lien - Chambre Régionale d`agriculture Languedoc Roussillon
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n° 38 Juin 2013 INFORMATIONS SUR LES ACTIVITÉS DE L'ÉQUIPE PRODUCTIONS VÉGÉTALES DE L'OIER SUAMME CHAMBRES D'AGRICULTURE DU LANGUEDOC ROUSSILLON ! DE N R O E NTI PAPI UGE ! E T AT MERO I BO U QU G E 47 N E R NIE TAGN OS PA R E D MON 'INF LA LUS D P OIER SUAMME ARMEL Maison des Agriculteurs B - MAS DE SAPORTA - CS 40022 – 34875 LATTES Tél. 04 67 20 88 89 – Fax 04 67 20 48 01 – e-mail : accueil@suamme.fr SOMMAIRE Pour continuer à recevoir La Montagne qui Bouge, rendez-vous page 47 et suivez les recommandations. Actualités P3 Création du syndicat national des producteurs de châtaignes P4 Point d'étape sur la réforme de la Politique Agricole Commune 2014-2020 P6 Rénovation du verger de châtaigniers : Aides P7 AOP châtaignes, quoi de neuf ? P8 PER valorisation de la châtaigne cévenole Conjoncture P8 Campagne châtaignes 2012 en Cévennes P9 Les Jardins de la Haute Vallée P 10 Nouveau bâtiment pour la pomme de terre du Pays de Sault P11 Hauts Cantons de l'Hérault : la SICA du Caroux P 12 Coopérative Origine Cévennes P13 PPAM Fiches techniques et économiques P14 Préalable à la lecture des fiches PPAM P15 Fleurs séchées de Lavande Officinale P17 Huile Essentielle de Thym P19 Préalable à la lecture des fiches volailles fermières P20 Poulets fermiers P22 Préalable à la lecture des fiches fruits & légumes P23 Tomate sous tunnel P25 Poireau d'hiver P 27 Transformation de châtaignes Résultats d’expérimentations P30 Variétés de cerises rouges de saison et tardives P32 Bilan des attaques de Carpocapse du châtaignier P35 Essais de lutte biologique avec trichogrammes contre le carpocapse P 38 Mise au point d'un prototype d'éplucheuse artisanale pour châtaignes fraîches Le cynips du châtaignier P41 Situation su cynips en France et en LanguedocRoussillon Expérimentations P45 Recherche porte -greffe sativa résistant à l'encre OIER SUAMME Maison des Agriculteurs B Mas de Saporta - CS 40022 34875 LATTES Cedex Tel : 04 67 20 88 89 / Fax : 04 67 20 48 01 Mail : accueil@suamme.fr Présidente : Christine VALENTIN Vice Président : Antoine BAURÈS Directrice : Nathalie PAS Infos Vrac P 5 Un nouveau moulin pour farine à châtaignes Livrets de recettes P 46 Exposition châtaigneraie cévenole P 47 Exposition "Châtaignier, arbre de vie" La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Actualités Création du syndicat national des producteurs de châtaignes Les représentants de la castanéiculture française ont créé en 2012 le Syndicat National des producteurs de châtaignes. Il regroupe les principales régions de production, d'Est et Ouest : Corse, Provence-AlpesCôte-d'Azur, Rhône-Alpes, Languedoc-Roussillon, MidiPyrénées, Aquitaine, Limousin. L'arrivée d'un nouveau ravageur en France, le cynips du châtaignier, a catalysé les énergies. L'ampleur des pertes que cet insecte peut entraîner a fédéré les associations et syndicats régionaux pour lutter contre ce fléau, et plus largement pour travailler ensemble au développement de la production de châtaignes. Le syndicat a pour objet : • de favoriser les échanges entre les régions productrices de châtaignes, • de définir les grandes orientations de la castanéiculture française, • d'assurer la coordination des actions visant le développement de la production de châtaignes en France, • de représenter ses adhérents dans les différentes instances, • de favoriser la promotion de la châtaigne française. Les priorités actuelles du syndicat national des producteurs de châtaignes sont : • la lutte contre les problèmes sanitaires, en particulier le cynips du châtaignier, • l'appui aux producteurs subissant des pertes de production du fait du cynips du châtaignier, • la prise en compte de la production de châtaignes dans la future Politique Agricole Commune (PAC) en particulier au niveau du paiement unique et du développement rural pour les zones défavorisées et de montagne. Concrètement, les actions récentes du Syndicat concernent de nombreux contacts avec le Ministère de l’agriculture français et au niveau européen avec l’AREFLH (Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles) pour une meilleure prise en compte de la châtaigneraie dans les politiques nationales et européennes en prévision de la future Politique Agricole Commune (PAC 2014 – 2020), notamment sur : • l’éligibilité des châtaigniers aux paiements de base ou aux aides couplées. Sur ce thème le Syndicat National, au sein de l’AREFLH, demande : • que le dispositif d'aides « couplées » s'applique à la production européenne de châtaignes qui fait partie de la catégorie fruits à coque. • que les droits à paiement de base soient appliqués aux hectares de vergers de châtaigniers déclarés à la date de mise en oeuvre de la nouvelle PAC (2014 ou 2015), et pas seulement aux producteurs de châtaignes ayant déposé un dossier PAC en 2011. • que les vergers de châtaigniers soient éligibles aux droits à paiement de base et au dispositif complémentaire de « verdissement ». • les Indemnités Compensatrices de Handicaps Naturels (ICHN) : le Syndicat demande une réévaluation de l'ICHN à 400 € /ha (172 € actuellement), ainsi que l’évolution du zonage, avec ouverture de l'ICHN aux vergers en zones de montagne non sèche (400 €/ha) et zones défavorisées (150 €/ha). Le Languedoc-Roussillon est représenté par l’intermédiaire de l’Union Languedoc-Roussillon des Associations Castanéicoles (ULRAC) : Daniel MATHIEU (président de l’association Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc) et Nadia VIDAL (présidente de l’association Châtaigneraie Cévenole), accompagnés par l’OIER SUAMME sur le plan technique. Le bureau du syndicat est constitué de : Daniel VERNOL (syndicat de défense de la châtaigne d'Ardèche), président. Nadine ALLIONE (syndicat des producteurs de châtaigne du Var) et Georges DELVERT (comité interprofessionnel du noyer et du châtaignier du Lot), vice-présidents. Daniel MATHIEU (association châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut Languedoc), trésorier. Pasquin FLORI (groupement régional des producteurs et transformateurs de châtaignes et marrons de Corse), secrétaire. Syndicat national des producteurs de châtaignes Daniel VERNOL, président. Eric Bertoncello, animateur. 4 Avenue de l'Europe Unie - 07000 Privas 04 75 20 28 00 syndicat-national-chataignes@laposte.net La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 3 Politique Agricole Commune Point d'étape sur la réforme de la Politique Agricole Commune 2014-2020 Étape du processus de négociation et fonctionnement des institutions : la commission Européenne, le Parlement Européen et le Conseil de l'Union Européenne •La Commission Européenne (Présidence José Manuel Durão Barroso) soumet des propositions législatives au Parlement européen et au Conseil de l'UE. La Commissaire Agricole de la Commission Européenne est Dacian Ciolos. •Le Parlement Européen partage le pouvoir législatif sur l'agriculture entre autre avec le Conseil de l'Union Européenne. Au Parlement Européen, COMAGRI est la commission agriculture qui travaille sur les propositions de la commission européenne. Cette commission agricole est présidée par Paolo De Castro. •Le Conseil de l'UE est composé des ministres de chaque état membre et pour l'agriculture ce sont les Ministres de l'agriculture de chaque état membre. La présidence est assurée par Simon Coveney, ministre de l'agriculture irlandais jusqu'au 30 juin 2013. Le Parlement Européen et le Conseil de l'UE travaillent à la définition de leurs positions sur la proposition de la Commission Européenne d'octobre 2011. Il s'agit de trilogue entre les trois institutions qui a débuté au mois d'avril 2013 et qui devrait aboutir en juin 2013. La calendrier général des négociations : c'est fin juin que l'accord politique en codécision « CE – Conseil – PE » sous fin de présidence irlandaise est prévu. La réforme de la PAC : La nouvelle PAC ne pourra pas entrer entièrement en vigueur au 1er janvier 2014. L'année 2014 sera une année de transition et la Commission européenne devrait présenter sa proposition de règles de transition au deuxième trimestre 2013. Avec la mise en œuvre du premier pilier reportée vraisemblablement au 1 er janvier 2015. L'année 2014 serait sur la base des règles actuelles, avec entrée en vigueur du nouveau budget. •La convergence est au cœur des négociations. En effet le montant d'aide perçu par hectare par les agriculteurs est différent d'une exploitation à l'autre et la convergence est le processus pour rendre uniforme le futur montant par hectare. Elle sera progressive vers un montant uniforme à l'échelle d’un état, d'une région ou d'une zone agro-écologique homogène. La Commission Européenne propose plus de convergence à l’échelle de l’état membre. Les débats et négociations portent sur les modalités de convergence à l’intérieur de chaque état membre et sur sa durée. Siège de la Commission Européenne •Sur le premier pilier de la PAC, les Droits à Paiement de Base seront versés à l'hectare de surface agricole avec la possibilité d'une revalorisation des 50 premiers hectares. Ils ne seront pas calculés sur les références historiques comme le sont les DPU. Il s'agit là d'un point essentiel de la réforme et la convergence prend alors une grande importance dans les négociations. L'éligibilité des surfaces pastorales avec la nouvelle définition des surfaces éligibles prend en compte les pâturages permanents et les pâturages historiques, mais il reste à préciser les critères d’éligibilité de ces surfaces ainsi qu'une possible pondération et du niveau de pondération. •Le Paiement Vert complétera le paiement de base DPB pour des services environnementaux rendus par l'agriculteur avec plusieurs conditions : • Diversification des cultures ; • Maintien des prairies permanentes ; • Mise en place ou maintien de surfaces d’intérêt écologique sur l'exploitation. •Les Aides Couplées seront contraintes au pourcentage du budget qui sera réservé : 12%, 15%,18% du budget ? Le maintien du niveau d’aide actuel pourra-t-il rester ? Ou alors y aura-t-il couplage additionnel avec un prélèvement sur les DPB? Autant de négociations dans les trilogues. •Sur le deuxième pilier de la PAC et dans le cadre de la décentralisation un accord entre le Ministère de l'agriculture de l'agro-alimentaire et de la forêt et l'Association des Régions de France a été passé. L'élaboration du contenu du cadrage national est prévu d'ici juin 2013. Voici le champ des mesures couvertes par l'accord et inscrites dans le cadrage national : La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 PAC / Infos vrac • ICHN, le cadrage sera national dans un principe de solidarité et de cohésion des territoires ; La délimitation des zones à handicap naturel est un enjeu majeur pour l'ICHN. En effet, la Commission Européenne a proposé de se baser sur des critères biophysiques mais le Parlement Européen a supprimé ces critères du texte et demandé à la Commission Européenne de présenter un nouveau règlement. L’ICHN se trouve définitivement dans le second pilier avec un financement national. L'enveloppe sera au minimum maintenue et il y a un intérêt tout particulier sur nos zones méditerranéennes. • Politique de l'installation ; • Mesures Agro-environnementales et Climatiques, aides à la conversion et au maintien de la l'Agriculture Biologique ; • Paiements de mise sous contrainte environnementale ; • Mesures en faveur du pastoralisme et de lutte contre la prédation ; • Gestion des risques ; • Investissements. Les trilogues avancent et il y a une réelle volonté du Parlement Européen, du Conseil de l'Union Européenne et de la Commission Européenne à trouver un accord d'ici la fin juin. En revanche les négociations sont serrées sur la convergence et le re-couplage des aides entre autre. Infos vrac... Un nouveau moulin pour la farine de châtaignes Un nouveau moulin a été installé par des agriculteurs de Lasalle (Gard) qui proposent des prestations de services aux producteurs qui souhaitent transformer leurs châtaignes en farine. Pour tout renseignement vous pouvez vous adresser à : GAEC Le SARALIER Jean et Claude FAYET 04 66 85 24 68 Des livrets de « Recettes des Cévennes » sont disponibles pour les producteurs de châtaignes. Ces petits livrets présentent en 20 pages des recettes à base de châtaignes ainsi que des informations sur les principaux produits (frais, farine, marrons au naturel). Ils sont destinés à être remis aux consommateurs, en particulier par les producteurs qui font de la vente directe. Ils sont disponibles par 100 exemplaires, au prix de 0,25€ par livet. Contactez l'ULRAC pour en commander 04 67 20 48 00 asso@suamme.fr La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 5 Actualités Rénovation du verger de châtaigniers : le programme d’aide du Conseil Régional pour les castanéiculteurs Depuis 2006 le Conseil Régional du Languedoc-Roussillon soutient des actions en vue de favoriser le développement de la production castanéicole régionale. La rénovation du verger fruitier constitue l’élément essentiel du développement de la production et de l’adaptation au marché. Elle vise à offrir des châtaignes et des produits transformés différenciés par la qualité et l’origine. Le développement d’une filière économique de qualité et structurée dépend de la volonté et des réalisations des producteurs pour la remise en état ou la plantation de vergers. Les aides du Conseil Régional concernent ces actions. Un cahier des charges définit les aides et précise les conditions à respecter pour faire une demande d’aide. Voici les éléments principaux du cahier des charges : Bénéficiaires : • Les producteurs de châtaignes à titre principal, secondaire, ou cotisants solidaires adhérents à une organisation de producteurs (OP *). • Les producteurs de châtaignes à titre principal, secondaire ou cotisants solidaires hors OP lorsqu’ils sont adhérents à l’association « Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc » et que les travaux projetés concernent les variétés retenues dans la démarche AOC. Dans ce cas, l’adhésion à une association produits fermiers (association œuvrant à l’amélioration de la qualité des produits et services pour les circuits courts) et l’analyse technico-économique de l’exploitation seront des éléments appréciés. Type de travaux éligibles et montants de subventions : Le montant de l’aide est de 40 % du coût hors taxe des investissements et des travaux en zone de montagne et défavorisée. Plafonds des coûts à l’hectare Élagage sévère : 4 250 €/ha Greffage : 7 500 €/ha Plantation : 8 500 €/ha Subvention 40% 1 700 €/ha 3 000 €/ha 3 400 €/ha • des Jeunes Agriculteurs : une bonification de 10% est attribuée pour les Jeunes Agriculteurs • de l’Agriculture Biologique : une bonification de 10% est attribuée pour les exploitations agréées en Agriculture Biologique (une attestation de certification devra être fournie lors du dépôt du dossier de demande de financement). Les travaux devront être réalisés dans les deux années qui suivent la date de la délibération de la Commission Permanente du Conseil Régional. Mise en œuvre des travaux : • Travaux réalisés sur la base d’un accompagnement technique et selon les préconisations des fiches techniques OIER SUAMME. • Densité comprise entre 80 et 200 arbres/ha, sur des parcelles d’une surface minimale de 0,25 hectare ou 2 500m² d’un seul tenant. • Irrigation des parcelles (par goutte à goutte ou microjets) obligatoire pour les plantations. • Variétés nouvelles éligibles (se renseigner auprès d’un technicien). • Variétés éligibles au titre de la démarche AOC (se renseigner auprès de l’association). • Obligation de suivi et d’entretien des parcelles ayant fait l’objet de travaux. Chaque demande devra faire l’objet : • d’un accompagnement technique réalisé par les techniciens de l’OIER SUAMME. Un diagnostic préalable de la parcelle est nécessaire ; il sera réalisé sur la base des fiches techniques SUAMME ; • d’une analyse technico-économique des projets réalisée par les techniciens de l’OIER SUAMMEsur la base des éléments fournis dans le dossier-type de demande d’aide ; • d’un avis technique des techniciens de l'OIER SUAMME. Contacts : Bonification : OIER SUAMME La Région a une intervention renforcée et cumulable dans la limite des plafonds du Règlement de Développement Rural II en faveur : Jean Michel THEVIER 04 67 95 39 49 Jacky RIQUET 04 68 11 79 59 Béatrice LADRANGE 04 67 20 88 89 06 74 45 02 05 06 74 41 44 62 CHAMBRES D’AGRICULTURE des départements * Organisations de Producteurs : Coopérative Origine Cévennes, SICA du Caroux 6 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Actualités Quoi de neuf du côté de la démarche AOP Châtaignes des Cévennes ? L’Association Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc, engagée dans la démarche d’obtention de l’AOP Châtaignes des Cévennes poursuit son travail de longue haleine. L’action engagée sur cette démarche en partenariat avec l’INAO perdure dans le but d’instruire notre dossier de demande d’AOP Châtaigne des Cévennes. Depuis l’origine de la démarche, les enjeux restent les mêmes : mieux identifier la Châtaigne des Cévennes et ses typicités (organoleptiques, historiques, territoriales et culturales) pour permettre aux castanéiculteurs et à leur production de ne pas être banalisés sur les marchés, dans un but de reconnaissance et de valorisation encore meilleures. Dans cette optique, la rédaction du cahier des charges se poursuit en coopération avec les producteurs et l’INAO. L’année 2012 fut riche en avancées puisqu’en octobre dernier la commission d’enquête accompagnée de la commission de consultants de l’INAO a visité des châtaigneraies situées dans l’aire de délimitation proposée pour l’AOP. Cette journée leur a permis d’échanger avec les castanéiculteurs, de mieux comprendre la nécessité de reconnaissance et de sauvegarde du patrimoine qu’est la châtaigneraie cévenole. En effet, ces visites ont parfaitement illustré l’intérêt du rôle social de cette production pluricentenaire et de son importance pour les jeunes générations participant activement à la revalorisation de cette production. La commission d’enquête reconnaît l’existence d’un produit singulier, d’éléments paysagers et culturels forts qui témoignent d’un terroir spécifique. Lors de cette rencontre avec l’INAO, des marges de progrès ont été dégagées et l’effort de clarification et de précision demandé dans la rédaction du cahier des charges doit être poursuivi. La mise en place d’un plan de contrôle permettant de garantir la traçabilité de la filière AOP aux consommateurs est notamment un axe majeur de travail pour 2013. Nous travaillons actuellement sur la conception d’emballages pour la châtaigne fraiche, la châtaigne sèche et la farine de châtaigne qui devraient être à votre disposition pour la campagne 2013. Actuellement, un sondage est en cours auprès des producteurs afin d’évaluer leurs besoins en capsules (pour des pots en verre) aux couleurs de la Châtaigne des Cévennes. En effet, communiquer de façon collective et visible par le biais d’emballages originaux et pratiques permettrait aux producteurs désireux de se regrouper sous la dénomination Châtaigne des Cévennes de créer cette force de communication collective. L’année 2013 est l’occasion d’asseoir la notoriété de l’appellation Châtaigne des Cévennes. Les manifestations organisées dans la zone géographique proposée pour l’AOP sont autant d’opportunités de faire connaître et reconnaître nos produits, notre démarche et notre marque auprès des professionnels, des restaurateurs et du grand public. Le rendez-vous est déjà pris le 1er novembre à la 17 ème Fête de la Châtaigne de Lasalle (30460) et nous participerons de nouveau aux évènements en lien avec la châtaigne sur Nîmes, Alès, ainsi qu’en Lozère et dans l’Hérault l’automne prochain. N’hésitez pas à consulter notre site internet http://chataigne-cevennes.org pour connaître la liste des occasions de rencontres et de sorties avec notre association et ses producteurs ! La communication collective Châtaigne des Cévennes, mise en place depuis 2007, se développe d’années en années. Le tonnage commercialisé sous la marque Châtaigne des Cévennes est en augmentation depuis sa création. 