Retrouvez l`édition spéciale Magazine Marchés Africains JE 2014

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Retrouvez l`édition spéciale Magazine Marchés Africains JE 2014
www.marchesafricains.fr
édition spéciale
9es JOURNÉES
ENTREPRISES 2iE
H O RS SÉ RI E N ° 3 8 - j u i n 2 0 1 4
Construire
villes
en Afrique,
les
défis et
perspectives
Interviews
Pr Amadou Hama Maïga : directeur général de 2iE – Cheikhe Hadjibou Soumaré : président de la Commission de l’UEMOA –
Charafat Afilal : ministre déléguée du Royaume du Maroc chargée de l’Eau – Birahima Nacoulma : président du Conseil national
du patro­nat burkinabè – Seydou Mamadou Coulibaly : directeur général du Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée – Halid
Alhassane : directeur général de la Société Nigérienne d’Électricité – Olivier Lassagne : directeur général de Total Burkina –
Mamadou Dia : directeur général de la Sénégalaise Des Eaux – Lionel Garreau : responsable de l’Exécutive Master Paris-Dauphine
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Crédits photos couverture : Dmytro Tolokonov - Fotolia.com/Russakov Alexandr - Fotolia.com
SOMMAIRE
EDITEUR
06 Salon - Le tandem formation–emploi
en question
France
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2014©Marchés Africains - Dépôt légal 2e trimestre 2014
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LANGRES
CPPAP n° 0210 I 86114 – ISSN 0984-9521 – NMPP 7582
10 Salon - Interview – Pr Amadou Hama
Maïga, directeur général de 2iE :
« Nous diplômons plus de
500 étudiants par an »
20 Croissance verte - 2iE en état de
veille
Éditorial
05
Éditorial – « Foire aux cerveaux » pour identifier les besoins des entreprises
Salon
06
9es Journées Entreprises 2iE – Le tandem formation-emploi en question
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9es édition des Journées Entreprises – PROGRAMME
10
Interview/Pr Amadou Hama Maïga, directeur général de 2iE - Institut international d’Ingénierie de l’Eau et
de l’Environnement
Parrain/Commission de l’UEMOA – Interview/Cheikhe Hadjibou Soumaré, président de la Commission de l’UEMOA
Interview/Seydou Mamadou Coulibaly, directeur général du Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée
Parrain/Société Nigérienne d’Électricité – Interview /Halid Alhassane, directeur général
Discours de la présidente de l’Association des femmes étudiantes ingénieures et stagiaires de 2iE – N. Aïda
Nadège Ouedraogo
Présentation des entreprises : CIRA – SOGEA SATOM – SDE – TOTAL BURKINA
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Villes durables
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Croissance verte – 2iE en état de veille
Formations doctorales – La recherche, cheville ouvrière de la stratégie de 2iE
Partenariat – Interview/Dr Pascale Naquin, directrice scientifique du CEFREPADE
Défis et enjeux – Comment faire face à une multitude de défis ?
Interview/Mamadou Dia, directeur général de la Sénégalaise Des Eaux
Portrait – Mahamadou Zi, fondateur de l’entreprise Zi Matériaux
Interview/Jean-Pierre Ndoutoum, spécialiste de programme en politiques énergétique, maîtrise et accès à l’énergie au
sein de l'IFDD
Success story
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Yasmine Binta Traoré : l’ambition de bâtir écolo
Présentation des entreprises : DTP TERRASSEMENT – CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU
BURKINA FASO – BURKINA EQUIPEMENTS - SIREA
Africa water 2014
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Forum mondial de l’eau – Parler d’une même voix
Interview/Charafat Afilal, ministre déléguée du Royaume du Maroc auprès du ministre de l’Énergie, des Mines,
de l’Eau et de l’Environnement, chargée de l’Eau
Présentation des entreprises : RMO JOB CENTER – BANK OF AFRICA – SITARAIL – EDF STORE & FORECAST
Formation – Emploi et compétences
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Interview/Djim Doumbé Damba, directeur des formations et de l’innovation pédagogique à 2iE
Interview/Lionel Garreau, responsable de l’Exécutive Master Paris-Dauphine
Interview/Saty Kouamé, responsable du MBA à 2iE
Observatoire des métiers et des compétences – Cercles des DRH : Deux outils de pilotages efficients
Interview/Sylvie Chevalet, consultante en stratégie et compétences
Interview/Birahima Nacoulma, président du Conseil national du patronat burkinabè
Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso – « Créer les conditions d’un secteur privé fort »
Interview/Olivier Lassagne, directeur général de Total Burkina
Interview/Yacouba Bance et Patrick Kiba, collaborateurs de DTP Terrassement
Aggreko – Percée sur l’Afrique
Présentation des entreprises : IGIP AFRIQUE Sarl – TED – ATLAS COPCO - AGGREKO
Entrepreneuriat
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Technopôle – L’incubateur, le laboratoire qui fabrique les jeunes pousses
Interview/Promoteur de Fasopro incubé à 2iE – Kahitouo Hien
Présentation des entreprises : CGE – SAGC – EMIG - ERM
Présentation des entreprises : SEAT Sarl – ATC
Success story
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La belle histoire de ASE, jeune pousse des énergies
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9es édition des Journées Entreprises – COMITÉ D’ORGANISATION
Marchés Africains – H.S. N° 38
40 Formation – Emploi et compétences
Suivre efficacement une formation
professionnelle en ligne
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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ÉDITO
Par Christian Lapeyre
« FOIRE
AUX CERVEAUX »
POUR IDENTIFIER LES BESOINS
DES ENTREPRISES
e patron des patrons burkinabè Birahima Nalcouma estime que dans le monde économique
actuel, il faut anticiper les besoins naissants des entreprises afin de dynamiser l’offre de formation
et d’y faire preuve d’innovation. Aussi, quand il insiste sur la nécessité d’élaborer et dispenser les
cursus en relation étroite avec le monde de l’entreprise, résume-t-il l’objectif affiché et poursuivi par
l’Institut 2iE, l’une des rares grandes écoles privées digne de ce nom en Afrique subsaharienne et
qui fonde son orientation pédagogique sur cette même maxime. L’Institut fait en effet de ses Journées Entreprises (JE), qui se dérouleront les 5 et 6 juin 2014 en plein cœur de Ouagadougou – avec une « pré-journée »
le 4 juin –, un quasi « marché de l’emploi » qui présente pour les étudiants-chercheurs et les entreprises un
triple intérêt : tout d’abord une vue sur l’insertion socioprofessionnelle, l’employabilité et les métiers, ensuite
une opportunité pour les entreprises, lors de cette « foire aux cerveaux », d’identifier les meilleurs profils, et
enfin l’occasion pour elles d’exprimer leurs besoins en compétences afin de permettre à l’Institut 2iE d’ajuster son offre de formation.
L
C’est aussi un moment exceptionnel, car les actuels étudiants seront mis en contact direct avec l’une de ces success stories qui font la fierté de 2iE : la société Accès Services Énergétiques (ASE), créée par des étudiants à la
fin de leur formation et spécialisée dans les services énergétiques, emploie une dizaine de salariés et vise en
2014 un CA de 60 millions de FCFA. Les étudiants devraient également découvrir qu’en plus des partenariats
noués par l’Institut avec les universités de Berkeley (Californie) ou Hokkaïdo (Japon), 2iE met à profit ses liens
avec l’Université Paris-Dauphine : le responsable de l’Executive Master, Lionel Garreau, souligne l’intérêt de la
stratégie de déploiement des formations de Paris-Dauphine en Afrique, notamment avec les perspectives de
développement de son partenariat avec 2iE. Concernant l’entrepreneuriat en Afrique, il pose l’axe de recherche
suivant : comment faire fructifier une entreprise en ayant comme clientèle des populations défavorisées ?
« Les villes durables en Afrique : défis inédits et solutions innovantes », tel est le thème central de ces 9es JE.
Un parallèle sera établi par les intervenants entre deux formes de croissance apparemment difficilement
conciliables : d’un côté la croissance verte, de l’autre la croissance urbaine et démographique de l’Afrique.
Comment une grande école telle que 2iE peut-elle relever le défi de contribuer à les harmoniser ? Autre fait
majeur, la tenue, pendant ces JE, d’Africa Water 2014, une conférence en prélude au Forum mondial de l’eau
(FME) de 2015 en Corée du Sud, avec pour thème : « Le droit à l’eau et à l’assainissement pour tous en
Afrique ». Le Maroc, avec sa ministre déléguée chargée de l’Eau, veut profiter de cette tribune pour mobiliser
ses partenaires africains afin que l’eau se retrouve en tête des agendas politiques. Cela nécessite de sensibiliser la communauté internationale et les décideurs politiques à l’impact qu’auraient sur la stabilité des pays
africains le renforcement de la solidarité Nord/Sud et le transfert des richesses au profit des pays du Sud.
Des JE qui, pour cette 9e édition, accueillent parmi leurs parrains, et ce n’est pas rien de le souligner, la très
respectable Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) – qui par ailleurs
fête ses vingt ans d’existence –, avec à sa tête son discret président sénégalais Cheikhe Hadjibou Soumaré. Ce
dernier a beau jeu de rappeler que sur la période 2012-2016, sur 102 projets dit « prioritaires » compris dans
le Programme économique régional (PER) pour un coût de 5 763 milliards (Mds) de FCFA, une ligne budgétaire de près de 50 Mds de FCFA a été affectée aux projets liés à la formation supérieure. Car l’enseignement
reste, à ses yeux, un des secteurs censés « améliorer la compétitivité » de la zone UEMOA. De plus, en œuvrant
pour la création d’un environnement favorable au développement de l’entreprise et à l’accompagnement des
jeunes chefs d’entreprise, l’UEMOA peut ainsi, en collaboration avec certains partenaires français comme
le Conseil régional de Bretagne, déployer son programme dénommé Talents du Monde/UEMOA qui, aux
dires du président de la Commission, « colle parfaitement avec les objectifs poursuivis par les JE 2iE ». En outre,
NIGELEC, l’autre parrain de ces journées, aura l’œil sur les profils nigériens. Car, de l’aveu de son directeur
général Halid Alhassane, le personnel de cette société, proche du départ à la retraite, devrait être renouvelé à
80 % à l’horizon 2020. n
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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salon
9es Journées Entreprises 2iE
LE TANDEM FORMATION-EMPLOI
EN QUESTION
Pour la 9e fois consécutive, 2iE réunit les 5 et 6 juin autour d’une table patrons et dirigeants
ouest-africains, étudiants et formateurs à l’occasion de ses Journées Entreprises.
lacées sous le thème « emploi et
entreprise », ces journées ont la particularité de rapprocher deux mondes
complémentaires mais trop souvent
distants sur le continent : celui de l’employeur et celui du futur employé. En cause,
une certaine inadéquation entre l’offre de
formation et les besoins en compétences des
entreprises. Quoique l’ayant quasiment
résolu, 2iE remet ce problème de fond sur la
table des discussions avec les entreprises et
leurs futurs agents. Mieux encore, ces journées servent à faire germer la graine entrepreneuriale qui sommeille très souvent en ces
apprenants. Une force pour 2iE, aujourd’hui
pôle d’excellence formant des ingénieursentrepreneurs en phase avec l’innovation et
la croissance verte.
Pour la présente édition, les organisateurs
attendent plus de 150 entreprises et au
moins 1 500 visiteurs. Au départ événement
interne dont l’objectif visait à imprégner les
étudiants du monde de l’entreprise, les Journées Entreprises ont mûri, et acquis de la
notoriété. Leur succès ne tient plus seulement à ce que 2iE présente à ses convives, il
repose aussi et surtout sur la capacité des étudiants à développer leurs talents d’entrepreneurs. Certes, le mérite de 2iE est d’avoir
réussi à concilier deux exigences majeures :
d’un côté former des cadres compétents à la
pointe de l’innovation pour les administrations publiques africaines et le secteur privé,
de l’autre faire éclore les jeunes pousses de
l’entrepreneuriat. Plus qu’une simple tribune, l’événement s’est imposé au fil des édi-
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6
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
tions aux yeux des entreprises et des décideurs comme la manifestation phare en
matière de promotion de l’entrepreneuriat
social, et surtout comme une « foire aux cerveaux ». Mais ces journées dépassent largement ce cadre en offrant aux entreprises participantes un espace où trouver des réponses
à leurs besoins en ressources pour faire face
aux mutations et aux évolutions.
En initiant la réflexion sur le lien formation-emploi, 2iE marque sa volonté de constamment s’ajuster aux besoins des entreprises
tout en mettant à la disposition de ses États
membres des cadres hautement formés. Il
rappelle aussi que ce lien est un défi permanent, raison pour laquelle 2iE considère
sentiel et plus de 1 000 autres pour la formation à distance.
Avec un taux d’employabilité de ses étudiants au-delà de 90 %, 2iE assume son rôle
de pôle d’excellence en matière de formation
des cadres et futurs manageurs africains qui,
à partir des ressources locales, inventent des
solutions adaptées aux besoins des populations. Considérant que ce taux est un indicateur appréciable, le directeur général Pr Amadou Hama Maïga admet lui-même que l’un
des impacts visibles des Journées Entreprises
est qu’elles permettent un niveau d’employabilité élevé des diplômés de l’Institut. Cela
fait dire à plus d’un que 2iE offre des formations de qualité équivalente à celles des
Le mérite de 2iE est d’avoir réussi à concilier deux exigences
majeures : d’un côté former des cadres compétents à la pointe
de l’innovation pour les administrations publiques africaines et
le secteur privé, de l’autre faire éclore les jeunes pousses de
l’entrepreneuriat.
comme inopportune toute formation dont
le taux d’employabilité n’excède pas les 80 %.
« Nous formons pour l’emploi en Afrique dans
les domaines à la pointe de l’innovation, contrairement aux universités nationales. Cela nous
permet d’être dynamiques et d’être ce que nous
sommes », affirme le directeur général de
l’Institut 2iE, Pr Amadou Hama Maïga. Avec
un succès certain : 2iE compte plus de 2 000 étudiants issus de 27 nationalités inscrits en pré-
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
grandes universités européennes ou américaines. Par exemple, à l’issue de son cursus
Bachelor, l’étudiant de 2iE a acquis toutes les
compétences lui permettant de plonger dans
le monde du travail avec une certaine polyvalence. Pour le cycle ingénieur, il en sort doté
de la double compétence d’ingénieur-manageur, d’où le concept d’ingénieurs-entrepreneurs créateurs d’entreprises s’orientant vers
la croissance verte et l’innovation.
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Ces journées sont par ailleurs pour l’Institut une occasion de faire la promotion de
son offre innovante de formation présentielle ou à distance. Masters, MBA, école doctorale... l’offre de formation diplômante ou
qualifiante variée et souple permet d’acquérir des compétences pour ceux qui aspirent
aux emplois actuels et à ceux de demain.
Avec 500 diplômés par an, l’Institut 2iE veut
aussi réaffirmer son rôle dans la formation
d’ingénieurs opérationnels, capables de
concevoir, réaliser et gérer les infrastructures
si nécessaires au développement du continent. Une étude intitulée « Infrastructure
africaines : la transformation impérative »
réalisée dans 24 pays révèle que l’état déplorable des infrastructures en Afrique subsaharienne – électricité, eau, routes et technologie de l’information et de la communication
– freine de 2 % chaque année la croissance
économique des pays et limite la productivité des entreprises jusqu’à 40 %. De ce rapport très alarmant pour le continent découle
la justesse de la vision de 2iE, dont le projet
scientifique de recherche porte justement sur
des secteurs-clés comme l’eau, les bioénergies, les éco-habitats, l’efficacité énergétique
ou encore le solaire.
L’ambition est de créer une école doctorale
internationale et inter-universitaire à travers
cinq thématiques de recherche pour nourrir
l’innovation dans l’enseignement, et surtout
de contribuer à la croissance verte grâce au
lien étroit qui doit s’établir désormais entre
laboratoire et entreprise. C’est aussi pour
cette raison que l’Institut organise un cycle
annuel de conférences (eau, biocarburants,
solaire et énergie) pour susciter la réflexion
sur les grands enjeux de développement de
l’Afrique et faire le point des connaissances,
expériences et technologies.
Lors de ces journées, 2iE va également
prouver que ses étudiants sont aussi brillants
techniciens qu’entrepreneurs débutants. L’incubateur qui aide les jeunes pousses à éclore
va encore aller à la pêche aux meilleurs projets à travers le concours Business Plan. Pour
intégrer ce dispositif d’appui scientifique
managérial, juridique et financier désormais
ouvert à tout porteur d’un projet jugé pertinent et à fort impact social, le jeune entrepreneur ou l’étudiant doit simplement soumettre une idée d’entreprise et défendre son
business plan devant un jury. Sur dix projets
accompagnés, les trois les plus matures
actuellement sont Fasopro, qui veut utiliser la
chenille de karité pour combattre la malnutrition, TECO2, qui propose des revêtements
de toitures à base de plastiques recyclés et
enfin Fasosoap, qui veut mettre au point un
savon répulsif pour éviter les piqûres de
moustiques et prévenir ainsi le paludisme,
cause d’environ 3 000 décès par jour. Toujours étudiants, Dembélé et Niyondiko, les
promoteurs de Fasosoap qui ont émerveillé
le monde entier en remportant la victoire à
Berkeley, sont en train de développer en
parallèle la lessive anti-moustique tout en
travaillant discrètement sur l’effet répulsif de
leur savon avec un partenaire français,
ITECH. Ces lauriers traduisent incontestablement la force de l’Institut, qui repose sur un
principe simple : la recherche et l’entrepreneur. Ainsi, les résultats de la recherche ne
dorment plus dans les tiroirs, comme le
déplore une certaine opinion, mais trouvent
un écho, une vitrine de réalisation et de valorisation à travers l’entrepreneuriat.
Kouza Coulibaly
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n
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Ouagadougou les 4, 5 et 6 juin 2014
9 édition des
e
JOURNÉES ENTREPRISES
PROGRAMME
Pré-journée - Mercredi 4 juin
9h – 10h
10h – 11h
15h – 16h
16h – 18h
NIGELEC : Présentation des grands projets décennaux et des besoins en ressources humaines
liées par M. Sidi Amar Ahmed Directeur des Ressources Humaines
AGGREKO : Présentation de l’entreprise et de sa stratégie de recrutement par
M. Bocar Laurent Sy | HR Generalist | North and West Africa
Finale du Challenge inter spécialités 2iE : des étudiants de 2iE se livrent à une joute
oratoire devant un jury de recruteurs. Que le meilleur gagne !
TABLE RONDE « Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences » panel :
Bernard Bres – Technopole /2iE, Sylvie Chevalet – Consultante, Jacqueline Bergeron –
Responsable réseau professionnel compétences/ Ministère français des Affaires Étrangères.
Amphithéâtre Ouaga
Jeudi 5 juin
8h30 – 9h
9h – 10h
10h – 10h15
Accueil et installation des invités et des participants – bâtiment scientifique
Lancement des Journées :
- Mot d’accueil du DG 2iE et remise officielle du trophée DÉFI BOUYGUES CONSTRUCTION 2013
- Mot d’accueil du Président de l’Association des étudiants
- Mot des parrains : Président de l’UEMOA et Directeur Général NIGELEC
- Ouverture officielle de l’espace d’exposition, visite et échanges
Pause-café/rafraîchissement
DÉBUT DU FORUM EMPLOI (ENTRETIENS INDIVIDUELS EN SALLE ET DANS LES STANDS)
10h15 – 10h30
10h30 – 12h30
15h30 – 17h
Lancement du Cercle des DRH de l’Observatoire des métiers et des compétences 2iE
Parole aux DRH des entreprises
TABLE RONDE « Les Villes durables en Afrique : défis inédits et solutions innovantes –
Regards croisés » panel : Pierre Fulcrand – Architecte urbaniste, Pr Ali Limam – Responsable
Laboratoire de Génie Civil et d'Ingénierie Environnementale/ INSA Lyon, Dr Adamah Messan –
Responsable Laboratoire Eco Matériaux de Construction/2iE – Dr Mariam Sou Dakouré –
Enseignante en assainissement/2iE, Dr Ahmed Bagré – Chef département Génie Industriel,
Énergétique et Électricité.
Vendredi 6 juin
7h30 – 8h30
9h – 10h30
10h30 – 10h45
10h45 – 12h45
12h45
Visite guidée par les étudiants des infrastructures des campus de Kamboinsé
Présentations personnalisées des entreprises
Pause-café/rafraîchissement
Nouveau Quick pitch : 5 étudiants ont 1m30s pour défendre leur projet et emporter le prix
du public
CONCOURS « meilleur projet de création d’entreprise d’étudiants »
Pause
FIN DU FORUM EMPLOI (ENTRETIENS INDIVIDUELS EN SALLE ET DANS LES STANDS)
15h – 17h
17h – 17h15
17h30
STANDS ENTREPRISES
ÉCHANGES/PARTENARIATS
FORUM EMPLOI/
RECRUTEMENTS
SPÉCIFIQUES
PRÉSENTATIONS
PERSONNALISÉES
D’ENTREPRISES
Evènements parallèles
durant les journées
STANDS ENTREPRISES
ÉCHANGES/PARTENARIATS
FORUM EMPLOI/
RECRUTEMENTS
SPÉCIFIQUES
VISITE DE KAMBOINSÉ
Film et lancement de l’édition 2014 du Concours Green Start Up Challenge
Résultats du quick pitch, du concours et cérémonie de remise des prix
Clôture de la 9e édition des Journées Entreprises
Cocktail de clôture
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Evènements parallèles
durant les journées
PRÉSENTATIONS
PERSONNALISÉES
D’ENTREPRISES
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2iE
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salon
Interview/Directeur général 2iE
2iE contribue à améliorer les ressources humaines en
formant des ingénieurs opérationnels, innovants, pour
concevoir, réaliser et gérer les infrastructures. L’institut
a également mis en place un dispositif organisationnel
et pédagogique pour garantir l’adéquation entre
l’offre de formation et les besoins des entreprises.
Pr Amadou Hama Maïga, directeur général de
2iE - Institut International d’Ingénierie de l’Eau
et de l’Environnement.
« NOUS DIPLÔMONS PLUS DE
500 ÉTUDIANTS PAR AN »
L’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), situé au cœur de la
capitale burkinabè, est aujourd’hui un pôle d’excellence qui forme des ingénieurs-entrepreneurs.
Alors qu’il organise les 5 et 6 juin la 9e édition des Journées Entreprises mettant face à face
employeurs et demandeurs d’emploi, son nouveau directeur général par intérim Pr Amadou
Hama Maïga insiste sur la qualité de la formation et son adéquation permanente avec les
besoins du marché, un défi permanent pour 2iE.
Marchés Africains : Quel bilan pouvez-vous
dresser de la 8e édition des Journées Entreprises
organisées en 2013 par 2iE ?
Pr Amadou Hama Maïga : Nous en tirons un
bilan très positif pour plusieurs raisons. D’abord,
il y a le nombre croissant de participants et la
diversité de leur provenance. En 2013, nous
avons eu une forte participation de pays anglophones. Nos étudiants y ont aussi pris une
part active en investissant le concours Business Plan. Enfin, nous avons continué à améliorer nos relations avec les entreprises en
nouant des contrats de partenariat avec certaines sociétés comme la Société d’exploitation des eaux de Côte d’Ivoire.
D’un événement interne destiné à imprégner
les étudiants du monde de l’entreprise et à
10
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
montrer à celles-ci que nous ne formons pas
seulement des fonctionnaires, les Journées
Entreprises sont devenues un rendez-vous
institutionnel incontournable. Aujourd’hui,
2iE forme toujours pour les administrations
publiques, mais aussi et surtout pour le secteur privé africain. Les Journées Entreprises
ont donc connu une évolution considérable.
Comment avez-vous mesuré l’impact de cet événement sur la région ouest-africaine ?
Nous n’avons pas entrepris pour le moment
de réaliser une étude d’impact formelle pour
vérifier comment les entreprises perçoivent
les Journées Entreprises. On peut considérer
que le taux d’employabilité de nos étudiants
– au-delà de 90 % – est un bon indicateur.
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Malgré l’augmentation des effectifs, nous diplômons plus de 500 étudiants par an. On
peut donc peut-être considérer que l’un des
impacts visibles est que les Journées Entreprises contribuent à maintenir un niveau très
élevé d’employabilité.
Pour l’édition 2014, le thème porte sur l’emploi
et l’entreprise. Pourquoi, et quel est son enjeu
dans le contexte actuel ?
Le lien entre emploi et entreprise est un défi
permanent pour 2iE. Nos formés doivent être
immédiatement aptes et utiles pour répondre
aux besoins des secteurs professionnels. À ce
titre, nous considérons inopportune une formation qui n’a pas au moins 50 % de taux
d’employabilité. Nous formons pour l’emploi
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en Afrique dans des domaines à la pointe de
l’innovation, contrairement aux universités
nationales. Cela nous donne notre dynamisme et nous permet d’être ce que nous
sommes. Notre objectif est de nous assurer
que nos formations correspondent bel et bien
aux besoins des entreprises. Donc, cette thématique est en lien étroit avec notre raison
d’être : former pour l’emploi.
Combien d’entreprises sont attendues ?
Nous attendons entre 100 et 150 entreprises
et institutions. L’UEMOA (Union économique
et monétaire ouest-africaine) fait partie des
institutions avec lesquelles nous avons pris attache. Nos étudiants sont mobilisés et nos
équipes mettent les bouchées doubles pour
réussir l’organisation de l’événement.
L’Afrique anglophone est-elle aujourd’hui une
priorité pour 2iE ?
Tout à fait ! Mais je dirais que c’est surtout 2iE
qui attire les anglophones. Ils nous ont toujours sollicités pour profiter de ce que nous
savons et faisons. 2iE est donc de plus en plus
attractif pour les anglophones, et nous devons
répondre à leurs demandes. Lors de la première réunion de la Conférence des universités de l’Afrique de l’Ouest tenue à 2iE, plus de
40 universités sur la cinquantaine présente
provenaient de pays anglophones. Cela constitue la preuve que 2iE est considéré comme le
spécialiste de l’intégration universitaire, tant
par la qualité de la formation que de l’offre de
recherche. L’université technologique basée à
proximité d’Abuja, au Nigeria, est très intéressée par l’expérience de 2iE. Nous mettons en
place les dispositifs pour répondre favorablement à ces sollicitations.
