La reprise d`entreprise Philippe Jougla (ESC 75) Memories saison 1

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La reprise d`entreprise Philippe Jougla (ESC 75) Memories saison 1
ASSOCIATION DES DIPLÔMÉS
Agora 80
n°
www.adesct.fr
Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse
La reprise d’entreprise
10 diplômés témoignent
Philippe Jougla (ESC 75)
>
Président de l’Adesct,
président de Multicroissance SAS
Le
conseil d’expert :
Marc-André Meyer,
resp. pédagogique de
la formation continue TBS
Memories saison 1
La cave mythique !
AVRIL 2012
C o u p d e projo’
Portraits chinois de diplômés
Vous connaissez – mais si ! – ce jeu du portrait chinois… Il peut vous aider à découvrir,
quelques années après, une face insoupçonnée d’un camarade qui était sur les mêmes bancs que vous…
Voire juste à côté ! Envie de vous prêter au jeu ? Envoyez votre portrait à adesct@esc-toulouse.fr.
Si j’étais… un pays, je serais la Provence (oui, c’est un pays),
un sport, la voile (vous savez, j’aime bien quand ça tangue un
peu),
Si j’étais… une saison, le printemps,
un pays, l’Espagne,
une invention, l’avion,
un sport, le cyclisme,
un film, Full Metal Jacket,
une discipline enseignée à l’ESCT, la finance,
une discipline enseignée à l’ESCT, euh... un homme d’affaire, Warren Buffet,
un métier, pilote de ligne,
un journal / une émission de tv/radio, Les Échos,
une époque : la monarchie sous Louis XIV ou
Louis XVI
une devise, « Il faut que la volonté imagine trop
pour réaliser assez » (Bachelard).
Yann Gomercic (ESC 04), chef de projet supply
chain - L’Oréal, Paris
y.gomercic@laposte.net
Jérémy Cavaillès (ESC 11), Fund Research Manager
chez AXA Investment Managers, Paris
jeremycavailles@gmail.com
Si j’étais…
un sport, je serais le ping-pong, un sport physique
mais aussi hautement politique,
une invention, le feu d’artifice, ou le symbole de la
réussite,
Si j’étais… une saison, l’hiver,
une discipline enseignée à l’ESCT, le commerce extérieur, une magnifique ouverture sur la mondialisation,
un pays, les USA,
un métier, consultant à l’international, of course !
un sport, l’aviron,
un évènement, l’Exposition Universelle de Shanghai intitulée « Better
City, Better Life »,
une invention / technologie, l’iPhone,
un homme d’affaire, Wang Chuan Fu, président de BYD, premier
constructeur chinois de voitures électriques et hybrides (en coopération avec le milliardaire US Warren Buffet)
une discipline enseignée à l’ESCT, le développement international,
une devise, «Peu importe si le chat est blanc ou noir, l’important, c’est
qu’il sache attraper la souris», Deng Xiao Ping.
Pierre Dhomps (ESC 67), président-directeur général d’Energie7
International, société de consulting spécialisée sur la Chine depuis
28 ans, Paris - pierre.dhomps@energie7.com
un livre / film / œuvre, Forrest Gump,
un métier, rédacteur pour le Lonely Planet,
une devise, Life’s too short, enjoy it.
Robin Calot (ESC 00), directeur région Sud-Ouest et directeur des
ventes Espagne, Grande Armée Conseil, Toulouse
robin.calot@gmail.com
Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct)
20, bd Lascrosses / 31000 Toulouse • 9h – 12h30/ 14h- 18h du lundi au vendredi
05 61 29 46 90 • Site web : www.adesct.fr • Email : adesct@esc-toulouse.fr
• Directeur de la publication : Pierre Souloumiac (ESC 88)
• Rédactrice en chef déléguée : Marielle Garrigues, Autre Voie – Communication d’entreprise - 05 61 47 39 12
• Comité de rédaction : Claude Souloumiac (ESC 61), Corine Wuhrmann (ESC 93), Marina Estrampes (Bachelor 94), Robin Calot (ESC 00), Aurélia Cardis
(ESC 05), Sophie Clamens (MBA MC 09), Gilbert Mariéma (MBA MC 09), Karine Warin, Catherine Halupniczak (Métier Manager 06).
• Création, maquette Une : Légendes (Anne Lafont ESC 88) - 05 62 27 85 85
• Mise en page, impression : Imprimerie Abribat (Rémi Abribat, ESC 80) - 05 61 40 32 13
N° ISSN : 0-991-3424
L’édito
Hervé Passeron
Directeur du Groupe ESC Toulouse
La satisfaction du devoir accompli
Comme je l’ai annoncé depuis quelque
temps, je prendrai ma retraite fin juillet.
J’aurai donc eu l’honneur de diriger le
groupe ESC Toulouse pendant 14 années.
C’est à la fois beaucoup et pas beaucoup.
Beaucoup parce que cette responsabilité
est lourde et qu’il est important de faire
place régulièrement à du sang neuf pour
renouveler le dynamisme nécessaire à la
tête de l’institution. Pas beaucoup, parce
que c’est un poste au temps long, où il est
important de pouvoir inscrire son action
dans la durée : la passionnante histoire
de l’école qui vient d’être publiée aux éditions Privat montre que depuis la rentrée
de septembre 1902, l’école n’aura connu
que six directeurs, soit un mandat moyen
de 18 ans et 4 mois. Ma longévité aura
été finalement très inférieure à cette
moyenne, et du reste tout m’a semblé
passer très vite.
Pourtant je suis fier de ce que nous avons
réalisé depuis 1998. Avec une équipe
de direction compétente et motivée, je
pense avoir remis le groupe en ordre de
marche, avoir rapidement rattrapé puis
dépassé nos principaux concurrents dans
la cruciale course aux accréditations, dynamisé un certain nombre d’axes stratégiques, qui étaient déjà dans les tuyaux
quand je suis arrivé, mais auxquels nous
avons donné une dimension nouvelle :
Barcelone, Maroc, MBA, Bachelor, Capitolis… nous avons également lancé l’apprentissage, la fondation, mis en place
un partenariat exemplaire avec l’Université des Sciences sociales et une relation
claire et durable avec l’Association des
diplômés. Nous avons suivi pour ce faire
une stratégie de croissance qui n’a pas
forcément été tout de suite comprise par
tous, mais qui était vitale compte tenu
de la faiblesse de nos financements extérieurs. Cette forte croissance (la taille
du groupe a été multipliée par quatre en
douze ans, soit une croissance moyenne
de plus de 12% l’an) n’a pas été la fuite
en avant que certains craignaient, ni en
Philippe Jougla, président de l'Adesct, et Hervé Passeron,
Directeur du Groupe ESC Toulouse
termes de qualité, puisqu’elle s’est accompagnée d’une augmentation de notre
sélectivité dans tous les programmes, ni
au niveau financier, puisqu’elle a permis
une très forte amélioration de notre rentabilité.
Bien sûr, je garderai quelques regrets
de n’avoir pu ou su réaliser toutes mes
ambitions. Mais il faut bien que je laisse
quelque chose à faire à mon successeur. Et si dans les mois qui me restent,
je mets sur les rails les projets qui sont
dans les tuyaux – changement de statut
du groupe, nouveau campus toulousain,
lancement de l’incubateur, ouverture du
programme Grande École à Casablanca,
lancement de programmes en Chine, en
Inde et à Paris,… - je pourrai partir avec
la satisfaction du devoir accompli…
Émerveillés !
Samedi 3 décembre 2011, cérémonie de remise des diplômes 2010, à
l’occasion du Gala annuel. Marque de considération inédite, les diplômés
de 1961 sont invités à la fête. Douze «Paul Riquet» répondent présent
(pas mal pour un groupe de 32 à l’origine !).
Le président de l’Adesct en personne, entouré de son staff, nous prend en
mains dès notre arrivée au Stade Toulousain avec beaucoup de chaleur.
On nous distribue la toge et la toque, comme pour les nouveaux promus.
On nous installe au premier rang face au podium ! Bigre.
La remise des diplômes
démarre. A mi-parcours,
c’est à nous de gravir les
marches. Les flashes
crépitent. On pose pour
la postérité avec Philippe
Jougla, l’initiateur de
cette pratique vertueuse.
Émerveillés comme des
juniors, nous regagnons
nos places avec sous le
bras un beau diplôme
d’honneur.
Suit le traditionnel envoi en l’air des toques
pour tous les diplômés.
Plus tard dans la soirée,
une jeune diplômée m’entraîne sur la piste de danse ; le président du
BDE vient me saluer ; Hervé Passeron s’enquiert de notre satisfaction…
Nous avons droit à tous les égards et cette forme de reconnaissance nous
touche. L’esprit d’école serait-il en train de renaître ?
Nous garderons un souvenir ému de cette mémorable journée. Au nom
de mes camarades, je remercie les organisateurs.
Claude Souloumiac (ESC 61)
Sommaire
Vie des diplômés Où es tu Ramelet ? Dossier Parole d’expert Vie de l’école Vie de l’Adesct Tranches de vie Agora - n o 80 - Avril 2012
4
6
8
16
18
20
23
3
V i e d e s diplômés
Carnet de famille
Ils nous ont quittés
L’Adesct renouvelle ses condoléances
aux familles de ces camarades :
✝ Osmin Bonzom (ESC 34), après une longue
maladie, est décédé le 30 décembre 2010.
✝ Roger Esquive (ESC 25), membre d’honneur de
l’Adesct, diplômé centenaire depuis 2007, est
décédé le 29 janvier 2011.
✝
ouis Lantrin (ESC 41) est décédé le 4 septembre
L
2011 à l’âge de 91 ans.
✝ Jean-Louis Rey (ESC 53) s’est éteint le 5 octobre 2011.
Anne-Marie Crapez (ESC 58)
n’est plus
Brillante élève, elle
tutoya la place de
major de promo.
Elle démontra par
la suite toutes ses
qualités d’organisatrice et de leader
au sein d’Hydrélec,
société de vente en
gros de matériel électronique créée avec
Albert, son époux, brillant ingénieur. Indissociables, ils donnèrent le meilleur d’euxmêmes dans cette activité florissante. Anne-Marie, PDG de l’affaire, assumait avec
talent une gestion rigoureuse. Elle fut
très souvent à l’origine des retrouvailles
annuelles d’une promotion très festive.
En effet Annie, c’était le symbole de l’ouverture aux autres, du dévouement, de la
générosité, de l’amitié fidèle. En témoigne
le nombre de ses amis présents pour ses
obsèques. Nos pensées affectueuses vont
à Albert et sa famille.
Claude Souloumiac (ESC 61)
Ils bougent
Toutes nos félicitations !
Pierre Burello (ESC 89)
Le prix Olivier Lecerf pour ce manager, humaniste et efficace !
Oui c’est possible ! Pierre Burello, DRH
du groupe Latécoère, a reçu le prix Olivier
Lecerf des mains de Bertrand Collomb,
ancien président du groupe Lafarge,
membre de l’Académie des sciences
morales et politiques pour son action au
sein du GERME (Groupe d’entraînement
et de réflexion au management d’entreprise) dont il est le président depuis 2007.
En quatre éditions, c’est la première fois
qu’une association reçoit ce prix qui récompense des réalisations, des travaux
ou des ouvrages qui s’inscrivent dans
l’approche humaniste du management
des entreprises. GERME organise le 27
juin prochain à Paris un colloque sur le
management humaniste.
Le management humaniste place la
personne au premier rang, ayant pour
conviction profonde que cela rend l’entreprise performante. Par exemple, Pierre
demande aux managers de Latécoère
de s’intéresser aux personnes qu’ils dirigent, d’être exigeants avec elles, de
savoir dire ce qui fonctionne et ce qui ne
4 Agora - n o80 - Avril 2012
Anne Gallois Pujos (ESC 96)
Claudine Sournac (ESC 92)
Premier prix Handi-entreprise citoyenne (catégorie plus de 250 salariés) pour SPIE Sud-Ouest
Au nom de toute l’entreprise SPIE SudOuest, j’ai réceptionné le prix Handi-entreprise citoyenne des mains de JeanFrançois de La Rivière, délégué régional
Agefiph Midi-Pyrénées le 7 décembre
2011. Ce prix, ouvert à toutes les entreprises et associations de la région MidiPyrénées, récompense les démarches
volontaristes et efficaces d’égalité des
chances pour les personnes en situation
de handicap et démontre que les politiques en faveur des travailleurs handicapés sont un atout pour l’entreprise, un
facteur d’image et de communication.
