prix vmf - Association des Journalistes du Patrimoine
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D O S S I E R D E P R E S S E PALMARES 2012 PRIX DE SAUVEGARDE VMF Depuis plus de trente ans et grâce à la générosité et au soutien de nombreux mécènes, l’association de défense du patrimoine VMF organise un concours national des plus belles restaurations et mises en valeur d’édifices remarquables. Elle souhaite ainsi encourager la restauration du patrimoine privé sous toutes ses formes et dans tous les domaines. L’association VMF remettra 16 prix de restauration, lors de son assemblée générale le mercredi 13 juin à Paris, en présence des lauréats et de tous les mécènes qui nous accompagnent depuis de nombreuses années et œuvrent à nos côtés à la sauvegarde de notre patrimoine. Tous les propriétaires récompensés suscitent l'admiration : patience et passion ont guidé des années de restaurations de qualité. Chaque prix, dont le montant peut sembler modeste au regard de l'importance des travaux réalisés, représente avant tout une reconnaissance de leurs efforts. Forte de près de 20 000 adhérents, l’association VMF aide et conseille les propriétaires privés qui ont à leur charge une demeure protégée ou non. Les VMF souhaitent valoriser la mission d’intérêt général que remplissent les propriétaires privés qui, chaque jour, en habitant, restaurant et faisant vivre de nombreux sites, aident à la conservation du patrimoine et participent à la qualité de notre cadre de vie. LE GRAND PRIX VMF 2012 Château de Valleroy (Haute-Saône) Encourager et conseiller les propriétaires privés Plus de 5 millions d’euros d’aide depuis plus de 30 ans Depuis 1980, plus de 1 400 demeures privées ont été primées et ont reçu globalement 5 040 130 €. Ces passionnés, lancés dans l'aventure humaine qu'est la restauration d'un monument, souhaitent faire partager leur enthousiasme en ouvrant souvent leurs demeures au public, concourant ainsi largement au rayonnement du tourisme français. L’association VMF décerne cette année 16 prix nationaux, le 13 juin 2012, lors de son assemblée générale à Paris, pour un montant total de 122 901€. PALMARES 2012 Mécénat financier : prix de restauration architecturale Prix FRENCH HERITAGE SOCIETY Prix de restauration de l’association VMF Grand Prix VMF 12 000 € Château de Valleroy (Haute-Saône) Lauréat : M. Jean-Paul Borsotti 1er prix des DÉLÉGUÉS VMF 8 000 € Château de Villars (Nièvre) Lauréats : M. et Mme de Vassal 2ème prix des DÉLÉGUÉS VMF 8 000 € Château de Rilhac-Xaintrie (Corrèze) Lauréats : M. et Mme Hommell Prix VMF spécial Chapelle 6 000 € Chapelle de Christ en Guimaëc (Finistère) Lauréate : Association des Amis 30 000 $ Château de Saint-Géry (Tarn) Lauréate : Sté du Domaine de Saint-Géry 20 000 $ Château de Rochambeau (Loir-et-Cher) Lauréate : SCi de Vimeur de Rochambeau Mécénat financier : prix de restauration de décors Prix Didier AARON & Cie 4 000 € Château de Neulette (Pas-de-Calais) Décors Directoire du salon Lauréats : M. et Mme Cussac Prix FONDATION DU PATRIMOINE Total : 15 000 € 7 500 € Longère à Saint-Philibert (Morbihan) Lauréats : M. et Mme Cintrat Mécénat technique : valorisation d’un site 7 500 € Prix des Tuileries PONTIGNY-ALÉONARD Château de la Crossonnière (Maine-etLivraison de tuiles : 5 000 € Loire) La Haute Baudonnière (Vendée) Lauréats : M. et Mme Soulez Lauréate : Mme Guerin Prix HOGEP 7 000 € Manoir du Bais (Calvados) Lauréats : SCI Le Bais, co-gérants M. de Monts et Mme Hoare Prix Groupe Immobilier MERCURE 5 000 € Château de Callac (Morbihan) Lauréats : M. et Mme Perroquin Prix Émile GARCIN Immobilier 5 000 € Hôtel de Brion (Vaucluse) Lauréats : M. et Mme de Brion Prix SHOWAROUND Animation d’un site internet : 2 500 € Manoir de Donville (Manche) Lauréats : M. et Mme Feuardent Prix IESA Un cycle de formation de 4 mois, réalisation d’une étude de développement touristique et un chèque de 2 300 € Parc du Château de Neuvic d’Ussel (Corrèze) Lauréate : Mme d’Ussel Prix DE CLARENS 4 000 € Château de Saint-Sixte (Moselle) Lauréat : M. Gehl 2 GRAND PRIX VMF (12 000 €) Château de Valleroy De la maison forte à l’exploitation agricole : plusieurs siècles de réaménagements Les premières constructions du château de Valleroy remontent au XIIe siècle, puis il devient, en 1426, une véritable maison forte avec tours, courtines, fossés et pont-levis. Au début du XVIe siècle, Valleroy est transformé en résidence seigneuriale, sans pour autant perdre son caractère défensif. De grandes fenêtres à meneaux sont percées, des cheminées monumentales installées, une galerie de circulation aménagée et une tourelle octogonale construite. La prise du château par les troupes d’Henri IV, entraîna de nouveaux travaux. Les XVIIe et XVIIIe siècles annoncent le déclin du château, transformé en exploitation agricole jusqu’à sa vente en 1794 comme bien national. Puis, divisé et racheté par des habitants du village, il subit de nombreuses dégradations à l’origine des effondrements survenus au milieu du XXe siècle. De la ruine à la renaissance : plusieurs décennies de travaux L’inscription de Valleroy au titre des Monuments historiques en 1945, va lui apporter une nouvelle notoriété. Peu de temps après, le peintre Pierre Jouffroy entreprend une campagne de restauration justifiant d’une distinction de « chef d’œuvre en péril » et de son classement au titre des Monuments historiques en 1964. Abandonné de nouveau, Valleroy est acheté, en ruine, en 1990 par les nouveaux propriétaires qui n’ont eu de cesse de restaurer cet édifice aujourd’hui