Alber Elbaz - C+ accessoires

Transcription

Alber Elbaz - C+ accessoires
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March 2013
Fall / Winter 2013-14
Special Guest
Alber Elbaz
for
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Universe
Buyers
Favorites
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Couture Week
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Edito
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5
News
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Impulse
Must See
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Agenda
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Edito
by Florence Julienne
Articulated jewelry for freedom of movement,
Des bijoux articulés pour plus de souplesse, des
very light materials,
matériaux très légers, des chaussures
comfortable,
confort,
feminine styles border with masculine styles,
le féminin qui voisine avec le masculin, les
for economic reasons, accessories carry the
accessoires qui portent économiquement le
textile sector and borrow its codes…A world
secteur textile et empruntent ses codes… Un
that seems to want to
monde qui semble vouloir
open to new
ouvrir son spectre
horizons…Today, it is not only the desire
à de nouveaux horizons… Aujourd’hui, il ne s’agit
to follow fashion trends that simulate eternal
plus seulement de suivre les tendances de la mode
youth, but to
survive the workings of
pour simuler une jeunesse éternelle, mais de
a system that is out of control. The whole
survivre aux rouages d’un système qui
world is at our door and with it, a parade
s’emballe. Le monde entier est à notre porte et,
of technological evolutions and new consumer
avec lui, son cortège d’évolutions technologiques
habits. We are all destined to redefine our
et nouvelles habitudes de consommation. Nous
roles in order to
sommes tous, acheteurs, médias, et autres acteurs
adapt, whether we are
buyers, in the media or other active players in
actifs de la mode, destinés à redéfinir nos rôles
fashion. Confronted with the multiplication of
pour nous
physical or virtual market places and corporate
des « market places », physiques ou virtuelles, qui
communication, C+ Fashion Week Paris chose
communiquent corporate, C+ Fashion Week Paris
freedom, the freedom that comes from the
a choisi la liberté, celle que confère un support de
independent press and the lasting
presse
adapter. Face à la multiplication
indépendant, et la pérennité du
quality of paper that you may like keep;
papier que vous aurez peut-être envie de
in the same way that we keep things that
conserver, un peu comme on préserve ce qui a du
have meaning. We hope to take you away
sens. Nous espérons vous faire voyager dans les
to the designers’ universes who, in addition
univers de créateurs qui, au-delà de la réalisation
to the technical creation of a product –and
technique d’un produit – et c’est déjà très bien ! –
that is already very good!– talk about their
racontent leur façon d’appréhender la saison
way of approaching the Fall-Winter 2013-2014
automne-hiver 2013-2014. Par extension, ils nous
season. They also invite us to
see the world
invitent à
regarder le monde tel qu’il se
as it is developing. The Lanvin House is the
dessine. La Maison Lanvin est l’invitée d’honneur
guest of honor for C+ Fashion Week Paris
de C+ Fashion Week Paris Mars 2013. Elle
March 2013. The House is a must in delicate,
représente un must d’un chic délicat et
timeless elegance which has been able
intemporel, qui a su s’adapter à notre
to adapt to our era. An example for us all…
époque. Un exemple à suivre…
Cover/Photos couverture and/et pages 3, 29, 42, 45, 57, 63, 69, 75 : Alber Elbaz, Lanvin book - Steidldangin, © Lanvin photos: But Sou Lai. Livre Alber Elbaz, Lanvin - Steidldangin, © Lanvin - photos But Sou Lai. All sketches/croquis : Alber Elbaz.
We would like to thanks Isabelle Tasset, Charles-Henry Paradis et Laure Harivel, de la Maison Lanvin. Nous tenons
à remercier Isabelle Tasset, Charles-Henry Paradis et Laure Harivel, de la Maison Lanvin.
Cuir Plus : 49, rue Ampère 75017 Paris - France Tél. : + 33 (0)1 40 24 09 07 - www.info@cplusaccessoires.com - RC B350236469 - SARL au capital de
16 000 € - Commission paritaire n° 0314 T 85474 - ISSN : 0992 - 3675 Dépôt légal à parution - Directrice de la publication et de la rédaction : Lydia
Christidis - Responsable des éditions C+ Fashion Week Paris : Florence Julienne - Direction artistique : Laurence Devinat - Rédactrice en chef :
Nathalie Raut avec la collaboration de Jessica Agache-Gorce (Londres), Jeanne Angelini (Milan), Sylvie Chevallier (Tokyo), Iris Derœux (New-York)
et Nadine Guérin (Paris) - Montage : Christine Masson, Florence Lautié­­­­­. Traduction : Primoscrib - Impression : Stipa (93 Montreuil)
Le numéro : 25 € - Bimestriel - Tous droits de reproduction, même partielle, réservés 2013.
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alites
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News
’
Act u
Céline Robert
and Tzuri Gueta
= co-branding
Both are known and recognized for their creativity,
the milliner and the designer (jewelry and
decoration) create a line of hats that glorify both
shapes and ornaments. They embody the meeting
of two universes, and the daring collection has one
of the most elegant looks. NR
preMIere Classe
Céline Robert
et Tzuri Gueta = cobranding
Connus et reconnus l’une et l’autre pour leur
créativité, la modiste et le designer (bijoux et
décoration) signent une ligne de chapeaux qui
sublime à la fois la forme et l’ornement. Incarnant
la rencontre de deux univers, cette collection
audacieuse adopte une allure des plus raffinée.
preMIere Classe
Du Poil de la Bête Love story & interlacing
The jewelry label founded by Cécile Rembauville, has just launched a collection in
partnership with the National Taiwan Craft and Development Research Institute, which
aims to promote traditional Taiwanese craftsmanship that is unfortunately not well-known
in Europe. The results are completely innovative combinations of materials such as
braided bamboo and silver-gilt or black porcelain and silver-gilt. The contrasting
graphic effect is hand-made by An-Chia, master craftsman and designer from Taiwan.
Assembly is done in Parisian workshops. NR
Du Poil de la Bête Love story & entrelacs
4
La marque de bijoux, portée par Cécile Rembauville, vient de lancer une
collection en collaboration avec le National Taiwan Craft and Development
Research Institute, qui vise à valoriser l’artisanat traditionnel taïwanais,
injustement méconnu en Europe. Résultat, des associations de matières
totalement innovantes comme le bambou et le vermeil tressé, ou la porcelaine
noire et le vermeil. L’effet graphique tout en contraste est réalisé à la main
par An-Chia, maître artisan et designer taïwanaise. L’assemblage est effectué
dans les ateliers parisiens.
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Seth Sobek
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Eco luxury
Eco luxe
The young leather goods label founded by the couple,
Leonie Van Lieres and Jas Sehmbi, succeeded in fusing
Parisian elegance with Londoner fantasy. Opting for noble
fish leathers, each bag model plays with geometric shapes
and genuine jeweled clasps to emphasize the luxurious
effect. NR
tranoI palais de la bourse
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La jeune marque de maroquinerie créée par le duo Leonie
van Lieres et Jas Sehmbi a réussi le pari de faire fusionner
le chic parisien et la fantaisie londonienne. Optant pour
les cuirs nobles de poisson, chaque modèle de sac joue sur
des formes géométriques et de véritables fermoirs bijoux
pour accentuer l’effet luxe.
tranoÏ palais de la bourse
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Robert Clergerie - Louise Gray
The partnership continues
After summer’s relooked derbies and wedge sandals in fluorescent
colors and giant graphics, Louise Gray decorates two boot models
for Robert Clergerie presented during his fall-winter 2013 show at
the London Fashion Week. “Robert Clergerie has always supported
young designers,” recall the label’s manager, Eva Taub. “Roland
Mouret (artistic director since 2011) was touched by her quirky
freshness.” The young Scottish woman, a graduate from the
Glasgow School of Art and Central Saint Martins School,
is one of the rising stars from the new British scene. NG
PREMIERE CLASSE
Robert Clergerie - Louise Gray
La collaboration continue
JAB Promotions
Après sa relecture pour l’été de derbies et de sandales
compensées en fluo et graphisme géant, Louise Gray habille deux
boots Robert Clergerie, présentées lors de son défilé automne
hiver 2013 pendant la London Fashion Week. « Robert Clergerie
a toujours soutenu la jeune création, rappelle la dirigeante de
la marque Eva Taub. Roland Mouret (directeur artistique depuis
2011) a été sensible à sa fraîcheur décalée ». La jeune Ecossaise,
diplômée de l’école d’art de Glasgow et de Central Martins’s
School, fait partie des étoiles montantes issues de la nouvelle
scène britannique.
PREMIERE CLASSE
Hat for 2 for lovers
The concept was just in time for Valentine’s Day. However,
it celebrates the couple at any time of year. The origin of the
creation was the meeting between Thierry Soufflard, author
of the book “Où s’embrasser à Paris” (in English “Where to kiss
in Paris”) and the milliner, Nelly Bichet. Their two pairs of hands
created the “Hat for Two”, a hat collection for two heads. Don’t
worry, Velcro, snaps or zippers were incorporated to let you
separate from your companion from time to time. NR
Hat for 2 for lovers
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Le concept est tombé à pic pour la Saint Valentin. Mais il est là
pour célébrer le couple à tout moment de l’année. L’origine de
cette création, c’est la rencontre entre Thierry Soufflard, auteur
du livre « Où s’embrasser à Paris » et la modiste Nelly Bichet.
De ce travail à quatre mains est né « Hat for two », une collection
de couvre-chefs à deux têtes. Rassurez-vous, des scratches,
boutons pressions ou fermetures éclairs ont été prévus pour
vous désolidariser un temps de votre compagnon.
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LONG CHAMP. CO M
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Quentin Véron & Springsioux
Stroking the beast the right way
Caresser la bête dans le sens du poil
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Quentin Véron, furrier-designer, exalts the beauty of crime
with his Fall-Winter 2013 collection’s black, furious universe.
A savage, tribal universe –Springsioux, the jewelry label
founded by Pierre-Antoine de Myttenaere, takes inspiration
from the Amerindian people– and of course, rock…but so
much more than that! An entire community hides behind
this first leather goods collection (bags, wallets, keycarriers…) in black mink with silver decorations (chains,
skulls, wolves). An artistic tribe (fashion, music…), with
a state of mind: hand-made, night, blood, tattoos…In an
era where information is communicated mainly through
networks, these underground dynamics fascinate as much
as they may frighten people. Don’t panic! Quentin Véron
and Pierre-Antoine de Myttenaere are really very nice! Young
wolves with sharp teeth –who isn’t 8?!– who work relentlessly,
independently to offer products that have a soul (theirs?)
and tell the story of shamans: a being, wise man, councilor,
healer and clairvoyant who invoke the forces of nature to
help human beings. Welcome! FJ
plan 8 sHoW rooM
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C’est un univers noir, furieux – la collection automnehiver 2013 de Quentin Véron, fourreur créateur, exhorte
la beauté du crime –, sauvage, tribal – Springsioux, la
marque de bijoux crée par Pierre-Antoine de Myttenaere
est inspirée du peuple amérindien –, rock bien sûr… Mais
c’est plus que ça ! Derrière, cette première collection de
maroquinerie (sacs, porte-monnaie, porte-clefs…) en vison
noir, orné de décorations en argent (chaînes, crâne, loup),
se cache une communauté. Une tribu artistique (mode,
musique…), avec un état d’esprit : le fait main, la nuit,
le sang, le tatouage… A l’heure où la communication de
l’information passe principalement par les réseaux, cette
dynamique de l’underground fascine autant qu’elle peut
faire peur. Pas de panique ! Quentin Véron et Pierre-Antoine
de Myttenaere sont très gentils ! Des jeunes loups aux dents
longues – qui ne l’est pas ? ! –, qui travaillent sans relâche,
en indépendants, pour offrir des produits qui ont une âme
(la leur ?) et racontent l’histoire des chamans, des êtres,
sages, thérapeutes, conseillers, guérisseurs et voyants, qui
sollicitent les forces de la nature en faveur de l’être humain.
Welcome !
plan 8 sHoW rooM
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Tagliovivo
Hardline but eco-friendly
Pure et dure mais eco friendly
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A cave-like, black and white atmosphere, the sound of
dripping water, drum rolls, a shoulder bag hanging from a
meat hook, a close up on smooth or rough leathers, iron
chains and links, saddle-stitching...No, it is not a scene for
an SM film production but the presentation for a new label of
unisex bags called Tagliovivo. Their website has no corporate
slogan, just images that evoke a taste for skills, (photos of
tools, a factory worksite…), for art (sketches), graphic arts
and poetry. You will have to look for insider tips to know
that the label makes bags in vegetal leather (Guidi leather),
without the use of chemicals, in a workshop in southern
Italy using a technique that dates back to 1896! Presented
for the FW Men, the unisex collection instantly appealed to
L’Eclaireur. A good omen. FJ
NO SEASON
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Ambiance caverneuse noire et blanche, bruits de gouttes
d’eau qui ruissellent, roulements de tambour, crochet de
boucher où est suspendue l’anse d’une besace, gros plan
sur des cuirs lisses ou grainés, chaînes et maillons en fer,
coutures sellier… Non, il ne s’agit pas de l’esthétique
d’une production de films SM mais de la présentation d’une
nouvelle marque de sacs unisexes, nommée Tagliovivo. Sur
leur site, pas une seule phrase corporate, juste des images
qui évoquent un goût pour le savoir-faire (photos d’outils,
chantier d’usine…), pour l’art (dessins), le graphisme et
la poésie. Il faut aller chercher des sources en interne pour
apprendre que la marque fabrique des sacs en cuir végétal
(cuir Guidi), sans agent chimique, dans un atelier du sud
de l’Italie, qui bénéficie d’une technicité issue de 1896 !
Présentée pendant la FW homme, la collection unisexe a
tout de suite séduit L’Eclaireur. Bon présage.
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Tokyo trash by
Christian Louboutin
The Ginza Trash collection by Christian Louboutin uses pieces of subway
maps, stamps, coins, buttons, stickers, Japanese paper, trash from daily
Japanese life covered with colorful tags, all encapsulated in a vinyl film.
It is a reflection of Tokyo’s Ginza district where the shop is located, the
fashion district that never sleeps. Three models are exclusively sold in
the Ginza shop: Vendôme, sandals with vertiginous heels; Louis Junior,
men’s sneakers and the Cris Case bag for digital tablets. 23 years later,
he revisits his Trash Mule, which gave new life to remnants of his Parisian
employees. Fashion bloggers are in ecstasy about the line’s originality,
where “trash” is glorified with a touch of French elegance! SC
Le trash tokyoïte par
Christian Louboutin
Des morceaux de carte de métro, des timbres, des pièces de monnaie,
des boutons, des autocollants, du papier japonais, les rebuts de la vie
quotidienne japonaise recouverts de tags bariolés et encapsulés dans
un film vinyle sont les matériaux de la collection Ginza Trash de
Christian Louboutin. A l’image du quartier de Ginza à Tokyo, où se
trouve la boutique, quartier de la mode et de la nuit qui ne dort jamais.
Trois modèles sont en vente exclusive à la boutique de Ginza : Vendôme,
une sandale aux talons vertigineux ; Louis Junior, des sneakers pour
homme et le sac Cris Case pour tablettes numériques. 23 ans après
la Trash Mule, qui donnait une nouvelle vie aux éphémères objets
des collaboratrices parisiennes du créateur, celui-ci a récidivé. Et les
bloggeuses de mode de s’extasier sur l’originalité de cette ligne, où le
« trash » est sublimé par un zeste d’élégance française !
Valentim Quaresma
When material research comes to art
The January session of the Bijorhca trade show gave him
an area to set the stage for “Etats d’Ame”, the exposition
of his sculptures, and what a good idea they had! For
more than 10 years, Valentim Quaresma designed for
Ana Salazar’s jewelry collections, one of the most prolific
fashion designers in Portugal. He also exhibited his
work in Lisbon, his native city, in Porto, Barcelona, Maastricht as well
as in national and international galleries. He participates in the Lisbon
Fashion Week twice a year. LC
© ModaLisboa Archive - Photo Rui Vasco
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Valentim Quaresma
Quand la recherche de matières devient art
La session de janvier du salon Bijorhca lui accordait tout un espace pour
mettre en scène « Etats d’Ame », l’exposition de ses sculptures, et elle
avait raison ! Valentim Quaresma a réalisé pendant plus de 10 ans les
collections de bijoux d’Ana Salazar, l’un des créateurs de mode les plus
prolifiques du Portugal. Il a également exposé son travail à Lisbonne,
sa ville natale, à Porto, Barcelone, Maastricht ainsi que dans des galeries
nationales et internationales. Deux fois par an, il participe à la Semaine
de la Mode de Lisbonne.
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THE INTERNATIONAL FINE & FASHION JEWELLERY SHOW*
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du vendredi 5 au lundi 8 juillet 2013
PariS POrte de verSailleS i PavillOn 5 i www.bijOrhca.cOm
*Le salon international de la bijouterie précieuse et fantaisie
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Bernard Delettrez
He has some Tim Burton in him
Quelque chose en lui de Tim Burton
Located in Rome for the past
30 years, the Frenchman is
known for his jewelry made in
his own workshops. For FallWinter 2013-2014, he launches
a collection of bags and belts.
An occasion to meet the man
who articulates dark codes.
What career path did you follow?
I worked for jewelers in the Place Vendôme, in the United
States, and then my daughter asked me to teach her jewelry
making. That is when I realized that I enjoyed doing that
the most. It allowed me to play around with my old skulls
and work with less precious materials. There are skulls
everywhere in my office, I have a skeleton in front of me…
We all have a skeleton but we often forget about it because
we tend to only see appearances. I prefer remembering. It
amuses me a lot.
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What made you stand out from other jewelry designers?
I had the idea of making articulated rings and I patented the
idea. Today, everyone knows me for that. It is unbelievably
hard work to make jewelry easy to wear. Today, we have 30
or 40 models. I don’t think that jewelry should be rigid and
hinder movement. Small pieces of jewelry do not fit in with
the year 2013. They have to be articulated to make them easy
to wear, or else it is like wearing a cast around your finger,
arm or neck.
Why did you design new accessories?
It’s an unexplored territory for me. After the pocket watch,
we designed minaudieres and belts. Bags are relatively
easy but minaudieres are incredibly complicated to make.
I worked with Italian manufacturers and when I came to
them with my project for a spider web minaudiere, they told
me to “drop it because it wouldn’t be possible to make.”
But I’m stubborn…It’s a blend of old and new. It looks like a
vintage pouch because I used puckered leather from the 50s.
What about your belts?
They are not classic belts, closing on the side with large
applications. Many don’t have buckles. Bronze, silver bronze
or silver hand attachments follow hip movement. As for
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metals, Italian law requires that
we buy local metals; however, the
stones come from around the world.
Coral is recycled with a concern for
ecology.
Where do you draw your
inspiration?
The dark side (studded minaudiere)
and animals. The spider with its
web is my favorite animal. It is very easy to make them into
a jewel or put them on bags. Everyone is terrified of spiders.
Wearing one makes the phobia go away. From time to time,
I like making something that is quite soft, like the faces on
my belts inspired by Modigliani. Skulls are a very ancient
tradition in jewelry. They tell us: “Enjoy life and remember
it can end at any time.” And we never know when… FJ
Installé depuis 30 ans à Rome, ce Français s’est fait connaître
pour ses bijoux, fabriqués dans ses ateliers. Pour l’A-H 20132014, il inaugure une collection de sacs et de ceintures.
L’occasion de rencontrer celui qui articule les codes dark.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai travaillé pour les joailliers de la place Vendôme, aux
Etats-Unis, puis ma fille m’a demandé de la former en
joaillerie. J’ai alors compris que c’est ce que je préférais
faire. Cela m’a permis de jouer avec mes vieilles têtes de
mort et de travailler avec des matériaux moins précieux.
Dans mon bureau, il y a des têtes de mort partout, j’ai un
squelette en face de moi… Nous possédons tous un squelette,
mais nous l’oublions souvent car nous avons tendance à ne
regarder que les apparences. Moi, j’aime m’en souvenir. Ça
m’amuse beaucoup.
Qu’est-ce qui vous a distingué ?
J’ai eu l’idée de faire des bagues articulées que j’ai fait
breveter et, aujourd’hui, tout le monde me connaît pour
ça. C’est un travail fou pour que ce soit portable. On a
aujourd’hui 30 ou 40 modèles. J’estime que les bijoux ne
doivent jamais être rigides ou empêcher le mouvement. Les
petits bijoux ne correspondent pas à 2013. Pour qu’ils soient
pratiques à porter, il faut qu’ils soient articulés, sinon c’est
un plâtre autour du doigt, du bras ou du cou.
