Novembre - La revue L`alimentation
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Novembre - La revue L`alimentation
1961 2011 50 Le média de l’industrie alimentaire québécoise VOLUME 51 | NOVEMBRE 2011 | 4,95 $ ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE CHAÎNE VOLONTAIRE Saveurs Les grands dossiers En coulisse LE MISO : ART ET TRADITION CHANGEMENT DE CAP LE CODE QR : AU PLUS VITE ! POSTE PUBLICATIONS N° 40069320 ENREGISTREMENT N° 2140.ISSN 0834-2431 ADRESSE DE RETOUR : 7063, RUE SAINT-DENIS, MONTRÉAL (QUÉBEC) H2S 2S5 Le média de l’industrie alimentaire québécoise L’ALIMENTATION Une publication des Éditions du marchand québécois, fondée en 1961 VOLUME 51 NOVEMBRE 2011 7063, rue Saint-Denis, Montréal (Québec) H2S 2S5 Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170 Télécopieur 514 271-1308 www.l-alimentation.com ÉDITRICE Diane Beaudin dbeaudin@l-alimentation.com RÉDACTRICE EN CHEF Karine Moniqui redaction@l-alimentation.com COLLABORATEURS Michèle Foreman, Josianne Haspeck, Judith Lussier, Denyse Perreault, Françoise Pitt PUBLICITÉ Éric Faubert adv@l-alimentation.com Jeannine Letellier publicite@l-alimentation.com SOMMAIRE 4 5 | CALENDRIER | ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE Chaîne volontaire 7 | SAVEURS Le miso : art et tradition 9 | VISITE GUIDÉE Marché Robert Tellier : un IGA extra dans un décor de rêve 11 | LES GRANDS DOSSIERS Changement de cap ADMINISTRATION Président du conseil : J. Gaston Raby 25 Adjointe administrative : Nicole Pelletier npelletier@l-alimentation.com TIRAGE ET ABONNEMENT Rosa Contrino gestion@l-alimentation.com 1 an : 45 $ + taxes INFOGRAPHIE ET CONCEPT Le trafiquant d’images | 3 QUESTIONS À… Philippe Mollé 26 | EN COULISSE Le code QR : au plus vite ! 28 | PETITES SURFACES Magasin général 30 | QUOI DE NEUF ? PRÉ-PRESSE ET IMPRESSION Transcontinental POSTE PUBLICATIONS n° 40069320 ENREGISTREMENT n° 2140.ISSN 0834-2431 DÉPÔT LÉGAL : BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DU QUÉBEC Les articles publiés dans L’alimentation relèvent de la responsabilité exclusive de leurs auteurs. Toute reproduction de textes ou extraits n’est permise que sur autorisation et doit porter la mention « Reproduit de la revue L’alimentation ». Notre magazine est imprimé sur du papier composé de 30 % de fibres recyclées post-consommation. L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 3 BILLET DE LA RÉDACTION ÇA FAIT LA NOUVELLE... VERT PÂLE ET VERT FONCÉ Les produits écologiques, sur les tablettes des supermarchés, se sont multipliés depuis quelques années. En épicerie, on parle volontiers d’éthique, de responsabilité sociale et de protection de l’environnement. Mais dans la conception de ces produits plus verts que vert, qu’en est-il? Plusieurs se demandent maintenant si cette mode « écolo » n’est pas seulement qu’une question de marketing… Certes, l’argument vert fait vendre. Mais au-delà de toute cette stratégie commerciale, il doit y avoir, chez les entreprises qui mettent en marché ces produits, un désir profond de changer les habitudes de consommation des citoyens, pour le bien-être de la planète. L’emballage de couleur verte doit définitivement céder la place à un contenu plus vert. Au départ, un nettoyant biodégradable, un savon moins nocif pour nos cours d’eau, un détergent sans composés volatils étaient considérés comme des produits verts. Aujourd’hui, on tente d’aller plus loin en associant la composition du produit à son mode de fabrication, à son emballage, à son transport et à sa consommation. On tente de favoriser le produit local ou biologique, le commerce de proximité, l’élimination du suremballage, la consommation juste et responsable en condamnant le gaspillage, etc. Être vert, c’est tout ça! METRO REMET 171 174,74 $ À NOURRIR UN ENFANT À la suite d’une campagne de financement qui s’est déroulée dans tous les supermarchés Metro du Québec, du 18 août au 4 septembre derniers, Metro a remis à Nourrir un enfant un chèque de 171 174,74 $. L’argent amassé servira à aider des enfants dans le besoin, dans toutes les régions du Québec. Soulignons que chaque don à Nourrir un enfant est distribué à 100 % à des organismes communautaires du Québec. Nourrir un enfant est une initiative de L’OEUVRE LÉGER, qui en assume la gestion. Sur la photo, de gauche à droite, on aperçoit Richard Frenckuec, vice-président, opérations, ouest du Québec, Metro; Lucie Lauzon, directrice du développement et des programmes au Québec, L’OEUVRE LÉGER, et Patricia Davis, spécialiste service, opérations de détail, Metro. Solutions écologiques Protéger l’environnement, ce n’est pas qu’une responsabilité citoyenne. De plus en plus, les industries québécoises sont pointées du doigt. Elles doivent faire leur part financièrement, mais aussi prouver aux consommateurs que leurs « gestes verts » font partie d’une véritable politique d’entreprise. La pression est forte, mais nécessaire. Pour poursuivre la réflexion, nous vous proposons donc, dans notre édition de novembre, un dossier sur les solutions écologiques et une entrevue avec la présidente-directrice générale d’Éco Entreprises Québec, Maryse Vermette. Et, question d’encourager ce qui se fait de meilleur au Québec, une toute nouvelle chronique en page 25 qui s’intitule « Bien de chez nous! » et qui présente des actualités d’Aliments du Québec ou des informations sur nos producteurs locaux. Écolo de la terre à l’assiette, c’est ça le bon choix. Karine Moniqui, rédactrice en chef Votre tribune Vous désirez commenter ce billet? Dirigez-vous vers notre site Internet à l’adresse www.l–alimentation.com, sous l’onglet « Rédaction ». La parole est à vous! CALENDRIER LES 14 ET 15 NOVEMBRE 2011 LES 24 ET 25 MARS 2012 AMERICAS FOOD AND BEVERAGE SHOW EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — QUÉBEC Centre des congrès de Miami, aux États-Unis www.americasfoodandbeverage.com Centre des congrès de Québec www.expomangersante.com LE 24 NOVEMBRE 2011 DU 26 AU 29 MARS 2012 ÉVÉNEMENT MARKETING DU CTAC ALIMENTARIA Sheraton Centre-Ville, à Montréal 450 349-1521 www.conseiltac.com Gran Via de Fira à Barcelone en Espagne www.alimentaria-bcn.com DU 15 AU 17 JANVIER 2012 WINTER FANCY FOOD SHOW LE 17 ET 18 AVRIL 2012 SALON DÉPANNEURS, ÉPICERIES & CIE Moscone Center à San Francisco aux États-Unis www.specialtyfood.com Palais des congrès de Montréal www.salondec.com DU 29 AU 31 JANVIER 2012 DU 9 AU 11 MAI 2012 SALON RENDEZ-VOUS HRI SIAL CANADA Place Bonaventure à Montréal www.rendezvous-hri.com Palais des congrès de Montréal 514 289-9669 www.sialcanada.com DU 16 AU 26 FÉVRIER 2012 FESTIVAL MONTRÉAL EN LUMIÈRE Volets Plaisirs de la table 514 525-5990 www.montrealenlumiere.com DU 26 AU 28 NOVEMBRE 2012 SIAL MIDDLE EAST Abu Dhabi National Exhibition Centre aux Emirats Arabes Unis www.sialme.com DU 16 AU 18 MARS 2012 EXPO MANGER SANTÉ ET VIVRE VERT — MONTRÉAL Palais des congrès de Montréal www.expomangersante.com 4 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Tous les événements de l’industrie à l’adresse www.l–alimentation.com L’ENTREPRISE LES CULTURES DE CHEZ NOUS HONORÉE Propriété de Louis-Marie Jutras et Michelle Rajotte depuis 1979, l’entreprise Les Cultures de chez nous a reçu les honneurs lors du gala régional de la remise des prix de l’Ordre national du mérite agricole (ONMA) qui se tenait en Mauricie le 21 septembre dernier. L’entreprise du Centre-du-Québec s’est ainsi démarquée dans la catégorie Or, en recevant le deuxième rang national, en plus de recevoir la mention de la relève féminine, en raison du travail déterminé de Valérie Jutras, fille aînée du couple propriétaire. LE PROGRAMME METRO&MOI SOUFFLE SA PREMIÈRE BOUGIE Le programme de récompenses exclusif à Metro metro&moi célébrait récemment son premier anniversaire. Lancé le 30 septembre 2010 à travers tout le Québec, metro&moi a déjà permis de réduire la facture d’épicerie de plus d’un million de Québécois pour une valeur totale de 26 millions de dollars. « Notre programme a dépassé nos objectifs sur le plan du nombre d’adhésions, du pourcentage de transactions effectuées avec la carte et de la valeur moyenne du panier d’épicerie, » a commenté Marc Giroux, vice-président marketing chez Metro. En effet, huit mois après son lancement, metro&moi célébrait l’adhésion de son millionième membre et, après un an, il continue d’accueillir chaque jour de nouveaux participants. Le programme metro&moi a été développé sur la base d’un sondage effectué en 2009 auprès de clients de Metro pour connaître leurs attentes envers un programme de récompenses. L’exercice a permis de conclure qu’ils souhaitaient un programme simple, généreux, et qui contribue à réduire la facture d’épicerie. Le programme metro&moi est une façon pour Metro de remercier ses clients pour leur fidélité. Au-delà des récompenses, il s’agit aussi de redéfinir la relation des magasins d’alimentation avec la clientèle en misant sur la reconnaissance et la simplicité. Metro continuera d’innover avec son programme metro&moi, qui est au coeur de sa stratégie d’entreprise, consistant à placer le client au centre de toutes les décisions. ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE CHAÎNE VOLONTAIRE EN MISANT SUR LE VOLONTARIAT, ÉCO ENTREPRISES QUÉBEC LANÇAIT, EN SEPTEMBRE DERNIER, UN CODE VOLONTAIRE POUR L’OPTIMISATION DES CONTENANTS, EMBALLAGES ET IMPRIMÉS AUQUEL PLUSIEURS ENTREPRISES QUÉBÉCOISES ONT TOUT NATURELLEMENT ADHÉRÉ. mettent en marché se doivent d’être efficaces. Une chaîne dont tous les maillons seront scrutés à la loupe, pour améliorer toujours l’expertise du Québec en ce qui a trait à la gestion des matières résiduelles. Éco Entreprises Québec (ÉEQ) soutient et représente les entreprises qui mettent en marché au Québec des contenants, emballages et imprimés dans leur responsabilité de financer leur part des coûts reliés à la collecte sélective des matières recyclables. En effet, les entreprises assujetties au régime de compensation sont tenues, par la loi, à compenser financièrement les municipalités qui offrent des services de collecte sélective résidentielle. « Éco Entreprises Québec représente plus de 2000 entreprises contributrices. Ce peut être, par exemple, un manufacturier de produit alimentaire qui est également propriétaire de la marque de commerce. Quand l’entreprise manufacturière n’a pas de place d’affaires au Québec, c’est le premier fournisseur — distributeur, importateur ou détaillant — qui assume ces coûts », explique Maryse Vermette, présidentedirectrice générale de l’organisme. Mais le mandat d’ÉEQ va bien au-delà de la mise en place d’une tarification équitable pour toutes les entreprises du Québec qui contribuent à ce régime. En amont comme en aval, ÉEQ travaille notamment en partenariat avec les municipalités et RECYC-QUÉBEC dans le but de favoriser l’augmentation des quantités et la qualité des matières recyclables récupérées au meilleur coût net possible. Vecteur de changement, l’organisme privé sans but lucratif met en place les outils nécessaires pour permettre aux entreprises d’assumer leur part de responsabilité, et ce, durant tout le cycle de vie des produits, du lieu de vente au centre de tri. Une responsabilité toujours partagée Au départ, il était question d’une responsabilité partagée entre les municipalités et les entreprises générant des emballages, contenants et imprimés, à raison d’une contribution à parts égales. Cependant, le projet de loi no 88 adopté en juin dernier augmente progressivement la part de financement des entreprises. Dès 2013, celles-ci assumeront 100 % des coûts nets reliés à la collecte sélective. Maryse Vermette précise que les municipalités assumeront encore leur lot de responsabilités : « Tous les coûts des municipalités ne seront pas compensés. Leurs coûts nets admissibles seront les coûts du service de collecte, de tri et de conditionnement uniquement, déduction faite de tout gain lié aux matières recyclées », précise-t-elle. Mis à part un montant de 8,5 % des coûts nets alloués pour les autres frais, les municipalités assumeront leurs frais administratifs, leurs dépenses relatives à l’information, à la sensibilisation et à Volontaire, et bien plus ! C’est dans cet esprit d’accompagnateur qu’ÉEQ proposait dernièrement son Code volontaire pour l’optimisation des contenants, emballages et imprimés. Pour l’implantation du premier volet de la Phase 1 du code volontaire, ÉEQ a choisi de cibler les secteurs de l’alimentation et de la santé et beauté, desquels proviennent 80 % des produits emballés mis en marché au Québec. D’ici 2015, ce sont tous les secteurs d’activités qui auront été couverts par ce code volontaire d’optimisation. Lors de l’élaboration de ce code, trois champs d’intervention ont été ciblés : la réduction à la source, l’écoconception › l’éducation des citoyens, de même que les coûts liés à l’achat de contenants distribués aux citoyens, comme les bacs roulants. « Les municipalités devront dorénavant déclarer leurs coûts nets dans un formulaire et y annexer un rapport de leurs vérificateurs externes. Ceuxci valideront que les coûts déclarés soient bel et bien associés à la collecte sélective et fassent partie des coûts nets admissibles. C’est un processus qui laisse ainsi moins de place à la subjectivité », ajoute Mme Vermette. Les activités de relations gouvernementales de l’organisme sont alors de première importance. « Des décisions ont été prises dernièrement par le gouvernement pour améliorer le régime de compensation. Nous avons réussi à faire inclure dans le projet de loi no 88 toute la notion d’efficacité et de performance. Par exemple, ce n’est pas parce que les services de collecte sélective coûtent plus cher à une municipalité que nous compenserons automatiquement ces frais supplémentaires. Nous avons réussi à établir un facteur qui fait référence aux coûts, aux quantités de matière récupérée, à la localisation et à la population d’une municipalité. La nonefficacité des services peut représenter jusqu’à 20 % des coûts », soutient la présidente-directrice générale. En clair, aucune place à l’exagération. « C’est une mesure incitative pour les municipalités à être performantes, car leur nonperformance pourrait leur coûter cher », ajoute-t-elle. Pour que le système de collecte sélective soit performant, les municipalités qui récupèrent les contenants ou emballages comme les entreprises qui les AVIS DE NOMINATION M. Eric R. La Flèche, président et chef de la direction de Metro inc., est heureux d’annoncer les nominations suivantes : Mme Marie-France Gibson, CA, est nommée au poste de vice-présidente, marques privées. Madame Gibson s’est jointe à Metro au mois d’avril 2010. Elle a évolué au sein d’entreprises importantes du secteur du détail et de l’alimentation et possède une solide expérience en marketing, mise en marché et en marques privées. Elle détient un baccalauréat en administration ainsi qu’un MBA en marketing de HEC Montréal. Elle est également membre de l’Ordre des comptables agréés du Québec. MARIE-FRANCE GIBSON M. Gaétan Sauriol est nommé au poste de vice-président, développement corporatif. Depuis son arrivée en 1982, M. Sauriol a occupé des postes à responsabilités croissantes dans le secteur des finances. De plus, il a joué un rôle stratégique dans les dossiers d’acquisitions de la Société. M. Sauriol détient un baccalauréat en finance de HEC