L`agriculture a de l`avenir - Communauté de Communes de la

Transcription

L`agriculture a de l`avenir - Communauté de Communes de la
no19
juillet 2011
Jeunesse
Les contours du projet
éducatif territorial
se dessinent
Petit patrimoine
Balade en images
Social
Zoom sur le rôle
d'accueillant familial
Diagnostic foncier agricole
L'agriculture a de l'avenir
Bulletin d’information
de la Communauté de Communes
de la Montagne Thiernoise
w w w.ccmt .fr
L’équipe d’animation de la CCMT
au siège
Anne Bertho
Animatrice en charge de l’enfance-jeunesse
et de l’interculturalité.
Christophe Castanié
Directeur, en charge des politiques contractuelles.
Marie-France Chalencon
Comptable.
Estelle Chambon
Chargée de mission tourisme, culture et communication.
Emmanuelle Chevalerias
Accueil et secrétariat.
Marlène Emerard
Animatrice en charge du Relais Assistantes Maternelles.
Maléka Fournier
Agent de développement local,
chargée de la politique sociale et de l'habitat.
Julien Lacroix
Animateur en charge du développement économique et de l’emploi.
Pierre-Emmanuel Mulot
Chargé de mission environnement.
Brigitte Rouchon
Agent d’entretien.
à l'accueil de loisirs sans hébergement
Florence Georges
Animatrice.
Céline Guédon
Directrice-adjointe.
Elodie Roger
Directrice.
Carole Sarry
Secrétaire/comptable.
Édito
Confusion
et précipitation
Paul Rodier
Président de la Communauté
de Communes de la Montagne
Thiernoise
Nous avons voté le budget communautaire le 19 avril 2011. Ce document
important, support de la gestion d'une collectivité, reflète les lignes de
force de la politique mise en oeuvre. Il permet la compréhension des choix
et leur justification.
Du moins telle était la règle pour les années passées. Or cette année a été
très particulière avec la réforme des collectivités et, pour notre communauté de communes comme pour toutes les communautés de communes à
TPU, la suppression de la Taxe Professionnelle. Certes, cette ressource a
été compensée par des dispositifs, pour le moment...
Malgré cela, reste le sentiment que le budget ainsi voté ne correspond plus
à une vision claire de ce que nous souhaitons. Comment pourrait-il en être
autrement puisque nous avons dû voter en septembre des dispositifs puis
les rapporter en octobre, qui s'appliquaient à la part de Taxe d'habitation
transférée du département aux communautés.
Vous avez mal compris?
Peut-être n'avez-vous pas compris le mécanisme fiscal, mais vous avez
compris que l'administration fiscale, aussi performante qu'elle soit, n'arrivait pas à ajuster comme on le lui demandait les dispositions nécessaires
à la continuité du fonctionnement correct de nos institutions. Nous avons
cherché à savoir, à maîtriser tout à la fois le budget, mais aussi les conséquences de notre vote sur vos feuilles d'imposition.
Nous pensons y être parvenus, mais nous n'en serons sûrs qu'au moment
où vous recevrez vos feuilles d'impôts locaux. Il sera alors trop tard pour
rectifier.
Cette confusion, nous la devons à la précipitation avec laquelle la décision
du Président de la République a été mise en application, sans prendre le
temps de la concertation.
Malgré les incertitudes sur la pérennité de certaines de ces ressources,
nous poursuivrons les actions qui sont décrites dans le présent « Entre
terre et couteaux ».
Je vous souhaite bonne lecture.
Sommaire
Entre Terre & Couteaux
Actu
Pont de Celles
63250 Celles-sur-Durolle
En bref
Directeur de Publication :
Paul Rodier
Rédaction :
Agence k’ - Clermont-Fd
Conception graphique, PAO :
Renaud Biginelli
Crédit photo couvertures :
© Jérôme Kornprobst
Crédits photos :
Agence K' ; www.ingimage.com ;
www.phovoir.fr ; CCMT.
Enfance et jeunesse
Les contours du projet éducatif
territorial se dessinent
● RAM, piocher de nouvelles idées
● RAM, ne surtout pas rater le petit train !
p. 4
Sur le terrain
p. 7
p. 8
p. 9
Petit patrimoine
1 territoire, 9 communes, 3 programmes,
18 sites réhabilités.
L'agriculture a de l'avenir
p. 12
PLH, les élus en formation p. 14
Assainissement, un service public à domicile p. 16
Accueillant familial, social et humaniste p. 18
Tourisme
p. 10
Château de Vaulx, la vie de château
p. 19
Impression :
Color Team
N° ISSN : 1635-3730 dépôt légal 2011
3
Entre Terre et Couteaux
no 19
Actu en bref
Ouvert
Depuis le 1er avril, le commerce multiservices
financé par la CCMT a officiellement ouvert ses
portes à Palladuc. Pour Michel Calais, gérant du
8 à Huit de Chabreloche (groupe Carrefour) et
désormais de celui de Palladuc, c’est la concrétisation de nombreux mois de travail et d’attente.
« C’est une belle satisfaction surtout pour la
clientèle. Nous proposons l’alimentation générale, fruits et légumes, boucherie et produits
frais, mais aussi pain, presse et dépôt de gaz.
Les retours sont très positifs, avec une moyenne
de 85 clients par jours. » Une boite de biscuits
sous le bras, Danielle confirme la tendance :
« C’est quand même plus pratique, avant j’étais
obligée d’aller à Thiers ». Mais pour Michel
Calais et sa responsable de Palladuc, Séverine
Bost, l’objectif est de changer les habitudes des
clients : « Nous ne sommes pas une petite épicerie de campagne ni un commerce de dépannage. Nos clients sont surpris par l’ensemble de
la gamme proposée et vont bénéficier de nom-
éditions
La CCMT a édité deux nouveaux
documents pratiques parus
au printemps : une nouvelle
édition de la carte touristique,
plus aérée et plus visuelle ; un
document pratique sur les sentiers de découverte existant sur
le territoire.
4
Entre Terre et Couteaux
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Entreprises
forestières
breuses promotions chaque mois. Avec le coût
de l’essence, cela ne vaut plus le coup d’aller à
Thiers dans un hyper pour un panier moyen. »
Michel Calais est conscient que ce type de commerce nécessite une grande amplitude dans les
horaires : « c’est un choix stratégique de notre
part. Le commerce de Palladuc sera ouvert du
lundi au samedi de 7h30 à 12h30 et de 15h à
19h30 et le dimanche de 7h30 à 12h30. »
route départementale
2089
La réflexion pour la réhabilitation des abords de la RD 2089
est bien avancée. Scénario le
plus probable : rétrécissement
de la voirie, élargissement de la
zone piétonne et reconfiguration
des trottoirs côté traverse ; côté
Durolle, l’idée est de mettre
l’accent sur la valorisation des
espaces en créant un sentier
piétonnier. Enfin, côté rondpoint, aménagement paysager et
renforcement de la signalétique
seront au programme.
