Carolus bâtisseur d`images - trompe l`œil - peinture
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Carolus bâtisseur d`images - trompe l`œil - peinture
Carolus bâtisseur d’images - trompe l’œil - peinture Carol Gertsch (Carolus), né le 26 avril 1952 à La Chaux-de-Fonds, enfance et écoles à Saint-Imier (Suisse), apprentissage dans une banque, puis parallèlement à son activité professionnelle commence à dessiner, peindre en autodidacte et expose ses premiers travaux en 1975 au Centre de culture et loisirs à St-Imier. Bénéficiaire d'une bourse suit des cours à l'Ecole d'art de La Chaux-de-Fonds et s'installe dans cette ville en poursuivant sa formation par de nombreux stages dans la créativité, l'expression et l'éducation. A ce jour il a participé à de très nombreuses expositions personnelles et collectives. "En 1978, il obtint un brevet de dessin artistique et enseigne aujourd'hui à temps partiel, à l'Ecole secondaire. Surtout, il peint, photographie, crée. Il décrit les choses du quotidien que le passant ne voit pas, sur lesquelles s'arrête le poète. L'œuvre de Carol Gertsch est un hymne à la vie. Les images, Carol a besoin de les voir bouger, on sent le mouvement, sourdre le film dans les montages photographiques. Carol Gertsch renoue aujourd'hui avec la peinture à l'huile et une forme néoréaliste, néo-impressionniste, qui lui sied fort bien. Il porte aujourd'hui son regard sur d'autres paysages, des fruits, des instants précieux. Ainsi les natures mortes constituent avec leurs illustrations d'objets familiers des images codées qu'il nous faut déchiffrer pour saisir l'image profonde qu'elles occultent. C'est en ce sens que Carol Gertsch les désigne comme emblématiques sous le masque des apparences choisies." Denise de Ceuninck dans l'Impartial 10/85 Huile sur toile - 120 x 80 - les toits huiles sur toile Toscane - aquarelle Santorin (Grèce) - aquarelle Maroc - aquarelle Huile sur toile - Vence (chapelle des Pénitents blancs) oranges huiles sur toile Le goût très vif de Carol pour les objets du quotidien le conduit à peindre huile sur toile des natures mortes, à la Cézanne, des instants précieux, des pommes, oranges, cruches et tissus, pourtant Carol ne considère pas ses œuvres comme de vraies «natures mortes». Pour lui, le fruit appartient au règne de la nature vivante, il est symbole de partage, d'humilité. Il entend s'en servir pour affirmer son bonheur de peindre. La «nature morte», il la ressent dans les zones industrielles, les cimetières militaires, les boîtes de conserve, les paquets surgelés. huile sur toile Pastels Pastel Depuis plus de dix ans, Carol Gertsch vit et travaille à La Chaux-de-Fonds. L'exposition de ses œuvres accrochées actuellement à la Galerie d'art du Club 44, est en quelque sorte une petite rétrospective et clôt le thème des «images d'un regard quotidien», regard de derrière les fenêtres de cet atelier qui fut aussi celui de l'orfèvre Guinand, visité par nombre d'artistes, notamment Lermite qui y dessina son fameux «atelier d'orfèvre». Placer un travail dans un espace- temps, davantage que rétrospective, tel est l'objectif de l'exposition, et surtout évoquer ce qui est hors champ, car photographier, peindre, épisodiquement ces fenêtres, les nuages, n'inclut pas le seul temps de l'acte. Cela sous-entend toute une tranche de vie, sans entrer dans la philosophie de l'intérieur-extérieur, terre-ciel. Carol Gertsch ne parvient pas encore à boucler ce «collage» et c'est tant mieux, il y aura d'autres rendez-vous. L'exposition du Club 44 est une histoire du temps qui prend les images pour des mots et tout ce langage pour des images. collage - photographies originales images - écritures J'aime beaucoup les fenêtres, ma fenêtre, cet élément transparent et miroir tout à la fois, qui possède le privilège d'être aussi intérieur et extérieur. La fenêtre a un cadre, une vue semble-t-il très limitée et pourtant ce petit espace rythme le grand espace du temps, le jour, la nuit et le ciel ne s'arrête pas de changer (nuages, ...) et la terre de tourner et je suis là dans ma chambre, point minuscule sur cette terre qui tourne aussi inlassablement autour du soleil