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Reflets
FÉVRIER 2010 // numéro 35
LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
INDUSTRIES
Une confiance
à gagner
DOSSIER // page 32
Réformes
Les maires unis
dans l’action
VILLE // page 9
Merci Coluche
Les Restos à cœur ouvert
VILLE REPORTAGE // page 18
Tonnerre de Brest !
BD, quand tu nous tiens !
PRENONS LE TEMPS // page 44
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SOMMAIRE
REFLETS LE MAGAZINE DE LA VILLE DE MARTIGUES
MENSUEL
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION
GABY CHARROUX
DIRECTEUR ADJOINT DE LA PUBLICATION
DIDIER CERBONI
SECRÉTARIAT DE RÉDACTION
CATHY ANTON
MAQUETTE
VIRGINIE PALAZY
GESTION ADMINISTRATIVE
MICHÈLE SIMONETTI
© SERVICE COMMUNICATION
VILLE DE MARTIGUES – B.P. 60 101
13 692 MARTIGUES CEDEX – Tél : 0442443492
Tous droits de reproduction réservés,
sauf autorisation expresse du directeur
de la publication.
EVENE
QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOT
24
CONCEPTION
MARTIGUES COMMUNICATION SA
LE BATEAU BLANC BT C – CH. DE PARADIS
B.P. 10 158 – 13 694 MARTIGUES CEDEX
Tél : 04 42 41 36 04 fax : 04 42 41 36 05
reflets@martiguescom.com
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION
THIERRY DEBARD
RÉDACTEUR EN CHEF
DIDIER GESUALDI
RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT
MICHEL MAISONNEUVE
RÉDACTION
SOAZIC ANDRÉ,
OLIVIER BONNET,
RÉMI CHAPE,
CAROLINE LIPS,
MURIEL PEDRO
ÉVÉNEMENT
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VILLE
VIVRE
ENSEMBLE
ENSEM
8
DOSSIER
DOSSIER
LA COURONNE La résidence Les Joncas
déménage BARBOUSSADE Une histoire
de lien // Un projet pour les jeunes
SAINT-JEAN Un rendez-vous attendu
CROIX-SAINTE Tapons l’carton // 25 ans
de partage NOTRE-DAME DES MARINS
Quand les langues se délient L’ÎLE
Droits de l’enfant : les écoles se
mobilisent // L’île aux idées MAS-DEPOUANE Le travail, c’est la santé
RISQUE
INDUSTRIEL
32
© S.A.
38
SOUVENIR Mas-de-Pouane 45 ans
d’existence GROS PLAN Place Jean Jaurès
RENCONTRE Claudia Saint Léger Une
vie d’engagement CULTURE Tonnerre
de Brest ! BD, quand tu nous tiens
PORTFOLIO États d’Halle Vert et blanc à
l’honneur
PRENONS
PRENO
LE
TEMPS
© F.M.
AGEND
AGENDA
PHOTOGRAPHES
FRANÇOIS DÉLÉNA,
FRÉDÉRIC MUNOS
PUBLICITÉ MARTIGUES COMMUNICATION
RÉGIE PUBLICITAIRE Tél : 04 42 41 36 00
MONTAGE PUBLICITÉS FRANÇOISE BOREL
DIRECTION ARTISTIQUE
AGENCE ANATOME
IMPRESSION IMPRIMERIE CCI
13342 MARSEILLE CX 15 / Tél : 0491031830
DÉPOT LÉGAL ISSN 0981-3195
Ce numéro a été tiré à 23 500 exemplaires
RÉFORMES Les maires unis dans l’action
VOUS Franck // Malika PAYS DE MARTIGUES
Vœux: Une année d’action malgré les
menaces DITES-NOUS Claudette Montoya
VOUS Jean-Marie // Mélanie RAFFINERIE
Gel des investissements ENVIRONNEMENT
Colère contre l’incinérateur RECENSEMENT
La population à la loupe TRIBUNES CHANTIERS Bientôt un nouveau pont REPORTAGES
MERCI COLUCHE Les Restos à cœur ouvert
ÉCONOMIE Entrez dans la carrière ! MARTIGUES LA SPORTIVE L’UNSS tient son rang
© F.D.
AGENDA Regard de femmes // CALENDRIER // PERMANENCES // ÉTAT CIVIL
48
En couverture :
© Frédéric Munos
REFLETS I FÉVRIER 2010
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ÉVÉNEMENT
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Il s'appelle le César 2, c'est le nouveau ferry-boat que les Marseillais et les autres emprunteront désormais
pour traverser le Vieux Port. Oh peuchère, il vient de Martigues, du chantier naval Gatto !
TOUT NOUVEAU À L’EAU!
4 REFLETS I FÉVRIER 2010
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LA CHRONIQUE
DE GABY CHARROUX
CHRONIQUE
L’UNION
FAIT LA FORCE
«
Le mois de janvier m’a permis d’adresser mes vœux personnels, mais
aussi ceux de la Municipalité, à beaucoup d’entre vous lors des nombreux rendez-vous qui nous ont réunis en ce début d’année.
Or, nous le savons tous, il ne suffit pas d’y croire pour que les vœux que
nous exprimons se réalisent.
C’est la raison pour laquelle j’ai pris l’initiative, avec le président de
Ouest-Provence, de réunir les neuf conseils municipaux qui constituent
les deux intercommunalités voisines que sont la Communauté
d’Agglomération du Pays de Martigues et Ouest-Provence, afin de présenter un front uni face aux menaces que représentent la suppression
de la taxe professionnelle et la réforme des collectivités territoriales.
Au cours de cette rencontre réunissant près de deux cents élus, toutes
tendances confondues, nous avons adopté une déclaration commune
afin de réaffirmer notre refus quant à la perte d’autonomie de décision
et de gestion qu’engendreraient ces réformes, et réclamer la reconnaissance du droit, pour les collectivités, de déterminer librement les coopérations qu’elles souhaitent développer entre elles, sur la base d’un
volontariat conjoint au service de l’intérêt général des populations
concernées. Cet acte est une étape importante dans les relations qui se
tissent quotidiennement entre nos communes, au sein de ce territoire.
En effet, trouver des points de convergence, définir des positions communes tout en préservant les identités qui sont propres à chaque entité,
réfléchir ensemble à de nouvelles perspectives : voilà ce que, progressivement, nous mettons en œuvre.
Sur ces questions, nous voulons contribuer à l’information et à
l’expression directe des citoyens. En ce qui concerne Martigues, je m’y
emploie personnellement depuis plusieurs mois maintenant. Néanmoins,
nous devons poursuivre nos efforts pour rassembler plus largement
encore. Car, nous le savons, la mobilisation de nos neuf villes ne suffira
»
pas à influer sur les projets et les lois que le Gouvernement souhaite imposer à tout le pays. Il est désormais indispensable que les associations
d’élus et les instances politiques de notre pays s’emparent de ce débat
afin de conduire le Gouvernement à organiser, à l’échelle nationale, un
référendum populaire sur ces questions.
© François Déléna
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ÉVÉNEMENT
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Piétonisation ? Modification du plan de déplacement urbain ? Le projet d’aménagement du Cours
du 4 septembre vise à redynamiser le centre historique de la ville
LE RENOUVEAU DE JONQUIÈRES
© Frédéric Munos
Bouger le centre-ville
BON À SAVOIR
À partir de mars 2010,
à l’emplacement de l’ancien
Gatorium, un lieu d’information
sera ouvert à la population
et aux commerçants.
Exposition sur le programme
et ses objectifs, plan
de déplacement, historique
du Cours, présentation du projet
lauréat, études, calendrier
du chantier… Un lieu d’échange,
de communication avec
les habitants et les usagers
du centre-ville.
6 REFLETS I FÉVRIER 2010
I
maginons un instant ce que pourrait être le
plaisir de prendre un verre à la terrasse d’un
bar du Cours sans l’incessant ballet des véhicules, sans les klaxons des automobilistes bloqués derrière un bus lui-même retardé par les
pratiques « d’arrêt minute » sur la voie. Redonner
à cette zone sa vocation première de cours provençal, c’est l’objet du projet urbain entrepris par la
Ville de Martigues. Un projet dont le programme
devait recevoir l’approbation du Conseil municipal, le 29 janvier dernier, appelé à désigner ses
représentants au sein du jury du concours urbain.
Ce dernier sera chargé d’examiner les propositions des candidats à la conception du projet, et
devrait choisir l’équipe lauréate en septembre
2010. Sans attendre cette date, et le début des
travaux programmés pour le début de l’année
2012, les services de l’urbanisme et les services
techniques sont mobilisés. Car le maire, Gaby
Charroux, insiste : « Je veux que l’aménagement
du centre de Jonquières soit fini dans les deux ans.
Nous allons communiquer, concerter et associer la
population. Notre ambition est de le rendre esthétique, fonctionnel et agréable à vivre ».
En quoi pourrait consister cet aménagement,
dont le budget est estimé à plusieurs millions
d’euros ? Quelles en seraient les étapes ? Sophie
Bertran de Balanda, architecte et paysagiste de la
ville, explique : « La première étape concernera la
réalisation, courant 2010, d’une liaison piétonne
entre le parking Lucien Dégut et le centre ancien ».
Un nouveau plan de circulation
Avant même de parler d’une piétonisation qui
pourrait concerner le Boulevard Richaud, le Cours
du 4 septembre, l’Esplanade des Belges et la Place
des Martyrs, il s’agira d’organiser un nouveau plan
de circulation. Car seuls les piétons, les vélos, les
bus, les véhicules de livraison et de service public
seraient habilités à fréquenter l’hyper-centre. Un
plan de déplacement a été réalisé par un bureau
d’études pour les services techniques de la Ville.
Le plan définitif qui concerne l’ensemble de
Jonquières sera choisi par les élus en relation
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ÉVÉNEMENT
avec l’équipe lauréate. La dernière étape concernerait l’aménagement du Cours. Les 30 places
de stationnement que l’on y compte actuellement
seraient supprimées. C’est peu, au vu des 1 522
places offertes et très majoritairement gratuites
par les parkings à proximité immédiate (Leclerc,
Mistral, Combes, Degut, Pasteur, Ziem).
« Le but est de ne pas faire venir dans le centre des
véhicules qui n’ont rien à y faire. Mais au contraire,
d’améliorer les liaisons entre les différents parkings
et l’hyper-centre », précise Sophie Bertran de
Balanda. L’objectif du projet, qui s’inscrit dans
une démarche de développement durable, est
d’adapter ce site majeur aux nouvelles pratiques de la ville en matière de déplacement,
d’animations sociales, culturelles et d’activités
commerciales. « Un projet important de développement économique et de redynamisation du centre,
estime Gaby Charroux, auquel s’ajoute une volonté
de reconquête sur l’Île et Ferrières avec la mise en
place de dispositions sur la propreté, la sécurité et la
reconquête de l’habitat ». // CAROLINE LIPS
© Archives municipales
MAIS AUSSI
MAIS AUSSI
«
La petite histoire du Cours
Le « cours » trouve son origine dans les promenades urbaines
des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est ainsi baptisé depuis le 6 mars 1881
en hommage à la proclamation de la IIIe République. Issu de la tradition
des allées de parc à la Française, il est généralement planté de deux
files d’arbres et composé d’une chaussée centrale et de voies latérales.
À Martigues, l’idée du Cours naît à la fin du XVIIIe siècle, par un rapport
du 3 avril 1795 demandé par la municipalité estimant « qu’il serait utile
à l’embellissement de la ville et avantageux vu le nombre de ses habitants
à Jonquières, de faire abattre et combler les remparts dégradés et d’en vendre
l’emplacement pour donner une avenue et une perspective plus commode
et plus agréable dans cette partie qui forme l’entrée la plus fréquentée
de la ville ». L’abattement des murs de l’enceinte et des bastions encore
en place s’effectua dès la fin du XVIIIe siècle, mais l’établissement
d’un boulevard à cet endroit n’intervint que vers 1810. Le 25 avril 1811
marque le début des travaux d’aménagement et le 5 mai 1812 le Cours,
qui s’étendait du canal de Caronte à l’étang de Berre, est inauguré
sous le nom boulevard Thibaudau. En 1813 il sera planté et renommé
« Cours de Jonquières ». Le Cours du 4 septembre tel qu’on le connaît
aujourd’hui correspond à une partie du Cours originel et de ses deux
alignements d’arbres, un seul a été préservé jusqu’à maintenant.
»
© Frédéric Munos
Le projet prévoit une Charte d’Occupation du Domaine Public.
© Archives municipales
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VILLE
VIVRE ENSEMBLE
ENSEMBLE
Réformes Les maires unis dans l’action page 9 Portraits Franck et Malika page 10 Pays de Martigues
Vœux : une année d’action malgré les menaces page 10 Dites-nous Claudette Montoya page 11 Portraits JeanMarie et Mélanie page 12 Raffinerie Gel des investissements page 12 Environnement Colère contre
l’incinérateur page 13 Recensement La population à la loupe page 14 Tribunes page 15 Chantiers Bientôt
un nouveau pont page 16 Reportages Merci Coluche Les Restos à cœur ouvert page 18 Économie
Entrez dans la carrière ! page 20 Martigues la sportive L’UNSS tient son rang page 22
Rentrée solennelle pour les Prud’hommes
Plus de 1 000 dossiers traités en 2009 dans un délai de neuf mois
en moyenne, voilà le bilan affiché par le conseil des Prud'hommes
de Martigues au moment de son audience de rentrée (voir Dites-nous...)
© François Déléna
a
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LA VILLE
Réformes
LES MAIRES UNIS DANS L’ACTION
Le Pays de Martigues et Ouest-Provence ont signé un texte
contre la perte de leur autonomie de gestion financière, un englobement
potentiel dans la métropole marseillaise et une régression démocratique
Lundi 18 janvier au théâtre de Fos,
neuf maires, deux présidents de communautés d’agglomération, au total
180 élus ont signé un texte commun
battant en brèche deux réformes voulues par le gouvernement. Un fait
rare. Pour que ces élus se mobilisent
ainsi, c’est qu’ils jugent ces deux
réformes comme susceptibles de
nuire aux populations.
Concernant la suppression de la
Taxe Professionnelle, les élus demandent « la garantie de l’autonomie de
gestion financière des collectivités territoriales et de leurs ressources, ainsi
que l’assurance de la perception d’une
contribution financière réactualisée et
tenant compte des nouvelles implantations sur leur territoire ».
En clair, l’État doit s’engager sur
l’avenir pour compenser la perte de
la TP et revaloriser chaque fois
qu’une nouvelle entreprise s’installe
sur une commune. La réforme des
collectivités territoriales, encore en
projet, soulève aujourd’hui un débat
national. Localement, le mouvement est lancé : « Nous avons signé
«
©Frédéric Munos
à l’unanimité un texte qui exprime
notre opposition à ces réformes,
explique Gaby Charroux, maire de
Martigues et président de la Capm.
C’est un grand pas de fait. Nous nous
élevons contre l’abandon de la décentralisation et la concentration autour
des grandes métropoles.» Les élus de
la Capm et de Ouest-Provence se
sont prononcés pour « refuser toute
perte d’autonomie de décision et de gestion, et toute menace de suppression de
l’action publique de proximité. » Ils
demandent « la reconnaissance du
droit pour nos collectivités de déterminer librement les coopérations qu’elles
SUR LE VIF
Gaby Charroux, maire de Martigues et président de la Capm : « Il y a unanimité contre la perte
d’autonomie de gestion, d’autonomie financière, contre le risque de disparition de la démocratie
de proximité. Les coopérations doivent être librement consenties. »
Bernard Granié, président de Ouest-Provence: « Les élus ne refusent pas les coopérations intercommunales,
mais ils veulent le faire sur la base du volontariat. »
François Bernardini, maire d’Istres: « Nous n’avons pas de schéma précis de ce qui va se passer,
mais nous sommes d’accord sur les points essentiels. »
Jean-Marc Charrier, maire de Port-Saint-Louis: « Les deux réformes vont dans le même sens : éloigner les centres
décisionnels des citoyens. Ce n’est pas une affaire de spécialistes, mais de l’ensemble des citoyens. »
Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc: « Nous souhaitons plus d’intervention des citoyens,
face à cela, on nous propose une recentralisation qui va à l’inverse de la démocratie. »
René Raimondi, maire de Fos: « Le congrès des maires a été très clair : nous réclamons le volontariat.
Nous ne deviendrons pas des colonies de la ville de Marseille. »
»
souhaitent développer entre elles, ainsi
qu’avec les autres intercommunalités,
sur la base d’un volontariat conjoint
au service de l’intérêt général des populations concernées. »
Perte d’autonomie financière,
crainte de voir les centres de décision éloignés des citoyens et de
leurs élus, voilà ce qui a entraîné
l’accord sur ce texte « socle » qui
doit ouvrir le débat avec les sénateurs, les députés, les élus des différentes collectivités. « Nous allons
passer à la vitesse supérieure » affirme
Bernard Granié, président d’OuestProvence. Des relais sont à venir
avec les différentes organisations
nationales, celles des maires, mais
aussi les syndicats et les partis politiques. L’idée d’un référendum
national, qui ne fait pas encore
l’unanimité, est défendue par plusieurs élus dont Gaby Charroux.
// MICHEL MAISONNEUVE
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VIVRE ENSEMBLE
Franck Dell’ova
Un tour du monde culturel
Lorsque Franck Dell’ova quitte Londres, où il a
passé six ans, pour revenir s’installer dans la
maison familiale de Saint-Pierre, il poursuit la
carrière entamée outre-Manche dans les transports internationaux maritimes, avec à la clef
un contrat pour la CMA-CGM à Marseille.
