Novembre - La revue L`alimentation

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Novembre - La revue L`alimentation
1961
2011
50
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
VOLUME 51 | NOVEMBRE 2011 | 4,95 $
ENTREVUE AVEC
MARYSE VERMETTE
CHAÎNE
VOLONTAIRE
Saveurs
Les grands dossiers
En coulisse
LE MISO :
ART ET TRADITION
CHANGEMENT
DE CAP
LE CODE QR :
AU PLUS VITE !
POSTE PUBLICATIONS N° 40069320
ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 0834-2431
ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
L’ALIMENTATION
Une publication des
Éditions du marchand québécois,
fondée en 1961
VOLUME 51
NOVEMBRE 2011
7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5
Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170
Télécopieur 514 271-1308
www.l-alimentation.com
ÉDITRICE
Diane Beaudin
dbeaudin@l-alimentation.com
RÉDACTRICE EN CHEF
Karine Moniqui
redaction@l-alimentation.com
COLLABORATEURS
Michèle Foreman, Josianne Haspeck,
Judith Lussier, Denyse Perreault,
Françoise Pitt
PUBLICITÉ
Éric Faubert
adv@l-alimentation.com
Jeannine Letellier
publicite@l-alimentation.com
SOMMAIRE
4
5
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CALENDRIER
|
ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE
Chaîne volontaire
7
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SAVEURS
Le miso : art et tradition
9
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VISITE GUIDÉE
Marché Robert Tellier :
un IGA extra dans un décor de rêve
11
|
LES GRANDS DOSSIERS
Changement de cap
ADMINISTRATION
Président du conseil :
J. Gaston Raby
25
Adjointe administrative :
Nicole Pelletier
npelletier@l-alimentation.com
TIRAGE ET ABONNEMENT
Rosa Contrino
gestion@l-alimentation.com
1 an : 45 $ + taxes
INFOGRAPHIE ET CONCEPT
Le trafiquant d’images
|
3 QUESTIONS À…
Philippe Mollé
26
|
EN COULISSE
Le code QR : au plus vite !
28
|
PETITES SURFACES
Magasin général
30
|
QUOI DE NEUF ?
PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION
Transcontinental
POSTE PUBLICATIONS n° 40069320
ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 0834-2431
DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC
Les articles publiés dans L’alimentation relèvent
de la responsabilité exclusive de leurs auteurs.
Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise
que sur autorisation et doit porter la mention
« Reproduit de la revue L’alimentation ».
Notre magazine est imprimé
sur du papier composé de 30 %
de fibres recyclées
post-consommation.
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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BILLET DE LA RÉDACTION
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
VERT PÂLE
ET VERT FONCÉ
Les produits écologiques, sur les tablettes des supermarchés, se sont multipliés depuis quelques années. En épicerie, on parle volontiers d’éthique,
de responsabilité sociale et de protection de l’environnement. Mais dans
la conception de ces produits plus verts que vert, qu’en est-il? Plusieurs
se demandent maintenant si cette mode « écolo » n’est pas seulement
qu’une question de marketing… Certes, l’argument vert fait vendre. Mais
au-delà de toute cette stratégie commerciale, il doit y avoir, chez les entreprises qui mettent en marché ces produits, un désir profond de changer les habitudes de consommation des
citoyens, pour le bien-être de la planète. L’emballage de couleur verte doit définitivement céder la place à un
contenu plus vert. Au départ, un nettoyant biodégradable, un savon moins nocif pour nos cours d’eau, un détergent
sans composés volatils étaient considérés comme des produits verts. Aujourd’hui, on tente d’aller plus loin en
associant la composition du produit à son mode de fabrication, à son emballage, à son transport et à sa consommation. On tente de favoriser le produit local ou biologique, le commerce de proximité, l’élimination du suremballage, la consommation juste et responsable en condamnant le gaspillage, etc. Être vert, c’est tout ça!
METRO REMET 171 174,74 $
À NOURRIR UN ENFANT
À la suite d’une campagne de financement qui
s’est déroulée dans tous les supermarchés Metro
du Québec, du 18 août au 4 septembre derniers,
Metro a remis à Nourrir un enfant un chèque de
171 174,74 $. L’argent amassé servira à aider des
enfants dans le besoin, dans toutes les régions du
Québec. Soulignons que chaque don à Nourrir un
enfant est distribué à 100 % à des organismes
communautaires du Québec. Nourrir un enfant est
une initiative de L’OEUVRE LÉGER, qui en assume la
gestion. Sur la photo, de gauche à droite, on aperçoit
Richard Frenckuec, vice-président, opérations, ouest
du Québec, Metro; Lucie Lauzon, directrice du développement et des programmes au Québec,
L’OEUVRE LÉGER, et Patricia Davis, spécialiste service, opérations de détail, Metro.
Solutions écologiques
Protéger l’environnement, ce n’est pas qu’une responsabilité citoyenne. De plus en plus, les industries québécoises
sont pointées du doigt. Elles doivent faire leur part financièrement, mais aussi prouver aux consommateurs que
leurs « gestes verts » font partie d’une véritable politique d’entreprise. La pression est forte, mais nécessaire.
Pour poursuivre la réflexion, nous vous proposons donc, dans notre édition de novembre, un dossier sur les
solutions écologiques et une entrevue avec la présidente-directrice générale d’Éco Entreprises Québec, Maryse
Vermette. Et, question d’encourager ce qui se fait de meilleur au Québec, une toute nouvelle chronique en page
25 qui s’intitule « Bien de chez nous! » et qui présente des actualités d’Aliments du Québec ou des informations
sur nos producteurs locaux. Écolo de la terre à l’assiette, c’est ça le bon choix.
Karine Moniqui, rédactrice en chef
Votre tribune
Vous désirez commenter ce billet? Dirigez-vous vers notre site Internet à l’adresse
www.l–alimentation.com, sous l’onglet « Rédaction ». La parole est à vous!
CALENDRIER
LES 14 ET 15 NOVEMBRE 2011
LES 24 ET 25 MARS 2012
AMERICAS FOOD AND BEVERAGE SHOW
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC
Centre des congrès de Miami, aux États-Unis
www.americasfoodandbeverage.com
Centre des congrès de Québec
www.expomangersante.com
LE 24 NOVEMBRE 2011
DU 26 AU 29 MARS 2012
ÉVÉNEMENT MARKETING DU CTAC
ALIMENTARIA
Sheraton Centre-Ville, à Montréal
450 349-1521
www.conseiltac.com
Gran Via de Fira à Barcelone en Espagne
www.alimentaria-bcn.com
DU 15 AU 17 JANVIER 2012
WINTER FANCY FOOD SHOW
LE 17 ET 18 AVRIL 2012
SALON DÉPANNEURS, ÉPICERIES & CIE
Moscone Center à San Francisco aux États-Unis
www.specialtyfood.com
Palais des congrès de Montréal
www.salondec.com
DU 29 AU 31 JANVIER 2012
DU 9 AU 11 MAI 2012
SALON RENDEZ-VOUS HRI
SIAL CANADA
Place Bonaventure à Montréal
www.rendezvous-hri.com
Palais des congrès de Montréal
514 289-9669
www.sialcanada.com
DU 16 AU 26 FÉVRIER 2012
FESTIVAL MONTRÉAL EN LUMIÈRE
Volets Plaisirs de la table
514 525-5990
www.montrealenlumiere.com
DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2012
SIAL MIDDLE EAST
Abu Dhabi National Exhibition Centre
aux Emirats Arabes Unis
www.sialme.com
DU 16 AU 18 MARS 2012
EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL
Palais des congrès de Montréal
www.expomangersante.com
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Tous les événements de l’industrie
à l’adresse www.l–alimentation.com
L’ENTREPRISE LES CULTURES
DE CHEZ NOUS HONORÉE
Propriété de Louis-Marie Jutras et Michelle Rajotte
depuis 1979, l’entreprise Les Cultures de chez nous
a reçu les honneurs lors du gala régional de la remise
des prix de l’Ordre national du mérite agricole
(ONMA) qui se tenait en Mauricie le 21 septembre
dernier. L’entreprise du Centre-du-Québec s’est
ainsi démarquée dans la catégorie Or, en recevant
le deuxième rang national, en plus de recevoir la
mention de la relève féminine, en raison du travail
déterminé de Valérie Jutras, fille aînée du couple
propriétaire.
LE PROGRAMME METRO&MOI SOUFFLE
SA PREMIÈRE BOUGIE
Le programme de récompenses exclusif à Metro
metro&moi célébrait récemment son premier
anniversaire. Lancé le 30 septembre 2010 à travers
tout le Québec, metro&moi a déjà permis de réduire la facture d’épicerie de plus d’un million de
Québécois pour une valeur totale de 26 millions de
dollars. « Notre programme a dépassé nos objectifs
sur le plan du nombre d’adhésions, du pourcentage
de transactions effectuées avec la carte et de la
valeur moyenne du panier d’épicerie, » a commenté
Marc Giroux, vice-président marketing chez Metro.
En effet, huit mois après son lancement, metro&moi
célébrait l’adhésion de son millionième membre et,
après un an, il continue d’accueillir chaque jour de
nouveaux participants. Le programme metro&moi
a été développé sur la base d’un sondage effectué
en 2009 auprès de clients de Metro pour connaître
leurs attentes envers un programme de récompenses. L’exercice a permis de conclure qu’ils souhaitaient un programme simple, généreux, et qui
contribue à réduire la facture d’épicerie. Le programme metro&moi est une façon pour Metro de
remercier ses clients pour leur fidélité. Au-delà des
récompenses, il s’agit aussi de redéfinir la relation
des magasins d’alimentation avec la clientèle en
misant sur la reconnaissance et la simplicité.
Metro continuera d’innover avec son programme
metro&moi, qui est au coeur de sa stratégie d’entreprise, consistant à placer le client au centre de
toutes les décisions.
ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE
CHAÎNE VOLONTAIRE
EN MISANT SUR LE VOLONTARIAT, ÉCO ENTREPRISES QUÉBEC LANÇAIT, EN SEPTEMBRE DERNIER,
UN CODE VOLONTAIRE POUR L’OPTIMISATION DES CONTENANTS, EMBALLAGES ET IMPRIMÉS
AUQUEL PLUSIEURS ENTREPRISES QUÉBÉCOISES ONT TOUT NATURELLEMENT ADHÉRÉ.
mettent en marché se doivent d’être
efficaces. Une chaîne dont tous les
maillons seront scrutés à la loupe, pour
améliorer toujours l’expertise du Québec
en ce qui a trait à la gestion des matières
résiduelles.
Éco Entreprises Québec (ÉEQ) soutient
et représente les entreprises qui mettent en marché au Québec des contenants, emballages et imprimés dans
leur responsabilité de financer leur part
des coûts reliés à la collecte sélective
des matières recyclables. En effet, les
entreprises assujetties au régime de compensation sont tenues, par la loi, à compenser financièrement les municipalités qui offrent des services de collecte
sélective résidentielle. « Éco Entreprises
Québec représente plus de 2000 entreprises contributrices. Ce peut être, par
exemple, un manufacturier de produit
alimentaire qui est également propriétaire de la marque de commerce. Quand
l’entreprise manufacturière n’a pas de
place d’affaires au Québec, c’est le premier
fournisseur — distributeur, importateur
ou détaillant — qui assume ces coûts »,
explique Maryse Vermette, présidentedirectrice générale de l’organisme.
Mais le mandat d’ÉEQ va bien au-delà
de la mise en place d’une tarification
équitable pour toutes les entreprises du
Québec qui contribuent à ce régime. En
amont comme en aval, ÉEQ travaille notamment en partenariat avec les municipalités et RECYC-QUÉBEC dans le
but de favoriser l’augmentation des
quantités et la qualité des matières recyclables récupérées au meilleur coût
net possible. Vecteur de changement,
l’organisme privé sans but lucratif met
en place les outils nécessaires pour permettre aux entreprises d’assumer leur
part de responsabilité, et ce, durant tout
le cycle de vie des produits, du lieu de
vente au centre de tri.
Une responsabilité
toujours partagée
Au départ, il était question d’une responsabilité partagée entre les municipalités et les entreprises générant des
emballages, contenants et imprimés, à
raison d’une contribution à parts égales.
Cependant, le projet de loi no 88 adopté
en juin dernier augmente progressivement la part de financement des entreprises. Dès 2013, celles-ci assumeront
100 % des coûts nets reliés à la collecte
sélective. Maryse Vermette précise que
les municipalités assumeront encore
leur lot de responsabilités : « Tous les
coûts des municipalités ne seront pas
compensés. Leurs coûts nets admissibles seront les coûts du service de collecte, de tri et de conditionnement uniquement, déduction faite de tout gain
lié aux matières recyclées », précise-t-elle.
Mis à part un montant de 8,5 % des coûts
nets alloués pour les autres frais, les
municipalités assumeront leurs frais
administratifs, leurs dépenses relatives
à l’information, à la sensibilisation et à
Volontaire, et bien plus !
C’est dans cet esprit d’accompagnateur
qu’ÉEQ proposait dernièrement son
Code volontaire pour l’optimisation
des contenants, emballages et imprimés. Pour l’implantation du premier
volet de la Phase 1 du code volontaire,
ÉEQ a choisi de cibler les secteurs de
l’alimentation et de la santé et beauté,
desquels proviennent 80 % des produits
emballés mis en marché au Québec.
D’ici 2015, ce sont tous les secteurs d’activités qui auront été couverts par ce
code volontaire d’optimisation.
Lors de l’élaboration de ce code, trois
champs d’intervention ont été ciblés : la
réduction à la source, l’écoconception ›
l’éducation des citoyens, de même que
les coûts liés à l’achat de contenants
distribués aux citoyens, comme les bacs
roulants. « Les municipalités devront
dorénavant déclarer leurs coûts nets
dans un formulaire et y annexer un rapport de leurs vérificateurs externes. Ceuxci valideront que les coûts déclarés
soient bel et bien associés à la collecte
sélective et fassent partie des coûts nets
admissibles. C’est un processus qui laisse
ainsi moins de place à la subjectivité »,
ajoute Mme Vermette.
Les activités de relations gouvernementales de l’organisme sont alors de première importance. « Des décisions ont
été prises dernièrement par le gouvernement pour améliorer le régime de
compensation. Nous avons réussi à
faire inclure dans le projet de loi no 88
toute la notion d’efficacité et de performance. Par exemple, ce n’est pas parce
que les services de collecte sélective
coûtent plus cher à une municipalité que
nous compenserons automatiquement
ces frais supplémentaires. Nous avons
réussi à établir un facteur qui fait référence aux coûts, aux quantités de matière récupérée, à la localisation et à la
population d’une municipalité. La nonefficacité des services peut représenter
jusqu’à 20 % des coûts », soutient la
présidente-directrice générale. En clair,
aucune place à l’exagération. « C’est
une mesure incitative pour les municipalités à être performantes, car leur nonperformance pourrait leur coûter cher »,
ajoute-t-elle.
Pour que le système de collecte sélective soit performant, les municipalités
qui récupèrent les contenants ou emballages comme les entreprises qui les
AVIS DE NOMINATION
M. Eric R. La Flèche, président et chef de la direction de Metro inc., est heureux d’annoncer les nominations suivantes :
Mme Marie-France Gibson, CA, est nommée au poste de
vice-présidente, marques privées. Madame Gibson s’est
jointe à Metro au mois d’avril 2010. Elle a évolué au sein
d’entreprises importantes du secteur du détail et de l’alimentation et possède une solide expérience en marketing,
mise en marché et en marques privées. Elle détient un baccalauréat en administration ainsi qu’un MBA en marketing
de HEC Montréal. Elle est également membre de l’Ordre
des comptables agréés du Québec.
