Le Bulletin Familial - Association Henry de Frahan et Alliés

Transcription

Le Bulletin Familial - Association Henry de Frahan et Alliés
Le Bu lletin F amilial
A
S S OCIATION
H
ENRY
DE
F
RAHAN
ET
A
LLIÉS
N° 71 - Octobre 2012
Sommaire
Qui fait quoi ?
page 2
Message du Président
page 3
Carnet familial
page 4
Evénements familiaux
Lisogne en fête
page 13
Lisogne et son double
Histoire familiale
page 6
Les origines des familles « Henry », « Henry de Frahan » et
page 14
« Henry de Generet »,des « Lion » et des « Frahan », au pays
de Meuse
Portrait
Albert Henry de Frahan, mon père
page 26
Récits
Journal de campagne de Jean de Ryckel (seconde partie)
page 28
Nouvelles de l’étranger
Servir aux Philippinnes
page 29
Voyages
Six en selle
page 30
Réunion familiale
George, Nicole, Philippe, Dominique, et les autres …
page 33
Hommage
Adieu, mon beau frêne
page 34
J’ai lu et aimé
page 35
Association Familiale Henry de Frahan et Alliés a.s.b.l.
Siège social : rue du Pont de Pierre, 11 à 5500 Dinant
Constitution au Château de Lisogne, le 24 novembre 1991
Initiateur, Charley Henry de Frahan †
Past-Présidents
Albert Henry de Frahan †
Hervé Henry de Frahan
Alain Henry de Frahan a.i.
Benoît Henry de Frahan
(1991-1997)
(1997-2000)
(2001)
(2002-2004)
Hervé Henry de Frahan a.i.
Antoine Henry de Frahan
Bernard Henry de Frahan
(2005-2006)
(2006-2007)
(2007-2011)
C ONSEIL D ’A DMINISTRATION
Président
Vice-Président
Secrétaire
Trésorier
Administrateurs
Charles-Albert Henry de Frahan (10/1.3)
Tienne aux Pierres, 121
5100 Wépion
Tél. 081 46 12 30
Réginald Henry de Frahan (11/1.1.1)
Brusselsesteenweg, 98
3080 Tervuren
Tél. 02 767 52 51
Manoëlle de Foy (06/2.3.2)
Avenue Marie-José, 115
1200 Bruxelles
Tél. 0474 98 02 54
charles-albert@henrydefrahan.be
regihdef@gmail.com
manoelledefoy@yahoo.com
Alain Henry de Frahan (11/2.4)
Chemin de Bas-Ransbeck, 53
1380 Lasne
Tél. 02 351 09 02
Michel Henry de Generet (13/1.5.1)
Rue Colonel Montegnie, 73
1330 Rixensart
Tél. 02 652 20 17
Fax. 02 652 56 30
michel@henrydegeneret.be
Jacques Vercruysse de Solart (02/5.4.5)
Rue de Priesmont, 63
1495 Marbais
Tél. 071 80 09 55
Fax. 071 80 09 56
jacques.vercruyssedesolart@gmail.com
Nicole van Outryve d’Ydewalle (10/6.1)
Rue Morimont, 26
5330 Sart Bernard
Tél. 081 40 12 42
Fax. idem
nicole.hdf@skynet.be
adefrahan@hotmail.com
F ONDS DE S OLIDARITÉ (compte bancaire spécial : 953-1099824-07)
Nicole van Outryve d’Ydewalle
Danielle Henry de Frahan (11/3.1)
Avenue des Ducs de Brabant, 4 - 1310 La Hulpe
(v. plus haut)
Tél. 02 653 78 60
danielle.henrydefrahan@whitegloves.be
GROUPES DE T RAVAIL
Généalogie, Histoire
&
Archives Familiales
Ludo d’Hoop (04/3.1)
rue Mazy, 63 - 5100 Jambes
Hervé Henry de Frahan (10/3.1)
Rue Jules Hamoir, 30 – 5000 Namur
Michel Henry de Generet
Tél. 081 30 06 47
ludovic.dhoop@skynet.be
Tél. 081 35 71 92
herve@henrydefrahan
(v. plus haut)
Fichier, Mailing et
Carnet Familial
Nadine Henry de Frahan (10/1.6)
Avenue du Cor de Chasse, 7
1170 Bruxelles
Tél. 02 660 54 67
nadine@henrydefrahan.be
Réginald Henry de Frahan
Jacques Vercruysse de Solart
Michel Henry de Generet
(v. plus haut)
(v. plus haut)
(v. plus haut)
Informatique
Cotisation 2012, par foyer ou par personne isolée :
- jusqu’à 39 ans (pr. le chef de ménage)
: 12 €
- à partir de 40 ans (idem)
: 20 €
(Etranger : majoration de 5 € pour frais postaux)
à payer au compte : 953-0562332-89 (IBAN BE 45 953056233289 – BIC ctbkbebx)
2
Message du Président
Chers Cousins et Cousines,
L’année 2012 sera marquée par le 250ème anniversaire de notre point de
référence « Lisogne ». Tanguy et Christine ont célébré l’événement de façon
magistrale, aidés par de nombreuses personnes, mais je ne citerai que Bruno
Mathelart qui a monté six tableaux dans différents endroits du village en
reprenant l’histoire de l’entité et de la famille Henry de Frahan. C’était
absolument fabuleux. Ceux qui ont put y assister peuvent en témoigner. ( Voir
le reportage ). Merci à tous.
Charles-Albert
Henry de Frahan,
Président
Je signale à ceux qui ne le savent pas encore, que Tanguy a édité un livre très
détaillé sur toute l’histoire de Lisogne de l’origine à nos jours. Il en reste
encore quelques-uns, vous pouvez nous en demander. Valeur 30 €.
Comme annoncé, cette année sera le début - il en faut un - des informations
familiales par internet. Dorénavant, vous serez invités à aller consulter le site
qui sera mis à jour régulièrement.
Seul le bulletin sera envoyé sur support papier à ceux qui sont en ordre de
cotisation. Les feuillets ne seront envoyés qu’à ceux qui n’ont pas de mail et
qui en font la demande.
Vous pourrez aussi à tout moment faire passer des messages, une info, une
annonce, un reportage…. qui une fois approuvés par le comité seront placés
sur le site dans l’une des rubriques suivantes :
J’ai lu et aimé.
Des cousins qui osent.
Nouvelles de l’étranger.
Voyages, ou Hors des sentiers battus.
Ma passion.
Je recherche.
Lu dans la presse.
Récits.
Et d’autres à créer.
Messages à envoyer à l’adresse : charles-albert@henrydefrahan.be
Que ceux qui ne reçoivent pas ces emails nous le signalent, en nous donnant
leur adresse mail, c’est que nous l’ignorons.
J’espère que ceci, sera une nouvelle occasion de se connaître et de se
rencontrer.
Charles-Albert Henry de Frahan (10/1.3)
.
3
Carnet familial
Nos plus vives félicitations aux cousins et cousines qui nous ont fait part d’un événement familial.
(liste clôturée au 21 septembre 2012)
NAISSANCES
Anaé Grégoir (12/2.4.4.3) née le 11 mai 2011.
petite sœur de Célian et de Jules (au ciel)
fille de Frédéric et Pascaline Grégoir, née Kervyn de Meerendré
Avenue de la Chênaie, 7 A, B-1180 Bruxelles.
Louise de Fraipont (02/4.4.3.2.1) née le 21 octobre 2011.
fille de Baptiste et Marie-Astrid de Fraipont, née Dembour
Avenue Daniel Boon, 58, B-1160 Bruxelles.
Ysaure Vigneron (02/4.4.3.1.1) née le 8 juin 2012.
fille de Thomas et Valérie-Anne Vigneron, née Dembour
avenue de l’Atlantique, 32 #2 – B-1150 Bruxelles
Gaston Lemaire de Romsée (10/4.4.4.1) né à Ixelles le 28 juin 2012.
fils d’Isabelle Copet et de Florent Lemaire de Romsée
Rue Philippe Baucq, 155, B-1040 Bruxelles.
