Textes à jouer 9
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Textes à jouer 9
Le Centre national du Théâtre présente Textes à jouer / / 9 Dramaturgies lauréates de l’Aide à la création de textes dramatiques Résumés – biographies – informations Session novembre 2014 Centre national du Théâtre - Paris .fr Centre national du Théâtre 134, rue Legendre – 75017 Paris – www.cnt.fr Le CnT est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication, Direction générale de la création artistique (DGCA) Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques (Session des 24 et 25 novembre 2014) Directrice du Centre national du Théâtre Cécile Hamon Président de la Commission nationale Daniel Loayza, conseiller littéraire au Théâtre National de l’Odéon à Paris Membres - Cécile Backès, metteure en scène, comédienne, directrice de la Comédie de Béthune - Sylvia Bergé, sociétaire de la Comédie Française - Anne Courel, directrice artistique de la compagnie Ariadne - Philippe Coutant, ancien directeur du Grand T à Nantes - Joseph Danan, auteur, dramaturge et enseignant - Anne Delbée, comédienne, metteure en scène et écrivain - Myriam Desrumeaux, dramaturge - Gabriel Dufay, comédien et metteur en scène - Céline Geoffroy, conseillère littéraire à France Culture - Béatrice Houplain, metteure en scène et auteure - Camille Laurens, auteure - Didier Long, metteur en scène - Bernard Magnier, auteur, journaliste, conseiller littéraire - Alexandre Plank, traducteur, dramaturge et réalisateur radio à France Culture - Thomas Pondevie, dramaturge - Fanny Prud’homme, secrétaire générale au Théâtre de la Tête Noire - Leyla-Claire Rabih, metteure en scène, traductrice - Anne Théron, metteure en scène - Emmanuel Vérité, comédien - Nadia Vonderheyden, comédienne et metteure en scène 1 En novembre 2014, la Commission nationale d’Aide à la création — composée des 21 personnalités du théâtre et de la culture précitées — a lu et examiné 269 textes. A l’issue de la Commission, 13 textes ont été retenus en catégorie Littérature dramatique, 4 Traductions et 5 en Dramaturgies plurielles. Les membres de la Commission ont aussi sélectionné 4 textes au titre d’Encouragements. Vous trouverez dans ce document les informations relatives aux textes lauréats de cette dernière session : résumés, biographies, nombres et genres des personnages, informations sur les créations en cours. Nous nous tenons à votre disposition pour toute question relative à l’Aide à la création de textes dramatiques ou au Grand Prix de littérature dramatique. N’hésitez pas à nous contacter au sujet des dispositifs d’aides, comités de lectures, résidences ou pour toute demande de conseil. Vous pouvez également nous soumettre vos questions d’ordre juridique, vos recherches bibliographiques, documentaires ou d’archivage, ainsi que vos questions relatives aux métiers et formations autour du théâtre. Appelez-nous au : 01 44 61 84 85 L’équipe du Centre national du Théâtre vous souhaite une excellente lecture. Contacts Cécile Hamon, Directrice Marie-Anna Le Ménahèze, Chargée de production au Pôle auteurs / ma.lemenaheze@cnt.fr Centre national du Théâtre 134 rue Legendre 75017 Paris www.cnt.fr 2 1-Textes dramatiques Adieu Lenz de Sébastien Brebel Au pied du Fujiyama de Jean Cagnard Et dans le trou de mon cœur, le monde entier de Stanislas Cotton Au Bois de Claudine Galea Abeilles de Gilles Granouillet Battue avec des lumières et des chiens de Simon Jallade Show room Nouveau Drame de Suzanne Joubert Pays de Pedro Kadivar Sauver la peau de David Léon Penthy sur la bande de Magali Mougel Pierre est un Panda de Christophe Pellet Straight de Guillaume Poix Ogres de Yann Verburgh Textes bénéficiant de l’aide au montage. Pour en connaître le montant, merci de bien vouloir contacter l’auteur(e) ou son agent. 3 Adieu Lenz de Sébastien Brebel Texte inédit Deux hommes se parlent. Ils ne se connaissaient pas et rien n'est dit des circonstances de leur rencontre. Il est seulement question d'abord des conditions du départ dans un appartement laissé à l'abandon. Débutant sur le mode de l'interrogatoire, l'entretien glisse progressivement vers une enquête dont l'objet refuse de se laisser nommer. 2 hommes Sébastien Brebel Né en 1971, Sébastien Brebel vit et travaille à Nantes. Il a déjà publié trois romans depuis 2002 (dont le troisième, Villa Bunker, a été traduit récemment en anglais) et un recueil de nouvelles (La Baie vitrée), tous édités chez P.O.L. Adresse mail : sebastien.brebel@ laposte.net Projet de création : Merci de contacter l’auteur 4 Au pied du Fujiyama de Jean Cagnard Editions Espaces 34 Dans un premier temps, on assiste à un effondrement. Ce qui était en place depuis toujours et qui définissait le paysage, l’extraction de l’énergie fossile au service de l’économie et de l’industrie, ne tient plus la route et s’écroule. Ainsi l’avenir est-il brutalement interrompu à cet endroit. Il reste des ombres, des silhouettes contre le ciel, de la suffocation et bien sûr énormément de mémoire. Ensuite, il faut le temps que la poussière des événements retombe, que l’Histoire digère sa secousse. C’est lent parce que le passé, privé d’avenir, a tendance à faire de la graisse inutile, mais finalement les choses s’équilibrent peu à peu et la lumière reprend sa place dans le dispositif local. Comme dit l’autre, après l’hiver le printemps. A partir de là, toute présence et toute action seront susceptibles d’être appelées à reconstruire. Volontairement ou involontairement. Consciemment ou inconsciemment. Sur place ou dans la fuite. Puisqu’il n’y a plus rien, il y a tout. Un texte autour de la question, universelle, d’habiter quelque part. Une population, selon mise en scène (exemple : 5 femmes / 5 hommes) Jean Cagnard La naissance en 1955, pas loin de la mer, tout près de la métallurgie. Plus tard, il y aura pas mal de petits boulots, puis la rencontre avec l’écriture – des chantiers de maçonnerie, tout en écrivant. Les choses prennent leur place. Commençant par le roman, poursuivant par la nouvelle, le théâtre s’invite par des adaptations des deux genres précédents, avant de devenir prioritaire. La poésie pendant ce temps trace son chemin librement. Rencontre du théâtre de marionnettes et collaboration depuis avec plusieurs compagnies (effigies, installations, vidéo…), par des commandes qui ouvrent sur la relation au plateau. Puis découverte du travail de clown et du théâtre de rue. En 2005, création avec Catherine Vasseur de la Compagnie 1057 Roses. Le passage à la mise en scène se fait comme le prolongement naturel du texte, une autre écriture. Parmi les dernières créations : J’arrive, Jeune public, Théâtre Pour Deux Mains, mise en scène Delphine Lamand, 2014 ; La parabole des papillons, co-autrice : Valérie Rouzeau, mise en scène Michèle Addala et Gilles Robic, commande Festival Avignon IN 2013 ; Be Claude, théâtre de rue, compagnie Un Watt, mise en scène Sophie Borthwick, 2012 ; La distance qui nous sépare du prochain poème, texte-poème, compagnie 1057 Roses, mise en scène Catherine Vasseur et Jean Cagnard, 2012. Adresse mail : jean.cagnard@ orange.fr Projet de création : Metteure en scène : Catherine Vasseur ; Compagnie : Compagnie 1057 Roses (www.1057roses.com) création en janvier 2015 au Théâtre du Périscope, Nimes ; Distribution : Mathias Beyler, Benjamin Duc, Nathalie Vidal, Julie Läderach, Johan Loiseau, Loïc Lachaize, Nanouk Marty, Cécile Marc 5 Et dans le trou de mon cœur, le monde entier de Stanislas Cotton Lansman Editeur Dorothy Ploum rêve furieusement d’émancipation et explique à Minou Smash, sa meilleure amie, son plan pour arriver à ses fins. Bouli Topla et Marcel Marcel spéculent sur l’avenir peu souriant qui les attend. Douglas Culbuto a pris le ciel sur la tête, il est terriblement en retard. Dulcinée Pimpon cherche inlassablement l’amour, le grand, le véritable amour. Pourrait-elle mettre la main dessus sans se casser les dents ? Et puis, surgit soudain, Lila Louise Guili, elle vient de là-bas. De là-bas, où l’on se bat au nom de la liberté et de la démocratie… 4 femmes / 3 hommes Stanislas Cotton Stanislas Cotton est né en 1963 à Braine-le-Château (Belgique) d’une mère libraire et d’un père critique littéraire, tout prédestinait Stanislas Cotton à l’écriture, mais un atelier-théâtre chez les louveteaux l’en détourne provisoirement au profit du jeu d’acteur. Elève de Pierre Laroche, il quitte brillamment le Conservatoire Royal de Bruxelles en 1986, titulaire d’un premier prix d’art dramatique. Il reste pendant une dizaine d’années comédien dans la mouvance du jeune théâtre belge, et contribue à fonder puis à animer dès 1994 les « Etats Généraux du jeune théâtre ». Depuis, il se consacre entièrement à l’écriture dramatique. Bureau National des Allogènes en 2001, le révèle au public bruxellois. Lauréat de divers prix et bourses d’écriture, il a été "l'auteur engagé" par le Théâtre de l'Est Parisien pour la saison 2008/2009 et a été auteur associé au Théâtre du Peuple de Bussang pour la saison 2012/2013. Son texte Et dans le trou de mon cœur le monde entier est paru chez Lansman Editeur en 2015. Adresse mail : stanislas.cotton@ gm ail.com Projet de création : Metteur en scène : Bruno Bonjean ; Production : Compagnie Euphoric Mouvance (www.euphoric-mouvance.fr) ; Distribution : Lisa Hours ; Emma Gammet ; Laurène Thomas ; Béatrice Venet ; Grégoire Gougeon ; Nicolas Luboz ; Gautier Boxbeld ; Coproduction : Ville de Bellerive, Ville de Riom ; Diffusion : Salle Dumoulin, Riom ; Geyser de Bellerive/Allier ; avec le soutien du Conseil Général de l’Allier, de l’Europe, du Leader, du Pays Vichy Auvergne, du CnT, de la Spedidam, du CFA d’Asnières, de Vichy Val d’Allier, de la ville de Cusset et des Editions Lansman 6 Au bois de Claudine Galea Editions Espaces 34 Une mère et sa fille habitent en ville, aux abords d’un bois. La Mère n'est pas encore vieille, la Petite pas si petite. Le Bois n'est pas très beau mais fille et mère le traversent, s'y promènent, s'y perdent. La grand-mère habite de l'autre côté. Toujours la même histoire ? Avec Loup, Chasseur ? Pas sûr. La Rumeur Public s'en mêle, le Bois a des secrets, et la Petite est une sacrée petite qui ne s'en laisse pas conter. 