MARIE-FRANCE GIBSON
M. Gaétan Sauriol est nommé au poste de vice-président,
développement corporatif. Depuis son arrivée en 1982,
M. Sauriol a occupé des postes à responsabilités croissantes
dans le secteur des finances. De plus, il a joué un rôle stratégique dans les dossiers d’acquisitions de la Société. M. Sauriol
détient un baccalauréat en finance de HEC Montréal.
GAÉTAN SAURIOL
M. Richard Frenkcuec est nommé au poste de vice-président,
opérations de détail, bannière Metro, Ouest du Québec.
M. Frenkcuec s’est joint à Metro en 1992. Il possède une
solide expérience des opérations de détail et a été pendant
plusieurs années propriétaire franchisé d’un supermarché
Metro.
RICHARD FRENKCUEC
Metro inc.
Avec un chiffre d’affaires annuel dépassant 11 milliards $ et plus de 65 000 employés,
Metro inc. est un chef de file dans les secteurs alimentaire et pharmaceutique
au Québec et en Ontario, où elle exploite un réseau de plus de 600 marchés
d’alimentation sous plusieurs bannières dont Metro, Metro Plus, Super C et Food
Basics de même que plus de 250 pharmacies principalement sous les bannières
Brunet, The Pharmacy et Drug Basics.
L’ALIMENTATION
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PHOTO : MICHEL GUERTIN
Depuis son agrément en 2005,
par Karine Moniqui
ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE
et la recyclabilité. « On ne parle plus de la réduction
à la source exclusivement. Maintenant, ce n’est qu’un
volet des actions que les entreprises peuvent mettre
en place. Nous voulons, par ce code, créer un outil
facilitant la prise de décisions écoresponsables en
entreprise et mettre en place un cadre précis pour la
conception de nouveaux emballages », explique
Maryse Vermette.
ÉEQ incite donc les entreprises à penser au cycle de
vie des produits, à adopter des critères d’approvisionnement responsable, à améliorer le ratio emballage/
produit, à concevoir pour le transport, à améliorer le
scénario d’usage, à améliorer la recyclabilité et à communiquer avec le consommateur. Ces sept stratégies
proposées servent d’assises pour de meilleures pratiques en entreprise et pour l’optimisation des ressources.
Et le volontariat est absolument nécessaire selon ÉEQ.
« C’est toujours mieux de laisser aux entreprises l’opportunité de se prendre en main; de ne pas adopter
des règles mur à mur, qui font en sorte de créer des effets
pervers. La meilleure façon de travailler, c’est d’offrir
aux entreprises la possibilité de prendre des décisions,
de les assumer et de les appliquer », précise-t-elle.
Déjà, lors du lancement, onze entreprises québécoises
avaient signé le code volontaire, parmi lesquelles on
retrouve plusieurs manufacturiers et distributeurs
alimentaires (A. Lassonde, Cascades, Lavo, Le Groupe
Biscuits Leclerc, Metro, Olymel, Provigo et Sobeys
Québec). Ces entreprises sont maintenant invitées à
mettre en œuvre des actions adaptées à leurs réalités
et à témoigner, le temps venu, de leurs processus et
réussites. Au fil du temps, les bons coups des uns en
matière d’écoconception ou de réduction à la source
serviront à inspirer, d’une part, et à consolider, d’autre
part, les actions qu’un nombre grandissant d’entreprises québécoises accepteront de poser.
Si chaque Québécois…
Les entreprises ne sont pas les seules à être sollicitées
pour améliorer la performance du Québec en ce qui a
trait à la collecte sélective. Les citoyens sont, eux
aussi, invités à faire leur
part et à mettre au recyclage tous les emballages,
contenants et imprimés
qu’ils consomment. En
septembre dernier, Éco
Entreprises Québec et
RECYC-QUÉBEC lançaient
donc une campagne de
sensibilisation sur la collecte sélective.
Alors que le taux global
de récupération ne se
situait, en 1988, qu’à 20 %
dans la province, celui-ci
avait grimpé à 35 % en
1996. En 2010, il atteignait
65 %. Aujourd’hui, le Québec peut s’enorgueillir
d’avoir dépassé l’objectif
de 60 % fixé par le gouvernement en 2008. Avec
des messages télévisuels
simples et efficaces, cette
campagne vise à créer
une fierté collective par
rapport à la participation
des citoyens aux résultats
obtenus jusqu’à maintenant. Une seconde série
de publicités télévisuelles
explique aux citoyens que
s’ils récupéraient un seul
contenant de plus par
semaine pendant un an,
celui-ci pourrait servir à
fabriquer un autobus ou
un banc de parc, par
exemple.
Le site Internet de la campagne recreer.ca rappelle
que près de 90 % des
matières mises dans les
bacs sont valorisées aujourd’hui. De quoi faire
taire la rumeur selon laquelle ces matières mises
par les citoyens dans le bac
de récupération iraient,
dans les faits, à l’élimination.
La chaîne volontaire, allant
du fabricant au détaillant,
vient ainsi d’ajouter le
maillon important du
consommateur-acteur. Le
ruban de Möbius, adopté
comme logo universel des
matériaux recyclables, il y
a plus de 40 ans, prend ici
tout son sens. Les trois
flèches, en continu, prouvent une fois de plus que
rien ne se perd et qu’on
l’on peut toujours donner
une nouvelle vie aux matières recyclables.
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L’ALIMENTATION
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SAVEURS
LE MISO :
ART ET TRADITION
LE MISO EST UNE PÂTE FERMENTÉE, COMPOSÉE
DE FÈVES DE SOJA, D’UNE CÉRÉALE (RIZ,
par Michèle Foreman
ORGE OU SARRASIN), DE SEL ET D’EAU.
Le miso est un aliment frais, vivant et riche en enzymes. Prononcé « misso » en
japonais, cet aliment à haute teneur en protéines est plus que polyvalent. Sur les
rives de la Massawippi, dans les Cantons-de-l’Est, Suzanne Dionne et Gilbert
Boulay sont passés maîtres dans la fabrication artisanale du miso.
Le miso est connu en Chine depuis près de 2500 ans sous le nom de chiang; il
aurait été introduit au Japon au 7e siècle par un bouddhiste chinois. Au siècle suivant, la cour impériale du Japon possédait déjà un ministère chargé de la sécurité
alimentaire et le miso occupait une place importante. Il faisait même partie du
salaire des agents gouvernementaux, au même titre que le riz, le sel, le soya, les
fèves et les graines.
Une tradition japonaise
Environ 75 % des Japonais consomment un bol de soupe de miso le matin, un aliment stimulant et vivifiant. Son effet alcalinisant réveille le corps et l’esprit et fournit
une énergie de qualité qui durera jusqu’au repas du midi.
Dans son ouvrage JAPON publié aux Éditions de La Martinière, Kaori Endo propose une cuisine intime, où le miso constitue un ingrédient essentiel d’une cuisine
savoureuse et saine, celle qui a bercé le quotidien de l’auteure et de sa famille.
Si, dans son pays d’origine, un repas modèle se compose d’une soupe et d’un plat,
parfois deux, la soupe miso est des plus traditionnelles. Elle nous initie également
au raffinement d’une cuisine au rythme des saisons. Au Japon, on accueille le printemps avec les fleurs de pétasie cuisinées au miso et, au fil des saisons, on reconnait sans cesse le rôle du miso pour assurer la vitalité. Ce livre, aux illustrations
magnifiques, est un pur enchantement pour les sens!
L’art de la fabrication
Ne s’investit pas dans la fabrication du miso qui veut. Parions que peu aient envie
d’imiter Suzanne et Gilbert, tant ce procédé est non seulement laborieux, mais il
exige aussi des connaissances en matière de transformation agroalimentaire d’aliments naturels et biologiques, comme en possèdent les artisans des Aliments
Massawippi inc.
La fabrication du miso est basée sur l’hydrolyse enzymatique qui permet de scinder
les molécules complexes en molécules beaucoup plus simples. Par exemple, les ›
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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SAVEURS
« Nous sommes des artisans et c’est par conviction
profonde, animés des intentions les plus nobles, bien
au-delà de toute question de mode et de tendances,
que nous nous consacrons à la conception, au développement et à la fabrication d’aliments vivants, certifiés biologiques de la plus haute qualité qui soit, et
garantis sans OGM », avancent fièrement Suzanne et
Gilbert.
le grain soit enrobé d’un mycélium blanc. On obtient
alors le koji.
PHOTOS : MICHÈLE FOREMAN
protéines du soya et de la céréale complémentaire
sont scindées en acides aminés et en peptides de
basse densité pour les rendre plus digestibles et favoriser l’assimilation.
La première fermentation requiert un environnement
particulier : chaleur, humidité et conditions aérobies
(présence d’oxygène). Après ce stade, on combine le
koji aux autres ingrédients, on broie le mélange avant
de procéder à la seconde fermentation, qui doit se
faire en conditions anaérobies, soit sans oxygène.
Il faut compter trois jours pour réaliser toutes les
étapes de fabrication avant la mise en cuve pour la
seconde fermentation, laquelle peut durer entre une
semaine et deux ans, et souvent trois, selon le type de
miso recherché.
Dans la variété de miso, nous retrouvons le aka, miso
rouge fait de soja et de riz, le shiro, qui est blanc et
également fait de soja et de riz, le mugi, un miso brun
de soja et d’orge, et le hatcho, composé uniquement
de soja.
Des qualités nutritionnelles
plus qu’enviables
On peut lire dans The Book of Miso : « Il me semble
bien que le miso puisse être une des composantes les
plus importantes de l’alimentation d’un individu… J’ai
pu observer que, à de rares exceptions près, les familles
consommant du miso sur une base quotidienne ne sont
presque jamais malades », mentionnait Dr Shinichiro
Akizuki, directeur de l’hôpital Saint Francis à Nagasaki.
Suzanne Dionne et Gilbert Boulay, les maîtres-artisans du miso
Les misos des Aliments Massawippi sont fabriqués
selon un ancien procédé artisanal. Certaines étapes de
fabrication, auparavant oubliées ou mises au rancart
par les fabricants modernes, y ont été réinsérées pour
obtenir le nec plus ultra des misos.
Le miso résulte de la double fermentation d’une céréale, donc d’une source amidonnée, cuite à la vapeur
jusqu’à l’obtention du degré d’humidité optimal. Les
grains sont ensuite inoculés avec une souche d’Aspergillus oryzae et de lactobacilles, puis sont mis à fermenter pendant quelque 45 heures, ou jusqu’à ce que
Ce que nous devons comprendre est que le miso, en
plus d’avoir bon goût, contient tous les acides aminés
essentiels, ce qui en fait une source de protéines complète. Sa haute valeur nutritive réside aussi dans sa
teneur en vitamines du complexe B et en minéraux.
Le miso ne contient pas de cholestérol et son contenu
en lécithine permet même d’en contrôler le taux.
Une bombe de vitalité
Le miso non pasteurisé peut contribuer de manière
exceptionnelle au maintien et à l’amélioration de la
santé et de la vitalité.
Selon les études scientifiques, le miso contribuerait à
la prévention et au traitement de certains cancers,
notamment du sein, de la prostate, du système gastrointestinal ainsi que certains types de leucémie.
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
AVIS DE NOMINATION
AVIS DE NOMINATION
Madame Diane Beaudin, éditrice
de la revue L’alimentation,
est heureuse d’accueillir
au sein de l’équipe des ventes
madame Jeannine Letellier à titre
de conseillère publicitaire.
Le Conseil canadien du commerce de détail
(CCCD) a le plaisir d’annoncer la nomination de
Christian Bourbonnière, vice-président principal,
division du Québec, Metro inc., aux postes de
président du conseil exécutif du CCCD, division
du Québec et président du Conseil québécois
de la distribution alimentaire, une division du
CCCD.
M. Bourbonnière occupe cette fonction chez
Metro Inc. depuis septembre 2008. Ayant joint
la Société en 1997 à titre de vice-président fruits
et légumes, il a successivement assumé les postes
de vice-président fruits et légumes et boulangerie de 1999 à 2004, et de vice-président achats
mise en marché des produits frais de 2004 à 2008.
Le CCCD constitue le plus important regroupement de l’industrie du commerce de détail au
Québec. Celui-ci représente des détaillants indépendants, des chaînes régionales, nationales et
internationales de même que des marchands en
ligne. Les membres du CCCD œuvrent dans les
secteurs de la marchandise générale, de l’alimentation et des produits pharmaceutiques.
Ensemble, les membres du CCCD représentent,
au Québec, plus de 80 % du volume total de vente
de ce secteur économique. Avec plus de 20 000
points de vente et plus de 500 000 emplois dans
toutes les régions du Québec, soit 12 % des
emplois de la province, le commerce du détail
constitue un secteur d’activité économique de
première importance.
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Mme Jeannine Letellier
conseillère publicitaire
Madame Letellier jouit d’une
grande expérience dans l’industrie
des médias. Elle a occupé des
postes de gestion, de création
et de représentation, notamment
au sein de TVA Ventes et
Marketing inc. Elle possède
également une bonne expérience
en développement de clientèle
en agence et en média écrit.
Reconnue pour son approche
proactive et son sens de l’initiative,
elle saura contribuer au développement stratégique de la clientèle
de la revue L’alimentation.
Les membres du conseil
d’administration, le personnel
et les collaborateurs de la revue
lui souhaitent la bienvenue
et tout le succès possible.
Le miso de chez nous
Il peut atténuer les symptômes de la ménopause, favoriser l’élimination des toxines (radiations, métaux lourds,
radicaux libres, tabac), aider au contrôle du taux de
cholestérol, réduire les risques de maladies cardiovasculaires, aider à surmonter les intolérances alimentaires, aider à prévenir ainsi qu’à réduire l’hypertension, réduire l’incidence des problèmes digestifs et
protéger l’organisme contre les agents pathogènes
(salmonelles, E. coli, Shigella, C. difficile et staphylocoque doré, notamment).
Le miso est un nutraceutique qui contient des organismes probiotiques. Les lactobacilles et les autres
micro-organismes contenus dans le miso sont des
probiotiques, donc des bactéries qui peuvent avoir des
effets bénéfiques sur la santé et le bien-être d’une personne en lui fournissant des substances bioactives,
comme des enzymes, ou en provoquant des modifications bénéfiques à la microflore intestinale.
Le miso au quotidien
Malgré l’association aux coutumes orientales, le miso
s’intègre facilement dans le quotidien. Son goût est
agréable, et il peut remplacer le sel dans bon nombre
de préparations.
« Dans notre atelier artisanal, nous fabriquons du
miso et du miso-damari (tamari de miso) biologiques,
non pasteurisés et de longue fermentation, depuis juin
2000. Nous sommes la seule entreprise canadienne à
l’est de Toronto à fabriquer ces produits », se plaît à
dire Gilbert.
Les produits d’Aliments Massawippi comprennent les
misos biologiques non-pasteurisés : de soya et de riz
(3 ans), de soya et d’orge (3 ans), le Terroir des
Cantons-de-l’est (soya et avoine — 3 ans), le miso à la
japonaise (contenant 5 algues, 3 champignons, épices
et fines herbes — 3 ans), le miso des Cantons (ail et
fines herbes — 3 ans), le Miso-damari cru (tamari de
miso non pasteurisé) et le Miso de soya et de riz, biologique et non pasteurisé, cuvée spéciale de 5 ans
d’âge.
