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MEP 1039 Cover-BAT:PdV 8/01/09 18:51 Page 1 1SUCCESS STORY Les frères Rosenblum de Pixmania 1STRATÉGIE Comtesse du Barry 1QUESTIONS D’ARGENT Développement durable 1DOSSIER ALIMENTAIRE Pain et viennoiserie1DOSSIER NON ALIMENTAIRE Compléments alimentaires N° 1039 – 12 janvier 2009 – 6,75 € – Bimensuel – ISSN 0150-1844 – www.pointsdevente.fr UN LUNDI SUR DEUX Paul Bulcke, pdg de Nestlé LE MAGAZINE DES MAGASINS Franck Riboud, pdg de Danone Recettes de crise des géants de l’agro-alimentaire Projet1:import pdf 12/01/09 13:09 Page 1 03-1039.Edito-BAT:PdV 8/01/09 18:02 Page 3 1 ÉDITORIAL | Emmanuelle Evina A nouvelle année, nouvelle image? C’est parti! Le coup d’envoi des soldes a été donné le 7 janvier dernier par la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, et chacun espère que nos compatriotes vont se lâcher un peu pour permettre aux enseignes textiles d’écouler leurs stocks. Elles en ont réellement besoin pour remettre à flot leur trésorerie. Le 22 janvier prochain se dérouleront, également à Paris, les Etats généraux du commerce. Organisée par le Conseil du commerce de France (CDCF), sous le haut patronage du président de la République, la manifestation a pour objectif de «revaloriser l’image du commerce, qui n’est pas celle que le secteur mérite», explique Gérard Atlan, président du CDCF. 11 1 “Nos distributeurs ne s’en tirent pas si mal dans ce contexte morose si on compare leurs résultats à ceux de leurs voisins européens, notamment britanniques. Pourvu que cela dure!” Emmanuelle Evina Rédactrice en chef (28.87) eevina@siac.fr Car les années passent, mais la question demeure: pourquoi les commerçants, quel que soit le secteur d’activité dans lequel ils exercent, pâtissent-ils d’une si mauvaise image ? « C’est incompréhensible, reprend Gérard Atlan, car un commerçant est loin de s’enrichir aussi vite et surtout aussi facilement qu’une personne qui investit dans l’immobilier, par exemple…» Et le président du CDCF de rappeler que plus de 30 millions de clients visitent les magasins chaque jour et qu’il ne s’explique pas pourquoi les commerçants ont tant de difficultés à faire passer leurs messages auprès des pouvoirs publics. Ces Etats généraux du commerce seront aussi l’occasion de montrer que le commerce est actuellement «l’ascenseur social numéro un en France, avec de beaux exemples de réussite dans ces métiers en constante évolution», assure Gérard Atlan. Si cette dernière démonstration tombe à point nommé en cette période de crise où de fortes incertitudes planent sur l’emploi, réunir les commerçants afin qu’ils s’expriment collégialement sur ce qu’est le commerce aujourd’hui devrait être également riche d’enseignements. Autant dire que pour le commerce français, 2009 démarre sur les chapeaux de roue. Et nos distributeurs ne s’en tirent pas si mal dans ce contexte morose si on compare leurs résultats à ceux de leurs voisins européens, notamment britanniques. Pourvu que cela dure! Et puisque nous sommes dans les souhaits, toute l’équipe de “Points de Vente” se joint à moi pour vous présenter nos meilleurs vœux pour cette année 2009. www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 3 04-05-MEP1039 Sommaire-BAT:PdV 1 8/01/09 18:28 Page 4 SOMMAIRE N°1039 | 12 > 25 janvier 2009 1 ACTUALITÉ 7 CEC Les dernières décisions. 8 INDICATEURS De la pub à tout prix ! Janvier : glacial. 12 100 ans après l’union entre un ferblantier et une charcutière, la saga de Comtesse du Barry continue de s’écrire… par correspondance, en boutiques et sur le web. NOMINATIONS King Jouet : Nicolas Leclercq, un sportif dans l’univers du jouet. 14 ACTUS FRANCE Murs taupe, sols façon bois et signalétique épurée donnent au nouveau concept de Franprix signé par l’agence Malherbe Design une certaine classe. Les internautes plébiscitent la beauté en ligne. Casino fête 15 ans d’engagement pour la diversité. Lagarde confiante sur le succès des nouveaux soldes. Etc. 16 STRATÉGIE Comtesse du Barry : 100 ans de bons et savoureux services La marque emblématique du foie gras affiche une belle santé. 1 18 SUCCESS STORY Les frères Rosenblum boostent Pixmania Si Dixons en détient désormais la majorité, Jean-Emile et Steve Rosenblum œuvrent toujours pour dynamiser le site marchand. 20 Steve et Jean-Emile Rosenblum ont créé Pixmania en 2000. Presque neuf ans après, les deux frères travaillent toujours en confiance totale pour développer l’entreprise. Au Vietnam, la libéralisation économique pourrait booster les implantations d’enseignes internationales, alors que le commerce moderne n’y pèse encore que 14 %. 1 DI S T R I B U T ION 28 Un Franprix chic et près du client VOIR PLUS LOIN Le nouveau Marché Franprix mise sur l’élégance et la modernité pour mettre en scène une offre d’ultra-proximité. Le e-commerce ne connaît pas la crise Malgré la morosité, les ventes des sites marchands s’envolent. Les explications de Philippe Ausseur. 30 ENQUÊTE Industries agro-alimentaires : recettes de crise des géants Concurrence des MDD et pouvoir d’achat en berne obligent les multinationales alimentaires à repenser leurs politiques d’innovation. La future performance de leurs marques en dépend. 1 34 DOSSIER 4 12 janvier 2009 - n° 1039 INTERNATIONAL Vietnam : les portes s’ouvrent sur fond de crise Depuis le 1er janvier, un distributeur étranger peut s’implanter sans relais local. 11 1 Cette période de crise est l’occasion offerte aux marques de recréer par l’innovation des écarts perceptibles dans tous les rayons alimentaires. ACTUS RÉGIONS Auchan Gourmand, nouveau concept de l’enseigne à Marseille. U Express s’est ouvert au centreville de Châteauroux. Deux projets d’envergure pour Bouwfonds Mab en Rhône-Alpes. Etc. 1 22 CONCEPT 36 ACTUS INTERNATIONALES Beauty Success s’implante dans le Twin Center de Casablanca. Guerre des prix aux Etats-Unis : les fabricants contre-attaquent. Grande-Bretagne : le leader Tesco sort le grand jeu. Belgique : Delhaize Le Lion ouvre son premier magasin low cost. Etc. www.pointsdevente.fr 04-05-MEP1039 Sommaire-BAT:PdV 8/01/09 18:29 Page 5 12 > 25 janvier 2009 | SOMMAIRE N°1039 1 QUESTIONS D’ARGENT 1 50 DÉVELOPPEMENT DURABLE Comment gérer les déchets ? Touchées par le ralentissement de la consommation, la crise économique et les attaques de MDD, les marques fourbissent leurs armes pour l’année qui commence. Le traitement des déchets est un enjeu environnemental et économique majeur. VOS DROITS 11 1 42 DOSSIER — PRODUITS ALIMENTAIRES Objectif 2009 : sortir du moule 1 38 Quel avenir pour les LBO ? 43 DÉVELOPPEMENT DURABLE Les points forts des pains vendus dans les hypermarchés et supermarchés sont la praticité et la durée de conservation. Distribution verte : quels champs d’action ? 44 ACTUS Agencement de rayon : quelle stratégie de recommandation ? Logiciel : comment organiser vite et bien son rayon ? Portails collaboratifs : comment répondre aux exigences de traçabilité ? Etc. 46 QUI FAIT QUOI Le marché des fours à pain Il se partage entre fours à sole et fours rotatifs. 48 QUOI DE NEUF ? 7 solutions à découvrir NON 1 PRODUITS ALIMENTAIRES 1 62 DOSSIER COMPLÉMENTS ALIMENTAIRES Regonflé par les nouveautés Très réactif aux innovations, le marché se maintient en chiffre d’affaires, mais il pourrait mieux faire avec davantage d’espace et de lisibilité en linéaire. 72 50 74 QUI FAIT QUOI ? Rien de tel qu’un bon coup de froid pour réchauffer les ventes. Les marques feront les comptes à la fin de l’hiver. DOSSIER PAIN ET VIENNOISERIE ACTUS Spiritueux : 20 cl, le format gagnant. Effervescents : Jaillance sur la défensive. Plats cuisinés : Natâma lutte contre les intolérances alimentaires. Etc. 60 ACTUS Le marché du soin des mains Objectif 2009 : sortir du moule 58 En cinq ans, le marché des compléments alimentaires a doublé et atteint aujourd’hui 1,2 Md€. Lessives : les grands voient vert. Sous-vêtements : Marginal drague l’homme viril et rebelle en GMS. Entretien : L’Arbre Vert impose ses recharges éco et écolo. Etc. Les distributeurs ont un rôle important à jouer en optimisant la gestion des déchets d’exploitation. 1 PRODUITS ALIMENTAIRES 1 1 TENDANCES 76 LANCEMENTS Près de 40 nouveaux produits à découvrir QUI FAIT QUOI ? Le marché du lait Il se stabilise après une décroissance de plusieurs années. MDD et hard-discount recrutent. www.pointsdevente.fr 78 POINT À LA LIGNE Le point de vue de Points de Vente. La marque de lingerie pour homme Marginal, qui a déjà séduit 150 points de vente, veut s’imposer en GMS avec une collection tendance à petit prix. 12 janvier 2009 - n° 1039 5 6-1039 OURS+INDEX BAT:PdV 8/01/09 17:50 Page 6 1 INDEX DES MARQU E S | 12 > 25 janvier 2009 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris Pour nous joindre par téléphone : composer le O1 42 74 suivi des 4 chiffres entre parenthèses. www.pointsdevente.fr Président et Directeur de la publication : René-Charles Millet Directrice générale : Frédérique Carton Assistante : Christine Gros RÉDACTION (fax : 28 83) Rédactrice en chef : Emmanuelle Evina (28 87) Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) 3 Suisses 8in1 14, 21 58 A Activia Aldi Alinéa Amazon Angoulvant Aqualigne Ariel Atac Aubert Auchan 26 37 68 19, 21 46 68 72 41 31 15, 19, 30, 32 34, 46, 59 Auchan Gourmand 30 Daunat Décathlon Delbard Delhaize Dermophil Dermophil indien Distriborg Douglas Dove E eBay Ebly Ecomarché Elsève Esprit Eurofours B Babou Beauty Success Beiersdorf Ben & Jerry’s Best Buy Bic Big C Blédina Bonduelle Bongard Bonux Botanic Boulanger Brico Dépôt Briconautes Buitoni C 14 60 32, 37, 39, 40 41, 46 Carrefour Market 30 Carte d’Or 27 Casa 31 Casino 15, 19, 34, 35 39, 40, 41 Castorama 30 Cdiscount 19, 20, 21 Celio 32 CelliSlim 66, 68 Cellulight 68 Champion 45, 46 Charal 58 Chronodrive 30 Circuit City 37 Clan Campbell 58 Clarelia 59 Co.op 35 Coca-Cola Light 59 Colruyt 37 Comme à la Maison 59 Comtesse du Barry 16 Contrex 27 Cora 46 CP Fresh Mart 35 Cruz 58 Cultura 32 D 6 21 12 73 66 32 46 F 30 36 74 25 37 72 34, 35 23, 25, 27 44 46 72 41 32 15 31 24 Fa 14 Fertiligène 72 Floressance 63, 64, 66, 68, 70 Fnac 19, 20, 21 Forté Pharma 63, 68 Franprix 28 Friskies 27 Fruidor 25 G Galeries Lafayette Gama Garnier Gayelord Hauser Gerlinéa Grant’s Grosbill Guyon Camif Candia Carrefour Dairy Farm Danone Darty Dash 57 12, 32 33 37 74 74 63 36 74 35 23, 25, 26, 44 19, 32 72 12 janvier 2009 - n° 1039 15 72 14, 74 63 63 58 19 46 H H&M Home Harry’s Heineken Hémisphère Sud Henkel Hépar Herta 37 51, 54, 56, 57 44 32 14, 72 27 24, 27 I Ikea Institut Vital Intermarché 59 63 31, 41, 59, 73 J Jacques Vabre 25, 26 Jacquet 51, 52, 54, 56 Jaillance 59 JD Sports Fashion 36 Jjb Sports 36 Johnson & Johnson 74 Juva Santé 63, 64, 68, 70 Juvamine 63, 64, 66, 68, 70 K KB Kiabi King Jouet Kit Kat Knorr Vie Kraft Foods Kub Or 72 21, 31 12 24 26 23, 26, 44 27 L O L’Arbre Vert Le Bon Marché L’Œuf de nos villages L’Oréal La Boulangère 72, 73 78 58 14 51, 52, 56, 57 La Fournée Dorée 56, 57, 58 La Grande Récré 33 La Halle aux chaussures 31 La Laitière 27 La Martiniquaise 58 La Redoute 14, 21 Label 5 58 Lactel 60 LaScad 74 Lay’s 24 Le Chat 14, 72 Le Petit Marseillais 74 Léa Nature 70 Léa Vital 64 Leader Price 28 Leclerc 14, 32, 33, 41 45, 46 Lever 72 Lidl 36 Lipton 25 Lotte 35 Lotus 35 66 73 21 31, 32 P Pain Concept Parkson Pasquier Pepsico Perrier Pixmania Planta Fin Poliakov Ponton-Lemeunier PriceMinister Printemps Procter & Gamble PT Hero 56 35 54, 56, 57 23, 24, 26 27 18, 19, 21 25 58 46 21 12 72 46 Q-R Quelle Régilait Ricoré Round Up Rubson RueDuCommerce 21 78 27 72 14 21 S M Maggi Maison Verte Marginal Marionnaud Marks & Spencer Mars Mars PF Max Havelaar Menier Méno Fémina Metro Migros Miko Milka Minceur 24 Mir Mistergooddeal Mixa Moët Hennessy Diageo Monceau Fleurs Morgan Mr. Bricolage Optima Oral B Orange Orchestra 24, 27 72 73 14, 36 36 12 44 25 27 68 35 46 26 23 68 14 21 74 44 33 14 32 N Natâma 59 Nature & Découvertes 41 Naturen 72 Nescafé 27 Nespresso 27 Nesquik 26 Nestlé 24, 26, 27 Nicolas Feuillatte 58 Nintendo 72 Nivea 14 Nivea Hand 74 Nocibé 36 Norac 51, 57 Nutrition & Santé 63 Scotts Sephora SFR Sherpa Simply Market Sport Direct Substral Super U Suzi Wan Système U 72 14, 36 44 46 30 36 72 46 12 30, 41 T Tati Tesco Textiss Thiriet Tissaia Toblerone Tropical Garden Tropicana 32 34, 37 73 31 14 23 32 27 U U Express Uncle Ben’s Unilever 30 12 24, 26, 27 V-W Vente-privée 20 Viennetta 26 Vitarmonyl 63, 64, 66, 68, 70 Vittel 27 Wal-Mart 37 Whirlpool 12 Wincor Nixdorf 41 Y-Z Yves Rocher Zara Home DISTRIBUTION Rédacteurs : Christelle Magaud (29 02), David Bayot (28 79), Camille George, Mérième Alaoui par intérim (28 53) PRODUITS Rédactrice en chef adjointe : Caroline Maréchal (28 82) QUESTIONS D’ARGENT Chef de rubrique : Elise Cornevin (28 81) SITE WEB Chef de rubrique : Christelle Magaud (29 02), Rédacteur en chef technique : Philippe Gawsewitch Secrétaire général de la rédaction : Philippe Duru Secrétaires de rédaction : Geneviève Caux, Marie-Françoise Wabnick Maquettiste : Christian Moulin Ont collaboré à ce numéro : W. Allaire, G. Beauvarlet, J.-F. Belanger, G. Bouchez, M. Chauveau, G. Danger, I. Doiseau, S. Druart, Félé, T. Goussin, J.-P. Gourvest, C. Griffoulières, T. Gueller, I. Gutierrez, M. Lejeune-Piat, G. Leray, S. Monzie, I. Proust, L. Rose, F. Van Her, S. Wathier. Photos de couverture : Réa, photo Antoine Riboud Sipa Press, photo Paul Bulcke Création graphique : Archipresse PUBLICITÉ Directeur commercial : Jérôme Millan (29 04) Commerciaux : Julie Ozanne (29 03) Karine Demailly (28 80), Stéphanie Dumans (28 31), Fabien Spacagna (29 27), pubpointsdevente@siac.fr Sud de la France et Espagne : Françoise Delorme, tél. : 05 61 25 79 66 ; atlis@wanadoo.fr Administration des ventes : Carla Correia de Sousa (28 45) Administration technique : Carole Dussaucy (28 75) PETITES ANNONCES (Régie ABC) Annick Charreau (28 30) acharreau@siac.fr DIFFUSION ABONNEMENTS Directrice : Frédérique Carton assistée de Francine Cuchetet et Richard Mestre Tél. : 01 42 74 28 13 Fax : 01 42 74 28 10 Tarif annuel France : (1 an, 23 numéros + suppléments thématiques + 2 spéciaux Innovation): 180 € TTC (dont TVA 2,10 %) PROMOTION Sophie Thisse-Masbou (29 07) SERVICE LECTEURS Aude service-lecteur@siac.fr éDITEUR SPDC, au capital de 500 000 €, 84, bd de Sébastopol, 75003 Paris RC Paris B 423 572106 Principal actionnaire : SIAC Numéro de Commission paritaire : 1109 T 86553 Dépôt légal à parution ISSN : 0150-1844 IMPRIMEUR Actis-Maulde-Renou Aisne : chemin de la Cavée, ZI Saint-Lazare, 02100 Gauchy Tirage Points de Vente n° 1039 : 18 600 ex. ★★★ 14 37 ★ ★ EUROPEAN DISTRIBUTION PRESS GROUP ★★★ ★ www.pointsdevente.fr 7_MEP1039 CEC BAT:PdV 8/01/09 13:45 Page 7 Les dernières CEC autorisées en France CEC | CEC 1 1 LES DÉCISIONS PAR SECTEUR ET PAR DÉPARTEMENT Département Décision ville 02 - Aisne A LAON 04 - Alpes Haute-ProvenceA SISTERON 05 - Hautes-Alpes R VEYNES 08 - Ardennes A GIVET A GIVET A GIVET 10 - Aube A ROMILLY-SUR-SEINE 13 - Bouches-du-RhôneA MARSEILLE A MARSEILLE 14 - Calvados A FLEURY-SUR-ORNE A HEROUVILLE-ST-CLAIR 31 - Haute-Garonne A TOURNEFEUILLE 34 - Hérault A COLOMBIERS A COLOMBIERS A COLOMBIERS 36 - Indre A ST-GAULTIER A ST-MAUR A ST-MAUR 38 - Isère A BIVIERS A ST-JEAN-DE-SOUDAIN A ST-JEAN-DE-SOUDAIN A ST-JEAN-DE-SOUDAIN 40 - Landes R CAUNEILLE A ST-SEVER Nature BRICO BRICO BRICO SM SM BRICO HD CC HM CC CC HM TEX JOUET ELEC SM SM HD SM TEX TEX JOUET BRICO JARDIN 44 - Loire-Atlantique A A A A A R 49 - Maine-et-Loire A A CHATEAUBRIANT CHATEAUBRIANT CHATEAUBRIANT CHATEAUBRIANT ST-BREVIN-LES-PINS VERTOU ST-JEAN-DE-LINIERES ST-JEAN-DE-LINIERES CC TEX ELEC BRICO JARDIN BRICO SM CULTURE R A A A R R A A A 60 - Oise A A A 62 - Pas-de-Calais A A 66 - Pyrénées-Orientales A A A STE-MENEHOULD BUBRY CARNAC ELVEN LA GACILLY LA GACILLY PONTIVY QUIBERON VANNES CREPY-EN-VALOIS CREPY-EN-VALOIS GRANDVILLIERS ANGRES BARLIN CANET-EN-ROUSSILLON ST-CYPRIEN ST-CYPRIEN SM SM SM SM ELEC BRICO HM SM HM HM HM ELEC SM SM HM SM SM R R 74 - Haute-Savoie A A 82 - Tarn-et-Garonne R R 83 - Var R R R R SARGE-LES-LE MANS SARGE-LES-LE MANS BONNE BONNE MONTECH MONTECH ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS TEX JOUET SM SM SM SM CC HM HM CULTURE R 84 - Vaucluse A A A A A 86 - Vienne A 90 - Territoire de Belfort A 92 - Hauts-de-Seine A 93 - Seine-Saint-Denis A A A ROQUEBRUNE-SUR-ARGENS BOLLENE BOLLENE LE PONTET LE PONTET LE PONTET CHATELLERAULT ANDELNANS LEVALLOIS-PERRET BOBIGNY BOBIGNY BOBIGNY JARDIN BRICO JARDIN SM SM SM BRICO BRICO CC HM HM CULTURE 51 - Marne 56 - Morbihan 72 - Sarthe www.pointsdevente.fr Enseigne BRICO DEPOT MR.BRICOLAGE BRICOLAGE INTERMARCHE INTERMARCHE BRICOMARCHE HARD-DISCOUNT CENTRE COMMERCIAL AUCHAN ENSEMBLE COMMERCIAL VAL SAINT-CLAIR HYPER CHAMPION TEXTILE JOUET ELECTROMENAGER CHAMPION GRAND FRAIS LIDL SUPER U LA HALLE ! TEXTILE JOUET BRICOMARCHE LES SERRES DU CAP DE GASCOGNE BATIPOLE TEXTILE ELECTROMENAGER EQUIPEMENT MAISON BAOBAB BRICOMAN CENTRE E.LECLERC ESPACE NOUVELLES TECHNOLOGIES INTERMARCHE INTERMARCHE CASINO INTERMARCHE ELECTROMENAGER BRICOLAGE INTERMARCHE CASINO CARREFOUR MARKET INTERMARCHE INTERMARCHE GITEM INTERMARCHE CHAMPION INTERMARCHE CASINO CASINO Type de projet Création Création Création Transfert/Extension Création Transfert/Extension Création Création Création Création Création Extension Création Création Création Extension Création Création Extension Création Création Création Création Elément Magasin Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Régularisation Création Création Création Création Création Création Extension Magasin TEXTILE JOUET SUPER U SUPER U CHAMPION CHAMPION RETAIL PARK CENTRE E.LECLERC CENTRE E.LECLERC ESPACE CULTUREL E.LECLERC DELBARD TRIDOME TRIDOME JARDINERIE SIMPLY MARKET SIMPLY MARKET SIMPLY MARKET MR.BRICOLAGE LEROY MERLIN GUSTAVE EIFFEL CENTRE E.LECLERC CENTRE E.LECLERC ESPACE CULTUREL E.LECLERC Création Création Extension Création Création Création Création Création Création Création Transfert/Extension Extension Extension Extension Création Création Extension Extension Extension Extension Création Création Extension Transfert/Extension Création Création Création Création Création Régularisation Extension Création Création Création Extension Extension Remodelage Création Création Création Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Galerie marchande Magasin Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Magasin Magasin Station-service Galerie marchande Magasin Magasin Magasin Galerie marchande Magasin Surface 3190 2400 1029 1640 859 3061 1200 24414 4557 49190 12717 1076 1100 1000 1990 500 1069 980 933 1200 680 370 2819 CEC D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D D Date 12/11/2008 07/11/2008 17/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 21/11/2008 14/11/2008 14/11/2008 21/11/2008 21/11/2008 24/11/2008 13/11/2008 13/11/2008 13/11/2008 13/11/2008 13/11/2008 13/11/2008 17/11/2008 17/11/2008 17/11/2008 17/11/2008 14/11/2008 2950 1053 900 750 1800 2510 5990 600 D D D D D D D N 14/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 18/11/2008 400 44 500 474 638 500 1004 1300 630 1000 1634 5 500 216 830 2920 N D D D D D D D D D D D D D D D D 18/11/2008 30/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 07/11/2008 07/11/2008 07/11/2008 18/11/2008 07/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 06/11/2008 17/11/2008 12/11/2008 12/11/2008 12/11/2008 D N N N N N N N N N 12/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 N N D D D D D D D D N N N 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 25/11/2008 20/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 18/11/2008 900 1050 1100 960 1800 1330 32615 3300 734 5995 5999 1455 1600 100 90 392 3400 36838 4355 443 •HM : hypermarché •SM : supermarché •GM : grand magasin •MP : magasin populaire •BRICO : GMS bricolage •TEX : GMS textile •JARDIN : jardinerie •LISA : libre-service agricole •JOUET : GMS jouet •CULTURE : GMS culture-loisirs •BEAUTÉ : GMS beauté-santé •SPORT : GMS sport •ÉLEC : GMS électrodomestique •CASH : cash and carry •CC : centre commercial •HD : hard-discount alimentaire DECISION : A : autorisation R : refus CEC : commission d’équipement commercial D : départementale N : nationale La base de données de la distribution Contact : Laurent Jamin • Tél. : 01 34 41 62 53 • Fax : 01 34 41 62 51 www.tradedimensions.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 7 8-MEP1039 Baro TE?LE?-BAT:PdV 8/01/09 13:04 1 INDICATEURS De la pub à tout prix! “179 € pour un écran plat de 51 cm. C’est aujourd’hui chez Carrefour. Et seulement aujourd’hui”. Voici donc la nouvelle méthode de communication de l’enseigne : un spot radio créé pour une seule journée. Sa mécanique promotionnelle ayant changé, le distributeur juge désormais plus pertinent de communiquer de cette manière en radio. Un avis partagé par la majorité des distributeurs qui ont ainsi opéré de nouveaux arbitrages média en 2008. 61 annonceurs du secteur ont diffusé des spots télé (contre 65 en 2007), pour un montant de 278,9 M€ (contre 303,6 M€ en 2007). Cette diminution s’explique notamment par la réforme de l’audiovisuel public : avec l’arrêt de la publicité entre 20 h et 6 h, France Télévisions, qui totalisait environ 14 % de part de marché, disparaît quasiment du paysage. Mais cette baisse concerne aussi les chaînes privées. Pour preuve, les enseignes ont dépensé 245 M€ en 2008 sur TF1, M6 et Canal+ contre 264 M€ l’année précédente. Du coup, TF1 Publicité a réagi en baissant ses tarifs de 4,8 % sur l’ensemble de la journée, et de 15,7 % sur la seule matinée, pour janvier et février 2009. Yacast spécialiste de la pige publicitaire plurimédia (cinéma, presse, radio, affichage, internet, télé) fournit aux professionnels l’exhaustivité des diffusions des messages publicitaires, leurs tarifs, positions, etc., ainsi qu’un accès aux créations publicitaires. Retrouvez dans notre prochain numéro le baromètre de la promotion du Site Marketing, spécialiste en pige publicitaire hors média et internet. 8 12 janvier 2009 - n° 1039 Page 8 | Par Christelle Magaud GSA & GSS 1 TOP 10 DES INVESTISSEMENTS TÉLÉ Semaines 1 à 52 : du 01/01/2008 au 31/12/2008 Enseignes Leclerc Système U Carrefour Intermarché Décathlon Auchan Casino Castorama But Mistergooddeal Total TV 31,3 M€ 26,5 M€ 23,9 M€ 17,3 M€ 15,6 M€ 14,9 M€ 14,4 M€ 9,7 M€ 9 M€ 7,1 M€ Budgets TF1, M6, Canal+ 27,4 M€ 26,5 M€ 20,4 M€ 15,7 M€ 13,1 M€ 12,3 M€ 11,6 M€ 8 M€ 9 M€ 7,1 M€ Source : Baromètre Yacast. Semaines 1 à 52 : du 1er janvier au 31 décembre 2008. Les budgets indiqués dans le tableau ci-dessus sont des montants bruts. Leclerc a dépensé le double d’Auchan Leclerc, Système U et Carrefour constituent le trio de tête des investisseurs sur les chaînes télé hertziennes, avec des budgets respectifs de 31,3, 26,5 et 23,9 M€. Pour mémoire, le groupement d’indépendants a marqué 2008 avec ses publicités comparatives, les Nouveaux Commerçants ont définitivement imposé le U-Commerce avec leurs spots MDD, tandis que le n° 2 mondial de la distribution a fait grand bruit avec son plan pouvoir d’achat (prix baissés et bloqués, TVA déduite en caisse…). Trois stratégies publicitaires différentes qui vont continuer de s’affronter en 2009.1 GSA & GSS 1 TOP 10 INVESTISSEMENTS PLURIMÉDIA Semaines 1 à 52 : du 01/01/2008 au 31/12/2008 Enseignes Carrefour Leclerc Intermarché/Les Mousquetaires Auchan Système U Leader Price Champion Décathlon But Casino Budgets 217,2 M€ 181,6 M€ 112,8 M€ 94,6 M€ 91,6 M€ 62,1 M€ 51,3 M€ 44,7 M€ 36 M€ 34,3 M€ Source : Baromètre Yacast. Semaines 1 à 52 : du 1er janvier au 31 décembre 2008. Les budgets plurimédia regroupent les chaînes hertziennes et thématiques, la radio, le cinéma et la presse. Carrefour, numéro un de la réclame En plurimédia, les enseignes tiennent la dragée haute aux acteurs de l’automobile et de l’hygiène-beauté, habituellement très gourmands en publicité. 701 distributeurs ont ainsi communiqué en plurimédia en 2008. Carrefour se révèle leader avec 217 M€ investis, devant Procter & Gamble. Pour autant, cette hausse de budgets ne doit pas cacher des situations contrastées: ainsi, les budgets télé s’affichent à la baisse, alors que ceux consacrés à la radio et à la presse connaissent une hausse. Précisément, la distribution a dépensé l’an passé 838 M€ sur les ondes (contre 709 M€ en 2007) et 507 M€ en presse (contre 400 M€ en 2007).1 www.pointsdevente.fr 9-MEP1039 Baro Xerfi BAT:PdV 8/01/09 13:30 Page 9 | Baromètre de la consommation INDICATEURS 1 1 COMMERCE DE DÉTAIL Amorphe Chiffre d'affaires Triste hiver pour le commerce de détail en France. Certes, décembre s’est bien mieux terminé qu’il n’avait débuté, mais le bilan de la fin d’année reste particulièrement médiocre. Soucieux de ne pas trop dépenser dans un contexte de brusque remontée du taux de chômage, les Français n’ont pas fait de folies pour Noël. Surtout, ils ont continué de privilégier les canaux de distribution les moins onéreux : hard-discounters pour l’alimentaire et e-commerce pour les biens manufacturés. En tout état de cause, les soldes arrivent à point nommé pour que les détaillants puissent écouler des stocks bien encombrants.1 xerfi.com % 115 6 112 4 109 2 106 0 103 -2 100 -4 97 jan. 06 jan. 07 jan. 08 jan. 09 Source : estimations Xerfi xerfi.com Stable % 132 3 128 2 124 1 120 0 116 -1 112 jan. 06 jan. 07 jan. 08 jan. 09 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) La consommation des ménages en produits manufacturés a été mal orientée en décembre, malgré le baroud d’honneur de la fin du mois. (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 1 ALIMENTATION Chiffre d'affaires Janvier: glacial Pas de bouleversement du côté des produits alimentaires: la tendance du chiffre d’affaires reste positive en valeur, mais on est loin des taux de croissance affichés à l’été dernier au plus haut de la poussée inflationniste. Les achats pour les fêtes de fin d’année ont été corrects, mais ce sont essentiellement les hypers et les supermarchés qui ont bénéficié de l’événement, alors que les indépendants ont été plus en difficulté. Pour les mois qui viennent, le ralentissement devrait se poursuivre, sachant que les ménages veilleront toujours à éviter les dépenses jugées superflues.1 Il faut dire que les achats ont été plombés par la baisse de plus de 4 % des immatriculations de voitures neuves (en données désaisonnalisées). Nous estimons que la consommation devrait rester déprimée jusqu’à l’été avant une remontée en puissance toute progressive grâce à la modération des tarifs qui redonnera un peu de tonus au pouvoir d’achat.1 Chiffre d'affaires 1 ÉQUIPEMENT DE LA PERSONNE Morne Chiffre d'affaires L’équipement de la personne n’en finit pas de s’enfoncer dans la crise. L’année 2008 a été particulièrement mauvaise pour le textile cuir et le début de 2009 ne s’annonce guère meilleur. Certes, les soldes d’hiver permettront d’écouler les marchandises invendues, mais les détaillants, après avoir déjà multiplié les opérations promotionnelles, devront alors accepter de sacrifier des marges qui ont déjà été bien mises à mal. Seul rayon d’espoir : les conditions climatiques du début d’année pourraient favoriser l’anticipation de l’achat de grosses pièces vestimentaires.1 xerfi.com 109 % 4 103 2 xerfi.com 4,5 4 21,5 3,5 21,2 3 20,9 2,5 20,6 2 20,3 1,5 20,0 jan. 06 97 0 91 -2 140 6 136 4 132 2 128 0 124 -2 120 -4 jan. 06 jan. 07 jan. 08 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) www.pointsdevente.fr jan. 09 1 jan. 07 jan. 08 jan. 09 Source : estimations Xerfi (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) 85 jan. 06 -4 jan. 07 jan. 08 jan. 09 Source : estimations Xerfi 1 (données historiques INSEE via Reuters EcoWin) Eteint % % 21,8 1 ÉQUIPEMENT DU FOYER Chiffre d'affaires xerfi.com 22,1 C’est la star déchue de la consommation française. L’équipement du foyer a sombré dans le rouge à partir de la mi-2008 et devrait rester mal orienté pendant une bonne partie de 2009. Il est vrai que la paralysie devient totale sur le marché immobilier, ce qui porte atteinte aux segments du meuble et de l’électroménager. Et même l’électronique grand public vacille. Certes, les fêtes de fin d’année ont de nouveau été placées sous le signe du high-tech, mais les taux de croissance sont loin d’être aussi stratosphériques que dans un passé récent. La reprise ne devrait intervenir, au mieux, qu’au second semestre de cette année.1 1 Le groupe Xerfi a pour mission de fournir aux décideurs les analyses indispensables pour surveiller les marchés et la concurrence, et décrypter les stratégies et les performances des entreprises. Xerfi et ses filiales publient ainsi chaque année plusieurs milliers d’études réalisées en totale indépendance au sein de ses 20 pôles sectoriels. Méthodologie Ces indicateurs sont réalisés et analysés tous les mois par le département macroéconomie de Xerfi, après consultation des meilleures sources statistiques. Les estimations et prévisions sont systématiquement validées par les experts du département Distribution-Consommation du groupe Xerfi, qui effectuent une veille permanente des marchés concernés. Les barres verticales représentent la tendance sur les trois derniers mois, la courbe la tendance sur un an. Les histogrammes sont une mesure de la consommation et du chiffre d’affaires moyen en valeur sur les trois derniers mois, à l’exception de l’inflation qui est présentée en glissement annuel. Les courbes indiquent une tendance annuelle (12 derniers mois rapportés aux 12 mois précédents). n° 1039 - 12 janvier 2009 9 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:56 Page 1 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:57 Page 1 12 MEP 1039 Nominations-bat:PdV 1 8/01/09 13:19 NOMINATIONS Promotion interne chez Whirlpool Marc Bitzer, 43 ans, actuellement président de Whirlpool Europe, occupe depuis le 1er janvier la fonction de président US operations, Whirlpool Corporation. Basé au siège de la société, à Benton Harbor (MI) aux Etats-Unis, il a la responsabilité des activités marque, produit, distribution, supply chain ainsi que la production sur le marché américain. Page 12 | Le carnet de la quinzaine Nicolas Leclercq | King Jouet Un sportif dans l’univers du jouet N icolas Leclercq, 42 ans, est nommé directeur général du groupe King Jouet. Après avoir mené quasiment toute sa carrière chez Décathlon (contrôleur de gestion, directeur de la filiale sourcing en Chine du Sud, directeur administratif et financier France…), ce quadra opte désormais pour 1 11 Une direction au CNRFID Le Centre national de référence RFID (CNRFID) met en place sa structure opérationnelle. Pour ce faire, son conseil d’administration a nommé Jean-Christophe Lecosse directeur opérationnel du CNRFID et Claude Tetelin responsable technique. Tous deux reconnus dans l’industrie et les services, ils pourront ainsi facilement mettre à profit leurs connaissances et compétences pour favoriser l’adoption de la RFID par une majorité d’entreprises. Richard Teyssier à la tête de Mars France “Un Mars et ça repart…” vers de nouvelles aventures. Ainsi évolue la carrière de Richard Teyssier, 42 ans, ex-directeur général de Mars au Portugal, qui prend la responsabilité de l’activité food de la marque en France. Pour rappel, cette branche commercialise les marques Uncle Ben’s, Ebly et Suzi Wan. Les atouts nutritionnels de ces féculents ont besoin d’être valorisés et c’est justement la mission du nouveau dirigeant. Objectif : asseoir le leadership de Mars sur le marché du riz et du blé. 12 12 janvier 2009 - n° 1039 le circuit des jeux et jouets, avec la mission de développer le marché de King Jouet tant en France qu’à l’international. « Je dois permettre au groupe, actuellement n° 3 français de la distribution de jeux et jouets, de prendre des parts de marché dans l’Hexagone, de continuer à ouvrir des magasins, mais aussi de s’adapter à la demande des consommateurs, de plus “Le groupe en plus en quête de est arrivé licences et de produits dans une techniques, indique-t-il. phase de De plus, le groupe est maturité où la priorité est arrivé dans une phase de maturité où la priorité est désormais à la gestion.” désormais à la gestion. » Le bilan de la période des fêtes devrait donner une bonne indication quant aux prochaines mesures de gestion à prendre courant 2009 !1 Christelle Magaud Laurie Romestant chez Cushman & Wakefield Laurie Romestant, 33 ans, diplômée en techniques de commercialisation (DUT Paris V) et de l’ESC Normandie, a tour à tour été ingénieur commercial et négociatrice avant d’être nommée responsable du pôle retail park de Cushman & Wakefield France. Succédant à Benoît Latreille, elle est chargée de développer les activités retail park du département commerces de la firme, et de conseiller les enseignes, promoteurs, propriétaires dans leur stratégie de développement. Une femme pour la Sopexa Cécile Bassot, 42 ans, deviendra en mars 2009 directrice générale de la Sopexa, société spécialisée dans la promotion de la culture alimentaire française. Conseillère du commerce extérieur et membre fondateur de l’Association des amis de l’esprit alimentaire, Cécile Bassot revendique vingt ans d’expérience dans les divers salons agroalimentaires comme le Sial. Un profil idéal pour promouvoir les produits français dans le monde. Annalisa Loustau rejoint le Printemps Une ex de Cartier est nommée au comité de direction générale du Printemps et occupe le poste de directrice centrale marketing. Elle prendra en charge la publicité, les événements extérieurs, la communication interne, le marketing relationnel, le merchandising et le web. Elle remplace Nathalie Montaldier. