salsa picante 5 - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino
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salsa picante 5 - Festival Les Reflets du cinéma Ibérique et Latino
Salsa Le journal des Reflets Lundi 16 mars 2009 / numéro 5 5 Picante L a 25ème édition des Reflets touche à sa fin… et c’est bien dommage ! Bien dommage tant l’esprit qui a habité cette édition nous a rappelé les meilleures années passées (les autres sont encore à venir) du festival. Convivialité, échange, bonne humeur, curiosité, envie de découvrir, patience parfois aussi (dans les files d’attente par exemple), autant d’ingrédients qui ont fait de ces 25èmes Reflets un doux cocktail enivrant et agréable à déguster… tous ensemble ! © Guillaume Grasse Et pourtant, quelques rumeurs circulaient sur cette 25ème édition, alors même que nous venions d’en boucler la préparation et la programmation : « une régression par rapport aux années précédentes », « un manque de glamour pour une 25ème édition », etc. Des remarques, parfois à l’emporte pièce, qui nous ont fait douter et reporter tous nos espoirs sur votre réponse, à vous, les fidèles explorateurs cinématographiques des Reflets. Aussi, au moment où vous lirez ces lignes, la fréquentation de ces 25èmes Reflets aura sans doute dépassé celles de ses trois devancières, pourtant implantées au CCVA et au Zola, proposant plus de films, plus de séances, plus de places, etc. Mais cette 25ème édition aura été belle, particulièrement belle… Cela me permet par ailleurs d’expliquer, en deux mots, pourquoi nous avons eu à « abandonner » les projections au Centre Culturel, et pourquoi cette édition n’aura pas été plus « strass et paillettes » que d’habitude… Il y a quatre ans, nous avions convenu, avec l’Association Pour le Cinéma et la Direction de la Vie Associative et des Centres Sociaux de Villeurbanne, de mettre en place cette double implantation au Zola et au CCVA. Nous avions en tête de créer une véritable synergie avec les associations ibériques et latino-américaines de Lyon et de Villeurbanne, mais aussi de développer encore les projections, le nombre de films présentés et de séances proposées, tout en améliorant considérablement les conditions d’accueil du public (pour mettre fin aux interminables files d’attente et aux salles toujours pleines). Le projet était à évaluer, au bout de trois ans, afin d’en tirer un bilan et de nouvelles perspectives. L’échéance est donc arrivée à l’issue de la 24ème édition, et quatre points sont venus étayer notre décision. Premier point, sans doute le plus sombre : L’esprit d’un festival malgré tous les efforts déployés avec notre prestataire, selon nos moyens financiers et techniques, il ne nous a jamais été possible, en trois ans, de vous proposer des conditions de réception des films qui soient optimales pour le spectateur (problème de son, de sous-titres, d’images). communes avec les associations, les différents publics ne parvenant pas à se « mélanger », hormis sur certaines collaborations avec des associations qui sont par ailleurs, toujours aujourd’hui, partenaires des Reflets (Senzala Capoeira, Baila Conmigo, Palenque, etc.). Deuxième point : nous avions énormément de mal à « faire prendre » les activités (Suite page 2) Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain www.lesreflets-cinema.com (Suite de la page 1) Troisième point : malgré tous les efforts consentis par l’équipe du festival et par l’équipe technique du CCVA pour rendre ce grand lieu un peu imposant plus convivial et festif, nous avons senti un certain désamour du public des Reflets pour le Centre Culturel, celui-ci ne nous permettant finalement pas de développer encore la fréquentation du festival. Enfin, et ce point rejoindra la question du « glamour », l’implantation des Reflets au CCVA nous coûtait terriblement cher, puisque nous devions injecter – malgré les aides de la Ville de Villeurbanne – plus de 16 000 euros pour équiper un lieu vide de toute cabine de projection 35 mm, mais aussi pour le faire vivre (projectionnistes, caissiers, agent de sécurité, matériel de lumière, etc.). Ces quatre points nous ont amené, à contrecoeur toutefois tant notre collaboration avec l’équipe du CCVA et avec les associations était de qualité, à profiter de notre 25ème édition pour revenir au Zola et essayer de développer de nouvelles choses. Sur la question de la relative simplicité de cette 25ème édition, je me dois d’y répondre selon trois arguments. La premier étant plus lié à « l’opportunité d’invité » qu’à autre chose. Je vais vous faire une confidence : nous avons invité Pedro Almodovar, qui nous semblait être à même d’endosser le parfait costume du « réalisateur de ces 25 ans de cinéma ibérique et latino-américain ». Hélas, ce n’est pas faute de moyen – ou parce que Villeurbanne n’est pas Monaco – que Pedro Almodovar n’est pas venu, mais parce qu’il était en pleine finalisation du tournage de son prochain film, qu’il a donc entamé ces derniers jours. Sans cela, nous aurions eu le plaisir de vous proposer une petite rétro Almodovar, en sa présence !!! Idem pour Walter Salles, que nous aurions aimé recevoir pour présenter son magnifique Une famille brésilienne. Pas de tournage pour lui (tout du moins pas encore), mais un heureux événement à venir l’empêchait de trop s’éloigner de son épouse aux dates du festival. Donc il faut déjà savoir que, quand nous ne pouvons pas recevoir un tel ou tel autre, ce n’est pas que de notre fait et de la modicité de notre budget. D’autre part, quand on organise un festival - qui par définition est destiné à l’Autre que vous représentez – on souhaite que ce soit un rendez-vous ponctuel, des retrouvailles autour d’un plaisir commun que l’on s’engage à partager, chaque année, tous ensemble. Quel serait l’intérêt d’organiser une 25ème édition hors normes, avec feux d’artifice et cotillons, alors même que la Culture (comme d’autres disciplines certes) est dans l’œil du cyclone et que tant de festivals se posent des questions quant à leur avenir ? Notre rôle, notre engagement, et le pacte que nous avons passé avec vous ne sont-ils pas justement de vous assurer qu’après la 25ème édition suivra la 26ème, puis la 27ème, la 28ème, etc. A savoir respecter aussi l’engagement de nos glorieux prédécesseurs à Page 2 la tête du festival. Pour que vive encore le festival, il nous fallait rester sages, mesurés, sans renier ni nos engagements ni notre identité, tout en essayant d’apporter un souffle nouveau, d’autres possibilités de faire que ces œuvres et d’autres spectateurs encore puissent se rencontrer. Enfin, il ne nous semble pas que l’identité et l’esprit des Reflets collent au paraître, au glamour, au clinquant et aux grandes cérémonies. Nous vous proposons de partir à la découverte de ces cinématographies depuis 25 ans, mais nous l’avons toujours fait dans la simplicité, l’humilité, l’envie de partage et d’ouverture, sans hiérarchie sociale ou communautaire. Changer ça aujourd’hui aurait été changer l’esprit du festival, et nous ne le souhaitons pas. Certes, tout n’est pas parfait, et c’est tant mieux ! Cela nous titillera toujours pour avancer, pour améliorer encore l’organisation, la programmation, les animations, la vie dans le festival… La volonté que vous vous sentiez bien chez nous et que vous preniez le plus de plaisir possible à venir découvrir un film équatorien ou portugais nous poussera, toujours, à chercher de nouvelles solutions et ouvrir de nouvelles perspectives. Tout en conservant l’esprit des Reflets. Enfin, et tout organisateur de festival vous le confiera, un festival ressemble souvent à ce que les festivaliers y mettent. Il est rare de voir un festival repoussant d’austérité quand son public est jovial et ouvert. Inversement, on peut mettre toute la bonne volonté du monde dans l’ambiance d’un festival, si le public n’adhère pas, il faudrait plus qu’un totem ou des fiestas pour créer un climat convivial et amical. Sur ce point, je dois vous avouer le soulagement de toute l’équipe du festival, de l’Association Pour le Cinéma, et du Cinéma Le Zola. Alors que ces trois dernières années nous avaient peut-être éloignés les uns des autres, tiraillés dans la ville entre deux lieux, deux ambiances, nous avons eu l’impression, à l’occasion de ces 25èmes Reflets, de retrouver de fidèles (et de nouveaux) amis autour d’un festin cinématographique et culturel de quinze jours. Des retrouvailles avec leurs signes distinctifs, leurs réflexes, leurs petites habitudes. Nous avons eu l’impression d’une grande réunion de famille où l’on retrouvait des membres perdus de vue depuis un an, voire peut-être un peu plus. Et cette proximité, cette convivialité, cette réponse à l’invitation que nous vous avons lancée, sont les épices qui ont fait de ces 25èmes Reflets un cocktail succulent, peut-être sans parapluie chinois et sans fruits décoratifs, mais si agréable à partager ensemble. Et cet esprit qui a régné cette année sur les Reflets, nous vous le devons, et je me joins à l’ensemble des membres de