lien - Chambre Régionale d`agriculture Languedoc Roussillon

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lien - Chambre Régionale d`agriculture Languedoc Roussillon
n° 38
Juin 2013
INFORMATIONS SUR LES ACTIVITÉS DE L'ÉQUIPE PRODUCTIONS VÉGÉTALES DE L'OIER SUAMME
CHAMBRES D'AGRICULTURE DU LANGUEDOC ROUSSILLON
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OIER SUAMME
ARMEL
Maison des Agriculteurs B - MAS DE SAPORTA - CS 40022 – 34875 LATTES
Tél. 04 67 20 88 89 – Fax 04 67 20 48 01 – e-mail : accueil@suamme.fr
SOMMAIRE
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Actualités
P3
Création du syndicat national des producteurs de
châtaignes
P4
Point d'étape sur la réforme de la Politique Agricole Commune 2014-2020
P6
Rénovation du verger de châtaigniers : Aides
P7
AOP châtaignes, quoi de neuf ?
P8
PER valorisation de la châtaigne cévenole
Conjoncture
P8
Campagne châtaignes 2012 en Cévennes
P9
Les Jardins de la Haute Vallée
P 10 Nouveau bâtiment pour la pomme de terre du Pays
de Sault
P11 Hauts Cantons de l'Hérault : la SICA du Caroux
P 12 Coopérative Origine Cévennes
P13 PPAM
Fiches techniques et économiques
P14 Préalable à la lecture des fiches PPAM
P15 Fleurs séchées de Lavande Officinale
P17 Huile Essentielle de Thym
P19 Préalable à la lecture des fiches volailles fermières
P20 Poulets fermiers
P22 Préalable à la lecture des fiches fruits & légumes
P23 Tomate sous tunnel
P25 Poireau d'hiver
P 27 Transformation de châtaignes
Résultats d’expérimentations
P30 Variétés de cerises rouges de saison et tardives
P32 Bilan des attaques de Carpocapse du châtaignier
P35 Essais de lutte biologique avec trichogrammes
contre le carpocapse
P 38 Mise au point d'un prototype d'éplucheuse artisanale pour châtaignes fraîches
Le cynips du châtaignier
P41 Situation su cynips en France et en LanguedocRoussillon
Expérimentations
P45 Recherche porte -greffe sativa résistant à l'encre
OIER SUAMME
Maison des Agriculteurs B
Mas de Saporta - CS 40022
34875 LATTES Cedex
Tel : 04 67 20 88 89 / Fax : 04 67 20 48 01
Mail : accueil@suamme.fr
Présidente : Christine VALENTIN
Vice Président : Antoine BAURÈS
Directrice : Nathalie PAS
Infos Vrac
P 5 Un nouveau moulin pour farine à châtaignes
Livrets de recettes
P 46 Exposition châtaigneraie cévenole
P 47 Exposition "Châtaignier, arbre de vie"
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Actualités
Création du syndicat national des producteurs de châtaignes
Les représentants de la castanéiculture française ont
créé en 2012 le Syndicat National des producteurs de
châtaignes. Il regroupe les principales régions de
production, d'Est et Ouest : Corse, Provence-AlpesCôte-d'Azur, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, MidiPyrénées, Aquitaine, Limousin.
L'arrivée d'un nouveau ravageur en France, le cynips du
châtaignier, a catalysé les énergies. L'ampleur des pertes
que cet insecte peut entraîner a fédéré les associations
et syndicats régionaux pour lutter contre ce fléau, et
plus largement pour travailler ensemble au
développement de la production de châtaignes.
Le syndicat a pour objet :
• de favoriser les échanges entre les régions
productrices de châtaignes,
• de définir les grandes orientations de la
castanéiculture française,
• d'assurer la coordination des actions visant le
développement de la production de châtaignes en
France,
• de représenter ses adhérents dans les différentes
instances,
• de favoriser la promotion de la châtaigne française.
Les priorités actuelles du syndicat national des
producteurs de châtaignes sont :
• la lutte contre les problèmes sanitaires, en
particulier le cynips du châtaignier,
• l'appui aux producteurs subissant des pertes de
production du fait du cynips du châtaignier,
• la prise en compte de la production de châtaignes
dans la future Politique Agricole Commune (PAC)
en particulier au niveau du paiement unique et du
développement rural pour les zones défavorisées et
de montagne.
Concrètement, les actions récentes du Syndicat
concernent de nombreux contacts avec le Ministère de
l’agriculture français et au niveau européen avec
l’AREFLH (Assemblée des Régions Européennes
Fruitières, Légumières et Horticoles) pour une
meilleure prise en compte de la châtaigneraie dans les
politiques nationales et européennes en prévision de la
future Politique Agricole Commune (PAC 2014 –
2020), notamment sur :
• l’éligibilité des châtaigniers aux paiements de
base ou aux aides couplées.
Sur ce thème le Syndicat National, au sein de
l’AREFLH, demande :
• que le dispositif d'aides « couplées » s'applique à la
production européenne de châtaignes qui fait partie
de la catégorie fruits à coque.
• que les droits à paiement de base soient appliqués
aux hectares de vergers de châtaigniers déclarés à la
date de mise en oeuvre de la nouvelle PAC (2014
ou 2015), et pas seulement aux producteurs de
châtaignes ayant déposé un dossier PAC en 2011.
• que les vergers de châtaigniers soient éligibles aux
droits à paiement de base et au dispositif
complémentaire de « verdissement ».
• les Indemnités
Compensatrices
de
Handicaps Naturels (ICHN) : le Syndicat
demande une réévaluation de l'ICHN à 400 € /ha
(172 € actuellement), ainsi que l’évolution du
zonage, avec ouverture de l'ICHN aux vergers en
zones de montagne non sèche (400 €/ha) et zones
défavorisées (150 €/ha).
Le Languedoc-Roussillon est représenté par
l’intermédiaire de l’Union Languedoc-Roussillon des
Associations Castanéicoles (ULRAC) : Daniel
MATHIEU (président de l’association Châtaignes et
Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc) et Nadia
VIDAL (présidente de l’association Châtaigneraie
Cévenole), accompagnés par l’OIER SUAMME sur le
plan technique.
Le bureau du syndicat est constitué de :
Daniel VERNOL (syndicat de défense de la châtaigne
d'Ardèche), président.
Nadine ALLIONE (syndicat des producteurs de
châtaigne du Var) et Georges DELVERT (comité
interprofessionnel du noyer et du châtaignier du Lot),
vice-présidents. Daniel MATHIEU (association
châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut
Languedoc), trésorier.
Pasquin FLORI (groupement régional des producteurs
et transformateurs de châtaignes et marrons de Corse),
secrétaire.
Syndicat national des producteurs de châtaignes
Daniel VERNOL, président.
Eric Bertoncello, animateur.
4 Avenue de l'Europe Unie - 07000 Privas
 04 75 20 28 00
syndicat-national-chataignes@laposte.net
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
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Politique Agricole Commune
Point d'étape sur la réforme de la
Politique Agricole Commune 2014-2020
Étape du processus de négociation et fonctionnement des institutions : la commission Européenne, le Parlement Européen et le Conseil
de l'Union Européenne
•La Commission Européenne (Présidence José
Manuel Durão Barroso) soumet des propositions
législatives au Parlement européen et au Conseil de
l'UE. La Commissaire Agricole de la Commission Européenne est Dacian Ciolos.
•Le Parlement Européen partage le pouvoir législatif sur l'agriculture entre autre avec le Conseil de
l'Union Européenne. Au Parlement Européen, COMAGRI est la commission agriculture qui travaille sur les
propositions de la commission européenne. Cette commission agricole est présidée par Paolo De Castro.
•Le Conseil de l'UE est composé des ministres de
chaque état membre et pour l'agriculture ce sont les
Ministres de l'agriculture de chaque état membre. La
présidence est assurée par Simon Coveney, ministre de
l'agriculture irlandais jusqu'au 30 juin 2013.
Le Parlement Européen et le Conseil de l'UE travaillent
à la définition de leurs positions sur la proposition de la
Commission Européenne d'octobre 2011. Il s'agit de
trilogue entre les trois institutions qui a débuté au
mois d'avril 2013 et qui devrait aboutir en juin 2013.
La calendrier général des négociations : c'est fin juin que
l'accord politique en codécision « CE – Conseil – PE »
sous fin de présidence irlandaise est prévu.
La réforme de la PAC :
La nouvelle PAC ne pourra pas entrer entièrement en
vigueur au 1er janvier 2014. L'année 2014 sera une année de transition et la Commission européenne devrait
présenter sa proposition de règles de transition au
deuxième trimestre 2013. Avec la mise en œuvre du
premier pilier reportée vraisemblablement au 1 er janvier
2015. L'année 2014 serait sur la base des règles actuelles, avec entrée en vigueur du nouveau budget.
•La convergence est au cœur des négociations. En
effet le montant d'aide perçu par hectare par les agriculteurs est différent d'une exploitation à l'autre et la
convergence est le processus pour rendre uniforme le
futur montant par hectare. Elle sera progressive vers un
montant uniforme à l'échelle d’un état, d'une région ou
d'une zone agro-écologique homogène. La Commission
Européenne propose plus de convergence à l’échelle de
l’état membre. Les débats et négociations portent sur
les modalités de convergence à l’intérieur de chaque
état membre et sur sa durée.
Siège de la Commission Européenne
•Sur le premier pilier de la PAC, les Droits à
Paiement de Base seront versés à l'hectare de surface agricole avec la possibilité d'une revalorisation des 50
premiers hectares. Ils ne seront pas calculés sur les références historiques comme le sont les DPU. Il s'agit là
d'un point essentiel de la réforme et la convergence
prend alors une grande importance dans les négociations. L'éligibilité des surfaces pastorales avec la nouvelle définition des surfaces éligibles prend en compte les
pâturages permanents et les pâturages historiques, mais
il reste à préciser les critères d’éligibilité de ces surfaces
ainsi qu'une possible pondération et du niveau de pondération.
•Le Paiement Vert complétera le paiement de
base DPB pour des services environnementaux rendus
par l'agriculteur avec plusieurs conditions :
• Diversification des cultures ;
• Maintien des prairies permanentes ;
• Mise en place ou maintien de surfaces d’intérêt écologique sur l'exploitation.
•Les Aides Couplées seront contraintes au pourcentage du budget qui sera réservé : 12%, 15%,18% du
budget ? Le maintien du niveau d’aide actuel pourra-t-il
rester ? Ou alors y aura-t-il couplage additionnel avec
un prélèvement sur les DPB? Autant de négociations
dans les trilogues.
•Sur le deuxième pilier de la PAC et dans le cadre de la décentralisation un accord entre le Ministère
de l'agriculture de l'agro-alimentaire et de la forêt et
l'Association des Régions de France a été passé. L'élaboration du contenu du cadrage national est prévu d'ici
juin 2013. Voici le champ des mesures couvertes par
l'accord et inscrites dans le cadrage national :
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
PAC / Infos vrac
• ICHN, le cadrage sera national dans un principe de
solidarité et de cohésion des territoires ; La délimitation des zones à handicap naturel est un enjeu majeur
pour l'ICHN. En effet, la Commission Européenne a
proposé de se baser sur des critères biophysiques
mais le Parlement Européen a supprimé ces critères
du texte et demandé à la Commission Européenne de
présenter un nouveau règlement. L’ICHN se trouve
définitivement dans le second pilier avec un financement national. L'enveloppe sera au minimum maintenue et il y a un intérêt tout particulier sur nos zones
méditerranéennes.
• Politique de l'installation ;
• Mesures Agro-environnementales et Climatiques,
aides à la conversion et au maintien de la l'Agriculture
Biologique ;
• Paiements de mise sous contrainte environnementale ;
• Mesures en faveur du pastoralisme et de lutte contre
la prédation ;
• Gestion des risques ;
• Investissements.
Les trilogues avancent et il y a une réelle volonté du Parlement Européen, du Conseil de
l'Union Européenne et de la Commission Européenne à trouver un accord d'ici la fin juin. En
revanche les négociations sont serrées sur la
convergence et le re-couplage des aides entre
autre.
Infos vrac...
Un nouveau moulin pour
la farine de châtaignes
Un nouveau moulin a été installé par des agriculteurs de
Lasalle (Gard) qui proposent des prestations de services
aux producteurs qui souhaitent transformer leurs châtaignes en farine.
Pour tout renseignement vous pouvez vous adresser à :
GAEC Le SARALIER
Jean et Claude FAYET
 04 66 85 24 68
Des livrets de « Recettes des Cévennes » sont disponibles
pour les producteurs de châtaignes.
Ces petits livrets présentent en 20 pages des recettes à base de châtaignes ainsi que
des informations sur les principaux produits (frais, farine, marrons au naturel).
Ils sont destinés à être remis aux consommateurs, en particulier par les producteurs
qui font de la vente directe.
Ils sont disponibles par 100 exemplaires, au prix de 0,25€ par livet.
Contactez l'ULRAC pour en commander
 04 67 20 48 00
 asso@suamme.fr
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Actualités
Rénovation du verger de châtaigniers :
le programme d’aide du Conseil Régional pour les castanéiculteurs
Depuis 2006 le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon
soutient des actions en vue de favoriser le développement
de la production castanéicole régionale.
La rénovation du verger fruitier constitue l’élément essentiel du développement de la production et de l’adaptation
au marché. Elle vise à offrir des châtaignes et des produits
transformés différenciés par la qualité et l’origine.
Le développement d’une filière économique de qualité et
structurée dépend de la volonté et des réalisations des
producteurs pour la remise en état ou la plantation de
vergers. Les aides du Conseil Régional concernent ces
actions.
Un cahier des charges définit les aides et précise les
conditions à respecter pour faire une demande d’aide.
Voici les éléments principaux du cahier des charges :
Bénéficiaires :
• Les producteurs de châtaignes à titre principal, secondaire, ou cotisants solidaires adhérents à une
organisation de producteurs (OP *).
• Les producteurs de châtaignes à titre principal, secondaire ou cotisants solidaires hors OP lorsqu’ils sont
adhérents à l’association « Châtaignes et Marrons des
Cévennes et du Haut Languedoc » et que les travaux
projetés concernent les variétés retenues dans la
démarche AOC. Dans ce cas, l’adhésion à une association produits fermiers (association œuvrant à l’amélioration de la qualité des produits et services pour les
circuits courts) et l’analyse technico-économique de
l’exploitation seront des éléments appréciés.
Type de travaux éligibles et montants de subventions :
Le montant de l’aide est de 40 % du coût hors taxe des
investissements et des travaux en zone de montagne et
défavorisée.
Plafonds des coûts à l’hectare
Élagage sévère :
4 250 €/ha
Greffage :
7 500 €/ha
Plantation :
8 500 €/ha
Subvention 40%
1 700 €/ha
3 000 €/ha
3 400 €/ha
• des Jeunes Agriculteurs : une bonification de 10% est
attribuée pour les Jeunes Agriculteurs
• de l’Agriculture Biologique : une bonification de 10%
est attribuée pour les exploitations agréées en Agriculture Biologique (une attestation de certification devra
être fournie lors du dépôt du dossier de demande de
financement).
Les travaux devront être réalisés dans les deux années qui
suivent la date de la délibération de la Commission Permanente du Conseil Régional.
Mise en œuvre des travaux :
• Travaux réalisés sur la base d’un accompagnement
technique et selon les préconisations des fiches techniques OIER SUAMME.
• Densité comprise entre 80 et 200 arbres/ha, sur des
parcelles d’une surface minimale de 0,25 hectare ou
2 500m² d’un seul tenant.
• Irrigation des parcelles (par goutte à goutte ou microjets) obligatoire pour les plantations.
• Variétés nouvelles éligibles (se renseigner auprès d’un
technicien).
• Variétés éligibles au titre de la démarche AOC (se
renseigner auprès de l’association).
• Obligation de suivi et d’entretien des parcelles ayant fait
l’objet de travaux.
Chaque demande devra faire l’objet :
• d’un accompagnement technique réalisé par les techniciens de l’OIER SUAMME. Un diagnostic préalable de la
parcelle est nécessaire ; il sera réalisé sur la base des
fiches techniques SUAMME ;
• d’une analyse technico-économique des projets réalisée
par les techniciens de l’OIER SUAMMEsur la base des
éléments fournis dans le dossier-type de demande
d’aide ;
• d’un avis technique des techniciens de l'OIER SUAMME.
Contacts :
Bonification :
OIER SUAMME
La Région a une intervention renforcée et cumulable dans la
limite des plafonds du Règlement de Développement Rural
II en faveur :
Jean Michel THEVIER 04 67 95 39 49
Jacky RIQUET
04 68 11 79 59
Béatrice LADRANGE 04 67 20 88 89
06 74 45 02 05
06 74 41 44 62
CHAMBRES D’AGRICULTURE des départements
* Organisations de Producteurs : Coopérative Origine Cévennes, SICA du Caroux
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 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Actualités
Quoi de neuf du côté de la démarche
AOP Châtaignes des Cévennes ?
L’Association Châtaignes et Marrons des Cévennes et du
Haut Languedoc, engagée dans la démarche d’obtention de
l’AOP Châtaignes des Cévennes poursuit son travail de
longue haleine. L’action engagée sur cette démarche en
partenariat avec l’INAO perdure dans le but d’instruire
notre dossier de demande d’AOP Châtaigne des Cévennes.
Depuis l’origine de la démarche, les enjeux restent les
mêmes : mieux identifier la Châtaigne des Cévennes et ses
typicités (organoleptiques, historiques, territoriales et
culturales) pour permettre aux castanéiculteurs et à leur
production de ne pas être banalisés sur les marchés, dans
un but de reconnaissance et de valorisation encore meilleures. Dans cette optique, la rédaction du cahier des charges
se poursuit en coopération avec les producteurs et l’INAO.
L’année 2012 fut riche en avancées puisqu’en octobre
dernier la commission d’enquête accompagnée de la
commission de consultants de l’INAO a visité des châtaigneraies situées dans l’aire de délimitation proposée pour
l’AOP. Cette journée leur a permis d’échanger avec les
castanéiculteurs, de mieux comprendre la nécessité de
reconnaissance et de sauvegarde du patrimoine qu’est la
châtaigneraie cévenole. En effet, ces visites ont parfaitement
illustré l’intérêt du rôle social de cette production pluricentenaire et de son importance pour les jeunes générations participant activement à la revalorisation de cette
production. La commission d’enquête reconnaît l’existence
d’un produit singulier, d’éléments paysagers et culturels
forts qui témoignent d’un terroir spécifique. Lors de cette
rencontre avec l’INAO, des marges de progrès ont été
dégagées et l’effort de clarification et de précision demandé
dans la rédaction du cahier des charges doit être poursuivi.
La mise en place d’un plan de contrôle permettant de
garantir la traçabilité de la filière AOP aux consommateurs
est notamment un axe majeur de travail pour 2013.
Nous travaillons actuellement sur la conception d’emballages pour la châtaigne fraiche, la châtaigne sèche et la farine
de châtaigne qui devraient être à votre disposition pour la
campagne 2013. Actuellement, un sondage est en cours
auprès des producteurs afin d’évaluer leurs besoins en
capsules (pour des pots en verre) aux couleurs de la
Châtaigne des Cévennes. En effet, communiquer de façon
collective et visible par le biais d’emballages originaux et
pratiques permettrait aux producteurs désireux de se
regrouper sous la dénomination Châtaigne des Cévennes
de créer cette force de communication collective.
L’année 2013 est l’occasion d’asseoir la notoriété de
l’appellation Châtaigne des Cévennes. Les manifestations
organisées dans la zone géographique proposée pour l’AOP
sont autant d’opportunités de faire connaître et reconnaître
nos produits, notre démarche et notre marque auprès des
professionnels, des restaurateurs et du grand public.