Montréal. GAÉTAN SAURIOL M. Richard Frenkcuec est nommé au poste de vice-président, opérations de détail, bannière Metro, Ouest du Québec. M. Frenkcuec s’est joint à Metro en 1992. Il possède une solide expérience des opérations de détail et a été pendant plusieurs années propriétaire franchisé d’un supermarché Metro. RICHARD FRENKCUEC Metro inc. Avec un chiffre d’affaires annuel dépassant 11 milliards $ et plus de 65 000 employés, Metro inc. est un chef de file dans les secteurs alimentaire et pharmaceutique au Québec et en Ontario, où elle exploite un réseau de plus de 600 marchés d’alimentation sous plusieurs bannières dont Metro, Metro Plus, Super C et Food Basics de même que plus de 250 pharmacies principalement sous les bannières Brunet, The Pharmacy et Drug Basics. L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 5 PHOTO : MICHEL GUERTIN Depuis son agrément en 2005, par Karine Moniqui ENTREVUE AVEC MARYSE VERMETTE et la recyclabilité. « On ne parle plus de la réduction à la source exclusivement. Maintenant, ce n’est qu’un volet des actions que les entreprises peuvent mettre en place. Nous voulons, par ce code, créer un outil facilitant la prise de décisions écoresponsables en entreprise et mettre en place un cadre précis pour la conception de nouveaux emballages », explique Maryse Vermette. ÉEQ incite donc les entreprises à penser au cycle de vie des produits, à adopter des critères d’approvisionnement responsable, à améliorer le ratio emballage/ produit, à concevoir pour le transport, à améliorer le scénario d’usage, à améliorer la recyclabilité et à communiquer avec le consommateur. Ces sept stratégies proposées servent d’assises pour de meilleures pratiques en entreprise et pour l’optimisation des ressources. Et le volontariat est absolument nécessaire selon ÉEQ. « C’est toujours mieux de laisser aux entreprises l’opportunité de se prendre en main; de ne pas adopter des règles mur à mur, qui font en sorte de créer des effets pervers. La meilleure façon de travailler, c’est d’offrir aux entreprises la possibilité de prendre des décisions, de les assumer et de les appliquer », précise-t-elle. Déjà, lors du lancement, onze entreprises québécoises avaient signé le code volontaire, parmi lesquelles on retrouve plusieurs manufacturiers et distributeurs alimentaires (A. Lassonde, Cascades, Lavo, Le Groupe Biscuits Leclerc, Metro, Olymel, Provigo et Sobeys Québec). Ces entreprises sont maintenant invitées à mettre en œuvre des actions adaptées à leurs réalités et à témoigner, le temps venu, de leurs processus et réussites. Au fil du temps, les bons coups des uns en matière d’écoconception ou de réduction à la source serviront à inspirer, d’une part, et à consolider, d’autre part, les actions qu’un nombre grandissant d’entreprises québécoises accepteront de poser. Si chaque Québécois… Les entreprises ne sont pas les seules à être sollicitées pour améliorer la performance du Québec en ce qui a trait à la collecte sélective. Les citoyens sont, eux aussi, invités à faire leur part et à mettre au recyclage tous les emballages, contenants et imprimés qu’ils consomment. En septembre dernier, Éco Entreprises Québec et RECYC-QUÉBEC lançaient donc une campagne de sensibilisation sur la collecte sélective. Alors que le taux global de récupération ne se situait, en 1988, qu’à 20 % dans la province, celui-ci avait grimpé à 35 % en 1996. En 2010, il atteignait 65 %. Aujourd’hui, le Québec peut s’enorgueillir d’avoir dépassé l’objectif de 60 % fixé par le gouvernement en 2008. Avec des messages télévisuels simples et efficaces, cette campagne vise à créer une fierté collective par rapport à la participation des citoyens aux résultats obtenus jusqu’à maintenant. Une seconde série de publicités télévisuelles explique aux citoyens que s’ils récupéraient un seul contenant de plus par semaine pendant un an, celui-ci pourrait servir à fabriquer un autobus ou un banc de parc, par exemple. Le site Internet de la campagne recreer.ca rappelle que près de 90 % des matières mises dans les bacs sont valorisées aujourd’hui. De quoi faire taire la rumeur selon laquelle ces matières mises par les citoyens dans le bac de récupération iraient, dans les faits, à l’élimination. La chaîne volontaire, allant du fabricant au détaillant, vient ainsi d’ajouter le maillon important du consommateur-acteur. Le ruban de Möbius, adopté comme logo universel des matériaux recyclables, il y a plus de 40 ans, prend ici tout son sens. Les trois flèches, en continu, prouvent une fois de plus que rien ne se perd et qu’on l’on peut toujours donner une nouvelle vie aux matières recyclables. 6 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 SAVEURS LE MISO : ART ET TRADITION LE MISO EST UNE PÂTE FERMENTÉE, COMPOSÉE DE FÈVES DE SOJA, D’UNE CÉRÉALE (RIZ, par Michèle Foreman ORGE OU SARRASIN), DE SEL ET D’EAU. Le miso est un aliment frais, vivant et riche en enzymes. Prononcé « misso » en japonais, cet aliment à haute teneur en protéines est plus que polyvalent. Sur les rives de la Massawippi, dans les Cantons-de-l’Est, Suzanne Dionne et Gilbert Boulay sont passés maîtres dans la fabrication artisanale du miso. Le miso est connu en Chine depuis près de 2500 ans sous le nom de chiang; il aurait été introduit au Japon au 7e siècle par un bouddhiste chinois. Au siècle suivant, la cour impériale du Japon possédait déjà un ministère chargé de la sécurité alimentaire et le miso occupait une place importante. Il faisait même partie du salaire des agents gouvernementaux, au même titre que le riz, le sel, le soya, les fèves et les graines. Une tradition japonaise Environ 75 % des Japonais consomment un bol de soupe de miso le matin, un aliment stimulant et vivifiant. Son effet alcalinisant réveille le corps et l’esprit et fournit une énergie de qualité qui durera jusqu’au repas du midi. Dans son ouvrage JAPON publié aux Éditions de La Martinière, Kaori Endo propose une cuisine intime, où le miso constitue un ingrédient essentiel d’une cuisine savoureuse et saine, celle qui a bercé le quotidien de l’auteure et de sa famille. Si, dans son pays d’origine, un repas modèle se compose d’une soupe et d’un plat, parfois deux, la soupe miso est des plus traditionnelles. Elle nous initie également au raffinement d’une cuisine au rythme des saisons. Au Japon, on accueille le printemps avec les fleurs de pétasie cuisinées au miso et, au fil des saisons, on reconnait sans cesse le rôle du miso pour assurer la vitalité. Ce livre, aux illustrations magnifiques, est un pur enchantement pour les sens! L’art de la fabrication Ne s’investit pas dans la fabrication du miso qui veut. Parions que peu aient envie d’imiter Suzanne et Gilbert, tant ce procédé est non seulement laborieux, mais il exige aussi des connaissances en matière de transformation agroalimentaire d’aliments naturels et biologiques, comme en possèdent les artisans des Aliments Massawippi inc. La fabrication du miso est basée sur l’hydrolyse enzymatique qui permet de scinder les molécules complexes en molécules beaucoup plus simples. Par exemple, les › L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 7 SAVEURS « Nous sommes des artisans et c’est par conviction profonde, animés des intentions les plus nobles, bien au-delà de toute question de mode et de tendances, que nous nous consacrons à la conception, au développement et à la fabrication d’aliments vivants, certifiés biologiques de la plus haute qualité qui soit, et garantis sans OGM », avancent fièrement Suzanne et Gilbert. le grain soit enrobé d’un mycélium blanc. On obtient alors le koji. PHOTOS : MICHÈLE FOREMAN protéines du soya et de la céréale complémentaire sont scindées en acides aminés et en peptides de basse densité pour les rendre plus digestibles et favoriser l’assimilation. La première fermentation requiert un environnement particulier : chaleur, humidité et conditions aérobies (présence d’oxygène). Après ce stade, on combine le koji aux autres ingrédients, on broie le mélange avant de procéder à la seconde fermentation, qui doit se faire en conditions anaérobies, soit sans oxygène. Il faut compter trois jours pour réaliser toutes les étapes de fabrication avant la mise en cuve pour la seconde fermentation, laquelle peut durer entre une semaine et deux ans, et souvent trois, selon le type de miso recherché. Dans la variété de miso, nous retrouvons le aka, miso rouge fait de soja et de riz, le shiro, qui est blanc et également fait de soja et de riz, le mugi, un miso brun de soja et d’orge, et le hatcho, composé uniquement de soja. Des qualités nutritionnelles plus qu’enviables On peut lire dans The Book of Miso : « Il me semble bien que le miso puisse être une des composantes les plus importantes de l’alimentation d’un individu… J’ai pu observer que, à de rares exceptions près, les familles consommant du miso sur une base quotidienne ne sont presque jamais malades », mentionnait Dr Shinichiro Akizuki, directeur de l’hôpital Saint Francis à Nagasaki. Suzanne Dionne et Gilbert Boulay, les maîtres-artisans du miso Les misos des Aliments Massawippi sont fabriqués selon un ancien procédé artisanal. Certaines étapes de fabrication, auparavant oubliées ou mises au rancart par les fabricants modernes, y ont été réinsérées pour obtenir le nec plus ultra des misos. Le miso résulte de la double fermentation d’une céréale, donc d’une source amidonnée, cuite à la vapeur jusqu’à l’obtention du degré d’humidité optimal. Les grains sont ensuite inoculés avec une souche d’Aspergillus oryzae et de lactobacilles, puis sont mis à fermenter pendant quelque 45 heures, ou jusqu’à ce que Ce que nous devons comprendre est que le miso, en plus d’avoir bon goût, contient tous les acides aminés essentiels, ce qui en fait une source de protéines complète. Sa haute valeur nutritive réside aussi dans sa teneur en vitamines du complexe B et en minéraux. Le miso ne contient pas de cholestérol et son contenu en lécithine permet même d’en contrôler le taux. Une bombe de vitalité Le miso non pasteurisé peut contribuer de manière exceptionnelle au maintien et à l’amélioration de la santé et de la vitalité. Selon les études scientifiques, le miso contribuerait à la prévention et au traitement de certains cancers, notamment du sein, de la prostate, du système gastrointestinal ainsi que certains types de leucémie. Le média de l’industrie alimentaire québécoise AVIS DE NOMINATION AVIS DE NOMINATION Madame Diane Beaudin, éditrice de la revue L’alimentation, est heureuse d’accueillir au sein de l’équipe des ventes madame Jeannine Letellier à titre de conseillère publicitaire. Le Conseil canadien du commerce de détail (CCCD) a le plaisir d’annoncer la nomination de Christian Bourbonnière, vice-président principal, division du Québec, Metro inc., aux postes de président du conseil exécutif du CCCD, division du Québec et président du Conseil québécois de la distribution alimentaire, une division du CCCD. M. Bourbonnière occupe cette fonction chez Metro Inc. depuis septembre 2008. Ayant joint la Société en 1997 à titre de vice-président fruits et légumes, il a successivement assumé les postes de vice-président fruits et légumes et boulangerie de 1999 à 2004, et de vice-président achats mise en marché des produits frais de 2004 à 2008. Le CCCD constitue le plus important regroupement de l’industrie du commerce de détail au Québec. Celui-ci représente des détaillants indépendants, des chaînes régionales, nationales et internationales de même que des marchands en ligne. Les membres du CCCD œuvrent dans les secteurs de la marchandise générale, de l’alimentation et des produits pharmaceutiques. Ensemble, les membres du CCCD représentent, au Québec, plus de 80 % du volume total de vente de ce secteur économique. Avec plus de 20 000 points de vente et plus de 500 000 emplois dans toutes les régions du Québec, soit 12 % des emplois de la province, le commerce du détail constitue un secteur d’activité économique de première importance. 8 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Mme Jeannine Letellier conseillère publicitaire Madame Letellier jouit d’une grande expérience dans l’industrie des médias. Elle a occupé des postes de gestion, de création et de représentation, notamment au sein de TVA Ventes et Marketing inc. Elle possède également une bonne expérience en développement de clientèle en agence et en média écrit. Reconnue pour son approche proactive et son sens de l’initiative, elle saura contribuer au développement stratégique de la clientèle de la revue L’alimentation. Les membres du conseil d’administration, le personnel et les collaborateurs de la revue lui souhaitent la bienvenue et tout le succès possible. Le miso de chez nous Il peut atténuer les symptômes de la ménopause, favoriser l’élimination des toxines (radiations, métaux lourds, radicaux libres, tabac), aider au contrôle du taux de cholestérol, réduire les risques de maladies cardiovasculaires, aider à surmonter les intolérances alimentaires, aider à prévenir ainsi qu’à réduire l’hypertension, réduire l’incidence des problèmes digestifs et protéger l’organisme contre les agents pathogènes (salmonelles, E. coli, Shigella, C. difficile et staphylocoque doré, notamment). Le miso est un nutraceutique qui contient des organismes probiotiques. Les lactobacilles et les autres micro-organismes contenus dans le miso sont des probiotiques, donc des bactéries qui peuvent avoir des effets bénéfiques sur la santé et le bien-être d’une personne en lui fournissant des substances bioactives, comme des enzymes, ou en provoquant des modifications bénéfiques à la microflore intestinale. Le miso au quotidien Malgré l’association aux coutumes orientales, le miso s’intègre facilement dans le quotidien. Son goût est agréable, et il peut remplacer le sel dans bon nombre de préparations. « Dans notre atelier artisanal, nous fabriquons du miso et du miso-damari (tamari de miso) biologiques, non pasteurisés et de longue fermentation, depuis juin 2000. Nous sommes la seule entreprise canadienne à l’est de Toronto à fabriquer ces produits », se plaît à dire Gilbert. Les produits d’Aliments Massawippi comprennent les misos biologiques non-pasteurisés : de soya et de riz (3 ans), de soya et d’orge (3 ans), le Terroir des Cantons-de-l’est (soya et avoine — 3 ans), le miso à la japonaise (contenant 5 algues, 3 champignons, épices et fines herbes — 3 ans), le miso des Cantons (ail et fines herbes — 3 ans), le Miso-damari cru (tamari de miso non pasteurisé) et le Miso de soya et de riz, biologique et non pasteurisé, cuvée spéciale de 5 ans d’âge. L’ouvrage Le miso plus qu’un aliment… la vie détaille les bénéfices du miso et contient une quarantaine de recettes. Ce livre est également disponible auprès des artisans. Pour obtenir des renseignements supplémentaires au sujet des producteurs cités dans cet article, nous vous invitons à communiquer avec l’auteure à l’adresse mimi.foreman22@gmail.com. VISITE GUIDÉE MARCHÉ ROBERT TELLIER : UN IGA EXTRA DANS UN DÉCOR DE RÊVE ON A REMUÉ CIEL ET… TERRE (C’EST LE CAS DE LE DIRE) POUR NICHER CE SUPERMARCHÉ SUR UN REMBLAI, EN PLEIN CENTRE-VILLE DE SAINTE-AGATHE-DES-MONTS. LE COUP D’OEIL EST SPECTACULAIRE, AUTANT À L’EXTÉRIEUR QU’À L’INTÉRIEUR. Facteurs de succès « Ce qui fait notre force, c’est la qualité et la variété des produits que nous offrons, souligne M. Tellier. Ensuite