hydroélectriques ou agricoles en amont au Nigeria, l’écoulement côté Niger est souvent insignifiant ou même inexistant. Conséquences, les parcours de ces deux fleuves sont à sec au Niger et les nappes phréatiques, qui sont les sources d’eau d’irrigation, deviennent de plus en plus profondes. M. Ghousmane est cependant optimiste quand il considère que sur un plan politique, le problème de partage de ressources en eau peut connaitre une solution négociée entre nos deux Etats et permettre ainsi le lâcher des eaux par le Nigeria. Une autre solution est l’utilisation de l’énergie solaire aux fins d’irrigation comme le démontre le projet pilote conduit actuellement avec des résultants probants dans le département de Madarounfa. Ce Projet pilote d’irrigation solaire est intitulé PASE SAFO ou Projet d’Accès aux Services Energétiques de SAFO. Pour le directeur Ghousmane, les résultats de ce projet pilote démontre que la meilleure alternative pour la Région de Maradi, et pour le Niger en général, est d’adopter la solution de l’énergie solaire aux fins de l’irrigation. Certes, dit-il, l’investissement du début est un peu plus coûteux que le système d’exhaure par motopompe à énergie thermique. Mais l’avantage du solaire, c’est qu’elle est une installation durable qui permet, par pompe immergée, d’accéder à la nappe et de l’exploiter plus profondément. Cette solution solaire supprime pratiquement les coûts réguliers d’achat de gas-oil et de maintenance du moteur thermique, frais d’exploitation dans lesquels sont dilapidés les revenus du producteur. Mieux, pour l’Etat et les projets, le solaire supprime les coûts faramineux souvent surfacturés par les fournisseurs de motopompes dont les conséquences d’exploitation et d’entretien sont moins favorables pour l’environnement que le système de pompe immergée à énergie solaire. Enfin explique, M. Ghousmane, la lenteur dans les procédures de passation de marchés et de décaissement demeure un frein à la bonne mise en œuvre de certains programmes de l’I3N. Il y a aussi, a-t-il dit, la question des ressources humaines, plus précisément le manque d’agents d’encadrement. Cela est plus criard dans la zone nord de Maradi, une zone qui demande plus d’agents en termes de surveillance contre les ennemis des cultures. Côté perspectives, il est attendu la mise en place d’une plate-forme, dite Maison de paysan, qui regroupera et offrira tous les services aux producteurs et aux paysans en matière agricole, notamment et à un niveau de proximité et d’accessibilité que sont les communes. La vallée de Golom… pour s’en convaincre a bande sud de la Région de Maradi est une zone arrosée par les deux grands cours d’eau que sont le Goulbin Kaba et le Goulbin Maradi. Leurs parcours dans la Région ont engendré d’innombrables zones de vallées qui représentent un immense potentiel irrigable pour la région. Avec un tel potentiel, il serait scandaleux que nos braves populations restent, après la saison pluviale de 3 mois, les bras croisés, attendant le prochain hivernage. Du reste, si on peut résumer la philosophie de l’Initiative 3N, c’est de ne pas laisser les Nigériens dans cette dépendance d’une agriculture hivernale de plus en plus capricieuse, alors même que les 9 mois de temps mort entre deux hivernages peuvent être mis à profit pour exploiter le moindre point d’eau, la moindre vallée, en faisant de la culture irriguée et être ainsi à l’abri du besoin. Après presque 4 ans de mise en œuvre de l’I3N, la production agricole par cultures irriguées se porte très bien à Maradi. Les marchés urbains comme ruraux sont bien approvisionnés et achalandés en produits maraîchers dont une grande partie des cultures de rente est exportée vers les marchés du Nigeria. Mieux, une certaine diversification de l’habitude alimentaire s’est installée dans nos zones rurales qui ont longtemps résisté à consommer autre chose que le mil. Aujourd’hui, dans beaucoup de villages, des produits maraîchers comme le choux, la L pomme de terre, la patate douce, la salade assaisonnée à la poudre de tourteau, le maïs de saison etc., sont abondamment consommés comme compléments alimentaires. Bref, un changement est en marche, et beaucoup de communautés villageoises se mobilisent et s’engagent à faire de la production irriguée là où c’est possible avec l’appui de l’Etat, à travers ses propres structures techniques, et aussi des projets de développement comme le PASADEM (Programme d’appui à la sécurité alimentaire dans la région de Maradi) et la FAO. Pour pouvoir juger de l’ampleur du phénomène dans la région, il faut visiter des sites comme celui de la vallée de Golom dans le département de Gazaoua, ou les sites des cultures irriguées de Safo dans le département de Madarounfa. A Golom, un village au sud de Gazaoua, la dynamique 3N a transformé le parcours du Goulbin en vallée bénie. Malgré la saison sèche, la nature demeure verte à perte de vue. Si vous débarquez à Golom en début de journée, vous risquez de ne trouver personne à la place du village. Ici, tout le monde a déserté les places de palabres au profit de la vallée en contrebas du village. La vraie animation est là-bas, où chaque bras valide, chaque famille, a aménagé sa parcelle et s’active à planter, à bécher, à arroser ou même à récolter ce qui est déjà au point. Même le chef du village de Golom, l’honorable Moussa Marina, qui de- vait être en haut assis sur sa chaise d’autorité, est curieusement dans la vallée. A 75 ans, il a retroussé ses manches pour s’occuper de sa parcelle où il produit toute sorte de variétés destinées essentiellement à la consommation familiale. ‘’J’ai plus de 20 personnes en charge, nous explique Moussa Marina, que je ne peux pas nourrir exclusivement par la production champêtre. Ce que nous tirons de l’irrigation nous permet, ajoutée à la production pluviale, de nous tenir à l’aise toute la saison’’. Quant à Ali Abdou, 39 ans, ancien élève de l’école du village de Golom, il avait mis, il y a quelques années, fin à son séjour au Nigeria voisin pour s’adonner à la culture irriguée sur une parcelle de 0,25 ha. ‘’A chaque campagne, il m’arrive d’engranger 300.000 à 350.000 FCFA de revenus. D’autres exploitants font mieux que moi, mais Dieu merci, car je n’ai qu’une femme et 5 enfants à charge. Il m’arrive aussi de redéployer l’argent pour acheter les productions d’autres exploitants que je revends sur le marché du Nigeria’’. Pour le directeur départemental de l’Agriculture de Gazaoua, M. Sani Nafiou, la présence de l’autorité villageoise parmi ceux qui triment à produire dans la vallée est une preuve suffisante de la mobilisation et de l’intérêt de tous pour ce travail de production hors saison qui a fini par se développer parce que soutenu et encadré par le Gouvernement et les partenaires à travers N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance tarissement de la nappe phréatique qui ne se ressource pas faute d’écoulement régulier de surface. La cause, les innombrables barrages érigés au Nigeria. Avant, la nappe était à 4 ou 6 mètres de profondeur, maintenant il faut la chercher jusqu’à 8 mètres. Pour arrêter cette descente de la nappe phréatique, des actions comme le dessouchage de certaines espèces gourmandes en eau, les eucalyptus notamment, sont initiées sous forme de travaux à haute intensité de main d’œuvre. Bref, les différentes actions de cash ont généré aux communautés villageoises des revenus de centaines de millions de francs CFA. Aussi, partout où nous avons promené notre magnéto, les populations ont exprimé leur reconnaissance au Gouvernement et aux partenaires pour les différentes actions de développement mises en œuvre à travers les programmes et projets de développement dans la zone. Car, au-delà des productions irriguées qui permettent à beaucoup de communautés villageoises de s’en sortir, des routes et pistes rurales sont en train d’être réalisées pour permettre le transport à moindre cout et ouvrir des débouchés sur les marchés urbains et ruraux. D’autres actions d’accompagnement, l DR l’Initiative 3N. Présentement, nous dit Sani Nafiou, ‘’nous nous trouvons sur une partie des sites du district de Golom qui compte officiellement 337,2 hectares de superficies ayant été emblavées avec l’aide de l’Etat et de la FAO. Sinon l’ensemble des 4 districts (Bougouzaoua, Gazaoua et Gangara) pratiquant les cultures irriguées le long de la vallée du Goulbin Kaba font officiellement un cumul de superficies emblavées de 677,651 hectares. Les productions qui comprennent des spéculations comme le poivron, la pomme de terre, la tomate, le chou, la laitue, l’oignon, le maïs, l’ail, les courges et les pastèques, le melon, la carotte, le blé, etc., peuvent atteindre un équivalent céréalier de 677 tonnes contre 341 tonnes avant 2011. Mieux, le projet PASADEM et d’autres intervenants ont initié des actions concomitantes profitables aux communautés villageoises de la zone. Parmi ces actions, qui sont des travaux à haute intensité de main d’œuvre rémunérés, il y a par exemple la stabilisation des dunes pour protéger la vallée et les espaces de cultures irriguées contre l’ensablement. L’irrigation dans la vallée du Goulbin…, comme dans celle du Goulbin Maradi, souffre d’un Plantation de poivrons à Golom comme l’implantation des guichets de micro-finances pour faciliter les transactions et financer les campagnes, sont en cours, ainsi que la création des marchés. Mais pour les responsables des services agricoles, la cerise sur le gâteau sera Expérience de l’irrigation par kit pompe solaire dans la commune de SAFO afo, commune située à Madarounfa dans la vallée du Goulbin Maradi, est une zone de grandes productions par cultures irriguées. Les paysans producteurs ont toujours utilisé des moyens traditionnels ou conventionnels d’exhaure pour l’irrigation, à savoir un puisard où l’eau est puisée à la force des bras, ou par motopompes à énergie thermique, pour ensuite arroser les jardins maraîchers. Mais avec ce que permet l’énergie solaire, le Projet d’appui aux services énergétiques (PASE SAFO), financé par l’UE à travers le programme Facilité Energie2, et le PNUD à travers le Fonds mondial pour l’énergie, a mené une expérience pilote d’installation des kits pompes solaires pour