Sons de cloches - Réseau Elsa Triolet

Transcription

Sons de cloches - Réseau Elsa Triolet
DU
30 AVRIL AU 13 MAI 2014
Numéro 557
www.expressions-venissieux.fr
Un festival
de rencontres
PRÉCARITÉ
Une famille expulsée malgré
l’interdiction municipale.
p. 2
PACTE RÉPUBLICAIN
Le maire annonce la création
d’une Maison des Mémoires.
p. 2
GÉRARD COLLOMB RÉÉLU
POUR UN 3e MANDAT
À LA TÊTE DU GRAND LYON
p. 3
ENTREPRENEUR
Féthi Hakkar prend “datte”
avec le succès.
p. 4
INSTALLATION
France Perfusion implante
son siège régional à Vénissieux.
p. 4
PHOTO RAPHAËL BERT
RENAULT TRUCKS
Le collège Elsa-Triolet et les écoles Paul-Langevin
et Anatole-France fédérés pour développer un environnement
de réussite. Le festival Éclair a ainsi mobilisé 1200 élèves
et 60 professeurs, du 22 au 25 avril.
Pages 8-9
branlantes, il vous mène jusqu’au plus
près des cieux, juste sous le toit du
clocher. Là, vous découvrez une forêt
invraisemblable de grosses poutres
entrecroisées, digne d’une maison à
colombage d’un village alsacien.
Les charpentiers d’autrefois ont fait
de la belle ouvrage. Leur mécano de
bois n’a pas bougé d’un iota. Cet
échafaudage tout en croix et en
losanges supporte le trésor de l’église
Saint-Germain, dans le vieux bourg :
trois cloches venues d’un lointain
passé.
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p. 5
BOSCH
La cession à Sillia est encore
loin d’être faite.
p. 5
MINGUETTES
Sons de cloches
Église Saint-Germain - L’ascension
commence par un escalier de pierres.
Ses marches ont été polies par le passage incessant du sonneur, durant
moult générations. À lui seul le père
Fantozier a dû les monter des milliers
de fois, au cours du XIXe siècle.
Après un virage, une porte s’ouvre à
travers un mur épais, tout entier de
galets. Elle permet d’entrer à l’intérieur du clocher, une grande tour carrée haute de plusieurs étages et née au
Moyen Âge. L’ascension se poursuit
mais cette fois par un escalier de bois
usé jusqu’à la corde. En 28 marches
Les syndicats restent mobilisés
contre le plan
de suppression d’emplois.
Monmousseau tout nouveau.
p. 6
DÉMOCRATIE LOCALE
Les nouveaux présidents
des conseils de quartier
ont été nommés.
STÉPHANE MOREIRA,
CHAMPION D’EUROPE
DE TWIRLING BÂTON.
page 13
p. 6
FOURMILIÈRE
L’école au théâtre,
ça fourmille.
p. 11
CÉRÉMONIE DU 8 MAI
Il y a 69 ans, le 8 mai 1945, les
armées nazies capitulaient sans
condition.
À Vénissieux, la cérémonie
commémorative se déroulera le
jeudi 8 mai à 11 heures. Rendez-vous au monument de la
Libération, parc Louis-Dupic.
PERMANENCES D’AIDE AUX
MALADES, INVALIDES ET HANDICAPÉS
Le comité AMI de Vénissieux association nationale de défense
des malades, invalides et handicapés - tient des permanences
tous les mardis de 15 heures à
17 heures au centre social
Roger-Vailland (5, rue Aristide-Bruant). Une seconde permanence est ouverte aux salariés de Renault Trucks les premiers mardis du mois de 12 à
14 heures, au comité d’entreprise de Renault Trucks.
VACCINATIONS PUBLIQUES
ET GRATUITES
Les séances de vaccinations
publiques à Vénissieux ont lieu
au Centre de prévention
CDHS les 1er et 3e mercredis de
chaque mois de 14 à 15 heures,
et les 2e et 4e mercredis de
chaque mois de 17 à 18 heures.
Centre de prévention CDHS :
5, rue de la Paix.
CAFÉ PHILO
Le centre social du Moulin-àVent organise un café philo, le
samedi 24 mai, autour du film
de Gilles Perret, “Les jours
heureux”, consacré au programme du Conseil national
de la Résistance (CNR). Le
film sera projeté à 14 heures et
suivi d’un débat avec Léon
Landini, médaillé de la Résistance et officier de la Légion
d’honneur.
Pour ceux qui le souhaitent,
l’équipe du centre social donne
rendez-vous dès midi pour un
pique-nique. Entrée libre. Participation aux frais laissée à
l’appréciation de chacun.
47-49, rue du-Professeur-Roux.
Tél. : 04 78 74 42 91.
AU CENTRE SOCIAL
DU MOULIN-À-VENT
Le centre social va proposer de
multiples activités pendant les
prochaines vacances scolaires.
Exemples ? Une initiation à la
caricature du 5 au 7 mai de 17
à 19 heures (dès 15 ans) ; un
stage de gymnastique dynamique, les 5 et 7 mai de 19 h 30
à 21 heures. Ou une sortie
familiale au parc des oiseaux
samedi 17 mai de 9 heures à
18 h 30.
Renseignements et inscriptions
au centre : 47, rue Prof.-Roux.
Tél. : 04 78 74 42 91.
contact@centre-social-mav.fr
VIDE-GRENIERS
À L’ÉCOLE GEORGES-LÉVY
Le conseil des parents d’élèves
de Georges-Lévy organise un
vide greniers au profit des
enfants du groupe scolaire, le
dimanche 18 mai. 450 exposants sont attendus.
Le tarif exposant est de 3 euros
le mètre linéaire et 2 euros par
mètre supplémentaire.
Inscriptions les 12 et 13 mai, de
17 à 19 heures, sous le préau de
l’école élémentaire (64, avenue
Georges-Lévy). Pièces demandées : photocopie recto verso de
la carte d’identité, le règlement
du métrage en espèces ou par
chèque, et un chèque de caution de 15 euros, qui sera rendu
après vérification de la propreté
de l’emplacement.
Contact : fcpe.glevy@free.fr
Une famille expulsée malgré
les arrêtés d’interdiction du maire
Précarité - Depuis le 4 avril, léga-
lement, du fait de trois arrêtés pris
par le maire, “les expulsions locatives,
les coupures d’énergies et les saisies
mobilières pour les personnes les plus
en difficulté et en fragilité pécuniaire”, sont interdites sur le territoire de Vénissieux. Cela n’a pas
empêché qu’une famille habitant
une résidence Alliade, à Parilly, soit
mise à la rue, le jeudi 24 avril, pour
des impayés de loyer.
Grâce à l’interposition de voisins, l’huissier n’a pu saisir les meubles. Il est revenu lundi 28 avril,
accompagné de policiers, mais la
solidarité du voisinage a encore
joué. Des membres du Réseau
d’alerte et de solidarité des Vénissians, de la CNL et la conseillère
générale communiste, Marie-Christine Burricand, étaient également
sur place.
“Nous avons proposé à l’huissier de
payer une partie du loyer mais il n’a
pas accepté, témoignait une voisine.
Nous nous inquiétons pour cette
famille. Nous avons accueilli la
femme et les enfants et le mari dort
dans sa voiture depuis trois jours.”
Cette première expulsion du
printemps 2014 a suscité une vive
réaction du maire. “À ce jour, la validité de mes arrêtés n’a pas été contestée
par le préfet, souligne Michèle
PHOTOS RAPHAËL BERT
ACTUALITÉS
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Un comité de soutien s’est rassemblé lundi autour de la famille,
pour empêcher que ses meubles soient saisis
Picard, et ils sont donc exécutoires de
plein droit. Pourtant une expulsion a
eu lieu, malgré l’interdiction ! C’est
intolérable. Une nouvelle fois, le principe de la libre administration des collectivités est remis en cause, comme en
2012 où six expulsions avaient eu lieu
avant l’audience au tribunal administratif, préjugeant d’une décision de
justice. Cette année nous n’avons
même pas encore reçu de requête en
référé.”
Et le maire de rappeler le drame,
survenu il y a tout juste un an, de
cette septuagénaire retrouvée morte
dans son appartement par les forces
de police venues l’expulser. “Avec ces
arrêtés, insiste Michèle Picard, j’entends combattre l’intolérable et défendre le droit à une vie digne. Ce ne sont
pas que des mots. Ce sont des actes
administratifs réels et concrets, qui ne
peuvent être ignorés jusqu’à leur éventuelle suspension.” !
Les communistes vénissians
s’engagent à “défendre l’autonomie des villes”
Politique - La page des élections
municipales tournée, la section du
Parti communiste a organisé lundi
une conférence de presse pour
balayer l’actualité politique locale et
nationale. Le secrétaire de section,
Serge Truscello, se félicite de la victoire acquise par Michèle Picard
“dans un contexte difficile, avec des
listes qui entendaient profiter du
retrait d’André Gerin, et une campagne pas toujours très propre”. Mais
cette victoire, ajoute-t-il, “ne masque
pas que la fracture politique, sociale et
républicaine avec une partie de la
population existe bel et bien et qu’elle
a tendance à s’accentuer”.
“Il faut sans attendre se mettre au
travail pour réaliser les engagements
pris avec la population”, poursuit le
secrétaire de section. Et dans ces
engagements, les communistes vénissians citent en particulier la défense
de l’autonomie des villes. Que ce
soit dans le cadre du Grand Lyon et
de la future Métropole. Ou face aux
récentes annonces du Premier ministre, qui veut économiser 10 milliards
dans le fonctionnement des collectivités locales et supprimer la compétence générale pour les communes.
“La perte de la compétence générale
réduirait les communes à des lieux de
gestion de décisions prises au niveau
intercommunal, dénonce Serge Truscello. Et elle renforcerait l’éloignement des populations des prises de
décision.”
Concernant les élections européennes du 25 mai, les communistes vénissians considèrent que “la
question d’une sortie de l’euro et de
l’Union européenne devrait être posée”
et “regrettent que ce ne soit pas l’orientation prise par la direction nationale
du PCF et le Front de gauche”.
Enfin, pour prolonger les
échanges qui ont eu lieu avec la
population durant la campagne des
municipales, les communistes
vénissians ont décidé d’organiser six
rencontres dans la ville avant l’été
(voir ci-dessous). !
Samedi 17 mai à 17 heures, Maison des
sportifs; vendredi 23 mai à 17 heures, salle
Albert-Rivat, à la Maison du peuple; vendredi 6 juin à 17 heures, foyer Max-Barel;
vendredi 13 juin à 17 heures, salle JeanneLabourbe à Parilly; vendredi 20 juin à
17 heures, salle Paul-Vaillant-Couturier au
Moulin-à-Vent; jeudi 26 juin à 18 heures,
Maison des fêtes et des familles.
La crèche Saperlipopette a fêté ses vingt ans
Petite enfance - En 1994 naissait
la crèche Saperlipopette. Créée par
le directeur de la polyclinique des
Minguettes, M. Martin, et alors
réservée aux enfants du personnel,
la structure de 12 places s’installait
dans une maison de la rue Degeyter.
Dix ans plus tard, la crèche prenait son indépendance et devenait
associative. Parallèlement, sa capacité d’accueil augmentait jusqu’à 24
berceaux, désormais ouverts aux
familles de Vénissieux. Les bébés de
2 mois et demi à 3 ans sont encadrés
par dix salariés, dont une infirmière.
À l’occasion de l’assemblée générale de l’association, les parents ont
pu fêter le vingtième anniversaire
de la crèche. Zara Saida, éducatrice
de jeunes enfants, rappelait tout ce
que propose la structure : “Nous travaillons en partenariat avec les
crèches Arc-en-ciel et Carrousel, et
avec le groupe scolaire Louis-Pergaud.
Nous emmenons régulièrement en
maternelle les grands de 3 ans pour
les préparer à quitter la crèche. On
organise également des sorties à la
bibliothèque Anatole-France.” Le
2 septembre prochain, Saperlipo-
CÉRÉMONIE
LE MAIRE ANNONCE
LA CRÉATION D’UNE
“MAISON DES MÉMOIRES”
Dimanche 27 avril, était célébré le
69e anniversaire de la libération des
camps, devant le mur de la déportation érigé au nouveau cimetière
de Vénissieux. Deux dépôts de
gerbe ont été faits, au nom de la
Ville par le maire, Michèle Picard,
avec Roger Gaget, co-président
départemental de l’ANACR, puis au
nom de l’ARAC par le sénateur Guy
Fischer et Georges Sanlaville.
Dans son discours, Michèle Picard
évoquait les lettres écrites entre 1927
et 1945 par Heinrich Himmler à sa
femme Marga (récemment publiées
chez Plon). Des écrits d’une banalité confondante, signés le plus souvent “Votre petit papa”. Rien sur la
“solution finale” dont la mise en
œuvre a été confiée au chef des SS.
“Comment un terrifiant acteur de
l’histoire contemporaine peut-il, à
ce point-là, ignorer les conséquences de son action ?” se questionne le maire, relevant “le gouffre
entre ce gentil père de famille, jeune
bourgeois ordinaire, et ce criminel
de masse”. “La réponse est qu’il ne
les ignore pas, il les sépare, il les
cloisonne. Nous sommes là au
cœur de la grande question nazie,
de sa prise de pouvoir démocratique, de sa quête nationaliste pour
bâtir la Grande Allemagne (…) et
aussi de l’adhésion des différentes
couches sociales à un parti d’extrême droite.
“Comment ? Pourquoi ? Une commémoration n’a de sens que si ces
questions nous interrogent. Cette
commémoration doit réveiller nos
consciences. La haine et la xénophobie de l’extrême droite ne sont
pas mortes. Notre démocratie est
malade et notre pacte républicain
très affaibli. Abstention, perte de
repères, banalisation de discours
racistes, montée des populismes
partout en Europe : le torchon brûle.
Le libéralisme ronge nos sociétés et
fait le jeu des nationalismes. Le
combat entre les forces progressistes et les forces réactionnaires
est engagé. De son issue dépendra
le monde que nous allons transmettre à nos enfants.
“Renforcer des valeurs communes
et des socles de connaissances : la
Maison des Mémoires, au sujet de
laquelle nous avons entamé de
nombreuses réflexions, y contribuera dans un proche avenir. L’histoire ne se répète pas, elle bégaie,
aurait dit Karl Marx. Faisons en
sorte que les années trente et quarante ne redeviennent pas les
années de nos pires lendemains.”
Pour le PS,
“le PCF s’isole”
Grand Lyon - Réagissant dans un
En septembre, les petits enfants de la crèche feront leur rentrée
dans la maison de la rue Degeyter, rénovée de fond en comble
pette réintégrera ses locaux tout
neufs, rue Degeyter, après un an de
travaux de démolition puis reconstruction. Financièrement, la crèche
fonctionne grâce à des subventions
de la CAF et de la Ville de Vénissieux, auxquelles s’ajoute la participation des parents. !
communiqué de presse au refus du
maire, Michèle Picard, de participer
à l’exécutif du Grand Lyon (lire en
page 3), la section locale du parti
socialiste estime que “le PCF s’isole,
telle une citadelle assiégée, et prend les
Vénissians en otage. Les communistes
s’excluent de la dynamique économique qu’apportera la métropole.
C’est un comportement sectaire et
d’opposition de principe qui ne tient
pas compte de la difficulté de notre
territoire pour attirer des entreprises et
créer de l’emploi. Ainsi derrière des
discours idéologiques, le PC tourne le
dos à nos 5000 chômeurs.” !
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
ACTUALITÉS
Gérard Collomb élu président,
balle au centre
S
ur le papier, la réélection
de Gérard Collomb à la
présidence du Grand
Lyon était tout sauf évidente. Son concurrent
direct, le sénateur-maire UMP
d’Oullins, François-Noël Buffet,
pouvait potentiellement compter
sur 83 voix, soit davantage que la
majorité absolue de cette assemblée
qui compte 162 élus. Depuis la
vague bleue des municipales, 49 des
58 maires qui siègent au Grand
Lyon sont étiquetés au centre et à
droite. Mais à l’issue du vote, mercredi 16 avril, François-Noël Buffet
n’obtenait que 58 suffrages, contre
92 au président sortant, 2 à Christophe Boudot, candidat du Front
national, et 1 à Jean-Paul Bret,
maire PS de Villeurbanne, qui
n’était pourtant pas candidat. On
relevait par ailleurs neuf bulletins
nuls, émanant principalement
d’élus communistes et Front de
gauche — le vote était secret mais
ces derniers n’ont pas fait mystère
qu’ils avaient fait le choix de l’abstention.
Comme en 2008, le sénateurmaire socialiste de Lyon a donc
bénéficié du soutien de la vingtaine
de maires centristes et indépendants
des petites communes de l’Ouest
lyonnais, rassemblés au sein du
groupe Synergies. Au regard du
nombre de voix du centre et de la
droite (25) manquant à FrançoisNoël Buffet, on peut même avancer
que Gérard Collomb est parvenu à
séduire au-delà, dans les rangs des
élus UDI et apparentés. Ce qui s’est
confirmé dans l’attribution des viceprésidences, une semaine plus tard.
Le pari est donc plus que réussi
pour le sénateur-maire de Lyon, qui
a entamé un troisième mandat
consécutif à la tête du Grand Lyon,
et va surtout piloter la mise en
place, le 1er janvier prochain, de la
métropole, qui concentrera sur le
territoire de l’agglomération les
pouvoirs de la communauté urbaine
et du Conseil général.
Après la proclamation des résultats, le président a du reste fait porter l’essentiel de son discours sur
cette nouvelle étape. “En supprimant une couche du mille-feuille
administratif, la métropole va nous
permettre, dans un contexte de baisse
des dotations aux collectivités, de
mutualiser nos moyens, d’optimiser
nos marges de manœuvre budgétaire
et de garantir ainsi notre capacité
d’investissement.” Soucieux de calmer l’inquiétude de ceux qui craignent une hyper concentration des
pouvoirs, il promettait l’établissement d’“un pacte de gouvernance
métropolitain, véritable contrat définissant les compétences, les moyens
financiers et humains qui seront délégués par la métropole aux communes”.
Une opposition de gauche
Ces déclarations d’intention
n’ont pas été jugées convaincantes
par le maire de Vénissieux, Michèle
Picard, qui s’est abstenue comme
ses trois autres collègues vénissians
(Yolande Peytavin, Marie-Christine
Burricand, Pierre-Alain Millet), et a
refusé un poste de vice-présidente.