déblayé et sécurisé. Près de vingt ans ont été nécessaires pour obtenir l’autorisation de démolir une maison adossée en 1976 à l’un des murs du château ! Les propriétaires veulent également faire partager leur passion et ouvrent Valleroy pour de nombreuses manifestations. Château de Valleroy 70000 Vallerois le Bois Des efforts à poursuivre ! Résidence secondaire de M. Jean-Paul BORSOTTI Achat en 1990 Classé au titre des Monuments historiques en 1964 Ce Grand Prix VMF récompense les nombreuses restaurations effectuées dans le château de Valleroy. Il encourage également la poursuite des travaux, et sera attribué à la restauration de la porterie et du pont-levis, à la reconstruction des communs et à la réfection d’une partie du toit du corps de logis principal. Ouvert au public depuis 1991 Délégué VMF de la Haute-Saône : Bernard GARNIER DE KERMERC’HOU 3 1er PRIX DES DELEGUES VMF (8 000 €) Château de Villars Un château médiéval devenu ferme modèle Villars est un site composé d’un « vieux » château du début du XIVe siècle, d’un « nouveau » château du XVIIIe siècle et de bâtiments agricoles modernes, le tout entouré d’un parc du XIXe siècle. Le « vieux château » était à l’origine composé de quatre tours d’angles et deux pavillons reliés par des murs d’enceintes. Au XVIe siècle la princesse de Clèves l’offre à un certain Dufour, aïeul des propriétaires actuels, qui le remanie. Malgré cela, au XVIIIe siècle, un nouveau château est construit à côté, un « pavillon à l’italienne » plus confortable que la forteresse médiévale. Le vieux château est néanmoins conservé et utilisé, faisant toute l’originalité du site. Au XIXe siècle, Charles Bouillé, agronome renommé et distingué, le transforme en ferme modèle peu réaménagée depuis. Une restauration entre authenticité, continuité et mise en valeur du domaine En 1986, Hubert de Vassal hérite de Villars mais ne peut en prendre possession qu’en 2003. Sans entretien depuis plus de cinquante ans, le vieux château était particulièrement dégradé et une partie des bâtiments s’était effondrée. Dès leur arrivée, les nouveaux propriétaires ont établi un vaste programme de restauration de l’ensemble du site. Aujourd’hui, les parties effondrées ont été redressées et près des trois quarts des toitures restaurées. Les bâtiments agricoles ont été démolis pour laisser place à des constructions neuves, édifiées hors du champ de visibilité des châteaux, afin de poursuivre l’activité agricole tout en respectant l’authenticité des lieux. L’association La Guilde de Villars contribue à la restauration, la conservation, la mise en valeur et l’animation touristique et culturelle du lieu. Château de Villars 58490 Saint Parize le Châtel Propriété de M. et Mme Hubert de VASSAL Héritage en 1986 Inscription au titre des Monuments historiques en 1957 Ouvert au public depuis 2006 Déléguée VMF de la Nièvre : Hélène REMISE Un coup de cœur des VMF pour l’engagement des propriétaires La restauration du château de Villars a pour objectif la préservation du nouveau château et la mise en valeur du parc, la continuité de l’activité agricole et l’implantation dans le vieux château d’une structure touristique et culturelle. Ce prix des délégués VMF couronne les travaux réalisés et encourage leur poursuite en commençant par la restauration du porche d’entrée du vieux château, fragilisé par la transformation du XIXe siècle. 4 2ème PRIX DES DÉLÉGUÉS VMF (8 000 €) Château de Rilhac-Xaintrie Un château mêlant fonctions défensives et résidentielles Château avant les travaux de restauration Edifié au début du XIVe siècle, le château de RilhacXaintrie doit son aspect actuel à deux campagnes de construction postérieures. En 1530, l’édifice primitif est remanié dans un style gothique, puis à la fin du XVIe siècle, Jean de Rilhac renforce son aspect défensif ajoutant une grosse tour et un important appareil défensif. Au XIXe siècle, après un incendie qui ravagea un corps de bâtiment et la chapelle, le château fut de nouveau restauré. L’abandon du château au XXe siècle a permis de préserver sa structure médiévale et d’en faire un exemple reconnu de fusion entre ses fonctions défensives et résidentielles. Il est aujourd’hui composé d’un grand corps de logis avec une tour d’escalier à vis centrale, et une grosse tour ronde à l’une des extrémités. A l’opposé, une maison rurale a été édifiée au XIXe siècle. Château après les travaux de restauration Une vision globale des restaurations Château de Rilhac-Xaintrie 19220 Rilhac-Xaintrie A la fin du XXe siècle, le château rongé par l’humidité menaçait ruine. Dès leur achat en 1998, les propriétaires mènent trois campagnes de fouilles mettant au jour la richesse des décors intérieurs : salles voûtées, cheminées monumentales, plafonds à la française avec traces de polychromie, enduits du XVIe siècle, charpente carénée. Puis les travaux d’urgence débutent en 2003, pour consolider en priorité la structure et l’extérieur de l’édifice, très fragilisés : maçonneries, charpentes, couvertures et planchers sont restaurés. La seconde phase des travaux, actuellement en cours, s’attache quant à elle à la restauration et à l’aménagement des intérieurs. Ce projet est guidé par le souci de restituer, dans sa globalité, l’aspect intérieur et extérieur du château, tout en l’adaptant aux normes actuelles. Résidence secondaire de M. et Mme Michel HOMMELL Achat en 1998 Classé au titre des Monuments historiques en 1998, à l’exception du e bâtiment du XIX siècle Ouverture au public prévue en 2013 Délégué VMF de la Corrèze : François DELOOZ Un prix pour récompenser une restauration de qualité portée sur la durée Ce second prix des délégués VMF salue la qualité des restaurations mises en œuvre par les propriétaires depuis près de vingt ans. Il leur permettra de poursuivre les aménagements intérieurs, et de restaurer le dallage de pierres de taille des caves voûtées qui devraient être ouvertes au public en été 2013. 