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DES
BLESSÉS
DE LA
FACE
ET DE LA
TÊTE
LES
UNION
GUEULES
CASSÉES
As s oci ati on fondée en 1921 reconnue d’ Uti l i té Publ i que décret d u 2 5 février 1 9 2 7
Les 20 ans de
l’opération Daguet
Visite au Bataillon
des Marins-pompiers
de Marseille
9 0 ea n n é e
Les adieux
de Marylène
n°318 Mai 2011
LES FONDATEURS
Colonel Picot
Président
B. Jourdain
✝ (1862-1938)
✝ (1890-1948)
LES VICE-PRÉSIDENTS D’HONNEUR
Madame H.-A. Strong
Madame Cathelin
Secrétaire général
✝
A. Jugon (1890-1959)
Secrétaire général
✝
Chevalier de la Légion d’honneur
✝
Colonel Corrin Strong
Henri DENYS de BONNAVENTURE
Président
Médaille Militaire
Bertrand de LAPRESLE
Vice-président
Grand’ officier de la Légion d’honneur
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Michel EYCHENNE
Trésorier adjoint
Chevalier de l’ordre national du Mérite
André MATZNEFF
Secrétaire du Conseil
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’ordre national du Mérite
Marcel Guilleminot
Grand’officier de la Légion d’honneur
✝
Combattant volontaire dans l’armée française 1914-1918
conseil d’administration
membres
Alain MARAIS
Trésorier
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’ordre national du Mérite
À L’HONORARIAT
Jean SALVAN
Président honoraire
Grand’ officier de la Légion d’honneur
Hubert CHAUCHART du MOTTAY
Président honoraire
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand’ Croix de l’ordre national du Mérite
Michel CLICQUE
Chevalier de la Légion d’honneur
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Xavier HALGAND
Officier de l’ordre national du Mérite
Jean-Daniel MARQUIS
Médaille de la Défense nationale
Pierre MERGLEN
Chevalier de la Légion d’honneur
Chevalier de l’ordre national du Mérite
Jean MONIER
Chevalier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Croix de Guerre
Charles DAUPHIN
Chevalier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Valeur Militaire
Georges MORIN
Commandeur de la Légion d’honneur
Officier de l’ordre national du Mérite
Guy DELPLACE
Médaille militaire
Croix de Guerre
Michel NAIL
Officier de l’ordre national du Mérite
William DUMONT
Officier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Officier de l’ordre national du Mérite
Michel FRANQUE
Commandeur de la Légion d’honneur
Grand’ officier de l’ordre national du Mérite
Antoine du PASSAGE
Vice-président honoraire
Officier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
Jean ROQUET MONTEGON
Chevalier de la Légion d’honneur
Officier de l’ordre national du Mérite
Jacques FUKSA
Officier de la Légion d’honneur
Médaille Militaire
direction générale
Olivier ROUSSEL
Directeur général
Chevalier de l’Ordre national du Mérite
Patrice RÉZEAU
Directeur adjoint
Chargé de la vie associative
Roselyne BINON-LOÏS
Chef des services comptables
Dominique LELONG
Directeur - Moussy
commission d’audit interne
William DUMONT
Président
Officier de la Légion d’honneur
Médaille militaire
Officier de l’ordre national du Mérite
Bruno CARMICHAEL
Commandeur de la Légion d’honneur
Michel CLICQUE
Chevalier de la Légion d’honneur
Commandeur de l’ordre national
du Mérite
Guy DELPLACE
Médaille militaire
Bernard TOMASETTI
Médaille militaire
Chevalier de l’ordre national
du Mérite
délégués régionaux et adjoints, porte drapeaux
Alpes de Haute-Provence
et Alpes Maritimes
Aquitaine
Bretagne - Pays de Loire
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Alain BOUHIER
06, 04
18, rue Acchiardi de St-Léger,
06300 Nice.
Tél. : 04 93 56 30 92.
bouhier.nice@laposte.net
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Michel POTRIQUET K
24, 33, 47
5, rue André Gide
33980 Audenge.
Tél. : 05 56 82 54 87.
michel.potriquet@gmail.com
PORTE-DRAPEAUX
Laurent DROUART
La Pare gère
72510 Requeuil.
Tél. : 02 43 46 44 80.
Alsace
PORTE-DRAPEAU
Jean-Claude DOURNE K
9 bis, rue del’Aiguillon,
33120 Arcachon.
Tél. : 05 56 54 81 00.
Centre
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-François LOUVRIER Ol
64, 40
3, impasse des Palombes,
64230 Lescar
Tél. : 05 59 81 26 56.
jflouvrier@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Jean BEAUVAL J K
18, 28, 45
37 bis, rue de la Sente,
45400 Fleury-les-Aubrais.
Tél. : 02 38 86 19 46.
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Bernard SIMON
68
5, rue Pasteur,
68730 Blotzheim.
Tél. : 03 89 68 43 54.
DÉLÉGUÉ ADJOINT
Georges WILBERT J K
67
13, rue du Lavoir,
67260 Keskastel.
Tél. : 03 88 00 21 62.
PORTE-DRAPEAU
Georges WILBERT J K
13, rue du Lavoir,
67260 Keskastel.
Tél. : 03 88 00 21 62.
PORTE-DRAPEAU
Madame Viviane ROULET
Route de Castetpugon-L’Église
64350 Simacourbe.
Tél. : 05 59 68 22 50.
Auvergne
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean RADJENOVIC J K l D
03, 15, 43, 63
29, boulevard du Pont-Garnichaud,
63260 Aigueperse.
Tél. : 04 73 63 60 68.
Roger TANGUY
94, rue François Coppée,
29200 Brest.
Tél. : 02 98 47 92 23.
Jacques AUGIERE OJ
36, 37, 41
10, avenue des Tilleuls
37600 Perrusson.
Tél : 02 47 59 39 85.
PORTE-DRAPEAU
Georges LEPLATRE l
8, rue des Petits-Osiers,
45140 Saint-Jean-de-la-Ruelle.
Tél. : 02 38 88 44 27.
Jean JOBLIN OJ K D
8, rue Saint-Léger,
37300 Joué-les-Tours.
Tél. : 02 47 53 22 91.
Rémy LORIN
5, rue de la Boursaudière,
37500 Marçay
Tél : 02 47 93 02 69
Bourgogne
Champagne-Ardennes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert ESQUIROL Of
21, 58, 71, 89
9, rue des écoles,
21910 Noiron-sous-Gevrey.
Tél. : 03 80 36 91 72.
esquirol.robert@wanadoo.fr
PORTE-DRAPEAU
Jean DURAND
4, rue des Coquelicots, 71210 Torcy.
Tél. : 03 85 55 26 57.
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean DEPREZ K
08, 51, 10, 52
10, rue de Paradis,
51480 La Neuville aux Larris.
Tél. : 03 26 58 15 73.
jeandep@wanadoo.fr
3
délégués régionaux et adjoints, porte drapeaux
Corse
Franche-Comté
Languedoc-Roussillon
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René CHIARAMONTI K Of
2A, 2B
Villa St Jean Baptiste,
route de St Antoine,
Nocello Bas, 20200 Bastia.
Tél./Fax : 04 95 31 20 00.
rchiaramonti@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jacques MOUGIN K
25, 39, 70, 90
5, rue des Frères Piquerez,
25120 Maiche.
Tél. : 06 86 25 69 51.
j.mougin11@aliceadsl.fr
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Gilbert SANCHEZ J f
07, 11, 30, 34, 48, 66
14, rue du Pradas
34470 Pérols.
Tél. : 04 67 50 08 89.
gilbertsanchez34@free.fr
PORTE-DRAPEAU
Roger DESCHAMPS J D
13, rue Métin,
25000 Besançon.
Tél. : 03 81 53 73 03.
DÉLÉGUÉ ADJOINT
Gabriel MENE OJ K l D
66
Résidence l’oiseau blanc,
3bis allée de Bacchus,
66000 Perpignan.
Tél. : 04 68 56 64 52.
mene.gabriel@wanadoo.fr
PORTE-DRAPEAU
Gérard BLONDE l
Lotissement Santa Catalina n°29
20290 Borgo
Tél. : 04 95 31 16 02.
Ile-de-France
Dom-Tom et étranger
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
René FOURCADE f
Délégué pour les Dom-Tom
et l’étranger
7, rue d’Angalinat
31380 Montastruc-la-Conseillère.
Tél. : 05 61 84 31 16.
rene.fourcade@wanadoo.fr
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Roger GAILLARD J K D
75, 77, 78, 91, 92, 93, 94, 95
72, rue Victor Hugo,
94700 Maisons-Alfort.
Tél. : 01 43 78 26 39.
rgaillard@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉS ADJOINTS
Bernard LUQUET
75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95
78, rue de la Fraternité,
93700 Drancy.
Tél. : 01 48 95 32 65.
bernard.luk@free.fr
Gérard PINSON K l
75, 77,78, 91, 92, 93, 94, 95
21, rue Saint-Georges,
77122 Monthyon
Tél. : 01 64 36 12 51.
gpinson@gueules-cassees.asso.fr
PORTE-DRAPEAU
Gilles KADDOUR K D
1, rue du 4 septembre
92500 Rueil Malmaison
Tél. : 01 47 08 20 68.
PORTE-DRAPEAU
Daniel TAMAGNI K
80, avenue de la Gare,
«Le Velasquez»
30900 Nimes
Tél. : 04 66 40 33 17
Tél. : 06 60 68 32 85
Lorraine
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Serge VERON J
54, 55, 88
31, rue de Remenaumont,
54600 Villers lès Nancy
Tél. : 03 83 27 42 88
sveron@gueules-cassees.asso.fr
Robert LANG
57
12, impasse des Violettes,
57155 Marly.
Tél. : 03 87 63 40 51.
rlang@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉ ADJOINT
André DEZAVELLE l
55
7, rue du Paquis, St. Mihiel
55300 Chauvoncourt.
Tél. : 06 81 64 67 74.
ou 03 29 91 08 67.
4
Lorraine
Nord-Pas-de-Calais
Pays de Loire
PORTE-DRAPEAUX
Gilbert GIRON K l
36, rue de la Libération,
55300 Dompcevrin
Tél. : 03 29 90 12 14.
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Christian GREMONT J K
59, 62
1278, rue de la Libération,
59242 Genech.
Tél. : 03 20 79 58 29.
cgrémont@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Bernard de TINGUY J K D
44, 49, 85
27, rue de la Tullaye,
44300 Nantes.
Tél. : 02 40 49 20 80.
Gilbert PIANT
20, rue du Portugal,
54500 Vandœuvre-les-Nancy.
Tél. : 03 83 90 17 99.
Joseph ZAHM K
2, rue des 4 vents,
57530 Maizery
Tél : 03 87 64 45 17.
PORTE-DRAPEAU
André NEIRINCK
Résidence des Rouges Barres
Appartement 25
4, rue de Chanzy
59260 Lezennes
Tél : 03 28 53 08 03
PORTE-DRAPEAU
Alain BERTHELOT
6, rue Jean-Jaurès,
44610 Basse-Indre.
Tél. : 02 40 86 74 18.
Picardie
Midi-Pyrénées
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Robert ARAGON OJ K D
09, 12, 31, 32, 46, 65, 81, 82
Place de l’église
09190 Saint-Lizier.
Tél : 05 61 66 25 85.
DÉLÉGUÉS ADJOINTS
Henri DALÉAS ComJ K
65
80, Chemin de la Passade
65200 Montgaillard
Tél. : 05 62 91 51 77.
André MONCASSIN K l k
32, 82, 46
40, rue Général-de-Gaulle,
32140 Masseube.
Tél. : 05 62 66 12 61.
andre.moncassin@wanadoo.fr
Normandie
DÉLÉGUÉS RÉGIONAUX
Jean-Louis POSIÈRE OJ K l D
27, 76
5, allée J.-P.-Rameau,
Côte Monts-aux-Malades,
76960 Notre-Dame-de-Bondeville.
Tél. : 02 35 75 73 13.
jlposiere@gueules-cassees.asso.fr
André JACQUES J K
14, 27, 50, 61, 76
Rue des Houx,
Oissel le Noble,
27190 Ferrières Haut Clocher.
Tél. : 02 32 34 85 67.
andre.jacques552@orange.fr
PORTE-DRAPEAU
Gilbert FRANÇOIS
31, boulevard Raymond-Poincaré,
14000 Caen.
Tél. : 02 31 72 42 88.
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Anselme VILMONT J K D
02, 60, 80
39, square Samarobrive,
80000 Amiens.
Tél. : 03 22 91 14 01.
Poitou-Charentes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Jean-Claude MONTARDY K
16, 17, 79, 86
7, rue des Prés Guérins,
17540 Loiré de Vérines.
Tél. : 05 16 49 50 86.
jcmontardy@gueules-cassees.asso.fr
PORTE-DRAPEAU
Robert ABIAN K
6, rue Pujos,
17300 Rochefort sur mer.
Tél. : 06 63 59 06 26.
5
délégués régionaux et adjoints, porte-drapeaux
Provence
Rhône-Alpes
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Lucien HUMBLOT J K l
13, 83, 84
Domaine des “Gueules Cassées”
627 av. Colonel Picot
Le Coudon
BP 147
83163 La Valette du Var Cedex
Tél : 04 94 61 93 00
lhumblot@gueules-cassees.asso.fr
DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
Michel CLICQUE J K Comf
01, 05, 26, 38, 42, 69, 73, 74
48, rue des Frères Lumière
01240 St.-Paul de Varax.
Tél. : 04 74 42 57 49.
ou 06 73 11 02 48
michel.clicque@sfr.fr
DÉLÉGUÉ ADJOINT
Bernard TOMASETTI K l
13, 83, 84
37, rue Carnot
13680 Lançon de Provence
Tél : 04 90 59 93 36
btomasetti@gueules-cassees.asso.fr
PORTE-DRAPEAU
François PACIFICO J K D
Le Constellation. Bât. A,
72, avenue des Caillols,
13012 Marseille.
Tél. : 04 91 88 26 46.
DÉLÉGUÉ ADJOINT
Jean MATTON l
05, 26, 38
Montée Chateau Grillet
38138 Les Côtes d’Arey
Tél : 04 74 58 88 71
PORTE-DRAPEAUX
Bernard LEDOGAR J K
54, rue Garibaldi,
69006 Lyon.
Tél. : 04 72 43 05 56.
ledogar.bernard@club-internet.fr
André BOISIER
Les Romantines
356 av Charles de Gaulle
74800 La Roche sur Foron
Tél. : 04 50 25 12 19
Marcel TOURTET
8, rue des Lilas,
38240 Meylan.
Tél. : 04 76 90 18 82.
délégués et porte-drapeaux honoraires
K
Pierre NICOLLIN l
Porte-drapeau
André DÉPIT J K D
Roland PERRIN J K D
Robert BORDACHAR
Roland LAMOURET OJ K D
Roger PONT J K
José PACHECO OJ K D
Joseph LANNES OJ K Ol
Robert PRENEY K D
François DERRIEN OJ K l
Jean LEQUERTIER OJ K D
Jean RICCARDI OJ K
Gilbert LIÈVRE J K D
René RONDOT K D
Jean MONIER J K D
André SAINT-MARTIN J K D
Fernand NEY OJ K D
Pierre SOUMACHE OJ K D
Michel DEGLAIRE
6
LES
s o m m a i r e
GUEULES
CASSÉES
p
08
Éditorial
p
10
Les dossiers du souvenir
Directeur de la Publication :
La guerre du Golfe (1990-1991
Henri DENYS de BONNAVENTURE
L’opération Daguet
Rédacteurs en chef :
Bruno Roux de Bézieux,
Patrice RÉZEAU
parrain de la promotion PGE 2011
André MATZNEFF
à Saumur
Directeur artistique :
Jean-François GAXOTTE
p
Rédaction-Administration :
24
La vie de l’Union
Au Siège
Union des Blessés
A Moussy
Au Coudon
de la Face et de la Tête
Dans les Régions
“Les Gueules Cassées”
20 rue d’Aguesseau, 75008 Paris
Tél. : 01 44 51 52 00
p
40
Anecdotes souvenirs
Hommage à Louis Dubreuil
Télécopie : 01 42 65 04 14
adresse : www.gueules-cassees.asso.fr
e-mail : info@gueules-cassees.asso.fr
N° de Commission Paritaire :
0310A 06453 – N° ISSN : 1162-3128
Photocomposition – Impression :
Touraine Rotos
32, avenue Charles Bedaux
p
42
p
44
p
48
p
50
Notre grande famille
Poésie
Libre propos
Quelle est la place du soldat dans
37000 Tours
la société, aujourd’hui en France ?
Crédits photo :
ECPAD, Bruno Planchais, UBFT.
Les livres
p
54
Il vous est utile de savoir
7
interview
Interview du Président
Henri Denys de Bonnaventure
Plutôt qu’un éditorial classique, la
rédaction a proposé à notre président de
se prêter au jeu des questions-réponses,
afin qu’il puisse mieux développer ses
impressions et ses intentions.
Vous venez d’être élu président des « Gueules Cassées », quel est le
parcours qui vous a conduit à cette fonction ?
A l’issue de ma carrière professionnelle et alors que j’étais membre de
l’association depuis près de 4O ans, je me suis proposé pour participer
concrètement à la vie de l’UBFT.
Élu administrateur, puis secrétaire du conseil en 2003, je me suis impliqué
activement dans notre vie associative.
En 2008, j’ai été élu à la vice-présidence au poste qu’occupait Pierre
Antonin. Lorsque le général du Mottay a fait part de sa décision de quitter
la présidence de l’association, c’est tout naturellement que, fort de l’expérience acquise et animé de la volonté de poursuivre les actions entreprises,
je me suis porté candidat à sa succession.
Vous connaissiez les « Gueules Cassées », qu’avez-vous découvert en
occupant cette nouvelle fonction ?
Associé de près par le général du Mottay aux travaux qu’il a conduits dans
tous les domaines de la vie de l’association, j’en connais bien le fonctionnement et les enjeux.
Cependant, je n’avais pas bien pris la mesure de la charge que représente
cette fonction en temps et en volume d’activité. Mais je n’ai aucun regret:
l’activité est passionnante et m’apporte des opportunités de contacts
privilégiés, aussi bien avec nos membres qu’avec nos interlocuteurs externes.
Et puis je ne suis pas seul : nous travaillons en équipe et je suis entouré
d’administrateurs et de collaborateurs compétents et disponibles qui me
facilitent bien les choses.
Pour 2011 et pour les années suivantes, quelles sont les missions que
vous vous êtes assignées ?
Nous vivons désormais dans un monde dans lequel le changement est
permanent et accéléré.