“Si je m’inscris évidemment dans la
majorité de gauche autour d’un projet
progressiste et républicain, je ne participerai pas à l’exécutif. Pour l’instant,
les conditions ne sont pas remplies”, a
indiqué Michèle Picard, qui
PHOTOS RAPHAËL BERT
GRAND LYON - Malgré une gauche minoritaire, le sénateur-maire socialiste de Lyon a été facilement reconduit à la présidence
du conseil communautaire. Une victoire acquise avec les voix des élus Synergies, divers droite et UDI, qui obtiennent
neuf postes dans l’exécutif. Michèle Picard, maire de Vénissieux, a pour sa part refusé d’occuper une vice-présidence.
Elle considère que les conditions d’un traitement égalitaire des communes au sein de la future métropole ne sont pas remplies.
Gérard Collomb entame un troisième mandat à la tête du Grand Lyon, qui deviendra la Métropole début 2015
dénonce “l’absence de visibilité sur les
compétences et les moyens que la
future métropole absorbera ou répartira”.
Même au PS, l’adhésion au projet métropolitain ne va pas de soi.
Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne et 3e vice-président du Grand
Lyon, sera à la tête d’un groupe
indépendant de onze élus. Il s’est
adressé sans ambages à Gérard Collomb : “Je vous le dis avec amitié et
fermeté, demain ne pourra pas être
comme hier, nous avons besoin d’une
gouvernance plus collective. Le man-
dat précédent ne constitue pas un bon
exemple, les décisions ne peuvent précéder les discussions.” Le maire de
Villeurbanne soulignait également
son attente d’une métropole équilibrée, qui ne soit pas “lyonocentrée”,
et promettait “une exigence forte et
une vigilance de tous les instants”.
Paradoxalement, Gérard Collomb devra donc composer dans la
mandature qui s’ouvre avec une
opposition de gauche. Mais est-ce
vraiment paradoxal ? Gérard Collomb gouverne le Grand Lyon avec
les voix de la droite et du centre
depuis des années. Il a créé la
métropole avec Michel Mercier,
l’ancien président UDI du Conseil
général du Rhône. Et sur les vingtcinq vice-présidents et six conseillers délégués* du Grand Lyon élus
le 23 avril, neuf sont politiquement étiquetés au centre ou divers
droite. !
GILLES LULLA
*Bernard Rivalta, conseiller municipal PS
de Vénissieux, a été élu
conseiller délégué aux Transports.
Gros temps sur le conseil municipal
Élections, suites - La météo avait
annoncé de l’orage pour le 22 avril.
Elle ne s’était pas trompée. Dans une
ambiance électrique, le tonnerre a
grondé sur l’hôtel de ville. Mais tous
les éclairs ne sont pas venus du ciel.
Cette séance s’est ouverte par un
flash-back sur les élections municipales. Lotfi Ben Khelifa puis Christophe Girard cadraient la participation de leurs groupes respectifs dans
la nouvelle assemblée, où ils siègent
dans l’opposition. “Nous défendrons
l’avenir de Vénissieux, une ambitieuse
réforme des rythmes scolaires, une
place tout entière dans la future
métropole, une concertation renouvelée avec les habitants et les quartiers
(…)” assurait le chef de file des élus
socialistes et apparentés. Les propos
de Christophe Girard (liste “Osons
le bon sens”), montraient que la
droite compte bien sur le recours
déposé pour refaire l’élection : “La
bataille livrée s’est traduite par une
victoire culturelle profonde qui a posé
les fondements d’une reconquête prochaine de notre ville (…)”. Quant au
représentant de l’extrême droite
radicale, Yvan Benedetti, il se lançait dans une diatribe contre tout le
monde : le FN couleur Bleu marine,
le “préfet socialiste”, l’UMP et son
Marie Delorme et Régia Ababsa, les deux plus jeunes élues du conseil
municipal, sont chargées du dépouillement des votes
recours en justice, le maire, le PC…
et même le public, très nombreux,
traité de “chiens de Pavlov”. Plus
tard, c’est “Expressions” (“un appendice du PC”) qui subira ses foudres,
au moment de désigner les élus qui
siégeront au CA de la Régie éditrice
de notre journal.
Car cette séance était consacrée à
élire à la proportionnelle ou à désigner par un vote à main levée les
conseillers municipaux qui représenteront la Ville dans quarante
structures : syndicats intercommunaux, établissements publics,
conseils d’école, CA de lycées et de
collèges, centres sociaux…
Impossible d’en dresser la liste
ici. On s’attardera seulement sur la
Sacoviv. Huit sièges d’administrateur étaient à pourvoir et M. Girard
demandait que trois soient réservés
à l’opposition (il en demandera
ensuite “1 ou 2” au CA d’“Expressions”). Sans succès : le maire maintenait sa liste. Huit élus du PCF, du
Parti de gauche et d’EELV étaient
désignés, Pierre-Alain Millet et
Véronique Callut étant “fléchés”
pour devenir respectivement président et vice-présidente du CA de la
“Saco”. M. Ben Khelifa pour sa part
insistait sur l’avenir de cette SEM,
prônant un rapprochement avec le
pôle du logement qui sera formé en
2015, dans le cadre de la métropole.
Des éclairs ont encore fusé au
moment de voter les indemnités de
fonctions des élus. L’enveloppe globale autorisée en application du
Code général des collectivités territoriales se montant à 53 057 euros, la
répartition s’est ainsi faite : 228 euros
pour les conseillers municipaux délégués, 2 545 euros pour chacun des
17 adjoints et 6 139 euros pour le
maire. Un maire qui, faut-il le rappeler, est à la tête d’une maison de plus
de 1 000 salariés (ce qui équivaut
pour l’Insee à une entreprise de taille
intermédiaire) et d’une ville de
62 000 habitants.
“Pour vous, la politique est un lieu
d’enrichissement non justifié”, a tonné
M. Girard, tandis que M. Benedetti
comparait cette répartition à une
“distribution de sucettes aux siens”.
Populisme, répliquait Pierre-Alain
Millet : “Nous gérons avec rigueur
l’argent public mais nous ne céderons
pas à ces manipulations. Ce qui coûte
cher aux collectivités et à l’état, c’est le
pillage par les banques, les grandes
entreprises et les dépenses militaires qui
creusent la dette.” Et de rappeler que
“les communistes, qui réclament
depuis des années un vrai statut de
l’élu, ne font aucun enrichissement
personnel puisqu’ils reversent une part
de leur indemnité à leur parti.” !
S.C.
Surprenantes, les règles
du Code électoral en matière de parité
Dans un conseil communautaire,
lorsqu’un élu démissionne, il est remplacé par l’élu de même sexe qui le suit
dans la liste. C’est la règle qui a permis
l’élection de B. Rivalta (3e sur la liste
socialiste), en lieu et place de L. Ben Khelifa (1er) les deux étant “fléchés” pour siéger au Grand Lyon. Mais dans un conseil
municipal, c’est le premier non-élu de la
liste qui remplace le démissionnaire,
homme ou femme. En vertu de cette
règle, Frédéric Passot (UMP, 9e sur la liste
de Christophe Girard), a entamé un mandat de conseiller municipal à la place de
Valérie Jolivet (2e), démissionnaire.
ACTUALITÉS
Fetih Hakkar prend “datte” avec le succès
COUPURES D’ÉLECTRICITÉ
ERDF va interrompre la fourniture d’électricité pour travaux à Vénissieux :
- le mardi 6 mai entre 13 et
15 heures : du 2 au 4, rue Vladimir-Komarov ; et 33, rue des
Martyrs-de-la-Résistance. Et
de 15 à 17 heures, du 51 au 61,
rue Léo-Lagrange.
- Le mardi 13 mai de 13 h 30 à
17 heures au 287, route de
Vienne.
- Le lundi 19 mai, de 13 h 30 à
17 heures, dans les quartiers
suivants :
- 357, 379, 389, 368 au 370,
374, 378 au 380, et du 386 au
388, av. Charles-de-Gaulle ;
- 54 au 56, 60 au 62, 66 et 70,
rue Joseph-Muntz ;
- 46, rue du Clos Verger ;
- 1 au 9, 2 au 6 et 10, allée
Joseph-Muntz ;
- 1 au 3, 2 au 6, rue Bonnet ;
- 3, rue Devirieux ;
- 15 au 17, 21 au 25, 20, 24 au
32, rue Georges-Guiard ;
- rue des Frères-Amadéo ;
- EP 359, av. Charles-de-Gaulle.
Innovation - Fethi Hakkar n’a que rer mon projet, de placer mes idées.”
23 ans et un BTS technico-commercial en poche quand il décide de se
lancer dans la production et la commercialisation de jus de datte. Entrepreneur dans l’âme, il est convaincu
de tenir LA bonne idée. Bien lui en a
pris. Sa boisson, LikeDat’, est
aujourd’hui distribuée en France par
la société New Concept; et il vient de
signer avec trois entreprises belge,
anglaise et américaine pour un développement à l’international. Afin
d’élargir sa clientèle, une nouvelle
bouteille, plus petite (33 cl), sera
bientôt proposée à la vente.
Pour en arriver là, Fethi Hakkar
a dû faire preuve de pugnacité.
“Vous n’imaginez pas toutes les difficultés qu’il faut surmonter, témoignet-il. C’est très technique de mettre au
point un jus de fruits. L’agro-alimentaire est un secteur extrêmement réglementé.”
L’association Créa’cteurs Adam
de Vénissieux, qui dépend du réseau
de l’ONG PlaNet Finance, est la
première à y avoir cru. Grâce au
programme “Entreprendre en banlieue”, Fethi Hakkar a bénéficié
d’un accompagnement précieux.
“Avec du recul, je me rends compte
que cela m’a permis de mieux structu-
DES SUBVENTIONS POUR
L’ISOLATION DE VOTRE LOGEMENT
L’État, le Grand Lyon et la Ville
ont mis en place sur la période
2013-2017 un programme
d’intérêt général (PIG) énergie.
Si vous possédez un logement
situé dans le périmètre défini
(en gros les quartiers centreville, Minguettes, Max-Barel,
Charréard et Pasteur) et répondez à certains critères (notamment le niveau de ressources et
l’âge du logement), vous pouvez prétendre à des subventions
et à un accompagnement pour
mener à bien des travaux d’économie d’énergie.
Des permanences sont proposées un mardi sur deux de
9 h 30 à 12 heures, à l’hôtel de
ville. Renseignements sur
www.ville-venissieux.fr
et au 04 37 28 70 30.
Le jeune entrepreneur a ensuite
obtenu un prêt de 10 000 euros
auprès de l’ADIE (également présente à Vénissieux), investi toutes
ses économies (15 000 euros) et sollicité les amis et la famille pour lancer véritablement l’aventure : mise
au point du produit dans un laboratoire de Bourg-en-Bresse, recherche
d’un industriel capable de le fabriquer — qu’il a finalement trouvé en
Belgique —, puis négociation d’accords pour la diffusion commerciale. “Cela fait déjà cinq ans que j’y
travaille”, précise-t-il en posant fièrement la main sur une bouteille de
LikeDat’, boisson garantie 100 %
naturelle, sans colorants, sans
arômes artificiels. Sur l’étiquette, en
bas, un slogan est inscrit en lettres
d’or, qui ressemble à une devise personnelle : “Believe in your dreams”
(Crois en tes rêves).
Deux événements ont récemment donné à Fethi Hakkar le sentiment de toucher au but. D’abord
le succès rencontré, en novembre 2013, au Speciality food festival
de Dubaï. “LikeDat’ était l’attraction
car le jus de datte existe dans cette
région mais sous forme artisanale ; personne n’en avait jamais fait en bou-
Environnement - “C’est une innovation nationale! Nous sommes totalement
engagés dans le domaine de la mobilité électrique !” Directeur territorial
d’ERDF Lyon Métropole, Patrick
Rakotondranahy regarde fièrement le
premier fourgon électrique de l’entreprise qui débute ses essais sur le site
de Vénissieux, rue Germaine-Tillion.
Depuis 2012, ERDF a mis en
circulation 41 véhicules électriques
légers (des Renault Kangoo) en
Rhône-Alpes. Là, c’est le groupe
Gruau qui a fourni cet utilitaire de
10 m3, fabriqué à partir d’un véhicule thermique (un Fiat Ducato).
L’expérimentation concerne également l’intérieur du fourgon, entiè-
Quatre permanences des
impôts seront organisées au
Centre des finances publiques
de Vénissieux (17, place de la
Paix) les lundis 5 et 12 mai, le
vendredi 16 et le lundi 19 mai
de 8 h 30 à 12 heures et de
13 h 30 à 16 heures.
Rens. : 04 72 90 04 90.
SÉJOURS ÉTÉ-AUTOMNE
AVEC L’APASEV
Les inscriptions pour les
séjours vacances été-automne
2014 ont commencé. Un large
éventail est proposé : de l’accueil à la journée dans les maisons de l’enfance et les centres
de loisirs, jusqu’aux séjours en
France et à l’étranger, en passant par les centres de vacances
de Champagneux et du Noyer,
et le camping de Portiragnes.
Plus d’informations et téléchargement de la plaquette sur
www.apasev.fr
PHOTO RAPHAËL BERT
LES INSCRIPTIONS SONT OUVERTES
BESOIN D’AIDE POUR REMPLIR
SA DÉCLARATION D’IMPÔTS ?
LikeDat’ est le premier jus de datte
100 % naturel commercialisé
teille.” Puis la distinction obtenue,
en décembre, à la 6e édition des
“International micro entrepreneurship Awards”, organisée par l’ONG
Planet Finance. Fethi Hakkar a été
récompensé dans la catégorie “Innovation et Entrepreneuriat”. !
G.L.
www.likedat.fr
Le premier utilitaire électrique d’ERDF testé à Vénissieux
TALENTS DES CITÉS :
Lancé en 2002, le concours
talents des Cités soutient la
création d’entreprise dans les
quartiers prioritaires. Chaque
année il récompense une quarantaine de lauréats. Deux
conditions pour participer :
développer son projet dans un
quartier relevant de la Politique
de la ville (ZFU, ZUS, CUCS)
et faire l’objet d’un accompagnement par un organisme
d’aide à la création d’entreprise.
Inscription jusqu’au 31 mai sur
www.talentsdescites.com
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
C’est le groupe Gruau qui a réalisé la transformation de ce fourgon
rement réaménagé. Paul Mauxion,
un des directeurs ayant en charge
l’activité électrique et les véhicules
propres au sein de Gruau, explique
qu’une centaine de kilos ont ainsi
été gagnés sur l’aménagement.
Ce nouvel utilitaire électrique a
une autonomie de 130 km. “La
mobilité électrique est une réponse
aux problèmes de pollution et de particules fines que nous connaissons
régulièrement, remarque Bruno
Dobrowolski, responsable du projet
véhicules électriques à ERDF. D’ici
2016, j’espère que l’on disposera d’une
centaine de véhicules de ce type.”
Décidément bien impliqué à
Vénissieux, ERDF venait, quelques
jours plus tard, renforcer son partenariat avec la cité scolaire SembatSeguin, grâce à une conférence de
Fabien Wlock et Cécile Varaldi
donnée aux élèves de BTS électrotechnique, sur la production électrique, son transport et sa distribution. Puis par la visite du poste
source de Saint-Amour (Lyon 3e),
“un des plus grands au monde”. !
“Déployons nos ailes” au collège Paul-Éluard
Égalité hommes-femmes -
Faire évoluer les représentations des
jeunes filles et garçons sur les métiers
dits “sexués” : tel est le principal
objectif du programme “Déployons
nos ailes”, piloté par l’association
IMS Entreprendre pour la Cité
Rhône-Alpes, en partenariat avec les
académies de Lyon et de Grenoble.
En région Rhône-Alpes, 13 entreprises et 16 collèges de quatre départements se sont engagés. Dont PaulÉluard, à Vénissieux.
C’est ainsi que le 24 avril, trois
représentants de Véolia-Eau étaient
accueillis dans la classe de 3e4 du
collège. En amont de cette rencontre, les adolescents avaient travaillé
avec leurs professeurs principaux,
Mme Lisi (espagnol) et M. Pourmonet (anglais), sur la discrimination
et les métiers. Et… c’est sûr, il y a
du chemin à faire. “Ma mère, elle a
choisi d’avoir six enfants. C’est normal qu’elle s’en occupe” dit un élève.
Pour un autre, “un homme ne peut
pas être gynécologue, car seul le mari
connaît l’intimité de sa femme”. Ou
encore : “Une femme ne peut pas être
garagiste car elle doit rentrer propre à
la maison”. Enfin : “Un garçon ne
doit pas pleurer sauf si c’est quelqu’un
de sa famille qui meurt”. Le travail
mené par les deux enseignants avec
“Déployons nos ailes” doit permettre de combattre ces préjugés.
Ce 24 avril donc, se présentaient
devant les élèves Yolande Azzout,
Ghyslaine Madusso et Nicolas Boizot,
de Veolia-Eau et les élèves étaient invi-
tés à découvrir leurs métiers. Un garçon: “Les femmes sont secrétaires, Nicolas est informaticien.” Une élève: “Les
femmes sont secrétaire et comptable, le
garçon technicien.” En réalité Yolande
est responsable du service approvisionnement, coordinatrice diversité,
Ghyslaine et Nicolas responsables des
travaux sur le réseau d’eau potable…
De quoi faire taire les idées reçues? !
SANTÉ À DOMICILE
FRANCE PERFUSION
IMPLANTE SA FILIALE
RÉGIONALE À VÉNISSIEUX
Le groupe France Perfusion est ce
que l’on appelle un Prestataire de
santé à domicile (PSAD). Face au
vieillissement de la population, à la
réduction de la durée des séjours
hospitaliers et à l’accroissement de
la prévalence des maladies chroniques, c’est un secteur en plein
développement. Les PSAD ne soignent pas directement les patients
mais créent les conditions du maintien à domicile en fournissant le
matériel nécessaire : systèmes de
perfusion, d’assistance respiratoire,
ou encore d’insulinothérapie. Leur
action est étroitement coordonnée
avec celle des autres acteurs de la
prise en charge que sont les médecins, les infirmiers, les pharmaciens,
les aides à domicile…
Créé en 2009, à Vias, sous le nom
de “Sud Perfusion”, le groupe a
aujourd’hui acquis une dimension
nationale mais n’était pas encore
présent en Rhône-Alpes. C’est à
Vénissieux, dans le Parc club du
Moulin-à-Vent, qu’il a choisi d’implanter sa filiale. “Nos équipes sont
appelées à intervenir dans le
Rhône, l’Ain, l’Isère, la Loire et la
Haute-Loire, explique Guillaume
Sagnes, chargé du développement
et de la communication. Il nous fallait un site central et proche des
grands axes. Et de ce point de vue,
Vénissieux est parfait.”