2007 2008 20,5 T 90,3 T 2009 2010 2011 116,9 T 123,3 T 117,4 T 2012 129 T L’adhésion à cette démarche et l’utilisation d’outils communs de communication sous la bannière Châtaigne des Cévennes séduisent de plus en plus de castanéiculteurs. Alors pourquoi pas vous ? Il s’agit de différents supports de communication (étiquettes, affiches, flyers, recettes, …) mis à votre disposition à prix coutant par l’association qui vous permettront d’utiliser la marque collective Châtaigne des Cévennes, de valoriser votre production, votre savoir-faire, votre territoire, et enfin, de soutenir la démarche d’obtention de l’AOP. Contact : Châtaigne des Cévennes Maison de l’agriculture - 4 B, chemin des Caves 30340 Saint Privat des Vieux Laure-Hélène PONS, animatrice de l’association 04 66 30 54 17 06 07 32 26 71 contact@chataigne-cevennes.org La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 7 Actualités / Conjoncture Pôle d’Excellence Rurale, valorisation de la Châtaigne cévenole Campagne châtaignes 2012 en Cévennes Le Pôle d’Excellence Rurale Châtaigne Cévenole labellisé en juillet 2010 arrive à son terme en 2013. L’objectif de cette opération est de soutenir des actions dans le but de consolider et développer la production et la collecte, mettre en place des outils de transformation, la veille commerciale et mise en marché. Une bonne année : c’est l’avis général des producteurs de châtaignes sur la campagne 2012. Le Comité de pilotage réunit par la Communauté de Communes de Villefort le 10 avril 2013 a permis de faire un point sur la réalisation des actions avec les différents maitres d’ouvrage avant le dépôt des derniers dossiers au mois de mai. A ce sujet, il faut rappeler que les châtaignes grossissent surtout dans le mois qui précèdent la récolte: les pluies d’août, pour les variétés précoces, et de septembre, pour les variétés de saison, sont précieuses pour assurer un bon calibre. Sinon, en année sèche, c’est l’irrigation qui est « l’assurance-calibre » des châtaignes… La première action portait sur l’amélioration de la connaissance de la châtaigneraie avec la création d’une base de données cartographiques des vergers productifs. Ce travail est complété par une enquête auprès des producteurs sur leurs besoins, attentes et perspectives de projets. A ce jour, 75 enquêtes ont été réalisées par la Chambre d’agriculture de la Lozère (61 en Lozère et 14 dans le Gard) sur les 215 producteurs sollicités. Des suites seront données individuellement pour des conversions agriculture biologique, déclaration PAC,… . Ce travail mérite d’être terminé auprès de tous les castanéiculteurs de ce territoire des Cévennes. La qualité sanitaire a été correcte malgré quelques problèmes ponctuels de fruits véreux, en particulier en fin de campagne et sur des variétés sensibles. L’action sur les investissements individuels des producteurs a bien fonctionné. A ce jour, 91 dossiers ont été élaborés pour des équipements permettant de faciliter la récolte et de réaliser un traitement post-récolte immédiat des fruits et ainsi améliorer la qualité de la production. Cela représente 18 hectares de filets de récolte, 2700 caisses, 34 palox et 3 brouettes à chenilles. Des inquiétudes en cours de culture portaient sur le calibre futur des fruits, mais les quelques pluies de l’été, et surtout de fin août, ont permis aux fruits de grossir suffisamment. Peu de pourritures : le climat de la période de récolte (septembre jusqu’à fin octobre) a été peu humide et n’a pas entraîné de développement de pourritures. Bons résultats en général aussi pour la commercialisation: toutes les variétés ont leurs créneaux et la demande a été forte. Les prix payés aux producteurs varient malgré tout de manière importante selon la structure de collecte, de transformation ou les débouchés en vente directe. La qualité des fruits, le travail commercial et la volonté de valoriser au mieux la production sont des facteurs déterminants pour que les prix payés soient à un bon niveau. C’est une incitation importante pour développer les volumes produits et remettre en état les vergers. Pour les investissements collectifs portés par l’association Châtaigneraie cévenole et par la CUMA du Pendedis, les dossiers en cours portent sur l’acquisition de matériels du type ébogueuse, calibreuse, broyeur de végétaux, remorque et extension de bâtiment. Les structures d’aval engagées dans ce dossier PER ont plus de difficultés pour mettre en œuvre tous les investissements prévus. Le bilan définitif de cette opération PER sera fait fin 2013. 8 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Conjoncture Les Jardins de la Haute Vallée Filière fruits et légumes de montagne structurée autour de la coopérative « Les Jardins de la Haute Vallée » à Couiza (11). Depuis sa création en 1992, la coopérative permet des possibilités d’installation en agriculture et/ou de diversification des systèmes de production existants. Il s’agit d’un atelier de transformation des produits végétaux en jus, nectars, confitures et pâtés végétaux. Les producteurs amènent la matière première et, sur les conseils et sous la vigilance du chef d’atelier, participent à la chaîne de transformation. Une fois les fabrications terminées les producteurs emportent leur propre fabrication en contre partie du règlement de la prestation de transformation dont le montant varie en fonction : • de la nature du produit transformé, • du degré de transformation du produit, • de la mise à disposition de main d’œuvre salariée qualifiée, • du statut du producteur : coopérateur ou futur coopérateur. La majorité des volumes transformés est commercialisée en circuit court, ce qui permet de fixer localement la valeur ajoutée. Quelques chiffres pour 2012 • Adhérents : 232, • Capital social souscrit : 30 000 € • Jus et nectars fabriqués : 107 000 litres, • Confitures et pâtés végétaux : 12 000 kg, • Carthagène : 2 500 litres, • Chiffre d’affaire : 155 000 €. Depuis quelques années la coopérative commercialise pour son propre compte environ 16 000 litres du jus de pomme utilisant le terme « Dénomination Montagne ». La création de cette gamme collective fait suite au travail de remise en état de vergers « plein vent » et « variétés anciennes » dont le recensement a pu être possible grâce au soutien dans un premier temps du FNADT Massif Pyrénées et grâce au cofinancement du conseil Régional et du FNADT de la Haute vallées de l'Aude. La dénomination montagne est appliquée sur des lots de pommes issus du Pays de Sault en Pyrénées Audoises. Un programme d’expérimentation est en cours avec l’ARMELR pour repérer, dans la gamme des variétés anciennes locales celles qui présentent un intérêt particulier en termes de niveau de rendement, de résistance aux maladies et ravageurs, de stade de maturité et de qualité organoleptique. La coopérative propose l’accès à la marque « Le Pays Cathare » et est certifiée transformateur pour les produits issus de l’Agriculture Biologique. 2012 a vu l’achèvement du programme de modernisation de l’atelier de transformation financé dans le cadre de la mesure « Investissements dans les Entreprises Agroalimentaires » du dispositif ASTREA via le Conseil Régional Languedoc-Roussillon. Ce programme à permis : • de moderniser : • la chaîne d’embouteillage, • le dispositif de pasteurisation, • le dispositif de traçabilité, • de diversifier : • les conditionnements au travers du « bag in box » pour répondre aux nouvelles demandes du marché, • les gammes avec l’acquisition d’un séchoir solaire pour le séchage de fruits. Avec le soutien de VIVEA. En partenariat avec VIVEA, la coopérative forme ses coopérateurs à la bonne utilisation de ces nouveaux équipements. Aujourd’hui l’équipe dirigeante est composée de 12 personnes : 1 Président : Gérard CHAUVET, 1 trésorier : Vincent BIBBEAU, et 10 autres administrateurs. En moyenne, huit Conseils d’Administration par an. La coopérative emploie l’équivalent de 2 UTH répartis comme suit : 2 techniciens d’atelier à temps partiel et 1 secrétaire à temps partiel pour un cumul de 1.8 UTH et plusieurs saisonniers pour un équivalent de 0.2 UTH. Contact : Les Jardins de la Haute Vallée Gérard CHAUVET / Olivier TARDY 04 68 74 14 74 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 9 Conjoncture Un nouveau bâtiment pour la Pomme de Terre du Pays de Sault Le projet collectif est né il y a une quinzaine d’années avec la création de l’Association de Défense de la Pomme de Terre du Pays de Sault (ADEPOPAS). A l’époque, l’association avait pour mission de redynamiser une production sur le déclin au travers d’un cahier des charges définissant une qualité associée à un itinéraire technique. La création de la marque « la pomme de terre du Pays de Sault » et les premiers essais de vente collective constituaient les fondations du projet collectif et de la future coopérative. Entre 2006 et 2011 la production a pratiquement doublé pour atteindre environ 500 tonnes les bonnes années. La moitié de la production est gérée collectivement par la nouvelle coopérative qui a vu le jour en 2011. Depuis sa création, la Coopérative du Pays de Sault, qui compte 15 adhérents, est accompagnée administrativement (secrétariat / comptabilité) et techniquement (suivi de la production) par la Chambre d’agriculture de l’Aude. Jusqu’en 2012, l’utilisation d’un bâtiment de 200 m² situé sur la commune de Belvis (Hameau de Lapeyre) a permis, sans investissements lourds, de stoker pour partie mais surtout trier et conditionner avec de bonnes conditions de travail environ 150 tonnes, la majeure partie de la production étant stockée à la ferme par les producteurs et apportée progressivement à la coopérative. Plusieurs emplois saisonniers ont ainsi été créés, ainsi qu’un poste de commercial / chef de station. L’équilibre économique de la coopérative se situe à 200 tonnes minimum. L’équilibre confortable est à 250 tonnes. De fait, le bâtiment de Lapeyre devenait un frein au développement économique de la filière d’autant plus que les possibilités éventuelles d’agrandissement ne permettaient pas un agencement optimum des surfaces disponibles. Les coopérateurs ont fait appel à la Chambre d’agriculture de l’Aude pour le montage d’un dossier ASTREA, les aides sollicitées servant à pérenniser la structure encore fragile via deux axes : l’aménagement d’une station de stockage / tri plus adaptée, et la stabilisation de deux emplois en CDI grâce à une aide aux salaires. L’étude associée a permis aux coopérateurs de prendre conscience de la nécessité de gérer et d’optimiser la production pour atteindre un niveau de croisière en 2014. L’OIER SUAMME conseille ponctuellement en terme de gestion, la coopérative encore fragile financièrement. ce bâtiment était une bergerie. A partir de ce choix, la coopérative a demandé à l’OIER SUAMME de vérifier la pertinence des propositions d’aménagements qui figurent dans le dossier ASTREA suivi par la Chambre d’agriculture de l’Aude. Les travaux ont débuté en janvier 2013, avec notamment la création d’un espace de stockage isolé et équipé d’un diffuseur d’éthylène destiné à optimiser la qualité du stockage, dans le respect du cahier des charges de la Pomme de terre du Pays de Sault Pays Cathare®. Prévisions : Le dossier « ASTREA » instruit par la Région LanguedocRoussillon, présente 120 000 € d’investissements : Financements : • subvention (dossier ASTREA) = 30 %, • prêt bancaire 70 % sur 20 ans. • avance de trésorerie à taux zéro (dossier ASTREA) pour consolider le fond de roulement. La commune d’Espezel assure l’aménagement des accès. Même inachevé, le bâtiment doit impérativement être opérationnel pour les récoltes à venir soit début août 2013. La coopérative c’est aujourd’hui 15 adhérents qui représentent la moitié de la production globale du Pays de Sault. Le choix du nouveau lieu pour créer la station s’est porté sur un bâtiment de 416 m², propriété de la commune d’Espezel et loué à la coopérative sur une première période de 30 ans. Même si la surface est séduisante, à l’origine 10 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Conjoncture Hauts cantons de l'Hérault La SICA du Caroux Fruits d’été : D’un point de vue général il n’y a pas eu de problèmes sanitaires. L’avance de précocité constatée sur cerise s’est confirmée pour l’ensemble des autres espèces. La dénomination « montagne » permet une bonne valorisation dans les circuits courts et permet aux variétés classiques d’accéder au marché sur des circuits plus longs. Abricotiers : Nombre de producteurs : 10 Production 2011 : 2,3 tonnes, 2012 : 15 tonnes Tonnes récoltées 2009 2010 2011 2012 Manuelle 300 150 250 200 Mécanique 180 80 90 80 Année exceptionnelle en volume avec des calibres moyens. Les variétés Soledane et Bergeval obtiennent de bons résultats sur le secteur. Pêches : Nombre de producteurs : 15 Production 2011 : 15 tonnes, 2012 : 23 tonnes. Note de conjoncture de la campagne 2012 pour les Hauts Cantons de l’Hérault, groupement de producteurs « SICA du Carroux » Cerises blanches : Nombre de producteurs : 200 en récolte manuelle et 4 en récolte mécanique. Majoritairement jeune, le verger produit de juin à mi-août, ce qui permet de fournir les circuits courts. Il n’y a pas eu de problème particulier de maturité ou de calibre ; Le positionnement sur les circuits courts permet une meilleure valorisation de ces fruits que les circuits classiques. Quelques problèmes de conservation ont été constatés due à une maturité trop avancée. Tonnes récoltées 2009 2010 2011 2012 Pêches sanguines : Manuelle 300 150 250 200 Nombre de producteurs : 1 Mécanique 180 80 90 80 Production 2011 : 90 Kilos, 2012 : 1,6 tonnes. La campagne est marquée par une perte d’une partie de la récolte, due à une faible nouaison qui a conduit à une faible charge et aux précipitations sur fruits à maturité. La production de cerises blanches demeure une des productions principales des Hauts Cantons Héraultais. Cerises rouges : Nombre de producteurs : 100 Production 2011 : 50 tonnes, 2012 : 25 tonnes. Production qui a son intérêt sur certaines niches (détaillants, vente directe). Le travail de promotion engagé les années précédentes porte ses fruits. Une augmentation de la surface plantée est prévue pour 2013. Légumes : Nombre de producteurs : environ 20. Gamme de produits : tomates, courgettes, oignons doux, melons, navets noirs et de Pardailhan, aubergines et pois chiche. Les variétés Sunburst (4 tonnes) et Summit (8 tonnes) assurent le gros de la production. Le calibre est moyen à gros. La campagne est marquée par une perte d’une partie de la récolte, due à une faible nouaison qui a conduit à une faible charge et aux précipitations sur fruits à maturité. Des attaques précoces de mouches ont été observées surtout sur la zone précoce de production (secteur de Vieussan, Olargues, Mons le Trivalle) touchant une variété comme Burlat. La présence avérée de Drosophile Susukii va demander une surveillance accrue les prochaines années. Globalement la pression « mouche » a été faible en 2012. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 11 Conjoncture La gamme permet de fournir les circuits courts pendant la saison estivale. La baisse des apports est dûe principalement à la tomate qui subit le contrecoup de la mauvaise campagne 2011 et qui a été boudée par les coopérateurs (2011 : 85 tonnes, 2012 : 71 tonnes) Coopérative Origine Cévennes Melon : Données concernant la Coopérative Origine Cévennes pour 2012. Production 2011 : 23 tonnes, 2012 : 12 tonnes Oignons doux La campagne a été normale avec des produits de qualité. Les plantations ont diminué en 2012 ; Cela est principalement dû au fait qu'il est difficile de pénétrer le marché de la GMS, fourni par des producteurs très spécialisés. Volumes collectés : 2 000 tonnes. Ces volumes sont inférieurs à la récolte 2011 à cause de calibres moins gros. Châtaignes : La qualité a été correcte, seuls quelques problèmes ponctuels de botrytis en conservation sont apparus. Nombre de producteurs : 60 La campagne commerciale s’est déroulée de début août à fin février, avec un bon niveau de prix de vente. Production 2010 : 30 T, 2011 : 12 T, 2012 : 35 T. 2012 a été une mauvaise année du point de vue commercial. La saison a été très courte. Quelques problèmes de pourriture crayeuse ont été observés sur Bouche de Betizac et en fin de campagne de pourritures brunes et crayeuses sur les variétés traditionnelles. Raisin de table : Production 2010 : 8 T, 2011 : 11 T, 2012 : 12 T. La production devient conséquente, la gamme s’étale de fin juillet à fin septembre. Pommes : La demande est toujours forte sur cet oignon et encourage les nouveaux projets de production. C’est ainsi qu’est prévue dans les 3 ans qui viennent la mise en culture de 7 ha supplémentaires, dont 80% dans les 2 ans. Il s’agit de plusieurs installations de jeunes producteurs, mais aussi de « reconversions » avec des exploitations qui se spécialisent plus sur la production d’oignons doux. A court terme la production devrait donc augmenter de 300 à 400 tonnes. Pommes Volumes collectés : 155 tonnes. Les volumes de Reinette pour la vente en frais sont plus faibles qu’en 2011 à cause de problèmes de grêle notamment. Par contre les volumes issus des nouveaux vergers bio de la variété Goldrush augmentent. La qualité des pommes de cette variété a été très bonne: peu de coups de soleil, pas d’éclatement des lenticelles et, même s’il reste quelques ajustements à faire, amélioration de la coloration au moment de la commercialisation. La très bonne qualité gustative de cette pomme ne se dément pas. En ajoutant le label AB et l’image « Cévennes », elle se dote d'un atout réel pour la commercialisation qui se réalise surtout aux niveaux régional et local. Production 2008 : 25 tonnes (le verger a été grêlé). Tonnes 2009 2010 2011 2012 59 120 168 191 Les volumes de production sont en augmentation car les vergers sont jeunes. Le calibre est bon, la qualité gustative est au rendez vous ainsi que le rendement. Quelques problèmes de conservation sont constatés. 