DE L`ÉPARGNE - Revue Banque
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RISQUE DE CRÉDIT 46 Bâle II n’est pas encore une affaire classée ! supplément Jérôme Frugier, BNP Paribas En partenariat avec Décembre 2014 AVEC CE NUMÉRO : UN SUPPLÉMENT GRATUIT Supplément au n° 778 Ne peut être vendu séparément MATIÈRES PREMIÈRES LE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS EN QUESTION N° 778 décembre 2014 40 euros - ISSN 1772-6638 Revue Banque n° 778 décembre 2014 revue-banque.fr • Livret A • Assurance vie • PEL 24 DOSSIER VALEURS MOBILIÈRES COMPLEXES 54 Une réforme française Bruno Zabala, CMS-BFL ÉCONOMIE BANCAIRE 9 De la nécessité de préserver le modèle de banque universelle Laurent Quignon BNP Paribas COLLECTE DE L’ÉPARGNE La délicate machinerie des banques Pierre Bocquet Benoît Gommard Directeur du département Banque de détail, FBF Responsable de la stratégie client, BNP Paribas Cardif ÉDITORIAL revue-banque.fr 18, rue La Fayette, 75 009 Paris Directeur de la publication Valérie Ohannessian Secrétaire général Pierre Coustols RÉDACTION Rédacteur en chef Élisabeth Coulomb 01 48 00 54 11 Rédacteurs Sophie Gauvent 01 48 00 54 02 gauvent@revue-banque.fr Séverine Leboucher leboucher@revue-banque.fr Annick Masounave 01 48 00 54 14 masounave@revue-banque.fr Secrétariat de rédaction Alain de Seze (1er SR) 01 48 00 54 17 Christine Hauvette 01 48 00 54 10 Maquette Emmanuel Gonzalez 01 48 00 54 12 Alexandra Démétriadis 01 48 00 54 18 SÉMINAIRES Carole Trambouze 01 48 00 54 03 Magali Marchal 01 48 00 54 04 Anasthasia Montrouge 01 48 00 54 13 ÉDITION Marie-Hélène Bourg 01 48 00 54 05 Mauricette Delbos 01 48 00 54 08 MARKETING & INTERNET Valérie Dumas-Paoli 01 48 00 54 19 Paul-Emmanuel Géry 01 48 00 54 16 Hadrien Briandon 01 48 00 54 21 Facturation et suivi administratif Virginie Baillard 01 48 00 54 54 PUBLICITÉ Isabelle Conroux 01 48 00 54 20 conroux@revue-banque.fr COMPTABILITÉ/GESTION Patrick Moisset 01 48 00 54 07 ESPACE LIBRAIRIE www.revue-banque.fr/librairie 01 48 00 54 09 ISSN 1772-6638 CPPAP Certificat d’inscription n° 0217 T 86446 Imprimé par Imprimerie de Champagne, Langres (54) Dépôt légal 4e trimestre 2014 La reproduction totale ou partielle des articles publiés dans Revue Banque, sans accord écrit de la société Revue Banque Sarl, est interdite conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique. SERVICE ABONNEMENTS 18 rue La Fayette 75009 Paris Gladys Hypolite – Tél. : 33(0)1 48 00 54 26 Fax : 33(0)1 48 00 54 25 E-mail : service.abonnement@revue-banque.fr Abonnez-vous sur revue-banque.fr Courriel des lecteurs : redaction@revue-banque.fr. Pour vos avis et commentaires, retrouvez-nous sur Facebook et Twitter. Élisabeth Coulomb Rédactrice en chef La gestion ALM de l’épargne : une équation sous contrainte N ous voulons devenir un acteur majeur de l’épargne sous toutes ses formes : l’épargne bilantielle, c’est-à-dire les dépôts que nous sommes capables de collecter, qui est le nerf de la guerre dans la nouvelle réglementation ; mais également l’épargne sous forme d’assurance vie, qui représente 40 % de l’épargne des Français », affirmait François Pérol, président du groupe BPCE, dans son allocution, lors des journées de l’AFTE, le 19 novembre, au Palais Brongniart à Paris. L’épargne, plus que jamais, constitue un enjeu stratégique pour les banques : du niveau de ces ressources dans les bilans des banques dépendront leur liquidité et son coût. Mais dans cette gestion actif-passif, il leur faut intégrer de nombreuses variables et inconnues : l’équilibre entre épargne bilantielle et non bilantielle, réglementée ou non réglementée ; l’évolution des taux de marché, aujourd’hui historiquement bas ; les comportements des agents économiques ; l’apparition des supports euro-croissance… Le dossier de Revue Banque, réalisé par Séverine Leboucher, fait le point sur ces différents facteurs qui impactent la gestion ALM de l’épargne. « Les banques françaises défendent leur modèle de banque universelle. Laurent Quignon (BNP Paribas) a mené une analyse sur 158 banques européennes et américaines, qui relie le ratio de pertes maximales cumulées entre 2007 et 2013 à la taille du bilan. Celle-ci montre que « les niveaux de pertes en proportion du bilan ou des actifs pondérés sont une fonction décroissante de la taille ». L’auteur plaide pour que ce constat soit aussi pris en compte dans les débats réglementaires actuels sur la réforme de structure européenne et des exigences issues du TLAC[1]. [1] Total Loss Absorbing Capacity. Une accumulation, pas une substitution ! Jérôme Frugier (BNP Paribas) en fait le constat : en matière de régulation prudentielle et de risque de crédit, les obligations issues de Bâle III ne remplacent pas celles de Bâle II, mais viennent plutôt les renforcer. En outre, les banques européennes n’ont pas achevé la transition de leurs portefeuilles de prêts vers l’approche IRBA[2]. Ainsi, « contrairement à certaines idées reçues, les budgets “Bâle II” des établissements bancaires ne sont pas près de diminuer »… Au moment où les entreprises sont incitées à se financer plus sur les marchés, l’ordonnance du 31 juillet 2014 relative au droit des sociétés est sans doute la bienvenue : comme le souligne Bruno Zabala (CMS-Bureau Francis Lefebvre). Celle-ci reconnaît la liberté d’émission de titres de créance innomés ; elle simplifie l’émission de valeurs mobilières composées ; elle clarifie enfin, dans une moindre mesure, le régime de protection des droits des porteurs. Dix ans après l’ordonnance qui avait libéralisé le régime des valeurs mobilières complexes, il s’agit à présent de supprimer des contraintes considérées, après observation de la pratique, comme inutiles. Certes, souligne l’auteur, le texte ne répond pas à toutes les attentes des acteurs de marché, mais il contribue au « perfectionnement compétitif