Je travaille avec l’Agefiph depuis 2009,
date à laquelle j’ai monté un plan d’action
Vous valorisez
handicap qui a donné lieu à une convention
votre parcours
avec l’Agefiph et un premier accord d’enprofessionnel
treprise. Cette collaboration est précieuse
et gagnez en
pour démarrer un plan d’action handicap
visibilité
en
et apprendre à se débrouiller dans un
rejoignant la
«monde» somme toute assez complexe.
base de talents
La démarche est valorisante pour l’enNomination.
treprise et ses collaborateurs mais aussi,
À savoir avant de faire part de votre novous vous en doutez, pour les personnes
mination : Nomination est dédiée aux
en charge de cette mission. Personnellecadres d’entreprises et d’administrations
ment, je ne regrette pas l’investissement
justifiant d’au moins quatre années d’exdans cette démarche. L’entreprise a plus
périence professionnelle et qui ont pris
que doublé le nombre de travailleurs en
leurs fonctions au cours des neuf dersituation de handicap en moins de trois
niers mois. Pour assurer la qualité de ce
ans et j’espère que nous pourrons contiservice, chaque nomination validée est
nuer dans cette dynamique.
relue et vérifiée par l’équipe de rédaction
Claudine Sournac (ESC 92), responsable du dévelopde Nomination, avant publication.
pement des ressources humaines, SPIE Sud-Ouest
Repérer ceux qui bougent, informer ceux qui agissent…
En partenariat avec Nomination, l’Association des diplômés ESC Toulouse propose un nouveau service pour accroître
la visibilité des diplômés et la notoriété
de l’école auprès des décideurs et de la
presse. Nomination suit au quotidien
200 000 décideurs, publie 400 nominations par semaine et tient à jour 50 000
organigrammes détaillés.
Si vous avez récemment changé d’entreprise ou été promu(e), rendez-vous sur le
site www.nomination.fr. Vous ferez ainsi
connaître gratuitement vos nouvelles
responsabilités à l’Adesct, aux abonnés
Nomination, aux professionnels de votre
secteur d’activité et aux principaux cabinets de chasse de têtes, ainsi qu’aux
groupes de presse et médias.
fonctionne pas et enfin faire en sorte que
l’emploi soit conservé.
Il est essentiel selon
lui de se perfectionner au management.
C’est ce que GERME permet à ses 1100
adhérents, tous membres de comités de
direction d’entreprise et répartis en 75
groupes locaux. L’association réunit des
cadres dirigeants de tous secteurs d’activités et de toutes fonctions, sans enjeu
de rivalité ou de représentation. C’est un
lieu de formation mensuelle qui permet à
chacun progressivement et dans la durée
de tester et de travailler le management
de soi, le management de son équipe, le
management de son entreprise et d’enrichir sa connaissance et compréhension
de ses environnements.
« Oui, GERME m’a trans – formé, dit
Pierre, et ce que je suis aujourd’hui en
tant que DRH de Latécoère, je le lui dois
largement. »
Il agit
Cédric Marteau (ESC 01) a créé l’association Alter et Go !
Ils se lancent
Guillaume Devianne (ESC 03) a créé laboita[ID]
Alter et Go ! permet aux
enfants en situation de handicap mental de profiter de
séjours de loisirs. Suite au
prix régional « Fais Nous
Rêver » obtenu fin 2010, le
journal Le Monde a consacré le 10 décembre 2011 un
article au cycle piscine que
nous organisons tous les
samedis matins à la piscine de
Canet-en-Roussillon. Cela rend
hommage à nos partenaires
(associations gestionnaires
d’établissements
médicosociaux, partenaires financiers, mécènes, etc.) qui
contribuent au développement de l’association et nous
permettent de proposer des
vacances de qualité et adaptées aux enfants, adolescents,
jeunes adultes et personnes
vieillissantes en situation de
handicap mental en Languedoc-Roussillon. 2012 doit voir
le développement de l’association au niveau régional et la
mise en place d’une plateforme de départ des séjours à
Montpellier -en plus de celle
de Perpignan- afin de faciliter
la logistique de nos séjours
de l’été 2012. En termes de
qualité, nous venons de lancer le processus d’adhésion
au Conseil national des loisirs et du tourisme adaptés,
ainsi qu’auprès de l’ANCV afin
de faciliter le financement des
séjours.
Notre
programme
des
séjours de l’été 2012 propose
quelques nouvelles destinations : Corse, Vaucluse,
Drôme, Lot, Hautes-Pyrénées, Landes, canoë en Dordogne, camp itinérant dans
les Pyrénées, sans oublier
Barcelone, la Costa Brava, la
Costa Dorada ou un séjour de
tourisme solidaire adapté....
Pour recevoir le catalogue,
envoyez un mail à alteretgo.info@gmail.com avec vos
coordonnées (nom, adresse
complète, téléphone).
Association ALTER ET GO ! 23, rue François Broussais,
66100 Perpignan - 04 68 98
69 82 - 06 98 80 85 93 -www.
alteretgo.org
Handirect Services, votre routeur d’Agora, également
lauréat du prix Handi-entreprise citoyenne 2011
Lancée par la région Midi-Pyrénées, le prix «Handi-entreprise
citoyenne» récompense les entreprises et associations qui mettent en place des politiques innovantes de recrutement, de maintien et d’évolution de carrière de collaborateurs handicapés. Catherine Huard Lefin, gérante d’Handirect qui assure l’expédition de votre magazine Agora, a également reçu le prix Handientreprise citoyenne dans la catégorie des entreprises de moins
de 20 salariés. Toutes nos félicitations !
Après plus de dix ans dans
la distribution, j’ai créé avec
deux associés le cabinet
conseil laboita[ID] regroupant des compétences commerciales, managériales et
créatives. Forts expériences
réussies, les trois trublions
de la formation que nous
sommes revisitent les méthodes éprouvées dans de
grands groupes industriels
et des PME leaders sur leurs
marchés. Sous des formats
ludo-éducatifs
(ateliers
créatifs, lieux de séminaire
atypiques, vidéos, supports
numériques 2.0, outils imaginatifs…), laboita[ID] donne
sens aux projets d’entreprise
en motivant et formant les
collaborateurs. Au catalogue :
- formations aux techniques de vente, négociation, management, coaching,
- sensibilisation via des cycles
de conférences à thème,
- accompagnement de direction et d’équipe managériale.
Notre objectif ? Travailler sérieusement sans se prendre
au sérieux ! Des CCI, écoles
de commerce, offices de
tourisme, sociétés de distribution, industriels, cabinets
d’expertise comptable nous
font déjà confiance ! Et vous ?
www.laboitaid
Thomas Soulier (ESC 96, CPA 08) et Bruno Lopes (CPA 08) créent Mobix
Convaincus que la mobilité
est au cœur de nos économies et qu’elle doit faire face
à de nombreux enjeux tels
que le coût des carburants,
l’impact
environnemental,
ainsi que nouvelles taxes et
règlements, nous avons créé
Mobix. Notre ambition : l’optimisation des coûts de mobilité des entreprises possédant
une flotte de véhicules et des
techniciens et/ou commerciaux itinérants. Partenaire de
TomTom Business Solutions,
Mobix analyse les potentiels
d’économies ‘’mobilité’’, réalise des plans de progrès puis
met en œuvre des systèmes
embarqués, des modules
d’éco-conduite et des solutions logicielles.
Ses clients vont des grands
groupes aux PME, des collectivités locales aux associations qui souhaitent obtenir
des économies substantielles
grâce à une stratégie de
mobilité adaptée. Mobix accompagne ses clients dans
la mise en place de ces solutions, permettant ainsi
d’améliorer leurs résultats
par l’optimisation des coûts et
des processus.
www.mobix-consulting.com
Agora - n 80 - Avril 2012
o
5
O ù e s - t u Ramelet ?…
Xavier Joly (ESC 00)
Grande école
Paris – New York – Paris – Sidney – Paris – New York enfin
L’histoire de Xavier Joly est un peu un
conte, une histoire sur comment vivre et
travailler à l’étranger, avec des allersretours vers la France, des défis dans
des pays où les visas de travail sont
parcimonieusement délivrés. D’ailleurs,
Xavier a rédigé un guide des bonnes pratiques pour la recherche de travail aux
USA et en Australie qu’il partage avec
des jeunes diplômés.
Tout commence à la sortie de l’école, en
2000. Xavier fait sa première expérience
à New York, au Crédit Lyonnais, sur la 6e
avenue en plein Manhattan. Pour moi, le
copain de promo, qui commençait aussi
non loin de là -mais dans le New Jersey-, c’est déjà l’histoire parfaite, « The
Dream » : Xavier, qui s’est spécialisé à
l’école dans la finance des marchés, se
retrouve au cœur de la finance mondiale. Mais les histoires personnelles
prennent le dessus et ramènent Xavier
en France en septembre 2000. Le visa
de travail américain est de plus en plus
difficile et cher ; Xavier s’éloigne un
temps de la finance et travaille à Paris
pour Worldcom, histoire de ne pas trop
décrocher des USA.
Mai 2002, il repart, direction Sydney en
Australie. Il continue dans le développement commercial, d’abord pour un
Mais à nouveau, des événements personnels le rattrapent ; il revient sur Paris en
2007 et travaille pour une société de Private Equity. Il en profite pour se marier…
avec une américaine ! Quand je vous dis
que l’international, c’est son truc !
Fin 2009, les bagages sont à nouveau
prêts pour repartir à New York. Cette
fois- ci, c’est « sérieux ». Chef des ventes
de la partie Asset Management chez Sungard Financial Systems, il conjugue commerce et finance. Il achète une maison
à New York, dans le quartier
où a été tourné « The Royal
Tenenbaums » (dans un style
de maison proche de celle du
film, ce qui lui a valu un article dans le New York Times !
opérateur télécom, puis Sales Manager
pour Reuters Software. L’aventure dure
jusqu’à fin 2005 où les vieux démons de
la finance le rattrapent ! Il réunit chez
Ullink, société spécialisée dans les logiciels pour traders, sa connaissance du
monde de la finance et son expérience
de l’univers logiciel.
Arnaud Garrigues (IEDN-Bachelor 94)
Je ne vous ai pas encore dit le
meilleur : il va être papa pour
la seconde fois cette année !
Pour finir, un détail : sa femme s’appelle
Émilie. Avec un prénom pareil, vous comprenez pourquoi je parle de conte ; on
n’en est pas très loin.
Robin Calot (IEDN 98 - ESC 00)
IEDN Bachelor
Les services à la personne en franchise
Au sortir de l’école et après une rapide
expérience professionnelle en Écosse,
Arnaud rejoint Toulouse et intègre la société familiale dans laquelle il s’investit
durant dix ans. Il décide ensuite d’enfiler
le costume d’entrepreneur et lance en
2005 Aquarelle, société de prestations de
services d’aide à domicile pour des personnes en perte d’autonomie.
C’est la combinaison de différents éléments qui l’aiguille vers ce secteur.
D’abord, Arnaud aime réellement rendre
service aux autres. Ensuite, il y a la
conjoncture favorable. En juin 2004, les
entreprises privées se voient autorisées
à exercer sur un secteur jusque là majoritairement associatif. Avec le plan « Borloo » en juin 2005 et la mise en place
du Chèque Emploi Service Universel en
2006, le marché des services à la personne connaît très vite un véritable boom.
En ouvrant Aquarelle en juin 2005, première société toulousaine agréée dans ce
6 Agora - n o80 - Avril 2012
domaine, Arnaud est récompensé pour
sa vision prospective.