Le rendez-vous est déjà pris le 1er novembre à la 17 ème
Fête de la Châtaigne de Lasalle (30460) et nous participerons de nouveau aux évènements en lien avec la châtaigne
sur Nîmes, Alès, ainsi qu’en Lozère et dans l’Hérault
l’automne prochain. N’hésitez pas à consulter notre site
internet http://chataigne-cevennes.org pour connaître la
liste des occasions de rencontres et de sorties avec notre
association et ses producteurs !
La communication collective Châtaigne des Cévennes, mise
en place depuis 2007, se développe d’années en années. Le
tonnage commercialisé sous la marque Châtaigne des
Cévennes est en augmentation depuis sa création.
2007
2008
20,5 T
90,3 T
2009
2010
2011
116,9 T 123,3 T 117,4 T
2012
129 T
L’adhésion à cette démarche et l’utilisation d’outils communs de communication sous la bannière Châtaigne des
Cévennes séduisent de plus en plus de castanéiculteurs.
Alors pourquoi pas vous ? Il s’agit de différents supports de
communication (étiquettes, affiches, flyers, recettes, …) mis
à votre disposition à prix coutant par l’association qui vous
permettront d’utiliser la marque collective Châtaigne des
Cévennes, de valoriser votre production, votre savoir-faire,
votre territoire, et enfin, de soutenir la démarche d’obtention de l’AOP.
Contact :
Châtaigne des Cévennes
Maison de l’agriculture - 4 B, chemin des Caves
30340 Saint Privat des Vieux
Laure-Hélène PONS, animatrice de l’association
04 66 30 54 17 06 07 32 26 71
contact@chataigne-cevennes.org
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
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Actualités / Conjoncture
Pôle d’Excellence Rurale,
valorisation de la
Châtaigne cévenole
Campagne châtaignes 2012
en Cévennes
Le Pôle d’Excellence Rurale Châtaigne Cévenole labellisé
en juillet 2010 arrive à son terme en 2013. L’objectif de
cette opération est de soutenir des actions dans le but de
consolider et développer la production et la collecte,
mettre en place des outils de transformation, la veille
commerciale et mise en marché.
Une bonne année : c’est l’avis général des producteurs de châtaignes sur la campagne 2012.
Le Comité de pilotage réunit par la Communauté de
Communes de Villefort le 10 avril 2013 a permis de faire
un point sur la réalisation des actions avec les différents
maitres d’ouvrage avant le dépôt des derniers dossiers au
mois de mai.
A ce sujet, il faut rappeler que les châtaignes grossissent
surtout dans le mois qui précèdent la récolte: les pluies
d’août, pour les variétés précoces, et de septembre, pour
les variétés de saison, sont précieuses pour assurer un
bon calibre. Sinon, en année sèche, c’est l’irrigation qui est
« l’assurance-calibre » des châtaignes…
La première action portait sur l’amélioration de la connaissance de la châtaigneraie avec la création d’une base de
données cartographiques des vergers productifs. Ce travail
est complété par une enquête auprès des producteurs sur
leurs besoins, attentes et perspectives de projets. A ce
jour, 75 enquêtes ont été réalisées par la Chambre d’agriculture de la Lozère (61 en Lozère et 14 dans le Gard) sur
les 215 producteurs sollicités. Des suites seront données
individuellement pour des conversions agriculture biologique, déclaration PAC,… . Ce travail mérite d’être terminé
auprès de tous les castanéiculteurs de ce territoire des
Cévennes.
La qualité sanitaire a été correcte malgré quelques problèmes ponctuels de fruits véreux, en particulier en fin de
campagne et sur des variétés sensibles.
L’action sur les investissements individuels des producteurs
a bien fonctionné. A ce jour, 91 dossiers ont été élaborés
pour des équipements permettant de faciliter la récolte et
de réaliser un traitement post-récolte immédiat des fruits
et ainsi améliorer la qualité de la production. Cela représente 18 hectares de filets de récolte, 2700 caisses, 34
palox et 3 brouettes à chenilles.
Des inquiétudes en cours de culture portaient sur le
calibre futur des fruits, mais les quelques pluies de l’été, et
surtout de fin août, ont permis aux fruits de grossir
suffisamment.
Peu de pourritures : le climat de la période de récolte
(septembre jusqu’à fin octobre) a été peu humide et n’a
pas entraîné de développement de pourritures.
Bons résultats en général aussi pour la commercialisation:
toutes les variétés ont leurs créneaux et la demande a été
forte.
Les prix payés aux producteurs varient malgré tout de
manière importante selon la structure de collecte, de
transformation ou les débouchés en vente directe. La
qualité des fruits, le travail commercial et la volonté de
valoriser au mieux la production sont des facteurs déterminants pour que les prix payés soient à un bon niveau.
C’est une incitation importante pour développer les
volumes produits et remettre en état les vergers.
Pour les investissements collectifs portés par l’association
Châtaigneraie cévenole et par la CUMA du Pendedis, les
dossiers en cours portent sur l’acquisition de matériels du
type ébogueuse, calibreuse, broyeur de végétaux, remorque et extension de bâtiment.
Les structures d’aval engagées dans ce dossier PER ont
plus de difficultés pour mettre en œuvre tous les investissements prévus.
Le bilan définitif de cette opération PER sera fait fin 2013.
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Conjoncture
Les Jardins de la Haute Vallée
Filière fruits et légumes de montagne structurée autour de la
coopérative « Les Jardins de la Haute Vallée » à Couiza (11).
Depuis sa création en 1992, la coopérative permet des
possibilités d’installation en agriculture et/ou de
diversification des systèmes de production existants.
Il s’agit d’un atelier de transformation des produits
végétaux en jus, nectars, confitures et pâtés végétaux. Les
producteurs amènent la matière première et, sur les
conseils et sous la vigilance du chef d’atelier, participent à
la chaîne de transformation.
Une fois les fabrications terminées les producteurs
emportent leur propre fabrication en contre partie du
règlement de la prestation de transformation dont le
montant varie en fonction :
• de la nature du produit transformé,
• du degré de transformation du produit,
• de la mise à disposition de main d’œuvre salariée
qualifiée,
• du statut du producteur : coopérateur ou futur
coopérateur.
La majorité des volumes transformés est commercialisée
en circuit court, ce qui permet de fixer localement la
valeur ajoutée.
Quelques chiffres pour 2012
• Adhérents : 232,
• Capital social souscrit : 30 000 €
• Jus et nectars fabriqués : 107 000 litres,
• Confitures et pâtés végétaux : 12 000 kg,
• Carthagène : 2 500 litres,
• Chiffre d’affaire : 155 000 €.
Depuis quelques années la coopérative commercialise pour
son propre compte environ 16 000 litres du jus de pomme
utilisant le terme « Dénomination Montagne ». La création de
cette gamme collective fait suite au travail de remise en état
de vergers « plein vent » et « variétés anciennes » dont le
recensement a pu être possible grâce au soutien dans un
premier temps du FNADT Massif Pyrénées et grâce au
cofinancement du conseil Régional et du FNADT de la Haute
vallées de l'Aude. La dénomination montagne est appliquée
sur des lots de pommes issus du Pays de Sault en Pyrénées
Audoises.
Un programme d’expérimentation est en cours avec
l’ARMELR pour repérer, dans la gamme des variétés
anciennes locales celles qui présentent un intérêt
particulier en termes de niveau de rendement, de
résistance aux maladies et ravageurs, de stade de maturité
et de qualité organoleptique.
La coopérative propose l’accès à la marque « Le Pays
Cathare » et est certifiée transformateur pour les
produits issus de l’Agriculture Biologique.
2012 a vu l’achèvement du programme de modernisation
de l’atelier de transformation financé dans le cadre de la
mesure « Investissements dans les Entreprises Agroalimentaires » du dispositif ASTREA via le Conseil
Régional Languedoc-Roussillon.
Ce programme à permis :
• de moderniser :
• la chaîne d’embouteillage,
• le dispositif de pasteurisation,
• le dispositif de traçabilité,
• de diversifier :
• les conditionnements au travers du « bag in box »
pour répondre aux nouvelles demandes du marché,
• les gammes avec l’acquisition d’un séchoir solaire
pour le séchage de fruits. Avec le soutien de
VIVEA.
En partenariat avec VIVEA, la coopérative forme ses
coopérateurs à la bonne utilisation de ces nouveaux
équipements.
Aujourd’hui l’équipe dirigeante est composée de 12
personnes : 1 Président : Gérard CHAUVET, 1 trésorier :
Vincent BIBBEAU, et 10 autres administrateurs.
En moyenne, huit Conseils d’Administration par an.
La coopérative emploie l’équivalent de 2 UTH répartis
comme suit : 2 techniciens d’atelier à temps partiel et
1 secrétaire à temps partiel pour un cumul de 1.8 UTH et
plusieurs saisonniers pour un équivalent de 0.2 UTH.
Contact :
Les Jardins de la Haute Vallée
Gérard CHAUVET / Olivier TARDY
 04 68 74 14 74
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
9
Conjoncture
Un nouveau bâtiment pour
la Pomme de Terre
du Pays de Sault
Le projet collectif est né il y a une quinzaine d’années avec
la création de l’Association de Défense de la Pomme de
Terre du Pays de Sault (ADEPOPAS). A l’époque, l’association avait pour mission de redynamiser une production sur
le déclin au travers d’un cahier des charges définissant une
qualité associée à un itinéraire technique. La création de la
marque « la pomme de terre du Pays de Sault » et les
premiers essais de vente collective constituaient les fondations du projet collectif et de la future coopérative.
Entre 2006 et 2011 la production a pratiquement doublé
pour atteindre environ 500 tonnes les bonnes années. La
moitié de la production est gérée collectivement par la
nouvelle coopérative qui a vu le jour en 2011. Depuis sa
création, la Coopérative du Pays de Sault, qui compte 15
adhérents, est accompagnée administrativement
(secrétariat / comptabilité) et techniquement (suivi de la
production) par la Chambre d’agriculture de l’Aude.
Jusqu’en 2012, l’utilisation d’un bâtiment de 200 m² situé
sur la commune de Belvis (Hameau de Lapeyre) a permis,
sans investissements lourds, de stoker pour partie mais
surtout trier et conditionner avec de bonnes conditions de
travail environ 150 tonnes, la majeure partie de la production étant stockée à la ferme par les producteurs et apportée progressivement à la coopérative.
Plusieurs emplois saisonniers ont ainsi été créés, ainsi
qu’un poste de commercial / chef de station.
L’équilibre économique de la coopérative se situe à 200
tonnes minimum. L’équilibre confortable est à 250 tonnes.
De fait, le bâtiment de Lapeyre devenait un frein au développement économique de la filière d’autant plus que les
possibilités éventuelles d’agrandissement ne permettaient
pas un agencement optimum des surfaces disponibles.
Les coopérateurs ont fait appel à la Chambre d’agriculture
de l’Aude pour le montage d’un dossier ASTREA, les aides
sollicitées servant à pérenniser la structure encore fragile
via deux axes : l’aménagement d’une station de stockage /
tri plus adaptée, et la stabilisation de deux emplois en CDI
grâce à une aide aux salaires. L’étude associée a permis aux
coopérateurs de prendre conscience de la nécessité de
gérer et d’optimiser la production pour atteindre un
niveau de croisière en 2014. L’OIER SUAMME conseille
ponctuellement en terme de gestion, la coopérative encore fragile financièrement.
ce bâtiment était une bergerie. A partir de ce choix, la
coopérative a demandé à l’OIER SUAMME de vérifier la
pertinence des propositions d’aménagements qui figurent
dans le dossier ASTREA suivi par la Chambre d’agriculture
de l’Aude.
Les travaux ont débuté en janvier 2013, avec notamment
la création d’un espace de stockage isolé et équipé d’un
diffuseur d’éthylène destiné à optimiser la qualité du
stockage, dans le respect du cahier des charges de la
Pomme de terre du Pays de Sault Pays Cathare®.
Prévisions :
Le dossier « ASTREA » instruit par la Région LanguedocRoussillon, présente 120 000 € d’investissements :
Financements :
• subvention (dossier ASTREA) = 30 %,
• prêt bancaire 70 % sur 20 ans.
• avance de trésorerie à taux zéro (dossier ASTREA)
pour consolider le fond de roulement.
La commune d’Espezel assure l’aménagement des accès.
Même inachevé, le bâtiment doit impérativement être
opérationnel pour les récoltes à venir soit début août
2013.
La coopérative c’est aujourd’hui 15 adhérents qui représentent la moitié de la production globale du Pays de
Sault.
Le choix du nouveau lieu pour créer la station s’est porté
sur un bâtiment de 416 m², propriété de la commune
d’Espezel et loué à la coopérative sur une première période de 30 ans. Même si la surface est séduisante, à l’origine
10
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Conjoncture
Hauts cantons de l'Hérault
La SICA du Caroux
Fruits d’été :
D’un point de vue général il n’y a pas eu de problèmes
sanitaires. L’avance de précocité constatée sur cerise s’est
confirmée pour l’ensemble des autres espèces.
La dénomination « montagne » permet une bonne valorisation dans les circuits courts et permet aux variétés
classiques d’accéder au marché sur des circuits plus longs.
Abricotiers :
Nombre de producteurs : 10
Production 2011 : 2,3 tonnes, 2012 : 15 tonnes
Tonnes récoltées
2009
2010
2011
2012
Manuelle
300
150
250
200
Mécanique
180
80
90
80
Année exceptionnelle en volume avec des calibres
moyens. Les variétés Soledane et Bergeval obtiennent de
bons résultats sur le secteur.
Pêches :
Nombre de producteurs : 15
Production 2011 : 15 tonnes, 2012 : 23 tonnes.
Note de conjoncture de la campagne 2012 pour les Hauts
Cantons de l’Hérault, groupement de producteurs « SICA
du Carroux »
Cerises blanches :
Nombre de producteurs : 200 en récolte manuelle et 4 en
récolte mécanique.
Majoritairement jeune, le verger produit de juin à mi-août,
ce qui permet de fournir les circuits courts.
Il n’y a pas eu de problème particulier de maturité ou de
calibre ; Le positionnement sur les circuits courts permet
une meilleure valorisation de ces fruits que les circuits
classiques. Quelques problèmes de conservation ont été
constatés due à une maturité trop avancée.
Tonnes récoltées
2009
2010
2011
2012
Pêches sanguines :
Manuelle
300
150
250
200
Nombre de producteurs : 1
Mécanique
180
80
90
80
Production 2011 : 90 Kilos, 2012 : 1,6 tonnes.
La campagne est marquée par une perte d’une partie de la
récolte, due à une faible nouaison qui a conduit à une faible
charge et aux précipitations sur fruits à maturité.
La production de cerises blanches demeure une des productions principales des Hauts Cantons Héraultais.
Cerises rouges :
Nombre de producteurs : 100
Production 2011 : 50 tonnes, 2012 : 25 tonnes.
Production qui a son intérêt sur certaines niches
(détaillants, vente directe). Le travail de promotion engagé
les années précédentes porte ses fruits. Une augmentation
de la surface plantée est prévue pour 2013.
Légumes :
Nombre de producteurs : environ 20.
Gamme de produits : tomates, courgettes, oignons doux,
melons, navets noirs et de Pardailhan, aubergines et pois
chiche.
Les variétés Sunburst (4 tonnes) et Summit (8 tonnes)
assurent le gros de la production. Le calibre est moyen à
gros.
La campagne est marquée par une perte d’une partie de la
récolte, due à une faible nouaison qui a conduit à une faible
charge et aux précipitations sur fruits à maturité.
Des attaques précoces de mouches ont été observées
surtout sur la zone précoce de production (secteur de
Vieussan, Olargues, Mons le Trivalle) touchant une variété
comme Burlat. La présence avérée de Drosophile Susukii va
demander une surveillance accrue les prochaines années.
Globalement la pression « mouche » a été faible en 2012.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
11
Conjoncture
La gamme permet de fournir les circuits courts pendant la
saison estivale.
La baisse des apports est dûe principalement à la tomate
qui subit le contrecoup de la mauvaise campagne 2011 et
qui a été boudée par les coopérateurs (2011 : 85 tonnes,
2012 : 71 tonnes)
Coopérative Origine Cévennes
Melon :
Données concernant la Coopérative Origine Cévennes
pour 2012.
Production 2011 : 23 tonnes, 2012 : 12 tonnes
Oignons doux
La campagne a été normale avec des produits de qualité.
Les plantations ont diminué en 2012 ; Cela est principalement dû au fait qu'il est difficile de pénétrer le marché de
la GMS, fourni par des producteurs très spécialisés.
Volumes collectés : 2 000 tonnes.
Ces volumes sont inférieurs à la récolte 2011 à cause de
calibres moins gros.
Châtaignes :
La qualité a été correcte, seuls quelques problèmes
ponctuels de botrytis en conservation sont apparus.
Nombre de producteurs : 60
La campagne commerciale s’est déroulée de début août à
fin février, avec un bon niveau de prix de vente.
Production 2010 : 30 T, 2011 : 12 T, 2012 : 35 T.
2012 a été une mauvaise année du point de vue commercial. La saison a été très courte.
Quelques problèmes de pourriture crayeuse ont été observés sur Bouche de Betizac et en fin de campagne de pourritures brunes et crayeuses sur les variétés traditionnelles.
Raisin de table :
Production 2010 : 8 T, 2011 : 11 T, 2012 : 12 T.
La production devient conséquente, la gamme s’étale de
fin juillet à fin septembre.
Pommes :
La demande est toujours forte sur cet oignon et encourage les nouveaux projets de production.
C’est ainsi qu’est prévue dans les 3 ans qui viennent la
mise en culture de 7 ha supplémentaires, dont 80% dans
les 2 ans. Il s’agit de plusieurs installations de jeunes
producteurs, mais aussi de « reconversions » avec des
exploitations qui se spécialisent plus sur la production
d’oignons doux. A court terme la production devrait donc
augmenter de 300 à 400 tonnes.
Pommes
Volumes collectés : 155 tonnes.
Les volumes de Reinette pour la vente en frais sont plus
faibles qu’en 2011 à cause de problèmes de grêle notamment.
Par contre les volumes issus des nouveaux vergers bio de
la variété Goldrush augmentent.
La qualité des pommes de cette variété a été très bonne:
peu de coups de soleil, pas d’éclatement des lenticelles et,
même s’il reste quelques ajustements à faire, amélioration
de la coloration au moment de la commercialisation.
La très bonne qualité gustative de cette pomme ne se
dément pas. En ajoutant le label AB et l’image « Cévennes », elle se dote d'un atout réel pour la commercialisation qui se réalise surtout aux niveaux régional et local.
Production 2008 : 25 tonnes (le verger a été grêlé).
Tonnes
2009
2010
2011
2012
59
120
168
191
Les volumes de production sont en augmentation car les
vergers sont jeunes. Le calibre est bon, la qualité gustative
est au rendez vous ainsi que le rendement. Quelques
problèmes de conservation sont constatés.
12
La demande sur ces créneaux est en augmentation. Des
nouvelles plantations sont prévues : environ 2 à 3 ha
actuellement, ce qui devrait permettre de mieux y répondre.
D’autre part la transformation de 30 000 l de jus par la
coopérative ( + environ 30 000 l en direct par les producteurs) a permis de valoriser les fruits qui ne correspondaient pas à la vente en frais. Là aussi une demande réelle
existe.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Conjoncture
Châtaignes
Volumes collectés : 60 tonnes ( +10 tonnes hors adhérents et apporteurs).
La qualité sanitaire a été bonne.
La commercialisation concerne principalement le marché
du frais, avec une demande en augmentation pour les
châtaignes conditionnées en petits filets.