Restant fidèles à la ligne tracée par nos anciens, nous nous devons de
participer et même d’anticiper cette évolution.
Dans un premier temps il s’agit donc de confirmer le mouvement entrepris
avec l’évolution de nos statuts et la recherche d’un nouveau siège social
mieux adapté à nos missions.
8
L’étape suivante doit nous amener à trouver une solution raisonnable pour
l’avenir de nos domaines, tout en prenant en compte la situation de nos
résidents du Coudon et de nos équipes dévouées.
Il faut bien reconnaitre que notre patrimoine immobilier n’est plus du tout
adapté aux besoins de la très grande majorité de nos membres et pèse
lourdement sur nos finances. Nous devons en tenir compte.
Pouvez-vous en quelques mots, nous expliquer le rôle de la Fondation
au sein de l’entité « Gueules Cassées » ?
La Fondation, mais c’est l’avenir ! Quand nous ne serons plus assez
nombreux pour former une association et un conseil d’administration,
dans très longtemps (nous sommes encore près de 3 000 membres ! je le
rappelle), la Fondation prendra le relais, notamment pour assurer l’aide à
nos membres ; c’est d’ailleurs la principale raison pour laquelle son conseil
vient d’adopter à l’unanimité la modification de ses statuts.
Pour l’instant, elle consacre ses moyens à financer la recherche sur les
pathologies cranio-faciales, et elle vient de s’ouvrir à celle concernant
les pathologies neuro-dégénératives, au nombre desquelles la maladie
d’Alzheimer, véritable problème de société.
Les chercheurs que nous soutenons affirment d’ailleurs que c’est pratiquement la seule Fondation qui agisse dans ces axes de recherche.
Avez –vous un message particulier à faire passer à nos membres ?
L’UBFT fête ses 90 ans, la Fondation fête ses 10 ans.
Nous pouvons être fiers de ce qui a été réalisé pendant toutes ces années.
Dans les années 192O, l’important était d’aider les blessés défigurés, non
indemnisés et souvent rejetés, y compris par leur famille. Aujourd’hui,
il faut contribuer, à notre niveau, à lutter contre cette nouvelle forme
d’exclusion que constitue la dépendance, souvent la conséquence de
maladies neuro-dégénératives.
Y contribuer comment ? Eh bien, en participant à cette grande cause nationale
à travers la recherche médicale sur les maladies neuro-dégénératives, tout en
continuant à afficher notre spécificité d’association de blessés de guerre et
à perpétuer l’œuvre accomplie par les « Gueules Cassées » depuis près d’un
siècle, dans le respect de l’esprit de nos fondateurs : « Sourire Quand Même ».
9
les dossiers du souvenir
La guerre du Golfe
(1990-1991) :
Opération Daguet
A l’occasion du 20e anniversaire de l’Opération Daguet, (1990/1991),
la rédaction vous propose les extraits d’un dossier thématique réalisé
par les services de l’ECPAD, qui vous fera revivre en détails les préparatifs
et le déroulement des opérations.
Une cérémonie commémorative s’est déroulée le mercredi 6 avril 2011 à
Nîmes, en présence du ministre de la défense, M. Gérard Longuet.
Vous en trouverez le compte rendu en page 20, en complément de
cet article.
10
Suite à l’invasion du Koweït par l’Irak le
2 août 1990, le président de la République
française, François Mitterrand, annonce le 9
août l’envoi des forces de l’armée française,
notamment du porte-avions « Clemenceau »
et des navires de la Marine nationale, afin
d’assurer la protection du golfe persique. Il
s’agit de l’opération « Salamandre ».
Mais quand le 14 septembre 1990, l’armée
irakienne viole les lois internationales et
investit l’ambassade de France à Koweït
City, une nouvelle opération est mise en
place : l’opération « Daguet ». Elle consiste
en la participation d’une division française,
la division « Daguet », à la coalition internationale investie contre l’Irak.
À partir de cette date s’enclenche l’opération Desert Shield (« Bouclier du désert »)
qui marque une longue période de préparation des troupes avant l’offensive
alliée baptisée Desert Storm (« Tempête
du désert »). La coordination de l’opération est assurée par le général Michel
Roquejeoffre. La Division Daguet est
quant à elle commandée par le général
Jean-Charles Mouscardès, du 22 septembre 1990 au 8 février 1991, date à
laquelle il est remplacé pour raisons sanitaires, par le général Janvier.
La division Daguet est composée principalement par la 6e DLB (Division légère blindée) dont plusieurs régiments vont être
mobilisés, notamment les 1er et 3e RHC
(Régiments d’hélicoptères de combat), le
1er RI (Régiment d’infanterie), le 1er RHP
Deux engins blindés du Génie du
6e Régiment étranger du Génie
lancés à vive allure dans le désert
d’Arabie Saoudite (janvier-février 1991).
Photographe ECPA Michel Riehl,
copyright ECPAD.
(Régiment de hussards parachutistes), le
1e REC (Régiment étranger de cavalerie),
le 1er RS (Régiment de spahis), le 4e RD
(Régiment de dragons) ou encore le 11e
RAMa (Régiment d’artillerie de Marine).
En plus de la 6e DLB, la division Daguet
peut compter sur le GSL (Groupement
de soutien logistique) de la FAR (Force
d’action rapide).
« Bouclier du désert » est une phase
stratégique importante pour l’armée
française car elle mobilise plus de
16 000 soldats (dont 3 000 de réserve)
et déploie des moyens techniques et
logistiques impressionnants afin d’établir les camps de l’armée française au
coeur du désert saoudien.
Cette phase permet la participation
sans encombre des soldats français à
l’offensive des coalisés déclenchée le
17 janvier 1991. Après le lancement
d’une puissante action aérienne visant
à amoindrir les capacités de réaction
ennemies et à garantir la maîtrise de
l’espace aérien du théâtre d’opération,
l’offensive aéroterrestre dite « éclair »
Le TCD « Foudre »
en mer et à quai,
Yanbu. (Arabie
Saoudite)
Début février 1991,
photographe ECPA
Didier Charre,
ECPAD.
11
Débarquement des
chars lourds de
combat AMX 30 B2
du 4e régiment de
dragons, à partir
du «Saint Romain»,
Yanbu.
(Arabie Saoudite)
Début janvier 1991,
photographe ECPA
Didier Charre,
ECPAD.
permet en une centaine d’heures de
mener les forces alliées au succès et à la
reddition irakienne.
Les installations militaires
de la Division Daguet
À partir du mois de septembre 1990, l’armée française s’engage dans une phase
d’installation dans le Golfe, appelée
« Bouclier du Désert ». Les contingents
mobilisés doivent se préparer et s’établir
de manière solide et stable dans le désert
d’Arabie Saoudite avant que s’enclenche
la véritable action physique sur le terrain,
l’opération « Tempête du Désert ».
Les ports de débarquement
À la différence de l’armée américaine
qui débarque ses forces au Koweït, la
flotte française évite de faire le tour de
la péninsule arabique et débarque quant
à elle à Yanbu, port d’Arabie Saoudite
situé sur la Mer Rouge. Sans oublier que
12
plus au sud, la base de Djibouti peut
assurer un soutien technique.
L’action de la Marine dans la guerre du
Golfe est permanente. C’est grâce à elle
que les éléments terrestres des forces
françaises sont déployés dans la zone du
conflit.
Le porte-avions « Clemenceau » et son
escorte « Le Var » (pétrolier-ravitailleur)
et « Le Colbert » (croiseur lance-missiles), ont permis d’amener un régiment
d’hélicoptères de combat sur le territoire
saoudien, tandis que le porte-avions
« Foch » est maintenu en alerte à Toulon
avec son groupe aérien. Dans le port de
Yanbu, des bâtiments à capacité hospitalière, tels que les TCD (Transport de
chalands de débarquement) « Foudre »
et le « Rance », renforcent la chaîne de
soutien santé.
Dès le 10 septembre 1990, un détache-
ment de l’ALAT (Aviation légère de l’armée de terre) composé de 100 hommes
et de 6 hélicoptères, est installé à Yanbu.
Et c’est à partir du 20 septembre que
le port de Yanbu devient la véritable
plaque logistique de l’opération Daguet
et le centre de transit du matériel.
« Les moyens navals sont souvent les
premiers à être prepositionnés et permettent de mener une action sans la
moindre contrainte. Ils constituent un
outil particulièrement souple et adapté
au suivi et au contrôle des crises »1.
Installation des camps
dans le désert
À la fin du mois d’octobre, le dispositif
français comprend déjà 6 250 hommes.
Mais au début du mois de novembre, les
premiers renforts de la division Daguet
arrivent au CRK et à Miramar, deux
des principaux camps militaires français,
situés au nord de l’Arabie Saoudite. Ces
renforts sont suivis d’une seconde vague
composée de 5 000 hommes pour les
forces terrestres et plus de 24 avions de
combat pour les forces aériennes.
Le PC de la
division Daguet
à Miramar.
La place d’armes
au PC Division.
Un merlon entoure
le campement.
Fin décembre
1990, photographe ECPA
Yann Le Jamtel,
ECPAD.
Les effectifs de la division Daguet
dépassent les 9 000 hommes au début
du mois de janvier 1991. En effet, entre
le 29 décembre et le 7 janvier, 3 930
soldats et 1 450 véhicules arrivent en
Arabie Saoudite. Et le 10 janvier, c’est
10 000 soldats français qui sont mobilisés. Au total, environ 14 500 hommes
vont constituer la division Daguet.
À 40 km au nord du CRK, le camp
Miramar est au centre de la zone de
déploiement de la division Daguet.
Les aéroports
Alors que l’aviation américaine est
accueillie à Dharhan, sur la côte est
de l’Arabie Saoudite, la plus grande
Maintenance sur
les Jaguar par les
mécaniciens de
piste d’Al Ahsa.
(Arabie Saoudite)
Fin décembre1990,
photographe ECPA
Yann Le Jamtel,
ECPAD.
13
Un avion de
combat de l’armée
de l’Air
Mirage F1-CR,
armé de missiles
Matra R-550
Magic II en bout
d’ailes et de
bombes lisses et
freinées, s’avance
sur la piste de la
base aérienne
d’Al Ahsa.
(Arabie Saoudite).
Octobre 1990,
photographe ECPA
Christian Fritsch,
ECPAD.
14
partie des moyens aériens français est
rassemblée, pour des raisons politiques,
sur la base d’Al Ahsa, à 300 km à l’est
de la capitale Riyad. Dans un premier
temps, l’aérodrome d’Al Ahsa demeure
une plate-forme civile isolée et mal
équipée. Le 16 septembre, la capacité
française aérienne de la division Daguet
s’appuie sur 8 Mirage 2000, 4 Mirage
F1-Cr et 4 Jaguar.
La décision de renforcer la division
Daguet, prise les 9 et 10 décembre, permet d’amener plus de 24 avions de combat (dont 2 Mirage 2000 et 12 Jaguar),
soit deux escadrilles d’avions de combat.
L’offensive aérienne,
la stratégie alliée globale
La stratégie du général américain
Schwarzkopf prévoyait dès le 7 décembre
1990, la conduite d’une puissante action
aérienne afin d’amoindrir les capacités
de réaction ennemies et de garantir la
maîtrise de l’espace aérien du théâtre
d’opération. Cette action devait durer
autant que nécessaire, soit en principe
une quinzaine de jours.
Les Alliés adoptèrent une stratégie
aérienne globale articulée autour de
quatre grands types de missions, qui
pouvaient se recouper par moments,
pour neutraliser les forces vives de
l’Irak, les voies de communication, la
Quatre Mirage
2000 de l’armée
de l’Air armés
de missiles Matra
R 550 Magic
II s’apprêtent à
décoller sur la piste
de la base aérienne
d’Al Ahsa.
(Arabie Saoudite).
25-31décembre
1990, photographe
ECPA Yann Le
Jamtel, ECPAD.
défense aérienne et enfin les divisions du
corps de bataille irakiens.
La première mission visait à acquérir la
supériorité et la suprématie aériennes
par la destruction du potentiel aérien
irakien, en menant simultanément une
bataille défensive et offensive.
La part défensive consistait à intercepter
les éventuelles attaques aériennes ennemies et à détruire tous les avions en vol.
La supériorité aérienne fut acquise en
une dizaine d’heures après le déclenchement de l’opération, grâce au système
de défense mis en place (alerte en vol
des avions de défense aérienne, des
Awacs et des ravitailleurs).
Le 17 janvier est le D-Day. À 0h35
heure de Paris, l’opération « Tempête
du désert » est déclenchée sur ordre
du président de la République et l’armée de l’Air engagée. A 8h05, l’aviation française entre en action par un
raid de chasseurs-bombardiers Jaguar
à très basse altitude sur la base d’Al
Jaber, au sud de la ville de Koweït
abritant des dépôts de Scud B. Si un
pilote est blessé à la tête, et 4 Jaguar
endommagés par la défense aérienne
irakienne, les objectifs de destruction
de l’aérodrome sont atteints. Dès le
lendemain, en raison de la suprématie aérienne totalement acquise, les
avions français bombardent, comme les
autres alliés, en semi-piqué à moyenne
altitude. Les Mirage 2000 commencent
leurs missions de couverture aérienne
du territoire de l’Arabie Saoudite et
des appareils français sont engagés au
Koweït et en Irak.
À partir du 20 janvier, les forces
aériennes françaises sont placées sous
contrôle tactique opérationnel du commandement américain (Centaf ou central air force) tout en restant sous commandement opérationnel français.
15
L’opération aéroterrestre :
« Tempête du désert »
Le 17 janvier 1991, alors que la frappe
aérienne de l’opération « Desert Storm »
(« Tempête du Désert ») débute, les
troupes terrestres, placées sous le
contrôle opérationnel du 18e corps US le
jour même, se déplacent vers des camps
établis près de la frontière irakienne.
Le centre opérationnel
de la division Daguet,
à Olive. Tentes et
VAB PC camouflés
sont surmontés
d’antennes.
Un hélicoptère Puma
survole le Centre
opérationnel, frontière
irako-saoudienne.
18-20 janvier1991,
photographe ECPA
Christian Fritsch,
ECPAD.
16
Début de l’offensive :
attente et reconnaissance
La division Daguet attaque à l’ouest, en
tête du dispositif allié avec la 101e division d’assaut aéroportée américaine à
sa droite, afin d’affronter la 45e Division
d’infanterie irakienne qui dispose en
théorie de 11 000 hommes. Le dispositif
est le suivant :
- Groupement Ouest : le 1er RS (Régiment
de spahis), le 2e REI (Régiment étranger d’infanterie), le 1er REC (Régiment
étranger de cavalerie) de la 6e DLB
(Division légère blindée), ainsi que
le 11e RAMa (Régiment d’artillerie de
Marine) de la 9e DIMa (Division d’infanterie de Marine).
- Groupement Est : le 4e RD (Régiment
de dragons) de la 10e DB (Division blindée), le 3e RIMa (Régiment d’infanterie
de Marine) de la 9e DIMa, le 6e REG
(Régiment étranger du génie) de la 6e
DLB. Ce groupement est appuyé par
la 82e division aéroportée américaine
(DAA).
Objectif : Al Salman
Le 24 février 1991, à 5h30, le général
Janvier donne enfin à la division l’ordre
d’attaquer.
Sur le chemin menant à Al-Salman,
une
zone
désertique
nommée
« Rochambeau » permet à la défense irakienne d’enterrer ses chars et ses positions dans le sable et la roche. Couverts
par un escadron du RICM (Régiment
d’infanterie de chars de Marine) et par
des MILAN (Missile antichar à moyenne
portée), le 3e RIMa (Régiment d’infanterie de Marine) et le 4e RD (Régiment
Les marsouins du
3e RIMa investissent la ville d’Al
Salman : certains
sont en position
de tireur couché,
armés de Famas,
d’autres progressent et franchissent
un grillage. (Irak)
24-26 février 1991,
photographe
ECPA Michel Riehl
et Yann Le Jamtel,
Yann, ECPAD.
de dragons) avancent vers l’ennemi et
lancent l’attaque : tirs de 155 mm, et
matraquage de roquettes. Les 44 blindés AMX-30 du 4e RD progressent à leur
tour vers les fortifications irakiennes :
des soldats irakiens se rendent dès les
premières minutes. Une fois le combat
terminé, ils sont pris en charge par les
marsouins du 2e RIMa (Régiment d’infanterie de Marine). Rochambeau est pris.
Le lendemain, l’attaque est lancée à
6h00 du matin, sur l’axe central : un
appui d’artillerie permet aux marsouins
de se diriger vers leur objectif final, l’aérodrome d’Al Salman.
En effet, à 11h, l’escadron du RICM,
au sein du groupement Ouest, avec ses
groupes de recherche d’investigation
intégré au 2e REI (Régiment étranger
d’infanterie), s’apprête à participer à
la prise de l’aéroport d’Al Salman. Un
déluge de feux d’artillerie s’abat sur les
pistes bétonnées entre 16h et 16h30. Le
dépôt de munitions explose, celui des
carburants brûle. L’objectif est ensuite
coiffé : les marsouins du RICM se postent à proximité des pistes pour empêcher tout éventuel atterrissage. La nuit
tombera pour eux sur un dispositif de
sûreté quasi infaillible.
De son côté, le groupement Est progresse dans la journée du 25 février
en direction du village d’Al Salman
qui permet de joindre au nord la route
Texas que les troupes françaises doivent
contrôler avant le 27.
Des marsouins du
3e RIMa fouillent
secteur par secteur
le village d’Al
Salman. Derrière
eux, un portrait de
Saddam Hussein
est peint sur un
mur. Les hommes
portent la tenue
S 3P, le casque et
le gilet pare-éclats.
Ils communiquent
par radio. (Irak).
26-27 février 1991,
photographe
ECPA Michel
Riehl, ECPAD.
17
Evacuation des blessés de la
division Daguet vers la métropole.
Des personnels du Service de
santé des armées, dont un
médecin-capitaine, s’occupent
des blessés du fort d’Al Salman à
l’intérieur d’un Boeing C-135-FR
en version évacuation sanitaire.
Les photographies sont prises
sous lumière artificielle, Orly.
27-28 février 1991, photographe
ECPA Fabienne Seynat, ECPAD.
Le 26 février, à 7h, une section de la
4e compagnie du 3e RIMa, le 1e RPIMa
(Régiment parachutiste d’infanterie de
Marine) et quelques éléments américains entrent dans le village d’Al Salman
où commence l’action psychologique
afin de rassembler et de protéger la
population civile.
Parallèlement, le village d’Al Salman doit
être fouillé pour éliminer tous les pièges.
À 13h30, le site est totalement contrôlé
avec 24 heures d’avance sur le planning.