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Pourquoi avoir créé de nouveaux accessoires ?
C’est un terrain inconnu. Après la montre gousset,
nous proposons des minaudières et des ceintures. Les
sacs sont relativement faciles mais les minaudières sont
incroyablement compliquées à réaliser. J’ai travaillé avec des
fabricants italiens et, quand je suis arrivé avec mon projet de
minaudière en toile d’araignée, ils m’ont répondu « on laisse
tomber car on n’y arrivera jamais ». Mais je suis têtu… C’est
un mélange de nouveau et de vieux. On a l’impression que ce
sont des pochettes vintage car j’ai utilisé un cuir gondolé des
années 50.
Quid de vos ceintures ?
Elles ne sont pas traditionnelles, elles se ferment sur le côté
avec de grosses applications. Beaucoup n’ont pas de boucle.
Les mains en bronze, bronze argenté ou argent, sont fixes et
suivent le mouvement des hanches. Concernant les métaux,
les lois italiennes nous obligent à acheter nos métaux
localement, par contre mes pierres viennent du monde
entier. Le corail est recyclé pour des raisons écologiques.
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Qu’est-ce qui vous inspire ?
Le côté dark (minaudière avec des clous) et les animaux.
Mon animal préféré est l’araignée et sa toile. Les transformer
en bijou ou sur des sacs est très facile. L’araignée fait très
peur à tout le monde. Le fait de les porter ôte la phobie.
De temps en temps, j’ai envie de faire quelque chose
de très doux, comme ces visages pour mes ceintures
inspirés de Modigliani. Les têtes de mort sont une
tradition de bijoux très ancienne.
Elles nous disent : « Il faut profiter
de la vie et se souvenir que
ça peut s’arrêter à
tout moment ».
Et on ne sait
jamais quand…
preMIere
Classe
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Astrid Sarkissian Silk Scenes
Astrid began studies at Central Saint Martin’s School of Art and completed her training
at the Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs in Paris learning the French
savoir-faire, so she easily combines Parisian elegance with the extravagance of British
art schools. The young designer is inspired by gemstones as well as Gothic and Baroque
architecture, creating paintings on silk that are printed and hand finished in Como, Italy.
After the London Fashion Week, White in Milan, she pass through Paris. LC
tranoÏ Carrousel du louVre
Astrid Sarkissian Scénographe sur soie
Parce qu’elle a débuté ses études à Londres à la Central Saint Martin’s School of Arts
et parce qu’elle a complété sa formation, notamment sur les savoir-faire, à l’Ecole
Nationale Supérieure des Arts Décoratifs à Paris, Astrid Sarkissian marie avec aisance
l’élégance parisienne à l’extravagance des écoles d’art britanniques. Inspirée par l’univers
des pierres précieuses, tout comme par l’architecture gothique et baroque, cette jeune
femme crée des tableaux sur un support de soie, imprimée et ourlettée à la main à Côme
en Italie. Après la Fashion Week de Londres, White à Milan, elle passe par Paris.
tranoÏ Carrousel du louVre
Georges Morand invites Philippe Ferrandis
Morand gloves love to dress up with couture fantasy jewelry. After having worked with
Jayde, then Philippe Audibert, the label called on more glamorous inspirations by
Philippe Ferrandis. Rhinestones and polished stones, used like cameos, adorn this new
collection cut in velvet kidskin with pop colors – saffron, green, iris, red, purple, fuchsia
– that contrast with black patent leather for a graphic look. LC
preMIere Classe
Georges Morand invite Philippe Ferrandis
Les gants Morand aiment s’habiller de bijoux haute fantaisie. Après une collaboration
avec Jayde puis Philippe Audibert, ils ont fait appel cette fois aux inspirations glamour
de Philippe Ferrandis. Strass et cabochons, façon camée, viennent se poser sur cette
nouvelle collection, taillée dans du chevreau velours, où les coloris pop – safran, vert,
iris, rouge, violet, fuchsia – s’opposent au vernis noir pour un rendu graphique.
preMIere Classe
16 Sam Seveine
Fash’n furious
They have a very dramatic, very couture side to them. The young designer’s
jewelry extravagantly adorns and dresses every woman who is not afraid of being
different. Among her collections, her earring-hair jewelry stands out with its
glamrock style that also takes inspiration from Indian magic. NR
Sam Seveine
Fash’n furious
Ils ont un côté très théâtral et très couture. Les bijoux de cette jeune créatrice
parent et habillent avec l’extravagance de toutes celles qui n’ont pas peur
d’afficher la différence. Parmi ses collections, on retiendra cette boucle
d’oreille- bijou de cheveux réalisée dans un style glamrock qui trouve
également son inspiration dans la magie indienne.
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La Chapellerie
L’Atelier-Musée du chapeau reopens
L’Atelier-Musée du chapeau rouvre ses portes
At the beginning of the 20th century, the city of Chazellessur-Lyon (42) became the main French manufacturer for
luxury felt hats. In 1930, there were 28 factories and 2,500
employees. After the war, fashion evolved, which was a final
blow to the industry, with the last factory closing in 1997.
The Musée du Chapeau (The Hat Museum) was founded in
1983 and recently transferred to the completely refurbished
Fléchet factory, a big Milliner House in Chazelles. It has the
mission of preserving the rich history of hat making. The
location will reopen next spring with 3,000 m2 of permanent
collections, a temporary exhibit area, a production workshop,
a training center, 5 designer workshops…A place that
cherishes the past while looking toward the future. LC
Atelier Musée La Chapellerie, 31 rue Martouret
42140 Chazelles-sur-Lyon
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Au début du XXe siècle, la ville de Chazelles-sur-Lyon (42)
devenait la principale cité de production du chapeau de
feutre de luxe en France. En 1930, cette activité comptait
28 usines et 2 500 ouvriers. L’évolution de la mode aprèsguerre a porté un coup fatal à cette industrie, dont le dernier
représentant a fermé ses portes en 1997. La création en
1983 du Musée du Chapeau et son récent transfert dans
l’ancienne usine Fléchet, totalement réhabilitée, grande
maison chapelière chazelloise, a ainsi pour vocation de
sauvegarder ces savoir-faire et de conserver l’histoire de ce
riche passé. Le lieu accueillera, dès le printemps prochain
sur 3 000 m2, les collections permanentes, un espace
d’exposition temporaire, un atelier de production, un centre
de formation, 5 ateliers de créateurs… Un lieu de mémoire
résolument tourné vers l’avenir.
Atelier Musée La Chapellerie, 31 rue Martouret
42140 Chazelles-sur-Lyon
17
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’’
Revue de pres…se
zoomonfashiontrends
,
Press review ,
Automn/Winter 2013-2014 anticipations
’’
…Spine-chilling ghosts, spirits of the
night, distressing situations, threatening
silence and nature, unsettle the balance
of things and turn our perception of
reality upside-down. Everything appears
to be the consequence of a tremendous
hallucination of a nightmare, from which
it is taken…
Emilia Minichiello, editoral
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’
’
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(n O m
inations
( ( Awards) )
((
Vincent Bottesi Award winning
Who’s Next Blog 2012
Vincent deserved his place at the January 2013 trade show
after winning the Young Designer Contest (shoes) organized
by Who’s Next. The designer was noticed for his highly
colorful, round-shaped models. The label set up in Romans,
the stronghold for shoe manufacturing, in the location that
was formerly occupied by Stephane Kélian. With the support
of the city, the young entrepreneur bought the structure,
a workshop that employs 5 people as well as the machines
belonging to the Pôle Cuir Association. The association was
founded on the same site after Kélian left. In addition to developing his own label,
he ensures another activity: the creation and prototyping for young designers as well
as small series manufacturing. NR
Vincent Bottesi Lauréat Who’s Nex Blog 2012
Parce qu’il a remporté le Concours Jeunes Créateurs (chaussures) organisé par
Who’s Next, Vincent avait mérité sa place au salon de janvier 2013. Le styliste s’est
illustré par ses modèles hauts en couleurs et tout en rondeurs. Fabriquée à Romans,
fief de la chaussure, la marque s’est installée dans les anciens locaux qu’occupait
Stephane Kélian. Pour ce faire, ce jeune entrepreneur a racheté, avec le soutien
de la collectivité, la structure, à savoir l’atelier qui emploie 5 salariés
et les machines de l’association Pôle Cuir. Celle-ci avait
été créée sur ce même site, suite au départ de Kélian.
Outre le développement de sa propre marque,
il y assure, de fait, une autre activité : celle de
création et prototypage pour de jeunes designers,
ainsi que la réalisation de petites séries.
Sophie Hulme
Emerging Talent Award for Accessories British Fashion Awards 2012
20
Former winners were Tabitha Simmons, Hussam el Odeh, Holly Fulton and Nicholas
Kirkwood. Although the British Fashion Awards exist since 1986, the idea of recognizing an
emerging talent in accessories is recent. Out of the 4 previous winners, two of them ensure
creative continuity. What about Sophie Hulme? Born in North London, her bags are an
extension of her ready-to-wear universe: austere yet not minimalist military structures with
an air of a well-bred young lady. Rectilinear bags-pouches to carry under the arm, totes, book
bags, brief cases…Soft, warm, pastel colors. Gold brass tags on clasps are her signature.
Her designs are carried by the best multi-brand stores like Selfridges, Opening Ceremony,
Edition, Joyce, Liberty or the pure player, Net-A-Porter, and she recently began working with
the Globe-Trotter label, Héritage label that rides the neo-vintage wave. A partnership that suits her well. FJ
Sophie Hulme
Emerging Talent Award Accessoires British Fashion Award 2012
Ce prix a précédemment été décerné à Tabitha Simmons, Hussam el Odeh, Holly Fulton et Nicholas Kirkwood.
Précisons que si les British Fashion Awards existent depuis 1986, l’idée de saluer un talent émergent en accessoire
est récente. Sur 4 de ces nominés, deux assurent aujourd’hui une relève créative. Qu’en sera-t-il de Sophie Hulme ?
Originaire du nord de Londres, ses sacs sont une extension de son prêt-à-porter. Un univers empreint de structures
militaires, austère mais pas minimal, un air de jeune fille de bonne famille. Des sacs rectilignes – pochettes
enveloppes à porter sous le bras, cabas, cartables, mallettes… Des coloris pastel, doux et chauds. Et des plaques en
laiton doré au niveau des fermoirs, comme signe identitaire récurrent. Soutenue par les mutimarques de pointe que
sont Selfridges, Opening Ceremony, Edition, Joyce, Liberty ou le pure player Net-A-Porter, elle a récemment collaboré
avec la marque Globe-Trotter, marque Héritage qui surfe sur le néo vintage. Un partenariat qui lui va bien.
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… ((
Charlotte Dellal for Charlotte Olympia
WGSN Global Fashion Award 2012 Shoes and Accessories
Launched in 2010 by WGSN –research for information, design
inspiration and trend studies in the fashion and style industries–
the WGSN Awards recognize talented designers who are “inspiring
and innovative, expanding limits in fashion.” Perched on platforms,
vertiginous heels or new age slippers, Charlotte Olympia shoes have
pizzazz, thanks to a dynamic color palette, even in deep winter, they
are glamorous (golden soles) with a fresh aesthetic expression. The
discreet English designer, Charlotte Dellal, prefers to hide behind her
golden spider web, her favorite animal, rather than show up in Hollywood, next to the stars
who adore her panther print (one of the label’s classics), like an old-fashioned, glamorous
icon. She works with the trendy London scene, such as Matthew Williamson and Temperley
London. FJ
Showroom Charlotte Olympia: 5 rue de Tilsit 75008 Paris
Charlotte Dellal
pour Charlotte Olympia
WGSN Global Fashion Award 2012 Chaussures et Accessoires
Lancés en 2010 par WGSN – recherche d’informations, d’inspiration sur le design et d’études
de tendances pour les industries de la mode et du style – les WGSN Awards reconnaissent
les talents « inspirants et novateurs, qui savent repousser les limites de la mode ». Montées
sur plateformes, talons vertigineux ou encore slippers new age, les chaussures Charlotte
Olympia ont du peps, grâce à une palette de couleurs dynamiques même en plein hiver, sont
glam (semelles dorées) et fraîches dans leur expression esthétique. Discrète, la créatrice
anglaise, Charlotte Dellal, préfère s’abriter derrière sa « toile » d’araignée dorée, son animal
fétiche, que de s’afficher sur le parterre d’Hollywood, à côté des stars qui saluent son imprimé
panthère (un classique de la marque), tel une icône du glamour rétro. Elle collabore avec la
scène londonienne en vogue comme Matthew Wiliamson ou Temperley London.
Showroom Charlotte Olympia : 5 rue de Tilsit 75008 Paris
B o u t i q u e - S h o w r o o m - 2 , r u e d u P a s d e l a M u l e - 7 5 0 0 3 P a r i s - T é l . + 3 3 ( 0 ) 1 4 4 6 1 4 1 0 2 - w w w. v a l e r i e v a l e n t i n e . f r
21
Atelier - 15, impasse des Primevères - 75011 Paris - Tél. +33 (0)1 43 55 44 45 - Fax +33 (0)1 43 55 45 05 - valerie.valentine@wanadoo.fr
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Nicholas Kirkwood
© S. Delaporte
British Fashion Award Accessories 2012
BFC Vogue Designer Fashion Fund 2013
The new Louboutin? He is the prodigy of the London
scene’s “darling of the stars” family. He trained
at Central Saint Martins School and climbed the
ranks before coming in close behind the French
designer with the red sole shoes. Like Louboutin,
he mingles with stars, except he prefers emerging
fashion muses to those from Hollywood who are
slightly on their way out…Usually, we don’t like Who’s who lists, but these are
some heavyweights…To receive his award, Kirkwood gave his arm to Tallulah
Harlech (model and daughter of Lady Amanda Harlech, Karl Lagerfeld’s muse
and partner), and Susie Bick (photographer Nick Night’s muse and model). At his
feet, actress Andrea Riseborough, Daphné Guinness (who had a style exhibit at the FIT
Museum New York) and less elegant but stylish, the singer Rihanna… What about his shoes?
They are original, fun, expressive, colorful, mixtures, heeled, ecstatic…Nicholas Kirkwood is part of the
generation of gifted British designers such as Gareth Pugh, Jonathan Saunders, Meadham Kirchhoff,
Louise Goldin, Erdem…with whom he has partnered, and even designed for Rodarte, Zac Posen and 3.1
Philip Lim… The most demanding buyers are his fans (Dover Street Market, L’Eclaireur, Corso Como,
Jeffrey…), he already has 3 flagship stores (London, NY, Hong Kong), and finally, he conjugates glamour
and success story with an arty attitude, working for the artist Keith Haring Foundation. In short, he is
doing so well that we wonder why we are still talking about him! Because we love Nick Cave, Susie Bick’s
husband? Yes!! But also because Nicholas Kirkwood proves that creativity and risk-taking can produce
results. QED. FJ
Atelier Basfroi: 23 rue Basfroi 75011 Paris
Collaboration
with Keith Haring
Nicholas Kirkwood
British Fashion Award Accessoires 2012
BFC Vogue Designer Fashion Fund 2013
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Le nouveau Louboutin ? Dans la famille « je suis le chouchou des stars »,
voici un prodige de la scène londonienne. Formé à la St Martins School, il a
gravi les échelons avant de talonner de près le Français à la semelle rouge.
Comme lui, il flirte avec les étoiles, sauf qu’il préfère les muses émergentes
de la scène mode à celles d’Hollywood, un peu sur le départ… D’ordinaire,
on n’aime pas les Who’s who, mais là, il y a du lourd… A son bras, donc, pour
recevoir son prix, Tallulah Harlech (modèle et fille de Lady Amanda Hralech
muse et collaboratrice de Karl Lagerfeld), ou encore Susie Bick (modèle et
égérie du photographe Nick Night). A ses pieds, l’actrice Andrea Riseborough,
Daphné Guinness (qui a eu droit à une rétrospective sur son style au FIT Museum
New York) ou, mois chic mais stylée, la chanteuse Rihanna… Quid de ses chaussures ?
Originales, ludiques, expressives, colorées, métissées, talonnées, extatiques… Nicholas Kirkwood fait
partie de la génération des stylistes britanniques surdoués tels que Gareth Pugh, Jonathan Saunders,
Meadham Kirchhoff, Louise Goldin, Erdem…, avec lesquels il a collaboré, de même qu’il a créé pour
Rodarte, Zac Posen ou 3.1 Philip Lim… Les acheteurs les plus exigeants en sont fans (Dover Street
Market, L’Eclaireur, Corso Como, Jeffrey…), il possède déjà 3 boutiques en nom propre (Londres, NY,
Hong Kong), enfin il conjugue glamour et success story à la sauce arty, en œuvrant pour la fondation
de l’artiste Keith Haring. Bref, on se demande pourquoi on parle encore de lui tellement ça roule pour
Kirkwood ? ! Parce qu’on adore Nick Cave, le mari de Susie Bick ? Oui !! Mais aussi parce que Nicholas
Kirkwood prouve que la créativité et la prise de risques permettent d’obtenir des résultats. CQFD.
Atelier Basfroi : 23 rue Basfroi 75011 Paris
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Boutique
France / St Germain des Prés
16 rue du Cherche-midi - Paris 6
Taïwan / Sec.4, Jen-ai Road - Taipei
Showroom - Le Marais - 5 rue Saint-Claude - Paris 3
Tel. +33 (0)1.42.74.20.20 / info@karinedupont.com
Sur rendez-vous: +33 (0)6.20.08.31.62
www.karinedupont.com
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} Bo
u tiquesShops
}
Opening Ceremony London version
©Archard Architectura
Simple but oh so trendy: that is Humberto Leon and Carol Lim’s
motto, the founders for the first European outpost for the US
Opening Ceremony concept store that opened last October in
London. The pair acted as artistic directors for the shop that is
a melting-pot of labels with accessories from the Kenzo home line,
as well as Proenza Schouler bags and hair accessories by Jennifer
Behr displayed in a neutral setting with recycled-style wood creations
by British artist, Faye Toogood. Jewelry is displayed in a case by the
register – Vanessa Arizaga and Delfina Deletrez in particular – and
shoes – Repetto, Reike Nen, Chloé Sévigny– have a place in the back.
The shop is peppered with unusual objects as well as stationery in
an area of nearly 700 m2. J. A-G
Opening Ceremony : 35 King Street, Covent Garden, London
WC2E 8JG, UK. Tel: (+44) 207-836-4978
Opening Ceremony Version Londres
Simple mais so branchée : c’est le credo de la première boutique
européenne des fondateurs du concept store US Opening Ceremony,
Humberto Leon et Carol Lim, ouverte à Londres en octobre dernier.
Dans un décor neutre, ponctué de créations en bois façon récup’
de l’artiste british Faye Toogood, un melting-pot de marques
s’affiche, avec en accessoires la ligne maison de Kenzo – le duo en
est directeur artistique– ainsi que les sacs Proenza Schouler ou les
ornements de cheveux Jennifer Behr. Les bijoux – Venessa Arizaga
et Delfina Deletrez notamment – sont dans une vitrine à la caisse et
les chaussures – Repetto, Reike Nen, Chloé Sévigny – ont leur espace
au fond. Des présentoirs avec des objets décalés ou de la papeterie
égaient la boutique de près de 700 m2.
Opening Ceremony : 35 King Street, Covent Garden, London
WC2E 8JG - UK. Tél : (+44) 207-836-4978
Jonas Bowman A two-headed talent
While one sculpts the material, (ebony, coral, mother of pearl), the other
has already decided what it will become. Jonas and Lizzie design and work
their jewelry with four hands to create an original work of art. Located in
their boutique workshop in the heart of the Marais district, the tandem
uses their inspirations to take us back to old-time celebrations with its
Charleston collection of 925 silver and silver-gilt or with its architectural
constructions like the Symbiose rings. A signature with a strong
personality! LC
Jonas Bowman 77 rue Charlot 75003 Paris. Tel : +33 (0)6 26 39 80 51
& +33 (0)6 81 66 93 78
24 Jonas Bowman
Un talent à deux têtes
Quand l’un taille la matière (ébène, corail, nacre), l’autre en a déjà trouvé
sa finalité. Jonas et Lizzie conçoivent et travaillent à quatre mains leurs
bijoux comme la création d’une œuvre originale. Installé depuis décembre
dernier dans leur atelier boutique, au cœur du Marais, le tandem nous
transporte au gré de ses inspirations dans les fastes du passé avec sa
collection Charleston d’argent 925 et vermeil ou dans ses constructions
architecturales, comme en témoigne le montage de bagues Symbiose.
Une signature à forte personnalité !