L’activité de vente directe à la coopérative est en
croissance. Cette activité permet de tester des nouveaux
produits, notamment pour la gamme des produits transformés (confits d’oignons, jus…)
Des projets d’investissements sont en réflexion pour ce
secteur d’activité: la création d’un atelier de transformation pour des jus pourrait peut-être se justifier à l’avenir…
Dans plusieurs départements la filière s’organise à des
degrés différents avec la création d’associations ou de
groupements de producteurs, voire de coopératives.
Toutefois le développement des surfaces reste timide.
Pour de nombreux porteurs de projet les PPAM représentent une « incertitude » et faire le pas vers l’Agriculture Biologique n’est pas toujours un réflexe. Il faut préciser
que l’équilibre économique des PPAM est très possible en
« BIO » mais peu évident en agriculture conventionnelle.
En tout état de cause les acteurs économiques régionaux
ne travaillent qu’en Agriculture Biologique.
Évolution des surfaces en BIO et en conventionnel
Département
11
30
34
48
66
LR
2011
38
73
111
6
12
240
Prévision pour
2013-2015
+ 20
+ 43
+ 46
0
+3
+ 112
2013-2015 : Projets de plantation pour la période. Source IDEA.
Les prévisions de plantation ne tiennent pas compte de
plantations non aidées financièrement car difficiles a
recenser.
L’évolution significative des surfaces démarre concrètement dès 2013. C’est le travail de fond de l’ensemble des
acteurs de la filière qui commence à porter ses fruits.
Plantes à Parfums
Aromatiques et Médicinales
(PPAM)
Les porteurs de projet ont aussi accès à des journées de
formation «technico-économiques » parfois décentralisées
en PACA ou Rhône-Alpes. Qu’il s’agisse des Chambres
d’agriculture ou des CFPPA, les sessions proposées
traitent des itinéraires techniques, de la transformation,
des débouchés commerciaux, des partenariats avec les
entreprises.
Les PPAM ce ne sont pas seulement des cultures pour
produire des plantes séchées ou de l’huile essentielle. Cela
peut être aussi des cultures pour la production de matière
verte ou de graines, les possibilités sont nombreuses.
La filière régionale bénéficie d’un plan de développement
des « PPAM » soutenu par la Région Languedoc-Roussillon
au travers du dispositif d’Intervention pour le Développement Économique des Entreprises Agricoles, aquacoles, de
pêche et d’exploitation forestière « IDEA ».
Sud et Bio assure l’animation de la filière, ce qui a permis la
création d’un comité technique qui regroupe les principaux
partenaires techniques et économiques.
Cette animation a débouché en 2012 sur la création d’une
mesure complémentaire du dispositif IDEA : l’aide à la
plantation qui concerne les plantes de garrigues. En parallèle, les fiches technico-économiques de l’OIER SUAMME
apportent les éléments prévisionnels à prendre en compte
dans un projet de diversification des productions.
Depuis novembre 2012 SUD et BIO propose un document intitulé « PPAM : premiers pas dans la production
bio en Languedoc-Roussillon », il est le résultat d’un
comité de rédaction qui regroupe de nombreux partenaires. A consulter sur www.sud-et-bio.com
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
13
Pour bien utiliser les fiches
de références PPAM
Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales
de l’OIER SUAMME
Ces fiches de références technico-économiques
donnent les informations « de base » aux producteurs (par exemple : candidats à l’installation, agriculteurs souhaitant se diversifier) et aux techniciens
intéressés par ces cultures, notamment dans le cadre
de projets d’installation ou de diversification.
DONNÉES TECHNIQUES
Les itinéraires techniques proposés sont issus d’observations et d’enquêtes menées auprès de producteurs audois sur de petites structures diversifiées en
zone de montagne ou défavorisées.
Les rendements annoncés sont raisonnablement
faibles alors que les charges variables et fixes sont à
l’inverse raisonnablement élevées. L’objectif étant de
tenir compte du manque d’expérience des producteurs qui vivront une phase de découverte des nouvelles cultures et ceci sur des natures de sol pas
toujours optimales d’un point de vue agronomique.
Dans ce contexte, les fiches sont applicables dans les
zones de montagne, défavorisées et de plaines du
Languedoc-Roussillon.
OIER SUAMME
DONNÉES ÉCONOMIQUES
► le coût d’utilisation du matériel est établi à
partir de systèmes d’exploitations agricoles utilisant
du matériel souvent d’occasion et surtout non surdimensionné par rapport au parcellaire.
► la main d’œuvre est prise en compte, qu’il s’agisse du travail fourni par l’exploitant, par des membres de sa famille ou du ou des salarié(e)s. Ainsi
chaque heure travaillée est comptabilisée sur la base
du SMIC brut, charges patronales comprises.
► les prix de vente : Les petites niches de commercialisation sont de loin les plus rémunératrices
mais restent ponctuelles et doivent être recherchées
en continu. Dans cette logique, en situation de démarrage d’un atelier « PPAM » l’option choisi les
premières années est celle d’une contractualisation
avec un acteur économique bien identifié. Ce choix
permet de consacrer toute son attention aux techniques de production pour assurer une bonne récolte.
Plusieurs acteurs économiques opèrent en Languedoc-Roussillon. Ils sont spécialisés en Huiles Essentielles, Épices et/ou Plantes Séchées. Les prix de
vente moyens sont issus de fourchettes de prix
communiquées par Golgemma SA pour les Huiles
Essentielles et Arcadie SA pour les Plantes Séchées.
Maison de l’Agriculture B
Mas de Saporta CS 40022
34 875 Lattes
 04 67 20 88 89  04 67 20 48 01
accueil@suamme.fr
Les fiches sont établies en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Drôme
en la personne de Pierre-Yves Mathonnet, technicien spécialisé et référent national.
14
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
LA LAVANDE OFFICINALE SANS IRRIGATION
POUR LA PRODUCTION DE FLEURS SECHEES
EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Éléments techniques et économiques
pour les zones sèches du Languedoc-Roussillon
En quelques mots … Une culture pérenne mise en place pour environ 8 ans. Une production de
printemps bien adaptée en zones sèches et aux sols à pH supérieur ou égal à 6,5. Une maîtrise technique
facilement accessible mais des contraintes de main-d’œuvre au désherbage et au moment de la récolte dont
il faut tenir compte dans le calendrier de travail. Début de production dès la 2ème année . Prévoir sur
l’exploitation la confection d’un séchoir
… et quelques chiffres (pour 1ha et 12 000 plants) :
Temps de travail :174 heures l’année de la plantation, 97 heures en régime de croisière dont 20 %
pour le désherbage.
Marge Brute moyenne en régime de croisière : 4 040 €
ELÉMENTS TECHNIQUES
(pour 1 ha en agriculture biologique)
1. Choix de la parcelle
Privilégier les sols drainants, plats ou de coteaux (pente
maxi 20 % surtout en culture mécanisée), pH minimum de
6,5 avec ou sans cailloux. Exclure les mouillères.
Altitude comprise entre 200 et 1800 m.
Matériel de plantation : un matériel spécifique n’est pas
obligatoire, une planteuse viticole ou maraîchère peut suffire.
Arrachage : en huitième année en général.
5. Opérations annuelles en production
Désherbage manuel sur le rang : jusqu’à 15 heures/ha.
2. Besoins en eau
Désherbage mécanique entre les rangs : 9 heures/ha.
Une fois la culture implantée, elle ne nécessite pas
d’irrigation. Par contre, à la plantation ou dans les semaines
qui suivent, les conditions climatiques peuvent imposer un ou
deux arrosages pour faciliter la reprise des plants.
3. Choix variétal
Il dépend principalement de l’objectif commercial, donc de la
demande des acheteurs.
4. Installation
Plants : racines nues ou en godets, ils doivent être certifiés
« A.B. » et garantis conformes d’un point de vue variétal.
Possibilité d’auto-production. Ils doivent être indemnes de
phytoplasmes du Stolbur, responsable du dépérissement
prématuré de la lavande et du lavandin. Une filière de
production existe et permet de garantir l’état sanitaire des
plants.
Fumure : N.P.K (30 à 40 unités).
6. Maladies & parasites
Plante rustique. Pas de traitement systématique. Surveiller
toutefois la cécidomyie du lavandin qui peut poser des
problèmes.
7. Récolte / Rendement
Récolte : Pas de récolte la première année. Dans de bonnes
conditions, on obtient une production de croisière dès la
quatrième année.
Récolte de mi à fin juin, stade pleines fleurs.
Rendement exprimé en Kg de fleurs séchées : 300 Kg en
régime de croisière.
Pour produire 300 kg de fleurs séchées, il faut manipuler et
sécher environ 20 m3 de matière verte.
Fumure de redressement : selon analyse de sol.
Nécessité d'un séchoir sur l'exploitation.
Avant la plantation : Apport de matière organique certifiée
« A.B. » et si possible compostée (30 à 40 tonnes/ha),
enfouie sur les 10-15 premiers cm du sol lors de la
préparation superficielle.
Opérations de récolte et post-récolte
Pour favoriser la reprise : bien éviter la concurrence des
herbes adventices.
Dans l’ordre chronologique : Fauchage, remplissage des
bennes, acheminement vers le séchoir, remplissage du
séchoir, séchage, triage-battage à poste fixe,
conditionnement, stockage, expédition, gestion des déchets.
Densité : 12 000 pieds par hectare
Écartement : 40 à 45 cm sur la ligne. 1,8 à 2,2 m entre les
lignes.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
15
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Sur la période de culture
CALENDRIER DE TRAVAIL
Temps de travail en heures pour 1 ha
Pour 1 ha de lavande cultivée en Agriculture Biologique,
300 Kg de fleurs séchées de lavande, 97 heures de travail.
Pour 300 Kg de fleurs séchées de lavande produits.
J F M A M J
Charges d'implantation
Fumure de fond
330 €
Plants : 12 000 plants à 0,175 €/plant
2 100 €
Coût d'utilisation et amortissement du matériel (préparation du sol, fumure, plantation)
Total pour 8 années
380 €
200 €
410 €
Total
Séchoir selon option choisie (autoconstruction ou prestation de service)
3 000 à 9 000 € /10ha/10 ans. Retenu :
6 000 € / 10 ha / 10 ans
60 €
Autres charges fixes de mécanisation,
assurances, gazole, réparations, prestations
de service...
425 €
Dernière année
(8ème année)
et autres charges fixes
Commercialisation
45
Fumure ,
désherbage
84
Entretien général
du matériel
24
Fumure,
désherbage
26
Récolte, séchage,
tri, expédition
47
Entretien général
du matériel
24
Total années de croisière : 97 heures
610 €
Amortissement annuel des investissements
Total
Plantation
Fumure,
désherbage
26
Récolte, séchage,
tri, expédition
47
Entretien général
du matériel
24
Arrachage
485 €
Vendu
à entreprise
Prix de vente par Kg de fleurs séchées
15,5 €
Hypothèse de vente en régime de croisière
300 Kg
Produit brut (PB)
= Prix unitaire x rendement
4 650 €
Marge Brute (MB)
= Produit brut - Charges opérationnelles (610 €)
4 040 €
Marge Directe (MD) = MB
- Amortissements des charges d'implantation (351 €)
- Amortissement des investissements et autres
charges fixes (485 €)
3 204 €
Indicateur de rémunération horaire
= MD / nombre d'heures (3 204 € / 97 h )
33 €/ heure
Ce résultat économique correspond à une culture adulte
(années 4 à 8). Il convient de rappeler que la première récolte
intervient en année avec un rendement égal à 1/3 d'une récolte
normale et qu'en année 3 (deuxième récolte) le rendement ne
représente que 2/3 d'une récolte normale. En tenant compte
des années improductives et/ou faiblement productives, la
rémunération horaire est de l'ordre de 17 à 18 €.
Des marges de progrès existent au niveau du rendement (+20
à 30 %) et au niveau de la durée de production (+1 à 2 ans). La
rentabilité de la culture peut être aussi améliorée en tenant
compte des aides financières publiques applicables à certains
investissements de départ.
A S O N D
Total année d'implantation : 174 heures
Années
de croisière
351 €
Charges opérationnelles annuelles
Prestations de service pour récolte,
battage-triage, frais d'expédition
21
2 810 €
Soit par an
Fumure, produits phytosanitaires, ...
Année
d'implantation
Conduite de la culture Biologique :
Travaux du sol,
fumure de fond
J
20
Total année d'arrachage : 117 heures
COMMERCIALISATION
L'intérêt économique de la culture est étroitement lié au type
de production (Agriculture Biologique), au type de produit
(Huile Essentielle ou plante séchée), à la surface mise en
culture et aux débouchés commerciaux (les petites niches de
commercialisation sont de loin les plus rémunératrices mais
restent souvent ponctuelles et doivent donc être recherchées
en permanence).
AVERTISSEMENT
Se référer à la fiche « pour bien utiliser les fiches
de références « PPAM » de OIER SUAMME ».
Il existe une version plus complète de la
présente fiche technico-économique. Poste par
poste elle présente les données détaillées et
constitue pour les porteurs de projet le
document de travail utile à la prise de décision.
Jacky RIQUET : 04 68 11 79 59
OIER SUAMME
Maison de l’Agriculture B
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34 875 Lattes
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OIER SUAMME AVRIL 2013
LE THYM SANS IRRIGATION
POUR LA PRODUCTION D’HUILE ESSENTIELLE
EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE
Éléments techniques et économiques
pour les zones sèches du Languedoc-Roussillon
En quelques mots …Une culture pérenne mise en place pour environ 6 ans. Une production de
printemps bien adaptée en zones sèches, aux sols à pH supérieur ou égal à 6,5. Une maîtrise technique
facilement accessible mais des contraintes de main-d’œuvre au désherbage et au moment de la récolte dont
il faut tenir compte dans le calendrier de travail. Début de production dès la 2ème année . Rechercher une
unité de distillation à distance raisonnable de l'exploitation..
… et quelques chiffres : pour 1hectare et 22 000 plants.
Temps de travail :132 heures l’année de la plantation, 59 heures en régime de croisière dont la
moitié pour le désherbage.
Marge Brute moyenne en régime de croisière: 3 964 €
ELÉMENTS TECHNIQUES
Pour 1 ha en agriculture biologique
1. Choix de la parcelle
Privilégier les sols drainants, plats ou de coteaux
(pente maxi 20 %) surtout en culture mécanisée, pH
minimum de 6,5 avec ou sans cailloux. Exclure les
mouillères.
Altitude jusqu'à 1000 m.
2. Besoins en eau
Une fois la culture implantée elle ne nécessite pas d'eau.
Par contre, à la plantation ou dans les semaines qui
suivent, les conditions climatiques peuvent imposer un
ou deux arrosages pour faciliter la reprise des plants.
3. Choix variétal
Il dépend principalement de l’objectif commercial, donc
de la demande des acheteurs.
Exemple : dans l'Aude la société «GOLGEMMA SA»
recherche des huiles essentielles élaborées à partir des
thyms suivants :
• Thym fort : chémotype à thymol,
• Thym intermédiaire : chémotype à thuyanol
• Thym doux : chémotype à linalol.
4. Installation
Plants : racines nues ou en godets, ils doivent être
certifiés « A.B » et garantis conformes d’un point de
vue variétal. Possibilité d’auto production.
Fumure de redressement : selon analyse de sol
Avant la plantation : apport de matière organique
compostée et certifiée A.B. (30 à 40 tonnes par
hectare), enfouie sur les 10-15 premiers centimètres de
terre lors de la préparation superficielle.
Pour favoriser la reprise : bien éviter la concurrence
des herbes adventices.
Densité : 22 000 pieds
Écartement : 0.22 à 0.28 cm sur la ligne ; 1.6 à 2 m
entre les lignes.
Matériel de plantation : un matériel spécifique n’est
pas obligatoire, une planteuse viticole ou maraîchère
peut suffire.
Arrachage : en sixième année en moyenne.
5. Opérations annuelles de production
Désherbage manuel sur le rang : jusqu’à 30 heures/an
Désherbage mécanique entre les rangs : 9 heures/an
Fumure : N.P.K (30 à 40 unités)
6. Maladies & parasites
Peu de risques , surveiller toutefois les problèmes de
champignons du sol (Pythium, Furasium) et de chenilles
défoliatrices (Arima marginata)
7. Récolte / Rendement
Récolte : Pas de récolte la première année.
Dans de bonnes conditions, on obtient une production
de croisière dès la quatrième année. La récolte
s‘effectue début mai, stade pleines fleurs à fin de
floraison.
Rendement en régime de croisière exprimé en Kg
d'Huile Essentielle : 12 à 20 Kg selon le chémotype.
Pour obtenir 14 kg d'Huile Essentielle, il faut manipuler
environ 9 m3 de matière verte.
Rechercher une unité de distillation à distance
raisonnable ou sinon la créer sur l'exploitation.
8. Opérations de récolte et post-récolte
Dans l’ordre chronologique : fauchage, remplissage
des bennes, acheminement vers l'alambic, distillation
obligatoire dans les trois jours après la fauche, gestion
des déchets après la distillation.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
17
DONNÉES ÉCONOMIQUES
sur la période de culture
CALENDRIER DE TRAVAIL
Temps de travail en heures pour 1 ha
Pour 1ha cultivé sans irrigation et en agriculture biologique, 20 kg d'Huile Essentielle Thym à thymol 12 Kg
Thym à thuyanol, et 14 Kg pour le Thym à linalol.
Conduite de la culture Bio
Fumure de fond
225 €
Plants : 22 000 plants à 0,175 €/plant
3 850 €
Paillage plastique
1 232 €
530 €
Total pour 6 ans
5 837 €
Soit par an
973 €
Charges opérationnelles annuelles
120 €
Prestation de service pour récolte et distillation
396 €
Total
516 €
Amortissement annuel des investissements
et autres charges fixes
Autres charges fixes de mécanisation,
assurances, gazole, réparations
260 €
M A M
Travaux du sol,
fumure de fond
17
Plantation
90
Fumure, désherbage
J
J A S O N D
17
Entretien général du
matériel
8
Fumure, désherbage
41
Récolte, séchage, tri,
expédition
10
Entretien général du
matériel
8
Total année de croisière : 59 heures
Fumure, désherbage
Dernière année
Sixième année
Fumure, produits phytosanitaires
F
Total année d'implantation : 132 heures
Années de croisière
Coût d'utilisation et amortissement du matériel
(préparation du sol, fumure, plantation)
J
Année d'implantation
Charges d'implantation
Pour 14 Kg d'Huile Essentielle de thym linalol produits.
41
Récolte, tri,
expédition, gestion
des déchets
10
20
Arrachage
Entretien général du
matériel
8
Total année d'arrachage : 79 heures
Total
Commercialisation pour 1 ha et 14 kg
d'Huile Essentielle de thym à linalol "Bio"
260 €
Vendu à
entreprise
Prix de vente par kg d'Huile Essentielle
320 €
Hypothèse de vente en régime de croisière
Thym à Linalol
14 Kg
Produit Brut (PB) = prix unitaire x rendement
4 480 €
Marge Brute (MB) = produit brut - charges
opérationnelles soit (4480 € - 516 €)
3 964 €
Marge Directe (MD) = MB - amortissements
des charges d'implantation (973 €) - amortissement des investissements et autres charges fixes
(260 €)
Indicateur de rémunération horaire=
rapport MD/nombre d'heures (2 731 €/59 h)
2 731 €
46 €
Rappel ! ce résultat économique correspond à une culture
adulte (année 4). Il convient de rappeler que la première
récolte n'intervient qu'en année 2 avec un rendement égal à
1/3 d'une récolte normale et qu'en année 3 (deuxième récolte) le rendement ne représente que 2/3 d'une récolte
normale. En tenant compte des années improductives et/ou
faiblement productives, la rémunération horaire est de l'ordre de 17 €. Des marges de progrès existent au niveau du
rendement (+20 à 30%) et au niveau de la durée de production (+1 à 2 ans).