L’ouvrage Le miso plus qu’un aliment… la vie
détaille les bénéfices du miso et contient une quarantaine de recettes. Ce livre est également disponible
auprès des artisans.
Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet
des producteurs cités dans cet article, nous vous invitons
à communiquer avec l’auteure à l’adresse
mimi.foreman22@gmail.com.
VISITE GUIDÉE
MARCHÉ ROBERT TELLIER :
UN IGA EXTRA DANS UN DÉCOR DE RÊVE
ON A REMUÉ CIEL ET… TERRE (C’EST LE CAS DE LE DIRE) POUR NICHER CE SUPERMARCHÉ
SUR UN REMBLAI, EN PLEIN CENTRE-VILLE DE SAINTE-AGATHE-DES-MONTS.
LE COUP D’OEIL EST SPECTACULAIRE, AUTANT À L’EXTÉRIEUR QU’À L’INTÉRIEUR.
Facteurs de succès
« Ce qui fait notre force, c’est la qualité et la variété
des produits que nous offrons, souligne M. Tellier.
Ensuite vient l’excellence du service. Nous tenons
des réunions sur une base régulière pour motiver
notre personnel. Il faut leur communiquer notre
enthousiasme, notre désir de gagner. Sonia
Champagne, notre assistante-directrice, est une
spécialiste en la matière. Elle sait l’importance des
petites attentions qui font toute la différence
auprès de la clientèle. » Proprio, directeur, gérants,
commis, emballeurs, tous doivent avoir à coeur
la qualité du service. « Et les cadres doivent prêcher
par l’exemple, déclare le proprio. Pas de laisser-aller.
Pas de mollesse. Il faut maintenir la rigueur, la propreté
partout, le prêt-aux-affaires en tout temps. »
40 ans dans l’alimentation
Les parents de Robert Tellier et ses oncles avaient
tenu des magasins IGA dans les années soixante-dix.
Il a commencé au bas de l’échelle, avec eux, jusqu’à ce
qu’il décide d’acheter un commerce rue Lajeunesse, à
Montréal, en 1985; un petit magasin de 4000 pi2 qu’il a
gardé cinq ans. En 1990, il se porte acquéreur d’un
IGA de 11 000 pi2 à Bellefeuille, magasin relocalisé en
2006 pour devenir un IGA extra de 41 000 pi2. Les dirigeants de Sobeys Québec l’approchent en 2001 pour
qu’il ouvre un IGA à Mont-Tremblant, un commerce
de 37 000 pi2. Puis, c’est la grande aventure du supermarché de Sainte-Agathe-des-Monts, ouvert en avril
2011. Un investissement total de onze millions.
Mener de front trois magasins ne l’effraie pas le moins
du monde. «J’ai une superbe équipe et un directeur
sur place à chacun des magasins, précise-t-il. Le
secret, c’est de dénicher les bonnes personnes, les
meilleures. C’est possible, et ça fonctionne. » Robert
Tellier n’est pas peu fier de représenter la deuxième
Le proprio, Robert Tellier, près du magnifique torréfacteur à café.
génération des Tellier qui ont œuvré dans l’alimentation
depuis quarante ans.
La nouvelle génération IGA extra
Un design signé Chagall. Des teintes entièrement nouvelles, plus foncées au plafond, qui descendent sur le
pourtour des murs en tons plus adoucis. Des bandes
de céramique vitrifiée, aux teintes vivifiantes et différentes selon les rayons, bleu pour la poissonnerie,
couleur de blé pour la boulangerie, etc. Du bois de
merisier pour son côté chaleureux, du fini-brique très
tendance. Partout, une imagerie se rapportant au rayon
qu’elle définit — le maraîcher dans les fruits et légumes, le pêcheur dans la poissonnerie, etc. — pour rappeler la présence de l’homme jusqu’au panier d’épicerie.
Une grande fresque régionale représentant la piste ›
Le décor n’est pas étranger au succès, loin s’en faut.
WOW! Que c’est beau! Ici, clients et employés sont
gâtés. Les uns assistent à une belle pièce de
théâtre quand ils y viennent, les autres la vivent
tous les jours. « Dans ce métier, il faut être une
coche en avant des autres, conclut Robert Tellier.
Il faut donner aux clients des raisons de décrocher
de la concurrence. »
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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PHOTOS : DIANE BEAUDIN
Le défi était de taille : trouver, pour un magasin de
la nouvelle génération des IGA extra, l’emplacement
idéal dans un environnement de collines et de verdure.
On l’a construit à flanc de montagne et, fait pour le moins
inusité, au-dessus de bureaux occupés par le gouvernement provincial. Ce qui ne fut pas une mince affaire,
car il a fallu s’adapter à la topographie locale, sans abîmer
le paysage. À droite du supermarché, on a élevé un véritable mur avec les roches déplacées pour créer les
surfaces planes nécessaires à l’édification du commerce
et des espaces de stationnement. Le résultat est plus
qu’impressionnant. À l’approche, on ne peut détacher
son regard de ce supermarché sur promontoire flanqué
dans la beauté laurentienne.
par Françoise Pitt
VISITE GUIDÉE
La poissonnerie, attirante et théâtrale, surmontée d’une fresque
représentant un pêcheur.
Les fruits et légumes, rayon-vedette des nouveaux IGA extra.
Au mur, du fini-brique très tendance.
Vue spectaculaire sur les mets préparés, offerts en portions
individuelles ou familiales.
cyclable du P’tit train du Nord. « L’éclairage est ici savamment utilisé pour mettre en évidence un élément
ou un service précis et la diversité des produits », spécifie
Élise Fradellin, directrice, département du design,
chez Chagall.
en portions individuelles ou familiales. Au menu du
midi, trois choix de menus. Un petit bistro attenant
peut accueillir 25 personnes. Suit la boulangerie avec
une grande variété de pains cuits sur place, en vrac, de
marques maison Compliments et Sensations, de viennoiseries, etc. On y retrouve des pains artisanaux de
boulangeries de la région, la Boulangerie Boivin de
Sainte-Agathe notamment. Un splendide comptoir de
gâteaux de fête et d’événements spéciaux retient l’attention. Ces véritables œuvres d’art sont signées d’une
pâtissière-décoratrice émérite, Anne-Marie Balestras.
les produits régionaux et biologiques sont intégrés
dans les divers rayons.
Les nouveaux systèmes de réfrigération mis de l’avant
par Sobeys Québec constituent l’une des caractéristiques importantes de cet aménagement. « Depuis deux
ans, nous avons éliminé les fréons de tous nos supermarchés, explique Simon Bérubé, directeur principal,
Aménagement commercial, Sobeys Québec. Notre
système au CO2 est d’une efficacité incroyable et sans
danger pour l’environnement. Nous partageons cette
expertise avec les grands distributeurs alimentaires
mondiaux, notamment de France et des États-Unis. »
Simon Bérubé ajoute que les nouveaux comptoirs à
bas profil et les comptoirs tombeau à couvert coulissant
pour les surgelés permettent à la fois la bonne conservation des produits et de l’énergie.
2
Le magasin affiche une superficie totale de 41 000 pi ,
dont 31 000 pi2 de surface de vente et 10 000 pi2 d’entrepôt
et de chambres froides. À l’ouverture, les clients étaient
tout simplement ébahis. « Les clients apprécient la beauté de l’endroit, le décor, les couleurs, l’espace dans les
allées, la modernité du concept », dit-il. Malgré l’amplitude des lieux, il s’y dégage une ambiance chaleureuse. L’ensemble donne l’impression d’un grand marché
public où tous les rayons sont facilement repérables.
Un effet théâtral très réussi pour attirer et retenir le
regard.
Dès l’entrée, nous accueille un comptoir de sushi
Mito. À droite, le rayon des fruits et légumes avec ses
comptoirs-tablettes qui forment un véritable mur de
couleurs et de fraîcheur. Ici, disponibilité et qualité sont
à l’honneur. À noter, les nouveaux barils de présentation
en bois qui s’emboîtent les uns dans les autres, de sorte
qu’il n’y a plus d’espace perdu. À gauche, le comptoir
du prêt-à-manger, avec sa panoplie de mets cuisinés,
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Huit bouchers travaillent au comptoir de service des
viandes, dont trois pour répondre aux demandes de
coupes spéciales. On y offre, en plus des produits usuels,
le bison, le veau de Charlevoix, le poulet biologique
de Mont-Laurier, les saucisses maison. La charcuterie,
centrale et spacieuse, présente une panoplie de beaux
produits, en plus des spécialités haut de gamme
signées Sensations. Le comptoir des fromages, dans
son nouveau concept à bas profil, offre plus de 300
sortes de fromages, dont beaucoup fabriqués au Québec.
Plusieurs de ces derniers proviennent de fromageries
de la région, Mont-Laurier, Mirabel et Saint-Guillaume
notamment.
Impossible de manquer la poissonnerie, attirante et
théâtrale, avec ses comptoirs montés de main de
maître par des poissonniers de métier. Les clients sont
sûrs d’y trouver tous les poissons et fruits de mer
qu’ils recherchent, en plus d’une vaste gamme de
poissons marinés prêts-à-cuire.
Le nouveau concept IGA extra a mis de l’avant ces étalages cassés, pour briser la monotonie, dans la section
Santé-beauté. Un florilège de produits de beauté, un
éclairage subtil, un look épuré. On a l’impression de
se retrouver dans une pharmacie. Le rayon des bières
n’est pas en reste avec une chambre froide de 900 pi2
et six portes et 28 pi2 de comptoirs ouverts pour des
bières de spécialité, de microbrasseries et autres. Tous
Onze caisses de sorties, dont deux à la courtoisie.
Cinquante-huit portes de surgelés. Heures d’ouverture :
de 8 à 22 heures, sept jours/semaine et… 365 jours par
année. « Nous sommes dans une zone touristique,
explique le proprio. Sainte-Agathe-des-Monts est la
plaque tournante des Laurentides. »
Au coeur des Laurentides
Sainte-Agathe-des-Monts compte plus de 10 000 habitants, auxquels s’ajoute 5000 en saison. Située au cœur
de la région touristique des Laurentides, la ville de SainteAgathe demeure unique avec, en son centre, le magnifique lac des Sables. Les Agathois se sentent privilégiés
de vivre dans un environnement aussi enchanteur, un
décor naturel de montagnes, de lacs et de forêts.
Outre de Sainte-Agathe-des-Monts, la clientèle du
Marché Robert Tellier provient d’un rayon d’une vingtaine de kilomètres à la ronde : Saint-Adolphed’Howard, Val-Morin, Val-David, Saint-Donat, etc. Les
résidants de Sainte-Agathe-des-Monts y sont un peu
plus âgés que dans la moyenne des municipalités du
Québec. La ville laisse entrevoir une population vieillissante. Du centre-ville, ce sont surtout des retraités
qui viennent faire leurs emplettes au supermarché.
Des alentours, ce sont des travailleurs de la construction, du commerce de détail, de la restauration et de
l’hôtellerie, des professionnels de la santé, des jeunes
familles établies en région.
Cent employés, dont 55 à temps complet et 45 à temps
partiel, une équipe du tonnerre, aux dires du proprio.
Manifestement, cadres et employés ont l’air plus
qu’heureux de travailler dans un si bel environnement. À n’en pas douter, on a réalisé là l’un des plus
beaux supermarchés du Québec et on l’a intégré dans
un décor de rêve. Une réussite totale.
Les grands dossiers
CHANGEMENT
DE CAP
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|
|
Les solutions écologiques
Les saveurs du monde
Les produits santé
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
Les solutions écologiques
FEU VERT !
NOUS AVONS BEAUCOUP PROGRESSÉ EN MATIÈRE D’AMÉLIORATIONS VERTES.
APERÇU DES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS… ÉCOLOGIQUES !
par Denyse Perreault
En 2011, les fabricants d’emballages multicouches pour
les cartons de lait et de jus ont par exemple mis sur
pied le Conseil canadien des manufacturiers de cartons multicouches. Les membres fondateurs sont Elopak,
Evergreen Packaging, SIG Combibloc et Tetra Pak,
chefs de file canadiens de la fabrication de contenants
aseptiques et à pignon. Ces sociétés fabriquent et
commercialisent des systèmes de traitement et d’emballage qui sont à la fois pratiques, sécuritaires et écologiques. Elopak est l’un des premiers fournisseurs de
systèmes d’emballage au monde pour les produits alimentaires liquides. Il développe, fabrique et commercialise des systèmes complets pour le conditionnement
de produits alimentaires liquides non gazéifiés.
Evergreen Packaging est un chef de file mondial de
l’emballage, qui crée des solutions de conditionnement
sur mesure, à base de fibres, pour préserver la fraîcheur des produits et faciliter la différenciation des
marques.
SIG Combiblocs offre de son côté des solutions d’emballage aseptiques entièrement intégrées, lesquelles
comprennent des systèmes de remplissage, des matériaux d’emballage innovateurs et des systèmes d’ouverture des plus efficaces, de même que des services
techniques et de marketing. Tetra Pak est le chef de
file mondial en matière de solutions d’emballage et de
transformation de la nourriture. L’entreprise travaille
en étroite collaboration avec ses clients et ses fournisseurs afin de leur offrir des contenants sécuritaires,
novateurs et écologiques.
Récapitulons. Nombreux sont les épiciers, nous
dit-on chez Recyc-Québec, qui se sont engagés activement dans le programme Ici on recycle et qui ont, ce
faisant, consenti des efforts importants pour l’atteinte
de l’objectif « Déchet zéro au boulot ». Rappelons que
la multiplication, au quotidien, de petits et grands gestes verts, peut s’effectuer à tous les niveaux. Réduire
l’impression du papier au strict nécessaire, configurer
les imprimantes et les photocopieurs pour l’impression recto verso par défaut, employer le verso vierge
des documents pour prendre des notes, privilégier les
projections informatisées lors des réunions, en lieu et
place du recours aux documents en papier, autant de
moyens de réduire la consommation de papier et,
donc, de contribuer à la sauvegarde des arbres.
Le programme « Déchet zéro au boulot » invite également à réemployer au maximum tant les chemises de
rangement que les cartables ou les enveloppes et à
favoriser l’achat de produits durables, rechargeables, à
contenu recyclé et recyclable, qu’il s’agisse de stylos, de
papier collant, de piles, de cartouches d’encre… L’emploi
de vaisselle durable à la place de vaisselle jetable permet d’éviter l’emploi de grandes quantités de plastique.
Recyc-Québec préconise aussi la réduction du gaspillage de nourriture, pour cesser de nourrir les poubelles
et dresse, notamment, un portrait de la boîte à lunch
écologique, dans laquelle on laisse de côté les aliments
vendus en portions individuelles, et ce, malgré leur
dimension pratico-pratique. Sur le site Internet, on
mentionne que le Québec produit assez de résidus
pour remplir, chaque jour, l’équivalent de 5 millions
de sacs à ordure. Ce qui n’est pas rien.
En poussant plus loin cette logique de récupération,
on invite quiconque produit des surplus alimentaires
comestibles à recourir aux services d’organismes comme La Tablée des chefs. Cette organisation, on s’en
souviendra, sert de pont entre les producteurs de surplus alimentaires et les organismes chargés de les
redistribuer.
