Avril 2014 - Les Éleveurs de porcs du Québec

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Avril 2014 - Les Éleveurs de porcs du Québec
PORC QUÉBEC - AVRIL 2014
Volume 25, N° 1, AVRIL 2014
Que nous dit la
consommation
d’eau des porcs?
DEP
Pertes et risques
omniprésents
Reportage à la ferme
Beau Porc,
belle relève
Vivement les
25 ans de l’encan
électronique!
POSTE-PUBLICATION
N° de la convention
40010128
Le magazine publié par
SOMMAIRE
Volume 25, Numéro 1, Avril 2014
5
mot du président
42
recherche
Ensemble pour construire l’avenir
Le syndrome reproducteur et
respiratoire porcin accentue la
reproduction du circovirus porcin
de type 2b
6
ÉLEVEURS DE
PORCS DU QUÉBEC
Des molécules thérapeutiques pour
contrôler le srrp
Les éleveurs de porcs adoptent
leurs priorités pour 2014
46
économie
25e anniversaire de l’encan
électronique des porcs
Les Éleveurs de porcs du Québec
volent la vedette à la Semaine de
l’Agriculture, de l’Alimentation et
de la Consommation 2014
Le Ipad entre à la ferme
Banff Pork Seminar 2014 : des
éleveurs du Québec présents
16
santé
Hausse du prix suggéré du porcelet
au dernier trimestre de 2013
24
reportage
Beau Porc et belle relève
29
Bien-être animal
La politique sur les animaux fragilisés
clarifiée
Les risques d’introduction et de
dispersion de la diarrhée épidémique
porcine
Le nouveau code de pratiques pour
les porcs maintenant disponible
La DEP : des pertes importantes
34
services-conseils
48
alimentation
Que sait-on sur la consommation
d’eau de nos porcs?
Système pour truies gestantes
en groupe - Une adaptation
québécoise moins dispendieuse
53
recette
Salade repas d’orge au porc
et aux fruits
L’ensemble des éleveurs satisfaits
de l’aide sur le plan technique et en
gestion
38
CDPQ
DEP : formations pour les
transporteurs
Épreuves en station 34 et 35
Nouveau service pour la gestion
des truies en groupes
54
De porc et d’autre
Avril 2014 Porc Québec
3
Le magazine Porc Québec est publié
quatre fois par année.
Pour joindre la rédaction :
Martin Archambault, rédacteur en chef
marchambault@upa.qc.ca
La filière porcine rencontre
le MAPAQ et la FADQ
Les leaders de la filière porcine ont pu profiter d’une rencontre, le 30 janvier, avec
les directions du MAPAQ et de la FADQ pour obtenir des discussions franches et
constructives. Les représentants de l’industrie autant que ceux du gouvernement
ont exprimé leur confiance en l’avenir.
Parlant d’une même voix, les dirigeants des abattoirs, de la Coopérative Fédérée,
de l’AQINAC et des Éleveurs de porcs du Québec ont fait valoir la nécessité d’un
appui clair de l’État afin d’appuyer la consolidation et la relance du secteur. De leur
côté, les représentants gouvernementaux ont reconnu les efforts des dernières
années et convenu des actions à entreprendre pour appuyer la relance du secteur
porcin.
Parmi celles-ci retenons : la création d’un comité filière sur l’acceptabilité sociale
des interventions de l’État, du modèle d’affaires et des méthodes de production.
Autre action : l’intensification des discussions avec la FADQ sur l’impact du
nouveau modèle de coût de production et les mesures d’atténuation de même que
l’appui à des investissements prioritaires comme la santé et le bien-être animal.
Des travaux s’intensifieront afin de traduire en actions concrètes les orientations
discutées lors de ce rendez-vous que tous ont qualifié de grande réussite.
La délégation gouvernementale, menée par le sous-ministre Johnston, était
composée notamment du directeur de cabinet, M. Gamache, de son adjoint,
M. Éric Simard, du sous-ministre adjoint, M. Bernard Verret, du PDG de la FADQ,
M. Robert Keating de même que des vice-présidents, messieurs Jean-François
Brouard et Ernest Desrosiers. Un malencontreux incident a empêché le ministre
François Gendron d’y participer.
Prochaine parution : Juin 2014
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4 Porc Québec Avril 2014
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BAnQ, BAC Deuxième trimestre 1990
ISSN 1182-1000
Mot du président
Ensemble pour
construire
l’avenir
La filière porcine québécoise connaît
un moment charnière. Les prix du porc
ont connu une embellie en 2013 et les
prochains mois devraient permettre
aux éleveurs de porcs de dégager des
marges positives. C’est la reprise que
nous attendions tous. Notre préoccupation actuelle est d’inscrire cette
reprise dans la durée, car la production subit les effets du manque
d’investissements, en raison de la crise
des dernières années. Nos éleveurs et
les acteurs de la filière ont besoin d’un
signal fort pour se remettre au travail.
Le 30 janvier, les dirigeants de l’industrie ont rencontré les représentants
gouvernementaux pour parler de la
relance du secteur. Il reste encore
beaucoup de travail à faire, mais tous
ont reconnu le chemin parcouru et le
potentiel de croissance de notre industrie, un moteur de développement
économique important en région. Les
représentants gouvernementaux ont
rappelé que la relance de notre secteur
devait reposer sur le renouvellement
de la Convention de mise en marché
des porcs et l’appui de l’État de
s’inscrire dans une démarche d’acceptabilité sociale.
À l’issue de cette rencontre, nous nous
sommes immédiatement mis au travail.
Plusieurs actions ont été prises à court
terme pour établir une feuille de route
pour le secteur. Un comité sur l’acceptabilité sociale a été créé pour réfléchir
aux interventions de l’État, aux modèles
d’affaires et aux méthodes de production. La Financière agricole du Québec
a accepté d’intensifier les discussions
sur le nouveau modèle de coût de production et la possibilité de réinvestir
les gains d’efficacité dans la santé ou le
bien-être animal. Le MAPAQ a aussi
consenti à se joindre à l’exercice de
planification stratégique de l’industrie
porcine québécoise. L’avenir de notre
filière passe par une approche collective.
Je tiens d’ailleurs à souligner le 25e anniversaire de l’encan électronique lancé
le 3 mars 1989. Nous avons franchi là
une étape importante de notre histoire,
car pour la première fois, éleveurs
et abattoirs démontraient la volonté
d’établir des mécanismes de vente en
commun grâce à la mise en marché
collective. L’héritage de l’encan électronique est important : transparence
dans les conditions de vente, amélioration dans le partage des revenus entre
les acteurs, garantie de paiements,
amélioration de la qualité, mais surtout
une nouvelle relation entre les éleveurs
et les acheteurs, qui s’est traduite par
des répercussions positives pour la
filière porcine québécoise. La nécessité
d’avoir une approche collective est plus
que jamais d’actualité, car nous partageons des enjeux communs tels que
la sécurité du revenu, l’acceptabilité
sociale ou encore la santé animale, qui
ont un impact sur la rentabilité de nos
entreprises, et ultimement sur l’ensemble
de la chaîne de valeur.
L’arrivée de la diarrhée épidémique
porcine au Québec menace notre production. Cela fait plus de huit mois que
nous travaillons avec tous nos partenaires pour sensibiliser, informer et
multiplier les mesures de prévention
afin d’empêcher l’arrivée de la maladie
au Québec ou de contrôler sa propagation le cas advenant. Cette mobilisation donne des résultats concrets et ne
doit pas faiblir. Lorsque le premier cas
a été déclaré, nous avons agi ensemble
avec célérité pour déclencher le plan
de mesures d’urgence afin de circonscrire immédiatement la propagation
du virus. Le travail d’équipe et la transparence sont indispensables, car la
maladie frappe sans distinction. Ce
modèle de collaboration, porteur pour
les éleveurs, nous donne la capacité de
réagir rapidement et de s’adapter avec
souplesse. Et témoigne avant tout
d’une volonté de faire face ensemble
aux défis de l’avenir.
David Boissonneault
Président
Les Éleveurs de porcs du Québec
Avril 2014 Porc Québec
5
Éleveurs de porcs du Québec
Martin Archambault, rédacteur en chef Porc Québec | Éleveurs de porcs du Québec marchambault@upa.qc.ca
Les éleveurs de porcs
adoptent leurs priorités
pour 2014
Les Éleveurs de porcs du Québec ont
profité de leur réunion de début
d’année, en janvier, pour faire le
point sur les travaux effectués en
2013 et préciser les priorités 2014.
Voici les principaux dossiers sur
lesquels les Éleveurs de porcs concentreront notamment leurs efforts.
6 Porc Québec Avril 2014
Poursuite de la réalisation des chantiers en cours
• Poursuivre et conclure les négociations sur le renouvellement de la
Convention de mise en marché des porcs.
• Implanter les changements apportés à la structure de l’organisation.
• Atteindre l’équilibre budgétaire.
• Améliorer les processus de travail des Éleveurs de porcs du Québec.
• Définir un plan de relève.
•Reconquérir le marché québécois.
• Contribuer à l’élaboration du plan stratégique de la filière porcine.
• Lancer le rapport de responsabilité sociale.
•Mettre en œuvre la traçabilité.
• Poursuivre le travail entrepris par la filière porcine en vue d’obtenir
un appui de l’État québécois à une stratégie de relance du secteur.
• Poursuivre la stratégie de santé et de mobilisation contre la
diarrhée épidémique porcine.
Avenir de la ferme indépendante et cohabitation
équilibrée avec la production à contrat
•
•
•
Compléter les travaux pour l’élaboration du contrat type et de
la grille de rémunération.
Identifier des mesures (avec la FADQ et par des programmes structurants)
permettant de favoriser le choix du modèle d’affaires.
Identifier, de concert avec les acteurs concernés et la FADQ, les mesures à
prendre pour améliorer l’acceptabilité sociale en regard du soutien aux
entreprises qui œuvrent en réseau.
Mise en marché collective
•
•
•
•
Souligner les 25 ans d’implication des Éleveurs de porcs du Québec dans la
mise en marché collective.
Élaborer une stratégie d’information pour les éleveurs et les partenaires,
une fois la nouvelle Convention de mise en marché des porcs paraphée.
Formaliser un processus d’inspection afin d’assurer le respect de l’application
de la Convention de mise en marché des porcs.
Conclure avec la FADQ les discussions sur le nouveau modèle de coût de
production.
Encore cette année, il y aura beaucoup
de pain sur la planche. Les Éleveurs de
porcs du Québec poursuivront sans
relâche le travail entrepris pour
appuyer les efforts des producteurs
et productrices pour améliorer la rentabilité de leur entreprise. Ces efforts
remarquables doivent pouvoir encore
compter sur l’appui de l’État et de
leurs partenaires. Dans cette perspective, l’année 2014 devrait être déterminante pour l’avenir de notre secteur
de production.
Renforcement de la vie associative
• Élaborer une stratégie permettant d’améliorer la participation des éleveurs
aux activités organisées par les syndicats régionaux.
Avril 2014 Porc Québec
7
Éleveurs de porcs du Québec
Martin Archambault, rédacteur en chef Porc Québec | Éleveurs de porcs du Québec
marchambault@upa.qc.ca
Le 3 mars 2014 a marqué les 25 ans de l’encan électronique des
porcs. Les Éleveurs de porcs du Québec souligneront ce fait historique au cours de l’année, notamment par une série d’articles dans
le magazine Porc Québec. Voici un premier article dans lequel on
effectue un retour sur le lancement de cet outil innovateur.
25E ANNIVERSAIRE DE L’ENCAN ÉLECTRONIQUE DES PORCS
Un outil innovateur
au service de la mise en
marché collective
Il y a 25 ans cette année, le 3 mars 1989 précisément, la Fédération des producteurs de porcs du Québec
lançait la vente par enchère électronique des porcs. Une étape importante qui est d’abord née de la
volonté des éleveurs de se donner des mécanismes de vente en commun, mais également de l’adhésion
unanime des représentants des abattoirs à œuvrer dans un cadre de mise en marché collective en
procédant à la signature d’une première convention de mise en marché.
Faisant appel à la nouvelle technologie,
cet outil de vente centralisé, unique au
monde à l’époque, permettait la vente
de lots fictifs de porcs, évitant ainsi
l’obligation de recourir à un regroupement réel (physique) des porcs avant
leur vente. En plus des économies sur
les coûts qu’aurait générés l’exploitation de parcs de rassemblement, cela
permettait d’assurer le transport direct à l’abattoir à partir de la ferme.
Ce concept innovateur a d’ailleurs
valu à la Fédération des producteurs
de porcs le prix OCTAS 1990 de
l’organisation secteur PME décerné
par la Fédération de l’informatique du
Québec.
Vers l’évolution de la mise en
marché
L’encan électronique permettait notamment
de développer des bases de données servant
à obtenir rapidement de l’information fiable
pour améliorer la qualité de la production.
8 Porc Québec Avril 2014
Au fil des ans, le mode de mise en
marché a évolué. La convention en
vigueur aujourd’hui est fort différente,
mais s’appuie encore sur une volonté
commune des éleveurs et des abattoirs
d’œuvrer ensemble pour améliorer la
mise en marché. En ce sens, l’encan
électronique aura contribué à laisser
en héritage une nouvelle relation entre
les éleveurs et les acheteurs, qui s’est
traduite par une approche filière indispensable pour l’ensemble de l’élevage
porcin au Québec.
Les mêmes valeurs
omniprésentes aujourd’hui
Les valeurs qui animaient les producteurs dans les démarches qui les ont
menés au démarrage de l’encan électronique sont encore aujourd’hui
fondamentalement omniprésentes.
Transparence dans les conditions de
vente, amélioration dans le partage des
revenus entre les acteurs, garantie de
paiements et amélioration de la qualité
sont en effet encore bien d’actualité.
Éleveurs de porcs du Québec
Ginette Bérard, gestionnaire de projets | Éleveurs de porcs du Québec gberard@upa.qc.ca
La traçabilité est
er
en marche pour le 1 juillet
La traçabilité porcine sera obligatoire partout à travers le Canada dès
le 1er juillet 2014. À compter de cette date, il faudra procéder à la
déclaration de tous les déplacements d’animaux dans un délai de sept
jours. Il faudra aussi procéder à leur identification - lorsque qu’elle
sera requise - au moyen du tatouage ou d’une étiquette approuvée.