Depuis le succès de vos étudiants à Berkeley en
2013, d’autres sésames ont-ils été décrochés par
vos entrepreneurs sociaux ?
Oui. Nous avons remportés le 2e prix du « Défis Bouygues construction », en France. Un
des leaders mondiaux des travaux publics qui
réunit annuellement les jeunes talents sur les
méthodes innovantes. Les nôtres ont travaillé
sur les matériaux de construction innovants.
Pour la 4e fois, nos étudiants sont finalistes de
ce concours. Nous avons également lancé l'an
dernier la première édition du Green Start up
Challenge, une compétition en faveur de la
croissance verte en Afrique ; qui a reçu une
soixantaine de projets, parmi lesquels trois
ont été sélectionnés pour rejoindre notre incubateur.
Quels sont vos priorités à la tête de l’Institut ?
L’Afrique a besoin de renforcer ses capacités
humaines pour répondre aux défis du développement. Lorsque l’on voit que les universités nationales, pour plusieurs raisons, n’arrivent pas à former des cadres compétents, et
que 2iE a la chance d’être dans un contexte favorable, nous savons que nous avons un rôle
important à jouer. 2iE doit contribuer à améliorer les ressources humaines en formant des
ingénieurs opérationnels, innovants, pour
concevoir, réaliser et gérer les infrastructures.
Telle est notre vision, qui cadre parfaitement
avec le plan d’action. Nous portons une attention particulière à l'adéquation de l'offre de
formation aux besoins du marché. Nous travaillons d'ailleurs en relation étroites avec les
entreprises dans ce sens. Enfin, la croissance
des effectifs est une réalité, et nous avons atteint notre vitesse de croisière. Notre plan d’action pour les cinq prochaines années ne prévoit pas d’augmentation variable des effectifs.
Propos recueillis par
Kouza Coulibaly
2iE
Où en est 2iE dans sa volonté d’étendre les centres d’excellence vers d’autres régions africaines
comme l’Afrique centrale et, surtout, les pays
anglophones ?
Pour l’Afrique centrale, nous avons deux centres opérationnels à Koumba et Garoua au
Cameroun. Nous y avons un personnel détaché et œuvrons inlassablement à conférer à
ces centres le label 2iE. C’est une action extrêmement importante de déconcentration des
activités de l’Institut. Nous voulons aussi répondre à des besoins immédiats. Le gouvernement camerounais veut former plus de
1 000 ingénieurs dans les cinq années à venir,
et autant de techniciens supérieurs. Nous devons répondre à cette attente forte. Donc, nos
centres sur place permettent de former davantage de cadres, de techniciens supérieurs.
D’autres actions sont en cours, comme la
création d’un Centre commun de formation
pour l’eau et l’électricité au Gabon, avec une
vocation régionale. Ce projet est toujours à
l’étude. Nous continuons également à accompagner, à la demande, d’autres universités,
comme celle de Ségou au Mali. Nos équipes
ont aidé la Mauritanie à monter un programme
de formation sur les mines. D’autres projets
vont bientôt démarrer, avec la Banque mondiale, pour lesquels nous aurons à appuyer
des universités de Tamalé au Ghana.
Vue du centre de
Garoua au Cameroun.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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salon
Parrain/Commission de l’UEMOA
« L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
DOIT AMÉLIORER LA COMPÉTITIVITÉ
DE L’UNION »
AFP
Le Programme économique régional (PER) de la période 2012-2016 comprend 102 projets
prioritaires pour un coût de 5 763 milliards de FCFA. Près de 50 milliards ont été affectés
aux projets se rapportant à la formation supérieure, explique Cheikhe Hadjibou Soumaré,
président de la Commission de l’UEMOA.
pective, l’ambition de l’Union depuis quelques années est de faire de
l’enseignement supérieur un facteur d’amélioration de la compétitivité
de l’Union, à travers la disponibilité d’une offre régionale de formation et de recherche de qualité, conforme aux standards internationaux. Les actions visent à appuyer les réformes et l’harmonisation des
systèmes d’enseignement supérieur par la mise en place d’une politique communautaire en vue d’accompagner en particulier la réforme
LMD (Licence Master Doctorat) dans les universités des États membres
de l’Union. La Commission veillera à assurer le développement des
centres d’excellence régionaux et à instaurer une culture de la recherche au sein des Institutions d’enseignement supérieur (IES). Il faut
souligner que la Commission accorde une place de choix aux programmes adressés à la jeunesse : employabilité des sortants des institutions d’enseignement supérieur, emploi et insertion des jeunes.
Marchés Africains : En matière de formation et d’éducation, quelle est
globalement la politique commune aux huit États membres de l’UEMOA ?
Cheikhe Hadjibou Soumaré : La politique communautaire de l’UEMOA en matière de formation et d’éducation est définie par son Traité.
À travers celui-ci, l’Union met en œuvre des actions communes en vue
de la rationalisation et de l’amélioration des performances de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle. Dans cette pers-
12
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Dans le Programme économique régional (PER) 2012-2016, dont les besoins sont estimés à près de 4 400 milliards de FCFA, quelle est la part
accordée au secteur de l’éducation ?
Le Programme économique régional de l’UEMOA (PER), qui en est à
sa deuxième phase (2012-2016), est un programme important de l’UEMOA. Ses objectifs sont l’accélération et le renforcement de l’intégration régionale, et le soutien à la croissance économique de l’Union. Il
comprend 102 projets prioritaires pour un coût total de 5 763 milliards de FCFA. Le développement des ressources humaines inscrit
dans l’axe stratégique n°4 du PER se justifie par l’importance du capital humain dans le développement économique. C’est pourquoi, au
niveau de l’éducation, l’UEMOA accorde dans sa stratégie une importance particulière à l’enseignement supérieur, à la recherche scientifique et à la formation professionnelle. Dans le cadre du PER, la composante développement humain compte deux projets phares : le
Programme d’appui à l’enseignement supérieur (PAES, phase II) pour
43 milliards de FCFA et le Programme d’appui aux centres d’excellence
régionaux (PACER, phase II) pour 5,2 milliards. Ces projets en sont à
leur deuxième phase, après une première phase exécutée dans le cadre
du PER1 (2006-2010). Comme vous le constatez, sur la période 20122016, les dotations en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche s’élèvent à près de 50 milliards de FCFA. Les ressources ciblées
dans le cadre du PER sont dédiées au financement d’actions qui visent
essentiellement le renforcement des institutions d’enseignement supérieur et de recherche, et ce dans le respect du principe de subsidiarité.
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Sachant les difficultés à recruter du personnel de qualité au niveau intermédiaire (de BTS à Bac+3), existe-t-il des passerelles entre l’UEMOA
et 2iE afin de tenter de répondre à ce besoin en ressources humaines qualifiées pour les entreprises locales dans la sous-région ?
La question de la main-d’œuvre intermédiaire de qualité est un réel
défi en Afrique, en particulier dans l’ensemble des États membres de
l’UEMOA. En cause, la persistance du faible lien entre les secteurs professionnels et les systèmes de Développement des compétences techniques et professionnelles (DCTP), l’incapacité de ces systèmes à répondre de façon appropriée aux acteurs du secteur informel et du
monde agricole, qui représentent 90 % des actifs. Consciente de ces
limites et face à l’ampleur des défis, la Commission de l’UEMOA s’efforce de trouver des solutions novatrices. À cet effet, elle vient de lancer une étude de faisabilité sur l’adaptabilité du concept de collèges
communautaires nord-américains.
Dans le cadre de cette quête constante pour trouver des réponses aux
échecs des réformes dans le domaine de l’Enseignement et la Formation Technique et Professionnelle (EFTP), et tenant compte des recommandations fortes attendues de cette étude, la Commission pourrait
envisager de nouer de nouveaux partenariats avec des institutions spécialisées similaires.
Les passerelles actuelles se situent au niveau de l’appui au développement des Centres d’Excellence. La Commission a octroyé un appui
total de plus de 360 millions de Francs CFA depuis la mise en œuvre
du programme en 2006. Ces appuis ont permis d’acquérir des équipements, de former des enseignants, de renforcer la gouvernance et de
donner des appuis ponctuels à des étudiants.
Pendant la 9e édition des Journées Entreprises 2iE, une table ronde sera
organisée pour évoquer les défis inédits et les solutions innovantes de
villes durables en Afrique. Comment, au sein de l’UEMOA, sont appréhendées les questions liées aux villes durables en Afrique ?
Le développement des villes revêt une importance capitale pour
l’UEMOA. Au regard des nombreux défis et enjeux en matière de développement urbain, l’UEMOA s’est dotée d’un Programme indicatif
régional urbain (PIRDU) adopté par le Conseil des ministres en
mars 2009. Cet important programme, il faut le rappeler, est inscrit
dans les priorités du Programme économique régional de l’UEMOA.
L’objectif global du programme est de faciliter les synergies dans les
initiatives concertées en matière de développement urbain. Mais
l’UEMOA veut aller plus loin en mettant en place un mécanisme de
financement des collectivités territoriales, notamment les municipalités, pour la mise en œuvre de projets concrets, du fait de leurs ressources limitées. Ainsi, l’intérêt porté par l’UEMOA au développement de villes durables tient du fait qu’elle place les collectivités
territoriales au centre de sa stratégie de développement.
Sur le plan démographique, la tendance qui se dessine montre que la
population de l’espace UEMOA pourrait augmenter de façon exponentielle d’ici à 2030, avec une forte concentration dans les centres
urbains. Un tel dynamisme urbain, conséquence aussi bien des migrations que de la croissance naturelle de la population à laquelle les
États et les collectivités territoriales ne sont pas bien préparés, demeure source de multiples préoccupations, parmi lesquelles l’insuffisance d’équipements et de services sociaux de base, le chômage, la
paupérisation croissante des masses urbaines, la crise du logement et
l’accroissement des bidonvilles. Pour répondre à ces préoccupations,
l’orientation stratégique du PIRDU repose sur le principe d’approche
territoriale de développement. Notre stratégie ne mise pas sur les
villes comme une entité en soi, mais suivant une vision qui permette
aux espaces urbains et ruraux de se compléter et de coopérer. Pour
cela, l’accent a été mis sur la promotion de réseaux de villes intermédiaires relais pour servir de véritables pivots d’organisation et d’animation des espaces nationaux et sous-régionaux. La même attention
est accordée aux zones de production, aux pôles de développement
et aux zones transfrontalières pour lesquelles certains bailleurs de
fonds ont des préférences particulières.
Quels sont les attentes de l’UEMOA en participant à la 9e édition des
Journées Entreprises 2iE à Ouagadougou ?
Dans le cadre de la mise en œuvre de sa politique de promotion des
investissements privés, la Commission de l’UEMOA met un accent
particulier sur la création d’un environnement favorable au développement de l’entreprise et sur l’accompagnement des jeunes chefs
d’entreprise. C’est dans ce cadre qu’en partenariat avec le Conseil régional de Bretagne, la Fondation Solacroup Hébert en France et la
Chambre consulaire régionale, la Commission met en œuvre un programme dénommé Talents du Monde/UEMOA. Les objectifs des
Journées Entreprises de l’Institut 2iE cadrent bien avec ceux du Programme Talents du Monde/UEMOA. La Commission salue toute initiative qui œuvre à tisser une passerelle forte entre les instituts de formation, les chefs d’entreprises, les administrations et les diplômés.
Les Journées Entreprises de l’Institut 2iE répondent bien à cet objectif. Ces journées doivent contribuer à promouvoir l’esprit entrepreneurial dans nos écoles et à constituer un cadre d’expression des
jeunes chefs d’entreprise. Une place de choix devrait être faite aux entreprises innovantes. Ces journées doivent offrir un tremplin pour la
promotion des pépinières d’entreprises dans notre espace économique.
Comment une institution du calibre de l’UEMOA contribue-t-elle, en
sa qualité de parrain, à apporter une valeur ajoutée aux 9es Journées
Entreprises de 2iE ?
Le parrainage des Journées Entreprises par l’UEMOA est le signe de
son engagement à faire de la promotion de l’esprit entrepreneurial
une préoccupation forte de l’ensemble du système éducatif de
l’Union. C’est également un moyen d’apporter un soutien à l’initiative et de contribuer à sa réussite. La forte implication de la Commission à l’organisation de ces Journées permet de souligner la dimension régionale, voire internationale, de l’événement. C’est une invite
à toutes les entreprises de l’espace UEMOA à croire en cette initiative
de 2iE et à s’impliquer davantage en y participant. Nous encourageons cette initiative et lui souhaitons plein succès !
Propos recueillis par
Christian Lapeyre
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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Bureau national du Burkina Faso
Bureau Faso Field Office
« La stratégie 2013-2022 décrit en détail les voies et moyens par lesquels la Banque appuiera la transformation de l’Afrique, afin d’ouvrir et de développer le marché intérieur africain et d’attirer les investissements. La Stratégie à long terme offre une vision sur la façon dont la Banque utilisera ses réalisations importantes pour mieux soutenir la transformation de l’Afrique, en cette ère de profonde mutation
et de promesse. L’environnement mondial en évolution rapide crée de nouvelles opportunités et pose
de nouveaux défis pour l’Afrique. » Donald KABERUKA, Président du Groupe de la BAD
« Dans la perspective d’aider le Burkina Faso à relever ses défis et tirer profit de ses opportunités, la
stratégie de la Banque 2012-2016 repose sur deux piliers : le développement d’infrastructures économiques structurantes de soutien à la croissance et la consolidation de la gouvernance. La stratégie
appuie également les aspects transversaux, notamment la réduction des disparités de genre dont l’accès des femmes aux facteurs de production en rapport avec l’atteinte des OMD, l’emploi des jeunes,
le renforcement des capacités de résiliences climatiques et en économie verte et, des études analytiques
et sectorielles d’aide à la prise de décision publique. » Document de stratégie pays 2012-2016,
Burkina Faso
Quelques réalisations de la BAD au Burkina Faso
La réalisation de la route bitumée de 52 km entre Dori et Téra a permis le désenclavement de la partie Nord du Burkina et le doublement des échanges commerciaux entre
le Burkina Faso et le Niger. Cette infrastructure régionale s’accompagne de diverses
autres réalisations telles que les voiries urbaines, des forages, la réhabilitation de structures sanitaires et scolaires.
De 2010 à aujourd’hui, près de 2.000 forages équipés de pompes à motricité humaine,
20 adductions d’eau potables simplifiées, 490 latrines collectives dans les lieux publics ont
été réalisés dans le cadre de l’appui de la Banque au secteur de l’eau et de l’assainissement
au Burkina. Ce qui a permis de faciliter l’accès en eau potable à environ 1.000.000 personnes en milieu rural.
Route Dori - Téra
Au cours des 4 dernières années, 479 salles de classe ont été construites et équipées de mobilier, forages ou raccordement au
réseau d’eau potable dans les zones d’intervention du projet Éducation V améliorant ainsi l’accès à l’éducation pour
25.000 élèves ainsi que la qualité de l’éducation de base dans les zones déficitaires. La réalisation d’environ 100 forages et le
Eau &
branchement en eau courante de 22 écoles ont
Assainissement
20 %
permis aux enseignants et aux élèves de se préserver contre les risques de maladies d’origine hydrique, d’améliorer leurs conditions d’hygiène et
Social
d’entretenir des jardins potagers et de planter des
18 %
Transport
arbres.
48 %
Répartition du portefeuille de projets
actifs au Burkina Faso – Avril 2014
Agriculture
6%
Château d’eau de Nobéré
Énergie 8 %
http://www.afdb.org
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salon
Interview/Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée
« LES JE, UN CADRE DE
COMMUNICATION SUR NOTRE
STRATÉGIE DE RECRUTEMENT »
CIRA
Seydou Mamadou Coulibaly, directeur général, explique à Marchés Africains
les raisons qui président à la participation de CIRA SA, leader en matière de
conseils et d’études, aux Journées Entreprises, et la stratégie de déploiement
du groupe, notamment vers l’Afrique anglophone.
Marchés Africains : Qu’est-ce qui a incité
CIRA SA à participer à l’édition 2014 des Journées Entreprises de 2iE ?
Seydou Mamadou Coulibaly : CIRA SA a
choisi d’accompagner l’édition 2014 des Journées Entreprises de 2iE pour des raisons stratégiques. Nous voulons d’abord contribuer à
la promotion et à la pérennisation de 2iE,
une école qui a forgé nos premiers pas. Je dois
dire que les promoteurs et dirigeants actuels
de CIRA SA, de même que la majorité des cadres et techniciens qui y travaillent, sont d’anciens diplômés de 2iE. La pérennité de 2iE
rassure notre entreprise quant à la disponibilité des ressources humaines pour sa stratégie
de développement en Afrique. Ensuite, CIRA
SA vient se faire connaître aux étudiants et
partenaires de 2iE et profiter de l’événement
pour voir dans quelle mesure renforcer ses
équipes et recruter les meilleurs profils.
Avez-vous d’autres attentes ou priorités ?
D’une manière générale, ces Journées représentent pour CIRA SA un cadre de communication sur sa stratégie de recrutement.
Leader en matière de conseil, d’études et d’assistance, CIRA SA cumule plus de 20 ans d’expérience dans le développement de l’infrastructure de transport. Sur quoi repose aujourd’hui
la force du groupe ?
La politique de CIRA SA a toujours été de
faire faire par les gens qui savent faire. C’est
très important dans le domaine de l’ingénierie. Nous allons toujours chercher la compétence là où elle se trouve, partout où elle se
trouve. La force du groupe repose également
sur sa politique qualité, ses ressources humaines et sa capacité à écouter ses clients afin
de répondre à leurs besoins.
Justement, dans le contexte actuel de déficit
criant d’infrastructures sur le continent, quelle
est l’importance de former des ressources humaines à la pointe de l’innovation ?
Pour nous, la formation est la clé de tout développement, et pas seulement une nécessité
pour un secteur donné. L’Afrique, aujourd’hui,
doit avoir dans tous les secteurs et à tous les
niveaux des ressources humaines compétentes et capables d’innover pour soutenir la
croissance. Des institutions comme 2iE ont
un grand rôle à jouer, à l’image des États et du
secteur privé africain. Nous devons arriver, à
travers une politique bien mûrie, à créer une
émulation qui favorisera l’émergence de talents, sans oublier la grande majorité, à qui il
est indispensable de donner des bases solides
permettant de répondre aux besoins de nos
sociétés. Si nos jeunes sont bien formés, nous
pourrons compter sur nous-mêmes pour nous
développer.
Quels sont les défis du groupe en termes de
compétences et de savoir-faire pour couvrir
l’ensemble de ses projets ?
CIRA SA est une entreprise évoluant depuis
22 ans dans le secteur de l’ingénierie en Afrique.
CIRA SA en chiffres
Années
Chiffre d’affaires
en milliard de FCFA
Effectif
personnel
2010
6,8
297
2011
8,1
374
2012
10
379
2013
11,3
412
Prévision 2014
13,8
460
Après tant d’années au service du développement de nos pays, un des défis aujourd’hui
est de consolider toute cette expérience et ce
savoir-faire afin de nous permettre d’aller audelà de l’état de l’art dans le secteur de l’ingénierie. Nous cherchons donc à mettre en
place une stratégie de développement de nos
compétences et de notre savoir-faire afin de
donner à l’entreprise de la flexibilité, ainsi
qu’une grande capacité à intégrer de nouveaux concepts et à s’adapter à toute modification des conditions du marché.
Quelle est la contrainte propre à votre secteur ?
Nous baignons déjà dans un contexte macroéconomique parfois défavorable au développement du secteur privé. De plus, la compétition pour gagner des affaires est depuis bien
longtemps devenue mondiale. Il faut être à la
hauteur et s’y maintenir. Cela suppose d’avoir
des ressources humaines compétentes, ce qui
repose la question de la formation.
Comment voyez-vous l’avenir du groupe CIRA ?
Va-t-il étendre ses activités dans les pays d’Afrique
anglophone ?
La compétition est rude et les défis nombreux. Mais nous envisageons l’avenir avec
sérénité. Le groupe CIRA SA a encore de beaux
jours devant lui et nous y travaillons à chaque
instant. Nous avons déjà mis en place les
bases nécessaires à une extension de nos activités dans les pays anglophones, quoique ce
marché soit difficile à percer en raison des
barrières linguistiques. Cela ne nous freine cependant pas dans notre stratégie car nous
avons des références solides et un savoir-faire.
Propos recueillis par Kouza Coulibaly
Source : CIRA
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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salon
Parrain/Interview Société Nigérienne d’Électricité
« DÉCELER LES PROFILS QUI NOUS
INTÉRESSENT DANS LE CADRE DE NOTRE
POLITIQUE DE RECRUTEMENT »
Lors des 9es Journées Entreprises 2iE, NIGELEC aura l’œil sur les
profils nigériens. Car, de l’aveu de son directeur général Halid
Alhassane, le personnel de cette société, proche du départ à
la retraite, devrait être renouvelé à 80 % à l’horizon 2020.
Marchés Africains : Qu’attend votre société NIGELEC de sa participation aux 9es Journées Entreprises (JE) 2iE prévues les 4, 5 et 6 juin ?
Halid Alhassane : Les Journées Entreprises
2iE représentent un cadre idéal de rencontre
avec l’encadrement de l’école pour prendre
connaissance des différentes filières d’enseignement. C’est l’occasion pour nous de voir
sur place la qualité des moyens pédagogiques
mis à la disposition de la filière Génie électrique. C’est également l’occasion de déceler
parmi les étudiants nigériens qui poursuivent
leurs études dans cette filière les profils qui
peuvent nous intéresser dans le cadre de notre
politique de recrutement. Nous mettrons enfin à profit notre séjour pour nous enquérir
des conditions d’études de nos collègues en
formation d’ingénieurs technologues à 2iE.
Comment peut-on définir le ou les métiers qui
font la spécialité de la société NIGELEC ?
NIGELEC a pour objet l’achat, la production,
le transport et la distribution de l’énergie électrique sur l’ensemble du territoire national.
Nous avons un référentiel de métiers très
large qui se rapporte directement à cet objet.
Nous n’avons pas de spécialités qui nous
soient propres, car les métiers que nous exerçons sont ceux de la plupart des sociétés
d’électricité. Parmi ces métiers de spécialité
qui se rapportent au cœur de notre activité,
nous pouvons citer, entre autres, les électriciens de réseau, les mécaniciens surveillants
de quart, les mécaniciens monteurs, les techniciens supérieurs en distribution, et enfin les
ingénieurs électriciens, électromécaniciens,
électrotechniciens, mécaniciens et mécatroniciens.
Quelle place accordez-vous à la formation et au
renouvellement des cadres, si l’on considère que
les travaux en matière d’énergie renouvelable
16
Marchés Africains – H.S. N° 38
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chez 2iE ont aussi des applications concrètes sur
le terrain ?
La plupart des cadres de notre société ont été
recrutés dans les années quatre-vingt et quatrevingt-dix. Il s’agit, pour l’essentiel, d’un personnel âgé, qui doit être renouvelé à 80 % à
l’horizon 2020. Pour faire face à cette situation
tout en créant les meilleures conditions de réalisation de l’ambitieux programme de développement de nos activités, nous avons élaboré et sommes en train de mettre à exécution
une stratégie de renforcement des capacités
qui s’articule en quatre points : le recrutement
direct sur le marché de travail, la formation
promotionnelle pour le passage dans la catégorie cadre de techniciens supérieurs expérimentés sélectionnés sur dossier (une opération du genre est actuellement en cours en
collaboration avec 2iE), la mise en formation
de techniciens supérieurs dans les grandes
écoles à la suite de tests de sélection, et enfin le
recrutement direct des lauréats des grandes
écoles d’ingénieurs nommément identifiés
dans le cadre d’une convention de formation
signée avec le ministère en charge de l’Enseignement supérieur. La formation occupe donc,
vous voyez, une place prépondérante dans notre politique de revalorisation des ressources
humaines : le budget qui lui a été consacré a
presque doublé ces dernières années. Dans le
domaine des énergies renouvelables, au-delà
du projet de barrage de Kandadji, dont l’exécution est assurée par un autre organisme,
nous avons dans notre pipe-line le projet de
construction d’une centrale solaire de 20 à
50 MW en cours d’étude. Nous n’avons pas,
pour le moment, de spécialiste dans ce domaine et sommes intéressés par les opportunités que 2iE peut nous offrir dans ce segment
d’avenir.
En votre qualité de dirigeant de société, pensez-
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Nom/Acronyme de l’entreprise
SOCIÉTÉ NIGÉRIENNE
D’ÉLECTRICITÉ (NIGELEC)
Coordonnées siège
46, Avenue du Général de Gaulle
BP 11 202 – Niamey
Tél : (+227) 20 72 26 92/20 72 26 96
Fax : (+227) 20 72 32 88
E-mail : nigelec@intnet.ne
Domaines d’activités
Achat, Production, Transport et Distribution d’Électricité.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
NIGER
Nom et contacts du Responsable en charge du
Recrutement et des stages
SIDI AMAR AHMED : Directeurs des Ressources
Humaines
Tél : (+227) 20 72 40 42
Email : asidiamar@yahoo.fr
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise :
Ingénieurs Électriciens : 5 ; Ingénieurs Informaticiens : 2 ;
Ingénieur Télécom : 1 ; Ingénieur en Environnement : 1 ;
Cadres Comptables : 4 ; TS Électromécaniciens : 2 ;
TS Électronicien : 1;
TS Maintenance Informatique : 2 ; TS Comptables : 4 ;
Électriciens de Réseau : 30 ; Mécaniciens Surveillants de
quart : 27 ; Agents Comptables et Administratifs : 29 ;
Caissiers : 16 ; Secrétaires : 3 ; Releveurs : 43 ;
Infirmier : 1 ; Chauffeurs : 10.
Nombre d’embauches prévues : 178 Agents
Nombre de stagiaires recherchés : Néant
Profils recherchés : Néant
vous que ces 9es journées vous permettront de
tisser un lien plus fort avec les étudiants et,
pourquoi pas, de découvrir de nouveaux talents ?