Jonas Bowman : 77 rue Charlot, 75003 Paris Tél : +33 (0)6 26 39 80 51
et +33 (0)6 81 66 93 78
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Level Shoe District
The multi-brand temple for shoes
Last October, with its retail experience in the Middle East in over 450 stores,
the Chalhoub Group launched a concept store called Level Shoe District,
entirely dedicated to men and women’s footwear. It is located in the Dubai
Mall with 9,000 m2 of floor space, and 4 multi-brand areas ((Women’s designer
and contemporary, Men’s and Trend), managed by 3 buyers, for more than
250 luxury signatures (Chanel, Fendi, Gucci, Prada…) or Designer labels
(Michel Vivien, Del Toro…) including 60 that are in exclusive distribution for
the region. The interior design for this luxurious metropolis is the fruit of
a partnership between the Shed Agency and the United Visual Artist (UVA)
group, both based in London. LC
Level Shoe District: Dubai Mall, Ground Floor, Dubai
Level Shoe District
Le temple multimarques de la chaussure
Fort de son expertise dans la vente au détail au Moyen-Orient avec plus
de 450 points de vente, le groupe Chalhoub a inauguré, en octobre dernier,
un concept store, nommé Level Shoe District, entièrement dédié à la chaussure
homme et femme. Situés dans le Dubai Mall, sur 9 000 m2, les 4 espaces
multimarques (Designer Femme, Femme contemporaine, Homme et
Tendances), gérés par 3 acheteurs, présentent plus de 15 000 modèles, plus
de 250 signatures estampillées Luxe (Chanel, Fendi, Gucci, Prada…) ou
Créateur (Michel Vivien, Del Toro…), dont 60 sont distribuées en exclusivité
dans la région. « Le service client et l’expérience shopping étaient au Cœur
de notre réflexion. L’enjeu était de concevoir une expérience sensorielle
unique », explique Linton Crockford-Moore, directeur artistique. Le design
de cette métropole du luxe est le fruit d’une collaboration entre l’agence
Shed et le collectif d’art et de design United Visual Artist (UVA), entreprises
toutes les deux basées à Londres.
Level Shoe District : Dubai Mall,
rez-de-chaussée, Dubai
Fred Segal seeking to conquer the Japanese archipelago
In September 2013, Fred Segal will open in Japan, a first for the Melrose Avenue
concept store outside of America. Sandow, owner of Fred Segal, partners with Mark
Styler, a major player in fashion import and distribution, and with Mitsubishi Corp
Fashion, who will manufacture products for the Japanese market. The first shop in
Tokyo, with a sales area of 10,000 m2, will offer products that are more eclectic than
those in the Los Angeles shop, with only 20% of products labeled Fred Segal. The
remaining 4/5 will be designer labels, with a special place for young talent. Other
openings should follow, including a shop-in-shop sub-category in luxury department
stores. Japan is definitely a bridge to the Asian market, and the Sandow group
announced its intention of opening shops in Korea and China. SC
Fred Segal à la conquête de l’archipel japonais
25
Septembre 2013 verra l’implantation de Fred Segal au Japon, une première en
dehors du territoire américain pour le concept store de Melrose Avenue. Sandow,
le propriétaire de Fred Segal, s’est allié à Mark Styler, un acteur majeur dans
l’importation et la distribution de marques de mode, et avec Mitsubishi Corp
Fashion, qui fabriquera les produits destinés au marché japonais. L’offre de la
première boutique, à Tokyo, sur 10 000 m2, devrait être encore plus éclectique que
dans celle de Los Angeles, avec seulement 20 % des produits estampillés Fred Segal.
Les 4/5 restants seront des marques de designers, avec une place particulière aux
jeunes talents. D’autres ouvertures devraient suivre, y compris sous forme de shopin-shop dans des grands magasins de luxe. Le Japon est sans doute une tête de pont
pour le marché asiatique, le groupe Sandow annonçant son intention de s’implanter
en Corée et en Chine.
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Le sept cinq dedicated
to Parisian designers
’’
Audrey Gallier and Lorna Moquet partnered
to set up their project. The 100% made in Paris
concept store opened in November 2012: the
shop only carries Parisian designers for fashion accessories, decoration and
stationery. That is why the name, “Sept Cinq” (75 comes from the postal code for
Paris). Some of the designers: Archibald, Krouk Madame, les Petites Yaya, Adeli Paris,
Indie, among others. “Paris is full of talented designers, but few shops provide them
with good visibility. We decided to gather them together in the same place,” points
out Audrey Gallier. There are three large areas that share 60 m2: the first is dedicated
to fashion accessories and decoration, the second to jewelry in a boudoir atmosphere
and the third is a tea room. Everything is decorated according to the dominant floor
color scheme. “We made a wonderful discovery when we moved in: there was a
beautiful cement tile carpet with cubic patterns. That determined our interior
arrangement.” NR
Le sept cinq : 54 rue Notre Dame de Laurette 75009 Paris.
Tel: +33 (0)9 83 55 05 95
Le sept cinq se consacre aux créateurs parisiens
Audrey Gaier et Lorna Moquet se sont associées pour mettre en œuvre leur projet.
Ouvert en novembre 2012, ce concept store s’illustre par une singularité : ne
présenter que des créateurs parisiens dans le domaine de l’accessoire de mode,
de la décoration et de la papeterie. D’où le nom sept cinq. Sont ainsi représentées
les créations de : Archibald, Krouk Madame, les Petites Yaya, Adeli Paris, Indie etc.
« Paris regorge de créateurs talentueux, mais peu de boutiques leur offrent une
vraie visibilité. Nous avons donc cherché à les réunir dans un même lieu », souligne
Audrey Gaier. Sur 60 m2, trois grands espaces cohabitent, le premier est dédié aux
accessoires de mode et à la déco, le second aux bijoux dans un esprit boudoir et le
troisième au bar-salon de thé. Le tout habillé dans les dominantes de couleurs du
tapis. « Nous avons fait une découverte en entrant dans les lieux : sous la moquette
dormait un magnifique tapis carreaux de ciment avec des motifs cubiques. C’est lui
qui a déterminé tout notre aménagement intérieur ».
Le sept cinq : 54 rue Notre Dame de Laurette, 75009 Paris.
Tél: +33 (0)9 83 55 05 95
www.lacontrie.com
Quid for trade
shows
at Porte de Versailles
in January ?
Marie Chantal Khelfa from Joyce:
“I think that the new dates
are good, but I have to admit
that I was a bit lost, there was
a lot of confusion. It is obvious
that the second session is the
most important one for Joyce.
However, it is always interesting
to come to the first one because
you discover new designers that
are not always present in March
and I admit that I found some
favorites for men and jewelry.”
NR
Quid des salons
de la Porte de Versailles
en janvier ?
Marie Chantal Khelfa de Joyce :
« J’ai trouvé très bien cette
nouvelle répartition, mais j’avoue
m’être perdue, il y régnait une
certaine confusion. Il est évident
que le plus important pour
Joyce demeure la deuxième
session. Mais sur la première,
il est toujours intéressant d’y
venir, car l’on découvre de
nouveaux créateurs qui ne sont
pas forcément présents en mars
et j’avoue avoir eu des coups de
cœur sur l’homme et le bijou ».
American success
26
laContrie’s leather goods workshop boutique
was launched in the United States. The New
York Times and New York website, Urban Daddy,
have just written praiseful articles about Edwina
de Charrette de La Contrie, the designer,
emphasizing the fact that the online shop has opened, enabling foreign customers to
order made-to-measure bags crafted in the Parisian workshop online. The laContrie
concept has been increasingly successful since it was founded in 2011. It allows the
customer to create the bag that suits her/him among a selection of models, leathers,
colors and linings. Edwina de Charrette de La Contrie also puts her skills to work for
other concept stores, such as Colette in Paris, for whom she has already designed
a capsule collection of small leather goods accessories. ID
www.lacontrie.com Succès américain
L’atelier et boutique de maroquinerie laContrie fait une percée aux Etats-Unis.
Le New York Times et le site new-yorkais Urban Daddy viennent de dédier des
articles élogieux à la créatrice des lieux, Edwina de Charrette de La Contrie, en
soulignant l’ouverture de la boutique en ligne, qui permet aux clients étrangers de
passer commande sur internet et d’acquérir un sac réalisé sur mesure dans l’atelier
parisien. Depuis 2011, le concept laContrie rencontre ainsi un succès grandissant
en laissant au client l’opportunité de réaliser un sac à son goût, parmi une sélection
de modèles puis de cuirs, de couleurs et de doublures. Edwina de Charrette de La
Contrie, met également son savoir-faire au service de concept stores tel que Colette
à Paris, avec lequel elle a déjà réalisé une collection capsule.
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w w w. f a l i e r o s a r t i . c o m
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www. covetchic.com
100 % accessories
Jewelry, scarves, hats, pantyhose/headbands, pouches and bags…
The website focuses on accessories with the desire to introduce unusual
names and to offer “luxury that is both aware, committed to fair-trade
and united.” The two founding sisters, Ismahane and Wadia say: “All
objects that are offered for sale are hand-made. Some of our designers
are even involved in fair-trade for accessory creation as well as for the
materials that are used to make them.” On the program: Iosseliani, Meli
Melo, Erickson Beamon, La Lueur de l’Aube… among the most famous.
In addition to the internet store, a “market place” type journal adds
written content to the sales offer. FJ
www. covetchic.com 100 % accessoires
Bijoux, foulards, chapeaux, collants/bandeaux, pochettes et sacs… Ce site se concentre sur l’accessoire avec la volonté de
faire émerger des noms inédits et de proposer « un luxe à la fois conscient, équitable et solidaire ». Dixit les deux sœurs
fondatrices, Ismahane et Wadia : « Tous les objets proposés à la vente sont faits main. Certains de nos créateurs sont même
engagés dans une démarche équitable, dans la conception des accessoires comme dans les matériaux qui les composent ».
Au programme : Iosseliani, Meli Melo, Erickson Beamon, La Lueur de l’Aube… pour les plus connus. En plus du site de
vente, un journal façon « market place » apporte un contenu rédactionnel à l’offre commerciale.
www.tiaelo.com
Emerging designers New York / Paris
“Tiaelo would like to show a personal, intelligent and sexy fashion expression.”
Special mention for this website, supported by Katia Paulin and D’Angelo
Thompson for his astute “eye”, meaning his aesthetic integrity, the quality
and originality of his product selection. Some selections: “Gun metal” rings by
Veronica Moore; Afro-punk bags or nomad bags by Thulare Monareng; suede and
alligator holsters painted by Mel Star & Anton Leather. FJ
www.tiaelo.com
Designers émergents New York / Paris
« Tiaelo a le souhait de montrer une expression mode personnelle, intelligente et
sexy ». Mention spéciale à ce site, défendu par Katia Paulin et D’Angelo Thompson,
pour son « œil » avisé, c’est-à-dire son exigence esthétique, la qualité et l’originalité de sa
sélection produits. Exemples choisis : les bagues « Gun metal » de Veronica Moore ; les afro punk
bag ou sacs nomades de Thulare Monareng ; les holsters en daim et alligator peints de Mel Star
& Anton Leather.
www.soubis.com
The alliance of fashion and design
The website was launched within a strictly professional framework in June
2011. The opening to the general public and abroad became official at
the end of January 2013. Soubis.com selected more than 50 craftsmen
& designers, meaning more than 500 “High Craftsmanship” accessories,
garments, decorative objects and furniture that may be customized
upon request. Soubis desires to “offer a new consumer model and more
responsible distribution to ensure longevity of the “High Craftsmanship”
market. The original research motor categorizes selections according to
skills (rather than according to products) - Milliner, Embroiderer, Finisher,
Goldsmithing… - and training - Ecole Nationale des Arts Décoratifs, Olivier
de Serres… FJ
28
www.soubis.com L’alliance de la mode et du design
Ce site a été lancé dans un cadre strictement professionnel en juin 2011. Son ouverture au grand public à l’international
est officielle depuis fin janvier 2013. Soubis.com a sélectionné plus de 50 artisans & créateurs, soit plus de 500 accessoires,
vêtements, objets de décoration et meubles de « Haute Façon », qui sont personnalisables à la demande. Soubis a la volonté
de « proposer un nouveau modèle de consommation et de distribution plus responsable, pour pérenniser le marché de la
Haute Façon ». Le moteur de recherche est original avec une sélection par « savoir-faire » (plutôt que par produits) – Modiste,
Brodeur, Ennoblisseur, Orfèvrerie… – et formation – Ecole Nationale des Arts Décoratifs, Olivier de Serres…
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Maison Lanvin
Emotion as a way of life
L’émotion comme art de vivre
Interview / Propos recueillis by Catherine Örmen
Lanvin is the oldest Parisian fashion house that is still in operation. The house has another
specificity: it remains independent while carrying on a legacy where the key word is “emotion”.
The founder of the house, Jeanne Lanvin, was extraordinarily successful between the two
world wars. Her style, her innovations, her love for her daughter and her relationships with artists
left permanent marks on her successors… Lanvin est la plus ancienne des maisons parisiennes
encore en activité. Particularités supplémentaires, elle demeure indépendante, tout en portant
haut un héritage où le maître mot est « émotion ». La fondatrice de cette maison,
Jeanne Lanvin, connut un extraordinaire succès durant l’entre-deux-guerres.
Son style, ses innovations, son amour pour sa fille et les rapports qu’elle entretenait
avec les artistes, ont laissé à ses successeurs des traces indélébiles…
Jeanne Lanvin was born in 1867 and became
an apprentice for a Parisian milliner when
she was 16. She opened her own business
in 1893 at 22 rue du Faubourg-St-Honoré.
She became famous for her hats that she
designed using combinations of materials.
Her only daughter, Marguerite, was born
in 1897. Jeanne Lanvin created porcelain headed ragdolls for her daughter and
dressed them in exquisitely refined ribbons
and laces. As a doting mother, she dressed
her child as well. Very quickly, she was also dressing
Marquerite’s little friends. After being a milliner, Jeanne
Lanvin officially became a designer for children’s apparel
in 1908 and people were already asking her to design
clothes for adults…That is how the Lanvin House entered
the exclusive domain of haute couture.
More than the bows, ribbons and beads that adorned her
garments, it was her «stylish dresses» that made the House
famous beginning with World War I because while they
evoked the splendor of the 18th century, the dresses still
preserved young girls’ modesty. A chaste boat neck collar,
a long bodice, dropped-waist with an ample skirt, pleated
on the hips defined an emblematic silhouette that was
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Entrée en apprentissage à 16 ans
chez une modiste parisienne, Jeanne
Lanvin, qui naquit en 1867, s’installe
à son compte en 1893, au 22 rue du
Faubourg-St-Honoré. Ses chapeaux,
créés en mélangeant les matières, lui
confèrent sa renommée. Sa fille unique,
Marguerite, naît en 1897. Jeanne Lanvin
imagine pour elle des poupées de chiffon à
tête de porcelaine, qu’elle pare de rubans
et de dentelles d’un raffinement exquis.
En mère attentive, elle habille son enfant. Mais bien vite
aussi, elle habillera les petites amies de Marguerite. De
modiste qu’elle était, Jeanne Lanvin devient donc, officiellement, en 1908, créatrice de modes enfantines, tandis qu’on lui réclame déjà des modèles pour adultes… Et
c’est ainsi que la Maison Lanvin entre de plain-pied dans
le pré carré des grands couturiers.
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Plus encore que les nœuds, les rubans et les perles qui
ornent ses vêtements, ce sont ses « robes de style » qui
rendent cette Maison célèbre dès la Première Guerre
mondiale car, tout en évoquant les fastes du XVIIIe siècle,
elles savent préserver la pudeur des jeunes filles. Chaste
encolure bateau, buste long, taille basse d’où part une
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Original illustration
made in airy tulles, shimmering lamés or spider web laces
in unique colors. The seamstress was fascinated by the
lapis-lazuli blue used by Fra Angelico, and in 1923, went
so far as to open her own dye factory in Nanterre to obtain
the special colors that she wanted, the famous “Lanvin
blue”, the Velasquez green or “Polignac” pink, in tribute
to her daughter who married the Count Jean de Polignac.
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Lanvin clothing is precious, lightweight, and comfortable because the designer attached great importance to
invisible, meticulous, impeccable trimmings and finishes.
History and folklore provided her with an exhaustless repertory of inspiration. Her embroideries reflect this inspiration: they are delicate, subtle, favoring beads, glitter,
tubes and sequins used to create chest pieces or decorative
cuffs, and more rarely as an all over treatment. During the
1930s, shapes became simpler, shoulders were bared and
luxurious silk dresses were cut on the bias. Embroidery was
used on necklines or to enhance the structure of dresses
made with cutouts and geometric inlays that played with
the fabric warp, alternating mat and shiny surfaces - a
specialty from the Lanvin workshops that employed up to
1,200 people!
Marguerite, renamed Marie-Blanche by her husband,
became a musician and throughout her lifetime, she was
Jeanne Lanvin’s muse, model and ambassador. The House
logo represents their love. The illustrator, Paul Iribe, took
inspiration from a touching photograph from 1907 where
the mother and daughter were getting ready to leave for
a costume ball. He made a stylized drawing immortalizing
the tender moment. The drawing was used by the architect
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Embroderies
jupe ample, froncée sur les hanches, définissent une silhouette emblématique qui se déclinera dans des tulles
vaporeux, des lamés scintillants ou des dentelles arachnéennes aux couleurs singulières. La couturière, fascinée
par le bleu lapis-lazuli de Fra Angelico, ira jusqu’à ouvrir
en 1923, sa propre usine de teinture à Nanterre, pour obtenir les couleurs si particulières qu’elle désire, le fameux
« bleu Lanvin », le vert Velasquez ou le rose « Polignac »,
en hommage à sa fille, qui a épousé le comte Jean de
Polignac.
Les vêtements de Lanvin sont précieux, légers, confortables, car la créatrice attache une grande importance à
l’invisible, aux finitions méticuleuses, impeccables. L’histoire et le folklore lui offrent un répertoire inépuisable.
Ses broderies en témoignent : délicates, subtiles, privilégiant perles, paillettes, tubes et sequins, elles forment
des plastrons ou ornent le bas des manches, et plus rarement, sont traitées en « all-over ». Au cours des années
1930, les formes s’épurent, les épaules se dégagent et les
robes se taillent dans le biais de soieries luxueuses. Les
broderies bordent un décolleté ou soulignent l’architecture de robes faites de découpes et d’incrustations géométriques, qui jouent avec les sens des tissus et alternent
mat et brillant – une spécialité des ateliers Lanvin, qui
emploient alors jusqu’à 1 200 personnes !
Marguerite, rebaptisée Marie-Blanche par son époux,
sera musicienne et pendant toute sa vie, muse, modèle
et ambassadrice de Jeanne Lanvin. De cet amour est né
le logo de la Maison. L’illustrateur Paul Iribe s’inspirant
d’une émouvante photographie de 1907, où mère et fille
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Jeanne and her daughter going to a costumed ball
and decorator, Armand-Albert Rateau and it became the
House emblem that was first used on the bottle for Lanvin’s most famous fragrance, Arpège, launched in 1927.
It became a planetary success!
Jeanne Lanvin continued working with Armand-Albert
Rateau, asking him to decorate her Parisian apartment
(the bedroom and bathroom are now conserved in the
Museum of Decorative Arts), her house in Vésinet and her
shop, before they both worked on the decoration of the
Daunou Theater. As a forerunner, Lanvin opened a department dedicated to decoration in 1920, contributing to the
success of the Art Déco movement.
Early on, this passion accompanied Lanvin’s diversified
activities: “Lanvin Sport” opened in 1923 for sportsminded, active women. At the same time, Lanvin opened
subsidiary shops in all of the leading fashion capitals. Lanvin was to open a men’s department in 1926, with its own
dedicated shop. The talented, discreet, cultivated woman
who was also a remarkable businesswoman, brought more
than fashion to the world, she invented a genuine way of
life. Her own life ended quietly at the age of eighty in 1946.
Catherine Örmen, fashion historian. Un siècle de Mode, Editions Larousse,
2012.
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Impression Art Deco
s’apprêtaient à partir pour un bal costumé, a livré un dessin au trait cursif qui stylise cette immense tendresse. Repris par l’architecte et décorateur Armand-Albert Rateau,
ce dessin deviendra l’emblème de la Maison et il ornera
le plus célèbre des parfums de Lanvin, Arpège, lancé en
1927. Un succès planétaire !
Poursuivant sa collaboration avec Armand-Albert Rateau,
Jeanne Lanvin lui confie la décoration de son appartement parisien (dont la chambre à coucher et la salle de
bains sont aujourd’hui conservées au musée des Arts
Décoratifs), de sa maison du Vésinet et de sa boutique,
avant qu’ensemble, ils ne travaillent au décor du théâtre
Daunou. Précurseur, Lanvin ouvre dès 1920, un département voué à la décoration, contribuant ainsi au triomphe
de l’Art Déco.
