La Semaine 2790
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La Semaine 2790
BI-HEBDOMADAIRE D'INFORMATION ET D'ACTION SOCIALE PARAISSANT AU CONGO-BRAZZAVILLE m o c e. n i a c i r f a e in a m e s .la w ww D.g.g.t 56 èm e A nnée N°2790 Vendredi 9 Mai 2008 - 56ème Année - Siège Social: Bd Lyautey - Brazzaville - B.P: 2080 CONGO: 500 F CFA - FRANCE: 1,5 Euro -Tel: (242) 500.77.94 / 582.27.60 / 666.39.69 - E-mail: lasemaineafricaine@yahoo.fr Congo Conférence épiscopale du Congo Il y a 36 ans disparaissait le premier président de la République, l’abbé Fulbert Youlou Un colloque international pour la création d’une université catholique au Congo Le ministre Henri Ossebi (à g.) et Mgr Louis Portella Mbuyu, à l’ouverture du colloque, au palais du parlement. (P.10) Processus électoral au Congo-Brazzaville Le président Fulbert Youlou (à d.) 5 mai 1972 - 5 mai 2008, cela fait, exactement, 36 ans que disparaissait, en exil, à Madrid, en Espagne, le premier président de la République, l’abbé Fulbert Youlou, à l’âge de 55 ans. Inhumé à Madibou, un village tout proche, à près de 5 km au Sud de Brazzaville, il a été réhabilité par la Conférence nationale souveraine de 1991. Malheureusement, depuis cette reconnaissance nationale, la République brille par une certaine indifférence, quant à la commémoration de sa mémoire. Le 36ème anniversaire de sa mort a été célébré le 5 mai dernier et seuls, le maire de Brazzaville, Hugues Ngouelondélé, et Bernard Kolélas, ancien maire de la capitale, qui ont déposé des gerbes de fleurs sur sa tombe. F ulbert Youlou fut, d’abord, prêtre. Or donné le 9 juin 1946, à Brazzaville, avec d’autres Congolais, comme Théophile Mbemba et Benoît Gassongo, par Mgr Paul Biéchy, il sera révoqué du sacerdoce après son engagement politique. Entré tard en politique, Ful- bert Youlou connaîtra une ascension fulgurante. En effet, sollicité pour être candidat aux élections anticipées à l’assemblée nationale française, il se hissa en troisième position après Jean-Félix Tchicaya et Jacques Opangault, leader du M.s.a (Mouvement socialiste (Suite en page 14) L’opposition demande au gouvernement de tenir une concertation de la classe politique (P.3) Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire général de l’U.pa.d.s «L’unité se fera autour de ce qui a été péniblement construit au congrès de décembre 2006» Anguios Nganguia-Engambé, candidat à l’élection présidentielle de 2009 «Nous avons l'opportunité de changer notre République» (P.7) Florence Loemba «Les douanes congolaises ne font pas obstruction au transit des marchandises vers le Cabinda» (P.9) Anguios NganguiaEngambé (P.8) LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 1 POINT DE VUE Prévention des catastrophes et gestion stratégique des risques Pour une modernisation de la gouvernance en République du Congo La sécurité physique et sociale des personnes, la protection des actifs (entreprises, collectivités, administrations, patrimoine et environnement) de l'Etat, ainsi que la prévention des catastrophes constituent, de nos jours, des objectifs stratégiques des gouvernements, dans les perspectives de développement durable et de réduction de la pauvreté en Afrique, en Général, et au Congo, en particulier. V .i.h-sida, cholera, Ebola, sécheresse, inonda tions, catastrophes aériennes, maritimes et écologiques, accidents industriels, routiers et ferroviaires, mouvements populaires, acte de terrorisme - la liste n'est pas exhaustive - sont des réalités et risques auxquels la République du Congo doit faire face, avec beaucoup de résilience. La survenance de ces réalités et risques dans un contexte de réduction de la pauvreté et de modernisation du Congo constituent des facteurs d'aggravation de la vulnérabilité de l'Etat et compromettent par la même occasion, les efforts de développement socio-économique et de construction entrepris par le Gouvernement. Face à cette situation et du fait que la conscience du risque est naissante dans la société congolaise et l'action des partenaires au développement du continent encore insuffisante dans le domaine de la maîtrise des risques majeurs et la prévention des catastrophes auprès du gouvernement, la stratégie actuelle se limite à la mise en œuvre des secours, assistance morale et matérielle après la survenance d'une catastrophe, au détriment des actions de réduction des risques et de prévention des catastrophes en général. Les avantages, politiques et socio-économiques d'une réelle stratégie nationale de prévention des catastrophes et de gestion des risques sont considérables pour le gouvernement les collectivités publiques, les entreprises et l'ensemble des populations. De nos jours, l'identification et l'analyse des vulnérabilités, leur évaluation et traitement éventuel ainsi que le contrôle des vulnérabilités liées aux actifs et au patrimoine de l'Etat et aussi aux missions du gouvernement dans les domaines de la santé et la prévoyance, l'éducation et la formation, la sécurité et la protection des biens et des personnes, le transport, la construction d'infrastructures, la production industrielle, les télécommunications, et les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour ne citer que ceux là, sont des outils techniques modernes de gouvernance indispensables pour la réalisation des objectifs du millénaire. Il est inéluctable pour la République du Congo, en plein processus de modernisation et de réduction de la pauvreté que la survenance des catastrophes récurrentes et l'absence d'une réelle stratégie nationale de gestion globale des risques, remet en cause les efforts de développement entrepris par le gouvernement. Le retour d'expérience en matière de prévention des catastrophes et de gestion globale des risques montre que les pays riches comme les Etats-Unis d'Amérique, le Canada, l’Angleterre, la France, l'Allemagne, l'Australie et bien d'autres ont adopté cet outil de gestion dans la gouvernance de leurs cités, collectivités et entreprises. A titre d'illustration, chaque Etat fédéral des USA est doté d'une politique de gestion des risques dont ci-après un extrait de la politique du Minnesota. «L'Etat du Minnesota appliquera, pour le traitement des vulnérabilités auxquelles il est exposé, un processus de gestion des risques qui implique l'identification et l'analyse de ces vulnérabilités et l'utilisation des instruments de réduction et de financement appropriés aux ressources financières de l'Etat. En accord avec ses lois et règlements, l'Etat devra être protégé contre les risques accidentels dont la survenance, en un ou plusieurs incidents au cours d'une année fiscale, affecterait son budget de façon significative, en le mettant en difficulté pour remplir ses obligations à l'égard de ses habitants et de ses contribuables. La prévention et la sous-traitance sont des aspects très importants aux yeux de l'Etat...». (Englewood cliff, Nj Prentice Hall Inc, 1972: A case study in risk management) En Allemagne et en Angleterre, la gestion globale des risques est une obligation légale dans les collectivités et organisations publiques ; Au niveau de l'Union européenne (O.c.d.e) la prévention des catastrophes et la gestion des risques est une exigence communautaire. C'est le cas de directive Seveso, en France, plus proche de chez nous, les catastrophes climatiques (tempêtes et inondations) ainsi que les accidents industriels majeurs ont conduit les gouvernements successifs de gauche et de droite de doter l'Etat des moyens juridiques, organisationnels et techniques de prévention des catastrophes et de gestion des risques majeurs. En Afrique, l'heure est encore au questionnement: • Pourquoi une politique nationale de prévention des catastrophes et de gestion des risques ? • Existe-t-il des risques et catastrophes dont la survenance nécessiterait des ressources importantes de la part du gouvernement? • Les ressources nécessaires au financement des dommages résultant d'une catastrophe ou d'un risque majeur ont-elles été provisionnées au budget de l'Etat? Ces dernières décennies ont été marquées, en Afrique, par des catastrophes de toutes natures, c'est le cas du naufrage du Diola, au Sénégal, incendie et naufrage du Salam en Egypte, l'explosion d'un camion citerne, à Cotonou, au Bénin, l'explosion d'un pipe au Nigeria, la chute d'un aéronef sur un quartier populaire Jean-Chrysostome Aimé Mabanza de Kinshasa. En République du Congo, nous pourrons citer: l'incendie d'un avion cargo et la collision entre deux aéronefs sur le tarmac de l'aéroport international Agostino Neto à Pointe-Noire, l'incendie sur la barge Nkossa (plateforme pétrolière) au large de Pointe-Noire, les épidémies de choléra et de fièvre hémorragique Ebola, sont des exemples de vulnérabilités dont les conséquences éco- nomiques et sociales sont catastrophiques et appellent une réflexion au plus haut niveau de l'Etat quant à la question de la mise en place (Tune politique globale de prévention des catastrophes et de gestion des risques dans un cadre stratégique de modernisation du Congo, de lutte contre la pauvreté et de bonne gouvernance. «Ne pas prévenir, c'est déjà gémir», nous enseigne Léonard de Vinci. Depuis peu, l'Afrique, en général et la République du Congo, en particulier, se dote des outils modernes de gestion de la cité, conduisant ainsi les gouvernants à considérer la maîtrise des risques comme une obligation morale et un objectif stratégique des dirigeants modernes. L'arrivée bien que tardive de la gestion des risques en Afrique, après le marketing dans les aimées soixante dix, le management stratégique dans les années quatre vingt dix, 2005 a marqué l'introduction officielle de la gestion globale des risques (Risk Management) comme outil stratégique et technique dans la gouvernance des organisations publiques ou privées. Plusieurs séminaires de formation et de sensibilisation sont organisés à Brazzaville, au Congo, par le Groupe Financière Assurance du Golfe de Guinée (Groupe FINASS 2G), en partenariat avec le CARMInstitute et l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne de France, à l'endroit des collectivités, administrations et des entreprises. Par la mise en place d'une politique de prévention des catastrophes et de gestion des risques, le gouvernement donne un contenu à l'expression: « l'Etat est responsable de la sécurité physique, sanitaire, alimentaire, sociale et économique des biens et des personnes». Il incombe donc au gouvernement de mettre en place des programmes intégrés de réduction et de financement des risques et catastrophes. En absence de politique nationale de gestion des risques, il n'est pas rare de voir les gouvernants se réfugier derrière l'expression: «l'Etat est son propre assureur» donc disposant des ressources financières suffisantes pour réparer les conséquences des catastrophes et risques majeurs. En réalité, il s'agit d'une volontaire fuite en avant et un aveu de vulnérabilité de l'Etat. Sur l'efficacité politique et économique généré par l'outil gestion des risques, rappelons que les entreprises côtés sur les places boursières internationales sont soumises à l'obligation de présentation des résultats financiers, et de la politique de gestion globale des risques de l'entreprise. II y va de la volonté de transparence dans la gestion de l'Etat, que de présenter au peuple actionnaire de l'ensemble des actifs de l'Etat, la politique définie par le gouvernement pour la réduction des vulnérabilités, la prévention des catastrophes et la gestion des risques majeurs liés à l'ensemble de ces missions et objectifs. La présence au sein des conseils d'administrations et des comités de gestion des institutions internationales, des grandes entreprises, administrations et collectivités des pays riches de la fonction gestion des risques, est l'expression du niveau de résilience atteint par ces organisations, à l'instar des Nations Unies dotées d'un Secrétariat international pour la prévention des catastrophes (SIPC). Améliorer la résilience des Etats Africains est un devoir moral des gouvernants actuels à l'endroit des générations futures. (Jean-Chrysostome Aimé MABANZA, (ARM), Directeur Afrique Groupe FINASS 2G, Directeur de l'Institut Africain de Management des Risques (IARM): La Lettre du Risk Manager n°002, avril 2008) Hommage à Aimé Césaire Le Martiniquais se disait africain et le croyait profondément H élas, Césaire s’est éteint. Le gouverne ment français a décidé de lui faire des obsèques nationales. Mieux vaut tard que jamais: de son vivant, Césaire n’a pas eu les honneurs officiels auxquels, du reste, il n’aspirait sans doute pas. Cet homme a, profondément, marqué ma jeunesse dans mon Afrique natale d’abord. Etudiant à Paris, j’ai eu le bonheur de le côtoyer, et d’apprécier l’homme autant que le grand écrivain que j’admirais. C’est lui qui m’a donné le goût de la poésie; il ne cessait de me prodiguer des encouragements pour vaincre ma timidité et ma gaucherie, devant la magnificence des Muses. A son contact, j’ai appris que la modestie était un privilège des grands. Il m’a éveillé à la conscience politique de l’Afrique exploitée et méprisée. Par lui, j’ai commencé à savoir que la vraie conscience politique était une démarche culturelle et que le vrai combat politique était tout autant un acte de culture. La médiocrité empêche la politique à la petite semaine de s’élever à une telle hauteur. Inutile d’insister sur le rôle de Césaire dans l’émancipation politique et culturelle de l’Afrique. Le verbe de Césaire, bien plus que celui de Senghor, a trouvé un écho profond en Afrique, éveillant ou stimulant la foi dans la libération du continent. Je me souviens de ce journal de Kinshasa qui, dans la fièvre du mouvement anti-colonialiste, reproduisit in extenso le tex- Mathieu Mounikou te du «Discours sur le colonialisme». La jeunesse étudiante africaine de ma génération était, majoritairement, tournée vers le dernier et plutôt critique, voire très critique, envers le dernier. Qu’il me pardonne, le cher maître, de me risquer à l’opposer, même incidemment, à un homme auquel le liait une profonde amitié née de leur rencontre proverbiale à Louis-le-Grand et cimentée par le maniement conjugué de cette «arme miraculeuse» qu’est la parole poétique, au service de la réhabilitation du monde nègre. Le Martiniquais se disait africain et le croyait profondément. Je l’ai appris un jour à mes dépens, lorsqu’il il me reprit gentiment, après m’avoir entendu dire qu’il était antillais. C’est qu’aux yeux du poète et du militant anticolonialiste qu’il était, l’Afrique était davantage qu’une expression géographique: une culture. Non pas une culture folklorique, non pas la culture passéiste des ethnologues férus d’exotisme, non; plutôt une culture de combat pour sortir de la marginalisation et de la chosification où le colonialisme et le racisme avaient enfermé l’homme africain, et singulièrement le Nègre. Pas l’ombre du racisme chez cet humaniste; je l’ai, un jour, entendu définir le nègre comme tout individu soumis à l’exploitation et nié dans son humanité. Parole de poète. Les mots ont des ailes d’aigle qui soulèvent le monde par-dessus les fausses évidences aux contours d’une banalité aliénante. Je relis, non sans émotion, ces vers éblouissants du «Cahier d’un retour au pays natal»: «Faites de moi l’exécuteur de ces œuvres hautes voici le temps de se ceindre les reins comme un vaillant homme – Mais les faisant, mon cœur, préservez-moi de toute haine ne faites point de moi cet homme de haine pour qui je n’ai que haine car pour me cantonner en cette unique race vous savez pourtant mon amour tyrannique vous savez que ce n’est point par haine des autres races que je m’exige bêcheur de cette unique race que ce que je veux c’est pour la faim universelle pour la soif universelle» Ces vers n’ont pas pris une seule ride, à l’heure de la mondialisation tapageuse. Des fruits succulents d’un arbre qui allie l’élégance du palmier caraïbe à la robustes- se du baobab africain. Pour Césaire le nègre n’était certes pas incolore. Mais, je me répète, il portait la couleur d’une oppression séculaire et, à certains égards, singulière; le nègre était cette espèce que l’intelligentsia occidentale, et à sa suite, la science et la sensibilité occidentales avaient pris soin d’expulser de la «normalité humaine». Le nègre était d’abord la victime par excellence, le souffre-douleur, le spolié et l’humilié de la culture occidentale dominante, expression de l’impérialisme. Et suppôt, à l’occasion, d’un mercantilisme sans scrupule. Par conséquent, le combat du nègre était aussi celui de tous les exploités de par le monde. La négritude était le combat des exploités, des marginalisés et des exclus, les nègres en premier, pour sortir de la négation impérialiste; un combat pour une vraie culture de l’universel où chaque groupe humain apporterait sa pierre originale à l’édifice commun de l’humanité. La négritude visait le «retour du nègre à la normalité humaine», sa reconnaissance par l’Occident comme un égal, un partenaire, un compagnon respectable de la civilisation universelle. Césaire disparu, c’est l’Afrique qui perd un de ses lointains fils parmi les plus brillants; un fils qui a tant aimé le «pay s des ancêtres» auquel il a tant donné. De profundis. Mathieu MOUNIKOU LA SEMAINE AFRICAINE du Vendredi 9 Mai 2008 -20 PAGE 2 LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790N° du2790 Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE NATIONAL Processus électoral au Congo-Brazzaville Clôture de la session ordinaire des deux chambres du parlement L’opposition demande Renforcer le au gouvernement de tenir une contrôle du parlement concertation de la classe politique sur l’action de l’exécutif Dans une déclaration publiée à Brazzaville, le 30 avril 2008, l’A.n.r (Alliance pour la nouvelle république) et l’A.r.d (Alliance pour la république et la démocratie), deux plates-formes de l’opposition dirigées, respectivement par Pascal Tsaty-Mabiala et Clément Mierassa, «demandent au gouvernement de convoquer, dans les meilleurs délais, tous les partis politiques, en vue d’une concertation sur les points» relatifs à l’organisation des élections au Congo. Elles ont lancé «un vibrant appel aux autres forces patriotiques et démocratiques congolaises» de soutenir cette demande. Nous publions, ci-après, l’intégralité de cette «déclaration solennelle sur le processus électoral au CongoBrazzaville». «L’histoire récente de l’Afrique, celle du Congo, en particulier, enseigne que les élections sont l’une des causes principales des troubles sociopolitiques qui déchirent le continent. Les exemples récents de la Côte-D’ivoire du Togo, du Kenya, du Cameroun, du Zimbabwe, etc, sont révélateurs à cet égard. Au Congo, en 1997, tirant les leçons des événements malheureux de 1993-1994 et pour éviter au pays de nouveaux drames, la majorité présidentielle et l’opposition d’alors avaient signé, le 31 mai 1997, sous l’égide de Monsieur Federico Mayor, à l’époque directeur général de l’Unesco et en présence du professeur Pascal Lissouba, président de la République, un engagement solennel pour organiser de façon consensuelle, l’élection présidentielle. Dans cette perspective, les deux parties avaient décidé de: 1- réaliser ensemble un recensement administratif spécial, en vue de la maîtrise du corps électoral; 2- faire organiser toutes les opérations électorales par un organe consensuel, composé, de façon paritaire, des représentants de la majorité présidentielle et de l’opposition. En 2007, à l’occasion des élections législatives de juin, juillet et août, le pouvoir actuel a substitué à la démarche consensuelle de 1997, une démarche unilatérale. Dans ce cadre, il a refusé de réaliser un recensement administratif consensuel pour déterminer un corps électoral fiable. De même, il a réservé une fin de non recevoir à la juste revendication du collectif des partis de l’opposition et de certains partis de la majorité présidentielle et des organisations de la société civile, relative à la mise en place d’une commission électorale nationale, véritablement indépendante. Par ailleurs, le pouvoir a fait adopter une loi électorale confiant, dans les faits, l’organisation des élections au ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation qui, au niveau des départements, des communes, des arrondissements et des districts, a nommé comme présidents des commissions d’organisation des élections, les préfets, les administrateurs-maires, les souspréfets, les secrétaires généraux des départements, des districts et des arrondissements, tous membres du Parti congolais du travail (parti au pouvoir). Comme on le sait, désormais, l’organisation et le déroulement des élections législati- ves ont été chaotiques: listes électorales comportant des noms de personnes décédées, d’enfants de moins de 15 ans, de personnes fictives, de nombreux étrangers, bureaux de vote fictifs, électeurs ayant plusieurs cartes et inscrits dans plusieurs bureaux de vote, votes multiples, encre non indélébile, migration des électeurs d’une localité à une autre, nombre de votants dépassant le nombre des inscrits (dans un village, par exemple, le nombre d’inscrits est supérieur à la population totale du village), intimidations des électeurs par des éléments armés au service de certains candidats de la majorité présidentielle, distribution sélective des cartes d’électeurs, connivence entre les candidats du pouvoir et les présidents locaux des commissions d’organisation, proclamation des résultats sans indication du nombre des inscrits, du nombre des votants, du pourcentage des abstentions, rétention des procès-verbaux de transcription des résultats, non affichage des résultats devant le bureau de vote, tel que prévu dans la loi électorale. Devant l’ampleur de ces irrégularités et l’inorganisation généralisée du scrutin, Henri Bouka, président de la Conel avait déclaré que «les organisateurs de ces élections étaient à guillotiner». Le président de la République, lui-même, avait été obligé de reconnaître qu’il y a eu beaucoup de problèmes d’organisation, mais il s’était empressé d’ajouter, à tort, qu’il s’agissait de problèmes techniques qui, selon lui, «étaient heureusement maîtrisés». Les premiers responsables de l’organisation de ces élections (le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation, le directeur général des affaires électorales) ont été limogés. Aujourd’hui, le gouvernement de la République, après avoir échoué dans l’organisation des élections législatives de 2007 et manqué de tenir les délais fixés par lui-même pour la tenue des élections locales et sénatoriales, veut reproduire les mêmes irrégularités, en organisant, de manière unilatérale, la révision extraordinaire des listes électorales. On se rappellera que c’est au cours du conseil des ministres du 13 février 2007 que le gouvernement a fixé le calendrier des élections législatives de 2007 et des élections locales de 2008, en ces termes: «Toutes les conditions techniques, financières et matérielles sont en train Pascal Tsaty-Mabiala Clément Mierassa d’être réunies afin de garantir un scrutin juste et équitable pour tous. Un scrutin digne d’un pays qui, en 2002, a donné à l’Afrique et au monde, une belle leçon de maturité politique, en organisant, dans un contexte de postconflit, des élections générales, libres et transparentes, sans heurts ni violence... Les élections législatives en 2007 seront organisées dans le statu quo en ce qui concerne les circonscriptions électorales. Il ne sera procédé à aucun découpage électoral et le président de la République a mis un point d’honneur à ce que le gouvernement respecte scrupuleusement les délais prescrits par la Constitution... Ainsi, le premier tour des législatives aura lieu le 24 juin 2007, tandis que le second tour aura lieu le 22 juillet. Quant aux élections locales, elles seront organisées le 20 janvier 2008, toujours dans le strict respect des délais prescrits par la Constitution» (sic). Dans cette lancée, le parlement a été amené à légaliser ces prescriptions du conseil des ministres, en adoptant une loi électorale promulguée par le président de la République, en mai 2007. Comme il fallait s’y attendre, aucune condition n’a été réunie par le gouvernement qui, rappelons-le, préparait ces élections depuis août 2002, période d’entrée en vigueur de l’actuelle législature qui est de cinq ans pour l’assemblée nationale, six ans pour le sénat et sept ans pour le président de la République. Cette impréparation et cette inorganisation ont abouti au chaos électoral de juin, juillet et août 2007 pour les législatives et à un report sine die et sans support juridique des élections locales, initialement prévues pour le 20 janvier 2008. Un vide juridique a été ainsi créé et le Congo se trouve, aujourd’hui, sans corps électoral fiable. Devant le cafouillage actuel auquel se livre le gouvernement dans la mise en place du fichier électoral, conscientes du fait que des élections mal organisées sont une source importante de troubles, l’A.n.r et l’A.r.d, tirant les leçons des élections législatives chaotiques de juin, juillet et août 2007 et soucieuses de voir les prochaines consultations électorales se dérouler dans la paix et la transparence, demandent au gouvernement de convoquer, dans les meilleurs délais, tous les partis politiques en vue d’une concertation sur les points suivants: 1 - le consensus sur le fichier électoral; 2- la recomposition de la commission d’organisation des élections; 3- le consensus sur le calendrier des élections locales et sénatoriales. L’A.n.r et l’A.r.d: - interpellent le président de la République, chef de l’Etat, afin qu’il ordonne au gouvernement de prendre des dispositions qui s’imposent, en vue de la recherche d’une solution politique à la situation d’illégalité constitutionnelle qui prévaut aujourd’hui, illégalité