Pourtant, à l’issue de ce dernier, Franck, 31 ans,
largue les amarres : « Je pensais sérieusement à
faire le tour du monde depuis sept ou huit ans,
explique-t-il. J’avais économisé pour ça. » Une
© Frédéric Munos
rencontre au mois d’août, par le truchement
d’une amie commune, a favorisé le passage à l’acte : Hélène rêvait elle
aussi d’un tour du monde, alors pourquoi ne pas le faire ensemble ? « Au
départ, nous étions amis. Aujourd’hui, nous sommes plus qu’amis ! » Une
telle équipée n’est-elle pas dangereuse pour un couple si jeune ? « C’est
une épreuve dans l’épreuve, répond Franck. Ce sera le test. Si, dans un an, on
est toujours ensemble, c’est qu’on ne s’entend pas trop mal! » Le voyage, débuté
en janvier, comprend des séjours en Asie du sud-est, Inde et Népal,
Indonésie, Océanie et Amérique latine, en passant par Tahiti et l’Île de
Pâques. Avec une ambition culturelle : « Un an juste à prendre en photo des
paysages et des monuments, ça risquait de ne pas être très intéressant… » Alors
Franck et Hélène vont interviewer, enregistrer et photographier les artistes
de rue qu’ils croiseront tout autour du monde, avec l’objectif d’en tirer une
exposition des sons, textes et photos glanés : « Quels sont leurs espoirs, leurs
craintes, leurs joies et leurs peines ? Nous allons essayer de retranscrire leur
façon de voir le monde, explique le jeune homme, avant d’ajouter: Rencontrer
l’autre, c’est se rencontrer soi-même… » // O.B.
Malika Dhahboui
Membre du comité de sélection
pour Regard de femmes
La participation au comité de sélection des films
pour le festival Regard de femmes (voir notre
agenda) a été une vraie révélation pour Malika.
« Je me suis découvert une passion de cinéphile et
j’ai été impressionnée par l’engagement des femmes
dont plusieurs films témoignent, car le festival porte
cette année sur ce thème. » Habitant depuis 7 ans
à Notre-Dame des Marins, Malika s’est progressivement engagée elle aussi, même si le mot lui
paraît fort, dans la vie associative et culturelle
locale. D’abord inscrite à l’atelier couture de la
© Frédéric Munos
Maison de quartier, elle est devenue lectrice pour
les petits de la halte-garderie, et fait partie des bénévoles préparant
le carnaval, dans la fabrication des costumes en particulier. C’est ainsi
qu’elle en est venue à participer, pour la première fois, au comité de
sélection des films. « On visionne beaucoup de films, c’est très intéressant, d’autant plus que cela permet de rencontrer des gens de plusieurs
quartiers, de débattre, de confronter nos opinions, ce qu’on n’a finalement
pas souvent l’occasion de faire. Cela me remet un peu les idées en place,
m’interroge sur mon engagement à moi, modifie certains points de vue…
Je crois que tout ça contribue à m’épanouir. » C’est toute la richesse du
lien social, et ce n’est pas Malika qui dira le contraire. // M.M.
10 REFLETS I FÉVRIER 2010
Pays de Martigues
VŒUX: UNE ANNÉE D’ACTION MALGRÉ
Personnalités, personnel communal et de l'Agglomération ont répondu
sous La Halle à l'appel de la cérémonie des vœux de bonne année
©Frédéric Munos
Affluence record pour la cérémonie des vœux du maire aux personnalités.
Il y a d'abord Gaby Charroux, le nouveau maire (déjà président de la
Capm), ému et solennel dans cet
exercice de style oratoire du discours
de rentrée. Il y a ensuite les Féeries
végétales, un décor bâti sur le thème
du développement durable, une
notion qui va désormais guider toute
l'action politique de l'équipe municipale (dossier Reflets du mois de janvier). Car de politique, il est bien
question dans cette affirmation des
priorités annuelles : programme de
logement offensif, poursuite des
aménagements urbains, défense des
principes de solidarité et des services
publics. Une volonté qui, selon Gaby
Charroux, trouve une déclinaison
économique : entre les investissements de la Ville, de ses sociétés
d'économie mixte et ceux de
l'Agglomération, ce sont près de
44 millions d'euros qui seront
dépensés en 2010. « Investir et réaliser des équipements nécessaires aux
habitants est une traduction de notre
principe de solidarité, déclare le maire
à la tribune, c'est aider à l'attractivité
de notre territoire et par conséquence,
soutenir nos entreprises et permettre la
création d'emplois ». Impossible en
quelques lignes de résumer tout le
champ d'intervention municipal,
réalisation de la ZAC de la route
Blanche côté logement et infrastructures, mise en route du pôle judiciaire côté services publics et travaux
de la piscine côté équipements, voilà
quelques priorités réaffirmées.
Dans son discours aux personnalités,
Gaby Charroux a également annoncé
sa préoccupation de la propreté
urbaine, conteneurs enterrés, équipe
spéciale de ramassage des déchets,
véhicules électriques dans le centre
ville. Autre nouveauté, la mise en
place en nombre limité de caméras
de vidéosurveillance dans certains
parkings : « Cette technique peut être
utilisée, mais, précise le maire, sans
fascination, elle ne doit pas être considérée comme un remplaçant à la présence humaine », rappelant les services de l’État à leurs devoirs.
D'ailleurs, une antenne de la police
municipale sera prochainement installée dans le quartier de Ferrières.
Une solidarité active
L'année 2010 verra également pour
l'équipe municipale la continuation
de ses politiques de solidarité et
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LA VILLE
vite dit
Dites-nous...
LES MENACES
CLAUDETTE
MONTOYA
présent, début janvier
du maire et son équipe
d'action sociale. « Les tarifs de
l’ensemble des activités destinées aux
enfants, aux familles, aux personnes
âgées, aux personnes démunies seront
maintenus, affirme Gaby Charroux.
De la même manière, nous continuerons notre politique volontariste
pour permettre l’accès de tous à la
Formation, à l’Emploi, à la Culture
et aux Sports ». Une politique sociale
forte que le maire et son équipe
entendent maintenir en dépit des
menaces qui pèsent sur les finances
de la Ville et sur son autonomie
de gestion avec la perspective
du Grand Marseille que les élus
dénoncent unanimement.
Sur la fin de son discours, Gaby
Charroux s'est voulu plus personnel en souhaitant souligner son
engagement de nouveau maire, tout
en se référant notamment aux
valeurs du Conseil National de la
Résistance : « Les combats pour le
progrès, que nous menons depuis des
années, sont le ferment de l’espérance
que nous devons semer face aux difficultés qui sont annoncées. Les artisans
du Conseil National de la Résistance
dans leur diversité portaient le joli nom
de « partisans ». Ce nom de partisan,
je le fais mien. Je suis un partisan de
Martigues. Je suis un partisan des villes
du Pays de Martigues. Je suis partisan d’un Martigues autonome dans
sa gestion et dans ses décisions. Je suis
partisan d’un Martigues et d’un Pays
de Martigues qui s’honore de porter
haut et fort les valeurs de justice sociale,
de défense des services publics, de démocratie de proximité, de solidarité et de
laïcité. Martigues, une ville pour la
Vie. C’est l’ambition de la signature
que je veux porter pour notre ville et
que je partage pour la première fois
aujourd’hui avec vous. »
// DIDIER GESUALDI
©F.M.
Nouveaux horaires
Le centre de vaccination contre
la grippe A modifie ses jours
et heures d'ouverture.
Il est désormais fermé les lundi,
jeudi et dimanche. Le centre reste
accessible au public de 14 h à 20 h
les mardi et vendredi.
Ouverture également de 8 h à 20 h
les mercredi et samedi.
© S.A.
Oui je le veux !
149, voilà le nombre de mariages
célébrés en 2009 sur la commune,
il est en net retrait par rapport
aux autres années. Un effet
de la crise ou du Pacs qui a fêté
l'an dernier ses 10 ans ?
Aux couples de voir...
© F.M.
Panne de chauffage
Les collégiens de Henri Wallon
ont dû sécher les cours pour cause
de froid le lundi 18 janvier dernier.
En cause la température
dans les classes après une panne
du système de chauffage détectée
le week-end et impossible
à réparer dans les temps.
Les élèves ont passé la journée
chez eux au chaud.
Vice-présidente
du Tribunal
des Prud’hommes
de Martigues
Propos recueillis
par Caroline Lips
Quel bilan peut-on tirer
de l’activité du Tribunal
et des conseillers
prud’homaux en 2009?
Nous avons jugé 1 054 affaires
sur les 1 312 qui ont été portées
devant les conseillers. Ce qui fixe
à 5 % la hausse de l’activité
du Tribunal entre 2008 et 2009.
La réforme de la carte judiciaire,
lancée en 2007 par la ministre
de la justice, Rachida Dati,
n’a pas véritablement affecté
le Conseil des Prud’hommes
de Saint-Roch qui a simplement
bénéficié de dix conseillers
supplémentaires, leur nombre
passant de 68 à 78. Les délais
de traitement des contentieux
s’établissent en moyenne
à 9,2 mois, toutes sections
confondues. Un résultat
à mettre en parallèle
avec la moyenne nationale
de 14,5 mois. Quant au taux
de départage, qui correspond
à l’intervention d’un magistrat
professionnel lorsque
les conseillers salariés
et employeurs ne trouvent
pas de terrain d’entente,
il s’élève à 23 % en 2009
contre 18 % en 2008.
Avez-vous perçu
au travers de votre
pratique les effets
de la crise économique?
Jusqu’à maintenant l’impact
de la crise économique
ne s’est pas fait ressentir dans
les Tribunaux prud’homaux.
Nous ne pourrons en juger
qu’au cours de l’année 2010
mais nous commençons à voir
arriver des contentieux liés
© F.D.
aux restructurations que
les entreprises ont connues
ou connaissent de plus en plus.
Alors qu’auparavant, les affaires
portées aux Prud’hommes
concernaient des litiges liés
au non-respect des conventions
collectives, à des licenciements
pour faute lourde ou grave…
Les sociétés contraintes
de mettre la clé sous la porte
laissent parfois leurs employés
sur le carreau, sans même leur
verser leur salaire. Cette triste
tendance se traduit par un
recours de plus en plus fréquent
aux procédures d’urgence
comme les audiences de référé.
Quelles sont
vos craintes pour
l’avenir des Tribunaux
prud’homaux?
J’ai peur que cette institution
judiciaire ne soit amenée
à disparaître à terme faisant
place à une justice à deux
vitesses : celle des personnes
les plus riches et celle
des personnes les plus
défavorisées. Les décrets
d’application du projet
de loi du gouvernement
ne garantissent pas l’accès
au droit des plus démunis.
Le principe de la conciliation
entre employeurs et salariés
y est mis à mal au profit
d’une négociation hors
du tribunal. Cela obligerait
les parties à être représentées
par un avocat pour chaque
procédure devant le Conseil
des Prud’hommes. Pour
l’instant ce projet de loi est
suspendu, les décrets
d’application sont dans
les tiroirs, mais ils pourraient
en ressortir rapidement.
Il faut rester vigilant.
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VIVRE ENSEMBLE
Jean-Marie Dupuy
La caserne à livre ouvert
Évoquant son ouvrage tout juste édité, 1903…
Les 105 ans du centre, Jean-Marie Dupuy revient
sur l’histoire du centre de secours de Martigues,
l’évolution des matériels, des locaux et de la profession… avec de petites étincelles dans les yeux.
À 54 ans, le caporal-chef, pompier volontaire
depuis 1988, a su conserver l’admiration et le
respect qu’ont les enfants pour les soldats du
feu. Une histoire de famille. Car chez les Dupuy,
on a le sens du dévouement et de « l’utilité collective, comme le souligne le pompier. Être volon©François Déléna
taire, c’est être au service des personnes et des biens ».
Il aura fallu près de sept ans à ce père de famille, responsable protection
et incendies industriels dans une raffinerie de Fos-sur-Mer, pour venir à
bout des 120 pages de son livre, le soir après le boulot et pendant ses jours
de congés. Un travail de fourmi pour exhumer des archives et de la mémoire
des anciens des anecdotes, des photos, des documents et des articles de
presse, trouver des financements, dans un seul objectif : « créer un support
qui serve de mémoire pour les générations à venir. À l’heure où l’on envisage de
supprimer l’enseignement de l’histoire aux classes de Terminales scientifiques,
il est important de rappeler que l’on doit toujours s’appuyer sur l’expérience de
nos aînés », insiste Jean-Marie. C’est la journée portes ouvertes célébrant
le centenaire de la caserne, en 2003, qui lui avait donné l’envie de coucher sur le papier le quotidien vécu par plusieurs générations de combattants du feu. 1903… // C.L.
« Les 105 ans du centre », aux éditions Mosaïques, est disponible à l’Office
de tourisme et à l’Amicale des pompiers de Martigues (25 euros).
Mélanie Mordogan
Elle est bio
C’est dans la campagne martégale,
entre Saint-Pierre et Saint-Julien,
que Mélanie Mordogan a créé son
entreprise Elle & bio. Elle propose,
dans un cadre reposant, des massages énergétiques tel que le kobido
(une technique de massage japonais), mais aussi des soins du corps
et de la cosmétique bio : « J’ai
monté Elle & bio, ça a été une prise
© Frédéric Munos
de conscience pour moi. Je voulais
diffuser l’idée que l’on peut se faire du bien en utilisant des produits simples
et naturels, sans toxicité. » Savon d’Alep, huile d’argan, eaux florales,
maquillage minéral. Mélanie prône une autre façon de prendre soin
de soi et écouter son corps, tout en respectant l’environnement. Mélanie
pense « bio » mais aussi « local » et sélectionne ses produits en fonction de leur proximité, à Aix-en-Provence ou bien encore Saint-Rémy :
« Quel air vont respirer nos enfants demain, quelle terre va produire les
légumes qu’ils vont manger ? Nous sommes toutes face à ces questions. Moi,
je pense que prendre soin de soi participe à être mieux avec les autres. J’essaie
de donner du mieux autour de nous. Je propose des bulles de sérénité. Il n’y
a rien de plus beau que d’apporter cela aux gens. » // S.A.
www.ellebio.com – Tél : 06 62 58 08 76
12 REFLETS I FÉVRIER 2010
Raffinerie
GEL DES GROS INVESTISSEMENTS
Inéos n’injectera pas 250 millions d’euros sur le site
cette année. Le raffinage en France n’est pas à la fête
© François Déléna
Les 250 millions d’euros qui devaient
être injectés dans la modernisation
du site d’Inéos sont remis en question pour les deux à trois années à
venir. « Ce projet comportait deux
parties équivalentes financièrement,
explique Frédéric Python, directeur
des services supports d’Inéos. L’une
concerne l’amélioration de la sécurité
et de l’environnement, l’autre consiste
en un dégoulottage (augmentation de
la capacité de production) de l’unité
d’amines, qui serait passée de 50 000
tonnes/an à 170 000 tonnes/an. »
Après avoir été stoppé déjà une fois
en 2008, à cause de la crise, le projet est à nouveau remis aux calendes
suites à des problèmes de capacité
financière d’Inéos.
« Le raffinage français perd beaucoup
d’argent, aujourd’hui les investissements de croissance sont réduits à
leur plus simple expression. » précise
Frédéric Python. Inéos traverse une
période difficile, ce que souligne
aussi Marc Sarde, secrétaire du syndicat CGT de la raffinerie : « Nous
exerçons notre droit d’alerte sur la situation actuelle. Il y a des investissements
majeurs à réaliser si on veut passer le
cap 2012, avec les nouvelles normes environnementales. Si le raffinage ne
connaît pas de croissance d’ici quelque
temps, la capacité de résistance d’Inéos
dans la durée deviendra limitée. L’une
des solutions qu’envisage le groupe est
de faire appel à un partenaire. Un autre
financeur qui pourrait injecter l’argent
frais dont le site a besoin pour faire face
à l’avenir. » La pérennisation du site
serait donc liée à une reprise économique ou à un partenariat avec un
autre groupe.
Un nouveau financeur ?
Pour Inéos, les 250 millions d’euros
auraient permis d’amener le site de
Lavéra au même niveau que deux
autres installations qu’elle possède
à Cologne et à Anvers, qui, d’avis de
Frédéric Python, sont « plus compétitives ». Points positifs malgré
les inquiétudes : certains investissements sont quand même réalisés,
pour la sécurité et pour la réduction
des émissions de soufre. « Nous ne
sommes pas sur un arrêt total du projet, affirme Frédéric Python, mais un
gel momentané. L’idée est de le réaliser
dans les 2 ou 3 ans qui viennent. »
Les salariés s’interrogent : « Qu’en
sera-t-il dans six mois ? remarque
Sébastien Varagnol, secrétaire CGT
du CHSCT de la raffinerie. Faudrat-il arrêter des ateliers ? » L’année qui
vient apportera sans doute des
réponses, mais il est clair que depuis
l’abandon du raffinage français par
certains grands groupes, comme BP,
ce genre de question est récurrent
pour les sites importants comme
le nôtre. // MICHEL MAISONNEUVE
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LA VILLE
Environnement
COLÈRE CONTRE L’INCINÉRATEUR
Les premiers essais ont commencé dans l’indignation générale ; élus, associations et population se mobilisent
Des centaines de manifestants se
sont rassemblés au rond-point des
Bannes à Fos-sur-Mer à l’appel
d’associations et d’élus de OuestProvence pour protester contre les
premiers essais de l’incinérateur.
« Il y a matière à s’inquiéter, ils sont
réalisés la nuit et s’arrêtent le matin,
ils se cachent pour démarrer », précise
Daniel Moutet, président de l’association Défense et Protection du
Littoral du Golf de Fos. Ses opposants n’en démordent pas, après
avoir crié haut et fort leur « Non »
à l’implantation, ils demandent désormais la fermeture définitive du
site. « On va continuer à lutter jusqu’à
sa mise en arrêt et son remplacement
par d’autres solutions plus adaptées à
notre territoire, la population ne va pas
rester les bras croisés », lance Jacques
Carle, président du Collectif Santé
Environnement de Port-Saint-Louisdu-Rhône. Le seul espoir de voir leur
vœu se réaliser dépend désormais
de la justice, qui validera ou non
l’arrêté d’exploitation de l’usine en
mars. Pour René Raimondi, maire de
Fos-sur-Mer, l’issue du jugement ne
fait aucun doute. « Je suis persuadé
que nous gagnerons en appel », déclaret-il, on aura alors foutu en l’air 400 millions d’euros que les contribuables seront
quand même obligés de payer ».