Antoine Le Fevere de Ten Hove (01/2.1.1.4.1) né le 9 juillet 2012.
Fils de Patrick et Stéphanie Le Fevere de Ten Hove, née de Villenfagne de Vogelsanck
Rue de la Montagne, 37, B-1362 Mont Saint André.
Alec Delvaux de Fenffe (04/5.2.1.1.1) né à Bruxelles le 6 août 2012.
Fils de Philippe et Valentine Delvaux de Fenffe, née de Prêt Roose de Calesberg
22, via Castel Morrone, I-20129 Milan (Italie)
Valentin Kervyn de Meerendré (12/2.4.3.3) né le 10 août 2012
petit frère de Jeremy et Maxine
fils de Pierre-Alban et Stéphanie Kervyn de Meerendré, née Van Lier
Avenue Charles Dierickx, 17, B-1160 Bruxelles.
Jeanne de Roubaix (02/4.4.1.2.1) née le 4 septembre 2012.
fille d’Adrien et Vinciane de Roubaix, née Dumont de Chassart.
« La Sellerie » rue de Priesmont, 124, B-1495 Marbais
□
MARIAGES
Sandrine de Wouters de Bouchout (03/6.1.2.4) le 9 juin 2012.
fille du Chevalier Marc de Wouters de Bouchout et de Madame, née Elisabeth Godin
avec Pierre Lieutenant
fils de Monsieur Roger Lieutenant et de Madame, née Blondiau.
Cour Collin, 5, 1380 Lasne - Couture St Germain
4
Carnet familial
Sophie Henry de Frahan (10/9.1.3) le 14 juillet 2012.
fille de Monsieur Francis Henry de Frahan et de Madame, née Thérèse Leprince
avec Guillaume Stouffs
fils de Madame Vincent Stouffs, née Annie Fasbender.
Grande Trussogne, 14, B-5561 Celles.
Gregory Boonen (02/3.4.4.1) le 24 août 2012 à Palerme (Sicile)
fils de Monsieur Tanguy Boonen et Madame, née Isabelle Henry de Frahan
avec Chiara de Simone
fille de Monsieur et Madame Gabriele de Simone Schwartz
Lodewijk de Koninckstraat, 33, B-2600 Berchem.
Laetitia Henry de Frahan (10/6.3.2) le 1er septembre 2012.
fille de Monsieur Yves Henry de Frahan et de Madame, née Comtesse Ysabel de Meeûs d’Argenteuil
avec Grégoire de Briey
fils du Comte Baudouin de Briey et de la Comtesse, née Isabelle de San
Avenue des Constellations, 21, B-1200 Bruxelles.
Adelin de Wouters de Bouchout (03/6.1.2.2) le 15 septembre 2012.
fils du Chevalier Marc de Wouters de Bouchout et de Madame, née Elisabeth Godin
avec Antoinette Reyntiens
fille de Monsieur Reyntiens et de Madame, née Bénédicte de Potter d’Indoye
c/o Senenne 12, B-5537 Anhée.
□
DÉCÈS
Nous avons appris avec tristesse le décès de :
Michel Van den Abbeele (02/4.7.2)
époux de Sophie Dumont de Chassart
né à Etterbeek le 7 août 1964 et décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 30 mai 2012
père de Matthieu, Martin et Louis.
Avenue Gevaert, 228, B- 1332 Genval
Marcelle Henry de Frahan (11/3) née Zurstrassen
veuve de Charley Henry de Frahan
née à Verviers le 24 février 1920 et décédée à La Hulpe le 16 juin 2012.
mère de Danielle, Olivier, Jean-François (décédé), Yvonne (ép. Jean-Louis Mignot), Geoffroy et
Bérangère (ép. Dominique Delforge).
Nous présentons nos sincères condoléances à leurs proches.
□
CHANGEMENT D’ADRESSE
Amaury Henry de Frahan (11/3.2.1)
Heuken 3, B-1640 Rhode Saint Genèse
□
5
Evénements familiaux
Lisogne : 250 ans et toutes ses dents ! Euh… ses descendants !
Le samedi 25 août 2012 restera dans les mémoires de tous les participants
comme le jour d’une fête familiale très réussie. Avec les prestations de la
Compagnie du Rocher Bayard, les participants à la fête - membres des
familles invitées et villageois - ont eu le privilège de se régaler !
Ce « fief » familial qu’est le château de Lisogne a 250 ans. Ses
propriétaires actuels, nos cousins Tanguy et Christine d’Ydewalle,
ont voulu marquer cet anniversaire de manière originale en y
associant la famille et les habitants du village. Le choix de la formule
pour l’évocation historique était bien inspiré : faire revivre les
propriétaires d’hier (majoritairement d’anciens bourgmestres de
Lisogne) et les familles qui s’y sont succédé : Verachter, Henry de
Frahan, Lion, Muselle, etc
Pour donner vie à ce passé, les organisateurs de ces journées se sont attaché le concours de la
Compagnie du Rocher Bayard.
L’humour sous-tendait les diverses saynètes réparties dans le village et mises en scènes par Bruno
Mathelart qui a puisé son inspiration dans le livre « Lisogne se conte » écrit par Tanguy d’Ydewalle
avec le concours de Michel Coleau, H. Henry de Frahan, P. Magotteaux, Pascal Saint-Amand et
Bernard Tonglet. En plus de son équipe technique, le metteur en scène a bénéficié des talents d’une
trentaine de comédiens amateurs auxquels s’est ajoutée la famille d’Ydewalle. Pour la saynète
exécutée devant le château, Francis Henry de Frahan avait amené sa Triumph TR4 en remplacement
d’une Mercedes de 1931 - la première voiture à moteur Diesel commercialisée en Europe -, victime
d’un problème technique. Paul et Béatrice Boon ont mis en œuvre un attelage sollicité pour plusieurs
épisodes de la saynète jouée devant le château.
Comme l’a rapporté le journal L’Avenir dans son
édition du lundi 27 août, si ce spectacle réparti sur
trois jours a connu un succès populaire, les
techniciens et le metteur en scène ont eu quelques
cheveux blancs : panne d’un générateur électrique,
vents forts, pluie, chute d’une comédienne ou
voiture en panne (celle du traiteur) dans la cour du
château… Tout cela a été oublié dimanche, au soir
de la 75ème représentation, lors du Boléro de
Lisogne, une merveille visuelle.
On retiendra aussi la performance des comédiens qui ont joué les mêmes scènes entre sept et vingtdeux fois, parfois davantage, en réalité, certains d’entre eux étant engagés dans plusieurs scènes. Cela
fait pas moins de dix-sept heures de spectacle, en journée ou en soirée, avec introduction de cavaliers,
voitures d’époque, attelage, feux d’artifice, musique d’époque et d’ambiance, etc.
Dans un garage, Hervé Henry de Frahan avait mis en place une exposition sur l’histoire familiale
depuis le 16ème / 17ème siècle : illustrations, documents d’archives, tableaux généalogiques, etc. Cette
exposition aussi intéressante qu’utile jouxtait celle de Sylvie Henry de Frahan, graveuse renommée
sur armes de chasse et illustratrice de grand talent.
6
Evénements familiaux
Pour l’apéritif puis le repas de midi, un vaste chapiteau monté à proximité du château a permis
d’accueillir tous les invités qui pouvaient, selon leurs désirs, y prendre un repas pré-commandé ou
leur pique-nique. Souplesse optimale !
En cadeau de remerciement à Tanguy et Christine pour leur splendide accueil, les associations
familiales Henry de Frahan, van Outryve d’Ydewalle, Dumont de Chassart et de Schietere de Lophem
leur ont offert une grande aquarelle réalisée par Benoît Henry de Frahan, représentant le château dans
son écrin de verdure.