Rappelons que l’emploi de sacs réutilisables s’est répandu comme des petits pains chauds. Selon un sondage Léger Marketing, mené en début d’année, il
semble que 90 % des Québécois se disent abonnés aux
sacs réutilisables. Mais d’aucuns, tel Nazzareno Bulette,
dans sa chronique « Virage vert » de l’édition de maijuin 2011 de Flèche Mag, se questionnent sur la verdeur effective de certains d’entre eux. Il y mentionne
que la plupart ne sont pas recyclables dans leur totalité, puisqu’encombrés de poignées en tissu, d’œillets
métalliques, de coutures de renforcement, de parois
en polyester ou d’autres matériaux qui ne sont pas
admis dans le processus de recyclage. M. Bulette rappelle cependant que la majorité des sacs en plastique
à usage unique utilisés dans les épiceries sont recyclables et qu’il est important, pour les autres, de privilégier les sacs fabriqués au Québec, contenant peu
d’encre et composés d’un seul matériau recyclable.
Pour aller plus loin
Les épiciers contribuent donc de façon importante à
l’amélioration de nos habitudes individuelles et collectives, afin de les rendre moins nocives pour l’environnement. Recyc-Québec souligne que le prochain défi à relever dans le domaine de la distribution alimentaire est celui de l’emballage. Le suremballage est à proscrire, mais un tel changement de
cap ne pourra se faire en deux temps trois mouvements, puisqu’il s’agira de modifier des habitudes bien
ancrées, tant du côté des fabricants et des distributeurs que des consommateurs. Il n’en demeure pas
moins que, depuis quelques années, certaines entreprises ont sérieusement mis la main à la pâte pour
améliorer la situation.
Les épiciers contribuent
de façon importante à
l’amélioration de nos habitudes
individuelles et collectives,
afin de les rendre moins
nocives pour l’environnement.
Leur but commun est de faire progresser les solutions
de recyclage durables au Canada, grâce à la promotion des technologies de recyclage et des programmes
locaux de récupération, pour mieux détourner ces emballages des sites d’enfouissement. Elisabeth Comere,
directrice de l’environnement et des affaires gouvernementales chez Tetra Pak, indique que, tout comme
ses pairs, l’entreprise tâche de réduire l’empreinte
écologique de ses produits à plusieurs niveaux. « Les
contenants multicouches sont essentiellement constitués de carton fabriqué à partir de bois, une ressource
renouvelable et renouvelée, résume-t-elle. Ils ont une
empreinte carbone faible et sont recyclables. Les recherches menées par l’industrie montrent que ces contenants figurent, tout au long de leur cycle de vie, parmi
les solutions de conditionnement les plus écologiques
sur le marché. De plus, une fois récupérés, les cartons
multicouches déjà utilisés peuvent revivre. La fibre de
carton recyclé est une matière première précieuse pour
de nombreux marchés, dont celui du papier tissu et
d’autres produits de papier recyclé. On peut également
l’employer dans la fabrication de produits industriels
et commerciaux. »
Tetra-Pak et ses partenaires du Conseil sont résolus à
améliorer la performance environnementale du carton, en collaboration avec toute la chaîne de recyclage,
en mettant par exemple sur pied une infrastructure ›
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
durable pour le recyclage des cartons multicouches.
Pour y arriver, le Conseil va collaborer avec les centres de tri pour s’assurer que les cartons multicouches
puissent être séparés en grades distincts. Il souhaite
aussi faciliter la mise sur pied de marchés et débouchés solides nord-américains pour les produits issus
du carton recyclé. La sensibilisation des consommateurs
fait partie du processus, tout comme le partage des connaissances et de l’expertise industrielle de ses membres avec les gouvernements, afin de promouvoir l’atteinte d’objectifs réalistes de récupération de matières
qui autrement finiront du côté des déchets.
« Même si nous sommes fiers du profil environnemental de nos produits et malgré notre résolution d’optimiser la gestion de la fin de la vie utile des cartons
multicouches usagés, nous ne pouvons y arriver seuls,
ajoute Elisabeth Comere. C’est pourquoi le Conseil
entend inciter les propriétaires de marques, les distributeurs et les divers partenaires de la chaîne de
recyclage (municipalités, trieurs et recycleurs) à
soutenir le recyclage des contenants
aseptiques et à pignon. Nous allons
également contribuer à l’éducation et à la
motivation de la population, pour l’encourager à utiliser les infrastructures de recyclage et à
jouer un rôle accru dans l’accroissement des
taux de recyclage des cartons multicouches. Nous avons encore du pain sur la
planche à ce chapitre puisque, en dépit du
fait que presque 94 % des municipalités ont accès
à des installations de récupération des cartons multicouches, des données provinciales indiquent qu’à
peine plus de 40 % de ces cartons sont recyclés à
l’échelle du pays. »
Le développement durable fait littéralement partie de
l’ADN, précise encore Elisabeth Comere, qui souligne
que Tetra Pak a entrepris une série d’activités, y compris dans les écoles, afin de sensibiliser la population
à l’importance du recyclage. Toutes les actions mises
en place font partie de la stratégie appelée Environnement 2020. Tetra Pak célèbrera ses soixante années
d’existence en 2012.
De bonnes pratiques
Après le contenant, le contenu. Steven Sage, directeur
général, développement durable et innovation pour
Produits Kruger, mentionne que l’entreprise a reçu, en
2011, la certification FSC (Forest Stewardship Council)
qui coiffe les bonnes pratiques en matière de gestion
forestière durable, pour plusieurs produits de marque
Cashmere, Purex, Sponge Towels, Scotties et White Swan.
« Considérée comme la norme sociale et environnementale la plus stricte de l’industrie forestière, la certification FSC est reconnue par les plus importantes
organisations internationales, nationales et locales
versées dans la protection de l’environnement et des
populations indigènes, dont Greenpeace, le World
Wild Life, le Sierra Club et la Fondation David Suzuki,
précise M. Sage, non sans mentionner que Kruger agit
à titre de commanditaire officiel de Nature Canada
depuis 2005. La certification de la chaîne de traçabilité
(CoC) du Forest Stewardship Council est accordée
par Rainforest Alliance dans le cadre de son programme Smartwood. Kruger a amorcé cette conversion
verte à partir de 2008, afin de mettre en place toutes
les étapes nécessaires pour l’atteinte de ces objectifs.
Plus spécifiquement établi à partir de 2010, notre programme 2015 Développement durable comporte neuf
objectifs. L’obtention de la certification FSC était le
premier d’entre eux. La certification s’appliquera à environ 40 % des produits de consommation et hors
foyer de Produits Kruger. J’aimerais également préciser
que les consommateurs n’auront pas à subir d’augmentation des coûts pour les produits certifiés. »
Les neuf objectifs quantifiables de Kruger pour réduire
son empreinte écologique de manière significative
s’appliquent aux fibres, à l’emballage, à l’eau, à l’énergie, au transport, aux déchets et aux émissions de gaz
à effet de serre. Les efforts consentis par Kruger ont,
à ce jour, permis de les réduire de 9 %. On constate aussi
une diminution de la consommation d’énergie de l’ordre
Rock Brodeur, directeur des ventes et marketing
Courriel : info@bazinet-taylor.ca
4750, rue Bourg
Saint-Laurent (Québec) H4T 1J2
T : 514.735.3627 / 1.888.829.5672
F : 514.735.9860
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L’ALIMENTATION
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2980, rue Watt, local 14
Sainte-Foy (Québec) G1X 4A6
T : 418.659.7170
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
de 2,6 %. « Cela semble peu, mais c’est très significatif, si l’on tient compte de l’envergure de Kruger,
conclut M. Sage. Prenons l’exemple de notre usine de
Gatineau, où une nouvelle technologie de récupération de la chaleur a permis d’abaisser notre consommation d’énergie. À New Wesminster, en ColombieBritannique, nous avons implanté une technologie de
gazéification de la biomasse. À Memphis, au Tennessee,
nous avons pu réaliser une économie de l’ordre de 332
millions de litres d’eau… Chaque geste compte dans
l’atteinte de nos objectifs. »
Révolution
Branle-bas de combat également chez Cascades
Groupe Tissu, qui a mené à bien une petite révolution
dans son domaine, en acquérant la technologie Atmos
de Voith, afin de produire un papier hygiénique de qualité supérieure à partir de fibres recyclées. Suzanne
Blanchet, présidente et chef de la direction de Cascades
Groupe Tissu, rappelle que l’entreprise a cru au développement durable bien avant que ce soit à la mode.
Le fait d’investir dans une technologie permettant de
produire un papier de
qualité Premium et Ultra,
tout en étant encore plus
respectueux de l’environnement, s’inscrit en droite
ligne dans la philosophie
de l’entreprise.
Premier manufacturier en
Amérique du Nord à détenir cette technologie, à
son usine de Candiac,
Cascades a consenti des
investissements dont l’envergure totale pourrait
dépasser les 30 millions
de dollars. Les personnes
à la recherche de produits
de qualité supérieure fabriqués avec un apport
moins élevé de fibres,
d’énergie, d’eau et de produits chimiques que tout
autre procédé de fabrication de papier seront
comblées. Quatrième plus
important manufacturier
de papiers tissu en Amérique du Nord, Cascades
pro pose les marques
Cascades Enviro® et North
River®.
Nouvelle bouteille
écolo
Du côté du secteur des
boissons gazeuses, on
remarque aussi diverses
innovations au chapitre
de l’emballage. Ainsi, le
marché a récemment accueilli la bouteille 7UP
EcoGreenMC, première bouteille de boisson gazeuse
faite de plastique PET
recyclé à 100 %. Lancée
par PepsiCo Breuvages
Canada, elle représente
une percée majeure dans
ce secteur. L’entreprise a
trouvé le moyen de combiner une technologie
existante avec les meilleures sources de plastique PET recyclé et les
techniques de traitement
les plus poussées. Le
résultat est une bouteille
faite de plastique PET
recyclé à 100 % de qualité
alimentaire et conforme
aux exigences règlementaires. La création d’une
bouteille faite de plastique
recyclé à 100 % destinée ›
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
Le média de l’industrie alimentaire québécoise
aux boissons gazeuses constitue un plus grand défi à relever que lorsqu’il s’agit
d’une bouteille pour des boissons plates, étant donné la contrainte exercée par la
pression du gaz carbonique sur les matériaux. « Après trois années de recherche et développement qui ont abouti à la mise au
point de cette bouteille, PepsiCo Breuvages Canada sera en mesure de réduire la
quantité d’utilisation de plastique vierge d’environ six millions de livres au cours
d’une année », explique Richard Glover, président. L’Association des recycleurs de
plastique post-consommation a publié, en 2010, des études estimant que cette
réduction de l’utilisation du plastique vierge entraînera une diminution de plus de
30 % des émissions de gaz à effet de serre et de plus de 55 % d’utilisation de l’énergie,
selon les niveaux de production actuels de 7UP.
En feuilles
Avec son détergent à lessive en feuilles de marque Dizolve, Prelam joue aussi la
carte de la diminution de plastique dans les emballages, puisqu’il en faut 85 %
moins que dans le cas des détergents liquides et que le carton utilisé est recyclable.
Luc Jalbert, cofondateur et vice-président de Prelam, rappelle aussi que le détergent liquide concentré requiert deux fois plus d’espace, lors du transport, tandis
que les détergents en poudre en nécessitent trois fois plus. « Ainsi, pour transporter une même quantité de détergent en feuilles entre Moncton, où nous sommes
basés, et Montréal, il faudrait 390 litres d’essence diesel de moins que dans le cas
du détergent liquide, ce qui correspond à des émissions de gaz à effet de serre de
1 040 kg. Si l’on parle de savon en poudre, on arrive à une économie de 780 litres
d’essence et à 2 080 kg d’émissions en moins. »
LA SEULE PUBLICATION
DE L’INDUSTRIE
CERTIFIÉE CCAB
www.l-alimentation.com
LES GRANDS DOSSIERS
L’entreprise du Nouveau-Brunswick, qui anticipe incidemment une croissance de la
demande au niveau international, a récemment démarré la fabrication de son savon
à lessive en feuilles de marque DizolveTM à Moncton. Elle a aussi lancé un format de
32 brassées pour les fragrances Sans parfum, Linge frais et Lavande. Ce détergent
peut être employé en eau froide et il est des plus faciles à transporter en voyage,
tout comme l’éliminateur d’odeurs Just’a Drop, premier produit a avoir été mis au
point par Prelam, qui s’attaque aux odeurs gênantes dans la cuvette des toilettes.
Darlene Kinnear, directrice des communications, rappelle qu’il suffit d’une ou deux
gouttes versées dans la cuvette avant de l’utiliser, pour que le film formé à la surface de l’eau neutralise les odeurs désagréables, en laissant plutôt flotter un léger
parfum. « Nous ne publicisons pas d’autres usages de purification d’air, mais j’ai procédé à quelques expériences après qu’une dame de Shediac m’ait écrit. De guerre
lasse, après avoir tout tenté pour éliminer une odeur de homard dans sa voiture,
son sac d’épicerie ayant
coulé, elle a utilisé Just’a
Drop. C’est la seule chose
qui a fonctionné. Je l’ai
donc à mon tour employé
pour éliminer l’odeur dans
les poubelles. » Just’a Drop
contient des extraits de
plantes et des huiles essentielles. Les fragrances
disponibles sont Printemps frais, Fleur d’oasis
et Eucalyptus, qui est la
version originale.
Vert pâle
et vert foncé
Janvier-février 2012
AVOIR DU PAIN
SUR LA PLANCHE
Les indispensables
| La boulangerie et les céréales
| Les breuvages matinaux
|
DATE DE TOMBÉE
|
16 DÉCEMBRE 2011
Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170 | www.l-alimentation.com
16
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Modifications à signaler
du côté de la marque
Biovert de Savons Prolav.
Cécile Choyau, directrice
du marketing, présente le
nouveau sac recharge
écologique pour le savon
à mains, dont la fabrication requiert 87 % moins de
plastique. « Pour transporter une même quantité
de bouteilles de 2 litres, il
faut 13 camions, tandis
qu’un seul suffit avec les
sacs recharge, résume-telle. Pour le moment, ce
format 2 litres est distribué uniquement dans le
réseau des produits naturels, parce qu’il ne fonctionne pas bien en épicerie. Nous travaillons à la
mise au point d’un sac
recharge en format 1 litre. »
Savons Prolav s’intéresse
aussi aux analyses de vie
de ses produits, afin de les
rendre plus écologiques.
L’entreprise consacre des ›
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
efforts à l’éducation des consommateurs, pour les
aider à faire la distinction entre « les produits vert
pâle et vert foncé, ce qu’ils ne font pas toujours étant
donné le fait que certaines mentions vertes ont été
galvaudées », ajoute Mme Choyau. Elle poursuit : « Nous
voulons par exemple aider la clientèle à mieux décoder
les informations, notamment sur la biodégradabilité
et à éviter certains produits, toxiques pour la santé
humaine et pour l’environnement, qui n’en sont pas
moins eux aussi biodégradables. »
Termes galvaudés ?