Simplification des outils pour les éleveurs
Jusqu’ici, les Éleveurs de porcs du Québec ont enregistré tous les sites d’élevage
à la suite de la déclaration des producteurs (février 2013). Dans leurs efforts de
simplification des tâches, les Éleveurs ont également adapté leurs systèmes
d’information, tels que les déclarations de porcelets (APPORC) et les bons de
réception (BDR), afin que les données additionnelles exigées par la traçabilité y
soient incluses et acheminées par les Éleveurs à la base de données nationale
PorcTracé. Quant aux déclarations de déplacements pour les animaux requérant
le port d’une étiquette approuvée, elles devront se faire dans l’application Web
PorcTracé. Des indications vous seront transmises à ce sujet dans les prochaines
semaines.
Je suis un finisseur
D’ici le 1er juillet 2014,
notez bien ce qui suit :
Je suis un naisseur ou un
reproducteur
•Si vous n’êtes pas inscrit dans la
base de données du Service de
la mise en marché, composez le
1 800 363-7672.
•Évitez l’achat massif d’étiquettes
(tags).
•Attendez les instructions des
Éleveurs de porcs du Québec
relativement à l’achat des éti quettes approuvées.
•Appliquez-vous à employer les
bonnes pratiques de tatouage
(utilisation du marteau attribué,
clarté du tatouage). Au besoin,
référez-vous à la formation en ligne
disponible sur le site Internet
www.leseleveursdeporcsduque bec.com/leseleveurs/vieassocia tive.
•Assurez-vous que le livreur utilise
sa propre carte aux fins de signa ture du bon de réception à l’abattoir.
Voici une des étiquettes qui
sera utilisée pour identifier
les porcs si requis.
Que vous soyez naisseur,
reproducteur ou finisseur,
restez attentifs aux communications. Des indications seront
transmises sur :
•Les exigences en matière d’identi fication des animaux, à savoir
notamment dans quels cas l’iden tification des animaux est néces saire et quel moyen d’identification
est requis.
•Les exigences en matière de décla rations de déplacements.
•Les coordonnées relatives aux accès à PorcTracé (le nom du programme
de la traçabilité).
•Les numéros de sites.
•Les instructions relatives aux
adaptations des documents con cernant les livraisons de porcs
sans ractopamine (Annexe 4).
La traçabilité est
identifiée par ce
logo.
Les Éleveurs responsables de
l’application du programme
Le programme de traçabilité, appelé
PorcTracé Canada, repose sur un
règlement fédéral. Le Conseil canadien du porc en est l’administrateur
au pays, tandis que les associations
provinciales, comme les Éleveurs de
porcs du Québec, ont pour leur part la
responsabilité d’assurer sa mise en
application dans leur province.
Pour toutes questions, n’hésitez pas à
communiquer avec le Service de la
mise en marché au 1 800 363-7672.
Avril 2014 Porc Québec
9
Éleveurs de porcs du Québec
Annie Champagne, conseillère en marketing | Éleveurs de porcs du Québec achampagne@upa.qc.ca
Les Éleveurs de porcs du Québec
volent la vedette à la Semaine de
l’Agriculture, de l’Alimentation et
de la Consommation 2014
Le porc du Québec a obtenu une grande visibilité lors de la 39e Semaine de l’Agriculture, de l’Alimentation
et de la Consommation (SAAC), un événement familial tenu à la mi-janvier au Centre de foires de Québec.
Le porc du Québec a été fort populaire au stand des Éleveurs de porcs du Québec alors que du maïs
soufflé relevé de morceaux de bacon et caramel a été distribué à plusieurs visiteurs. Les éleveurs de porcs
sur place ont pour leur part pu promouvoir leur savoir-faire en animant notamment la section fermette
où on trouvait une truie avec ses onze porcelets et cinq porcs pour l’engraissement.
Du 17 au 19 janvier au Centre de foires de Québec s’est tenue la 39e Semaine de
la SAAC. Sen Wong de Miss Prêt à Manger et Louis-Philippe Roy, un éleveur de
porcs, étaient sur place pour respectivement préparer le maïs soufflé au bacon,
jambon et caramel et expliquer la profession d’éleveur de porcs.
Plus de 1 000 maïs
gourmets au bacon ont
été distribués aux
visiteurs.
10 Porc Québec Avril 2014
Des éleveurs et éleveuses de porcs étaient présents afin de
promouvoir leur savoir-faire et animer la section fermette.
Petits et grands
ont été charmés
par les porcelets
nouveau-nés.
Les enfants ont pu jouer avec les porcelets,
tandis que leurs parents se renseignaient sur l’élevage porcin.
Des côtes levées à
saveur sociale
Les éleveurs de
porcs étaient là…
Du 3 au 23 février 2014, les Éleveurs
de porcs du Québec ont remis 1 $ à
l’organisme Tel-Jeunes pour chaque
plat de côtes levées vendu dans les
restaurants La Cage aux Sports de la
province. Les Éleveurs de porcs du
Québec sont fiers de s’être associés
aux restaurants La Cage aux Sports
ainsi qu’à Olymel dans le cadre de
cette collecte de fonds toute spéciale.
Le Porc du Québec a bien évidemment
été mis en valeur dans ces restaurants
tout au long de février.
Pour une deuxième année consécutive, le Gala DUX a rassemblé plus de
400 influenceurs du milieu agroalimentaire québécois lors d’une soirée
festive le 29 janvier au Centre des
sciences de Montréal. À cette occasion, les initiatives favorisant les saines
habitudes alimentaires ont été récompensées. Partenaires de cet événement
d’envergure, les Éleveurs de porcs
du Québec étaient sur place afin de
remettre un des prix convoités.
À l’affût des nouvelles tendances du
marché, l’équipe de marketing des
Éleveurs de porcs du Québec a récemment visité le premier IGA Express
de la province à Saint-Augustin-deDesmaures. À mi-chemin entre l’épicerie
traditionnelle et le dépanneur, ce nouveau concept de magasin propose des
solutions de repas faciles et rapides,
des plats cuisinés et même un cellier.
Le service au volant est également disponible 24 heures sur 24. Au cours de
2014, IGA compte ouvrir une quinzaine
de magasins express à travers la province.
Pour la toute première fois, le « porc du Québec » s’est
associé au festival hivernal Montréal en lumière dans
le cadre d’un souper-bénéfice faisant partie de la
programmation officielle. Pour sa 15e présentation, ce
festival, qui combine les arts et spectacles à la gastronomie, a mis l’accent sur la cuisine d’ici avec une incursion
à Haïti. Le porc du Québec a tenu la vedette de la soirée
haïtienne, dont les bénéfices ont été remis à UPA
Développement international.
Avril 2014 Porc Québec
11
Éleveurs de porcs du Québec
Nathalie Parent-Legault, agronome consultante nplegault@cgocable.ca
NOUVELLE TECHNOLOGIE
La tablette
électronique
s’installe à la ferme
Il y a seulement quelques années, il aurait été farfelu de penser à
utiliser une tablette électronique à la ferme afin d’y consigner ses
données pour le Programme d’assurance qualité canadienne (AQCmd).
Ce temps est maintenant arrivé grâce à un projet pilote auprès
d’éleveurs. Bienvenue dans l’ère technologique!
L’utilisation de la tablette électronique
à la ferme est maintenant une réalité
rendue possible grâce à la réalisation
d’un projet pilote et la collaboration
de plusieurs éleveurs de porcs canadiens, dont certains québécois. En effet,
les Éleveurs de porcs du Québec, en
collaboration avec le Conseil canadien
du porc, Alberta Pork, Sask Pork et
Canada Porc International, ont décidé
d’évaluer en 2012 si cette nouvelle
technologie pouvait s’immiscer dans
le quotidien de la ferme afin de faciliter
la tenue de dossiers du Programme
d’assurance qualité canadienne (AQCmd)
et de diminuer l’utilisation du papier.
Application avec registres AQCmd
Une application a d’abord été développée pour la tablette électronique.
Dans le cadre de ce projet, la tablette
utilisée était le iPad. L’application
développée contenait les registres les
plus utilisés de l’AQC tels que : registres
des traitements, registres des rations
utilisées à la ferme, régime pharmacothérapeutique, inventaires, etc. Après
le développement de l’application,
une formation sur l’utilisation de
l’application a été donnée à tout près
de 30 producteurs au pays, dont 14 au
Québec. En Alberta et en Saskatchewan,
ce sont respectivement 10 et 5 producteurs qui ont reçu cette formation. Les
producteurs ainsi équipés de leur
tablette retournaient sur leur ferme
avec la promesse d’utiliser leur nouvel
outil pour une durée minimale de trois
mois et de transmettre leurs commentaires à la fin de cette période.
Un aperçu de certains registres
disponibles sur la tablette.
Voici les éleveurs et intervenants ayant participé au projet pilote. Ils ont pu tester
l’utilité de la nouvelle technologie durant trois mois.
12 Porc Québec Avril 2014
Des producteurs de tous les types de
systèmes de production ont participé :
naisseur-finisseur indépendant, finisseur à forfait, un ou plusieurs sites en
exploitation, un ou plusieurs bâtiments
en exploitation, des colonies de l’Ouest
canadien, etc. À la fin du projet, lors
des rencontres pour recueillir leurs
commentaires, tous les producteurs
ont été unanimes et ont affirmé que
l’utilisation de la tablette s’adapte
facilement et parfaitement aux conditions d’élevage à la ferme! Compte
tenu que le projet était un pilote, des
petites améliorations seront apportées à l’application à la suite des
suggestions des éleveurs. Le travail
exceptionnel des éleveurs ayant participé à ce projet a permis de faire de
ce projet une réussite. Ils ont participé
activement toute la durée du projet à
l’entrée de données et ont émis de
bien bonnes suggestions d’amélioration
pour faciliter son application à la ferme.
Élimination du papier, stockage
sécuritaire…
Les avantages de la tablette énumérés
par les éleveurs ont été nombreux :
élimination du papier, stockage sécuritaire des données via le « CLOUD »
(espace virtuel où on trouve des
réseaux et logiciels accessibles n’importe
où dans le monde), réduction du temps
de validation AQCmd et BEA, possibilité
de visualiser les données de tous les
établissements peu importe où on se
trouve. La tablette peut également
être munie d’une enveloppe de protection rigide de même que d’un sac
étanche permettant son utilisation,
peu importe l’endroit où l’éleveur se
trouve dans la ferme ou la tâche qu’il
est en train d’accomplir. Ainsi, la tablette
se trouve protégée de tous les accidents
potentiels, ou presque, à la ferme.
Et les valideurs AQCmd?
Les valideurs AQC auront également à
leur disposition une application de
validation afin de pouvoir compléter
et transmettre leur rapport par voie
électronique. Fini ici aussi le papier !
Les dossiers seront donc acheminés
de façon rapide et sécuritaire aux
Éleveurs de porcs du Québec.
Comment puis-je me procurer
ma tablette?
Pour l’achat de la tablette, on peut
s’en procurer une à son choix, à
l’endroit de son choix. Il suffira ensuite
d’y installer l’application moyennant
des frais minimes d’acquisition. Les coûts
d’utilisation annuels sont admissibles,
la première année, à une subvention,
sous certaines conditions, au Programme
d’appui à l’implantation de systèmes
de salubrité alimentaire, biosécurité,
traçabilité et santé et bien-être des
animaux. Pour plus de détails, veuillez
communiquer avec Marie-Pier Lachance
par courriel à mariepierlachance@
upa.qc.ca ou en composant le numéro
sans frais 1 800 363-7672.
Financement
Une partie du financement de ce projet a été fournie par l’entremise des conseils
sectoriels du Québec, de l’Ontario, de l’Alberta et de la Saskatchewan, qui exécutent le
Programme canadien d’adaptation agricole pour le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. Également, le Conseil canadien du porc, Alberta Pork, Sask Pork et
Canada Porc International ont contribué financièrement au projet.
Avril 2014 Porc Québec
13
Éleveurs de porcs du Québec
Gaëlle Leruste, conseillère aux affaires publiques | Éleveurs de porcs du Québec gleruste@upa.qc.ca
Banff Pork Seminar 2014 : des
éleveurs du Québec présents
Le Banff Pork Seminar, tenu en janvier, a réuni plus de 600 participants, dont des éleveurs du Québec, pour
ce grand rendez-vous qui avait pour thème « Les défis d’aujourd’hui, les opportunités de demain ».
Depuis 1972, le Banff Pork Seminar
est l’occasion de partager les connaissances et les meilleures pratiques
existantes dans le domaine de la production porcine, en présence d’intervenants et d’éleveurs provenant de
tous les continents. C’est pourquoi
les Éleveurs de porcs du Québec offrent
chaque année l’opportunité à ses
membres de participer à ce forum.
Cette année, Guylaine Lessard et Yvon
Parent de la Beauce, ainsi que Daniel
Grégoire de la Montérégie étaient sur
place, accompagnés de David Duval,
deuxième vice-président et Normand
Martineau, premier membre du comité exécutif des Éleveurs de porcs du
Québec.
La diarrhée épidémique porcine (DEP)
était au cœur de toutes les discussions. La séance de clôture de ce sommet a été dédiée à une mise au point
sur la situation, puisque le virus a fait
sa première apparition au Canada
pendant le sommet annuel. Les conférenciers présents n’ont cessé de
rappeler l’importance d’appliquer
rigoureusement les mesures de biosécurité en vigueur. « Il semble y avoir
un manque de connaissances sur la
DEP, mais cela nous rappelle que la
santé animale est primordiale et passe
avant tout par la biosécurité », a
rappelé Daniel Grégoire en sortant de
l’atelier consacré à la santé animale.
Bonne couverture des enjeux
Cette 44e présentation au sommet
couvrait de nombreux enjeux comme
la conjoncture économique du secteur
14 Porc Québec Avril 2014
porcin canadien, l’utilisation des technologies pour une meilleure productivité, les derniers changements en
matière de bien-être animal ou encore
la valorisation de la production.
Guylaine Lessard s’est montrée très intéressée par la conférence du célèbre
économiste américain Steve Meyer :
« Celle-ci laisse présager des perspectives intéressantes concernant le prix
du porc et la demande croissante de
nourriture à l’échelle mondiale. C’est
un signe positif pour l’avenir et pour la
relève. »
De plus en plus de carnivores
Steve Meyer a rappelé que la population s’élevait à 7 milliards d’individus
en 2013, mais qu’elle atteindrait
10 milliards d’êtres humains en 2100.
Quarante-trois pour cent de la population mondiale vit actuellement dans
6 pays asiatiques, continent fortement
marqué par une urbanisation galopante
et une classe moyenne de plus en plus
carnivore. En 2100, ce sont 10 pays
asiatiques qui comprendront plus de
50 % de la population mondiale. Le
chercheur s’est dit optimiste pour le
Canada qui possède une grande capacité de production et des avantages
comparatifs indéniables comme une
main-d’œuvre qualifiée, des politiques
favorables aux exportations ou encore
des systèmes en place performants.