Au-delà de notre mission, qui est de fournir
un service de qualité, nous avons également
l’obligation de promouvoir l’emploi dans notre pays. Néanmoins, cela doit se faire dans le
strict respect des règles de bonne gestion afin
de garantir la pérennité de notre société. Les
ingénieurs et les techniciens supérieurs qui
possèdent des talents certains ou de forts potentiels nous intéressent à plus d’un titre.
Nous osons espérer que ces 9es journées, dont
le thème est « l’emploi et l’entreprise », nous
permettront de tisser des liens avec des étudiants nigériens qui pourront retenir notre attention.
Propos recueillis par Christian Lapeyre
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discours du président
N. AÏDA NADÈGE OUEDRAOGO,
PRÉSIDENTE
DE L’AFEIS-2IE
esdames et Messieurs les représentants du gouvernement
du Burkina Faso, Mesdames et Messieurs les membres et
représentants du corps diplomatique, Messieurs les parrains, Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises, Mesdames et Messieurs les membres du corps enseignant, honorables
invités, chers camarades étudiants, en tant que présidente de l’Association des femmes étudiantes ingénieures et stagiaires de 2iE (AFEIS2iE), j’ai le privilège de vous souhaiter la bienvenue. Merci de l’intérêt
que vous portez à ces Journées Entreprises qui, aujourd’hui, en sont à
leur 9e édition.
Initié en 2007, le forum des Journées Entreprises, qui est un rendezvous annuel, constitue un événement phare de 2iE et accueille chaque
année plus de 1500 participants, dont plus d’une centaine d’entreprises venues du monde entier. Ce forum offre aux entreprises, acteurs
économiques, étudiants et diplômés une plate-forme d’échanges privilégiés pour nouer des partenariats et faciliter l’insertion professionnelle des futurs et jeunes diplômés. Car le souci majeur de tout étudiant en fin de cycle est bien sûr l’insertion professionnelle. Souvent,
nous avons déjà bien du mal à nous exprimer face à nos professeurs,
alors il est encore bien moins évident de se mettre en valeur et de s’affirmer face aux entreprises. Fort heureusement, 2iE tente de pallier ce
genre de difficultés.
Tout d’abord, grâce à la formation qu’il offre, 2iE assure le minimum de compétences techniques et pratiques à tous ses étudiants. En
effet, nous bénéficions de programmes bien élaborés nous permettant
de répondre aux besoins des diverses entreprises, ce qui nous facilite la
pratique sur le terrain et nous élève au même rang que les étudiants
des autres grandes écoles du monde entier. Les nombreuses accréditations qu’il détient en sont les preuves formelles. Mais, au-delà de cela,
2iE propose également des formations en entrepreneuriat pour ceux et
celles dont l’ambition est de se mettre à leur propre compte. C’est ainsi
qu’il a en son sein une équipe managériale et entrepreneuriale très
compétente qui nous guide et nous conseille à travers des formations,
comme c’est le cas avec le « parcours entrepreneur ». Tout ceci pour
dire que l’étudiant de 2iE a toutes les compétences requises pour être
un ingénieur manageur, responsable, compétent et entrepreneur.
Je ne saurais terminer mes propos sans faire mention de la place
qu’occupent les femmes dans les métiers de l’ingénierie. Sans conteste,
malgré la volonté de nos autorités politiques, de nos États, et leurs
efforts pour la formation de la jeunesse, le taux d’implication des
femmes dans les domaines scientifiques reste faible. Néanmoins, à
2iE, nous remarquons une légère augmentation du taux des femmes,
qui est de 30 % cette année, contre 5 % en 2010. Conscientes des avis
défavorables accordés à la femme ingénieure dans nos sociétés
africaines, nous devons nous armer de persévérance pour faire valoir
2iE
Discours de la présidente de l’Association des
femmes étudiantes ingénieures et stagiaires 2iE.
M
notre place. Il s’agit d’un challenge quotidien qui commence dès
maintenant, et que nous poursuivrons tout au long de nos vies.
Mais nous croyons qu’avec cette nouvelle génération féminine, cela
est d’autant plus possible qu’aujourd’hui, nous remarquons une forte
implication des femmes dans l’entreprenariat. Prenons pour exemple
la participation de trois de nos consœurs, sur cinq participants au total, à la finale du concours Business Plan des Journées Entreprises en
2013. Nous avons ainsi vu Mlle Véronique Tindano, qui travaille à l’incubateur 2iE pour développer son projet de production d’isolant à partir de la ressource de coton, ou encore Mlle Yasmine Binta Traoré, qui a
participé à la finale du GSVC (Global Social Venture Competition)
avec son projet de fabrication de briques à base de résidus céréaliers
dénommé Ti-Roogo. Tout cela pour dire que nous, les femmes, nous
avons les potentialités et les capacités requises pour entreprendre et
mener à bien le métier d’ingénieur. Il n’est donc plus à démontrer aujourd’hui que les entreprises qui accordent leur confiance aux femmes
ont beaucoup à y gagner. Et c’est un geste qu’il faut continuer à encourager vivement.
Honorables invités, autorités et décideurs, chers camarades étudiants, ces journées vous sont dédiées, et nous espérons qu’elles vous
feront découvrir de belles surprises. Les étudiants, mais surtout les étudiantes de 2iE sont ainsi décidées à vous prouver leur savoir-faire et à
vous démontrer qu’elles peuvent participer activement au développement de nos pays, que ce soit dans les domaines de l’eau, de l’environnement, du génie civil ou encore de l’énergie. C’est donc sur cette note
de détermination et de motivation que je vous invite à profiter pleinement de ces Journées Entreprises, en vous souhaitant de passer d’excellents moments enrichissants. Je vous remercie.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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présentation des entreprises
Nom/Acronyme de l’entreprise
SOGEA SATOM
Nom/Acronyme de l’entreprise
Conseil Ingénierie et Recherche Appliquée (CIRA SA)
Nom du Groupe d’appartenance
Groupe VINCI
Coordonnées siège
Hamdallaye, ACI 2000 – BP 5016 – Bamako – Mali
Tél. : (+223) 20 24 32 34/20 24 50 64/44 90 00 64
Fax : (+223) 20 24 15 03
E-mail : cira@cira-mali.com
Site web : www.cira-mali.com
Coordonnées siège
SOGEA SATOM – Groupe VINCI
2, rue Louis Blériot – 92500 Rueil Malmaison – France
Domaines d’activités
Infrastructures de transport, Aménagements hydro-agricoles et développement
rural, Approvisionnement en eau et assainissement, Bâtiments civils et industriels.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Bénin, Burkina Faso, Burundi, Centrafrique, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti,
Gabon, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Mauritanie, Niger, République Démocratique
du Congo, Rwanda, Sénégal, Tchad, Togo, Cameroun.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Aguibou TALL, Administrateur du personnel
Tél. : (+223) 74 13 66 56
E-mail : a.tall@cira-mali.com
Domaines d’activités
Construction (Route et Terrassement, Génie civil, Travaux Hydrauliques, Bâtiment)
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Afrique du Sud, Algérie, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire,
Congo, Gabon, Guinée, Guinée Équatoriale, Kenya, Madagascar, Mali,
Maroc, Niger, Ouganda, Sénégal, République Centrafricaine, République
Démocratique du Congo, Tanzanie, Tchad, Togo.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Louise GUINDO, Cécile FAVRE
www.sogea-satom.com (rubrique Ressources Humaines)
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Conduite de travaux
(Route/Terrassement, Génie Civil, Hydraulique, Bâtiment), Suivi de chantier,
Gestion du parc matériel, Mécanique des engins de Travaux Publics, Qualité,
Sécurité, Environnement.
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : 5
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : 2
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Écoles d’Ingénieurs, Bac +2/3 en Travaux/Mécanique/
Qualité, Sécurité, Environnement.
Profils recherchés : Non communiqué
Nom/Acronyme de l’entreprise
SDE (SÉNÉGALAISE DES EAUX)
Nom du Groupe d’appartenance
FINAGESTION
Coordonnées siège
Centre de Hann – Route du Front de Terre – BP 224 Dakar – Sénégal
Tél. : (+221) 338 39 37 37
Fax. : (+221) 338 39 37 09
E-mail : eau@sde.sn
Nom/Acronyme de l’entreprise
TOTAL Burkina
Domaines d’activités
Exploitation et distribution d’eau.
Coordonnées siège
1080, Avenue Kwamé N’Krumah - 01 BP 21 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Sénégal, République Démocratique du Congo, Arabie Saoudite.
Domaines d’activités
Pétrole/Énergie
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Abdoulaye CISSE, Directeur des Ressources Humaines
Tél. : (+221) 774 50 72 86
E-mail : acisse@sde.sn
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
130 pays à travers le monde.
Nom du Groupe d’appartenance
TOTAL
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Vincent OUEDRAOGO
E-mail : vincent.ouedraogo@total.bf
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : 2
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Profils recherchés : Ingénieurs hydrauliciens
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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Auguste Lange - Fotolia.com
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villes durables
Croissance verte
2IE EN ÉTAT DE VEILLE
Réputé pour la formation d'ingénieurs-entrepreneurs, 2iE se met à l’avant-garde de la promotion
des villes durables en favorisant la recherche et surtout l'émergence de jeunes entrepreneurs
capables d'innover pour offrir des alternatives aux populations africaines.
lors que, selon les Nations Unies,
les centres urbains abriteront près
de 54 % de la population mondiale
à l'horizon 2020, et que ce chiffre
devrait atteindre 60 % en 2030 pour arriver à
75 % en 2050, c’est bien d’une urbanisation
accélérée qu’il faut parler pour l’Afrique. En
effet, au moins un Africain sur deux résidera
en ville, et les projections montrent l’arrivée
de 300 millions de nouveaux citadins. De
400 millions en 2009, soit 40 % de la population africaine, le nombre d’Africains urbains
passera le cap du milliard en 2040 : 60 % de
la population continentale vivra alors en ville.
« Aucun gouvernement ne peut ignorer la rapide
transition urbaine en cours », explique l’ONUHabitat, avec une date-clé à retenir, l’année
2030. C’est à cet horizon que l’Afrique urbaine
pèsera plus que l’Afrique rurale en nombre
d’habitants.
L'espace urbain rassemble des systèmes intégrés, organisés selon des schémas complexes
et de nature très variée selon que l'on considère les infrastructures, les équipements et activités génératrices de biens ou de services ou
encore la satisfaction des besoins essentiels
d'une population concentrée géographiquement. L’enjeu majeur dans un contexte d’urba-
A
20
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
nisation galopante sera de mettre en place
un dispositif pour assurer l'accès à l'eau, à
l'énergie, à un réseau de transport adapté, à
des logements de qualité, à l'alimentation, à la
santé, à l'éducation, à la sécurité, à un réseau
d'assainissement des eaux usées et de gestion
ATLAS COPCO BURKINA FASO
UNe SOCIéTé dU gROUPe SUédOIS ATLAS COPCO
Un Leader mondialement reconnu,
notamment pour la fourniture et le
service d’équipements de forage destinés à l’exploration et
l’exploitation de gisements
miniers et carrières.
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
MAHS38_2iE_020_021_INT:MAHS 20/05/14 13:54 Page21
des déchets, à un environnement sain. L’ONUHabitat estime à 3,4 % le rythme actuel d’urbanisation sur le continent. L’agence onusienne prédit que d’ici à 2025, Kinshasa et
Lagos occuperont respectivement les 11e et 12e
rangs des villes les plus importantes au monde.
Face à l'ampleur des défis, de grandes écoles
comme 2iE ont un rôle crucial à jouer dans
la réponse à leur apporter. En matière de recherche par exemple, 2iE peut contribuer à la
conception, à l'optimisation et à la caractérisation multi-échelles des matériaux de construction utilisant des composants naturels et des
déchets. Cela est d'autant plus urgent qu'une
meilleure connaissance scientifique et technologique de leur comportement thermomécanique et physique permettra de produire des matériaux qui s'adaptent au contexte
de variabilité climatique en favorisant l'émer-
gence d'entrepreneurs innovants. C'est sur ce
lien précieux entre la recherche et l'entreprise
que repose désormais la force de 2iE. « Nous
voulons démontrer qu'il est possible d'innover,
d'entreprendre en misant sur les ressources locales. Notre objectif est de faire en sorte que les
futurs entrepreneurs analysent leur environnement et puisent dans leurs propres ressources pour
proposer des solutions répondant à des besoins
locaux », explique Élodie Hanff, directrice
adjointe du Technopôle. La vision de cette
jeune cadre responsable de l'incubateur dont
le rôle est de forger les premiers futurs ingénieurs-entrepreneurs est d'autant plus avantgardiste que l'Afrique recèle des déchets agricoles et industriels exploitables. Ainsi, l’incubateur
encourage ses jeunes pousses à puiser dans
leur milieu pour d'une part répondre à un
besoin local et d'autre part créer de la richesse.
Un pari certes loin d'être gagné pour l'instant, mais dont les premiers résultats commencent à faire leurs effets.
Le projet TECO2, actuellement dans l'incubateur, innove d’ailleurs dans ce sens. Il
veut offrir une alternative aux populations
qui recouvrent leurs maisons avec des tôles
métalliques en proposant une solution à
base de matières premières locales, des déchets plastiques recyclés qui, selon les premiers tests en laboratoire, offriraient un
meilleur confort thermique. La jeune entreprise lancera bientôt sa production semi-industrielle et compte vendre ses produits
moins cher que les tôles métalliques. Une
façon de promouvoir le logement écologique pour des villes moins polluantes.
Marchés Africains – H.S. N° 38
Kouza Coulibaly
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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2iE
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villes durables
Formations doctorales
Pour l’Institut 2iE, la
recherche doit contribuer au
développement économique
en Afrique par un lien étroit
à établir entre chercheurs
et entrepreneurs. Il s’agit
de s’assurer que les
innovations trouvent un
relais auprès des industriels
africains pour leur mise
en œuvre.
LA RECHERCHE, CHEVILLE OUVRIÈRE
DE LA STRATÉGIE DE 2IE
Afin de soutenir la recherche, l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement
(2iE) déroule une stratégie visant à doubler ses effectifs d’enseignants-chercheurs et à ériger un
pôle d’excellence en termes d’équipements de laboratoire.
ne forme pas seulement
des ingénieurs-entrepreneurs : il soutient en
amont la création d’entreprises vertes par la recherche, qui est aussi
la sève nourricière des innovations au niveau
de l’enseignement. Son école doctorale est la
cheville ouvrière de la recherche en ce que
les connaissances nouvelles et les innovations sont intégrées à l’enseignement afin de
mettre les étudiants à jour. Mais ce n’est pas
son seul rôle : pour l’Institut, la recherche
doit contribuer au développement économique en Afrique par un lien étroit à établir
entre chercheurs et entrepreneurs. Il s’agit de
s’assurer que les innovations trouvent un
relais auprès des industriels africains pour
2iE
22
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
leur mise en œuvre. « 2iE a pour ambition de
soutenir la recherche au sein d’un réseau continental afin de servir de catalyseur dans le sens de
l’innovation et du développement », précise le
Pr Hamma Yacouba, directeur de la recherche.
L’enseignant-chercheur, spécialiste des eaux
agricoles, plaide en effet pour une coopération des chercheurs africains en vue de
constituer une masse critique de chercheurs
dans la région. « Cela nous permet d’espérer des
résultats probants et imposants », ajoute-t-il.
Cinq axes thématiques de recherche
Pour sa part, 2iE développe cinq axes thématiques correspondant à des besoins vitaux
orientés vers la recherche de solutions dura-
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
bles adaptées au contexte africain en vue de
soutenir la croissance verte et l’entreprenariat social. Ainsi la thématique « Cycle de
l’eau » vise-t-elle à évaluer les ressources en
eau selon différents scénarios et modèles climatiques. Elle aborde également les processus pluie-débit, l’hydrodynamisme des sols
et leur dégradation, ainsi que la gestion de
l’eau pour l’agriculture.
La seconde thématique porte sur « la qualité de l’eau ». Alors que 300 millions d’africains n’ont pas accès à l’eau potable, ce volet
est prépondérant.
« En matière de qualité des eaux, nous étudions des approches systémiques pour disposer de
procédés innovants de dépollution (eaux potable
et eaux usées), et la valorisation des déchets
2iE
MAHS38_2iE_022_023_INT:MAHS 19/05/14 14:27 Page23
constitue un défi majeur », explique le Pr Ya- cédés catalytiques (enzymatique ou hétérogène) en novembre prochain. Celles de 2015 et
couba.
pour la production et la transformation de la bio- 2016 porteront respectivement sur les bioéQuant à la thématique « Systèmes solaires », masse en énergie à petite et grande échelle comme nergies et l’eau. Avec 10 milliards de FCFA de
elle s’intéresse aux projets d’implantation de les plates-formes multifonctionnelles », précise le portefeuille de recherche, l’école doctorale
centrales solaires sur un site exigeant une P r Hamma Yacouba. Enfin, la thématique de 2iE entend recruter une masse critique de
étude précise de la ressource solaire disponi- « Éco-habitat et efficacité énergétique » vise à chercheurs. « Nous comptons doubler l’effectif
ble dans le temps afin d’en apprécier le ren- concevoir, optimiser et caractériser les maté- des enseignants-chercheurs dans les 10 ans à vedement effectif. « Nous
nir, et renforcer les partravaillons sur l’intentenariats internationaux
sité solaire des panneaux
avec les établissements
« 2iEapourambitiondesoutenirlarechercheauseind’un
solaires et sur leur maind’enseignement et de reréseaucontinentalafindeservirdecatalyseurdanslesensde cherche pour la création
tenance, ainsi que sur
les systèmes hybrides énerde laboratoires conjoints »,
l’innovationetdudéveloppement.»
gie solaire/bioénergies.
annonce le Pr Yacouba.
Ce qui permettra de
Pour ces derniers, l’avantage est qu’en fonction des conditions, l’un ou riaux locaux de construction : « Il s’agit ici préparer ensemble des projets de recherche
l’autre prend le relais pour éviter les délestages et d’utiliser les composants naturels ainsi que les dé- pour la mobilisation des financements à trala surconsommation, ce qui atténue les pics et les chets agricoles et industriels pour arriver à assurer vers un réseau de professionnels solidement
constitué, toute chose qui vise d’une part
pertes d’énergie », résume l’enseignant-cher- un confort thermique », indique le professeur.
Ces thématiques de recherche correspon- à assurer la durabilité des équipements de
cheur. Pour ce qui concerne la thématique
« Bioénergies », les recherches se concentrent dent à un cycle de conférences tournantes recherche et d’autre part à arrimer l’école
sur les procédés de conversion énergétique dont l’objectif est de vulgariser les résultats doctorale aux normes et standards internade la biomasse adaptés aux demandes et aux de la recherche auprès des professionnels, tionaux.
contextes des zones rurales africaines. « Nous des décideurs étatiques et des ONG. Une
Kouza Coulibaly
travaillons à la mise au point de nouveaux pro- conférence sur le solaire est d’ailleurs prévue
EDF Store & Forecast commercialise des solutions logicielles de prévision, de planification
et de pilotage automatique optimisé de la production d’énergie renouvelable et du
stockage. Avec les solutions d’EDF S&F, les producteurs et gestionnaires de réseaux optimisent à la fois le dimensionnement et l’exploitation de leurs installations.
Les prestations offertes vont de l’ingénierie à l’installation des solutions logicielles accompagnées des services techniques de maintenance et de suivi.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
23
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villes durables
Partenariat /Interview du Dr Pascale Naquin, directrice scientifique du CEFREPADE
« AVEC 2IE, NOUS AVONS DES
CENTRES D’INTÉRÊT COMMUNS »
Le Dr Pascale Naquin est directrice scientifique du Centre francophone de recherche partenariale
sur l’assainissement, les déchets et l’environnement (CEFREPADE). Adossé à l’Institut National des
Sciences Appliquées (INSA) de Lyon, ce centre travaille sur la valorisation de déchets et dirige
des projets en Afrique.
de Lyon. Nous avons des centres d’intérêt
communs, notamment la valorisation des
déchets, l’eau et l’assainissement. Nous essayons de voir dans quelle mesure travailler
ensemble au niveau scientifique, économique et environnemental pour mettre en
place des procédés et des technologies adaptés. 2iE est une école abritant des personnes
issues d’horizons divers. Nous sommes amenés à travailler sur des problématiques très
variées.
DR
Dr Pascale Naquin.
Marchés Africains : Pouvez-vous nous présenter votre institution ?
Dr Pascale Naquin : Le CEFREPADE est une
association créée en 2007 à partir de l’Institut National des Sciences Appliquées (INSA)
de Lyon au sein d’un laboratoire qui travaille
depuis 40 ans sur les problématiques de gestion et traitement des déchets. Nous recevons régulièrement des étudiants, y compris
ceux venus d’Afrique qui ont des problématiques différentes des nôtres et pour lesquelles nous réfléchissons ensemble afin de
trouver des solutions adaptées. Ces partenariats et échanges ont conduit à la création de
Avez-vous des projets en cours d’exécution
avec 2iE ?
2iE a lui-même initié l’accompagnement des
porteurs de projets. Nous sommes en contact
avec ces porteurs qui ont des idées intéressantes, mais n’ont parfois pas le bagage suffisant pour les concrétiser. Il est intéressant
pour nous d’apporter notre soutien. À l’inverse, j’ai présenté à Technopôle notre projet
de gestion de déchets à Ouagadougou : si
des porteurs de projets sont intéressés par
ces matières premières, nous pouvons faire
émerger ces produits, puisque nous travaillons
en lien étroit avec les centres de tri et des associations impliqués dans la gestion des dé-
« Lesdéchetsménagerssontunenjeuimportantdansbeaucoup
devillesafricaines.Ilsconstituentunenuisancegrandissante.»
l’association pour contribuer à la gestion durable des déchets et de l’assainissement. Nous
travaillons donc dans le cadre de projets en
Haïti, au Togo, au Burkina Faso et au Cameroun pour la valorisation de déchets.
Quel est l’enjeu stratégique et académique de
votre partenariat avec 2iE à travers le Technopôle ?
Un partenariat existe déjà entre 2iE et l’INSA
24
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
chets à Ouagadougou. Nous sommes aux
côtés de la mairie et du Grand Lyon depuis
2009. Nous pouvons ainsi accompagner 2iE
dans le développement de filières innovantes en matière de valorisation des déchets.
Selon vous, quelle place doit occuper la gestion des déchets dans le cadre de la promotion
des villes durables ?
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Les déchets ménagers sont un enjeu important dans beaucoup de villes africaines. Ils
constituent une nuisance grandissante. L’échec
des transferts de technologies développées
en Occident doit justement nous amener à
réfléchir et à inventer des modèles endogènes en termes de normes, de cadres réglementaires, de besoins d’utilisation, etc. Nous
pouvons imaginer des techniques de construction totalement différentes de ce qui se fait
ailleurs pour valoriser et gérer les déchets de
façon adaptée. Il faut arrêter de mimer ce qui
a été fait au Nord et qui ne marche pas ici.
Nous travaillons avec 2iE, dans le cadre de
projets financés par l’Union européenne, à
des modes de gestion adaptés au contexte.
2iE participe en élaborant des guides de formation pratique. Nous voulons inciter les
collectivités territoriales à mieux prendre en
compte la valorisation des déchets.
Êtes-vous satisfaite de l’état de mise en œuvre
du projet de gestion des déchets ménagers à
Ouagadougou ?
Ouagadougou est une ville exemplaire en
Afrique en matière de gestion des déchets
ménagers. Je crois que cela est lié essentiellement à sa coopération décentralisée avec le
Grand Lyon, qui aide à assainir et à structurer la propreté de la ville. Nous avons ici un
système qui enregistre un bon taux de collecte de déchets et une décharge plutôt bien
conçue et bien gérée. Mais le gros défi reste
de créer des unités de transformation de ces
déchets pour qu’au final, nous ayons moins
de déchets transportés à la décharge. C’est la
nouvelle phase dans laquelle nous sommes
entrés avec la ville de Ouagadougou pour
initier des opérations de tri et dégager des
matières pouvant intéresser des opérateurs
privés : papiers, cartons, etc. Il y a encore
beaucoup à faire mais je dois dire que nous
sommes sur la bonne dynamique.
Propos recueillis par Kouza Coulibaly
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Défis et enjeux
COMMENT FAIRE FACE À
UNE MULTITUDE DE DÉFIS
?
Accès à l’eau potable, à l’assainissement, à l’énergie et au logement, gestion des déchets ménagers,
les villes africaines font face à une problématique d’urbanisation durable multi-facettes et seront
appelées à le faire de plus en plus.
Ouagadougou, capitale du Burkina
Faso, chaque saison des pluies rapporte son lot de galères et d’angoisses. Dès que le ciel déverse des
trombes d’eau, les rues non bitumées de la
capitale burkinabè se transforment en chemins boueux sur lesquels piétons et motocyclistes slaloment. S’y ajoute la galère quotidienne de ceux qui doivent emprunter des
transports en commun brillant par leur irrégularité. Comme à Ouagadougou, les autres
villes africaines sont confrontées à une multitude de questions à résoudre, même si,
d’une ville à l’autre, les problèmes divergent,
À
l’ampleur du changement climatique risque
de placer les espaces urbains face à des défis
majeurs. De nombreux événements récents
ont mis en évidence leur vulnérabilité aux
aléas climatiques tels que les vagues de chaleur, les inondations ou les ouragans : les travaux scientifiques de la communauté internationale prédisent l’augmentation certaine
de leur intensité et de leur fréquence, avec
des conséquences significatives pour ces territoires. Ce sera surtout significatif pour les
mégalopoles qui, au nord comme au sud, se
situent dans les deltas des grands fleuves ou
dans les zones côtières de faible élévation, et
pement relevait que 74 % des personnes
souffrant d’un déficit d’électricité dans le
monde étaient concentrés dans 20 pays,
dont 12 en Afrique au subsaharienne, où
elle en comptabilise 590 millions. Selon
le communiqué, environ 690 millions de
personnes de la même région u (Suite p. 26)
Vivre en ville tendra à devenir de plus en plus complexe tant
l’ampleur du changement climatique risque de placer les
espaces urbains face à des défis majeurs.
comme le souligne, dans sa stratégie de développement urbain pour la décennie en
cours, la Banque africaine de développement
(BAD). Les ruraux sont encore majoritaires
dans les pays n’ayant pas de façade maritime
– au Burundi, en Ouganda, au Burkina Faso
ou en Éthiopie, le taux d’urbanisation ne
dépasse pas les 20 % –, tandis que les pays
côtiers sont parmi les plus urbanisés : le
Gabon, Djibouti ou la Libye comptent entre
75 et 80 % d’urbains. Autre constat : plus un
pays est riche, plus il est urbanisé.