vient l’excellence du service. Nous tenons des réunions sur une base régulière pour motiver notre personnel. Il faut leur communiquer notre enthousiasme, notre désir de gagner. Sonia Champagne, notre assistante-directrice, est une spécialiste en la matière. Elle sait l’importance des petites attentions qui font toute la différence auprès de la clientèle. » Proprio, directeur, gérants, commis, emballeurs, tous doivent avoir à coeur la qualité du service. « Et les cadres doivent prêcher par l’exemple, déclare le proprio. Pas de laisser-aller. Pas de mollesse. Il faut maintenir la rigueur, la propreté partout, le prêt-aux-affaires en tout temps. » 40 ans dans l’alimentation Les parents de Robert Tellier et ses oncles avaient tenu des magasins IGA dans les années soixante-dix. Il a commencé au bas de l’échelle, avec eux, jusqu’à ce qu’il décide d’acheter un commerce rue Lajeunesse, à Montréal, en 1985; un petit magasin de 4000 pi2 qu’il a gardé cinq ans. En 1990, il se porte acquéreur d’un IGA de 11 000 pi2 à Bellefeuille, magasin relocalisé en 2006 pour devenir un IGA extra de 41 000 pi2. Les dirigeants de Sobeys Québec l’approchent en 2001 pour qu’il ouvre un IGA à Mont-Tremblant, un commerce de 37 000 pi2. Puis, c’est la grande aventure du supermarché de Sainte-Agathe-des-Monts, ouvert en avril 2011. Un investissement total de onze millions. Mener de front trois magasins ne l’effraie pas le moins du monde. «J’ai une superbe équipe et un directeur sur place à chacun des magasins, précise-t-il. Le secret, c’est de dénicher les bonnes personnes, les meilleures. C’est possible, et ça fonctionne. » Robert Tellier n’est pas peu fier de représenter la deuxième Le proprio, Robert Tellier, près du magnifique torréfacteur à café. génération des Tellier qui ont œuvré dans l’alimentation depuis quarante ans. La nouvelle génération IGA extra Un design signé Chagall. Des teintes entièrement nouvelles, plus foncées au plafond, qui descendent sur le pourtour des murs en tons plus adoucis. Des bandes de céramique vitrifiée, aux teintes vivifiantes et différentes selon les rayons, bleu pour la poissonnerie, couleur de blé pour la boulangerie, etc. Du bois de merisier pour son côté chaleureux, du fini-brique très tendance. Partout, une imagerie se rapportant au rayon qu’elle définit — le maraîcher dans les fruits et légumes, le pêcheur dans la poissonnerie, etc. — pour rappeler la présence de l’homme jusqu’au panier d’épicerie. Une grande fresque régionale représentant la piste › Le décor n’est pas étranger au succès, loin s’en faut. WOW! Que c’est beau! Ici, clients et employés sont gâtés. Les uns assistent à une belle pièce de théâtre quand ils y viennent, les autres la vivent tous les jours. « Dans ce métier, il faut être une coche en avant des autres, conclut Robert Tellier. Il faut donner aux clients des raisons de décrocher de la concurrence. » L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 9 PHOTOS : DIANE BEAUDIN Le défi était de taille : trouver, pour un magasin de la nouvelle génération des IGA extra, l’emplacement idéal dans un environnement de collines et de verdure. On l’a construit à flanc de montagne et, fait pour le moins inusité, au-dessus de bureaux occupés par le gouvernement provincial. Ce qui ne fut pas une mince affaire, car il a fallu s’adapter à la topographie locale, sans abîmer le paysage. À droite du supermarché, on a élevé un véritable mur avec les roches déplacées pour créer les surfaces planes nécessaires à l’édification du commerce et des espaces de stationnement. Le résultat est plus qu’impressionnant. À l’approche, on ne peut détacher son regard de ce supermarché sur promontoire flanqué dans la beauté laurentienne. par Françoise Pitt VISITE GUIDÉE La poissonnerie, attirante et théâtrale, surmontée d’une fresque représentant un pêcheur. Les fruits et légumes, rayon-vedette des nouveaux IGA extra. Au mur, du fini-brique très tendance. Vue spectaculaire sur les mets préparés, offerts en portions individuelles ou familiales. cyclable du P’tit train du Nord. « L’éclairage est ici savamment utilisé pour mettre en évidence un élément ou un service précis et la diversité des produits », spécifie Élise Fradellin, directrice, département du design, chez Chagall. en portions individuelles ou familiales. Au menu du midi, trois choix de menus. Un petit bistro attenant peut accueillir 25 personnes. Suit la boulangerie avec une grande variété de pains cuits sur place, en vrac, de marques maison Compliments et Sensations, de viennoiseries, etc. On y retrouve des pains artisanaux de boulangeries de la région, la Boulangerie Boivin de Sainte-Agathe notamment. Un splendide comptoir de gâteaux de fête et d’événements spéciaux retient l’attention. Ces véritables œuvres d’art sont signées d’une pâtissière-décoratrice émérite, Anne-Marie Balestras. les produits régionaux et biologiques sont intégrés dans les divers rayons. Les nouveaux systèmes de réfrigération mis de l’avant par Sobeys Québec constituent l’une des caractéristiques importantes de cet aménagement. « Depuis deux ans, nous avons éliminé les fréons de tous nos supermarchés, explique Simon Bérubé, directeur principal, Aménagement commercial, Sobeys Québec. Notre système au CO2 est d’une efficacité incroyable et sans danger pour l’environnement. Nous partageons cette expertise avec les grands distributeurs alimentaires mondiaux, notamment de France et des États-Unis. » Simon Bérubé ajoute que les nouveaux comptoirs à bas profil et les comptoirs tombeau à couvert coulissant pour les surgelés permettent à la fois la bonne conservation des produits et de l’énergie. 2 Le magasin affiche une superficie totale de 41 000 pi , dont 31 000 pi2 de surface de vente et 10 000 pi2 d’entrepôt et de chambres froides. À l’ouverture, les clients étaient tout simplement ébahis. « Les clients apprécient la beauté de l’endroit, le décor, les couleurs, l’espace dans les allées, la modernité du concept », dit-il. Malgré l’amplitude des lieux, il s’y dégage une ambiance chaleureuse. L’ensemble donne l’impression d’un grand marché public où tous les rayons sont facilement repérables. Un effet théâtral très réussi pour attirer et retenir le regard. Dès l’entrée, nous accueille un comptoir de sushi Mito. À droite, le rayon des fruits et légumes avec ses comptoirs-tablettes qui forment un véritable mur de couleurs et de fraîcheur. Ici, disponibilité et qualité sont à l’honneur. À noter, les nouveaux barils de présentation en bois qui s’emboîtent les uns dans les autres, de sorte qu’il n’y a plus d’espace perdu. À gauche, le comptoir du prêt-à-manger, avec sa panoplie de mets cuisinés, 10 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Huit bouchers travaillent au comptoir de service des viandes, dont trois pour répondre aux demandes de coupes spéciales. On y offre, en plus des produits usuels, le bison, le veau de Charlevoix, le poulet biologique de Mont-Laurier, les saucisses maison. La charcuterie, centrale et spacieuse, présente une panoplie de beaux produits, en plus des spécialités haut de gamme signées Sensations. Le comptoir des fromages, dans son nouveau concept à bas profil, offre plus de 300 sortes de fromages, dont beaucoup fabriqués au Québec. Plusieurs de ces derniers proviennent de fromageries de la région, Mont-Laurier, Mirabel et Saint-Guillaume notamment. Impossible de manquer la poissonnerie, attirante et théâtrale, avec ses comptoirs montés de main de maître par des poissonniers de métier. Les clients sont sûrs d’y trouver tous les poissons et fruits de mer qu’ils recherchent, en plus d’une vaste gamme de poissons marinés prêts-à-cuire. Le nouveau concept IGA extra a mis de l’avant ces étalages cassés, pour briser la monotonie, dans la section Santé-beauté. Un florilège de produits de beauté, un éclairage subtil, un look épuré. On a l’impression de se retrouver dans une pharmacie. Le rayon des bières n’est pas en reste avec une chambre froide de 900 pi2 et six portes et 28 pi2 de comptoirs ouverts pour des bières de spécialité, de microbrasseries et autres. Tous Onze caisses de sorties, dont deux à la courtoisie. Cinquante-huit portes de surgelés. Heures d’ouverture : de 8 à 22 heures, sept jours/semaine et… 365 jours par année. « Nous sommes dans une zone touristique, explique le proprio. Sainte-Agathe-des-Monts est la plaque tournante des Laurentides. » Au coeur des Laurentides Sainte-Agathe-des-Monts compte plus de 10 000 habitants, auxquels s’ajoute 5000 en saison. Située au cœur de la région touristique des Laurentides, la ville de SainteAgathe demeure unique avec, en son centre, le magnifique lac des Sables. Les Agathois se sentent privilégiés de vivre dans un environnement aussi enchanteur, un décor naturel de montagnes, de lacs et de forêts. Outre de Sainte-Agathe-des-Monts, la clientèle du Marché Robert Tellier provient d’un rayon d’une vingtaine de kilomètres à la ronde : Saint-Adolphed’Howard, Val-Morin, Val-David, Saint-Donat, etc. Les résidants de Sainte-Agathe-des-Monts y sont un peu plus âgés que dans la moyenne des municipalités du Québec. La ville laisse entrevoir une population vieillissante. Du centre-ville, ce sont surtout des retraités qui viennent faire leurs emplettes au supermarché. Des alentours, ce sont des travailleurs de la construction, du commerce de détail, de la restauration et de l’hôtellerie, des professionnels de la santé, des jeunes familles établies en région. Cent employés, dont 55 à temps complet et 45 à temps partiel, une équipe du tonnerre, aux dires du proprio. Manifestement, cadres et employés ont l’air plus qu’heureux de travailler dans un si bel environnement. À n’en pas douter, on a réalisé là l’un des plus beaux supermarchés du Québec et on l’a intégré dans un décor de rêve. Une réussite totale. Les grands dossiers CHANGEMENT DE CAP 12 19 23 | | | Les solutions écologiques Les saveurs du monde Les produits santé LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap Les solutions écologiques FEU VERT ! NOUS AVONS BEAUCOUP PROGRESSÉ EN MATIÈRE D’AMÉLIORATIONS VERTES. APERÇU DES DERNIERS DÉVELOPPEMENTS… ÉCOLOGIQUES ! par Denyse Perreault En 2011, les fabricants d’emballages multicouches pour les cartons de lait et de jus ont par exemple mis sur pied le Conseil canadien des manufacturiers de cartons multicouches. Les membres fondateurs sont Elopak, Evergreen Packaging, SIG Combibloc et Tetra Pak, chefs de file canadiens de la fabrication de contenants aseptiques et à pignon. Ces sociétés fabriquent et commercialisent des systèmes de traitement et d’emballage qui sont à la fois pratiques, sécuritaires et écologiques. Elopak est l’un des premiers fournisseurs de systèmes d’emballage au monde pour les produits alimentaires liquides. Il développe, fabrique et commercialise des systèmes complets pour le conditionnement de produits alimentaires liquides non gazéifiés. Evergreen Packaging est un chef de file mondial de l’emballage, qui crée des solutions de conditionnement sur mesure, à base de fibres, pour préserver la fraîcheur des produits et faciliter la différenciation des marques. SIG Combiblocs offre de son côté des solutions d’emballage aseptiques entièrement intégrées, lesquelles comprennent des systèmes de remplissage, des matériaux d’emballage innovateurs et des systèmes d’ouverture des plus efficaces, de même que des services techniques et de marketing. Tetra Pak est le chef de file mondial en matière de solutions d’emballage et de transformation de la nourriture. L’entreprise travaille en étroite collaboration avec ses clients et ses fournisseurs afin de leur offrir des contenants sécuritaires, novateurs et écologiques. Récapitulons. Nombreux sont les épiciers, nous dit-on chez Recyc-Québec, qui se sont engagés activement dans le programme Ici on recycle et qui ont, ce faisant, consenti des efforts importants pour l’atteinte de l’objectif « Déchet zéro au boulot ». Rappelons que la multiplication, au quotidien, de petits et grands gestes verts, peut s’effectuer à tous les niveaux. Réduire l’impression du papier au strict nécessaire, configurer les imprimantes et les photocopieurs pour l’impression recto verso par défaut, employer le verso vierge des documents pour prendre des notes, privilégier les projections informatisées lors des réunions, en lieu et place du recours aux documents en papier, autant de moyens de réduire la consommation de papier et, donc, de contribuer à la sauvegarde des arbres. Le programme « Déchet zéro au boulot » invite également à réemployer au maximum tant les chemises de rangement que les cartables ou les enveloppes et à favoriser l’achat de produits durables, rechargeables, à contenu recyclé et recyclable, qu’il s’agisse de stylos, de papier collant, de piles, de cartouches d’encre… L’emploi de vaisselle durable à la place de vaisselle jetable permet d’éviter l’emploi de grandes quantités de plastique. Recyc-Québec préconise aussi la réduction du gaspillage de nourriture, pour cesser de nourrir les poubelles et dresse, notamment, un portrait de la boîte à lunch écologique, dans laquelle on laisse de côté les aliments vendus en portions individuelles, et ce, malgré leur dimension pratico-pratique. Sur le site Internet, on mentionne que le Québec produit assez de résidus pour remplir, chaque jour, l’équivalent de 5 millions de sacs à ordure. Ce qui n’est pas rien. En poussant plus loin cette logique de récupération, on invite quiconque produit des surplus alimentaires comestibles à recourir aux services d’organismes comme La Tablée des chefs. Cette organisation, on s’en souviendra, sert de pont entre les producteurs de surplus alimentaires et les organismes chargés de les redistribuer. Rappelons que l’emploi de sacs réutilisables s’est répandu comme des petits pains chauds. Selon un sondage Léger Marketing, mené en début d’année, il semble que 90 % des Québécois se disent abonnés aux sacs réutilisables. Mais d’aucuns, tel Nazzareno Bulette, dans sa chronique « Virage vert » de l’édition de maijuin 2011 de Flèche Mag, se questionnent sur la verdeur effective de certains d’entre eux. Il y mentionne que la plupart ne sont pas recyclables dans leur totalité, puisqu’encombrés de poignées en tissu, d’œillets métalliques, de coutures de renforcement, de parois en polyester ou d’autres matériaux qui ne sont pas admis dans le processus de recyclage. M. Bulette rappelle cependant que la majorité des sacs en plastique à usage unique utilisés dans les épiceries sont recyclables et qu’il est important, pour les autres, de privilégier les sacs fabriqués au Québec, contenant peu d’encre et composés d’un seul matériau recyclable. Pour aller plus loin Les épiciers contribuent donc de façon importante à l’amélioration de nos habitudes individuelles et collectives, afin de les rendre moins nocives pour l’environnement. Recyc-Québec souligne que le prochain défi à relever dans le domaine de la distribution alimentaire est celui de l’emballage. Le suremballage est à proscrire, mais un tel changement de cap ne pourra se faire en deux temps trois mouvements, puisqu’il s’agira de modifier des habitudes bien ancrées, tant du côté des fabricants et des distributeurs que des consommateurs. Il n’en demeure pas moins que, depuis quelques années, certaines entreprises ont sérieusement mis la main à la pâte pour améliorer la situation. Les épiciers