5 PRIX VMF SPECIAL CHAPELLE (6 000 €) Chapelle de Christ en Guimaëc Une chapelle oubliée et dévastée par le temps Chapelle avant les travaux de restauration La chapelle de Christ en Guimaëc construite au XVIe siècle selon un plan en équerre a été décorée d’une riche et importante statuaire. Jusqu’au milieu du XXe siècle, elle était une étape du pèlerinage à Saint-Jean du Doigt, avant d’être abandonnée à la Seconde Guerre Mondiale. La toiture partiellement effondrée, fut retirée en 1947 et la statuaire déplacée dans l’église paroissiale. Laissée ainsi ouverte pendant cinquante ans, la chapelle de Christ fut vandalisée et tomba dans un état de délabrement total avant d’être envahie par la végétation. En 1997, un groupe de Scouts entreprend de défricher ce qu’il restait de l’édifice. L’année suivante, l’association des Amis de la Chapelle de Christ est créée et la population locale commence à s’intéresser à l’avenir de cette chapelle jusqu’alors oubliée. Une restauration d’envergure portée par la mairie et la population locale Installation d’une nouvelle charpente Ce regain d’intérêt de la population a poussé la mairie de Guimaëc à participer en 2001 au concours « Sauvez un Trésor près de chez vous » et la chapelle de Christ est arrivée première ! La mairie a donc entrepris sa restauration en 2005, après une étude de faisabilité et une recherche de fonds. En 2007, toutes les parties maçonnées étaient restaurées et en 2009, une charpente à l’ancienne et une couverture en lauze étaient installées. La chapelle est aujourd’hui entièrement reconstruite et hors d’eau. La volonté d’animer pour ne plus oublier Chapelle après les travaux de restauration Chapelle de Christ 29620 Guimaëc Propriété de la mairie de Guimaëc Inscrite au titre des Monuments historiques en 1932 Ouverte au public Délégué VMF du Finistère : Gilles de CALAN La mairie de Guimaëc prend à cœur de terminer la restauration de cette chapelle pour l’ouvrir à de nouvelles destinées, son utilisation cultuelle ne pouvant être qu’occasionnelle. Elle souhaite en faire un espace d’expositions, une salle de concerts, ou encore un centre d’interprétation du petit patrimoine religieux breton. Ce Prix VMF spécial Chapelle récompense la restauration effectuée avec le soutien de l’ensemble de la population locale. Il participe également à la mise en œuvre de la nouvelle vie de cette chapelle si longtemps oubliée en finançant les portes et l’électricité nécessaires pour y accueillir de nouveau le public. 6 PRIX VMF - FRENCH HERITAGE SOCIETY (Prix Leadership Grant in honor of President Emeritus Marie-Sol de la Tour d’Auvergne) (30 000 $) Château de Saint-Géry Un château construit au fil des siècles Cour d’entrée du château ©Caroline Chobillon Le château de Saint-Géry est mentionné dès le VIIe siècle sur la rive droite du Tarn. Entre les XIIe et XIVe siècles, le château connaît plusieurs phases de construction, et pendant la seconde moitié du XVIe siècle, une chapelle avec des décors de fresques est construite. Au XVIIe siècle, la forteresse médiévale est agrandie et surélevée pour donner au château sa forme actuelle. A la même époque, le château sert de lieu médiation entre protestants et catholiques. Les réaménagements se sont poursuivis jusqu’à la Révolution : une partie des bâtiments sera à nouveau réhaussée, une seconde chapelle a été bâtie et une orangerie est créée dans le parc du château. Un château soumis aux crues du Tarn Vue d’ensemble du château Façade sur le Tarn à restaurer ©Caroline Chobillon Château de Saint-Géry 818000 Rabastens Résidence principale de Marie BISSEUIL Héritage en 1990 En 1970, une crue du Tarn a provoqué l’effondrement d’une partie de la terrasse ainsi que de l’escalier desservant le corps central. L’édifice est alors menacé dans sa stabilité. Les piles effondrées sont reconstruites en béton tout comme la terrasse qui est ainsi consolidée sur la moitié de sa largeur initiale. En 2007, un prix FHS avait déjà permis aux propriétaires de restaurer la toiture du bâtiment principal. Ils souhaitent aujourd’hui poursuivre la restauration du château toujours fragile sur la façade sud qui surplombe le Tarn. L’aide d’un mécène fidèle Avec ce prix, FHS récompense les propriétaires du château de Saint-Géry pour les restaurations déjà effectuées, et les encourage à poursuivre dans cette voie. La somme allouée leur permettra de restaurer la façade sud de l’édifice et qui surplombe le Tarn. Une fois encore, ce partenaire fidèle des VMF confirme l’attrait des Américains pour le patrimoine architectural français et leur implication indéfectible à sa sauvegarde. Inscrit au titre des Monuments historiques Ouvert au public depuis 1953 Déléguée VMF du Tarn : Sophie BOUYSSOU 7 PRIX VMF - FRENCH HERITAGE SOCIETY (20 000 $) Château de Rochambeau Un château de famille depuis le XVIe siècle Le château de Rochambeau, dans la même famille depuis sa construction au XVIe siècle, a été remanié à plusieurs reprises. Composé d’un corps de logis flanqué de tours côté Loir, il était surmonté d’une haute toiture, et défendu par une muraille entourée de fossés. Au XVIIIe siècle, Jean-Baptiste de Vimeur, Maréchal