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:58 Page 1 14-15_MEP1039 Actus France BAT:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 En bref Lors du premier congrès allemand du développement durable, qui s’est déroulé à Düsseldorf en décembre dernier, le prix de la marque la plus durable d’Allemagne a été décerné à Henkel (Le Chat, Mir, Fa, Rubson…). Cette distinction vient récompenser le groupe (13,074 Md€ de CA) pour sa démarche, menée depuis 130 ans en faveur de l’environnement et de la responsabilité sociale. Morgan en redressement judiciaire Morgan s’est déclaré en cessation de paiement le 24 décembre. Trois procédures de redressement ont été ouvertes devant le tribunal de Nanterre. L’entreprise explique le recul de ses ventes par le ralentissement de l’économie. Selon Le Figaro, des discussions avec une demi-douzaine de repreneurs potentiels n’ont pu aboutir en raison de la réticence des banques à renégocier la dette du groupe, estimée à 30 M€. Morgan dispose de 500 magasins dans le monde, dont 210 en gestion directe. Les 3 Suisses en restructuration Après La Redoute et la Camif, les 3 Suisses annoncent une restructuration de poids : plus de 400 postes devraient être supprimés dans les mois à venir. Le n° 2 de la VPC enregistre une baisse de 1 % de son chiffre d’affaires depuis début 2008 et une chute de 18 % sur le seul mois de novembre. « Il faut s’adapter à l’évolution de nos ventes sur internet, qui représentent 40 % de notre chiffre d’affaires », souligne par ailleurs une porte-parole de la société. 12 janvier 2009 - n° 1039 Page 14 | France Henkel, groupe durable et responsable 14 14:34 Communication | Tissaia affiche son nouveau look L a marque textile de Leclerc dans la presse féminine mode ? C’est une première que les lectrices découvriront en février et mars prochains, en complément d’une campagne d’affichage. Menée sous la houlette de Publicis, cette communication signera la nouvelle orientation stylistique donnée à Tissaia, déclinée à partir des collections printemps-été 2009. « L’objectif est de faire de Tissaia une vraie marque et pas une MDD », explique Jean-Jacques Exmelin, responsable de la filière textile-chaussures. « Nous avons voulu remettre en musique Tissaia à la fois pour montrer notre savoir-faire textile aux consommateurs mais aussi à l’interne », ajoute Laurent Pommier, directeur du secteur textile-chaussures au Galec. Les collections créées par DFI Studio pour l’adulte et Volcan pour l’enfant sont ainsi segmentées autour de trois thématiques : ville, casual et mode urbaine. Cette nouvelle image sera véhiculée à travers la charte graphique des catalogues qui présenteront Tissaia comme une boutique textile. Elle implique aussi une refonte merchandising. La filière textile a ainsi bâti un plan destiné à assurer le suivi et l’accompagnement des magasins dans le déploiement de Tissaia. « Nous nous sommes fixé un gain de parts de marché qui implique de faire 6 % de CA supplémentaires au national », révèle Jean-Jacques Exmelin. Leclerc, qui revendique sa place de 1er distributeur textile en hypers, mise donc sur la réussite de la refonte de Tissaia.1 Lena Rose E-commerce | Les femmes internautes plébiscitent la beauté en ligne Q uels types de sites les consommatrices d’hygiène-beauté consultent-elles ? Quels sont leurs attentes et leurs usages ? Dans quelle mesure ces sites constituent-ils une opportunité d’établir une relation privilégiée avec leurs clientes ? Ces questions, et d’autres, ont été posées à 600 femmes internautes âgées de 15 à 54 ans par Isobar et AuFeminin.com afin de déterminer l’influence d’internet sur l’univers de l’hygiène-beauté. Il en ressort que ce canal se pose clairement comme un réseau d’influence dans ce domaine. 57 % des femmes utilisent en effet le web comme source d’information principale pour leurs produits. Pour ce faire, 58 % d’entre elles surfent d’abord sur des sites féminins, en tête desquels se classe le poids lourd AuFeminin.com, loin devant Elle.fr et le site de TF1 Plurielles.fr. Mais ces internautes font également confiance aux marques. Elles sont ainsi 53 % à s’informer sur leurs sites, les plus régulièrement consultés étant ceux d’Yves Rocher (47 %), L’Oréal (31 %), Nivea (27 %) et Garnier (24 %). La plupart des marques utilisent leurs sites comme des catalogues en ligne, une stratégie payante car 77 % des internautes y ont découvert de nouveaux produits et 42 % ont demandé des échantillons. 22 % des internautes y ont créé leur espace personnel, la plupart pour y déposer leur liste de produits de soins. La moitié d’entre elles s’y connectent plus d’une fois par mois. Si elles ont décidé d’acheter un produit d’hygiène-beauté, nombre d’internautes concrétisent leurs achats directement sur le web. 55 % des femmes ont ainsi déjà effectué un achat on line et plus de la moitié ont réalisé cet achat sur des sites multi-marques (Sephora, Marionnaud…) ou directement sur les sites de vente en ligne des marques nationales.1 L. R. www.pointsdevente.fr 14-15_MEP1039 Actus France BAT:PdV 8/01/09 14:35 Page 15 France | A C T U A L I T É S Social | Casino fête 15 ans d’engagement pour la diversité N ous sommes très fiers de célébrer cet anniversaire. Il y a quinze ans jour pour jour, nous avons signé notre première convention avec le ministère de la Ville en présence de Simone Veil », se souvient Yves Desjacques, DRH de Casino. Depuis le 15 décembre 1993, le groupe enchaîne les conventions pour encourager la diversité. En 2002, il soutient le concours Talents des cités pour promouvoir les initiatives économiques issues des quartiers sensibles. Et récemment, 1 300 jeunes de moins de 26 ans ont été recrutés dans le cadre du plan Espoir Banlieue de Fadela Amara, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville. « Casino est une entreprise exemplaire pour ce qui concerne la promotion de la diversité », reconnaît Marc Dubourdieu, directeur général de la Halde. Mais le groupe veut aller encore plus loin. Pour cela, il a mené un testing auprès de ses propres employés. Près de 1600 tests ont été effectués de mars 2007 à mars 2008 au sein des supermarchés, hypermarchés, cafétérias, entrepôts et sites de SAV du groupe. Sur toutes les personnes contactées pour un entretien d’embauche, 81 % appartiennent au profil “majoritaire”, français de souche, et 50 % seulement au profil “minoritaire”, c’est-à-dire d’origine non européenne. « Ces résultats sont riches d’enseignement, c’est une sorte de base scientifique », note Mansour Zoberi, directeur de la promotion de la diversité et de la solidarité. Et d’ajouter: « La conséquence immédiate du testing, c’est la nomination de 50 correspondants locaux pour la promotion de la diversité. Leur rôle est de faire de la pédagogie sur le terrain pour changer les mentalités.» Grâce à tous ces efforts, l’entreprise compte bien décrocher le label Diversité.1 M. Alaoui Rabais | Lagarde confiante sur le succès des nouveaux soldes M ercredi 7 janvier à 8 heures, la ministre de l’Economie a donné le coup d’envoi des soldes “nouvelle génération” à l’occasion d’une visite au grand magasin parisien des Galeries Lafayette. Accompagnée de Luc Chatel, secrétaire d’Etat chargé de la Consommation, et de Hervé Novelli, en charge du Commerce et des PME, Christine Lagarde s’est offert un petit tour parmi les vêtements et les chaussures afin de vérifier l’importance des promotions de première heure. «Je constate que les rabais consentis sont importants, jusqu’à 60 %, et que les clients sont déjà nombreux, ce qui témoigne du succès de la réforme des soldes en vigueur depuis le 1er janvier. D’ailleurs, les trois départements (Meurthe-et-Moselle, Meuse et Moselle) qui ont commencé à solder dès le 2 janvier indiquent un très bon démarrage. » La réforme prévoit désormais deux périodes nationales de soldes de 5 semaines commençant à date fixe et 2 semaines supplémentaires www.pointsdevente.fr “flexibles” pouvant être organisées au choix selon les commerçants. La ministre a profité de l’occasion pour insister sur la stabilité de la consommation constatée sur la fin de l’année 2008 par rapport à fin 2007. Et 2009 devrait voir évoluer la tendance positivement, « d’autant que l’inflation semble s’établir dans un courant à la baisse. Et quand l’inflation baisse, la consommation repart ». Les soldes d’hiver, qui représentent habituellement quelque 13 % du CA annuel de l’habillement, se termineront le 10 février.1 C. Maréchal 111 1 En bref Opération séduction Brico Dépôt ouvrira les 14 et 15 janvier prochain les portes de ses 96 magasins aux lycéens, étudiants en formation en alternance (BTS MUC) et toute personne intéressée par ses métiers. L’objectif de cette opération portes ouvertes est de faire découvrir l’univers de l’enseigne et de révéler ses nombreuses opportunités professionnelles. De cette manière, Brico Dépôt espère attirer et intégrer de nouveaux talents dans ses équipes. Le coup de pouce d’Auchan La Fondation Auchan a décidé en décembre dernier, lors de son conseil d’administration, de s’engager en faveur de l’apfEE (Association pour favoriser l’égalité des chances à l’école) et son opération “Le coup de pouce clé”, qui soutient les élèves en risque d’échec dans l’apprentissage de la lecture, à travers une subvention de 110 000 € sur deux ans et l’action de ses magasins en faveur de cette opération. Sarkozy approuve les propositions du rapport Charié Jean-Paul Charié, député du Loiret, a remis le 2 janvier au président de la République son rapport sur l’urbanisme commercial. Parmi les “18 programmes d’action” nationaux à effets locaux préconisés dans le rapport, on retrouve les propositions suivantes : revitaliser les centres de 200 villes de moins de 40 000 habitants, créer des magasins à loyer modéré pour permettre le maintien en cœur de cité du petit commerce, mutualiser les livraisons grâce à 200 équipements logistiques centralisant le fret… Nicolas Sarkozy devrait faire une annonce officielle à ce sujet fin janvier-début février. n° 1039 - 12 janvier 2009 15 16-17 MEP1039 Strat Barry BAT:PdV 8/01/09 13:24 Page 16 1 STRATÉGIE | Comtesse du Barry 100 ans de bons et savoureux services La marque emblématique du foie gras en France, qui vient de fêter son centième anniversaire, affiche une belle santé et des ambitions pleines de vigueur. C omtesse du Barry. Cette institution française est née d’une étincelle amoureuse entre un ferblantier, Joseph Dubarry, et une charcutière, Gabrielle. Cette union marque le début d’une histoire savoureuse, qui, cent ans plus tard, continue de s’écrire. Luc Bramel, arrière-petit-fils des fondateurs, est aujourd’hui aux commandes. « Nous avons profité de cet anniversaire symbolique pour développer une certaine nostalgie autour de la marque: nouveaux packagings plus en phase avec notre positionnement qualitatif, nouveau concept de boutiques ambiance “début du XXe siècle”, sacs en papier avec des photos des anciennes foires où se rendaient mes aïeux… Nous racontons une histoire vraie et cela plaît, aussi bien à nos clients qu’à nos salariés.» Naissance de la première boutique La réussite de cette société familiale s’est construite sur la vente par correspondance. Grâce à une politique de diffusion maximale des catalogues, les foies gras et autres terrines de Comtesse du Barry ont rapidement conquis le grand public. Mais La Comtesse du Barry est née, en 1908, d’une étincelle amoureuse entre un ferblantier, Joseph Dubarry, et une charcutière, Gabrielle. une grève massive de la poste, en 1974, qui avait paralysé l’entreprise, a obligé les dirigeants de l’époque à modifier leur stratégie pour davantage d’indépendance. De cet incident est née la première boutique… Plus de 60 suivront. « Aujourd’hui, la marque compte 65 boutiques, dont 32 nous appartiennent en propre. Nous avons racheté nos plus grosses franchises et envisageons désormais d’accentuer notre maillage na- tional pour atteindre les 100 points de vente d’ici à cinq ou six ans.» A cette fin, le dirigeant explique qu’il propose des conditions plus généreuses à tous ceux qui voudront bien se lancer dans l’aventure dans des villes de 50000 à 100000 habitants. «Nous voulons absolument garder la maîtrise de notre distribution tout en nous développant. D’où cette stratégie volontaire d’accélération des ouvertures, les boutiques représentant 60 % de notre chiffre d’affaires.» Un chiffre d’affaires qui s’élève à 32 M€. D’après Luc Bramel, il suffit de réaliser 200000 € (HT) pour qu’un point de vente soit rentable. Et le nouveau concept de magasin, testé à Paris dans le 4e arrondissement, aurait déjà boosté le chiffre de 15 %. Un site internet dès 1996 L’autre domaine qui retient l’attention du pdg de Comtesse du Barry, c’est la vente à distance, notamment en ligne. «Nous avons été parmi les premiers, en 1996, à proposer un Joseph Dubarry site marchand sur internet.» Et mê(en 1912), le me si les ventes restent négligeables fondateur de la au regard de celles qui s’effectuent Comtesse du Barry. par correspondance, Luc Bramel 1949 1 Salon des Arts ménagers: la Comtesse vante ses conserves “loyales et succulentes”. 1936 Publicité pour le foie d’oie du Barry dans la presse. 16 12 janvier 2009 - n° 1039 du 1953 Couverture du catalogue octobre-novembre, “Votre rêve… Un bon chef rapide, disponible à la minute!”. www.pointsdevente.fr 16-17 MEP1039 Strat Barry BAT:PdV 8/01/09 13:24 Page 17 Comtesse du Barry | STRATÉGIE Ancienne publicité Comtesse du Barry à l’occasion des fêtes de fin d’année. prévoit un équilibre entre les deux d’ici à trois ou quatre ans. «Depuis son ouverture, notre site, relooké en 2007, enregistre des croissances à deux chiffres. Les choses vont très vite.» Grâce à un marketing relationnel de proximité aussi bien travaillé dans les boutiques que dans la VPC, le dirigeant peut cerner les attentes de ses clients et les choyer de façon personnalisée pour maintenir une relation quasi sentimentale. Des prix accessibles «Nos clients sont des fidèles. Car nous sommes restés sur le concept originel des fondateurs: de l’épicerie haut de gamme qui reste accessible en termes de prix. Nous fabriquons dans notre usine de Gimont, dans le Gers, près de 80 % de l’offre de nos magasins: foies gras, terrines, soufflés… Pour le champagne ou le caviar, nous négocions au plus juste avec des importateurs.» Parce que, marketing et émotion mis à part, le succès de la Comtesse, c’est avant tout un savoir-faire et des produits. «Nous travaillons exclusivement sans colorants ni conservateurs. Nos foies proviennent des exploitations des environs. Nous avons des contrats avec les mêmes fermiers indépendants depuis trente ou quarante ans. Les produits sont soumis à un cahier des charges de type Label Rouge afin d’avoir une certaine homogénéité de qualité dans nos produits finaux.» Chaque foie gras qui entre dans l’usine de Gimont est vérifié et testé pour déterminer sa meilleure destination : s’il est trop fondant, il sera transformé en bloc de foie gras (dont l’invention revient à Henri Lacroix en 1954), sinon, il restera entier. Même si Luc Bramel convient que «ce sont encore les basiques qui se vendent le mieux», il n’hésite pas à innover. «Avec l’aide d’un grand chef, nous nous sommes lancés dans les variations qui conviennent au foie gras; nous avons été surpris, car elles sont innombrables.» D’où le lancement, à Pâques 2008, d’un foie gras spécial au chocolat blanc et au thé vert matcha. Un pistou-tomates a suivi cet été et pour la fin d’année, anniversaire oblige, Comtesse du Barry a proposé Le 1908, un foie gras mi-cuit au champagne et aux pétales d’or 23 carats. «Pour Pâques 2009, nous préparons une série limitée à base de pistaches et de sésame torréfié.» Des ambitions pour l’export Luc Bramel, arrière-petit-fils des fondateurs, est aujourd’hui aux commandes de la société familiale Comtesse du Barry qui compte désormais plus de 200 salariés. Pour l’export (10 % du CA), les ambitions sont là, mais pas d’empressement pour autant. «Nous exportons vers les pays de l’Est, l’Ukraine, la Russie et les pays baltes, qui ont une culture assez proche de la nôtre et qui apprécient nos produits. De la même façon, nous avons des magasins dans les Dom-Tom, notamment à Tahiti, où les gens sont toujours ravis de pouvoir se préparer un cassoulet.» Il y a aussi une boutique en Espagne, une autre en Belgique… Mais pas question d’aller beaucoup plus loin, par exemple en Chine, et surtout d’y produire du foie gras. «On ne va pas vendre notre âme, ce n’est pas nous. Si l’on va en Chine un jour, ce sera uniquement pour de l’export, avec une production Caroline Maréchal française.»1 “Avec l’aide du grand chef Patrick Vavassori, nous innovons dans des variations qui conviennent au foie gras”, indique Luc Bramel. Ici, foie gras de canard truffé. Et foie gras sortant du four. 1954 1960 Publicité pour le canard à la bordelaise du Barry, disponible au marché de Gimont (Gers). Nouveauté de l’automne, le pâté de grives au whisky. 1957 Affiche du Salon des Arts ménagers: Madame du Barry et Louis XV. www.pointsdevente.fr Concernant la hausse du coût des matières premières, Luc Bramel est confiant. «C’est vrai que le prix du maïs a beaucoup augmenté, mais je pense que le cours va à nouveau baisser en 2009. Chez nous, avec les contrats d’approvisionnement, il n’y a pas eu de bras de fer avec les producteurs. Et nous n’avons pas non plus tout répercuté sur le prix.» 1961 Spécial Pâques: la marque gersoise offre un plat pour toute commande. n° 1039 - 12 janvier 2009 17 18-19-MEP1039-Success-BAT:PdV 8/01/09 15:01 Page 18 1 SUCCESS STORY | E-commerce Les frères Rosenblum boostent Pixmania Si Dixons détient désormais la majorité du capital de Pixmania, Steve et Jean-Emile Rosenblum œuvrent toujours main dans la main pour dynamiser le site marchand. Points de Vente – De Steve ou vous, qui a eu l’idée de créer Pixmania? Jean-Emile Rosenblum – J’ai participé à la création de Pixmania avec mon frère au moment où je terminais mes études, en 2000. En fait, fin 1999, Steve avait rapporté des Etats-Unis l’idée du tirage photo par internet. Nous avons donc démarré avec ce projet en mars 2000. Notre ambition était d’offrir un service à l’usage des appareils photo numériques. Mais le taux d’équipement était insuffisant et le haut débit pas encore en place. Bref, nous étions en avance sur notre temps et Pixmania, dans cette forme-là, n’était pas viable. Nous avons donc décidé d’équiper les clients avant de leur faire consommer de la photo, d’où l’évolution de notre business model. 18 12 janvier 2009 - n° 1039 “Nous avons fait le choix d’être de purs players et c’est cette démarche qui nous permet d’optimiser nos process.” Photos © Gilles Danger Le développement a-t-il été, alors, à la hauteur de vos espérances? Quand nous avons commencé, tout le monde pensait que l’on pouvait faire du flux tendu sur internet. Mais c’est faux. Sur le Net, si l’on n’a pas le produit en stock, on ne le vend pas. Pour nous constituer un stock, nous avons donc rapidement racheté la société Japan Diffusion. Ensuite, la progression a été rapide : en 2001, nous avons réalisé 1,7 M€ de chiffre d’affaires. L’année suivante, nous avions prévu de faire 30 M€ de CA et nous avons réalisé 44 M€. Cette même année 2002, nous nous sommes lancés à l’étranger en commençant par l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et le Portugal. Il s’agissait d’une traduction du site dans la langue du pays avec des options de livraison et de paiement ainsi qu’un marketing adapté à chaque territoire. Ce développement nous a coûté un peu cher, mais cela a fonctionné très rapidement. www.pointsdevente.fr 18-19-MEP1039-Success-BAT:PdV 8/01/09 15:01 Page 19 E-commerce | SUCCESS STORY Comment s’effectue aujourd’hui la croissance de Pixmania? Nous avons opté pour deux types de croissance: géographique d’une part, et par familles de produits d’autre part. Partant de la photo, du caméscope et de leurs univers, nous nous sommes développés sur l’image, le son, l’informatique, les DVD et l’électroménager. Parallèlement, nous avons ouvert 10 pays, puis 14, 20 et 26. Paradoxalement, ouvrir 26 pays a presque été plus simple que de multiplier les catégories de produits, car il y a certaines références locales, alors que d’autres sont continentales. Pour les produits locaux, il faut ainsi recruter des acheteurs locaux, etc. Cela prend du temps… Dernière nouveauté lancée voici un an: Pixplay, qui s’appuie sur la marketplace créée par Amazon aux Etats-Unis et qui permet de mettre en relation des vendeurs et des acheteurs sur notre site. Quel bilan tirez-vous de cette galerie marchande? En novembre dernier, nous avons eu 19,6 millions de visiteurs uniques sur notre site et 6 millions de clients. Ces deux facteurs font qu’il est aujourd’hui intéressant pour les vendeurs de venir sur notre plateforme. Ils ont ainsi accès à notre manne de clients moyennant une commission [Ndlr : 7 % pour les produits à marge faible, mais elle peut grimper jusqu’à 15 % pour ceux à plus forte marge] que nous leur prenons. Cette galerie nous permet aussi de référencer plus rapidement et plus facilement de nouvelles familles de produits par le biais de vendeurs spécialisés. Et le client bénéficie des garanties de Pixmania. Par ailleurs, contrairement à certaines galeries proposées sur le Net, nous nous mettons en concurrence sur certaines familles de produits avec ces vendeurs. Ainsi, le consommateur bénéficie de la meilleure offre disponible sur le web. En 2006, le fonds LMBO, actionnaire majoritaire dans Pixmania, a vendu 100 % de ses parts à Dixons. Qu’est-ce que cela a changé pour vous? La société britannique Dixons est le deuxième industriel électronique en Europe. Elle détient aujourd’hui 77 % du capital de Pixmania et mon frère et moi possédons 23 % des actions. Je pense sincèrement que dans notre www.pointsdevente.fr “Dans notre métier, il est impératif d’acquérir une certaine taille. C’est-à-dire qu’il est nécessaire d’avoir un poids minimum vis-à-vis des fournisseurs. Dixons, deuxième industriel électronique en Europe, nous confère cette force.” métier, il est impératif d’acquérir une certaine taille. C’est-à-dire qu’il est nécessaire d’avoir un poids minimum vis-à-vis des fournisseurs. Or, Dixons nous confère cette force. Ensuite, il y a des complémentarités entre les deux sociétés pour les produits blancs et l’informatique, sans oublier l’électroménager. En clair, Dixons nous apporte un important pouvoir de négociation, soit en direct avec les fournisseurs, soit en passant par leur centrale ou encore en négociations tripartites. Nous avons mis plus de temps que prévu à mettre en place cette organisation. Mais nous voyons de plus en plus le résultat de ces efforts. Je pense que nous avons fait le bon choix car aujourd’hui, en face de Pixmania, nous trouvons des sites importants, tels Grosbill (Auchan), Fnac.com, Darty.com, Cdiscount (Casino), adossés à du brick and mortar. Dixons va nous permettre de leur résister efficacement. Justement, vous disposez d’un point de vente à Boulogne-Billancourt (92). Quelle politique envisagez-vous en la matière? Au début de Pixmania, nous avions tous les jours au moins une personne qui voulait venir chercher son produit chez nous. Nous avons analysé cette demande. Résultat: notre ac- Parcours 1974 Naissance le 31 janvier de Steve Rosenblum. 1978 Naissance le 31 mai de JeanEmile Rosenblum. 1995 Après des études de gestion à la Sorbonne, Steve crée une société de photographies pour chiens au Canada. 1997 De retour en France, il crée la société Photowatch, spécialisée dans les montres personnalisées avec photo. 2000 Jean-Emile s’associe avec Steve pour créer Pixmania. cueil de l’époque est devenu un point de retrait [à Boulogne-Billancourt]. Depuis, nous avons développé des points de retrait dans différents pays qui sont devenus soit des showrooms, soit des magasins. Nous en avons créé 15 en Europe, dont 8 en France. Nous allons développer ces magasins dans le sud de l’Europe, soit dans des galeries commerciales, comme à Barcelone en Espagne, soit dans des centres commerciaux, comme au Portugal. Notre objectif est de détenir une cinquantaine de magasins en Europe d’ici à dix ans. Nous prenons notre temps car, là encore, il faut disposer d’une taille critique dans le pays avant de créer une boutique. Comment se passe la collaboration avec votre frère? Steve s’occupe du back office, l’informatique, la logistique, la comptabilité, les finances et les relations avec les actionnaires. Moi, je gère le front office, le marketing, la communication, les achats et le management des équipes. Nous avons toujours vu notre père et notre oncle travailler ensemble. C’est donc tout naturel pour nous! J’apprécie particulièrement de travailler avec mon frère dans les moments difficiles. La confiance est totale, l’entente parfaite.1 Propos recueillis par E.Evina n° 1039 - 12 janvier 2009 19 20-21-voir+loin-bat:PdV 8/01/09 13:48 Page 20 1 DISTRIBUTION | Voir plus loin Le e-commerce ne connaît pas la crise Malgré la morosité, les ventes des sites marchands s’envolent. Explications de Philippe Ausseur, associé et président de Ernst & Young Conseil, qui publie une étude sur le sujet. Points de Vente – Aux Etats-Unis, le ecommerce recule. Quelle est la situation en France? Philippe Ausseur – Dans l’Hexagone, le canal de vente internet se distingue avec des chiffres en constante progression : 3 millions de cyberacheteurs supplémentaires en un an et une progression de 27 % du chiffre d’affaires des sites marchands. Toutefois, si la récession s’installe, le e-commerce français sera forcément lui aussi touché. réponse à la hausse des carburants. Et aujourd’hui, avec la crise, il est perçu comme l’endroit où les prix sont les plus bas. Comment les web-marchands ont-ils séduit leurs nouveaux clients? Ils ont amélioré la qualité de leurs sites. Ainsi, nous relevons dans notre étude que la performance moyenne des sites sur l’ergonomie générale est assez bonne (note de 3,77 sur 5). Les points forts sont la validité des liens, la disponibilité d’un module de recherche, la navigation. Concernant l’accès au catalogue produit, un tiers des sites obtient des notes supérieures à 4. L’attention est particulièrement portée sur la prise de commandes (80 % des moyennes sont supérieures à 4) et le suivi (67 % des sites marchands obtiennent la note maximale). Philippe Ausseur : “La rentabilité globale des 15 premiers sites est loin d’atteindre celle des magasins. Les performances financières de nombreux acteurs sont fragiles. Se pose alors la question de la pérennité de ce business model.” 20 12 janvier 2009 - n° 1039 © P.H. Vérant Comment expliquez-vous ce succès? L’arrivée de nouveaux clients et la création de nouveaux sites marchands (45000 sites actifs en 2008, contre 20000 en 2007) dynamisent les ventes. De plus, nous constatons un report des ventes des magasins physiques vers le Net. En effet, en début d’année, le web fut la Selon la méthode Scansite, Ernst & Young a évalué la performance des 15 sites marchands français les plus visités sur plus de 100 critères. Après s’être effacé devant les services, le prix est redevenu la première motivation des acheteurs en ligne. Les sites doiventils à nouveau focaliser là-dessus? L’erreur à ne pas commettre est justement de miser exclusivement sur les prix bas. Surtout à l’heure où les comparateurs de prix fleurissent sur le web. La réussite durable se fera ailleurs, notamment dans la relation client. Reste que la fidélité sur internet est difficile à obtenir. Pourtant, en pratiquant des prix inférieurs à ceux des magasins, les sites augmentent leurs ventes. La rentabilité va-t-elle de pair? Les web-marchands font des affaires et gagnent des parts de marché. Toutefois, nous avons mesuré dans l’étude que la rentabilité globale des 15 premiers sites (1) est loin d’atteindre celle des magasins. Nous pouvons même affirmer que les performances financières de nombreux acteurs sont fragiles. Ce qui montre les tensions sur les prix, donc sur les marges. Se pose alors la question de la pérennité de ce business model. Quels sont les modèles gagnants? Nous allons retrouver les jusqu’auboutistes du prix. Il s’agit notamment des sites low cost. Typiquement, Cdiscount s’appuie sur ce modèle. D’autres, à l’inverse, vont jouer la carte de la marque, des produits différenciés. C’est le cas de la Fnac. Enfin, les sites comme Venteprivée tirent aussi leur épingle du jeu. Ils mixent à la fois les marques, une offre de produits en nombre limité et un prix attractif. Les grands poids lourds du Net, qui suivent chacun de ces modèles, vont vraisem- www.pointsdevente.fr 20-21-voir+loin-bat:PdV 8/01/09 13:49 Page 21 Voir plus loin | DISTRIBUTION Pourquoi les véadistes, dont les sites (La Redoute et 3 Suisses) figurent dans le top 15 établi par Médiamétrie, rencontrent-ils de grandes difficultés? Quatre raisons à cela. D’abord, leurs infrastructures anciennes pèsent sur leurs coûts, même si la logistique reste leur point fort. Ensuite, leur positionnement est très challengé ou à repenser. Troisièmement, le web a mis fin à leur suprématie. Aujourd’hui, la concurrence est partout et les vépécistes se frottent à de multiples concurrents. Enfin, ils doivent réussir leur migration sur le Net et prendre en compte le temps. En effet, feuilleter un catalogue implique un processus d’achat assez long. A contrario, réaliser un achat sur un site marchand s’effectue en temps réel, en un clic. 1 2009, année du marketing S elon Philippe Ausseur, associé et président de Ernst & Young Conseil, 2009 sera pour les sites marchands l’année de l’innovation marketing. Le client devient en effet un acteur de la vente et l’acte d’achat passe de plus en plus par un partage d’information à l’aide du web 2.0. Pour ce faire, les entreprises devront continuer de donner envie aux consommateurs grâce à des sites toujours plus performants. Dans le détail, les sites de e-commerce appréhendent de mieux en 5 4 Quelles sont les principales thématiques juridiques sur lesquelles vous conseillez vos clients? Entre 15 et 20 % des interventions de conseil d’Ernst & Young concernent le volet internet. Nous travaillons notamment sur des problématiques liées au droit à la consommation. Par exemple, nous étudions les difficultés liées au volume de retours très élevé que rencontrent les vendeurs. Les retours abusifs sont légion aujourd’hui. Or, ils sont au cœur même du modèle internet. Nous essayons donc de trouver un juste équilibre entre la protection juridique du vendeur et la bonne relation avec le client. Quels conseils donneriez-vous aux sites marchands pour l’année à venir? Comme disait Churchill, “quand vous traversez l’enfer, accélérez”. Autrement dit, dans cette période trouble, les sites marchands ont tout intérêt à repenser leur relation client, insister sur leurs atouts et réajuster leur business model.1 Propos recueillis par Christelle Magaud (1) Les quinze premiers sites marchands français : eBay, PriceMinister, Voyagessncf.com, Fnac, La Redoute, Amazon, Cdiscount, Orange, 3 Suisses, Venteprivée.com, Pixmania, Kiabi, RueDu Commerce, Mistergooddeal et Quelle. www.pointsdevente.fr mieux les enjeux liés au référencement : la moyenne générale s’établit ainsi à 4,22 / 5, contre 3,31/5 en 2007. A l’inverse, le Net marketing (abonnement à des lettres d’information, programmes de fidélisation, remboursement sur écart de prix, guides d’achat…) est l’unique critère pour lequel aucun site ne parvient à obtenir une note supérieure à 4. Bilan: l’étude relève là une volonté des sites de capter au plus vite les cyberacheteurs sans forcément chercher à les retenir.1 3 4,22 4,39 4,39 3,83 4,16 3,96 3,48 3,31 4,02 3,77 4,05 3,82 2007 2008 2,89 2 Moyenne 2008 Moyenne 2007 1 0 Référencement Convivialité Net marketing Fonctionnalités de commerce en ligne Ergonomie Performance moyenne par critères 2008 versus 2007 & Young: audit, fiscalité & droit, 1Ernst transactions, advisory La Fnac arrive en tête sur l’ensemble des critères étudiés par Ernst & Young. Elle est suivie de près par Cdiscount et RueDuCommerce. Ernst & Young est présent dans 140 pays et compte en France 5 000 collaborateurs. Afin de mieux comprendre les enjeux de ses clients, Ernst & Young a mis en place une organisation par secteur d’activité. Le département DistributionGrande Consommation France est composé d’une trentaine d’associés et de 300 collaborateurs qui interviennent sur des domaines d’expertise complémentaire : audit, fiscalité et droit, DR blablement agréger autour d’eux d’autres sites. Nous prévoyons ainsi pour 2009 une concentration du secteur, notamment dans le textile et les produits bruns. 