l’équipe pour vous en remercier infiniment, et pour vous exprimer notre confiance en l’avenir du festival tant que subsistera ce lien entre vous et nous. N’attendons donc pas plus longtemps, avant même que cette édition soit terminée, pour lancer les invitations pour la prochaine réunion de famille, celle d’une 26ème édition qui se tiendra du 10 au 24 mars 2010 au Cinéma Le Zola, bien entendu. A très bientôt. Laurent Hugues directeur du festival Les groupes scolaires sont toujours au rendez-vous L a quinzaine des Reflets est aussi pour nous l’occasion d’accueillir un grand nombre d’élèves de l’enseignement secondaire. Collégiens, lycéens, étudiants de l’université ou des grandes écoles se pressent, chaque jour au Zola pour assister, avec leurs professeurs d’espagnol ou de portugais, à des séances en version originale. Si, hors période de festival, le Zola accueille près de 1 000 élèves par semaine, cette année, entre le 4 et le 18 mars, c’est plus de 3 000 jeunes spectateurs que nous avons reçus ! Une sélection parallèle, composée d’une dizaine de films, est élaborée avec le concours des professeurs, dès le mois de janvier (précédant l’évènement). Films récents ou du patrimoine, recoupant les programmes scolaires et permettant ainsi une étude approfondie en classe, Agnus Dei, La Zona, Les toilettes du pape ou encore Le cité de Dieu, ont porté la programmation scolaire 2009. Un grand merci aux professeurs les plus fidèles, de l’INSA, de l’IDRAC, aux établissements de Lyon qui participent de plus en plus nombreux, aux collèges et lycées du département et de la région qui n’hésitent plus à faire des kilomètres pour venir jusqu’à nous et fêter le cinéma Ibérique et Latino américain. A tous nous donnons rendez-vous l’année prochaine pour une édition encore plus riche en émotions. Gracias a todos y al año proximo, obrigado e ir no próximo ano. Alexandra Fognini Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Nos spectateurs parlent des reflets Une prof d'espagnol : Bonjour, je suis professeur d'espagnol et j'ai le grand privilège de suivre ce festival depuis vingt-cinq ans ! Je suis une habituée et je trouve que c'est une opportunité extraordinaire qui nous est offerte de voir beaucoup de films qui ne passent pas en circuits commerciaux, habituels. Pour nous, c'est une mise à jour des connaissances. Il y a des choses qui nous permettent d'améliorer nos pratiques pédagogiques envers les élèves parce que le cinéma est quelque chose de très important pour l'apprentissage. Grâce au visionnement de certains films, nous pouvons opérer une sélection de séquences ou de films entiers et les utiliser après si nous les trouvons en DVD par exemple. Cette 25ème édition est égale à elle-même. On ne peut que se réjouir de la qualité des films choisis, il y a toujours une sélection très intéressante. Les gens qui s'en occupent ont vraiment le goût du cinéma et nous font profiter de leur talent. J'ai fait beaucoup de kilomètres pour venir voir ces films. Je n'ai pas été au Comoedia car il est trop excentré, donc je préfère le Zola. Il y a une facilité de stationnement qui est bien agréable aussi... Pendant deux ans, il y a eu des films au Centre culturel, car il y avait une telle queue devant le Zola !... Et il m'est arrivé même une année d'être refoulée alors que j'avais fait trente kilomètres (rires), tellement il y avait de monde qui attendait devant le cinéma. C'est pour ça qu'ils avaient décidé d'ouvrir une autre salle. Bien sûr, c'était une solution pour permettre au plus grand nombre de voir le plus grand nombre de films, mais c'était moins convivial. Nous on aime bien notre cinéma, là, où on se retrouve, où on peut discuter après, ou avant, cela dépend... Je reviendrai bien sûr l'année prochaine. Samuel, étudiant en LEA : Comme je suis étudiant en LEA et que j'ai des cours d'espagnol, je m'intéresse au cinéma latino-américain. Quand j'ai vu qu'il y avait un festival au cinéma le Zola, j'ai profité et j'ai pris un abonnement à 32 euros. Je ne connaissais pas le Zola, c'est mon prof quand j'étais au lycée qui m'en a parlé. J'ai vu des films magnifiques, La Cité des hommes, Tropa de Elite, Une famille brésilienne, et Leonera, qui est mon préféré... Je ne savais pas qu'il était déjà sorti en salles avant le festival. En tout cas, c'est clair que je vais revenir si je suis toujours à Lyon l'année prochaine. Salsa Picante n° 5 Propos recueillis par Olivier Calonnec bonne direction d’acteurs. Néanmoins, le réalisateur n’arrive pas toujours à faire oublier son travail à la télévision de par la construction et le traitement anecdotique des situations et des questions politiques et religieuses que l’histoire soulève. En outre, il ne parvient pas toujours à exploiter au mieux un scénario certes loufoque, mais qui aurait fait une excellente comédie fantastique si le réalisateur avait su se débarrasser de tous ces stéréotypes qui nuisent à son propos. D’après la pièce de théâtre Rock para une abuela Virgen (Rock pour une Grand-mère Vierge) de Rodolfo Santana, Una abuela virgen est une comédie insolite dans le paysage cinématographique vénézuélien dans la mesure où le film intègre des éléments fantastiques et humoristiques. Réalisé par Olegario Barrera (La Petite Revanche, 1985 et Fin del round, 1992), Una abuela virgen est une oeuvre populaire qui bénéficie d’une Toutefois, dans le paysage cinématographique vénézuélien actuel, Una Abuela virgen demeure un honorable divertissement qui assume pleinement sa légéreté de ton. D’ailleurs, les Vénézuéliens ne s’y sont pas trompés puisqu’ils ont réservé un trés bon accueil à ce film qui a obtenu un beau succès populaire et dont la musique fut justement récompensée. www.lesreflets-cinema.com T out commence une nuit de beuverie où le trompettiste de jazz Alirio tente de se consoler de son insuccès en jouant quelques notes de son instrument de prédilection. Par accident, il réussit à émettre la mélodie réservée aux anges chargés de ressusciter les morts le jour du Jugement Dernier. Cette mélodie réveille une vieille Un étudiant J'ai découvert le festival l'année dernière avec mon lycée. Et comme j'ai bien accroché, je suis revenu cette année. En plus, j'ai vu des affiches un peu partout, je me suis renseigné et me voilà. J'habite à côté de Bourg en Bresse, mais je suis étudiant à Lyon II. Comme en plus, je fais de l'espagnol... Je viens d'un petit village où on a des films trois mois après leur sortie en salles, alors que là, on a des films inédits. En plus, c'est intéressant pour la langue… dame qui revient à la vie dans le corps et la tenue qu’elle avait à l’âge de vingt ans pour se retrouver confuse et désorientée dans la maison de sa petite fille... Una abuela virgen De Olegario Barrera Une spectatrice péruvienne : J'ai pris l'abonnement cette année, j'essaie de venir tous les ans. L'année dernière, j'avais vu un film péruvien, ça m'avait bien plu, c'était Mariposa Negra, c'était très joli. Je l'ai d'ailleurs acheté en DVD. C'est rare qu'il y ait des films péruviens qui sortent en salles en France. C'est dommage que le film d'hier soir (Soy Andina) ait été diffusé en anglais. Il y a certains moments, je ne comprenais pas grand chose, mais bon... Sinon, tous les films que j'ai vus sont très bien. Cartes postales de Leningrad, Parque vía, et puis Leonera qui était super bien, un film avec beaucoup d'action que j'ai aimé. Ça correspondait bien aux films que j'apprécie, avec beaucoup de caractère. Je vais maintenant enchaîner avec deux séances, Los Bastardos et Tony Manero. Homero Vladimir Arellano Una abuela virgen Film inédit et séance unique Mercredi 18 à 20h45 au Zola Page 3 « Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain www.lesreflets-cinema.com Leonera » : le dictionnaire espagnol nous dit qu’il s’agit de la cage où l’on enferme les lions, mais aussi, en langage familier, une chambre désordonnée et chaotique. A ces deux significations le réalisateur argentin Pablo Trapero en ajoute une troisième : « C'est un lieu de transit, une cellule de détention provisoire, l'endroit où les détenus attendent leur transfert ». Puis il ajoute « nous pensions aussi que ce mot traduisait bien cette idée de transition et de transformation qu'elle (Julia) subit pendant son incarcération ». Vous l’avez donc compris Leonera, le dernier film de Pablo Trapero, dont l'épouse, Martina Gusman, interprète le rôle principal, est un film sur la prison. Une prison où traînent un peu partout des paquets de couches, des doudous colorés, des dessins sur les murs et des enfants courant d’une cellule à une autre ou escaladant les barreaux. Julia, jeune femme enceinte, est incarcérée, accusée de l’homicide de son compagnon, le père de l’enfant qu’elle porte. Pour ce crime, dont on ne sait pas si elle l’a commis, elle va intégrer le quartier des mères où elle va élever son enfant. Cette jeune femme en rupture familiale (elle a grandi loin d’une mère exilée en France jouée par la chanteuse franco-uruguayenne Elli Medeiros) trouve dans le lien viscéral qui l’attache