et le soleil autour de ... Ce cadre devient alors une région de permanentes métamorphoses. (et ces clochers, verticalité austère, et cet arbre, ce cerisier coincé entre les maisons qui marque le manège des saisons.) eau-forte- aquatinte xérographie - encre - collage Voir la plaquette "Les images d'un regard quotidien" 1976-86 édité par Espace Noir à l'occasion de l'exposition au Club 44 à La Chaux-de-Fonds collage de photoraphies originales Carol Gertsch fait partie de cette génération d'artistes, très marqué par les désordres du XXe siècle. Il a longtemps voyagé, observé, s'est arrêté pour comprendre, lorsque c'était possible. Il a voyagé par le monde et dans sa tête. crayons de couleur eau-forte-aquatinte huile sur toile L'œuvre de Carol Gertsch, au Club 44, présente aussi les thèmes à venir, de nouveaux regards sur les choses et les gens. Elle témoigne en même temps de sa qualité de peintre et de sa présence d'homme. Une plaquette vient de sortir de presse aux Editions «Espace Noir» de Saint-Imier. Denise de Ceuninck «Comme elle attire l'insecte, l'oiseau, l'enfant, toujours la fenêtre a attiré le peintre. Côté ombre, côté lumière, c'est la proposition de Carol Gertsch que de rendre la multiplicité de cette vision quotidienne par le dessin, ou des collages de photos, traduisant sur le même sujet un ciel, un toit, une cheminée, un clocher. Ces séries sont en quelque sorte une méditation sur la richesse du quotidien, du cycle du temps qui passe, en opposition avec la pauvreté quotidienne des activités humaines dans notre monde déchiré entre avoir ou être. Peindre, photographier, répéter, inverser, fixer l'ombre chinoise, la démultiplier, conjuguer les constatations, Carol Gertsch obtient finalement d'étranges grilles graphiques dans lesquelles se lit le temps qui passe, le jour qui fut, l'orage ou le soleil. L'art de Carol Gertsch devient cinétique, le mur bouge quant au départ il n'y avait que la vision la plus banale qui soit, celle par-dessus les toits.» (M L. L. in Art Thèmes Nice 7 / 85.) Galerie de Provence (VD) vernissage à la Galerie du Soleil à Saignelégier Principales expositions collectives 1979 Cave du Ring, Société des Beaux-Arts, Bienne - 1980/2 Biennale du Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds -1983 Ecole de photographie créative, Lausanne (photographies) - 1985 Biennale du Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds - Taller Galeria Fort, Barcelone (copy-art) (Espagne) - Museo Provincial de Bellas Artes de la Plata (Argentine) 1986 Musée et Château de Valangin - Miroir 86 - Rassemblement culturel romand, Bienne (vidéo) - 1988 Action Plein Art, La Chaux-de-Fonds - 1990 Palais de Beaulieu, Lausanne - Comptoir Suisse - Mini Print Internacional, Cadaqués (Espagne), puis jusqu'en 1992 cette exposition a été itinérante, présentée dans des Galeries de plusieurs Villes d'Espagne et du Japon et au Museo International Electrografia, Cuenca (Espagne) - 1991 Galerie Alte Seilerei à Solothurn - 1994/7 divers salons à Villeneuve sur Lot, Astaffort, Clairac, Agen, Barbotan (1er prix de peinture) - 1997 Mairie de Bordeaux-Caudéran - 1998 Ambassade de Suisse à Paris – 1999/01 Mai des Arts à Bergerac - 2002 Galerie de l'Orangerie, Neuchâtel Expositions personnelles 1975 Centre de culture et loisirs, St-Imier - 1976 Galerie Cimaise, La Chaux-deFonds - 1979 Galerie de la Préfecture, Courtelary - 1984 Galerie de Provence Gallery's Artwork, Bienne - Galerie du Soleil, Saignelégier - 1985 Galerie du Pommier, Neuchâtel - Espace Images, Nice - 1986 Galerie Bleue, Yverdon - Galerie du Club 44, La Chaux-de-Fonds - 1990 Galerie du Pommier, Neuchâtel - Galerie Bleue, Yverdon Galerie de l'Alliance Française à Singapour - 1992 Festival d'automne Grock, Loveresse 1994/5 présentation des photos de mes peintures murales au Château Moulon (StEmilion), Monflanquin, Château Pécany, Bergerac, Galerie Les Toiles de Magellan à Villeneuve sur Lot, Centre culturel de Tonneins, - 1995 Eglise Sainte Foy à Pujols 1997 St-Estèphe (Maison du Vin) - 1998 Bordeaux, Couleurs du Temps - 2003 Centre de culture et Loisirs et Mémoire d'ici à St-Imier Bibliographie 1986 "Les images d'un