2- LA tRiBUNE DE L`Est N°514 - previ-dd
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LA TRIBUNE DE L’EST a f c F 400 Le Monde entier nous lit sur INTERNET à l’adresse E-mail: rogerchantaltuile@yahoo.fr ECONOMiE N°514 du Lundi 23 mars 2015 Et si PAUL BiYA... Partait brutalement ? Les blancs l’annoncent très malade. Cela énerve tout le monde à Yaoundé. Mais certains font semblant. La lutte pour la succession est définitivement ouverte. Et si Biya un jour disparaissait brutalement ? Il faut en parler. La santé d’un chef de l’Etat intéresse tout le monde. P.12 ABUS Ici, les salaires des ministres et des Dg des sociétés n Il y a deux Cameroun : celui des riches et celui des pauvres. Pp.5-6 Voici un motif de colère légitime... DYNASTIES FAMILIALES PETER ESSOKA A 28 ans, le fils du ministre René Sadi est nommé 1er adjoint au préfet du Mfoundi. Le fils de Eyebe Ayissi, 1er adjoint au préfet du Wouri à 29 ans. Et nous alors ? P.12 D’après l’article 15, alinéa 3, le mandat de Essoka est terminé. La presse est appelée à ne plus lui obéir... En attendant le décret de Biya ! Pp.2-3 Les fils des "grands" Un animateur radio pour exécuter les vrais journalistes prennent tout n n REC. N°20/RDDJ/B13/BAPP - tél. : 677 17 64 42 - Directeur de Publication : Chantal Roger TUILE ECONOMiE A CTUALITE Peter Essoka, un animateur radio pour exécuter les vrais journalistes Le Président de la République, décrète: CHAPITRE I : DISPOSITIONS GENERALES ARTICLE 2 : (1) Le Conseil est un organe de régulation et de consultation. (2) Le Conseil est doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière. (3) Il est placé auprès du Premier Ministre, chef du Gouvernement. (4) Le siège du Conseil est fixé à Yaoundé. ARTICLE 3 : (1) Le Conseil est chargé d'assister les pouvoirs publics dans l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la politique nationale de communication sociale. (2) Il veille au respect de la liberté de communication sociale, conformément à la Constitution, aux lois et règlements en vigueur. CHAPITRE II : DES ATTRIBUTIONS ARTICLE 4 : (1) Le Conseil veille par ses décisions et avis au respect : - des lois et règlements en matière de communication sociale; - de l'éthique et de la déontologie professionnelle; - de la paix sociale, de l'unité et de l'intégration nationale dans tous les médias; - de la promotion des langues et cultures nationales dans tous les médias ; - de la promotion des idéaux de paix, de démocratie et des droits de l'homme; - de la protection de la dignité des personnes, notamment de l'enfance et de la jeunesse dans les médias; - de l'égalité d'accès aux médias, notamment en période électorale; - de' la liberté et de la responsabilité des médias; - de l'indépendance des services public et privé de la communication; - de la transparence, du pluralisme et de l'équilibre dans lés programmes des entreprises de communication. (2) Le CNC émet un avis conforme sur : - les dossiers de demande de licences de création et d'exploitation des entreprises privées de communication audiovisuelle; - les rapports du Gouvernement relatifs à l'assignation des fréquences audiovisuelles. (3) D'initiative, le Conseil peut faire des recommandations sur toutes les matières relevant de sa compétence. (4) Le CNC est consulté avant tout recours contentieux relatif au refus ou au retrait de la carte de presse. (5) Les attributions visées aux alinéas 1 et 2 cidessus sont exercées sans préjudice des compétences reconnues à d'autres administrations par les lois et règlements en vigueur. ARTICLE 5 : Le Conseil connaît de toutes autres questions relevant du domaine de la communication sociale. CHAPITRE III : DES SANCTIONS ARTICLE 6 : (1) Dans l'exercice de ses attributions visées aux articles 4 et 5 ci-dessus, le Conseil peut donner des avertissements et/ou infliger des sanctions motivées à l'encontre des opérateurs publics et privés ainsi que des professionnels du secteur de la communication sociale. (2) Les sanctions visées à l’alinéa 1er ci-dessus sont: • La suspension temporaire d'activités pour une période n'excédant pas six (06) mois; • L'interdiction définitive d'activités. (3) Les sanctions énumérées à l'alinéa 2 ci-dessus sont susceptibles de recours dans les conditions et selon les modalités fixées par les lois et -2- LA tRiBUNE DE L’Est N°514 règlements en vigueur. CHAPITRE IV : DE L'ORGANISATION ARTICLE 7 : (1) Le Conseil est composé de neuf (09) membres, dont un Président et un Vice-Président. (2) Les membres du CNC sont nommés par décret du Président de la République. (3) Ils sont choisis parmi les personnalités de nationalité camerounaise, reconnues pour leur intégrité, leur rectitude morale et leur expertise dans le domaine de la communication sociale. ARTICLE 8 : (1) Le mandat des membres du Conseil est de trois (03) ans renouvelable une fois. (2) En cas de vacance suite au décès, à la démission ou à toute autre circonstance rendant un membre définitivement incapable de continuer à exercer son mandat, il est pourvu à son remplacement dans les conditions prévues à l'article 7 ci-dessus. ARTICLE 9 : (1) En cas de faute lourde dûment constatée par le Conseil, il est mis fin au mandat du membre concerné par décret du Président de la République à l'a diligence du Président du Conseil. (2) Le remplacement du membre déchu s'effectue dans les conditions prévues à l'article 7 cidessus. CHAPITRE V : DU FONCTIONNEMENT ARTICLE 11 : (1) Le Conseil siège de manière permanente pendant la période de campagne électorale afin de veiller au respect des lois, au principe de l'accès égal ou équitable des partis politiques, des candidats ou de leurs représentants aux médias publics. (2) Il s'assure du respect par les médias, des principes de transparence, de pluralisme et d'équilibre. ARTICLE 12 : Le Conseil adopte son règlement intérieur. ARTICLE 13 : (1) Le Conseil ne peut valablement délibérer que si les 2/3 de ses membres sont présents ou représentés. Lorsque ce quorum n'est pas atteint à la première convocation, celui-ci est ramené à la moitié des membres du Conseil lors des convocations suivantes. (2) Les décisions du Conseil sont prises par consensus ou à a majorité simple de ses membres présents ou valablement représentés. En cas d'égalité des voix, celle du Président du Conseil est prépondérante. ARTICLE 14 : (1) Chaque session du Conseil donne lieu à la rédaction d'un rapport adressé au Premier Ministre. (2) Le Conseil adresse chaque année au Premier Ministre, un rapport général sur l'exécution de ses missions et l'état de la communication sociale au Cameroun. ARTICLE 15 : (1) Le Président représente le Conseil dans tous les actes de la vie civile et en justice. Il assure la direction du Conseil. (2) En cas d'empêchement provisoire ou d'indisponibilité temporaire du Président, il est suppléé par le vice-Président. (3) Lorsque cet empêchement excède un délai de six (06) mois, le Président de la République procède au remplacement du Président du Conseil, à la diligence du Premier Ministre. ARTICLE 16 : (1) Pour l'exécution de ses missions, le Conseil est doté d'un secrétariat général coordonné par un Secrétaire général, nommé par décret du Président de la République. (2) Le secrétaire général assure le secrétariat des sessions du Conseil. ARTICLE 17 : Le Conseil adopte l'organigramme du secrétariat général. Ledit organigramme est soumis à l'approbation du Premier Ministre avant sa mise en application. Article18 : Les autres responsables du secrétariat général sont nommés par le Conseil. CHAPITRE VI : DU BUDGET ET DES COMPTES ARTICLE 19 : (1) Les fonds du Conseil sont des deniers publics et sont gérés selon les règles de la comptabilité publique. (2) Le Président est l'ordonnateur principal du budget du Conseil. (3) Le Secrétaire général peut être désigné ordonnateur délégué par décision du Président du Conseil. ARTICLE 21 : Les ressources du Conseil proviennent des subventions de l'Etat et des dons et legs. ARTICLE 22 : (1) Les opérations comptables du Conseil sont effectuées et constatées conformément au régime financier de l'Etat. (2) Toutefois, et à l'exception des virements de crédits du budget d'investissement au budget de fonctionnement qui demeurent soumis au droit commun, les autres opérations de virement de crédits sont effectuées ainsi qu'il suit: - les virements de crédits de paragraphe à paragraphe d'un même article relèvent de la compétence du Président du Conseil; - les virements de crédits d'article à article relèvent de la compétence du Président du Conseil, après avis conforme du Conseil. ARTICLE 23 : Le Président du Conseil tient par exercice un compte administratif qu'il soumet au plus tard trois (03) mois après la clôture dudit exercice à l'approbation du Conseil. ARTICLE 24 : (1) Un agent comptable est nommé auprès du Conseil par arrêté du ministre chargé des Finances. (2) L'agent comptable est chargé du recouvrement des recettes, du paiement des dépenses et de la tenue de la comptabilité du Conseil. ARTICLE 25 : L'agent comptable est astreint à la production d'un compte de gestion présenté pour approbation au Conseil et pour jugement à la Chambre des Comptes de la Cour Suprême. ARTICLE 26 : (1) Un contrôleur financier est nommé auprès du Conseil par arrêté du Ministre chargé des Finances. (2) Le contrôleur financier exerce ses attributions conformément à la réglementation en vigueur. ARTICLE 28 : Le Conseil peut ouvrir des comptes auprès des établissements bancaires agréés. CHAPITRE VII : DISPOSITIONS DIVERSES ET FINALES ARTICLE 30 : Un arrêté du Premier Ministre fixe le montant de la rémunération et des indemnités des personnels du Secrétariat Général. ARTICLE 31 : Sont abrogées, toutes les dispositions antérieures contraires, notamment le décret n0911987 du 21 juin 1991 portant organisation et fonctionnement du Conseil national de la communication. ARTICLE 32 : Le présent décret sera enregistré, publié suivant la procédure d'urgence, puis inséré au Journal Officiel en français et en anglais. Yaoundé, le 23 Janvier 2012 Le Président de la République. (é) Paul BIYA HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA A CTUALITE ECONOMiE LES ENNEMIS DE L’INTERIEUR Peter