Un déni de démocratie
Par « on », il entend bien sûr la
Communauté Urbaine de Marseille,
à l’origine du projet sous l’ère Gaudin,
et de sa mise en place sous la présidence d’Eugène Caselli. Une plaque
« commémorative » comportant la
mention « ci-gît la parole donnée »
a d’ailleurs été déposée à son intention lors de la manifestation. Les élus
de Ouest-Provence lui reprochent
de ne pas avoir annulé l’implantation
de l’incinérateur lorsqu’il a pris la
tête de MPM, au motif que les travaux étaient trop avancés pour pouvoir reculer. « J’ai visité l’usine ce matin
et j’ai pu constater qu’elle était très
loin d’être terminée, s’insurge René
Raimondi, ses dispositifs de tri et de
© François Déléna
méthanisation ne fonctionnent pas, c’est
un barbecue qui bouge, rien de plus ».
Et si devoir faire avec une nouvelle
source de pollution sur leur territoire
est déjà loin d’être du goût des élus,
se l’être vu imposée par Marseille
intensifie leur colère. « C’est un problème de démocratie, reprend le maire.
C’est la première fois qu’une collectivité
territoriale construit chez son voisin ce
qu’elle n’a pas le courage politique
de faire chez elle. Deux incinérateurs
étaient d’abord prévus à Marseille, puis
abandonnés parce que les populations
ont dit non. Et bien ici, la population
et les élus disent non ! » Des propos
relayés par Gaby Charroux, président de la Capm, venu en voisin pour
exprimer son soutien : « Je dénie à
quiconque le droit de parler à la place
des élus qui l’ont été par la population, argue-t-il. C’est ce qui se passe
aujourd’hui avec l’incinérateur et c’est
ce qui se passera demain avec la réforme
des collectivités territoriales ».
// RÉMI CHAPE
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VIVRE ENSEMBLE
Recensement
LA POPULATION À LA LOUPE
vite dit
L’enquête annuelle du recensement a commencé dans des zones ciblées de la ville
Permis malin
© Frédéric Munos
Huit agents de recensement, pour
le compte de la DGSFI (direction
générale du service financier et informatique) de la Ville sillonnent,
depuis le 21 janvier dernier, les rues
martégales. Certains d’entre vous
ont peut-être déjà répondu aux questions de ces agents recenseurs sur
votre naissance, votre niveau d’études,
votre logement ou bien encore son
année de construction. Les réponses
obtenues serviront à établir des
14 REFLETS I FÉVRIER 2010
statistiques sur le nombre d’habitants et sur leurs caractéristiques, à
savoir, les professions exercées, les
modes de transports utilisés…
Jusqu’au 27 février, près de 1 800
logements éparpillés sur l’ensemble
du territoire, Martigues et ses écarts,
vont être sondés selon la nouvelle
méthode : « Nous recensons chaque
année 8 % des logements et ce, sur un
cycle de cinq ans, précise Véronique
Pastinelli, coordinatrice. L’intérêt de
cette nouvelle technique est que les données sont réactualisées chaque année
et puis, c’est beaucoup moins lourd à
organiser qu’un recensement exhaustif tous les neuf ans. »
Connaître le terrain, avoir une bonne
organisation et le sens du contact
telles sont les qualités requises pour
mener à bien cette mission : « De la
patience, de la persévérance, de la
diplomatie aussi, ajoute Rozelyne
Jouen, agent recenseur. En général,
l’accueil est bon. Pour moi, c’est aussi
le moyen de rencontrer des gens. L’année
dernière, j’ai fait connaissance avec une
personne âgée seule et en difficulté,
je l’ai mise en relation avec la Ville. »
Comptez un peu plus de cinq
minutes pour remplir les deux questionnaires. Ces derniers seront
envoyés à l’Insee (Institut national
de la statistique et des études économiques) de Marseille qui analysera
les chiffres en respectant une confidentialité totale. Aux derniers chiffres
nous étions 47 056.
// SOAZIC ANDRÉ
Avenue Pasteur Combes, M. Saker
vous offre le moyen de prendre
des heures de conduite après
les 20 heures réglementaires,
en étant avec un conducteur qui
vous mette en confiance. Permis
malin, c’est la possibilité de louer
une voiture pour conduire avec
une personne de son choix, c’est
aussi un moyen de s’entraîner
pour s’améliorer. Lancé tout
d’abord à Paris il y a deux ans,
M. Saker est le premier a exporter
ce concept dans le sud.
Renseignements au 06 88 52 98 19
Vœux de la CGT
« C’est certainement ma dernière
intervention de souhait de vœux
pour une nouvelle année comme
secrétaire général de l’Union locale
CGT, a dit Georges Capozzi
lors des vœux du 19 janvier. Mais
aujourd’hui, notre feuille de route
c’est d’accélérer le mouvement. »
Un départ annoncé, donc, pour
un monsieur que le monde
syndical local salue unanimement.
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Tribunes
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Les textes de cette page réservée aux différents groupes du Conseil municipal
sont publiés sous la seule responsabilité de leurs auteurs.
LA VILLE
Groupe communistes et partenaires
Depuis le 1er janvier 2010 une nouvelle vague d’injustices balaie le pays : l’envolée du forfait hospitalier, des tarifs de la S.N.C.F, des assurances, des cotisations mutuelles ou
encore des loyers avec en contrepartie la dégradation du pouvoir d’achat et une revalorisation insignifiante des prestations sociales. Ajoutons la suppression de la taxe professionnelle et l’arrivée de la taxe carbone qui bien que recalée par le Conseil d’État sera sûrement remise sur le tapis, les deux alourdiront sans aucun doute la pression fiscale sur les couches moyennes et modestes.
De l’autre côté, la Bourse qui s’envole, les entreprises du CAC40 qui renouent avec des superprofits et les choix gouvernementaux qui privilégient les revendications patronales. Cette fin 2009 a confirmé que la crise financière n’a rien appris au gouvernement et au Medef et qu’ils en jouent comme d’un prétexte pour « dégraisser » les effectifs, maintenir des salaires bas, sabrer les budgets sociaux de l’État et mettre à mal l’efficacité et l’avenir des services publics. S’ils permettent aux grandes entreprises de
retrouver leurs profits d’avant la crise, ces choix sont porteurs de graves menaces, aux mêmes effets les mêmes conséquences. C’est pourquoi le groupe communistes et partenaires appelle à une autre voie politique, celle du progrès social et de la solidarité. Groupe communiste et partenaires
Groupe des élus socialistes
L’environnement tient une place importante chez nos concitoyens. Cette prise de conscience tardive est aujourd’hui réelle et nous ne pouvons que nous en réjouir. L’évolution
du monde nous a conduits à exprimer des inquiétudes et les élus doivent exercer une forte vigilance. La sauvegarde de notre environnement est l’affaire de tous. En lançant
la semaine du développement durable nous avons souligné l’importance de préserver notre environnement. Dans une ville comme la nôtre, avec son patrimoine, son littoral, ses plages, son port, sa proximité avec la mer et l’étang de Berre, notre responsabilité est grande. D’abord parce que notre ville a été classée « station balnéaire et de tourisme » ; ensuite parce qu’à côté de la nature nous possédons un potentiel industriel et nous devons être extrêmement vigilants sur le respect des normes en matière de pollution. Enfin car nous devons préserver cet environnement qui fait la beauté de Martigues. Nous souhaitons tendre encore plus dans les années à venir vers une commune
éco-responsable quant aux nouvelles constructions, aux rénovations, l’aménagement de notre territoire, l’économie d’énergie, l’installation de panneaux photovoltaïques ou
encore un parc auto équipé de véhicules non polluants. Sophie Degioanni, Présidente du groupe des élus socialistes
Groupe UMP
Une passerelle pour relier la Mairie à L'Île ? Mais pour quoi faire…
Quelle ne fût pas notre surprise en découvrant dans la presse que Monsieur le Maire avait comme génial projet de construire une passerelle tournante entre la Mairie et l'Ile.
Et il précisait, tout fier, que les premières estimations prévoyaient un budget de 5 à 6 millions d'euros ! Sachant qu'en matière de travaux publics les montants réels sont toujours bien supérieurs aux premières estimations, le budget total risque d'être bien supérieur. Pourquoi investir autant d'argent pour simplement gagner 5 à 6 minutes à pied
entre ces deux quartiers : à 1 million d'euros par minute obtenue, ce serait l'investissement le moins rentable jamais réalisée ! Alors tout ça pour quoi ? Aucune réponse,
aucune précision. Tout est dans le vague… Voilà maintenant 7 mois que Gaby Charroux est maire. En 7 mois, sa seule grande idée pour le futur de Martigues, c'est donc ça !
Et pendant ce temps, rien n'avance sur des préoccupations bien plus importantes comme la sécurité avec la mise en place d'un système de vidéoprotection que nous demandons depuis longtemps, un vrai projet pour le centre-ville qui se meurt et des commerces qui ferment, une politique ambitieuse pour attirer des entreprises sur notre territoire et créer des emplois… Mathias Petricoul, www.petricoul.com
Groupe des indépendants et partenaires pour Martigues
Aujourd’hui, force est de constater que le filtre gouvernemental a fortement édulcoré les ambitions du projet de réforme en transformant peu à peu ce dernier en une réforme
électorale. L’incohérence de la formule choisie par le Président de la république (dissociation du volet institutionnel, du volet électoral et du volet compétences) et l’examen séparé
de la réforme de la taxe professionnelle suscitent inquiétudes et critiques à gauche comme à droite. Pourquoi supprimer la taxe professionnelle source de revenu pour notre intercom, avant de déterminer qui prendra en charge quoi ? Rien n’est dit par le gouvernement sur la compensation de ce manque à gagner pour les collectivités au-delà de 2011, ce
manque d’engagement clair doit nous inquiéter. Ces dernières ont su grâce à leur bonne gestion assurer notre qualité de vie. Qu’en sera-t-il en 2012 lorsque les compensations
ne seront plus à l’ordre du jour ? Des services rendus au public qui ne pourront plus être assurés faute de moyens financiers ? Martigues est une ville propre qui offre à chaque
étape de notre vie un service public de qualité à un coût raisonnable. Nous appelons à la mobilisation collective pour soutenir les actions de notre maire pour la défense de nos
intérêts communaux et au delà intercommunaux. Gaby Granier et Vincent Cheillan, Conseillers municipaux
Groupe Martigues en marche
Lors d’un précédent conseil municipal, notre groupe à soulevé un problème de relation bailleur-locataires, dans le contexte du logement social. En effet, certains locataires rencontrent de réels problèmes pour se faire entendre auprès de la Semivim, en charge de la gestion d’une partie du patrimoine immobilier de notre ville. Par exemple, ceux-ci
dénoncent notamment les difficultés qu’ils rencontrent pour être remboursés de charges payées en trop, ou bien l’impossibilité de faire admettre une erreur de facturation d’eau,
pourtant manifeste. Lettres et appels téléphoniques restent le plus souvent sans réponse, alors qu’ils sont dans leur droit. Il faut pourtant bien prendre en considération qu’il
s’agit d’habitants de logements sociaux, au budget souvent très ajusté, et que, par conséquent, ce dysfonctionnement risque de mettre ces locataires en situation financière
périlleuse, car les sommes engagées sont importantes. Il nous semble donc urgent que les services concernés mettent en œuvre un suivi sérieux et régulier de ces réclamations
afin de rétablir une bonne relation bailleur-locataire. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons parler d’un véritable « service proximité à l’écoute de ses administrés. »
www.martiguesenmarche.eu
Élu de la Gauche citoyenne, socialiste et écologiste
Déchets : non à l’incinération, oui au recyclage
Le 7 janvier dernier à Fos, nous étions parmi les nombreux habitants de l’ouest du département qui ont manifesté contre le démarrage de l’incinérateur des déchets de
Marseille. Malgré l’opposition des communes concernées, la Communauté Urbaine de Marseille persiste dans sa volonté anti démocratique d’imposer un équipement
polluant qu’elle ne veut pas installer chez elle. Elle se refuse même à préciser les conditions de transport de ces déchets sur Fos, les tonnages qui y seront traités, les
conditions de surveillance des émissions et le lieu de stockage des déchets ultimes. Incinérer les déchets, c’est à la fois émettre dans l’air des produits chimiques dangereux pour la santé et détruire des matières premières qui pourraient servir. Nous refusons ce mode de traitement, et demandons la mise en place d'installations de
méthanisation et de compostage productrices de matières organiques dont nos sols ont besoin pour stocker le carbone responsable du changement climatique, matières
qui nous éviteraient aussi l’emploi d’engrais chimiques. Ne seraient donc mis en décharge que les déchets non générateurs de nuisances pour les riverains. Nos combats contre l’incinérateur de Fos et pour une décharge propre au Vallon du Fou sont donc intimement liés. Mouloud Ben Ayad, Conseiller municipal
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VIVRE ENSEMBLE
Ferrières-Île
BIENTÔT UN NOUVEAU PONT
Une nouvelle liaison, entre L’Île et Ferrières, prévue fin 2010
On en entendait parler, on se l’imaginait, le projet de la passerelle reliant Ferrières à L’Île pointe
désormais son nez et devrait entrer dans une
phase active cette année. Il s’inscrit dans une
volonté de dynamiser la vie et les échanges entre
les quartiers de L’Île et Ferrières, à l’image de
l’apport enregistré par la création des deux ponts
bleus. Ce pont, d’une longueur de 50 mètres,
assurera et facilitera le cheminement des piétons
et des deux-roues non motorisés entre la mairie
et le conservatoire de musique. Il devra aussi
laisser le passage des quelque 320 bateaux de
pêche et plaisanciers qui mouillent dans le port
de Ferrières. Passerelle basculante, tournante
ou pivotante peuvent être envisagées. « Cette
jonction permettra la diminution de la circulation
automobile dans le quartier de L’Île, explique
l’Adjoint aux travaux, Jean Gontéro. Cela réglera
aussi les problèmes de stationnement, importants
dans ce quartier, car les usagers pourront se garer
sur les parkings de Ferrières, sans oublier celui de
© François Déléna
La Halle. » Les architectes, porteurs du projet,
devront réfléchir à l’impact environnemental
sur le canal de Baussengue afin que cette
construction n’affecte pas l’équilibre hydraulique entre l’étang et le Golfe de Fos. Enfin, des
dispositifs lumineux seront implantés, mise en
lumière de l’ouvrage et balisage maritime pour
signaler les ouvertures et fermeture de la passerelle afin d’éviter toute interférence entre les
différents modes de déplacement. // SOAZIC ANDRÉ
Canal de Martigues
UNE PARTIE DE L’AQUEDUC S’EST ÉCROULÉE EN DÉCEMBRE DERNIER
Une partie de la paroi de l’aqueduc qui achemine
l’eau de la Durance à la station de traitement d’eau
potable de la Capm, (située sur la commune de
Saint-Mitre) s’est effondrée, le 20 décembre dernier, au niveau des arcades de Rassuen, à Istres :
« Il a été fait, au XIXe siècle, avec les matériaux de
l’époque, raconte Jean Gontéro, adjoint aux travaux. C’était un mélange de chaux et de terre très
robuste. On craignait que cet aqueduc, dont la partie surélevée jouxtait une route, soit endommagé par
©Régie des eaux
16 REFLETS I FÉVRIER 2010
un camion ou une voiture, ce qui posait des problèmes de sécurité. Finalement, il s’est affaissé un peu
plus loin. » La régie des eaux est tout de suite
intervenue sur les lieux et a posé, dans un premier temps, un tuyau provisoire afin de colmater la fuite et rétablir l’eau. Ensuite, le service a
installé une grande conduite, un U de transfert
en acier. En concertation avec la commune
d’Istres, la Capm a pour projet de sécuriser
l’ensemble du cheminement de cet aqueduc en
supprimant sa partie aérienne pour l’enfouir
sous terre au moyen d’une canalisation circulaire
en acier sur une longueur de 700 mètres.
Résolvant par la même occasion le problème de
sécurité aux abords de la route.
« Le problème, ce n’était pas de perdre de l’eau,
explique Marcel Paillé, Directeur de la régie des
eaux. C’était de ne plus pouvoir faire tourner la station de traitement d’eau potable du Ranquet. Il faut
saluer le professionnalisme de l’équipe d’astreinte de
la régie des eaux qui est intervenue dans la nuit, sans
quoi, nous n’aurions plus eu d’eau. » // S.A.
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L’ACTU DES CHANTIERS
Ancelle
vite vu
La Ville rénove son centre de vacances
Acquis en 1966 par la commune de Martigues,
le centre de vacances d’Ancelle accueille, chaque
d’année, des centaines de visiteurs dans le cadre
de la belle plaine des Chabottes, au-dessus de
Gap. Il est géré par la société NSTL (Neige, soleil,
tourisme et loisirs). La Ville est en charge des
travaux sur les six chalets (Le Brabant, le Piboure,
le Mouraillon, le Chaille, le Faurest et le grand
chalet, ce qui représente 200 couchages) que
compte le site de 12 hectares.
Chaque année la Ville réalise près de
120 000 euros de travaux afin d’améliorer le
confort des vacanciers. Réfection des toitures,
isolation thermique, mise en conformité de
l’électricité, réfection de la salle à manger,
de la cuisine et des sanitaires (fini le collectif,
chaque chambre dispose désormais de ses
sanitaires), remise aux normes du réseau
alarme-incendie, remplacement des menuiseries et installation de barres à neige sur les
toits ont été, jusqu’ici, réalisés.
Les perspectives pour 2010 : la commune va
revoir le système de chauffage avec la possibilité de passer à la chaudière à bois. // S.A.
© F.D.
Welcome !
La salle du Gres, à Ferrières, a bénéficié d’un petit
coup de jeunesse. Son hall d’entrée a été agrandi
afin de permettre un meilleur accueil des visiteurs.
Des baies vitrées ont été placées et le portail
d’accès qui jouxte l’école a été changé.
Le tout pour un montant de 50 000 euros.
Assainissement dans Jonquières
Elles dataient de quarante ans, les tuyauteries
de distribution d’eau potable, du carrefour
du Temple vers le chemin Font Sarade
(quartier de l’Oliveraie), vont être changées
sur une longueur de 600 mètres. Les travaux,
dont le coût s’élève à 300 000 euros, ont commencé
à la mi-janvier et se termineront en mai prochain.
© François Déléna
© F.D.
Depuis 2003, la ville de Martigues modernise le centre de vacances et investit, chaque année, près de 120 000 euros.
Bientôt l’été !
La plage du Verdon va bénéficier de quelques
aménagements pour améliorer le confort
de ceux qui la fréquentent. Trois douches vont être
installées au centre et aux extrémités de la plage.