Les soldats français font 18 derniers prisonniers, qui s’additionnent aux 219 de la
veille. Les unités des troupes de Marine
assurent ensuite la sécurité intérieure et
extérieure du village.
Mais ce même jour marque aussi un
drame pour l’armée française. Alors que
des personnels du CRAP (Commando de
renseignement et d’action dans la profondeur) du 1er RPIMa pénètrent dans le
18
fort d’Al Salman, PC de la division irakienne, ils sont victimes d’une première
explosion de mines.
Une seconde, quelques instants plus
tard, porte à 23 le nombre de blessés. Grâce à l’organisation de la 9 e
ACA (Antenne chirurgicale aérotransportable), les hélicoptères sanitaires Puma
évacuent les blessés qui sont transférés
à Orly par avion de transport Transall
C-160 ou par Boeing C-135-FR dans la
nuit du 27 au 28 février.
La victoire et le bilan
Le 27 février, la 2e Compagnie et la section de mortiers lourds du 3e RIMa sont
mises à disposition du 1er RS (Régiment
de spahis) dans le cadre de la fin de la
mission : le contrôle de l’axe Texas.
Sur la route Texas, désormais accessible
aux Américains grâce à l’offensive française, les véhicules militaires croisent
des prisonniers irakiens qui se rendent.
Ces soldats irakiens tiennent pour la plupart un tract parachuté par l’armée américaine sur lequel est expliqué à l’aide de
dessins comment se rendre à l’ennemi.
De la frontière arabo-irakienne à Al
Salman, la route suivie par les groupements français est jonchée de matériels
irakiens détruits dont l’inventaire nécessite plusieurs jours.
En quatre jours d’offensive terrestre, le
bilan de la Division comptabilise :
- 2 956 prisonniers irakiens
- 20 chars T-55 et T-62 détruits
- 2 chars T-72 capturés
- 17 blindés légers détruits
- 114 camions détruits et 7 camions
capturés
- 26 pièces d’artillerie détruites et 40
récupérées
- 70 mortiers de 82 mm et 120 mm capturés.
Conclusion
Le déploiement des forces terrestres et
aériennes du dispositif Daguet en Arabie
Saoudite s’est effectué avec rapidité à
partir de septembre 1990.
Les structures adaptées de l’armée de
l’Air française lui ont permis en un
bref délai de mettre en place un dispositif important et complet, engageant
55 avions de combat à 7 000 km de
la métropole. L’aviation française s’est
coordonnée avec l’aviation alliée, comportement obligatoire dans un espace
aérien restreint où plus de 2 000 avions
sortaient par jour.
Le combat terrestre lancé le 24 février a
permis d’atteindre sans faute les objectifs assignés et de parachever le succès
de la mission française dans une coopération militaire effective au sein de la
coalition alliée.
Pendant les mois de mars et avril 1991,
le détachement français poursuit ses
opérations de déminage des plages de
Koweït City. La première plage entièrement déminée par les sapeurs du génie
parachutiste est inaugurée au début du
mois d’avril, en présence du général
Roquejeoffre et de Georgina Dufoix,
présidente de la Croix Rouge française.
Sur l’axe Texas,
un camion
américain tractant
un obusier de
155 mm M-198
croise des soldats
irakiens qui se
rendent. (Irak)
Vers le 25 février
1991,
photographe
ECPA
Michel Riehl,
ECPAD.
19
20E ANNIVERSAIRE DE
L’OPÉRATION «DAGUET»
Le mercredi 6 avril 2011, Monsieur Gérard
Longuet, ministre de la défense, a présidé, devant les arènes de Nîmes, le 20e
anniversaire de l’engagement de la division
« Daguet », dans la guerre du golfe persique.
Daniel Tamagni,
porte-drapeau de
la délégation du
Languedoc-Roussillon,
saisit cette opportunité
pour présenter les
«Gueules Cassées»
à Gérard Longuet,
ministre de la Défense
et des Anciens
combattants.
20
Malgré ses obligations liées aux évènements de Lybie et de Côte d’Ivoire, notre
Ministre, accompagné du Chef d’ÉtatMajor des Armées, a tenu à faire le
déplacement, en province, pour honorer
les anciens combattants de la guerre du
Golfe.
A sa descente du Falcon 900, sur l’aéroport de Nîmes-Garons, plusieurs centaines de
Légionnaires, marins et aviateurs, les autorités civiles et militaires et les personnels civils
de la défense l’attendaient dans un ordre
parfait sur la Base Aéronavale de Garons.
Après avoir passé les troupes en revue
et s’être entretenu avec une vingtaine
de personnels, Monsieur le Ministre a
pris la parole, saluant la chaîne de commandement de la Marine nationale pour
la réussite du départ en cours de la Base
Aéronavale vers la Bretagne.
Aux arènes de Nîmes, quatre-cent
hommes représentants dix-sept régiments et notamment les autorités militaires ayant participé aux opérations,
l’attendaient pour célébrer le 20e anniversaire de l’opération « Daguet », du
nom de la division des 10 000 hommes
de la composante française ayant participé à la guerre du Golfe persique.
Cette cérémonie très martiale, s’est déroulée sous un soleil de plomb, en présence de
plusieurs centaines de personnes, parmi
lesquelles des anciens de cette opération.
Le Ministre, citant l’Afghanistan, la côte
d’Ivoire, le Kosovo et la Lybie, a loué le
courage, la discipline et le sens du sacrifice des soldats français : « la générosité
absolue qui fait la force et l’honneur de
notre nation, générosité sans laquelle la
France serait impuissante à faire respecter
ses valeurs ».
A l’issue de la cérémonie, un cocktail a
réuni plusieurs centaines de personnes
dans les arènes.
Le porte-drapeau de la délégation du
Languedoc-Roussillon, Daniel Tamagni,
a mis à profit cette commémoration
pour mettre en valeur les « Gueules
Cassées ».
Colonel (e.r) Gilbert Sanchez,
délégué de la région
«Languedoc-Roussillon».
BRUNO ROUX DE BÉZIEUX,
PARRAIN DE LA PROMOTION
PGE 2011 À SAUMUR,
LE 8 AVRIL 2011
Bruno Roux de Bézieux : tous les membres de l’Union connaissent son nom pour l’inlassable
dévouement dont il fit preuve, des années durant, comme trésorier des « Gueules Cassées »
et comme président de notre Fondation.
Ce qui est peut être moins connu, car il a toujours fait preuve d’une suprême modestie,
c’est que Bruno, sorti Major de sa promotion d’Elève Officier de Réserve, durant
la Guerre d’Algérie aurait pu choisir une affectation bien tranquille en Allemagne
ou dans un quelconque Etat-Major. Au lieu de quoi il voulut servir à la Légion étrangère
dans l’un de ses plus prestigieux régiments*, le 1er Etranger de Cavalerie. Il y récolta une
belle blessure, deux citations et la Légion d’honneur.
En hommage à celui qui a servi « Honnête et fidèle » comme le dit le chant du 1er REC,
les élèves de la promotion PGE 2011 à Saumur, ont choisi « Lieutenant Roux de Bezieux »
comme nom de baptème.
Le Drapeau
de l’école
et sa garde.
* NDLR ils sont tous prestigieux !
21
Véronique Roux de
Bézieux avec à sa
droite son petit-fils
Joseph et son fils
Geoffroy.
22
Méditez l’exemple de votre parrain
Bruno Roux de Bezieux et également
des cadets de Saumur à qui vous succédez. Sont-ils les figures glorieuses d’un
passé révolu que l’on essaie de ne pas
oublier ? Ou bien sont-ils des figures de
jeunes gens qui se sont lancé sur une
voie d’incertitude et confrontés un jour
à choisir entre la mollesse, l’attentisme
et l’engagement, le don de soi.
Aujourd’hui, soyez comme eux des
chefs, chefs militaires ou cadres en
entreprise solides, responsables, engagés, résolus. Soyez courageux. Le courage ne commence pas au pied du
parapet de la tranchée qu’il faut franchir pour lancer l’assaut. Le courage,
commence dans les petites choses. Etre
un chef courageux, c’est fuir la mesquinerie, la démagogie. « Je ferme les
yeux, je n’ai rien vu ». C’est le courage
de dire ce qui ne va pas, de garder un
cap quand les esprits flanchent (sans
obstination déplacée…).
Devenir officier
Ce n’est pas une affaire de grade mais
d’état d’esprit, de façon d’être.
Etre officier c’est avant tout se faire
serviteur d’une cause plus grande que
soi. Mettre son intérêt personnel au
service d’intérêts supérieurs.
Allant : l’officier est un moteur. Par son
dynamisme, il insuffle l’esprit, donne un
sens à l’action.
Panache : derrière se grand mot, se
cache une grande trivialité. En réalité il s’agit de donner de la saveur
au quotidien, de balayer la mesquinerie et d’élever les cœurs. C’est passer outre les bassesses et garder son
enthousiasme au cœur des tempêtes.
Bref, c’est des petites choses faire des
grandes œuvres.
Exigence : un chef se montre rarement
assez exigent envers ses subordonnés,
pourvu qu’il s’impose une exigence bien
supérieure encore !
Compétence : sans laquelle il serait
illégitime d’ordonner quoique ce soit.
Humilité : Le chef orgueilleux se complait lui-même. Il s’isole et se sert.
Exemplarité : vous ne serez jamais
des modèles de perfection. Mais par
son statut de chef, le chef est devant,
visible, exposé, observé. Il est de fait
exemplaire, un bon ou un mauvais
exemple.
Cœur : aimer vos hommes, aimez les
dans leurs faiblesses, leurs misères.
Découvrez leur richesse. Et laissez à
d’autres le soin de les juger. Ayez surtout le désir de les grandir, guidez les
sans vous approprier leurs mérites.
Préparation : Tout est dans la préparation.
Le général
commandant
l’école passe
en revue
la promotion.
Trois femmes
sur les rangs !
Lieutenant Leclerc (extrait)
23
la viede
A U
l’union
S I È G E
RAPPROCHEMENT
AVEC L’ARMÉE DE TERRE
Le 11 mars 2011, notre président, Henri
Denys de Bonnaventure accueillait
au Siège de l’Union, le Général Elrick
Irastorza, Chef d’Etat-major de l’Armée
de Terre (CEMAT) et le LieutenantColonel Thierry Maloux, nouveau chef
de la Cellule d’Aide aux Blessés de
l’Armée de Terre (CABAT).
Cette visite était l’occasion de présenDe gauche
à droite,
Le général du
Mottay, Le
CEMAT, Henri de
Bonnaventure, le
lieutenant-colonel
Maloux et le
général de
Lapresle.
24
ter l’UBFT et ses actions au CEMAT et
à son accompagnateur.
Il était en effet utile de utile de rappeler à nos visiteurs le rôle de soutien
inconditionnel des « Gueules Cassées »
aux jeunes blessés en OPEX , ainsi que
de conforter notre position de partenaire institutionnel avec la CABAT et
notre volonté de participer, dans une
pleine mesure, à la mise en œuvre de
ses actions en faveur des blessés militaires.
LE MUSÉE DE LA GRANDE GUERRE
À MEAUX
Notre président, M. Henri Denys de
Bonnaventure, accompagné par Olivier
Roussel, Directeur Général, s’est rendu
à Meaux, le 4 février dernier, pour
constater l’avancée du chantier du futur
Musée de la Grande Guerre et se replonger à nouveau dans l’ambiance de cette
collection unique et de l’audacieux projet qui l’entoure.
Il répondait ainsi à l’invitation de
M. Jean-François Copé, Maire de Meaux
et de M. Alain Minc, Président du
Comité des mécènes du Musée de
la Grande Guerre, qui tous deux ont
souhaité que les « Gueules Cassées »
puissent suivre pas à pas les différentes
étapes de la construction et de la mise
en place de ce Musée, qui sera inauguré par Président de la République,
11 novembre 2011.
Rappelons que l’UBFT participe, au titre
de sa mission de Mémoire, au financement de ce projet.
25
union
la vie de l’
VISITE DES « GUEULES CASSÉES »
AU BATAILLON DES MARINS
POMPIERS DE MARSEILLE
Notre action d’entraide vers les SapeursPompiers, civils et militaires, s’est discrètement manifesté dans les années
1980 par l’achat de plusieurs véhicules
d’intervention « VSAB » (SDIS du Puy de
Dôme, du Var).
En 2006, après la modification des statuts de l’UBFT, la décision est prise de
faire adhérer à l’Union les Policiers,
Gendarmes ainsi que les Pompiers
Militaires civils et professionnels. Nous
accueillons donc depuis des blessés de
la BSPP, des pompiers professionnels et
de la Sécurité Civile.
Nos interventions s’articulent sur différents axes :
L’action d’entraide vis à vis des soldats
Le président revêt sa
tenue de combat...
26
du feu blessés en service, action sociale,
aides financières à la vie courante, prêts,
stages de reconversion professionnelle,
appareillage, soins médicaux et défense
des droits à réparation grâce à l’assistance d’un avocat spécialiste du Code
des PMI.
Le soutien financier aux SDIS et à la
BSPP, par l’achat de matériels, citons
par exemple des Moniteurs multiparamétriques, des colliers cervicaux et
… sans oublier
le casque !
l’achat d’outils de formation tels que le
Mannequin SIMMAN 3 G, destiné à la
formation et l’entrainement des médecins de la BSPP.
Le soutien des actions de communication et le soutien aux œuvres des orphelins des Sapeurs-Pompiers.
Nous n’avions cependant pas encore eu
l’opportunité d’apporter notre soutien
au Bataillon des Marins Pompiers de
Marseille, qui, tout comme la BSPP, présente la particularité de constituer l’une
des deux formations militaires françaises ayant pour mission la protection
d’une agglomération.
C’est chose faite depuis le 21 janvier
2011, date à laquelle notre président,
M. Henri Denys de Bonnaventure,
accompagné par Alain Marais,
Trésorier de l’Union et Patrice
Rézeau, Directeur adjoint chargé de
la Vie Associative, a répondu à l’invitation du Contre-Amiral Pierre-Marie
Delplanque, Commandant le Bataillon
et de son Etat-Major.
Une visite du centre opérationnel et des
locaux techniques d’une caserne, précédée d’une présentation extrêmement
détaillée de l’organisation et des activités
du BMPM, nous ont permis de constater
l’ampleur des moyens mis en œuvre pour
la réalisation de ses missions.
27
union
la vie de l’
A
M O U S S Y
Après les traditionnels repas galettes
des Associations et surtout les vœux
de notre Président M. Henri Denys de
Bonnaventure, les activités ont repris au
Domaine.
Le tout premier séminaire fut celui de la
Société Sanelis qui regroupait les différentes agences de la région parisienne (70
personnes), ensuite nous avons accueilli le
séminaire de Keolis Aerosat.
En janvier toujours, le traditionnel cross de la Goële, organisé par
M. Michel Mouton maire de Longperrier
et Président de l’Association, auquel ont
participé plus de 400 sportifs.
L’année 2010 s’est terminée sous un
grand manteau blanc.
En effet, quelle peur avons-nous eu
lorsque nous avons découvert cette
masse de neige qui était tombée sur
la région pour le réveillon de noël.
Heureusement tous les convives sont
arrivés et ont dû passer la nuit au
Domaine.
La semaine qui a précédé le nouvel an
a été rythmée par des animations artistiques chaque jour. « Les poupées de
Paris » étaient présentes pour fêter le
passage à 2011 après un repas raffiné et
avant une soirée de gala.
28
Monsieur Delabarre, maire de SaintSoupplets a réuni son personnel municipal (40 personnes) pour un diner et une
soirée dansante. L’ARAC (Association
Républicaine des Anciens Combattants)
a tenu son assemblée générale au
Le directeur donne
de sa personne !
Domaine, avec repas dansant (80 personnes).
Après étude et en partenariat avec
notre prestataire restauration, nous
avons fermé le Domaine pour une
période de quinze jours au cours du
mois de février, bénéfique pour apurer
le solde de congés et récupérations du
personnel.
Ce mois s’est terminé par le dîner anniversaire de Roland et Adélaïde Cordier.
Nous avons également organisé les
assemblées générales et repas des
retraités de la RATP, de l’Ordre National
du Mérite de Seine et Marne (120
personnes), des Pompiers Médaillés
Militaires de Paris, de l’ANACAPP
(Association Nationale des Anciens
Cadres d’Active des Pompiers de Paris),
le repas annuel des Gendarmes, regroupant les secteurs Dammartin / Meaux,
le déjeuner spectacle de l’UNC 78, les
Le congrès
annuel des
médaillés
militaires,
présidé par le
général Prieur.
Roland et Adelaïde :
110 ans à eux deux.
29
union
la vie de l’
repas anniversaires de M. Michel Moret,
ancien maire adjoint de Moussy le Neuf
et de M. Raymond Gaudier, fidèle parmi
les fidèles du Domaine et le déjeuner
à thème du dernier dimanche de mars
« le couscous du Domaine » animé par
5 danseuses orientales (dont la fille, de
Mme Nicole Cailloux que nous remercions particulièrement pour son attachement à Moussy.
Ce trimestre se termine avec le départ
à la retraite de Jean-Luc Moussard, qui
s’occupait avec talent de l’entretien des
espaces verts. Sa gaieté et son caractère
trempé vont nous manquer.
D’autres repas à thèmes vont être
organisés (paëlla, l’Italie, le Mexique
etc.…) afin de vous inciter à venir nous
rejoindre, dans ce fabuleux Domaine
Assemblée générale
de l’association des
membres de l’Ordre
national du Mérite.
30
Bonne retraite
Jean-Luc !
qui vous est ouvert même au moment
d’événements privés.
Notre meilleure publicité c’est vous.
« Nous tenons à remercier l’ensemble
du personnel de l’UBFT et de la Société
Avenance pour leur état d’esprit, leur
dévouement et leur disponibilité face
aux périodes intensives ».
Notre brochure « Plaisir d’être ensemble »
est à votre disposition, contactez-nous:
Domaine de Moussy – tél. : 01 60 03 60 03
mail : plelong@gueules-cassees.asso.fr.
Dominique & Patricia Lelong
A U
C O U D O N
Après une Saint-Sylvestre tonique, où
les « réveillonneurs » ont montré forme
et entrain, le Domaine s’est attelé à une
nouvelle année toujours avec le même
dynamisme.
En guise de clôture des animations de
fêtes, nous avons reçu le Noël arménien puis accueilli le 09 janvier le spectacle de La Pastorale et ses 30 artistes.
Un divertissement théâtral, qui s’inscrit
dans le maintien des traditions provençales, affectionné aux 3 siècles derniers.