Aide ménagère, aide de vie, aide à l’hygiène, sorties, loisirs font partie de la palette de prestations haut de gamme proposées par Aquarelle et réalisées par des
auxiliaires de vie professionnels, sélectionnés et formés en interne. Grâce à sa
rigueur, son sens de l’écoute et l’intérêt
qu’il porte à l’épanouissement personnel
de chacun, Arnaud fidélise ses équipes
et permet à Aquarelle d’être la première
entreprise toulousaine à obtenir la certification NF service, en novembre 2011.
Depuis trois ans, Aquarelle est devenue
un réseau de franchises (Toulouse, Colomiers, Castres) qu’Arnaud souhaite bien
sûr étendre mais pas à n’importe quel
prix. Le candidat à la franchise doit montrer une réelle envie de donner un sens
à sa vie professionnelle en intégrant ce
marché. Pour Arnaud, c’est la clé de la
réussite. Pour attirer des profils variés, il
a mis en place un système d’aide et de
formation à la création de franchise au
sein du réseau Aquarelle.
On ne peut que féliciter Arnaud pour l’intérêt sincère qu’il porte à ceux qui l’entourent ! Je vous conseille de le contacter
si vous souhaitez donner une nouvelle
direction à votre carrière !
www.aquarelle-service.fr - a.garrigues@
aquarelle-service.fr
Justine Fraysse (IEDN-Bachelor 05)
Memories Saison 1
La cave mythique !
Alors que l’école édite le recueil de son histoire (lire p 19), l’Association des diplômés sollicite votre
mémoire. Que se soit rue de la Dalbade ou boulevard Lascrosses, vous avez forgé à l’ESC des souvenirs
mythiques, chaleureux, générationnel, sportifs, amoureux… Vous aussi, racontez-nous « votre » école !
(adesct@esc-toulouse.fr).
De gauche à droite, Pierre Mas (ESC 61), Jean-Robert Villepigue (ESC 64), Alain Husson
(Lille, vice-président de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales France),Claudie Antic-Lacombe (ESC 61) Bertrand de Maigret
(Paris, président de l’AIESEC France), Claude Souloumiac (ESC 61, président du comité
province de l’AIESEC).
En cette fin d’année 1960, au cœur de
l’Hôtel Saint Jean, rue de la Dalbade,
deux étudiants de la promo 61, Pierre
Mas et Claude Souloumiac, demandent
à être reçus par le directeur de l’ESCT. Il
accède à leur demande. Avec sa bonhomie habituelle, Max Cluseau s’enquiert
de l’objet de la démarche.
Quand on lui fait part de notre souhait de
pouvoir disposer d’un espace dans les
caves voûtées de l’école pour y établir un
lieu de rencontres pour les élèves, son
visage se plisse. Avec beaucoup de diplomatie, il déplore de ne pouvoir accéder à
notre demande.
« Je préfère vous savoir dans la maison »
Nouvelle demande de rendez-vous un
peu plus tard. Nous lui indiquons que
nous avons trouvé un local, près de la rue
Saint Rome, que nous nous apprêtons à
Des craintes pour le voyage de fin d’année
Il n’est pas question, par contre, d’affecter des crédits pour l’aménagement. Au
départ, le projet doit être avalisé par la
Corpo des élèves car celle-ci devra faire
l’avance des premiers frais. Je présente le
projet et j’ai quelques difficultés à le faire
admettre car certains élèves de ma promo
ont des craintes de voir le voyage de fin
d’année menacé si la trésorerie est asséchée. Pierre Mas se fait fort d’obtenir des
Quelques professeurs s’y attardent
Dans cette cave, qui devient le haut lieu
de la vie sociale des étudiants, on boit, on
chante, on discute, on refait le monde, on
danse. Avec le concours des Chevaliers
de la Dive bouteille de l’ordre du Gaillacois, on procède même à l’initiation de
nouveaux membres de cette confrérie
bachique et notre bien aimé directeur
Max Cluseau fait partie de ceux-ci. La
cave ouvre même un temps ses portes
dans la journée mais cela ne dure pas
car quelques professeurs distingués s’y
attardent quelquefois au détriment du
démarrage de leur cours.
Une fréquentation qui ne s’est jamais
démentie
Les diplômés qui nous ont succédé pourraient sûrement rapporter d’autres anecdotes tant il est vrai que la fréquentation
ne s’est jamais démentie jusqu’au départ
de l’école. J’ose croire que rien de ce qui
s’est passé dans ce lieu si cher à notre
mémoire n’a offensé les bonnes mœurs.
Claude Souloumiac (ESC 61)
Qui est-ce ?
Solution du portrait masqué (p.23). Il fallait reconnaître entre les lignes…
Je suis professeur affilié ESC Toulouse, vice-président du Blagnac Sporting Club Rugby, ancien
joueur international de rugby dans l’équipe de Hongrie, représentant du Moovjee à Toulouse...
Et très impliqué dans l’association des diplômés (administrateur depuis maintenant quatre ans).
Je suis Didier Machard (ESC 94).
?
louer. Il nous écoute avec beaucoup d’attention, pose ses lunettes, passe sa main
dans les cheveux, réfléchit un moment et
nous dit : « N’allez pas plus loin dans vos
démarches. Tout compte fait, je préfère
vous savoir dans la maison. Je vais faire
débarrasser une partie du sous-sol et je
mettrai ces locaux à votre disposition ».
Ce qui est fait dans un délai raisonnable.
subsides de la Chambre de Commerce
qu’il décrochera d’ailleurs plus tard. On
discute et, finalement, on se met d’accord.
Un sous-sol qui ferait l’affaire d’un directeur de cabaret
Pierre recrute une armée de mercenaires, toutes promos confondues. Il
prêche d’exemple et voici tout ce monde
attelé au chantier. Ils décapent, ils nettoient, ils aménagent et, au bout de
quelque temps, la « cave » prend forme.
J’ai le souvenir de l’achat des tables et
des chaises d’un bar de la place Rouaix
pour meubler le local, baptisé « Caducée
Club », qui est inauguré au mois de mai
1961. La presse locale rend compte de
l’évènement et déclare que les élèves de
l’ESCT ont de la chance de disposer d’un
sous-sol qui ferait bien l’affaire d’un directeur de cabaret.
Agora - n o 80 - Avril 2012
7
Dossier
L a re p r i s e d ’ e n t
Le sujet de la transmission d’entreprises fait couler beaucoup d’encre, suscite de nombreuses
conjectures de la part de l’ensemble des acteurs économiques mais les rouages en
demeurent mystérieux et les perspectives difficiles à quantifier. Pour lever un peu le voile
sur cette aventure qui tente nombre d’anciens ESC, AGORA a recueilli le témoignage d’un
échantillon représentatif des intervenants de la filière : vendeurs, acheteurs, intermédiaires,
financeurs... Ils s’accordent tous sur le même constat : il s’agit d’un marché opaque,
pratiquement impossible à organiser, dans lequel le réseau, la patience et une motivation
sans faille sont déterminants. Mais, comme souvent, les satisfactions qu’en ont retirées
ceux qui ont franchi le pas sont à la hauteur du challenge à relever !
« Au bon endroit, au bon moment »
Philippe Jougla (ESC 75)
Philippe Jougla, président de l’Adesct, a racheté la société de prêt-à-porter
Bruno St Hilaire qu’il a ensuite revendue. Il assume depuis lors la présidence
de Multicroissance SAS, filiale de la Banque Populaire Occitane. Il témoigne.
Je me suis trouvé au bon endroit au
bon moment. Je venais en effet d’être
engagé en qualité de secrétaire général de Bruno St Hilaire (BSH) quand
il m’a été proposé de participer avec
quatre autres personnes à un LBO*
en vue du rachat de l’entreprise.
Depuis longtemps, j’aspirais à me trouver au cœur du processus décisionnel et
assumer le management des hommes
dans une entreprise. BSH réunissait les
conditions requises : produits de qualité,
bonnes perspectives de développement.
J’ai saisi cette occasion unique. Par la
suite au terme d’un deuxième LBO*,
nous n’étions plus que deux associés
après l’acquisition des parts des trois
autres cédants plus âgés.
Le plus difficile, après avoir élaboré un
dossier solide et un business plan crédible et ambitieux, a été de convaincre les
bailleurs de fonds potentiels. Je bénéficiais pourtant d’un contexte favorable.
L’entreprise était honorablement connue.
Je jouissais d’une bonne notoriété attachée à mon parcours professionnel.
Pour autant, boucler le tour de table ne
fut pas chose aisée.
Ma principale satisfaction a été d’atteindre les objectifs, de voir mon business plan réalisé, voire même dépassé.
Au début, l’entreprise faisait 10 millions
d’euros de chiffre d’affaires et comptait
25 salariés. Au moment de la revente, le
chiffre d’affaires atteignait 42 millions
d’euros et l’effectif, 200 personnes. Au
terme de ce parcours risqué, je pense
que la satisfaction morale d’avoir conduit
une stratégie gagnante l’emporte sur
tout. Bien évidemment, la satisfaction
8 Agora - n o80 - Avril 2012
ultime intervient lorsqu’on devient le cédant, que cela se matérialise par la revente de l’entreprise et qu’on touche la
juste récompense des risques assumés
et des efforts consentis.
Mes conseils à ceux qui seraient tentés
par cette aventure ? Être patient. Prendre
le temps nécessaire pour identifier une
bonne cible, soit une entreprise ni trop
petite ni trop grosse, tant sur le plan du
CA que de l’effectif, et surtout une affaire à fort potentiel de développement.
Se faire connaître comme repreneur
potentiel auprès des avocats d’affaires,
des experts comptables, des fonds d’investissement, ce qui n’est pas le moins
compliqué. Y croire et tenir le cap. Quelquefois la chance fait le reste… C’est généralement entre 35 et 45 ans que l’on a
envie de voler de ses propres ailes. C’est
un parcours semé d’embûches mais le
jeu en vaut la chandelle.
Propos recueillis
par Claude Souloumiac (ESC 61)
*LBO : Leverage buy out
(rachat par effet de levier)
re p r i s e
Reprendre, c’est entreprendre
Le parcours d’un repreneur ressemble à un enchaînement de courses : de l’orientation
au sprint, en passant par le cross, voire le steeple-chase. Autant dire que pour prendre
le départ, il faut de la motivation, de l’audace et de l’endurance.
Un marché étroit et opaque
Depuis vingt ans, on dit que dans dix ans, 500 000 dirigeants seront appelés à transmettre leur société. Mais les papy-boomers
font de la résistance. Le nombre de transmissions stagne. Il est
estimé à 60 000 unités par an, dont 5 000 entreprises de 10 à 50
salariés et 500 de 50 à 250 salariés. Sachant que parmi les repreneurs possibles, le cédant peut choisir de privilégier ses enfants, ses salariés ou une autre société, la concurrence est rude
pour une personne physique. La quête est d’autant plus ardue
que l’offre est discrète. Souvent maniaque de la confidentialité,
le vendeur n’affiche pas clairement son intention de vendre. Il
donne mandat à un tiers. Le repreneur doit donc multiplier les
recherches et les rencontres avec des intermédiaires, des experts et des institutionnels afin de trouver des dossiers.
Pas de tourisme industriel
Sa démarche doit être cadrée. Rien de pire que de prétendre
dénicher le mouton à cinq pattes et de tenir un discours du
style « peu importe le secteur d’activité, je recherche une entreprise sur une niche, mal gérée, avec un gros potentiel de
développement et pas chère ». Pour être crédible, un repreneur doit définir les caractéristiques de sa cible (activité, taille,
effectifs, localisation, niveau de rentabilité…). Et cette cible doit
être cohérente avec ses compétences. En effet, l’inadéquation
de l’homme au projet entre dans le tiercé de tête des facteurs
d’échec d’une reprise, aux côtés du prix
(trop élevé) et du montage (trop tendu)
de l’opération. Les banquiers sont très
vigilants sur ces critères, a fortiori parce que le MBI (Management Buy In, acquisition avec effet de levier par une personne
physique) présente le taux de sinistralité le plus élevé après le
financement de la création. Alors, dans un contexte de crise de
la dette souveraine et de Bâle III où les Cassandre annoncent
un « crédit crunch », autant les respecter.