Dans le secteur très concurrentiel
des PSAD, France Perfusion joue la
carte qualitative en embauchant
exclusivement des professionnels
de santé. “Nous pourrions prendre
des livreurs — d’autres PSAD le
font — mais nous préférons avoir
recours à des infirmières ou des
pharmaciens”, précise Guillaume
Sagnes. De fait, les deux livreurs et
installateurs de matériels basés à
Vénissieux sont des infirmières.
L’effectif de l’agence du Parc club
du Moulin-à-Vent devrait monter à
terme à cinq ou six personnes.
Soins à risque infectieux :
où rapporter ses déchets ?
DASRI - L’éco-organisme met en
œuvre une filière de collecte et traitement pour les déchets d’activités
de soins à risque infectieux, qu’on
appelle les DASRI.
Les patients en auto-traitement
peuvent ainsi rapporter leurs
déchets perforants (piquants, coupants et tranchants) comme leurs
seringues, dans de nombreuses
pharmacies et autres points de collecte répertoriés sur le site
http://nous-collectons.dastri.fr.
Ce traitement spécifique permet
d’éviter les blessures pour vous et les
agents de collecte.
Les lieux de collecte à Vénissieux
sont les pharmacies suivantes :
Demule (25, rue AnatoleFrance) ; Ferry (68, avenue
Viviani) ; Yacoub (68, avenue JeanJaurès) ; Vieilly (26, avenue JulesGuesde) ; Portes du Sud (49, boulevard Lénine) ; Frandon (87, boulevard Ambroise-Croizat) ; Panisset
(287, route de Vienne) ; Chevalier
(72, avenue Francis-de Pressensé) ;
Lauriol-Bremens (118, rue GabrielPéri) ; pharmacie de la Pyramide
(rue des Martyrs-de-la Résistance) ;
Grande pharmacie des Minguettes
(19, avenue Jean-Cagne) ; CocheMaison (20, avenue Francis-de
Pressensé) ; pharmacie du Charréard (26, rue Saint-Exupéry) ;
pharmacie de la Rotonde (avenue
Maurice-Thorez). !
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ACTUALITÉS
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Le spectre
de licenciements secs
RENAULT TRUCKS - La mobilisation reste forte contre le plan de 508 suppressions d’emplois lancé par AB Volvo. Les syndicats
appelaient à une nouvelle journée d’action le 24 avril. Ils dénoncent des négociations stériles et craignent des licenciements secs.
PHOTO RAPHAËL BERT
L
es semaines passent mais la
tension ne baisse pas dans
les ateliers et les bureaux
des établissements Renault
Trucks. Si l’on en croit l’intersyndicale (CGT/CFDT/SUD/
CFE-CGC), “chaque jour amène un
peu plus de confusion, d’anxiété chez
les salariés”.
Depuis l’annonce début mars par
AB Volvo (propriétaire de Renault
Trucks) d’un plan de 4 400 suppressions d’emplois dans le monde,
dont 508 en France (1 300 en
comptant les intérimaires et les
prestataires), les négociations sur les
modalités de départ n’avancent
guère, en tout cas pas dans le sens
souhaité par les représentants du
personnel. La direction avait
affirmé d’emblée vouloir “limiter les
départs contraints”, mais les syndicats craignent aujourd’hui des licenciements secs. “Après deux mois de
négociations stériles, nous estimons
que les modalités proposées jusqu’ici
pour inciter aux départs volontaires
sont insuffisantes pour éviter des licenciements secs sur l’ensemble des sites
français”, explique Olivier Parret,
délégué CFE-CGC, qui représente
les cadres et techniciens, les plus
touchés numériquement par ce plan
“social”.
Mercredi 19 mars, à l’occasion
du comité central d’entreprise qui
lançait les négociations, plusieurs
centaines de salariés avaient
débrayé. Une deuxième journée
d’action et de manifestation a eu
lieu le jeudi 24 avril, avec un important rassemblement devant l’établissement de Vénissieux, qui accueillait un nouveau CCE. Une pétition
À Vénissieux et Saint-Priest, 319 postes sont menacés de disparition, en particulier des emplois de cadres et de techniciens
ayant déjà recueilli 2 000 signatures
a été remise à la direction.
“C’est d’embauches
dont nous avons besoin”
Hormis le nombre d’emplois qui
seront supprimés (319 à Vénissieux
et Saint-Priest, 128 à Blainville et
61 à Bourg-en Bresse), les contours
du plan d’AB Volvo pour “maîtriser
les coûts et restaurer la compétitivité”
restent flous. La direction, qui
refuse de s’exprimer avant la fin des
négociations, aurait proposé des
départs en préretraite financés à
hauteur de 65 % du salaire net. Des
conditions que les syndicats jugent
trop faibles pour convaincre les plus
anciens de partir. D’où la crainte de
licenciements secs.
Au-delà des modalités de départs,
l’intersyndicale conteste le bienfondé d’une réduction des effectifs.
“La quantité de personnel a déjà bien
baissé ces dernières années avec les
Bosch : sans garanties,
“la cession ne se fera pas”
Industrie - On pensait l’affaire
entendue : la production de panneaux photovoltaïques de l’usine
Bosch de Vénissieux devait être
reprise par le groupe Sillia Énergie,
avec un “closing” (une transition)
prévu pour cet été. La direction du
site évoquait seulement quelques
“détails” à régler.
La surprise n’en a été que plus
forte, mardi matin, quand le directeur technique du site, Marc
Baeumlin, a indiqué devant les salariés : “Bosch n’acceptera pas la cession
si Sillia ne présente pas des engagements de clients.” La petite phrase a
fait grand bruit parmi la cinquantaine de salariés qui participaient à
un rassemblement à l’appel de la
CGT. “Notre projet, ce n’est pas de
tous vous envoyer au chômage partiel
chez un repreneur, expliquait Marc
Baeumlin. Nous avons besoin de
garanties, notamment en ce qui
concerne la clientèle. Il nous faut plus
que des prévisions. Sans cela, la cession ne se fera pas.”
Demandant “encore de la
patience” aux salariés et d’accorder
au groupe allemand “un peu de
temps”, Marc Baeumlin a esquissé
trois scénarios pour les prochaines
semaines : “Soit le plan de Sillia est
totalement insuffisant, et la direction
départs à la retraite non-remplacés”,
observe Patrick Draussin, délégué
central SUD. “La charge de travail
n’est déjà pas facile à tenir, qu’est-ce
que ce sera demain ?, interroge son
homologue de la CGT, Grégory
Khiati. Ce n’est pas de suppressions de
postes dont nous avons besoin mais
d’embauches.” Il cite l’exemple de
l’établissement de Bourg-en-Bresse
où il a récemment été décidé “des
augmentations de cadence et le recours
aux heures supplémentaires”. Pour
Olivier Parret, “la direction prend le
risque d’affaiblir l’entreprise alors que
l’activité devrait repartir avec la nouvelle gamme de camions lancée en
juin dernier.” Et la CFDT attire l’attention sur les dangers qu’entraînerait ce plan pour la santé du personnel restant.
“Des licenciements
uniquement boursiers”
Tous les syndicats, y compris la
CFE-CGC, estiment que le plan
d’AB Volvo n’est pas économiquement justifié, sinon par la volonté
de verser davantage de dividendes
aux actionnaires. La CGT appuie
ces accusations sur une analyse des
comptes d’AB Volvo montrant
que “83 % des bénéfices dégagés
entre 2001 et 2012, soit un peu plus
de 9 milliards d’euros, ont été distribués aux actionnaires sous forme de
dividendes.”
Le syndicat va même plus loin en
affirmant que les investissements,
loin d’avoir été assurés par les
actionnaires, ont été réalisés en
grande partie par le biais de l’autofinancement et de l’emprunt. “Si les
actionnaires du groupe n’avaient pas
eu un appétit aussi vorace, les bénéfices générés auraient pu servir à
financer intégralement les investissements sans recours à l’endettement,
souligne Grégory Khiati. Les actionnaires en veulent toujours plus. C’est
l’unique raison de ce plan.” !
GILLES LULLA
DEPUIS PLUS DE 70 ANS
Quel serait l’avenir du site de production de panneaux photovoltaïques,
si la reprise par Sillia était remise en cause ?
de Bosch refuse la cession ; soit il y a
des engagements pour 2015 mais
2014 reste peu clair, et il faudra que
l’on discute ; soit Sillia présente des
engagements de clients, on a une
bonne visibilité à court et moyen
terme, et le redémarrage du site peut
s’organiser.”
Un échange qui, naturellement,
ravive les craintes des syndicalistes
de la CGT. “La direction nous a toujours dit que dans le processus de
reprise, il y avait des conditions suspensives, soulignait Serge Truscello,
délégué syndical. Mais c’est la première fois qu’on affirme, devant les
salariés, que la reprise pourrait ne pas
se faire. Les inquiétudes que nous
avons depuis le début étaient donc
justifiées, tout comme notre vigilance
continue. S’il n’y a pas de reprise par
Sillia, vers quoi va-t-on, si ce n’est un
plan de sauvegarde de l’emploi ?” !
G.M.
Travaux publics routiers, VRD
Terrains de sports, Tennis, Cours de villas
17, avenue des Frères-Montgolfier
BP 121
69685 CHASSIEU CEDEX
AFAQ N° 1998 / 9288
ACTIVITÉS TRAVAUX
✆ : 04 72 79 04 04
ACTUALITÉS
JARDINS FLEURIS
ET ATELIER FLEURISSEMENT
Vous avez jusqu’au 29 juin
pour vous inscrire au concours
2014 des jardins et balcons
fleuris. Mais le prochain “atelier fleurissement” proposé aux
Vénissians, c’est le mercredi
7 mai qu’il se déroulera : de
15 heures à 18 heures aux
serres municipales, les jardiniers de la Ville dispenseront
leurs conseils. C’est gratuit et
sans inscription.
Les serres, que l’on pourra visiter, sont situées 6, avenue JeanMoulin (en face du collège
Jules-Michelet).
Service des espaces verts :
04 72 21 44 33.
OUVERTURE DU BROCHET
SAMEDI 10 MAI À ARANDON
La saison de pêche vient de
commencer au SIVAL avec, au
fond des étangs, friture,
tanches, carpes, truites…
Moment très attendu, la pêche
au brochet sera ouverte, dès
samedi 10 mai
Les 42 hectares de Courtenay
et Arandon offrent également
des espaces pour le barbecue, la
sieste, les boules, les jeux pour
enfants, sans oublier la balade
d’observation de la faune et la
flore dans la partie protégée du
site.
De Vénissieux, compter une
heure environ pour s’y rendre :
aller à Crémieu, puis Trept,
Sablonnières et Lancin. À partir de Sablonnières, suivre les
panneaux indicateurs.
POUR LES PERSONNES
ATTEINTES DU DIABÈTE DE TYPE
2
Le réseau DIALOGS tient à
Vénissieux tous les 2e mardis
du mois des réunions destinées
aux personnes atteintes du diabète de type 2.
Gratuites et ouvertes à tous,
elles se déroulent entre 14 et
16 heures au Groupe hospitalier mutualiste Portes du Sud.
Prochaine réunion le 13 mai :
quel équilibriste êtes-vous ?
Inscription et renseignements :
04 78 60 96 30. www.dialogs.fr
Monmousseau tout nouveau
Logement - Cette fois, c’est ter-
miné ! La réhabilitation des trois
tours de la résidence Monmousseau
s’est achevée ces derniers mois. Elle a
fait l’objet d’une cérémonie d’inauguration, le 23 avril, organisée par
Alliade Habitat, bailleur et propriétaire des tours. Pour la Ville, les nouveaux adjoints Idir Boumertit (Grand
projet de ville), Valérie Talbi (vie associative) et Abdelhak Fadly (conseils
de quartiers) y ont assisté, ainsi
qu’une cinquantaine d’habitants.
“Ces travaux, qui ont pu paraître
longs et contraignants à nos locataires,
contribuent à améliorer grandement
le cadre de vie, se réjouissait Philippe
Curtil, directeur du pôle locatif sud
d’Alliade. La résidence présente un
nouveau visage dont nous sommes très
fiers.”
Il faut dire que le bailleur n’a pas
lésiné sur les moyens : le coût de la
réhabilitation a en effet avoisiné les
3 millions d’euros, supportés en partenariat avec l’ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine), la
Région et le Grand Lyon.
Halls d’immeubles, terrasses,
façades, isolation extérieure… En
deux ans, la résidence a fait peau
neuve. Ce n’était pas de trop :
construites dans les années soixante,
les trois tours n’avaient encore
jamais été rénovées. Rappelons que
la résidence en comptait neuf à
l’origine : trois sont tombées à coups
d’explosifs en 1983 ; trois autres ont
été démolies en 2004.
Pour la réhabilitation des tours et des espaces extérieurs,
Alliade Habitat et ses partenaires ont investi 3 millions d’euros
“La facture des énergies pèse sur les
familles les plus en difficultés, relevait
Guy Fischer, sénateur du Rhône,
lors de l’inauguration. Ce genre de
réhabilitation, qui améliore grandement l’isolation des bâtiments, est
donc le bienvenu pour les habitants.
Je me félicite de voir un bailleur ne
pas hésiter à mettre la main à la poche
pour améliorer son patrimoine.”
Les espaces extérieurs ont également été repris et des caméras de
surveillance installées. “Les deux
chantiers ont été menés en parallèle,
rappelle Cédric Labrosse, responsa-
Fête de quartier Joliot-Curie -
Quelle chance ! Un quart d’heure
après la “clôture des ébats” et alors
que les bénévoles faisaient place
nette, un orage a transformé le site
des Acacias en immense flaque
d’eau. Heureusement, la foule avait
eu le temps de profiter des multiples
animations proposées par l’équipe
du conseil de quartier qui, une fois
de plus, s’est appuyée sur l’association festive de l’école Joliot-Curie
(l’an dernier, les bénéfices réalisés
avaient permis de financer mini-
Au programme de l’association
Loisirs et solidarité des retraités, une paella suivie d’une
après-midi récréative le 5 mai à
la salle Albert-Rivat. Du 17 au
23 mai, voyage en Espagne à
Salou et à Cambrils.
BRADERIE DU SECOURS POPULAIRE
Le Secours populaire de Vénissieux organise une braderie de
vêtements, le samedi 10 mai,
de 8 h 30 à midi, dans ses
locaux du 99, boulevard JoliotCurie.
RETROUVAILLES À CHAZELLES
La section Retrouvailles de
l’Amicale laïque du Centre organise une excursion à Chazellessur-Lyon, le dimanche 18 mai.
Au programme: visite du musée
du chapeau, déjeuner et rencontre avec un souffleur de verre.
Inscriptions avant le 8 mai.
Rens. : 04 72 51 35 41.
Dans le cadre de ses ateliers
socio-linguistiques, le centre
social de Parilly recrute des
bénévoles
ou
stagiaires,
quelques heures par semaine
(matinée, après-midi ou soirée)
pour accompagner des personnes dans l’apprentissage de
la langue française.
Contacter Ghyslaine Bussod au
04 78 76 41 48 ou par mail :
ghys-csp@wanadoo.fr
ble territorial chez Alliade. Nous
souhaitions que l’espace entre les tours
retrouve sa dynamique, que l’endroit
soit agréable, propre et apprécié des
habitants.”
Pour l’instant, les loyers n’ont pas
été augmentés. Un accord collectif
sera prochainement signé avec les
habitants, redéfinissant leur montant.
Le bailleur se veut en tout cas rassurant: grâce à la nouvelle isolation, le
niveau des quittances (qui comprend
également les charges, jusqu’à présent
très élevées dans la résidence) devrait
au moins être stable, voire baisser. !
Les bénéfices réalisés à la fête de Joliot-Curie financent sorties scolaires
et mini-camps
camps et transports pour sorties des
scolaires), la Maison de l’enfance
Joliot-Curie, le centre social et l’EPJ
du Moulin-à-Vent, l’association
Bizarre !, la bibliothèque RobertDesnos (avec ses fauteuils colorés),
et Bioforce.
Des moments de détente ou
d’activités intenses pour tous les
âges : élastique, maquillage et structure gonflable pour les mini-ados,
promenade en calèche pour les
tout-petits. Et pour les ados : streetfoot, badminton, beat box — la
boîte à rythmes domptée par DJ
Deryv — ainsi que des animations
rythmées par la dynamique Grace
Ngumbu. On a vu des élus de la
ville, aux côtés du maire, Michèle
Picard, suivre du pied les rythmes
entraînants. “Une ambiance familiale et généreuse que l’on retrouve
rarement ailleurs, s’est enthousiasmé
Guillaume, installé près de la structure gonflable avec famille et amis.
On a l’impression de se retrouver dans
un village à l’ancienne. Une fois de
plus, on a passé quatre heures formidables.” !
Un samedi vraiment animé à La Darnaise !
Fête du printemps - On peut
croire sur parole Myriam, l’animatrice de la maison de quartier Darnaise, quand elle dresse le bilan de la
manifestation qui s’est déroulée le
samedi 19 avril : “Record d’affluence
battu chez les adultes, mais on a eu
aussi beaucoup d’enfants !”
Enfants et ados ont ainsi pu faire
le plein d’animations. Les habituelles, comme la structure gonflable, le petit tour en poney, le trainmanège, la pêche à la ligne, le stand
maquillage, le jeu de piste. Et les
nouveautés : un atelier sur le thème
du cirque et le slackline (corde
lâche). “Cet exercice s’apparente au
funambulisme, explique le moniteur. Au lieu de progresser sur un
câble d’acier, on avance sur une sangle
légèrement élastique, sans aucun
accessoire.”
Autre animation surprise, le soccer box démontable : des footballeurs s’affrontent deux contre deux
dans un espace réduit, protégé par
des filets, et équipé de deux minicages de buts. Succès garanti,
notamment grâce au speaker “Jicé”.