Un local avec vestiaires réservés aux personnes
handicapées va être implanté sur le site
et un dispositif d’interdiction d’accès des deux-roues
sera mis en place à proximité des commerces.
Le poste de secours, lui, va recevoir du matériel
de surveillance. Du côté des commerces,
l’ancien restaurant « Le Provence », fragilisé
par les coups de mer, sera prochainement
détruit afin de sécuriser les lieux.
Valentoulin
Réhabilitation de la déchèterie
Des travaux d’aménagement ont commencé sur
l’ancienne décharge du Valentoulin. Six à sept
mois de travaux vont permettre de transformer le
site en espace végétalisé. Pour cela, les déchets
vont être répartis. Le sol aura été, préalablement,
recouvert d’une couche d’argile semi étanche afin
de le protéger d’éventuelles pollutions.
Le tout sera recouvert de terre et agrémenté de
plantations. Des forages de contrôle, des captages
de bio gaz et des petites torches, qui brûleront
ces gaz, compléteront l’installation, le tout pour
un montant de deux millions d’euros. // S.A.
© Régie des eaux
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
MERCI COLUCHE
Les Restos à cœur ouvert
La campagne 2009 des Restos du cœur a débuté cette année dans la morosité.
On constate une augmentation de personnes dans le besoin, même les travailleurs
ne sont plus épargnés et sont aussi dans le besoin de ce soutien. Personnes à bas
revenus, retraités, actifs, même triste combat contre la précarité
«
MURIEL PEDRO //
FRANÇOIS DÉLÉNA
SUR LE VIF
« Cela faisait un an et demi qu’on
était à la rue et il y a deux jours on
a enfin obtenu un appartement.
Mon mari et moi dormions dans
la voiture, pendant trois mois et
grâce aux Restos du cœur on a pu
avoir une alimentation régulière,
avoir des couettes et des vêtements.
Les Restos ont aussi été là comme
soutien moral. Nous tenons à les
remercier » Monsieur et madame
Dormeval
»
C
ette année les Restos du cœur à Martigues ont
enregistré l’inscription de 340 familles. « Le principe est de leur donner un coup de main pendant
les quatre mois d’hiver. Nous ne sommes pas seulement
un service d’urgence alimentaire, nous faisons aussi de
l’accompagnement et aidons les personnes, par exemple, à
faire des démarches administratives. », explique Christiane
Tintori, coordinatrice des cinq Restos du cœur autour de
l’étang de Berre. Se tourner vers les Restos n’est pas chose
aisée pour tout le monde. C’est le cas de Jean-Claude
Rousseau, 51 ans et père de trois enfants. Il vient ici depuis
son arrêt de travail, il y a trois ans. « Je travaillais comme
opérateur mais à cause d’un handicap ça n’a plus été possible. Les employeurs disent qu’ils nous aident mais ils
n’aménagent pas les postes pour les adapter. Comme j’étais
érémiste, l’assistante sociale m’a conseillé d’aller aux Restos
du cœur. Bien sûr avec ce qu’ils nous donnent, je tiens difficilement la semaine, mais ça dépanne toujours. » Le reste
de l’année, il va au Secours Populaire ou à la Croix-Rouge.
« Les temps sont durs. De nos jours, même avec un salaire c’est
18 REFLETS I FÉVRIER 2010
difficile, il y en a qui ne s’en sortent pas non plus », continue-t-il. C’est le constat que fait Christiane Tintori, il y a
de plus en plus de travailleurs pauvres.
Travailler ce n’est pas assez
Halima Bourakouche est dans cette situation. Déterminée
et expérimentée, cette femme de 37 ans porte une double casquette. Elle est titulaire d’un permis de transport
en commun et a une expérience en tant qu’auxiliaire de
vie. Cependant elle a du mal à trouver un emploi stable.
Sortie d’un Contrat d’accompagnement à l’emploi effectué à l’hôpital, elle a passé un concours pour le Diplôme
d’État d’Auxiliaire de Vie Sociale. « Il y avait 17 places pour
85 personnes et on nous a annoncé que même si on réussissait les jeunes de moins de 26 ans étaient prioritaires. Donc j’ai
dû m’inscrire au chômage. C’est de cette manière que je suis
arrivé aux Restos du cœur. Pourtant j’ai un dossier en béton
mais aucune embauche sérieuse ni concrète ne m’est proposée
par un patron. En attendant j’effectue quelques missions
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Vingt-cinq ans après ce premier hiver de solidarité, l’action de Coluche marque encore les cœurs.
d’intérim, mais c’est toujours précaire. Avec ce type de contrat
on perd toutes les aides et on se retrouve limite en situation
de érémiste. Je vis seule et je dois gérer les charges de mon
appartement, mon véhicule ce qui n’est pas facile. Quand je
travaillais, je ne dépendais pas des services sociaux, mais
c’est bien qu’ils soient là. Même si c’est un soutien temporaire
ça permet de nous aider pendant les passages difficiles ».
Christiane Tintori remarque, elle aussi, une évolution du
profil des personnes reçues aux Restos du cœur. « Depuis
ces trois dernières années on reçoit des personnes qui travaillent un tiers temps ou un quart temps et des familles monoparentales. Mais le phénomène nouveau ce sont les jeunes
actifs. C’est un constat d’échec pour la seconde génération,
après avoir reçu les parents ce sont leurs enfants qui arrivent. Il y a quelques années nous avions surtout des gens qui
étaient au RMI. Maintenant on a aussi des retraités qui ne
s’en sortent plus avec leur petits revenus ».
C’est ce que vit Elisabeth, 53 ans. Depuis trois ans, elle
vient car la retraite de son mari ne leur suffit pas. « Ça
fait trois ans que je viens ici, j’ai été guidée par l’assistante
sociale. Ce qu’on nous donne ici ne suffit pas à tenir la semaine
mais c’est déjà beaucoup. Avant on nous donnait un peu
plus de denrées mais maintenant ce n’est plus le cas, les temps
sont durs ». Aide alimentaire, écoute, réconfort, ces
actions que mènent les Restos du cœur représentent
beaucoup pour leurs bénéficiaires, cela leur permet de
mieux s’en sortir. Et quand ces derniers n’achètent pas
de nourriture, ils peuvent régler un loyer ou une facture
EDF. Un moyen de rester intégré et responsabilisé.
BON À SAVOIR
La Communauté Européenne
fournit une partie des denrées
alimentaires. Le reste est acheté
par l’association départementale
des Restos. Ces derniers peuvent
aussi compter sur le soutien
d’enseignes de grande distribution
et sur le concours de particuliers
ou de clubs services comme
le Rotary qui chaque année
donne deux tonnes de pommes
de terre. Cette année l’hôtel Ibis
a aussi offert aux bénéficiaires
150 petits déjeuner complets
le temps d’une matinée.
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VIVRE ENSEMBLE – REPORTAGE
ÉCONOMIE
Entrez dans la carrière !
Située entre Martigues et la Mède, la carrière Gontéro produit depuis les années 1930
des matières premières de grande nécessité. Avec un gisement d’une qualité
exceptionelle, exploitable sur de nombreuses décennies, cette « petite » entreprise
familiale ne connaît pas la crise. Visite au cœur de son activité
«»
RÉMI CHAPE //
FRÉDÉRIC MUNOS
SUR LE VIF
« Nous, nous sommes autorisés à
produire jusqu’à 980 000 tonnes par
an et le potentiel de notre gisement,
exploité depuis 1932, s’étend encore
sur plusieurs décennies ». René
Gontéro, directeur technique de la
carrière des Bouttiers
P
énétrer dans la carrière des Bouttiers équivaut à
atterrir sur une autre planète. Un paysage lunaire
à perte de vue, une couleur blanche du calcaire
brut, des falaises taillées géométriquement… Et surtout,
l’échelle de grandeur, qui semble avoir changé. Les engins
que l’on croise ont des roues aussi grandes que des voitures et transportent des blocs de pierre pouvant peser
plusieurs tonnes. On les retrouve notamment dans les
digues de l’étang de Berre ou dans celles du port de Fos
2XL. Mais ces enrochements ne représentent qu’une
infime partie de la production de la carrière. À partir de
la roche mère est fabriqué le panel le plus complet des
matériaux demandés par l’industrie aujourd’hui.
« Une bonne partie de Martigues a été construite avec cette roche,
en particulier des ouvrages comme le viaduc ou le théâtre »,
précise René Gontéro, directeur technique du site. Deux
exemples d’une liste interminable d’immeubles, de bâtiments publics, de routes, de voie ferrées… Bref, tout ce
que l’on peut construire à partir de granulats, obtenus
suite au broyage et au criblage de la pierre, réalisés dans
20 REFLETS I FÉVRIER 2010
l’enceinte même de la carrière. « La chaîne de production
est simple, on passe de l’extraction à l’usine. Nous avons dans
un premier temps le minage à l’explosif de la roche, avec des
moyens mécanisés, puis nous acheminons les matériaux vers
les installations où l’on va concasser la roche, lui donner une
certaine forme, une certaine dimension, puis, au fur et à mesure,
on va la re-broyer pour obtenir un mélange de sables et de gravillons, ce sont des granulats », explique Julien Haute, ingénieur carrière aux Bouttiers.
Des filières d’avenir
Après l’eau, il s’agit de la matière première la plus consommée en France, elle sert à concevoir tuiles, agglos, béton,
enduits, tuyaux, dalles, et entre dans la fabrication du verre,
du papier ou encore de l’acier. « En gros nous en consommons en France sept tonnes par habitant et par an, soit plus de
420 millions de tonnes. On n’est pas près de se passer du caillou »,
sourit René Gontéro. Une aubaine pour Martigues et sa
région, qui disposent ainsi d’un site d’approvisionnement
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Après le minage de la roche à l’explosif, les blocs de calcaire sont transportés par dumper et concassés pour en faire des granulats.
de matériaux à quelques enjambées de leurs portes. Et à
l’heure du développement durable, avoir cette proximité
de livraison permet d’écourter un éventuel transport par
camions provenant de sites plus éloignés, économisant
dans le même temps de conséquents rejets de CO2 dans
l’atmosphère. Mais ce n’est pas tout, la carrière des
Bouttiers dispose d’un centre de tri et de valorisation
des déchets du BTP, destiné à recevoir des déblais inertes
issus des travaux publics. Enfin elle procède également
à la végétalisation et au boisement des zones exploitées,
ce qui permet le retour de la faune locale (chèvres sauvages, perdreaux, lapins…).
Mais, est-il possible de faire carrière dans une carrière ?
« Oui », répond sans hésitation Marie-Thérèse AubrieuxGontéro, présidente de l’entreprise « Granulats Gontéro ».
« Beaucoup de gens viennent visiter notre site et repartent à
chaque fois stupéfaits de l’évolution de nos métiers, poursuitelle, ce n’est plus la pelle et la pioche… On trouve différents
types d’activités, dans le domaine de la sécurité, de
l’environnement, en passant par le travail en laboratoire ».
Conducteur d’engins, chaudronnier, mécanicien, chef
de chantier… Des métiers souvent peu connus des jeunes
qui peuvent pourtant devenir de véritables vocations, et
pas seulement pour les garçons. « Grâce à la technologie,
la force physique n’est plus un élément important. Que ce soit
dans les métiers des carrières ou du BTP, on ne fait plus de
différence entre hommes et femmes, elles sont d’ailleurs nombreuses à nous rejoindre », reprend la présidente. D’autant
que ces secteurs sont actuellement en demande d’emplois.
Alors pourquoi ne pas profiter des opérations portes
ouvertes organisées sur le territoire pour les découvrir ?
BON À SAVOIR
C’est en 1890 qu’Ernest Gontéro
s'installe à Martigues.
Entreprenant, il se lance
dans la livraison de bois,
dans les travaux publics…
Quelques années plus tard,
ses quatre fils : Joseph,
Étienne, Michel et Jean ouvrent
une première carrière à l'Oratoire,
site qui deviendra par la suite
une piste de karting, puis
une seconde : la carrière
des Bouttiers, à cheval sur
les communes de Châteauneuf
et de Martigues. Aujourd'hui c’est
Marie-Thérèse Aubrieux-Gontéro,
petite-fille d'Ernest, qui dirige
l'entreprise avec son frère René
et le représentant de la quatrième
génération : Edgard AubrieuxGontéro. La société exploite
toujours la carrière de Bouttiers,
ainsi qu'une deuxième carrière
dans le département du Gard :
la carrière de Saint-GenièsDe-Comolas.
REFLETS I FÉVRIER 2010
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VIVRE ENSEMBLE
MARTIGUES LA SPORTIVE !
L’UNSS TIENT SON RANG
À Martigues, le sport scolaire se porte bien. Chaque semaine, ce sont plusieurs
dizaines d’enfants qui pratiquent toutes sortes de disciplines en étant encadrés
Pour bon nombre d'adultes, le sigle
UNSS évoque le souvenir un peu
vague d'une structure liée à l'école.
Pour les collégiens, lycéens et par la
force des choses leurs parents,
l'Union Nationale du Sport Scolaire
n'a rien de désuet.
Cette fédération multisports chapeaute dans chaque lycée ou collège une association sportive (AS)
à laquelle les élèves ont le loisir
d'adhérer. Une fois licenciés à cette
AS, ils ont ainsi la possibilité de
pratiquer l'une des quatre-vingts
activités sportives proposées, sous le
contrôle de professeurs d'Éducation
Physique et Sportive (EPS).
Chaque mercredi au gymnase du
lycée Langevin, les élèves licenciés
viennent par exemple pratiquer
l'escalade, encadrés par les « profs
de sport du bahut ». Car c'est là
la particularité de l'UNSS : alors
qu'elle est installée dans l'enceinte
de l'établissement et qu'elle est
animée par des enseignants, elle
offre aux élèves des activités extrascolaires leur ouvrant ainsi une
fenêtre sur l'extérieur. Une fenêtre
© Frédéric Munos
Ici les élèves de l’UNSS : escalade à l’assaut du mur du lycée Langevin le mercredi après-midi.
qui depuis plusieurs années se
referme pourtant peu à peu.
Sempiternel reproche adressé au
service public quand on veut le fragiliser « Oui, l'UNSS est menacée :
on est toujours en décalage avec les
éléments de rentabilité, d'économie
© L.R.
Les AS avaient manifesté à Martigues en 2007 pour défendre le sport scolaire.
22 REFLETS I FÉVRIER 2010
et parfois aussi de concurrence avec
le sport civil » constate, dépité,
Philippe Gros, l'un des sept professeurs d'EPS du lycée Langevin
(tous animateurs de l'UNSS !).
Alors que le nombre de jeunes
licenciés a dépassé le million en
2009, les facteurs d'érosion de
l'UNSS se multiplient : stagnation
de la subvention de l'État ; tentative du ministère de l'Éducation
nationale d'augmenter le montant
de la licence payée par les familles,
ce qui aurait pour effet immédiat
d'exclure du sport scolaire les
enfants des milieux les plus
modestes , non remplacement de
bon nombre de profs d'EPS partis en retraite, volonté de détacher
l'UNSS de la tutelle de l'Éducation
Nationale, ce qui fragiliserait évidemment son statut et à terme son
existence. Alors bien sûr, on
demande à Philippe Gros ce qui
justifie en 2010 de maintenir en vie
cette bonne vieille UNSS ? « Elle
permet à l'élève de découvrir une activité, de la pratiquer, par exemple chez
nous à Langevin entre midi et deux de
participer à des tournois, ça peut être
un lieu de formation aux fonctions
de juges ou d'arbitres, et puis c'est
aussi un élément de confrontation
et de rencontre au travers des compétitions organisées au niveau départemental, régional et national » ce que
l'EPS n'a pas les moyens d'offrir
au sein de l'établissement. Quant
à la diversité, sans l'UNSS, qui saurait que le sambo n'est pas une
danse brésilienne mais un sport
de combat russe ?
Tout cela pour une licence qui, au
lycée Langevin, s'élève à… 10 euros
l'année. Une fenêtre à ce prix, il
serait dommage de la condamner,
non ? // MICHEL MONTAGNE
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SPORT
Ils visent le podium
EN BREF
L’école de rame organise la première manche du championnat de France
© Frédéric Munos
Le 7 mars prochain, l’école des
rameurs vénitiens organisera, sous
l’égide de la Fédération française de
sauvetage nautique, la première
manche du championnat de France
de rame. Cet événement aura lieu
sur le parvis de l’Hôtel de Ville.
350 rameurs, toutes catégories
confondues, sont attendus. Le club
martégal présentera une équipe
mixte, une équipe de garçons et une
équipe de Tamalou (les plus de cinquante ans). Les manches suivantes
se dérouleront à Gruissan dans
l’Aude, Strasbourg et Nievrose dans
l’Ain pour la finale. Les rameurs
martégaux se préparent déjà, leur
vice-président Christian Deprez
leur a concocté un programme de
mise en forme pas piqué des hannetons ! « Depuis la mi-janvier, nous
avons commencé un entraînement
spécifique, en vue de cette compétition. Nous faisons deux à trois entraînements par semaine, de l’endurance,
du sprint. Il y aura des épreuves
techniques à Gruissan et Strasbourg,
alors nous travaillons les virages,
les 360 degrés, la chaise… Bref, six
semaines d’entraînement intensif avec
le championnat. » Les épreuves commenceront à 8 h 30 jusqu’à 14 h
et se dérouleront sur le canal de
Baussengue avec 300 mètres de parcours aller-retour agrémentés de
virages : « Il y a dans ce canal des courants marins, en mars il y aura les
marées d’équinoxe et à un moment
donné ou un autre nos concurrents
devront ramer à contre-courant. Mais
on ne va pas leur dire ! »
Deux bateaux supplémentaires prêtés par les rameurs marseillais viendront compléter la flotte martégale
qui dispose actuellement de deux
bateaux, le Jeannot Lajarin et le Bebert
Pignatel (acquis en novembre 2009,
grâce aux soutiens de la Ville, du
Conseil Général et de sponsors, le
Bebert Pignatel porte le nom d’un
ancien président de la Jeune lance
martégale). Alors bonne chance à
Jeannot et Bebert, on laisse le mot de
la fin au vice-président : « Là, franchement, on va viser le podium ! »
// SOAZIC ANDRÉ
Les footeux municipaux ont tout donné !