Point
d’information
touristique
Cette année la CCMT a signé
une convention avec l’Office
de Tourisme de Thiers et sa
région*** pour lui confier la
gestion du point d’information
touristique pendant la saison
estivale.
Comme l’an dernier, les visiteurs du point info tourisme
situé au rez-de-chaussée du
bâtiment, jouiront d’un accueil
personnalisé. C’est ainsi qu’à
partir de juin, Anaïs Fontaine
recrutée par l’OT de Thiers,
assurera l’accueil des visiteurs
de 11h à 12h30 et de 14h à
19h30 les lundis, de 10h à
12h30 et de 14h à 18h30 les
mardis, mercredis, vendredis et
samedis et ce jusqu'à fin août.
Téléphone : 04 73 51 88 90
L’annuaire des entreprises
forestières de la Montagne
Thiernoise est paru. Il
recense les entreprises
auxquelles les propriétaires
forestiers peuvent faire
appel pour la gestion de leurs
parcelles : coopératives,
gestionnaires, exploitants,
entreprises de travaux forestiers, pépinières, scieries...
Il a été élaboré par la CCMT
avec la collaboration du CRPF
et du GSMT (Groupement des
Sylviculteurs de la Montagne
Thiernoise). Cet annuaire est
mis gratuitement à la disposition des propriétaires forestiers qui en font la demande
auprès de Pierre-Emmanuel
Mulot à la CCMT.
Lutte contre la
précarité énergétique
Faisant suite au PIG, la CCMT
a mis en place un nouveau
programme communautaire
pour l'amélioration de l'habitat privé pour une durée d’un
an.
Objectif : améliorer le
cadre de vie en Montagne
Thiernoise et lutter contre la
précarité énergétique.
Ainsi les travaux d’isolation,
d’installation de chauffage
central, … pourraient bénéficier, outre l’augmentation
de l’aide accordée par la
CCMT, d'une prime supplémentaire de l'ANAH dans le
cadre du Programme National
« Habiter Mieux ».
Pour mener à bien ce programme, la CCMT a recruté
un animateur Habitat :
Martine Teullet (PACT Puyde-Dôme) aura pour mission
d'informer, de conseiller et
d’aider les personnes concernées à monter leurs dossiers.
A noter également en matière
d’habitat : le ravalement de
façade peut bénéficier d’une
aide sur tout le territoire de
la CCMT.
Première
pierre
La première pierre du futur
pôle enfance-jeunesse et
tourisme a symboliquement
été posée mardi 24 mai
par Jean-Yves Gouttebel,
président du Conseil général et l'ensemble des cofinanceurs de cet ambitieux
projet. D'un montant total
de 1 956 925,68 € H.T., le
chantier a été subventionné
à 62 % et devrait durer une
année. Le pôle qui hébergera un espace adolescents,
un multi-accueil, le relais
assistantes maternelles, un
point d'information touristique et une salle d'exposition,
sera opérationnel dès l'automne 2012.
Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général, Michel Prosic, sous-Préfet de Thiers et Bernard Triviaux, directeur de la CAF du Puy-deDôme, sous les yeux attentifs de Jean-Louis Gadoux vice-président de la ccmt et maire de La Monnerie-le-Montel, Olivier Chambon, viceprésident du Conseil général et vice-président de la CCMT, Pierre Itournel, maire d'Arconsat, éric Dubourgnoux, conseiller régional,
Jean-Jacques Bournel, maire de Celles-sur-Durolle, et Paul Rodier président de la CCMT.
Mise au point
Dans le cadre des ateliers proposés aux assistantes maternelles et
aux parents employeurs,
le Relais Assistantes
Maternelles a initié une
réflexion autour de la
réalisation d’un livret
d’accueil pour faciliter
les premiers échanges
entre les familles et les assistantes maternelles. Le bien-être
de l’enfant est placé au centre des débats. Document pratique et
ludique, ce livret d’accueil illustré par les enfants a pour vocation
d’aider les parents et de valoriser les compétences des assistantes
maternelles en insistant sur les bonnes questions à se poser avant
de confier son enfant à une nounou : la période d’adaptation, le
doudou, l’alimentation, le sommeil, l’acquisition de la propreté,
l’hygiène, la santé et les soins, les activités d’éveil et les jeux, la
communication, le cadre éducatif, l’équipement et la sécurité. Ce
livret d’accueil finalisé devrait paraître d’ici à la fin de l’année.
EHPAD
à vous de jouer !
l La CCMT a décidé de faire
appel à l'imagination de la
population pour trouver le
le nom du futur EHPAD de
La Monnerie-Le-Montel.
Envoyez vos idées et propositions de nom ainsi
que vos coordonnées
complètes par courrier
à Maléka Fournier à la
CCMT - Pont de Celles 63250 Celles-sur-Durolle
ou par mail à m.fournier@
ccmt.fr. avant le 30
septembre. Le conseil
communautaire étudiera
toutes les idées et choisira
dès l'automne le nom du
futur Ehpad parmi vos
propositions.
l Les travaux de dépollution du terrain du futur
Ehpad se dérouleront
pendant l’été. Le permis
de construire a été déposé
et les travaux de construction devraient commencer
début 2012.
Enfin !
Le livret consacré au sentier pédagogique de
Margault, la truite fario est enfin disponible. Il
sera mis à la disposition des écoles du territoire comme outil pédagogique.
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Entre Terre et Couteaux
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Actu en bref
Nouveau président au GSMT
Le Groupement des Sylviculteurs de la Montagne
Thiernoise a procédé, le 19 janvier dernier, au renouvellement du bureau de l'association. Lucien Tholoniat et JeanPaul Néron restent respectivement trésorier et secrétaire.
Le président et le vice-président sont dorénavant Guy
Guedon et Georges Begon.
Camping-cars
Le réseau d’aires pour camping-cars est désormais en état de fonctionnement : construction, création d’un panneau d’information touristique et signalisation routière ont été réalisées. Ce sont ainsi neuf
aires : huit aires de stationnement, pour passer la nuit, sur chacune
des communes et une aire de services à Chabreloche, permettant
l’approvisionnement en eau potable et le déversement des eaux
usées, qui existent sur notre territoire et qui viennent en réponse aux
besoins de cette clientèle.
Renseignements : Guy Guedon 04 73 94 21 53
Programme bouclé
Le projet du futur ALSH (Accueil de Loisirs sans Hébergement)
d’Arconsat est ficelé, les besoins définis. Un architecte sera
désigné au mois de juin et les travaux devraient débuter à l'été
2012 pour une livraison à la rentrée 2013.
Budget 2011
Investir plus
Le conseil communautaire s'est réuni mardi 19 avril à Vollore
Montagne pour le vote du budget, réalisé dans le cadre de la mise
en place de la réforme fiscale.
Pour la première année, la communauté va ainsi s’appuyer sur
des ressources autres que la Taxe Professionnelle ou Contribution
économique Territoriale, (Taxe Habitation, Taxe sur le Foncier Non
Bâti et diverses compensations). Pour Paul Rodier, président de la
CCMT, il n’a pas été simple de composer un budget avec des règles
du jeu qui changent en permanence : « Pas facile de travailler
lorsque l’on ne connaît pas vraiment les règles… Nos orientations
sont claires : investir en baissant notre coût de fonctionnement tout
en conservant une qualité de service qui s’est encore améliorée.