1 transactions, advisory. Ces équipes bénéficient de programmes de formation spécifiques développés au niveau national et international et reçoivent l’appui d’un centre d’excellence basé à Londres. 12 janvier 2009 - n° 1039 21 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 13:55 Page 22 1 ENQUÊTE | Industries agro-alimentaires Recettes de crise des géants La concurrence des MDD et le pouvoir d’achat en berne obligent les multinationales alimentaires à repenser leurs politiques d’innovation. La future performance de leurs marques en dépend, celle des catégories aussi. 22 12 janvier 2009 - n° 1039 www.pointsdevente.fr 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 13:56 Page 23 Recettes de crise des géants P D ’un côté, il y a des produits de grande consommation sans grand ressort avec, à la clé, un chiffre d’affaires 2008 pénalisé par une économie en récession, un pouvoir d’achat qui vacille et le petit moral des Français. De l’autre, il y a la réalité d’un environnement concurrentiel qui, entre MDD et hard-discount aux commandes, tire inexorablement vers le bas la valeur de l’ensemble des marchés alimentaires. L’ensemble complique désormais la vie actuelle et future des groupes leaders en GMS. Car cela ne s’arrêtera pas là. Avec le bloc des MDD comme locomotive (TNS Worldpanel leur attribue les trois quarts de la croissance de l’offre low cost d’ici à 2012), ces deux paramètres vont, de fait, peser de plus en plus lourdement dans les réflexes des consommateurs. Le baromètre de l’alimentation publié par le Crédoc le 8 décembre dernier ne laisse à cet égard planer aucun doute: pour la première fois, en effet, la notion de prix devance celle de qualité dans les décisions d’achat. La Marque en danger ? Au siège des multinationales, il n’est d’ailleurs personne pour contester la tournure annoncée des événements. Reste à savoir si la partie est jouée et si la Marque avec un grand M est en réel danger. La réponse est non, très clairement, y compris sur des marchés réputés matures, et ce sont les ténors des linéaires euxmêmes qui le proclament. Ainsi Bruno Luisetti, pdg de Kraft Foods, intervenant en novembre dernier aux 36es Journées annuelles de l’IFM: «La priorité est de réactiver la croissance en faisant revenir à nous les consommateurs. L’innovation, a fortiori en période de crise, doit être le moteur principal.» Et de joindre le geste à la parole en ce début 2009 avec le lancement de la gamme 100 Calorie Packs, version francisée via Milka et Toblerone d’une marque «au service des femmes» (sic), qui cartonne aux Etats-Unis depuis 2005. “La grande marque porte en elle l’expertise, la qualité, la créativité, le choix. Ce sont des fondamentaux qu’il faut nourrir plus que jamais, tout en étant désormais très vigilant sur le positionnement prix des nouveaux produits.” Chloé Doucé, directeur marketing food & marketing direct de Blédina. Retour au vrai marketing Son propos est partagé sur le fond par Olivier Delamea, directeur général marketing produits laitiers frais de Danone: «Ce ne sont pas les MDD qui font croître les catégories, pas plus aujourd’hui que demain. Mais l’enjeu consiste à réaffirmer encore plus nettement ce que nos marques apportent au consommateur et à respecter encore plus étroitement le contrat de base qui leur est associé: des positionnements clairs et uniques, une qualité produit globale qui a valeur de référent, des mix performants.» Le retour au vrai marketing, en quelque sorte. Idem enfin chez Pepsico France par la voix de Marie Nguyen-Grimaldi, directrice de la division boissons : «La passe est difficile, mais elle ne perturbera pas nos plans de lancement. Seulement, nous n’avons plus le droit à l’erreur. La vraie question à se poser n’est donc pas: “Doit-on continuer à innover?”, mais: “At-on les bonnes innovations?” ». Une nuance décisive à ses yeux car «le temps où l’on pouvait encore tromper le consommateur avec des fauxsemblants est révolu ». Sous-en- 3 Lancements de nouveaux produits selon les axes d’innovation Axes d’innovation* Santé Forme Plaisir Praticité Ethique France 15 % (+ 1,7) 10,5 % (+ 0,6) 49,5 % (+ 5) 22,5 % (- 8,1) 2,5 % (+ 0,8) Europe 22,5 % (+ 3,7) 12,9 % (- 0,3) 43,1 % (+ 0,3) 19,9 % (- 4,1) 1,6 % (+ 0,5) Monde 25,8 % (+ 4,1) 13,3 % (idem) 42 % (idem) 17,7 % (- 4,3) 1,2 % (+ 0,3) * Exprimés en pourcentage/100 % lancements. Entre parenthèses, le différentiel 2007/2006. Source : XTC/SIAL. Base : lancements 2007, Total Food. Le consommateur français affirme sa grande spécificité sur le plan alimentaire à travers un axe plaisir sur-représenté en termes d’innovations par rapport au reste du monde (indice 118). Idem, et toutes proportions gardées, la prise en compte des produits éthiques par le marketing des industriels dans l’Hexagone est deux fois supérieure à ce qu’elle est dans le reste du monde. Dans la même logique des particularismes locaux, l’axe santé, très porteur à l’échelle européenne et mondiale, ne se concrétise ici par l’innovation que de façon bien plus mitigée. www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 23 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 13:57 Page 24 1 ENQUÊTE | Industries agro-alimentaires 3 tendu : même sous couvert d’une marque forte! D’un groupe à l’autre, l’idée d’une innovation vraie, juste et pertinente s’impose donc comme l’unique moyen de redonner l’envie d’acheter des marques. On peut même parler d’un véritable consensus qui, loin de ce qu’Isabelle Kaiffer, directrice marketing de TNS Worldpanel, nomme les stratégies «moyennisantes», illustre la volonté de retravailler chaque catégorie de la manière la plus appropriée et la plus distinctive possible. Le beau, le bon et le sain «Il ne faut pas céder à la tentation conjoncturelle, estimait d’ailleurs Hervé de Froment, directeur général de Nestlé Grand Froid, lors de la présentation, fin 2008, de la nouvelle gamme premium Maggi Bon par nature. Entrer dans la course à la baisse des coûts se solderait par des compromis sur la qualité qui ne sont pas dans la culture d’une grande marque. Notre conviction, en cette période d’incertitudes, est au contraire de tout faire pour justifier plus encore nos différences autour d’un engagement à la fois simple et fort : le beau, le bon, le sain.» Une argumentation et un mot d’ordre que chacun, sur l’ensemble des rayons alimentaires, pourrait aisément reprendre à son compte. Au-delà du débat sur le low cost et de l’obligation faite aux marques nationales de gagner en accessibilité, la réponse à la question de la juste innovation présente au moins l’avantage de s’appuyer sur un matériau marketing solide, transversal et, a priori, pérenne. Tout le monde s’accorde pour dire que cette période de crise est l’occasion offerte aux marques de recréer par l’innovation des écarts perceptibles dans tous les rayons alimentaires. Ses composants sont multiples: la nutrition, qui s’impose définitivement comme “le” préalable à toute initiative produit, la naturalité et ses pendants (la fraîcheur, l’authenticité, le goût), la santé, le produit éthique, la praticité, le choix, etc. Le tout sans omettre cette “french touch” qui, en matière alimentaire, relève du passage obligé: le plaisir. Les pièces gagnantes du puzzle “marque” étant ainsi identifiées, il ne reste plus qu’à savoir les assembler pour faire naître les produits qui l’emporteront demain dans la confrontation avec l’offre MDD premier prix. De la R&D au marketing, chacun s’y emploie: «Le rôle des marques a toujours été d’être les “mieux-disants” sur le plan de la qualité produit et cela ne changera pas», assure Martine Pélier, directrice de la division food de Pepsico France. «La MDD a une mission, nous avons la nôtre. Et, en tant que “A une certaine époque, il y a eu trop de nouveaux produits et pas assez d’innovations. La situation actuelle ne nous permet plus ce genre de dérive.“ Bruno Luisetti, pdg de Kraft Foods France. leader, nous l’assumerons pleinement pour rester à l’abri des turbulences», ajoute Guy Lepel-Cointet, directeur marketing glaces d’Unilever, au terme d’une fructueuse année 2008 pour les marques du groupe. «Le consommateur, d’une façon générale, préfère toujours l’original à la copie», ajoute-t-il. Dont acte. Séduire encore plus D’un rayon à l’autre, malgré la pression conjoncturelle, la marque peut prétendre avoir encore de belles choses à dire, ce qui est une bonne nouvelle pour tout le monde, distributeurs inclus. Mais son problème n°1 pour séduire plus dans le délicat climat ambiant consistera aussi à savoir se faire entendre. De cette capacité-là dépendra une grande part des croissances à venir en grande distribution. A 2009, déjà, d’en faire Guy Leray la démonstration.1 1 Des lancements qui font la différence L’actualité récente révèle, d’un rayon à l’autre, les directions prises par les grands groupes pour redonner à la fois sens, valeur et unicité à l’image de leurs marques. 24 12 janvier 2009 - n° 1039 Nutritionnellement rassurants Des chips “équilibrées”, c’est possible. Pepsico le revendique en améliorant la recette de Lay’s. N°1 en GMS avec 33 % de part valeur, la marque affiche depuis la rentrée 2008 “- 70 % de matières grasses”. Idem chez Nestlé avec le Bon Paris de Herta, les soupes Maggi ou les pizzas surgelées Buitoni, dont la teneur en sel a été réduite de 23 à 25 %, ou Kit Kat Senses, et ses -30 % de calories par rapport au produit d’origine. www.pointsdevente.fr 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 13:58 Page 25 Recettes de crise des géants P Le marketing face à l’enjeu du low cost Avec l’éco-pack, Danone veut prouver qu’une grande marque a, elle aussi, sa place dans la course au “pas cher”. L’exemple sera-t-il suivi ? Rien n’est moins sûr. L a notion de marque est-elle soluble dans le low cost ? La question a fait débat, le 25 novembre dernier, lors des 36es Journées annuelles de l’IFM avec, en guest star, l’éco-pack de Danone encore fraîchement débarqué, sa valeur faciale choc de 1 € et sa promesse de qualité Danone à prix mini. Une crise de déconsommation Les uns sont sceptiques: «Que restera-t-il du positionnement de la marque, non pas dans un ou deux mois, mais dans deux ou trois ans? s’est inquiété Jean-Marc Lehu, maître de conférences à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Quand on brouille trop les cartes, on n’a plus de cartes du tout… » Mais l’homme de terrain, lui, campe sur ses convictions: «Nous traversons une crise de déconsommation qui nous oblige à la réflexion prix, a commenté en substance Philippe Guyard, directeur général stratégies Le seuil psychologique de 1 € est le point commun des deux approches menées chez Danone sur l’air de l’accessibilité. L’une, l’éco-pack, s’opère via l’innovation. L’historique petit pot Blédina mise, lui, sur la pub pour se replacer dans les réflexes d’achat. commerciales du groupe Danone. La solution ne passe pas forcément pas la surenchère promotionnelle. L’innovation a sa place. L’éco-pack a été créé pour muscler notre offre d’entrée de gamme et pour reprendre de la consommation, pas pour mordre sur la MDD. » Autrement dit, ajouter du sens à la marque, et non détruire ses repères, dans un contexte qui a changé radicalement Repères 39 % C’est le poids de l’offre low cost en France en 2008 sur l’ensemble PGC + FLS, en incluant MDD (25 %) et hard-discount (14 %). Source: TNS Worldpanel. de registre. Reste à savoir, car c’est la condition clé du succès, si les distributeurs admettront comme telle la démarche du n°1 français. Début décembre 2008 en tout cas, le message était passé de façon encore aléatoire: 30 % de diffusion seulement après trois mois de présence, quand on s’appelle Danone, c’est maigre. Même si, précise Olivier Delamea à la direction générale marketing PLF, 3 L’éthique à la bouche Après Kraft Foods via Jacques Vabre, Unilever met ouvertement l’accent sur le développement durable et, le cas échéant, le commerce équitable. Initiée en 2008, la certification Rainforest Alliance concernera 100 % du thé Lipton Yellow Label vendu en Europe d’ici à 2010. Même volonté d’accélérer le mouvement sur les produits gras – 100 % de l’huile de palme utilisée via Planta Fin ou Fruidor sera certifiée d’ici à 2015 – et sur les crèmes glacées Ben & Jerry’s, dont la gamme labellisée Max Havelaar accueille une 4e variété en 2009. oni, ne. www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 25 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 13:59 Page 26 1 ENQUÊTE | Industries agro-alimentaires 3 «le produit réussit bien là où il est présent». Sans préjuger de la suite des événements et de l’éventuelle extension de gamme, le mérite de l’écopack est d’avoir posé ouvertement le problème de l’accessibilité dans un climat de récession. Alors, aller vers le low cost, soit, puisque tous les indicateurs semblent le rendre incontournable. Mais comment? Dans les directions des grands groupes, le sujet est brûlant. Mais sur le fond, le copié/collé du modèle Danoneet, par suite, la bataille qu’il sousentend avec le bloc MDD premiers prix ne sont pas vraiment d’actualité. «La réponse minimaliste n’est pas la seule réponse, estimait Bruno Luisetti, pdg de Kraft Foods France, lors des 36es Journées de l’IFM. Une période de crise est au contraire l’occasion de relancer le débat sur la valeur et sur ce qu’apportent réellement nos produits à un consommateur.» L’éco-pack Jacques Vabre n’est visiblement pas pour demain! Viennetta moins chère que les MDD Nestlé (lire l’entretien ci-contre), Pepsico ou Unilever suivent peu ou prou la même logique, tout en opérant, au-delà du levier promotionnel, quelques ajustements. Exemple: les glaces à partager Viennetta, l’une des vedettes de Miko, dont le prix désormais prôné par le marketing Unilever se situe sous celui des MDD. Bref, chacun cherche à s’adapter et il le faudra de plus en plus : pour l’ensemble PGC + FLS, TNS Worldpanel annonce une offre totale low cost qui, d’ici à trois ans, atteindra en France 45 % en valeur et 60 % en voG.L. lume. Que du bonheur!1 Nestlé conjugue santé et plaisir Jérôme François (Nestlé France) explique comment la culture alimentaire française impacte la reflexion produit du groupe. Points de Vente – Comment envisage-ton chez Nestlé l’avenir des marchés alimentaires en France? Jérôme François – Le préalable consiste déjà à s’imprégner de la réalité alimentaire de ce pays. Il y a une spécificité française qui résiste dans le temps et qui est au point de rencontre de plusieurs facteurs: un héritage culturel fort qui passe de génération en génération, un goût prononcé pour la vraie cuisine, des habitudes bien ancrées, tant sur le plan de la préparation – 29’ en moyenne en semaine, 36’ le weekend, d’après Secodip – que de la prise à heure fixe des repas, de leur durée ou de leur ambiance générale. En 2007, Nestlé a créé le site “Croquons la vie” dont le succès confirme d’ailleurs cette relation privilégiée: entre 500000 et 1 million de visiteurs chaque mois, 6’30” de connexion en moyenne, c’est énorme ! De plus en plus d’internautes prennent des abonnements “Savoir marier goût, nutrition et plaisir n’est pas à la portée de tous (…).“ Jérôme François, directeur général communication consommateurs Nestlé. 1 Des lancements qui font la différence La prime à la spécificité Un ciblage de plus en plus précis Les atouts nutritionnels sont toujours là, inscrits en gros sur l’emballage, mais adaptés à la cible enfants visée. C’est le cas pour Knorr Vie Kidz, la boisson d’Unilever à base de jus de fruits et légumes ou encore Mon Premier Nesquik de Nestlé. Une logique de segmentation par âge qui prend de l’ampleur dans les stratégies des marques. 26 12 janvier 2009 - n° 1039 Activia est la preuve que l’offre premium conserve sa pleine légitimité pour peu que son positionnement soit clair et le produit performant. Dans un contexte ultra-frais plutôt morose, la marque de Danone a enregistré en 2008 une croissance en valeur à deux chiffres. Le tout dopé par des extensions appropriées, à l’exemple de la gamme 0 %, qui synthétise l’alliance santéplaisir sur laquelle repose la stratégie de marque. www.pointsdevente.fr e 22-27 MEP 1039 ENQUETE-bat:PdV 8/01/09 14:00 Page 27 Recettes de crise des géants { recettes, etc. L’une des missions de Nestlé étant justement de respecter les particularismes locaux, ce sont des éléments que l’on ne peut pas exclure de la réflexion produit. Avec quelles conséquences sur votre façon d’innover? L’orientation stratégique du groupe dans le monde est claire : c’est, et cela restera, l’axe nutrition-santé. La France ne fait pas exception, si ce n’est que nous devons doubler ici le contenu nutritionnel d’une dimension de plaisir sans laquelle les consommateurs ne nous suivront pas. Il faut donc avoir toujours autant, voire plus de goût qu’auparavant tout en ayant moins de sel ou de matières grasses. La somme des deux critères n’est pas simple à mettre en œuvre sur toutes les catégories, mais lorsqu’on y parvient, ce sont des efforts payants qui protègent efficacement nos marques de la concurrence, et notamment des MDD, comme le montre l’évolution de nos parts de marché sur les glaces, les plats cuisinés, les poudres chocolatées… Vous allez donc maintenir le cap? Oui. L’objectif France est certes d’aller toujours plus loin sur la nutrition, mais aussi d’accompagner les attentes de goût et de sophistication des consommateurs, du petit déjeuner au cœur de repas, avec des propositions novatrices à l’appui. Et ce, quel que soit leur âge. La nouvelle gamme pour bébé NaturNes ou, en cours de lancement, les plats individuels surgelés Bon par nature de Maggi sont à cette image. Ce sont Repères LA FRANCE C’est le premier marché européen du groupe Nestlé, le deuxième à l’échelle mondiale. 8 % DU CA MONDE de Nestlé (5 081 M€ en 2007) sont réalisés dans l’Hexagone, tous circuits confondus. LE PORTEFEUILLE FRANCE compte 50 marques de consommation courante, eaux embouteillées et petfood inclus. 15 MARQUES ont un CA net de 100 M€ minimum. En tête de liste Herta puis, pêlemêle, Nespresso, Nescafé, Friskies, La Laitière, Ricoré, Vittel, Perrier, Hépar, Contrex, etc. Source: Nestlé Le “prêt à déguster” fait recette Avec ses Blédîner, Blédina pousse un cran plus loin sa mission de produit 100 % service. Et les mamans le lui rendent bien: la marque caracole en tête de son marché avec 51 % de part valeur. Même sanction, même motif via les créatifs petits pots Frusi d’Unilever, à base de glace au yaourt, de céréales et de morceaux de fruits. En année 2, ils absorbent 8,7 % du chiffre d’affaires des spécialités individuelles. www.pointsdevente.fr En 2007, Neslé a créé le site “Croquons la vie”, qui génère entre 500 000 et 1 million de visiteurs chaque mois. Un succès confirmé par l’excellent temps de connexion enregistré : 6’30’’… certes des lancements premium, mais nous faisons le pari que le consommateur est prêt à franchir des barrières de prix lorsqu’une grande marque fait bien son métier. Y compris dans le climat ambiant. Une offre premier prix ne fait donc pas partie de vos projets? Non, car le groupe Nestlé intègre déjà cette notion d’accessibilité à travers des marques d’entrée de gamme, et ce sous l’appellation PPP: Popularly Positioned Products. C’est le cas, par exemple, du chocolat Menier à côté de Nestlé Dessert, ou des aides culinaires Kub Or à côté de Maggi. L’objectif est de continuer à faire vivre cette offre, à l’exemple de la nouvelle solution à saupoudrer Kub Or, mais pour autant le lancement d’une marque dédiée low cost n’est pas la priorité.1 Propos recueillis par Guy Leray La naturalité dans tous ses états L’esprit du fait maison porte l’idée du “naturellement bon”. Technologies à l’appui, il s’exprime dans des domaines jusqu’alors non couverts par les industriels. L’alimentation infantile avec NaturNes et les surgelés avec Maggi Bon par nature pour Nestlé en ont fait en 2008 la démonstration. C’est la même aspiration au respect des saveurs originelles qui fait, côté glaces, le succès des sorbets (+ 12 % en volume sur la saison 2008) avec Plein Fruit de Carte d’Or dans le rôle-titre, et des smoothies côté boissons réfrigérées, avec 55 % de part valeur pour Tropicana. n° 1039 - 12 janvier 2009 27 28-29 MEP 1039 Concept-bat:PdV 8/01/09 15:07 Page 28 1 CONCEPT | Distribution Un Franprix chic et près du client Le nouveau Marché Franprix mise à la fois sur l’élégance et la modernité pour mettre en scène une offre d’ultra-proximité. P lus moderne, la vitrine est épurée. Ni grande affiche, ni publicité, seul un large écran plasma présente les offres promotionnelles. «Cela invite le client à entrer. De plus, la façade donne déjà une bonne visibilité sur la zone frais. Un élément très important de notre enseigne sur lequel nous avons misé», explique Jean-Michel Duhamel, président de Franprix-Leader Price. En effet, comme un petit marché, ce premier rayon est bien mis en valeur. Les fruits et les légumes sont en mural et en îlot, le surgelé dans des rayons élargis, le tout bien éclairé par un jeu de lumière. Juste à côté, un coin snacking expose ses sandwiches et plats à emporter en circuit court. Les murs taupe, très tendance, les sols façon bois, la signalétique épurée donnent au concept signé par l’agence Malherbe Design une certaine classe. Une impression générale renforcée par des petits détails comme les présentoirs originaux pour bouteilles, les gondoles en bois Repères 700e Franprix vient d’ouvrir son 700e magasin (650 franchisés et 50 en propre). L’enseigne vise 1 000 unités en 2012. 1 018,3 M€ C’est le CA au troisième trimestre 2008 de Franprix et Leader Price, soit une progression de 12,1 %. 4 000 C’est le nombre de références présentes dans une unité de 385 m2. C’est à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) que le dernier-né de l’enseigne a ouvert ses portes, le 18 décembre dernier. 28 12 janvier 2009 - n° 1039 pour valoriser les produits traditionnels – pain, fromage ou charcuterie. « Malgré les apparences, ce concept n’a pas nécessité un gros investissement. Mais nous espérons gagner 15 % de chiffre d’affaires grâce à lui », précise Jean-Michel Duhamel. Dans des rayons plus larges que la moyenne, 4000 références sont disséminées sur 385 m2. Sur le mobilier anthracite, des produits de marques nationales et des MDD (45 % de produits Leader Price et 55 % de Franprix) constituent une offre d’ultraproximité. «Cela veut dire que nous proposons des produits utiles pour toute la semaine et pour toute la famille: de l’alimentaire, des fruits et légumes, du surgelé et même de la papeterie et du bricolage», complète Jean-Paul Mochet, directeur de l’enseigne Franprix. Le frais au quotidien Le plus La zone marché et produits frais, spacieuse et agréable, offre un bon choix de fruits et légumes et autres surgelés. 1 000 unités visées pour 2012 L’ultra-proximité, ce sont aussi de nouveaux horaires, 8h30-21h00 la semaine et 9 h 00-13 h 00 le dimanche. «Le modèle de la proximité est incontournable aujourd’hui, le consommateur n’a plus envie de prendre sa voiture pour faire ses courses. Il doit pouvoir tout trouver ici!», poursuit Jean-Michel Duhamel. Franprix vient d’ouvrir son 700e point de vente à L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) et espère atteindre les 1000 unités en 2012. «Les nouveaux magasins bénéficieront de ce concept. Pour les autres, nous allons prendre le temps d’étudier comment ce Franprix pilote sera adopté par les clients avant de les moderniser à leur tour. Mais nous sommes très confiants!», conclut le président de Franprix-Leader Price.1 Mérième Alaoui www.pointsdevente.fr u n uits able, uits 28-29 MEP 1039 Concept-bat:PdV 8/01/09 15:08 Page 29 Distribution | CONCEPT Fruits et légumes Frais Epicerie Boissons Snacking Ecran plasma Caisses Le moins L¹écran plasma est très petit comparé à la taille de la vitrine. Du coup, les promotions qui défilent ne sont pas très visibles. www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2008 29 30-33 MEP 1039-ACTU-regions-bat:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 En bref Validé en CDEC, le projet de deux associés U locaux de bâtir un centre commercial de 16 900 m² à SaintHilaire-de-Riez a été rejeté par la CNEC. La commission a motivé son refus par la défense du commerce de centre-ville et la prédominance de Système U sur la zone de chalandise. Néanmoins, ce projet de 45 M€ n’est pas enterré. Ses promoteurs réfléchiraient à une nouvelle version. Chronodrive a ouvert à Tours Le 8e Chronodrive de France a ouvert le 7 novembre en périphérie de Tours. Cette enseigne filiale d’Auchan permet aux consommateurs de commander leurs courses sur internet parmi 7 000 références, dont environ 300 non alimentaires, et de passer les récupérer deux heures plus tard à l’entrepôt. Le nombre d’inscriptions progresse « petit à petit » selon la direction. Le concept séduit surtout des actifs travaillant à Tours et qui préfèrent payer sur site à la livraison plutôt qu’en ligne. Un centre commercial autorisé à Bonneval La CDEC d’Eure-et-Loir vient de donner son feu vert la création d’un centre commercial de 5 848 m2 à Bonneval. Ce projet, qui repose sur le transfertextension (2 350 à 2 800 m2) de Carrefour Market, est développé par le promoteur Axialys. Sont également attendus un magasin de bricolage, deux commerces d’équipement du foyer, deux en équipement de la personne et huit boutiques. 12 janvier 2009 - n° 1039 Page 30 | Régions Vendée: les Deux Rives envasées 30 14:52 Paca | Auchan Gourmand, nouveau concept de l’enseigne à Marseille A uchan lance un nouveau concept, Auchan Gourmand. Ce magasin de proximité, destiné aux catégories sociales les plus aisées, ouvrira sur 4 557 m2 à Marseille dans le quartier de la Capelette, au bord de l’autoroute A 50 (MarseilleAubagne). Il distribuera essentiellement des produits alimentaires dont les premiers prix débuteront avec les produits Auchan. Ce concept, à l’opposé du hard-discount, proposera des services comme les précommandes d’articles présents dans le magasin ou dans les hypers Auchan, des horaires larges, des livraisons gratuites… Le nouveau point de vente sera la locomotive du futur complexe commercial que réalisera à partir de l’an prochain la SCI Cap Est Loisirs (Marseille), joint venture associant à parité Icade Tertial Régions (filiale de la Caisse des Dépôts) et le promoteur marseillais Sifer. Ce centre, qui jouxtera le nouveau Palais de la glisse et de la glace, regroupera 16 moyennes surfaces (13 834 m2) spécialisées dans le sport et l’équipement de la personne et 64 boutiques (6 023 m2) non alimentaires. Situé à proximité de l’hyper Auchan urbain de Saint-Loup, ce nouveau magasin est positionné idéalement à la conjonction de l’A50 et de la future rocade L2, dans un ancien quartier industriel en pleine recomposition. Non loin de là, sur le site des anciennes usines des Moteurs Baudouin, Castorama envisage de créer un magasin de 12 500 m2. Cette année, Auchan lancera également au Pontet (84), un Simply Market répondant à la consommation sur les trajets domicile-travail.1 William Allaire Centre | U Express inauguré au centre-ville de Châteauroux U Express, l’enseigne de proximité de Système U, s’est implantée à Châteauroux (36), en lieu et place de Babou, avec deux entrées, rue Molière et rue Victor-Hugo, par une galerie commerciale. U Express vient combler un manque de surfaces alimentaires dans le centre-ville. Sur 650 m2, 8 500 références sont proposées avec, comme axes forts, les produits frais, des rayons bio, cuisines du monde et un espace snacking à l’une des deux entrées à destination de la clientèle salariée à l’heure du déjeuner. Un meuble de produits régionaux sera également installé. Le U Express castelroussin, en libre-service total, correspond à la version urbaine de l’enseigne. Les U Express version rurale proposent moins de produits frais et plus de textile-bazar. Mais Système U insiste sur l’adaptabilité du concept : « On peut imaginer dans certains magasins un rayon boucherie traditionnel, moins de droguerie, des conditionnements différents, explique Denis Schoumacher, directeur régional réseau et ventes. Et ce dernier d’ajouter : « La modernité apportée aux Marché U par U Express, où le panier moyen est de 10 à 12 €, conduit à une progression de 10 à 15 % du chiffre d’affaires.»1 Ingrid Proust Le U Express castelroussin, en libre-service total, correspond à la version urbaine de l’enseigne. www.pointsdevente.fr 30-33 MEP 1039-ACTU-regions-bat:PdV 8/01/09 14:55 Page 31 Régions | A C T U A L I T É S 1 Limousin | Le centre commercial Citéa a ouvert ses portes à Tulle sur 17 000 m2 et deux niveaux I nauguré fin 2008, le centre commercial Citéa développe sur Tulle, en Corrèze, le nouveau concept de Mougin Investissement, groupe rémois spécialisé dans la construction d’espaces commerciaux ou d’habitation. Avec une volonté environnementale affirmée, l’entreprise a déjà “inventé” les Cités de l’habitat avant de s’intéresser aux structures mercantiles pouvant s’implanter en cœur de ville, « en y apportant les éléments positifs des grandes unités périphériques ». Le Citéa corrézien a nécessité 22 M€ d’investissement et 2 M€ pour la dépollution du site, une ancienne usine de l’équipementier automobile américain Borg Warner. Réalisé par l’architecte Espace de Montrouge (94), il aura connu 18 mois de travaux et subi quelques retards dus aux aménagements des voies www.pointsdevente.fr Citéa a séduit des Tullistes, jusque-là obligés de se rendre à la sortie sud pour faire leurs achats. d’accès. Une passerelle a été construite sur la rivière traversant la ville, tandis que se déstructurait l’unité des Briconautes de Philippe Obry, installée en surplomb, déménagée pour venir s’intégrer dans le site. Sur 17 000 m2 et deux niveaux, Citéa propose 14 emplacements de 400 à 4 800 m2. Avec ses deux locomotives – un Intermarché (4 100 m2) et un Briconautes (4 800 m2) –, il a fait le plein de ses ambitions, laissant deux cellules disponibles, qui devraient être occupées prochainement par un coiffeur et un Kiabi. Les enseignes présentes vont de La Halle aux chaussures à Aubert, en passant par Orchestra, Thiriet, Casa, etc., pour une zone de chalandise estimée à 75 000 habitants. « Nos centres ont vocation à être des outils commerciaux de proximité aptes à renforcer la centralité légitime de la cité, tout en limitant l’évasion commerciale vers de grandes villes voisines », affirme-t-on à la communication du groupe Mougin. Avec 600 places de parking gratuit et bientôt une station-service de 4 pompes ouverte 24 heures sur 24, Citéa a rapidement séduit des Tullistes, jusque-là obligés de se rendre à la sortie sud pour faire leurs achats après avoir traversé toute l’agglomération.1 Jean-Pierre Gourvest n° 1039 - 12 janvier 2009 31 30-33 MEP 1039-ACTU-regions-bat:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 14:52 Page 32 | Régions En bref A Châteaudun, Leclerc va agrandir sa galerie Le Leclerc de Châteaudun (Eure-et-Loir) va se donner une nouvelle image début 2010. Le projet initial, qui était de moderniser la façade de l’hypermarché, a été étoffé pour agrandir la galerie marchande, laquelle passera de 207 à 1 481 m2. Les quatre boutiques actuelles vont être conservées et rafraîchies, tandis que six nouveaux points de vente devraient s’implanter. Darty grandit à Bourg-en-Bresse Fin 2008, Darty a ouvert ses portes au lieu-dit Carrefour de l’Europe à Bourgen-Bresse (01). Ce déplacement depuis la galerie marchande du centre commercial Carrefour s’est accompagné d’un agrandissement. Aujourd’hui, le magasin, qui emploie 22 personnes, s’étend sur 1 550 m². Ce point de vente bressan est le 30e de Rhône-Alpes, sur les 218 que compte le parc Darty au niveau national. Paca | L’extension du Centre Bourse en stand-by à Marseille E n gestation depuis près de dix ans, le lifting du Centre Bourse (26 700 m2 de surface de vente pour 120 M€ de CA) est en stand-by. Le projet piloté par Ségécé, filiale de Klépierre (groupe BNP Paribas), gestionnaire du complexe situé à deux pas du Vieux Port, prévoyait d’ouvrir sur le quartier cet immeuble en forme de bunker. Au passage, l’opérateur devait en profiter pour doubler sa surface (d’environ 20 000 m2). Une extension qui lui aurait permis de répondre aux demandes d’agrandissement de certaines enseignes, notamment Go Sport et la Fnac. Après avoir longtemps travaillé avec la municipalité et Marseille Aménagement, en charge de l’aménagement du secteur, Ségécé a fait machine arrière. Ses dirigeants, refroidis par la perspective de l’ouverture des Terrasses du Port et des nouvelles enseignes de la rue de la République, 3 000 m2, telle est la surface de vente du magasin Boulanger qui a ouvert ses portes fin 2008 dans le centre commercial Auchan de Valenciennes (59). Ce point de vente, qui emploie 68 personnes, dispose d’un atelier cuisine, d’un espace nomade, d’un auditorium, d’un “téléorium”, d’une boutique gamers et d’un espace zen. Rappelons que l’enseigne compte 85 points de vente dans l’Hexagone et emploie 5 915 personnes. 