contribuent de façon importante à l’amélioration de nos habitudes individuelles et collectives, afin de les rendre moins nocives pour l’environnement. Leur but commun est de faire progresser les solutions de recyclage durables au Canada, grâce à la promotion des technologies de recyclage et des programmes locaux de récupération, pour mieux détourner ces emballages des sites d’enfouissement. Elisabeth Comere, directrice de l’environnement et des affaires gouvernementales chez Tetra Pak, indique que, tout comme ses pairs, l’entreprise tâche de réduire l’empreinte écologique de ses produits à plusieurs niveaux. « Les contenants multicouches sont essentiellement constitués de carton fabriqué à partir de bois, une ressource renouvelable et renouvelée, résume-t-elle. Ils ont une empreinte carbone faible et sont recyclables. Les recherches menées par l’industrie montrent que ces contenants figurent, tout au long de leur cycle de vie, parmi les solutions de conditionnement les plus écologiques sur le marché. De plus, une fois récupérés, les cartons multicouches déjà utilisés peuvent revivre. La fibre de carton recyclé est une matière première précieuse pour de nombreux marchés, dont celui du papier tissu et d’autres produits de papier recyclé. On peut également l’employer dans la fabrication de produits industriels et commerciaux. » Tetra-Pak et ses partenaires du Conseil sont résolus à améliorer la performance environnementale du carton, en collaboration avec toute la chaîne de recyclage, en mettant par exemple sur pied une infrastructure › L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 13 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap durable pour le recyclage des cartons multicouches. Pour y arriver, le Conseil va collaborer avec les centres de tri pour s’assurer que les cartons multicouches puissent être séparés en grades distincts. Il souhaite aussi faciliter la mise sur pied de marchés et débouchés solides nord-américains pour les produits issus du carton recyclé. La sensibilisation des consommateurs fait partie du processus, tout comme le partage des connaissances et de l’expertise industrielle de ses membres avec les gouvernements, afin de promouvoir l’atteinte d’objectifs réalistes de récupération de matières qui autrement finiront du côté des déchets. « Même si nous sommes fiers du profil environnemental de nos produits et malgré notre résolution d’optimiser la gestion de la fin de la vie utile des cartons multicouches usagés, nous ne pouvons y arriver seuls, ajoute Elisabeth Comere. C’est pourquoi le Conseil entend inciter les propriétaires de marques, les distributeurs et les divers partenaires de la chaîne de recyclage (municipalités, trieurs et recycleurs) à soutenir le recyclage des contenants aseptiques et à pignon. Nous allons également contribuer à l’éducation et à la motivation de la population, pour l’encourager à utiliser les infrastructures de recyclage et à jouer un rôle accru dans l’accroissement des taux de recyclage des cartons multicouches. Nous avons encore du pain sur la planche à ce chapitre puisque, en dépit du fait que presque 94 % des municipalités ont accès à des installations de récupération des cartons multicouches, des données provinciales indiquent qu’à peine plus de 40 % de ces cartons sont recyclés à l’échelle du pays. » Le développement durable fait littéralement partie de l’ADN, précise encore Elisabeth Comere, qui souligne que Tetra Pak a entrepris une série d’activités, y compris dans les écoles, afin de sensibiliser la population à l’importance du recyclage. Toutes les actions mises en place font partie de la stratégie appelée Environnement 2020. Tetra Pak célèbrera ses soixante années d’existence en 2012. De bonnes pratiques Après le contenant, le contenu. Steven Sage, directeur général, développement durable et innovation pour Produits Kruger, mentionne que l’entreprise a reçu, en 2011, la certification FSC (Forest Stewardship Council) qui coiffe les bonnes pratiques en matière de gestion forestière durable, pour plusieurs produits de marque Cashmere, Purex, Sponge Towels, Scotties et White Swan. « Considérée comme la norme sociale et environnementale la plus stricte de l’industrie forestière, la certification FSC est reconnue par les plus importantes organisations internationales, nationales et locales versées dans la protection de l’environnement et des populations indigènes, dont Greenpeace, le World Wild Life, le Sierra Club et la Fondation David Suzuki, précise M. Sage, non sans mentionner que Kruger agit à titre de commanditaire officiel de Nature Canada depuis 2005. La certification de la chaîne de traçabilité (CoC) du Forest Stewardship Council est accordée par Rainforest Alliance dans le cadre de son programme Smartwood. Kruger a amorcé cette conversion verte à partir de 2008, afin de mettre en place toutes les étapes nécessaires pour l’atteinte de ces objectifs. Plus spécifiquement établi à partir de 2010, notre programme 2015 Développement durable comporte neuf objectifs. L’obtention de la certification FSC était le premier d’entre eux. La certification s’appliquera à environ 40 % des produits de consommation et hors foyer de Produits Kruger. J’aimerais également préciser que les consommateurs n’auront pas à subir d’augmentation des coûts pour les produits certifiés. » Les neuf objectifs quantifiables de Kruger pour réduire son empreinte écologique de manière significative s’appliquent aux fibres, à l’emballage, à l’eau, à l’énergie, au transport, aux déchets et aux émissions de gaz à effet de serre. Les efforts consentis par Kruger ont, à ce jour, permis de les réduire de 9 %. On constate aussi une diminution de la consommation d’énergie de l’ordre Rock Brodeur, directeur des ventes et marketing Courriel : info@bazinet-taylor.ca 4750, rue Bourg Saint-Laurent (Québec) H4T 1J2 T : 514.735.3627 / 1.888.829.5672 F : 514.735.9860 14 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 2980, rue Watt, local 14 Sainte-Foy (Québec) G1X 4A6 T : 418.659.7170 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap de 2,6 %. « Cela semble peu, mais c’est très significatif, si l’on tient compte de l’envergure de Kruger, conclut M. Sage. Prenons l’exemple de notre usine de Gatineau, où une nouvelle technologie de récupération de la chaleur a permis d’abaisser notre consommation d’énergie. À New Wesminster, en ColombieBritannique, nous avons implanté une technologie de gazéification de la biomasse. À Memphis, au Tennessee, nous avons pu réaliser une économie de l’ordre de 332 millions de litres d’eau… Chaque geste compte dans l’atteinte de nos objectifs. » Révolution Branle-bas de combat également chez Cascades Groupe Tissu, qui a mené à bien une petite révolution dans son domaine, en acquérant la technologie Atmos de Voith, afin de produire un papier hygiénique de qualité supérieure à partir de fibres recyclées. Suzanne Blanchet, présidente et chef de la direction de Cascades Groupe Tissu, rappelle que l’entreprise a cru au développement durable bien avant que ce soit à la mode. Le fait d’investir dans une technologie permettant de produire un papier de qualité Premium et Ultra, tout en étant encore plus respectueux de l’environnement, s’inscrit en droite ligne dans la philosophie de l’entreprise. Premier manufacturier en Amérique du Nord à détenir cette technologie, à son usine de Candiac, Cascades a consenti des investissements dont l’envergure totale pourrait dépasser les 30 millions de dollars. Les personnes à la recherche de produits de qualité supérieure fabriqués avec un apport moins élevé de fibres, d’énergie, d’eau et de produits chimiques que tout autre procédé de fabrication de papier seront comblées. Quatrième plus important manufacturier de papiers tissu en Amérique du Nord, Cascades pro pose les marques Cascades Enviro® et North River®. Nouvelle bouteille écolo Du côté du secteur des boissons gazeuses, on remarque aussi diverses innovations au chapitre de l’emballage. Ainsi, le marché a récemment accueilli la bouteille 7UP EcoGreenMC, première bouteille de boisson gazeuse faite de plastique PET recyclé à 100 %. Lancée par PepsiCo Breuvages Canada, elle représente une percée majeure dans ce secteur. L’entreprise a trouvé le moyen de combiner une technologie existante avec les meilleures sources de plastique PET recyclé et les techniques de traitement les plus poussées. Le résultat est une bouteille faite de plastique PET recyclé à 100 % de qualité alimentaire et conforme aux exigences règlementaires. La création d’une bouteille faite de plastique recyclé à 100 % destinée › L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 15 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap Le média de l’industrie alimentaire québécoise aux boissons gazeuses constitue un plus grand défi à relever que lorsqu’il s’agit d’une bouteille pour des boissons plates, étant donné la contrainte exercée par la pression du gaz carbonique sur les matériaux. « Après trois années de recherche et développement qui ont abouti à la mise au point de cette bouteille, PepsiCo Breuvages Canada sera en mesure de réduire la quantité d’utilisation de plastique vierge d’environ six millions de livres au cours d’une année », explique Richard Glover, président. L’Association des recycleurs de plastique post-consommation a publié, en 2010, des études estimant que cette réduction de l’utilisation du plastique vierge entraînera une diminution de plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre et de plus de 55 % d’utilisation de l’énergie, selon les niveaux de production actuels de 7UP. En feuilles Avec son détergent à lessive en feuilles de marque Dizolve, Prelam joue aussi la carte de la diminution de plastique dans les emballages, puisqu’il en faut 85 % moins que dans le cas des détergents liquides et que le carton utilisé est recyclable. Luc Jalbert, cofondateur et vice-président de Prelam, rappelle aussi que le détergent liquide concentré requiert deux fois plus d’espace, lors du transport, tandis que les détergents en poudre en nécessitent trois fois plus. « Ainsi, pour transporter une même quantité de détergent en feuilles entre Moncton, où nous sommes basés, et Montréal, il faudrait 390 litres d’essence diesel de moins que dans le cas du détergent liquide, ce qui correspond à des émissions de gaz à effet de serre de 1 040 kg. Si l’on parle de savon en poudre, on arrive à une économie de 780 litres d’essence et à 2 080 kg d’émissions en moins. » LA SEULE PUBLICATION DE L’INDUSTRIE CERTIFIÉE CCAB www.l-alimentation.com LES GRANDS DOSSIERS L’entreprise du Nouveau-Brunswick, qui anticipe incidemment une croissance de la demande au niveau international, a récemment démarré la fabrication de son savon à lessive en feuilles de marque DizolveTM à Moncton. Elle a aussi lancé un format de 32 brassées pour les fragrances Sans parfum, Linge frais et Lavande. Ce détergent peut être employé en eau froide et il est des plus faciles à transporter en voyage, tout comme l’éliminateur d’odeurs Just’a Drop, premier produit a avoir été mis au point par Prelam, qui s’attaque aux odeurs gênantes dans la cuvette des toilettes. Darlene Kinnear, directrice des communications, rappelle qu’il suffit d’une ou deux gouttes versées dans la cuvette avant de l’utiliser, pour que le film formé à la surface de l’eau neutralise les odeurs désagréables, en laissant plutôt flotter un léger parfum. « Nous ne publicisons pas d’autres usages de purification d’air, mais j’ai procédé à quelques expériences après qu’une dame de Shediac m’ait écrit. De guerre lasse, après avoir tout tenté pour éliminer une odeur de homard dans sa voiture, son sac d’épicerie ayant coulé, elle a utilisé Just’a Drop. C’est la seule chose qui a fonctionné. Je l’ai donc à mon tour employé pour éliminer l’odeur dans les poubelles. » Just’a Drop contient des extraits de plantes et des huiles essentielles. Les fragrances disponibles sont Printemps frais, Fleur d’oasis et Eucalyptus, qui est la version originale. Vert pâle et vert foncé Janvier-février 2012 AVOIR DU PAIN SUR LA PLANCHE Les indispensables | La boulangerie et les céréales | Les breuvages matinaux | DATE DE TOMBÉE | 16 DÉCEMBRE 2011 Téléphone 514 271-6922 | Toronto 416 283-3170 | www.l-alimentation.com 16 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Modifications à signaler du côté de la marque Biovert de Savons Prolav. Cécile Choyau, directrice du marketing, présente le nouveau sac recharge écologique pour le savon à mains, dont la fabrication requiert 87 % moins de plastique. « Pour transporter une même quantité de bouteilles de 2 litres, il faut 13 camions, tandis qu’un seul suffit avec les sacs recharge, résume-telle. Pour le moment, ce format 2 litres est distribué uniquement dans le réseau des produits naturels, parce qu’il ne fonctionne pas bien en épicerie. Nous travaillons à la mise au point d’un sac recharge en format 1 litre. » Savons Prolav s’intéresse aussi aux analyses de vie de ses produits, afin de les rendre plus écologiques. L’entreprise consacre des › LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap efforts à l’éducation des consommateurs, pour les aider à faire la distinction entre « les produits vert pâle et vert foncé, ce qu’ils ne font pas toujours étant donné le fait que certaines mentions vertes ont été galvaudées », ajoute Mme Choyau. Elle poursuit : « Nous voulons par exemple aider la clientèle à mieux décoder les informations, notamment sur la biodégradabilité et à éviter certains produits, toxiques pour la santé humaine et pour l’environnement, qui n’en sont pas moins eux aussi biodégradables. » Termes galvaudés ? Peut-être est-ce dû à l’incertitude économique qui prévaut dans l’air du temps. À moins qu’il ne s’agisse d’une certaine méfiance manifestée par des consommateurs désireux d’affirmer leur désintérêt envers les entreprises qui ont usé et abusé des mentions « vert », « écologique » ou autres sur les emballages de leurs produits, alors qu’ils ne l’étaient pas autant qu’on aurait pu le souhaiter? « Certains manufacturiers se sont targués de proposer des produits verts qui ne l’étaient pas réellement, commente Marie-Hélène Bossé, chef de produits chez Lavo. Tant et si bien qu’à l’heure actuelle, les ventes de produits de nettoyage et d’entretien écologiques sont en décroissance. Nous ne croyons pas qu’il s’agit d’un désintérêt lié à leur efficacité. Efficaces, ils le sont tout autant que les produits réguliers. Les gens s’en procurent volontiers lorsqu’ils sont offerts en vente. Mais, lorsqu’on propose des produits un peu plus dispendieux au départ, il n’est pas toujours facile de concurrencer les plus grands manufacturiers, qui sont en mesure d’offrir leurs produits en solde plus souvent. » Pour donner un petit coup de pouce à ce marché actuellement tranquille, Lavo a décidé de remodeler l’image de sa marque Ecorespect. La bouteille pâle qui plaçait ce nom en vedette est devenue… verte, quasi fluo, et c’est le nom La Parisienne qui prédomine désormais sur celui de la gamme Ecorespect. Le changement d’image renforce l’appartenance à la famille de produits La Parisienne, qui bénéficie d’une grande notoriété. Les couleurs vives améliorent l’impact en AU GOÛT DU JOUR Des équipements plus écologiques Pour rendre le travail en magasin à la fois plus écologique et plus économique, Bazinet Taylor recherche toutes les innovations technologiques susceptibles d’y contribuer. Rock Brodeur, vice-président ventes et marketing, présente trois récents aménagements dans divers appareils. Le premier concerne les réchauds de marque Henny Penny dans lesquels on a intégré un éclairage LED et apporté une amélioration au niveau de la circulation de l’air chaud. « Puisque les réchauds ouverts perdent de l’énergie, Henny Penny a prévu un système de contrôle, une sorte de rideau d’air chaud qui permet de conserver la chaleur à l’intérieur du réchaud », précise M. Brodeur. En second lieu, on a, dans les fours combi, implanté un système fermé de nettoyage de nuit. Alors que l’opération nécessitait auparavant d’importantes quantités d’eau en continu, la technologie employée permet désormais de réutiliser systématiquement la même eau, en circuit fermé. Troisième nouveauté : des friteuses de marque Elite, dont le système de filtration permet d’utiliser l’huile plus longtemps, ce qui en nécessite 40 % moins que dans les anciennes versions. tablette. Lavo a profité de ce changement d’image pour clarifier la fonction de chacun des produits en ajoutant des icônes (maison, vitres, salle de bain). Le code de couleurs des étiquettes a toutefois été maintenu. L’orange désigne le produit tout usage à vaporiser, le vert est associé à la salle de bains, le bleu aux vitres et la couleur violet au produit tout usage à diluer. « Les recettes des produits demeurent toutefois les mêmes, ainsi que la certification EcoLogo, qui se veut un point de repère important pour les consommateurs », conclut Marie-Hélène Bossé. Feu vert pour les produits écologiques! 