regimes totalitaires E2G

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regimes totalitaires E2G
Thème 3 : Le siècle des totalitarismes :
Genèse et affirmation des régimes
totalitaires (soviétique, fasciste et nazi)
A la fin de la Première Guerre mondiale, la démocratie libérale, incarnée par la France, la
Grande-Bretagne et les Etats-Unis semble triompher. Pourtant, elle est rejetée par de nouveau
régimes qui s’affirment en Europe dans l’entre-deux guerres (crise économique). L’URSS de
Lénine puis de Staline (communisme), l’Italie de Mussolini (fascisme) et l’Allemagne de Hitler
(nazisme) inventent le totalitarisme, un régime où le parti unique impose son idéologie par la
propagande et la terreur.
 Comparaison de 3 régimes > quels sont les points communs, quelles sont les différences ?
Cours divisé en trois parties :
1. Genèse des régimes totalitaires
2. Caractéristiques des régimes totalitaires
3. Les totalitarismes face aux démocraties dans les années 1930
1. Genèse des régimes totalitaires
a. Qu’est-ce que le totalitarisme et comment apparaît ce terme ?
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Le terme apparaît en 1924 en Italie pour qualifier le régime de Mussolini, mais dès
1920 Mussolini dit que « tout est dans l’Etat » et les nazis parleront d’Etat total (p. 172
n°1) => adjectif pour qualifier nouveaux type de régimes politiques qui apparaissent
dans les années 1920-30.
o D’abord utilisé par les antifascistes : accusent Mussolini de vouloir soumettre à
l’Etat / contrôler la totalité de la vie de l’individu.
o Puis terme assumé et revendiqué par Mussolini.
o Après 1945, le totalitarisme devient un objet d’études pour les historiens, les
théoriciens politiques etc.
Définition « totalitarisme » objet débats et polémiques ; 2 exemples qui font assez
l’unanimité :
o Hannah Arendt, Les Origines du totalitarisme, de 1951 : régime totalitaire =
alliance idéologie et terreur.
o Carl Friedrich, Le totalitarisme, 1953 : 5 critères pour définir le totalitarisme :
 Une idéologie officielle qu’on ne peut critiquer
 Un parti unique qui est un parti de masse confondu avec l’Etat, dirigé
par un chef charismatique (le parti, l’Etat et le chef sont presque la
même chose)
 Monopole des moyens de communication (doc. 1 p. 172)
 Contrôle de l’économie par le parti
 Exercice de la terreur
La notion nait donc d’une comparaison entre régimes fascistes, communistes et nazis.
Série de points communs : propagande qui orchestre le culte du chef et met en scène
l’adhésion et le support des masses (doc 2 et 4 p. 172), l’individu se soumet au partiEtat, opposants traqués, police politique, camps pour dissidents politiques… (Dachau,
goulags)
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Les points communs viennent donc des moyens qu’ils emploient pour accéder à leurs
fins, mais les fondements idéologiques des régimes fascistes, communistes et nazies
sont très différents les uns des autres.
Certaines personnes ont voulu comparer l’URSS à l’Allemagne nazie en disant qu’il n’y
en a pas un mieux que l’autre mais la plupart des chercheurs s’accordent à les
différencier radicalement :
o Nazisme = idéologie exclusiviste, raciste, qui veut détruire ce qui est étranger :
terreur pour exterminer les ennemis de la race aryenne.
o Communisme soviétique = idéologie universaliste qui prétend libérer
l’ensemble de l’humanité : terreur pour neutraliser et rééduquer les « ennemis
du peuple » => on peut parfois sortir du goulag, mais pas des camps de
concentration nazis.
Attention : le totalitarisme est un objectif, les Etats cherchent à contrôler parfaitement
les masses et leurs images de propagande mettent en scène des grands défilés ou tout
le peuple soutien unanimement le régime. La réalité quotidienne des gens était fort
différente de ce que l’on voit sur les affiches de propagande. Même si les régimes
étaient appuyés par la majorité de la population, il existait aussi des formes de
résistance passive (religion) ou active.