marquée par le report sans support juridique des élections locales et les conséquences qui en découlent; - lancent un vibrant appel aux autres forces patriotiques et démocratiques congolaises pour appuyer les initiatives de l’A.n.r et de l’A.r.d relatives à la convocation urgente d’une concertation de l’ensemble des partis politiques sur le processus électoral au Congo». Miguel Amado, ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Congo «J’ai le grand plaisir de travailler avec les autorités congolaises» L e nouvel ambassadeur, chef de la délégation de l’Union européenne au Congo, Miguel Amado, a été reçu en audience par le ministre d’Etat, garde des sceaux, ministre de la justice et des droits humains, Aimé Emmanuel Yoka, jeudi 8 mai 2008, à son cabinet de travail. Au sortir de cette audience, Miguel Amado a indiqué à la presse qu’il a abordé avec le ministre d’Etat, les questions liées à la cérémonie de présentation de lettre de créances, au fonctionnement de la justice et au développement du Congo. Arrivé à Brazzaville le 26 mars 2008, Miguel Amado s’est dit content d’être au Congo. «C’est mon cinquième pays et mon dernier poste. Je vais essayer de faire beaucoup de choses. Je n’ai pas encore présenté mes lettres de créances à Monsieur Ouvertes le 3 mars 2008, les sessions ordinaires des deux chambres du parlement congolais ont été clôturées le 30 avril 2008, au palais du parlement, à Brazzaville. Pour le sénat, la dix-septième session ordinaire comprenait 23 affaires dont la plupart étaient dominées par les projets de loi relatifs à la conduite de l’administration judiciaire et d’autres, concernant l’organisation de la justice, notamment la création des tribunaux et la modification des ressorts et des compétences de certaines juridictions. Au terme de cette dix-septième session, 14 affaires ont été examinées et adoptées et 9 affaires ont été reportées à la prochaine session. Clôturant cette session, André Obami-Itou, président du sénat, a indiqué que le sénat, en tant que conseil de la nation, a apporté sa pierre à la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays. «Des efforts soutenus et un haut sens du travail acharné et bien fait nous ont permis de terminer nos assises avec un sentiment justifié de mission accomplie. Je voudrais, pour cela, féliciter les vénérables sénateurs pour leur apport individuel et collectif à ce succès», a-t-il dit. Dans son allocution, le président du sénat n’a pas manqué de faire allusion au lancement des travaux de la municipalisation accélérée de la ville de Brazzaville. Une municipalisation qui, sur deux années, sélectionne 170 projets d’une valeur de 128 milliards de francs Cfa. En effet, l’essentiel des projets retenus cible des domaines tels que les voiries urbaines, l’assainissement de l’environnement, l’habitat, les André Obami-Itou Justin Koumba infrastructures énergétiques et sanitaires, la déserte en eau et en électricité, etc. Pour André Obami-Itou, la chambre haute accompagnera le processus de réalisation de ces projets, «fidèle à ses engagements et conformément à ses fonctions constitutionnelles. Accompagner veut dire suivre attentivement et pas à pas. Accompagner veut dire aussi, aller sur les lieux, regarder, écouter, en se faisant expliquer pour comprendre, afin de parler en toute connaissance de cause». Au cours de leurs deuxième session, les députés, quant à eux, ont décortiqué des dossiers parmi lesquels plusieurs projets de lois votés, notamment la ratification de deux pactes de non-agression, de solidarité et d’assistance mutuelle entre les Etats de la Cemac et les pays des Grands Lacs ainsi que le protocole d’accord signé entre le Congo et la France sur la question du flux migratoire. Ils ont également procédé à la création de trois groupes d’amitié, à savoir, le groupe d’amitié Congo-Grèce, le groupe d’amitié Congo-Libye et le groupe d’amitié Congo-Paraguay. Au regard d’intenses activités de cette session, le président de l’assemblée nationale, Justin Koumba, s’est dit satisfait des résultats obtenus. Par ailleurs, il a insisté sur le déséquilibre entre les moyens d’action du législatif et ceux de l’exécutif. «Tout observateur attentif pourrait relever, en effet, la faible emprise du parlement sur le processus décisionnel… En tant qu’institution chargée de contrôler l’action du gouvernement, il lui appartient de veiller à ce que le gouvernement rende des comptes au peuple. Pour y parvenir, le parlement devrait s’employer à être plus à l’écoute des citoyens et à améliorer ses méthodes de travail. Bref, à mieux représenter ses électeurs et lui rend des comptes, être ouvert et transparent dans ses procédures, à mieux s’acquitter de ses tâches essentielles des législateurs et de son droit de regard sur l’exécutif», a-t-il affirmé. Signalons qu’en marge des travaux des sessions des deux chambres, les députés et les sénateurs ont participé à un colloque-atelier sousrégional sur le thème: «Science, technologie et parlement», organisé en partenariat avec l’Unesco, du 11 au 14 mars 2008, à Brazzaville. Cyr Armel YABBAT-NGO le président de la République. J’espère les présenter très bientôt», a-t-il déclaré. Par ailleurs, il a fait savoir que les questions des droits de l’homme et de justice étaient également au centre de leurs préoccupations. «Je disais à Monsieur le ministre qu’un pays sans une bonne justice est un pays qui n’a pas une bonne démocratie». S’agissant du 9ème et 10ème Fed (Fonds économique de développement), le nouvel ambassadeur de l’Union euro- péenne a dit qu’il connais bien le dossier. «On est en train de démarrer le 10ème Fed. La programmation est faite et j’ai le grand plaisir de travailler avec les autorités congolaises, pour la mise en œuvre de ce 10ème Fed. Donc, les projets avancent et ils avanceront davantage. Je peux vous rassurer que je ne dormirai pas sans que les projets avancent. Nous devons travailler vite et bien». C. A. YABBAT-NGO LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 3 NATIONAL Coup d’oeil en biais Crise de carburant dans la capitale économique Pointe-Noire Depuis le début de la semaine, la capitale économique du Congo, Ekiaye Ackoly Wamené, vice-président du C.s.l.c L’importance de la régulation des médias en période électorale Vice-président du C.s.l.c (Conseil supérieur de la liberté de communication), Ekiaye Ackoly Wamené a fait une communication, jeudi 25 avril 2008, à l’hôtel de ville de Brazzaville, dans le cadre du séminaire de formation des formateurs en matière d’organisation et de supervision des élections, organisé par le commissariat général du comité de la convention pour la paix et la reconstruction du Congo. A cette occasion, il a rappelé l’importance de la régulation des médias en période électorale, tout en soulignant le rôle du Conseil supérieur de la liberté de communication. I ntitulée: «La régulation des médias en période électorale», cette communication s’est articulée sur quatre points que sont: - l’intérêt de la régulation des médias en période électorale; - les bases de la régulation des médias en période électorale; - l’action de la régulation des médias en période électorale; - l’expérience et les contraintes de régulation en période électorale. L’orateur s’est aussi appesanti sur les enjeux des élections dans une démocratie et sur le rôle que doit jouer le conseil supérieur de la liberté de communication, organe régulateur des médias au Congo. Parlant de l’importance de l’information en période électorale, considérée comme période sensible, Ekiaye Ackoly Wamené a indiqué que «la participation de la population ne peut être promue sans communication et sans information. Il s’agit, pour le ré- gulateur, de veiller à deux choses: l’équilibre et l’impartialité dans le traitement de l’information; l’égalité d’accès aux médias pour la vulgarisation des programmes de tous les candidats». Parlant du cadre juridique de la régulation des médias au Congo, il a soutenu que «la régulation des médias se fonde, au Congo, sur un certain nombre de lois que le législateur a mis à la disposition du régulateur. Cet arsenal juridique à pour but essentiel d’éviter les abus des uns et des autres, à travers les médias, en tout temps. (…) A travers la loi organique n°4-2003, le législateur a confié au C.s.l.c, entre autres missions, de garantir l’impartialité du secteur public des médias; de veiller à l’accès équitable des partis, associations et groupements politiques à l’audiovisuel public (…). La loi n°8-2001 édicte le comportement professionnel à observer dans l’exercice de la profession par les journalistes, en tout temps: observation de l’objectivité dans le traitement des infor- Ekiaye Ackoly Wamené mations et se conformer aux normes éthiques et déontologiques du métier». Considérée comme un puissant moyen de persuasion et de dissuasion, la régulation, a dit Ekiaye Ackoly Wamené, vise à éviter l’utilisation abusive des médias. En imposant une certaine discipline aux professionnels de la presse, aux partis politiques et aux candidats, le législateur congolais a voulu protéger les valeurs républicaines; protéger les tiers de la diffamation et de l’injure. «Les productions des médias doivent obéir à un minimum de normes, en dehors desquelles la paix fuit le pays, en emportant avec elle les chances du respect des droits de l’homme et du développement durable», a-t-il déclaré. Reconnaissant l’importance du pouvoir des médias et de ses multiples sollicitations lors des campagnes électorales, le conférencier a relevé que «les médias sont un pouvoir et ont un rôle qui n’est plus à démontrer, dans le renforcement de la démocratie. Mais, ils sont, aussi, un couteau à double tranchant. C’est pourquoi, pendant la période électorale, qualifiée de sensible au regard des soubresauts antérieurs vécus au Congo, dans lesquels la presse a sa part de responsabilité. L’action de réguler vise, justement, à dédramatiser les élections et apaiser la campagne électorale, à travers les médias, parce qu’ils peuvent être utilisés à des fins d’intolérance, d’appel au meurtre, d’incitation à la haine ethnique ou raciale et d’apologie du crime et de la violence». Sur l’expérience et les contraintes de la régulation des médias, en période électorale, le vice-président du C.s.l.c a reconnu que cela ne peut se faire sans difficultés. «Au nombre des difficultés rencontrées, figurent l’insuffisance des moyens humains et financiers du conseil, le manque de dispositif technique pour le suivi efficient des médias, l’inexpérience de certains journalistes, le déficit organisationnel ou structurel au niveau des états-majors des candidats, l’immensité du territoire ou de la circonscription», a-t-il dit. Alain Patrick MASSAMBA Tournée du préfet dans le département de la Sangha Adolphe Elemba dresse un état préoccupant des infrastructures Après son installation officielle, en mars dernier, comme préfet du département de la Sangha, Adolphe Elemba a effectué, du 21 mars au 2 avril 2008, une tournée dans les sous-préfectures de Sembé, Ngbala, Souanké, Mokéko et Picounda. Il a bouclé sa tournée à Ouesso, en se rendant dans les deux arrondissements de cette commune. En douze jours, son cortège a parcouru près de deux mille kilomètres de voie carrossable et fluviale. A son retour, il a fait le point de sa tournée à la presse locale, dans son cabinet de travail. Le préfet s’est dit frappé par la dégradation des routes et des ponts qui empêchent la circulation des personnes et des produits agricoles. A dolphe Elemba est descendu sur le terrain, pour tâter du doigt la réalité du département qu’il dirige. Au terme de sa tournée, il a dressé un tableau préoccupant de la Sangha. Outre l’état de dégradation des routes et des ponts, les structures de santé et d’éducation sont, pour la plupart, fermées, soit parce qu’elles sont dans un état de délabrement, soit parce qu’il manque de personnel. Le personnel qui existe est constitué beaucoup plus de bénévoles. Partout où il est passé, dans ses rencontres avec les populations, le préfet de la Sangha a véhiculé des messages de paix, d’unité et de travail. Il n’a pas manqué d’inviter ses compatriotes à s’impliquer dans la réalisation de «La Nouvelle Espérance», le projet de société du président Sassou Nguesso. A la question de savoir pour- quoi un organe de presse n’a pas fait partie de son cortège, le préfet a indiqué que cela n’a pas été fait à dessein, car il doit sa promotion aussi à cette presse. C’est l’insuffisance de la logistique qui explique cette absence; «la presse n’a pas été négligée», a-t-il expliqué. Au-delà du constat établi, il faut dire que le tour d’horizon qu’a fait le nouveau préfet du département de la Sangha n’est qu’une formalité habituelle, car ses prédécesseurs l’ont fait et les rapports sommeillent dans les tiroirs. Le chef de l’Etat, lui-même, en avait fait, en 2002, promettant aux populations la construction des ouvrages de traversée comme les ponts sur la Koudou, la Mambili, le barrage de kandéko, la reprise du travail à Sangha-palm, etc. Mais, des promesses qui, jusqu’aujourd’hui, ne sont pas tenues. En tant que pré- Adolphe Elemba fet, que pourra faire Adolphe Elemba, pour relever le défi ? Quels espoirs pour les populations de la Sangha, après sa tournée? Autant de questions! Le préfet, quant à lui, pense qu’il est le dépositaire du pouvoir de l’Etat dans le département. Aujourd’hui, le transfert des compétences est fait en faveur des collectivités locales. Les travaux de la route de Garabizam ont commencé, grâce aux financements du conseil départemental de la Sangha. Trois ponts sur neuf prévus sont déjà construits vers Picounda et les efforts sont entrepris avec la contribution des sociétés forest ières, pour que le pont sur la Koudou soit construit. «Ce n’est pas en une année qu’on peut réaliser toutes les promesses et il ne faut pas avoir l’impression que rien ne se fait», a dit le préfet. Ce dernier a saisi cette occasion pour inviter les journalistes à prendre des initiatives, pour que la participation des populations aux élections locales soit effective. L’autre préoccupation des journalistes a porté sur les sièges des mairies d’arrondissements de Ouesso. Les deux arrondissements manquent, en effet, de locaux appropriés. Ils sont hébergés dans des maisons d’habitation transformées en bureaux. Deux fois de suite, le personnel de la mairie de l’arrondissement I a été délogé, faute de paiement de loyer. Le préfet pense que ce sont des questions qu’il faut voir avec le conseil municipal, dans le cadre du programme de municipalisation de la ville de Ouesso. Mais, avant d’y arriver, rien n’empêche que le conseil municipal réfléchisse, sans attendre, sur des initiatives à prendre, a-t-il dit en substance. C’est autant dire que la tâche est grande pour Adolphe Elemba en tant que préfet d’un département où beaucoup de structures restent à construire ou à réhabiliter. Victor GUEMBELA LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 4 SOCIETE Dr Raphaël Taty Taty, coordonnateur du centre de pathologie infectieuse de Pointe-Noire Ouesso Organisation «Les maladies infectieuses d’un séminaire sur le demeurent la première cause de respect des procédures morbidité et de mortalité au Congo» de contrôle commercial Spécialiste des maladies infectieuses, le docteur Raphaël Taty Taty coordonne, depuis 2003, un centre de pathologie infectieuse situé au premier étage de la Tour Mayombe, à Pointe-Noire. Soucieux de prévenir et de soigner les maladies liées aux infections, il dresse, dans l’interview ci-après, l’état de la propagation de ces pathologies dans notre pays. * Docteur, pouvez-vous nous parler des maladies dont vous vous occupez? ** Nous nous occupons des maladies infectieuses qui sont et demeurent la première cause de morbidité et de mortalité au Congo. Ailleurs, beaucoup de pathologies infectieuses sont évitables par la vaccination et les mesures d’hygiène ou bien maîtrisées par les thérapies éprouvées et validées. Les maladies infectieuses, spécialité de microorganismes non d’organe comme la cardiologie, la gynécologie, etc, comprennent les maladies parasitaires, virales, bactériennes et mycosiques. Notre centre est, donc, dédié aux pathologies infectieuses d’un point de vue clinique, biologique et thérapeutique, sans oublier les recherches cliniques et fondamentales. * En dehors de ces maladies, y en a-t-il d’autres dont vous vous occupez? ** Nous participons à la lutte contre le sida qui ne recule pas et qui, au contraire, gagne les zones rurales avec des séroprévalences de 5%. Ce qui doit faire craindre l’exode rural et la famine par la baisse de la production champêtre. L’impact social du V.i.hsida n’est plus à démontrer et cela devrait préoccuper tout le monde, dans la lutte contre cette pandémie. * Quel est l’état dans le pays des autres pathologies? ** Les maladies parasitaires dont on s’occupe peu comme les filarioses de types loa loa ou dipetalonema perstans avec des taux de 20% appellent à ouvrir des axes de recherche. Le paludisme nous tient toujours le pavé très haut, malgré l’investissement important et constant de l’Etat. Grâce aux trithérapies antirétrovirales, les méningites à cryptocoques sont moins fréquentes, mais restent, parfois, des pathologies inaugurales, car il y a encore des diagnostics tardifs de V.i.h bien que l’Etat ait mis des centres de dépistage anonymes et gratuits. Nous devons continuer à améliorer nos services. La tuberculose multirésistante est une des infections les plus fréquentes, avec même des co-infections de mycobactérium tuberculosis et abcessus. La présence de mycobactérium abcessus doit nous obliger à user de nouvelles méthodes de diagnostics comme la biologie moléculaire devant une tuberculose multirésistante. Nous n’avons pas eu de cas de choléra, cette année, dans Dr Raphaël Taty Taty notre centre. Cependant, le vaccin Dukoral est toujours disponible, car mieux vaut une petite protection que rien du tout. Les hépatites virales B demeurent toujours un problème de santé publique et on se réjouit de l’introduction du vaccin contre l’hépatite virale B, dans le programme élargis de vaccination. Ce vaccin nous permet d’éviter le virus et le cancer primitif du foie qui est souvent lié à ce virus. L’hépatite C peut sembler être plus fréquente dans certaines zones rurales, ce qui nous ouvre des axes d’anthropologie médicale à la recherche d’éventuelles pratiques culturelles dans les communautés. * Comment vous vous y prenez, pour faire face à tout cela dans votre centre? ** Ce ne sera pas pour nous, mais pour les autres et faire pour les autres, c’est faire pour soi même. Cette humble tâche participera peut être à l’amélioration de la santé de notre population. La santé peut être considérée comme le premier capital d’une population; donc la préserver, c’est capital. Pour les recherches, notre champ étant très vaste, nous collaborons avec les centres suivants: 1- le laboratoire des virus émergents du Japon (Pr Ido, Kyoto); 2- le laboratoire de parasitologie du Musée de l’histoire naturelle (Dr Bain, Paris); 3- le service des maladies infectieuses de Ch. Villeneuve Saint-Georges, France (Dr Patey); 4- Montfort Hospital, Ottawa, Canada (Dr H. Loemba); 5- Westat, Inc., Rockville, MD, USA (Dr M. Sarr); 6- le laboratoire Cerba Pasteur (Dr Olichon, Paris); 7- la faculté de médecine de Brazzaville (Pr Abena, Pr Obengui). La direction générale de la consommation et de la répression des fraudes a organisé un séminaire, mercredi 2 avril 2008, à Ouesso, à l’intention des agents de la direction départementale, sur le thème: «Le respect des procédures de contrôle commercial, pour ne pas être en porte-à-faux avec la loi». Animé par Bernard Mandounou Kiminou, directeur général de la consommation et de la répression des fraudes, et Alfred Ngoulou, venus à Ouesso à cet effet, ce séminaire avait pour objectif de garantir les conditions d’un fonctionnement équilibré et transparent du marché, au profit des consommateurs et de l’ensemble des opérateurs économiques. Il s’est déroulé en présence de Basile Obongui, directeur départemental de cette structure administrative. * Quel est votre mot de fin, docteur? ** Nous devons appliquer, faire et transmettre ce que nous savons sur les maladies infectieuses au prix de ce que nous sommes. Si selon la parole de Saint-Paul, «le visage de ce monde passe», une base demeure éternellement et que sur cette base, nous pourrons, sans cesse, reconstruire sur de nouveaux plans, quelles que soient les destructions des maladies infectieuses. Bernard Mandounou Kiminou Propos recueillis par Denis Equateur NGUIMBI Conférence de presse du député Christophe Moukouéké «Le congrès extraordinaire de l’U.pa.d.s organisé en décembre 2006 est illégal» Ancien ministre, député U.pa.d.s de la circonscription unique de Mabombo, dans le département de la Bouenza, et ancien secrétaire général de l’U.pa.d.s (Union panafricaine pour la démocratie sociale), Christophe Moukouéké a donné une conférence de presse, samedi 26 avril dernier, à son domicile, au quartier Batignolles, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville. Au cours de cette conférence de presse qui a duré près de quatre heures, il a critiqué le congrès extraordinaire de l’U.pa.d.s qu’il a qualifié d’illégal. Et, il a fait des mises au point sur ce qui se dit de lui dans les milieux de l’U.pa.d.s. C ’était une conférence de presse toute particulière. Côté décor: un orchestre et une chorale pour l’animation; des banderoles sur les murs appelant à l’unité du parti; un grand portrait du président fondateur de l’U.pa.d.s, Pascal Lissouba, placé à côté de la tribune; des militants qui portaient des tee-shirts frappés de son effigie, massés dans un coin. Côté tribune: le conférencier entouré de quelques figures de l’U.pa.d.s: Victor TambaTamba, Jean Mouyabi, Raymond Ndombi et Pabou Mbaki. La conférence de presse a démarré par un mot liminaire de 17 pages. C’était long à suivre. L’ancien secrétaire général de l’U.pa.d.s a d’abord indiqué son idéal. «Mon rêve est celui d’œuvrer à la plus grande réalisation des espérances particulières et communes». Il a revisité ses liens avec le président Lissouba qu’il a qualifié de «grand homme politique. «Dès mes débuts politiques, il y a plus de 40 ans aujourd’hui, j’ai rencontré un homme, un grand homme, un homme politique, Pascal Lissouba dont le charisme, les qualités et les idées m’ont fasciné et marqué toute ma vie Christophe Moukouéké politique», a-t-il dit. Puis, il n’est pas passé par quatre chemins, pour dénoncer «le congrès organisé par quelques camarades du parti, en décembre 2006 et n’a pas obéi aux statuts du parti. C’est un congrès illégal», a-til déclaré, donnant, point par point, les infractions commises par les organisateurs de ce congrès contre les statuts du parti. Pire, il le considère comme un putsch. «En réalité, le congrès de décembre 2006 est l’aboutissement d’une longue conspiration à connotation ethnique et ou régionale qui couvait au sein de notre parti dès l’origine», a-t-il indiqué. C’est pourquoi, les instances actuelles de l’U.pa.d.s n’ont, à ses yeux, aucune légitimité. Pour cela, il demande la tenue d’un congrès unitaire, afin de refaire l’unité du parti. Christophe Moukoueké a abordé plusieurs autres points comme l’audience que lui avait accordée le président de la République. Il met cette audience dans le compte du dialogue entre l’opposition et le pouvoir. «Nous nous sommes séparés riches, tous les deux, riches du partage de la seule chose qui compte: réapprendre à se parler». Il a aussi parlé de son amitié avec le président Denis Sassou Dans un commentaire emprunt d’exemples concrets, Bernard Mandounou Kiminou a focalisé son intervention sur les missions assignées à un contrôleur commercial. Il a parlé de la connaissance des textes réglementaires et de leur application, du comportement qu’un contrôleur commercial doit afficher sur le terrain. Pour lui, ce comportement relève de l’éthique. En effet, avant de constater les infractions et de réprimer la fraude, le contrôleur commercial doit observer les principes ci-après: - avoir une bonne connaissance des textes en vigueur; - être courtois dans l’exercice de ses fonctions envers les partenaires-commerçants et vis-à-vis des autorités politiques et administratives; - éviter la brutalité et des propos inappropriés; - avoir le doigté et le bon tact en vue de recueillir le maximum d’informations; - être capable d’éduquer et de convaincre le contrevenant; - être intègre, rigoureux et incorruptible; - faire une introspection pour bien agir. L’orateur a fustigé les contrôleurs qui se font corrompre par les commerçants, en recevant des dons en nature et en argent. Car la corruption les rend inefficaces. Il a aussi souligné le manque d’instruments d’analyse et de contrôle, pour déterminer la qualité des marchandises, que ce soit à Brazzaville ou à Ouesso. Bernard Madounou Kiminou a défini, par ailleurs, l’action d’un contrôleur commercial. Elle consiste à protéger le consommateur, réguler la concurrence, réprimer la fraude commerciale, etc. Enfin, il a mis en garde certains contrôleurs en mission qui ont tendance à se substituer au directeur départemental. Cela relève d’un manque de bon sens. S’agissant des disparités dans la fixation des taxes, il revient à la direction générale de la consommation de concevoir un barème qui puisse harmoniser les différentes infractions, a-t-il indiqué. Dans son intervention, Basile Obongui, directeur départemental de la consommation et de la répression des fraudes de la Sangha, a souhaité que le dynamisme dont fait montre Madame la ministre du commerce et de la consommation ne soit pas éphémère. Il a suggéré que soient crées des délégations à Ngombé, Pokola, Gatongo et Tala-Tala. Ces postes de contrôle auront l’avantage d’assurer le contrôle de l’entrée et de la sortie