Les associations impliquées l’ont
été jusqu’en fin d’après-midi, de
Mosaïque à Bioforce, de l’ADSEA à
Ymmne, en passant par Soleil des
quartiers et même les bénévoles de
la brigade de la propreté qui ont eu
la riche idée d’offrir des bonbons
aux enfants qui ramassaient les
déchets. Jeune photographe très
actif, Edris Basma s’est régalé.
De l’excitation, il y en a eu à foison… jusqu’à pousser les organisateurs à écourter un peu la fête. Une
fête du printemps victime de son
succès ? !
VIOLENCE
LES EPJ FERMÉS PENDANT
DEUX JOURS, APRÈS
L’AGRESSION D’UN ANIMATEUR
À la suite de l’agression dont a été
victime, samedi 19 avril, un animateur de l’Équipement polyvalent
jeunes (EPJ) de Parilly, les animateurs jeunesse de la Ville ont exercé
leur droit de retrait. En conséquence, les six EPJ répartis sur le
territoire de la commune sont restés
fermés les mardi et mercredi suivants. L’accueil a repris le jeudi
après une rencontre entre la direction de la Ville et les représentants
du personnel. Les EPJ fonctionnent
donc normalement durant ces
vacances de printemps.
Le maire, Michèle Picard, s’est
adressé aux usagers et aux familles
des structures vénissianes dans un
courrier où elle condamne fermement “cette violence inouïe”, apporte
son soutien à la victime et à ses collègues, et rappelle que “ces fonctionnaires assurent des missions de
service public indispensables aux
habitants et à notre jeunesse”.
La Ville étudie la possibilité de se
constituer partie civile afin d’accompagner les personnels concernés
dans le processus judiciaire qui va
s’engager. Michèle Picard “espère
que l’enquête de police fera rapidement la clarté sur ces faits graves”.
Les conseils de quartier
ont leurs présidents
Un festival de bonne humeur
LOISIRS SOLIDARITÉ RETRAITÉS
APPEL AUX BÉNÉVOLES
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Train-manège et pêche à la ligne :
des animations prisées des petits
Démocratie locale - Le conseil
municipal du 5 avril avait élu trois
adjoints au maire délégués aux
conseils : Abdelhak Fadly, Amina
Ahamada Madi, et Hamdiatou
Ndiaye. Celui du 22 avril a nommé
les treize conseillers municipaux qui
présideront les conseils de quartier.
Il s’agit de :
● Anatole-France/Paul-Langevin :
Marie-Christine Burricand
● Charles-Perrault : Souad Ouasmi
● Léo-Lagrange/Louis-Pergaud :
Aurélien Scandolara
● Saint-Exupéry : Abdelhak Fadly
● Jean-Moulin/Henri-Wallon :
Nacer Khamla
● Joliot-Curie : Geneviève Soudan
● Georges-Lévy/Ernest-Renan/
Moulin-à-Vent : Régia Ababsa
● Gabriel-Péri : Gilles Roustan
● Centre : Paula Alcaraz
● Jules-Guesde : Pierre Matéo
● Parilly : Jean-Louis Piedecausa
● Pasteur/Monery : Sophia Brikh
● Max-Barel/Charréard :
Serge Truscello
Les permanences reprennent
Georges-Lévy/Ernest-Renan/
Moulin-à-Vent
mardi 13 mai à 18 heures,
salle Ernest-Renan
(44, rue Ernest-Renan).
● Anatole-France/Paul-Langevin
mardi 13 mai à 17 h 30
à la Maison des fêtes et des familles
(20, av. de la Division-Leclerc).
● Jean-Moulin/Henri-Wallon
mercredi 14 mai à 17 h 30 au local
du conseil (41, rue des Martyrs-dela-Résistance).
● Léo-Lagrange/Louis-Pergaud
mercredi 14 mai à 18 heures
au foyer Claude-Debussy
(1, rue Claude-Debussy).
● Jules-Guesde
jeudi 15 mai à 18 h 30 au local
du conseil (50, rue Joannès-Vallet).
● Parilly
jeudi 15 mai à 18 h 15 au foyer
Marcel-Sembat (11, bd M.-Sembat)
● Saint-Exupéry
vendredi 16 mai à 17 heures
à la Maison de quartier Darnaise,
salle festive (45, boulevard Lénine).
●
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
ACTUALITÉS
Mais que veut le collectif
des sages-femmes ?
JOURNÉE MONDIALE DE LA SAGE-FEMME - Leur collectif national réclame un statut médical hospitalier, ainsi que la reconnaissance
de “professionnel de premiers recours”, vers lequel les femmes seraient orientées en premier pour leur suivi gynécologique,
qu’elles soient enceintes ou non. Il appelle à un rassemblement national à Paris le 5 mai.
phies, de la préparation à la naissance à la parentalité, de l’accouchement (80 % des mises au monde
sont réalisées par les SF) à l’examen
pédiatrique du nouveau-né puis la
surveillance de la mère et de l’enfant, la rééducation du périnée chez
l’accouchée, sans oublier l’accompagnement des parents lorsqu’il arrive
que le bébé meure, in utero ou à la
naissance. “Notre rôle est véritablement l’accompagnement médical et
psycho-social des patients. Mais bien
sûr, si nous diagnostiquons une pathologie au cours d’un suivi, nous adressons la patiente au médecin.”
“Nous voulons
un statut médical”
Regroupant cinq associations et
le syndicat CFTC santé-sociaux, le
collectif des sages-femmes souhaite
que les professionnels exerçant à
l’hôpital sortent de la fonction
publique hospitalière pour intégrer
un statut médical qui les rendrait
plus autonomes, sur le modèle des
praticiens hospitaliers (médecins).
“Notre profession est reconnue médicale, avec des compétences définies
dans notre spécialité : la physiologie,
c’est-à-dire la normalité, plaide
Myriam Kheniche. Nous avons un
droit de prescription spécifique. Et
PHOTOS RAPHAËL BERT
V
ous êtes médecin, ou infirmière ? C’est la question
qui m’exaspère le plus”,
avoue Myriam Kheniche,
grand sourire aux lèvres,
sage-femme depuis cinq ans à l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron.
“Nous ne sommes ni l’un ni l’autre !”
Myriam fait partie de ces professionnels non syndiqués ayant rejoint
le Collectif national des sagesfemmes qui, depuis octobre, mène
différentes actions pour faire entendre ses revendications. “Notre profession est beaucoup trop discrète, estime
la jeune femme, et trop peu connue
du grand public. Pour trop de monde
encore, nous sommes des accoucheuses
alors que nous faisons cinq années
d’études universitaires, dont la première en commun avec les futurs
médecins, dentistes ou pharmaciens.
Pour autant, notre objectif n’est ni de
prendre la place des médecins, gynécologues obstétriciens ou pédiatres, ni
celle des infirmières spécialisées telles
que les puéricultrices. Non ! Nous voulons un véritable statut.”
De fait, le champ de compétences de la sage-femme est très
étendu. Il va du suivi gynécologique
de prévention aux consultations de
contraception ou de pré-conception, du diagnostic de la grossesse à
son suivi, y compris par les échogra-
Pour devenir sage-femme, il faut suivre un cursus universitaire de cinq ans.
Ici Myriam Kheniche, qui exerce à l’Hôpital Femme Mère Enfant de Bron
pourtant, on nous applique le statut
des professionnels non-médicaux et des
administratifs. Nous demandons donc
un statut médical hospitalier, ce qui
n’entacherait en rien le travail pluridisciplinaire déjà mené au sein des
équipes, bien au contraire.”
Le collectif demande également
la reconnaissance de “professionnel
de premiers recours”, vers lequel les
femmes peuvent être orientées pour
leur suivi gynécologique, qu’elles
soient enceintes ou non. “Dans les
autres pays, une femme qui pense être
enceinte va voir une sage-femme sans
se poser de question. En France, elle se
dirige vers son gynécologue ou son
médecin traitant. Elle ne s’adresse pas
à nous parce qu’elle ne sait pas qu’elle
en a la possibilité.” Enfin, ils et elles
demandent la revalorisation de leurs
salaires : “Une sage-femme commence
avec un salaire de 1 615 euros, sans les
primes. Cela correspond à un niveau
d’études à bac + 3 alors que nous
avons effectué un cursus à bac + 5.”
Si la ministre des affaires sociales,
Marisol Touraine, a lancé le processus vers un statut médical pour les
sages-femmes à l’hôpital, elle refuse
leur sortie de la fonction publique
hospitalière. Le collectif national a
donc annoncé la poursuite des
actions, et organise notamment un
rassemblement national à Paris le
5 mai, à l’occasion de la Journée
mondiale de la sage-femme. Précisons cependant que la revendication
du collectif ne fait pas l’unanimité,
puisque l’intersyndicale des sagesfemmes hospitalières (CGT, CFDT,
FO, Sud, Unsa et UNSSF) s’oppose
à la sortie de la fonction publique,
synonyme pour elle de précarisation. !
MICHÈLE FEUILLET
Un jour sur quatre, on respire mal dans la région
Pollution - En 2013 en Rhône-
Alpes, un dispositif d’alerte ou d’information lié à la qualité de l’air a
été déclenché à 83 reprises. Pour
simplifier : on respirait mal un jour
sur quatre dans la région. C’est le
constat dressé le 16 avril, par l’observatoire Air Rhône-Alpes au cours
d’une conférence de presse.
Le plus étonnant, c’est qu’il
serait faux d’affirmer que la qualité
de l’air dans la région est plus mauvaise qu’avant. “En moyenne, les
concentrations de polluants atmosphériques sont majoritairement en baisse
régulière depuis plusieurs années,
explique Marie-Blanche Personnaz,
directrice générale de l’observatoire.
2013 ne remet pas en cause cette tendance, même si des disparités territoriales existent. Par ailleurs, les normes
ne sont toujours pas respectées pour
plusieurs polluants. Dans le cas de
l’agglomération lyonnaise, les valeurs
enregistrées pour le dioxyde d’azote, les
particules PM10 et l’ozone sont supérieures à ce qu’autorise la réglementation. Cela pose un gros problème.”
Ainsi, dans le Grand Lyon, près
de 36 000 personnes restent exposées
à des dépassements de valeur limite
pour le dioxyde d’azote. Elles sont
plus de 100 000 concernées par les
épisodes de pollutions aux particules
PM10, notamment en bordures de
voies de circulation routière ou en
sorties de tunnels. Au sud et à l’est de
l’agglomération, 100 000 personnes
subissent des niveaux d’ozone supérieurs à la réglementation.
Notons néanmoins que, dans le
sud du Grand Lyon (une zone comprenant notamment Vénissieux,
Feyzin et Saint-Fons), si les concen-
trations en benzo(a)pyrène et benzène restent plus élevées qu’ailleurs
sous l’influence d’installations
industrielles, elles sont désormais
conformes aux normes.
Des sanctions
européennes?
Les dépassements des normes
pourraient avoir prochainement
d’importantes conséquences financières. L’Union européenne ne
tolère en effet que 35 jours pollués
par an. La France, qui a déjà reçu
plusieurs avertissements, se trouve
donc sous la menace de sanctions
financières : on parle de 100 millions d’euros la première année, et
85 millions les années suivantes.
C’est pourquoi quatre PPA (Plan
de protection de l’atmosphère)
viennent d’être signés dans la
région. Ceux-ci doivent, d’ici à
2016, apporter des réponses
concrètes pour faire baisser les
niveaux de polluants en RhôneAlpes. “Ils consistent en des aides techniques et financières pour inciter les
industriels à tout faire pour réduire
leur impact sur l’atmosphère”,
explique Marie-Blanche Personnaz.
Et il y a urgence à agir : la commission européenne estime qu’en
France, en 2005, 42 000 décès
étaient liés à une exposition régulière à la pollution aux particules
fines. Les coûts sanitaires sont évalués entre 20 à 30 milliards d’euros
par an, soit environ 460 euros par
habitant. “C’est le coût de l’inaction”,
regrette Alain Chabrolle, président
d’Air Rhône-Alpes. !
G.M.
Quatre plans de protection de l’atmosphère ont été signés par les collectivités territoriales de Rhône-Alpes,
afin de faire baisser les niveaux de polluants d’ici à 2016
REPORTAGE
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
LE FESTIVAL ÉCLAIR POUR LA RÉUSSITE DES ÉLÈVES
Avant d’entrer dans
Quelque 1 200 élèves et 60 professeurs ont été mobilisés pour le festival Éclair, autour des groupes scolai
Concerts, olympiades, expositions ou ateliers… une multitude d’activités ont favorisé les échanges et l’int
MICHÈLE FEUILLET- PHOTOS RAPHAËL BERT
U
ne semaine pour se
connaître et apprendre
autrement. C’est ainsi
que l’on pourrait définir
le festival du réseau
Éclair*. Un festival qui, du 22 au
25 avril, a permis à 1 200 écoliers et
collégiens de se retrouver autour
d’activités variées, ludiques mais
aussi culturelles, sportives, scientifiques… “Le festival existe depuis
plusieurs années, rappelle François
Bourgue, le professeur de français
qui en est à l’initiative. Mais en se
déroulant cette fois sur quatre jours et
en six lieux différents, il a pris une
nouvelle dimension.”
L’ouverture, le 22 avril, s’est faite
avec une “parenthèse culturelle”.
Dans la salle Combier du collège, se
retrouvaient des CM2 et des 6e,
mais aussi des élèves de toute petite
section de maternelle, de CP et de
CE2 des groupes scolaires PaulLangevin et Anatole-France. Après
que les CE2 de Jean-Pierre Monteux (Paul-Langevin) eurent récité
leurs poésies préférées, la chorale
des CP dirigés par Mmes Freytag et
Boutonner s’est appliquée à chanter
les pays du monde. Leur succédaient les élèves de l’atelier théâtral
de 6e, présentant des saynètes
autour des contes. Enfin, gros succès pour l’atelier hip-hop et ses
treize collégiens : encadrés par une
enseignante et un danseur de la
Compagnie du Second souffle, les
adolescents, vêtus de maillots colorés et de pantalons noirs, ont
déchaîné la salle.
Petits et grands se retrouvaient
alors autour d’expositions, tellement nombreuses qu’il était difficile
d’en faire le tour en une seule fois :
dans les couloirs, dans les salles de
Le réseau Eclair permet de tisser des liens très tôt entre les écoliers de maternelle et primaire — Paul-Langevin et Anatole-France — et le collège
classe du collège, dans les groupes
scolaires… Ainsi, les parents ont-ils
pu mieux appréhender le travail de
leurs enfants : “L’Opéra s’expose”
par les 6e et 5e ; “Le corps et le portrait”, expo réalisée par les enfants
de la toute petite section d’AnatoleFrance ; “Les douze travaux d’Hercule” proposés par les CM1 d’Anatole-France. Intéressant aussi, le travail des CM2 sur “La marche pour
Beau succès pour l’atelier Origami
l’égalité contre le racisme : trente
ans après”.
Mercredi, nouvelle étape du festival, avec la présentation à tous du
collège : la section sportive football,
et les sections d’excellence : les
classes musique en partenariat avec
l’école de musique Jean-Wiener, la
classe bilangue anglais-arabe, les
sections “anglais Europe”, la classe à
projet “développement durable”…
Les collégiens en profitaient pour
parler d’autres activités auxquelles
ils participent, comme l’atelier origami ou l’option excellence sciences
proposée aux élèves de 5e.
Des élèves de 6 nommés
“ambassadeurs” du collège
e
P
endant que certains écoliers découvraient l’option “excellence
sciences” présentée par des 5e, une quinzaine d’enfants s’initiaient
aux joies de l’origami, le mercredi matin. L’origami ? Mais si voyons,
vous connaissez : cet art ancestral japonais, dont la figure la plus célèbre
est la grue du Japon, consiste à plier des feuilles de papier de telle sorte
qu’ils prennent la forme d’objets, d’animaux ou de divinités.
Il faut dire que les collégiens d’Elsa-Triolet sont loin d’être des amateurs : ils ont passé des heures sur leurs pliages, et ont réalisé d’impressionnants objets comme un ballon de football “origamiesque”, leur pièce la
plus importante de l’année. Ils n’en sont d’ailleurs pas à leur coup d’essai,
comme le prouve la vitrine installée au premier étage du bâtiment…
“Avec cet atelier Origami, les enfants ont travaillé la patience, la précision, l’application, explique leur professeur. Et ils se sont aussi beaucoup
amusés !” !
G.M.
Les deux jours suivants étaient
consacrés à la Fête des langues et des
civilisations, occasion d’entendre les
trois chorales de l’école maternelle
Anatole-France. Et 360 petits réunis
dans la cour du collège, ça fait de l’effet! Les collégiens racontaient leur
voyage à Londres, tandis qu’à la Maison des fêtes et des familles, les CP
d’Anatole-France reprenaient leurs
chants du monde pour d’autres écoliers. Autres moments importants: le
repas anglais concocté par les élèves de
la SEGPA ainsi que la présentation
d’un jeu inédit pour découvrir la vie
quotidienne dans la France occupée et
les messages de la Résistance.
“Toutes ces activités servent à travailler différemment, et à multiplier
les rencontres, insiste François Bourgue.
Des enseignants de français, de
mathématiques et d’anglais du collège
se rendent dans les deux écoles primaires du Réseau Eclair. Prochainement, les professeurs principaux des
classes de 6e nommeront des élèves
ambassadeurs : ils iront dans les classes
de CM2 répondre aux interrogations
et leur feront une visite guidée du collège, avant la fin de l’année. Évidemment, en septembre, une journée est
entièrement dédiée à l’accueil des 6e.”
“Fédérer autour du collège les
écoles du secteur pour développer un
environnement de réussite, tels sont les
objectifs du réseau Éclair. Et dans ce
sens, le festival est déjà un succès”,
commente Mme Gourjux qui, avec
les responsables des deux groupes
scolaires, se félicite de cette semaine
pas comme les autres. “Pendant
toute cette semaine, tout le monde a
été motivé. Les enfants de CM2 ont
pu vivre une première intégration au
collège, ont participé à des échanges
culturels. Il est important de travailler
ensemble et que de nombreuses passerelles se tissent entre établissements.”