Toutefois, s’il existe des inconnues
comme le prix des grains ou le taux de
change à long terme, Meyer a rappelé
qu’un contexte d’affaires stable était
souvent un gage de succès pour les
entreprises.
Nouveau code de pratiques
Le bien-être animal figurait également
au programme de cette année, en
raison de la publication imminente du
nouveau code de pratiques pour le
soin et la manipulation des porcs. La
conférence de Dallas Hockman du
National Pork Producers Council
(États-Unis) décrivait la pression croissante des consommateurs pour le
bien-être animal. Ceux-ci sont de plus
en plus nombreux à juger le bien-être
animal comme un incontournable,
au même titre que la salubrité de la
viande, évoquant ainsi une déconnexion croissante entre les consommateurs et les producteurs.
Dans le cadre d’un atelier portant sur
les nouvelles exigences du code, les
chercheurs Jennifer Brown et Mike
Sheridan ont expliqué les conséquences des nouvelles pratiques à mettre
en place dans le quotidien des producteurs et de leurs employés. Selon
David Duval, deuxième vice-président
et membre du conseil d’administration
du Conseil canadien du porc siégeant
au sein du comité de révision du code,
« nous avons le devoir de mieux
expliquer aux citoyens comment nous
élevons nos animaux afin de valoriser
davantage notre profession et l’élevage
porcin ».
Le Porc Show au Québec
Au sein du cadre enchanteur des Rocheuses, les membres de la délégation québécoise ont unanimement
aimé leur expérience au Banff Pork Seminar, occasion unique d’échanges enrichissants entre éleveurs,
fournisseurs et conférenciers de partout à travers le monde. Le 9 décembre 2014, l’Est du Québec aura
son propre forum, le Porc Show. On vous y attend !
Normand Martineau, membre du comité exécutif des Éleveurs de porcs du Québec, Daniel Grégoire, éleveur de la
Montérégie, et sa conjointe Louise Grégoire, Guylaine Lessard et son conjoint Yvon Parent, éleveurs de la Beauce, ainsi
que David Duval, deuxième vice-président des Éleveurs de porcs du Québec, ont apprécié leur participation.
Avril 2014 Porc Québec
15
santé
Christian Klopfenstein, Ph. D., D.M.V., spécialiste en santé | Centre de développement du porc du Québec inc. cklopfenstein@cdpq.ca
Les risques d’introduction et
de dispersion de la diarrhée
épidémique porcine
Le risque élevé de contamination de la diarrhée épidémique porcine (DEP) du cheptel porcin du Québec
par des camions ayant transporté des animaux de réforme (truies, porcs) vers les États-Unis et retournant au Québec est omniprésent. Selon les années, le Québec exporte de 50 000 à 75 000 animaux de
réforme par année. Le tiers des animaux de réforme exportés transiterait directement du Québec vers
les États-Unis. Les autres animaux transiteraient par des centres de rassemblement d’animaux de
réforme localisés en Ontario.
Quelles sont les autres sources
potentielles de contamination?
Une analyse du risque a été réalisée
par une équipe interprofessionnelle
du Centre de développement du porc
du Québec (CDPQ). La méthodologie
était inspirée et adaptée de celle recommandée par l’Organisation mondiale
de la santé animale. L’analyse de risque
est basée sur des articles scientifiques,
des analyses similaires développées
par d’autres pays et la consultation de
vétérinaires praticiens. L’information
de quelques publications sur la gastroentérite transmissible a aussi été prise
en compte pour évaluer les risques
associés à la circulation éventuelle du
virus de la DEP dans le cheptel porcin
québécois.
En effet, il y a peu de publications sur
la DEP. Ce virus est similaire à celui de
la gastroentérite transmissible, les deux
étant des coronavirus avec des signes
cliniques semblables. Une synthèse de
l’appréciation qualitative du risque de
contamination du cheptel québécois
est présentée dans le tableau ci-contre.
16 Porc Québec Avril 2014
Risque de contamination
du cheptel porcin
du Québec
DANGERS
Risque
Camions ayant transporté des animaux de réforme vers les États-Unis et retournant au Québec
Élevé
Importation d’animaux vivants des autres provinces du Canada
Élevé
Camions ayant transporté des animaux de réforme vers un centre de rassemblement exportant directement aux
États-Unis (localisé en Ontario ou au Québec)
Modéré
Importation d’animaux vivants à partir des États-Unis
Modéré
Importation de semence à partir des États-Unis Modéré
Aliments Modéré
Personnel et visiteurs à la ferme Faible
Outils, matériel et fournitures Faible
Lisier, fumier, vermine, oiseaux, insectes ou eau à proximité d’un abattoir ou d’un centre de rassemblement
Faible
Avril 2014 Porc Québec
17
L’appréciation qualitative du risque
(élevé, modéré, faible et négligeable)
est basée sur l’identification des voies
de transmission et sur la vraisemblance de la transmission du virus.
L’analyse du risque a confirmé que la
probabilité de contaminer les sites
porcins du Québec avec des camions
et des animaux vivants potentiellement contaminés par le virus de la
DEP était élevée (voir tableau).
L’analyse a également montré que la
contamination par les aliments devait
être considérée comme un risque
modéré. Les entreprises porcines du
Québec utilisent plusieurs ingrédients
(matières premières et additifs) qui
peuvent avoir été achetés et fabriqués
dans les pays contaminés par le virus
de la DEP (États-Unis, Chine, etc.).
Alimentation et contamination?
De récentes informations semblent
confirmer l’importance de l’aliment
comme vecteur de contamination du
cheptel porcin. En effet, le cheptel
ontarien a récemment été contaminé
par le virus de la DEP. L’Ontario a rapporté plus de vingt sites contaminés
par le virus de la DEP en moins de
30 jours. La plupart des sites contaminés en Ontario (23/25) étaient des
sites avec des porcelets en bas âge.
L’enquête épidémiologique menée
en Ontario a montré que la moulée
donnée à la dérobée (creep feed) aux
porcelets de plusieurs sites contaminés contenait le virus de la DEP. La
présence du virus de la DEP a été
18 Porc Québec Avril 2014
identifiée par des tests de PCR. Ce
type de test permet de détecter la
présence de certains « morceaux » du
virus, mais il ne permet pas de dire si
le virus est vivant (infectieux) ou mort
(inoffensif). La caractérisation de
l’innocuité des aliments exige la réalisation de tests de l’activité biologique
(bioassays) du virus sur des animaux
vivants. Ce processus est laborieux et
doit être réalisé dans des animaleries
sécurisées.
L’Agence canadienne d’inspection des
aliments, l’entité fédérale responsable
de la réglementation de l’importation
des animaux, des aliments et des ingrédients, a vérifié l’activité biologique
de certains additifs alimentaires
(plasma sanguin séché) et de certains
lots d’aliments potentiellement contaminés par le virus de la DEP dans
ses laboratoires de Winnipeg. Les résultats préliminaires suggèrent que le
lot de plasma séché qui a servi à la
préparation des aliments destinés aux
porcelets (creep feed) en Ontario contenait bel et bien le virus vivant de la
DEP. D’autres tests sont en cours pour
vérifier si le lot d’aliments distribué aux
porcelets contenait encore le virus
vivant. En effet, le processus de cubage
des aliments devrait permettre de
détruire le virus.
Difficile d’estimer le risque réel
Globalement, il est difficile d’estimer
le risque réel au Québec associé à la
possibilité d’une contamination des
matières premières et des additifs alimentaires par le virus de la DEP. Les
entreprises porcines du Québec utilisent plusieurs ingrédients (matières
premières et additifs) qui peuvent
avoir été achetés et fabriqués dans les
pays contaminés par le virus de la DEP
(États-Unis, Chine, etc.).
Le risque réel de l’utilisation des ingrédients protéiques de source porcine
(ex. : plasma sanguin, farine de viande
et protéines de porc) est actuellement
sous enquête. De façon temporaire,
il est recommandé aux fabricants
québécois d’aliments pour animaux de
ne plus utiliser les protéines de source
porcine dans les aliments destinés aux
porcs.
Les travaux en cours dans les
différentes organisations devraient
permettre de développer des processus de travail pour sécuriser
l’utilisation de ces produits.
En attendant de clarifier les mesures à
prendre pour sécuriser les aliments, le
producteur de porcs doit comprendre
que le principal risque de contamination de son élevage demeure la
présence d’un camion contaminé par
le virus de la DEP sur son site de production et l’importation d’animaux
vivants potentiellement contaminés par
le virus de la DEP .
Consulter le rapport
Pour plus d’information, consulter le rapport « Évaluation et gestion du risque
d’introduction et de dispersion de la diarrhée épidémique porcine (DEP) au Québec » sur
www.cdpq.ca.
Remerciements
Le rapport duquel a été tiré cet article a pu être réalisé grâce à la contribution financière du Programme
d’appui financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés du ministère de
l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et de l’Équipe québécoise de santé porcine.
Avril 2014 Porc Québec
19
santé
Michel Morin, agroéconomiste | Centre de développement du porc du Québec inc. mmorin@cdpq.ca
La DEP : des pertes
importantes
Les impacts zootechniques de la diarrhée épidémique porcine (DEP) sont importants au point d’avoir
de graves conséquences pour le portefeuille des éleveurs. Les pertes d’une première année de crise
pourraient dépasser 50 millions de dollars au Québec. Pour une entreprise naisseur-finisseur de taille
moyenne, les pertes sont estimées à plus de 70 000 $ pour une crise de DEP.
À la suite de l’apparition de la DEP aux
États-Unis, le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) a été
mandaté par les Éleveurs de porcs du
Québec pour estimer les conséquences financières d’une telle maladie
pour les producteurs du Québec advenant son intrusion. Pour y arriver,
les impacts financiers de la DEP ont
été analysés du point de vue des entreprises. En tout, cinq sites modèles
d’entreprises ont été retenus pour faire
l’analyse : naisseur-finisseur, naisseur
vente au sevrage, naisseur avec pouponnière, pouponnière et finition.
Les impacts zootechniques de la DEP
ont été calqués principalement sur les
impacts observés aux États-Unis. Le
principal impact est la mortalité, qui
atteint 80 à 100 % en présevrage. Les
ravages sont par contre moins importants en pouponnière et en finition,
où les hausses de mortalité varient de
20 Porc Québec Avril 2014
1 à 5 %. Pour les sites de pouponnière
et de finition, s’ajoute aussi une diminution de la croissance qui, pour les
fins de modélisation, se traduit par
une baisse du poids de sortie des
porcs et des porcelets.
C’est donc dire que la production
diminue (moins d’animaux produits),
mais aussi que les animaux qui
survivent rapportent moins.
Impacts financiers
Pour estimer les impacts financiers, l’information a été tirée de l’étude de coût de
production 2011 de la Fédération des producteurs de porcs du Québec. Cependant,
les prix des moulées et les prix des porcs et porcelets ont été mis à jour (par rapport
aux chiffres du rapport publié) à partir de la publication « Tendances des prix du
CDPQ de janvier 2014 », ainsi que de l’actualisation du modèle ASRA présenté par
La Financière agricole du Québec pour les primes et cotisations ASRA 2014 (FADQ
Nouvelles, Volume 4, Numéro 1).
Les impacts financiers de la DEP sont estimés en comparant les marges annuelles
Revenus – coûts variables (alimentation, transport, frais de mise en marché, etc.)
avant et après l’arrivée de la DEP.
Avril 2014 Porc Québec
21
Sites avec maternité
les plus touchés
Ce sont les sites comportant une maternité qui seraient les plus touchés
par la DEP (voir tableau 1). Les sites
des naisseurs-finisseurs pourraient
enregistrer des pertes allant jusqu’à
environ 80 000 $1, les sites des naisseurs qui vendent au sevrage pourraient perdre jusqu’à 94 000 $1 alors
que pour les sites des naisseurs avec
pouponnière, les pertes pourraient totaliser jusqu’à 44 000 $1. L’importance
des pertes est surtout liée au fort taux
de mortalité en présevrage. Les revenus
de ces entreprises sont donc fortement diminués avec un nombre élevé
d’animaux produits en moins.
1
Ces chiffres diffèrent de ceux du rapport
produit sur la question, ayant été mis à jour.
Tableau 1 | Pertes reliées à la DEP pour les sites modèles et les sites clients
Naisseur- Naisseur
Finisseur
Naisseur
Pouponnière Finition
Pouponnière
Taille du site modèle (truies ou places)
277 truies
750 truies
300 truies
2 500
1 500
Têtes produites en moins
-687
-1 964
-738
-50
-15
Impact pour le site touché par la DEP
-79 869 $
-94 144 $
-43 817 $
-6 902 $
-13 960 $
Impact pour les sites clients
(pouponnière et engraissement)
n/a
-73 187 $
-22 702 $
-1 538 $
n/a
Évolution globale des marges
(site touché et sites clients)
-79 869 $
-167 331 $
-66 519 $
-8 441 $
-13 960 $
Pertes par truie ou par place
pour le site touché
-288 $
-126 $
-146 $
-2,8 $
-9,3 $
Pertes moins lourdes pour les
pouponnières et finition
Les pertes pour les modèles de pouponnière et de finition touchés par la
DEP sont beaucoup moins importantes. Le nombre de têtes produites
en moins est relativement faible, par
exemple : 50 porcelets en moins pour
un site de pouponnière de 2 500 places.
Par contre, si la DEP touche leurs fournisseurs de porcelets, ils risquent de
se retrouver avec des bâtiments à
moitié vides ou avec des porcelets
moins performants. Par exemple, les
pertes dépassent 73 000 $ pour les
clients des sites naisseurs qui vendent
au sevrage, et 22 000 $, pour les clients
des sites naisseurs avec pouponnière.
Il est cependant plausible que les propriétaires des sites de pouponnière ou
de finition décident de changer de
sources d’approvisionnement plutôt
22 Porc Québec Avril 2014
que de fonctionner avec des bâtiments
quasi vides. Par contre, cette stratégie
n’est pas sans risque de pertes. En
effet, avec l’arrivée de la DEP, l’offre de
porcelets sera réduite au Québec. Il
deviendra donc plus difficile de trouver des porcelets et leur prix sera plus
élevé.
Pertes de 126 $ à 288 $ par truie
Les enjeux financiers reliés à l’introduction de la DEP au Québec sont
donc majeurs, notamment pour les
sites comportant une maternité. Les
pertes varient de 126 à 288 $ par truie
pour ces sites. Les pertes des autres
types de sites ne doivent surtout pas
être négligées. Si elles peuvent
sembler limitées lorsque la maladie
touche une pouponnière ou un site
de finition, elles peuvent aussi survenir
lorsque les sites fournisseurs (les maternités) sont touchés.