des marchandises. Le directeur départemental de la consommation et de la répression des fraudes a invité la direction générale à gérer le personnel sans complaisance car, constat fait, Brazzaville et Pointe-Noire concentrent beaucoup d’agents qui refusent de servir dans les départements. Ceux qui sont affectés à l’intérieur du pays sont considérés comme des sacrifiés. Dans son mot de clôture, Bernard Mandounou Kiminou n’a pas caché sa satisfaction sur le déroulement du séminaire. «Je vous rassure que les contrôleurs ont été édifiés et, désormais, ils vont évoluer avec beaucoup d’aisance», a-t-il dit. De même, Basile Obongui a remercié la direction générale de la consommation et de la répression des fraudes, pour avoir organisé ce séminaire. Victor GUEMBELA Correspondant à Ouesso (Suite en page 9) LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 5 NATIONAL Arthur C. Zoalguidas, vice-président du conseil municipal de Ouesso «Le pouvoir, on en veut tellement que, dans la pratique, nous confondons tout» Après avoir fait le bilan du conseil municipal de Ouesso (département de la Sangha) dans une précédente interview, Arthur C. Zoalguidas revient sur certaines affaires dont on lui a attribué la responsabilité. Histoire de lever, une fois pour toutes, la confusion que certains font dans l’exercice des fonctions publiques. Cette interview a été réalisée fin février 2008 et fait suite à la première partie publiée dans notre édition n°2778 du vendredi 21 mars 2008. * Monsieur le vice-président, nous revenons vers vous pour évoquer certaines affaires qui ont secoué le conseil municipal de Ouesso. A un moment donné, les conseillers ont voulu en découdre avec le président du conseil municipal, d’où l’intervention de la direction générale des collectivités locales. De quel côté avezvous pris position? ** Autant que je m’en souvienne et comme le laisse transparaître votre question, la descente du préfet directeur général des collectivités locales à Ouesso était consécutive au malentendu né de la correspondance que les deux autres membres du bureau avaient adressée, en désespoir de cause, au président du conseil municipal, stigmatisant une certaine conduite des affaires. Dans ce cas précis, nous avions utilisé l’un des moyens garantis par la Constitution, en son article 19. Alors, pourquoi, et aurait-il été normal que des conseillers aient eu la volonté d’en découdre avec leur président? Pour moi, il y aurait eu là, manifestation, une fois de plus, de ce que souvent, tout était fait sans l’esprit des textes. Que le directeur général des collectivités locales soit arrivé sur le terrain n’était que raisonnable: la case du pompier devait-elle s’embraser dans l’indifférence de celui-ci? Ecouter, il se serait alors écarté de la trajectoire: la stricte observation des dispositions réglementaires en vigueur n’aurait-elle pas été la voie appropriée pour un réajustement salutaire ? Il vous souvient qu’à la session inaugurale de février 2003, nous avons élu le président de notre conseil à 100%. Cela ne lui conférait nullement des droits propres à un monarque certes, mais là, déjà, à en découdre avec lui, en cas de lecture différente de quelque question, personne, y compris lui, ne devrait y souscrire. En le disant, je ne perds pas de vue que le comportement de quelques-uns, parmi nous, avait, parfois, quelque chose de révoltant. Oui, il était lisible que des efforts pour l’émergence de vues plus objectives d’inspiration démocratique étaient, souvent, annihilés par l’action de thuriféraires cachant mal leur frénésie dithyrambique. Cela ne nous a pas fait avancer, bien au contraire. * Peut-on dire qu’il y a eu conflit de compétence entre vous et le président du conseil municipal? Si oui, quels ont été les points de friction? ** Conflit de compétence entre nous? Par rapport à quel sujet précis? A mon avis, il n’en a jamais été question et, ipso facto, pas de points de friction comme tels. Il convient, cependant, que certaines choses soient dites, peutêtre qu’en déduction de cel- les-ci, apparaîtra le sujet de votre préoccupation. Tout peut aussi dépendre de la façon dont nous cernons les concepts. S’il est que des compétences des dirigeants découlent des attributions rattachées à leurs fonctions, je soutiens la réponse ci-dessus. Dans notre collaboration, il a pu y avoir confusion ou inobservation, délibérée ou non, des règles du jeu. L’aide des textes devrait suffire pour redresser la barre. Ici, c’est le président qui a des attributions que définit l’article 66 de la loi 007/ 2003 du 06 /02/2003. Tel n’est pas le cas du vice-président qui, aux termes de l’article 69 de la même loi, reçoit délégation de certaines activités du président. Il va, alors, de soi que les compétences de l’un et de l’autre se déduisaient de cette sorte de transfert qui rendait peu envisageable l’hypothèse d’un conflit. Si les lois et autres textes de règlement pouvaient traiter de chaque sujet, dans les moindres détails, outre qu’ils seraient fastidieux, ils éviteraient les malentendus occasionnés par l’interprétation partisane qui en est parfois faite. Ce qui précède me fait dire, dans le cas d’espèce, que la délégation d’att ributions est une obligation légale, même si ce caractère obligatoire n’est pas écrit. Par là, elle se distingue de quelque chose de suspendu à la volonté personnelle, à l’humeur ou à la gentillesse d’un président de conseil. Aussi, le pouvoir qu’il a de mettre fin à la délégation n’est pas inconditionnel. De fait, cette éventualité doit se justifier par l’intérêt prouvé du bon fonctionnement du conseil et respecter la forme requise. Sur la même lancée, un mot mérite d’être dit sur un aspect tout aussi révélateur de notre manque de maîtrise de l’arsenal juridique qui régit notre activité: la tendance que peut avoir un président de conseil à considérer le vice-président, comme son intérimaire. Ce dernier n’en est que le suppléant, tirant toute légitimité de l’élection. D’ailleurs, la source de la distinction entre les deux est déjà confirmée par leurs supports juridiques: la loi pour la suppléance et la note de service pour l’intérim -du moins pour le palier hiérarchique occupé par notre administration dans le système général. En considération de cette précision, serait-il décent que les dispositions d’une loi s’éteignent devant une note de service, qui n’a pas l’importance d’un arrêté, luimême moins qu’un décret? Les juristes -dont je ne fais pas partie- ont la réponse à cette question. Pour tout dire, le problème est celui de l’idée que nous nous faisons du pouvoir et compte tenu surtout de no- sident n’est pas là par les effets de la suppléance voulue par l’article 68 de la loi 007/ 2003 du 03/02/2003. Arthur C. Zoalguidas tre environnement. Le pouvoir, on en veut tellement que, dans la pratique, nous confondons tout. Autant que je l’ai avancé plus haut, aucun texte sur la décentralisation ne fait des présidents de conseils des autocrates. C’est vrai que, comme humains, nous sommes exposés à l’erreur. Dans le fonctionnement des conseils, tout va de la conscience que leurs membres ont de leur mission et de l’étendue de leurs droits et devoirs. Des aspects de certains textes gagneraient à être simplifiés par la précision -cas de la délégation d’attributions du président au vice-président- en attendant que notre civisme progresse au point de faire admettre à chacun que les fonctions, quelle qu’en soit l’origine, sont impersonnelles et doivent être gérées ainsi. * II se raconte dans la ville que vous avez ordonné le décaissement de sept millions de francs Cfa à la veille de la session extraordinaire du conseil municipal. Qu’en savez-vous? ** Une fois de suite, vous parlez d’un cas sans éléments qui m’aideraient à réagir avec plus de concision. Vous faites probablement allusion à la session extraordinaire de décembre 2007, consacrée au rapport bilan du mandat. Cette référence au temps est pour souligner que, quoique vice-président de l’exécutif, j’avais l’information, là, séance tenante, comme le commun des conseillers. En effet, le président en avait fait part à tous, au cours de l’unique huis-clos de ces assises. Ses explications indiquaient que la fameuse somme de sept millions cinq cent mille avait été mise à la disposition de notre recette municipale, autour du 26 novembre. Or, lui-même et moi nous nous trouvions à Brazzaville, à l’occasion des obsèques de feu le vénérable président Ambroise E. Noumazalay. J’en aurais ordonné le décaissement? A quelles fins et sur quelle ligne d’imputation? Je peux vous dire que cela ne me revient pas. Que ceux qui ne le savent pas ou font semblant de ne rien savoir, notent que je n’ai de signature que quand le pré- * Les travaux de construction de l’école primaire de Mboma piétinent, alors que les matériaux sont stockés à la résidence du président du conseil municipal: les raisons de ce retard? ** Finalement, j’en apprends davantage avec vous. Je dois simplement vous rappeler que, entre février et avril 2004, je n’ai pu m’occuper que de la phase théorique de conception des projets avec les techniciens. Ceux qui en ont eu la charge de la gestion financière et matérielle sont mieux placés pour vous édifier sur le sujet. * On vous a reproché une certaine mobilité qui vous a fait déplacer assez souvent. Que répondez-vous? ** On a toujours trouvé quelque chose à reprocher à l’autre, sans se donner la peine de chercher à comprendre. C’est plus grave quand l’échelon supérieur de la hiérarchie locale s’en mêle au point de gérer l’administration avec des états d’âme. Oui, il m’arrive d’effectuer deux à trois déplacements par an pour la France, pour des durées allant de trois semaines à un mois. Mais, tout se passe le plus régulièrement du monde, sur autorisation accordée par ma hiérarchie. Elle n’est pas spécialement généreuse ou complaisante avec moi, loin s’en faut. Voyez ce certificat médical du service de cardiologie du Centre de médecine nucléaire de Creil, en France. Il y est question que je m’y retrouve au moins trois fois par an pour un contrôle de suivi, mais je n’en fais que deux. Aussi, ma situation d’agent de la fonction publique me donne droit à un mois de congés administratifs par an. J’en profite pour retrouver mon épouse et mes trois jeunes enfants qui vivent dans ce pays. Le tout est totalement à ma charge dix fois sur dix pour les congés et huit fois sur dix, pour le contrôle de santé. Qu’y a-t-il d’une attitude d’absentéiste crapuleux ici? D’autres faits ont marqué la même période de notre mandat: de février 2003 à février 2004, je n’avais pas d’attributions, mais chaque jour, j’étais présent au poste. En plus, depuis janvier 2004, ma résidence de fonction se trouve à l’autre bout de la ville, à près de trois kilomètres de distance de l’hôtel de ville. Je suis sans véhicule de fonction et prends le taxi tous les jours dans les deux sens à mes frais. Pourquoi ceux-là n’intéressent-ils personne? Parce qu’ils honorent leur auteur, ça ne saurait être de leur goût. Propos recueillis par Victor GUEMBELA Correspondant à Ouesso La Semaine Africaine, votre journal Maher Ghuidaoui, directeur général de l’hôtel Laïco Maya-Maya «L’ambition de l’hôtel Laïco, c’est de demeurer le meilleur hôtel de Brazzaville» De nationalité tunisienne, Maher Ghuidaoui, 38 ans, est le directeur général de l’hôtel Laïco Maya-Maya, ex-hôtel Le Méridien. Il a, officiellement, pris ses fonctions le 1er janvier 2008 et dirigera cette structure hôtelière pendant trois ans. Dans l’interview qu’il nous a accordée, il parle de l’ambition du nouvel hôtel et il annonce le démarrage des travaux de rénovation de l’hôtel pour début mai prochain. * Monsieur le directeur général, avec quel capital démarrez-vous vos activités hotellières? ** Il y a, en fait, un budget global destiné à la rénovation, ainsi qu’à l’extension de l’hôtel. Il représente une enveloppe d’à peu près 25 millions de dollars. * Quel est l’effectif du personnel de l’hôtel et quel est le sort des travailleurs de l’ex-hôtel Le Méridien? ** Nous comptons, actuellement, 136 travailleurs et nous employons entre 20 et 25 extra, chaque mois, sans compter les employés Maher Ghuidaoui occasionnels que nous prenons, au fur et à mesure dans les écoles hôtelières et à l’O.n.e.m.o, l’Office national de l’emploi et de la main d’œuvre. S’agissant des travailleurs de l’ex-hôtel Le Méridien, nous avons gardé le même personnel. Il n’y a que le directeur, M. Robinet, qu’on a changé. D’ailleurs, ce dernier m’a remis les clés de l’hôtel le 31 décembre 2007 et j’ai pris mes fonctions le 1er janvier 2008. Nous avons repris, exactement, le même personnel qu’avait Le Méridien depuis tout temps et nous avons reconduit tous les contrats. En plus, nous procurons une formation à tour de rôle, à tout un chacun qui, éventuellement, voudrait développer certaines connaissances dans d’autres domaines et de se mettre à la page de ce qui se passe dans l’hôtellerie mondiale. * Quelle innovation entendez-vous apporter dans les structures hôtelières au Congo? ** Nous arrivons avec un savoir-faire vieux de 40 ans. Dans notre extension, nous prévoyons une salle de congrès pour 500 m2, avec une suite présidentielle; des suites seniors et juniors pourront être assimilées à des suites présidentielles, ainsi qu’une villa présidentielle. Donc, nous jouons dans la cour des grands. * Quelle est votre implication dans le développement économique du Congo? ** Nous procurons de la main-d’œuvre, nous faisons une extension, donc, nous allons encore recruter. Nous prévoyons un service pour 4 ou 5 suites présidentielles. Ce qui nécessite une qualification qui fait tourner la roue. * Ayant à peine démarré, êtes-vous déjà confronté à des difficultés? ** Les difficultés majeures auxquelles nous sommes confrontés, actuellement, c’est que c’est un terrain très dur, dans ce sens que tout doit être importé. Et pour importer, il faut vraiment asseoir une politique et une stratégie, pour écourter le temps. Parce que tout se joue, en fait, sur le transport entre Pointe-Noire et Brazzaville. Pour arriver à Pointe-Noire, ça n’a jamais été un problème, puisqu’il y a la mer et le port. Cela ne pose pas de problème. Par contre, il y a le problème de la douane, à Brazzaville et le problème de transport entre Brazzaville et Pointe-Noire, qui reste toujours non maîtrisable. * Vous êtes venus avec un label qui a du mal à s’imposer et à effacer dans la tête des gens le premier label, Le Méridien. Avez-vous une politique à mener dans ce sens? ** Je pense que nous avons repris un bâtiment qui est vieux. Nous ne sommes pas trop sortis dans la ville pour le crier, parce qu’en fait, on voudrait que le nom Laïco apparaisse avec le nouveau bâtiment, la nouvelle apparence. Et puis, surtout, avec tout ce que nous proposons comme qualité de service, nous préférons, d’abord, pénétrer le marché, petit à petit, mais sûrement. * Quelle est l’ambition de votre hôtel? ** L’ambition de l’hôtel Laïco est d’être «leading hotel», c’est de demeurer le meilleur hôtel de Brazzaville. Propos recueillis par Pascal AZAD-DOKO LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 6 NATIONAL Pascal Tsaty-Mabiala, secrétaire général de l’U.pa.d.s «L’unité se fera autour de ce qui a été péniblement construit au congrès de décembre 2006» En réaction à la conférence de presse donnée par l’ancien secrétaire général de l’U.pa.d.s, Christophe Moukouéké, le samedi 26 avril 2008, le nouveau secrétaire général de ce parti, Pascal TsatyMabiala, a tenu à accorder une interview à notre hebdomadaire, pour donner sa part de vérité sur la légitimité de la direction de l’U.pa.d.s, sur l’unité et le sens du combat de ce parti qui est l’unique formation politique de l’opposition parlementaire. M. Tsaty-Mabiala réplique à son prédécesseur qui demande la tenue d’un congrès unitaire «l’unité se fera autour de ce qui a été péniblement construit au congrès de décembre 2006». * Monsieur le secrétaire général, dans une conférence de presse destinée à apporter toute la lumière sur la situation controversée de l’U.pa.d.s, votre prédécesseur vous dénie le statut de secrétaire général que vous lui auriez arraché, à la faveur d’un vaste complot. Comment réagissez-vous? ** C’est grotesque. Et toutes les fois que j’entends M. Moukoueké évoquer un complot que j’aurais ourdi pour n’emparer de la direction du parti, je meurs de rire, simplement parce que je ne comprends rien à cette accusation. D’abord, pourquoi me dénierait-il un statut que m’a conféré un congrès régulièrement organisé et qui, contrairement à celui de 1995, a laissé une grande place au débat démocratique? Et je vous rappelle que c’est à l’unanimité que j’ai été élu secrétaire général. Lui, ne l’a jamais été, car en 1991, il avait été nommé par téléphone et en 1995, c’est par une fatwa du président Pascal Lissouba qu’il avait été reconduit à cette fonction. Ensuite, pourquoi un complot d’autant que le parti n’avait plus de direction? Pour mettre un terme au bicéphalisme entretenu par Paulin Makita et lui, qui empoisonnait la vie du parti, le président avait fixé une feuille de route, en décembre 2005, par laquelle il nous exhortait d’aller au congrès, pour élire les nouvelles instances du parti. Enfin, en septembre 2006, tous les organes exécutifs du parti étaient suspendus par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation. Au total, l’U.pa.d.s n’avait plus de secrétaire général, au moment où se tenait le congrès et, par conséquent, personne ne pouvait s’en prévaloir. * M. Christophe Moukoueké récuse la légitimité du congrès de 2006 qui n’a pas respecté les articles 47 et 57 qui régissent l’U.pa.d.s et s’est tenu en l’absence des compagnons de Pascal Lissouba. Là encore, il vous accuse d’avoir organisé un putsch. Vrai procès? ** M. Moukoueke lit les statuts et les interprète à sa manière et à son goût. S’agissant du débat juridique dont il est devenu si friand pour expliquer le fameux complot, sans emporter la conviction de personne, je puis vous affirmer que la procédure statutaire de convocation du congrès et, en l’occurrence, du congrès extraordinaire, a été respectée. Les articles 47 et 57 avaient été bel et bien appliqués. Par lettre du 17 novembre 2006 du président du parti, le conseil national avait été convoqué en session extraordinaire, le 21 décembre 2006, à Brazzaville, à l’effet d’organiser un congrès extra- ordinaire. Par acte n°29/06/CNCD-P du 18 novembre 2006, le président du parti avait convoqué le congrès du parti pour les 23 et 24 décembre 2006. Un glissement de date imputable au retard dans la mise à disposition de la logistique nous avait conduit à un report au 27 décembre 2006. M. Moukoueké se permet d’affirmer que, selon les statuts du parti, le congrès extraordinaire n’est pas compétent pour changer la direction du parti. C’est la énième ineptie qu’il débite. En réalité, l’article 52 qu’il lit de travers, stipule: «Le congrès est compétent pour: - déterminer les orientations sur l’ensemble des activités du parti et des problèmes liés à la gestion de la société; - procéder à toute modification des statuts du parti; - accorder quitus au conseil national du parti sur sa gestion; - élire le président du parti, le président du conseil national et les membres du conseil national». Notez bien: il est entendu que le secrétaire général est élu par le conseil national, pendant le congrès. Comme on peut le lire et le comprendre, l’article 52 des statuts donne pouvoir au congrès d’élire une nouvelle direction du parti. Autrement dit, le congrès, qu’il soit ordinaire ou extraordinaire, en a le pouvoir. La contestation de M. Moukoueké va jusqu’à l’authenticité des actes. A ce sujet, est-ce à lui de les contester, en dehors des preuves? Depuis que le congrès s’est tenu, Pascal Lissouba, le concerné, ne nous a pas poursuivis devant les tribunaux pour faux et usage de faux. Et c’est alors à lui de jouer le «Seigneur haut justicier»! Et ses contradictions ne s’arrêtent pas là, il conteste tous les actes du président publiés postérieurement à la date du 24 juillet 2004, mais pas celui du 9 mars 2005 (pourtant tout aussi postérieur à cette date) qui convoque le conseil national du 30 avril 2005. En clair, tout acte qui l’arrange, comme celui du 9 mars 2005, est authentique. Les autres sont simplement dolosifs. Son discours sur la légalité est tellement subjectif et personnalisant qu’il oublie que le conseil national du 30 avril 2005 était déjà une violation consciente des statuts, puisque son mode d’organisation (en sessions décentralisées) n’est pas prévu par les statuts dont il a fait son bréviaire. Pourtant, il ne le dit jamais. En vérité, même s’il y avait violation des statuts, la situation exceptionnelle du parti l’exigeait pour sortir de cette crise. Ce qui a été parfaitement décidé, notamment pour tenter de résoudre la question Pascal Tsaty-Mabiala de sa suspension du parti. Quant au débat récurrent sur l’antériorité historique au sein du parti qu’on doit lui reconnaître, pour être un soi-disant compagnon de Pascal Lissouba, Christophe Moukoueké devrait étudier l’histoire des partis politiques. Il y constaterait que dans la vie des partis, les sabras n’ont toujours pas été à la tête, les enjeux internes et externes pouvant imposer un «nouveau-venu» dont le talent est reconnu. Et d’ailleurs, de quel compagnon vous parlez? Christophe Moukoueké ne peut, honnêtement, revendiquer une telle position aux côtés de Pascal Lissouba, car un vrai compagnon ne traite pas son mentor de 40 ans de piètre homme politique. A la vérité, tout le monde sait que ce dandy, friand de belles filles et de belles voitures dans les années 60 et au début des années 70, ne s’est engagé en politique que sur le tard, copté par son ami, le feu président Marien Ngouabi, dont il est devenu, par la suite, le ministre de la propagande. * Le ministre Pambou Mbaki a affirmé, devant la presse, que vous lui auriez dit à PointeNoire que vous aviez organisé un putsch et que l’aile Moukoueké n’avait qu’à vous suivre ou elle subirait. C’est renversant, ce que vous avez dit là? ** Pourquoi renversant? Vous devez plutôt en rire! Ce Monsieur qui n’a rien à dire sur Tsaty-Mabiala peut s’offrir un plaisir dans l’affabulation pour s’attirer quelques bonnes grâces de son chef. Tout ce qui descend au-dessous de la ceinture est abject et ne m’intéresse pas. * Le député de Mabombo s’interdit d’être un lièvre électoral et a professé devant la presse qu’il est le seul candidat de l’U.pa.d.s crédible qui réunit tous les critères pour être présidentiable. Vous n’avez pas délesté les 40 ans de lutte qu’il revendique? ** II apparaît comme si Christophe Moukoueké était emporté par un extraordinaire rêve depuis 2005, après son voyage au Gabon. Après tout, chaque homme politique a le droit de rêver et de se donner la plus noble des ambitions. Mais, je ne pense pas qu’il soit le meilleur d’entre nous, pour nous faire gagner l’élection présidentielle. En effet, on ne confie pas cette fonction à un homme qui n’a pas donné suffisamment de gage de loyauté. La seule qualité que je lui reconnaisse, si c’en est une, est celle de ne pouvoir assumer ses choix et ses jugements. Hier en exil, Denis Sassou Nguesso était le criminel, le dictateur froid à qui il n’oserait pas serrer la main. Aujourd’hui, il n’exclut pas de le servir sans conditions. Or, les dernières crises que nous avons connues dans le pays et qui remontent au contentieux politique entre l’U.pa.d.s et le P.c.t d’août 1992, sont de sa responsabilité, lui et ses amis. Que puisje vous dire d’autre? Moukoueké a choisi d’aller à Canossa. Je luis souhaite un bon voyage, mais je ne l’y accompagnerai pas. J’affirme mon rôle de député de l’opposition, rôle que j’assume avec honneur et dignité. * L’ancien secrétaire général soupèse votre action à l’exécutif et constate qu’aucune démonstration de force ne vient attester que l’U.pa.d.s est de retour. Les militants qui étaient là avaient-ils raison d’applaudir comme pour confirmer ces dires? ** Quels que soient les résultats que j’obtiendrai à la tête du parti, je n’attends pas une prime de lui qui, d’ailleurs, et c’est de bonne guerre, ne souhaite que mon échec pour se présenter comme le seul à pouvoir conduire l’U.pa.d.s aux différentes victoires électorales. Mais qui le croirait, sauf ses fanatiques qu’il a invités à sa conférence de presse, transformée en meeting de soutien. Moukoueké ignore que de 1991 à 1997, l’U.pa.d.s a connu une période exceptionnelle, bénéficiant de l’aura et du charisme de Pascal Lissouba, de l’enthousiasme populaire né de la Conférence nationale souveraine et des avantages administratifs et autres que confère le pouvoir d’Etat. Il s’imagine capable, aujourd’hui, d’atteindre ces performances dans la mobilisation des militants, traumatisés par les guerres civiles et, pour certains, attirés par les prébendes que déverse le pouvoir, en particulier dans nos fiefs électoraux. II va jusqu’à ironiser sur la sobriété de notre siège actuel, situé en diagonale de sa résidence dont on n’assurerait pas, selon lui, les loyers mensuels. Cela est, une fois de plus, sans objet. Mais, il oublie que pendant cinq ans (1992-1997), avant que Pascal Lissouba ne nous achète l’immeuble actuellement occupé par «Asia», le siège de l’U.pa.d.s, parti au pouvoir, se situait dans son salon de moins de 30 m2, et le bureau du secrétaire général n’était qu’un réduit de 4m2, alors qu’il était mis à sa disposition, pour le fonctionnement du parti, pas moins de 20 millions de francs Cfa par mois, qu’il gérait, bien entendu, tout seul, et sans le moindre contrôle. Et, s’il vous plaît, ce n’était pas tout; alors, avec tous ces moyens, n’avoir pas été capable d’organiser la résistance populaire à Brazzaville quand éclate la guerre du 5 juin 1997, préférant se terrer à la Poudrière ou inutilement à Libreville, ce Monsieur devrait être moins glorieux et surtout moins arrogant. J’ai hérité d’un parti sans ressources. Aux difficultés financières s’ajoutent les désordres que lui et ses amis organisent, en instrumentalisant une partie de leur groupe ethnique (sans y parvenir heureusement) qui constitue son seul soutien, alors qu’il est demeuré à la tête d’un parti national et ce, pendant dix ans. Peut-il nous dire ce que sont devenues les fédérations qu’il a installées à Brazzaville à la hussarde? Et, où se réunit son secrétariat national issu du congrès de 1995? Où est le comité directeur issu du congrès de 1995? Et le fameux conseil issu du congrès de 1995? J’ai toujours cru que l’âge apportait de la retenue, ferment de la sagesse. Ce n’est pas, hélas, ce que je vois en lui. Tout son discours est construit sur la haine, le mensonge, la surestimation de sa personne. C’est, à l’entendre parler, le centre de l’intelligence et de la vertu. J’attends, depuis que je le connais, d’en être convaincu. * L’honorable Moukoueké affirme qu’il a voté, malgré lui, le budget de l’Etat 2008 qu’il a qualifié de passable, pour vous envoyer un signal fort, à savoir qu’il n’entend pas respecter les directives d’une direction politique illégitime. Vous sentez-vous frustré par ce renoncement? ** Moukoueké n’assume jamais ses choix. Il vote un budget, expression d’une politique économique et sociale, et se justifie en disant que son vote est un désaveu infligé à la direction de l’U.pa.d.s qu’il ne reconnaît pas. Curieux raisonnement! Est-il sérieux? Et c’est à un tel personnage qu’il faut confier les destinées du parti? * Avec une touche d’ironie, sur l’entrée de l’aile C.d.u.r à l’U.pa.d.s, M. Moukoueké interdit à Ange Edouard Poungui et Jacques M ouandaMpassi d’avoir droit au chapitre, parce qu’ils n’ont pas la veine lissoubienne. Il les a traités de «koro koro» de l’U.pa.d.s. L’U.pa.d.s seraitelle intégriste, à ce point? ** Christophe Moukoueké affiche, au grand jour, son sectarisme ou pour dire simple, son égoïsme politique. Tous les partis s’agrandissent, en s’ouvrant aux autres forces politiques avec lesquelles existe une parenté politique. L’U.p.s.d, devenue C.d.u.r, tout en affirmant son autonomie vis-à-vis de l’U.pa.d.s, a toujours soutenu Pascal Lissouba, au même titre que le M.a.r.s, l’U.r.p et l’U.d.c. En 2005, nous avons, à l’unanimité, décidé d’une adhésion collective de ces trois partis à l’U.pa.d.s. Le congrès de décembre 2006 a confirmé leur appartenance achevée à l’U.pa.d.s et leurs militants bénéficient des mêmes droits que les anciens de l’U.pa.d.s. Où est le problème? Je ne comprends vraiment pas qu’il y ait des esprits chagrins qui ramènent le débat à une empoigne au sein du parti avec nos camarades venus renforcer l’U.pa.d.s. La «veine lissoubienne» qu’il revendique pompeusement pourrait être l’expression du repentir de Brutus. Depuis quand est-il un vrai compagnon de Pascal Lissouba? La question peut être posée à la fameuse «école lissoubiste»: nulle trace de son nom. Sur la liste consultée des «lissoubistes intellectuels», on note Mounthault, Dacosta, Aba-Gandzion, Vader-Rezen et autres. Pas un seul événement politique majeur qui signale la présence de Moukoueké aux côtés de Pascal Lissouba. Il continue de sabler le champagne et de se gaver de caviar avec ses amis du comité central du P.c.t, pendant que «son mentor» est traîné en prison. La haine qu’il nourrit à l’égard de Poungui dépasse, aujourd’hui les limites de la raison. Cet intégrisme et cette intolérance lui valent le rejet des autres communautés nationales et de toute l’opposition congolaise. Notez bien: qui vient à ses réunions? 