La rentabilité de la culture peut aussi être améliorée en
tenant compte des aides financières publiques applicables à
certains investissements de départ.
COMMERCIALISATION
L’intérêt économique de la culture est étroitement lié au type
de production (Agriculture Biologique), au type de produit
(Huile essentielle et/ou plante séchée), à la surface mise en
culture et aux débouchés commerciaux (les petites niches de
commercialisation sont de loin les plus rémunératrices mais
restent souvent ponctuelles et doivent donc être recherchées
en permanence).
AVERTISSEMENT
Se référer à la fiche « pour bien utiliser les fiches
de références « PPAM » de OIER SUAMME ».
Il existe une version plus complète de la présente fiche technico-économique. Poste par
poste elle présente les données détaillées et
constitue pour les porteurs de projet le document de travail utile à la prise de décision.
Jacky RIQUET : 04 68 11 79 59
OIER SUAMME
Maison de l’Agriculture B
Mas de Saporta CS 40022
34 875 Lattes
 04 67 20 88 89
 04 67 20 48 01
accueil@suamme.fr
SUAMME AVRIL 2013
Références technico-économiques
en production de volailles et œufs fermiers
en zones de montagne du Languedoc-Roussillon
Le projet « Élaboration d’un référentiel pour évaluer la performance technique, économique,
sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de
commercialisation » a été réalisé dans le cadre du programme CasDar "Références Circuits
Courts" avec le concours du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche.
Ce projet a pour objectif de co-construire une méthode
d’évaluation des performances des fermes en circuit
court en tenant compte des différentes composantes :
techniques, économiques, sociales et environnementales
et de fournir des références aux agriculteurs et aux
porteurs de projet, ainsi qu’aux organismes qui les
accompagnent.
Il associe de nombreux partenaires (recherche, instituts
techniques, organisations professionnelles agricoles,
fédération d’AMAP…) du Massif Central. Il a débuté en
2010 et s’achèvera en 2013.
Il inclue tous les modes de vente avec au plus un intermédiaire : de la vente à la ferme à la vente à la grande
surface ou au boucher.
L'équipe "références" du pôle économie de l'OIER
SUAMME est intégrée à ce dispositif national et a réalisé
35 enquêtes chez des producteurs de volailles ou d’œufs
fermiers sur la zone montagne de la région LanguedocRoussillon : 7 dans l’Aude, 6 sur le Gard, 7 dans l’Hérault, 8 en Lozère et 7 dans les Pyrénées-Orientales.
L'équipe projet animée par l'OIER SUAMME, se renforce d'un conseiller dans chaque Chambre départementale
d'agriculture concernée (Aude, Pyrénées-Orientales,
Lozère, Hérault et Gard). Il contribue à cette action en
apportant ses connaissances du territoire et des acteurs
locaux. Pour compléter le dispositif, une stagiaire élève
ingénieur à l'ENITA de Bordeaux à été recrutée de mars
à septembre 2012 afin d'apporter son appui dans la
réalisation des enquêtes de terrain et la valorisation des
résultats pour produire des références technicoéconomiques spécifiques à la zone montagne de la
région Languedoc Roussillon.
Le résultat de ce travail comporte :
une fiche technico-économique en production de
volailles fermières,
une fiche technico-économique en production d’œufs
fermiers,
une fiche technique « bâtiment d'élevage de volailles
fermières »,
une fiche technique « bâtiment d'élevage pondeuses et
centre de conditionnement œufs fermiers »,
une fiche technique « tuerie de volailles fermières »,
une fiche de synthèse régionale issue du traitement des
35 enquêtes réalisées durant l'été 2012 et reprenant la
typologie des exploitations concernées.
Ces documents seront disponibles courant 2013 auprès
de vos conseillers Chambres et sur notre site Internet :
http://www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-defrance-montagne-elev.html
OIER SUAMME
David FOLCHER :
25, avenue Foch 48000 Mendes
 04 66 65 62 00  06 86 18 01 35
 david.folcher@lozere.chambagri.fr
Jean Michel THÉVIER :
Maison de Pays 1, rue de la République
34600 Bédarieux
 04 67 95 39 49  06 74 45 02 05
 jean-michel.thevier@suamme.fr
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
19
POULETS FERMIERS
Éléments techniques et économiques pour
les zones de montagne du Languedoc-Roussillon.
En quelques mots… Cette fiche technique a été élaborée à partir de 25 enquêtes réalisées en 2012
en zone « montagne » des cinq départements de la région Languedoc-Roussillon et portent sur le dernier
exercice comptable clos (2011-2012). Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet CasDar Références
Circuits Courts.
… et quelques chiffres établis à partir d’un cas type : 300 poulets dans un bâtiment de 30 m².
Marge nette hors cotisation sociales : 5,35 € H.T. par poulet.
ÉLÉMENTS TECHNIQUES D’ÉLEVAGE
Préconisation concernant les conditions de production de poulets fermiers :
Une durée d’élevage ≥ à 110 jours,
Densité en bâtiment ≤ à 10 poulets/m²,
Accès obligatoire à un parcours avec un minimum de
3 m²/poulet.
Le choix de la souche se porte sur une souche rustique à
croissance lente.
L’élevage se fait en bâtiment, sur une litière de paille ou de
copeaux.
Les poulets peuvent être âgés d’un jour à 6 semaines à
leur arrivée sur l’élevage.
Pendant cette phase de démarrage les poussins sont dans
une zone délimitée autour d’une source de chaleur
(radian) avec mangeoires et abreuvoirs. Durant les premières semaines la température dans le bâtiment doit être
maintenue grâce au chauffage.
Les traitements vétérinaires sont limités, une prophylaxie
est souvent mise en place avec des traitements préventifs
antiparasitaires (vermifuges et anticoccidiens), avec parfois
un apport vitaminique.
Les sorties sur le parcours sont quotidiennes après
6 semaines. Il faut se prémunir contre les prédateurs en installant une clôture d’au moins 1,60m enterrée, pouvant être
électrifiée, et fermer systématiquement les bâtiments la nuit..
Le taux de mortalité des poulets fermiers relevé lors de
l’enquête est de 7 % en moyenne sur la région (prédation,
accidents, maladies, froid). Il est possible de limiter la
mortalité par une meilleure maîtrise des conditions d’élevage (normalement proche de 4,5 %).
ALIMENTATION
L’aliment doit être distribué à volonté.
Dans le cadre d’un aliment produit à la ferme : les céréales
sont la base de l’alimentation des volailles mais elles doivent être complémentées par les graines de protéagineux
et d’oléagineux (riches en protéines) et d’un CMV
(Complément Minéral Vitaminé) approprié aux matières
premières utilisées. Il est préférable de faire analyser la
ration dans ce cas.
Lors de la phase de démarrage, préférer un aliment
« fermier » du commerce qui apportera l’ensemble des
éléments nécessaires à la croissance des poussins.
RÈGLEMENTATION
Normes environnementales des bâtiments d’élevage :
Si moins de 5 000 poulets en simultané sur l’exploitation,
l’élevage est soumis au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Sinon, on parle d’installation classée ICPE
(Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), soumise à déclaration ou autorisation.
Avec le RSD : implantation du bâtiment à plus de 50 m
des habitations et de 35 m des cours d’eau. Ces distances
s’imposent aussi pour le stockage et l'épandage des effluents. Les bâtiments doivent être enregistrés par un
numéro unique auprès des services vétérinaires
(DDCSPP ).
SUIVI SANITAIRE
Élevage :
Des prélèvements sur litière sont obligatoires dans le
cadre du plan de lutte contre les Salmonelles si plus de
250 poulets sont présents.
Abattage, découpe et transformation : Il existe deux
sortes de structures d’abattage pour les éleveurs fermiers : la
tuerie et l’abattoir agréé CE.
La tuerie est un abattoir « non agréé » de faible capacité :
25 000 poulets ou animaux équivalents par an et 500 par
semaine au maximum, après déclaration auprès de la
DDCSPP*. Les animaux abattus sont obligatoirement issus
de l’exploitation et aucun travail à façon n’est autorisé. Les
carcasses de volailles issues des tueries peuvent être
découpées ou transformées dans un atelier adapté au local
d’abattage, après déclaration auprès de la DDCSPP*. Dans
ces deux cas, la commercialisation est limitée à un rayon
de 80 km autour du siège de production, en vente directe
sur l’exploitation et les marchés. La vente en commerces
de détail locaux (un seul intermédiaire : bouchers, restaurants, etc.) est aussi possible, dans la limite de 30 % du
volume de production total de l’atelier.
Dans un abattoir agréé CE, le volume d'activité peut être
supérieur à 25 000 poulets ou animaux équivalents par an.
L’agrément sanitaire communautaire, instruit et délivré
par la DDCSPP, permet de commercialiser les produits
issus de ces activités dans tous les circuits de commercialisation et sans limite géographique. Ce type d’abattoir
permet de réaliser de la prestation de services à des tiers.
* Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la
Protection des Populations, ex DSV.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
DONNÉES ÉCONOMIQUES
DONNÉES ÉCONOMIQUES (suite)
Calcul approché d’une marge nette : cas d’une bande de 300
poulets dans un bâtiment de 30 m², basé sur des données
récoltées durant l’été 2012 via des enquêtes sur la zone
« montagne » de la région Languedoc-Roussillon.
Principales CHARGES opérationnelles
€ HT/poulet
Poussin (1 jour, vacciné)
Ou volaille démarrée (4 semaines vaccinée)
1,02
ou 2,17
Aliment*
Moyenne 11 Kg / poulet sur le cycle de
production
4,63
Chauffage (gaz)
0,35
Eau (abreuvement, nettoyage)
0,12
Électricité
0,27
Assurances
0,25
Frais vétérinaires et divers
(honoraires vétérinaires, analyses sanitaires,
entretien parcours/terrain, litière et produits d'entretien).
0,69
Frais abattage
- Pour une tuerie (eau, électricité, gaz) ou
- Abattoir agréé CE sur l’exploitation ou
- Prestation de services d’abattage + carburant
0,48
ou 0,26
ou 2,37 + 0,07
Frais de commercialisation
(Emballage, publicité, emplacement marché).
0,59
Annuités** (liées aux investissements
d’élevage et d’abattage)
2,25
pour un JA
TOTAL CHARGES
*
10,65 €
Qté consommée par poulet et par phase d’alimentation
Phase
Démarrage
0 - 4 sem.
Croissance
4 - 9 sem.
Finition
10 - 16 sem.
Nature de
l’aliment
(du commerce)
Miettes
Semoule
Granulés
Qté consommée
1,5 kg
3 à 4 kg
5 à 6 kg
MARGE
€ HT/poulet
Produits
17,22 €
Mortalité 7 % en moyenne
-
Charges
- 10,65 €
MARGE NETTE
(hors cotisations sociales)
1,22 €
5,35 €
Remarque :
L’ensemble des chiffres présentés (diverses charges et prix de
vente), sont donnés à titre indicatif, car ils varient dans le temps,
selon le fournisseur et la localité. Pour les matériels d’équipement, se reporter aux fiches techniques "Bâtiments d’élevage
pondeuses", "Centre de conditionnement œufs fermiers" et
"Tuerie de volaille fermière".
Les données du calcul de marge nette reflètent au plus proche de
la réalité la diversité qu’il existe sur la zone "montagne" de la
région Languedoc-Roussillon.
COMMERCIALISATION
Les circuits courts les plus empruntés pour la vente des poulets
sont : la ferme, les marchés et les points de vente collectifs, et la
majorité des éleveurs cumulent plusieurs circuits de
commercialisation.
€ par Kg
Prix moyens pratiqués
Prix mini - maxi
ferme
marchés
Point vente
7,90
8,30
8,40
6,00 - 9,90
6,00 - 9,98
6,50 - 9,90
Le calcul de marge nette prend la moyenne de ces trois
principaux circuits, soit à 8,20 €/kg.
Le temps de commercialisation sur les marchés est en moyenne
de 6h30 par jour de marché, deux fois par semaine et sur toute
l’année.
Retrouvez nos autres fiches sur les volailles en parcourant le
site Internet :
www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-de-francemontagne-elev.html
"Œufs fermiers" "Tuerie de volailles fermières",
"Bâtiment de volailles fermières", " Bâtiment d'élevage
de pondeuses " et "Centre d'emballage d'œufs fermiers"
**
Annuités
Si 3 X 300 poulets par an : 900 poulets
Montant
emprunté
Taux
Durée
Annuité
+ADI
Par
poulet
JA
17 000 €
1,00%
9 ans
2 020,80 €
2,35 €
Non JA
20 000 €
3,90%
7 ans
3 401,52 €
3,78 €
PRODUITS
Poulet PAC
2,10 Kg * 8,20 € par Kg
OIER SUAMME
Contacts
Jean-Michel THEVIER
 04 67 95 39 49
 06 74 45 02 05
jean-michel.thevier@suamme.fr
€ HT/poulet
17,22 €
David FOLCHER
 04 66 65 62 00
 06 86 18 01 35
david.folcher@lozere.chambagri.fr
OIER SUAMME MAI 2013
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
21
Pour bien utiliser les fiches
de références Fruits & Légumes
de l’OIER SUAMME
Ces fiches de références techniques et économiques sont destinées à donner des
informations « de base » aux producteurs (par exemple : candidats à l’installation,
agriculteurs souhaitant se diversifier) et aux techniciens intéressés par ces cultures,
notamment dans le cadre de projets d’installation ou de diversification.
Les données techniques et économiques des différentes fiches sont valables pour les zones de
montagne du Languedoc-Roussillon. Ces fiches
ont été établies suite à des recueils de données
sur ces cultures de fruits et légumes, généralement situées sur des petites parcelles et conduites en agriculture biologique ou conventionnelle.
Les suivis ont été effectués dans des exploitations
présentant une gamme diversifiée et commercialisant en vente directe et / ou en organisation de
producteurs. Elles ont été élaborées sur la base
de 1 000 m².
Toutefois, quelques points importants sont à
connaître pour éviter des interprétations trop
rapides à partir de ces données.
Les limites de la vente directe
De manière générale, les prix en vente directe
affichés aux consommateurs (marchés, vente à la
ferme…) sont supérieurs aux prix payés aux producteurs pour la vente de grosses quantités (en
coopérative par exemple).
Mais il est indispensable, pour comparer ce qui
est comparable, de savoir que la vente directe
entraine des charges importantes pour le
producteur.
- Ces charges sont diverses : stockage, conditionnement, véhicule et frais de transport, matériel
de vente (ex : balance,…) par exemple.
Il est aussi important de prendre en compte les
aspects "immatériels", notamment le savoir-faire
commercial, la recherche de débouchés, l’élaboration d’une gamme de produits…
Il faut également rappeler que préalablement à la
vente directe, il est nécessaire de réaliser une
analyse des débouchés, de l’état de la demande et
de la concurrence locale éventuelle afin de prévoir le choix des cultures.
Ces différents éléments conduisent généralement
les producteurs de la zone de montagne qui font
de la vente directe à produire en petites quantités (parfois quelques m²) une grande diversité de
fruits et légumes (15 à 30 espèces). Il faut donc
en tenir compte dans l’élaboration des projets,
notamment en ce qui concerne le temps de travail et les charges.
De même les prix de vente peuvent paraître élevés mais portent sur des faibles quantités et petites surfaces et ne sont pas applicables pour des
volumes importants, alors ne pas faire de multiplications trop rapides.
OIER SUAMME
Maison de l’Agriculture B
Mas de Saporta CS 40022
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 04 67 20 88 89  04 67 20 48 01
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- En outre, il ne faut pas omettre le temps de travail à consacrer à la commercialisation (50 à 60
jours selon nos données).
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
TOMATE SOUS TUNNEL
Éléments techniques et économiques pour les
zones sèches du Languedoc-Roussillon
En quelques mots… Cultivée traditionnellement en plein champ, la tomate est maintenant très
souvent produite sous tunnel froid. Cette méthode permet d’allonger la période de production d’environ
1 – 1,5 mois, de diminuer les risques climatiques et de s’adapter à la demande estivale.
… et quelques chiffres (pour 1000 m² ) :
Temps de travail : environ 374 heures
Marge brute : 16 580 €
ELÉMENTS TECHNIQUES (pour 1000 m2)
1. Choix de la parcelle
De préférence sols limono-sableux-argileux. En zone de
montagne du Languedoc-Roussillon, généralement tunnels de
6 à 8m de large. Eviter de placer les tunnels
perpendiculairement aux vents dominants. Prévoir une
aération suffisante. En altitude, prévoir des arceaux
rapprochés pour limiter les risques en cas de neige.
2. Besoins en eau
Besoins de 300 à 600mm selon les conditions climatiques. Ils
évoluent en fonction de la surface foliaire de la plante et du
rayonnement. Installation de goutte à goutte, et
éventuellement programmateur d’arrosages et doseur pour
irrigations fertilisantes.
Le paillage plastique limite les besoins d’irrigation.
Il est important de bien maîtriser les apports d’eau car les
irrégularités (excès ou manque d’eau) peuvent se traduire,
par exemple, par des nécroses apicales et des calibres
insuffisants.
3. Choix variétal
Les variétés sont très nombreuses et de caractéristiques
variées. Les principaux critères de choix sont :
• La précocité
• Les caractéristiques des fruits: calibre, forme, couleur,
qualités gustatives…
• La résistance aux maladies, critère très important dans le
cas d’une culture biologique.
En vente directe, la tendance est à la production d’une gamme
de variétés (4 à 10) pour répondre aux demandes des
consommateurs.
4. Installation
Plants : Produits par semis (en janvier-février) sur
l’exploitation ou achat de mini mottes. Dans le cas d’un semis
sur l’exploitation, les plants ne sont généralement pas greffés.
Travail du sol : Deux passages : labour en janvier-février,
puis travail superficiel.
Fumure de fond : Apports en fonction des teneurs du sol. 3
à 4 t de fumier composté, éventuellement complété par des
engrais organiques.
Besoins indicatifs
En unités
N
P205
K20
CaO
200
100
300
90
Des apports en cours de culture peuvent être faits avec des
engrais liquides en ferti-irrigation.
Pose de l’installation de goutte à goutte et du paillage
plastique (épaisseur 25µ).
Plantation manuelle de mini mottes en mars-avril, sur sol
humide.
Densité : en moyenne 1,8 plant par m² (de 1,4 à 3 plants
selon les types de plants et de culture).
• Rangs simples : entre plants 0,5m ; entre rangs 1,1m
• Rangs doubles : entre plants 0,5m ; entre rangs 0,4m et
entre rangs doubles 1,5m
5. Opérations annuelles
Palissage généralement sur ficelles. Attachage par clip ou
enroulement de la tige sur la ficelle.
Pollinisation : il peut être utile de prévoir des ruchettes de
bourdons pour améliorer la fécondation des fleurs, en
particulier en début de saison.
Taille en même temps que l’attachage : suppression des
démarrages axillaires. Conduite sur 1 ou 2 bras selon la
variété et le type de plants. Éventuellement effeuillage pour
dégager les bouquets (3 feuilles en moyenne).
Désherbage manuel entre plants si pas de paillage plastique.
Irrigation à moduler selon le stade de la plante et les
données climatiques. Fréquence : de 1 à 3 fois par semaine.
Les programmateurs facilitent la mise en route de l’arrosage.
Fertilisation en diluant des engrais solubles et en les
injectant dans l’eau d’irrigation, à partir de la nouaison du 1 er
bouquet. Types d’engrais et dosages en fonction de la
fertilisation de fond, du sol et du stade de la plante.
Gestion du tunnel : blanchiment en juin-juillet, aération à
moduler en fonction des températures et hygrométries.
6. Maladies et parasites
Principaux risques : mildiou, alternariose, aleurodes et
acariens, … Les sensibilités varient selon les variétés.
7. Récolte / Rendement
De juin à fin septembre, en fonction des variétés et dates de
plantation. Vitesse moyenne de récolte : 70 kg /h (de 60 à 90
kg / h). Dépend du type de palissage.