Cette passion va de pair avec une diversification très précoce de ses activités : « Lanvin Sport » ouvre en 1923,
pour les garçonnes qui mènent une vie trépidante. Simultanément, des succursales s’implantent dans toutes les
villes où la mode compte. Lanvin ouvrira encore en 1926
un département Homme, qui sera doublé d’une boutique.
Ainsi, plus qu’une mode, c’est un véritable art de vivre
qu’impose cette femme talentueuse, discrète, cultivée,
qui fut aussi une remarquable femme d’affaires. Sa vie
s’est arrêtée paisiblement dans sa quatre-vingtième année, en 1946.
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Interview
Once upon a time… Alber Elbaz
Il était une fois… Alber Elbaz
Interview by / Propos recueillis par Florence Julienne
Artistic director for the Lanvin House since September 2001, Alber Elbaz knew how to impose
his style with finesse, poetry, independence and humor. At a time when accessories have become essential,
he shares with us his experience in the art of creating a link between a ready-to-wear collection and
accessories. An exclusive interview for C+ Fashion Week Paris. Directeur artistique de la Maison Lanvin
depuis septembre 2001, Alber Elbaz a su imposer son style toute en finesse, poésie, indépendance
et humour. A l’heure où les accessoires sont devenus capitaux, il nous explique comment créer du lien
entre une collection prêt-à-porter et les accessoires. Une exclusivité C+ Fashion Week Paris.
How do you fit into modernity?
The Lanvin House’s style codes are
extremely feminine, but more abstract
than other houses. The look, the femininity and above all, the desire and
emotion which express modernity to
me, had to be adapted to our current
era. Finally, the Lanvin legacy gives me
extraordinary freedom and that is the
most important code! Today the Lanvin
woman is the daughter, the mother, the
woman. She is more of a strong woman rather than a powerful woman, but most of all, she is a free woman.
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What is the red cord that links Lanvin’s ready-to-wear to
the House accessories?
When I design a collection, I start with a blank page. Then
comes a word, an image, and a story comes from the word.
For accessories, the same process repeats itself, but I have
to translate the words into jewelry, bags and shoes. We tried
to give an identity using fabrics, grosgrains, satins, and only
after did we think of bags, but designed with the same materials. Then jewelry became important, necklaces made of
beads and tulle. A piece of jewelry is a symbol, an indestructible value compared to the fragility of life and even more, it
is an emotion, the greatest token of love. We also designed
an increasing number of shoes, in brocade, jersey, flannel,
and it all turned into its own universe. If I want a woman to
shine, then her jewelry will be diamonds, rhinestones. Everything inspires me; I am permeable to life around me. When
I arrived at Lanvin, for the first collection we did not have
shoes for the fittings. The model was barefoot. That image
stuck. Then, when the show came, I wanted the models to
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Comment vous inscrivez-vous
dans notre époque ?
Les codes stylistiques de la Maison Lanvin sont extrêmement
féminins, mais abstraits. Ce
qu’il fallait adapter à l’époque
actuelle, c’est l’allure, la féminité et, plus que tout, le désir et
l’émotion, qui expriment, pour moi,
la modernité. Finalement, cet héritage Lanvin laisse une extraordinaire
liberté et c’est le plus grand code ! Aujourd’hui, la femme
Lanvin c’est la fille, c’est la mère, c’est la femme. C’est
beaucoup plus une femme forte que de pouvoir. C’est avant
tout une femme libre.
Quel fil rouge relie le prêt-à-porter Lanvin aux accessoires
de la Maison ?
Au début d’une collection, je commence avec une page
blanche. Puis vient un mot, une image, et de ce mot découle une histoire. Pour les accessoires, c’est ce même processus, mais je dois traduire ces mots en bijoux, en sacs
et en chaussures. Nous avons essayé de donner une identité avec les tissus, les gros-grains, les satins, les rubans et,
après seulement, nous avons pensé à des sacs, mais conçus
dans les mêmes matériaux. Et puis les bijoux ont pris beaucoup d’importance, les colliers de perles et de tulle. Un
bijou est un symbole, une valeur indestructible devant la
fragilité de la vie et plus encore, c’est une émotion, la plus
grande preuve d’amour. Nous avons fait aussi de plus en
plus de chaussures, en brocart, en jersey, en flanelle, et tout
cela s’est transformé en un véritable univers. Si je veux une
femme qui brille, alors les bijoux seront des diamants, des
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wear shoes that could not be seen, as if they were not wearing
any. So we opted for nude-colored ballerina flats. That added
a special look that went well with the entire collection, and
we decided to create the Lanvin ballerina slipper. Today, it
has become one of the House’s timeless pieces. Then accessories became more important, they grew with collections.
For me, each one has a special meaning. For another collection I wanted a woman who could walk fast in heels, as if she
had a car in the place of feet…That sparked the creation of
a cone-shaped heel, curved in to give an aerodynamic look.
What role do accessories play in the ready-to-wear
collection?
They are part of the Lanvin story, they accompany clothing.
But today, they also have their own story, like members of the
same family that live together. It is always a special moment
for me when I discover them, only one week before the show.
During the entire preparation, we work with models, but
nothing tangible. The biggest problem with accessories is
that the workshops are not on location, unlike ready-to-wear.
So it is very difficult to establish a direct conversation with
the craftsmen. There are more technical constraints than
for clothing, which makes it difficult to have pieces manufactured according to particular specifications.
How do you introduce the humor and lightheartedness
that are intrinsic to your personality?
I don’t work with marketing studies but with intuition.
I look around me a lot; it’s a job for a voyeur. You don’t try
to be humorous; you don’t force yourself to be funny. There
are intuitive, instantaneous moments. When I danced with
the models during the advertising campaign, it was because
there was a relaxed atmosphere on the set. Then Steven Meisel decided to keep the image for the film. We used Skype
in a campaign because it is part of life today.
How do your windows reflect Lanvin’s soul?
The windows are dressed according to the mood of a moment,
a collection, current events, current trends. If the times are
sad, we need some fantasy so I will use color. If things are
happy, then I will add even more colors.
How do you expect accessories to change?
I don’t like rules; they are an obstacle to creation. But
I think that we are heading toward a fashion for bags. The
most difficult is to know which kind of bags. Because our
role as a designer is to find solutions for women’s and men’s
needs. You have to make a big bag because people need to
carry their whole life with them. But on the other hand, a
small minaudiere may be sufficient because all that people
need today is a Smartphone. Big, little, it’s just a question
of contradictions, of extremes. I think that accessories cannot replace a garment, they only accompany a silhouette.
What is your motor?
I am bulimic for love. I can only work with people that I love
and especially…who love me back!
Love calls for love.
When you love someone,
you always receive
love in return.
strass. Tout m’inspire, je suis perméable à toute la vie qui
m’entoure. Quand je suis arrivé chez Lanvin, pour la première collection nous n’avions pas de chaussures pendant
les essayages. La mannequin était pieds nus. L’image est
restée. Alors quand le défilé est arrivé, j’ai voulu que toutes
chaussent des souliers qui ne se voient pas, comme si elles
n’en portaient pas. Nous avons donc opté pour des ballerines couleur chair. Cela a donné une certaine allure, qui
allait bien à toute la collection, et nous avons ainsi décidé
de créer la ballerine Lanvin. Aujourd’hui, elle est devenue
un intemporel de la Maison. Puis les accessoires ont pris
plus de place, ils ont grandi avec les lignes de vêtements. Et
pour moi, ils ont chacun une signification. Pour une autre
collection, je voulais une femme qui marche vite avec ses
talons, comme une voiture à la place des pieds… Cela a
donné naissance à un talon en forme de cône, incurvé pour
donner une allure aérodynamique.
Quel rôle jouent les accessoires dans la collection prêtà-porter ?
Ils accompagnent les vêtements, mais aujourd’hui ils ont
aussi leur propre histoire, comme les membres d’une
même famille. C’est pour moi toujours un moment spécial de les découvrir, seulement une semaine avant le défilé. Pendant toute la préparation, nous travaillons sur des
maquettes, mais rien de concret. La grande difficulté avec
les accessoires c’est que les ateliers ne sont pas sur place,
contrairement au prêt-à-porter. Il m’est alors très difficile
d’entretenir un dialogue direct avec les artisans. Il y a plus
de contraintes techniques que dans les vêtements, ce qui
rend difficile d’appliquer des exigences particulières.
Comment introduisez-vous l’humour et la légèreté,
propres à votre personnalité ?
Je ne travaille pas avec des études marketing, mais à l’intuition. Je regarde beaucoup autour de moi, c’est un travail
de voyeurisme. On ne cherche pas à faire de l’humour, on
ne se force pas à être drôle. Ce sont des moments intuitifs,
instantanés. Quand j’ai dansé sur la campagne de pub avec
les mannequins, c’était parce que l’ambiance sur le plateau
était détendue. Ensuite Steven Meisel a décidé de garder
cette image pour le film. Pour la campagne avec Skype,
c’est parce que cela s’inscrit dans la vie d’aujourd’hui.
En quoi les vitrines que vous réalisez reflète-t-elle l’âme
de Lanvin ?
Les vitrines se font selon l’humeur du moment, de la collection, de l’actualité, de l’air du temps. Si les choses sont
tristes, on a besoin de fantaisie donc je vais mettre de la
couleur. Si les choses sont gaies, on va mettre encore plus
de couleurs.
Comment voyez-vous le monde des accessoires évoluer ?
Je n’aime pas les règles, c’est un obstacle à la création.
Mais je crois qu’on se redirige vers une mode du sac. Le
plus difficile est de trouver vers quel genre de sacs ? Parce
que mon rôle, en tant que créateur, est de trouver des solutions pour les besoins des femmes et des hommes. Il faut
faire un grand sac parce qu’elles doivent porter dedans
toute leur vie. Mais, d’un autre côté, une petite minaudière
peut suffire, car tout ce qu’ont les gens aujourd’hui, c’est
un smartphone. Grand, petit, ce n’est qu’une question de
contradictions, d’extrême. Je pense que les accessoires ne
peuvent pas remplacer un vêtement, ils ne font qu’accompagner la silhouette.
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Quel est votre moteur ?
Je suis un boulimique d’amour. Je ne peux travailler qu’avec
des gens que j’aime, et surtout… qui m’aiment ! L’amour
apporte l’amour. Quand on aime, on reçoit forcément de
l’amour en retour.
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From Jeanne Lanvin
to Alber Elbaz…
Years go by, codes remain the same
Les années passent, les codes restent
Interview by / Propos recueillis par Claire Derville
The Arpège minaudiere, the Happy bag, the Partition pouch are three contemporary creations
by Alber Elbaz who is inspired by the legacy that Jeanne Lanvin, from the passionate relationship that
she had with her daughter, to her love for Art Déco, her interest in music and her gift for drawing. The current
artistic director identified the codes, incorporating and changing them to continue writing the story. We asked
four people to crack Lanvin’s DNA code for us. A trip back in time…to discover timelessness. La minaudière
Arpège, le sac Happy et la pochette Partition sont trois créations contemporaines d’Alber Elbaz qui puisent
dans l’héritage laissé par Jeanne Lanvin, depuis la relation passionnelle qui la liait à sa fille, en passant
par son goût pour l’Art Déco, son intérêt pour la musique et son don pour le dessin. Autant de codes
que le directeur artistique actuel a su transformer pour écrire la suite de l’histoire. Nous avons
demandé à quatre personnalités de décrypter, pour nous, l’ADN de Lanvin.
Un voyage dans le temps… à la découverte de l’intemporalité.
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The legacy of drawing
L’héritage du dessin
Frédéric Godart, sociologist and professor at
INSEAD
Frédéric Godart, sociologue et professeur à
l’INSEAD
“Jeanne Lanvin was known for being quite
modest. Like her, Alber Elbaz constantly makes
fun of himself. Also like her, he has a gift for
drawing. Drawing has always been a central
idea at Lanvin. It places the designer at the
center of his/her team, but also gives the head
seamstress, as well as all the other seamstresses who will
work on the garment, a large share of participation in the
interpretation of the design. Like Jeanne Lanvin, Alber
Elbaz does not act like a dictator when he manages. He is
known for having trained excellent designers and for being
open to discussion. Thanks to drawing, Lanvin has maintained a strong tie with Art, and remains a friendly label
with rich, yet elegant aesthetics which may be interpreted
on several different levels. Like Jeanne Lanvin, who loved
color but above all, adored black, Elbaz constantly manages a good balance. For example the Happy bag: it starts
with a simple base to which colorful touches and whimsical
details are added. Lanvin designs are never cheesy, even
after five years.”
FRÉDÉRIC GODART, Penser la mode, éd. IFM/Regard, 2011 and Fashion
Sociologist, éd. La Découverte, 2010
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« Jeanne Lanvin était connue pour être assez
modeste. Comme elle, Alber Elbaz se moque
de lui-même en permanence. Et comme elle,
il est très doué pour le dessin. La notion de
dessin a toujours été centrale chez Lanvin.
Elle permet de placer le designer au centre
de son équipe, mais aussi de donner à la première d’atelier et à toutes les petites mains, qui se pencheront sur
le vêtement, une large part d’interprétation. Comme
Jeanne Lanvin, Alber Elbaz ne dirige pas de façon dictatoriale. Il est connu pour former d’excellents designers et
être ouvert à la discussion. Grâce au dessin, Lanvin a su
garder un lien très fort avec l’Art, et rester une marque
sympathique, à l’esthétique riche mais sobre, qui offre
plusieurs niveaux de lectures. Comme Jeanne Lanvin, qui
aimait la couleur mais adorait le noir par-dessus tout, Elbaz manie l’équilibre en permanence. Prenez le sac Happy, par exemple : il part d’une base simple, sur laquelle
sont rajoutées des touches de couleurs et des détails fantaisistes. Les créations de Lanvin ne sont jamais kitsch,
même au bout de cinq ans. »
24/02/13 17:18
Partition The legacy of Art Déco
The legacy of Art Déco
L’héritage Art Déco
Pamela Golbin, Head curator for contemporary
fashion collections at the Museum of Decorative
Arts in Paris
Pamela Golbin, Conservatrice générale des
collections contemporaines de mode au musée
des Arts Décoratifs de Paris
©J. Valle
“Starting with the post-war period, Jeanne
Lanvin worked with Rateau and opened her
universe to the stylistic movement that
became known as “Art Déco” after the 1925
Paris Exhibition. With her creations, she contributed to write the vocabulary for fashion for fashion as
well as decoration. Handbags from the 20s have nothing
in common with today’s bags: at the time, women did not
carry a lot of things in their bags. They carried a handkerchief, that’s all, and it was kept in a pouch during the day
or a minaudiere in the evening. It wasn’t until after Word
War II when women began carrying large shoulder bags.
The Partition bag is one of Alber Elbaz’s works for the
Lanvin House with a contemporary design. He so successful
as artistic director because he succeeds in giving life to
the House’s rich legacy in a definitely modern universe.”
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« Dès 1920, à travers sa collaboration avec
Armand-Albert Rateau, Jeanne Lanvin a ouvert son univers au mouvement stylistique
qui deviendra connu après l’exposition de
1925 sous le nom d’« Art Déco ». Avec ses
créations, elle a contribué à en écrire le vocabulaire aussi
bien dans la mode que dans la décoration. Les sacs des
années 20 n’avaient ni la forme ni la fonctionnalité de
ceux d’aujourd’hui. A l’époque, les femmes n’avaient besoin que du strict minimum, une petite pochette le jour
ou une minaudière le soir dans lesquelles elles glissaient
un mouchoir et quelques billets doux. C’est seulement
après la Deuxième Guerre mondiale que les grandes besaces ont vu le jour, car les femmes avaient besoin par
nécessité de se déplacer avec leurs affaires. Le sac Partition s’inscrit dans le travail d’Alber Elbaz pour la Maison
Lanvin pour laquelle il signe une vraie création contemporaine. Si son succès en tant que directeur artistique est
tel, c’est justement parce qu’il a réussi à redonner vie à
un riche héritage l’inscrivant dans un univers résolument
moderne. »
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25/02/13 13:40
Happy The legacy of childhood
The legacy of childhood
L’héritage de l’enfance
Eliette Abecassis, writer
Eliette Abecassis, écrivain
©JF Robert
“I think that it is beautiful that Jeanne Lanvin’s muse was her daughter, Marie-Blanche.
The best muse for an artist is love. Maternal
love is something so strong, so powerful and
organic that it is certainly the finest source
of inspiration. To create a dress for a daughter is to dress a mother’s creation with her creations.
The first dress a girl wears is her mother: when she is in
her mother’s womb. Dressing a daughter is an incredibly
joyful experience. In a way, it extends the gestational
period and at the same time, it teaches a daughter how
to become a woman. When I followed Sonia and Nathalie
(Rykiel, editor’s note) to write my book, I noticed that
this very strong, passionate link could be related to the
designer’s thread, in particular for clothes. Nathalie was
her mother’s muse and model, as was Marie-Blanche at one
time. I think that the Happy bag was named well because
it is cheerful, witty, in a “second degree” kind of way. It
recalls both maternity and childhood with the ribbon and
the chain that remind us of little girls’ bags. It is the bag
that little girls dream of carrying when they grow up. It is
a bag that represents all sides of femininity: the womanchild, the woman-woman, seductive, pretty, cute and the
woman-mother who thinks of her daughter.”
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ELIETTE ABECASSIS, Mère et fille, un roman, éd. Albin Michel, 2008
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« Que Jeanne Lanvin ait trouvé en sa fille
Marie-Blanche une égérie, je trouve cela très
beau. La meilleure muse pour un artiste est
l’amour. Et l’amour maternel, c’est quelque
chose de tellement fort, puissant et organique que c’est certainement la meilleure
source d’inspiration. Créer des robes pour sa fille, c’est
revêtir sa création de ses créations. La première robe
d’une fille, c’est sa mère : quand elle est dans son ventre.
Il y a un bonheur incroyable à habiller sa fille. C’est
comme prolonger le temps de la gestation, et en même
temps c’est lui apprendre à devenir femme. Lorsque j’ai
suivi Sonia et Nathalie (Rykiel, ndlr) pour écrire mon
livre, je me suis aperçue que ce lien très fort et passionnel
pouvait être lié au fil de la création, et notamment celui
des habits. Nathalie a été l’égérie et le mannequin de sa
mère, comme Marie-Blanche en son temps. Je trouve que
ce sac Happy porte bien son nom, il est gai, drôle, avec un
côté « deuxième degré ». Il rappelle à la fois la maternité
et l’enfance, par le ruban et la chaîne, qui évoquent les
sacs des petites filles. C’est le sac que rêvent de porter
les petites filles lorsqu’elles seront grandes. C’est un sac
qui représente toutes les dimensions de la féminité : la
femme-enfant, la femme-femme, séductrice, coquette,
mignonne et la femme-mère qui pense à sa fille. »
24/02/13 17:19
Arpège The legacy of music
The legacy of music
L’héritage musical
Jérôme Picon, Jeanne Lanvin’s biographer
Jérôme Picon, biographe de Jeanne Lanvin
“Jeanne Lanvin launched Arpège in 1927, for
Marie-Blanche’s thirtieth birthday: it was a
transparent tribute from a mother to her musician daughter. At the time, Marie-Blanche had
just married Count Jean de Polignac and she
became a reference in the Parisian musical
world. She was an excellent pianist - and she
knew it from her model childhood - and she also studied
voice with Nadia Boulanger, with whom she recorded several 78 single records (including the memorable Lamento
della Ninfa by Monteverdi, in 1937). She soon began organizing concerts. Every Sunday, she invited friends and musicians to her Parisian mansion in the rue Barbet-de-Jouy:
including composers François Poulenc, Jean Francaix,
Henri Sauguet, pianists Jacques Février, Marguerite Long
and Arthur Rubinstein, singers Pierre Bernac, Hugues
Cuénod, among many others!