2 femmes / 3 hommes Claudine Galea Claudine Galea écrit du théâtre, des romans, des livres pour enfants, des textes pour la radio. Prix Radio SACD, 2009, une douzaine de ses fictions ont été enregistrées à France-Culture et France-Inter. Claudine Galea est lauréate du Grand Prix de littérature dramatique 2011 avec Au Bord créé par Jean-Michel Rabeux en mars 2014 à la MC93 de Bobigny. Les Invisibles, qui a reçu l'Aide à la création, sera créé par la compagnie Collectif7 en 2015-2016. Sa pièce : Après grand c'est comment ?, texte pour enfants, créé par Muriel Coadou en 2013 fait l'objet d'une nouvelle création par la Compagnie Manie (Dijon) avec Vincent Regnard, jongleur, et un comédien, mise en scène Marion Chobert, début 2015. Que seul un chien, monologue, sera créé par Catherine Salvini, mise en scène Brigite Barilley à Anis Gras (Arcueil) en mars 2015. Par ailleurs, les pièces de Claudine Galea sont jouées à l’étranger, dont : Au Bord, créé à Athènes par Themelys Glynatsis en mai 2014. Au Bord a également été traduit en espagnol pour le Mexique. Je reviens de loin a été joué à Bucarest tandis que Petit Poucet a été créé à Athènes en 2012. Du côté romanesque, Claudine Galea a écrit : Le corps plein d'un rêve, Le bel échange, Jusqu’aux os & Morphoses (avec des peintures de Goele Dewanckel), Editions du Rouergue, L'amour d'une femme, Editions du Seuil, Un amour prodigue, photographies de Colombe Clier, Editions Thierry Magnier, La règle du changement, Editions de L'Amourier. Claudine Galea a également écrit pour la jeunesse : La fille qui parle à la mer & et Le garçon au chien parlant, collection Boomerang (2013), Rouge Métro, Entre les vagues, A mes AmourEs, illustrations Thisou, Au pays de Titus et Sans toi, illustrations Goele Dewanckel, MêmePasPeur, illustrations Marjorie Pourchet, Editions du Rouergue. Adresse mail : editions.espaces34@ free.fr Projet de création : Merci de contacter les éditions Espaces 34 7 Abeilles de Gilles Granouillet Actes Sud-Papiers Le père la mère le fils la fille. Quatuor classique. Suite à une dispute avec le père, le fils disparaît. Dans une succession de six scènes ancrées dans la banalité de la vie de tous les jours, Abeilles nous invite à percer le mystère. Il n’y a pas de coupable ici, simplement le vécu des uns et des autres et un enchainement de circonstances particulier. En fond, il y a ce pays lointain d’où sont originaires les parents, en fond il y a le parcours d’un père et sa difficulté à exister chez lui et en dehors de chez lui. Les particularités de cette famille (quelle famille n’a pas les siennes ?) ont leur importance mais chacun peut se reconnaître dans ces personnages pris dans l’inexplicable qui oscille entre drame et petit accident de parcours familial. 2 hommes / 2 femmes Gilles Granouillet Né en 1963 à Saint-Étienne, Gilles Granouillet, après avoir exercé différents métiers, fonde en 1989 la compagnie Travelling théâtre avec qui il réalise plusieurs mises en scène : Jacques le Fataliste d’après Diderot, Fool for love de Sam Shepard, Germinal d’après Emile Zola, Le temps des muets de Gilles Segal, Linge sale de Jean Claude Grumberg, Le voyage du couronnement de Michel-Marc Bouchard, Mickey la torche de Natacha de Pontcharra…Très vite, il se tourne vers l’écriture théâtrale. Il écrit et met en scène Les anges de Massilia en 1995, éditée la même année. Puis viennent, Vodou, Chroniques des oubliés du Tour, qu’il monte en 1998. L’année 2000 voit la création de Vodou au Théâtre des Ateliers à Lyon dans une mise en scène de Gilles Chavassieux et de Nuit d’automne à Paris, commande de Guy Rétoré au Théâtre de l’Est Parisien. Cette dernière sera reprise en 2002 dans une mise en scène d’Alain Besset. Sa courte pièce, Maman ! est mise en scène par Anne-Laure Liégeois dans le cadre du spectacle Embouteillage. En 2003, la Comédie de Saint-Étienne crée L’incroyable voyage, pièce écrite lors d’un séjour en Turquie à l’invitation de l’AFAA, dans une mise en scène de Philippe Adrien et pour laquelle il a reçu le prix de la fondation Lucien Barrière. La même année, Carole Thibaut met en scène Six hommes grimpent sur la colline. Ralf et Panini sera créé en janvier 2005 par André Tardy. La même année Jean Marc Bourg monte à nouveau Six hommes grimpent sur la colline, L’incroyable voyage est repris en Allemagne dans une mise en scène de Christoph Diem. Une saison chez les cigales, commande de la comédie de Saint- Etienne, est créée dans une mise en scène de Philippe Zarch en mars 2006. Trois femmes descendent vers la mer, créée en octobre de la même année, dans une mise en scène de Thierry Chantrel. Il est lauréat des journées d’auteurs de Lyon pour Ma mère qui chantait sur un phare qui a vu sa création au Théâtre national de Craiova dans une mise en scène d’Alexandru Buréanu en mai 2007. A l’invitation du Théâtre de la Tête Noire il part à Kiev en décembre 2006 d’où il revient avec Vesna qu’il mettra lui-même en scène l’année suivante en France puis en tournée en Ukraine. En 2008 Jean Claude Berutti met en scène L’envolée en français puis en Croate au Théâtre ZKM de Zagreb ; le théâtre des Capucins à Luxembourg, reprend L’incroyable voyage dans une mise en scène de Marion Poppenborg En janvier 2009 François Rancillac porte Zoom à la scène dans le cadre de Odyssée, au CDN de Sartrouville. En 2010 Gilles Granouillet monte deux de ses textes : Nos écrans bleutés et Un endroit où aller. En 2011 Jacques Descorde met en scène Combat. Janvier 2012 voit la création de La maman du petit soldat dans une mise en scène de Philippe Sireuil. L’année suivante François Rancillac met en scène Ma mère qui chantait sur un phare et Odette Guimond au Théâtre Prospéro à Montréal recrée Combat. Gilles Granouillet a été auteur associé à la Comédie de Saint Etienne de 1999 à 2010. Ses textes ont donné lieu à de nombreux enregistrements radio, notamment avec France Culture. Il a été joué et traduit dans plusieurs pays. Adresse mail : granouillet.gil@ wanadoo.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur 8 Battue avec des lumières et des chiens de Simon Jallade Texte inédit Un port abandonné. Il neige. Devant la porte du hangar n° 7, un tas sombre, à demi recouvert. Présence anormale et inquiétante. Une bête. Un sanglier ou quelque chose comme ça, surpris par la neige. Jeff veut tailler un cuisseau. La bête se réveille. Jeff l’installe dans le hangar. Lola lui apporte à manger. Très vite elle a des doutes sur sa nature véritable. Sanglier ou pas, La Fouine veut s’en débarrasser. Depuis toujours il traque les clandestins. Au milieu, La Mère passe comme une ombre, à la recherche de son fils qu’elle a abandonné autrefois, Aigues-Mar, celui qui ne peut pas dire. Ainsi va la pièce jusqu’à la battue finale avec des lumières et des chiens. La Fouine arrivera à ses fins. Le sanglier apparaîtra pour ce qu’il est. La Mère trouvera son fils. Aigues-Mar pourra parler. 2 femmes / 3 hommes Simon Jallade Après une carrière de Psychiatre des Hôpitaux, Simon Jallade se consacre à l’écriture de théâtre. Sa première pièce, Ombrageuse Amarante, a été créée à Lyon à l‘automne 2003. La nuit d’Althusser, lauréate (2004) des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre, a été mise en espace au Théâtre du Rond-point à Paris (2005), et publiée la même année. Cette pièce a obtenu l‘Aide à la création du Centre national du Théâtre en mai 2011. Création à Villeurbanne en Octobre 2011. Hangar numéro sept a été sélectionnée (coup de cœur du Comité de lecture des TAPS) et mis en espace au Festival de théâtre contemporain Les Actuelles, aux TAPS de Strasbourg (2010). Simon Jallade est également l’auteur d’un scénario Retour à Malmö (Prix du Jury aux Contrechamps de la Psychiatrie en 1994), et de deux courts-métrages tournés en milieu psychiatrique, Où vont mourir les rêves (1982) et L’Homme des collines (1999). Enfin, sa nouvelle Lettre d’Amérique, a obtenu en 2008 le premier prix au Festival Quais du Polar. Adresse mail : sim on.jallade@ orange.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur 9 Show room Nouveau Drame de Suzanne Joubert Texte inédit Show room met en jeu des trajectoires de vie décalées, tragiques et ridicules, mais d'un ridicule partagé, d'un ridicule qui nous renvoie à notre propre bataille dérisoire "d'êtres" au monde. Car il ne s'agit pas de donner dans la déploration mais de tenter de se tenir juste du côté de la vie, en prenant acte de ce qui en fait le sel et le désastre. ELLE et LUI, un couple probablement, un duo sans doute, deux personnes, en tout cas, incrustées depuis des lustres dans le même espace, à première vue un appartement donnant sur le périph. ELLE, elle a trouvé dans la parole une alliée de taille. Tous les soirs à la même heure, elle entreprend de parler comme on respire. Tous les soirs, elle déroule un fil qui la relie à elle-même, à lui, au monde. Un monde qui commence, et s'arrête apparemment à l'horizon d'un canapé flapi et d'une paella réchauffée. LUI, réfugié dans le mutisme et ledit canapé, se forme avec persévérance à la tauromachie, convaincu que l'avenir pourrait bien se loger dans l'élégance d'une faena réussie. Deux spécimens anonymes de l'obstination humaine. Deux puissants geysers figés sur place dont il n'est pas facile d'imaginer l'explosion, à moins que… 1 femme / 1 homme Suzanne Joubert Suzanne Joubert écrit des textes essentiellement destinés au théâtre, édités aux Solitaires Intempestifs, aux Cahiers de l'Egaré, à Première Impression, aux Editions Néant : Le Funiculaire (1992), Les Chants de l'Ordinaire (1993), Fragments pour Conversation pieces (1994), Le second œuvre des cannibales (1995), Corps présent (1996), La Peau de la Grande Ourse (1996-1997), Mort de Rosa (France Culture 1998), Tangente (2000), Des jeunes gens (2003), Je crois qu'il va pleuvoir (2005), Remix (2006), Tous tant qu'ils sont (2007), C'est gentil d'être venu jusqu'ici (France Culture 2007). Ces textes ont été créés par des metteurs en scène comme Alain Fourneau, François-Michel Pesenti, Xavier Marchand, Michel Simonot, Marie Vayssière, Alain Béhar, Alexandra Tobelaïm, Youri Pogrebnitchko… Ils ont été présentés dans des lieux tels : le Théâtre des Bernardines (Marseille), le Festival Emergences (Rennes), le Festival des Informelles (Marseille), le Festival d'Avignon, le Quai (Verdun), le Théâtre de Cavaillon, le Théâtre Okolo (Moscou), le Théâtre du Merlan Scène Nationale (Marseille), le Festival Nouvelles Scènes (Dijon), le Festival International des Arts (Bruxelles)… Ecriture non théâtrale : Cesena dans le paysage (Éditions Les Solitaires Intempestifs), une commande du Théâtre des Bernardines dans le cadre du projet Tragedia Endogonidia de Romeo Castellucci – Societas Raffaello Sanzio. Adresse mail : suzanne.joubert@ gm ail.com Projet de création : Distribution : Marie Vayssière, Arnaud Saury ; Production en cours : Théâtre