Source : Évaluation et gestion du risque
d’introduction et de dispersion de la diarrhée
épidémique porcine (DEP) au Québec, Michel
Morin, agr., Marie-Claude Poulin, D.M.V. et
Christian Klopfenstein, D.M.V., Ph. D., 2014
(Les données financières ont été mises à jour
depuis.)
Pour plus d’information, consulter le
rapport « Évaluation et gestion du
risque d’introduction et de dispersion
de la diarrhée épidémique porcine
(DEP) au Québec » sur www.cdpq.ca.
Remerciements
La réalisation du rapport duquel a été tiré cet
article a été rendue possible grâce à la contribution financière du Programme d’appui
financier aux regroupements et aux associations de producteurs désignés du ministère
de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec et de l’Équipe québécoise
de santé porcine.
Avril 2014 Porc Québec
23
Reportage
Martin Archambault, rédacteur en chef Porc Québec | Éleveurs de porcs du Québec marchambault@upa.qc.ca
Beau porc
et belle relève
Récipiendaire d’un des trois prix de la relève remis par La Financière agricole du Québec dans le cadre
du concours 2013 « Tournez-vous vers l’excellence », Billy Beaudry, copropriétaire avec sa sœur et ses
parents de la ferme familiale Beau Porc, à Saint-Valérien-de-Milton, est honoré de ce prix. Qui ne le
serait pas lorsqu’on reçoit une bourse de 2 500 $, mais surtout une reconnaissance du secteur pour
ses qualités de gestionnaire et son implication dans le milieu. Portrait d’un jeune de la relève, de deux
en fait en incluant sa sœur, son associée, et de leur entreprise pour laquelle ils voient de l’avenir à la
condition de bien s’entourer et de maintenir une gestion rigoureuse.
Le hasard a fait que Porc Québec s’est
invité à la ferme du rang 11, à SaintValérien-de-Milton, le 24 janvier, jour
où sévissait un froid sibérien, mais
surtout jour pour lequel Billy Beaudry
célébrait sa 28e année de naissance.
Célébrer est en fait un bien grand
mot, car Billy Beaudry, qui était
accompagné de sa sœur, Cindy, avait
bien d’autres choses en tête. C’est
qu’à 8 h, il était déjà levé depuis un
bon moment pour se partager les
tâches et les visites des trois sites
d’élevage de leur ferme Beau Porc.
Billy et Cindy Beaudry détiennent des parts dans l’entreprise familiale qui a été fondée par leurs parents,
Alain Beaudry et Sylvie Cabana, en 1978, sur les terres acquises du père d’Alain, Marcel Beaudry.
24 Porc Québec Avril 2014
Première tâche du matin : Billy et
Cindy vérifient respectivement le bon
fonctionnement de leur engraissement. Ils rejoignent par la suite leurs
parents à la ferme principale pour
effectuer les tâches à accomplir à la
maternité et dans les bâtiments consacrés à l’engraissement, s’il y a lieu.
Une fois cette partie terminée, Billy
se chargera des tâches reliées aux
champs. Cindy, de son côté, procédera
notamment à la vérification des silos
pour la moulée et sa fabrication. Bref,
tôt le matin, les enfants et les parents
décident du travail à abattre et à partager au cours de la journée. Généralement, Cindy ne passe pas plus de
l’avant-midi dans la porcherie avant
de rejoindre Billy en après-midi pour
se consacrer à l’entretien extérieur et
aux champs. Billy se charge aussi du
sevrage, de charger les porcs à destination de l’abattoir, du lavage des
chambres de mise bas et de l’entretien
des bâtiments. Comment en sont-ils
arrivés là?
Grand-papa, papa et les enfants
collégiales. Il a suivi les cours de base
et de gestion en élevage porcin et en
grandes cultures.
doublé depuis sa fondation avec 225
truies. La maternité est située à la
ferme paternelle, rang 11, à SaintValérien-de-Milton, puis on retrouve
un engraissement de 800 places chez
Billy, chemin Upton, et un autre de
1 300 places, chez Cindy, chemin SaintDominique. La majorité des porcs est
élevée à leur compte à l’exception des
quelque 2 200 élevés annuellement
chez Billy. « Notre volonté est de diminuer encore le nombre de porcs que
nous produisons à contrat », indique
Billy Beaudry.
L’entreprise familiale a été fondée par
leurs parents, Alain Beaudry et Sylvie
Cabana, en 1978, sur les terres acquises du père d’Alain, Marcel Beaudry. Il
n’y avait toutefois aucun bâtiment. Ils
ont donc construit les installations
nécessaires pour une entreprise de
type naisseur de 125 truies. En 1986,
ils ont commencé à élever des porcs
pour l’engraissement à raison de 1 200
approximativement.
Billy est entré en scène en 2006 au
moment où il s’est porté acquéreur
de parts de l’entreprise. Il venait de
compléter ses études au collège
MacDonald en Farm Management
and Technology. Une formation de trois
ans menant à un diplôme d’études
Sa sœur Cindy, 23 ans, a suivi sensiblement le même cheminement. Elle s’est
aussi inscrite au collège MacDonald
où elle a décroché un diplôme en
Farm Management and Technology
en production porcine et en grandes
cultures. Cindy Beaudry s’est par la
suite jointe à l’entreprise avec ses
parents et son frère en 2010, il y a
moins de 5 ans de cela!
Une maternité, deux sites
d’engraissement
L’entreprise de type naisseur-finisseur,
qui compte trois sites, a pratiquement
Billy et Cindy Beaudry
cultivent également
des céréales comme en
témoignent les silos près
de la porcherie d’un des
trois sites d’élevage de
Beau Porc.
Avril 2014 Porc Québec
25
Les Beaudry cultivent également du maïs et du soya sur leurs terres couvrant un
peu moins de 700 hectares. Une diversité qui est gage de réussite, selon Billy.
« Quand le prix du porc était très bon, mes parents en avaient profité pour acheter
une autre ferme et d’autres terres. Maintenant que le prix du porc a diminué, les
céréales nous aident à consolider l’entreprise », fait valoir le jeune éleveur. Une
partie du maïs cultivé sur leurs terres sert à l’alimentation standard qu’ils donnent
à leurs bêtes. Le reste des céréales est vendu.
Augmentation du
poids des porcs
Les porcs sont élevés en bande. Les
truies donnent des porcelets aux trois
semaines pour lesquels ils préconisent
un sevrage tardif se situant entre 18 et
25 jours. « Cette manière de produire
s’est traduite par une augmentation
de poids des porcelets et des porcs
à l’engraissement. Nous avons aussi
augmenté le nombre de nés totaux
par portée d’environ un ou deux par
année pour des portées de 14 porcelets en moyenne se traduisant par
ajout total de quelque 200 porcelets
de plus annuellement », souligne
Cindy Beaudry. Les porcelets pèsent
en moyenne 7,57 kg à leur arrivée en
pouponnière, tandis que les porcs à
l’engraissement tournent autour de
102 kg à leur arrivée à l’abattoir.
Tout passer en revue
Pour Cindy et Billy, la gestion rigoureuse de toutes les étapes de production est gage de réussite. Ils se font un
devoir de tout passer en revue : ajustement régulier des trémies et calibrage régulier du débit d’alimentation
en eau sont quelques-unes des mesures
et des suivis à reproduire avec assiduité,
notamment parce qu’ils ont fait le
choix de ne pas acquérir de système
d’alimentation automatique en raison
du coût élevé pour le nombre de truies.
Compte tenu que les porcelets sont
sevrés plus vieux, la truie risque davantage de perdre trop de poids. Cindy
compense en augmentant du tiers sa
ration après la saillie durant 3 à 6
semaines afin de s’assurer que la truie
conserve un état de chair adéquate
avant le prochain cochonnage.
De petits plats sont disposés sur le plancher pour aider davantage les porcelets à se nourrir et à s’habituer à manger.
26 Porc Québec Avril 2014
Les pattes dans les plats
Par des observations de routine et
différents essais, ils ont réussi
quelques bons coups comme améliorer la consommation en pouponnière
en mettant en place un système
d’alimentation maison pour stimuler
les porcelets à se nourrir. « Étant donné que nous sevrons les porcelets plus
tardivement, il faut compter entre 2
et 4 jours supplémentaires avant de
les envoyer en pouponnière. Pour
compenser ce délai, nous misons donc
sur une alimentation plus soutenue
des porcelets. Nous avons disposé de
petits plats par terre de façon à ce que
les porcelets puissent marcher dedans
et se nourrir eux-mêmes avec la même
moulée qu’ils auront en pouponnière.
Il en ressort que les porcelets plus petits qui bénéficient d’une moins bonne
tétée peuvent s’alimenter en moulée
et combler leur faim. L’ensemble des
porcelets s’habituent à manger, accordant un répit à la mère. On se retrouve
aussi avec moins de gaspillage en utilisant les plats comparativement à une
distribution de moulée sur le tapis »,
explique Cindy Beaudry.
Pour les Beaudry, un des éléments
fondamentaux consiste à rester réceptif aux conseils et aux nouvelles façons
de faire sans pour autant tout changer
ou essayer des pratiques uniquement
parce qu’elles sont moins dispendieuses à court terme. « Parfois les
nouvelles pratiques ne sont pas toujours
rentables. Nous avons déjà changé de
vaccin pour un plus économique, mais
le nouveau était moins efficace », ontils rapidement relevé.
Tout écrire
Ils portent donc attention à leur registre et se font un devoir de tout noter
pour retracer leurs pratiques. « Il est
important de tout écrire pour pouvoir
revenir en arrière et retrouver la
bonne recette. Prendre régulièrement
des notes sur les essais est l’une des
meilleures façons d’assurer un suivi
sur nos méthodes de production »,
témoigne Billy Beaudry.
pour eux des éléments clés de leur
réussite. En plus des conseils et de
l’expérience de papa et maman, Cindy
et Billy prennent bien garde d’écouter
les recommandations de leurs spécialistes : vétérinaire, conseiller technique, conseiller en alimentation et
tout autre expert ou technicien. « La
mise à jour et le partage de l’information sont fondamentaux. Il faut
écouter autant que possible les conseils et s’informer régulièrement des
tendances. » Le prix que Billy a reçu
venait d’ailleurs en partie témoigner
de cet aspect de sa gestion. « Le prix
faisait effectivement état de ma formation continue et de mes connaissances des technologies. »
Autre élément de gestion sur lequel ils
misent beaucoup : être bien entourés.
S’informer et se garder à jour sont
Pour Billy et Cindy Beaudry, la tenue des registres est primordiale pour la
saine gestion des troupeaux. Tout doit être noté.
Avril 2014 Porc Québec
27
Implication dans le milieu
La reconnaissance remise par La Financière agricole du Québec faisait également état de l’implication de Billy
Beaudry. En plus de s’engager dans son
milieu et sa région, il a notamment été
administrateur et deuxième vice-président de l’Association de la relève agricole
de Saint-Hyacinthe. Tout comme Cindy
qui a été pendant trois ans administratrice au conseil d’administration de la
même association. « C’est un lieu pour
28 Porc Québec Avril 2014
créer des liens, partager des pratiques
et bâtir un réseau de contacts fort intéressant », reconnaissent-ils d’emblée.
Les deux ont dû délaisser ces activités
pour se consacrer, non seulement à leur
entreprise, mais aussi à leur petite
famille respective qu’ils veulent fonder.
Des occasions d’affaires
Pour ces deux jeunes de la relève,
malgré les dernières années difficiles,
il y a de l’avenir en production porcine.
« Nous croyons qu’il y a actuellement
une occasion pour consolider les entreprises. Le prix du porc est bon et les
prévisions économiques sont encourageantes. Nous croyons que comme nous,
d’autres jeunes pourront se tailler une
place et développer leur entreprise. »
bien-être animal
Marie-Pier Lachance, M. Sc., agr.
Conseillère à l’assurance de la qualité | Éleveurs de porcs du Québec mariepierlachance@upa.qc.ca
La politique sur les
animaux fragilisés clarifiée
L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) a récemment
amendé la Politique sur les animaux fragilisés afin d’en clarifier
l’application. Ces modifications sont notamment issues des représentations exercées, depuis mai, par une action concertée des Éleveurs
de porcs du Québec, de l’Association québécoise des transporteurs
d’animaux vivants (AQTAV), des représentants des abattoirs et d’autres
intervenants du secteur porcin. Pour faciliter leur application au
quotidien, voici les modifications et les amendements apportés à
la politique.
Clarification des définitions
Animal fragilisé : un animal dont les capacités de résistance au transport
sont affaiblies, mais qui peut être transporté dans certaines conditions sans que le
transport ne lui inflige de souffrances injustifiées et déraisonnables.
Exemples :
• Ballonnement (animal ni faible, ni couché).
•Respiration laborieuse.
• Aveugle des deux yeux.
• Plaie ouverte ou lacération.
Animal fragilisé
Animal inapte
Boiterie
Plaie à vif versus
plaie ouverte
Hernie
Un animal fragilisé peut être transporté avec les dispositions spéciales suivantes :
•Transporté localement et directement à l’endroit le plus proche où l’animal
peut recevoir l’attention et les soins appropriés ou être abattu sans cruauté
ou euthanasié.
• Chargé en dernier et décharché le premier.
• Isolé.
Animal inapte : un animal dont les capacités de résistance au transport sont
affaiblies et qui serait encore plus exposé à des souffrances indues. Un animal
inapte endurerait des souffrances injustifiées et déraisonnables au cours du
transport. Un animal inapte ne doit être transporté qu’en vue d’un traitement
ou d’un diagnostic vétérinaire.
Exemples :
• A un membre ou le bassin fracturé.
•Est atteint du syndrome du porc stressé.
• A de la fièvre.
Avril 2014 Porc Québec
29
Boiterie
À la suite des discussions avec l’ACIA, la définition d’une boiterie a également été modifiée. Tout d’abord, le critère
d’évaluation « balancement de la tête et dos courbé » a été
retiré de la politique. Ce critère portait à confusion.
Une boiterie rendant un porc inapte au transport est
maintenant définie comme ceci :
• « Une boiterie apparente avec distribution inégale du
poids, et aucun poids d’appui sur une patte immédiate ment identifiable. »
Bref, un porc qui n’utilise que trois pattes pour marcher est
inapte et ne doit pas être transporté.
Un porc qui ne peut utiliser une patte pour marcher est inapte au
transport et doit être euthanasié à la ferme.