Alain Henry de Frahan (02/5.4.1)
7
Evénements familiaux
8
Evénements familiaux
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Evénements familiaux
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Evénements familiaux
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Evénements familiaux
Photos : Brigitte Henry de Frahan (10/1.5)
avec la participation de Ludo d’Hoop et de Alain Henry de Frahan
12
Lisogne et son double
Château de Lisogne
Château de Roumont
(Prov. de Luxembourg)
Propriété du Chevalier et de Madame François de Ghellinck d’Elseghem
13
Histoire familiale
Avertissement
Lors de rencontres, d’expositions ou de réunions familiales, j’ai pu constater que de nombreux
cousins et cousines ne se retrouvaient pas toujours aisément dans le feuillage, plutôt touffu il est vrai,
de notre arbre généalogique…
Parmi les plus jeunes, les questions les plus fréquentes tournaient plutôt autour des origines et du nom
de la famille.
Bien sur, la plupart d’entre-vous peuvent consulter la rubrique « Généalogie » du site familial, mais il
contient actuellement 4.938 noms !
Et puis tous ne sont pas reliés à Internet et même parmi ceux qui le sont, certains peinent à s’y
retrouver… et on peut les comprendre : les « Henry » qui s’appelaient primitivement « Renard »,
l’union des familles « Lion » et « Frahan » puis des familles « Lion » et « Henry » , ensuite de deux
frères « Henry » dont l’aîné devint l’auteur de la lignée « Henry de Frahan » par les « Lion » et le
cadet de la lignée « Henry de Generet » par les « Mouton » !...
Il m’a donc paru judicieux de vous présenter une généalogie succincte de ces différentes familles et,
pour votre facilité, en regard des différents tableaux, la présentation des descendants directs ainsi que
de certains personnages plus marquants.
Dans cette livraison et successivement :
Les « Henry »
Les origines - tableau généalogique succinct
Les « Henry de Frahan »
La descendance - l’admission à l’Armorial du Royaume et description des armoiries
L’association familiale « Henry de Frahan & Alliés »
Les « Henry de Generet »
Tableau généalogique succinct
Ultérieurement :
Les « Lion »
Tableau généalogique succinct
Les « Frahan »
Origines - la branche ‘Sédannaise’ - la branche ‘Rochefortoise’
Tableau généalogique succinct & raccord aux « Lion » et aux « Henry »
Lignée de Dinant & Houyet - branche française
Deux autres articles sont en chantier (textes pratiquement terminés - iconographie en préparation) :
- « Une famille de banquiers »
- « Le site de Montfat & la Tour de Montfort »
Si vous détenez des documents (ou copie) appropriés ils sont les bienvenus, de même que vos
suggestions concernant ces sujets : c’est aussi une façon de marquer votre intérêt et de contribuer à
l’élaboration des publications familiales.
Hervé Henry de Frahan (10/3.1)
14
Histoire familiale
Les origines des familles
« Henry », « Henry de Frahan » et « Henry de Generet »,
des « Lion » et des « Frahan »,
au pays de Meuse
Les « Henry »
Les origines de notre famille sont essentiellement mosanes : les premières traces de celle-ci
apparaissent dès le XVe siècle à Haybes, ancienne ville et seigneurie à haute justice, dépendant de la
Prévôté de Poilvache qui relevait des comtes de Namur.
Haybes, au « Pays des Ardoisières », est située sur la Meuse, près de Fumay (entre Charleville et
Givet).
Haybes (Hebbes, Haibes), dont la première mention connue à ce jour remonte à 919, est une des
localités les plus anciennes de la région car la vallée y est un peu plus large, d’un accès plus abordable
et un gué existant près du bourg et de la place du vivier, facilitait le passage de la Meuse.
Dès le Moyen-âge, un imposant château-fort a été construit sur l’île en face du bourg afin d’assurer
tant défense de ce gué qu’aussi bien la perception du droit de ‘winage’ (impôt) sur les marchandises
passant sur la Meuse, le seul véritable moyen de communication à cette époque.
En 1554, ce château fut détruit et le village mis à feu et à sang par les troupes de Henri II qui
guerroyait contre celles de Charles-Quint.
En 1699, le traité de Lille ramena définitivement Haybes et les villages de la région dans le giron de la
France mais Haybes pourra toutefois conserver ses lois, us et coutumes du diocèse de Namur.
Lors de la guerre de 1914-18, Haybes fut complètement détruite puis reconstruite entièrement, mais
dû subir encore d’importants dommages lors de l’invasion allemande en 1940…
La famille « Henry », avant de s’établir à Dinant, apparaît à Haybes (Hebbes, Haibes) sous le vocable
de « Renart » qui, à l’instar de nombreux noms patronymiques à cette époque, prit des formes très
diverses : Henaux (1460) Henal (1483), Henaulx (1531), Henault (1547) ou Renaux, Renault, ou
encore Regnart, Regnaul et Regnault (à partir de 1570).
15
Histoire familiale
Tableau généalogique succinct de la famille « Henry »
(Jacques?) Renart (Henaux - Henal) - [début XVe].
|
Jacquemin (petit Jacques) Renart (Henaux - Henal). [milieu XVe] +/1512
|
Thomas(I) Renart (Renard - Enaulx) +1531/
|
Thomas(II) Renart (Renaulx - Renault - Henaulx) +1547/
|
Jehan (Petit Jehan) Henry (alias Jehan Renart) +/1580
|
Jean (I) Henry
:
Joseph(I) Henry 1675-1745
|
Joseph Henry (dit Henry de Haybes) 1713-1784
|
Pierre Joseph Henry 1759-1849
____________________|____________________
|
|
|
|
Nicolas-Joseph
Ignace
Perpète
Henri-Joseph
1792-1863
1794-1890
1796-1877
1799-1855
:
||
_______________________________________________|____
||
|
|
| |
|
|
|
|
|
Eugène
Camille
Henri
Léon
1836-1908
1840-1911
1846-1915
1854-1902
||
Branche
« Henry de Frahan »
:
|
Branche
« Henry de Generet »
:
16
Histoire familiale
Mais c’est toutefois la forme « Renart » qui prédomine et c’est par celle-ci que s’établit la filiation (1)
des transformations successives du nom :
-
de (Jacques ?) Renart, vivant début du XVe, à Haybes, dont :
Jacquemin (Petit Jacques) Renart, cité en 1460, échevin (1483 & 88), +/1512, dont :
Thomas (I) Renart, cité en 1512, 1529, Bourgeois & échevin (1531), +1531/, dont :
Thomas (II) Renart, cité en 1460, Bourgeois d’Haybes, + 1547 /.
Celui-ci a eu quatre fils, dont les 2 premiers, Nicolas et Jehan, adoptèrent le patronyme « Henry » :
- L’aîné, Nicolas (Colson ou Cochet) Henry , cité en 1564, 75 et 88, ou Renart dit Henry, cité en
1568, Bourgeois de Féppin, échevin de la Cour St. Sauveur, jugeant à Fépin en 1588;
- et Jehan (Petit Jean) Henry (alias Jehan Renart), cité en 1564, 68, 70, 75 et 76, + 1580/, dont :
-
Jean (I) Henry, +/1580, x Marie Goffart, appartenant à une ancienne famille exerçant depuis
1459 les charges de mayeur et d’échevin de la Haute Cour de Haybes. De ce mariage, 6 enfants
tous nés à Haybes, dont 3 fils : Pierre (°1607), Jean (°1610) et Thomas (°1619) Henry.
A partir de 1564, le patronyme « Henry » apparaît dans les archives d’une manière continue.
- Joseph (II) Henry, dit Henry de Haybes, arrière-petit-fils de Jean (I), °24.09.1713 à Haybes, vint
se fixer à Dinant où l’on trouve sa trace dès 1738 . Il fait partie du Mont-de Piété de la ville, et en
1754, il épouse Marie-Catherine Adam, fille de Jacques Adam, contrôleur du Comptoir de la ville
de Dinant au service du Prince-Evêque de Liège. Il décède le 13 avril 1784, à Dinant.
-
Pierre-Joseph Henry (1759-1849), son fils, est Membre des Etats provinciaux en 1834. Il est le
fondateur, de la « Banque Henry » à Dinant, laquelle ouvrit une quinzaine d’agences dans les
provinces de Namur et Luxembourg, ainsi qu’en France, à Givet et à Fumay.