des Bernardines (Marseille) 10 Pays de Pedro Kadivar Texte inédit Un fils rend visite à sa mère dans la maison de campagne où elle vient de s'installer. Âgé de 25 ans, se sentant soudain totalement perdu, pris dans une crise profonde, existentielle et identitaire, il est venu interroger sa mère pour en savoir plus sur ses origines, sur sa mère, immigrée iranienne arrivée en France à 25 ans au début des années 1980, et ainsi sur lui-même. Au fur et à mesure, se révèlent dans la pièce les moments décisifs, les nœuds et les tournants qui ont marqué la vie de la mère dans les années qui ont précédé son départ d'Iran et celles qui l'ont suivi jusqu'à la naissance de son fils. 3 femmes / 2 hommes Pedro Kadivar Auteur et metteur en scène de théâtre, Pedro Kadivar est né en Iran. Il est arrivé en France à 16 ans et a fait ses études secondaires puis universitaires à Paris (Etudes théâtrales). Il a réalisé ses premières mises en scène à Paris avec Avis de décès de Heiner Müller (Théâtre du Rond-Point, 1993) et Les yeux bleus, cheveux noirs de Marguerite Duras (L'Athénée, 1995). Il part à Berlin en 1996 où il effectue sa thèse de doctorat Marcel Proust ou Esthétique de l'entre-deux (L'Harmattan, 2004), soutenue à l'Université Humboldt de Berlin en 2002. Suivent des mises en scènes en Allemagne, notamment Dans la solitude des champs de coton de Koltès, Un jour d'automne quelque part (2006), Sprachlos (2007)... Pedro Kadivar est lauréat de l'Aide à la création pour Pièce d'hiver en 2008, plusieurs lectures-mises en espace de la pièce sont données (notamment au CDN d'Orléans, Montévidéo de Marseille, TNP de Villeurbanne). Il réalise une résidence d'auteur à la Maison des auteurs à Limoges en 2012 et une résidence à l'Odéon-Théâtre de l'Europe durant la saison 2011-2012. Il a publié également de nombreuses publications dans différentes revues théâtrales et littéraires depuis 1992. Le texte écrit durant sa résidence à l’Odéon, Petit livre des Migrations, paraît en février 2015 aux éditions Gallimard. Adresse mail : p.kadivar@ gm x.net Projet de création : Mise en scène de l’auteur, lecture à l’Odéon le 20 mars 2015 ; Distribution : Marianne Basler, Behi Djanati-Ataï, Gurshad Shaheman 11 Sauver la peau de David Léon Editions Espaces 34 Sauver la peau s’ouvre sur la lettre de démission d’un éducateur d’une institution spécialisée dans le soin et l’accompagnement éducatif d’enfants et d’adolescents psychiquement fragilisés. Le narrateur nous délivre une parole directe, confrontant ce qu’il nomme « le carcan familial » au « carcan institutionnel d’éducation ». Par un jeu d’entrecroisements des prises de paroles multiples, le texte scrute comment la violence verbale s’exerce de part et d’autre, jusqu’à nous interroger en ligne de fond sur ce qui constitue nos identités dans le frottement subtil entre l’espace intime et l’espace professionnel. Pièce à l’écriture ciselée, Sauver la peau, au-delà de ce qu’elle dévoile d’un système éducatif, pose la question du geste d’écrire et de la fonction de la littérature face à nos engagements. Un texte bouleversant, à l’oralité brutale. 1homme David Léon Né en 1976, David Léon a suivi une formation de comédien aux conservatoires de Montpellier et de Paris où il a été formé par Ariel Garcia-Valdès, Laurence Roy, Dominique Valadié et Catherine Hiegel. Il a joué notamment dans des mises en scène de Jean-Louis Martinelli, Lukas Hemleb, et Alain Françon. Il a commencé à écrire au conservatoire de Paris. Accompagné par Joël Jouanneau, il y a présenté son premier texte : Comme des frères. En 2007, il reçoit les Encouragements du Centre national du Théâtre pour l’écriture de La robe bleue dont il présentera une maquette de spectacle à la Chartreuse de Villeneuve-lezAvignon. Aux Editions Espaces 34, il publie en 2011 une première pièce Un Batman dans ta tête, coup de coeur du comité de lecture du Panta Théatre, sélectionnée par le bureau des lecteurs de la ComédieFrançaise (2012) et par le comité de lecture du Théâtre de l’Ephémère. La pièce est mise en scène en 2014 par Hélène Soulié, cie EXIT. En septembre 2012, paraît Père et Fils. En 2014, Sauver la peau et le texte Un jour nous serons humains, Lauréat des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2014 (présenté aux Sujets à Vif 2014. SACD / Festival d'Avignon). Adresse mail : davidleon@ voila.fr Création : Metteure en scène : Hélène Soulié ; Distribution : Manuel Vallade ; Scénographie : Emmanuelle Debeusscher, Hélène Soulié ; Costume : Catherine Sardi ; Lumières : Maurice Fouilhé ; Vidéo : Maia Fastinger ; Son : Bruno Michelet ; Compagnie : EXIT (www. exitleblog.wordpress.com) ; Coproduction : Théâtre Ouvert ; Diffusion : Théâtre Ouvert, Le Périscope (Nîmes) 12 Penthy sur la bande de Magali Mougel Publication prévue aux Editions Espaces 34 Cette histoire se raconte les soirs de fête, quand tout fout le camp, quand il y en a un qui a trop bu et que tout dérape. Cette histoire se raconte au lendemain du jour où tu reconnais ton frère, ton fils, ton amant au milieu d’une bande de fascistes. Imagine que tu aies un cousin skinhead qui saccage ta fête. Imagine. Cette histoire est l’histoire d’une femme et d’un homme qui se sont voués fidélité amoureuse et politique. Une fidélité absolue. Cette histoire pourrait se dérouler au milieu d’un boulevard d’Athènes ou ici, sur une bande de terre comme celle de Gaza. C’est l’histoire d’une trahison politique et amoureuse, celle d’un homme qui choisit de prendre les vêtements du clan opposé contre lequel il s’est toujours battu, celle d’une femme qui voit l’être aimé retourner les armes contre elle puis celles et ceux de son clan. Chœur constitué de 10 à 30 femmes Magali Mougel Après avoir suivi le cursus proposé par le département d’Écriture dramatique de l’ENSATT, Magali Mougel est aujourd’hui auteure, rédactrice pour Théâtre national de Strasbourg, enseignante en Arts à l'Université de Strasbourg. Elle répond régulièrement à des commandes d’écriture (Cie des Choses à Lille en 2008 et 2012, CDR de Basse-Normandie de Vire en 2012-2013, Théâtre de la Manufacture – CDN à Nancy en 2013, Théâtre Jean Vilar à Montpellier en 2013-2014, CDN de Montluçon en 2014-2015, etc. ). Elle est auteureassociée à la compagnie Actémobazar (Strasbourg) depuis 2007, à la D8 Cie (Montpellier) depuis 2011, à la compagnie Kali d’Or (Les Lilas) depuis 2013. En 2014/2015, elle sera en résidence à la MC2 à Grenoble et collaborera avec Baptiste Guiton et le Théâtre Exalté (TNP de Villeurbanne, Théâtre de Bron, Théâtre de Vénissieux). Ses textes sont édités aux Éditions Espaces 34. L’auteure est associée au Troisième bureau à Grenoble depuis 2011. Adresse mail : m agali.m ougel@ gm ail.com Projet de création : Compagnie Facteurs Communs ; Mise en scène : Quentin Bonnell, Magali Mougel 13 Pierre est un panda de Christophe Pellet © L’Arche Editeur Avec ma copine Maria, on aime bien les films de zombies. Tu as peur des zombies ? Tu me prends la main ? Pierre est un garçon délicat, comme un panda. Il a deux mamans et un papa, et il a aussi son amie Maria. Pour le papa de Maria, une famille c'est un enfant, sa maman et son papa. Maria, elle, ne comprend pas tout ça, et aimerait juste continuer de danser et jouer aux zombies chez Pierre. Cette pièce tendre et cruelle aborde à hauteur d'enfants la question de la famille homoparentale et la peur de surmonter la différence. 4 femmes / 2 hommes Christophe Pellet Christophe Pellet est diplômé de la FEMIS en 1991. Ses pièces sont jouées en France mais également traduites et représentées en Angleterre et en Allemagne. Il a publié une quinzaine de pièces chez L'Arche Éditeur depuis 2000 : Le Garçon Girafe, En délicatesse, Des jours meilleurs, S'opposer à l'orage, Une nuit dans la Montagne, Erich von Stroheim, Loin de Corpus Christi, Le garçon avec les cheveux dans les yeux, La Conférence, Un doux reniement, Soixante-trois regards. Ses textes sont montés par Stanislas Nordey, Matthieu Roy, Jacques Lassalle, Madeleine Louarn, Anne Théron, Michael Delaunoy, Olivier Martinaud, Jean-Pierre Miquel, Jean-Louis Thamin, Renaud-Marie Leblanc... Encore une année pour rien, premier volet de sa trilogie Le Garçon Girafe, a notamment été créée au Royal Court Theatre de Londres en 1997 (mise en scène de Mary Peate et traduction de Martin Crimp). En Allemagne, Le Garçon Girafe est monté en 2005 (mise en scène de Carlos Manuel au Théâtre Thalia à Halle), Erich von Stroheim en 2009 (mise en scène d'Olivier Martinaud à la Galerie Hamish Morrison de Berlin) puis en 2010 (mise en scène de Holger Mueller-Brandes, création à la BrotFabrik à Berlin). En 2006, Christophe Pellet obtient la Bourse Villa Médicis Hors les murs à Berlin pour l'écriture de sa pièce Loin de Corpus Christi. En 2009, il reçoit le Grand Prix de littérature dramatique pour La Conférence. En 2012, il publie à L'Arche son premier essai, Pour une contemplation subversive qu'il présente sous forme de performance à la Chartreuse de Villeneuve-lezAvignon dans le cadre du Festival d'Avignon puis dans différents lieux (L'Echangeur de Bagnolet, la Nef Manufacture d'utopies de Pantin, le Panta-Théâtre à Caen,…). Christophe Pellet a traduit Atteintes à sa vie de Martin Crimp (L'Arche Éditeur, 2002), Stroheim de Dimìtris Dimitriàdis (co-traduction avec Dimitra Kondylaki, Espace 34, 2009) et Un crime d'honneur d'Etel Adnan (L'Arche Éditeur, 2011). Réalisateur, Christophe Pellet a adapté au cinéma trois de ses textes : Le Garçon avec les cheveux dans les yeux (2008) avec Édith Scob, Soixante-trois regards (2011) avec Mireille Perrier, Dominique Reymond, Françoise Lebrun, Katarzyna Krotki, et Seul le feu (2013) avec Mireille Perrier et Stanislas Nordey. En 2014, il réalise Exoplanète (2014), d'après un texte de Julien Thèves, avec Mireille Perrier. Projet de création : Merci de contacter L’Arche : contact@arche-editeur.com 14 Straight de Guillaume Poix Editions Théâtrales Entre 2006 et 2011, en Afrique du sud, alors que le pays se prépare à recevoir la Coupe du Monde de Football, sept femmes se battent pour vivre leur amour en toute liberté. La jeune nation arc-en-ciel, née dans la souffrance après la fin de l’Apartheid, leur accorde le droit au mariage et devance en la matière bien des pays dits progressistes. Mais si la loi rend possible un idéal égalitaire, la réalité pour ces femmes est tout autre : un danger spécifique les menace, des prédateurs rôdent pour les remettre dans le « droit chemin », et leur vie devient une traque. 