Culture - Institution des Chartreux
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Culture - Institution des Chartreux
Sommaire p 6 >15 Culture • Les Chartreux s’apprêtent à célébrer « des écrivains si catholiques » • Les Subsistances et les Chartreux • Quand le cirque fait peau neuve aux Subsistances • L’Institution des Chartreux en résonance avec la Biennale d’art contemporain de Lyon : René Guiffrey, Marie-Noëlle Décoret, Christine Crozat • A l’opéra • La Dispute par les Théâtreux • Avec l’Atelier Patrimoine Chartreuse du Lys Saint Esprit, « Histoire d’un chantier » p 16 >20 Histoire • Un long chantier • L’église Saint-Bruno est réouverte p 21 >22 Association des Anciens Elèves • Entretien avec Jean-François Rabilloud p 23 >25 Carte blanche • La mondialisation est-elle un bateau ivre ? p 26 >52 Actualités 58, rue Pierre Dupont 69283 Lyon Cedex 01 Tél : 04 72 00 75 50 Fax : 04 72 07 02 10 e-mail : chartreux69.admin@wanadoo.fr Pour plus d’informations, consultez notre site internet : www.leschartreux.com Directeur de la publication : Jean-Bernard Plessy Rédacteur en chef : Patrice Moret Photographies : Christine Crozat, Marie-Noëlle Décoret, Jacqueline Salmon et rédacteurs. • Une prépa Sciences Po aux Chartreux à la rentrée 2006 • Conférence d’Hubert Védrine • Le pôle supérieur tertiaire • Des nouvelles du BDE BTS-DPECF-DECF • JMJ 2005 : « Nous sommes venus L’adorer » • Les élèves de Terminale à l’abbaye Notre-Dame des Dombes • Pèlerinage des élèves de 4ème à Châteauneuf-de-Galaure • Animations musicales 2005-2006 en 6e-5e • A l’école : Des artistes en herbe - Le nouveau livre de Français Lorsque Merlin rencontre Valentin… • La chorale des professeurs • De l’orgue • Chartreux – Sainte Famille : Le défi lecture - La Fête du Livre • Résultats 2005 : - Brevet des collèges - Baccalauréat - Prix des Anciens - Brevet de technicien supérieur - Examens de Cambridge - DPECF - DECF - Intégrations aux grandes écoles de commerce • Calendrier 2005-2006 • Carnet Editorial Jean-Bernard Plessy, supérieur de l’Institution des Chartreux « Miettes » Ce n’est pas une concession à la mode journalistique, mais au rythme semestriel de notre revue, l’actualité de notre Maison est forcément très dense et variée. La nécessité de faire le tour de quelques-uns de ses aspects renvoie à un prochain numéro un éditorial de fond. Du moins ai-je souhaité donner, à partir de ce numéro, la parole à un des enseignants de l’Institution sur des sujets diversifiés auxquels les conduiront leurs compétences et leur discipline. Vous trouverez dans ce numéro le point de vue de Guy Perrin, agrégé d’économie, professeur en classes préparatoires HEC, sur la mondialisation. Mais revenons à l’actualité de ces six derniers mois. Début juillet 2005 Un bel anniversaire : les bacheliers de la promotion 2005 remontent en ordre dispersé l’allée des Marronniers, tenant en mains leurs résultats à l’instant récupérés dans les centres d’examen. Le dernier vient déposer son score ; estimation définitive : 100 % de réussite. Exactement dix ans que « nous ne l’avions plus fait ». Bravo à eux, bravo à leurs enseignants. Comme pour souligner une fidélité et une continuité, ce seront trois Anciens de la promo 1995 qui viendront présider la cérémonie de remise des diplômes au mois de novembre. Ce sera un beau moment de l’histoire des Chartreux. Attendrons-nous 2015 pour un autre 100 % ? Pas sûr ! Comment pourrions-nous ne pas vouloir que tous nos élèves réussissent, et chaque année ? Juillet 2005 toujours Un vaste périmètre derrière la chapelle a été creusé de quelque 5 mètres de profondeur et s’apprête à recevoir les fondations d’un complexe sportif important pour les Chartreux. Il sera en principe fonctionnel en septembre 2006. Enfin ! diront les Anciens qui se sont gelés l’hiver sur les cours ou au stade de la rue Henri Gorjus ! Le gymnase sera adossé à un bâtiment construit en même temps ; avec dix salles de classes et espaces étudiants, ce dernier accueillera les sections des BTS Compta et Info de la Maison. Les Chartreux se donnent un peu d’air ! Août 2005 Deux prêtres de la Maison sont partis avec les plus anciens de nos élèves à Cologne pour les Journées Mondiales de la Jeunesse. Merveilleux moment que cette rencontre des jeunes avec le nouveau Pape ! La presse n’avait pas manqué de douter bien avant du médiatiquement correct de Benoît XVI ; ce serait si difficile après Jean-Paul II. Elle fut finalement unanime à reconnaître, avec ceux qui n’avaient jamais été inquiets de la réussite de ces rencontres, que ces journées furent magnifiques de Foi et d’Espérance : les JMJ, c’est autre chose qu’un show papal : c’est le Pêcheur qui vient confirmer les plus jeunes de ses frères dans la foi du Ressuscité ; c’est Celui à qui furent remises les clefs d’En-Haut qui vient accomplir son ministère en traçant la route de l’Homme pour tous ces jeunes présents ou absents à Cologne. Et la route, c’est celle du Christ ressuscité dans lequel tout homme devient un Homme Nouveau. Pourquoi donc les exigences changeraient-elles d’un Pape à un autre ? L’Evangile n’a pas été réécrit durant le temps de leur succession. Et surtout, la personne du Pape importe peu ! Ce qu’il représente, oui ! Les jeunes l’ont bien compris ; ils l’ont surtout bien montré. Soit dit en passant, l’homélie, lue et relue de Benoît XVI le jour de la messe de clôture, sur l’Eucharistie, est un chef d’œuvre d’intelligence et de foi ! J’ai vu des élèves avec le texte dans leur poche ; une parole qui manifestement les accompagnera longtemps cette année. Septembre 2005 Une belle rentrée, particulièrement la rentrée des professeurs, des cadres et de tous les employés, avec, pour la première fois rassemblés à la Maison-Mère (site de la CroixRousse) les 260 enseignants et 130 employés des trois sites (Croix-Rousse, Saint-Just et Saint-Etienne) : une belle assemblée, une belle matinée de cohésion, le regard de tout un groupe vers des exigences à tenir, des objectifs à réaliser. Les élèves peuvent rentrer en toute sérénité. Ils sont attendus. Quelques jours après, les 3000 élèves seront au travail. Une 93e classe des Chartreux va voir le jour aux Chartreux en septembre 2006. Incontestablement, la nouvelle de cette rentrée, c’est l’annonce officielle d’une très prochaine ouverture de classe pour septembre prochain : le pôle des classes préparatoires va en effet accueillir une classe supplémentaire qui sera vouée à la préparation des concours Sciences Politiques et aux IEP de Province. Voilà cinq mois que nous y travaillons ; voilà plus de deux mois que nous sommes convaincus de l’attrait et du service que peut rendre une telle classe, à nos propres élèves d’abord, issus de terminale, mais aussi à bien d’autres qui nous écrivent ou nous consultent sur Internet pour savoir si nous disposons d’une telle prépa. Certes, nous avons quelques élèves qui parviennent à intégrer Sciences Po durant l’été du Bac ; mais la proportion est infime, alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux à y entrer au bout d’une année de prépa. Et actuellement, en dehors de Paris, il n’existe pas de classe préparatoire vouée à ces concours ! D’où notre détermination à la proposer aux Chartreux. Très prochainement, nous vous donnerons de plus amples renseignements, dans cette revue, et surtout sur notre site Internet, à propos de cette classe présentée au Salon de l’Etudiant à Lyon, en novembre, et à nos portes ouvertes aux Chartreux (cf. calendrier). Octobre 2005 Un vent - certes un peu « gérentien » ou « gérentesque », mais croisé de tant d’autres inspirations déjà présentes - qui souffle depuis trois ans aux Chartreux, et je n’ai volontairement fermé aucun volet, a ouvert la Maison aux formes de l’Art Contemporain. A tel point que, chose non banale, les Chartreux sont cette année un des lieux de parcours de la Biennale d’Art Contemporain. Pour être allé voir les autres lieux, il semble que nous ayons choisi ou reçu la meilleure part. Malgré l’habitude, je dis sans détours que c’est beau, touchant, et peut-être au-delà ; il y a dans le cœur de l’homme, cette espèce de force qui lui est co-naturelle pour transformer un réel hostile et sans grâce, convoquer une banalité, - des noms gravés sur des murs, des livres qui dorment reliés depuis deux cents ans (c’est déjà très beau en soi) et, aux uns, les noms, et aux autres, les livres, leur faire dire autre chose : le travail, la peine, l’ergon, peutêtre, l’ennui des jours, peut-être la monotonie de la vie, peut-être le savoir consigné dans les livres, refermé, rangé, aligné, figé, que sais-je : en tout cas, une banalité transfigurée. Soyons sans équivoque. L’Art Contemporain est souvent maladroitement généreux à vouloir accueillir des expressions, des formes, des messages (?) qui sont en fait des impostures ! Et il y a une forme de snobisme assez pédant à vouloir absolument leur garantir le label esthétique. Je ne crains pas de le dire, à partir du moment où il devient assez évident à la raison et au jugement de goût que ces mêmes formes consacrent bien plutôt une négation de l’humain qu’elles n’expriment sa capacité à créer du Beau. Il en est tout autrement des œuvres que les Chartreux exposent en ce moment dans leurs murs. Elles les ont enchantés. Que les artistes en soient remerciés, et avec eux, tous ceux qui l’ont compris. Culture Les Chartreux s’apprêtent à célébrer « des écrivains si catholiques... » Olivier Davenas, assistant - documentaliste 6 « Déjà Bernanos a rejoint Péguy. Et sans doute la mort ne peut rien contre une grande œuvre : celle de Bernanos continuera son cheminement parmi les hommes [...] Claudel, Dieu merci ! est toujours là [...] Qui nous remplacera ? Je m’inquiète, j’interroge... » C’est en ces termes pétris de nostalgie et d’amertume que Mauriac, un soir de mai 49, se désespère de ne trouver, parmi la jeune génération, aucun écrivain susceptible de reprendre le flambeau d’une littérature catholique qui, de Barbey d’Aurevilly à Julien Green en passant par Veuillot, Huysmans ou encore Bloy, s’est démenée avec brio pour offrir une alternative esthétique à cette « misère de l’homme sans Dieu », à ce nihilisme fin de siècle qui furent les inspirations maîtresses des réalistes, naturalistes et de leurs héritiers. Hantés par les figures tutélaires de Pascal et de Chateaubriand, cette auguste lignée de littérateurs s’est donné pour mission de témoigner de sa foi certes, mais en grand style s’il vous plaît ! Point de manuels de catéchisme vaguement romancés ou composés en petits vers prêchiprêcha à redouter ici. Les écrivains catholiques dont Mauriac s’est entiché, ceux qu’il a vénérés, côtoyés, épaulés, et bien sûr celui qu’il est lui-même, sont de cette race d’imprécateurs sulfureux, de provocateurs patentés, d’observateurs et de critiques impitoyables de la modernité à qui l’on pardonne toutes les outrances (fictionnelles ou biographiques) parce que celles-ci sont sans cesse transcendées par une authentique ferveur religieuse et un génie créatif qui coupent court à toute offensive « bien pensante » (l’expression est de Bernanos). De janvier à mars 2006, l’Institution des Chartreux, plus que jamais soucieuse d’offrir à ses élèves le panorama le plus exhaustif et le plus contrasté possible de ce que peut être un regard catholique sur le monde, célèbrera à la bibliothèque des Missionnaires, et selon le calendrier suivant : • les frasques dandys de Barbey d’Aurevilly (« Du dandysme et de Barbey d’Aurevilly », par Alain Gérente, le jeudi 12 janvier à 19h30), • les caprices de Huysmans infusant un soupçon de Baudelaire et une pincée de Wilde dans l’ordinaire ascétique (« Huysmans, une conversion esthétique ? », par Pierre-Albéric Missol-Legoux, le jeudi 19 janvier à 19h30), • le combat spirituel incroyablement violent qui agita Claudel (« Claudel, un catholique chaotique », par Jean Boutan, le jeudi 26 janvier à 19h30), • « L’essence du mal et le catastrophisme d’après-guerre dans l’œuvre de Georges Bernanos » (par François Angelier, avec Jean-Bernard Plessy, le jeudi 2 février à 19h30), • et enfin les tumultes esthétiques et spirituels du jeune Julien Green (« Jeunesse de Julien Green, l’enfer de l’idéal et l’enfer du désir », par Bruno Martin, le jeudi 16 mars à 19h30). Ce sont tous ces « Don Quichotte du divin », condamnés, selon la bonne formule de Bloy, au « sot métier d’écrire », que nous vous invitons, élèves, parents d’élèves et membres de la communauté éducative à qui cette initiative aurait échappé, à découvrir, à redécouvrir, et, j’oserai même dire, à ressusciter en nos murs. Les Subsistances et les Chartreux L’Église Saint-Séverin (Porte Saint-martin), où fut baptisé Huysmans. D’après Rouarge (1850). D.R. • le climat délétère de la Belle Époque suggérant des colères noires comme l’apocalypse à Léon Bloy (« Léon Bloy, une façon catholique de vomir », par Henri Quantin, le jeudi 9 février à 19h30), • la poésie à la fois frêle et torturée de Marie Noël (« Marie Noël ou la rencontre du Dieu noir », par Ariane Vuillard, le jeudi 16 février à 19h30), • la force de conviction et les jugements pénétrants qui se dégagent des amours artistiques et politiques parfois contrariées de François Mauriac (« Mauriac, un lucide » par Alain Bardet, le jeudi 9 mars à 19h30), Didier Cluzel, professeur de technologie Les Subsistances, dirigées par Guy Walter et Cathy Bouvard, sont un lieu de confrontation et d’expérimentation consacré aux nouveaux langages du spectacle vivant : danse, théâtre, cirque... Elles proposent à des artistes un temps de résidence et un soutien financier à la création pour explorer, en écho à leurs propres préoccupations, des zones de questionnement sur le monde d’aujourd’hui. Le rapport masculin / féminin, la mémoire de l’objet, les représentations du crime et de la cruauté, la poésie en scène sont les premières pistes de réflexion. 