irrigation. L’innovation ici consiste à installer une pompe immergée qui est alimentée en énergie solaire à travers des panneaux photovoltaïques. L’objectif est de permettre aux paysans producteurs d’économiser en frais de gas-oil et en maintenance pour faire tourner des motopompes à énergie thermique. La pompe solaire immergée permet également d’atteindre plus profondément la nappe phréatique. En tout, 19 unités agricoles expérimentales sont installées sur le territoire de la commune de Safo, totalisant plus de 90 hectares. Sur le site expérimental de 10 ha à Safo Oubandawaki où nous l’avons trouvé, le directeur départemental de l’Agriculture de Madarounfa, M. Soumaila Moussa, est intarissable sur cette innovation qui, dit-il, convient plus à un contexte de pauvreté où le paysan producteur dispose d’une source difficulté est le coût plus élevé de l’installation du kit pompe solaire pour irrigation. Mais une fois fait, l’investissement est durable, sans compter qu’il n’a pratiquement pas d’effets néfastes comme la pollution sur l’environnement, par rapport à l’utilisation des moteurs thermiques. Si tous les avantages relevés se confirment, l’irrigation par kit pompe solaire fera certainement écoles. Pour le moment, l’expérience des unités agricoles de Safo qui ont, avec cette technologie, rehaussé sensiblement la production sur les parcelles irriguées, cadre parfaitement avec les objectifs de l’Initiative 3N. Les Nigériens, par le travail productif, arrivent à Nourrir les Nigériens. Mahaman Bako Mahaman Bako Les sites de Majeni et Dan-Madatchi en exemple d’énergie abondante et gratuite qu’est le soleil, et gagne du coup en productivité et en compétitivité. Les 10 hectares aménagés, nous explique-t-il, ont été emblavés en céréales à cycle court, qui sont les principales cultures, notamment le maïs P3 kolo et le niébé. Sur une durée de deux mois, les 125 exploitants, hommes et femmes, vont faire une première récolte. Puis une deuxième et une troisième campagnes suivront. Cela permettra, sur une étendue de 10 hectares, de récolter l’équivalent de productions de 30 hectares. Selon une évaluation faite par les services techniques d’agriculture de Maradi, les kits pompes solaires pour irrigation donnent les meilleurs résultats, en termes de coûts de fonctionnement et de rendement agricole, que les unités agricoles sans kits solaires. Pour le moment, la première Plantation de maïs sur une parcelle expérimentale par irrigation solaire à Safo certainement la création de la Maison du paysan mise en chantier par le Haut Commissariat à l’I3N qui sera une plate-forme de services de proximité au profit des producteurs ruraux. Régénération naturelle des forêts et récupération des terres n ne le dira jamais assez, les changements climatiques sont les conséquences fâcheuses des actions destructrices de l’homme sur l’environnement. Les responsabilités se situent, aussi bien à grande échelle, qu’à petite échelle. Ainsi, le simple paysan sahélien qui débroussaille son lopin de terre pour faire de l’agriculture, est aussi responsable, toutes proportions gardées, que l’industriel qui met à sac des hectares de forêts vierges pour produire du bois industriel. Dans l’un comme dans l’autre cas, le sol est mis à nu. Exposé à l’érosion hydrique et éolienne, il finit par être lessivé et improductif. Heureusement, la main qui gâte, peut aussi réparer. C’est le cas à Majeni, un village distant de 4 km de Tessaoua, où un homme, Salifou Boukari, a pris conscience qu’on peut parfaitement combiner agriculture et régénération naturelle de la forêt. Salifou Boukari est un paysan d’un âge mûr. Il s’est rendu compte qu’au fil des saisons, le rendement du champ familial ne fait que régresser. Il s’est interrogé si finalement ce n’est pas la méthode classique de débroussaillage, à chaque début d’hivernage, qui en est la cause. L’hivernage suivant, il décida de délimiter un périmètre du vaste champ familial dans lequel il ne touchera à aucun pied d’arbuste, et d’en faire cohabiter les semis. Contre toute attente, à l’endroit qu’il a sélectionné pour expérimenter sa méthode, les semis se sont mieux développés que dans le reste du champ. Mieux, la récolte s’est avérée importante à cet endroit. Depuis, Salifou Boukari est devenu un farouche opposant du débroussaillage aveugle ou systématique qui consiste à tuer les espèces et les essences pourtant essentielles à la régénération naturelle de la brousse, sous prétexte qu’elles font concurrence aux semis. C’est comme cela qu’au fil des ans, le vaste champ familial est redevenu un espace fortement boisé. Jaloux de ce résultat, non seulement il engagea des gardiens qu’il rémunère pour lutter contre les intrusions des animaux et les coupeurs de bois, mais aussi il réussit à racheter d’autres champs pour agrandir le domaine. Aujourd’hui Salifou Boukari règne sur 33 hectares de forêts naturellement régénérées où il continue à produire. Pour le Commandant Maliki Alhouza, directeur départemental de l’Environnement de Tessaoua, cette initiative de Salifou Boukari s’est avérée la meilleure méthode de reboisement. Cela a fait écho et école dans toute la région, puisque l’initiative de Salifou Boukari a été primée au niveau départemental et au niveau régional. Des partenaires comme le Projet O l DR S 25 PASADEM ont décidé de lui apporter appui et soutien. Pour sa part, le PAC 2 a même initié une rencontre de découverte du site en réunissant des présidents de plusieurs conseils communaux de la Région de Maradi pour s’inspirer et prêcher l’exemple de Majeni dans la protection et la régénération naturelle des forêts. Mais dans la Région de Maradi, il n’y a pas que Majeni. Il y a aussi des exemples de réussite de récupération des terres par la méthode classique de traitement des glacis. C’est le cas dans le département de Guidan Roumdji. Sur le site de Dan-Madatchi, près de Guidan-Roumdji, le processus de récupération des terres débuté en 2011 avec l’appui de PASEL 6, a donné aujourd’hui comme résultat plus de 100 hectares de terres de glacis transformées en un immense tapis herbacé et régénéré en toutes sortes d’acacias, et où la petite faune est même de retour. Bref, la vie est revenue sur les immenses plateaux, érodés, nus et incultes où a été abattu un immense travail à haute intensité de main-d’œuvre qui avait mobilisé des milliers de bras valides rémunérés par le cash for work. Des centaines de banquettes et de demi-lunes ont été confectionnées, reboisées et ensemencées en herbacés. Puis la pluie et la nature ont fait le reste. Toujours près de Guidan Roumdji, le site de Boulounkourou a retrouvé un autre visage. Là aussi, c’était il y a quelques années des plateaux incultes que la même méthode de récupération des terres a sauvés. Abdou Alhaj Sharihi affirme avec enthousiasme que ce site est la réalisation dont sont le plus fiers les membres des communautés villageoises de Zango Tsohon Birni, Koumchi, Garin Idi et Dan-Madatchi. ‘’Sincèrement, nous avons été doublement bénéficiaires. D’abord, au démarrage des travaux à haute intensité de main-d’œuvre, des centaines de personnes ont été rémunérées et beaucoup d’ailleurs ont eu de quoi non seulement nourrir leurs familles, mais aussi se sont lancées dans le petit commerce. Ensuite, aujourd’hui, la régénération du site nous profite à travers la vente de la paille et des plantes à séko que le comité de gestion récolte et vends’’. En effet, pour rendre durable cette initiative, sur chaque site récupéré, un comité de gestion a été mis en place pour protéger le site et veiller à son exploitation durable, en vendant notamment la paille récoltée aux éleveurs et les tiges de séko aux fabricants des palissades, cases et greniers. Le produit de cette vente sert à payer les surveillants du site, et le reste revient à la communauté et à la commune. Mahaman Bako N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 26 RÉGION DE NIAMEY Par Laouali Souleymane es autorités nigériennes ont investi des moyens considérables dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de Renaissance dans la région de Niamey. L’objectif est d’améliorer de manière significative, les conditions de vie des populations en tenant compte de leurs préoccupations. C’est pourquoi des actions appréciables et agissantes sont opérées dans tous les secteurs vitaux pour créer un cadre de vie agréable aux populations. Dans sa lutte permanente pour le bien-être des Nigériens, l’Etat du Niger est accompagné par ses partenaires techniques et financiers. Dans le domaine de l’Hydraulique, la région de Niamey a bénéficié d’un important investissement concernant l’hydraulique urbaine, l’hydraulique villageoise et l’assainissement. « S’agissant de l’hydraulique urbaine de 2011 à 2014, trois (3) réservoirs de stockage d’eau ont été mis en place dans la région de Niamey » a confié la directrice régionale de l’hydraulique, Mme Mounkaïla Maïmouna Adamou. Un réservoir d’eau R12 d’une capacité de 2000 m3 et d’une hauteur de 12,5 m, est construit sis au quartier Niamey 2000. Il assure l’alimentation en eau potable des quartiers de Saga Gorou, Koira Tégui, Cité de députés Dan Zama Koira, et Koira Kano. Le réservoir R13 d’une capacité de 1.000m3 et 12 m de hauteur construit au quartier Aéroport. Il dessert les quartiers Aéroport, Banga-Bana, Kirkissoye, et les nouveaux quartiers de l’Aéroport. Quant au réservoir R14 situé au quartier Tchangareye non loin de l’hôpital de Référence de Niamey, les travaux sont en cours d’exécution. Il dispose d’une capacité de stockage de 2000 m3. Quand il sera opérationnel, le réservoir R14 contribuera également à renforcer l’approvisionnement en eau des populations. Toujours dans le volet hydraulique urbaine, il a été réalisé 2500 branchements sociaux entre 2012 et 2013 ainsi que la réalisation de 51 bornes fontaines. Précisons que le coût des trois (3) réservoirs de stockage est estimé à 10 milliards de FCFA. Pour assurer davantage l’alimentation en eau potable aux populations de Niamey, Il a été réhabilité la station de traitement des eaux de Goudel. A cela s’ajoute la réalisation d’une nouvelle station à Yantala afin de répondre aux besoins en eau des populations au regard de la croissance démographique. « Dans le souci de