12 La demande sur ces créneaux est en augmentation. Des nouvelles plantations sont prévues : environ 2 à 3 ha actuellement, ce qui devrait permettre de mieux y répondre. D’autre part la transformation de 30 000 l de jus par la coopérative ( + environ 30 000 l en direct par les producteurs) a permis de valoriser les fruits qui ne correspondaient pas à la vente en frais. Là aussi une demande réelle existe. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Conjoncture Châtaignes Volumes collectés : 60 tonnes ( +10 tonnes hors adhérents et apporteurs). La qualité sanitaire a été bonne. La commercialisation concerne principalement le marché du frais, avec une demande en augmentation pour les châtaignes conditionnées en petits filets. L’activité de vente directe à la coopérative est en croissance. Cette activité permet de tester des nouveaux produits, notamment pour la gamme des produits transformés (confits d’oignons, jus…) Des projets d’investissements sont en réflexion pour ce secteur d’activité: la création d’un atelier de transformation pour des jus pourrait peut-être se justifier à l’avenir… Dans plusieurs départements la filière s’organise à des degrés différents avec la création d’associations ou de groupements de producteurs, voire de coopératives. Toutefois le développement des surfaces reste timide. Pour de nombreux porteurs de projet les PPAM représentent une « incertitude » et faire le pas vers l’Agriculture Biologique n’est pas toujours un réflexe. Il faut préciser que l’équilibre économique des PPAM est très possible en « BIO » mais peu évident en agriculture conventionnelle. En tout état de cause les acteurs économiques régionaux ne travaillent qu’en Agriculture Biologique. Évolution des surfaces en BIO et en conventionnel Département 11 30 34 48 66 LR 2011 38 73 111 6 12 240 Prévision pour 2013-2015 + 20 + 43 + 46 0 +3 + 112 2013-2015 : Projets de plantation pour la période. Source IDEA. Les prévisions de plantation ne tiennent pas compte de plantations non aidées financièrement car difficiles a recenser. L’évolution significative des surfaces démarre concrètement dès 2013. C’est le travail de fond de l’ensemble des acteurs de la filière qui commence à porter ses fruits. Plantes à Parfums Aromatiques et Médicinales (PPAM) Les porteurs de projet ont aussi accès à des journées de formation «technico-économiques » parfois décentralisées en PACA ou Rhône-Alpes. Qu’il s’agisse des Chambres d’agriculture ou des CFPPA, les sessions proposées traitent des itinéraires techniques, de la transformation, des débouchés commerciaux, des partenariats avec les entreprises. Les PPAM ce ne sont pas seulement des cultures pour produire des plantes séchées ou de l’huile essentielle. Cela peut être aussi des cultures pour la production de matière verte ou de graines, les possibilités sont nombreuses. La filière régionale bénéficie d’un plan de développement des « PPAM » soutenu par la Région Languedoc-Roussillon au travers du dispositif d’Intervention pour le Développement Économique des Entreprises Agricoles, aquacoles, de pêche et d’exploitation forestière « IDEA ». Sud et Bio assure l’animation de la filière, ce qui a permis la création d’un comité technique qui regroupe les principaux partenaires techniques et économiques. Cette animation a débouché en 2012 sur la création d’une mesure complémentaire du dispositif IDEA : l’aide à la plantation qui concerne les plantes de garrigues. En parallèle, les fiches technico-économiques de l’OIER SUAMME apportent les éléments prévisionnels à prendre en compte dans un projet de diversification des productions. Depuis novembre 2012 SUD et BIO propose un document intitulé « PPAM : premiers pas dans la production bio en Languedoc-Roussillon », il est le résultat d’un comité de rédaction qui regroupe de nombreux partenaires. A consulter sur www.sud-et-bio.com La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 13 Pour bien utiliser les fiches de références PPAM Plantes à Parfums, Aromatiques et Médicinales de l’OIER SUAMME Ces fiches de références technico-économiques donnent les informations « de base » aux producteurs (par exemple : candidats à l’installation, agriculteurs souhaitant se diversifier) et aux techniciens intéressés par ces cultures, notamment dans le cadre de projets d’installation ou de diversification. DONNÉES TECHNIQUES Les itinéraires techniques proposés sont issus d’observations et d’enquêtes menées auprès de producteurs audois sur de petites structures diversifiées en zone de montagne ou défavorisées. Les rendements annoncés sont raisonnablement faibles alors que les charges variables et fixes sont à l’inverse raisonnablement élevées. L’objectif étant de tenir compte du manque d’expérience des producteurs qui vivront une phase de découverte des nouvelles cultures et ceci sur des natures de sol pas toujours optimales d’un point de vue agronomique. Dans ce contexte, les fiches sont applicables dans les zones de montagne, défavorisées et de plaines du Languedoc-Roussillon. OIER SUAMME DONNÉES ÉCONOMIQUES ► le coût d’utilisation du matériel est établi à partir de systèmes d’exploitations agricoles utilisant du matériel souvent d’occasion et surtout non surdimensionné par rapport au parcellaire. ► la main d’œuvre est prise en compte, qu’il s’agisse du travail fourni par l’exploitant, par des membres de sa famille ou du ou des salarié(e)s. Ainsi chaque heure travaillée est comptabilisée sur la base du SMIC brut, charges patronales comprises. ► les prix de vente : Les petites niches de commercialisation sont de loin les plus rémunératrices mais restent ponctuelles et doivent être recherchées en continu. Dans cette logique, en situation de démarrage d’un atelier « PPAM » l’option choisi les premières années est celle d’une contractualisation avec un acteur économique bien identifié. Ce choix permet de consacrer toute son attention aux techniques de production pour assurer une bonne récolte. Plusieurs acteurs économiques opèrent en Languedoc-Roussillon. Ils sont spécialisés en Huiles Essentielles, Épices et/ou Plantes Séchées. Les prix de vente moyens sont issus de fourchettes de prix communiquées par Golgemma SA pour les Huiles Essentielles et Arcadie SA pour les Plantes Séchées. Maison de l’Agriculture B Mas de Saporta CS 40022 34 875 Lattes 04 67 20 88 89 04 67 20 48 01 accueil@suamme.fr Les fiches sont établies en partenariat avec la Chambre d’agriculture de la Drôme en la personne de Pierre-Yves Mathonnet, technicien spécialisé et référent national. 14 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 LA LAVANDE OFFICINALE SANS IRRIGATION POUR LA PRODUCTION DE FLEURS SECHEES EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE Éléments techniques et économiques pour les zones sèches du Languedoc-Roussillon En quelques mots … Une culture pérenne mise en place pour environ 8 ans. Une production de printemps bien adaptée en zones sèches et aux sols à pH supérieur ou égal à 6,5. Une maîtrise technique facilement accessible mais des contraintes de main-d’œuvre au désherbage et au moment de la récolte dont il faut tenir compte dans le calendrier de travail. Début de production dès la 2ème année . Prévoir sur l’exploitation la confection d’un séchoir … et quelques chiffres (pour 1ha et 12 000 plants) : Temps de travail :174 heures l’année de la plantation, 97 heures en régime de croisière dont 20 % pour le désherbage. Marge Brute moyenne en régime de croisière : 4 040 € ELÉMENTS TECHNIQUES (pour 1 ha en agriculture biologique) 1. Choix de la parcelle Privilégier les sols drainants, plats ou de coteaux (pente maxi 20 % surtout en culture mécanisée), pH minimum de 6,5 avec ou sans cailloux. Exclure les mouillères. Altitude comprise entre 200 et 1800 m. Matériel de plantation : un matériel spécifique n’est pas obligatoire, une planteuse viticole ou maraîchère peut suffire. Arrachage : en huitième année en général. 5. Opérations annuelles en production Désherbage manuel sur le rang : jusqu’à 15 heures/ha. 2. Besoins en eau Désherbage mécanique entre les rangs : 9 heures/ha. Une fois la culture implantée, elle ne nécessite pas d’irrigation. Par contre, à la plantation ou dans les semaines qui suivent, les conditions climatiques peuvent imposer un ou deux arrosages pour faciliter la reprise des plants. 3. Choix variétal Il dépend principalement de l’objectif commercial, donc de la demande des acheteurs. 4. Installation Plants : racines nues ou en godets, ils doivent être certifiés « A.B. » et garantis conformes d’un point de vue variétal. Possibilité d’auto-production. Ils doivent être indemnes de phytoplasmes du Stolbur, responsable du dépérissement prématuré de la lavande et du lavandin. Une filière de production existe et permet de garantir l’état sanitaire des plants. Fumure : N.P.K (30 à 40 unités). 6. Maladies & parasites Plante rustique. Pas de traitement systématique. Surveiller toutefois la cécidomyie du lavandin qui peut poser des problèmes. 7. Récolte / Rendement Récolte : Pas de récolte la première année. Dans de bonnes conditions, on obtient une production de croisière dès la quatrième année. Récolte de mi à fin juin, stade pleines fleurs. Rendement exprimé en Kg de fleurs séchées : 300 Kg en régime de croisière. Pour produire 300 kg de fleurs séchées, il faut manipuler et sécher environ 20 m3 de matière verte. Fumure de redressement : selon analyse de sol. Nécessité d'un séchoir sur l'exploitation. Avant la plantation : Apport de matière organique certifiée « A.B. » et si possible compostée (30 à 40 tonnes/ha), enfouie sur les 10-15 premiers cm du sol lors de la préparation superficielle. Opérations de récolte et post-récolte Pour favoriser la reprise : bien éviter la concurrence des herbes adventices. Dans l’ordre chronologique : Fauchage, remplissage des bennes, acheminement vers le séchoir, remplissage du séchoir, séchage, triage-battage à poste fixe, conditionnement, stockage, expédition, gestion des déchets. Densité : 12 000 pieds par hectare Écartement : 40 à 45 cm sur la ligne. 1,8 à 2,2 m entre les lignes. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 15 DONNÉES ÉCONOMIQUES Sur la période de culture CALENDRIER DE TRAVAIL Temps de travail en heures pour 1 ha Pour 1 ha de lavande cultivée en Agriculture Biologique, 300 Kg de fleurs séchées de lavande, 97 heures de travail. Pour 300 Kg de fleurs séchées de lavande produits. J F M A M J Charges d'implantation Fumure de fond 330 € Plants : 12 000 plants à 0,175 €/plant 2 100 € Coût d'utilisation et amortissement du matériel (préparation du sol, fumure, plantation) Total pour 8 années 380 € 200 € 410 € Total Séchoir selon option choisie (autoconstruction ou prestation de service) 3 000 à 9 000 € /10ha/10 ans. Retenu : 6 000 € / 10 ha / 10 ans 60 € Autres charges fixes de mécanisation, assurances, gazole, réparations, prestations de service... 425 € Dernière année (8ème année) et autres charges fixes Commercialisation 45 Fumure , désherbage 84 Entretien général du matériel 24 Fumure, désherbage 26 Récolte, séchage, tri, expédition 47 Entretien général du matériel 24 Total années de croisière : 97 heures 610 € Amortissement annuel des investissements Total Plantation Fumure, désherbage 26 Récolte, séchage, tri, expédition 47 Entretien général du matériel 24 Arrachage 485 € Vendu à entreprise Prix de vente par Kg de fleurs séchées 15,5 € Hypothèse de vente en régime de croisière 300 Kg Produit brut (PB) = Prix unitaire x rendement 4 650 € Marge Brute (MB) = Produit brut - Charges opérationnelles (610 €) 4 040 € Marge Directe (MD) = MB - Amortissements des charges d'implantation (351 €) - Amortissement des investissements et autres charges fixes (485 €) 3 204 € Indicateur de rémunération horaire = MD / nombre d'heures (3 204 € / 97 h ) 33 €/ heure Ce résultat économique correspond à une culture adulte (années 4 à 8). Il convient de rappeler que la première récolte intervient en année avec un rendement égal à 1/3 d'une récolte normale et qu'en année 3 (deuxième récolte) le rendement ne représente que 2/3 d'une récolte normale. En tenant compte des années improductives et/ou faiblement productives, la rémunération horaire est de l'ordre de 17 à 18 €. Des marges de progrès existent au niveau du rendement (+20 à 30 %) et au niveau de la durée de production (+1 à 2 ans). La rentabilité de la culture peut être aussi améliorée en tenant compte des aides financières publiques applicables à certains investissements de départ. A S O N D Total année d'implantation : 174 heures Années de croisière 351 € Charges opérationnelles annuelles Prestations de service pour récolte, battage-triage, frais d'expédition 21 2 810 € Soit par an Fumure, produits phytosanitaires, ... Année d'implantation Conduite de la culture Biologique : Travaux du sol, fumure de fond J 20 Total année d'arrachage : 117 heures COMMERCIALISATION L'intérêt économique de la culture est étroitement lié au type de production (Agriculture Biologique), au type de produit (Huile Essentielle ou plante séchée), à la surface mise en culture et aux débouchés commerciaux (les petites niches de commercialisation sont de loin les plus rémunératrices mais restent souvent ponctuelles et doivent donc être recherchées en permanence). AVERTISSEMENT Se référer à la fiche « pour bien utiliser les fiches de références « PPAM » de OIER SUAMME ». Il existe une version plus complète de la présente fiche technico-économique. Poste par poste elle présente les données détaillées et constitue pour les porteurs de projet le document de travail utile à la prise de décision. Jacky RIQUET : 04 68 11 79 59 OIER SUAMME Maison de l’Agriculture B Mas de Saporta CS 40022 34 875 Lattes 04 67 20 88 89 04 67 20 48 01 accueil@suamme.fr OIER SUAMME AVRIL 2013 LE THYM SANS IRRIGATION POUR LA PRODUCTION D’HUILE ESSENTIELLE EN AGRICULTURE BIOLOGIQUE Éléments techniques et économiques pour les zones sèches du Languedoc-Roussillon En quelques mots …Une culture pérenne mise en place pour environ 6 ans. Une production de printemps bien adaptée en zones sèches, aux sols à pH supérieur ou égal à 6,5. Une maîtrise technique facilement accessible mais des contraintes de main-d’œuvre au désherbage et au moment de la récolte dont il faut tenir compte dans le calendrier de travail. Début de production dès la 2ème année . Rechercher une unité de distillation à distance raisonnable de l'exploitation.. … et quelques chiffres : pour 1hectare et 22 000 plants. Temps de travail :132 heures l’année de la plantation, 59 heures en régime de croisière dont la moitié pour le désherbage. Marge Brute moyenne en régime de croisière: 3 964 € ELÉMENTS TECHNIQUES Pour 1 ha en agriculture biologique 1. Choix de la parcelle Privilégier les sols drainants, plats ou de coteaux (pente maxi 20 %) surtout en culture mécanisée, pH minimum de 6,5 avec ou sans cailloux. Exclure les mouillères. Altitude jusqu'à 1000 m. 2. Besoins en eau Une fois la culture implantée elle ne nécessite pas d'eau. Par contre, à la plantation ou dans les semaines qui suivent, les conditions climatiques peuvent imposer un ou deux arrosages pour faciliter la reprise des plants. 3. Choix variétal Il dépend principalement de l’objectif commercial, donc de la demande des acheteurs. Exemple : dans l'Aude la société «GOLGEMMA SA» recherche des huiles essentielles élaborées à partir des thyms suivants : • Thym fort : chémotype à thymol, • Thym intermédiaire : chémotype à thuyanol • Thym doux : chémotype à linalol. 4. Installation Plants : racines nues ou en godets, ils doivent être certifiés « A.B » et garantis conformes d’un point de vue variétal. Possibilité d’auto production. Fumure de redressement : selon analyse de sol Avant la plantation : apport de matière organique compostée et certifiée A.B. (30 à 40 tonnes par hectare), enfouie sur les 10-15 premiers centimètres de terre lors de la préparation superficielle. Pour favoriser la reprise : bien éviter la concurrence des herbes adventices. Densité : 22 000 pieds Écartement : 0.22 à 0.28 cm sur la ligne ; 1.6 à 2 m entre les lignes. Matériel de plantation : un matériel spécifique n’est pas obligatoire, une planteuse viticole ou maraîchère peut suffire. Arrachage : en sixième année en moyenne. 5. Opérations annuelles de production Désherbage manuel sur le rang : jusqu’à 30 heures/an Désherbage mécanique entre les rangs : 9 heures/an Fumure : N.P.K (30 à 40 unités) 6. Maladies & parasites Peu de risques , surveiller toutefois les problèmes de champignons du sol (Pythium, Furasium) et de chenilles défoliatrices (Arima marginata) 7. Récolte / Rendement Récolte : Pas de récolte la première année. Dans de bonnes conditions, on obtient une production de croisière dès la quatrième année. La récolte s‘effectue début mai, stade pleines fleurs à fin de floraison. Rendement en régime de croisière exprimé en Kg d'Huile Essentielle : 12 à 20 Kg selon le chémotype. Pour obtenir 14 kg d'Huile Essentielle, il faut manipuler environ 9 m3 de matière verte. Rechercher une unité de distillation à distance raisonnable ou sinon la créer sur l'exploitation. 8. Opérations de récolte et post-récolte Dans l’ordre chronologique : fauchage, remplissage des bennes, acheminement vers l'alambic, distillation obligatoire dans les trois jours après la fauche, gestion des déchets après la distillation. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 17 DONNÉES ÉCONOMIQUES sur la période de culture CALENDRIER DE TRAVAIL Temps de travail en heures pour 1 ha Pour 1ha cultivé sans irrigation et en agriculture biologique, 20 kg d'Huile Essentielle Thym à thymol 12 Kg Thym à thuyanol, et 14 Kg pour le Thym à linalol. Conduite de la culture Bio Fumure de fond 225 € Plants : 22 000 plants à 0,175 €/plant 3 850 € Paillage plastique 1 232 € 530 € Total pour 6 ans 5 837 € Soit par an 973 € Charges opérationnelles annuelles 120 € Prestation de service pour récolte et distillation 396 € Total 516 € Amortissement annuel des investissements et autres charges fixes Autres charges fixes de mécanisation, assurances, gazole, réparations 260 € M A M Travaux du sol, fumure de fond 17 Plantation 90 Fumure, désherbage J J A S O N D 17 Entretien général du matériel 8 Fumure, désherbage 41 Récolte, séchage, tri, expédition 10 Entretien général du matériel 8 Total année de croisière : 59 heures Fumure, désherbage Dernière année Sixième année Fumure, produits phytosanitaires F Total année d'implantation : 132 heures Années de croisière Coût d'utilisation et amortissement du matériel (préparation du sol, fumure, plantation) J Année d'implantation Charges d'implantation Pour 14 Kg d'Huile Essentielle de thym linalol produits. 41 Récolte, tri, expédition, gestion des déchets 10 20 Arrachage Entretien général du matériel 8 Total année d'arrachage : 79 heures Total Commercialisation pour 1 ha et 14 kg d'Huile Essentielle de thym à linalol "Bio" 260 € Vendu à entreprise Prix de vente par kg d'Huile Essentielle 320 € Hypothèse de vente en régime de croisière Thym à Linalol 14 Kg Produit Brut (PB) = prix unitaire x rendement 4 480 € Marge Brute (MB) = produit brut - charges opérationnelles soit (4480 € - 516 €) 3 964 € Marge Directe (MD) = MB - amortissements des charges d'implantation (973 €) - amortissement des investissements et autres charges fixes (260 €) Indicateur de rémunération horaire= rapport MD/nombre d'heures (2 731 €/59 h) 2 731 € 46 € Rappel ! ce résultat économique correspond à une culture adulte (année 4). Il convient de rappeler que la première récolte n'intervient qu'en année 2 avec un rendement égal à 1/3 d'une récolte normale et qu'en année 3 (deuxième récolte) le rendement ne représente que 2/3 d'une récolte normale. En tenant compte des années improductives et/ou faiblement productives, la rémunération horaire est de l'ordre de 17 €. Des marges de progrès existent au niveau du rendement (+20 à 30%) et au niveau de la durée de production (+1 à 2 ans). La rentabilité de la culture peut aussi être améliorée en tenant compte des aides financières publiques applicables à certains investissements de départ. COMMERCIALISATION L’intérêt économique de la culture est étroitement lié au type de production (Agriculture Biologique), au type de produit (Huile essentielle et/ou plante séchée), à la surface mise en culture et aux débouchés commerciaux (les petites niches de commercialisation sont de loin les plus rémunératrices mais restent souvent ponctuelles et doivent donc être recherchées en permanence). AVERTISSEMENT Se référer à la fiche « pour bien utiliser les fiches de références « PPAM » de OIER SUAMME ». Il existe une version plus complète de la présente fiche technico-économique. Poste par poste elle présente les données détaillées et constitue pour les porteurs de projet le document de travail utile à la prise de décision. Jacky RIQUET : 04 68 11 79 59 OIER SUAMME Maison de l’Agriculture B Mas de Saporta CS 40022 34 875 Lattes 04 67 20 88 89 04 67 20 48 01 accueil@suamme.fr SUAMME AVRIL 2013 Références technico-économiques en production de volailles et œufs fermiers en zones de montagne du Languedoc-Roussillon Le projet « Élaboration d’un référentiel pour évaluer la performance technique, économique, sociale et environnementale et favoriser le développement des circuits courts de commercialisation » a été réalisé dans le cadre du programme CasDar "Références Circuits Courts" avec le concours du Ministère de l'Agriculture et de la Pêche. Ce projet a pour objectif de co-construire une méthode d’évaluation des performances des fermes en circuit court en tenant compte des différentes composantes : techniques, économiques, sociales et environnementales et de fournir des références aux agriculteurs et aux porteurs de projet, ainsi qu’aux organismes qui les accompagnent. Il associe de nombreux partenaires (recherche, instituts techniques, organisations professionnelles agricoles, fédération d’AMAP…) du Massif Central. Il a débuté en 2010 et s’achèvera en 2013. Il inclue tous les modes de vente avec au plus un intermédiaire : de la vente à la ferme à la vente à la grande surface ou au boucher. L'équipe "références" du pôle économie de l'OIER SUAMME est intégrée à ce dispositif national et a réalisé 35 enquêtes chez des producteurs de volailles ou d’œufs fermiers sur la zone montagne de la région LanguedocRoussillon : 7 dans l’Aude, 6 sur le Gard, 7 dans l’Hérault, 8 en Lozère et 7 dans les Pyrénées-Orientales. L'équipe projet animée par l'OIER SUAMME, se renforce d'un conseiller dans chaque Chambre départementale d'agriculture concernée (Aude, Pyrénées-Orientales, Lozère, Hérault et Gard). Il contribue à cette action en apportant ses connaissances du territoire et des acteurs locaux. Pour compléter le dispositif, une stagiaire élève ingénieur à l'ENITA de Bordeaux à été recrutée de mars à septembre 2012 afin d'apporter son appui dans la réalisation des enquêtes de terrain et la valorisation des résultats pour produire des références technicoéconomiques spécifiques à la zone montagne de la région Languedoc Roussillon. Le résultat de ce travail comporte : une fiche technico-économique en production de volailles fermières, une fiche technico-économique en production d’œufs fermiers, une fiche technique « bâtiment d'élevage de volailles fermières », une fiche technique « bâtiment d'élevage pondeuses et centre de conditionnement œufs fermiers », une fiche technique « tuerie de volailles fermières », une fiche de synthèse régionale issue du traitement des 35 enquêtes réalisées durant l'été 2012 et reprenant la typologie des exploitations concernées. Ces documents seront disponibles courant 2013 auprès de vos conseillers Chambres et sur notre site Internet : http://www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-defrance-montagne-elev.html OIER SUAMME David FOLCHER : 25, avenue Foch 48000 Mendes 04 66 65 62 00 06 86 18 01 35 david.folcher@lozere.chambagri.fr Jean Michel THÉVIER : Maison de Pays 1, rue de la République 34600 Bédarieux 04 67 95 39 49 06 74 45 02 05 jean-michel.thevier@suamme.fr La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 19 POULETS FERMIERS Éléments techniques et économiques pour les zones de montagne du Languedoc-Roussillon. En quelques mots… Cette fiche technique a été élaborée à partir de 25 enquêtes réalisées en 2012 en zone « montagne » des cinq départements de la région Languedoc-Roussillon et portent sur le dernier exercice comptable clos (2011-2012). Ce travail a été réalisé dans le cadre du projet CasDar Références Circuits Courts. … et quelques chiffres établis à partir d’un cas type : 300 poulets dans un bâtiment de 30 m². Marge nette hors cotisation sociales : 5,35 € H.T. par poulet. ÉLÉMENTS TECHNIQUES D’ÉLEVAGE Préconisation concernant les conditions de production de poulets fermiers : Une durée d’élevage ≥ à 110 jours, Densité en bâtiment ≤ à 10 poulets/m², Accès obligatoire à un parcours avec un minimum de 3 m²/poulet. Le choix de la souche se porte sur une souche rustique à croissance lente. L’élevage se fait en bâtiment, sur une litière de paille ou de copeaux. Les poulets peuvent être âgés d’un jour à 6 semaines à leur arrivée sur l’élevage. Pendant cette phase de démarrage les poussins sont dans une zone délimitée autour d’une source de chaleur (radian) avec mangeoires et abreuvoirs. Durant les premières semaines la température dans le bâtiment doit être maintenue grâce au chauffage. Les traitements vétérinaires sont limités, une prophylaxie est souvent mise en place avec des traitements préventifs antiparasitaires (vermifuges et anticoccidiens), avec parfois un apport vitaminique. Les sorties sur le parcours sont quotidiennes après 6 semaines. Il faut se prémunir contre les prédateurs en installant une clôture d’au moins 1,60m enterrée, pouvant être électrifiée, et fermer systématiquement les bâtiments la nuit.. Le taux de mortalité des poulets fermiers relevé lors de l’enquête est de 7 % en moyenne sur la région (prédation, accidents, maladies, froid). Il est possible de limiter la mortalité par une meilleure maîtrise des conditions d’élevage (normalement proche de 4,5 %). ALIMENTATION L’aliment doit être distribué à volonté. Dans le cadre d’un aliment produit à la ferme : les céréales sont la base de l’alimentation des volailles mais elles doivent être complémentées par les graines de protéagineux et d’oléagineux (riches en protéines) et d’un CMV (Complément Minéral Vitaminé) approprié aux matières premières utilisées. Il est préférable de faire analyser la ration dans ce cas. Lors de la phase de démarrage, préférer un aliment « fermier » du commerce qui apportera l’ensemble des éléments nécessaires à la croissance des poussins. RÈGLEMENTATION Normes environnementales des bâtiments d’élevage : Si moins de 5 000 poulets en simultané sur l’exploitation, l’élevage est soumis au Règlement Sanitaire Départemental (RSD). Sinon, on parle d’installation classée ICPE (Installation Classée pour la Protection de l’Environnement), soumise à déclaration ou autorisation. Avec le RSD : implantation du bâtiment à plus de 50 m des habitations et de 35 m des cours d’eau. Ces distances s’imposent aussi pour le stockage et l'épandage des effluents. Les bâtiments doivent être enregistrés par un numéro unique auprès des services vétérinaires (DDCSPP ). SUIVI SANITAIRE Élevage : Des prélèvements sur litière sont obligatoires dans le cadre du plan de lutte contre les Salmonelles si plus de 250 poulets sont présents. Abattage, découpe et transformation : Il existe deux sortes de structures d’abattage pour les éleveurs fermiers : la tuerie et l’abattoir agréé CE. La tuerie est un abattoir « non agréé » de faible capacité : 25 000 poulets ou animaux équivalents par an et 500 par semaine au maximum, après déclaration auprès de la DDCSPP*. Les animaux abattus sont obligatoirement issus de l’exploitation et aucun travail à façon n’est autorisé. Les carcasses de volailles issues des tueries peuvent être découpées ou transformées dans un atelier adapté au local d’abattage, après déclaration auprès de la DDCSPP*. Dans ces deux cas, la commercialisation est limitée à un rayon de 80 km autour du siège de production, en vente directe sur l’exploitation et les marchés. La vente en commerces de détail locaux (un seul intermédiaire : bouchers, restaurants, etc.) est aussi possible, dans la limite de 30 % du volume de production total de l’atelier. Dans un abattoir agréé CE, le volume d'activité peut être supérieur à 25 000 poulets ou animaux équivalents par an. L’agrément sanitaire communautaire, instruit et délivré par la DDCSPP, permet de commercialiser les produits issus de ces activités dans tous les circuits de commercialisation et sans limite géographique. Ce type d’abattoir permet de réaliser de la prestation de services à des tiers. * Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Populations, ex DSV. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 DONNÉES ÉCONOMIQUES DONNÉES ÉCONOMIQUES (suite) Calcul approché d’une marge nette : cas d’une bande de 300 poulets dans un bâtiment de 30 m², basé sur des données récoltées durant l’été 2012 via des enquêtes sur la zone « montagne » de la région Languedoc-Roussillon. Principales CHARGES opérationnelles € HT/poulet Poussin (1 jour, vacciné) Ou volaille démarrée (4 semaines vaccinée) 1,02 ou 2,17 Aliment* Moyenne 11 Kg / poulet sur le cycle de production 4,63 Chauffage (gaz) 0,35 Eau (abreuvement, nettoyage) 0,12 Électricité 0,27 Assurances 0,25 Frais vétérinaires et divers (honoraires vétérinaires, analyses sanitaires, entretien parcours/terrain, litière et produits d'entretien). 0,69 Frais abattage - Pour une tuerie (eau, électricité, gaz) ou - Abattoir agréé CE sur l’exploitation ou - Prestation de services d’abattage + carburant 0,48 ou 0,26 ou 2,37 + 0,07 Frais de commercialisation (Emballage, publicité, emplacement marché). 0,59 Annuités** (liées aux investissements d’élevage et d’abattage) 2,25 pour un JA TOTAL CHARGES * 10,65 € Qté consommée par poulet et par phase d’alimentation Phase Démarrage 0 - 4 sem. Croissance 4 - 9 sem. Finition 10 - 16 sem. Nature de l’aliment (du commerce) Miettes Semoule Granulés Qté consommée 1,5 kg 3 à 4 kg 5 à 6 kg MARGE € HT/poulet Produits 17,22 € Mortalité 7 % en moyenne - Charges - 10,65 € MARGE NETTE (hors cotisations sociales) 1,22 € 5,35 € Remarque : L’ensemble des chiffres présentés (diverses charges et prix de vente), sont donnés à titre indicatif, car ils varient dans le temps, selon le fournisseur et la localité. Pour les matériels d’équipement, se reporter aux fiches techniques "Bâtiments d’élevage pondeuses", "Centre de conditionnement œufs fermiers" et "Tuerie de volaille fermière". Les données du calcul de marge nette reflètent au plus proche de la réalité la diversité qu’il existe sur la zone "montagne" de la région Languedoc-Roussillon. COMMERCIALISATION Les circuits courts les plus empruntés pour la vente des poulets sont : la ferme, les marchés et les points de vente collectifs, et la majorité des éleveurs cumulent plusieurs circuits de commercialisation. € par Kg Prix moyens pratiqués Prix mini - maxi ferme marchés Point vente 7,90 8,30 8,40 6,00 - 9,90 6,00 - 9,98 6,50 - 9,90 Le calcul de marge nette prend la moyenne de ces trois principaux circuits, soit à 8,20 €/kg. Le temps de commercialisation sur les marchés est en moyenne de 6h30 par jour de marché, deux fois par semaine et sur toute l’année. Retrouvez nos autres fiches sur les volailles en parcourant le site Internet : www.languedocroussillon.chambagri.fr/sud-de-francemontagne-elev.html "Œufs fermiers" "Tuerie de volailles fermières", "Bâtiment de volailles fermières", " Bâtiment d'élevage de pondeuses " et "Centre d'emballage d'œufs fermiers" ** Annuités Si 3 X 300 poulets par an : 900 poulets Montant emprunté Taux Durée Annuité +ADI Par poulet JA 17 000 € 1,00% 9 ans 2 020,80 € 2,35 € Non JA 20 000 € 3,90% 7 ans 3 401,52 € 3,78 € PRODUITS Poulet PAC 2,10 Kg * 8,20 € par Kg OIER SUAMME Contacts Jean-Michel THEVIER 04 67 95 39 49 06 74 45 02 05 jean-michel.thevier@suamme.fr € HT/poulet 17,22 € David FOLCHER 04 66 65 62 00 06 86 18 01 35 david.folcher@lozere.chambagri.fr OIER SUAMME MAI 2013 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 21 Pour bien utiliser les fiches de références Fruits & Légumes de l’OIER SUAMME Ces fiches de références techniques et économiques sont destinées à donner des informations « de base » aux producteurs (par exemple : candidats à l’installation, agriculteurs souhaitant se diversifier) et aux techniciens intéressés par ces cultures, notamment dans le cadre de projets d’installation ou de diversification. Les données techniques et économiques des différentes fiches sont valables pour les zones de montagne du Languedoc-Roussillon. Ces fiches ont été établies suite à des recueils de données sur ces cultures de fruits et légumes, généralement situées sur des petites parcelles et conduites en agriculture biologique ou conventionnelle. Les suivis ont été effectués dans des exploitations présentant une gamme diversifiée et commercialisant en vente directe et / ou en organisation de producteurs. Elles ont été élaborées sur la base de 1 000 m². Toutefois, quelques points importants sont à connaître pour éviter des interprétations trop rapides à partir de ces données. Les limites de la vente directe De manière générale, les prix en vente directe affichés aux consommateurs (marchés, vente à la ferme…) sont supérieurs aux prix payés aux producteurs pour la vente de grosses quantités (en coopérative par exemple). Mais il est indispensable, pour comparer ce qui est comparable, de savoir que la vente directe entraine des charges importantes pour le producteur. - Ces charges sont diverses : stockage, conditionnement, véhicule et frais de transport, matériel de vente (ex : balance,…) par exemple. Il est aussi important de prendre en compte les aspects "immatériels", notamment le savoir-faire commercial, la recherche de débouchés, l’élaboration d’une gamme de produits… Il faut également rappeler que préalablement à la vente directe, il est nécessaire de réaliser une analyse des débouchés, de l’état de la demande et de la concurrence locale éventuelle afin de prévoir le choix des cultures. Ces différents éléments conduisent généralement les producteurs de la zone de montagne qui font de la vente directe à produire en petites quantités (parfois quelques m²) une grande diversité de fruits et légumes (15 à 30 espèces). Il faut donc en tenir compte dans l’élaboration des projets, notamment en ce qui concerne le temps de travail et les charges. De même les prix de vente peuvent paraître élevés mais portent sur des faibles quantités et petites surfaces et ne sont pas applicables pour des volumes importants, alors ne pas faire de multiplications trop rapides. OIER SUAMME Maison de l’Agriculture B Mas de Saporta CS 40022 34 875 Lattes 04 67 20 88 89 04 67 20 48 01 accueil@suamme.fr - En outre, il ne faut pas omettre le temps de travail à consacrer à la commercialisation (50 à 60 jours selon nos données). La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 TOMATE SOUS TUNNEL Éléments techniques et économiques pour les zones sèches du Languedoc-Roussillon En quelques mots… Cultivée traditionnellement en plein champ, la tomate est maintenant très souvent produite sous tunnel froid. Cette méthode permet d’allonger la période de production d’environ 1 – 1,5 mois, de diminuer les risques climatiques et de s’adapter à la demande estivale. … et quelques chiffres (pour 1000 m² ) : Temps de travail : environ 374 heures Marge brute : 16 580 € ELÉMENTS TECHNIQUES (pour 1000 m2) 1. Choix de la parcelle De préférence sols limono-sableux-argileux. En zone de montagne du Languedoc-Roussillon, généralement tunnels de 6 à 8m de large. Eviter de placer les tunnels perpendiculairement aux vents dominants. Prévoir une aération suffisante. En altitude, prévoir des arceaux rapprochés pour limiter les risques en cas de neige. 2. Besoins en eau Besoins de 300 à 600mm selon les conditions climatiques. Ils évoluent en fonction de la surface foliaire de la plante et du rayonnement. Installation de goutte à goutte, et éventuellement programmateur d’arrosages et doseur pour irrigations fertilisantes. Le paillage plastique limite les besoins d’irrigation. Il est important de bien maîtriser les apports d’eau car les irrégularités (excès ou manque d’eau) peuvent se traduire, par exemple, par des nécroses apicales et des calibres insuffisants. 