de notre droit du financement des entreprises ». Nouvelle économie Régis Bouyala (P€mance) étudie comment les intervenants historiques dans les paiements, essentiellement les banques, peuvent réagir à l’arrivée des nouveaux entrants, pour préserver leur capacité d’innovation et au final leurs parts de marché. Les montages de corporate venture, c’est-àdire de prises de participation minoritaires dans ces derniers, semblent être le partenariat le plus porteur de valeur. n [2] Internal Rating Based Approach. décembre 2014 no 778 Revue Banque 3 sommaire LE MOIS EN REVUE 24 DOSSIER À suivre COLLECTE DE L’ÉPARGNE 6 CROWDFUNDING L ’aéroport de Toulouse déchaîne les passions La délicate machinerie des banques Les chroniques 8 Florence Pisani Fin tranquille de l’assouplissement quantitatif de la Fed 8 Philippe d’Arvisenet Royaume-Uni : retour de la croissance 9 Laurent Quignon De la nécessité de préserver le modèle de banque universelle 10 Georges Pujals Les banques italiennes : maillon faible de la zone euro Le secteur 12 INTERNATIONAL 13 EUROPE 14 FRANCE 15 VIE DES ENTREPRISES Les entreprises 16 SOCIAL Jean-Claude Guéry Retraites complémentaires : CAHIER NOUVELLES TECHNOLOGIES Stéphanie Chaptal 40 CARTES SECURE CONNEXION 2014 Un salon vieillissant pour une industrie en pleine mutation une négociation délicate 18 L A RÉGLEMENTATION FINANCIÈRE DÉCRYPTÉE PAR LABEX-RÉFI Guillaume Arnould et Salim Dehmej Des tests de résistance… pas si stressants que cela Sur REVUE-BANQUE.FR REVUE BANQUE, AU CŒUR DES RÉSEAUX SOCIAUX Découvrez, communiquez, partagez toute l’information de la banque et de la finance 20 P OINT DE VUE Hubert de Vauplane Max Weber et la crise financière LES DERNIÈRES VIDÉOS Les acteurs Interview de Gonzague Grandval Les opportunités du bitcoin et la sécuristation des transactions 22 NOMINATIONS Interview de Hugues Le Bret Le digital dans la banque, c’est principalement la sécurité et le temps réel Interview de Séverine Leboucher • M-Pesa ou comment les Kenyans ont accès à la banque grâce à leur téléphone 4 Revue Banque n° 778 décembre 2014 • Inclusion financière : tour du monde des initiatives pour bancariser le monde en développement Interview de Dominique Stucki Le crowdfunding, un mode de financement en plein essor Les nouveautés réglementaires du crowdfunding DIAPORAMA Le Village by CA L’innovateur à l’honneur supplément RISQUES & RÉGLEMENTATION 46 Décembre 2014 RISQUE DE CRÉDIT Supplément au n° 778 Ne peut être vendu séparément Bâle II n’est pas encore une affaire classée ! MATIÈRES PREMIÈRES Jérôme Frugier, BNP Paribas 49 En partenariat avec LE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS EN QUESTION PROTECTION DES CONSOMMATEURS Le volet consumériste de l’action de groupe à la lumière des droits français et belge Mihaela Varnav, Docteur en droit AVEC CE NUMÉRO : UN SUPPLÉMENT GRATUIT ACTIVITÉS & SERVICES 54 RÉFORME Valeurs mobilières complexes : une réforme française VEILLE TECHNIQUE 66 Le renforcement des pouvoirs de l’AEMF Bruno Zabala, CMS Bureau Francis Lefebvre 59 PAIEMENTS Pierre-Yves Bérard, Groupe BNP Paribas 70 DROIT DES MOYENS ET SERVICES DE PAIEMENT Booster l’innovation en se rapprochant des start-up Le règlement n° 97-02 est mort, vive l’arrêté du 3 novembre 2014 ! Régis Bouyala, P€mance Pierre Storrer, Kramer Levin Naftalis & Frankel LLP 73 Jean-Philippe Kovar et Jérôme Lasserre Capdeville, Université de Strasbourg EFFICACITÉ OPÉRATIONNELLE Contrôle permanent et contrôle périodique, quelles complémentarités ? Henri-Pierre Maders, HPM Conseils, Jean-Luc Masselin, Banque Neuflize OBC, et Hervé Fratta, A2 Consulting DROIT DE LA RÉGULATION BANCAIRE Un guide vient éclairer les relations entre le superviseur et les commissaires aux comptes MANAGEMENT & SI 62 DROIT EUROPÉEN 76 COMPTABILITÉ Évolution et perspectives : l’organisation du contrôle comptable permanent Pierre Massot, ADICECEI, Deloitte 81 BIBLIOGRAPHIE Numéro mis sous presse le vendredi 28 novembre 2014. Index des annonceurs : SAB, p. 13, Sopra, p. 43, FBF, 4e de couverture. Ce numéro comprend un encart jeté « Édition » et un supplément. décembre 2014 n° 778 Revue Banque 5 le mois en revue Pages coordonnées par Annick Masounave À suivre CROWDFUNDING L’aéroport de Toulouse déchaîne les passions Alors, sexy le crowdfunding ? À la rentrée, la publication de l’ordonnance donnant un statut au secteur a donné lieu à un concert de louanges. WiSEED, l’une des premières plates-formes d’equity crowdfunding, a décidé de prendre le gouvernement au mot en lançant, le 19 novembre, un projet de rachat de parts de l’aéroport de Toulouse. Il semble pourtant que cette initiative fasse grincer les dents des élus locaux, qui souhaiteraient, sans le dire clairement, céder leurs parts pour renflouer leur propres caisses, et voient d’un mauvais œil ce trublion se porter acquéreur d’une part du capital. Qu’est-ce qui est en jeu ? L’État a fait part de son intention de céder une partie – 49,9 % très exactement – des 60 % de parts qu’il détient dans l’aéroport de Toulouse. Les 40 % restants sont répartis entre différentes collectivités locales. Le solde – soit 10,1 % – de la participation de l’État serait réservé en priorité à l’acheteur. L’offre de WiSEED porte sur ces 10,1 %. Le 24 novembre au soir, plus de 6 500 intentions d’investissement avaient été recueillies, pour un montant total avoisinant les 15 millions d’euros. Selon Thierry Merquiol, cofondateur de WiSEED, « le succès rencontré auprès du grand public démontre une volonté nouvelle chez les particuliers de peser sur le devenir d’entreprises jugées emblématiques ». Certains investisseurs ont d’ailleurs utilisé le mot de « patrimoine » pour désigner l’aéroport. Elle est le signe, également, d’un changement de taille et d’ambition pour ce nouveau métier. Sur les deux terrains de la communication et du lobbying, l’opération