7 femmes / 5 hommes (Pouvant être jouées par 7 interprètes féminines) Guillaume Poix Normalien et diplômé de l’Ensatt en écriture dramatique, Guillaume Poix est comédien, metteur en scène et dramaturge. Formé au cours Florent, il joue au cinéma dans Un beau dimanche de Nicole Garcia (2013), long-métrage pour lequel il a aussi participé à l’écriture du scénario, et Seul le feu de Christophe Pellet (2013). Il poursuit sa collaboration avec Nicole Garcia en lisant à ses côtés, et avec Inès Grunenwald et Pierre Rochefort, 14 de Jean Echenoz au Théâtre du Rond-Point en octobre 2014. Il participe régulièrement aux lectures organisées par le Marathon des mots de Toulouse où il assure également la coordination éditoriale. Il a récemment prêté sa voix au documentaire radiophonique de Clémentine Deroudille consacré à Robert Doisneau pour France Culture. En 2013, il a été dramaturge et assistant à la mise en scène auprès de Valérie Nègre pour La Favorite de Donizetti au Théâtre des Champs-Élysées. Il a également assisté Claire Simon au cinéma pour Les bureaux de Dieu (2007). Avec le créateur sonore Guillaume Vesin, il a cofondé la Compagnie Premières Fontes. Leur premier spectacle, Le Groenland de Pauline Sales, s’est joué au Théâtre des Clochards Célestes à Lyon en avril 2014. Leur deuxième spectacle, Festival, sera créé à Lyon en Mai 2015 au Théâtre du Fou. Il réalise actuellement une thèse en études théâtrales sous la direction de Christian Biet, à l’université de Paris Ouest - Nanterre. Ses travaux de recherche portent sur la représentation du deuil dans le théâtre d’après 1945. Il a publié deux articles consacrés à l’œuvre théâtrale de Jean-Claude Grumberg dans la revue Europe (octobre 2011) et Théâtre aujourd’hui (juin 2012). Pour la collection Librio, il conçoit de nouveaux dossiers pédagogiques et dramaturgiques à l’occasion de la réédition des œuvres de Molière en 2015. Il est l’auteur de plusieurs pièces de théâtre : Les Présomptions, sélectionnée en mars 2013 à la Mousson d’hiver, Virgile n’a pas les épaules, lue par l’Atelier volant au Théâtre national de Toulouse en juin 2013, Wave, commande de l’institut français de Cotonou (Bénin) et qui y sera jouée en Mars 2015, et Straight, enfin, lauréate des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2014 qui est aussi son premier texte publié (éditions Théâtrales). Il sera dramaturge associé au Théâtre de Poche de Genève, sous la nouvelle direction de Mathieu Bertholet, pour la saison 2015-2016. Adresse mail : guillaum epoix@ yahoo.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur – Journées des auteurs de Lyon 2014, Festival Regards Croisés 2015 15 Ogres de Yann Verburgh Texte inédit Ogres nous propose un voyage au cœur de l’homophobie, aujourd'hui dans le monde. De la France à la Russie, de l'Ouganda à l'Iran – en passant par la Bulgarie, l'Afrique du Sud, le Cameroun, la Grèce, le Brésil, la Roumanie, la Corée du Sud, les Pays-Bas – ce texte dresse un état des lieux d'une discrimination qui exclue socialement, qui tue directement ou indirectement, qui existe sous toutes sortes de formes et dont toutes les formes provoquent douleurs et souffrances. Ogres débute avec l'agression de Benjamin, torturé et laissé pour mort dans un bois de Normandie. La scène nous est racontée, comme une caméra embarquée, au travers du regard de l'un de ses agresseurs. On suit comme un fil rouge, entre les cas traités, l'histoire de Benjamin, jusqu'au procès qui condamne ses agresseurs. Le long de ce chemin, il est accompagné par Yoan, jeune militant LGBT qui lui apporte soutien et écoute. Au total, 28 scènes et 14 destinations où se confrontent les points de vue, celui des victimes, celui des agresseurs, celui des familles, celui des témoins d'une violence insoutenable. Au milieu de l’horreur, de la torture et de l'incohérence, sous la croûte des plaies, ce qui n'est jamais éradiqué, tué ou étouffé, c'est l'amour – celui d'Eshan et d'Ali, condamnés à mort en Iran – c'est l'espoir – celui de Tara, jeune Ougandaise en procédure de demande d'asile aux Pays-Bas – c'est le courage – celui de Luka, lycéen russe de la ville de Sotchi. 2 femmes / 2 hommes Yann Verburgh Après un bref passage au CELSA de la Sorbonne, Yann Verburgh décide de se consacrer au théâtre. D'abord en France, puis en Roumanie où il est directeur artistique de la Compagnie 28 depuis 4 ans, au sein de laquelle il intervient également en tant qu'acteur, performeur et auteur de concept scénique. Travailler en Europe de l'Est, découvrir d'autres territoires, un autre théâtre, jouer et créer dans une nouvelle langue, en collaborant avec de jeunes artistes émergents issus d'une autre culture, constituent pour Yann Verburgh, l'étape la plus enrichissante de son parcours théâtral. Dans cette optique d'ouverture et de découverte, il participe régulièrement à des stages de jeux et dramaturgie contemporaine tel que dernièrement, avec l'Ensemble italien RICI/FORTE à la MC93, ou encore au Théâtre National de la Colline avec Caroline Guiéla Nguyen. En 2014, il écrit son premier texte dramatique, Ogres, avec lequel il est lauréat de l'aide à l'écriture de l'association Beaumarchais-SACD, lauréat de l'aide à la création du CnT, en résidence à la Chartreuse – Centre National des Écritures du Spectacle et sélectionné par l'Apostrophe pour son comité de lecture lors de la saison 2014/2015. Ogres a été lu au Théâtre de l'Aquarium dans le cadre des lundis en coulisse et dans la Huitième Nuit de la Chartreuse baptisée Ostracismes ordinaires. Adresse mail : yannverburgh@ hotm ail.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur, texte soutenu par Beaumarchais SACD – lectures : Le 14 février 2015 à la Chartreuse dans le cadre de la 8ème Nuit de la Chartreuse, le 23 mars 2015 à la Maison des Auteurs de la SACD 16 2-Traductions Et les langues de se confesser de Marcus Gardley, traduit de l’anglais par Isabelle Famchon Etincelles de Laura Sicignano traduit de l’italien par Juliette Gheerbrant La grande valse brillante de Drago Jančar traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye et Zdenka Štimac O-dieux, ( ancien titre : Jecroisenunseuldieu ) de Stefano Massini traduit de l’italien par Olivier Favier et Federica Martucci Textes bénéficiant d’une aide au montage. Pour connaître le montant attribué à l’une des traductions présentées ici, merci de bien vouloir contacter directement le ou les traducteurs du texte 17 Et les langues de se confesser traduit de l’anglais par Isabelle Famchon Texte de Marcus Gardley Texte inédit La petite ville de Boligee, perdue au fin fond de l’Alabama ne compte que 300 habitants, noirs riches de leur seule religion et petits blanc acculturés. Pourtant la vie s’y écoule sans heurts jusqu’à cet été de 1996 où le destin se déchaîne. Les esprits des vivants sont alors portés à l’incandescence et terrorisés à l’idée que leur chère église soit la prochaine sur la liste des églises incendiées de la région. En plus, les mourants s’incrustent et les morts ne cessent de faire irruption dans le présent en quête de réconciliation avec le sort cruel qui fut souvent le leur. A vrai dire, dans cette pièce où s’entrelacent mondes et histoires, quotidien et surnaturel, le passé et le présent se confondent au point qu’on se demande si le temps n’a pas décidé de rester englué dans la chaleur torride de ces étés orageux et tragiques qui pourraient sembler comme une préfiguration terrestre de l’enfer. 4 femmes / 6 hommes Marcus Gardley Originaire d’Oakland en Californie, fils de pasteur pentecôtiste, poète dès avant de songer à écrire pour le théâtre et poète aussi quand il écrit pour le théâtre, il intègre le département d’écriture théâtrale de la prestigieuse université de Yale. Dès la fin de ses études, à tout juste trente ans, il ne cesse de multiplier les commandes et les honneurs. À ce jour, une douzaine de ses pièces ont été jouées dans certains des théâtres les plus prestigieux des États-Unis. Par ailleurs il enseigne la littérature dramatique à la prestigieuse Université de Brown. Isabelle Famchon De retour en France, après des études de théâtre à l’Université de Yale aux USA, elle participe à la création de la Compagnie Roger Blin où elle exerce de multiples fonctions et signe plusieurs mises en scène. Membre de la Maison Antoine Vitez (MAV) depuis sa création, auteur d’adaptations, d’articles sur l’histoire du théâtre et sur la traduction théâtrales, elle s’attache surtout à découvrir, traduire et faire connaître les dramaturgies contemporaines de langue anglaises dans leurs formes les plus métissées (Afrique du Sud, Angleterre, Australie, Canada, Irlande). Pour les USA, elle traduit notamment José Rivera, Charles Mee et Sarah Ruhl et, dernièrement, Marcus Gardley qui lui confie la traduction de plusieurs de ses pièces. Adresse mail : f.isabelle@ noos.fr Projet de création : Mise en scène : Isabelle Famchon avec la complicité d’Emily Wilson ; Distribution (acteurs, chanteurs, instrumentistes) : Alain Aithnard, Fabienne Babe, Sonia Floire, Gaël Kamilindi, Yves Lambrecht, Mariann Mathéus, Jean-Michel Martial, Patrick Rameau, Mylène Wagram ; Musique originale et chants inspirés de la tradition du blues et du gospel 18 Etincelles traduit de l’italien par Juliette Gheerbrant Texte de Laura Sicignano Texte inédit New York, samedi 25 mars 1911, 16h40 : dans un quart d'heure, l'usine Triangle Shirtwaist Company fermera ses portes. Près de 600 personnes, essentiellement de très jeunes filles Immigrées d'Italie et d'Europe de l'est, y confectionnent des chemisiers. Une étincelle jaillit d’une des rares lampes à gaz qui éclairent les rangs de couseuses courbées sur leurs machines. En un instant, au huitième étage du gratte-ciel qui abrite l'usine, tout s'enflamme. Il n'existe aucune protection anti-incendie. Le seul escalier de secours extérieur s'écroule très vite sous le poids des ouvrières. Les portes sont barrées. Le choix est simple : sauter ou périr brûlée vive. Cent mètres séparent les fenêtres du trottoir. Les pompiers ont beau tendre des filets, la hauteur est telle que le tissu se déchire sous le poids des corps, qui tombent en cascade. Une cascade de jeunes filles en flammes se tenant par la main. Bilan: 146 morts en 18 minutes. La tragédie marque un tournant de l’histoire sociale des Etats-Unis. Caterina Maltese et ses deux filles, Lucia et Rosaria, sont au travail. Des trois protagonistes, seule la mère aura la vie sauve. A travers le récit choral de Caterina, Etincelles raconte l’histoire de ces trois femmes, depuis l’exil du sud de l’Italie jusqu’à l’interruption brutale de leur rêve américain. Ce récit se déroule en quatre parties. La première raconte les circonstances du départ et l’arrivée à New York. La seconde restitue brièvement le début de la révolte des ouvrières. La troisième nous fait revivre le déroulement de l’incendie, et la quatrième les derniers instants de Lucia et Rosaria, qui choisissent de se jeter dans le vide plutôt que de périr brûlées vives. 