Rendement moyen : 8 à 15 kg par m2 selon la conduite et la
variété.
Les plants greffés permettent de maintenir un calibre correct
jusqu’à la fin de la récolte.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
23
DONNÉES ÉCONOMIQUES
CALENDRIER DE TRAVAIL
Temps de travail en heures pour 1000 m²
Pour 1000 m2 de tomates sous tunnel et 9 T de rendement
commercialisées.
Pour 1000 m2 de tomates sous tunnel et 9 T de rendement
commercialisées.
J
Charges opérationnelles
Plants non greffés en motte à 0,60 € /
plant (1700)
Fertilisation
indicative
Fumier (4 T à 50 € /T)
1 020 €
Fertilisation
200 €
Complément minéral
(40 Kg 10-10-20)
20 €
Paillage plastique (ex : Plastique noir, 25µ,
1,20 m de largeur).
60 €
Palissage (15 € de fil et 45 € de clips)
Protection phytosanitaire
(3 traitements cuivre , 3 de soufre)
TOTAL
Amortissement annuel (7ans)
Investissement tunnel monté (y compris
plastique largeur 8 m)
Amortissement annuel (7ans)
Commercialisation (pour 1000 m2 et
9 T de rendement commercialisé)
Prix de vente € / Kg*
J
A
Pose irrigation et
paillage
Plantation et pose
palissage
39
Traitements phytos
20
Gestion du tunnel
14
Récolte
130
Nettoyage du tunnel
160 €
O
6,5
60 €
1 100 €
S
8
130
1 420 €
J
6,5
60 €
TOTAL
20
374 h
COMMERCIALISATION
12 € / m²
1,70 € / m²
Vente directe
2€
Produit brut (PB) :
PU HT x Rendement commercialisable
18 000 €
Marge brute (MB) :
produit brut – charges opérationnelles
16 580 €
Indicateur de rémunération horaire :
MB/nb heure de travail
M A M
Entretien (taille,
attachage, désherbage,
irrigation)
Investissement indicatif 1000m²
Goutte à goutte
Préparation du sol
F
En vente directe, la tomate s’insère dans la gamme
« légumes ratatouilles ».
La précocité et la proposition d’une gamme de variétés
différentes sont un atout en vente directe, mais le
rendement est très variable selon les variétés.
En vente en gros, l’homogénéité des calibres et de la
maturité est nécessaire.
AVERTISSEMENT
Se référer à la fiche « Pour bien utiliser les fiches de
références du SUAMME ».
44 €
*Attention, le prix indiqué peut paraître élevé, mais il
correspond à de la vente directe et ne porte que sur de
faibles quantités et n’est pas applicable sur des volumes
plus importants. Il faut aussi tenir compte des charges de
commercialisation, qui sont importantes en vente directe.
En vente de demi-gros, pour des tomates de calibre 57 ou
supérieur, le prix tourne autour de 0,50 € / kg aux mois de
juillet-août.
En agriculture biologique, le prix moyen observé est
de 2,3 €/kg pour les variétés rondes classiques et de 3 €/kg
pour les variétés anciennes. Il faut cependant noter qu’avec
ces variétés anciennes les rendements obtenus sont bien
plus faibles.
OIER SUAMME
Béatrice LADRANGE :
Anne BOUTITIE :
Jean – Michel THEVIER :
Jacky RIQUET :
 04 66 54 29 67
 04 67 20 48 02
 04 67 95 39 49
 04 68 11 79 59
SUAMME JANVIER 2013
POIREAU D'HIVER
Eléments techniques et économiques pour les zones
de montagne sèche du Languedoc-Roussillon
En quelques mots… Dans nos régions le poireau fait partie des légumes de la gamme "hiver" et de
début de printemps. La culture occupe le terrain de juillet à la fin de l'hiver et nécessite une bonne maîtrise
des risques sanitaires, notamment en agriculture biologique.
… et quelques chiffres (pour 1000 m² et 1 300 plants) :
Temps de travail : environ 159 heures
Marge brute : 4 335 €
ELÉMENTS TECHNIQUES (pour 1000 m2)
1. Choix de la parcelle
Il est possible de fractionner les apports d'azote, en
deux ou trois fois pendant la culture.
Besoins indicatifs
N
P
K
150
80
150
Le poireau préfère les sols profonds, riches en matière
organique et de pH 6,5 à 7.
Précédent cultural : Préférer les précédents
cucurbitacées et solanacées, et éviter les céréales et
liliacées.
Rotation culturale : Il convient de ne pas réintroduire le
poireau avant trois années minimum sur une parcelle.
Densité : de 13 à 20 pieds par m², à moduler selon la
variété.
Environ 10 cm entre les plants. De 50 à 80 cm entre
rangs.
2. Besoins en eau
5. Opérations annuelles
Le poireau est sensible au déficit hydrique, l’irrigation
doit être régulière et couvrir 80 à 100 % de l’ETP.
L’irrigation par aspersion est préférable pour le poireau
car elle permet de limiter le thrips en particulier.
Désherbage : De deux à trois buttages dans la saison,
qui font office de désherbages. Le premier buttage sera
effectué un mois et demi après le repiquage. On
complète par un ou plusieurs désherbages sur le rang
(chimique ou manuel).
Irrigation à moduler selon le stade de la plante et les
données climatiques. Il faut maintenir le sol humide et
faire une irrigation régulière.
3. Choix variétal
Le choix des variétés se fait en fonction du créneau de
production visé. Pour l’hiver les variétés doivent résister
à la montaison afin de pouvoir être récoltées plus
longtemps.
Parmi les variétés d’hiver il est possible de retenir :
Vrizo, Parton, Parker, Bleu de Solaize, Arkansas, Apollo
…
Plantation
Récolte
Juillet
Hiver - début printemps
Août
Début printemps
En unités
6. Maladies et parasites - Principaux risques Parasites : Teigne et thrips. L’irrigation par aspersions
fréquentes limite la teigne et le thrips du poireau.
Maladies : Bactériose sur jeunes plants. Mildiou et
rouille, principalement en fin de culture.
Les sensibilités varient selon les variétés.
4. Installation
7. Récolte / Rendement
Plants : La qualité du plant conditionne le rendement.
Les plants peuvent être à racines nues mais la plantation
en mottes est possible. Les plants sont disposés au sein
d’un sillon tracé au préalable.
Travail du sol : Reprise superficielle après récolte de
la culture précédente ou labour puis reprise
superficielle.
Fumure de fond : 3 à 5 t de fumier très décomposé
apporté quelques mois avant plantation, le poireau ne
supporte pas le fumier frais.
Période de récolte en fonction de la plantation : De
septembre à novembre et jusqu'à mars – avril.
Pas de récolte en période de gel.
Vitesse moyenne de récolte : 25 kg par heure, lavage
et conditionnement compris.
Rendement moyen : 3 T / 1 000 m²
Pour un poireau de qualité, les caractéristiques suivantes
sont à atteindre : un poireau d'environ 45 cm de
longueur totale, avec un fût d'au moins 20-25 cm et au
moins 1/3 de la longueur en blanc.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
25
CALENDRIER DE TRAVAIL
Temps de travail en heures pour 1000 m²
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Pour 1000 m2 de poireaux et 3 T de rendement
commercialisées.
Pour 3 T de rendement commercialisées.
M
Charges opérationnelles
Plants non greffés à 0,066 € / plant
(16 700)
Fertilisation
indicative
Préparation du sol et
fertilisation
1 100 €
Fumier (4 T à 50 € /T)
200 €
Complément minéral
50 €
Protection phytosanitaire
(1 insecticide, 2 fongicides)
15 €
TOTAL
1 365 €
J
J
A
S
O N D
J
F
11
Pose aspersion
2
Plantation
15
Buttage et désherbage
Traitements
phytosanitaires
8*
3
Récolte et
conditionnement
TOTAL
120
159 h
Investissement indicatif
Irrigation aspersion
440 €
Amortissement annuel (sur 10 ans)
44 €
2
Commercialisation (pour 1000 m et
3 T de rendement commercialisé)
Vente directe
Prix de vente € / kg*
1,90 €
Produit brut (PB) :
PU HT x Rendement commercialisable
5 700 €
Marge brute (MB) :
produit brut – charges opérationnelles
4 335 €
Indicateur de rémunération horaire :
MB/nb heure de travail
* En AB, le temps consacré au désherbage est beaucoup plus
important.
COMMERCIALISATION
La qualité du poireau est déterminante pour une
valorisation : le feuillage doit être sain et le poireau doit
respecter à une taille minimale.
La récolte en cours d'hiver n'est possible que pour des
parcelles où le gel n'est pas important.
AVERTISSEMENT
Se référer à la fiche « Pour bien utiliser les fiches
de références du SUAMME ».
27 €
*Attention, le prix indiqué peut paraître élevé, mais il
correspond à de la vente directe et ne porte que sur de
faibles quantités et n’est pas applicable sur des volumes
plus importants. Il faut aussi tenir compte des charges de
commercialisation, qui sont importantes en vente directe.
En agriculture biologique le prix moyen observé en vente
directe est de 2,7 € / Kg.
OIER SUAMME
Béatrice LADRANGE :
Anne BOUTITIE :
Jean – Michel THEVIER :
Jacky RIQUET :
 04 66 54 29 67
 04 67 20 48 02
 04 67 95 39 49
 04 68 11 79 59
SUAMME DECEMBRE 2012
TRANSFORMATION DE CHATAIGNES
Cas illustratif
CONFITURE DE CHATAIGNES ET MARRONS AU NATUREL
• Calibrage.
Préalable
Il s’agit ici de donner une approche des techniques et des
éléments économiques de la transformation d’un lot de
châtaignes en bocaux de marrons au naturel et confiture.
Les données sont issues d’une transformation réalisée en
2011 à l’atelier collectif de la CUMA du Pendedis (St Michel
de Dèze – 48).
Ce n’est pas un « exemple », mais simplement des
observations à partir de pratiques courantes des
transformateurs de châtaignes dans cet atelier collectif.
• Apport le plus rapidement possible à l’atelier
transformation, ou stockage en chambre froide.
Les châtaignes ne doivent pas être humides, et même plutôt
être très légèrement desséchées, à l’arrivée à la transformation.
A l'atelier de transformation
Arrivée
Épluchage : passage au
four et à l'échaudeuse
Pesée des châtaignes
A chacun de faire ses propres calculs à partir de la méthode
présentée dans cet article.
Les données concernent un lot de châtaignes de 220 kg au
départ et des procédures de transformation utilisées
généralement par les producteurs.
Il est très important de savoir que :
• la qualité sanitaire des lots mis à la transformation (% de
fruits pourris, véreux, abîmés) est déterminante pour
avoir des résultats corrects techniquement et
économiquement.
• les caractéristiques des variétés, et en particulier la
facilité d’épluchage, ont un impact sur la qualité de la
transformation et le temps de travail.
Tri manuel sur table
Marrons entiers
et bien épluchés
Fruits moins beaux :
Cassés, restes de peaux...
Déchets :
Fruits véreux, pourris,
très mal épluchés
Fabrication de bocaux :
marrons au naturel
• les lots mis à la transformation doivent être homogènes
en calibre et, si possible, en variétés.
Dans un autre domaine, la mise en œuvre des
transformations est exigeante en main d’œuvre et temps de
travail. En général il est nécessaire de faire appel à de la main
d’œuvre complémentaire (entraide, échanges de services
etc…), surtout pour le tri après épluchage.
Enfin, ne pas oublier que la rentabilité des volumes
transformés est dépendante de la valorisation des produits :
la recherche de débouchés et la mise en marché nécessitent
une réflexion et des choix, par exemple sur la gamme des
produits, les conditionnements, les coûts de transport etc…
LES PROCÉDURES DE TRANSFORMATION
Descriptif du parcours technique
Avant l’apport à l’atelier de transformation :
• Récolte des châtaignes par variétés.
• Contrôle sanitaire par coupage des châtaignes (agréage) :
indique le % de fruits abîmés (véreux, pourris).
• Si besoin, trempage rapide pour éliminer une grande
partie des fruits véreux.
• Tout de suite après trempage, ressuyage environ 48h
dans de bonnes conditions (cf. fiche technique « Tri
sanitaire des châtaignes par trempage rapide », disponible
auprès de l'OIER SUAMME).
de
• Mise en pots : remplissage
et pesée manuels
• Capsulage automatique
• Stérilisation en autoclave
Bocaux de marrons au
naturel
Fabrication de
confiture de châtaignes
• Pesée des châtaignes
• Cuisson des châtaignes
• Raffinage
• Préparation de la confiture
selon recette du producteur*
• Empotage : doseuseempoteuse, capsuleuse,
dateur
Bocaux de confiture de
châtaignes
Nettoyage du matériel et des locaux
• Étiquetage des pots
• Conditionnement : cartons, caisses
• Stockage...
*Préparation de la confiture :
• Pesée de la purée
• Calcul et pesée du sucre pour le sirop
• Mélange de la purée et du sirop dans la marmite de cuisson
• Cuisson de la confiture dans une marmite à vapeur
• Contrôle de la texture et du taux de sucre (réfractomètre)
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
27
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Données globales du lot
• Variété Pellegrine (variété à bonne aptitude à l'épluchage)
• Année 2011 avec des conditions climatiques très
défavorables, d'où une mauvaise qualité sanitaire et donc
un rendement faible
• Lot bien trié avant son apport à la CUMA
• Produits vendus en vente directe sous label AB
Châtaignes au départ (Kg)
220 Kg
Châtaignes épluchées retenues (Kg)
159 Kg
Dont transformées en
Marron au naturel (Kg)
65 Kg
Confiture (Kg)
94 Kg
Déchets (28%)
61 Kg
Pour un pot, tarif CUMA de 2012
Coût d’utilisation
des matériels (1)
Marrons au naturel
Confiture
0,83 €
0,93 €
Coûts de la CUMA
(1)
Locaux et travail des salariés de la CUMA pour les
opérations d’épluchage, les cuissons, la stérilisation et
l’empotage.
En bonnes conditions climatiques, l’état sanitaire du lot aurait
permis de transformer davantage de châtaignes. Un bon état
sanitaire permet aussi généralement de faire une plus grande
quantité de châtaignes en marrons au naturel.
Il faut remarquer que le pourcentage de déchets est souvent plus
élevé dans des ateliers où le matériel et les conditions de suivi de
l’épluchage ne permettent pas des réglages très précis.
Le temps de travail
Les transformations
Une évaluation du temps de travail nécessaire pour la transformation du lot a été réalisée. Il s’agit du nombre de personnes x par le temps passé à chaque opération.
C’est ici le travail du producteur et celui des personnes qu’il
emploie (ou qui l’aident !) qui est pris en compte avec une
hypothèse de 12 € par heure.
Produis finis
Marrons au naturel
Confiture
En poids
65 Kg
147 Kg
Il faut souligner que certaines opérations (épluchage et tri
après épluchage, en particulier) demandent beaucoup de
travail manuel : par exemple, pour ce lot, 5 personnes (en plus
des salariés de la CUMA) ont été nécessaires.
En nb de pots
274 pots de 240 g
409 pots de 360 g
Pour le lot, travail en heures en + des salariés de la CUMA
Marrons au naturel
Confiture
6,15 h
10,51 h
Temps de travail
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Charges
Il s'agit du total des temps de travaux mais certaines opérations
sont réparties sur plusieurs personnes et sont faites en simultané.
Charges directes par pot
Intrants
Les pots et capsules ainsi que le sucre bio sont commandés
en gros par la CUMA. Les étiquettes sont réalisées par
chaque producteur selon ses propres besoins (coût : environ
0,05 € par étiquette).
Intrants pour 1 pot
(hors châtaignes)
Marrons
au naturel
Confiture
Pots, capsules, étiquettes
0,33 €
0,25 €
Sucre bio
TOTAL
Marrons au naturel
À 12 € / heure
0,33 €
0,52 €
Le coût correspond à l’utilisation de chaque matériel par le
producteur : four d’épluchage, cuissons, stérilisation en
autoclave, mise en pots, nettoyages…
Le temps de travail des salariés de la CUMA est inclus dans
ce tarif, mais ne correspond pas à la totalité de la main
d’œuvre nécessaire, les producteurs réalisant eux-mêmes (et
souvent avec de la main d’œuvre complémentaire!) les
différentes opérations de transformation.
0,27 €
Confiture
0,31 €
Le coût de production par pot
Les chiffres ne prennent pas en compte le coût des châtaignes.
Prix de revient d'un pot
0,27 €
L’utilisation du matériel et des locaux de la CUMA
28
Évaluation de la main d'œuvre par pot
Marrons au naturel
Confiture
Intrants
0,33 €
0,52€
Utilisation de l'atelier
0,83 €
0,93 €
Travail à 12 € / h
0,27 €
0,31 €
TOTAL
1,43 €
1,76 €
Pour être plus complet, il faudrait ajouter aux charges les
coûts de conditionnement (cartons, emballages et temps passé
à l'emballage) qui ne sont pas inclus ici.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
DONNÉES ÉCONOMIQUES
DONNÉES ÉCONOMIQUES
Approche d'une marge brute (hors châtaignes)
Estimation de la valorisation du Kg de châtaignes fraiches
Le prix de vente et l’estimation des marges brutes
Toute la production est commercialisée en vente directe
(foires, marchés de Noël, vente locale et régionale aux
consommateurs).
Les produits « marrons au naturel et confiture de châtaignes »,
ainsi que la farine de châtaignes et les marrons grillés, sont une
composante essentielle d’une gamme de produits transformés
plus large (confitures, coulis …d’autres fruits).
Tous les produits sont sous label AB.
En 2012, dans ce type de débouchés, les prix de vente TTC
sont :
Marrons au naturel
CA
Prix de vente / pot
Qté de pots
Chiffre d'affaire
Confiture
3,50 €
4,20 €
274
409
959,00 €
2676,80 €
2 676,80 €
CA global du lot
Prix de vente / pot
Charges
Estimation MB
Confiture
3,50 €
4,20 €
- 1,43 €
- 1,76 €
2,07 €
2,44 €
Les charges de commercialisation (dans ce cas
illustratif)
On prend pour hypothèse que les charges de commercialisation en vente directe représentent globalement environ 30%
du chiffre d’affaire. Il s’agit du conditionnement, des transports, des coûts de stands sur les foires etc… sans compter le
travail de l’exploitant :
Chiffre d'affaire global TTC
Hypothèse :
Charges de commercialisation
estimées à 30 % du CA
Attention : ce calcul ne représente pas la réalité exacte. C’est
une donnée indicative, mais la méthode peut être utilisée avec
des chiffres plus précis.
CA global du lot TTC
Approche de la marge brute par pot
Marrons au naturel
Il est possible d’estimer le montant approximatif de la marge
qui reste pour valoriser les châtaignes de ce lot mis en
transformation (220 kg).
2 676, 80 €
803,04 €
2 676,80 €
Charges globales du lot =
Charges par pot de marrons x nb de pots
+ Charges par pot de confiture x nb de pots
- 1 114,90 €
Hypothèse: charges de commercialisation
estimées à 30% du CA
- 803,04 €
Estimation de la valorisation
des châtaignes
758,86 €
Soit par kg frais
3,45 €
Le niveau de valorisation fluctue principalement en
fonction de
• la qualité de départ des châtaignes (% de déchets),
• de la proportion des quantités réparties entre marrons au
naturel et confiture,
• du prix de vente,
• des charges de commercialisation, (hors temps de travail),
qui peuvent être très lourdes pour des petits volumes.
D’autre part il ne faut pas oublier que d’autres charges n’ont
pas été prises en compte : coûts de stockage par exemple, et
toutes les charges plus globales de l’exploitation (assurances,
amortissements des investissements etc…).