Essoka contre Paul Biya Le Conseil national de la communication (CNC) est au centre d’une polémique depuis qu’il a été livré à Peter ESSOKA. Entré dans la profession comme animateur radio (avec le diplôme requis pour cela), Peter ESSOKA répondait-il aux critères exigés à un Président du CNC ? L ’article 7 alinéa 3 du DECRET N° 2012/038 du 23 janvier 2012 portant réorganisation du conseil National de la Communication dit que : les membres du CNC sont choisis parmi les personnalités de nationalité camerounaise reconnues pour leur intégrité, leur rectitude morale et leur expertise dans le domaine de la communication sociale. ( …) Monsieur Peter ESSOKA peutil revendiquer toutes ces qualités ? Sinon qui est le parrain mal inspiré qui l’a imposé à la corporation des journalistes et non à celle des animateurs radios ? En médecine, un aide soignant ne deviendra jamais un médecin sous le prétexte de l’ancienneté. L’article 7 parle également d’expertise dans le domaine de la communication sociale. Or, un journal comme la Tribune de l’Est par exemple est pensé et écrit par des grands professionnels dont certains sont ses anciens patrons (plus diplômés et mieux formés) de la CRTV. En effet, il faut avoir lu certains livres savants, pour apprécier à sa juste mesure le genre journalistique de la Tribune de l’Est. Sinon on ne comprend rien à la critique si on a que le Brevet comme diplôme de base. L’article 15 alinéa 2 dit que : en cas d’empêchement provisoire ou d’indisponibilité temporaire du prési- dent, il est suppléé par le vice-président. (…) or, le très regretté et mieux diplômé BEFE ATEBA s’en est allé le 24 juin 2014. Et depuis, Peter ESSOKA assure mal l’intérim de cet érudit. Malheureusement pour lui, le même article 15 alinéa 3 stipule que : lorsque cet empêchement provisoire excède un délai de six (06) mois, le Président de la République procède au remplacement du Président du conseil à la diligence du premier Ministre. (…) en français facile, cela veut dire que l’intérim ne dure pas plus de six (06) mois. Dans le cas de Peter ESSOKA, l’intérim dure depuis dix (10) douloureux mois. Il y a donc trois (03) mois qu’il usurpe la fonction et le titre. Trois (03) mois qu’il n’est plus président par intérim. Trois mois pendant lesquels toutes les décisions du conseil sont illégales, nulles et de non effet. Par ailleurs, toutes les dépenses et toutes les transactions financières qu’il a entreprises doivent être inscrites à l’ordre du jour au TCS. L’article 16 alinéa 1 stipule que : pour l’exécution de ses missions, le conseil est doté d’un secrétariat général coordonné par un secrétaire général, nommé par décret du président de la république. (…) en clair, en l’absence du décret présidentiel nommant un nouveau président du CNC, c’est le Secrétaire général qui assure la marche au quotidien de la maison. Dans le cas d’espèce, le SG du CNC est un enseignant d’Université, un juriste internationalement reconnu et un brillant sujet, plus cultivé et ouvert au monde. (…) le chapitre 5 parle de l’argent du CNC. L’article 21 dit que : les ressources du conseil proviennent des subventions de l’Etat, des dons et des legs. Auparavant, l’article 19 éclaire monsieur Peter ESSOKA sur le fait que : les fonds du conseil sont des deniers publics. Par conséquent M. ESSOKA devra rendre quelques comptes au contrôle supérieur de l’Etat sur son immense salaire et ses nombreux avantages en argent, en voitures et en immobiliers. L’article 2 du chapitre I dit clairement que : le conseil est un organe de régulation et de consultation. (…) un organe de régulation et de consultation conseil. Il ne suspend pas un journal pour six (06) mois. Pire encore il ne dissout pas (interdiction à vie de la DEPÊCHE), une entreprise de presse dans un contexte de pluralisme politique et associatif. Sinon M. Peter ESSOKA (quelle est sa position réelle sur le SCNC et ses thèses sécessionnistes ?) refuse définitivement toute légitimité à Paul Biya l’initiateur de la démocratie et des libertés individuelles au Cameroun. Dans tous les cas, tous les journalistes et tous les journaux injustement frappés par celui qui n’a ni les qualités, ni les capacités, doivent sous réserve d’un texte du Chef de l’Etat continuer de travailler sereinement à l’éclosion de la démocratie comme la prescrit le président Paul Biya. Pour ce qui concerne la Tribune de l’Est, que le président par effraction du CNC doit lire un dictionnaire à la main, un conseil, assiste les journalistes, aide certains, forme et s’occupe de conditions matérielles de ses membres. Même en France qui est notre modèle, cela se passe ainsi. Question à 10 francs : où était M. ESSOKA pendant les obsèques de Javis NANA ? Combien son CNC a-t-il participé financièrement ? La rédaction L’ARNAQUE DES CONCOURS OFFICIELS AU CAMEROUN Les fils des "grands" prennent tout A u décompte final, Paul Biya n’aura réellement gouverné le Cameroun que pendant 2 ans. En effet, de 1982 à 1984, on s’est mis à rêver d’un grand destin pour le Cameroun. Le Président de la République était partout présent. Aucun sujet d’intérêt national n’échappait alors à sa sagacité. A 49 ans, il s’était entouré d’une équipe jeune et ambitieuse : Henri BANDOLO ; Philipe MATAGA ; François SENGAKOUO ; George NGANGO ; Joseph Charles DOUMBA ; BELLO BOUBA MAÏGARI (1er ministre à 36 ans) ; TITUS EDJOUA (jeune médecin) ; Jean Baptiste BASKOUDA (secrétaire d’Etat à 29 ans) ; et le météore GODWE (Directeur général de la SOTUC à 23 ans). Il y a eu un livre programme : Pour le libéralisme communautaire. Matérialisé par les idéologues et des jeunes intellectuels à l’instar de Hubert MONO NDZANA ; Marc OMGBA ; jean MESSI, BORGAR EVEMBE et, l’inévitable Joseph Charles DOUMBA. A cette époque là, il y avait des raisons d’espérer, LA tRiBUNE DE L’Est N°514 puisque le Cameroun était encore la principale priorité de tous nos dirigeants. Puis il y a eu la tentative du coup d’Etat du 6 avril 1984 et le message prophétique des mutins. Depuis Paul Biya a totalement changé. De l’avis des plus grands spécialistes, Paul Biya a recentré ses priorités. Il semble que depuis 32 ans, il ne se bat plus que pour conquérir et conserver le pouvoir. Résultat, le pays est en panne. L’inertie tant décrié trône. Le peuple paupérisé à l’extrême, vivote. L’économie sinistrée accepte mal les prétextes de la crise, de la baisse du prix des matières premières. Les grands projets structurants ne sont rien d’autre qu’un attrape couillon puisque comme l’eau, la lumière et l’énergie sont de lointains souvenirs. Il reste un problème que personne ne peut contourner : la jeunesse, le chômage, le désespoir et les risques de débordements qui vont avec. Quelques fois, on organise des concours pour diminuer le chômage des jeunes diplômés ; et nourrir de faux espoirs, une jeunesse définitivement abandonnée. En fait, les concours apparaissent aujourd’hui comme un prétexte pour arnaquer la jeunesse et appauvrir davantage les couches les plus défavorisées de notre société. Les derniers concours administratifs ont rapporté plus de 3 milliards de FCFA au trésor public ; l’argent des pauvres qui est allé dans la composition des dossiers. Un raisonnement cynique pourrait conclure que l’Etat, n’ouvre aussi grande la porte des concours aux emplois publics, que, dans le seul et unique but de se faire de l’argent sur le dos des pauvres niais. Car un calcul rapide sur les frais de dossiers par candidat conduit à la conclusion suivante : Tous les postulants doivent verser au moins 5 000 FCFA de frais de dossiers. De l’argent qui va à l’achat des timbres, à la légalisation des papiers, à l’établissement des documents tels que les certificats de domicile et de célibat, les extraits de casiers judiciaires, certificats de nationalité etc… il y a au moins 10 papiers à légaliser et un timbre coûte 1000 FCFA. Si on accepte un taux de 5000 FCFA/tête et par dossier, le concours de l’Ecole de Police qui a utilisé 140 mille candidats a généré 700 millions de francs aux caisses de l’Etat. Le concours de l’ENAM totalisait 24 mille candidats. Multiplier par 5000 FCFA, cela fait 120 millions de francs qui sont allés tout droit dans les caisses de l’Etat. Pour la contractualisation des instituteurs, et la paperasse qui va avec, l’Etat a engrangé 75 millions de francs. Pour l’Ecole Normale, il y avait 17 mille candidats et donc 85 millions. Pour l’INJS, il y avait 7 mille candidats, soit 35 millions de francs exigés aux pauvres. En mettant ensemble le volume total des concours publics qui viennent de passer, l’Etat a gagné 3 milliards FCFA. Cela ressemble bel et bien à une entourloupe si on considère que pour le concours des Commissaires de Police, il y avait 5 500 candidats pour seulement 100 postes à pourvoir. Pauvre jeunesse, pauvre Cameroun. HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA Ze Ze -3- P oLITIqUE ECONOMiE Issa Tchiroma Bakary le seul vrai ami de Paul Biya C ’est un secret de polichinelle, le Cameroun vit aujourd’hui dans une atmosphère de fin de règne. Par calcul politique ou poussé par les multiples déceptions, Paul Biya n’a toujours pas désigné un potentiel successeur. Du coup, tous s’y voient. Principalement certains de ses « frères » du Sud. Faut-il rappeler à ces futurs successeurs, qui ne se cachent plus, que nous sommes en pays démocratique et qu’ils sont très défavorisés par la loi du nombre malgré leur fortune et leur trésor de guerre ? Ces ambitions vont malheureusement avec les complots, les lâchetés et les trahisons de toutes sortes à l’endroit de celui qui les a faits Rois. Presque personne ne travaille plus. Tous ont les yeux fixés sur le fauteuil présidentiel. Tous sauf quelques uns dont le ministre ISSA TCHIROMA Bakary. Le ministre de la communication apparaît paradoxalement aujourd’hui comme un des derniers fidèles. Ce gardien du temple qui vient de l’opposition s’est résolument mis au service du Président Biya et du gouvernement. Il est devenu le porte-parole le plus engagé. Tous ces derniers temps, le mincom a pris des initiatives politiques et professionnelles pour défendre l’image de marque d’un pays pris en otage par les ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Et pourtant, c’est lui qui fait face à toutes sortes de vexations de sa hiérarchie et de certains autres membres du gouvernement. A titre d’illustration, il y a plusieurs affaires qui auraient poussé n’importe qui à la démission. 