garantir l’approvisionnement en eau potable aux populations de Niamey, il a été également lancé récemment le Schéma Directeur de l’Aménagement d’Eau Potable de la Ville de Niamey » a expliqué la directrice régionale de l’Hydraulique, Mme Mounkaïla Maïmouna L l DR Des actions salvatrices en appuis aux producteurs Le gouverneur de la région réceptionnant des motos pompes Adamou. Pour ce qui est de l’Hydraulique Villageoise, on peut noter d’abord la réalisation de 25 forages équipés de pompes à motricité humaine dans la ville de Niamey. La région a également bénéficié d’un poste d’Eau Autonome Solaire à Yawaré. Six (6) postes d’Eau Autonome ont été réhabilités, tandis que plus de 20 forages équipés de pompes à motricité humaine ont été réhabilités. La réalisation et la réhabilitation sont opérées sur le budget d’investissement national pour un coût de 450 millions de FCFA. Pour sécuriser les populations contre d’éventuelles catastrophes, il a été mis en place un système de réseau piézométrique. Le financement est pris en charge par BGR/AGES/ABN. Une station de traitement biologique de l’eau par traitement lent d’un coût de 68 millions a été réalisée par le Croissant Rouge Qatari et la Fondation Tatali Iyali à Neinigoungou. Dans le volet Assainissement, l’Etat et ses partenaires ont investi des ressources financières nécessaires pour créer un cadre de vie probant et de plein épanouissement aux populations afin de les protéger de certaines maladies liées à l’insalubrité. C’est ainsi que, 516 latrines scolaires sont mises en place dans 126 établissements préscolaires. Il a été réalisé 700 latrines familiales et 100 ouvrages d’évacuation d’eaux grises. En termes d’investissement, c’est environ 7 milliards qui ont été investis dans le cadre de l’assainissement, a noté la directrice régionale de l’Hydraulique. Selon Mme Mounkaïla Maïmouna Adamou, 14 douches publiques ont été réalisées et une station de boue de vidange est en cours d’exécution. La distribution de kit de lavage des mains a concerné les établissements primaires. Plus de 120 kits sont distribués et un kit comprend un dispositif de lavage des mains, un sceau, un carton de savon de Marseille, 4 gobelets, 4 bouilloires. Par ailleurs, quatre (4) comités de salubrité sont mis en place permettant de rendre la ville propre. Cette initiative cadre avec le programme Niamey Gnala du Président de la République qui consiste à faire de la ville de Niamey, une ville coquette. C’est conscient des défis que notre pays entend relever en matière de développement que la direction régionale de l’hydraulique de concert avec ses partenaires stratégiques peaufinent des actions pour assainir notre cadre de vie et assurer un milieu propre aux populations pour leur plein épanouissement. En outre, les comités de salubrité mis en place sont dotés de kits ménage. Chaque kit est composé de râteaux, de balais, de pelles et tricycle en vue d’ef- fectuer le ramassage des ordures. En perspectives, on peut se réjouir des actions salvatrices qui seront menées au profit de la ville pour le bien-être des populations. Il s’agit entre autres de la réalisation des trois (3) réservoirs de stockage d’eau notamment R15, R16, R17. Ajoutons également la réalisation de 3 postes autonomes, 5 forages équipés de pompes à motricité humaine et 5 douches publiques. La réalisation d’une mini-Adduction d’Eau Potable à Bosseye Bangou d’un coût de 51 millions de FCFA financé par le gouvernement japonais. 104 blocs de 2 latrines et 193 blocs de 3 latrines sont en cours de réalisation dans 144 établissements scolaires. Deux (2) puits et un forage sont en cours de réalisation, et deux (2) puits seront réhabilités sur financement du PAC3 pour un montant d’environ 43 millions de FCFA. En ce qui concerne l’Initiative ‘’3N’’, la Maison du Paysan a été institué dans le cadre de la mise en œuvre accélérée de l’initiative ‘’3N’’. La Maison du Paysan est une réponse appropriée pour faciliter l’accès en intrants et matériels agricoles aux producteurs. A travers cette initiative, il s’agit de soutenir et d’accompagner les initiatives des producteurs afin d’accroitre leur production pour assurer la sécurité alimentaire et nutritionnelle aux populations de Niamey et ses environnants, mais aussi améliorer les conditions de vie des ménages en réduisant de manière efficace la pauvreté. A cet effet, au niveau de la région de Niamey deux (2) sites sont retenus pour abriter les Maisons des Paysans notamment les villages de Tondikoireye dans le 1er Arrondissement communal et celui de Yawaré dans le 5e Arrondissement. Toutes les deux (2) maisons sont en phase d’installation. La Maison du Paysan comprend un bloc administratif, un atelier de formation des jeunes en technique d’irrigation, d’élevage, etc. Il sera aussi construit un magasin d’intrants agricoles, un magasin d’aliment bétail, un bâtiment pour la radio communautaire. Le site sera également clôturé et doté de toilettes. Pour satisfaire la demande des populations, la Maison du Paysan sera équipée de matériels agricoles notamment des tracteurs, des charrues azines et bovines, des intrants. Un centre de réparation et de location des matériels agricoles. L’appui Conseil sera accordé aux membres des coopératives, etc. Les travaux de construction vont démarrer bientôt. En effet, la région de Niamey dispose de deux (2) grands magasins de stockage de 1.000 tonnes situés à Lazaret et à SENO. Les magasins sont construits par l’UEMOA et seront réceptionnés. D’ores et déjà, la région de Nia- mey a reçu des charrues asines. Les Banques céréalières existantes seront mises à contribution dans le cadre du stockage des intrants agricoles, en attendant la construction des magasins au niveau des autres communes. Des semences seront aussi mises à la disposition des Maisons des Paysans en vue d’atténuer les souffrances des producteurs. Un laboratoire de technologie alimentaire pour tout le pays est installé à l’INRAN région de Niamey au 4e Arrondissement communal. Les Maisons des Paysans seront gérés par des comités de gestion pour qu’il y ait plus d’efficacité et de transparence dans la gestion et atteindre les objectifs assignés à ces Maisons. Dans sa politique de porter assistance aux producteurs, les semences destinées aux cultures maraîchères sont offertes gratuitement par l’Etat. Quant aux semences destinées aux cultures vivrières, elles sont vendues à un prix abordable afin de reconstituer le stock et rendre les semences plus accessibles qu’avant. Par rapport aux équipements agricoles comme les tracteurs, les charrues, une partie sera mise en location, par contre une partie sera sûrement vendue. Des infrastructures hydrauliques notamment, les forages, l’aménagement des mares, des barrages seront réalisés dans la région de Niamey. Ainsi, trois (3) barrages seront réhabilités, neuf (9) mares seront aussi réhabilitées, plus de 5 km de digue de protection des aménagements et des habitations seront réhabilités sur le financement de l’Etat. Il y a également cinq (5) pistes rurales à réaliser pour rendre le trafic plus fluide aux producteurs a indiqué le directeur régional du Génie Rural M. Kimba Idé. Concernant la restauration et la protection des terres à travers la salubrité urbaine, les activités génératrices de revenus en 2014, il a été d’abord réalisé 6480 hectares de récupération de terre. Ce qui a permis de créer des activités génératrices de revenus. Il a été enregistré des productions de plants et des opérations de ramassage de balayage et d’évacuation des déchets solides et municipaux, le rachat et l’évacuation des plastiques, la lutte contre les plantes envahissantes. C’est environ 13. 741 personnes qui ont été employées dans le cadre de ces activités pour une réalisation d’environ 273%. En terme de perspectives, il est prévu la reprise des activités de récupération des terres avec comme priorité les champs agricoles pour réduire le chômage et la pauvreté ; de promouvoir le développement de la pêche par la pisciculture intensif et extensif, la formation et l’équipement des pêcheurs ; initier et poursuivre la lutte N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance bétail et 3005 tonnes de blocs multi nutritionnels densifiés ont été placés. En matière d’éducation, d’importantes réalisations ont été effectuées au niveau de la région de Niamey. A cet effet, des classes en matériaux définitifs sont construites afin de remplacer les classes en paillote traduisant la volonté politique des autorités nigériennes qui consiste à remplacer les classes en paillote par des classes en matériaux définitifs. Dans le cadre de la programmation 2014, la région de Niamey a bénéficié de 250 classes en matériaux définitifs. Certaines de ces classes sont déjà réceptionnées au bonheur des bénéficiaires. Au cours des cérémonies de réception des classes, dans les établissements de Niamey comme le CEG Koira Kano, CES Zam, CES Gaweye, etc, le gouverneur de la région de Niamey M. Hamidou Garba a lancé un appel aux élèves de tout mettre en œuvre pour la préservation de ces acquis en vue de laisser un héritage exemplaire à la génération future. Les représentants de la structure des scolaires ont exprimé leur satisfaction de voir le remplacement des classes paillotes par des classes en matériaux définitifs. Toutes les classes construites sont dotées de toutes les commodités répondant aux normes, et elles sont bâties l DR contre les plantes aquatiques et terrestres et leur valorisation en compostes et compléments fourrager ; le traitement de koris et des bassins versants ; la promotion de l’agroforesterie ; la poursuite des activités génératrices des revenus à travers la salubrité en valorisant les déchets organiques en compostes et les déchets plastiques pour le maraîchages, l’arboriculture et les déchets plastiques en briquètes de pavage. La région de Niamey a aussi bénéficié d’importantes réalisations pour assurer la sécurité alimentaire à travers l’initiative ‘’3N’’. Par rapport à l’Aménagement Hydro-agricole, 253,5 ha sont réhabilités, 14 nouvelles superficies de petite irrigation sont aménagées dont 10 ha par système goutte à goutte. 144 forages maraichers sont construits et 5 autres forages réhabilités. 