7 Culture 8 Ces explorations aboutissent à des rendez-vous publics : débats, chantiers, performances ou spectacles. Les Subsistances tenteront de proposer au spectateur, en lieu et place du jugement, l’accueil et l’interrogation, la compréhension et le trouble, le plaisir, en dialogue avec les artistes les plus singuliers de la scène d’aujourd’hui. Les Subsistances et l'Institution des Chartreux sont en partenariat depuis 2 ans autour d'une initiation à la création contemporaine pour les élèves du collège. Différents axes de travail peuvent être envisagés selon les objectifs des professeurs et les thématiques développées en cours. La première saison, des élèves de 4ème se sont confrontés au monde carcéral par le biais d'une répétition publique d'Eric Massé. La saison dernière, un projet autour du cirque contemporain a permis à une classe de 4ème de découvrir les fondements du cirque (traditionnel et « nouveau » cirque), d'assister à une répétition publique aux Subsistances, de rencontrer les étudiants de l'Ecole de cirque de Lyon et découvrir plusieurs spectacles lors d'un week-end de création aux Subsistances. Cette saison, est envisagé avec des professeurs d'anglais de 3ème un travail autour d'artistes texans (danseurs, auteurs...) que les Subsistances et la Villa Gillet accueilleront dans le cadre du festival Les Intranquilles en juin 2006. Les Subsistances étant un site patrimonial exceptionnel et un lieu d'accueil singulier pour les artistes, une visite guidée des lieux et une présentation du projet vous permettront peutêtre d'envisager un projet pour vos élèves. Contacts : - Didier Cluzel / professeur relais aux Chartreux - Elodie Bersot / Les Subsistances 04 78 30 37 26 elodie.bersot@les-subs.com Quand le Cirque fait peau neuve aux Subsistances Béatrice Martini-Musa, professeur de lettres De Subsistances surgit l'idée de nourritures, de besoins élémentaires. Eh bien, oui ! Aux Subsistances c'est bien de cela qu'il s'agit : de nourritures, spirituelles, terrestres, bien sûr, mais surtout culturelles. Les Subsistances, c'est avant tout un laboratoire où l'on s'ingénie à concocter de nouvelles recettes que l'on appelle performances. C'est la création en marche, l'idée en train de se faire et de se matérialiser, une fabrication de l'esthétique ? En cela, le Nouveau Cirque est un terrain d'apprentissage de la poétique bien trop tentant pour y résister. Aussi, lorsqu'un partenariat fut envisagé par Alain Gérente, avec ce lieu de culture de proximité - aux pieds des Chartreux ! - c'est avec enthousiasme que je signai le contrat, en cela accompagnée de mes collègues d'arts plastiques et de musique Nathalie Augert et Philippe Coupillaud. L'Aventure était lancée avec la classe de 4ème A. Enfin l'interdisciplinarité dans ce qu'elle a de plus créatif ! Mais comment allions-nous organiser cette rencontre avec le Nouveau Cirque ? Comment approcher cette discipline étrange et déroutante et... comment l'intégrer dans un programme qui se veut pédagogique ? Toute notre recherche tourna autour des thèmes suivants: légèreté, équilibre et transparence. En musique, syncopes, tempos et cadences destructurées devinrent d'harmonieuses litanies. En arts plastiques, les 4ème A ont exploité des matériaux aussi multiples qu'inattendus. Mais quelle ne fut leur stupéfaction, lorsqu'ils assistèrent, avec leurs parents, un soir de janvier, dehors et dans le froid de cette saison, à la performance du tube, et virent là leurs meilleures idées complètement dépassées par ces étranges évolutions aquatiques où voyeurs et spectateurs se confondaient pour le plus grand plaisir du comédien ! Bien sûr, qui dit performance dit entraînement. Élodie Bersot, responsable des relations publiques des Subsistances, nous avait obtenu un rendez-vous à l'école du cirque de Ménival. Il est bon de montrer aux élèves comment la création s'accompagne de sueur et d'équilibres incertains. Pourvu que seule demeure la perfection... C'est un autre soir qu'ils l'ont découverte avec le spectacle des Arts Sauts. Car nos 4ème A sont sortis le soir ! Rentrés avant minuit comme Cendrillon, ils ont fait cette merveilleuse expérience de la magique nuit du spectacle. Regarder était le maître-mot de cet apprentissage. Faire de nos élèves des spectateurs et réfléchir sur cette notion d'actants, celui de notre projet pédagogique. Car, qu'est-ce qu'un bon spectateur en fin de compte ? Si « c'est le regardeur qui fait l'œuvre » comme dit Marcel Duchamp, alors, que pouvaient réaliser les élèves de ème 4 A ? Pourquoi pas une performance alliant poésie, musique et arts plastiques ? Si la poiêsis désigne en grec la création, alors quoi de mieux que cet art du langage propre à suggérer l'émotion esthétique ? Les résultats furent drôles, parfois chaotiques, avouons-le, hasardeux, mais toujours joyeux, alternant signifiants et signifiés dans une ronde de jeux verbaux, graphiques et rythmiques. L'expérience qu'ils avaient retirée des répétitions publiques aux Subsistances, des spectacles, comme le jongleur virtuel de Ça Chauffe fut unique et sans précédents. Faire l'apprentissage de la difficulté, se confronter au nouveau, à l'étrange, fut une gageure, un moyen de les faire grandir, non seulement sur le plan personnel, émotionnel, mais surtout sur le plan intellectuel. Si les Chartreux ont pour vocation de former des hommes, nous avons eu, avec les 9 Culture Subsistances, vocation d'éduquer des spectateurs. Actifs et réfléchis. Enfin des spectateurs initiés qui délaisseront les mondanités de divertissements assurément élégants pour se laisser séduire par le jeu des performances de l'Art vivant ! L’Institution des Chartreux EN RÉSONANCE avec la Biennale d’art contemporain de Lyon Regarder du temps RENÉ GUIFFREY 13 septembre – 21 octobre 2005 D’une relecture temporelle de la bibliothèque des Missionnaires de l’Institution des Chartreux Alain Gérente, directeur des affaires culturelles 10 Lieu magique - au sens où l’entendait Breton, la bibliothèque des Missionnaires de l’Institution des Chartreux est également pour les élèves un lieu mythique : secret, à l’écart. En perturbant, en apparence, l’ordre pérenne, l’intervention de René Guiffrey souligne d’un manière étouffée, voire chuchotée, la saturation du savoir, l’accumulation des connaissances. Ses volumes de verre font vibrer les volumes de la bibliothèque, l’animent à proprement parler. Comme des veilleurs étagés sur les rayons, ils montent une garde sereine mais vigilante, phares respectueux d’un savoir révélé. Claude Couffin et Marc Moget, éclairagistes, ont su traduire les intentions de René Guiffrey : on ne sait plus quoi admirer de la pénombre veloutée ou de la lueur du couchant qui nimbe les livres et les irradie. Entrons dans la bibliothèque des Missionnaires comme dans un lieu où souffle un esprit... MARIE-NOËLLE DÉCORET Septembre – 21 octobre 2005 Mémento des vivants Pazery, fratres, 1733 ; le petit crissement de la pointe du couteau sur la pierre, et le tintement de la clochette de l’élévation. Memento, Domine, famulorum famularumque tuarum... Les collégiens qui s’ennuyaient pendant la messe entraient dans l’éternité, sans le savoir. Comme nous, peut-être ? Bruno Martin, supérieur de la Maison des Chartreux Entre tant de tentatives de l’homme de se survivre à lui-même, en est-il de plus universelle et de plus simple que la tentation de graver son nom quelque part ? Face à la « mort ennemie, contre laquelle la langue s’épuise à blasphémer », il faut se rassurer en inscrivant nos sentiments fragiles et nos existences éphémères sur quelque support qui nous paraisse plus solide que nous - le chêne pour les amoureux, la pierre de leur chapelle pour les élèves du collège de la Trinité. Mais n’est-ce pas là qu’une illusion supplémentaire ? Et avons-nous sous les yeux autre chose qu’une litre funéraire, cette bande sombre que l’on peignait, lors des deuils illustres, dans les chapelles seigneuriales ? Non pas. Sous la main de Marie-Noëlle Décoret, qui les a patiemment relevés, puis sous nos yeux, des noms resurgissent : Aimon, Daubonne, Campredon de La Porte. Et pas seulement des noms ; avec eux, presque des visages – ce petit matin froid où l’on gelait dans la chapelle, cette amitié qui ne pouvait pas ne pas se dire – Dethorame, CHRISTINE CROZAT 8 novembre – 16 décembre 2005 Les os de L.L. Xavier Rockenstrocly, professeur de lettres Ce qui étonne le plus dans ces os, dans ces reliques de Louise Labé, c’est la vie, le mouvement. On s’attendrait à des planches anatomiques poussiéreuses, posées là par hasard, il y a quelque quatre cents ans, ou encore à quelque châsse abandonnée après excès d’adoration. Non. Les aquarelles de Christine Crozat sont claires, légères, aériennes. Ces os sont et pourtant toujours dans une suspension fragile où le gris de Payne révèle toute la précision du geste – le mouvement même qui entraîne la Belle Cordière dans les rues de Lyon, pour venir jusqu’à nous, à travers le temps écoulé ou suspendu, sur les chemins 11 Culture complexes de la poésie – elle pourtant si limpide. Et le travail de Christine Crozat, au cœur d’une antique et vénérable bibliothèque, diffuse toute cette énergie et cette fragilité, cette absence pourtant si présente, ces mots non dits et pourtant là, de feu et de glace, de silence et de cri, d’un passé si présent. Regardez : ces reliques ne sont pas un ossuaire, où s’écrirait le péché des hommes - la vanité : elles sont la vie. Regardez : quand Christine Crozat, avec Pierre Thomé, met en scène du mouvement, dans les Missionnaires, elle fait bouger toute la bibliothèque. Non seulement ces jambes - magiques, comme le sont les femmes, disait Truffaut - dans l’espace complexe de la bibliothèque des Missionnaires. Mais les livres aussi, comme ressuscités par le pas de ces personnages qui arpentent les rayons, par le souffle inoculé des paroles qui se retournent, se redécouvrent. Un mouvement, un rythme, un cadre, des jambes et des mots qui interrogent le sens même des mots devant le cuir épais et vieilli des collections, des mots à leur tour saisis par la tension de la poésie. Quant au sens, lequel donner ? Horizontal ? Vertical ? Ni l’un ni l’autre, ou plutôt l’un et l’autre en même temps : oblique et en mouvement, pour dire le vertige du savoir, le vertige de la poésie. 12 A l’opéra Félicien Acuña-Salas, professeur d’espagnol L'année dernière, un projet mis en place par Alain Gérente est devenu réalité : quinze élèves internes du lycée ont pu assister à une représentation de l'opéra de Monteverdi, « Le Couronnement de Poppée », aventure assez difficile. La lecture de cet opéra nous oblige à organiser une préparation assez approfondie adressée aux élèves, car c'est la naissance de l'opéra. Le Conseil Régional et l'Opéra de Lyon proposent chaque année des places, sur la présentation d'un projet bien construit, pour que nos élèves puissent assister à une représentation en soirée d'un opéra choisi par les responsables du projet. Il existe aussi un programme adressé aux élèves du collège : la représentation d'un opéra ou d'un ballet en séance scolaire pendant un après-midi. L'année dernière, deux classes de 3ème ont pu assister à la représentation du ballet « Roméo et Juliette », musique de Sergei Prokofiev. Pour certains de nos élèves, c'est la grande découverte et, à la sortie de l'opéra, nous les entendons parler avec enthousiasme et les « Merci, Madame », « Merci Monsieur » adressés aux professeurs réchauffent le cœur. Cette année, le projet a grandi. Nous allons assister à la représentation d' « Ariane à Naxos » de Richard Strauss avec trente élèves internes du secondaire. Grâce à nos collègues Mme Riollet, M. Vially, M. Legin et M. Coupillaud, nos élèves pourront comprendre cette œuvre magnifique de Strauss. Des petites conférences sont organisées : « L'introduction à l'opéra », « Le mythe d'Ariane », « Richard Strauss, le musicien », « Hugo von Hofmannsthal, l'écrivain », « Le style musical de Richard Strauss », « Stauss et son époque ». Au mois d'avril, deux classes de 3ème assisteront à une représentation abrégée de l'opéra que Mozart a créé quand il avait 11 ans : « Apollon et Hyacintus » en opéra concert, d’une durée d'une heure. Merci au Conseil Régional et à l'Opéra de Lyon de nous permettre de participer à cette merveilleuse aventure musicale avec nos élèves. «La Dispute» de Marivaux par les Théâtreux (élèves de l’option théâtre) Théophile de Besset, élève de terminale S2 Théophile Royer de la Bastie, élève de terminale E2 Qui de l'homme ou de la femme a donné le premier l'exemple de l'inconstance ? « La dispute d'aujourd'hui s'éleva à la cour de mon père, s'échauffa beaucoup et dura très longtemps. Mon père résolut de savoir à quoi s'en tenir, par une épreuve qui ne laissât rien à désirer. Quatre enfants au berceau, deux de votre sexe, deux du notre, furent portés dans la forêt où il avait fait bâtir une maison exprès pour eux. [...] On va pour la première fois leur laisser la liberté de sortir de leur enceinte, et de se connaître, [...] les premiers amours vont recommencer, nous verrons ce qui en arrivera. » (Le Prince). Voici l'origine de l'histoire de ces enfants que l'on a voulu soustraire à la civilisation et à sa prétendue corruption, et qui finissent néanmoins, sous la simple impulsion du désir, par s'engager dans le monde du mensonge, de la perversion. Quoi de mieux qu'une cohorte d'adolescents pour jouer les cobayes de cette expérience ? Pour une fois que l'âge des acteurs correspond à celui de leur rôle. Seulement voilà, nous sommes une vingtaine de jeunes pour 12 rôles, nous ne nous voyons que trois heures par semaine dans un lieu de rassemblement qui nous a été attribué par défaut ; là est le grand problème d'une troupe scolaire telle que les Théâtreux des Chartreux, celui de l'adaptation. Nous avons travaillé non contre, mais avec ces difficultés en les mettant au service de la mise en scène. Au lieu d'attribuer à chacun un rôle précis, au lieu de déterminer deux voire trois Eglé ou Azor, nous avons traité les scènes une par une. Dès lors, grâce à un costume unique, grâce aux changements d'individus d'une scène à une autre, nous avons renforcé la crédibilité de l'expérience. Nous avons transformé les enfants en pantins penseurs que Carise et Mesrou choisissaient et orchestraient avec froideur pour la réussite de l'entreprise et la satisfaction d'une cour désabusée. Cette cour sadique laissée sur scène, spectateurs persifleurs du processus de découverte 13 Culture amoureuse. Au regard de la restriction de notre espace scénique lors des réunions hebdomadaires, il n'était pas possible de prévoir la plupart des « mises » des scènes. Nous avons donc privilégié un travail d'improvisation sur la rencontre amoureuse et la découverte de l'autre, apprenant nos textes chacun de notre côté, pour ne réellement mettre en place la pièce que trois semaines avant la première. La sensation, toujours présente lors de la dernière, de jouer dans un espace encore étranger a accentué l'aspect spontané de certaines scènes. Avec un budget limité, nous ne pouvions faire autrement que de travailler dans l'épure, nous l'avons poussée à l'extrême en réduisant le décor à un simple ruisseau, en mettant à profit les cloisons de la salle Hyvrier et en privilégiant un éclairage simple, froid et monochrome. Grâce à l'aide précieuse d'Alain Gérente, de Yannick Laurent et de Frédéric Donche, nous avons pu faire aboutir le projet initial de « jouer avec La Dispute » et faire de l'année 2004-2005 la quatorzième saison des Théâtreux des Chartreux, en partenariat avec le théâtre des Célestins. 