1 ou 3 fem m es Laura Sicignano Dramaturge et metteur en scène, Laura Sicignano dirige le Teatro Cargo qu’elle a fondé à Gênes en 1994. Plusieurs de ses œuvres ont été présentées en France. Son spectacle Donne in guerra sera présenté au théâtre La Virgule à Tourcoing les 21 et 22 mai 2015. Diplômée en histoire du théâtre de l’Université catholique de Milan, elle a été l’assistante de Santagata et Morganti, Elio de Capitani, Federico Tiezi – Magazzini. Elle a également collaboré avec le Teatro Stabile de Gênes. Laura Sicignano est l’auteur de nombreuses œuvres théâtrales. Parmi les plus récentes : Donne in guerra (Projet, Prix du Jury Eurotopiques 2014, Tourcoing), Compleanno Afghano (2014, Prix Ethique en Action), Bianco e Nero (2013), L’Odissea dei ragazzi (2012), Sangue (2010), La Strega (2006), Coquille (2004), présenté en version française au théâtre Buffon d’Avignon en 2009. Juliette Gheerbrant Juliette Gheerbrant est journaliste à Radio France International et traductrice de l'italien, de l'anglais et de l'espagnol. Pour le théâtre elle a traduit Olivetti, aux racines d’un rêve, de Laura Curino. La pièce a été mise en jeu par Gilles Chavassieux au Théâtre des Ateliers de Lyon en décembre 2011, et interprétée par l'auteur à Grenoble en novembre 2011, en italien et en français, dans le cadre du programme Face à Face. De l'italien, Juliette Gheerbrant a également traduit les textes suivants : Ascanio Celestini, Histoire d’une goutte d’eau, in Frictions n°15, automne 2009 ; Ascanio Celestini, Les pauvres et Je suis comme vous, La revue des ressources 2010 ; Massimo Barone, Quand la mémoire joue des tours, La Revue des ressources, 2010. De l'espagnol, elle a co-traduit avec Dorothée Suarez un recueil de poésie de Guadalupe Grande. Anthologie poétique, Évian, Alidades, février 2010. Enfin, diplômée de langue et civilisation américaines, elle assure régulièrement des traductions et doublages pour la radio, principalement de l'anglais. Adresse m ail : juliettegheerbrant@ gm ail.com Projet de création : Théâtre de La Virgule à Tourcoing (saison 2016/2017), 15 dates. Mise en scène de l’auteure Laura Sicignano. 19 La Grande Valse brillante traduit du slovène par Andrée Lück-Gaye et Zdenka Štimac Texte de Drago Jančar L’Espace d’un instant – Maison d’Europe et d’Orient, Tous droits réservés Simon Weber, historien, effectue une recherche sur un officier polonais qui a participé à l'insurrection de 1830 quand, un jour de beuverie, il est interné dans la clinique psychiatrique "La liberté rend libre". Dans cet univers absurde, il découvre vite le personnel, les patients et le sort qui lui est réservé. Il ne pourra pas résister à cette institution totalitaire et délirante qui finira par le rendre fou. Dans La Grande Valse brillante, drame de la métaphore et du paradoxe, on retrouve nombre de thèmes qui sont chers à Drago Jan!ar : l'individu face au pouvoir et à sa volonté de tout contrôler, la liberté, la folie, l'art... 5 femmes / 14 hommes Drago Jančar Drago Jan!ar est né en 1948 à Maribor, en Slovénie. Étudiant en droit puis journaliste, il est, en 1974, condamné à un an de prison pour « propagande ennemie » mais libéré au bout de trois mois. Il prend une part active à la démocratisation de son pays en tant que président du Pen Club slovène de 1987 à 1991, et surtout comme membre fondateur de la Nova Revija qui regroupe les intellectuels les plus favorables à cette démocratisation. En 1993, il reçoit le prix France Pre"eren, la plus haute distinction littéraire en Slovénie pour l’ensemble de son oeuvre. En 1994, il remporte le Prix européen de la nouvelle, en 2003 le prix Herder de littérature, le Prix européen de la littérature en 2011, le Prix du Meilleur Livre Étranger en 2014. Romancier, nouvelliste, essayiste et dramaturge, il est l’écrivain slovène contemporain le plus reconnu et le plus traduit. Ses romans, récits et essais sont traduits en plus de vingt langues. En français, citons Aurore boréale (l'Esprit des péninsules, 2005), Katarina, le paon et le jésuite (Passage du NordOuest, 2009), Des bruits dans la tête (Passage du Nord-Ouest, 2011) Éthiopiques et autres nouvelles (Arfuyen, 2012), Cette nuit, je l’ai vue (Phébus, 2014). Il est également l’auteur d’une dizaine de pièces de théâtre qui ont été montées dans les principaux théâtres des anciennes républiques de Yougoslavie, mais aussi en Autriche, en Bulgarie, en Hongrie, en Italie, et aux États-Unis : Le balancier silencieux (2007), Hallstatt (1997), Après Godot (1988)… Andrée Lück-Gaye Après avoir été enseignante auprès d'enfants socialement défavorisés, Andrée Lu!ck Gaye devient formatrice au Centre de Formation d'Éducateurs d'Évry. Parallèlement, elle étudie le slovène à l'École des Langues Orientales à Paris. En 1985, son professeur de slovène lui propose de traduire le texte de Boris Pahor qui raconte son retour dans le camp de Neitzweiler en Alsace. Ce récit sera publié en 1990. Décidée à rendre visible la littérature slovène en France, elle continue la traduction (17 titres actuellement publiés). Elle a notamment contribué à faire connaître l'oeuvre de Boris Pahor et de Drago Jan!ar. En 2011, elle reçoit la Lavrinova diploma décernée par l'Association des traducteurs littéraires slovènes pour l'ensemble de ses traductions, en 2012 elle partage avec Drago Jan!ar le Prix Européen de la Littérature et le Prix de l'Inaperçu. 20 Zdenka Štimac Zdenka #timac est née en France de parents slovènes. Elle a étudié le slovène, le russe et le serbo-croate à l'Inalco. Une des premières traductions du slovène qu’elle a proposées en France il y a vingt-cinq ans a été la Grande Valse brillante, de Drago Jan!ar, refusée partout. Cette traduction est restée inachevée jusqu'à ce qu'Andrée Lu!ck Gaye la reprenne. Entre-temps, elle a cependant publié d'autres traductions d’auteurs slovènes, notamment : Alojz Rebula et France Bevk au Cerf, Brina Svit chez Gallimard. Pour survivre, elle a ajouté une corde à son arc : la correction. Après une interruption dans sa carrière de traductrice d’une dizaine d’années (travaillant à temps complet comme correctrice pour divers titres de presse et éditeurs), elle a lancé en 2013 sa propre maison, les Éditions franco-slovènes & Cie, et traduit à cette occasion le poète Toma$ #alamun, le romancier triestin Marko Sosi! ainsi qu’un conte classique du XIXe de Fran Levstik, Martin Koeurpane du Haut. Adresses m ails : a.luckgaye@ gm ail.com / zdenka_stimac@ msn.com Projet de création : Mise en scène : Soleïma Arabi, pour toute demande d’information complémentaire, merci de contacter la Maison d’Europe et d’Orient (tous droits réservés) : contact@sildav.org 21 O-dieux ancien titre : Jecroisenunseuldieu traduit de l’italien par Federica Martucci et Olivier Favier Texte de Stefano Massini Agent : © L’Arche Editeur Ce texte donne voix à trois femmes aux vies fondamentalement différentes mais aux destins tragiquement liés. L’Israélienne Eden Golan est une professeure renommée d’histoire juive âgée de 50 ans. Pacifiste, elle éprouve de l’empathie envers le peuple palestinien, jusqu’à ce qu’elle soit traumatisée par un attentat kamikaze auquel elle réchappe de justesse. Shirin Akhras est une étudiante palestinienne musulmane de 20 ans seulement. Elle décide de sacrifier sa vie pour son peuple en se portant volontaire comme kamikaze, mais avant de se faire exploser pour Allah, elle doit suivre une série d’épreuves pour tester sa volonté et la force de son âme. Mina Wilkinson, enfin, est une militaire américaine de 40 ans en mission sur le territoire israélo-palestinien. Les conflits entre Israéliens et Palestiniens sont devenus sa routine quotidienne. Elle les observe d’un œil souvent distrait, blasé, mais non dépourvu de perplexité sur le rôle qu’elle est censée tenir. 3 femmes Stefano Massini Stefano Massini est né en 1975 à Florence, en Italie où il vit et travaille comme auteur indépendant et metteur en scène. Après des études de lettres classiques, il devient l'assistant du metteur en scène Luca Ronconi au Piccolo Teatro de Milan. Il participe également au festival Maggio Musicale Fiorentino. Il est l’auteur d’une quinzaine de pièces. En 2005, il commence à écrire la première partie du Trittico delle Gabbie (Triptyque des Cages), un projet qu'il achève quatre ans plus tard. En 2007, il crée la pièce Donna non rieducabile. Memorandum teatrale su Anna Politkovskaja (Femme non-rééducable), jouée dans de nombreux théâtres d'Europe et adaptée à l'écran en 2009 par Felipe Cappa. Il a récemment écrit Chapitres de la chute monté en 2013 en France (publié chez l’Arche éditeur). Il a aussi adapté pour le théâtre des romans et des récits et traduit en italien des pièces de William Shakespeare. Il a reçu à l’unanimité du jury le plus important prix italien de dramaturgie contemporaine, le Premio Vittorio Tondelli dans le cadre du Premio Riccione en 2005, ainsi que les prix suivants : Prix Porto San Giorgio 2007 ; Prix national de la Critique 2009 ; Prix Matilde di Canossa 2010 ; Prix Galantara ; Prix Elsinore de la ville de Salerne 2011 ; Prix Franco Enriquez / Prix Florence, le prix Spécial UBU en 2013. Federica Martucci Federica Martucci est comédienne et traductrice. Elle a été formée au Conservatoire du VIIème arrondissement (classe dramatique de Danièle Ajoret) puis à l’école Les Enfants Terribles. Parallèlement, elle a poursuivi des études de droit et est diplômée de Sciences-Po Paris. Avant de se consacrer entièrement au métier de comédienne Federica a collaboré ponctuellement pendant deux ans à L’UNESCO, au service de la promotion du droit des femmes et exercé en tant qu’avocate pendant cinq ans à Paris. Pour le théâtre, elle a notamment traduit en français : Les nuages retournent à la maison de Laura Forti (Editions Actes Sud-Papiers), La Borto (Arrange-toi), Déshonorée. Un crime d’honneur en Calabre et Italbanais de Saverio La Ruina avec Amandine Mélan. Elle vit à Paris. Adresse mail : m artuccifederica@ yahoo.fr 22 Olivier Favier Historien de formation, Olivier Favier traduit pour le théâtre -une vingtaine de pièces (dont des pièces de Ascanio Celestini, Davide Enia, Marco Baliani, Francesco Niccolini),- le cinéma, l'édition, avec une prédilection pour la littérature du dix-neuvième siècle, le théâtre-récit, les sciences humaines et le reportage. Il a été professeur certifié d’histoire-géographie, libraire, directeur de collection, lecteur pour des maisons d’édition. Il est chargé de cours à l’Université de Paris I Tolbiac et à l’ENSATT. Il coordonne avec Federica Martucci le comité italien de la Maison Antoine Vitez, anime le site www.dormirajamais.org et écrit pour différentes publications en France et en Italie. Adresse mail : olivierfavier@ yahoo.fr Projet de création : Mise en scène : Kheireddine Lardjam, SN du Jura, SN de St Nazaire, Comédie de Colmar, SN Mulhouse, CDN Dijon, Th. Jean Vilar Montpellier, DRAC Bourgogne, Conseil Général Saône et Loire, soutien Institut Français… 23 3-Dramaturgies plurielles Aux corps prochains (Sur une pensée de Spinoza) de Denis Guénoun, Stanislas Roquette, Chrystel Calvet et Charles Habib-Drouot Ce qui n’a pas de nom de Pascale Henry Berliner Mauer : vestiges de Jade Herbulot et Julie Bertin Sous ma peau /Sfu.ma.to/ de Alice Laloy Petit Eyolf de Alice Zeniter et Julie Bérès Textes bénéficiant d’une aide au montage. 