95% sont les membres de son groupe ethnique, au point de réduire l’U.pa.d.s qu’il dit être le seul capable de diriger, à une mutuelle du village. Non, l’U.pa.d.s n’est pas intégriste. C’est Moukoueké qui l’est jusqu’aux ongles. * Question personnelle: auriez-vous un problème personnel avec Christophe Moukoueké qui a révélé à la presse qu’il vous salue distraitement et ne vous a jamais embrassé? ** Je n’ai aucun problème avec Christophe Moukoueké. J’ai servi le parti sous lui, en toute loyauté et s’il est honnête, il peut vous dire ce qu’a été mon rendement politique et intellectuel à ses côtés. Mais, je n’attends pas de lui des fleurs. Il ne m’en donnera jamais. Aujourd’hui, je sers le parti là où les militants ont voulu me voir. Je me débats tant que je peux. Contre moi, il y a le pouvoir qui ne me pardonnerait pas, semble-t-il, mon intransigeance et il y a, bien sûr, Moukoueké et ses amis qui ne souhaitent pas me voir réussir. * Rendant témoignage de ses relations personnelles avec Pascal Lissouba, l’ancien secrétaire général a juré que Lissouba ne l’a jamais sanctionné pour avoir écrit «Trente ans de révolution pour rien», que c’est vous qui avez excellé dans le faux pour peaufiner des textes contre lui, parce que Lissouba est une partie de sa vie. Finalement, vous convoitiez son statut depuis longtemps? ** Moukoueké se trompe d’adversaire au sein du parti. II n’y a pas plus que moi à l’avoir soutenu dans sa traversée du désert. Au moment où il était peu fréquentable, à la suite de la publication de son livre d’insultes et de diffamation à l’endroit de Pascal Lissouba, j’étais l’un des rares à l’approcher. Que «de choses» j’ai faites avec lui, en toute honnêteté! Martin Kimpo le sait. Le seul dirigeant de l’U.pa.d.s qui ait pu maintenir, jusqu’en exil, une collaboration militante, sincère et active avec lui, c’est moi. Il me reproche d’être ambitieux. Est-ce un crime que de l’être? (Suite en page 9) LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 7 PUBLI-INFO Anguios Nganguia-Engambé, candidat à l’élection présidentielle de 2009 «Nous avons l'opportunité de changer notre République» Ancien candidat aux élections législatives dans une circonscription à Talangaï, le sixième arrondissement de la capitale Brazzaville, militant politique depuis 1974, Anguios Nganguia-Engambé est diplômé d’études supérieures d’économie et des douanes. Consultant auprès des institutions monétaires et commerciales internationales, il est marié et père de cinq enfants. Après l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle de 2009, il revient, dans l’interview ci-après, expliquer les fondements de la politique qu’il entend conduire, pour une République solidaire, comme il le dit souvent. * Monsieur Nganguia-Engambé, après l’annonce de votre candidature à l’élection présidentielle, qu’avez-vous entrepris depuis? ** Merci bien de me donner, à nouveau, l’occasion de m’exprimer à travers les colonnes de votre journal que je sais le plus lu dans le pays. Vous savez, lorsqu’on décide de briguer la magistrature suprême, c’est qu’on ne veut plus rester les bras croisés. Il faut se mettre résolument au travail. Car, les Congolaises et Congolais attendent de voir ce dont vous êtes capable. Depuis que j’ai annoncé ma candidature à l’élection présidentielle, d’ailleurs c’était dans votre journal, il n’y a plus de répit pour moi. J’ai entrepris des périples qui m’ont conduit dans certains pays africains, en Europe et en Amérique. J’étais notamment à Paris, en France, en Allemagne, en Belgique, en Grande Bretagne, en Italie, à Dublin, au Brésil, au Canada, à Washington et à New-York. Ces périples, que je poursuis d’ailleurs, me permettent de prendre des contacts dans le cadre de ma pré-campagne à l'élection présidentielle 2009. Ce faisant, je confirme mon engagement politique et je suis en train de préparer le document de mon projet politique qui sera publié dans les tout prochains jours, pour que les Congolaises et Congolais en prennent connaissance, en attendant le rendez-vous du 14 juillet 2009, la date de la fin de la magistrature suprême entamée en 2002. Cela va leur permettre d’avoir du temps pour le lire et le relire, un an avant l’élection présidentielle, afin de mieux connaître mon engagement politique, moi qui me présente à eux comme le candidat du rassemblement. * Est-ce que ce n’est pas trop tôt, d’aucuns vous accuseront de vous mettre déjà en campagne électorale, alors que le moment n’est pas encore venu? ** Si vous regardez autour de vous, vous allez constater que certains candidats potentiels sont déjà en pleine précampagne dans les journaux, les télévisions, les radios, sur Internet et pourquoi pas parler de ceux qui sont déjà sur les banderoles de certaines associations et autres moyens de camouflage de la pré-campagne? Dans une démocratie, on ne peut empêcher un citoyen de faire connaître ses idées politiques. C’est un travail fondamental, avant d’entrer pleinement en campagne électorale. Si nous ne nous exprimons pas dans les médias, comment les très loin: un dirigeant respectueux doit avoir en tête les cinq principes généraux de la vie humaine: la politique, la politesse, le carnet d'adresses, la sagesse et les relations humaines qui sont la richesse de l'homme, quels que soient les moyens roulants et financiers qu’on peut avoir. Car, celui qui gagne un poste administratif ne gagne pas tout et celui qui perd un poste administratif ne perd pas tout dans la vie. Congolaises et Congolais vont-ils nous connaître, apprécier nos idées politiques et porter leur choix sur nous? * Quelles sont alors les idéesforce de votre projet de société, de votre engagement politique? ** Mon ambition est de rassembler les Congolaises et Congolais, pour une République solidaire. Ce ne sont pas des paroles en l’air. Mon projet est intitulé: «En avant pour la République du Congo de demain». Pour un urbanisme plus humain, un aménagement du territoire équilibré, des finances publiques équilibrées, le maintien de la diversité sociale, l’amélioration de la qualité de vie, l'intercommunalité des projets. Les chantiers qui nous attendent portent sur une République du Congo solidaire, une politique fiscale juste et mesurée, la construction des logements locatifs sociaux pour tous, la sécurité assurée à tous, la prévention aussi, les Anguios NganguiaEngambé réaliser votre programme dont vous avez esquissé les traits? ** L'équipe de ma campagne à l'élection présidentielle de 2009 «En avant pour la République du Congo de demain» va plus loin avec mon engagement et mon projet politiques. Loin des batailles de politique nationale, j’ai un groupe de Congolaises et Congolais de toutes les origines politiques (centre, majorité présidentielle, oppositions et indépendants) représentatif de la diversité de la République, mais unis par le courage de dire et la volonté de faire, de mettre leur éner- Anguios Nganguia-Engambé promet... soins de santé et la retraite assurés aux seniors dans la République du Congo, l'école pour la réussite de tous. La République du Congo de demain doit être: dynamique, démocratique, écologique, entreprenante, solidaire, éducative, sportive, culturelle, sécur isante, défensive, avec une politique étrangère basée sur des valeurs solides. Elle doit être aussi assise sur une justice indépendante, une économie créatrice d’emplois, un système de transport adéquat, une agriculture qui répond à nos besoins, un environnement préservé et un tourisme développé, un commerce équitable et des télécommunications abordables. Bref, le Congo de demain sera plus beau, plus vert, plus sportif, plus facile à vivre, plus solidaire... * On sait qu’un homme politique ne va jamais seul, pour aborder de telles échéances, sur qui comptez-vous pour gie et leur capacité d'action au service d'une vision à long terme de notre pays. Mon équipe de campagne modèle composée des femmes, des hommes et des jeunes comptera de 300 à 500 personnes dans tout le pays, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. Le moment viendra où mon équipe sera connue. Mais, je vous ai déjà dit comment elle sera constituée. Ensuite, je peux vous die que ma campagne pour l’élection présidentielle 2009 sera financée par les Congolaises et Congolais même à cinq cent francs Cfa près, par mes amis et amies d'Afrique, d'Europe, des Etats-Unis d’Amérique et des autres Etats du monde, ma famille, l’apport personnel et peut-être celui de l'Etat congolais aussi, et aussi par les associations. * Même si vous avez des idées qu’apportez-vous de nouveau? ** Mon action politique contribuera à favoriser la construc- tion du lien social, à le préserver des déchirements inutiles ou à le retisser. La République du Congo doit être le lieu où s'élaborent des politiques qui aident à développer les solidarités et le mieux vivre ensemble. Toutes les actions allant dans ce sens, doivent y être conduites dans des domaines aussi différents que le logement, l'emploi, l’économie, la sécurité, le sport, la culture, l'éducation, la santé et la retraite, la justice. J'adresse à l'ensemble de notre pays un message de confiance: confiance dans la parole des habitants, dans la participation citoyen- * Pensez-vous que c’est une aspiration qui intéresse vos compatriotes? ** La République du Congo a besoin d'un changement profond. La réponse ne se fait pas attendre: c'est oui. Construire l'avenir passe par ce changement profond. On a toujours dit mais jamais mis en œuvre. Aujourd'hui, Congolaises et Congolais, nous avons l'opportunité de changer notre République et non seulement cela, mais changer notre mode de vie, améliorer notre pouvoir d'achat, assurer l'avenir de nos enfants, de nos jeunes, de nos femmes et de nos hommes, sécuriser notre retraite et assurer à nos grands-parents une retraite plus aisée et confortable. Rien que sur ces quatre points cités, c'est tout un changement profond qui est en passe de devenir réalité. Les Congolaises et Congolais, les Africaines et Afri- ...d’améliorer le quotidien des Congolais. ne, dans le sens de la solidarité dans la capacité à agir collectivement, à prendre en main les affaires. Je dis aux compatriotes que je serai à votre écoute et dans le dialogue: c'est mon objectif, c'est mon courage de dire, c'est ma volonté de faire, c'est ma méthode, pour changer le Congo. Avec moi, une autre histoire peut commencer... L'avenir de notre République est entre nos mains. En politique, négocier c'est écouter l'autre. La personne qui ne peut pas négocier montre ses limites. J'ai appris à regarder où je mets les pieds. Etre président de la République du Congo, ministre, directeur de cabinet, directeur général, chef de service, chef de section, ce n'est pas arriver à la fin du monde. Les Congolaises et Congolais ont besoin du respect de la parole donnée, du respect des engagements pris, du respect de l'autre dans la réalisation des rendez-vous donnés et du dialogue. Je vais cains, les Européennes et Européens et les citoyens des autres Etats du monde, m'appellent «La Force Tranquille», parce que j'ai le respect d'autrui, je sais m'occuper de mon prochain, j'écoute, j'aide, j'observe, je suis au service de celles, de ceux qui me le demandent et en instaurant le dialogue, tout peut être permis. C'est ce que je veux faire de notre République. C'est par la force de l'homme, mais dans la tranquillité de l'esprit, que tous ensemble, nous allons agir et je vous promets solennellement que la République du Congo deviendra un des exemples sociaux du continent africain. Arrêtons de nous lamenter, agissons tous ensemble, ne croyons plus aux promesses démagogiques qui nous bercent d'illusions, depuis très longtemps. Plus de 40 ans après l’indépendance, croyons déjà en nous-mêmes et je demande aux compatriotes de m’apporter leur soutien. Je leur promets une magistrature suprême exemplaire, qui fera de notre pays et de nous, des êtres différents, que le sourire s'installera à nouveau en nous et que les souffrances familiales seront atténuées très largement. Arrêtons de vivre chaque jour dans l'obscurité. Dieu créa la lumière, la République du Congo revivra dans la lumière. Aujourd’hui, demain, portez haut, en vous, ce message d'espoir, de paix et de tranquillité. J'en serai notre porte-étendard incontournable, pour une République meilleure. Je m'en porte garant devant le peuple. J'en profite pour lancer un appel solennel aux Congolaises et Congolais qui avaient acheté, dans le désordre, les logements locatifs sociaux après la Conférence nationale souveraine. Ils doivent les restituer impérativement dans un délai bref de six mois et sans condition à l'Etat congolais. Une procédure d'urgence sera mise en place dans le respect du délai prescrit, comme le cas aujourd'hui, tout est vendu sans réserve, sans penser à l'avenir de la République. Par la même occasion, je demande à toutes les Congolaises et à tous les Congolais de se joindre à moi pour défendre la démocratie sociale dans notre pays, car la démocratie est une bonne chose, elle est comme l'eau de source. J'émets un vœu à toutes les Congolaises et à tous les Congolais de l'étranger de descendre à Brazzaville, en juin 2009, pour défendre la démocratie sociale dans notre pays. La République du Congo de demain doit bâtir sa stratégie sur ce qui devrait être fait depuis longtemps, mais qui n’est pas fait jusqu'à nos jours. Aujourd'hui, il s'agit de bâtir une nouvelle phase du développement de la République du Congo de demain. Il faut ouvrir des services des affaires sociales et de l'Onemo dans tous les arrondissements et les départements, pour s'occuper des problèmes sociaux et du recensement des jeunes chômeurs. Je veux l’école pour tous, la santé pour tous, l'eau pour tous, l'électricité pour tous, le transport en commun pour tous, les logements locatifs sociaux pour tous, le ramassage des ordures pour rendre les villes et les chefslieux de département plus propres; l’aménagement et l’agrandissement des avenues et ruelles, des villes propres, en exigeant à tous les habitants de tenir propres leurs parcelles, la destruction et l’interdiction à tous de faire les petits commerces dans les rues et les avenues, pour les rendre plus propres. Pour la réussite d'une telle opération, il faudra qu'elle soit accompagnée et surveillée par la police et la gendarmerie de proximité. Au regard de nos budgets d’Etat depuis 1992, avec des potentialités très énormes exprimées et publiées dans ces budgets jusqu'à nos jours, tout cela serait déjà fait. Mais, je peux assurer qu’avec Anguios Nganguia-Engambé, candidat à l'élection présidentielle 2009, candidat du changement et de l'avenir de la République du Congo, ces points sont pris en priorité par mon engagement et mon projet politique. Propos recueillis par Jérôme NKOUTA LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 8 NATIONAL Florence Loemba «Les douanes congolaises ne font pas obstruction au transit des marchandises vers le Cabinda» Une délégation des opérateurs économiques angolais a effectué une descente dans les locaux des douanes congolaises de Pointe-Noire. Leurs marchandises, des conteneurs frigorifiques contenant de la viande sont bloquées, depuis plusieurs mois, dans le Port Autonome de Pointe-Noire. A la suite de l’entretien qu’elle a eu avec eux, Mme Florence Loemba a tenu à présenter à congopage.com, un journal sur Internet, la position de son administration, par rapport aux opérateurs économiques étrangers. Les douanes congolaises n’ont aucun intérêt à contrarier le commerce entre l’Angola et le Congo, soutient-elle. C’est ce qu’elle explique dans l’interview ci-après. * Les opérateurs économiques angolais ne cessent de se plaindre des tracasseries douanières, voire portuaires qu’ils subissent pour faire transiter leurs marchandises dans le Port maritime de Pointe-Noire. Qu’en dites-vous? ** Je suis heureuse de l’occasion que vous m’offrez de clarifier la situation des marchandises des opérateurs économiques angolais dans le Port de Pointe-Noire. J’aimerais dissiper les malentendus entre eux et nous. Nos deux pays sont liés, depuis longtemps, par des relations d’amour, d’amitié et de fraternité. Vous n’ignorez pas que Pointe-Noire, avec son port en eau profonde, est le portail d’entrée aux marchandises à destination des pays limitrophes du Congo-Brazzaville. Les douanes congolaises n’ont, donc, nullement intérêt à perturber le fonctionnement du processus qui fait du Congo, un pays de transit. Notre souhait est d’inciter les pays voisins à faire transiter leurs marchandises par chez nous. En raison de la fermeture du port angolais de Cabinda, les marchandises destinées à ce pays passent, maintenant, par notre port. Le trafic s’effectue normalement, sans problème. Mal informée par leurs transitaires dits ambulants, une délégation d’opérateurs économiques angolais a pensé devoir nous demander des comptes, au sujet de leurs marchandises bloquées sur le port, depuis plusieurs mois. La rumeur aurait prétendu que les douanes congolaises ne voudraient plus de transit à destination de Cabinda et de l’Angola. Cette information me dérange au plus haut point. C’est une contre-vérité et une absurdité. Comment et pourquoi nos services voudraient-ils saborder l’essence même de leur existence? Nous avons reçu cette délégation et nous avons pu expliquer à ses membres que le problème provient de leurs transitaires. Nous n’avons pu que leur conseiller de s’adresser, désormais, à des sociétés reconnues de la place, plutôt que vers celles qui n’ont pas renouvelé leur compte créditaire pour 2008. Je tiens, une fois de plus, à rassurer les opérateurs économiques angolais: les douanes congolaises ne peuvent pas interdire le trafic entre nos deux pays. Ce n’est pas dans leur intérêt. Notre souhait est de voir ce commerce s’intensifier. Et, c’est dans cette optique que nous avons fait le déplacement à la frontière angolo-congolaise, pour rencontrer la partie angolaise, conduite par le directeur général adjoint des douanes angolaises. Nous avons eu, avec lui, des échanges fructueux qui nous ont permis de dissiper certains malentendus. Suite à cette initiative, nous avons reçu une autre délégation d’opérateurs économiques conduite par M. Serrano, pendant notre journée du partenariat de chaque vendredi. Notre souci est d’expliquer aux opér ateurs économiques, même congolais, les procédures douanières. Nous voyons sur le port apparaître une catégorie de gens se disant transitaires, alors qu’ils ne le sont pas, ne possédant pas l’agrément douanier. Celui-ci s’obtient en deux étapes: 1- l’agrément provisoire accordé par le directeur général des douanes; 2- l’agrément définitif signé par la Cemac. Ceux qui n’ont pas d’agrément et ne sont donc pas capables de faire le travail pour lequel ils ont été mandatés, trouvent, comme excuse, auprès de leurs clients une prétendue responsabilité du service des douanes. La délégation, forte de cette assurance, a promis de revenir dans le cas où le besoin se fera sentir. * II s’est posé, également, un problème au niveau des prix concernant une voiture ou un conteneur. Existe-t-il un barème établi? ** Nous disons qu’il n’y a pas de barème concernant les prix des marchandises. A l’exportation, il n’y a pas grandchose à payer. Ce qui est cher, c’est ce qui va être consommé dans le pays. En ce qui concerne les marchandises en transit, le taux le plus élevé est de 4,5% plus quelques autres taxes comme le T.e.l (Travail extra-légal), pour ceux qui escortent les véhicules, voitures et conteneurs. * Quel est le prix du dédouanement d’un conteneur dans le port de Pointe-Noire? ** Les douanes congolaises ont un taux fixe de 4,8% avec les autres taxes. Cependant, vous savez qu’il faut passer par un commissionnaire ou un transitaire. Il rajoute sa commission qui, elle, est variable d’une maison à l’autre. Les tarifs sont, donc, eux aussi variables. En ce qui concerne la mise en place de tarifs fixes, nous allons voir avec des représentants syndicaux et des maisons de transit, pour en discuter. La tâche va être ardue, comprenez que les maisons de transit fixent leurs tarifs, en fonction des prestations rendues. Mme Nicole, de la maison de transit T.m.c que nous avons choisie pour s’occuper du problème, ici en objet, ne de- cédures de facilitation et de célérité qui leur permettent d’enlever ou de sortir la marchandise avec une déclaration sommaire, ce qui permettra d’emmener la marchandise et de payer par la suite. Nous leur faisons totalement confiance. Elles bénéficient de certaines procédures privilégiées et accélérées. N’hésitez pas d’aller vers ces maisons pour des opérations sûres. Mme Florence Loemba mande que 130.000 francs Cfa (près de 200 dollars) par conteneur. Les transitaires ambulants demandent des sommes exorbitantes allant jusqu’à 500 ou 1000 dollars. C’est inadmissible. Nous promettons de régler toutes ces questions, au fur et à mesure. Les contacts que nous avons créés entre nous et les opérateurs cabindais permettront, sans doute, de mettre en évidence que les faux transitaires grugent leurs clients avec des prix exorbitants et farfelus. * Le port de Cabinda (Angola) étant fermé, en raison des travaux, celui de Pointe-Noire ne risque-t-il pas d’être envahi par les marchandises angolaises? Quelles sont les dispositions douanières et transitaires prises pour aider les opérateurs économiques angolais? ** Nous n’avons absolument aucune crainte, en ce qui concerne l’accroissement de l’activité. 