14 Avec l’Atelier PAtrimoine Chartreuse du Lys Saint Esprit, « Histoire d’un chantier » François Bouteille, professeur d’histoire-géographie L’Atelier PAtrimoine Chartreuse du Lys Saint Esprit consacré à « l’histoire d’un chantier » a vu le jour en septembre 2004. Composé d’élèves de 2nde et de 1ère, l’APA a suivi, la 1ère année de son existence, les différentes étapes de la préparation d’un important chantier : la construction de deux salles de sport superposées – dont une à l’usage de St Louis-St Bruno – et de salles de cours à destination des BTS de l’Institution des Chartreux, bâtiments dont les deux établissements avaient besoin depuis plusieurs années. Après avoir fait un état des lieux le plus complet possible (emprise au sol, historique…), l’équipe de lycéennes de l’APA s’employa à présenter le projet et les premiers travaux : dépouillement des archives, prise de photos, rencontre avec les protagonistes du projet…, puis réalisation d’un montage de diapositives PowerPoint. En octobre 2005, le travail est présenté dans l’escalier d’honneur de l’Institution sous la forme d’une grande exposition, puis prêté à nos voisins de St Bruno. Cette année, 2ème pour l’APA, « Histoire d’un chantier », la petite équipe poursuit son reportage : prise de clichés sur le terrain, collecte de plans... Et bientôt l’inauguration... Fin 2006 peut-être... Il existe actuellement trois autres Ateliers PAtrimoine aux Chartreux : un consacré à la bibliothèque des Missionnaires (2ème année), un à la création d’une signalétique patrimoniale des différents lieux de l’Institution (1ère année) et un aux Chartreux à l’époque des Canuts (1ère année). 15 Histoire Un long chantier Bruno Martin, supérieur de la Maison des Chartreux L’église Saint Bruno, qui était en chantier de restauration depuis presque trois ans, sera ouverte à nouveau au culte le 4 décembre. Depuis janvier 2004 la paroisse avait trouvé refuge, chaque dimanche matin, dans notre chapelle de l’Institution. Juste retour des choses, puisque l’Institution avait été, au départ – en 1825, il y a 180 ans – une fondation du curé de la paroisse Saint Bruno, le P. Pousset. Les trois entités, Institution, Paroisse et Maison des prêtres de Saint Irénée, ont toujours été mêlées de façon inextricable. N’est-ce pas aujourd’hui le dôme de Saint Bruno, image si familière aux Lyonnais, qui sert de « logo » à l’Institution ? La restauration de l’église paroissiale, ancienne église du monastère des Chartreux, touche donc notre établissement autant que les paroissiens ou les habitants du quartier. Il faudrait que tous s’empressent pour découvrir ce lieu qui a retrouvé la lumière et l’éclat de ses origines : comment passer tant de temps à l’ombre du dôme sans chercher à découvrir ce qui se cache dessous ? La construction de ce monument ne fut pas, pour les Pères Chartreux, une mince affaire. Le premier petit groupe de religieux qui s’était installé en octobre 1584 dans l’ancienne auberge de La Giroflée avait établi une chapelle provisoire dans l’ancienne salle de bal. Quelques subsides 16 permirent au deuxième prieur, Dom Jean Thurin, de commencer la construction d’une véritable église. Nous avons encore le « prix fait », c'est-à-dire le devis détaillé, de l’architecte, Jean Magnan, et des maçons, qui s’appelaient Jean le Gros, Jean et Pierre Charmeton. Les Pères Chartreux s’engageaient à fournir les pierres de taille, la brique et les bois de charpente et des échafaudages ; le chantier tenait compte du caractère particulier du lieu : il était stipulé dans l’acte que si les ouvriers juraient ou tenaient des propos grossiers, ils auraient à « vuider incontinent le chantier ». L’histoire ne dit pas si cela eut pour effet de ralentir ou non la construction : il semble surtout que ce soit le manque de moyens. En 1614 on pouvait quand même paver et lambrisser le chœur, et l’archevêque d’alors, Mgr Denis de Marquemont, vint consacrer la partie construite le 6 juin 1615. Le projet était bien plus important, à peu près celui de l’église actuelle : mais pour l’heure on se borna à commencer les gros piliers qui devaient soutenir le dôme, et à clore par un mur provisoire la partie destinée aux religieux. C’est la partie la plus proche de nos bâtiments ; quand on passe entre les cuisines de l’Institution et l’abside de l’église, en allant vers les classes préparatoires HEC, on voit bien, obturées, les fenêtres primitives, plus basses que les ouvertures actuelles. Pour des raisons essentiellement financières, ce provisoire dura plus d’un siècle, malgré quelques tentatives pour reprendre le chantier. Enfin en 1734 le prieur Dom Claude Guinet confia à un architecte de grand talent, Ferdinand Delamonce, l’achèvement de la construction. Delamonce conserva le plan primitif, qui séparait par une rotonde surmontée d’un dôme le chœur des religieux de la nef des fidèles ; mais il le mit au goût du jour, en surmontant astucieusement toutes sortes de difficultés techniques, en particulier des différences de hauteur entre la partie déjà construite et les parties à bâtir. Delamonce était assisté sur le chantier par un lyonnais, Melchior Munet, qui fut le véritable chef de chantier. On rencontre sans cesse son nom dans les différents devis, soit pour les approvisionnements – les pierres venaient de Couzon et d’Anse – soit pour des exécutions difficiles, comme l’arc au dessin compliqué qui relie l’ancienne et les nouvelles constructions. Les chartreux fournissaient le bois – il venait de la Chartreuse de Poleteins, dans la Bresse ; on sait ainsi qu’il fallut abattre 126 chênes pour les stalles du chœur. Le 14 octobre 1736 le prieur passait marché avec un doreur de Lyon, Etienne Descombes, pour la boule et la croix surmontant le dôme. C’est donc depuis ce moment là que nous voyons la silhouette de l’église des Chartreux inscrite dans le paysage de Lyon. Elle ne portait cependant pas encore le nom de Saint Bruno – elle ne le prendra qu’en 1802 – mais celui de Notre-Dame des Anges, ce qui explique la profusion d’anges et d’angelots dans le décor intérieur. Cette décoration intérieure, justement, absorbait désormais tous les soins, et toutes les ressources, des religieux. Les premiers ornements, roses, guirlandes, colombes de l’Esprit-Saint, furent taillés dans la pierre ; puis très vite, par économie, on les fit réaliser en stuc. Tous les efforts étaient mis sur le sanctuaire, et sur le baldaquin qui surmonte l’autel : c’est encore aujourd’hui, à tous points de vue, l’élément le plus remarquable de l’église. Là, on ne regarda pas à la dépense : trois marbriers de Vevey, en Suisse, fournirent les colonnes et les marbres de l’autel, d’autres marbres venant, par mer puis par le Rhône, de Carrare. Le dessin et les plans d’exécution du baldaquin étaient dus à un artiste italien établi à Paris, le chevalier Servandoni : son œuvre la plus célèbre est, à Paris, la façade de l’église Saint Sulpice. Nous avons encore la quittance de la somme reçue pour son travail – une somme importante, 500 livres – le 19 décembre 1738. 17 Histoire Les livres de compte du P. procureur (l’économe) des Chartreux sont remplis de notations amusantes qui nous font deviner l’animation qui devait régner sur le chantier, et nous livrent quelques noms, en particulier ceux des tailleurs de pierre, André et Jacques Chevron, Claude d’Oyonnax, dit Comtois, François Giraudeau, dit La Violette, Sangin, dit La Douceur. Dom procureur notait les tarifs : Matthieu Limousin reçoit 26 sols par jour, plus une chopine par semaine ; ce Matthieu Limousin avait avec lui son petit garçon, que l’économe paye 10 sols « bien qu’il nous soit inutile », et il leur donne en plus « la soupe une fois par jour ». Le bon père avait plus de soucis avec ses marbriers suisses : en 1743 nous le voyons consentir à de multiples avances, « pour aller acheter des bas de soye », « pour aller boire », « pour payer sa blanchisseuse », « pour payer la façon de son habit ». Le P. procureur devait trouver que le chantier s’éternisait : le premier marché est du 13 août 1735, et la dernière quittance du 18 21 mars 1746. La dépense totale s’élevait à 5320 livres, une fortune ! - sans compter les embarras, puisqu’on apprend au détour de la quittance que pour que les marbriers puissent achever le chantier, les chartreux ont dû les faire sortir de prison, où ils étaient détenus pour dettes ! Le père économe note donc qu’ils ont été surpayés, mais qu’il n’a pas discuté davantage « pour se défaire entièrement d’eux, dont il était très mécontent ». Tout aussi intéressantes sont les quittances de fourniture du marbre de Carrare. La marchandise était arrivée par mer, sur deux tartanes – petits navires à voile latine, particuliers à la Méditerranée – la Saint-Jean et la Sainte-Anne. Les embarcations remontaient le delta du Rhône jusqu’à Arles, et de là leur contenu était chargé sur des gabarres – des barques, cette fois, qui étaient halées sur le Rhône jusqu’à Lyon. Le chargement faisait 600 quintaux – soixante tonnes – et le voyage n’a pas été rapide : les marbres sont payés à l’arrivée en Arles par le prieur de la chartreuse de Marseille, le 14 septembre 1741 ; le convoi des gabarres arriva à Lyon le 20 janvier 1742. La quittance au voiturier, Louis Michel, mentionne les innombrables péages qu’il fallut acquitter : « A Tarascon, à Beaucaire, à l’Hers pour le prince de Rohan, à Mornas sur le Rhône appartenant à notre Saint-Père le Pape (à cause d’Avignon) ; à Bourg Saint Andéol pour l’évêque de Viviers, à Valence pour le prince de Monaco, duc de Valentinois, et pour l’évêque...etc. ». Plus de péages encore qu’aujourd’hui sur l’autoroute A7 ! La dorure du baldaquin était achevée en juin 1744 et les marbres du sanctuaire étaient donc enfin terminés en 1746. Dans le même temps on pensait aux stalles – Soufflot, alors jeune architecte, avait donné des dessins, exécutés par les sculpteurs Van der Heyde et Chabry, le gros œuvre étant donné à un certain Louis Baffet, menuisier. Les 126 chênes coupés à Poleteins, débités en plateaux, séchaient depuis dix ans … La dernière quittance au menuisier est d’octobre 1749 ; mais sans doute continua-t-on à travailler dans l’édifice, en fonction des ressources disponibles. Lorsque Dom Prenel, le prieur qui avait mené a bien la reprise, puis l’achèvement des travaux, mourut en 1758, on inscrivit sur sa notice funèbre qu’il avait « magnifiquement restauré le temple du Seigneur ». Ce n’était pas forcément du goût de tout le monde. Un seigneur un peu voltairien, le marquis Abel de Vichy, qui visita l’église le 20 mai 1769, notait sur son journal : « J’ai été aux Chartreux. C’est une belle église, mais bien somptueuse pour des Chartreux. » La postérité n’a pas entériné cette remarque un peu acerbe. Deux siècles et demi après l’achèvement de la construction, et après la restauration qui lui a rendu sa splendeur première, nous pouvons admirer ce chef d’œuvre. Aux yeux des religieux qui l’ont voulu, il n’avait pas d’autre raison d’être que d’exprimer la gloire de Dieu : il témoigne aussi aujourd’hui de l’extraordinaire savoirfaire de ces constructeurs et artisans dont nous venons d’évoquer les noms. L’église Saint-Bruno est réouverte Georges Babolat, supérieur émérite de l’Institution des Chartreux, curé de Saint-Bruno Depuis le 4 décembre 2005, l’église paroissiale n’est plus un monument fermé. Une tranche de travaux importants, financée essentiellement par la Ville de Lyon, propriétaire, et par l’Etat représenté par la Direction régionale des Affaires culturelles, vient de s’achever. Il y a une dizaine d’années, l’extérieur avait été rénové, depuis les fondations jusqu’au dôme où furent employées huit tonnes de plomb. L’intérieur, sombre, criait misère. Il y a trois ans, à l’initiative du Père Cacaud, alors curé de la paroisse et d’une association culturelle « Saint Bruno, splendeur du baroque » servant d’interface entre le service spirituel et les pouvoirs publics, la rénovation intérieure a été entreprise sous la direction de M. Didier Repellin, architecte en chef des Monuments historiques. L’église Saint-Bruno présente l’originalité d’être construite autour d’un autel central, surmonté d’un baldaquin s’intégrant luimême à l’ordonnance du dôme. Les deux nefs, celle du chœur des moines orientée au sud et celle des fidèles, précédée du jardin qui regarde la rue Pierre Dupont, ont été totalement nettoyées et repeintes. La couleur choisie pour ce monument baroque est un 19 Histoire blanc, légèrement cassé de mauve. Les ors ont été ravivés et les centaines d’angelots dont les figures habitent l’église ont retrouvé leur éclat. La pièce maîtresse est le baldaquin tendu vers le ciel, en toile marouflée, c’est-à-dire encollée. C’est un architecte italien, Servandoni, qui le dessina à l’époque où Soufflot, de passage à Lyon, reprenait la direction des travaux de l’église monastique. Les restaurateurs ont fait des prouesses pour retrouver la couleur originelle du baldaquin, un gris bleuté du milieu du XVIIIe siècle. Le tabernacle, lieu de la présence réelle, repose sur un autel de marbre multicolore. De là, se rejoignent le Ciel et la terre par la croix qui domine le tabernacle, le baldaquin solennel et le dôme très visible de nombreux points de la ville. Tout n’est pas fini. Les travaux de réinstallation de l’orgue sont prévus et financés. Il reste à les réaliser par une entreprise que choisira la Ville. Les stalles sont encore à décaper pour leur rendre