Ces initiatives n’auraient pu se
faire sans l’implication des membres
du comité de pilotage du réseau et des
soutiens nombreux, notamment ceux
de Mme Vincent, inspectrice de l’Éducation nationale, de Mme Durand
représentant le directeur académique
des services de l’Éducation nationale
du Rhône, M. Baglan, ainsi que de
Marie-Christine Burricand, conseillère générale du canton de Vénissieux
sud, toutes présentes au lancement du
festival. !
* Éclair est l’acronyme d’École, Collège,
Lycée pour l’Ambition, l’Innovation et la
Réussite. Les collèges ainsi organisés
en réseau ont été choisis par le ministère de l’Éducation nationale en fonction
de certains critères, tels que les catégories socio-professionnelles des parents.
Le Festival en chiffres
Deux groupes scolaires :
Paul-Langevin et Anatole-France
Un collège : Elsa-Triolet
Soit : 1 200 élèves
et 120 enseignants
50 classes participent à un projet
pendant le festival
●
Quatre journées :
organisées du 22 au 25 avril
sur des thèmes différents
- la journée des défis
- les portes ouvertes au collège
- la fête des langues
et des civilisations (deux jours)
●
Six lieux d’accueil :
le gymnase et le collège
Elsa-Triolet, la maison des fêtes
et des familles, les écoles
Paul-Langevin et Anatole-France,
l’école de musique Jean-Wiener
●
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REPORTAGE
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
s la cour des grands
res Paul-Langevin et Anatole-France et du collège Elsa-Triolet.
tégration des CM2 qui entreront au collège en septembre.
OLYMPIADES AU GYMNASE ELSA-TRIOLET
HISTOIRE
Le rendez-vous sportif
T
isser des liens entre collégiens
et futurs collégiens par le sport
et le jeu, c’est la bonne idée
des Olympiades, qui se sont disputées le 22 avril au gymnase ElsaTriolet.
Guidés par leurs aînés — les 6e
de Triolet —, les écoliers de CM2
avaient revêtu des chasubles de différentes couleurs avant de s’initier
au lancer de ballon, au saut en hauteur, à la vitesse ainsi qu’au saut en
longueur. Les professeurs d’EPS du
collège étaient bien présents, mais
ils avaient choisi douze élèves de 6e
pour organiser les ateliers, diriger
les entraînements et les échauffements. Dans cette ambiance très
sportive, chacun s’est appliqué à
relever les défis, les plus jeunes souhaitant montrer leurs savoir-faire à
leurs aînés. Bien sûr, certains se
connaissaient déjà du quartier si
bien que, rapidement, petits et
grands se sont mutuellement encouragés.
Dans un coin du gymnase, deux
autres ateliers étaient proposés.
Assis sur des bancs, les CM2 répondaient à deux quiz proposés par les
professeurs, le premier sur le sport,
le second sur le fonctionnement du
collège. “Comment s’appellent les jeux
Olympiques en anglais : la NBA, la
World-Cup, ou l’Olympic game ?” ;
“Quel est le sport où sont pratiqués la
descente, le slalom et le super-G ?” Et
encore : “Quel outil doit-on présenter
en arrivant au collège : sa trousse ou
son carnet de liaison ?” ; “En cas d’absence d’un enseignant pendant la
journée, que doit faire l’élève : rentrer
chez lui, rester dans la cour ou aller en
élèves de 3 SEGPA ont participé
avec beaucoup d’enthousiasme au
festival. La preuve ? Yanis, Salima,
Assia, Ludovic, Lorina, Alicia et
leurs camarades ont élaboré un
menu anglais, servi à 25 personnes !
Et c’est beaucoup de travail !
e
L
a maison des vers de terre a des ailes” ; “Les spaghettis ne sont pas à la
mer” ; “On perd son temps à Pearl Harbor” ; “Les cerisiers sont en fleurs
dans les livres” ; “La statue de la liberté est au paradis” ; “La pâtisserie de
Paris aime la Colombie” ; “Le maffieux a été écrasé par un rocher” ; “La petite
chenille a le pied dans le plâtre”…
Des messages de ce type, nous en avons entendu des dizaines, ce vendredi après-midi au collège Elsa-Triolet. Ils vous rappellent quelque chose ?
Radio Londres ? Gagné ! En effet ce festival a été l’occasion pour Pierre Piejak-Milko, professeur d’histoire, de présenter un nouveau jeu de sa création. “Même si, précise-t-il, je ne l’ai pas inventé : j’ai adapté à la Résistance
un jeu de société généraliste.”
Pour jouer rien de plus simple… enfin, presque. Autour de la table : quatre ou six participants. Deux sont des résistants, deux des soldats Allemands
(à tour de rôle). On tire trois cartes, sur lesquelles figurent une image et un
mot. On jette une de ces cartes. Et avec les deux que nous avons gardées,
nous devons composer un message que notre coéquipier résistant doit comprendre. Le but étant bien entendu de ne pas se faire intercepter par l’ennemi ! Sur la table, une planche permet de trouver les mots correspondants
au message. Eh bien, croyez-nous sur parole : élèves, enseignants ou journalistes, on se prend très vite au jeu ! En milieu d’après-midi, après les élèves
de 3e 1, ce sont des 6e qui sont venus le tester et eux aussi y ont pris beaucoup de plaisir.
Pierre Piejak-Milko n’en est pas à son coup d’essai : c’est ce professeur qui,
avec ses 5e4 de la classe défense, a récemment présenté devant un général le
jeu de société “Tempête de fer” qui nous entraîne dans les tranchées, en 1917.
Et il ne va pas s’arrêter là : il est en train d’en créer un sur les ONG. !
Douze élèves de 6e ont été choisis pour organiser les ateliers,
diriger les entraînements et les échauffements des écoliers de CM2
permanence ?” ; “À quoi sert le carnet
de correspondance : à faire beau dans
son cartable ou à communiquer avec
les familles ?”
Vu la vitesse à laquelle les mains
se levaient pour donner les réponses,
c’est sûr : tous sont prêts à intégrer le
collège, en septembre. !
Pour les élèves de Segpa, all is perfect !
Enseignement adapté - Les
Ici Londres, les Français
parlent aux Français
Encadrés par Mme Benhamou,
professeur d’ateliers HAS (hygiène
alimentation service) et par
Mme André, professeur d’anglais, ils
ont profité de ces journées pour
montrer leurs savoir-faire. Ils expliquent : “Nous avons commencé par
étudier les habitudes alimentaires des
Cheese cake, crumble et muffins au menu du déjeuner anglais concocté
par les élèves de Mmes André (à droite) et Benhamou
Anglais : leurs repas principaux, ce
qu’ils mangent… Nous avons vu
qu’elles sont très variées et différentes
des nôtres.” “Le matin, par exemple,
raconte une élève, les Anglais prennent le temps de cuisiner des saucisses,
des œufs, du bacon… Contrairement
à nous. Quand ils n’ont pas le temps,
leur petit déj’ ressemble aux nôtres :
lait et céréales.” “Nous avons également regardé un film, appris les mots
de vocabulaire nécessaires à la cuisine,
que ce soit pour les ustensiles ou pour
les ingrédients.”
Il fallait ensuite passer à la pratique… D’abord, écrire en anglais les
recettes choisies : cheese cake, crumble et muffins. Puis, lancer les invitations aux personnels du collège.
“Nous avons rédigé et envoyé les cartes,
préparé la décoration de la salle du
déjeuner avec drapeaux et ronds de serviette…” Vingt-cinq personnes ont
ainsi pu apprécier la cuisine d’Outre
Manche, préparée dans la cuisine du
collège. Et pour que tout soit perfect,
chaque convive était accueilli par un
élève de la classe avec ces mots :
“Hello ! How are You ?” !
Pierre Piejak-Milko, professeur d’histoire, a choisi le jeu de stratégie
comme vecteur d’apprentissage
Autonomie
Service à Domicile
Conventionné APA,
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CULTURE
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Stéphanie Ferrand-Issard,
nouvelle directrice du service culturel
JOSSELIN PIETRI
LA FAVEUR DU DRAGON
Ville de Vénissieux - Originaire des arts de la rue et du cirque. J’ai
ensuite été nommée responsable du
service culturel départemental.”
Dans son programme, théâtre et
danse côtoient le cinéma, les enseignements artistiques et les arts plastiques. Elle reste neuf ans au
Conseil général, où elle met en
place des partenariats entre les communes et avec des artistes, organise
des événements, monte des projets.
L’envie de quitter la région parisienne la fait postuler à Vénissieux.
“Je ne connaissais qu’un petit peu Lyon
mais je savais la région dynamique. Je
désirais aussi changer d’échelon de collectivité et travailler dans une commune, à un poste de direction des
affaires culturelles. J’avais de Vénissieux l’image d’une ville populaire,
ouvrière. Elle peut passer pour une
banlieue chaude mais ce n’est pas
comme cela que je l’ai ressentie. Je n’y
étais jamais venue avant mes entretiens
d’embauche mais je sentais qu’elle était
en mutation. Je me suis vraiment promenée dans cette ville multiculturelle,
desservie par un tram, un métro, qui a
une histoire industrielle très marquée.
J’ai été frappée par le centre, avec le
parc, l’hôtel de ville, la vieille église, la
médiathèque. Je venais d’Evry, ville
nouvelle, où le manque d’histoire est
dramatique. J’ai reçu un accueil chaleureux, tant à l’hôtel de ville que dans
le reste de la commune. La convivialité
y est importante.”
de Châtellerault, dans la région Poitou-Charente, Stéphanie FerrandIssard a rejoint il y a un mois le
poste de directrice du service culturel, pour lequel elle a été recrutée.
Cette jeune diplômée de lettres
modernes se définit comme “une
généraliste de la culture” et avoue
aimer les déplacements. C’est ainsi
qu’elle a suivi ses études à Angers,
Poitiers (DEA littérature et langages) puis Dijon (DESS d’action
artistique et politiques culturelles),
avant d’obtenir son premier poste
auprès d’une association de Ganges,
dans l’Hérault. Elle arrive en région
parisienne en 2003, travaille à la
coordination des affaires culturelles
d’une mairie avant de devenir chargée de mission au Conseil général
de l’Essonne. “Je me suis d’abord
occupée du théâtre, puis de musique,
AU CINÉMA
GÉRARD-PHILIPE
DU 30 AVRIL AU 6 MAI
● “Rio 2” de Carlos Saldanha,
vf, 2D et 3D
● “The Amazing Spider-Man 2:
le destin d’un héros”
de Marc Webb, vf, 2D et 3D,
sortie nationale
● “Clochette et la fée pirate”
de Peggy Holmes, vf
● “Barbecue” d’Éric Lavaine,
sortie nationale
● “Eastern Boys”
de Robin Campillo
● “Soyez sympas, rembobinez”
de Michel Gondry, vost
● “Very Bad Cops”
d’Adam McKay, vost
● “Qu’est-ce qu’on a fait
au Bon Dieu ?”
de Philippe de Chauveron
● “Dans la cour”
de Pierre Salvadori
● “Le parfum de la carotte”
de Rémi Durin
Titulaire d’un DESS d’action artistique et politiques culturelles,
la nouvelle directrice se définit comme une “généraliste de la culture”
Elle découvre ainsi qu’à Vénissieux, “la culture est au cœur du projet municipal”. “La diversité culturelle fait partie d’un projet beaucoup
plus global et s’inscrit dans une dynamique éducative. Elle est toujours en
direction de la population, du jeune
public, des personnes éloignées… J’ai
constaté ici une véritable ambition.”
Équipements performants, équipes
impliquées… les qualificatifs ne lui
manquent pas.
Stéphanie arrive au début d’un
nouveau mandat, avec un nouvel
adjoint à la culture. “Des projets sont
en cours, prochainement les Arts
d’Échos et Fêtes escales. D’autres sont
à travailler : l’équipement pour
Bizarre !, la convention de partenariat
avec l’Opéra à renouveler fin 2014, le
festival Essenti’Elles 2015…” Mais
elle n’en est encore qu’au diagnostic :
“Plutôt que d’affirmer la volonté
d’impulser tel ou tel projet, je voudrais
renforcer la coordination entre les
équipements et donner de la cohérence
aux actions culturelles. Après, cela va
dépendre des moyens. Le contexte
national est tendu, des choix seront à
faire.” !
Pas de révolution prévue, cependant, dans le calendrier de Vinicacum : les deux amis comptent bien
poursuivre la ligne tracée depuis
l’origine. “La réfection de l’église
Sainte Jeanne-d’Arc de Parilly est
notre plus gros combat. Et nous allons
avoir besoin de toutes les bonnes
volontés car la note va être salée, environ 850 000 euros. Le diocèse est prêt
à payer quelques frais mais le gros des
travaux sera financé par les associations Parce que Parilly et Viniciacum,
qui devront trouver des mécènes. C’est
un bâtiment auquel nous sommes
attachés, construit par des Vénissians
et des travailleurs de Berliet, qui a
une forte identité vénissiane. Nous
allons avoir prochainement une réunion avec les Bâtiments de France
afin qu’ils donnent leur aval pour la
restauration, car les murs extérieurs et
les vitraux de l’église sont classés.”
Parmi les autres grands projets de
Viniciacum, ils citent les 80 ans de
l’école Pasteur (ouverte en 1934),
qu’ils fêteront avec l’équipe municipale, les enseignants, les élèves et les
parents d’élèves. Un livre sera édité
à cette occasion, comme cela a été
fait avec l’école du Centre.
“Pendant les Journées du Patrimoine, nous aimerions nous associer
aux trois centres sociaux de la ville
pour des balades urbaines et mettre en
avant le patrimoine naturel de Vénissieux, avec les rosiéristes, les Grandes
Terres, etc.”
Parmi les activités de l’association, Clément et Alain évoquent un
premier diaporama sur le passé
industriel qui a recueilli de nombreux échos favorables, y compris
dans des villes avoisinantes. “Nous le
referons l’hiver prochain.”
Des recherches vont également
être lancées sur la croix qui se trouve
à la croisée de la rue Pasteur et du
chemin de Feyzin. Et sur les traces
de la guerre de 14. “Nous avons travaillé sur le monument aux morts,
relevé des noms, cherché à retrouver
des photos d’époque ou des lettres de
poilus. Ce n’est pas évident. Nous espérons avoir de la matière d’ici à 2018,
afin de célébrer le centenaire de cet
événement.” !
Chargés d’histoire
Changements à Viniciacum -
Depuis la création de l’association
Vinicacum il y a 17 ans, son président Gérard Petit n’avait cessé de
donner l’occasion à ses concitoyens
de découvrir le passé de leur ville.
Aujourd’hui, il a décidé de céder le
flambeau, lui que ses amis qualifient
de “mémoire vivante”. Lors de la dernière assemblée générale de Vinicacum, Gérard Petit a donc laissé sa
place à Clément Barioz, tandis que
la vice-présidente, Marie Evangelista, était remplacée par Alain De
Carolis. Tous deux sont entrés dans
l’association il y a quatre ans.
“Mes parents sont les derniers agriculteurs de Vénissieux, commente le nouveau président. Un cousin a fait remonter assez loin notre arbre généalogique :
il y a des Barioz à Vénissieux au moins
depuis 1640. Alors que je n’étais pas
très fort en histoire quand j’étais jeune,
je m’y suis peu à peu intéressé.”
Alain De Carolis a, quant à lui,
toujours été passionné par l’histoire
en général et celle de sa famille en
particulier : originaire de Frosinone,
en Italie, avec un arrière-grand-père
condamné à mort en Grèce par les
royalistes et exilé en Italie.
DU 7 AU 13 MAI
● “The Amazing Spider-Man 2:
le destin d’un héros”
de Marc Webb, vf, 2D et 3D
● “Pas son genre”
de Lucas Belvaux
● “Mon voisin Totoro”
d’Hayao Miyazaki
● “Clochette et la fée pirate”
de Peggy Holmes, vf
● “96 heures”
de Frédéric Schoendoerffer
● “Barbecue” d’Éric Lavaine
● “Khumba”
d’Anthony Silverston
● “Rio 2” de Carlos Saldanha,
vf, 2D et 3D
● “Le dernier diamant”
d’Éric Barbier
● “Qu’est-ce qu’on a fait
au Bon Dieu ?”
de Philippe de Chauveron
Le 14 mai à 14 h 30, la projection de “Capelito et ses amis”
sera suivie par un goûter offert
aux enfants.
ESPACE MADELEINE-LAMBERT
Inaugurée à l’occasion des Belges journées, l’exposition de l’artiste
bruxelloise Aline Bouvy reste visible jusqu’au 5 juillet. Le 14 mai à
18 h 30, on pourra assister à une visite commentée par Françoise
Lonardoni, directrice du service arts plastiques de la mairie et commissaire de l’exposition. Le livre “Aline Bouvy : forme et langage de
l’empathie”, reproduction en fac-similé du cahier de notes de l’artiste
rédigé lors d’un séminaire de Quentin Meillassoux (“Peut-on penser
le monde sans nous ?”), sera disponible au prix de 5 euros.
À VENIR
PHOTO RAPHAËL BERT
CINÉ GOURMAND
Clément Barioz (à gauche) et Alain De Carolis auront la lourde charge
de succéder à Gérard Petit aux commandes de l’association vénissiane
Atelier L’Attache :
12, rue Laurencin, Lyon 2e
cargocollective.com/lattache
www.viniciacum.fr
SOIRÉE BUDDY MOVIE
Organisée et animée par les Ciné
Phil’ (des jeunes détenteurs de la
carte M’RA), elle se déroule le
3 mai et donnera la part belle
aux comédies US. Avec, à partir
de 18 h 30, “Soyez sympas, rembobinez”. Puis, à 20 h 30, “Very
Bad Cops”.
Tarifs : carte M’RA ou 4 euros
par film.
Si vous passez par la rue Laurencin, dans le 2e arrondissement de
Lyon (elle va du quai du Rhône à la
rue de la Charité et donne sur le
musée des Tissus), ne soyez pas
étonné de découvrir, dans la vitrine
de l’atelier L’Attache, des portraits
en relief de Marilyn Monroe, Louis
de Funès, Steve McQueen et Elvis
Presley, un astronaute, le buste
d’un Terminator, Jean Gabin et
quelques statuettes en carton de
Bruce Lee. Plus, gardant la porte,
l’effigie grandeur nature de l’acteur
hongkongais, vêtu d’un jean et
d’une chemise sur laquelle il est
dessiné dans différentes postures.