Négociation sportive
En fait, si l’on répond aux critères de l’orthodoxie financière,
les banquiers ne sont pas les plus difficiles à convaincre. Le
principal obstacle, c’est le vendeur. En général, les Discounted Cash Flow ne lui parlent pas plus que le goodwill. La négociation du prix est sportive car la rationalité des méthodes
d’évaluation se heurte à la subjectivité du cédant. Quand affect
et argent se rencontrent, tout est d’ailleurs difficile à négocier,
de la garantie d’actif et de passif aux audits.
Bref, lorsque vient le closing, ce jour J où sont échangés
chèques et titres, le repreneur a tout lieu d’être heureux. Mais
ce n’est que la fin du commencement. Reste à développer l’entreprise et d’abord à réussir la transition avec le cédant. C’est
encore une course : le relais.
Catherine Pini (ESC 86) – Conseil en Fusacq - www.horige-conseil.com
Le steeple-chase du repreneur
Renaud Canuyt (ESC 89), en quête de L’entreprise à reprendre, a entamé le parcours décrit par Catherine Pini (ci-dessus). Une aubaine pour Agora qui lui a posé quelques questions…
Renaud a occupé pendant seize ans des
fonctions commerciales puis marketing
avant de devenir directeur marketing opérationnel et stratégique au sein de MAPEI, groupe international spécialisé dans
les colles et mortiers destinés au bâtiment. L’évolution rapide de la filiale française, basée à Toulouse, lui a permis de
participer à cet essor jusqu’à ces dernières
années où la perte d’une vision périphérique de l’entreprise a fait progressivement
germer l’idée d’en reprendre une.
Quel a été l’élément déclencheur pour te
lancer dans l’aventure ?
« Au bout de trois ans de maturation, je me suis aperçu qu’il
était très complexe de rechercher une entreprise à reprendre
tout en restant chez MAPEI : c’est un projet qui demande un
engagement à plein temps. Alors quand l’opportunité de quitter
mon poste dans de bonnes conditions s’est présentée, j’ai validé
le principe avec ma famille et j’ai franchi le pas, en juillet 2011. »
Comment as-tu abordé ta recherche ?
« Tout d’abord, mon épouse travaillant chez Airbus, je me suis
fixé seulement une limite géographique me permettant de
préserver le cadre de vie de ma famille. Je me suis rapidement
aperçu qu’une recherche tous azimuts entamait ma crédibi-
lité auprès des partenaires aussi bien que
des vendeurs. Une formation à la reprise
d’entreprises m’a conforté dans ce constat
et amené à recentrer ma recherche sur le
secteur du bâtiment qui m’est particulièrement familier et qui me permet d’aborder les débats en professionnel du secteur
avec un vendeur. Cette formation m’a également appris que dans l’évaluation du prix
d’une PME, il n’y a pas de standard. Toutes
les méthodes sophistiquées du monde ne
valent pas l’expérience et la négociation
à partir d’éléments parfois aussi simples
que le résultat d’exploitation affecté d’un
coefficient multiplicateur.
Où trouver les bons projets ?
« Dans ce domaine le marché est essentiellement caché, tout
fonctionne par le bouche à oreilles. A ce titre, le réseau informel des anciens de l’ESC m’a été d’une grande utilité. »
Comment conclure ?
« La conclusion repose sur les affinités entre acheteur et vendeur. Si le vendeur ne cherche pas seulement à optimiser son
profit, les aspects techniques trouvent assez facilement des
solutions. L’idéal est de s’adjoindre un conseil qui permet de
rapprocher les positions du vendeur et de l’acheteur. »
Propos recueillis par Pierre Souloumiac (ESC 88)
Agora - n o 80 - Avril 2012
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Dossier
Rien ne vaut l’expérience d’un repreneur
L’équipe de rédaction d’Agora a sollicité vos témoignages de repreneurs d’entreprise sur la base d’un petit
questionnaire en cinq questions :
Votre entreprise, en quelques mots et chiffres ?
Le facteur déclencheur ?
La difficulté / facilité principale ?
La plus grande satisfaction ?
Le conseil aux candidats repreneurs ?
Découvrez vos réponses. Vous n’avez pas été sollicités et souhaitez malgré tout témoigner sur votre expérience de repreneur ? Le dossier sur la reprise se poursuit sur www.adesct.fr : à vos claviers !
Retrouvez également sur www.adesct.fr les coordonnées des diplômés qui ont contribué à ce numéro.
« L’occasion est trop belle : pourquoi pas moi ? »
Rafael Rouleau (ESC 94)
Son entreprise
Rectiligne Bottier : bottes d’équitation haut
de gamme et autres accessoires pour tous
les cavaliers amateurs et pro, passionnés
du monde entier. 35 personnes pour un CA
de 1,2 M€, dont 50% à l’export. Nous distribuons dans près d’une vingtaine de pays.
Son facteur déclencheur
En 2007, la maison mère est mise en liquidation judiciaire. Rectiligne, que je dirige
depuis 2001, en est la pépite et est convoitée par la concurrence. L’occasion est trop belle ! Et je me dis juste : pourquoi
pas moi ?
Sa difficulté/facilité principale
Il faut savoir déléguer, rassurer, manager, convaincre… nos
clients, salariés, banques, fournisseurs et actionnaires, tout
en gardant à l’esprit que je suis le premier commercial de l’entreprise. Selon les jours, ce peut être facile… ou difficile.
Sa satisfaction
La liberté ! Celle d’entreprendre. Pouvoir mener à terme ses
propres idées et fédérer ses équipes autour. Pour preuve, la
création récente de bottes 100% personnalisables grâce à un
simulateur imaginé avec un partenaire… toulousain ! C’est une
première mondiale !
Son conseil
Être passionné. Garder cette passion. Savoir s’entourer des
bonnes compétences ; on ne peut ni être partout ni être bon
dans tous les domaines. Continuer de jouer au rugby ! Aimer
ses clients. Aimer sa femme. Et que votre femme vous aime !
Mais encore…
Il y a plein d’autres choses à dire sur la reprise d’entreprise audelà de l’aventure humaine qu’elle suscite. Il y a des hauts, des
bas. Quoi qu’il en soit, c’est cette aventure qui me convient le
mieux. Et à la fameuse question du «et si c’était à refaire ?» (que
je pose tout seul !), eh bien je réponds oui à 200%. Très certainement différemment, l’expérience aidant, mais oui, je le referais. Ok, il y a un risque, réel. Mais c’est ce qui en fait le charme.
« Le décès prématuré de mon boss a tout précipité »
Youcef Benzaid (MBA MC 10)
Son entreprise
EMPRISE, cabinet indépendant de conseil en recrutement,
propose une démarche d’accompagnement approfondie et
personnalisée : recrutement par approche directe, accompagnement à la prise de fonction. Le cabinet compte quatre
consultants et six attachés de recherche, et vise un CA de 400
K€ en 2012.
Son facteur déclencheur
Dimanche 5 décembre 2010, je reçois un coup de fil : mon boss
est décédé ! Associé du cabinet depuis six ans, la passation
de pouvoir était initiée mais pas encore finalisée entre Yann
Lorand, le fondateur du cabinet vingt-deux ans plus tôt, et
moi-même. Passé le choc, je ressens rapidement le poids
des responsabilités. Le recrutement en Europe est en pleine
crise... L’obtention du MBA Management Consulting de l’ESCT
constitue depuis le début pour nous un point de passage pour
la reprise du cabinet. Cependant, c’est ce décès prématuré qui
est le véritable déclencheur. Être, à ce moment-là, entouré par
toute l’équipe et par ma promo du MBA est bénéfique.
Sa difficulté/facilité principale
Un mandataire assure la gérance mais il me faut reprendre la
main pour faire les choix stratégiques.
Le plus dur est d’obtenir des réponses du mandataire et du
tribunal de commerce à des questions pourtant simples. Tout
10 Agora - n o80 - Avril 2012
prend du temps alors que je dois
communiquer auprès des clients et
des collaborateurs sur l’avenir du
cabinet.
Déjà bien organisé et structuré, le
cabinet compte parmi ses clients de
grandes entreprises nationales ; il
dispose d’un bon potentiel de développement et le risque financier est
supportable.
Sa satisfaction
Grâce au MBA, je bénéficie de conseils d’experts : avocat d’affaires, conseil aux créateurs d’entreprise...
Le tout complété par l’assistance de J. Benyounes en coach,
indispensable à la prise de recul. La banque et deux nouveaux
associés me suivent, je me lance le 21 janvier 2011 !
Son conseil
Premier bilan un an après mon rachat, la question reste ouverte entre reprise et création au regard du retour sur investissement car l’investissement personnel est très similaire.
Enfin, je souhaite à tout repreneur d’avoir le soutien inconditionnel de ses proches pour réussir dans l’aventure entrepreneuriale comme dans sa vie privée… Dossier
« Être conscient de l’investissement moral, physique et financier à fournir »
Franck Vannoote (IEDN-Bachelor 98)
Son entreprise
Il s’agit d’un magasin de bricolage sous enseigne
Mr Bricolage, basé à Castanet-Tolosan, à côté de
Toulouse. Au total, j’emploie sept personnes et
le chiffre d’affaires du magasin est de 1,1M€ HT.
Son facteur déclencheur
Depuis toujours, j’ai cherché à être mon propre
patron. Dès la sortie de mes études, j’ai dirigé plusieurs magasins de hard discount sous la marque
ALDI Marché dans les alentours de Marseille. Après
cinq ans d’expérience, j’ai commencé à regarder les annonces et rapidement, je me suis dit : « Go, j’y vais ! ».
Sa difficulté/facilité principale
Les cinq années passées dans la grande distribution m’ont
appris la gestion humaine, l’organisation commerciale et le
lien avec le consommateur dans un schéma BtoC. La principale difficulté - mais qui doit être celle de tous les créateurs/repreneurs d’entreprise -, c’est le financement. Cela
reste le souci majeur à résoudre car nécessaire et, mal-
gré mon expérience et le sérieux de mon dossier, les banques ne m’ont pas si facilement fait
confiance. J’ai déposé mon dossier dans onze
banques et une seule a répondu favorablement.
Sa satisfaction
Les satisfactions sont de divers ordres : tout d’abord,
celle d’être chef d’entreprise, donc d’être mon
propre patron ; celle d’avoir repris une entreprise
qui perdait de l’argent et qui, à présent, en gagne ;
au quotidien, être caution de mon personnel et faire vivre plusieurs familles au travers de mon activité professionnelle.
Son conseil
J’aimerais donner deux conseils à toutes les personnes souhaitant concrétiser un projet professionnel similaire. Tout
d’abord, ce n’est pas un secret, il faut bien préparer son projet, avec un bon business plan et une bonne étude de marché.
Ensuite, il faut être conscient de l’investissement moral,
physique et financier à fournir. L’impact sur la famille et la
vie personnelle en termes de temps de travail et de rémunération est important ; il ne faut surtout pas le négliger.
« Des négociations optimales mais six mois difficiles avec le vendeur dans l’actionnariat »
Hervé Magon de La Giclais (ESC 82)
Son entreprise
Hervé a racheté il y a six ans une société grossiste d’importation de fleurs artificielles. Ses clients sont à 80 % dans la
grande distribution. La société compte dix-huit salariés, avec
un apport saisonnier de main d’œuvre d’une trentaine de
personnes pendant la période estivale pour produire 150 000
compositions florales et préparer les commandes de la Toussaint qui représentent les deux tiers du chiffre d’affaire annuel
(2,5 M€). Il importe ses produits de Chine, d’Inde ou d’Afrique
du sud et dispose à Balma d’un atelier d’assemblage d’une
dizaine d’ouvrières-fleuristes. Il est gérant majoritaire avec un
associé salarié issu de l’ancienne structure.