Contacts :
OIER SUAMME
Béatrice LADRANGE
04 67 20 88 89
 accueil@suamme.fr
CUMA PENDEDIS
Col du Pendedis 48160 Saint Michel de Dèze
04 66 31 72 14
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
29
Résultats d'expérimentations
Comportement des vergers expérimentaux de variétés de
cerises rouges de saison et tardives
SUMMIT
L’objectif de ces essais est d’acquérir des références
techniques et économiques dans la zone du Caroux, sur
ces variétés conduites en vergers semi-piétons, en gobelet, sans irrigation, et greffées sur le porte-greffe Maxma 60. Ce porte-greffe, réputé résistant à la sécheresse,
devrait amener une mise à fruit plus précoce et limiter
davantage la hauteur des arbres que le franc ou Ste
Lucie 64 (porte-greffes utilisés sur la zone actuellement)
et donc, de ce fait, faire baisser les coûts de récolte.
2009
2010
2011
2012
% non récolté*
6%
21%
44,9%
33%
Calibre
28,5
28,4
28,9
28,6
Brix
16
12,8
14,8
14,9
Couleur
3,3
3,3
3,5
12-16 juin
21-24-28
juin et
1er juillet
05-juin
14 juin
2009
2010
2011
2012
% non récolté*
18%
23%
85%
36%
Calibre
25,7
26,5
27,1 à 27,3
26,3
Brix
17,8
12,5
14 à 15,9
17,4
Couleur
3,5
3 à 3,4
5,0
5-9 juin
25 juin
Date récolte
1- Variétés Summit et Belge (pollinisateur),
Le verger planté en 2003, à 6m x 5m, est situé en coteaux, exposé à l’Est à 280 m d’altitude à Villemagne (34).
Il est conduit en gobelet sans irrigation sur sol argilocalcaire.
BELGE
Rendements, calibre et qualité du fruit
Summit et Belge en 10ème feuille en 2012
Rendements cumulés commercialisés 2006-2012
Date récolte
12-16 juin
21-25 juin
et 1er juillet
* % déchets non récoltés par rapport au poids ramassé
Kg / arbre
T/hectare
Les rendements commercialisés de Summit en 2012 sont peu différents de ceux de 2010 et 2011 (11,7 kg /arbre). Par
contre, Belge a produit davantage que les années précédentes (8,2 kg/arbre) mais son niveau de production reste significativement plus faible que celui de Summit: Les taux de déchets sont semblables pour les deux variétés en 2012. Même si ce
n’est pas statistiquement significatif, Belge a eu davantage de cerises fendues (15,7%) que Summit (8,7%).
Summit a un calibre significativement plus important (28,6) que celui de Belge (26,3) comme les années précédentes.
En 2012, le ° brix des cerises de la variété Belge est plus élevé que celui de Summit.. Elles ont été récoltées avec une
maturité plus avancée que les années précédentes (couleur 5 du code couleur cerise). C’est le stade de maturité adéquat
pour récolter Belge.
Summit confirme un potentiel de productivité et de calibre supérieur à ceux de Belge dans ces conditions de culture. Elle
éclate aussi beaucoup moins, et a en général quelques jours d’avance. Son épiderme est plus fragile que celui de Belge.
Les arbres sont encore loin d’occuper la totalité de la place disponible sur ce verger et par conséquent, les rendements à
l’hectare sont encore faibles.
30
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Résultats d'expérimentations
2-Parcelle N°2 : Variétés très tardives, en 9ème feuille pour Skeena, Duroni, Regina, SweetHeart, et 8ème feuille pour Fertard.
Le verger est situé à Taussac (34) à 250 m d’altitude en fond de vallée, conduit en gobelet et sans irrigation. Le sol est
argilo-sablo-limoneux calcaire.
Variétés cerises rouges tardives 2009-2012
rendements vendus en kg / arbre
Variétés cerises rouges tardives 2012 (9ème
feuille) rendements potentiels en kg / arbre
16
poids m oy/ arbre
14
poids déchets /arbre
14
2011
3,0
6,0
8
8
1,2
6
4
0,4
1,3
0,6
1,6
duroni
Fertard
8eme feuille
Fertard
Regina
Skeena
Sweetheart
4
1,2
0,1
duroni
Fertard
0
Regina
Skeena
Sw heart
estim é
2,0
1,6
1,7
0,4
2
2,0
5,1
5,2
2,2
0,1
1,5
0,5
% déchets en
+ / poids sain
Couleur
(code cerise )
Calibre
° brix
29-juin
29,7% B
4,6
27,1
21,4
2011
15 et 22 juin
26%
3,1 à 4,6
26,6
19,1
2010
5, 8, 15 juillet
28%
3,9
26,9
20,4
2012
11-juil
38% B
5,7
25,9
20,3
2011
07 juillet
33%
5,9-6
26,9
>20
2010
15 et19 juillet
72%
5,9
27,1
20,9
2012
04-juil
20,5% B
5,3
25,6
20,8
2011
22 et 29 juin
18%
5,2 à 5,6
26,4
>20
2010
8 , 12, 15 juillet
19%
5,3
26,0
21,6
2012
29 juin et 4 juillet
38,6% B
4,8
26,1
19,9
2011
22-juin
118%
5,1-5,2
27,1
>20
2010
5, 12, 19 juillet
12%
4,6
24,4
19,4
2012
29 juin et 4 juillet
133% A
4,8
24,9
20
2011
29 juin et 7 juillet
50%
4,4 à 4,8
25,6
19 à >20
2010
8 et 15 juilet
27%
3,9
24,3
21,2
Duroni qui avait atteint 11,3 kg commercialisés/arbre
en 2011, n’a produit que 1,3 kg en 2012.
Regina (6 kg) et Skeena (7,7 kg) ont eu une production
légèrement supérieure à celle de 2011.
Sweetheart était couverte de fruits mais les pluies les
ont fait éclater, puis, ils ont été contaminés par le
monilia. Seule une petite partie des fruits a été récoltée.
Fertard qui n’est qu’en 8ème feuille, n’a produit qu’1,6
kg commercialisés/arbre. Bien que les arbres aient une
belle envergure, leur production ne décolle pas… La
récolte a eu lieu le 11 juillet.
Sweetheart a eu davantage de fruits fendus et moniliés
que les autres variétés. Bien que moins sensible que
Sweetheart en 2012, Skeena a eu davantage de fruits
fendus que Fertard et Regina. Duroni est intermédiaire.
Les rendements potentiels sont plus élevés car il ya eu
beaucoup de fruits fendus et moniliés cette année. Ces
résultats sont cohérents avec ceux des années précédentes..
5,6
1,0
0,0
Regina Skeena Sw heart
Date de ramassage
2012
Duroni
4,9
7,7
7,7
11,3
6
6,0
2012
1,3
10
10
0
2010
12
12
2
2009
16
% fendues % monilia
6
1,5
3
1,5
2
1
8,5
6
28,5
19,5
CONCLUSION
Summit s’est développée et produit davantage que Belge sur la
période « 4ème à 10ème feuille ». Elle s’est aussi révélée moins
sensible à l’éclatement en 2011 et 2012. Les arbres n’occupent pas
encore la totalité de l’espace ni sur le rang, ni entre rang. En
10ème feuille, Summit a produit 11.7 kg/arbre de fruits de calibre
moyen 28.6 et Belge 8,2 kg /arbre de fruits de calibre moyen 26,3.
Le taux de sucres des cerises de Belge est plus élevé que celui de
Summit en 2012.
Concernant les variétés tardives, le verger a commencé à produire
significativement en 8ème feuille (sauf Fertard). Les arbres ont mis
longtemps à s’installer (verger en sec) . Pour le moment, en 9ème
feuille, les productions cumulées depuis 2009 de Duroni, Regina et
Skeena sont comparables. Duroni semble avoir une production
irrégulière selon les années.
Sweetheart et Skeena se sont révélées les plus sensibles à
l’éclatement , et Regina et Fertard les moins sensibles.
Les taux de sucres des fruits sont très élevés pour toutes les
variétés.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
31
Résultats d'expérimentations
Bilan des attaques de carpocapse du châtaignier
sur les principales variétés en 2012
Afin de pouvoir prévenir les producteurs du début du vol du
carpocapse de la châtaigne (cydia splendana) et des périodes de
risques pour les différentes variétés, l’OIER SUAMME et l’ARMELR
réalisent des observations sur un réseau de parcelles dans le Gard et
l’Hérault. Vous trouverez ces informations dans les BSV arboriculture
qui se trouvent sur le site de votre Chambre d'agriculture à partir de
début août. Les variétés concernées par ordre de précocité sont
Bouche de Bétizac, Marigoule, Pellegrine et Marron d’Olargues.
Les parcelles ne sont pas traitées sauf celle de marron d’Olargues.
Ces observations concernent :
• Les captures de papillons piégés avec des phéromones mais aussi
des pièges alimentaires,
• La vérification de la présence des toutes jeunes larves de
carpocapse (1 à 2 mm au premier stade larvaire) dans les jeunes
bogues dès le mois d’août,
• Le stade de développement de la jeune châtaigne: la taille de
« l’amande » à l’intérieur du fruit est mesurée.
L‘analyse de ces données permet de cerner les périodes à risques.
Elle est diffusée dans le Bulletin de Santé du Végétal Arboriculture
que l’on peut trouver sur le site des chambres d’agriculture du
Languedoc-Roussillon.
Piège à phéromones
Piège alimentaire : eau et miel
% attaques de carpocapses dans les fruits en 2012
80
70
60
50
40
30
20
10
BB Lasalle 30
M15 Colognac 30
Pellegrine Branoux 30
18-oct
11-oct
04-oct
27-sept
20-sept
13-sept
06-sept
30-août
23-août
16-août
09-août
02-août
0
BB Lamalou 34
M15 Lamalou 34
Olargues St vincent 34
Les attaques ont démarré le 9 août sur Bouche de Bétizac (2,2%), le 23 août sur Marigoule (1,1 à 5,7%), le 30 août sur
Pellegrine (1,1%) et le 17 septembre sur Marron d’Olargues (2%). Plus la variété est tardive et plus les attaques démarrent
tard en saison.
Les deux variétés traditionnelles Pellegrine et Marron d’Olargues sont moins sensibles.
La situation de la parcelle a une influence sur le démarrage des attaques mais aussi sur leur vitesse d’évolution, et leur
niveau à la récolte
32
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Résultats d'expérimentations
% attaques de carpocapse dans les fruits et taille moyenne
des amandes (TMA en mm) de 2010 à 2012 sur Bétizac
60%
40
35
50%
30
40%
25
30%
20
15
20%
10
10%
5
attaq 2010
attaq 2011
attaq 2012
TMA 2010
TMA 2011
30-sept
23-sept
16-sept
9-sept
2-sept
26-août
19-août
12-août
5-août
0
29-juil
0%
TMA 2012
Comparaison des attaques sur les trois
dernières années
Exemple de Bouche de Bétizac variété précoce
Les courbes bleu, noire et rouge représentent l’évolution
des attaques, respectivement en 2010, 2011 et 2012. Le
démarrage des attaques a varié du 8 août pour l’année
2011 la plus précoce, au 12 Août pour l’année 2010, la plus
tardive. Mais la date où on atteint le seuil de 10%
d’attaques dans les fruits varie beaucoup d’une année sur
l’autre : 10 Août en 2011 mais que le 22 Août en 2010.
Les courbes vert clair, grise et rose représentent
l’évolution de la taille des amandes (TMA = Taille Moyenne
des Amandes). La courbe grise de 2011 démarre le 1er
août au moment où « l’amande » dans la châtaigne mesure
déjà 13 mm. En 2010, (courbe vert clair) les châtaignes
n’ont atteint ce stade que le 16 Août. Il peut donc y avoir
plus de 15 jours de différence de précocité. L’avancée de la
végétation joue beaucoup sur la vitesse d’évolution du taux
d’attaques dans les fruits : les années où la végétation est
en avance, le taux d’attaque évolue très rapidement
comme en 2011 (10 août). Par contre en 2010 ou 2012, il
est resté en dessous de 5% jusqu’au 16 août.
Pour cette variété précoce, plus l’année est précoce et la
taille des jeunes châtaignes évolue rapidement, plus les
attaques dans les fruits évoluent rapidement aussi.
Pour un verger donné, la taille des « amandes » dans les
châtaignes peut être un repère complémentaire pour le
choix de la date d’un éventuel traitement. Les données
recueillies montrent qu’un seuil minimum de
développement de la bogue et du fruit est déterminant
pour obtenir des attaques significatives. Ce stade dépend
de la variété, du potentiel agronomique de la parcelle, et
de la pression de carpocapse.
Sur cette parcelle, sur 5 ans, les attaques atteignent le
seuil de 10% des attaques totales (2 à 8.8% dans les fruits
selon l’année) quand l’amande mesure entre 15 et 21 mm
soit 19 mm en moyenne. Le grossissement moyen est de
0.9 mm par jour à cette période . Si on prend l’exemple
d’un 1er traitement larvicide, il faut le placer 5-7 jours
avant le seuil à ne pas dépasser. Si ce seuil équivaut à 10%
des attaques totales , l’amande aurait à ce moment là 190.9x6jours= 13.5mm.
Pour avoir une idée sur son verger de la taille des
amandes à partir de laquelle il faut traiter, il faut prélever
32 bogues réparties sur plusieurs arbres et vérifier le
taux d’attaques à plusieurs dates à partir de début Août
et calculer la moyenne de la taille des amandes dans les
96 fruits contenus dans les 32 bogues….A faire sur
plusieurs années.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
33
Résultats d'expérimentations
Exemple de Pellegrine, variété de saison
Les courbes bleu, noire et rouge représentent l’évolution
des attaques, respectivement en 2010, 2011 et 2012. Le
démarrage des attaques a varié du 22 août pour l’année
2011 la plus précoce au 2 Septembre pour l’année 2010,
la plus tardive. Le taux d’attaques ne dépasse 3-4-% que
le 6 septembre pour 2011 au 30 septembre pour 2010.
Les courbes vert clair, grise et rose représentent
l’évolution de la taille des amandes. Les traits jaunes
montrent que ce taux (3-4% d’attaques dans les fruits) est
atteint quand la taille moyenne de l’amande des jeunes
châtaignes atteint 25 mm donc très tard et parfois peu
avant la récolte (6 au 29 septembre)...Pour ne pas
dépasser ce seuil d’attaques, si l’on souhaite traiter avec
un larvicide, il suffit de le placer environ 6 jours avant. La
vitesse de grossissement des châtaignes est de 0,4mm par
jour en moyenne, il faut donc le placer quand l’amande
mesure 25 –6x0.4 =22.5mm. Pour 2012, cela
correspondait à un 1er (et dernier) traitement le 17
septembre. En 2011, cela correspondait au 1 er
septembre….. !
% attaques de carpocapse dans les fruits et taille moyenne des
amandes (TMA en mm) de 2010 à 2012 sur Pellegrine (Branoux)
10
10%
5
0%
0
% attaq 2010
%attq 2011
%attaq2012
TMA 2010
6-oct.
TMA 2011
13-oct.
20%
29-sept.
15
22-sept.
30%
15-sept.
20
8-sept.
40%
1-sept.
25
25-août
50%
18-août
30
11-août
60%
TMA 2012
En conclusion :
Pour les variétés précoces, les attaques démarrent tôt car les châtaignes se développent tôt. Le taux d’attaques
évolue rapidement bien avant l’arrivée du pic de vol (piégeages) qui a lieu fin août –début septembre. Le suivi du
taux d’attaques et de la taille des jeunes châtaignes sur des parcelles de références sur plusieurs années permet
d’anticiper l’évolution de ce taux d’attaques, de prédire les périodes à risque et de mieux placer le 1er traitement.
Pour les variétés de saison, les châtaignes se développent plus tard et les attaques aussi. Pour Pellegrine (par
exemple), le taux d’attaques n’augmente significativement qu’au plus tôt (année précoce) le 6 septembre, et au plus
tard le 30 septembre, donc pendant et après le pic de vol des papillons.
Dans ce cas-là aussi, le suivi du taux d’attaques et de la taille des jeunes châtaignes sur des parcelles de références
sur plusieurs années permet d’anticiper l’évolution de ce taux d’attaques, de prédire la périodes à risque et de
mieux placer le 1er traitement : il est inutile de traiter dès que les premiers papillons sont capturés (20-30 juillet)
puisque les attaques ne sont pas significatives (>2%) avant le 6 septembre, les années précoces !!…
Remarque : Les taux d’attaques évoluent de façon importante, tard, jusqu’à la veille de la récolte. Il est donc
important si vous souhaitez protéger vos vergers par des traitements, que cette période soit couverte, en
respectant les délais avant récolte des produits utilisés.
Même si ces résultats ne concernent pour le moment que les vergers conventionnels, ils pourront servir à court
terme aussi aux producteurs en agriculture biologique. Des produits comme le Delfin (Bacillus Thurigiensis) sont
en cours d’homologation sur châtaignier. La cible de ce type de produit est la toute jeune larve. D’autre part, des
auxiliaires comme les trichogrammes seront peut-être un jour suffisamment efficaces et d’un coût raisonnable. Ils
attaquent les œufs fraichement pondus. Pour bien positionner les 1ers traitements ou lâchers, les observations
biologiques décrites ci-dessus seront indispensables.
34
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Résultats d'expérimentations
Essais de lutte biologique avec trichogrammes
contre le carpocapse de la châtaigne
Cette lutte biologique est réalisée avec des lâchers
inondatifs de trichogrammes (trichogramma cacoeciae)
pendant la période de ponte des carpocapses. Cette micro
-guêpe pond dans les œufs frais de carpocapse et détruit
l’embryon.
Ces essais sont réalisés en réseau avec les autres stations
régionales d’expérimentation châtaigne, la SEFRA/CA 07
et Invenio ; La société BIOTOP fournit les diffuseurs et les
trichogrammes.
Matériel et méthodes, essais 2012
Sites de lâchers :
Trois répétitions (parcelles) dont deux proches l’un de
l’autre (1 et 2)
1. Variété Bouche de Bétizac arbres de frondaison 5,5 m
de haut et 5 m de rayon : Deux diffuseurs /arbre,
2. Variété Marigoule, arbres de frondaison de 6 à 13 m de
haut et de 4 à 6,5 m de rayon : 2 à 5 diffuseurs/arbre,
3. Variété Bouche de Bétizac arbres de frondaison de
4,5 m de haut et 3,5 m de rayon : 1 diffuseur /arbre.
Dose de trichogrammes :
500 000 trichogrammes / ha et par lâcher, 4 lâchers tous
les 15 jours, dès le début des pontes, c’est-à dire début
août sur les variétés précoces de l’essai.
Les trichogrammes sont dans des diffuseurs en carton
2000 à 2500 par diffuseur) que l’on accroche dans le
feuillage de l’arbre. Suivant la taille de l’arbre, 2 à 5
diffuseurs y ont été accrochés, puis remplacés 3 fois.
Les trichogrammes ont été pondus dans des œufs
d’ephestia (mite de la farine = hôte d’élevage) et leur
émergence est prévue en deux vagues successives dans
chaque diffuseur.
Dates de lâchers de trichogrammes
4 lâchers, les 9 et 23 août, 6 et 20 septembre 2012.
Observations biologiques :
Répétition1
Les 1ers trichogrammes lâchés ont pu parasiter
des œufs frais pondus à partir du 10 août
correspondant à des attaques visibles dans les
fruits à partir du 22 Août (10 août + 7 jours
pour l'éclosion + 2-3 jours stade baladeur + 2
j dans les fruits). Le 1er lâcher a été réalisé à
temps puisque l’accélération des attaques n’a
démarré qu’après le 6 septembre.