est un véritable succès. Thierry Merquiol souhaite amener le gouvernement à modifier la procédure d’appel d’offres, théoriquement clos depuis le 31 octobre. En effet, l’article 11 du cahier des charges prévoit que « l’État se réserve la faculté à tout moment d’interrompre la procédure de transfert pour y mettre un terme ou en modifier les modalités ». Affaire à suivre… n CHANGEMENT CLIMATIQUE Les engagements des institutions internationales sont-ils tenables ? À quelques jours du sommet COP[1] qui se tiendra au Pérou, à Lima, l’Agence internationale de l’énergie et la Banque Mondiale ont formulé des propositions et engagements destinés à faciliter la lutte contre le changement climatique. L’AIE s’est engagé en faveur de la « décarbonisation » de la production d’énergie, avec des propositions impliquant le déploiement de solutions de capture et de stockage du carbone, ainsi que la poursuite des investissements dans le secteur nucléaire. Ce dernier, estime l’organisation, continue de jouer un « rôle important » dans les scénarios. L’AIE souhaite également encourager les politiques de taxation du carbone et de trading des émissions. Le défi : parve[1] Conference of the Parties : conférence sur le changement climatique. 6 Revue Banque n° 778 décembre 2014 nir à des niveaux de prix élevés, y compris en utilisant l’arme de la régulation. Mais les propositions sont-elles réalistes ? Pour limiter la hausse de température à 2 degrés, il faudrait que 80 % des projets de construction de centrales électriques soient orientés vers des technologies à faible intensité carbone, et ce à partir de 2020. La Banque Mondiale a annoncé de son côté que, seules des « circonstances de besoin extrême justifieraient des investissements liés au charbon ». Cependant, note l’ONG Oil Change International, l’organisation ne s’est pas engagée à arrêter le financement de projets d’exploration liés au pétrole ou aux énergies fossiles en général, qui a représenté 1 milliard de dollars pour la seule année 2013… n XIII e FORUM DES AUTEURS À l’occasion de la parution du supplément Revue Banque de décembre 2014, publié en partenariat avec l’Amafi, nous vous invitons à participer à un débat* exceptionnel : MATIÈRES PREMIÈRES LE FONCTIONNEMENT DES MARCHÉS EN QUESTION Au moment où l’attention générale se focalise sur le financement de l’économie réelle et la nécessité de juguler les mouvements spéculatifs, difficile de ne pas s’intéresser aux marchés de matières premières. 15 décembre 2014 17 h 30 18 h-20 h 20 h-21 h Lieu Accueil des participants Débat Dédicaces et cocktail Auditorium Paris Victoire 52, rue de la Victoire 75009 Paris supplément PROGR AMME En partenariat avec Décembre 2014 AV EC L A PA RT I C I PAT I O N D E : Supplément à Revue Banque n° 779 Ne peut être vendu séparé ment revue-banque.fr MATIÈRES Philippe Chalmin Paris Dauphine, président de Cyclope Clara Jamart Oxfam France Pierre de Lauzun Amafi Christian de Perthuis Paris Dauphine, Institut Europlace de Finance, Institut Louis Bachelier PREMIÈRES Le fonctionnement des marchés en question Entrée gratuite Inscription obligatoire sur revue-banque.fr *Programme en cours de réalisation. La liste des intervenants n’est pas définitive. Partenaire officiel En partenariat avec le mois en revue Chroniques CHANGE ET TAUX Florence Pisani Économiste, CANDRIAM, Dexia AM Fin tranquille de l’assouplissement quantitatif de la Fed L a Réserve fédérale a, comme prévu, laissé se terminer son troisième programme d’achat d’obligations fin octobre sans que l’on observe aucun remous sur les marchés financiers. En ira-t-il de même lorsqu’elle commencera à remonter ses taux ? On peut le penser. Bien sûr, choisir le bon moment sera délicat : – si la Fed attend trop, elle prend le risque de voir naître une « panique inflationniste » qui lui ferait perdre le contrôle des anticipations de marché ; – si, au contraire, elle remonte prématurément ses taux, elle risque de freiner trop la demande et d’empêcher le taux de chômage de revenir à un niveau approprié. ÉCONOMIE Ce dilemme n’est pas nouveau : il est inhérent à la conduite même de la politique monétaire. Mais paradoxalement, il est peutêtre cette fois moins prégnant que dans les épisodes de resserrement précédents. L’inflation comme les anticipations d’inflation étant orientées à la baisse, la Fed n’a aujourd’hui pas besoin d’être préventive : elle peut attendre que l’accélération des salaires devienne claire. D’autant que le lien entre salaires et inflation est sans doute moins étroit que par le passé : la part des salaires dans le PIB a fortement baissé pendant la crise et les entreprises peuvent absorber, par une réduction de leurs marges, une part au moins des hausses de salaires. Philippe d’Arvisenet Pendant encore de longs mois, certains n’en continueront pas moins de critiquer la politique de taux zéro et d’annoncer l’imminence d’un krach obligataire, comme d’autres – parfois les mêmes ! – prédisaient hier qu’une politique non conventionnelle mènerait inéluctablement à l’hyperinflation et à l’effondrement du dollar. Plutôt que de continuer à jouer les Cassandre, ne serait-il pas temps de reconnaître, plus de 5 ans après la fin du premier assouplissement quantitatif de la Fed, qu’aucun des « cataclysmes monétaires » annoncés ne s’est produit ? n Conseiller auprès de la direction générale BNP Paribas Royaume-Uni : retour de la croissance L a croissance de 1,7 % en 2013 au Royaume-Uni pourrait dépasser légèrement 3 % cette année, quatre fois plus que la zone euro, près de 50 % de plus que les États-Unis, et rester proche de 3 % en 2015. Les services, dont l’activité a gagné 2,6 % sur trois trimestres, et la construction (+3,3 %) ont été sensiblement plus dynamiques que la production manufacturière (+2,4 %). Ni celle-ci ni le commerce extérieur, dont la contribution