1- L’AFFAIRE MOTAZE, VAMOULKE Sur proposition du mincom, le Président de la République a accepté le principe de la modernisation de la CRTV. Le but étant de la rendre plus performante et plus compétitive face à la concurrence féroce des autres chaînes. Pour ce faire, toutes les machines, toutes les installations, tous les codes devaient être modernisés. Il était même prévu, l’intervention de la fibre optique et plusieurs autres accessoires comme des grandes chaînes de télévisions en Europe et dans le monde. Comme tous les grands projets structurants, ce dernier n’a pas échappé à la « vigilance » et au « contrôle » de l’incontournable Louis Paul MOTAZE. Contre toute attente, et malgré les conseils avisés des spécialistes. Le tandem MOTAZE, VAMOULKE va jeter son dévolu -4- sur la société HUWAÏÏ. Cette société qui ne peut citer aucun haut fait d’arme antérieur, s’occupe surtout de la téléphonie. Elle agit d’ailleurs presque toujours en sous-traitance. Pour les travaux de modernisation de la CRTV, cette société au passé flou et à l’avenir incertain a exigé 119 milliards FCFA à l’Etat du Cameroun comme préalable. Seule qualité tout de même, il semble que les gens de HUWAÏÏ savent « parler » aux camerounais. Les menteurs parlent en effet de 400 millions «utilisés pour se faire des amis » dans la transaction qu’il y a eu avec Camtel. Sur les conseils des techniciens de plusieurs nationalités, le ministre de la communication a proposé la société STARTIMES. Cette société mondialement reconnue compétente en la matière, a déjà travaillé avec succès dans 25 pays d’Afrique. Aujourd’hui c’est la société STARTIMES qui a modernisé la télévision officielle au Nigéria pour en faire la fierté d’un peuple et le patrimoine avant-gardiste d’un Etat. Au contraire de HUWAÏÏ qui était restée très évasive sur le sujet, STARTIMES a promis de livrer l’ouvrage après seulement 24 mois. Avec comme budget 113 milliards FCFA seulement, soit un gain net de 6 milliards pour les finances publiques. Au terme d’un bras de fer qui a pris des allures de bagarres de rues, HUWAÏÏ, MOTAZE, VAMOULKE ont été désavoués par le Président Paul Biya lui-même. C’est STARTIMES qui s’occupe de notre CRTV nationale. Au premier ministère, certains ont donc décidé de tout faire pour mettre le mincom à l’étroit. Toutes ses correspondances, mêmes les plus urgentes restent sans suite. Le secrétaire des services du Premier ministère y est-il étranger ? 2- TCHIROMA ET L’AFFAIRE DES 15 MILLIONS Il y a quelques semaines, plusieurs Chefs d’Etats se sont réunis à Yaoundé pour adopter une stratégie de guerre commune contre Boko Haram. La mobilisation médiatique qui accompagnait cet évènement a drainé vers le Cameroun plusieurs milliers de journalistes. En pareille circonstance, « il faut prévoir des dispositions particulières pour accueillir et convertir à notre cause ces journalistes des diverses confessions et motivations ». Il faut prévoir des hôtels, des moyens de locomo- LA tRiBUNE DE L’Est N°514 tions, des dossiers de presse, des écrans géants, des badges, des points fixes dans la salle des cérémonies etc… pour toute la durée des travaux, et pour couvrir ces charges et d’autres encore, ISSA TCHIROMA Bakary n’a reçu que 15 millions de francs. Cet argent chichement mis à disposition par le Premier ministère devait servir également pour l’encadrement des journalistes locaux. Entre temps, certaines personnes hauts placées au premier ministère, auraient laissé circuler la rumeur faisant état d’un budget de 230 millions FCFA. L’intervention de cette intox étant de nuire et de provoquer la démobilisation ou le désordre dans les rangs des journalistes chargés de la couverture médiatique de l’évènement. 3-L’AFFAIRE DU FAUX RECUEILLEMENT DE PAUL BIYA Si personne ne comprend l’absence du Chef suprême des forces armées lors des cérémonies d’adieux aux soldats tombés au champ d’honneur, personne n’explique davantage l’idiotie de la photo mal scannée de Biya penché sur les cercueils des soldats martyrs. Les photos et les commentaires qui vont avec sont stupides. Biya était en Europe au moment des tristes évènements et le mindef n’a pas boudé son plaisir comme à son habitude. Par ailleurs, sauf quelques rares exceptions, Paul Biya n’assiste jamais aux deuils de personne. Il y a donc lieu de lire le dernier scandale du site de la présidence de la République avec d’autres yeux. Premièrement, l’auteur de cette bourde voulait dire au Président qu’il fait mal d’être aussi loin des soldats morts ou vivants ; avec des yeux admiratifs tournés vers ce qui se passe au Tchad voisin. Deuxièmement, l’auteur de cette gaffe voulait dire à tout le monde que ce qui a toujours été publié dans le site de la PRC est faux. Ou fantaisiste. Il faut noter que ce n’est pas la première fois. Il y a quelques mois, « les admirateurs » de Paul Biya se sont crus obligés de falsifier une photo pour présenter leur champion en train de serrer la main de Barack Obama. La même chose fut répétée à propos de la première Dame du Cameroun et de l’épouse de Président des USA. Ceci n’a attiré sur le couple présidentiel que quolibets et moqueries. N’était-ce pas le but recherché ? A vrai dire, la cellule de communication de la PRC, son site officiel et tous les autres secteurs voisins doivent être rattachés au mincom qui a l’expertise nécessaire. Mais le mincom c’est TCHIROMA le mal aimé qu’on accuse de plus en plus ouvertement de rester fidèle à Paul Biya. Sans compter que le budget de ces cellules est considéré comme la propriété de certains frères du village. Il faut empêcher le mincom de travailler pour le régime dont ils sont pourtant les plus grands bénéficiaires. D’après nos sources généralement bonnes, le ministre Séraphin FOUDA a passé au moins 20 coups de fil à ISSA TCHIROMA pour le tancer d’intervenir en sapeur pompier dans l’affaire des listes de l’IRIC. Ce dernier-là, fait pour préserver l’ordre public et le calme est revenu dans l’opinion. Pour les autres, disons à la suite de ce qui précède que le mincom a un des plus petits budgets et que tous les Directeurs Généraux des sociétés sous sa tutelle ont souvent un salaire 3 fois plus grands que celui de ISSA TCHIROMA Bakary, un des derniers Remparts d’un régime à la croisée de chemins. C’est toujours comme ça ! La rédaction HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA A CTUALITE ECONOMiE LES SALAIRES DES MINISTRES Voici pourquoi les ministres doivent "voler" N os sources ont mis à notre disposition les salaires de nos ministres. En attendant d’éventuels démentis, voici ce que gagnent les membres du gouvernement après 30 jours de travail ; - Premier ministre : 2 millions/mois - Les Vices-premiers ministres : 1. million 500 mille/mois chacun - Les ministres d’Etat : 1.million 200 mille/mois chacun - Les « simples ministres » : 850 mille/mois chacun - Les ministres délégués : 800 mille/mois chacun - Les Secrétaires d’Etat : 600 mille/mois chacun - Les recteurs des Universités et ministres assimilés : 600 mille/mois chacun Comme on peut le voir, les ministres au Cameroun sont parmi les moins bien payés de toute l’Afrique. Même le premier ministre Chef du gouvernement n’atteint pas à la cheville le plus petit DG de société d’Etat. Or, dans tous les ministères au Cameroun, les budgets sont exacts et il est prescrit une gestion stricte. Pour faire le tra- vail de policiers auprès des nos ministères, il y a le TCS, la CONAC, le CONSUPE. Dans ce contexte, le malaise est réel et les différentes arrestations des ministres et autres hauts commis de l’Etat ont achevé de dévaloriser la fonction ministérielle au Cameroun. On peut craindre qu’un jour certains citoyens sollicités refusent d’entrer au gouvernement. Car pour nos ministres, les choses ne sont pas toujours faciles ; en plus des injures et des humiliations de leur patron qui les utilise régulièrement comme bouc émissaire, il ya les charges sociales et les sollicitations de tout ordre. Dès qu’il y a le moindre deuil dans sa région natale, c’est le ministre qui est sollicité pour le cercueil, le costume du macchabé, les cars pour transporter la famille endeuillée et les badauds. L’argent du carburant, la boisson et les victuailles pour la collation ; ainsi, tel « frère » du département est de passage à Yaoundé, c’est le ministre qui est sollicité pour s’occuper et du problème et des frais de transport. Tel autre est malade ou en quête d’un emploi, c’est chez le « frère » ministre qu’il se dirige inévitablement. Tel autre dit des gros mots à ses patrons, c’est le ministre qui doit intervenir auprès du DG pour qu’il ne perde pas son emploi. Les étudiants comptent sur lui pour payer leurs études. C’est encore lui qui doit améliorer le quotidien des siens en leur attribuant les marchés (les fameux 4.9). En politique, il y a les multiples sollicitations du RDPC. Aussitôt après être entré au gouvernement, le RDPC (pour ne citer que le parti au pouvoir) récupère immédiatement le ministre. Très vite, il est fait membre du comité central, chef de délégation ou personnalité ressource du parti des flammes ; c’est lui qui doit financer toutes les missions du parti dans sa contrée ; c’est lui qui doit payer le séjour et le transport des frères qui l’accompagnent à chaque descente sur le terrain ; c’est lui qui doit faire et « offrir » des centaines de cartes nationales d’identité à « quelques étrangers » pour éviter toutes déconvenues électorales. Après tout cela, il y a les marabouts, les féticheurs, la documentation de la secte. Tout ceci ment, en qualité des soldats dont la détermination a déjà libéré le Mali et le Cameroun. Là-bas ou le chef d’état major n’est pas un peu aveugle, Idriss DEBY lui-même participe au combat à bord d’un hélicoptère, tandis que son fils dirige les combats au sol. Enfin, la télévision nationale nous montre effectivement les cadavres de Boko Haram, fruit de la bravoure des soldats tchadiens ! Au Tchad, on ne détourne pas l’argent de la