Le dernier lâcher aurait permis de parasiter
des œufs frais pondus jusqu’au 3 octobre. Les
piégeages alimentaires réalisés les 20 et 27
septembre ont permis de capturer des
femelles mais sans œufs à pondre. On peut
donc estimer que vraisemblablement la
totalité du vol a été couverte.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
35
Résultats d'expérimentations
Répétition 2
Le 1er lâcher a là aussi été réalisé à temps
puisque l’accélération des attaques n’a
démarré qu’après le 30 Août
Le dernier lâcher aurait permis de
parasiter des œufs frais pondus jusqu’au 3
octobre ; Les piégeages alimentaires
réalisés les 20 et 27 septembre ont permis
de capturer des femelles mais sans œufs à
pondre. On peut donc estimer que
vraisemblablement la totalité du vol a été
couverte.
Répétition 3
Les 1ers trichogrammes lâchés ont pu
parasiter des œufs frais pondus à partir du
10 août correspondant à des attaques
visibles dans les fruits à partir du 22 août
(10 août + 7 jours pour éclosion +2-3j
stade baladeur +2 j dans fruits) . Ce 1er
lâcher a été réalisé trop tard car au 20
août on a pu déjà observer 10% d’attaques
dans les fruits….
Le dernier lâcher aurait permis de
parasiter des œufs frais pondus jusqu’au 3
octobre. Les dernières femelles avec des
œufs ont été capturées entre le 10 et le 17
septembre, donc la fin du vol a été
correctement couverte.
Taux d'attaques de carpocapses
selon traitement 2012
Résultats
70%
60%
50%
60%
40%
30%
55,1%
56%
42,9%
60%
65,5%
20%
10%
0%
B.Bétizac
Lamalou
M15 Lamalou
trichogramme
B.Bétizac
Lasalle
Malgré un bon positionnement des lâchers dans les 2 premières
parcelles, les résultats sont décevants en 2012 en LanguedocRoussillon. On n’observe pas d’efficacité des lâchers de
trichogrammes en 2012 sauf sur la parcelle de Bétizac à Lasalle.
Le fournisseur de trichogrammes nous a donné une piste
d’explication possible : La qualité des lâchers, et en particulier, le
taux d’œufs d’ephestia parasités par les trichogrammes étaient plus
faible que les années précédentes à cause de problèmes lors du
démarrage de l’élevage chez le fournisseur
non traité
Trichogramme
Non traité
Différence
témoin - traité
Efficacité
Abott*
65,50%
60%
-5,50%
-9%
60%
56%
-4,00%
-7%
B.Bétizac Lasalle
42,90%
55,10%
12,20%
22%
moyenne
56,13%
57,03%
0,90%
1,94%
B.Bétizac Lamalou
M15 Lamalou
36
% efficacité Abott= (population dans
témoin-population dans traité)/ population dans le témoin*100).
L’efficacité mesure la diminution de la
population de carpocapses entre la
partie traitée et la partie témoin en
fonction de la population dans le
témoin.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Résultats d'expérimentations
Rappel des résultats 2010 et 2011
% des attaques
dans le fruit
B.Bétizac
Lamalou
M15
Lamalou
trichogramme
64
77
30
57
témoin
63
92
44
63.3
Gain / témoin
-1
15
14
6.3
Efficacité abott
-2 %
16 %
32 %
10 %
En 2011
Les lâchers ont été réalisés sur les mêmes parcelles
qu’en 2012.
Pas de différence significative entre traité et témoin.
En 2010
B.Bétizac
Lasalle Moyenne
% attaq carpo selon les années et leur traitement sur les 2
parties de répét 3 variété Bouche de Bétizac
60%
Parcelle de B. Bétizac de Lasalle de 2011 et 2012
51%
50%
Par rapport à 2008 et 2009, les trichogrammes ont
permis de revenir au même niveau d’attaques sur la
parcelle traitée que sur le témoin mais le niveau
d’attaques (>40%) reste beaucoup trop élevé.
45,6%
41,9%
38%
37%
40%
30%
19%
20%
10%
0%
A
B
A
2008
trichogram
témoin
A
B
B
2009
2010
% attaq
carpo
selon
années
et leur
traitement
% attaq
carpo
selon
les les
années
et leur
traitement
sur sur
les les
2 2
Parcelle de lâcher en 2010
parties
de parcelle
la parcelle
(AB)
et variété
B) variété
Marigoule
-Falguerolesparties
de la
(A et
Marigoule
-Falguerolesmais pas en 2011 et 2012 :
80,0%
grands arbres de Marigoule à 80,0%
30 30
70,0%
70,0%
Colognac (30)
Pas d'efficacité
répétition.
sur
60,0%
60,0%
cette 50,0%
50,0%
40,0%
40,0% 70,9%
70,9%
30,0%
30,0%
20,0%
20,0%
10,0%
10,0%
0,0%0,0%
67,9%
67,9%
60,8%
60,8%
36%36%
61,4%
61,4%
38%38%
trichogram
trichogram témoin
témoin
A
B
A
20082008
B
A
B
A
B
20092009
A
B
A
B
20102010
Bilan des essais réalisés dans les trois régions sur 3 ans
En Ardèche, les essais ont montré sur 3 ans des diminuDiminution des attations nettes de fruits véreux de 5 à 10 % selon les années
Efficacité
ques
: témoin - traité
et une efficacité (% de diminution des véreuses en fonction du taux d’attaques sur le témoin) entre 25 et 35%.
Ardèche
5 à 10%
25 à 35%
En Dordogne, sur les 3 ans les diminutions nettes de
fruits véreux entre témoins et « traités » ont varié de
Dordogne
0 à 13-14%
-1% (2012) à 26 -34%
0% (2012) à 13-14% en 2011 et 2010. L’efficacité entre –
1% (en 2012) et 26 à 34% en 2010 et 2011.
LR
0 à 14-15%
0% à 33%
En conclusion, après 3 ans d’essais dans les 3 régions,
l’efficacité des trichogrammes contre le carpocapse s’est révélée irrégulière et insuffisante avec le matériel biologique
utilisé. Des travaux de recherche- développement complémentaires sont nécessaires pour augmenter et fiabiliser cette
efficacité : recherche de souches de trichogrammes adaptées aux grands arbres et aux zones de châtaigneraie, étude de
la diapause pour faciliter l’élevage, amélioration des techniques de pose des diffuseurs, etc… Le fournisseur de trichogrammes Biotop et son service de recherche–développement sont intéressés pour travailler sur ces thèmes en collaboration avec les stations régionales d’expérimentation.
Cette piste de lutte biologique paraît particulièrement intéressante car elle cible les œufs pondus par les carpocapses
l’année même du traitement et paraît adaptée à tout type de châtaigneraie même celles qui ne sont pas mécanisables.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
37
Résultats d’expérimentations
Mise au point d’un prototype d’éplucheuse artisanale
pour les châtaignes fraîches
Objectif de l’essai
Les producteurs recherchent un matériel d’épluchage
« intermédiaire » entre les petites éplucheuses auto
construites (« type tambour de machine à laver ») et le
matériel de grande capacité existant actuellement chez
les constructeurs comme celui utilisé par les CUMA ou
Verfeuille par exemple.
Pour répondre à cette demande , la Plate-Forme
Technologique (PFT) de Lozère, l'atelier agroalimentaire
de Florac et l'OIER SUAMME ont initié la construction
d'un prototype d'éplucheuse, pour une chaîne de
fabrication à l'échelle d'une exploitation ou de petits
ateliers de transformation collectifs. Ce projet s'est
déroulé avec la collaboration du lycée Jean-Baptiste
Dumas, du GAEC des Bruyères et de l'ARMEL et a
bénéficié dans un premier temps d'un financement de la
part de la PFT Lozère et de l'OIER SUAMME.
1. Élaboration du cahier des charges du
prototype
Il a été établi au départ, avec une liste des points
importants à prendre en compte :
• Débit : 30 à 50 kg/h (soit un objectif de traitement
de 10 tonnes par campagne)
• Matériel : fixe
• Énergie : électricité 220 V et gaz propane
• Fonctionnement : discontinu (ou continu mais pas
prioritaire)
• Facilité d’utilisation
• Matériaux : inox alimentaire pour toutes les parties
en contact avec les châtaignes
• Principe de décorticage : choc thermique + rotation
et « battage »
• Machine livrée dans le respect des normes de
sécurité en vigueur
• Paramètres : les divers paramètres doivent pouvoir
être réglables (puissance de chauffage, avancée des
châtaignes, rotation des tambours, etc.)
• Coût de la machine : autour de 10 000 €
2. Conception et construction d’un
prototype par des étudiants en BTS du Lycée
Jean-Baptiste DUMAS.
En 2009, les élèves du lycée Dumas à Alès ont construit
une première machine.
38
Les essais ont été réalisés en plusieurs phases
successives avec des modifications de réglages entre
chaque essai en fonction des résultats obtenus aux
essais précédents. Les objectifs de ces phases de tests
ont été :
• de diagnostiquer les éventuelles mises au point
nécessaires pour améliorer son fonctionnement afin
qu’il réponde aux besoins des producteurs, avant la
fabrication et commercialisation du matériel par un
constructeur professionnel
• d’évaluer les performances du prototype
3. Réalisation d'essai comparé entre le
prototype et la « machine à laver » et
test de différents réglages.
Afin d’avoir une référence, le même lot de variété
Dauphine a été épluché le même jour d’une part avec une
éplucheuse auto-construite « type machine à laver » et
d’autre part avec le prototype. Poids de départ 3 kg.
Type de matériel
% bien
%
% mal
Commen-
épluchées
« brûlées »
épluchées
taires
26,33 %
3,67 %
50,00 %
17,33 %
13,67 %
33,33 %
Éplucheuse autoconstruite : référence*
Prototype
Aucune
brisure
Dont 39 %
de brisures
Après plusieurs essais de réglages en 2009 et 2010, il
apparaît que les performances du prototype restent
encore médiocres : beaucoup de châtaignes brûlées et
noircies, un taux de châtaignes mal épluchées trop
important, et trop de châtaignes cassées par le batteur.
Des modifications importantes doivent être réalisées :
alimentation en châtaigne plus régulière, meilleure
efficacité du brûleur et du batteur. Pour y arriver, le
comité de pilotage du projet animé par la PTR a décidé
de chercher un constructeur intéressé par la
production en série de cette éplucheuse et de
poursuivre avec lui le projet : réaliser les modifications
nécessaires et évaluer le nouveau prototype. Une
recherche de financements complémentaires a été
effectuée par la PTR pour pouvoir financer ces
modifications sur le prototype.
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Résultats d’expérimentations
4. En 2012, les conditions sont enfin
réunies pour finaliser le prototype :
Un constructeur, GMH (Henri Canepa et Marie-Jo
Segade) qui connaît déjà bien la châtaigne puisqu’il est
constructeur entre autres machines, d’une ébogueusecalibreuse, a travaillé à la mise au point du prototype
d’éplucheuse.
Le Conseil général de la Lozère a accepté de financer
les modifications à réaliser sur le prototype.
Le constructeur a donc modifié complètement
l’alimentation des châtaignes, la place et la puissance du
brûleur, et l’intérieur du batteur pour éviter la casse
des châtaignes.
Deux séries d’essais ont été effectuées pendant l’hiver
2012-2013 pour évaluer ce nouveau prototype.
Prototype d'éplucheuse CANEPA SEGADE
vue sur la trémie d'amenée des châtaignes
Prototype de l'éplucheuse
d'Henri Canepa et Marie-Jo Segade
Amenée des châtaignes
Brûleur
Batteur
suite
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
39
Résultats d’expérimentations
Résultats obtenus lors de la seconde série de tests
Variété Bouche rouge (avec 10 à 15% de pourris véreux)
en % du poids de départ
peau reste
réglage
lot
poids
en g
pression convoyeu
batfour
gaz
r
teur
1
4000
200-250g
42
50
31
2
4000
200-250g
42
50
40
3
4000
200-250g
42
50
50
4
4000
200-250g
42
50
31
5
4000
200-250g
42
50
31
6
4000
200-250g
42
50
31
7
4000
200-250g
50
50
31
8
4000
200-250g
50
50
31
pente du rdt horaibatteur
re kg/h
5cm sur
72 cm
5cm sur
29,09
72 cm
5cm sur
27,48
72 cm
5cm sur
29,09
72 cm
1cm sur
27,96
72 cm
2,7cm sur
26,68
72 cm
1cm sur
32,00
72 cm
1cm sur
30,97
72 cm
<50%
>50%
12%
14%
16%
brûlées
bien épluchées
entières
cassées
total
7%
33%
13%
45%
13%
15%
32%
2%
34%
16%
17%
10%
37%
37%
22%
25%
7%
28%
28%
10%
4%
6%
31%
18%
49%
17%
7%
10%
35%
13%
48%
17%
7%
1%*
34%
14%
48%
15%
10%
6%
32%
13%
46%
*on a mélangé une partie des brûlées avec les "peau reste sur <50%" dans le lot 7
Rendement technologique
On obtient 46 à 49% de châtaignes bien épluchées en
optimisant les réglages : Ce sont des performances très
intéressantes.
La nouvelle position du chalumeau permet d'avoir peu à
très peu de châtaignes brûlées : 6 à 10% dans 85% des
lots testés, quelque soit la vitesse de convoyage des
châtaignes.
Rendement horaire :
On obtient 31 à 32 kg /h avec les réglages des lots 7
et 8.
Augmenter la vitesse du convoyeur a permis de gagner
3 kg/h sans vraiment changer les performances à
l'épluchage (cf. lots 5 et 8). Il y a encore une marge de
progrès possible sur le rendement horaire par des
améliorations techniques.
Ce « prototype amélioré » a donc des performances
qui sont conformes au cahier des charges de départ.
Sa mise aux normes devrait être validée d’ici mai-juin
2013.
Plusieurs producteurs sont vivement intéressés par
cette éplucheuse, à l’intérieur comme à l’extérieur de la
région Languedoc-Roussillon .
40
Pour la saison 2013, la construction d’une 1ère
éplucheuse est déjà prévue. Elle sera livrée avec un
service « après-vente rapproché » à une exploitation
agricole en région. Cela permettra de finaliser
complètement ce nouveau modèle d’éplucheuse avec
une première saison test « en vraie grandeur ».
Prix indicatif de la future éplucheuse : 12 000€
Contacts :
Henri CANEPA Marie-Jo SEGADE
04 66 61 16 57  canepa.segade@nordnet.fr
PTR de Lozère
Atelier technologique agroalimentaire de Florac
Christèle DROZ-VINCENT
04 66 65 65 60  christele.drozvincent@educagri.fr
OIER SUAMME
Béatrice LADRANGE - Anne BOUTITIE
04 67 20 48 02  anne.boutitie@suamme.fr
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Cynips du châtaignier
La situation du Cynips en France et en Languedoc-Roussillon
Le cynips a beaucoup progressé en 2012. Il a dépassé la
partie Sud de la France : le département de la Sarthe et
ses départements limitrophes ainsi que la région Ile de
France sont aussi concernés.
Dans les zones déjà contaminées en 2011 ou en zone de
lutte (15 km autour d’un foyer reconnu), les attaques se
sont intensifiées et étendues. La châtaigneraie de certains
départements est quasiment entièrement classée en zone
de lutte : c’est le cas de l’Ardèche par exemple.
Cynips du châtaignier état des contaminations
et des mesures de lutte.
Déc 2012, source DRAAF Rhône-Alpes
En Languedoc-Roussillon
Aucun foyer n'a
encore été découvert
dans l'Aude et les
Pyrénées Orientales.
La liste des communes se trouve sur le site de la
DRAAF. N’hésitez pas à consulter ce site de la DRAAF
Languedoc-Roussillon qui est réactualisé régulièrement.
En 2012, un premier foyer a été découvert en Lozère au
sur la commune du Pompidou.
Depuis la parution de la carte, des galles ont été signalées à Saint Etienne Vallée Française. Ces observations
seront confirmées dans les jours qui viennent. Le nombre de communes en zone délimitée va donc très largement augmenter.
Dans l’Hérault, pour le moment, le cynips reste circonscrit aux communes de Fozières, Soubès, Soumont, Saint
Etienne de Gourgas, et St Privat. La zone délimitée n’a
pas évolué.
La châtaigneraie gardoise est actuellement presque
totalement en zone délimitée : Il reste
(temporairement !) une bande de communes « coincée »
entre les zones délimitées des foyers de Saumane,
l'Estrechure, Saint Jean du Gard, Cros et Colognac et
celles des foyers de Courry et Saint Brès (30) contami-
Commune contaminée par
année de détection du Cynips
nées à partir de foyers ardéchois.
Comment la législation s’applique-t-elle ?
Rappels :
Zone focale = zone située dans un rayon de 5 km d’un
foyer.
Zone délimitée ou zone de lutte = zone située dans un
rayon de 15 km d’un foyer.
Cela ne veut pas dire qu’il y a forcément du cynips dans
ces zones mais que ce sont des zones où le risque est
très élevé d’en trouver à court terme. Pour limiter la
vitesse de propagation du cynips , un certain nombre de
mesures administratives s’appliquent et notamment en ce
qui concerne le mouvement des plants et des greffons.
Compte tenu de l’évolution de la contamination et de
l’étendue des zones délimitées, la législation a aussi
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
41
Cynips du châtaignier
évolué et évoluera sans doute encore courant 2013.
Actuellement les arrêtés du 14 septembre 2011 et du
23 avril 2012 ainsi que la note de service du 7 août 2012
s’appliquent en précisant l’arrêté national du 22 novembre 2010 :
Les mouvements de plants et greffons à l’intérieur ou vers l’extérieur d’une zone délimitée
sont interdits mais :
• Il est possible, après déclaration au SRAL (Service
Régional de l’ALimentation = ex SRPV) de faire
entrer ou sortir d’une zone délimitée, du matériel
produit hors zone délimitée (plants, greffons) pendant
la période du 30 septembre au 31 mars suivant.
• Un établissement producteur (plants ou greffons)
situé dans une zone délimitée peut être autorisé par
arrêté préfectoral, sur la base d’une analyse de risque
prenant en compte les conditions de production ainsi
que les garanties en termes de traçabilité, à vendre
son matériel végétal au sein ou à destination d’une
zone délimitée située sur le territoire national. Le
destinataire doit être l’utilisateur final
Pour ce faire une dérogation doit être demandée et
validée par le SRAL de la région de production. Le
pépiniériste situé en zone de lutte doit envoyer le
formulaire complété, avant le 1er mars de l’année de
production concernée. Formulaire pour accord.
Cette dérogation ne peut être accordée que si les
conditions de production sont sécurisées (abri insectproof validé par le SRAL), ou si elle concerne une
vente de petites quantités de plants sur le marché
local au sein d’une zone délimitée unique. La traçabilité des lots est obligatoire dans tous les cas.
Grâce à cette modification de l’arrêté de 2010, des
distributions de greffons ont été possibles en Ardèche,
dans un rayon de 50 km autour du parc à greffons qui
était situé en zone délimitée. Très vraisemblablement, il
faudra faire appel à ce type de procédure à court terme ,
au moins dans le Gard, pour pouvoir continuer à fournir
des greffons aux producteurs qui souhaitent continuer à
rénover leur châtaigneraie. En effet les parcs à greffons
42
gardois seront tous en zone délimitée en 2014, alors que
ce n’était pas encore le cas en 2013.
Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de
prévoir votre approvisionnement de greffons à partir de
baguettes produites et prélevées sur votre propre
exploitation. Voir la fiche technique « faire ses propres
greffons » p15 du n° 36 de la Montagne qui Bouge.
Pour les autres points de la réglementation, se reporter
à la MQB n°36 de décembre 2011. Le principal thème
abordé concerne la traçabilité des plants et des greffons ,
et notamment il est obligatoire de faire une déclaration
de plantation ou greffage auprès du SRAL.