l’allure d’origine, les chapelles latérales décorées au XIXe siècle ne sont pas encore restaurées et contrastent avec les nefs éclatantes. Elles feront l’objet d’une autre campagne de travaux que nous espérons prochaine. L’église Saint-Bruno, paroissiale depuis 1803 après avoir été celle des Pères Chartreux jusqu’à la Révolution, est l’un des rares édifices lyonnais de style baroque. Moins 20 solennelle que les églises romaines, plus calme que les églises de Bavière ou de Bohême, elle dégage une atmosphère de joie paisible qui s’accorde avec le tempérament local. C’est autour de la paroisse qu’ont été groupés, à l’initiative du Cardinal Fesch, les premiers prêtres destinés à évangéliser le diocèse, parmi eux, le Père André Coindre. C’est le curé Pousset qui fonda en 1825 l’école de Jésus adolescent qui allait devenir l’Institution des Chartreux. C’est dire que l’église est depuis ses origines un centre spirituel qui s’étend au-delà des seuls paroissiens dont la plus illustre fut probablement Sainte Claudine Thévenet. La prière et la vie apostolique se rejoignent ici dans l’art, de même que la tradition et l’ouverture aux hommes d’aujourd’hui. Nous souhaitons que l’église soit largement ouverte tant pour ceux qui viendront y prier que pour ceux qui, touristes ou habitués, se laisseront toucher par la grâce de la beauté. Qu’ils soient tous bienvenus. Association des Anciens Élèves Entretien avec Jean-François Rabilloud Journaliste Europe 1 – LCI Ancien élève (promotion 1966) Rodolphe Voiron, Président de l’association des Anciens Elèves des Chartreux En quelles années, avez-vous été élève de l’Institution des Chartreux ? De 1963 à 1966, étant précisé que j’ai quitté l’Institution des Chartreux en cours d’année pour suivre mes parents, mon père étant muté à Grenoble. Quels professeurs vous ont le plus marqué ? Assurément le Père Supérieur de l’époque Jean Permezel et l’abbé Georges Babolat. Après vos études à l’Institution des Chartreux, qu’avez-vous fait ? Après mon Baccalauréat, j’ai intégré Sciences Po à Grenoble dont je suis sorti diplômé en 1974 avant d’intégrer à Paris le Centre de Formation des Journalistes où j’ai terminé mon cursus en 1976. Dans la foulée, j’ai rejoint Europe 1 où je suis resté 20 ans en animant différentes tranches d’information. Depuis 1996, je travaille à LCI – la chaîne d’informations appartenant au groupe TF1 – où j’ai animé les tranches matinales d’information, puis des émissions avec Valérie Expert, puis Laurence Ferrari. Actuellement, j’ai principalement en charge deux émissions politiques, d’une part « 100 % politique » et d’autre part un débat hebdomadaire avec Luc Ferry et Jacques Julliard. La formation reçue aux Chartreux a-t-elle influencé votre vie ? Certainement, mais mon orientation professionnelle, qui personnellement était acquise dès mon plus jeune âge, m’a surtout amené à être marqué et façonné par les grands professeurs que j’ai eu la chance d’avoir lors de ma formation de journaliste tels Etienne Mougeotte, Jean-Claude Dassier ou Jean-Pierre Elkabbach. L’ensemble de mon cursus a été particulièrement formateur et m’a permis de m’adapter à un milieu professionnel plus âpre, plus difficile, plus compétitif au fil du temps. Le traitement de l’information doit se faire beaucoup plus rapidement, de façon quasi instantanée, il est alors essentiel d’avoir une échelle de valeurs personnelle qui permette de résister aux règles diaboliques de la concurrence et de la surenchère, notamment en matière d’information. Vous avez travaillé longtemps dans l’une des plus importantes radios françaises ; votre adaptation à la télévision s’est-elle faite facilement ? Oui, très facilement. Je suis persuadé qu’il est plus aisé de passer de la radio à la télé que l’inverse ! Le rythme de la radio est un atout essentiel. 21 Association des Anciens Élèves L’orientation est une étape souvent difficile pour un lycéen. Votre cheminement personnel dans ce dédale de l’orientation at-il été compliqué ? Non, car pour moi, dès mon plus jeune âge, mon choix d’orientation était acquis. Je me souviens qu’en troisième ou seconde, mon idée était déjà définitivement arrêtée. Je n’avais pas de certitude sur ma capacité à atteindre cet objectif, mais je savais que j’allais mettre en œuvre tous les moyens pour concrétiser ce projet. Mes camarades de l’époque connaissaient mon choix. A des élèves qui aujourd’hui souhaiteraient être journalistes, quels conseils donneriezvous ? Je crois qu’il faut d’abord avoir la « vocation ». Les écoles de journalisme sont relativement nombreuses, mais certaines ont un caractère plus incontournable que d’autres. Le passage par Sciences Po est intéressant, mais pas indispensable. Très sincèrement, je pense qu’actuellement un certain nombre de candidats à ce métier sont surdiplômés et risquent d’avoir des déceptions, car leur situation professionnelle de départ ne correspondra pas à leur niveau de formation. A l’avenir, il me semble que l’on va vers un accès au métier avec un niveau de diplôme moins élevé, mais surtout avec un cursus de formation intégrant davantage de stages qui apportent une 22 connaissance professionnelle plus concrète et favorisent une maîtrise de soi. En un mot, le socle indispensable de ce métier. Je voudrais surtout rappeler à tous les jeunes qui souhaitent s’engager dans ce métier qu’ils doivent le faire sans compter, que l’information n’attend pas et qu’il est difficile d’avoir une vision comptable de sa carrière professionnelle en matière de temps de travail. Comme beaucoup d’autres professions, ce métier doit être pratiqué par des passionnés prêts à s’investir totalement. Carte blanche La mondialisation estelle un bateau ivre ? Guy Perrin professeur d’économie Comme je descendais des fleuves impassibles Je ne me sentis plus guidé par les haleurs Des peaux-rouges criards les avaient pris pour cibles Les ayant cloués nus aux poteaux de couleur Arthur Rimbaud, Le Bateau ivre Fleuves impassibles sur lesquels nous Européens avons trop longtemps navigué, la guerre froide, le parapluie nucléaire des Américains - ces haleurs! - , la division Nord-Sud, semblaient avoir figé le monde pour l'éternité. Oh ! Il y avait bien quelques scrupules, vite étouffés, sur la Pologne muselée - " évidemment nous n'allons rien faire" déclare le ministre français des Affaires étrangères en 1981, au lendemain du coup d'Etat de Jaruzelski - sur le Zambèze affamé - mais on lui préférait tout de même la Corrèze ! Que ce monde apparemment statique nous allait bien, nous dispensant de toute réflexion sur le devenir collectif de l'Europe, nous confortant sans responsabilités particulières aux premières places de la hiérarchie mondiale ! Que nous importaient au fond les injustices d'un monde au tiers totalitaire, à moitié sousdéveloppé, mais dont la configuration nous était si confortable ? Avec l'effondrement du cadre géopolitique de l'après-guerre, les fantasmes de la "fin de l’histoire" ont fait long feu - cette vieille banalité virgilo-hégelienne, remise à la mode par Francis Fukuyama, haut fonctionnaire de l'administration Bush (" 41 " comme disent les Américains, le père) en 1992 ! Les forces du nationalisme, de l'intégrisme, et la mondialisation ont remis le monde en désordre ; l'histoire ré-apparaît sous ses traits shakespeariens de " conte étrange, inventé par un fou, raconté par un idiot, plein de bruit et de fureur, et qui n'a aucun sens... ". C'est le sentiment que cultivent des opinions publiques désorientées ; les théories du complot, les visions policières de 1'histoire des coupables ! - ont, dès lors, toutes les chances de renaître : c'est bien le cas s'agissant de la mondialisation. La thèse défendue ici est que celle-ci ne mérite certainement ni l'excès d'honneur que lui font ses chantres ultra-libéraux - ils ont aujourd'hui la voix un peu cassée ! - ni l'excès d'indignité dont l'accablent ses adversaires, dont le mépris - souvent ignare! - de la science économique semble le dénominateur commun. Comment, pour notre part, en acquérir une vision maîtrisée, rassurer -mais non endormir ! - les passagers de ce qui paraît un bateau ivre ? Décentrons tout d'abord notre regard ! Paradoxe: les peurs face à la mondialisation sont " euroaméricaines ", la demande, l'ardent désir l'énorme pression serait mieux dire - dont elle est le fruit provient des " peaux-rouges criards ", peuples et continents entiers 23 Carte blanche désireux de monter à l'abordage du bateau développement, qui nous lancent pour ce faire un grappin nommé échanges ! Comment les en blâmer ? Retirerons -nous l'échelle qui nous a permis d'accéder à la richesse, refuserons - nous aux autres les bienfaits de l'échange ? Que constatent ces peuples ? Que des masses humaines très importantes sont dans les cinq dernières décennies sorties du sous-développement - plus nombreuses que celles qui s'y sont enfermées, même si l'inverse est communément cru. Qu'il n'existe aucun cas de développement réussi sans une insertion dans les flux commerciaux, financiers, culturels de la mondialisation. Aucun ! Comment l'expliquer ? Très simplement ! Aucune économie, dès un stade précoce de développement, ne peut prétendre à l'autarcie : le processus lui-même se marque par une différenciation de la demande, qui rend vite impossible à un appareil industriel national isolé de satisfaire l'ensemble des besoins, d'occuper toutes les niches des marchés… Le seul mode possible est donc de saisir les créneaux - les spécialités - où l'on dispose d'avantages... Une économie mature, développée, n'est d'ailleurs en aucun cas une économie auto-suffisante, mais bien tout l'inverse ! La protection érigée en système ne peut être le fait que de circuits économiques courts, ou, si l'on préfère, d'une structure économique fruste, et c'est pourquoi elle est si souvent synonyme de régression, voire de répression. Réussir son insertion - ce qui ne veut pas dire s'ouvrir aux quatre vents - est 24 donc la grande affaire du développement... Le bateau n'est pas ivre, c'est le personnel de bord qui veut désormais s'asseoir à table avec les passagers : quelle époque ! Prenons ensuite la mesure de nos peurs ! La Chine, les délocalisations, et cette France qui tombe dans une Europe qui s'en va ! Edmond Théry. On aura reconnu cet extrait... et l'auteur du Péril jaune, écrit en... 1901 ! Aujourd'hui comme lors de notre première mondialisation à la fin du XIXe, les peurs nous tiennent, et ce sont les mêmes. Aujourd'hui comme alors, les scripts - catastrophes se vendent extrêmement bien ; ils ont pour eux la cohérence totale de 1'histoire qu'ils racontent, contrairement à la réalité: noir c'est noir, et cela se comprend si facilement ! Voici le rapport du Club de Rome, prédisant trois décennies au plus de réserves de pétrole... En 1972 ! Voici Ross Perot - 17 % des voix aux présidentielles américaines de 1992 - prédisant un " bruit de succion géant ", du fait de l'accord de libreéchange nord-américain (ALENA), les Etats-Unis se vidant de leurs emplois, tel un vulgaire siphon, au profit du Mexique ! Intéressante coïncidence, ridicule prophétie : 1992 est le démarrage même de la plus forte période d'expansion américaine, avec un taux de chômage ramené sous les 3 % en 2000 ! C'est lors de la même période que l'ouverture de l'économie américaine aux échanges augmente fortement... Voici le rapport Arthuis de 1993 - sénateur français devenu ministre des Finances - prédisant la perte de millions d'emplois "dans les cinq ans" du fait des délocalisations… Mais pas le retour de la croissance qui a vu, entre 1997 et 2002, le chômage français diminuer de trois points! Personne ne peut, d'ailleurs, tracer un parallélisme crédible entre chômage et mondialisation, chômage et délocalisations : pas plus aujourd'hui qu'hier, lors de notre première mondialisation de la fin du XIXe siècle, ne s'est réalisée une quelconque des prédictions catastrophistes ! Enfin, prenons la mesure de la mondialisation elle-même, tout simplement! La valeur de nos échanges - les exportations rapportées à la richesse nationale - n'excèdent pas 16,17 % de cette richesse, pour l'Europe, comme pour les EtatsUnis… Les soldes de nos échanges, 3 à 6 % de cette même richesse… Les pays que nous craignons le plus - Europe de l'Est pour nous - représentent souvent de faibles pourcentages de nos échanges - 4 % en l'occurrence - ou bien alors c'est nous qui sommes en excédent avec eux, comme la France avec l'Asie du Sud-Est... Nos grands partenaires, ceux dont l'évolution macro-économique nous importe au premier chef, parce qu'ils absorbent nos produits, parce qu'ils font avec nous commerce de choses qui nous sont indispensables... sont nos voisins, et je pourrais le dire de n'importe quel pays du monde ! On évoque beaucoup trop peu ce phénomène central, lui, de notre époque, et mondial : la régionalisation du monde ! Il conviendrait, comme le sait tout écrivain désireux de ficeler une histoire avec quelque crédibilité, de changer doublement de focalisation: voir l'origine de nos déséquilibres en nous-mêmes - l'évolution technologique, les mutations de la demande, la rigidité et la sclérose de nos structures sociales - et se soucier de l'état de la demande en Europe et aux Etats-Unis pour comprendre nos malaises passagers. Avant de regretter "l'Europe aux anciens parapets" comme le rêveur rimbaldien du bateau ivre, considérer que ceux-ci n'ont pas, loin de là, tous disparu… Ainsi donc, nous ne finirons peut-être pas cloués nus, attachés à des poteaux de couleur ? N'en sent-on pas déjà chez lesquels l'imagination romantique, le frisson délicieux et décadent de l'abandon, la nouveauté aussi des Peaux-Rouges criards créeront un regret que cela ne soit pas? Pour notre part, et c'est, j'en conviens, plus un rétrécissement qu'un élargissement, nous nous contenterons d'essayer de montrer à quelques jeunes gens, cibles et enjeux de bien des propagandes, qu'une saine distance, un effort de la raison, et pour tout dire une espérance - active et informée - en l’habitabilité continuée du monde peuvent être moins vains, pour être moins lyriques, que les emballements idéologiques d'hier et d'aujourd'hui. 25 Actualités Une prépa Sciences Po aux Chartreux à la rentrée 2006 Gilles Crespin, directeur des classes préparatoires économiques et commerciales