guerre. Les marchés en armement, ne vont pas aux jeunes filles, pour la plupart copines « d’un futur Chef de l’Etat ». Et surtout, les officiers sont effectivement au front au lieu d’encombrer les couloirs et les restaurants d’un certain hôtel Hilton. Au Tchad, aucun Général, aucun Colonel ne roule dans les 4X4 de luxe. La priorité là-bas c’est la défense du territoire national et non le nombre de villas et la grosseur des comptes en banque. Voila pourquoi ça marche. Après le Mali et le Cameroun, l’armée de libération du Tchad, est en train de rendre sa dignité à l’Etat du Nigéria. Précisons pour finir, que le porteparole de l’armée tchadienne est effectivement tchadien et n’a qu’une seule nationalité. Que dire de l’homosexualité qui est le mal absolu pour des soldats? demande beaucoup d’argent. A cela il faut ajouter qu’un ministre doit vivre comme un homme de son rang, avec limousines, villas, copines (avec les charges qui vont avec) , et autres vacances en Europe… Pour entrer au gouvernement, certains sont prêts à tout, y compris au sacrifice de leur intégrité physique. Sont-ils rémunérés à la taille des sacrifices consentis ? Ministre au Cameroun, l’enfer ou le paradis ? Metcham Me Zié Idriss Déby le modèle, le sauveur du Cameroun 1- Le tchad, une armée de libération Désormais, le patron de l’Afrique centrale s’appelle Idriss DEBY. Sa diplomatie est la meilleure de la sous région. Les revenus du pétrole y sont presque équitablement répartis. Le parti au pouvoir travaille en parfaite citoyenneté avec les partis de l’opposition. L’armée du Tchad est de très loin la meilleure en équipe- LA tRiBUNE DE L’Est N°514 2-le tribalisme, la plaie, la honte Au Tchad, l’armée est composée de jeunes gens de toutes les tribus et de toutes les provinces du pays. Les Généraux, dès qu’ils atteignent 60 ans, sont reconvertis dans les affaires ou en politique. L’Etat leur vote un budget conséquent, et ils restent des conseillers en matière de défense. Du coup, les colonels, jeunes et dévoués prennent la relève. 3-Déby, le patron de l’Afrique centrale D’après nos sources, les imprimées des certificats médicaux sont devenus rares à Yaoundé. Les menteurs affirment également que les hôpitaux des garnisons, sont pris d’assaut par des malades imaginaires, épouvantés par la seule évocation de Boko Haram. Aujourd’hui, on sait que les enlèvements attribués à Boko Haram, étaient étrangers aux combattants d’Aboubacar Shekau. Dans ce cas le TCS, doit se saisir en urgence, du cas de certains camerounais bien connus qui ont encaissé. Pour revenir à l’armée de libération du Tchad, disons que son patron le Président Idriss DEBY, est un panafricaniste. S’il cessait de l’être un jour, son armée pourrait très facilement conquérir n’importe quel pays d’Afrique Central, et y installer un gouvernement à sa dévotion. HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA -5- A CTUALITE ECONOMiE LES SALAIRES DES DIRECTEURS GENERAUX AU CAMEROUN Voici ce qu’ils gagnent à ne rien faire ! S ans doute dans le souci de corriger une grave injustice, le Président Paul Biya a décidé de relever le smic au Cameroun. De 22 000 FCFA, les gagnes petits sont montés à 36 000 FCFA. Une vraie farce si on considère que le prix mensuel d’une chambre simple à Yaoundé c’est 15 mille francs minimum. Pour les chambres dites modernes, il faut prévoir un loyer de 25 mille francs/mois. Les studios commencent à 30 mille FCFA minimum. Les « smicares » au Cameroun ne peuvent donc prétendre qu’aux chambres ou aux studios. Les maisons de 2 ou 3 chambres étant évidement hors de prix et donc, hors de porter. Le kg de riz coûte 500 FCFA dans tous les marchés au Cameroun. Le tas de manioc 500 FCFA ; le tas de macabo 1000 FCFA, le verre de haricot 200 FCFA ; le litre de pétrole 500 FCFA ; le paquet de cube 1000 FCFA ; un savon macabo 350 FCFA ; le kg de maquereau 1350 FCFA ; le litre d’huile de palme 700 FCFA ; un tas de biffaga (5 poissons) à 2000 FCFA etc… Malgré la gesticulation du chef de file des amis de Jean Marie ATANGANA au gouvernement, la MIRAP et les autres machins pour baisser les prix des denrées de premières nécessités sont une simple anecdote. Au Cameroun, les Directeur général Camair- co : 36 millions/mois - Directeur général d’Eneo : 18 millions /mois -Directeur général des impôts : 15 millions /mois - Directeur général des Douanes : 10 millions /mois - Directeur général du port autonome de Douala (PAD) : 10millions/mois - directeur général de SNH : 10 millions/mois - Directeur général de Cameroun Tribune : 10 millions /mois - Directeur général de la CRTV : 9 millions /mois - Directeur général de la SONARA : 9 millions /mois -Directeur général de la CNPS : 8 millions /mois - Directeur général de la CSPH : 8 millions /mois - Directeur général de la SCDP : 8 millions /mois - Directeur général de TRADEX : 8 millions /mois - Directeur général de ARSEL : 8 millions /mois - Directeur général de la SNI : 8 millions /mois - Directeur général de la CIMENCAM : 8 millions /mois - Directeur général du FEICOM : 5 millions /mois - Directeur général de la Sic : 5 millions /mois - Directeur général de la Maetur : 5 millions /mois - Directeur général de la CAA : 5 millions /mois - Directeur général de l’ARMP : 5 millions /mois pauvres sont encore plus pauvres et les riches toujours plus riches. Le fossé est tel que les « smicares » se nourrissent presque dans les poubelles ; les chanceux mangent pour moins que la ration du chien du Directeur Général lambda. Or, les « smicares », les chômeurs c'est-à-dire les très pauvres sont 80% de la population au Cameroun. A titre d’information, c’est dans cette catégorie que les gens comme aboubakar Shékau viennent recruter leurs combattants. A titre d’illustration, voici les salaires des Directeurs Généraux des sociétés qui comptent au Cameroun. Comme chacun peut l’imaginer, il n’a pas été facile d’y accé- der, mais votre journal a des amis partout. D’autre part, la fracture sociale énerve tout les défavorisés qu’on retrouve même dans les cabinets des Directeurs Généraux. Certains de ces salaires prennent en compte les avantages liés à la fonction. D’autre part la loi nous autorise à publier tout ceci, puisque la même loi oblige tout le monde à déclarer ses biens avant et après la nomination. Bien sûr, chacun des DG peut écrire à la Tribune de l’Est Economie pour corriger s’il y a des petites incorrections. Nous attendons donc le rectificatif et « le vrai salaire » que nous publierons selon la formule consacrée. Ateba Olinga - Directeur général de la SODECAO : 5 millions /mois - Directeur général de ELECAM : 5 millions /mois - Directeur général de la CONAC : 5 millions /mois - Directeur général du Chantier Naval : 5 millions /mois - Directeur général de la Chambre d’agriculture : 5 millions /mois - Directeur général de l’IRAD : 5 millions /mois - Directeur général de l’ISMP : 5 millions /mois - Directeur général de la SODECOTON : 5 millions /mois - Directeur général de la SEMRY : 5 millions /mois - Directeur général de l’ANAFORD : 5 millions /mois - Directeur général du Palais des Congrès : 7 millions /mois - Directeur général ADC : 7 millions /mois - Directeur général de l’hôpital général : 5 millions /mois - Directeur général de l’ENAM : 5 millions /mois - Directeur général du CHU : 3 millions /mois - Directeur général du CNC : 7 millions /mois - Directeur général MONT FEBE : 3 millions /mois - Président du comité de normalisation : 3 millions /mois - Directeur général du CUSS : 4 millions /mois - Directeur général Polytechnique : 3 millions /mois Les imposteurs de la guerre de Boko Haram D epuis quelques temps, le monde entier assiste stupéfait à la démonstration d’une autre spécialité camerounaise : l’imposture et la récupération. Il s’agit cette fois de la collecte des denrées alimentaires soit disant en faveur de nos soldats au front. Trêve de commentaires, on va dire les choses brutalement ! Premièrement, cela veut dire que depuis le début du conflit, nos soldats mouraient de faim au front ; si c’est le cas, on n’a donc pas rectifié les travers de la guerre de Bakassi. Et donc, qui a volé l’argent destiné à l’équipement et à la nutrition de nos soldats depuis le début du conflit ? La rumeur parle effectivement de beaucoup -6- d’argent détourné sous le chapeau du Chef suprême des forces armées nationales. Deuxièmement, les organisateurs de ces mascarades, parlent d’un sursaut patriotique et d’un regain d’orgueil national. Foutaises… en fait, il s’agit du bal des récupérateurs et d’une illustration de la mare aux opportunistes. Regardez les tranches d’antenne réservées à ces gens là, « tous les gentils donateurs » appartiennent à la classe des riches. Des riches par effraction, des hommes politiques en quête de positionnement ou des hommes d’affaires un peu fâchés avec le fisc. Le Maire de Banganté par exemple est régulièrement cité dans, pas moins de 7 procès. Au total, LA tRiBUNE DE L’Est N°514 cette générosité suspecte a soigneusement mis de côté les pauvres dans les rangs desquels on trouve les vrais patriotes ; une fois, la misère, la mauvaise gestion ou le banditisme de quelques uns avait poussé les lions indomptables à la mendicité. Le ministre KONTCHOU de la communication avait alors appelé tout le peuple à la solidarité. Un coup de cœur avait été organisé à cet effet. Tout le monde s’était senti impliqué, interpelé. Les étudiants, les manœuvres, les mototaxis, les garagistes et même les filles de joie avaient mis la main à la poche. En seulement quelques jours, plusieurs milliards avaient été collectés. Cet argent bien évidem- ment a pris une autre direction, mais ça c’est une autre affaire. De toute façon, l’histoire des vivres qui n’est la preuve d’aucun patriotisme, est trop belle pour être honnête dans notre contexte camerounais. La rédaction HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA A CTUALITE ECONOMiE DOCUMENT Ce que Biya doit faire pour ne pas partir comme Compaoré Des mesures urgentes sont à prendre pour essayer de sauver le Président Biya et son Régime du naufrage. Seulement, il a contre lui, l’âge, les appétits politiques de ses plus proches collaborateurs, la santé, la communauté