32 12 janvier 2009 - n° 1039 L’extension aurait permis de répondre aux demandes d’agrandissement de Go Sport et la Fnac. Cholet : L’Autre Faubourg, modèle d’accessibilité Pays de la Loire | A Boulanger débarque à Valenciennes ne semblent plus disposés à investir dans une extension XXL du complexe, qui aurait étiré les devantures commerciales vers le cours Belsunce. Ce revirement remet en cause tout le schéma d’aménagement échafaudé par la ville ; au grand dam de Marseille Aménagement, désormais concessionnaire d’une ZAC qui n’a plus de raison d’être. Signe de la sensibilité du dossier : l’opération a été retirée de la liste présentée sur le site internet de Ségécé.1 William Allaire près s’être développé autour du Carrefour les Pagannes, le nord de Cholet s’étend de l’autre côté de la RN 160. Le retail park L’Autre Faubourg y rejoindra d’ici à la fin de l’année Mr. Bricolage et Tropical Garden sur la zone de l’Ecuyère. Disposant de 10 ha, le promoteur local Oréas a opté pour un espace commercial circulaire qui entoure un parking de 1 200 places. « Cette forme apporte aussi une lisibilité au circuit piéton, importante dans notre travail sur l’accessibilité », explique Régis Vincenot, pdg d’Oréas. Car L’Autre Faubourg se veut précurseur en la matière. Avec la société Le promoteur Oréas a opté pour un espace commercial circulaire qui entoure un parking de 1 200 places. Mobilis et le Laboratoire d’accessibilité et d’autonomie de Paul Joly, Oréas a imaginé un dispositif d’une envergure inédite. Transports en commun, accueil, stationnement, circulation, tout a été étudié pour faciliter la vie des handicapés, mais aussi des personnes âgées et des familles. « L’idée est de devenir une référence. Nous voulons mettre en place une charte au niveau des enseignes pour l’accueil des personnes handicapées », poursuit Régis Vincenot. L’Autre Faubourg disposera d’une crèche de 30 places pour les salariés de la zone. La structure sera ouverte aux clients le samedi. Ceux-ci trouveront sur place 23 000 m² de surfaces de vente réparties en une trentaine de cellules parmi lesquelles Décathlon, Tati, Cultura, Hémisphère Sud, Orchestra, Esprit et Celio. La zone de chalandise visée pour ce projet à 50 M€ est de 250 000 consommateurs.1 Thierry Goussin www.pointsdevente.fr 30-33 MEP 1039-ACTU-regions-bat:PdV 8/01/09 14:56 Page 33 Régions | A C T U A L I T É S Rhône-Alpes | Deux projets d’envergure pour Bouwfonds Mab S pécialisée dans la promotion immobilière de centres commerciaux et présente dans une douzaine de pays européens, la société Bouwfonds Mab Development annonce deux projets majeurs en région Rhône-Alpes. D’abord, cette filiale du groupe néerlandais Rabobank vient de signer une promesse de vente pour un terrain situé sur la ZAC de la Gouyonnière, à AndrézieuxBouthéon (42), soit à 10 kilomètres au nord de Saint-Etienne. A la porte d’entrée de la plaine du Forez, poumon économique de l’agglomération, et situé à la croisée des voies rapides A72 et A47, cet équipement consiste en un retail park d’environ 20 000 m² s’appuyant sur une zone de chalandise de 537000 personnes. Cette nouvelle zone devrait accueillir une trentaine d’enseignes à travers quatre univers variés : équipement de la personne, équipement de la maison, culture-sport-loisirs et restauration. L’objectif de Bouwfonds Mab est de démarrer les travaux au plus vite afin de livrer le chantier à l’exploitation commerciale en 2012. D’autre part, la société batave vient d’être retenue par la commune de Saint-Genis-Pouilly (01) pour l’aménagement d’un autre retail park, de 60 000 m² cette fois. Celui-ci comprendrait une quarantaine de boutiques, un multiplexe cinématographique, un pôle de restauration…, le tout bénéficiant de 1 900 places de stationnement. Des projets qui en rejoignent d’autres, tels celui de Floirac (33), sur 28 000 m², ou celui de Honfleur (14) sur 18 000 m².1 Jean-François Belanger Paca | Le projet de retail park de Roquebrune-sur-Argens recalé L a CNEC a retoqué le recours exercé par la SAS Genesyl (Nice) et les SCI Fuchsia, L’Obelia, Celosia, Lantana, RoqImmo et Agathea qui demandaient l’autorisation de créer un retail park de 32 615 m2 le long de l’autoroute A8, sur la commune de Roquebrune-sur-Argens, dans l’est du Var. Le projet, contesté par les petits commerçants et les élus des agglomérations voisines de Draguignan et de Fréjus, comprenait un hyper Leclerc de 3 300 m2 avec, en plus, un Espace culturel (740 m2), une galerie marchande (734 m2), une jardinerie Delbard (5 995 m2) et 25 moyennes surfaces spécialisées (21 846 m2). La CNEC a repris Le projet était contesté par les petits commerçants et les élus des agglomérations voisines. www.pointsdevente.fr les arguments des opposants, qui pointaient notamment la surdensité commerciale de la zone de chalandise (191 000 habitants) : avec 8 hypers regroupés dans un rayon de 25 km, celle-ci (219 m2) est aujourd’hui 50 % supérieure à la densité nationale (141 m2). Lors de l’enquête publique sur le projet présenté par la société d’économie mixte de Roquebrune, aménageur des 23 ha du site, les opposants avaient également dénoncé le manque d’infrastructures routières pour absorber un surplus de trafic (5 000 véhicules par jour) et l’impact environnemental sur un site traversé par un gazoduc et dont la partie sud se trouve en zone inondable. Ce veto de la CNEC augure mal la suite qui sera donnée au projet de Cité de l’Habitat que Mougin Investissement (Reims) a prévu de réaliser à côté de ce retail park. Retoqué par la CDEC le 8 juillet, cet ensemble de 17 899 m2 devrait être examiné prochainement par la CNEC.1 William Allaire 111 1 En bref Monceau Fleurs fleurit Quimper Deux Monceau Fleurs ont ouvert à Quimper fin novembre dernier. Le premier est implanté au rond-point de Frugy et le second route de Brest, dans la ZAC de Gourvilly. Les deux points de vente appartiennent à Isabelle et Serge Guyader, franchisés de l’enseigne, qui ont déjà initié trois unités à Brest. Atlantis va agrandir sa galerie La plus grande galerie commerciale de l’Ouest (9 000 m²) va pousser ses murs et gagner 5 100 m². L’extension a été accordée par la CDEC car elle n’entre pas en contradiction avec la charte d’orientation commerciale nantaise. Il s’agira en effet d’un transfert de moyennes surfaces d’implantation ancienne dont certaines disparaîtront du paysage au profit de nouvelles boutiques plus attractives. La destruction de ces bâtiments situés au nord de la zone permettra aussi un agrandissement du parking. La Grande Récré à Paris Le 145e point de vente La Grande Récré a été inauguré mi-novembre 2008 dans le nouveau centre commercial de Beaugrenelle à Paris (XVe), un lieu que l’enseigne avait quitté en 2005. Situé sur deux niveaux pour une surface totale de 950 m2, il bénéficie d’un nouveau concept haut en couleur. Il propose plus de 7 000 références (jouets, livres jeunesse, décoration, confiserie, etc.) et emploie 15 salariés permanents. n° 1039 - 12 janvier 2009 33 34-35-MEP1039InterVietnam-BAT:PdV 1 8/01/09 15:13 Page 34 I NTE RNATIONAL | Vietnam Les portes s’ouvrent sur fond de crise Depuis le 1er janvier, un distributeur étranger peut s’implanter sans relais local. Si les projets se multiplient, le ralentissement économique pourrait freiner le mouvement. uchan ou Tesco… Peut-être l’un de ces deux distributeurs – aperçus en train de prospecter le pays – s’implantera-t-il pour de bon au Vietnam cette année. Le calendrier leur offre en tout cas une perspective nouvelle : depuis le 1er janvier, il est possible pour un distributeur étranger de détenir 100 % du capital d’une société, sans passer par un relais local. Cette libéralisation tient à un engagement pris par le pays lors de son adhésion à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) début 2007. Une étape intermédiaire avait déjà permis, à partir du 1er janvier 2008, de dépasser 49 % dans une joint venture. Quel sera l’impact de cette nouvelle facilité? «La porte va s’entrebâiller, mais il n’y aura pas de rush», assure Jacques Fourvel, conseiller de Jean-Charles Naouri, pdg du groupe Casino, qui va visiter régulière- A Les distributeurs nationaux (ici l’enseigne Co.op, filiale d’une entreprise d’Etat) assurent leurs positions face à la concurrence étrangère. ment les magasins exploités au Vietnam par Casino sous l’enseigne Big C. Pour autant, ce dernier prédit également que «80 % des enseignes qui seront au Vietnam dans cinq ans n’y sont pas encore ». Pour la distribution internationale, ce pays est peut-être une pépite d’avenir. En attendant, un climat d’incertitudes économiques n’incite guère à l’empressement. En novembre dernier, pour le deuxième mois consécutif, l’indice des prix a enregistré une baisse. Une première, alors que l’inflation avoisinait les 25 % pendant la première partie de l’année. Certes, les matières premières ne flambent plus. Mais il y a là le signe d’un début de ralentissement économique. Autres indices inquiétants : les distributeurs de produits électroniques se sont mis à brader téléviseurs et écrans plats pour la fin d’année afin de dégonfler leurs stocks. Dans les Implantée depuis 1998, l’enseigne Big C (Casino) est aujourd’hui le premier distributeur du Vietnam. Pourtant, elle ne totalise que huit magasins, mais elle annonce une hausse de 35 % de clients au cours des trois dernières années. 34 12 janvier 2009 - n° 1039 supermarchés, les ventes commencent aussi à ralentir ; de l’ordre de 10 %, selon un bon observateur sur place. «La consommation de produits de base et de luxe est peu affectée. Mais la classe moyenne se met à retarder ses achats depuis novembre», poursuit ce dernier. Or la classe moyenne – qui représente 10 à 20 millions de personnes, selon les critères, pour une population totale de 86 millions d’habitants – est le vivier naturel d’une distribution organisée encore balbutiante. Un indicateur : la fête du Têt Fin janvier, la fête du Têt, occasion de nombreux achats, permettra de vérifier si ce ralentissement de la consommation est durable ou non. D’ores et déjà, le gouvernement d’un des derniers pays du monde dirigés par un parti communiste a annoncé un plan pour compenser les effets de la crise mondiale. Selon l’Agence vietnamienne d’information (AVI), qui a annoncé l’information début décembre, les sommes injectées dans l’économie se monteraient à 800 M€. Soit un peu moins de 1 % du PIB. Sans compter que le Premier ministre a autorisé une nouvelle fois la banque centrale à baisser son taux de référence en décembre. C’était le quatrième feu vert depuis octobre. Le Vietnam connaissait jusque-là plutôt des problèmes de surchauffe et d’emballement du crédit. Visiblement, cela n’est plus le cas… Un des grands motifs d’inquiétude pour le futur concerne aussi les flux de capitaux étrangers, abondants avant la grande crise financière de l’automne, mais qui pourraient se tarir. Quel que soit l’état de l’économie vietnamienne dans les mois à venir, le pays reste attractif à terme pour la www.pointsdevente.fr 34-35-MEP1039InterVietnam-BAT:PdV 8/01/09 15:14 Page 35 Vietnam | INTERNATIONAL , 1 FORCES EN PRÉSENCE Un petit marché qui monte PartBangladesh du commerce moderne (en %) Inde Vietnam 14 HANOI Birmanie Philippines 33 Thaïlande 34 Hue Danang 51 55 Taiwan 54 (en %) 24 17 Thaïlande Corée du Sud Malaisie Hanoï, Hô-Chi-Minh-Ville, Haiphong, Danang Vinh 48 Asie Chine* Haiphong Laos Parts de marché de la distribution moderne dans les 4 plus grandes villes vietnamiennes 13 Cambodge 10 Hô-Chi-Minh-Ville 60 Rach Gia 7 2002 * 15 plus grandes villes (Source: TNS Worldpanel, 2007) 2004 2006 2008 2010 Prévisions (Source: TNS Forecast, 2007) Quel sera l’impact de la libéralisation du commerce au Vietnam ? Le pays reste attractif à terme pour les grosses enseignes mondiales. Sa population est très jeune et les réseaux organisés y ont fait leurs premières armes dans les années 1990. Mais le commerce moderne n’y pèse encore que 14 %, même si 24 % de part de marché sont attendus en 2010 dans les grandes villes. distribution. Sa population y est très jeune et les réseaux organisés y ont fait leurs premières armes à partir du milieu des années 1990. Du coup, ils ne pèsent que 14 % de la distribution. Et aucune enseigne ne couvre tout le pays, faute d’infrastructures logistiques. De toute façon, le Vietnam reste coupé en deux, entre les campagnes et les grandes villes qui accueillent quelque 140 supermarchés et hypermarchés et une vingtaine de malls, selon l’association des distributeurs vietnamiens. Big C, implanté dès 1998, fait figure de pionnier. En chiffre d’affaires, c’est aujourd’hui le premier distributeur, si l’on excepte Metro – qui opère comme grossiste, mais voit son réseau également détourné par les particuliers. Et pourtant, Big C ne totalise que huit magasins, tout en annonçant une hausse de 35 % de clients à périmètre comparable au cours des trois dernières années. Arrivé en 2002, Metro dispose également d’un parc de huit unités. A moyen terme, c’est un total de douze points de vente qui semble en ligne de mire. Quant à Casino, l’objectif est de quinze magasins à l’horizon de cinq ans. Reste qu’après une ouwww.pointsdevente.fr verture à l’automne 2008, l’exercice 2009 pourrait ne connaître aucune inauguration. Car Casino doit demander un feu vert au coup par coup, contrairement à Metro, qui a pu bénéficier d’une licence globale. Du coup, le Français éprouve des difficultés pour mener à bien son projet à Can Tho. Depuis 2007, il reproche aux autorités locales de réserver les meilleurs emplacements aux opérateurs nationaux. Des terrains rares et chers La rareté et le coût des terrains constituent en effet un handicap de poids pour tous les étrangers, qui ne peuvent acheter ou vendre directement des mètres carrés. C’est ainsi que l’Etat n’a autorisé le Singapourien Dairy Farm à s’implanter qu’à la condition de reprendre six magasins d’un opérateur local, Citimart: le premier supermarché exploité par Dairy Farm a donc été ouvert en 2007 sous la bannière Wellcome. Mais d’autres opérateurs asiatiques sont aussi à pied d’œuvre, tel le spécialiste des grands magasins malaisien Parkson, présent depuis 2005. Le Coréen Lotte a ainsi ouvert son premier supermarché à Hô-Chi- Arrivé en 2002, Metro affiche un parc de huit unités et compte disposer à moyen terme de douze points de vente. Minh-Ville en 2007; une seconde unité devait voir le jour dans la même ville fin 2008. Le Thaïlandais CP (Charoen Pokphand) a, lui, une position particulière. Il contrôle déjà près de 80 % de la production industrielle de poulet et mise sur le développement de convenience stores CP Fresh Mart, un format très populaire au Vietnam. Avec un réseau de plus de 120 unités, il projette 200 nouveaux magasins par an… Mais il a freiné dès juillet ses projets concernant ses supermarchés Lotus et des opérations d’immobilier commercial. Pas sûr que cela rassure tout à fait les distributeurs nationaux… Le premier d’entre eux, l’enseigne Co.op, filiale de Saigon Co.op, une entreprise d’Etat, a ainsi ouvert dix supermarchés en 2008, dont quatre en novembre, atteignant un total de trentetrois unités. Co.op a aussi conclu un accord avec un promoteur local, BMC, pour s’assurer de terrains. En manque de fonds et d’expertise, les locaux ont enfin tenté de s’unir en créant en 2007 une association, VDA, dont les réalisations sont toutefois encore modestes. La course de vitesse avec les étrangers est lancée.1 Isabelle Doiseau n° 1039 - 12 janvier 2009 35 36-37-MEP 1039 Actus Inter-BAT:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 15:18 | International En bref Marks & Spencer licencie L’enseigne britannique, qui a vu reculer son CA de 1,1 % au premier semestre 2008 sur son marché domestique et ses ventes (à magasins comparables) s’effrondrer de 7,1 % au quatrième trimestre, vient d’annoncer un plan de licenciement massif. Plus de 1 200 emplois vont donc être supprimés. Les effectifs du siège social vont être réduits de 15 %, soit 450 postes en moins. M&S va également fermer 27 magasins outre-Manche dont 25 supérettes alimentaires Simply Food. Objectif visé : réaliser 200 M€ d’économies. Lidl est favorable aux paparazzi! Le hard-discounter allemand a trouvé un moyen de faire parler de lui sans dépenser un sou. Comment ? L’enseigne vend à bas prix des appareils photo numériques aux clients du quotidien Bild. De cette façon, le journal le plus populaire d’Allemagne espère récupérer des scoops qui lui seront envoyés par ses “journalistes citoyens”. Maroc | Beauty Success s’implante dans le Twin Center de Casablanca B eauty Success veut s’installer durablement au Maroc. Fatima-Zohra Loudghiri, franchisée marocaine, vient d’ouvrir sa 5e parfumerie au cœur de Casablanca. Il s’agit d’un point de vente stratégique de 335 m2, dont 50 mètres linéaires de vitrine, dans le Twin Center, le plus grand centre commercial d’Afrique. « Le Maroc est notre première vraie implantation à l’étranger, même si nous sommes présents à la Réunion et à Tahiti… Nous espérons nous faire connaître dans le Maghreb et dans toute l’Afrique, mais aussi auprès des nombreux touristes », explique le pdg, Philippe Georges. « J’ai voulu m‘implanter dans un lieu très connu afin d’accroître la notoriété de Beauty Success et, ce faisant, que cette parfumerie devienne une vitrine internationale pour l’enseigne », confirme Fatima-Zohra Loudghiri. Les Marocains étant francophones, les affiches n’ont pas besoin d’être modifiées. « Et ils apprécient Jjb Sports, une enseigne très courtisée JD Sports Fashion, première chaîne de magasins multimarques de sport de Grande-Bretagne, a investi 10 M€ pour racheter 10,2 % de parts de son rival Jjb Sports (300 points de vente). Il n’est pas le seul à s’intéresser à cette chaîne puisque Sport Direct, troisième distributeur d’articles de sport du pays, a acquis récemment 4,7 % de Jjb Sports. Reste à savoir lequel des deux l’emportera. Les prochains mois risquent d’être sportifs en Grande-Bretagne ! 12 janvier 2009 - n° 1039 la culture française, notamment la parfumerie », poursuit le pdg. Qui plus est, ce marché s’avère porteur : les femmes sont très coquettes et la population s’enrichit grâce à l’immobilier, en plein boom dans le pays. Avec un chiffre d’affaires 2008 (France) estimé à 200 M€, Beauty Success se place au 5e rang des parfumeries après les 4 leaders: Sephora, Marionnaud, Nocibé et Douglas. «Mais nous sommes le premier des indépendants!», précise le pdg. D’autres ouvertures à l’étranger (en Asie) sont en discussion.1 Mérième Alaoui Etats-Unis | Guerre des prix, les fabricants contre-attaquent D 36 Page 36 ébut janvier, la FTC, l’agence fédérale chargée de protéger les consommateurs et la concurrence, a commencé une série d’auditions sur un sujet épineux : les attaques répétées que mènent des fabricants américains contre des prix trop bas à leur goût. Ce sont les sites de ventes sur le Net qui sont dans leur collimateur, car plus faciles à débusquer. De petites sociétés se sont en effet créées (NetEnforcers, MAPtrackers…), lesquelles utilisent de puissants logiciels pour faire la chasse au discount sur internet, en surveillant particulièrement l’électroménager et l’électronique. Les fabricants s’appuient sur une décision de 2007 de la Cour suprême. Jusque-là, fixer un prix minimum était considéré comme anti-concurrentiel. Désormais, les fabricants peuvent faire respecter le Minimum Advertised Price (MAP), le prix minimum “publicisé”. Et ils ne s’en privent pas ! NetEnforcers a ainsi clamé avoir réussi à faire fermer 1 200 pages de sites professionnels sur eBay. Le site d’enchères est d’ailleurs au cœur de la riposte des distributeurs, avec d’autres comme BabyAge ou Costco. Pour les deux parties, l’enjeu est de taille, sur fond de consommation en déroute et de bataille des prix généralisée. De surcroît, internet est moins touché par le marasme actuel. Certains sites essaient de contourner les réclamations de NetEnforcers et consorts en cachant leur prix discounté dans un lien annexe… Mais après avoir réussi à mettre la FTC dans le jeu, les distributeurs, appuyés par des associations de consommateurs, fondent plutôt leurs espoirs sur un projet de loi porté par un sénateur démocrate qui leur rendrait la liberté de baisser les prix. Un texte appuyé par Joe Biden, le vice-président, Isabelle Doiseau et Hillary Clinton.1 www.pointsdevente.fr 36-37-MEP 1039 Actus Inter-BAT:PdV 8/01/09 15:18 Page 37 International | A C T U A L I T É S Grande-Bretagne | Touché par la crise, le leader Tesco sort le grand jeu O n le croyait invulnérable et pourtant Tesco subit lui aussi les affres de la crise économique. » Tel est le constat d’Anne Bordier, chef de projet chez IGD. A l’international d’abord, les ventes du distributeur ralentissent en Hongrie, Pologne et Corée du Sud. Le marché domestique n’est pas en reste, l’enseigne enregistrant des ventes en hausse de 2 % seulement au 3e trimestre, contre 4 % au trimestre précédent. Face à cette situation, le Britannique réplique par une baisse des prix, tant dans l’alimentaire que dans le non-alimentaire. Il a ainsi exigé de ses fournisseurs une diminution de leurs tarifs, mais aussi un allongement des délais de paiement de 30 à 60 jours. Dans le textile, il a cherché à réduire ses prix sur ses collections propres, comme F&F. Il a aussi cherché à s’imposer sur de nouveaux marchés en créant des gammes segmentantes, fidèle à sa politique de toujours. Tesco vient ainsi d’inaugurer sa marque de vêtements pour enfants My Favourite Things ainsi qu’une ligne pour bébé, Baby Boutique. Avec cette stratégie agressive sur les prix, l’enseigne entend contrer les harddiscounters, qui commençaient à lui tailler des croupières. Pour autant, avec 27,41 Md€, le groupe reste le n° 1 de la capitalisation boursière chez les distributeurs européens. Selon les experts d’IGD, Tesco, qui croît actuellement de 11 % par an, pourrait même ravir la deuxième place à Carrefour dans le classement mondial des distributeurs en 2012.1 Christelle Magaud Belgique | Delhaize Le Lion ouvre son premier magasin low cost A l’heure où le discount est roi, le king Delhaize rugit encore et rentre dans la mêlée. Le 22 janvier prochain, il ouvrira ainsi son premier magasin pilote low cost à Gembloux (province de Namur). Cette formule proposera un assortiment de marchandises plus réduit que celui d’un Supermarché Delhaize classique, mais plus large que celui d’un Aldi. Une équipe de 25 personnes sera attachée au nouveau point de vente, « garantissant un maximum de service et de proximité avec la clientèle », affirme Denis Knoops, responsable du nouveau concept. N’étant pas réputé comme le moins cher, www.pointsdevente.fr Delhaize cherche ainsi à changer d’image tout en conservant ses fondamentaux, afin de rester le pilier de la distribution en Belgique. Car si le marché y reste concentré – Carrefour, Delhaize Le Lion et Colruyt représentant les deux tiers de la grande distribution alimentaire –, le harddiscount a bien progressé, dépassant aujourd’hui les 15 % de part de marché selon Ubifrance. Traditionnellement positionné haut de gamme, Delhaize a donc réorganisé ses enseignes pour gagner en lisibilité et modifié sa politique commerciale (en baissant ses prix) pour enrayer la baisse de ses parts de marché. « Nous visons toutes les catégories de consommateurs, rappelle le responsable. D’où notre politique multiformat et l’installation de ce magasin low cost. » Avec un chiffre d’affaires annuel de 4,4 Md€, l’enseigne entend profiter de 2009 pour développer un nouveau format tout en améliorant l’efficacité des anciens (Supermarchés Delhaize, AD Delhaize, City Delhaize, Proxy Delhaize, Shop’n Go et Tom & Co).1 C.M. 111 1 En bref Après Zara Home, H&M Home! La chaîne de textile suédoise a donné le coup d’envoi à sa toute première collection de textile maison à Berlin, en Allemagne. Dans un premier temps, H&M Home ne sera diffusée que par internet ou sur catalogue dans quelques pays d’Europe du Nord (Suède, Finlande, Allemagne, Danemark, Autriche, PaysBas et Norvège). H&M adopte donc une stratégie identique à celle de son grand rival espagnol Zara, qui a eu la même idée… voici déjà plus d’un an ! Wal-Mart recadre ses fournisseurs chinois Jouets dangereux, dentifrices à l’antigel, laits contaminés par la mélamine… Ces “affaires”, qui ont choqué le consommateur américain, ont poussé le groupe Wal-Mart, très actif en Chine avec 20 000 fournisseurs directs et 118 magasins, à sélectionner les meilleurs sous-traitants et à se séparer des mauvais. A cette fin, des audits surprises seront réalisés dans les usines. Et pour faire passer le message, le nouveau dirigeant du groupe, Mike Duke, s’est même rendu sur place. Best Buy réduit ses effectifs “Si vous voulez partir, Best Buy ne vous retient pas.” Voilà la nouvelle philosophie du premier distributeur américain d’électronique grand public, qui met en place un plan de départs volontaires. Son bénéfice a en effet plongé de 77 % au troisième trimestre. Rappelons que la conjoncture difficile frappe tout le monde et que le principal concurrent de Best Buy, Circuit City, a été contraint de déposer son bilan en novembre dernier. n° 1039 - 12 janvier 2009 37 38-41 MEP 1039-Q.D'Ar OUV-BAT:PdV 8/01/09 15:31 Page 38 P Q UE ST IONS D ’ A R G E N T Comment gérer les déchets? Le traitement des déchets est un enjeu environnemental et économique majeur. D’énormes progrès sont réalisés par les industriels et les distributeurs, notamment avec l’utilisation des éco-emballages. 38 12 janvier 2009 - n° 1039 www.pointsdevente.fr 38-41 MEP 1039-Q.D'Ar OUV-BAT:PdV 8/01/09 15:38 Page 39 DÉV E L O PPE M E NT DU R A BL E P apier, carton, plastique et autres matières premières mises au rebut sont évalués à 7 millions de tonnes, soit 5 % de plus qu’en 2004, selon les chiffres de l’Insee. Face à la saturation des capacités d’enfouissement et des filières de traitement, la gestion de ces déchets est devenue un enjeu environnemental et économique majeur. Les GSA, qui concentrent les deux tiers des déchets alimentaires et plus de la moitié des déchets en papier carton et plastique, l’ont bien compris et tentent d’améliorer le tri sélectif pour un meilleur retour économique. Les distributeurs ont un rôle important à jouer en optimisant la gestion des déchets d’exploitation, en réduisant à la source les déchets d’emballages et en assurant la promotion du tri sélectif et du recyclage auprès des clients. Les emballages, 52 % du total «La distribution génère toutes sortes de déchets, parmi lesquels les emballages à hauteur de 52 % du total: plastiques, films étirables, cagettes, palettes et, bien sûr, papier et carton qui, à eux seuls, représentent plus de la moitié des volumes. Aujourd’hui, près de 60 % du gisement d’emballages sont triés en vue de sa valorisation par le recyclage», explique Véronique Bénony, du département éco-conception et consommation durable à l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise d’énergie). Les déchets ont déjà diminué de 10 % en dix ans grâce à des efforts de bon sens et à une “Nos efforts en matière d’éco-emballage passent par un cahier des charges spécifique. Nous privilégions par exemple les mono-matériaux afin de favoriser le recyclage.” Sandrine Mercier, directrice développement durable chez Carrefour. P chasse aux prospectus et sacs de caisse, alors que la consommation des ménages continuait de progresser. Au niveau logistique, les cartons et les cagettes utilisés pour conditionner et transporter les marchandises sont remplacés par des bacs en plastique réutilisables, chez Carrefour par exemple. Mais surtout, d’énormes progrès sont réalisés avec l’arrivée des éco-emballages chez les industriels et les distributeurs fabricants de MDD (30 à 40 % des produits distribués). Ces derniers ont un poids central, d’autant plus qu’ils peuvent favoriser le référencement de ces produits éco-emballés. Réduire les tonnages à la source Mais un éco-emballage, késako ? Il s’agit à la fois de réduire les tonnages à la source et de fabriquer des packs plus facilement traitables ou recyclables: moins lourds, avec des matières moins polluantes… «Cet effort passe par un cahier des charges spécifique. Nous privilégions par exemple les mono-matériaux afin de favoriser le recyclage, explique Sandrine Mercier, directrice du développement durable chez Carrefour. Nos fournisseurs sont très différents – des agriculteurs aux PME. Nous les accompagnons avec de l’audit conseil, dont ils sont très demandeurs.» Désormais, toutes les enseignes s’y mettent. Casino a par exemple économisé 269 tonnes de matériaux en 2007 en optimisant les emballages de 105 références. «Et, nous prévoyons d’en avoir économisé 400 tonnes en 2008 », précise l’enseigne. En 3 Les distributeurs ont un rôle important à jouer en optimisant la gestion des déchets d’exploitation, en réduisant à la source les déchets d’emballages et en assurant la promotion du tri sélectif et du recyclage auprès de leurs clients. www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 39 38-41 MEP 1039-Q.D'Ar OUV-BAT:PdV 8/01/09 15:39 Page 40 P QUESTIONS D’ARGENT Mieux collecter et recycler La réduction des déchets passe par l’utilisation des éco-emballages et la pédagogie. 