18 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap Les saveurs du monde LE GOÛT D’AILLEURS, ICI QU’ON SOIT UN CONSOMMATEUR CURIEUX OU UN NOUVEL ARRIVANT, LA CUISINE DU MONDE EST À NOTRE PORTÉE. VOYAGE AU TRAVERS DES NOUVEAUTÉS IMPORTÉES OU INSPIRÉES. par Josianne Haspeck de café dans le monde, dont les cultivateurs sont responsables du produit de la ferme jusqu’à la livraison. Vendu sous la marque Juan Valdez, ce café colombien est 100 % arabica. Une quinzaine de nouveaux produits, avec de nouveaux formats ou arborant de nouvelles certifications, arrivent sur le marché, notamment du café colombien biologique et du café sous forme de godets. Aussi, des vins de cuisson ont nouvellement été commercialisés au Québec expressément pour la cuisine. Le vin de cuisson Sauterne Tosca est un vin blanc servant à rehausser les plats de poulet et de poisson et à préparer des sauces blanches. Le Bourgogne Tosca pourra servir à la préparation des ragoûts et du coq au vin, par exemple. Le Xérès et le Marsala sont deux autres vins de cuisson déjà connus par les amateurs de cuisine. Thaïlande Pour les amateurs de cuisine thaïlandaise, National Importers propose toujours la sauce et les nouilles Pad Thaï dans la gamme A taste of Thaï. Il suffit d’ajouter la viande et les légumes pour apprêter un repas pour deux… en moins de deux! Le consommateur curieux est prêt à prendre des risques pour partir à la découverte des cultures du monde au travers de la cuisine exotique. Le consommateur est également d’accord pour payer plus cher, particulièrement en ce qui a trait au café. D’abord pour la qualité, mais aussi pour le bien-être des travailleurs du monde entier. Ainsi, les produits du commerce responsable ont la cote comme les produits équitables et biologiques. Cafés et thés du monde GMCR Canada propose d’ailleurs le café Honduras mi-noir, de sa collection Origine unique Van Houtte, un café dont l’approvisionnement provient directement de la coopérative Montaña Verde, située près de Santa Barbara, au Honduras. Selon la directrice expertise café, Marie-Claude Dessureault, c’est une façon de s’assurer de la qualité du café et d’encourager un commerce responsable. Il propose un profil velouté et boisé, avec des notes de cacao. Déjà offert en grains et moulu, le café Mexique équitable et biologique noir de la même collection est dorénavant proposé sous forme de godets K-Cup. Il propose un profil-café corsé et fruité. « Les ventes de godets K-Cup sont sans cesse croissantes », soulignet-elle. Autre nouveauté de l’automne, le mélange Viennois de la collection classique Van Houtte. Ce mélange se distingue par sa torréfaction particulière à celles que l’on retrouve dans les cafés de Vienne. Son profil-café corsé et fruité et son goût acidulé se marient bien avec les croissants et brioches aux raisins, suggère Mme Dessureault. À celui-ci s’ajoute les cafés en sacs de 225 g Douceur classique, Mélange français décaféiné et le Mélange du matin offert en canne de 300 g. Ayant été acquise en décembre 2010 par Green Mountain Coffee Roasters (GMCR), l’entreprise Van Houtte a changé son nom pour GMCR Canada en septembre dernier. La nouvelle unité corporative vendra ainsi les marques Van Houtte, Timothy’s et Keurig. Chez Terra café et thé, le président, Carlo Granito, lance une gamme complète de cafés préemballés. La collection Aroma Terra renferme quatre cafés aromatisés moulus : Dulce di Leche, Chocolat noisette, Chocolat framboise, Vanille française et noisette décaféiné. Les cafés Terra Classica sont des mélanges exclusifs. Les cafés Gran Riserva sont d’origine unique provenant de domaines privés. « Ce sont des cafés rares et exotiques. Nous sommes les seuls qui importent le café cubain au Canada en état de produit brut vert. Il est torréfié à Montréal, ce qui nous permet de contrôler la qualité. Sur toutes les importations que nous faisons, nous obtenons un certificat d’origine », souligne-t-il. La collection Humaniterra est composée de café d’origine unique. Les produits de l’entreprise, tant pour les cafés que les thés, étaient auparavant vendus en vrac seulement. Ainsi, la gamme de thés préemballés Ariel a également fait son apparition sur les tablettes. Elle se décline en quatre collections : les Thés verts, les Thés blancs, les Thés noirs et les Spa. M. Granito définit ces derniers comme des fruisanes. Les mélanges d’herbes et de fruits sont préparés au Québec. Les thés sont vendus en sachets pyramidaux biodégradables permettant d’infuser deux à trois tasses. De son côté, le chef de marque chez National Importers, Ken Kwong, mentionne la gamme de cinq variétés de thé chai Twinings, dont les plus récentes, Chai vanille française et Chai pomme épicée. Un thé parfait pour les mois d’hiver qui s’annoncent… Par ailleurs, l’entreprise distribue au Canada la seule marque Le consommateur curieux est prêt à prendre des risques pour partir à la découverte des cultures du monde au travers de la cuisine exotique. Thaï Indochine Trading a l’intention de lancer en 2012, au Québec et dans les Maritimes, une gamme de produits surgelés à saveur thaïlandaise qui comprendra près d’une trentaine d’items différents. Le directeur des ventes pour le Québec et les provinces maritimes, Delfino Varano, remarque une forte augmentation de l’intérêt des consommateurs depuis cinq ans pour les produits alimentaires d’origine ethnique. Les ventes de feuilles de riz ont connu une croissance notamment, tout comme les laits de noix de coco Aroy-D et Savoy. Par ailleurs, le consommateur reconnaît de plus en plus les vertus du jus de noix de coco, ce qui a des répercussions sur les ventes. « Les gens en boivent plus. C’est bon pour le système digestif. Ça purifie l’intestin », spécifie-t-il. Rappelons que les produits Real Thaï arborent une toute nouvelle image depuis quelques mois. Vietnam, Inde, Japon D’ici trois ans, AB World Foods croit que ses produits sous la marque Blue Dragon seront reconnus pour leur « commodité » et leur « saveur authentique ». Plusieurs produits de cette marque ont été mis sur le marché au cours des dernières semaines au Québec. Parmi eux, quatre saveurs de sauces de cuisson (Chow Mein, Curry chinois, Chili doux, Aigre-douce), quatre sauces pour sauté (Chili et poivre sichuanais, Prune et wasabi japonais, Aigre-douce relevée et Explosion Chili Thaï), ainsi que deux pâtes de curry (Vert thaï et Rouge Thaï). Selon la directrice de produits pour l’ensemble des Amériques, Gail Castillo, les consommateurs veulent manger à la maison des › L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 19 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap mets orientaux, mais ne savent pas comment les cuisiner. Ces produits viennent donc leur faciliter la vie. « Nous sommes probablement la seule marque qui propose des produits de plusieurs origines asiatiques », souligne-t-elle. Pour les amateurs de cuisine indienne, l’entreprise propose la gamme Patak’s. Il existe notamment trois pâtes de curry pour deux et deux sauces de cuisson au four Biryani. « Le consommateur recherche davantage les saveurs ethniques dans ses plats et veut cuisiner davantage avec des aliments frais », mentionne Gail Castillo. Pays du Maghreb et Moyen-Orient Spécialisée dans l’importation et la distribution de noix et de fruits séchés, Amira distribue depuis peu une panoplie de produits certifiés halal tirant ses origines des pays du Maghreb ou du Moyen-Orient. Le vice-président, Adel Boulos, souligne que parmi les milliers d’immigrants qui arrivent au Canada chaque année, une grande partie d’entre eux proviennent du Maroc, de l’Algérie et de la Tunisie. Puisque leur première langue est le français, ils choisissent le Québec comme terre d’accueil. « Nous avons pensé à ces gens pour mettre de nouveaux produits sur le marché », signale-t-il. De plus en plus de ces nouveaux arrivants s’installent à l’extérieur de grands centres. Il devient donc impératif pour les détaillants en région d’offrir des produits ethniques, estime-t-il. Sous la marque marocaine Aicha, les consommateurs retrouveront des olives, des marinades, des huiles d’olive et des confitures. La marque libanaise Alkoura propose notamment de l’huile d’olive, ainsi que des eaux de rose et de fleurs d’oranger. Les produits Sera composent une série d’items comprenant des marinades et des mets prêts à manger comme des feuilles de vigne et des aubergines farcies. Parmi un assortiment de légumes surgelés commercialisés sous la marque Cold Alex, le consommateur › AU GOÛT DU JOUR Suivez le guide ! Il y a eu les vins et les huiles de spécialité, maintenant il y a les cafés. En effet, les distributeurs essaient par tous les moyens de faciliter la vie du consommateur en créant des outils pour l’aider à se retrouver parmi les nombreux produits offerts dans leur catégorie. Ainsi, la Société des alcools du Québec a lancé un outil composé de huit pastilles de goût pour guider les choix des amateurs de vin. Favuzzi International a lancé un guide départageant les huiles selon leur arôme pour mieux faire les accords mets-huiles. Les cafés Van Houtte comme les produits de Terra Café ont fait de même. Celui-ci a apposé sur ses emballages une échelle de couleurs décrivant le profil de goût du café en question selon cinq caractéristiques : notes florales, fruité, riche et caramélisé, boisé et épicé, ainsi que fumé et piquant. Le consommateur peut ainsi identifier ce qu’il aime ou non d’un café pour ensuite se tourner vers des grains qui correspondent à ses goûts. Selon le président, Carlo Granito, ça permet de faciliter sa sélection en grande surface où il n’y a personne pour se renseigner. Des dépliants informatifs sont d’ailleurs disponibles en magasin. Quant à Van Houtte, elle a identifié six profils-café selon l’intensité (corsé, velouté, doux) et les saveurs (boisé, fruité) des grains. Le consommateur peut identifier son profil-café en répondant à six questions sur le site www.monmaitretorrefacteur.com. « Le consommateur fait face à une multitude de produits. C’est parfois intimidant et il aura tendance à se tourner vers une valeur sûre. Nous voulons l’aider à déterminer les saveurs qu’il aime et les propriétés de son goût pour qu’il découvre les différents cafés qui correspondent à ses préférences et ainsi faire de nouvelles découvertes sans trop de risques », explique Marie-Claude Dessureault, directrice expertise café pour GMCR Canada. Les profils-café sont affichés sur les emballages, sur des affichettes en épicerie et sur la nouvelle section de café en vrac. L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 21 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap Le Super C de Saint-Laurent révèle toutes les saveurs du monde ! Le 79e magasin de la chaîne Super C reflète bien le caractère multiethnique de Montréal. Non seulement il compte, parmi son équipe, des membres issus de 32 nationalités différentes, mais il offre une variété de produits adaptée aux besoins de sa clientèle cosmopolite. Le supermarché, situé au 1515, boulevard Marcel-Laurin, dans l’arrondissement Saint-Laurent à Montréal, propose, entre autres, une gamme de viandes préparées par un boucher sur place, comme des pieds de porc frais et des coeurs de boeuf. On retrouve également des espèces de fruits de mer et de poissons, telles que la castagnole. Dans un Super C, on trouve habituellement de 10 à 14 variétés de poissons frais. À cet endroit, on en dénombre environ 50. Parmi les fruits et légumes frais, il y a notamment des feuilles d’aloès géantes. En plus d’un comptoir à antipasti, l’épicerie suggère aussi des produits laitiers, de boulangerie et d’épicerie provenant des quatre coins du globe. pourra retrouver la corète (Molokhia), l’okra et les cœurs d’artichauts, trois légumes couramment consommés par les personnes du Moyen-Orient. www.pataks.ca LA MARQUE DE PRODUITS INDIENS #1 AU CANADA* En mettant l'accent sur la qualité, l'authenticité et la commodité, la gamme de produits Patak's, sa auces indiennes, indienne ennes, ennes enne s, pâtes, chutneys, cchutney marinades et pappadums vous permet de transformer sauces un n repas re o rdinai rdin r ire re en un ordinaire unee expérie expérience remplie de délicieuses saveur en quelques minutes. SAUCES DE CUISSON – 80% DES VENTES DE LA CATÉGORIE Les sauces Patak’s rendent facile la préparation d’un repas authentique indien et remplie de saveur en moins de 30 minutes. Il suffit d’ajouter de la viande, du poulet, des fruits de mer ou des légumes, laisser mijoter et servir avec du riz ou des pommes de terre. Disponibles dans un large éventail de saveurs et de niveaux de chaleur. PÂTES – 20% DES VENTES DE LA CATÉGORIE Italie Les pâtes Patak’s sont de complexes mélanges d’épices et d’herbes fraîchement moulu. Ils peuvent être méla mélangés angés avec de la viande, du yogourt ou des tomates pour créer éer une u sauce indienne traditionnelle. Elle peut également être utilisée u comme our llee barbecue. une marinade simple et délicieuse pour Les Italiens purs et durs tout comme les amateurs de cette cuisine aimeront les pâtes de la Villa du ravioli, assure Michael Masone, vice-président. L’entreprise lance trois produits surgelés. Les coquilles géantes farcies au fromage ricotta et épinards, ainsi que les Rouleaux de lasagne aux fromages ricotta et mozzarella et épinards sont commercialisés dans des boîtes de carton pour protéger le produit des fluctuations de température. Il suffit d’enrober les pâtes d’une sauce et de réchauffer au four. « Ça demande peu de temps de préparation et ça passe du congélateur au four », fait-il remarquer. Des lasagnes précuites prêtes à être utilisées sont également sur le marché depuis peu. Il suffit de