de France et héros de la Guerre d’Indépendance, supprime les éléments défensifs et ajoute deux pavillons carrés aux extrémités de l’édifice. Il abaisse la haute toiture pour l’harmoniser avec les pavillons. L’escalier en fer à cheval date du début XIXe siècle. Sa situation en bordure de rivière a favorisé, comme fréquemment dans la région, une utilisation pour l’extraction de la pierre. Par la suite, les cavités troglodytiques ont été transformées en chapelle et en habitations pour les différents corps de métiers nécessaires à la vie quotidienne. Un château aux dépendances troglodytiques fragiles Château de Rochambeau 41100 Thoré-la-Rochette Résidence principale de Mme de GOUBERVILLE et de M. de ROCHAMBEAU Héritage en 2010 Château inscrit au titre des Monuments historiques depuis 1969 Hémicycle et chapelle inscrits au titre des Monuments historiques depuis 2001 Ouvert au public Déléguée du Loir-et-Cher : Joëlle de REDON L’espace troglodytique du château de Rochambeau est fragile. Un effondrement du coteau en 1841 avait déjà nécessité la construction d’un hémicycle de soutènement et la reconstruction de la chapelle du XVIIe siècle, totalement détruite lors de cet accident. La nouvelle chapelle a été reconstruite dans une cavité au centre de l’hémicycle, sans s’y appuyer, ce qui en fait sa spécificité. En décembre 2010, un nouvel éboulement des dépendances troglodytiques a davantage fragilisé cette partie du domaine et il est aujourd’hui urgent de consolider le coteau. Le soutien d’un mécène passionné Les propriétaires du château ont entrepris des travaux d’urgence pour déblayer le chemin d’accès au château. Mais de lourdes restaurations restent à effectuer et le coteau doit être durablement consolidé. Avec ce prix, French Heritage Society s’engage aux côtés des propriétaires dans la restauration des espaces troglodytiques du château de Rochambeau. Une fois encore, ce partenaire fidèle des VMF confirme l’attrait des Américains pour le patrimoine architectural français et leur implication indéfectible à sa sauvegarde. 8 PRIX VMF - FONDATION DU PATRIMOINE (7 500 €) Longère de Saint-Philibert Un témoin de la vie agricole locale La longère de Saint-Philibert, maison rurale probablement du XIXe siècle, appartenait à l’origine à un ensemble de constructions composé de deux longères, d’un pressoir à cidre, d’une grange et de deux autres petits bâtiments. L’utilisation agricole de cet ensemble a perduré jusque dans les années 1960. En 1970, un incendie détruisit l’intérieur de la longère, puis l’ensemble des bâtiments resta en l’état, les toitures ayant protégé les murs de la pluie. Une bonne conservation, mais des ajouts inesthétiques Malgré un état général relativement bon, les bâtiments ont été dégradés par des ajouts intempestifs et inesthétiques : toitures en amiante, fenêtres en chien assis, linteaux et appuis de fenêtre en béton, appentis en parpaings, et tôle ondulée. Dès leur achat, les propriétaires se lancent dans une vaste restauration et reprennent en priorité charpentes et toitures. La longère devient en partie habitable, les ouvertures inesthétiques sont supprimées, l’escalier extérieur du pressoir à cidre, est démonté pour être restauré et la pente du toit de la grange trop faible a été reprise. Les propriétaires souhaitent désormais restaurer le chemin d’accès et créer un jardin. Une authenticité retrouvée La longère de Saint-Philibert retrouve aujourd’hui son authenticité rurale grâce aux restaurations entreprises par les nouveaux propriétaires. Ce prix de la Fondation du Patrimoine leur permettra d’engager la restauration du puits de la cour ainsi que la réfection des chemins d’accès. Longère de Saint-Philibert 56470 Saint-Philibert Résidence secondaire de M. et Mme Benoît CINTRAT Achat en 2006 Label Fondation du Patrimoine La Fondation du Patrimoine s’appuie sur un réseau de délégués régionaux et départementaux bénévoles, clef de voûte de son action sur le terrain, et sur une équipe à l’échelon national, chargée de l’animation, de la gestion administrative et financière, et du contrôle de gestion. Le prix, décerné par la Fondation du Patrimoine en partenariat avec les VMF, est attribué à deux dossiers choisis parmi les adhérents VMF ayant obtenu le label Fondation du Patrimoine et terminé leurs travaux. Déléguée VMF du Morbihan : Philippine de CHABANNES 9 PRIX VMF - FONDATION DU PATRIMOINE (7 500 €) Château de la Crossonnière Un hôtel XVIIIe sur des vestiges médiévaux Etat du château avant les travaux de restauration Le château actuel est construit sur une motte féodale dont on a retrouvé le tracé de la tour carrée du XIIe siècle. L’enceinte formant un système de défense autour d’une basse-cour a été endommagée pendant les Guerres de religion. En 1555, la poterne d’entrée est renforcée par la construction d’une salle de garde et le changement du pont-levis. Au XVIIe siècle le château est transformé en une demeure d’agrément : un bâtiment rectangulaire à un étage flanqué de deux ailes est construit selon les modèles des hôtels du XVIIIe siècle. En 1793, le domaine est incendié et saccagé par les Colonnes Infernales : traumatisé, le propriétaire abandonne en l’état le château par la suite réutilisé comme ferme. Un incendie dévastateur Le château après trente ans de restauration Après cet incendie, le château tombe peu à peu en ruine. Quand le domaine est racheté en 1982, seules trois pièces sont habitables : la salle à manger, la bibliothèque et le petit salon au rez-de-chaussée du logis. Le reste des bâtiments est dans