Journalisme, magistrature, fonction publique, métiers de l’humanitaire, ENA, toutes ces carrières ont un point commun : elles sont toutes accessibles après un IEP (Institut d’Etudes Politiques), plus communément appelé " Sciences Po ". Mettant en rapport une demande de nos lycéens très intéressés pour rejoindre ces filières avec l’offre très disparate des formations qui préparent aux concours d’entrée aux différents IEP, nous avons décidé d’ouvrir à la rentrée prochaine une classe préparatoire à l’entrée dans ces instituts politiques. Pas une classe d’hypokhâgne A/L ou B/L qui, structurellement, prépare en priorité aux ENS, pas une classe préparatoire HEC qui prépare aux concours d’entrée dans les Grandes Ecoles de Commerce et de Management. Non. Une année de préparation intensive avec un seul et unique objectif : Sciences Po. Paris, bien sûr, mais aussi les IEP de province. Sans entrer dans le détail, et dans l’axe direct des concours d’entrée, les étudiants qui choisiront cette voie suivront un enseignement en culture générale, histoire du XXe, géopolitique, actualités, droit 26 institutionnel et dans deux langues vivantes (dont l’anglais). Cette prépa " Sciences Po " bénéficiera pleinement de notre expérience de 30 ans en classes préparatoires HEC. Elle bénéficiera également de tout le travail déjà mis en place par Alain Gérente sur le plan culturel (conférences littéraires, partenariat avec les Célestins, le MAC, l’Opéra, la Villa Gillet…). Un nouveau challenge nous est offert. Relevons-le et en espérant que, sans tarder, les résultats soient à la hauteur de nos espérances : c’est-à-dire conduire chacun à la réussite. Conférence d’Hubert Védrine Emilie Buisson, Diane Vacheyrout, Romane Theoleyre, Mouna Ouadriri, étudiantes de prépa HEC Plus qu’une préparation aux concours, la classe préparatoire nous donne aussi la chance de prendre des initiatives et de travailler en groupes par l’intermédiaire des "juniors entreprises". Attirées par l’idée d’organiser par nous-mêmes une conférence, nous nous sommes engagées dans ce projet dès le début de l’année. Il était difficile pendant les premières réunions de trouver un thème, car nous voulions aborder un sujet d’actualité qui n’était pas, paradoxalement, le centre de toutes les attentions médiatiques. Cela était d’autant plus compliqué que nous voulions que notre intervenant soit un expert, voire une personne connue. Après de longues discussions, nous nous sommes orientées vers les relations entre les Etats-Unis et la France. Ce thème allait nous permettre de mieux comprendre les enjeux et les débats politiques actuels. Et, en tant que futures cadres d’entreprise, nous savions aussi que nous serions menées éventuellement à travailler avec des compagnies américaines, et que cet éclairage faciliterait notre adaptation au commerce international. Nous avons immédiatement pensé à Hubert Védrine, qui lors de son poste au Ministère des Affaires Etrangères, avait qualifié les Etats-Unis pour la première fois d’hyperpuissance. Après l’approbation de M. Crespin, nous avons envoyé une lettre à Hubert Védrine avec l’appui du Supérieur de l’établissement, le Père Plessy. A notre grande surprise, nous avons rapidement eu une réponse, et qui était à notre plus grande joie positive. Le 31 mai 2005, Hubert Védrine, Ministre des Affaires Etrangères de 1997 à 2002, allait spécialement venir à Lyon pour nous faire partager son expérience. Malgré son emploi du temps chargé et au lendemain du référendum, M. le Ministre a été très disponible pour les 500 élèves et les professeurs rassemblés pour l’occasion dans la salle Hyvrier. Après un exposé complet et clair, il a répondu aux nombreuses questions des étudiants présents. Nous étions vraiment satisfaites de cette conférence, M. Védrine avait répondu à toutes nos attentes malgré la brièveté de cet aprèsmidi. Nous avions non seulement concrétisé notre projet, mais nous avions aussi beaucoup appris humainement et culturellement. Le pôle supérieur tertiaire Francis Pégon, directeur des classes de BTS au lycée Saint Louis – Saint Bruno Jean-François Bréchet, directeur des classes de BTS, DPECF et DECF à l’Institution des Chartreux De quoi s’agit-il ? A la rentrée 2005, deux établissements voisins, ayant la même approche de la formation en enseignement supérieur, ont décidé d’unir leur force et leur compétence pour offrir aux familles et aux étudiants un pôle d’enseignement supérieur sur la CroixRousse qui affirme les valeurs d’un humanisme chrétien. En effet, aujourd’hui, les lieux de formations sont importants dans la mesure où les entreprises recherchent des jeunes diplômés avec un potentiel humain fort, une éthique solide. 27 Actualités Saint Louis-Saint Bruno et les Chartreux ont derrière eux une longue expérience de formation dans l’enseignement supérieur au niveau BTS et BAC +3 ou 4 pour l’expertise comptable. Expérience reconnue par les milieux professionnels, comme l’attestent les nombreux témoignages que nous recevons des familles, des entreprises et d’anciens étudiants. Pendant l’année 2004-2005, une réflexion a été initiée au niveau des deux directions sur ce projet ; la proposition a été ensuite soumise aux équipes enseignantes qui ont pu y réfléchir. Ce projet a trouvé un écho favorable : les professeurs y voyant un moyen d’échanger, de collaborer dans un certain nombre de domaines. Fort de ce soutien, le projet a été mis sur les rails à la rentrée 2005. C’est ainsi que l’accueil des étudiants de deux établissements a eu lieu le même jour sur le site des Chartreux où tous, étudiants et enseignants, se sont retrouvés pour boire le verre de l’amitié, après avoir été reçus dans leur établissement respectif. L’objet de ce pôle est de proposer des activités communes aux étudiants leur permettant d’obtenir " une valeur ajoutée " à leur diplôme : atteindre un niveau significatif au TOEIC (Test of English for International Communication), obtenir une qualification 28 en informatique pour ceux dont ce n’est pas le cœur de la formation. Enfin, dans un souci d’ouverture des esprits et d’équilibre, seront proposées des conférences sur des thèmes liés à leur formation, des activités culturelles et sportives comme l’escalade, l’aviron… Ce ne sont là que quelques propositions pour initier ce projet qui, nous l’espérons, ne pourra que grandir et rendre attractif l’enseignement catholique supérieur sur le plateau. La volonté des deux établissements est de promouvoir leur savoir-faire pour permettre à des jeunes, volontaires, de trouver un lieu convivial pour mener à bien des études et une réflexion sur leur avenir professionnel. En agissant ainsi, nous remplissons l’objectif de l’enseignement catholique qui est de répondre aux besoins de notre temps dans le respect des consciences. Des nouvelles du BDE BTS-DPECF-DECF Damien Cartel, président du BDE Carine Velut, trésorière du BDE Vincent Lagnier, secrétaire du BDE Ça y est ! Le défi est relevé ! A l'heure où nous préparons l'élection de la prochaine équipe du BDE… il est temps de dresser un bilan. Le BDE a enfin retrouvé le dynamisme de ses débuts ! Cette année nous a permis de développer l'association, de mobiliser les étudiants des filières informatiques et comptables dans un cadre plus ludique. En parallèle des différents événements (soirée crêpes, sortie de ski, barbecue, conférences, soirées…) et depuis le mois de janvier, nous avons mené un projet : un week-end d'intégration pour l'ensemble des étudiants en ce début d'année scolaire. De l'organisation des cars jusqu'à la répartition des chambres et des activités, M. Bréchet, Directeur des classes de BTS-DPECF-DECF nous a laissé une grande autonomie en matière de gestion des effectifs. Le week-end s'est ainsi déroulé les 29 et 30 septembre 2005 dans une station de la Maurienne en Savoie, à Val Cenis. Jeudi, levés dès 6h, les étudiants avaient rendez-vous pour un week-end chargé ! Après un trajet de car un peu long, mais agrémenté par un "pti'déj" concocté par le BDE, nous sommes enfin arrivés sur les lieux du séjour. Pique-nique dans l'excitation générale et départ pour les activités au choix : VTT pour les plus sportifs, randonnée de 5 heures avec guide pour les amoureux de la nature, accrobranche pour les plus aventureux et balade en montagne pour les contemplatifs. Après cette journée bien chargée, rien de tel qu'une petite réunion entre étudiants pour revenir sur l'année écoulée et préparer l'avenir. Puis le repas est arrivé… et les filles ont commencé à se préparer pour la soirée alors qu'une équipe de foot en était déjà à son 3ème match ! La soirée "open bar" avec DJ s'est ainsi déroulée dans une ambiance très festive. Le lendemain étant un peu difficile pour certains, nous avons adapté la situation en conséquence avec un brunch suivi des mêmes activités que la veille (avec une préférence pour la balade !). Et voilà la fin du week-end déjà arrivée… La tête pleine de souvenirs, nos "petits étudiants" s'endorment un à un sur le chemin du retour… Nous aussi d'ailleurs ! JMJ 2005 « Nous sommes venus l'adorer » Laetitia Lestra (promo Bac 2001) Comme les Mages, à la recherche de réponses à nos multiples interrogations, nous avons suivi l'étoile du Christ qui a stoppé sa route au-dessus de Marienfeld. 800 000 jeunes de toutes nationalités, répondant à l'appel de Jean-Paul II, se sont ainsi retrouvés autour de leur nouveau pasteur. Ces quelques jours ont marqué à la fois l'aboutissement d'un pèlerinage, et un commencement dans notre vie chrétienne. Avec l'Abbaye Saint Pierre de Champagne, notre périple commencé dès le 10 août 2005 nous a menés des montagnes suisses au champs de Marie (Marienfeld). Il s'est avéré être une grande aventure humaine, à travers 29 Actualités les rencontres que l'on a pu faire au sein du groupe de Champagne tout d'abord, que ce soit en marche vers la source du Rhône ou dans le déroulement de nos veillées priantes et festives. Mais nous sommes également allés à la rencontre de jeunes du monde entier, à Saint Blasian, au cœur de la Forêt Noire, où 2 000 Allemands, Espagnols, Américains… nous attendaient, ainsi qu'à Mannheim où près de 20 000 jeunes présents dans le diocèse ont célébré l'Assomption de Marie. Outre ces grands rassemblements, nous avons vécu deux jours dans des familles allemandes, dont l'accueil nous a tous énormément touchés. Tous, jeunes et moins jeunes de ces villages, nous ont consacré leur temps, leur table, leur maison… Avec eux, nous avons vécu de grands moments de fête et de partage. A notre arrivée à Cologne, le 19 août, nous avons vécu l'un des temps fort de cette quinzaine, lors d'une catéchèse animée par Jean Vannier et ses amis de l'Arche. Notre périple nous a également menés sur les traces de saint Nicolas de Flüe, patron de la Suisse, de Sainte Hildegarde, ainsi que de Sainte Edith Stein, qui était l'une des patronnes de ces XXe Journées Mondiales de la Jeunesse. C'est à travers notre propre route que nous avons pu percevoir le cheminement particulier de la foi de ces grandes figures de l'Eglise. Les JMJ, ce sont aussi des veillées, des chants, des soirées avec les Allemands dont nous avons partagé les traditions et spécialités. Nous étions accompagnés de quelques frères de Champagne venus d'Afrique, qui nous ont 30 entraînés sur des rythmes de djumbe ou de chants tanzaniens. Surmontant ensemble les aléas du temps incertain, nous errions dans Cologne au gré de chants, véritables hymnes, ou de rencontres fortuites - telle celle d'un certain "Benedetto" non loin de la cathédrale, dont nous avons reçu la bénédiction - c'est au retour la certitude d'avoir vécu tous ensemble des moments uniques qui demeurent. Nous sommes revenus en gardant bien en nous le message du Pape, quant à l'importance de l'Eucharistie dominicale qui nous rassemble chaque semaine autour de celui qui a transformé sa mort en Acte d'Amour. Les élèves de Terminale à l’abbaye Notre-Dame des Dombes Amaury Saint-Olive, Adélaïde Verley, élèves de TE1 Pour leur dernière année à l’Institution, les élèves de Terminale ont eu la possibilité de se retirer pendant deux jours à l’abbaye NotreDame des Dombes, du jeudi 6 au samedi 8 octobre 2005. Dans la lignée des Journées Mondiales de la Jeunesse à Cologne cet été, auxquelles un bon nombre d’entre nous avait participé, ce week-end proposait une réflexion sur la prière et la vocation. Nous avons assisté aux divers offices de la Communauté du Chemin Neuf, qui abrite l’abbaye et regroupe des prêtres, des célibataires consacrés et des familles dans le cadre du renouveau charismatique et de la tradition ignatienne. Des membres de la Communauté nous ont présenté leur itinéraire de foi en tant qu’étudiants et un prêtre nous a dispensé un enseignement sur la prière, qui fut suivie d’un temps de méditation personnelle. L’après-midi, nous avons pu participer à la vie communautaire en aidant aux travaux dans l’abbaye : transport de bois, déménagement de meubles ou encore cueillette et tri des pommes du verger. Après le goûter, le Père Plessy a introduit un enseignement du Père de Nattes, responsable spirituel du lycée, sur le doute. La journée s’est achevée par une journée de prière, au cours de laquelle nous avons pu recevoir le sacrement de réconciliation. Le lendemain : messe de départ au rythme de chants joyeux pour clore ce temps de réflexion de début d’année scolaire. Pèlerinage des élèves de 4ème à Châteauneuf-de-Galaure Anaïs Mousslie, élève de 4ème B Loïck Bonnard, Marie Cornu, Antoine Durantet, Violaine Prévost, élèves de 4ème G C'était un vendredi, le 30 septembre, par une belle journée ensoleillée, nous avons fait un pèlerinage à Châteauneuf-de-Galaure. Nous avions rendez-vous à 8h sur la cour de récréation et nous nous sommes dirigés vers la chapelle où nous avons assisté à la messe. Nous sommes ensuite partis en car, divisés en neuf groupes. A notre arrivée, nous avons été accueillis par des personnes des foyers de charité qui nous ont montré une vidéo sur la vie de Marthe Robin (elle souffrait la Passion de Christ du jeudi au dimanche, avait les marques de la couronne d'épines, des clous aux poignets et aux chevilles). 