De son mariage en 1789 à Dinant, avec Marie (le) Bourguignon, sont issus quatre fils :
- Nicolas-Joseph Henry (1792–1863), notaire à Florenne, x Rose Thérèse du Pont, dont
descendance.
- Ignace P. Henry (1794-1890), Docteur en droit, Membre du Congrès National de Belgique en
1830, Vice-Président du Conseil provincial de Namur, Président du Tribunal de 1ère Instance de
Dinant, Président de la Commission des Hospices de Dinant.
Il épousa Ermeline Libert, fille d’Antoine Libert, Notaire Impérial à Walcourt, et est l’auteur de
la branche aînée des Henry, dont descendance.
- Perpète Henry (1796-1877), Bourgmestre de Lisogne, fut Membre du Conseil de Régence de
Dinant en 1835 et, sans descendance, fit don d’une partie de sa fortune aux Hospices civils de
Dinant.
- Henri-Joseph Henry, qui suit.
-
Henri-Joseph Henry (1799-1855), Banquier à Dinant, Bourgmestre de Lisogne.
Officier de la Garde communale, nommé par arrêté à La Haye (23-5-1828), il fut, sous le Régime
de l’Indépendance Nationale, nommé 1er Lieutenant de la Garde.
En 1824, il épousa Marie-Thérèse Wirkay, décédée en 1831, sans hoirs, fille de Jean-Guillaume
Wirkay et de Jeanne C. Tassin, dont il hérita le Château de Lisogne.
En 1835, il épouse en seconde noce, Isabelle Libert, sœur d’Ermeline précitée ci-dessus.
De ce mariage, sont issus dix enfants, dont : Eugène, qui suit, Camille, Henri et Léon Henry.
(1) - Filiation :
noms soulignés en caractères gras,
et en caractères ordinaires les autres personnages marquants.
17
Histoire familiale
Maison familiale et Siège de la banque Henry.
Anciennement hôtel de maître des Brandebourg. Tous les bâtiments fûrent détruits lors du sac de
Dinant, en août 1914 (emplacement actuel du « Square Lion », au pied du site de Montfat).
1906 – Les 70 ans d’Eugène Henry (1836-1908).
Chez sa fille Elise, épouse de Xavier Wasseige, rue de l’Ouvrage, à Namur.
De gauche à droite : Ernest Henry, Henry Gourdet, Marie Henry, Ernest d’Hoop, Victor Henry,
Pitche Henry (future carmélite), Charlotte Henry, Georges Henry, Eugène Henry, Jeanne Gilbert, le
jubilaire, Fernand de Bien, Isabelle Henry, Alfred d’Hoop, Mme Eugène Henry née Ernestine Lion,
Elise Henry, Léontine Henry, Max Wasseige,Madeleine Henry, Maurice Henry, Elise Henry,
Marguerite Henry et Xavier Wasseige.
18
Histoire familiale
-
Eugène J.M. Henry (1836-1908), le fils aîné,
Banquier, Membre du Comptoir d’Escompte de la Banque Nationale de Belgique,
Bourgmestre de Lisogne, Conseiller communal de Dinant,
Chevalier de l’ordre de Léopold, Commandeur de l’Ordre de Pie IX,
Membre du Conseil de fabrique de l’Eglise collégiale (Notre-Dame) de Dinant.
Eugène Henry 1836 – 1908) et son épouse, née Ernestine Lion (1843 – 1926)
Eugène Henry est l’auteur de la Branche « Henry de Frahan ».
En 1864, il épousa Ernestine Lion, née en 1843 à Dinant , décédée en 1926, au château de
Lisogne. Elle est l’arrière-arrière-petite-fille de Charles-Joseph Lion et d’Agnès de Frahan.
(Cfr. les origines de ces familles dans une prochaine parution).
De ce mariage, sont issus quinze enfants, tous nés à Dinant, dont
les fils Georges et Victor Henry de Frahan, banquiers, furent Bourgmestres de Lisogne.
Victor, puis son fils Eugène Henry de Frahan, reprirent successivement le château, le parc, la
ferme, ainsi que les terres y attenantes. (Cfr. L’ouvrage collectif « Lisogne se conte… »).
-
Camille I.M. Henry (1840-1911). Banquier, Bourgmestre de la commune de Lisogne, Membre de
la Commission des Hospices civils de Dinant, bienfaiteur et donnateur de cette institution,
Président fondateur de la Société des habitations ouvrières de l’arrondissement de Dinant,
Promoteur de l’industrie textile à Dinant.
-
Henri M.A. Henry (1846-1915). Doyen du Chapitre de la Cathédrale (St. Aubin) de Namur,
Chanoine honoraire des Cathédrales d’Assise et de Reims, Président du Comité de patronage des
habitations ouvrières, Promoteur et administrateur d’œuvres sociales diverses…
-
Léon Henry (1854-1902) Docteur en droit - Conseiller provincial, Commissaire d’arrondissement
à Dinant. Né à Dinant le 25 novembre 1854, il décéda aux « Dames Blanches » à Dinant, le 12
avril 1902. En 1887, il épousa, au château de Clavier, Emma Mouton, née au château d’Oteppe
(1859), décédée aux « Dames Blanches »(1905). De ce mariage, six enfants, tous nés à Dinant,
dont descendance.
Par Arrêté-Royal du 12 mars 1928, les descendants alors en vie de Léon Henry, furent autorisés à
joindre à leur nom patronymique, celui de « Generet » , nom éteint de leur trisaïeule maternelle.
Léon Henry, fils cadet d’Henry-Joseph Henry, est l’auteur de la Branche « Henry de Generet ».
19
Histoire familiale
Descendance « Henry de Frahan »
Eugène Henry (1836-1908)
Ernestine Lion (1843-1926)
_______________________________ |__________________|_____________________________
1ère Génération : 15 enfants
1
10
9
123456789101112131415-
3
2
4
11
Charlotte
Georges
Maurice
Elise
Léontine
Maurice
(1865-1944)
(1866-1940)
(1867-1868)
(1869-1955)
(1870-1946)
(1871-1948)
Marie
Isabelle
Magdeleine
Gabrielle
Eugénie
Victor
Eugène
Ernestine
Ernest
(1873-1960)
(1875-1959)
(1876-1969)
(1877-1974)
(1879-1979)
(1881-1957)
(1882-1951)
(1882-1953)
(1887-1952)
13
12
14
8
15
x 1888
x 1890
Ernest d’Hoop
Jeanne Gilbert
(1864-1936)
(1866-1914)
x 1893
x 1892
x 1898
x 1919
x 1895
x 1899
x 1901
x 1910
Xavier Wasseige
Alfred d’Hoop
Marguerite Libbrecht
Isabelle Libbrecht
Henry Gourdet
Fernand de Bien
Max Wasseige
Gonzague le Jeune
Religieuse du Sacré Coeur
Marie Thibaut
Denise van de Walle
Carmélite
Mariette de Terwangne
(1871-1914)
(1868-1934)
(1877-1917)
(1888-1938)
(1860-1917)
(1863-1944)
(1870-1936)
(1873-1965)
x 1909
x 1908
x 1913
Descendance, au 15 août 2012, conjoints non-compris, jusqu’à :
-
7
6
5
la 2e génération : 86 petits-enfants
la 3e génération : 264 arrière-petits-enfants
la 4e génération : 758 personnes
la 5e génération : 1.669 personnes (1.649 au 15 août 2011)
la 6e génération : 1.729 personnes (1.695 au 15 août 2011)
20
(1882-1973)
(1883-1958)
(1890-1973)
Histoire familiale
Branche « Henry de Frahan »
Tous les descendants d’Eugène Henry et d’Ernestine Lion furent autorisés, par Arrêté Royal en date
du 19 novembre 1921, publié au Moniteur Belge du 11 décembre 1921, à joindre à leur nom
patronymique, celui de « de Frahan ».