144 motopompes ont été fournies aux producteurs, 52 banques céréalières construites, 16 boutiques d’intrants agricoles créées, 158,4 tonnes de semences pour cultures pluviales ont été fournies, 121 tonnes de semences pour cultures irriguées ainsi que, 200,66 tonnes de semences pour cultures potagères ont été fournies ; etc. Toujours en 2014, 18 parcs de vaccination sont construits pour assurer la santé animale. 2565,5 tonnes d’aliments de 27 La ministre en charge de la région en visite sur un site maraîcher dans le respect des règles de l’art. Il faut aussi se réjouir que les classes soient équipées en tables-bancs. L’Etat a mis à la disposition de la région, des enseignants titulaires et contractuels en quantité et en qualité. Ajoutons que l’Ecole Normale d’Instituteur de Niamey a ouvert ses portes en Octobre dernier. La création de cette école permet de doter la région et le pays en général de ressources humaines nécessaires pour assurer un enseignement de qualité aux élèves. A la rentrée scolaire 2014-2015, tous les établissements scolaires de la région, ont été doté de fournitures scolaires et matériels didactiques adéquats pour une meilleure scolarité. Sur les périmètres irrigués de Gorou-Béri Les femmes s’organisent en groupement pour engranger de bons rendements ’arrondissement communal Niamey 2 dispose de 7 sites maraîchers avec une superficie exploitable de 950ha dont 394 ha sont déjà exploitées. Sur les sites maraîchers de la commune, 590 personnes travaillent la terre dont 141 femmes. Ces productrices bénéficient de plusieurs groupes de motopompes et un important matériel aratoire. Parmi, ces exploitants figure le groupement féminin de Gorou-Béri dénommé Laboussitaari qui signifie en Djerma’’ la terre ne ment jamais’’. Dans cet immense espace où se trouve une quarantaine de parcelles avec plusieurs plants agencés, le visiteur dès à l’entrée est émerveillé par le dynamisme, la motivation et la ferme volonté de lutter contre la pauvreté et l’insécurité alimentaire. Gorou-béri se situe à une douzaine de kilomètres du centre ville, dans le 2eme arrondissement communal de Niamey sur la route de Ouallam. Les femmes de ce groupement pratiquent leur activité sur une étendue de plus de 3, 5 hectares divisée en plusieurs parcelles de près de 20 planches chacune. Une diversité de cultures y est produite notamment le maïs, la pomme de terre, le piment vert, le moringa, le gombo, la tomate ... La particularité de ce site, c’est que les cultures se pratiquent 12 mois sur 12 et sont vendues à Niamey et dans ses environs avec une partie de la production qui sera acheminée dans d’autres pays voisins. En exprimant leurs besoins, les femmes ont sur parler de la l DR L Des exploitantes sur un site maraîcher formations et du renforcement de leurs capacités organisationnelles et techniques, acquisition de matériels de terrain, échanges d’expérience, etc. Avec détermination et rigueur, plus de 35 femmes de cette bourgade Gouba Béri de Niamey ont décidé de se rassembler et de s’organiser autour d’activités communes. Ces regroupements de femmes favorisent l’échange d’informations, le partage des bonnes pratiques et la valorisation de savoir-faire. Ces organisations permettent de mutualiser les ressources et de commercialiser plus efficacement les productions agricoles. «La vente de nos produits nous aide à faire face aux besoins de nos familles respectives. Aujourd’hui, avec notre caisse et les tontines, nous les femmes, sommes capables de supporter nos propres charges, celles des parents et les frais de scolarité de nos enfants. Les débuts n’ont pas été faciles, mais avec l’appui de l’Etat, qui a mis à notre disposition du matériel aratoire, et grâce à la formation, nous avions pu réaliser beaucoup de choses, surtout en ce qui concerne le maïs, on est à notre deuxième récolte en l’espace d’un an. Grâce au maraîchage et aux formations reçues, nous avons su mieux gérer nos cultures et nos ressources » a déclaré Khadîdja Nouhou la vice présidente du Groupement. Elle ajoute : «nous étions confrontées à un sérieux problème foncier, mais ce terrain est un prêt sur cinq ans et nous souhaiterions acquérir un moulin à grain pour davantage alléger nos tâches quotidiennes» a-t- elle sollicité des partenaires. Le brigadier phytosanitaire M. Djibo Issaka se réjouit quant à lui de la formation qu’il a reçue, car selon lui, ça lui a permis d’assurer la sécurité alimentaire au niveau de sa famille à travers ces cultures. Le sac du piment vert est vendu à 23000f, le sac de maïs à 35000f, le sac de choux à 6000f, et sans compter ce que le Moringa, la pomme de terre, les carottes nous rapportent, ce qui m’a d’ailleurs poussé à rester au pays où je vis bien avec les membres de ma famille». Passant à une étape supérieure, le Gouvernorat de Niamey, sous la supervision des arrondissements communaux, appuie les femmes à exercer des activités génératrices de revenus dans lesquels les groupements de femmes ont trouvé une place à part entière. Outre le maraîchage, d’autres groupements de femmes, dans les 5 arrondissements de Niamey, s’adonnent à l’entreprenariat des jeunes, la pisciculture, l’élevage, les activités génératrices de revenus, l’aviculture, les transformations des produits. La région a noué plusieurs partenariats importants, ce qui a permis à Niamey d’apporter une solution concrète à l’insécurité alimentaire. Aissa Abdoulaye Alfary N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 28 l Kader Amadou/ONEP RÉGION DE TAHOUA Un coup d’accélérateur à la modernisation de l’agriculture Par Sani Soulé Manzo, envoyé spécial Dans une parcelle de la vallée de Taddis a Coordination régionale de l’Initiative 3N de Tahoua existe depuis Juillet 2013 ; elle est opérationnelle depuis le 26 septembre 2013, date de l’installation de son coordonateur, M. Kossoukoye Aboubacar. Pour bien apprécier à leur juste valeur les résultats de l’’Initiative ‘’les Nigériens Nourrissent les Nigériens’’ dans la Région de Tahoua, il faut suivre les explications de M. Kossoukoye Aboubacar: ‘’Tout a commencé en 2011 avec le ‘’Plan d’urgence’’. L’initiative proprement dite a démarré en 2012 et le bilan des années 2012 et 2013 a été tiré lors de fora régionaux. On a conclu de ces résultats que beaucoup d’efforts ont été fournis sur le chemin de l’enracinement de l’Initiative 3N. A ce titre, un plan d’accélération 2014-2015 est d’ailleurs en cours de réalisation. Parlant des résultats 2012-2013 dans la région de Tahoua, la réponse se trouve dans la ‘’Contribution au Forum national de concertation des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3 N’’, présentée en décembre 2013 par le comité technique régional. Déclinés en cinq (5) volets, ces résultats sont parlants. Ainsi, dans le volet Agriculture, ‘’de nombreux résultats ont été obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de l’Initiative 3N. Au plan accroissement des productions sous-irrigation, on a enregistré les principales actions et les résultats suivants : mise en place de 559,9404 tonnes de semences potagères; 3 647 fagots de boutures de manioc et de patate douce ; 1638,695 tonnes d’engrais ; 7030 litres de produits, 1650 kits de protection et 776 appareils de traitement; 9 673 kits de petits matériels; réalisation d’un Aménagement Hydro-Agricole de 220 ha et de 1141 forages à but agricole; fonçage de 63 puits maraîchers; réalisation de 12 923 ml de réseau californien ; mise à la disposition des producteurs de 2 764 groupes motopompes’’. Au plan modernisation des systèmes de production des cultures pluviales, on retiendra les résultats suivants : ‘’mise en place de 1 951,33 tonnes de semences de cultures pluviales par l’Etat et ses principaux partenaires (FAO, BAD) ; de 3 379,54 tonnes d’engrais minéral ; de 59 728 litres de produits phytosanitaires, 35 appareils de traitement, 31 tracteurs et 153 825 sachets de fongicide ; création de 20 boutiques d’intrants agricoles ‘’. Dans le volet Elevage de l’Initiative 3 N, ‘’les principaux résultats enregistrés sont les suivants : vaccination de 1 million 124 mille 390 bovins contre la PPCB en moyenne par an ; vaccination de 1 million 919 mille 934 petits ruminants en moyenne par an contre la PPR ; L vaccination de 33 169 camelins en moyenne par an contre la pasteurellose ; mise en place de 7 448,45 tonnes d’aliments pour bétail ; fonçage de 20 nouveaux points d’eau pastoraux (18 puits pastoraux et 2 stations de pompage pastorale) ; réhabilitation de 12 points d’eaux pastoraux (9 puits pastoraux et 3 stations de pompage pastorale); construction de 19 nouvelles banques d’aliments pour bétail; appui aux cultures fourragères sur 639 hectares ; ouverture de 577,5 km de bandes pare-feux ; mise en place de 500 Certificats Internationaux de Transhumance (CIT) ; distribution de 8 931 kits familiaux (31 802 petits ruminants) aux ménages vulnérables; mise en place de 55 kits volailles (dans une seule commune à titre d’essai : 275 poules) ; mise en place de 28 machines broyeuses de tiges et autres fourrages grossiers’’. Sur le plan de l’Environnement, la région de Tahoua a connu, durant cette période ‘’une amélioration significative des bases productives à travers la restauration de plus de 42 000 hectares de terres dégradées ; l’amélioration du potentiel fourrager à travers les opérations d’ensemencement sur plus de 24 000 hectares ; l’amélioration de la base alimentaire des populations urbaines et rurales par la multiplication par 8 des prises de poissons (66 mares empoissonnées avec plus de 3 000 tonnes de poissons capturées) ; la sécurisation du potentiel fourrager disponible par l’ouverture de plus de 15 000 km de bandes pare-feux ; l’injection en milieu rural de plus de 8 milliards de francs pour les travaux à haute intensité de main d’œuvre (HIMO), ce qui a permis à la population de surmonter avec honneur les périodes de soudure; la lutte contre l’exode des bras valides à travers la création d’emplois temporaires de 6 à 8 mois chaque année’’. Le quatrième volet de l’Initiative est celui de la santé et de la nutrition. Ainsi, ‘’sur le plan amélioration de l’état nutritionnel de la population, surtout des groupes vulnérables, à savoir les enfants de moins de cinq (5) ans et les femmes enceintes et allaitantes (FEFA), la situation est assez bonne selon les résultats de l’enquête survie et nutrition de l’enfant : le taux de la Malnutrition Aiguë Global (MAG) est passé de 15,8 % en 2010 à 13,1 % en 2013, et le taux de malnutrition chronique est tombé de 41,7 % en 2010 à 31,5 % en 2013, et ceci grâce à une mobilisation précoce à la réponse à la crise alimentaire et nutritionnelle de 2012 ; la région, avec l’appui des partenaires locaux, et sous le couvert du niveau central, a réagi rapidement en coordonnant leur intervention en s’appuyant, bien sûr, sur un plan de soutien régional et un système national de prise en charge de la malnutrition aiguë renforcé. Malgré ce progrès de réduction, des efforts restent à fournir, puisque la prévalence de cette malnutrition reste une situation sérieuse selon le seuil internationalement agréé (10-14%)’’. Par ailleurs, note la contribution de Tahoua, ‘’des stratégies de prévention et de prise en charge de la malnutrition aiguë en cours pour faire face au taux élevé de malnutrition sont entre autres : l’existence d’un projet de Promotion de l’Allaitement Maternel Exclusif (AME FOSA) au niveau des formations sanitaires; la poursuite du renforcement des compétences des agents sur la PCIMA ; l’existence d’une Initiative d’Accélération pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (IAOMD) 2012-2015 ; un large éventail de projets ou programmes de prévention et de lutte contre la malnutrition (ANJE, supplémentation en vitamine A, iodation du sel, supplémentation en fer, en zinc, blanket-feeding, etc.). Ainsi, en 2013, sur l’ensemble de la région, 321 sites de prise en charge ont été équipés pour prendre en charge la malnutrition aiguë sévère et la malnutrition aiguë modérée (contre 300 sites en 2012), soit une augmentation de 6%. La région, avec également l’appui de ses partenaires dont l’Unicef et le PAM en particulier, a mobilisé des ressources qui ont permis de financer l’acquisition d’intrants, de matériels, de supports et d’équipement pour administrer des soins de qualité, et pourvoir à la formation et au suivi des agents de santé, et à la réhabilitation de certains sites, tout en les appuyant en ressources humaines’’. Ainsi, ‘’ au 1er semestre 2013, ce sont plus de 245.990 enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition aiguë, dont 85.179 cas sévères et 160.811 cas modérés, qui ont été pris en charge à travers les différents sites (CRENAS/CRENI et CRENAM). Le taux de mortalité des enfants pris en charge pour la Malnutrition Aiguë Sévère (MAS) reste en dessous de 3%, le taux de guérison toujours supérieur à plus de 75%, et celui des abandons en dessous de 10%’’. Par ailleurs, ‘’la prise en charge des activités psychosociales et de stimulation pour appuyer les enfants pris en charge et leurs mères est également effectuée dans les huit (8) CRENI de la région de Tahoua avec l’appui de l’UNICEF. Le PAM assure aussi la ration des mères accompagnantes dans ces CRENI, ainsi que la distribution des rations à travers le blanket-feeding prévu en six (6) pas- sages en période de soudure (avril à septembre) de chaque année’’. Enfin, au volet Commerce de l’Initiative 3 N, ‘’au plan transformation et commercialisation des produits, on note la mise en œuvre du bon d’enlèvement et de commercialisation des produits agro-sylvopastoraux’’, principalement concernant l’oignon ; trois (3) comptoirs sont installés : le comptoir de Tamaské qui n’est pas encore opérationnel faute de consensus entre les intervenants ; le comptoir de Madaoua qui est opérationnel ; et le comptoir de Tsernaoua qui est pleinement actif et où transitent aussi les produits en provenance d’Agadez. Au plan industriel, une unité de production d’huile d’arachide est en cours d’installation à Tamaské par un promoteur privé’’. Nonobstant ces résultats, la ‘’Contribution au Forum national de concertation des acteurs de la mise en œuvre de l’Initiative 3 N’’ estime qu’«il y a lieu de reconnaitre qu’il y a eu beaucoup d’insuffisances. Au nombre de ces insuffisances, on retient le déficit d’information, voire une méconnaissance du contenu de l’I3N, aussi bien par les acteurs régionaux, départementaux que communaux ; le caractère non opérationnel des structures decoordination/concertation et de supervision mises en place, faute de moyens ; et le manque de diffusion des documents de l’I3N au niveau opérationnel’’. En conclusion, les auteurs de la Contribution ont formulé un certain nombre de recommandations qui sont : la mise en place à temps des intrants, matériels et équipements agricoles; le renforcement du dispositif d’encadrement et de suivi en personnel et en moyens matériel, financier, logistique à toutes les structures de mise en œuvre de l’Initiative; l’appui aux producteurs dans la transformation, la conservation et l’écoulement des surplus des productions agricoles; l’appui aux populations vulnérables victimes de l’insécurité alimentaire ; le renforcement de la liaison recherche–vulgarisation – producteurs et, sur le plan du cadre légal et institutionnel, une approche participative avec un cadre multisectoriel de concertation, de coordination et de suivi de la mise en œuvre des interventions en nutrition’’. Selon le bilan 2014 du plan d’accélération de l’Initiative 3 N dans la région de Tahoua, aux réalisations nouvelles, s’est ajoutée la réhabilitation ou la consolidation des anciennes comme la vallée de Taddis. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 29 Vallée de Taddis a voie latéritique allant de Tahoua au nord serpente entre deux rangées de haies vives que protègent des digues de fortune. Des plants de choux et de salade, de tomates et de piment, d’oignons et de moringa, de courges et de melon, de pommes de terre et de maïs, verdoient au pied de bananiers, citronniers, jujubiers, manguiers, papayers, etc. Nous sommes dans la vallée de Taddis, qui s’étend sur 10 kilomètres, de Tadabokat à Koudougou. Ou, plus exactement, sur le site de Guében Zogui. Le Lieutenant des FAN à la retraite Moussa Djibo, président de la Commission foncière de base de la vallée de Taddis, se rappelle des débuts : ‘’600 parcelles avaient été aménagées sur le site en 1974-1975 par la LWR après une inondation mémorable ; le L Résultat? Selon Moussa Djibo, la consommation du mil a baissé dans la ville de Tahoua car la production de choux, salade et pommes de terre supplée largement aux besoins alimentaires des populations. ‘’Voyez comment la salade est même en épiaison et les choux jaunissent dans ma parcelle de un hectare et demi ; je donne même gratuitement la salade aux consommateurs à faibles revenus ou à certaines administrations. Le sac de choux ne coûte que 500 FCFA ici. En fait, l’autosuffisance alimentaire est atteinte à Tahoua et, pour tout dire, il se pose même un problème d’écoulement des produits à certains moments de l’année’’. Zakari, un jeune exploitant que nous avons trouvé en train de déterrer des pommes de terre sur le site, affirme bien vivre de son l Kader Amadou/ONEP Ici, l’Initiative 3 N fait merveille à voir De l’oignon à gogo blement de la vallée qui obligent les exploitants à payer 2.500 francs CFA par jour et par jeune sans emploi aux fins de parer au plus pressé, en plus des salaires des ouvriers agricoles, etc. Sani Soulé Manzo, Envoyé spécial l Kader Amadou/ONEP La Maison du Paysan, pour la valorisation des produits agricoles Conseil Militaire Suprême a dû exproprier les vrais et faux héritiers du site pour redistribuer les terres conformément au mot d’ordre du CMS ‘’la terre appartient à celui qui la cultive’’. Je m’étais installé ici lorsque j’étais Sergent et j’y avais trouvé les premiers exploitants : Hadjia Binta, Boureima Mai Copro, Dan Abouja, etc. Aujourd’hui, j’ai les moyens de travailler mieux’’. Travailler mieux ? C’est possible grâce aux moyens déployés ici. Selon le chef du service communal de l’Agriculture de Tahoua, M. Ibrahim Hamet, ‘’l’Initiative 3 N fait merveille à voir ici. Depuis 2012, l’Etat dote les exploitants du site en semences potagères et en semences, et assure l’encadrement technique des producteurs par le biais des champs-écoles. Mieux, en 2012, les exploitants ont bénéficié de 80 puits et 80 motopompes sur financement de l’Union Européenne. En 2013 et 2014, le PUSADER et le PAC3 ont respectivement mis à la disposition des exploitants du site 80 et 40 forages équipés’’. exploitation: ‘’On vend le sac de pommes de 65 kilogrammes à 15.000 FCFA et le kg se vend à 350 F sur le marché’’. Mme Manga, une jeune femme du quartier Koweit de Tahoua, venue sur le site de Taddis pour s’approvisionner en pommes de terre en compagnie de plusieurs jeunes filles, confirme la disponibilité et l’accessibilité des produits. En fait, ici, tous veulent passer à la vitesse supérieure! Selon le chef du service communal de l’Agriculture de Tahoua, M. Ibrahim Hamet, ‘’il faut encourager la culture du blé et du maïs et adopter une politique de transformation des produits en promettant par exemple aux exploitants une aide en carburant pour leurs motopompes. En effet, rien que les seules tiges de maïs sont vendues à 400.000 FCFA après chaque récolte ». Pour y arriver, des préalables doivent cependant être réglés, selon M. Ibrahim Hamet: clôturer les parcelles ou réglementer la divagation des animaux, lutter contre les déchets plastiques et l’ensa- L PAC3 est strictement répartie: 25% pour les infrastructures, 35% pour les AGR et 40% pour la Gestion des terres et des eaux. Mais, assure Abdou Amadou, ‘’aucune Maison du Paysan n’est totalement opérationnelle ! Sur les 318.707.522 francs approuvés par le PAC3 au profit des Maisons du Paysan de la Région de Tahoua, seuls 14.139.904 ont été décaissés à la date du 18 mars 2015 au bénéfice de celle d’Illéla pour la mise en place d’une Banque aliments bétail. Seuls quatre autres dossiers sont en instance de décaissement’’ ! Ceci est dû, a-t-il précisé, au fait que ‘’les Communes tardent à constituer les dossiers et ne payent pas, ou alors avec beaucoup de retard, les 5% de leur apport au financement global’’. Pour parachever l’installation des Maisons l Kader Amadou/ONEP Abondante production de pommes de terre a ‘’Maison du Paysan’’ est l’une des composantes phares de l’Initiative 3N. Selon M. Kossoukoye Aboubacar, Coordonateur régional de l’Initiative 3 N de Tahoua, il s’agit d’une structure qui doit comprendre un magasin communal des stocks de Sécurité Alimentaire, une Centrale Communale d’Approvisionnement en Intrants Agricoles, une Centrale Communale d’Approvisionnement en Aliments pour bétail, une radio communautaire, un Centre de Réparation et de Location des Matériels Agricoles, IMF, un Centre de Formation aux Métiers (ex-CFDC) et un Bloc Administratif disposant d’un appui conseil conséquent. Un des bailleurs de fonds de la Maison du Paysan dans la région de Tahoua est le PAC3, le Programme d’Actions Communautaires. Comme l’explique le Coordonnateur Du maïs en saison sèche régional du PAC3, M. Abdou Amadou, les Communes doivent présenter des requêtes éligibles dans une ou plusieurs des trois catégories de microprojets, à savoir : les infrastructures socioéconomiques, les activités génératrices de revenus et la gestion des terres et des eaux. Certes, la dotation indicative financière du du Paysan partout au Niger, l’Etat et d’autres bailleurs de fonds, comme la FAO et le PPI Rawammu, qui font preuve de diligence en y injectant des milliards de francs CFA pour traduire le rêve en réalité. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 S.S.Manzo 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 30 RÉGION DE TILLABERI l DR Tillabéri/Initiative 3N Une bouffée d’oxygène pour les populations bénéficiaires Par Seini Seydou Zakaria, envoyé spécial Sur le périmètre irrigué de Djambala es résultats du programme ambitieux, de mise en œuvre de l’Initiative 3N qui a pour objectif de contribuer à mettre durablement les populations nigériennes à l’abri de la faim et de la malnutrition et leur garantir les conditions d’une pleine participation à la production nationale et à l’amélioration de leurs revenus dans la région de Tillabéri étalés sur les années 2011, 2012, 2013, 2014, exécuté par les différents Ministères à travers les directions techniques, comme l’Agriculture, l’Elevage, l’Environnement, la Santé/Nutrition, l’Hydraulique sont fortement concluants. Ces résultats démontrent largement et nettement les efforts fortement consentis par le Gouvernement de la 7ème République et ses Partenaires au Développement. Dans la région de Tillabéri, M. Iro Mamane, coordonnateur régional de l’initiative 3N, a expliqué que les populations ont favorablement accueilli ce programme. Selon lui, elles ont manifesté un engouement et une mobilisation très forte autour de l’action avant d’énumérer les réalisations L faites. Dans la région de Tillabéri, les principales activités des populations restent l’agriculture, l’élevage, le commerce et la pêche. « Ces dernières années notre région est quasi chroniquement déficitaire sur le plan alimentaire. Il y’a aussi la pauvreté des populations. Tous ces faits conjugués rendent les populations vulnérables, comme l’ont révélé plusieurs enquêtes notamment l’enquête démographique et de santé à indicateurs multiples (EDSN-MICS IV), l’enquête nationale sur les conditions de vie des ménages et de l’agriculture (ECVM/A) et le 4ème recensement général de la population et de l’habitat (RGP/H 2012) », a-t-il déclaré. Pour relever ces défis devait-il continuer, les différentes potentialités de la Région ont fait l’objet de mise en valeur grâce aux interventions de l’Etat et de ses partenaires techniques et financiers à travers la mise en œuvre du Programme de renaissance à travers l’initiative 3N. Au cours de ces quatre 4 ans, les réalisations majeures ont concerné le secteur rural (agriculture, élevage, hydraulique, en- vironnement), les secteurs sociaux (éducation, eau potable, transport) et l’appui à la décentralisation à travers le renforcement des capacités des élus locaux. Par exemple dans le domaine de la sécurité alimentaire, il a été distribué 90 722,72 tonnes composées de toutes céréales confondues ; 63 247 tonnes de vente à prix modéré ont été effectuées ; 1.492.350.962 FCFA mobilisé dans le cadre de cash transfert et 135 Banques céréalières ont été mises en place. Au niveau de l’agriculture, selon M. Iro Mamane, Dans le domaine de l’agriculture plusieurs réalisations ont été menées dont entre autres ; la réalisation de 559 forages maraîchers ; l’octroi de 689 motopompes fournies ; la réalisation de 2 128 hectares de superficie de nouveaux périmètres ; la réhabilitation de 3042 hectares d’Aménagement Hydro-agricole; de 6 barrages la fourniture de 11 242,15 tonnes dont 7 657,15 tonnes d’engrais de la CAIMA et les partenaires et 3 585 pour l’ONAHA on note également l’acquisition de 53 tracteurs ; la construction d’un magasin de 500 tonnes (RINI) à Kollo etc. Le secteur de l’élevage a bénéficié des réalisations en effet 12 723 436 têtes ont été vaccinées toutes espèces confondue. Les ménages vulnérables ont reçu la distribution de 33 597 caprins ; 2 442 ovins ; 100 vaches mises en place ; 536 kits ménages pour 2 224 animaux ; 101 vaches inséminées ; 11 680 tonnes d’aliments bétail ; 45.250 blocs multi nutritionnels ; 543 hectares de cultures fourragères réalisés etc. Le domaine de la santé a connu aussi des réalisations concrètes dont entre autres ; 62 groupes électrogènes dont 2 grands groupes ont fournis, le recrutement de 53 médecins et 3 spécialistes à savoir un chirurgien, un gynécologue et un ophtalmologue. Il y a également 83 infirmiers diplômés d’Etat et 23 sages femmes engagés à la Fonction publique etc. Le secteur de l’environnement, et celui de l’hydraulique ont aussi connu d’importantes réalisations dans la région. Réalisation et réhabilitation dans le secteur des aménagements hydro-agricoles dans la région de Tillabéri D’importants investissements accomplis dans le domaine de la riziculture l DR une superficie de 2000 ha, dont 800 sont déjà en exploitation. Au total, 8132 hectares ont été concernés par le programme de réhabilitation. Des clapettes anti-retour réalisées epuis l’avènement des autorités de la 7ème République en 2011, des efforts ont été déployés pour sécuriser les populations sur le plan alimentaire, selon le directeur régional de l’Office National des Aménagements Hydro-Agricole (ONAHA). Ainsi, pour faire face aux menaces des inondations répétitives de ces dernières années, le Gouverne- D ment a entrepris des travaux d’urgence en 2011, 2012, 2013 et 2014 sur les aménagements hydro agricoles tout au long du fleuve Niger afin de protéger ces investissements chèrement acquis contre la montée des eaux du fleuve en période de crue excessive. A cela s’ajoute la réalisation de nouveaux périmètres irrigués dans le cadre de la construction du Barrage Kandadji, sur Plus de deux (2) milliards de francs CFA investis pour assurer la production du riz à Djambala ‘’Si notre périmètre n'existait pas, le village tout entier disparaitrait, ainsi que les 6 autres villages qui l’exploitent, car personne ne pourra y rester. Nous avons des chefs de famille ayant dix à une vingtaine de bouches à nourrir, et qui étaient obligés d'aller ailleurs pour chercher de quoi entretenir leurs familles. C'est pourquoi nous avons demandé, au moment des inondations, à l'Etat de considérer notre situation, de nous apporter un appui pour réhabiliter notre périmètre inondé par les eaux du fleuve en pleine campagne agricole. Nous avions, pendant ce temps, un besoin d'aide et les autorités ont vivement répondu à notre appel’’, se souvient Karimou Hassane, président de la coopérative de Djambala. Le village de Djambala est situé à une vingtaine de kilomètres de la ville de Tillabéry, sur la route d'Ayorou. Le village dispose d’un grand périmètre irrigué mis en exploitation depuis 1983. Aujourd’hui, la fierté se lit sur les visages des paysans retrouvés à une réunion de la coopérative à Djambala. Selon un paysan, membre de la coopérative du périmètre de Djambala, beaucoup d’investissements ont été faits dans ce périmètre. ‘’Aujourd’hui, le périmètre de Djambala est joli à regarder. Tous les jeunes qui sont allés en exode sont revenus après voir appris que l’Etat a réhabilité les rizières’’, indique M. Harouna Moussa, riziculteur au village de Djambala. Pour réhabiliter ce périmètre de 661 hectares, l’Etat a investi plus de deux milliards de francs CFA en reprenant toutes les installations de pompage, la canalisation, les voiries, la maitrise du kori principal. Cet investissement chèrement réalisé dans ce village contre la montée des eaux du fleuve en période de crue excessive et pour la production du riz, a apporté un grand changement dans la vie des populations. ‘’Nous sommes les plus heureux et grands bénéficiaires du Programme de l’Initiative 3N. Tous les N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance Ces sommes sont logées dans un compte à la banque. La coopérative intervient parfois dans le développement local de la commune en offrant de l’argent pour soutenir la fonction des CSI et l’acquisition d’eau potable etc. l DR bras valides sont revenus à la maison pour travailler dans les rizières. Nous avons bénéficié de semences et d’engrais. Ce que l’Etat a fait est très responsable, et nous en sommes reconnaissants au Président de la République’’, a affirmé Karimou Hassane. Les producteurs ont reçu un appui technique de proximité, des formations concernant la gestion de l'eau au niveau de leurs exploitations et la pratique d’une méthode technique plus adaptée à leur environnement. Selon M. Omar Sidibé, le site de Djambala est très important dans le domaine de lutte contre l’insécurité alimentaire dans la région de Tillabéri. Au titre des réalisations, une canalisation en siphon inversé a été faite, ainsi que des installations anti-retour au niveau du canal de drainage des eaux. ‘’Maintenant, les populations de Djambala ont retrouvé leur vie normale avec la réhabilitation de ce périmètre combien important pour les paysans’’, a-t-il dit. A Djambala, le périmètre est vert. Le riz est au stade de murissement. ‘’Dans quatre semaines, les producteurs vont commencer la récolte. Par ailleurs, je vous informe que le prix du sac du riz padis est de 14 000FCFA. Il n’a pas connu de fluctuation’’, affirme M. Omar Sidibé. Au niveau de la coopérative, les producteurs se sont organisés à créer un compte spécial à partir des redevances collectées après chaque production. 