24 Aux corps prochains (Sur une pensée de Spinoza) de Denis Guénoun, Stanislas Roquette, Chrystel Calvet et Charles Habib-Drouot Texte inédit « Déplier une pensée de Spinoza pour la confronter à l’épreuve du plateau, tel est l’enjeu de la nouvelle aventure théâtrale conçue et mise en scène par Denis Guénoun avec la complicité de Stanislas Roquette. On y découvre alors que le corps et l’esprit ne seraient pas si éloignés l’un de l’autre. « Que peut un corps ? » Cette question posée par Spinoza dans L’Éthique ouvre un champ d’investigation presque vertigineux. Le corps présente la particularité d’être ce qui nous est le plus familier et, pourtant, il nous échappe de bien des façons. Cette dimension troublante du corps, à la fois énigme et évidence, Denis Guénoun la déploie dans l’espace du plateau, la confronte aux contraintes de la scène pour mieux l’appréhender. Le théâtre est donc appelé à jouer un rôle de révélateur. Fruit d’une investigation au carrefour de la philosophie et du théâtre, Aux corps prochains s’est construit par étapes. « Le Corps lui-même, par les seules lois de sa nature, peut bien des choses qui font l’admiration de son Esprit », écrit Spinoza. Marcher ou se tenir debout sont des choses qui ne vont pas de soi, pour peu qu’on y réfléchisse. Sans oublier la voix, capable non seulement de parler mais aussi de chanter. Après Artaud-Barrault et Qu’est-ce que le temps ?, spectacle réalisé d’après Les Confessions de saint Augustin, cette nouvelle création, conçue par Denis Guénoun et Stanislas Roquette explore, peut-être, à travers cette réflexion, ce qu’il y a de plus mystérieux dans l’être humain, et qui paradoxalement se présente en permanence sous nos yeux : à savoir, l’ordinaire d’un corps, qui bouge et fait du bruit. Quant à la notion de « corps prochains », évoquée dans le titre, elle rappelle à la fois l’imminence du geste, mais aussi la proximité de l’autre. » Hugues Le tanneur, Plaquette 2014/2015 Théâtre National de Chaillot. 2 femmes / 4 hommes Denis Guénoun Né en 1946 à Oran, Denis Guénoun est comédien, écrivain et metteur en scène, agrégé et docteur en philosophie et professeur émérite de littérature française à l’Université de Paris-Sorbonne. En 1975, il fonde la compagnie de L’Attroupement puis celle du Grand Nuage de Magellan en 1983. Il est directeur du CDN de Reims de 1986 à 1990. A interrompu la pratique scénique pendant deux décennies (1990-2010), durant lesquelles il a été essayiste, dramaturge, et professeur à l’Université Paris-Sorbonne. Ses écrits sont publiés dans une dizaine de langues. Il est l’auteur de nombreuses pièces : L’Énéide, Le Printemps, Ruth éveillée, Tout ce que je dis, Le Citoyen et d’ouvrages philosophiques : Le Théâtre est-il nécessaire ?, Avez-vous lu Reza ?, Livraison et délivrance. Depuis cinq ans, retrouvant le chemin des plateaux, il a réalisé, souvent en collaboration avec Stanislas Roquette, Tout ce que je dis, 2007, Le Banquet de Platon, 2008, L’Augmentation de Georges Perec, jouée en chinois au Grand Théâtre de Shanghaï en 2010, Artaud-Barrault, créée la même année au Théâtre Marigny, Qu’est-ce que le temps ?, Extrait des Confessions de saint Augustin, présenté au TNP en 2011. Ces deux derniers spectacles tournent encore actuellement. Sa dernière pièce a été donnée au Festival d’Avignon 2014 (Mai, juin, juillet, mise en scène Christian Schiaretti), où il met également en scène Les Pauvres gens, de Victor Hugo, avec l’ISTS. Adresse mail : dguenoun@ gm ail.com Projet de création : Metteur en scène : Denis Guénoun ; Distribution : Alvie Bitemo, Marc Depond, Marie-Cécile Ouakil, Stanislas Roquette, Marc Veh, Charles Habib Drouot ; Production : Cie Artépo ; Diffusion : Théâtre National de Chaillot, Théâtre National Populaire, La Passerelle, Scène nationale de Saint-Brieuc, Maison des Arts Thonon-Evian, Théâtre de l’Ouest Parisien Boulogne-Billancourt 25 Ce qui n’a pas de nom de Pascale Henry Texte inédit Déplier CRIME SCENE : Une femme en robe rose et escarpins noirs en horizon saturé. L’arrière cour d’un supermarché, une porte et des hauts murs, la pente d’un parking, du vide, des hauteurs et des dessous. S’y croisent dans une narration hantée par la disparition, le silence de la fille du supermarché, le regard de l’homme, Cassandre et sa bouche maudite, Médée et ses mains sales, le cou défloré d’ Iphigénie. Le réel et l’imaginaire y sont confondus, heurtés l’un à l’autre, dessus et dessous d’une même bande et la tragédie antique enterrée sous le parking. A la porte qui se referme sur la pause de la caissière et le réel de la sortie des poubelles, les murs gris de la ville s’évanouissent en fumée ou s’allument soudain comme néons clignotants, vitrines bleues et roses en nuit électrique ou foire au cauchemar. Et la terre se réveille. Surgissent les sarabandes de nuit, les délires, et les invocations, la parole enfouie, ancienne, des tragédiennes revenues sur le lieu du crime et dont personne ne se souvient. Surplombant l’espace, un homme. Figure multiple, corps du questionnement. 4 femmes / 1 homme Pascale Henry Comment faire apparaître quelque chose de sensible, d’intelligible à l’imaginaire du spectateur, dans le seul but, au fond, qu’il puisse l’emporter avec lui, voilà l’exigence redoutable. Le parcours d’auteure de Pascale Henry s’inscrit dans une relation étroite à la scène où elle est d’abord comédienne puis aborde très vite l’écriture et la mise en scène. Elle a été accueillie à plusieurs reprises en Résidences d’écriture à la Chartreuse de Villeneuve-lès-Avignon (1998, 1999, 2002, 2003, 2006). Pascale Henry est la directrice artistique de la compagnie Les Voisins du dessous, conventionnée par la Drac Rhône-Alpes, la région Rhône-Alpes et subventionnée par le Conseil Général de l’Isère et la Ville de Grenoble. Ses créations incluent : A demain (2012, Création Rhône-Alpes, reprise en 2014 au Théâtre de l’Aquarium, Hexagone de Meylan, Théâtre de Vienne), Pas à pas jusqu’au bonheur (2011, Théâtre de l’Aquarium, CDNA, Grenoble), Thérèse en mille morceaux (2008, Adaptation du roman de Lyonel Trouillot. Création Comédie de Saint Etienne), Reste le vent (2008, Commande autour du mythe d’Iphigénie), Progetto Amazone (Palerme), C’est pour rire (2007, Commande, Les Subsistances, Lyon), Le cochon est-il une série de tranches de jambon ? (2004, Création Scène Nationale, Annecy), Valses (2003, Création Dôme Albertville), L’oreille en moins 2000 (Commande CDNA Grenoble. Création Festival In Avignon), Tabula Rasa (1999, Création MC2 Grenoble), Rafraîchissements (1998, Commande 50ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage. La Chartreuse, Francophonies Limoges, MC2 Grenoble), La cour 1996 (Création MC2 Grenoble), Bien à vous (1991, Création au Théâtre de Villeurbanne). Adresse mail : pascale.henry@ free.fr Projet de création : Metteur en scène : ; Production : Les Voisins du dessous (www.lesvoisins.org) ; Distribution : Marie-Sohna Condé ; Marie-Laure Crochant ; Aurélie Verillon ; Melissa Von Vépy ; Farid Bouzenad ; Coproduction : MC2: Grenoble, Les Subsistances Lyon, Scène nationale d’Aubusson, Le Grand Angle Voiron, Théâtre Théo Argence Saint-Priest, Groupe des 20 Rhône-Alpes ; Diffusion : Subsistances de Lyon, Scène Nationale d’Aubusson, Comédie de Saint Etienne, Groupe des 20 Rhône-Alpes, Théâtre Théo Argence Saint-Priest 26 Berliner Mauer : vestiges de Jade Herbulot et Julie Bertin Texte inédit Berliner Mauer : vestiges raconte l’histoire du Mur de Berlin en trois mouvements, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale jusqu’à la nuit du 9 au 10 novembre 1989. Première Partie : Avant le Mur Février 1945 : Quelques mois avant la capitulation de l’Allemagne nazie, Roosevelt, Churchill et Staline se retrouvent à Yalta pour s’accorder sur la gestion économique et politique des futurs vaincus. Ils conviennent de diviser Berlin en quatre secteurs. Dès lors, les Soviétiques veulent forcer les alliés à quitter Berlin. Du 24 juin 1948 au 12 mai 1949 : L’URSS organise le blocus de Berlin-Ouest. En 1949 sont créées la République Fédérale d’Allemagne (RFA) et la République Démocratique Allemande (RDA). De 1949 à 1961 : Environ trois millions de personnes quittent la RDA pour la RFA en passant par Berlin. Nuit du 12 au 13 août 1961 : les soldats de la RDA posent des grillages et des barbelés autour de Berlin-Ouest. La construction du Mur a commencé. Seconde Partie : Les Années du Mur 1961-1963 : Les tentatives d’évasion de l’Est vers l’Ouest se multiplient, notamment par tunnel, parfois au péril de la vie de ceux qui les entreprennent. Le 26 juin 1963, à Berlin-Ouest, JFK prononce son célèbre discours : « Ich bin ein Berliner ». 1970’s : L’économie à l’Ouest est en plein essor. A l’Est, les situations économiques et politiques sont de plus en plus tendues. 1985 - 1989 : Les relations entre l’URSS et les E.U s’apaisent. Gorbatchev entame la politique de la perestroïka. Reagan affirme dans un discours devant la porte de Brandebourg : « Tear down this wall ! ». Troisième Partie : La Chute 9 novembre : 18h57, Günter Schabowski, secrétaire du Comité central en charge des médias en RDA déclare à la télévision : «Les voyages y compris à durée permanente peuvent se faire à tout poste frontière avec la RFA ». Sans consignes, le point de passage de la Bornholmer Strasse est ouvert à partir de 23h. Une marée humaine se forme devant la porte de Brandebourg. Le Mur tombe. 