La Nativité y est perpétuée de façon
comique et naïve, avec un anachronisme
entre l’événement biblique et le petit
monde des santons. Le public est alors
plongé dans l’ambiance d’une comédie
Dépôt de Gerbe par Fernand Ney,
Henri de Bonnaventure
et Jean Matton.
musicale vivante et colorée, agrémentée
de chants et accents de la langue provençale.
Les Vœux de l’Union ont rassemblé près
de 250 personnes, dont Robert Picot
petit-fils de notre Fondateur, pour partager repas et galette. Une fève étant
apparue dans la part de frangipane d’un
Administrateur, celui-ci a nommé avec
spontanéité mais grand cérémonial sympathique notre amie Marguerite Dupuy…
Reine d’un Jour !
31
union
la vie de l’
Réunion annuelle
des délégués : la
photo de famille.
32
Auparavant, Notre Président avait souhaité une bonne année à tous, en mettant en exergue dans son intervention
les « 90 + 10 ans » d’actions et de
mécénat des Gueules Cassées. Cette réalité de pleine Utilité Publique a d’ailleurs
été largement restituée par Var Matin
et Telex, 2 supports de presse à fort
lectorat qui nous avaient fait l’amitié de
vouloir participer à cette journée.
La veille au cours d’un apéritif, les
Résidents avaient remis à nos deux
Présidents un exemplaire de leur calendrier, confectionné dans le cadre de
Joyeuse retraite Marylène.
Spectacle de la
Pastorale.
Photo de gauche :
les anciens du
1er Choc.
Photo de droite :
les anciens du
RICM entourent
Christiane Hummel,
sénateur-maire de
La Valette.
Fernand et sa
compagne.
Marguerite Dupuis,
reine du jour.
Françoise, Michel
et Catherine.
33
union
la vie de l’
La réunion de travail
des délégués.
leurs activités de la Maison de Retraite.
Le lendemain de ces Vœux, le froid et la
neige avaient fait leur apparition dans la
région, apportant un fin manteau blanc
sur le Coudon ! Avec un point culminant
à 702 m, notre Domaine sera-t-il une
prochaine station de sports d’hiver à la
mode ?
Ne quittons pas le sujet sportif pour évoquer l’accueil, au cours de ce trimestre,
du stage de l’équipe cycliste FdJ, suivi
du congrès cyclotourisme PACA, du
critérium cycliste du Var et enfin le
Championnat de France interclubs de
tennis organisé par le Handi Club de
Toulon.
Pour illustrer aussi l’esprit généreux
et solidaire des « Gueules Cassées »,
le Coudon a organisé et animé 3 lotos
majeurs avec Les Plongeurs Démineurs,
les Sauveteurs en mer et le Lion’s Club
de Toulon. Les bénéfices de ces manifestations permettent à ces entités de
mener leurs actions et missions d’intérêt
34
général, dont celles du Lion’s toulonnais
en faveur de la lutte contre la cécité.
L’événementiel, qui se traduit par près
de 300 journées de réception annuelles,
constitue une activité forte dans notre
quotidien. Le rythme se maintient grâce
à une stratégie de prospection et à
une politique commerciale disciplinée,
lesquelles permettent l’arrivée de nouveaux clients et la fidélisation de ceux
qui nous font déjà confiance. Ainsi,
Particuliers, Associations et Entreprises
de l’aire toulonnaise continuent à
s’orienter vers votre Coudon, et pour
ceux qui le découvrent c’est l’opportunité d’être sensibilisés à toute l’œuvre
des Gueules Cassées.
Les Equipes du Domaine vous souhaitent
un agréable printemps, et vous assurent
de leur engagement et de leur fierté
d’œuvrer chaque jour, pour continuer
à faire du Coudon un lieu d’expression
véritable des missions des « Gueules
Cassées »…
Nous préparons la saison estivale car vos
vacances approchent…
D A N S
L E S
TOURS
«Jojo la Légion» et sa petite lingère
Jean et Gisèle Joblin, bien connus à
Joué-lès-Tours, viennent de fêter leurs
soixante ans de mariage. Ils parlent de
leur vie commune d’une même passion,
revivant chaque instant avec une intensité
touchante.
Gisèle, née en 1929, est arrivée à l’âge
de 3 ans à Joué où elle est restée
jusqu’en 1949.
Elle part alors en tant que lingère avec
l’Union des blessés de la lace à Moussy-leVieux où elle a connu son époux : «J’avais
22 ans et étais encore légionnaire, gravement blessé à la face dans la nuit du 22
au 23 décembre 1948 sur la route coloniale N° 4 au Tonkin, se souvient Jean,
avec tant de précision. Après quinze mois
de soins à l’hôpital Foch, je suis allé en
convalescence à Moussy.»
Démobilisé en juin 1949, le jeune homme
trouve un emploi chez Simca à Nanterre où
sa petite lingère vient le voir le week-end.
R É G I O N S
Après leur mariage le 6 janvier 1951, le
couple s’installe à Paris dans une pièce où
ils vivent avec leur bébé, Roselyne, pendant 2 ans.
Puis c’est le retour à Joué, fin 1952, dans
la petite maison familiale des parents :
« Depuis, on n’a pas bougé ! » précise
Gisèle qui donne naissance à trois garçons
rapprochés (Gérard, Roland et Jean-Luc)
et décide de ne pas travailler pour élever
sa petite famille. Pendant ce temps, son
mari diversifie les emplois, fier de n’avoir
jamais été au chômage, prenant « ce qui
venait et ce qui gagnait le plus ! » : travail à la commune, dans une entreprise
de maçonnerie, livreur de charbon (avec
des sacs de plus de 50 kg sur le dos !), au
laboratoire Dubernard-Hospital...
La vie passe, Jean, « Jojo la Légion »,
comme le surnomment de nombreux
jocondiens, grand invalide de guerre,
après de nombreux combats pour obtenir
tous ses droits à la retraite est porte-drapeau des « Gueules Cassées » depuis 33
ans et fait partie de plusieurs associations
d’anciens combattants.
Il peut maintenant aspirer au repos, dans
sa jolie maison fleurie, auprès de sa petite
lingère qui veille sur lui, oubliant les
années difficiles et fière de leur progéniture (9 petits et 6 arrières petits-enfants)
qu’elle ne peut évoquer sans quelques
larmes de joie bien sûr : « II ne faut
pas faire attention, sourit le légionnaire
toujours amoureux, elle pleure toujours
quand elle est contente ! »
Source : La Nouvelle République Centre-Ouest.
35
union
la vie de l’
MARSANNAY-LA- C O T E
12 mars
Il incombait cette année aux « Gueules
Cassées », d’organiser et de présider l’Assemblée générale des GIG de Bourgogne.
Présidée par Henri Denys de Bonnaventure,
celle-ci s’est déroulée le samedi 12 mars
dans les salons du Novotel de Marsannay
la Côte.
Il était accompagné par Guy Delplace,
Administrateur et par Olivier Roussel,
Directeur Général de l’Union.
C’est Robert Esquirol, qui prenait d’abord
la parole pour présenter les membres
du Siège puis, après avoir observé une
minute de silence à la mémoire de nos
disparus depuis l’année dernière, notre
délégué retraçait les différents moments
forts de l’année écoulée, souhaitait la
bienvenue à trois nouveaux membres.
Robert Esquirol tenait à renouveler ses félicitations à notre camarade
Corberant, qui a été nommé Chevalier
de la Légion d’honneur en octobre
dernier.
Notre Président et Olivier Roussel développaient un exposé sur les activités de
l’Union avec leurs incidences financières,
l’exploitation de nos deux maisons :
Moussy et le Coudon, les avancées de la
Fondation et enfin les sujets de réflexions
du Groupe Avenir, chargé de faire des propositions pour la gestion future de notre
Association.
36
C’était ensuite l’assemblée plénière du
Comité d’Entente des GIG, à laquelle
avaient tenu à se joindre à nos travaux pour
marquer leur attachement à notre cause
Monsieur le Député Depierre, Député de la
1re circonscription de Côte d’Or, Monsieur
Esmonin, Maire de Chenove et Conseiller
Général, Madame Revel, Adjointe au
Maire de Dijon en charge des Anciens
Combattants, le Lieutenant-Colonel
Adam, représentant le délégué Militaire
Départemental, Monsieur Dupeux, représentant le Président de l’UDAC, Monsieur
Lecot, représentant le Président du Comité
d’Entente de Dijon.
C’était ensuite le traditionnel dépôt
de gerbes au Monument aux Morts
de Marsannay-la-Côte aux, par notre
Président et Guy Delplace pour les Gueules
Cassées, et par Guy Deplace et Monsieur
Esmonin pour les PGIG.
Un coup de chapeau au Chef de l’harmonie de Marsannay-la-Côte : « la Patriote »
qui en peu de temps, sous la direction de
notre Délégué Régional, se remémora la
sonnerie du Rappel.
C’était ensuite un excellent et convivial
repas, où ne tardèrent pas à résonner
les sons de l’accordéoniste des PGIG qui
dérouilla la voix de notre « Madelon »
locale à laquelle notre camarade Maurio
Dugied mêla la sienne, nous faisant
découvrir un talent caché.
QUELQUES SOUVENIRS PHOTOGRAPHIQUES DE CES REUNIONS
Marsannay-la-Côte
37
union
la vie de l’
LYON
9 avril
Pour la première fois la nouvelle
Délégation Rhône Alpes était rassemblée pour sa réunion annuelle au Novotel
la Part-Dieu à Lyon.
Cette réunion était présidée par Henri
de Bonnaventure, président de l’UBFT
accompagné par le directeur adjoint,
chargé de la vie associative, Patrice
Rézeau.
Michel Clicque, administrateur et
délégué de la région Rhône-Alpes,
accueillait Jean Matton, délégué adjoint
pour le Dauphiné, qui prend ses nouvelles fonctions et ses trois porte-drapeaux Bernard Ledogar, Marcel Tourtet
et André Boisier.
Les délégués honoraires Jean Riccardi
et Pierre Nicollin nous faisaient l’amitié
d’assister à cette réunion.
Nous avons eu le plaisir de compter
parmi nous 54 membres, conjoints survivants, conjoints vivants et familles, dont
6 du Dauphiné, 5 de la Savoie et 43 du
Lyonnais.
Après avoir évoqué la mémoire des
13 disparus depuis un an, dont les deux
derniers Lucette Favier et Jean-Paul
Marcaillou un moment de recueillement était observé.
38
Puis pendant une heure, le Président
et le directeur adjoint ont présenté
les activités de l’UBFT, les problèmes
posés par la disparition des ressources
de la Française des Jeux, la nécessité
de changer de siège social, pour des
raisons de commodités fonctionnelles
et de recherche du regroupement des
associations de GIG.
De ce fait ils invitèrent les membres à
participer activement au vote des résolutions à l’assemblée générale du mois
de juin.
Vers 11 heures se tenait l’assemblée
générale du Comité d’entente des GIG
de la région Rhône-Alpes, présidée par
Monsieur RUBY, en présence de MM.
Cénac, directeur inter-départemental
de l’ONAC, représentant le Préfet, le
Lt Colonel Gérardin, représentant le
Général Gouverneur de Lyon, Madame
Vanini, représentant le Maire de Lyon et
le Maire du 3e arrondissement, Monsieur
Audiard, de l’UFAC du Rhône.
Le soleil étant de la partie, la journée s’est terminée dans une excellente
ambiance de bonne humeur.
QUELQUES SOUVENIRS PHOTOGRAPHIQUES DE CES REUNIONS
Lyon
39
anecdotes
souvenirs
Grand-père du général François Gérin-Roze, qui fut président
de la SEMLH, Louis Dubreuil nous a donné un magnifique exemple
de son double engagement au service de la France, comme soldat
et homme politique.
,SQQEKIk0SYMW(YFVIYMP
Louis Dubreuil est né le 30
décembre 1873 à Canteleu,
mort le 27 novembre 1943 à
Rouen est un homme politique
français. Il est courtier avant
la Première Guerre mondiale.
Au début de la Grande Guerre,
il s’engage comme soldat de
Avec ses
camarades
du 205e RI.
40
2e classe, alors qu’il a 40 ans
et est père de quatre enfants.
Affecté au 205e régiment d’Infanterie, il est blessé au visage
en septembre 1915 lors des
combats sur la Butte de Tahure.
Récupéré « in extremis », il sera
soigné pendant plus d’un an
à l’Hôpital des Quinze-vingt.
Il y subira une douzaine d’interventions chirurgicales pour
reconstituer son visage.
Décoré de la Croix de Guerre
14-18, de la Médaille Militaire,
Chevalier de la Légion d’honneur, il fut conseiller muni-
cipal de Rouen en 1919 puis
conseiller général de la Seine
Inférieure. Il sera élu Maire
de Rouen en 1922 et député
de 1924 à 1928, mais ne se
représentera pas pour un deuxième mandat pour des raisons
de santé.
Il fut membre de l’Académie des
Sciences, belles-lettres et arts
de Rouen, de la Commission
des antiquités de la Seine
Inférieure, de la Société des
amis des monuments rouennais
et de la Société normande de
géographie.
Au milieu des années 1930,
il sera promu Officier de la
Légion d’honneur. Alors âgé
de 7 à 8 ans, j’ai assisté à la
remise de sa Croix d’officier.
Il était membre des « Gueules
Cassées ».
Dans la cour
de l’hôpital des
Quinze-vingt, en
convalescence.
Louis Dubreuil,
député-maire
de Rouen, en
compagnie du
maréchal Lyautey.
Une rue de Rouen porte son
nom.
41
La rédaction propose à l’attention de ses lecteurs deux ouvrages.
Le premier nous raconte la vie passionnée et passionnante d’une
femme qui a traversé la vie au galop, la comtesse du Luart, dernière
femme d’épopée du XXe siècle.
Le second est l’histoire d’une magnifique institution qui, depuis
les livres
180 ans, donne l’exemple de ce que devrait être l’intégration.
LA CIRCASSIENNE
Née dans une famille princière du Caucase, Gali Hagondokoff connaît les fastes de la cour
des Romanov à Saint-Pétersbourg comme la vie sauvage en Mandchourie. Chassée par la
révolution de 1917, elle se réfugie à Shanghai après une traversée épique du continent
asiatique.Deux ans plus tard,elle trouve un bateau pour la France où sa rare beauté la
fait engager comme mannequin chez Chanel avant qu’elle n’épouse un élégant aristocrate français et, rebaptisée Leïla, qu’elle ne devienne comtesse du Luart. Mais c’est par
son courage physique et moral hors normes qu’elle s’impose comme une héroïne de la
Seconde Guerre mondiale pendant les campagnes de Tunisie, d’Italie et de France. L’une
des femmes les plus décorées de France, marraine du 1 er régiment étranger de cavalerie,
elle est une icône de la Légion étrangère.
Ainsi vont les mille vies de Leïla, en Russie, en Chine, dans les salons parisiens, les
déserts africains, les champs de bataille européens et jusque pendant la guerre d’Algérie.
Entre le général Dourakine, le docteur Jivago et les héros de Schoendoerffer, voici le
destin d’un être d’exception, femme libre
et âme passionnée, grande séductrice qui
fit rêver beaucoup d’hommes. Mais aussi
un étonnant document historique. « La
dernière femme d’épopée », a-t-on dit le
jour où, dans la cour des Invalides, elle eut
droit à des funérailles dignes d’un maréchal d’Empire.
Guillemette de Sairigné est écrivain et journaliste. Elle a publié notamment Tous les
dragons de notre vie, Mon illustre inconnu...
enquête sur un père de légende et, chez
Robert Laffont, Mille pardons.
fHMXMSRW6SFIVX0EJJSRX
[[[PEJJSRXJV
4VM\IYVSW
42
LÉGIONNAIRES
La Légion étrangère a toujours fasciné. Celle
qui défile le 14 juillet, celle chantée par Édith
Piaf, celle filmée par la télévision. Côtoyer
les légionnaires c’est d’abord faire face à
un casse-tête. Comment l’encadrement, parvient-il à gérer 146 nationalités et obtenir
une cohésion avec des hommes qui, majoritairement non-francophones, possèdent des
cultures différentes, des parcours variés, ont
abandonné leur passé pour tenter de trouver
un avenir ? Une certitude : on ne s’engage
jamais par hasard à la Légion.
Le profil des Légionnaires, au fil des époques
a beaucoup changé. Certes, on y trouve toujours ceux qui veulent se faire oublier
ou rejoindre une unité d’élite mais beaucoup s’engagent d’abord pour des raisons économiques. Toutefois seul un prétendant sur huit sera recruté. Ils sont
Algériens, Anglais, Belges, Brésiliens, Bulgares, Chinois, Colombiens, Ivoiriens,
Marocains, Malgaches, Népalais, Roumains, Russes, Tunisiens… et Français.
Henri Weill les a rencontrés en France et à Djibouti. Mais aussi en Afghanistan où
ils y font la guerre. Ce livre est leur histoire et celle d’une institution qui cherche
son point d’équilibre entre tradition et évolution.
Henri Weill est journaliste et historien. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont
Opération Victor et Les Compagnons de la Libération qui ont connu un vif succès.