regard quotidien" 1976-86 catalogue de l'exposition au Club 44, La Chaux-de-Fonds, édité par Espace Noir-1991 magazine "Cultura"- Livre "Swiss presence-Singapore" édité par le Club Suisse à l'occasion du 700ème - l'Hebdo (Magazine hebdomadaire) - Répertoire des artistes suisses 1980-1990 édité par l'Institut suisse pour l'étude de l'art à Zurich - Catalogue Europart - Genève - 1994 Who's who in international art - 1998 Catalogue des Artistes suisses en France édité par l’Ambassade Suisse à Paris - Dictionnaire biographique de l'art suisse, édité par Verlag Neue Zürcher Zeitung, Zurich - 1999 FIA - First Info Art Switzerland (dictionnaire sur Internet) - 2001 Trompe l'oeil en pays neuchâteloise, par M. Rutti, édité par la Nouvelle Revue neuchâteloise Principaux interviews Télévision Suisse Romande - Journal romand - Viva - Téléjournal - Radio Canal 3 à Bienne - RTSR émission Zig-Zag - FR3 Aquitaine (2 émissions "Du côté de chez soi") FR3 Aquitaine - journal 19/20 - FR 3 Magazine AquiMag - plusieurs interviews à Radio 4 -Villeréal - Radio 95 Bergerac – Chérie FM – Radio Bleue - TV "Demain" (Canalsatellite) - Aqui TV – Joulupukki TV, Finlande exposition à Pujols /France) Dès 1985, Carolus découvre un nouvel horizon en peignant sur les murs, en intervenant directement sur son environnement et réalise à ce jour plus d’une centaine de peintures murales dans les rues de plusieurs villes de Suisse, de France, d' outre-mer, ainsi que dans des maisons privées, restaurants…….. Plusieurs articles de journalistes et de critiques d'art ponctuent cette présentation. "Les petites heures d'un mystificateur de rue, Carol Gertsch, trompe l'œil en tous genres Il a démarré patiemment à La Chaux-de-Fonds, après un apprentissage, dessin et peinture, en autodidacte. Expositions des premières recherches: en photographie c'est une méditation sur le temps, une année de prises de vues à la même fenêtre de sa chambre, et autres constatations sur les changements du ciel; en peinture, c'est le chevalet classique et figuratif, natures mortes, fleurs, personnages. Quelques gags de mise en scène, l'objet lui-même planté en face de sa copie, le font réfléchir sur l'installation, sur l'acte d'art en tant que surprise mentale, comme fruit de l'illusion se dévoilant... Le trompe-l'œil gère par excellence ce genre de dynamique, et voila Carol Gertsch engagé sur un chemin entre les perspectives truquées du quattrocento et les rêves aux espaces hybrides de Magritte. Rue Numa-Droz à La Chaux-de-Fonds - 1986 Carol choisit de rendre son sourire à la ville d'abord, donc à la brosse dure sur gros crépi. Saint-lmier, La Chaux-de-ronds, offrent leurs façades à sa peinture. Puis il fait un grand Néandertalien en Provence, chantier qui lui plaît particulièrement parce qu'il inclut un travail collectif la toile sera accrochée à Neuchâtel, Cité universitaire, lors d'un week-end de rock. A la Chaux-de-ronds, à la Brévine il participe à des groupes de sculpture sur neige. A Réclère, dans le jura, il ouvre ciel et mer au fond des grottes. Chez le luthier Lebet, il transforme la cage d'escalier en souvenir italien. Les réalisations urbaines se multiplient, au collège Numa-Droz de La Chaux-de-Fonds, à l'Ecole de Commerce à Saint-lmier, au Collège à Renan. La longueur d'onde est au sourire, même quand les personnages disparaissent au profil des chats, des girafes, des souris ou même d'une panthère. Deux visions de rêve, un plésiosaure dans sa jungle d'origine et une prairie d'herbes à médecine pour la fausse porte du Musée d'histoire naturelle, à Neuchâtel, ainsi qu'une fresque intérieure pour l'exposition «Plantes médicinales». Musée d'histoire naturelle à Neuchâtel - décor pour l'exposition "Les Plantes médicinales" Puis Carol Gertsch part en voyage. 