à son enfant, la force d’affronter la prison et de se métamorphoser par la force des moments vécus en prison. Le film a été tourné dans trois établissements pénitentiaires argentins différents (dont un dans le Bonaerense, quartier populaire où Trapero avait déjà filmé l’action de la police dans son deuxième film) avec des acteurs professionnels, 6 enfants différents interprétant le fils de Julia, des vraies déte- LEONERA De Pablo trapero Du cinéma argentin engagé nues (et leurs enfants) et du personnel pénitentiaire. Malgré une telle hétérogénéité, le jeu d’acteurs est irréprochable, ce qui montre les talents de Pablo Trapero en tant que directeur d’acteurs. « Au départ, je ne voulais tourner qu’avec des détenues mais la présence des enfants posait problème. Je n’y croyais plus. Il a fallu beaucoup de temps pour trouver un centre de détention qui accepte le projet. A ma grande surprise, je l’avoue, un responsable de l’un d’eux s’est laissé convaincre même si le film ne donne pas une bonne image du centre. Il a eu l’intelligence de considérer notre projet comme une occasion de faire avancer la situation sans rien nous imposer sur le scénario ». Pour pouvoir tourner le film, le réalisateur argentin s’est documenté sur le terrain pendant un an : « Je n’ai pas réussi à me sortir de la tête les récits de ces femmes qui vivent avec leurs enfants en milieu carcéral. C’est aussi une manière d’approcher la maternité. J’ai ressenti la nécessite et l’urgence de réaliser un film sur le sujet. A l’ori- gine il y a donc un travail d’investigation quasi journalistique. Je me suis rendu dans plusieurs prisons, j’ai rencontré juges, avocats, médecins, assistants sociaux, et bien entendu des détenus. La fiction me permet d’aborder de manière plus sensible les problématiques posées par la présence des enfants dans l’univers carcéral » (selon la loi argentine la femme peut garder son enfant en prison jusqu’à son quatrième anniversaire). « Les politiques tournent le dos à cette situation, très peu osent légiférer tant il est difficile de voir des enfants emmurés. Tellement de droits fondamentaux on été bafoués avant que ces personnes arrivent en prison, comme le droit à la nourriture, à l’éducation ou à la santé, que cette nécessité-là parait presque anecdotique », explique le réalisateur. « Mais depuis que le film est sorti, des ministres ont annoncé qu’ils allaient travailler sur le sujet. C’est quand même un bel aboutissement ». Nés et élevés derrière les barreaux, les jeunes enfants des prisonnières grandissent auprès de leur mère mais sont aussi cruellement punis avec elle. C’est donc ce dilemme moral que veut nous montrer ce film. Le temps passé dans ces cellules spéciales « est parfois vécu comme une chance pour les détenues qui sont conscientes que la vie quotidienne serait bien plus dure sans enfants. Les surveillants deviennes presque des baby-sitters ». Le film, dénué de tout pathos et éloigné des stéréotypes sur la prison, nous plonge dans le quotidien méconnu des enfants privés de liberté par la condamnation de leur mère. C’est aussi un beau portrait de femme incarcérée peint avec sensibilité et finesse. Leonera est également une histoire de famille. « Depuis Familia rodante (Voyage en famille, 2004), et après la (Suite page 5) Page 4 Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain (Suite de la page 4) naissance de mon fils, j'avais envie de faire un film sur les différentes formes de famille, la famille qu'on choisit, celle dont on hérite, celle qu'on construit et celle du groupe dans lequel on grandit ». Mais c'est « surtout un film d'amour et l'histoire d'une lutte contre tout ce qui s'oppose à cet amour », conclut le réalisateur. Bio-filmographie de Pablo Trapero Le réalisateur argentin Pablo Trapero (Buenos Aires, 1971) est l’un des meilleurs représentants du courant cinématographique qui est né dans le milieu des années 1990 et que l’on a appelé le “nouveau cinéma argentin”. Ce cinéma se caractérise par des productions indépendantes traitant de sujets quotidiens et très réalistes et souvent interprétés par des acteurs peu connus. D’après Trapero ces réalisateurs « portent en eux l’histoire douloureuse du pays, l’empreinte de notre génération qui connaît les ravages de l’économie libérale. C’est à ce cinéma-là que j’ai voulu donner une chance d’exister », d’une part avec les films qu’il a réalisés mais aussi en tant que producteur (Matanza cine c’est la maison de production qu’il crée en 2002 avec sa femme, Martine Gusman). L’ensemble des films de Trapero sont réalistes, presque à caractère documentaire, faisant le portrait des gens communs, dans leurs activités quotidiennes. Souvent, avec ces portraits, le réalisateur, essaie de mettre en évidence certaines injustices de la société argentine actuelle. Nuria Pastor Martinez LEONERA Mardi 17 à 18h30 au Zola Salsa Picante n° 5 Ou les conséquences du fanatisme L ’année dernière nous vous avions présenté le premier film de Rodrigo Plá, La zona, propriété privée (2007), sans doute l’un des moments forts du festival. Cette année nous vous présentons le deuxième film (bien que tourné avant) de ce réalisateur mexicain très prometteur. Un nouveau rendezvous à ne pas rater ! Elías, le protagoniste du film, a commis un grave pêché. De ce fait, il est persuadé qu’il a déclenché une malédiction sur ses enfants et qu’il les a condamnés à une mort prématurée. Pour échapper à cette terrible punition et pour obtenir le pardon divin, il va consacrer toute sa vie à construire une église en plein milieu du désert mexicain. Durant les 1h50 que dure le film, on voit le personnage principal se métamorphoser peu à peu : le paysan ignorant et plein de superstitions va se transformer en un fanatique sans pitié prêt à prendre ses enfants en otage. L’histoire de Desierto adentro, tournée dans le désert entre Guadalajara et San Luis Potosí, se déroule pendant la « guerre des Cristeros » (cristeros signifiant « partisans du Christ ») (1). Il s’agit du conflit armé qui opposa de 1926 à 1929 une rébellion paysanne qui souhaitait défendre l'Église catholique face à l'État mexicain, alors fortement anticatholique. Comme pour son premier film, Rodrigo Plá a co-écrit le scénario du film avec sa femme, Laura Santullo. Ils se sont inspirés de la vie du philosophe danois Sören Kierkegaard (1813-1855) dont le père, qui était très religieux et strict, était persuadé aussi que ses enfants allaient mourir de façon prématurée parce qu’il les avait conçus en dehors du mariage. Ce destin tragique a tellement impressionné les réalisateurs qu’il a servi de base à l’histoire mais en la situant, cette fois-ci, au Mexique, pays connu pour sa ferveur religieuse et à une époque où la foi a encouragé les croyants à prendre les armes au nom du Christ. « Ce n’est pas un film sur la guerre des cristeros. Mais le contexte de cette guerre nous était très utile car toute l’exacerbation religieuse et le fondamentalisme de cet homme y étaient facilement transportable » explique Santullo. Desierto adentro est un film marquant dans lequel les métaphores et les symboles de la culpabilité, du fanatisme religieux, de la solitude et de la folie sont récurrents. Cette prise de position critique du réalisateur s’affirme à un moment où le Mexique connaît une situation un peu particulière. Les dernières élections ont été emportées par un parti conservateur très proche de l’Eglise, laquelle « a repris beaucoup de force dans le pays » d’après Rodrigo Plá. Au point que, dans certains lieux de travail, il est maintenant interdit de venir en minijupe, que des expositions on été annulées car elles contenaient des corps nus, etc. Si la foi et la religion « peuvent aider quelqu’un à mieux vivre, c’est parfait. Les problèmes arrivent avec l’intolérance » explique le réalisateur. En plus d’une critique de la situation mexicaine et du fanatisme catholique, le film a un caractère plus universel. Selon le scénariste du film, « ce qu’on aimerait c’est que le film pousse les gens à réfléchir sur les idées totalitaires, sur les idées qui ne laissent pas place aux autres idées ». www.lesreflets-cinema.com Après avoir commencé sa carrière cinématographique avec trois courts-métrages, il se lance dans la réalisation de son premier long-métrage Mundo Grua (2001), où il décrit, dans un style proche du documentaire, le quotidien difficile de la classe ouvrière argentine. El Bonaerense (2003), une chronique de la banlieue de Buenos Aires et de sa police, est peut-être le film le plus connu de Pablo Trapero et celui qui le fait connaître au niveau international (il a été présenté à Cannes). Puis suivent Voyage en famille (2004), le long périple d’une famille qui traverse l’Argentine pour retourner au village natal de la grand-mère, Nacido y criado (2007), le portrait d'un homme rongé par la culpabilité, et Leonera (2008) présenté également à Cannes et choisi pour représenter le cinéma argentin aux Oscars. Desierto adentro Nuria Pastor Martinez Desierto adentro Film inédit Dimanche 15 à 21h au