)HMXMSRW4EWGEP+EPSHq
TEWGEPKEPSHIIHMXIYVWGSQ
4VM\IYVSW
43
notre grande
famille
nos joies
mariages
1EVMEKIWHI'EQEVEHIW
Beaufort Jérôme, A. 45596, avec Soula Florence,
40360 Castelnau-Chalosse
Harispuru Gérard, Ass. 80733, avec Gonzalez
Sandra, 40230 Saint Vincent de Tyrosse
3RXJsXqPIYVW2SGIWH¸3V
Roussel Antoine & Lucienne, A. 70430,
20226 Novella
4IXMXWIRJERXWHI'EQEVEHIW
Deprez Jean, A. 44150, Naissance de Gabin,
51480 La Neuville aux Larris
Lozes Alain, A. 70263, Naissance de Marylou,
31140 Saint-Alban
2SYWEHVIWWSRWRSWZ²Y\HIWERXqEY\LIYVIYWIW
QEQERWIXEY\FqFqWEMRWMUYIRSWJqPMGMXEXMSRW
EY\TEVIRXWKVERHWTEVIRXWIXEVVMrVIKVERHW
TEVIRXW
3RXJsXqPIYVW2SGIWH¸3VGLMHqI
Guntzburger Paul & Marie, A. 43532,
67730 Chatenois
nos peines
3RXJsXqPIYVW2SGIWHI(MEQERX
décès
Joblin Jean & Gisèle, A. 41622,
2SYWEZSRWkHqTPSVIVPIHqGrWHIRSW'EQEVEHIW
37300 Joué Les Tours
Adeux Robert, A. 43405, 35150 Chanteloup
Avagot Roger, A. 44992, 35160 Montfort sur Meu
2SWJqPMGMXEXMSRWEMRWMUYIRSWZ²Y\HIFSRLIYV
Bainier Roland, A. 41642,
PIWEGGSQTEKRIRX
78270 Bonnieres sur Seine
Baudchon Gilbert, A. 43857, 59145 Berlaimont
Brunier Maurice, A. 44994, 73340 Lescheraines
nos espérances
Chaussinand Pierre, Ass. 80729, 64230 Uzein
naissances
08700 Nouzonville
2SYWWSQQIWLIYVIY\HIZSYWJEMVITEVXHI
Deuwel Valentin, A. 45001, 57200 Sarreguemines
RSQFVIYWIWREMWWERGIW
Euchi Mohamed, A. 45134,
)RJERXHI'EQEVEHI
7000 Bizerte – Tunisie
Bonnet Christophe, A. 45388, Adoption de Thao,
30700 Arpaillargues et Aureilhac
De Gaufridy de Dortan Olivier, A. 45568,
Naissance d’ Albane, 64100 Bayonne
Harispuru Gérard, Ass. 80733, Naissance de
44
Delaite Jean-Claude, A. 43539,
Betam, 40230 Saint Vincent de Tyrosse
Fievet Marcel, A. 41986, 59800 Lille
Fontanet Robert, A. 69934, 81600 Gaillac
Frances André, A. 44035, 35700 Rennes
Galtier Aimé, A. 44396, 30330 Tresques
Gier Raymond, A. 40894, 31000 Toulouse
Goichot Michel, A. 45291, 21190 Meloisey
André Francès n’est plus
Deux fois « Gueule Cassée », à titre de victime civile de la guerre
39 / 45 puis en AFN, membre actif 44035, il était Porte-drapeau
de la Délégation de Bretagne depuis 2006.
Il nous a quittés brutalement le23 avril dernier, après avoir lutté
courageusement contre la maladie.
A son épouse, à ses enfants et à ses proches, l’Union renouvelle ses
très sincères condoléances.
Goossens André, A. 39787, 33500 Libourne
Giraudat Marie-Antoinette, VA. 40980,
Gourvennec Henri, A. 45421, 29200 Brest
03400 Yzeure
Gras Louis, A. 69861, 06100 Nice
Hadou Jocelyne, VA. 41912, 71520 Matour
Guyonvarch François, A. 45018, 56400 Auray
Harter Pauline, VA. 43810, 57970 Yutz
Harter François, A. 43810, 57970 Yutz
Jaihoures Maria, VA. 45084, 93100 Montreuil
Hass Pierre, A. 43769, 57550 Remering
Jost Christiane, VA.43105, 67100 Strasbourg
Hauy Marcel, A. 44421,
Martin Yvonne, VA. 39328, 13007 Marseille
43100 Saint Just Pres de Brioude
Mansour Marie-Thérèse, VA. 40054,
Hohnadel Raymond, A. 43017,
92600 Asnières sur Seine
57290 Seremange Erzange
Mouly Paulette, VA. 44062,
Imbert Claude, A. 41592, 03100 Montluçon
63000 Clermont-Ferrand
Laigo Joseph, A. 41159, 56000 Vannes
Née Azalie, VA. 40254, 45130 Meung sur Loire
Latapie-Pelaborde Jean, A. 39702, 64000 Pau
Olmo Tiburcia, VA. 40579, 69330 Meyzieu
Laurent Robert, A. 42806,
Righi Berbar Zoulika, VA. 5063, Alger - Algérie
66700 Argeles sur Mer
Stutzmann Annie, VA. 42972, 67160 Sarre Union
Lesecq Marcel, A. 70263, 66220 Lesquerde
Weiland Marie-Henriette, VA. 43173,
Logerais Paul, A. 41579, 85110 Chantonnay
57100 Thionville
Maestracci Paul, A. 45462, 20167 Appietto
Marcaillou Jean, A. 44441, 26000 Valence
3RXTIVHYPIYVGSRNSMRX
Muller Fernand, A. 44238, 68320 Wickerschwihr
Nicolaï Gilbert, A. 70403, 20143 Fozzano
Nicaise Simonne, A. 40715, 27240 Damville
Lafon Louis, A. 44159, 64000 Pau
Nicolas Raymond, A. 44777, 29550 Plomodiern
Sentis Francis, A. 69993, 66140 Canet en Roussillon
Pham Van Sau, A. 43719, 37000 Tours
Pinard Jacques, A. 40143, 45460 Bray en Val
3RXqKEPIQIRXqXqEXXIMRXWHERWPIYVEJJIGXMSR
Rollin Adolphe, A. 45005, 57320 Vaudreching
Brevet Paul, FA. 4420, décédé
Solleu André, A. 44029, 78610 Auffargis
Diarra Ballo, VA. 40642, qui a perdu son père
Tanaz Azzouz, A. 45060, 15000 Khémisset - Maroc
Frenois Joël, A. 44858, qui a perdu son fils Damien
Yvroud Aimé, A. 42079, 73290 La Motte Servolex
Jacquet Andrée, FA. 6734, décédée
Laizé Annie, VA. 42404, qui a perdu son beau-frère
2SYWEZSRWETTVMWPIHqGrWHI1IWHEQIW
Lambert Robert, FA. 41025, décédé
Boutal Fatma, VA. 70441, Beni Mellal – Maroc
Malescot Christiane, FA. 230, décédée
Caufapé Jeanine, VA. 43051, 66130 Ille sur Tet
Moncassin André, A. 43625, qui a perdu son gendre
Favier Lucette, VA. 41702, 01700 Miribel
Felip Marie, VA. 43726, 34920 Le Cres
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WIWGSRHSPqERGIWIXWEW]QTEXLMITVSJSRHqQIRXEXXVMWXqI
45
Quelques camarades ont eu la bonne idée de nous
envoyer un souvenir du jour où ils ont été distingués.
La rédaction les publie avec plaisir.
René Ogez
Médaille militaire
Christophe Leuranguer
reçoit son insigne de commando de marine
des mains de son père
Bernard Vayne,
chevalier de la
Légion d’honneur
Maurice Maucotel,
officier
la
Gabriel
Mené,deofficier
d’honneur
deLégion
la Légion
d’honneur
46
aide aux personnes isolées :
la téléassistance
Certains d’entre vous sont isolés ou
1
INSTALLER
2
ÉCOUTER
3
INTERVENIR
craignent de ne pas être secourus en cas
de problème (chute ou malaise).
Une formule de téléassistance existe.
Elle permet d’alerter une centrale en
veille 24 heures sur 24, par l’intermédiaire
d’un “bip” que l’on porte sur soi.
La centrale qui reçoit l’appel apporte
une solution dans les plus brefs délais en
prévenant les secours adaptés (médecins,
pompiers, police, parents ou voisins).
L’Union prend totalement en charge
les frais d’installation et l’abonnement
mensuel.
Une caution est laissée à la charge du
membre.
Questionnaire à retourner à M. Rézeau,
Union des Blessés de la Face et de la Tête, les “Gueules Cassées”,
20, rue d’Aguesseau – 75008 Paris
NOM ET PRÉNOM :
.........................................................................................................................................................................................................................................
MEMBRE ACTIF / ASSOCIÉ / VEUVE / N° : .....................................................................................................................................................................................
ADRESSE COMPLÈTE : .................................................................................................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................................................................................................................................
TÉLÉPHONE : ......................................................................................................................................................................................................................................................
JE SUIS INTÉRESSÉ(E) PAR LA TÉLÉASSISTANCE
OUI
NON
JE BÉNÉFICIE DÉJÀ DE LA TÉLÉASSISTANCE
CELA ME COÛTE ………………………. EUROS (………………………… FRANCS) PAR MOIS - CI-JOINT LA PHOTOCOPIE DE MON CONTRAT
47
des lecteurs
le coin
POÉSIE
AU SOLDAT INCONNU
Depuis ce jour unique où le hasard voulut,
Que tu reposes à jamais en plein cœur de Paris,
Tout à la fois héros, anonyme, et ami,
Tu demeures pour tous le « soldat inconnu «.
Inconnu ? Oui, tu l’es ! Car nul ne sait ton nom.
Personne ne se souvient de ton sourire, de ton visage,
Du jour de ta naissance, du nom de ton village !
Etais-tu Auvergnat, Breton, Corse ou Gascon ?
Avais-tu une épouse, qui veilla des années,
Voyant son cœur frémir dès que quelqu’un frappait ?
Avais-tu des petits, avais-tu des aînés,
Qui n’eurent pas de tombe, où pleurer, où prier ?
Es-tu ce paysan, qui dût quitter ses champs,
Ou cet instituteur, à la classe délaissée ?
Ou encore un pêcheur, regrettant la marée ?
Etais-tu un artisan, travailleur, étudiant ?
Etais-tu même Français ? Pourquoi pas étranger ?
Dans le fracas, l’horreur et la boue des tranchées,
Dans le désarroi des corps enchevêtrés,
D’aucuns pourrait penser que tu étais allié ?
Es-tu donc condamné à rester sans passé,
Idole respectée, mais d’un siècle accompli ?
Car à ne pas pouvoir imaginer ta vie,
Le passant se lasse et risque d’oublier.
Mais pour les survivants, tu n’es pas inconnu !
Tu es l’enfant unique, bien trop tôt disparu !
Tu es le père aimé à la photo jaunie !
Tu es l’époux fidèle, à tout jamais chéri !
Tu es ce fantassin, qui par un froid matin
Est monté à l’assaut le fusil à la main.
Tu es cet aviateur aux dix victoires connues.
Tombé en pleine gloire, sans savoir qui le tue.
48
Tu es cet infirmier, tombé pour être allé
Ou trop tôt ou trop loin, secourir un blessé !
Tu es cet officier ou ce vieux chibani
Qui n’eut pas le temps de trouver un abri !
Tu es ce légionnaire, venu du bout du monde
Sauver la liberté ? Mourir pour une blonde ?
Tu es cet aumônier qui au soir des combats,
Apportait la paix avant l’heure du trépas.
Mais sous cet arc immense, où tu reposes en paix,
Pour ceux qui de partout sont rassemblés ce soir,
Venus pour honorer un instant ta mémoire,
Tu représentes bien plus que l’exemple de hauts faits.
Que tu fusses un héros, reconnu, ignoré,
Que tu fusses un gradé ou un simple soldat,
Et que tu crus au ciel, ou que tu n’y crus pas,
Tu nous montres le prix de notre liberté !
Mais tu es au delà, car tu es immortel !
Et pour que tes souffrances ne soient sans lendemain,
Pour que ton sacrifice ne demeure pas vain,
Ton silence ici-bas, plus qu’un cri, nous appelle !
A nous tous réunis, autour de cette flamme
Qui brûle pour la paix, l’unité et l’espoir,
Tu montres à chacun le chemin du devoir,
Le souffle d’un pays, son honneur et son âme.
Ta tombe nous rappelle les valeurs d’un pays
Que par l’effort de tous, la nation se construit,
Que ce qui est reçu n’est pas toujours acquis
Mais doit être transmis au péril de sa vie !
Texte lu par le général Bruno Dary, gouverneur militaire de Paris, à l’occasion
de la remise du prix « Mémoire et civisme », organisé par la fédération Maginot
le 15 janvier 2011.
49
libre
propos
Le 9 décembre 2010, trois associations attachées à la promotion du lien
armées-Nation, Solidarité-Défense, Civisme-Défense-Armées-Nation, et
l’Union des associations d’anciens de l’IHEDN, ont organisé, dans le cadre
de l’Assemblée nationale, un colloque intitulé « Quelle est la place du
Soldat dans la société, aujourd’hui en France ? » Les actes de ce colloque
seront prochainement diffusés. Parmi les trois thèmes qui ont été traités
par des personnalités de diverses disciplines, philosophes, universitaires,
politiques, médecins, militaires, le Général de Lapresle s’est brièvement
exprimé sur l’évolution du cadre sociétal dans lequel évolue le soldat
d’aujourd’hui. Une synthèse de son intervention est présentée ci-après.
Quelle est la place du soldat dans
la société, aujourd’hui en France ?
L’image historique du soldat
s’est profondément modifiée
Tout au long des siècles passés,
les armées ont forgé la Nation
et constitué l’ultime garant de
son existence. C’est donc avec
raison que les militaires siégeaient dans les institutions
nationales les plus éminentes et
que la carrière militaire proposait un ascenseur social envié.
La Nation était tout naturellement proche de son armée sur
qui reposait, en dernier recours,
son destin.
La guerre froide et la dissuasion
nucléaire, les guerres de déco-
50
lonisation ont commencé à distendre ce lien existentiel, tendance que le dégel géopolitique
consécutif à la chute du mur n’a
fait qu’amplifier. D’autant que la
mondialisation conforte nos opinions publiques dans l’idée que
l’identité nationale n’est désormais plus seulement garantie
par le soldat, mais par bien
d’autres facteurs.
Parallèlement s’est développé
le sentiment que la sécurité,
désormais élevée au rang de
principe primordial, reposait
sur de multiples paramètres,
mais de moins en moins sur la
défense armée. Aujourd’hui, les
risques qui menacent l’identité
nationale relèvent largement de
réponses civiles et non plus strictement militaires : immigration
mal maîtrisée, crise financière
et sociale, cybercriminalité,
inégal partage des ressources,
déséquilibres démographiques,
réchauffement climatique, et
autres éléments potentiellement
belligènes.
La fonction du soldat s’est banalisée, son image s’est profondément modifiée sous la pression
d’évolutions multiples de nature
conceptuelle d’abord : réticence
à utiliser le terme et la notion
de guerre ; développement du
« soldat de la paix » qui fait disparaitre la notion d’ennemi, et
donc aussi celle de victoire militaire ; doctrine du « zéro mort »
qui transforme les pertes en
victimes d’accidents du travail
privées du qualificatif de héros ;
internationalisation de nos engagements, qui éloigne nos soldats
de l’horizon national ; continuum
sécurité-défense présenté par le
nouveau Livre blanc qui n’aide
pas à clairement distinguer ce
qui caractérise la défense par
rapport à la sécurité.
Parallèlement, d’autres évolutions contribuent à dévaloriser
l’image du soldat : des budgets de défense qui finissent
parfois par être traités comme
des variables d’ajustement ; des
impératifs économiques et financiers à l’origine d’efforts tous azimuts de recherche d’économies
de court terme, poussés sans
que soient toujours privilégiés
les paramètres liés à l’efficacité
opérationnelle ; externalisation
de diverses fonctions qu’assumait le soldat ; civilianisation
accrue des formations militaires ;
absence des thèmes relatifs à la
Défense dans les débats électoraux comme d’ailleurs dans l’enseignement, de sorte que l’on
peut accéder aux plus hautes responsabilités civiles sans aucune
connaissance sérieuse des problèmes de défense.
L’image du soldat est aussi
brouillée sur le terrain opérationnel autant par la disparition
des lignes de front des conflits
asymétriques, tous risquent leur
vie, que par le développement
de sociétés militaires privées de
plus en plus lourdement équipées de matériels de guerre.
D’autant que sur le territoire
national l’émigration de la
Gendarmerie, pour emploi, vers
le ministère de l’Intérieur, la
réduction drastique du nombre
des implantations militaires, le
peu de troupes et de matériels disponibles en métropole
et l’absence de contenu réel de
la réserve citoyenne confortent
le sentiment que le ministère de
la Défense n’est pratiquement
plus impliqué dans la protection
quotidienne de nos concitoyens
sur le territoire national. Et ce
n’est pas Vigipirate qui modifie
en profondeur cette perception.
51
La société évolue, elle associe
désormais les militaires à la tendance générale à une judiciarisation croissante, elle génère
une certaine dégradation de
la condition militaire aggravée
par la fréquence des mutations
des cadres des armées qui rend
fragile l’accès des ménages au
double salaire. Parmi les plus
brillants de nos jeunes qu’attiraient autrefois des carrières
militaires, plusieurs s’orientent
désormais vers des voies civiles.
L’image le plus souvent donnée
par les Anciens Combattants et
par des commémorations inscrites dans le cadre du Devoir
de Mémoire paraissent trop souvent liés à des défaites ou à des
pertes humaines insupportables.
Elles sont imputées à l’absurdité de la guerre plutôt qu’à la
promotion de l’engagement et
du sacrifice qui méritent l’hommage de la Nation. Il est capital
et urgent de vivifier les conditions dans lesquelles s’exerce ce
devoir de mémoire.
Il faut enfin et surtout prendre
acte de l’éloignement croissant
entre les valeurs individualistes
et consuméristes de la société
civile, notamment la jeunesse,
et les vertus spécifiques d’esprit
de corps et de sacrifice constitutives de l’état militaire.
Bien
d’autres
évolutions
récentes pourraient être citées
qui montrent que l’image du soldat n’est aujourd’hui plus valorisée comme elle l’était hier.
52
Le lien entre la Nation et son
armée est désormais assez ténu
et artificiel. Sa bonne image
dans les sondages paraît ainsi
davantage due à une large indifférence qu’à un véritable soutien de l’opinion publique.
Pourquoi et comment
replacer le soldat à sa place
au sein de la Nation ?
Pour pallier la banalisation
de l’état militaire et la baisse
qualitative du recrutement qui
s’ensuit, il paraît essentiel et
urgent de définir clairement
la spécificité, y compris statutaire, du soldat au regard de
la société civile et des métiers
de la sécurité, pour en tirer les
conséquences.
L’essentiel est de redonner
tout son sens à la vocation
du soldat qui doit incarner la
Nation dans l’usage maîtrisé de
la force qui s’impose lorsque
ses intérêts, vitaux ou majeurs,
sont menacés.
On s’attachera donc à répondre
aux questions suivantes :
- Quelle est la spécificité fondamentale qui distingue le soldat d’autres serviteurs de la
sécurité et d’acteurs civils du
champ de bataille ?
- Quelles sont les conditions
requises pour que la France
confie une mission à ses soldats ? La première semble
évidemment être que la
cause que défendront ces soldats soit telle que la Nation
estime qu’elle mérite qu’ils y
sacrifient leur vie. Les pertes
devront donc être accueillies
non comme une occasion de
compassion et d’émotion,
mais comme le tribut versé,
dans l’honneur et la fidélité, et
honorées comme telles.
- Comment promouvoir chez
nos soldats comme dans l’opinion publique ces notions de
respect de l’engagement, du
sacrifice, de l’usage maîtrisé
de la force ?
- Quelles doivent être les conséquences incontournables des
spécificités du soldat, en
matière de condition militaire
et de statut ?
- Comment redonner vigueur et
force à l’exercice du Devoir de
Mémoire ? Que soit surtout
enseigné et honoré un « minimum vital citoyen » explicitant
les valeurs qui ont justifié l’engagement et le sacrifice à la
nation d’un destin personnel.