Avec des projets comme l’EHPAD ou le pôle enfance jeunesse, nous
aurons pour la première fois la nécessité de recours à l’emprunt.
Il n’y a rien de dramatique là-dedans, cela fait même partie d’une
évolution normale. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons su construire
et investir en autofinançant, elle est là la prouesse ! Nous restons
ambitieux pour le territoire et sommes dans une spirale ascendante. »
A retenir entre autres : la baisse du budget de fonctionnement de
2% (3 883 706 €) et une hausse de l’investissement de 6%
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Entre Terre et Couteaux
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(4 041 645 €). Les dotations de l’Etat sont en baisse de 5% (54 644 €) et
les contributions et diverses allocations compensatrices de TP, TH
ou CET sont en hausse de 6% (103 000 €) en raison de la valorisation des bases du foncier des entreprises. De ce fait, aucune des
trois taxes transférées du Département vers les intercommunalités
dans le cadre de la réforme territoriale 2010 (taxe d’habitation :
8,96%, contribution économique territoriale : 21,53% et taxe sur le
foncier non bâti : 3,97%) ne connaîtra d'augmentation.
Enfance et jeunesse
Les contours du projet
éducatif territorial se dessinent
Le projet éducatif territorial (PET) a suscité un vif engouement dès la première
réunion publique organisée à Celles-sur-Durolle le 11 février dernier. Des commissions
de travail ont depuis vu le jour, les premières idées émergent.
L
a mise en place du projet
éducatif territorial nécessite la mobilisation forte et
générale de l’ensemble des acteurs
concernés par la jeunesse : des élus
aux parents en passant par les enseignants, animateurs, éducateurs,
associations… et bien évidemment
les enfants et les adolescents euxmêmes. La réunion publique organisée salle Jean Jaurès le 11 février dernier à Celles-sur-Durolle a apporté
une première réponse quant à l’envie
de mobilisation : une bonne centaine
de personnes est venue échanger
ce soir là avec les orateurs : Olivier
Chambon, vice-président en charge
de l’enfance et de la jeunesse à la
CCMT et les élus de la commission
enfance jeunesse, Elisabeth Faudot
(Direction départementale de la
cohésion sociale)… L’idée générale
du PET est de construire un outil
fédérateur des différentes politiques
éducatives sur le territoire, ou encore
d’assurer une cohérence entre les
projets de type associatif, scolaire,
familiaux, communaux ou intercommunaux. En somme, raisonner
de manière collégiale et astucieuse
plutôt que de construire chacun dans
son coin ! « Ce projet est une véritable volonté d’associer la communauté éducative au sens large
en fixant des échéances d’ici à
deux ans. Nous avons retenu cinq
axes majeurs de développement qui
nous paraissent prioritaires mais
il faut maintenant se mettre au
travail. » insistait Olivier Chambon.
Un forum des associations
le 10 septembre
La bonne nouvelle dans ce dossier, c’est que les commissions de
travail ont non seulement déjà vu
le jour mais surtout, elles ont déjà
La première réunion publique avait fortement mobilisé.
bien avancé dans leurs domaines
respectifs. Ainsi, la commission « Valoriser et identifier les
ressources » pilotée par le tandem Jacques Desjoyaux et Anne
Bertho a ainsi entériné l’idée de
proposer un forum des associations qui aura lieu le 10 septembre prochain. « L’objectif est
de créer une dynamique associative générale » plaident les intéressés. Ce forum pourrait d’ailleurs
ensuite donner naissance à un
guide des associations du territoire. Fabienne Gameiro, Marlène
Emerard et leur commission ont
planché sur la pérennisation et le
développement des actions intergénérationnelles. « Le projet est
de créer des passerelles différentes
selon les tranches d’âges entre le
Relais Assistantes Maternelles, les
écoles et les centres de loisirs d’une
part, entre les jeunes enfants et
la résidence Chandalon ou encore
entre les adolescents de 12-17
ans et les clubs du troisième âge
d’autre part. »
L’ i n t e r c u l t u r a l i t é ,
enjeu majeur
Le territoire de la Montagne
Thiernoise puise sa force et sa
richesse dans son passé industriel mais aussi dans le brassage
de ses populations. Marie-France
Giry anime la commission interculturalité qui constitue un enjeu
majeur pour la réussite du ce
projet éducatif territorial. « Nous
devons mettre en avant l’excellent travail qui a déjà été réalisé
dans ce domaine par des associations comme Melting Potes ou Job’
Agglo. Mais nous voulons pousser la mixité sociale et culturelle
encore plus loin en croisant des
activités entre centres de loisirs
et ateliers d’alphabétisation par
exemple. De cet échange naîtra une
richesse supplémentaire. »
Concernant l’harmonisation des
La jeunesse en chiffres
Neuf communes – 8 000 habitants
1 700 jeunes de moins de 20 ans, 22% de la population du territoire
8 écoles primaires dont 6 publiques
1 collège
570 élèves en primaire, 310 élèves au collège
58 assistantes maternelles pour 163 agréments
Deux accueils de loisirs sans hébergement : La Source et l’AEP
Une association socio-culturelle pour les jeunes : Melting Potes
Une centaine d’associations sportives, culturelles, artistiques...
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Entre Terre et Couteaux
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Enfance et jeunesse
temps de l’enfant et du jeune,
Françoise Forthias et élodie Roger,
Directrice de l’Accueil de loisirs
La Source, ont pu compter sur le
soutien de Jean-Marc Floret, coordinateur du réseau de réussite scolaire (Education Nationale). « De
nombreux projets sont à imaginer
et nécessitent d’associer largement le corps enseignants. Cet axe
concerne le temps scolaire, extrascolaire et péri-scolaire et a pour
objectif de renforcer la cohérence
des activités proposées (sportives,
artistiques, culturelles…) tout au
long de la scolarité. Plus que les
personnes, ce sont les écoles que
nous devons séduire. » Enfin, cible
délicate à bien des égards : les adolescents. La commission ne s’est
pas encore réunie et pour cause :
le questionnaire soumis aux jeunes
du territoire pour mieux cerner
leurs envies et leurs griefs est en
cours de dépouillement. « Nous
avons besoin de tirer les conclusions de cette enquête pour prendre
le dossier par le bon bout. Mais
l’idée principale sera sans doute ce
créer un lieu dédié à cette tranche
d’âge au sein du pôle enfance-jeunesse et tourisme. Il reste à déterminer ce que chacun pourra y trouver » La jeunesse de la Montagne
Thiernoise peut se réjouir, la mobilisation est générale ! ◗
Les 5 axes
du Projet éducatif
Territorial
l Identifier et valoriser les ressources du territoire.
l Favoriser les passerelles intergénérationnelles.
l Favoriser l’inter culturalité.
l Harmoniser l’articulation des temps de l’enfant et du jeune.
l Développer les projets en direction des jeunes
de 12 à 17 ans.