un état de dégradation important. La poterne, parcourue par une grande lézarde verticale, menace ruine ; le pigeonnier, envahit par le lierre, n’a plus ni toit ni clocheton ; les remparts sont fragilisés par de précédentes failles et mouvements du sol argileux. Dès 1982, les nouveaux propriétaires lancent d’importants travaux de restauration, sauvant déjà la poterne, la charpente et la toiture du logis principal. La poterne d’entrée restaurée La reconnaissance et Fondation du Patrimoine Château de la Crossonnière 49610 Mozé sur Louet Résidence principale de M. et Mme Pierre SOULEZ Achat en 1982 Label Fondation du Patrimoine Délégué VMF du Maine et Loire : Hervé du PONTAVICE le soutien de la Après trente ans de travaux, il reste encore de lourdes restaurations à entreprendre pour achever la renaissance du château. Ce prix de la Fondation du Patrimoine salue la qualité des travaux réalisés jusqu’à présent et encourage les propriétaires à les poursuivre. Il permettra de réaliser le ravalement de la façade du logis côté terrasse. Cette distinction est attribuée chaque année à deux dossiers choisis parmi les adhérents VMF ayant obtenu le label Fondation du Patrimoine et terminé leurs travaux. 10 PRIX HOGEP (7 000 €) Manoir du Bais Un manoir au cœur du Pays d’Auge Le manoir du Bais, construit entre les XVe et XVIe siècles, comprend une poterne, un pigeonnier et un corps de logis à pans de bois, briques et pierres, élevés sur une motte entourée d’eau. A proximité, la maison de gardiens, le cellier et le pressoir, étaient le centre de l’activité agricole. Le pressoir à pans de bois, à l’origine utilisé comme grenier, fut agrandi au XVIIe siècle pour abriter la presse. Au XVIIIe siècle, le corps de logis est fortement remanié : les façades sont crépies et de grandes ouvertures et fausses fenêtres créées pour assurer une symétrie au bâtiment. Parallèlement, l’intérieur est réorganisé par l’ajout de corridors et de petites pièces décorées de boiseries et le grand salon est tendu d’un papier peint hollandais du XVIIIe siècle en « trompe-l’œil ». Enfin, au cours du XIXe siècle, le pigeonnier est converti à usage d’habitation dans l’esprit du XVIIIe siècle. Deux générations restaurateurs de propriétaires Le manoir du Bais appartient à la même famille depuis le XVIIe siècle. Mais depuis le milieu du XIXe jusqu’à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, l’ensemble a été abandonné. C’est alors que les parents des propriétaires actuels, M. et Mme de Monts de Savasse, entament des travaux de restauration poursuivis par la nouvelle génération pour redonner à l’ensemble son aspect du XVIIIe siècle. En 1999, ils rachètent la propriété voisine pour remettre en service les voies d’accès d’origine. Malheureusement, cette même année, la tempête fit de gros dégâts, ralentissant d’autant la restauration qui reprend par la suite sur des bases historiques menées auprès des Archives. Manoir du Bais 14340 Cambremer Propriété de M. Antoine de MONTS et Mme Béatrice HOARE Héritage en 1999 Classé au titre des Monuments historiques en 2001 Ouverture au public prévue en 2012 Délégué VMF du Calvados : Jacques de la ROCHEFOUCAULD Des efforts récompensés par HOGEP Malgré les travaux importants déjà effectués, le manoir du Bais n’est toujours pas habitable, mais les propriétaires souhaitent l’ouvrir prochainement au public. Hoche Gestion Privée (HOGEP), société de gestion de portefeuille devenu mécène des VMF en 2010, a décidé de soutenir les propriétaires qui poursuivent inlassablement l’œuvre entreprise par leurs parents. Grâce à ce prix, ils pourront continuer leurs efforts en particulier sur le corps de logis et le pigeonnier. 11 PRIX VMF - GROUPE IMMOBILIER MERCURE (5 000 €) Château de Callac Un château inscrit dans l’Histoire de France Aile des Tours Edifié au XIVe siècle puis agrandi, Callac devient un vaste château au XVIe siècle avec l’édification de l’aile Est. Au siècle suivant, le marquis de Guémadeuc en devient propriétaire et remanie et agrandit les bâtiments. Son cousin, le cardinal de Richelieu, y séjourna à plusieurs reprises. Eléonore de Guémadeuc, descendante du marquis, épousa au XVIIIe siècle le comte de Marbeuf, futur lieutenant général et gouverneur de la Corse, à qui Napoléon doit son entrée à l’école militaire de Brienne. A la fin du XVIIIe siècle, le château est un point de rencontre des Chouans du Morbihan. En 1944, il est de nouveau utilisé comme point de ralliement par les parachutistes SAS de la France Libre. Le château et ses terres furent partagés au XIXe siècle et le resteront jusqu’en 2000, lorsque le père de l’actuelle propriétaire réunifia le domaine. Deux bâtiments, deux situations opposées Aile Est avant restauration Aile Est en partie restaurée Château de Callac 56420 Plumelec Résidence secondaire de M. et Mme Olivier PERROQUIN Héritage en 2009 Château inscrit au titre des Monuments historiques en 1971 Aile des Tours classée au titre des Monuments historiques en 1971 Extérieurs ouverts au public Déléguée VMF du Morbihan : Philippine de CHABANNES L’aile des Tours et l’aile Est, séparées au XIXe siècle, étaient en 2000, dans des états de conservation différents : la première était habitable, la seconde proche de la ruine. En effet dès le lendemain de la guerre, l’aile des Tours fut restaurée tandis que l’aile Est, fut abandonnée. Envahie par la végétation et soumises aux infiltrations, elle était proche de la ruine et la tempête de 1999 acheva les désordres de la maçonnerie. En 2000, le château est réunifié par Henri de La Bellière qui décide de restaurer les bâtiments en ruine. Les travaux ont permis de consolider les maçonneries, redresser la partie du mur d’enceinte écroulé, restaurer les charpentes et toitures de l’aile Est et de son pavillon et d’y remonter les lucarnes. Le soutien d’un mécène passionné Ce prix VMF – Groupe immobilier Mercure permettra de poursuivre la restauration de l’aile Est par la réalisation d’huisseries de fenêtres et de portes, le rejointement de la façade arrière et la pose d’un nouvel escalier en granit dans le vestibule. Leader en France sur le marché des belles demeures et animé par une véritable passion pour le patrimoine historique et architectural français, Mercure récompense tous les ans la restauration réussie d’une demeure de caractère aux côtés des VMF, contribuant ainsi à sa sauvegarde. 