dégeler le produit, de le cuisiner et de le mettre au four. C’est idéal pour préparer des cannellonis ou manicotis. SAUCES DE CUISSON ET PÂTES : 7 DES 10 PREMIÈRES SONT DE PATAK’S* Rang $ VH Indian Market Sauce poulet au beurre 341mL 1 PATAK’S Sauce poulet au beurre 400mL 2 VH Indian Market Sauce cari et mangue 341mL 3 PATAK’S Pâte de cari doux 284 gm 4 PATAK’S Sauce de cuisson cari Tikka Masala medium 400 mL 5 PATAK’S Pâte de cari Madras piquante 284 gm 6 PATAK’S Pâte de cari Tandoori douce 284 gm 7 SHARWOODS Sauce Makhani Tandoori 395 mL 8 PATAK’S Pâte de cari extra piquante 284 mL 9 PATAK’S Pâte de cari poulet au beurre 284 mL 10 Vol. $ 1 295 137 864 260 675 759 628 771 594 042 578 316 483 054 474 663 413 640 408 281 SPPD $ 15,408 13,086 8,581 9,664 9,339 8,683 7,567 10,012 7,464 7,164 Moy. Prix moyen au détail AC Dist 84 3,21 $ 66 5,32 $ 79 3,23 $ 65 5,52 $ 64 5,10 $ 67 5,52 $ 64 5,49 $ 47 4,50 $ 55 5,43 $ 57 5,48 $ Contacter National Importers Canada ltée au 1 800 447-5957 5957 7 afin d’obtenir le service « Solution de marchandisage en magasin asin » pour augmenter vos ventes dans la catégorie. gorie e. 7450, boul. des Galeries d’Anjou, bureau 440, Anjou (Québec) H1M M 3M3 3M3 www.nationalimporters.com s.com m * Classement des sauces de cuisson et pâtes—période de 52 semaines emaines se terminant le 24 septembre e 2011— National GB + MM DÉCOUVREZ LES SAVEURS DE L’INDE 22 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Nouvellement certifiée HACCP, l’entreprise Amira a lancé une gamme de quelque 60 produits provenant de 25 pays sous sa marque maison. « Les chaînes alimentaires nous demandaient de plus en plus d’offrir des produits ethniques. En distribuant des produits étrangers sous notre marque privée, nous contrôlons mieux l’étiquetage pour qu’il soit conforme à la réglementation canadienne », indique Adel Boulos. Parmi ces produits, on compte des confitures de mangues, de dattes et de figues, des citrons marinés, du jus de goyave et des olives égyptiennes. Les consommateurs sont prêts à prendre des risques gustatifs et les détaillants à faire plus de place aux saveurs d’ailleurs. Un pari sûrement gagnant pour les deux parties! LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap Les produits santé À LA VÔTRE ! LES PRODUITS SANTÉ FONT DORÉNAVANT PARTIE DU PANIER MODÈLE DE TOUS LES CONSOMMATEURS. GRAND BIEN LEUR FASSE ! par Denyse Perreault un prébiotique. La recette ne contient pas de gras saturés ou trans et elle est enrichie avec 30 % de calcium, 45 % de vitamine D et 50 % de vitamine B12 (selon les pourcentages de valeur quotidienne recommandés par le Guide alimentaire canadien). « Pour colorer de manière attrayante la présentation un peu terne, caractéristique de cette catégorie, nous avons aussi choisi des images très vivantes et des couleurs beaucoup plus éclatantes, signale Ignace Daher, directeur du marketing chez Aliments Nutrisoya. C’est aussi la première fois que l’on voit, sur ce type d’emballage, un personnage qui tient un verre de boisson. » « Les boissons aux amandes sont très tendance à l’heure actuelle, mais je ne crois pas qu’il s’agisse seulement d’une mode. » À la base, seuls trois ingrédients sont au rendezvous dans la recette du yogourt de type grec, soit le lait, la crème et la culture active. Le procédé de fabrication, inspiré des méthodes traditionnelles grecques, consiste à égoutter le yogourt, pour obtenir une masse épaisse et lisse, dont le goût légèrement acidulé est équilibré grâce à une garniture de fruits ou de miel. Parmi les dernières introductions de yogourt grec, on trouve la marque Oikos, de Danone, qui est à la fois doté d’une teneur élevée en protéines et faible en gras. En plus de déguster la saveur Nature… au naturel, on peut l’employer dans plusieurs recettes, de la soupe au dessert, pour remplacer la crème, la crème sure ou la mayonnaise. Danone propose les saveurs Bleuets, Fraises et Miel, en format de 4 fois 100 g, ainsi qu’un format de 500 g pour les saveurs Vanille et Nature. Le yogourt aux fraises excepté, Oikos est également disponible en version certifiée biologique. Simple, certes, l’emballage sur lequel prédominent le bleu et le blanc a néanmoins de quoi éveiller les souvenirs de toutes les personnes amoureuses de la Grèce, grâce à un duo de couleurs respectivement associées à celle de la mer qui entoure les îles, sur lesquelles on trouve ces murs blancs lumineux, tout aussi indissociables de l’image de la Grèce dans l’imaginaire collectif. À la mode des stérols végétaux La marque Astro BioBest, de Parmalat Canada, s’est enrichie avec un premier yogourt probiotique avec stérols végétaux, dont la présence peut contribuer à la réduction du taux de cholestérol. Le milliard de cultures probiotiques que l’on trouve dans chaque portion de 100 g équivaut à la moitié de l’apport quotidien recommandé. Indéniablement plus pratique que de consommer au quotidien une centaine de livres de fruits et légumes crus pour en obtenir autant! Faible en gras, sucré naturellement et casher, ce yogourt renferme 7 vitamines et minéraux essentiels. Il est notamment offert en emballage cartonné de huit unités de 100 g, en deux duos de saveurs : Fraises et Vanille, ainsi que Bleuets et Framboises. Sans lactose Deux crèmes sans lactose ont fait leur apparition sur le marché canadien cette année, sous la signature Natrel. Agropur Division Natrel est la première entreprise à proposer une crème à fouetter 35 % m.g. sans lactose, en format 500 ml, de même qu’une crème à café 10 % m.g. sans lactose, cette fois-ci présentée en format d’un litre. Dotées des mêmes propriétés que les autres crèmes, elles ont été testées par un chef pâtissier du Centre d’expertise et de recherche en hôtellerie et restauration de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec. La texture onctueuse et crémeuse qu’elles procurent à tous les plats demeure stable à la cuisson. C’est dire qu’elle ne varie pas, même lorsque la recette comporte des ingrédients acides, comme le jus de citron que l’on peut trouver dans les desserts, ou encore de l’alcool présent dans les sauces au vin. Lors du lancement, Serge Paquette, président de la division Natrel, a rappelé que « la gamme élargie de produits sans lactose de Natrel permet de répondre aux besoins d’une portion significative de la population ». Au Québec, plus de 680 000 personnes sont aux prises avec une intolérance au lactose. Boisson enrichie Les amandes entières de Californie tiennent la vedette dans la nouvelle boisson enrichie proposée par Aliments Nutrisoya, sous la marque natur-a. Ce produit fait au Québec est le seul de sa catégorie à contenir de l’inuline, Le haut des emballages et le personnage choisi diffèrent selon le contenu. Une dame rousse pétulante et un brun orangé accompagnent la saveur Chocolat, un monsieur enthousiaste et une teinte orangée font de même pour la Vanille. Coiffée de vert, la saveur Original est représentée par un personnage masculin respirant la joie de vivre, tandis que la petite dame qui figure sur le contenant de la boisson Non sucrée a un petit air de sagesse qui n’en est pas moins sympathique. De plus, la teneur en calories de chacune de ces saveurs est clairement indiquée dans le coin droit supérieur de chaque emballage. « Ce type de boissons est très tendance à l’heure actuelle, mais je ne crois pas qu’il s’agisse seulement d’une mode, confie Ignace Daher. Elles sont là pour rester parce qu’elles sont à la fois légères et très peu caloriques et offertes dans un emballage véritablement festif. » Peu caloriques Les amandes californiennes sont également au rendezvous dans les recettes de la marque Almond Fresh, fabriquée par l’entreprise canadienne Earth’s Own. Présentée dans la section des produits réfrigérés, la boisson Almond Fresh est disponible en format de 1,89 litre et en quatre variétés : la saveur Non sucrée (seulement 30 calories par portion de 250 ml), Originale et Vanille, ainsi que la toute nouvelle saveur au Chocolat (120 calories), dont le goût est le même que celui des amandes enrobées de chocolat. Outre la dégustation au naturel, ces diverses saveurs peuvent être employées dans les céréales et le café, dans les boissons fouettées, de même qu’en boulangerie et en cuisine, dans de multiples recettes, depuis la soupe et les entrées jusqu’aux desserts. Des céréales qui se démarquent L’édition d’octobre 2011 de Protégez-Vous, qui s’est notamment intéressée aux céréales, a analysé les tableaux de valeur nutritive de 249 produits, pour en distinguer 17, présentés comme les meilleurs choix. Parmi eux, trois produits biologiques Nature’s Path (deux muesli et Synergy avec 8 grains anciens), trois Kashi, trois de marque Post (Shredded Wheat) et, enfin, cinq Le choix du président, dont trois Menu bleu et deux biologiques. › L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 23 LES GRANDS DOSSIERS | Changement de cap AU GOÛT DU JOUR Chocolat de qualité : un choix santé ! En septembre 2011, à Londres, lors de la compétition annuelle de l’Académie du chocolat, David A. MacDonald, fondateur de l’entreprise Olivia chocolatiers, a reçu avec fierté une médaille d’argent pour son Chocolat noir biologique Olivia 76 %, et ce, dans la catégorie « Meilleur chocolat fabriqué de la fève à la tablette ». Jugé par une trentaine de professionnels du chocolat, il a été choisi pour son goût et ses arômes en bouche. « Cette compétition classe les chocolats fins du monde entier, incluant ceux des pays les plus réputés en la matière, comme l’Angleterre, l’Italie, la France et la Belgique, commente-t-il. On peut maintenant ajouter le Canada! C’est la première fois qu’un chocolat fabriqué au Québec se voit décerner une telle récompense. » Olivia Chocolatiers fabrique huit produits biologiques certifiés, sans ingrédients laitiers, sans arachides et sans gluten, disponibles dans les saveurs 76 %, 86 %, érable, érable avec flocons et amandes sur une base de 76 %. Olivia fait aussi du chocolat cru issu de fèves de cacao crues, chocolat offert en 76 %, 86 % et aux amandes biologiques entières. Sur le site Internet du magazine, on énumère 82 bons choix et 150 produits non recommandés! En 2011, Nature’s Path a commencé une importante refonte de son image, en mettant l’accent sur le nom de la marque plutôt que sur celui de chaque variété de céréales, comme c’était jusqu’à maintenant le cas. En plus d’avoir mis le nom Nature’s Path en évidence, on a opté pour une représentation photographique du contenu de la boîte. On a également lancé la nouvelle variété Heritage Crunch, qui met en vedette des grains anciens en version de type granola. Riz tendance Le riz est une céréale qui fait partie de nos meubles culinaires, le plus souvent sous sa forme blanche. Le riz brun, dont seule l’enveloppe extérieure a été retirée, est un grain entier qui se veut source exceptionnelle de nutriments et dont la texture et le petit goût sucré de noix permettent de rehausser nombre de recettes classiques de façon saine. Vitamines, minéraux, phytonutriments et antioxydants figurent sur sa liste de bienfaits. Économique à l’achat, il est aussi source de fibres et des huit acides aminés essentiels. Il ne contient pas de cholestérol, de sodium et de lipides. Le riz brun, tout comme le riz japonica noir et le riz rouge aromatique, fait partie des riz à grains entiers. Une visite sur le site du USA Rice Federation, où l’information est, soit dit en passant, accessible en un français de qualité, on peut dénicher quantité de renseignements intéressants sur le riz et ses multiples variétés, de même que sur la provenance de celui que nous consommons de ce côté-ci de la frontière. On estime qu’environ 71 % du riz consommé ici pousse aux États-Unis, l’un des plus importants exportateurs de riz au monde, qui en produisent une quarantaine de variétés commerciales sous plusieurs formes : paddy, blanc, étuvé, précuit et, bien sûr, brun. La graine de cette céréale, dont il existe des milliers de variétés, est capable de produire plus de 3 000 grains, de fournir un rendement élevé et de pousser dans un très grand nombre d’environnements et de sols. On en cultive sur tous les continents, sauf en Antarctique. Rappelons que le Canada ne produit pas de riz puisque, la variété que l’on appelle riz sauvage est en réalité une graminée qui appartient au genre Zizania, d’où son nom scientifique de zizanie. 24 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 BIEN DE CHEZ NOUS! 3 QUESTIONS À… PHILIPPE MOLLÉ AVEC UNE CULTURE CULINAIRE DE NÉCESSITÉ, LES CONSOMMATEURS NORD-AMÉRICAINS N’ONT PAS ACQUIS LA VIGILANCE NÉCESSAIRE VIS-À-VIS DES PRODUITS EN ÉPICERIE. ENCORE AUJOURD’HUI, CERTAINS PRODUITS COMMERCIALISÉS SONT DES NON-SENS AUX YEUX DU CONSULTANT EN ALIMENTATION ET CHRONIQUEUR EN GASTRONOMIE, PHILIPPE MOLLÉ. par Josianne Haspeck UNE NOUVELLE VITRINE POUR LES ALIMENTS DU QUÉBEC Aliments du Québec lançait son tout nouveau site Internet, le 19 août dernier, dans le cadre d’Expo Québec. Plus vivante et plus conviviale, cette nouvelle vitrine facilite encore plus la navigation et l’accès à l’information, en plus de permettre aux consommateurs de vérifier que les produits qu'ils achètent sont bien de chez nous. Question Comment expliquer que de nombreux produits commercialisés au Canada renferment autant d’ingrédients néfastes pour la santé? Cette nouvelle vitrine permet aux partenaires de l’industrie et aux consommateurs de découvrir et de reconnaître plus facilement les quelque 13 000 aliments certifiés produits ou transformés au Québec. Les recherches de renseignements se font en quelques clics. Ainsi, la section Produits certifiés présente tous les produits certifiés Aliments du Québec ou Aliments préparés au Québec. On peut également trouver les coordonnées des entreprises par région administrative dans le Répertoire des membres. De plus, chaque entreprise peut bonifier sa présentation par une courte description, une photographie ainsi qu’un lien menant à son propre site. Réponse Le projet Tout le monde à table, réalisé par les nutritionnistes du Centre de référence en nutrition de l’Université de Montréal Extenso, portant sur les comportements alimentaires des Québécois et publié en septembre 2011, a démontré que, lors d’un soir typique de semaine, une famille québécoise sur deux (51 %) dit manger ensemble, sans la télévision. Cette étude reflète le désintéressement au niveau de l’alimentation et au niveau des familles. Selon moi, ça veut dire qu’on a nettement défavorisé l’apprentissage culinaire et des produits en considérant que l’alimentation était un besoin essentiel, point final. On a occulté tout le reste. Pour se donner bonne conscience, on lit les étiquettes, dont on ne comprend pas, la plupart du temps, la signification. On néglige tout ce qui a trait aux excitants de saveurs et aux aromates. Pourquoi est-ce que nous salons encore plus que partout ailleurs en Amérique du Nord? On sait, en Europe et au Japon notamment, que le sel est l’un des aliments les plus nocifs lorsqu’on l’utilise à haute dose et en concentration. L’exagération de nitrites dans la charcuterie et l’exagération de sel, c’est dans le but d’assurer la conservation à long terme des produits. On favorise donc les grandes industries alimentaires. Contrairement à l’Europe, on mange ou on a mangé longtemps par nécessité, pas nécessairement par plaisir. Au