L'aventure en coupe de France s'est arrêtée avec regrets en 32e de finale
Après avoir éliminé 3 équipes régionales, l’équipe des Municipaux de
Martigues, qui évolue en division
d'honneur entreprise, a perdu son
32e de finale de la coupe de France
contre leurs homologues d'Air
France. Les hommes entraînés par
Patrice Cantoni accédaient ainsi pour
la première fois de leur histoire à ce
niveau. Et pourtant, en ce samedi de
janvier, les supporters martégaux,
présents au parc des sports de la
Coudoulière, croyaient fort dans les
chances de leur équipe, mais rapidement menés au score, elle a dû
s'incliner 3 buts à 0. « On s'est mis
trop la pression commente Sébastien
Vonner le capitaine, on a pas assez
l'habitude de jouer ce type de compéti-
tions ». « On a eu aussi du mal à rentrer dans le match, c'est un de nos
défauts » ajoute Patrice Cantoni.
Qu'importe, la « perf » est à inscrire
sur les tablettes d'un groupe plein
de qualités, qui domine chaque
année son championnat : premier
de la ligue Méditerranée, avec
désormais une belle expérience en
coupe de France. // DIDIER GESUALDI
© S.A.
Le FCM engrange
des points
Pour leur retour à la compétition
en 2010 en championnat de CFA,
les footballeurs martégaux
ont battu 1 à 0 Lyon la Duchère
à la mi-janvier à domicile.
Une victoire synonyme de bonne
opération au classement, les Sang
et or se rapprochent ainsi
de la tête. Le FCM est passé
devant la DNCG, direction
nationale du contrôle de gestion,
sans encombre au mois
de décembre, les finances sont
saines. Le moral est bon,
le dossier judiciaire de l'ancienne
société d'économie mixte est
définitivement clos, ne reste
plus qu'à monter en national,
la division supérieure.
C'est l'année non ?
Les rameurs
du dimanche
L’école des rameurs vénitiens
de Martigues a créé une section
loisir le dimanche matin,
de 9 h 30 à midi. Cette section
s’adresse aux personnes
qui souhaitent pratiquer
ce sport, sans s’impliquer
dans les compétitions.
rameursvenitiensdemartigues@hotmail.fr
Initiation foot
Le C.A.C.S (club athlétique
de Croix-Sainte) organise son
stage de foot annuel, les 13, 14
et 15 avril 2010. Ces initiations
gratuites sont adressées
aux enfants de 6 à 10 ans
et avec le concours du service
des sports et des Maisons
de quartier de la ville.
Les inscriptions sont
possibles jusqu’au 31 mars.
Tél : 04 42 42 02 65
© Soazic André
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QUARTIERS
AU QUOTIDIEN
QUOTIDIE
La Couronne La résidence Les Joncas déménage page 25 Barboussade Une histoire de lien page 26
Un projet pour les jeunes page 26 Saint-Jean Un rendez-vous attendu page 27 Croix-Sainte Tapons l’carton
page 28 25 ans de partage page 28 Notre-Dame des Marins Quand les langues se délient page 29 L’Île
Droits de l’enfant : les écoles se mobilisent page 30 L’Île aux idées page 30 Mas-de-Pouane Le travail c’est
la santé page 31
Bonne année les quartiers !
Comme chaque mois de janvier, les élus ont présenté
leur vœux à la population des quartiers de la ville,
une véritable tournée marathon !
© François Déléna
a
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LA COURONNE
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Nadine San Nicolas
Présidente du Conseil de quartier de La Couronne
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
LA RÉSIDENCE LES JONCAS DÉMÉNAGE
Le futur Mas de la Côte Bleue disposera de 35 lits supplémentaires
et d’équipements haut de gamme pour les personnes âgées dépendantes
De la résidence Les Joncas au futur
établissement d’hébergement pour
personnes âgées dépendantes, Le
Mas de La Côte Bleue, il n’y a qu’un
pas. Ou plutôt quelques centaines
de mètres, facilement franchis par
une des résidentes, Irène Michel,
qui en a même fait sa promenade
quotidienne. « J’ai hâte de déménager.
J’occuperai une chambre qui communiquera avec celle de ma sœur, atteinte
de la maladie d’Alzheimer », confiait
cette dame de 83 ans quelques
minutes avant la cérémonie du drapeau, marquant la fin des travaux de
gros œuvre sur le chantier de la
future résidence qui ouvrira ses
portes en décembre 2010. De 65 lits
actuellement, la capacité d’accueil
passera à 85 lits d’hébergement permanent, 5 lits d’hébergement temporaire et 10 pour les résidents de jour.
« Une très grande satisfaction, dit le
maire, Gaby Charroux. Cette initiative privée répond à un besoin de la
population. Car même si notre ville se
place au-dessus de la moyenne départementale, la capacité d’accueil des personnes âgées dépendantes est une
véritable préoccupation ».
13 millions d’euros
Deux structures privées, de 90
places chacune, viendront bientôt
s’ajouter au futur Mas de La Côte
Bleue ; la première sur la Route de
la Colline, à proximité du lycée Brise
«
© Frédéric Munos
Les résidents des Joncas étaient présents lors de la cérémonie du drapeau aux côtés de la directrice du futur Mas de la Côte Bleue.
Lames, la seconde, à Saint-Jean,
gérée par l’association départementale L’entraide. Gilles Hug de Larause,
directeur d’exploitation du groupe
nantais Le Noble Âge, propriétaire
de la résidence Les Joncas, le dit
lui-même, ce déménagement était
nécessaire : « L’établissement actuel,
ses douches, ses escaliers… sont très rustiques. C’était à l’origine un centre de
vacances bâti pour accueillir des enfants
et non des personnes qui rencontrent
des problèmes de mobilité ».
Une bâtisse de 5 000 m2 s’érige
désormais face à l’école primaire.
Montant total de l’investissement
réalisé par Le Noble Âge : près de
13 millions d’euros. « La résidence
sera adaptée à la prise en charge de
résidents très dépendants, explique
la directrice des Joncas, Véronique
Mallaroni. Deux unités de 20 lits
chacune seront dédiées aux personnes
désorientées, atteintes de la maladie
d’Alzheimer ou souffrant de pathologies similaires. Deux autres unités s’adresseront aux personnes
valides ». Sur le modèle des méthodes suédoises, le futur établissement
disposera d’une salle Snoezelen,
propice à la stimulation sensorielle
et cognitive, d’une salle de balnéothérapie avec baignoire à bains
bouillonnants et pratique de la
chromothérapie et de l’aroma thérapie, d’un jardin de plain-pied
de 622 m2 au premier.
Une résidence haut de gamme pour
laquelle le prix à payer devrait s’établir
autour des 65 euros la journée. Un
tarif que le directeur d’exploitation
juge « raisonnable en comparaison des
prix pratiqués dans les autres établissements du groupe ».
// CAROLINE LIPS
SUR LE VIF
»
« L’ARCHITECTURE du Mas de la Côte Bleue a été dictée
(THPE) qui consommera 25 à 27 % d’énergie en moins par rapport
par l’environnement dans lequel il s’intègre, à savoir un quartier d’habitats
à la réglementation actuelle. 120 m2 de panneaux photovoltaïques
individuels, et une démarche de développement durable. La façade sera
seront installés et des panneaux solaires permettront de produire
par exemple entièrement recouverte de pierres issues de carrières
près de 50 % de l’eau chaude ». Bastien Rispoli, du cabinet
de La Couronne. C’est un bâtiment à très haute performance énergétique
marseillais Ereme architecture, responsable du projet
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BARBOUSSADE
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Charlette Bénard
Présidente du Conseil de quartier de Barboussade
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
UNE HISTOIRE DE LIEN
L’association L’Escaillon, 17 ans de mobilisation pour les habitants
© Frédéric Munos
Au début des années 90, le quartier
de Barboussade-Escaillon était tout
neuf et paraissait plus excentré
qu’aujourd’hui. En 1993, plusieurs
habitants fondaient l’association
L’Escaillon avec Mahi Nouar comme
président : « Notre objectif était d’être
à l’écoute des habitants du quartier. Les
travaux avaient abîmé des trottoirs,
nous avions des soucis pour le transport scolaire, nous nous sommes fédérés pour transmettre nos doléances
à la municipalité. Un dialogue s’est
instauré avec les élus et le service
Développement des quartiers. Il a
abouti à pas mal d’améliorations. »
Puis l’action de l’association s’est étoffée : « Un local a été mis à notre disposition. Ce lieu nous a permis de mettre
en place, avec l’appui des services de la
Ville, toutes sortes d’activités : fête de la
musique, chasse au trésor, jeux de
société et soutien scolaire. »
La fête de la musique rassemblait
des centaines de personnes au cœur
du quartier au début des années
2000. Le soutien scolaire, appuyé
par de nombreux bénévoles, a obtenu
un grand succès. Plus de vingt
personnes se mobilisaient pour
l’association à cette époque.
« Le local nous a donné la possibilité
de nous rencontrer, de discuter,
d’exprimer toutes sortes de problèmes
comme la circulation et la sécurité dans
notre quartier. Cela s’est concrétisé par
la pose de nombreux brise-vitesse. »
Mais comme ailleurs, le bénévolat a
tendance à s’essouffler. Aujourd’hui,
il n’y a plus que cinq membres actifs
à L’Escaillon : Laurence Liotard,
Danièle Roumieu, Jeanine Chrétien,
Céline Garcia et, bien sûr, le président. La Maison Jeanne Pistoun va
prendre le relais pour les activités
des jeunes, à la satisfaction de Mahi
Nouar qui comptait sur cet appui.
Mais Mahi espère une relance :
« Nous restons un interlocuteur pour la
Ville. L’associatif permet d’aller à la
rencontre des gens, c’est la base de notre
démocratie, je crois que cela a toujours
de l’avenir ». // MICHEL MAISONNEUVE
et aussi...
Enfants
Le Centre de loisirs de la Maison
Pistoun accueille les 6-11 ans tous
les mercredis de 13 h 30 à 17 h 30
et les petites vacances scolaires
pour diverses activités éducatives,
artistiques et sportives. Prenez
contact avec la Maison Pistoun :
04 42 49 35 05
accueil.cspistoun@wanadoo.fr.
Bibliothèque
La Maison Pistoun dispose
d’une annexe de la Médiathèque.
Elle est ouverte les mardi et jeudi
de 10 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.
Le mercredi et le samedi
de 9 à 12 h et de 13 h 30 à 18 h.
Le mercredi matin une lectrice
raconte des histoires aux enfants.
Un café-lecture y est organisé
régulièrement. Le prochain aura
lieu le samedi 20 février, à partir
de 14 h 30. Il y en aura un autre
le 20 mars. Prenez contact
au 04 42 80 29 67.
UN PROJET POUR LES JEUNES
La Maison Jeanne Pistoun crée une annexe dans le quartier et lance un programme d’animations
C’est dit : le local qui se trouve à
l’impasse de la Révolution française
devient une annexe de la Maison de
quartier Jeanne Pistoun. « Concrètement, nous démarrons une série
d’activités destinées aux jeunes, mais
avec des temps forts pour tous »
explique Guillaume Bioud, directeur de la Maison Pistoun.
L’aide aux devoirs, ou plus exactement l’accompagnement éducatif,
est mis en place dès ce mois-ci
(tarif : 10 euros par an). Lundi de
18 à 19 h 30 pour les 6e et 3e, mardi
de 17 à 18 h 30 pour les CP, CE1 et
CE2, jeudi de 18 à 19 h 30 pour les
5e et 4e, vendredi de 17 à 18 h 30 pour
les CM1 et CM2. Un accueil-loisirs
26 REFLETS I FÉVRIER 2010
pour les 6-12 ans s’organise le mercredi et les vacances scolaires. Il y
aura des sorties et divers projets en
cours d’élaboration. Une fois par
mois aura lieu une soirée conviviale
pour les jeunes de plus de 16 ans,
de 19 à 22 h. Babyfoot, cartes, mais
aussi une dynamique de projets là
aussi à élaborer. Trois temps forts
pour les animations générales : cet
été il y aura un film projeté en plein
air, et une soirée où sera accueilli un
groupe participant au festival de
folklore, avec un repas. Une petite
équipe est en train de se constituer
pour gérer l’ensemble de ce projet,
mais on sait que l’animatrice référente sur l’annexe sera Soraya Brima,
© Frédéric Munos
ici en photo devant le local. Cette réalisation fait suite aux vœux de l’élue
de quartier, Charlette Bénard, avec
l’appui du service Développement
des quartiers. C’est donc un tour-
nant pour l’animation du quartier,
qui permettra aux jeunes d’avoir
un appui solide pour réaliser des
projets et trouver des moments de
rencontre et d’animation. // M.M
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SAINT-JEAN
Sandrine Scognamiglio
Présidente du Conseil de quartier de Saint-Jean
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
UN RENDEZ-VOUS ATTENDU
Vitesse, inondation, école... Beaucoup de sujets ont été abordés au conseil de quartier
© François Déléna
Une fois de plus, le conseil de quartier de Saint-Jean a fait salle comble
le 17 décembre dernier, dans les
locaux du foyer rural. Les habitants
ont pu poser leurs questions aux élus
présents : Henri Cambessédès, le
maire adjoint, mais aussi Sandrine
Scognamiglio présidente de quartier appuyée par sa suppléante,
Patricia Ducros. Beaucoup de sujets
ont été abordés : la construction de
la future école, dont le projet est
reporté mais pas abandonné en
faveur du groupe scolaire Aupècle,
qui a un manque urgent d’espace.
La Ville doit réfléchir à l’ensemble
de la carte scolaire. L’inquiétude des
parents s’est pourtant fait ressentir :
« Notre école se dégrade, rappelle
Pierre Fabre, président de l’association des parents d’élèves, il faut
penser aussi aux lotissements qui vont
se construire, et qui vont augmenter la
population du quartier. » La nouvelle
école verra le jour, en attendant, une
visite des élus, avec l’association,
aura lieu prochainement pour envisager des travaux d’aménagement.
Autre sujet : l’eau. Des habitants
rencontrent des problèmes d’inondation et de coulées de boue lors de
fortes pluies. La route de Port-deBouc, le chemin des Sources sont,
entre autres, concernés. La Capm
va effectuer un état des lieux des
réseaux d’eau en concertation avec
les riverains touchés.
Les incivilités ont fait l’objet
de nombreuses interrogations :
vitesse, bruit, rassemblement et
vandalisme (quatre véhicules ont
été détériorés en 2009), des interpellations ont été faites par la
Police Nationale, ces interventions
seront renouvelées, il semble que
ces auteurs de nuisance viennent
de l’extérieur du quartier.
Des rues restent sans numérotation
et il y a encore des problèmes de
vitesse sur l’allée des Ajoncs : « C’est
une piste d’essai pour les motos et les
voitures ! » a tempêté un riverain.
Le stationnement pose problème
aux abords du stade Pezzatini, malgré l’installation de barrières. Une
bonne nouvelle, depuis la création
de dos-d’âne sur le chemin des
Fabriques (où transitent près de
3 000 véhicules par jour), le service
circulation a observé une baisse de
la vitesse de 10 km/h ainsi que de la
fréquentation de 13 %. Les habitants
souhaitent une ligne de bus sur
cette voie et quelqu’un a émis l’idée
d’organiser du covoiturage dans le
quartier, pourquoi pas? // SOAZIC ANDRÉ
et aussi...
Marchons vers l’école
Les parents d’élèves qui
s’investissent dans le pédibus
cherchent des bénévoles pour
accompagner les enfants à l’école
Damofli. Les points de départ
sont : le tabac-presse sur la route
de Saint-Jean, l’allée de la Loutre
aux Bergeronnettes et le chemin
des Arcades. Tél : 06 60 11 51 68
N° d’habilitation : 0813113
• Formalités consécutives à un décès
• Organisation des obsèques
• Formalités après décès
• Inhumation ou crémation
• Transport avant et après mise en bière
• La chambre funéraire et les soins
• Les contrats obsèques (n° Orias : 07027925)
Chemin de Château Perrin - Quartier de Réveilla
13500 Martigues - Tél. : 04 42 41 62 50 - 24 h / 24
REFLETS I FÉVRIER 2010
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CROIX-SAINTE
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Christian Agnel
Président du Conseil de quartier de Croix-Sainte
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
TAPONS L’CARTON
Le Bridge club martégal attire les nouveaux joueurs et multiplie les activités
© François Déléna
Dans la belle et grande salle du
Bridge club martégal, les adhérents
tapent le carton des après-midi et des
soirées entières. L’association, créee
en 1982, s’est établie, il y a deux
ans, à proximité du supermarché
Intermarché dans le quartier de
Croix-Sainte. Ils sont 200 bridgeurs
de tous les niveaux, affiliés à la FFB
(Fédération française de bridge), à
se rencontrer autour d’une table pour
un bridge de comparaison. Kesako ?
« C’est un jeu où la compétition se
fait sur les résultats des différentes
équipes (composées de deux personnes),
explique le président Guy Margail.
Les équipes partent avec le même jeu et
au final, on compare les résultats. »
Il règne dans la salle un silence profond. La concentration est de mise :
« C’est un jeu difficile à apprendre,
continue le président. Il ne s’apprend
pas en une ou deux heures. C’est aussi
un jeu social. Aujourd’hui, il y a
80 joueurs, de 35 à 85 ans. Ça permet
le contact, les rencontres, et puis c’est
un remède au vieillissement des neurones. C’est salutaire au niveau de
l’esprit. » Tous les mardis, le club
donne des cours de bridge aux élèves
du collège Gérard Philipe, il leur
enseigne la technique, la logique et
leur inculque l’esprit d’équipe. Le
Bridge club martégal souhaite la
venue de nouveaux bridgeurs. Pour
cela, il propose des avantages non
négligeables: la modicité de ses tarifs,
ses ouvertures en soirée (les mardis
et vendredis), des cours gratuits pour
les adhérents, des sorties, des expositions de peinture et de photos, et
surtout une ambiance conviviale.
// SOAZIC ANDRÉ
Tél : 04 42 44 18 81
http :/bcm13.free.fr
bcm13@orange.fr
et aussi...
« C’est mon loto! »
La Saison des lotos est arrivée !
La Maison de quartier
de Croix-Sainte ne coupera pas
à cette tradition et fera son loto
annuel le 6 février (à partir de 15 h).