Pour conclure, les réponses ne
peuvent être qu’essentiellement
politiques. Elles devraient aussi
s’inscrire dans une démarche
partagée par nos principaux
alliés. Dans cet esprit, on ne
peut que se féliciter que l’Assemblée européenne de sécurité
et de défense ait récemment
demandé au Conseil Européen
de contribuer à promouvoir le
lancement d’un nouveau prix
européen annuel pour le Civisme,
la Sécurité, et la Défense.
Général Bertrand de Lapresle
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de savoir
il vous est utile
54
RE N SEI G NEME NTS
Nos prochaines réunions régionales en 2011
LA ROCHELLE
vendredi 2 septembre
ST-JEAN-DE-LUZ
BASTIA
samedi 17 septembre
samedi 24 septembre
SAINT-LÔ
METZ
CARCASSONNE
vendredi 7 octobre
jeudi 13 octobre
jeudi 13 octobre
BESANCON
samedi 15 octobre
TOULOUSE
REIMS
samedi 15 octobre
vendredi 21 octobre
RE N D EZ - VOU S
LA FLAMME
Les “Gueules Cassées” raviveront la
Flamme sous l’Arc de Triomphe, le
Mercredi 15 juin à 18h30
Rendez-vous à 17h30 à l’entrée du
passage souterrain, à l’angle des avenues
Champs - Elysées Friedland.
Le port des décorations est vivement
souhaité.
LE SERVICE DES FONDATEURS
Pour le 90e anniversaire de la naissance
de l’association des « Gueules Cassées »,
le service religieux que fait célébrer
chaque année l’Union à la mémoire de
ses regrettés Fondateurs : le Colonel
Yves Picot, Bienaimé Jourdain et Albert
Jugon, des anciens présidents et de tous
ses membres disparus, aura lieu le :
Jeudi 16 juin 2011 à 10h30
En la Chapelle Saint-Louis de l’Ecole Militaire
13, place Joffre, 75007 Paris
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE 2011
l’Assemblée générale ordinaire se tiendra le
Vendredi 17 juin 2011 à 9h30 précises
au Domaine des « Gueules Cassées » à
Moussy-le-Vieux dans les locaux de La
Française des Jeux. Tous les éléments
concernant l’assemblée générale sont
adressés aux membres par courrier.
Depuis 2007, il vous est possible de voter
par correspondance : profitez de cette
opportunité !
DÉFENSE DES DROITS À PENSION
BILAN D’ACTIVITÉ 2010
La disparition des DIAC et la réorganisation des services, désormais entièrement
centralisés à La Rochelle a, en effet, fortement perturbé le cours des instances
judiciaires, déjà entravé par la loi supprimant les Tribunaux départementaux
des Pensions, dont le décret d’application
n’est toujours pas paru à ce jour !
Dans un premier temps et en réalité
presque pendant les six premiers mois de
l’année, les tribunaux virtuellement supprimés n’ont plus organisé d’audiences,
ce qui fait que la fin de l’année a été particulièrement chargée !
C’est dans ce contexte fortement perturbé que s’est déroulée notre activité
contentieuse majoritairement axée sur
deux thèmes récurrents :
• La révision des pensions et dans ce
domaine, de nombreux dossiers visant
à déjouer la pratique de l’Administration
refusant systématiquement de reconnaitre l’aggravation des affections et
en particulier celle des hypoacousies
sono- traumatiques (représentant, environ un quart des dossiers que j’ai eu à
traiter cette année), en se fondant sur
un texte extrait du Code de la Sécurité
Sociale (de 2003), relatif aux maladies
professionnelles.
• L’alignement des pensions des personnels sous-officiers appartenant aux
armées de Terre, de l’Air ou de la
Gendarmerie, sur les indices plus favorables accordés aux Officiers Mariniers,
à grade et taux d’invalidité équivalents.
A l’heure de dresser le bilan de cette
activité ayant entraîné près de 40 déplacements en province dans l’année, je peux
écrire que dans l’ensemble :
1°) Sur le plan des instances en révision :
Les juridictions ont refusé de valider les
pratiques parfois douteuses de l’administration, particulièrement dans le domaine
de l’hypoacousie dans lequel, sur la base
de rapports d’expertise médicales, évidemment, l’aggravation a pu être admise,
nonobstant la thèse gouvernementale
consistant à affirmer qu’après la fin de
l’exposition aux nuisances sonores, l’hypoacousie traumatique ne peut s’aggraver, se stabilise, voire s’améliore, ce qui
ne correspond pas du tout à l’avis des plus
grands spécialistes ORL !
2°) Sur la question de l’alignement:
A force de persévérance, la plupart des
Tribunaux et Cours ont fini par l’accorder
judiciairement, avec ou sans la rétroactivité de l’article L. 108 (trois ans plus
l’année en cours, à partir de la demande).
Malheureusement et c’est devenu absolument systématique, maintenant, le
Ministre saisit le Conseil d’Etat de pourvois en cassation. Or, depuis la disparition
de la Commission spéciale de Cassation
des Pensions (en 2003 par la loi de
modernisation sociale), les affaires sont
distribuées à n’importe laquelle des soussections ce qui, dans la pratique, aboutit,
d’une part, à des décisions contraires et,
d’autre part, à des arrêts de plus en plus
55
de savoir
il vous est utile
en plus inquiétants, puisque, habilement,
l’Etat est parvenu à faire dévier le débat,
purement juridique, sur le terrain de l’article L.78 (révision des pensions pour
cause d’erreurs matérielles), pourtant
totalement « hors sujet ».
C’est de la sorte, que votre avocate assiste,
impuissante, (puisqu’elle ne défend pas
devant le Conseil d’Etat), à des cassations
de plus en plus systématiques, avec ou
sans renvois devant d’autres Cours.
Il ne restera donc bientôt plus que le
recours devant la juridiction européenne,
mais, là encore, l’Etat a d’ores et déjà
préparé le terrain de sa défense en soutenant, notamment que vu la faiblesse
des montants en jeu on doit parler de
« décalage défavorable » plutôt que de
« discrimination ».
Le combat est donc de plus en plus rude
et cela, même si un décret du 10 mai
2010 paru au JO du 12 mai 2010,a révisé
les tableaux annexés au décret de 1956,
mettant ainsi fin, mais seulement pour
l’avenir, à l’écart d’indice incriminé.
Evidemment, en cas de demande de révision des droits à pension aboutissant à une
nouvelle concession par voie d’arrêté ministériel, la discrimination disparaît puisque
ce sont les nouveaux tableaux annexés au
décret du 10 mai qui s’appliquent.
Je souhaite, pour terminer faire un dernier commentaire sur la difficulté de plus
en plus grande à obtenir la majoration de
l’article L.18 (pour l’assistance par tierce
personne), alors que certains pensionnés,
du fait de leur âge ou de l’évolution de
leurs affections, relèvent incontestablement de ce texte.
56
Enfin et là cela s’adresse plus particulièrement aux militaires en activité de service,
je ne dirai jamais assez qu’il faut être très
vigilant en souscrivant des contrats de
protection ou de prévoyance complémentaires auprès des mutuelles telles AGPM,
MAA et GMPA... car bien qu’il s’agisse soit
disant de contrats adaptés aux contraintes
particulières de la vie militaire, dans la
pratique et, là, cela se passe comme avec
les autres assurances, il existe toujours
une bonne raison de refus de garantie !
Les premiers mois de l’année 2011 nous
conduisent à penser que ce nouvel exercice ressemblera assez fortement au précédent, car la réorganisation des services
de l’Etat peine à se mettre en place : les
Commissaires du Gouvernement ne sont
plus assez nombreux pour assurer les
audiences, La Rochelle adresse souvent
des conclusions ministérielles au dernier
moment....etc.
Sur la question de l’alignement, il se
pourrait que 2011 soit une année décisive, mais pas forcément au bénéfice des
« anciens » pensionnés.
A cet égard, rappelons que l’UBFT a
accepté d’assurer le « leadership » du
recours contentieux mené devant le
Conseil d’Etat, en annulation du décret
du 10 mai 2010, pour inconstitutionnalité
et inconventionnalité et que, de ce fait,
une instance est en cours pour essayer,
comme cela, d’aboutir à un remaniement
du texte pour que tous les pensionnés,
« anciens » et « nouveaux » soient traités
sur le même pied d’égalité.
Véronique de TIENDA-JOUHET
CRÉATION D’UNE MAJORATION
SPÉCIFIQUE
EN FAVEUR DE CERTAINS CONJOINTS SURVIVANTS
DE PENSIONNÉS AU TITRE DU CODE DES PENSIONS
MILITAIRES D’INVALIDITÉ ET DES VICTIMES DE LA GUERRE
L’article 147 de la loi n° 2010-1657 du
29 décembre 2010 de finances pour
2011 modifie l’article L. 50 du code des
pensions militaires d’invalidité en créant
une nouvelle majoration de 360 points
applicable aux pensions de réversion
des conjoints survivants (ou partenaires
d’un pacte civil de solidarité) lorsque
l’invalide auteur du droit était pensionné, lors de son décès, à hauteur de
12 000 points d’indice au moins.
I. Portée de la mesure et
articulation avec les autres
dispositions relatives aux pensions
de conjoints survivants.
La majoration de 360 points s’ajoute à
la pension de base du conjoint survivant, calculée au taux du soldat ou au
taux du grade. Elle est cumulable avec
la majoration uniforme (de 15 points)
prévue par l’article L. 51-1, 2e alinéa,
du code des PMIVG et le cas échéant,
avec la majoration prévue par l’article
L. 52-2 du code précité applicable
aux conjoints survivants ayant apporté
leurs soins à l’invalide, titulaire de
la majoration tierce personne, durant
15 ans au moins, ainsi qu’avec le supplément exceptionnel prévu à l’article
L. 51 du code précité.
La majoration ne s’agrège pas au taux de
base de la pension et n’influe donc pas
sur le montant du supplément exceptionnel.
Ainsi, pour le conjoint survivant pensionné au taux du soldat, remplissant
la condition d’attribution de la nouvelle
majoration, le total indiciaire de sa
pension sera :
• Pension de base de 500 points+ majoration uniforme de 15 points + majoration de 360 points = 875 points.
Pour le conjoint survivant pensionné au
taux du soldat, remplissant la condition
d’attribution de la nouvelle majoration, et bénéficiaire du supplément
exceptionnel versé sous condition de
ressources, le total indiciaire de sa
pension sera :
• Pension de base de 500 points +
167 points (supplément exceptionnel) + majoration uniforme de
15 points+ majoration de 360 points=
1 042 points.
En cas de bénéfice de la majoration
L. 52-2, le montant indiciaire de
cette dernière s’ajoute aux calculs
précédents.
57
de savoir
il vous est utile
Pour les conjoints survivants bénéficiant du taux du grade, les calculs sont
similaires, seul le montant de la pension de base étant différent.
II. Cas des orphelins et partage
d’une pension de conjoint survivant avec une pension d’orphelin.
L’article L. 55 du code des PMIVG
dispose que les pensions d’orphelin
sont calculées comme les pensions de
conjoints survivants. « Le titulaire d’une
pension d’orphelin (mineur ou majeur
infirme) est donc en droit de bénéficier
de la majoration de 360 points dès lors
que l’auteur du droit était pensionné
pour 12 000 points au moins ».
En cas de pluralité d’orphelins, la majoration est partagée en parts égales
selon le nombre d’orphelins. Lorsque
le droit d’un des orphelins vient à
s’éteindre, sa part de majoration est
reportée sur les autres orphelins.
En cas de partage d’une pension de
conjoint survivant avec une pension
d’orphelin d’un autre lit, le code des
PMIVG (article L. 56) prévoit que l’orphelin bénéficie de la moitié de la
pension, alors que la part du conjoint
survivant est « majorée, s’il est nécessaire, de telle manière qu’elle ne soit
pas inférieure aux chiffres fixés par les
articles L. 49 à L. 53 pour la pension de
conjoint survivant au taux du soldat » .
Dès lors, en cas de partage, la majoration sera versée pour une demi-part
à l’orphelin, soit 360 points/2 = 180
points.
58
En cas de pluralité d’orphelins, la
demi-part sera fractionnée au prorata
du nombre d’orphelins. S’agissant du
conjoint survivant, la disposition de
l’article L. 56 lui garantit une pension,
impérativement au taux du soldat, qui
ne soit pas inférieure aux chiffres fixés
aux articles L. 49 à L. 53, ce qui implique
que la majoration de 360 points doit lui
être servie intégralement. Au demeurant de tels cas devraient être excessivement rares.
III. Date d’effet de la mesure
La majoration est applicable à toutes
les nouvelles concessions de pension
intervenant à partir du 1er janvier 2011.
Pour les dossiers déjà reçus par le service
des retraites de l’Etat (SRE) à cette date
et n’ayant pas encore fait l’objet d’une
concession, il appartiendra au SRE de
porter la mention sur l’arrêté de concession de l’attribution de la majoration
visée à l’article L. 50, 4e et 5e alinéas.
S’agissant des pensions donnant lieu à
liquidation après cette date, le service
instructeur portera sur le document de
base le code « 323 ».
S’agissant des pensions de conjoint
survivant déjà en paiement à la parution de la loi de finances, il est prévu
que le titulaire puisse demander à
bénéficier de la majoration précitée.
La demande doit être déposée auprès
de la direction interdépartementale des
anciens combattants (DIAC) si le titulaire réside dans le ressort d’une DIAC
encore en activité et que l’invalide était
un militaire appelé ou une victime civile
de guerre, ou auprès de la direction des
ressources humaines du ministère de la
Défense, sous-direction des pensions,
17016 Place de Verdun La Rochelle cedex
1, dans tous les autres cas (si l’invalide
était un militaire engagé ou de carrière
ou si le demandeur réside dans un département pour lequel la sous-direction des
pensions est devenue compétente par
suite de la fermeture de la DIAC dont
relevait ce département).
Il n’est pas nécessaire de faire transiter
les demandes par le service départemental de l’Office National des anciens
combattants et victimes de guerre,
mais, bien entendu, si ce dernier était
saisi, il ferait suivre la demande au service compétent.
Le demandeur devra, dans la mesure
du possible, joindre à sa demande une
copie du titre de pension de l’invalide
faisant apparaître le montant indiciaire
de la pension.
La date d’effet des demandes émanant
de conjoints survivants déjà pensionnés à la date d’entrée en vigueur de la
loi de finances pour 2011 est fixée à la
date de réception de leur demande par
l’administration. Elle ne peut en aucun
cas être antérieure à la date d’entrée
en vigueur de la loi de finances.
NDLR : cette mesure concerne les
veuves de grands invalides qui étaient
titulaires d’une pension à 100 % et
article L 16, avec tierce personne
simple ou double (article L18) également atteints d’infirmités multiples,
avec bénéfices des allocations qui s’y
rapportent (allocations 5/bis 15 ou
16), soit 12 000 points.
VALEUR DU POINT D’INDICE PMI : 13, 85€ AU 1ER OCTOBRE 2010
Arrêté du 19 avril 2011 fixant la valeur
du point d’indice de pension militaire
d’invalidité au 1 er octobre 2010 en
application de l’article R. 1 du code des
pensions militaires d’invalidité et des
victimes de la guerre.
Le ministre de la défense et des anciens
combattants et le ministre du budget,
des comptes publics, de la fonction
publique et de la réforme de l’Etat,
porte-parole du Gouvernement,
Vu le code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre,
notamment ses articles L. 8 bis et R. 1,
Arrêtent :
Art. 1 er. − La valeur du point d’indice de pension militaire d’invalidité
au 1er octobre 2010 est, compte tenu
de la variation de l’indice d’ensemble
des traitements bruts de la fonction
publique de l’Etat constatée, fixée à :
13,85€.
Art. 2. − Le présent arrêté sera publié
au Journal officiel de la République
française.
Fait le 19 avril 2011.
Le ministre de la Défense.
59
de savoir
il vous est utile
COMITE D’ENTENTE DES GRANDS
INVALIDES DE GUERRE
Le 24 mars, au cours de leur réunion mensuelle, les représentants des
associations qui composent le Comité d’entente des Grands invalides
de Guerre ont accueilli en leur sein l’association présidée par Michel
Rodier, « La voix des blessés médullaires - Art. L115 ».
Voici la lettre adressée au ministre par le président Guillermet.
Monsieur le Ministre,
Le 24 mars 2011, les représentants
des six associations qui constituent le
Comité d’Entente des Grands Invalides
de Guerre se sont réunis au Siège de
l’Union des Blessés de la Face et de la
Tête. Un des points à l’ordre du jour
de cette réunion portait sur l’examen
de la demande d’admission au sein de
ce Comité d’Entente d’une association
récemment créée, « La Voix des Blessés
médullaires titulaires de l’article L115 ».
Après avoir entendu à l’automne dernier son Président, Monsieur Michel
Rodier, puis avoir étudié les statuts de
cette association et divers documents
complémentaires de nature à étayer
cette candidature, le Comité d’Entente
a décidé d’admettre en son sein cette
association de Grands Blessés touchés
par une pathologie très spécifique et
invalidante, victimes de leur engagement au service de la France.
Dans la logique de cette décision
d’admission, les membres du Comité
60
d’Entente ont exprimé le souhait unanime
que cette nouvelle association soit désormais officiellement représentée, avec voix
délibérative, au Conseil d’administration
de l’Institution Nationale des Invalides,
établissement dont vous êtes l’autorité
de tutelle.
J’ai été mandaté par les six associations
de ce Comité d’Entente pour vous adresser cette requête. J’ai donc l’honneur de
vous demander de bien vouloir agréer ce
souhait, et prescrire, aussi rapidement
que possible, l’aménagement en ce sens
des textes officiels.
Restant à votre disposition pour vous
apporter toute donnée complémentaire
utile à votre décision que nous souhaitons
de tout cœur favorable, je vous prie de
croire, Monsieur le Ministre, à l’expression de mon respectueux dévouement.
Général (2s) Pierre Guillermet
Président du Comité
d’entente des
Grands Invalides de Guerre
M IL I T AI R E S FR A NÇA IS
T U É S EN AFG H ANISTAN
Réponse du ministre de la Défense
à une question posée par M. Remi
Delatte, député-maire de Côte-d’Or.
Vous avez bien voulu appeler mon
attention sur l’hommage de la France
à l’égard des militaires français tués en
Afghanistan ainsi qu’à leur famille et je
vous en remercie.
Comme vous, je réalise l’immense
détresse des familles de nos soldats tués
en opération. Toutefois, après la cérémonie officielle, revient la vie et l’immense
solitude de celles et ceux qui pleurent
leur défunt. Ces familles ont perdu un
des leurs, mais elles ne devraient pas se
retrouver dans le dénuement.