« Jeanne Lanvin lance Arpège en 1927,
pour les trente ans de Marie-Blanche :
c’est l’hommage transparent adressé par
une mère à sa fille musicienne. À cette
époque, Marie-Blanche vient d’épouser le
comte Jean de Polignac, et elle devient une
référence dans le Paris musical. Elle excelle
au piano, elle pratique le chant sous la direction de Nadia
Boulanger – avec qui elle enregistre quelques faces de 78
tours (dont un mémorable Lamento della Ninfa de Monteverdi, en 1937). Bientôt, elle commence à organiser des
concerts. Tous les dimanches, dans son hôtel parisien de
la rue Barbet-de-Jouy, elle reçoit amis et musiciens : il
y a là les compositeurs Francis Poulenc, Jean Francaix,
Henri Sauguet, les pianistes Jacques Février, Marguerite
Long ou Arthur Rubinstein, les chanteurs Pierre Bernac,
Hugues Cuénod, et tant d’autres !
However, Arpège’s reference to music went beyond a
maternal tribute, the image of musical success and recognition in society. Jeanne Lanvin preferred literature
and especially painting to music, but she understood that
the universe of sound could enhance the imaginary world
associated with fragrance. It is interesting to see that soon
after, in the second half of the 1930s, Arpège became the
name of a dress in for the half-season collection - there
were also the models called Diapason, Dolcissimo, Si-do-ré,
Métronome… and couture became a booming sector at the
crossroads for art and feelings, which has often been confirmed by its recent evolution: a fine lesson in taste as well
as in business from an intuitive and pragmatic woman.”
Mais l’allusion musicale d’Arpège dépasse le témoignage
maternel, l’image d’une réussite artistique et mondaine.
Jeanne Lanvin, qui pour son compte préfère la littérature et surtout la peinture à la musique, comprend que
l’univers des sons peut aider à figurer l’imaginaire associé au parfum. Il est amusant de voir que peu après, dans
la deuxième moitié des années 1930, Arpège deviendra le
nom d’une robe dans une collection d’entre-saisons – il
y aura aussi les modèles Diapason, Dolcissimo, Si-do-ré,
Métronome… Ainsi la couture trouve un essor à la croisée
des arts et des sensations, ce que son évolution récente a
souvent confirmé : c’est une belle leçon que nous donne
cette femme intuitive et pragmatique, une leçon de goût
et une leçon de commerce. »
JÉRÔME PICON, Jeanne Lanvin, éd. Flammarion, 2002
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39
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Elie Top
Costume jewelry in a luxury universe
Des bijoux fantaisie dans le monde du luxe
Interview by / Propos recueillis par Florence Julienne
After having worked with Monsieur Yves Saint Laurent, Elie Top (his real name) joined Alber Elbaz
at Lanvin. For the past 11 years, he has brought his well-oiled machine to the House adding his
touch of freshness, enthusiasm, humor, creativity as well as his taste for technique. Après avoir
collaboré avec Monsieur Yves Saint Laurent, Elie Top (de son vrai nom) a rejoint Alber Elbaz
chez Lanvin. Voici 11 ans qu’il apporte à la Maison la mécanique bien huilée de sa fraîcheur,
son enthousiasme, son humour, sa créativité et son goût pour la technique.
Is drawing your first technical
skill?
I express myself through drawing,
I draw all the time. Alber asked
me to concentrate on jewelry. He
gave me my chance when I met him
at Saint Laurent, before I joined
Lanvin. He is a wonderful person
because he doesn’t hesitate giving
someone a chance when he thinks
they have potential.
At first you designed both bags and jewelry?
Yes, but I stopped designing bags because I was working
day and night!
40
What did you know about the Lanvin house?
Armand Albert Rateau’s interior decoration, the Arpège
bottle… There is something refined, decent, delicate (in
the quilting) about Jeanne Lanvin and she had an eye for
details. Her clothes were admirably well-made! We have
built a story around Lanvin accessories using Alber’s
and my aesthetics. Alber said, “I want to make Lanvin a
clothing house, not leather goods!” We began introducing
fabric in our jewelry, making all sorts of macramé designs
to create a fusion between the two universes. Velvet, tulle,
ribbon, gros-grain on a metal chain add softness, emotion and sensuality that correspond to the Lanvin type of
femininity (the image of a mother and her child). Even
if we make a very structured, hard, edgy modern piece,
we look for a way to accompany it. We also have worked
a lot on broken necklaces that have been picked up and
reassembled using ribbons…The idea of a family heirloom
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Votre première technicité,
c’est de savoir dessiner ?
Je m’exprime par le dessin,
je dessine tout le temps.
C’est Alber qui m’a demandé de me concentrer sur
le bijou. Il m’a donné ma
chance, à l’heure où je l’ai rencontré chez Saint Laurent, avant que
je le rejoigne chez Lanvin. C’est
quelqu’un de formidable car il n’hésite pas à tester quand il sent un potentiel chez quelqu’un.
Au départ, vous dessiniez les sacs et les bijoux ?
Oui mais j’ai arrêté les sacs car je travaillais jour et nuit !
Que connaissiez-vous de la maison Lanvin ?
Les décors d’Armand-Albert Rateau, la bouteille Arpège…
Il y a quelque chose de raffiné, convenable, délicat (dans
les matelassés) et un souci des finitions chez Jeanne Lanvin. Nous avons construit l’histoire des accessoires Lanvin à partir de nos esthétiques respectives. Alber disait
« Je veux faire de Lanvin une maison de vêtements, pas
de maroquinerie ! ». Nous avons commencé à introduire
des tissus dans les bijoux, à faire toutes sortes de macramés, pour qu’il y ait fusion entre les deux univers. Sur
une chaîne en métal, le velours, le tulle, le ruban, le grosgrain… apportent douceur, émotion et sensualité, qui
correspondent au type de féminité Lanvin. Même si nous
réalisons une pièce très architecturée, pour apporter une
modernité dure et mordante, nous cherchons à l’accompagner. Nous avons aussi beaucoup travaillé sur des colliers
cassés, ramassés, reconstitués, réunis avec des rubans…
24/02/13 16:56
jewel combined with something more modern creates a
clash between periods and styles that always takes us back
to the past. It is our way of remaining close to the roots
of the Lanvin House.
L’idée du bijou de famille, mélangé avec quelque chose
de moderne, crée un clash des époques et des styles, qui
nous ramène toujours au passé. C’est notre façon de nous
rapprocher des origines de la Maison Lanvin.
For you, what are the iconic pieces of jewelry from the
Alber Elbaz/Elie Top period?
There was the Art Déco collection (that we called the
Robinet/Faucet collection!) with metal plates and enormous Swarovski crystal domes. These pieces were turning
points in the way that I created because from then on,
my work became more constructed, more radical. All of
the Swarovski elements came from pieces that were not
initially intended for jewelry (for example, door knobs).
I then made my own components. There were also the first
stones completely covered with satin or jersey, fabrics used
for ready-to-wear. We took our inspiration from the 30s,
Art Déco with quite a distinctive, chunky style. They are
not small, discreet pieces of jewelry!
Quels sont pour vous les bijoux iconiques de la période
Alber Elbaz/Elie Top ?
Il y eut la collection Art Déco (qu’on appelle Robinet,
entre nous !) avec des plaques en métal et des énormes
dômes en cristal Swarovski. Ce fut des bijoux-charnières
quant à ma manière de créer, car à partir de là, mon
travail est devenu plus construit, plus radical. Tous les
éléments Swarovski provenaient de pièces initialement
non destinées à la bijouterie (des poignées de porte, par
exemple). J’ai ensuite décliné moi-même des apprêts. Il
y eut aussi les premières pierres entièrement recouvertes
de satin ou jersey, des tissus utilisés pour le prêt-à-porter. Nous nous sommes beaucoup nourris des parures des
années 30, de l’Art Déco avec un côté chunky assez fort.
Ce ne sont pas des petits bijoux discrets !
What materials do you use?
Brass, pewter, crystal, Plexiglas…actually, very traditional
materials. Barbara, the necklace from the fall/winter
2012-2013 collection, was the first time that I achieved
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41
Quels matériaux utilisez-vous ?
Le laiton, l’étain, le cristal, le plexiglas… Des matériaux
traditionnels en fin de compte. Avec Barbara, le collier de
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Technical drawing and Art Deco necklace
something that was so technically well-finished. There is
always a problem to solve if you want to make articulated
objects, for example, and I enjoy that very much.
You often speak of mechanics, don’t you?
Today I’m not interested in drawing for drawing’s sake!
I have a very technical approach. I learned a lot from
manufacturers because there is no training for costume
jewelry making. I need to know how a piece of jewelry is
going to be made in order to draw it. I work with workshops in France (Atelier Hamon) and in Italy. I had a taste
for technical things and I plunged into it. In fact, we have
to think in mechanical terms: metals and trimmings are
heavy, so we have to find solutions to make them look as
light as possible. It’s an ongoing exercise.
42
What are your main sources of inspiration?
Mechanics are involved in all of my jewelry. I make birds,
snakes, strawberries…that are all articulated! We are
working on a reinterpretation of gemstone jewelry, like
the royal jewels by Cartier from the beginning of the last
century. We exaggerate documents like hyperboles that we
then put in the mixer. We like things that shine. We are
like kids when we make jewelry!
How many collections do you make each year?
We have two pre-collections and two collections. The
necklace is the central piece. If someone wants a piece
of Lanvin jewelry, they want a necklace. Since we do
not have the same price restrictions, we can be more
extravagant!
Are you free to design the jewelry that you want?
Alber usually decides on the themes; I work closely with
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l’automne/hiver 2012-2013, c’était la première fois que
je parvenais à faire quelque chose d’aussi bien fini sur
le plan technique. Il y a toujours une problématique à
résoudre si on veut des choses articulées, par exemple, et
c’est ce qui m’amuse beaucoup.
L’idée de mécanique revient beaucoup dans vos
propos ?
Aujourd’hui, dessiner pour dessiner ne m’intéresse pas !
J’ai une approche très technique. J’ai beaucoup appris
avec les fabricants car il n’existe pas de formation en
bijoux fantaisie. J’ai besoin de savoir comment va être
réalisé un bijou pour le dessiner. Je travaille avec des
ateliers en France (Atelier Hamon) et en Italie. J’avais le
goût pour la technique et je m’y suis engouffré. D’ailleurs,
nous y sommes contraints : les métaux et les finitions sont
lourds, il faut donc trouver des solutions pour que l’aspect
soit le plus léger possible. C’est un exercice permanent.
Quelles sont vos principales sources d’inspiration ?
La mécanique est présente dans tous mes bijoux. J’ai fait
des oiseaux, des serpents, des fraises… tous articulés !
On est sur une réinterprétation des bijoux de joaillerie,
comme les bijoux royaux de Cartier début de siècle. Des
documents que l’on exagère, hyperbolise et que l’on passe
au mixer. On aime que ça brille. Nous sommes comme
des enfants quand nous réalisons des bijoux !
Combien de collections réalisez-vous par an ?
Nous avons deux précollections et deux collections. Le
collier est la pièce maîtresse. Si on veut un bijou Lanvin,
c’est un collier. Comme nous n’avons pas les mêmes
contraintes de prix, cela donne la possibilité de plus
d’extravagance !
24/02/13 16:57
Barbara necklace
him to understand the collection. Sometimes he thinks
of something that he wants so we begin to work on it…
What are the themes for the F-W 2013-14 collection?
We are working on a more pop collection; a bit like jokes…
Letters, animals like small airplanes with folded metal. We
are also working on colder, very mechanical, sophisticated,
articulated pieces in materials that are thinner than usual.
We are researching lighter materials.
What purpose does jewelry serve for women?
A “real” piece of jewelry speaks a language of traditions,
transmission (family jewel, jewelry from a husband…).
There is always an affective aspect to jewelry. Costume jewelry does not carry this type of history. It is more for fun,
decorative, shiny, an addition to an outfit, or sometimes
an outfit in itself (a t-shirt with a large piece of jewelry).
It is also an expression of femininity: a woman who wears a
jewelry set is not the same as a woman who wears discreet
models. At 2,000 or 2,500 euros retail price it is a pretty
serious piece of fun that has quite an effect on the wearer.
Are there other things that you would like to design
other than jewelry?
I work with what is offered to me. However, I would like to
work some with precious jewels, with gold, table arts - free
and yet incredibly luxurious - candlesticks, salt and pepper
shakers, watches, evening boxes and I would also like to
update the vanity case…
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Etes-vous libre de créer les bijoux que vous désirez ?
En général, Alber fixe des thématiques ; je travaille en
étroite collaboration avec lui pour comprendre la collection. Il a parfois des envies, donc on commence à travailler dessus…
Quels sont les thèmes de la collection A-H 2013-14 ?
On est sur des choses plus pop, un peu comme des
blagues… Des lettres, des animaux comme des petits
avions avec du métal plié. On est aussi sur des choses
plus froides, très mécaniques, sophistiquées, articulées,
dans des matières plus fines que d’habitude. On est à la
recherche de matières plus légères.
En quoi le bijou sert-il la femme ?
Le bijou « vrai » possède un langage de traditions, de
transmission (bijou de famille, bijou offert par le mari…).
Il y a quelque chose de l’ordre de l’affect. Le bijou fantaisie n’a pas ce genre d’histoires. C’est plus un amusement,
un embellissement, une brillance, un complément de tenues, voire une tenue en elle-même (un tee-shirt avec un
gros bijou). C’est aussi l’expression d’une féminité : une
femme qui porte des parures n’est pas la même que celle
qui porte des modèles discrets. A 2 000 ou 2 500 euros en
boutique, c’est un amusement assez sérieux, qui fait son
effet sur celle qui le porte.
43
Avez-vous des envies autres que de créer des bijoux ?
Je vais dans le sens de ce qu’on me propose. Mais j’aimerais faire un peu de précieux, de l’orfèvrerie, des objets
de table – gratuits et d’un luxe inouï –, des bougeoirs, des
salières, des montres, des boîtes du soir et aussi renouveler le vanity-case…
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Lanvin doll(art)
Jeanne Lanvin dressed her little girl’s dolls? Then Alber Elbaz will make porcelain dolls
that represent the spirit of his collections. It’s cheesy, relatively useless but
we love it!!! Jeanne Lanvin habillait les poupées de sa fille ? Soit, Alber Elbaz
déclinera des poupées en porcelaine représentatives de l’esprit de ses collections.
C’est kitsch, relativement inutile et on adore !!!
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? . ...........
Clara Jasmine
Metal lace
Two materials: one recalls softness,
femininity, nostalgia…The other is
more masculine, hard, industrial…
Their meeting on a copper of silver
cuff causes a shock, or rather what
designer Clara Jasmine calls a “third
element”. Professionals spotted her
same name label during her first
participation at the Bijorhca trade
show in January 2013. Her creations
are based on the same jewelry theme,
entirely crafted and etched by hand
with old lace from flea markets. “As a
child, I had a passion for drawing, for
creation and I was already surrounded
with engravings…” she explains.”I
was an intern fashion designer at
Samy Chalon’s boutique workshop
rue Charlot. I collected scraps of silk
scarves to make jewelry and the girls
liked my creations, making me want
to develop my own label. I loved lace
and I looked for different techniques
to make it more permanent. I ended
up fossilizing it in metal, adding an
innovation to a traditional process that
I adapted for my jewelry. Etchings are
available in very limited editions; no
two pieces of jewelry are alike.” FJ
Clara Jasmine
Dentelles et métal
Deux matières : l’une évocatrice de
douceur, féminité, nostalgie… L’autre
plus masculine, dure, industrielle…
Leur rencontre sur une manchette en
cuivre ou argent provoque un choc,
46
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ou plutôt ce que Clara Jasmine, la
créatrice, nomme un « troisième
élément ». Repérée dans le cadre de
sa première exposition auprès des
professionnels au salon Bijorhca en
janvier 2013, la marque éponyme est
une déclinaison sur le même thème
de bijoux entièrement confectionnés
et gravés à la main avec des dentelles
anciennes chinées. « Enfant, j’étais
passionnée par le dessin, la création,
je baignais déjà dans la gravure…
explique l’intéressée. J’ai effectué un
stage en tant que styliste-modéliste
chez Samy Chalon dans sa boutique
Thomas Lieuvin
Luxury and comfort
Thomas Lieuvin has always had a
deep passion for shoes. His absolute
reference is Yves Saint Laurent, along
with Jean-Charles de Castelbajac,
with whom he did an internship.
In January 2011, he won the
prize for Bata’s Jeunes Créateurs
contest which enabled him to
launch his same name label last year.
“I always start designing by working
on lines, either curved or straight,
with a combination of graphics and
femininity,” he tells us. LC
PREMIERE CLASSE
atelier, rue Charlot. Je récupérais les
chutes de foulards en soie anciens
pour en faire des bijoux. Les filles, qui
aimaient mes créations, m’ont donné
l’envie de développer ma marque.
Amoureuse de la dentelle, je cherchais
différentes techniques pour la rendre
moins éphémère. J’ai fini par la
fossiliser dans le métal, apportant une
part innovante à un procédé ancestral
que j’adapte à mes bijoux. Les
gravures sont disponibles en édition
très limitée, il n’y a pas deux bijoux
identiques ».
Thomas Lieuvin
Le luxe et le confort
Admirateur d’Yves Saint Laurent,
sa référence absolue, mais aussi de
Jean-Charles de Castelbajac, chez
qui il a effectué un stage, Thomas
Lieuvin a depuis toujours une passion
viscérale pour la chaussure. En janvier
2011, il remporte le concours Jeunes
Créateurs Bata et grâce à ce tremplin,
crée l’an dernier sa marque éponyme.
« Tout commence par un travail de la
ligne, qu’elle soit courbe ou droite,
avec un mixte de graphisme et de
féminité » nous confie-t-il.
PREMIERE CLASSE
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Alexandre Vauthier
A leather goods line
that is growing
The bags in the photo (closed, open)
are part of the first spring/summer
2013 collection that will be carried
exclusively by Bon Marché (France),
Just One Eye (Los Angeles) and Harvey
Nichol’s (Hong Kong). Their name,
“Unfolder 7”, comes from the fact that
the bag has bolts on the sides that
enable it to be opened or closed like a
folder. 7, because it was the seventh
collection. For fall-winter 2013-2014,
the designer is developing two new
models based on his Couture SS 2013
presentation. Originally designed as
a hyper-luxurious evening bag with
engraved metal plates, lambskin or
ergonomic crocodile and a chain that
was galvanized in the Goossens House
workshops, the designer wanted to
popularize the leather goods line
(currently the evening bag retails
for 2,450 euros) with a bolt-free
little brother and a more supple
model. The color range changes as
well, in particular with the addition
of “Cartier” red. The pieces and
ready-to-wear will be presented in his
showroom. He also collaborated with
Jean Paul Gaultier, dressed Lady Gaga
and belongs to the group of young
designers who will perpetuate French
fashion.
Showroom Alexandre Vauthier
3, rue Christophe-Colomb
75008 Paris
Alexandre Vauthier
Une ligne de maroquinerie
qui se renforce
Les sacs en photo (fermé, ouvert)
correspondent à une première
collection printemps/été 2013 qui a
fait l’objet d’une exclusivité au Bon
Marché (France), Just One Eye
(Los Angeles) et Harvey Nichol’s
(Hong Kong). Leurs noms
« Unfolder 7 » vient du fait que
le sac comporte des écrous sur
les côtés qui permettent de
l’ouvrir ou le fermer, un peu
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comme un dossier (folder en anglais).
7, c’est parce que c’était la septième
collection. Pour l’automne-hiver
2013-2014, le créateur développe
deux nouveaux modèles, déclinés de
sa présentation Couture PE 2013.
Conçu à l’origine comme un sac
du soir hypra luxe avec plaques de
métal gravé, cuir d’agneau ou peau
de crocodile ergonomique et chaîne
galvanisée par les ateliers de la
Maison Goossens, la volonté de la
maison est de démocratiser la ligne
de maroquinerie (actuellement ce
sac du soir est commercialisé 2 450
euros). Résultat : un petit frère sans
écrou et un modèle plus souple. La
gamme de couleurs évolue elle aussi,
notamment avec un rouge « Cartier ».
Les pièces, ainsi que le PAP, seront
présentées dans le showroom de celui
qui collabora, pour la petite histoire,
avec Jean Paul Gaultier, habilla Lady
Gaga et fait partie de la jeune garde/
relève française.
Showroom Alexandre Vauthier
3, rue Christophe-Colomb
75008 Paris
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Lotta Jewellery
Poetic feminine strength
La poésie de la force et de la féminité
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Emanations from Viking mythology with gods and fantastic
creatures that come from the depths of the sea or dark
forests, Lotta Andersson’s jewelry is exhibited in trade
shows around the world – Paris, Berlin, Moscow, Las Vegas,
Copenhagen, London, Tokyo… – and continues to attract
boutiques, concept stores and department store worldwide.