La dernière modification apportée à la Politique sur les
animaux fragilisés est la définition de plaie. Parmi les différents
types d’animaux fragilisés, au lieu d’animal qui « présente une
plaie à vif » on parlera dorénavant de « présente une plaie
ouverte ou une lacération » afin de s’arrimer avec la version
anglaise de la politique.
Un bout de queue légèrement rogné n’est pas
considéré comme une plaie ouverte par l’ACIA. Le
porc n’est donc pas classé comme un animal fragilisé.
Il n’a donc pas besoin d’être isolé dans la remorque.
Photo Marie-Josée Turgeon
Plaie à vif versus plaie ouverte
Hernie
Ainsi, un porc ayant une hernie et présentant un des trois
critères suivants, ne doit pas être transporté :
• Gêne le mouvement (entre autres si les membres arrière
touchent la hernie quand l’animal marche).
•Est douloureuse à la palpation.
•Touche le sol lorsque l’animal est debout dans sa posture
habituelle.
• Présente une plaie à vif, un ulcère ou une infection
apparente.
Photo Marie-Josée Turgeon
Pour les hernies, aucune modification n’a été apportée à la
politique.
Ce porc est inapte au transport, puisque l’hernie touche le sol.
Des outils de formation
Dans la foulée des représentations et de différentes rencontres, les Éleveurs de porcs du Québec, en collaboration avec
le Centre de développement du porc du Québec, Aliments Breton et Olymel ont mis en branle un projet pour développer
des outils de formation afin d’illustrer et de clarifier les modifications apportées à la Politique sur les animaux fragilisés.
Ces outils, qui devraient être disponibles à la fin du printemps 2014, seront identiques pour tous et envoyés à tous les
éleveurs, intervenants, transporteurs et représentants d’abattoirs du secteur porcin du Québec.
30 Porc Québec Avril 2014
bien-être animal
Marie-Pier Lachance, M. Sc., agr.
Conseillère à l’assurance de la qualité | Éleveurs de porcs du Québec mariepierlachance@upa.qc.ca
Le nouveau code de
pratiques pour les porcs
maintenant disponible
Le Code de pratiques pour le
soin et la manipulation des
porcs est maintenant disponible. Qu’en est-il au juste?
L’écriture du nouveau code a débuté
en novembre 2010 et s’est terminée
au début de l’année 2014. Le processus a été piloté par le Conseil national
pour les soins aux animaux d’élevage
(CNSAE). Le comité d’élaboration était
composé d’éleveurs, de représentants
des gouvernements, de transporteurs,
de transformateurs, d’associations
En route vers de nouvelles
exigences
Le nouveau code compte102 exigences
et 204 pratiques recommandées. Des
102 exigences, 7 exigences entraîneront
des changements significatifs dans les
pratiques actuelles :
pour le bien-être animal et de consommateurs.
Tous ces gens ont travaillé de façon
consensuelle pour élaborer les lignes
directrices pour les soins et la manipulation des porcs. Du 1er juin au 3 août
2013, l’ébauche du code a été publiée
à des fins de consultation publique.
truies individuelles selon les recommandations d’un préposé à l’élevage
compétent.
Cochettes et truies
gestantes
Toutes les nouvelles installations et
celles qui remplacent les cages existantes, qui auront été mises en place
après le 1er juillet 2014, devront avoir
des dimensions appropriées permettant aux truies d’exécuter les mouvements suivants :
Dans toutes les installations nouvellement construites, rénovées ou mises
en usage pour la première fois après
le 1er juillet 2014, les cochettes et les
truies saillies devront être logées en
groupe. Les cages individuelles peuvent
être utilisées jusqu’à 28 jours après la
date de la dernière saillie et pour une
période additionnelle allant jusqu’à
7 jours est permise pour organiser le
regroupement des truies. Le temps
passé dans les cages ne peut-être prolongé que pour assurer le bien-être des
• Se tenir debout au repos dans la
cage sans simultanément toucher
les deux côtés de celle-ci.
•Être couchées sans que leurs ma melles dépassent dans les cages
voisines.
• Se tenir debout sans toucher les
barreaux du haut.
• Se tenir debout dans la cage sans
toucher simultanément les deux
extrémités (devant et derrière) de
celle-ci.
Plus de 30 000 commentaires ont été
recueillis et analysés au cours des
derniers mois. Des modifications ont
par la suite été apportées à l’ébauche.
En janvier 2014, une version finale a
été acceptée par tous les membres du
comité d’élaboration du code.
À compter du 1 er juillet 2024, les
cochettes et truies saillies doivent
être logées :
• en groupe;
ou
• dans des enclos individuels;
ou
• dans des cages, à la condition d’avoir
la possibilité de se retourner ou de
faire périodiquement de l’exercice,
ou d’avoir accès à des conditions
leur permettant d’avoir plus de
liberté de mouvement. Différents
moyens appropriés seront précisés
par les intervenants concernés
d’ici le 1er juillet 2019, selon les
données scientifiques.
Si les truies sont logées en groupe, on peut utiliser
des cages individuelles jusqu’à 28 jours après la date
de la dernière saillie, et une période additionnelle
allant jusqu’à 7 jours est permise pour organiser le
regroupement.
1
Avril 2014 Porc Québec
31
Deux projets sur le logement des truies
gestantes en groupe, réalisés par le
Centre de développement du Porc du
Québec (CDPQ), en collaboration avec
les Éleveurs de porcs du Québec, sont
actuellement en cours :
1.Résultats des premières transfor mations de bâtiments et état des
lieux sur les méthode d’enrichisse ment pour les truies en groupe :
deux incontournables pour le respect
du code (fin du projet octobre 2014).
2. Développement de matériel de
formation et d’information sur les
truies en groupe (fin du projet avril
2015).
Espaces alloués aux
porcelets sevrés et aux
porcs en croissancefinition
Les porcs doivent être logés dans
un espace équivalent à k = 0,0335.
Lorsqu’on doit diminuer à court terme
l’espace alloué au porc à la fin de la
phase de production :
• Une diminution allant jusqu’à 15 %
pour les porcelets en pouponnière
et jusqu’à 10 % pour les porcs en
croissance-finition est permise.
En pratique
Pour des porcelets en pouponnière dont le poids moyen est de 24 kg
dans un enclos :
Exigence de 0,0335
+ 15 %
3 pi (0,28 )
2,55 pi (0,24m )
2
m2
2
Enrichissement
+ 20 %
2
2,40 pi (0,22m )
2
2
Pour des porcs dont le poids moyen est de 110 kg à la première sortie :
Exigence de 0,0335
+ 10 %
+ 15 %
8,29 pi2 (0,77 m2)
7,46 pi2 (0,69 m2)
7,05 pi2 (0,65 m2)
Dans le code, les types d’enrichissement
qui pourront être offerts aux porcs
(truies, porcelets, porcs en croissance,
etc.) afin de répondre à cette exigence
sont définis. Également, un projet est
en cours avec l’objectif de créer un outil
d’aide à la décision sur les différents
types d’enrichissement. Les avantages
et les inconvénients de chacun seront
décrits. Les résultats sont attendus
pour octobre 2014.
32 Porc Québec Avril 2014
• Une diminution allant jusqu’à
20 % pour les porcelets en pou ponnière et jusqu’à 15 % pour les
porcs en croissance-finition est
permise, uniquement s’il est prou vé que des densités plus élevées
ne compromettent pas le bien être des animaux, en se fiant sur
le gain moyen quotidien, le taux
de mortalité et de morbidité ainsi
que les registres de traitement,
de même que sur l’absence ou la
non-augmentation de comporte ments indésirables comme les
morsures de queue.
Castration
La castration effectuée auprès des
porcelets âgés de 10 jours et plus
doit être réalisée à l’aide de produits
anesthésiques et analgésiques afin
d’atténuer la douleur.
À compter du 1er juillet 2016, la castration effectuée à tout âge devra être
réalisée avec des analgésiques afin
d’aider à soulager les douleurs postopératoires.
Divers types d’enrichissement doivent
être offerts aux porcs en vue d’accroître
leur bien-être par l’amélioration de
leur environnement physique et social.
Exemple : contact direct avec d’autres
porcs, ballons, chaînes, etc.
À cet égard, tant au Québec que dans
les autres provinces, des projets sont
actuellement en élaboration afin de
trouver des solutions pour que les
éleveurs puissent se conformer à cette
exigence avant 2016.
Application du code
Le code est un document de référence
qui servira de base à une éventuelle
mise à jour du programme Bien-être
animal (BEA). Le programme BEA actuel
est basé sur le Code de pratiques pour
le soin et la manipulation des porcs
datant de 1993. Au cours des prochains
mois, des modifications y seront
apportées.
Chroniques
« En route vers le code »
Le processus d’élaboration du code a
été long et fastidieux. Toutefois, le
résultat final tient compte de toutes
les positions des organisations présentes
au sein de ce comité. Dans les prochaines
éditions du Porc Québec, une chronique
intitulée « En route vers le code » sera
publiée afin de présenter les résultats
des projets en bien-être animal en
cours, tant au Québec que dans les
autres provinces.
Avril 2014 Porc Québec
33
SERVICES-CONSEILS
Isabelle Charron, M. Sc. agr., présidente | Groupe AGÉCO Isabelle.charron@groupeageco.ca
SERVICES-CONSEILS EN PRODUCTION PORCINE
L’ensemble des éleveurs
satisfaits de l’aide sur le plan
technique et en gestion
Près de 85 % des éleveurs de
porcs considèrent que l’aide
apportée par leur principal conseiller contribue à l’atteinte de
leurs objectifs autant en gestion
que sur le plan technique.
C’est le résultat sans équivoque et très positif qui ressort d’une étude menée par
le Groupe AGÉCO à la demande des Éleveurs de porcs du Québec. Le projet visait
à évaluer les services-conseils offerts aux éleveurs dits indépendants1 afin
d’améliorer la quantité, mais également la qualité des services-conseils offerts. Le
projet couvrait l’ensemble des services-conseils, tant sur des aspects financiers,
techniques, économiques, environnementaux que sanitaires. L’étude examinait
aussi la cohésion entre ces derniers. Des éleveurs et des conseillers œuvrant dans
le secteur porcin ont participé à l’étude.
Le point de vue des éleveurs
Satisfaction par rapport à l’offre de services-conseils offerts
aux éleveurs de porcs sur différentes thématiques.
Près de 120 éleveurs de porcs ont été
interrogés au total dans le cadre de
l’étude, par l’entremise de groupes de
discussion et d’une enquête Web. Si
les éleveurs se disent satisfaits des
services-conseils obtenus, ils en sont
aussi de très bons utilisateurs : 83 %
et 87 % des éleveurs ont eu recours,
respectivement, à un conseiller en
gestion et à un conseiller technique au
cours des trois dernières années.
Santé animale
22 %
Biosécurité
21 %
Nutrition animale
29 %
Gestion (économique-financière)
Environnement
24 %
0%
Très satisfait
5%
73 %
4%
64 %
5%
64 %
16 %
Efficacité énergétique 7 %
71 %
8%
68 %
55 %
16 %
29 %
10 % 20 % 30 % 40 % 50 % 60 % 70 % 80 % 90 % 100 %
Plutôt satisfait
Plutôt insatisfait
Très insatisfait
Les éleveurs indépendants sont définis comme propriétaires des porcs,
porcelets, sujets reproducteurs qu’ils élèvent et mettent en marché.
1
La perception des éleveurs quant à la qualité et la disponibilité de services-conseils
sur différentes thématiques est très positive. Le pourcentage d’éleveurs satisfaits
(plutôt et très) est de 95 % pour les domaines de la santé animale, la nutrition et
la biosécurité, 88 % pour la gestion, 85 % en environnement et 62 % sur le thème
de l’efficacité énergétique.
34 Porc Québec Avril 2014
Bien entourés, plus positifs
L’étude a aussi permis de révéler que
l’accompagnement en services-conseils,
en plus de son impact direct sur la
performance technique, économique
ou environnementale de l’entreprise,
influence l’attitude des éleveurs. Ceux
qui s’entourent de conseillers sont
généralement plus positifs face à
l’avenir de leur entreprise et du secteur porcin en général. Notons que la
majorité des producteurs consultent
leurs conseillers entre 10 à 35 heures
annuellement.
L’impact indéniable de la
Stratégie de soutien
Depuis 2010, on ne peut parler des
services-conseils sans évoquer les programmes de la stratégie de soutien à
l’adaptation des entreprises agricoles.
En effet, la stratégie a souvent imposé
le recours à des services-conseils,
notamment en gestion. Soixante-dix
pour cent des éleveurs de porcs interrogés dans l’étude ont d’ailleurs eu
recours à la stratégie et, parmi ceux-ci,
88 % ont utilisé des services-conseils
en gestion, contre 45 % pour ceux qui
n’ont pas utilisé l’aide de la stratégie.
Il est d’ailleurs encourageant de constater que les éleveurs de porcs affirment à 95 % leur intention de recourir
de nouveau à des services-conseils
dans les prochaines années. Autrement dit, une fois qu’ils y ont goûté,
les producteurs semblent réaliser tous
les bénéfices apportés par des servicesconseils.
Avril 2014 Porc Québec
35
L’interprofessionnalisation : une
approche appréciée
L’étude a aussi permis de constater
que l’approche interprofessionnelle
entraîne des résultats concluants et
est reconnue tant par les conseillers
que par les éleveurs. Évidemment, des
améliorations sont encore à prévoir
pour optimiser ce type de formule où
des conseillers de différentes disciplines travaillent davantage en étroite
relation. Les conseillers insistent sur le
fait que cette approche doit impliquer
un suivi et une mise en œuvre des
plans d’action, au-delà d’une rencontre annuelle regroupant différents
experts. Pour cela, il faudra identifier
un « chef d’orchestre », de préférence
l’intervenant de confiance de l’éleveur,
qui s’assurera au moment opportun
de convoquer le conseiller en gestion,
le vétérinaire et le conseiller technique autour de la même table.
Du côté des éleveurs de porcs,
quoique confiants des résultats d’une
Le point de vue des conseillers
L’étude s’est aussi tournée vers les
conseillers afin de connaître leurs
opinions quant aux services-conseils
offerts dans le secteur porcin. Des
groupes de discussion, des entrevues
et une enquête Web auprès d’une
quarantaine de conseillers et d’intervenants spécialisés en production
porcine ont permis d’obtenir leur avis
sur le sujet.