Par ailleurs, les Lettres patentes de noblesse octroyées le 29 juin 1923, reconnaissaient à la famille
« Henry de Frahan », le droit de porter dans ses armoiries, outre les armes « Henry » (aux 1er et 3e
quartiers), les armes « de Frahan » (aux 2e et 4e quartiers), d’une ancienne famille aujourd’hui éteinte
dans le nom, originaire du comté de Rochefort.
La part active que ses ascendants prirent dans leur région et à divers titres lors des évènements liés à
l’établissement de l’indépendance du pays et de la dynastie belge, est une des raisons pour laquelle
cette famille a été admise à l’Armorial du Royaume, où ses armes figurent, enrichies d’une devise qui
fut la norme de ses traditions :
AEQUITATE ET DIGNITATE
Armes :
Ecartelé : aux 1 et 4 de gueules au chevron renversé d’argent, mouvant du chef, accompagné en chef
d’une étoile et en pointe d’une croisette ancrée accostée de deux branches de laurier, le tout d’or ;
Aux 2 et 3 de Frahan qui est : tiercé en pal : au a d’or au lion de gueules ; au b d’or à la fasce engrêlée
de gueules, accompagné en chef de trois merlettes de sable rangées et en pointe, d’une rose de gueules
tigée et feuillée de sinople, boutonnée d’or ; au c d’or à trois fasces de sable.
Heaume : d’argent - Bourrelet et Lambrequin : d’or et de gueules - Cimier : l’étoile de l’écu entre
deux branches de laurier d’or - Devise : « Aequitate et dignitate », d’or sur un listel de gueules.
21
Histoire familiale
Réunion du 21 juillet 1947 à Lisogne - Toutes branches et générations confondues.
Avril 2010 – Réunion à Lisogne, des 2ième et 3ième génération de la branche 10 «Victor ».
22
Histoire familiale
L’Association Familiale « Henry de Frahan & Alliés»
Constituée au château de Lisogne, par acte sous seing privé du 24 novembre 1991 et publié à l’annexe
au M.B. du 16 janvier 1992 (id. n°710/92).
Elle a pour but principal le maintien de l’esprit de la famille Henry de Frahan chez les descendants
d’Eugène Henry et d’Ernestine Lion.
Entendu par là , principalement :
-
l’union, l’entente, la solidarité ainsi que les traditions familiales et chrétiennes, sous toute forme
d’entraide pour la promotion du bien-être moral, intellectuel, matériel, civique et spirituel de
chacun et de tous ses membres, pour l’épanouissement de la famille dans sa vie propre, dans sa
vie sociale au sein de l’association et à l’extérieur de celle-ci;
-
la sauvegarde des intérêts moraux de la Famille, notamment la défense de son nom, de l’usage qui
pourrait en être fait, ainsi que le souvenir des défunts;
-
la conservation, les acquisitions et réceptions, dans le patrimoine familial des portraits, archives,
documents généalogiques ou objets présentant un intérêt pour la famille; de même pour les biens
meubles et immeubles, leur gestion et conservation, leur entretien et restauration si nécessaire
(p.e. monument, chapelle, etc .);
-
la mise à jour des modifications familiales et renseignements généalogiques, leur diffusion, etc.;
-
l’organisation de rencontres, réunions, fêtes, cérémonies familiales, etc.
Une équipe spécifique gère matériellement et financièrement un ‘Fonds de Solidarité’ et ce, en toute
discrétion. Le but est de venir en aide aux membres de l’Association qui se trouvent dans la difficulté.
Une autre s’occupe de la publication d’un Bulletin annuel et des feuillets de liaison périodiques.
Un nouveau site a été crée en 2010, avec une partie ouverte à tous et une partie réservée aux membres
de l’Association avec une partie interactive. Il comprend également une base de données généalogique
qui contient actuellement (24 août 2012) 4.935 personnes.
L’Association regroupe les nombreux descendants d’Eugène et d’Ernestine - ainsi que ceux de Léon
Henry - qui se réunissent régulièrement depuis plusieurs décades, et en particulier à Lisogne,
considéré un peu comme le berceau de famille et, jusqu’il y a peu, sur le site de Montfat.
La « grande réunion de toutes les branches » est également organisée tous les quatre ans et rassemble
de quatre cent cinquante à sept cents personnes !
23
Histoire familiale
Tableau généalogique succinct de la famille « de Generet »
Arnould de Generet (ca 14OO-ca 1474)
|
Jean de Generet (cité en 1458, 1474)
|
Blouskin de Generet (alias ‘de Bende’- cité en 1505, 1520)
|
Jean de Generet (cité dès 1566)
|
Claude de Generet (‘ l’aîné’-cité en 1637)
|
Claude de Generet (cité en 1637, 1662)
|
Jean de Generet (1670-1732 - dit ‘d’Ochain)
|
(Jean-) François de Generet (bapt.1719)
|
Marie-Catherine de Generet (1748-1808)
|
Henri-Joseph Mouton (1779-1832)
|
Florent Mouton (1826-1907)
|
Emma Mouton (1859-1905)
x1887 Léon Henry (1854-1902)
24
Histoire familiale
Branche « Henry de Generet »
Léon Henry (1854-1902)
Docteur en droit,
Conseiller provincial, Commissaire d’arrondissement à Dinant.
Né à Dinant le 25 novembre 1854, il décéda aux « Dames Blanches » (1) à Dinant, le 12 avril 1902.
En 1887, il épousa, au château de Clavier, Emma Mouton,
née au château d’Oteppe, en 1859 et décédée aux « Dames Blanches », le 12 avril 1905.
De ce mariage sont issus six enfants, tous nés à Dinant.
Elle était la fille unique de Florent Mouton, échevin de la commune de Clavier,
décédé au château de Clavier en 1907,
et de Marie de Cerf, née au château d’Oteppe en 1821 et décédée au château de Clavier en 1899.
Florent Mouton était petit-neveu de :
- François-Joseph de Generet, Chanoine, ‘ Official (2) de l’insigne église collégiale et
archidiaconale de Notre-Dame de Huy’ ;
- et de son frère, Jean-François de Generet, Bailli d’Orchain et de Fair, Echevin au siège prévotal
de la Haute-Cour de Durbuy et magistrat de cette ville.
La fille de ce dernier, Marie-Catherine de Generet, épouse en 1776, Edmond Mouton (1746-1817),
père d’Henri-Joseph Mouton, grand-père de Florent.
Par Arrêté-Royal du 12 mars 1928, les descendants alors en vie de Léon Henry, furent autorisés à
joindre à leur nom patronymique, celui de « Generet », nom éteint de leur trisaïeule maternelle.
« Les Dames Blanches » , maison familiale de Léon Henry.
Anciennement Couvent des Carmélites, fondé en 1605, supprimé et vendu par la République française en
1797. Actuellement, les bâtiments abritent l’administration dinantaise de la Conservation des Hypothèques.
Hervé Henry de Frahan (10/3.1)
(1) : L’appellation ‘Dames Blanches’ : surnom donné localement aux religieuses carmélites et qui provient de leur habit
composé d’un grand manteau blanc sur une robe noire.
(2) Official : Juge ecclésiastique.
25
Portrait
Albert Henry de Frahan, mon père (1910 - 2003)
Agronome, découvreur, inventeur, entrepreneur sûrement.
Tout commença lors d’un voyage en Alsace où Victor et Marie
reçoivent une terrine de foie gras « ALBERT HENRY ». Voilà le
prénom du premier était choisi. (Terrine qui nous servit longtemps pour
y mettre le vrai sirop de Liège aux poires)
Après une enfance calme au rythme de la Meuse qui l’a vu naître et
mourir, il « visite » quasi tous les collèges et pensionnats de la vallée
mosane : Bellevue, Godinne, Carlsbourg, pour terminer l’agronomie à St
Quentin (Ciney). Il nous dira toujours : « c’est la raison pour laquelle
j’ai beaucoup d’amis ».
Il part alors en stage dans de grandes fermes au Danemark (1929), où il découvre la transformation du
lait en crème glacée de façon industrielle. Rentré à Dinant il dit à son père banquier : « voilà ce que je
veux faire, de la crème glacée ». La réponse fuse : « un Henry n’est pas un marchand de glace, tu n’y
penses plus ». Pour ceux qui l’ont bien connu, ce n’était pas la bonne réponse à lui donner.