Son facteur déclencheur
Après vingt ans d’activité de conseil, Hervé souhaitait se
confronter à l’univers plus tangible d’une PMI dotée d’une véritable chaîne de production/logistique. La recherche a duré deux
ans dans des domaines très variés pour aboutir à la rencontre,
par le bouche à oreilles, d’un chef d’entreprise de 58 ans souhaitant se retirer. Les négociations se sont déroulées de manière
optimale : la transaction a été conclue en moins de six mois.
La difficulté inattendue
Le vendeur devait rester actionnaire
à hauteur de 25 %, propriétaire des
murs et consultant pendant quatre
ans dans la nouvelle structure.
Mais dès les premiers jours, les désaccords se multiplient, notamment
sur la stratégie, et c’est six mois difficiles avant la décision du vendeur de
se retirer de l’actionnariat.
Sa satisfaction
Au-delà de l’autonomie, propre au chef d’entreprise, la
grande satisfaction d’Hervé est d’avoir créé un véritable esprit d’équipe qui facilite la gestion des ressources humaines
au sein de son entreprise.
Son conseil
Vérifier la santé financière de l’entreprise et, surtout, le degré
de transmissibilité de l’activité tant au niveau du savoir faire
que du portefeuille client.
Agora - n o 80 - Avril 2012
11
Dossier
Rien ne vaut l’expérience d’un repreneur
« Observer la soif de comprendre des élus du personnel »
Michel Salva (ESC 80)
Son entreprise
Syndex, cabinet d’expertise comptable national crée en 1971, assiste
les comités d’entreprise dans la compréhension des comptes sociaux. Le
cabinet est présent à Toulouse depuis
la fin des années 80 et a réalisé 2,5
millions d’euros de chiffre d’affaires
(45 millions de CA national) en 2011 pour un effectif de 20 personnes (400 personnes en France). Pédagogie, échange, convivialité, ouverture sur l’autre sont les valeurs qui guident l’action
de Syndex au quotidien.
Son facteur déclencheur
Dans le programme « Métier Dirigeant» (formation continue Capitolis), je démonte les rouages du fonctionnement économique
et financier de l’entreprise et montre ainsi aux dirigeants de
TPE que les états financiers publiés sont le reflet des décisions
quotidiennes de gestion. Ma conviction est que l’entreprise est
d’abord une aventure humaine collective où chacun des acteurs
internes (actionnaires, dirigeants, salariés) est contributeur de
la richesse créée et, donc, en attente d’une rétribution considérée comme juste en fonction de son propre référentiel-marché.
En même temps que j’ai intégré l’ESC comme professeur permanent, j’ai participé à l’implantation du cabinet Syndex en Midi-Pyrénées en tant qu’expert-comptable. Le modèle d’analyse
financière que j’ai développé pour expliquer la performance en
fonction de chacun de ces déterminants, s’est nourri de cette
double filiation. C’est la raison pour laquelle mon livre s’intitule « Comprendre l’analyse financière : une méthode d’apprentissage pour tous les acteurs de l’entreprise ». Aujourd’hui,
l’essentiel de mon activité se situe à l’ESC, mais je supervise
toujours des dossiers à Syndex, participe à la formation des nouveaux intervenants et au développement de modèles d’analyse.
Sa plus belle satisfaction
Ma plus grande satisfaction a été d’observer la soif de comprendre manifestée par les élus du personnel. J’ai éprouvé
beaucoup de plaisir à démystifier auprès de ceux-ci le langage
comptable en ayant recours à leur bon sens.
Son conseil
Si vous voulez vivre une aventure humaine collective, si vous
avez le goût de la transmission de l’information auprès de tous
les salariés de l’entreprise, sachez que le cabinet Syndex à Toulouse est en phase de recrutement.
« Le retour sur investissement n’est pas immédiat »
Sylvain Pont (MBA MC 2011)
Son entreprise
Escapaide SAS, que j’ai créé fin 2010, a pour activité la prise de participations dans des petites entreprises suite à une reprise d’actifs et, ensuite, des prestations de conseil.
Escapaide a participé en 2011 à la reprise d’actifs
de deux sociétés dans les domaines de la maçonnerie et de la climatisation industrielle en région
Lyonnaise, et a donc contribué à la sauvegarde de
douze emplois.
Ces deux sociétés réalisent chacune un CA de 400 à 600 K€.
Escapaide envisage de participer à au moins deux autres reprises sur 2012, en régions lyonnaise et toulousaine.
Son facteur déclencheur
Beaucoup de petites entreprises sont en redressement puis
en liquidation pour des problèmes de gestion, malgré un savoir-faire pointu et reconnu. Si les compétences et l’envie de
l’ancien dirigeant et des salariés restants demeurent, avec
un plan et une gestion rigoureuse, un plan de reprise d’actifs
peut être viable. Le facteur déclencheur réside principalement
dans l’intuitu personae avec les autres repreneurs (souvent
des clients), l’ancien dirigeant et ses salariés, mais aussi avec
les partenaires externes comme l’expert-comptable et le mandataire judiciaire.
12 Agora - n o80 - Avril 2012
Sa difficulté/facilité principale
Bien sûr, dans ce schéma, le retour sur investissement n’est pas immédiat mais le risque doit
être cependant limité grâce à un plan de reprise
bien évalué (risques de perte clientèle) et réaliste.
Ce plan de reprise est d’ailleurs challengé et jugé par
le tribunal de commerce, composé d’entrepreneurs
confirmés. Les objectifs clairs doivent être régulièrement suivis afin d’agir rapidement en cas d’écarts.
Le début d’activité est très dur au niveau de la trésorerie.
Sa satisfaction
Les relations avec ces sociétés et leurs salariés sont franches
et directes. Aussi les résultats sont déjà visibles. Mon apport
est donc rapidement générateur de valeur.
Son conseil
La participation à la reprise d’une société permet d’apporter
ensuite des conseils plus pertinents et plus efficaces dans la
réalisation. Les projets sont rapidement acceptés et exécutés.
Par exemple, le projet d’optimisation des coûts téléphoniques
de l’une des sociétés a été réalisé en un mois seulement.
Des projets de développement importants vont être réalisés
dans ces deux sociétés et je suis persuadé que ces changements vont être bien appréhendés et réalisés.
Dossier
Je finance, tu finances, nous finançons…
Poser un chiffre sur la future transaction
Pour aborder le financement de la reprise, Agora a rencontré Jean-Bernard Saucède (ESC 81), directeur général de MPcroissance, société de capital risque régional.
s’y prendre grâce, notamment, aux actions de sensibilisation des acteurs locaux (agences éco, consulaires…)
Mise en place en 1996, MPcroissance contribue au développement économique de Midi-Pyrénées en participant au capital
de 75 entreprises, avec un flux annuel de dix sortants et dix
nouveaux entrants. Ses interventions au capital en tant qu’actionnaire minoritaire aident les chefs d’entreprises dans les
phases de démarrage (20%), de développement (40%) ou de
reprise de sociétés (40%).
Quel est ton rôle dans un projet de reprise ?
MPcroissance est au cœur du système
et intervient très en amont dans le montage des projets. Je suis contacté indifféremment soit par le vendeur qui a entendu parler de nous par
son expert comptable, son banquier ou un intermédiaire, soit
par le repreneur qui vient me voir avec son dossier de reprise
(nos interventions portent sur des sociétés au CA minimum
d’1M d’€ ou d’un effectif supérieur à 10 salariés). La première
étape consiste à «poser un chiffre» sur la future transaction
en tenant compte des montages possibles, de l’évaluation du
prix de l’entreprise, des perspectives du marché... Dans cette
phase l’expérience, plus que les différentes méthodes de calcul
universitaires, est déterminante. Il s’agit ensuite de jauger la
capacité du repreneur potentiel.
Au-delà des éléments financiers, la reprise d’entreprise est
avant tout une «affaire d’hommes» : l’extrême motivation du
repreneur et ses affinités avec le vendeur restent les facteurs
clef du succès.
On évoque fréquemment l’existence de nombreuses entreprises ne trouvant pas de repreneurs. Qu’en est-il réellement de ce marché ?
En fait il s’agit d’un marché très peu visible, bien plus restreint
qu’on ne le pense et surtout difficile à organiser. Ce phénomène
est lié à la fois à la personnalité des vendeurs qui affichent
rarement publiquement leur volonté de passer la main et au
manque de repreneurs qualifiés, motivés et dotés d’une mise
initiale suffisante (entre 150 et 200 K€).
Quelles sont les grandes tendances du secteur ?
On note un développement de la vente à l’encadrement au détriment de la vente familiale et un rajeunissement des chefs
d’entreprises vendeurs. Ils savent également mieux comment
Propos recueillis par Pierre Souloumiac (ESC 88)
Quand les repreneurs sont aussi les salariés
Que ce soit pour formaliser une gouvernance participative, préparer le départ du dirigeant ou faire face à
un redressement judiciaire, beaucoup de sociétés coopératives et participatives (SCOP) ont pour origine une
opération de reprise d’une SA ou SARL traditionnelle
par les salariés.
Les SCOP ont créé un réseau d’unions régionales qui, avec le
support de la Confédération Générale des SCOP, est capable
d’accompagner le collectif de repreneurs dans leur réflexion
stratégique, la réorganisation de leur entreprise et la levée de
fonds. Les cotisations des coopératives ont permis de constituer un fonds de développement, SOCODEN, qui peut renforcer
les apports financiers des associés salariés et venir en garantie d’emprunts bancaires. Ces premières pierres permettent
de faire levier auprès d’autres investisseurs ou prêteurs. Et
puis, comme « une SCOP n’est jamais seule », nous œuvrons à
la mise en réseau des nouvelles autour de logiques de filières
ou de bassins économiques. Le tutorat y est une valeur forte.
L’économie sociale et solidaire dans laquelle s’inscrivent les
SCOP porte la notion de libre adhésion, à entendre comme la
mise à disposition de chacun des moyens nécessaires à son
information. Les unions régionales des SCOP proposent ainsi
aux nouveaux associés un cycle de formations aux spécificités
de l’actionnariat salarié.
Le contexte démographique actuel est favorable à la reprise
d’entreprise, beaucoup se préparant avec plus ou moins d’anticipation au départ à la retraite de leur dirigeant. Pour que
le passage du relais se fasse dans les meilleures conditions,
la Confédération Générale des SCOP a conclu un partenariat
avec l’APEC pour accompagner les cadres dans leur projet de
reprise d’entreprise.
Christelle Soriano (ESC 95) – Déléguée régionale Languedoc-Roussillon de la Confédération générale des SCOP
Agora - n o 80 - Avril 2012
13
ESCadrille Junior entreprise
fête les entrepreneurs…
et les repreneurs
La junior entreprise de l’ESC, ESCadrille
fête les entrepreneurs ! C’était en novembre dernier, à l’occasion d’une soirée
orchestrée avec l’école, dans le cadre
des Journées de l’Entrepreneur initiées
par Ernst & Young. Des témoignages de
jeunes diplômés créateurs de leur entreprise et des histoires d’entrepreneurs en
PME : la soirée a laissé une place de choix
au partage d’expérience. Différentes institutions et supports susceptibles d’aider
les entrepreneurs ont également été
présentés parmi lesquels l’Incubateur de
l’école (le Moovjee), la chaire Entrepreneuriat de l’ESCT et le PRES.
ESCadrille a réaffirmé sa position d’accompagnateur dans l’aventure que
constitue l’entrepreneuriat, avec diverses
offres telles que le Pack Entrepreneur.
ESCadrille a également lancé la deuxième édition de son Baromètre National
de l’Entrepreneuriat Étudiant.
Concours
jeunes entrepreneurs Atale
Comme chaque année, dans le cadre de
l’aide apportée aux étudiants, ATALE (Association toulousaine pour l’accueil et le
logement des étudiants) organise avec
l’appui logistique de la Fédération des associations du groupe ESCT le concours des
jeunes entrepreneurs doté de 21 000 € de
prix répartis de la façon suivante. 1er prix :
5 000 €, 2e prix : 3 000 €, 3e prix : 2 000 €,
coup de cœur : 1 000 € et enfin s’il y a lieu
prix d’excellence : 10 000 €
Les dossiers des participants ont été remis le 15 mars et le speed dating permettant la présentation rapide des dossiers
au jury se tenait le 22 mars. Le jury délibère le 3 avril pour attribuer les prix qui
seront remis aux lauréats mardi 17 avril,
à 18h.