Toutes ces œuvres sont dues au
talent du Vénissian Josselin Pietri,
fan absolu du petit dragon depuis
des années et capable de produire
des objets complètement fous. Tel
ce livre en relief qui s’ouvre sur des
paysages lyonnais, florentins et provençaux ou sur un studio de cinéma
à Hong-Kong, qu’il était venu présenter à “Expressions” et qu’il avait
baptisé “La fureur de peindre”.
Josselin regorge d’idées et fait tout
pour les concrétiser, à partir de
boîtes en carton et de bouts de
ficelle. Quant au patron de la galerie
lyonnaise, il est d’autant plus heureux d’avoir découvert cet ingénieux artiste que son expo collective, visible tout le mois de mai, est
dédiée au cinéma. Aux côtés des
figures de Josselin, on trouve également des peintures d’Anthony Guzman, Michel Das, Erdevan Djess,
Cédric Georgel, Jean-Louis Frankl,
Tony Benharbon et Thomas Feugère, des sculptures de Franck Épinat, une mosaïque de Maurizio
Marini, des vidéos de Julien Richetti
et Véronique Lévesque, ainsi que
des installations de Nikita et BAK.
ARTS D’ÉCHO
Le prochain festival de l’école de musique Jean-Wiener se déroulera
du 21 au 24 mai. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.
“TRADITIONS ET MODERNITÉS” DE LA COMPAGNIE TRANSDANSE
Le 17 mai à 20 heures, au Hall des fêtes de Saint-Fons (place Girardet, près de la gare), le chorégraphe vénissian Elhadi Cheriffa et sa
compagnie Transdanse proposent un spectacle de danses orientales,
maghrébines et contemporaines, “Traditions et modernités”. Sur
scène, on applaudira Alexandra Gallone, Hélène Bois, Clothilde Sauvanet, Farida Zebair et Sophia Brikh, nouvelle conseillère municipale
de Vénissieux.
Entrée : 10 euros adultes, 6 euros enfants (en prévente),
12 euros adultes, 8 euros enfants (sur place).
Réservations : 06 08 54 05 92 - transdanse@yahoo.fr
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CULTURE
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Perspectives d’avenir
FOURMILIÈRE - Tout au long de l’année scolaire, des écoliers et des collégiens suivent des ateliers artistiques auprès des équipes
invitées au Théâtre de Vénissieux. Une première (et brillante) restitution de la Fourmilière s’est déroulée le 18 avril.
D’autres suivront en mai.
P
our tout dire, des idées,
ils en ont. Et de fameuses,
encore, de celles qui rendraient jaloux n’importe
quel auteur de sciencefiction. À l’occasion de la première
journée de la Fourmilière le 18 avril
(le rendu des travaux réalisés par des
élèves avec le Théâtre de Vénissieux
se poursuivra du 12 au 16 mai),
quatre classes de l’école Paul-Langevin
(CM1 et CM2), des 3e du collège
Elsa-Triolet et un groupe de 17 jeunes
de l’IME Jean-Jacques-Rousseau
ont donné le meilleur d’eux-mêmes.
Pour la deuxième saison de ce
que Françoise Pouzache, la directrice du Théâtre, a baptisé “La
petite Babel”, les classes ont travaillé
avec la compagnie du Détour.
Autant de réflexions et de saynètes
qui pourront être utilisées pour le
spectacle de cette dernière, “Demain
l’avenir”, qui sera présenté au Théâtre de Vénissieux le 28 mai.
La compagnie a imaginé une
association vénissiane fictive qui
travaille sur les innovations du futur
et en présente quelques-unes. C’est
ainsi que le Détour a organisé deux
stages avec des Vénissians intéressés
par une expérience théâtrale… et
que deux comédiennes ont fait la
démonstration d’un œuf incassable
à la résidence de personnes âgées
Ludovic-Bonin !
Sur la scène du Théâtre, le
18 avril, les jeunes de l’IME ont
ouvert la séance avec leurs inventions à eux : une voiture qui fonctionne à la voix, des insectes qu’on
mange, ou une petite maison présentée par un Texan fort à l’aise
rence pour le tic tac voyageur qui
vous permet de remonter le temps.
Tic tac et vous êtes reparti une
minute plus tôt. On pourra avoir
une préférence…
Il y a encore les Juliots, ces robots
d’un mètre 10 qui ont l’apparence
d’enfants et qui vous secondent (à
leur manière) pour les tâches ménagères.
Les CM2 de Paul-Langevin présentent encore un monde inversé
(avec des textes qu’ils ont écrits) et
la vache-hublot de Mme Leblanc
qui a permis de donner naissance à
24 enfants.
Quelque 150 participants sont
ainsi montés sur scène pour proposer de réjouissantes inventions. Ce
travail accompli avec les enseignants
et la compagnie du Détour montre
la richesse créative de nos petits
chercheurs.
Et encore beaucoup
d’autres fourmis!
Les Juliots, des enfants déguisés en robots ? Non ! Des robots à l’apparence d’enfants
qui loupent tout ce qu’ils entreprennent
dans son anglais yaourt. Les écoliers
de Paul-Langevin se resservent de
l’œuf incassable et l’effet est toujours garanti : l’œuf rebondit quand
un enfant le laisse tomber mais se
casse lamentablement dès qu’une
des comédiennes s’en empare. Les
enfants ne s’en tiennent pas à cette
découverte : ils présentent également des pieds robots, des casques
télépathiques de première et
seconde génération, un casque à
boissons, un cœur artificiel, un
stylo-seringue accélérateur d’apprentissage, une loupe de surveillance ou un mégaphone à extraterrestres. Lequel fonctionne à merveille puisque deux aliens débarquent aussitôt sur le plateau.
Au tour des collégiens : il est difficile de choisir parmi tous leurs
objets, du calculophone à la croquette rechargeable pour les repas.
De la pilule qui permet de parler
une langue étrangère (démonstration à l’appui) à la power manette
grâce à laquelle vous pouvez diriger
quelqu’un. À moins que vous ne
préfériez la VVV, véritable voiture
volante, ou la scanlampe pour
savoir ce que pensent vos interlocuteurs. On peut aussi avoir une préférence pour le tic tac voyageur, qui
permet de remonter le temps. Tic
tac et vous êtes reparti une minute
plus tôt. On pourra avoir une préfé-
Entre deux villes du monde
Bamako et Vénissieux - La sor-
tie aux éditions La passe du vent
(représentées à Vénissieux par l’Espace Pandora) de “Des couleurs de
Bamako aux nuances de Vénissieux”
est l’aboutissement d’une longue
aventure.
“Je connaissais Moussa Konaté,
j’avais publié un livre de photos chez
lui, aux éditions Hivernage. C’est
l’origine du projet.”
Tout à la fois photographe et
délégué du préfet, Michel Calzat
parle de l’écrivain et éditeur malien
à Thierry Renard, poète-éditeur et
directeur de l’Espace Pandora.
Décision est prise d’inaugurer avec
lui une résidence littéraire à Vénissieux. Nous sommes en 2008 et
Moussa Konaté, malheureusement
disparu depuis, rencontre au cours
d’ateliers d’écriture de nombreux
habitants et scolaires.
En 2009, emmenés par leur professeur Wendy Marietta, par
Myriam Chkoundali de l’Espace
Pandora et par la chanteuse Lucia
Recio, une équipe de jeunes Vénissians du collège Michelet se rend à
Bamako pour accompagner Moussa
Konaté dans ses interventions sur
place. Ils ne peuvent pas rencontrer
les élèves du lycée français Liberté,
avec qui ils ont été en contact depuis
la France, car ces derniers sont alors
en vacances. Quoi qu’il en soit, l’acte I
de ce “Voyage en terre du Mali” est
publié à Vénissieux. L’année suivante, Michel Calzat et Thierry
Renard sont invités à Bamako à l’occasion d’une édition malienne du
festival Étonnants voyageurs.
“Nous avons renoué des liens avec
le lycée Liberté, commente Thierry,
avec des ateliers d’écriture et de photographie dans deux classes de 4e, ce qui
a donné l’acte II du voyage.”
Ce deuxième livre, qui tourne
autour de l’œuvre du grand écrivain
sénégalais Léopold Sedar Senghor,
contient les textes des enfants
maliens, illustrés par les belles
images de Michel Calzat.
Plusieurs voyages au Mali suivent et un livre, “Les poussières du
vent se lèvent tôt”, est édité à La
passe du vent avec des textes de
Thierry Renard, Joël Bastard et des
images de Michel Calzat.
Pour “Des couleurs de Bamako
aux nuances de Vénissieux”, l’acte
III de ces échanges entre les jeunes
des deux cités, deux professeurs de
lettres, Marie-Claude Boury au
lycée Liberté et Christèle Sanchez à
la cité scolaire Sembat-Seguin, ont
mis leurs élèves à contribution, à la
fois pour les textes et les photos.
“C’est un projet plus ambitieux,
que l’on a dû raboter à cause de la
guerre au Mali. Nous avions imaginé,
dans le cadre de la Politique de la
ville, de faire venir ici des lycéens
maliens et d’emmener nos Vénissians
à Bamako. Pour que chaque groupe
partage avec l’autre le regard qu’il
porte sur sa ville.”
Un premier lancement officiel
du livre a été fait le 18 mars dernier
à Vénissieux, dans le cadre de la
Semaine de la langue française, à
l’occasion de l’hommage qui a été
rendu à Moussa Konaté au cinéma
Gérard-Philipe.
Au lycée Liberté de Bamako, en présence de Michel Calzat
À Bamako, le lancement s’est fait
il y a une dizaine de jours. Michel
Calzat y assistait. “J’ai été invité par
le lycée français à remettre officiellement l’ouvrage aux lycéens, avec le
soutien de l’ambassade de France et de
son conseiller de coopération et d’action culturelle, Yves Gueymard. Les
élèves étaient très émus et leur accueil
fut sympathique et chaleureux. Les
deux premiers livres avaient été
publiés en interne. Là, ils ne s’attendaient pas à voir une édition véritable, figurant sur le catalogue de La
Passe du vent.”
Bien sûr, ni Thierry Renard ni
Michel Calzat ne veulent en rester
là, prêts à développer d’autres
actions avec les élèves de Bamako et
de Vénissieux.
Un autre projet tient à cœur au
poète et au photographe, tournant
autour du fleuve Niger, que Michel
a commencé à photographier. “Tout
cela nous relie à Moussa qui a beaucoup parlé du fleuve dans ses romans
policiers, lesquels se déroulent souvent
chez les Bozo, un peuple qui vit le
long du Niger.” !
J.-C.L.
“Des couleurs de Bamako aux nuances
de Vénissieux”, La passe du vent, 5 euros.
La Fourmilière va se poursuivre
le 12 mai avec la Journée des écoles.
27 élèves de Charles-Perrault ont
travaillé autour du spectacle “M’envoler” avec Heidi Becker-Babel et
Tommy Luminet. Une cinquantaine d’élèves de CM2, en provenance des écoles Parilly et CharlesPerrault, ont été inspirés par
Dominique Bouchery, du groupe
Entre 2 caisses, et le spectacle “Je
hais les gosses”.
Le 13 mai démarrera la Semaine
de la danse, dispositif de la Direction académique du Rhône. Les
élèves, de la maternelle au lycée, qui
ont participé découvriront sur la
scène du Théâtre de Vénissieux un
solo de la danseuse Marie Urvoy, de
la compagnie Arcosm.
Le 15 mai, Journée des collèges,
les élèves pourront suivre le matin
des ateliers de percussions corporelles avec Nicolas Cousin (compagnie Kahlua), de stop motion avec
PJ Pargas et Johann Prod’homme
(Bizarre !), de tableaux vivants avec
la danseuse et comédienne Pauline
Laidet et de beatbox avec Kosh,
membre du groupe Karimouche
(avec Bizarre !). L’après-midi, des
collégiens de Jules-Michelet, PaulÉluard et Elsa-Triolet restitueront le
travail accompli autour des spectacles “M’envoler”, “Je hais les gosses”
et “Notre Quichotte”, avec Heidi
Becker-Babel, Tommy Luminet,
Dominique Bouchery, Philippe
Zarch (Graine de malice) et Grégory
Benoit (Les yeux grand ouverts).
Enfin, le 16 mai, des CP de
l’école Parilly et des CP et CM2 de
Jules-Guesde montreront ce qu’ils
ont appris avec Sylvain Robine et
Jérémy Martinez, de la compagnie
Arcosm. !
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
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SPORTS
RÉSULTATS
FOOTBALL
Les footballeurs de l'AS Minguettes se sont inclinés 4 à 1
face à Sète, samedi soir, et ont
ainsi tiré un trait sur le CFA2.
Ils referont leurs gammes en
Ligue Honneur, en septembre.
HANDBALL
Vénissieux Handball a assuré
son maintien en Nationale 2,
en venant à bout de Vesoul 25
à 23.
BASKET
L’équipe masculine de l’ALVP,
qui avait déjà assuré son maintien en Régionale, a pris le
meilleur sur Montbrison 62 à
53.
Celle du CLAM-V qui, il y a
dix jours, avait validé son accession en Départementale 1 à
Saint-Priest, a éliminé Francheville, autre prétendant à la
montée.
TENNIS DE TABLE
Bien que battus (9-5) par
Saint-Chamond, les pongistes
de l’AL Charréard-Vénissieux
ont assuré leur maintien en
prénationale. L’équipe de Régionale 3, battue 11-3 par
l’ASPTT, passera par un barrage
pour accéder à la Régionale 2.
Victorieuse de Montanay (3321), la formation évoluant en
prérégionale passera par les
barrages pour espérer intégrer
la Régionale 4. Enfin, solide
leader, le groupe de Départementale 2 opérera à l’étage
supérieur.
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Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
La Journée des 4 Ballons,
passerelle vers les clubs ?
De 3 à 4 Ballons - Au début, il y
avait le basket (avec l'ALVP) et le
handball, puis le rugby. Puis, en ce
16 avril 2014, le futsal a rejoint
l'initiative programmée chaque
printemps par les clubs au complexe
sportif Laurent-Gérin. 140 filles et
garçons de 8 à 12 ans ont ainsi passé
une bonne après-midi grâce au
CLAM-V Basket, au VHB, à l’USV
Rugby et au club de futsal du Charréard. Un événement accompagné
par la Ville — en particulier Andrée
Loscos, adjointe au maire déléguée
aux sports, et la direction municipale des sports, de la jeunesse et des
familles —, désireuse de contribuer
à ouvrir les portes des clubs aux
ados.
“Cette journée sert aussi à faire
connaître notre discipline et notre
club”, confirme Tarek Braïki, le président du futsal. Accroché à sa
feuille de route, il a initié à sa discipline en vogue des enfants des Maisons de l'enfance Jules-Guesde,
Anatole-France et Moulin-à-Vent,
ainsi que des centres sportifs du
Les enfants ont pu s’initier aux quatre disciplines proposées
durant cette journée du 16 avril
mercredi, et de jeunes des centres
sociaux des Minguettes et de Parilly.
Chaque animateur a dirigé des
ateliers ludiques et pédagogiques :
Xavier Chaintreuil pour le hand,
Foot sans frontière
Nordine Babah pour le rugby, et Jean
Belmer, président de l'association de
“basket citoyen” ABC, présente en
partenariat avec le CLAM-V. En fin
d’après-midi, on est passé aux
choses sérieuses avec goûter,
diplômes, brochure d’infos sur les
clubs… et invitations pour un
match de rugby du LOU. Commentaires d’ados ravis : “On adore
faire des dribbles en basket avec un
ballon !” s'exclament Solène, Nada
et Driss. Pour Ibrahim et Nolan,
écoutant les conseils de Xavier,
“l’important, pour réussir un tir au
hand, est de bien se concentrer. Mais
j’en fais déjà en club !” !
RUGBY
POUR LE LOU,
C’EST LE TOP
On s’en souvient, il y a trois ans, les
rugbymen lyonnais, évoluant sur
leur nouveau terrain vénissian au
Matmut Stadium, accédaient au
Top 14. Samedi, en début d’aprèsmidi, devant 7 978 spectateurs
venus fêter les futurs pensionnaires
de l’élite au Matmut, Tarbes a pris la
leçon face à une formation qui n’a
jamais douté (31-13).
Invaincu à domicile cette saison, le
LOU ne peut désormais plus être
rejoint par ses poursuivants immédiats (Agen, La Rochelle, Pau, Narbonne et même Tarbes) qui devront
passer par les demi-finales et surtout
la finale d'accession pour s’offrir le
second ticket d'entrée dans l'élite.
Face à la presse, le président Yann
Roubert assurait que son équipe
ayant eu la chance de faire la
course en tête depuis pas mal de
temps, cela avait permis d'anticiper
sur la saison prochaine et l’arrivée
de recrues : Pierrick Gunther, Hoani
Tui, George Smith, Julien Puricelli,
Karim Ghezal, Stephen Brett et
Manu Felsina ont déjà signé. “On
veut s'inscrire dans la durée”, a-t-il
souligné.
BADMINTON
L’équipe fanion du Badminton
Vénissieux Sud-Est est devenue
vice-championne de Départementale 1.
L’invitation
faite aux entreprises
JUDO
Aux Championnats du Rhône
UFOLEP réservés aux 9 à
12 ans, les judokas de l’AL
Vénissieux-Parilly ont remporté sept titres: quatre en
individuels et trois par équipes.
KARATÉ
AGENDA
Deuxième place pour les poussins, pupilles et benjamins du
Sen No Sen Karaté Vénissieux
au Trophée du Conseil général
du Rhône.
En Suisse, Léa Gothuey se
classe 3e de la Swiss League, elle
se qualifie pour les championnats de Suisse prévus fin 2014.
À Paris, l’équipe masculine
(Seixas, Courreau, S. Bottin,
Serge et Kevin Aouf, Ravel)
privée de son international
Hadysson Riou, retenu en
équipe nationale pour les championnats d’Europe seniors du
1er au 4 mai à Tampere, a fini
troisième.
L’équipe féminine termine 7e.
Match amical - lundi 21 avril au nais, expliquait Farid Nasri, un
stade Auguste-Delaune, il n’aura pas
manqué grand-chose pour que l’on
assiste à un grand rendez-vous sportif comme on les aime. Sans véritable enjeu, mais avec de l’envie, de la
qualité et du fair-play.