3. Choix variétal Les variétés sont très nombreuses et de caractéristiques variées. Les principaux critères de choix sont : • La précocité • Les caractéristiques des fruits: calibre, forme, couleur, qualités gustatives… • La résistance aux maladies, critère très important dans le cas d’une culture biologique. En vente directe, la tendance est à la production d’une gamme de variétés (4 à 10) pour répondre aux demandes des consommateurs. 4. Installation Plants : Produits par semis (en janvier-février) sur l’exploitation ou achat de mini mottes. Dans le cas d’un semis sur l’exploitation, les plants ne sont généralement pas greffés. Travail du sol : Deux passages : labour en janvier-février, puis travail superficiel. Fumure de fond : Apports en fonction des teneurs du sol. 3 à 4 t de fumier composté, éventuellement complété par des engrais organiques. Besoins indicatifs En unités N P205 K20 CaO 200 100 300 90 Des apports en cours de culture peuvent être faits avec des engrais liquides en ferti-irrigation. Pose de l’installation de goutte à goutte et du paillage plastique (épaisseur 25µ). Plantation manuelle de mini mottes en mars-avril, sur sol humide. Densité : en moyenne 1,8 plant par m² (de 1,4 à 3 plants selon les types de plants et de culture). • Rangs simples : entre plants 0,5m ; entre rangs 1,1m • Rangs doubles : entre plants 0,5m ; entre rangs 0,4m et entre rangs doubles 1,5m 5. Opérations annuelles Palissage généralement sur ficelles. Attachage par clip ou enroulement de la tige sur la ficelle. Pollinisation : il peut être utile de prévoir des ruchettes de bourdons pour améliorer la fécondation des fleurs, en particulier en début de saison. Taille en même temps que l’attachage : suppression des démarrages axillaires. Conduite sur 1 ou 2 bras selon la variété et le type de plants. Éventuellement effeuillage pour dégager les bouquets (3 feuilles en moyenne). Désherbage manuel entre plants si pas de paillage plastique. Irrigation à moduler selon le stade de la plante et les données climatiques. Fréquence : de 1 à 3 fois par semaine. Les programmateurs facilitent la mise en route de l’arrosage. Fertilisation en diluant des engrais solubles et en les injectant dans l’eau d’irrigation, à partir de la nouaison du 1 er bouquet. Types d’engrais et dosages en fonction de la fertilisation de fond, du sol et du stade de la plante. Gestion du tunnel : blanchiment en juin-juillet, aération à moduler en fonction des températures et hygrométries. 6. Maladies et parasites Principaux risques : mildiou, alternariose, aleurodes et acariens, … Les sensibilités varient selon les variétés. 7. Récolte / Rendement De juin à fin septembre, en fonction des variétés et dates de plantation. Vitesse moyenne de récolte : 70 kg /h (de 60 à 90 kg / h). Dépend du type de palissage. Rendement moyen : 8 à 15 kg par m2 selon la conduite et la variété. Les plants greffés permettent de maintenir un calibre correct jusqu’à la fin de la récolte. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 23 DONNÉES ÉCONOMIQUES CALENDRIER DE TRAVAIL Temps de travail en heures pour 1000 m² Pour 1000 m2 de tomates sous tunnel et 9 T de rendement commercialisées. Pour 1000 m2 de tomates sous tunnel et 9 T de rendement commercialisées. J Charges opérationnelles Plants non greffés en motte à 0,60 € / plant (1700) Fertilisation indicative Fumier (4 T à 50 € /T) 1 020 € Fertilisation 200 € Complément minéral (40 Kg 10-10-20) 20 € Paillage plastique (ex : Plastique noir, 25µ, 1,20 m de largeur). 60 € Palissage (15 € de fil et 45 € de clips) Protection phytosanitaire (3 traitements cuivre , 3 de soufre) TOTAL Amortissement annuel (7ans) Investissement tunnel monté (y compris plastique largeur 8 m) Amortissement annuel (7ans) Commercialisation (pour 1000 m2 et 9 T de rendement commercialisé) Prix de vente € / Kg* J A Pose irrigation et paillage Plantation et pose palissage 39 Traitements phytos 20 Gestion du tunnel 14 Récolte 130 Nettoyage du tunnel 160 € O 6,5 60 € 1 100 € S 8 130 1 420 € J 6,5 60 € TOTAL 20 374 h COMMERCIALISATION 12 € / m² 1,70 € / m² Vente directe 2€ Produit brut (PB) : PU HT x Rendement commercialisable 18 000 € Marge brute (MB) : produit brut – charges opérationnelles 16 580 € Indicateur de rémunération horaire : MB/nb heure de travail M A M Entretien (taille, attachage, désherbage, irrigation) Investissement indicatif 1000m² Goutte à goutte Préparation du sol F En vente directe, la tomate s’insère dans la gamme « légumes ratatouilles ». La précocité et la proposition d’une gamme de variétés différentes sont un atout en vente directe, mais le rendement est très variable selon les variétés. En vente en gros, l’homogénéité des calibres et de la maturité est nécessaire. AVERTISSEMENT Se référer à la fiche « Pour bien utiliser les fiches de références du SUAMME ». 44 € *Attention, le prix indiqué peut paraître élevé, mais il correspond à de la vente directe et ne porte que sur de faibles quantités et n’est pas applicable sur des volumes plus importants. Il faut aussi tenir compte des charges de commercialisation, qui sont importantes en vente directe. En vente de demi-gros, pour des tomates de calibre 57 ou supérieur, le prix tourne autour de 0,50 € / kg aux mois de juillet-août. En agriculture biologique, le prix moyen observé est de 2,3 €/kg pour les variétés rondes classiques et de 3 €/kg pour les variétés anciennes. Il faut cependant noter qu’avec ces variétés anciennes les rendements obtenus sont bien plus faibles. OIER SUAMME Béatrice LADRANGE : Anne BOUTITIE : Jean – Michel THEVIER : Jacky RIQUET : 04 66 54 29 67 04 67 20 48 02 04 67 95 39 49 04 68 11 79 59 SUAMME JANVIER 2013 POIREAU D'HIVER Eléments techniques et économiques pour les zones de montagne sèche du Languedoc-Roussillon En quelques mots… Dans nos régions le poireau fait partie des légumes de la gamme "hiver" et de début de printemps. La culture occupe le terrain de juillet à la fin de l'hiver et nécessite une bonne maîtrise des risques sanitaires, notamment en agriculture biologique. … et quelques chiffres (pour 1000 m² et 1 300 plants) : Temps de travail : environ 159 heures Marge brute : 4 335 € ELÉMENTS TECHNIQUES (pour 1000 m2) 1. Choix de la parcelle Il est possible de fractionner les apports d'azote, en deux ou trois fois pendant la culture. Besoins indicatifs N P K 150 80 150 Le poireau préfère les sols profonds, riches en matière organique et de pH 6,5 à 7. Précédent cultural : Préférer les précédents cucurbitacées et solanacées, et éviter les céréales et liliacées. Rotation culturale : Il convient de ne pas réintroduire le poireau avant trois années minimum sur une parcelle. Densité : de 13 à 20 pieds par m², à moduler selon la variété. Environ 10 cm entre les plants. De 50 à 80 cm entre rangs. 2. Besoins en eau 5. Opérations annuelles Le poireau est sensible au déficit hydrique, l’irrigation doit être régulière et couvrir 80 à 100 % de l’ETP. L’irrigation par aspersion est préférable pour le poireau car elle permet de limiter le thrips en particulier. Désherbage : De deux à trois buttages dans la saison, qui font office de désherbages. Le premier buttage sera effectué un mois et demi après le repiquage. On complète par un ou plusieurs désherbages sur le rang (chimique ou manuel). Irrigation à moduler selon le stade de la plante et les données climatiques. Il faut maintenir le sol humide et faire une irrigation régulière. 3. Choix variétal Le choix des variétés se fait en fonction du créneau de production visé. Pour l’hiver les variétés doivent résister à la montaison afin de pouvoir être récoltées plus longtemps. Parmi les variétés d’hiver il est possible de retenir : Vrizo, Parton, Parker, Bleu de Solaize, Arkansas, Apollo … Plantation Récolte Juillet Hiver - début printemps Août Début printemps En unités 6. Maladies et parasites - Principaux risques Parasites : Teigne et thrips. L’irrigation par aspersions fréquentes limite la teigne et le thrips du poireau. Maladies : Bactériose sur jeunes plants. Mildiou et rouille, principalement en fin de culture. Les sensibilités varient selon les variétés. 4. Installation 7. Récolte / Rendement Plants : La qualité du plant conditionne le rendement. Les plants peuvent être à racines nues mais la plantation en mottes est possible. Les plants sont disposés au sein d’un sillon tracé au préalable. Travail du sol : Reprise superficielle après récolte de la culture précédente ou labour puis reprise superficielle. Fumure de fond : 3 à 5 t de fumier très décomposé apporté quelques mois avant plantation, le poireau ne supporte pas le fumier frais. Période de récolte en fonction de la plantation : De septembre à novembre et jusqu'à mars – avril. Pas de récolte en période de gel. Vitesse moyenne de récolte : 25 kg par heure, lavage et conditionnement compris. Rendement moyen : 3 T / 1 000 m² Pour un poireau de qualité, les caractéristiques suivantes sont à atteindre : un poireau d'environ 45 cm de longueur totale, avec un fût d'au moins 20-25 cm et au moins 1/3 de la longueur en blanc. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 25 CALENDRIER DE TRAVAIL Temps de travail en heures pour 1000 m² DONNÉES ÉCONOMIQUES Pour 1000 m2 de poireaux et 3 T de rendement commercialisées. Pour 3 T de rendement commercialisées. M Charges opérationnelles Plants non greffés à 0,066 € / plant (16 700) Fertilisation indicative Préparation du sol et fertilisation 1 100 € Fumier (4 T à 50 € /T) 200 € Complément minéral 50 € Protection phytosanitaire (1 insecticide, 2 fongicides) 15 € TOTAL 1 365 € J J A S O N D J F 11 Pose aspersion 2 Plantation 15 Buttage et désherbage Traitements phytosanitaires 8* 3 Récolte et conditionnement TOTAL 120 159 h Investissement indicatif Irrigation aspersion 440 € Amortissement annuel (sur 10 ans) 44 € 2 Commercialisation (pour 1000 m et 3 T de rendement commercialisé) Vente directe Prix de vente € / kg* 1,90 € Produit brut (PB) : PU HT x Rendement commercialisable 5 700 € Marge brute (MB) : produit brut – charges opérationnelles 4 335 € Indicateur de rémunération horaire : MB/nb heure de travail * En AB, le temps consacré au désherbage est beaucoup plus important. COMMERCIALISATION La qualité du poireau est déterminante pour une valorisation : le feuillage doit être sain et le poireau doit respecter à une taille minimale. La récolte en cours d'hiver n'est possible que pour des parcelles où le gel n'est pas important. AVERTISSEMENT Se référer à la fiche « Pour bien utiliser les fiches de références du SUAMME ». 27 € *Attention, le prix indiqué peut paraître élevé, mais il correspond à de la vente directe et ne porte que sur de faibles quantités et n’est pas applicable sur des volumes plus importants. Il faut aussi tenir compte des charges de commercialisation, qui sont importantes en vente directe. En agriculture biologique le prix moyen observé en vente directe est de 2,7 € / Kg. OIER SUAMME Béatrice LADRANGE : Anne BOUTITIE : Jean – Michel THEVIER : Jacky RIQUET : 04 66 54 29 67 04 67 20 48 02 04 67 95 39 49 04 68 11 79 59 SUAMME DECEMBRE 2012 TRANSFORMATION DE CHATAIGNES Cas illustratif CONFITURE DE CHATAIGNES ET MARRONS AU NATUREL • Calibrage. Préalable Il s’agit ici de donner une approche des techniques et des éléments économiques de la transformation d’un lot de châtaignes en bocaux de marrons au naturel et confiture. Les données sont issues d’une transformation réalisée en 2011 à l’atelier collectif de la CUMA du Pendedis (St Michel de Dèze – 48). Ce n’est pas un « exemple », mais simplement des observations à partir de pratiques courantes des transformateurs de châtaignes dans cet atelier collectif. • Apport le plus rapidement possible à l’atelier transformation, ou stockage en chambre froide. Les châtaignes ne doivent pas être humides, et même plutôt être très légèrement desséchées, à l’arrivée à la transformation. A l'atelier de transformation Arrivée Épluchage : passage au four et à l'échaudeuse Pesée des châtaignes A chacun de faire ses propres calculs à partir de la méthode présentée dans cet article. Les données concernent un lot de châtaignes de 220 kg au départ et des procédures de transformation utilisées généralement par les producteurs. Il est très important de savoir que : • la qualité sanitaire des lots mis à la transformation (% de fruits pourris, véreux, abîmés) est déterminante pour avoir des résultats corrects techniquement et économiquement. • les caractéristiques des variétés, et en particulier la facilité d’épluchage, ont un impact sur la qualité de la transformation et le temps de travail. Tri manuel sur table Marrons entiers et bien épluchés Fruits moins beaux : Cassés, restes de peaux... Déchets : Fruits véreux, pourris, très mal épluchés Fabrication de bocaux : marrons au naturel • les lots mis à la transformation doivent être homogènes en calibre et, si possible, en variétés. Dans un autre domaine, la mise en œuvre des transformations est exigeante en main d’œuvre et temps de travail. En général il est nécessaire de faire appel à de la main d’œuvre complémentaire (entraide, échanges de services etc…), surtout pour le tri après épluchage. Enfin, ne pas oublier que la rentabilité des volumes transformés est dépendante de la valorisation des produits : la recherche de débouchés et la mise en marché nécessitent une réflexion et des choix, par exemple sur la gamme des produits, les conditionnements, les coûts de transport etc… LES PROCÉDURES DE TRANSFORMATION Descriptif du parcours technique Avant l’apport à l’atelier de transformation : • Récolte des châtaignes par variétés. • Contrôle sanitaire par coupage des châtaignes (agréage) : indique le % de fruits abîmés (véreux, pourris). • Si besoin, trempage rapide pour éliminer une grande partie des fruits véreux. • Tout de suite après trempage, ressuyage environ 48h dans de bonnes conditions (cf. fiche technique « Tri sanitaire des châtaignes par trempage rapide », disponible auprès de l'OIER SUAMME). de • Mise en pots : remplissage et pesée manuels • Capsulage automatique • Stérilisation en autoclave Bocaux de marrons au naturel Fabrication de confiture de châtaignes • Pesée des châtaignes • Cuisson des châtaignes • Raffinage • Préparation de la confiture selon recette du producteur* • Empotage : doseuseempoteuse, capsuleuse, dateur Bocaux de confiture de châtaignes Nettoyage du matériel et des locaux • Étiquetage des pots • Conditionnement : cartons, caisses • Stockage... *Préparation de la confiture : • Pesée de la purée • Calcul et pesée du sucre pour le sirop • Mélange de la purée et du sirop dans la marmite de cuisson • Cuisson de la confiture dans une marmite à vapeur • Contrôle de la texture et du taux de sucre (réfractomètre) La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 27 DONNÉES ÉCONOMIQUES Données globales du lot • Variété Pellegrine (variété à bonne aptitude à l'épluchage) • Année 2011 avec des conditions climatiques très défavorables, d'où une mauvaise qualité sanitaire et donc un rendement faible • Lot bien trié avant son apport à la CUMA • Produits vendus en vente directe sous label AB Châtaignes au départ (Kg) 220 Kg Châtaignes épluchées retenues (Kg) 159 Kg Dont transformées en Marron au naturel (Kg) 65 Kg Confiture (Kg) 94 Kg Déchets (28%) 61 Kg Pour un pot, tarif CUMA de 2012 Coût d’utilisation des matériels (1) Marrons au naturel Confiture 0,83 € 0,93 € Coûts de la CUMA (1) Locaux et travail des salariés de la CUMA pour les opérations d’épluchage, les cuissons, la stérilisation et l’empotage. En bonnes conditions climatiques, l’état sanitaire du lot aurait permis de transformer davantage de châtaignes. Un bon état sanitaire permet aussi généralement de faire une plus grande quantité de châtaignes en marrons au naturel. Il faut remarquer que le pourcentage de déchets est souvent plus élevé dans des ateliers où le matériel et les conditions de suivi de l’épluchage ne permettent pas des réglages très précis. Le temps de travail Les transformations Une évaluation du temps de travail nécessaire pour la transformation du lot a été réalisée. Il s’agit du nombre de personnes x par le temps passé à chaque opération. C’est ici le travail du producteur et celui des personnes qu’il emploie (ou qui l’aident !) qui est pris en compte avec une hypothèse de 12 € par heure. Produis finis Marrons au naturel Confiture En poids 65 Kg 147 Kg Il faut souligner que certaines opérations (épluchage et tri après épluchage, en particulier) demandent beaucoup de travail manuel : par exemple, pour ce lot, 5 personnes (en plus des salariés de la CUMA) ont été nécessaires. En nb de pots 274 pots de 240 g 409 pots de 360 g Pour le lot, travail en heures en + des salariés de la CUMA Marrons au naturel Confiture 6,15 h 10,51 h Temps de travail DONNÉES ÉCONOMIQUES Charges Il s'agit du total des temps de travaux mais certaines opérations sont réparties sur plusieurs personnes et sont faites en simultané. Charges directes par pot Intrants Les pots et capsules ainsi que le sucre bio sont commandés en gros par la CUMA. Les étiquettes sont réalisées par chaque producteur selon ses propres besoins (coût : environ 0,05 € par étiquette). Intrants pour 1 pot (hors châtaignes) Marrons au naturel Confiture Pots, capsules, étiquettes 0,33 € 0,25 € Sucre bio TOTAL Marrons au naturel À 12 € / heure 0,33 € 0,52 € Le coût correspond à l’utilisation de chaque matériel par le producteur : four d’épluchage, cuissons, stérilisation en autoclave, mise en pots, nettoyages… Le temps de travail des salariés de la CUMA est inclus dans ce tarif, mais ne correspond pas à la totalité de la main d’œuvre nécessaire, les producteurs réalisant eux-mêmes (et souvent avec de la main d’œuvre complémentaire!) les différentes opérations de transformation. 0,27 € Confiture 0,31 € Le coût de production par pot Les chiffres ne prennent pas en compte le coût des châtaignes. Prix de revient d'un pot 0,27 € L’utilisation du matériel et des locaux de la CUMA 28 Évaluation de la main d'œuvre par pot Marrons au naturel Confiture Intrants 0,33 € 0,52€ Utilisation de l'atelier 0,83 € 0,93 € Travail à 12 € / h 0,27 € 0,31 € TOTAL 1,43 € 1,76 € Pour être plus complet, il faudrait ajouter aux charges les coûts de conditionnement (cartons, emballages et temps passé à l'emballage) qui ne sont pas inclus ici. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 DONNÉES ÉCONOMIQUES DONNÉES ÉCONOMIQUES Approche d'une marge brute (hors châtaignes) Estimation de la valorisation du Kg de châtaignes fraiches Le prix de vente et l’estimation des marges brutes Toute la production est commercialisée en vente directe (foires, marchés de Noël, vente locale et régionale aux consommateurs). Les produits « marrons au naturel et confiture de châtaignes », ainsi que la farine de châtaignes et les marrons grillés, sont une composante essentielle d’une gamme de produits transformés plus large (confitures, coulis …d’autres fruits). Tous les produits sont sous label AB. En 2012, dans ce type de débouchés, les prix de vente TTC sont : Marrons au naturel CA Prix de vente / pot Qté de pots Chiffre d'affaire Confiture 3,50 € 4,20 € 274 409 959,00 € 2676,80 € 2 676,80 € CA global du lot Prix de vente / pot Charges Estimation MB Confiture 3,50 € 4,20 € - 1,43 € - 1,76 € 2,07 € 2,44 € Les charges de commercialisation (dans ce cas illustratif) On prend pour hypothèse que les charges de commercialisation en vente directe représentent globalement environ 30% du chiffre d’affaire. Il s’agit du conditionnement, des transports, des coûts de stands sur les foires etc… sans compter le travail de l’exploitant : Chiffre d'affaire global TTC Hypothèse : Charges de commercialisation estimées à 30 % du CA Attention : ce calcul ne représente pas la réalité exacte. C’est une donnée indicative, mais la méthode peut être utilisée avec des chiffres plus précis. CA global du lot TTC Approche de la marge brute par pot Marrons au naturel Il est possible d’estimer le montant approximatif de la marge qui reste pour valoriser les châtaignes de ce lot mis en transformation (220 kg). 2 676, 80 € 803,04 € 2 676,80 € Charges globales du lot = Charges par pot de marrons x nb de pots + Charges par pot de confiture x nb de pots - 1 114,90 € Hypothèse: charges de commercialisation estimées à 30% du CA - 803,04 € Estimation de la valorisation des châtaignes 758,86 € Soit par kg frais 3,45 € Le niveau de valorisation fluctue principalement en fonction de • la qualité de départ des châtaignes (% de déchets), • de la proportion des quantités réparties entre marrons au naturel et confiture, • du prix de vente, • des charges de commercialisation, (hors temps de travail), qui peuvent être très lourdes pour des petits volumes. D’autre part il ne faut pas oublier que d’autres charges n’ont pas été prises en compte : coûts de stockage par exemple, et toutes les charges plus globales de l’exploitation (assurances, amortissements des investissements etc…). Contacts : OIER SUAMME Béatrice LADRANGE 04 67 20 88 89 accueil@suamme.fr CUMA PENDEDIS Col du Pendedis 48160 Saint Michel de Dèze 04 66 31 72 14 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 29 Résultats d'expérimentations Comportement des vergers expérimentaux de variétés de cerises rouges de saison et tardives SUMMIT L’objectif de ces essais est d’acquérir des références techniques et économiques dans la zone du Caroux, sur ces variétés conduites en vergers semi-piétons, en gobelet, sans irrigation, et greffées sur le porte-greffe Maxma 60. Ce porte-greffe, réputé résistant à la sécheresse, devrait amener une mise à fruit plus précoce et limiter davantage la hauteur des arbres que le franc ou Ste Lucie 64 (porte-greffes utilisés sur la zone actuellement) et donc, de ce fait, faire baisser les coûts de récolte. 2009 2010 2011 2012 % non récolté* 6% 21% 44,9% 33% Calibre 28,5 28,4 28,9 28,6 Brix 16 12,8 14,8 14,9 Couleur 3,3 3,3 3,5 12-16 juin 21-24-28 juin et 1er juillet 05-juin 14 juin 2009 2010 2011 2012 % non récolté* 18% 23% 85% 36% Calibre 25,7 26,5 27,1 à 27,3 26,3 Brix 17,8 12,5 14 à 15,9 17,4 Couleur 3,5 3 à 3,4 5,0 5-9 juin 25 juin Date récolte 1- Variétés Summit et Belge (pollinisateur), Le verger planté en 2003, à 6m x 5m, est situé en coteaux, exposé à l’Est à 280 m d’altitude à Villemagne (34). Il est conduit en gobelet sans irrigation sur sol argilocalcaire. BELGE Rendements, calibre et qualité du fruit Summit et Belge en 10ème feuille en 2012 Rendements cumulés commercialisés 2006-2012 Date récolte 12-16 juin 21-25 juin et 1er juillet * % déchets non récoltés par rapport au poids ramassé Kg / arbre T/hectare Les rendements commercialisés de Summit en 2012 sont peu différents de ceux de 2010 et 2011 (11,7 kg /arbre). Par contre, Belge a produit davantage que les années précédentes (8,2 kg/arbre) mais son niveau de production reste significativement plus faible que celui de Summit: Les taux de déchets sont semblables pour les deux variétés en 2012. Même si ce n’est pas statistiquement significatif, Belge a eu davantage de cerises fendues (15,7%) que Summit (8,7%). Summit a un calibre significativement plus important (28,6) que celui de Belge (26,3) comme les années précédentes. En 2012, le ° brix des cerises de la variété Belge est plus élevé que celui de Summit.. Elles ont été récoltées avec une maturité plus avancée que les années précédentes (couleur 5 du code couleur cerise). C’est le stade de maturité adéquat pour récolter Belge. Summit confirme un potentiel de productivité et de calibre supérieur à ceux de Belge dans ces conditions de culture. Elle éclate aussi beaucoup moins, et a en général quelques jours d’avance. Son épiderme est plus fragile que celui de Belge. Les arbres sont encore loin d’occuper la totalité de la place disponible sur ce verger et par conséquent, les rendements à l’hectare sont encore faibles. 30 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Résultats d'expérimentations 2-Parcelle N°2 : Variétés très tardives, en 9ème feuille pour Skeena, Duroni, Regina, SweetHeart, et 8ème feuille pour Fertard. Le verger est situé à Taussac (34) à 250 m d’altitude en fond de vallée, conduit en gobelet et sans irrigation. Le sol est argilo-sablo-limoneux calcaire. Variétés cerises rouges tardives 2009-2012 rendements vendus en kg / arbre Variétés cerises rouges tardives 2012 (9ème feuille) rendements potentiels en kg / arbre 16 poids m oy/ arbre 14 poids déchets /arbre 14 2011 3,0 6,0 8 8 1,2 6 4 0,4 1,3 0,6 1,6 duroni Fertard 8eme feuille Fertard Regina Skeena Sweetheart 4 1,2 0,1 duroni Fertard 0 Regina Skeena Sw heart estim é 2,0 1,6 1,7 0,4 2 2,0 5,1 5,2 2,2 0,1 1,5 0,5 % déchets en + / poids sain Couleur (code cerise ) Calibre ° brix 29-juin 29,7% B 4,6 27,1 21,4 2011 15 et 22 juin 26% 3,1 à 4,6 26,6 19,1 2010 5, 8, 15 juillet 28% 3,9 26,9 20,4 2012 11-juil 38% B 5,7 25,9 20,3 2011 07 juillet 33% 5,9-6 26,9 >20 2010 15 et19 juillet 72% 5,9 27,1 20,9 2012 04-juil 20,5% B 5,3 25,6 20,8 2011 22 et 29 juin 18% 5,2 à 5,6 26,4 >20 2010 8 , 12, 15 juillet 19% 5,3 26,0 21,6 2012 29 juin et 4 juillet 38,6% B 4,8 26,1 19,9 2011 22-juin 118% 5,1-5,2 27,1 >20 2010 5, 12, 19 juillet 12% 4,6 24,4 19,4 2012 29 juin et 4 juillet 133% A 4,8 24,9 20 2011 29 juin et 7 juillet 50% 4,4 à 4,8 25,6 19 à >20 2010 8 et 15 juilet 27% 3,9 24,3 21,2 Duroni qui avait atteint 11,3 kg commercialisés/arbre en 2011, n’a produit que 1,3 kg en 2012. Regina (6 kg) et Skeena (7,7 kg) ont eu une production légèrement supérieure à celle de 2011. Sweetheart était couverte de fruits mais les pluies les ont fait éclater, puis, ils ont été contaminés par le monilia. Seule une petite partie des fruits a été récoltée. Fertard qui n’est qu’en 8ème feuille, n’a produit qu’1,6 kg commercialisés/arbre. Bien que les arbres aient une belle envergure, leur production ne décolle pas… La récolte a eu lieu le 11 juillet. Sweetheart a eu davantage de fruits fendus et moniliés que les autres variétés. Bien que moins sensible que Sweetheart en 2012, Skeena a eu davantage de fruits fendus que Fertard et Regina. Duroni est intermédiaire. Les rendements potentiels sont plus élevés car il ya eu beaucoup de fruits fendus et moniliés cette année. Ces résultats sont cohérents avec ceux des années précédentes.. 5,6 1,0 0,0 Regina Skeena Sw heart Date de ramassage 2012 Duroni 4,9 7,7 7,7 11,3 6 6,0 2012 1,3 10 10 0 2010 12 12 2 2009 16 % fendues % monilia 6 1,5 3 1,5 2 1 8,5 6 28,5 19,5 CONCLUSION Summit s’est développée et produit davantage que Belge sur la période « 4ème à 10ème feuille ». Elle s’est aussi révélée moins sensible à l’éclatement en 2011 et 2012. Les arbres n’occupent pas encore la totalité de l’espace ni sur le rang, ni entre rang. En 10ème feuille, Summit a produit 11.7 kg/arbre de fruits de calibre moyen 28.6 et Belge 8,2 kg /arbre de fruits de calibre moyen 26,3. Le taux de sucres des cerises de Belge est plus élevé que celui de Summit en 2012. Concernant les variétés tardives, le verger a commencé à produire significativement en 8ème feuille (sauf Fertard). Les arbres ont mis longtemps à s’installer (verger en sec) . Pour le moment, en 9ème feuille, les productions cumulées depuis 2009 de Duroni, Regina et Skeena sont comparables. Duroni semble avoir une production irrégulière selon les années. Sweetheart et Skeena se sont révélées les plus sensibles à l’éclatement , et Regina et Fertard les moins sensibles. Les taux de sucres des fruits sont très élevés pour toutes les variétés. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 31 Résultats d'expérimentations Bilan des attaques de carpocapse du châtaignier sur les principales variétés en 2012 Afin de pouvoir prévenir les producteurs du début du vol du carpocapse de la châtaigne (cydia splendana) et des périodes de risques pour les différentes variétés, l’OIER SUAMME et l’ARMELR réalisent des observations sur un réseau de parcelles dans le Gard et l’Hérault. Vous trouverez ces informations dans les BSV arboriculture qui se trouvent sur le site de votre Chambre d'agriculture à partir de début août. Les variétés concernées par ordre de précocité sont Bouche de Bétizac, Marigoule, Pellegrine et Marron d’Olargues. Les parcelles ne sont pas traitées sauf celle de marron d’Olargues. Ces observations concernent : • Les captures de papillons piégés avec des phéromones mais aussi des pièges alimentaires, • La vérification de la présence des toutes jeunes larves de carpocapse (1 à 2 mm au premier stade larvaire) dans les jeunes bogues dès le mois d’août, • Le stade de développement de la jeune châtaigne: la taille de « l’amande » à l’intérieur du fruit est mesurée. L‘analyse de ces données permet de cerner les périodes à risques. Elle est diffusée dans le Bulletin de Santé du Végétal Arboriculture que l’on peut trouver sur le site des chambres d’agriculture du Languedoc-Roussillon. Piège à phéromones Piège alimentaire : eau et miel % attaques de carpocapses dans les fruits en 2012 80 70 60 50 40 30 20 10 BB Lasalle 30 M15 Colognac 30 Pellegrine Branoux 30 18-oct 11-oct 04-oct 27-sept 20-sept 13-sept 06-sept 30-août 23-août 16-août 09-août 02-août 0 BB Lamalou 34 M15 Lamalou 34 Olargues St vincent 34 Les attaques ont démarré le 9 août sur Bouche de Bétizac (2,2%), le 23 août sur Marigoule (1,1 à 5,7%), le 30 août sur Pellegrine (1,1%) et le 17 septembre sur Marron d’Olargues (2%). Plus la variété est tardive et plus les attaques démarrent tard en saison. Les deux variétés traditionnelles Pellegrine et Marron d’Olargues sont moins sensibles. La situation de la parcelle a une influence sur le démarrage des attaques mais aussi sur leur vitesse d’évolution, et leur niveau à la récolte 32 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Résultats d'expérimentations % attaques de carpocapse dans les fruits et taille moyenne des amandes (TMA en mm) de 2010 à 2012 sur Bétizac 60% 40 35 50% 30 40% 25 30% 20 15 20% 10 10% 5 attaq 2010 attaq 2011 attaq 2012 TMA 2010 TMA 2011 30-sept 23-sept 16-sept 9-sept 2-sept 26-août 19-août 12-août 5-août 0 29-juil 0% TMA 2012 Comparaison des attaques sur les trois dernières années Exemple de Bouche de Bétizac variété précoce Les courbes bleu, noire et rouge représentent l’évolution des attaques, respectivement en 2010, 2011 et 2012. Le démarrage des attaques a varié du 8 août pour l’année 2011 la plus précoce, au 12 Août pour l’année 2010, la plus tardive. Mais la date où on atteint le seuil de 10% d’attaques dans les fruits varie beaucoup d’une année sur l’autre : 10 Août en 2011 mais que le 22 Août en 2010. Les courbes vert clair, grise et rose représentent l’évolution de la taille des amandes (TMA = Taille Moyenne des Amandes). La courbe grise de 2011 démarre le 1er août au moment où « l’amande » dans la châtaigne mesure déjà 13 mm. En 2010, (courbe vert clair) les châtaignes n’ont atteint ce stade que le 16 Août. Il peut donc y avoir plus de 15 jours de différence de précocité. L’avancée de la végétation joue beaucoup sur la vitesse d’évolution du taux d’attaques dans les fruits : les années où la végétation est en avance, le taux d’attaque évolue très rapidement comme en 2011 (10 août). Par contre en 2010 ou 2012, il est resté en dessous de 5% jusqu’au 16 août. Pour cette variété précoce, plus l’année est précoce et la taille des jeunes châtaignes évolue rapidement, plus les attaques dans les fruits évoluent rapidement aussi. Pour un verger donné, la taille des « amandes » dans les châtaignes peut être un repère complémentaire pour le choix de la date d’un éventuel traitement. Les données recueillies montrent qu’un seuil minimum de développement de la bogue et du fruit est déterminant pour obtenir des attaques significatives. Ce stade dépend de la variété, du potentiel agronomique de la parcelle, et de la pression de carpocapse. Sur cette parcelle, sur 5 ans, les attaques atteignent le seuil de 10% des attaques totales (2 à 8.8% dans les fruits selon l’année) quand l’amande mesure entre 15 et 21 mm soit 19 mm en moyenne. Le grossissement moyen est de 0.9 mm par jour à cette période . Si on prend l’exemple d’un 1er traitement larvicide, il faut le placer 5-7 jours avant le seuil à ne pas dépasser. Si ce seuil équivaut à 10% des attaques totales , l’amande aurait à ce moment là 190.9x6jours= 13.5mm. Pour avoir une idée sur son verger de la taille des amandes à partir de laquelle il faut traiter, il faut prélever 32 bogues réparties sur plusieurs arbres et vérifier le taux d’attaques à plusieurs dates à partir de début Août et calculer la moyenne de la taille des amandes dans les 96 fruits contenus dans les 32 bogues….A faire sur plusieurs années. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 33 Résultats d'expérimentations Exemple de Pellegrine, variété de saison Les courbes bleu, noire et rouge représentent l’évolution des attaques, respectivement en 2010, 2011 et 2012. Le démarrage des attaques a varié du 22 août pour l’année 2011 la plus précoce au 2 Septembre pour l’année 2010, la plus tardive. Le taux d’attaques ne dépasse 3-4-% que le 6 septembre pour 2011 au 30 septembre pour 2010. Les courbes vert clair, grise et rose représentent l’évolution de la taille des amandes. Les traits jaunes montrent que ce taux (3-4% d’attaques dans les fruits) est atteint quand la taille moyenne de l’amande des jeunes châtaignes atteint 25 mm donc très tard et parfois peu avant la récolte (6 au 29 septembre)...Pour ne pas dépasser ce seuil d’attaques, si l’on souhaite traiter avec un larvicide, il suffit de le placer environ 6 jours avant. La vitesse de grossissement des châtaignes est de 0,4mm par jour en moyenne, il faut donc le placer quand l’amande mesure 25 –6x0.4 =22.5mm. Pour 2012, cela correspondait à un 1er (et dernier) traitement le 17 septembre. En 2011, cela correspondait au 1 er septembre….. ! % attaques de carpocapse dans les fruits et taille moyenne des amandes (TMA en mm) de 2010 à 2012 sur Pellegrine (Branoux) 10 10% 5 0% 0 % attaq 2010 %attq 2011 %attaq2012 TMA 2010 6-oct. TMA 2011 13-oct. 20% 29-sept. 15 22-sept. 30% 15-sept. 20 8-sept. 40% 1-sept. 25 25-août 50% 18-août 30 11-août 60% TMA 2012 En conclusion : Pour les variétés précoces, les attaques démarrent tôt car les châtaignes se développent tôt. Le taux d’attaques évolue rapidement bien avant l’arrivée du pic de vol (piégeages) qui a lieu fin août –début septembre. Le suivi du taux d’attaques et de la taille des jeunes châtaignes sur des parcelles de références sur plusieurs années permet d’anticiper l’évolution de ce taux d’attaques, de prédire les périodes à risque et de mieux placer le 1er traitement. Pour les variétés de saison, les châtaignes se développent plus tard et les attaques aussi. Pour Pellegrine (par exemple), le taux d’attaques n’augmente significativement qu’au plus tôt (année précoce) le 6 septembre, et au plus tard le 30 septembre, donc pendant et après le pic de vol des papillons. Dans ce cas-là aussi, le suivi du taux d’attaques et de la taille des jeunes châtaignes sur des parcelles de références sur plusieurs années permet d’anticiper l’évolution de ce taux d’attaques, de prédire la périodes à risque et de mieux placer le 1er traitement : il est inutile de traiter dès que les premiers papillons sont capturés (20-30 juillet) puisque les attaques ne sont pas significatives (>2%) avant le 6 septembre, les années précoces !!… Remarque : Les taux d’attaques évoluent de façon importante, tard, jusqu’à la veille de la récolte. Il est donc important si vous souhaitez protéger vos vergers par des traitements, que cette période soit couverte, en respectant les délais avant récolte des produits utilisés. Même si ces résultats ne concernent pour le moment que les vergers conventionnels, ils pourront servir à court terme aussi aux producteurs en agriculture biologique. Des produits comme le Delfin (Bacillus Thurigiensis) sont en cours d’homologation sur châtaignier. La cible de ce type de produit est la toute jeune larve. D’autre part, des auxiliaires comme les trichogrammes seront peut-être un jour suffisamment efficaces et d’un coût raisonnable. Ils attaquent les œufs fraichement pondus. Pour bien positionner les 1ers traitements ou lâchers, les observations biologiques décrites ci-dessus seront indispensables. 34 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Résultats d'expérimentations Essais de lutte biologique avec trichogrammes contre le carpocapse de la châtaigne Cette lutte biologique est réalisée avec des lâchers inondatifs de trichogrammes (trichogramma cacoeciae) pendant la période de ponte des carpocapses. Cette micro -guêpe pond dans les œufs frais de carpocapse et détruit l’embryon. Ces essais sont réalisés en réseau avec les autres stations régionales d’expérimentation châtaigne, la SEFRA/CA 07 et Invenio ; La société BIOTOP fournit les diffuseurs et les trichogrammes. Matériel et méthodes, essais 2012 Sites de lâchers : Trois répétitions (parcelles) dont deux proches l’un de l’autre (1 et 2) 1. Variété Bouche de Bétizac arbres de frondaison 5,5 m de haut et 5 m de rayon : Deux diffuseurs /arbre, 2. Variété Marigoule, arbres de frondaison de 6 à 13 m de haut et de 4 à 6,5 m de rayon : 2 à 5 diffuseurs/arbre, 3. Variété Bouche de Bétizac arbres de frondaison de 4,5 m de haut et 3,5 m de rayon : 1 diffuseur /arbre. Dose de trichogrammes : 500 000 trichogrammes / ha et par lâcher, 4 lâchers tous les 15 jours, dès le début des pontes, c’est-à dire début août sur les variétés précoces de l’essai. Les trichogrammes sont dans des diffuseurs en carton 2000 à 2500 par diffuseur) que l’on accroche dans le feuillage de l’arbre. Suivant la taille de l’arbre, 2 à 5 diffuseurs y ont été accrochés, puis remplacés 3 fois. Les trichogrammes ont été pondus dans des œufs d’ephestia (mite de la farine = hôte d’élevage) et leur émergence est prévue en deux vagues successives dans chaque diffuseur. Dates de lâchers de trichogrammes 4 lâchers, les 9 et 23 août, 6 et 20 septembre 2012. Observations biologiques : Répétition1 Les 1ers trichogrammes lâchés ont pu parasiter des œufs frais pondus à partir du 10 août correspondant à des attaques visibles dans les fruits à partir du 22 Août (10 août + 7 jours pour l'éclosion + 2-3 jours stade baladeur + 2 j dans les fruits). Le 1er lâcher a été réalisé à temps puisque l’accélération des attaques n’a démarré qu’après le 6 septembre. Le dernier lâcher aurait permis de parasiter des œufs frais pondus jusqu’au 3 octobre. Les piégeages alimentaires réalisés les 20 et 27 septembre ont permis de capturer des femelles mais sans œufs à pondre. On peut donc estimer que vraisemblablement la totalité du vol a été couverte. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 35 Résultats d'expérimentations Répétition 2 Le 1er lâcher a là aussi été réalisé à temps puisque l’accélération des attaques n’a démarré qu’après le 30 Août Le dernier lâcher aurait permis de parasiter des œufs frais pondus jusqu’au 3 octobre ; Les piégeages alimentaires réalisés les 20 et 27 septembre ont permis de capturer des femelles mais sans œufs à pondre. On peut donc estimer que vraisemblablement la totalité du vol a été couverte. Répétition 3 Les 1ers trichogrammes lâchés ont pu parasiter des œufs frais pondus à partir du 10 août correspondant à des attaques visibles dans les fruits à partir du 22 août (10 août + 7 jours pour éclosion +2-3j stade baladeur +2 j dans fruits) . Ce 1er lâcher a été réalisé trop tard car au 20 août on a pu déjà observer 10% d’attaques dans les fruits…. Le dernier lâcher aurait permis de parasiter des œufs frais pondus jusqu’au 3 octobre. Les dernières femelles avec des œufs ont été capturées entre le 10 et le 17 septembre, donc la fin du vol a été correctement couverte. Taux d'attaques de carpocapses selon traitement 2012 Résultats 70% 60% 50% 60% 40% 30% 55,1% 56% 42,9% 60% 65,5% 20% 10% 0% B.Bétizac Lamalou M15 Lamalou trichogramme B.Bétizac Lasalle Malgré un bon positionnement des lâchers dans les 2 premières parcelles, les résultats sont décevants en 2012 en LanguedocRoussillon. On n’observe pas d’efficacité des lâchers de trichogrammes en 2012 sauf sur la parcelle de Bétizac à Lasalle. Le fournisseur de trichogrammes nous a donné une piste d’explication possible : La qualité des lâchers, et en particulier, le taux d’œufs d’ephestia parasités par les trichogrammes étaient plus faible que les années précédentes à cause de problèmes lors du démarrage de l’élevage chez le fournisseur non traité Trichogramme Non traité Différence témoin - traité Efficacité Abott* 65,50% 60% -5,50% -9% 60% 56% -4,00% -7% B.Bétizac Lasalle 42,90% 55,10% 12,20% 22% moyenne 56,13% 57,03% 0,90% 1,94% B.Bétizac Lamalou M15 Lamalou 36 % efficacité Abott= (population dans témoin-population dans traité)/ population dans le témoin*100). L’efficacité mesure la diminution de la population de carpocapses entre la partie traitée et la partie témoin en fonction de la population dans le témoin. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Résultats d'expérimentations Rappel des résultats 2010 et 2011 % des attaques dans le fruit B.Bétizac Lamalou M15 Lamalou trichogramme 64 77 30 57 témoin 63 92 44 63.3 Gain / témoin -1 15 14 6.3 Efficacité abott -2 % 16 % 32 % 10 % En 2011 Les lâchers ont été réalisés sur les mêmes parcelles qu’en 2012. Pas de différence significative entre traité et témoin. En 2010 B.Bétizac Lasalle Moyenne % attaq carpo selon les années et leur traitement sur les 2 parties de répét 3 variété Bouche de Bétizac 60% Parcelle de B. Bétizac de Lasalle de 2011 et 2012 51% 50% Par rapport à 2008 et 2009, les trichogrammes ont permis de revenir au même niveau d’attaques sur la parcelle traitée que sur le témoin mais le niveau d’attaques (>40%) reste beaucoup trop élevé. 45,6% 41,9% 38% 37% 40% 30% 19% 20% 10% 0% A B A 2008 trichogram témoin A B B 2009 2010 % attaq carpo selon années et leur traitement % attaq carpo selon les les années et leur traitement sur sur les les 2 2 Parcelle de lâcher en 2010 parties de parcelle la parcelle (AB) et variété B) variété Marigoule -Falguerolesparties de la (A et Marigoule -Falguerolesmais pas en 2011 et 2012 : 80,0% grands arbres de Marigoule à 80,0% 30 30 70,0% 70,0% Colognac (30) Pas d'efficacité répétition. sur 60,0% 60,0% cette 50,0% 50,0% 40,0% 40,0% 70,9% 70,9% 30,0% 30,0% 20,0% 20,0% 10,0% 10,0% 0,0%0,0% 67,9% 67,9% 60,8% 60,8% 36%36% 61,4% 61,4% 38%38% trichogram trichogram témoin témoin A B A 20082008 B A B A B 20092009 A B A B 20102010 Bilan des essais réalisés dans les trois régions sur 3 ans En Ardèche, les essais ont montré sur 3 ans des diminuDiminution des attations nettes de fruits véreux de 5 à 10 % selon les années Efficacité ques : témoin - traité et une efficacité (% de diminution des véreuses en fonction du taux d’attaques sur le témoin) entre 25 et 35%. Ardèche 5 à 10% 25 à 35% En Dordogne, sur les 3 ans les diminutions nettes de fruits véreux entre témoins et « traités » ont varié de Dordogne 0 à 13-14% -1% (2012) à 26 -34% 0% (2012) à 13-14% en 2011 et 2010. L’efficacité entre – 1% (en 2012) et 26 à 34% en 2010 et 2011. LR 0 à 14-15% 0% à 33% En conclusion, après 3 ans d’essais dans les 3 régions, l’efficacité des trichogrammes contre le carpocapse s’est révélée irrégulière et insuffisante avec le matériel biologique utilisé. Des travaux de recherche- développement complémentaires sont nécessaires pour augmenter et fiabiliser cette efficacité : recherche de souches de trichogrammes adaptées aux grands arbres et aux zones de châtaigneraie, étude de la diapause pour faciliter l’élevage, amélioration des techniques de pose des diffuseurs, etc… Le fournisseur de trichogrammes Biotop et son service de recherche–développement sont intéressés pour travailler sur ces thèmes en collaboration avec les stations régionales d’expérimentation. Cette piste de lutte biologique paraît particulièrement intéressante car elle cible les œufs pondus par les carpocapses l’année même du traitement et paraît adaptée à tout type de châtaigneraie même celles qui ne sont pas mécanisables. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 37 Résultats d’expérimentations Mise au point d’un prototype d’éplucheuse artisanale pour les châtaignes fraîches Objectif de l’essai Les producteurs recherchent un matériel d’épluchage « intermédiaire » entre les petites éplucheuses auto construites (« type tambour de machine à laver ») et le matériel de grande capacité existant actuellement chez les constructeurs comme celui utilisé par les CUMA ou Verfeuille par exemple. Pour répondre à cette demande , la Plate-Forme Technologique (PFT) de Lozère, l'atelier agroalimentaire de Florac et l'OIER SUAMME ont initié la construction d'un prototype d'éplucheuse, pour une chaîne de fabrication à l'échelle d'une exploitation ou de petits ateliers de transformation collectifs. Ce projet s'est déroulé avec la collaboration du lycée Jean-Baptiste Dumas, du GAEC des Bruyères et de l'ARMEL et a bénéficié dans un premier temps d'un financement de la part de la PFT Lozère et de l'OIER SUAMME. 1. Élaboration du cahier des charges du prototype Il a été établi au départ, avec une liste des points importants à prendre en compte : • Débit : 30 à 50 kg/h (soit un objectif de traitement de 10 tonnes par campagne) • Matériel : fixe • Énergie : électricité 220 V et gaz propane • Fonctionnement : discontinu (ou continu mais pas prioritaire) • Facilité d’utilisation • Matériaux : inox alimentaire pour toutes les parties en contact avec les châtaignes • Principe de décorticage : choc thermique + rotation et « battage » • Machine livrée dans le respect des normes de sécurité en vigueur • Paramètres : les divers paramètres doivent pouvoir être réglables (puissance de chauffage, avancée des châtaignes, rotation des tambours, etc.) • Coût de la machine : autour de 10 000 € 2. Conception et construction d’un prototype par des étudiants en BTS du Lycée Jean-Baptiste DUMAS. En 2009, les élèves du lycée Dumas à Alès ont construit une première machine. 38 Les essais ont été réalisés en plusieurs phases successives avec des modifications de réglages entre chaque essai en fonction des résultats obtenus aux essais précédents. Les objectifs de ces phases de tests ont été : • de diagnostiquer les éventuelles mises au point nécessaires pour améliorer son fonctionnement afin qu’il réponde aux besoins des producteurs, avant la fabrication et commercialisation du matériel par un constructeur professionnel • d’évaluer les performances du prototype 3. Réalisation d'essai comparé entre le prototype et la « machine à laver » et test de différents réglages. Afin d’avoir une référence, le même lot de variété Dauphine a été épluché le même jour d’une part avec une éplucheuse auto-construite « type machine à laver » et d’autre part avec le prototype. Poids de départ 3 kg. Type de matériel % bien % % mal Commen- épluchées « brûlées » épluchées taires 26,33 % 3,67 % 50,00 % 17,33 % 13,67 % 33,33 % Éplucheuse autoconstruite : référence* Prototype Aucune brisure Dont 39 % de brisures Après plusieurs essais de réglages en 2009 et 2010, il apparaît que les performances du prototype restent encore médiocres : beaucoup de châtaignes brûlées et noircies, un taux de châtaignes mal épluchées trop important, et trop de châtaignes cassées par le batteur. Des modifications importantes doivent être réalisées : alimentation en châtaigne plus régulière, meilleure efficacité du brûleur et du batteur. Pour y arriver, le comité de pilotage du projet animé par la PTR a décidé de chercher un constructeur intéressé par la production en série de cette éplucheuse et de poursuivre avec lui le projet : réaliser les modifications nécessaires et évaluer le nouveau prototype. Une recherche de financements complémentaires a été effectuée par la PTR pour pouvoir financer ces modifications sur le prototype. La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Résultats d’expérimentations 4. En 2012, les conditions sont enfin réunies pour finaliser le prototype : Un constructeur, GMH (Henri Canepa et Marie-Jo Segade) qui connaît déjà bien la châtaigne puisqu’il est constructeur entre autres machines, d’une ébogueusecalibreuse, a travaillé à la mise au point du prototype d’éplucheuse. Le Conseil général de la Lozère a accepté de financer les modifications à réaliser sur le prototype. Le constructeur a donc modifié complètement l’alimentation des châtaignes, la place et la puissance du brûleur, et l’intérieur du batteur pour éviter la casse des châtaignes. Deux séries d’essais ont été effectuées pendant l’hiver 2012-2013 pour évaluer ce nouveau prototype. Prototype d'éplucheuse CANEPA SEGADE vue sur la trémie d'amenée des châtaignes Prototype de l'éplucheuse d'Henri Canepa et Marie-Jo Segade Amenée des châtaignes Brûleur Batteur suite La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 39 Résultats d’expérimentations Résultats obtenus lors de la seconde série de tests Variété Bouche rouge (avec 10 à 15% de pourris véreux) en % du poids de départ peau reste réglage lot poids en g pression convoyeu batfour gaz r teur 1 4000 200-250g 42 50 31 2 4000 200-250g 42 50 40 3 4000 200-250g 42 50 50 4 4000 200-250g 42 50 31 5 4000 200-250g 42 50 31 6 4000 200-250g 42 50 31 7 4000 200-250g 50 50 31 8 4000 200-250g 50 50 31 pente du rdt horaibatteur re kg/h 5cm sur 72 cm 5cm sur 29,09 72 cm 5cm sur 27,48 72 cm 5cm sur 29,09 72 cm 1cm sur 27,96 72 cm 2,7cm sur 26,68 72 cm 1cm sur 32,00 72 cm 1cm sur 30,97 72 cm <50% >50% 12% 14% 16% brûlées bien épluchées entières cassées total 7% 33% 13% 45% 13% 15% 32% 2% 34% 16% 17% 10% 37% 37% 22% 25% 7% 28% 28% 10% 4% 6% 31% 18% 49% 17% 7% 10% 35% 13% 48% 17% 7% 1%* 34% 14% 48% 15% 10% 6% 32% 13% 46% *on a mélangé une partie des brûlées avec les "peau reste sur <50%" dans le lot 7 Rendement technologique On obtient 46 à 49% de châtaignes bien épluchées en optimisant les réglages : Ce sont des performances très intéressantes. La nouvelle position du chalumeau permet d'avoir peu à très peu de châtaignes brûlées : 6 à 10% dans 85% des lots testés, quelque soit la vitesse de convoyage des châtaignes. Rendement horaire : On obtient 31 à 32 kg /h avec les réglages des lots 7 et 8. Augmenter la vitesse du convoyeur a permis de gagner 3 kg/h sans vraiment changer les performances à l'épluchage (cf. lots 5 et 8). Il y a encore une marge de progrès possible sur le rendement horaire par des améliorations techniques. Ce « prototype amélioré » a donc des performances qui sont conformes au cahier des charges de départ. Sa mise aux normes devrait être validée d’ici mai-juin 2013. Plusieurs producteurs sont vivement intéressés par cette éplucheuse, à l’intérieur comme à l’extérieur de la région Languedoc-Roussillon . 40 Pour la saison 2013, la construction d’une 1ère éplucheuse est déjà prévue. Elle sera livrée avec un service « après-vente rapproché » à une exploitation agricole en région. Cela permettra de finaliser complètement ce nouveau modèle d’éplucheuse avec une première saison test « en vraie grandeur ». Prix indicatif de la future éplucheuse : 12 000€ Contacts : Henri CANEPA Marie-Jo SEGADE 04 66 61 16 57 canepa.segade@nordnet.fr PTR de Lozère Atelier technologique agroalimentaire de Florac Christèle DROZ-VINCENT 04 66 65 65 60 christele.drozvincent@educagri.fr OIER SUAMME Béatrice LADRANGE - Anne BOUTITIE 04 67 20 48 02 anne.boutitie@suamme.fr La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Cynips du châtaignier La situation du Cynips en France et en Languedoc-Roussillon Le cynips a beaucoup progressé en 2012. Il a dépassé la partie Sud de la France : le département de la Sarthe et ses départements limitrophes ainsi que la région Ile de France sont aussi concernés. Dans les zones déjà contaminées en 2011 ou en zone de lutte (15 km autour d’un foyer reconnu), les attaques se sont intensifiées et étendues. La châtaigneraie de certains départements est quasiment entièrement classée en zone de lutte : c’est le cas de l’Ardèche par exemple. Cynips du châtaignier état des contaminations et des mesures de lutte. Déc 2012, source DRAAF Rhône-Alpes En Languedoc-Roussillon Aucun foyer n'a encore été découvert dans l'Aude et les Pyrénées Orientales. La liste des communes se trouve sur le site de la DRAAF. N’hésitez pas à consulter ce site de la DRAAF Languedoc-Roussillon qui est réactualisé régulièrement. En 2012, un premier foyer a été découvert en Lozère au sur la commune du Pompidou. Depuis la parution de la carte, des galles ont été signalées à Saint Etienne Vallée Française. Ces observations seront confirmées dans les jours qui viennent. Le nombre de communes en zone délimitée va donc très largement augmenter. Dans l’Hérault, pour le moment, le cynips reste circonscrit aux communes de Fozières, Soubès, Soumont, Saint Etienne de Gourgas, et St Privat. La zone délimitée n’a pas évolué. La châtaigneraie gardoise est actuellement presque totalement en zone délimitée : Il reste (temporairement !) une bande de communes « coincée » entre les zones délimitées des foyers de Saumane, l'Estrechure, Saint Jean du Gard, Cros et Colognac et celles des foyers de Courry et Saint Brès (30) contami- Commune contaminée par année de détection du Cynips nées à partir de foyers ardéchois. Comment la législation s’applique-t-elle ? Rappels : Zone focale = zone située dans un rayon de 5 km d’un foyer. Zone délimitée ou zone de lutte = zone située dans un rayon de 15 km d’un foyer. Cela ne veut pas dire qu’il y a forcément du cynips dans ces zones mais que ce sont des zones où le risque est très élevé d’en trouver à court terme. Pour limiter la vitesse de propagation du cynips , un certain nombre de mesures administratives s’appliquent et notamment en ce qui concerne le mouvement des plants et des greffons. Compte tenu de l’évolution de la contamination et de l’étendue des zones délimitées, la législation a aussi La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 41 Cynips du châtaignier évolué et évoluera sans doute encore courant 2013. Actuellement les arrêtés du 14 septembre 2011 et du 23 avril 2012 ainsi que la note de service du 7 août 2012 s’appliquent en précisant l’arrêté national du 22 novembre 2010 : Les mouvements de plants et greffons à l’intérieur ou vers l’extérieur d’une zone délimitée sont interdits mais : • Il est possible, après déclaration au SRAL (Service Régional de l’ALimentation = ex SRPV) de faire entrer ou sortir d’une zone délimitée, du matériel produit hors zone délimitée (plants, greffons) pendant la période du 30 septembre au 31 mars suivant. • Un établissement producteur (plants ou greffons) situé dans une zone délimitée peut être autorisé par arrêté préfectoral, sur la base d’une analyse de risque prenant en compte les conditions de production ainsi que les garanties en termes de traçabilité, à vendre son matériel végétal au sein ou à destination d’une zone délimitée située sur le territoire national. Le destinataire doit être l’utilisateur final Pour ce faire une dérogation doit être demandée et validée par le SRAL de la région de production. Le pépiniériste situé en zone de lutte doit envoyer le formulaire complété, avant le 1er mars de l’année de production concernée. Formulaire pour accord. Cette dérogation ne peut être accordée que si les conditions de production sont sécurisées (abri insectproof validé par le SRAL), ou si elle concerne une vente de petites quantités de plants sur le marché local au sein d’une zone délimitée unique. La traçabilité des lots est obligatoire dans tous les cas. Grâce à cette modification de l’arrêté de 2010, des distributions de greffons ont été possibles en Ardèche, dans un rayon de 50 km autour du parc à greffons qui était situé en zone délimitée. Très vraisemblablement, il faudra faire appel à ce type de procédure à court terme , au moins dans le Gard, pour pouvoir continuer à fournir des greffons aux producteurs qui souhaitent continuer à rénover leur châtaigneraie. En effet les parcs à greffons 42 gardois seront tous en zone délimitée en 2014, alors que ce n’était pas encore le cas en 2013. Dans tous les cas, nous vous conseillons vivement de prévoir votre approvisionnement de greffons à partir de baguettes produites et prélevées sur votre propre exploitation. Voir la fiche technique « faire ses propres greffons » p15 du n° 36 de la Montagne qui Bouge. Pour les autres points de la réglementation, se reporter à la MQB n°36 de décembre 2011. Le principal thème abordé concerne la traçabilité des plants et des greffons , et notamment il est obligatoire de faire une déclaration de plantation ou greffage auprès du SRAL. Lutte biologique avec Torymus Sinensis - Rappel Différentes méthodes de lutte ont été testées au Japon. Seule la lutte biologique avec le parasitoïde Torymus Sinensis, combinée à l’utilisation de variétés peu sensibles a permis de contrôler les dégâts. Ce parasitoïde a été acclimaté depuis 2004 en Italie. Cette micro-guêpe pond en avril dans les bourgeons et galles infestés par le cynips, et les jeunes larves de Torymus se nourrissent de celles du cynips. Les adultes de Torymus ne sortiront des galles que le printemps suivant et donc: les galles infestées par le Torymus ne présentent pas de trous de sortie pendant l’hiver. Pour la mise en place de la lutte, des galles sèches sont collectées pendant l’hiver par les services techniques. Les émergences de Torymus démarrent à partir de la mi-mars. Ils sont identifiés, collectés, et sexés. 