Peut-être est-ce dû à l’incertitude économique qui
prévaut dans l’air du temps. À moins qu’il ne s’agisse
d’une certaine méfiance manifestée par des consommateurs désireux d’affirmer leur désintérêt envers les
entreprises qui ont usé et abusé des mentions « vert »,
« écologique » ou autres sur les emballages de leurs produits, alors qu’ils ne l’étaient pas autant qu’on aurait
pu le souhaiter? « Certains manufacturiers se sont
targués de proposer des produits verts qui ne l’étaient
pas réellement, commente Marie-Hélène Bossé, chef de
produits chez Lavo. Tant et si bien qu’à l’heure actuelle,
les ventes de produits de nettoyage et d’entretien écologiques sont en décroissance. Nous ne croyons pas
qu’il s’agit d’un désintérêt lié à
leur efficacité. Efficaces, ils le
sont tout autant que les
produits réguliers. Les
gens s’en procurent volontiers lorsqu’ils sont
offerts en vente. Mais,
lorsqu’on propose des
produits un peu plus
dispendieux au départ,
il n’est pas toujours facile de concurrencer les
plus grands manufacturiers, qui sont en mesure d’offrir leurs produits
en solde plus souvent. »
Pour donner un petit coup de pouce à ce marché
actuellement tranquille, Lavo a décidé de remodeler
l’image de sa marque Ecorespect. La bouteille pâle qui
plaçait ce nom en vedette est devenue… verte, quasi
fluo, et c’est le nom La Parisienne qui prédomine
désormais sur celui de la gamme Ecorespect. Le changement d’image renforce l’appartenance à la famille
de produits La Parisienne, qui bénéficie d’une grande
notoriété. Les couleurs vives améliorent l’impact en
AU GOÛT DU JOUR
Des équipements plus écologiques
Pour rendre le travail en magasin à la fois plus écologique et plus économique, Bazinet Taylor recherche
toutes les innovations technologiques susceptibles d’y contribuer. Rock Brodeur, vice-président ventes et
marketing, présente trois récents aménagements dans divers appareils. Le premier concerne les réchauds
de marque Henny Penny dans lesquels on a intégré un éclairage LED et apporté une amélioration au niveau
de la circulation de l’air chaud. « Puisque les réchauds ouverts perdent de l’énergie, Henny Penny a prévu
un système de contrôle, une sorte de rideau d’air chaud qui permet de conserver la chaleur à l’intérieur
du réchaud », précise M. Brodeur.
En second lieu, on a, dans les fours combi, implanté un système fermé de nettoyage de nuit. Alors que
l’opération nécessitait auparavant d’importantes quantités d’eau en continu, la technologie employée
permet désormais de réutiliser systématiquement la même eau, en circuit fermé. Troisième nouveauté :
des friteuses de marque Elite, dont le système de filtration permet d’utiliser l’huile plus longtemps,
ce qui en nécessite 40 % moins que dans les anciennes versions.
tablette. Lavo a profité de ce changement d’image
pour clarifier la fonction de chacun des produits en
ajoutant des icônes (maison, vitres, salle de bain). Le
code de couleurs des étiquettes a toutefois été maintenu. L’orange désigne le produit tout usage à vaporiser, le vert est associé à la salle de bains, le bleu aux
vitres et la couleur violet au produit tout usage à
diluer. « Les recettes des produits demeurent toutefois les mêmes, ainsi que la certification EcoLogo, qui
se veut un point de repère important pour les
consommateurs », conclut Marie-Hélène Bossé.
Feu vert pour les produits écologiques!
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
Les saveurs du monde
LE GOÛT D’AILLEURS, ICI
QU’ON SOIT UN CONSOMMATEUR CURIEUX OU UN NOUVEL ARRIVANT, LA CUISINE DU MONDE
EST À NOTRE PORTÉE. VOYAGE AU TRAVERS DES NOUVEAUTÉS IMPORTÉES OU INSPIRÉES.
par Josianne Haspeck
de café dans le monde, dont les cultivateurs sont responsables du produit de la ferme jusqu’à la livraison.
Vendu sous la marque Juan Valdez, ce café colombien
est 100 % arabica. Une quinzaine de nouveaux produits, avec de nouveaux formats ou arborant de nouvelles certifications, arrivent sur le marché, notamment
du café colombien biologique et du café sous forme
de godets.
Aussi, des vins de cuisson ont nouvellement été commercialisés au Québec expressément pour la cuisine.
Le vin de cuisson Sauterne Tosca est un vin blanc servant à rehausser les plats de poulet et de poisson et à
préparer des sauces blanches. Le Bourgogne Tosca
pourra servir à la préparation des ragoûts et du coq au
vin, par exemple. Le Xérès et le Marsala sont deux
autres vins de cuisson déjà connus par les amateurs
de cuisine.
Thaïlande
Pour les amateurs de cuisine thaïlandaise, National
Importers propose toujours la sauce et les nouilles Pad
Thaï dans la gamme A taste of Thaï. Il suffit d’ajouter
la viande et les légumes pour apprêter un repas pour
deux… en moins de deux!
Le consommateur
curieux est prêt à prendre
des risques pour partir à la découverte des cultures du
monde au travers de la cuisine exotique. Le consommateur est également d’accord pour payer plus cher,
particulièrement en ce qui a trait au café. D’abord
pour la qualité, mais aussi pour le bien-être des travailleurs du monde entier. Ainsi, les produits du commerce responsable ont la cote comme les produits
équitables et biologiques.
Cafés et thés du monde
GMCR Canada propose d’ailleurs le café Honduras
mi-noir, de sa collection Origine unique Van Houtte,
un café dont l’approvisionnement provient directement de la coopérative Montaña Verde, située près de
Santa Barbara, au Honduras. Selon la directrice expertise
café, Marie-Claude Dessureault, c’est une façon de s’assurer de la qualité du café et d’encourager un commerce responsable. Il propose un profil velouté et boisé,
avec des notes de cacao.
Déjà offert en grains et moulu, le café Mexique équitable et biologique noir de la même collection est
dorénavant proposé sous forme de godets K-Cup. Il
propose un profil-café corsé et fruité. « Les ventes de
godets K-Cup sont sans cesse croissantes », soulignet-elle.
Autre nouveauté de l’automne, le mélange Viennois
de la collection classique Van Houtte. Ce mélange se
distingue par sa torréfaction particulière à celles que
l’on retrouve dans les cafés de Vienne. Son profil-café
corsé et fruité et son goût acidulé se marient bien
avec les croissants et brioches aux raisins, suggère
Mme Dessureault. À celui-ci s’ajoute les cafés en sacs
de 225 g Douceur classique, Mélange français décaféiné
et le Mélange du matin offert en canne de 300 g.
Ayant été acquise en décembre 2010 par Green
Mountain Coffee Roasters (GMCR), l’entreprise Van
Houtte a changé son nom pour GMCR Canada en septembre dernier. La nouvelle unité corporative vendra
ainsi les marques Van Houtte, Timothy’s et Keurig.
Chez Terra café et thé, le président, Carlo Granito,
lance une gamme complète de cafés préemballés. La
collection Aroma Terra renferme quatre cafés aromatisés moulus : Dulce di Leche, Chocolat noisette,
Chocolat framboise, Vanille française et noisette
décaféiné. Les cafés Terra Classica sont des mélanges
exclusifs. Les cafés Gran Riserva sont d’origine
unique provenant de domaines privés. « Ce sont des
cafés rares et exotiques. Nous sommes les seuls qui
importent le café cubain au Canada en état de produit
brut vert. Il est torréfié à Montréal, ce qui nous permet de contrôler la qualité. Sur toutes les importations que nous faisons, nous obtenons un certificat
d’origine », souligne-t-il. La collection Humaniterra
est composée de café d’origine unique.
Les produits de l’entreprise, tant pour les cafés que les
thés, étaient auparavant vendus en vrac seulement.
Ainsi, la gamme de thés préemballés Ariel a également fait son apparition sur les tablettes. Elle se décline
en quatre collections : les Thés verts, les Thés blancs,
les Thés noirs et les Spa. M. Granito définit ces derniers comme des fruisanes. Les mélanges d’herbes et
de fruits sont préparés au Québec. Les thés sont vendus en sachets pyramidaux biodégradables permettant d’infuser deux à trois tasses.
De son côté, le chef de marque chez National Importers, Ken Kwong, mentionne la gamme de cinq
variétés de thé chai Twinings, dont les plus récentes,
Chai vanille française et Chai pomme épicée. Un thé
parfait pour les mois d’hiver qui s’annoncent… Par ailleurs, l’entreprise distribue au Canada la seule marque
Le consommateur curieux
est prêt à prendre des risques
pour partir à la découverte
des cultures du monde
au travers de la cuisine
exotique.
Thaï Indochine Trading a l’intention de lancer en 2012,
au Québec et dans les Maritimes, une gamme de produits surgelés à saveur thaïlandaise qui comprendra
près d’une trentaine d’items différents. Le directeur
des ventes pour le Québec et les provinces maritimes,
Delfino Varano, remarque une forte augmentation de
l’intérêt des consommateurs depuis cinq ans pour les
produits alimentaires d’origine ethnique. Les ventes
de feuilles de riz ont connu une croissance notamment, tout comme les laits de noix de coco Aroy-D et
Savoy. Par ailleurs, le consommateur reconnaît de
plus en plus les vertus du jus de noix de coco, ce qui
a des répercussions sur les ventes. « Les gens en boivent plus. C’est bon pour le système digestif. Ça purifie
l’intestin », spécifie-t-il. Rappelons que les produits
Real Thaï arborent une toute nouvelle image depuis
quelques mois.
Vietnam, Inde, Japon
D’ici trois ans, AB World Foods croit que ses produits
sous la marque Blue Dragon seront reconnus pour
leur « commodité » et leur « saveur authentique ».
Plusieurs produits de cette marque ont été mis sur le
marché au cours des dernières semaines au Québec.
Parmi eux, quatre saveurs de sauces de cuisson
(Chow Mein, Curry chinois, Chili doux, Aigre-douce),
quatre sauces pour sauté (Chili et poivre sichuanais,
Prune et wasabi japonais, Aigre-douce relevée et
Explosion Chili Thaï), ainsi que deux pâtes de curry
(Vert thaï et Rouge Thaï). Selon la directrice de produits pour l’ensemble des Amériques, Gail Castillo,
les consommateurs veulent manger à la maison des ›
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
19
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
mets orientaux, mais ne savent pas comment les cuisiner. Ces produits viennent donc leur faciliter la vie.
« Nous sommes probablement la seule marque qui
propose des produits de plusieurs origines asiatiques »,
souligne-t-elle.
Pour les amateurs de cuisine indienne, l’entreprise propose la gamme Patak’s. Il existe notamment trois pâtes
de curry pour deux et deux sauces de cuisson au four
Biryani. « Le consommateur recherche davantage les
saveurs ethniques dans ses plats et veut cuisiner davantage avec des aliments frais », mentionne Gail Castillo.
Pays du Maghreb et Moyen-Orient
Spécialisée dans l’importation et la distribution de
noix et de fruits séchés, Amira distribue depuis peu
une panoplie de produits certifiés halal tirant ses origines des pays du Maghreb ou du Moyen-Orient. Le
vice-président, Adel Boulos, souligne que parmi les
milliers d’immigrants qui arrivent au Canada chaque
année, une grande partie d’entre eux proviennent du
Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Puisque leur première langue est le français, ils choisissent le Québec
comme terre d’accueil. « Nous avons pensé à ces gens
pour mettre de nouveaux produits sur le marché »,
signale-t-il. De plus en plus de ces nouveaux arrivants
s’installent à l’extérieur de grands centres. Il devient
donc impératif pour les détaillants en région d’offrir
des produits ethniques, estime-t-il.
Sous la marque marocaine Aicha, les consommateurs
retrouveront des olives, des marinades, des huiles
d’olive et des confitures. La marque libanaise Alkoura
propose notamment de l’huile d’olive, ainsi que des
eaux de rose et de fleurs d’oranger. Les produits Sera
composent une série d’items comprenant des marinades et des mets prêts à manger comme des feuilles
de vigne et des aubergines farcies.
Parmi un assortiment de légumes surgelés commercialisés sous la marque Cold Alex, le consommateur ›
AU GOÛT DU JOUR
Suivez le guide !
Il y a eu les vins et les huiles de spécialité, maintenant
il y a les cafés. En effet, les distributeurs essaient par
tous les moyens de faciliter la vie du consommateur
en créant des outils pour l’aider à se retrouver parmi
les nombreux produits offerts dans leur catégorie.
Ainsi, la Société des alcools du Québec a lancé
un outil composé de huit pastilles de goût pour
guider les choix des amateurs de vin. Favuzzi
International a lancé un guide départageant
les huiles selon leur arôme pour mieux faire
les accords mets-huiles. Les cafés Van Houtte
comme les produits de Terra Café ont fait de même.
Celui-ci a apposé sur ses emballages une échelle
de couleurs décrivant le profil de goût du café
en question selon cinq caractéristiques : notes
florales, fruité, riche et caramélisé, boisé et épicé,
ainsi que fumé et piquant. Le consommateur peut
ainsi identifier ce qu’il aime ou non d’un café pour
ensuite se tourner vers des grains qui correspondent
à ses goûts. Selon le président, Carlo Granito,
ça permet de faciliter sa sélection en grande surface
où il n’y a personne pour se renseigner. Des dépliants
informatifs sont d’ailleurs disponibles en magasin.
Quant à Van Houtte, elle a identifié six profils-café
selon l’intensité (corsé, velouté, doux) et les saveurs
(boisé, fruité) des grains. Le consommateur peut
identifier son profil-café en répondant à six questions
sur le site www.monmaitretorrefacteur.com.
« Le consommateur fait face à une multitude
de produits. C’est parfois intimidant et il aura
tendance à se tourner vers une valeur sûre.
Nous voulons l’aider à déterminer les saveurs
qu’il aime et les propriétés de son goût pour
qu’il découvre les différents cafés qui correspondent
à ses préférences et ainsi faire de nouvelles
découvertes sans trop de risques », explique
Marie-Claude Dessureault, directrice expertise
café pour GMCR Canada. Les profils-café sont
affichés sur les emballages, sur des affichettes en
épicerie et sur la nouvelle section de café en vrac.
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
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LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
Le Super C de Saint-Laurent révèle toutes les saveurs du monde !
Le 79e magasin de la chaîne Super C reflète bien le caractère multiethnique de Montréal. Non seulement
il compte, parmi son équipe, des membres issus de 32 nationalités différentes, mais il offre une variété
de produits adaptée aux besoins de sa clientèle cosmopolite. Le supermarché, situé au 1515, boulevard
Marcel-Laurin, dans l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal, propose, entre autres, une gamme
de viandes préparées par un boucher sur place, comme des pieds de porc frais et des coeurs
de boeuf. On retrouve également des espèces de fruits de mer et de poissons, telles que
la castagnole. Dans un Super C, on trouve habituellement de 10 à 14 variétés de
poissons frais. À cet endroit, on en dénombre environ 50. Parmi les fruits et
légumes frais, il y a notamment des feuilles d’aloès géantes. En plus d’un comptoir
à antipasti, l’épicerie suggère aussi des produits laitiers, de boulangerie et
d’épicerie provenant des quatre coins du globe.
pourra retrouver la corète
(Molokhia), l’okra et les
cœurs d’artichauts, trois
légumes couramment consommés par les personnes
du Moyen-Orient.
www.pataks.ca
LA MARQUE DE PRODUITS INDIENS #1 AU CANADA*
En mettant l'accent sur la qualité, l'authenticité et la commodité, la gamme de produits Patak's,
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SAUCES DE CUISSON – 80% DES VENTES DE LA CATÉGORIE
Les sauces Patak’s rendent facile la préparation d’un repas
authentique indien et remplie de saveur en moins de 30 minutes.
Il suffit d’ajouter de la viande, du poulet, des fruits de mer
ou des légumes, laisser mijoter et servir avec du riz ou des pommes
de terre. Disponibles dans un large éventail de saveurs et de niveaux
de chaleur.