600 douaniers travaillent à Pointe-Noire et les dispositions sont prises pour que cela se passe sans problème. Nous sommes équipés pour traiter tous les dossiers et les transitaires reconnus par les services douaniers sont aussi disponibles pour apporter leur concours. Que les opérateurs économiques angolais n’aient aucune crainte, nous ne ménagerons aucun effort pour que leurs marchandises quittent notre port dans les délais les plus brefs. * Le mois de septembre 2008 est retenu pour l’organisation des élections angolaises. Le port de Pointe-Noire sera en mouvement avec l’arrivée du matériel destiné aux élections. Alors quelles procédures et recommandations prises pour un dédouanement rapide et aussi de renforcer cette coopération économique entre les deux pays? ** Nous disons que le tout part du transitaire qui est à la base d’une information douanière. Certains opérateurs fuient les grandes maisons de transit, parce qu’elles sont un peu chères. Il y a, pourtant, des cas où il faut faire des sacrifices. S’il est question de grands colis de l’Etat liés aux élections, il ne faut pas hésiter de prendre un grand transitaire, comme S.d.v, Panalpina, Getma, Socotrans, T.m.c, Saga et autres qui connaissent leur affaire et avec lesquels nous avons des accords. Ils bénéficient des pro- * Interdiction est faite au transit des cotis de porc et des croupions par le Congo. L’Angola se sent pénalisée par cette note qui entraîne le blocage d’une partie de sa marchandise, depuis des mois. Comment comptez-vous vous y prendre, pour résoudre cette équation? ** Pour des raisons très valables, le gouvernement de notre pays, par l’intermédiaire du Ministère du commerce, avait pris la décision d’interdire la vente de cotis de porc et de croupions au Congo. Le transit vers l’Angola demeurait possible. Cependant, certains opérateurs économiques véreux ont trompé la vigilance de nos administrations. Laissant croire que la marchandise était destinée à l’Angola, ils la mettaient en vente sur le marché congolais. Il a, donc, été décidé que les cotis de porc ne devraient plus transiter par le Congo. Tant qu’un nouveau texte législatif n’est pas publié, nous sommes bien contraints d’appliquer la loi. Dans le cadre du partenariat, nous vous suggérons d’entrer en contact avec la direction départementale du commerce, pour obtenir une dérogation. Celle-ci obtenue, la douane s’occupera de faire sortir les conteneurs et escorter jusqu’à Cabinda. * L’Angola était-elle informée de cette note? ** Une loi est générale et impersonnelle. Elle s’applique à tous les pays limitrophes du Congo, dans le sens où les cotis de porc ne doivent pas être importés au Congo, ni transiter par le Congo. Cela concerne tous les pays et pas seulement l’Angola. En tout cas, les transitaires connaissent la loi, si ceux qui ont été choisis pour cette opération n’ont pas été à même de conseiller leurs clients, il ont démontré leur incompétence. * Quelle assurance pouvezvous, aujourd’hui, donner aux opérateurs économiques angolais, pour le dédouanement sans faille de leurs marchandises? ** Nous sommes là pour rassurer et sécuriser les acteurs économiques angolais. Nous leurs disons: notre porte vous est ouverte pour vous recevoir, en cas de problème. Nous nous ferons un plaisir à chacune de vos interrogations de vous répondre selon la procédure et la réglementation en vigueur. Propos recueillis par Ofaye BOURG Congopage.com Conférence de presse du député Christophe Moukouéké (Suite de la page 5) Nguesso avec qui il se connaît depuis le collège de Dolisie et pour lui, c’est une tranche de sa vie qu’il ne peut pas oublier. Son comportement à l’assemblée nationale comme député de l’U.pa.d.s? «Le jour où, en dépit de notre élégance et de notre souci d’élever le débat, le pouvoir donnera pour toute réponse que l’arrogance, le cynisme et le refus d’écouter, je serais de ceux qui flétriront cela, de façon résolue et sans faiblesse. Pour le reste, l’ivresse des joutes oratoires qui fait un peu partie des figures imposées dans l’esthétique parlementaire, si l’on regarde bien, c’est très souhaitable pour les jeunes parlementaires désireux, à bon droit, de se faire un nom. Des anciens bretteurs comme nous, devons faire triompher un style et un ton qui ne heurtent pas excessivement», a-t-il dit. S’agissant du fait qu’il se serait auto-réhabilité après sa suspension en tant que secrétaire général de l’U.pa.d.s, il s’est expliqué: «Oui, c’est moi qui ait signé cette décision qu’ils ont distribuée à la presse. Mais, ce qu’ils ne disent pas, c’est que cette décision est une application d’une résolution du conseil national du 30 avril 2005 me réhabilitant dans les fonctions de secrétaire général. Ils ne disent pas, non plus, que nous avions, tous, convenu, après cette session du conseil national du 30 avril, devant l’indisponibilité du président Lissouba et pour ne pas bloquer le parti, que le secrétaire général prenne des décisions d’application de toutes les résolutions du conseil national. Quel malhonnêteté intellectuelle!», s’est-il exclamé. Pour ceux qui l’accusent d’être le principal exécutant d’un complot du président de la République contre l’U.pa.d.s, le conférencier a rétorqué : «C’est gros comme mensonge et c’est fort». Moukouéké veut-il être candidat à l’élection présidentielle pour jouer le rôle de lièvre électoral? C’est ce que ses adversaires pensent de lui. Mais, là encore, il a rétorqué: «C’est-à-dire, je vais faire semblant de courir pour laisser passer Sassou Nguesso. Alors, j’ai envie de leur demander qui serait le candidat crédible à l’U.pa.d.s: TsatyMabiala ou qui d’autre? Un de ceux qui rasent, pour reprendre l’une de leurs expressions, les murs des cases à Mouy ondz i, pour négocier une investiture qui n’est pas à l’ordre du jour? C’est maladroit et c’est minable. En 40 ans de vie politique, je n’ai jamais vu plus bas». A propos des élections locales qui pointent à l’horizon, il estime que la multiplication des listes de l’U.pa.d.s n’est pas le fait du pouvoir. «Elle est due à nos propres divisions. Je voudrais dire aux militants de l’U.pa.d.s, comme aux législatives, je leur ai proposé que nous allions ensemble à ces élections, malgré nos divergences. Cette proposition a été rejetée. Ont-ils le droit de me faire, aujourd’hui, un procès? La panique donne de drôles de réflexes. Mais, dans tout cela, ne nous trompons pas. Les Congolais nous connaissent plus que nous le pensons», a dit l’ancien secrétaire de l’U.pa.d.s. Christophe Moukoueké a aussi abordé la situation du pays. Pour lui, le Congo a tout ce qu’il faut pour le bonheur de ses habitants. Mais, pour cela, il faut en finir avec la «bipolarisation conflictuelle qui scinde le pays en deux». Pascal Azad DOKO toutes les fois qu’il parPascal Tsaty-Mabiala... haine, le. Comment, dans un dis- (Suite de la page 7) * L’ancien secrétaire général a formulé deux prières: un débat au sein du parti et la tenue d’un congrès unitaire. Quelle réponse lui réservezvous? ** Un débat contradictoire public avec Christophe Moukoueké, c’est ce que j’ai toujours demandé aux journalistes. Je suis prêt. Quant au congrès unitaire dont il parle, sans en donner les contours, rien de plus aberrant que de multiplier, inutilement, les congrès, pour un parti sans ressources et qui a d’autres impératifs et d’autres urgences en ce moment. Et rien ne dit que ce fameux congrès apportera l’unité tant galvaudée. Le prochain congrès se tiendra dans deux ans, c’est-à-dire en 2010, ainsi que le prévoit la périodicité statutaire. Rien ne justifie la tenue d’un congrès ordinaire aujourd’hui. Moukoueké ne peut se présenter comme le héraut de l’unité au sein du parti, lui qui a le couteau entre les dents et dont le souffle inspire la cours de 17 pages, peut-il réserver 15 pages aux insultes, à la diabolisation, aux attaques personnelles et conclure sur deux pages par un appel à l’unité? Vous y croyez, vous? Par ailleurs, l’unité, oui, mais elle se fera autour de ce qui a été péniblement construit au congrès de décembre 2006. Voilà la base de cette unité. Hors de cette réalité, c’est l’aventure dans laquelle je refuse d’embarquer le parti dont je suis le principal dirigeant aujourd’hui. * Veuillez conclure. ** En conclusion: après avoir qualifié Denis Sassou Nguesso de «dictateur froid» et Lissouba de «débile homme politique», Christophe Moukoueké tente désespérément de se faire pardonner par l’un et par l’autre. Incapable d’assumer ses choix et ses turpitudes, il est, aujourd’hui, prêt à accomplir le voyage de la honte. Moi, je n’irai pas à Canossa. Propos recueillis par Pascal AZAD DOCKO Imprimerie Saint-Paul Pour tous travaux d’impression en noir et blanc et en couleur, ayez confiance à l’Imprimerie Saint-Paul, à Brazzaville. Une remise est accordée aux clients fidèles. Pour de plus amples renseignements, adressez-vous au service commercial: Blaise BIKINDOU Tel: (242) 560.39.11 ou 666.43.09 Benoît A.K. MIAKALOUBANZA Tel: (242) 525.35.17 LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 9 VIE DE L’EGLISE Conférence épiscopale du Congo Un colloque international, pour la création d’une université catholique au Congo A l’initiative de la Conférence épiscopale du Congo et en partenariat avec le Ministère de l’enseignement supérieur, il se tient, du 8 au 9 mai 2008, au palais du parlement, à Brazzaville, un colloque international sur le thème: «Université, éthique et développement: quelle contribution de l’Eglise catholique au Congo?». La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’enseignement supérieur, M. Henri Ossebi, en présence de Mgr Louis Portella Mbuyu, évêque de Kinkala, président de la Conférence épiscopale du Congo, et du représentant du préfet de Brazzaville. Ce colloque international, auquel ont participé d’importantes personnalités, comme Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, archevêque de Kinshasa (RDC), et Michel Camdessus, ancien directeur général du Fonds monétaire international, conseiller spécial à la Banque de France, prélude le projet de création de l’Université catholique du Congo. L es évêques du Congo, notamment NN.SS. Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, Jean-Claude Makaya Loemba, évêque de Pointe-Noire, Daniel Mizonzo, évêque de Nkayi, le nonce apostolique au Congo et au Gabon, Mgr Andrès Europe, M. Olivier Echappe, professeur à Lyon III et à l’institut catholique de Paris; M. Emmanuel Pic, professeur à l’institut catholique de Lille; Yaya Moussa, représentant de la Banque mondiale au Congo, François Lumwamu, ancien ministre de l’enseignement supérieur et ancien recteur de l’Uni- M. Henri Ossebi. Mgr Louis Portella Mbuyu. Mgr Laurent Monsengwo. Abbé Olivier Massamba. Mgr Andrès Carrascosa Coso (à gauche) et M. Michel Camdessus. Carrascosa Coso, le pasteur Patrice Nsouami, président de l’Eglise évangélique du Congo, etc, y étaient présents. La ministre des petites et moyennes entreprises, chargé de l’artisanat, Adélaïde Moundelé Ngollo et Luc Adamo Mateta, hautcommissaire à l’instruction civique et à l’éducation morale et plusieurs autres invités y ont manifesté un intérêt particulier. Parmi les invités de marque, il y avait aussi Gérard Defois, archevêque émérite de Lille et président de justice et paix versité Marien Ngouabi. Des universitaires, des chercheurs, de nombreux ouvriers apostoliques (prêtres, religieux, religieuses), des laïcs et des étudiants ont également pris part à ce colloque qui a regroupé près de 200 participants venus des pays d’Afrique et d’Europe. Dans son allocution, à la cérémonie d’ouverture, le président de la Conférence épiscopale du Congo, Mgr Louis Portella Mbuyu a indiqué que ce colloque international est le résultat d’une analyse approfondie place et sans être obligés d’aller à l’étranger; limiter la fuite des cerveaux ou l’émigration des compétences; compléter les efforts du gouvernement par une offre privée de qualité, la rénovation ou le renouveau de la société congolaise; remédier au recul et à l’oubli de la morale aussi bien dans la construction de la nation que dans la gestion des affaires publiques et la nécessité de redynamiser l’enseignement supérieur, gage du développement. Toutes ces raisons sont portées par la conscience M. Michel Camdessus. tat, est probablement la première, de par l’approche institutionnellement novatrice, qui sous-tend le projet architectural implicite de ce colloque», a-t-il déclaré. Plus loin, il a apprécié, avec satisfaction, la démarche empruntée pour l’organisation de ce colloque. «Il m’apparaît, en effet, comme original, en prologue à un projet imminent de construction d’une future université catholique au Congo, portée par tout le puissant réseau institutionnel et para-institutionnel du Vatican, d’associer, dans ce pays à peine fraîchement sorti du corset idéologique marxiste, qu’est le Congo, «projet social» et «protection éthique». Pour le ministre Ossébi, l’initiative prise par les évêques du Congo, de créer une université catholique, vient à point nommé soulager les attentes des populations, dans le seul but de resocialiser la jeunesse dans son éthique. Après la cérémonie d’ouverture, les participants ont suivi avec une attention soutenue, les exposés fait par les différents conférenciers. La première conférence a été celle de Michel Camdessus, qui a exposé sur le thème: «Université et développement en Afrique», avec pour modérateur, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya. Ce dernier a été le deuxième intervenant de la journée sur le thème: «Ethique et développe- NN.SS Gérard Defois (au milieu) et Anatole Milandou (à droite). qui a, longtemps, germé dans les esprits des évêques du Congo, suite à l’évolution de la situation économique du pays et à de nombreuses sollicitations. Il a, ensuite, donné le sens de ce projet qui doit bientôt prendre corps. «Pourquoi une université catholique au Congo? La décision de créer une université catholique dans notre pays est, à la fois, le résultat d’une analyse de son évolution socio-économique et politique et le signe de la volonté de l’Eglise, de proposer des réponses appropriées. Cette analyse a permis d’identifier des problèmes et des besoins de nature différente auxquels elle a souhaité répondre, par la mise en place d’une structure d’enseignement supérieur. Parmi les besoins identifiés, ceux-ci peuvent être évoqués: la formation d’une élite intellectuelle et professionnelle dans les domaines de la gestion économique, politique et sociale du pays; la nécessité d’offrir aux jeunes congolais la possibilité de faire de bonnes études ouvrant à des emplois valorisant sur d’une responsabilité apostolique face aux grands défis de l’évangélisation dans le contexte du Congo d’aujourd’hui. II ne s’agit pas pour les évêques du Congo de créer une université de plus dans le pays mais bien de faire preuve d’inventivité, en créant une université porteuse d’une spécificité», a-t-il déclaré. Le ministre de l’enseignement supérieur, M. Henri Ossébi a salué l’approche novatrice de ce colloque. «En cela, notre rencontre, sans doute la énième en Afrique, en termes de cons- ment en Afrique», avec pour modérateur Mgr Gérard Defois. Quant à la troisième communication, elle a été l’œuvre de M. David Mavouangui, ancien chef de département de philosophie à l’Université Marien Ngouabi, sur «les sources doctrinales de l’éthique». Signalons que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée sous les notes musicales de la chorale Immaculée conception de la paroisse Notre-Dame du Rosaire de Bacongo. Pascal BIOZI KIMINOU LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 10 VIE DE L’EGLISE Abbé Désiré Tsouari, curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima de Dolisie «Mettre tout le monde au parfum de la Pentecôte» Débutés en mars 2007, les travaux de construction de la grotte mariale de la paroisse Notre-Dame de Fatima, dans le diocèse de Nkayi, vont à l’étape de finition. La grande fête consacrée à la bénédiction de cette grotte est prévue, le samedi 17 mai 2008, en rapport avec la fête de Notre-Dame de Fatima. Ce qui a réduit l’action de l’ascension et de la pentecôte au sein de ladite paroisse. Tout est ramené à la bénédiction de la grotte mariale. Dans l’interview ci-après, le curé de la paroisse Notre-Dame de Fatima, l’abbé Désiré Tsouari, s’en explique. * Le 1er mai dernier, concomitamment avec la fête internationale du travail, les chrétiens ont célébré l’ascension du Christ. Dans votre paroisse, qu’est-ce qui a marqué cet événement, Monsieur l’abbé? ** Dans le cadre des activités liées à la fête d’ascension, d’abord, il faut reconnaître que nous étions aussi dans le bain du 1er mai comme fête des travailleurs. Mais, chez nous, le 1er mai, fête des travailleurs, a été doublement fêtée, avec l’ascension. L’ascension qui est l’élévation du Christ au ciel, pour préparer la place à tous ceux qui seront rachetés. Et les activités liées à la fête de l’ascension, c’est d’abord la messe, la première activité qui compte, pour nous catholiques. Et, liée à cette fête, le 1er mai, en fait, je peux vous dire que comme ça été chanté, que ça été un chaos pour les travailleurs. Le 1er mai, au niveau de l’Egli- se, ça n’a, peut-être pas, été un chaos. Mais, nous avons un peu changé nos activités. Il y avait des activités programmées. Mais, avec la pentecôte qui arrive et la bénédiction de notre croix, nous avons pensé amener toutes les activités dans la semaine même de la bénédiction de la grotte mariale. * La pentecôte n’est plus qu’une affaire de quelques jours. Quelles sont les activités liées à l’organisation de cette grande fête, singulièrement, au sein de votre paroisse? ** La fête de la pentecôte est là. Cette fête clôture les 50 jours des festivités liées à la Pâques. Le Christ qui est allé au ciel à l’ascension, a promis à ses apôtres et à ses disciples un défenseur: le paraclet, le Saint-Esprit. Donc, nous sommes en train d’attendre, dans la prière, cet L’abbé Désiré Tsouari, curé de la paroisse. événement du Saint-Esprit. Celui-ci arrive le jour de la Pentecôte, comme il est arrivé déjà aux apôtres le jour où ils étaient dans le cénacle en train d’attendre. Nous aurons une veillée de prière, le samedi, dans la paroisse. Cette veillée de prière va clôturer les sept semaines, c’est-àdire les 49 jours de prières intenses. * Peut-être une dernière préoccupation à aborder avant de clore cet entretien? ** La préoccupation, c’est mettre tout le monde au parfum de la Pentecôte. Parce que c’est la force du SaintEsprit qui a permis aux disciples et aux apôtres d’aller plus loin, afin d’évangéliser le monde. Voyez-vous, ils étaient enfermés dans la maison, par peur. Mais, dès qu’ils ont reçu cette force, ils ont oublié même qu’il y avait des menaces juives, ils sont allés annoncer la Bonne Nouvelle. Et tout chrétien devait vivre cette dynamique du Saint-Esprit, afin d’avoir finalement les pieds déliés et tout le corps délié, la langue déliée, afin d’aller évangéliser au nom du Christ. Sans cette force du Saint-Esprit, je crois que personne ne peut prétendre évangéliser le monde. Propos recueillis par Eric MAHOUNGOUNZINGOU Mgr Anatole Milandou a confirmé quarante-quatre catéchumènes Située à 100 km au Nord de Brazzaville, la paroisse d’Odziba était en fête, dimanche 27 avril 2008, en recevant à nouveau, après quelques années, l’archevêque métropolitain de Brazzaville Mgr Anatole Milandou. Au cours de la messe qu’il y a célébrée à la grotte mariale, à ciel ouvert, 44 catéchumènes ont reçu le sacrement de confirmation. La paroisse d’Odziba, qui n’est pas encore consacrée à un saint, ne dispose que d’un presbytère et manque encore d’église. La présence de Mgr Milandou avait aussi pour rôle de fortifier les chrétiens de cette paroisse dans la foi. D l’autel, sous l’animation de la chorale Cardinal Emile Biayenda et la schola populaire d’Odziba. Dans son homélie, prononcée principalement en lingala, farcie de quelques extraits en français, Mgr Milandou a mis en exergue l’attitude de Pierre qui avait renié Jésus quel- La Pentecôte: L’Esprit de paix nous append à parler Texte: Ac 2, 1-11; 1 Co 12, 3-13; Jn 20, 19-23 Chers frères et sœurs, Paroisse d’Odziba (Archidiocèse de Brazzaville) e nombreux fidèles chrétiens venus des v i l l a g e s environnants (Itaba, Imvouba, Nkouo, Wayako, etc.) avaient pris d’assaut l’esplanade de la grotte mariale d’Odziba pour prendre part à l’eucharistie solennelle que Mgr Anatole Milandou y a célébrée. Etaient présent autour du prélat, les abbés Guy Honoré Madienguéla, Yvon Ndalla, curé et vicaire de la paroisse d’Odziba, Davy Bassila Benazo, deuxième secrétaire de l’archevêché, le diacre Job Bounkazi, stagiaire diaconal à la paroisse Saint-Augustin de la Tsiémé. La cérémonie a connu la présence du chef du village accompagné de son épouse. Les chrétiens de plusieurs mouvements d’apostolat dont l’E.p.v, la légion de Marie, la confrérie Saint-Michel, les Elias, les Yambotés, etc, y ont pris massivement part, portant les uniformes de leurs groupes respectifs. Cela a rehaussé l’éclat de l’événement. La procession des offrandes a donné lieu à une grande animation. Des fidèles chrétiens dansaient en apportant les offrandes à Dimanche de Pentecôte A 50 jours après sa sortie d’Egypte, le peuple d’Israël reçut au Sinaï la Loi. 50 jours après la résurrection du Seigneur, la communauté chrétienne, reçoit l’Esprit de Jésus en guise de Loi, désormais inscrite dans les cœurs. Dans le passage de l’évangile de Jean que nous lisons en ce jour, Jésus se fait voir à ses disciples qui avaient peur et leur donne la paix. L’Esprit Saint est l’Esprit de Jésus, notre paix. La venue de l’Esprit est un avènement de la paix de Dieu. La paix véritable, la paix de Dieu n’est ni le fruit des accords de cessation d’hostilités, ni l’absence de guerre, ni la paix des «accords politiques pour le désarmement et la paix», qui vient souvent après beaucoup de pompes funèbres. La paix de Dieu est essentiellement un accueil: accueil de l’Esprit que Jésus nous donne, accueil du prochain, accueil de l’étranger sans logis, accueil de nos ennemis. Jésus dit en effet: «Recevez l’Esprit Saint». Recevoir l’Esprit Saint, c’est accueillir Dieu chez nous, c’est avoir la paix, et cela dépend de nous, de notre oui, de notre ouverture: la paix de Dieu a besoin de notre hospitalité pour entrer chez nous. Alors que les portes de nos cœurs sont sans doute encore verrouillées par les soucis de la vie et la peur d’un lendemain incertain, Jésus est là, à l’intérieur et nous dit: «paix à vous», «recevez l’Esprit Saint». Le fruit de l’avènement de la paix de Dieu chez, c’est notre ouverture à la Parole. L’Esprit Saint nous apprend à parler. A parler de Dieu, certes, mais aussi à faire de nos paroles des occasions de communion et de rassemblement. Parler pour annoncer les merveilles de Dieu, parler pour rassembler ceux ou celles qui ne se parlent pas. Ainsi, célébrer la pentecôte est pour nous l’occasion de revisiter l’élément qui fonde toute communauté humaine en général et la communauté chrétienne en particulier: la communication ou le partage de la parole. Il n’y a pas de société humaine sans un minimum de communication, sans le don et l’accueil d’une parole venant de l’autre. Et la guerre survient quand on ne se parle plus. Le miracle de la pentecôte au début de l’Eglise se repose sur la communication: «chacun entend les apôtres dans sa propre langue». Si nous voulons vivre pleinement l’Esprit de pentecôte, il nous faut renouer le dialogue avec nos ennemis, avec ceux qui s’opposent à nous, qui ne pensent pas comme nous. Vivre la pentecôte, c’est se parler, tout simplement. Mais l’unité de la foi ne supprime pas la diversité des cultures. L’unité se fait dans le rassemblement de communion, dans le respect des particularités des personnes, des langues et des cultures. Le récit de la pentecôte dans les actes des apôtres cite douze peuples ou nations. C’est une manière de dire que l’Eglise s’adresse à la terre entière, en respectant la différence de chaque peuple. Il s’agit là d’une différence sans indifférence. Différence des cultures et des origines, non indifférence dans l’annonce de l’Evangile. La Bonne Nouvelle de la pentecôte est pour tous les peuples, et elle rassemble toutes les nations dans une même famille, celle des enfants de Dieu, et cela, grâce au miracle de la communication ou du langage, qui nous sort de nous-mêmes et de notre suffisance. L’irruption de l’Esprit dans notre monde est un événement de la parole. Et le chrétien, comme prophète, est le serviteur obligé de cette parole, à dire en mots humains. Parole qui s’adresse aussi, avec risques et périls pour le chrétien, à ceux qui font les lois et qui détiennent les pouvoirs. Parole qui s’adresse aux politiques, pour rappeler l’exigence de la justice, du partage et de la bonté, pour leur faire mémoire des vies qu’ils oublient sous prétexte des nécessités ou des intérêts de l’heure et de l’histoire; pour les faire sortir d’une jouissance du pouvoir, vécue et assumée comme ajournement perpétuel de la satisfaction: la politique laissée à elle-même, sans cette parole prophétique qui l’éveille à la bonté, ne peut qu’engendrer la mort. Mgr Anatole Milandou donnant la confirmation à un catéchumène. (Photos Willy). vant la foule. «C’est cet esprit de force et de courage que vous allez recevoir, chers con- encore le sacrement de confirmation: «Ceux qui n’ont que le sacrement de baptême et de Frère Claver BOUNDJA, O. P. confirmation». Après l’homélie, la trame du Les prêtres concélébrants autour de Mgr Anatole Milandou. Une vue des participants à la messe. ques jours auparavant, mais qui, rempli de l’Esprit Saint, le jour de la pentecôte, a parlé des merveilles de Dieu de- l’eucharistie sont des demis chrétiens, des chrétiens à moitié. Ils doivent poursuivre le catéchisme, pour recevoir la firmands», a poursuivi Mgr l’archevêque, qui a saisi cette occasion pour interpeller les chrétiens qui n’ont pas déroulement de la messe a été ponctuée par le rituel de la confirmation, au cours duquel les 44 candidats sont passés, tour à tour, devant l’archevêque pour recevoir le sacrement de confirmation. Peu avant la fin de la messe, Mgr Milandou a remercié les chrétiens qui l’ont accueilli à Odziba. La cérémonie a pris fin autour d’un repas fraternel que l’archevêque a bien voulu partager avec ses convives. C’est à cet instant que l’abbé Gérard Goméka, curé de la paroisse Saint François-Xavier de Boundji, dans le diocèse d’Owando, se rendant à sa paroisse, étant informé de la présence de Mgr Milandou dans les parages, est venu lui présenter ses civilités et lui témoigner de son affection filiale. Gislain Wilfrid BOUMBA La Semaine Africaine, votre journal LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 11 ANNONCES leurs partenariats financiers et leurs inscriptions dans des réseaux internationaux. OFFRE D’EMPLOI Profil du Poste de Coordonnateur du PCPA CONGO Le Programme Concerté Pluri-Acteurs au Congo (PCPA Congo) recrute le Coordonnateur ou la coordonnatrice de sa cellule exécutive, pour une période de deux ans, à compter de juin 2008. Les candidats son priés d’adresser une lettre de motivation et un curriculum vitae par mail avant le 17 mai, en version PDF à: Jean-Louis VIELAJUS, Délégué Général du CFSI vielajus@cfsi.asso.fr Cadre général Le Programme pluriannuel Concerté Pluri-Acteurs (PCPA) va démarrer à la fin du mois de mai 2008 au Congo, pour une période de deux ans, éventuellement renouvelable. Réalisé avec le soutien du Ministère français des Affaires Etrangères et Européennes, il est placé sous la responsabilité administrative et financière de l’Association de Solidarité Internationale CFSI (Comité français pour la Solidarité Internationale). Conformément au document de projet discuté lors de la réunion du comité de pilotage du programme, en décembre 2007, à Brazzaville, les activités du programme seront animées au Congo par un coordonnateur. Le coordonnateur, recruté pour cette phase de deux ans, sera placé sous la responsabilité du comité de pilotage et sous gestion du Forum des Jeunes Entreprises du Congo (FJEC). Il sera responsable de la cellule exécutive du PCPA, qui disposera de locaux et de moyens bureautiques à Brazzaville. Il travaillera en collaboration avec le chargé de programme concerné au siège du CFSI. Missions * Le coordonnateur sera le responsable de la cellule exécutive chargée de la mise en œuvre et du suivi des activités du programme; * Il assurera la responsabilité des actions engagées par la cellule exécutive, sur la base des orientations du comité de pilotage et en conformité avec les objectifs du programme. * Il assistera au comité de pilotage et en assurera le secrétariat; * Il veillera à la circulation des informations entre les parties prenantes de l’action, assurera l’animation au quotidien ainsi que la visibilité du programme; * Il assurera la préparation des comités de pilotage, auquel il rendra compte du déroulement du programme; * Il sera l’ordonnateur des dépenses du programme au Congo et responsable de sa gestion dans le respect des procédures financières internes du CFSI. Profil du poste * Expérience de 10 années au minimum dans la sphère du développement et du secteur associatif, incluant des fonctions de responsabilité d’au moins cinq ans. * Connaissance du secteur des organisations de la société civile (OSC) congolaise et de l’administration congolaise; * Compétences en gestion de programmes de développement et de dispositifs d’appui aux OSC; * Expérience de gestion d’une équipe de travail; * Connaissances des acteurs et outils de coopération internationale existant au Congo; * Compétences en matière d’animation, de formation et de rédaction. * Bac plus 5. Contrat et rémunération La personne recrutée sera employée sous contrat à durée déterminée par le Forum des Jeunes Entreprises du Congo, pour le compte du CFSI. Description des objectifs du PCPA Objectifs globaux1- Renforcer l’efficacité et la crédibilité des OSC congolaises, en tenant compte de leur diversité Objectifs détaillés 11- Inciter les OSC à mettre en pratique les valeurs dont elles se réclament : gouvernance démocratique, solidarité, gestion transparente, indépendance vis à vis du politique, etc. 12- Inciter et aider les OSC à élargir leur base sociale, en élargissant et en ré animant leur vie associative ou syndicale, et / ou en renforçant leur lien avec les populations et les organisations de base avec lesquelles elles travaillent. 