31 Actualités Ensuite, nous avons pique-niqué dans l'herbe. En début d'après-midi, par groupes et en silence, nous sommes montés à pied à la maison de Marthe. Cette marche en silence nous a permis de réfléchir sur notre foi et sur les choses auxquelles on ne pense jamais dans notre vie quotidienne. Nous sommes rentrés par petits groupes dans la chambre de Marthe : elle était simple et minuscule. Tout avait été laissé en l’état : le magnifique tableau de la Sainte Vierge avec une colombe, les photos, les chaises, la broderie. Tout le monde était en silence dans sa chambre et priait, même ceux qui d'habitude sont de petits bavards ! La présence de Dieu se faisait ressentir, c'était très touchant, très émouvant. Nous avons prié, récité le Notre Père et le Je Vous Salue Marie. Certains d'entre nous ont écrit des intentions et les ont déposées dans une corbeille. Marthe Robin passa les dernières années de sa vie dans son lit, dans l'obscurité car elle avait une maladie de la rétine et elle était paralysée, les talons sous les cuisses, le bras gauche sur la poitrine et le droit le long de son corps. Puis nous sommes descendus en récitant le chapelet. Nous nous sommes ensuite répartis en groupes avec nos accompagnateurs pour réfléchir sur le Notre Pére. Le Père Pillot nous a ensuite tous rassemblés et nous avons pu lui poser beaucoup de questions sur Marthe, la prière, le Diable…C'était vraiment très intéressant. Vers 17h, nous sommes rentrés aux Chartreux où nous avons dîné. Nous sommes allés dans la 32 chapelle pour la veillée et avons pu nous confesser. Il y avait plusieurs prêtres. Nous avons beaucoup prié et adoré, il y avait un silence total parmi les élèves de 4ème. Nos accompagnateurs animaient cette veillée de prières. Nous sommes repartis chez nous vers 21h avec un cœur tout neuf ! Animations musicales 2005-2006 en 6e-5e Grandes orgues, flûte, harpe et cuivres Alain di Folco, Membre de l’Association des Amis de l’orgue des Chartreux Depuis plusieurs années, les Amis de l'Orgue des Chartreux, en collaboration avec M. Jean-Paul Rollet, directeur des classes de 6ème-5ème, proposent des rencontres avec des musiciens à trois reprises dans l'année scolaire. Ces animations musicales se déroulent à la chapelle des Chartreux le mercredi matin. A ces occasions, les élèves peuvent voir et entendre des instruments de musique, découvrir leurs possibilités et leur répertoire grâce au jeu et aux explications des professionnels présents. Voici le programme de l’année scolaire 20052006 : Mercredi 9 novembre 2005 : les grandesorgues de la chapelle, avec Carine Clément, organiste-titulaire de l'Institution. Commentaires et explications par Alain di Folco. Tous les détails et les possibilités de l'instrument rénové et réharmonisé en 2005 par le facteur d'orgues berlinois W. Sauer. Mercredi 11 janvier 2006 : Alice Borrel, harpe, et Juliette Stolzenberg, flûte. Mercredi 8 mars 2006 : le quintette de cuivres "Alliance", cor, trombone et tuba, autour d'Eric Plante, trompettiste à la Garde Républicaine. A l’école… Des artistes en herbe Sylvie Saint-Pierre, enseignante en petite et moyenne section de maternelle Quelle chance avons-nous de pouvoir nous rendre à une exposition au sein de l’école : celle "En résonance de la Biennale d’Art Contemporain". Au cours de la visite, la bibliothèque "magique" et le "chemin" de tableaux. Ils observent, affinent leur regard, ils racontent leurs impressions, ils décrivent ce qu’ils voient : les lumières, les livres, les carrés de verre, les graffitis. Les enfants désirent, eux aussi, frotter avec des crayons. Accompagnés de quelques parents, nous partons en petits groupes avec nos feuilles blanches et nos craies de couleur dans le parc de l’institution à la recherche de traces. Rapidement, les enfants cherchent en proposant des espaces où nous pouvons poser notre feuille : banc, sol, mur, dalle, tronc, poubelle… La surprise est grande pour tous : des points, des carrés, des traits, des lettres apparaissent sur le papier. C’est un moment extraordinaire. Les enfants, conscients de l’importance de l’esthétisme, ont réalisé ce travail avec beaucoup de sérieux. A la suite de cette création, chacun emporte à la maison le fruit de son travail sous la forme d’un livre carré intitulé : TRACES. 33 Actualités Le nouveau livre de français Camille de Metz, élève de CE2 A En CE2 A, nous avons reçu un nouveau livre de français. Je le trouve très bien et très beau, plein de couleurs éclatantes. J’aime bien avoir de nouveaux livres. Nous avons beaucoup de chance. En plus, j’aime bien le français. En tout cas, merci à la directrice et à la maîtresse. Adélaïde Rivet, élève de CE2 A J’aime ce livre parce qu’on peut apprendre la géographie et l’histoire, mais aussi le français. Et c’est très intéressant. Et les exercices sont bien. Il y a des images très intéressantes de géographie et d’histoire. Louis Harat élève de CE2 A 34 J’aime bien le nouveau livre de français, parce qu’il nous apprend beaucoup de choses. J’aime bien les exercices. J’adore les livres neufs. Mais celui-ci a quelque chose de particulier : c’est qu’il est tout neuf et il permet d’étudier le français, en même temps que l’histoire. Pierre Mauduy, élève de CE2 B Moi, j’aime bien ce livre parce qu’il parle de l’histoire, de la géographie et du français. Les dessins sont bien faits. On voit tous les continents, les outils de la préhistoire et des tableaux anciens. Louis Thomas, élève de CE2 B J’aime la présentation de ce livre de français, les résumés que nous lisons. Il y a beaucoup d’images en couleur : le planisphère, la carte du monde, les océans, les continents et les lignes imaginaires pour la géographie. J’aime aussi la représentation des dessins préhistoriques avec la frise chronologique en histoire. Lorsque Merlin rencontre Valentin… Sophie Richard, enseignante en moyenne section de maternelle Delphine Viso-Valdez, enseignante en grande section de maternelle Lundi 17 octobre, nous avons accueilli, pour la première fois et avec beaucoup de joie, nos correspondants de l’école de la Sainte Famille à Saint Etienne. Avec Merlin et Valentin, nos mascottes lyonnaise et stéphanoise, nous avons piqueniqué tous ensemble sur l’esplanade des Chartreux, puis nous avons participé à des jeux collectifs pour apprendre à nous connaître. Enfin, nous avons conclu cet après-midi par un petit rallye photo, pour faire découvrir à nos amis une toute petite partie de notre grande école. Au moment du départ, Valentin a promis à Merlin de lui écrire souvent cette année et de bientôt lui rendre visite, mais là commence une autre histoire… La chorale des professeurs Rendez-vous le vendredi de 12h à 13h, en salle de musique ! Michèle Hocquet, professeur d’anglais et chef de chœur de la chorale - Et si on chantait pour le repas de fin d'année ? - Bonne idée ! Une chorale ! - Mais il faut quelqu'un pour diriger ! - Toi, Michèle, tu sais faire. - Mmm, oui… Avec des enfants. - Mais c'est pareil, tu verras ! C'était parti : trois ou quatre répétitions, quelques chants faciles, et on s'est lancé dans la chanson pendant la soirée... C'était en juin 1996. À la rentrée suivante, les mêmes enthousiastes ont souhaité recommencer mais toute l'année cette fois. Et c'est ainsi qu'a démarré la chorale des professeurs. Il est vrai que depuis l'âge de 17 ans, je m'occupais de chorales d'enfants, d'adolescents et de jeunes. Mais des adultes… des collègues… imaginez mes appréhensions… Et avec quel répertoire ? Mais mes craintes et mes hésitations du début se sont vite transformées en réel plaisir et enthousiasme renouvelés chaque semaine. Donc : chorale dite " des professeurs ". Fausse appellation en réalité, car nous accueillons tous les volontaires : membre du personnel, secrétaire, documentaliste, retraité, institutrice, professeur, parent, etc, tous les acteurs de la communauté éducative qui souhaitent chanter et se rencontrer une fois par semaine en musique. Notre répertoire s'est enrichi au cours des années et nous abordons des chants aussi variés que possible : des chansons populaires françaises ou étrangères, mais aussi Mozart ou Bach à côté de Bécaud, Charlebois ou Fugain… harmonisés à deux ou trois voix. Mais que représente cette chorale pour les participants ? Je leur laisse la parole : "Où peut-on trouver aux Chartreux un lieu 35 Actualités de partage et de détente ? Eh oui, à la chorale des enseignants ! Ensemble, nous donnons un peu de notre temps pour partager une passion, des émotions sans pour autant chanter à l'unisson ! Un vrai moment de détente hebdomadaire où rire et sérieux se côtoient sous la baguette de notre coach vocal, modèle de générosité et de bonne humeur ! (Sophie Richard). "Chorale : chanter, décompresser en fin de semaine (tout en travaillant), activité de groupe qui permet de connaître certaines personnes" (Sylvie Pipart). "La chorale c'est… Un moment privilégié pour se retrouver entre collègues et intervenants de l'établissement. Une pause "rigolade" dans une semaine souvent haletante. Un bon moyen d'évacuer le stress tout en apprenant à se connaître. Une équipe qui avance pour se faire plaisir avec un chef de "cœur" bien sûr" (Laurence Moron–Vogler). "La chorale c'est mon OPE, l’Occasion de Partager de l’Energie avec des collègues que je ne verrais pas sans cela" (Dominique Chardon). "La chorale des Chartreux a une résonance toute particulière : c’est le plaisir de chanter en polyphonie pour mieux travailler ensuite à l'unisson" (Marie Joëlle Fourny). "Une bouffée d’oxygène dans un monde bien gris entre gens de bonne compagnie. Un peu de douceur dans un monde de brutes" (Laurence Le Rat). "Pour moi la chorale, c'est d'abord et avant tout le plaisir de chanter, ça détend et ça donne de l'énergie. 36 Presque aussi important le plaisir de retrouver des collègues très variées et de faire "autre chose" avec elles. Le tout prolongé par un repas convivial. Je trouve que le vendredi, ça termine bien la semaine" (Marie Chantal Chaize). Mieux qu’une thérapie… de la bonne humeur ! De l’orgue Alain di Folco, membre de l’Association des Amis de l’orgue des Chartreux 3 CD disponibles : L'orgue romantique français par Françoise Domier : œuvres de Franck (Prélude, fugue et variation ; Pièce héroïque, Troisième choral) ; Vierne (Carillon de Westminster, Aubade, Naïades, Andantino, Toccata) ; Pierné (Prélude, Cantilène, Scherzando de concert). Une année d'orgue aux Chartreux par Carine Clément, organiste-titulaire : œuvres de J.-S. Bach (5 chorals, Prélude et Fugue en la mineur), Mozart (Fantaisie et fugue en fa mineur), Mendelssohn (Sonate n° 6 en ré mineur), Duruflé ( Prélude et Fugue sur le nom d'Alain). 20 Ave Maria pour trompette et orgue, par Guy Touvron et Carine Clément, les plus belles pages du genre : Schubert, Franck, Saint-Saëns, Dvorak, Liszt, Bizet, Verdi, Fauré, Cherubini, Gounod… Chaque disque au prix de 20 €, frais de port compris. Adressez votre commande sur papier libre, accompagnée du règlement par chèque à l'ordre des "Amis de l'orgue des Chartreux" à l'Institution des Chartreux Amis de l'orgue. Un CD en souscription : Carine Clément au grand-orgue W. Sauer de l'église évangélique de DüsseldorfOberkassel : œuvres de Franck (Prélude fugue et variation, Cantabile), Boëllmann (Suite gothique), Vierne (Pièce en style libre), Widor (3 mouvements de la VO symphonie dont la Toccata). Enregistrement prévu en mai 2006. On peut souscrire dès à présent aux mêmes conditions que ci-dessus. L'envoi du CD se fera dès parution. Chartreux - Sainte Famille Le défi lecture Olivier Ségard, conseiller principal d’éducation C’est avec grand plaisir que la classe de 6ème A de notre collège stéphanois s’est rendue aux Chartreux de Lyon le lundi 17 octobre 2005,accompagnée par les élèves de grande section de maternelle qui ont profité du voyage pour découvrir l’établissement lyonnais, prouvant ainsi que le rapprochement des deux établissements se faisaient à de nombreux niveaux et dans différents domaines. C’est dans le cadre du défi lecture qu’élèves de 6ème A de Saint-Etienne et de 6ème F de Lyon se sont rencontrés afin de faire connaissance, mais aussi pour mieux préparer la grande finale qui les opposera au mois de juin 2006. Après un repas tiré du sac pris au réfectoire, les élèves ont échangé des balles autour des tables de ping-pong, visité la bibliothèque des Missionnaires et l’exposition qui s’y tenait. Ils ont également participé à un jeu qui consistait à être identifié en évoquant des caractéristiques essentiellement physiques de chaque individu. Certes le temps a passé très vite, mais ce fut tout de même une excellente entrée en matière pour la préparation du défi lecture qui entame sa troisième année et qui voit les élèves stéphanois de 6ème A et les élèves lyonnais de 6ème F se mesurer au cours de jeux qui sont élaborés à partir de la cinquantaine de livres qui devra être lue et étudiée tout au long de l’année avec les 37 Actualités professeurs de français, Mme Damont et M. Rollet, et les documentalistes Mmes Duréault et Mailal. C’est d’ailleurs à ces personnes que doivent revenir nos remerciements les plus sincères pour l’excellente organisation de ce défi lecture. Le retour à Saint-Etienne fut très agréable à l’image de la journée et tous espéraient déjà la prochaine rencontre…le derby oserais-je dire… La Fête du livre Mireille Vincent, professeur de lettres La vingtième Fête du Livre a eu lieu à SaintEtienne les 13, 14, 15 octobre 2005. Cette manifestation littéraire a été l’occasion d’une approche plus concrète de la littérature pour les élèves des Chartreux – Sainte Famille. En effet, samedi 15 octobre, les élèves curieux d’informations sur la création littéraire, ont pu rencontrer dans l’établissement un écrivain originaire de la région. Un échange chaleureux s’est engagé qui a permis aux collégiens de comprendre ce qui conduit à écrire, de connaître les étapes de la création d’un livre, le procédé de la sérigraphie… Vendredi 14 octobre et mardi 18 octobre, dans le cadre du cours de français et de la séquence " Raconter ", les classes de 5ème ont également eu le plaisir d’accueillir au CDI Yvette Guichard, conteuse. Cette fois-ci, 38 point de débats passionnés ni de discours éloquents, mais un voyage dans le rêve et l’imaginaire avec des contes de tous les pays, drôles ou émouvants, ponctués d’énigmes. Cric-crac, sont sorties du sac l’histoire du Petit Prince, comblé de doudous, de nounous, de toutous, de joujoux, de roudoudous, de