Des problèmes identiques
et dissemblables
Mais, dans l’ensemble, les problèmes rencontrés ont un air de parenté : comment
favoriser l’accès à l’eau, à un réseau d’assainissement des eaux usées et des déchets, à
l’alimentation, à un logement décent, au
transport, à la sécurité ? Vivre en ville tendra
à devenir de plus en plus complexe tant
qui sont exposées aux cyclones et aux inondations : elles représentent 2 % de la surface
terrestre et hébergent 10 % de la population
mondiale.
En Afrique, chaque année, la population
urbaine croît de 7 %. L’Afrique compte environ 400 millions de citadins, soit 39 % de la
population, taux le plus bas de tous les continents, et ils seront 760 millions en 2030.
Selon les experts, le nombre de villes de plus
de 1 million d’habitants a presque doublé en
dix ans et s’élève à 53 aujourd’hui. D’après la
BAD, moins du tiers de la population africaine a accès à une route praticable en toute
saison. Les coûts de transport et les délais
d’acheminement des marchandises le long
des corridors routiers sont deux à trois fois
supérieurs à ceux des autres régions du
monde. Mais l’insalubrité des quartiers reste
le problème crucial pour les villes africaines.
Autre défi et non des moindres, l’énergie.
Dans un communiqué, la première institution panafricaine de financement du dévelop-
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
25
MAHS38_2iE_024_027_INT:MAHS 19/05/14 14:30 Page26
villes durables
u dépendent de combustibles solides pour la
cuisson, ce qui se traduit par un taux d’accès
de 63 % pour la population urbaine et de
14 % pour le monde rural. « En outre, 19 des
20 pays avec les plus bas taux d’accès à l’énergie
dans le monde sont en Afrique subsaharienne,
avec le Sud Soudan 2 %, le Tchad et le Libéria
4 %, et le Burundi 5 % », indique la BAD.
À ce niveau, tous les analystes s’accordent
à relever le paradoxe africain entre les déficits criants et l’immense potentiel énergétique encore sous-exploité. « Les sources d’énergie renouvelable sont nombreuses en Afrique. Les
bassins hydrauliques d’Afrique centrale, la faille
de la Rift Valley ainsi que l’ensoleillement dont
bénéficie le continent en général sont des sources
d’énergies hydraulique, géothermique et solaire
peu égalées dans le reste du monde. À l’heure ac-
géothermiques, et les initiatives photovoltaïques
restent encore embryonnaires », constate l’OCDE
« Lessourcesd’énergierenouvelablesontnombreusesen
Afrique.Lesbassinshydrauliquesd’Afriquecentrale,lafaillede
laRiftValleyainsiquel’ensoleillementdontbénéficielecontinent
engénéralsontdessourcesd’énergieshydraulique,
géothermiqueetsolairepeuégaléesdanslerestedumonde.»
tuelle, néanmoins, seule une infime partie de ce
potentiel est exploitée : 7 % seulement des capacités hydrauliques, moins de 1 % des capacités
dans un rapport. De fait, il importe aujourd’hui
plus que jamais de changer de système et
d’amorcer immédiatement une transition
énergétique en direction d’une nouvelle approche plus durable et plus respectueuse de
l’équilibre écologique de la planète ainsi que
de l’équité entre les différentes régions du
monde et entre les générations.
Repenser l’architecture
Autre défi, le système architectural des
villes. L’environnement construit, bâtiments
et villes, doit être au cœur des préoccupations des agglomérations : il est le nœud des
changements souhaités. Les villes abritent
aujourd’hui plus de 50 % de la population
mondiale, consomment les 2/3 de l’énergie
produite au plan mondial et contribuent
pour autant aux émissions de gaz à effet de
serre. Cette énergie est en grande partie utilisée pour les besoins de mobilité, ainsi que
de confort dans les bâtiments (bureaux et
logements). Le secteur du bâtiment et de la
construction représente à lui seul 40 % de
l’énergie totale consommée et environ 35 %
des émissions de gaz à effet de serre. Ces tendances devraient se maintenir, voire se renforcer.
Un document de Africités, une initiative
villes durables francophones, nous apprend
que si la vulnérabilité d’un territoire urbain
dépend fortement de ses caractéristiques
géographiques, elle dépend également de
multiples facteurs dont l’urbanisme, l’organisation et la nature des infrastructures telles
que le transport, le type d’habitat, les activités économiques locales, le mode de vie des
populations ou encore l’existence d’infrastructures de protection. « Par exemple, la sensibilité d’une ville aux vagues de chaleur est fortement liée à sa morphologie, c’est-à-dire à son
organisation spatiale, ainsi qu’au type d’habitat,
et cela peut faire varier dans des proportions significatives ce que l’on appelle « l’îlot de chaleur
urbain » (excès des températures de l’air dans les
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Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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zones urbaines comparativement aux zones rurales
qui les entourent, avec des maxima qui peuvent
aller de 2°C pour une ville de 1 000 habitants
jusqu’à 12°C pour une ville de plusieurs millions
d’habitants) », explique Africités.
Les financements en question
Les multiples défis à relever concernant les
villes durables sonnent comme une invitation pour les décideurs, les collectivités territoriales, les aménageurs, les entreprises et les
partenaires financiers à aborder la question
du financement des politiques urbaines. Ils
réseaux ou nouveaux systèmes d’approvisionnement en eau, énergie, etc. Ils doivent
aussi songer à la promotion de ces nouvelles
villes. Un rapport des services financiers de
Siemens révèle que les villes durables exigeront des investissements de près de 413 milliards d’euros dans leurs infrastructures et
services publics avant 2020. En l’absence
d’estimations claires sur le coût réel du financement des villes durables, il faut cependant
noter que la part des villes dans le PNB
du continent, qui est déjà de 55 %, devrait
encore croître.
L’accompagnement étudié de l’urbanisa-
« Lesvillesseront-elles,d’icià2030,enmesured’accueillir
300 millionsdepersonnesetdecréerlarichesseespérée? »
doivent opérer des choix d’investissements
afin que les partenariats public-privé répondent à une réflexion sur la refonte des villes
et la création de nouveaux espaces, nouveaux
tion sera d’un grand renfort pour solidifier
l’apport de cette dernière à l’économie. Les
villes seront-elles, d’ici à 2030, en mesure
d’accueillir 300 millions de personnes et de
créer la richesse espérée ? D’autant plus que
d’autres sources prédisent que cet apport à
l’économie se fera en passant par l’aggravation de la pauvreté urbaine. « Les taux de
croissance ne permettent pas de créer suffisamment d’emplois pour faire face à la hausse du
nombre d’habitants dans les villes. Nombre de
pays ne disposent également pas de moyens suffisants pour construire des infrastructures et des
logements adéquats : les montants des investissements nécessaires – estimés à 40 milliards de
dollars par an – sont de loin supérieurs aux capacités financières des États. Conséquence :
63 % des urbains africains vivent dans des bidonvilles ou habitats de fortune, sans accès à
l’eau courante et à l’électricité », préviennent
les experts qui font la corrélation entre urbanisation galopante et aggravation de la misère. Une façon de mettre les décideurs face à
leurs responsabilités, puisque les villes africaines accueilleront au cours des 20 prochaines années 300 millions de nouveaux
habitants et qu’en 2030, un Africain sur
deux sera citadin.
Kouza Coulibaly
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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villes durables
Interview/Sénégalaise Des Eaux
« NOUS AVONS BESOIN DE
PERSONNEL BIEN FORMÉ »
SDE
Pour Mamadou Dia, directeur général de la Sénégalaise Des Eaux
(SDE), les Journées Entreprises 2iE sont « un marché qui offre une
belle brochettes d’ingénieurs-étudiants présentant des profils intéressants
pour les patrons d’entreprises ».
Mamadou Dia, directeur général
de la Sénégalaise Des Eaux (SDE).
Marchés Africains : Quelles sont les attentes
de votre société en participant aux 9es Journées
Entreprises du 4 au 6 juin 2014 ?
Mamadou Dia : La Sénégalaise Des Eaux
(SDE) participe à ce forum international de
Ougadougou d’abord pour marquer sa présence sur l’échiquier des entreprises qui
comptent en Afrique en montrant ce qu’elle
sait faire dans le domaine de l’exploitation et
de la distribution d’eau. Il se trouve également
qu’au-delà du partenariat réciproque avec 2iE,
c’est aussi une plate-forme pour les professionnels, qui peuvent tisser des relations de
partenariat, et, surtout, c’est un marché qui offre une belle brochettes d’ingénieurs et d’étudiants qui présentent des profils intéressants
pour les patrons d’entreprises que nous sommes.
Partant de là, nous avons une ouverture pour
des opportunités sur des projets, sur la formation et sur d’autres axes de développement.
Quel est votre cœur de métier ? Et en quoi
le Burkina Faso ou d’autres pays de la zone
UEMOA vous semblent-ils un marché propice
pour développer et faire fructifier vos activités ?
À la SDE, le cœur de métier est la production, le transport, la distribution et l’exploitation commerciale de l’eau. Nous sommes
28
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
en train de développer tout un réseau de partenariat pour un accompagnement mutuel
dans la recherche des fuites, dans le benchmarking ou tout autre domaine où nous
pouvons faire du gagnant-gagnant dans le
cadre d’une coopération Sud-Sud dans le
secteur de l’eau. Cela peut être transversal,
allant de la formation à des échanges d’expériences. D’ailleurs, en matière d’expérience,
la Sénégalaise des Eaux est précurseur pour
les centres d’appels permettant la prise en
charge des préoccupations de sa clientèle, et
nous restons ouverts aux sociétés sœurs afin
de leur montrer notre expertise en la matière. Nous avons également dans des pays
comme la Guinée et la Mauritanie quelques
opportunités que nous entendons développer. Notre ambition va même au-delà de la
zone UEMOA, puisque nous avons un contrat
de service avec la REGIDESO (Régie de Distribution d’Eau de la République Démocratique du Congo) à la suite d’un appel d’offres international, et nous sommes aussi en
Arabie Saoudite. C’est fort de tout cela que je
m’autorise à dire qu’ici, il y a de réelles possibilités de rayonnement pour des entreprises comme la SDE, en faisant du benchmarking et un échange de bonnes pratiques
dans les domaines de l’eau et de l’assainissement en vue d’une amélioration continue
des performances des sociétés d’eau de la
zone UEMOA.
Comment appréciez-vous la portée des formations de 2iE pour les ingénieurs spécialisés,
notamment sur les questions énergétiques ou
de développement durable ?
Vous savez, nous avons besoin de personnel
bien formé, surtout dans un domaine où la
connaissance doit être pointue. Cela suppose une bonne formation et, dans le domaine de l’ingénierie, je vois que 2iE déve-
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
loppe des modules intéressants et montre la
voie de ce qu’il faut faire en la matière. Seulement, il faut beaucoup plus miser sur la
formation d’ingénieurs spécialisés et rapidement utilisables par l’entreprise pour leur permettre de donner le maximum de leur talent
en s’intégrant rapidement dans les équipes
opérationnelles. À mon avis, cette formation
spécialisée est l’avenir pour nos entreprises,
et j’encourage 2iE à maintenir le cap.
En votre qualité de dirigeant de société, pensez-vous que le thème de ces 9es journées, « l’emploi et l’entreprise » vous permettra de tisser
un lien plus fort avec les étudiants et, pourquoi pas, de découvrir de nouveaux talents ?
« L’emploi et l’entreprise », thème de ces
9es journées, est d’actualité : quand l’entreprise va, l’emploi va, et quand l’emploi va,
l’entreprise va aussi, pour paraphraser l’autre. Nos pays sont souvent confrontés au
problème du chômage qui touche sa couche
la plus valide, tous ces jeunes talentueux qui
sortent des écoles mais que les entreprises ne
peuvent pas recruter à cause d’un contexte
économique défavorable, alors que nous
tendons vers l’émergence. Pour y arriver,
nous avons besoin de tout ce monde, mais
les entreprises doivent avoir une certaine viabilité financière pour penser à les recruter.
Ce forum est pour tous ces étudiants qui, à
l’issue de leur formation, vont se retrouver
sur le marché de l’emploi, une opportunité
de se frotter à la réalité dans les entreprises.
Pour les chefs d’entreprises que nous sommes,
c’est également une occasion de dénicher
quelques perles rares qui pourraient intégrer
nos boîtes à la fin de leur formation et participer pleinement à la réalisation de nos performances.
Propos recueillis par
Anne-Sophie Lallemant
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Portrait
MAHAMOUDOU ZI,
UN PASSIONNÉ DES ÉCO-MATÉRIAUX
Fondateur en 1996 de l’entreprise éponyme Zi Matériaux et membre de l’association Acanthe,
Mahamoudou Zi contribue à faire pousser des murs 100 % éco-matériaux. Son abnégation et sa
passion lui valent aujourd’hui d’être cité comme une référence dans ce domaine. Gros plan sur
un entrepreneur social dont le chiffre d’affaires avoisine les 150 millions de FCFA.
Q
Mahamoudou Zi, promoteur de l’entreprise
éponyme Zi matériaux spécialisée dans la
fabrication de tuiles, pavés et briques avec
des matériaux 100 % locaux.
MA
uand Mahamoudou Zi, fondateur
de l’entreprise éponyme spécialisée
dans les éco-matériaux, n’est pas au
bout du fil avec un partenaire pour
régler des questions de commande, ou en mission de prospection et de formation, il est
dans un atelier avec des manœuvres pour produire des matériaux locaux destinés à la
construction. Alors que des camions chargés
de briques font des va-et-vient, des ouvriers
s’activent dans les ateliers de production. À
44 ans, l’entrepreneur doit sa réussite aux écomatériaux, qu’il côtoie depuis 1992. C’est ce
passionné, travailleur infatigable doté d’une
vision claire de l’avenir, qui a ouvert ses portes
à Marchés Africains. Entre visite guidée des ateliers de production et échanges avec les
employés, le tout entrecoupé par des appels et
des interpellations conviviales, il est au four et
au moulin. « L’activité est rentable, même si en ce
moment, c’est un peu la période morte », reconnaît M. Zi devant les piles de tuiles, de briques
et de carreaux entreposées sous des hangars.
Sur le domaine qui s’étend sur 25 000 m2, les
pavés, les tuiles et les briques disputent l’espace aux gravats de sable et de terre qui entrent
dans la fabrication des éco-matériaux. L’entrepreneur a une explication à cette situation :
cette production est prête à être liquidée.
« Pour le moment, Zi matériaux fonctionne au
ralenti, donc les hangars sont remplis. Et il faut les
vider », indique-t-il, précisant que les débuts
d’année sont caractérisés par un ralentissement des chantiers. L’entrepreneur évalue ses
stocks à environ 60 000 tuiles, 70 000 briques
et 250 000 pavés. Il estime la valeur de cette
production à 35 millions de FCFA. Zi Matériaux emploie une dizaine d’ouvriers et de
tâcherons permanents ainsi qu’une trentaine
d’occasionnels. Elle est également active dans
la formation des jeunes : 200 d’entre eux,
issus du Plateau central, ont déjà été formés
dans le cadre d’un partenariat avec le Fonds
d’appui à la formation professionnelle et à
l’apprentissage (FAFPA).
Projets et formation
Zi Matériaux est l’unique entreprise burkinabè à produire en permanence des éco-matériaux. Si ses clients réguliers sont en majorité
des particuliers, des institutions comme les sociétés minières n’en font pas moins appel à
elle. « Parfois, nous sommes débordés par les commandes. C’est pourquoi nous envisageons de créer
une unité à l’ouest, à Bobo-Dioulasso, pour désengorger, être plus proches des clients et répondre à
l’exigence première des éco-matériaux qui est d’utiliser les matières locales », explique Mahamoudou Zi.
Cet autodidacte diplômé du seul BEPC a
bénéficié, en 1996, d’une formation organisée
par 2iE sur la production et la mise en œuvre
des éco-matériaux. Depuis 8 ans, Zi Matériaux
forme non seulement à la production, mais
aussi et surtout à la mise en œuvre des écomatériaux. C’est ainsi qu’elle reçoit régulièrement de jeunes ingénieurs de 2iE dans le cadre
de leur travaux de recherche en matière de stabilisation et de production de briques. « Les résultats de ces recherches nous aident à innover.
Car nous voulons créer un label qui garantit la sécurité et la qualité », affirme M. Zi qui, aujourd’hui, se fait le défenseur des matériaux
locaux de construction, y voyant un enjeu
pour l’édification de villes durables et surtout
pour l’adaptation au changement climatique.
Regrettant par ailleurs l’échec des chantiers
écoles, qui a porté un coup sévère au secteur,
Mahamoudou Zi appelle à promouvoir la
production des éco-matériaux. S’il veut se battre pour faire accepter les éco-matériaux, il
tient à saluer le soutien de 2iE qui « nous aide
pour les analyses sur les produits finis, ce qui nous
offre une garantie de qualité vis-à-vis de clients ».
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villes durables
Interview
VILLES DURABLES EN AFRIQUE :
QUELS SONT LES ENJEUX EN
MATIÈRE D’ACCÈS À L’ÉNERGIE
?
Marchés Africains : L’efficacité énergétique
participe-t-elle à résoudre les déficits de fourniture énergétique que rencontrent de nombreux pays africains ?
Jean-Pierre Ndoutoum : Pour commencer,
permettez-moi avant tout de vous remercier
pour cette interview. Vous faites bien de
camper le débat de l’accès à l’énergie en
Afrique, en mentionnant l’initiative Energie
Durable pour Tous, « SE4ALL », des NationsUnies, lancée en 2011. Rappelons que cette
initiative vise à atteindre à l’horizon 2030
trois objectifs interdépendants : renforcer
l’implication des pays dans la mise en œuvre
d’actions concrètes permettant d’assurer un
accès universel aux services énergétiques,
doubler la part des énergies renouvelables
dans le mix énergétique mondial ainsi que
le taux mondial d’amélioration de l’efficacité
énergétique.
Le premier objectif porte sur l’accès aux
formes modernes de l’énergie. Les deux autres objectifs (efficacité énergétique et énergies renouvelables) se retrouvent dans ce
que les énergéticiens désignent dans leur jargon par maîtrise de l’énergie. Vous comprendrez donc que je parle davantage de la maîtrise de l’énergie que de la seule efficacité
énergétique. Pour en revenir à votre question, je réponds par un oui massif. Oui, l’efficacité énergétique, ou mieux, la maitrise de
l’énergie constitue l’une des solutions aux
déficits de fourniture d’électricité observés
dans de nombreux pays. Ces déficits ne sont
rien d’autre que du rationnement énergétique, les compagnies d’électricité étant sou-
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Marchés Africains – H.S. N° 38
n
DR
L’un des trois objectifs majeurs de l’initiative Énergie Durable pour Tous « SE4ALL » consiste à un
doublement du taux global d’amélioration de l’efficacité énergétique au niveau mondial à
l’horizon 2030. L’Afrique s’est inscrite dans cette dynamique à travers l’opérationnalisation d’une
plateforme africaine arbitrée par la Banque Africaine de Développement. Pour mieux comprendre
les enjeux de l’efficacité énergétique en Afrique, rencontre avec Jean-Pierre Ndoutoum,
spécialiste de programme en politiques énergétique, maitrise et accès à l’énergie au sein de
l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD).
Jean-Pierre Ndoutoum, spécialiste de programme
en politiques énergétique, maitrise et accès à
l’énergie au sein de l’IFDD.
vent confrontées à une demande supérieure
à leur offre disponible.
Devant une telle problématique, demande
supérieure à l’offre, deux voies se présentent
aux décideurs : accroitre l’offre de la compagnie d’électricité par des investissements importants dans de nouvelles centrales ou l’amélioration des rendements et de la qualité du
réseau ; et diminuer la demande par des mesures d’efficacité énergétique (réduction des
gaspillages, recours à des équipements moins
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
consommateurs, gestion de la pointe), ou
par une autoproduction totale ou partielle,
notamment grâce à l’utilisation des énergies
renouvelables.
Actuellement, peut-être par frilosité ou méconnaissance, la plupart des politiques ont
tendance à privilégier la première approche
basée sur le développement de l’offre, alors
qu’il est beaucoup moins coûteux d’entreprendre en priorité des programmes basés
sur la maîtrise de la demande d’électricité
(MDE). A titre d’exemple, une étude démontre qu’un programme de MDE au Sénégal
permettrait de disposer d’une puissance additionnelle de 454 milliards de Watts (MW)
pour un coût de 175 milliards de FCFA, alors
que le projet de construction d’une centrale
au charbon de 250 MW requiert des besoins
financiers évalués à 230 milliards de FCFA.
Cela signifie qu’un MW additionnel coûterait
385 millions de FCFA avec la MDE et 920 millions de FCFA avec la construction d’une centrale ! Quelle option choisiriez-vous ?
Les villes africaines accordent-elles un intérêt
particulier à la maîtrise de l’énergie ?
Vous abordez là l’un des défis majeurs auxquels tous les pays africains seront de plus
en plus confrontés au cours des prochaines
décennies.
En effet, démographes, sociologues, économistes et autres experts s’accordent à reconnaître qu’aux environs de l’année 2008 la
population mondiale est devenue majoritairement urbaine, après avoir été principalement rurale au cours de toute l’histoire. Les
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experts estiment également qu’à l’horizon
2050, sous la double poussée économique et
démographique de l’Afrique et de l’Asie,
75 % des 10 milliards d’habitants de la planète vivront dans des villes. Les estimations
d’ONU-HABITAT en termes de constructions
montrent que 70 % à 80 % des bâtiments requis en Afrique en 2050 sont encore à construire !
Ces projections donnent l’ampleur des défis
qui se présentent aujourd’hui aux pays d’Afrique,
en termes d’infrastructures, mais également
en termes de fourniture de biens et services
pour amorcer un développement durable et
équitable. La conception d’un tel nouvel environnement construit (bâtiments et villes)
action est multiforme, de nombreux programmes d’accès à l’énergie ont été conduits
aussi bien dans les zones rurales que périurbaines, mettant en exergue l’efficacité énergétique ou l’utilisation des énergies renouvelables. Nous pouvons citer à titre d’exemple
le Programme International de Soutien à la
Maîtrise de l’Énergie (PRISME), lancé en
1992 et qui a formé des cadres de tous les
pays membres à l’efficacité énergétique dans
les bâtiments. Cette formation s’est par la
suite tenue en partenariat avec 2iE et continue aujourd’hui de diffuser des fiches techniques sur tous les aspects liés à la maîtrise
de l’énergie. Nous avons également un pro-
« Àl’horizon2050,sousladoublepousséeéconomiqueet
démographiquedel’Afriqueetdel’Asie,75%des10milliards
d’habitantsdelaplanètevivrontdansdesvilles.»
pour les générations futures et les impératifs
économiques et climatiques doivent porter à
imaginer des villes plus sobres, plus respectueuses des équilibres écologiques et de
l’équité intra et intergénérationnelle. Des
villes plus performantes sur le plan énergétique, qui combinent harmonieusement l’efficacité énergétique et l’utilisation des énergies renouvelables.
Il s’agit véritablement d’une problématique
majeure à laquelle les maires et gestionnaires
urbains et autres décideurs sont progressivement initiés, même si le mouvement reste
encore de faible amplitude. Il appartient toutefois aux partenaires au développement de
leur démontrer qu’au-delà de l’éclairage public, la ville peut et doit jouer un rôle de sensibilisation et d’incitation des usagers, pour
des raisons économiques ou environnementales, par l’adoption de mesures de maîtrise
de l’énergie, par l’appui à la réglementation,
par l’organisation du réseau de transport urbain, ou par des actions promotionnelles
(documentation, conseils techniques).
Quelles sont les initiatives développées par
l’Institut de la Francophonie pour le Développement Durable (IFDD) pour soutenir la promotion de la maîtrise de l’énergie dans les
villes africaines ?
Depuis sa création en 1988 sous le nom d’Institut de l’Énergie des Pays ayant en commun
l’usage du Français (IEPF), l’IFDD travaille à
la promotion des thématiques récemment retenues par l’initiative « SE4ALL », notamment
en termes de renforcement des capacités. Son
gramme « Ville Énergie et Environnement »
(VEE), qui a permis d’initier quelques villes
africaines (Bamako, Bujumbura, Ouagadougou, Yaoundé, Douala), à la gestion de l’énergie, notamment pour ce qui a trait au patrimoine municipal (éclairage public et bâtiments),
et avec des résultats probants. Enfin, nous
avons aujourd’hui adopté l’« Initiative de la
Francophonie pour des Villes Durables »,
plus large que les actions précédentes, et
dont l’une des composantes consiste en la
formation d’architectes, urbanistes et gestionnaires urbains aux défis de la transition
énergétique, en partenariat avec l’École Africaine des Métiers de l’Architecture et de l’Urbanisme (EAMAU).
Quel est votre avis sur la qualité des formations délivrées par 2iE dans le domaine de
l’efficacité énergétique ?
Entre autres actions communes, 2iE a été, de
2001 à 2010, le partenaire privilégié de l’IFDD
pour l’organisation commune d’une formation en efficacité énergétique dans le bâtiment. Les évaluations successives positives
de cette formation et son appropriation par
2iE ont amené l’IFDD à s’en désengager progressivement jusqu’à laisser l’entière autonomie d’organisation à 2iE. En 2010, lors de la
dernière session co-organisée par les deux
institutions, cette formation était devenue
une référence en Afrique. Depuis 2011 2iE
organise seul – et avec brio – cette session de
formation.
Parlez-nous des solutions que vous proposez
pour la mise en œuvre de programme réussis
de maîtrise de l’énergie en Afrique.
Il n’est pas aisé de proposer une liste de solutions ! Mais pour faire simple, je dirais que
l’Afrique doit adopter dès maintenant le virage de la transition énergétique qui va se
caractériser par un accès plus large aux formes
modernes de l’énergie, la sobriété dans la
consommation (lutte contre les gaspillages),
une meilleure efficacité énergétique et la
valorisation des énergies renouvelables.