8 femmes / 7 hommes Jade Herbulot Ancienne élève de l'ENS de Lyon et doctorante à l'Université Paris X en Arts du spectacle, elle suit en parallèle une formation de comédienne au Studio d’Asnières. Elle y rencontre Clara Hédouin avec qui elle co-adapte Les Trois Mousquetaires de Dumas sous la forme d’un feuilleton théâtral joué à la fois en intérieur (Confluences, Théâtre du Studio d’Asnières, Festival Ic i& Demain au Théâtre Paris-Villette) et en extérieur (Jardins de l’Évêché d’Uzès, jardins du Musée Carnavalet pour la “Nuit des musées” 2013 et 2014). En 2011, elle entre au Conservatoire national supérieur d'Art dramatique où elle suit, entre autre, les enseignements de Sandy Ouvrier, Yvo Mentens et Nada Strancar. Elle y joue également sous la direction de Georges Lavaudant dans S.A.D.E. Julie Bertin Étudiante en philosophie à Paris 1, elle obtient sa licence en 2009 et rentre, la même année, au Studio Théâtre d’Asnières. En 2011, elle intègre le Conservatoire national supérieur d’Art dramatique et travaille, notamment, sous la direction de Dominique Valadié, Nada Strancar, ou encore, plus récemment, Georges Lavaudant. En 2012, elle met en scène une adaptation de l’éveil du printemps de Frank Wedekind. Adresse mail : lebirgitensem ble@ gm ail.com Création : Mise en scène : Le Birgit Ensemble : Julie Bertin, Jade Herbulot ; Distribution : Julie Bertin, Lou Chauvain, Pauline Clément, Émilien Diard-Detœuf, Pierre Duprat, Anna Fournier, Kevin Garnichat, Jade Herbulot, Lazare Herson-Macarel, Timothée Lepeltier, Élise Lhomeau, Antoine Louvard, Morgane Nairaud, Marie Sambourg, Anaïs Thomas ; Violoncelle : Rachel Colombe ; Scénographie : Camille Duchemin ; Costumes : Camille Aït Allouache ; Lumière : Simon Fritschi ; Son : Marc Bretonnière ; Chef de chœur : Nikola Takov ; Régie plateau : François Rey ; Régie vidéo : Yann Philippe ; Production : Le Birgit Ensemble ; Production déléguée : Théâtre Gérard Philipe – CDN Saint-Denis, avec le soutien du CNSAD et la participation artistique du Jeune théâtre national 27 Sous ma peau /Sfu.ma.to/ de Alice Laloy Texte inédit « On attribue à Léonard de Vinci l'élaboration du "Sfumato" qui désigne une qualité de rendu en peinture. C'est en superposant de nombreuses et fines couches de lavis que cet effet de « enfumé » apparaît. Le paysage en sfumato, quand on le regarde de près, nous donne une impression de flou. Pourtant, quand on se place à une juste distance, non seulement le paysage apparaît net mais en plus il donne une sensation de profondeur. Plus je lis cette définition, plus j'expérimente le fait de regarder au travers de ce que j'y lis. Dans le processus d'écriture de « sous ma peau », la définition du « sfumato » est abordée comme on aborde un chantier de fouilles archéologiques. Et les sujets de cette fouille définissent les matières de l'écriture. Ainsi, une image en cache une autre, et c'est en grattant les premières couches d'une image que commence le voyage de l'autre côté du tableau. L'écriture à naître au plateau se déploie selon la logique du rêve. Elle s'appuie sur des matières immatérielles (projections, réflexions, poussière, fumée, vapeur...), s'en réfère à l'univers de la peinture de la renaissance et à des paroles de peintres ou d'historiens d'art. Pour définir la scénographie, l'espace du musée est réinterprété et la trame rythmique et sonore est composée en direct à partir d'un piano désossé. Le spectacle invite le spectateur à une expérience sensorielle : les matières, le son, la musique, le langage, les logiques corporelles se jouxtent de manière à créer un univers singulier inspiré par les questions que se pose le "VOIR". » Alice Laloy 2 femmes / 3 hommes Alice Laloy Alice Laloy est issue de la 32ème promotion [1998/01] de l'école du théâtre national de Strasbourg, section scénographie/création de costumes. Pendant son cursus, elle découvre la marionnette et s'interroge sur cette autre manière d'aborder le théâtre. Elle crée La compagnie S'appelle reviens en janvier 2002 afin d'y développer sa recherche. Entre 2002 et 2008, Alice Laloy travaille avec Lukas Hemleb, Catherine Anne, Michèlle Foucher, Yaèlle Heladad, Jean-Pierre Vincent, Yannick Jaulin et Emmanuelle Cordoliani. En plus de son activité de scénographie et costumière, elle crée trois spectacles qui lui permettent de faire découvrir son travail dans le milieu de la marionnette contemporaine. En 2009, la compagnie devient la compagnie en résidence au TJP [CDN d'Alsace] pour trois années. A partir de cette période, Alice Laloy se consacre uniquement à son travail de compagnie, laissant son parcours de scénographe et costumière de côté. Elle crée deux spectacles jeune public dont le succès participe à consolider la compagnie. En 2009, Alice Laloy reçoit le Molière du meilleur spectacle jeune public pour sa création 86 CM. En 2011, Y es-tu ? est sélectionné parmi les quatre spectacles nominés aux Molières. En 2012, la compagnie est conventionnée par la DRAC Alsace. Alice Laloy cherche un langage artistique au croisement du théâtre, des arts plastiques et de la marionnette. Elle emprunte la mécanique de la construction de ces récits à l'inconscient et aux rêves, elle s'en réfère à des logiques poétiques et bâti le rythme de ses créations selon une structure sonore ou musicale. En septembre 2013, l'Institut International de la Marionnette lui remet le prix de la Création/Expérimentation, récompensant son travail qui a su renouveler les langages, les pratiques et les formes esthétiques des arts de la marionnettes. Adresse mail : alice.laloy@ gm ail.com Création : Metteure en scène : Alice Laloy ; Distribution : Éric Deniaud ; Éric Recordier ; Stéphanie Farison ; Justine Macadoux ; Compagnie : Compagnie S’appelle reviens (www.sappellereviens.com) ; Diffusion : Le Carré, Scène nationale de Château Gontier, Studio Théâtre – Saints, Le Mouffetard, Théâtre des Arts de la Marionnette, TJP – CDN d’Alsace Strasbourg, Festival Petits et Grands, Nantes ; Le Fracas – CDN de Montluçon, Festival Mondial de Charleville-Mézières 28 Petit Eyolf de Alice Zeniter et Julie Berès Texte inédit De retour d’un voyage en montagne, Allmers, philosophe, décide de renoncer à son ouvrage sur « la responsabilité humaine » pour se consacrer à son jeune garçon handicapé, Eyolf. Allmers retrouve sa femme Rita, riche héritière, qu’il délaisse affectivement depuis que le handicap de leur fils s’est déclaré. Asta, la sœur et la muse d’Allmers, est présente également dans la maison pour son retour. Ils se vouent un amour sans borne. Borgheim, un constructeur de route, de passage dans la région, s’est épris d’Asta. Alors qu’Eyolf joue dans le salon, la Dame aux Rats fait son apparition, inquiétante, comme convoquée par l’imaginaire exalté de cet enfant solitaire. Cette Dame aux Rats, à la fois clocharde et Grande Faucheuse, fascine l’enfant et l’attire par son chant jusqu’au fjord. Tandis que les adultes règlent leurs comptes ou cherchent à se séduire, un accident a lieu sur la plage: un enfant s’est noyé. C’est Eyolf. Après ce drame, plus rien ne sera pareil pour chacun des personnages présents. Le poids du passé, ce qui n’a jamais été dit, ce qui se cachait au plus profond des consciences ressurgit. La parole se libère. Les mots font mal et blessent. Le couple, déchiré, finira par se réconcilier in extremis dans un état d’instabilité extrême, au bord du gouffre. 4 femmes / 2 hommes Alice Zeniter Normalienne, Alice Zeniter est doctorante en études théâtrales et chargée d'enseignement à l'université Sorbonne Nouvelle. Originaire de Normandie, elle a vécu entre Paris et Budapest au cours des quatre dernières années. Elle publie un premier roman en 2003, Deux moins un égal zéro. Son second roman, Jusque dans nos bras, sort en mars 2010 chez Albin Michel. Il reçoit le prix de la Porte Dorée en juin 2010 et le prix Laurence Trân 2011. En janvier 2013, elle publie Sombre Dimanche (Albin Michel), saga familiale hongroise et roman lauréat du prix de la Closerie des Lilas 2013, du prix du livre inter 2013 et du prix des lecteurs de l’Express 2013. Alice travaille depuis près de sept ans comme dramaturge. Elle a été à plusieurs reprises collaboratrice artistique auprès de Brigitte Jaques Wajeman sur de nombreuses pièces classiques. Elle travaille également avec la compagnie Kobal't sur un répertoire plus contemporain et, depuis peu, à la mise en scène de ses propres textes. Elle a écrit deux pièces, Spécimens humains avec monstres (lauréate de l'Aide à la création du CnT en 2010) et Trilogie inachevée, jouées et mises en espaces à plusieurs reprises, ainsi qu'un spectacle musical jeune public un Ours, of cOurse. 29 Julie Berès C’est après une rencontre avec Ariane Mnouchkine que Julie Berès décide de se consacrer au théâtre, ce qui la conduit dans sa formation à être admise au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris (promotion 1997) où elle commence sous la direction de Stuart Seide, Jacques Lassalle, Philippe Adrien, puis joue dans les mises en scènes de Jean-François Peyret, Jean-Yves Ruf, Marc Betton, Christophe Rauck, Charlie Windelschmidt. Elle travaille également sous la direction de différents chorégraphes dont Sharokh Moshkin Ghalam et Patrick Le Doaré. En 2001, elle fonde la compagnie Les Cambrioleurs dont elle assure la direction artistique. Elle y réunit des créateurs issus de différentes disciplines (interprètes, vidéastes, plasticiens, circassiens, créateurs sonores, musiciens, marionnettistes), pour composer une écriture scénique où chaque langage s’affirmerait dans une narration fragmentaire, discontinue, onirique. Elle crée : Poudre !, au Théâtre national de Chaillot (2001), Ou le lapin me tuera pour la Biennale des Arts de la Marionnette au Théâtre Paris Villette (2003), E muet au Théâtre National de Chaillot (2004), On n’est pas seul dans sa peau à l’Espace des Arts, Scène Nationale de Chalon-sur-Saône (2006) et Sous les visages (2008) et Notre besoin de consolation (2010) au Quartz, Scène Nationale de Brest, où Julie Berès a été artiste associée pendant trois ans. En janvier 2013, elle crée Lendemains de fête à la MC2 à Grenoble. Sa compagnie est conventionnée par le Ministère de la culture et de la communication / Drac Bretagne, par la région Bretagne et par la Ville de Brest, et soutenue pour ses projets par le Conseil Général du Finistère. Adresse mail : adm inistration@ lescam brioleurs.fr Projet de création : Metteure en scène : Julie Berès ; Distribution : Valentine Alaqui, Sharif Andoura ; Béatrice Burley ; Anne-Lise Heimburger ; Julie Pilod ; Gérard Watkins ; Compagnie : Cie Les Cambrioleurs – Direction artistique Julie Berès (www.lescambrioleurs.fr) ; Diffusion : Comédie de Caen – CDN de Normandie, Théâtre de la Ville (Théâtre des Abbesses), CDN de Haute-Normandie Petit-Quevilly, Rouen, Mont-Saint-Aignan, Grand Logis, Bruz, Théâtre du Pays de Morlaix, Comédie de Valence – CDN ; Théâtre des Célestins, Lyon ; Espace des Arts, Chalon-sur-Saône ; Parvis, Scène nationale de Tarbes ; Théâtre Gérard Philipe, Champigny ; Théâtre de la Madeleine, Troyes ; Transversales 30 4-Encouragements Thomas Quelque Chose de Frédéric Chevaux Followers de Mathias Daval Lava de Rémi David Ce qu’on attend de moi (solo) de Vincent Guédon La Commission nationale d’Aide à la Création encourage ces auteurs en leur attribuant une aide forfaitaire (les textes présentés ici ne bénéficient pas d’une aide au montage). 