« La particularité de ce loto est qu’il
est préparé en collectif, précise Yvon
Manca, le directeur. C’est mon loto
se disent les adhérents, qui s’échinent
à trouver des lots qui sortent
de l’ordinaire. » Attendez-vous
à de jolies surprises telles que
des paniers de fruits et légumes
de saison préparés par
les agriculteurs Zavatoni.
Médiabus
Tous les mardis ou les vendredis,
de 14 h à 16 h, le médiabus
stationne à proximité du groupe
scolaire Daugey . Le principe est
le même que celui en médiathèque:
prêts de livres, de CD, DVD
et bandes dessinées.
Tél : 04 42 80 27 97
25 ANS DE PARTAGE
Carmen et Daniel Tourrel ont tenu le Tabac presse de la place de Croix-Sainte
La place de Croix-Sainte est une place
de village, avec son docteur, son
« légumier », sa boulangère, son
salon de coiffure, sa Maison de quartier et son tabac presse. Carmen et
Daniel Tourrel ont tenu pendant près
de vintg-cinq ans ce commerce.
Tous les jours, dès 6 heures du
matin, ils ont vendu des tickets de
loto, du tabac et des journaux aux
Croix-saintains. Plus qu’un commerce, le tabac presse de la place
de Croix-Sainte était un lieu de
partage, une sorte de mini office de
tourisme vantant les qualités du
coin et les animations de la Maison
de quartier : « Nous encouragions les
gens à sortir de chez eux, à participer
aux animations du quartier, explique
Carmen. Ce n’est pas le travail que
28 REFLETS I FÉVRIER 2010
nous regrettons, mais plutôt la clientèle. Le contact est extra. Ici, c’est
comme une famille. » Sardinades,
atelier carnaval, fête de quartier,
Carmen et Daniel, depuis leur
retraite, continuent de s’investir dans
ce petit coin de Croix-Sainte que
Daniel qualifie de coin en or : « C’est
une mine d’or cet endroit. Pour moi
c’est resté l’esprit village. On est bien
situé, entre Martigues et Port-de-Bouc.
Il y a toujours des places pour se garer,
l’ambiance est bonne, agréable…
Maintenant que nous avons plus de
temps, nous allons être plus présents à
la Maison de quartier. C’est important
qu’un quartier vive et qu’il y ait des animations. » Derrière eux, trône un
trophée de la Française des jeux :
« un monsieur, raconte Daniel, avait
© Frédéric Munos
gratté les trois télés sur un ticket de
jeu. Il a gagné 50 000 euros et nous,
nous avons été invités à Paris, hôtel,
restaurant, spectacle au Lido… C’est
un beau souvenir aussi. » Leur implication dans la vie du quartier a été
saluée par les habitants et l’équipe
de la Maison de quartier lors d’une
soirée de festivités en novembre
dernier : « Ça nous a beaucoup touchés, confie Carmen, j’en ai pleuré. »
// SOAZIC ANDRÉ
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NOTRE-DAME DES MARINS
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Françoise Eynaud
Présidente du Conseil de quartier de Notre-Dame des Marins
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
QUAND LES LANGUES SE DÉLIENT
L’accueil convivial : un lieu de parole, d’écoute et de partage ouvert à tous les habitants du quartier
© François Déléna
Autour d’une table et d’un café, les sujets de conversation ne manquent pas.
1500
F. Borel - 04 42 06 06 75
produits
sacrifiés
ouverture
exceptionnelle
les dimanches
après-midi*
ce rendez-vous hebdomadaire. On
discute de tout, de la vie en général,
des problèmes que l’on rencontre au
quotidien, de nos enfants, de sexualité et même de politique ! ».
Et de ces conversations émergent
de véritables problématiques rencontrées par les habitants. Sandrine
Afolabi, référent famille, anime
l’accueil convivial depuis près de
trois ans. Chaque semaine, une
vingtaine de personnes, adhérents
on les invite à passer ». Chacun y va
de sa petite anecdote. On rit, on se
remémore des souvenirs, on se met
en colère parfois. « Ça me sort de
mon quotidien », témoigne une
mère de famille.
La Maison de quartier organise également des sorties familiales : la
visite du Fort de Bouc, du musée
Ziem, de la galerie d’histoire…
Alors, si le cœur vous en dit, passez donc boire un café.
// CAROLINE LIPS
et aussi...
Loto de la solidarité
Le 10 février dès 14h30, les 9-12 ans
des A.L.S.H. de toutes les Maisons
de quartier de la ville et du Centre
social de Bargemont se réuniront
au gymnase Di Lorto pour
un grand loto de la solidarité,
organisé en partenariat avec
le Secours Populaire. Les recettes
seront reversées aux victimes
du séisme en Haïti.
(*) SOLDES DU 6 JAN. AU 9 FÉV. 2010
Tous les mardis après-midi, à la
Maison de Notre-Dame-des-Marins,
l’accueil convivial suit le même protocole. Un café, une part de gâteau
que l’on partage autour d’une table.
Juste un prétexte pour se réunir et
échanger. Certains y passent juste
quelques minutes, d’autres laissent dériver les discussions et se
délier les langues.
« Ici la parole est libre, racontent
Fousia, Safia et Fatma, des fidèles de
ou non adhérents de la Maison de
quartier, s’y retrouve. « Ces réunions
sont un miroir de la société. Les thématiques tournent autour de la consommation, des difficultés financières,
des démarches administratives, des
relations avec les bailleurs ».
Face à ces inquiétudes, des actions
sont rapidement mises en place.
Comment faire des économies sur
sa facture d’électricité, par exemple ? Une question à laquelle peut
répondre une conseillère en économie sociale et familiale, invitée à
venir animer un après-midi.
Pour la directrice, Dominique
Garro, « l’accueil convivial est avant
tout un lieu ouvert, un lieu de parole,
où l’on peut libérer des choses difficiles,
où l’on doit encourager la mixité
sociale. C’est le cœur de notre métier.
Lier, relier les personnes et les choses
entre elles. L’idée est véritablement de
s’ouvrir à des publics différents, poursuit-elle. Quand on repère de nouveaux habitants dans le quartier, des
individus isolés, en situation difficile,
ERGAS
S
O
L
D
E
S
Route de Fos - PORT-DE-BOUC - 04 42 06 20 17 - ouvert du lundi au samedi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h
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L’ÎLE
Maryse Virmes
Présidente du Conseil de quartier de L’Île
mail : developpement-quartiers@ville-martigues.fr
Tél : 04 42 44 34 00
DROITS DE L’ENFANT : LES ÉCOLES SE MOBILISENT
Les écoliers martégaux ont réalisé une exposition pour défendre les droits de l’enfant dans le monde
© Frédéric Munos
Des enfants maltraités, abusés
sexuellement, exploités à coudre
des tapis ou fabriquer des ballons
pour un euro par jour, ou encore
envoyés à la guerre, à l’âge où ils
devraient étudier à l’école. Cette
terrible réalité, quotidienne pour
nombre d’enfants dans le monde,
les écoliers martégaux ont pu la toucher du doigt à l’occasion du travail
effectué, sous le patronage de la
Ville et de l’association Accès au
droit des enfants et des jeunes
(Adej), pour célébrer le vingtième
anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant.
« La réflexion a été lancée en 1978 par
l’ONU, rappelle Annie Kinas,
adjointe à l’Éducation : il a fallu
onze ans de travail pour que cette
Convention soit enfin signée, le
20 novembre 1989. Elle a été ratifiée
par 192 États, ce qui est un record historique. » Le chemin est encore long
pourtant, vingt ans après, pour que
ces droits élémentaires ne soient pas
bafoués un peu partout sur la planète. Après l’intervention d’un conférencier de l’Adej venu dresser l’état
des lieux sur le sujet dans 13 classes
de 7 écoles élémentaires de la ville,
les enfants se sont mis au travail
pour illustrer à leur façon ces droits
qu’on refuse à certains d’entre eux.
« Ils ont été très sensibles à l’injustice
L’ÎLE AUX IDÉES
Gérald DelArte et Les Mecs biens vont vous en mettre plein la tête et les oreilles
© Frédéric Munos
Artiste-musicien-performeur, Gérald
DelArte de son nom de scène se veut
le défenseur de la langue française :
« Si le tissu culturel français ne s’allie
pas avec les pays francophones ou francophiles comme l’Afrique ou bien le
Canada, il va mourir. Il faut des émissaires culturels venant de France dans
tous les domaines. On a besoin d’une
relève qui invente, ensuite le milieu politique pourra l’appuyer. » Gerald aime
30 REFLETS I FÉVRIER 2010
partager ses idées avec les autres,
c’est ce qu’il fait dans ses chansons.
Mais il a surtout une soif d’apprendre
intarissable et une envie de renouvellement constante.
Depuis 2003, il prépare Le French
Cultural unplugged show.
Entre chanson et théâtre, pleurs et
rires, le public va pouvoir se divertir mais aussi avoir des instants de
réflexion. Durant la représentation,
lui et son groupe aborderont des
thèmes tels que l’alcool, la condition
de l’homme par rapport à la femme
et celle de l’artiste. Mais aussi un
thème qui lui est cher, celui de la culture car ce spectacle s’inscrit dans
son action « La Real-Culture à la française » qui va à l’encontre de la téléréalité, système qu’il déplore parce
qu’il fait croire aux gens qu’on
« peut devenir célèbre et riche en cinq
minutes ». Pour lui, ce qui importe
avant tout, c’est de bosser. Près de
quarante morceaux de styles variés
seront interprétés.
Une tournée en France est prévue
du 8 mars au 28 août, ensuite ils
mettront le cap sur l’Afrique et le
Canada. « Avec le groupe, nous allons
passer un moment sur la route parce
que je veux que chacun d’entre nous
devienne un frère pour l’autre. »
// MURIEL PEDRO
http://www.myspace.com/lesmecsbiens.com
qui fait que, suivant l’endroit où l’on
naît, on est par exemple victime
d’exploitation », explique Annie
Kinas, se félicitant de cette prise de
conscience. Leurs œuvres, exposées
durant la dernière quinzaine de
l’année à la Médiathèque, illustrent
clairement les maux dont sont victimes leurs semblables. Sahra, de
l’école Lucien Toulmond, venue visiter l’expo, s’épouvante : « C’est des
enfants qui n’ont rien demandé qui vont
à la guerre! » Ou qui sont prostitués,
battus, réduits en esclavage…
De quoi relativiser ses petits tracas
d’écolier martégal! « D’autres actions
seront menées au cours de l’année
pour voir ce qu’il reste de cette sensibilisation », annonce l’adjointe à
l’Éducation. À suivre, donc.
// OLIVIER BONNET
et aussi...
Le blues du New-yorkais
Mardi 23 février, le bluesman
américain Mike Green sera l’invité
du Tchatch n’roll. Rendez-vous
à 18 h 30 à la médiathèque.
Renseignement au 04 42 80 27 37
Portraits d’Izzo
Du 27 février au 6 mars, aura
lieu l’exposition : Izzo, portraits
d’un homme du Sud.
Bernard Plossu, Éric Franceschi
et d’autres présenteront
leurs œuvres à la médiathèque.
Le 3 mars, une conférence sera
animée sur le même thème.
Mars attaque
Pour la journée de la femme,
le 8 mars à 15 h 30, Les Mecs biens
se produiront à la médiathèque
Louis Aragon. Le soir ils seront
à l’Absolu Kfé à Saint-Mitre.
Ils joueront aussi plusieurs
soirées à Marseille. Voir les dates
sur leur myspace.
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INTER-QUARTIER
LE TRAVAIL C’EST LA SANTÉ
La classe de 4e 1 du collège Honoré Daumier sort sa plus belle plume pour écrire des mots
À l’initiative d’Haciba Latrèche,
directrice de la Maison Méli,
d’Agnès Caziconstantinos, animatrice référente du projet Question
de travail, et avec la collaboration
de M. Canadas, principal du collège Daumier et de Mme Langa,
principal adjoint, vingt-sept élèves
du collège Honoré Daumier se sont
inscrits dans un projet de découverte
des métiers du secteur médical.
Ce projet a deux axes, rencontrer
des professionnels de la santé et
réaliser un livre qui retrace les
recherches effectuées par les élèves.
Depuis décembre, à l’aide d’un
questionnaire fourni par la Maison
de quartier, ils peuvent aller à la
rencontre de leur entourage, infirmier du collège, médecin traitant
et autre, pour récolter des informations sur le métier exercé. « Nous
avons fait le choix d’une classe de
4e car dans leur programme, ils travaillent sur le portrait et sur l’interview,
explique Haciba Latreche. Il s’agit
de leur faire rencontrer psychologue,
sage-femme, aide-soignante… Nous
voulons qu’ils voient que dans un secteur il y a plusieurs corps de métier
qui requièrent diverses compétences,
continue la directrice. Ainsi, ils pourront voir s’ils sont intéressés ou pas ».
La démarche étant aussi de les faire
s’interroger sur leur orientation et
un futur emploi. L’aboutissement
de ce projet sera matérialisé par la
constitution du livre qui synthétisera l’ensemble du travail accompli. Les élèves devront passer par
toutes les étapes que comporte la
réalisation d’un ouvrage, recueil
des informations, rédaction, illustration et édition. Pour mener à bien
cette tâche, ils seront encadrés par
un intervenant, Frank Buschart,
photographe-graphiste. Celui-ci leur
montrera quelle est la démarche
d’un journaliste, comment synthétiser les idées, comment jouer avec
l’image ou encore quel travail de
réflexion il faut mener. « Ils verront
aussi comment on constitue un chemin de fer, ligne directrice du livre.
© Frédéric Munos
L’infirmier du collège, monsieur Herpin interviewé par quelques élèves.
Madame Lamy, professeur de français
et Madame Nicaud enseignante de
technologie travailleront sur la rédaction et sur l’aspect esthétique », raconte
Agnès Caziconstantinos.
Des employés de l’hôpital de
Martigues ont bien voulu jouer le
jeu et recevoir la classe de 4e la matinée du 21 janvier. Le temps du projet, ils se glissent dans la peau de
journalistes. Il faudra cependant
attendre la fin de l’année scolaire
pour avoir en main le fruit de leur
travail. « On espère avoir un impact
important sur la jeunesse et que
l’opération puisse se renouveler avec
d’autres professeurs dans d’autres
collèges », conclut Haciba Latrèche.
// MURIEL PEDRO
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Une confiance
à gagner
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DOSSIER
RISQUE INDUSTRIEL
RÉMI CHAPE // MICHEL MAISONNEUVE
FRANÇOIS DÉLÉNA //FRÉDÉRIC MUNOS
Il n’existe pas de vaccin contre
les accidents industriels,
mais un traitement préventif,
sûr à 99,9 %. Réduction du risque
à la source, entraînement
et équipement des personnels
de secours, sensibilisation
de la population comme au mois
d’avril… Acteurs publics, privés
et associatifs se mobilisent
pour qu’emploi durable rime avec
sécurité. Pour autant, tout nouvel
incident fait office de piqûre
de rappel, et ravive en chacun
de nous la peur de la catastrophe :
ce 0,01 % de doute que seule
la confiance sera à même d’effacer
V
© Georges Xuereb
ivons-nous à proximité de bombes potentielles ?
La question nous concerne tous, bien évidemment.
D’autant que certaines tragédies passées, comme
l’explosion de l’usine AZF en 2001, nous rappellent de
temps à autre une réalité qui n’est pas toujours la première de nos préoccupations. Depuis 1989, de grandes
campagnes de sensibilisation aux risques industriels sont
organisées. La prochaine aura lieu vers le mois d’avril.
Ces campagnes sont lancées sous le signe de la « confiance
lucide ». Un terme un peu ambigu, mais qui résume assez
l’état d’esprit des citoyens pour lesquels la présence industrielle, malgré les nuisances qu’elle peut générer, reste
une garantie d’emploi et de prospérité. Pourquoi avoir
confiance ? Parce que dans notre pays il existe un certain
nombre de garde-fous qui visent à cerner et à diminuer
les risques. Trop souvent, malheureusement, cet arsenal
de précautions est mis en place à la suite d’un accident :
« Les catastrophes ont poussé le législateur à évoluer » fait
remarquer François Parra, l’un des membres de la CGT
au Comité d’hygiène et sécurité de Naphtachimie. Le fait
est là : aujourd’hui les installations classées à risques sont
soumises à une réglementation stricte. Elles doivent
faire des études de danger remises à jour régulièrement,
respecter des procédures écrites, respecter des normes et
se soumettre aux inspections de la Dreal, la Direction
régionale de l’environnement, de l’aménagement et du
logement, qui représente l’État en liaison avec le Préfet.
Information, c’est pas gagné…
« Nos inspecteurs se rendent sur les sites 3 ou 4 fois par an,
explique Gilbert Sandon, responsable départemental
de la Dreal. Les entreprises ont besoin de nous pour mieux
connaître les modifications à mettre en place, et nous
contrôlons. Nous ne sommes pas là pour les empêcher de
travailler mais pour veiller à ce que la réglementation soit
respectée. » L’information aux populations est aussi une
obligation légale. Et quelquefois une foire d’empoigne.
Longtemps on a reproché leur opacité aux directeurs de
sites classés. Ce temps est-il révolu ? « Instaurer un
climat de confiance est notre intérêt » affirme le directeur
de Total La Mède, Daniel Aussenac. « La confiance, ça se
bâtit grâce à la communication » soutient Marc Bayard,
directeur de Naphtachimie. Mais rien n’est gagné. Lors de
l’incident survenu à Arkéma le 10 septembre, causant
l’intoxication de 4 salariés, c’est la CGT qui a alerté les
médias. Syndicats et CHSCT jouent aussi ce rôle de gardefou, l’une des clés de la « confiance lucide ». Le maire Gaby
Charroux a voulu avancer d’un pas dans cette volonté
de transparence. Il a demandé aux directeurs de sites
d’avertir la commune le plus tôt possible en cas d’incident
et s’est donné les moyens de recevoir l’information
24 h sur 24. « Le développement industriel est une bonne
chose, mais nous demandons que les questions de sécurité
soient au centre des priorités » souligne le maire. Ce qui
n’entre pas en contradiction avec la volonté affirmée des
directeurs de sites : « Notre premier souci est de réduire le
risque d’exposition des personnes » confirme Frédéric
Python, directeur des services support à Inéos. Le pourcentage d’investissements voués à la sécurité a, en effet,
pris une part croissante dans les installations sur les
vingt dernières années. Même les salariés conviennent
que le risque est mieux maîtrisé.