Pour l’IFDD, l’amorce de cette transition
énergétique nécessitera de vaincre un certain
nombre de barrières qui peuvent se décliner
en programmes d’actions interdépendants.
Sur le plan informationnel, plusieurs publications de l’IFDD et d’autres partenaires sont
disponibles. Les opérateurs des pays membres sont abonnés à l’ensemble des publications. Il nous faut également concevoir des
supports de sensibilisation et de vulgarisation pour nos différents publics. Sur le plan
technique, les expertises en matière de maîtrise de l’énergie, auxquelles forme l’IFDD et
d’autres partenaires existent dans tous les
pays membres. Il faut maintenir et varier les
formations. Il s’agit également d’aider au développement de filières, notamment en matière d’énergies renouvelables, afin d’opérer
un véritable transfert de technologies et contribuer à l’émergence d’une économie verte sur
le continent. Sur le plan financier, les bailleurs de fonds publics et privés devront être
sensibilisés sur la rentabilité économique et
financière des actions de maîtrise de l’énergie
qui, souvent, offrent des temps de retour sur
investissement inférieurs à l’année. L’attractivité des programmes envisagés pourrait également faire l’objet de montages financiers
où les banques de développement pourraient
jouer un rôle catalyseur en permettant par
exemple la réalisation d’économies d’échelle
sur des équipements. Sur le plan institutionnel, la création d’organes institutionnels dédiés à la maîtrise de l’énergie – comme la tendance semble se dessiner en Afrique – constitue
une avancée certaine. À cela il faut ajouter des
outils réglementaires comme l’étiquetage
énergétique des appareils, les codes énergétiques des bâtiments, conçus de préférence à
l’échelle régionale. Il va falloir également dépoussiérer un certain nombre de lois qui régissent le secteur, de manière à s’adapter aux
enjeux actuels et favoriser une véritable appropriation de la problématique énergétique.
Car, ne l’oublions pas, l’énergie est le moteur
de la croissance économique.
Propos recueillis par
Catherine Demy
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success story
YASMINE BINTA TRAORÉ :
L’AMBITION DE BÂTIR ÉCOLO
À 25 ans, Yasmine Binta Traoré, doctorante en sciences des matériaux, rêve de devenir un
entrepreneur social qui utilise sa compétence et son savoir-faire pour promouvoir des habitats écolos
et économiques pour tous. Cette intelligente et ambitieuse jeune femme se place ainsi à l’avant-garde
du combat pour l’édification de villes durables. Un pari pas encore gagné...
la promotion de l’utilisation des éco-matériaux
auprès des populations », poursuit-elle.
« Monrêve:bâtirunéco-quartier »
Si, pour l’instant, Yasmine Binta Traoré
préfère concentrer ses efforts sur la recherche,
il n’en demeure pas moins qu’elle foisonne
d’idées et d’ambitions, se faisant l’avocate
fervente des matériaux locaux dans la construction. « Bâtir un quartier uniquement avec des
matériaux locaux serait un grand pas vers l’édification de villes durables », plaide-t-elle, convaincue qu’un projet similaire contribuerait à réduire l’emprunt carbone. Finaliste malheureuse
au concours Business Plan qui récompense
les meilleurs projets d’entrepreneurs sociaux
lors des Journées Entreprises, elle n’en démord pas. Bien au contraire, elle espère mûrir davantage ce projet Te-Roogo, ou « maison en paille », lauréat du Prix Coup de
« Je veux promouvoir ces matériaux », affirme-telle. Mais avant de réaliser cette ambition,
elle doit travailler dur pour obtenir son doctorat en 2016. Ensuite, l’entrepreneur social
aura les coudées franches.
Kouza Coulibaly
MA
«
Coup de cœur pour les éco-matériaux » : ainsi pourrait-on résumer
la passionnante histoire de Yasmine
Binta Traoré, doctorante, entrepreneur social
en herbe et passionnée de recherche. Mlle Traoré
n’a qu’un défi : concilier utilité et confort.
Titulaire d’un baccalauréat série C et d’un
BTS en génie civil obtenu à l’université de
Tunis, Yasmine Binta Traoré a déjà, à 25 ans,
la tête bien faite et bien pleine. Bien pleine ?
Pas assez à son goût puisqu’elle a toujours
soif de savoir. Ce n’est pas pour rien qu’au
retour de Tunis, elle fait une année à l’université catholique d’Afrique de l’Ouest à
Bobo-Dioulasso avant de déposer ses valises
à 2iE pour le cycle Master : elle rêve de devenir entrepreneur social spécialiste dans son
domaine, les éco-matériaux de construction.
Pour cela, elle veut décrocher son doctorat es
sciences des matériaux. « Je travaille sur le
comportement d’un béton produit à partir des
« Bâtirunquartieruniquementavecdesmatériauxlocauxserait
ungrandpasversl'édificationdevillesdurables.»
coques de noix de palme afin de promouvoir les
éco-matériaux de construction », explique-telle. Son objectif est de vulgariser l’utilisation des déchets agricoles et industriels ou
des matériaux locaux comme la latérite pour
l’édification d’habitat haute qualité environnementale. « C’est un sujet qui me plaît »,
ajoute-t-elle. D’autant qu’elle a déjà travaillé
sur la stabilisation des briques en terre comprimées avec des écorces de néré, une espèce
locale, et de l’eau résiduelle de karité. C’est
d’ailleurs là qu’est née sa passion pour les
éco-matériaux, dit l’étudiante, précisant que
l’avenir est dans l’association entre déchets
agricoles et construction. « Je cherche à approfondir mes connaissances sur ce sujet en vue de
32
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
cœur du public à l’occasion de la finale francophone. « Nous sommes trois et cherchons à
mûrir le projet qui consiste à utiliser les résidus
de céréales pour fabriquer des briques en vue de
bâtir des maisons bien isolées et économiques. »
De ce premier contact avec l’entreprenariat,
elle retient une chose : expérience géniale.
« J’ai pu mesurer la vision que les autres avaient
de notre projet. J’ai compris qu’ils étaient intéressés par les produits écologiques et innovants qui
ont un impact social », précise-t-elle.
Afin de limiter l’usage du ciment, qui est
cher et dont la fabrication pollue l’environnement, Yasmine Binta Traoré propose d’utiliser des matériaux locaux pour la construction de logements décents, et même confortables.
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Yasmine Binta Traoré,
doctorante en sciences
des matériaux.
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présentation des entreprises
Nom/Acronyme de l’entreprise
DTP Terrassement
Nom du Groupe d’appartenance
Bouygues Construction
Coordonnées siège
Challenger – 1, avenue Eugène Freyssinet – 78280 Guyancourt – France
Domaines d’activités
Travaux Publics, Projets routiers, Mines.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Gabon, Cameroun, Tchad, Congo, République
Démocratique du Congo.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Antoine FAVREAU
E-mail : a.favreau@bouygues-construction.com
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise :
• Conducteur de Travaux et chef de chantier (Génie Civil - Terrassement - Chaussées).
• Technicien Matériel et tous les autres métiers liés aux travaux routiers, de minage
et de maintenance d’engins TP.
Nombre d’embauches prévues : 5 profils confirmés
Nombre de stagiaires recherchés : 15 stagiaires
Nom/Acronyme de l’entreprise
CHAMBRE DE COMMERCE ET D’INDUSTRIE DU BURKINA FASO (CCI.BF)
Coordonnées siège
1, avenue de Lyon – 01 BP 502 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Tél. : (+226) : 50 30 61 14/15 – Fax : (+226) 50 30 61 16
E-mail : info@cci.bf
Domaines d’activités
Appui au secteur privé.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Côte d’Ivoire, Togo, Bénin, Ghana.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Jean-François OUEDRAOGO
Directeur des Ressources Humaines et du Patrimoine (DRHP)
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Licence Maintenance, Gestion et réparation de parc matériel –
Licence Géométrie / Topographie – Master Génie Civil.
Nom/Acronyme de l’entreprise
BURKINA EQUIPEMENTS
Nom du Groupe d’appartenance
JA DELMAS (pas défini en tant que groupe mais comme un réseau d’entreprise)
Coordonnées siège
3238 Route de Fada, km6 – Secteur 28, Dassagho
01 BP 1476 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Domaines d’activités
Vente et location de matériel, service après-vente
Secteurs : Mines, Travaux Publics, Énergie, Manutention
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Entreprise : Burkina Faso
Groupe : Sénégal, Mauritanie, Mali, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Liberia, Mali,
Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Niger, Togo, Bénin.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Gervais OUEDRAOGO
Tél. : (+226) 50 36 47 66
E-mail : ouedraogoga@burkinaequipements.com
Nom/Acronyme de l’entreprise
SIREA
Coordonnées siège
69, rue de l’Industrie – ZI de Mélou – 81100 Castres – France
Domaines d’activités
Conception de produits d’automatismes pour l’industrie, Contrôle et production
d’énergie électrique.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
France, Burkina Faso, Madagascar, Maroc, Espagne, Vietnam.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Sylvain ROBINSON
E-mail : s.robinson@sirea.fr
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Ingénieur étude électrique.
Nombre d’embauches prévues : 4
Nombre de stagiaires recherchés : 2
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Profils recherchés : Master II Génie électrique et automatismes
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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africa water 2014
Forum mondial de l’eau
PARLER D’UNE MÊME VOIX
Les pays d’Afrique veulent parler d’une même voix lors du Forum mondial de l’eau prévu en 2015
à Daegu, en Corée du Sud. Sous la houlette de 2iE et du gouvernement burkinabè, un pré-forum se
tiendra à Ouagadougou du 12 au 14 juin prochain pour baliser le terrain et préparer une position
africaine commune.
uagadougou sera le point de
convergence des acteurs africains
de l’eau. Membres du Conseil
mondial de l’eau, l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE) et le gouvernement burkinabè
vont réunir 650 participants à l’occasion du
pré-forum africain sur l’eau et l’assainissement Africa Water 2014. Professionnels du
secteur, chercheurs, parlementaires, jeunes,
ONG et collectivités territoriales vont ainsi
débattre autour du thème « Comment permettre un accès à l’eau et un service d’assainissement pour tous en Afrique ? ». Ce pré-forum
sera l’occasion de préparer une stratégie africaine post-Objectifs du millénaire pour le
développement (OMD). « Africa Water reprend
les grandes thématiques du Forum mondial de
l’eau pour que les pays d’Afrique parlent d’une
seule voix lors du Forum mondial sur l’eau qui se
tiendra du 12 au 17 avril 2015 à Daegu, en
Corée du Sud », explique le Professeur Amadou Hama Maïga, directeur général par intérim de 2iE.
Il faut dire que l’accès à l’eau potable et
O
34
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
l’assainissement demeurent faibles dans la
plupart des pays africains, aussi bien en
milieu urbain que rural : seuls 30 % d’entre
eux pourront atteindre les OMD en matière
d’accès à l’eau. Dotée de ressources suffisantes en eau de surface et souterraine pour
satisfaire ses besoins agricoles, domestiques,
industriels et même énergétiques, l’Afrique
n’utilise que 10 % de ses capacités. Non seu-
l’assainissement comme un objectif post2015 en redéfinissant des indicateurs jugés
plus pertinents. « La question est en débat et
sera portée au niveau des Nations Unies », tient
à préciser le Pr Amadou Hama Maïga. Ainsi,
le pré-forum de Ouagadougou compte plaider pour la mise en œuvre de programmes
innovants de planification et de gestion des
ressources en eau. « Les États africains doivent
« LesÉtatsafricainsdoiventévaluerlescausesdufaibleniveau
d'atteintedesOMD,mettreenplacedesmécanismesetdes
instrumentsadaptéspourassurerunservicedurabled'eau
potable,unsystèmecorrectd'assainissementpourtouset
unegestionsolidairedelaressourceeau.»
lement les experts dénombrent 300 millions
d’Africains manquant d’eau potable, mais la
moitié des pays n’atteindront pas les OMD
en matière d’assainissement. C’est pourquoi
à Daegu, l’Afrique veut faire admettre l’eau et
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
donc évaluer les causes du faible niveau d’atteinte des OMD, mettre en place des mécanismes
et des instruments adaptés pour assurer un service
durable d’eau potable, un système correct d’assainissement pour tous et une gestion solidaire de la
© africa - Fotolia.com
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Mais l’Afrique veut également mobiliser
la communauté internationale autour du
financement des infrastructures et de la gestion des ressources en eau, tout en partageant les expériences, les connaissances et les
innovations pour la protection de celles-ci
au profit des générations futures. Forum initial, Africa Water va ainsi donner des orientations permettant aux leaders africains d’adopter une position commune. « Les africains
seront certainement minoritaires à ce Forum
mondial, alors que les questions débattues les
concernent », regrette le directeur général de
2iE, rappelant que l’urbanisation galopante
et la hausse des perturbations climatiques
deviennent des enjeux de développement
humain et de croissance économique. Enfin,
Africa Water entend faire en sorte que les
innovations soient prises en charge par les
décideurs, notamment les parlementaires
qui votent les lois, et que la société civile se
les approprie.
Kouza Coulibaly
ressource eau », indique un document présentant Africa Water 2014.
Objectifs communs
Pour défendre la position des utilisateurs
africains d’eau, Africa Water tentera de décortiquer plusieurs thématiques autour d’objectifs
communs avec des acteurs multiples : décideurs, jeunes, chercheurs, société civile, élus
locaux. Il s’agira de préparer le 7e Forum mondial de l’eau en proposant un objectif spécifique sur l’eau et l’assainissement en Afrique,
ainsi que de faire un état des lieux sur la législation africaine en matière d’eau et d’assainissement afin de plaider auprès des parlementaires pour une feuille de route commune à
Daegu. Les apports de la science, de la technologie et de l’innovation visent à rappeler le rôle
crucial des chercheurs dans la découverte de
solutions durables aux questions d’eau et d’assainissement. « L’Institut de recherche aura un
message à porter sur la vision de la recherche et son
utilité pour la société », affirme le Pr Hamma
Yacouba, directeur de la recherche.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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africa water 2014
Interview/Ministre chargée de l’Eau du Royaume du Maroc
« LE MAROC A DÉVELOPPÉ UN
MODÈLE EFFICIENT DE GESTION
DE L’EAU »
Charafat Afilal, ministre déléguée auprès du ministre de l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
l’Environnement, chargée de l’Eau, espère que le Forum Africa Water de juin 2014 à
Ouagadougou, prélude au Forum mondial de l’eau (FME) en 2015 en Corée du Sud, permettra
la mobilisation des pays africains afin que l’eau se retrouve en tête des agendas politiques.
Marchés Africains : Quels sont les défis que doit relever la Conférence de
l’eau de 2014 à Ouagadougou ?
Charafat Afilal : En préparation du 7e Forum mondial de l’eau (FME)
qui se tiendra en avril 2015 en Corée du Sud, Ouagadougou accueillera
en effet le Forum Africa Water dont le thème est : « Le droit à l’eau et à
l’assainissement pour tous en Afrique ». Cette conférence, qui se déroulera en juin 2014, vise essentiellement à porter la voix du continent africain au Forum mondial de l’eau. Les défis que doit relever cet événement tiennent à la connaissance approfondie des spécificités sociales,
économiques et politiques du continent et à la mise en cohérence des
priorités et des recommandations des pays africains à présenter au FME.
Mais le plus grand challenge reste la mobilisation des pays africains afin
que l’eau se retrouve en tête des agendas politiques. Nous œuvrons activement pour une meilleure sensibilisation aux problèmes de l’eau en
Afrique, notamment ceux liés aux retards dans l’accès aux services de
l’eau potable et de l’assainissement. Il nous faut par ailleurs attirer l’attention de la communauté internationale et des décideurs politiques
sur l’impact que le renforcement de la solidarité Nord-Sud et le transfert
de la richesse au profit des pays du Sud auraient sur la stabilité des pays
africains.
DR
Comment analysez-vous les problèmes de l’eau en Afrique ?
La disparité territoriale en matière de répartition des ressources en eau
est une caractéristique importante du continent Africain. En effet, au
centre et au sud du continent, le problème de la disponibilité de la ressource ne se pose pas : le grand
défi réside plutôt dans l’accès à
l’eau. Par contre, le nord du
continent et l’Afrique de l’Est
et de l’Ouest restent confrontées à un immense problème
de limitation des ressources en
eau aggravé par l’irrégularité et
la diminution des précipitations depuis la fin des années
1970.
Le secteur de l’eau en Afrique
Charafat Afilal, ministre déléguée du
Royaume du Maroc auprès du ministre
est confronté également à d’aude l’Énergie, des Mines, de l’Eau et de
tres défis liés principalement à
l’Environnement, chargée de l’Eau.
la faiblesse de la valorisation
des ressources en eau mobilisées, notamment dans le domaine agricole,
à la détérioration de la qualité des ressources en eau à cause du retard
dans l’assainissement et l’épuration des eaux usées, aux risques des
changements climatiques et à l’accentuation des phénomènes extrêmes.
Par ailleurs, la fragilisation des écosystèmes à travers une forte intensification des activités agricoles et de la déforestation, un développement
soutenu des activités industrielles et une urbanisation massive a contribué à une hausse du risque de manque d’eau de manière globale et à
des déficits dans les services d’eau potable et d’assainissement dans plusieurs parties du continent.
Comment les questions relatives à l’eau sont-elles gérées au Maroc ?
De par sa situation géographique, le Maroc est caractérisé par une limitation des ressources en eau avec une grande variabilité dans l’espace et
une alternance de séquences d’années de forte hydraulicité et de séquences de sécheresse sévère pouvant durer plusieurs années. Dans ce
contexte, et pour accompagner son développement, le Maroc s’est engagé depuis longtemps sur la voie de la maîtrise et de la mobilisation de
ses ressources en eau. Cette politique, initiée grâce à la vision éclairée de
feu Sa Majesté le Roi Hassan II, lui a permis de se doter d’importantes
infrastructures hydrauliques composées de grands barrages de stockage
d’eau brute, d’ouvrages de transfert d’eau et de milliers de forages et de
puits captant les eaux souterraines. Ces infrastructures ont permis d’assurer la sécurisation de l’approvisionnement des populations en eau
potable, le développement de l’irrigation à grande échelle, la production de l’énergie hydro-électrique ainsi que l’accompagnement de l’essor des autres secteurs socio-économiques. Sans oublier leur impact en
matière de protection contre les inondations de vastes territoires qui,
par le passé, subissaient des dégâts importants.
Le Maroc a également développé un modèle efficient de planification et
de gestion de l’eau, propre au pays et cité en exemple à l’échelle internationale. Ce savoir-faire, le Maroc s’engage à le mettre à la disposition
des pays africains amis dans le cadre de la promotion d’une coopération fructueuse Sud-Sud. Enfin, il est à signaler que l’accès à l’eau est
désormais un droit constitutionnel, comme le stipule l’article 31 de la
nouvelle Constitution adoptée par le Maroc en 2011. Notre pays mesure
en effet pleinement la portée stratégique de ce secteur sur sa stabilité sociale et politique. La gestion de cette ressource vitale constitue ainsi une
priorité dans l’agenda gouvernemental.
Propos recueillis par Christian Lapeyre
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n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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présentation des entreprises
Nom/Acronyme de l’entreprise
RMO Job Center
Nom du Groupe d’appartenance
Groupe RMO
Coordonnées siège
Avenue Zone du Bois, Rue 22 -29 – 11 BP 1242 Ouagadougou CMS 11 – Burkina
Faso
Tél. : (+226) 50 36 00 04/50 36 00 09/50 36 00 14 – Fax : (+226) 50 36 00 03
E-mail : info@rmo.bf – Site Web : www.rmo.bf
Domaines d’activités
Conseil en Gestion des Ressources Humaines (Conseil RH, Formation, Recrutement,
Sous-traitance, Travail Temporaire).
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Togo.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Adama W. OUEDRAOGO – Cell : (+226) 70 69 00 90/78 89 31 76
Tél. : (+226) 50 36 00 04/50 36 00 09/50 36 00 14
E-mail : adama.ouedraogo@rmo.bf
Nom/Acronyme de l’entreprise
BANK OF AFRICA – BURKINA FASO
Nom du Groupe d’appartenance
Groupe BANK OF AFRICA
Coordonnées siège
770, Avenue du Président Sangoulé Lamizana
01 BP 1319 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Domaines d’activités
Banque
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Burkina Faso
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Jean Florent KERE – Tél. : (+226) 70 27 96 99
Alassane SEMDE – Tél. : (+226) 70 25 30 48
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Mécanicien, Ingénieur Génie
Civil/BTP.
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : 6
Nombre de stagiaires recherchés : 0
Profils recherchés : Mécanicien, Ingénieur Génie Civil/BTP, Ingénieur Informaticien,
Ingénieur Télécom, Ingénieur Commercial
Nom/Acronyme de l’entreprise
SITARAIL
Nom/Acronyme de l’entreprise
EDF Store & Forecast (EDF S&F)
Nom du Groupe d’appartenance
BOLLORE AFRICA LOGISTICS
Nom du Groupe d’appartenance
EDF
Coordonnées siège
Résidence Memanou, Bd Clozel – 16 BP 1216 Abidjan 16 – Côte d’ivoire
Tél : (+225) 20 20 80 00
Coordonnées siège
100 esplanade du Général de Gaulle, 92392 Courbevoie – France
Représentation nationale au Burkina Faso : Place Naba Koom – 01 BP 5699
Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Tél : (+226) 50 31 07 39/40
Domaines d’activités
Transport Ferroviaire de personnes et de marchandises
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Côte d’Ivoire, Burkina Faso
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Marie-Antoinette SORGHO et Kafine KONE – Tél : (+225) 20 20 80 00
Kadidja KONATE/SIMPORE – Tél : (+226) 50 31 07 39/40
Domaines d’activités
Énergie, logiciels
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
France
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Chady KHARRAT – Directeur technique
Tél. : (+33) 01 85 08 39 17
E-mail : chady.kharrat@edf.fr
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non défini
Nombre d’embauches prévues : Non défini
Nombre de stagiaires recherchés : 1
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Chef d’atelier wagonnage,
Assistant du chef d’atelier wagonnage, Assistant chef section
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Profils recherchés : Étudiant Master ou 3e année cycle ingénieur. Spécialisation
en simulation informatique, optimisation, automatique, Connaissance en matlab et
langage C/C++.
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : 2 Ingénieurs en Génie civil, 3 Masters en Maintenance et
Gestion de parcs de matériels de travaux publics, 2 Bachelors en Maintenance
et Gestion de parc de matériels de travaux publics.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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formation – Emploi Et compétEncEs
SUIVRE EFFICACEMENT UNE
FORMATION PROFESSIONNELLE
EN LIGNE
La formation en ligne, longtemps ignorée dans l’enseignement supérieur, s’affirme désormais pour
les professionnels comme une évidence afin d’évoluer sans menacer leur emploi : 2iE propose
11 formations de niveaux Bachelor à Master en management et en gestion des infrastructures.
Djim Doumbé Damba, directeur des formations et de l’innovation pédagogique à 2iE, nous en dit plus.
2iE
Marchés Africains : En
quoi le e-learning, ou
formation en ligne, constitue-t-il une réponse pertinente aux besoins des
professionnels ?
Djim Doumbé Damba :
La formation en ligne
s’adresse à des professionnels qui, occupant un emploi, ont des
contraintes de temps mais souhaitent bénéficier d’une carrière dynamique et stimulante,
rythmée par des changements de postes ou
par l’octroi de nouvelles responsabilités. La
formation en ligne répond précisément à
toutes ces attentes en leur permettant de continuer à exercer, ce qui explique leur intérêt
pour cette modalité d’enseignement. À titre
d’illustration, 90 % des apprenants à 2iE sont
40
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
des professionnels.
D’un point de vue contextuel, il y a par ailleurs un réel engouement pour ce type de formation à travers le monde. Nous le voyons
bien avec la course vers les MOOC (cours en
ligne ouverts et massifs) au sein des plus prestigieuses universités, même si le système MOOC
ne répond pas pleinement aux attentes des
professionnels. S’agissant de l’Afrique, la
croissance économique porte les besoins en
formations professionnelles, et l’émergence
des technologies de l’information et de la
communication favorise la logique du « tout
en ligne ».
Comment, concrètement, un professionnel
peut-il suivre sa formation en ligne ?
À 2iE, un professionnel peut s’inscrire en ligne
et commencer sa formation à tout moment de
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
l’année s’il répond aux conditions d’admissibilité. Une fois inscrit, il se connecte selon sa
disponibilité à la plate-forme de formation
pour accéder aux contenus pédagogiques (cours,
activités d’apprentissage). Il peut interagir avec
les enseignants-tuteurs en leur posant des
questions en ligne lors de séances de tchat
(rencontres synchrones) ou via un forum
d’échanges que l’enseignant-tuteur consultera pour apporter des éléments de réponse
tous les deux jours. Avec des QCM d’autoévaluation, l’apprenant vérifie l’acquisition
des connaissances en toute autonomie. Les
examens se déroulent aussi en ligne et supposent un minimum d’organisation : le professionnel devra se rendre disponible pour la
composition.
Comment 2iE met-il en œuvre ses formations
Mathias Rosenthal - Fotolia.com
Interview/Directeur des formations et de l’innovation pédagogique à 2iE
MAHS38_2iE_040_041_INT:MAHS 19/05/14 14:46 Page41
Enfin, d’autres collègues assurent le recueil
des avis et suggestions, la maintenance technique des outils et systèmes, etc.
Quels conseils donneriez-vous à un professionnel afin qu’il réussisse sa formation ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, une
formation en ligne est aussi exigeante qu’une
formation en présentiel, si ce n’est plus, car
l’apprenant doit mener de front deux activi-
tés, donc s’investir suffisamment dans sa formation en y consacrant le temps qu’il faut
(environ 20h/semaine) et en participant à
toutes les activités d’apprentissage : rencontres synchrones et asynchrones, travaux de
groupe, QCM, etc. Cette condition est en général respectée par nos apprenants qui, dans
la majorité des cas, obtiennent leur diplôme
et atteignent leurs objectifs professionnels.