Je tiens à vous indiquer que le ministère
de la défense a développé un important dispositif d’accompagnement dans la
durée, au profit des familles des militaires
participant à des opérations extérieures
(OPEX) décédés en service. En matière
de soutien financier, le conjoint survivant,
les descendants et les ascendants de ces
militaires peuvent ainsi prétendre, sous
réserve de réunir les conditions requises,
au bénéfice : d’un capital décès, versé
par la sécurité sociale et équivalent au
montant d’un an de solde brute ; d’une
Délégation de solde d’office principale,
dont le montant correspond à la solde
perçue par le défunt en OPEX, versée pendant les trois premiers mois qui suivent le
décès ou la disparition du militaire.
Par la suite, une délégation de solde d’office,
complémentaire (DSOC), dont le montant
correspond à la moitié de la solde perçue
par le défunt en OPEX, majorée des éléments de rémunération à caractère familial,
est versée durant trois années ; d’une pension de réversion allouée à compter de la
cessation du paiement de la délégation de
solde. Toutefois lorsque le montant de la
DSOC est inférieure à celui de la pension,
les ayants cause peuvent directement opter
pour l’attribution de cette pension.
En outre, les conjoints, orphelins et ascendants perçoivent une somme versée par les
fonds de prévoyance (militaire ou aéronautique) : environ 100 000 € pour le conjoint,
60 000 € pour chaque orphelin et 25 000 €
pour les parents. Le règlement des frais
d’obsèques, le transport de la famille et le
remboursement du changement de résidence sont également pris en charge par
les armées, selon des modalités spécifiques.
Par ailleurs, dès l’annonce du décès d’un
militaire en OPEX, le plan Hommage est
déclenché. Il a pour objectif de garantir à
ses proches, un soutien immédiat (transport, hébergement, alimentation, assistance psychologique et sociale, information). Dans ce cadre, des assistants, de service social et des psychologues sont aussitôt mis à leur disposition. Parallèlement,
l’unité d’appartenance du militaire disparu,
mais aussi des associations, des particuliers, des entreprises et des collectivités organise des actions de solidarité en
61
de savoir
il vous est utile
faveur de ces familles? Au-delà de cette
première phase d’intervention, l’assistant
de service social de la formation d’appartenance du militaire décédé devient
l’interlocuteur privilégié de la famille, qu’il
aide aussi longtemps qu’elle le souhaite.
Il l’accompagne dans l’épreuve du deuil
et dans l’organisation de ses conditions
de vie en la conseillant, en participant à
la constitution des dossiers administratifs
liés aux ouvertures des droits et en lui
procurant, le cas échéant, des secours
matériels et financiers.
De plus, la cellule d’aide aux familles
soutient activement le conjoint survivant
dans sa recherche d’un emploi. Les orphelins peuvent se voir attribuer le statut
de pupille de la Nation, qui leur facilite
l’accès dans les collèges et lycées militaires à titre gratuit. Si le militaire disparu
était décoré de la Légion d’honneur, de
la Médaille militaire ou de l’ordre national du Mérite, ses filles petites-filles et
arrière petites-filles peuvent, pour leur
part, suivre une scolarité dans une maison
d’éducation de la Légion d’honneur, à
Saint-Denis ou à Saint-Germain-en-Laye.
Enfin, un programme d’assistance psychologique spécifique au profit des familles
des militaires projetés en Afghanistan sera
mis en place à titre expérimental au début
de l’année 2011.
Il vise à faire face à tous les types de
situations anxiogènes et potentiellement
traumatiques susceptibles d’affecter les
familles de ces militaires.
CO M M U NIQU E
D U M I N I ST ÈRE DE LA DÉFENSE
ET D E S A NCIENS C OMB AT TANTS
1. Reprise des soins medicaux
gratuits et supression des carnets
de soins gratuits au profit de la
Carte Vitale (CNMSS) :
Le Code des pensions militaires d’invalidité et des victimes de la guerre (CPMIVG)
dispose que l’Etat doit gratuitement, aux
titulaires d’une pension d’invalidité attribuée au titre du code susvisé, les soins
médicaux, y compris les prestations d’appareillage, nécessités par les infirmités
qui donnent lieu à pension.
62
Dans le cadre de la révision générale
des politiques publiques, il a été décidé,
lors du 1er Conseil de modernisation des
politiques publiques du 12 décembre
2007, « la rationalisation de l’administration au service des anciens combattants », qui se traduira par la dissolution
de la Direction des statuts, des pensions
et de la réinsertion sociale (DSPRS).
Pour la mise en œuvre de cette décision,
le transfert de la gestion des dossiers
relatifs à la prise en charge financière des
prestations de soins médicaux gratuits et
d’appareillage de la DSPRS à la Direction
des ressources humaines du ministère de
la défense (DRH-MD), a été décidé.
Cette mission, par convention du
7 janvier 2010, a été confiée à la Caisse
Nationale Militaire de Sécurité Sociale
(CNMSS), agissant en tant qu’organisme
opérateur pour le compte de l’Etat.
La reprise de l’activité par la CNMSS
- qui a bénéficié de 85 emplois supplémentaires s’est effectuée en 2010, de
façon progressive tout au long de l’année, au fur et à mesure des fermetures
des directions interdépartementales des
anciens combattants. Une amélioration
du service rendu aux usagers est attendue de cette réforme.
C’est ainsi que les remboursements des
soins gratuits feront progressivement
l’objet d’échanges dématérialisés avec
les professionnels de santé, l’actuel
carnet de soins « papier » devant être
abandonné à terme.
La mise en place de flux dématérialisés
et l’intégration au dispositif « Sesam
Vitale » nécessitent de lourds travaux
d’adaptation des applications informatiques, ainsi que la prise en compte des
SMG dans les feuilles de soins « Cerfa »,
en liaison avec la caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés
(régime général). Par ailleurs, cette
intégration devra également s’effectuer
au fur et à mesure du renouvellement
de l’équipement des professionnels de
santé avec le nouveau logiciel.
C’est ainsi que le passage à la carte
Vitale s’effectuera de façon très progressive à partir de 2012.
Il sera accompagné d’une large cam-
pagne de communication vis-à-vis des
bénéficiaires de soins gratuits et des
associations d’anciens combattants,
comme cela a été le cas lors de la reprise
de la mission par la CNMSS. Cette nouvelle modalité demeure bien entendu
sans aucune incidence en ce qui concerne
le droit aux soins médicaux gratuits.
2. Réorganisation du traitement des
pensions du code des pensions
militaires d’invalidité
2.1. Les premiers pas de la
réorganisation.
Le rapport d’audit portant sur la modernisation du traitement des pensions
militaires d’ invalidité (PMI), avait préconisé en 2006, différentes mesures
dont la plupart a été retenue par le
ministre de la défense et le ministre
délégué aux anciens combattants dans
leur lettre du 22 septembre 2006.
C’est ainsi que, le 12 octobre 2006, le
Secrétaire général pour l’administration
demandait à madame la directrice des
statuts, des pensions et de la réinsertion
sociale de mettre en œuvre différentes
actions portant sur :
• la suppression du passage par les commissariats des dossiers de demande de
pension militaire d’invalidité;
• la revalorisation du montant des honoraires des médecins experts ;
• la diminution de 4 à 3 du nombre des
membres des commissions de réforme.
Parallèlement sous l’autorité du secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants était mise à l’étude une modification de la chaîne de traitement des PMI.
63
de savoir
il vous est utile
2.2. Une réforme décidée dans le
cadre de la révision générale des
politiques publiques.
Ses conclusions ont été présentées lors de la
réunion du conseil de modernisation des politiques publiques du 12 décembre 2007, et il
a été décidé que l’ensemble des prestations
assurées jusqu’alors par la direction des statuts des pensions et de la réinsertion sociale
(DSPRS) et l’Office national des anciens combattants (ONAC) de façon partagée, sera
confié à d’autres services ou opérateurs.
Cette mesure se traduit notamment par
la suppression de la DSPRS et le transfert
de ses missions en matière de pension
militaire d’invalidité (PMI) à la DRH-MD.
Ainsi entre le 1er mars 2010 et le 1er
novembre 2011 sera transféré à la sousdirection des pensions (SDP) de la DRH-MD
l’ensemble du traitement des demandes de
pensions militaires d’invalidité au fur et à
mesure de la fermeture des 18 directions
interdépartementales des anciens combattants (DIAC) et de la structure dédiée
aux dossiers du Service des ressortissants
résidant à l’étrangers (SRRE).
Les lignes de conduite de la réorganisation de cette réforme sont de trois ordres :
• améliorer le service rendu aux administrés
en leur offrant une meilleure proximité ;
• densifier les structures chargées de
l’accueil, de l’écoute et du conseil des
ressortissants du monde combattant ;
• simplifier les procédures et réduire les
délais de traitement en créant une chaîne
unique du traitement des pensions.
2.3. Une réorganisation qui concerne
un public étendu.
Il peut être rappelé que le public visé par
cette réforme porte sur un ensemble de
64
plus de 320 000 ressortissants du CPMIVG
actuellement pensionnés, il s’agit principalement : des militaires de carrière ou anciens
militaires de carrière ou militaires servant
sous contrat ; des réservistes ; des anciens
militaires du contingent ; des anciens combattants ; des membres de la résistance ; des
victimes civiles de la guerre des déportés et
internés pour motifs raciaux et politiques
durant la seconde guerre mondiale; des victimes d’attentats ou de violence résultant de
la guerre d’Algérie, et des victimes d’actes de
terrorisme ainsi que des ascendants, orphelins, veufs ou veuves des catégories citées.
2.4. Une fermeture progressive des DIAC.
Les premières DIAC qui ont fermé sont celles
de Tours le 1er mars 2010, puis celles de
Montpellier, Rouen et Clermont-Ferrand le 1er
mai, Dijon et Nantes le 1er juillet 2010, Caen,
Limoges, Strasbourg et Toulouse ont fermé,
quant à elles, le 1er septembre 2010. La DIAC
de Paris ne fermera que le 1er novembre 2011
mais ses activités PMI ont été transférées à
la DRH MD dès le 1er juillet 2010. Les autres
DIAC cesseront leurs activités en 2011.
Bordeaux, Rennes, Lyon et Lille le 1er juillet,
Metz, Marseille, Ajaccio le 1er novembre et le
service des ressortissants résidant à l’étranger le 1er décembre. Corrélativement à ces
fermetures les dossiers en cours et archivés
sont transférés à DRH-MD.
Plus de 314 000 dossiers sont parvenus en
2010 à la SDP qui devrait en recevoir 1,3
million en 2011.
2.5. Un maintien de la proximité avec
l’administré.
La nouvelle procédure de traitement prévoit que les services départementaux de
l’ONAC sont conduits à intervenir dans
la phase préliminaire de réception de la
demande et de contact avec les administrés non militaires en activité.
Pour conserver cette proximité dans la réalisation des expertises médicales et l’organisation des commissions de réforme, ont été
créées au sein de la DRH-MD des « centres
d’expertise médicale et de commissions de
réforme » (CEM/CR) hébergées par les services départementaux de l’ONAC qui prendront le relais des « centres de réforme » des
DIAC. Ils sont déjà en fonctionnement dans
leur forme finalisée à Tours et à Paris, partielle à Lille, Metz, Lyon, Toulouse, Bordeaux
et Rennes et en cours d’installation à Marseille
et Ajaccio. Pour les ressortissants des DOM
COM et de l’étranger une structure analogue
est mise en place à la SDP.
Ces centres seront le cadre de l’organisation des expertises médicales et des commissions de réforme du nouveau dispositif
de traitement des PMI étant précisé qu’en
fonction des volumes de dossiers par
secteur géographique, des commissions
de réforme actuellement en place dans
d’autres villes continueront à se réunir.
2.6. A l’origine, une procédure
partagée.
Jusqu’au 1er mars 2010, le traitement des
demandes de pensions militaires d’invalidité était assuré de façon complémentaire.
Ainsi, s’agissant des militaires de carrière,
il incombait conjointement aux DIAC et à
la DRH MD ; l’instruction préalable revenant aux premières et la phase décisionnelle à la seconde.
S’agissant des ayants cause des militaires
de carrière, il était déjà exclusivement
assuré par la DRH-MD et pour les autres
catégories de bénéficiaires, par les DIAC.
2.7. La modification des textes
relatifs au traitement des PMI.
La réforme de la chaîne de traitement des
PMI intervenue à compter du 1er mars 2010
a conduit à modifier les dispositions du
code des pensions militaires d’invalidité et
des victimes de la guerre (CPMIVG) pour
les adapter à la nouvelle organisation. Les
articles concernés de ce code ont été modifiés suite à l’adoption de l’ordonnance du 25
décembre 2009 et de deux décrets en date
du 30 décembre 2009.
Par ailleurs, les textes d’application du
CPMIVG ont été également modifiés et
notamment la circulaire du 29 avril 1996
qui définissait la procédure de traitement
des PMI des militaires de carrière ou
anciens militaires de carrière. La nouvelle
circulaire en date du 12 février 2010 définit la procédure pour tous les dossiers des
ressortissants du CPMIVG ayants droit et
ayants cause. En outre, en raison du calendrier progressif de fermeture des DIAC,
ce texte définit également le dispositif qui
permet de faire cohabiter deux procédures
de traitement selon que le candidat à pension réside ou non dans un département où
une DIAC continue à fonctionner.
La procédure nouvellement instituée diffère
selon le statut ou la situation de la personne
à laquelle elle s’applique. Mais en général,
elle comporte les étapes suivantes:
2.8. Les étapes de la procédure
désormais en vigueur.
• la demande est formulée par l’intéressé
et il l’adresse, accompagnée des pièces
en sa possession, soit directement au
service départemental de l’ONAC de son
département s’il est radié des cadres,
soit à l’autorité administrative de la
65
de savoir
il vous est utile
66
base de défense dont il relève s’il est
en activité;
• l’ONAC et la base de défense transmettent la demande à la SDP de la DRH-MD
qui assure successivement l’instruction
administrative du dossier, consistant à
réunir les pièces manquantes et à vérifier l’imputabilité du fait générateur de
la demande ;
• le dossier est ensuite transmis au CEM/
CR compétent pour étude médicale du
dossier par le médecin qui y est affecté
et qui consiste à vérifier l’existence et
le contenu des pièces médicales justificatives et à désigner l’expert chargé
d’examiner le demandeur ;
• l’expertise médicale est réalisée par l’expert qui conclut à l’existence ou à l’absence d’une blessure ou d’une maladie
imputables répertoriées par le CPMIVG
et propose un taux d’invalidité ;
• le médecin du CEM/CR formule l’avis
médical sur les conclusions de l’expert et
vérifie la qualification et le taux proposé ;
• cette étape achevée le dossier est transmis à la DRH-MD qui poursuit l’instruction
en procédant, le cas échéant, à la saisine
obligatoire ou facultative, de la commission consultative médicale (CCM) ;
• elle notifie à l’intéressé, le constat provisoire des droits à pension prononçant
la proposition d’attribution d’une pension ou de rejet de la demande ;
• l’intéressé a alors la possibilité de saisir
la commission de réforme (CR) ;
• celle-ci se réunira alors dans la ville où
un des CEM/CR est installé ou dans un
site annexe, afin de procéder à l’examen
de la situation de l’intéressé qui aura
toujours la possibilité de se présenter
directement ;
• puis est transmis à la DRH-MD l’avis
de la CR ;
• dans le cas d’une proposition de pension, la DRH-MD transmet le dossier
au service des retraites de l’Etat situé
à Nantes pour proposition de mise en
paiement et dans le cas d’un rejet, la
DRH-MD notifie la décision à l’intéressé.
2.9. Une nouvelle compétence
budgétaire.
Corrélativement à compter du 1er janvier
2011 la DRH-MD assure le suivi du budget « réparation » du programme 169, en
ce qui concerne les crédits relatifs à :
- l’administration de la dette viagère ;
- la retraite du combattant ;
- la majoration des rentes mutualistes
des anciens combattants ;
- le paiement des expertises médicales,
frais médicaux liés aux expertises et aux
frais de déplacement ;
- la réparation des conséquences sanitaires des essais nucléaires français ;
2.10. Un renforcement des effectifs.
Pour tenir compte de ses nouvelles missions a été mise en place à la DRH-MD,
dès la rentrée 2009, une équipe d’agents
destinée à préparer l’accueil des dossiers
de PMI transférés des DIAC. Ces agents
ont été renforcés en 2010 et continueront à l’être en 2011.
Par ailleurs, les emplois nécessaires à
l’exercice des missions des CEM/CR ont
été ainsi définis :
- 12 emplois de médecins ;
- 40 emplois de niveau B et C. Ces
emplois ont été pourvus par des agents
issus des DIAC.
2.11. Le bilan provisoire de reprise
des dossiers se présente ainsi :
Au 1er janvier 2011 ont été transférés à
la DRH-MD 4 290 dossiers qui étaient en
cours d’instruction dans les DIAC dont la
fermeture a déjà été prononcée et dont
l’étude a été reprise et poursuivie, 4 124
mètres linéaires de dossiers constituant
des fonds d’archives ont été réceptionnés
en 2010 représentant 314 218 dossiers.
LA CELLULE D’AIDE AUX BLESSÉS
DE L’ARMÉE DE TERRE (CABAT)
La Cellule d’Aide aux Blessés de l’Armée
de Terre (CABAT) assure un accompagnement dans la durée des blessés en opérations. Créée le 1er septembre 1993 par le chef d’État-major de
l’armée de Terre (CEMAT), la CABAT est
un organisme spécifique placé sous le
commandement du gouverneur militaire
de Paris.
Structure opérationnelle, la CABAT
agit au niveau national pour :
- assurer un accompagnement et optimiser l’aide apportée aux blessés et
à leurs proches,
- répondre aux difficultés matérielles
liées à la blessure et ses conséquences,
- faciliter les démarches de réinsertion.
Une intervention immédiate
En lien direct avec le cabinet du CEMAT,
l’intervention est immédiate dès la
réception de l’information. Une première
prise de contact avec le blessé permet
de prendre en compte la particularité de
son cas : nature et gravité de la blessure,
environnement familial L’intervention
vise à réunir toutes les conditions nécessaires pour assumer le plus sereinement
possible les conséquences physiques et
morales de la blessure.
La présence des proches est facilitée
(aide à l’hébergement, accueil en région)
pour recréer un environnement apaisé .
La CABAT établit ensuite un lien entre
toutes les parties prenantes (famille,
unité, organismes institutionnels, associations) pour anticiper les démarches
administratives et soulager les proches
de la victime de ces procédures.