Mieux, ça ne veut pas dire totalement. La preuve : les incidents de l’année 2009. Maintenir l’équilibre est un effort
constant. Confiance, mais lucidité aussi. La coopération
des services de l’État, des communes, des associations
d’habitants, des salariés et des industriels est d’autant
plus nécessaire. Tout le monde semble convaincu que la
prise de conscience doit se faire préventivement, en cela
réside la seule garantie que nous puissions avoir.
REFLETS I FÉVRIER 2010
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DOSSIER
RISQUE INDUSTRIEL
Urgence
// Bons réflexes
Entrer dans le bâtiment
en dur le plus proche.
Des réponses adaptées
Tous les scénarios d’incident ont été répertoriés, ce qui permet la mise
en place immédiate du dispositif de secours approprié. Fiction...
Ne pas rester dans
un véhicule.
Fermer et calfeutrer
portes, fenêtres
et ventilations
et s’en éloigner.
Écouter la radio. (Radio
Maritima : 93.6 et 87.9)
Radio Martima a signé
une convention
avec la Préfecture
qui en fait le média
privilégié en cas
d’accidents majeurs.
Un dispositif de direct
est prévu en cas
de nécessité
// Mauvais réflexes
N’allez pas chercher
vos enfants à l’école
(les établissements
se confinent).
Ne fumez pas.
Ni flamme ni étincelle.
Ne téléphonez pas,
libérez les lignes
pour les secours.
I
l est 10 heures lorsqu’une sonnerie de téléphone retentit dans le Centre Opérationnel Départemental
d'Incendie et de Secours de Marseille. C’est la ligne privilégiée des sites industriels de l’étang de Berre : une explosion vient de survenir sur la plateforme de Lavéra et un
nuage de pollution toxique commence à se former dans le
ciel. L’alerte est aussitôt donnée dans les centres de secours
de la Région, 22 officiers pompiers sont directement mobilisés. À Martigues, c’est le capitaine Frédéric Vaucouleur
qui reçoit l’alerte : « Les personnels formés aux risques technologiques sont en train de s’équiper de protections pour pouvoir
approcher du lieu de l’incident, effectuer les reconnaissances qui
s’imposent et commencer les sauvetages. Ils sont suivis par les
engins spéciaux, ceux de forte puissance pour projeter de la
mousse et disposant d’une grande longueur de tuyau ». La route
est encore praticable, et 10 minutes plus tard, lorsqu’ils arrivent sur place, les 32 hommes du service de sécurité interne
de la plateforme sont à pied d’œuvre. Déjà renforcés par
les effectifs de Total La Mède, ils circonscrivent la propagation de l’incendie. Pas de panique, l’opération se déroule
dans le calme, les pompiers connaissent les gestes et les
manœuvres sur le bout des doigts. « Les équipes sont entraînées toutes les semaines, explique Frédéric Pithon, directeur
d’Inéos. Le service incendie choisit un scénario d’accident sans
les prévenir, et lance une simulation de deux heures. Ensuite les
débriefings permettent de voir ce qui a bien fonctionné, d’améliorer
ce qui peut l’être ». Les premiers blessés sont immédiatement évacués. Trois périmètres de sécurité ont été déterminés. Le premier est réservé aux secouristes habilités à
Les pompiers s’équipent de protections adaptées aux risques technologiques avant d’intervenir.
34 REFLETS I FÉVRIER 2010
intervenir avec de hautes protections, dans le deuxième
les protections sont plus légères, quant au troisième ce
sont les équipes d’intervention sans protections particulières qui y travaillent.
100 secouristes en 45 minutes
« D’abord nous allons dégager les victimes de la zone exposée
et commencer à leur donner les premiers soins, précise Frédéric
Vaucouleur, ensuite elles sont conduites dans les postes médicaux avancés pour être décontaminées, ce sont les structures
gonflables que nous avons installées, et le gymnase Picasso qui
vient d’être réquisitionné. C’est là que se fait le tri entre blessés
graves, légers, décédés ou indemnes. Les soins se poursuivent
jusqu’à ce que les ambulances du Samu les prennent en charge
et les transportent vers les hôpitaux de la région ». Dans celui
des Rayettes, le Plan Blanc vient d’être activé. « Nous sommes
prêts à recevoir un afflux massif de blessés, lance Michel Hamon,
chef du service des urgences ; la rénovation du bâtiment, en
octobre 2009, a pris en compte les risques technologiques. Nous
disposons d’un sas de décontamination muni d’un système de
douches permettant de traiter plusieurs dizaines de victimes. Le
personnel est sans cesse formé en interne et réalise des entraînements réguliers. Nous avons des tenues spéciales, des masques,
et à partir d’un certain nombre de victimes, c’est l’ensemble de
l’hôpital qui est mobilisé pour devenir un centre médical
d’évacuation. Notre héliport peut recevoir jour et nuit l’ensemble
des hélicoptères et ainsi transporter des blessés vers d’autres
hôpitaux par voie aérienne ».
À Lavéra, des maisons ont été démolies par le souffle de
l’explosion. Les engins de déblaiement, de levage et les pompiers spécialisés dans le sauvetage sont au travail pour récupérer les victimes ensevelies sous les décombres. Les équipes
arrivent de toutes les communes du pourtour de l’étang, de
Marseille, d’Aix-en-Provence, tout le département envoie
des renforts. 45 minutes après la catastrophe, plus d’une
centaine de professionnels sont sur place.
À Martigues, les véhicules d’alerte qui circulent dans toute
la ville continuent d’avertir la population avec leurs hautparleurs. Mais grâce au système de télé-alerte la majorité
des habitants a pris connaissance par téléphone des
consignes de sécurité et des premiers gestes à appliquer,
et ce, quelques minutes après l’incident. Sur la plateforme, l’eau amenée en complément, puisée à plusieurs
kilomètres de là, dans la mer, l’étang et les structures
artificielles, a permis de maîtriser l’incendie. Le nuage
toxique s’est dissipé, tout rentre progressivement dans
l’ordre. L’opération est un succès.
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DOSSIER
RISQUE INDUSTRIEL
Trois questions à...
Françoise Pernin
Mise en place
de la télé-alerte
par la Ville
Adjointe
à la Prévention
et à la Sécurité
Civile
La Police est mobilisée pour couper l’accès des routes exposées aux dangers et gérer la circulation.
Plans prévus en cas d’incidents
Il en existe de deux natures, en cas d’incident industriel. Le POI, Plan
d’organisation interne, est déclenché par le responsable d’un site
dans le cas d’un incident dont les conséquences ne dépassent pas les limites
de l’installation. Ce fut le cas, par exemple, le 12 octobre à Naphtachimie,
lorsque deux chaudières ont cessé de fonctionner, entraînant un délestage
de vapeur. Un opérateur a été intoxiqué sans gravité par des émanations
de fumées. Le PPI, ou Plan Particulier d’Intervention, est déclenché
par le Préfet, alerté par l’industriel, lors d’un incident majeur.
Les Martégaux seront directement
appelés chez eux en cas d’accident
majeur. Comment cela fonctionne-t-il ?
Le SAIP, pour Système d’Alerte et d’Information
de la Population, consiste à envoyer très vite
des messages téléphoniques aux habitants de la zone
concernée en cas d’incident industriel, naturel
ou sanitaire (épidémie, canicule, etc). Pour le risque
industriel, le zonage s’appuie sur ce qui existe
et qui est défini dans le Plan de prévention des risques
technologiques aux abords du site de Total,
et dans le Plan Particulier d’Intervention aux abords
de Lavéra (en attendant que le PPRT soit établi). Piloté
par le Service environnement, le SAIP est un serveur vocal:
les gens reçoivent les messages sur leurs téléphones
fixes. Ils peuvent aussi les recevoir sur leurs téléphones
portables s ‘ils ne possèdent pas de fixe, à condition
de s’inscrire à l’accueil de la mairie ou de télécharger
le formulaire d’inscription sur le site de la Ville.
Ce message d’alerte sera-t-il diffusé
très vite après l’incident ?
Pour réagir vite, il faut la coopération de l’industriel.
Or, celui-ci n’est pas tenu d’alerter la Ville. En cas
d’incident grave, il doit appeler la Préfecture qui informe
ensuite la commune concernée. Cela prend du temps.
La Ville a demandé aux responsables de sites industriels
de l’informer directement. Certains ont répondu
favorablement, d’autres non. Ce qui est certain, c’est
que dès que l’information parvient à la Ville, grâce
au SAIP elle sera diffusée aussitôt vers les populations.
Le SAIP est-il déjà opérationnel ?
Il le sera dans les prochains jours, les Martégaux vont
recevoir nos messages d’essais annonciateurs de sa mise
en place. C’est un service gratuit. Précision : il faut
que la personne signifie qu’elle l’a bien reçu et écouté
le message d’alerte jusqu’au bout. Pour cela, elle devra
appuyer sur une touche en fin de message (ce sera
précisé dans le message même). Si elle ne le fait pas,
elle sera automatiquement rappelée. Complémentaire
de l’alerte par les sirènes, le SAIP devrait nous permettre
de couvrir l’ensemble de la commune au niveau
de ces informations essentielles.
Site internet: www.mairie-martigues.fr. Une fois sur le site,
cliquez sur Risques majeurs Télé-alerte à la rubrique Infos utiles.
REFLETS I FÉVRIER 2010
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DOSSIER
RISQUE INDUSTRIEL
Campagne
// Plaquette
Situé sur la colline
de la Vierge, le Cyprès,
Centre d’information
du public
sur la prévention
des risques industriels
et la protection
de l’environnement doit
diffuser l’information
préventive sur
les risques majeurs.
C’est lui qui éditera
la plaquette qui vous
sera distribuée en avril,
sous la responsabilité
du Préfet. Un travail
qui est le fruit
de la coordination
entre les exploitants
industriels,
les collectivités locales,
les services de l’État
et plusieurs
associations
de riverains
et de défense
de l’environnement.
Tél : 04 42 13 01 00.
Internet : ww.cypres.org
La méfiance reste de mise
Avec le sentiment de n’être qu’une poussière face à des géants
industriels, les riverains craignent de voir leurs inquiétudes balayées
Q
uand on évoque la sécurité dans les sites industriels avec Jean Sotgia, le président de l’association
des locataires de Lavéra, la première image qui
lui vient en tête est positive. « J’ai travaillé pendant plus de
trente ans sur la plateforme, d’abord dans la fabrication, puis
dans la sécurité, déclare-t-il. Nous avons été des précurseurs
dans ce domaine, je sais que le personnel est compétent ». Mais
cette confiance acquise sur le terrain, peu de riverains
la partagent. Pour Jean-Luc Pirras, vice-président de
l’association Patrimoine Côte Bleue, résident aux Laurons
« Il y a deux catégories de personnes : ceux qui concentrent
toutes les craintes, qui ont peur d’une explosion massive, et
ceux qui ne sont pas du tout conscients des problèmes, qui les
occultent complètement ». Pourtant, l’entrée en vigueur de
la Loi Bachelot du 30 juillet 2003 relative à la prévention
des risques technologiques, a permis de créer les Comités
locaux d’information et de concertation (Clic) et les
Commissions Locales d’Information et d’Échanges (Clie),
dont certaines sont directement accessibles à la population. Les industriels ont obligation d’y participer pour
communiquer avec les riverains, et à les écouter ils y mettent un point d’honneur. « Notre volonté, c’est de communiquer, d’être transparents, vraiment, déclare Frédéric Python,
directeur des services supports de la raffinerie Inéos. Et
Marc Bayard, directeur du site de Naphtachimie,
d’enchérir : « C’est dans notre intérêt que la communauté
qui nous entoure ait confiance en nous. Et cela se bâtit grâce
à la communication ». Pour Jean Sotgia, c’est une révolu-
Le sauvetage des victimes et leur transfert hors de la zone de danger est une priorité.
36 REFLETS I FÉVRIER 2010
tion : « Avant c’était le mutisme le plus total, j’ai assisté à des
dizaines d’accidents et personne n’a jamais rien su, c’était
tabou. Désormais tout le monde est informé ».
« J’ai de plus en plus peur »
Du mieux ? Pas sûr. Car on semble bien loin de l’objectif
« confiance » escompté. Il faut dire que les « informations » n’ont pas vocation à rassurer les riverains : les accidents se sont multipliés ces derniers mois. « L’explosion
d’un tuyau de vapeur, ce n’était jamais arrivé, poursuit le
président. Il y a une telle pression au niveau des actionnaires,
avec leur politique de rendement maximum, que forcément
on en arrive à ce qu’il y ait des accidents. Quand j’y travaillais, en 1974 on était 3 400 employés, maintenant ils sont
800 et ils produisent 10 fois plus ». Quant à Jean-Luc Pirras,
il se souvient de « l’affaire des vannes chinoises », révélée dans le quotidien La Provence en septembre dernier :
« Les matériels utilisés sont de moins bonne qualité, ces vannes
fuient, ne résistent pas aux pressions, tout ça pour les payer
moins cher. J’ai de plus en plus peur, les restrictions de coûts
se multiplient d’année en année, il ne se passe pas une semaine
sans qu’il y ait un accident ». Pas vraiment rassurés, donc.
Ils peuvent pourtant rencontrer régulièrement des membres de la Direction régionale de l’environnement, de
l’aménagement et du logement (la Dreal), qui fait office
de police concernant le risque industriel. Gilbert Sandon
en est le responsable dans les Bôuches-du-Rhône : « Nos
inspecteurs se rendent fréquemment sur le site de Lavéra,
pour vérifier comment les industriels travaillent, expliquet-il. Nous organisons aussi des contrôles-surprise trois
ou quatre fois par an et veillons à réaliser une évaluation
régulière des risques sanitaires ».
Mais malgré tout, la méfiance reste de mise. « Je trouve
que la réglementation de l’État ne va pas assez loin, reprend
Jean-Luc Pirras. On sait très bien que sans les usines la région
meurt, et qu’elles sont confrontées à des concurrents étrangers
qui n’ont pas toutes ces règles à respecter. Mais j’encourage
l’État à les défendre sur le plan international, car on ne peut
pas accepter d’avoir un plus gros risque d’explosion ». Même
son de cloche pour Jean Sotgia : « On sait que la manne
financière est importante, on ne dit pas de fermer les usines
mais on veut juste continuer de faire progresser la sécurité dans
la transparence. Il faut toujours mettre la pression, pour que
dès qu’il s’écartent du droit chemin il rectifient le tir tout de
suite. Maintenant ils savent qu’il sont beaucoup plus surveillés ». Bref, gagner définitivement la confiance de la population va demander encore quelques efforts.
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DOSSIER
RISQUE INDUSTRIEL
Le paradoxe sécurité
Dans l’entreprise, procédures et contraintes ont permis de mieux cerner les risques.
Mais productivité et sécurité sont elles compatibles ?
A
border la question de la sécurité industrielle sur un
site aussi sensible que le nôtre, c’est se retrouver
très vite devant un paradoxe. D’un côté, directions
et salariés conviennent que le risque est mieux maîtrisé
qu’hier, d’un autre côté on ne peut oublier qu’il y a eu un
salarié tué en janvier 2009 à Total La Mède, deux brûlés le
12 août à Naphtachimie, 4 personnes gazées le 10 septembre à Arkéma Lavéra et un opérateur intoxiqué en octobre
à Naphtachimie. Tout est donc très relatif.
Il est vrai que les grandes catastrophes des années précédentes – celle d’AZF en 2001 a causé 30 décès et 2 500
blessés – ont poussé le législateur à imposer une réglementation et des procédures très strictes. Les Plans de
Prévention de Risques Technologiques, qui touchent
aujourd’hui les riverains de Total et ceux de Lavéra, en sont
une émanation. À l’intérieur de l’entreprise, le respect des
procédures est devenu une hantise. « Nous entraînons les
équipes toutes les semaines » affirme Frédéric Python, directeur des services supports de la raffinerie Inéos. Inéos centralise, en effet, les services de sécurité de l’ensemble de
la plateforme pétrochimique. Ces simulations d’incidents
concernent donc à la fois la raffinerie, Naphtachimie et
Arkéma. Une usine classée à risques est obligée par la loi
d’effectuer plusieurs études de danger pour envisager tous
les cas d’incident possibles et définir les mesures à prendre. Un travail qui doit être remis à jour tous les 5 ans.
Les simulations hebdomadaires, menées par le service
incendie, font partie de ces contraintes qui n’existaient pas
autrefois. De ce point de vue, on comprend que se soit instaurée dans l’entreprise une véritable « culture du risque ».
Sécurité et production
en compétition
Pourtant, des problèmes demeurent. « Le site est plus
sécurisé, c’est vrai, dit Éric Clément, secrétaire CGT de
Naphtachimie. Mais pour répondre à la demande commerciale on pousse plus le matériel. Les deux contraintes que sont
la sécurité et la production se retrouvent en compétition. Il y a
plus des procédures lourdes, de plus en plus élaborées, cela pèse
sur les personnels. Et pourtant, en même temps il faut rogner
sur les coûts, gagner en productivité. » Cela crée un malaise.
L’accident du 12 août à Naphtachimie fait l’objet d’un audit
exigé par la Préfecture. Une mesure assez rassurante, qui
montre que l’État joue encore un rôle dans la sécurité industrielle. « L’une des conclusions que nous en avons tirées, précise Gilbert Sandon, responsable départemental de la Dreal
(Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement
« Les gars ont trop de charge de travail, trop de responsabilités étendues » Éric Clément, CGT.
et du logement), c’est qu’il y a eu un défaut d’application des
procédures. » Éric Clément explique : « Les gars ont trop de
charge de travail, trop de contraintes, trop de responsabilités
étendues ». Entre rentabilité et sécurité, les directeurs doivent-ils jongler ? « Notre objectif est que Naphtachimie ait un
avenir, déclare Marc Bayard, directeur du site. Pour cela,
nous devons être bons partout. Dans la sécurité et dans la production. » Et Frédéric Python d’ajouter : « La réduction des
coûts ne se fait pas dans le domaine de la sécurité. Il n’y a pas
de coupes sombres sur la maintenance. » Maintenance qui,
justement, semble poser quelques problèmes: « Aujourd’hui,
quand on fait appel à un électricien, il n’a pas la connaissance
de l’atelier où il doit intervenir. Avant, on avait du personnel de
maintenance organique (appartenant à la société). Là, il y a
une perte de savoir-faire. » note Franck Ferraro, de la CGT
d’Arkéma. Un phénomène que reconnaissent aujourd’hui
les responsables de site, ce qui les pousse à tenter des timides
opérations de « réinternalisation » de certains services.