Il s’obstine et, quelques années plus tard, il emmène des cousins et son père au Danemark voir ces
usines de crème glacée. Au retour, certains y croient et I.G.E.L. nait en 1935.
Mais avant, commence le début de sa plus longue entreprise. Lors d’un voyage à Lourdes comme
brancardier, il rencontre une certaine Minette qui remarque une belle cravate bien portée. Cela dura
plus de 66 ans. (1933 - 1999)
Lors d’une foire en Italie, il en visite souvent à la recherche de nouveautés, il remarque des machines
produisant de la « soft ice cream » et en ramène la licence pour les fabriquer à Liège.
En 1958, il obtient l’exclusivité des ventes de crème glacée sur le site de l’Expo 58 et lance pour la
première fois en Belgique la « soft ice cream ». Grand succès.
En ce temps-là, les seuls moments où l’on voit notre père sont le dimanche et l’on part un peu à
l’aventure, pique-niquer dans la nature au bord d’un ruisseau, et souvent aussi rendre visite à un client
ou à un dépositaire.
Au retour d’un après-midi en Allemagne dans la vallée de l’Ahr, nous apercevons un télésiège
touristique au-dessus des vignobles.
Papa a déjà son idée : « voilà ce qu’il faut faire à MontFat ». Aussitôt dit, il va vers le gérant du site et
s’enquiert de l’adresse du fabricant qu’il contactera le lendemain et rencontrera quelques jours plus
tard. L’aventure peut démarrer : démarches auprès de la commune, province et autres administrations
et toujours quelques amis et cousins qui lui font confiance. Le chantier commence en 1953 pour être
prêt pour la nouvelle saison touristique.
Inauguration du premier télésiège en Belgique (Printemps 1954). Les cars affluent de Hollande,
d’Allemagne, de France et de toute la Belgique, les gens font la file pendant plus de deux heures pour
une montée de deux minutes. C’est de la folie.
26
Portrait
Petite anecdote, juste avant l’inauguration, l’entrepreneur s’aperçoit que les sièges avec la charge des
passagers ne passent pas au rocher du milieu du parcours. Urgence oblige, il décide donc de placer
quelques bâtons de dynamites et boum ! …. La verrière de l’école en face - heureusement, c’est un
jour de congé - n’existe plus, idem pour les carreaux des voisins et on retrouve même une pierre
devant le palais de justice à plus de 200 m. Pas de blessés, bonne maman Marie prie. Et le rocher est
toujours là !
L’inauguration a lieu le dimanche. Le gouverneur, le bourgmestre, le doyen, la presse et tout ce que
Dinant et la Province peuvent compter de personnalités est présent. Tous montent quand même… en
marche arrière !
Après Dinant, il lance avec d’autres amis le télésiège de Vianden au Grand-Duché de Luxembourg, et
ses conseils avisés seront très appréciés par les dirigeants de celui de la cascade de Coo.
1962, il lance une nouvelle affaire : « Mister Softee ». De grosses camionnettes équipées d’un groupe
électrogène qui alimente des frigos et une machine de soft ice cream. Elles circulent dans les quartiers
de Bruxelles et environs, toujours à la même heure et aux mêmes endroits, annoncées par une petite
musique. Première aussi en Belgique !
Après plusieurs crises cardiaques, il doit se résoudre à vendre I.G.E.L. Nous sommes en 1963, il a 53
ans.
Très vite, il recherche autre chose et reprend un petit atelier de moulage de bakélite : « Les Ateliers
Jacob ». On y fabrique de petites séries de pièces en bakélite pour des applications bien spéciales pour
Westinghouse, Ascenseurs Jaspard, Balteau, Nova … L’atelier, où tout est encore manuel - de la vraie
archéologie industrielle - est digne d’un musée.
Alors, il achète de nouvelles machines semi-automatiques, pour, quelques années plus tard, reprendre
avec un concurrent, Polyform s.a., filiale de la Forminière. Le tout deviendra une usine moderne et
performante à Dolhain (Verviers). Après quelques désaccords avec son associé, ils remettent le tout à
un tiers.
Il a maintenant 77 ans. Rester inactif n’est pas dans ses gènes et il reprend seul la gérance du télésiège
de Vianden (à la demande de la ville qui en est devenue propriétaire) et ça jusqu’à ses 82 ans, année
de sa retraite.
Maman nous dira « surtout ne lui présentez plus rien il est capable de… ».
Il continua à s’intéresser à tout ce que faisait ses enfants et petits-enfants, répondant toujours présent
dès que ça bougeait.
C’était notre père, toujours jeune dans sa tête jusqu'à 93 ans.
Charles Albert Henry de Frahan (10/1.3)
27
Récits
Journal de campagne de Jean de Ryckel (seconde partie)
Souvenez-vous, Jean et Frédéric se sont engagés, ont passé la frontière hollandaise
puis anglaise où ils ont reçu leur instruction. Maintenant, ils partent au front…
Vous pouvez retrouver la 1ère partie sur le site www.henrydefrahan.be dans la section
« Récits ».
Lundi 19 juin 1916.
J’ai presque dormi tout le voyage ! Quand je me réveille, nous étions presque en Belgique. 6
heures du matin, Isemberg, petit village belge à 12 km des lignes, le train stoppe. Ce n’est pas
sans une certaine émotion que nous foulons à nouveau le sol de la Patrie ! Le train s’est vidé
déversant une quantité de jeunes recrues, c’est le brouhaha, la confusion, des ordres, des
contre-ordres ; les cinq liégeois sont désignés pour le II RAL. Jeukenne, Frédéric et moi pour
la 1ère batterie ; Chomé et Doung pour la 3e batterie. A pied, sac au dos, suivant un maréchal
des logis, nous allons à « l’Echelon » de la 1ère batterie. Nous y arrivons à 4 heures de
l’après-midi. Nous sommes bien reçu par plusieurs liégeois. L’échelon d’une batterie est le
plus souvent une ferme abandonnée où se trouvent les chevaux, caissons et le ravitaillement
de la batterie qui est en position sur la ligne de feu. Notre échelon était à Avecapelle à
quelques km de Dixmude 1ère ligne.
Le lendemain, nous devons nous rendre la nuit à la batterie. Mais contre-ordre, l’on nous fait
nettoyer les écuries. Nous faisons aussi connaissance de notre aumônier.
Mercredi 21 juin 1916.
C’est ce soir que nous partons pour la ligne de feu. J’avoue que je suis émotionné. On le
serait à moins, je pense ! Nous quittons l’échelon à 19h30’ dans la charrette à vivre. Pendant
plus de 2 heures, nous sommes cahotés sur les mauvaises routes des Flandres, nous croisons
des troupes qui descendent des lignes vers les cantonnements de repos, des caissons de
ravitaillement nous suivent et nous dépassent avec un bruit de tonnerre. Le canon gronde
dans le lointain. « Notre front est calme aujourd’hui » nous dit le sous-officier convoyeur, les
routes et les carrefours ne sont pas bombardés…le camion roule vers l’inconnu pour
nous…22 heures, la charrette stoppe, c’est à pied que nous devons gagner la batterie qui est
en position dans la campagne…c’est le calme, la nuit est belle, on nous conduit dans un abri
de terre où nous devrons nous coucher….pan! pan! pan!....pan! pan! pan! L’air est déchiré
par les aboiements d’une batterie de 7.5 voisine qui ouvre le feu….Après quelques minutes,
tout est rentré dans le calme….nous parvenons à nous endormir, mais agités cependant.
Voulez-vous connaître la suite ? Alors, rejoignez-nous sur www.henrydefrahan.be sous la rubrique
« Récits ».
Si vous n’avez pas Internet…demandez à un membre de votre famille d’en faire une copie.
Didier de Ryckel (10/2.2) (Fils de Jean)
28
Nouvelles de l’étranger
Servir aux Philippines
Je m'appelle François de Monge (12/3.5.2), fils de Paul-Benoit, et ma compagne (depuis 6 ans)
s'appelle Sophie Hiernaux.