La plupart des dictatures qui se développent dans les années 1920-1930 (Franco en
Espagne, Salazar au Portugal, etc.) ne sont pas des régimes totalitaires ; ce sont des
régimes autoritaires sans un parti unique qui cherche à imposer une idéologie
nouvelle.
b. L’arrivée au pouvoir des régimes totalitaires
Les trois régimes totalitaires s’imposent dans des contextes politiques confus :
Russie :
 1917 : régime du tsar Nicolas II affaibli ; contesté sur le plan politique (1e révolution
1905), discrédité par les défaites des débuts de la 1e guerre mondiale (armée russe
battue par les allemands, 2 millions de victimes en 3 ans) => en février a lieu une
première révolution, le tsar abdique et un gouvernement provisoire est établi.
 Ce gouvernement provisoire ne parvient ni à terminer la guerre, ni à résoudre les
difficultés économiques du pays => contesté par les bolcheviks (def p. 174). Ceux-ci
proposent en avril 1917, la paix aux soldats et le pain aux paysans et aux ouvriers. Ils
prennent le contrôle de Saint-Pétersbourg le 25 octobre 1917. La « révolution
d’Octobre » exaltée par la propagande est d’abord un coup d’Etat qui porte Lénine au
pouvoir (doc. 1 et 2 p. 175)
Italie :
 L’Italie est victorieuse en 1918 mais elle n’obtient pas les territoires promis par les
alliés en 1915 quand elle est entrée en guerre à leurs côtés. Ce ressentiment
encourage les nationalistes d’extrême droite. Mussolini crée en 1919 les Faisceaux
italiens de combat (def p. 174) qui deviennent en novembre 1921 le Parti national
fasciste (PNF).
 L’Italie traverse en plus une crise économique et sociale : démobilisation => chômage.
En janvier 1921, se crée le parti communiste italien, influencé par les bolcheviks.
Effrayée, la bourgeoisie fait appel aux milices fascistes, appelées « Chemises noires »
qui multiplient les violences contre la gauche (doc. 5 p. 175).
 Mussolini veut entrer légalement au pouvoir pour rassurer les élites traditionnelles. A
la place d’organiser un coup d’Etat, il organise avec les Faisceaux italiens de combat,
une marche paramilitaire, la « marche sur Rome » qui conduit le roi à le nommer
président du Conseil le 29 octobre 1922.
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Allemagne :
 L’empereur allemand abdique en 1918 et est remplacé par une République, la
République de Weimar qui adopte une Constitution démocratique. Les communistes
cherchent à profiter de l’instabilité pour faire une révolution mais ils sont fortement
réprimés en janvier 1919 (semaine sanglante).
 La jeune République est détestée par l’extrême-gauche, mais aussi par la droite, car
elle a signée le Diktat de Versailles (déf. p. 174). En 1920, Hitler crée le Parti nationalsocialiste des travailleurs allemands (NSDAP), abrégé « nazi » avec un programme
nationaliste, raciste et populiste (doc. 3 p. 175)
 La crise économique frappe durement l’Allemagne dès 1929 (les investisseurs
américains retirent leurs capitaux). 1932 : 14 millions de chômeurs => peuple
mécontent => progression du NSDAP : de 2 à 18% entre 1928 et 1932 (doc. 4). 30
janvier 1933, le chef du parti, Hitler, est nommé chancelier.
 3 contextes de crise économique (chômage), de pouvoirs politiques en place fragilisés par la
guerre (défaites 1e guerre mondiale)
c. L’affirmation des régimes totalitaires
L’URSS, Etat bolchevik :
 Lénine tient sa promesse et met fin à la guerre avec l’Allemagne en mars 1918. Mais
les armées « blanches », fidèles au tsar, aidées par les britanniques et les français
attaquent l’armée « rouge » (couleur du communisme) => bolcheviks mènent une
guerre contre les « ennemis du peuple » et les capitalistes (doc. 3). Pour faire face à
cette guerre civile, les bolcheviks mettent en place un communisme de guerre : une
dictature qui repose sur la création de la police politique, la Tchéka (7 décembre
1917), des tribunaux révolutionnaires et des camps d’internement des dissidents
politiques.
 En 1921, les bolcheviks gagnent la guerre civile et ils fondent l’Union des républiques
socialistes soviétiques (URSS) en 1922. Mais la guerre et la famine ont tué 8 millions de
personnes=> il faut reconstruire l’économie => Lénine lance une nouvelle politique
économique (NEP) : la propriété privée et l’économie de marché sont tolérés, même si
le parti bolchevik continue à contrôler étroitement le Parti. En 1924, Lénine meurt et
Staline s’impose comme seul chef du Parti et de l’Etat en éliminant tous ses
adversaires.