à la croissance ne décolle pas du fait de la faiblesse du commerce mondial, d’une appréciation de la livre en termes effectifs réels (23 % depuis 2008) et de la destruction de capacités consécutive à la grande récession, ne sont à l’origine de la reprise. La politique monétaire accommodante, avec une base monétaire multipliée par 7 depuis 2007, a permis le maintien de taux 8 Revue Banque no 778 décembre 2014 longs bas (tombés de 5 % à 1,5 % avec la crise, ils s’établissent à moins de 2,5 % actuellement), a favorisé le jeu de l’effet de richesse avec des prix de l’immobilier en hausse de plus de 12 % sur 2 ans, sans parler du redressement de la Bourse. Tout cela a stimulé la baisse du taux d’épargne, passé de 11 % en 2011 à 6,4 % l’an dernier. Par ailleurs, la consolidation budgétaire a marqué le pas. Le déficit budgétaire structurel, ramené de 7,4 % en 2010 à 4,4 % l’an dernier, atteindrait 5 % en 2014 selon les projections de la Commission européenne. L’amorce d’une normalisation de la politique monétaire devrait néanmoins rester très prudente. L’inflation s’est modérée, à 1,2 % en septembre (2,6 % l’an dernier), malgré une contraction d’un output gap négatif (-3,1 % en 2012, -0,8 en 2014) et un net recul du taux de chô- mage (6 % l’été dernier) qui se rapproche du plein-emploi. En fait, la progression des salaires reste très maîtrisée (1,6 % attendu cette année après 2 % en 2013), la hausse des coûts unitaires du travail se modère (0,6 % après 1,5 % en 2013 et 2,4 % en 2012), du fait également d’une légère accélération des gains cycliques de productivité. La hausse de l’emploi (2,1 % après 1,3 % en 2013) n’a pas affecté les salaires avec la poussée du nombre des auto-entrepreneurs (+42 % depuis 2008 à 4,4 millions). À cela s’ajoute une accalmie sur le plan des prix de l’immobilier : 5,6 % en glissement annuel en octobre (9,6 % en août) selon les données de Halifax. Quelques points noirs demeurent : le déficit budgétaire reste loin du niveau qui stabiliserait le ratio d’endettement, le déficit commercial perdure à quelque 6 points de PIB. n le mois en revue de nominations sur revue-banque.fr Nominations HSBC l Edouard de Vitry, 47 ans, rejoint HSBC France en tant que Managing Director chargé des institutions financières au sein de la banque de financement, d’investissement et de marchés. Diplômé de l’école Polytechnique, de l’Ensae et de la Sloan School of Management du MIT, il commence sa carrière en 1994 chez JP Morgan Londres comme responsable de clients banques et assurances dans le département fusions & acquisitions et marchés de capitaux. Entré en 1997 chez UBS Investment Bank, il en devient codirecteur du groupe institutions financières pour l’Europe, le Moyen-Orient et l’Afrique en 2008. l Sébastien Guillo, 30 ans, est promu directeur de la stratégie de HSBC France. Il rejoint le comité exécutif de la banque. Diplômé de l’Essec, il débute en 2006 comme analyste corporate finance chez Oddo & Cie. En 2007, il devient consultant en stratégie chez Oliver Wyman. Il a rejoint HSBC France en 2010 en tant qu’analyste financier chargé de la banque de particuliers et de gestion de patrimoine et de la banque d’entreprises. Depuis 2013, il assumait la fonction de directeur financier de la banque d’entreprises. APRIL Emmanuel Morandini, 52 ans, devient directeur général délégué du groupe April. Ingénieur Istom et titulaire d’un executive MBA de l’Essec, il débute en 1986 au sein du groupe Ceric (ingénierie), avant de rejoindre La Hénin Vie (devenue La Mondiale Partenaire), où il occupe le poste de directeur général adjoint. En 2002, il intègre CNP Assurances où il exerce les fonctions de Chief Executive Officer et de chairman dans les filiales du groupe en Argentine, Espagne, Italie et au Portugal. l BANQUE RHÔNE-ALPES Marc Pisicchio, 41 ans, est nommé directeur du groupe est-lyonnais à la Banque Rhône-Alpes. Diplômé en science économique et en science politique, il intègre le groupe Crédit du Nord en 1998 après une première expérience dans le domaine bancaire. Il officie durant neuf années sur le l 22 Revue Banque no 778 décembre 2014 marché de l’entreprise, dont quatre en tant que directeur de centre d’affaires sur le département des Yvelines. Il se voit ensuite confier la direction d’une agence trois marchés en Île-de-France. En 2010, il était devenu directeur du groupe d’agences « Paris Rive Gauche ». BNP PARIBAS l Henrik Favari, 40 ans, est nommé Chief Executive Officer de BNP Paribas Real Estate Hongrie. Diplômé de l’université d’Ulster et de la Queen’s University Belfast, il occupe différents postes de direction au sein de sociétés immobilières internationales opérant dans les secteurs de la promotion immobilière, du facility et du property management au RoyaumeUni, en Hongrie et en République tchèque. En 2011, il entre chez BNP Paribas Real Estate Hongrie en qualité de Business Development Director. CRÉDIT MUTUEL ARKÉA Yvon Le Bihan, 53 ans, prend la direction générale d’Arkéa Assistance, l filiale de téléassistance du groupe. Diplômé de l’Eseo et de l’ISG, il débute comme responsable commercial pour Oracle et Bussiness Objects, avant de devenir responsable des achats au sein d’AXA. En 2004, il rejoint le Crédit Mutuel Arkéa au poste de responsable des études informatiques du groupe, puis il intègre, en 2009, la direction de la filiale Procapital Belgium. Depuis 2012, il officiait à la direction générale du Crédit Mutuel de Bretagne, chargé de projets d’organisation interne. CREDIT SUISSE Christophe Bizet, 55 ans, est nommé directeur de Credit Suisse Banque Privée (France) et rejoint les équipes dédiées aux détenteurs de patrimoines importants. Diplômé de l’IEP de Paris, il a officié en tant que banquier privé, successivement au sein des banques Rothschild & Cie et UBS France. Dernièrement, il assumait la fonction de