internationale. En fait, le temps joue contre lui. Aujourd’hui plus que jamais, le temps lui est compté pour préparer sa transition et espérer entrer dans l’histoire. En évitant le destin tragique des COMPAORE, KHADAFI, BEN ALI, ou MOUBARAK. Pour cela il faut : L’INJUSTICE SUR LA RETRAITE DES FONCTIONNAIRES A quel âge va-t-on à la retraite au Cameroun ? Certains vont à la retraite à 50 ans. Ce sont les petits diplômés de la catégorie C et D. Paradoxalement ce sont ces gagnepetits, les souffre-douleurs de la République qui portent réellement le Cameroun. D’autres prennent leur retraite à 55 ans et 60 ans. Ce sont les cadres moyens et les cadres tout court de notre administration. Pour les gros diplômés, les « Doctas» et les « Profs », il ya un traitement de faveur. Ils peuvent travailler jusqu'à 65 ans. Puis, il y’a les pontes du Régime, les proches parents du Chef de l’Etat et les gros magouilleurs. Les uns bénéficient des rallonges présidentielles, d’autres usent « d’astuces » pour « travailler » et émarger au budget de la République jusqu’à la mort. Ces intouchables aussi inutiles que budgétivores alimentent régulièrement la chronique au TCS. Souvent sans conséquences. Ces prédateurs bénéficient de grands parapluies et peuvent « travailler » jusqu’à « épuisement ». Par conséquent, c’est la démobilisation et la démission chez les vrais travailleurs. Ce que Biya peut faire pour éviter l’implosion, les grèves généralisées des fonctionnaires et la faillite de l’Etat, c’est une harmonisation des âges de départ à la retraite. Un âge unique doit être imposé à tout le monde. A cet effet, 60 ans semble être un âge raisonnable. Soixante ans, l’âge pour passer la main aux jeunes générations, l’âge pour écrire ses mémoires et transmettre son expérience, l’âge pour jouir de sa retraite et d’un repos bien mérité. Pour les hommes politiques, personne ne devrait excéder 75 ans pour quitter les affaires contraignantes et absorbantes que sont la conquête ou la gestion du Pouvoir. Car, après 75 ans, plusieurs maladies dues à la dégénérescence des facultés mentales et physiques deviennent récurrentes. A cet effet, PAUL BIYA, FRU NDI, BELLO BOUBA, NDAM NDJOYA, Marcel NIAT JIFENJI, YANG Philémon, YAO Aïssatou, CAVAYE YEGUIE Djibril, AYANG Luc devraient penser par patriotisme à leur succession ; et évoquer très sérieusement l’idée de quitter les affaires publiques. On compte sur eux pour nous envoyer leur bulletin de santé respectif. La retraite des fonctionnaires et la reforme de l’administration camerounaise, voila un vaste dossier qui demandera beaucoup de santé, LA tRiBUNE DE L’Est N°514 beaucoup d’énergie et beaucoup de lucidité. A près de 85 ans, dont 35 ans aux affaires, le père du Renouveau pourra- t-il encore relever ce défi dans les délais ? L’INJUSTICE DE LA REPARTITION DES SALAIRES ET LE PROBLEME DE LA MISERE AU CAMEROUN Les travailleurs au Cameroun sont les plus mal payés du monde. Ces salaires payés au lance pierre ne permettent à personne d’assurer dignement les obligations familiales et les charges sociales. Si ceci peut également expliquer le manque de motivation et de créativité des fonctionnaires camerounais, on peut également y trouver une explication (sans les excuser) à la corruption endémique et peutêtre aussi à certains détournements de fonds publics. Il faut se nourrir, se loger, se soigner, se vêtir, envoyer ses enfants à l’école, se déplacer pour aller au travail etc… quel fonctionnaire peut se réaliser pleinement dans ce contexte de précarité avec les salaires pratiqués ici ? À l’époque d’AHIDJO, les fonctionnaires pouvaient espérer une augmentation de salaire chaque année. Le Renouveau national a non seulement supprimé cette coutume patriotique, pire, il a procédé à une dévaluation brutale et à des baisses de salaires sauvages. Seuls quelques « chanceux », s’en sortent avec souvent des méthodes propres aux prédateurs. Il faut revaloriser de façon significative les salaires des fonctionnaires camerounais. C’est un travail très exigeant physiquement et intellectuellement qui demande l’investissement personnel du président de la République et l’implication totale des collaborateurs fidèles. L’ENTREE DANS LES GRANDES ECOLES Il fut un temps où les grands planteurs et les pauvres se sacrifiaient pour envoyer leurs enfants à l’école, convaincus que ceux-ci, nantis de diplômes entreraient dans les grandes écoles. Ce rêve légitime s’est évanoui avec l’avènement du Renouveau. L’ENAM, le CUSS, L’EMIA, l’Ecole Normale, l’Ecole de Police, Ecole Polytechnique, sont désormais la chasse gardée de la bourgeoisie régnante ; des enfants issus de « grandes familles » ou de celle du Prince. Les fils des pauvres, aussi brillants soient-ils se débrouillent ailleurs. D’ailleurs, le Président Biya a reconnu la Moto taxi, comme une profession d’avenir. Il semble qu’il faut verser 7 millions de francs pour entrer à l’EMIA et au CUSS, 3 millions pour l’Ecole Normale, 4 millions pour Polytechnique, 6 millions pour l’Ecole de Police (les Commissaires). On raconte qu’il faut souvent aider les « petits » des riches en leur rédigeant jusqu’à leur mémoire de sortie. Cela installe petit à petit une dynastie au Cameroun. C’est tout ceci qui a provoqué le soulèvement des jeunes au Burkina-Faso. Impossible de terminer sans saluer la brillante nomination de Gilles Christian SADI à la tête du département du Mfoundi, à moins de 30 ans. A cette allure là il sera gouverneur dans quelques mois. L’AGRICULTURE DE 2nde GENERATION Voila un terme fumeux dans un pays où la DABA, reste le seul outil, pour sarcler et semer la pitance de quelques 25 millions d’habitants. Le sage AHIDJO parlait de révolution verte. C’était plus réaliste. Il disait même la primauté de l’agriculture sur le pétrole. Il avait institué les comices agro-pastoraux qui n’étaient pas des fêtes foraines. Ils se tenaient à échéances régulières à travers les villes du Cameroun. Pour les petits salaires et le petit peuple, il avait initié les Mideviv où les denrées alimentaires étaient à la portée de toutes les bourses. Il y’avait même le FONADER, la banque du paysan. Qui ne connait pas la SODECOTON du nord, la SODERIM de Santchou, l’UCCAO de l’Ouest, la ZAPI de l’Est etc… Tous ces fleurons ambitieux et prometteurs de notre agriculture sont morts du fait du Renouveau. Qu’a t-on mis en place pour développer l’agriculture ? Les crédits chichement affectés çà et là sont régulièrement détournés. Comme les tracteurs. Les projets piscicoles et la forfaiture des projets du même genre sont la preuve que l’agriculture au Cameroun vit ses derniers jours. Naguère considéré comme le grenier de l’Afrique, le Cameroun tend désormais la sébile. L’essentiel de ce qu’on mange au Cameroun vient d’ailleurs. Les plantations de MVOMEKA et celles de FOTSO Victor sont mortes de leur belle mort. Franchement ,Président, c’est ici qu’il faut commencer ; parce qu’il n’ y’a point de dignité pour celui qui a faim. Or un peuple qui a faim est une bombe à retardement ! L’ENTREE AU GOUVERNEMENT En Europe et dans les vraies démocraties, on sait à quelques détails près qui peut entrer au gouvernement et qui peut remplacer qui le moment venu. Il y a là-bas ce qu’on appelle le « SHADOW CABINET » où les spécialistes s’exercent au quotidien pour arriver aux affaires en cas d’alternance ou de remaniement. Au Cameroun, le moindre soupçon d’un remaniement arrête la vie de la République. Les Ministres ne travaillent plus, les Directeurs sont presque en congé et le petit peuple des usagers souffre. Ici, avant chaque remaniement, les marabouts, les gourous des sectes, les raquetteurs de tous genres vivent une période dorée. Avec bien sûr le cortège des délinquants sexuels prévisibles. En 32 ans de règne, Paul Biya a déjà remanié son gouvernement 34 fois ; soit à peu près un gouvernement par an. En science politique, cela s’appelle une instabilité politique et gouvernementale permanente. Certains persiffleurs ajoutent qu’on peut peupler tout un arrondissement comme celui de Mbalmayo avec des anciens Ministres de Biya .Pour les résultats et les performances de ces gouvernements successifs, il faudra repasser. Ces derniers temps, le patron des différents castings a régulièrement taxé ses gouvernements successifs d’incompétents. Dans ce cas, qui est mauvais : le coach ou les mauvais joueurs ? LES AGES DE CEUX QUI NOUS GOUVERNENT Un simple article a fait tanguer tout un gouvernement il ya quelques jours ; c’est Jeune Afrique et François SOUDAN qui ont révélé que le gouvernement de la République et d’autres secteurs encore (nous, on refuse de dire l’armée) sont encombrés de vieillards amnésiques, séniles et peut être gaga. Des choses que tout le monde sait au Cameroun. Au Cameroun, une telle impertinence vous enverrait tout droit devant le peloton d’exécution surtout après la promulgation de la loi liberticide sur le terrorisme. On va donc achever sur ce chapitre en acceptant (pour rire) avec les hagiographes que Biya est très beau et très jeune et en bonne santé. Que NIAT a 20 ans, que CAVAYE, YANG Philémon et AYANG Luc sont très solides et très intelligents. Que tous sont omniscients et éternels. D’ailleurs le Général MEKA peut encore battre Lucky Luke à l’exercice du tir de précision. On nous apprend qu’à Soa, un groupe d’enseignants (des professeurs Agrégés) vient de se constituer en comité pour soutenir la candidature de Paul Biya pour la Présidentielle de 2025. Ils attendent le budget qui va avec. Voilà des choses qui ont énervé les jeunes au Burkina-Faso et en Tunisie. La rédaction HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA -7- I NTERvIEw ECONOMiE ANGE BAGNIA EN EXCLUSIVITé « Les artistes sont la cause principale de leurs malheurs...» Ou est passée la chanteuse à succès adulée du peuple Ange BAGNIA ? ça fait 7 ans que je refuse de parler aux média ou de faire une scène, c’est un choix. J’ai, en dehors de ma carrière musicale d’autres activités. Notamment, j’ai continué mes études. En ce moment, je prépare un master en management et j’ai parallèlement monté 2 structures, une société qui fait dans l’agence conseil en évènementiel et en communication. Dans cette société, j’ai mis sur pied un