 En 1929, un « grand tournant » s’opère : Staline met fin à la NEP et accélère la
construction du socialisme : lance la collectivisation forcée des terres (déf. p. 176) et
nationalise l’industrie. L’Etat prend en charge l’économie : il met en place des plans
quinquennaux (détermine les objectifs de production sur 5 ans)
La fascisation de l’Italie :
 Mussolini veut d’un coté rassurer la bourgeoisie et ls élites en respectant la légalité.
Mais en même temps il encourage les Chemises noires à se battre contre les
syndicalistes et les militants de gauche. Aux élections de 1924, des fraudes massives
sont organisées et le PNF obtient 65% des voix. En juin de la même année, un député
socialiste, Matteotti qui a dénoncé ce scrutin truqué est assassiné. 5 mois après,
Mussolini assume la responsabilité de ce meurtre devant le Parlement (doc. 2 p. 177).
 Les « lois fascistissimes » de 1925-1926 ouvrent la voie à l’organisation d’un Etat
totalitaire et à un pouvoir sans partage (c’est la fin de la phase de dictature « légale »).
PNF = parti unique, syndicats interdits, Mussolini seul détenteur du pouvoir exécutif,
les non fascistes sont exclus du parlement, une police politique est créée : l’OVRA
(Office de vigilance et de répression des activités antifascistes)
La fin de la démocratie en Allemagne :
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Le gouvernement formé par Hitler en 1933 est une coalition entre les nazis et la droite
qui pense pouvoir manipuler Hitler contre les communistes. Hitler fait en sorte de
maintenir l’instabilité avant les prochaines élections, avec ses SA (def p. 176) qui
multiplient les violences (doc. 4).
Le 5 mars, le NSDAP obtient 44% des voix et grâce au soutien de la droite et du centre,
Hitler obtient les pleins pouvoirs 3 semaines après : il peut décider des lois sans vote
du Parlement => interdiction des syndicats et du parti communiste, suspension des
libertés individuelles (réunion, expression), puis le 14 juillet 1933, le NSDAP devient le
seul parti autorisé. Centralisation du gouvernement et suppression des Länders.
2. Caractéristiques des régimes totalitaires
a. Les moyens du pouvoir totalitaire : terreur et propagande
2 méthodes principales pour imposer leurs idées et garder le pouvoir : terreur et propagande.
Mais terreur différente pour nazis/fascistes et pour soviétiques.
Terreur soviétique :
 Idée que le parti a toujours raison et sait mieux que le peuple ce qui est bon pour lui.
Donc ennemi du parti = ennemi du peuple. 1929-1932 avec arrivée de Staline >
collectivisation des terres mais résistances paysannes => 1ère vague de terreur : parti
accuse les koulaks (paysans aisés) des inégalités dans les campagnes et de la résistance
aux collectivisations => dékoulakisation : veut éliminer les koulaks en tant que classe
=> 30'000 fusillés et 1'800'000 paysans déportés vers d’autres régions éloignées (sols
plus pauvres) => champs fertiles délaissés => famine millions de morts.
 De 1936 é 1938 Staline ordonne la « Grande Terreur » pour éliminer les derniers
résistants politiques : « procès de Moscou » pour discréditer les anciens compagnons
de Lénine (événement public) et événement secret : 700'000 personnes exécutées par
le Commissariat du peuple aux affaires intérieures (NKVD) police politique chargée de
traquer les opposants politiques et envoi de tous les suspects au goulag (système
concentrationnaire de camps de travail soviétiques) (doc. 2)
L’Etat policier fasciste :
 Opposants surveillés par l’OVRA (Office de vigilance et de répression des activités
antifascistes) > réseau informateurs.
 Antifascistes assignés à résidence dans jugement = confino, exil intérieur souvent aux
confins du pays, dans des îles désertes => répression mais pas terreur systématique.
Les camps nazis
 1933 : nazis prennent le contrôle de la police et y incorporent les SA (milice
paramilitaire nazis) et les SS (garde personnelle d’Hitler, dès 1933 devient l’élite du
Parti nazi: chargée de gérer les camps et la police).