Zola Mardi 17 au à 20h au Comoedia (1) Pour plus d’information sur la cet événement historique vous pouvez consulter l’article dans http://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_des_Cristeros Page 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain www.lesreflets-cinema.com P ourquoi le plus important peintre mexicain vivant, Francisco Toledo, a-t-il choisi de quitter Paris, les honneurs et la gloire au début des années 60 ? Comment le Maestro, silencieux et énigmatique, at-il vécu les évènements de Oxaca en 2006 ? Lucas Mouzas tente de lever le voile. On suit le Maestro dans son travail mais aussi dans l’aide qu’il apporte au IAGO (Instituto de Artes Gráficos de Oaxaca) qu’il a permis de créer ; on suit surtout ses silences et sa silhouette fluette lors de rencontres, ses interrogations politiques et sa découverte de nouvelles formes d’expression de la jeunesse en révolte. Comme l’écrivait Christine Frérot, historienne et critique d’art, dans Artension n°34 (mars-avril 2007) : « La vie et l’œuvre de Toledo entretiennent une relation fusionnelle avec la terre indienne d’Oaxaca, l’une des régions du Mexique à plus forte densité ethnique. Pour aimer et comprendre cet artiste, on ne peut faire l’impasse de la force d’une culture, de l’influence des origines et de l’enfance, de l’impact d’un lieu. Oaxaca est une terre féconde et contrastée.[…] Toledo parle peu, travaille énormément. Il ne cherche pas à s’expliquer sur son art. Il vit loin des mondanités et des remous de la critique Son indépendance n’est pas synonyme de retrait, d’anonymat ou de solitude. […] Son influence sur plusieurs générations d’artistes est telle qu’il est devenu pour les jeunes peintres de Oaxaca le modèle idéal de la fusion de l’art populaire et des exigences de l’art contemporain, véritable symbole et mythe vivant, initiateur et témoin privilégié de cette alchimie érotique, fusionnelle ou mystique dont ses compatriotes, après lui, inondent le plus souvent leurs toiles et leurs dessins. » Nous avons choisi de poser quelques questions à Lucas Mouzas, réalisateur du film. Pourquoi faire un film sur cet artiste particulier ? Pourquoi Toledo ? Au Mexique, Toledo est une légende vivante, autant pour l’originalité de son œuvre que pour son engagement personnel depuis plus de 35 ans dans la promotion de la culture. Aussi, il m’a semblé important de tenter de le faire (re)découvrir au public français. Et ce d’autant plus qu’à l'heure où la culture de consommation et l'individualisme prennent le pas sur l'esprit de résistance et de solidarité, où la citoyenneté a perdu de son sens, Toledo nous rappelle qu’aucune liberté et aucun droit ne sont possibles sans engagement. A-t-il été facile de rencontrer Tole- Page 6 Regards Le mystère Toledo Interview du réalisateur Lucas Mouzas do ? et de le filmer ? Toledo est curieux et très accessible par contre il déteste parler de lui, de son œuvre et encore moins de politique…Il m’a donc accordé quelques heures de son temps lors de l’inauguration d’une de ses nombreuses institutions culturelles mais quand je suis retourné le voir pour l’interroger sur les événements qui ont secoué l’état du Oaxaca en 2006 il m’a tout simplement fermé la porte au nez ! La principale difficulté a donc été de trouver des témoignages crédibles d’amis et de proches de Toledo susceptibles de nous en dire un peu plus sur lui ! Vous connaissez bien le Mexique puisque vous avez déjà tourné un documentaire sur les pays mixtèques, avez-vous d’autres projets au Mexique ? Je voyage au Mexique depuis une trentaine d’années maintenant et j’ai de nombreux sujets dans les cartons. Malheureusement en France nos chaînes de télévision, sans lesquelles aucun film ne peut être véritablement financé, ne s’intéressent que très rarement au Mexique. Je rêverais pourtant de réaliser un film sur le CECAM, une école de musique destinée à de jeunes Indiens issus des 17 ethnies de l’état du Oaxaca et qui forment un orchestre philharmonique extraordinaire dont la renommée a déjà dépassé les frontières du Mexique. Quels sont vos projets en cours ? Je prépare un film sur Thierry Petit, un musicien de l’orchestre national de Montpellier qui a la contrebasse voyageuse. Ce troubadour globe-trotter a traversé l’Atlantique à la voile en solitaire offrant des concerts à chaque escale, joué sur l’Himalaya à 5600 mètres d’altitude, sillonné l’Atlas marocain et la France à vélo. Il se lance aujourd’hui un nouveau défi : faire de la contrebasse voyageuse un instrument au service de la réconciliation entre les peuples. A ceux qui le prennent pour un doux rêveur, il se plait à rappeler que la réconciliation entre les USA et la Chine a commencé par un match de pingpong entre sportifs des deux pays. Propos recueillis par Pascale Amey, Julien Fayet et Laura Haro Le mystère Toledo 2008, France, 53 minutes, réalisation : Lucas Mouzas, vostf, production : 1001 productions. Jeudi 19 mars à 18h30 Instituto cervantes 58, montée de Choulans - 69005 Lyon tél. : 04 78 38 72 41 – Nadia Mansouri http://lyon.cervantes.es/es/default.shtm Entrée libre Pour se rendre à l’Instituto Cervantes : Depuis Perrache, prendre les bus n°46 (Perrache/Boyer, un bus toutes les 10 minutes entre 17h et 18h) ou n°49 (Perrache/Craponne, horaire : 17h23 ou 18h03). Depuis Bellecour, prendre les bus n°29 (direction Francheville-Taffignon, un bus toutes les 10 minutes entre 17h et 18h) ou n°30 (direction Chantegrillet, un bus toutes les 6 minutes entre 17h et 18h) Pour les voitures, parking de l’Instituto Cervantes. Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain U n quartier populaire de grande tradition à Mexico : Tepito, «el barrio bravo» (le quartier chaud). Des gens qui essayent de s'en sortir à l'intérieur de celuici. Deux réalisateurs suisses qui dépeignent avec une grande justesse l'histoire de cet endroit depuis les années 1950 à nos jours, à travers l'oeil de ses habitants. Un cordonnier nous raconte comment son père s'est installé dans le quartier, comment il a repris l'atelier familial et comment il essaye de passer le relai. Un peintre évoque son parcours et les difficultés de faire de l'art avec peu de moyens. Un ancien boxeur raconte l'importance de ce sport dans ce quartier qui a produit quelques-uns des plus grands espoirs de la boxe mexicaine. Les indics racontent leur quotidien, l'argent, les armes, la drogue. Chacun à sa façon a fait une descente aux enfers et s'en est sorti à cause de et grâce à la vie du quartier. Tout autour, le quartier bouge, vit, respire. Christoph Müller, réalisateur de Ciudad Huacal (aussi présent dans les regards), s'associe cette fois à Emanuel Geering pour nous présenter Tepito : el pequeño templo (Tepito : Le petit temple). Nous avons eu l'occasion de poser quelques questions à Christoph Müller, cinéaste très indépendant, et voici ce qu'il en a dit: Pourquoi Tepito ? TEPITO, EL PEQUEÑO TEMPLO Interview du réalisateur CHRISTOPH MÛLLER personnelle. C'était un échange. Comment avez-vous fait pour entrer en contact avec les gens du quartier ? Au début nous avons eu des problèmes pour entrer dans le quartier ou plus précisément, pour trouver le moyen d'y entrer... Nous avions entendu beaucoup de choses négatives sur le quartier et, d'une certaine façon, nous avions peur. Mais une fois que nous avons connu des gens qui habitent le quartier de Tepito, nous avons été reçus de la meilleure façon possible et nous nous sommes rendus compte que les voisins du quartier ont besoin de s'exprimer vers l'extérieur. Nous sommes devenus copains avec les gens et nous avons appris à partager leur perspective et leur façon de voir le monde. Comment avez-vous fait pour enregistrer les images des interventions de la police ? Il s'agit des images d'archives. campagne. Plus précisément, nous sommes allés dans le désert de San Luis Potosi, dans la région connue comme Wirikuta. Il y a plusieurs façons de voir et de percevoir cet endroit et le peyotl (1). Celle-ci est une plante socioculturelle et spirituelle d'une grande importance pour le Mexique. Nous voudrions raconter l'histoire des natifs de la région et des visiteurs. Nous prenons ce lieu et le peyotl comme point de départ pour parler de certaines problématiques mondiales, comme le manque de lien avec la nature, le manque de spiritualité, la recherche de soi et la possibilité d'inventer un monde à soi à l'intérieur d'une identité collective et face à un monde global. Si quelqu'un s'intéresse davantage à ce nouveau projet, vous pouvez nous contacter par mail à travers notre collectif et boîte de production (cotorra. films@gmail.com). Sur notre site vous trouverez également plus d'informations actualisées. Nous sommes toujours en préproduction et même le contenu se modifie constamment. L'adresse du site : www.cotorrafilms.blogspot.com. Parlez-nous de votre nouveau projet ? (1) Notre nouveau projet cherche aussi la rencontre ou le choc culturel envers un lieu ; mais cette fois nous nous sommes éloignés du milieu urbain pour aller à la Plante du Mexique (cactacées), dont on extrait un hallucinogène puissant, la mescaline. Le Petit Robert. Propos reccueillis par Pascale Amey, Julien Fayet et Laura Haro Ciudad Huacal 2007 / Mexique / 10 minutes / réalisation: Christoph Müller / production : DOCSDF, Fermín Hernández, Victor Vargas Villafuerte, Christoph Müller, Rafael Favila, Hugo Cesar Cuevas. / vosta www.lesreflets-cinema.com Tepito est un microcosme du Mexique ou de ce que je comprends comme étant le Mexique. Il y a un dicton à Tepito qui dit: « si tu veux connaître le Mexique, il faut visiter Tepito ». C'est comme ça que nous l'avons ressenti mon ami Emanuel et moi. Nous voulions connaître la culture mexicaine et mieux connaître ce pays, tout en nous définissant mieux nous-mêmes, puisque ce que l'on vit dans ce quartier fait partie des circonstances globales. Les habitants de Tepito ne sont pas en dehors des problèmes dans le monde, comme nous ne le sommes pas non plus... Je pense que c'était un voyage de découverte culturelle et Regards Tepito : El pequeño templo 2007 / Mexique-Suisse / 61 minutes / réalisateurs : Christoph Müller et Emanuel Geering / production : Daniela Nuñez Fuentes, Sonderling Films, Jungle Independiente, Proyecciones Astrales / vosta Jeudi 19 mars à 19h30 Instituto cervantes Ciudad huacal Salsa Picante n° 5 58, montée de Choulans - 69005 Lyon tél. : 04 78 38 72 41 – Nadia Mansouri http://lyon.cervantes.es/es/default.shtm Entrée libre Page 7 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Regards www.lesreflets-cinema.com D e processions en fêtes de quartier, de conversations sur un banc aux parties de cartes à Lavapiés, du magasin de lingerie à l’étal de la marchande de fruits, le petit peuple des quartiers populaires de Madrid est là. Des personnes qui, au gré des prises de vue, deviennent de véritables personnages. Souvenirs de Madrid est une succession de cartes postales, de plans fixes où seuls les protagonistes sont immobiles ; ce film récent de Jacques Duron a été monté à partir d’images tournées entre 1995 et 1997. Tous les lieux qu’il a aimés, ces personnes qu’il a croisées, parfois chaque jour, Jacques Duron a choisi de faire leur portrait comme autant de cartes postales, sans dialogue ni scénario, pour se souvenir d’un Madrid en voie de disparition ; un pari audacieux dont le résultat est souvent déconcertant, amusant et plein de tendresse ! Nous avons voulu en savoir plus : Que disiez-vous exactement aux gens au moment des prises de vue ? (il semblerait qu’elles attendent la prise d’une photographie) Je dois tout d'abord préciser qu'il n'y a aucun plan “volé” dans le film. Fabienne Morel, mon assistante, et moimême, avons toujours demandé aux gens leur autorisation pour les filmer. Nous passions d'abord beaucoup de temps sur les places ou dans les cafés pour sentir l'ambiance, l'atmosphère du lieu. Si l'endroit nous semblait avoir une âme, si une personne nous attirait, nous discutions un moment avec elle et lui proposions de la filmer. À partir de ce moment, il me fallait beaucoup de temps pour installer la caméra et déterminer mon cadre ; en effet, je voulais tourner caméra sur pied, en plan fixe (jamais modifié sur celui qui parle) ; je voulais aussi traduire l'ambiance de chaque lieu par un plan unique dont la respiration serait bonne. Pendant cette préparation, Fabienne parlait aux gens et leur expliquait l'idée du documentaire. J'étais tellement long à m'installer qu'on finissait presque par m'oublier. Au moment de filmer, quand Fabienne sortait alors du cadre, les gens avaient tendance à se figer comme pour une photo. On leur disait pourtant : “ No es una foto, es video ”, mais ils restaient immobiles. Le fait que la caméra était sur pied les troublait sans doute un peu ; soit certains n'avaient jamais vu de caméra vidéo et pensaient réellement qu'il s'agissait d'une photo, soit d'autres étaient trop habitués à la manière de cadrer des journalistes TV, qui virevoltent autour des gens, la ca- Page 8 Souvenirs de madrid Interview du réalisateur jacques duron méra sur l'épaule. Peu à peu, j'ai trouvé l'idée de la photo intéressante, et, au montage, avec Fabienne, nous avons développé et mis en valeur cette idée ; elle nous semblait aller dans le sens même du projet et symboliser ce monde sur le point de disparaître et de tomber dans l'oubli. Les personnages savaient-ils qu’il y avait aussi une prise du son environnant et de leurs conversations ? Ceux qui étaient persuadés que nous faisions une photo n'imaginaient sans doute pas que nous enregistrions le son ; mais comme ils restaient à la fois figés et muets, cela n'avait guère de conséquence, sinon de nous permettre d'enregistrer quelques jolies ambiances du lieu. Pour les autres –par exemple les femmes qui discutent entre elles sur les bancs– non seulement elles savaient que nous prenions le son, mais en plus elles en jouaient au moment de la prise de vue, en se mettant ostensiblement en scène, et en papotant encore davantage. En fait, ces gens étaient tellement contents qu'on s'intéresse à eux qu'ils étaient coopératifs, généreux et aussi très patients. Les images sont souvent en décalage avec ce que l’on entend derrière (radio ou télé) et cela crée un effet très drôle voire comique. Comment avez-vous procédé ? En fait, les images ne sont jamais en décalage par rapport au son. C'est toujours le son direct, qui correspond précisément au moment de la prise de vue. Par exemple, à la fin du film, quand on voit un homme seul buvant des verres assis au bar d'un café, tandis qu'on entend à la télévision une campagne de la sécurité routière met- tant en garde contre les méfaits de l'alcool, il s'agit là encore du son direct. Il aurait été malhonnête de filmer cette scène, puis de rajouter au montage le son de la télé pris à un autre moment. Au cours du montage, Fabienne Morel et moi-même, nous nous sommes toujours interdit de manipuler les images et les sons. Combien d’heures de rush pour 64 minutes de film ? combien de journées de tournage ? À la fin du tournage, il y avait environ une centaine d'heures. Mais en réalité, à cause du procédé lui-même (le plan fixe), et dans la mesure où il fallait souvent anticiper l'action, les 3/4 du matériel s'éliminait directement, soit parce que le mini-événement se passait hors-cadre (et le temps que je change la caméra de place, l'action était déjà finie…), soit tout simplement parce que l'événement espéré ne se produisait pas. Ce qui ne veut pas dire que le montage ait été simple. Après avoir éliminé ces plans sans âme, il nous restait tout de même encore une trentaine d'heures de rushes. Mais comme il n'y avait pas d'histoire, de déroulement, il était très difficile de trouver un rythme juste au film ; on a beaucoup joué au montage sur la correspondance entre les plans, en laissant le temps se dérouler, et en évitant le piège du “best off”. Les événements sont parfois si ténus que seule la durée du plan permet de les percevoir ; il se passe toujours quelque chose, mais de l'ordre de l'infime. En ce qui concerne le nombre de jours de tournage, je n'en ai aucune idée ; sans doute une ou deux fois par se(Suite page 9) Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain (Suite de la page 8) maine pendant trois ans, avec des périodes où nous tournions davantage, d'autres moins. Il nous arrivait très souvent aussi de sortir avec la caméra et le pied, sans rien ramener parce que, ce jour-là, je n'étais pas inspiré ou qu'aucun événement ne s'imposait à moi. Quelles ont été les difficultés majeures que vous avez rencontrées pour mener à bien votre projet – à part le problème du financement - ? Le problème du financement a quand même été l'élément majeur et déterminant ; ce film a seulement été soutenu par une bourse Louis Lumière/Villa Médicis hors les murs, d'un montant d'environ 4 500 € , et accueilli au montage par l'association Pour Que l'Esprit Vive. À la fois, le peu de moyen a été un handicap, particulièrement au niveau de la post-production, mais nous a donné aussi une liberté que nous n'aurions jamais pu avoir dans une structure de production ou de financement traditionnelle. Si vous avez montré le film à quelques-unes des personnes qui sont dedans, comment ont-elles réagi ? Étonnamment, si le film a été sélectionné dans quelques festivals en France et à l'étranger (30e Festival International du Cinéma Méditerranéen de Montpellier, 6e édition du Festival international du film ethnographique du Québec, 27th edition of Bergamo Film Meeting, Festival International Jean Rouch, 11o Buenos Aires Festival Internacional de Cine Independiente), il n'a été invité dans aucun festival en Espagne. Pourquoi ? Il m'est difficile de répondre. Peut-être que l'Espagne, qui a pris un nouvel essor économique justement dans ces années 95-97 (grâce en partie aux subventions européennes), n'a pas envie de se pencher sur ce passé immédiat, ayant déjà assez de difficultés à réhabiliter la mémoire de la Grande Histoire. De fait, je n'ai jamais présenté le film aux différents protagonistes. Je le regrette