1988/9 voyages autour du monde, des EtatsUnis en Indonésie en passant par les îles du Pacifique. Durant ce tour du monde a peint à San Francisco et a fait un projet, non réalisé, pour le Mont Otemanu à Bora Bora (Tahiti). Par la suite il a peint également plusieurs trompe l'œil à Singapour où il a exposé en juillet 1990 à l'Alliance Française , puis a passé 6 mois en Indonésie, à Ubud (Bali), invité par le peintre Madi Kertonegoro et à Yogyakharta, chez le peintre Astuti. où il apprend la technique du batik; il fait le cartonnier pour les virtuoses. A Singapour, il décore le restaurant «Le saxophone». A San Francisco, il travaille avec la communauté de peintres muralistes Precita Eyes. Partout, il regarde, apprend, compare, rues, murs, graffitis, fresques : c'est autant une manière de vivre qu'un métier, un peu son tour de compagnon. extrait du cahier "art et culture" du journal L'Express du vendredi 25 mai 1990 à l'occasion de l'exposition au Centre culturel neuchâtelois, texte de Christiane Givord documentation à Barcelone Venise Singapour L'artiste en train de peindre une « Joconde » à la fenêtre donnant du pain aux pigeons…… un paysage balinais …… une jeune Joconde dans les couloirs de l’Ecole de Commerce à St-Imier......sur une villa privé à La Chaux-de-Fonds une vierge à l’enfant (détail) sur la façade grise d'une petite maison à la campagne * d'un grand immeuble en ville * dans un village médiéval * une chambre d'enfant * sur le plafond de la salle des coffres d'une banque * un rond-point * le plafond d’un dentiste * sur une voiture ............ sous-terre, dans une grotte * dans un parking * dans un hôpital * un restaurant * une école * un supermarché ……à l'intérieur d'une cuisine * d'un salon * d'une salle de bain * d'une cage d'escaliers * d'un jardin d'hiver ......d'un château Restaurant "Saxophone" à Singapou - St-Imier -plafond de la salle des coffres d'une banque Plafond chez un dentiste lors de l'inauguration du Conservatoire de Musique de La Chaux-deFonds - performance sur la musique de Poulenc - Babar un vrai tableau, une fenêtre, un trompe l'œil pour changer le regard,....... bâtir d'autres images, pour briser la grisaille et la banalité d'un mur, valoriser un lieu architectural, pour nous parler, nous interroger en images et en couleurs ....... Sud du Maroc Le Col des Roches (Suisse) Le mur peint, le trompe-l’œil sont des oasis de poésie, des clins d’œil de gaieté, d'imagination, d'expression... dans votre quotidien. Dans la rue ils établissent un dialogue avec le passant. Là où la banalité s'installe, Ils brisent le mur de l'indifférence pour nous parler en images et en couleurs ! Musée de St-Imier détail - Centre des Perce-Neige à Neuchâtel Carolus aime questionner l'environnement, découvrir et faire découvrir d'autres espaces, de nouvelles perspectives. San Francisco (USA) Kolams dans le Kerala (Inde du Sud) Salt Lake City (USA) Voiture "Jaguar" peinte en jaguar La Chaux-de-Fonds La boulangère au Locle Consulat Suisse à Bordeaux Marina Village à Singapour Col des Roches Cage d'escalier à Genève Station électrique sur un rond-point à Boé (Agen - France) - avec Suzanne Relativiser, voir le poisson dans l'oiseau et la mer dans la molasse: l'image ouvre ces passages autant que l'objet concept. article de Christiane Givord dans les pages de l'express le 30 août 1991 à l'occasion de l'exposition à Réclère. Plein été, canicule, sueur, donc un petit tour à l'ombre. Au fond de la terre, un sursaut: au cœur des grottes de Réclère (JU) et de leur frisson garanti été comme hiver, une perspective d'arcades plonge vers la mer ultramarine, ses moutons, ses poissons exotiques ondulants parmi les sphères d'or. Vertige. Est-ce le péristyle des doges, le palais de la petite sirène, les bulles de savon de l'enfant Neptune? C'est une attrape de Carol Gertsch, peintre de trompe-l'œil, auteur de créations murales dans les Montagnes, à Saint-lmier, au Landeron. A Neuchâtel, on lui doit le sphinx des patinoires, et il y a deux saisons, des sauriens très convaincants au musée d'histoire naturelle. Son enseigne, c'est un peintre en bâtiment dans sa blouse bleue, vu de dos, sur son échelle, le bras tendu comme pour poser une touche. A part cette réalisation urbaine et extérieure, le chaux-defonnier travaille aussi la peinture de chevalet. Il brûle même de s'y remettre, mais il rentre de Singapour pour exécuter quelques commandes, dont un décor dans l'exposition iméroise Horexpo. Il voudrait peindre des jungles avec de nombreux bananiers, sa plante favorite. Qu'est-ce donc