banquier privé senior à la banque Neuflize OBC, où il était responsable d’un portefeuille de 250 clients fortunés. l JP MORGAN Grégoire Haemmerlé, 42 ans, devient responsable des activités de banque d’affaires et intègre à ce titre le comité de direction de JP Morgan en France. Diplômé d’HEC et de la business school de l’université du Michigan, il démarre sa carrière chez JP Morgan en 1996, travaillant pour plusieurs de ses départements à Londres et à Paris. Ainsi, il a dirigé des opérations de fusion-acquisition, d’introduction en Bourse et de financement oblil dossier COLLECTE DE L’ÉPARGNE La délicate machinerie des banques Dossier réalisé par Séverine Leboucher A • Livret A • Assurance vie • PEL vec un taux d’épargne de 16 %, le Français est plus fourmi que cigale. Parmi les pays voisins, seule l’Allemagne fait légèrement mieux. En 2013, ce sont 75 milliards d’euros qui ont été placés par les épargnants sur des produits financiers, qu’ils soient bancaires, assurantiels ou de marché. Pour les banques, capter ces bas de laine est vital, mais elles évoluent de plus en plus en univers contraint. Par la conjoncture tout d’abord : si le taux d’épargne est élevé, la faiblesse des revenus disponibles et le mouvement de désendettement des ménages limitent les flux nets de placements financiers, qui devraient rester inférieurs à 80 milliards d’euros en 2015 selon les estimations de Pair Conseil, contre une moyenne de 110 milliards sur les années 2002-2010 [1]. LES SPÉCIFICITÉS FRANÇAISES À L’HEURE DE BÂLE III La taille du gâteau se contracte, mais il y a toujours autant de convives autour de la table, et donc autant d’alternatives qui drainent l’épargne financière des ménages loin des bilans bancaires. Depuis 2008, les fonds collectés sur les livrets A et les livrets de développement durable (LDD) reviennent majoritairement à la Caisse des dépôts pour financer le logement social. Or, suite à la levée du monopole de distribution du Livret A et surtout au relèvement de son plafond, la collecte des livrets réglementés a explosé, l’encours progressant de 130 milliards d’euros en l’espace de cinq ans. Depuis, la situation s’est stabilisée, mais la concurrence de ces produits d’épargne particulière[1] ACPR, Analyses et Synthèses n° 24, décembre 2013. 24 Revue Banque n° 778 décembre 2014 Une fiscalité qui oriente les bas de laine des Français vers le LIVRET A et l’ASSURANCE VIE, une réglementation sur la liquidité qui voudrait au contraire davantage de DÉPÔTS BANCAIRES, un environnement de taux bas qui complexifie la GESTION ACTIF-PASSIF… La COLLECTE DE L’ÉPARGNE par les banques s’effectue aujourd’hui en environnement très contraint. ment soutenus par les pouvoirs publics, à travers la fiscalité et la garantie de l’État, continue de préoccuper les établissements bancaires. D’autant qu’après un passage à vide entre mi-2011 et fin 2012, l’assurance vie a recommencé à massivement attirer les économies des Français, la collecte nette atteignant plus de 17 milliards d’euros depuis début 2014. Si plus de la moitié du marché est entre les mains des captives d’assurance des groupes bancaires (lire l’article de Cyril Chartier-Kastler, Fact & Figures, p. 33), leur assurant ainsi un revenu sous forme de commissions, ce sont tout de même 1 500 milliards d’euros qui échappent aux bilans des établissements. Ils en ont pourtant besoin pour satisfaire les nouvelles exigences de Bâle III, à travers les ratios de liquidité. Quelles marges de manœuvre reste-t-il aux banques françaises dans ce contexte ? Après la parution des ratios, elles se sont lancées dans une opération séduction visant à augmenter les produits d’épargne bilancielle, tant à destination des ménages que des entreprises. Depuis, la donne a changé : proposer des taux compétitifs sur ce type de produit est devenu très coûteux, dans l’environnement de taux réglementés difficilement flexibles à la baisse, que ce soit au niveau du Livret A comme du Plan d’épargne logement (PEL). Aujourd’hui, même l’épargne à court terme des entreprises semble avoir perdu de son attrait, en raison de la rémunération négative des dépôts en banque centrale qui renchérit la détention de ce type de ressources pour les établissements. LA PRISE DE RISQUE, CHAÎNON MANQUANT À ces contraintes fiscales, réglementaires et de marché, s’ajoute la faible appétence des Français pour le risque. Comme l’expliquent les chercheurs Luc Arrondel et André Masson dans leur article (p. 37), cette SOMMAIRE DU DOSSIER ➔➔ ➔➔ COLLECTE DE L’ÉPARGNE La banque en environnement contraint Séverine Leboucher, Revue Banque ÉPARGNE RÉGLEMENTÉE Aubaine ou poids mort pour les banques ? ASSURANCE VIE Vers une profonde mutation du paysage de la bancassurance ? ➔➔ EURO-CROISSANCE « Un changement de paradigme pour l’assurance vie » ➔➔ ÉPARGNE ET CRISE 30 Séverine Leboucher, Revue Banque ➔➔ 26 33 Cyrille Chartier-Kastler, Facts & Figures 35 I N T ER V I EW Benoît Gommard, BNP Paribas Cardif Les Français ont-ils vraiment peur du risque ? 