3 place depuis 1996 chez Carrefour, cette politique a permis l’économie de 12400 tonnes. Carrefour vient en outre de signer un accord-cadre avec l’Ademe, qui prolonge celui signé en janvier dernier entre la FCD et le ministère du Développement durable. Objectif: doubler le nombre de produits éco-labellisés en trois ans, réduire la production de déchets d’emballages d’au moins 10 % d’ici à 2012, généraliser les guides d’éco-conception, intégrer les matériaux recyclés dans les emballages avec un objectif de 75% pour le verre et le carton. Pour le métal et le plastique, des cibles d’intégration de matériaux recyclés seront identifiées. Premier bilan en Camille Griffoulières 2010.1 De nombreuses enseignes organisent le tri sélectif et utilisent des méthodes de valorisation énergétique. C omment fonctionne la gestion des déchets? Les trois quarts des grands établissements ont mis en place une organisation spécifique et tous travaillent à son amélioration. Tous les magasins pratiquent le tri sélectif des cartons, plastiques et bois qui sont envoyés en recyclage. Dans les supermarchés, le manque de place et l’optimisation des déplacements obligent à coupler les livraisons avec l’enlèvement des déchets, qui sont compactés sur les plateformes logistiques avant d’être pris en charge par les prestataires spécialisés. Pour aider au tri, Eco-Emballages a créé une nouvelle signalétique autour du point vert. «Lors de la mise en rayon, les employés utilisent des tables adaptées au tri sélectif du carton et du plastique », détaille Sandrine Mercier, chez Carrefour. Car un meilleur tri signifie une meilleure valorisation. «Le tri des cartons est effectué en magasin, mais ceux-ci se retrouvent souvent mélangés avec des produits divers», constate Véronique Bénony, à l’Ademe. Toutes les enseignes calculent aujourd’hui la part de déchets recyclés et veulent l’améliorer. Ainsi, Auchan a mis au point un outil de suivi des performances de chaque magasin. «Papier, carton, verre, 1 La valorisation énergétique des déchets décolle «De grandes marges de progrès subsistent, notamment sur la valorisation énergétique des produits organiques et sur la mise en place de composteurs pour les déchets d’origine végétale», analyse Véronique Bénony (Ademe). Ces méthodes de valorisation des déchets représentent un nouvel enjeu pour la distribution. Et les principales enseignes développent des projets pilotes dans ce domaine. Ainsi, Casino teste actuellement à SaintEtienne (42) le tri des déchets fermentescibles (invendus de fruits et légumes, fleurs, boulangerie…), qui alimentent 40 12 janvier 2009 - n° 1039 Sur son site de Lomme (59), Carrefour teste un système de fermentation à partir d’aliments périmés qu’il compte étendre à terme sur tout le territoire. une filière de compostage. Carrefour a également testé un système de fermentation à partir d’aliments périmés sur son site de Lomme (59). «Nous travaillons avec un centre de méthanisation à la frontière belge. L’enseigne compte étendre ce concept à l’ensemble du département puis sur tout le territoire, dévoile Sandrine Mercier, chez Carrefour. Mais nous n’avons pas encore identifié les magasins qui pourraient bénéficier de ce programme en 2009, car les sites de méthanisation ou de compostage sont encore très rares.» En revanche, le compostage, également testé sur le magasin de Collégien (77), n’a pas vocation à être déployé au niveau national. Il n’existe en effet que des boucles locales de petits prestataires qui finalisent le compostage avant de le renvoyer sur le point de vente, où il est vendu en qualité d’engrais dans les rayons. C.G. La boucle est bouclée.1 www.pointsdevente.fr 38-41 MEP 1039-Q.D'Ar OUV-BAT:PdV 8/01/09 15:40 Page 41 DÉV E L O PPE M E NTB DU RA OLO B BL OLE OP { bois, plastiques, organiques : en 2007, 54,6 % des déchets ont été valorisés ou recyclés», affirme l’enseigne. Même résultat chez Carrefour, qui veut monter la barre à 75 % grâce à des méthodes de valorisation énergétique, fermentation et compostage (voir l’encadré p.40). Le réseau Système U Ouest va, quant à lui, augmenter la valorisation de ses déchets par le recyclage en étendant sa gamme des déchets à trier et à compacter, en utilisant sa flotte pour le transport et en se servant de presses plutôt que de compacteurs. Les cartons et les plastiques souples (85 % du tonnage) seront directement expédiés vers des professionnels du recyclage, tandis que cintres, piles, polystyrène et aluminium seront compactés avant d’être envoyés en Chine pour diverses réutilisations. Le reste des déchets est géré selon des collectes spécifiques. « Nous donnons, par exemple, des stocks de textile (1 million de pièces en 2007) à Emmaüs, des articles de bazar et des denrées non périmées à la Banque mondiale alimentaire, aux Restos du Cœur et au Secours populaire», détaille Sandrine Mercier. Les aliments périmés sont envoyés à l’équarrissage pour les déconditionner. Les enseignes, des relais efficaces Il existe ensuite des filières de valorisation des déchets ad hoc gérées par des éco-organismes: les DEEE (voir l’encadré ci-contre), les huiles de friture, les lampes (Récyclum), les prospectus et papiers (EcoFolio). Aujourd’hui, seulement un tiers des DEEE seraient traités en conformité avec les lois et les deux autres tiers seraient orientés vers l’enfouissement, notamment à l’extérieur de l’Union européenne. En conséquence, Bruxelles veut fixer des objectifs plus élevés (la France doit collecter 4 kg par habitant et par an, contre 16 consommés) et encourager leur valorisation. «Les enseignes sont des relais potentiels efficaces pour orienter le grand public dans son acte d’achat et l’informer sur l’utilisation et l’élimination plus responsable des produits achetés», estime l’Ademe. Intermarché vient de lancer l’Ecolo Pass, une simple pastille à code couleur pour chaque bac. Pour l’instant, elle ne figure que sur quelques références, mais l’enseigne veut générawww.pointsdevente.fr 1 Les recycleurs dans la tourmente financière Un DEEE est un déchet d’équipement électrique et électronique. Depuis 2005, ces déchets sont valorisés via une collecte obligatoire s’appuyant sur la “responsabilité élargie des producteurs”. Ceux-ci doivent adhérer à l’un des écoorganismes agréés (Ecologic, Eco-systèmes, ERP pour tous les DEEE ménagers) ou mettre en place une filière individuelle approuvée par les pouvoirs publics. Neuf magasins sur dix font appel à ces prestataires privés agréés par l’Etat pour éliminer les déchets. Mais avec la crise financière d’octobre et la hausse des prix du carburant, les écoorganismes et les entreprises de recyclage s’apprêtent à revoir en 2009 leurs stratégies logistiques et de couverture territoriale. En effet, depuis quelques mois, les cours plongent. Depuis 2005, les DEEE sont valorisés via une collecte obligatoire s’appuyant sur la “responsabilité élargie des producteurs”. La tonne de vieux papier coûte, par exemple, six fois moins cher et la tonne de métaux a perdu 50 % de sa valeur. Si, à moyen et long terme, le secteur doit se redresser, les prochains mois s’annoncent compliqués pour beaucoup de petites entreprises de recyclage. liser le principe. Le Géant Casino de Pessac (33) a testé un concept de bornes de tri intégrées au meuble d’accueil du magasin, un système plus pratique pour les clients en tant que point unique de dépôt pour tous les objets (téléphones mobiles, piles, cartouches d’encre, lampes et tubes fluorescents). Dans les GSS, hormis les DEEE très abondants dans les magasins de hi-fi, d’électroménager ou d’informatique, les déchets sont bien spécifiquement liés au secteur d’activité. Quelques initiatives sont à noter. Ainsi, à la suite d’un accord-cadre avec l’Ademe, Botanic vient de monter une filière de recyclage des pots horticoles avec l’ensemble de la profession et l’expérimente sur une zone test. Nature & Découvertes, qui trie ses déchets, étudie la faisabilité de «La collecte et la valorisation des déchets, c’est un investissement dont le coût dépend des cours mondiaux des matières premières. En ce moment, le taux est bas, donc la collecte nous coûte», confirme Sandrine Mercier. Mais cela C. G. ne saurait durer.1 lancer sa propre filière de recyclage des plastiques de conditionnement au niveau de ses entrepôts. Le retour des bouteilles consignées Intermarché vient de lancer l’Ecolo Pass, une pastille à code couleur que l’enseigne veut généraliser. Des solutions alternatives sont développées dans les GSA, comme le retour à la consigne de bouteilles, testé dans le Leclerc de Colmar (68) à partir d’un automate de Wincor Nixdorf. De même, Atac vient d’installer un éco-distributeur qui favorise le conditionnement en vrac. Développée par Eco2distrib, la machine remplit le contenant original que le consommateur lui apporte et facture selon le poids voulu. Dans un premier temps, la machine délivrera du vin rosé, mais la liste des produits pouvant être distribués de la sorte est longue (céréales, lessives, proC.G. duits d’entretien).1 n° 1039 - 12 janvier 2009 41 42 MEP 1039 Vos droits-BAT:PdV 8/01/09 16:12 Page 42 P QUESTIONS D’ARGENT | VOS DROITS Quel avenir pour les LBO face à la crise ? Après l’engouement du début des années 2000, les difficultés et perspectives d’avenir des rachats par effet de levier avec Me Tiphaine Hue, avocate chez Simon Associés. L e LBO (Leverage Buy Out), ou rachat par effet de levier, peut être défini comme “l’achat d’une entreprise saine financé partiellement par des emprunts bancaires, dans le cadre d’un schéma où les dirigeants repreneurs sont associés à des investisseurs financiers en vue de réaliser une plus-value à moyen terme”. D’origine américaine, les LBO ont émergé en Europe dans les années 1980 pour connaître une croissance sans précédent à partir de 2004. En 2007, ils représentaient 5,5 Md€ de fonds propres et 82 % des investissements dans les entreprises non cotées. Ils concernent aujourd’hui plus d’un million d’emplois et auraient permis le rachat d’environ 4000 sociétés, dont plus de 80 % de PME-PMI et plus de la moitié intervenant dans le secteur industriel. Un tel succès s’explique par le mécanisme même de ce type de rachat, qui favorise le redéploiement des PME en permettant à un actionnariat qui aura faiblement investi de bénéficier, à terme, de plusvalues conséquentes. Des entreprises plus fragilisées Mais lorsque la conjoncture économique se dégrade, les choses se compliquent. Selon l’assureur-crédit Coface, sur les 1 600 entreprises actuellement sous LBO, 900 se trouvent dans une zone de haute surveillance et plusieurs dizaines sont même en alerte. L’entreprise sous LBO est en effet plus fragilisée qu’une entreprise classique puisqu’elle est privée des réserves qui lui auraient permis d’affronter plus sereinement la crise, les fonds disponibles étant généralement remontés sous forme de dividendes à la société mère holding, pour permettre à celle-ci de rembourser les prêts contractés auprès des ban- 42 12 janvier 2009 - n° 1039 Simon Associés est un cabinet d’avocats d’affaires regroupant plus d’une vingtaine d’avocats et juristes à Paris et à Lyon, dont l’activité est principalement orientée vers les PME-PMI. Organisé autour de sept pôles de compétences (corporatecessionsacquisitions, fiscal, entreprises en difficulté, contentieux, franchise, immobilier, social), le cabinet a développé une approche transversale de prévention des risques juridiques et judiciaires. simonassocies.com ques. En manque de cash-flow, ces entreprises peuvent encore moins que les autres espérer le concours des banquiers, lesquels, ayant déjà financé le LBO, craignent de ne pas être remboursés. Enfin, à la moindre défaillance, les banques peuvent exiger le remboursement immédiat de la dette d’acquisition. L’effet de levier se transforme alors en effet de massue. Au moment de l’engouement, les banques prêtaient jusqu’à plus de 80 % de la valeur de la société cible. Désormais, les défaillances de remboursement risquent de se multiplier et de gangrener l’ensemble du système financier. Selon certains, les LBO pourraient devenir le nouveau départ de feu d’une crise financière comme celle des subprimes. Depuis le début 2008, l’activité des LBO a sensiblement ralenti, enregistrant, selon l’Afic, une baisse de 32 % par rapport au premier semestre 2007, sachant que depuis cet été le marché des grands LBO (supérieurs à 100 M€) est gelé du fait du resserrement des crédits. S’agissant des performances des entreprises sous LBO, depuis deux ans, selon une étude de Standard & Poor’s, plus de 50 % n’auraient pas atteint leurs objectifs de croissance et ne seraient pas en conformité avec leur calendrier de remboursement. Celles-ci tentent de négocier un rééchelonnement de leurs dettes. Est-ce pour autant la fin des LBO ? L’un de leurs effets pervers a consisté, pour certains fonds, à privilégier la valorisation financière et les opérations sur capital au détriment de la valorisation opérationnelle et industrielle de la société cible. Or, avec le resserrement des crédits, le marché devient beaucoup plus concurrentiel pour les “petits LBO” (inférieurs à 100 M€). On peut donc penser que les fonds d’investissement vont revenir à une structure de financement plus conservatrice en faisant primer leur capacité à faire progresser leurs entreprises sur le plan industriel.1 11 1 “A la moindre défaillance, les banques peuvent exiger le remboursement immédiat de la dette d’acquisition. L’effet de levier se transforme alors en effet de massue.” TIPHAINE HUE, AVOCATE CHEZ SIMON ASSOCIÉS www.pointsdevente.fr 43_MEP1039-QA-DD2-bat:PdV 8/01/09 16:15 Page 43 DÉVELOPPEMENT DURABLE Conseil | Distribution verte Quels champs d’action ? Chaque activité est repensée en fonction de ces nouveaux objectifs “verts” et prend en compte l’impact de ses propres actions sur les autres maillons de la chaîne. A trop tarder, cette attente devenue exigence pourrait se transformer en insatisfaction. » Voilà comment l’Ifop commente la question visant à savoir ce qu’attend la distribution pour entrer de plain-pied dans l’ère de la distribution verte ! Car, il faut bien l’avouer, si les termes “développement durable” ou “green supply chain” font occurrence dans les conférences et publications spécialisées, le passage à l’opérationnel est loin d’aller de soi. Et si de nombreuses initiatives et projets pilotes voient le jour, ils sont encore trop marginaux et s’inscrivent rarement dans une démarche systématique intégrée à la stratégie d’entreprise. Le cabinet de conseil en management et technologie spécialisé dans la distribution, Kurt Salmon Associates, entend bien s’attaquer à cette problématique pour permettre à ses clients de s’inscrire dans une démarche de développement durable, tout en trouvant leur place dans le contexte économique actuel. Objectif ? « Obtenir des gains significatifs au travers de programmes intégrés d’accélération des performances. » La distribution verte est une démarche qui vise à minimiser l’empreinte écologique d’un produit pendant son cycle de vie tout en créant de la valeur. Pour en garantir le succès, on le sait, il est nécessaire d’impliquer l’ensemble des acteurs, du fournisseur de matières premières au client final en passant par le prestataire logistique, www.pointsdevente.fr mais aussi d’adopter cette démarche dans toutes les activités, de la construction de l’offre à la gestion des retours magasins, en passant par les approvisionnements entrepôts. Evaluer la pertinence des gammes bio Les principales activités qui doivent être repensées au travers de ce prisme vert incluent donc à la fois la conception produit, le sourcing, la fabrication, le transport et le recyclage. « Le champ des actions possibles est très vaste, sur l’ensemble des maillons de la supply chain, mais également sur la construction de l’offre ou la gestion patrimoniale », explique Antoine Peters, associé consumer products division de KSA France. Le cabinet a donc développé des solutions s’articulant sur quatre thèmes majeurs. D’abord l’offre produit avec, entre autres, l’évaluation de la pertinence et de la performance des gammes bio ou le séquencement des actions futures. Le sourcing ensuite, avec l’analyse du portefeuille achats par zone de sourcing ou la qualification de zones de proximité alternatives. En troisième lieu, la logistique, en développant l’optimodalité, en améliorant le remplissage des camions, les flux et les rejets CO2. Enfin, l’aprèsvente, au travers d’une redéfinition de la politique SAV ou de plan de migration. Histoire de se préparer au Grenelle 2.1 Elise Cornevin 111 En bref Transports propres Initiée par le ministère de l’Environnement, la “Charte d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO2 des transporteurs routiers de marchandises” a été signée par huit prestataires, dont Geodis et Transalliance. Avec le soutien de l’Ademe, chaque signataire met l’accent sur: le renouvellement du parc avec modèles à la norme Euro V et bridage des moteurs, la formation à la conduite rationnelle, le report modal et optimisation des plans de transport, recours au carburant propre, travail sur l’aérodynamisme des véhicules, sensibilisation des sous-traitants. Planète gagnante L’Ademe et Botanic ont signé un accordcadre pour l’amélioration des pratiques environnementales des activités de jardinerie. Des actions sont envisagées dans trois domaines : réduction de l’impact environnemental des bâtiments ; mise en place de bonnes pratiques en interne ; éco-conception des produits. Botanic rejoint par ailleurs le Club Planète gagnante de l’Ademe et s’engage à soutenir ses campagnes de sensibilisation. Chantal Jouanno, présidente de l’Ademe, et Luc Blanchet, président de Botanic. Génial Chaque année, le Groupement d’études et de novations pour l’ingénierie et l’aide à la logistique (Génial) de l’Ecole supérieure de logistique industrielle mène dix projets de recherche. Une sélection des travaux fait désormais l’objet d’une publication annuelle: Les Cahiers du Génial, avec, au sommaire, des méthodologies applicables en entreprise autour du thème “Peuton associer supply chain management et développement durable?”. n° 1039 - 12 janvier 2009 43 44-45_MEP1039-QA-Actus-bat:PdV 8/01/09 16:22 Page 44 P QUESTIONS D’ARGENT | ACTUALITÉS 111 En bref Le “service 900 LME” Pour aider les entreprises à entrer en conformité avec la LME, l’opérateur réseaux et télécoms Completel lance une offre pour les numéros non surtaxés. Depuis le 1er janvier, celles-ci ne peuvent en effet plus utiliser de numéros surtaxés pour les appels vers leurs hot lines. Le “service 900 LME” permet de proposer un numéro commençant par 09 pour toutes les demandes relatives à la bonne exécution des contrats et le traitement des réclamations. Par ailleurs, des solutions peuvent être mises en œuvre pour optimiser la gestion des appels clients au travers de services de type serveur vocal interactif ou ACD. 43 C’est le nombre de nouveaux adhérents en 2008 au Popaï France, l’association des professionnels du marketing point de vente, qui fédère spécialistes de la PLV, de la lumière, du digital média ou encore de la logistique sur le point de vente. Le Club Marketing at-Retail, créé voici un an pour maximiser les échanges entre marques, distributeurs et industriels, compte, lui, déjà 22 grands noms, d’Arc International à Beiersdorf, en passant par Bonduelle, Danone, Heineken, Kraft Foods France, Mars PF, Moët Hennessy Diageo ou SFR. Conseil | Agencement de rayon Quelle stratégie de recommandation ? S tratégie à court ou à long terme? Refonte ou simple retouche? Solution économique ou investissement plus conséquent? Les cabinets en stratégie marketing rénovent leur grille de lecture. Ils s’adaptent aussi à la conjoncture morose. En témoigne l’approche low cost du consultant MTA Quali. Sa directrice générale, Martine Thialon, promet des missions de 100 heures chrono: «C’est la stratégie du full contact.» Les préconisations sont moins nombreuses, mais faciles à déployer. «Nous répondons à un moment et pour un magasin à une question pour une catégorie de client.» Puis-je créer une nouvelle catégorie? Comment fonctionne mon linéaire? Telles sont les interrogations que le full contact peut traiter. L’approche est complémentaire des études approfondies menées en salle ou en ligne. Mieux, cette économie de moyens permettrait de décortiquer des systèmes complexes. Martine Thialon met ainsi en avant les atouts de l’observation en situation du client, une méthode propre au full contact. Et à chaque question, MTA Quali compose un panel d’experts différent. Le cabinet bordelais Stratégir préfère, lui, l’article plutôt que le linéaire. «Il faut réussir les deux vies d’un produit», résume Agathe Couvreur, sa chargée d’études. La face Yin permet au consommateur de trouver rapidement la référence dans le rayon: «L’emballage est l’outil pour être vu, c’est la vie de samouraï. » Il faut aussi Coopération L’IFTIM (Institut de formation aux techniques d’implantation et de manutention) et l’ASLOG (Association française pour la logistique) ont signé une convention de coopération afin de mettre leur expertise en commun au profit de la compétitivité des entreprises. Celle-ci s’appuie sur des thématiques et des projets ciblés tels que les outils de pilotage de la chaîne logistique, la formation ou l’information. 44 12 janvier 2009 - n° 1039 tenir compte de la face Yang : « C’est la vie de geisha, lorsque le produit doit tenir ses promesses au domicile de l’acheteur. » En s’appuyant sur cette théorie, Agathe Couvreur propose d’agir de plusieurs manières. Tout d’abord, le séquençage du rayon doit être pensé pour le client. Une bonne mise en scène pour convaincre Un bon exemple: les linéaires bébés sont dorénavant organisés par âge. Le volailler LDC a quant à lui opté pour le placement par temps de préparation plutôt que par race. Résultat: les ventes ont augmenté de plus de 10 % en un an. Le périmètre des rayons est également à adapter en fonction de la clientèle. Les produits diététiques et biologiques ne méritent, par exemple, pas toujours un emplacement propre. Enfin, le linéaire ne peut pas être trop simple, au risque de négliger l’achat de découverte, la mise en scène étant un bon moyen de convaincre. Selon la chargée d’études, les rayons hygiène et beauté ont réussi leur mue en favorisant la taille humaine. Il s’agit néanmoins de l’exception qui confirme la règle. «Les glaces correspondent typiquement à des achats d’impulsion. Pourtant, le côté plaisir n’est pas exploité dans ce rayon.» Le pourcentage de non-acheteurs atteint en moyenne 14 %, et jusqu’à 30 % dans les rayons vins ou électricité. Preuve que la distribution peut encore optimiser Gérald Bouchez son agencement.1 Les typologies de clients Le mono-acheteur achète un produit par rayon. Le stockeur achète plusieurs produits identiques dans le rayon. Le navigateur achète plusieurs catégories de produits dans le rayon. Le circulant achète plusieurs produits identiques de marques différentes dans le rayon. www.pointsdevente.fr 44-45_MEP1039-QA-Actus-bat:PdV 8/01/09 16:22 Page 45 Logiciel | Comment organiser vite et bien son rayon ? E Source : Statigest t si le rangement devenait un plaisir ? Entre les recommandations nationales et les spécificités locales, le placement des produits dans les linéaires est un casse-tête pour le chef de rayon. C’est la raison pour laquelle des logiciels spécialisés font leur apparition. « Ils ne sont plus réservés aux vendeurs nationaux. Ils sont désormais utilisables par les acteurs du terrain », explique Alexis Monier, responsable commercial de l’éditeur de solutions forces de vente Statigest. Mieux encore, le chef de rayon Une signalétique efficace et un mode de visualisation en 3D caractérisent le logiciel d’optimisation Prefer. voit son expertise marketing reconnue. Si l’application donne davantage de liberté aux responsables magasins, le fonctionnement en mode partagé rassure les vendeurs du siège à la recherche d’un processus de contrôle. Par exemple, le logiciel dispose de sa propre base de données, ce qui permet d’archiver et de diffuser les plans. Une démarche qui a séduit les réseaux décentralisés comme Leclerc, mais aussi centralisés comme Champion, tous deux utilisateurs de la solution. « Le travail du chef de rayon est facilité : entre 70 % et 80 % du placement sont automatisés », rappelle Alexis Monier. Plusieurs paramètres sont pris en compte : les préconisations nationales, les produits locaux, les ventes hebdomadaires, le nombre de jours de stock avant la rupture, ou encore les catégories d’articles. Enfin, le plan est visualisable en plusieurs modes, en particulier en 3D. Seule limite du logiciel : le plan de départ est à créer au préalable – une entreprise très fastidieuse.1 G. B. Portails collaboratifs | Comment répondre aux exigences de traçabilité ? G enerix a signé un contrat commercial avec Valorfi autour de l’offre data tracing sourcing. Il s’agit de mettre à disposition des entreprises une base de données de traçabilité sous forme d’une solution externe sans investissement. Les deux sociétés font également partie de Smart-Tracing, un consortium travaillant sur le déploiement d’un projet industriel utilisant indifféremment la RFID, le 2D ou le code à barres. Car aujourd’hui, les PME-PMI ne disposent pas de moyens suffisants pour mettre en œuvre la nouvelle réglementation européenne. Elles rencontrent deux problèmes majeurs: le non-respect des normes réglementaires en cas d’alerte et l’absence de marquage à la norme GS1, qui les obligent à conserver une identification manuelle de la réception et à ressaisir les informations de traçabilité. www.pointsdevente.fr Selon une étude GS1/Cnam, les PME attendent quatre axes de collaboration. Tout d’abord, faciliter les échanges EDI pour simplifier la gestion des messages de traçabilité. Second axe, l’automatisation de la publication des fiches produits, les GSA ayant déjà demandé la création de fiches dématérialisées au standard GS1 XML pour réduire leurs coûts unitaires de 65 à 10 €/an. Ensuite, une amélioration de l’efficacité logistique par une gestion mutualisée des approvisionnements, qui permettrait aux petites structures de faire face à la pénurie de transports et de diminuer les niveaux de stock. Enfin, les PME-PMI attendraient l’utilisation plus fréquente des outils de PLM, qui facilitent une gestion collaborative des produits tout au long de leur cycle de vie.1 Camille Griffoulières 111 En bref Optimiser sa boutique on line Selon une étude Benchmark Group, la rivalité sur le Net est encore plus exacerbée que dans le monde réel et de petites optimisations de pages peuvent avoir un impact significatif, en particulier dans le secteur du commerce de détail. Le fournisseur de Web Analytics et de solutions de marketing en ligne WebTrends a donc mis au point quelques règles de base pour les boutiques en ligne : clarté, transparence, taux d’échec, simplicité, fichiers riches et animés. Evident ? Pas si sûr ! + 29 % C’est la croissance du nombre de centres de contacts s’établissant à l’étranger pour des prestations françaises, selon une étude de BearingPoint commandée par le Syndicat professionnel des centres de contact (SP2C). Une part qui atteint 18 % des 1,6 Md€ de chiffre d’affaires du secteur. Un impact direct sur l’emploi, là où, dans l’Hexagone, les frais de personnel constituent plus de 80 % des coûts totaux. Au final, le taux de marge brute du secteur se stabilise à 6,5 % en France (moins de 100 M€) et atteint 10 % en incluant l’activité offshore. Hot line RH Formation, évolution, plans de GPEC… Chaque réforme nécessite les conseils d’un professionnel mais les PME ne peuvent pas forcément embaucher un DRH à temps plein. Le cabinet de conseil Cores propose un service d’externalisation des RH sur mesure. Cette solution propose de confier tout ou partie de la gestion du personnel par abonnement annuel, de mettre à disposition un consultant quelques heures par mois pour suivre les projets RH ou encore des conseils personnalisés par un abonnement à une hot line RH. n° 1039 - 12 janvier 2009 45 46 MEP 1039 QD'A QFQ-bat:PdV 8/01/09 16:25 1 QUI FAIT QUOI ? Page 46 FOURS INCONTOURNABLE, LA BAGUETTE DONNE LIEU À UNE ORGANISATION DRACONIENNE EN MATIÈRE D’ÉQUIPEMENTS DE CUISSON DANS LES GRANDES SURFACES. SYLVIE DRUART 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Tradition et surface très liées Bongard le nombre de façons d’opérer. En 2 C’est boulangerie traditionnelle par four à sole, pour les hypermarchés qui disposent d’une relative grande surface, mais pour laquelle l’investissement est plus lourd. Et en terminaux de cuisson, pour les magasins de proximité ou les points chauds qui utilisent le plus souvent des fours rotatifs ainsi que des préparations à base de pâtes surgelées. est la durée de vie 10-15 ans Telle d’un matériel de cuisson dans une grande surface, laquelle atteint 30 à 40 ans pour l’équipement plus spécifique à la boulangerie artisanale. 300 000 € C’est le montant de l’investissement nécessaire à l’acquisition d’un laboratoire complet pour une surface de 10000m². Compter entre 40000 et 60000 €, en moyenne, pour une petite surface. Concernant le matériel de cuisson, entre 6000 et 80000 € d’investissement sont à prévoir, selon son degré de technicité et de sophistication. 1111h 12 9 15 8 4 16 h 17 L’activité boulangerie fonctionne en continu toute la journée, mais connaît deux pics de production importants : vers 11 h et 16 h. D’où l’intérêt des systèmes permettant de réguler les déperditions lors des pointes, conduisant à un gain de 15 % d’économies d’énergie. 46 12 janvier 2009 - n° 1039 Eurofours Créée en 1980 alors que l’activité a débuté depuis à peine un an, l’entreprise commercialise des fours ventilés électriques, des fours ventilés gaz, des fours à chariot fixe, des fours combinés ventilés et sole, des fours à sole modulaires, des fours rotatifs électriques, au gaz ou au fioul, ainsi que des fours pâtissiers. Le savoir-faire de cette société familiale et indépendante est issu de plusieurs acquisitions telles que Angoulvant en 1991 (fours rotatifs et à sole), Ponton-Lemeunier en 1992 (fours à accumulation), Jolivet en 2005 (fours à soles)… Guyon L’entreprise voit le jour au cœur des Alpes en 1864, avec comme préoccupation première de concilier tradition et modernité. Pour 13 14 18 se 72 M€ de chiffre d’affaires et plus de 50 % de ses ventes à l’export. Ses fours à sole sont composés de 4 gammes: Cervap, Cervap Compact et Double Boucle, Omega et la gamme Soleo. Côté fours ventilés, l’entreprise propose les gammes Eliot et Krystal. «Les fours à sole présentent une durée d’utilisation beaucoup plus longue, estimée deux fois plus importante que les fours rotatifs. Par conséquent, les hypermarchés choisissent souvent de compléter leur four à sole par plusieurs fours rotatifs, ce qui leur permet de produire les volumes nécessaires», explique Gérard Conrad, responsable commercial. cela, elle utilise une masse importante de matière réfractaire (grès naturel des Vosges), des composants soigneusement 10 19 L’entreprise fait partie des acteurs principaux de ce marché qui en compte de très nombreux et de très variés. Bongard réali- sélectionnés pour les fours tout inox, des résistances blindées de différentes puissances... Le tout, dans le respect de l’environnement. Dans le détail, Guyon propose des fours ventilés associés ou non à un four à sole, une alimentation gaz ou électrique. La société équipe ainsi de multiples enseignes de la distribution française telles que Super U, Champion, Sherpa, Auchan, Leclerc et internationales comme Carrefour International, PT Hero Supermarket (Indonésie), Migros (Suisse), Cora (Vietnam). 