 Pour traquer les opposants au régime, la Gestapo est créée (une police secrète) >
considérés comme ennemis de la nation unie, impurs (doc. 4)
 Chef de la SS = Heinrich Himmler dès 1936 => dirige toutes les forces de répression.
 Dès mars 1933 ouverture des camps de concentration où sont d’abord internés les
ennemis politiques (Dachau) (communistes, socialistes, etc.)
La propagande : 3 techniques principales partagées par tous :
 Le culte du chef / culte de la personnalité : Mise en scène d’un chef infaillible avec un
nom qui dérive du verbe guider mais objectifs différents
o Staline : Vojd (guide) : conduire le peuple vers société sans classes et chaque
travailleur accède au bonheur
o Hitler : Führer (dirigeant, chef, guide) : régénérer la race allemande et la guider
vers la grandeur (domination du monde)
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o
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Mussolini : Duce (conducteur, guide) : présenté comme un surhomme,
penseur brillant, grand sportif (doc. 1)
Mise en scène de l’unanimité
o But propagande : montrer que peuple uni autour du Parti-Etat et du chef :
grands événements et rassemblements de masse véhiculés par les médias
(doc. 3).
o Moyens de communication modernes (radio, cinéma) privilégiés pour donner
à voir et entendre une seule chose : l’idéologie dominante => monologue
totalitaire et non dialogue démocratique.
Musèlement de tout jugement critique : tout ce qui est critique est suspect, on
cherche à fasciner, étourdir, voire hypnotiser les foules : on cherche à atteindre les
sens, les sentiments plus que la raison. Intellectuels pas au service de l’Etat sont
censurés et persécutés. 10 mai 1933 devant université de Berlin nazis brulent 20'000
livres désormais interdits.
Dossier p. 182-183 faire ensemble
b. Les projets totalitaires : points communs et différences
Point commun central : Etat non démocratique, rejet du système démocratique libéral :
 Pour les bolcheviks : régime bourgeois qui écrase le prolétariat. Pour fascistes et nazis,
régime décadent qui affaiblit et désunit la nation.
 Pas Etat de droit => pas séparation des 3 pouvoirs ni libertés individuelles (doc. 4)
 Tous idée de forger un « homme nouveau » par la soumission de l’individu au groupe,
communauté nouvelle et idéale incarnée par le parti unique et son chef => chaque
individu doit devenir un reflet de l’ensemble de la nation.
Nombreuses différences. URSS = projet universel <-> nazi/fascistes projet raciste.
 URSS : homme libéré par le communisme :
o Communisme = idéologie forgée par Marx et Engels en 1948 > Lénine et
Staline inspirés par Marx : société capitaliste aliène l’homme en lui volant sa
force de travail et en le maintenant dans la servitude (le travailleur n’existe
pas pour lui même mais pour les autres, il est aliéné/alien = autre).
o Veut révolution contre société capitaliste = révolution socialiste pour
supprimer le capitalisme, mettre les prolétaires au pouvoir et abolir la
propriété des moyens de production. Petit à petit l’Etat va disparaître et
l’humanité vivra dans le communisme : une société sans classes.
o Donc ceux qui s’opposent à cela s’opposent à la libération du peuple =>
ennemis du peuple => victimes de la terreur
o Projet universaliste tourné vers le bien-être de tous (projet « altruiste »),
même hors URSS tous les hommes devraient avoir droit au bonheur (doc. 2)
1919 Lénine crée Komintern (déf. p. 184) pour aider tous les partis
communistes du monde.
o Dans les faits, comme n’y arrive pas (guerre froide…) Staline va petit à petit
privilégier le développement du « socialisme dans un seul pays ») => ranime
nationalisme russe et répression autres pays du bloc.
 L’Italie et l’Allemagne : régénération nationale (projet « égoïste »)
o But = redonner à leurs nations la grandeur passée (Rome antique) => créer un
peuple de guerriers prêts à suivre leur chef pour redonner à la nation sa
grandeur : mise en valeur action violente, discipline militaire, exploit sportif.
o Mussolini : renouer avec la gloire de l’Empire romain => conquête d’un empire
colonial. Hitler veut retrouver pureté de la race allemande altérée par les
mélanges.