37 Luc Arrondel, CNRS, PSE-École d’économie de Paris André Masson, CNRS, EHESS aversion est très ancrée en eux. Les inciter à davantage de prise de risque, dans un contexte de relance de l’économie, ne sera donc pas chose aisée. Assureurs et banquiers vont toutefois s’y essayer dans les mois à venir, à travers la commercialisation des nouveaux contrats d’assurance vie, dits « euro-croissance » (lire l’interview de Benoît Gommard, BNP Paribas Cardif, p. 35). Bénéficiant de l’avantage fiscal de l’assurance vie, d’un traitement réglementaire favorable et d’un potentiel rendement additionnel par rapport au marché, l’outil contourne une partie des contraintes traditionnelles. Cela suffira-t-il ? n décembre 2014 n° 778 Revue Banque 25 BiBliograPhie Droit de la monnaie électronique Pierre Storrer Préface de Myriam Roussille - Avant-propos de Jean-Jacques Daigre 253 p., 32 € P RB Éditions « Droit » our la première fois, un ouvrage est consacré au droit nouveau de la monnaie électronique, issu de la directive européenne du 16 septembre 2009 (dite « DME 2 »), transposée dans le Code monétaire et financier par une loi du 28 janvier 2013. Droit de la monnaie électronique qui participe plus largement de celui des services de paiement (créé par la « DSP ») et du projet SEPA (Single Euro Payments Area). n C’est avec une élégance, trop peu fréquente dans la littéraAprès avoir traité de la notion de monnaie électronique et des règles juridiques, tant européennes que nationales, qui la gouvernent, l’auteur analyse de manière originale et selon une approche résolument pratique et didactique les différents acteurs de la « chaîne économique » du paiement en monnaie électronique : émetteurs, distributeurs, consommateurs et accepteurs. Au sein d’une réglementation complexe, une place de choix est faite à la pratique contractuelle, nourrie par la richesse des utilités de la monnaie électronique. Est ainsi révélée la diversité des contrats de la monnaie électronique, contrats de services de paiement mais aussi contrats commerciaux. Droit ture juridique à vocation technique, que Pierre Storrer expose le de la monnaie Droit de la monnaie électronique. L’ouvrage donne corps à une électronique nouvelle conception de la matière : « monnaie conventionnelle », « monnaie privée », « monnaie de réseau » conclut l’auteur qui concède, dans le même temps, que les unités sont autant de PIERRE STORRER titres de créances sur l’émetteur. Manière de dire qu’il y a autant Préface de Myriam Roussille de monnaies électroniques que d’acteurs autorisés à l’émettre. Avant-propos de Jean-Jacques Daigre Peut-être pas d’ailleurs puisque l’on comprend, entre les lignes, que le législateur aurait sacrifié la cohérence juridique sur l’autel des considérations « bassement » économiques, pour exclure du champ du nouveau régime des dispositifs qui présentent revue-banque.fr pourtant tous les caractères de ce nouvel objet. Le « prépaiement » étant sans doute, finalement, le critère de distinction fondamental de ce mode de paiement. Pierre Storrer s’empare d’un autre sujet : le droit applicable à la monnaie électronique. À la faveur d’une étude soigneusement documentée, il dresse l’état du droit européen et français, sans manquer – expérience oblige – un détour par le droit comparé, si important dans une matière où les acteurs trouvent chez nos voisins européens un accueil plus chaleureux que celui qui leur est réservé en France. C’est alors que s’ouvre la partie la plus novatrice – et sans nul doute la plus opérationnelle – de l’ouvrage qui nous fait découvrir le corpus des règles applicables en la matière par le prisme des acteurs qu’elle met en scène. Ingénieuse manière, car c’est pour mieux montrer à quel point le régime mis en place sert les « payeurs ». Mais il délaisse, dans le même temps, tout un pan du système, que l’auteur a réussi à combler, grâce à son expertise en matière de paiement. Pour donner toute sa cohérence au régime légal résultant de la transposition de la DME 2 et à la kyrielle de textes réglementaires qui l’accompagnent, Pierre Storrer a ainsi choisi de présenter les contraintes applicables aux émetteurs et à ceux qu’il nomme, avec une certaine inventivité, les « consommateurs de monnaie électronique ». C’est un cadeau que nous fait ce praticien expérimenté, en exposant la mécanique occulte, et notamment les contrats, que requiert la monnaie électronique. Et là apparaît ce qui est peut-être la nature la plus authentique (mais non juridique) de la monnaie électronique, qui par-delà les qualifications qui peuvent occuper l’esprit des juristes, est aujourd’hui avant tout un « produit ». Un produit qui se distribue, qui s’accepte, qui se consomme, même s’il n’est pas consomptible (pour éviter toute ambiguïté). Mais il met en place une relation de consommation liant un producteur-émetteur et un consommateur, entre lesquels se dessine un réseau, qui réunit des distributeurs assurant la diffusion du produit et des accepteurs (cet « autre »), que le législateur a tout simplement oublié, mais auquel M. Pierre Storrer accorde une place inédite et utile. Cet ouvrage comptera dans le corpus scientifique sur le Droit des paiements. Ce Droit de la monnaie électronique deviendra donc sans nul doute une référence pour toute personne – universitaire ou praticien – qui cherche à se repérer dans le magma des règles mouvantes des nouveaux moyens de paiements. « La matière n’est pas simple à comprendre et à exposer (…). La difficulté est d’autant plus grande que les règles spécifiques à l’émission et à la circulation de la monnaie électronique doivent être combinées avec celles des services de paiement, des instruments de paiement et des comptes, entre autres. Dès lors, sachons gré à Maître Pierre Storrer d’avoir réussi à éclairer le sujet dans toutes ses dimensions juridiques, qu’il s’agisse de l’encadrement institutionnel et administratif (le statut des établissements de monnaie électronique et leur régime), des aspects opérationnels (les activités des établissements, les opérations de paiement, les comptes), des questions de sécurité (sécurité technique des instruments de monnaie électronique, lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme).» « Monsieur Pierre Storrer a choisi de présenter le corpus des règles applicables en la matière par le prisme des acteurs qu’elle met en scène (…). Pour donner toute sa cohérence au régime légal résultant de la transposition de la DME 2 et à la kyrielle de textes réglementaires qui l’accompagnent, Monsieur Pierre Storrer a ainsi choisi de présenter les contraintes applicables aux émetteurs et à ceux qu’ils nomment, avec une certaine inventivité, les « consommateurs de monnaie électronique ». C’est un cadeau que nous fait ce praticien expérimenté, en exposant la mécanique occulte, et notamment les contrats, que requiert la monnaie électronique. Et là apparaît ce qui est peut-être la nature la plus authentique de la monnaie électronique qui, par-delà les qualifications juridiques (…), est aujourd’hui avant tout un “produit”. Un produit qui se distribue, s’accepte, se consomme. » Extrait de l’avant-propos de Jean-Jacques Daigre Extrait de la préface de Myriam Roussille Professeur de Droit à l’Université du Mans Membre du laboratoire IRJS Sorbonne Affaires et Finance Professeur émérite de l’École de Droit de la Sorbonne Directeur éditorial de Banque & Droit d roit Le champ du lectorat s’étend des banques aux autres prestataires de services de paiement. L’ouvrage intéresse également tous les acteurs de l’économie numérique, les praticiens, les universitaires et les étudiants, les institutionnels et les organisations professionnelles. PIERRE STORRER est avocat au Barreau de Paris où il pratique le droit des moyens et services de paiement. Il tient une chronique mensuelle consacrée à ce sujet dans la Revue Banque. facteurs sont réunis : le besoin financier, la perception d’une opportunité et la possibilité de justifier son acte. Cette nouvelle édition est complétée par des méthodologies de prévention et de détection du risque de fraude, ainsi que par une présentation des composantes opérationnelles de la gouvernance. z Henri-Pierre Maders a fondé HPM Conseils, cabinet spécialisé dans les dispositifs de contrôle interne. z Jean-Luc Masselin est directeur du contrôle interne chez ABN AMRO. z Hervé Fratta audite de grandes entreprises françaises et étrangères, dans leurs dispositifs de maîtrise des risques. Commandez cet ouvrage : revue-banque.fr/librairie dr oit Henri-Pierre Maders, Jean-Luc Masselin et Hervé Fratta 330 p., 34 € Eyrolles n Le contrôle interne a aujourd’hui pour objectif de prévenir tout dysfonctionnement susceptible de porter atteinte aux intérêts des actionnaires, mais aussi de tous partenaires externes qui s’estimeraient lésés. Or, en période de crise économique et d’affaires politico-financières, la fraude interne est en plein essor. Les recherches montrent en effet que le passage à l’acte de fraude est plus fréquent lorsque trois Droit de la monnaie électronique AUDITEUR INTERNE ET CONTRÔLEUR PERMANENT ISBN : 978-2-86325-642-8 Code Géodif : G70745 32 euros Myriam Roussille Agrégée des facultés de droit, Professeur de droit à l’Université du Mans Membre du Laboratoire IRJS Sorbonne Affaires et Finance z Pierre Storrer, avocat au barreau de Paris, est Counsel chez Kramer Levin. décembre 2014 n° 778 Revue Banque 81 Nouveauté SOMMAIRE ET CONTRIBUTEURS Michel PEBEREAU, Président du Centre des Professions Financières z Avant-propos Denise FLOUZAT-OSMONT d’AMILLY et Pierre-Henri CASSOU z Présentation de l’APF 2014 INTRODUCTION Robert OPHELE z La contribution de la finance à la reprise 1 ÉTAT DES LIEUX DE L’INDUSTRIE FINANCIÈRE CINQ ANS APRÈS LA CRISE Marie-Anne BARBAT-LAYANI z Les banques françaises ont su s’adapter au nouvel environnement réglementaire tout en finançant l’économie Françoise PALLE-GUILLABERT z La réforme des statuts en France Pierre BOLLON z La gestion d’actifs, atout stratégique pour le financement de l’économie post-crise Pierre-Henri CASSOU z La réglementation bancaire et financière, cinq ans après la crise Michel ROUX z La finance autrement : mythe, réalité et interrogations pour les professions financières 2 LES NOUVELLES RÉPONSES DE L’INDUSTRIE FINANCIÈRE AUX BESOINS DES AGENTS ÉCONOMIQUES Hervé LABBE, Guy SILVESTRE et Stéphane BLANCHOZ z Accompagner le mouvement de désintermédiation du Financement des entreprises : la “démarche Friedland” Gilles SAINT-MARC z Prêts directs des entreprises d’assurance et fonds de prêts à l’économie Thierry GIAMI z Un “Novo” financement de l’économie Nicolas LESUR z Finance participative : et après ? COMMENT LA FINANCE PEUT-ELLE CONTRIBUER À LA REPRISE ? Sous la direction de Denise Flouzat-Osmont d’Amilly et Pierre-Henri Cassou 30 € ISBN : 978-2-86325-641-1 Catherine BARBAROUX et Bruno SALMON z Développer la micro-finance, c’est donner un coup de pouce à la croissance ! Thierry LOBJOIS z Le financement par les actifs : crédit sécurisé Gautier MARIAGE z Finexkap : la nouvelle solution aux besoins de trésorerie des entreprises Philippe DUPONT z ISODEV 3 LA FINANCE EST-ELLE AUJOURD’HUI À MÊME DE FAVORISER LA REPRISE ÉCONOMIQUE ? Damien LEURENT z Le défi de la prochaine décennie ? Financer une économie en profonde transformation Jean-Hervé LORENZI z La finance est-elle à même de favoriser la reprise économique ? Sylvain de FORGES z Un renouveau nécessaire de l’intermédiation financière Arthur CHABROL z Les investissements réalisés par les organismes d’assurance sont-ils à même de favoriser la reprise économique ? Natacha VALLA et Christian PFISTER z Le système financier européen peut-il soutenir la croissance ? ANNEXES – CHRONIQUES Jean-Marc DANIEL z Une année de publications économiques et financières 2013/2014 Christian PFISTER z Données statistiques L ’Année des Professions Financières 2014 offre, comme lors des précédentes éditions, les repères indispensables à la compréhension de l’industrie financière et à la connaissance de ses acteurs. Elle permet l’expression de points de vue très variés reflétant la diversité des expériences des auteurs et met en valeur les caractéristiques ainsi que la vitalité de l’École française de la finance. Commandes, informations, catalogue : revue-banque.fr contact : librairie@revue-banque.fr es OPCI ont été créés par une ordonnance entrée en vigueur en 2007. L’objectif du législateur était double : moderniser l’offre de produits d’épargne immobilière à l’attention des particuliers et