14 Agora - n o80 - Avril 2012
La reprise faite, ne pas oublier la culture
Quatre actions clés pour intégrer la dimension culturelle
Pourquoi la «mayonnaise ne prend-t-elle pas» et les résultats ne sont-ils
pas au rendez-vous alors que toutes les conditions pour assurer le succès d’une reprise d’entreprise semblent réunies ? Voici quatre actions clés
pour prendre en compte la dimension culturelle, trop souvent négligée.
Toutes les conditions sont là pour réussir : complémentarités des marchés,
synergies identifiées et quantifiées, possibilité de développement pour les personnels, harmonisation de la politique
de gestion des ressources humaines,
processus d’intégration mené correctement, notamment en matière de communication… Manque cependant la dimension culturelle.
Plus difficilement définissable, elle est
rarement prise en considération. Or c’est
là une des causes majeures des échecs.
Pour éviter cet écueil, il convient d’intégrer formellement cette dimension.
Comment ? Par quatre actions clés :
1- Établissez un état des lieux culturel
du repreneur et du repris, prenant en
compte l’origine «géographique» (national, régional…) et les caractéristiques
spécifiques de chaque entreprise (histoire, niveau technologique, pyramide
des âges et des anciennetés, pratiques
managériales…) ;
2- Mesurez les points de convergence
et les points de divergence des deux
cultures, afin d’identifier et d’anticiper
les risques humains majeurs (sources
d’incompréhension, de résistance et de
conflit) tout comme les points d’appui
(ce sur quoi la communication s’appuiera pour rassurer) ;
3- Bâtissez une stratégie d’intégration
culturelle. Quelle culture allez-vous
développer, une troisième et nouvelle ?
Le choix étant fait, élaborez la stratégie d’intégration culturelle. A ce stade,
le danger est de vouloir directement
entrer dans la construction de la «nouvelle culture» par une action de communication sans passer par une étape
de prise de conscience (faire prendre
conscience). La prise de conscience tout
comme la construction ne s’opèrent que
par des sessions de travail communes, à
tous les niveaux ;
4- Prenez des décisions en cohérence
avec ces choix. Nommez aux postes de
management des personnes adhérant
à cette culture, définissez des systèmes
de gestion cohérents (évaluation, rémunération).
La réussite d’une reprise d’entreprise,
c’est la capacité à faire converger quatre
dimensions : économique, organisationnelle, politique et culturelle.
Chantal Vaysse (intervenante du MBA
Management consulting) – JFA & Interfaces
P a r o l e s d’exper t
L a p ro f e s s i o n n a l i s a t i o n d e s d i r i
U n e d é m a rc h e p o u r fa c i l i t e r e t f i
Marc-André Meyer
Les analyses démographiques montrent que, sur notre territoire national, quelques
500 000 à 700 000 entreprises seraient en situation de transmission sur les dix ans.
Ces chiffres sont colossaux mais, si l’on extrapole à partir d’études de terrain faites
concrètement auprès des tissus industriels régionaux, on s’aperçoit alors que ce
sont aux alentours de 40 000 entreprises, comprises entre 10 et 200 salariés, qui
seront réellement concernées. Il faut donc rester méfiant par rapport aux chiffres
avancés mais, sans être aussi gigantesque qu’il semblerait, le problème reste
quand même très important.
Les aspects politiques et sociologiques de la reprise d’entreprise sont particulièrement
sensibles. Les entreprises
comprises entre 10 et 200 salariés sont souvent au cœur de
l’animation des tissus régionaux, elles fixent localement
l’emploi et sont donc un élément incontournable de l’écosystème géographique. Elles
sont dynamiques en termes
d’emploi et la cartographie des
compétences y est très large.
C’est surtout pour ces raisons
que les gouvernements différents lui accordent une très
grande place.
Aujourd’hui responsable pédagogique de la formation continue
au sein de la Toulouse Business
School, Marc-André Meyer a
commencé sa carrière comme
enseignant chercheur à l’université Paul Sabatier et au LAASCNRS (Laboratoire d’analyse et
d’architecture des systèmes).
Après des fonctions de responsable de l’ingénierie au sein de
Thomson CGR, il a poursuivi jusqu’à aujourd’hui une carrière de dirigeant d’entreprise. Toujours en poste d’administrateur de sociétés il a participé à l’accompagnement
de nombreuses actions de transmission d’entreprise. Il
développe auprès des CCI partenaires et des dirigeants
d’entreprises les formations « Métier : dirigeant » et «Outil de pilotage de l’entreprise ».
Une offre et une demande alignées, et pourtant…
Globalement, nous assistons en fait à un double mouvement :
d’une part, celui que nous venons de décrire rapidement et,
d’autre part, celui des personnes de la société civile qui se trouvent de plus en plus nombreuses soit en situation de recherche
d’emploi, soit en recherche d’une appropriation plus personnelle de la relation au travail. Qui plus est, elles sont de plus en
plus nombreuses à être en possession d’expériences, de compétences et de moyens économiques tout à fait intéressants.
En marketing, nous avons l’habitude de dire que quand l’offre
rencontre la demande, alors tout va pour le mieux. Dans le
cas de la reprise d’entreprise, alors qu’il nous semble que
l’offre et la demande sont quantitativement et qualitativement
alignées, les choses ne se passent pas si bien que cela. Pour-
16 Agora - n o80 - Avril 2012
quoi une telle anomalie ? Pour
nous qui sommes en relation
permanente avec le réseau des
CCI (principal réseau d’acteurs
cité par les couples cédants/
acquéreurs) et au contact des
chefs d’entreprises au travers
des formations comme « Métier : dirigeant » (trente années
d’existence et quelques 700
dirigeants formés), la situation
n’est pas si anormale que cela.
Un « double effet kisscool »
En fait, la transmission d’entreprise est à la fois difficile
et complexe quel que soit le
contexte économique environnant. Difficile, parce que les enjeux « personnels » sont importants et complexe parce que le nombre de paramètres à
prendre en compte pour obtenir un résultat satisfaisant est
très important. Il suffit pour s’en convaincre de regarder le
nombre d’interlocuteurs qui se placent sur ce marché de
la reprise : les ministères, les chambres de commerce, les
experts-comptables, les organismes financiers, les sociétés
spécialisées en « FUSACQ », les grands cabinets de conseil,
les coachs, etc. Que pouvons-nous retirer de notre expérience au contact des entreprises ?
La première leçon pratique est qu’en matière de reprise d’entreprise, il ne faut pas confondre transmission et succession.
La situation de succession se rencontre généralement quand
un descendant ou un membre de la famille présent dans
g e a n t s a b i l i s e r l a re p r i s e d ’ e n t re p r i s e
l’entreprise prend la place du dirigeant. Sans être facile, une
succession a essentiellement une composante managériale.
La transmission comporte, elle, un « double effet kisscool »
puisqu’il y a à la fois une transmission managériale (le pouvoir et sa façon d’être exercé) et une transmission capitalistique (le patrimoine économique de l’entreprise et son estimation financière).
La succession est souvent une « affaire de famille », même
quand le successeur n’en fait pas partie mais est attaché à
l’entreprise depuis longtemps. Ce qui veut dire que les affects y jouent un rôle de premier plan. Nous avons tous des
anecdotes dans lesquelles parents et enfants possèdent,
malgré leur proximité apparente, des visions très différentes
du monde. Et ont donc des visions du gouvernement de l’entreprise très différentes. Il y a de nombreux travaux de recherche sur ce sujet. Et nous n’en dirons pas plus ici, tant le
sujet est immédiatement délicat à modéliser.
Les deux complexités :
l’attachement et la valorisation
Dans la transmission, s’agissant d’acteurs plus extérieurs
les uns par rapport aux autres, les affects devraient être
moins importants. Et pourtant les résultats ne sont pas forcément meilleurs de façon probante. En focalisant sur la
transmission, nous arrivons à mettre en évidence les causes
probables des difficultés et complexités rencontrées.
Le premier faisceau de causes est assez facile à identifier :
c’est un problème psychologique et humain bien compréhensible mais bien difficile à résoudre. Dans la majorité des cas,
il y a un attachement sentimental, viscéral du cédant à l’entreprise. Il vit mal une situation dans laquelle les attitudes
de management du repreneur ne sont pas les siennes. Alors
qu’à contrario, le successeur a hâte de pouvoir voler de ses
propres ailes et donner libre cours à son style de management. C’est un problème fondamental de distanciation entre
le dirigeant et l’entreprise. Il trouve son origine dans la loi
elle-même : l’entreprise est « une association libre de personne dans le but de faire une société ». Il y a alors un amalgame fort entre la « personne » et la « société. C’est dans ce
manque de « distance » entre le dirigeant, « son » entreprise
et la représentation que s’en fait le repreneur que se situe un
premier lieu de difficultés.
Le deuxième faisceau de causes est plus technique mais tout
aussi complexe : quelle est la valeur de l’entreprise, de son
marché, de ses produits, de ses compétences et donc quelle
en est la « valorisation » acceptable. C’est le terrain de prédilection des organismes « d’aide à la transmission ». Les méthodes utilisées sont nombreuses : les études de marché, les
audits organisationnels, les audits financiers, les diagnostics
ressources humaines, etc.
Ils sont tous utiles mais le problème est qu’ils parlent à des
personnes qui ne partagent pas entre elles les mêmes grilles
de lecture.
Partager les outils de management pour prendre
de la distance
Nous avons constaté que l’on arrivait à faire converger les
systèmes de représentations des uns et des autres quand
nous leur faisions utiliser des outils communs de management d’entreprise sur leurs situations réelles. Ces outils de
management, en général simples, ont une caractéristique
commune : ils obligent à une modélisation de la pensée. Par
exemple, une expression graphique du projet d’entreprise
(valeurs, identité, cohérences, cohésions) ou un outil simple
d’analyse financière réalisé à partir de leurs liasses fiscales
et comptables.
En réalité, dans la plupart des cas, le dirigeant qui va céder
a réussi mais n’a jamais pris le temps d’expliciter les conditions de sa réussite au travers de formes transmissibles. Et
le futur dirigeant lui n’a pas forcément « dirigé », même s’il a
souvent managé. Faire passer les dirigeants cédants ou candidats acquéreurs, ensemble, par la pratique réelle d’outils
de managements concrets appliqués à des situations réelles
d’entreprises leur permet de se distancier par rapport au
ressenti personnel.
Cette prise de distance est à la base de toute démarche de
professionnalisation. Agir en « dirigeants professionnels »
leur permet de modéliser de manière plus objective mais
aussi plus formelle leurs conditions de réussite pour les uns
et leurs projets de réussite pour les autres. C’est ce qui ressort des retours d’expériences des formations sur le sujet
comme « Métier : dirigeant », « Outils de pilotage de l’entreprise » ou encore « L’école des manageurs ».
C’est en cela que ces démarches de professionnalisation,
construites autour d’outils simples de pilotage, permettent
de faire converger les systèmes de représentation de chacun
et apportent leur contribution au succès de la « reprise ».
Agora - n o 80 - Avril 2012
17
L a v i e de l’école
L’entrepreneuriat à l’honneur avec
Moovjee
Moovjee, mouvement pour les jeunes et les
étudiants entrepreneurs, a organisé - par
l’intermédiaire de Bénédicte Sanson (ESC 90)
et de Didier Machard (ESC 94) – une soirée
consacrée au financement de la création et du
développement de
l’entreprise, en janvier à l’ESC Toulouse.