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Racisme nazi : Etat ouvertement fondé sur racisme et eugénisme (déf. p. 184) :
propagande qui exalte les aryens (doc. 3) et leurs exploits sportifs. Malades et
handicapés sont considérés comme dégénérescence de la race et ne doivent
pas se reproduire (stérilisation puis assassinats). Juifs = race inférieur =>
ségrégation de plus en plus stricte (doc. 5) mais dès 1933 boycott magasins
juifs, pogrom (pillages, violences) Nuit de cristal 1938).
Protection de la race italienne : Italie adopte une législation raciste en 1935 au
moment de la guerre d’Ethiopie (interdiction relations sexuelles avec des
africains) puis dès 1938 mêmes lois antisémites que l’Allemagne
(rapprochement 2 pays) (doc. 1).
c. Les sociétés dans les régimes totalitaires
Projet totalitaire (homme nouveau, contrôle individus) mais aboutit ? Les régimes totalitaires
parviennent-ils à contrôler totalement les sociétés ?
A nouveau différence entre soviétiques d’un côté et allemands/italiens de l’autre :
 But communisme = changement de profondeur des structures de la société => plus en
plus urbaine et industrialisée, personnes issues du peuple formées dans les années
1920-1930 (médecins, ingénieurs, professeurs) parviennent à de hauts postes, par
exemple Khrouchtchev qui se retrouve à la tête du Parti et de l’Etat en 1953 à la mort
de Staline.
 Italie et Allemagne : au début discours populistes, voire socialistes, pour gagner
l’adhésion des masses. Mais une fois au pouvoir, abandonnent l’ambition de
bouleverser la société => alliances avec les élites traditionnelles : patronat et armée
pour Hitler, se débarrasse de l’aile socialiste du NSDAP le 30 juin 1934 lors de la Nuit
des longs couteaux. Mussolini allié avec l’Eglise catholique.
Populations entre consentement et résistances (deux tendances, comme toujours en histoire,
jamais soit l’un soit l’autre !)
Consentement :
 Fort encadrement de la jeunesse pour créer l’homme nouveau ! => cibles privilégiées
de la propagande : en Italie Ballilas (déf. et doc. 5), en Allemagne, adhésion aux
jeunesse hitlériennes obligatoire dès 1936, URSS Pionniers à 9 ans puis Komsomol 14
ans (def et doc. 3)
 Propagande et terreur suffisent pas à expliquer succès des régimes totalitaires : aussi
une certaines adhésion :
o URSS : promesse d’un monde nouveau fonctionne par exemple pour certains
fils de paysans qui font carrière grâce au Parti
o Allemagne et Italie : politique sociale qui vise à « acheter » l’adhésion de la
population avec des avantages concrets : organismes de loisirs très développés
pour l’époque : le Dopolavoro et le Kraft durch Freude (déf et doc 1)
 Malgré ces deux éléments réalité correspond pas aux images de propagande qui
montrent un peuple unanimement convaincu par les idéologiques des régimes
totalitaires : il y a des convaincus très enthousiastes mais il y a aussi une majorité de la
population qui s’accommode simplement des nouveautés sans participer activement.
Exemple : dès 1936, les fonctionnaires doivent tous être membres du parti fasciste et
PNF devient « par nécessité familiale » => blague assez répandue qui montre une
adhésion souvent ironique…
Résistance : dans l’entre-deux guerres, surtout passive, active surtout 2GM
 Allemagne : régions fortement catholiques adhèrent peu (Bavière) car racisme butte
contre message universaliste du christianisme, aussi encadrement des jeunes par
l’Eglise (doc. 2). Aussi des quartiers ouvriers fidèles à une culture politique de gauche
qui adhèrent peu.
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URSS : beaucoup de paysans s’opposent à la collectivisation des terres, attachés à
leurs parcelles et aux traditions de leurs villages (doc. 4) => dès 1935 Staline doit
concéder le droit de cultiver un lopin de terre privé et de vendre les récoltes sur un
marché plus ou moins libre.
Résistance active minoritaire :
o En URSS les basmatchis sont des combattants armés qui résistent à la
soviétisation de l’Asie centrale : nomades et musulmans… de 1917 à 1933 se
battent.
o Italie : opposants antifascistes exilés, assassinés et Allemagne quelques
attentats ratés contre Hitler mais pas de Résistance organisée jusqu’à la 2GM.
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