Québec, depuis 20 ans, il y a un intérêt très fort au niveau des produits régionaux et à valeur ajoutée, du vin, des fromages. Tout ce qui est considéré comme un produit local a connu une croissance phénoménale. Cela dit, on ne peut pas faire un jambon de Parme ou un jambon de Bayonne en trois mois quand ailleurs on le fait en deux ans. Pour combler cet affinage, on doit ajouter des excitants de saveurs, des arômes artificiels comme la fumée par exemple. On prend des raccourcis parce qu’on ne veut pas donner le temps au temps de faire les choses comme il faut. Question Est-ce parce que le consommateur nord-américain veut payer le moins cher possible pour s’alimenter? Réponse On me dit souvent que les gens achètent un prix avant d’acheter de la qualité. J’ai horreur d’entendre ça. Ça me fait gonder hors de moi parce que dans des pays, pas plus riches que le Canada, les gens sont conscientisés à acheter un produit pour sa qualité. On ne parle pas de quantité. Aux États-Unis, les portions sont énormes. Ailleurs, on va diminuer de moitié les portions. Si l’on diminue de moitié les portions, le prix vient de diminuer de moitié. C’est souvent relié à des habitudes de consommation américaine où les portions doivent être énormes. L’une des raisons que l’industrie nous donne pour justifier ses choix, parfois questionnables, c’est d’offrir un meilleur prix au consommateur, mais c’est trop facile de s’arrêter à ça. Nous avons beaucoup été influencés Chaque mois, les nouvelles sections Entreprise vedette et Produits à découvrir mettent en valeur une entreprise membre ainsi qu’un produit qui se démarquent dans le domaine agroalimentaire, que ce soit localement ou internationalement. par les États-Unis. Nous sommes une génération de TVdinner, de surgelés, avant d’être une génération de produits frais. On commence à en prendre connaissance, mais nous avons encore beaucoup de chemin à faire. Quand j’entends un consommateur dire qu’il achète local, mais que je le vois opter pour des asperges du Chili en pleine saison d’asperges du Québec parce qu’elles coûtent 0,75 $ de moins, je me dis qu’il y a des choix de société à faire. Question Quelle serait alors la solution? Réponse Une meilleure conscientisation du consommateur et une législation gouvernementale plus efficace des produits canadiens et importés. Il y a encore des gens qui pensent qu’on peut acheter une huile d’olive à 4,95 $ le litre, quand le cours mondial de l’huile d’olive, à Madrid, vend l’huile à 12 $ le litre. S’il est possible de payer moins cher que le cours mondial, c’est que ce sont des huiles de stockage en fin de vie. Il y a des gens peu scrupuleux qui achètent ces produits et les remettent en bouteilles avec une étiquette affichant la nouvelle date de mise en bouteille. Mais, ce n’est pas une garantie. Dans toutes les catégories, il existe des produits de ce genre. Nous avons été mal éduqués. Attention, valoriser un terroir, c’est accepter que ce produit affiche un prix justifié pour sa qualité. Il pourrait avoir plus de produits québécois d’appellation réservée. L’agneau de Charlevoix et le canard du Lac Brome en sont des exemples. Le détaillant a un rôle à jouer. La problématique, c’est que les fabricants paient des frais pour mettre leurs produits sur les tablettes et, en fin de compte, les grandes chaînes laissent aller. C’est plus facile pour la petite épicerie. Elle peut questionner le fabricant sur ses produits parce qu’elle en a moins en magasin. Cette nouvelle vitrine, qui se tourne résolument vers le consommateur, lui permet de s’informer et découvrir facilement les aliments diversifiés et de qualité produits et préparés par des entreprises d’ici. Le site guide les consommateurs dans leurs achats quotidiens tout en leur permettant de faire le bon choix. De plus, une nouvelle section réservée permet de devenir membre et de remplir le formulaire de demande de certification en ligne. Cette section permet d’offrir une information juste et à jour, puisque les entreprises membres peuvent continuellement bonifier leur fiche d’entreprise et leurs fiches produits. Nous vous invitons donc à consulter cette toute nouvelle vitrine d'Aliments du Québec à l'adresse www.alimentsduquebec.com et à faire toujours le bon choix! LES PRODUCTEURS ET TRANSFORMATEURS SE RASSEMBLENT ! Sous le thème « Aliments du Québec vous invite à sa table », le Conseil de promotion de l’agroalimentaire québécois (CPAQ), qui gère les marques Aliments du Québec et Aliments préparés au Québec, tiendra une première rencontre annuelle, le 9 novem bre prochain à l’Auberge des Seigneurs de Saint-Hyacinthe. Cette première rencontre annuelle permettra aux membres producteurs et transformateurs d’échanger, de s’informer et de venir rencontrer l’équipe. L’organisme compte maintenant 619 membres et la direction croit qu’il est important de resserrer les liens qui unissent les intervenants de l'industrie. Tous les partenaires sont aussi invités à cette journée. Cette chronique est présentée par : L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 25 EN COULISSE LE CODE QR : AU PLUS VITE ! UN NOUVEL ÉLÉMENT GRAPHIQUE AUX ALLURES DE CODE-BARRE SE FAIT REMARQUER DE PLUS EN PLUS AU QUÉBEC. APPELÉ CODE QR, CE CODE EN DEUX DIMENSIONS RISQUE FORT DE S’INSCRIRE DANS UNE TENDANCE. Code QR signifie Quick Response parce qu’il peut être lu rapidement. Ce carré blanc parsemé de petites formes noires contient des données de plusieurs types permettant de multiplier les fonctions possibles. Ce code QR doit être lu par une application téléchargée sur un téléphone intelligent, ce qui permet d’obtenir les informations enregistrées dans le graphique. Lorsque le programme est lancé, il suffit de cadrer le code. Celui-ci n’a qu’une utilité à la fois. Il s’agit la plupart du temps d’une façon de se rendre directement sur un micro-site Internet sans avoir à taper l’adresse URL. Le consommateur accède ainsi à de l’information supplémentaire sur le produit. Aussi, le code peut servir à enregistrer les coordonnées d’un contact si le code QR se trouve sur une carte professionnelle par exemple ou les renseignements d’un spectacle, s’il est imprimé sur un billet de concert. Créé en 1999, par l’entreprise Denso-Wave, une filiale de Toyota, le code QR est représenté par un graphique que l’on voit fréquemment au Japon. À cette époque, cette technologie permettait d’assurer la traçabilité des pièces automobiles dans la chaîne d’approvisionnement. Le vice-président ventes et marketing chez Absolunet, Charles Desjardins, fait savoir que ce codebarre multidimensionnel s’est beaucoup vu au Canada pour l’une des premières fois sur les pancartes électorales. « L’adoption et la connaissance de ce qu’est un code QR monte en flèche actuellement au Québec. L’application la plus courante est la redirection vers une page Web », indique-t-il. Selon une étude de la firme Cossette sur la mobilité et la vente au détail, publiée en octobre 2010, le balayage de codes QR est utilisé au Québec par 11,8 % des détenteurs de téléphones intelligents. Un peu plus de 2 % des répondants ont balayé un code QR à partir de leur mobile; 5,4 % de ceux-ci étaient âgés de 18 à 34 ans. Moins de 1 % étaient âgés de plus de 35 ans. 26 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 Quelques utilisations Alimentation Cinq Sens a ajouté ce code à ses publicités magazine pour mener les lecteurs vers un microsite traitant du livre de recettes, Les mains dans la pâte, lancé par le créateur et propriétaire de Pizzas Stromboli, Alexandre Brunet. Autre exemple : une affiche publicitaire avec un code QR pourrait faciliter la localisation du magasin le plus près offrant le produit annoncé. par Josianne Haspeck des emballages bilingues, la popularité des petits formats et des portions réduites, le code QR permet d’apporter de l’information supplémentaire malgré le manque d’espace. Selon M. Desjardins, un magasin pourrait également proposer des rabais aux utilisateurs qui auraient pris le temps de lire un code QR présenté sur ses étalages. M. Lacas estime, quant à lui, que cela ne devrait pas servir à offrir des rabais ou annoncer des concours, mais être utilisé comme source d’information complémentaire et pertinente. M. Desjardins va même jusqu’à dire que l’industrie alimentaire pourrait remplacer le code-barre par le code QR, ce qui permettrait aux consommateurs d’obtenir son prix en plus d’informations supplémentaires sur le produit. Un changement qui engendrerait une implication énorme de la part du secteur, convient-il, mais qui aurait des avantages certains. Le présidentdirecteur général de l’Association des détaillants en alimentation du Québec, Florent Gravel, affirme qu’il n’y a pas de développement en ce sens. Le Grocery Showcase West de Vancouver, tenu au mois d’avril dernier, a présenté une conférence sur le code QR. « La problématique qui se présente si l’on devait remplacer le code-barre, c’est qu’il sera, du coup, possible pour le consommateur de connaître tous les prix proposés par les magasins environnants pour le même produit. Les détaillants ne sont pas friands de ça », fait-il observer. Le directeur artistique chez Enzyme, Francis Lacas, convient que le code permet de créer des publicités accrocheuses et épurées puisque l’information portant précisément sur le produit promu peut se trouver dans ce petit carré. De manière générale, l’avantage, c’est de communiquer un message clé. « Ça amène une valeur ajoutée pour les gens qui ont soif d’en savoir plus », soutient-il. Du coup, l’espace restreint de l’emballage n’est plus un problème pour informer. Avec M. Desjardins mentionne que les détaillants pourraient publier un code QR sur leur circulaire qui pointerait vers leur feuillet publicitaire en ligne. Ainsi, leur clientèle n’aurait pas à traîner la circulaire lors de leurs emplettes. Le vice-président rapporte que certaines bouteilles de vin provenant de l’extérieur du Québec, vendues à la Société des alcools du Québec, affichent cet élément graphique, offrant de l’information supplémentaire sur le produit. De manière générale EN COULISSE ÇA FAIT LA NOUVELLE... LE SALON REST-HÔTE TIRE SA RÉVÉRENCE pour le domaine alimentaire, il peut s’agir des valeurs nutritionnelles, des procédés de fabrication, des recettes. « C’est chic et de bon goût. Ça se marie bien au visuel sans dénaturer le produit. Le code QR s’inscrit dans une démarche marketing. C’est une tendance forte dans tous les secteurs confondus », soutientil. Si Absolunet n’a pas encore travaillé sur ce dossier avec des entreprises alimentaires, M. Desjardins assure que c’est un sujet qui est abordé. Enzyme discute également de cette nouveauté avec ses clients. « Cette tendance en émergence va prendre de l’ampleur quand les gens vont faire massivement la transition vers les téléphones intelligents », avance M. Lacas. L’entreprise qui emboîtera le pas et affichera un code QR sur ses produits poussera du coup ses concurrents à faire de même sans quoi ceux-ci perdront au change, ajoute-t-il. « Ça montre aux consommateurs que l’entreprise n’est pas campée sur d’anciennes façons de faire. Ça démontre la philosophie de l’entreprise », faitil remarquer. Pour le client M. Lacas voit le code QR comme une autre méthode de dialogue avec le consommateur. « Souvent les autres méthodes sont intrusives et par mode d’interruption comme la télévision. Dans ce cas-ci, ça s’adresse à des clients désireux d’en savoir plus sur le produit. Un moyen d’avoir une relation privilégiée », soutientil. S’informer sur ce que l’on mange est un phénomène en vogue et l’élément graphique est une façon de véhiculer les valeurs de l’entreprise, de communiquer la façon dont les ingrédients ont été sélectionnés, de partager des trucs et astuces, des recettes, des idées d’accompagnement pour un plat, etc. « C’est pertinent, accessible et ça peut influencer le choix d’achats », estime-t-il. Les utilisateurs de téléphone intelligent étant particulièrement des adultes âgés de 25 à 35 ans, le code QR pourrait se trouver dans les publicités destinées à une clientèle jeune. Des organismes comme l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes pourrait s’en servir pour sensibiliser les jeunes à manger 5 à 10 fruits et légumes par jour, par exemple. « Actuellement, c’est utilisé dans une perspective promotionnelle exclusivement, mais à mon avis, ça va être utilisé de façon plus élargie, mais la forme que cela va prendre, je n’en ai aucune idée pour l’instant », révèle Charles Desjardins. Qui sera l’instigateur de ce mouvement technologique? Santé Canada, les dé taillants, les transformateurs? L’avenir nous le dira… L’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) annonçait dernièrement d’importants changements à son programme annuel d’activités. L’ARQ bonifiera l’an prochain ses événements ARQ Contacts. Lancés il y a près de deux ans et présentés à tour de rôle dans les différentes régions du Québec, les ARQ Contacts connaissent un franc succès en rassemblant les restaurateurs et les fournisseurs pour leur permettre d’échanger sur leurs réalités respectives et de découvrir ou de redécouvrir la richesse et la qualité des produits alimentaires disponibles dans leur région. En 2012, les régions de la Montérégie-Ouest en février, des Îles-de-la-Madeleine et de la Gaspésie en mai et celle de la Vieille Capitale en septembre seront visitées. Par ailleurs, les membres du conseil d’administration de l’ARQ ont pris la décision de mettre fin, après 31 ans d’existence, à la présentation annuelle du Salon Rest-Hôte. « Il s’agit d’un choix mûrement réfléchi qui se veut une nouvelle démonstration de la volonté de l’ARQ d’être constamment à l’écoute des attentes et des besoins de ses membres. C’est aussi une nouvelle preuve de sa proactivité », a mentionné le présidentdirecteur général de l’ARQ, Bernard Fortin. SIAL GROUP LANCE SON NOUVEAU SITE INTERNET Rassemblant des informations sur les différents salons ayant lieu en Chine, au Brésil, en France ou au Canada, le tout nouveau site Internet du SIAL Group est maintenant en ligne à l’adresse www.sial-group.com. Pour tout savoir sur l’actualité des salons — réservation de stands, inscription visiteurs, temps forts, communiqués de presse — une visite s’impose. On y parlera également des dernières tendances et innovations alimentaires. L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 27 ÇA FAIT LA NOUVELLE... LE PORC DU QUÉBEC MIS À L’HONNEUR Producteurs de porcs et partenaires de la filière porcine, grands chefs québécois, consommateurs, personnalités publiques et politiques se sont donné rendez-vous à La Manifestation gourmande, ce grand méchoui urbain festif, tenu le 20 septembre dernier à la Gare Windsor de Montréal. Les convives ont été invités à déguster un méchoui de porc, tel que pensé par les chefs montréalais, LouisFrançois Marcotte et Jonathan Garnier. À cette occasion, les invités ont eu la chance de visionner en primeur la toute nouvelle campagne publicitaire du Porc du Québec qui vise à ennoblir cette viande savoureuse et faible en gras; un produit qui s’est remarquablement bien adapté aux exigences du marché. Les messages mettent également l’accent sur l’importance d’exiger le produit de porc québécois, autant en épicerie qu’au restaurant. L’offensive publicitaire est déclinée en télé, magazine, internet et dans les épiceries