Malgré une publicité réduite au
minimum, et en l'absence des dirigeants de l'ASM (il est vrai que c'était
lundi de Pâques), le match amical
entre les U 11 de l’AS VénissieuxMinguettes et les Algériens du Paradou Athletic Club a été un vrai
moment festif et enrichissant. D’un
côté, des footballeurs vénissians dirigés par le jeune Guechi, fils d’une
famille passionnée de foot, de l’autre
des Algérois venus se préparer dans
la région avant de participer à un
tournoi international à Tremblay. “Il
était intéressant d’inviter ces Algériens
qui vont se mesurer aux Vénissians,
puis aux Villeurbannais et aux Lyon-
JEUDI 1ER MAI
- Grand Prix cycliste Marcel-Houël et Dalkia/Marcel-Hooten
organisé par le Vélo Club Max-Barel dans la ZI de VénissieuxCorbas, Rue Eugène-Hénaff. Départs à partir de 13 h 30.
SAMEDI 10 MAI
- Les handballeurs du VHB accueillent Marsannay
au gymnase Tola-Vologe, à 20 heures.
- L’équipe de futsal du Charréard reçoit Footzik (2)
au gymnase Micheline-Ostermeyer, à 20 h 45.
MERCREDI 14 MAI
- Course contre la faim, organisée par les enseignants du collège
Elsa-Triolet au stade Auguste-Delaune, de 9 h 30 à 11 h 30.
VENDREDI 16 MAI
- Remise des récompenses aux sportifs et aux bénévoles vénissians.
Réception organisée par la Ville avec l’Office municipal du sport,
à la salle Irène-Joliot-Curie, à partir de 18 h 30.
dirigeant footballeur à Rillieux, initiateur de ces rencontres algérorhodaniennes. Ces jeunes de 11 ans
vont intégrer l’Académie algérienne
JMG (du nom de Jean-Marc Guillou,
un ancien pro qui prône beau jeu,
éthique du football et performance).
De telles Académies ont également vu
le jour en Côte-d’Ivoire, au Vietnam,
en Égypte, à Madagascar, au
Maroc… Originalité de cette équipe
de gamins, elle a été créée de toutes
pièces, il y a quatre mois, par les dirigeants de Paradou qui ont recruté des
espoirs d’Alger et de ses environs. Techniquement, ils sont au point mais il
leur manque l’expérience, notamment
face à des équipes athlétiques, et de la
tactique. Mais cela s’apprend !”
Devant un public de connaisseurs, dont Sif Ghediri, un des relais
de cette initiative, les Vénissians se
sont imposés 4-1, avec des buts de
haute facture de Béchir Yacoub,
Aymane Falan et Djibril Bouameur,
les Algérois sauvant l’honneur par
Rahim. À quand la revanche ? !
Handball - Ils ont “relevé le défi”
— slogan du 3e tournoi inter-entreprises organisé par Vénissieux
Handball — et se sont dépensés
comme des fous dans les gymnases
Jacques-Anquetil et Jean-Guimier,
samedi. “Ils”, ce sont les amateurs
qui ont adhéré à cette initiative destinée à renforcer l’esprit d’équipe et
à créer une dynamique entre salariés
venus de six sociétés : les laboratoires Boiron, Bosch, Magnat, IED,
SECP et l'association de service
adapté GIHP. Deux autres équipes
représentaient, l'une le club organi-
À chacun son rythme
Cross de Jules-Michelet - Pour la 27e fois de sa longue carrière, Alain
Bozon, professeur d'EPS, a préparé, mitonné et géré la course “à travers
champs et collège”, à laquelle ont participé quelque 520 élèves de Michelet,
le 18 avril.
Malgré la pluie, filles et garçons se sont confrontés au cours de huit
courses, tracées sur un parcours de 1 350 mètres identique pour toutes les
classes d'âge, de la 6e à la 3e. Certains ont lézardé en route, d’autres ont joué
le jeu, courant de façon sérieuse et appliquée comme Lokman, un habitué
des podiums, ou Slenya, victorieuse en un peu plus de 5 minutes.
Sur les 1 350 mètres du parcours, on a eu droit à des performances de
choix, et à des moments forts comme la course réservée en fin de matinée
aux adultes : enseignants, personnels d’encadrement, surveillants, agents
administratifs et parents d’élèves. !
sateur, et l'autre les municipaux de
Vénissieux.
Objectif de ces matches, disputés
en deux mi-temps de 5 minutes :
avant tout se faire plaisir… ce qui
n'empêchait pas l'envie de gagner
“parce qu'on aime l’adrénaline que
crée la compétition”, rectifie Hichem
Bourayou, responsable du matériel
au VHB. Associé à Santiago, un
ancien du HBV 85, Hichem a affiché une énergie débordante compensant un certain… manque de
condition physique ! De leur côté,
Gilles Clauss, le président, et Carine
Trichard, agent de développement à
Vénissieux Handball, ont été efficaces quand il a fallu additionner au
but près les points obtenus par les
formations et ainsi désigner les qualifiées pour les phases finales.
En milieu d’après-midi, alors
que la météo virait à l’orage, la
situation s’est éclaircie sur les parquets : emmenée par un vaillant
Frédéric, l’équipe fanion de Bosch a
fini par s'imposer en finale, face aux
Lyonnais d’IED (10 à 9). L’autre
équipe d’IED obtenait une 4e place
face à la SECP alors que la formation du GIHP remportait logiquement le challenge du fair-play. !
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SPORTS
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Stéphane
et son bâton de maréchal
TWIRLING-BÂTON - Dans la ville flamande d’Ostende, Stéphane Moreira était qualifié dans trois épreuves majeures.
Et il a réussi la passe de trois. Sacré champion d’Europe en “2 bâtons”, le twirleur du Charréard
a également remporté deux médailles d’argent en “1 bâton” et en “danse solo”.
C
’est l’histoire d’un twirleur de 27 ans, ingénieur économiste dans
un cabinet d’architectes,
à Lyon. Un twirleur de
Vénissieux qui affiche 21 ans de
compétitions nationales et internationales, une multitude de trophées
et titres, dans une discipline qui
mêle gymnastique, danse et maniement du bâton.
Du 17 au 20 avril à Ostende
(Belgique) se sont déroulés les
Championnats d’Europe de twirling bâton NBTA. Une délégation
de cent athlètes français avec
accompagnateurs et supporters y
étaient. L’équipe de France en est
revenue avec plusieurs titres, dont
trois trophées décernés à Stéphane
Moreira. Entretien avec ce brillant
champion.
Vous avez une idée du nombre de
titres que vous avez récoltés, au
total ?
- J’ai 21 ans de compétition derrière
moi, alors… non, je ne me souviens
plus du nombre exact de récompenses ou de trophées ! Mais il me
reste des souvenirs sur les moments
les plus forts. Je dois être une dizaine
de fois champion de France, deux
fois champion d’Europe avant cette
victoire en Belgique. J’ai également
remporté le Bâton d’Or, la plus
grosse récompense attribuée en
France à l’occasion d’une compétition ouverte à toutes les nationalités.
On voit peu de twirleurs dans les
compétitions. Combien êtes-vous
de garçons ?
- En compétition internationale,
après la présélection effectuée par
chaque pays, on doit être une trentaine.
Stéphane Moreira veut tout faire pour se qualifier pour le Mondial 2015
En 21 ans de pratique, avez-vous
vu progresser le twirling ?
- Le niveau général a fait un bond
en avant impressionnant. D’abord
grâce à l’émergence de pays autrefois mineurs dans la discipline,
comme l’Italie. Grâce aussi à la forte
progression de pays qui étaient à la
traîne, comme l’Angleterre. Aujourd’hui, les trois grandes nations sont
la Hollande, l’Italie et la France.
Mais il arrive que des twirleurs de
pays émergents dans cette discipline, comme la Croatie, fassent des
performances incroyables.
Techniquement, le niveau a surtout progressé sur deux points précis. D’abord sur la tenue du corps :
on est jugé sur la posture et l’enchaînement. À prestation égale, celui
qui aura assuré la stabilité du corps
Parc de Parilly à Vénissieux
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Vous avez presque tout gagné…
Comment voyez-vous votre avenir ?
- Je vais arrêter le twirling à la fin de
l’année prochaine. Mes objectifs
aujourd’hui sont d’être sélectionné
pour toutes les finales du Mondial
2015, dans toutes les catégories. Et
si je le suis, je vais tout tenter pour
me rapprocher des podiums. Ce qui
n’est pas évident, je le constate de
plus en plus : entre un twirleur de
27 ans et un autre de 18 ans, il y a
un fossé… physique.
Malgré mes contraintes professionnelles, j’arrive à assurer mes entraînements, le mercredi soir, le samedi
matin et parfois le dimanche. Mais
il m’arrive de ressentir un petit coup
de fatigue, le lundi, surtout si j’ai
pris part à une compétition pendant
le week-end ! !
04 78 74 42 65
et travaillé avec élégance passera
toujours devant l’autre. Ensuite, on
est obligés de prendre énormément
de risques pour s’imposer, notam-
ment sur les lancers, tout en enchaînant un maximum de rotations et
d’illusions (figures acrobatiques).
Cela demande une vitesse d’exécu-
PROPOS RECUEILLIS PAR DJAMEL YOUNSI
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Pari gagné pour la rénovation
Hippodrome de Parilly - Il y a
d’abord eu une inauguration à destination du grand public, le
16 mars : tournée vers les familles, la
journée a mixé animations pour les
enfants, atelier de découverte des
paris, jeux… Mais jeudi 24 avril, ce
sont les officiels qui étaient invités à
marquer la réouverture de l’hippodrome de Parilly, après vingt mois
de travaux et un investissement de
quelque 5,5 millions d’euros. Un
vaste chantier confié au cabinet
d’architectes Amplitude (Jean-Yves
Clément et Jean-Pierre Baron)
Le président de la Société des
courses de Lyon, Jean-Claude Ravier,
avait notamment convié à l’événement Bertrand Bélinguier, président
de France Galop, Pascal Bouyer,
directeur de l’hippodrome, ainsi que
les élus Annie Guillemot, maire de
Bron, Andrée Loscos, adjointe aux
sports représentant le maire de Vénissieux, et Jean-Luc Da Passano, viceprésident du Conseil Général.
M. Ravier a insisté sur la qualité
de cette requalification de l’hippodrome : restauration colorée des tribunes, nouveau restaurant panoramique déplacé dans la partie centrale des tribunes, au 3e étage (avec
vue sur le poteau d’arrivée), création
de trois salons événementiels et
d’un hall d’accueil, salle des parieurs
plus conviviale… Le chantier a également intégré une réflexion en
matière d’économies d’énergie.
Coïncidant avec l’ouverture de la
saison hippique, qui offre chaque
PHOTO RAPHAËL BERT
Ces médailles européennes récompensent-elles vos prestations les
plus abouties depuis que vous participez à des compétitions de haut
niveau ?
- Oui, surtout d’un point de vue
technique. Et ce depuis quatre ans
et mes dernières victoires internationales. Pour s’en rendre compte, il
faut savoir que les notes décernées
par les juges vont de 0 à 100 : or,
dans la catégorie “danse solo” où je
termine 2e, mes notes sont montées
jusqu’à 94/100. J’ai même obtenu
un sans-faute.
tion incroyable et risquée.
Inauguration du nouvel hippodrome et huit courses le 24 avril : à Parilly,
la saison hippique est bien lancée
année quarante jours de courses,
“cette inauguration s’accompagne
d’objectifs bien précis pour… amortir
le coût des travaux”, a malicieusement ajouté le président de la
Société des courses. Il faut désormais faire savoir aux chefs d’entreprise qu’ils peuvent disposer ici de
sept salles en location, allant de
80 m2 à plus de 900 m2, de grandes
terrasses extérieures… et d’un panorama exceptionnel ouvrant sur le
parc de Parilly et même sur le
Mont-Blanc quand la visibilité est
suffisante. Mais aussi que l’espace
restaurant de 295 m2 est ouvert à
tous, chaque jour de course. Il est
confié à la maison Borgeot, bien
connue des gastronomes, notamment pour son restaurant de Lyon
La Tassée. Avis aux amateurs et aux
passionnés des courses !
À noter que le Grand Prix de la
Ville de Vénissieux se disputera
bien dans ce nouvel espace
relooké… “mais la date reste à fixer”,
assure Christelle Bernard, chargée
de communication des hippodromes de Lyon, qui comprennent
Parilly et Carré de Soie. !
Hippodrome de Parilly
4-6, av. Pierre-Mendès-France, à Bron.
Tél. : 04 78 77 45 40
HISTOIRE
PAGE 14
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
Son de cloches,
art des saintiers
L
’ascension commence par
un escalier de pierres. Ses
marches ont été polies par
le passage incessant du sonneur, durant moult générations. À lui seul le père Fantozier a
dû les monter des milliers de fois,
au cours du XIXe siècle. Après un
virage, une porte s’ouvre à travers un
mur épais, tout entier de galets. Elle
permet d’entrer à l’intérieur du clocher, une grande tour carrée haute
de plusieurs étages et née au Moyen
Âge. L’ascension se poursuit mais
cette fois par un escalier de bois usé
jusqu’à la corde. En 28 marches
branlantes, il vous mène jusqu’au
plus près des cieux, juste sous le toit
du clocher. Là, vous découvrez une
forêt invraisemblable de grosses
poutres entrecroisées, digne d’une
maison à colombage d’un village
alsacien. Les charpentiers d’autrefois ont fait de la belle ouvrage, leur
mécano de bois n’a pas bougé d’un
iota. Cet échafaudage tout en croix
et en losanges supporte le trésor de
l’église saint-Germain : trois cloches
monumentales, venues d’un lointain passé. Pourvu qu’elles ne sonnent pas pendant notre visite ! Dix
heures, le coup n’a pas manqué.
L’air est comme déchiré par les
gongs, et vous jette par terre. Pas
étonnant que les anciens aient cru
que les cloches pouvaient briser les
nuages, et protéger leurs vignes des
fureurs de l’orage…
tout bout de champ. Elles ne se taisaient que trois jours par an, entre le
jeudi et le samedi de la Semaine
Sainte, pour célébrer la mort du
Christ. Le reste du temps elles
annonçaient les baptêmes, les
mariages et les enterrements, et trois
fois par jour l’Angélus, qui invitait
les chrétiens à prier en l’honneur de
la Vierge, en plus des Vêpres, pour
marquer la fin de la journée de travail. On les sonnait aussi lors des
grandes occasions, la réunion du
conseil municipal, le mariage du
roi, la naissance d’un prince, une
paix – comme ce fut le cas en 1918.
Lorsqu’elles chantaient à coups
répétés sans s’arrêter, l’heure était
grave : le tocsin annonçait un malheur au village, un incendie, une
guerre, l’arrivée d’une armée ou le
début d’une révolte. Cette sonnerielà glaçait le sang. Le 6 avril 1815, les
cloches déclenchèrent même une
émeute à Vénissieux : Napoléon Ier
venait de s’échapper de l’île d’Elbe
et avait repris le pouvoir à Paris. Ses
partisans voulurent l’annoncer au
village tout entier mais le sonneur,
resté fidèle au roi Louis XVIII, ne
l’entendait pas de cette oreille et
l’on se battit aux pieds du clocher :
“dans une émeute du peuple, quelques
séditieux s’étant portés chez Louis
Godet son sonneur, lui ont arraché de
vive force les clefs de l’église sous le seul
prétexte qu’il est fidèle sujet de notre
bon roi”. Idem en avril 1834,
lorsque les Canuts révoltés tentèrent
de rallier Vénissieux à leur cause.
À quelques escarmouches près,
les cloches vénissianes remplirent
Quand ils ne s’en servaient pas
pour éloigner la grêle, les Vénissians
d’autrefois utilisaient leurs cloches à
fidèlement leur office. Et plutôt
trois fois qu’une. La première, que
l’on trouve en débouchant de l’escalier, mesure un mètre de haut pour
autant de large. Elle est trop haut
perchée pour pouvoir être lue mais
semble assez récente. Sa voisine la
plus proche est nettement plus
ancienne. Elle ne mesure que 67 cm
mais accuse plus de 200 ans d’âge.
“JAY ETE FAITE AUX DEPENDS
DE LA COMMUNAUTE DE
VENISSIEU EN L’ANNEE 1779”,
annonce sa dédicace, tandis qu’un
cartouche ovale contient le nom du
fondeur : “A LYON DUCRAY”.
Etienne Ducret fut célèbre en son
temps. En 1768, il créa avec son
père quatre cloches pour la cathédrale Saint-Jean de Lyon. Il sema
aussi ses œuvres un peu partout en
Dauphiné, dans l’Ain et en Lyonnais. Sa cloche vénissiane dut être
directement livrée dans son atelier,
lorsqu’elle fut achetée par le conseil
municipal en 1779. C’est une
chance qu’elle soit parvenue jusqu’à
nous, car entre 1791 et 1795, le
gouvernement ordonna à plusieurs
reprises de confisquer les cloches
pour transformer leur métal en
pièces de monnaie ou en canons.
Les communes n’eurent le droit
d’en garder qu’une seule, pour sonner le tocsin.
Sauf qu’à Vénissieux, par on ne
sait quel miracle les habitants en
sauvèrent deux : celle de Maître
Ducret et une autre, une géante
vieille de 464 ans ! Celle-ci a été
fondue en 1550-51 et constitue un
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DANSLAVILLE
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SIENNE DESIGN
PHOTO RAPHAËL BERT
Leur son s’entend depuis des siècles et, pour Pâques, elles ont sonné à toute volée.
Portrait d’un paysage sonore du vieux bourg, fiché au sommet de l’église Saint-Germain.
Depuis 1550, le clocher du village de Vénissieux abrite les 900 kilos
de bronze de cette cloche magnifiquement décorée
vrai chef-d’œuvre. Sous une épaule
garnie de branches de pampres, elle
montre un riche décor représentant
le saint protecteur de Vénissieux,
l’évêque saint Germain, une Nativité, une Vierge en majesté et un
Christ en croix, en plus d’une frise
géométrique. Le sommet de sa
panse identifie sa marraine en
grandes lettres latines : “Jésus Marie
le Christ vainc, le Christ règne, le
Christ commande, le Christ nous
défend de tous nos malheurs. L’an mil
cinq cent cinquante. Madame Claude
Appertot, dite Cornuty, dame de
Vénissieu, marraine”.