Mobilisation générale !
Une réunion des associations a eu lieu le 13 mai à Chabreloche.
Quarante-cinq associations étaient représentées par une soixantaine de
personnes. Chacune des associations a pu présenter ses activités et une
trentaine de pré-inscriptions pour le prochain forum (10 septembre) a
déjà été enregistrée.
RAM - Réunions inter-relais
Piocher de nouvelles idées
Les 46 Relais d’Assistantes Maternelles avaient rendez-vous à Maringues le 19 février
dernier pour une nouvelle rencontre inter-relais. L’occasion pour Marlène Emerard,
responsable du RAM de la CCMT, de faire le point avec ses homologues venues
d’autres territoires.
L
e dialogue, le partage des
expériences sont des éléments essentiels pour les
responsables de RAM. « Ces
réunions inter-relais privilégient
l’échange et confèrent au réseau un
rôle de facilitateur pour chacune
d’entre-nous. Ce type de rendezvous est un soutien à nos actions
et un moyen de reconnaissance de
notre travail » assure Claudine
Buisson, responsable du RAM
à la Communauté de Communes
Limagne Bords d’Allier.
Pour Carine Mathieu (RAM
l’Arbre aux comptines à Coudes),
« ces réunions favorisent la prise
de recul. Elles s’inscrivent dans
la construction de notre identité
professionnelle et me permettent
8
Entre Terre et Couteaux
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d’actualiser ma pratique et mes
infos. » Piocher de nouvelles
idées, rompre avec l’isolement
des animatrices, développer de
nouvelles formations pour les
assistantes maternelles… ces
inter-relais ont pour objectif premier d’améliorer sans cesse les
services proposés par les RAM,
aussi bien aux parents qu’aux
assistantes maternelles.
« Le 10 février dernier, le Centre
Une partie des représentantes des 46 RAM du Puy-de-Dôme
Ressource contre l'Illettrisme (CRI
Auvergne) s’est déplacé pour nous
présenter ses missions de prévention et surtout les actions et les
outils dont il dispose pour faire
face à l’illettrisme. Ainsi, il est
possible que nous organisions un
atelier sur ce thème prochainement
en Montagne Thiernoise. » expose
Marlène Emerard.
Après la nutrition, la télévision
ou encore le sommeil, apprendre
à détecter l’illettrisme pour
mieux le combattre pourrait être
au programme des conférences
proposées par le RAM prochainement. Un peu grâce à l’interrelais… ◗
www.cri-auvergne.org
RAM - Sommeil
Ne surtout pas rater le petit train !
Trois puéricultrices des la PMI (Protection Maternelle et Infantile) de Thiers sont
venues à la rencontre des assistantes maternelles et des parents employeurs pour
aborder un thème crucial pour le bon développement de l’enfant : le sommeil.
à
partir de trois ou quatre
ans, l’enfant vit son sommeil selon les mêmes
phases que l’adulte : l’endormissement, le sommeil léger, le
sommeil profond, très profond
et enfin paradoxal. C’est pendant
cette dernière phase que le cerveau va recharger ses batteries.
Avant trois ans en revanche, le
nourrisson et le très jeune enfant
doivent respecter des phases bien
plus conséquentes en matière de
sommeil. « Jusqu’à deux mois,
il peut dormir jusqu’à 22 heures
par jour. C’est la faim qui dicte
le rythme, le nourrisson ne fait
pas la différence entre le jour et
la nuit. » Les cycles sont courts
(cinquante minutes environ) et
un sommeil calme peut succé-
der à un sommeil agité : dans
les deux cas, le nourrisson doit
rester dans son sommeil. Plus il
grandit, plus la quantité de sommeil quotidienne diminue : de
15 à 19 heures entre deux et six
mois, 12 heures jusqu’à trois ans.
Dans tous les cas, il faut garder
à l’esprit que le manque de sommeil ou des mauvaises conditions
de sommeil nuiront au bon développement de l’enfant. Outre les
règles de confort – une chambre,
peu chauffée (19°) ; un habit spécifique pour dormir ; un lit peu
encombré par de trop nombreuses
peluches… - le plus important
est peut-être de respecter scrupuleusement une ambiance calme
et sombre pendant la nuit, les
stimulations étant préférées pen-
dant la phase diurne. « Les pleurs
du soir accompagnent souvent
le passage de l’enfant vers ce
rythme jour-nuit si crucial. Il est
alors en hyper-activité mais ce
n’est pas le moment de le stimuler, au contraire. Il ne doit surtout
pas rater le petit train. »
La sieste, sacrée
Sujet très peu abordé dans les
maternités, le sommeil demeure
une activité cruciale pour le bon
développement de l’enfant : la
sieste est essentielle (3 à 4 jusqu’à
six mois et encore une sieste
quotidienne à dix-huit mois) et
doit impérativement être proposée à l’enfant dans son espace de
sommeil habituel. « Les parents
doivent rester vigilants et ne pas
mettre en place trop de rituels qui
pourraient ne pas être reproduits
chez une assistante maternelle
par exemple… Comme laisser
bébé s’endormir dans les bras
de sa maman ! » Gardons en tête
que beaucoup de mises en scène
rassurent davantage les parents
qu’elles ne favorisent le sommeil
chez les enfants… Autre leçon à
retenir, faire sauter une sieste n’a
jamais contribué à favoriser un
meilleur sommeil nocturne, bien
au contraire. Enfin, s’il existe de
gros et de petits dormeurs, des
sommeils calmes ou agités, des
terreurs nocturnes et des cauchemars… les véritables problèmes
de sommeil sont à prendre sérieusement en compte. « Dans ce cas,
il ne faut pas hésiter à consulter
un spécialiste » rassure la puéricultrice. « Dans bien des cas, le
problème est rapidement résolu
et c’est alors toute la famille qui
en profite. » ◗
Jusqu'à deux mois, un bébé peut dormir jusqu'à 22 heures par jour.
9
Entre Terre et Couteaux
no 19
Petit patrimoine
1 territoire, 9 commune
3 programmes, 18 sites
EN CHIFFRES
(Hors 3e phase concernant la commune d’Arconsat – en cours)
Montant de l’opération :
237 151 € HT
Financeurs :
Le 17 juin, les élus ont officiellement inauguré les travaux de réhabilitation du petit
patrimoine bâti en présence de Michel Prosic, sous-Préfet de Thiers ; André Chassaigne,
Député ; Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil général ; Marielle Deméocq, pour la
délégation départementale de la Fondation du Patrimoine ; Tony Bernard, président du
Parc Naturel Régional du Livradois-Forez.
Promenade en images dans quelques-uns des hameaux de Sainte-Agathe, VolloreMontagne, Viscomtat, Celles-sur-Durolle, Chabreloche, La Monnerie-le-Montel et SaintVictor-Montvianeix.