beaucoup, et j'espère toujours qu'une petite association des quartiers de Lavapiés ou Malasaña me contacte enfin pour organiser une projection. Le film a été tourné il y a 12 ans, et donne l’impression d’un Madrid au rythme provincial et fortement lié aux fêtes religieuses. Pensez-vous que cette image soit toujours d’actualité ? Il y a sans doute un peu de nostalgie dans ce film. En me baladant dans ces quartiers populaires du centre de la capitale, je retrouvais sûrement les ambiances, les odeurs et les sensations de mon enfance. Je ne suis retourné à Madrid qu'une seule fois depuis, sans doute par crainte que ce petit peuple ait totalement disparu, comme à Paris, hélas ! Les fêtes religieuses (ou populaires) font partie d'un tout. Je me rappelle toujours à Grenade, le soir du Vendredi Saint, dans un quartier de “ marcha ” ; les rues et les bars grouillaient de monde ; soudain un “ paso ” est apparu au bout de la ruelle, les lumières se sont éteintes, un silence total s'est installé ; les jeunes se sont figés, leur verre à la main ; le “ paso ” a parcouru lentement la ruelle, puis a disparu ; et le brouhaha énorme a repris aussitôt. Le temps s'était littéralement arrêté quelques longues minutes. La moyenne d'âge de ces jeunes devait être 17 ans… Comment réagit le public français à Souvenirs de Madrid ? Si pour les Français le film dégage un sentiment évident de nostalgie, pour les Espagnols la perception en est plus difficile : ils y voient plutôt une image passéiste, voire réactionnaire de l'Espagne. Quels sont vos projets cinématographiques actuellement ? J'aimerais beaucoup réaliser des documentaires de création sur d'autres grandes villes européennes, en prenant mon temps, comme pour Souvenirs de Madrid, mais avec un budget un petit peu plus confortable. Avez-vous un message particulier à faire passer aux spectateurs qui vont voir votre film ? Non, simplement qu'ils se laissent porter par le film, sans chercher forcément à tout comprendre ; comme quand on arrive pour la première fois dans un pays ou un lieu inconnu, qu'on perçoit des choses, des sensations, sans parvenir toujours à les expliquer ou à les analyser. www.lesreflets-cinema.com Sinon, les difficultés majeures venaient de la conception même du projet. Mon film ne voulait être qu'une image de la vie, racontée comme la vie s'écoule, exactement comme la vie s'écoule, ni plus ni moins. Si l'idée était simple, l'architecture en était complexe et me demandait beaucoup d'efforts. Je voulais donner l'impression de filmer sur l'instant, mais en m'y préparant longtemps à l'avance. Je voulais filmer la foule, non pas comme une entité, mais en en isolant chacun des éléments. Permanence enfin d'une attitude vis-à-vis du sujet filmé, une attitude faite de distance calculée, de précaution dans l'approche, de respect ; une distance sans cesse à redéfinir –mais en même temps à mainte- nir– entre la caméra et le personnage : la distance réaliste du regard humain. C'est sans doute ce désir d'une proximité tenue à distance par la mise en scène qui m'a permis de donner corps et vie au sujet, sans en faire trop et sans tomber dans l'exotisme. Propos recueillis par Pascale Amey, Julien Fayet et Laura Haro Samedi 28 mars à 14h30 Bibliothèque du 4ème arrondissement 12 rue de Cuire - 69004 Lyon tél. : 04 72 10 65 41 - Claire Girard http://www.bm-lyon.fr/pratique/ bibliotheques/bib4.htm Entrée libre Salsa Picante n° 5 Page 9 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain phies simples mais efficaces. Sabrossura est loin d’avoir démérité. Les huit musiciens ont démontré une présence formidable et un immense talent. La complicité et le bonheur de jouer ensemble étaient palpables. Une part de public a choisi de savourer l’écoute et la « sauce » Sabrossura (disons plutôt « version ») des grands standards : Libertango, Chan Chan, El pescador etc… D’autres se sont laissés aller à la danse… Dans tous les cas, ce fut un très beau voyage musical. Chébere ! www.lesreflets-cinema.com Echos des Regards. A la bibliothèque du 4ème- Croix Rousse, le Mexique de Vincent Martorana a rencontré un large public. Les Regards, samedi 14 mars, ont ainsi connu un vif succès plus d’une cinquantaine de personnes avaient pris place dans la très belle salle d’exposition-projection pour assister à la présentation des deux films du réalisateur. Cette après-midi s’est déroulée en présence de l’équipe des Regards ainsi que de Claire Girard et Anne Réty de la bibliothèque. Vincent Martorana a ainsi pu présenter et expliquer ses choix cinématographiques et techniques (montages, récit, musique) mais aussi narratifs à un public conquis et très enthousiaste. Prochains rendez-vous des Regards : le jeudi 19 mars à l’Instituto Cervantes, les samedis 21 et 28 à la bibliothèque du 4èmeCroix Rousse et le mardi 31 au Sirius… (voir l’article Autour des Reflets) Pascale Amey, Julien Fayet et Laura Haro Echos de la Fiesta Samedi soir au C.C.V.A. Plus de trois cents personnes se sont retrouvées pour célébrer lesl Reflets du cinéma ibérique et latinoaméricain. Des prestations d’une très grande qualité qui ont réchauffé les cœurs et les corps et fait de cette soirée un grand moment de plaisir et de partage. C’est avec énormément d’énergie, enfin, que DJ ML a conclu la soirée en proposant un mélange détonnant de chansons populaires, allant du rap à la salsa en passant par le samba-reggae ou encore les « clasicos » (la gota fria etc… ). Les spectateurs ne s’y sont pas trompés, qui ont dans leur immense majorité apprécié la qualité des prestations artistiques. Un grand merci à tous, musiciens, techniciens et… public ! Pascale Amey Pour commencer, les Calle Alegria nous ont montré, s’il fallait encore le prouver, qu’ils avaient définitivement tous les atouts des grands. Le chemin qui s’ouvre à eux s’annonce toujours plus radieux et ensoleillé… L’énergie est là, les textes et le jeu aussi… Que des bonnes vibrations ! Avec Calle Alegria, y’a toujours d’la joie ! Vibrations également avec les incontournables Bandana qui ont mis le feu à la piste avec les rythmes afro-brésiliens endiablés mâtinés de son hip hop… et des chorégra- Los Momentos Picantes « bonus » concert de clôture des Reflets !!! Mercredi 18 mars à 18h : Les noix de cÔco Le Trio de Côco explore de nombreuses facettes de la musique brésilienne, notamment le Pagode,ou Samba de Raiz (Samba des racines) dont le principe est de reprendre des sambas des années trente à aujourd'hui; des sambas chantées, pleurées, des airs où la mélancolie et l'allégresse s'entrecroisent. Le groupe voyage également à travers les différents paysages musicaux de l'immense Brésil : Forro et baião du Nordeste, BossaNova, Musique Populaire et Samba Rock. Brasserie Le Zénith 73 rue Francis de Pressensé - Villeurbanne Entrée libre !!! Page 10 Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Les amis des Reflets INFORMATIONS PRATIQues Music Portugal . Information disponible sur le site : http://www. tfmdistribution.com/film/fados_58 Voir également les informations sur le film : http://www.fados-lefilm.com Il est possible de commander le DVD du film Souvenirs de Madrid de Jacques Duron, en le contactant par mail : jacques.duron@laposte.net. Les artistes Le DVD du splendide film De Profundis de Miguelanxo Prado est disponible sur le site de la fnac en Espagne (http://www.fnac.es) pour les inconditionnels (19 € et 6 € d’envoi). Galerie Daniel Besseiche 33, rue Guénégaud – 75006 Paris tél. : 01 40 46 08 08 http://www.besseiche.com Pour suivre la carrière de ce peintre de premier ordre et truculent personnage : http://www.francisco-sepulveda. com/ Ahtzic Silis dont l’atelier a déménagé l’an dernier, accueille souvent les ateliers de théâtre de El Aula… et des expositions d’autres artistes… un lieu à découvrir et explorer… Pour en savoir plus sur les activités artistiques et les expositions d’Ahtzic : Galerie/atelier Ahtzic Silis 6, rue Mazard – 69002 Lyon http://www.ahtzic.com/ Pour en savoir plus sur les activités de El Aula : elaulalyon@yahoo.fr et tél. : 06 16 71 21 32 – 04 27 82 39 97 Au Centre de la Terre, le film tourné par Ingrid Patetta (monteuse sur Soy Andina, et invitée de la soirée de Mercredi dernier) a remporté samedi 14 mars la Goutte d’Or aux Rencontres Internationales Eau et Cinéma du 5ème Forum Mondial de l’Eau à Istanbul. Des nouvelles des amis des Regards Le DVD du film Fados de Carlos Saura est à la vente sur le site de la fnac Espagne… compter 19 € pour une version originale (et 6 € de transport) La Bande originale du film Fados de Carlos Saura a été produite par EMI Salsa Picante n° 5 Lucía Wainberg continue ses travaux de recherche en Uruguay mais aussi de tournage pour compléter Carcel Libertad, le film qu’elle était venue présenter aux Regards 2007. Nous espérons l’accueillir l’an prochain avec une version plus enrichie… Mathieu Orcel dont les Regards ont Etienne Perrone dont nous avions montré les premiers travaux (Coqs de combat etc…) devrait démarrer bientôt le tournage d’un premier long métrage en