PÂTES – 20% DES VENTES DE LA CATÉGORIE
Italie
Les pâtes Patak’s sont de complexes mélanges d’épices et d’herbes
fraîchement moulu. Ils peuvent être méla
mélangés
angés avec de la viande,
du yogourt ou des tomates pour créer
éer une
u sauce indienne
traditionnelle. Elle peut également être utilisée
u
comme
our llee barbecue.
une marinade simple et délicieuse pour
Les Italiens purs et durs
tout comme les amateurs
de cette cuisine aimeront
les pâtes de la Villa du
ravioli, assure Michael
Masone, vice-président.
L’entreprise lance trois
produits surgelés. Les coquilles géantes farcies au
fromage ricotta et épinards, ainsi que les Rouleaux de lasagne aux fromages ricotta et mozzarella et épinards sont commercialisés dans des boîtes
de carton pour protéger le
produit des fluctuations
de température. Il suffit
d’enrober les pâtes d’une
sauce et de réchauffer au
four. « Ça demande peu
de temps de préparation
et ça passe du congélateur
au four », fait-il remarquer.
Des lasagnes précuites
prêtes à être utilisées sont
également sur le marché
depuis peu. Il suffit de
dégeler le produit, de le
cuisiner et de le mettre au
four. C’est idéal pour préparer des cannellonis ou
manicotis.
SAUCES DE CUISSON ET PÂTES : 7 DES 10 PREMIÈRES SONT DE PATAK’S*
Rang $
VH Indian Market Sauce poulet au beurre 341mL
1
PATAK’S Sauce poulet au beurre 400mL
2
VH Indian Market Sauce cari et mangue 341mL
3
PATAK’S Pâte de cari doux 284 gm
4
PATAK’S Sauce de cuisson cari Tikka Masala medium 400 mL 5
PATAK’S Pâte de cari Madras piquante 284 gm
6
PATAK’S Pâte de cari Tandoori douce 284 gm
7
SHARWOODS Sauce Makhani Tandoori 395 mL
8
PATAK’S Pâte de cari extra piquante 284 mL
9
PATAK’S Pâte de cari poulet au beurre 284 mL
10
Vol. $
1 295 137
864 260
675 759
628 771
594 042
578 316
483 054
474 663
413 640
408 281
SPPD $
15,408
13,086
8,581
9,664
9,339
8,683
7,567
10,012
7,464
7,164
Moy.
Prix moyen
au détail AC Dist
84
3,21 $
66
5,32 $
79
3,23 $
65
5,52 $
64
5,10 $
67
5,52 $
64
5,49 $
47
4,50 $
55
5,43 $
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DÉCOUVREZ LES SAVEURS DE L’INDE
22
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Nouvellement certifiée
HACCP, l’entreprise Amira
a lancé une gamme de
quelque 60 produits provenant de 25 pays sous sa
marque maison. « Les chaînes alimentaires nous demandaient de plus en plus
d’offrir des produits ethniques. En distribuant des
produits étrangers sous
notre marque privée, nous
contrôlons mieux l’étiquetage pour qu’il soit
conforme à la réglementation canadienne », indique
Adel Boulos. Parmi ces produits, on compte des confitures de mangues, de dattes
et de figues, des citrons
marinés, du jus de goyave
et des olives égyptiennes.
Les consommateurs sont
prêts à prendre des risques
gustatifs et les détaillants
à faire plus de place aux
saveurs d’ailleurs. Un pari
sûrement gagnant pour
les deux parties!
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
Les produits santé
À LA VÔTRE !
LES PRODUITS SANTÉ FONT DORÉNAVANT PARTIE DU PANIER MODÈLE
DE TOUS LES CONSOMMATEURS. GRAND BIEN LEUR FASSE !
par Denyse Perreault
un prébiotique. La recette ne contient pas de gras
saturés ou trans et elle est enrichie avec 30 % de calcium, 45 % de vitamine D et 50 % de vitamine B12
(selon les pourcentages de valeur quotidienne recommandés par le Guide alimentaire canadien).
« Pour colorer de manière attrayante la présentation
un peu terne, caractéristique de cette catégorie, nous
avons aussi choisi des images très vivantes et des couleurs beaucoup plus éclatantes, signale Ignace Daher,
directeur du marketing chez Aliments Nutrisoya.
C’est aussi la première fois que l’on voit, sur ce type
d’emballage, un personnage qui tient un verre de boisson. »
« Les boissons aux amandes
sont très tendance à l’heure
actuelle, mais je ne crois pas
qu’il s’agisse seulement
d’une mode. »
À la base,
seuls trois ingrédients sont au rendezvous dans la recette du yogourt de type grec, soit le
lait, la crème et la culture active. Le procédé de fabrication, inspiré des méthodes traditionnelles grecques,
consiste à égoutter le yogourt, pour obtenir une masse
épaisse et lisse, dont le goût légèrement acidulé est
équilibré grâce à une garniture de fruits ou de miel.
Parmi les dernières introductions de yogourt grec, on
trouve la marque Oikos, de Danone, qui est à la fois doté
d’une teneur élevée en protéines et faible en gras. En
plus de déguster la saveur Nature… au naturel, on peut
l’employer dans plusieurs recettes, de la soupe au dessert, pour remplacer la crème, la crème sure ou la
mayonnaise.
Danone propose les saveurs Bleuets, Fraises et Miel,
en format de 4 fois 100 g, ainsi qu’un format de 500 g
pour les saveurs Vanille et Nature. Le yogourt aux
fraises excepté, Oikos est également disponible en
version certifiée biologique. Simple, certes, l’emballage
sur lequel prédominent le bleu et le blanc a néanmoins
de quoi éveiller les souvenirs de toutes les personnes
amoureuses de la Grèce, grâce à un duo de couleurs
respectivement associées à celle de la mer qui entoure
les îles, sur lesquelles on trouve ces murs blancs lumineux, tout aussi indissociables de l’image de la Grèce
dans l’imaginaire collectif.
À la mode des stérols végétaux
La marque Astro BioBest, de Parmalat Canada, s’est
enrichie avec un premier yogourt probiotique avec
stérols végétaux, dont la présence peut contribuer à la
réduction du taux de cholestérol. Le milliard de cultures probiotiques que l’on trouve dans chaque portion de 100 g équivaut à la moitié de l’apport quotidien
recommandé. Indéniablement plus pratique que de
consommer au quotidien une centaine de livres de fruits
et légumes crus pour en obtenir autant! Faible en gras,
sucré naturellement et casher, ce yogourt renferme 7
vitamines et minéraux essentiels. Il est notamment
offert en emballage cartonné de huit unités de 100 g,
en deux duos de saveurs : Fraises et Vanille, ainsi que
Bleuets et Framboises.
Sans lactose
Deux crèmes sans lactose ont fait leur apparition sur
le marché canadien cette année, sous la signature
Natrel. Agropur Division Natrel est la première entreprise à proposer une crème à fouetter 35 % m.g. sans
lactose, en format 500 ml, de même qu’une crème à
café 10 % m.g. sans lactose, cette fois-ci présentée en
format d’un litre. Dotées des mêmes propriétés que
les autres crèmes, elles ont été testées par un chef
pâtissier du Centre d’expertise et de recherche en
hôtellerie et restauration de l’Institut de tourisme et
d’hôtellerie du Québec. La texture onctueuse et crémeuse qu’elles procurent à tous les plats demeure stable
à la cuisson. C’est dire qu’elle ne varie pas, même lorsque
la recette comporte des ingrédients acides, comme le
jus de citron que l’on peut trouver dans les desserts,
ou encore de l’alcool présent dans les sauces au vin.
Lors du lancement, Serge Paquette, président de la
division Natrel, a rappelé que « la gamme élargie de
produits sans lactose de Natrel permet de répondre
aux besoins d’une portion significative de la population ». Au Québec, plus de 680 000 personnes sont
aux prises avec une intolérance au lactose.
Boisson enrichie
Les amandes entières de Californie tiennent la vedette
dans la nouvelle boisson enrichie proposée par Aliments
Nutrisoya, sous la marque natur-a. Ce produit fait au
Québec est le seul de sa catégorie à contenir de l’inuline,
Le haut des emballages et le personnage choisi diffèrent
selon le contenu. Une dame rousse pétulante et un brun
orangé accompagnent la saveur Chocolat, un monsieur
enthousiaste et une teinte orangée font de même pour
la Vanille. Coiffée de vert, la saveur Original est représentée par un personnage masculin respirant la joie
de vivre, tandis que la petite dame qui figure sur le
contenant de la boisson Non sucrée a un petit air de
sagesse qui n’en est pas moins sympathique. De plus,
la teneur en calories de chacune de ces saveurs est clairement indiquée dans le coin droit supérieur de chaque
emballage.
« Ce type de boissons est très tendance à l’heure
actuelle, mais je ne crois pas qu’il s’agisse seulement
d’une mode, confie Ignace Daher. Elles sont là pour
rester parce qu’elles sont à la fois légères et très peu
caloriques et offertes dans un emballage véritablement festif. »
Peu caloriques
Les amandes californiennes sont également au rendezvous dans les recettes de la marque Almond Fresh, fabriquée par l’entreprise canadienne Earth’s Own. Présentée
dans la section des produits réfrigérés, la boisson Almond
Fresh est disponible en format de 1,89 litre et en quatre
variétés : la saveur Non sucrée (seulement 30 calories
par portion de 250 ml), Originale et Vanille, ainsi que
la toute nouvelle saveur au Chocolat (120 calories),
dont le goût est le même que celui des amandes enrobées de chocolat. Outre la dégustation au naturel, ces
diverses saveurs peuvent être employées dans les céréales et le café, dans les boissons fouettées, de même
qu’en boulangerie et en cuisine, dans de multiples recettes, depuis la soupe et les entrées jusqu’aux desserts.
Des céréales qui se démarquent
L’édition d’octobre 2011 de Protégez-Vous, qui s’est notamment intéressée aux céréales, a analysé les tableaux
de valeur nutritive de 249 produits, pour en distinguer
17, présentés comme les meilleurs choix. Parmi eux, trois
produits biologiques Nature’s Path (deux muesli et
Synergy avec 8 grains anciens), trois Kashi, trois de marque Post (Shredded Wheat) et, enfin, cinq Le choix du
président, dont trois Menu bleu et deux biologiques. ›
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
23
LES GRANDS DOSSIERS |
Changement de cap
AU GOÛT DU JOUR
Chocolat de qualité : un choix santé !
En septembre 2011, à Londres, lors de la compétition annuelle de l’Académie du chocolat, David A. MacDonald,
fondateur de l’entreprise Olivia chocolatiers, a reçu avec fierté une médaille d’argent pour son Chocolat noir
biologique Olivia 76 %, et ce, dans la catégorie « Meilleur chocolat fabriqué de la fève à la tablette ». Jugé par
une trentaine de professionnels du chocolat, il a été choisi pour son goût et ses arômes en bouche. « Cette
compétition classe les chocolats fins du monde entier, incluant ceux des pays les plus réputés en la matière,
comme l’Angleterre, l’Italie, la France et la Belgique, commente-t-il. On peut maintenant ajouter le Canada! C’est
la première fois qu’un chocolat fabriqué au Québec se voit décerner une telle récompense. » Olivia Chocolatiers
fabrique huit produits biologiques certifiés, sans ingrédients laitiers, sans arachides et sans gluten, disponibles
dans les saveurs 76 %, 86 %, érable, érable avec flocons et amandes sur une base de 76 %. Olivia fait aussi du
chocolat cru issu de fèves de cacao crues, chocolat offert en 76 %, 86 % et aux amandes biologiques entières.
Sur le site Internet du magazine, on énumère 82 bons
choix et 150 produits non recommandés!
En 2011, Nature’s Path a commencé une importante
refonte de son image, en mettant l’accent sur le nom
de la marque plutôt que sur celui de chaque variété de
céréales, comme c’était jusqu’à maintenant le cas. En
plus d’avoir mis le nom Nature’s Path en évidence, on
a opté pour une représentation photographique du
contenu de la boîte. On a également lancé la nouvelle
variété Heritage Crunch, qui met en vedette des
grains anciens en version de type granola.
Riz tendance
Le riz est une céréale qui fait partie de nos meubles
culinaires, le plus souvent
sous sa forme blanche. Le
riz brun, dont seule l’enveloppe extérieure a été
retirée, est un grain entier
qui se veut source exceptionnelle de nutriments et
dont la texture et le petit
goût sucré de noix permettent de rehausser nombre de recettes classiques
de façon saine. Vitamines,
minéraux, phytonutriments
et antioxydants figurent
sur sa liste de bienfaits.
Économique à l’achat, il
est aussi source de fibres
et des huit acides aminés
essentiels. Il ne contient
pas de cholestérol, de sodium et de lipides.
Le riz brun, tout comme
le riz japonica noir et le
riz rouge aromatique, fait
partie des riz à grains
entiers. Une visite sur le
site du USA Rice Federation, où l’information
est, soit dit en passant,
accessible en un français
de qualité, on peut dénicher quantité de renseignements intéressants sur
le riz et ses multiples variétés, de même que sur la
provenance de celui que
nous consommons de ce
côté-ci de la frontière. On
estime qu’environ 71 % du
riz consommé ici pousse
aux États-Unis, l’un des
plus importants exportateurs de riz au monde, qui
en produisent une quarantaine de variétés commerciales sous plusieurs
formes : paddy, blanc, étuvé, précuit et, bien sûr,
brun.
La graine de cette céréale,
dont il existe des milliers
de variétés, est capable
de produire plus de 3 000
grains, de fournir un rendement élevé et de pousser dans un très grand
nombre d’environnements
et de sols. On en cultive
sur tous les continents,
sauf en Antarctique.
Rappelons que le Canada
ne produit pas de riz puisque, la variété que l’on
appelle riz sauvage est en
réalité une graminée qui
appartient au genre Zizania, d’où son nom scientifique de zizanie.
24
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
BIEN DE CHEZ NOUS!
3 QUESTIONS À…
PHILIPPE MOLLÉ
AVEC UNE CULTURE CULINAIRE DE NÉCESSITÉ, LES CONSOMMATEURS
NORD-AMÉRICAINS N’ONT PAS ACQUIS LA VIGILANCE NÉCESSAIRE
VIS-À-VIS DES PRODUITS EN ÉPICERIE. ENCORE AUJOURD’HUI,
CERTAINS PRODUITS COMMERCIALISÉS SONT DES NON-SENS
AUX YEUX DU CONSULTANT EN ALIMENTATION ET
CHRONIQUEUR EN GASTRONOMIE, PHILIPPE MOLLÉ.
par Josianne Haspeck
UNE NOUVELLE VITRINE
POUR LES ALIMENTS DU QUÉBEC
Aliments du Québec lançait son tout nouveau site
Internet, le 19 août dernier, dans le cadre d’Expo
Québec. Plus vivante et plus conviviale, cette nouvelle vitrine facilite encore plus la navigation et
l’accès à l’information, en plus de permettre aux
consommateurs de vérifier que les produits qu'ils
achètent sont bien de chez nous.
Question
Comment expliquer que de nombreux produits commercialisés au Canada renferment autant d’ingrédients
néfastes pour la santé?
Cette nouvelle vitrine permet aux partenaires de
l’industrie et aux consommateurs de découvrir et
de reconnaître plus facilement les quelque 13 000
aliments certifiés produits ou transformés au Québec. Les recherches de renseignements se font en
quelques clics. Ainsi, la section Produits certifiés
présente tous les produits certifiés Aliments du
Québec ou Aliments préparés au Québec. On peut
également trouver les coordonnées des entreprises
par région administrative dans le Répertoire des membres. De plus, chaque entreprise peut bonifier sa
présentation par une courte description, une photographie ainsi qu’un lien menant à son propre site.