Nous sommes partis pour la première fois aux Philippines il y a un an. Nous étions dans la capitale et
nous étions volontaires pour une communauté catholique avec laquelle ça s'est assez mal passé. Une
mentalité de privilège, des mœurs douteuses, des soupçons de pédophilie, et un rejet très fort de tous
les non-philippins (nous, des prêtres chinois, des indiens, etc.)
Nous sommes entrés malgré nous dans l’enfer des abus sexuels de mineurs, qui ravagent des pays
comme les Philippines. Ce que nous avons vu et vécu nous a confortés dans notre choix et notre
mission. Sur place donc, nous avons cherché une nouvelle ONG, qui allait nous permettre de nous
battre auprès de ces enfants des rues. Il s’agit de Stairway Foundation Inc.
Il s'agit d'une ONG basée aux Philippines depuis plus de 20 ans et qui a comme objectif principal le
respect des droits de l’enfant. Ils s’occupent principalement d’enfants des rues de Manille, qui sont
des enfants en proie à la drogue, aux abus sexuels, à la malnutrition.
Stairway a un réel impact aux Philippines et ailleurs. Pour exemple, Stairway offre des formations à
tous les apprentis-policiers des Philippines. De même, deux des animations sur les abus sexuels
d'enfants ont été primées par UNICEF !
Concrètement, il y a trois programmes :
−
Un programme qui s'occupe de recueillir des enfants des rues, et de les intégrer dans un
programme de 10 mois d'éducation alternative, très artistique, très diversifié. Le but de ce
programme est aussi d'apprendre d'eux sur la thématique pour ensuite réutiliser ces connaissances
dans le deuxième programme.
−
Le deuxième programme consiste à faire de la sensibilisation et du plaidoyer auprès des acteurs
qui touchent à la thématique. Pour ce faire, de nombreux outils ont été créés, grâce aux
connaissances du programme 1 (dessins animés, pièce de théâtre, formations courtes, etc.).
Stairway touche ainsi les policiers, les enseignants, les éducateurs de rues, etc.
−
Le troisième programme consiste à venir en aide aux communautés avoisinantes, très pauvres, où
les enfants, s'ils ne vivent pas dans la rue, vivent tout de même de diverses sortes d'abus. 130
bourses scolaires sont distribués, un programme alimentaire est mis en place pour inciter les
enfants à aller à l'école, un projet de ferme vient d'être lancé pour permettre l'autarcie financière
en terme de nourriture, mais aussi pour offrir des boulots aux familles, et sensibiliser les gens à
l'environnement (car agriculture sur brûlis).
En ce qui nous concerne, nous sommes bénévoles, nourris, logés, et donc nous cherchons des aides
financières pour pouvoir apporter notre contribution au projet pendant deux ans.
Je m'occupe du projet de ferme et Sophie partage son temps entre la ferme et le programme
d'éducation alternative.
Merci en tout cas pour l'attention que vous portez à notre projet.
29
Hors des sentiers battus
Six en selle
L’ancienne génération faisait le tour de l’étang
de Blanmont dans de grands « cache-cachelumière ».
La nouvelle génération, elle, fait le tour de la
Méditerranée en vélo ( 4556 KM ) avec leurs
enfants.
Emmanuel et Anne Everarts de Velp (04/5.6.2)
et Guillaume (13 ans), Marie (11 ans),
Apoline ( 10 ans), Jerome ( 7 ans).
Qu'est ce qui vous a décidé à vivre cette aventure?
L’envie de vivre quelque chose de fort en famille, avant que les enfants ne quittent le nid. Besoin
de prendre du recul par rapport à nos vies de fou, qui ne nous apportent pas beaucoup de
satisfaction.
Pourquoi avoir choisi le vélo et pas l'auto ?
Pour plusieurs raisons :
écologique,
souplesse (tout terrain ou presque, combinable avec TECs),
silencieux,
adapté aux enfants,
proche de la nature et grand sentiment de liberté,
rythme lent qui donne le temps de profiter de tous ses sens,
permettre d’aller plus facilement à la rencontre de l’autre,
économique,
c’est un moyen de locomotion d’avenir, plus que la voiture ou l’avion !
Vos enfants ont-ils préparé leur aventure par des recherches sur les pays traversés?
Pas de préparation spéciale. L’itinéraire était volontairement indéfini pour garder la liberté de
décider. Nous savions bien que nous partions de Venise vers le pied de la botte, traverserions la
Sicile, explorerions la Tunisie et terminerions à Tanger pour reprendre un cargo vers Rotterdam.
Pour le reste, l’improvisation était de mise.
Ont-ils tous décidé et participé à la préparation de ce voyage ?
Chacun à sa façon. Le gros des préparatifs reste administratif et donc pour les parents. En matériel,
cela se résume à 80kg qui comprennent les 2 tentes, les couchages, la cuisine, les cours, l’outillage
pour dépanner et les vêtements d’été, de pluie et d’hiver. Le résumé des cours pour assumer
l’heure d’école journalière est aussi l’œuvre des parents avec l’aide précieuse des professeurs.
Ils ont rencontré une famille qui a réalisé un voyage similaire mais en bateau.
Ils ont donné des coups de main ponctuels.
Leur plus grande motivation : l’école buissonnière !
Pour être honnête, ils ont accueilli le projet assez froidement. C’est notre participation au festival
international du voyage à vélo de Paris qui a été pour eux le vrai déclic !
30
Hors des sentiers battus
Est-ce votre première expérience du genre ?
Nous avions passé des vacances itinérantes à vélo dans la Loire en 2010 en guise d’essai (sans que
les enfants soient au courant de notre projet !). Mais entre des vacances et un voyage, il y a un
monde de différence. Au retour, nous nous sommes rendu compte que, pour nos amis et
connaissances, il était évident que nous avions profité de 6 mois de vacances. Si c’est évident que
nous avons eu des temps plus « vacances et tourisme », l’heure d’école 7j/7j, les conditions
spartiates et l’incertitude ont fait que pour nous, il ne s’agissait pas de vacances.
Dans la décision, le boulot, l'école, les finances pouvaient-ils être un obstacle au départ ?
Pour Anne, c’est une interruption de carrière de 6 mois obtenue difficilement.
Pour Emmanuel, c’est une négociation avec ses associés et des transferts de flambeaux qui ont
permis l’aventure.
Pour les enfants, le contact à la communauté française n’a pas été évident à trouver ! L’inspecteur
nous a même proposé de mettre nos enfants en internat et partir à deux vu l’obligation de
scolarité ! Les directeurs ne pouvaient pas nous renseigner et avaient peur de perdre leurs
subsides… Vive les relations !
C’est clair qu’il faut un peu d’argent devant soi. Notre budget moyen a été de 11€/pers par jour.
Beaucoup plus en Italie et moins en Tunisie et au Maroc. Cela ne comprend pas le train jusqu’à
Venise, le cargo de retour et les investissements en équipements qui font doubler le budget.
C’est un an de travail préparatoire. Heureusement, Anne est une super organisatrice !
Les proches ont-ils été un frein ou un accélérateur ?
Nos parents ont exprimé beaucoup de peurs et d’incompréhension. C’est en cours de voyage, que
petit à petit la compréhension s’est faite.
Pour notre entourage, comme pour beaucoup, c’était une folie mais les réactions étaient
majoritairement enthousiastes.
Le blog que nous avions hésité longtemps à faire, a été finalement très bénéfique pour faire passer
la pilule et même finalement créer un réel engouement et, j’oserais même dire, une certaine fierté
de nos proches par rapport à nos « exploits ».
Vous et les enfants êtes-vous rentrés changés ?
Impossible de ne pas changer. Et ce n’est que du bon !
Cela a été une occasion unique de croissance individuelle, d’augmenter la confiance en soi,
d’ouverture aux autres, de sentir notre appartenance à la Nature, de bonifier les relations dans la
fratrie, dans la famille et dans le couple.
Le revers de la médaille ?