Lutte biologique avec Torymus Sinensis - Rappel
Différentes méthodes de lutte ont été testées au
Japon. Seule la lutte biologique avec le parasitoïde
Torymus Sinensis, combinée à l’utilisation de variétés
peu sensibles a permis de contrôler les dégâts. Ce
parasitoïde a été acclimaté depuis 2004 en Italie.
Cette micro-guêpe pond en avril dans les bourgeons
et galles infestés par le cynips, et les jeunes larves de
Torymus se nourrissent de celles du cynips. Les
adultes de Torymus ne sortiront des galles que le
printemps suivant et donc: les galles infestées par le
Torymus ne présentent pas de trous de sortie
pendant l’hiver.
Pour la mise en place de la lutte, des galles sèches
sont collectées pendant l’hiver par les services
techniques. Les émergences de Torymus démarrent
à partir de la mi-mars. Ils sont identifiés, collectés, et
sexés. 50 à 100 couples par parcelle seront lâchés
vers la fin avril au moment de l’apparition des galles,
sur les nouvelles parcelles sélectionnées pour réussir
une dissémination optimum de ce parasitoïde.
La mise en place de la lutte biologique contre le
cynips du châtaignier
La mise en place de la lutte biologique contre le cynips
est pilotée par Nicolas Borowiec de l’UELB de l’INRA de
Sophia antipolis. En 2012, sur le territoire national, 17
sites ont été sélectionnés pour recevoir des lâchers de
Torymus sinensis, en complément des 8 sites déjà sélectionnés en 2011. Deux types de lâchers sont testés soit
100 couples d’un seul coup, soit 50 couples par an
pendant deux ans. Des parcelles témoins contaminées
situées à 2 km des points de lâchers font partie du
dispositif pour mesurer la dispersion du Torymus dans le
temps. En 2012, les Torymus utilisés pour les lâchers
proviennent de plusieurs sources :
• principalement de l’université de Turin en Italie qui a
été la première à travailler sur cette technique en
Europe (2250 individus),
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Cynips du châtaignier
• de parcelles situées dans différents départements où il
y avait eu des lâchers les années précédentes : AlpesMaritimes, Var, Drôme, Ardèche et Haute Corse :
Dans ces départements, l’acclimatation du Torymus
sinensis s’est avérée certaine dès mai 2012,
Pour 2013, l’ensemble des Torymus sinensis utilisés pour
les lâchers proviennent des parcelles sur lesquelles des
lâchers ont été réalisés les années antérieures en
France, ou sur des sites sur lesquels le Torymus sinensis est arrivé naturellement. De très importantes
collectes de galles sèches ont été réalisées cet hiver
dans les différents départements : 5 000 galles par site
de lâcher de 2012, 10 000 par site de lâcher de 2011 et
encore davantage sur le site de Tende dans les Alpes
Maritimes qui ont fait l’objet des premiers lâchers en
2010.
Un tiers de ces galles est conservé au sein de chaque
région par l’organisme qui à terme contrôlera l’ensemble
des émergences et préparera les futurs lâchers de Torymus (FREDON en Languedoc-Roussillon). Le reste est
parti dans les locaux de l’INRA à Sophia-Antipolis.
2013 est donc une année de formation pour les organismes régionaux qui prendront en charge le suivi des
émergences et la préparation des insectes pour les futurs
lâchers..
Les besoins en Torymus en 2013 sont très importants : 8
régions et 13 départements sont concernés : Aquitaine
(Gironde), Corse (Corse-du-Sud et Haute-Corse),
Languedoc-Roussillon (Gard), Limousin (Corrèze), MidiPyrénées (Aveyron, Lot, Hautes-Pyrénées), PACA (Alpes
A Fozières (34) pour faciliter la collecte de galles et les
observations des stades phénologiques des châtaigniers et
du cynips, l'équipe de bénévoles du conseil d'administration du Centre d'études techniques agricoles castanéicole
en plein travail de nettoyage du site de multiplication de
Torymus sinensis.
-Maritimes et Var), Pays de la Loire (Sarthe) et RhôneAlpes (Ardèche et Drôme).
L’INRA a visité l’ensemble des sites potentiels de lâchers
en février et évalué l’opportunité de réaliser des lâchers
sur ces sites selon les mêmes critères qu’en 2012 (voir
MQB n°37).
22 sites ont été jugés favorables pour des lâchers au
printemps prochain 2013 :
• Aquitaine : 1 site (Gironde),
• Corse : 5 sites (Corse-du-Sud : 1 ; Haute-Corse : 4),
• Languedoc-Roussillon : 3 sites (Gard),
• Limousin : 1 site (Corrèze),
• Midi-Pyrénées : 4 sites (Aveyron : 1 ; HautesPyrénées : 2 ; Lot : 1),
• Rhône-Alpes : 8 sites (Ardèche : 6 ; Drôme : 2) mais
les émergences issus de la collecte de galles a montré
que plus de la moitié de ces sites étaient déjà colonisés par le Torymus : les lâchers s’avèrent donc
inutiles sur ces parcelles.
Mise en place de la lutte en Languedoc-Roussillon
Les premiers lâchers ont eu lieu en avril 2012 sur deux
parcelles : 1 située à Fozières (34) et 1 située à Sumène
(30). 5 000 galles ont été prélevées cet hiver sur ces sites
par les agents de l’OIER SUAMME, de l’ARMELR et de la
FREDON LR.
Les émergences issues de ces galles ont été observées
par l’INRA de Sophia Antipolis et pour une partie par la
FREDON LR. Des Torymus ont émergé des galles issues
du site de Sumène mais pas de celui de Fozières. Cela ne
veut pas dire que le Torymus ne s’est pas acclimaté à
Fozières. Il s’agit vraisemblablement plutôt d’un problème
d’échantillonnage : il y a tellement de galles que même
5 000 galles récoltées est un échantillon faible pour
trouver les Torymus l’année suivant le lâcher. Le même
cas s’est produit sur une parcelle en Ardèche qui a fait
l’objet d’un lâcher en 2011. En 2012, on n’avait pas
trouvé de Torymus dans les galles, mais par contre, en
2013, plusieurs Torymus ont émergé des galles récoltées
dans cette parcelle. Donc pas d’inquiétude à avoir pour
le moment !
Pour 2013, 3 nouveaux sites ont fait l’objet de lâchers
dans le Gard:
• 1 à Valleraugue
• 1 à Notre Dame de la Rouvière
• 1 à Saumane
De plus, seront lâchés les 50 couples prévus à Fozières
suite
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
43
Cynips du châtaignier
(34), en complément du 1er lâcher de 2012 (test d’un
lâcher réparti sur 2 ans).
La FREDON LR a conservé 3 000 galles sèches sur les
12 000 récoltées en Languedoc-Roussillon. Elle a
surveillé les émergences de Torymus, les a identifiés, et
les a élevés en tubes jusqu’au moment des lâchers. A
terme, elle prendra le relais de l’INRA de Sophia et elle
assurera, l’ensemble du suivi des émergences et préparera les futurs lâchers pour le Languedoc-Roussillon.
Galles sèches
Les agents de l’OIER SUAMME et de l’ARMELR assurent le travail sur le terrain : ils participent aux récoltes
de galles et au choix des sites de lâchers. Ils observent
l’évolution des stades phénologiques du châtaignier
pour prévoir le lâcher au bon moment (début apparition des galles) et mesurent l’évolution du taux d’infestation par le cynips des parcelles « traitées » et
« témoins » (nombre de galles par bourgeon).
Contacts
SRAL
Service Régional de l’Alimentation du LR
Maison de l’Agriculture, Place Chaptal
CS70039 - 34060 Montpellier Cedex 02
 04 67 70 19 50  04 67 10 19 46
draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr
Personne ressource :
Christine COLAS
OIER SUAMME
Mas de Saporta A - CS 40 022
34875 LATTES
 04 67 20 88 89  04 67 20 48 01
Personnes ressources :
Lattes : Anne BOUTITIE
 04 67 20 48 02
Alès : Béatrice LADRANGE
 04 67 20 88 89
Bédarieux : Jean-Michel THEVIER
 04 67 95 01 72
Carcassonne : Jacky RIQUET
 04 68 11 79 59
CONCLUSION
Afin que cette lutte biologique soit la plus
efficace et la plus rapidement possible mise
en place, nous avons besoin de votre vigilance : Prévenez-nous si vous observez des
galles sur vos châtaigniers : il est important de prévoir au mieux où pourront se
situer les parcelles où auront lieu les prochains lâchers. Un maillage environ tous les
5 km à vol d’oiseau serait optimal.
FREDON : Fédération Régionale de lutte contre les
Organismes Nuisibles du Languedoc-Roussillon
Les Garrigues - 8 rue des Cigales
34990 JUVIGNAC
Personne ressource :
Nicolas ANDRE
 04 67 75 64 48  04 67 75 80 52
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 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Expérimentation
Recherche de porte-greffe sativa résistant à l’encre
La maladie de l'encre due au champignon Phytophthora
cinnamomi a causé et cause toujours de gros dégâts dans la
châtaigneraie. Cette maladie du système racinaire provoque
un affaiblissement des arbres qui conduit, à terme, à leur
mort.
Les premiers symptômes sont un palissement du feuillage et
une diminution de la taille des feuilles, puis la mortalité de
branches qui commencent le plus souvent par la cime de
l’arbre. L’arbre ne rejette pas ou peu. Les symptômes sont
particulièrement visibles les années sèches car la destruction
du système racinaire provoque alors davantage de mortalités. L'eau est le vecteur de diffusion du champignon au
niveau du sol. Le châtaignier craint donc les sols asphyxiants
et plus généralement toute situation susceptible de conduire
à une stagnation de l'eau dans le sol. Le ruissellement le long
des pentes peut provoquer la contamination de versants
entiers et la disparition des châtaigniers en quelques années.
Sur ces versants, la replantation est actuellement très
difficile. En effet, les porte-greffes traditionnellement utilisés
(Castanea sativa) par les anciens, étaient adaptés aux conditions pédoclimatiques de la zone sud-est du Massif Central,
mais sont sensibles à l'encre . En les utilisant, le producteur
s'expose donc à un risque de nouvelle mortalité des arbres.
Les porte-greffes hybrides (Castanea sativa x crenata ou
Castanea sativa x mollissima) sont tolérants à l'encre, mais se
révèlent inadaptés à certains secteurs (mauvaise résistance
aux stress hydriques, sols trop pauvres et peu profonds).
L'objectif est donc de trouver des porte-greffes de type
Castanea sativa, plus adaptés aux conditions de production
des zones de montagne sèche, qui soient tolérants à l'encre.
Pour cela, depuis 2008, la Chambre d'agriculture d'Ardèche
via la SEFRA, et l'OIER SUAMME recherchent des châtaigniers qui restent vigoureux sur des zones où la mortalité
par l'encre est importante. Ces souches sont adaptées aux
conditions pédoclimatiques locales et leur résistance à
l’encre est alors vérifiée par l’INRA de Bordeaux (UMR
BIOGECO) qui leur fait subir deux types de tests :
• un premier test permettant de réaliser un 1er tri : il est
effectué au moment du débourrement, sur des tiges
aoûtées. Elles sont excisées puis inoculées avec du mycelium de Phytophthora cinnamomi. Après avoir séjourné 7
jours à 25°C et 90% d’Humidité Relative, on mesure la
longueur de la lésion qui s’est formée. Ces observations
sont réalisées sur les arbres candidats porte-greffe et sur
des arbres « témoins sensibles » (sativa) et
« résistants (hybride ex : Marigoule ou Bétizac),
• un deuxième test sera réalisé sur les candidats ayant
passé la 1ère sélection : on vérifiera leur résistance en
réalisant des inoculations sur les racines de plants en
container.
• Les candidats ayant réussi les 2 épreuves seront multipliés
pour rejoindre un verger à graines qui servira à la production de porte-greffes issus de semis. Les pépiniéristes
sélectionneront les sujets les plus vigoureux pour greffer
les variétés à fruits.
Depuis 2008, 25 arbres ont subi le 1er test sur « tiges excisées » : 10 d’entre eux ont eu des résultats intéressants, au
moins une année.
Pour le moment, le laboratoire qui est chargé de la mise au
point de la méthode de bouturage pour fabriquer des plants
racinés à partir de rameaux herbacés n’a pas encore réussi à
fabriquer suffisamment de plants pour réaliser les tests sur
plants racinés.
Pour le Languedoc-Roussillon, ce travail interrégional a été
financé, suivant les années, par la Région LanguedocRoussillon et l’État, notamment à travers le FNADT Massif
central ou FranceAgriMer. Les conseils généraux de l’Aude,
du Gard et de l’Hérault y ont aussi contribué ainsi que les
Chambres d’agriculture du LR et les producteurs de châtaignes à travers l’ULRAC.
suite
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
45
Infos en vrac
Afin de poursuivre le travail démarré et d’avancer plus
vite sur les différents aspects de ce projet, un dossier a
été déposé en mars 2013 pour obtenir un financement
du CASDAR pour la période 2014-2016. Les différents
partenaires concernés sont :
• L’OIER SUAMME et la Chambre d’agriculture de
l’Ardèche /SEFRA pour la prospection de nouveaux
candidats porte-greffe,
• Le Ctifl (greffage et micro-propagation) et Inoplant
(micro-bouturage) pour la multiplication du matériel
végétal pour pouvoir réaliser les tests de résistance,
en particulier les plants racinés,
• L’INRA Bordeaux BIOGECO et UREF pour réaliser
les tests de résistance à la maladie de l’encre et l’étude
de l’héritabilité de cette résistance. Suite à ces études,
la possibilité d'une sélection assistée par marqueurs
moléculaire sera estimée, ce qui permettrait d'accélérer les travaux de recherche et les tests de matériel
végétal résistant.
Pour la prospection de nouveaux candidats
porte-greffe résistant à l’encre, nous avons
besoin de vous !!
Si vous remarquez des arbres vigoureux au milieu d’une
zone dépérissante, pouvez-vous nous le faire savoir , afin
que nous puissions nous rendre sur place et éventuellement réaliser les prélèvements nécessaires aux tests.
Sans votre vigilance et vos observations, nous aurons du
mal à réaliser efficacement cette prospection.
Contacts :
OIER SUAMME
Anne BOUTITIE
04 67 20 48 02  anne.boutitie@suamme.fr
Jean-Michel THEVIER
04 67 95 39 49  jean-michel.thevier@suamme.fr
Infos vrac...
L’exposition « Châtaigneraie cévenole »
• L’exposition « Châtaigneraie cévenole » apporte une information claire et accessible sur la châtaigneraie : son
histoire, sa valeur environnementale, paysagère et économique, les techniques d’entretien et de remise en état,
ainsi que les diverses utilisations du fruit et du bois.
• Les 40 000 hectares de châtaigneraie présents en Languedoc-Roussillon représentent un patrimoine
conséquent. Pour l’avenir, l’enjeu est, en particulier, d’augmenter les volumes de châtaignes récoltées par la
remise en état des vergers, de développer la valorisation des châtaignes par un signe de qualité, mais également
d’accroître la production d’un bois de qualité.
L’exposition « Châtaigneraie cévenole » financée par le Parc National des Cévennes est née de la collaboration
entre les associations cévenoles de producteurs de châtaignes (Les Chemins de la Châtaigne, Châtaignes et
Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc), le Centre Régional de la Propriété Forestière, le Musée des
Vallées Cévenoles, l’ULRAC et l’OIER SUAMME. Cette exposition se dévoile en vingt-et-un panneaux répartis
selon six thématiques qui peuvent être utilisés indépendamment.
Cette exposition est à votre disposition auprès de la Maison de la Nature et de l’Environnement d’Alès (emprunt
gratuit sous conditions).
MNE-RENE30 - Hélène CLAVREUIL
 04 66 52 61 38  helene.clavreuil@mne-rene30.org
46
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
Infos en vrac
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A découvrir ou a redécouvrir
« Châtaignier, arbre de vie »
Le Centre d’Étude Technique Agricole
castanéicole de l’Hérault en partenariat avec
le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc
et l'OIER SUAMME a réalisé en 2007 une
exposition sur la thématique de la
châtaigneraie.
Cet outil de promotion se présente sous la
forme d’une dizaine de panneaux enroulables
de 90 cm par 1,80 m, que l’on peut
suspendre.
Son contenu, privilégiant
l’aspect visuel s’adresse au
grand public à qui il permet de
découvrir le monde de la
châtaigneraie, son histoire,
ses paysages, sa faune et sa
flore, sa culture et ses
produits.
Deux exemplaires de
l'exposition « Châtaignier,
arbre de vie »
sont
disponibles pour être
exposés.
Les producteurs avec le partenariat
du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc
et de l'OIER SUAMME ont réalisé une
version papier de ce support de
communication sous forme de livret. Ils sont
disponibles gratuitement sur simple demande.
La Montagne qui Bouge ne sera plus diffusée sous sa
forme papier après ce numéro.
Si vous êtes agriculteur en Languedoc-Roussillon et si
vous souhaitez continuer à recevoir les bulletins d'information tels que La Montagne qui Bouge, contactez
votre Chambre d'agriculture par mail en indiquant les
informations suivantes :
• Nom et prénom de l'agriculteur à titre principal,
• Date de naissance,
• Adresse postale complète,
• Adresse mail,
• Nom de l'entreprise,
• Et numéro de SIREN de l'entreprise.
Chaque information est nécessaire pour établir un
contact fiable et être enregistré. N'hésitez pas à nous
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Lozère
Josette Chaptal
josette.chaptal@lozere.chambagri.fr
Gard
Marie-Claude Evesque
marie-claude.evesque@gard.chambagri.fr
Aude
Cécile Houly
cecile.houly@aude.chambagri.fr
Hérault
Claude Cerdon
bali@herault.chambagri.fr
Renseignements :
Parc Naturel Régional du Haut
Languedoc
1, place du foirail
34220 St Pons de Thomières
Tél : 04 67 97 38 23
CETA castanéicole de l’Hérault
Maison de pays
34600 Bédarieux
Tél : 04 67 95 39 49
Pyrénées Orientales
Véronique Lagier
revue@pyrénées-orientales.chambagri.fr
 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38
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Ce bulletin a été réalisé par :
Anne BOUTITIE, Béatrice LADRANGE, Jacky RIQUET, Jean-Michel THEVIER, Marie-Hélène DEFRANCE,
Katia PELLETIER, Jean-Charles COMMANDRE, Nathalie PAS Directrice (OIER SUAMME), Nadège PILLONEL,
Cédric POTAL (ARMELR).
Avec la participation de :
Thierry GASTOU (Coopérative Origine Cévennes), Yannick CHEVRIER (SICA du Caroux), , Laure-Hélène
PONS (Association Châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut-Languedoc), Nicolas ANDRE (FREDON LR),
SUD & BIO.
Crédits photos : OIER SUAMME, ARMELR, FREDON LR, McLeod, Châtaignes Cevennes AOP, chataigneraiedelarouviere.com,
Luc Viatour, Médiathèque des Chambres d'agriculture, Kuong Yee Cheng, Association châtaignes des Cévennes, JHV, Spedona, SICA
du Caroux, Coopérative Origine Cévennes, , Éric L. elikozoe, Association Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut
Languedoc , boutique-cevennes.com, BIOTOP, PFT de Lozère, Abrahami.
Impression : Impact Imprimerie, Saint Gely du Fesc (impression sur papier 100 % PEFC).
Juin 2013. Directeur de publication : Christine Valentin. Responsable de rédaction : Nathalie Pas.
Et le soutien financier de :
OIER SUAMME
Maison des Agriculteurs B
Mas de Saporta – CS 40022
34875 LATTES cedex
Tél : 04.67.20.88.89 / Fax : 04.67.20.48.01
Mail : accueil@suamme.fr
Présidente :
Vice-Président :
Christine VALENTIN
Antoine BAURÈS