Les conseillers consultés démontrent
un haut niveau de spécialisation dans
le secteur porcin. En effet, seuls les
conseillers des groupes-conseils partagent un peu plus de la moitié de leur
temps avec d’autres types de production. Lorsqu’on leur demande d’évaluer
les besoins à venir en termes de nombre de conseillers disponibles, certains
entrevoient un besoin criant dans les
prochaines années, en particulier en
gestion et en services vétérinaires. Ce
manque à combler serait alimenté
36 Porc Québec Avril 2014
telle approche et de la pertinence de
cette nouvelle façon de travailler avec
leurs différents conseillers, ils demeurent
attachés à une forme de servicesconseils plus traditionnelle et individualisée. En effet, le service sur
demande « à la pièce », domine à
l’heure actuelle alors que les trois
quarts des éleveurs interrogés optent
pour cette formule, qui peut notamment répondre plus rapidement à un
besoin ponctuel.
que le fournisseur d’intrants soit
présent sur la ferme de manière plus
fréquente peut expliquer en grande
partie ce lien de confiance. De même,
les éleveurs ont identifié les fournisseurs d’intrants, le Centre de développement du porc du Québec et les
Éleveurs de porcs du Québec comme
sources d’information les plus crédibles
et accessibles.
L’éleveur s’adresse à différents
experts
Aussi, selon la nature des services
demandés, les éleveurs de porcs vont
s’adresser à différentes organisations
ou experts. Pour obtenir des servicesconseils en gestion en particulier, par
exemple, le quart des éleveurs s’oriente
principalement vers un conseiller d’un
groupe conseil en gestion agricole et
une proportion équivalente privilégie
principalement un conseiller œuvrant
pour un fournisseur d’intrants. Le fait
notamment par les départs à la retraite, mais également par le contexte
difficile du secteur porcin vécu au
cours des dernières années et qui a pu
diminuer l’intérêt des jeunes professionnels à s’y spécialiser.
Le profil des conseillers interrogés
Type
d’organisation
• 50 % de conseillers privés
• 33 % de conseillers d’un groupe-conseil en gestion
• 16 % embauchés par des fournisseurs d’intrants
Formation
académique
• 35 % ont un baccalauréat en agroéconomie, 27 % en agronomie, le quart
détient une formation en médecine vétérinaire et 8 % ont fait une tech nique en production animale.
Type
de conseillers et de services
• 45 % font surtout du service-conseil en gestion et 32 % offrent d’abord
des conseils de nature technique (production animale, production
végétale, ingénierie).
Que voit-on dans la boule de
cristal? La gestion des risques
En plus de l’analyse des besoins
actuels, l’étude visait à anticiper les
futurs besoins des éleveurs de porcs
et les services-conseils qui devraient
se développer pour y répondre. Un
thème ressort clairement : la gestion
des risques, et en particulier les
risques du marché. Le programme du
Service de gestion du risque du marché (SGRM) offert par les Éleveurs de
porcs du Québec peut expliquer cet
intérêt, en plus de la volonté des producteurs de mieux se prémunir contre
les fluctuations des prix sur les marchés.
Il faut donc encore développer des
outils et l’expertise sur le sujet, et,
pour le moment, peu de conseillers se
disent bien formés pour le faire. Selon
les conseillers, il y aura aussi un besoin
grandissant pour de la veille et de la
planification stratégiques et ces professionnels souhaitent y jouer un rôle
clé. Par contre, ce besoin est encore
timidement identifié par les éleveurs
de porcs.
Des pistes de travail
Voici quelques-unes des recommandations qui ont été formulées à l’issue
de l’étude :
• Élaborer une stratégie structurée pour développer l’approche inter professionnelle.
• Soutenir et favoriser la circulation de l’information, le transfert tech nologique et la mise à niveau simultanée des connaissances des
divers professionnels.
• Développer un service-conseil plus stratégique qui permettra
notamment de répondre à une jeune génération d’éleveurs plus
« branchés » et toujours avides d’information.
Voilà de belles pistes de travail sur lesquelles les Éleveurs de porcs du
Québec et leurs partenaires travailleront au cours des prochaines années.
Avril 2014 Porc Québec
37
cdpq
Élise Gauthier, communications et services linguistiques egauthier@cdpq.ca
DEP, transport et vidéos
En vue de lutter contre la diarrhée épidémique porcine (DEP), le Centre de
développement du porc du Québec
inc. (CDPQ) est engagé dans trois
activités collectives réalisées dans le
cadre du projet « Outils et programmes
d’accompagnement pour réduire les
risques de contamination du cheptel
porcin québécois par le virus de la
DEP. » Ces activités sont :
1)Livraison d’un programme d’accom pagnement des entreprises de
transport pour améliorer les
mesures de biosécurité.
2)L’organisation de diverses forma tions sur les mesures de biosécu rité dans les activités de transport.
L’information spécifique à ce projet
sera disponible sur une page Web du
CDPQ : www.cdpq.ca. Entre autres
choses, des vidéos expliquent certaines mesures de biosécurité pour
prévenir l’introduction de la DEP.
De plus, en collaboration avec différents partenaires, le CDPQ a organisé
quatre formations pour les transporteurs au cours des dernières semaines.
Le matériel de formation a été développé par Claude Tremblay, médecin
vétérinaire praticien, en partenariat
avec le Conseil canadien de la santé
porcine (CCSP). La prestation a mis
l’accent sur les techniques de nettoyage,
lavage, désinfection et de séchage.
3)Le développement et l’adaptation
de certains outils (vidéos).
Site web du
CDPQ en anglais!
www.cdpq.ca
Vous pouvez désormais obtenir en anglais l’information
développée par le Centre de développement du porc du
Québec inc. ainsi que les résultats générés par ses différents
projets ou épreuves en station. Le CDPQ désire ainsi se faire
connaître du plus grand nombre de personnes possible et
partager les fruits de son travail de recherche. Le CDPQ
souhaite également augmenter le nombre de ses partenaires à la grandeur du pays et même ailleurs. En partageant ainsi la connaissance générée par la recherche,
l’objectif est d’en maximiser les retombées et d’améliorer
la performance de recherche en production porcine au
Québec et au Canada. N’hésitez pas à en informer vos
partenaires!
38 Porc Québec Avril 2014
Ces activités ont été rendues possibles
grâce au financement de Cultivons
l’avenir 2 et des partenaires de l’Équipe
québécoise de santé porcine (EQSP).
Votre bulletin économique
écho-PORC désormais gratuit
Le CDPQ offre désormais gracieusement son édition hebdomadaire
d’écho-PORC. Cela est possible grâce à
la participation financière de plusieurs
commanditaires du secteur porcin, qui
ont accepté d’investir dans cet outil
indispensable au profit de toute la filière porcine québécoise. Si vous ne
receviez pas écho-PORC et désirez le
recevoir dorénavant, remplissez le formulaire d’inscription au www.cdpq.ca
(onglet Publications et documentation/Bulletins du CDPQ). Le bulletin
électronique écho-PORC constitue un
outil de première importance pour le
secteur porcin québécois et le CDPQ avait
à cœur depuis longtemps de le rendre
disponible à tous ceux et celles qui
sont impliqués dans le milieu et à tous
ceux et celles qui s’intéressent au secteur de près ou de loin. Bonne lecture
de votre hebdomadaire économique!
Épreuves en station 34 et 35
(mai 2013 à mai 2014)
Pour comparer l’effet d’un poids d’abattage plus lourd (140 kg) à celui d’un poids d’abattage standard (120 kg), l’équipe du
CDPQ a évalué, à la Station d’évaluation des porcs de Deschambault, deux groupes de porcs ayant un écart d’âge de 21 jours.
Ce sont les épreuves en station 34 et
35 qui auront permis d’étudier cette
question : le rapport permettra de
comparer les performances zootechniques, la qualité de la carcasse et de la
viande de porcs commerciaux abattus
à des poids de 120 et 140 kg.
Porcs en période d’épreuve (épreuve 34) à
la station de Deschambault
Nouveau quai de chargement
à la station de Deschambault
La station de Deschambault.
Par ailleurs, la Station d’évaluation des
porcs de Deschambault a été dotée
d’un nouveau quai de chargement en
2013. Ce nouvel appendice facilite le
chargement des porcs, améliorant
ainsi le bien-être des animaux. La
biosécurité du bâtiment s’en trouve
également améliorée par deux zones
distinctes permettant de départager
l’espace accessible pour le responsable des animaux et celui auquel le
transporteur a accès.
Avril 2014 Porc Québec
39
Avril 2014 Porc Québec
41
recherche
Carl A. Gagnon, D.M.V., Ph. D., professeur agrégé | Laboratoire des maladies infectieuses virales vétérinaires, Faculté de
médecine vétérinaire de l’Université de Montréal carl.a.gagnon@umontreal.ca
Collaborateurs
Fernando Alvarez, D.M.V., M. Sc., Chantale Provost Ph. D., Mario Jacques, Ph. D., Carl A. Gagnon, D.M.V., Ph. D., tous du Groupe de
recherche sur les maladies infectieuses du porc et du Centre de recherche en infectiologie porcine et avicole de la Faculté de médecine
vétérinaire de l’Université de Montréal, ainsi que Nedzad Music D.M.V., M. Sc. du Groupe de recherche sur les maladies infectieuses du porc.
Le syndrome reproducteur
et respiratoire porcin accentue
la reproduction du circovirus
porcin de type 2b
Un nouveau modèle de cellules porcines a été développé et a
démontré que le virus du syndrome reproducteur et respiratoire
porcin (VSRRP) augmente d’environ 15 fois la reproduction du circovirus porcin du génotype 2b (CVP2b), mais pas celles des génotypes
1 et 2a (CVP1 et CVP2a). Ce nouveau modèle visait à étudier le rôle
du VSRRP dans la virulence du circovirus porcin. Les constats qui en
découlent pourraient expliquer pourquoi le CVP2b est aujourd’hui
plus prépondérant dans les fermes du Québec et semble être plus
pathogène que les autres génotypes du circovirus porcin.
Le CVP est un virus qui peut causer des pertes économiques importantes lors de
l’expression de la maladie que l’on nomme le syndrome de dépérissement postsevrage (SDPS) ou maladie d’amaigrissement du porcelet. Par contre, le CVP va
généralement rester « caché » dans des porcs en apparente santé. Dans cette
circonstance, il est difficile d’évaluer les pertes de production reliées qui tournent
autour de 4 à 10 % en moyenne.
La manière dont se développe la maladie est elle aussi mal comprise. Quand et
pourquoi ce petit virus décide-t-il de causer une maladie alors qu’il était silencieux
auparavant? Il a été découvert que le CVP nécessite des cofacteurs pour provoquer la maladie. Parmi ceux-ci, le cofacteur le plus souvent rencontré dans les
fermes est le VSRRP. Des infections expérimentales chez des porcelets coinfectés
avec le CVP et le VSRRP ont démontré qu’il existe une action synergique entre les
deux virus dont les mécanismes sont inconnus. Cependant, la résultante de cette
synergie est de provoquer une augmentation significative de la quantité de CVP
dans le sang (virémie) et les tissus et de favoriser l’apparition du syndrome de
dépérissement post-sevrage.
42 Porc Québec Avril 2014
Observer la relation CVP-SRRP
Compte tenu qu’il existe une corrélation directe entre la quantité de CVP
et le développement de la maladie,
les chercheurs désirent déterminer
la nature des interactions CVP-VSRRP.
Jusqu’à récemment, les moyens pour
étudier ces interactions étaient limités. En fait, il n’existait jusqu’à maintenant aucun modèle cellulaire des voies
respiratoires du porc pour étudier la
coinfection CVP-VSRRP et ainsi pousser
les recherches sur les mécanismes de
la pathogenèse virale dans le contexte
d’une coinfection virale.
Développer un mécanisme
de défense
Une lignée cellulaire porcine (NPTr),
permettant uniquement la réplication
du circovirus et pas celle du VSRRP,
a été identifiée. Les cellules NPTr
proviennent de la trachée d’un porc
nouveau-né. Partant de la notion qu’il
existe des mécanismes par lesquels le
VSRRP influence la réplication du CVP
chez les porcs infectés, l’hypothèse de
cette étude était que ces mêmes
mécanismes peuvent être reproduits
dans un modèle cellulaire des voies
respiratoires du porc. Conséquemment, les objectifs de ce projet étaient,
un : de modifier génétiquement la
lignée cellulaire NPTr pour la rendre
permissive au VSRRP; deux : d’étudier
la réplication virale des différents
génotypes de CVP en présence du
VSRRP; et trois : de dresser un premier portrait de la réponse cellulaire
antivirale lors de la coinfection CVPVSRRP, par l’étude des cytokines2
formant l’immunité innée.
1
Les cellules NPTr ont été génétiquement modifiées avec succès pour
permettre la réplication du VSRRP
en concomitance avec les différents
génotypes de CVP.
Infection des cellules NPTr génétiquement
modifiées avec des souches virales des virus
CVP2b et VSRRP. Les flèches rouge, verte et
jaune indiquent une cellule infectée par le
CVP2b, VSRRP et coinfectée CVP2b-VSRRP,
respectivement.
Le virus SRRP favorise la multiplication du
circovirus porcin le plus pathogène
Les expériences de coinfection démontrent que le VSRRP favorise la réplication
du génotype CVP2b, mais qu’il n’a pas d’effet sur la réplication du génotype
CVP2a. De plus, le VSRRP a même été capable de diminuer de manière significative la réplication du génotype CVP1. Ces résultats corroborent certains travaux
qui nous indiquent que les virus CVP2b seraient plus virulents que les virus
CVP2a et CVP1 (génotype non pathogène).
L’une des raisons de la crise du circovirus porcin de 2005?
Cette découverte pourrait expliquer, du moins en partie, l’augmentation
fulgurante en 2005 du syndrome de dépérissement post-sevrage au Québec
qui a été ultérieurement associée à une augmentation importante et significative de la présence du génotype CVP2b dans les fermes porcines québécoises et
dont malheureusement la présence du VSRRP est très fréquente.
1
Une lignée cellulaire porcine est une population de
cellules homogènes ayant la capacité de se diviser, que
les chercheurs peuvent utiliser comme modèle dans
leurs expériences. Les cellules (NPTr) sont des cellules qui
proviennent de la surface de la trachée du porc.
2
Les cytokines sont des protéines du système immunitaire, comparables aux hormones. Ces molécules sont
produites en réponse à différents stimuli. Elles sont impliquées dans la régulation des fonctions immunitaires,
mais aussi dans d’autres réponses cellulaires.
Avril 2014 Porc Québec
43
recherche
Valérie Maillette, économiste | Éleveurs de porcs du Québec vmaillette@upa.qc.ca
Carl Gagnon, D.M.V., Ph. D., professeur agrégé | Laboratoire des maladies infectieuses virales vétérinaires,
Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal carl.a.gagnon@umontreal.ca
Dr Christian Savard, stagiaire postdoctoral
Des molécules
thérapeutiques pour
contrôler le srrp
Le syndrome reproducteur et respiratoire porcin (SRRP) est considéré comme l’ennemi à abattre dans le secteur porcin canadien.