CCMT :
152 891 € HT
Conseil général :
52 764 € HT
Fondation du patrimoine :
31 496 € (dont 5 471 € sur
la souscription, 2 425 € de
dons et 23 600 € de Véolia
Environnement )
p La fontaine et la serve, Chez Bancherel – Saint-Victor-Montvianeix p
La Croix, Le Suchet – La Monnerie-le-Montel
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Entre Terre et Couteaux
no 19
tqLa fontaine, La Bergère – Celles/Durolle
La croix, Pradel – Celles-sur-Durolle
s
réhabilités
Le lavoir du bourg – Chabreloche pu
Le puits, Montsuchet – Chabreloche
p q La fontaine, Raynaud - Sainte-Agathe
L’abreuvoir et le lavoir, Mallaret
Celles-sur-Durolle p q
La Croix, Grimond – Viscomtat
Le lavoir, l’abreuvoir et les cartes à lait, Bournier p
Vollore-Montagne
p L’abreuvoir et les bacs à lait, Le Thuel – Sainte-Agathep
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Entre Terre et Couteaux
18
no 19
Sur le terrain
Diagnostic foncier agricole
L’agriculture a d
Avec pour objectif d’éviter la déprise agricole et de maintenir les actifs,
la Communauté de communes a lancé un diagnostic foncier agricole dont
les premiers compte-rendus d’enquête ont déjà été remis aux exploitants.
Les agriculteurs ont des projets…
«
L’industrie est importante
dans le secteur, mais il ne
faut pas oublier l’agriculture,
12
Entre Terre et Couteaux
no 19
les agriculteurs sont partie prenante
dans le développement du territoire.
Que nous soyons petits ou grands,
nous attendons de la considération.
Rien que pour cela, je salue l’initiative de ce diagnostic. » à Arconsat,
Gilles Treille a relancé l’exploitation
familiale en 1986 après sept ans
d’arrêt. « à l’époque, j’étais salarié
agricole et l’exploitation comptait
moins de 14 hectares. » Aujourd’hui,
l’exploitation a grandi : 68 hectares,
un troupeau de race Aubrac d’une
quarantaine de têtes dont seize mères
allaitantes, un atelier volaille Label
rouge en coopérative et aussi un
atelier de vente directe de poulets
fermiers et chapons, et pourtant…
« Malgré cela, l’exploitation est
difficilement viable. Il faut penser
à développer davantage mais il
faut plus de surface et réaliser
des investissements. J’ai besoin de
nouveaux terrains à proximité de
ceux que j’exploite déjà. Rendezvous compte, j’ai 54 hectares qui
appartiennent à 18 propriétaires
différents ! » Le développement de
l’exploitation de Gilles Treille, gage
d’un avenir meilleur, passe par son
fils Baptiste. Actuellement ouvrier
agricole à mi-temps, le jeune homme
est titulaire d’un bac pro CGEA
(Conduite et gestion des exploitations agricoles) et souhaite créer un
GAEC avec son père. « Je ne suis
qu’au début du parcours d’installation mais j’aimerais débuter
en janvier 2012. L’objectif est de
développer la vente directe et le
cheptel à cinquante mères à veau.
Cela signifie aussi qu’il nous faut
plus de terrains pour le troupeau
mais aussi pour la culture, pour
les broutards. » Pour sauter le pas
et agrandir l’exploitation, Baptiste
et Gilles sont prêts à échanger des
terrains si nécessaire. « J’ai déjà
procédé de cette façon pour une
petite parcelle d’un demi-hectare.
Mais il faut négocier avec chaque
propriétaire et pour une grande
surface, c’est souvent compliqué. » Le diagnostic foncier agricole
de l’avenir
Gilles Treille, Eve Armente et Baptiste Treille.
devrait avoir le mérite de faciliter le
rapprochement entre exploitants et
propriétaires.
Trouver des parcelles
avec de l'eau
Chez Corinne Pigeard à Viscomtat,
la problématique est similaire.
Premier objectif, pérenniser l’exploitation du Potager, maraîchage
bio, créé en 2000. Aujourd’hui,
Corinne exploite 1 500 m2 de
tunnel et 7 000 m2 de culture plein
champs, des plans jusqu’à la récolte.
« J’ai le label Nature et Progrès,
je vends des paniers à l’AMAP
de Thiers ainsi qu’à une quinzaine de clients directs, je fais une
tournée cantonale, le marché de
Courpière chaque semaine…Pas
suffisant pour être viable à long
terme. » Premier problème de taille
pour Corinne, aucune de ses parcelles n’est alimentée en eau. « Pour
le maraîchage, c’est un vrai handicap. Mon coût de consommation
d’eau est exorbitant même si bien
sûr, je récupère l’eau de pluie. Mon
matériel est ancien, je travaille 60
heures par semaine pour un rendement très insuffisant. Si je ne peux
pas m’agrandir d’ici à trois ans
maximum, je serais contrainte de
cesser mon activité. » Pour Corinne
Pigeard, la solution passe peut-être
par le développement d’un projet
commun avec Guillaume Beaure. à
trente ans, cet ingénieur agricole et
professeur d’agronomie, prône pour
l’association de compétences. « Je
souhaite bâtir un projet agricole de
dimension régionale : développer
le maraîchage bio avec Corinne,
prendre en compte la dimension
sociale et pédagogique en créant
des espaces de cueillette libre, des
jardins ouverts et partagés… Le
projet est réfléchi et valorisera le
paysage local. » Pour que ce projet de développement commun soit
lancé sur de bonnes bases, Corinne
Pigeard et Guillaume Beaure ont
besoin d’avantage de terres pour
assurer notamment une bonne
rotation des sols exploités. « En
Montagne thiernoise, la pression
agricole est très forte. Il serait sans
doute plus facile d’aller chercher
des terres ailleurs mais nous avons
envie de nous investir pour notre
territoire. » avoue Guillaume.
Pour Corinne, Guillaume, Gilles,
Baptiste et tous les autres, le diagnostic foncier agricole aura eu le
mérite de s’intéresser aux difficultés quotidiennes des exploitants, en
espérant que des solutions concrètes
soient proposées pour aller de
l’avant et dynamiser ce secteur. Pour
Denis Rigaud qui élève des vaches
allaitantes et des porcs, ce diagnostic ne sera réellement couronné de
succès que « s’il aboutit à une
volonté politique de remembrement
des parcelles. » Eve Armente qui
a arpenté les exploitations pour le
cabinet CER Horizon 63 évoque
un mode d’aménagement foncier :
« L’échange foncier à l’amiable est
souvent une bonne solution. Certes
il repose sur le volontariat mais les
contraintes sont peu nombreuses.
L’échange permet de conforter
les exploitations, et d’améliorer
les conditions de travail. » à
suivre… ◗
Eve Armente,
CER horizon 63
Intégrer un réseau
constitue déjà un vrai plus
Essentielle pour favoriser l’écoute
et l’accompagnement des agriculteurs, cette opération lancée à la
fin de l’année 2010 se veut proche
du terrain : « Nous avons effectué
un état des lieux agricole du territoire. L’objectif est de connaître
l’utilisation du foncier agricole, les
situations de double-activité, les
candidats à la reprise d’exploitation, les projets de développement… »
Avec près de cinquante exploitations visitées en quelques
semaines, Florence Gouttière et
Eve Armente ont travaillé sur le
terrain pour dessiner les contours
du devenir de l’agriculture en
Montagne thiernoise d’ici à dix
ans. « Il reste à analyser les résultats pour ensuite préconiser des
solutions concrètes, répondre aux
problématiques au cas par cas.