Réponse
Le projet Tout le monde à table, réalisé par les nutritionnistes du Centre de référence en nutrition de
l’Université de Montréal Extenso, portant sur les comportements alimentaires des Québécois et publié en
septembre 2011, a démontré que, lors d’un soir typique
de semaine, une famille québécoise sur deux (51 %) dit
manger ensemble, sans la télévision. Cette étude reflète le désintéressement au niveau de l’alimentation et
au niveau des familles. Selon moi, ça veut dire qu’on a
nettement défavorisé l’apprentissage culinaire et des
produits en considérant que l’alimentation était un
besoin essentiel, point final. On a occulté tout le reste.
Pour se donner bonne conscience, on lit les étiquettes,
dont on ne comprend pas, la plupart du temps, la signification. On néglige tout ce qui a trait aux excitants
de saveurs et aux aromates.
Pourquoi est-ce que nous salons encore plus que partout ailleurs en Amérique du Nord? On sait, en Europe
et au Japon notamment, que le sel est l’un des aliments les plus nocifs lorsqu’on l’utilise à haute dose et
en concentration. L’exagération de nitrites dans la
charcuterie et l’exagération de sel, c’est dans le but d’assurer la conservation à long terme des produits. On
favorise donc les grandes industries alimentaires.
Contrairement à l’Europe, on mange ou on a mangé
longtemps par nécessité, pas nécessairement par plaisir.
Au Québec, depuis 20 ans, il y a un intérêt très fort au
niveau des produits régionaux et à valeur ajoutée, du
vin, des fromages. Tout ce qui est considéré comme
un produit local a connu une croissance phénoménale.
Cela dit, on ne peut pas faire un jambon de Parme ou
un jambon de Bayonne en trois mois quand ailleurs on
le fait en deux ans. Pour combler cet affinage, on doit
ajouter des excitants de saveurs, des arômes artificiels
comme la fumée par exemple. On prend des raccourcis
parce qu’on ne veut pas donner le temps au temps de
faire les choses comme il faut.
Question
Est-ce parce que le consommateur nord-américain
veut payer le moins cher possible pour s’alimenter?
Réponse
On me dit souvent que les gens achètent un prix avant
d’acheter de la qualité. J’ai horreur d’entendre ça. Ça
me fait gonder hors de moi parce que dans des pays,
pas plus riches que le Canada, les gens sont conscientisés à acheter un produit pour sa qualité. On ne parle
pas de quantité. Aux États-Unis, les portions sont
énormes. Ailleurs, on va diminuer de moitié les portions. Si l’on diminue de moitié les portions, le prix
vient de diminuer de moitié. C’est souvent relié à des
habitudes de consommation américaine où les portions doivent être énormes.
L’une des raisons que l’industrie nous donne pour justifier ses choix, parfois questionnables, c’est d’offrir
un meilleur prix au consommateur, mais c’est trop facile de s’arrêter à ça. Nous avons beaucoup été influencés
Chaque mois, les nouvelles sections Entreprise
vedette et Produits à découvrir mettent en valeur
une entreprise membre ainsi qu’un produit qui se
démarquent dans le domaine agroalimentaire, que
ce soit localement ou internationalement.
par les États-Unis. Nous sommes une génération de TVdinner, de surgelés, avant d’être une génération de produits frais. On commence à en prendre connaissance,
mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire.
Quand j’entends un consommateur dire qu’il achète
local, mais que je le vois opter pour des asperges du
Chili en pleine saison d’asperges du Québec parce
qu’elles coûtent 0,75 $ de moins, je me dis qu’il y a des
choix de société à faire.
Question
Quelle serait alors la solution?
Réponse
Une meilleure conscientisation du consommateur et
une législation gouvernementale plus efficace des
produits canadiens et importés. Il y a encore des gens
qui pensent qu’on peut acheter une huile d’olive à 4,95 $
le litre, quand le cours mondial de l’huile d’olive, à
Madrid, vend l’huile à 12 $ le litre. S’il est possible de
payer moins cher que le cours mondial, c’est que ce
sont des huiles de stockage en fin de vie. Il y a des
gens peu scrupuleux qui achètent ces produits et les
remettent en bouteilles avec une étiquette affichant la
nouvelle date de mise en bouteille. Mais, ce n’est pas
une garantie.
Dans toutes les catégories, il existe des produits de ce
genre. Nous avons été mal éduqués. Attention, valoriser
un terroir, c’est accepter que ce produit affiche un prix
justifié pour sa qualité. Il pourrait avoir plus de produits
québécois d’appellation réservée. L’agneau de Charlevoix et le canard du Lac Brome en sont des exemples.
Le détaillant a un rôle à jouer. La problématique, c’est
que les fabricants paient des frais pour mettre leurs
produits sur les tablettes et, en fin de compte, les
grandes chaînes laissent aller. C’est plus facile pour la
petite épicerie. Elle peut questionner le fabricant sur
ses produits parce qu’elle en a moins en magasin.
Cette nouvelle vitrine, qui se tourne résolument vers
le consommateur, lui permet de s’informer et découvrir facilement les aliments diversifiés et de qualité
produits et préparés par des entreprises d’ici. Le
site guide les consommateurs dans leurs achats quotidiens tout en leur permettant de faire le bon choix.
De plus, une nouvelle section réservée permet de
devenir membre et de remplir le formulaire de
demande de certification en ligne. Cette section
permet d’offrir une information juste et à jour,
puisque les entreprises membres peuvent continuellement bonifier leur fiche d’entreprise et leurs
fiches produits.
Nous vous invitons donc à consulter cette toute
nouvelle vitrine d'Aliments du Québec à l'adresse
www.alimentsduquebec.com et à faire toujours le
bon choix!
LES PRODUCTEURS ET TRANSFORMATEURS
SE RASSEMBLENT !
Sous le thème « Aliments du Québec vous invite à
sa table », le Conseil de promotion de l’agroalimentaire québécois (CPAQ), qui gère les marques Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec,
tiendra une première rencontre annuelle, le 9 novem bre prochain à l’Auberge des Seigneurs de
Saint-Hyacinthe. Cette première rencontre annuelle
permettra aux membres producteurs et transformateurs d’échanger, de s’informer et de venir rencontrer l’équipe. L’organisme compte maintenant
619 membres et la direction croit qu’il est important de resserrer les liens qui unissent les intervenants de l'industrie. Tous les partenaires sont aussi
invités à cette journée.
Cette chronique est
présentée par :
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
25
EN COULISSE
LE CODE QR : AU PLUS VITE !
UN NOUVEL ÉLÉMENT GRAPHIQUE AUX ALLURES DE CODE-BARRE SE FAIT REMARQUER
DE PLUS EN PLUS AU QUÉBEC. APPELÉ CODE QR, CE CODE EN DEUX DIMENSIONS
RISQUE FORT DE S’INSCRIRE DANS UNE TENDANCE.
Code QR signifie Quick Response parce qu’il peut
être lu rapidement. Ce carré blanc parsemé de petites
formes noires contient des données de plusieurs
types permettant de multiplier les fonctions possibles. Ce code QR doit être lu par une application téléchargée sur un téléphone intelligent, ce qui permet
d’obtenir les informations enregistrées dans le graphique. Lorsque le programme est lancé, il suffit de
cadrer le code. Celui-ci n’a qu’une utilité à la fois. Il
s’agit la plupart du temps d’une façon de se rendre
directement sur un micro-site Internet sans avoir à
taper l’adresse URL. Le consommateur accède ainsi à
de l’information supplémentaire sur le produit. Aussi,
le code peut servir à enregistrer les coordonnées d’un
contact si le code QR se trouve sur une carte professionnelle par exemple ou les renseignements d’un
spectacle, s’il est imprimé sur un billet de concert.
Créé en 1999, par l’entreprise Denso-Wave, une filiale
de Toyota, le code QR est représenté par un graphique
que l’on voit fréquemment au Japon. À cette époque,
cette technologie permettait d’assurer la traçabilité
des pièces automobiles dans la chaîne d’approvisionnement. Le vice-président ventes et marketing chez
Absolunet, Charles Desjardins, fait savoir que ce codebarre multidimensionnel s’est beaucoup vu au Canada
pour l’une des premières fois sur les pancartes électorales. « L’adoption et la connaissance de ce qu’est un
code QR monte en flèche actuellement au Québec. L’application la plus courante est la redirection vers une
page Web », indique-t-il.
Selon une étude de la firme Cossette sur la mobilité et
la vente au détail, publiée en octobre 2010, le balayage
de codes QR est utilisé au Québec par 11,8 % des
détenteurs de téléphones intelligents. Un peu plus de
2 % des répondants ont balayé un code QR à partir de
leur mobile; 5,4 % de ceux-ci étaient âgés de 18 à 34 ans.
Moins de 1 % étaient âgés de plus de 35 ans.
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
Quelques utilisations
Alimentation Cinq Sens a ajouté ce code à ses publicités magazine pour mener les lecteurs vers un microsite traitant du livre de recettes, Les mains dans la
pâte, lancé par le créateur et propriétaire de Pizzas
Stromboli, Alexandre Brunet. Autre exemple : une
affiche publicitaire avec un code QR pourrait faciliter
la localisation du magasin le plus près offrant le produit annoncé.
par Josianne Haspeck
des emballages bilingues, la popularité des petits formats et des portions réduites, le code QR permet d’apporter de l’information supplémentaire malgré le
manque d’espace.
Selon M. Desjardins, un magasin pourrait également
proposer des rabais aux utilisateurs qui auraient pris
le temps de lire un code QR présenté sur ses étalages.
M. Lacas estime, quant à lui, que cela ne devrait pas
servir à offrir des rabais ou annoncer des concours,
mais être utilisé comme source d’information complémentaire et pertinente.
M. Desjardins va même jusqu’à dire que l’industrie alimentaire pourrait remplacer le code-barre par le code
QR, ce qui permettrait aux consommateurs d’obtenir
son prix en plus d’informations supplémentaires sur
le produit. Un changement qui engendrerait une implication énorme de la part du secteur, convient-il,
mais qui aurait des avantages certains. Le présidentdirecteur général de l’Association des détaillants en
alimentation du Québec, Florent Gravel, affirme qu’il
n’y a pas de développement en ce sens. Le Grocery
Showcase West de Vancouver, tenu au mois d’avril
dernier, a présenté une conférence sur le code QR. « La
problématique qui se présente si l’on devait remplacer
le code-barre, c’est qu’il sera, du coup, possible pour le
consommateur de connaître tous les prix proposés
par les magasins environnants pour le même produit.
Les détaillants ne sont pas friands de ça », fait-il
observer.
Le directeur artistique chez Enzyme, Francis Lacas,
convient que le code permet de créer des publicités
accrocheuses et épurées puisque l’information portant précisément sur le produit promu peut se trouver
dans ce petit carré. De manière générale, l’avantage,
c’est de communiquer un message clé. « Ça amène une
valeur ajoutée pour les gens qui ont soif d’en savoir
plus », soutient-il. Du coup, l’espace restreint de l’emballage n’est plus un problème pour informer. Avec
M. Desjardins mentionne que les détaillants pourraient publier un code QR sur leur circulaire qui pointerait vers leur feuillet publicitaire en ligne. Ainsi,
leur clientèle n’aurait pas à traîner la circulaire lors de
leurs emplettes. Le vice-président rapporte que certaines bouteilles de vin provenant de l’extérieur du
Québec, vendues à la Société des alcools du Québec,
affichent cet élément graphique, offrant de l’information
supplémentaire sur le produit. De manière générale
EN COULISSE
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
LE SALON REST-HÔTE TIRE SA RÉVÉRENCE
pour le domaine alimentaire, il peut s’agir des valeurs
nutritionnelles, des procédés de fabrication, des
recettes. « C’est chic et de bon goût. Ça se marie bien
au visuel sans dénaturer le produit. Le code QR s’inscrit dans une démarche marketing. C’est une tendance forte dans tous les secteurs confondus », soutientil. Si Absolunet n’a pas encore travaillé sur ce dossier
avec des entreprises alimentaires, M. Desjardins assure
que c’est un sujet qui est abordé. Enzyme discute également de cette nouveauté avec ses clients. « Cette tendance en émergence va prendre de l’ampleur quand les
gens vont faire massivement la transition vers les téléphones intelligents », avance M. Lacas. L’entreprise
qui emboîtera le pas et affichera un code
QR sur ses produits poussera du
coup ses concurrents à faire de
même sans quoi ceux-ci perdront au change, ajoute-t-il.
« Ça montre aux consommateurs que l’entreprise
n’est pas campée sur
d’anciennes façons de
faire. Ça démontre
la philosophie de
l’entreprise », faitil remarquer.
Pour
le client
M. Lacas voit le
code QR comme une
autre méthode de dialogue avec le consommateur. « Souvent les autres méthodes sont intrusives et par mode d’interruption comme la télévision. Dans
ce cas-ci, ça s’adresse à des clients
désireux d’en savoir plus sur le produit.
Un moyen d’avoir une relation privilégiée », soutientil. S’informer sur ce que l’on mange est un phénomène en vogue et l’élément graphique est une façon de
véhiculer les valeurs de l’entreprise, de communiquer
la façon dont les ingrédients ont été sélectionnés, de
partager des trucs et astuces, des recettes, des idées
d’accompagnement pour un plat, etc. « C’est pertinent,
accessible et ça peut influencer le choix d’achats »,
estime-t-il.
Les utilisateurs de téléphone intelligent étant particulièrement des adultes âgés de 25 à 35 ans, le code QR
pourrait se trouver dans les publicités destinées
à une clientèle jeune. Des organismes
comme l’Association québécoise
de la distribution de fruits et
légumes pourrait s’en servir
pour sensibiliser les jeunes
à manger 5 à 10 fruits et
légumes par jour, par
exemple. « Actuellement, c’est utilisé
dans une perspective promotionnelle
exclusivement,
mais à mon avis,
ça va être utilisé
de façon plus élargie, mais la forme
que cela va prendre,
je n’en ai aucune
idée pour l’instant »,
révèle Charles Desjardins.
Qui sera l’instigateur de ce
mouvement technologique?
Santé Canada, les dé taillants,
les transformateurs? L’avenir nous
le dira…
L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ)
annonçait dernièrement d’importants changements
à son programme annuel d’activités. L’ARQ bonifiera
l’an prochain ses événements ARQ Contacts. Lancés
il y a près de deux ans et présentés à tour de rôle
dans les différentes régions du Québec, les ARQ
Contacts connaissent un franc succès en rassemblant les restaurateurs et les fournisseurs pour
leur permettre d’échanger sur leurs réalités respectives et de découvrir ou de redécouvrir la richesse et la qualité des produits alimentaires disponibles dans leur région. En 2012, les régions de la
Montérégie-Ouest en février, des Îles-de-la-Madeleine
et de la Gaspésie en mai et celle de la Vieille Capitale en
septembre seront visitées. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration de l’ARQ ont pris
la décision de mettre fin, après 31 ans d’existence,
à la présentation annuelle du Salon Rest-Hôte. « Il
s’agit d’un choix mûrement réfléchi qui se veut une
nouvelle démonstration de la volonté de l’ARQ
d’être constamment à l’écoute des attentes et des
besoins de ses membres. C’est aussi une nouvelle
preuve de sa proactivité », a mentionné le présidentdirecteur général de l’ARQ, Bernard Fortin.