Claudine Appertot n’est pas une
inconnue*. Épouse d’un banquier
lyonnais d’origine italienne, Jean
Cornuty, elle devint seigneur de
Vénissieux et mourut à Lyon en
mai 1572. Sa popularité auprès des
Vénissians ne brilla guère. Pourtant
en leur offrant une si belle cloche
elle leur avait fait un cadeau magnifique. On imagine la fête lorsqu’arrivèrent de Lorraine les maîtres fondeurs de cloches, les “saintiers”. Il
fallut collecter le moindre bout de
cuivre et d’étain, qui par la magie
des Lorrains donnerait un bronze
musical. Une fois les 900 kg de
métal réunis, on creusa une fosse au
milieu du cimetière, dans laquelle
on façonna un moule en terre aux
formes de la future cloche. La tradition voulait qu’on ajoute des centaines de blancs d’œufs, afin de lui
donner une plus grande légèreté…
et surtout pour permettre aux maîtres de faire avec les jaunes une
omelette gargantuesque !
Puis arrivait le grand jour, celui
de la fonte. Après qu’un feu d’enfer
avait amené le métal en fusion, on
versait le liquide dans le moule.
C’est là que le tour de main et la
science du maître entraient en
action. Tout devait être terminé en
quelques heures, car il n’était pas
question d’interrompre le travail
sous peine de rater l’opération. Une
fois la coulée terminée, on laissait le
tout refroidir pendant plusieurs
jours. Ensuite, les saintiers déterraient la cloche, la nettoyaient et
enfin, testaient sa sonorité. Malheur
à eux si elle sonnait faux ! Ils
devraient tout recommencer à leurs
frais. En cas de réussite, la cloche
était baptisée comme un enfant
nouveau-né, puis hissée au sommet
du clocher.
Superbe
chef-d’œuvre
du
siècle, la cloche de Vénissieux
fut proposée pour être inscrite
monument historique en 1996.
Mais le dossier en resta là. Un détail
clochait : sur le bas de sa robe, une
inscription indique “Ancienne maison Gulliet et fils”. L’entreprise Gulliet fut reprise en 1885 par un habitant de Pont-de-Beauvoisin, Charles
Arragon, qui produisit des cloches
jusqu’en 1905. Il semble avoir
réparé notre belle vénissiane, ou
l’avoir au moins partiellement
refondue… !
XVIe
ALAIN BELMONT
* voir “Ainsi meurt la châtelaine”
Expressions n° 406 du 7 novembre 2007
Sources : Archives de l’Isère, B 4102.
Archives de Vénissieux, délibérations
municipales, an II-1865 ; 1 P 236 et 240,
6 P 245.
Remerciements au père Millevoye, à
Mmes Delorme et Jamet.
PAGE 15
Numéros
rapides d’urgence
Samu : ✆15
Police secours : ✆17
Pompiers : ✆18
Violences conjugales,
victime ou témoin :
✆3919
Maisons du Rhône
MAISON DU RHÔNE
VÉNISSIEUX NORD
! 3 bis,
place Grandclément
✆ 04 72 90 02 00
! Antenne Ernest-Renan :
Les lundis et jeudis
permanences PMI
et bilan de santé
44, rue Ernest-Renan
✆ 04 78 75 67 05
MAISON DU RHÔNE
VÉNISSIEUX SUD
! Vénissy :
19, avenue Jean-Cagne
✆ 04 72 89 34 81
! Le Corallin :
2 bis, avenue Marcel-Cachin
✆ 04 72 89 03 20
Emploi
PÔLE EMPLOI
27, avenue
de la République
✆ 3949
CARSAT
AGENCE RETRAITE
“Espace Dupic”,
21-23, rue Jules-Ferry
✆ 3960
Marchés forains
CHARRÉARD
JACQUES-DUCLOS
Vendredi matin
MOULIN-À-VENT
ENNEMONDROMAND
Mardi de 16 à 20 heures
PARILLY
GRANDCLÉMENT
Samedi matin
CENTRE-VILLE
LÉON-SUBLET
Mercredi
et dimanche matins
Urgences médicales
Services publics
Sécurité - justice
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17, place de la Paix
✆ 04 72 50 04 05 - appel préalable au 04 72 33 00 33
Ouverte tous les soirs de 20 heures à minuit ;
les samedis de midi à minuit ;
les dimanches et jours fériés de 10 heures à minuit.
CENTRE HOSPITALIER
MUTUALISTE LES PORTES DU SUD
2, av. du 11-novembre-1918
✆ 04 72 89 80 00
SOS MÉDECINS
✆ 04 78 83 51 51
CENTRE ANTIPOISON
✆ 04 72 11 69 11
PHARMACIES DE GARDE
✆ 3237 Résogardes (0,34 €/minute)
PHARMACIES OUVERTES LA NUIT
! Pharmacie de l’Horloge :
14, place Vauboin, Tassin-la-Demi-Lune
✆ 04 78 34 26 38
! Pharmacie des Gratte-Ciel :
28, avenue Henri-Barbusse, Villeurbanne
✆ 04 78 84 71 63
! Grande Pharmacie Lyonnaise :
22, rue de la République, Lyon-2e
✆ 04 72 56 44 24
HÔTEL DE VILLE
5, avenue Marcel-Houël ✆ 04 72 21 44 44
Du lundi au vendredi de 8 h 30 à 17 heures
COMMISSARIAT DE POLICE
9, avenue Marcel-Houël
✆ 04 72 50 04 76
Culture
MÉDIATHÈQUE LUCIE-AUBRAC
2-4, avenue Marcel-Houël
✆ 04 72 21 45 54
BIBLIOTHÈQUES DE QUARTIER
! Robert-Desnos :
24, rue du Professeur-Roux
✆ 04 78 76 64 15
! La Pyramide (enfants) :
59 bis, avenue des Martyrs-de-la-Résistance
✆ 04 72 51 49 54
! Anatole-France :
14, avenue de La-Division-Leclerc
✆ 04 72 89 40 46
THÉÂTRE
8, boulevard Laurent-Gérin
✆ 04 72 90 86 60. Billetterie : 04 72 90 86 68
CINÉMA GÉRARD-PHILIPE
12, avenue Jean-Cagne
✆ 08 92 68 81 05 (0,34 €/minute)
cinemagerard.philipe@ville-venissieux.fr
ESPACE ARTS PLASTIQUES
Maison du peuple - 8, boulevard Laurent-Gérin
✆ 04 72 50 89 10
ÉCOLE DE MUSIQUE JEAN-WIENER
4, rue Aristide-Bruant
✆ 04 37 25 02 77 ou 04 72 21 44 19
MAISON DES ASSOCIATIONS BORIS-VIAN
13, avenue Marcel-Paul
✆ 04 72 50 09 16 www.cabv.com
La direction des Formalités administratives est ouverte
aux usagers le jeudi jusqu’à 19 heures exclusivement pour
passeports, cartes d’identité et certificats d’hébergement
POLICE MUNICIPALE
1, rue Jean-Macé
✆ 04 72 50 02 72
MAIRIE DE QUARTIER DU MOULIN-À-VENT
44, rue Ernest-Renan ✆ 04 72 78 80 30
TOP MUNICIPAL
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standard ouvert 24 h./24 - 365 j./an
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MAISON DES SERVICES PUBLICS
19, avenue Jean-Cagne : ✆ 04 72 89 71 59
! Mairie de quartier Vénissy ✆ 04 72 89 32 70
! Maison du département ✆ 04 72 89 34 81
! Point préfecture ✆ 04 72 89 32 60
CAISSE PRIMAIRE D’ASSURANCE-MALADIE
21, rue Jules-Ferry Vénissieux ✆ 3646
courrier : CPAM DU RHÔNE 69907 Lyon Cedex 20
DRFIP RHÔNE-ALPES - CENTRE DES
FINANCES PUBLIQUES DE VÉNISSIEUX
17, place de la Paix ✆ 04 72 90 04 90
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17, place de la Paix
✆ 04 78 70 75 51- www.caf.fr
LA POSTE ✆ 3631
! 17, place de la Paix
! 19, avenue Jean-Cagne
BOUTIQUE SNCF
Gare de Vénissieux ✆ 04 72 40 31 03
SECV dépannage ✆ 0810 804 805
EDF 21, rue Jules-Ferry ✆ 0810 333 069
Solidarité - Action sociale
DIRECTION SOLIDARITÉ ACTION SOCIALE
✆ 04 72 21 44 44
RÉSEAU D’ALERTE CONTRE LES EXPULSIONS
✆ 04 72 50 12 81
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99, bd Irène-Joliot-Curie ✆ 04 78 76 23 31
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14, avenue Jean-Cagne ✆ 04 78 67 77 93
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8, avenue Marius-Berliet ✆ 04 78 91 69 97
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PORTRAIT
Mercredi 30 avril 2014 - n° 557 - www.expressions-venissieux.fr
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NICOLAS ORTIZ
De l’air dans les poumons
de l’accordéon
Ce jeune accordéoniste vénissian de 25 ans, qui a étudié à l’école de musique Jean-Wiener
puis au Conservatoire de Lyon, vient de participer au festival des Bistrots.
Il joue en trio de la chanson française, ainsi que de la musique médiévale et baroque
avec une chanteuse lyrique. Et vient de participer à l’album d’un nouveau venu prometteur.
Q
JEAN-CHARLES LEMEUNIER
Rolando
& Poisson
Spécialiste du bâtiment
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Travaux de plâtrerie
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Ravalement de façades
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et extérieure
L’instrument m’a intéressé et j’ai persévéré.”
Murielle Di Vittorio, son professeur, le pousse à s’engager dans
un maximum de concours, desquels Nicolas revient toujours avec
un prix. “Vers 12-13 ans, j’ai discuté avec elle de la possibilité d’en
faire mon métier. Elle m’a inscrit au
Conservatoire, dans le cours de
Patricia Hivert, et j’ai découvert un
monde énorme : un répertoire, des
compositeurs, des époques différentes… Je me suis dit : c’est ce que je
veux faire !”
Nicolas a démarré par le
musette et s’aperçoit, au Conservatoire, qu’il existe tellement de
styles musicaux différents dans lesquels un accordéon peut trouver
sa place : le répertoire contemporain, les pièces baroques, le tango
(avec ce que Piazzola a écrit pour
le bandonéon mais qui s’adapte
parfaitement à l’accordéon), la
variété, la chanson française, etc.
“Le musette n’est qu’un petit bout du
répertoire mais il tient une telle Nicolas Ortiz partage son temps entre l’enseignement musical et la scène.
place dans l’imaginaire des gens ! Dernièrement, il se produisait avec le trio “Un air 2 Léon” au Bar des vrais amis, à Vénissieux
Moi, j’essaie de leur faire découvrir
profs de l’époque sont devenus mes nous avons interprétée à l’Amphi- partition. Une de celles-ci est
autre chose.”
Un jour, Joffrey Habai, un gui- collègues. D’autres enseignants Opéra de Lyon et dans un théâtre devenue chanson pour Un air 2
tariste et chanteur, propose à étaient élèves avec moi ! Il y a tou- d’Avignon. J’ai adoré. D’habitude, Léon. Justement, le personnage de
Nicolas de l’accompagner sur jours eu une bonne ambiance. Je j’aime jouer en acoustique. Là, la chanson se nommait Léon et
scène. Pourquoi ne pas essayer ? Le vais à présent passer mon diplôme j’étais amplifié et ça sonnait. C’était c’est lui qui a donné son prénom
au groupe.
jeune accordéoniste relève le défi. d’état de professeur, pour avoir plus génial !”
Nicolas se plaît dans la diver“Pour le trio, notre répertoire
Pour “voir si ça plaisait”, les deux de stabilité. Mais je continuerai à
sité. Tout en continuant le trio Un était au départ constitué de chansons
musiciens font quelques sessions jouer.”
Pour son premier remplace- air 2 Léon, il vient de monter un françaises, sans limites chronoloau parc de la Tête-d’Or avant
d’être rejoints par une violoniste, ment à Vénissieux, raconte-t-il, il duo avec une chanteuse lyrique, giques. Notre but était de nous amuAlice Roquefort. Un air 2 Léon est n’avait que 18 ans alors qu’une de Marie Arnaud. Enseignante comme ser et de trouver des chansons, même
né. C’était il y a deux ans (le duo ses élèves en avait 70. “C’était un lui à Passion Music, Marie est sans accordéon et violon, pour renrapport étrange… J’ai donné aussi aussi à l’aise dans le répertoire dre l’ensemble cohérent et à notre
existait déjà depuis un an).
Et voilà que, grâce au festival quelques cours à domicile. Un de médiéval que le classique et le sauce. Nous voulons rester dans la
des Bistrots, le trio s’est produit à mes élèves était même le copain de baroque. “Nous étions il y a trois bonne humeur, et conviviaux.”
semaines à Lausanne pour le décroOn l’aura compris, Nicolas
Vénissieux : c’était le 15 avril au mes parents à l’école du Centre !
chage d’une exposition de peintures. veut plus que tout enseigner la
Bar des vrais amis, où NicoLe concert de clôture dans un temple tolérance musicale. Il ne faut rien
las est venu en voisin. “Deux
“Dans ce style de musique douce protestant, intitulé “Le chant du ciel dénigrer, assure-t-il, et le meilleur
dames nous ont demandé si on
et épurée où l’on veut aller au fond et de la tempête”, était zen, médita- exemple qu’il trouve est celui de ce
allait jouer du musette. On
leur a répondu que la présence des choses, l’accordéon peut paraître tif, spirituel. Nous avons donné un pasteur, dans un temple suisse, qui
anachronique mais ça marche !” programme d’une quarantaine de refusait de donner son accord
d’un accordéon ne signifiait
morceaux de musique ancienne. pour un concert. “Il a écouté ce
pas pour autant qu’on allait
“Dans mes cours, je demande Marie s’accompagnait également à qu’on faisait. Et a juste dit : Venez !”
pratiquer ce style de musique. On a
Toujours en matière de diveréchangé, essayé de faire remuer le d’emblée à l’élève quel répertoire la guitare baroque et au clavecin.
“Dans ce style de musique douce sité musicale, Nicolas vient de tenpublic. Les gens ont chanté et parlé l’intéresse. Et j’essaie de lui faire
en même temps, c’est normal, c’est un découvrir autre chose. J’évite d’avoir et épurée où l’on veut aller au fond ter une nouvelle expérience :
bistrot. C’est le même esprit que les un enseignement identique pour des choses, avec des airs de Pachelbel “Mark Weld, un ami parisien qui
concerts en extérieur où certains s’ar- tout le monde. Mais il est difficile de et Barbara Strozzi, l’accordéon peut compose beaucoup de chansons (il a
rêtent pour écouter alors que d’au- demander un choix aux petits ! À paraître anachronique mais ça écrit un texte récemment pour Ben
tres continuent leur chemin. Pour nous de réfléchir comment donner marche ! Cet instrument, né d’une l’Oncle Soul, “Hallelujah - J’ai tant
ceux qui nous écoutent, cela fait une culture musicale la plus intelli- succession de petites inventions, besoin de toi”), cherchait un accorgente. Le but de la musique, c’est le prend son nom vers 1840 tandis que déoniste. Je suis monté l’accompaplaisir de leur faire plaisir.”
la musique que l’on a jouée était gner pour un concert et je suis sur
Chez lui, ce plaisir de jouer partage.”
Il en vient à parler de ses goûts : beaucoup plus ancienne. Nous son EP.”
s’équilibre avec celui d’enseigner.
Comment, en écoutant NicoDiplômé d’accordéon et de solfège “J’ai une admiration pour Galliano. essayons de trouver des lieux atydu Conservatoire, Nicolas a donné Patricia Hivert, ma prof de Conser- piques pour que le concert soit de las, ne pas penser au texte que
des cours à l’école de musique vatoire, est son amie et j’ai eu l’occa- qualité, sans nous prendre pour Gainsbourg a offert à Juliette
Guy-Candeloro, dans le 8e, puis à sion de discuter quelques minutes autant au sérieux. Nous avons aussi Gréco ? “Ils sont comme cul et chePassion Music, dans le 3e. Amené avec lui. Je suis allé l’écouter à l’au- le projet d’enregistrer un CD, mais mise et quand on les verbalise, il
à remplacer pendant un an son ditorium de Lyon pour un concert attendons encore quelques concerts accompagne au violon son accordéon. Il passe une nuit tranquille,
ancien professeur, Murielle Di accordéon-orgue. Ce sont les deux avant de nous décider.”
Toutes ces activités, l’enseigne- puis au matin il refile un peu d’air
Vittorio, il est à nouveau en poste seuls instruments à vent dans lesjusqu’à la fin de l’année scolaire à quels on ne souffle pas. Piazzola est ment, le trio, le duo, pourraient dans les poumons de l’accordéon.”
Gainsbourg a juste oublié de
l’école de musique de Vénissieux, extrêmement fort aussi. J’ai joué ses mener naturellement Nicolas à la
désormais implantée aux Min- compositions en groupe au Conser- composition. Il avoue que de mentionner le jeu nerveux des
guettes. “C’est assez particulier de se vatoire et monté une de ses pièces petites mélodies trottent souvent doigts secs et longs de l’artiste. Mais
retrouver à l’école de musique. Des avec des danseurs classiques, que dans sa tête, dont il écrit vite fait la Piaf s’en était chargée avant lui. !
PHOTO RAPHAËL BERT
ui pourrait penser
que le musette, la
variété et la musique
baroque du XVIIe siècle aient un point
commun ? Et pourtant ! Brillant
accordéoniste formé à l’école de
musique Jean-Wiener, Nicolas
Ortiz excelle autant dans l’une que
dans les autres et son admiration
va vers des musiciens aussi divers
que Barbara Strozzi, Astor Piazzola
et Richard Galliano.
S’il est né à Bron, Nicolas a
toujours vécu à Vénissieux. Il fréquente l’école du Centre et La
Xavière avant d’entrer au Conservatoire de Lyon. “Avec ma sœur,
nous avons toujours eu une sensibilité pour la musique. Mes parents
nous ont inscrits à l’école de
musique, qui était alors place LéonSublet, et nous n’étions pas contre.
J’ai démarré la flûte à bec pendant
un an puis je me suis mis à l’accordéon, sans qu’on me le demande.
Moi qui n’ai pas connu mon grandpère, j’ai appris par la suite qu’il
pratiquait lui aussi l’accordéon.