Un résultat prometteur vient d’être obtenu grâce à un projet
de recherche visant à utiliser une nouvelle classe de molécules
thérapeutiques. Appelées les aptamères, ces molécules seraient
capables de réduire de 5 à 100 fois la reproduction virale du virus du
SRRP.
Il s’agit d’une avancée très intéressante dans un domaine qui préoccupe
de façon constante les éleveurs de
porcs. Les travaux devront se poursuivre afin de rendre applicable à la
ferme l’utilisation des aptamères pour
combattre le SRRP.
Un outil potentiel supplémentaire contre le SRRP
Le syndrome reproducteur et respiratoire porcin est la maladie la plus importante du point de vue économique,
car elle est responsable, à elle seule,
de pertes économiques majeures pour
le secteur porcin canadien de l’ordre
de 130 millions de dollars annuellement. À l’heure actuelle, le contrôle et
l’élimination du SRRP demeurent très
coûteux en plus de donner des succès
44 Porc Québec Avril 2014
limités malgré les diverses méthodes
utilisées, telles que la biosécurité à la
ferme, la surveillance active et passive
à l’aide de tests de diagnostic, combinés avec l’utilisation de différentes
approches vaccinales. Il est donc primordial de développer des nouveaux
outils qui sont efficaces pour combattre
le SRRP.
Projet de recherche bénéfique
En 2012-2013, les Éleveurs de porcs
du Québec ont participé au financement d’un projet de recherche, dont
l’objectif principal visait à améliorer
significativement la santé et la productivité des animaux infectés par le virus
du SRRP. Le projet a été réalisé par le
Dr Carl A. Gagnon, professeur agrégé
de l’Université de Montréal, ainsi que
le Dr Christian Savard, stagiaire postdoctoral. Ce projet a permis le transfert technologique des applications en
santé humaine des aptamères dans le
but d’améliorer la santé animale.
Cette nouvelle classe de molécules
thérapeutiques, les aptamères, s’est
avérée très utiles en santé humaine,
mais malheureusement n’est ni utilisée
ni accessible pour l’agriculture canadienne. Ces molécules peuvent être
comparées à des anticorps. Cependant,
les aptamères sont beaucoup plus
faciles et moins dispendieux à produire. Il a été démontré que certains
aptamères possèdent une activité
antivirale contre des virus affectant
spécifiquement l’homme.
Activité antivirale vs SRRP
Six aptamères à ADN possédant une
affinité pour le VSRRP ont été sélectionnés. Leur capacité antivirale a été
évaluée in vitro et ex vivo envers trois
souches virales de VSRRP. Le résultat
obtenu le plus intéressant a été celui
de la découverte de deux aptamères
qui sont capables de réduire de 5 à
100 fois la réplication virale du VSRRP.
L’activité antivirale de ces aptamères
est principalement dirigée contre des
souches de VSRRP de type 2. Il est important de remarquer que le VSRRP de
type 2 est le seul génotype présent au
Canada.
Remerciements
Ce projet a pu être concrétisé grâce à l’appui
du Conseil pour le développement de l’agriculture du Québec et des conseils sectoriels
d’Ontario, Manitoba, Saskatchewan et Alberta
qui exécutent le Programme canadien d’adaptation agricole pour le compte d’Agriculture
et Agroalimentaire Canada. Le Dr Savard a
été récipiendaire de bourses de stagiaire postdoctoral du Conseil canadien de la santé
porcine et du Fonds de recherche du
Québec – Nature et technologies.
Avril 2014 Porc Québec
45
économie
Charles Gagné, économiste | Éleveurs de porcs du Québec cgagne@upa.qc.ca
Hausse du prix suggéré du
porcelet au dernier trimestre
de 2013
Indicateurs du marché porcin québécois
MAPAQ - Éleveurs de porcs du Québec - T4 2013
Unités
2007-2011
2012
T4 2012
T4 2013
Intrants Québec
Maïs ($/TM)
$/tm
218,86 $ 296,38 $ 293,92 $ 191,95 $ Tourteau ($/TM)
$/tm
396,59 $ 515,73 $ 542,89 $ 589,12 $ Moulée fabriquée 16 %
$/tm
318,47 $ 402,14 $ 405,78 $ 337,05$ Porcelet (25 kg)
$/tête
55,74 $ 63,15 $ 57,99 $ 69,35 $ Extrants Québec
Abattages (type A)
têtes/semaine
144 507 137 538 145 529 140 157 Prix moyen
$/100 kg indice 100
134,39 $ 158,61 $ 150,97 $ 167,14 $ Classement
indice
109,62 109,46 109,29 110,68 Poids moyen des porcs
Kg carcasse
95,4 99,9 100,30 100,76 Prix de gros
$/100 kg carcasse
169,81 $ 193,37 $ 190,35 $ 210,60 $ IPC porc frais congelé (Canada)
base 2002
106,2 118,4 119,40 123,97 IPC jambon et bacon (Canada)
base 2002
106,4 114,6 113,80 117,27 Ratio pour le Québec
Maïs/porc ($/TM)/($/100 kg à l’indice)
1,49 1,71 1,78 1,04 Porcelet/porc
$/$
0,38 0,36 0,35 0,37 Porc/prix de gros
$/$
0,87 0,90 0,87 0,88 Prix de gros/
IPC porc frais-congelé
$/(indice 100=2002)
1,60 1,63 1,59 1,70 Concurrence
Prix Québec
$ Can/100 kg à l’indice
147,32 $ 173,61 $ 165,00 $ 184,99 $ Prix Ontario
$ Can/100 kg à l’indice
147,21 $ 178,13 $ 170,77 $ 196,59 $ Prix Manitoba
$ Can/100 kg indice 100
134,56 $ 155,92 $ 147,14 $ 161,04 $ Prix US
$ US/100 lb US
65,37 $ 85,42 $ 81,72 $ 86,50 $ Prix US
$ Can/100 kg indice 100
134,39 $ 158,61 $ 150,97 $ 167,14 $ Unités
T2 2014 T3 2014 Perspectives
Prix CME (2014-02-04)
Prix CLD (2014-02-04)
Maïs/porc (2014-02-04)
46 Porc Québec Avril 2014
$ US/100 lb US
$ Can/100 kg à l’indice
($/TM)/($/100 kg à l’indice)
101,08 $ 212,22 $ 0,88
100,10 $ 231,44 $ 0,95
Au cours du quatrième trimestre
de 2013, le prix du porc québécois
à l’indice a enregistré une hausse
de 12 %. Durant cette même période, le prix du porcelet, selon la
grille de prix suggéré des Éleveurs
de porcs du Québec, a frôlé les
70 $/tête de 25,5 kg en moyenne.
C’est une hausse de près de 20 %
par rapport à la même période de
2012.
La détermination du prix suggéré du
porcelet repose sur le principe du par2012/(2007-2011) T4 2013/(2007-2011)
T4 2013/T4 2012
tage des revenus de vente du porc
entre les ateliers maternité et en
graissement au prorata de leur coût de
production respectif dans la produc35,4 %
-12,3 %
-34,7 %
tion totale d’un porc. Par exemple,
30,0 %
48,5 %
8,5 %
pour un revenu total de vente d’un
26,3 %
5,8 %
-16,9 %
porc de 185 $ (4e trimestre 2013), et un
13,3 %
24,4 %
19,6 %
partage du coût de production entre
les deux ateliers de 37 % pour la mater
nité et 63 % pour l’engraissement, alors
le prix suggéré du porcelet sera de
-4,8 %
-3,0 %
-3,7 %
70 $/ tête de 25,5 kg (185 $ * 37 % = 70 $).
18,0 %
24,4 %
10,7 %
Ainsi, le prix suggéré du porcelet varie
-0,1 %
1,0 %
1,3 %
en fonction de la variation du revenu
4,7 %
6,6 %
1,5 %
de vente des porcs, mais aussi en fonc13,9 %
24,0 %
10,6 %
tion de la variation des coûts de pro11,5 %
16,7 %
3,8 %
duction respectifs des deux ateliers. La
baisse de près de 17 % des prix des
7,7 %
10,2 %
3,0 %
aliments enregistrée entre les qua
trièmes trimestres de 2013 et 2012 a
ainsi réduit plus fortement le coût de
14,9 %
-30,2 %
-41,8 %
production de l’atelier engraissement,
-3,9 %
-0,9 %
6,7 %
car le poste alimentation est plus important dans ce dernier. Cette situation
3,5 %
1,3 %
1,3 %
de marché est ainsi reflétée dans le
calcul du prix suggéré du porcelet.
2,1 %
-2,4 %
6,6 %
C’est donc ce qui explique la hausse de
20 % du prix du porcelet entre ces
périodes : hausse de 12 % du revenu de
17,8 %
25,6 %
12,1 %
vente des porcs et baisse de 17 % du
21,0 %
33,5 %
15,1 %
coût des aliments.
15,9 %
19,7 %
9,4 %
Les perspectives à la hausse du prix de
30,7 %
32,3 %
5,8 %
vente des porcs combinées avec celles
18,0 %
24,4 %
10,7 %
à la baisse du coût des aliments profiteront donc aussi aux éleveurs de
Sources et références méthodologiques disponibles sur demande.
porcelets au cours des prochains mois;
d’où l’importance de mettre en place
les mesures de biosécurité appropriées
afin de contrer la menace de la diarrhée
épidémique porcine sur la période de
rentabilité des prochains mois de toute
la filière.
Avril 2014 Porc Québec
47
Alimentation
Mélanie Roy, chargée de projets | Centre de développement du porc du Québec inc. mroy@cdpq.ca
Collaboration à la recherche
Jacquelin Labrecque, ing. jr, chargé de projets jlabrecque@cdpq.ca
Joël Rivest, Ph. D., analyste jrivest@cdpq.ca
Frédéric Fortin, M. Sc., agr., spécialiste en génétique ffortin@cdpq.ca
Marie-Aude Ricard, ing., chargée de projets maricard@cdpq.ca
Que sait-on sur la
consommation d’eau
de nos porcs?
Jusqu’à présent, peu de données sur la
consommation d’eau des porcs ont été
récoltées dans le secteur de la recherche.
C’est pourquoi la Station d’évaluation
des porcs de Deschambault s’est
équipée, au cours des derniers mois,
d’un système de mesure de la consommation d’eau individuelle.
Ceci lui permettra de recueillir de nouvelles données dont on ne disposait
pas jusqu’à présent.
Les bâtiments d’élevage porcin munis
de systèmes de mesure de la consommation d’eau sont habituellement,
au mieux, équipés d’un débitmètre
(compteur d’eau) par enclos, donnant
ainsi la consommation d’eau par groupe
48 Porc Québec Avril 2014
d’animaux. Cependant, à l’échelle d’un
animal, un débitmètre seul ne peut pas
permettre d’atteindre le niveau de précision désiré en élevage de précision.
Imprécision de quelques litres
Par ailleurs, il a été observé à la station
de Deschambault que certains animaux ne boivent pas toute l’eau qu’ils
font couler dans le bol et que certains
autres animaux boivent l’eau déjà
dans le bol sans nécessairement en
faire couler davantage. Avec un système de débitmètre standard par
parquet, la précision par visite est
nécessairement amputée du volume
total que peut contenir le bol. Cette
imprécision peut donc aller jusqu’à
quelques litres selon le modèle de bol
à eau.
C’est pourquoi un bol à eau unique a
été développé par l’équipe du CDPQ.
Celui-ci permet de mesurer avec précision la consommation d’eau par
porc par jour, de suivre la consommation dans le temps de chaque animal
et d’évaluer en temps réel son comportement d’abreuvement.
Ce nouveau système tient compte de
l’eau ingérée par l’animal et non seulement l’eau ayant coulé dans le bol.
Finalement, pour analyser toutes ces
informations et connaître exactement
quel animal est responsable de chaque
consommation d’eau, un système d’identification des porcs est jumelé à ce système. Puis, toutes les données sont
synchronisées, recueillies et analysées
ensemble.
La recherche pour l’élevage
de précision
Abreuvement vs consommation d’aliments
Ce système permet de faire des liens entre le comportement d’abreuvement des
animaux, la consommation d’aliments et les performances de croissance. La
consommation d’eau est aussi un bon indicateur de la santé : une diminution
de celle-ci peut permettre de détecter la maladie avant l’apparition des signes cliniques. Également, la quantité de médicaments consommée par porc peut être
déterminée lorsque le médicament est ajouté à l’eau : ainsi, il est possible de
déterminer si les traitements sont bien dosés pour chaque animal.
Déjà, plusieurs observations réalisées grâce à ce système montrent qu’il semble y
avoir une forte corrélation entre l’évolution de la consommation d’eau et de la
consommation de moulée, comme il est présenté dans le graphique ci-dessous sur
l’évolution des consommations quotidiennes d’aliment et d’eau.
2.9
2.8
2.7
2.6
2.5
2.4
2.3
2.2
2.1
2.0
1.9
1.8
1.7
1.6
1.5
1.4
1.3
1.2
2013 12 08
16
15
14
13
12
11
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
2013 12 18
2013 12 28
2014 01 07
Eau (L)
Aliment (kg)
Évolution des consommations quotidiennes
d’aliment et d’eau d’un porc
2014 01 17
date
Eau
Aliment
De 10 à 26 abreuvements quotidiens
De même, il a été possible de constater que les porcs s’abreuvent entre 10 et
26 fois par jour, et que dans 41 % des visites à l’abreuvoir, l’animal ne consomme
que l’eau déjà présente dans le bol sans en faire couler davantage.
Ces observations ne sont que le début : de nombreuses données sur la consommation d’eau seront prises lors des prochains projets à la station. Pour plus
d’information sur la consommation d’eau individuelle des porcs, veuillez vous
rendre sur le site Web du CDPQ : www.cdpq.ca. Vous y trouverez notamment
une capsule vidéo sur le système de mesures.
La Station d’évaluation des porcs de
Deschambault constitue un outil
exceptionnel au service de la filière
porcine depuis 1994. En 1997, elle a
été équipée d’un système d’alimentation (IVOG) permettant de mesurer
la consommation alimentaire individuelle des animaux, de connaître le
comportement alimentaire de chacun
et finalement de mesurer précisément
la conversion alimentaire des porcs.
Depuis ce temps, l’élevage de précision, offrant un suivi individuel des
animaux, a pris de l’importance, si
bien que d’autres organisations se
sont munies de ce type d’équipement
afin de connaître la consommation de
leurs porcs à des fins de recherche ou
de sélection génétique.