Sous la forme d’un
speed consulting, les
porteurs de projets,
auto-entrepreneurs
et entrepreneurs ont
pu s’entretenir avec
neufs intervenants,
experts du financement de l’entreprise. Une
table ronde a partager les expériences de
création d’entreprises d’Adrien Gaupillat,
Jean-Charles Battut, Thomas Chérubin (ESC
09), Emmanuel Roy et Philippe Jougla (ESC
75). Le cocktail de clôture a facilité la mise en
relation des étudiants et des entrepreneurs !
Formation-action sur la propriété intellectuelle
Le Groupe ESC Toulouse, l’INPI et Midi-Pyrénées Innovation lancent une « formationaction » sur la propriété intellectuelle et les
stratégies de développement des entreprises
innovantes. Plus qu’une formation, c’est
un véritable club de réflexion, de débats et
d’échanges. Grâce à une approche pédagogique et professionnelle, cette formation et
ce club permettent aux cadres, dirigeants
et chefs de projets d’entreprises régionales
innovantes de s’approprier la culture de propriété industrielle pour valoriser leurs innovations et leur créativité.
Le Bachelor Management en tête des
classements
Belle progression pour le programme Bachelor de l’ESC Toulouse qui s’est vu propulsé à
la première place du classement des écoles
de commerce BAC + 3 du Figaro Etudiant,
du classement des meilleurs BAC+3 et Licences de SMBG et à la deuxième place pour
le palmarès des formations commerce international BAC + 3 du MOCI. Ces classements
récompensent notamment le développement
de cette formations particulièrement dynamique, fer de lance de Toulouse Business
School et de son ouverture à l’international.
Une nouvelle promo Tri Executive DBA
en Chine !
Le 10 décembre 2011, un groupe de quatorze
apprenants a rejoint la nouvelle promotion
Tri Executive DBA ouvert par l’ESC Toulouse
à Guangzhou, en partenariat avec l’Université
de Jinan accréditée AMBA. Le premier séminaire de recherche a traité de géostratégie et
de macroéconomie, animé par le cabinet Attali & Associés. A l’issue de la formation de
trente-six mois, les participants obtiennent
le « Doctorate of Business Administration »
Groupe ESC Toulouse.
18 Agora - n o80 - Avril 2012
Un étudiant Bachelor
à la conquête de l’Antarctique
Théo Rohfritsch, étudiant en 3e année du Bachelor Management de L’ESCT, a découvert l’Antarctique du 27 février au 12 mars à l’occasion d’une expédition rassemblant scientifiques et volontaires des quatre coins de la planète. Théo était le
seul étudiant français !
Organisé par 2041, organisation oeuvrant
pour la protection de l’Antarctique, et
soutenu par Toulouse Business School,
ce voyage a pour but de sensibiliser le
grand public aux méfaits du réchauffement climatique. Durant ces quinze jours,
les participants ont observé et mesuré
le fragile écosystème de l’Antarctique.
Pour Théo, c’était l’occasion de prendre
son avenir en main et de développer un
projet dans son intégralité. Il a créé un
ensemble de supports de communication (page Facebook, Twitter, dossier de
presse). « Le programme Bachelor et le
service marketing-communication du
Groupe de l’ESC Toulouse m’ont beaucoup aidé dans la recherche de contacts
et dans la réalisation des différents supports » précise Théo qui est devenu un
fervent porte-parole de 2041.
En six mois, le jeune aventurier a démarché plus de deux cents entreprises
et a reçu le soutien de plusieurs sponsors comme les CCEF (conseillers du
commerce extérieur de France), ISOVER
Saint-Gobain, le Grand Toulouse, BEC
Consulting, le Crédit Agricole 31 et la
Fondation du Groupe ESC Toulouse.
Le livre d’histoire du Groupe ESC Toulouse
À l’occasion de son 110e anniversaire,
Toulouse Business School publie un
livre aux Editions Privat. Ecrit par Philippe Hugon, ancien journaliste, écrivain
et consultant dans la communication et
préfacé par Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, ce recueil de
photos, d’interviews et de récits met en
lumière les grandes étapes du Groupe
ESC Toulouse. «Avec plus d’un siècle
d’existence, nous voulions retracer l’histoire de cette école, montrer que le parcours n’a pas été linéaire mais que l’école
a toujours rebondi pour s’adapter aux besoins sociétaux » explique Hervé Passeron, directeur du Groupe ESC Toulouse.
La première rentrée le 15 octobre 1902,
l’arrivée des femmes en 1915, ou encore
l’inauguration du site de Marrakech en
novembre 1987 : le Groupe ESC Toulouse
a été le témoin et l’acteur principal d’évolutions historiques et sociales du siècle
passé.
Chaque année, près de 5 000 élèves
français et étrangers choisissent un
programme du Groupe ESC Toulouse à
Toulouse, Barcelone, Casablanca ou Paris. Classé dans le top 10 des Business
Schools et le top 20 international des
Masters in Management du Financial
Times, Toulouse Business School forme
ses étudiants pour qu’ils deviennent les
pilotes de demain.
Crédit photo : Manuel Huynh
Tous ceux qui sont
sortis de l’École
sont entrés dans l’histoire...
En vente
dans toutes les
librairies au prix de
28€
> 110 ans d’École en 160 pages
L’École Supérieure de Commerce de Toulouse aujourd’hui dans le top 10 des Business Schools en France et dans le
top 20 du classement international des meilleurs Masters in Management du Financial Times, forte de 5000 étudiants,
de trois accréditations internationales, est née en 1902 dans une petite rue de la Ville Rose avec seulement une
vingtaine d’inscrits.
Ce parcours, effectué tout au long du XXème siècle et naturellement inscrit dans l’élan du XXIème, fait l’objet d’un livre
publié en décembre 2011 aux éditions Privat dans la collection Patrimoine régional.
Préfacé par l’ anthropologue Pascal Picq, l’ouvrage de Philippe Hugon, journaliste historien, s’intéresse à toutes les
générations qui ont marqué la vie de l’établissement, à ses profondes racines toulousaines et à son état d’esprit, nourri
d’audace dès le berceau.
Une lecture qui nous éclaire, d’interviews en récits sur 110 ans d’histoire pour piloter le changement.
Agora - n o 80 - Avril 2012
Disponible
en anglais
et en version
numérique
19
V i e d e l’Adesct
Tissages de toile
À Bordeaux – On déguste ! …À Saint-Émilion, bien sûr !
L’antenne de Bordeaux a organisé une
sympathique soirée de dégustation au
Château Soutard en novembre dernier.
Après quelques kilomètres en voiture afin
de rejoindre le village de Saint-Emilion, la
vingtaine de participants a découvert le
splendide domaine Soutard dont le prix
Best of d’Or Wine 2012 est venu consacrer
l’architecture ainsi que les parcs et jardins.
Les diplômés, dont de nouveaux arrivants à Bordeaux, ont ensuite échangé
avec Aymone, Géraldine et Etienne qui
ont fait de leur passion pour le vin, leur
métier. Ce dîner, ponctué de dégustations des crus classés du château ainsi
que du domaine Suduiraut, a également permis de mieux cerner les enjeux et les dernières tendances de ce
marché clé pour la région Aquitaine.
Prochain rendez-vous en mars. Surveillez la newsletter de l’Adesct !
Anne Lambourg (ESC 04)
À Barcelone – Les bachelors barcelonais 2011 ne se quittent plus !
Les diplômés Bachelor 2011 de la Toulouse Business School (ESEC) Campus
Barcelona se sont si bien entendus pendant leurs années d’études qu’ils ont
déjà très envie de se revoir… Aussi, ils
ont organisé un dîner au restaurant le
Shanghai à Barcelone le 20 janvier et ont
partagé un agréable moment en compagnie de quelques membres du personnel
de l’école. Grâce à un repas délicieux,
quelques chansons bien choisies du karaoké et surtout beaucoup de fous rires,
la soirée a été une vraie réussite. Les
plus courageux sont allés danser en discothèque jusqu’au bout de la nuit.
Je remercie nos jeunes diplômés pour
cette initiative et j’espère que ce premier
diner de promo ouvrira le chemin à beaucoup d’autres diners d’anciens de la Toulouse Business School (ESEC)- Campus
Barcelona. A bon entendeur…
Valérie Picard- Coordinadora Desarrollo
Profesional y Alumni
Fotos y comentarios visibles en el facebook Toulouse Business School Alumni Barcelona
❝À Montpellier – Montée en puissance des motivations
Les rencontres des anciens de l’ESCT autour
de Montpellier, c’est
une bien belle idée
- ou plutôt initiative.
Quelques rencontres
ont suffi à confirmer
un premier constat :
l’échange est particulièrement intéressant
et enrichissant. Avec des diplômés toutes
promotions confondues, ce sont des parcours et expériences très différents que
l’on découvre à chaque fois : on n’a pas
fini d’avoir des choses à se raconter !
Je pense qu’on gagnera à thématiser
davantage les rencontres, ou peut-être
à tester différents formats... En tout
cas, les diplômés les plus jeunes - dont
je fais partie -, seraient bien inspirés de
se joindre à nous en plus grand nombre,
20 Agora - n o80 - Avril 2012
qu’ils recherchent quelque chose en particulier ou pas !
Sinon, en regardant au-delà du Languedoc-Roussillon, à quand des rencontres
entre anciens qui travaillent dans le
même secteur (allez, au hasard, le e-business par exemple) ?
❝
Sabine Safi (ESC 11)
Je suis ravi qu’une
antenne existe à
Montpellier.
Cela
permet de se rencontrer régulièrement,
d’échanger et de partager sur nos métiers
et de s’ouvrir à de
nouvelles perspectives et opportunités. Mon métier ? Accompagner les particuliers à développer
leur patrimoine, préparer leur retraite
et réduire leurs impôts. Je rencontre
beaucoup de personnes au travers de
réseaux professionnels organisés dans
mon département par différents organismes (CGPME, MEDEF, Club Business,
CCI…), j’écris une newsletter chaque
mois sur mon activité professionnelle, je
lis la presse économique locale et je partage régulièrement des informations qui
pourraient intéresser mes contacts. Je
fais également partie d’un réseau d’affaires (BNI : Business Network International) où je retrouve toutes les semaines
d’autres professionnels afin d’échanger
des recommandations qualifiées.
Qui donne, reçoit ! Cette antenne vivra et
se développera avec le soutien et la participation de chacun des anciens présents
dans la région. Bravo à celles et ceux qui
en font partie !
Gwenaël Loriette (ESC 00)
uuuuuuuuu

Les apéros mensuels se poursuivent !
Agenda Pôle Carrières
& Emploi
À Toulouse
Objectifs :
prendre un peu de temps pour faire le
point sur votre carrière afin de mieux
gérer votre évolution professionnelle,
anticiper un changement, prendre
conscience de la nécessité de construire
votre projet professionnel et vous
entraîner à le présenter.
Déroulement d’un entretien :
Présentation de votre parcours,
Clarification de votre profil professionnel, vos compétences clefs et de vos aspirations, Élaboration de nouvelles stratégies,
Mises en relations au sein du réseau des
diplômés
Mercredi 4 avril 2012
Atelier collectif de gestion de carrière,
animé par Laurence Masseron, à l’ESC
Jeudi 26 avril 2012
Atelier collectif de gestion de carrière,
animé par Laurence Masseron, à l’ESCT
Mardi 29 mai 2012
Atelier collectif de gestion de carrière,
animé par Laurence Masseron, à l’ESCT
Les 18, 19, 20 juin 2012
Entretiens individuels de
carrière, à Paris (merlane)
gestion
de
À noter dans vos agendas :
mardi 19 Juin, de 14h à 18h, le
Speednetworking® revient !
Pour la quatrième année consécutive,
les rencontres diplômés /recruteurs reviennent dans les locaux du Figaro.
À Paris
Afterworks parisiens tous les 2es jeudis du mois au Bouclier de Bacchus. L’ambiance
y est du tonnerre à chaque fois ! - Le Bouclier de Bacchus (chez Philippe Jeannerat ADMS 03), 18 rue Saint-Lazare, Paris 9e.