31 Des perspectives heureuses pour la réhabilitation des Aménagements Hydro Agricoles sur le long du fleuve Au titre de l’année 2015, l’Etat et ses partenaires vont investir près de 7 milliards pour réhabiliter dix (10) périmètres dont celui de Tchaguiriré, dans le département de Say. Ce dernier, d’une superficie de 171 hectares, dont actuellement les 60 sont inondés, est mis en œuvre depuis 1984. A Tchaguiriré, les producteurs se sont organisés en coopérative pour bien mener leurs activités. Selon Ali Hama, secrétaire général de la coopérative, 954 producteurs travaillent sur les rizières de ce périmètre, dont une dizaine des femmes. Avec les inondations survenues ces dernières années, le périmètre rencontre des difficultés dans son exploitation. Depuis la création de cette rizière, elle n’a pas connu de réhabilitation, mais des partenaires effectuaient des missions d’étude sur le périmètre en nous expliquant qu’à travers l’initiative 3N en 2015, nous allons bénéficier du soutien l’Etat pour la réhabilitation de nos rizières’’, a-t-il expliqué. Des parcelles réhabilitées après les inondations Dans les caisses de la coopérative, les paysans disposent de plus de trois millions de francs CFA, avec lesquels des investissements sont faits. Le plus gros problème du périmètre est l’ensablement, son enclavement et l’obstruction du conduit de drainage. Plus de dix villages partagent ce périmètre. ‘’Aujourd’hui, la plupart des cultivateurs ont abandonné les champs au profit de rizières. A chaque campagne, sur ce périmètre, nous produisons plus de 800 tonnes de riz. Nous avons deux campagnes dans l’année, et on peut trouver des paysans qui produisent plus de 40 à 60 sacs par campagne’’, a expliqué Marou Tondi, vice-président de la coopérative. Les producteurs du riz de Tchaguiriré ne se plaignent pas de problème d’engrais, mais selon Mamoudou Madougou, membre de la coopérative, les 5 stations de pompage dont dispose le périmètre sont vétustes. ‘’Nous avons vraiment besoin de la réhabilitation de ce périmètre, et demandons à la société ‘’Riz du Niger’’ de revoir en hausse le prix d’achat du sac qui est actuellement de 13 000 FCFA. Nous avons également besoin de charrettes pour le transport de nos productions’’, a-t-il souhaité. Seini Seydou Zakaria, envoyé spécial La ferme avicole de Tillabéri Un bel exemple de réussite dans le domaine de l’aviculture es poules dodues picotant dans un grand poulailler de 17 mètres sur 12 équipé à la norme internationale, situé dans un jardin de 0,90 hectare. Cette population de poules venues directement de la France est logée sur la ferme avicole de M. Abdoulaye Moussa, un passionné de l’aviculture depuis son jeune âge. La ferme, située à Daykaïna, à 3 km de la commune urbaine de Tillabéri, fonctionnait déjà depuis 4 ans, lorsqu’en 2014, le promoteur reçu de l’Etat, dans le cadre de l’Initiative 3N, une subvention d’environ de 20 millions de francs CFA. ‘’Ce soutien du Programme de la Renaissance m’a beaucoup réconforté. J’ai fait la clôture de mon jardin, la construction de ce grand poulailler, l’électrification du site, la commande des sujets, des nourritures et des traitements phythosanitaires’’, a expliqué Abdoulaye Moussa. Avec cette subvention reçue de l’initiative 3N, M. Abdoulaye Moussa a commandé 1000 poussins femelles à partir de la France, pour un coût global de 1 million 300 mille FCFA, y compris le transport jusqu’à l’aéroport de Niamey. ‘’Nous faisons un achat organisé en groupe de 15 fermiers. En ce qui me concerne, j’ai versé 1 million 300 mille FCFA. J’ai ensuite payé 75 000FCFA pour le transport de l DR D Cette ferme avicole a bénéficié de près de 20 millions de FCFA de l’I3N Niamey à Tillabéri. Aujourd’hui, à leur 5ème mois, il me reste 970 sujets. On ne manque pas de pertes à cause du changement d’environnement et d’autres aléas’’, a-t-il dit. Selon M. Abdoulaye Moussa, au Nigéria, on trouve des poussins, mais le risque est grand. En effet, explique-t-il, ‘’on peut nous dire que ce sont des poussins femelles, mais une fois que ces poussins sont grands, nous constatons des crêtes sur les têtes de certains sujets, ce qui veut dire que ce sont des coqs. Or avec la ‘’Société Promotion Développement Aviculture’’ (SOPRODA) avec laquelle nous traitons, il n’y a pas de risque d’amalgame. La commande est entièrement composée de poules pondeuses’’, assure-t-il. L’élevage des poussins n’est pas facile. Pour Abdoulaye Moussa, il faut commander au moins six variétés de vaccins composés d’antibiotiques, de vitamines, d’antistress, de désinfectants, etc., sans compter ainsi que l’aliment qui doit être préparé avec tous les soins. ‘’Par jour, nous préparons un sac de 25 kg de farine, appelé ‘’concentré’’, plus 50 à 60 kg de maïs, du son de blé, des os calcinés, de la farine de poisson et des tourteaux. L’alimentation journalière dépend de l’âge des poules. En d’autres termes, c’est ces aliments lourds qui permettent aux poules de pondre sans mâles. Par jour, la dépense avoisine les 29 000FCFA, nous confit le fermier de Tillabéri. Les clients sont des commerçants de Tillabéri et d’Ayorou. Selon Moussa, à 5 mois déjà, les 927 sujets produisent une dizaine de casiers de 30 œufs par jour. ‘’Au moment des pics de ponte, avons par jour une trentaine de casiers qui sont vendus en gros à 2600FCFA l’unité sur le site, et à 2750 FCFA aux détaillants’’, affirme-t-il. Dans cette ferme avicole, les sujets sont renouvelés à partir de 18 mois. La commande est lancée à 6 mois à la société fournisseur de la France. ‘’La dernière fois, j’ai vendu les poules à 2500 FCFA au niveau de la ferme. Ça a suscité un réel engouement chez la population, et m’a procuré un revenu appréciable’’, nous confie Abdoulaye Moussa. En termes de création d’emplois, le fermier avicole de Tillabéri apporte sa contribution dans la politique. Actuellement, il emploie une dizaine des jeunes mensuellement rémunérés. Seini Seydou Zakaria , envoyé spécial N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 32 lArchives ONEP RÉGION DE ZINDER Zinder/Initiative 3N Des investissements colossaux et des résultats appréciables Par Siradji Sanda, Envoyé spécial a région de Zinder dispose d’un important potentiel irrigable estimé à plusieurs centaines de milliers d’hectares. Avec la forte volonté politique, qui s’est concrétisée à travers la mise en œuvre de l’Initiative 3N et à la faveur des investissements conséquents réalisés, le Damagram est progressivement en train de gagner le pari de la sécurité alimentaire. En quatre années d’actions, les pouvoirs publics ont en effet impulsé une dynamique et une mutation à l’agriculture. En effet, dans le cadre de la mise en du œuvre du Programme de la renaissance, le gouvernement a mis l’accent sur le développement et la généralisation des cultures irriguées. Ainsi, l’Etat et ses partenaires ont engagé dans la région diverses actions allant de l’aménagement des superficies irrigables aux appuis aux producteurs en passant par la L Lors d’une visite du ministre d’Etat à l’Agriculture nées, 1.299,02 ha de nouvelles superficies on été aménagés pour la petite irrigation et 125 autres nouveaux ha équipés de système goutte-àgoutte. 720 organisations paysannes ont été créées autour des AHA. Au cours de cette même période, deux barrages et trois seuils d’épandage ont été réhabilités, trois autres nouveaux seuils d’épandage ont été construits. En outre 28 mares ont été aménagées pour les cultures irriguées. 1.633 forages maraîchers et 588 puits maraichers ont été construits tandis que 15 forages et 193 puits maraîchers ont été réhabilités. A côté des infrastructures, le gouvernement a fourni des équipements et intrants aux producteurs. Ainsi, de 2011 à 2014, quelque 3.023 motopompes ont été fournies aux paysans, 97.442 mètre linéaire (ml) de réseau californien et 50.822 ml de clôture der a bénéficié de la création de 49 boutiques d’intrants et 41 petites unités de transformation, l’installation de 21 Maisons du paysan. Par ailleurs de 2011 à 2014, quelques 4.549,969 tonnes de semences pour cultures pluviales ainsi qu’une importante quantité de semences pour cultures irriguées et potagères et 6.791 kits matériels aratoires ont été fournies aux producteurs. A cela, il faut ajouter 2.350 unités de cultures attelées, 53 tracteurs et 5.944,05 tonnes d’engrais ainsi que d’importantes quantités de pesticides et fongicides ont été mis à la disposition des producteurs. Aussi pour accompagner les producteurs, quelque 746 brigadiers et guides ont été formés et 220 champs école paysans ont été créés. Deux nouvelles fermes agricoles ont été créées, 27 km de pistes ru- 1ère année de mise en exploitation du nouvel aménagement hydro agricole de Kassama près deux ans de travaux, le nouvel aménagement hydro agricole de Kassama a été mis en service en 2014. D’une superficie de 63 ha, cet aménagement est fourni en eau par le barrage de Kassama, qui a aujourd’hui une triple vocation. En effet, ce barrage qui était au départ utilisé à des fins de pêche et d’élevage va désormais servir aussi pour la pratique des cultures irriguées. Pour la première année de mise en exploitation, un peu plus du tiers des superficies de l’AHA a été exploité. D’après, les explications des services régionaux du génie rural et de l’agriculture, il s’agit à travers cette option de mesurer les capacités du barrage à supporter les trois activités (pêche, élevage et agriculture). Sinon, l’impatience et l’engouement des populations de la zone pour la pratique des cultures irriguées dépassent l Ibro Youka ONEP A La récolte d’oignon sur le site de Falki réalisation d’infrastructures diverses. D’après, les statistiques de la direction régionale de l’agriculture, 151 ha de nouveaux aménagements hydro agricoles (AHA) ont été réalisés dans la région de Zinder sur les quatre dernières an- grillagée ont été réalisés. A cela, il faut ajouter la construction de 36 magasins de stockages, 86 banques céréalières et la réhabilitation d’un autre magasin de stockage. Relativement toujours aux infrastructures, la région de Zin- rales ont été construites et 9,7 autres km réhabilités. Enfin pour l’encadrement des producteurs les services régionaux ont bénéficié de 13 véhicules et 38 motos. ‘’J’ai 27 ans de service cette année, mais je ne me souviens pas d’un gouvernement qui a autant investi dans l’agriculture que le gouvernement actuel’’ déclare sans ambages M. Bounia Yahaya, directeur régional de l’Agriculture de Zinder. Et les résultats sont palpables. En effet, les marchés de la zone sont bondés de produits maraîchers. ‘’En fait, les investissements faits et les résultats qu’on obtient ont fini par convaincre les populations que les cultures irriguées peuvent remplacer les cultures pluviales. Et les superficies mises en valeur ne font qu’augmenter d’année en année’’ dit-il. largement la superficie mise en exploitation cette année. La mise en exploitation de cet aménagement est un autre engagement tenu par le Chef de l’Etat dans le cadre du Programme de la Renaissance. Et déjà, en cette première année diverses spéculations ont été produites. On peut citer entre autres le blé, le maïs, le sorgho, le riz, mais aussi des cultures potagères. L’abondance supplémentaire des produits maraîchers sur le marché de Albarkaram, à quelques encablures du barrage donne déjà une idée de la saison. En outre, les producteurs et les acheteurs de la zone sont soulagés avec la réhabilitation de la route latéritique qui relie Zinder à Albarkaram et continue jusqu’à Gouré. Les travaux sont presque achevés et déjà les véhicules peuvent rouler à l’aise jusqu’Albarkaram. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance 33 Volet élevage a région de Zinder est une des régions pastorales par excellence du Niger. C’est pourquoi, dans le cadre du programme de la renaissance du Niger, d’importants investissements ont été consentis pour mener diverses actions en faveur des éleveurs de la région. Ainsi durant ces quatre dernières année (2011 à 2014) quelque 5 milliards 673 millions 745 milles 301 francs CFA ont été injectés par l’Etat et ses partenaires d’après les statistiques de la direction régionale de l’Elevage. Les principales actions menées sont notamment la vaccination, la construction d’infrastructures pastorales (parcs de vaccination, marchés à bétail, magasins, aires d’abattage, centrale d’approvisionnement, puits pastoraux, tannerie, bandes pare-feu, etc.), l’appui à la création de fermes, la distribution des kits ménages, l’acquisition de matériels et équipements, etc. D’après, Dr Abdou Issiakou, directeur régional de l’élevage, 6.769.839 têtes de bétail ont été vaccinées au cours de ces quatre ans. Un montant de 443.471.147 Fcfa a été injecté dont 360.892.237 F par l’Etat et 82.578.910 par les partenaires. 16 parcs de vaccination ont été construits pour un coût global de 94.351.987 Fcfa. Dans le même cadre, trois chaînes de froid ont été acquises pour un montant de 1,12 millions de Fcfa. Dans le cadre du programme d’appui à la campagne pastorale, quelques 7.837 tonnes d’aliments bétail ont été acquises pour un coût de 510.083.690 Fcfa. Dans le même registre 20.000 blocs densifiés multi nutritionnels ont été mis à la disposition des éleveurs. 62 broyeurs ont été mis à la disposition de la région pour un coût de prêt de 87,5 millions de Fcfa ; 11 millions ont été injectés dans les cultures L fourragères et 256.789.891 Fcfa dans la confection des bandes pare-feux. Pour le volet infrastructures, un magasin régional, deux centrales d’approvisionnement communales et 39 banques d’aliments bétail ont été réalisés respectivement pour un coût de 29.938.617 Fcfa, 48.116.627 Fcfa et 257.744.729 Fcfa. Un autre aspect des interventions de l’Etat concerne la reconstruction sociale du bétail en milieu rural. C’est ainsi que 34.086 kits ménages petits ruminants, 127 kits gros bétail, 16.150 kits de volailles, 80 kits Habbanayé de bovins et 40 kits Habbanayé de camelins ont été distribués aux ménages vulnérables de la région pour des coûts respectifs de 1.169.001.000 Fcfa, 26.111.200 F, 54.850.000 F, 32. Millions et 16 millions de francs CFA. Le gouvernement a en outre appuyé, les entrepreneurs privés dans la création des fermes modernes. Ainsi 17 fermes modernes ont été créées ayant bénéficié d’un appui de 190.557.794 Fcfa. Dix autres fermes avicoles ont été créées avec un appui public de 109.252.315 Fcfa. Pour le volet transformation et commercialisation des animaux et produits animaux, la région de Zinder a bénéficié de 14 aires d’abattage construites pour un coût de 121.755.897 Fcfa, huit marchés à bétail pour 143.004.286 Fcfa, deux centres de collecte et de vente de lait et tanneries pour un coût cumulé de plus de 30,8 millions de francs. Aussi dans le domaine du renforcement des capacités, plus de 240 millions ont été injectés en vue de doter les services en matériels informatiques et roulants, et former les agents. En termes d’aménagements des espaces pastoraux, près de 211 millions ont été injectés dans l’aménagement des superficies et 117.290.712 ont été inves- l Archives ONEP Plus de 5,6 milliards de francs injectés Le ministre de l’Elevage lors d’une campagne de vaccination tis pour aménager 320 km de couloirs de passage des animaux. Dans le domaine de l’amélioration génétique, plusieurs actions ont été menées dont la formation des agents inséminateurs, le suivi des fermes et l’insémination proprement dite ayant concerné les races de taureaux Azawak, la chèvre rousse et le mouton Balami pour plus de 16 millions de francs. En outre, le gouvernement a apporté des appuis à l’organisation des manifestations des éleveurs (fêtes, forum, etc) pour près de 45 millions de nos francs. A cela, il faut ajouter les investissements conséquents consentis dans le domaine de l’hydraulique pastorale avec notamment 240.232.720 F pour le fonçage des puits pastoraux, 127.602.788 F pour la réhabilitation d’autres puits, 49.956.200 F pour la réhabili- tation des stations de pompages et 57.073.103 F pour l’aménagement des mares. Enfin un peu plus de 40 millions ont été mis à la disposition de la région pour le fonctionnement des services. Pour Dr Abdou Issiakou, ces efforts ont eu un impact très positif sur les conditions de vie des éleveurs et de leur cheptel. Cette année encore, toutes les dispositions sont prises pour parer à toute éventualité, ainsi que le témoignent, les magasins gorgés d’aliments bétail de la direction régionale de l’Elevage. ‘’Nous allons très bientôt lancer les opérations de vente à prix modéré et de distribution gratuite ciblée’’ précise Dr Issiakou. Siradji Sanda, Envoyé spécial Opération kits caprins à Mirriah : un impact réel à la grande satisfaction des bénéficiaires ’agriculture, l’élevage domestique et le petit commerce sont les principales activités génératrices de revenus des femmes rurales. Mais le capital manque cruellement pour des millions d’entre elles qui luttent pourtant kits de 4 têtes chacun et la 3ème opération est intervenue au cours de cette année 2015 avec 50 kits de 4 têtes chacun. Pour les 2 premières opérations, le kit est essentiellement constitué de chèvres rousses de Maradi, une espèce facile à élever et réputée pour sa productivité. Et certaines femmes bénéficiaires se frottent déjà les mains. C’est le cas de Saoudé Abdou, 50 ans, qui a bénéficié de 2 chèvres et d’un bouc. ‘’Aujourd’hui, j’ai déjà neuf (9) têtes en moins de deux ans’’, dit-elle en montrant fièrement son petit troupeau. Plus loin, dans le même quartier, Aissata Liman Issoufou entretient avec beaucoup de soins ses 2 chèvres et un cabri qu’elle a obtenus lors de la dernière opération. ‘’Je n’avais qu’une seule brebis. Avec ces deux chèvres et le bouc, je sais que dans quelques années, j’aurai de quoi satisfaire les besoins de mes enfants’’, dit-elle, se fondant sur l’expérience des autres bénéficiaires. Plus contente encore est Mariama Yahouza, 38 ans, qui nous ouvre fièrement son enclos où elle garde ses six caprins. ‘’Je n’avais aucune tête de bétail auparavant. Si aujourd’hui j’en ai eu jusqu’à six, je ne peux que rendre grâce à nos autorités qui ont pensé à nous, les plus pauvres. Que Dieu le leur rende au centuple’’ ditelle. Pour le maire de Mirriah, cette opéra- l Ibro Youka ONEP L rables, l’octroi de kit caprins pour l’embouche. Ainsi plusieurs milliers de têtes de caprins ont été distribuées à travers le pays. A Mirriah, l’expérience fait déjà la joie des bénéficiaires. La Commune urbaine et ses villages Saoudé Abdou, une bénéficiaire de kit quotidiennement à travers le pays pour l’amélioration des conditions de vie de leurs ménages. C’est justement pour les appuyer que l’Initiative 3N a prévu, dans le cadre de l’amélioration de la sécurité alimentaire des ménages vulné- administratifs ont bénéficié de trois opérations de distribution de kits caprins. D’après Amadou Tidjani, directeur communal de l’élevage, la première opération a eu lieu en 2013 avec 108 têtes de caprins, la seconde en 2014 avec 30 tion a beaucoup contribué à la lutte contre la pauvreté chez les femmes rurales. ‘’Quelqu’un qui n’a aucune tête de bétail et qui se réveille un matin avec quatre (4) caprins, vous conviendrez avec moi que c’est un changement significatif dans sa vie. Nous ne pouvons que nous féliciter de ce genre d’intervention’’, dit M. Maman Bachir Abdou, maire de la commune urbaine de Mirriah. Aussi, si certaines bénéficiaires souhaitent vivement que cette opération s’étende à l’ensemble de leurs concitoyennes, d’autres prennent l’initiative elles-mêmes. ‘’Moi, je donnerai une chèvre à ma fille et même à une voisine pour qu’elles en profitent aussi’’, confie Mariama Yahouza. C’est une pratique du reste répandue dans les villages, et qui consiste à offrir une chèvre, une brebis ou même une vache à quelqu’un (un frère, une sœur, un ami). Cette pratique est appelé ‘’Kiwo’’ dans les villages hausa ; elle s’apparente au Habanaye chez les Peuls. C’est un geste de solidarité par lequel celui qui donne l’animal et celui à qui on donne profitent chacun du résultat que donne la chèvre ou la brebis, selon un mécanisme bien compris par la communauté. N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 Siradji Sanda, Envoyé spécial 34 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance N°1637 du vendredi 10 Avril 2015 35 36 4 ans de mise en oeuvre du Programme de Renaissance N°1637 du vendredi 10 Avril 2015