SIAL GROUP LANCE
SON NOUVEAU SITE INTERNET
Rassemblant des informations sur les différents
salons ayant lieu en Chine, au Brésil, en France ou
au Canada, le tout nouveau site Internet du SIAL
Group est maintenant en ligne à l’adresse
www.sial-group.com. Pour tout savoir sur l’actualité
des salons — réservation de stands, inscription
visiteurs, temps forts, communiqués de presse —
une visite s’impose. On y parlera également des dernières tendances et innovations alimentaires.
L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
27
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
LE PORC DU QUÉBEC MIS À L’HONNEUR
Producteurs de porcs et partenaires de la filière
porcine, grands chefs québécois, consommateurs,
personnalités publiques et politiques se sont
donné rendez-vous à La Manifestation gourmande,
ce grand méchoui urbain festif, tenu le 20 septembre
dernier à la Gare Windsor de Montréal. Les convives ont été invités à déguster un méchoui de
porc, tel que pensé par les chefs montréalais, LouisFrançois Marcotte et Jonathan Garnier. À cette
occasion, les invités ont eu la chance de visionner
en primeur la toute nouvelle campagne publicitaire
du Porc du Québec qui vise à ennoblir cette viande
savoureuse et faible en gras; un produit qui s’est
remarquablement bien adapté aux exigences du
marché. Les messages mettent également l’accent
sur l’importance d’exiger le produit de porc québécois, autant en épicerie qu’au restaurant. L’offensive
publicitaire est déclinée en télé, magazine, internet
et dans les épiceries IGA tandis qu’un prestigieux
partenariat avec Ricardo a permis de rejoindre
davantage de consommateurs. Enfin, une nouvelle
étiquette avec logo modernisé pour les coupes exclusives au porc du Québec a vu le jour.
APPUI AUX MARCHÉS PUBLICS
Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, a annoncé dernièrement
l’attribution d’une aide financière de 40 000 dollars à
l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ).
Le soutien financier est consenti en vertu du Programme d’appui au développement de l’agriculture
et de l’agroalimentaire en région du MAPAQ et il permettra d’assurer le fonctionnement de l’Association
pour l’année financière 2011-2012. L’intérêt grandissant des consommateurs pour les produits alimentaires québécois se confirme également par la croissance rapide des marchés publics qui apparaissent au
rythme de huit à dix chaque année. On dénombre
actuellement 72 marchés membres de l’AMPQ.
PETITES SURFACES
MAGASIN GÉNÉRAL
À LECLERCVILLE, UN MAGASIN GÉNÉRAL A TROUVÉ
LE MOYEN DE SURVIVRE : EN POURSUIVANT SA MISSION
ORIGINALE, SOIT CELLE DE MAGASIN GÉNÉRAL.
Jean Beaudet peut dire qu’il est tombé dedans
lorsqu’il était petit. Pour de vrai. Son père, CharlesEdouard Beaudet, a acquis son premier magasin général en 1949, alors que Jean avait à peine un an. « J’ai
appris à marcher dans le magasin général, et toute ma
vie s’est passée derrière le comptoir », résume-t-il. À
l’époque, ils avaient un petit commerce de rang.
Depuis, le magasin C.E. Beaudet et fils inc. a changé
d’emplacement deux fois. En 1963, les Beaudet achètent le grand magasin général de Leclercville. « C’est
un vrai magasin général, avec un escalier au milieu et
une mezzanine tout le tour », explique Jean Beaudet,
dont les parents habitent toujours la bâtisse.
De son époque
Au tournant des années 1980, la face du village a changé. La population de Leclercville, ancienne ville
industrielle, est passée de 2300 à 500 habitants. Au
même moment, le magasin général, situé dans une rue
étroite et escarpée, ne peut plus accueillir les camions
de livraison modernes. C’est le temps de bouger à
nouveau.
En 1988, Jean Beaudet, devenu propriétaire, déménage
ses pénates dans un ancien magasin de meubles, et
décide d’affronter la compétition à sa façon. « Avec la
baisse de population et la concurrence des grandes
surfaces, le seul moyen de survivre était d’offrir de
tous les produits », dit-il.
Alors que la tendance dans les commerces est de se
départir des articles qui ne roulent pas, le magasin
C.E. Beaudet, lui, prend donc le pari de tout tenir. « Si
vous cherchez une pince à clôture, j’en ai une », donne
Jean Beaudet en exemple. « Même si je n’en vends
qu’une par année, ça ne se perd pas, une pince à clôture. Pour moi, l’important est que les clients sachent
qu’ils peuvent tout trouver chez nous », ajoute-t-il.
Des ajustements se font aussi côté épicerie. « Pendant
35 ans, nous avons été un Marché Ami, explique-t-il.
Aujourd’hui, nous sommes sous la bannière Marché
Extra, nous faisons plutôt office de dépanneur. Nous
gardons la bière, le vin d’épicerie, les fruits et légumes, mais nous avons délaissé la boucherie au
profit de produits préemballés. De toute façon, avec la
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L’ALIMENTATION
NOVEMBRE 2011
par Judith Lussier
quincaillerie, la viande, ça ne fonctionnait pas tellement. »
Multi-services : de l’épicerie
aux articles de chasse
En plus des produits réguliers de quincaillerie et
d’épicerie que le magasin offre à sa clientèle, C.E.
Beaudet tient des articles de chasse et pêche, les services d’un bureau de poste et un service de nettoyeur.
Et bien qu’il y ait un Metro à 10 kilomètres d’un côté
de la route et un Provigo à 20 kilomètres de l’autre,
Jean Beaudet croit bien qu’il a toujours sa place dans
le village.
« Ici, il y a encore plusieurs personnes qui sont autonomes, mais qui n’ont pas d’auto, explique-t-il. Ils font
leur grosse épicerie une fois de temps en temps, mais
pour leurs besoins de tous les jours, ils viennent chez
nous », précise-t-il.
Les entrepreneurs de passage et constructeurs du
dimanche, eux, n’en reviennent tout simplement pas
que M. Beaudet puisse tenir autant d’inventaire en si
peu d’espace. La quincaillerie compte pour environ
1750 pieds carrés, le reste du magasin en couvre 1500,
et l’arrière, consacré à l’entrepôt, fait 2100 pieds carrés. « Je n’ai pas beaucoup de personnel, donc je ne
veux pas avoir trop grand de plancher », explique Jean
Beaudet.
En semaine, les Beaudet peuvent compter sur les services d’une caissière. Pour le reste, « c’est un travail
qui nous occupe six jours par semaine, ma femme et
moi », explique-t-il.
Le fondateur de l’entreprise, lui, met encore l’épaule à
la roue. Âgé de 91 ans, Charles-Édouard Beaudet va
chercher les matériaux en camion deux matins par
semaine, et c’est aussi lui qui assure la livraison. « C’est
sûr que nous avons réduit la taille des caisses de livraison, mais tout de même, c’est tout un phénomène »,
s’exclame Jean Beaudet en parlant de son père.
Si l’aîné a réussi à trouver une relève en son fils, le
prochain défi du fils est maintenant d’assurer à son
tour sa succession. Un défi de taille, compte tenu de la
PETITES SURFACES
ÇA FAIT LA NOUVELLE...
UNE WEB-SÉRIE METTANT EN VEDETTE LES AGRICULTEURS
L’Union des producteurs agricoles présentait récemment une toute nouvelle
web-série documentaire de 10 épisodes sur les agriculteurs de chez nous, sur le
site Internet www.vosagriculteurs.tv. Destinée à faire connaître les nombreuses
facettes de la profession d’agriculteur, chaque capsule d’une durée approximative
de cinq minutes présente le quotidien à la ferme de producteurs agricoles oeuvrant dans différents secteurs de l’agriculture québécoise. Comment ça pousse?
Qu’est-ce que ça mange? À quoi ça sert cette machine? Autant de questions auxquelles de vrais agriculteurs de chez nous répondent dans cette nouvelle websérie. Cette série de vidéos se veut une continuation sur Internet de l’activité
Portes ouvertes sur les fermes du Québec afin de faire vivre cette expérience au
public à l’année. Pour chaque capsule, l’internaute pourra en consulter une autre
entièrement consacrée à l’environnement. Les témoignages des productrices et
producteurs permettront d’en savoir davantage sur des gestes concrets qu’ils
posent pour conserver les sols, préserver la biodiversité, la qualité de l’air et les
cours d’eau.
LA FONDATION DE L’ITHQ RECUEILLE PLUS DE 100 000 $
structure de son commerce. « Ça prendrait deux hommes, pour me remplacer »,
dit Jean Beaudet plus ou moins à la blague.
En raison de son inventaire complexe, il faudrait en effet une personne extrêmement qualifiée pour le remplacer. Quelqu’un qui s’y connaît à la fois en rénovations
et en tenue d’épicerie. « Une personne aussi qualifiée coûte trop cher, explique-til. Et c’est long à former. Si je n’étais plus là demain matin, le commerce partirait à
90 %. »
Pourtant, ce n’est pas la descendance qui manque. « J’ai deux filles et deux garçons.
Le plus vieux aurait été intéressé par l’entreprise, dit Jean Beaudet. Mais c’est un
cadeau de grec. Mes enfants gagnent tous leur vie correctement déjà. L’homme
comprend mieux maintenant pourquoi son père le laissait partir en voyage quand
il était jeune. « C’était pour ne pas me perdre! »
La huitième édition du Grand Dîner de la Rentrée qui a eu lieu le 19 septembre dernier à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec a connu un franc succès.
L’événement, qui a rassemblé 135 convives dans la salle Paul-Émile-Lévesque de
l’ITHQ, a permis d’amasser la somme de 105 000 $ au profit de la Fondation de l’ITHQ.
Guy LeBlanc, associé directeur de la firme montréalaise PricewaterhouseCoopers
en était le président d’honneur. Ces montants d’argent serviront à soutenir les
projets prioritaires de la Fondation et plus particulièrement le Fonds de soutien à
l’entrepreneuriat. Sur la photo, on aperçoit, de gauche à droite, Paloma Fernandez,
directrice générale, Fondation ITHQ, Christine Pouliot, directrice générale,
PricewaterhouseCoopers, et Jacques Parisien, président du conseil d’administration, Fondation ITHQ.
Musée de la nostalgie
Jean Beaudet pourrait aussi transformer son commerce en lieu touristique, comme
ça s’est vu dans d’autres villages, dont le magasin général a été transformé en
musée de la nostalgie. « Notre magasin général actuel fait très 2011, mais nous
avons encore l’autre bâtisse, l’ancien magasin général, qui est très beau », dit-il.
En attendant de se fixer pour l’avenir, Jean Beaudet continue de conquérir les
clients en innovant à sa façon. Il y a bientôt dix ans, il a convaincu la municipalité
de concéder un bout de terrain pour faire une halte routière que M. Beaudet
emménage et entretient. « Ça amène de la clientèle et ça fait découvrir la région »,
explique-t-il.
Leclercville, un charmant petit village en bordure du fleuve Saint-Laurent, attire
son lot de touristes et d’amoureux de la nature. C’est aussi ça qui garde Jean
Beaudet passionné : « Je peux aller à la pêche le matin avant d’aller travailler, et le
dimanche après-midi, mon seul jour de congé, vous pourrez me trouver dans le
bois », dit-il.
Et, bien que les dernières vacances qu’il se soit accordées remontent à 2000, il n’a
aucun regret. « Je suis bien dans ce que je fais et je suis content de le faire tous les
matins. S’il arrive de nouveaux clients, c’est un défi, et ça me procure une grande
satisfaction », dit-il.
Il faut dire qu’après 45 ans de carrière, Jean Beaudet est devenu une référence dans
le village. Il connaît la plupart de ses clients par leur nom, et il lui arrive même de
se déplacer jusqu’à chez eux afin de bien comprendre ce dont ils ont besoin.
Si les plus anciens peuvent se fier à lui pour choisir la couleur de leur bardeau, les
nouveaux venus, eux, se surprennent de trouver chez C.E. Beaudet les meilleurs
prix, et le meilleur service. « Les gens qui viennent de la ville, qui ont un chalet,
pensent que ça va leur couter une fortune en venant dans un magasin de campagne. Quand ils réalisent qu’on peut les dépanner pour 2 $, ils nous disent qu’ils
n’ont pas ce genre de service en ville. C’est ma paye », révèle Jean Beaudet.
INDEX DES ANNONCEURS
AB Mauri (Canada) Ltd..........................22
Aliments Déli Chef (Les).......................27
Aliments du Québec .................................6
Atlas Distribution Services .....................3
Banque du Canada...................................28
Bazinet Taylor ltée ...................................14
Cascades Groupe Tissu ..........................14
Charcuterie Tour Eiffel ................10 et 26
Conseil canadien du
commerce de détail................................8
Cuisines Gaspésiennes ltée (Les).........9
Del Monte Canada inc. ...........................32
IGPS Company LLC.................................17
Kruger Products L.P.................................12
METRO inc. .................................................5
Nature’s Path Foods inc. ........................24
Olymel - Flamingo ....................................31
Producteurs laitiers du Canada .............2
Recyc-Québec ............................................15
SIAL Canada ................................................7
Terra Café et Thé ltée .............................21
Tetra Pak inc. .............................................18
Unisource Canada....................................16
Van Houtte inc..........................................20
METRO LANCE UNE WEB TÉLÉ POUR LES ADEPTES DE CUISINE
Metro invitait les adeptes de cuisine et de médias sociaux à participer à la toute
première de « Ma Web Télé », diffusée en direct sur sa page Facebook le 29 septembre dernier à l’adresse www.facebook.com/metromonepicier. Présentée en
collaboration avec Campbell’s, « Ma Web télé » est une série de trois émissions
de cuisine axées sur le plaisir de cuisiner et la santé. Animée par la chroniqueuse
Katherine-Lune Rollet, les trois émissions mettent en vedette une nutritionniste
et deux chefs réputés qui se font un plaisir de cuisiner en direct et de répondre
aux questions des internautes. D’une durée de 15 à 20 minutes chacune, les trois
émissions se déroulent à 19 h 30. La première émission, diffusée en direct du
Metro Drouin à Longueuil en septembre dernier, portait sur la cuisine au quotidien et mettait en vedette le chef Robert Trottier (chef de l’émission Tout simplement Clodine et du restaurant Les trois arches). La deuxième « Ma Web télé»,
diffusée le 24 octobre dernier, était axée sur la santé avec la nutritionniste Linda
Montpetit. Enfin, la troisième sera présentée sous le thème « Les occasions spéciales », le 24 novembre, avec le chef Jérôme Ferrer du restaurant Europea.
LE CHEF FERRAN ADRIÀ INVITÉ D’HONNEUR DE L’ITHQ
L’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) aura le privilège de
remettre un diplôme honoris causa au chef catalan Ferran Adrià, l’une des figures
emblématiques de la gastronomie internationale, le 22 novembre prochain, lors
de sa cérémonie annuelle de remise des diplômes qui aura lieu à l’hôtel Marriott
Château Champlain. Celui qui a fondé et dirigé, jusqu’en juillet dernier, le célèbre
restaurant El Bulli, titulaire de trois étoiles Michelin et désigné « meilleur restaurant au monde » à cinq reprises par la revue britannique Restaurant, a accepté
avec enthousiasme l’invitation qui lui a été faite par la direction de l’ITHQ. Par ce
geste, cette dernière désire saluer la contribution de ce cuisinier et penseur, souvent
associé à la gastronomie moléculaire, et son impact sur l’évolution de l’art culinaire
contemporain.
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