1LES PERSPECTIVES Réduction de coûts à l’affiche Les professionnels préfèrent utiliser les fours à électricité pour la qualité mais les fours à gaz se développent en vue de la consommation d’énergie, sachant qu’ils permettent des gains d’économies évalués aujourd’hui de 20 à 25 %. De façon générale dans la fabrication de matériels, les automatismes se développent. Tout ceci de façon très progressive, car la boulangerie traditionnelle ne connaît que des évolutions lentes. Parallèlement, il semblerait qu’un freinage sur les investissements s’amorce car la tendance, pour des questions écologiques, est au développement des supermarchés de proximité au détriment des hypermarchés décentralisés, avec la multiplication des points chauds et terminaux de cuisson. Mais certaines enseignes mènent une politique agressive en produits frais, notamment en boulangerie, et s’équipent et recrutent en conséquence. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:27 Page 1 Envie d’un vrai « magazine plaisir » > Dégustez VALEURS BOULANGÈRES , le magazine trimestriel de la filière Boulangerie Viennoiserie Pâtisserie Jusqu’à -20rv% é rése x u a nouveaux abonnés ! Bulletin d’abonnement Chaque trimestre, dévorez les grands reportages de la rédaction ! Pâtisserie, chocolaterie, meunerie, industrie, artisanat, A retourner avant le 30 juin 2009 par fax au +33 (0)1 42 74 28 95 ou par courrier accompagné de votre règlement (en euros TTC) à : Valeurs Boulangères - Service Abonnements - 84 bd de Sébastopol 75003 Paris - Tél. : +33 (0)1 42 74 28 13 Oui, je m’abonne à “Valeurs Boulangères” pour 1 an (4 numéros + 1 hors série). Version papier : France Métropolitaine : 00 65 00 €HT 52 €HT (soit 62 Version numérique (par e-mail) : 19 €TTC ) DOM-TOM et autres pays : www.valeursboulangeres.fr France Métropolitaine : 46 00 ) €HT (soit 55 02 €TTC DOM-TOM et autres pays : www.valeursboulangeres.fr Offres valables jusqu’au 30/06/09 réservées à tout nouvel abonné. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service Abonnements. France Métropolitaine : TVA 19,6 %. ingrédients, chaque métier fait l’objet d’un dossier spécifique. Et retrouvez toute l’actualité de la filière et de ses partenaires, avec : > le point sur la conjoncture > les relations avec la distribution > les innovations en matière de process et de matériel > l’actualité de la restauration Mon règlement en euros TTC : par chèque ci-joint à l’ordre de ABC par virement au compte ABC à Paris N° CIC : 30066/10911/00010227101/30 IBAN : FR76/3006/6109/1100/0102/2710/130 SWIFT : CMCIFRPP sur facture Date et Signature obligatoires : Mes coordonnées Nom : . Adresse : E-mail : ........................... Fonction : ............... ..................................................................... : Tél. : ........................... .................................................................... Activité de l’entreprise :. CP Prénom : .................................. Société : . Ville : . ........... Pays : . Fax : .................................... ...................................................................... PDV 1039 Valeurs Boulangères est une publication éditée par Agro-Business Communications (ABC). Siège social : 84 bd de Sébastopol – 75003 PARIS – Tél. : 01 42 74 28 00 – Fax : 01 42 74 28 10 SA au capital de 2 123 104 € - Siret 339 790 875 000 68 – Code APE 5813 Z – N° V.A.T. Intracommunautaire : FR25339790875 - ABC est une filiale du Groupe SIAC – www.siac.fr 48-49_MEP1039-QA-QDN-BAT:PdV 8/01/09 16:35 Page 48 P QUESTIONS D’ARGENT | QUOI DE NEUF ? 1GESTIONn Un ERP dédié à l’alimentaire Isatech propose une nouvelle solution ERP dédiée aux professionnels de l’agroalimentaire : Microsoft Dynamics™ SI Foodware®, fruit d’un partenariat avec les sociétés Schouw Informatisering et Microsoft. Conçue pour répondre aux nouvelles normes européennes du secteur agroalimentaire (déclaration des matières, IFS, GPC), cette solution est fondée sur le progiciel de gestion intégré Microsoft Dynamics NAV et apporte une couverture fonctionnelle complète, de l’opérationnel jusqu’au pilotage. Elle répond aux principaux enjeux des industriels sur l’ensemble des processus de gestion : financiers, référentiels produits, distribution, achats, production, logistique, transport, qualité, EDI, etc. Dynamics™ SI Foodware® est X Microsoft composée de modules intégrés pouvant être mis en œuvre progressivement: fonctions de base, contrôle qualité, spécifications produits, statuts de lots, gestion du transport… prix de la solution s’échelonne P Le de 2000 à 3000 € par utilisateur, en fonction des modules achetés et du nombre d’utilisateurs. 1MATÉRIELn Lecteur RFID mobile Intermec lance la poignée encliquetable IP30, une solution compacte certifiée EPCglobal, qui permet d’ajouter des fonctionnalités de lecture/écriture RFID mobiles à la dernière génération d’ordinateurs portables du fabricant. Grâce à des méthodes avancées d’acquisition de données, à la technologie GPS et à la communication via plusieurs radios, l’IP30 fonctionne aussi bien en intérieur que sur le terrain. Acheté avec le terminal à main ou le PDA durci ou venant compléter une base installée, il permet de développer des fonctions RFID à la demande. est le premier système RFID à main intégrant aussi un lecteur de codes à barres X L’IP30 permettant de lire des codes 1D et 2D de près ou de loin (de 15 cm à 15 m) et sous tous les angles. P Le lecteur IP30 est disponible au prix de 1300 € (HT). 1TPVn Transmission autonome Aures lance Poséo 5200, une nouvelle unité centrale destinée en priorité aux applications retail. Très compacte, cette plateforme PC s’intègre aussi bien en front office, en gestion du point d’encaissement, qu’en back office, pour des fonctions serveur. Surtout, grâce à son logiciel propriétaire embarqué HSD, Poséo 5200 est conçue pour envoyer des informations relatives au bon fonctionnement des systèmes par mail en temps réel, de façon autonome et centralisée. Chaque espace de vente équipé peut également être informé de l’état de fonctionnement de ses systèmes, grâce à un afficheur de contrôle situé en face avant. DSI peut contrôler l’état de fonctionnement de l’ensemble de son parc informatique à tout X Le moment, quelles que soient l’importance de celui-ci et sa localisation (niveau des températures, vitesse de rotation des ventilateurs, tension des alimentations, état des disques durs et de l’interface réseau…). Retail PC est commercialisé 995 € (HT), le pack comprenant l’écran tactile OLC15 P Ce et l’imprimante ticket ODP200 est à environ 2000 €. 1ÉTIQUETAGEn Fraîcheur garantie DateRight? Une solution d’étiquetage qui satisfait aux exigences de sécurité et aide les opérateurs à garantir la fraîcheur des aliments et à mieux gérer leur approvisionnement. Présentée par Sato, acteur japonais de l’industrie de l’Identification auto- 48 12 janvier 2009 - n° 1039 matique et de la collecte de données (AIDC), DateRight est centrée sur l’imprimante HT200e, avec une option écran tactile, ou sur les pinces à étiqueter manuelles. La fonction de calcul automatique des dates et heures permet d’éviter les erreurs inutiles pour le marquage des DLC/HLC. La solution comprend différents types d’étiquettes – Freeze, Peel et Remove –, qui peuvent résister à des températures basses (pour la congélation) et adhérer à différentes surfaces, rugueuses ou lisses, comme le plastique ou le papier. étiquettes, claires et faciles à déchiffrer, X Les adhèrent fermement lors de leur utilisation et offrent une amovibilité propre qui ne laisse ni tache ni résidu. solution est commercialisée à partir P Cette de 1060 €. www.pointsdevente.fr 48-49_MEP1039-QA-QDN-BAT:PdV 8/01/09 16:36 Page 49 1logicieln Analyse simplifiée L’éditeur français de logiciels de CRM et de Business Intelligence Coheris présente la version 8.0 de sa suite décisionnelle Harry. Celle-ci devient plus facile à utiliser, avec une interface et des fonctions enrichies. L’utilisateur peut désormais analyser ses données avec sa vision métier, qu’elles proviennent de bases relationnelles, vectorielles ou OLAP. Il peut aussi s’abonner à un rapport par e-mail, sous forme de pièce jointe ou de lien hypertexte, chaque fois que les données du rapport seront rafraîchies sur le serveur (traitement planifiable). que cette version est totalement compatible Vista et supporte le standard Unicode, X Outre elle renforce la capacité de l’utilisateur non expert de produire librement ses rapports et de faire de l’analyse multidimensionnelle en client léger. P Le pack de démarrage pour 10 utilisateurs, dont un administrateur, est à 10000 €. 1MATÉRIELn Vidéo facile Epson, le n°1 mondial sur le marché de la vidéoprojection, annonce l’arrivée de vidéoprojecteurs professionnels, la série EB-G5000. Ceux-ci allient à la fois nouvelles technologies, nouvelles fonctionnalités et nouveau design. Atout majeur? La technologie exclusive d’Epson EasyMP, qui permet d’offrir des fonctions comme la projection sans fil, sans PC, ou encore la projection simultanée sur plusieurs écrans. Elle apporte également la possibilité de contrôler et d’anticiper les éventuels besoins de maintenance via un ordinateur distant et offre à l’utilisateur un premier niveau d’information, lorsqu’il est nécessaire de changer le filtre à poussière ou la lampe par exemple. et la maintenance simplifiées, ainsi qu’une grande connectivité (port USB X L’utilisation et emplacement pour carte SD). vidéoprojecteurs de la gamme sont commercialisés entre 2090 € (Epson EB-G5150NL P Les et EB-G5200WNL) et 3090 € (Epson EB-G5350NL). www.pointsdevente.fr 1INFORMATIQUEn Regrouper et sécuriser les données Overland Storage a présenté au salon Storage Networking World, à Francfort, sa dernière innovation : le REO® Compass. Cette technologie permet aux entreprises de transférer leurs données, rapidement et en toute sécurité, entre leurs différents sites. Elle fonctionne de façon homogène aussi bien avec les logiciels et les librairies de bandes virtuelles qu’avec les librairies de bandes physiques déjà en place et intègre les fonctions de déduplication au niveau des blocs, de compression, mais également d’encryptage AES. Objectif ? Garantir la protection et la récupération des données de l’entreprise décentralisée, archiver durablement, mais aussi réduire les coûts et simplifier la logistique de centralisation des données grâce au transfert automatisé des sauvegardes. à une gestion aussi bien en local X Grâce qu’à distance, REO® Compass met fin à des problèmes de logistique physique tels que l’envoi des bandes au siège ou les interventions manuelles au sein des différents sites. Compass est vendu à partir P REO® de 3590 € (HT). n° 1039 - 12 janvier 2009 49 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:50 Page 50 1 DOSSIER | Pain et viennoiserie Objectif 2009: sortirdu moule Touchées par le ralentissement de la consommation, la crise économique et les attaques de MDD toujours plus agressives, les marques fourbissent leurs armes pour entrer dans la bataille de l’année qui démarre. 50 12 janvier 2009 - n° 1039 www.pointsdevente.fr 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:51 Page 51 Pain et viennoiserie P L e pain et la viennoiserie ont beau être des aliments plutôt basiques, impossible d’échapper totalement à la méforme ambiante. Même si ces deux rayons s’en sortent plutôt mieux que d’autres produits alimentaires plus sophistiqués, dont les volumes sont en net recul. Il n’empêche, le ralentissement est également perceptible. Pour le pain, « le tassement de la croissance est linéaire de mois en mois depuis le début de l’année», témoigne Sophie Dautet, responsable marketing chez Jacquet, la deuxième marque du marché. Fin novembre, le panel distributeur d’IRI France notait, certes, des volumes symboliquement en hausse de 0,5 %, et ce, sur un cumul courant. Mais c’est nettement moins bien que les mois précédents. Les ventes demeurent toutefois positives, et même généreusement, avec 7 % de hausse. Pour expliquer cet effet de ciseaux, Pierpaolo Susani, directeur marketing de Harry’s, le n° 1 du rayon, avance deux facteurs: «L’un, majeur, est la hausse des prix, en marque nationale comme en marque de distributeur; l’autre, qui a un impact plus limité: les produits à plus forte valeur ajoutée augmentent plus», explique ce dernier. Pas de baisse de prix cette année Cet effet de mix joue moins dans la viennoiserie. Autre petite particularité : celle-ci enregistre déjà une baisse des volumes sur un cumul courant arrêté fin novembre (- 0,05 % selon IRI France). «Sur la seule période d’octobre, les volumes ont baissé de 2,2 %», ajoute cependant Marina Charrier, responsable marketing de La Boulangère (groupe Norac). Les données valeur sont, comme pour le pain, dans le vert, compte tenu des hausses de prix passées depuis la mi-2007. Sur la même période, IRI France note ainsi des ventes en hausse de 5,4 %. En octobre, toujours en cumul courant, le chiffre était de +6,4 %… Cet écart entre valeur et volume devrait durer, même réduit. Que ce soit dans le pain ou la viennoiserie, aucun acteur n’annonce de baisse de prix en 2009 à la suite du recul des cours des matières premières. Pas question d’amputer son chiffre d’affaires! Car les consommateurs peuvent fort www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 3 51 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:52 Page 52 1 DOSSIER | Pain et viennoiserie des brioches en grandes surfaces. «La déconsommation touche aussi notre marché », convient Sophie Dautet, responsable marketing des pains Jacquet. «Pour le petit déjeuner, un sandwich ou un toast, on freine la consommation.» En revanche, la vogue des machines à pain (+ 80 % pour les ventes de farine à pain entre mars 2007 et mars 2008) ne semble pas avoir eu d’impact. Les pains vendus dans les hypermarchés, supermarchés et autres supérettes ont des caractéristiques particulières, comme la praticité et la durée de conservation. Le pain maison ne représente donc pas une menace! Les grandes gagnantes sont les MDD Quant à la viennoiserie, elle a même semblé profiter un temps des changements de comportement qui bouleversent la distribution. «Pendant le second semestre 2007 et le premier semestre 2008, la viennoiserie résistait bien. Notre hypothèse est qu’elle faisait fonction de valeur refuge. En effet, ses prix au kilo sont attractifs par rapport à d’autres choix de goûter et la viennoiserie apparaît de plus comme un produit simple», se souvient par exemple Marina Charrier. Mais les transferts de consommation pourraient © Gilles Danger 3 bien se passer d’acheter du pain ou Les points forts des pains vendus dans les hypermarchés et supermarchés sont la praticité et la durée de conservation. La vogue du pain maison (+ 80 % pour les ventes de farine à pain entre 2007 et 2008) n’a donc pas eu d’impact important. commencer à l’affecter. C’est en tout cas ce que redoute la responsable marketing de La Boulangère: «Il y a eu transfert des biscuits de petit déjeuner et des céréales vers des substituts plus simples, comme la viennoiserie. Dans une prochaine étape, la viennoiserie ne sera-t-elle pas remplacée par du pain et du chocolat?», s’interroge-t-elle. Comme partout, les grandes gagnantes de cette nouvelle donne sont les MDD. Dans deux rayons où elles sont déjà puissantes, celles-ci ont encore gagné du terrain. Selon les La Boulangère gagne des parts de marché sur le segment du pain grâce à son positionnement bio et nutrition. données d’IRI, les marques de distributeurs du rayon pain ont crû de plus de 16 % en valeur (cumul courant, fin novembre) et de 8,8 % en volume. En viennoiserie, leur progression est de 7 % en valeur et 0,7 % en volume. Pour le pain, les MDD sont même devenues le premier acteur du marché. «Elles pèsent 40 %, contre 38 % pour nous», reconnaît Pierpaolo Susani, lequel indique que ce dépassement date de 2007-2008. Pour certains concurrents, il pourrait être même un peu plus ancien. En tout cas, les MDD profitent de 1 Brioches et pains préemballés progressent bien Le marché du pain Ventes 2008 Le marché de la viennoiserie Volume (HM + SM) Valeur (HM + SM) (millions d'unités) (millions d'euros) 133 Pain dont 109 pain de mie 24,7 pain préemballé Sous-catégories de pain préemballé : pain traditionnel 3,8 342 (+ 0,5) 241 (- 0,6) (- 2) (+ 13,1) 16,1 pain festif 4,5 (+ 12,3) 19,3 (+ 16,1) pain à garnir 6,7 (+ 24,9) 29,6 (+ 31,1) pain brioché 2,4 (- 1) pain précuit 7,3 (- 4) 11,2 24,6 Volume (hard-discount) Valeur (hard-discount) (millions d'unités) (millions d'euros) 37,3 dont (+ 6,5) pain préemballé 68,2 (+ 1,6) 23,3 (- 1) pain de mie 29,8(+ 16,7) pain dont préemballé (Source: IRI France, hard-discount, cumul courant à fin octobre 2008.) 52 12 janvier 2009 - n° 1039 dont Volume (HM + SM) Valeur (HM + SM) (millions d'unités) (millions d'euros) 147 Viennoiserie 632 (- 0,05) (+ 5,4) brioches italiennes et spécialités 7,8 (- 3,8) 49,5 (+ 6) croissants 9,4 (- 6,8) 38,3 (- 1,1) brioches individuelles fourrées 18 (+ 2,9) 102,7 (+ 8,1) pains au chocolat 18,2 (+ 0,3) 84,7 (+ 5,4) brioches non tranchées 16,4 (- 3,8) 71,3 (+ 5,2) (Source: IRI France, HM + SM, cumul courant au 23 novembre 2008.) 13,9 (+ 7) (+ 4,6) 101 (+ 6,1) Ventes 2008 (+ 5,3) briochettes nature 7 (+ 2,3) pain au lait nature 128,8 (+ 2,3) (+ 3,6) 28 29,4 105 (+ 0,8) (+ 1) (+ 7,4) (+ 9,5) (+ 6,4) pain au lait pépite 4,1 (- 8,3) 20,9 (- 3,7) mélanges 0,2 (+ 34) 1,4 (+ 29) (Source: IRI France, HM + SM, cumul courant au 23 novembre 2008.) (+ 12,3) 38,4 37,8 brioches tranchées (+ 9,5) pain de mie Volume (hard-discount) Valeur (hard-discount) (millions d'unités) (millions d'euros) 57,9 (- 3,3) 177,3 (+ 4) (Source: IRI France, hard-discount, cumul courant à fin octobre 2008.) www.pointsdevente.fr 3 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:28 Page 1 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:52 Page 54 1 DOSSIER | Pain et viennoiserie 1 Promotions : les MDD à l’offensive L es marques font de la publicité télévisée, les MDD mettent le turbo sur la promotion. Voilà, résumées, les stratégies de communication mises en œuvre en 2008. «Nous avons changé notre équilibre entre animation en magasins et médias», explique ainsi Pierpaolo Susani, directeur marketing de Harry’s. Le leader du rayon pain a en effet bien occupé les écrans télévisuels, surtout avec son nouveau BlanComplet, mais également en fin d’année avec une nouveauté en viennoiserie, les Tortis, des petites brioches tressées. Bilan: son budget publicitaire pour l’univers du pain a crû de 164 % sur les onze premiers mois de 2008 selon l’institut d’études Yacast (7,9 M€ brut). En viennoiserie, c’est encore plus impressionnant (+375 %, à 6 M€). Les autres fabricants ne sont pas en reste: Jacquet, présent uniquement sur le pain, aurait accru son effort de 21 %, à 3,9 M€. A noter qu’en 2007, aussi bien Harry’s que Jacquet avaient réduit leurs budgets, selon Yacast. En revanche, Pasquier a plutôt réduit ses investissements (- 32 %), à La Boulangère indique avoir réduit son offre de viennoiserie de 40 %. 3 l’attention accrue des clients pour les prix. C’est en effet dans les segments les plus basiques qu’elles progressent le plus (+ 71 % pour les pains traditionnels et + 19 % pour les pains de mie blancs). Elles ne dédaignent pas pour autant l’innovation: en octobre est apparue la première MDD sur le modèle du 100 % Mie lancé par Harry’s en 2004, un pain de mie sans croûte. Il a bien fallu quatre ans pour trouver la technologie idoine, mais Harry’s n’est plus seul sur le créneau. Il le sera encore moins en 2009, puisque Jacquet aussi va faire irruption sur ce segment. Reste que les marques sont bien décidées à jouer l’innovation pour tenter de contenir les MDD en créant de nouvelles recettes. Dernière en date: le lancement, début 2008, de pains alliant les avantages du pain nature et du pain complet. Harry’s les appelle les BlanComplet et Jacquet les 2-en-1. Il s’agit de travailler une farine qui conserve les bienfaits du pain complet sans sa couleur ni ses inclusions, pour un prix supérieur de 30 % à un pain de mie complet, selon Jacquet. Ce qui a du mal à passer en ces temps de contraintes. « Ce concept s’est beaucoup développé à l’étranger, mais le lancement en France est plus difficile que prévu», reconnaît Sophie Dautet, chez Jacquet. Les fabricants de viennoiserie, notamment le premier d’entre eux, réagissent différemment face aux marques de distributeurs. Pasquier, qui conserve quelques points de part de marché d’avance sur les MDD, a toujours joué le jeu du prix. Promotions, formats familiaux: il n’a pas attendu la crise de 2008 pour s’en faire le héraut. Mais le fabricant, qui n’a pas souhaité répondre à nos ques- 54 12 janvier 2009 - n° 1039 © Gilles Danger Nouvelles recettes 900 M€. Côté promotion, ce sont les MDD qui se sont montrées les plus agressives. Alors que la pression promotionnelle sur le rayon pain a crû de 16 % (A3 Distrib, cumul courant à fin octobre), celle des MDD s’est envolée de plus de 57 %! Leur part de voix gagne ainsi 5,4 points, à 20,5 %. En maintenant tout juste stable sa pression promotionnelle, Harry’s voit en revanche sa part de voix perdre 7 points (44 %). En viennoiserie, les MDD ont également considérablement soutenu leurs efforts en matière d’opérations promotionnelles: + 19,3 %, quand l’ensemble du rayon se contente d’un petit + 6,3 %. Du coup, les marques de distributeurs décrochent une part de voix d’un peu moins de 20 % grâce à un gain de 2 points. Mais Pasquier reste, et de loin, le premier acteur du marché en la matière, avec une part de voix de plus de 41 %. Au final, les MDD, en accélérant sur les promotions, se retrouvent dans une position qui se rapproche davantage de leur part de marché. Après avoir sous-investi, les voilà désormais pleinement dans la I.D. course.1 3 www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:29 Page 1 ANNONCES CLASSÉES www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 1 55 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:53 Page 56 1 DOSSIER | Pain et viennoiserie 3 tions, a bel et bien mis un coup d’accélérateur sur ses promotions en 2008. « Dans certains cas, ses prix sont comparables à ceux des MDD, alors que ces dernières peuvent afficher un décrochage de prix de 40 % par rapport aux marques», rapporte un concurrent. Une stratégie qui lui a profité, sa part de marché ayant augmenté. Le hard-discount, quant à lui, n’a pas vraiment réalisé de percée. Il aligne certes de bons scores, mais uniquement en valeur : + 12,3 % pour les ventes de pain et + 4,1 % pour la viennoiserie (IRI France, cumul courant, fin octobre 2008). Mais il ne gagne que 1,6 % en volume pour le pain et baisse même de 3,3 % pour la viennoiserie. Est-ce parce qu’aucune marque n’y est vraiment présente, hormis pour des coups? Des innovations sans surprises Mis à part quelques nouveautés pour se démarquer des MDD, les fabricants n’ont pas encore sorti l’artillerie lourde. 2009, une année de défis Reste que ce contexte bouleversé pourrait rebattre les cartes entre grands et petits acteurs. Les viennoiseries de La Boulangère ont déjà fait les frais de déréférencements. Le fabricant indique aussi avoir réduit son offre de 40 %: pas la peine de proposer la même chose que les grands faiseurs. Face à Pasquier (près de 40 % de part de marché) et Harry’s (autour de 15 %), La Fournée Dorée ne devrait pas jouer les innovations en 2009. «Le consommateur n’est pas réceptif », analyse Emilie Péau, sa responsable marketing. Le fabricant (autour de 6 % de part de marché valeur) reconnaît perdre un peu de terrain sur les volumes. En revanche, La Boulangère assure gagner des parts de marché sur le segment du pain grâce à son positionnement bio et nutrition. Mais pour tous les acteurs du marché, 2009 s’annonce comme une année de défis.1 Isabelle Doiseau 56 12 janvier 2009 - n° 1039 A l’exception du BlanComplet de Harry’s, un pain lancé en 2008 alliant les avantages du pain nature et du pain complet, les marques comme La Boulangère ou La Fournée Dorée optent plutôt pour des améliorations de leurs produits existants. L e pain a connu plusieurs créations de segment dans le passé : pain sans croûte en 2004 initié par Harry’s; relancement du précuit en 2005 et pain à la fois blanc et complet en 2008, deux axes de développement suivis par Harry’s, mais aussi par Jacquet. Challenger, ce dernier finit par arriver en 2009 sur le segment du pain sans croûte. Jacquet a pris son temps pour venir sur le terrain de Harry’s et de son 100 % Mie; il a en effet développé une technologie différente de celle de son concurrent; et brevetée! Jacquet suit là une stratégie déjà employée avec Tartine maline en 2006. La forme de cette tartine avait en Dernière nouveauté en date, les Tortis au sucre perlé du leader Harry’s. effet été protégée. Le pain de mie avait été élargi pour être plus moelleux et sa forme allongée pour faciliter la prise en main. Du coup, Tartine maline reste sans équivalent, assure son fabricant. Jacquet va enfin se lancer bientôt sur un créneau où il était également absent, le pain à garnir, du genre hamburger ou sandwich. La Boulangère s’efforce quant à elle de creuser un sillon original, et ce depuis le lancement de cette marque dans le rayon pain en 2004. La société mère, Pain Concept, a certes été portée sur les fonts baptismaux en 2000. Mais à ses débuts, elle se consacrait surtout à approvisionner www.pointsdevente.fr 50-57 MEP 1039 Dos.pain-bat:PdV 8/01/09 16:54 Page 57 Pain et viennoiserie { une autre filiale du groupe Norac, les sandwiches Daunat. Après avoir lancé une gamme équilibre et santé en 2006 baptisée 0 %, La Boulangère met sur pied cette année une véritable gamme bio. Aux références de pain de mie s’ajouteront en mars une baguette viennoise, un pain suédois et un pain précuit. «Notre politique est de n’avoir aucun référent en MDD», plaide Aline Jeannin, responsable marketing. Quant au leader, Harry’s, il devrait continuer à faire porter tous ses efforts sur BlanComplet, son nouveau pain alliant pain blanc et pain complet. Pour ce faire, la société a déjà largement augmenté ses budgets publicitaires. L’identité visuelle de la marque a également été revue. Et en 2009? «Nous avons une politique d’innovations très importante ; notre nombre de lancements augmente », se borne à indiquer le directeur marketing, Pierpaolo Susani. Si les intentions de Harry’s sur le pain ne sont pas encore connues, l’industriel pourrait se montrer nettement plus offensif sur la viennoiserie cette année, en essayant de se différencier de Pasquier avec de nombreux lancements. La Fournée Dorée relooke le “chinois” Il est de même impossible de connaître le programme à venir de Pasquier. En dépit d’un tropisme très axé sur le prix et le basique, ce dernier ne reste toutefois pas totalement éloigné des lancements. En ont témoigné en 2007 les Pitch fourrés au lait (variétés chocolat et fraise), puis, en 2008, les Triangles, un produit un peu haut de gamme, version pomme et frangipane. La Fournée Dorée va quant à elle se consacrer à des améliorations de produits existants. Elle a déjà relooké en novembre le “chinois” aux pépites de chocolat, un produit lancé à ses débuts, voici dix ans. «Il a été doté d’un glaçage au chocolat pour le rendre plus gourmand», explique Emilie Péau, responsable marketing. D’autres piliers devraient faire l’objet d’améliorations ce printemps. Une nouveauté vient quand même de sortir en janvier, une “natte chinoise”. Celleci remplace un produit sorti il y a un an, le Carré moelleux aux pépites de chocolat, une brioche à base de crème pâtissière, une seconde référence de cette gamme, à la catalane, demeurant toutefois dans les rayons.1 I.D. www.pointsdevente.fr Analyse des grandes stratégies d’investissements en TV nationale en 2007 48319 10 annonceurs 26 produits 68 vagues K€ C’est le budget investi par les industriels (y compris les MDD) du marché du pain et de la viennoiserie en TV nationale en 2007. Répartition des vagues par stratégie Pain et viennoiserie 4% Alimentation 71 % 25 % 10 % 53 % 37 % Conquête : stratégie offensive pour gagner des parts de marché, acquérir une forte visibilité dans des secteurs hyperconcurrentiels et gagner très rapidement en notoriété p pGoing : stratégie de renforcement de la marque : soutenir des produits déjà bien installés pSélective : stratégie ciblant un public particulier ou jouant sur des effets de contexte Caractéristiques d’une vague moyenne du secteur PAIN ET VIENNOISERIE vs ALIMENTATION BUDGET MOYEN (EN K€) : 711 ➡ - 1 1 % GRP* MÉNAGÈRES < 50 ANS : 260 ➡ - 9 % GRP* PAR SEMAINE ACTIVE : 91 ➡ - 20 % DURÉE MOYENNE (EN JOURS) : 20 ➡ – Méthodologie Analyse factorielle, suivie d’une typologie des vagues d’investissements en TV hertzienne. Chaque vague est caractérisée par une soixantaine de variables telles le budget investi, le nombre de chaînes choisies, la durée… In fine, les arbitrages mis en évidence sont ventilés en grandes stratégies. (Source : TNS MI – Traitement TF1 Publicité avec l’outil Ondine) NOMBRE MOYEN DE SPOTS : 90 ➡ - 4 % FORMAT MOYEN (EN SECONDES) : 16 ➡ - 11 % NOMBRE DE CHAÎNES UTILISÉES : 3,8 ➡ - 5 % (BASE CHAÎNES NATIONALES) * GRP : NOMBRE DE CONTACTS REÇUS EN MOYENNE PAR 100 PERSONNES DE LA CIBLE. Répartition du budget par moment de la journée 8% 8% 26 % 29 % 13 % 15 % e 2 partie p de soirée ere 1 partie p de soirée pDébut de soirée 53 % 48 % Pain et Alimentation viennoiserie pJournée Répartition du budget en semaine/week-end 24 % Week-end 23 % 76 % Semaine 77 % Pain et viennoiserie Alimentation n° 1039 - 12 janvier 2009 57 58-59 MEP 1039 Actus alim-bat:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 17:03 | Alimentaires En bref Lancement de 8in1 en France Lancée en 1888 aux Etats-Unis, la marque 8in1 s’impose aujourd’hui comme le leader du petfood. En 2009, 8in1 débarque enfin en France avec Delight, une gamme dédiée au bien-être des dents et des gencives canines (os et friandises à mâcher), et Snak Shak, une série d’accessoires comestibles et spécialement conçus pour les petits rongeurs (huttes, rondins, gamelles). Caliméro vante les vertus de l’œuf L’Œuf de nos villages est désormais partenaire de Caliméro pour stimuler la consommation enfantine en valorisant le concept ludo-éducatif “Cuisiner, un jeu d’enfant”. Dans chaque boîte de 6 œufs Caliméro (PVC 1,12 €) se trouve un magnet à collectionner. Lorsque la collection est complète, celle-ci forme des recettes simples, à base d’œufs, à réaliser en famille : mousse au chocolat, œufs brouillés, soufflé au fromage… Spiritueux | 20 Nicolas Feuillatte sort de sa réserve Même les grandes maisons de champagne se décarcassent pour les amoureux. Nicolas Feuillatte lance une opération séduction pour la SaintValentin avec une petite révolution : le coffret duo “One for Her, One for Him”. Il s’agit de deux bouteilles de champagne brut et rosé de 20 cl, l’une bleue et l’autre rose, soit l’équivalent de deux flûtes, à transporter partout grâce au concept exclusif de dragonne “One for”. 