In silver or brass, dressed in labradorite stones or butterflies,
the winter collection 2013-2014 is an ode to Scandinavian
nature. Her inspirations are always far removed from the
diktats of trend books. LC
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Emanations de la mythologie viking, qui met en scène
divinités et créatures fabuleuses surgies des abysses marines
ou des forêts profondes, les bijoux de Lotta Andersson
parcourent les salons du monde entier – Paris, Berlin,
Moscou, Las Vegas, Copenhague, Londres, Tokyo… – et n’en
finissent pas de séduire boutiques, concept stores et grands
magasins aux quatre coins du monde. En argent ou laiton,
habillé de labradorite ou de papillons, les manchettes,
boucles d’oreille et colliers de l’hiver 2013-2014 sont une
ode à la nature scandinave. Des inspirations toujours loin des
diktats de nos cahiers de tendances.
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© Leonard Gren
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Olgajeanne
Landscape blues
Le monde en chantier
50
We noticed Sophie Baillet, the founder of the
Olgajeanne label, at The Box in October 2012
and met her during the fleeting Showroom at
the Maison du Prêt-à-Porter in November. She has
the profile of the young designer who is on the
rise…Her jewelry fuses the textile and accessory
universes. For Fall/Winter 13-14, her Japanese mat
grosgrain braids are embroidered with a new crystal
and mother of pearl bead by Swarovski, called
“marbled”. They evoke Pétur Thomsen and Edward
Burtynsky’s appealing photographs. Sophie Baillet
developed new shapes for this collection, like the
“collar” necklace, basketry weaves color shades
- red, very dark purple, worked in monochromes
or contrasts - which recall works by Caroline
Duchatelet, which also inspired the project. FJ
THE BOX
Repérée sur The Box en octobre 2012, rencontrée
lors du Showroom éphémère de la Maison du Prêt-àPorter en novembre, Sophie Baillet, à l’origine de la
marque Olgajeanne, a le profil de la jeune créatrice
qui monte, qui monte, qui monte… Ses bijoux sont
une fusion entre l’univers textile et l’accessoire.
Pour l’automne/hiver 13-14, ses tresses en grosgrain mat japonais sont brodées d’une nouvelle
perle en cristal et nacre Swarovski, nommée
« marbled ». Ce, en référence aux paysages des
photographes Pétur Thomsen et Edward Burtynsky,
qui l’ont séduite. Pour cette collection, Sophie
Baillet développe de nouvelles formes, notamment
le collier « col », des tissages déclinés de la vannerie
et des nuances de couleurs – rouge, violet très
sombre, travaillées en camaïeu ou en contraste –
qui évoquent les œuvres de Caroline Duchatelet,
également inspiratrice du projet.
THE BOX
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AL9_10d, Paysage Importé, Kárahnjúkar, Islande © P. Thomsen
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Corlette
Une élégance rock
pour un chic à la française
Corlette
Parce qu’au XVIIIe siècle une femme
ne pouvait sortir sans son corset et
ses gants, Fiorina Benveniste-Schuler
a décidé, voilà 3 ans, de remettre au
goût du jour ces us et coutumes, pour
en faire à nouveau les basiques de
notre garde-robe. En hommage à sa
grand-mère, Colette, qui symbolisait
à ses yeux de petite fille l’élégance
suprême, la créatrice basée à Londres
met son talent au service d’une
féminité moderne associée au savoirfaire et au raffinement de l’ancien
temps. 100 % made in Italy, des
peausseries jusqu’à la fabrication faite
main, ces accessoires de luxe déjouent
les codes respectifs du conventionnel
et du casual.
TRANOÏ CARROUSEL DU LOUVRE
Rock elegance with French chic
52
Since the 18th century woman could
not leave the house without her corset
and gloves, Fiorina Benveniste-Schuler
decided three years ago to bring back
the custom, making corsets and gloves
basics in our wardrobes again. In
tribute to her grandmother, Colette,
who represented supreme elegance to
her little girl eyes, the London-based
designer serves modern femininity
with her talent and savoir-faire for
old-fashioned elegance. 100% made
in Italy, from leathers to hand-made
creations, her luxury accessories
bridge the gap between conventional
and casual codes. LC
TRANOÏ CARROUSEL DU LOUVRE
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M a n i fest
o ... !
HOW TO MAKE GOOD USE OF THE NEW FASHION RULES
POUR UN BON USAGE DES NOUVEAUX PRÉCEPTES DE LA MODE
by Armand Hadida, Artistic Director for the Tranoï professional trade shows and L’Eclaireur shops
“I would like to share my feelings about this
period of great changes.
The market imposes a calendar of 4
collections per year. The pace enables
each season to have their own approach
that meets economic constraints as well as
buyers’ new expectations.
Objective: multiply the offer, deliveries…
the tempos are changing. You have to learn
the new steps if you want to keep up with
the new pace.
The first session (January and June)
should be used to present collection
previews. The second session (March
and October) should use a lighter, less
business approach to be more technical,
creative and poetic.
The best way for Tranoï to accompany
exhibitors is to communicate with target
countries: Asia (led by Korea and China),
the Middle East, Brazil and soon India…
On the short term, China will be ready to
play a dominant role as potential buyer
for anyone who offers their products and
services. Multi-brand shops are developing
at a rate that only the Chinese can handle.
In two years, Shanghai will have more
gigantic multi-brand stores than all of
France.
The continent has no limits! It is a major
target to aim for and that is why I invite all
players who would like to benefit from the
positive dynamics to re-evaluate themselves
in order to be in sync with the new pace in
fashion.
Tranoï Preview spring/summer 2014 will be
held during the Paris Fashion Week for Men.
Tranoï addresses a public that wants to
free itself from the heavy task of sales
and promotions to concentrate on its first,
fulfilling task which is searching for a
multiple, borderless offer: clothing,
accessories, design…
For this reason, Tranoï will set up complementary tools for better visibility and
communication.
The buyer’s eye is attracted to rare,
clear fashion offers. Buyers look for short,
interesting stories. To attract buyers who
are already overstretched and pressed for
time, you have to be able to appeal to them
with products that trigger a heart-throb,
even in limited sizes, rather than a long,
novel-like collection.
Our main mission is to differentiate and
change. You need to be bold to break away
from fashion rules and trends. You need to
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be creative to tell your own story.
Accessories are still essential to fashion
selections and account for a large portion
of revenue, to the detriment of clothing
collections that suffer from endless competition.
Scarves, jewelry, shoes, bags… remain
the n°1 shelter for sales.
However, today accessories have to step out
of the closet and find their place in design.
Fashion accessories should become part
of a life style.
A clothing fashion area should also be an
area for fashion expression, a living area.
That is why every retailer should embellish
his/her working tools with the desire of
making the area different with a selection
of products that appeal to him/her.
Thus, we are inviting young artist designers
to the second session of Tranoï. Ora Ito is
our sponsor.
What is our greatest motivation? Everything remains to be done…”
« Je souhaite partager mon ressenti en
cette grande période de changement.
Le marché nous impose un calendrier
de 4 collections par an. Ce rythme permet de les formuler sous des approches
différentes pour mieux répondre aux
impératifs économiques et aux nouvelles
attentes des acheteurs.
Objectif : multiplier l’offre, les livraisons…
Les tempos changent. S’adapter est la
seule voie pour suivre cette cadence imposée par le consommateur.
La première session (janvier et juin)
doit servir à présenter les collections
preview. la seconde session (mars et
octobre) doit être abordée de manière
allégée de la partie core business pour
être plus technique, créative, et poétique.
Le meilleur accompagnement que Tranoï
puisse offrir à ses exposants est de communiquer avec les pays cibles : la plaque
Asie (Corée et Chine en tête), le MoyenOrient, le Brésil, bientôt l’Inde…
A court terme, la Chine sera prête à assumer son rôle dominant d’acheteur
potentiel pour tous ceux qui viendront
offrir leurs produits et leurs services. Les
boutiques multimarques se développeront à une vitesse dont seuls les Chinois
sont capables. Dans deux ans, Shanghai
comptera plus de gigantesques boutiques multimarques que la France.
Ce continent est no limit ! Une cible majeure vers laquelle il faut tendre et c’est
pourquoi j’invite tous les acteurs qui
veulent faire partie de cette dynamique
positive a se remettre en question pour
être en phase avec les nouveaux rythmes
de la mode.
Tranoï Preview printemps/été 2014 aura
lieu pendant la Fashion week Paris homme.
Tranoï s’adresse à un public désireux de se
libérer du poids des soldes et de s’adonner à sa tache première valorisante, qui
est la recherche d’une offre multiple,
sans frontière : vêtements, accessoires,
design…
Tranoï mettra en place des outils complémentaires pour une meilleure visibilité et
communication.
L’œil de l’acheteur est capté par la rareté et la clarté d’une proposition mode.
Il est à la recherche d’une histoire brève
et intéressante. pour séduire ces acheteurs
déjà trop sollicités, il faut pouvoir les sensibiliser à travers une offre de produits
coups de cœur, même limitée, plutôt
qu’un roman-fleuve de collections.
La différenciation et le changement
restent nos missions premières. Il faut
s’armer de courage pour se détourner des
diktats des codes et des tendances. Il faut
faire vibrer ses cordes créatives pour
raconter sa propre histoire.
L’accessoire demeure incontournable
dans une sélection mode et constitue une
grande part du chiffre d’affaires, au détriment d’un vestiaire qui, lui, souffre d’une
concurrence sans limite.
Foulards, bijoux, chaussures, sacs…
restent une valeur refuge n° 1 des
ventes.
Mais l’accessoire doit aujourd’hui sortir de
son cadre vestimentaire pour trouver sa
place dans le design.
L’accessoire mode doit s’étendre au life
style.
Un espace mode vêtement doit aussi être
un espace mode d’expression, un lieu de
vie. C’est pourquoi tout détaillant doit embellir son outil de travail et avoir la volonté
de différencier son lieu avec une sélection
de produits auxquels il est sensible.
Ainsi, à Tranoï nous invitons de jeunes
artistes designers pour la seconde session.
Notre parrain est Ora Ito.
Notre grande motivation ? Tout reste à
faire… »
53
25/02/13 13:44
o
Success St ry
Barbara Rihl
The designer who speaks to you through her bags
In 13 years, the Barbara Rihl label has achieved a remarkable position in fashion accessories. The designer shares some
of her keys to her success. En 13 ans, la marque Barbara Rihl est arrivée à se faire une place remarquable dans le monde
des accessoires. La créatrice nous livre ici quelques recettes de son succès.
How did you go from being a fashion
designer-illustrator to being a business
woman?
I am very curious. I like to learn and
am inspired by everything. I also like to
communicate and take great pleasure in
working with all of my partners, whose
number is constantly growing.
Strangely, I never wondered if my
products were going to sell. I follow
my own path, I am rigorous, like an
Austrian, and I never give up. That is
how I was able to create a unique style
inspired by travel, good humor and
happy communication between people.
Everything is organized, methodical
with respect to quality and deadlines
and finally, that is what makes my ideas
become reality. We are distributed in the
most luxurious stores in the world with
excellent resale thanks to our unique
and colorful style. We have a shop in
the St. Honoré district, a corner in the
Galeries Lafayette and the Printemps,
in Saks Saks 5th Avenue, in Tsum as
well as a 16 m² corner in the legendary
Raffles Hotel in Singapore. The label is
distributed in 25 countries in the world.
54
What are the keys to your success?
Encounters create opportunities…
and I grab them! I especially like to
C153_P46_57_IMPULSE.indd 54
personalize my models. Since I manufacture most of my collections in
French workshops, I am able to adapt
my production: with sketching, writing,
embroidery, embossing… I love to
create LIMITED series for prestigious
partnerships such as Clarins, Club Med
Luxe, Air France… including one that
I am especially fond of, the one with the
pastry chef, Pierre Hermé, my husband.
Your presence in airports seems to be
increasing.
It was a very logical and obvious step
that developed on its own. All of my
collections take inspiration from travel,
escape, dreams. Airports and airlines
contacted me because my universe
appeals to them.
I have created limited series for
airline companies, illustrated pouches
inserted in specific packaging that are
sold by Ana Airlines, Air France and
Singapore Airlines. We have 8 corners in
international airports (Paris, Osaka…)
and 10 others are in development. They
are all based on my fun and colorful
concept.
You have also innovated in
merchandising.
I created an atmosphere that recalls
travel based on my illustrated universe.
I offer to personalize the sales areas for
corners and shops using my illustrations.
The Raffles Hotel in Singapore and Fred
Segal in Los Angeles were the first to be
interested, and many others followed.
The ambiance gives the impression of
elegant, worry-free travel that creates a
dream. It is very visual and, therefore,
customers are pulled into the Barbara
Rihl world that stands for positivity,
escape, taking off…
What are your projects for the future?
To travel light and create light, both in
thought and in the design of ultra-light
accessories.
24/02/13 16:51
Comment êtes-vous passée du stade
de créatrice de mode-illustratrice à
business woman ?
Je suis très curieuse. J’aime apprendre
et tout m’inspire. J’aime aussi
communiquer et j’ai un grand plaisir à
travailler avec tous mes collaborateurs,
dont le nombre ne cesse d’augmenter.
Bizarrement, je ne me suis jamais
demandée si mes produits allaient se
vendre. Je suis mon chemin, je fais
preuve d’une rigueur « à l’autrichienne »
et je ne lâche jamais. C’est ainsi que
j’ai pu créer un style unique inspiré
des voyages, de la bonne humeur et
d’une communication joyeuse entre les
gens. Tout est organisé, méthodique, la
qualité et les délais sont respectés et,
finalement, c’est ce qui fait que mes
idées deviennent réalité. Nous avons
réussi à être distribués dans les points
de vente les plus luxueux au monde et
avec une excellente revente grâce à notre
style unique et coloré. Nous avons une
boutique dans le quartier St-Honoré,
un corner aux Galeries Lafayette et au
Printemps, chez Saks 5 th Avenue, chez
Tsum ainsi qu’un corner de 16 m² dans
le mythique hôtel Raffles de Singapour.
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La marque est présente dans 25 pays
dans le monde.
Quelles sont les clés de ce succès ?
Les rencontres créent les opportunités…
Et je les saisis ! J’aime par-dessus tout
personnaliser mes modèles. Comme je
fabrique la plupart de mes collections
dans des ateliers français, je suis
capable d’adapter ma production :
dessiner, écrire, broder, mettre des
choses en relief… J’adore créer des
séries LIMITEES pour de prestigieux
partenariats comme Clarins, Club Med
Luxe, Air France… dont une qui m’est
particulièrement chère, celle avec le
pâtissier Pierre Hermé, mon mari.
Votre présence dans les aéroports
semble s’être renforcée ?
C’était une évolution très logique et
évidente qui s’est imposée d’elle-même.
Toutes mes collections s’inspirent depuis
toujours des voyages, d’évasion, de rêves.
Les aéroports et les lignes aériennes
m’ont contactée d’eux-mêmes car mon
univers leur plaît.
J’ai créé des séries limitées pour des
compagnies aériennes, des pochettes
illustrées glissées dans un packaging
spécifique, qui sont vendues chez
Ana Airlines, Air France et Singapore
Airlines. Et nous avons 8 corners dans
des aéroports internationaux (Paris,
Osaka…) et 10 autres sont en cours
de création. Ils reprennent tous mon
concept ludique et coloré.
Vous avez également innové dans le
domaine du merchandising ?
Tout autour de mon univers illustré,
j’ai créé une ambiance rappelant les
voyages. Je propose aux corners et
boutiques de personnaliser leur espace
avec mes illustrations. L’hôtel Raffles
de Singapour ou Fred Segal
à Los Angeles ont été les
premiers séduits, beaucoup
d’autres ont suivi ensuite.
Cette ambiance donne une
impression de voyages chics,
sans soucis et permet de rêver.
C’est très visuel et, ainsi, les
clients sont happés par le monde
de Barbara Rihl, qui vante le
positif, l’évasion, l’envol…
Quels sont vos projets d’avenir ?
Voyager et créer de la légèreté,
tant dans la pensée que dans
mes accessoires, ultralégers
dans leur conception.
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24/02/13 18:05
Hitech
o d
n ma
Pop art INCASE
Dots Snap Case for iPhone 5.
Also available in black and purple.
Jean ears CYW by URBANZ
Headphones in blue denim.
Playboy Style RABITO
Case for iPhone 5. Made in Korea,
100% eco-friendly, removable pompom.
Available in anis, yellow, pearl grey.
USB Flash Drives TRIBE
Homer Simpson, Star Wars
Brass knuckles KNUCKLECASE
Case for iPhone 4/4S in brushed
aluminum.
Also available in colors
(chartreuse, warm gold, hot
pink). Handy snatch-prevention.
Gentleman Beam + Spider Moustache XOOPAR
This funny stone is a spare battery for Smartphones (compatible
iPhone, Blackberry, Samsung, HTC). The eye color indicates the
amount of charge available. Universal Spider.
56
Air Folio MACALLY
Ultra slim protective case, brushed metal effect
for Mac Book Air. Available in 4 colors:
midnight blue, amethyst purple,
anthracite grey and varnished black.
Thanks to concept store Colette.
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Akiko Makino
VALVEAT81
Buyer for the Tokyo shop
Acheteuse pour la boutique tokyoïte
Interview by / Propos recueillis par Sylvie Chevallier, Tokyo
58
What accessory do you want for the
F-W 2013-2014 season?
Accessories that add a touch of femininity to a well-defined, simple silhouette
inspired by menswear. For example, for
footwear, a mixture of fur and technical materials, masculine boots with a
side pleat and high heels, moccasins
with jewels.
What colors would you like?
Classic colors: navy blue, burgundy,
beige illuminated by touches of light
colors such as yellow and pale blue.
What materials?
I prefer wool tweeds for the masculine
look, leather and fur add a touch of
fantasy.
Your favorite for summer 2013?
The Pierre Hardy bag in bright colors
as well as necklaces by Bluma Project.
They are very colorful; cut in wood, the
label also participates in a humanitarian project. Both accessories suit our
theme for this season, “Power of color”.
They also go well with the collections
that we purchased from Erdem and 3.1
Phillip Lim.
De quel accessoire avez-vous envie
pour l’A-H 2013-2014 ?
Des accessoires qui apportent une
touche féminine à une silhouette bien
marquée et épurée, inspirée du vestiaire masculin. Par exemple, pour les
chaussures, un mix de fourrure et de
matières techniques, des boots pour
homme side gore à hauts talons, des
mocassins décorés de bijoux.
De quelle(s) couleur(s) avez-vous
envie ?
Des couleurs classiques : bleu marine,
bordeaux, beige illuminées par des
touches de couleurs claires comme le
jaune et le bleu pâle.
Quelles matières ?
Je privilégie le tweed de laine pour l’allure masculine, le cuir et la fourrure
apportant de la fantaisie.
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213 rue Saint-Honoré 75001 Paris
Valveat 81 - 4-21-26 Minami-aoyama, Minatoku, Tokyo
Votre coup de cœur de l’été 2013 ?
Le sac Pierre Hardy de couleurs vives
ainsi que les colliers de Bluma Project. Très colorés et taillés dans le
bois, ils participent en outre à un projet humanitaire. Ces deux accessoires
conviennent parfaitement au thème de
la saison que nous avons choisi, « Power
of color ». Ainsi qu’avec les collections d’Erdem et de 3.1 Phillip
Lim que nous avons achetées.
Pierre Hardy
Bluma Project
24/02/13 17:00
Leran Hadar
H.LORENZO
Retail operations manager for the three shops in Los Angeles
Directeur des opérations des trois boutiques de Los Angeles
I n t e r v i e w b y / P r o p o s r e c u e i l l i s p a r I r i s D e r œ u x , N e w Yo r k
What accessories do you want for
fall-winter 2013?
Jewelry! I want original, elegant costume jewelry that makes a statement.
Necklaces are perfect for adding style to
dark, winter outfits. I recommend Fleet
jewelry as well as designs by my favorite
label, Uncommon Matters, which offers
particularly interesting modern and
simple jewelry.
What colors do you prefer?
I vote for bright, modern colors. We’ve
had enough of black! I have a penchant
for beautiful electric, midnight blue,
the ideal shade to spice up traditional,
dark winter outfits. For winter 2013,
let’s dare those types of colors for clothing as well as accessories, in particular
bags.
What materials?
Leather, silver and bronze are still very
popular. For this season, I am going
with more elegant versions of these
materials. For example, no worn leathers, but very dark, smooth leathers to
create styles that are more modern,
more elegant. David Koma’s very structured shoes are good examples of this
trend.
Your favorite for summer 2013?
Without hesitation, a bag created by
Anndra Neen’s two designers. It’s a
silver metal cage bag. I have never seen
anything like it. It has a unique, very
attractive design and style.