magazine qui va sortir d’ici très peu, qui s’appelle « COOPERATION ». Ce magazine qui parle de l’intégration des étrangers au Cameroun et de l’intégration des camerounais à l’étranger. L’idée m’ait venu lors de mes nombreux déplacements. Les africains notamment les camerounais aiment bien voyager à l’extérieur, il faut l’information nette et sûre avant de prendre la décision de migrer ou pas. Le Cameroun est une terre d’accueil tout le monde le sait et notre président de la République encourage l’épanouissement et l’intégration des étrangers au Cameroun. Donc un magazine comme celui-là répond à ce genre de besoin. J’ai aussi en projet des émissions, vous en entendrez parler bientôt, avec la CRTV, de très belles émissions je le pense. C’est des concepts que j’ai mis du temps à concevoir, et en dehors de ça, j’ai une société qui fait dans les BTP, dans le nettoyage industriel et j’ai une autre qui fait uniquement dans l’évènementiel. J’ai mis sur pied un forum de la coopération décentralisée qui fait dans le développement international, la recherche des financements, la recherche des investisseurs pour les communes, les grandes écoles, les entreprises, les gouvernements. La première édition a eu lieu à Montreal, la 2ème édition aura lieu au QUEBEC au Canada. Voila un peu, Ange BAGNIA est une femme d’entreprise, une chef d’entreprise, une promotrice. J’ai aussi une association qui aide les enfants défavorisés, je suis présidente de cette association là. J’ai travaillé très longtemps avec les footballeurs camerounais de renom, et j’ai pour cette année, l’intention de relancer ces activi- -8- tés en faveur de ces enfants à travers un concept parrainé par des footballeurs. Ange BAGNIA, c’est quelqu’un qui depuis quelques années a développé d’autres talents que ceux de la musique. Mais, je reviens cette année avec un nouvel album. Et le plus important pendant ces 7 ans, j’ai eu le temps de faire des bébés. Une opinion très largement répandue dit que vous êtes définitivement installée au pays cela est-il vrai ? J’ai toujours été installée au pays parce que, je suis patriote, je suis camerounaise et j’ai eu la chance très jeune, de faire un métier qui me plaisait. Et à travers ce métier, de voyager beaucoup et je peux me permettre de dire que je connais le monde. Je connais l’Asie, je connais l’Europe, je connais les Etats Unis, je connais l’Amérique du Nord, je connais l’Afrique. J’ai beaucoup voyagé et je me sens mieux dans mon pays. Et je suis installé dans mon pays. J’ai toujours été installée dans mon pays, quoique souvent entre deux avions. Depuis un certain temps, pour asseoir toutes mes structures et mes projets, j’ai dû être un peu plus stable ; pour m’occuper de mes enfants aussi. gneur c’est servir son ami, être poli avec les gens, c’est se mettre en valeur sans nuire à autrui. Donc peut-être que mon physique est apprécié, j’en suis contente, je suis heureuse de savoir que mon physique est apprécié. Mais le plus important c’est le talent que je cherche et la beauté intérieure. Vous voyez, j’ai fait un accident et j’ai une cicatrice au visage aujourd’hui. Si j’étais complètement défigurée, pensez-vous que je ne chanterais plus ? Je continuerai de chanter parce que j’ai le talent que Dieu m’a donné. Donc il ne faut pas se focaliser sur le physique en aucune façon. sonnes sont pour, d’autres sont contre, on n’est jamais unanime. C’est vrai peut être que l’unanimité n’existe pas, au moins qu’on soit conscient de nos besoins. Qu’est ce qui est fondamental et qu’est ce qui est primordial ? Nous sommes dispersés. Donc je pense que la plus grosse responsabilité c’est d’abord nous mêmes. On ne vous a pas beaucoup vu pendant les festivités du 8 mars dernier... Je ne suis pas pro 8 mars, parce que moi je pense que, quand une femme est intelligente, elle l’est tous les jours. Quand elle est performante elle l’est tous les Puisque vous êtes plus stable au jours. C’est vrai qu’il faut peutVous avez marqué le public par Cameroun d’après vos déclara- être un jour pour parler de la votre physique exceptionnel. La tions, il y a un problème de droit femme. Mais aujourd’hui, on beauté est-elle indispensable d’auteurs au Cameroun. Pensez- revendique l’égalité et on revenpour être reconnue chanteuse de vous que les autorités publiques dique les minorités. Moi je ne soient les seuls responsables ? comprends pas. Peut-être pour talent ? Vous savez tout ce que Dieu fait Il y a une part des responsabili- faire comme les autres je peux est bon et tout ce que Dieu fait tés des uns et des autres. Je dis participer à un évènement, mais est beau, toutes ses œuvres, toujours ce que je pense. C’est spécialement cette année, j’ai nous sommes les œuvres de la n’est pas parce qu’on n’est pas perdu mon frère aîné. Le 15 bonté du seigneur, nous allé à l’école qu’on n’est pas février, j’ai fais un accident de sommes tous de belles choses. Il intelligent. Si on est déjà créa- circulation avec mon frère aîné, n’y a pas de laide personne, il teur des œuvres de l’esprit, ça et il est décédé le 17. Dont j’étais n’y a pas de mauvaise créature, veut dire qu’on a une intelli- en pleurs et l’enterrement a eu il faut savoir simplement se met- gence. Mais qu’est ce que nous lieu le 7 mars. Donc je n’avais faisons de tout cela ? Les artistes pas le cœur à la fête. Par rapport tre en avant. qui ont un rôle d’éducateur à l’aspect culturel de ma vie, je chantent des choses qui nous suis en train de mettre sur pieds Vous êtes plutôt modeste ? Non, je suis une chrétienne et amènent à avoir honte quand un nouvel album depuis 3 ans. dans l’éducation que mes nos enfants les écoutent. Quand Vous vous rendez compte, un parents m’ont donnée, il faut les artistes qui ont un rôle artiste qui prépare un album toujours dire que toutes les créa- d’éducateur sont les premiers à depuis 3 ans ? C’est du sérieux. tures du seigneur sont bonnes, il aller montrer ce mauvais exem- Je pense qu’il sortira cette année y a toujours un fond de bien en ple à la télévision, sont les pre- et je pourrais être présente dans chacun. Il faut avoir confiance miers à se bagarrer, à ne penser le cœur des camerounais à nouen toi et savoir qu’en toi il y a un qu’à l’argent. Vous savez on a veau. Je sais que je le suis tougénie, à toi de développer ce toujours les dirigeants qu’on jours parce que partout où je génie et te servir des atouts que mérite. Qu’est ce que les artistes vais on me donne toujours des tu as pour le mettre en avant. La ont fait de constructif ? On assoit signes d’amitié. meilleure façon de servir le sei- une structure, certaines perRecueillis par Eric NDE MBENG LA tRiBUNE DE L’Est N°514 HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA E CoNomIE ECONOMiE ELECTRIFICATION EN AFRIQUE La France critique Eneo et vient au secours des peuples africains Le plus grand scandale des années Biya c’est sans doute le problème de l’énergie et de l’électricité. Au Cameroun, à peine 2 villes reçoivent encore – de façon sporadique – la lumière. Les prix du KW eux augmentent sans cesse. Les installations datent des années 60. Le patriotisme de certains, a cédé, face à l’argent et, le Cameroun vit dans le noir depuis la privatisation de la Sonel. Le scandale financier de cette braderie n’émeut plus que le petit peuple dont on peut attendre une révolution ; et pourtant, des solutions simples existent : La première c’est la nationalisation de Eneo confisqué par des rapaces patricides. La deuxième c’est la solution qui nous vient de l’occident. Elle ne coûtera rien aux peuples. Elle est la preuve de la solidarité entre les hommes. Elle est surtout la preuve qu’on peut industrialiser le Cameroun et les autres pays africains si on en a la volonté. ministre et président de parti poursuit son travail de mobilisation afin que son agence démarre juin 2015, c´est à dire avant la Conférence sur le Climat prévue á Paris en décembre. E n investissant 200 milliards d'euros sur les dix prochaines années pour électrifier le continent africain, 600 millions d'Africains, soit deux tiers de la population, auront de l´électricité. Tel est le plan Marshall de l’électrification de l´Afrique que vient de lancer l´ancien ministre français de l´écologie, Jean Louis Borloo devant un parterre d´invités de marque dont le président français François Hollande et son prédécesseur Nicolas Sarkozy. C´était mardi 3 mars 2015 à Paris. "Tant qu'il n'y a pas de lumière, il n'y a pas d'espoir. Obscurité et obscurantisme sont le même mot." Le plan Marshall de l’électrification du continent africain qu´il appellait de tous ses voeux lors du dernier sommet de l’Union africaine fin janvier 2015 à Addis-Abeba, capitale de l’Ethiopie a été lancé mardi 03 mars 2015 à Paris. Avec sa verve habituelle Jean Louis Borloo n´a pas eu de la peine pour convaincre le parterre de diplomates africains et de chefs d’entreprise à adhérer á LA tRiBUNE DE L’Est N°514 son nouveau combat. Multipliant les arguments les uns les autres, il a semble avoir rencontré l´adhésion de tous. « La production électrique totale des pays de l’Afrique subsaharienne équivaut aujourd’hui à celle de… l’Espagne. Aujourd’hui, dirat-il,l’électricité atteint 25 % de la population africaine (hors Maroc et Afrique du Sud) contre 92 % dans le reste du monde. Si on se fixe un objectif de 100 %, cela représentera 3 % de croissance supplémentaire en Europe. » La réalisation de cet ambition projet va incomber á sa fondation "Énergies pour l’Afrique " qui se propose de réunir 50 milliards de dollars d'aide internationale, notamment les fonds déjà promis en 2009 à Copenhague et 200 milliards d’argent privé. En effet, il ya six ans à Copenhague, il avait été décidé de mettre en place un Fonds vert additionnel aux aides actuelles pour lutter contre les causes du réchauffement climatique. Malheureusement" à ce jour, aucun projet n’a été financé " déplore l´ancien ministre français. Les moyens ainsi réunis seront gérés par une Agence africaine de l'électrification, ayant à sa tête un directeur africain assisté des experts qui décideront de financer tel ou tel projet local, national ou régional, sans poser des conditions de démocratie ou de respect des droits