Ensuite, ce sera à la Communauté
de Communes de mettre nos recommandations en application selon
les spécificités de son territoire et
ses choix politiques. » à l’issue de
ce diagnostic, la CCMT rejoindra
le « Réseau Installation Foncier en
Livradois-Forez » animé par
Nicolas Delorme. « Intégrer un
réseau constitue déjà un vrai plus.
Cela favorise la relance d’un dynamisme. »
Guillaume Beaure, Corinne Pigeard
13
Entre Terre et Couteaux
no 19
Sur le terrain
Programme Local de l’Habitat
Les élus en formation
Le 2 avril dernier, les élus des communautés de communes de la Montagne Thiernoise,
de Thiers Communauté, Entre Dore et Allier et du Pays de Courpière étaient sur le terrain
à Montbrison (Loire). Objectif : découvrir les réalisations de la Communauté d’Agglomération
Loire-Forez dans le cadre de l’application d’un PLH (Programme Local de l’Habitat).
14
Entre Terre et Couteaux
no 19
Définition
Visite dans les rues de Montbrison (42)
G
râce à deux réunions
théoriques
destinées
à mieux comprendre
ce qu’est un PLH, quels sont
ses enjeux et les stratégies qui
en découlent, les élus avaient
déjà sérieusement planché sur
la question. « Nous avons des
enjeux communs d’un territoire
à l’autre : nous voulons tous
accroître notre attractivité,
revitaliser les centres villes ou
centres bourgs, améliorer l’habitat privé, favoriser la mixité sociale… grâce à un cadre
cohérent en matière d’habitat. »
analyse Georges Chossière,
vice-président chargé de l’habitat à la CCMT. « Travailler seul
n’est jamais facile. Nous réflé-
chissons donc tous ensemble
même si la CCMT porte ce projet en raison de ses expériences
réussies avec une OPAH et deux
PIG. Mais chaque communauté
de communes sera ensuite souveraine pour mettre son propre
PLH en application. »
L’habitat est véritablement au
cœur du développement des
territoires : logement, démographie, économie, transports,
urbanisme et aménagement,
environ nement,
politiques
sociales… Le PLH englobe
toutes ces notions.
Les études sur le sujet sont
d’ailleurs claires : le maintien
des habitants et l’arrivée de
nouveaux habitants sur un terri-
Maléka Fournier, Georges Chossière et Gérard Saint-André.
« Le programme local de l'habitat définit, pour une
durée de six ans, les objectifs et les principes d'une
politique visant à répondre aux besoins en logements et
en hébergement, à favoriser le renouvellement urbain et
la mixité sociale et à améliorer l'accessibilité du cadre
bâti aux personnes handicapées en assurant entre les
communes et entre les quartiers d'une même commune
une répartition équilibrée et diversifiée de l'offre de
logements » - art.L302-s du CCH
toire sont liés à l’augmentation
du nombre de logements et à
l’amélioration de leur qualité.
Favoriser
la mixité sociale
Ainsi, à l’occasion d’ateliers
pratiques, une cinquantaine
d’élus a travaillé sur trois thématiques : logement social
dans le parcours résidentiel
des ménages ; quelles actions
publiques sur le parc privé ?
Développement durable dans
l’habitat.
Objectifs : échanger, aborder les
aspects opérationnels et identifier des pistes de travail pour un
futur PLH.
Pour la Communauté d’Agglomération Loire-Forez, le premier PLH a été adopté le 26
juin 2007. Deux ans de phase
d’élaboration, plus d’un million
d’euros investis chaque année
pendant six ans et des résultats probants. « Il faut prendre
son temps, et s’appuyer sur
les PLU existants dans chaque
commune pour bâtir un PLH »
indique Nicolas Crozet, directeur régional chez Urbanis.
Après un premier PLH, Pierre
Gentil-Perret, vice président
de la Communauté d’Agglomération Loire-Forez en charge
de l’habitat et Claude Monier,
du Pôle vie sociale, se sont
déclarés satisfaits des résultats
notamment avec d’excellents
indices concernant les logements locatifs publics, l’accession à la propriété et les dossiers
déposés par les propriétaires
occupants. « Les efforts pour
lutter contre l’habitat dégradé
et favoriser les primo-accédants
ont clairement accru la mixité
sociale. D’ici à 2013, cinq mille
nouveaux logements devraient
être construits. » Sur le terrain,
les élus ont pu découvrir le
fruit des actions menées dans
le cadre des PLH avec notamment la visite de logements
privés réhabilités à Montbrison
et ceux réalisés sur la commune de Sauvain. Pour Georges
Chossière, « ces visites nous ont
vraiment donnés envie de poursuivre dans ce sens. » ◗
15
Entre Terre et Couteaux
no 19
Sur le terrain
Assainissement
Un service public à do
Installations neuves ou existantes ? Vaisselle, douche, lessive,
toilettes... les eaux usées domestiques doivent être épurées avant
d’être rejetées dans le milieu naturel. Votre installation individuelle
est-elle aux normes ? Le SPANC vous aide à y voir plus clair.
L'
article 54 de la loi sur l'eau et les
milieux aquatiques du 30 décembre
2006 confirme la nouvelle compétence
des communes en matière d'assainissement non
collectif énoncée dans la loi sur l'Eau de 92
(SPANC). L’objectif d’une telle mesure est de
mieux encadrer la création ou la réhabilitation
des systèmes d’assainissement autonomes (les
fosses septiques) et d’en vérifier le bon fonctionnement et l’entretien. Sur le territoire de la
Montagne Thiernoise, le SPANC, compétence
de la Communauté de Communes, concerne
plus de 1300 foyers qui sont actuellement ou
seront contrôlés par la SAUR.
Pour les spécialistes de l’environnement « Le
SPANC est avant tout un service public mis à
la disposition de l’usager par la collectivité
pour que chacun puisse optimiser au mieux son
installation et ainsi contribuer à la protection de
l’environnement. » Ce service payant est un réel
accompagnement permettant de bénéficier des
meilleurs conseils venant d’experts qualifiés.
« Convaincre de la nécessité de bien traiter les
eaux usée, c’est le travail des élus »
Au lieu-dit Le Mas Thermilhat, commune
de Sainte-Agathe, Aurélie Cathy se rend au
domicile de Jean Donnadieu. Ce professeur de
mécanique a bien préparé la visite, l’accueil est
chaleureux : « Mon installation a été créée en
1999, vidangée fin 2007. Je ne rencontre pas
de problème de fonctionnement. » De son côté,
Aurélie Caty mesure la proportion de boue
formée dans la fosse puis se laisse guider par
son hôte, l’œil attentif, jusqu’au filtre à sable
vertical puis vers les sorties des eaux traitées.