De quel accessoire avez-vous envie
pour l’A-H 2013-2014 ?
Des bijoux ! J’ai envie de bijoux fantaisie, originaux et élégants, que l’on utilise pour affirmer son look. Les colliers
sont parfaits pour styliser une tenue
sombre et hivernale. Je recommanderais ceux de Fleet ainsi que les créations
de Uncommon Matters, ma ligne préférée, qui propose des bijoux à la fois
modernes et simples, particulièrement
intéressants.
C153_P58_63_BUYERS FAVORITES_BOUTIQUES.indd 59
8660 & 8646 West Sunset Boulevard - 474 North Robertson Boulevard, West Hollywood, LA
De quelle(s) couleur(s) avez-vous
envie ?
Je vote pour des couleurs vives et
modernes. Il y en a assez du noir ! J’ai
un faible pour le beau bleu nuit, électrique, un ton idéal pour rendre les
traditionnelles tenues sombres de l’hiver plus excitantes. Pour l’hiver 2013,
osons ce genre de couleur pour les vêtements mais aussi pour les accessoires,
notamment les sacs.
Quelles matières ?
Le cuir, l’argent et le bronze sont toujours en bonne position. Pour cette
saison, je mise sur une version chic de
ces matières. Par exemple, pas de cuir
délavé mais un cuir très foncé et lisse,
afin de créer des styles plus modernes
et plus élégants. Les chaussures de
David Koma, très structurées, illustrent
bien cette tendance.
Votre coup cœur de l’été 2013 ?
Il s’agit sans hésiter du sac créé par
les deux stylistes de la marque Anndra Neen. C’est une création en métal
argenté, qui prend la forme d’une cage.
Je n’ai jamais vu un objet semblable.
Son design et son style en font quelque
chose d’unique et de très séduisant.
59
Anndra Neen
24/02/13 17:01
Fred Fan
LAYERS
Buyer for the London shop
Acheteur pour la boutique à Londres
Interview by / Propos recueillis par Jessica Agache-Gorse, London
60
What accessory do you want for the
F-W 2013-2014 season?
My favorite is Marsèll’s computer bag
in black or burgundy leather which is
super because it is multi-functional!
It can be used for a laptop, to carry
documents or even as a simple folder!
Of course, it is unisex, a very important factor for our shop because our
clients don’t care whether a product
is for men or women: they just want
to find what they like. We are trying to
offer a maximum amount of products
for everyone. Who doesn’t need a laptop
bag these days?
What colors are you looking for?
Shades of grey, sometimes with a touch
of royal blue that I think looks fresh.
Again, grey is unisex and it can be carried with many other colors: red, brown,
black… it also gives people a break
from black.
What materials would you like?
There will be silk, gabardine, various
viscoses as well as fur, a material that is
coming back. You have to admit that fur
has a super texture, it can be treated in
many various ways thanks to different
techniques and it can be dyed in many
shades…also, it’s cold in winter: people
just want to be warm, it’s that simple!
What was your favorite accessory for
the summer 2013 season?
Gareth Pugh’s unisex sneakers! It
was the first time that he launched
into sneakers. His black model with
extremely elaborate textures was really
cool and easy to wear with everything:
jeans, shorts and even dresses!
De quel accessoire avez-vous envie
pour l’A-H 2013-2014 ?
Mon coup de cœur, c’est la sacoche
d’ordinateur de Marsèll en cuir noir
ou bordeaux, qui est super car multifonctionnelle ! On peut l’utiliser pour
son portable, mais aussi comme portedocuments ou même comme simple
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Layers London - 16 Conduit Street, W1S 2XL, London
pochette ! Of course, c’est unisexe,
une caractéristique très importante
pour notre boutique car nos clients
se moquent qu’un produit soit pour
homme ou femme : ils veulent juste
trouver ce qu’ils aiment. Nous essayons
donc de proposer un maximum de choix
pour tous. Et qui n’a pas besoin d’une
housse de portable aujourd’hui ?
De quelle(s) couleur(s) avez-vous
envie ?
De nuances de gris avec parfois une
touche de bleu roi, que je trouve frais.
Le gris, c’est encore une fois unisexe
et cela peut se porter avec de nombreuses couleurs : du rouge, du marron,
du noir… Cela permet aussi aux gens
qui étaient un peu trop dans le « black »
de faire un break.
Quelles matières ?
Nous aurons de la soie, de la gabardine,
différentes viscoses, ainsi que de la
fourrure, matière qui devrait faire son
come-back ! Il faut dire que la fourrure a
une super texture, la technique permet
de faire des traitements très variés, de
proposer plein de couleurs… Et puis
l’hiver il fait froid : les gens veulent se
réchauffer, tout simplement !
Votre coup de cœur accessoires de
l’été 2013 ?
Les baskets unisexes de Gareth Pugh !
C’est la première fois qu’il se lance dans
les sneakers. Son modèle tout noir avec
des textures très travaillées est vraiment cool et facile à porter avec tout :
jeans, shorts ou même robe !
Gareth Pugh
24/02/13 17:01
Maurizio Purificato
EXCELSIOR MILANO
Artistic director and buyer
Directeur artistique et acheteur
Interview by / Propos recueillis par Jeanne Angelini, Milano
Which accessory are you going to
privilege for your fall-winter 20132014 purchases?
We are going to emphasize bags that
are currently stagnant. It is a product
that needs to be renewed and for the
past few seasons, we haven’t seen any
new shapes or anything really that stimulates consumers. We are also going to
emphasize shoes. Today, I think that
it is the only truly desirable object for
women, the only accessory that enables
women to stand out and personalize any
silhouette.
What color(s) are you looking for?
We are looking for new bright colors.
We are going to extend the spring-summer 2013 palette which puts the accent
on sherbets that recall freshness and
energy…with the addition of military
green, and a few touches of wisteria
and plum.
What materials are you looking for?
Thick materials that have body but
always remain soft to the touch. I am
thinking of suede or very supple leathers for shoes. We find the same trend for
bags, fine leathers that are often combined with materials like foal leather.
It corresponds to consumer behavior
that favors increasingly comfortable
products that are pleasant to touch.
What were your favorite accessories
from the summer 2013 season?
Unfortunately, we haven’t fallen in love
with any accessories for the past few
seasons. For this spring-summer season, I did like the metallic pouches
by Proenza Schouler. The metal has a
mirror effect that adapts to all clothing
colors. It is truly a versatile, chameleon
product that suits any silhouette.
De quel accessoire avez-vous envie
pour l’A-H 2013-2014 ?
Nous allons valoriser les sacs qui vivent
un moment de stagnation. C’est un
produit qui a besoin d’être renouvelé
C153_P58_63_BUYERS FAVORITES_BOUTIQUES.indd 61
Excelsior Milano - Galleria del Corso 4, 20122 Milano
et cela fait plusieurs saisons que l’on
n’a pas vu de nouvelles formes, quelque
chose de vraiment stimulant. Nous
allons également miser sur les chaussures. Selon moi, c’est aujourd’hui
le seul véritable objet du désir des
femmes, le seul accessoire qui permet
de se distinguer et de personnaliser
n’importe quelle silhouette.
De quelle(s) couleur(s) avez-vous
envie ?
Nous avons vraiment envie de nouvelles
couleurs vives. Nous allons proroger la
palette du printemps été 2013 qui mettra l’accent sur les sorbets évoquant la
fraîcheur et l’énergie… Mais en y ajoutant du vert militaire, avec quelques
touches de glycine et de prune.
Quelles matières ?
Des matériaux consistants, qui aient
du corps, mais toujours doux au toucher. Pour les chaussures, je pense à
du daim ou des cuirs très souples. On
retrouvera la même tendance pour les
sacs, des cuirs fins souvent associés à
des matières comme le poulain. Cela
correspond au comportement des
consommateurs qui privilégient de plus
en plus des produits confortables, avec
une main agréable.
Votre coup de cœur de l’été 2013 ?
Hélas, cela fait plusieurs saisons que
l’on ne rencontre plus d’accessoires qui
déclenchent le « coup de foudre ». Pour
ce printemps-été, je retiens toutefois
les pochettes métallisées de Proenza
Schouler. Le métal a un effet miroir
qui s’adapte à toutes les couleurs de
l’habillement. C’est un vrai produit
caméléon, versatile, qui pourra être
associé à n’importe quelle silhouette.
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Proenza Schouler
24/02/13 17:01
Emmanuelle Axer
SÉRIE NOIRE
Purchase Manager for women Lille shop
Responsable des achats femmes de la boutique à Lille
Interview by / Propos recueillis par Nathalie Raut, Paris
62
What accessories do you want for the
F-W 2013-2014 season?
I have two favorites: Céline’s trapeze
bag, once again. I like it every season.
I think the shape is definitely modern
yet the bag is still classic and functional. Next, I love Pierre Hardy’s shoes,
especially his boots and his thigh-high
boots. What I like about his designs
are his architectural cuts, his proportions that are always just right and his
color combinations. For me, he is the
epitome of feminine elegance.
What colors are you looking for?
I would like to go with warm colors like
burgundy, iced chestnut, ocher, bronze
or silver. In other words, enveloping and
reassuring colors that almost make you
want to curl up in them.
What about materials?
I have always liked leathers, for both
winter and summer, for clothing as well
as accessories. Therefore, I will favor
glove making leathers, because they are
very sensual, pleasant to touch and also
visually appealing.
Your favorite for summer 2013?
Without hesitation, Ronald Pineau’s
line of bracelets. He did sumptuous
hand-made work on a leather base
enhanced with all types of stones. His
creations succeed in contrasting an
extremely refined jewelry inspiration
with a rock spirit for design and the
choice of materials.
De quel accessoire avez-vous envie
pour l’A-H 2013-2014 ?
J’ai deux coups de cœur : le sac trapèze
de Céline encore une fois. Il me séduit
à toute saison. Car je trouve la forme
résolument moderne tout en étant classique et fonctionnelle. Ensuite, j’aime
beaucoup les chaussures de Pierre
Hardy, et surtout ses bottes et ses cuissardes. Ce qui me touche chez lui, ce
sont ses coupes architecturales, ses
proportions qui sonnent toujours justes
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Série Noire - 14 rue Lepelletier, 59000 Lille
et ses mélanges de couleurs. Il signe,
selon moi, le summum de la féminité
et de l’élégance.
De quelle(s) couleur(s) avez-vous
envie ?
J’ai envie d’aller vers des couleurs
chaudes, des bordeaux, des marrons
glacés, des ocres, des mordorés ou des
argentés. Autrement dit des coloris
enveloppants et rassurants dans lesquels on aurait presque envie de se
lover.
Quelles matières ?
J’ai toujours aimé les cuirs, en hiver
comme en été, pour les vêtements et
pour les accessoires. Je vais donc privilégier des peausseries de ganteries,
parce qu’elles sont très sensuelles,
agréables au toucher et tout aussi
séduisantes à la vue.
Votre coup de cœur de l’été 2013 ?
Sans hésiter, la ligne de bracelets de
Ronald Pineau. Il a réalisé un somptueux travail fait main sur une base de
cuir rehaussé de tout un jeu de pierreries. Je trouve très réussi ce contraste
entre une inspiration joaillerie d’un
extrême raffinement et un esprit très
rock dans le design et le choix des
matières.
Ronald Pineau
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Priority to comfort
Le confort au zénith
Current trends for authenticity. Functionally elegant flats are back
for fall-winter 2013-2014. L’air du temps est à l’authenticité.
La chaussure de l’automne hiver 2013-14 fait l’éloge du plat
et redécouvre l’élégance fonctionnelle.
Interview by / Propos recueillis par Nadine Guérin
64
Heels will have to behave themselves! Footwear is always changing levels, but this time shoes fancy balance and encourage walking…It’s impossible to ignore the predominance of masculine-feminine styles for
the next season such as derbies, brogues, loafers and all sorts of boots.
A tomboy style that continues to define unisex shapes with an attitude
that is elegant and attractive. A new type of feminine boot making
spirit, a combination of heritage and modernity. High-precision constructions, absolute comfort, carefully selected materials and colors,
luxury for the street emphasize the pertinence of genuine products
that maintain their roots. More innovative suggestions also playfully
twist classic styles. Multi-material contrasts, touches of visual details,
increasingly sophisticated accents. Like slippers, new ballet flats step
out in simple, refined versions. The modern woman, constantly on the
move, will not remain indifferent to the solid leathers and thick soles
of new urban models that combine sports and rock. L’escarpin n’a qu’à
bien se tenir ! La chaussure, qui depuis toujours se nourrit de ses jeux
d’échelle, rêve cette fois d’équilibre et prône l’exercice de la marche…
Au regard des derbies, richelieus, loafers et autres boots en tous genres
qui dominent les collections prochaines, impossible d’ignorer en effet
la suprématie du masculin-féminin. Un style « tomboy » qui continue
de préciser les contours d’une nouvelle attitude unisexe, chic et attractive. L’esprit bottier, lui-même, se réinvente au féminin entre héritage et modernité. Constructions de haute précision, confort absolu,
matières et couleurs soigneusement sélectionnées, le luxe au contact
de la rue souligne la pertinence des produits vrais qui ont su garder
leurs racines. Les propositions les plus novatrices s’attachent aussi à
« twister » les classiques. Avec des contrastes multimatières, des détails visuels en touche, des accents de plus en plus sophistiqués. A la
manière de la slipper, la « nouvelle ballerine » qui sort au grand
jour dans une version épurée et raffinée. La femme moderne,
en mouvement, ne sera pas non plus insensible aux cuirs
solides, aux semelles épaisses, aux nouveaux mix urbains entre sport et rock.
Maison Dumain by Steve Dumain
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Baby Chic
Apologie
“Hysterical shoes are no longer in fashion. Today, people want shoes that last.” Olivia Cognet, a thirty-year
old designer who trained with Charles Jourdan, Robert
Clergerie as well as Jean Charles de Castelbajac and
Carven, started with that idea, letting it mature to become her label, Apologie. After three collections made
in Italy and Portugal, her French-style luxury label took
off. For her winter collection, the designer took inspiration from fifties’ designs. Her embroidered velvet slippers, her oversized tassel moccasins and her wood-effect
patent leather baby doll flats refer to materials that are
still trendy. « Les chaussures hystériques ne sont plus
à la mode, aujourd’hui, on a envie de jolis souliers qui
durent ». Olivia Cognet, styliste trentenaire qui a fait ses
classes chez Charles Jourdan, Robert Clergerie mais aussi Jean Charles de Castelbajac ou Carven, est partie de ce
constat pour mûrir son projet de griffe, Apologie. En trois
collections fabriquées en Italie et au Portugal, son positionnement luxe « à la française » a pris son envol. Pour sa
collection d’hiver, la créatrice a puisé dans le design des
années cinquante. Ses slippers en velours rebrodé, ses
mocassins à pompons oversize sans oublier sa baby plate
en cuir verni effet bois sont un clin d’œil à des matériaux
toujours actuels.
PREMIERE CLASSE
Macadam Slipper
Charles Philip Shanghai
signed Charles Philip Shanghai is a hit in all the best
shops around the world. In Europe, after Italy and Great
Britain, France is enthusiastic about the casual, made in
Shanghai elegance and rich materials. For winter 2013,
tweeds and men’s woolens, a snakeskin effect with metallic or pearly reflections, “camouflage” silk, velvet combined with leather or silk… Depuis son premier modèle
de slipper fabriqué par un artisan chinois dans un tissu
de chemise d’homme, Charles Philip et Sheila Pitigala
ont relevé leur pari d’allier l’élégance cool à la fantaisie.
Le monoproduit signé Charles Philip Shanghai, pratique
et chic à la fois, fait mouche en effet dans les plus beaux
points de vente du monde. En Europe, après l’Italie et la
Grande-Bretagne, c’est au tour de la France de s’enthousiasmer pour le raffinement casual made in Shanghai et
la richesse des matières. Pour l’hiver 2013, des tweeds
et lainages masculins, un cuir effet serpent aux reflets
métal ou nacrés, de la soie « camouflage » du velours
combiné au cuir ou à la soie…
SHOWROOM FIVE 0 FIVE 53 RUE DE TURENNE 75003 PARIS
Platform Sneaker
Free Lance
For thirty years, Free Lance footwear has been and still
is manufactured in Vendée at La Gaubretière, in the designer boot tradition. Every season, colors and fabrics renew star models: the biker boot, pointed heels with embroideries and painting for the 13-14 versions. According
to Guy Rautureau, the company’s General Manager and
Style Director, sports codes from the 80s cross all generations. For example, thick-soled sneakers (up to 5 centimeters) relooked in crocodile or with fluorescent accents. Toujours fabriquée en Vendée à La Gaubretière, la
marque Free Lance décline depuis trente ans la tradition
de bottiers créateurs. Couleurs et matières renouvellent
chaque saison les formes phares, la botte biker comme
l’escarpin pointu, dont broderies et peintures enrichiront
les versions 13-14. Pour Guy Rautureau, à la tête de la
marque et du style, les codes sportifs des années 80 sont
transgénérationnels. En témoigne la basket sur semelle
épaisse, jusqu’à cinq centimètres, revivifiée en cuir façon
croco ou accents fluo.
PREMIERE CLASSE
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Since his first slipper model made by a Chinese craftsman in men’s shirt fabric, Charles Philip and Sheila Pitigala succeeded in their idea of combining cool elegance
with fantasy. The convenient and elegant mono-product
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Hybrid Derby
City Clodhopper
Adieu Paris
Robert Clergerie
Platform Creeper
Robert Clergerie
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Masculine codes are second nature for Robert Clergerie.
The shoe maker from Romans took over the Joseph Fénestrier workshops before launching his successful luxury label in the early 80s. Today, the RCHoldings label
which introduced derby shoes for women has the objective of expanding abroad and high quality. According to
Eva Taub, manager for the label, the artistic director,
Roland Mouret “defends a global approach and brings architectural, sexy refinement.” Brogues, creepers, boots
and other slippers have never been so modern! Les codes
masculins sont une seconde nature chez Robert Clergerie. Le chausseur romanais a en effet repris les ateliers de
Joseph Fénestrier avant de lancer avec succès sa griffe de
luxe au début des années 80. Aujourd’hui dans le giron
de RCHoldings, la marque, qui a introduit le derby au
féminin, parie sur l’expansion internationale et la haute
qualité. Selon Eva Taub, à la tête de la marque, le directeur artistique Roland Mouret « défend une approche
globale et insuffle un raffinement architectural et sexy ».
Les richelieus, creepers, bottes et autres slippers n’ont
jamais été aussi modernes !
PREMIERE CLASSE
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Don’t look for heels, you won’t find any! In 2012, Benjamin Caron and Isabelle Guedon founded Adieu Paris.
The pair had worked in luxury and immediately, they selected a signature sole that was ready for anything, in
natural crepe with refined Blake seams. They combined
their skills - boot maker for one, couture for the other to create solid “punk chic” basics for men and women
that were quickly selected for Barneys in Tokyo, Harvey
Nichols in Hong Kong, Colette in Paris…The mountain,
trapper spirit inspires their latest “high security” collection with scarf cuffs and metal buckles. Ne cherchez pas
de talon, vous n’en trouverez pas ! A l’origine d’Adieu
Paris, né en 2012, Benjamin Caron et Isabelle Guedon
forment un duo complémentaire, issu du luxe, qui d’emblée, a choisi, en guise de signature une semelle à toute
épreuve, en crêpe naturel et aux fines coutures Blake.
Ils ont uni leur savoir-faire - bottier pour l’un, couture
pour l’autre - afin de proposer, au masculin et au féminin, de solides basiques « punk chic », aussitôt sélectionnés chez Barneys à Tokyo, Harvey Nichols à Hong Kong,
Colette à Paris… L’esprit montagnard et trappeur inspire
leur dernière collection « sous haute protection » à revers
écharpe et boucles métal.
SHOWROOM 7 RUE D’ABOUKIR 75002 PARIS
Neo Loafer
Manovia70
Eleonora Fagni worked ten years in shoes before launching Manovia70. Her motto? Defend Made in Italy craftmanship. Her winter 2013 collection reinterprets timetested classics in two different themes. One is “dark” and
rock n’ roll, in black leather with straps and zippers on
gripper soles. The other is multi-material that dares to
combine felt, zebra-striped full grain leathers, patent or
colored leather that claims to be a “casual approach to
precious style”. Eleonora Fagni a travaillé dix ans dans la
chaussure avant de lancer Manovia70. Son credo ? Défendre le made in Italy. Sa collection hiver 2013 réinterprète deux thèmes classiques. L’un, « dark » et rock , en
cuir noir, renforcé de brides, de zips, sur semelle crantée.