4e Speednetworking® de l’Adesct
Mardi 19 juin 2012, de 14h00 à 18h00
au siège du Figaro, 9 rue Pillet Will, 75009
Paris (M° Opéra – Chaussée d’Antin)
Que vous soyez en recherche active, en
questionnement ou encore en veille,
le Speednetworking® 2012 vous propose deux formats de rencontres et
d’échanges pour vous aider à construire
votre recherche d’emploi et gérer votre
carrière professionnelle :
une mise en relation directe, sous format
de 10 minutes, avec des recruteurs, issus
du monde de l’entreprise et de cabinets
conseil en RH ;
un accompagnement, sous forme d’ateliers débat par séquences de 30 minutes
pour apprendre à créer votre visibilité et
à faire la preuve de votre valeur ajoutée.
© Andres Rodriguez
Entretiens individuels de gestion de carrière
à Paris (merlane)
Vous vous posez des questions concernant votre évolution de carrière ? Vous
souhaitez faire un point ? Venez échanger avec Laurence, consultante spécialiste des transitions professionnelles,
lors de ses permanences mensuelles à
Paris.
Le nombre de places est limité ! Pour
tout renseignement, contactez Laurence
Masseron, responsable du Pôle Carrières
& Emploi - 05 61 29 46 93 – 06 28 03 15 12
l.masseron@esc-toulouse.fr
Succès grandissant
pour les petits déjeuners de l’ADESCT
Deux petits-déjeuners sont
planifiés en avril pour parler du secteur des études de
marché et du luxe.
Les petits-déjeuners de
l’Adesct ?
Initiés en septembre 2011, ils
sont un moment désormais
incontournable de la vie du
réseau.
En mars, trois événements ont été
organisés et ont permis à des étudiants d’échanger avec Laurent Hourquet (ESC 83), DAF
chez Nutrition& Santé, Béatrice Bouffil (ESC 77), PDG de
l’agence DDB Nouveau Monde
Toulouse et Didier Campardou (ESC 67), directeur de
l’agence du même nom.
Ces moments ne font que des heureux !
Les étudiants rencontrent des professionnels et leurs posent
toutes sortes de questions, les
diplômés parlent de leur métier, de leur secteur d’activité à
des étudiants intéressés.
Le tout, organisé dans un
format convivial, 8h30 et
10h, avec dix participants
maximum.
Vous souhaitez vous
aussi parler de votre métier ? rencontrer des étudiants ? dites-le nous au
05.61.29.46.90 ou adesct@
esc-toulouse.fr . La force d’un
réseau, c’est aussi de maintenir le lien entre les générations,
alors nous comptons sur vous !
Agora - n o 80 - Avril 2012
© Igor Klimov
Les 21, 22 et 23 Avril 2012
L’antenne toulousaine réunit les diplômés et les étudiants tous les 2es mercredis du
mois. Venez nombreux au Bistrot d’Austerlitz ! - Le Bistrot d’Austerlitz (chez Thomas
Chérubin - ESC 03), 4 rue d’Austerlitz à Toulouse
21
Ce n’est pas parce qu ’ o n e s t d i p l ô m é
q ue l’école est f inie !
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Annuaire des diplômés du GESCT
Sur www.adesct.fr : accédez aux coordonnées de
plus de 22 000 diplômés, quotidiennement mis à
jour avec la complicité des permanentes de l’association.
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ça rapporte énormément !
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site internet est mis à jour quotidiennement,
et vous informe des actualités de vos pairs.
Communautés ESCT des réseaux sociaux
L’Adesct investit progressivement les hubs sur
Viadeo, Facebook, LinkedIn… Abonnez-vous aux
tweets que diffuse l’équipe de l’Adesct.
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Prenez des nouvelles de vos camarades de
promo, suivez la diaspora des Sup de co, et témoignez dans Agora ! Les permanentes de
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Ingénierie & services informatiques
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22 Agora - n o80 - Avril 2012
Comment adhérer
à l’Adesct ?
En couple, c’est moins cher !
Couple de diplômés en activité :
120 € | en recherche d’emploi :
75 € | à la retraite : 75 € | promo
2008 et 2009 : 90 € | promo 2010
et 2011 : 60 € | Membre bienfaiteur : 200 €
?
T r a n c h es de vie
?
Qui est-ce ?
Saurez-vous reconnaître un ancien camarade de promo derrière ces questions ? à vous de jouer !
À l’école
Ton travail
­Étudiant(e), avais-tu les cheveux longs ?­
Tu es devenu(e) ce que... / tu es là où tu pensais arriver... quand tu
étais étudiant ?
● Mi-longs, bouclés, les pattes sur les tempes.
Ton professeur préféré à l’ESCT était
● Elle se reconnaîtra.
Quelle(s) association(s) étudiante(s) fréquentais-tu ?
● Bureau des sports (rugby).
­Ton premier stage, c’était où ?
● À Bremen (Allemagne).
­L’ESCT a-t-elle été aussi l’école de l’amour pour toi ?
● Non, c’est plutôt l’amour de l’école !
● Non, pas tout à fait.
Tu changerais bien, dans ton métier, ...
● la peur de la prise de risque dans la société française.
Pour rien au monde, tu ne voudrais changer...
● le champagne et le foie gras.
Sans l’école, tu n’aurais pas pu…
● r éussir professionnellement, ni être champion de France
des écoles de commerce.
Ta plus grande satisfaction professionnelle à ce jour ?
● La création de ma boisson « Rugby Cola ».
Aujourd’hui
Tu continues le sport ?
Ta/tes passion(s)
● O
ui mais avec une cravate, vice-président du club de rugby
de Blagnac (Fédérale 1).
­Tu roules en / au…
● Série 5.
­Aux pieds, tu es plutôt souliers/escarpins, boots/bottines ou baskets ?
● Souliers.
● J
e ferai un don d’un million d’euros à l’association des
diplômés.
Ton moment de bonheur, c’est...
● danser avec ma fille.
­Ce qu’il ne faut surtout ne pas dire à ta mère, c’est …
● C
oacher les hommes et les femmes dans le sport et dans
l’entreprise.
­Tes amis te disent assez doué(e) en… ● Psychologie.
Le dimanche matin, tu fais quoi ?
Si tu pouvais, tu…
Ah… ce n’est pas ton travail, ta passion ?
● que mes fils jouent au rugby.
● Je rentre chez moi… après le footing.
Si tu étais riche, tu…
● je sponsoriserais mon club de rugby
Un indice ? Pas trop facile, hein l’indice !
● Évidemment, avec un indice hongrois, que c’est facile !
­Hors l’ESCT, Toulouse est pour toi...
● la ville à coté de l’aéroport de Blagnac
Tes camarades de promo n’en reviennent toujours pas de…
● voir que j’ai pris 29 kilos.
Découvrez qui se cache derrière cet indice en page 7.
Dans le précédent Agora (n°79 – décembre 2011), il fallait reconnaître entre les lignes :
Christelle Soriano (ESC 94), précédente directrice de la publication d’Agora et déléguée de l’Union
régionale des SCOP à Montpellier.
Je me suis bien amusée à passer de l’autre côté de l’objectif, après quelques exercices au sein du comité de rédaction
d’Agora ! Je vous le recommande d’ailleurs, pour les reporters toulousains, mais il y a aussi de la place pour des
envoyés permanents : l’ambiance y est chaleureuse, on fait plein de rencontres passionnantes et on apprend
beaucoup de choses, un bon moyen de sortir de sa fonction ! Je viens d’être diplômée du MS RRH Capitolis,
et j’ai obtenu le double diplôme ESC Toulouse MBA EAE Barcelona, en 1994.
?
Agora - n o 80 - Avril 2012
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T ra n c h es de vie
Marie-Claude Augier (ESC 65)
Chef de bande
Marie-Claude est une authentique Toulousaine, enfin
presque. Elle aime le rugby et la castagne ! Le fait qu’elle soit
grand-mère (1943) ne change rien à l’affaire. Quel tempérament !
On pourrait s’attendre à toute autre chose pour quelqu’un dont
toute l’éducation s’est forgée à Sainte Marie des Champs.
Sup de Co
Pas de classe préparatoire pour cette élève douée qui intègre
l’ESCT en 1962 sur concours. Dans la famille, d’ailleurs, on est
tous Sup de Co : son ex mari Sup de Co Marseille, son ainé Pascal
Sup de Co Bordeaux, sa fille Sylvie Sup de Co Paris. A l’ESCT,
elle est bien sûr membre de la Corpo et participe activement
à l’organisation des festivités (bal annuel) tout en assurant le
capitanat de l’équipe de volley. Plus tard, elle sera amenée à
présider un temps la commission d’enseignement de l’école
(dans le cadre de son mandat à la CCI de Toulouse) et elle sera
présidente de l’Asso des diplômés de 1983 à 1986.
Son parcours professionnel
Aussitôt diplômée, elle fait ses premières armes chez Uniteint,
chaîne de pressings. Elle est à bonne école, c’est le cas de le
dire, puisqu’elle travaille sous les ordres de Jacques Ain, futur
directeur de l’ESCT. En 1969, sa vie change. Épaulée par son
père elle prend la direction, à Lux, proche de Villefranche-deLauragais, d’une maison de repos et de convalescence. Cette
activité nouvelle canalise son énergie pour un temps mais,
quelques années plus tard, elle acquiert des parts de la Clinique
du Château à Toulouse, établissement renommé dont elle
assumera La direction générale dès 1975.
Sous son impulsion, la clinique change de braquet. Le service
d’endoscopie est créé puis celui des soins intensifs. Une
évolution, voire une révolution conduite avec l’appui des
nouveaux actionnaires mais qui heurte les anciens. À terme,
cette opposition larvée entraînera une mise en minorité au
sein du conseil d’administration en 1983 et aboutit à son
départ. C’est à la clinique du Parc qu’elle passe ensuite une
année en free lance, pour mener à bien l’informatisation des
services. Mais dans le même temps, elle fourbit ses armes
pour créer un autre établissement. Elle trouve un terrain
à Labège et monte un dossier de maison de
retraite médicalisée. Un parcours pas toujours
facile quand on connaît les méandres de
l’administration, elle se lance alors dans la
construction du « Pré Vert ». Cette maison,
qui permet de recevoir plus de cent dix
résidents en état de dépendance, ouvre
ses portes en 1986. De quoi l’occuper.
Syndicaliste
patronale
convaincue,
elle siège à la chambre de commerce,
s’implique, fait partie du bureau et
devient à terme première vice-présidente.
En 2004, ne souhaitant pas devenir
pensionnaire de la maison de retraite…,
elle vend son entreprise et met fin à son
activité professionnelle.
Agora - n o 80 - Avril 2012
Elle est présidente d’ATALE
L’Association toulousaine pour le logement et l’accueil des
étudiants (loi 1901) a été constituée en 1986 à l’initiative de MarieClaude et de treize autres diplômés de l’ESCT « un peu fous, un
peu visionnaires, soucieux de s’attaquer au problème du logement
des étudiants de l’école » (cf. Agora n°60). Cent cinquante sept
studios ont été construits qui sont aujourd’hui gérés en direct par
l’association. ATALE apporte un soutien financier important, tant à
la Fondation, qu’à l’Adesct et aux élèves (bourses, prêts d’honneur,
concours du jeune entrepreneur, équipementier des équipes
sportives de l’école…). Elle préside à la destinée d’un centre de
formation d’apprentis de Blagnac (plus de 1 600 élèves). Elle exerce
cette responsabilité, issue de son mandat au MEDEF, depuis 1993.
Le rugby
Fana du ballon ovale, elle est d’abord sollicitée en 2002 pour
diriger le club de rugby de Villefranche-de-Lauragais. Appelée au
Comité territorial de Midi-Pyrénées en 2004 pour représenter les
clubs de division fédérale, elle y siège depuis huit ans.
Elle trouve néanmoins le temps d’assumer ses responsabilités
de grand-mère auprès de cinq petits enfants dont l’un d’eux
s’illustre sur les terrains de rugby. Bon sang ne saurait mentir.
Claude Souloumiac (ESC 61)
Marie-Claude Augier et son portraitiste, Claude Souloumiac