12 janvier 2009 - n° 1039 cl, le format gagnant L a Martiniquaise est incontestablement le grand spécialiste des flasks de spiritueux avec une gamme de 14 références dont la caractéristique est de décliner les marques leaders du portefeuille du groupe : whisky Label 5, vodka Poliakov, porto Cruz… Cette gamme surperforme en période de fêtes avec un indice de saisonnalité en décembre de 202 pour les flasks culinaires (dont digestifs) et de 109 pour les flasks de bouche (dont apéritifs). « Avec un prix de vente inférieur à 4 €, les flasks répondent aux problèmes de pouvoir d’achat des jeunes, qui peuvent ainsi réaliser 5 à 6 cocktails à moindre frais, analyse Anna Luc, directrice marketing de La Martiniquaise. C’est un segment dynamique qui a progressé de 10 % l’année dernière et de 33 % sur les trois dernières années. » Afin de conforter ce dynamisme, La Martiniquaise multiplie les solutions merchandising sous la bannière Comptoir des Flasks avec du mobilier permanent de 216, 120 ou 90 flasks, dont l’implantation générerait une augmentation du CA de 20 %. La première rotation de ce format concerne le whisky Label 5, présent depuis près de 40 ans. Ce pactole a attiré Grant’s, ainsi que plus récemment, Clan Campbell. « L’arrivée de Grant’s n’a pas développé le marché et Label 5 reste le leader incontestable de ce segment, annonce Anna Luc. Et Clan Campbell ne nous inquiète pas, son PVC étant supérieur de près de 1 € au nôtre, un critère pénalisant sur ce marché de prix Thomas Gueller abordables. »1 Produits carnés | Les 5 P, piliers de la stratégie gagante de Charal E 58 Page 58 ntre la baisse du pouvoir d’achat et l’inflation qui pénalise la consommation alimentaire, le marché de la viande a reculé en 2008 (- 3,1 % en volume). Pourtant, Charal continue de progresser (+ 3 % en frais et + 5 % en surgelé). « La marque sert les différents profils de consommateurs et tire la production selon leurs attentes en mettant en place la filière », revendique Jean Chavel, directeur général de l’entreprise. Entre Performance, Politique qualité, Planète, Pouvoir d’achat et Produit, la stratégie des 5 P nourrit ces résultats. La performance de la marque se traduit par un taux de notoriété élevé : 87 % des consommateurs connaissent Charal, forte de l’image la plus qualitative du marché et d’un taux de satisfaction record (99 %) sur les produits Hebdopack. Par ailleurs, l’entreprise prône le respect de la planète et met en place des actions de lutte contre l’effet de serre et de recyclage des emballages. En termes de pouvoir d’achat, des opérations coup de poing seront effectuées dans la même veine que les promotions à succès de 2008. Elément majeur, la stratégie produit s’adresse à chaque profil de consommateur : cuisiniers, non-cuisiniers, petits et gros carnivores, avec une offre régulièrement ponctuée d’innovations. En mars, les surgelés s’enrichiront de nouveaux Plats Minut’ (chili con carne et bœuf bolognaise-pâtes conchigli) et d’un Maxi Cheese (2 x 220 g).1 Sylvie Monzie Jean Chavel, directeur général de Charal. www.pointsdevente.fr 58-59 MEP 1039 Actus alim-bat:PdV 8/01/09 17:04 Page 59 Alimentaires | A C T U A L I T É S Effervescents | Jaillance J aillance revoit sa stratégie pour contrer la montée en puissance des MDD, qui sont passées de 20 à 25 % des ventes en 2008 et devraient atteindre, à court terme, 35 %. A l’instar de ce qui se passe déjà sur le saumur ou le crémant d’Alsace, où leur part est de l’ordre de 50 % en valeur, les MDD ont donc mis la clairette de Die dans leur collimateur, et c’est naturellement le leader qui en pâtit. Dans un contexte stable pour le marché de la bulle (+ 0,4 % en volume en cumul annuel mobile à octobre 2008 selon IRI, hors champagnes), Jaillance voit ses ventes et son CA 2008 chuter respectivement de 3 % et 1,5 %. La position ultradominante de la marque côté clairette (69 % des volumes) n’est certes pas menacée, mais le scénario pro-MDD – auquel Jaillance participe en tant que fournisseur, entre autres pour sur la défensive Auchan et Intermarché – est suffisamment clair pour réagir sans tarder. D’où une stratégie 2009 que Virginie de Marles, responsable marketing, synthétise autour de quatre points clés : « Apporter du renouveau et de la différenciation dans le rayon, installer, via les offres sélection premium et bio, des relais de croissance à valeur ajoutée, renforcer la synergie de gamme en boostant les AOC couvertes par la marque hors Die (bourgogne, vouvray, bordeaux) et être, enfin, plus performant sur le plan commercial. » Des lancements sont prévus, notamment une gamme “cépages” lors de Vinexpo. Une optimisation des packagings est aussi annoncée. De même, le programme d’actions terrain se sophistique, et surtout, se muscle : le poids des ventes sous promo devrait passer de 25 à 35 % d’ici à la Guy Leray fin 2009.1 lutte contre les intolérances alimentaires 111 1 En bref Pour les amoureux gourmands Pour la Saint-Valentin, la Fournée Dorée propose aux amoureux un grand moment gourmand et romantique. Dès le 20 janvier, les amateurs pourront découvrir dans le chinois crème pâtissière 600 g de la marque un pendentif “Je t’aime” en forme de cœur. L’opération sera relayée en magasins avec un dispositif de théâtralisation et tous les produits concernés seront stickés “Bonne Saint-Valentin”. Rykiel rhabille Coca-Cola Light Plats cuisinés | Natâma P arce que sa vocation est la conception, la fabrication et la distribution de produits alimentaires répondant à des exigences nutritionnelles spécifiques, la PME montpelliéraine Clarelia (CA de 600 000 €) pousse ses spécialités en GMS après avoir investi la restauration scolaire et hospitalière. La marque Comme à la Maison de Natâma estampille des plats cuisinés individuels destinés aux allergiques et intolérants alimentaires, mais « également à tous ceux qui recherchent des plats cuisinés sains et goûteux », revendique son porte-parole. Ces recettes simples, cuisinées à partir d’ingrédients bruts sélectionnés en amont, sont prêtes à l’emploi, dotées de 18 mois de DLC et à conserver à température ambiante (environ 4,70 € l’unité de 300 g). Avec la collaboration du Dr Fabienne Rancé, allergologue au CHU de Toulouse, Natâma cautionne donc des produits www.pointsdevente.fr sécurisés, sans gluten, exempts des principaux allergènes, sans additif ni conservateur. Après un test concluant, les 25 magasins Auchan d’Ile-de-France distribuent aujourd’hui au rayon bio diététique les boulettes de bœuf à la tomate, fricassée de dinde au basilic, mijoté de bœuf aux carottes, saucisses et potiron de la marque. Clarelia ambitionne de distribuer rapidement 100 000 unités en informant associations, médecins et leaders d’opinion du bien-fondé de son initiative, qui s’étend également aux restaurants des 26 magasins Ikea.1 Sylvie Monzie A l’occasion des 20 ans de la marque Coca-Cola Light, Nathalie Rykiel revisite les packs de la gamme avec une création unique : une silhouette féminine vêtue d’une superposition des fameuses rayures Rykiel. Egalement lancée pour l’occasion : une bouteille alu à rayures, en vente chez Monoprix depuis le début du mois (PVC 1,25 €). Le grand jeu de la volaille d’Auvergne Depuis le 1er décembre et jusqu’au 28 février prochain, le Syndicat des volailles fermières d’Auvergne organise dans quelque 1 500 points de vente un jeu intitulé “Grande mêlée de cadeaux”, pour les amateurs de rugby et de volailles Label Rouge. Il suffit de collectionner les codes à barres des produits pour remporter des cadeaux à l’effigie des deux ambassadeurs du jeu : les rugbymen Aurélien Rougerie et Julien Malzieu. n° 1039 - 12 janvier 2009 59 60 MEP 1039 QFQ lait-bat:PdV 8/01/09 17:08 1 QUI FAIT QUOI ? Page 60 lait LE MARCHÉ SE STABILISE APRÈS UNE DÉCROISSANCE DE PLUSIEURS ANNÉES. LA PROMOTION BAT SON PLEIN. MDD ET HARD-DISCOUNT RECRUTENT. ISABELLE GUTIERREZ 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Le bio dynamique Lactel la valeur du 1 734,7 M€ C’est marché des laits de consommation, en hausse de quelque 11,2 % sur l’année 2008 à la suite de la hausse du prix du lait. de lait 2 076,6 millions deontlitres été vendus en 2008, en légère baisse de 1 %. Les Français sont 96 % à en acheter, mais depuis huit ans, le lait est concurrencé par l’ultrafrais, voire les jus de fruits. (Source panel distributeur, cumul annuel mobile à novembre 2008) le pourcentage des 15,3 % C’est volumes de lait vendus en promotion sous la pression accentuée de Candia et de Lactel (qui peuvent baisser leur prix de 30 %). Répartition des principaux segments (en %) Valeur 73,7 UHT ½ écrémé 65 UHT écrémé 6,6 6 UHT entier 5,8 6 Frais pasteurisé 2,9 4 Enrichi 1 2 Vitaminé 4,9 5 Aromatisé 1 1 De suite - UHT (Ultra Haute Température) Laits de conservation Parts de marché des principaux acteurs (en %) Volume Lactel Valeur Candia Lactel 14,4 13,9 28,5 Autres marques dont 1er prix Marques distributeurs dont économiques : 3,8 20,4 Autres marques dont 1er prix (Source : panel distributeurs/fabricants. Cumul annuel mobile à novembre 2008.) 60 Candia 20,3 17,6 43,2 12 janvier 2009 - n° 1039 Fortement placé sur les laits vitaminés, aromatisés ou infantiles, Candia a essuyé plus que son concurrent direct les foudres de la 1LES PERSPECTIVES 8 (Source : CNIEL/IRI cumul à date janvier 2008 à septembre 2008.) tive, le fabricant mise également sur la production équitable avec sa nouvelle marque “Oui aux petits producteurs”. Ces laits sont produits par des producteurs localisés dans des zones difficiles d’accès, notamment dans le Massif central, et qui ont une production annuelle de moins de 100000 litres, contre 200000 en moyenne et 800000 litres pour les plus gros. Ces petits producteurs produiront d’ici à deux ans un lait que Candia pourra valoriser en bio. Par ailleurs, la marque ouvre un nouveau marché avec son nouveau Silhouette Active, un lait contenant un principe actif (émulsion lipidique) qui diminue l’appétit ou plus exactement donne une impression rapide de satiété. Ce produit cible clairement une population féminine et plus généralement le segment de la minceur. Selon le fabricant, le produit, lancé en octobre 2008, n’aurait pas pâti de la crise et démarrerait même mieux que prévu. crise et du transfert vers les laits basiques. Le fabricant ne baisse pas les bras pour autant et renforce ses plans de communication, notamment sur Candy Up, Viva ou Silhouette. Fidèle à son histoire coopéra- 2 De croissance 3,9 achètent en effet du bio, contre 12 % pour le lait UHT demi-écrémé. A cet effet, il lance une brique, un format rare en bio, mais familier des références les moins chères, notamment les MDD ou les premiers prix. Il cherche également à séduire 400000 nouveaux consommateurs de petits foyers ou de seniors, tous sensibilisés aux questions environnementales, en lançant un petit format de 50 cl. Rappelons que le marché du lait bio pèse 101 millions de litres, en progression de 4,4 %, pour 125 M€, en hausse de 20,4 %. C’est le segment le plus dynamique de la famille. Candia Marché du lait Volume Le leader du marché du lait UHT surfe sur la vague du bio et vise à le démocratiser. 22 % des Français 41,7 Marques distributeurs dont économiques : 2,9 Retour en force des basiques Les laits spécifiques subissent la crise de plein fouet. Ils reculent de 2,5 % en volume (cumul annuel mobile à fin novembre 2008). Sont particulièrement frappés les laits vitaminés (-6,6%), les aromatisés (-10,3 %), voire les laits infantiles (-4,8 %). Ce segment pèse toutefois plus du quart du marché en valeur pour une progression de plus de 12 % sur l’année. moins de desserts industriels, devenus trop chers, se remettent aux fourneaux et se réapproprient le lait comme ingrédient économique. La crise profite à l’offre classique de lait UHT demi-écrémé. Un certain nombre de Français achètent www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:31 Page 1 Révolution au rayon lait ! La 1ère boisson lactée qui aide à manger moins grâce à son principe actif d’origine 100% naturelle. Des investissements massifs en média TV 1750 GRP dont 2 vagues en janvier-février Presse Internet Une innovation en totale adéquation avec les attentes de vos consommatrices : 83% d’intention d'achat ! * Existe en goût nature et goût chocolat. * Source : étude Post-scriptum réalisée en Septembre 2008 auprès de 300 personnes. Intention d'achat après 15 jours de consommation. Pour votre santé, ne mangez pas trop gras, pas trop sucré, pas trop salé. www.mangerbouger.fr 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:13 Page 62 1 DOSSIER | Compléments alimentaires Regonflé par les nouveautés Très réactif aux innovations, le marché des compléments alimentaires en GMS se maintient en chiffre d’affaires, mais il pourrait mieux faire avec davantage d’espace et de lisibilité en linéaire. 62 12 janvier 2009 - n° 1039 www.pointsdevente.fr 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:14 Page 63 Compléments alimentaires P ls s’inscrivent dans l’air du temps. Montée des médecines douces et de l’automédication, recherche d’un équilibre nutritionnel, facteur de bonne santé et de bien-être, vieillissement de la population, déremboursement des médicaments dits “de confort”… autant de facteurs qui favorisent le développement des compléments alimentaires. En cinq ans, le marché a doublé et atteint aujourd’hui 1,2 Md€. Plus de 60 % du chiffre d’affaires reviennent aux circuits des pharmacies et parapharmacies. Le reste se partage entre les magasins spécialisés, la vente à distance, internet et les grandes surfaces. Contrairement aux pharmacies et parapharmacies, qui comptabilisent jusqu’à 350 laboratoires sur les compléments alimentaires, le marché des GMS est très concentré : trois acteurs réalisent plus de 85 % du chiffre d’affaires. Juva Santé (Juvamine) est leader avec une offre équilibrée sur les trois principaux segments (vitamines et minéraux, plantes et produits complexes), Institut Vital (Floressance) domine sur les plantes (phytothérapie et infusion) et Laboratoires Vitarmonyl est présent sur les trois segments. Autres acteurs notables: Distriborg (Gayelord Hauser) et Nutrition & Santé, lequel bénéficie cette année du succès de sa gamme minceur Gerlinéa, lancée fin 2007. Avec cette gamme, Nutrition & Santé est le seul intervenant de GMS à enregistrer sur l’année une croissance significative de 28 % pour plus de 8 % de part de marché (cumul annuel mobile septembre 2008, IRI). I Des volumes dynamiques D’une façon générale, l’année perd en croissance. La pharmacie, jusquelà performante, accuse un recul. En cause, le segment minceur, qui plombe le marché en termes de chiffre d’affaires, mais, selon Paul Morant, directeur marketing de Forté Pharma, les volumes restent dynamiques. «Les premières données montrent que les ventes continuent à progresser en volume, mais le marché sera négatif en termes de chiffre d’affaires. Le segment minceur a été moins soutenu en publicité, il y a eu des baisses de prix de la part d’un intervenant important et beaucoup de promotions.» Les GMS connaissent aussi un ralentissement. Avec environ 103M€ (TTC) www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 3 63 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:17 Page 64 1 DOSSIER | Compléments alimentaires 3 en cumul annuel mobile septembre 2008 (IRI Secodip), le chiffre atteint à peine celui de l’année dernière à la même période. «Selon les prévisions, l’année devrait se terminer sur un marché étale en GMS», constate Nathalie Marchand, chef de groupe santé-beauté Léa Vital. Ce résultat en demi-teinte est lié à la baisse des deux segments les plus porteurs en GMS: les vitamines et toniques, qui reculent de 6 %, et le segment minceur, dont la croissance sort d’une progression à deux chiffres pour passer à 3,7 % (cumul annuel mobile septembre 2008, IRI). «Nous sommes sur une tendance stable, souligne Gaëlle Le Pape, chef de produit Vitarmonyl. Après de nombreux lancements sur la minceur, le marché commence à se saturer. Il devient aussi plus difficile d’innover en restant crédible et, vu le manque de place, il n’est pas facile d’exprimer toute l’offre en linéaire.» Avec un linéaire moyen qui n’a pratiquement pas grandi depuis cinq ans, se faire remarquer est un passage obligé. D’autant que le cycle de vie des produits est court. L’avantage est donc au premier qui prend la place. tale corrélation avec l’exposition des produits, nombre de références et facings. Nous sommes sur un marché d’offres, la visibilité et la lisibilité du rayon sont essentielles», indique Christelle Chapteuil, responsable marketing Juva Santé. Se faire remarquer est un passage obligé. D’autant que le cycle de vie des produits est court, l’avantage est La gestion du rayon, un point noir La gestion du rayon reste un point noir des GMS. «En cinq ans, le linéaire moyen en grandes surfaces n’a pratiquement pas grandi, alors que le nombre de références s’est considérablement accru. Or, l’évolution du chiffre d’affaires est en to- 1 La phytothérapie en plein boom Acteurs du marché de la GMS et évolution Répartition et évolution du chiffre d’affaires par grands segments (en %) (en %) Marché total : 102 M€ (- 0,2 %) Infusions Phytothérapie 36 Institut Vital Juva Santé (- 11) (+ 5,5) (- 1) (- 6) 27 34,3 12 Distriborg (- 4) 34 4 18 Vitamines Complexes Laboratoires Vitarmonyl Nutrition & Santé (- 6) (+ 1,5) 25 8 (0) (+ 28) (Source : fabricants selon panel IRI, cumul annuel mobile à fin septembre 2008) (Source : fabricants selon panel IRI, cumul annuel mobile août-septembre 2008) Part de marché des principales promesses et évolution (en %) (+ 3,7) 42 Marché total : 102 M€ (- 6) 27 (+ 0,5) Minceur Tonique 12 (+ 6,3) 8 3 Digestion Beauté Circulation (+ 10,8) (Source : fabricants selon panel IRI, cumul annuel mobile à fin septembre 2008) 64 12 janvier 2009 - n° 1039 (+ 38,2) (- 7,9) 2 3 Bien-être Solaire La gamme Optima de Vitarmonyl a été revisitée selon les codes de la cosmétique. au premier qui prend la place dans le linéaire. Tout naturellement, la plus grande part des nouveautés se développe sur les marchés porteurs du moment. Le segment minceur reste un pôle phare. Mais son ralentissement interpelle. Il s’agit désormais de mieux répartir les innovations, explique-t-on chez Juvamine. «Dans le contexte actuel, les produits à promesse autre que la minceur (digestion, beauté, santé, circulation) doivent aussi trouver leur place dans le linéaire, car ils peuvent être les contributeurs de la croissance du marché dans les années à venir», relève Christelle Chapteuil. Les promesses des complexes Sur les trois grands segments du marché, c’est la famille des complexes qui accueille le plus de nouveautés autour de promesses différentes: minceur, solaire, bien-être, beauté, circulation… La phytothérapie en développe également une bonne partie. En 2008, suite au déremboursement de veinotoniques, les produits pour la circulation enregistrent une hausse de 11 %. Sur ce marché, Floressance lance cette année Jambes légères en formule à boire. «Ce cocktail, qui intègre des plantes bio, est la première boisson du marché à entrer en GMS sur la promesse circulation», précise Nathalie Marchand. Sur le segment beauté également à la hausse, Juvamine enrichit sa gamme Nutrition Expertise avec www.pointsdevente.fr 3 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 14:06 Page 1 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:18 Page 66 1 DOSSIER | Compléments alimentaires La minceur pèse lourd en rayon Avec - 11 %, le segment des infusions s’avère l’un des moins dynamiques du secteur. Ce segment star tire la croissance des compléments alimentaires depuis une dizaine d’années et domine le marché. 3 Cheveux densifiés, inspiré du succès du shampooing Re-Densifieur d’Elsève. Le produit, qui entend recruter de nouveaux consommateurs, cible aussi les hommes ; de même que la nouvelle référence Juvamine phyto/blé millet, Chute de cheveux. Des produits mixtes aussi pour Vitarmonyl avec la gamme Optima, revisitée selon les codes de la cosmétique: Cheveux et ongles, Beauté de la peau et Solaire conviennent aux hommes et aux femmes. Se distinguer avec les contenants Outre les nouveautés sur les produits, l’attractivité passe par la forme galénique. Les boisson sont très appréciées. C’est un geste moins médical que d’avaler une gélule, d’autant qu’elles sont en général aromatisées et agréables à boire. Reste à se distinguer avec les contenants. Floressance arrive cette année avec une bouteille en aluminium incassable, 100 % recyclable, de forme ergonomique, plutôt féminine. Ce concept bouteille sera décliné sur les nouveautés promesses à fort potentiel de Floressance (tonique, circulation, minceur) et fera l’objet d’un soutien presse. Du nouveau également pour Juvamine, qui présente de nouvelles boissons minceur dans des briques, façon packs de lait. Juvamine développe aussi des boîtes en aluminium et homogénéise ses gammes pour renforcer leur impact. Le succès passe enfin par la communication. La presse comme les sites internet des marques laissent le temps d’expliquer les produits, de fidéliser les consommateurs, mais les grands médias comme la télé demeurent d’importants vecteurs de recrutement.1 Geneviève Beauvarlet 66 12 janvier 2009 - n° 1039 Pour perdre quelques kilos superflus, les consommatrices avides de nouveautés privilégient désormais la boisson, en version nomade avec les sticks à diluer, ou encore à consommer chez soi. algré un ralentissement, le segment de la minceur continue en 2008 à dominer le marché et détient au total 42 % en valeur du linéaire en GMS (cumul annuel mobile septembre 2008, IRI Secodip). En pharmacie, la minceur occupe également la première place avec 29 % du chiffre d’affaires. Développée aussi bien sur la phytothérapie et les tisanes que sur les produits complexes, elle fait l’objet de gammes spécifiques chez tous les intervenants du marché en GMS et bénéficie de nombreuses innovations. En termes de galénique, la plus appréciée est la boisson, en version nomade avec les sticks à diluer, ou encore à consommer chez soi. La consommatrice est avide de nouveautés et prête à essayer un produit qui va lui permettre de perdre facilement quelques kilos superflus. M Maigrir localement CelliSlim de Juvamine relance la catégorie drainage avec une boisson dans une brique d’un litre. Au fil des ans, les produits minceur se sont segmentés: après les modérateurs d’appétit et les brûle-graisses sont arrivés les capteurs de graisses, puis les draineurs. Cette année, CelliSlim (Juvamine) relance la catégorie drainage avec une boisson dans une brique d’un litre. L’arrivée de produits à actions ciblées a offert la possibilité de maigrir localement. Version tour de cuisses par exemple pour Celluli-Control de Floressance, qui lance trois nouveautés www.pointsdevente.fr 3 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:33 Page 1 Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:34 Page 1 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:19 Page 68 1 DOSSIER | Compléments alimentaires 3 “actions spécifiques”, appuyées par l’allégation “Efficacité prouvée”. Aujourd’hui, inspirés de la pharmacie où ils ont fait leurs preuves, les destockeurs arrivent en GMS avec, par exemple, la nouvelle référence Programme déstockage de CelliSlim Juvamine. Egalement en voie de développement, les programmes express adaptés au rythme biologique jour et nuit. C’est le nouveau Chrono minceur CelliSlim, avec gélules et comprimés sous pack aluminium. Pour sa part, Floressance a revalorisé son segment Celluli-Control express 7 jours multi-actions : un concentré à diluer et une formulation duo jour et nuit. Revalorisation également du segment brûleur composé de CLA, premier actif minceur du marché, et du Sinétrol, un actif exclusif Floressance. 1 Des vitamines et toniques à stimuler La cellulite en ligne de mire Ces derniers mois, la cellulite est arrivée en ligne de mire. Sur ce problème qui concerne 90 % des femmes, Floressance lance deux innovations avec deux actifs testés, différenciants et inédits en GMS. La cellulite est aussi l’affaire de Vitarmonyl avec Cellulight, trois produits pour un programme choc: draineur, correcteur et remodeleur. Vitarmonyl développe deux gammes minceur, Aqualigne (4 références) et Alinéa, qui s’imposent avec des promesses claires. La marque vient aussi de lancer Méno Fémina pour contrer les effets de la ménopause avec Minceur ciblée et Bouffées de chaleur. Nouvelle cible, la ménopause rejoint la minceur avec des produits destinés aux femmes de 45 ans et plus (ventre plat et rétention d’eau). «A un certain âge, les femmes commencent à s’occuper d’elles, mais ne veulent pas de traitements trop lourds. Elles recherchent des médecines douces pour pallier les inconvénients de la ménopause », commente Paul Morant, directeur marketing de Forté Pharma. N°1 de la minceur en circuits pharmacies et parapharmacies avec Minceur 24, Forté Pharma s’attaque en ce début d’année à deux segments: Minceur révolution, qui permet d’activer la minceur en neutralisant l’acidité de l’organisme, et Minceur resculpt, pour remodeler la silhouette. Forté Pharma se dote aussi pour 2009 d’une nouvelle signature, “Expert en G.B. vie meilleure”.1 68 12 janvier 2009 - n° 1039 P récurseur des compléments alimentaires en GMS, les vitamines restent le socle du rayon. Connues de tous, utilisées par les hommes et les femmes, elles ne provoquent pas spécialement de frein à l’achat. En pharmacie, vitamines et tonifiants ne comptent pas moins de cinq références dans le Top 15 des compléments alimentaires les plus vendus. En GMS, ils offrent l’une des meilleures rentabilités à la référence. Ce qui n’empêche pas le recul de leur chiffre d’affaires (- 6 % sur un an). Ce recul pénalise du même coup Juvamine, acteur historique et leader sur le segment. Redynamiser le segment «La catégorie souffre de la réduction de linéaire, relève Christelle Chapteuil, responsable marketing de Juva Santé. Pourtant, avec l’évolution des réglementations européennes, nous avons là un fort potentiel de développement.» Pour redynamiser le segment, Juvamine innove avec, notamment, le lancement des comprimés effervescents Juvamine Fizz taurine-ginseng, inspirés du succès des energy drinks au rayon boissons. Apporter en GMS les réussites d’autres rayons ou d’autres circuits est aussi à la base de Juvamine Phyto sève royale, des ampoules premium pour un cocktail tonique et un positionnement haut de gamme relayé par un pack doré. Floressance arrive également au secours des toniques avec la sortie d’une nouvelle référence Ginsamax déclinée en boisson cocktail express vitalité (bouteille aluminium), en comprimés et gélules sous blister et en ampoules tonus royal bio. Au cœur de toutes les formules: un ginseng bio et des associations d’actifs toniques et rééquilibrants. Deuxième acteur en chiffre d’affaires sur les vitamines et les toniques, Vitarmonyl s’ingénie à revitaliser le rayon en étoffant une offre jugée trop courte et pas assez visible. Après la référence Ginsaforce au masculin et au féminin et des vitamines C associées à des toniques, la marque envisage le lancement de nouveaux produits G.B. au cours de 2009.1 www.pointsdevente.fr 62-70-MEP1039 Dos.Comp-BAT:PdV 8/01/09 17:20 Page 70 1 DOSSIER | Compléments alimentaires Les plantes surfent sur la vague bio Portée par les innovations des fabricants et l’engouement des consommateurs pour les produits naturels, la phytothérapie connaît un véritable essor en GMS. roduits naturels par excellence, utilisées depuis des millénaires, les plantes tiennent une place privilégiée dans l’industrie des compléments alimentaires. Utilisées seules, elles pèsent en valeur près de la moitié du linéaire des GMS : 12 % pour les infusions, 36 % pour la phytothérapie (cumul annuel mobile septembre 2008, IRI Secodip). Après un recul en 2007, la phytothérapie réalise la plus forte progression du marché 2008 (5,5 %). Une avancée en grande partie liée aux innovations de Floressance, qui en a lancé sur l’année plus de vingt. La marque, qui réalise près de 70 % de son chiffre d’affaires sur les plantes, a porté un effort particulier sur la phytothérapie: enrichissement du catalogue et refonte de la charte graphique pour renforcer la cohérence de gamme en linéaire. P Solaire et beauté en progression « Les innovations 2008 nous ont permis de gagner du linéaire et d’améliorer notre chiffre d’affaires. Entre avril et août, les produits relookés ont connu 16 % de progression, avec un taux de rotation en croissance notable», relève Nathalie Marchand, chef de groupe santébeauté GMS Léa Nature. En 2009, Floressance va compléter sa gamme Efficacité prouvée avec des nouveautés orientées vers le solaire et la beauté. « Un segment sur lequel nous étions en retard et qui a fait une forte progression cette année», reconnaît Nathalie Marchand. Sur 2008, la phytothérapie a aussi bénéficié de l’apport de Vitarmonyl, deuxième intervenant sur la catégorie, avec deux gammes : Panier d’actifs, qui compte en 2008 une ré- 70 12 janvier 2009 - n° 1039 Les plantes tiennent une place privilégiée dans l’industrie des compléments alimentaires. Utilisées seules, elles pèsent en valeur près de la moitié du linéaire des GMS : 12 % pour les infusions, 36 % pour la phytothérapie. férence star Thé vert guarana minceur, et BiOrigine, certifiée AB, élaborée à partir d’une sélection de plantes issues de l’agriculture biologique. « Les produits BiOrigine sont présentés sous la forme innovante de comprimés et mettent en avant la promesse devant la plante, pour parler d’une façon claire au consommateur», commente Gaëlle Le Pape, chef de produit Laboratoires Vitarmonyl. BiOrigine développe aussi des tisanes à base de plantes bio qui trouvent également leur place dans les espaces bio. En 2009, Vitarmonyl va se renforcer en restant sur des plantes classiques. « Nous n’avons jamais été exotiques même si, ces dernières années, on a vu arriver beaucoup de plantes nouvelles», note Gaëlle Le Pape. L’exotisme n’entre pas non plus dans le programme 2009 de Juvamine. « La plupart des innovations au- Chez Juvamine, la nouveauté concerne la présentation de trois références de boisson aromatisée dans un format bouteille. tour de plantes rares se sont révélées des échecs, de même que les innovations avec des galéniques trop originales (effervescents, dosettes…) », souligne Christelle Chapteuil, responsable marketing Juva Santé. Partant de ce constat, Juvamine se recentre cette année sur des plantes “best of” du marché avec trois références : Jambes légères, Drainage et Elimination de la masse graisseuse. La grande nouveauté est leur présentation en boisson aromatisée, une forme qui rompt avec la tradition du marché de la phytothérapie composé à 95 % de gélules, comprimés ou capsules. Sur le secteur peu dynamique des infusions (- 11 % sur un an) faute d’animation, Juvamine arrive avec des packagings colorés et valorisés en forme de sachet. La problématique étant, encore une fois, de se faire reG.B. marquer dans le rayon.1 www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:36 Page 1 - Edition 2009 L’annuaire de la filière fruits, légumes et pommes de terre + l’accès Internet pour BON DE COMMANDE - 82 euros TTC 10 000 professionnels 7 000 sociétés et organismes référencés Un classement par département Des fiches produits A compléter et à retourner par fax au +33 (0)1 42 74 28 95 ou par courrier accompagné de votre règlement à : Service Abonnements - ABC - 84, bd de Sébastopol - 75003 PARIS - Tel. : +33 (0)1 42 74 28 14 > Je commande le Fadel 2009 + l’accès au site Fadel.fr : > Je règle : R 82 € R par chèque ci-joint à l’ordre de ABC R sur facture R par virement au compte ABC à Paris TTC (France métropolitaine) ………………… exemplaire(s) x 82 = ……………………… € R 97 € (DOM-TOM & étranger) ………………… exemplaire(s) x 97 = ……………………… € Expédition de votre commande dans les 15 jours suivant l’enregistrement de votre paiement. Tarifs France métropolitaine : TVA à 19,60 % incluse. Offres valables jusqu’au 30/06/09. Conformément à la loi Informatique et Libertés du 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service abonne- N° CIC : 30066 / 10911 / 00010227101 / 30 IBAN : FR76 / 3006 / 6109 / 1100 / 0102 / 2710 / 130 SWIFT : CMCIFRPP > Mes coordonnées : Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 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Code postal : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Fax : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . e-mail : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date et signature obligatoires : FLD HEBDO Agro-Business Communications (ABC) – 84 bd de Sébastopol – 75003 PARIS – Tél. : 01 42 74 28 00 - Fax : 01 42 74 28 10 - SA au capital de 2 123 104 € Siret 339 790 875 000 68 – Code APE 221 C - N° V.A.T. Intracommunautaire : FR 25 339 790 875 - ABC est une filiale du Groupe SIAC – www.siac.fr 72-73 MEP 1039 Actus non al-bat:PdV 8/01/09 1 ACTUALITÉS 111 17:26 Page 72 | Non alimentaires En bref Nintendo soutient les bonnes résolutions Envie d’être davantage en mouvement en 2009 ? Nintendo DS lance un nouvel accessoire qui marche et court avec vous. Il s’agit d’un podomètre baptisé “Marche avec moi ! Quel est ton rythme ?”