nounours et d’esclaves, qui fut sauvé d’une attaque du diable par un bel oiseau… puis celle de l’homme qui aime sa vache, histoire rythmée par des refrains amusants… ou celle, plus actuelle, de Pierre Désiré Le Saint. D’autres récits ont suivi, plus graves ou terrifiants, contes du Tibet, d’Afrique… L’heure est passée très vite et les enfants se souviendront avec plaisir des contes des pierres et du vent, de toutes ces histoires contées avec verve et talent par Yvette Guichard. Résultats Résultats aux examens 2005 BREVET DES COLLÈGES En Troisième A, ont été reçus : ABATTU Margot, ALZRAA Anne-Sophie, BAZIN Mathieu, BAZIN Sabine, BIOUSSE Axelle, BONNIFAIT Benoît, BOSSE-PLATIERE Raphaël, CAMPAN Robin, CHEKHERDEMIAN Aris, CHOLLAT-NAMY Caroline, CUCHERAT Antoine, DE LA FLECHERE Emilie, DELASTRE Anaïs, DELPUECH Jean-Baptiste, DJEMMALI Bilel, EMERY Aurélie, FERIER Victor, HUMBERT Adèle, MEUNIER Delphine, MILLET Marie, MOLLIERE Antoine, PIERSON Jeanne, PINLOCHE Jean-Baptiste, RAUCOULES Camille, TESSIER Ludivine, TOURRETTE Arnaud, VELAY Cédric. En Troisième B, ont été reçus : AUBRUN Pierre, AUVIEUX Cécile, BASTIDON Marjolaine, BOISSIERE Juliet, BOUTEILLE Guillaume, CAILLON Claire, CERUTI Charlotte, CHEVALLEY Marine, CHOUBRAC Delphine, CIEVET Maxime, CLARET Aude, COLOMBE Guillemette, DE SAINT-HILAIRE Mathilde, ESCANDE Thomas, ESPIAUBE Marina, FLORENTIN Maxime, GAY Servane, GUILLAUME Louis, GUILLERMINET Mahé, LAGARDE Laure, LEFEVRE Louis, LEPINE Alexia, LOCATELLI Camille, MOREL-VULLIEZ Nicolas, REBECQ Henri, RUBINO Agathe, SALES Marion, SAPPEY-MARINIER Elliot, SIMPLEX Cécile, SIX Louise-Marie, TREPO Elodie, VIGNOT Louis, VOIRON Candice. En Troisième C, ont été reçus : ALART Géraldine, AUJAS Gilles, BARBE Sophie, BOBILLON Hadrien, COTTE Benjamin, COURSIMAULT Clémence, DE LA TOUR D'ARTAISE Sophie, DE MONTLIVAULT Christian, DELSOL Albane, DUCASSE Maud, DUMAS Jean-Baptiste, JOB Anne-Laure, LAPILLONNE Arnaud, LEDUC Charles, LORAN Xavier, LUCENET-PERCHE Timothée, MAZOYER Marine, MERCADER Emilie, MEZERAY-AUGRANDJEAN Charles, PAVAILLER Yoan, PICON Fleur, PONS Mathieu, SAINT-OLIVE Alix, TORRONI Antoine, VERNAY Marine, VERNOCHET Michel En Troisième D, ont été reçus : ARGOUD Alexia, BREHIER Emmanuel, CARPENTIER Anne-Laure, CARRE Ophélie, COUTARD Victoria, DE PRENEUF Jacques, DELSOL Jean-Eudes, DOLIGEZ Fanny, DU REPAIRE Théau, DUBOS Marie-Alix, ECHALIER Aurélie, EXPERTON Diane, FOUILLAND Soizic, FRANCOIS Benjamin, GRUET Charlène, HALITIM Thomas, KWIATEK Philippe, LABADIE Gautier, LEGAY Emmanuelle, MARTIN Jonathan, MONTBARBON Antoine, PATRICOT Audrey, SAHUQUET Hugo, SAVEY Matthieu, VALERO Quentin, VALLA Morgane, VERSTEVEN Thomas En Troisième E, ont été reçus : BABOIN-JAUBERT Charles, BALAIS Romain, BLANC-FAVRAT Charles, BONNARD Tanguy, BRAC DE LA PERRIERE Astrid, CHARTON Julie-Anne, CHEVALIER Marion, COLOM Guillaume, COTE Florent, DE BECDELIEVRE Cosme, DELORE Amaury, DUCARME Florence, 39 Résultats FUSTIER Amélie, GAVREL François, GUILLERMIN Sophie, LABLANCHE Océane, LASSALLE Claire, LAURENT Nicolas, LE ROY Hortense, MARTIN Jean-Baptiste, MEUNIER Claire-Anne, MOREL Arnaud, PENET Pierric, PERMEZEL Astrid, PIERSON Cécile, REBAUDET Mayeul, SIX Marceline, VALLETTE D'OSIA Jean, VINZANT Yaëlle. En Troisième F, ont été reçus : BALAY Quentin, BAURES Madeleine, BERNARD Delphine, BOUJON Dorian, DE LA RONCIERE Aimery, DESLOUS-PAOLI Adrien, GANNAT Olivier, GARNIER Julie, GERMOND Bertille, GREVET Thibaut, GUEDEL François, LADEVEZE Laura, LESTRA Clarisse, MAGNIN Alexandre, MAGNIN Eléonore, MENETTRIER DE JOLLIN Géraud, MICAL Dimitri, MUSSILLIER Rémi, PICOT Pauline, PIGNARD Charlotte, POINT Jean-Baptiste, PROST Hélène, ROGEZ Etienne, ROLLAND DE RAVEL Albane, RUMPLER Marie, VALERO Boris. En Troisième G, ont été reçus : ADVININ William, ALZRAA Simon, ARDUIN Aurélie, BAILLOT Charles, BARMONT Valentine, BUSSIENNE Anne-Laure, CHENET Véronique, COTTIN Renan, CREPET Melchior, DE LORIOL Aude, DELOISON Anna, GRASSA Stéphane, HADENGUE Delphine, JOURDAN Arthur, KOWALSKI Niels, MARCHAL Nicolas, MASSARDIER Etienne, MASSARDIER Valentin, MEUNIER Sophie, MOYNE Adrien, PATURET Charlotte, PETRI Pierre-Alexandre, PIONCHON Théodore, REBOLLE Elodie, ROI ClaireEmmanuelle, ROI Guillaume, VANAPPELGHEM Laëtitia. 40 BACCALAURÉAT En Terminale L, ont été admis : BEGNIS Ophélie (B), BERNARD Clémentine (AB), BERNARD Julia (B), CAILLEUX Emilie (B), CHABBAT Rebbeca , CHOUBRAC Julie (AB), DE CARVALHO Nathalie (AB), DE LA TOUR Edouard , DE PARSCAU Guillemette (AB), DESIES Bertrand (B), DUBOS Marie-Sophie (B), DUCARME Frédéric (B), DUFAUD Victoire (AB), DUFLOS Charline (AB), GAY Louise-Marie (TB), JOANIN Caroline (B), KEPEKLIAN Yann, LOUBIER Clara, MOREL Géraldine (B), NEYRAT Bertille (AB), RAYMOND Jean René (AB), SAPER Alexandra (AB), SERIZAY Sophie (AB), SISSIA Elsa (AB), TOMASSO Maxence (AB), TOUREN-CHATRY Diane (B), TROCHU Pierre. En Terminale ES1, ont été admis : BADOR Alexandre (B), BARD Isaure (AB), BIEBER-CLEMENT Mathieu (AB), BIROT Etienne, BONNET Florence (B), CHANAVAT Anastasia, CHARPENTIER Eva (AB), CHEVALLEY Céline (AB), CLEMENT Arnaud (AB), CONESA Camille (B), COTELLE Ludivine (AB), DAMPEIROU Xavier (AB), DE BUSTAMANTE Elena (B), DUFAYARD Augusta (B), ESPIRAT Clément (AB), FAVRE Thibaut (AB), GRAFFAN Lucas (AB), GUERIN Sarah (AB), HAUET Noémie (B), JACQUEMIN Pierre (AB), LEPINOY-SAINT GERMAIN Chanel (AB), MASSON Sybille (AB), MILLERET Caroline, NGUYEN Gilles (AB), OUDET Pierre (AB), PAGE Céline (AB,) PELEN Margaux (B), PELLET Marion (TB), PIOLAT Lucie, REBAUDET Marine (B), SCHNEIDER Paul (B), SONG YU TE Marina (AB), SORLET Chloé (AB), VALLA Ludivine (AB), VANAPPELGHEM Astrid (AB), WEBER Marie. En Terminale ES2, ont été admis : AKPOLOU Laure (B), ALLIGIER Maxime (AB), AUBERT Alexandra (AB), BALAY Stanislas (B), BERGER David (B), BERTHIER Geoffroy-Charles (AB), BRONNER Laurence (TB), BROSSE Nicolas (AB), BURTIN Thomas (AB), CHARVET Clémence, CHATAIN Audrey (AB), CHAUMONT Anaïs (AB), CULLIEYRIER Louis (AB), DE MAUROY Agnès (TB), DE RINCQUESEN Mathilde, DE SOLAGES Marie (AB), DE VERNEUIL Cyril (B), DECLE Pierre (AB), DELAIGUE Maxime, FUSIL Matthieu (B), GUELPA Florence, HANOTEAU Geoffroy, JANIN-THYVOT Valérie (B), JOUBERT Anaïs, LARDET Thibault (AB), LAURAS Jonathan (AB), LEFEBVRE Jennifer, MAGES Grégoire (AB), MEUNIER Caroline (AB), MONBON Joseph (AB), O'NEIL Daphné (B), PEROL Mathieu (AB), ROUER Bastien (AB), SCHMIDT Guillaume, TOURRETTE Martin (AB), TRILLAT Anne (B). En Terminale S1, ont été admis : ALMEIDA Sarah (B), ARMINJON Victor (B), BAILLY Henri, BELLACHIOMA Sarah , BONIN Lucie (B), CARRON Elodie , DE GRIDINE Philippe , DU REPAIRE Ombeline , DUCHENE Charles, DUPUY Charlotte (AB), ESCANDE Julie (B), GENESTOUX Antoine (B), GONZALEZ Eloi (AB), JEANDROZ Elsa (AB), LEFEVRE Pauline, LEROY Mathilde, NAVARRE Audrey (AB), PATURET Adeline (AB), PITANCE Marion (B), POUZET Philippine, RAMA Mélanie (AB), RAUSCHER Xavier (AB), ROYET David (AB), VOTTERO Flavien (AB). En Terminale S2, ont été admis : AUBRY Emmanuelle (B), BERTIN Antoine, BEUTOT Héloise (B), BILLARD Vincent (B), BLUM Denis (TB), BRESSON Edouard (B), BRISSON Louis (B), BRUN Pierre-Antoine (AB), CROSBY Laura (TB), DOLIGEZ Gaëlle (B), FAVARO Amélie (AB), FIQUET Charles , FRANZONI Emilie (B), FRAPPAZ Adrien, FRESAFOND Pierre-Benjamin (B), GOBENCEAUX Guillaume (TB), GRUET Matthieu (B), L' HUILLIER Jean-Eudes (TB), LAFON Martin (AB), LEGAY Hélène (B), MALLEY Charles (AB), MARTYNIAK Nora (B), MASSON Gauthier (B), MAZELIN Fabien (B), MOREL Aurélie (B), PHUL Caroline, ROGEZ Matthieu (B), RUFFIE Alexandra (B), STRIFFLING Héléna (AB), TAVERNIER Maud (B). En Terminale S3, ont été admis : ANTONIOL Bruno (AB), BALAY Matthieu (AB), BELLET Christophe, BERTRAND Edouard (AB), BOUCHARIN Alexis (AB), CARETTE Antoine (TB), CARRIERE Nicolas, CHEVALLIER Bertrand (AB), CLERC Olivier, DELRIEUX Géraud (AB), DROUOT Guillaume (B), DUHAMEL Mathilde, GUINET Florian (AB), HEROIN Noémie (AB), KASJAN François (AB), LAROCHE Sébastien (TB), LEFEBVRE Emeline (B), MANET Alexis (B), MEUNIER Clémence (B), MOLLE Solène (B), MOREAU Antoine (AB), NICOLETTI Camille (B), PARRUZOT Benjamin (AB), PASTRE Gabriel (TB), PETIT Thomas (B), SAYNAC Chloë (B), TESTEVUIDE Cédric (AB), VEAUVILLE Antoine. En Terminale S4, ont été admis : AUVIEUX Marion, BARJAVEL Pierre-Loup (AB), BUI Catherine (AB), BURLAND Coline (B), CASTIEL-GAZIER Pablo (AB), DE SORAS Guéric (AB), DE VERGNETTE Sixte (B), GRANGE-CHAVANIS Inès (AB), GUYONNET Aurélie, HANOTTE Laure, HEUZE François, 41 Résultats JULLIEN Luc (AB), KEMLIN Alexandre (AB), LESIEUR Antoine (AB), MAIRESSE Louisiane (B), MONIN Sébastien (AB), MOREL Benoît (AB), MULET MARQUIS Quentin, NOURRISSON Clément (AB), PAYEN Florent (B), PELLOUX Florian (AB), PHILIPPON Léa (AB), POUZET Xavier, ROZIER Jérémie (AB), THEVENON Corentin, VAN ROSSEN Amaury (AB). PRIX DES ANCIENS ELEVES Les bacheliers ont reçu leur diplôme au cours d’une cérémonie qui s’est déroulée le samedi 19 novembre 2005. Monsieur Rodolphe Voiron, Président de l’Association des Anciens élèves, a transmis le Prix des Anciens à : Ophélie BEGNIS (TL), Marie de SOLAGES (TES), Antoine CARETTE et Flavien VOTTERO (TS). BREVET DE TECHNICIEN SUPÉRIEUR En classe de BTS Comptabilité-Gestion 2, ont été reçus : ALVINE Yamdo Nicole (8ème de l’Académie), BOURGEOIS Rodrigue, KUICHEU Ghislaine, LE QUANG Christelle, MARLIAC Yannick, MATHON Marie-Quitterie, MEJAN Julie, MONGET Benoît, MOUSSA Adeline-Marie, OBAME Love-Andréa, PICOLET Laëtitia, QUÉRÉ Thomas, REYNIER Claire, STINGRE William (5ème de l’Académie). 42 En classe de BTS Comptabilité-Gestion 4, ont été reçus : ABIDI Chaïmae, AMSELLEM Michaël, BARD Julien, BENTO Frédéric, BUATOIS Bérengère, FAUSSADIER Claire (2ème de l’Académie), FLACHOT Magali, FOTSO Vassilia, FOURNIER David, GUILLEMIN Vanessa, KOROL Emilie, KOUADIO Caroline, LECONTE Karine, MASCI Geoffrey, MUSTAPHA Thibault, POLOSSE Irène, SALLÉ Isabelle , SIMONIN Jérôme. En classe de BTS Informatique, ont été reçus : AGRANIER Fabien (1er de l’Académie), BALLERINI Fabien, BELAN Karine, BERGIA Alexandre, BLOUZARD Germain, BOIS Florian, CHAMBON Julien, CHAMPET Patrice, CHANOIT Julien, DIOUF Alphonse, FAVETTE Guillaume, GOMINET Nicolas (7ème de l’Académie), IUNG Mikaël, KIELWASSER Benoît, LEPOUTRE Damien (7ème de l’Académie), LOVIGHI Sarah, MAAREF Fayçal, MAINAUD Cyril, MINA Rodolphe (4ème de l’Académie), N'GUYEN Michaël, PAVY Julien, RABEUF Sébastien (3ème de l’Académie), ROBIN Stéphane, URDA Loïc, ZEILLER Claire. EXAMENS DE CAMBRIDGE (section bilingue) Élève de Première L : Taux de réussite : 80,2 %, soit 65 élèves sur 81. Ont obtenu le “First Certificate in English” : Elèves de Troisième B : Élèves de Première ES1 : AUBRUN Pierre, AUVIEUX Cécile, BASTIDON Marjolaine, BOISSIERE Juliet, BOUTEILLE Guillaume, CAILLON Claire, CERUTI Charlotte, CHEVALLEY Marine, CHOUBRAC Delphine, CIEVET Maxime, CLARET Aude, COLOMBE Guillemette, DE SAINT-HILAIRE Mathilde, ESCANDE Thomas, ESPIAUBE Marina, FLORENTIN Maxime, GAY Servane, GUILLAUME Louis, GUILLERMINET Mahé, LAGARDE Laure, LEFEVRE Louis, LEPINE Alexia, LOCATELLI Camille, MOREL-VULLIEZ Nicolas, REBECQ Henri, SALES Marion, SAPPEY-MARINIER Elliot, SIMPLEX Cécile, SIX Louise-Marie, TREPO Elodie, VIGNOT Louis, VOIRON Candice. Élèves de Première S1 : Ont obtenu le “Certificate in Advanced English” : Élèves de Seconde 1 : BOINE Claire, CELARD Christophe, CONSTANTIN Alexandre, DE MAULMIN Julie, DESCHAMPS Blandine, DESPLANQUES Danaë, GIORGIO Marlène, KIM Eun-Churl, LEROY Quentin, MARTIN Guillemette, MICHUD Victor, MOREAU Eglantine, NEEDS Mathiew, PASTRE Louis, PILOT Marie, RAUSCHER Mélanie, REYNAUD Alizée, ROSIER Madeleine, ROUSSEAU Guillaume, TAMBURRO Antoine, VANDENESCH Guillaume, ZHU Paul. LANDRIVON Félicité. BACHES Antoine, COY Alexia, GREINER Julien, NEULAT Clémence. KUNTZ Charlotte, LAPRAS Suzanne, MASSON Alexis, PRADY Louis. Élèves de Première S2 : DUVAL Piotr, LANDROT Luc, ROLET Antoine, SAUREL Lucie. EXAMENS DE CAMBRIDGE (classe de DECF 1) Ont obtenu le " Business English Certificate Preliminary " : AUBOURG Anaïs, BOGGIO Jérémy, BONAZZI Lauric, CARTEL Damien, DANG Kristel, DESSAUX Marion, DEUNGOUE-NGAMANI Gaëlle, DIMIER Sylvain, EMERY Guillaume, FRACHET Emilie, GAUDRY Sandrine, GRAS Christophe, HURTADO Marion, JAÏDANE Nihed, LAFAY Sandrine, LAGNIER Vincent, METOWANOU Marius, RICHARD Bénédicte, SERRAILLE Estelle, TIXIER Romain, VELUT Carine, VIONNET Jean-Christophe. Taux de réussite : 71 %, 22 élèves sur 31. 