qui lui fait planter des poissons au fond des grottes, ou les anneaux de Saturne entre les stalagmites? C'est le jeu, l'esprit d'amusement, le plaisir de surprendre. C'était d'abord, il y a une année, une émission de la TV romande «Viva» sur la pleine lune. La pleine lune sous terre? Nombre de géologues finissent passionnés par le ciel, mais bien moins d'astronomes fréquentent les cavernes. Alors? Paysage lunaire. C'est vrai que ces concrétions calcaires au rythme régulier, ces tours de plissés, ces chutes de toges, ces lentes constructions de l'eau qui dégouline évoquent un autre monde. Dans l'émission, Carol Certsch devait réaliser une toile en direct. Il a apprécié le lieu, géré par des propriétaires qui stimulent l'animation. Fin juin, avec Eric Gigandet, l'un des exploitants des grottes, il installe, avec raccords réalistes de rocs et de stalactites, ses toiles. C'est pour une saison, guère plus: les mousses détruiront rapidement les peintures. Vernissage le 14 septembre. Les cryptogames sont déjà à l'œuvre. Un fond marin sous colonnade, une échappée entre deux rocs humides vers un ciel profond: en silhouette, Big Apple, New York, fruit aimé de Carol Gertsch, et Angkor Vat, qu'il n'a pas encore visité, mais pas loin. Le peintre se rattache-t-il à un mouvement, est-il de ceux qui veulent sortir l'art des musées, changer la vie là où elle est, dans le quotidien, les rues, les gares, les métros, et aussi donc le long des parcours touristiques? — Pas du tout. je suis un serviteur des désirs des gens, plus dans une idée médiévale ou de la renaissance que postmoderne, avant-garde ou post-avantgarde, je fais ce que les gens me demandent parce que ça leur fait plaisir. J'essaie de comprendre leur idée, et j'ajoute l'une ou l'autre chose de mon cru, parce que c'est moi qui le fais. J'aime jouer sur les lieux, et c'est un jeu sérieux. J'ai récemment peint le plafond de la salle des coffres, dans une banque: j'y ai fait un ciel. A-t-on jamais vu salle des coffres à ciel ouvert? Dans les grottes, ma philosophie est toute simple: plus tu es au fond, plus tu as envie de t'échapper: C'est tout. Le reste, c'est pour le plaisir, les poissons volants parce que j'ai fait de la plongée aux Célèbes. A Singapour ainsi, j'ai mis en révolution toute la ville, sans l'avoir cherché: un ami m'avait donné à peindre sa jaguar. J'ai eu d'abord la tentation de la faire en marbre. Mais il voulait une peau de panthère. On a transigé: un flanc peau de panthère, l'autre avec une jungle à la douanier Rousseau, et la panthère ellemême le sacrilège de l'art sur un objet de luxe, d'envie même: ça a fait un joli frisson... Trompe-l'œil - Des girafes à la fenêtre La Chaux-de-Fonds change de visage. Dans les vieux quartiers, les tons pastel chassent la grisaille et les trompe-l'œil font chanter les façades. Rue Fritz-Courvoisier 40 à l'entrée de la ville côté Jura, deux superbes girafes mettent le nez à la fenêtre. La ville n'a pas l'apparence d'une jungle. Tout au plus d'un zoo figé. Des singes balinais trônent rue Numa-Droz et une panthère attend sa proie à l'Hôtel de France. La tendance des murs décorés a démarré il y a six ans à peine, si l'on excepte l'œuvre de Georges Dessoulavy (hall de la gare, 1951). L'art du trompe-l'œil a pris une telle importance qu'aujourd'hui, l'Office du tourisme distribue une liste des façades à voir aux visiteurs et leur vend des cartes postales spécialement éditées. «Aucun doute, pour la ville, il s'agit d'une curiosité», reconnaît la préposée au tourisme. Au milieu des années quatre-vingt, quelques artistes s'enhardirent à décorer des façades provisoirement disponibles. Sont alors apparues les célèbres cigognes de Jean-Daniel Stämpfli, puis les graffitis (aujourd'hui effacés) de Marike Kern. C'est pourtant l'autodidacte Carol Gertsch qui laissa éclater son imagination sur les murs des austères bâtisses chaux-de-fonnières. Quinze trompe-l'œil dus à son talent interpellent les badauds jusque sur le légendaire Pod, La barbe blonde, les cheveux en broussaille, le regard rieur bleu délavé, ce jeune quadragénaire correspond parfaitement à l'image que l'on se fait d'un artiste peu