31 Thomas Quelque Chose de Frédéric Chevaux Texte inédit « Que faire lorsque l’on apprend par une mère qui regrette le départ du frère aîné, qu’on est un accident, « comme le Minotaure » ? Dès la parution du roman, en octobre 2011, roman dont il est le personnage central, Thomas a pris le chemin des librairies et a suivi sa route, mois après mois, de lecteurs en lecteurs. Son début d’existence. De mon côté, je me suis attelé à l’écriture du roman suivant qui finaliserait la « trilogie des prénoms ». Je ne pensais évidemment pas une seconde revenir à lui, à son je-suis-un-accident, à son labyrinthe et à ses Monstres. Passer du roman au théâtre est une aubaine et un enjeu. Un exercice d’adaptation auquel je ne m’étais jamais essayé et qui m’aura permis de me replonger dans l’univers de ce jeune héros. Il aura fallu repenser la chronologie, remodeler la succession de chapitres en scènes et en tableaux. Ainsi créer une nouvelle dynamique, théâtrale. Je me suis avant tout concentré sur les thèmes du livre pour les exploiter, non pas différemment, mais autrement : étoffer les scènes de la prof de piano, créer celles du terrain vague afin de mieux cerner les « pièges » du labyrinthe urbain. Car Thomas Quelque chose est une quête, comme celle de Thésée recherchant le Minotaure. Le fil d’Ariane, pour Thomas, étant son livre préféré, roman d’aventures et de pirateries, qui le guidera jusqu’au cœur de sa ville. La différence, l’identité au sein de la famille, la crainte, la prise en main de sa vie et, au final, le bonheur sont les thèmes de cette « trilogie des prénoms ». On les retrouve ici. C’est ce qui m’aura incité à accepter l’adaptation de mon propre texte, hormis le plaisir évident de retravailler avec Jean-Luc Revol : me replonger dans cette histoire de Monstres, côtoyer encore un peu Thomas, sa famille, ses élans, ses amis, ses choix. Offrir un nouveau regard, une continuité. » Thomas Chevaux 3 femmes / 2 hommes Frédéric Chevaux Frédéric Chevaux est avant tout un acteur. Il interprète de nombreux rôles au théâtre (Fin d’une liaison de Graham Green, La nuit des rois de Shakespeare…) et pour la télévision. Il se lance également dans les comédies musicales avec Oliver Twist, Panique à bord et Le chat botté. En tant qu’auteur, il a écrit trois romans pour la jeunesse, publiés à l’École des loisirs, Odile n’existe plus (2011), Thomas Quelque Chose (2011) et Tout ce qui est arrivé d'extraordinaire à Hector (2013). L’adaptation de ce texte Thomas Quelque Chose, est sa première adaptation pour le théâtre. Adresse mail : fchevaux@ aliceadsl.fr Projet de création : Metteur en scène : Jean-Luc Revol ; Distribution : Geoffrey Palisse, Cédric Joulie, Valérie Moureaux, Louise Jolly, Marie-Julie de Coligny ; Diffusion : MCNN/Centre de Création et de Production de Nevers ; Coproduction : TCF/Théâtre du Caramel Fou, MCNN/Centre de Création et de Production de Nevers, Théâtre Montansier /Versailles, Romans Scènes, Centre Robert Desnos / Ris-Orangis 32 Followers de Mathias Daval Texte inédit A Manhattan, demain, ou peut-être après-demain. Johnny accueille le « Nouveau », le Neutre, encore vierge, pas atteint par les pathologies qui gangrènent la ville. Il lui présente les tarés : les Pushers, les Jumpers, les Screamers, les Preachers, les Baiseurs, les Drifters, les Gamblers, et bien sûr les Followers. Il lui explique, par bribes successives, comment survivre au milieu de tout ça. Johnny, lui, est un Follower, c’est-à-dire qu’il suit des anonymes dans la rue : il les observe et, parfois, les photographie. Comme tous les sociopathes, il ne peut pas trop s’en empêcher. Johnny avoue avoir perdu la foi dans l’art de la transformation, cette alchimie qui permet de muter des objets en d’autres objets, faits d’une substance nouvelle. Ce que Johnny n’avoue pas, c’est qu’il a promis de transformer le Nouveau. Tout ça pour une pièce de théâtre. Et pour se prouver à lui-même qu’il vaut encore quelque chose. Pendant ce temps, le Nouveau, qui n’est plus si neuf que cela, se sent une âme de Follower. Il apprend les ficelles, sans se rendre compte que, petit à petit, il noue la corde avec laquelle il va se pendre. 1 homme Mathias Daval Mathias Daval est né en 1977, à Paris, d’ancêtres aussi divers qu’un maréchal-ferrant des Vosges, un marchand de bouchons dépressif, un architecte basque franc-maçon, et un premier échevin de la ville de Paris. Il a été journaliste de presse pendant 8 ans, rédacteur en chef pour France 24, et il est depuis 2009 auteur et consultant en édition et en communication numérique. En parallèle, il a été de 2006 à 2009 administrateur de la compagnie de théâtre Un ange passe (montage de pièces de F. Melquiot et A. Picault). Il est également musicien, créateur de jeux de société et fondateur des collectifs Treehugs et Ne Mangeons Pas Les Animaux. Il est le coauteur de nombreux essais (dont Théorie-rébellion, un ultimatum, L’Harmattan, 2005, et De la propriété littéraire, éditions Edysseus, 2010). En 2014, plusieurs de ses nouvelles sont éditées dans des ouvrages collectifs (éditions Oléronaises, Stéphane Batigne, La Cause du Poulailler), et il remporte le prix Don Quichotte avec Un Samedi soir au Green Mill. Adresse mail : m athias_daval@ yahoo.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur 33 Lava de Rémi David Editions Le Tripode LAVA est le titre de la pièce. Mais aussi le nom du personnage qui parle. LAVA est une femme. LAVA est la mère de Sam. LAVA est, comme on dit, victime d'un déni de grossesse. Jusqu'à la naissance de Sam, elle ignore être enceinte. LAVA est un texte dramatique surponctué, où la parole accouche elle aussi parfois difficilement. LAVA est une voix, un rythme, une parole qui doivent être incarnés. LAVA est écrit dans une langue en partie imaginaire. LAVA tue son enfant à la naissance. Elle le tue et le cache dans le frigidaire. LAVA n'emploie pas le mot frigidaire mais frigoudère. LAVA sait ne pas ressembler à beaucoup d'autres. LAVA raconte la vie d'Lava. LAVA évoque aussi les voix de Ma, de Pa, de Bro, du lièvre, du Jarrêt et d'autres encore. LAVA dans un effort désespéré parle pour n'être pas réduite à celle qui commit l'infanticide. LAVA ne doit pas être jugée trop hâtivement. LAVA ne demande qu'une chose : être écoutée, jusqu'au bout. 1 femme Rémi David Rémi DAVID est né en 1984 à Cherbourg. Il suit pendant six ans des études de lettres modernes avec une spécialisation en théâtre du XXème siècle avant d’être nommé Délégué Général du festival littéraire de la ville de Caen, Passages de Témoins. A quinze ans, il recevait le Prix du Jeune Ecrivain Français pour une nouvelle, Adeline, publiée au Mercure de France. Quinze ans plus tard, il publie LAVA aux éditions Le Tripode (parution : janvier 2015). Il écrit aussi pour la jeunesse, avec trois textes notamment, qui seront publiés eux aussi en 2015, aux éditions A Dos d’Âne. Depuis 2010, il voyage régulièrement en Inde, au Cambodge, au Burkina Faso, en Argentine… où il propose des spectacles et ateliers de magie. Il fonde en 2012 une association de magie sociale : M’Agis. Adresse mail : rem i.david@ gm ail.com Projet de création : Merci de contacter l’auteur 34 Ce qu’on attend de moi (solo) de Vincent Guédon Editions d’ores et déjà C’est un monologue. Un homme fait le récit d’une prise d’otage. Il ne s’agit pas d’une banque. C’est une agence pour l’emploi. Un matin, armé d’une fausse arme, il entre dans l’agence et prend en otage ses employés, son directeur. Que veut-il ? De l’argent ? Du travail ? Non. Il veut prendre la parole. Il a écrit un texte d’une vingtaine de pages et son projet est de le dire ou le faire dire à la télévision le soir même. Il veut parler au pays. Pendant sa prise d’otage il entre en contact avec un journaliste. Il compte sur lui pour relayer son message. Dans l’après-midi la police arrive, entoure le bâtiment. L’homme se rend. Prison. 1 homme Vincent Guédon Né à Château-Gontier en Mayenne, Vincent Guédon poursuit des études en Administration Économique et Sociale (D.E.U.G.), ainsi qu’en Lettres Modernes. Il découvre le théâtre et fonde collectivement le Théâtre Universitaire d’Angers. Il entre au conservatoire d’Angers. A Paris Vincent Guédon avec Véronique Nordey et D.G. Gabily. A Rennes, il poursuit un cursus à l’Ecole du Théâtre National de Bretagne. Il joue ensuite avec différents metteurs en scènes, dont Jean-François Sivadier, Stanislas Nordey, Rachid Zanouda, Pascal Kirsh, puis écris une pièce, Premier Village, qui sera mis en scène par Cédric Gourmelon à Rennes et à Brest. Deux autres travaux d’écriture s’ensuivent au théâtre de l’aire Libre à Saint Jacques de la Lande, Le Grain et Pôle E., avec quelques représentations. Pôle E., travail collectif, s’intéressait déjà au monde des agences pour l’emploi. Ce qu’on attend de moi (solo) est le prolongement de ce travail. Adresse mail : vincent.guedon@ wanadoo.fr Projet de création : Merci de contacter l’auteur 35 Le Centre national du Théâtre Information et conseil sur le théâtre contemporain, aides aux auteurs dramatiques SăOHVš auteurs š juridique š documentation š audiovisuel š métiers / formations Programmation : Projections-rencontres / Rencontres sur les écritures contemporaines / Colloques / Rencontres et ateliers juridiques / Atelier « métier d’acteur » Publications web : cnt.fr / scene-juridique.fr Centre national du Théâtre 134 rue Legendre 75017 Paris – www.cnt.fr Le CnT est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication – Direction générale de la creation artistique (DGCA) Centre national du Théâtre