50 à 100 couples par parcelle seront lâchés vers la fin avril au moment de l’apparition des galles, sur les nouvelles parcelles sélectionnées pour réussir une dissémination optimum de ce parasitoïde. La mise en place de la lutte biologique contre le cynips du châtaignier La mise en place de la lutte biologique contre le cynips est pilotée par Nicolas Borowiec de l’UELB de l’INRA de Sophia antipolis. En 2012, sur le territoire national, 17 sites ont été sélectionnés pour recevoir des lâchers de Torymus sinensis, en complément des 8 sites déjà sélectionnés en 2011. Deux types de lâchers sont testés soit 100 couples d’un seul coup, soit 50 couples par an pendant deux ans. Des parcelles témoins contaminées situées à 2 km des points de lâchers font partie du dispositif pour mesurer la dispersion du Torymus dans le temps. En 2012, les Torymus utilisés pour les lâchers proviennent de plusieurs sources : • principalement de l’université de Turin en Italie qui a été la première à travailler sur cette technique en Europe (2250 individus), La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Cynips du châtaignier • de parcelles situées dans différents départements où il y avait eu des lâchers les années précédentes : AlpesMaritimes, Var, Drôme, Ardèche et Haute Corse : Dans ces départements, l’acclimatation du Torymus sinensis s’est avérée certaine dès mai 2012, Pour 2013, l’ensemble des Torymus sinensis utilisés pour les lâchers proviennent des parcelles sur lesquelles des lâchers ont été réalisés les années antérieures en France, ou sur des sites sur lesquels le Torymus sinensis est arrivé naturellement. De très importantes collectes de galles sèches ont été réalisées cet hiver dans les différents départements : 5 000 galles par site de lâcher de 2012, 10 000 par site de lâcher de 2011 et encore davantage sur le site de Tende dans les Alpes Maritimes qui ont fait l’objet des premiers lâchers en 2010. Un tiers de ces galles est conservé au sein de chaque région par l’organisme qui à terme contrôlera l’ensemble des émergences et préparera les futurs lâchers de Torymus (FREDON en Languedoc-Roussillon). Le reste est parti dans les locaux de l’INRA à Sophia-Antipolis. 2013 est donc une année de formation pour les organismes régionaux qui prendront en charge le suivi des émergences et la préparation des insectes pour les futurs lâchers.. Les besoins en Torymus en 2013 sont très importants : 8 régions et 13 départements sont concernés : Aquitaine (Gironde), Corse (Corse-du-Sud et Haute-Corse), Languedoc-Roussillon (Gard), Limousin (Corrèze), MidiPyrénées (Aveyron, Lot, Hautes-Pyrénées), PACA (Alpes A Fozières (34) pour faciliter la collecte de galles et les observations des stades phénologiques des châtaigniers et du cynips, l'équipe de bénévoles du conseil d'administration du Centre d'études techniques agricoles castanéicole en plein travail de nettoyage du site de multiplication de Torymus sinensis. -Maritimes et Var), Pays de la Loire (Sarthe) et RhôneAlpes (Ardèche et Drôme). L’INRA a visité l’ensemble des sites potentiels de lâchers en février et évalué l’opportunité de réaliser des lâchers sur ces sites selon les mêmes critères qu’en 2012 (voir MQB n°37). 22 sites ont été jugés favorables pour des lâchers au printemps prochain 2013 : • Aquitaine : 1 site (Gironde), • Corse : 5 sites (Corse-du-Sud : 1 ; Haute-Corse : 4), • Languedoc-Roussillon : 3 sites (Gard), • Limousin : 1 site (Corrèze), • Midi-Pyrénées : 4 sites (Aveyron : 1 ; HautesPyrénées : 2 ; Lot : 1), • Rhône-Alpes : 8 sites (Ardèche : 6 ; Drôme : 2) mais les émergences issus de la collecte de galles a montré que plus de la moitié de ces sites étaient déjà colonisés par le Torymus : les lâchers s’avèrent donc inutiles sur ces parcelles. Mise en place de la lutte en Languedoc-Roussillon Les premiers lâchers ont eu lieu en avril 2012 sur deux parcelles : 1 située à Fozières (34) et 1 située à Sumène (30). 5 000 galles ont été prélevées cet hiver sur ces sites par les agents de l’OIER SUAMME, de l’ARMELR et de la FREDON LR. Les émergences issues de ces galles ont été observées par l’INRA de Sophia Antipolis et pour une partie par la FREDON LR. Des Torymus ont émergé des galles issues du site de Sumène mais pas de celui de Fozières. Cela ne veut pas dire que le Torymus ne s’est pas acclimaté à Fozières. Il s’agit vraisemblablement plutôt d’un problème d’échantillonnage : il y a tellement de galles que même 5 000 galles récoltées est un échantillon faible pour trouver les Torymus l’année suivant le lâcher. Le même cas s’est produit sur une parcelle en Ardèche qui a fait l’objet d’un lâcher en 2011. En 2012, on n’avait pas trouvé de Torymus dans les galles, mais par contre, en 2013, plusieurs Torymus ont émergé des galles récoltées dans cette parcelle. Donc pas d’inquiétude à avoir pour le moment ! Pour 2013, 3 nouveaux sites ont fait l’objet de lâchers dans le Gard: • 1 à Valleraugue • 1 à Notre Dame de la Rouvière • 1 à Saumane De plus, seront lâchés les 50 couples prévus à Fozières suite La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 43 Cynips du châtaignier (34), en complément du 1er lâcher de 2012 (test d’un lâcher réparti sur 2 ans). La FREDON LR a conservé 3 000 galles sèches sur les 12 000 récoltées en Languedoc-Roussillon. Elle a surveillé les émergences de Torymus, les a identifiés, et les a élevés en tubes jusqu’au moment des lâchers. A terme, elle prendra le relais de l’INRA de Sophia et elle assurera, l’ensemble du suivi des émergences et préparera les futurs lâchers pour le Languedoc-Roussillon. Galles sèches Les agents de l’OIER SUAMME et de l’ARMELR assurent le travail sur le terrain : ils participent aux récoltes de galles et au choix des sites de lâchers. Ils observent l’évolution des stades phénologiques du châtaignier pour prévoir le lâcher au bon moment (début apparition des galles) et mesurent l’évolution du taux d’infestation par le cynips des parcelles « traitées » et « témoins » (nombre de galles par bourgeon). Contacts SRAL Service Régional de l’Alimentation du LR Maison de l’Agriculture, Place Chaptal CS70039 - 34060 Montpellier Cedex 02 04 67 70 19 50 04 67 10 19 46 draaf.languedoc-roussillon.agriculture.gouv.fr Personne ressource : Christine COLAS OIER SUAMME Mas de Saporta A - CS 40 022 34875 LATTES 04 67 20 88 89 04 67 20 48 01 Personnes ressources : Lattes : Anne BOUTITIE 04 67 20 48 02 Alès : Béatrice LADRANGE 04 67 20 88 89 Bédarieux : Jean-Michel THEVIER 04 67 95 01 72 Carcassonne : Jacky RIQUET 04 68 11 79 59 CONCLUSION Afin que cette lutte biologique soit la plus efficace et la plus rapidement possible mise en place, nous avons besoin de votre vigilance : Prévenez-nous si vous observez des galles sur vos châtaigniers : il est important de prévoir au mieux où pourront se situer les parcelles où auront lieu les prochains lâchers. Un maillage environ tous les 5 km à vol d’oiseau serait optimal. FREDON : Fédération Régionale de lutte contre les Organismes Nuisibles du Languedoc-Roussillon Les Garrigues - 8 rue des Cigales 34990 JUVIGNAC Personne ressource : Nicolas ANDRE 04 67 75 64 48 04 67 75 80 52 44 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Expérimentation Recherche de porte-greffe sativa résistant à l’encre La maladie de l'encre due au champignon Phytophthora cinnamomi a causé et cause toujours de gros dégâts dans la châtaigneraie. Cette maladie du système racinaire provoque un affaiblissement des arbres qui conduit, à terme, à leur mort. Les premiers symptômes sont un palissement du feuillage et une diminution de la taille des feuilles, puis la mortalité de branches qui commencent le plus souvent par la cime de l’arbre. L’arbre ne rejette pas ou peu. Les symptômes sont particulièrement visibles les années sèches car la destruction du système racinaire provoque alors davantage de mortalités. L'eau est le vecteur de diffusion du champignon au niveau du sol. Le châtaignier craint donc les sols asphyxiants et plus généralement toute situation susceptible de conduire à une stagnation de l'eau dans le sol. Le ruissellement le long des pentes peut provoquer la contamination de versants entiers et la disparition des châtaigniers en quelques années. Sur ces versants, la replantation est actuellement très difficile. En effet, les porte-greffes traditionnellement utilisés (Castanea sativa) par les anciens, étaient adaptés aux conditions pédoclimatiques de la zone sud-est du Massif Central, mais sont sensibles à l'encre . En les utilisant, le producteur s'expose donc à un risque de nouvelle mortalité des arbres. Les porte-greffes hybrides (Castanea sativa x crenata ou Castanea sativa x mollissima) sont tolérants à l'encre, mais se révèlent inadaptés à certains secteurs (mauvaise résistance aux stress hydriques, sols trop pauvres et peu profonds). L'objectif est donc de trouver des porte-greffes de type Castanea sativa, plus adaptés aux conditions de production des zones de montagne sèche, qui soient tolérants à l'encre. Pour cela, depuis 2008, la Chambre d'agriculture d'Ardèche via la SEFRA, et l'OIER SUAMME recherchent des châtaigniers qui restent vigoureux sur des zones où la mortalité par l'encre est importante. Ces souches sont adaptées aux conditions pédoclimatiques locales et leur résistance à l’encre est alors vérifiée par l’INRA de Bordeaux (UMR BIOGECO) qui leur fait subir deux types de tests : • un premier test permettant de réaliser un 1er tri : il est effectué au moment du débourrement, sur des tiges aoûtées. Elles sont excisées puis inoculées avec du mycelium de Phytophthora cinnamomi. Après avoir séjourné 7 jours à 25°C et 90% d’Humidité Relative, on mesure la longueur de la lésion qui s’est formée. Ces observations sont réalisées sur les arbres candidats porte-greffe et sur des arbres « témoins sensibles » (sativa) et « résistants (hybride ex : Marigoule ou Bétizac), • un deuxième test sera réalisé sur les candidats ayant passé la 1ère sélection : on vérifiera leur résistance en réalisant des inoculations sur les racines de plants en container. • Les candidats ayant réussi les 2 épreuves seront multipliés pour rejoindre un verger à graines qui servira à la production de porte-greffes issus de semis. Les pépiniéristes sélectionneront les sujets les plus vigoureux pour greffer les variétés à fruits. Depuis 2008, 25 arbres ont subi le 1er test sur « tiges excisées » : 10 d’entre eux ont eu des résultats intéressants, au moins une année. Pour le moment, le laboratoire qui est chargé de la mise au point de la méthode de bouturage pour fabriquer des plants racinés à partir de rameaux herbacés n’a pas encore réussi à fabriquer suffisamment de plants pour réaliser les tests sur plants racinés. Pour le Languedoc-Roussillon, ce travail interrégional a été financé, suivant les années, par la Région LanguedocRoussillon et l’État, notamment à travers le FNADT Massif central ou FranceAgriMer. Les conseils généraux de l’Aude, du Gard et de l’Hérault y ont aussi contribué ainsi que les Chambres d’agriculture du LR et les producteurs de châtaignes à travers l’ULRAC. suite La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 45 Infos en vrac Afin de poursuivre le travail démarré et d’avancer plus vite sur les différents aspects de ce projet, un dossier a été déposé en mars 2013 pour obtenir un financement du CASDAR pour la période 2014-2016. Les différents partenaires concernés sont : • L’OIER SUAMME et la Chambre d’agriculture de l’Ardèche /SEFRA pour la prospection de nouveaux candidats porte-greffe, • Le Ctifl (greffage et micro-propagation) et Inoplant (micro-bouturage) pour la multiplication du matériel végétal pour pouvoir réaliser les tests de résistance, en particulier les plants racinés, • L’INRA Bordeaux BIOGECO et UREF pour réaliser les tests de résistance à la maladie de l’encre et l’étude de l’héritabilité de cette résistance. Suite à ces études, la possibilité d'une sélection assistée par marqueurs moléculaire sera estimée, ce qui permettrait d'accélérer les travaux de recherche et les tests de matériel végétal résistant. Pour la prospection de nouveaux candidats porte-greffe résistant à l’encre, nous avons besoin de vous !! Si vous remarquez des arbres vigoureux au milieu d’une zone dépérissante, pouvez-vous nous le faire savoir , afin que nous puissions nous rendre sur place et éventuellement réaliser les prélèvements nécessaires aux tests. Sans votre vigilance et vos observations, nous aurons du mal à réaliser efficacement cette prospection. Contacts : OIER SUAMME Anne BOUTITIE 04 67 20 48 02 anne.boutitie@suamme.fr Jean-Michel THEVIER 04 67 95 39 49 jean-michel.thevier@suamme.fr Infos vrac... L’exposition « Châtaigneraie cévenole » • L’exposition « Châtaigneraie cévenole » apporte une information claire et accessible sur la châtaigneraie : son histoire, sa valeur environnementale, paysagère et économique, les techniques d’entretien et de remise en état, ainsi que les diverses utilisations du fruit et du bois. • Les 40 000 hectares de châtaigneraie présents en Languedoc-Roussillon représentent un patrimoine conséquent. Pour l’avenir, l’enjeu est, en particulier, d’augmenter les volumes de châtaignes récoltées par la remise en état des vergers, de développer la valorisation des châtaignes par un signe de qualité, mais également d’accroître la production d’un bois de qualité. L’exposition « Châtaigneraie cévenole » financée par le Parc National des Cévennes est née de la collaboration entre les associations cévenoles de producteurs de châtaignes (Les Chemins de la Châtaigne, Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc), le Centre Régional de la Propriété Forestière, le Musée des Vallées Cévenoles, l’ULRAC et l’OIER SUAMME. Cette exposition se dévoile en vingt-et-un panneaux répartis selon six thématiques qui peuvent être utilisés indépendamment. Cette exposition est à votre disposition auprès de la Maison de la Nature et de l’Environnement d’Alès (emprunt gratuit sous conditions). MNE-RENE30 - Hélène CLAVREUIL 04 66 52 61 38 helene.clavreuil@mne-rene30.org 46 La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 Infos en vrac Pour recevoir La Montagne qui Bouge Envoyez vos coordonnées ! Infos vrac... A découvrir ou a redécouvrir « Châtaignier, arbre de vie » Le Centre d’Étude Technique Agricole castanéicole de l’Hérault en partenariat avec le Parc Naturel Régional du Haut Languedoc et l'OIER SUAMME a réalisé en 2007 une exposition sur la thématique de la châtaigneraie. Cet outil de promotion se présente sous la forme d’une dizaine de panneaux enroulables de 90 cm par 1,80 m, que l’on peut suspendre. Son contenu, privilégiant l’aspect visuel s’adresse au grand public à qui il permet de découvrir le monde de la châtaigneraie, son histoire, ses paysages, sa faune et sa flore, sa culture et ses produits. Deux exemplaires de l'exposition « Châtaignier, arbre de vie » sont disponibles pour être exposés. Les producteurs avec le partenariat du Parc Naturel Régional du Haut Languedoc et de l'OIER SUAMME ont réalisé une version papier de ce support de communication sous forme de livret. Ils sont disponibles gratuitement sur simple demande. La Montagne qui Bouge ne sera plus diffusée sous sa forme papier après ce numéro. Si vous êtes agriculteur en Languedoc-Roussillon et si vous souhaitez continuer à recevoir les bulletins d'information tels que La Montagne qui Bouge, contactez votre Chambre d'agriculture par mail en indiquant les informations suivantes : • Nom et prénom de l'agriculteur à titre principal, • Date de naissance, • Adresse postale complète, • Adresse mail, • Nom de l'entreprise, • Et numéro de SIREN de l'entreprise. Chaque information est nécessaire pour établir un contact fiable et être enregistré. N'hésitez pas à nous contacter aussi si un de ces éléments venait à changer. Lozère Josette Chaptal josette.chaptal@lozere.chambagri.fr Gard Marie-Claude Evesque marie-claude.evesque@gard.chambagri.fr Aude Cécile Houly cecile.houly@aude.chambagri.fr Hérault Claude Cerdon bali@herault.chambagri.fr Renseignements : Parc Naturel Régional du Haut Languedoc 1, place du foirail 34220 St Pons de Thomières Tél : 04 67 97 38 23 CETA castanéicole de l’Hérault Maison de pays 34600 Bédarieux Tél : 04 67 95 39 49 Pyrénées Orientales Véronique Lagier revue@pyrénées-orientales.chambagri.fr La montagne qui bouge. Juin 2013 N°38 47 Ce bulletin a été réalisé par : Anne BOUTITIE, Béatrice LADRANGE, Jacky RIQUET, Jean-Michel THEVIER, Marie-Hélène DEFRANCE, Katia PELLETIER, Jean-Charles COMMANDRE, Nathalie PAS Directrice (OIER SUAMME), Nadège PILLONEL, Cédric POTAL (ARMELR). Avec la participation de : Thierry GASTOU (Coopérative Origine Cévennes), Yannick CHEVRIER (SICA du Caroux), , Laure-Hélène PONS (Association Châtaignes et marrons des Cévennes et du Haut-Languedoc), Nicolas ANDRE (FREDON LR), SUD & BIO. Crédits photos : OIER SUAMME, ARMELR, FREDON LR, McLeod, Châtaignes Cevennes AOP, chataigneraiedelarouviere.com, Luc Viatour, Médiathèque des Chambres d'agriculture, Kuong Yee Cheng, Association châtaignes des Cévennes, JHV, Spedona, SICA du Caroux, Coopérative Origine Cévennes, , Éric L. elikozoe, Association Châtaignes et Marrons des Cévennes et du Haut Languedoc , boutique-cevennes.com, BIOTOP, PFT de Lozère, Abrahami. Impression : Impact Imprimerie, Saint Gely du Fesc (impression sur papier 100 % PEFC). Juin 2013. Directeur de publication : Christine Valentin. Responsable de rédaction : Nathalie Pas. Et le soutien financier de : OIER SUAMME Maison des Agriculteurs B Mas de Saporta – CS 40022 34875 LATTES cedex Tél : 04.67.20.88.89 / Fax : 04.67.20.48.01 Mail : accueil@suamme.fr Présidente : Vice-Président : Christine VALENTIN Antoine BAURÈS