12 PRIX VMF - EMILE GARCIN (5 000 €) Hôtel de Brion Un hôtel particulier au cœur de la cité des Papes L’hôtel de Brion, situé dans une rue étroite à proximité du Palais des Papes, faisait face au chevet de l’église Saint-Symphorien, aujourd’hui disparue. Au XIVe siècle, cette demeure appartenait à Barthélemy de Vassinhac, alors maître d’hôtel du Pape. Dans son état actuel, l’hôtel de Brion est issu d’un remaniement réalisé au XVIIIe siècle entre plusieurs habitations antérieures. Les communs construits aux XVIIIe et XIXe siècles avec écuries, remises, logement du palefrenier sont conservés et accessibles par une porte cochère. Des propriétaires attachés à l’esprit originel des lieux Lorsque le père de l’actuel propriétaire achète l’hôtel, il effectue des fouilles dans le jardin et met à jour des verres et des céramiques. Depuis plusieurs années maintenant, M. et Mme de Brion restaurent l’ensemble du bâtiment pour retrouver l’esprit originel et l’âme du lieu. La façade côté rue a conservé sa sobriété et le jardin a retrouvé son harmonie avec ses statues et fontaines. A l’intérieur, les plafonds et parquets ont été repris dans l’esprit du XVIIIe siècle, le grand salon cloisonné au XIXe siècle, a retrouvé son volume d’origine, du tissu remplace les papiers peints… Désormais, les propriétaires portent leur attention sur l’aménagement et à la décoration des intérieurs. Le soutien d’un mécène d’exception Hôtel de Brion 84000 Avignon Résidence principale de M. et Mme Pierre de BRION Héritage en 1981 Homme incontournable dans l’immobilier de charme et d’exception et amoureux de notre beau patrimoine, Emile Garcin a décidé de soutenir les propriétaires de cet hôtel particulier afin qu’ils poursuivent l’aménagement intérieur. Ce prix pourra ainsi leur permettre de restaurer deux tapisseries, une Verdure et une d’Aubusson et de nettoyer une vingtaine de tableaux. Déléguée VMF du Vaucluse : Anne LAMBERT 13 PRIX VMF-TUILERIES ALÉONARD (5 000 € en nature) La Haute-Baudonnière Une charpente rare pour la région Cette métairie construite au XVIIe siècle fait partie d’un ensemble de bâtiments plus anciens du domaine de la Baudonnière. Un bâtiment plus petit fut ajouté plus tard au bâtiment principal de la métairie. Celui-ci présente une particularité rare en Vendée : il est doté d’une charpente ancienne, dite « Philibert de l’Orme ». Il semblerait qu’au XVIIIe siècle, un groupe de compagnons charpentiers du Limousin de passage en Vendée, ait réalisé plusieurs charpentes de ce type dans les environs du domaine. Le lien a pu être fait entre une dizaine de ces charpentes grâce à un défaut de construction commun : une fragilité structurelle qui entraîne des mouvements identiques sur chacune d’entre elles. Des restaurations entamées dès la fin de l’activité de la métairie En 1969, Françoise Poirier-Coutansais hérite de ce bâtiment et entreprend dès le départ des derniers métayers en 1972, d’importants travaux de restauration intérieurs. Dans les années 80, elle consolide la charpente du bâtiment qui menaçait de s’effondrer. En 2007, elle lègue cette métairie à sa nièce, Soline, qui en poursuit la réfection. Après avoir restauré le petit bâtiment accolé à la métairie, elle souhaite désormais refaire à l’identique la charpente et la toiture du bâtiment principal afin de redonner à l’ensemble son authenticité d’origine. L’engagement d’un mécène La Haute-Baudonnière 85570 Marsais Sainte-Radegonde Résidence secondaire de M. et Mme Aymery GUERIN Héritage en 2007 Délégué VMF de la Vendée : Gwénaël TANGUY Ce prix Pntigny-Aléonard en nature permettra aux propriétaires de restaurer la toiture de la métairie. La Tuilerie Pontigny-Aléonard, appartenant au groupe Wienerberger, créée il y a cent trente ans, s’est spécialisée dès l'entre-deux-guerres dans la production de tuiles pour la restauration des Monuments historiques et du patrimoine. Cette production se distingue par la qualité de ses argiles et sa méthode de cuisson traditionnelle. 