« L’installation est conforme. Je vais pouvoir
rédiger mon rapport sur place en apposant un
avis favorable. Monsieur Donnadieu pourra
vérifier mon compte-rendu et le signer. » Coût de
l’opération : 72,80 € TTC, nouvelle visite prévue
dans six ans. « Il faut bien garder à l’esprit que
ce coût correspond à un service rendu, c’est une
redevance, une contribution à l’amélioration
du traitement des eaux usées et à leur impact
16
Entre Terre et Couteaux
no 19
sur l’environnement. » plaide Aurélie Caty.
Et surtout, faut-il le rappeler, c’est la loi. Pour
Jean Donnadieu « Les populations doivent être
convaincues de cette nécessité de bien traiter les
eaux usées et ça, c’est le travail des élus. Il est
clair qu’il y a une incompréhension de la part
du public car le législateur agit directement sur
la vie privée des gens. Aujourd’hui, les gens se
sentent seuls. Même si des aides existent déjà, il
sera indispensable de proposer un accompagnement social et financier pour la réalisation des
travaux de mise aux normes. » Pour les installations qui nécessiteront des améliorations, un
délai de quatre ans est accordé pour la réalisation du chantier. Président de la Communauté de
Communes, Paul Rodier tempère : « Les visites
effectuées par la SAUR en délégation de service
public, sont une obligation que nous subissons
Jean Donnadieu avait soigneusement préparé la visite.
Petits rappels
La collecte
omicile
Les eaux vannes (WC) et les eaux ménagères (cuisine, salle de bain et lave-vaisselle) sont collectées puis dirigées vers
le système de prétraitement. Les eaux
pluviales sont évacuées à part et en aucun
cas dans le système d’assainissement.
Le prétraitement
sans rien avoir demandé. Une fois que nous
connaîtrons précisément la situation de notre
territoire quant à l’assainissement individuel,
nous pourrons réfléchir aux actions à mener
pour accompagner le mieux possible les usagers. » En attendant, après Vollore-Montagne
et Palladuc, Aurélie Caty poursuit son travail
de visite chez les usagers à Sainte-Agathe.
Réservez-lui le meilleur accueil. ◗
Il est en général composé d’une fosse
toutes eaux et dans certains cas d’un bac
à graisse. Des ventilations doivent permettre l’évacuation des gaz formés dans
la fosse : une ventilation de chute et une
ventilation d’extraction
Elles sont situées au dessus du toit et
sont essentielles pour éviter les problèmes (ou remontées) d’odeurs.
L’épandage
étape finale du traitement de vos eaux
usées. Le mode de traitement dépend des
caractéristiques techniques du projet :
l la capacité épuratrice du sol (perméabilité),
l la pente,
l la proximité d’un exutoire,
l la présence d’eau dans le sol,
l la surface disponible,
l l’existence d’un puits…
L’exutoire
Dans certains cas, les eaux traitées
peuvent être évacuées vers le milieu
naturel (fossé…)
La loi
La loi impose à la Communauté de Communes de
mettre en place un Service Public d’Assainissement
Non Collectif. Objectif : contrôler que les installations individuelles d’assainissement respectent les
normes en vigueur.
L'article 54 de la loi sur l'eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006 confirme la nouvelle
compétence des communes en matière d'assainissement non collectif énoncée dans la loi sur l'Eau de
92 (SPANC).
Cette loi est transcrite dans le Code Général des
Collectivités Territoriales
par l'article L.2224-8 : pour les immeubles non raccordés au réseau public de collecte, les communes
assurent le contrôle des installations d'assainissement non collectif. Cette mission de contrôle est
effectuée soit par une vérification de la conception et
de l'exécution des installations réalisées ou réhabilitées depuis moins de huit ans, soit par un diagnostic
de bon fonctionnement et d'entretien pour les autres
installations, établissant, si nécessaire, une liste des
travaux à effectuer.
Les communes déterminent la date à laquelle elles
procèdent au contrôle des installations d'assainissement non collectif ; elles effectuent ce contrôle
au plus tard le 31 décembre 2012, puis selon une
périodicité qui ne peut pas excéder dix ans.
Un arrêté du 7 septembre 2009 impose des contrôles
pour les installations neuves.
En cas de nécessité de modifier votre installation d’assainissement, vous disposez d’un délai de
quatre ans pour vous mettre en conformité avec la
Aurélie Caty sonde la fosse.
réglementation en vigueur.
Depuis le 1er janvier 2011, la loi portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle 2
du 12 juillet 2010 est entrée en application. Dans le
cadre de la vente de votre maison, vous devrez être
en mesure de produire un diagnostic assainissement
(de moins de 3 ans), à l’instar du diagnostic amiante,
thermique ou termite. La société SAUR assure
en exclusivité cette prestation pour un montant de
72,80 € TTC la prestation sur l’ensemble du territoire de la communauté
Ce diagnostic est valable trois ans.
17
Entre Terre et Couteaux
no 19
social
Accueillant familial
Social et humaniste
La bonne prise en charge des personnes âgées sur le territoire constitue un
enjeu majeur. Accueillir une personne âgée ou handicapée chez soi est souvent
une bonne alternative à l’hospitalisation ou au placement en institutions spécialisées. Mais qui peut devenir famille d’accueil ?
« L
’accueillant
familial
accueille à
son domicile une personne adulte, âgée et/
ou handicapée contre une rémunération. C’est le Conseil général qui
délivre les agréments pour devenir
famille d’accueil, selon le même
principe que les assistantes familiales et maternelles. » indique
Christophe Torresan, responsable
de la circonscription médicosociale de Thiers qui dépend
du Conseil général du Puy-deDôme. Sur le terrain, ce sont les
assistantes sociales de La Croix
Marine Auvergne, mandatée par
le Conseil général, qui jouent un
rôle crucial. « Nous menons une
enquête d’agrément pour évaluer les connaissances des futurs
accueillants, leurs capacités d’hébergement etc. Nous sommes aussi
chargées de mettre en relation les
candidats à l’hébergement et les
futurs accueillants, de les aider
à monter les dossiers administratifs puis nous intervenons dans la
rédaction du contrat d’accueil.
Une fois l’accueil effectif, nous
effectuons régulièrement des visites
de contrôle pour nous assurer que
tout va bien pour tout le monde. En
étant présent à toutes ces étapes,
nous établissons une relation de
confiance et de partenariat avec
l’ensemble des protagonistes. »
explique Béatrix Grossmann,
assistante sociale au service
d’accueil familial de La Croix
Marine Auvergne depuis six ans.
Pour la circonscription de Thiers
qui compte Thiers, Courpière,
Lezoux
et
la
Montagne
Thiernoise, vingt-sept familles
d’accueil ont été recensées et pour
Béatrix Grossmann et ses collègues « Même si le nombre de
familles d’accueil est en augmentation, il n’est pas toujours simple
d’équilibrer l’offre et la demande.