13- Permettre aux OSC qui ont déjà amorcé un début de «professionnalisation» de poursuivre et d’amplifier leurs actions et de profiter de ce surcroît de perspectives pour renforcer leurs capacités dans les domaines qu’elles auront, elles-mêmes, jugés prioritaires. 14- Aider les OSC les plus crédibles à diversifier et à accroître 2- Renforcer les dynamiques collectives au sein de la société civile congolaise 21- Aider les OSC qui interviennent sur les mêmes thématiques ou sur les mêmes territoires, sans avoir l’habitude de travail en commun, à commencer à conduire des actions communes. 22- Aider les collectifs, réseaux et plates-formes d’OSC déjà structurés à renforcer leur action et leur cohésion. 3- Contribuer à l’amélioration du dialogue entre pouvoirs publics et société civile 31- Renforcer les capacités de proposition et de plaidoyer de quelques plates-formes thématiques et faciliter un dialogue durable entre celles-ci et leurs interlocuteurs. 32- Permettre aux OSC et à leurs membres d’être informés de l’agenda des pouvoirs publics et de mieux connaître le fonctionnement des institutions publiques. 33- Contribuer à l’information réciproque de l’ensemble des OSC qui participent au dialogue avec les pouvoirs publics. Missions de la cellule exécutive Placée sous la responsabilité du comité de pilotage du PCPA, la cellule exécutive sera chargée de la gestion administrative et financière du programme et de sa mise en oeuvre. Selon les activités proposées ci-dessus, elle aurait à: * contribuer à l’élaboration du cahier des charges et des procédures du fonds d’appui; * lancer les appels à proposition, instruire les dossiers sur le plan administratif (rendre compte de leur éligibilité), préparer la réunion de la commission d’attribution; * suivre les projets sélectionnés dans le cadre de ce fonds; *préparer les contrats passés avec les prestataires sollicités pour mettre en place les services d’appui et d’information et suivre l’exécution de ces contrats; * mettre à jour le site, assurer la sortie du journal; * préparer les contrats passés avec les prestataires chargés d’animer les sessions de formation destinées aux collectifs et plates-formes; * organiser les réunions d’animations et d’informations «bailleurs, institutions publiques et politiques sectorielles»; * organiser les réunions prévues pour l’élaboration et la mise en débat du code de bonne conduite; * contribuer à la préparation des comités de pilotage et des Assemblées plénières notamment leur organisation logistique; * assurer la mise en place du dispositif de suivi évaluation du programme et contribuer à son reporting. LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 12 SOCIETE Journée internationale de la presse Technologies de l’information et de la communication Pour un colloque sur le journalisme au Congo Pendant que le monde entier a célébré, samedi 3 mai 2008, la 15ème Journée mondiale de la liberté de la presse, sous le thème: «Liberté d’expression accès à l’information et automatisation des individus» Bernard Mackiza, coordonnateur de l’O.c.m (Observatoire congolais des médias) a passé au peigne fin la situation de la presse en République du Congo et, propose la tenue d’un colloque sur le journalisme. Celui-ci dégagera des solutions possibles, pour un meilleur avenir de ce métier, dans son pays. Interview. * Nous fêtons, aujourd’hui, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Vous, premier responsable de l’O.c.m, qu’est ce qui vous préoccupe? ** Je suis préoccupé par la crise du journalisme dans notre pays. Une crise qui découle de l’incompréhension des missions des communicateurs, par ceux qui exercent le métier dont dépend le développement, par les pouvoirs surtout publics, par ceux qui préparent à l’exercice de ce métier et par ceux qui consomment la presse. * Cela veut dire, précisément, quoi? ** Le journalisme congolais pose un vrai problème. Comment peut-on comprendre qu’un pays où le taux de scolarisation, à un moment donné, a avoisiné les 100%, ne puisse pas disposer de la capacité minimale d’accès à l’information. Si le seuil minimum fixé par l’Unesco est de 100 journaux pour 1000 habitants, je ne sais pas si le Congo peut atteindre les 10 pour mille. Evidemment, on ne peut s’attendre à mieux avec l’absence de politique nationale de la communication. Vous me rétorquerez qu’on installe ici une radio, là une télévision, on permet l’accès à l’Internet et à bien d’autres techniques de l’information, on nomme des gens à la tête des médias. Mais cela n’est pas suffisant. Les pouvoirs publics devraient aménager des garanties sur la liberté de l’information et de l’expression. L’article 7 de la loi 8-2001 du 12 novembre 2001 parle des entreprises d’information et de communication qui participent au rayonnement de la culture nationale, à la satisfaction des attentes du public, en matière d’information et de communication et au développement de l’esprit critique du public! Que font justement les pouvoirs publics pour donner un contenu dynamique à l’article 7? Etudie-t-on les conditions économiques, juridiques des entreprises de presse? Quelles mesures prend-on pour le développement, l’émergence, l’amélioration du niveau professionnel des entreprises de presse? Prévoit-on une enveloppe conséquente chaque année, pour toute la presse, étant entendu que l’Etat n’est pas la propriété de la fonction publique? Exonère-t-on des droits et taxes les consommables des médias, les équipements des imprimeries? Pense-t-on réduire les frais d’installation, les tarifs de télécommunication, de téléphone, d’Internet, des médias? Pourquoi les créateurs des médias n’accèdent-ils pas au prêt de banque à faible taux d’intérêt, ce qui leur permettrait de jouir de leur indépendance. Mais, surtout, est-on conscient que le but des exonérations et autres formes d’aide promises dans la loi 8-2001 du 12 novembre 2001 est de diminuer les prix prohibitifs des matières premières, afin que cette baisse de prix se répercute sur le prix de l’exemplaire du périodique? Quelles structures d’impression des périodiques met-on en œuvre? A-t-on réfléchi sur les systèmes de transports publics fiables pour la distribution des périodiques? Lorsqu’on parle des conditions juridiques de la presse, on pense, aussi, à la convention collective. Pourquoi ne clarifie-t-on pas la situation de la bi appartenance de certains agents de l’information et de la communication? Qu’entreprend-on pour accroître l’autorité nationale de la presse écrite lorsqu’on a conscience que celle-ci bénéficie d’une spatialisation qui l’isole de la campagne? Qu’entreprend-on pour mettre un terme à tout ce qui appauvrit le contenu de nos médias, c’està-dire comment arrêter l’exacerbation des rôles de propagande officielle? Comment associe-t-on les journalistes au déroulement des évènements? A-t-on pensé créer des commissions qui rassembleraient des compétences dont le souci premier serait d’obtenir des financements pour Bernard Mackiza. des projets à réaliser? Quant à la pratique du journalistique dans notre pays, celle-ci n’est pas de nature à promouvoir le développement de la presse. Cette pratique, nous le savons, fait l’objet de vives critiques des milieux politiques, universitaires et judiciaires. Le public n’est pas en reste, même si les sondages ne font pas encore partie de notre vécu. Les journalistes, eux-mêmes, n’hésitent pas à dénoncer des pratiques qui ne font pas honneur à leur profession. * Vous soulevez là des problèmes presqu’insolubles. Que suggérez-vous? ** Un colloque qui dégagera des solutions possibles. Un colloque, un vrai sur l’avenir du journalisme au Congo. Ce colloque rassemblerait, à Brazzaville, ou dans tout autre lieu du Congo:les ministres ou leurs représentants, en charge des questions de communication;le Conseil supérieur de la liberté de communication; le représentant de l’Unesco;les représentants des associations des professionnels de l’information et de la communication; les opérateurs économiques; les spécialistes des questions de communication; les directeurs de publication; les représentants des confessions religieuses, les responsables de la formation des agents d’information et de communication; des psychologues, des sociologues, des philosophes, des juristes, des économistes. L’objectif de ce colloque? Réfléchir sur l’avenir du journalisme, profession dont la mission principale est de faire de l’information la condition du développement. Il s’agira, notamment, de définir la politique de communication dans notre pays, les structures de la formation des communicateurs. Le colloque débattra de la question de la langue de travail et de l’instauration de l’enseignement de la communication depuis le collège. Les débats de ce colloque porteront, aussi, sur les groupes de presse, l’indépendance intellectuelle pour ne pas être la copie conforme de l’extérieur, sur l’école imposée aux Congolais et qui produit ce que nous sommes. * Mais qui doit organiser ce colloque? **La question à se poser d’abord est celle de savoir si après ce que je viens de dire le colloque est une nécessité pour le journaliste au Congo. Si oui, il faudra faire un projet que l’on proposera à ceux qui sont susceptibles de contribuer à le réaliser. Propos recueillis par Viclaire MALONGA Journée mondiale de lutte contre le paludisme Protéger les élèves du paludisme en le combattant L’humanité entière a célébré, le 25 avril 2008, la Journée mondiale de lutte contre le paludisme. Il y a peu d’années, cette Journée n’était célébrée que sur le continent africain où sévit, à outrance, la malaria. En République du Congo, les pouvoirs publics, les O.n.gs, les associations et autres partenaires impliqués dans la lutte contre le paludisme n’ont pas été en marge de cette célébration. C’est ainsi que l’Acvie (Association connaissance & vie) que dirige Mme Chara Rébecca Loubienga-Babéla a organisé une causerie éducative sur le paludisme à l’intention des élèves des cy cles de Brazzaville. Celle-ci a eu lieu au Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza, sur le thème: «Paludisme, Savorgnan De Brazza et nous». Cette causerie éducative a fait mouvoir plusieurs élèves. Ceux-ci sont venus des Lycées: Saint Vincent, Emery Patrice Lumumba, Savorgnan De Brazza et du collège 8 février. Ils y ont passé toute la journée. Ces élèves ont suivi au cours de cette causerie éducative deux exposés portant sur les conséquences de la maladie rendus, respectivement, par le Dr Bindounga de l’O.m.s Congo et le Pr. Obengui du C.h.u-B (Centre hospitalier et universitaire de Brazzaville). Mme Chara R. LoubiengaBabéla. Dans son allocution Mme Bélinda Ayéssa, directrice générale du Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza, a dit: «cette causerie éducative va permettre aux jeunes élèves de découvrir notre histoire et celle de Brazza et, d’avoir une idée plus approfondie sur cette fièvre tropicale qui avait, déjà, occasionné au début du 19éme siècle des dégâts». Elle a, en outre, annoncé que Pierre Savorgnan De Brazza «était très sensible à la situation des pathologies et principalement de la fièvre tropicale en milieu noir», en citant, ce faisant, un extrait de ses écrits: «l’épidémie était, luimême, l’objet de fièvres permanentes». Pour la présiden- te de l’Acvie, Mme Chara Rébecca Loubienga-Babéla, «il est de notre devoir de léguer non seulement aux enfants des biens matériels, mais aussi de les préserver des effets néfastes du paludisme, en assainissant notre environnement», avant d’ajouter qu’ensemble, gouvernement, société civile, communauté nous devons conjuguer nos efforts et adopter, à cet effet, une approche communautaire en matière de prévention et de traitement du paludisme. Signalons que le paludisme est une maladie qui, jusqu’à présent, reste plus fatale que toutes autres en l’occurrence le V.i.h-sida. En République du Congo, la malaria sévit de manière endémique. Il est la cause de 55,1% des consultations hospitalières et, est à l’origine de 74,3% des décès chez les enfants de 5 ans. Et plus de 70.000 enfants en meurent. Aussi réduit-il la croissance économique de l’Afrique de 1,3% par année. C’est eu égard à toutes ces conditions qu’on a initié, au plan africain, avec l’apport de l’O.m.s (Organisation mondiale de la santé), le projet intitulé «Faire reculer le paludisme». Dans les pays africain, le paludisme absorbe jusqu’à 40% le budget de la santé. Pascal NGALIBO- YALA Le Congo signera bientôt un protocole d’accord avec la société américaine Microsoft Le géant mondial de l’informatique, Microsoft, va réaliser, dans les semaines qui viennent, au Congo, un audit sur la situation des technologies de l’information et de la communication dans notre pays, aux fins de déceler les enjeux et partant, mettre en œuvre, au Congo, une cyber-stratégie nationale. Cette annonce a été, récemment, faite par Thierry Moungalla, ministre des postes et télécommunications chargé des nouvelles technologies de la communication, qui a regagné Brazzaville, au terme de la 2ème édition du Forum africain sur les meilleures pratiques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, qui s’est tenu, du 21 au 23 avril, à Ouagadougou, capitale du Burkina-Faso. Thierry Moungalla et Cheikh Modibo Diarra. En marge de ce forum, le ministre, qui a conduit la délégation congolaise, a eu un entretien avec le patron de Microsoft Afrique, Cheikh Modibo Diarra, qui, selon ses propos, arrivera bientôt à Brazzaville, pour signer un protocole d’accord avec le Congo, afin d’examiner la situation nationale en matière de T.i.c (Technologies de l’information et de la communication). «Une société qui travaille, actuellement, avec Microsoft viendra, ici, faire ce travail. Ensuite, elle nous rendra un rapport, au terme duquel nous allons élaborer notre Cyber-stratégie nationale, qui est un document qui existe mais que nous devrons actualiser, en tenant compte des évolutions actuelles», a affirmé Thierry Moungalla. Cet appui de Microsoft, dont certains pays comme le Sénégal et le Rwanda ont déjà bénéficié, permettra au Congo, grâce à la rénovation du cadre juridique et institutionnel du secteur, d’accéder à des outils performants en matière de logiciel. Le Congo pourra, ainsi, souscrire au «E-gouvernement» à travers un portail gouvernemental, et opérer une meilleure gestion d’outils dans tous les secteurs sociaux et économiques. Ce travail, qui est une sorte d’anticipation du déploiement des Tic au Congo, sera fortifié par la mise en place, à l’horizon 2009, de la fibre optique dont le contrat de fourniture du système avec Alcatel et le consortium du Wafs est en cours. A ce sujet, le ministre s’est entretenu à Ouagadougou avec son homologue Angolais des sciences et technologies. L’Angola qui est impliqué dans le Wafs n’a pas encore signé avec Alcatel. Aussi Thierry Moungalla a-t-il rappelé à ce pays l’urgence de s’y conformer avant le 30 juin, au risque de se voir être exclus du projet. Le Forum La 2ème édition du Forum africain sur les meilleures pratiques dans le domaine des technologies de l’information et de la communication a été ouverte par le président burkinabé, Blaise Compaoré, en présence de son homologue togolais, Faure Gnassingbé. Les ministres de plusieurs pays comme le Ghana, le Cap vert, l’Ouganda, la Zambie, la Tanzanie, l’Angola et le Bénin y ont pris part. Steve Ballmer, président de Mocrosoft, au niveau mondial a, lui-même, participé à ce rendez-vous, motivé par le souci de rendre plus fluide l’utilisation des technologies de l’information et de la communication, en Afrique. Ce Forum a rassemblé plus de 300 participants venus de plusieurs pays africains et d’ailleurs. Consacré, cette année, au vaste sujet de l’E-gouvernement, il a permis, aux hauts responsables de tout le continent africain, d’échanger leurs expériences spécifiques et d’apporter des exemples concrets de solutions technologiques réussies dans leurs pays respectifs. En marge du Forum, le ministre Thierry Moungalla, porteur d’un message du président Denis Sassou Nguesso, a été reçu par le président Burkinabé. L’entretien entre Thierry Moungalla et Blaise Compaoré a porté, également, sur l’excellence des relations entre les deux pays. Signalons que le président de la République Denis Sassou Nguesso avait pris part à la première édition qui avait eu lieu en juin 2007. Par ailleurs, le ministre des postes et télécommunications a conféré, au cours de ce Forum, avec son homologue béninois, au sujet d’un contentieux postal entre les deux pays. Les deux ministres ont conclu sur le principe d’un rétablissement des relations postales, en trouvant, dans un premier temps, une solution juridique idoine pour régler leur contentieux. Jane Emmanuelle LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 13 SOCIETE Cabinet d’audit Ernst et Young (Suite de la page 1) Permettre aux sous-traitants pétroliers de maîtriser le régime juridique et fiscal Le cabinet d’audit Ernst et Young du Congo-Brazzaville a organisé, mercredi 23 avril 2008, à l’hôtel Azur international, à Pointe-Noire, un séminaire sur les régimes juridiques et fiscaux, à l’intention des cadres et agents évoluant dans les sociétés de sous-traitance pétrolière basées au Gabon, au Cameroun, en Guinée Equatoriale et au Congo-Brazzaville et des équipes transversales internationales Ernst et Young de France. Les travaux de ce séminaire ont été présidés par Crespin Simedo Pereira, directeur juridique et fiscal du cabinet d’audit Ernst et Young au Congo. Il a connu la participation d’une cinquantaine de délégués venus des sociétés de soustraitance pétrolière des pays exportateurs de pétrole d’Afrique centrale. L e but principal de ce séminaire est de vulgariser les lois et règlements en matière de fiscalité, afin de mettre à la disposition des sociétés de soustraitance pétrolière, des outils nécessaires dans la réalisation de leurs activités, a déclaré Crespin Simedo Pereira. Il s’est agi, entre et développer des réseaux professionnels entre les cadres des sous-traitants pétroliers. Cinq communications ont, tour à tour, édifié les participants, à travers des thèmes variés mais complémentaires, sur les régimes juridiques et fiscaux appliqués dans les pays de la sous-ré- Une vue des participants au sortir du séminaire. autres, d’identifier les avantages comparatifs des soustraitants pétroliers, de promouvoir des contacts directs gion et leurs particularités. Responsable du secteur pétrolier au cabinet Ernst et Young au Congo-Brazzaville, Crespin Simedo Pereira (à g.) Patrick Kongo a fait, par exemple, une nette distinction entre le régime juridique et le régime fiscal au Congo. S’appuyant sur la loi organique qui régit le secteur pétrolier, il a indiqué que les sociétés de sous-traitance pétrolière sont des simples prestataires de services. Le régime fiscal concernant les soustraitants est étendu à l’impôt sur les bénéfices, la taxe sur la valeur ajoutée, la contribution des patentes, les impôts et taxes sur les salaires des employés. Pour rentrer en activités, les sous-traitants dans le domaine des hydrocarbures doivent obtenir un agrément du Ministère de tutelle, en versant une caution. Le recrutement du personnel doit se faire selon les textes en vigueur, en s’adressant à l’Onemo (Office nationale de l’emploi et de la main-d’œuvre). Il les a informés qu’en matière du code de travail, le Congo a signé une convention fiscale avec la France et les ANNONCE LEGALE CONSTITUTION D’UNE SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE Société: GROUPE FAMILIAL BOUKA (GFB). Société A Responsabilité Limitée, au capital de 1.500.000 F. CFA. Siège social: 58, Rue Maloukou, Arrondissement 5 Talangaï, Brazzaville; Tél.: 513 44 23. Objet de la société: Locations de véhicules, transport de biens et des personnes, achat et vente de bois et de toutes opérations se rapportant, directement ou indirectement, aux opérations d’importation et vente de véhicules et de bois. Durée de la Société: 99 ans, à compter de la date d’immatriculation de la société au Registre de Commerce et du Crédit mobilier. Apport en numéraire: UN MILLION (1.000.000 F. CFA ). Gérant: MBOUKA Claude Olivier, domicilié à l’Etude de Maître Gérard DEVILLERS, B.P: 1211, Avenue de l’Indépendance, Immeuble Burostock, face Ambassade de RDC, Brazzaville. Acte Constitutif: Acte authentique de Maître Gilbert OPANDET. Immatriculation: La société a été immatriculée au greffe du Tribunal de Commerce de Brazzaville, au n°RCCM.CG/BZV/08 B 1039 du 25/04/2008. Le Gérant pays membre de la Cemac (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale). A l’issue des travaux, les séminaristes ont interpellé les décideurs publics, les législateurs et la société civile sur l’intérêt général des structures de sous-traitance. Notons que le secteur pétrolier au Congo est très réglementé et le pays tire près de 80% de ses ressources financières, des recettes pétrolières. Il faut signaler que le cabinet «Ernst and Young Global», spécialisé en audit, fiscalité, droit et transaction, a des bureaux dans 29 pays africains. Le cabinet Ernst et Young du Congo-Brazzaville compte près de 40 collaborateurs et travaille en collaboration permanente avec les bureaux Ernst et Young d’Afrique francophone et de France. Pascal BIOZI KIMINOU africain). Dans la foulée, il créa l’U.d.d.i.a (Union démocratique pour la défense des intérêts africains) et la même année 1956, il est élu premier maire de Brazzaville, commune de plein exercice et capitale de l’A.e.f (Afrique équatoriale française). En mars 1957, il fut voté à l’unanimité, dans la région du Pool, comme conseiller territorial. Ensuite, il fut nommé ministre de l’agriculture, des eaux et forêts dans le gouvernement dirigé par le gouverneur du Moyen-Congo, à Pointe-Noire et dont Jacques Opangault, fut vice-président. Mais, un changement de majorité intervenu à l’assemblée nationale, en 1958 et qui le porta à la tête d’un gouvernement provisoire, provoqua des émeutes à Pointe-Noire. A Brazzaville, ces émeutes prirent la tournure d’une guerre tribale entre