14 PRIX VMF AARON & CIE – DIDIER (4 000 €) Décors Directoire du château de Neulette Un exemple rare dans la région, de château du XVIIe siècle Neulette, cité dès 1231 comme une terre de l’abbaye de Blangye, est un lieu de pèlerinage vers Saint-Hubert. L’édifice actuel construit en 1631, est un château brique et pierre de style Louis XIII, flanqué d’une tour centrale. Cette bâtisse modeste, composée d’un corps de bâtiment étroit à un étage, était accompagnée d’un ensemble de bâtiments agricoles. A la fin du XVIIIe siècle, on ajoute une aile en équerre et une chapelle face au château. Au début du XIXe siècle, de nouveaux embellissements sont réalisés et le grand salon est rénové et décoré. Entièrement lambrissé, il présente des gypseries originales dans le style « retour d’Egypte » avec quatre allégories au-dessus des miroirs latéraux, de la cheminée du XVIIIe siècle et de la double porte. Un décor de gypseries restauré Après les bâtiments, les propriétaires ont restauré les décors Directoire du salon, engageant tout d’abord des travaux préparatoires. Les appuis de fenêtre perméables à l’humidité ont été repris avec des pierres neuves, les crémones en bronze refaites à partir d’un modèle existant, et les plafonds restaurés après un dégât des eaux. Les lambris bas, ayant souffert de l’humidité, ont été démontés, restaurés ou refaits à l’identique en fonction de leur état, avant d’être préparés avec un enduit gras. Une étude stratigraphique a permis de retrouver les couleurs d’origine, guidant ainsi la restauration. Enfin, un décor Directoire à gypseries a été créé sur les panneaux parquetés, s’inspirant de celui du Petit Hôtel de Bourrienne à Paris. Les plinthes et consoles ont été peintes en faux marbres. Château de Neulette 62770 Neulette Résidence secondaire de M. et Mme Jean-Félix CUSSAC Didier Aaron, un mécène d’exception Héritage en 1989 Inscrit au titre historiques en 1973 des Monuments La maison Didier Aaron, spécialisée dans le commerce de mobilier français d’exception des XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, ainsi que dans la décoration de prestigieuses Ouvert au public depuis 2005 15 Déléguée VMF du Pas-de-Calais : Marie-Philippe WHITMAN demeures a voulu saluer la qualité de cette restauration d’un décor unique. 16 PRIX VMF – DE CLARENS (4 000 €) Château de Saint-Sixte Un château bâti dans un lieu stratégique Saint-Sixte est édifié au XIIe siècle, au carrefour de la France, du Luxembourg et de l’Allemagne. Quatre cent ans plus tard, la famille Vasberg construit, sur les vestiges du bâtiment d’origine, un nouvel édifice en grès rose composé de six corps de bâtiments entourant une cour ovale fermée, portant cinq tours. On retrouve aujourd’hui des traces des décors raffinés du XVIe siècle, tels les plafonds en stuc ou une fontaine baroque. Au cours du XVIIIe, d’autres propriétaires ajoutent à l’ouest, à côté de l’ancien pont-levis, une nouvelle aile, permettant l’accès à la cour par un porche couvert. Restaurer pour rendre accessible et transmettre des valeurs historiques, culturelles et naturelles Aile ouest avant restauration Aile ouest après restauration de l’extérieur Château de Saint-Sixte 57320 Freistroff Résidence secondaire de M. Philippe GEHL Héritage en 1991 Classé au titre des Monuments historiques en 1991 Parc Natura 2000 Ouvert au public depuis 1986 Déléguée VMF de la Moselle : Mme Christel de WENDEL Dans les années 1980, le château de Saint-Sixte était en péril : une partie de l’aile ouest du XVIIIe s’était effondrée, les toitures en mauvais état entraînaient des infiltrations, la cour et une partie des murs avaient été recouvertes de béton. Lorsque M. Gehl l’achète en 1986, il entreprend de gros travaux de restauration, poursuivis par ses fils depuis 1991. Ces restaurations se font selon un triple objectif : sauver le château de la ruine, en faire un lieu de transmission historique et culturelle, et le rendre vivant et accessible à tous, grâce à de multiples animations. L’ensemble a été consolidé et mis hors d’eau, les couvertures ont été reprises, les façades ravalées et la cour pavée. En 2009, l’actuel propriétaire a débuté la restauration des extérieurs de l’aile ouest du XVIIIe siècle. Il souhaiterait aujourd’hui en restaurer l’intérieur, afin de l’ouvrir au public en 2013. L’ensemble du parc entourant le château, d’un intérêt botanique, historique et paysager, certain, fera également l’objet d’un vaste programme de restauration, l’année prochaine, afin de favoriser l’accueil du public et d’y proposer des animations diversifiées. Des efforts passionné récompensés par un mécène Passionnée par la préservation du patrimoine architectural, la société Clarens, qui accompagne depuis 1906 les professionnels de l’immobilier dans la maîtrise et la gestion de leurs risques, a souhaité soutenir la restauration du château de Saint-Sixte. Ce prix permettra au propriétaire de poursuivre la restauration de l’aile ouest du château, notamment ses intérieurs en reprenant les lambris, plafonds et parquets altérés. 17 PRIX VMF-SHOWAROUND (2 500 €) Manoir de Donville Un manoir en bauge, exemple rare dans le parc des marais du Cotentin et du Bessin Au XIVe la famille Osbert s’installe au manoir de Donville et transforme la construction médiévale du XIe siècle en un manoir en bauge. Au XVIIIe siècle, la demeure, vendue à un riche fermier est transformée en exploitation agricole. L’aspect défensif disparaît et le bâtiment, allongé, est réaménagé et décoré dans le goût de l’époque. Le propriétaire fait également installer une charpente marine unique dans la région car signée par son constructeur. En juin 1944, Donville, fut le théâtre des batailles de « Bloody Gulch » et de « Hill 30 » pendant lesquelles de nombreux soldats et civils furent tués et le manoir très endommagé. Des propriétaires très engagés Près de quarante ans d’abandon ont anéanti une partie du manoir. Dans les années 1980, la ferme, s’est effondrée et la grange dimière du XIVe siècle a été démolie, tout comme le jardin à l’anglaise, les jardins en terrasse et le pressoir en bois du XVIIIe siècle. Dès leur achat en 1999, la famille Feuardent, après des sondages et des recherches en archives, engagent et réalisent eux-mêmes des restaurations pour redonner à l’ensemble son