« Réinternaliser la maintenance est un projet à l’étude actuellement, cela représente un changement d’organisation lourd »
signale Éric Ratier, directeur d’Arkéma.
En somme, sur tous les sites le niveau d’investissements
consacrés à la sécurité a considérablement augmenté ces
dernières années. Daniel Aussenac, directeur de la raffinerie Total à La Mède avance le nombre de 215 millions
d’euros entre 2004 et 2008. Mais en même temps, le tassement progressif des effectifs et l’exigence perpétuelle
de réduction de coûts créent un équilibre fragile. Jusqu’où ?
La question reste en suspens.
À savoir
// Sirènes
En cas d’alerte les sirènes
émettent un son montant
et descendant de trois fois
1,41 minute Le réflexe
dans ce cas : se mettre
à l’abri et écouter la radio.
La fin d’alerte est un son
continu de 30 secondes.
Les sirènes sont testées
le premier mercredi
de chaque mois à midi.
// Précautions
On ne pense pas toujours
à l’accident qui pourrait
survenir ; néanmoins,
un Martégal averti…
comme dit le proverbe.
Donc, il est bon d’avoir
un poste de radio à piles,
de s’informer
préventivement et d’avoir
de l’eau en réserve.
REFLETS I FÉVRIER 2010
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AGENDA
ET SERVICES
REGARD DE FEMMES
EN VILLE
CARNAVAL
Pour sa troisième année, le festival du film
féminin aura pour thème l’engagement
ÇA TOURNE PAS ROND !
Le carnaval 2010 arrive, et après avoir pris la
grosse tête, Martigues perd la boule. « Le carnaval demande une mobilisation forte pendant six
mois, mais pendant trois semaines les clés de la ville
appartiennent à ce projet carnavalesque », explique
Romaric Matagne de la compagnie Madame Olivier.
Cette année l’univers d’Andy Warhol, le maître du
Pop Art va être représenté dans ses formes les plus
diverses. Entre accumulation, répétition, sérigraphie, ou encore folie, c’est à vous de choisir.
Le tout c’est qu’on en perde la tête. Les Martégaux
ne seront plus, des objets de consommation prendront vie à leur place. Alors, le 28 mars, ça se passe
en ville, une parade de 800 mètres vous en fera
voir de toutes les couleurs. Départ de l’avenue
Ziem à 14 h 30.
©Frédéric Munos
La manifestation connaît une vraie croissance
en flèche. Pilotée par Nicole Sanchez, de la
Maison de Saint-Roch, elle bénéficie désormais du partenariat de quatre autres Maisons
de quartier, celles de Notre-Dame des Marins,
de Canto-Perdrix, de Lavéra et de Ferrières.
Parmi les organisateurs signalons aussi le service culturel de la Ville, le Foyer Moulet, la
Médiathèque et bien sûr le cinéma Renoir. Il
faut souligner aussi la coopération des jeunes,
avec un groupe de filles de Canto-Perdrix et
les lycéens du lycée Lurçat qui ont proposé
plusieurs courts-métrages. La sélection des
films est devenue un véritable carrefour de
rencontres et débats : 35 personnes – femmes
et hommes – y participent, visionnant des
dizaines de films qui portaient cette année
sur l’engagement politique, philosophique,
culturel de la femme, ce qui signifie que les
échanges d’idées n’ont pas manqué. « Cela a
changé mon regard sur le cinéma, raconte Éliane
Boos. Ces rencontres autour du cinéma peuvent
48 REFLETS I FÉVRIER 2010
devenir un précieux allié pour les personnes souffrant de solitude. C’est un vrai bonheur. » Liliane
Guérou, longtemps militante à Action information femmes confirme : « Le cinéma est une
bonne façon de parler de nos problèmes et de considérer autrement l’image de la femme. »
Rendez-vous donc les 5, 6 et 7 mars au Renoir,
pour des films, des débats avec plusieurs intervenants. La programmation n’est pas tout à
fait arrêtée à l’heure où nous écrivons ces
lignes, mais elle comportera de 5 à 6 films
choisis par les nombreux sélectionneurs (ses).
Parmi les films sélectionnés : De l’autre côté
de Fathi Akin, Les femmes de l’ombre de Jacques
Salomé, Moolaadé de Sembene Ousmane,
Frida Kahlo de Julie Teynor, Lettre à Anna
d’Éric Bergkraut, La 1re fois que j’ai eu 20 ans
de Lorraine Levy, La constance du jardinier
de Fernando Meirelles. Et plusieurs courtmétrages. // MICHEL MAISONNEUVE
Précisions: Maison de Paradis Saint-Roch
Tél : 0442493400
© B. Montlahuc
Projet de char de la Maison de St-Julien-St-Pierre.
DÉFILÉ DIMANCHE 28 MARS
RENSEIGNEMENTS 0442423110
ET AUSSI
Pour travailler sur la préparation du carnaval, confection de chars, création de costumes, s’adresser aux
différentes Maisons de quartier. Les chars sont confectionnés à la Fabrique (ateliers nord Croix-Sainte) où
les bénévoles se réunissent sur plusieurs ateliers.
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NOTRE SÉLECTION
LES SALINS
MÉDIATHÈQUE
THÉÂTRE
CONCERT
© J.L. Fernandez
LE 26 FÉVRIER À 20 h 30 ET LE 27 À 20 H
RENSEIGNEMENTS 04 42 49 02 00
LA HALLE
CONCERT
MERCREDI 17 FÉVRIER
■ CONFÉRENCE
LE MAROC
THÉ À L’ÉCOUTE
/// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 01 67
C’est une petite nouveauté au sein de
la médiathèque. Depuis novembre
dernier, Thierry Fabront, adjoint du
patrimoine, organise une fois par mois
des concerts de musique du monde.
Deux groupes ont été, jusqu’ici, présentés : Bossa nova et Massilia Ka.
Le 19 février prochain, le « Thé à
l’écoute » présentera le groupe guinéen Domou Africa, de 18 h à 20 h
dans la salle du forum.
SAMEDI 20 FÉVRIER
■ SPORT
FCM/Bourg péronnas
/// 18 h / stade F. Turcan / 04 42 42 18 30
LUNDI 22 FÉVRIER
■ CONFÉRENCE
1943 : Destruction
du vieux port de Marseille
/// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 24 49
VENDREDI 26 FÉVRIER
■ THÉÂTRE
Casimir et Caroline
RENSEIGNEMENTS AU 0442802797
CASIMIR ET CAROLINE
Emmanuel Demarcy-Mota présente, les 26 et 27 février, un très grand texte
d’Ödön von Horvàth qu’il a mis en scène. C’est l’histoire d’un amour impossible entre Casimir (Thomas Durand) et Caroline (Sylvie Testud), pendant
l’Allemagne des années 1930. Une Allemagne en pleine crise économique et
en proie à la prise de pouvoir d’Hitler. Une Allemagne ou pour oublier on
s’autorise tout les excès : on fait la fête, on baigne dans l’alcool, on cherche le
plaisir. À travers un décor gigantesque, une foule de personnages et des textes
entrecoupés de musique, le metteur en scène plonge le public dans cet univers
où les sensations et les sentiments sont décuplés.
COUP DE CŒUR
HÔTEL DE VILLE
CONFÉRENCE
1943 : DESTRUCTION
DU VIEUX PORT
/// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00
SAMEDI 27 FÉVRIER
■ THÉÂTRE
Casimir et Caroline
/// 20 h / Les Salins / 04 42 49 02 00
■ CONCERT
Les cosaques du don
/// 15 h / La Halle / 04 42 44 35 35
LUNDI 1er MARS
■ CONCERT
Arthur H
Le 22 février, l’association des amis
du musée de Martigues organise
la conférence 1943 : destruction
du vieux port de Marseille, qui aura
pour sujet de montrer de quelle
manière les Allemands ont été
l’instrument des projets immobiliers de la municipalité vichyssoise
de l’époque.
/// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00
VENDREDI 5 MARS
■ THÉÂTRE
Turba
/// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00
LUNDI 8 MARS
■ CONFÉRENCE
L’art graphique contemporain
/// 17 h 30 / Hôtel de Ville / 04 42 80 24 49
L’ART À FABIAN
Lara Fabian revient sur scène après trois années d’absence, lors de sa tournée
française pour son nouvel album Toutes les femmes en moi. Dans son spectacle, la belgo-canadienne interprètera les titres de grandes interprètes françaises
et internationales qui l’ont influencée tout au long de sa vie. Dans ce dernier
opus, on retrouve Il venait d’avoir 18 ans de Dalida, L’amour existe encore de
Céline Dion, le célèbre Mamy Blue de Nicoletta, L’hymne à l’amour d’Édith Piaf
et bien d’autres chansons qui ont marqué leur temps.
MERCREDI 10 MARS À 20 h 30
RENSEIGNEMENTS 04 42 44 35 35
EN BREF
En piste !
Le ski-club de martigues organise deux sorties ski au mois de mars : du 12 au
14 mars à Courchevel et du 26 au 29 mars aux Alpes d’Huez. Clôture des
inscriptions fixée le 10 février pour Courchevel et le 24 février pour les Alpes
d’Huez. Renseignements auprès de M. Chambon au 04 42 80 20 85
ou sur le site www.skiclubmartigues.fr
LE 22 FÉVRIER À 17h30
RENSEIGNEMENTS AU 0442802449
MARDI 9 MARS
■ OPÉRA
Le couronnement de Poppée
EN BREF
La donation Siméoni
Du 3 février au 30 mai, le musée Ziem
exposera de nouvelles œuvres d’art
contemporain, à l’origine d’une donation du docteur Charles-Éric Siméoni.
Cette collection vient enrichir celle
qu’il avait précédemment donnée au
musée. On y retrouve des œuvres de
Giuseppe Caccavale, Jean-Jacques
Ceccarelli, Sol Lewitt, Pierre Tal-coat
ou encore Joël Kermarrec.
Renseignements au 0442413960
/// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00
MERCREDI 10 MARS
■ CONCERT
Lara Fabian
/// 20 h 30 / La Halle / 04 42 44 35 35
JEUDI 11 ET VENDREDI 12 MARS
■ THÉÂTRE
La noce
/// 20 h 30 / Les Salins / 04 42 49 02 00
SAMEDI 13 MARS
■ SPORT
FCM/Agde RCO
/// 18 h / stade F. Turcan / 04 42 42 18 30
■ MUSIQUE ■ THÉÂTRE ■ SORTIE ■ DANSE ■ EXPOSITION ■ DÉBAT, CONFÉRENCE ■ ÉVÉNEMENT ■ CINÉMA ■ PRATIQUE ■ BANDES DESSINÉES ■ HUMOUR
REFLETS I FÉVRIER 2010
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11:07
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PERMANENCES
ÉLUS MUNICIPAUX
M. GABY CHARROUX
Maire de Martigues, Conseiller
général, Président de la Capm
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 80
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
1er Adjoint au maire délégué
à l’administration générale,
au personnel et aux nouvelles
technologies de l’information
et de la communication,
à la participation des citoyens
à la vie locale
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 96
MME ÉLIANE ISIDORE
Adjointe aux sports
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 32 10
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Adjoint à l’urbanisme
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. JEAN GONTÉRO
Adjoint aux travaux
et marchés publics
Les 2e et 4e jeudis du mois
de 16 h à 18 h en mairie
et sur rendez-vous
04 42 44 30 88
M. ALAIN SALDUCCI
Adjoint au tourisme, animations,
commerce, artisanat
Sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME ANNIE KINAS
Adjointe à l’enfance
et à l’enseignement
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 30 20
MME SOPHIE DEGIOANNI
Adjointe à l’environnement
et au développement durable
Sur rendez-vous
04 42 44 34 58
MME FRANÇOISE EYNAUD
Adjointe aux affaires sociales,
à la solidarité
sur rendez-vous
04 42 44 32 02
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Adjoint à la culture
Sur rendez-vous en mairie
tous les mercredis après-midi
04 42 44 31 33
MME LINDA BOUCHICHA
Adjointe à la jeunesse,
Sur rendez-vous en mairie
04 42 44 63 77
MME FRANÇOISE PERNIN
Adjointe à la prévention
et à la sécurité civile
sur rendez-vous en mairie
04 42 44 34 58
M. VINCENT THÉRON
Adjoint au logement
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 36
50 REFLETS I FÉVRIER 2010
MME MARGUERITE GOSSET
Conseillère municipale déléguée
à la petite enfance
Sur rendez-vous, en mairie
04 42 44 34 50
ADJOINTS DE QUARTIER
M. ANTONIN BREST
La Couronne Carro
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, Saint-Jean
MOULOUD BEN AYAD
Sur rendez-vous
06 08 69 81 92
GROUPE UMP
Sur rendez-vous
04 42 80 28 16
06 28 95 73 12
CONSEIL MUNICIPAL
ÉTAT CIVIL DÉCEMBRE 2009
M. HENRI CAMBESSÉDÈS
Saint-Pierre et Les Laurons,
sur rendez-vous
au 04 42 44 30 96
MME SANDRINE SCOGNAMIGLIO
Saint-Jean et Mas-de-Pouane,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
M. DANIEL MONCHO
Ferrières nord, sur rendez-vous
au 04 42 44 30 85
M. ROGER CAMOIN
Hôtel de Ville, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
MME MARYSE VIRMES
L’Île, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME SOPHIE DEGIOANNI
Jonquières est, sur rendez-vous
au 04 42 44 34 58
Séance publique
le vendredi 26 février
à 17 h 45 en mairie
M. VINCENT THÉRON
Touret de Vallier et Figuerolles,
sur rendez-vous
au 04 42 44 34 36
PRÉSIDENT(E)S DE CONSEIL
DE QUARTIER
M. JEAN-PIERRE RÉGIS
Jonquières ouest, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
M. ANTONIN BREST
Carro, sur rendez-vous
le mercredi de 10 h à 11 h 30
à la mairie annexe
de La Couronne
04 42 80 72 69
MME JOSETTE PERPINAN
Lavéra, sur rendez-vous
04 42 44 34 50
M. CHRISTIAN AGNEL
Croix-Sainte, sur rendez-vous
les 1er et 3e vendredis du mois
de 15 h à 17 h en mairie
annexe de Croix-Sainte
04 42 80 13 87
M. ALAIN SALDUCCI
Les Vallons, sur rendez-vous
04 42 44 30 85
MME FRANÇOISE EYNAUD
Notre-Dame des Marins, dernier
mardi du mois à la Maison
de quartier à partir de 17 h
04 42 44 32 02
M. JEAN GONTÉRO
Saint-Julien, le 1er jeudi
du mois à 17 h 30, à la Maison
pour tous sur rendez-vous
0442443088
M. ALAIN LOPEZ et
MME SANDRINE FIGUIÉ
Ferrières Centre, le 1er mercredi
du mois à la Maison de quartier
Eugénie Cotton, de 16 h à 18 h
04 42 41 63 48
M. PAUL LOMBARD
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 35 49
MME FRANÇOISE PERNIN
Jonquières centre, sur rendezvous au 04 42 44 34 58
MME LINDA BOUCHICHA
Boudème-Les deux portes,
sur rendez-vous
au 04 42 44 32 67
MME CHARLETTE BENARD
Barboussade-Escaillon, sur
rendez-vous au 04 42 44 34 50
MME NADINE SAN NICOLAS
La Couronne, le 1er jeudi
du mois à partir de 16 h 30
en mairie sur rendez-vous
au 04 42 44 34 50
MME NATHALIE LEFEBVRE
Canto-Perdrix et Les quatre vents,
Renseignements
au 04 42 44 31 55
M. FLORIAN SALAZAR-MARTIN
Paradis Saint-Roch,
Renseignements
au 04 42 44 34 35
© DR
BONJOUR LES BÉBÉS
Younes ADOUI
Clara ARRIXI
Estelle AUGONNET
Leyna BADRI
Clarisse BANA
Tony BARONTINI
Maryam BENAYAD
Noah BRUN
Marissa CADI
Sienna CANTON
Fanny CHATAIN-LOPEZ
Chayma CHERNI
Angelo CLEMENT
Sony CLEMENT
Luna GIOANNI
Angelo JACUMIN
Juliette JAMET
Kyle KNOCKAERT
Lilou KOSCHER
Laéna KUENTZ
Barbara LEMONNIER
Elsa LOPEZ
Amir MALEK
Chiara MAMINE-ORLANDI
Tom MARCZYK
Lola MARTIN
Laly MICHEL
Camille PIRAT
Maël ROMANA-GINNOUX
Paul-Edouard ROQUE
Brigitte SANTIAGO
Luca SCHIRKOFF
Mattéo VALVERDE
Sacha VIDEMONT
Ilian VILLEDARY
Reflets s’associe
à la joie des heureux parents.
ILS S’AIMENT
Odile SPERDUTO
et Gilbert CREST
Silvina BRAGA MACHADO
et Patrice FAURAN
Angela HENSEL
et Patrick CHEMINEAU
Reflets adresse
toutes ses félicitations
aux nouveaux mariés.
ILS NOUS ONT
QUITTÉS
Fernand ANDRÉ
Lucien BERAUD
Mohammed BOUCHICHA
Yves BRACCIANI
Jacky BRIGNONE
Thierry CAMBIEN
Jean CASALTA
Yvonne CORLOU veuve MAHE
Valter GALLI
Maria LAURIA épouse VITALE
Salvador MORAND
Nino MOTTURA
Augustin PEREZ
Paul POIRIER
Gilbert RAINA
Robert RENARD
Muriel RUIZ épouse VELOSO
Thérèse SIDDI
veuve BOUANANI
Lucie SOUVETON
épouse MONTCHAMP
Georges VILLIELM
Maurice WANTZENRIEDER
Magdeleine DANIEL
épouse GONTARD
Reflets présente
ses sincères condoléances
aux familles.