43 Actualités DPECF (Diplôme Préparatoire aux Etudes Comptables et Financières) Résultats - Session 2005 UNITÉS DE VALEURS DPECF ÉTUDIANTS ADMIS ÉTUDIANTS PRÉSENTS RÉSULTATS RÉSULTATS ACADEMIQUES 1 17 20 85,0% 31,1% 2 15 19 78,9% 34,0% 3 17 19 89,5% 31,7% 4 11 20 55,0% 24,2% 5 12 19 63,2% 35,1% Etudiants ayant obtenu le diplôme du DPECF : Résultats Chartreux : 17 étudiants sur 20 présentés, soit 85 % | Résultats Académie : 97 étudiants sur 471 présentés, soit 20,6 % DECF (Diplôme d'Etudes Comptables et Financières) Résultats - Session 2005 DECF 1 ère année DECF 2 ème année UNITÉS DE VALEURS ÉTUDIANTS ADMIS ÉTUDIANTS PRÉSENTS RÉSULTATS RÉSULTATS ACADEMIQUES 1 26 35 74,3% 26,0% 18 30 60,0% 37,6% 2 3 4 6 24 34 70,6% 7 ÉTUDIANTS ADMIS ÉTUDIANTS PRÉSENTS RÉSULTATS RÉSULTATS ACADEMIQUES 14 27 51,2% 30,5% 18 25 72,0% 30,2% 16 28 57,1% 28,8% 31,4% Etudiants ayant obtenu le diplôme du DECF : Résultats Chartreux : 15 étudiants sur 26 présentés, soit 57,7 % | Résultats Académie : 151 étudiants sur 579 présentés, soit 26,1 % Classes préparatoires économiques et commerciales Intégrations aux grandes écoles de commerce - Session 2005 Option scientifique (26 étudiants) Option économique (37 étudiants) HEC / ESSEC / ESCP-EAP / EM Lyon / EDHEC AUDENCIA Nantes 2 étudiants 8% 17 étudiants 46% Top 6 + ESC Grenoble / Ecricome 16 étudiants 62% 32 étudiants 87% Cubes 4 étudiants 15% - Écoles intégrées 44 Résultats aux concours des écoles de commerce - Session 2005 I. Classe préparatoire économique et commerciale option scientifique Noms – Prénoms 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 Mle M. M. M. M. M. Mle Mle M. M. M. M. Mle M. Mle M. Mle M. M. M. M. Mle Mle M. M. M. AUGIER BERTHILLOT BERTIN BINET BLETRY CARADEC CHARRET CROUSILLAT DE UFFREDI DELMAS FLEURY FOISSEY HANSLIK ITIER JALLOULI JOURDAN LAROQUE LESCAILLE LOCOGE MENDIL MOUGIN NI PINERO ROUSSEAU SLAOUI TISSERON Écoles intégrées Géraldine Vincent Pierre Arthur Vincent Nacim Virginie Caroline Guillaume Amaury Nicolas Bertrand Camille Guilhem Dounia Camille Anne-Laure ESC Rouen EUROMED Marseille ISC ISC ESC Toulouse Aucune intégration - Cube ESC Toulouse ESC Grenoble HEC Montréal ESC Grenoble ESC Reims ESC Grenoble EUROMED Marseille Charles-Edouard Démissionnaire de l'ensemble des écoles - Cube Nicolas Matthieu Guillaume Isabelle Eléonore Philippe Younes ICN Nancy EDHEC Lille IECS Strasbourg ESC Grenoble CERAM Sophia-Antipolis 3ème année aux Chartreux Université Lyon 3 ESC Grenoble Marc-Emmanuel EUROMED Marseille EDHEC Lille ESC Grenoble Démissionnaire de l'ensemble des écoles - Cube 45 Actualités II. Classe préparatoire économique et commerciale option économique Noms – Prénoms 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 46 Mle Mle M. Mle Mle Mle Mle Mle Mle Mle M. M. Mle Mle M. Mle Mle Mle Mle M. Mle Mle Mle M. Mle Mle Mle Mle M. M. Mle Mle M. M. Mle M. Mle AUBERTIN BOTTIN GUERIN Écoles intégrées Coralie Caroline BREJON DE LAVERGNÉE Thibaud CAUSSE CHABBAT Caroline Déborah COLAS DES FRANCS Sigolène DE BOISSIEU DEPERIER DESJOYAUX DUCARROZ DUFAY EL KADIRI FARGETTE GATARD GRECO HARDY HO HUBSCH JIMBERT KOTLIAR LAIR MAISONNEUF MANET MESOT MILLOT MONIC NGUYEN OZIL PANGAUD PLANQUE PONS PONTIEUX QUILICHINI ROUSSEL SANCHEZ VACHER Laurène Marie Laurence Marie-alice Martin Younes Sophie Anne Claire Alexandre Charlotte Elise Marguerite Chrystelle Nicolas Caroline Carole Albane Marie Maxime Christel Noémie Margaux Mélanie Valentin Francois Aurélie Jessica Clément Pierre-Louis Mylène Léo WILAIN DE LEYMARIE Stéphanie ESC Grenoble ESSEC ESC Toulouse EDHEC Lille ESC Rouen EDHEC Lille ESCP-EAP filière Paris-Londres-Berlin ESC Rouen ESCP-EAP filière Paris-Paris-Monde Audencia Nantes EM Lyon ESCP-EAP filière Paris-Paris-Monde ESC Grenoble ESC Grenoble EDHEC Lille ESC Rouen ESC Grenoble ESC Grenoble EUROMED Marseille EUROMED Marseille EM Lyon EM Lyon ESSEC ESC Reims Audencia Nantes HEC Montréal HEC Montréal IECS Strasbourg ESCP-EAP filière Paris-Paris-Monde ESC Grenoble ESC Toulouse ESC Grenoble EDHEC Nice EDHEC Nice IECS Strasbourg EM Lyon HEC Montréal Calendrier 2005/2006 RENCONTRES PARENTS-PROFESSEURS • Vendredi 20 janvier à 18h : pour les terminales • Samedi 28 janvier, de 9h à 12h : Mardi 31 janvier (français et histoire-géographie) et mercredi 1er février (mathématiques) • Bac blanc : pour l’école • Samedi 4 février (matin et après-midi) pour les 6 , 5 , 4 èmes EXAMENS BLANCS • Brevet des Collèges blanc : èmes èmes et secondes • Vendredi 31 mars à 17h30 : pour les 1ères • Vendredi 7 avril à 17h30 : pour les 3èmes du mercredi 15 février au vendredi 17 février (écrit) du lundi 30 janvier au mardi 14 février (oraux 1er tour) du lundi 13 mars au jeudi 16 mars (oraux 2ème tour) • BTS blanc C1 - C3 – I1 : du mardi 10 janvier au vendredi 13 janvier du mardi 18 avril au vendredi 21 avril • BTS blanc I2 : RÉUNIONS D'INFORMATION SUR L'ORIENTATION • Vendredi 13 janvier à 18h pour les parents des secondes • Vendredi 27 janvier à 18h pour les parents de 3èmes du lundi 17 octobre au vendredi 21 octobre • BTS blanc C2 - C4 : du mardi 11 avril au vendredi 14 avril • Concours blanc des classes préparatoires : HEC 2-4 : du lundi 6 février au vendredi 10 février HEC 1-3 : du mardi 10 janvier au vendredi 13 janvier du mardi 18 avril au vendredi 21 avril ADMISSIONS EN CLASSES PRÉPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES pour les élèves de terminale et leurs parents • Mardi 13 décembre à 18h : présentation de la procédure d’admission par Internet • Jeudi 12 janvier à 18h : présentation des classes préparatoires économiques et commerciales PORTES OUVERTES • Samedi 10 décembre, de 14h à 17h : pour les futurs élèves de 6èmes en septembre 2006 et les élèves de CM2 des Chartreux • Samedi 11 février, de 13h30 à 16h30 (post-bac) • Samedi 25 mars de 9h à 12h (lycée) EXAMENS DU BREVET DES COLLEGES • Français et Histoire-Géographie : Lundi 26 Juin • Mathématiques : Mardi 27 Juin " SAMEDIS PLUS " (pour les terminales) Les samedis : 10 décembre, 7 janvier, 14 janvier, 21 janvier et 28 janvier RETENUES Les samedis : 10 décembre, 7 janvier, 14 janvier, 28 janvier, 11 février, 11 mars, 25 mars, 8 avril, 13 mai, 10 juin et 17 juin SALON DE L’ÉTUDIANT • Vendredi 13, samedi 14 et dimanche 15 janvier JOURNEES DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR • Mercredi 25 et jeudi 26 janvier 47 Calendrier 2005/2006 CEREMONIE ŒCUMENIQUE • 4ème à post-bac : PELERINAGE A FOURVIÈRE : • 6ème : mardi 23 mai, de 8h à 14h Mercredi 18 janvier à 11h PELERINAGE A ARS (3èmes) : • Du vendredi 17 mars à 8h au samedi 18 mars à 12h PASTORALE • Première Communion : Samedi 17 juin à 16h (6ème) Dimanche 18 juin à 9h30 et 11h15 (école) Mercredi 19 avril à 20h (école) Retraite pour le primaire : lundi 12 juin Retraite pour les élèves de 6 ème : jeudi 15 juin VIE LITURGIQUE • Mardi 13 décembre à 9h30 : célébration de Noël (maternelle) • Vendredi 16 décembre à 10h30 : messe de Noël (école) • Mercredi 18 janvier à 11h : • Profession de Foi : cérémonie œcuménique (4ème à post-bac) Dimanche 14 mai à 9h et à 11h (5ème) • Mardi 7 mars : 1er temps fort : samedi 10 décembre, de 9h à 12h messe de Carême 2ème temps fort : samedi 11 mars, de 9h30 à 16h à 8h pour les 6èmes Réunion de parents : mardi 4 avril à 20h à 11h pour les 4èmes à post-bac Réunion de préparation : mardi 18 avril à 20h Retraite : du vendredi 12 mai à 9h au samedi 13 mai à 12h • Mercredi 8 mars : messe de Carême (école) • Jeudi 13 avril : messe de Pâques • Confirmation : Samedi 3 juin à 10h, à la Primatiale Saint Jean (3ème et lycée) à 14 h (6ème) 1er temps fort : samedi 3 décembre, de 9h à 12h à 16h (5ème à post-bac) 2ème temps fort : samedi 14 janvier, de 9h à 12h 3 temps fort : samedi 11 février, de 9h à 12h 4 temps fort : samedi 1er avril, de 9h à 12h ème ème Réunion de parents (3 èmes Retraite (3 èmes et lycée) : mercredi 5 avril à 20h et lycée) : jeudi 1er et vendredi 2 juin • Week-end des confirmés (lycée) : du jeudi 6 avril à 17h au samedi 8 avril à 12h WEEK-END PASTORAL DES ETUDIANTS DE PREPA • Du jeudi 6 avril à 17h au samedi 8 avril 48 • Vendredi 14 avril : célébration de Pâques à 10h30 (école) • Vendredi 12 mai : messe pascale à 10h30 (baptêmes) • Mardi 30 mai à 11h : messe de fin d'année (3èmes à post-bac) • Jeudi 8 juin à 11h : messe de fin d'année (4èmes) • Mardi 20 juin à 8h : messe de fin d'année (6èmes) • Jeudi 22 juin à 8h : messe de fin d'année (5èmes) • Mardi 27 juin à 11h : messe de fin d’année (école) JUMELAGE CHARTREUX – SAINT GEORGES • Assemblée générale de l’association mercredi 23 novembre à 18h VACANCES SCOLAIRES 2005-2006 • Toussaint : Du vendredi 21 octobre 2005 après les cours au jeudi 3 novembre 2005 au matin OPERATION "MOKATTAM" : • "Bol de riz" : vendredi 14 avril • Fête : samedi 20 mai • Vendredi 11 novembre 2006 (jour férié) : Pas de cours • Noël : Du vendredi 16 décembre 2005 après les cours ASSOCIATION DES AMIS DE L’ORGUE • Concert au profit de l’association humanitaire Albatros Dimanche 29 janvier à 17h, à la chapelle : quatuor de saxophones « Arcanes » (réservations auprès de M. Royannais, tél. 04 78 88 15 48) au mardi 3 janvier 2006 au matin • Hiver : Du vendredi 17 février 2006 après les cours au lundi 6 mars 2006 au matin • Printemps : Du vendredi 21 avril 2006 après les cours PROGRAMME CULTUREL 2005-2006 Voir éphéméride culturelle 2005-2006 communiqué début septembre au mardi 9 mai 2006 au matin • Ascension : Vendredi 26 mai 2006 : pas de cours Récupération : mercredi 24 mai 2006, après-midi : cours du vendredi après-midi samedi 17 juin 2006, matin : cours du vendredi matin Bien que la réglementation ai changé, L’INSTITUTION DES CHARTREUX est toujours habilitée à percevoir LA TAXE D’APPRENTISSAGE, mais uniquement par le biais des organismes collecteurs. LES VERSEMENTS nous permettront d’assurer une partie de l’investissement nécessaire à la mise en place de moyens pédagogiques pour nos classes préparatoires aux BTS comptabilité, BTS informatique, DPECF et DECF. S’adresser à M. Comte, directeur administratif, pour tout renseignement complémentaire. 49 Carnet Vie Scolaire MARIAGES • Arnaud Domas (promo 1992) et Diane de Crécy, le 27 août 2005 • Marie-Christine Olivier, professeur de mathématiques, et Michel Bouchon, le 11 juin 2005 • Aurélie Ayanian (promo 1997) et Xavier Bondil, le 3 septembre 2005 Se sont unis ou s’uniront par le mariage : • Isabelle Vuillard (promo 1990) et Damien Quermonne, le 25 juin 2005 • Hélène Descos (ancienne élève de 6e à 1e 1990-1997) et Antoine de Kertanguy, le 3 septembre 2005 • Bérengère Chartier (promo 1992) et Pierre Bernardi, le 2 juillet 2005 • Sabine de Mornac (promo 1995) et Julien Bieber (promo 1995), le 3 septembre 2005 • Sophie Le Guen (promo 1997) et Laurent Pendola, le 23 juillet 2005 • Bénédicte Wybourn (promo 1989) et Philippe Victouron, le 3 septembre 2005 • Claire Maurice (promo 2000) et Romain Serve, le 29 juillet 2005 • Nicolas Boulez (promo 1993) et Géraldine Orusa, le 9 septembre 2005 • Nicolas Gondard (ancien élève de 4e-3e 19971999), le 6 août 2005 • Nathalie Gaud (promo 1995) et Marc Festa, le 10 septembre 2005 • Olivier Gondard (promo 1997) et Agnès Roux, le 6 août 2005 • Julien Devolfe (promo 1994) et Johanne Lepine, le 10 septembre 2005 • Bérengère Poizat (ancien élève de 4e-3e 19891991) et Maxime Brissaud, le 13 août 2005 • Anne-Sophie Lacroix (promo 2000) et Timothée Bougon, le 10 septembre 2005 • Syméon Christodoulou (promo 2001) et Anne-Dorothée Derinck, le 20 août 2005 • Géraldine Loumaye (promo 1996) et Xavier d’Ouince, le 10 septembre 2005 • Grégory Fulchiron (promo 1997) et Andréa Romancikova, le 20 août 2005 • Annelise Teisseire (ancienne élève) et Benjamin Lorbat, le 17 septembre 2005 • Séverine Jaffeux (promo 1990) et François Mesguich, le 20 août 2005 • Hélène Jager (ancienne élève) et Dale Wells, le 17 septembre 2005 • Caroline Brunet-Lecomte (promo 1997) et Erumusele Odigie, le 26 août 2005 • Lucie Gerphagnon (promo 1996) et Alexandre Binétruy (promo 1996), le 24 septembre 2005 • Céline Baron (promo 1997) et Guillaume Gauthier, le 27 août 2005 • Laure Confavreux (promo 1997) Alexandre Colliex, le 27 août 2005 50 et • Harald von Tschammer und Quaritz (promo 1994) et Djémilah Dalhuisen, le 24 septembre 2005 • Guillaume Rebaudet (promo 1999) et Johanna Chupin, le 1er octobre 2005 • Anne Boulez (promo 1997) et Maxence Baseden, le 22 octobre 2005 • Alexandre Prat (promo Bac 1995 et ancien prépa) et Marie Chauviré, le 5 novembre 2005 NAISSANCES Nous avons la joie d'annoncer la venue au monde de : • Maxence, 2ème enfant de Stéphane et Gaëtane Legros, née Moyat (promo 1994), le 13 octobre 2004 • Anaïs, au foyer d’Axelle et Pierre Bechetoille (promo 1994), le 9 février 2005 • Baptiste, au foyer de Gérard (ancien BTSDECF) et Claire Linarès, née Remilly (promo 1995), le 10 avril 2005 • Clémence, au foyer de Philippe (promo 1993) et Maxime Verriest, née Jallès (promo 1993), le 13 avril 2005 ème • Sixtine, 3 enfant de Christophe et Karen Hugé, née Coyault (promo 1989), le 9 mai 2005 • Cassandre, au foyer d’olivier Ségard, conseillé principal d’éducation aux Chartreux - Ste Famille, le 28 mai 2005 • Gaspard, 2ème enfant de Jean Patrick et Anne Thiery, née Descos (promo 1993), le 30 mai 2005 • Maxime, au foyer d’Estelle et Nicolas Griffaton (ancien élève au collège 19861990), le 6 juin 2005 • Gaspard, 3ème enfant de David et Blandine Savin, née Combes (promo 1988), le 10 juin 2005 • Victoire, au foyer de Vincent et Claire Colas, née Jacquet (promo 1996), le 14 juin 2005 • Quentin, 2ème enfant de Valérie Phily, née Fraysse (promo 1990), le 17 juin 2005 • Ennio, 2ème enfant de Caroline CivitaliKnuk, aide-documentaliste, le 27 juin 2005 • Jules, 3ème enfant de Xavier et d’Aude Sibille, née Le Corno (ancienne élève), le 19 juillet 2005 • Jules, au foyer de Lionel Greffet et Astrid Gauthier (promo 1994), le 29 juillet 2005 • Léo, au foyer de Fabrice et Laurence Pereira, née Ferra (Promo 1995), le 29 juillet 2005 • Margaux, au foyer d’Arnaud et Florence Bonhomme, née Vulliez, le 30 juillet 2005 • Lenny, 2ème enfant de Christophe et Vanessa Minodier, née Clet (promo 1992), le 1er août 2005 • Victor, 2ème enfant de Frédéric et Céline Dafflon, professeur de mathématiques, le 1er août 2005 • Maël, au foyer de Lionel et Nathalie Dalibard, née Vacher (promo 2001), le 4 août 2005 51 Carnet • Sonam, au foyer de Jean-Phillipe Crumière et Hélène Gobert (promo 1995), le 5 août 2005 DÉCÈS • Odilon, petit frère d’Uriel (CP B) et Aloïs (GSM) Rollet-Block, le 7 août 2005 • Robert Clayette (promo 1929), le 15 février 2005 • Arthur, au foyer de Géraldine et Eric Vilmint (promo 1995), le 13 août 2005 • Le père de Jean-Pierre Lacote, professeur de mathématiques aux Chartreux-St Just, le 5 juin 2005 • Valentine, au foyer d’Antoine et Marie Paliard, née d’Hautefort (promo 1997), le 27 août 2005 • Alexis, 2ème enfant de François-Eric et Sophie Curmier, née Boucharlat de Chazotte, ancienne élève, le 4 septembre 2005 ème • Pierre-Louis, 3 enfant de Lionel et Sandrine Mathevet, professeur de science physiques à notre annexe de Saint Just (prépa CPE), le 9 septembre 2005 • Martin, petit frère de Camille (CE2 A), Baptiste (CP A) et Louis (PSM) Gho, le 16 septembre 2005 • Mathilde, au foyer de Christophe et Bénédicte André, née Terlier, ancienne institutrice, le 19 septembre 2005 • Benoît, 3ème enfant de M. et Mme Le Man, institutrice, le 21 octobre 2005 • Marlène, au foyer de Khrystel et Christophe Meunier (promo 1990), le 26 octobre 2005 • Anaïs, 2ème enfant de Wilfried et Isabelle Praire, ancienne professeur stagiaire d’espagnol, le 31 octobre 2005 • Tituan, 2ème enfant de Sébastien Coheleach, professeur d’économie-gestion, le 7 septembre 2005 52 Nous ont quittés : • La mère de Gérard Bablayn, professeur de sciences physiques, le 9 juin 2005 • Le père d’Isabelle Pédroli, enseignante à l’école, le 1er juillet 2005 • Amélie Peyrachon (promo 1992), en août 2005 • Le père de Thomas Maurice (promo 2004), en août 2005 • René Bajat (promo 1936), le 18 septembre 2005 • Paul Grange-Chavanis (promo 1931), le 18 octobre 2005 ORDINATION • Yves Guerpillon (ancien élève du primaire 1985 – 1988) a été ordonné diacre en vue du sacerdoce le 9 octobre 2005.