. Emporté dans une poche ou un sac, ce petit appareil léger et discret enregistre vos déplacements et peut conserver jusqu’à sept jours d’activité. Ensuite, il suffit de le connecter à une console Nintendo DS pour connaître ses éventuelles progressions. Le Cap’taine Prudence de Bic Bic présente Cap’taine Prudence, un kit de prévention et de sensibilisation à la sécurité incendie des tout-petits. Composé de cartes, livrets, fiches et posters, il a pour objectif d’enseigner, de façon ludique, aux élèves de maternelle les principales consignes en cas d’incendie ainsi que les règles pour les éviter. Cap’taine Prudence est distribué gratuitement aux enseignants qui en font la demande. Lessives | Les grands voient vert L a lessive Le Chat Eco-Efficacité se trouve depuis peu aux côtés de ses concurrents, Maison Verte ou L’Arbre Vert, au sein du rayon écologique. Pour Henkel, il s’agit de « sortir le segment vert de son statut de niche », selon les termes d’Yvan Bonneton, directeur marketing. Henkel veut prouver qu’une lessive à base d’actifs végétaux biodégradables (de l’huile de cœur de palme) peut être aussi efficace qu’un produit chimique. Outre un flacon de 3 litres, Henkel a sorti un format concentré de 1,5 litre. Ce dernier utilise du PET recyclé, compactable après usage. Une première pour la lessive selon Henkel. Une autre multinationale de la lessive s’avance sur le terrain écologique, mais sur un mode indirect. Procter & Gamble a procédé, fin 2008, à des changements de formule pour Ariel, Dash, Bonux et Gama. « En augmentant l’efficacité des poudres, Michel et Augustin, “les trublions du goût”, invitent le grand public à soutenir l’association Bouée d’espoir à travers leur nouveau comité, The Cow Association. Objectif : lancer des bouées d’espoir à des personnes qui coulent. Pour cela, il suffit d’acheter le sticker pour 5 € et de le poser sur la vitre arrière de sa voiture. En échange, le nouveau membre recevra un Cow Bag, avec plein de bonnes choses signées Michel et Augustin à l’intérieur (boueedespoir.org). 72 12 janvier 2009 - n° 1039 Isabelle Doiseau Jardin | Naturen investit le segment de l’agriculture biologique E Bonne action nous avons pu réduire le packaging de 17 % », explique Nicolas Degeraud, chef de marque Ariel. La recommandation de dosage passe en effet de 95 à 80 g. Reste que Procter ne fait qu’anticiper une recommandation de l’Association européenne des fabricants de produits d’entretien. En revanche, l’Américain fait cavalier seul en faisant passer la recommandation de dosage pour les liquides de 120 à 110 ml. Le flacon standard autorise désormais 45 lavages, contre 41 auparavant. « Nous sommes les premiers à réaliser un dosage sur les liquides dilués », poursuit Nicolas Degeraud. Les liquides concentrés peuvent aussi jouer sur la fibre verte, une carte jouée actuellement par le seul Lever. Mais Procter est en train de lancer un modèle, Ariel Excel, dans plusieurs pays européens.1 n six mois, la marque Naturen de Scotts, lancée fin 2007, a enregistré un chiffre d’affaires de 3,2 M€. « Naturen, majoritairement utilisable en agriculture biologique, est parvenue en quelques mois à représenter 50 % de la croissance des produits de jardin à base d’extraits naturels. On devrait devenir n° 1 du marché en 2009 », annonce Laurent Badois, directeur marketing de Scotts France. Le groupe continue de développer la marque avec une nouvelle gamme d’amendements 100 % organiques. « Nous avons modifié certaines formules Tous les amendements biologiques Fertiligène passent sous la marque ombrelle Naturen. pour devenir utilisables en agriculture biologique », précise Laurent Badois. Et dans la foulée, tous les amendements Fertiligène passent sous la marque Naturen. En avril 2009, celle-ci devrait communiquer à la télé sur le thème “Adoptez le geste Naturen”. Une campagne de publicité complétée par une vaste opération promotionnelle “Réveillez-vous à la nature avec Naturen”. La marque souhaiter également renforcer son partenariat avec les parcs régionaux en finançant, entre autres, la plantation de 6000 arbres en Camargue. Par ailleurs, la marque KB, une autre signature phare du groupe, a connu une progression de 74 % grâce au lancement de la gamme de jardinage biologique Carré Vert. Audelà de cette stratégie “verte”, Scotts, qui poursuit un programme d’innovations chez Fertiligène, KB et Round Up, prépare une refonte totale de Substral.1 Marie Lejeune-Piat www.pointsdevente.fr 72-73 MEP 1039 Actus non al-bat:PdV 8/01/09 17:27 Page 73 Non alimentaires | A C T U A L I T É S Sous-vêtements | Marginal drague l’homme viril et rebelle en GMS D epuis son rachat par le groupe Textiss, voici moins d’un an, la marque de lingerie pour homme Marginal confirme ses ambitions. « L’objectif consiste à imposer une marque en GMS avec une collection tendance à petit prix », indique Sylvain Caire, pdg de Textiss. Pour y parvenir, trois lignes distinctes – fashion, classic et sport – ont été imaginées pour séduire un homme âgé de 25 à 45 ans. Les modèles, une dizaine au total (de 5 à 7,90 €), comportent de nombreux détails : motif tribal en velours imprimé sur la cuisse, bandes sport contrastantes, imprimés or, ceintures avec lurex, tee-shirts avec marquage au dos et sur le devant. Pour s’imposer dans les linéaires, Textiss a choisi le footballeur Pascal Olmeta comme porte-parole. « Il a à la fois un côté rebelle et une image virile, glisse Sylvain Caire. De plus, il plaît aux femmes. » Un argument de poids lorsque l’on sait que deux achats de sous-vêtements masculins sur trois sont effectués par la gent féminine. En termes de communication, Marginal s’implique fortement dans le monde sportif. La marque sponsorise ainsi le Show Beach Soccer de Lyon et est partenaire de l’équipe de foot Nîmes Olympique. En magasins, Marginal occupe le terrain avec des corners, affichettes, des stop-rayons ou une PLV au sol. Une stratégie qui s’avère payante. En effet, la marque a déjà séduit 150 points de vente. Reste à convaincre les centrales d’achat. En attendant, Textiss travaille au lancement d’une ligne féminine.1 Sidonie Wathier Entretien | L’Arbre Vert impose ses recharges éco et écolo N ettoyant ménager multisurface, nettoyant vitres, nettoyant salle de bains, assouplissant, mais aussi crème lavante et gel douche : L’Arbre Vert lance en ce début d’année une série de recharges en sachet souple, de forme incurvée et dotées d’un embout rigide pour faciliter le transvasement. Les recharges sont soit prêtes à l’emploi (assouplissants), soit à diluer (nettoyants et vitres). La marque écologique avait adopté l’idée en 2006 en sortant en même temps la lessive et sa recharge. Mais depuis, ses initiatives sur le sujet avaient été refusées par la grande www.pointsdevente.fr distribution, qui lui demandait de faire ses preuves. Aujourd’hui, L’Arbre Vert peut multiplier les recharges, y compris en faisant œuvre de précurseur, comme avec les nettoyants multisurfaces. Il s’agit de promouvoir l’image d’une marque innovante en matière d’environnement. « Les consommateurs comprennent la démarche. Là où nous proposons des recharges de lessives depuis 2006, la fidélité est forte. On y vend plus de recharges que de bidons », assure Géraldine Séjourné, responsable marketing. Le second axe stratégique porte sur le prix au dosage. « Nos produits sont plus économiques, d’environ de 20 %, que les produits classiques ramenés à la dose», indique la marque. Le nombre de doses va d’ailleurs s’afficher en gros sur les packs. Même – et c’est une première – pour les nettoyants multi-usages, L’Arbre Vert veut capitaliser sur sa formule concentrée.1 I. D. 111 1 En bref Souriez, c’est pour un film ! Oral B propose aux consommateurs de participer à un tournage de la désormais série culte de France 3 Plus belle la vie. Pour cela, rien de plus simple, il suffit juste de poster une photo portrait sur le site plusbellesvosdent.fr avant la fin du mois, puis d’attendre son pass. Ensuite, il ne reste plus qu’à se rendre aux tournages, qui auront lieu en février à Paris, Lyon et Marseille. La diffusion télévisée des scènes tournées est prévue en mars prochain. Tout pour bien élever son bébé Intermarché et Ecomarché lancent un programme pour améliorer le quotidien des jeunes parents grâce à un carnet de bons de réduction sur une trentaine de produits de grandes marques (couches, soins, laits maternisés, petits pots, tétines…), ainsi que des échantillons et des cadeaux rassemblés dans une trousse de naissance. Ce programme, baptisé “Mon quotidien avec bébé”, s’adresse aux porteurs de la carte de fidélité de l’enseigne. Plus de détails sur le site monquotidienavecbebe.com. L’Arbre Vert parraine la météo des neiges L’Arbre Vert, qui lance une gamme de recharges en sachets souples (lire cicontre), a initié le 25 décembre, et pour une durée de 17 semaines, un parrainage de la météo des neiges le jeudi à 20 h 50 sur TF1. L’objectif de cette présence à heure de forte audience : accroître fortement la notoriété de la marque et l’associer à une émission liée à la nature. n° 1039 - 12 janvier 2008 73 74-MEP 1039 QFQ Mains BAT:PdV 8/01/09 17:33 1 QUI FAIT QUOI ? Page 74 mains RIEN DE TEL QU’UN BON COUP DE FROID POUR RÉCHAUFFER LES VENTES. LES MARQUES FERONT LES COMPTES À LA FIN DE L’HIVER. LENA ROSE 1L’ÉTAT DES LIEUX 1LES GRANDS ACTEURS Bon début de saison Mixa la progression de la caté+ 3 % C’est gorie en valeur sur la période LaScad n’a pas lancé de nouvelle référence depuis la crème mains concentrée réparatrice intense en novembre 2007, mais avec TNS Worldpanel. A titre de comparaison, ils sont 43 % à être sensibles aux innovations pour l’ensemble des produits d’hygiène-beauté. ses 4 produits classés dans le Top 7 des références du marché, la gamme Mixa Intensif peaux sèches dédiée à cette partie du corps continue à développer le segment et à accroître sa position de leader. La référence réparatrice à l’allantoïne, qui est la première référence du marché depuis 1962, s’octroyait 19,4 % en volume en hypermarchés sur la période janvier-novembre 2008, suivie du soin anti-dessèchement (12,1 %). La dernière arrivée, positionnée comme le soin SOS des mains extra-sèches et abîmées, se classe 6e avec 3,6 %. 75 % Dermophil janvier-novembre 2008, soit un chiffre d’affaires de 24 M€. Une bonne tendance à l’entrée de l’hiver, qui n’était toutefois confirmée que par une petite hausse en volume de 0,8 %. % C’est le pourcentage d’acheteurs de crèmes pour les mains qui aiment essayer de nouveaux produits selon 54 C’est le poids des volumes de soins pour les mains vendus entre octobre et mars, ce qui fait de ce mar- ché un des plus dépendants des conditions météorologiques avec le soin des lèvres. Soins des mains Parts de marché et évolution des principales marques en volume (en %) 38,8 Mixa (+ 2,2) Nivea Hand 14,9 (- 16,2) Dermophil 14,1 (- 4,6) Le Petit Marseillais 3,4 (NA) Dove 2,4 (- 33,4) Garnier Bodyrepair Skin Naturals 2,1 (+ 6,5) Le spécialiste des produits concentrés contre le grand froid signe la seule innovation de la saison en lançant le soin Hydratation absolue, positionné comme un soin quotidien à utiliser toute l’année avec une efficacité renforcée sur l’hydratation intense et longue durée (24 heures). Objectif : conquérir les non-utilisatrices. Dermophil s’est adressé à elles en novembre à travers une campagne dans les pages de Elle, Femme actuelle et Gala, signée du slogan “Mes mains sont aussi précieuses que mon visage”. La marque devrait aussi bénéficier indirectement des retombées de la campagne de parrainage de la météo de France Inter menée par Dermophil indien pendant tout le mois de janvier. Le Petit Marseillais La marque de Johnson & Johnson n’a pas mis longtemps à s’installer sur ce marché. Il ne lui a fallu que quelques mois pour passer devant Dove et Garnier et se ranger au quatrième rang avec une seule référence. La crème mains Le Petit Marseillais pour le soin des peaux très sèches associe l’huile d’argan, l’amande douce et le beurre de karité, une formule qui a déjà fait le succès des autres produits de la gamme Recettes méditerranéennes. Nivea Hand Avec trois références, la marque propose une gamme volontairement courte, centrée sur les principales attentes de protection et réparation. Ce positionnement l’a ainsi amenée à retirer des rayons son soin de nuit, un produit trop pointu pour l’offre limitée des grandes surfaces. La marque de Beiersdorf mise en revanche sur ses gammes multi-usages, la boîte bleue Nivea Crème et Nivea Soft, dont le format tube de 75 ml est clairement positionné sur le soin des mains. 25 % des consommateurs déclarent notamment acheter les soins multiusages pour prendre soin de leurs mains. 1LES PERSPECTIVES Mieux communiquer L’exemple du Petit Marseillais, arrivé tout récemment sur ce marché, montre que les marques de soin reconnues ont une carte à jouer pour (Source : panel distributeurs, origine fabricants, cumul courant arrêté à novembre 2008). 74 12 janvier 2009 - n° 1039 peu qu’elles proposent des produits qui répondent bien au premier besoin des utilisateurs de crèmes pour les mains : réparer et nourrir les mains desséchées, abîmées. Cette catégorie souffre d’un manque d’investissements publicitaires, les marques se limitant souvent à des opérations couplées avec les soins des lèvres et organisées surtout en hiver. Difficile ensuite d’expliquer qu’il faut utiliser ces soins au quotidien pour se protéger du froid, mais aussi des agressions des produits susceptibles d’irriter la peau. www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:36 Page 1 B U L L E T I N D ’A B O N N E M E N T OUI JE M’ABONNE POUR 1 AN AU MAGAZINE «POINTS DE VENTE» Offre 1 papier 23 n° + les suppléments thématiques + 2 "Best of Innovations" + l’accès réservé au site 181 156 (soit 160 € ) RF rance RD OM-TOM et étranger www.pointsdevente.fr 19 €HT Offre 2 numérique TTC Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement/société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Activité 23 n° + les suppléments thématiques + 2 "Best of Innovations" + l’accès réservé au site 110 € HT soit 131 56€TTC RF rance RD OM-TOM et étranger R Je 71 €HT VEUILLEZ TROUVER CI-DESSOUS MES COORDONNÉES vous adresse ce bulletin en joignant mon règlement par chèque (euros TTC) à l’ordre de «Points de Vente» et je recevrai une facture acquittée. www.pointsdevente.fr R Je vous adresse ce bulletin par fax au : 01 42 74 28 95 et je vous règlerai à réception de votre facture. ...................................................................... Fonction ..................................................................... Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .............................................................................. Code postal ................... Ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pays . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. .......................... email Fax . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........................................................................ PDV 1039 * Offres valables jusqu’au 30/06/09 et réservées à tout nouvel abonné. Tarifs France métropolitaine : TVA à 2,1 % (édition papier) et 19,6 % (édition numérique). DOM-TOM & étranger : plus de renseignements sur www.pointsdevente.fr. Conformément à la loi Informatique et Libertés de 06/01/78, vous disposez d’un droit d’accès et de rectification aux informations vous concernant auprès de notre service abonnements. Bulletin à retourner à POINTS DE VENTE, Richard Mestré, Service abonnements : 84, boulevard de Sébastopol, 75003 Paris. Tel : (33) 1 42 74 28 13 / Fax : (33) 1 42 74 28 95 - www.pointsdevente.fr 76-77_MEP1039 lancements-bat:PdV 8/01/09 17:38 Page 76 1 LANCEMENTS 1 Si vous souhaitez que vos produits figurent dans les pages Lancements 1 Envoyez dossiers ou communiqués de presse à Points de Vente 1 Caroline Maréchal 184, boulevard de Sébastopol 1 75003 Paris Près de 40 nouveaux produits à découvrir HYGIÈNE-BEAUTÉ Physélia Intimate / Physélia La gamme Physélia Intimate est destinée à l’hygiène intime féminine. Elle se décline en gels, lingettes et soins intimes. Tous les produits sont disponibles en GMS. Citons le soin intime apaisant et rééquilibrant conçu pour pallier les sensations d’inconfort. Il est formulé au pH 8 rééquilibrant et est enrichi en allantoïne. PVC: 5,90 € le flacon de 50 ml HYGIÈNE-BEAUTÉ Geldolor / Arkopharma Geldolor est un gel à appliquer pour traiter les douleurs articulaires comme les tendinites et les foulures. Il est composé de piment de Cayenne et d’harpagophytum. PVC: 6 € le tube de 100 g 76 12 janvier 2009 - n° 1039 HYGIÈNE-BEAUTÉ HYGIÈNE-BEAUTÉ Dentifrice de voyage / Dentamyl Arthrodont / Pierre Fabre Oral Care Dermo Detox / Diadermine Sous la Marque Repère Dentamyl, les magasins E.Leclerc proposent, dans la gamme Mini voyage, un dentifrice anti-tartre. 3x25 ml PVC: 1,50 € Les laboratoires Pierre Fabre Oral Care lancent un nouveau gel dentifrice fluoré pour renforcer les gencives fragilisées et protéger l’émail des dents. Il contient 0,7 % d’enoxolone, reconnue pour ses vertus décongestionnantes. PVC: 5,30 € le tube de 75 ml Dès le mois de janvier 2009, Diadermine propose 3 démaquillants Dermo Detox pour les peaux ternes et stressées: un gel crème, une crème mousse et des lingettes. Ils sont composés d’un complexe oxygène et extraits de thé blanc. PVC : de 4,20 € à 5,95 € Zero Bacteria / Laboratoire Sodia Le laboratoire Sodia lance Zero Bacteria, une gamme de désinfectants pour les mains, les surfaces et les tissus. Citons le spray Zero Bacteria qui désinfecte les surfaces dures, les tissus et les mains. Il n’agresse pas la peau et ne la dessèche pas. Il est commercialisé en flacon de 25 ml. PVC: 3,50 € Mini-Crayon / Bourjois Biolane vaisselle bébé / Laboratoires Biopha Les laboratoires Biopha proposent le premier liquide vaisselle formulé de façon à respecter la santé de bébé. Idéal pour nettoyer les biberons, tétines et couverts, il est certifié par Ecocert. Disponible en flacon spray de 250 ml en GMS. PVC: 3,95 € HYGIÈNE-BEAUTÉ Couleurs Nature lèvres / Yves Rocher Yves Rocher propose, dans sa gamme Couleurs Nature, un rouge à lèvres crème hydratant. Il est composé d’huile de sésame bio nourrissante. 21 nuances sont disponibles. PVC: 14,60 € le tube de 3,7 g Baume des Pyrénées / Pierre Fabre Le Baume des Pyrénées des laboratoires Pierre Fabre traite les gerçures et les petites brûlures. PVC: 7,50 € le tube de 30 g Bourjois présente sa nouvelle collection de mini-crayons noirs à effets pailletés et duochromes. Elle se compose de 6 variations de noir: 2 teintes pailletées pour la “glitter attitude” et 4 teintes duochromes pour le “glam rock style”. PVC: 3,90 € Kleenex antiviral / Kimberly-Clark Kimberly-Clark lance un nouveau mouchoir en papier révolutionnaire. Il est capable d’éliminer 99,9 % des virus de la grippe et du rhume en les capturant dans le mouchoir. Il est composé de 3 couches. 2 couches extérieures pour assurer le confort et une couche médiane contenant la formule antivirale. Cette dernière est à base d’acide citrique et de laurylsulfate de sodium. PVC: 2,30 € Disques démaquillants/ Similitude Les magasins E.Leclerc proposent les disques démaquillants imprégnés spécial yeux Similitude. Ils permettent un démaquillage complet et assurent une sensation de fraîcheur. PVC: 1,99 € les 30 disques Gel douche fraîcheur / Pétrole Hahn PerfectSlim Lifting Pro / L’Oréal Pétrole Hahn sort la 1re gamme de gels douche fraîcheur au magnésium anti- fatigue. Quatre références sont disponibles: Fraîcheur extrême, Fraîcheur épicée, Fraîcheur mentholée et Fraîcheur tonique. Son pH est neutre. PVC: 2,45 € Dès janvier 2009, L’Oréal lance un nouveau soin du corps: le système anticellulite et anti-relâchement PerfectSlim Lifting Pro. Il combine massage et sérum pour lutter contre la cellulite et le relâchement de la peau. Contient de la caféine. PVC: 18,40 € les 150 ml Mini baumes à lèvres / Bourjois Les mini baumes à lèvres de Bourjois contiennent une formule nourrissante et colorent les lèvres en une seule application. 6 teintes sont disponibles: du rouge épicé en passant par le brun chocolat jusqu’au rose fruité. PVC: 3,90 € les 4 g Crème défatigante nuit / Floressance Floressance présente sa crème défatigante nuit à base d’anti-oxydants. Elle est enrichie en cire végétale hydratante. 98 % des ingrédients sont d’origine naturelle et 13 % sont issus de l’agriculture biologique. Elle est disponible en GMS. PVC: 12,75 € le flacon pompe de 50 ml www.pointsdevente.fr 76-77_MEP1039 lancements-bat:PdV LIQUIDES 8/01/09 17:39 LIQUIDES La récolte 2008 / Lejay-Lagoute La récolte 2008 est élaborée avec du cassis noir de Bourgogne. Récoltées début juillet, les baies macèrent pendant 8 semaines. La récolte 2008 est disponible chez les cavistes. PVC: 10,50 € FRAIS-FROID Cidre Mont St Michel / Val de Vire Filiale de la coopérative Elle & Vire, Val de Vire Boissons propose des gammes de cidres variées. L’entreprise a sélectionné le cidre Mont St Michel brut 4,5 % vol, qui se déguste en apéritif ou avec des fruits de mer. PVC: 2 € en GMS Vodka Naïskaïa Bio / Janot La distillerie Janot présente la vodka Naïskaïa Bio, à base d’ingrédients issus à 100 % de l’agriculture biologique. Une vodka traditionnelle au parfum intense, à servir glacée de préférence. PVC: 13,50 € L’Extra Brut / Champagne Jacquart La cuvée Extra Brut est issue d’un assemblage de pinot noir, de chardonnay et de pinot meunier. Elle a reposé plus de 5 ans en cave et est disponible chez les cavistes et en grande distribution. PVC: 30 € Coffret Collector / Schweppes Schweppes propose ses 4 saveurs phares dans un coffret en série limitée: Schweppes Indian Tonic, Lemon, Agrum’ et Ginger Ale. PVC: 15 € www.pointsdevente.fr FRAIS-FROID Mes Pâtes en sauce / Daniel Dessaint Traiteur Le traiteur spécialiste du snacking propose des recettes de pâtes à réchauffer en 2 minutes au micro-ondes. 4 sauces sont disponibles au rayon frais: bolognaise, carbonara, provençale et saumon à l’aneth. PVC: de 3,50 € à 3,90 € Bon par Nature / Maggi La Fondue de chèvre / Soignon Maggi propose 6 recettes dans sa nouvelle gamme Bon par Nature. Il s’agit de plats individuels surgelés qui contiennent moins de sel et de matières grasses et davantage de légumes. Maggi a mis au point un procédé de fabrication qui permet d’obtenir une cuisson parfaite et un mariage des saveurs. Citons le Lieu noir à la sicilienne ou encore le Porc au curry. PVC: 4,25 € Soignon lance la Fondue de chèvre, cuisinée avec du vin blanc et des petits oignons. Elle est commercialisée au rayon frais, dans un bol micro-ondable noir de 250 g, pour 2 à 3 personnes. Elle se réchauffe en 4 minutes au micro-ondes et est idéale pour napper des pommes de terre ou des légumes vapeur. Elle peut aussi être dégustée à la manière d’une fondue classique. PVC: 3,83 € Sensations d’Asie / Charoen Pokphand La société Charoen Pokphand présente sa gamme d’entrées et de plats cuisinés surgelés exotiques, Sensations d’Asie. Citons la Soupe de raviolis chinois aux crevettes entières, le Canard rôti aux 5 épices et nouilles chinoises ou encore le Poulet Teriyaki et riz parfumé. PVC: respectivement 2,70 €, 4 € et 3,50 € Prêtes à cuire / Doréoc Doréoc, la marque du groupe Pom’Alliance, présente Prêtes à cuire, un sachet fraîcheur de 500 g de pommes de terre à chair ferme. Elles se conservent dans le bac à légumes du réfrigérateur. Elles peuvent être cuites au four à micro-ondes. PVC: 1 € FRAIS-FROID ÉPICERIE Légumes pour Couscous / Priméale Priméale lance Légumes pour Couscous, un pack contenant, pour 6 à 8 personnes, tous les légumes nécessaires (carottes, navets, courgettes, poivrons, tomates, céleri branche) mais aussi les épices (ras el hanout), les pois chiches et la recette. PVC: entre 2,80 € et 3,30 € Village Oak / Wike Farms Le plus grand fabricant indépendant de fromages au Royaume-Uni propose, pour le marché français, Village Oak, un cheddar traditionnel affiné pendant 9 mois. Il est commercialisé en grande distribution. PVC: 3,50 € les 150 g ÉPICERIE Pépites d’Arôme / Maison du Café Maison du Café présente Pépites d’Arôme, le 1er café moulu compressé en forme de pépites, destiné aux cafetières filtre. Une pépite représente une dose, soit une tasse. Tous les arômes sont capturés au cœur de la pépite. Ce produit est commercialisé en boîte hermétique de 210 g, soit 30 pépites. PVC: 2,82 € Les baguettes viennoises / La Boulangère La Boulangère sort 2 recettes de baguettes viennoises pour les gourmets pressés: nature ou complète. Déjà fendues, elles sont proposées en sachet fraîcheur de 4 pains. PVC: 1,90 € le sachet de 4 baguettes Navettes de Provence / Nos Régions ont du talent Les Festives / Florette Florette présente une gamme de salades festives. La collection se compose de 2 salades monovariétés, le cœur de laitue et la mâche, et de 2 salades mêlées. PVC: de 2,75 € à 2,80 € le cœur de laitue; 2,55 € le maxi mâche; 2,65 € le maxi mélange croquant et 2,85 € le maxi mesclun Bouteille Collector / Orangina La petite bouteille ronde est rhabillée pour l’hiver avec un ours et 3 pin-up: dame pingouin, husky et bouquetin. Les bouteilles Collector sont disponibles dans les magasins Monoprix et sur internet. PVC: 3 € l’unité Page 77 Ma Pâte à beignets / Croustipate Pour Mardi gras, Croustipate présente, au rayon traiteur frais, Ma Pâte à beignets, pour réaliser des bugnes, navettes ou pets de nonne. Elle permet de confectionner 20 beignets en seulement 3 minutes de cuisson. PVC: 1,60 € Les centre E.Leclerc présentent les Navettes de Provence, sous la marque de produits de terroir Nos Régions ont du talent. Il s’agit de biscuits au beurre aromatisés à la fleur d’oranger. PVC: 1,99 € Nidal Croissance / Nestlé Nestlé innove en lançant Nidal Croissance, le 1er lait de croissance sans sucres ajoutés. Son goût est moins vanillé. Il possède des acides gras essentiels pour favoriser le développement cérébral des bébés et contient du fer pour renforcer les défenses immunitaires. PVC: 5,52 € le pack de 4x500 ml Blédisoup’ Fromage / Blédina Pour faire découvrir à bébé les légumes tout en lui faisant plaisir, Blédina propose Blédisoup’ Fromage: un velouté de légumes du potager avec du gruyère fondu. Les soupes sont sans conservateurs et à teneur limitée en sel. PVC: 2,13 € le pack de 2 briques de 250 ml Confitures allégées / Douceur du Verger Les magasins E.Leclerc proposent à la marque Douceur du Verger, deux nouvelles confitures allégées: framboise et pêche. Elles sont commercialisées en pot de 340 g. PVC: 1,24 € pour la framboise et 1,01 € pour la pêche n° 1039 - 12 janvier 2009 77 78-1039-pointalaligne-BAT:PdV 8/01/09 17:44 Page 78 1 POINT À LA LIGNE | Le point de vue de Points de Vente Le bonheur des uns… peut aussi faire celui des autres ! L 11 1 Plus fort que pas cher… il y a gratuit! C’est l’idée qu’a eue un couple d’Alsaciens en développant le site internet donnons.org. Caroline Maréchal (28.82) cmarechal@siac.fr a période favorise le retour aux économies parallèles et au système D. Et les Français, fidèles à leur réputation de débrouillards tout-terrain, ont chacun une vision du bon plan maison pour booster leur pouvoir d’achat: faire ses courses à la ferme et favoriser les circuits courts, fréquenter assidûment les vide-greniers et autres cavernes de particuliers, favoriser les nouvelles surfaces alimentaires de déstockage moins chères que le hard-discount. Mais plus fort que pas cher… il y a gratuit! Et c’est l’idée qu’a eue un couple d’Alsaciens en développant le site internet donnons.org. En substance, il s’agit de permettre la mise en relation entre l’offre (des objets dont on souhaite se débarrasser) et la demande (de ceux qui ont vraiment très peu). Le résultat, après plus d’une année d’existence, se passe de commentaires : 50000 membres et autant d’objets échangés gratuitement, parmi lesquels des pianos et même un bateau. Une carte de la générosité permet de faire connaissance avec la France qui a le plus grand cœur (Franche-Comté, Lorraine, Ile-de-France) et celle qui a encore du mal à se lâcher: j’ai nommé le LiC.M. mousin… et Monaco!1 1Soldes Quand consommer devient une obligation… légale ! C 11 1 “De la sensation de faire de bonnes affaires, on verse dans le sentiment d’obligation.” Christelle Magaud (29.02) cmagaud@siac.fr 78 12 janvier 2009 - n° 1039 ’est l’événement de ce début d’année! Les soldes sont très intéressants! Depuis le 7 janvier, les commerçants bradent à tout va. Et n’hésitent pas à proposer -50 % dès les premiers jours; voire plus. Quitte à perdre de l’argent. Ainsi, une boutique dans le Marais, à Paris, propose un bon d’achat de 10 € pour acheter un tee-shirt à 9,99 €! On est bien loin de la vocation première des soldes! Pour la petite histoire, c’est en 1830, avec l’ouverture du premier grand magasin parisien, Le Petit Saint-Thomas (Eh non, ce n’est pas Le Bon Marché!), que les soldes sont nés. Au début des années 1900 furent ensuite créées les lois encadrant ces rabais organisés, mais c’est seulement en 1991 que la norme 2x6 semaines s’installe. Cette année, les règles du jeu ont changé: les soldes succèdent en effet à un véritable déchaînement de promotions, avant et après les fêtes de Noël. Les commerçants ont rivalisé d’imagination pour attirer le chaland: le centre commercial Carré Sénart (77) offrait, le premier jour, deux heures de gar- derie pour les enfants. Depuis la fin de l’année, Casino vous emmène en voiture faire vos courses dans ses hypermarchés… Bref, de la sensation de faire de bonnes affaires, on verse aujourd’hui dans le sentiment d’obligation: il faut consommer, sinon le pays va s’enfoncer encore plus avant dans la crise. Résignée, je vais donc accomplir mon devoir national. Avec zèle ! C.M. Et vous?1 1Service public Nouvelle ère télévisuelle, mais sans la pub ’est un soir d’octobre 1968, à 19h56, C que retentissait sur la première chaîne de l’ORTF le premier spot de publicité pour Régilait. Quarante ans après l’arrivée de la réclame commerciale sur les écrans du service public, c’est une nouvelle révolution que l’on vit depuis le 5 janvier. Eh oui, fini la publicité en soirée sur la télévision publique! Ceux qui en profitaient pour réchauffer une pizza ou coucher les enfants vont devoir mieux s’organiser… Désormais, le film du soir commence à 20h35 pétantes! Et cela ne va pas arranger les affaires des publicitaires. La tranche horaire de début de soirée était stratégique pour toucher un large public, et le bilan 2008 de la pub n’est pas glorieux. En effet, TNS Media Intelligence a mesuré une baisse des volumes publicitaires sur l’ensemble de l’année: la presse a vu son nombre de pages vendues chuter de 3,6%, de même le nombre de secondes commercialisées par la radio a dévissé de 5 %. Et les chaînes nationales de télévision enregistrent une baisse de 7,6 % de leur durée d’écrans publicitaires… Pour Nicolas Sarkozy, c’est promis, il ne s’agit pas de faire de cadeaux aux groupes privés. En attendant, sa réforme a rapidement donné un coup de fouet aux actions de TF1 et M6, avec respecM.A. tivement +7 et +14 %.1 11 1 1Donner à tout le monde “Fini la publicité en soirée sur la télévision publique! Ceux qui en profitaient pour réchauffer une pizza ou coucher les enfants vont devoir mieux s’organiser.” Mérième Alaoui (28.53) malaoui@siac.fr Prochaine parution lundi 26 janvier 2009 1 Alimentaire : dossier charcuterie libre-service 1 Non-alimentaire : dossier papeterie et écriture www.pointsdevente.fr Projet1:Mise en page 1 12/01/09 13:37 Page 1 ANNONCES CLASSÉES 1 — MTI RHONE ALPES — En Savoie 4 belles affaires à saisir, proches des stations ou en stations : Cash and Carry « station » CA : 1 M€, Viande, Volaille, Charcuterie. Bon bilan Grossiste, CA : 6 M€, Viande Charcuterie Grossiste, CA : 2 M€, Viande Charcuterie Grossiste, CA : 3 M€, Viande, Charcuterie En vallée du Rhône Grossiste, CA : 10 M€, Viande En région PACA, bord de mer Grossiste, CA : 15 M€, Viande, Volaille, Charcuterie. Bon bilan Idéal pour Bouchers Charcutiers de métier. Vous pouvez me joindre au 06.76.78.39.47 www.pointsdevente.fr n° 1039 - 12 janvier 2009 79 12/01/09 13:39 Page 1 En 2009, il arrive dans vos linéaires ... Distribué par : MASS MARKET COMPANY 5/7 place Aristide Briand - BP 407 - 38208 VIENNE cedex - Email : commercial@massmarketcompany.com Photos non contractuelles - Idéfi Création - Lyon Projet1:Mise en page 1