concevoir un véhicule performant d’investissement dans l’immobilier à destination des investisseurs institutionnels, renforçant ainsi l’attractivité de la place de Paris en matière de gestion de fonds immobiliers. L’auteur dispose d’une solide expérience en matière d’opérations complexes sur le march é immobilier professionne l, ainsi qu’en matière de financ ements et fonds d’investissements immobiliers. Avocat associ ée du cabinet Lacourte Raqui n Tatar, Émilie Capron est diplômée d’HEC. Parallè lement, elle a suivi un cursus en droit à l’Univ ersité Paris XII (Sceaux), puis à l’Université Paris II (Panth éon-Assas), dont elle est titulaire d’un DESS de droit notarial. Avocat au Barrea u de Paris depuis 2001, elle a exercé onze ans au sein du département Opérations et Financements Immo biliers du cabinet Gide Loyrette Nouel avant de rejoindre le cabinet Lacourte Raqui n Tatar comme associée. « C’est sous l’angle pratiq ue que le présent ouvrage révèle son principal apport. Avocat associée d’un cabinet reconnu dans le domaine immo bilier, l’auteur met à profit son expérience unique, à la croisée des diverses matières auxquelles emprunte l’OPCI, pour aborder sereinement des diffic ultés qu’un regard exclusivement théorique peinerait à traiter. Par son approche hautement qualifiée, Émilie Capron nous offre un outil moderne pour comp rendre et maîtriser les OPCI.» Dotés d’un régime fiscal performant, ces véhicules sont aujourd’hui l’un des outils privilégiés d’investissement dans revue-banq l’immobilier des fonds d’investissement étrangers, mutuelles, ue.fr caisses de retraites et compagnies d’assurance, ainsi que de mise en place de partenariats entre investisseurs en vue de la détention d’actifs ou portefeuilles d’actifs immobiliers de taille significative. Extrait de la préface. (OPCI) Les organismes de placement collectif immobilier (OPCI) Régime juridique ÉM ILI E CA PR ON Préface de Pierre-Grégoi re Marly Professeur agrégé des Facul tés de Droit à l’Universit é du Maine Doyen de la Faculté de Droit, d’Économie et de Gestion Directeur du Master II Assurance-Banque d r o it L es OPCI ont été créés par une ordonnance entré e en vigueur en 2007. L’obj législateur était double ectif du : moderniser l’offre de produits d’épargne imm l’attention des particulie obilière à rs et concevoir un véhic ule performant d’investiss dans l’immobilier à ement destination des inves tisseu rs institutionnels, renfo l’attractivité de la place rçant ainsi de Paris en matière de gestion de fonds imm obiliers. Dotés d’un régime fisca l performant, ces véhic ules sont aujourd’hui privilégiés d’investissemen l’un des outils t dans l’immobilier des fonds d’investissemen mutuelles, caisses de t étrangers, retraites et compagnie s d’assurance, ainsi que de partenariats entre de mise en place investisseurs en vue de la détention d’act d’actifs immobiliers de ifs ou portefeuilles taille significative. À jour de la directive AIFM , cet ouvrage s’inscrit dans une optique de clari corpus réglementaire. fication du Il offre une synthèse comp lète et inédite du régim de ce véhicule parve e juridique nu à maturité législative . Aprè s la description des diffé formes d’OPCI prévues rentes par les textes, l’auteur examine les aspects jurid constitution, de leur fonc iques de leur tionnement et de leur disparition. Cette étude intéresse les praticiens et profession nels de l’immobilier : directeurs juridique ou avocats, notaires, immobilier de sociétés de gestion de portefeuill caisses de retraites ou comp e, mutuelles, agnies d’assurance, inves tisseurs dans l’immobilie d’affaires. r, banques Les organismes de placem ent collectif immobilier L dr oi t Nouveauté ISBN : 978-2-86325-643 -5 Code Géodif : G70747 32 euros À jour de la directive AIFM, cet ouvrage s’inscrit dans une optique de clarification du corpus réglementaire. Il offre une synthèse complète et inédite du régime juridique de ce véhicule parvenu à maturité législative. Après la description des différentes formes d’OPCI prévues par les textes, l’auteur examine les aspects juridiques de leur constitution, de leur fonctionnement et de leur disparition. Cette étude intéresse les praticiens et professionnels de l’immobilier : avocats, notaires, directeurs juridique ou immobilier de sociétés de gestion de portefeuille, mutuelles, caisses de retraites ou compagnies d’assurance, investisseurs dans l’immobilier, banques d’affaires. LES ORGANISMES DE PLACEMENT COLLECTIF IMMOBILIER (OPCI) Émilie Capron Préface de Pierre-Grégoire Marly professeur agrégé des facultés de Droit à l’université du Maine, doyen de la faculté de Droit, d’Économie et de Gestion, directeur du Master II Assurance-Banque 180 pages, 30 € L’auteur dispose d’une solide expérience en matière d’opérations complexes sur le marché immobilier professionnel, ainsi qu’en matière de financements et fonds d’investissements immobiliers. Avocat associée du cabinet Lacourte Raquin Tatar, Émilie Capron est diplômée d’HEC. Parallèlement, elle a suivi un cursus en droit à l’Université Paris XII (Sceaux), puis à l’Université Paris II (Panthéon-Assas), dont elle est titulaire d’un DESS de droit notarial. Avocat au Barreau de Paris depuis 2001, elle a exercé onze ans au sein du département Opérations et Financements immobiliers du cabinet Gide Loyrette Nouel avant de rejoindre le cabinet Lacourte Raquin Tatar comme associée. Commandes, informations, catalogue : revue-banque.fr contact : librairie@revue-banque.fr Revue Banque ABONNEMENTS 2014 Je choisis l’abonnement à REVUE BANQUE coché ci-dessous : 1 MOIS DÉCOUVERTE : 1 no + accès on line France (TTC) Étranger ■ Nouveaux abonnés (offre réservée non renouvenable) 40,00 € 45,00 € 1 AN : 12 n + 2 suppléments + accès on line os Quantité Total ......... ......... 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