L’autre, multimatières, ose mixer feutre, vachette zébrée,
cuir verni ou coloré en prônant « un traitement précieux
dans une approche décontractée ».
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Side Gore Boot
Sartore
For three generations, the Venetian name has ensured
authentic shoes in terms of natural leathers and traditional skills. Next season, Sartore’s Parisian flagship store
and other selected points of sale throughout the world
will carry the label’s leading models that have “discreet
but definite elegance”: low polished or shiny boots with
equestrian details, “casual rock” or western boots, laced
derbies with a British accent… Le nom d’origine vénitienne garantit, depuis trois générations, des chaussures
authentiques, tant en termes de cuirs naturels que de
savoir-faire traditionnel. Sartore, dans sa boutique parisienne et ses points de vente sélectifs dans le monde, décline, pour la saison prochaine, ses modèles phares, empreints d’une « élégance discrète mais sûre » : des boots
trotteur, cirées ou brillantes, aux détails équestres, des
bottes « casual rock » ou de western, des derbies lacées
aux accents british…
PREMIERE CLASSE
Wedge Sneaker
Street comfort is a value that counts in New York! Steve
Dumain, who was first noticed for his “easyless” bags,
crafted for his Be&D label, understood what women expected. Big City, signed Maison Dumain, his hybrid sneakers that are called “the most comfortable heels in the
world”, conceal built-in height behind a high-heel print.
The wedge sneakers renew their visual impact this winter
with clearly more sophisticated materials, reptile effects,
patent leather…To be followed: a partnership project
with Converse for the label that is taking big strides in
France. A New York, le confort street est une valeur qui
compte ! Steve Dumain, qui s’est fait remarquer avec ses
premiers sacs « easyless », fabriqués artisanalement pour
sa marque Be&D, a tout compris des attentes féminines.
Baptisée « les talons les plus confortables du monde », sa
basket hybride Big City, signée Maison Dumain, masque
sa hauteur intégrée derrière un motif d’escarpin en
trompe l’œil. Les sneakers compensés renouvellent cet
hiver leur impact visuel à travers des matières nettement
plus sophistiquées, effets reptiles, cuir miroir… A suivre,
un projet de partenariat avec Converse pour la griffe qui
avance à grands pas dans l’hexagone.
SHOWROOM VESTIBULE 62 RUE TIQUETONNE 75002 PARIS
BE&D
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’’
Interview Nadia Aaguida
Karim Kakal interview
Shoe Designers Area at the Printemps Haussman
Chaussures Créateurs au Printemps Haussman
How would you describe shoes for the winter
2013-14 season?
One trend per season does not exist anymore. However, the key word is comfort. In France, shoes are
quite traditional! There is a definite “back to sure
values” movement. However, there are additional
refined touches such as details, colors that harmonize or reinterpretations of luxury codes. Sneakers stand out, flats and walking heels, masculine
shapes that freely play with styles.
How do you think consumers have changed
since you began selecting designer shoes at the
Printemps?
As soon as we dared to carry our favorites, revenue
doubled! The price may be higher, but it is justified.
It is essential to offer different names with strong
products that are not distributed everywhere and
are well displayed like in the Printemps. Customers are looking for products that are different. Consumers react to a label’s universe, exchange and
quality service. It is reassuring for the custumer.
Qu’est ce qui caractérise la chaussure de l’hiver
2013-14 ?
Une seule tendance par saison n’existe plus. Mais
le maître mot est devenu le confort. En France,
on est assez classique ! Le retour aux valeurs sûres
se confirme. Avec toutefois un raffinement supplémentaire, comme des détails, des couleurs qui
s’harmonisent ou des codes du luxe réinterprétés.
On parie sur la basket qui se démarque, le plat et
les talons trotteur, les formes masculines qui permettent de jouer en toute liberté avec les styles.
Comment voyez-vous évoluer les consommatrices depuis que vous sélectionnez les marques
de chaussures créateur au Printemps ?
Dès que l’on a osé imposer nos coups de cœur, le
chiffre d’affaires a doublé ! Le prix peut être plus
élevé s’il est justifié. Il est essentiel de proposer
des noms différents avec des produits forts, peu
diffusés, bien présentés comme au Printemps. La
clientèle recherche un produit différent. Elle est
sensible à un univers de marque, à la qualité de
l’échange et du service. Cela la rassure.
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’
’
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01 - 04 MARS 2013
JARDIN DES TUILERIES
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Spring Summer 2013
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Millenium Spider
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1
2
1 Serkan Cura 2 Atelier Versace
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71
1
2
1 Yiquing Yin © Shoji Fujii 2 Stéphane Rolland
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Digital Native
1
2
1 Tony Yaacoub 2 Alexandre Vauthier
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1
2
3
1 Oscar Carvallo 2 Julien Fournié 3 Jantaminiau Paris
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Pure Players
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1
2
1 On aura tout vu 2 Rad Hourani
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n dez -AVppointments
ou s . …
Model The body and fashion
Since the beginning of haute couture, women from high society and actresses have
continually been fashion icons. Later, professional models imposed their faces and
their names. Discovered by designers and photographers, they have become their
muses, identifiable but pliable to the whims of inspiration. Nearly 120 photos,
videos, fashion magazines and other works will be presented during this exhibition
which recounts the history of fashion photography from the model’s instead of the
photographer’s point of view.
Until May 19 from 10 am to 6 pm except on holidays
Les Docks Cité de la Mode et du Design: 34 quai d’Austerlitz 75013 Paris
Mannequin Le corps de la mode
Depuis la naissance de la haute couture, femmes de la haute société et actrices
jouent sans discontinuer les icônes de mode. Plus tard les mannequins professionnels
imposent leur visage et leur nom. Révélées par les couturiers ou les photographes,
elles deviennent leurs muses, reconnaissables mais modelables au gré de leur
inspiration. Près de 120 tirages, des vidéos, des magazines de mode et autres
ouvrages seront présentés lors de cette exposition, qui retrace une histoire de
la photographie mode, du point de vue du modèle et non plus seulement du
photographe.
Jusqu’au 19 mai 2013 de 10h à 18h sauf jours fériés
Les Docks Cité de la Mode et du Design : 34 quai d’Austerlitz 75013 Paris
Paris Haute Couture
In partnership with the Galliera Museum and support from Swarovski, the Paris City
Hall celebrates Haute Couture with an exhibit of about one hundred dresses and outfits
by Worth, Doucet, Patou, Chanel, Christian Dior, Jean Paul Gaultier, YSL etc, most
of which have never been seen before.
From March 2 to July 6 from 10 am to 7 pm except on Sunday and holidays
Free entrance
Hôtel de Ville salle Saint-Jean: 5 rue Lobau 75004 Paris
Paris Haute Couture
Avec la collaboration du musée Galliera et le soutien de Swarovski, l’Hôtel de Ville de
Paris célèbre la haute couture à travers une exposition réunissant une centaine de robes
ou ensembles, signés Worth, Doucet, Patou, Chanel, Christian Dior, Jean Paul Gaultier,
YSL etc., des pièces pour la plupart jamais dévoilées.
Du 2 mars au 6 juillet 2013 de 10h à 19h sf dimanches et jours fériés. Entrée gratuite.
Hôtel de Ville salle Saint-Jean : 5 rue Lobau 75004 Paris
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Arrrgh! Fashion monsters
Monstrous, enigmatic or grotesque creations inspired
by the Character design phenomenon. By the Greek
organization, Atopos.
From February 13 to April 7
La Gaïté Lyrique: 3bis rue Papin 75003 Paris
Arrrgh ! Monstres de mode
Créations monstrueuses, énigmatiques ou grotesques
inspirées par le phénomène du Character design.
Par le collectif grec Atopos.
Du 13 février au 7 avril
La Gaïté Lyrique : 3bis rue Papin 75003 Paris
Kim Traeger
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Fashioning Fashion
Two centuries of European fashion 1700-1915
The chronological and thematic exposition reveals nearly one hundred complete
and entirely accessorized masculine and feminine silhouettes in an unusual way.
The pieces are mainly from France, England and Italy and they show how taste
has changed, emphasizing shapes, details and skills.
Until April 14. Musée des Arts Décoratifs: 107 rue de Rivoli 75001 Paris
Fashioning Fashion
Deux siècles de mode européenne 1700-1915
L’exposition à la fois chronologique et thématique dévoile, de façon inédite près de
cent silhouettes masculines et féminines, complètes et entièrement accessoirisées.
Ces pièces provenant essentiellement de France, d’Angleterre et d’Italie présentent
l’évolution des goûts en mettant l’accent sur les formes, les détails et les savoir-faire.
Jusqu’au 14 avril. Musée des Arts Décoratifs : 107 rue de Rivoli 75001 Paris
Nec plus ultra Carte blanche to Henrik Vibskov
Graduate from St Martin’s School, the designer’s dimension largely goes beyond
the framework of fashion to enter the domain of international artistic expression.
The title of the exhibition is a play on words between the latin motto “nec plus
ultra”, meaning «nothing farther beyond» and the word neck as an anatomical
reference to the neck-like objects, making up parts of this exhibition. ».
From February 27 to May 4. Galerie des Galeries, Galeries Lafayette First Floor
40 boulevard Haussmann 75009 Paris
Nec plus ultra Carte blanche à Henrik Vibskov
Diplômé de la St Martin’s School, la dimension de ce créateur dépasse largement
le cadre de la mode pour inscrire son expression dans un champ artistique
international. Le titre de l’exposition est un jeu de mots entre l’expression latine
« nec plus ultra », qui signifie « ce qu’il y a de mieux », et le terme « neck » (cou, en
anglais), référence anatomique qui fait écho au nom de la collection automne-hiver
2013.
Du 27 février au 4 mai 2013. Galerie des Galeries, 1er étage des Galeries Lafayette
40 boulevard Haussmann 75009 Paris.
Talents to watch
Regrouping 14 winners from the 2011 and 2012 editions of the Grand Prix for the City of
Paris, the exposition brings together creations from the categories of design, art and fashion
professions.
Until March 23. Galerie des Ateliers de Paris: 30 rue du Faubourg-Saint-Antoine
75012 Paris
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Talents à suivre
Regroupant les 14 lauréats des éditions 2011 et 2012 des Grands Prix de La Ville de Paris,
l’exposition réunit les créations des catégories design, métiers d’art et mode.
Jusqu’au 23 mars. Galerie des Ateliers de Paris : 30 rue du Faubourg-Saint-Antoine
75012 Paris
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Tranoï
Design Talents
Armand Hadida, artistic director
for Tranoï, has the desire
to bring fashion and design
together (read his Manifesto
p. 47). After having launched “New Design Talents” in October 2012, an exposition
for which C+ is a partner in communication, he renews partnerships with Les
Ateliers de Paris, a place dedicated to development of designer businesses in the
sector of art professions. fashion and design. The designer, Ora Ito, is the sponsor for
the exposition. Ora-Ïto is the label and the name of the French designer who founded
the very first virtual label at the age of 19. Born in 1977, the artist became famous
for producing imaginary, 3D products for big international labels such as Vuitton,
Apple, Nike and Bic... He has an impressive customer wallet including Adidas, Thierry
Mugler, Levi’s, Nike… One of his guests that will present their work to fashion
professionals: Bina Baitel, Emilie Colin-Garros, Marie Aurore Stiker Metral, Laurent
Corio, Nicolas Stadler, Guillaume Lehoux-André Fontes.
Vernissage March 1 at 9:30 am with the presence of Ora-Ito
From March 1 to 4 from 10 am à 20 pm.
Palais de la Bourse 75002 Paris. Metro Bourse
Tranoï Design Talents
Laurent Corio
La volonté d’Armand Hadida directeur artistique de Tranoï, est de faire se rencontrer
la mode et le design (lire son Manifesto p 47). Après avoir inauguré « New Design
Talents » en octobre 2012, exposition pour laquelle C+ était partenaire de
diffusion, il renouvelle ses collaborations avec Les Ateliers de Paris, un lieu dédié au
développement des entreprises de création dans les secteurs des métiers d’art, de la
mode et du design. Le designer Ora Ito est le parrain de cette exposition. Ora-Ïto est
le label et le nom du designer français qui a créé, à l’âge de 19 ans, la toute première
marque virtuelle. Né en 1977, cet artiste s’est fait connaître en détournant en 3D les
produits de grandes marques internationales comme Vuitton, Apple, Nike ou Bic…
Il possède un portefeuille impressionnant de clients dont Adidas, Thierry Mugler,
Levi’s, Nike… Ses invités à présenter leur travail aux professionnels de la mode sont :
Bina Baitel, Emilie Colin-Garros, Marie Aurore Stiker Metral, Laurent Corio, Nicolas
Stadler, Guillaume Lehoux-André Fontes.
Vernissage 1er mars à 9 h 30 en présence de Ora-Ito. Du 1er au 4 mars, de 10h à 20h.
Palais de la Bourse 75002 Paris. Métro Bourse
Bina Baitel
Showing
Camper To&ether
Since we have chosen to become Fashion Trotters (see our subject Must See
on p 63), we would like to recognize the dynamics that united the Camper
label with original designers like Bernhard Willhelm, Romain Kremer, Capara
and Mintdesigns. Sébastien Cordoléani staged the event.
Sunday March 3, from 11 am to 9 pm, 14/16 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris.
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Camper by Bernard Willhelm
Puisque nous avons pris le parti de muer en Fashion Trotteuse (voir notre
Must See p 63), il convient de saluer la dynamique qui unie la marque
Camper et des créateurs originaux comme Bernhard Willhelm, Romain
Kremer, Capara et Mintdesigns. La scénographie de l’événement est signée
Sébastien Cordoléani.
Dimanche 3 mars, de 11 h à 21 h, 14/16 rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris (porte cochère, escalier droite).
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Daniel Picado Photographs
“Mais que veulent les femmes?” (in English, “But what do women want?”) Inspired or
disgusted by the question, the photographer immortalizes the women in a personal
artistic research or through images made for and with Vivienne Westwood.
From March 1 to 4 from 10 am to 8 pm.
Restaurant Tranoï La Bourse, Palais de la Bourse 75002 Paris. Metro Bourse
Daniel Picado Photographies
« Mais que veulent les femmes ? » Inspiré ou dépité par cette interrogation,
le photographe les immortalise dans une recherche artistique personnelle ou via
des images réalisées pour et avec Vivienne Westwood.
Du 1er au 4 mars 201 de 10h à 20h.
Restaurant Tranoï La Bourse, Palais de la Bourse 75002 Paris. Métro Bourse
Maxime Antonin Photographs
The photographer from the television show, Paris Dernière, shows Parisian black nights:
trendiness, nudity, sexitude, destroyitude, artytude…Nothing to do with fashion?!
From 1 to 4 March from 10 am to 8 pm. Entrance and Press Room Tranoï
Carrousel du Louvre: 99 rue de Rivoli 75001 Paris. Metro Palais Royal
Maxime Antonin Photographies
Le photographe de l’émission Paris Dernière dévoile les nuits noires parisiennes :
branchitude, nudité, sextitude, destroytitude, artytude… Rien à voir avec la mode ?!
Du 1er au 4 mars de 10h à 20 h. Entrée et Press Room Tranoï Carrousel du Louvre:
99 rue de Rivoli 75001 Paris. Métro Palais Royal
Contrecollage à façon
de vos tissus
ou synthétiques
pour maroquinerie
Gamme de tissus
coton, lin, toile, bâche
Tissus et non tissés
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Toiles bagage
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Tél. 02 33 65 24 76
Fax 02 33 96 12 71
jean-sabine@jean-sabine.com
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C a l e ndrier27
4
5
38
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+10
= Partenaires de diffusion
Diffusion partners
Salons
Tranoï Carrousel
Vendôme Luxury
Showroom Five 0 Five
March 1 to 4 10 am to 8 pm
1er au 4 mars 10 h à 20 h
March 1 to 4 10 am to 8 pm
1er au 4 mars 10 h à 20 h
Until March 15 Jusqu’au 15 mars
Carrousel du Louvre
99 rue de Rivoli 75001 Paris
Métro Palais Royal
140 fashion accessory designers
Park Hyatt Paris Vendôme
5 rue de la Paix
75002 Paris
Hôtel d’Évreux
: 19 place Vendôme
75001 Paris. Métro : Opéra
25 fashion accessory designers
Tranoï La Bourse
March 1 to 4 10 am to 8 pm
1er au 4 mars 10 h à 20 h
Palais de la Bourse
2 place de la Bourse 75002 Paris
Métro Bourse
60 fashion accessory designers
Tranoï Montaigne
March 1 to 4 10 am to 8 pm
1er au 4 mars 10 h à 20 h
Artcurial
7 rond-point des Champs-Elysées
75008 Paris
Métro Champs-Elysées
10 fashion accessory designers
Première Classe
Paris sur Mode
March 1 to 4 9 am to 7 pm
1er au 4 mars 9 à 19 h
Jardin des Tuileries, Terrasse des
Feuillants, rue de Rivoli
75001 Paris
Métro Concorde
370 fashion accessory designers
The Box
80
March 1 to 4 9 am to 7 pm
1er au 4 mars 9 h à 19 h
Pavillon Cambon
46 rue Cambon 75001 Paris
Métro Concorde
100 fashion accessory designers.
MeMy Mode
March 1 to 4 9:30 am to 7:30 pm
1er au 4 mars 9h30 à 19 h 30
Bourse du Commerce
2 rue Viarmes 75001 Paris
Métro Louvre Rivoli
26 fashion accessory designers
Service de navettes VIP
Special Shuttle VIP service
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Showrooms
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53 rue de Turenne 75003 Paris
Tél: +33 (0)9 52 95 12 97
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Showrooms
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(sur rendez-vous)
(sur rendez-vous)
Alexandre Vauthier
Plan 8 Showroom
Charlotte Olympia
February 27 to March 6
9 am to 7 pm
Du 27 février au 6 mars
de 9 h à 19 h
6, rue Saint-Claude 75003 Paris
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solutions for wholesale, retail
and online. Its customers are Barbara
Bui, AF Vandervost, Yoox…
It looks like a traditionnal showrooms
but it works with unorthodox tools and
new technologies, organising previews
all year long, connecting shops before
trade market, happenings in stores,
marketing strategy…
Plan 8 showroom est une société
de conseil spécialisée dans le
développement de stratégies de
croissance wholesale, retail et online.
Les clients : Barbara Bui,
AF Vandervost, Yoox…
Commercialement, Plan 8
fonctionne comme un showroom
traditionnel, mais offre des conseils
et une promotion toute l’année à des
marques qui débutent : organisation
de preview, rendez-vous en amont avec
les boutiques, événements dans les
surfaces de vente, projets marketing…
No Season
February 26 to March 10
Du 26 février au 10 mars
8bis rue de Braque 75003 Paris.
Tél: +33 (0)1 42 78 50 20
noseason.cop@wanadoo.fr
3 rue Christophe-Colomb 75008 Paris.
5 rue de Tilsit 75008 Paris
Nicholas Kirkwood
Atelier Basfroi : 23 Basfroi 75011 Paris
Adieu Paris
February 26 to march 9
26 février au 9 mars
Sur rendez-vous Only appointment
7 rue d’Aboukir 75002 Paris
isabelle@adieu-paris.com
and also…
(Capsule) Women
March 1 to 3 10 am to 7 pm
1er au 3 mars 10 h à 19 h
Cité de la Mode
et du Design
34 quai d’Austerlitz
75013 Paris.
Designers & Agents
March 1 to 4 10 am to 7 pm
1er au 4 mars 10 h à 19 h
Espace 5Bis :
5bis rue Froissart
75003 Paris
Métro Saint Sébastien Froissard
7 fashion accessory designers
Zip Zone Paris
March 1 to 4 10 am to 7 pm
1er au 4 mars 10 h à 19 h
Les Arts Décoratifs
103/111 rue de Rivoli
75001 Paris
5A Showroom Vestibule
62, rue Tiquetonne
75002 Paris
24/02/13 18:33
3e Couve Mars.indd 1
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Akiko Makino / Valveat 81
Alber Elbaz
Alexandre Vauthier
Armand Hadida
Barbara Rihl
Bernard Delettrez
Charles Philip Shangai
Charlotte Olympia
Elie Top
Eliette Abecassis
Emmanuelle Axer / Série Noire
Fred Fan / Layers
Fred Segal
Level Shoe District
Leran Hadar / H. Lorenzo
Marie Chantal Khelfa / Joyce Paris
Mauricio Purificato / Excelsior Milano
Nicholas Kirkwood
Pamela Golbin
Quentin Véron & Springsioux
Robert Clergerie
Sophie Hulme
Tagliovivo
4e Couve Mars.indd 2
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