aspect du XVIIIe siècle. Dans le manoir, dont les façades ont été reprises, douze pièces sur dixneuf ont déjà été restaurées. Les propriétaires souhaitent aujourd’hui poursuivre les travaux par la restauration du salon et de la bibliothèque, la création d’une salle de réception sous la charpente marine, le changement de la toiture du manoir et la réparation du pignon de la charreterie. Manoir de Donville 50500 Méautis Résidence principale de M. et Mme Frank FEUARDENT Achat en 1999 Inscrit au titre des Monuments historiques en 2011 Label Fondation du Patrimoine Ouvert au public depuis 2009 Déléguée VMF de la Manche : Sinikka GALLOIS Une valorisation compétence par un mécénat de Les propriétaires ouvrent largement le manoir à un public français et anglais en proposant plusieurs visites thématiques. Ils ont également créé une troupe de théâtre qui se produit devant les extérieurs restaurés du manoir et proposent le lieu pour de l’évènementiel. Ce prix Showaround leur permettra de mettre en place un second site Internet présentant la variété des animations et proposant une visite virtuelle à 360°, atout supplémentaire pour séduire les internautes et faire venir un nouveau public. 18 PRIX VMF – IESA (2 300 €) Arboretum de Neuvic d’Ussel Un jardin à l’anglaise riche d’essences et offrant de remarquables points de vue Le château de Neuvic d’Ussel est un bâtiment simple mais de belles proportions, construit en 1830 dans le style de la Restauration. Il remplace un précédent bâtiment, détruit peut de temps avant par un incendie. En 1922, une tour carrée est ajoutée au corps de logis et des lucarnes rampantes sont percées dans les combles. Au début du XIXe siècle, la création du parc à l’anglaise nécessita d’importants travaux de terrassement pour obtenir les formes et les équilibres entre la pièce d’eau, les buttes, les prairies et les fabriques qui diversifient les points de vue. Bien que jamais délaissé, il a, au fils des années, perdu la richesse de ses essences et vu ses allées inopinément redessinées. Aujourd’hui, Béatrix d’Ussel réhabilite cet Arboretum pour retrouver ses caractéristiques et son charme originels et améliorer sa diversité botanique. Une réhabilitation et des animations pour tous Grâce à l’élaboration d’un plan pluriannuel, 90 nouvelles espèces ont déjà été plantées, des allées condamnées ont été rouvertes et des perspectives d’origine ont été retrouvées. Cette réhabilitation s’accompagne d’une valorisation touristique de qualité : de nombreuses animations sont proposées pour des publics divers, en particulier pour les enfants qui peuvent apprendre tout en s’amusant sur un parcours de 2 kilomètres. Le dynamisme de Béatrix d’Ussel dans la réhabilitation et l’animation du jardin de cette demeure familiale a très vite été récompensé par l’obtention de labels, dont « Jardin Remarquable » en 2007. Afin de poursuivre le développement de l’Arboretum, elle a, aujourd’hui besoin d’un soutien professionnel. Château de Neuvic d’Ussel 19160 Neuvic Résidence d’USSEL secondaire de Mme Béatrix Héritage en 2005 Agrément Monument historique Label Fondation du Patrimoine Label Jardin Remarquable Label Arbre Remarquable de France Label Refuge Remarquable pour les Oiseaux Ouvert au public à partir de juin 2007 Délégué VMF de la Corrèze : François DELOOZ L’ISEA, un appui professionnel nécessaire Par ce prix, l’IESA (Institut d’Etudes Supérieures des Arts) a récompensé l’implication et le dynamisme de Béatrix d’Ussel. Cet établissement, reconnu par le ministère de la Culture et de la Communication, propose son soutien sous la forme d’une étude de valorisation touristique menée par un groupe d’étudiants encadrés par un professeur, d’un cycle de formation de 4 mois en valorisation du patrimoine pour le propriétaire ou un de ses salariés, accompagnés d’une aide financière de 2 300 €. 19 Un rôle de conseil auprès des propriétaires privés Plus de 5 millions d’euros d’aide depuis plus de 30 ans… Forte de près de 18 000 adhérents, VMF aide et conseille les propriétaires privés qui ont à leur charge une demeure protégée ou non. L’association souhaite valoriser la mission d’intérêt général que remplissent les propriétaires privés qui, chaque jour, en habitant, restaurant et faisant vivre de nombreux sites, aident à la conservation du patrimoine et participent à la qualité de notre cadre de vie. Ces passionnés, lancés dans l'aventure humaine qu'est la restauration d'un monument, souhaitent également faire partager leur enthousiasme en ouvrant souvent leurs demeures au public et en les animant, concourant ainsi largement au rayonnement de la culture et du tourisme français. … grâce à la générosité de nombreux mécènes L’association ne pourrait décerner tous ces prix sans l’appui fidèle et constant de mécènes qui l’accompagnent depuis de nombreuses années et œuvrent à ses côtés à la sauvegarde du patrimoine de nos régions. Nous remercions chaleureusement nos mécènes, sans lequel nombre de restaurations n'auraient pu être soutenues : Didier Aaron et Cie Cabinet De Clarens Fondation du Patrimoine French Heritage Society Emile Garcin immobilier Contacts presse : IESA HOGEP Le groupe immobilier Mercure Tuileries Pontigny-Aléonard Showaround VMF 93, rue de l’Université 75007 Paris Caroline Soudan – 01 40 62 61 76 – caroline.soudan@fondationvmf.org Nicole Coulon – 01 40 62 61 75 – developpement@vmfpatrimoine.org N’hésitez pas à nous contacter pour avoir des visuels libres de droit, être mis en relation avec les propriétaires ou le délégué départemental VMF… 20 21