de l'homme. L´Europe va en profiter L´illumination du continent africain va aussi profiter á l´Europe, notamment á la France puisqu´actuellement de 5%, la croissance de l´Afrique passera du simple au double, voire au triple, c´est à dire de 10% à 15%. Une amélioration qui boostera également la croissance de l´Europe. "Le relais de croissance pour l'Europe se trouve en Afrique. C'est vital pour notre croissance, pour notre stabilité, et c'est un supplément d'âme pour l'Europe. Il faut passer à l'acte!", a indiqué Jean-Louis Borloo. Si le pari de rassembler les 200 milliards d'euros est quasicertain au regard de son riche carnet d´adresses, il reste que celui qui fut, successivement avocat d’affaires, maire, L´Afrique acquise á sa cause Jean-Louis Borloo qui affirme avoir le soutien de 33 chefs d’Etat africains ainsi que celui de la Banque africaine de développement, BAD, dit ne pas craindre que les questions de souveraineté entre les différents Etats viennent plomber son projet. Du moins, "ce n´est pas le discours que j´entends", tient-il à préciser. Et d´ajouter "Ouvrons les yeux. Nous avons à faire à de petits États pauvres qui ont supporté un choc démographique d’une ampleur inouïe. Si la France avait connu la même croissance démographique que la Côte d’Ivoire depuis 1960, nous serions 240 millions de Français. Avec ce que cela signifie en termes de construction d’hôpitaux, d’écoles, de routes, d’infrastructures…" Déjà réunis en février dernier à Johannesburg pour la conférence annuelle sur l’énergie en Afrique (Africa Energy Indaba), plusieurs centaines d’experts et d’industriels partagent le même constat : "le gigantesque potentiel de croissance du continent ne pourra être pleinement exploité sans un investissement massif dans les infrastructures d’approvisionnement en électricité. Soit entre 30 et 40 milliards d’euros par an pendant les deux prochaines décennies". L´électrification de l´Afrique est "un projet à la fois pour les Africains et pour le monde". HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA -9- A CTUALITE ECONOMiE MALGRé LES MANIPULATEURS La France et le Cameroun, de vrais partenaires liés pour la vie Certains avis franchissent trop vite le pas : la Francophonie c’est la poursuite de la colonisation de la France sur les pays francophones naguère sous tutelle. Ceci a généré chez des peuples mal gouvernés et appauvris, un sentiment antifrançais souvent encouragé par des dirigeants mal élus. Au Cameroun, depuis quelques temps, la France est injustement pointée du doigt comme la cause de plusieurs malheurs dont souffre le peuple. Le manque de lumière, le recul de l’alphabétisation, l’absence d’industrialisation des économies, le manque de modernisation des armées, le manque de réalisation de développement de qualité, la dissolution des mœurs, la mal gouvernance et certaines contre-performances dans les domaines de la défense sont imputés à la patrie qui a offert les principes de la République, de l’égalité entre les hommes et dans une certaine mesure, la démocratie au monde. En fait, la France fait peur à certains pontes du régime Biya et on expliquera pourquoi dans notre dossier de la semaine pro- chaine. La France ne peut pas être prise comme bouc émissaire pour expliquer la banqueroute d’un système. Et c’est injustement que Mme l’Ambassadeur de France a été humiliée lors d’une marche dite de soutien aux forces armées et à Paul Biya. En vérité et après une étude scientifique, la France apparaît comme le premier soutien et le premier partenaire du Cameroun dans tous les domaines (nous y reviendrons avec les faits et les chiffres dans notre édition de la semaine prochaine). Pour ce qui concerne la francophonie, rappelons qu’elle est moins paternaliste que le Commonwealth. La francophonie, c’est un socle pour célébrer avec une langue vivante et moderne l’amitié et la solidarité entre les peuples. Le Président Abdou DIOUF a su le dire avec des mots justes à la dernière conférence de Dakar les 29 et 30 novembre 2014. Voici le texte qu’il a déclamé devant le premier des camerounais il ne l’a pas repris ! La rédaction DISCOURS D’ABDOU DIOUF à DAKAR LE 29 NOVEMBRE 2014 La francophonie la propriété de tous les peuples, la fierté de tous les citoyens C e sont ces propos de Léopold Sédar Senghor, évoquant les grandes figures de la politique et de la culture dans son premier discours comme Président de la République indépendante du Sénégal, qui me viennent à l’esprit au moment où s’ouvre ce XVème Sommet de la Francophonie. Il fut, sans conteste, le plus brillant de ces précurseurs et de ces francs-tireurs lorsqu’il conçut, avec Habib Bourguiba, Diori Hamani et Norodom Sihanouk le projet d’une communauté d’Etats unis autour de la langue française, lorsqu’il nous offrit, dans le plus généreux des efforts de dépassement des déchirures de l’Histoire, ce rêve d’une civilisation de l’universel. Alors je veux vous dire, Monsieur le Président de la République, que ce sommet n’est pas un sommet comme les autres. Je ne pense pas seule- ment à la tradition légendaire de l’accueil sénégalais, je ne pense pas seulement à la mobilisation de toutes celles et tous ceux qui ont permis la tenue de ce grand événement dans des conditions flamboyantes, je pense, aussi, au devoir qu’a la communauté francophone de vous rendre hommage, Monsieur le Président de la République, pour avoir su et voulu continuer à porter haut et fort le flambeau de la Francophonie, pour avoir su et voulu faire prospérer, avec sagesse et créativité, tout ce qui incarne, depuis des décennies, aux yeux de l’Afrique et du monde, le génie du peuple sénégalais et du Sénégal, ce grand pays, ma patrie, mon pays de cœur et de sang. Et c’est de cet hommage que je veux accompagner les remerciements fraternels que je vous adresse, avec fierté, en mon nom personnel, et au nom de toute la Francophonie. Ce sommet n’est pas un sommet comme les autres. Il doit être, en ce lieu des origines, en ce lieu où fut scellée, aussi, en 1989, la vocation politique de la Francophonie, l’occasion , non seulement, de célébrer les étapes franchies, mais surtout de célébrer la pertinence, l’acuité, la modernité du projet qu’avaient forgé, pour nous, ces précurseurs. Dans ce monde secoué de convulsions, fracturé par les inégalités, démuni face à des menaces nouvelles, dans ce monde en proie à une crise économique persistante, dans ce monde en perte de repères et de valeurs, dans ce monde en manque de régulations et d’éthique, dans ce monde encore trop peu soucieux du futur crépusculaire qu’il pourrait bien léguer aux générations à venir, dans ce monde sans cap Suite à la page11 -10- LA tRiBUNE DE L’Est N°514 HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA A CTUALITE ECONOMiE Suite de la page 10 sans capitaine, la et Francophonie a allumé ce phare d’espérance et de concorde, de solidarité et d’humanisme qu’ils avaient édifié dans l’océan de l’universel. Car la plus grande menace qui nous guette, aujourd’hui, ce n’est pas seulement le terrorisme ou le changement climatique, c’est aussi l’immobilisme, l’égoïsme ou l’indifférence, c’est de renoncer à la solidarité, c’est de faire prévaloir les intérêts particuliers sur l’intérêt général de la famille humaine, c’est de persister dans l’idée d’une communauté internationale qui ne soit pas une véritable communauté démocratique de nations, c’est de repousser sine die les moyens par lesquels les Etats accèderaient, enfin, au sens de la responsabilité uni- verselle en remettant entre les mains d’un gouvernement d’union internationale la résolution des grands problèmes transnationaux. A tout cela la Francophonie est en mesure de répondre, aujourd’hui, grâce à la force de sa langue partagée, la langue française qui est devenue la langue de la non-allégeance à une mondialisation sans âme, la langue qui redonne voix aux sans-voix, la langue qui redonne droits aux sans-droits, la langue qui redonne sens à un monde en quête de sens. A tout cela, la Francophonie est en mesure de répondre, aujourd’hui, grâce à la force des valeurs universelles qu’elle promeut dans le respect de la diversité et de l’égale dignité de toutes cultures. A tout cela, la Francophonie est en mesure de répondre, aujourd’hui, grâce à la force d’un multilatéralisme à 77 soucieux de transcender les divergences culturelles, politiques ou stratégiques et non de les attiser, grâce à la force de sa coopération de proximité, fondée sur le dialogue, la connaissance et la compréhension mutuelles, la solidarité vraie. A tout cela, la Francophonie et en mesure de répondre, aujourd’hui, grâce à la force de ses acteurs : les parlementaires, les universitaires, les maires, sa télévision mondiale en langue française, ses réseaux institutionnels, professionnels, son réseau d’OING, mais aussi ses réseaux de femmes et de jeunes, les femmes qui ont inscrit au rang des valeurs universelles, la sororité, les jeunes qui, sur les cinq continent ravivent jour après jour la flamme des droits et des libertés. Monsieur le Président de la République, Mesdames et Messieurs les chefs d’Etat et de gouvernement, Si vous êtes convaincus que ce sommet ne doit pas être un sommet comme les autres, alors démontrez-nous, ici, à Dakar, que la Francophonie n’est pas une organisation internationale comme une autre en continuant à lui octroyer, pour les années à venir, la confiance et les moyens de « répondre [plus que jamais] présente à la renaissance du monde, tel le levain nécessaire à la farine blanche. » Je vous remercie. Le Cameroun n’est rien sans la France Malgré les complots des agitateurs qui se battent déjà pour succéder à Biya, la France reste le meilleur ami du Cameroun. Ils ont eu tort de vouloir humilier Mme l’Ambassadeur de France au boulevard du 20 mai. L es sommets FranceAfrique sont une initiative du président Georges Pompidou. Ces rencontres se déroulent depuis 1973. Regroupant à l'origine la France et onze pays francophones, les sommets qui se tiennent alternativement en France et en Afrique se sont peu à peu élargis à plus d'une quarantaine de pays africains. Depuis 1988, les conférences ont lieu tous les deux ans, en alternance avec les sommets de la