Propos recueillis par P. Bécherie
TÉMOIGNAGE
Halima Hassan
Sultan rejoint 2iE
en 2011 pour
suivre une formation professionnelle en ligne en
énergie renouvelable. Portrait d’une
apprenante qui a fait le choix de reprendre
ses études sans entraver sa carrière.
De nationalité djiboutienne, Mlle Sultan illustre la pluralité culturelle qui règne dans les
formations professionnelles en ligne de 2iE.
« Aucoursdemaformation,j’aifaitdenombreusesconnaissancesissuesdediverspays
etcultures», confie celle qui a effectué un
joli parcours avant d’intégrer 2iE. En effet,
major de sa promotion lors de l’obtention
d’un BTS en maintenance industrielle, elle
intègre la Société nationale d’électricité de
Djibouti où, après différentes fonctions, elle
occupe le poste de coordinatrice des projets et statisticienne. En 2011, c’est une
volonté personnelle qui la pousse à reprendre une formation : « J’étais en harmonie
d’unpointdevueprofessionnel,maiscôté
études,jeressentaisunmanque.Jesouhaitais aller plus loin, découvrir. Il était temps
de m’affirmer et de relever de nouveaux
défis. Je suis tombée sur une publicité de
2iEsurInternet,etj’aiétéséduiteparune
offredeformationsouplequimepermettait
de renforcer mes compétences techniques
etmanagérialestoutencontinuantàtravailler.»
Halima, actuellement en Master 2 gestion
des infrastructures et services, option énergies renouvelables, explique : « Lafilièreau
seindelaquellejesouhaitaispoursuivremes
étudesestrarementdisponibleenligne.Le
contenuesttrèsricheetpertinent.» Elle voit
l’avenir avec optimisme.
P. Bécherie
2iE
en ligne à destination des professionnels ?
En complément des outils évoqués, 2iE s’appuie surtout sur des équipes entièrement dédiées à la formation professionnelle en ligne.
Les interlocuteurs privilégiés des apprenants
sont les coordinateurs, qui planifient et mettent en œuvre les formations, et en assurent le
reporting. Le service scolarité veille quant à
lui au suivi des notes, à la bonne organisation
des examens et à la délivrance des diplômes.
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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formation – Emploi Et compétEncEs
Interview/Responsable de l’Executive Master Paris-Dauphine
« S’ASSOCIER À 2IE NOUS
Le responsable de l’Executive Master Paris-Dauphine
Lionel Garreau explique à Marchés Africains le bien-fondé
de la stratégie de déploiement des formations de son
université en Afrique. Il se prononce sur l’intérêt du
partenariat avec 2iE.
Marchés Africains : Que représente L’Executive Master/MBA « Management de l’innovation » proposé à 2iE, au Burkina Faso, dans la
stratégie de déploiement des formations de
l’Université Paris-Dauphine sur le continent
africain ?
Lionel Garreau : Cette formation répond à
un double enjeu pour l’Université ParisDauphine. D’abord, nous croyons que le développement économique doit être couplé
avec les enjeux de développement durable et
l’éthique. L’Executive Master/MBA « Management de l’innovation » répond à ces trois impératifs. Ensuite, Dauphine développe depuis une dizaine d’années des formations en
Afrique (Sénégal, Tunisie, etc.). Nous pensons que l’Afrique est le continent d’avenir
sur lequel nous nous devons d’être présents.
Les liens historiques entre la France et de
nombreux pays d’Afrique doivent être pour
nous une invitation à développer des collaborations afin de soutenir une vision saine
et durable du monde dans lequel nous évoluons. Au-delà de la responsabilité sociale
des entreprises, nous promouvons la responsabilité sociale de notre université dans ce
mouvement.
Quel est l’intérêt pour Paris-Dauphine d’un
partenariat avec une école d’ingénieurs telle
que 2iE autour des formations en management ?
L’Université Paris-Dauphine vise à collaborer avec des partenaires d’excellence, dont
2iE fait partie. Le fait de s’associer avec une
école d’ingénieurs nous permet de toucher
des profils variés de personnes qui auront
une influence sur la manière dont les activités des entreprises seront menées. Cela est
42
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
DR
PERMET DE TOUCHER DES
PROFILS VARIÉS »
donc en totale cohérence avec notre objectif
de promouvoir un développement des entreprises marqué par le sceau du développement durable et de l’éthique.
À ce jour, quels sont les profils et les compétences que l’Executive Master/MBA met à la
disposition des entreprises et des institutions ?
Nous visions à compléter les compétences
d’ingénierie que nos étudiants détiennent à
l’entrée dans le programme par des compétences orientées business. Nous développons principalement chez nos étudiants les
compétences d’entrepreneuriat, de management de projets et de management de l’innovation, et cela sur des standards internationaux d’exigence. Dès lors, nos étudiants sont
capables d’occuper des fonctions d’entrepreneurs, de responsables de projet, de managers d’équipe ou de Business Unit tant dans
des entreprises locales qu’internationales.
Comment se construit une formation de ce
type, et à quels critères doit-elle répondre ?
Nous avons construit la formation autour de
quatre pôles : la compréhension du business
en général, le management de projet, le management de l’innovation et le développement durable. Ces quatre pôles répondent à
des enjeux majeurs pour le développement
des entreprises en Afrique. Aussi développons-nous la pédagogie active, dans le sens
où nous mettons les étudiants en situation
de développer eux-mêmes un business pendant leur formation. Cela les oblige à mettre
en œuvre les éléments qu’ils apprennent et à
se confronter dès l’année en formation aux
exigences du monde professionnel : industriels, banquiers, etc. Notre principal critère
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Lionel Garreau,
responsable de l’Executive
Master Paris-Dauphine.
d’évaluation pour cette formation est l’atteinte
du niveau de compétences et de professionnalisme exigé pour intégrer les plus grandes
entreprises multinationales.
Y a-t-il pour vous des perspectives pour la recherche entrepreneuriale en Afrique subsaharienne ?
Absolument ! Les perspectives de recherche
sont multiples, et beaucoup d’entre elles restent à découvrir. Je pense que sur la thématique entrepreneuriale, les perspectives les
plus intéressantes à développer sont celles
des Business Model innovants – comment
monter une entreprise différemment – et des
stratégies Bottom of the Pyramid – comment
faire fructifier une entreprise en ayant comme
client des populations défavorisées au niveau mondial, tout en respectant le développement durable, social et environnemental.
C’est en se penchant sur ces questions que la
recherche pourra proposer des voies qui seront diffusées via les formations ou les médias, et ainsi accompagner l’essor de l’Afrique
subsaharienne.
Propos recueillis par Kouza Coulibaly
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POLITIQUE
Interview/Responsable du MBA à 2iE
« LE MBA PERMET D’ACQUÉRIR
UNE DOUBLE COMPÉTENCE
MANAGÉRIALE ET TECHNIQUE
»
Titulaire d’un doctorat en finances, Saty Kouamé, responsable du MBA à 2iE, situe l’enjeu de cette
école dans la formation des managers africains. À court terme, son objectif est de doubler, voire
tripler, les effectifs actuels.
leur permet d’approfondir leur connaissance
du monde des affaires. Elle met l’accent sur
l’innovation, le management et le développement durable afin de les pousser à « inventer
un avenir éco-innovant » ancré dans la durée, et ainsi à moderniser notre économie.
À ce jour, quels sont les profils et les compétences que le MBA met à la disposition des entreprises et des gouvernements ?
Nous assistons à une évolution des profils.
Les managers que nous avons formés, et qui
présentent souvent un background fortement technique, occupent aujourd’hui des
postes-clés dans les grandes entreprises et
administrations : statisticien-économiste
chargé du développement durable, consultant en stratégie de développement durable,
« EndélivrantleMBA,2iEpermetauxingénieursetdocteurs
d'acquérirunedoublecompétencemanagérialeettechniqueafinde
lespréparerauxexigencesdesrecrutementsinternationaux.Ilestun
atoutpoureux,unvéritableaccélérateurendébutdecarrière.»
Mais en délivrant le MBA, 2iE permet aux ingénieurs et professionnels d’acquérir une
double compétence managériale et technique afin de les préparer aux exigences des
recrutements internationaux. Il est un atout
pour eux, un véritable accélérateur en début
de carrière.
À qui s’adresse le MBA ?
En partenariat avec l’Université Paris-Dauphine, le MBA « Management et innovation » de 2iE s’adresse aux professionnels,
aux cadres et aux ingénieurs. La formation
responsable du développement durable ou
encore manager de projets éco-innovants...
D’autres sont devenus des entrepreneurs. Et
ces premiers résultats nous confirment bien
que notre stratégie de formation de managers est adaptée au contexte, pour une croissance économique durable de notre continent.
Combien d’étudiants sont inscrits au MBA et
quels sont vos objectifs d’effectifs à court
terme ?
Nous avons une dizaine de participants et, à
2iE
Marchés Africains : Que représente l’école
MBA dans la stratégie de formation de 2iE ?
Saty Kouamé : L’économie se globalise, et il
existe une pression internationale telle que
la concurrence en est exacerbée. Cela est particulièrement vrai pour l’Afrique, qui bouge,
et où l’on assiste à un boom économique
sans équivalent. Les clients, de plus en plus
avisés, deviennent co-concepteurs de produits, et les entreprises doivent produire
rapidement à des coûts faibles. Dans ce contexte,
concevoir et développer un produit ou une
prestation n’est plus suffisant. Il faut savoir
intégrer le produit ou le service à la stratégie
de l’entreprise. Il faut donc pouvoir lier la
technologie au business. C’est dans ce cadre
que le MBA prend tout son sens. Certes, 2iE
est connu pour la formation d’ingénieurs.
Saty Kouamé,
responsable du
MBA à 2iE.
court terme, nous souhaitons doubler, voire
tripler ce nombre.
Sous quel signe comptez-vous participer aux
Journées Entreprises 2014 ?
Nous voulons des échanges fructueux avec
les entreprises afin de connaître leurs besoins. Ceci nous permettra d’enrichir notre
formation dont les enseignements sont axés
sur une pédagogie participative et interactive, basée sur des études de cas réels d’entreprise. Mais nous voulons aussi faire connaître le MBA « Management et innovation »
aux opérateurs économiques, qui connaissent 2iE surtout comme une école d’ingénieurs alors qu’il existe aujourd’hui une Business School en son sein.
Marchés Africains – H.S. N° 38
Propos recueillis par
Kouza Coulibaly
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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formation – Emploi Et compétEncEs
Observatoire des métiers et des compétences - Cercle des DRH
DEUX OUTILS DE
PILOTAGE EFFICIENTS
Si les chiffres de la croissance dans les pays d’Afrique subsaharienne sont encourageants, l’impact sur
les populations, seul garant de l’ancrage du progrès économique dans le tissu social, n’est pas encore
avéré. Ainsi, la création bien réelle de richesse n’est pas synonyme de création d’emplois. Le système
ne parvient pas encore à mobiliser localement les compétences nécessaires à son développement.
tifiés comme stratégiques par l’observation des
besoins des entreprises, organisations, secteurs
ou territoires. Les systèmes de management et
les techniques évoluant très rapidement, des
mises à niveau régulières s’imposent : les entreprises qui recourent à la formation continue savent que c’est une question de survie
dans un contexte fortement concurrentiel.
Pour elles, les ressources humaines sont un
élément-clé de la compétitivité.
Les politiques RH se construisent au départ
en identifiant les postes et les référentiels d’activité, puis aboutissent à la mise en place
d’une Gestion prévisionnelle des emplois et
des compétences (GPEC) : compte tenu des
prévisions sur l’activité, les départs à la retraite,
l’évolution des métiers et des techniques, elles
élaborent une démarche de recrutement et de
formation.
Pour une école comme 2iE, il est intéressant
de se rapprocher de ces structures ayant une vision claire de l’avenir de leurs emplois : 2iE
vise à une co-construction et un co-pilotage de
son offre de formation en partenariat avec les
professionnels. La première étape sera la mise
en place du cercle des DRH, qui sera présenté
à l’occasion des JE 2014 et associera 2iE et les
entreprises. À terme, un lien dynamique sera
établi entre les référentiels d’activité des entreprises et les référentiels de formation de 2iE
dans le cadre de la Démarche compétences.
Le cercle des DRH : un outil de veille
et de concertation
Tout professionnel, aujourd’hui, change
plusieurs fois de poste ou d’employeur durant
sa carrière. Au-delà des savoir-faire techniques,
il doit donc disposer d’un socle de connaissances assez large pour évoluer et se former
tout au long de sa vie. À côté de ce bagage acquis en formation initiale, il existe des formations spécifiques répondant à des enjeux iden-
L’observatoire des métiers et des
compétences : un outil de pilotage
au service des ambitions économiques
L’observation des métiers et des compétences est un concept plus large qui peut concerner un pays, une région, un secteur d’activité,
un métier ou un établissement : il faut donc
d’abord délimiter un périmètre sectoriel, géographique et parfois social (travailleurs handicapés, femmes...). Les missions confiées aux
Bernard Brès,
directeur du
Technopôle 2iE.
2iE
L’efficacité du dispositif de
formation en question
Concernant l’enseignement supérieur, des
analyses affirment qu’il existe en Afrique des
milliers d’emplois non pourvus : les diplômés
de l’université, trop généralistes, ne parviennent pas à s’insérer. Même si la réalité doit être
nuancée, il est bien question ici de l’efficacité
du dispositif de formation et de sa capacité à
produire les compétences pour que le monde
économique transforme de belles perspectives
en succès durable.
L’instruction de base donne accès aux techniques et à la technologie nécessaires à l’amélioration de la productivité agricole. L’éducation, en faisant accéder à l’information et à la
culture, contribue à faire évoluer les mentalités : c’est un élément déterminant pour la réduction de la croissance démographique, qui
pose le problème de la pression sur les ressources naturelles et de la distribution des bénéfices de la croissance.
L’observation des métiers et des compétences se construit sur ce parti pris : accompagner l’activité économique par la formation
professionnelle. Il ne s’agit pas de se contenter
de fournir à l’instant T les ouvriers, techniciens
et cadres dont le système a besoin. Il s’agit
d’anticiper, et même de construire l’avenir, du
point de vue de l’individu et des secteurs d’activités.
observatoires peuvent aller du simple recueil
de données qualitatives sur la perception des
besoins en qualification par les professionnels
à des études très poussées prenant en compte
l’évolution démographique, la répartition des
emplois par familles de métiers et par âge, les
données économiques… La prospective, élément central de la démarche, n’est pas une
simple prédiction : elle consiste à élaborer des
scénarii et à identifier les éléments du présent
pouvant contribuer à optimiser l’avenir. Qui
créera de la valeur ajoutée dans les filières agricoles si l’on ne forme pas aujourd’hui les producticiens et les maintenanciers capables de
faire fonctionner, dans 2 ou 3 ans, les unités
de transformation ? Qui développera les investissements dans les secteurs porteurs si l’on
ne dote pas dès à présent les entrepreneurs potentiels de compétences managériales au meilleur niveau ?
L’objectif pour 2iE est d’avoir une visibilité
sur l’évolution de la demande des entreprises
dans les métiers de l’ingénierie et de la recherche dans la zone d’Afrique de l’Ouest et
centrale, aire prédominante de recrutement et
d’insertion de ses étudiants. La démarche reste
à construire et pose des questions de méthodologie et de disponibilité des données, mais
devrait néanmoins aboutir à un pilotage efficient de l’offre de formation et bénéficier à un
large panel d’acteurs.
Anna Wagj
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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f o r m a t i o n – E m p l o i E t c opm
opléi t iEQ
nUcEE s
Interview
« LA DÉMARCHE COMPÉTENCES IMPLIQUE
LA CONSTRUCTION D'UN CADRE
INSTITUTIONNEL DE CONCERTATION »
Mme Sylvie Chevalet, consultante en stratégie et compétences, dirige la mise en place de la
démarche compétences au sein de 2iE. Elle nous en explique l'enjeu.
Marchés Africains : Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste la démarche compétences ?
Sylvie Chevalet : La démarche compétences
relève avant tout d’un état d’esprit : il s’agit
de passer d’une logique process à une logique
produit, autrement dit de passer des moyens
aux résultats. Elle comporte 2 approches
le Technopôle, les enseignants, les anciens
(alumni) et les entreprises permettra de mettre en place une observation de l’emploi et
des compétences. Elle apportera les informations nécessaires à la construction et au pilotage d’une offre de formation répondant au
mieux aux attentes du monde économique.
« Ladémarchecompétencesestunfacteurd’amélioration
continue,carellepermetd’ajusterenpermanencelaformation
àl’évolutiondumondeprofessionnel.»
Pouvez-vous nous situer la démarche compétences dans la relation entre la formation et
les partenaires professionnels ?
La définition des compétences attendues par
les entreprises ne peut se faire que dans un
dialogue structuré avec le monde professionnel. Une interaction orientée et suivie entre
La démarche compétences est un facteur
d’amélioration continue, car elle permet
d’ajuster en permanence la formation à l’évolution du monde professionnel.
Comment se traduit la mise en place de cette
démarche dans les pratiques quotidiennes des
enseignants ?
Elle correspond à un véritable changement
2iE
complémentaires et, à mon avis, indissociables l’une de l’autre. L'une est liée à la pédagogie, aux learning outcomes ou acquis de
l’apprentissage : chaque situation ou activité
de formation (cours, stage, projet…) doit
être définie par ce que l’étudiant sera capable de faire à l’issue de cette activité, et non
pas par ce que le professeur lui aura enseigné. La seconde est relative au monde professionnel, aux compétences : quelles compétences le jeune diplômé sera-t-il capable
de mettre en œuvre en situation professionnelle à l’issue de sa formation ? Une compétence se traduit par une capacité à combiner
un ensemble de savoirs, savoir-faire et savoir
être en vue de réaliser une tâche ou une activité. Le processus vise une adéquation optimale entre les compétences professionnelles
requises dans les emplois et les acquis de
l’apprentissage (learning outcomes). Il sera
nécessaire de s’assurer que les moyens pour
acquérir toutes les compétences attendues
ont bien été mis en place.
Sylvie Chevalet,
consultante en stratégie
et compétences.
dans les pratiques des enseignants et impacte
toutes leurs activités, que ce soit au niveau
de la conception des cours, de leur réalisation et de l’évaluation. Il s’agit donc pour les
enseignants de passer d’une logique de moyens
à une logique de résultats. La démarche
compétences favorise la « pédagogie de la
réussite », elle axe les efforts du corps enseignant sur les résultats, et elle responsabilise
l’étudiant sur ce que l’on attend précisément
de lui. C’est un contrat tacite entre l’étudiant
et l’enseignant : l’étudiant se motivera davantage pour sa formation, puisque chaque
cours ou chaque projet contribue directement ou indirectement à l’acquisition d’une
ou plusieurs compétences professionnelles.
Cette démarche entraîne une réflexion et des
évolutions sur le contenu des UE et les objectifs des stages et projets, ainsi que sur leur
articulation tout au long d’un parcours de
formation, pour parvenir à la constitution
d’un référentiel de compétences. Pour que
cette démarche réussisse et ne soit pas simplement un « plaquage » de ce qui se fait ailleurs, chaque enseignant doit se l’approprier
afin de l’intégrer totalement dans la conception et la pratique de ses enseignements.
Concrètement, quels sont les prochaines étapes
de la démarche à 2iE ?
L’objectif du projet est la mise en place de la
démarche compétences au sein de 2iE sur les
parcours ingénieurs/Masters of Engineering
dans un premier temps. Cela implique la
construction d’un cadre institutionnel de
concertation entre 2iE et le monde professionnel, et le développement des outils permettant son application et son pilotage.
Dans une deuxième phase, la démarche compétences pourra être déployée dans les Bachelors, les formations spécialisées en un an, la
formation professionnelle en ligne et la formation continue.
Marchés Africains – H.S. N° 38
Propos recueillis par Kouza Coulibaly
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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formation – Emploi Et compétEncEs
Interview/Conseil national du patronat burkinabè
« LES CADRES BIEN FORMÉS
CONSTITUENT LES ÉLITES DE DEMAIN
»
Marchés Africains : En votre qualité de patron des patrons, quel regard portez-vous sur
les Journées Entreprises (JE) organisées annuellement par 2iE ?
Birahima Nacoulma : Avant tout propos, je
tiens à remercier l’Institut 2iE pour l’initiative du micro-trottoir et lui souhaite plein
succès pour ces JE. Je trouve que les Journées
Entreprises sont à saluer en ce sens qu’elles
constituent un espace privilégié d’échanges
entre entreprises évoluant dans les mêmes
secteurs d’activité en vue de nouer entre elles
des relations de partenariat et de collaboration. Ces rencontres directes avec les professionnels sensibilisent les étudiants aux réalités et opportunités du monde de l’entreprise.
C’est un environnement favorable de rencontres et d’insertion socioprofessionnelle
des jeunes dans les entreprises.
Pour la présente édition, le patronat a-t-il des
attentes particulières ? Sous quel signe placezvous votre participation ?
Dans le monde économique actuel, il faut
anticiper les besoins naissants des entreprises afin de dynamiser l’offre de formation
et de s’y montrer innovant. Il est nécessaire
que les cursus soient élaborés et dispensés
en relation étroite avec le monde de l’entreprise. Le patronat souhaite une plus grande
implication des entreprises à l’événement,
afin de fournir les informations nécessaires à
ce processus de veille. Il est également attendu
d’elles qu’elles expriment leurs besoins en
compétences. Cette veille d’observation des
métiers et des compétences renferme un triple intérêt : une vue sur l’insertion socioprofessionnelle, une vue sur l’employabilité et
une vue sur les métiers. Le cercle des DRH
pourra collecter des informations qui contribueront à développer les secteurs de l’économie et faciliter l’insertion professionnelle
des diplômés via une adéquation entre offres
de formation et besoins des entreprises.
L’objet de ma participation à ces journées peut
48
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
se résumer ainsi : l’accompagnement de 2iE
dans sa mise en œuvre de stratégies de partenariat entre les entreprises et les établissements de formation pour la résolution de
l’inadéquation formation-emploi.
En quoi cette « foire aux cerveaux » qui met
côte-à-côte employeurs et étudiants est-elle bénéfique pour les entreprises ? Quelle est l’importance de former des cadres non seulement
compétents pour répondre aux besoins des entreprises mais aussi et surtout pour entreprendre eux-mêmes et proposer des solutions innovantes et durables aux problèmes des Africains ?
C’est une opportunité pour les entreprises
d’identifier les meilleurs profils et d’exprimer
leurs besoins en compétences afin de permettre à l’Institut 2iE d’anticiper son offre de formation. Les cadres bien formés constituent
les élites de demain. Les entreprises ont besoin de compétence réelle pour leur développement, et qui dit développement dit compétitivité, productivité et résistance à la concurrence.
La population africaine est en hausse constante.
Cet accroissement démographique combiné à
la raréfaction des ressources et à la dégradation de l’environnement risque d’engendrer
de graves tensions. La formation des élites
dans les métiers de l’environnement est un
facteur essentiel pour atténuer les conséquences de tels changements. La croissance
économique du continent est également influencée par les capacités d’innovation et entrepreneuriales de ses citoyens. L’existence
d’entreprises durables stimule directement
l’économie et crée de la richesse. Il est primordial de former dès aujourd’hui de futurs entrepreneurs africains d’excellence qui accompagneront leur continent dans la compétition
économique mondiale.
Comment voyez-vous l’avenir du partenariat
qui lie le patronat à 2iE, ce pôle d’excellence
qui forme des ingénieurs-entrepreneurs en
phase avec les besoins de la croissance verte ?
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
2iE
Birahima Nacoulma, patron des patrons burkinabè, estime que l’offre de formation de 2iE orientée
vers le management, l’entrepreneuriat et la croissance verte est en adéquation avec les entreprises
membres du patronat burkinabè.
Birahima Nacoulma,
président du Conseil national
du patronat burkinabè.
Le partenariat qui lie le patronat à 2iE sera
un partenariat fructueux et dynamique. 2iE
propose une offre de formation orientée vers
le management, l’entrepreneuriat et la croissance verte. Toutes ses formations sont en
corrélation avec les entreprises membres du
Conseil national du patronat burkinabè. Le
patronat burkinabè, qui est en pleine expansion, compte en son sein plus de 40 000 entreprises adhérentes de toutes tailles et tous
secteurs : industrie, mines, banque, BTP, élevage, agriculture, artisanat, santé, commerce,
services, etc. Étant toujours intéressé par la
dimension sociale de l’entreprise, le patronat, à l’instar des autres organisations d’employeurs, est concerné par les problèmes liés
à l’inadéquation formation-emploi et au
management des RH. Des initiatives comme
l’observatoire des métiers et des compétences et le cercle des DRH sont à saluer, et le
patronat est disposé, à travers la mobilisation et la sensibilisation de ses entreprises
membres, à collaborer à ces enquêtes.
Propos recueillis par Catherine Demy
MAHS38_2iE_048_049_INT:MAHS 19/05/14 15:09 Page49
respectives de ses membres en vue de grandes rencontres régionales et internationales ;
7. Servir de cadre de réflexion privilégié et d’étude des politiques
mises en œuvre par les Gouvernements et leurs partenaires de
la coopération Internationale ;
8. Préparer à la demande d’une ou de plusieurs organisations
membres, tous documents et études susceptibles de renforcer
leur capacités d’analyse ;
9. Faciliter les investissements pour la réalisation d’infrastructures
économiques et d’industries régionales par le secteur privé ou
par les partenariats publiques/privés.
10. Coopérer avec toutes organisations patronales nationales,
régionales et internationales qui poursuivent les mêmes objectifs ;
11. Participer à la mise en œuvre du NEPAD et à l’atteinte des
objectifs du millénaire etc...
La Fédération des Organisations Patronales de l’Afrique de
l’Ouest (FOPAO), est une institution créée en décembre 1996 à
Lomé (TOGO), pour la représentation et la défense des intérêts
commun des employeurs du secteur privé Ouest-Africain.
La FOPAO regroupe les Organisations Patronales de 15 pays de la
Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en plus
de la Mauritanie : Bénin, Burkina Faso, Cap vert, Côte d’Ivoire,
Gambie, Ghana, Guinée Bissau, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger,
Nigéria, Sénégal, Sierra Leone et Togo.