IGA tandis qu’un prestigieux partenariat avec Ricardo a permis de rejoindre davantage de consommateurs. Enfin, une nouvelle étiquette avec logo modernisé pour les coupes exclusives au porc du Québec a vu le jour. APPUI AUX MARCHÉS PUBLICS Le ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, Pierre Corbeil, a annoncé dernièrement l’attribution d’une aide financière de 40 000 dollars à l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ). Le soutien financier est consenti en vertu du Programme d’appui au développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire en région du MAPAQ et il permettra d’assurer le fonctionnement de l’Association pour l’année financière 2011-2012. L’intérêt grandissant des consommateurs pour les produits alimentaires québécois se confirme également par la croissance rapide des marchés publics qui apparaissent au rythme de huit à dix chaque année. On dénombre actuellement 72 marchés membres de l’AMPQ. PETITES SURFACES MAGASIN GÉNÉRAL À LECLERCVILLE, UN MAGASIN GÉNÉRAL A TROUVÉ LE MOYEN DE SURVIVRE : EN POURSUIVANT SA MISSION ORIGINALE, SOIT CELLE DE MAGASIN GÉNÉRAL. Jean Beaudet peut dire qu’il est tombé dedans lorsqu’il était petit. Pour de vrai. Son père, CharlesEdouard Beaudet, a acquis son premier magasin général en 1949, alors que Jean avait à peine un an. « J’ai appris à marcher dans le magasin général, et toute ma vie s’est passée derrière le comptoir », résume-t-il. À l’époque, ils avaient un petit commerce de rang. Depuis, le magasin C.E. Beaudet et fils inc. a changé d’emplacement deux fois. En 1963, les Beaudet achètent le grand magasin général de Leclercville. « C’est un vrai magasin général, avec un escalier au milieu et une mezzanine tout le tour », explique Jean Beaudet, dont les parents habitent toujours la bâtisse. De son époque Au tournant des années 1980, la face du village a changé. La population de Leclercville, ancienne ville industrielle, est passée de 2300 à 500 habitants. Au même moment, le magasin général, situé dans une rue étroite et escarpée, ne peut plus accueillir les camions de livraison modernes. C’est le temps de bouger à nouveau. En 1988, Jean Beaudet, devenu propriétaire, déménage ses pénates dans un ancien magasin de meubles, et décide d’affronter la compétition à sa façon. « Avec la baisse de population et la concurrence des grandes surfaces, le seul moyen de survivre était d’offrir de tous les produits », dit-il. Alors que la tendance dans les commerces est de se départir des articles qui ne roulent pas, le magasin C.E. Beaudet, lui, prend donc le pari de tout tenir. « Si vous cherchez une pince à clôture, j’en ai une », donne Jean Beaudet en exemple. « Même si je n’en vends qu’une par année, ça ne se perd pas, une pince à clôture. Pour moi, l’important est que les clients sachent qu’ils peuvent tout trouver chez nous », ajoute-t-il. Des ajustements se font aussi côté épicerie. « Pendant 35 ans, nous avons été un Marché Ami, explique-t-il. Aujourd’hui, nous sommes sous la bannière Marché Extra, nous faisons plutôt office de dépanneur. Nous gardons la bière, le vin d’épicerie, les fruits et légumes, mais nous avons délaissé la boucherie au profit de produits préemballés. De toute façon, avec la 28 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 par Judith Lussier quincaillerie, la viande, ça ne fonctionnait pas tellement. » Multi-services : de l’épicerie aux articles de chasse En plus des produits réguliers de quincaillerie et d’épicerie que le magasin offre à sa clientèle, C.E. Beaudet tient des articles de chasse et pêche, les services d’un bureau de poste et un service de nettoyeur. Et bien qu’il y ait un Metro à 10 kilomètres d’un côté de la route et un Provigo à 20 kilomètres de l’autre, Jean Beaudet croit bien qu’il a toujours sa place dans le village. « Ici, il y a encore plusieurs personnes qui sont autonomes, mais qui n’ont pas d’auto, explique-t-il. Ils font leur grosse épicerie une fois de temps en temps, mais pour leurs besoins de tous les jours, ils viennent chez nous », précise-t-il. Les entrepreneurs de passage et constructeurs du dimanche, eux, n’en reviennent tout simplement pas que M. Beaudet puisse tenir autant d’inventaire en si peu d’espace. La quincaillerie compte pour environ 1750 pieds carrés, le reste du magasin en couvre 1500, et l’arrière, consacré à l’entrepôt, fait 2100 pieds carrés. « Je n’ai pas beaucoup de personnel, donc je ne veux pas avoir trop grand de plancher », explique Jean Beaudet. En semaine, les Beaudet peuvent compter sur les services d’une caissière. Pour le reste, « c’est un travail qui nous occupe six jours par semaine, ma femme et moi », explique-t-il. Le fondateur de l’entreprise, lui, met encore l’épaule à la roue. Âgé de 91 ans, Charles-Édouard Beaudet va chercher les matériaux en camion deux matins par semaine, et c’est aussi lui qui assure la livraison. « C’est sûr que nous avons réduit la taille des caisses de livraison, mais tout de même, c’est tout un phénomène », s’exclame Jean Beaudet en parlant de son père. Si l’aîné a réussi à trouver une relève en son fils, le prochain défi du fils est maintenant d’assurer à son tour sa succession. Un défi de taille, compte tenu de la PETITES SURFACES ÇA FAIT LA NOUVELLE... UNE WEB-SÉRIE METTANT EN VEDETTE LES AGRICULTEURS L’Union des producteurs agricoles présentait récemment une toute nouvelle web-série documentaire de 10 épisodes sur les agriculteurs de chez nous, sur le site Internet www.vosagriculteurs.tv. Destinée à faire connaître les nombreuses facettes de la profession d’agriculteur, chaque capsule d’une durée approximative de cinq minutes présente le quotidien à la ferme de producteurs agricoles oeuvrant dans différents secteurs de l’agriculture québécoise. Comment ça pousse? Qu’est-ce que ça mange? À quoi ça sert cette machine? Autant de questions auxquelles de vrais agriculteurs de chez nous répondent dans cette nouvelle websérie. Cette série de vidéos se veut une continuation sur Internet de l’activité Portes ouvertes sur les fermes du Québec afin de faire vivre cette expérience au public à l’année. Pour chaque capsule, l’internaute pourra en consulter une autre entièrement consacrée à l’environnement. Les témoignages des productrices et producteurs permettront d’en savoir davantage sur des gestes concrets qu’ils posent pour conserver les sols, préserver la biodiversité, la qualité de l’air et les cours d’eau. LA FONDATION DE L’ITHQ RECUEILLE PLUS DE 100 000 $ structure de son commerce. « Ça prendrait deux hommes, pour me remplacer », dit Jean Beaudet plus ou moins à la blague. En raison de son inventaire complexe, il faudrait en effet une personne extrêmement qualifiée pour le remplacer. Quelqu’un qui s’y connaît à la fois en rénovations et en tenue d’épicerie. « Une personne aussi qualifiée coûte trop cher, explique-til. Et c’est long à former. Si je n’étais plus là demain matin, le commerce partirait à 90 %. » Pourtant, ce n’est pas la descendance qui manque. « J’ai deux filles et deux garçons. Le plus vieux aurait été intéressé par l’entreprise, dit Jean Beaudet. Mais c’est un cadeau de grec. Mes enfants gagnent tous leur vie correctement déjà. L’homme comprend mieux maintenant pourquoi son père le laissait partir en voyage quand il était jeune. « C’était pour ne pas me perdre! » La huitième édition du Grand Dîner de la Rentrée qui a eu lieu le 19 septembre dernier à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec a connu un franc succès. L’événement, qui a rassemblé 135 convives dans la salle Paul-Émile-Lévesque de l’ITHQ, a permis d’amasser la somme de 105 000 $ au profit de la Fondation de l’ITHQ. Guy LeBlanc, associé directeur de la firme montréalaise PricewaterhouseCoopers en était le président d’honneur. Ces montants d’argent serviront à soutenir les projets prioritaires de la Fondation et plus particulièrement le Fonds de soutien à l’entrepreneuriat. Sur la photo, on aperçoit, de gauche à droite, Paloma Fernandez, directrice générale, Fondation ITHQ, Christine Pouliot, directrice générale, PricewaterhouseCoopers, et Jacques Parisien, président du conseil d’administration, Fondation ITHQ. Musée de la nostalgie Jean Beaudet pourrait aussi transformer son commerce en lieu touristique, comme ça s’est vu dans d’autres villages, dont le magasin général a été transformé en musée de la nostalgie. « Notre magasin général actuel fait très 2011, mais nous avons encore l’autre bâtisse, l’ancien magasin général, qui est très beau », dit-il. En attendant de se fixer pour l’avenir, Jean Beaudet continue de conquérir les clients en innovant à sa façon. Il y a bientôt dix ans, il a convaincu la municipalité de concéder un bout de terrain pour faire une halte routière que M. Beaudet emménage et entretient. « Ça amène de la clientèle et ça fait découvrir la région », explique-t-il. Leclercville, un charmant petit village en bordure du fleuve Saint-Laurent, attire son lot de touristes et d’amoureux de la nature. C’est aussi ça qui garde Jean Beaudet passionné : « Je peux aller à la pêche le matin avant d’aller travailler, et le dimanche après-midi, mon seul jour de congé, vous pourrez me trouver dans le bois », dit-il. Et, bien que les dernières vacances qu’il se soit accordées remontent à 2000, il n’a aucun regret. « Je suis bien dans ce que je fais et je suis content de le faire tous les matins. S’il arrive de nouveaux clients, c’est un défi, et ça me procure une grande satisfaction », dit-il. Il faut dire qu’après 45 ans de carrière, Jean Beaudet est devenu une référence dans le village. Il connaît la plupart de ses clients par leur nom, et il lui arrive même de se déplacer jusqu’à chez eux afin de bien comprendre ce dont ils ont besoin. Si les plus anciens peuvent se fier à lui pour choisir la couleur de leur bardeau, les nouveaux venus, eux, se surprennent de trouver chez C.E. Beaudet les meilleurs prix, et le meilleur service. « Les gens qui viennent de la ville, qui ont un chalet, pensent que ça va leur couter une fortune en venant dans un magasin de campagne. Quand ils réalisent qu’on peut les dépanner pour 2 $, ils nous disent qu’ils n’ont pas ce genre de service en ville. C’est ma paye », révèle Jean Beaudet. INDEX DES ANNONCEURS AB Mauri (Canada) Ltd..........................22 Aliments Déli Chef (Les).......................27 Aliments du Québec .................................6 Atlas Distribution Services .....................3 Banque du Canada...................................28 Bazinet Taylor ltée ...................................14 Cascades Groupe Tissu ..........................14 Charcuterie Tour Eiffel ................10 et 26 Conseil canadien du commerce de détail................................8 Cuisines Gaspésiennes ltée (Les).........9 Del Monte Canada inc. ...........................32 IGPS Company LLC.................................17 Kruger Products L.P.................................12 METRO inc. .................................................5 Nature’s Path Foods inc. ........................24 Olymel - Flamingo ....................................31 Producteurs laitiers du Canada .............2 Recyc-Québec ............................................15 SIAL Canada ................................................7 Terra Café et Thé ltée .............................21 Tetra Pak inc. .............................................18 Unisource Canada....................................16 Van Houtte inc..........................................20 METRO LANCE UNE WEB TÉLÉ POUR LES ADEPTES DE CUISINE Metro invitait les adeptes de cuisine et de médias sociaux à participer à la toute première de « Ma Web Télé », diffusée en direct sur sa page Facebook le 29 septembre dernier à l’adresse www.facebook.com/metromonepicier. Présentée en collaboration avec Campbell’s, « Ma Web télé » est une série de trois émissions de cuisine axées sur le plaisir de cuisiner et la santé. Animée par la chroniqueuse Katherine-Lune Rollet, les trois émissions mettent en vedette une nutritionniste et deux chefs réputés qui se font un plaisir de cuisiner en direct et de répondre aux questions des internautes. D’une durée de 15 à 20 minutes chacune, les trois émissions se déroulent à 19 h 30. La première émission, diffusée en direct du Metro Drouin à Longueuil en septembre dernier, portait sur la cuisine au quotidien et mettait en vedette le chef Robert Trottier (chef de l’émission Tout simplement Clodine et du restaurant Les trois arches). La deuxième « Ma Web télé», diffusée le 24 octobre dernier, était axée sur la santé avec la nutritionniste Linda Montpetit. Enfin, la troisième sera présentée sous le thème « Les occasions spéciales », le 24 novembre, avec le chef Jérôme Ferrer du restaurant Europea. LE CHEF FERRAN ADRIÀ INVITÉ D’HONNEUR DE L’ITHQ L’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec (ITHQ) aura le privilège de remettre un diplôme honoris causa au chef catalan Ferran Adrià, l’une des figures emblématiques de la gastronomie internationale, le 22 novembre prochain, lors de sa cérémonie annuelle de remise des diplômes qui aura lieu à l’hôtel Marriott Château Champlain. Celui qui a fondé et dirigé, jusqu’en juillet dernier, le célèbre restaurant El Bulli, titulaire de trois étoiles Michelin et désigné « meilleur restaurant au monde » à cinq reprises par la revue britannique Restaurant, a accepté avec enthousiasme l’invitation qui lui a été faite par la direction de l’ITHQ. Par ce geste, cette dernière désire saluer la contribution de ce cuisinier et penseur, souvent associé à la gastronomie moléculaire, et son impact sur l’évolution de l’art culinaire contemporain. L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 29 QUOI DE NEUF ? UN NOUVEAU PRODUIT À FAIRE CONNAÎTRE ? COÛT : 475 $ Dirigez-vous vers notre site Internet à l’adresse www.l-alimentation.com, sous l’onglet « Nouveautés » | TÉLÉPHONE : 514 271-6922 FAITES LE CHOIX DU NATUREL ! Composées d’ingrédients naturels et ne contenant aucun agent de conservation, les nouvelles Ballottines de Tour Eiffel ont tout pour plaire. Cuites à même leur sac de cuisson, elles conservent tous leurs arômes naturels et assurent une fraîcheur sans pareil. Les trois nouvelles Ballottines de Tour Eiffel s’imposent comme étant le choix naturel! • Terrines de porc avec ingrédients naturels • Sans gluten • Forme médaillon, idéale pour vos canapés • Peuvent être commercialisées à la verticale et à l’horizontale La marque de papiers-mouchoirs n° 1 au Canada est fière de présenter la collection inspirée de la nature de Scotties. 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RENSEIGNEMENTS : VOTRE REPRÉSENTANT DEL MONTE 30 L’ALIMENTATION NOVEMBRE 2011 ET QUE ÇA CHAUFFE, AVEC LE BEURRE À CUISSON DE L’ACADÉMIE CULINAIRE Notre beurre à cuisson est un beurre clarifié, fouetté. Idéal pour la cuisson à haute température (point de fumée de 252 °C). Retrouvez le goût du beurre dans vos préparations sans les inconvénients (il ne brûle pas et ne noircit pas). Recommandé pour saisir les viandes, poêler les poissons, sauter ou suer les légumes, confire ou frire. Nul besoin de le réfrigérer. La durée de vie du produit est de 6 mois (pas de perte). Si vous produisez votre beurre clarifié, essayez notre beurre à cuisson, vous économiserez temps et argent! RENSEIGNEMENTS : ACADÉMIE CULINAIRE, NADINE LANDRY, 514 393-8111, POSTE 234