conventionnel et un brin anarchiste. Prof de dessin à l'école secondaire de la ville, il profitait de ses loisirs pour s'adonner à sa passion: la peinture figurative. «J'ai toujours aimé jouer avec /' espace et faire partager mes rêves», affirme-t-il pour résumer sa philosophie. A l'époque où il animait «L'Espace Noir» à Saint-Imier, Maurice Born lui demande de décorer la façade de cet antre culturel. Le projet retenu Puis le patron d'une crêperie chaux-de-fonnière confie un pan de mur à son imagination. Enfin, la commission d'urbanisme de la ville met au concours la décoration du collège Numa-Droz. «Je me suis inspiré d'un film de Daniel Schmid pour réaliser ce premier trompe-l'œil de l'officialité.» L'homme au rideau (clin d'œil à Magritte), qui anime une façade grise et austère, marque le début de l'invasion de Carol Gertsch à travers la cité. Dès lors, clients privés et patrons d'établissements publics font appel à ce curieux personnage qui a le don de faire parler les murs. En moins de six ans, une quinzaine de trompe-l'œil naissent sur les murs chaux-de-fonniers: des horizons tropicaux (Pic-Burger, rue LéopoldRobert 84), des chatons géants (Combe-Grieurin 41 ), un dauphin bondissant (rue du Crêt 5), une Joconde à la fenêtre (rue du Progrès 2-4), un paysage toscan (Emancipation 60) et, le demier-né, un serveur de fruits tropicaux (Café du Chevreuil). A tel point que Sylvie Moser, urbaniste communale, s'inquiète sérieusement. «Nous sommes conscients que cela plaît beaucoup, mais il ne faudrait pas que cette technique contredise l'architecture.» Elle ne tient pas trop à voir sa ville transformée en bande dessinée anarchique. «La rue appartient à tout le monde. Aussi à ceux qui n'aiment pas les trompe-l' œil.» Carol Gertsch réplique: «Evidemment, la peinture murale représente un langage dangereux .On oblige les gens à la remarquer!» Si bien que, depuis quelque temps, les relations se sont légèrement dégradées entre les pouvoirs publics et l'artiste mural. Fin des années quatre-vingt, quatre projets de Carol Gertsch n'ont pas passé la rampe de la municipalité. «Dans notre ville, ce n'est pas le goût populaire qui a fait les meilleures constructions, celles que nous respectons le plus. Si on laissait faire, il y aurait une prolifération de petits nains et de bambis.» Afin d'alimenter la polémique, le créateur a commencé par exposer ses «refusés» dans un café de la place du Marché, Puis il a peint sa dernière œuvre symbolique, l'envol d'une montgolfière (rue du Crêt 5), avant de décider son exil. Dans quelques jours, Carol Gertsch quittera La Chaux-de-Fonds pour la Dordogne. Mais ses œuvres, réalisées en matériaux résistants et en acrylique devraient résister aux intempéries une bonne dizaine d'années au moins. Jean-Robert Probst - L'HEBDO du 20 août 1992 § Comme interventions artistiques remarquées, il a déguisé pour le 1er août 1988 la célèbre montagne Le Moléson en tête de Lion avec l'aide d'un hélicoptère, de 14 alpinistes et de 600 m2 de toile. En automne 1992 Carolus quitte la Suisse pour s'établir dans le sud-ouest de la France et s'installe en 1997 en Périgord. Il organise avec l'Ecole d'art et le Centre Beausoleil, à Bergerac de nombreux cours et stages de dessin/peinture . Sous la direction de Marc-Alain Descamps, Docteur en psychologie à la Sorbonne-Paris, psychanalyste et écrivain, Carolus publie un mémoire de recherche "Eveillez l'œil de l'artiste qui est en vous" et obtient en mai 1999 un diplôme de professeur de yoga et de techniques psycho-corporelles. en train de peindre sur un rond-point à la sortie de l'autoroute Toulouse-Bordeaux , à Agen en bout de piste de l'aéroport d'Agen "Carolus rejoint là la tradition des grands tableaux de la Revue et ajoute à sa façon au dépaysement du public, tous les soirs ébahi par les décors du spectacle" (extrait du journal Sud-Ouest-Dordogne du 22 novembre 2000) "Ajoutons que les décors de Carolus sont dignes des grandes scènes parisiennes tant la perspective est parfaite" (Geneviève Bariteau) quelques images des décors de la Revue théâtrale de Bergerac en 2000 et 2003, 17 toiles de 11 x 6 mètres en travail (en partie) et sur scène (Théâtre de Bergerac) les façades de la première Cyberbanque du Jura à Reconvilier Avec L'Association du "Monde de Noël", animée et présidées par Suzanne Chauvel il expose le Musée du Père Noël et anime des ateliers d'expression au Château des Izards (Périgueux) , Montbéliard, Epinal (Vosges) et à St-Imier à Noël prochain. Noël 2002, monte une exposition "Le Monde de Noël et ses images - du solstice d'hiver au Père Noël" sous un grand chapiteau adossé à la basilique St-Maurice, à Epinal, qui accueille plus de vingt mille visiteurs. LE MUSEE DU PERE NOËL Le Musée du Père Noël est une collection de Carolus (Carol Gertsch) qui chaque année, avec l'Association EXPRESSIONS, présidée et animée par Suzanne Chauvel, organise une exposition-animation. Depuis Noël 1993 Carolus a exposé ses figurines de Père Noël des quatre coins du monde, à St-Pierre de Caubel, Agen, Pauillac (Médoc), Le Bouscat-Bordeaux, dans la bastide d'Eymet, le Château des Izards (Périgueux), dans le cadre prestigieux des Lumières de Noël à Montbéliard et au cœur du marché de Noël à Epinal (Vosges) sous un chapiteau adossé à la Basilique St-Maurice. Pour en faire un musée vivant Carolus invite les associations locales à participer et propose aux enfants, aux artistes de créer sur le thème du Père Noël ce qui rend la collection très originale. A ce jour plus de 70 artistes de nationalités diverses (Suisse, France, Allemagne, Belgique, Angleterre, Suède et Inde) ont offert des œuvres originales sur le thème du Monde de Noël et une grande pluralité de techniques sont représentées, (dessin, aquarelle, encre, télécopie, mail-art, Internet... peinture sur œuf, icône, mandata, peinture à l'huile, collage, broderie, tricot... vitrail.... et pour la sculpture, pierre, plâtre, métal, papier mâché, bois ....) Le Musée du Père Noël ne se veut pas seulement une collection de figurines de Père Noël, mais surtout une invitation à réfléchir sur le véritable sens des fêtes de Noël. Carolus nous dit : "je ne pensais pas, lorsque j'ai commencé à collectionner quelques Pères Noël que cela allait m'amener à cette gigantesque installation........et souvent quand je dis que je collectionne le Père Noël, j'ai droit à des sourires complaisants, narquois ...il croit encore au Père Noël - se disent-ils tout bas !!!En fait je ne suis pas vraiment un collectionneur, mais un artiste qui se pose la question "qui sommes-nous ?, qui suis-je ?. où allonsnous ?...." et le père Noël, ce fabuleux mythe devient un moyen de communication et donc une façon de m'exprimer. Pourquoi le Père Noël ? -j'ai toujours été attiré parles mythes, par l'origine du monde, l'île, le paradis qu'on appelle perdu, les premiers hommes.......... S'intéresser à l'histoire du Père Noël, c'est s'intéresser à l'histoire de l'homme, l'homme qui a apprivoisé le feu pour nous mener à notre confort actuel et on ne soupçonne pas que lorsque on regarde une bûche brûler ou qu'on allume le sapin on perpétue un rituel ancestral. Derrière ce débonnaire Père Noël, parfois purement commercial, il y a un défilé fabuleux de divinités solaires au moment du solstice hivernal, du premier chaman dans les Grottes du Périgord à Babylone, en passant par la Grèce, Rome vers les peuples des pays du Nord... et jusqu'à la Dame de Noël du Vallon d'Erguel, la Reine Berthe. L'Association "Expressions" et la Collection du Musée du Père Noël de Carolus, ont pour buts : - d'entretenir la magie du monde de noël et de faire plaisir aux petits et grands - de faire mieux connaître l'histoire et les origines de cette merveilleuse fête de noël, du solstice d'hiver à la nativité en passant par le Père Noël et sa fabuleuse odyssée - d'envoyer un message de générosité, de partage concrétisé par l'organisation d'expositions et d'animations. Cette action grâce à une récolte de jouets répond au besoin d'espoir pour tous ceux et celles qui ont un parcours de vie difficile . Il est souhaitable que dans l'avenir l'association, puisse, en partenariat avec d'autres associations sociales, caritatives, dégager des emplois (création, réparation de jouets, construction et emménagement d'une maison du. Père Noël avec des ateliers