Le Centre de développement du porc
du Québec inc. (CDPQ) a collaboré à
l’implantation de cet équipement dans
les fermes porcines québécoises en
ayant montré et diffusé son fonctionnement, son efficacité et ses retombées potentielles. Les technologies de
précision facilitent l’identification et la
traçabilité de chaque animal, favorisant ainsi le bien-être grâce à un
meilleur suivi de l’état de santé et
grâce à l’amélioration des soins individuels. Ces technologies peuvent aussi
permettre d’abaisser les coûts d’alimentation, de diminuer les rejets d’azote
et de faciliter le travail à la ferme.
D’autres technologies
prometteuses
D’autres technologies prometteuses,
telles que la thermographie infrarouge
et la prédiction de poids par imagerie,
seront évaluées au cours des prochaines
épreuves, et ce, pour contribuer au
développement du secteur porcin
québécois. Pour plus d’information sur
les nouvelles technologies installées
à la station, veuillez vous rendre sur
le site Web du CDPQ : www.cdpq.ca.
Vous y trouverez plusieurs fiches
d’information.
Remerciements
Ce projet a été réalisé grâce à une aide
financière d’Agriculture et Agroalimentaire
Canada et du ministère de l’Agriculture, des
Pêcheries et de l’Alimentation du Québec
accordée en vertu du Programme de soutien
aux stratégies sectorielles de développement.
Avril 2014 Porc Québec
49
alimentation
Sébastien Turcotte, agr., chargé de projets | Centre de développement du porc du Québec inc. sturcotte@cdpq.ca
SYSTÈME POUR TRUIES GESTANTES EN GROUPE
Une adaptation québécoise
moins dispendieuse
Un nouveau système d’alimentation et de logement novateur pour les
truies gestantes en groupe a été développé dans le cadre d’un projet
réalisé conjointement par le CDPQ et Jyga Technologies. Ce système
d’alimentation, permettant une alimentation individualisée des truies
en groupe, s’adapte facilement tant aux fermes de petite taille qu’à
celles de grande taille, et ce, à moindre coût comparativement aux
systèmes existants. Il a été développé pour répondre aux exigences en
matière de bien-être animal (BEA). Il sera disponible au courant de
l’année.
Au Canada, tous les producteurs
doivent se conformer aux exigences du
Programme bien-être animal (BEA),
dorénavant incluses au Programme
d’assurance qualité canadienne (AQCMD)
depuis janvier 2012. Également, le
nouveau code de pratiques pour le
soin et la manipulation des porcs, qui
vient d’être rendu public, propose
plusieurs changements importants.
L’un de ces changements est l’obligation de loger les truies gestantes en
groupe, et ce, à partir du 1er juillet 2014
pour tous les projets de rénovation et
de construction. Autrement, le logement en groupe serait obligatoire pour
tous les producteurs au 1er juillet 2024.
Alimentation individualisée
Pour s’ajuster à ce nouveau besoin,
Jyga Technologies a adapté son système d’alimentation pour les truies en
lactation « Gestal Solo » afin de le
combiner avec une antenne permettant de lire les puces électroniques et
obtenir un système permettant une
alimentation individualisée de truies
en groupe. Une cage de réfectoire
autobloquante avec une barre anticouchage complète le système.
50 Porc Québec Avril 2014
Chaque station d’alimentation est autonome et fonctionne avec une
technologie sans fil comme on le constate sur la photo.
Chaque station d’alimentation est
autonome et fonctionne avec une
technologie sans fil. Les différents
rapports de consommation peuvent
être consultés à partir d’un ordinateur
de bureau, d’un ordinateur externe ou
bien à partir d’un téléphone intelligent; tous les paramètres peuvent
être ajustés à partir de ces différents
moyens. Un avantage non négligeable
de ce système tient au fait qu’il permet d’utiliser 100 % de la superficie du
bâtiment pour faire l’élevage, ce qui
permet donc de garder le même nombre de truies dans le bâtiment tout en
respectant le Code de pratiques pour
le soin et la manipulation des porcs.
Deux versions seront proposées
Ce nouveau système d’alimentation sera disponible d’ici la fin de 2014. Deux
versions seront proposées : l’une distribuant un aliment et l’autre en distribuant
deux. Son coût d’acquisition devrait être moins élevé qu’un distributeur automatique de concentrés (DAC), de l’ordre de 17 à 50 %, selon le manufacturier et les
options choisies. Le coût variera également selon le ratio de truies par station
d’alimentation (tableau 1). Le coût d’acquisition est également inférieur à celui des
systèmes de réfectoires.
Tableau 1 | Comparaison du coût de l’équipement
selon différents systèmes d’alimentation
DAC¹
Coût ($)/truie 150 à 250
productive
1
Bat-flanc¹
Réfectoire¹
Nouveau
système
90 à 105
180 à 200
125 à 166
Coûts recueillis en 2012 auprès des fournisseurs d’équipements
Évaluation des coûts
Pour estimer l’investissement nécessaire à la transformation d’une maternité
standard pour y installer ce nouveau système d’alimentation en groupe, le CDPQ a
réalisé des plans types respectant les normes minimales du Code de pratiques
pour le soin et la manipulation des porcs (superficie de 19 pi² par truie) ainsi
qu’une évaluation des coûts de rénovation. Aucun agrandissement n’a été considéré et le même nombre de truies productives a été conservé.
Deux scénarios ont été analysés : une rénovation à moindre coût et une rénovation majeure, selon trois tailles différentes de bâtiments (250, 550 et 2 400 truies
productives). Le coût des rénovations types varie de 278 à 377 $ par truie productive selon la taille du bâtiment pour une rénovation à moindre coût et augmente
d’environ 30 % pour une rénovation majeure (tableau 2).
Tableau 2 | Coûts de rénovation selon le nombre de
truies productives et le type de scénario
Truies
productives
Rénovation à moindre coût ($/truie productive*)
250377
550322
2 400
278
Rénovation majeure
($/truie productive*)
541
459
405
* Contingence de 10 % incluse
D’autres travaux sont nécessaires afin de déterminer, entre autres, le ratio optimal
de truies par station d’alimentation et tout le potentiel du système (recommandation actuelle du manufacturier : 15 à 20 truies par station).
Avril 2014 Porc Québec
51
Une gestion des groupes statiques
Ce nouveau système d’alimentation présente plusieurs avantages par rapport aux
systèmes existants, une alimentation individuelle et une gestion des groupes statiques, peu importe la taille de l’élevage. Les observations effectuées montrent
que les truies comprennent facilement le fonctionnement des prototypes avec un
minimum d’entraînement. De plus, le système permet un accès facile aux stations,
ce qui diminue le stress et les bagarres. Toutefois, la conception et l’aménagement
des parcs sont extrêmement importants pour éviter des confusions à l’intérieur du
groupe.
Pour obtenir plus d’information, vous pouvez consulter la fiche technique de ce
projet ou le rapport de recherche en visitant www.cdpq.ca.
Remerciements
Une partie du financement de ce projet a
été fournie par l’entremise des conseils
sectoriels du Québec, de l’Ontario et de la
Saskatchewan qui gèrent le Programme
canadien d’adaptation agricole (PCAA) pour
le compte d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. La réalisation de ce projet a
également été rendue possible grâce à la
contribution financière de Jyga Technologies
et du Centre de développement du porc du
Québec inc.
52 Porc Québec Avril 2014
recette
SALADE REPAS D’ORGE
AU PORC ET AUX FRUITS
4 portions
Préparation : 20 minutes
Cuisson : 6 À 8 minutes
Ingrédients
VINAIGRETTE
PRÉPARATION
4
¼ tasse de chacun
Huile de canola et jus d’orange
60 ml
1. Préchauffer le barbecue à intensité
moyenne.
Tournedos ou côtelettes
de Porc du Québec désossées
3 tasses Orge perlé ou mondé
cuit et refroidi
750 ml
3 tasses Laitues variées, épinards, roquette
ou autres au choix
750 ml
¼ tasse de chacun
Oignon rouge haché et coriandre fraîche hachée grossièrement
60 ml de chacun
1 tasse de chacun
Concombre coupé en dés,
fraises coupées en quartiers et pêches coupées en dés
250 ml de chacun
1 c. à table
Moutarde de Dijon
1 c. à thé Poudre ou pâte de cari
15 ml
5 ml
1
Gousse d’ail, hachée
Sel et poivre du moulin au goût
2. Dans un bol, combiner les ingrédients de la vinaigrette et assaisonner au goût.
3. Badigeonner le porc et cuire sur le
barbecue 3 à 4 min de chaque côté selon
l’épaisseur.
4. Ajouter le reste des ingrédients dans le bol de vinaigrette.
5. Bien mélanger et servir immédiatement avec le porc chaud entier ou tranché.
Pour plus de plaisir : www.leporcduquebec.com
Avril 2014 Porc Québec
53
de porc et d’autre
Martin Archambault, rédacteur en chef Porc Québec | Éleveurs de porcs du Québec marchambault@upa.qc.ca
Un cochon surfeur
Matthew surfe avec Zorro depuis quelques
semaines. Il a d’ailleurs déclaré qu’il con-
tinuerait à emmener Zorro surfer jusqu’à
ce qu’il devienne adulte. Désormais, les
deux amis prennent ensemble les vagues
parfois menaçantes de l’océan Pacifique.
Comme un pro, Zorro affronte le danger
sans presque trembler. Regarder la vidéo
à l’adresse suivante : http://www.
gentside.com/insolite/un-cochon-surfesur-les-vagues-de-nouvelle-zelande_
art48988.html
Source : Gentside
Se marier au
Tricia Snider et Tom Watson ont
échangé leurs vœux, en février,
au Blue Ribbon Bacon Festival à
Des Moines en Iowa comme l’a
rapporté le site de lapresse.ca.
Le couple Snider-Watson a décidé que le
festival du bacon était une belle occasion
de s’unir parce qu’ils mangent du bacon
ensemble toutes les fins de semaine. La
chapelle où le couple s’est marié avait
un mur vitré d’où l’on pouvait voir une
festival du bacon
grande place remplie de stands
vendant des aliments contenant du bacon. Ils ont échangé
leurs voeux en affirmant en
chœur « pour le meilleur et pour le
bacon », mais pour le reste, la cérémonie
est restée plutôt traditionnelle.
Après l’échange des vœux, un gâteau de
mariage surmonté de mariés en bacon
attendait le couple et ses invités.
Photo : Eric Cheng
Photo : courtesy of gustaffo89 via Flickr
Une île paradisiaque
réservée aux porcs
Photo : www.ilenetheboat.blogspot.ca
En Nouvelle-Zélande, Matthew Bell, un
surfeur, apprend à surfer à son jeune
cochon de deux ans surnommé “Zorro”.
Le cochon semble éprouver quelques difficultés à tenir en équilibre sur la planche.
Alors que Zorro grouine de peur, son propriétaire est, lui, convaincu que Zorro est
“un nageur phénoménal”.
Selon le site « secouchermoinsbete.fr », Big Major
Cay est une île des Bahamas
paradisiaque, à l’eau claire
et aux plages de sable blanc.
Toutefois, elle est inhabitée par les humains, car des cochons
en ont pris possession depuis des années, sans que l’on ne sache
vraiment comment ils sont arrivés là. Les environs attirent les
plaisanciers, car les cochons, habitués au contact humain, et bons
nageurs, viennent chercher la nourriture près des embarcations.
Voyez la vidéo à l’adresse suivante : http://secouchermoinsbete.
fr/40912-aux-bahamas-une-ile-paradisiaque-est-reservee-auxcochons#.Uq9ZwIO0GE8.email
54 Porc Québec Avril 2014
On exporte bien
le sperme de cochon
Londres s’est réjouie d’avoir
conclu un contrat avec la
Chine, en décembre, pour
y exporter du sperme de
cochon, frais et congelé,
peut-on lire dans un article
diffusé sur lapresse.ca. Quatre centres d’insémination
artificielle d’Angleterre et
d’Irlande du Nord seront
chargés de récolter et expédier le sperme en Chine.
Le ministre de l’Environnement de l’Angleterre, Owen
Paterson, qui avait réagi par
voie de communiqué à cette
bonne nouvelle, avait aussi
indiqué travailler à un autre
contrat, celui de l’exportation de pieds de cochon, qui
constituent un mets de
premier choix en Chine
selon lui.
Crème glacée
au pied de porc
Un réputé fabricant de
crème glacée a lancé une
glace artisanale à saveur de
pied de cochon et au tofu, peut-on lire sur le site
www.buzzerie.com. L’artisan de Taipei, capitale de la
Taiwan, a ajouté ce parfum au menu de son établissement
datant de 1947.
Avril 2014 Porc Québec
55
56 Porc Québec Avril 2014
Les innovations du CDPQ à l’AASV
Le CDPQ a participé à la 45e rencontre annuelle de l’American
Association of Swine Veterinarians, qui se tenait en début
de mars à Dallas, Texas, en présentant les trois affiches
suivantes :
Innovative air filtration strategies at the exhaust fans
of a quarantine building
Valérie Létourneau, CDPQ
Collaborative information system for PRRS
management: from farm to cell phones
Lilly Urizar et Christian Klopfenstein, CDPQ
Production and economic aspects of pig production
sites involved in PRRS area regional control projects in
Canada
Lilly Urizar et Christian Klopfenstein, CDPQ
Disponible sur www.cdpq.ca
• La DEP et le cheptel porcin du Québec : analyse de risque et recommandations
-Rapport
•Nouvelles technologies à la Station d’évaluation des porcs de Deschambault
- Fiche d’information sur le comportement animal
- Fiche d’information sur les caméras infrarouges
- Fiche d’information sur les mesures de consommation d’eau par animal
- Fiche d’information sur la prédiction du poids par imagerie
-Rapport final
- Vidéo de 3,5 minutes sur les nouvelles technologies dont le
système d’abreuvement
• Développement d’un système d’alimentation novateur pour truies gestantes
en groupes
- Fiche d’information sur le système d’alimentation novateur
-Rapport final
•Tendances des prix du porc et des aliments et prévisions des
compensations ASRA en production porcine – Janvier 2014
• info-PORC – Santé du cheptel québécois et canadien
• Un spécial de BioTendance, bulletin produit par le CQVB, sur les différents
systèmes de surveillance et de gestion des maladies du porc au Canada
• L’innovation pour le développement durable de l’industrie porcine Swine Innovation Porc
• Plan stratégique quinquennal 2013-2018 – Swine Innovation Porc
40 Porc Québec Avril 2014