Francophonie. -1990: LA BAULE (France) - Ce sommet marque un tournant dans la politique africaine de la France. La métropole, pour la première fois, souligne officiellement le lien entre démocratie et développement et entend prendre des mesures. Les bon élèves de la démocratie seront récompensés alors que les mauvais se verront sanctionnés. Le président François Mitterrand déclare ainsi que l'aide française sera plus "tiède" pour les régimes autoritaires, "enthousiaste" envers ceux qui s'ouvriront à la démocratie. Ce qu'on appelle communément le "vent de La Baule" venait donc de souffler LA tRiBUNE DE L’Est N°514 sur l'Afrique. La conséquence président Mitterrand, en convasera l'instauration du multi- lescence après une intervention partisme en Afrique. Félix chirurgicale. Houphouët-Boigny (Côte d'Ivoire) et Mobutu Sese Seko - 1994: BIARRITZ (France) (Zaïre, qui deviendra la François Mitterrand, qui préside République démocratique du son dernier sommet franco-afriCongo, RDC) n'assistent pas à cain avant son départ en 1995, critique les contraintes imposées ce sommet. par la Banque mondiale aux - 1992: LIBREVILLE - Sommet pays africains. Ce 18ème somaxé sur les problèmes écono- met adopte le principe de la miques, face à la crise qui création d'une force interafrifrappe le continent. Les partici- caine d'intervention. Il est égalepants demandent aux pays ment marqué par le retour du industrialisés de poursuivre président zaïrois Mobutu Sese leurs efforts en vue de réduire Seko, mis au ban de la scène la charge de la dette des pays internationale depuis trois ans africains. Le Premier ministre pour manquement à la démocraPierre Bérégovoy remplace le tisation interne. - 1996: OUAGADOUGOU - Le premier sommet pour le président Jacques Chirac est largement dominé par les crises dans la région des Grands Lacs et en Centrafrique confrontée à une mutinerie. Plus de 40 délégations sont présentes, parmi lesquelles un nombre record de pays anglophones, dont le Nigeria, représenté pour la première fois. Jacques Chirac déclare que seule "la bonne gouvernance" permet un "développement durable", précisant qu'elle est aussi une condition essentielle pour le maintien de l'aide des pays industrialisés. - 1998: PARIS - Ce 20ème sommet est consacré à la sécurité sur le continent africain, miné par de nombreux conflits. La rébellion en RDCongo contre le régime du président Laurent-Désiré Kabila, qui a dégénéré en une guerre régionale, domine le sommet. 49 pays, un record depuis le début des sommets en 1973, assistent à la conférence. Pour la première fois, le président gabonais Omar Bongo est absent, invoquant une prochaine élection présidentielle dans son pays, mais aussi l'invitation de pays anglophones aux sommets franco-africains. HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA -11- A CTUALITE ECONOMiE ET S’IL PARTAIT BRUTALEMENT ? Paul Biya est-il réellement très malade ? On annonce la maladie de Paul Biya. Cela énerve tout le monde à Yaoundé. Mais certains font semblant. La lutte pour la succession est définitivement ouverte. Et si Biya un jour disparaissait brutalement ? Il faut en parler. La santé d’un chef de l’Etat intéresse tout le monde. C ’est dans la 2ème catégorie des camerounais qu’on rencontre toutes sortes de résistances. La première étant de rejeter le caractère dynamique du monde moderne. Une des obligations de la démocratie c’est la transparence et la liberté d’expression. Certains disent que la vérité voyage sans passeport. Certains disent encore qu’aucune nouvelle surtout si elle est triste ne peut se cacher indéfiniment. C’est le cas pour les maladies et les décès des grands de ce monde. En URSS, on a fini par annoncer la mort du petit père des peuples. En France, la nouvelle de la mort de DEGAULE a vite fait le tour. Plus près de nous, OMAR BONGO ou le Roi HASSAN II sont finalement partis après que les entourages officiels aient opposé de violents démentis à la « rumeur » de leurs maladies puis de leurs décès. La santé d’un Chef de l’Etat ou d’un président de la République est et demeurera toujours quelque chose de très sensible. L’histoire est encombrée d’exemples des pays qui ont basculé dans l’horreur et le chaos après la mort de leur dirigeant. Des questions se posent alors : Faut-il taire la nouvelle de la mort d’un chef ? La maladie-grave évidemment – d’un Président de la République doit-elle rester un secret ? La mort devient-elle tabou dès qu’elle concerne un leader ? Dans plusieurs cas, le peuple est tenu à l’écart. Seuls quelques cercles de privilégiés sont mis dans la confidence. La rumeur enfle alors. Le moindre voyage du chef et la plus petite grippe sont l’objet de polémiques et autres déformations qui, généralement, provoquent la panique. Un peuple mal informé, un gouvernement démobilisé et des rumeurs alarmistes sur la santé du chef ont fait le lit des coups d’Etats au Niger, en Guinée CONAKRY et ailleurs. Un président fut-il très aimé et omniscient, reste quand même un simple mortel. Il devient encore plus vulnérable avec l’âge et l’usure du pouvoir. Dans le cas du Cameroun, la rumeur a déjà dit à plusieurs reprises la maladie ou la mort d’hamadou Ahidjo (en son temps) ou de Paul Biya. Le dernier cité a donné rendez-vous pour ses obsèques dans 20 ans. C’était il y a 15 ans. Certains pessimistes (mal intentionnés évidemment) diraient que ces échéances approchent. Mais ce n’est pas le but de cet article… Depuis quelques jours, une rumeur circule sur le couple présidentiel camerounais. Elle dit que l’homme lion est très malade. On souhaite que tout ceci soit faux mais, que se passerait-il si ce n’était pas le cas ? Au Cameroun, - malgré les apparences – rien n’est précis sur la succession. Pour l’intérim en cas du décès du chef, force est de constater la haine et le flou que le Président de l’assemblée Nationale et le Président du SENAT ont laissé s’installer entre eux. Au RDPC où on craint l’implosion et les concurrences les plus violentes, il y a un Secrétaire général très mal accepté par les «frères» du chef. La prison Centrale de KONDENGUI peut également devenir un centre d’intérêt dans la bagarre pour la succession en cas de disparition du chef. Car en plus de la haine envers ceux des frères du chef qui les ont « livré », ils ont tous d’immenses fortunes. De l’argent qui pourrait servir pour lever des armées comme en Centrafrique. Il y a également les super ministres qui contrôleraient l’armée et qui se verraient bien succéder à « papa ». Il y a les candidats des puissances occidentales et ceux de la diaspora. Volontairement, nous refusons de parler de la grande muette. Et ses possibles velléités… Cela fait beaucoup de prétendants dont personne ne peut jurer du fair-play. Vue dans cet angle, il devient urgent de communiquer sur l’état de santé réel du Président Paul Biya. Et des mesures à prendre au cas où … Le ministre Issa TCHIROMA a commencé, la Tribune de l’Est ouvre un dossier : le président Biya est-il gravement malade comme le prétendent les médias occidentaux et de quoi souffre t-il ? Toutes les contributions sont attendues. La Rédaction APRES LE SCANDALE DE L’IRIC Les fils des ministres de Biya sont partout Une dynastie est en train de se mettre en place et dans plusieurs domaines de la vie nationale. Pour preuve regardez la composition des effectifs et des hauts cadres d’une société juteuse : la CSPH DIPANDA Francis : fils de DIPANDA MOUELE Alexis MBELLA Eric : fils de MBELLA MBELLA Lejeune (Ambassadeur du Cameroun en France) Mme EVOU MEKOU : Epouse de EVOU MEKOU Dieudonné Directeur Général de la CAA Mme ATANGA NJI(Démissionnaire) : Epouse du Ministre Paul ATANGA DJI OMBALA ATEBA : Fils de ATEBA OMBALA Président de la chambre des comptes de la cour suprême ETOUNDI Rita Sereine : petite sœur du Directeur Général de la CNPS Mlle Cindy EJEDE EJEDE : protégée de CHIEF Inoni en Prison MENGUE Edine : fille du Directeur général du Port Autonome de Douala(PAD) ETOUNDI OYONO ZE NGUELE : fils de René ZE NGUELE Président du Conseil -12- d’Administration (PCA) de l’IRAD, Sénateur. Patric TSANGA : fils de feu TSANGA TSANGA ABANDA Alain Pascal EKOKO : protégé de Laurent ESSO Mlle MONKAM Mireille : Nièce de monsieur MONKAM NITCHEU Fabrice Conseiller spécial de Jean NKUETE Président du Conseil d’Administration (PCA) du BUCREP, Président du Conseil d’Administration(PCA) de la SCDP TSALA Achille : Beau-frère de ATANGANA MEBARA Ex Secrétaire général de la Présidence de la République Mlle YOUBANG : Nièce du Ministre René SADI qui aurait aussi recommandé deux autres personnes. NGALAME Franklin : frère et bras droit de Monsieur ELUNG Paul CHE Directeur de la CSPH NJANKOUO : fils de l’ancien LA tRiBUNE DE L’Est N°514 Ministre Daniel NJANKONO Lanière. Mlle ABDOULAYE : petite sœur d’IYA Mohamed en prison Mlle KAOU TCHATAT : fille de l’ancien Ministre Clobert TCHATAT NB1 : Le Secrétaire Général de la Présidence de la République Ferdinand NGOH NGOH fait recruter 5 personnes. La suite dans les prochaines éditions. ABOUDI EYEBE : fils du Ministre EYEBE AYISSI NB2 : le gouverneur du Littoral vient aussi de faire recruter sa fille à la CSPH. Laquelle fille a boudé son poste de travail à la SCDP. Son père lui a demandé de choisir une autre structure. Et elle a pointé le doigt sur la CSPH. Après quelques jours seulement, elle fait la pluie et le beau temps à son nouveau lieu d’affectation à Douala aux côtés de son papa. En attendant un futur recrutement à la SNH ou à la SONARA. Si elle en fait la demande. LETTRE OUVERTE A PAUL BIYA Grand frère, ceux qui te demandent de t’éterniser au pouvoir ne le font pas parce qu’ils t’aiment spécialement. En fait ils profitent très grossièrement du pouvoir et de l’argent qui va avec. Ils abusent de ces positions de pouvoir et constituent de véritables dynasties. Voici à titre d’exemple le cas flagrant de la caisse de stabilisation des prix des hydrocarbures(CSPH) Ps : Le fils du ministre René Sadi est nommé 1er adjoint au préfet du Mfoundi. Le fils du ministre Eyebe Ayissi, 1er adjoint au préfet du Wouri. HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS géNéRALES PARAISSANT à BERTOUA - REC N°20/RDDJ/B13/BAPP - ANNéE 2015 - PRIx 400FCFA