Argentine. Albin Brassart (Padre Andres) a abandonné sa caméra pour quelques temps et a déjà publié deux romans pour la jeunesse chez l’excellent éditeur L’Ecole des Loisirs. Pascale Amey Sol.Ar présente Las Madres del Monte Photographies de Julio Pantoja Témoignage du combat courageux mené par des femmes argentines contre la déforestation sauvage et ses conséquences catastrophiques sur l'écosystème et la vie des populations autochtones. Toutes les deux minutes, un hectare de forêt disparaît en Argentine à cause de l'extension irrationnelle de la culture du soja transgénique. Des milliers de personnes, d'animaux et d'espèces végétales sont victimes de cette brutale folie commerciale. Face à cette désolation, nombreuses sont les femmes qui ont accompagné ou pris la tête d'une résistance contre les diverses formes d'oppression, que ce soit un gouvernement et une police complaisants, une entreprise agroalimentaire voire un groupe de la police parallèle. Tout comme l'ont fait les "Mères de la place de Mai" pendant la dictature militaire. Ainsi, des femmes indigènes et créoles au sein d'associations d'autodéfense et d'organisations paysannes défendent la source de vie que sont leur terre et la forêt qui les entoure. www.lesreflets-cinema.com Le DVD de Soy Andina est en vente sur le site http://www.soyandina.com (prix spécial pour les spectateurs des Reflets : US $5 + $9 de port, soit US $ 10 de remise pour les fidèles des Reflets, en entrant le mot de passe « France » !!! ) Attention, la version originale comporte des sous-titres en espagnol et/ou en anglais. Notre ami Francisco Sepúlveda a quitté Lyon pour la tranquillité de la campagne, près de Genève… mais poursuit brillamment sa carrière. Il expose du 14 au 29 mars à la Galerie Daniel Besseiche. proposé les courts métrages (Huinca Huerquen, Sil Sil) achève le tournage de Patagonia alambrada qu’il pense pouvoir venir présenter aux 26èmes Reflets. Certains auront peut-être remarqué son reportage pour Envoyé Spécial diffusé le 26 février sur la 2ème chaîne et qui traitait de la protestation des Mapuches contre Benetton (et son hacienda). http://www.juliopantoja.com.ar dans la rubrique La Obra. Centre Berthelot Salle Edmond Locart 14 Avenue Berthelot - 69007 Lyon Samedi 21 mars de 17h à 20h Dimanche 22 mars de 11h à 18h Lundi 23 mars de 11h à 18h Page 11 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain GRACIAS Monica Sessin, Annie Simon Martin, Marilou Stapazzon, Marie-Paule Ströbel, Liliane Ville, Evelyne Widersky, Judith Wolf. Y HASTA PRONTO Les rédacteurs de Salsa Picante www.lesreflets-cinema.com L ème a réussite de cette 25 édition n’a été possible que grâce, d’abord, aux réalisateurs de films et au talent de nombreux professionnels, à l’implication de nos fidèles partenaires et à l’aide de tous les bénévoles. Un GRAND MERCI à tous ! Tous les réalisateurs et acteurs de la section Panorama. Tous les réalisateurs et acteurs de la Section « REGARDS ». Des espaces, des lieux, des partenaires : Cinéma Comoedia (Marc Bonny, Ronan Frémondière, Coline David, Frédérique Duperret, Lionel di Francesco) ; Ville de Villeurbanne : Direction de la vie associative et des Centres sociaux, Direction de la Communication, Service Reprographie, Services Techniques, Centre Culturel et de la Vie Associative de Villeurbanne (Christine Bonnot, Maria Guilarte, Jérôme Jaboulet, tous les régisseurs du CCVA), Espace-Info de Villeurbanne (Christine Bragard, Meriha Lounis), Centre mémoires et Société Le Rize (Xavier de La Selle, Delphine Guedra) ; Instituto Cervantes (Arturo Lorenzo, Nadia Mans ouri) ; Ins tituto Cam õe s (Margarida Ochoa, Sophie Lobo) ; Maison de l’Etudiant, Université Lyon II (Françoise Chavel) ; Bibliothèque du 4ème (Claire Girard), Bibliothèque du 7ème (Anne-Marie Péchuzal) ; Le Sirius (Chris Tateossian) ; Association Senzala Capoeira Lyon (Chão, Cécile Dazy, Romain Barsolle) ; Brasserie Le Zénith (Catherine Boissie), Pizzeria Zanotti, Crousty Chaud. Des artistes : Association Ekelekua pour la promotion de la culture cubaine, association Collectif pour Cuba, association traboules, Betty Boixader, Alain Moyret, Guy Forge. Des intervenants : Jean Pierre Duret, Andrea Santana, Jaime Rosales, Association Ciné Travail, Rosa Mestre, Ingrid Patetta, Cimade Lyon, Pierrette Meynier, Vincent Martorana, Héctor Espinola, Alain Lia- Page 12 Merci à toutes et à tous ! tard. Los Momentos picantes : Association Senzala : Cécile Dazy. Senzala Capoeira Lyon, Baila Conmigo, César Allan, Wayne Alcide, Apaodom, Madiana, JeanMichel Cayre et les élèves de l’Ecole Nationale de Musique de Villeurbanne, Palenque, Melenitas. Le Zénith : Catherine Boissié Cruzdiablo, Abraço, Les Noix de Côco. La Fiesta : Calle Alegria, Bandana, Sabrossura et DJ Emel. La Technique : Vincent Bonin, Rhiad Romdhane Le forum des Reflets : Coordination CCVA: Jérôme Jaboulet. La Technique: Vincent Bonin, Gabin Brochet, Stéphane Dessissaire, Didier Leblanc, Rhiad Romdhane. Les associations, les artistes : Artisans du Monde, Association FranceAmérique Latine (AFAL), Baila Conmigo, Mouvement Sans Terre, Palenque, Senzala Capoeira Lyon, son Bacanero. L’équipe du Zola : Sandrine Dias, Marylène Beauquis, Sophie Ben Drihem, Alexandra Fognini, Guillaume Grasse, Emelyne Guiller, Eric Hernandez, Laurent Hugues, Georges Lacot, Benoît LaplancheServigne, Ivan Mitifiot, Marie N’Guyen. Michel Dulac Rendez-vous du 10 au 24 mars 2010 pour les 26èmes Reflets Infos pratiques Restaurants partenaires des Reflets Cette année, trois établissements vous permettent de vous restaurer pendant les Reflets. Pour s’acheter un sandwich ou une barquette de pâtes avant de rejoindre la file d’attente, prendre un verre ou déguster des tapas entre deux films, ou bien encore dîner à plusieurs pour finir la soirée ? Trois adresses à deux pas du Zola : Brasserie Le Zénith 73 rue Francis de Pressensé tél. 04 78 17 28 55 Ouverte tous les jours de 10h à 23h L’Association pour le Cinéma (samedi et dimanche compris) Tapas, chili, paëlla, etc. et les bénévoles : Pascale Amey, Homero Vladimir Arellano, Camille Averty, Christian Brison, Giselle Buchs, Monique Candau, Olivier Calonnec, Bernard Corneloup, Dominique Cossalter, Christèle Daneluzzi, Annie Damidot, Catherine Dert, Jean-Luc de Ochandiano, Michel Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet, Martine Gerardi, Léa Girardin, Françoise Guerin, Laura Haro, Monette Hernandez, Hervé Jallais, Mireille Jallais, Charlotte Léothaud, Alain Liatard, Elsa Leydier, Catherine Liénart, Fanny Masson, Denis Mitaut, Margarita Margini, Michèle Marsala, Ana Mompo, Nuria Pastor Martinez, Patrick Molero, Nicolas Oxen, Marie Josèphe Petit, MarieFrance Rametti, Denise Rizos, Irene Sánchez-Miret, Dominique Savoyat, Pizzeria Zanotti 2 bis cours de la République tél. 04 72 44 04 15 Ouverte tous les jours à midi et le soir (samedi et dimanche compris) Spécialités italiennes, pizzas et pâtes à emporter. Crousty Chaud 71 rue de Pressensé tél. 04 78 94 09 99 Ouvert du lundi au vendredi De 9h à 19h Sandwiches, quiches, paninis. Salsa Picante n° 5 Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Quand un fidèle d’entre les fidèles des Reflets, romancier à ses heures, choisit le Zola et les Reflets pour sa prochaine et sanglante nouvelle, ça donne Sangre y Sangria, une histoire louche dont nous sommes tous les héros… Sangre y sangria Episode 5 Pour lire d’autres exactions de l’auteur : http://petitesnouvelles.blogspot.com/ Attention, épisode 5 !!! Mardi. La Sangre Brota (Argentine) Elle est Vénézuélienne et s’appelle Maria. Avec son frère, ils sont à la poursuite de ceux qui ont tué toute sa famille. Une longue traque que le film « Cartes postales de Leningrad » leur a permis de conclure l’autre soir. « Depuis que le film tourne en Europe, nous avons écumé tous les festivals pour repérer les bourreaux. « Vous les avez tués ? » Elle rit, « mais pas du tout, tu plaisantes. Notre travail consiste à les repérer, les identifier et les remettre aux autorités. Ai-je l’air d’une meurtrière ? » Et comme j’ai une moue dubitative, elle se jette sur moi, mais je peux rien dire à cause de Télérama. (voir plus haut) Salsa Picante n° 5 Pour la fermeture, je tiens absolument à entrer au cinéma, fier comme un pou avec la belle Maria à mon bras. Les responsables du Zola font une drôle de gueule mais vu la situation je les comprends. Pourtant, ce n’est pas ce que je crois, il y a autre chose, et ils me l’expliquent devant une bière à l’issue de la projection : « Les flics ont arrêté Clara » « La vieille Chilienne de l’association ? » « Elle était Vénézuélienne, en fait, et elle a tué ses anciens amants que les chasseurs de criminels de guerre ont rabattu ici. ». « Ben merde, elle est pourtant gentille cette femme » Ma compagne rit franchement : « Méfiez-vous les garçons, nous les latinos, nous ne pardonnons jamais ! ». C’est le président qui a le mot de la fin (comme dab’) : « On va avoir du mal pour faire mieux l’an prochain, croyezmoi ». Loulou Esparza. fin Loulou Esparza www.lesreflets-cinema.com