Un suivi dans la durée
La CABAT entretient un climat de confiance
auprès du blessé pour qu’il ne se sente pas
écarté de la « famille » militaire à cause
du handicap ou du temps qui passe. Le
blessé dispose alors d’un espace d’écoute
(visites hebdomadaires dans les hôpitaux,
contacts téléphoniques) où le personnel
répond à ses questions. La CABAT s’implique dans les démarches menant à la
réinsertion professionnelle.
Plus d’informations au 01 44 42 39 58
67
aides
accordées par l’union à ses membres
6ETTIPSRWUYIGIWEMHIWRIWSRXTEWEYXSQEXMUYIW)PPIWWSRXWSYQMWIWkGSRHMXMSRWHIVIWWSYVGIW
2SYWHIZSRWWIGSYVMVIRTVMSVMXqµ0IWTPYWJEMFPIWIXPIWTPYWHqQYRMW¶'SPSRIP4-'38
1
DOTATION AU MARIAGE
7
L’assistance devant les juridictions de pensions peut être assurée
à tous les membres de l’Union qui devront préalablement adresser
au Siège un dossier complet. Notre conseil juridique se prononcera
sur le bien-fondé de l’appel ou du pourvoi.
Une dotation au mariage peut être accordée aux membres de l’Union
qui se marient ou se remarient. Un certificat de mariage doit être
fourni.
2
ALLOCATION DE NAISSANCE
8
Il peut être accordé une allocation forfaitaire à la naissance des
enfants. Joindre à la demande un bulletin de naissance et une photocopie du livret de famille.
3
9
10
Des prêts d’honneur peuvent être accordés au membres de
l’Union. Ils sont servis à court terme. Ils doivent répondre à des
soucis sérieux personnels ou de famille. En effet, l’Union n’a pas la
possibilité de satisfaire des objectifs commerciaux.
11
MAISONS DE REPOS, CONVALESCENCE, EHPAD
Moussy : Domaine des “Gueules Cassées”,
Rue du Colonel Picot,
77230 Moussy-le-Vieux.
Téléphone : 01 60 03 60 03.
(Le domaine de Moussy n’a plus d’activité maison de retraite)
Le Coudon : Domaine des “Gueules Cassées”,
627, avenue du Colonel Picot, Le Coudon, BP 147,
83163 La Valette-du-Var cedex.
Téléphone : 04 94 61 93 00
ALLOCATION AUX ORPHELINS
ETUDES, APPRENTISSAGE
Il peut être accordé une allocation aux membres et aux veuves de
membres, en cas d’études poursuivies par leurs enfants ou de mise
en apprentissage. Le Bureau décide en considération du cas d’espèce
qui lui est présenté.
68
PRÊTS D’HONNEUR
PARTICIPATION AUX FRAIS D’OBSÈQUES
Une allocation journalière peut être accordée à chacun des enfants,
âgés de moins de 16 ans, ou infirmes à charge, des membres décédés.
Fournir le bulletin de décès du membre et le certificat de vie des
enfants.
6
AIDES DIVERSES
En dehors des cas qui précèdent, des aides peuvent être accordées
dont le montant et les conditions d’attribution sont fixés dans
chaque cas d’espèce.
Des aides spéciales peuvent être accordées aux réfugiés et aux
victimes de calamités.
Deux cas peuvent se produire :
- décès survenant dans un couple “Gueules Cassées” : une allocation
assortie d’un supplément par enfant à charge peut être versée au
conjoint survivant ayant supporté seul les frais d’obsèque ;
- décès du dernier vivant dans le couple “Gueules Cassées” : une
allocation peut être servie à l’héritier qui a supporté seul les frais
d’obsèques et qui se “porte fort” pour les cohéritiers.
Des justificatifs devront être fournis.
5
POURVOI AU CONSEIL D’ÉTAT
Une loi de 1936 ayant supprimé la gratuité du recours devant la
Commission supérieure de cassation des pensions, l’Union peut
prendre à sa charge les frais de recours des membres, après avis
de notre conseil juridique sur l’opportunité du pourvoi.
Avant d’entreprendre un recours, les membres sont donc invités à
prendre l’avis du Siège.
ALLOCATION MALADIE OU ACCIDENT
Une allocation mensuelle peut être accordée aux membres de
l’Union, non bénéficiaires de l’article 18 (tierce personne), en situation d’arrêt de travail pour maladie ou accident.
Pour un couple, cette allocation est modulable en fonction des ressources. Elle peut être assortie d’une majoration spéciale par enfant
à charge.
La demande doit être accompagnée :
- d’un certificat du médecin traitant mentionnant le diagnostic, le
point de départ et la durée prévisible de l’affection ;
- d’un certificat de l’employeur précisant la rémunération du salarié ;
- d’une déclaration de ressource et du dernier avis d’imposition.
Sous réserve des conditions ci-dessus, l’allocation peut être versée à
partir du 30e jour d’arrêt de travail du membre.
Quand elle est demandée tardivement, elle est versée à partir de la
date de la demande.
La durée du versement est limitée à un an, sauf cas exceptionnel à
soumettre à l’examen du Bureau du conseil d’administration.
4
ASSISTANCE DEVANT LES TRIBUNAUX
12
CHAMBRES AU SIÈGE
Des chambres peuvent être mises à la disposition des membres de
passage à Paris.
En raison de leur nombre limité, il est recommandé d’adresser
les demandes de réservation au Siège au moins quinze jours à
l’avance.
DEMANDE INDIVIDUELLE DE SOUTIEN
À RETOURNER À VOTRE DÉLÉGUÉ RÉGIONAL
I Etat-civil
Nom, prénom : .............................................................................................................................................
N° de membre : ...........................................................................................................................................
Adresse et Téléphone : ................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................
Nombre d’enfants à charge et âge : .........................................................................................................
Profession avant la retraite .........................................................................................................................
II Motif de la demande
.......................................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................
III Renseignements à fournir
A – Montant des Revenus
B – Patrimoine
Montant total des salaires :
Résidence principale :
Montant total des retraites :
Résidence secondaire :
Revenus de Valeurs Mobilières :
Patrimoine locatif :
Oui ❑
Oui ❑
Oui ❑
Non ❑
Non ❑
Non ❑
Revenus Locatif :
Pension Militaire d’Invalidité :
Aide Sociale :
Aide Personnalisée au Logement :
Allocation Personnalisée d’Autonomie :
TOTAL
IV Pièces à joindre justifiant la demande
Avis d’imposition - Dernier avis de virement de Pension militaire d’invalidité - Devis des travaux de
restauration prothétique - Devis appareillage auditif - Devis achat équipement ou travaux ménager Promesse de vente - Contrat de prêt - Autres
Signature du demandeur
V Avis du délégué régional
.......................................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................................
✂
.......................................................................................................................................................................
69
TABLEAU DES PENSIONS ET ALLOCATIONS DES VICTIMES DE LA GUERRE
en euros, et avec le nombre de points correspondants à chacune d’elles
NOMBRE DE POINTS
POURCENTAGES
D’INVALIDITÉ
Pension
principale
10 %
15 %
20 %
25 %
30 %
35 %
40 %
45 %
50 %
55 %
60 %
65 %
70 %
75 %
80 %
85 % Sans statut
85 % Avec statut
90 % Sans statut
90 % Avec statut
95 % Sans statut
95 % Avec statut
100 % Sans statut
100 % Avec statut
100 % + 1°
100 % + 2°
100 % + 3°
100 % + 4°
100 % + 5°
100 % + 6°
100 % + 7°
100 % + 8°
100 % + 9°
100 % + 10°
et par degré
(art. 16) en plus
100 % Art. 18
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
361
361
368
368
370
370
372
372
388
404
420
436
452
468
484
500
516
532
16
100 % + 1°
485
100 % + 2°
505
100 % + 3°
525
100 % + 4°
545
100 % + 5°
565
100 % + 6°
585
100 % + 7°
128
64
154
77
204
102
256
128
540
543
546
549
552
555
558
561
564
567
3
200
300
400
500
211
233
255
277
299
321
343
365
387
409
22
Nombre
total
de points
48
72
96
120
144
168
192
216
240
264
288
312
336
360
384
489
625
522
745
574
872
628
1000
1139
1180
1221
1262
1303
1344
1385
1426
1467
1508
41
MONTANT MENSUEL DE L’ALLOCATION
au 01/07/2010
Point à 13,81 €
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
55,24
82,86
110,48
138,10
165,72
193,34
220,96
248,58
276,20
303,82
331,44
359,06
386,68
414,30
441,92
562,76
719,27
600,74
857,37
660,58
003,53
722,72
150,83
310,80
357,98
405,17
452,35
499,54
546,72
593,90
641,09
688,27
735,46
47,18
au 01/10/2010
Point à 13,85 €
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
2
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
519,17
623,90
634,26
738,98
726,32
831,05
818,39
923,12
910,46
015,18
002,52
107,25
094,59
199,32
186,66
291,38
278,72
383,45
370,79
475,52
462,86
567,58
92,07
4 979,89
2
2
2
2
2
2
2
2
2
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
3
55,40
83,10
110,80
138,50
166,20
193,90
221,60
249,30
277,00
304,70
332,40
360,10
387,80
415,50
443,20
564,39
721,35
602,48
859,85
662,49
006,43
724,82
154,17
314,60
361,92
409,24
456,56
503,88
551,20
598,52
645,84
693,16
740,48
47,32
526,47
631,50
641,89
746,92
734,22
839,25
826,55
931,58
918,89
023,92
011,22
116,25
103,55
208,58
195,89
300,92
288,22
393,25
380,55
485,58
472,89
577,92
92,33
4 994,31
20
1032
1464
50
1250
10
601,2
1064
1464
1250
601,2
4379,2
5 039,73
5 054,33
50
10
92
105,88
106,18
605
625
100 % + 9°
645
100 % + 10°
665
32
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
1373
1464
Allocation
du Statut
2189
2280
2289
2380
2369
2460
2449
2540
2529
2620
2609
2700
2689
2780
2769
2860
2849
2940
2929
3020
3009
3100
80
4347,2
465
100 % + 8°
et par degré (art.16) en plus
100 % + double Art. 18
+ Art. 16 et 9°
100 % + double Art. 18
+ Art. 16 et 10°
et par degré (art.16) en plus
Allocations des Grands Invalides
N° 6
N° 1,2,3,4,5,5bis
351
50
381
100
391
150
401
200
411
250
421
300
431
350
441
400
451
450
461
500
471
* Le Chiffre le plus élevé concerne les aveugles, les paraplégiques et les amputés des deux membres.
N.B. – Dans la colonne Total n’est pas compris le montant de l’allocation n°8 de 676 points pour les aveugles, les amputés des deux mains ou des deux
cuisses, et impotents totaux des deux membres bénéficiaires du statut, et fixée à 800 points pour ceux d’entre eux qui ne bénéficient pas du statut.
Cette allocation est pour les autres impotents doubles ou amputés doubles, fixée à 476 points (avec le statut) et de 600 points (sans le statut).
70
ALLOCATIONS AUX GRANDS MUTILÉS
Nombre
de points
annuel
DÉSIGNATION
PENSION DES VEUVES
MONTANT MENSUEL
DE L’ALLOCATION
au 1/07/2010
Désarticulation tibio-tarsienne
Amput. de la jambe avec ankyl.
Au-dessus du genou sans ankyl.
Désarticulation du genou ........
Amputation de la cuisse ........
Amputation sous-trochantér ..
Désarticulation de la hanche...
Désarticulation du poignet ......
avec ankyl.
Amput. de l’avant-bras
sans ankyl.
Désarticulation du coude ........
Amputation du bras................
Amputation sous-tubérositaire
Désarticulation de l’épaule .....
80,3
235,2
150,2
405,2
556,5
641,1
801,6
160,5
315,4
230,4
405,2
556,5
641,1
801,6
92,41
270,68
172,86
466,32
640,44
737,80
922,51
184,71
362,97
265,15
466,32
640,44
737,80
922,51
92,68
271,46
173,36
467,67
642,29
739,94
925,18
185,24
364,02
265,92
467,67
642,29
739,94
925,18
Blessés crâniens (suivant la
Fréquence des crises) :
1re catégorie ...........................
2e catégorie............................
3e catégorie............................
4e catégorie............................
200,6
400,8
601,2
801,6
230,86
461,25
691,88
922,51
231,53
462,59
693,89
925,18
Aveugles ................................
982
1 130,12
1 133,39
MONTANT MENSUEL
DE LA MAJORATION
au 1/10/2010
85 %.....................................
90 %.....................................
95 %.....................................
100 % et veuves de guerre .....
65
77
85
92
74,80
88,61
97,82
105,88
75,02
88,87
98,10
106,18
Enfant infirme :
Veuve ou orphelin .............
333
383,23
384,34
RETRAITE DU COMBATTANT
Nombre de
points annuel
A.C. Guerre 14/18
A.C. Guerre 39/45
et T.O.E.
Âgés de 60 ans,
pensionnés à
50 % au moins
et économiquement
faibles
au 1/07/2010
au 1/10/2010
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, au-dessus de 50 ans ou infirmes.
Taux exceptionnel ......................................................
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, âgées de plus de 40 ans.
Taux normal...................................................................
Non remariées ou remariées et redevenues
veuves, au-dessous de 40 ans.
Taux de réversion.......................................................
Majoration spéciale pour veuves d’invalide
bénéficiant de l’article L 18 et de
l’allocation spéciale 5 bis/a (1) âgées de
plus de 57 ans ..........................................
Majoration spéciale pour veuves d’invalide
bénéficiant de l’article L 18 et de
l’allocation spéciale 5 bis/b (1)
sans condition d’âge .................................
682
784,87
787,14
515
592,68
594,40
348
400,49
401,65
260
299,22
300,08
350
402,79
403,96
Les veuves remariées après le 2 octobre 1941, redevenues veuves recouvrent leur droit à
pension.
La pension du taux de réversion est accordée à la veuve quand le décès est étranger aux
infirmités ouvrant droit à pension et quand le pourcentage de pension était au moins égal à
60 % et inférieur à 85 %.
La pension au taux normal est accordée aux veuves des pensionnés à 85 % et plus, ou quand
le décès est en rapport direct avec les infirmités ouvrant droit à pension, quel que soit le taux
de la pension (fournir certificat médical).
Dans les deux cas le mariage doit avoir duré au moins deux ans.
A noter que le taux normal et le taux de réversion passent uniformément au taux exceptionnel
à 50 ans pour les veuves non remariées (ou avant 50 ans pour les veuves infirmes) sous réserve
que la veuve remplisse les conditions de fortune exigées.
(1) La majoration spéciale est attribuée pour les soins donnés par elles à leur mari aux veuves
de grands invalides relevant de l’article L 18 du code et bénéficiaires de l’allocation spéciale
n° 5 bis/a ou n° 5 bis/b (aveugles, paraplégiques, amputés de deux ou plus de deux membres)
lorsqu’elles sont titulaires d’une pension si elles justifient d’une durée de mariage et de soins
donnés d’une manière constante pendant au moins quinze années.
Selon les conditions des articles L50 et 51 du Code des pensions
Au-dessus de 85 % ou de veuve, ayant cessé
d’ouvrir droit aux prestations familiales
au 1/07/2010
au 1/07/2010
MAJORATION DES PENSIONS DE VEUVES
AYANT DES ENFANTS À CHARGE
MAJORATION ENFANT INFIRME
ET POUR ENFANT D’INVALIDE
Nombre
de points
annuel
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
au 1/10/2010
Amputés :
DEGRÉ D’INVALIDITÉ
Nombre
de points
annuel
DÉSIGNATION
au 1/10/2010
NOMBRE D’ENFANTS
Un enfant ..............................
Deux enfants ..........................
Par enfants et plus .................
Nombre
de points
annuel
120
140
160
TAUX SPÉCIAL NORMAL ET
DE REVERSION MENSUEL
au 1/07/2010
au 1/10/2010
138,10
161,12
184,13
138,50
161,58
184,67
PENSIONS D’ASCENDANTS
Nombre
de points
annuel
Ascendants (père, mère, grand-père
ou grand-mère) non remariés....
Ascendants (père, mère, grand-père
ou grand-mère) remariés ..........
Majoration pour chaque enfant
mort pour la France en plus du
premier ..................................
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
au 1/07/2010
au 1/10/2010
243
279,65
280,46
122
140,40
140,81
45
51,79
51,94
ALLOCATION AUX IMPLAÇABLES
43
593,83
595,55
Autres catégories d’A.C. âgés de 65 ans.
C’est une allocation différentielle qui vient s’ajouter au montant de la pension en principal et à
ses suppléments, pour former un total mensuel qui ne peut être supérieur à :
au 1/07/2010
au 1/10/2010
1 500 points (à 60 ans) ...................................
1 200 points (à 65 ans) ...................................
NOTE IMPORTANTE. – Nous rappelons que pour une pension donnée, correspondant à un pourcentage fixe, le nombre de points porté sur le tableau
reste invariable. Si le coût de la vie augmente, c’est la valeur du point qui suit
l’augmentation ; mais le nombre de points reste toujours le même.
1 731,25
1 385,00
PENSIONNÉS POUR TUBERCULOSE
DÉCORATIONS
Montant annuel des traitements : médaille militaire : 4,57 € ; Légion d’honneur :
Chevalier 6,10 € ; Officier 9,15 € ; Commandeur 12,20 € ; Grand Officier 24,39
€ ; Grand-Croix 36,59 €.
A noter qu’en cas d’élévation de grade dans l’ordre de la Légion d’honneur au titre
Grand Mutilé, le premier traitement ne subit pas d’augmentation.
1 726,25
1 381,00
Indemnité de soins ...................
Indemnité de ménagement .......
Indemnité de reclassement .......
Indemnité de ménagement .......
MONTANT MENSUEL
DE LA PENSION
Nombre
de points
annuel
au 1/07/2010
au 1/10/2010
916
458
687
275
1 054,16
527,08
790,62
316,48
1 057,22
528,61
792,91
317,40
71
Ayant à vingt ans touché le fond
de la détresse morale et physique,
nous nous sommes retrouvés
et nous nous sommes élevés.
Nous nous sommes unis.
Dans les chemins de la fraternité,
rien ne pouvait plus nous arrêter.
Nous nous sommes appelés nous-mêmes
les Gueules Cassées,
et nous avons adopté comme devise
“Sourire quand même”
Sourire Quand Même
Union des Blessés de la Face et de la Tête
“Les Gueules Cassées”
20 rue d’Aguesseau, 75008 Paris
Tél. : 01 44 51 52 00
Télécopie : 01 42 65 04 14
adresse : www.gueules-cassees.asso.fr
e-mail : info@gueules-cassees.asso.fr

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