d'animation et de communication ). Cette action originale et créative peut permettre à des chômeurs de se rendre utile, d'être valorisés dans un tissu social accueillant, (le 3ème âge peut également organiser des soirées... à la rencontre des plus petits... des conteries....) - de réfléchir à cette trêve de fin d'année, car malheureusement de nos jours le Père Noël et son image sont utilisés presque uniquement d'une façon mercantile par tous les moyens publicitaires au mépris d'une partie de la planète que l'on dépossède du minimum vital (eau potable....) Il devient alors urgent de se poser quelques questions essentielles : - De quoi ai-je besoin pour être heureux ? - De quel cadeau ai-je besoin ? Quels cadeaux offrir à notre planète bleue ? - qu'aije fait aujourd'hui pour le bien de l'humanité ? pour mon voisin ? - qui suis-je, quel est le sens de ma vie, de la vie ? Principales activités professionnelles dans l’enseignement, l’éducation et l’animation 1976-80 - participation à de nombreuses animations dans le cadre de centres culturels, dont cinéma animation/reportage et expression théâtrale à Versoix GE. 1977-80 - réalisation du film Magic Ergulus, suite à une animation théâtrale au Centre de Culture et Loisirs à St-Imier. 1978 - réalisation des décors de l'animation Jules Vernes dans le cadre de la 6ème Biennale du Théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds. 1983-86 - Film court-métrage "Histoire de tout et de rien". 1988 -participation au concours de sculptures monumentales en neige dans le cadre de l’émissionTV "Volets verts" à la Brévine et images de "Imagineige" à La Chaux-de-Fonds 1990 - invité à l'émission VIVA de la Télévision Suisse Romande, réalisation d'une peinture en directe - animation d'un atelier et réalisation collective d'une peinture murale au Centre du Louverain au Geneveys s/Coffrane. 1992 - réalisation de 4 peintures sur les 2 funiculaires de Mont-Soleil-St-Imier, d'après des dessins d'enfants sélectionnés par un concours de la Banque cantonale bernoise. - peinture murale avec les adolescents du Foyer Sandoz au Locle. (suite à un atelier d’un semestre pour la conception d’un projet, réalisation de la maquette) 1993 - animation-spectacle "Babar", peinture en directe sur la musique de Francis Poulenc pour l'inauguration du Conservatoire de Musique à La Chaux-de-Fonds. 1992 - Cabirol - Sud-ouest de la France 1995/6 - animations peinture murale avec les Ecoles de St-Pastour , Ste-Livrade (Lot-et Garonne) et St-Estèphe (Médoc) - réalisation avec les jeunes de Plate-forme Jeunesse à Bex en Suisse d'une peinture monumentale, 10 x 8 m, dans leur local, une petite usine transformée. - animation, peinture publique, 10 x 2 m, pour le Téléthon à Monflanquin - mise en place de l'animation "marouflages" dans les rues d'Issigéac (Ville médiévale) 1997 - animation et réalisation avec quelques détenus d'une fresque monumentale (15 x 4 m) à la prison de Mauzac (participation financière de la DRAC - Direction Régionale des Affaires Culturelles) 1998 - animation d'un atelier et réalisation d’une peinture murale avec des élèves du Lycée professionnel de l'Alba 1999 Animation dans l'atelier d'insertion "Ressources" à Bergerac. 2000-1 - cours en périscolaire à l'Ecole Romain Rolland à Bergerac. - animation d'un atelier au Collège Eugène Le Roy à Bergerac, dans le cadre des CIPPA, pour la réalisation d'une peinture murale. - 1998-02- cours de dessin et peinture hebdomadaires dans le cadre de l'Association "Ecole d'art" à Bergerac. – (obtient un numéro de formateur avec l'Ecole d'art auprès du Préfet de région Aquitaine. - animation peinture décorative et trompe l’œil dans les ateliers on enfants à la Bibliothèque de Montbéliard. 2002 - réalisation d’un trompe l’œil avec les apprentis peintres au Centre Cantonal de Formation des Métiers du Bâtiment à Colombier Nous voyons parfois un nuage comme un dragon ; Parfois une vapeur en forme d'ours ou de lion, Un château fort avec ses tours, un rocher abrupt, Une montagne fourchue, un bleu promontoire Couronné d'arbres, hochant la tête aux yeux du monde, Et moquant nos yeux d'illusions... W. Shakespeare, Antoine et Cléopâtre