partisans de l’U.d.d.i.a et du M.s.a, en février 1959. Des violences qui ne durèrent que trois jours, mais qui marqueront pendant longtemps la conscience collective congolaise, dans une rivalité bipolarisée entre le Nord et le Sud du pays. Grâce à la réconciliation entre Youlou et Opangault, les deux camps enterrent très vite la hache de guerre, pour conduire le pays à l’indépendance. En effet, lorsque le général Charles De Gaule revint aux affaires en mai 1958, en France, et qu’il proposa aux territoires d’outre-mer la Constitution du 28 septembre 1958, le Congo choisit, le 28 novembre 1958, le statut d’Etat autonome dans la communauté franco-africaine. Presque tous les partis politiques avaient battu campagne dans ce sens. Fulbert Youlou était alors premier ministre, chef du gouvernement. Sa vie aura été celle d’une grande fi- Abbé Fulbert Youlou gure de l’histoire politique congolaise. Le 15 août 1960, à la place de la mairie centrale de Brazzaville, le ministre français de la culture, André Malraux, remettait solennellement au président de la République, Fulbert Youlou, les instruments de la souveraineté internationale du Congo. A la tête du pays, celui-ci s’illustra comme un chef d’Etat «modéré», conduisant une politique anticommuniste. Les gens de gauche se ligueront contre lui et il sera renversé le 15 août 1963 par une grève générale des travailleurs déclenchée par des puissants mouvements syndicaux. Il sera remplacé par le président Alphonse Massamba-Débat qui était, jusque-là, président de l’assemblée nationale. Jeté en prison à Brazzaville, l’abbé Fulbert Youlou, avec l’aide de quelques acteurs politiques, s’évade, le 25 mars 1965, par Kinshasa, en RDC (République Démocratique du Congo) et l’Espagne l’accueille comme exilé politique. Le corps de l’abbé Fulbert Youlou repose dans sa modeste maison de Madibou et l’Etat ne débourse au radis pour son entretien. Philippe BANZ Programme des Nations Unies pour le développement AVIS DE VACANCE DE POSTE (Interne et externe - Rediffusion) Les valeurs fondamentales des Nations Unies: Intégrité. Professionnalisme. Respect de la diversité Le bureau de la Représentation du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en République du Congo, à Brazzaville, recherche: Titre du poste Un (e) Contrôleur Financier (PMSU) [niveau G6] Durée et type du contrat Date de prise de Lieu d’affectation fonction 6 mois (avec possibilité de renouvellement)- Contrat Dès que possible de Service Brazzaville Les candidatures (lettre de motivation -non manuscrite-, CV, copies des diplômes, certificats de travail, nom, adresse et téléphone de 3 personnes référence) doivent être adressées, sous pli fermé, avec la mention «Avis de vacance de poste/Contrôleur Financier» sur l’enveloppe, à: Monsieur le Représentant Résident du PNUD Angle Avenue Foch/Rue Behagle Brazzaville, République du Congo Les personnes intéressées sont priées de se rapprocher du PNUD (Guérite entrée), pour obtenir les renseignements complémentaires sur les termes de référence du poste. LES CANDIDATURES FEMININES SONT VIVEMENT ENCOURAGEES N.B. Seuls les candidats répondant au profil du poste seront contactés. Date limite de dépôt des candidatures: 16 mai 2008 Michel BALIMA Chargé de Bureau Brazzaville, le 2 mai 2008 LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 14 PUBLI-INFO Collectif des habitants et occupants de la bande littorale Matombi - Bas-kouilou Argumentaire contre la décision de déguerpissement prise par le Gouvernement 1- Rappel historique Les villages sis dans la bande littorale Matombi - Bas-Kouilou existent au moins depuis 1787, donc bien avant que la route actuelle ait été construite en 2001 et que n’ait été pris le décret présidentiel n°2001-521 le 19 Octobre 2001. Il sied de rappeler que Matombi fut le port royal destiné aux pêcheurs de Sa Majesté. Ce village tire son nom de la source enfouie sous le feuillage en dessous du chemin vicinal qui mène à Diosso. Des contraintes de pêche ont fait que des campements s’installent tout le long du littoral à: Tchivesso; Bimbanga; Tchissanga; Hol’Moni; Bois des singes; Bas-Kouilou. Tout le monde sait qu’en Afrique, la terre, les eaux, la forêt appartiennent à des groupes humains organisés. Au Congo, ce fait historique a été rétabli par un acte de la Conférence Nationale Souveraine, en reconnaissant les propriétaires terriens, partout dans toute la République. L’Etat régulateur ne s’approprie les lieux qu’en cas d’utilité publique avérée. Et ce, dans l’intérêt de la collectivité et après avoir indemnisé les propriétaires. Tout le long du littoral, il y a des lieux d’occupation séculaire reconnaissables aux palmiers qui les jalonnent et qui témoignent, de ce fait, de leur occupation par des hommes, à un certain moment de l’histoire. Les familles auxquelles ces lieux appartiennent existent, sont connues et ont pour noms: Tchingongo; Tchimagni; Tchikama; Bikula; Nä; Tchindzili; Tchifuni, etc. Certains de ces lieux ont, parfois, été abandonnés pour des raisons diverses: sorcellerie; décès du patriarche; migrations pour causes économiques et écologiques. Les vestiges de cette vie passée sont visibles à travers les chemins vicinaux qui permettaient aux habitants de ces lieux: Foramine, Ntoupou, etc, de rejoindre leurs campements sis en bordure de mer. La route des caravanes, autre vestige de ce passé, témoigne, avec évidence, du fait que les flibustiers et autres négriers longeaient cette partie de la côte, d’où les haltes répertoriées. Le décret présidentiel de 2001 constate bien une présence humaine en ces lieux et reconnaît aux habitations qui les constituent, leur statut de villages. Article 8 du décret: «La bande littorale Matombi – Bas-Kouilou est définie par la zone qui s’étale du village Matombi au village Bas-Kouilou, en passant par le village Tchissanga…». Ce qui inclut les deux villages extrêmes (Matombi et Bas-Kouilou) que certains esprits s’ingénient à exclure. Diviser pour mieux régner! Aricle 10 du décret: «Les propriétés privées, situées à l’intérieur des zones ainsi délimitées…». Il existe des statistiques d’hommes, femmes et enfants qui y vivaient avant la construction de la route. Certains d’entre eux y vivent encore. Dès lors, le Gouvernement peut-il prétendre appliquer le décret en ignorant volontairement ces faits historiques probants et en violant la quintessence même du décret? 2- Eléments juridique 2-1 : Objet du décret: Article 1er : «Il est déclaré d’utilité publique et mis en défens les zones destinées à recevoir les constructions ordonnancées, conformément au plan directeur d’urbanisme et au programme de construction de la ville de Pointe-Noire». Il n’est pas sans intérêt de relever que bien le décret vise la bande littorale Matombi – Bas-Kouilou, celle-ci ne fait pas partie de la ville de Pointe-Noire. Qu’en tout état de cause, la construction de la ville de Pointe-Noire ne peut partir des villages composant cette bande que l’on s’acharne à vouloir débarrasser de ses habitants et occupants dès maintenant, alors que d’autres zones également concernées dans le décret et se trouvant dans la ville même de Pointe-Noire, telles que: Tchikobo II, Vasière Katt-Matou et marché central, côte sauvage, etc, ne sont nullement inquiétées. 2-2 : Modalité d’application du décret: Le décret ne prescrit nullement le déguerpissement des habitants occupants des zones y visées. L’article 10 stipule: «Les propriétés privées situées à l’intérieur des zones ainsi délimitées, peuvent, en tant que de besoin, être frappées d’expropriation pour cause d’utilité publique». La loi n°11 -2004 du 26 Mars 2004 portant procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique, prévoit ce qui: Article 9: «La déclaration d’utilité publique est l’acte par lequel la puissance publique affirme que la réalisation d’une opération présente un intérêt général suffisant, pour justifier le re- cours à la procédure d’expropriation». Article 10: «La déclaration d’utilité publique constitue un acte administratif susceptible de recours pour excès de pouvoir devant le juge administratif». Article 11: «L’utilité publique est déclarée par un décret ou un arrêté ministériel qui en fixe la durée de la validité, la nature des travaux, le périmètre concerné et le délai pendant lequel l’expropriation devra être réalisée. Ce délai ne peut-être supérieur à trois ans. Toutefois, les effets de la déclaration d’utilité publique peuvent être prorogés par un décret ou un arrêté ministériel pour une durée n’excédant pas deux ans. Passé ce délai, la procédure d’expropriation est nulle. Les délibérations des conseils départementaux et municipaux portant sur une mesure d’expropriation, doivent à peine de nullité, respecter les dispositions de la présente loi». 2-3 Antécédent judiciaire: En juillet 2006, le Premier Ministre, au nom du Gouvernement, avait sollicité et obtenu du Tribunal de Grande Instance de PointeNoire, une ordonnance d’expulsion des personnes vivant ou installées dans ces villages et de démolition de leurs constructions. Cette ordonnance félonne attaquée à juste titre par les habitants et occupants menacés, avait été annulée par la Cour d’Appel de Pointe-Noire (Arrêt civil du 18/08/2006, rôle civil n°180, répertoire n°212). 3- Aspects sociaux et administratifs Les constructions comprises dans cette bande littorale sont des propriétés de deux catégories de personnes: a- Populations d’origine qui y vivent et pratiquent la pêche maritime artisanale et les cultures vivrières dans les forêts et plaines environnantes. A ceux-ci, se sont adjoints leurs enfants, petits-enfants, neveux, etc, vivant en ville et qui, pour mettre en valeur les villages de leurs parents, y ont érigé des cases modernes où ils vont passer leurs week-end; b- Compatriotes congolais et quelques rares étrangers auxquels les originaires ont vendu des lopins de terre sur lesquels les intéressés ont érigé des constructions à usage soit commercial, soit d’habitation. Toutes ces personnes y sont installées de bonne foi. En effet: - Au moment de la prise du décret présidentiel, ces zones sont habitées et toutes les étendues de terre non construites appartiennent à des familles bien connues et dont le droit à la propriété terrienne est garanti par un acte de la Conférence Nationale Souveraine; - L’Administration publique a participé tant passivement que activement au maintien et à l’installation de ces personnes dans les lieux concernés par: a- l’absence de concertation avec les propriétaires terriens en vue de prendre, ensemble, les dispositions visant à empêcher de nouvelles constructions dans ces zones; b- le manque de surveillance de ces zones pour y interdire toute nouvelle construction; c- la délivrance à certains citoyens en ayant fait la demande, après la prise du décret, des permis d’occuper. 4- Au plan politique Certaines personnes mal intentionnées veulent faire passer les habitants et occupants de la bande littorale Matombi – Bas-Kouilou pour des citoyens en rébellion contre l’autorité de l’Etat. S’il est entendu que l’Etat dispose de moyens pour imposer sa politique, il n’en demeure pas moins que le même Etat ne doit pour autant négliger de tenir compte des avis et de la situation des citoyens. Le législateur a, en effet, prévu les conditions que l’Etat doit respecter lorsqu’il se propose de disposer des terres appartenant à des particuliers pour des raisons d’utilité publique. Or, que constatons-nous dans le cas qui nous concerne relativement aux principes qui s’imposent dans ce cas: - Principe d’égalité de tous les citoyens devant la loi; - Principe d’équité; - Principe de la séparation des pouvoirs; - Droit des citoyens de se défendre face à l’arbitraire ou à la violation des dispositions légales. - constructions sur des espaces affectées à des entreprises publiques; - constructions sur des lits de rivières; - constructions en bordure de mer, etc. - Défaut notoire de concertation dans un cadre apaisé, la partie gouvernementale privilégiant l’ultimatum, la menace plutôt que le dialogue et la discussion sur les bases légales. - Les raisons pouvant justifier la récupération de la bande littorale Matombi - Bas-Kouilou n’apparaissent pas clairement dans le décret présidentiel. Celles avancées lors de leurs interviews par les Ministres en charge du dossier sont des plus floues et loin de refléter la réalité: - zone qui serait inhabitée avant la construction de la route. C’est un comble! - occupants sans titres. Quels titres? - route nationale (RN5) menacée de destruction par l’avancée de l’érosion marine dont les habitants et occupants seraient à l’origine. Mais, les habitants et occupants de cette zone ne sont en rien responsables de cette érosion! Tout le monde sait que ce phénomène naturel est aggravé par le reflux résultant du dragage du Port de Pointe-Noire et de la construction du port pétrolier Boscongo. Des études officielles qui l’attestent existent et que Messieurs les Ministres préfèrent taire. Ce phénomène est vraisemblablement aggravé actuellement par la fonte de la calotte glacière par effet de serre. Par contre, rien ne semble être fait alors que la route nationale subit les assauts des pluies diluviennes: -des ouvrages sont menacés de destruction au niveau du pont sur la rivière Lemba et du pont sur le ruisseau jouxtant le panneau qui annonce le Péage de Lemba dont l’argent qui y est collecté servirait à entretenir la route; route régulièrement encombrée de bancs de sable entraînés par les éboulements de terrain, dès Siafoumou et des collines situées du côté opposé à la bande littorale qui ont été blessées pendant les travaux et dont l’entrepreneur n’a pas replanté les arbres décimés: entrée Matombi; village Matombi vers le restaurant Okland; entrée carrière de sable de Matombi après entrée restaurant Le Manzi et après entrée restaurant Cub Mat, village Bimbanga. -frein à la mise en valeur de cette zone par des investisseurs potentiels; -construction d’une digue. Mais, une digue à construire entre la rivière rouge et Hol’Moni seulement, à quelles fins? Ce sont, là, autant de raisons qui ont été maladroitement avancées et qui manquent de crédibilité. Par ailleurs, il est immoral et cela en flagrante opposition avec le principe d’égalité de tous devant la loi, que certains bénéficient de facilités et que d’autres ignorent royalement le décret présidentiel, cas notoirement connus, sans se faire interpeller, un seul instant, par Messieurs les Ministres chargés de l’application du décret. Or, le principe d’équité et, donc, d’impartialité impose qu’il n’y ait pas de parti pris ni de privilèges à accorder à certains plutôt qu’à d’autres. 5- Au plan socio-économique Devant l’opacité et l’incohérence dans ce que le Gouvernement veut entreprendre (L’utilité publique n’est pas établie et prouvée), nous risquons de perdre ce qui nous reste de plage fiable. Comble pour un pays qui possède 200 kms de littoral. En effet: - la plage mondaine a été scandaleusement affectée au port pétrolier Boscongo Total au lieu que ce port aille à Ndjeno; - la plage qui se trouve à la côte sauvage est extrêmement dangereuse: vagues hautes, fonds marins importants, récifs, eaux tumultueuses. Seule, la baie de Loango présente actuellement les caractéristiques d’une plage fiable: la zone est calme, les eaux peu profondes, etc. Autant de raisons qui ont fait les navires négriers préférer y mouiller plutôt qu’ailleurs. Les populations locales qui y résident pratiquent la pêche maritime et les cultures. Leurs seuls moyens de subsistance. Que deviendraient-elles une fois chassées de là? Les pouvoirs publics, eux-mêmes, reconnaissent à cette zone son caractère de zone touristique. Mais, curieusement, en même temps ils voudraient y prolonger le port de Pointe-Noire. Etrange contradiction! 6- En conclusion Le décret présidentiel est appliqué de manière parcellaire. Ne sont violentés que les malheureux occupants de Kounda ainsi que les habitants et occupants au-delà du village Matombi jusqu’à Hol’Moni. Les populations du Kouilou ne veulent rien entendre de cette entreprise sournoise et n’acceptent pas que le Gouvernement, dont la mission première devrait être d’apporter assistance, aide et protection aux plus démunis, vienne troubler inutilement la quiétude d’honnêtes citoyens installés loyalement et dignement chez eux. Le cimetière de Loango est en train d’être englouti par l’océan dans un silence méprisant des Pouvoirs Publics. Ce pays manque-t-il, à cet égard, d’argent pour la prise de mesures idoines ou reproche-t-on à nos morts qui y sont enterrés d’être à l’origine de l’érosion marine, pour les condamner, eux aussi, ainsi au déguerpissement? C’est une flagrante violation du décret présidentiel qui réglemente les espaces mis en défens ainsi que les droits en cas d’expropriation, expropriation qui sous-entend l’indemnisation. Dans d’autres zones non menacées de déguerpissement, existent des situations hautement répréhensibles: - constructions sur des pipe-lines; Pour le Collectif Le Président Paulin KALI-KIYEMBI Pointe-Noire LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 15 ANNONCES Les Premières Journées Commerciales, Scientifiques et Technologiques du District d’Enyellé APPEL A CONTRIBUTIONS La commission scientifique et technique des Premières Journées Commerciales, Scientifiques et Technologiques d’Enyellé lance un appel à contributions international pour: A. Une collecte des articles scientifiques A1. Tout article scientifique, de quelque domaine que ce se soit, sur le District d’Enyellé et le département de la Likouala, en général. A2. Et sur des sujets saillants suivants, en particulier: - L’histoire du district d’Enyellé et/ou du Département de la Likouala; - La population du district d’Enyellé et de la Likouala; - Les possibilités de développement agro-pastoral, de la pêche, des exploitations forestières du district d’Enyellé; - Les problèmes de santé dans le district d’Enyellé; - La culture, les us et traditions des populations d’Enyellé; - La réalisation des objectifs du militaire dans le district d’Enyellé...; - Les possibilités de conservation de l’environnement; Les contributions scientifiques sont attendues au secrétariat des journées, installé au CERGEC ou par E-mail, à l’adresse suivante: Enyelle2008@yahoo.fr, au plus tard, le 31 mai 2008. B. Des dons, legs et autres contributions financières Ces dons, legs et autres contributions financières peuvent être envoyés au compte suivant: Journée d’Enyellé (CERGEC) N°: 20 13 33 01 001, à la Congolaise de Banque/ Brazzaville Pour toute information complémentaire Appelez au: 00(242)569 77 46 Le Président de la commission Scientifique et technique Damase BODZONGO OFFRE D’EMPLOI Importante banque de la place recrute, pour les besoins de ses services: Poste: 2 Chargés d’Affaires - Spécialité: Gestion Financière Position hiérarchique: Rattachés Expérience: au Responsable du Centre d’Affai- - Première expérience professionnelle souhaitée (1 à 2 ans) res Entreprises Compétences Techniques - Techniques de vente et de négoDescriptif du poste - Développement d’un portefeuille ciation; d’entreprises et de la clientèle des - Bonnes bases d’analyses financièparticuliers s’y rattachant, via la res et juridiques captation de flux et d’opérations de financements; Evolution - Au sein du CAE, voire autres servi- Trouver de nouveaux clients; - Respect et maîtrise des risques ces opérationnels et fonctionnels financiers et de conformité aux dans une banque en fort développenormes bancaires des opérations ment Aptitudes requises - Pro activité; Postes à pourvoir à Pointe-Noire - Autonome et volontaire; et Brazzaville - Travailleur et rigoureux; - Sens du contact, goût du Com- Bien vouloir nous faire suivre CV, mercial; avec coordonnées téléphoniques et - Appétence au risque crédit, la adresse postale fiable, à l’adresse cirédaction et aux taches adminis- après: chargedaffaire@gmail.com tratives. Age: 25-30 ans Date limite des dépôts Profil: des candidatures: 10 mai 2008 - Minimum Bac+4; LA SEMAINE AFRICAINE REMERCIEMENTS Bd. Lyautey (en face du CHU) B.P. 2080 - BRAZZAVILLE Direction - Tel: (242) 668.24.72 / 678.76.94 Journal édité par la Commission épiscopale des moyens de communication sociale. Président: Mgr Jean GARDIN Préfet apostolique de la Likouala Vice-président: Mgr Anatole MILANDOU, Archevêque de Brazzaville Directeur de Publication: Joachim MBANZA Secrétaire de rédaction Véran Carrhol YANGA Tel: (242) 668.24.72 Saisie&Montage (PAO): Atelier La Semaine Africaine Service Commercial: Brazzaville: Tél. 666.39.69/500.77.76 Radio Magnificat «La joie de ceux qui (s)’aiment!» : S.O.S. Radio Magnificat, la radio catholique émettant de 6h 00 à 18 h 00 sur 93.7 FM, serait très heureuse de recevoir toute aide financière et / ou matérielle susceptible de garantir sa survie et la promotion de son action religieuse, sociale et culturelle. Que la Parole de Dieu soit annoncée efficacement, en vue de l’édification et du salut de notre pays, le Congo ! D’avance merci au Nom du Seigneur Jésus-Christ ! (… Et Dieu vous comblera de toutes sortes de grâces» (2 Corinthiens 9, 6-8). Nos Contacts: Tel: 531 12 60 – 543 12 30 – 952 17 68 E-mail: radio.magnificat@yahoo.fr Radio Magnificat est située dans l’enceinte du Centre Interdiocésain des Œuvres (CIO), près du CHU, derrière l’Ambassade de Chine, entrée impasse Lycée Chaminade. Radio Magnificat: CCP. Maison Libermann 1 821 85 T La Source Ou MUCODEC 239 N° 19464 – 41219 EPA Pauline, notre sœur, - Tu étais venue dans notre monde le 24 juillet 1954 et KIZABOULOU était ton nom - Tu as défendu avec nous la cause des enfants meurtris par la vie et les guerres - Tu as été avec nous à TALITHA KOUM, «Enfant, lève-toi»; Mc; 5, 41 - Tu as quitté cette terre le 8 février 2008 - Aujourd’hui, que le Seigneur Jésus te reçoive dans son Royaume -Aujourd’hui: · tes chers enfants, · les enfants de TALITHA KOUM · les encadreurs te disent: «BELLE ETERNITE» et TALITHA KOUM Ministère de la Santé, des Affaires sociales et de la Famille COMMUNIQUE Le Comité de Coordination Nationale des projets financés par le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme demande à la société civile, aux secteurs privé et public de bien vouloir soumettre des projets dans les domaines précités. Ces propositions seront examinées en toute transparence par le CCN, puis transmises au Fonds mondial, au plus tard, le 1er juillet 2008. Pour être jugés recevables, les projets doivent obéir aux critères suivants: - la conformité du Comité de Coordination Nationale avec la sélection transparente de ses membres; - la sollicitation et l’examen transparents des propositions avec, éventuellement, des sous-projets initiés par des partenaires; - la sélection transparente et documentée avec des critères raisonnablement compétitifs des bénéficiaires principaux; - la contribution d’un grand nombre d’acteurs dans l’élaboration des projets; - la mise en place d’une politique de gestion des conflits d’intérêts; - la connaissance des questions transversales, notamment les questions relatives au genre, au renforcement du système de santé et à la planification multisectorielle. Pour toutes informations complémentaires, veuillez-nous contactez aux numéros suivants: 538 82 44; 558 62 21. LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 16 CULTURE Première édition du Grand prix des arts Gothène, Extra Musica, Mouanga Nkodia...lauréats Samedi 26 avril 2008, la salle des congrès du palais du parlement de Brazzaville a vibré au rythme de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la première édition du Grand prix des arts. Une nouvelle trouvaille de Henri Germain Yombo, l’actuel commissaire général du Fespam (Festival panafricain de musique). La cérémonie, très riche en couleurs, était placée sous le patronage du ministre de la culture et des arts, Jean-Claude Gakosso. Elle s’est déroulée en présence de plusieurs hôtes de marque, parmi lesquels Mme Claudia Lemboumba Sassou Nguesso, conseiller à la communication et aux relations publiques du chef de l’Etat, le consul du Mali au Congo, M. Traoré, et son épouse. L e Grand prix des arts récompensera, désormais, chaque année, les artistes dans leur diversité: peintres, écrivains, sculpteurs, musiciens, etc. Ainsi, la première édition a mis à l’honneur trois artistes, deux groupes et une individualité. Il s’agit de: - Grand prix sculpture: Bernard Mouanga Nkodia, actuel directeur de la galerie centrale de l’Uneac (Union nationale des écrivains et artistes congolais) ; - Grand prix peinture: Marcel Gotène; - Grand prix art dramatique: Troupe nationale de Théâtre; - Grand prix littérature: Léopold Pindy Mamonsono; - Grand prix promotion culturelle: Gervais Hugues Ondaye; - Grand prix musique moderne: Orchestre Extra Musica Zangul. Chaque récipiendaire a reçu une statue, un bouquet de fleurs et une enveloppe, dont le montant n’a pas été révélé. Outre la remise des prix, la première édition du Grand prix des arts a été marquée par le concert fort réussi que la célèbre chanteuse chrétienne congolaise (RDC) L’Or Mbongo, a donné avec son groupe «La Mano di Dio». Oupta, la chanteuse à la voix envoûtante du groupe brazzavillois Lang’i, et l’artiste comédien Julien Bissila ont, aussi, confirmé tout le bien qu’on dit d’eux. Henri Germain Yombo et Jean-Claude Gakosso (au milieu), pendant la cérémonie. Pascal BIOZI KIMINOU Le ministre de la culture et des arts (2ème de la g. vers la dr.) aux côtés des membres d’Extra Musica. Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza Le Dictionnaire vili-français a été présenté au public Joseph Tchiamas, François Soumbou, Gabriel Blaise Makosso, Alexandre Makosso, Joseph Siama, Jean Paul Serge Pangou, et Simão Mamboma (linguiste du Cabinda). Tels sont les six chercheurs, tous sexagénaires, qui viennent de publier le Dictionnaire vili-français. Avec le concours de l’I.la.lo.k (Institut des langues locales au Kouilou). Le nouvel ouvrage a été présenté, officiellement, au public, au cours d’une cérémonie qui a eu lieu, le 17 avril 2008, au Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza, à Brazzaville. C’était en présence de plusieurs hommes de lettres et de culture, parmi lesquels le ministre d’Etat, ministre des hydrocarbures, l’écrivain Jean-Baptiste Tati Loutard; Mme Yvette Lucie Lebondzo, directrice générale de la culture et des arts; Mme Bélinda Ayessa, directrice générale du Mémorial Pierre Savorgnan De Brazza. P ublié aux Editions L’Harmattan, en France, le Dictionnaire vilifrançais comprend 232 pages. Il a fallu cinq années, à ses auteurs, pour le mettre au point. En concevant cet ouvrage, les auteurs ont visé comme objectif: d’implanter le vili dans ce qui constitue sa substance linguistique et de dégager son identité de langue. «Sa visée principale est de contribuer à une meilleure connaissance de cette langue eu égard à son effritement et à celui de support et la culture», a indiqué l’un des auteurs de l’ouvrage, qui a, ensuite, précisé que: «la langue vili est l’une des lan- gues de notre pays, le Congo, les plus menacées dans son intégrité. Il n’y a qu’à entendre les conversations, notamment d’une jeunesse qui a rompu les liens avec les valeurs d’une culture traditionnelle pour s’en rendre compte». Il va sans dire que la tâche n’a pas été facile, pour les auteurs, d’aboutir, à la rédaction de cet ouvrage. D’où leur recours à d’autres compétences extérieures, pour le parfaire. «L’idée du dictionnaire vili-français qui a germé dans quelques esprits a, finalement, rencontré l’assentiment du grand nombre, parmi les locuteurs du vili et ceux des langues voisines La couverture du livre L’institut des langues locales au Kouilou prône l’enseignement des langues dans l’espace Loango, en particulier, le vili, pour permettre la réhabilitation du patrimoine culturel ainsi dévalorisé. Le vili est la langue de la communauté qui vit sur la bande côtière du Congo-Brazzaville dans le département du Kouilou. La communauté vili est la principale héritière du royaume Loango. Disponible en librairie, le Dictionnaire vili-français est vendu à 22 euros. Dictionnaire vili-français; Editions L’Harmattan, Paris Une vue des auteurs de l’ouvrage. que sont les Yombé, les loumbou et les locotchi», a dit Marcel Poaty. (France); 232 pages; 22 euros. Pascal NGALIBO-YALA Journée internationale du livre La ville de Ouesso n’a pas été en marge de l’événement Vendredi 25 avril 2008, la salle de conférence de la préfecture de la Sangha a servi de cadre à la célébration de la Journée internationale du livre. La cérémonie était placée sous le patronage du préfet de la Sangha, Adolphe Elemba. Elle s’est déroulée en présence de M. Alain Oyandzi, directeur départemental de la culture et des arts de la Sangha, des chefs d’établissements et des élèves de la commune de Ouesso. La cérémonie a été marquée par des exposés-débats, qui ont porté sur quatre thèmes: «Lire les livres, pour qui et pourquoi ?», développé par Mme Patriciat Ngolla, professeur certifiée de lycée; «Les différentes sortes de livres», par M. Serge Gandou, professeur certifié des lycée; «Comment et où doit-on lire les livres?», par Alain Oyandzi; et, enfin, «Les écrivains congolais et leurs œuvres», par Richard Koumou, professeur certifié de lycée. Après ces exposés-débats, qui ont suscité un grand intérêt, les participants ont Alain Oyandzi passé en revue les ouvrages exposés, comme: «L’Anthologie de la littérature congolaise d’expression française» de JeanBaptiste Tati-Loutard; «Le pleurer-rire» d’Henri Lopes; «Sur la braise» d’Henri Djombo; et «Une saison au Congo» du célébrissime écrivain et poète martiniquais Aimé Césaire, rappelé à Dieu, il y a quelques jours. D’ailleurs, avant de dégager les objectifs visés par cette journée, M. Alain Oyandzi a fait observer une minute de silence en mémoire du chantre de la Négritude. «Il s’agit de redonner la valeur à cet outil qui, de nos jours, est menacé de disparition et de désintéressement, au profit des nouvelles technologies de l’information, tels que l’Internet, la télévision, et la radio». En ce qui concerne le département de la Sangha, il s’agit d’inciter le public jeune et adulte à la lecture des livres, car selon Charles Montesquieu, les lettres nourrissent l’âme», a-t-il dit. Avant de clore son propos, M. Alain Oyandzi a adressé ses vifs remerciements à M. Adolphe Elemba, pour son implication personnelle dans la réussite de la célébration de cette journée. Le préfet de la Sangha, quant à lui, s’est dit ému, parce que le problème du livre est toujours au centre de sa vie. «On ne peut pas réussir le développement avec un peuple analphabète. L’ignorance est un facteur du sous-développement», a-t-il affirmé. Lui qui caresse le rêve de construire une bibliothèque départementale de la Sangha. Un rêve qu’il avait dévoilé au directeur départemental de la culture et des arts de la Sangha, lors de sa première visite après son intronisation. M. Adolphe Lemba s’est dit, aussi, très touché par la disparition d’Aimé Césaire. D’ailleurs, il a souhaité organiser une conférence-débat sur son chef-d’oeuvre: «Cahier d’un retour au pays natal». Une manière pour, lui, de rendre un vibrant hommage à ce grand nom de la littérature francophone. VICTOR GUEMBELA Correspondant à Ouesso Pointe-Noire Eric Dibas Franck présente son roman: «Peine perdue» C’est ce vendredi 9 mai 2008, qu’a lieu, à Pointe-Noire, la présentation officielle au public du coup d’essai romanesque d’Eric Dibas Franck, paru il y a quelques mois, aux Editions Elzévir, à Paris, en France. La cérémonie est placée sous le patronage du ministre des transports maritimes et de la marine marchande, Martin Parfait Aimé Coussoud Mavoungou. Elle connaît la participation de plusieurs hommes de lettres et de culture congolais et étrangers. C’est à Alpha-Noël Malonga, maître de conférence à la Faculté des lettres et des sciences humaines Eric Dibas Franck de l’Université Marien Ngouabi, et Frédéric Pambou, directeur général de l’Agence nationale de l’artisanat et ancien directeur général de la culture, qu’échoit la mission de faire la critique littéraire de cet ouvrage de 339 pages, dont la trame de l’histoire se déroule dans deux villes congolaises, en l’occurrence Mavula, et Ndjindji. Vendredi 2 mai dernier, Eric Dibas Franck a présenté son nouveau livre à la télévision 3A Télésud, à Paris, au cours de l’émission «Entre nous» qu’anime Michel Biongolo. LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 17 ANNONCES CONSEIL NATIONAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA SECRETARIAT EXECUTIF PERMANENT B.P: 2459; Brazzaville; Tel.: (242) 551 85 95 E-mail: sep_cnlscongo@yahoo.fr PROJET DE LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA ET DE SANTE Financement Association Internationale de Développement (Don H 082 COB) Brazzaville, le 30 avril 2008 AVIS DE MANIFESTATION D’INTERET N°SCI 24/30-04-08/PLVSS En vue d’effectuer la revue des études VIH/SIDA/IST de 2002 à 2007 et d’élaborer le plan stratégique national de recherche opérationnelle sur le VIH/SIDA/IST. Pour pallier la faiblesse de la réponse nationale dans le domaine de la recherche opérationnelle, le Secrétariat Exécutif Permanent du Conseil National de Lutte contre le SIDA de la République du Congo (SEP/CNLS) procède au recrutement d’un consultant national. Titre du poste: Consultant chargé de faire la revue des études VIH/SIDA/IST de 2002 à 2007 et d’élaborer le plan stratégique national de recherche opérationnelle sur le VIH/SIDA/IST Lieu d’affectation: Brazzaville, République du Congo Durée du contrat: La durée de la consultation est de trois mois (90 jours) Tâches et Activités du consultant: Sous la supervision de la Secrétaire Exécutive Permanent du CNLS, le consultant national aura pour mission de: i) Faire une revue documentaire de toutes les études portant sur le VIH/SIDA/IST réalisées durant la période allant de Janvier 2002 à Décembre 2007; ii) Etablir la liste des structures ayant conduit les étu- des sur le VIH/SIDA/IST, pendant la période sous revue; iii) Etablir le profil des investigateurs, co-investigateurs et enquêteurs ayant participé/conduit les études; iv) Etablir la liste des structures ayant financé les différentes études axées sur le VIH/SIDA/IST, ainsi que le budget alloué à chaque étude; v) Identifier les axes stratégiques et domaines prioritaires de recherche axée sur le VIH/SIDA/IST; ces domaines feront l’objet d’une révision, une fois le nouveau cadre stratégique adopté; vi) Analyser le circuit d’approbation des protocoles de recherche opérationnelle; vii) Proposer des canevas standard de soumission des protocoles de recherche, ainsi qu’une grille générique d’analyse des protocoles de recherche opérationnelle; Conditions de Candidature: Le consultant devra répondre aux critères suivants: • Etre titulaire d’un diplôme universitaire (Bac + 5 ans au moins) en médecine, santé publique ou en sciences sociales; • Justifier d’une expérience professionnelle d’au moins 5 ans dans la conduite des travaux de recherche; MINISTERE DE L’ECONOMIE, DES FINANCES ET DU BUDGET DIRECTION GENERALE DES IMPOTS DIRECTION DE LA CONSERVATION DES HYPOTHEQUES ET DE LA PROPRIETE FONCIERE • Avoir publié au moins 10 articles dans les journaux scientifiques de renommée internationale; • Une expérience spécifique dans la pratique de l’évaluation est un plus; • Avoir une bonne connaissance de l’outil informatique; • Avoir une bonne capacité de rédaction et de synthèse; • Parler couramment et écrire en Français. Composition du dossier de candidature: Les dossiers des candidats devront comprendre les pièces suivantes: 1. Une demande manuscrite; 2. Une lettre de motivation; 3. Un curriculum vitae avec la liste des publications des articles dans les journaux scientifiques de renommée; 4. Des copies certifiées conformes des diplômes; Dépôt du dossier de candidature: Les dossiers de candidature doivent être adressés, au plus tard, le 22 mai 2008, à 11h00, sous pli fermé, à l’adresse suivante, avec la mention: «Avis de manifestation d’intérêt pour le recrutement du consultant chargé d’effectuer la revue des études VIH/SIDA/IST de 2002 à 2007 et d’élaborer le plan stratégique national de recherche opérationnelle sur le VIH/SIDA/IST». Conseil national de Lutte contre le SIDA/ Secrétariat Exécutif Permanent – Attn: Dr Marie-Francke PURUEHNCE Rue des Anciens Enfants de Troupe (AET), non loin du CEG NGANGA Edouard – B.P: 2459; Brazzaville Tél.: (242) 572 11 50/663 15 59 E-mail:sep_cnlscongo@yahoo.fr La Secrétaire Exécutive Dr Marie Francke PURUEHNCE ANNONCE LEGALE N°94 Suivant réquisitions reçues par la Directrice de la Conservation des Hypothèques et de la Propriété Foncière, une procédure d’immatriculation, en vue de l’établissement des titres fonciers, est en cours. Cette procédure concerne les immeubles suivants: N° de réquisitions TF 2250 M/ciment 5540 du 18/10/07 5027 du 15/06/07 5025 du 15/06/07 5026 du 15/06/07 5766 du 03/01/08 6104 du 07/03/08 5616 du 23/11/07 6116 du 11/03/08 6119 du 12/03/07 6161 du 26/03/08 6163 du 26/03/08 6162 du 26/03/08 6076 du 05/03/08 6442 du 19/03/08 2882 du 05/07/05 5732 du 18/12/07 5998 du 05/02/08 5849 du 22/01/08 6128 du 17/03/08 6137 du 19/03/08 5568 du 29/10/07 6069 du 04/03/08 5454 du 26/09/07 6160 du 26/03/08 6205 du 03/04/08 Références Cadastrales Sect.T Plles 163-163/1 et 163/2. Sup.2237,62m2 Sect.F bloc 25 Plle 5 Sup.240,00m2 Sect.BN bloc - Plle -Sup. 40,110m2 Sect. P7 suite bloc - Plle 1628 Sup. 541,00m2 Sect.C3 bloc 150 Plle 1794 bis Sup. 863,12m2 Sect. - bloc - Plle - Sup.900,00m2 Sect. BF bloc -Plles 12-13 Sup,800,00m2 Sect. P13 bloc 127 Plle 2054 Sup. 400,00m2 Sec. P1 bloc 31 Plle 6 Sup. 547,80m2 Sect. AQ bloc - Plle 3 Sup. 327,57m2 Sect. BF bloc - Plle 3 Sup. 420,56m2 Sect. BF bloc - Plle 2 Sup. 499,37m2 Sect. BF bloc - Plle 1 Sup. 559,68m2 Sect. W bloc - Plles 1 et 2 Sup. 800,00m2 Sect. AQ bloc - Plle 9 Sup.249,44m2 Sect. - bloc 2 Plle 4 Sup. 1.147,00m2 Sect. U bloc - Plle 01 Sup. 400,00m2 Sect. P16 bloc 94 Plle 04 Sup. 343,10m2 Sect. BD bloc 15 Plle 152 Sup.394,00m2 Sect. AT bloc 86 Plle 11 Sup.400,00m2 Sect. BF bloc -Plles 5 et 6 Sup. 800,00m2 Sect. AB bloc - Plles 3 et 4 Sup. 946,36m2 Sect.- bloc - Plles 12-13 Sup.800,00m2 Sect. P7 bloc - Plle 7 sup. 332,24m2 Sect. AN bloc - Plle 07 Sup. 360,00m2 Sect. P14 bloc 11 Plle 1 Sup.185,74m2 Quartiers Zone Industrielle Mpila Ouenzé Bzv 64, rue Chaptal, Bacongo Bzv Qtier Mbouono, Makélékélé Bzv 1628, Avnue des Trois Martyrs Moungali Bzv 1794 bis, Avnue Bouéta Mbongo Makélékélé Bzv Qtier Ollémé,Ollombo (Dpt des Plateaux) Qtier Jacques Opongault, Talangaï Bzv Qtier Mazala Moukondo, Moungali Bzv 27, rue Bacongo Poto-Poto B/ville Rue Londélakayes, la Poudrière M/gli Bzv Qtier Makabandilou, Talangaï Bzv Qtier Makabandilou, Talangaï Bzv Qtier Makabandilou, Talangaï Bzv Rue Kiama, qtier Mikalou II Talangaï Bzv Rue Kakamoueka, la Poudrière, Moungali Bzv Village Djiri, Ignié (Dpt du Pool) Zone Ex-Siacic, Mpila Ouénzé, Brazzaville Rue Bouénza N°51, Talangaï Bzv Qtier Mantari, Nkombo Mfilou Bzv Rue Nana Michel, Moukondo Moungali Bzv Avne Ibaliko, qtier Massengo Mfilou 25, Ave Kimbouani Emile, Makélékélé Bzv Qtier Moungoungui, Impfondo (Dpt Likouala) 859, rue Voula Plateaux des 15 ans Moungali Qtier Kahounga, Mfilou Bzv Rue Angola libre, Ouénzé Brazzaville Au-delà d’un délai de deux (2) mois, à compter de ce jour, aucune opposition ou déclaration à l’immatriculation ne sera plus recevable (Art. 26 de la loi 17/2000 du 30 décembre 2000 portant régime de la Propriété Foncière). Arr Requérants 5 2 1 4 1 6 4 1 4 6 6 6 6 4 5 6 7 4 7 1 4 7 5 M. SIDIKI DOUCOURE Les Enfants MVILA Les Enfants MALANDA YABIE et Neveux Mme YABIE Marcelle Lucie Les Enfants MALANDA YABIE M. AMBENDZE Gustave M.EBOUA-BEA Pascal Mme MIZIDI née DIKOULA MEKOKO P.C Mlle AYAYOS IKOUNGA Fleur Reine M. MAVOUNGOU Godefroy M. KOUMOUS Jean Nicolas M. K0UMOUS Jean Nicolas M. K0UMOUS Jean Nicolas M. LEKOUDZOU Sangui Mme LOUFOUA Marie Solange M. AMONA Guy Justin M. DZON OBOMBALY Bertrand Gildas Mme VOUALA Marie M.OKONDZA Fernand M. MOUNAMOU Jean Edgard M. BOTOKA Martin Serge M. LOUBOULA-FOUNDOUX Christel E. M. AKAMBO Pascal M. NGOMA Modeste Bienvenu Junior M. PANDI Bertrand Eric Fedheré M. IBATA Casimir Fait à Brazzaville, le 30 Avril 2008 La Directrice de la Conservation des Hypothèques et de la Propriété Foncière Regina Nicole OKANDZA YOKA LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 18 SPORTS Seizièmes championnats d’Afrique d’athlétisme L’Ethiopie, hôtesse d’exception D u 1er au 4 mai 2008, Addis-Abéba, capitale de l’Ethiopie, a abrité les seizièmes championnats d’Afrique d’athlétisme dominés par l’Afrique du Sud. Une première, pour l’Ethiopie qui a une longue tradition d’athlétisme, surtout dans les courses de fond et de demifond. Le succès a, comme on pouvait s’y attendre, couronné l’entreprise. Cinq jours durant, le stade national de la capitale éthiopienne a vibré aux exploits de ses favoris, à l’image de Kénénisa Békélé, qui a conservé son titre sur 5000 m. Mais, pas seulement! Le public s’est passionné, également, pour des disciplines aussi exotiques que les… lancers de poids et de disque ou de javelot. C’est pour la première fois, semble-t-il, qu’on a vu une telle ambiance autour d’une piste d’athlétisme, ont affirmé certains coureurs et pas des moindres, comme la Camerounaise Françoise Mbango, championne olympique du triple saut. Ces championnats ont confirmé, dans leur rôle de porteétendard, les athlètes de l’ancienne génération. Ils ont, cependant, porté des nouveaux dieux sur les fonts baptismaux. Le lecteur le constatera, en parcourant les résultats des 38 épreuves où un titre de champion a été attribué. Bref, l’Afrique du Sud, comme le veut une certaine tradition qui commence à s’établir, n’a, en rien, cédé sa suprématie. Avec 22 podiums, devant le Nigeria (19) et le Kenya (15). Le Kenya, dont plusieurs stars auraient refusé d’affronter le voisin éthiopien, chez lui, termine au pied du podium, en quatrième position. Et le Congo Brazzaville? Nos athlètes étaient bien à Addis Chilier (Mau) 7,99 m. 3- Stephan Louw (Nam) 7,98 m 4x100m Hommes: 1- Afrique du Sud- 38’’75. 2- Ghana- 40’’30. 3- Cameroun- 40’’60. L’Ethiopien Kénenisa Békélé (n°748), vainqueur du 5000 m à Addis Abéba Abéba. Malheureusement, pour eux et pour nous, ni titre ni podium. On pourrait parler de participation simplement symbolique. Toutefois, en l’absence d’informations précises, il est difficile d’en percer le mystère. Guy-Saturnin MAHOUNGOU Quelques résultats Messieurs 110m Haies: 1- Hennie Kotse (RSA) – 13’’95. 2- Samuel Okon (Ngr) – 14’’08. 3- Nurudeen Salim (Ngr) – 14’’27. Triple-saut: 1- Ndiss Kaba Badji (Sen) - 17,07 m. 2- Hugo Lucie Mamba Schlick (Cam) 16,92 m. 3- Tarik Bouguetaib (Mar) 16,82 m. Perche: 1- Mouhcine Chaouri (Mar) 4,80 m. 2- Larbi Bourada (Alg) 4,50 m. 3- Willem Coertzen (RSA) 4,00 m. M arteau: 1- Chris Harmse (R.s.a) 77,72 m. 2- Moustafa Al Gamal (Egy) 69,70 m. 3- Ahmed Abdul Raouf (Egy) 68,15 m. 3000m steeple: 1- Richard Nateelong (Ken) - 8’31’’68. 2- Michael Kipyego (Ken) 8’32’’94. 3- Willy Komen (Ken) - 8’41’’98 400m Haies: 1- Lj Van Zyl (RSA) - 48’’91. 2- Abderahmane Hamadi (Alg) - 49’’84. 3- Ibrahim Abdoulaye Maiga (M li) 49’’84 800m: 1- David Rudisha (Ken) – 1’44”20. 2- Ahmed Ismail (Sud) - 1’45’’41. 3- Asbel Kiprop (Ken) – 1’46”02 400m: 1- Ali Nagmeldin (Sud) 45’’64. 2- Isaac Makwala (Bot) 45’’64. 3- James Godday (Ngr) 45”77. 10.000 m: 1.Gebregziabher Gebremariam (Eth) 28’17’’11. 2. Ebrahim Jeylan (Eth) 28’30’’66. 3. Eshetu Wondemu (Eth) 28’56’’36. 100 m: 1. Olusoji Fasuba (Ngr) 10’’10. 2. Emedolu Uchene (Ngr) 10’’21. 3. Hannes Dreyer (RSA) 10’’24. Disque: 1. Hannes Hoplez (RSA) 56,98 m. 2. Yasser Ibrahim (Egy) 56,06 m. 3. Nabil Kiram (Mri) 52,99 m Poids: 1. Abdu Moaty Moustafa (Egy) 18,06 m. 2. Yasser Ibrahim (Egy) 17,39 m. 3. Janus Roberts (RSA) 16,44 m. Decathlon: 1.Larbi Bourada (Alg) 7574 pts. 2. Willem Coertzen (RSA) 7374 pts 3. Boualem Lamri (Alg) 6919 pts. Longueur: 1- Yahya Berrabah (Mar) 8,04 m. 2- Jonathan Division 1 de football de Brazzaville Les Aiglons tiennent bon L a phase aller du championnat de Division 1 de Brazzaville vit ses dernières péripéties. Elle a confirmé, en sa septième journée, mardi 7 et mercredi 8 mai 2008, le leadership de CARA (14 points) et d’Inter Club (13 points). Chacun dans son groupe. Mais, si des points supplémentaires sont tombés dans l’escarcelle des Aiglons, Inter Club fait du surplace. Attardons-nous, un peu, sur le match contre l’AS Kondzo, qui a permis à CARA de consolider sa position dans le groupe A. Pourtant, il a fallu attendre quarante trois minutes de course pour que Ka- polongo accouche du but initial des Aiglons. Deux autres buts, aux 72e et 85e minutes, reviennent respectivement à Sacky (2-1) et à Christian Nguimbi (3-1). Entre-temps, Thyevon Ndolengot (50e), a fait douter les Aiglons, en égalisant. Un but splendide, inscrit d’une tête plongeante à montrer dans les écoles de football. Quant aux Diables-Noirs, d’une triple bouchée, ils ont fait T.P Zala. Le junior Césaire Ngandzé, reprenant à la «Mbono» un ballon de Mfongang Tabo, a ouvert le chemin du succès des siens: 1-0 (5 e ). Nsiangani (70e ), contre son camp, et le Camerounais Al- e fred Mfongang Tabo (85 ), l’ont imité pour alourdir la marque: 3-0. Il faut souligner la première victoire de Patronage SainteAnne (4-0), qui a noirci la vareuse de l’AS Gendarmerie. Auteurs des buts: Boky Okiélé (30e), Babindamana « Ndieffi» (32e) et Agabus (58 et 75e). A Eboué, l’A.S Police a renoué avec le succès en clouant le bec à Club 57 Tourbillon (3-1), tandis que Saint-Michel poursuit sa remontée, en désarmant Inter Club (2-1). Autres résultats: J.S.T-Union Sport Mbingui (2-2), AS Mbako-J.S.O (1-0), F.C ComusAjax de Ouenzé (0-0) G.M. Le Congo condamné à payer une amende de 2000 dollars Pour la énième fois, la Caf (Confédération africaine de football) a sanctionné des fédérations nationales dont les supporters de clubs en ont trop fait, tournant en dérision ses officiels, pendant les rencontres interclubs. Et, elle menace de les mettre au ban de la famille footballistique en cas de récidive. La Fécofoot (Fédération congolaise de football) figure dans le lot des associations nationales condamnées par la Caf. Elle payera une amende de 2000 dollars, suite aux incidents enregistrés au Stade Municipal de Pointe-Noire, lors du match Diables-Noirs-F.C Enyimba (Nigeria), comptant pour le tour préliminaire retour de la Ligue africaine des champions. Et pour cause. Des supporters congolais avaient jeté des projectiles sur l’arbitre assistant. D’autres griefs sont reprochés à la fédération congolaise. Pour ces raisons, le Congo a été condamné à payer une amende de 7000 dollars. Cependant, le jury disciplinaire de la Caf a décidé de dispenser la Fécofoot d’une somme de 5000 dollars et de payer, seulement et immédiatement, la somme de 2000 dollars. Mais, elle sera obligée de payer les 5000 dollars restants, au cas où ce même type d’incident se reproduit, dans les enceintes sportives congolaises. Jean ZENGABIO Dames Hauteur: 1- Anika Smit (RSA) -1,88 m. 2- Marcoleen Pretorius (RSA) 1,84 m. 3- Marizca Gertenbach (RSA) 1,84 m. 1500m: 1- Gelete Burka (Eth) 4’08’’25. 2- Meskerem Assefa (Eth) - 4’10’’40. 3- Agnes Samaria (Nam) 4’13’’91. 400m: 1- Amantle Montsho (Bot) 49’’83. 2- Agugan Folashade (Ngr) 50’’89. 3- Racheal Nachula (Zam) 51’’39. 100 m: 1. Damola Osayomi (Ngr) 11’’22. 2. Vida Anim (Gha) 11’’43. 3. Delphine Atangana (Cmr) 11’’46. 100 m haies: 1. Fatmata Fofanah (Gui) 13”10. 2.Toyin Augustus (Ngr) 13”12. 3.Carole Kaboud Me Bam(Cmr) 13’’52. 5000 m: 1. Meslech Melkamu (Eth) 15’49’’81. 2. Meseret Defar (Eth) 15’50’’19. 3. Grace Momanyi (Ken) 15’50’’19. Longueur: 1- Janice Josephs (RSA) 6,64 m. 2- Chinazom Amadi (Ngr) 6,31 m. 3- Patricia Soman (Civ) 6,13 m. Marteau: 1. Marwa Hussein (Egy) 62,26 m. 2. Florence Ezeh (Tog) 61,26 m. 3. Funke Adeoye (Ngr) 57,02 m. Perche: 1. Leila Ben Youssef (Tun) 4,00 m. 2. Nisrine Dinar (Mar) 3,80 m. 3. Letitia Berthier (Bur) 3,70 m. Disque: 1- Elizna Naude (RSA) 55m34. 2- Suzane Kragbe (Civ) 49,52 m. 3- Simone Du Toit (RSA) 47,10 m. 4x100m: 1- Nigeria 43’’79. 2Ghana- 44’’12. 3- Afrique du Sud 44’’28. Javelot: 1- Sunette Viljoen (RSA) 55,17 m. 2- Lindy Agricole (Sey) 52,92 m. 3- Hanaa Omar (Egy) 52,32 m. 10 000m: 1- Tirunesh Dibaba (Eth) 32’49’’08. 2- Ejegayehu Dibaba (Eth) 32’50’’36. 3Wude Ayalew (Eth) 32’55’’17. Heptathlon:1-Patience Okoro (Ngr) 4906 pts. 2- Florence Wasike (Ken) 4867pts. 3- Nadège Essama Foe (Cmr) 4470 pts Quarts de finale aller de la Coupe du Congo de football Gloire aux anciens Les reconnaissez-vous? Dix charmants footballeurs de Diables-Noirs, des années 50 et 60. Belle affiche. Historiques retrouvailles. Au lendemain, ce me semble, d’une finale victorieuse de coupe, fêtée dans un coin de Bacongo. La moitié de ces joueurs a, déjà, hélas, quitté ce monde! Dix joueurs. Dix virtuoses. Dieux ou rois avant l’illustrissime Brésilien Pelé. Cinq attaquants: Clément Massengo, Lévy Makani, Ndoudi, Loukoki, Boniface Massengo. Trois gardiens: Mayama, Kibiassi et Mantari. Deux défenseurs: Baboutila et Bibandzoulou. On les voit sur cette photo d’époque que nous devons à un ami. Assis, de gauche à droite: Robert Ndoudi «Piantoni», JeanMarie Loukoki «Kopa» (+), Boniface Massengo «Professeur», Joseph Mantari «Défoufou». Debout, de gauche à droite: Clément Massengo « Doktor Fû-Manchu» (+), Placide Mayama «Vignal», Lévy Batiaka «Décos» (+), Adolphe Bibandzoulou «Amoyen» (+), Boniface Kibiassi «Vignal», Ange Baboutila «Fantomas». F.K.M Pilote Eric-Pressing Nettoyage à sec PRESSING DE LUXE Situé au coeur économique de: * Brazzaville rond-point Moungali * Pointe-Noire centre ville, ERIC-PRESSING ERIC * E = Expérience dans le cadre de Nettoyage à Sec * R = Remplissant toutes les conditions de lavage * I = Irréprochable pour un travail soigné et bien fait * C = Compétence qui fait la différence PRESSING * P = Professionnel confirmé * R = Reste fidèle au bon service * E = Entretien de qualité inégalable * S = Service non stop * S = Sollicité par les clients exigeants * I = Incomparable, toute la ville en parle * N = Nommé ERIC-PRESSING *G= Garantie la longévité de nos vêtements Faites confiance à notre pressing de luxe Samedi 10 mai 2008 A.S Kondzo-La M ancha (Stade Massamba-Débat) U N PAR T ENAR IAT ST RA TE GIQ UE UN PARTENARIAT STRATEGIQUE Dimanche 11 mai 2008 Inter Club-Diables-Noirs (Stade Denis Sassou Nguesso de Dolisie) Dimanche 11 mai 2008 Aigle Sport-Club 57 Tourbillon et A.S Mbako-F.C Bilombé (Stade MassambaDébat) Karaté La troisième édition du Challenge Denis Sassou Nguesso, pour la paix en Afrique centrale, se déroule à Oyo, au moment où nous mettons sous presse. Cinq pays de la sous-région y prennent part: Cameroun, Gabon, R.C.A, R.D.Congo et, naturellement, le Congo Brazzaville. De même que l’Angola, qui ne fait plus partie de cette zone. Nous y reviendrons. . FR ET IN TE RNA TIO NA L A ERIEN / MAR IT IME . COUR R IER EXPR ES S V OS ENV OIS VOS LIVR AISON S N o us en levo ns du C ONGO o u d e n ’imp orte q ue l p oin t d u M OND E. Nous liv rons à domic ile a u CON GO ou à n’importe quel point du M ON DE . Un Se rvice Ra pid e, S écurisé, Co mp étit if . R eli a bl e , S e c ure , C os t -e ffe c tive B r azz aville Té l: + (2 42) 5 50. 10 .71 /55 0. 10. 73 P oin te N oir e Té l: + (2 42) 5 50. 10 .75 /55 0. 10. 71 em ail: g xin ter @ hot ma il.co m S it e i nt er n et :w ww .g xin t er na ti on al .bi z Brazzaville Tél: +(242) 550.10.71/550.10.73 A lle r + Loin. Going Further. Pointe Noire Tél: +(242) 550.10.75/550.10.71 email: gxinter@hotmail.com Site internet:www.gxinternational.biz LA SEMAINE AFRICAINE N° 2790 du Vendredi 9 Mai 2008 - PAGE 19