Les économies de la FOPAO présentent d’énormes potentialités en
terme de marché (300 millions d’habitants) et des ressources
(pétrole, cacao, or, minerai de fer, potentiel agro-industriel, etc…)
Vision de la FOPAO
Bâtir un secteur privé ouest africain dynamique et compétitif à
l’échelle mondiale, capable de capter les opportunités d’affaires
de la région, de créer des richesses et d’être pourvoyeur d’emploi
pour sa jeunesse qui représente environ 14 % de la population.
Objectifs et Missions de la FOPAO
La FOPAO a pour mission de maintenir une liaison constante et
d’organiser un cadre de coopération permanente entre ses
membres à travers ses objectifs :
1. Défendre les intérêts matériels et moraux de ses membres ;
2. Organiser des échanges d’informations juridiques, sociales, fiscales, économiques, commerciales, financières et techniques ;
3. Organiser des échanges d’expériences en matière de formation et de gestion des entreprises ;
4. Favoriser les relations de concertation avec les États et les partenaires sociaux ;
5. Œuvrer pour l’intégration économique dans le cadre de la
CEDEAO et de l’UEMOA et d’autres Organisations pour le développement des échanges économiques et commerciaux ;
6. Organiser des rencontres périodiques et harmoniser les positions
La FOPAO au service de ses Organisations Patronales membres, c’est :
Un portefeuille de services à forte valeur ajoutée, offert aux Organisations patronales membres :
• Un service de lobbying basé sur la conduite d’une série d’actions visant à influencer au nom du groupe d’intérêts représenté par la FOPAO, les autorités publiques sur des questions
particulières devant entrainer une législation et sa mise en
œuvre.
• Un service de Formation qui représente un élément clé de la
dynamique de compétitivité du secteur privé et du renforcement de capacité des organisations membres et des compétences des agents et cadres des entreprises de la sous-région.
• Un service de Conseil aux membres axé sur la gestion des ressources humaines et l’amélioration de l’environnement des
affaires.
• Un service d’Information et de veille œuvrant pour la mise à disposition d’informations communes à l’attention des organisations patronales membres de la FOPAO. Cette activité est soutenue par l’édition de guide pratique d’information.
• Un service d’appui technique aux membres qui témoigne de
l’engagement de la FOPAO dans une dynamique de partage
d’expérience visant à harmoniser les pratiques au niveau du
secteur privé sous-régionale. Le panel d’experts de la FOPAO
couvre l’ensemble des spécialités de l’environnement des
affaires, ce qui lui permet d’assurer un accompagnement efficace à ses organisations membres pour toutes les questions
économiques, fiscales, juridiques et politiques relevant de l’environnement des affaires.
Par ses actions, la FOPAO consolide les capacités de ses membres
a long terme et raffermi les acquis du secteur privé ouest africain,
qui tient à demeurer la Voix du Secteur Privé pour le développement économique de l’Afrique de l’Ouest.
« …Nous devrons, sans arrière pensée, sans méfiance aucune,
travailler à la simplification et à l’harmonisation des textes qui
régissent l’accès de nos entreprises aux marchés de tous les pays
de notre sous-région ; et ce, quelque soit le secteur d’activité. Le
développement de nos économies est à ce prix ; le développement de nos États aussi. »
Jean KACOU DIAGO, – Président de la FOPAO.
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formation – Emploi Et compétEncEs
Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso
« CRÉER LES CONDITIONS
D’UN SECTEUR PRIVÉ FORT »
Dans le cadre de ses missions, la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF)
a le devoir de promouvoir l’adéquation entre la formation et l’emploi. Son propre Centre
d’études des métiers et des qualifications s’emploie à former des femmes et des hommes dont
l’entreprise a réellement besoin.
CNPB
juridique et organisationnelle de la CCI-BF lui a
permis de se positionner comme une institution
majeure qui porte la voix des milieux d’affaires
auprès des pouvoirs publics ». Tandis que pour
Arthur Kafando, ministre de l’Industrie, du
Commerce et de l’Artisanat, « la CCI-BF est
appelée à consolider son rôle d’outil de promotion
de la prospérité économique tant au niveau
national que décentralisé ». Il ajoute au passage que « cette déconcentration permettra à
l’institution non seulement d’être un opérateur
institutionnel dynamique de promotion du secteur privé, mais aussi un pôle d’intelligence économique qui pourra donner des avis pertinents
aux pouvoirs publics tant au niveau national que
local ». De son côté, la nouvelle présidente
Alizèta Ouédraogo-Traoré estime que son
pays « doit saisir toutes les opportunités qui s’offrent à lui pour être plus agressif et plus compétitif sur le marché mondial, et surtout dans la
Franck Tapsoba, directeur général
de la Chambre de commerce et
d’industrie du Burkina Faso.
a nouvelle équipe dirigeante de la
Chambre de commerce et d’industrie
du Burkina Faso (CCI-BF) (1) a été
élue le 19 août 2013 pour un mandat
de cinq ans par les membres de l’assemblée
consulaire. La nouvelle CCI-BF est présidée
par Alizèta Ouédraogo-Traoré et dirigée par
Franck Tapsoba. En optant pour une économie libérale qui voit l’initiative privée comme
le moteur de la richesse nationale, le gouvernement burkinabè a commandé diverses
réformes en vue de créer un cadre légal et institutionnel propice aux affaires. À la faveur
de ces réformes, la CCI-BF, restructurée, est
devenue un partenaire privilégié du dialogue
public-privé.
L
« Créateur d’emplois
au profit des jeunes »
Selon Charles Eugène Nabolé, président de
la COEC (Commission d’organisation des
élections consulaires), « cette restructuration
50
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
sous-région. Nous devons aussi être plus imaginatifs et plus dynamiques pour créer les conditions d’un secteur privé fort, créateur de richesses
et d’emplois durables, particulièrement au profit
des jeunes. »
S’agissant des jeunes, il faut rappeler que
dans le cadre de ses différentes missions, la
CCI-BF a, comme toutes ses homologues,
l’impérieuse nécessité de promouvoir l’adéquation entre la formation et l’emploi. De
par son rôle au service des entreprises, elle a
une analyse fine et profonde de leurs besoins
en matière de profils de formation. En cela,
sa participation aux Journées Entreprises 2iE
en fait un acteur de premier plan. Car, si l’on
considère que la CCI-BF œuvre à fédérer les
opérateurs économiques autour de dynamiques communes en les informant et en
défendant leurs intérêts généraux auprès de
l’État, des collectivités et des bailleurs de
LES STRUCTURES SPÉCIALISÉES DE LA CCI-BF
En plus des commissions, bureaux consulaires et autres représentations nationales et à l’étranger, la CCI-BF compte en son sein quatre autres structures :
- Le Centre d’arbitrage, de médiation et de conciliation de Ouagadougou (CAMCO) offre
aux opérateurs économiques un cadre adéquat de règlement de leurs litiges en préservant
l’intégrité de leurs relations d’affaires.
- Les Centres de gestion agréés (CGA) de Ouagadougou et Bobo-Dioulasso apportent une
assistance comptable et fiscale, et assurent la formation des adhérents sur des méthodes
modernes et adaptées en matière d’organisation et de gestion de leurs entreprises.
- L’Institut supérieur de Génie électrique (ISGE-BF), établissement privé d’enseignement
supérieur soutenu et cogéré par la CCI-BF, a pour vocation la formation des techniciens supérieurs et des ingénieurs de travaux de haut niveau répondant au besoin des entreprises. La
qualité de l’enseignement de l’ISGE-BF est assurée grâce à un partenariat d’excellence avec
l’École supérieure d’ingénieurs du Génie électrique (ESIGELEC) de Rouen en France.
- Le Centre de formalités des entreprises (CEFORE), passage unique pour les entreprises qui
doivent accomplir les formalités administratives nécessaires à la création, à l’extension ou à la
reprise de sociétés, d’entreprises individuelles ou d’établissements secondaires, a pour mission d’accompagner la création d’entreprises ainsi que de faciliter et simplifier les démarches
du promoteur auprès des différentes administrations.
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
MA
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fonds par diverses formes de politiques, son
expertise offre aux jeunes et aux étudiants en
fin de formation l’assurance d’avoir accès à
une information de type économique sur la
réglementation, les opportunités d’affaires
ou encore les données statistiques sur les
entreprises. De plus, grâce au Centre d’information et de documentation économique
(CIDE), un important fonds documentaire
est mis à la disposition des demandeurs.
Le CEMEC : Centre d’études
des métiers et des qualifications
Par ailleurs, la Chambre de commerce
ayant par nature vocation à favoriser le développement des entreprises, à l’international
comme dans la sous-région, elle joue de
facto un rôle assumé dans la promotion de
l’emploi des jeunes ou de la formation des
étudiants. Elle dispose ainsi de son propre
Centre d’études des métiers et des qualifications (CEMEC) (2). La création de ce Centre a
pour point de départ un projet de cellule
« Conception, développement et ingénierie
dans le cadre de la Conférence permanente
des chambres consulaires africaines et françaises. Ce centre mesure les besoins en formation professionnelle au Burkina Faso, réalise l’audit des centres consulaires de
formation et analyse l’offre de formation. En
d’autres termes, pour la CCI-BF, l’objectif est
non seulement de former les femmes et les
hommes aux métiers de l’entreprise, mais
aussi et surtout de former celles et ceux dont
l’entreprise a réellement besoin. Un objectif
qui ressemble à s’y méprendre à celui poursuivi par 2iE…
Catherine Demy
(1)
La Chambre de commerce et d’industrie
du Burkina Faso à Ouagadougou
de la formation » initié par la CCI-BF suite à
une étude réalisée en 1999 par l’Institut de
promotion des activités de développement
La Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso
(CCI-BF) a été créée le 11 juin 1948 avec pour siège initial BoboDioulasso. Elle a ensuite connu des mutations institutionnelles :
de Chambre d’agriculture et d’industrie en 1948, elle deviendra
en 1973 la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat du
Burkina Faso (CCIA-BF), puis Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI- BF) en 2007, conformément aux dispositions du décret n° 2007-302/PRES/PM/MCPEA du 18 mai
2007.
(2)
Direction de la formation professionnelle de la CCI-BF sise à
Ouagadougou, non loin de la gare ferroviaire SITARAIL, place
Naaba KOOM. Téléphone : +(226) 50 31 15 06 / 50 30 42 37
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
51
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formation – Emploi Et compétEncEs
Total Burkina
Interview/Total Burkina Faso
« DES FORMATIONS QUI
RÉPONDENT AUX BESOINS
DE NOS ACTIVITÉS »
Olivier Lassagne,
directeur général
de Total Burkina.
Total Burkina célèbre en 2014 les 60 ans de son existence dans le pays.
Un événement qui se mesure aussi par son partenariat assumé avec l’Institut
2iE. Olivier Lassagne, directeur général de Total Burkina, nous en dit plus.
Marchés Africains : Pourquoi avoir renouvelé
votre partenariat avec 2iE ?
Olivier Lassagne : Le partenariat renouvelé
depuis 2013 avec 2iE a vraiment permis de
renforcer les liens entre le groupe Total, entre
la société Total Burkina et l’école 2iE, en apportant des formations qui répondent parfaitement aux besoins de notre activité, aux besoins du secteur privé, et plus largement aux
besoins du monde dans lequel nous évoluons
et dont l’énergie et l’environnement sont des
éléments fondamentaux. En cette année 2014
où Total Burkina célèbre ses 60 ans, ce partenariat illustre pleinement la volonté de notre
entreprise de participer au développement du
pays et d’accompagner ses femmes et ses hommes
vers un avenir meilleur.
Sur quoi repose concrètement ce partenariat ?
Notre partenariat repose sur une expertise
croisée qui permet à chacun des protagonistes
de bénéficier des valeurs ajoutées de l’autre :
Total en bénéficiant de futurs employés issus
de formations de haut niveau, 2iE en voyant
certains de ses étudiants pris en charge par des
bourses Total, ou réalisant des stages ou des
formations par alternance de qualité au sein
de notre entreprise. Les experts du groupe Total participent également activement au partenariat en dispensant des cours aux étudiants
de 2iE, soit au sein de l’école, soit lors des
Summer Schools et des Energy Seminars organisés par le groupe Total et auxquels des étudiants sont invités à participer. Ce partenariat
dépasse le cadre opérationnel immédiat, puisque
nous réfléchissons ensemble aux profils de demain, aux besoins qui se manifesteront en
termes de gestion de nos sociétés, afin d’améliorer la performance et la pertinence de nos
activités énergétiques. Cela implique une réflexion théorique portant sur la définition des
profils et des formations inhérentes, mais également pratique, afin de constituer un parte-
52
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
nariat le plus efficace possible, comportant
une partie académique à 2iE et une partie opérationnelle au sein de Total Burkina.
Total Burkina a une présence de plus d’un
demi-siècle au Burkina. Pouvez-vous caractériser brièvement l’accompagnement de votre société au développement socioéconomique de ce
pays ?
En termes de main-d’œuvre, Total Burkina emploie directement ou indirectement 2 500 agents,
ce qui le place en situation d’acteur économique de premier plan. En second lieu, notre
société est aussi un gros investisseur qui injecte tous les ans environ 10 milliards de FCFA
dans l’économie burkinabè en fournissant davantage de produits de meilleure qualité à ses
clients et partenaires.
Et comme entreprise citoyenne, comment s’illustre Total Burkina ?
En notre qualité d’entreprise citoyenne, nous
soutenons des projets sociaux comme la lutte
contre le paludisme et le sida, et la réalisation
d’infrastructures socio-éducatives. Sachant que
nous sommes le premier fournisseur des sociétés minières, nous menons en partenariat
avec elles des actions visant à construire des
forages et des écoles. En conclusion, Total
Burkina investit en moyenne plus d’un demimilliard de FCFA par an dans des actions
citoyennes au Burkina.
Propos recueillis par
Anne-Sophie Lallemant
INAUGURATION À 2IE PAR TOTAL BURKINA
D ’ UN LABORATOIRE ÉQUIPÉ DU SYSTÈME ANAC
ANAC, pour « Analyse comparée », est un système de diagnostic destiné aux organes mécaniques (moteur, transmission, hydraulique) à partir de simples prélèvements de l’huile utilisée.
Différent des analyses d’huile proposées par la plupart des laboratoires spécialisés, le système
ANAC n’établit pas seulement un diagnostic de la qualité résiduelle de l’huile, il se concentre
aussi principalement sur le comportement d’usure des moteurs, boîtes de vitesse, etc. En présence du secteur minier et de toute la direction de 2iE ainsi que du responsable du laboratoire
Fabrice Ouedraogo, Olivier Lassagne, directeur général de Total Burkina, a donné le coup
d’envoi du démarrage officiel de ce laboratoire.
À travers cette nouvelle plate-forme ANAC qui recense les résultats d’analyses du monde
entier, Total Burkina permet aux acteurs du secteur minier et des travaux publics de disposer
à Ouagadougou d’un centre d’analyse des carburants et lubrifiants en service. Ayant nécessité
un investissement d’un demi-milliard de FCFA, ce laboratoire est capable, dans un délai de 24
à 48 heures, de renseigner les utilisateurs sur la qualité des produits utilisés et leur état de
détérioration, leur permettant ainsi de réaliser des économies en réduisant les coûts d’exploitation et en optimisant la maintenance des parcs de véhicules et engins.
Selon Olivier Lassagne, « c’est le premier laboratoire d’analyses de carburant et de lubrifiant
aussi sophistiqué et aussi moderne en Afrique ». Total Burkina est fier de participer à l’amélioration de la performance du tissu industriel, minier et des travaux publics, et de contribuer, en
tant que partenaire, au développement économique du Burkina.
A.-S.L.
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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POLITIQUE
Interview/DTP Terrassement
REGARDS CROISÉS DE DEUX
EX-ÉTUDIANTS DE 2IE CADRES
CHEZ DTP TERRASSEMENT
À l’occasion des Journées 2iE, deux collaborateurs de DTP Terrassement (1) anciens étudiants de
2iE, Yacouba Bance, 8 ans d’ancienneté chez DTP, et Patrick Kiba, bientôt 1 an d’ancienneté,
s’adressent aux promotions en cours. Ils témoignent de leur parcours et de leur expérience
professionnelle chez DTP Terrassement.
tique de gestion de ses cadres africains qui
nous donne accès, par exemple, à des formations, et c’est pour moi un vrai atout.
DTP Terrassement en quelques mots ?
Valeur ajoutée au projet, technicité, écoute
des collaborateurs
Avez-vous un message à adresser aux étudiants de 2iE ?
Rentrez chez DTP humble, prenez le temps
d’apprendre le métier et de faire savoir ce
que vous êtes : c’est avec cet esprit-là que
vous y arriverez. Soyez humble et travailleur.
DTP
DTP
Marchés Africains :
Quel est votre profil ?
Yacouba Bance : Je
suis géotechnicien chez
DTP Terrassement depuis 2005. Je suis diplômé de 2iE, où j’ai
effectué un Master en
mobilisation des ressources en eau en 1999
à la suite d’études universitaires de géologie. Après 2iE, je me suis
spécialisé en géotechnique en France pendant 2 ans et demi, après quoi j’ai obtenu un
Master en gestion des entreprises avant de
revenir au Burkina Faso.
Quel est votre poste actuel ?
Je suis le référent géotechnique de DTP Terrassement pour la zone Afrique.
Marchés Africains :
Quel est votre profil ?
Patrick Kiba : Burkinabè, ingénieur diplômé de 2iE option
génie civil promotion
2013, je suis passionné
par les grands travaux.
Quel a été votre parcours ?
J’ai commencé en décembre 2005 en tant
que chef de laboratoire. J’ai ensuite endossé
le rôle de géotechnicien de chantier sur plusieurs projets et dans plusieurs pays : au Burkina Faso sur la RN1 et la RN5, en Côte
d’Ivoire sur le chantier du 3e pont d’Abidjan,
au Gabon sur le chantier RNJM, et aujourd’hui
je suis au Tchad sur le chantier de la route
Sahr-Kyabé avant de rejoindre les équipes du
Cameroun sur nos deux projets.
ment ?
J’ai eu la chance de pouvoir participer au
Défi Bouygues Construction après une sélection effectuée par DTP en partenariat avec
2iE.
Qu’est ce qui, pour vous, différencie DTP des
autres entreprises ?
C’est avant tout l’importance que DTP accorde à la technique et à l’innovation. C’est
une de nos forces. Il y a dans nos projets une
vraie valeur ajoutée, en géotechnique notamment. Par ailleurs, DTP mène une poli-
Quand avez-vous débuté chez DTP Terrassement ?
Après avoir participé au Défi, je suis revenu à
l’école pour finir ma scolarité, avec la satisfaction d’avoir été primé et d’avoir eu une
proposition de stage sur un des chantiers de
DTP en Afrique, celui du 3e Pont d’Abidjan,
Comment avez-vous
connu DTP Terrasse-
un des plus grands chantiers actuels en Afrique
de l’Ouest. J’y ai donc débuté par mon stage
de fin d’études courant janvier 2013 pour
une durée de 5 mois.
Quel est votre poste actuel ?
Assistant-responsable des travaux d’assainissement des voies d’accès au 3e Pont, en continuité avec mon stage de fin d’études.
Qu’est ce qui, pour vous, différencie DTP des
autres entreprises ?
DTP Terrassement est lancé dans une politique de QHSE (Qualité Hygiène Santé-Sécurité Environnement). Les travaux s’effectuent
donc suivant des procédures bien définies,
avec une exigence de qualité donnée, tout en
minimisant les risques sur la sécurité des travailleurs. J’ai apprécié cet aspect que bon
nombre d’entreprises en Afrique n’ont pas
encore adopté.
DTP Terrassement en quelques mots ?
Entreprise responsable, grands travaux en
Afrique, opportunités pour les jeunes ingénieurs.
Avez-vous un message à adresser aux étudiants de 2iE ?
Pour tous ceux qui sont intéressés par une
expérience unique en travaux, pour tous
ceux qui aiment la route, je ne peux rien leur
conseiller d’autre que DTP Terrassement.
Propos recueillis par
Catherine Demy
(1)
DTP Terrassement est présent depuis de nombreuses années
sur le continent africain sur de grands projets routiers et autoroutiers ainsi que sur des projets d’exploitation de mines à ciel
ouvert.
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
53
formation – Emploi Et compétEncEs
Aggreko
PERCÉE SUR L’AFRIQUE
Ces dernières années, le britannique Aggreko réussit une percée en Afrique en y réalisant
des opérations d’envergure. Fidèle à son image, l’entreprise citoyenne fait aussi partie de
ces sociétés européennes cotées en bourse qui financent à 2iE des programmes de bourses
destinés aux filles futures ingénieures.
e groupe britannique Aggreko, leader
mondial des services d’alimentation
électrique temporaire et de régulation
de la température coté au London
Stock Exchange depuis 1990, a réussi une percée africaine en réalisant en 2013 et 2014 plusieurs opérations d’envergure, notamment
dans les pays d’Afrique subsaharienne. C’est le
cas du contrat d’installation et d’exploitation
d’une centrale électrique mobile de 20 MW au
Tchad, ou encore de l’installation d’une nouvelle centrale de 100 mégawatts (MW) dans
l’un des pays leaders de la CEDEAO, la Côte
d’Ivoire, où d’autres projets sont d’ailleurs en
vue, comme en témoigne la visite de l’Anglais
Rupert Soames, PDG du groupe, le 21 février
2014. Ce dernier a exprimé, à l’issue d’une
audience accordée par le Premier ministre, par
ailleurs ministre de l’Économie, des Finances
et du Budget, Daniel Kablan Duncan, la
volonté de son groupe d’accroître ses investissements en Côte d’Ivoire dans la production
d’électricité pour satisfaire la demande nationale et sous-régionale, et ce en partenariat avec
la société Côte d’Ivoire-Énergie. Le groupe
Aggreko envisage par ailleurs d’accompagner
le secteur minier ivoirien, en plein essor.
D’autres pays de la CEDEAO ne sont pas en
reste. Au Sénégal, Aggreko assure 100 % de la
production électrique au gaz en coordination
avec une filiale de l’opérateur américain Fortessa. En Guinée, la société anglaise a contracté
le 8 août 2013 avec la société nationale Électricité de Guinée (EDG) pour la fourniture d’une
centrale temporaire de production d’électricité
L
54
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
de 50 MW Diesel. En toute logique, cette structure devrait permettre de pallier la pénurie
d’électricité qui touche actuellement Conakry,
la capitale du pays, de renforcer la production
d’énergie électrique en Guinée et de satisfaire
ses besoins immédiats durant la remise à
niveau des infrastructures électriques par EDG.
La centrale Aggreko, grâce à cette capacité additionnelle indispensable au réseau local,
contribue ainsi à l’approvisionnement en électricité de Conakry, poumon de l’économie du
pays, car en plus des activités industrielles, les
autorités guinéennes souhaitent améliorer
l’accès des populations à l’électricité. Christophe Jacquin, directeur général d’Aggreko
Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest, a déclaré dès le jour de la signature du contrat :
« Nous sommes ravis de contribuer aux côtés de
EDG à l’amélioration du service public de fourniture d’électricité à Conakry dans le cadre de cet
important projet. En effet, la solution Aggreko, rapidement mobilisable, fiable et stable permettra
d’assurer la fourniture d’électricité. »
Un programme de bourses
destinées aux ingénieures filles
À l’instar du français Total, en participant au
financement du programme de bourses à destination des filles futures ingénieures, le britannique Aggreko mise sur ce partenariat qui
dépasse le cadre opérationnel immédiat pour
donner à ces dernières toutes les chances d’intégrer les Classes préparatoires aux grandes
écoles (CPGE), dont la vocation est de prépa-
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
rer les étudiants aux concours d’entrée. La
CPGE Ingénieures en Afrique a été ouverte en
2012 afin de promouvoir l’accès des jeunes, et
plus particulièrement des femmes, aux métiers
de l’ingénierie. Élaborée et dispensée en partenariat avec EPF-École d’ingénieurs (France),
elle vise l’acquisition d’un niveau d’excellence
en sciences fondamentales et sciences appliquées et prépare en deux ans à passer les concours
d’intégration des écoles d’ingénieurs reconnues qui recrutent à niveau bac+2. Le programme mis en œuvre est suffisamment généraliste pour ouvrir la voie à des écoles dans les
domaines du génie civil, de l’informatique,
des télécommunications, de l’électricité-électrotechnique-électronique, etc. Afin d’ouvrir
l’accès aux meilleures élèves issues de familles
modestes, plusieurs entreprises, dont Aggreko,
se sont engagées à participer aux frais de formation des étudiantes. La première promotion (2012-2013) a réuni 16 filles et 2 garçons.
Aggreko compte environ un millier de salariés en Afrique, sous-traitants inclus, et Christophe Jacquin rappelle que 90 % d’entre eux
sur le continent sont africains. « Il y a encore dix
ans, la plupart des cadres dirigeants étaient des
expatriés, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Nous
avons mis en place un programme de formation à
Abidjan en 2012 qui permet aux jeunes recrues de
s’initier à nos équipements, mais aussi d’être intégrés pleinement au développement de l’entreprise, y
compris à l’international. Certains membres de la
première promotion d’Abidjan sont aujourd’hui
dans nos équipes au Bangladesh », précise-t-il.
Anne-Sophie Lallemant
Aania - Fotolia.com
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Aania - Fotolia.com
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présentation des entreprises
Nom/Acronyme de l’entreprise
IGIP AFRIQUE
Nom du Groupe d’appartenance
BISHE
Coordonnées siège
01 BP 4893 Ouagadougou – Burkina Faso
Tel : (+226) 50 34 15 29 – Fax : (+226) 50 34 37 92
E-mail : igipafrique@fasonet.bf
Domaines d’activités
Ingénieurs-Conseils dans les domaines suivants : Hydraulique urbaine et rurale,
Aménagements hydro-agricoles et le BTP, Assainissement, Conseil en développement,
Environnement et l’Énergie.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Présent dans plus de 50 pays, à savoir : Burkina Faso, Bénin, Mali, Côte d’Ivoire,
République du Congo, Algérie, République Démocratique du Congo, Tunisie,
Maroc, Turquie, Gabon, Luxembourg, Bolivie, Brésil, Cambodge, Laos, Belgique,
France, Allemagne, etc.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Non communiqué
Nom/Acronyme de l’entreprise
TED Sarl
Coordonnées siège
Rue 17 – 692, Porte 59 – 01 BP 620 Ouagadougou – Burkina Faso
Domaines d’activités
Ingénieurs Conseils
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Burkina Faso, Mali, Sénégal, Guinée Bissau, Niger, Bénin, Côte d’Ivoire.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Anatole ZONGO
Tél. : (+226) 71 26 01 17
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Nom/Acronyme de l’entreprise
ATLAS COPCO BURKINA FASO Sarl
Nom du Groupe d’appartenance
ATLAS COPCO
Coordonnées siège
Quartier Dassasgho, Rue 27-67, Porte 150 – Ouagadougou – Burkina Faso
Tél. : (+226) 50 36 56 10.