L’ambiance est encore électrique ce mardi devant l’entrée du cinéma, et je suis en train de faire le deuil de ma soirée quand j’aperçois ma belle inconnue qui me fait des signes, postée devant l’école de l’autre coté du cours. Mon petit cœur d’artichaut fait tout une série de looping et je traverse sans regarder, déclenchant un festival (Ibérique) de klaxon. La belle m’ouvre ses bras et je l’embrasse sans lui réclamer d’explications. C’est plus tard dans la soirée, allongée dans ma chambrette, qu’elle me raconte toute son histoire. (Là, il manque tout un passage que les responsables du Zola m’ont demandé de sucrer pour ne pas se mettre à dos les critiques de Télérama, dommage, parce que ma petite brune a un sacré tempérament, croyez-moi) Mercredi. Una abuela virgen (VEnEzuEla) Page 13 Autour des Reflets Capoeira Senzala Lyon - 40 rue Hippolyte Kahn – 69100 Villeurbanne Pour tout renseignement : info@senzala.org ou http://www.senzala.org Regards à la bibliothèque du 4ème – Croix-Rousse Samedi 21 mars (entrée libre et gratuite) Sabrossura Le 18 avril à partir de 22h30, au pub Le Phoebus www.lesreflets-cinema.com Nouvelle Terre Promise (à 14h30) 2008 / France / 45 minutes / auteur s c i e n t i fi q u e : S y l v i e P e d r o n Colombani / réalisateur : Hervé Colombani / vostf / production CNRS Images Visages d’une déesse vénézuélienne (à 15h30) 2007 / France / 55 minutes / réalisation : Roger Canals / vostf / production CNRS Images Bibliothèque du 4ème arrondissement - 12 rue de Cuire - 69004 Lyon tél. : 04 72 10 65 41 - Claire Girard Concours international de Salsa ! Samedi 21 mars à 20h - Au palais des Sports de Lyon-Gerland - Organisé par le Club 48 Pour tout renseignement : 04.78.01.24.88 ou sur le site http://www.club48.fr Regards à la bibliothèque du 4ème – Croix-Rousse Samedi 28 mars (entrée libre et gratuite) Souvenirs de Madrid (à 14h30) 2008 / France-Espagne / 64 minutres / réalisateur : Jacques Duron / vostf / autoproduction Concert du groupe Intillapun (à 15h30) Nourris de musique andine et de chansons engagées, les cinq musiciens d’Intillapun emmènent les spectateurs des Regards (et tous ceux qui le souhaitent) dans un voyage à travers le continent sud-américain. Bibliothèque du 4ème arrondissement - 12 rue de Cuire - 69004 Lyon tél. : 04 72 10 65 41 - Claire Girard Regards au Sirius Mardi 31 mars à 19h (entrée libre et gratuite) Soirée Carlos Eduardo Nogueira Quatre courts métrages de Carlos Eduardo Nogueira (scénario, montage et direction artistique) et Ruggero Ruschioni (bande sonore et effets sonores). Pálvida Vanessa Pérvida (2002 / Brésil / 28 minutes) Desirella Page 14 (2004 / Brésil / 11 minutes) Yansan (2006 / Brésil / 18 minutes) Canônes para três mulheres (2008 / Brésil / 9 minutes) Le Sirius - face au 4 quai Augagneur 69003 Lyon Tél. 04 78 71 78 71 http://www.lesirius.com/ Sol.Ar présente Las Madres del Monte exposition photos de Julio Pantoja Samedi 21 mars de 17h à 20h, Dimanche 22 mars de 11h à 18h, Lundi 23 mars de 11h à 18h - Vernissage le samedi 21 mars à 19h. Au Centre Berthelot Salle Edmond Locart 14 Avenue Berthelot - 69007 - Lyon Pour contacter Solar : BP 1103 69202 Lyon Cedex 01 - solar@neuf.fr http://solar.neuf.fr/solar1.html Calle Alegria Le 2 avril à 21 h à l’Annexe, à Valmorel… www.myspace.com/callealegriacom Tango de Soie et Tango et Cultures Argentines proposent conjointement Vendredi 3 avril : Totalmente tango – le grand bal tango du RhôneAlpes – de 20h30 à 01h30 Au CCVA – 234 cours Emile Zola – 69100 Villeurbanne Samedi 4 avril : Cabaret Tango - à la découverte des musiciens 20h30 : Manuel Amelong, guitare et chant, suivi d'une milonga. Tango de Soie - 41 rue René Leynaud - 69001 Lyon - tél. : 04 78 39 24 93 http://www.tangodesoie.net/ Nuit de l’Espagne samedi 4 avril à partir de 18h00 Avec Barbatuques, Buika, Ojos de brujo, Black Ghandi et Jaleo Real et Calle Alegria… Auditorium – Orchestre de Lyon 84 rue de Bonnel – 69003 Lyon tél. 04 78 95 95 95 Pour tout renseignement : www.auditoriumlyon.com/ Senzala Capoeira Lyon Portes ouvertes Du 14 au 17 avril, l’association Senzala Capoeira vous ouvre ses portes pour vous présenter ses activités. Le Phoebus – 22 rue Pouteau – 69001 Lyon Festival SoLatino Du 29 avril au 3 mai A Lyon et Villeurbanne, danses, cultures et Solidarités (soirées, concerts, cours de danse, animations, village latino en plein air…) Nuit cubaine à l’Astroballe de Villeurbanne le jeudi 30 avril. Pour tout renseignement : http://www.solatino.fr Documental, 3ème édition Du 11 au 16 mai à la MJC du VieuxLyon, troisième édition de films documentaires latino-américains organisée par la revue Espaces Latinos. MJC du Vieux Lyon Salle Léo Ferré – 1 rue de la Brèche 69005 Lyon tél. : 04 78 42 48 71 Pour tout renseignement : http://www.espaces-latinos.org Ont collaboré à ce numéro : Pascale Amey, Homero Vladimir Arellano, Olivier Calonnec, Michel Dulac, Loulou Esparza, Julien Fayet, Alexandra Fognini, Laura Haro, Laurent Hugues, Nuria Pastor Martínez Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Les Assises Internationales du Roman Du 25 au 31 mai 2009 aux Subsistances Conçues et organisées par la Villa Gillet et Le Monde Zoom sur Manuel Rivas Né à La Corogne en 1957, poète, nouvelliste et romancier, Manuel Rivas est l’un des grands noms de la littérature européenne actuelle. Pour tout renseignement : http://www.villagillet.net Festival de Capoeira Les 29, 30 et 31 mai Idéal pour découvrir la capoeira, le festival propose aussi d’autres activités autour de la danse et de la culture brésiliennes. Comme tous les ans, ce festival comprend une soirée brésilienne avec cette année un groupe de Maracatu. Halle des Sports Vivier Merle 91 bd Vivier Merle – 69003 Lyon Pour tout renseignement : http://www.senzala.org Informations compilées par Pascale Amey Salsa Picante n° 5 25èmes Reflets du Cinéma Ibérique et Latino-américain Cinéma Comoedia Cinéma Le Zola 10h 12h 14h 16h15 El tiempo prestado (16’) + Barcelona (un mapa) (1h30 / vostf) Inédit Mer 4 18h30 Ver llover (13’) + Mutum (1h30 / vostf) Parque vía (1h26 / vostf) Inédit 20h45 20h Ouverture Cartes postales de Leningrad (1h30 / vostf) Avant Première ® Paseo (13’)+ Tras los visillos (16’) + Jeu 5 Lo mejor de mi (1h25 / vostf) Inédit Ven 6 La cité des hommes (1h50 / vostf) Sam 7 Fados (1h27 / vostf) Soñar no cuesta nada (1h40 / vost anglais) Inédit Dim 8 Smoking Room (1h33 / vostf) Sleep Dealer (1h30 / vostf) La dama en el umbral (14’20) + De profundis (1h15) Inédit Cartes postales de Leningrad (1h30 / vostf) El tiempo prestado (13’) + Los bastardos (1h30 / vostf) Interdit - 12 ans Todos estamos invitados (1h35 / vost anglais) Inédit Mutum (1h30 / vostf) Puisque nous sommes nés (1h30 / vostf) ® Paseo (13’)+ Yo sólo miro (18’) + Todos estamos invitados (1h35 / vost anglais) Inédit Un tir dans la tête (1h34 / sans dialogue) Avant Première ® Ver llover (13’) + 18H15 Parque vía (1h26 / vostf) Inédit Lapsus (3’30) + Leonera (1h53 / vostf) Une famille brésilienne (1h48 / vostf) Avant Première Barcelona (un mapa) (1h30 / vostf) Inédit La femme sans tête (1h27 / vostf) Avant Première Lun 9 Mutum (1h30 / vostf) Travail & Cinéma Smoking Room (1h33 / vostf) ® Travail & Cinéma Casual Day (1h34 / vostf) Inédit ® La camara oscura (1h25 / vostf) Avant Première Mar 10 Casual Day (1h34 / vostf) Inédit Fados (1h27 / vostf) Ce cher mois d’août (2h30 / vostf) Avant Première El camino (1h31 / vostf) Inédit Si loin (1h32 / vostf) Calavera Highway (1h28 / vost espagnol) Inédit ® Soy Andina (1h10 / vo intégrale) Inédit ® Jeu 12 Sleep Dealer (1h30 / vostf) 18H15 Tropa de Elite (1h55 / vostf) Interdit - 16 ans 14 kilomètres (1h35 / vostf) ® Ven 13 Si loin (1h32 / vostf) Los bastardos (1h30 / vostf) Interdit - 12 ans Tony Manero (1h38 / vostf) Interdit - 12 ans Tras los visillos (16’) + 21H Miranda regresa (2h22 / vostf) Inédit La dama en el umbral (14’20) + De profundis (1h15) Inédit Mer 11 La Escala Benzer (21’20) + Sam 14 14 kilomètres (1h35 / vostf) La cité des hommes (1h50 / vostf) El enemigo (1h30 / vostf) Inédit La sangre brota (1h40 / vostf) Dim 15 Puisque nous sommes nés (1h30 / vostf) Soñar no cuesta nada (1h40 / vost anglais) Inédit Tropa de Elite (1h55 / vostf) Interdit - 16 ans Tony Manero (1h38 / vostf) Interdit - 12 ans Lo mejor de mi (1h25 / vostf) Inédit Hoy no estoy (8’) + El camino (1h31 / vostf) Inédit Desierto adentro (1h52 / vostf) Inédit La mort d’un bureaucrate (1h25 / vostf) ® Lun 16 16H Miranda regresa (2h22 / vostf) Inédit Titón, de la Havane à Guantanamera (1h33 / vostf) Inédit Mar 17 14 kilomètres (1h35 / vostf) Leonera (1h53 / vostf) El enemigo (1h30 / vostf) Inédit Si loin (1h32 / vostf) Mer 18 La mort d’un bureaucrate (1h25 / vostf) Harraga (20’) + La Escala Benzer (21’20) + La sangre brota (1h40 / vostf) Casual Day (1h34 / vostf) Inédit Desierto adentro (1h52 / vostf) Inédit Una abuela virgen (1h40 / vostf) Inédit Séances non ouvertes aux invitations « J’adore le petit cinéma de Maman… » Sylvio
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