On ne revient pas indemne d’un tel voyage. Impossible de reprendre la vie comme avant. Une
véritable allergie au rythme de fou, à la consommation sans partage, à l’individualisme, aux
comportements déshumanisés et dénaturés (dans le sens où ils ne sont plus en lien avec la Nature
dont nous ne sommes qu’un petit maillon ou, actuellement, un grain de sable dévastateur),…
31
Hors des sentiers battus
Y aura t il une suite ?
Cela sera certainement un changement de vie :
sensibiliser pour la planète,
simplicité volontaire,
proximité avec la nature,
solidarité,
…
Dire exactement de quoi sera fait notre avenir, c’est encore trop tôt. Nous ne voulons pas nous
retirer sur une île mais vivre une alternative solidaire et soutenable.
Combien de temps a duré ce voyage ?
Nous sommes partis le 27 août 2011 et revenus le 21 février 2012, soit 6 mois de voyage, 4556 km
parcourus à vélo et une inoubliable aventure.
Propos recueillis par Charles-Albert Henry de Frahan (10/1.3)
Vous trouverez le récit de leur périple sur le magnifique blog : http://sixenselle.blogspot.com/
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Réunion familiale
George et Nicole Henry de Frahan
et toute leur descendance fêtent Noël 2011 au château de Lesves.
Pourquoi au château de Lesves ?
Nous avons quitté, il y a deux ans, avec un grand serrement de cœur, notre maison de famille « La
Grangerie » après y avoir habité pendant cinquante ans et y avoir élevé et marié tous nos enfants.
Notre chère « Grangerie » est alors devenue un peu trop grande et trop vide pour nous deux. Nous
habitons maintenant dans une charmante petite maison, toujours à Kapellen, à peu près en face de
notre fille Isabelle.
Comme chaque année, la famille augmente de quelques arrières-petits-enfants, il nous devenait
impossible de réunir tout ce monde chez nous au moment de Noël.
Pitou a eu une merveilleuse idée, et, comme nous étions très proches de l’oncle Jo (Joseph), le frère
de mon beau-père Philippe, nous avons demandé à sa fille Nadine (ép. de Hemptinne), de nous louer
pour un jour le château de Lesves. C’est grâce à sa grande gentillesse et à son aide efficace que nous
avons pu réaliser cet exploit : réunir les cinquante membres de la famille.
Sur la photo familiale, vous pouvez découvrir toute la famille réunie :
Philippe et Véronique Henry de Frahan, leurs 4 enfants et belle-fille.
Dominique Henry de Frahan, ses 4 enfants, beaux-enfants et petits-enfants.
Caroline et Emmanuel d’Hoop de Synghem, leurs 5 enfants, beaux-enfants et petits-enfants.
Isabelle et Tanguy Boonen, leurs 3 enfants et belle-fille.
Anne et Jacques Hauzeur et leurs 2 enfants.
Kim et Francis Dandois et leurs 4 enfants.
Nicole Henry de Frahan, épouse de George (02/3.4)
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Hommage
Adieu, mon beau frêne
Depuis 25 ans, chaque jour, je te regardais et je t’admirais. Quand un matin, une violente bourrasque
s’est engouffrée dans ce grand couloir que forme l’espace vert entre les immeubles de l’avenue
Churchill et ceux de l’avenue Bel-Air. Et toi, mon bel arbre, que je croyais invulnérable, tu as disparu
de ma vue en moins de 5 secondes. Tu gisais sur le garage de nos voisins chinois dont tu avais
défoncé le toit. J’aurais aimé que ce fût un mauvais rêve.
Je t’aimais, mon beau frêne, en hiver, tes branches élégantes et dénudées se détachant sur le ciel clair,
tes feuilles, au printemps, se couvrant d’un vert éclatant, lumineux au coucher du soleil, je t’aimais
quand la neige tombait et que tu revêtais ton manteau blanc. Tu me semblais si vigoureux prêt à vivre
bien longtemps après moi, toi qui étais bicentenaire.
Je ne me lassais jamais de regarder les écureuils qui se poursuivaient autour de ton tronc, sautaient
d’une branche à l’autre. Un jour, l’un d’entre eux a sauté si haut qu’il a atterri sur ma terrasse, tout
aussi étonné que moi de se retrouver là ! Mais très vite, avec toute sa légèreté, il t’a retrouvé. Un autre
jour c’était un geai qui, installé sur une branche, à picorer la mousse, essayait de chasser la pie qui
voulait prendre sa place. Tu avais droit aux visites incessantes des corneilles croassantes, des
perroquets verts qui venaient caqueter bruyamment, et se régaler de ton feuillage. C’était un vrai
bonheur, de voir surgir de ta frondaison les petites mésanges, au gilet jaune. Il y avait aussi un habitué
qui piquait avec énergie ton écorce comme s’il voulait la perforer, en émettant des petits bruits
étranges qui m’étaient devenus familiers. Sans oublier les merles chanteurs annonçant le printemps.
Ta disparition me broie le cœur. Tu prenais une énorme place dans ma vie de tous les jours. Je me
sens abandonnée par les oiseaux qui ont perdu leur gîte, et triste face aux arrières d’immeubles que tu
me cachais. De temps à autre un audacieux vient me rendre visite.
Déjà le lendemain matin, après ta chute, le bruit de la scie électrique sifflait dans mes oreilles. J’ai
fermé la fenêtre pour ne pas l’entendre. Ce fût d’abord ces branches coupées et mises en tas, puis le
tronc débité, la machine à broyer terminait le travail, et moi je souffrais. Puis vint le ballet de camions
qui t’emportaient. Je n’ai pas résisté alors à descendre voir les jardiniers qui, face à mon désarroi,
m’ont proposé un tronçon, qui est à présent sur ma terrasse. C’est tout ce qui reste de mon bel arbre.
Chaque matin je pense à lui.
Koka (Françoise) Verwilghen (5/1.3)
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J’ai lu et aimé
Les dix enfants que Madame Ming n’a jamais eu
Editions Albin Michel
Eric-Emmanuel Schmitt
L’incroyable secret de Madame Ming rejoint celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui. Curieux
personnage que Madame Ming qui exerce la charge de dame pipi dans le sous-sol d’un Grand Hôtel.
Et elle parle de ses dix enfants. En Chine! Est-ce possible? Ou sont-ils imaginaires?
Je vous laisse découvrir cette histoire écrite par l’auteur de “Oscar et la dame rose”...
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On peut se dire au revoir plusieurs fois
Editions Robert Laffont
David Servan Schreiber
L’auteur est mort huit semaines après avoir achevé ce livre. Ce livre n’est pas un testament, mais une
leçon de vie.
En voici un extrait :
“Il est important, de bien connaître son paysage intérieur, de savoir à tout moment si l’on se trouve
dans la zone de sérénité ou dans la zone de stress, de savoir à quel moment s’opère le basculement, et
pour quelle raison. Je tente de discerner, de détecter les sources de tension, et j’apprends à les éviter
le plus possible.”
Terrible leçon pour nous qui vivons dans un monde de stress...
Lus par Sabine Henry de Frahan (10/3.1)
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Je vais passer pour un vieux con
et autres petites phrases qui en disent long
Philippe Delerm
Editions du Seuil
L’auteur de « La Première Gorgée de bière » traque les apparentes banalités de nos petites phrases
toutes faites. Philippe Delerm révèle pour chacune un monde de nuances, de petits travers, de rires en
coin. La vérité de nos vies, en somme. Tour à tour attendri, moqueur ou mélancolique, il s’attache aux
détails qui nous dévoilent un monde. Des mots qui nous échappent, des instants vécus par tous. Une
amusante observation du quotidien.
Lu par Serge Henry de Frahan (10/1.4)
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- Quand vous penserez à moi, pensez aux arbres de la forêt. Car la forêt est toujours vivante. Et quand
un arbre disparaît, les autres continuent à pousser et ils se souviennent de lui.
- Mais toi, personne ne te remplacera!
- Vous vous souviendrez de moi en aimant ce que j’ai aimé ...
Entendu par Sabine Henry de Frahan (10/3.1) à une “messe de passage”
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