Domaines d’activités
Activités de Maintenance et de Formation sur des Matériels de Mine et de Carrières
Construction, Import-export de Pièces de Rechange, Outils et biens d’équipements.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
ATLAS COPCO couvre 170 pays à travers le monde et opère depuis plus de
90 agences (Customer Centers). En Afrique de l’Ouest, ATLAS COPCO est présent
au Sénégal, Ghana, Nigéria, Mali et au Burkina Faso.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Assita TAMBOURA – Tél. : (+226) 75 96 59 37
E-mail : assita.tamboura@bf.atlascopco.com
Nom/Acronyme de l’entreprise
AGGREKO
Nom du Groupe d’appartenance
AGGREKO PLC-UK
Coordonnées siège
Non communiqué
Domaines d’activités
Énergie
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Présent dans plus de 148 pays dans le monde.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Bocar Laurent SY – E-mail : bocar.sy@aggreko.ae
E-mail : africasubmitcv@aggreko.biz
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Plus de 50.
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Ingénieur Service Après-Vente,
Logisticien, Techniciens Mécanique/Hydraulique/Électrotechnique.
Nombre de stagiaires recherchés : 15
Profils recherchés : Ingénieurs électricien / Mécanicien
Nombre d’embauches prévues : 2 à 3 nouveaux postes d’ici fin 2014.
Nombre de stagiaires recherchés : 1 à 2 courant 2014.
Profils recherchés : Techniciens et Ingénieurs dans le domaine de la Mécanique,
Hydraulique liés à l’activité d’Extraction de Roches et Exploration.
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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entrepreunariat
Technopôle
L’INCUBATEUR, LE LABORATOIRE
QUI FABRIQUE LES JEUNES POUSSES
Au sein du Technopôle, le modèle d’accompagnement des jeunes ingénieurs-entrepreneurs mis
en œuvre par l’incubateur commence à faire des étincelles. Une chance s’offre aux porteurs de
projets non diplômés de l’Institut d’intégrer la pépinière d’entreprises.
A
56
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
Élodie Hanff, directrice adjointe
du Technopôle et responsable
de l’incubateur de 2iE.
2iE
vec trois projets matures à fort
potentiel dans sa pépinière d’entreprises, l’incubateur du Technopôle
confirme sa vocation de valoriser
les résultats de la recherche à travers l’entrepreunariat. Mais Élodie Hanff, directrice
adjointe du Technopôle et responsable de
l’incubateur, voit plus loin. « L’ensemble des
projets accompagnés répond à un défi majeur du
continent. Par exemple, l’accès à l’eau potable
reste un grand défi. Aussi travaillons-nous avec
un jeune entrepreneur sur des pastilles à base de
morenga, une ressource naturelle locale qui pourrait potabiliser l’eau en milieu rural », confie-telle, visiblement satisfaite. Sa satisfaction est
d’autant plus grande que ce dispositif complète la formation des ingénieurs-entrepreneurs à travers une gamme de services (juridiques, managériaux, financiers) et un réseau
de partenaires visant à aider la jeune entreprise à bien négocier ses premiers pas. Dès
l’an passé, l’incubateur a accueilli ses premiers porteurs de projets sélectionnés à l’issue du concours international Green Start
Up Challenge. Si les étudiants peuvent intégrer l’incubateur en soumettant une idée de
projet et en défendant un business plan, les
projets accompagnés dans le cadre du Green
Start Up Challenge ont été retenus en raison
de leur caractère innovant à même de contribuer à une croissance verte.
L’autre motif de satisfaction de Élodie
Hanff tient au fait que 2iE ne forme pas seulement des ingénieurs, mais aussi et surtout
des managers qui maîtrisent les outils innovants et dont la connaissance des enjeux à
venir est actualisée. « Nous voulons démontrer
qu’il est possible d’innover et d’entreprendre en
misant sur les ressources locales. Notre objectif
est de faire en sorte que les futurs entrepreneurs
analysent leur environnement et puisent dans
leurs ressources propres pour proposer des solutions répondant à des besoins locaux », tient-elle
à préciser.
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Et cette stratégie est déjà payante. Parmi les
trois projets matures soutenus par l’incubateur figure Fasopro, dont l’ambition est de se
servir de la chenille de karité pour combattre
la malnutrition qui touche 55 % des enfants
burkinabè. La création de cette entreprise
de déchets plastiques recyclés. Son promoteur veut offrir une alternative apportant un
« très bon confort thermique » aux populations
qui couvrent leur maison avec des tôles
métalliques. Les études économiques pour
l’entrée en production semi-industrielle sont
« Nousvoulonsdémontrerqu’ilestpossibled’innoveret
d’entreprendreenmisantsurlesressourceslocales.Notreobjectif
estdefaireensortequelesfutursentrepreneursanalysentleur
environnementetpuisentdansleursressourcesproprespour
proposerdessolutionsrépondantàdesbesoinslocaux.»
aura lieu avant fin 2014 avec une année
pilote pour la collecte, la transformation et
la commercialisation des chenilles sur le
marché burkinabè. Quant au projet TECO2,
il propose des revêtements de toiture à partir
en cours de finalisation. « L’objectif est d’être
moins cher », explique Élodie Hanff. Enfin,
alors que 85 % de la population n’a pas
accès à l’assainissement et qu’il faudrait
construire 23 millions de toilettes, ASE veut
concevoir, grâce à des solutions solaires, des
toilettes mobiles accessibles, attractives et
pouvant offrir en milieu rural d’autres services comme la recharge de téléphone mobile.
« Pour qu’elles soient rentables, ASE travaille à
revaloriser les excréta par la production de biofertilisants pour l’agriculture. Vous voyez donc
que les futurs entrepreneurs puisent dans leurs
propres ressources pour proposer des solutions à
des besoins locaux », ajoute la responsable de
l’incubateur.
Face à ce succès, les responsables du Technopôle se donnent comme défi d’attirer davantage de dossiers de candidature au prochain concours du Green Start Up Challenge
afin que la sélection soit plus drastique sur
des projets à fort potentiel. Une façon d’insister sur la bonne préparation nécessaire
aux projets en lice, qui devront néanmoins
bénéficier d’un accompagnement de 1 à
2 ans pour se concrétiser.
Marchés Africains – H.S. N° 38
Kouza Coulibaly
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entrepreunariat
Interview/Promoteur de Fasopro incubé à 2iE
« FAIRE DE LA CHENILLE UN
ALIMENT LOCAL COMPÉTITIF
Ingénieur environnementaliste titulaire d’une maîtrise en microbiologie,
Kahitouo Hien veut faire de la chenille de karité un rempart contre la
malnutrition. L’entrepreneur social explique comment l’insecte, très riche
en protéines, sera mis en conserve lors d’une phase pilote en juillet
prochain avant le passage à l’échelle industrielle en 2015.
MA
Kahitouo Hien
Marchés Africains : Comment l’idée de créer
une unité de transformation et de commercialisation de la chenille de karité a-t-elle germé en
vous ?
Kahitouo Hien : Avant d’intégrer 2iE, j’avais
découvert le potentiel nutritif de la chenille au
cours de mes études de biochimie à l’Université de Ouagadougou. Ayant toujours voulu
étudier dans une grande école, j’ai découvert
que 2iE était un tremplin pour moi. Mais, un
tiers de la formation étant consacrée à l’entreprenariat, cela a changé mes ambitions et m’a
beaucoup plu car, depuis mon enfance, entreprendre était un objectif personnel : je venais
de trouver un terreau propice pour mûrir mes
idées d’entreprise. Déjà, je menais des activités
d’élevage et d’agrobusiness. Avec les modules
sur l’entreprenariat, j’ai approfondi ma réflexion et j’ai participé au concours Business
Plan avec le projet de transformation de la
chenille, un aliment riche en protéines – environ 63 % – et autres oligo-éléments propres à
contribuer à la lutte contre la malnutrition. La
responsable du concours, Mme Élodie Hanff, a
trouvé pertinent ce projet pouvant avoir un
grand impact social. La chenille est une ressource locale disponible, et sa collecte mobilise beaucoup de femmes en milieu rural. Bien
organisée, cette activité peut leur apporter des
revenus complémentaires. Nous avons remporté le 2e prix, d’un montant de 10 000 dollars US, à la finale mondiale du Global Social
Venture Competition à Berkeley en 2012.
Quel est, à ce jour, l’état d’avancement du
projet ?
Après l’obtention de mon diplôme d’ingénieur en juillet 2012, le projet a été admis dans
l’incubateur de 2iE suite à sa validation par un
58
»
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
jury. Le contenu du business plan a été confronté
à la réalité du terrain. Aujourd’hui, il a énormément évolué. Les premiers prototypes de
« Toumou’Delice », à savoir des chenilles entières précuites, sont disponibles. Une étude
de marché a été réalisée afin d’adapter le produit aux besoins et aux goûts des consommateurs. Elle a révélé par exemple que la mauvaise conservation de la chenille pouvait engendrer
une perte de sa qualité microbiologique, donc
une diminution de sa valeur en protéines.
Mon ambition est de faire de la chenille un
aliment local compétitif. Nos prototypes peuvent se conserver pendant 18 mois avec une
qualité impeccable. Nous envisageons de mettre sur le marché un bouillon de chenille pour
les enfants. Nous allons aussi lancer une phase
pilote d’ici à juillet prochain avec à la clé
10 tonnes de chenilles à transformer. Cela
nous permettra de mettre à la vente 17 000 prototypes pour tester la réceptivité auprès des
consommateurs. Pour cette étape, notre objectif est d’abord le marché national. Si elle s’avère
concluante, nous pourrions nous attaquer à
un marché à l’échelle régionale.
Avez-vous déjà pensé à un circuit de distribution ?
Bien sûr ! Ce circuit est assez varié. Les alimentations sont prêtes à revendre les produits.
Nous négocions avec le groupe Total pour que
les boutiques soient des lieux de vente de
« Toumou’Delice ». Nous comptons enfin cibler les restaurants de luxe pour la distribution.
Quels sont les besoins de financement pour faire
aboutir le projet ?
Pour la phase pilote, le besoin de financement
est de 50 000 euros. Nous en avons déjà collecté environ 30 000, dont la moitié levée par
le promoteur et l’autre sous forme d’apport
par 2iE. Nous recherchons 20 000 euros pour
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
boucler le financement du projet en participant au concours IPA, qui récompense 3 projets, et également en soumettant des demandes
de financement à de nombreuses fondations.
Le lancement de la phase industrielle est prévu
en 2015. Quelles sont les avancées déjà enregistrées ?
Le lancement de la phase industrielle à bonne
date dépend fortement du succès de la phase
pilote. C’est elle qui va convaincre les investisseurs d’oser franchir le pas. Car le besoin d’investissement de l’étape industrielle est considérable : environ 400 000 euros. Il nous faut
convaincre les investisseurs potentiels que le
marché est porteur en écoulant les 17 000 prototypes.
À combien estimez-vous le marché de la chenille ?
Nous l’estimons à 3 millions de consommateurs au Burkina. Avec seulement 1 % de ce
marché, nous pouvons déjà réaliser de bonnes
affaires.
Y a-t-il une ou des contraintes qui mine(nt) en
ce moment le bon déroulement du projet ?
Évidemment ! La principale contrainte demeure la stabilisation du produit. Nos prototypes sont conçus pour durer 18 mois, ce qui
implique un passage par la stérilisation. Nous
avons dû faire appel au Centre technique pour
la conservation des produits agricoles, basé en
France, pour valider le barème de stérilisation.
Mais il nous faut un stérilisateur à contre-pression pour assurer l’étape finale du process de
production : nous recherchons donc une entreprise partenaire au Burkina pour sous-traiter cette phase. Pour l’heure, nous sommes en
négociation avec l’unique entreprise disposant
de cette machine.
Propos recueillis par Kouza Coulibaly
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présentation des entreprises
SAGC
Nom/Acronyme de l’entreprise
COMPAGNIE GÉNÉRALE DES ENTREPRISES
Nom du Groupe d’appartenance
GROUPE CGE
Coordonnées siège
Avenue Babanguida – Ouagadougou – Burkina Faso
Domaines d’activités
BTP, Immobilier, Location d’engin.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger, Sénégal, Togo.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Issaka OUEDRAOGO, Responsable RH CGE Burkina Faso
Tél. : (+226) 78 25 90 40/65 00 66 40
E-mail : issakao2012@gmail.com
Nom/Acronyme de l’entreprise
Société Africaine de Génie Civil (SAGC)
Coordonnées siège
Pissy secteur N°017 porte N°87 Yampoutin – Ouagadougou – Burkina Faso
Domaines d’activités
Génie Civil, Bâtiment, Assainissement
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Burkina Faso
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Olivier SIMPORE
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Conducteur des Travaux
Nombre d’embauches prévues : 1
Nombre de stagiaires recherchés : 2
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Ingénieur des Travaux en
Génie Civil, Ingénieur des Études en Génie Civil, Techniciens et Techniciens
supérieurs des Travaux et des Études en Génie Civil.
Profils recherchés : Ingénieur, Technicien Supérieur
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : BAC+ 2 et +
Nom/Acronyme de l’entreprise
École des Mines de l’Industrie et de la Géologie (EMIG)
Nom/Acronyme de l’entreprise
ERM AUTOMATISMES INDUSTRIELS
Coordonnées siège
EMIG BP 732 – Niamey – Niger
Coordonnées siège
280, rue Édouard Daladier – 84200 Carpentras – France
Domaines d’activités
Formation
Domaines d’activités
Conception, fabrication et distribution de matériel didactique pour l’enseignement
technologique.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
République du Niger
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Hamidou BOUBACAR
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
France, Belgique, Suisse, Maghreb, Afrique subsaharienne (Burkina, Mauritanie,
Gabon, Sénégal, Côte d’Ivoire…).
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Patrick MESTRE, Responsable Export
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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présentation des entreprises
Nom/Acronyme de l’entreprise
ATC
Nom/Acronyme de l’entreprise
ZULIN Formwork & Scaffolding (s/c SEAT Sarl)
Coordonnées siège
04 BP 285 Lomé 04 – Togo
Domaines d’activités
Conception, production et commercialisation de coffrages et échafaudages.
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Zulin est présente en Asie, Moyen Orient, Australie, Amérique du Sud.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Kossiwa TSIPOAKA
Tél. : (+228) 90 20 24 36/22 47 61 61
E-mail : kossiwavi@zulinform.cn
Coordonnées siège
Niamana – Route de Ségou – Bamako – Mali
Domaines d’activités
Métallurgie, Chaudronnerie, Construction métallique, Travaux miniers
Pays dans lesquels l’entreprise est présente
Mali, Guinée.
Nom et contacts du Responsable en charge du Recrutement et des stages
Fatoumata COULIBALY – E-mail : f.coulibaly@atcmali.com
David GENSONNET – E-mail : d.gensonnet@atcmali.com
Muriel MONTEIRO – E-mail : m.monteiro@atcmali.com
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise : Non communiqué
Postes à pourvoir au niveau de votre entreprise :
Ingénieur chargé d’affaires, Ingénieur chargé d’études, Superviseur Site.
Nombre d’embauches prévues : Non communiqué
Nombre d’embauches prévues : 4
Nombre de stagiaires recherchés : Non communiqué
Nombre de stagiaires recherchés : 4
Profils recherchés : Non communiqué
Profils recherchés : Non communiqué
Marchés Africains – H.S. N° 38
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Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
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success story
LA BELLE HISTOIRE DE ASE,
JEUNE POUSSE DES ÉNERGIES
Créée par cinq anciens étudiants de 2iE, l’entreprise ASE, spécialisée dans les services énergétiques,
commence à imposer sa marque. Pour 2014, elle vise un chiffre d’affaires de 60 millions de FCFA.
De quoi motiver d’autres étudiants à oser franchir le pas de l’entreprenariat.
ls sont cinq anciens étudiants diplômés
du Master spécialisé GEER (génie électrique et énergies renouvelables), fondateurs d’une entreprise dont le modèle
fait école. Mise sur pied en septembre 2013,
l’entreprise ASE (Accès Services Énergétiques) emploie 3 de ses co-fondateurs, une
secrétaire et 3 techniciens, et semble promise
à un bel avenir. En quelques mois d’activité,
elle a réalisé un chiffre d’affaires appréciable.
« Je pense que nous sommes autour de 17 millions, contre une prévision de 15 millions », se
réjouit le directeur général co-fondateur de
ASE Bébé Magloire Nana Neuwouh. « Créer
une entreprise, c’est vraiment intéressant, mais
cela demande énormément de sacrifices et de
patience », admet toutefois le jeune entrepreneur, qui garde la tête sur les épaules. Il est
par exemple conscient du fait que le succès
de l’entreprise dépendra en grande partie de
sa bonne gestion et de la qualité de ses prestations. « Je reconnais que les gens veulent
mieux vous connaître avant de vous confier quoi
que ce soit », dit-il, ajoutant que c’est ce qui
MA
I
Bébé Magloire Nana Neuwouh,
directeur général co-fondateur d’ASE.
rend la première année d’existence difficile
pour les sociétés. L’entreprise ASE cible quatre secteurs-clés en matière de services énergétiques : énergie solaire, efficacité énergétique et froid, biomasse-énergie et électricité.
Mode de fonctionnement
Les co-fondateurs de ASE ont mis sur pied
un mode de fonctionnement atypique :
chaque associé apporte une contribution mensuelle de 50 000 FCFA (environ 76 euros), ce
qui fait un capital de 250 000 FCFA par mois,
soit près de 382 euros. Ce montant sert à
assurer les charges de fonctionnement et de
personnel, à l’exception de celles du directeur général, qui ne perçoit pas de salaire
pour l’instant. « L’intérêt de cette stratégie est
qu’elle a été facile à déployer et permet de réaliser des économies sur les charges de fonctionnement. Quand on a un montant réduit pour les
charges, on est contraint de mettre plus de
sérieux dans la gestion du misant sur des
dépenses objectives », précise le directeur général. Mieux, les activités de consultation de
deux autres co-fondateurs ont été reversées
au compte de l’entreprise. En sus, les fondateurs se rencontrent mensuellement pour
évaluer la stratégie mise en place. Et l’approche s’avère payante : ASE reçoit de plus en
plus de sollicitations venant de partenaires
institutionnels et d’ONG. « Le monastère de
Koubri, dans la banlieue sud-est de la capitale,
tape déjà à la porte », confie M. Neuwouh.
ASE a aussi réalisé pour la société SNV des
études sur la caractérisation du processus de
transformation du dolo et sur la réalisation
d’une base de données des acteurs des énergies renouvelables au Burkina Faso. Au vu
des résultats de ces études, l’entreprise Actualités Énergie a pris contact avec ASE pour la
conception et la réalisation d’autres études
sur les cuiseurs solaires qu’elle commercialise, indique M. Neuwouh. « Nous donnons
aux entreprises des idées pour améliorer leurs
produits et développer leur stratégie de commercialisation », poursuit-il.
Priorités
La jeune entreprise, née au départ pour soumissionner aux marchés publics, a dû changer
son fusil d’épaule. « Face à la concurrence des
grandes sociétés, nous avons vite compris que cela
ne serait pas possible. C’est ainsi que nous avons
opté pour la sous-traitance afin d’avoir de solides
références avant de nous lancer dans la compétition », explique Bébé Magloire Nana Neuwouh. Là encore, le succès est au rendez-vous.
L’entreprise ASE traite un dossier en relation
avec la Sogetel pour la sous-traitance d’un
marché de réalisation et d’installation en électricité bâtiment et réseau d’un montant de
47 millions de FCFA. En partenariat avec ERM
Énergies France, une entreprise française, ASE
a mis sur pied une initiative pour apporter des
solutions à la Société nationale des Postes du
Burkina dans le cadre de sa politique d’extension. « Nous avons élaboré un projet pour valoriser
le solaire en électrifiant les bureaux situés hors du
réseau Sonabel (Société nationale burkinabè
d’électricité) et intégrer le solaire dans ceux déjà
électrifiés en vue de réduire la facture énergétique
et de gérer la climatisation », explique le jeune
entrepreneur. Avec Projet Sans Frontières, ASE
réfléchit également à la façon de proposer des
services fiables et abordables grâce au solaire,
« même si, dans le solaire, la plus grosse difficulté
est la capacité financière des clients ». Le jeune
patron ajoute toutefois que ASE commence à
inspirer confiance grâce à sa patience et à la
qualité de ses services. La réussite de Accès Services Énergétiques ne peut donc pas manquer
d’inspirer d’autres étudiants. « Beaucoup nous
demandent comment nous faisons pour réussir et
nous leur relatons notre expérience tout en les encourageant à persévérer, mais en les prévenant du
sacrifice à consentir », conclut Bébé Magloire
Nana Neuwouh.
Kouza Coulibaly
Marchés Africains – H.S. N° 37
n
Spécial Congo
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Ouagadougou les 4, 5 et 6 juin 2014
9 édition des
e
JOURNÉES ENTREPRISES
Le COMITÉ D’ORGANISATION
DIRECTEUR GÉNÉRAL
Sébastien GNOUMOU – Chef du service central de la scolarité
Mariam GUINDO/MAIGA – Responsable de mission au Mali
Fidèle KABORE – Gestionnaire des plannings
Aïda Nadège OUEDRAOGO – Étudiante en Master énergie/Présidente de
Amadou Hama MAIGA
DIRECTEUR DU TECHNOPÔLE
Bernard BRES
l’Association des Femmes Ingénieurs 2iE
DIRECTEUR ADJOINT DU TECHNOPÔLE
Didier KOUAKOU – Webdesigner-Intégrateur
Marcelin KOUAKOU – Chargé de projets
Diane Saty KOUAME – Enseignante, responsable pédagogique du MBA
Élodie HANFF
COORDINATRICES DES JOURNÉES ENTREPRISES
Sarah OUEDRAOGO – Responsable des partenariats et du réseau des alumni
Doris BILLA – Assistante de direction
MEMBRES DU COMITÉ
Olivier BOUSIGE – Représentant à Paris
Ihiya Awi ALHER – Directeur des Formations et de l’Innovation Pédagogique
Chantal KOUDOUGOU/OUEDRAOGO – Responsable logistique et
facturation
Édouard AGALEOUE – Responsable sécurité
Lisa BARUTEL – Responsable de l’entrepreneuriat et de l’insertion
professionnelle
Hiknone DJONFABE – Étudiant en Bachelor/ Président de l’Association des
Étudiants 2iE
Djim Doumbé Damba – Directeur adjoint des Formations et de l’Innovation
Pédagogique
Ali DARANKOUM – Chargé de gestion des salles
Salimata DIAKITE/COULIBALY – Gestionnaire d’actions pour la
formation continue
Gborina FOFANA – Chef du service des stages et de la mobilité
Management Eco Innovation
Patricia KROU – Responsable de mission en Côte d’Ivoire
Jean Marie MINKOULOU – Responsable de mission au Cameroun
Aminata NDIAYE – Professeur d’anglais
Maïmouna BOLOGO/TRAORE – Enseignant-chercheur en sociologie rurale/
Responsable du Service Intégration et
développement personnel des étudiants
Boukari OUEDRAOGO – Chef de service informatique
Mariam Sido PABYAM – Responsable de mission au Niger
Linda SAWADOGO – Médecin
Camille SOME – Agent administratif
Ephrem TIEMTORE – Responsable du développement des outils numériques
et des bases de données
Ousmane SORGHO – Gestionnaire des plannings
Christine TRAORE – Rédactrice web
Thérèse TRAORE – Chef du Service Stocks et Immobilisations
Adama ZONGO – Responsable Service d’Appui Technique Interne
Sophie RIVIÈRE – Directrice du bureau de Paris
LISTE DE CHEFS DE COMMISSIONS
Saran Oumou KANDOLO, étudiante en Master, Responsable de la commission accueil • Abraham OUEDRAOGO, étudiant en Bachelor, Responsable adjoint de la commission accueil •
Gédéon NGUERABE, étudiant en Master, Responsable de la commission logistique • Charlemagne OUATTARA, étudiant en Bachelor, Responsable adjoint de la commission logistique •
Namory TRAORE, étudiant en Bachelor, Responsable de la commission secrétariat • Éric NADJILEM, étudiant en Bachelor, Responsable adjoint de la commission secrétariat • Noël ATTEBI,
étudiant en Bachelor, Responsable de la commission communication • Hyacinthe YAO, étudiant en Bachelor, Responsable adjoint de la commission communication
« Tous nos remerciements à nos partenaires techniques et financiers :
Banque Africaine de Développement (BAD), Coopération française, Coopération suisse (DDC), African Capacity Building Foundation (ACBF),
United States Agency for International Development (USAID) et Higher Education for Development (HED) »
ADRESSE
Institut International d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE)
Rue de la science – 01 BP 594 Ouagadougou 01 – Burkina Faso
Téléphone : +(226) 50 49 28 00
Site officiel : www.2ie-edu.org
CONTACTS
E-mail : j.entreprise@2ie-edu.org
Les prochaines Journées Entreprises 2iE auront lieu les : 11 et 12 juin 2015 avec une pré-journée le 10 juin
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Marchés Africains – H.S. N° 38
n
Spécial 9es Journées Entreprises 2iE
coeur de l’économie africaine ,
le partenaire des opérateurs
qui créent la croissance
Au
w w w. m a r c h e s a f r i c a i n s . f r
France : 128, rue de la Boétie - 75008 PARIS – FRANCE
Tel : +33 (0) 1 40 15 09 92 – Fax : +33 (0) 1 45 62 17 24
e-mail
: info@africagency.com
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