Nous sommes parfois dans une
situation d’urgence pour trouver
une famille. Heureusement que le
bouche à oreille fonctionne bien. »
« Il fait partie
de la famille »
à Viscomtat, Delphine Boiron a
été accueillant familial : maman de
trois enfants âgés aujourd’hui de
9, 7 et 4 ans, elle voulait cumuler
sa vie de mère au foyer avec celle
d’accueillant familial. « J’ai obtenu mon agrément et nous avons
accueilli une dame de 60 ans, handicapée. C’était pour le week-end
de Pâques 2010. Puis nous avons
reçu un pensionnaire à temps par-
Définitions
Accueil familial : il concerne l’accueil à domicile de personnes
âgées et adultes handicapés contre une rémunération.
Assistant familial : il concerne l’accueil à domicile des
mineurs et de jeunes majeurs de moins de 21 ans et comporte
un volet éducatif.
18
Entre Terre et Couteaux
no 19
L'accueillant familial pratique les actes de la vie quotidienne.
tiel pendant deux mois. Le rôle
de l’accueillant est de pratiquer
les actes de la vie quotidienne :
toilette, repas, promenade, jeux…
C’est une mission de tous les instants. » Malgré un sentiment très
positif, « des moments de bonheur
et de partage, on en reparle souvent en famille », Delphine n’a
pas poursuivi et repris un travail
à l’usine, faute de candidat. « La
difficulté, c’est que le métier n’est
pas reconnu par le code du travail. J’avais besoin d’une activité à
plein temps. Mais je ne regrette pas
une seconde de l’avoir fait. »
Huguette* s’est naturellement
occupée de son père malade puis
de sa belle-mère et l’oncle de son
époux. « De fil en aiguille, j’ai
poursuivi dans cette voie. Je suis
accueillant familial depuis trois
ans. » Stéphane*, 35 ans, souffre
d’un trouble léger du comportement.
Après sa journée passée au Foyer
des Granges à Saint-Jean d’Heurs,
il regagne le domicile d’Huguette.
« Il goûte, regarde la télé et passe la
soirée dans sa chambre. Cette action
permet de bénéficier d’un revenu
complémentaire mais ma plus
grande satisfaction est de constater
que Stéphane va mieux. Il fait désormais partie de la famille. »
« On devient rarement accueillant
familial par hasard et bien souvent, la magie de la rencontre avec
l’autre est déterminante. » souffle
Béatrix Grossmann. Alors pourquoi
pas vous ? ◗
*pour des raisons de respect de l’anonymat, les prénoms ont été changés.
+ d'infos
www.croixmarine.fr
Circonscription
Médico-sociale de Thiers :
04 73 80 86 40
Tourisme
Château de Vaulx
La vie de château
Un peu avant d’arriver à Sainte-Agathe, une petite route sur la droite s’enfonce dans la verdure.
Au bout du chemin, le château de Vaulx… poussez la porte, vous ne serez pas déçu.
Depuis le XII e siècle et la
construction d’une ferme fortifiée devenue peu à peu château
(XIXe siècle), la famille Dumas
occupe les lieux. Désormais,
Martine Dumas et son époux
Philippe Vast ont pris la suite
des parents de Martine pour
développer une maison d’hôtes
pas tout à fait comme les autres.
Dans l’ancienne cuisine du château, le blason de la famille
trône en bonne place. La salle
des gardes recèle de bonnes
bouteilles et ce n’est pas tout…
l’une des tours abrite toujours
la petite chapelle. Au château
de Vaulx, on a parfois l’impression d’effectuer un beau
voyage dans le temps. « C’est
vrai que le côté authentique
des lieux séduit toujours les
visiteurs. Les Américains sont
très friands de cet aspect. Nous
avons donc décidé d’ouvrir plus
largement les pièces du château
à nos hôtes. » se réjouit Philippe
Vast. Ainsi, après une promenade dans le parc d’une dizaine
d’hectares, les visiteurs d’un
soir pourront se retrouver dans
le petit salon avant de célébrer
les arts de la table au coin du
feu dans la vaste salle à manger
puis de rejoindre leur chambre
parfois cachée dans l’une des
tours. « Il nous semblait important que chacun puisse réellement investir les lieux et profiter pleinement du château. »
Philippe et Martine aiment recevoir, partager aussi. C’est aussi
pour cela que Philippe propose
désormais la prestation table
d’hôtes : « J’ai toujours adoré
cuisiner, j’aime ça mais je ne
suis pas un chef. Je propose donc
des menus en accord avec les
goûts et les souhaits des clients
du jour. Je fais ensuite mon
marché et cuisine comme pour
mes amis. Nous dînons avec
nos convives dans une ambiance
toujours très chaleureuse. »
Reconversion
Pour Martine et Philippe, ce
retour en Montagne thiernoise
n’est pas vraiment une surprise.
Lorsque le laboratoire pharmaceutique pour lequel il travaillait
dans le Limousin a évoqué un
plan social, Philippe a sauté sur
l’occasion pour réaliser son rêve.
En septembre 2010, il crée sa
société pour exploiter le château.
« C’est vrai que le projet me trottait dans la tête depuis deux ou
trois ans. L’objectif est de proposer
une offre touristique plus large.
Réunions familiales, séminaires
d’entreprises, concerts, randonnées
équestres avec possibilité de loger
les chevaux aux écuries du château… les pistes sont nombreuses
mais cela prendra du temps. »
Bourré d’idées, Philippe compte
profiter d’événements comme les
Concerts de Vollore, le Freeweels
de Courpière ou Coutellia pour se
faire connaître. « Nous espérons
aussi que le bouche à oreille et
que notre blog joueront pleinement
leur rôle. Appelé aussi la Toscane
d’Auvergne, notre territoire possède de nombreux atouts. A nous
d’être à la hauteur pour séduire
nos visiteurs. » ◗
Le web :
www.chateaudevaulx.fr
Le blog :
http://chateaudevaulx.blogspot.com
Château de Vaulx
63120 Sainte Agathe
Tél: 04 73 51 50 55 / 04 73 94 24 62
Portable: 06 42 01 11 94
Courriel:
contact@chateaudevaulx.fr
La bonne table
de Philippe Vast
Philippe Vast aime cuisiner les produits locaux de saison. Il n’hésitera pas à partir en forêt cueillir quelques
girolles pour préparer de délicieux œufs brouillés aux
girolles.
Il aime aussi particulièrement :
l Les œufs en meurette.
l Les salade gourmandes d’influence périgourdine.
l Le carpaccio de saumon.
l Le velouté de potiron à la coriandre.
l Les magrets de canard aux airelles et myrtilles.
l Les brochettes de foie gras poêlé.
l Les Saint-Jacques à la plancha.
l Le crumble.
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Entre Terre et Couteaux
no 19
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patrimoine"
topo-guide comprenant 17 fiches rando
5 euros
Pont de Celles
63250 Celles-sur-Durolle
www.ccmt.fr
tél. : 04 73 51 89 93
fax. : 04 73 51 89 00